- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. À travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elles soient mobilisées pour la prise en charge des animaux abandonnés, la lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue, parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour. Pour ce dernier épisode avant la pause estivale, et je vous avoue que j'en ai bien besoin, puisque même si l'écho des museaux est un projet passion, il me prend absolument tout mon temps libre, donc une pause s'impose. Je vous propose donc, pour conclure cette première partie de la saison 1, on va le dire comme ça, un épisode axé sur le thème de la médiation animale. La médiation animale, c'est un thème assez vaste, et il y aura énormément de choses à dire sur le sujet, qu'on ne pourra évidemