- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. A travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elle soit mobilisée pour la prise en charge des animaux abandonnés, la lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue, parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour. Aujourd'hui, je vous emmène faire un tour dans le joli pays des pierres dorées, au cœur du Beaujolais, pour un épisode qui devrait ravir tous les amoureux des chiens, et je sais que vous êtes nombreux. Pour contextualiser rapidement, en début d'année, je suis tombée sur un article de la presse locale qui parlait de Suzy, mon invitée du jour, et de Welldog, son entreprise et activité d'éducatrice et comportementaliste canine. Cet article, qui mentionnait aussi Doug, son fidèle compagnon, un croisé berger labrador, tout marron, trop trop chou, m'a donné envie de rencontrer Suzy et de l'inviter sur un épisode pour parler bien-être du chien. Un épisode que l'on a enregistré chez elle, à Ville-sur-Jarniou, tout près de Villefranche-sur-Saône, ou plutôt chez sa minette Poupa, parce qu'évidemment, tout le monde sait que l'on vit chez son chat et non l'inverse, avec un Doug posé, attentif, mais qui participera de temps en temps, vous allez l'entendre. Après tout, j'ai envie de dire que c'est aussi son épisode. J'ai adoré enregistrer avec Suzy et Doug, mais franchement, comme avec... tous mes invités depuis le début, j'ai vraiment vraiment beaucoup de chance. Cet épisode a du chien dans tous les sens du terme puisqu'on va y parler bien-être et besoins fondamentaux du chien, accompagnement, transmission, santé, émotion et tout simplement respect de l'autre, toutes ces valeurs chères au cœur de Suzy qui accompagne sa clientèle avec des méthodes d'éducation bienveillantes, ce qu'elle va développer tout au long de l'épisode.
- Speaker #1
Moi c'est Suzy Séguigne, j'ai 30 ans, j'ai toujours été dans le Beaujolais. Je suis éducatrice et comportementaliste canine depuis deux ans et demi. J'ai ouvert ma boîte en 2023. Pour devenir éduc, ça a été en fait un déclic en revenant de voyage. On a voyagé pendant 13 mois avec mon chéri en camion dans l'Europe. Depuis que je suis petite, j'ai toujours voulu être avec les animaux, etc. Sauf que moi, la scolarité, ça faisait un peu 40. Véto, j'ai facilement mis de côté. J'avais des rêves de partir en Afrique dans des réserves naturelles, aller aider des animaux, etc. Sauf que le parcours de vie a fait que je me suis toujours retrouvée dans le coin. Et en rentrant de ce voyage, j'ai fait, mais en fait, je ne veux plus travailler chez mon père, qui a une société de nettoyage où j'étais bien, mais j'avais du mal. Je ne veux pas être derrière un ordi, je veux vraiment aller au contact des animaux. À un moment, j'avais 27 ans à l'époque, et j'ai une amie qui a fait ce parcours-là. En rentrant de voyage, elle m'en a parlé. J'ai fait, moi aussi, je veux faire ce BP Educator Canin, c'est une formation pour adultes, à Sibins, donc à côté, à 20 minutes dans l'Ain. Je me suis dit, mais oui, c'est ça, je vais devenir éducateur. Au début, comme tout le monde, c'est parce que j'adore les chiens et franchement, je veux être avec le chien parce que les humains, j'en ai marre. Au final, quand tu fais huit mois de formation, tu te rends compte que ça va être l'humain avec qui tu vas travailler et c'est quelque chose qui m'allait aussi finalement. En fait, l'humain est très intéressant et je trouve que d'arriver à faire changer des mentalités chez l'humain, c'est ça qui est vraiment le plus intéressant, c'est de voir comment un humain peut changer, ne serait-ce qu'une habitude, pour arriver à changer l'émotion et le comportement du chien. Et du coup, cette formation, elle a duré huit mois avec de la théorie, de la pratique, des stages. C'est l'un des seuls centres où vraiment tous les formateurs sont positifs. Et c'est assez rare de ce que j'ai pu comprendre. Peut-être que les auditeurs me diront autre chose, mais c'est assez rare d'avoir vraiment toutes les personnes qui sont là-dedans. Donc, on a toujours tout appris par l'émotion, par les associations, par comment apprend le chien réellement. Et du coup, ça nous a formés. Puis les stages à côté, moi, je n'ai fait qu'avec des éducateurs positifs. et notamment une, c'était une expérience de malade. J'ai fait un stage dans la vallée d'Azergue, elle s'appelle Florence Morave. Elle était éducateur chien guide d'aveugle, elle faisait de la pension, elle faisait de la médiation animale, c'est-à-dire qu'elle avait ses animaux, mac, chien et chat. On allait dans des centres de personnes âgées, de personnes handicapées, avec les animaux et voir cette transmission de l'animal thérapeute. Voir le bonheur qu'il y avait dans les yeux de toutes ces personnes, c'était magnifique. J'avais une expérience, à un moment, c'était un monsieur. d'un handicap mental, qui prenait le chien, et en fait, il le serrait, il l'était par terre, il pleurait du moment qu'il arrivait, donc toutes les semaines qu'on venait, j'ai fait deux semaines avec elle, sur les deux semaines, à chaque fois, il se mettait à allonger, on allongeait le chien à côté, il le prenait, et il pleurait, parce qu'il disait, En fait, j'ai eu un chien quand j'étais petite, ça me rappelle ça. Et c'était magnifique. Et ensuite, elle faisait éducateur chien de guide d'aveugles. Et on est allé à Lyon. Elle m'a montré comment elle éduquait les chiens, comment elle les travaillait. Tous ces stages, cette formation, elle a apporté un savoir-être, un savoir dans connaissances, etc. Mais hyper, hyper généreuse et hyper importante. Ce qui fait que oui, je suis assez fière de dire qu'à la fin de ça, je ressors diplômée d'État grâce à des formateurs qui ont été géniaux. Et avec une passion en fait pour le chien, pour tout ce qui est du bien-être animal. Parce qu'en fait, quand tu travailles en positif, c'est le chien qui prône. et pas le comportement, pas le fait qu'il s'assoie. Ce qu'il va prôner, c'est savoir s'il est bien, s'il n'est pas dans une anxiété, s'il n'est pas dans une excitation qui est mauvaise, s'il n'est pas dans une frustration. On va venir voir par les émotions. Et du coup, diplômée d'État après tout ça, en 2022. Je sors avec un panel d'outils, tout un panel de compréhension. Même si je vais encore apprendre, je vais encore apprendre à observer le chien, je vais toujours apprendre, apprendre, apprendre. Je me forme encore. Parce qu'en fait, c'est un univers énorme.
- Speaker #0
Tu travailles où en fait ? C'est chez les gens ?
- Speaker #1
Oui. Alors en fait, le premier contact qui se passe avec mes clients, ça s'appelle le bilan comportemental. C'est une heure et demie et je vais à domicile parce que pour moi, il est important de voir où vit l'animal et avec qui et comment. Et notamment, là, il dort là. Mais si je ne suis pas chez la personne, je ne vois pas le panier, je ne vois pas où il est placé. Et du coup, des fois, ça, ça va m'aider. Il sort ici, on va faire une balade par là. Et j'aime bien parce que même après mes cours, ils vont se passer en extérieur. Des fois, reprendre la balade du chien, être un peu dans son domaine de sécurité. Puis vu que c'est du quotidien, voir aussi lui où il va. Et pendant une heure et demie, je refais tout l'historique du chien à maintenant. Comment vous l'avez récupéré ? Pourquoi ce chien ? Jusqu'à découler les problématiques, le qu'est-ce que vous attendez de moi ? Et de ça, on découle tout mon programme. Je fais de la garde aussi à côté. Donc j'ai des chiens à l'année que je promène. Moi, j'en ai cinq maintenant. Toute la semaine, une fois par semaine, je vais les promener pendant une heure. Ça, c'est une responsabilité aussi. Quand tu sais que tu pars de 8h à 18h, il y en a qui existent, comme moi, comme d'autres, des pet-sitters, des gardes de chiens ou des pensions, pour occuper le chien sur cette journée, éviter qu'il s'ennuie, éviter la solitude, l'anxiété, la destruction à la maison. Mais ça, juste en mettant ça en place, il n'y a plus de destruction.
- Speaker #0
Est-ce que tu sens d'expliquer un peu ce que c'est que l'éducation positive, en fait ?
- Speaker #1
Moi, je dis plutôt bienveillante. Parce que positive, j'ai l'impression d'être un peu l'école Montessori. Clairement, c'est l'émotion du chien. Et toute une méthode d'apprentissage, c'est qu'en fait, on va apprendre par association. Positive, négative, par motivation. Intrinsèque, c'est-à-dire propre à son espèce. Extrinsèque, c'est qu'il y a une autre espèce qui lui apporte quelque chose. C'est des motivations qui sont hyper intéressantes à savoir ou éduquer un chien pour comprendre pourquoi il fait ça. un chien qui va... courir derrière le lièvre, le chat, etc., c'est de la prédation. C'est une motivation qui est en lui, c'est de son espèce. C'est pas nous, humains, qui lui avons appris la prédation, à chasser ou à courir derrière une proie, c'est d'eux-mêmes. Le labrador, c'est un chien qui devait nager pour aller récupérer les gibiers qui étaient morts dans l'eau, et du coup, ils ont une faculté à nager, ils ont les doigts palmés. Ils ont une autre faculté, c'est prendre les proies, les objets, sans les trouer, parce que le but, c'était d'aller juste chercher la proie. Du coup, c'est des chiens, naturellement, Quand en extérieur, il y a de l'eau, il y a une flaque, moi, je pourrais jamais dire à Doug, bah non, vas-y pas. C'est un besoin pour lui, bah je vais le combler, je vais dire, oui, bah c'est bon, Pierre, je vais t'essuyer. J'ai pris un chien, c'est pas pour avoir une maison, nickel, avoir une voiture, nickel, c'est aussi ça. Et du coup, ensuite, les motivations extrinsèques de nous, typiquement, il a faim, il va venir me voir parce qu'il veut sa nourriture du soir. Sa motivation, elle est extrinsèque, c'est moi qui vais le motiver. Faire un assis, un coucher, un pas bouger, c'est des motivations extrinsèques parce qu'il sait qu'il va y avoir une friandise, il sait qu'il va y avoir une récompense derrière. mais de la part de l'humain. Et en fait, typiquement, un apprentissage positif, on va prendre le basique de chez Basique, il s'assoit, il a une friandise, il va refaire le assis parce qu'il sait qu'il va avoir une récompense. Une association négative, des fois, ça s'ancre et c'est un peu plus pénible. Typiquement, il passe la porte, il se fait craser la queue par la porte, il l'associe négativement à quelqu'un qui ne voudra plus jamais passer la porte. Parce qu'il y a eu une douleur, parce qu'il n'a pas compris. Ils ne sont pas humains, ça on le sait. Du coup, il y a plein de choses. Des fois, on se dit... ça va, c'est que la porte, etc. Mais lui, dans sa tête, ça a été une douleur. Et du coup, il a associé ce passage de porte. Et du coup, derrière, pour venir travailler ce problème de comportement, parce qu'il y a des chiens, ils ont typiquement, je ne veux plus passer tout ce qui est encadrement de porte. Mais ça veut dire que même s'il n'y a pas de porte, il y a un truc, là, je ne vais pas passer. Parce qu'il y a un pont, il y a quelque chose. Et du coup, grâce au fait d'apprendre en association positive, on va venir récompenser. Après, on ne va pas parler que de friandises. ça peut être un jouet, ça peut être une caresse, ça peut être... Un tour qu'il aime bien, ça peut être juste vocal. On va venir récompenser le bon comportement, donc la bonne émotion, pour qu'il soit refait. C'est un peu comme l'éducation d'un enfant. Je compare vachement l'éducation humaine avec l'éducation du chien. Ne serait-ce que j'ai des nièces, et j'en parlais avec ma sœur, on voit qu'il y a quand même des similitudes. Parce que c'est toujours de l'accompagnement et toujours savoir pourquoi tu fais ça. Et du coup, si tu as toujours peur de la porte, un jour, on va se mettre devant, je vais te montrer que la porte, c'est cool, tu vas faire un premier pas, OK, super, puis on va rester là. La prochaine fois, on fera un peu plus. Toujours regarder où en est ton chien. Si tu commences à le forcer, le problème, c'est qu'il peut rentrer en inhibition. Et l'inhibition, ça veut dire, hop, je cache toutes mes émotions, je m'en renferme, et puis en fait, à un moment, peut-être que je vais exploser, peut-être que là, ça va être du conflit, là, ça va être une phobie, et plus jamais, peut-être qu'il va se mettre à trembler, peut-être qu'il va se mettre à haleter. Tout son corps, en fait, il va montrer qu'il n'est pas bien. Cette éducation positive, grâce à ces associations négatives, positives, on arrive, en fait, à modeler certains comportements, à voir pourquoi notre chien, il fait ça, à le comprendre, à l'accompagner. Et je trouve que c'est le plus beau, en fait, pour vivre tous ensemble. si tu... comprends pas ton chien, si tu sais pas le lire, si tu sais pas que là ton chien il est pas bien et là ton chien il est bien, et bah c'est bien de se faire accompagner pour voir et du coup des fois on en apprend mais plein. Typiquement quand t'es arrivé Doug il a une frustration qui est assez forte, une excitation parce qu'il y a quelqu'un qui arrive à la maison. Depuis tout à l'heure il est en train de décharger son émotion parce que si je lui donne pas de choses, il est tout le temps à côté de toi, il va quémander, il va pas savoir quoi faire, il va geindre, il va pas savoir gérer cette émotion là. Du coup bah moi je vais l'aider, je sais qu'à ces moments là c'est un peu dur quand il y a du monde. va sur ta place où c'est ta safe place, ta zone de sécurité. Je te donne quelque chose pour te décharger. À tout moment, il va peut-être venir se coucher à côté de nous. Et pour le moment, on va dire décharge ce trop-plein. Et c'est tout ça qui fait qu'on est dans l'éducation positive. Au début, je n'étais pas très partante pour avoir un nom anglais. Et en fait, ça m'est venu parce que le côté bien joué, well done, bien joué, c'est bien ce que tu fais. un côté un peu bien-être, etc. Et du coup, le chien dog et well dog est un peu apparu comme ça. C'est moi qui ai créé mon logo autour du rose, du blanc, du rouge bordeaux pour montrer, en fait, déjà le côté bienveillant, un truc doux. De vivre avec un animal, c'est ça, c'est d'écouter les émotions, écouter son bien-être, voir comment il est bien dans ses pattes. Vraiment, toutes ces valeurs-là que les gens prennent conscience que d'avoir un chien, c'est une responsabilité énorme. On ne peut pas le prendre sur un coup de tête. Au quotidien, c'est une responsabilité. Il peut être malade, il peut avoir des problèmes physiques, il peut avoir des problèmes mentaux. C'est une responsabilité, c'est un être vivant que tu prends à charge. C'est tous les jours, ça te demande des efforts à toi aussi, parce que pour combler les besoins d'un chien, tu es obligé d'aller le balader au minimum 30 minutes par jour, voire une heure. Tu es obligé d'être présent assez souvent dans la maison, tu ne peux pas le laisser seul pour partir. C'est comme si c'est comme ça, tu as aménagé ta maison. C'est quand même tout un truc qu'il ne faut pas prendre à la légère. Et c'est vraiment là-dessus que je veux tendre. En fait, si tu viens travailler avec moi, Ne t'attends pas à ce que je t'apprenne du Asip à bouger. Je t'en apprendrai si tu as envie. Mais moi, ce n'est pas ça qui va m'intéresser, c'est ta relation avec lui, c'est la confiance que tu as en lui et que lui a en toi. J'ai un client, l'autre jour, il me fait un bilan et à la fin, il me dit qu'elles sont les problématiques, vos attentes envers moi, etc. Il me dit, moi, je veux juste tout faire avec mon chien, je ne veux pas que ça soit une contrainte. Je veux qu'il soit membre de ma famille, que je l'emmène de partout et qu'il soit toujours bien. C'est une petite qui a trois mois, c'est une labrador. Je lui ai dit, c'est parfait, c'est tout ce que j'adore. On va lui apprendre toutes les bases, on va lui montrer tout ce qui se passe et tu verras que ta chienne, tu peux l'emmener partout. Bien entendu, il y aura des moments où elle aura peur de choses, etc. Mais c'est à toi aussi, derrière, de te dire, là, je réadapte mes attentes envers mon chien. Et du coup, le dog, c'est vraiment ça. Pour le moment, je suis dans l'éducation, la garde de chien. Mais je suis en train de monter toute une prestation sur l'accompagnement du chien senior aussi, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on les a bébés, mais on les a aussi vieux. et des fois c'est plus douloureux. Beaucoup de questions sans réponse parce que souvent on est seul quand notre chien commence à vieillir. Aménager sa maison, l'alimentation comment on fait, est-ce qu'il y a des soins autres à faire, de stéopathie, etc. Et ne surtout pas se dire « bon, il est vieux, je ne peux plus rien faire » . Moi, j'ai des chiens de clients, ils ont 8 ans, 7 ans et c'est trop bien parce que je leur donne d'autres solutions. Je leur dis « mais il revit, etc. » Oui, parce qu'en fait, il ne faut pas arrêter de s'amuser avec ton chien, il ne faut pas s'arrêter de lui apprendre des trucs. Il ne faut pas arrêter de profiter encore parce que ton chien, il est là. lui, tuer toute sa vie. Jusqu'au bout, il va vouloir te faire plaisir. Et t'as des chiens qui vont être un peu plus fatigués, donc à ce moment-là, faut pas se dire, mince, c'est la fin. Non, je vais lui laisser son temps de repos, je vais peut-être trouver d'autres solutions. Ce projet-là, en fait, il vient de ma tante qui a perdu son chien il y a bientôt un an. Et ça a été très douloureux, elle m'a beaucoup parlé, elle m'a beaucoup appelée, et j'ai trouvé, mais en fait, OK, il y a les vétos, il y a des super mon veto, ils sont très chouettes, ils sont très à l'écoute, mais des fois, d'avoir des tierces personnes qui sont aussi dans le milieu canin, et ben ça... parce qu'il y a d'autres visions, il y a d'autres petites choses. Je lui ai dit bah ouais, quand elle fait ça, je sais pas, tu peux lui trouver un autre coussin, tu peux lui rapprocher ses gamelles d'eau. Ah ouais, c'est des choses que je n'avais pas pensées. évite qu'elle aille sur le carrelage ou le parquet qui glisse, met lui des tapis pour comme ça elle glissera pas. Ah ouais, j'y avais pas pensé, c'est tout ça. Ils nous embêtent quand ils sont chauds, ils font toutes leurs destructions, toutes leurs bêtises, etc. Mais on les a aussi vieux, et quand ça vieillit, il ne faut pas oublier que c'est comme si... On ne laisse pas périr un humain quand il vieillit, il est là, on en prend soin, etc. Et c'est pareil avec les animaux. Il faut leur laisser toujours vivre, et encore plus, il ne faut pas arrêter les balades, enfin, toujours les aménager, mais il faut toujours être présent. Et c'est tout ça, en fait, par Wild Dog. de plus en plus que je veux essayer de transmettre, de proposer, d'être une écoute, d'être présente, d'un accompagnement en fait du petit chiot, du chien saignant.
- Speaker #0
Suzy est également attachée à la transmission de la connaissance au jeune public, donc les enfants, qu'elle sensibilise à travers le programme PECRAM, ça veut dire Programme d'éducation à la connaissance du chien. et au risque d'accident par morsure. Ce programme a pour objectif d'apprendre aux enfants dès 4 ans à comprendre le langage canin pour mieux interagir avec les chiens, adapter leur comportement et donc éviter les accidents de morsure.
- Speaker #1
C'est quelque chose qui vise le jeune public de 4 ans à 12 ans et c'est toute la sensibilisation aux chiens. Donc c'est vraiment leur demander comment on caresse un chien, est-ce que tu as peur des chiens, est-ce que tu as un chien à la maison, comment il va, comment ça se passe, qu'est-ce que tu fais avec lui. Est-ce que quand il joue, il fait ci, il fait ça ? C'est vraiment tout plein d'activités ludiques autour du chien, montrer une photo. Alors, moi, j'ai des peluches. Oh, mon doudou ! Coucou !
- Speaker #0
Il y a Doug qui fait une interruption. Je ne sais pas si je le garderai au montage, mais peut-être. C'est la mascotte, après tout.
- Speaker #1
Tu es gentille. Grosse.
- Speaker #0
Elle est un peu longue,
- Speaker #1
ton interlude, là. Tu avais ce que je voulais. En fait, c'est hyper intéressant. Alors là, début d'année, j'ai fait une grosse prospection auprès des écoles, une douzaine d'écoles autour de chez moi. On me proposait ce programme parce qu'en fait, c'est sur différentes séances et c'est selon l'âge de l'enfant. Donc les maternelles, on est sur des séances qui sont assez courtes parce que le temps de concentration est court, c'est normal, ils sont petits. En primaire, on est sur des séances un peu plus longues et du coup, un peu plus de contenu. On peut aller dans des foyers pour jeunes enfants, on peut aller auprès des enfants un peu plus handicapés. on peut aller en ville, proposer en fait tout ce qui est en rapport avec les jeunes. Et je trouve que c'est hyper intéressant parce que demain, t'es un enfant de 6 ans, t'es dans le parc en train de jouer, t'as un bout de pain dans la main, t'as un chien qui arrive. Bah tu fais quoi ? Et c'est ça en fait, je dis tu fais quoi ? Bah je cours. Et bah en fait, on va t'apprendre autre chose. Je vais t'apprendre à jeter ton bout de pain, à faire l'arbre ou la pierre, des positions, à ne pas bouger, pas regarder le chien. Le temps que soit le maître le reprend, soit il s'en va. Mais surtout pas courir. surtout pas crier. Parce qu'en fait, le chien, soit ça lui fait peur, il peut devenir agressif, soit ça l'excite et du coup, il te court après, il te pousse, il te chique. Le chien ne réagit pas comme on pense. Pas parce qu'on crie que le chien va s'en aller. Des fois, c'est totalement l'inverse. Et typiquement, encore une histoire, c'était ma nièce qui s'est fait courser par un chien il n'y a pas longtemps. Et j'ai dit à ma soeur, elle m'a appelée, j'ai dit la prochaine fois que je vienne la voir, elle va avoir six ans, je lui dis, je lui en parlerai. Elle est adorable, elle adore Doug. Doug est adorable avec les enfants, mais tous les chiens ne sont pas des Doug. Et c'est ça aussi qui est intéressant, parce que l'enfant qui dit « Ah mais moi c'est bon, j'ai un chien à la maison. » Oui, mais en fait le chien en face de toi, peut-être qu'il n'avait pas envie que tu le caresses. Et on ne caresse pas sur la tête, parce que la tête, c'est comme si moi je mets ma main sur ta tête, tu n'aimes pas. C'est trop invasif. Et puis c'est dangereux. Si jamais il n'a pas envie, il peut te chiquer la main. Donc on va venir caresser sur les côtés. Et c'est tout ça, c'est primordial pour moi, à mon avis, d'éduquer les enfants à ça. Parce que les chiens, on en a de plus en plus. On a beaucoup trop d'accidents. L'accident morsure, c'est pas ce qu'on pense. C'est les labradors comme j'ai à la maison qui vont mordre parce que c'est les chiens de famille. On ne fait pas trop attention, on va lui tirer la queue, on va lui sauter dessus, on va l'empêcher de passer, ils n'ont qu'une gueule, ils n'ont pas la voix. Souvent, c'est la morsure. Ils détestent mordre les chiens, il ne faut pas croire que c'est un kiff. Ils sont très traumatisés après une morsure. Ils ne sont pas bien, ils vont mordre, ils vont s'en rendre compte et après, ils ne sont vraiment pas bien émotionnels dans le sens, mais c'était trop. Première expérience avec des enfants, c'est des clients qui m'ont appelé et qui m'ont dit on a un chien. Et ils ont surtout trois enfants, donc il y avait 8, 10, 12. Ils m'ont dit est-ce que vous pouvez venir pour faire de la prévention auprès des enfants, leur expliquer qu'est-ce qu'il y a à faire, qu'est-ce qu'il y a à pas faire, parce qu'on trouve que d'appeler du coup un professionnel, dans ces cas-là, les enfants, ils écoutent mieux. Et j'ai passé un moment... génial pendant une heure et demie avec ses enfants. Ils m'ont posé des questions. Je leur ai expliqué des choses. Le chien, il était là. On est sortis, il a fait ses pipis. Je leur ai dit pourquoi on félicite. Je leur ai dit pourquoi il vient vers toi. On ne s'excite pas à monter sur le canapé. On va plutôt s'arrêter, attendre qu'il descende, le féliciter. On ne va pas le taper, on ne va pas lui crier dessus. J'ai expliqué que si le chien, il est fatigué, il faut qu'il aille à sa place se coucher. On va le laisser. Comme toi, quand tu as envie d'aller dans ta chambre et que tu n'as pas envie que tes frères et soeurs viennent, ben, pareil. Donc les parents qui étaient hyper contents, les enfants qui avaient plein de questions. Et pourquoi il fait ci ? Et comment tu sais s'il est triste ? Et comment tu sais s'il n'a pas envie ? En plus, par chance, il y avait la petite chienne qui avait trois mois. Elle est restée à côté de moi tout le long. Et je pense que oui, dans les écoles, notamment quand on est surtout en campagne, on a toujours des chiens de ferme qui sortent de leur jardin, on a toujours des chiens chez des copains. Et du coup, ça serait pour moi hyper intéressant d'éduquer, de faire au moins un petit speech à tous les enfants. En plus de ça, ils rentrent à la maison, ils en parlent aux parents, les parents disent « ah oui, c'est vrai, pas bête, etc. » Et du coup, on adduque un peu tout le monde, et on met un peu tout le monde responsable de cet être vivant à quatre pattes qui est à la maison.
- Speaker #0
Selon moi, le programme Petram ne se contente pas de protéger les enfants et d'apaiser leur relation avec les chiens. Il protège aussi les chiens eux-mêmes, parce qu'en aidant les enfants à mieux comprendre le langage canin, On évite donc les peurs injustifiées, pour ne pas dire les phobies, et les situations d'inconfort et de stress dans la sphère familiale. Et quelque part, ça permet aussi de prévenir certains abandons trop précipités, trop hâtifs lorsque le chien devient à tort, une source d'inquiétude dans la famille après l'arrivée d'un enfant. Puisqu'on parlait juste avant des risques de morsure, au cours des 20 dernières années, 33 décès par morsure de chien ont été recensés, dont 16 étaient des enfants de moins de 5 ans. On trouve sur internet beaucoup de classements de chiens les plus mordeurs, ou en tout cas des accidents ayant été recensés avec ces chiens-là. On retrouve par exemple dans le top 3 le berger allemand, le labrador et le jack russell, suivent ensuite le bosseron, le border collie, le boxer, le rottweiler, le berger belge, le braque, etc. A noter que le pitbull, souvent diabolisé, arrive plus loin dans la liste, en 9e position, à égalité avec le teckel, mais aussi les pagnols bretons, le cocker ou le husky. Cette donnée est intéressante puisque dans le top 3, on a quand même 3 races de chiens dits de famille. Et ça corrobore le fait que la plupart des accidents de morsure ont lieu dans le cadre familial. Pas tous les accidents évidemment, mais beaucoup d'entre eux. Néanmoins, interprétons quand même cette donnée avec prudence parce que déjà, les races dans le top 3, donc je le redis, Berger Allemand, Labrador, Jack Russell, sont des chiens extrêmement populaires et donc très répandus en France. Donc mathématiquement, ils seront plus représentés par les statistiques. Mais restons aussi dans la nuance, parce que ces articles tendent malheureusement à diaboliser les grands chiens, les chiens dits, je mets des guillemets, dangereux. On peut le voir aux photos utilisées sur ces articles, qui représentent souvent des grandes races, qui montrent des signes d'agressivité, et ce sont des photos qui visent à entretenir les préjugés envers certaines races. Rappelons donc que chaque chien est unique, quelle que soit sa race, et que son comportement dépendra de son environnement de vie, de son bien-être et de son éducation.
- Speaker #1
On pense toujours que c'est les mollusques, etc. parce qu'on a un délit de faciès, clairement. On pense toujours que ça va être les malinois, le méchant. On pense toujours que c'est l'américain de Bully, etc. Pas du tout. Tous les chiens ont un émotionnel stable à la naissance. Selon les génétiques d'élevage, etc., il y en a qui sont plus de lignée de travail, d'autres qui sont plus sur la beauté. On va avoir des prédispositions un peu plus d'excitation, etc. Mais comme nous, humains, on a les gènes qu'on a aussi de nos parents. Et pour moi, en fait, un chien, il est stable. Et c'est selon ce que tu lui apprends, ce que tu mets en place avec lui, et c'est là où ça évolue en bien ou en mal. Quand on me demande « Vous faites tous les chiens ? » , j'ai envie de dire « Oui, je ne suis pas raciste, donc je fais tout le monde. » J'ai de toutes les races en clientèle. J'ai du Yorkshire, elle est teigneuse, elle ne peut pas se verrer les autres chiens. C'est ma petite mamie, elle est trop mignonne. J'ai mon gros brosseron de 50 kilos. L'autre fois, j'avais un Jack qui nous aboyait dessus, il s'est caché derrière moi. j'étais ok donc c'est pas toi qui va m'aider et le petit crottes, elle voulait mordre mes chaussures en plus, elle était assez virulente. J'ai des croisés, j'ai du berger australien, j'ai du labrador, j'ai un American Bully XL, donc elle a 8 mois mais elle est énorme. C'est un amour. Plus en plus dans mes expériences avec les chiens, j'ai remarqué que les plus sensibles, les plus amoureux sont les molossoïdes. Tout ce que tu peux avoir en pitbull, en boxer, en American Bully, en staff, etc. En Rottweiler, mais c'est des boules d'amour. C'est les plus sensibles et c'est ceux qu'on va mettre toujours en devant en disant « c'est des chiens dangereux, c'est des chiens méchants » . Notre voisin, il en a un, il a un American Bully. Je sors avec Doug, tu vois, Doug il aboie en arrivant. Il y a des gens qui passent, donc l'American Bully qui est là aboie. Mon chien est en bas avec moi, il aboie. Les gens n'ont pas peur du mien, alors qu'il aboie pas cool. Il regarde l'autre, il fait « ah ouais, bah ça de toute façon c'est méchant » . Et la dernière fois, je me suis permis, j'ai fait, vous savez qu'en fait, moi, mon chien vous aboie dessus, mais vous n'avez rien dit. là où il vous aboie dessus, c'est le lieu dont vous avez peur, c'est une boule d'amour. Vous le mettez dehors, il ne vous aboiera pas dessus. Alors que le mien, oui. Mais c'est parce que le mien, il a une tête de labrador marron chocolat qui est tout chouchou. Et le American Bullock a une très jolie tête et il est magnifique. Lui, parce que c'est du coup de la catégorie des chiens méchants. La société a fait que oui, tous ces chiens-là, on les voit comme des chiens méchants. C'est absurde, mais c'est de la méconnaissance.
- Speaker #0
On parle ensuite des besoins fondamentaux du chien, un peu comme notre fameuse pyramide de Maslow, mais version quatre pattes. Suzy nous explique pourquoi ces besoins sont essentiels pour comprendre nos compagnons, mais aussi comment les respecter permet de prévenir bien des problèmes de comportement et surtout en quoi connaître ses besoins et les combler renforce la relation de confiance et de complicité entre l'humain et son chien.
- Speaker #1
Quand je fais des bilans comportementaux, j'essaie de savoir comment ils sont comblés et souvent quand on a un couac quelque part, ça explique. Le bas de la pyramide, c'est tout ce qui est besoin physiologique, donc les besoins primaires, manger, boire, dormir. C'est quelque chose qui est hyper important. Les chiens errants sont là. C'est-à-dire qu'un chien errant qui ne mange pas, qui ne boit pas et qui dort mal, mais il ne va jamais se sentir en sécurité, qui est le second besoin. Donc nos chiens dits de famille, généralement ils mangent bien, ils dorment et ils ont toujours de l'eau. Leurs besoins physiologiques sont comblés. Mais le jour où ton chien a un problème alimentaire, demain tu ne pourras pas aller lui demander de sortir. parce que là, il n'est pas bien. Il n'est déjà pas dans son bien-être. Donc, quand on a le besoin physiologique qui est comblé, on passe du coup aux besoins de sécurité. Ce besoin de sécurité, c'est le sentiment de sécurité, être en confiance à un endroit qui lui est dédié. Ce dont je parlais tout à l'heure, d'avoir un endroit où il peut être tranquille sans que personne ne vienne. Dans l'appartement où on est, Doug, il a son coussin dans le salon, là-bas, au cas où il veut se mettre. Mais si vraiment, il veut se mettre au calme, j'ai une cage, toujours la porte ouverte. Tu vois, il n'y a pas de porte. Là-bas, c'est sa chambre. C'est-à-dire que si tout à l'heure, il se met là-bas... Toutes les personnes de l'appart savent qu'on ne va pas le voir. On ne va pas lui faire de câlins, on ne va pas l'embêter. Il veut être tranquille. Ce sentiment de sécurité, c'est aussi d'être en confiance avec les gens qui y vivent. Moi Doug, il a 100% confiance en moi sur plein de choses et il a confiance aux gens que j'emmène à la maison parce qu'ici, c'est sa zone de sécurité. Se sentir bien sous un toit avec des gens, c'est hyper important pour eux. Le troisième point, ce sera les besoins sociaux, le contact avec ses autres congénères, la reproduction, les échanges et activités avec l'humain. C'est en troisième place parce que... Il faut savoir que le chien est un être social, comme nous. Il a besoin de voir d'autres chiens. Il a besoin de voir des humains. Il a besoin de remplir son quota de socialité. Un chien, quand c'est errant, ça vit en meute, en groupe social. Il y aura toujours un qui a un plus grand caractère, un autre qui sera un peu plus timide, un qui sera plus téméraire. Mais parce que c'est leur caractère. C'est comme nous, on a notre propre caractère dans notre vie de famille, dans notre groupe social, avec nos potes. Heureusement qu'on n'a pas tous les mêmes. Le chien, quand il vit avec nous, il en fait partie. Donc, il a son caractère. acteur, il est frustré, il est excité. Ça ressemble beaucoup à mon caractère et à moi. Avec d'autres chiens, sa meilleure amie, qui va être un peu plus douce et un peu plus autonome, ils s'entendent super bien. Avec le chien de ma mère, ils ont besoin de ça pour communiquer, pour prendre des odeurs, pour être eux, en fait. Avec l'humain, c'est pareil. S'il voit que toi, il s'ennuie, il te connaît par cœur, mais rencontrer d'autres gens, voir qui sont les autres, c'est hyper important pour eux. Pour les chiens qui sont entiers et qui ont ce besoin-là, la reproduction est très importante. Donc, quand le besoin physiologique, le besoin de sécurité, le besoin social est comblé, là, on rentre dans celui-là, j'adore, c'est le besoin d'estime. C'est toujours mettre ton chien en réussite. Le féliciter, qu'il soit toujours mis en valeur, en fait. Tout ce qu'il fait, c'est bien. Parce que plus ton chien va être dans la réussite, plus les chances que le comportement se reproduise vont augmenter, et plus il va gagner de la confiance. Et un chien qui a confiance en lui, qui est autonome, qui trouve des solutions, qui réfléchit, qui fait des choses, il n'y a rien de plus beau. Et surtout, ça te renforce un lien avec lui. J'avais fait une communication animale avec Doug quand il était petit. Et c'était ressorti chez lui qu'il voulait toujours me faire rire. Et ça se voit tout le temps. Il veut toujours essayer de me faire plaisir, de me faire rire, de me mettre bien. Quand des fois, je ne suis pas bien et que je pleure, c'est le premier à venir. Il me saute dessus, il me fait un câlin, il repousse mon nez. Et c'est tout ça, en fait, cette relation. Et c'est parce que tout ce qu'il fait est félicité, est mis en valeur. Quand ton chien, avec toi, il sait que tout se passe bien, là, c'est hyper important. c'est ses besoins d'activité. Je te parlais tout à l'heure des balades, c'est trente-huit minutes, une heure par jour minimum sur un chien adulte. La mastication, ce qu'il est en train de faire, il a un onglet qui était fourré, c'est un sabot de veau. Moi, je suis très dans le naturel avec mon chien, donc c'est des mastications qui sont naturelles. C'est des peaux séchées, des trachées de bœuf, oreilles de porc, des trucs pas très beaux à voir et ça pue, mais ils adorent. Tu as les activités alimentaires. Typiquement, les chiens, Ils ont un bubo factif hyper important. Et c'est leur premier sens. Et plus il va être rempli, plus ils vont être apaisés. Pour les aider à renifler au sol, on peut, nous, à la maison, mettre les friandises ou la ration croquette dans le jardin. Hop, ils vont sentir, ils vont chercher. Chercher, renifler, ils adorent, ils sont faits pour ça. Toutes ces activités, il faut qu'elles soient adaptées à ton chien,
- Speaker #0
à sa race,
- Speaker #1
à son âge et à son tempérament. Et dans ces besoins d'activité, nous, à la maison, moi, j'ai souvent des jeux qui traînent, parce que faire du pouic-pouic, mâcher, etc., c'est hyper important. La mastication qu'il est en train de faire, elle le déstresse. Et en plus, ce qui est super, c'est que ça fait aussi le tartare.
- Speaker #0
T'as plein d'autres activités, t'as les tapis de léchage, c'est des tapis où on va mettre de la pâtée dessus, au congé, on le ressort, c'est frais, ça les occupe. Lécher, pareil, ça les déstresse. C'est beaucoup, beaucoup de choses et des besoins qui sont importants. La plupart du temps, dans les bilans comportementaux, les problèmes qui généralement surviennent sur le besoin social, le besoin d'estime et le besoin d'activité. Généralement, parce que toutes les rencontres qu'on génère, elles se passent pas très bien, donc on va le retravailler, c'est souvent l'humain qui appréhende beaucoup. parce qu'il lui est arrivé des expériences. Du coup, je travaille beaucoup avec l'humain. Le besoin d'estime, c'est juste faire tilt à l'humain, lui dire, essaye de dire plus oui que non, tu verras. Et le besoin d'activité, parce qu'en fait, beaucoup, j'ai un jardin, ça suffit. Le jardin ne suffit pas. Ah, mais il a une balle. La balle ne suffit pas. Il faut des fois réfléchir en tant que chien, et plus trop en tant qu'humain. Oui, mais nous, on fait si, ça va. Oui, toi. mais ton chien en fait c'est un animal Un animal qui a besoin d'explorer, un animal qui a besoin de rencontrer, un animal qui a besoin de sortir, de faire des trucs de chien, de se dépenser.
- Speaker #1
On arrive à peu près à la moitié de cet épisode. Une demi-heure d'écoute passionnante, ça c'est sûr. Mais il est grand temps d'introduire la mascotte. J'ai nommé le magnifique Doug. Donc ce croisé labrador berger, chocolat, avec des petites touches de beige crème, notamment au-dessus de ses yeux. Il est vraiment, vraiment magnifique. Je vais laisser Suzy parler de son chien, évidemment. En tout cas, vous trouverez des photos du sublime Doug sur la version YouTube de notre épisode. Je rappelle juste le nom de la chaîne du podcast, l'écho des museaux, tout attaché. Vous allez entendre que Doug rencontre depuis sa jeunesse des problèmes de santé, et que Suzy, qui a cœur de faire tout ce qu'il y a de mieux, évidemment, pour son chien, essaye de trouver des solutions pour le soutenir au quotidien.
- Speaker #0
C'est comme un labrador berge australien, il a une corpulence où il est plus long que haut, ce qui fait qu'il a des problèmes de santé. J'ai ma meilleure amie qui est ostéopathe, animalier. Elle vient à la maison, elle me dit « il y a une sensibilité chez Doug, je suis désolée de te la prendre, mais tu as fait un radio. » Et du coup, je vais faire un radio, et à 10 mois, dysplasie sévère des deux hanches. Je ne sais toujours pas si c'est une naissance ou si c'est la maman qui s'assit sur son bassin. Du coup, tu te prends en fait dans une petite claque en disant « bon, en fait, mon chien, il a 5 mois, il n'a plus de hanches. » Il boitait énormément, du coup, à cette période-là. Vétérinaire, il parle d'opération de hanches à plus de 3 000 euros. La hanche. d'anti-inflammatoires. Et sachant que quand je l'ai récupéré, il était plein de vers, donc on venait, en fait, ça faisait déjà six mois que je faisais des allers-retours chez le vétérinaire, etc. Je me dis mais OK, j'ai une responsabilité, mais je fais quoi si il y en a une disponible pour ma formation, etc. C'était hyper compliqué. Donc d'où, pendant un moment, il était suivi véto et ostéo, ça allait, il ne boitait pas. Il a boité pendant une période, mais après, il ne boitait plus du tout. Et c'est le genre de chien qui va te sauter un muret, courir partout, enfin, qui n'a aucune sensibilité. entre guillemets. Il ne fallait pas que j'arrête de faire marcher, etc. Il fallait qu'il se muscle, mais qu'il allait avoir mal toute sa vie. Il a de l'arthrose, très jeune, il était un peu démuni. Donc je fais toute ma formation en me disant bon bah je le garde un peu comme ça et puis après la formation il sera plutôt au repos. Il était... il avait un an quoi. Entre temps je parle avec une collègue qui était en formation avec moi qui me dit mais est-ce que tu as entendu un médecin qui parle des implants d'or ? Les implants d'or c'est comme pour les humains c'est des petits implants de 2 mm en or qui viennent en fait sur un tourbillon énergétique. Autour des articulations, et du coup, il scelle les hanches. Et en fait, ça vient faire anti-inflammatoire. Parce que moi, Doug, je n'ai pas voulu le mettre sous anti-inflammatoire dans le sens où il est conscient de son mal. C'est-à-dire, si je fais une balade d'une heure et demie, il va être fatigué pendant deux jours, il a besoin. J'avais peur de le mettre sous anti-inflammatoire, qu'il n'ait pas conscience de son mal, et du coup, il fasse toujours plus, et que ça le bousille encore plus néant, je crois, ça lui fasse encore plus mal. C'est une douleur chronique, donc il a mal depuis qu'il est petit. Donc ces implondances, j'en entends parler, et par chance, on a une vétérostéo qui fait ça à côté de la maison. Donc on y est allé, le radiologue qui lui a fait... C'est un radiologue qui fait des radios de hanches, mais les plus belles, soi-disant. Ils lui font vraiment une radio où on voit très très bien les hanches. Donc les deux sont du dernier stade de la dysplasie. Et lui m'a dit, je ne sais pas comment il marche. Je lui ai fait, moi non plus. Il me fait, c'est pas grave, continuez. Dans le sens où, allez-y, ne vous arrêtez pas de marcher, ne vous arrêtez pas de tout ce que vous faites, parce que demain, il y aura des gros problèmes. Du coup, j'ai fait mes implants d'or. Il a 14 implants d'or. En plus de ça, on se rend compte qu'il a une vertèbre transactionnelle. Alors, pour les véto, ça leur parle. Pour les gens, ça ne leur parlera pas. C'est la dernière vertèbre lombaire, milieu sacrum, et elles sont soudées. Donc, en fait, ça ne lui fait qu'une vertèbre à la fin. Et ça, ce qui fait du coup le bassin aussi est douloureux. La hanche est complètement défaite, la hanche droite, elle tient, on ne sait pas trop comment. Et dû à son grand dos, en milieu de son dos, il y a une autre petite vertèbre qui est très douloureuse. Et en fait, j'en parle parce que dans l'éducation d'un chien qui a des soucis de santé comme ça, de la dysplasie, des douleurs chroniques tout le temps, ça joue sur son comportement. Avant les implants, Doug ne pouvait pas rencontrer un chien sans conflit. Il se dit bonjour par les fesses. Tous les chiens qui s'approchaient de sa hanche et de son bassin, il les envoyait pêtre. Il grognait et il voulait juste lui dire « Ne viens pas me sentir, ne t'approche pas » . Sauf que les autres chiens, ils prenaient ça comme de l'impolitesse, donc souvent, ça partait au conflit. Grâce aux implants, j'ai vu une grosse différence là-dessus. Parce que du coup, ça fait de l'anti-inflammatoire. Maintenant, il se laisse dire bonjour. Ce n'est pas non plus foufou, mais il se laisse dire bonjour et après, il va faire sa vie. Il y a des jours, il a mal. Non, il n'y a pas de chien aujourd'hui. C'est des réflexions aussi pour la maison. Le jour où on va changer de logement, est-ce qu'on prend avec beaucoup d'escaliers ? Est-ce qu'on ne prend pas avec beaucoup d'escaliers ? Toutes ces réflexions-là, la voiture, bon ben là, je vais acheter une rampe. Et même s'il n'a que 4 ans, je fais de la gestion d'un chien saignant. En décembre 2024, il n'était plus douloureux. Il a eu sa séance d'ostéopathie, ça s'est bien passé, etc. Sauf qu'en fait, il a des contractures à force. Et en fait, quand elle lui a remis un peu en place les hanches, etc. pour lui faire du bien, ces contractures-là lui ont fait beaucoup, beaucoup mal parce qu'elles étaient trop dures. Mon chien qui, tous les matins, vient me réveiller à côté de mon lit, à taper sa queue contre le mur et me lécher, il ne se levait plus de sa place. Et quand il se levait, il couinait. Il ne pouvait pas marcher. Il marchait, il se couchait, il couinait et tout. J'ai dit oh là là, mais c'est trop triste. À 4 ans, j'ai un chien qui ne marche plus. ma copine ostéo me disait essaye de le masser donc j'ai chauffé un peu les muscles pour le détendre donc un peu ça allait au bout de deux semaines qui vient pas de dire bonjour dans la chambre alors que ça fait 4 ans qu'il le fait enfin faut que je trouve une solution repars chance à côté de chez nous on a un centre de physiothérapie et la physiothérapie du coup ça a été le déclic total on a commencé en janvier par un premier rendez-vous avec la véto où elle voulait savoir tout le passif de Doug, pourquoi il avait mal. Je lui ai ressorti toutes les radios que j'avais, etc. Et là, elle lui fait un soin énergétique. C'était magnifique à voir. Avec des huiles essentielles, etc. Elle va vers le cœur, elle dit qu'il y a quelque chose. Elle me demande s'il n'a pas perdu quelqu'un. Je lui dis non. Pas d'ami de chien qui est décédé. Ouais, mais il n'y a pas eu quelque chose il y a un an et demi. Ici, j'ai perdu ma grand-mère. Et sur le coup, ça a été foudroyant. Je n'avais pas ce sentiment de gros deuil, mais ça a été très douloureux le jour où j'ai appris que ma grand-mère était décédée. Et elle me dit « Ah, ça répond. Ça répond au deuil, ça répond à ça, ça répond. » Elle m'a dit « Je pense qu'il a fait tampon de tout ça. » Et du coup, j'ai dû un peu le masser à cet endroit du cœur avec une île essentielle qui était propre à lui. Et derrière, elle a vu la dysplasie, elle a dit « Oui, du coup, il va falloir faire des séances de physiothérapie. » Et la physiothérapie correspond à une méthode de laser qui va permettre de... détruire un peu l'arthrose, régénérer les cellules des muscles, etc. C'est super intéressant. Il y a du iMove, c'est une plateforme qui bouge pour muscler ton chien, surtout le derrière, et une piscine un peu balnéothérapie où tu as le chien qui marche sur un tapis de course dans l'eau. Et derrière, nous à la maison, c'est du massage. Et depuis, du coup, on a commencé en janvier, une évolution de ouf maintenant. Tous les matins, il redort avec nous, tous les matins, il vient me dire bonjour. Dès qu'on fait une balade, il a moins mal. Il lui faut toujours son temps de récupération. Il lui faudra toujours. Il aura toujours ses petites douleurs du lendemain, mais beaucoup moins. Ça m'importait de parler de ça, parce que d'avoir un chien qui a des problèmes de santé, et encore, j'allais dire, il y a des chiens qui ont des problèmes plus graves, mais c'est quand même déjà... Pour moi, c'est très grave pour mon chien. Mais en fait, c'est toute sa vie. C'est un problème quotidien, quoi. Et pour la petite histoire, moi, j'ai des gros problèmes de dos, depuis que j'ai 15 ans. Et du coup, j'ai l'impression de connaître parfaitement ce que c'est, d'avoir tout le temps mal au dos, de devoir faire les choses, de devoir... Se muscler, devoir faire attention. Je sais que si je fais une bonne rando ou quoi, le lendemain, je suis cassée. Et lui, c'est pareil. Et du coup, j'ai l'impression de partager un truc. Pas le plus gay, mais de partager un truc avec mon chien. J'ai l'impression de comprendre et de me dire, OK, je vais savoir comment t'aider. Je ne suis pas toi, je ne sentirai jamais ta douleur et je ne peux pas résoudre tes hanches. Mais par contre, tu vas te muscler, je vais te masser, on va faire les choses ensemble. Et du coup, ça renforce aussi un autre lien parce que pas tout le monde peut lui toucher les fesses à mon chien. qu'il a du coup cette confiance en moi.
- Speaker #1
On souhaite bien sûr que Doug puisse continuer à bouger le plus longtemps possible grâce à ses traitements et aux bons soins de son humain. Sur un registre plus léger, vous allez entendre aussi, à travers la prochaine anecdote, que Doug fait honneur à son côté labrador en mangeant n'importe quoi.
- Speaker #0
On fait une soirée chez mon meilleur ami, un barbecue d'été, etc. Et je rentre pas très tard, machin. Et le matin, je me réveille, je vois un vomi. Mais Doug, comme je te disais, depuis qu'il est petit, il a des problèmes intestinaux aussi. Il a eu beaucoup de verres, etc. Donc dès qu'il y a un petit truc qui ne lui va pas, il va se purger, il va vomir. Mais c'est des choses, ça ne m'inquiète pas trop. Et le matin, je vois un morceau d'oignon avec quelques cailloux. Je sais, bon, il bouffait le morceau d'oignon par terre et il le vomit. Pas une heure plus tard, j'entends un vomi, mais je me dis, c'est quoi ? Mais plein de gravier. je sais bon bah t'as vraiment mangé trop de gravia avec ce bout d'oignon je vais te laisser un peu je vais suivre Il dort toute la journée. Et arrivé fin d'après, revomit. Boum, des graviers. Donc je fais, bon, allez, j'appelle la véto. Je dis, il m'a fait deux vomis de machin. Il me dit, d'accord, vous le sentez comment ? Je dis, bah, ça va. Et puis, il a fait aussi une selle avec des graviers dedans. Elle fait, bon, peut-être qu'il a dû trop manger de graviers avec l'oignon. Pas de souci. Je raccroche, il revomit des graviers. Grande plaque de graviers. Je l'appelle. Je lui dis, non, mais là, il vient de revomir. Il fait, bon, bah, OK, bah, venez tout de suite. Elle le sculpte, etc. Elle touche, elle fait là, il y a quand même un gros truc. J'ai peur que ça soit un trop gros gravier. ou un caillot et qui peut se faire une occlusion intestinale. Donc, je vais aller lui faire une radio. Je vais te montrer la radio. La vétérinaire, elle est revenue. Elle m'a dit, j'ai jamais vu ça. Donc là, je vous montre une radio avec la colonne. Et là, tout ça, tous les points blancs, donc tout l'estomac, tout le côlon, tout ça, c'est des graviers.
- Speaker #1
Ah oui, c'est impressionnant à l'image.
- Speaker #0
C'est-à-dire qu'en fait, il était rempli du gosier presque, à son anus, de graviers. Donc elle m'a dit, ok, là, on va tout de suite faire quelque chose parce qu'il peut y avoir une occlusion intestinale. Donc vomitif et laxatif pour qu'il sorte tout. Donc le vomitif, c'était de brancher le bétoile. Je me suis retrouvée avec une bassine en plein milieu d'une place à prendre le vomi de mon chien à chaque fois. J'ai eu trois jours de sel plein de gravier. Il a tout sorti, il n'a eu aucune occlusion. Je me suis dit, mais qu'est-ce qu'il allait faire ? Je suis retournée en voiture chez mon meilleur ami, je suis allée voir et tout un peu. parce qu'ils habitent dans un hameau. Je me suis dit, mais c'est quoi ces graviers et tout ? Il les a pris où ? Et en fait, il a un voisin avec un barbecue extérieur. Je pense qu'il avait fait un barbecue il n'y a pas longtemps. Il y avait du gras, donc il a dû lécher, lécher, lécher, lécher. Mais je me suis dit, il est quand même assez marteau pour se dire, je vais me remplir tout. Il avait mais presque un kilo de gravier. Je me suis dit, mais il n'a pas pris autant de poids. On arrive, on le pèse toujours. Mais c'était du gravier. Ce qui était hyper drôle, c'est que du coup, Des fois, j'allais en soirée, il y a des gens qui venaient me voir et me disaient « C'est ton chien qui a mangé des graviers ? » Je dis « Mais on ne se connaît pas. » Et il me fait « Non, non, mais là, il y a machin qui m'a parlé de ça. Mais c'est ouf, tu n'as pas une photo. » Pendant au moins un mois, j'ai eu que des gens qui me disaient « Mais tu n'as pas une photo des graviers ? Mais t'es sérieux ? » Et derrière, je me dis « Bon, ça va, il va peut-être arrêter de faire des trucs. » Il allait remanger des trucs par terre. Je lui ai dit, mais tu n'as pas compris qu'en fait, on va arrêter. Et ça, cette anecdote, elle est géniale. Il faudrait que j'imprime la photo. c'est génial cette photo c'est pour ça qu'il me fait rire au quotidien il me fait des angoisses le vétérinaire j'ai des actions là-bas je pense afin d'y aller et c'est c'est mon gros doulou pour
- Speaker #1
ceux qui nous écoutent depuis Apple Podcast Spotify Deezer et si c'est le cas s'il vous plaît n'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode et de mettre 5 étoiles par la même occasion juste pour vous dire en plus des photos de ce magnifique chien Vous pourrez trouver aussi sur la version YouTube du podcast la photo incroyable de la radio de Doug remplie de gravier. Allez voir, ça vaut son pesant de cacahuètes. On reste dans la santé, puisqu'on aborde ensuite un sujet qui n'est pas assez médiatisé à mon sens, et qui pourtant peut sauver des vies. Savez-vous en effet qu'il existe des formations en premier secours pour les chiens et les Ausha ? Hémorragie, étouffement, coup de chaleur, arrêt cardiaque... Face à cette situation d'urgence, beaucoup sont démunis, pour ne pas dire paniqués, moi la première. C'est là qu'intervient la formation aux premiers secours canins et félins que Suzy a suivi et qui permet de reconnaître du coup les signes de détresse, à réagir sans paniquer et à appliquer les bons gestes en attendant les soins vétérinaires. Vous allez l'entendre dans le témoignage de Suzy, que même si ce sont des premiers secours canins et félins, ça peut aussi permettre de secourir d'autres animaux.
- Speaker #0
Donc c'est une formation sur deux jours en présentiel ? Moi, je l'ai faite sur Lyon. Donc, hyper intéressant. Elle te montre vraiment tout. Que ce soit de la blessure, de l'étouffement, d'un arrêt cardiaque, une piqûre, tout. Les premiers secours, donc du moins faire un certain bandage, comment faire une attelle. Si les viscères sont sorties parce qu'il s'est fait viscérer par quelque chose, comment arriver à tout protéger pour le temps de l'emmener chez le vétérinaire. Comment faire une muselière avec un lacet. Enfin, tout ça, c'est hyper, hyper intéressant et hyper important. dans nos métiers parce qu'on ne sait jamais. Ce qui peut arriver avec nos chiens, avec des chiens de clients, avec un animal que tu as croisé dans la rue, un chat qui s'est fait cartonner devant toi et que tu veux essayer de sauver, c'est toujours intéressant. Donc le premier animal que j'ai, entre guillemets, un peu sauvé, c'est une chèvre. J'en rigole un peu parce qu'avec le temps, ça me fait marrer, mais sur le coup, je ne rigolais pas. Je devais faire une balade sociale avec Doug pour qu'il se fasse garder. Donc j'étais avec un collègue, ça se passait super bien. Il avait son chien et une autre chienne qui gardait. Tout se passe dans la balade et on arrive vers la fin. Donc Doug était resté avec nous et ces deux chiens sont partis. Et là, on entend un bruit. On dit mais qu'est-ce que c'est ? Je fais purée, il y a une chèvre qui est là-bas avec des chevaux. On a couru et en fait, la chienne qui gardait était en train de tirer la chèvre. Donc lui, il a réussi à passer par dessus, à reprendre le chien. Donc on a ramené les chiens à la voiture. Je lui dis par contre, il faut qu'on revienne. Elle pisse le sang. Donc je laisse pas un animal et puis on va essayer de trouver des gens à qui ça appartient. sauf qu'ici, en fait, la maison est toujours plus loin que l'enclos où il y a les animaux, etc. Donc nous pensons bien faire, on grimpe, on part sur la barrière, on essaie de choper la chèvre sauf qu'elle veut pas se faire choper, elle boite, ça pisse le sang. Là je vois une voiture arriver en furie, je suis là, bah tant mieux, il y a la propriétaire qui arrive. Elle nous a grondés, mais comme pas possible, mais en même temps, c'est normal. Elle nous dit, mais vous faites quoi dans mon terrain ? Qu'est-ce que vous faites avec ma chèvre ? Elle a 12 ans, vous pouvez lui faire une crise cardiaque, c'est hyper fragile. Moi j'étais avec ma petite mallette de secours, je dis désolé, franchement on est désolés, mais en fait on faisait une balade, dans un chien qui a fait ça. On a voulu la protéger, on est vraiment désolés. Avec son fils, elle rentre dans l'enclos, elle essaie de choper la chèvre. Donc on a mis hyper longtemps à la rattraper. Et tout le long, après, elle s'est excusée. On lui a dit, vous n'avez pas besoin de vous excuser, de vous avoir crié dessus, c'est normal. Vous êtes dans mon terrain, moi, en train de courir derrière ma chèvre. Pareil, je vais furieuse. Et elle nous explique qu'en fait, ce n'est pas la première expérience. Elle a déjà eu des gens qui sont venus dans ce terrain, monter sur ses chevaux, mettre des enfants sur sa chèvre. Enfin, l'irrespect total. Elle nous raconte plein d'expériences. on a dit mais c'est normal, vous vous êtes dit qu'est-ce que c'est qu'encore ces personnes qui... pour faire du mal à mes animaux. Elles ont mis grave longtemps à récupérer la chèvre parce qu'elle avait très peur, elle courait partout. On a mis plus d'une heure, on a réussi à la stopper et là, j'ai pu mettre tous les produits, des infections, etc. pour voir. Donc elle avait un petit trou, la véto est venue le lendemain parce qu'elle n'était pas disponible. On a eu le retour, donc la chèvre allait très bien. Je crois qu'elle a eu un point et puis voilà. Maintenant, j'en rigole un peu parce que me revoir courir après la chèvre, tout ce qu'on s'est dit après, parce que du coup, on a beaucoup, beaucoup parlé avec cette dame Mais oui, ça reste une anecdote assez particulière, mais voilà, un de mes premiers soins. Pas canin, pas félin.
- Speaker #1
Donc ça sert aussi pour d'autres espèces ?
- Speaker #0
C'est des grossesses ? C'est ça qui nous explique aussi, c'est que si demain c'est un furet, c'est un blaireau, en fait, on sait tout faire. D'où que je lui ai fait un jour, parce qu'il creuse tout le temps dans les champs. Et l'ergot intérieur de la patte, c'était déchiré de l'angle. Et du coup, il y avait plein de sang de partout. Et là, j'ai réussi à lui faire le pansement de la patte sans qu'il soit trop gêné. Bon, lui, il enlève tout parce que c'est doux.
- Speaker #1
C'est super. Je pense que... Parce que là, tu te dis, je fais, parce que dans mon métier et tout ça, mais en fait, ça pourrait être ouvert à moins de gens de faire ça. Effectivement, pas besoin d'être un professionnel canin ou félin pour faire cette formation, mais toute personne intéressée peut la suivre. J'ai même lu que des mineurs à partir de 12 ans peuvent la suivre avec une autorisation parentale. Donc c'est une formation en présentiel, ça peut être un jour, ça peut être deux jours, il existe même des sessions en ligne. Et personnellement, moi, ça m'a juste donné envie de le faire dans un futur proche. Déjà pour mieux savoir réagir avec mes animaux ou ceux de mon entourage dans une situation d'urgence, ça peut quand même faire la différence. Ça peut aussi servir avec d'autres animaux qu'on pourra rencontrer autour de nous, Suzy l'a dit, dépanner la petite faune sauvage ou intervenir si un animal s'est fait renverser devant nous. Je pense que c'est quand même hyper important. Je précise, cela dit, que cette formation est encadrée par le Code Rural et précisément son article L243-1. qui stipule que les premiers secours canins et félins ne peuvent en aucun cas se substituer aux soins vétérinaires. Et pour conclure cet épisode passionnant sur les chiens, une dernière thématique qui tenait beaucoup à cœur à Suzy, qui voulait nous parler du MFEC, qui est le Mouvement Francophone des Éducateurs Canins en Méthode Positive. Donc en fait, c'est une association qui a été créée en 2006 par une éducatrice spécialisée en rééducation comportementale. Et aujourd'hui, c'est aussi tout un réseau de professionnels canins engagés... autour d'un même principe, c'est d'éduquer dans le respect du bien-être animal. Je vais la laisser justement vous en vers plus sur cet assaut. Mais sachez que tout le monde peut soutenir le MFEC, même sans être un professionnel. Si vous avez un chien ou vous êtes simplement sensible à une meilleure cohabitation humain-chien dans la société, à une éducation plus respectueuse, etc., n'hésitez pas à aller voir leur site, www.mfec.fr. Je remettrai le lien dans les notes de l'épisode.
- Speaker #0
Aujourd'hui, on a différentes éducations. La traditionnelle, qui existe depuis très longtemps, c'est où on va utiliser des outils coercitifs, des colliers trangleurs, des colliers électriques, des choses comme ça, pour venir jouer sur le comportement, mais on va venir jouer sur le comportement par de la peur, par de l'inhibition, par des choses. En fait, on n'est pas, comme j'explique depuis le début, sur de l'émotion, sur l'association positive, sur comment réellement le chien, lui, apprend, comprend le monde dans lequel il vit. Nous, on se bat sur des faits scientifiques, on se bat sur des gens qui se sont battus, qui ont mis en place, qui ont vu, qui ont analysé, qui ont observé les chiens pour connaître comment les choses fonctionnent réellement chez eux. Le coercitif traditionnel, c'est ce qu'on peut voir. Tu tapes dans le museau, je te mets une tarte parce que tu as mal fait. Je te tire un grand coup dans le collier. Ça existe de partout. On en voit de partout. J'en vois dans la rue, j'en vois tous les jours. La maltraitance, clairement. Et du coup, il y a des mouvements, comme le mouvement francophone des éducateurs de chiens de compagnie, le MFEC, qui est une association de professionnels de l'éducation canine en méthode amicale et positive. Donc moi, au début, j'ai juste adhéré parce que du coup, ça permet de, une, soutenir une association qui veut faire évoluer les choses et qui veut montrer qu'en fait, les méthodes bienveillantes, ça fonctionne énormément. Et de respecter l'animal, il n'y a rien de mieux. En fait, c'est comme ça qu'on crée du lien, que notre chien, il est bien dans ses pattes et qu'on a peu de problèmes de comportement. De deux, ça permet d'être référencé. Clairement, il ne faut pas venir adhérer pour être référencé, pour avoir des clients. Ce n'est pas ça qu'il faut chercher en étant dans le MFSC. C'est plus de soutenir une cause, en fait. Et du coup, moi, j'ai commencé à être adhérente certifiée. Donc, j'ai mon petit logo. Il y a eu un congrès l'an dernier, en 2024. J'y suis allée, mais c'était magnifique. Il y a eu plein d'interventions de professionnels dans la méthode bienveillante positive. Des éducateurs, des formateurs. On a eu même des élevages. On a eu des ostéopathes. On a eu des clubs canins. parce qu'on fait beaucoup la guéguerre au Club Canin, mais il y a des moniteurs qui veulent bien faire les choses aussi. Il ne faut pas non plus toujours, toujours être contre et dire que les gens, s'ils ne sont pas éducateurs, diplômés, ce n'est pas bien. En fait, on essaie tous aussi de faire comme on peut. Tant qu'on ne fait pas de mal à l'animal et qu'on respecte les besoins, moi, je ne vois pas de problème. Et en fait, après ce congrès, je demandais en fait des gens pour être dans le CA. Et pendant ce conseil-là, il y avait des élections pour faire partie du bureau et du coup je fais partie du bureau. Et c'est pour ça que ça me touchait vraiment d'en parler, parce que ce n'est pas qu'une association qui va dire « tiens, tu veux un éducateur canin ? » Non, en fait, derrière, on a beaucoup de commissions qui font beaucoup de choses. On a des commissions juridiques pour faire bouger les choses un peu plus au niveau gouvernement, d'interdiction des outils coercitifs. On a des commissions animation pour montrer comment on travaille en méthode positive. On a des commissions partenariat, parce que trouver des partenaires avec qui on peut faire évoluer les choses, c'est hyper intéressant. typiquement avec des marques de friandises naturelles, avec des outils, des matériels, un peu tout. Et en fait, toutes ces commissions-là, ça fait bouger beaucoup de bénévoles. Ce ne sont pas tous bénévoles. Et c'est juste montrer qu'en fait, arrêtez d'être dans la maltraitance avec vos animaux pour qu'ils vous écoutent. Vous ne créez rien. Vous êtes juste en train de dénaturer un animal parce que vous êtes humain et que vous, vous devez être dans le contrôle et dans la dominance. Alors qu'en fait, si on se met juste un peu plus... en être social et on regarde comment évolue un chien et comment il fonctionne, déjà, il n'y a rien de plus intéressant d'observer son chien, de le lire, de voir comment il sait communiquer, de dire non, de dire oui. Et en fait, ce n'est pas pour autant que l'animal est roi, que l'animal est au-dessus, parce qu'il y a des préjugés. Bah ouais, mais du coup, le chien, il vous domine. Il est sur le canapé avec vous, il vous domine. Moi, mon chien ne domine rien du tout. C'est juste un être qui vit avec moi. J'ai accepté qu'il monte sur le canapé, j'aurais pu très bien dire non, mais ce n'est pas pour autant que c'est mauvais. Aujourd'hui, il y a des vidéos qui passent de la maltraitance, des gens qui éduquent d'une façon traditionnelle, c'est ceux qui ont le plus de vues, et c'est ceux qu'on met beaucoup plus en avant. Alors que la personne qui fait de l'éducation positive, de la prévention, qui fait des choses, elle, en fait, on ne partage pas, on ne regarde pas. Elle regarde quand on lui fait du mal, etc. Mais montre comment on fait bien. C'est comme ça qu'on fera évoluer les choses aussi. Le mouvement associatif, c'est hyper intéressant. Et puis... ils proposent en fait, toi tu cherches des formations etc, ils te proposent pas mal de formations qui ont été validées et qui sont dans le positif pour te former encore plus, ils te montrent des actualités et quand on en fait partie, d'autant plus moi maintenant qui ai mis mes dents je vois en fait la portée que ça peut avoir et que ça devrait avoir et qu'on essaye d'avoir de plus en plus
- Speaker #1
Je te laisse le mot de la fin
- Speaker #0
Je dirais amusez-vous à vos autres chèques Amusez-vous dans l'apprentissage, dans ce qu'il veut. Regardez-le, suivez-le, ne serait-ce en balade, regardez où il veut aller et suivez-le. C'est trop bien parce qu'il a le choix, vous lui laissez le choix de faire les choses et on laisse très peu le choix aux autres. Et un autre conseil, si vous allez à un endroit et vous demandez si vous prenez votre chien, ne le prenez pas. Si vous allez à un barbecue chez des amis et que vous savez qu'il va avoir du bruit des choses et vous n'avez pas envie, c'est pas grave, s'il gère la solitude, laissez-le à la maison. Vous lui mettez une mastication, quelque chose, vous Vous savez qu'il peut rester tendeur. laissez-le à la maison. Vous savez que vous allez à un repas de famille, il va y avoir des enfants et que vous n'avez pas envie, laissez-le à la maison. Ce n'est pas grave. Votre chien, des fois, il est mieux seul, chez lui, en sécurité, que dans des espaces qu'il ne connaît pas, avec du bruit et des gens. On aimerait tous le chien idéal qui va se poser dans un coin et qui ne va pas embêter les gens, mais votre chien, est-ce qu'il sera vraiment bien à cet endroit-là ? Moi, personnellement, mon chien, il passe beaucoup plus de temps à la maison quand je sors, parce que ce n'est pas le chien idéal, dû à sa dysplasie. Et le bruit, je ne vois pas pourquoi j'emmènerais un chien où il y a beaucoup de bruit, on est enfermé dans une maison. Je ne sais pas pourquoi j'emmènerais un chien à un endroit où il y a des enfants qui courent, il peut se faire bousculer. Je préfère qu'il soit tranquille à la maison, il aura eu sa grosse sortie de la journée, il aura ses besoins comblés. Et il reste à la maison, il va dormir et quand je rentre, il sera très bien. Et le lendemain, je repasserai un moment avec lui. Vraiment réfléchissez à ce qui est le mieux pour lui. Et si la solitude n'est pas gérée, vous avez des professionnels qui peuvent venir le garder, des pensions. Vous avez beaucoup de solutions autour de vous.
- Speaker #1
Merci beaucoup Suzy pour ton témoignage.
- Speaker #0
Merci à toi Marine pour cette opportunité, cette confiance. C'était un très bon moment passé ensemble à discuter de tout ça et j'espère que ça pourra permettre à des personnes de trouver des solutions pour aider leurs chouchous.
- Speaker #1
Éducation bienveillante, balade collective de sociabilisation, actus, événements canins. Si vous souhaitez en découvrir plus sur l'activité de Suzy et de Welldog, rendez-vous sur www.well-dog.fr. Moi, ce que j'ai trouvé super intéressant en allant voir son site internet, c'est la prestation conseil à l'adoption, donc avant l'arrivée du chien, pour discuter déjà de quel chien choisir, que ce soit dans un élevage, mais aussi bien évidemment dans un refuge. Préparer son arrivée, gérer les premiers temps du chien dans son nouvel environnement. Et voilà, je trouve que c'est un accompagnement particulièrement pertinent qui permet de se poser toutes les bonnes questions en fait, avant de se dire, mais est-ce que je suis tout simplement prêt à prendre le chien ? Je vous laisserai découvrir tout ça. Suzy fait également beaucoup vivre son compte Insta, où elle partage sa vie quotidienne d'éducatrice canine, les chiens avec qui elle travaille, les programmes proposés selon les chiens et leurs problématiques. Et c'est vrai qu'on y voit la diversité des races dans sa clientèle. Je précise qu'il y a aussi des photos et des vidéos du beau Doug. Il y en a une qui a été publiée pour ses 4 ans, au début d'année, où on voit des vidéos de Doug chiot, et il est juste à croquer. J'ai eu du mal à me défaire de la vidéo, je vous avoue, je l'ai regardée plusieurs fois de suite, je vous laisse aller voir de vos yeux. le compte Insta de Suzy, c'est welldog underscore éducation. Pour contacter Suzy, vous pouvez passer par son compte Insta ou sa page Facebook, que je mettrai dans les notes de l'épisode, ou par email welldog.éducation.gmail.com. J'espère que cet épisode 100% chien vous aura passionné, et j'ai envie de conclure avec la citation de l'américaine Karen Prior, qui était biologiste du comportement à la renommée mondiale et l'une des pionnières de l'éducation bienveillante de tous les animaux, d'ailleurs pas que les chiens, dans les années 60. Choisir l'éducation par le renforcement positif, c'est choisir de vivre avec l'autre pour le meilleur et non pour le pire. C'était un épisode de l'Echo des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, Merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire, et de vous abonner depuis votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, ou connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérez une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à lecodemuseau.com. Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux. A bientôt !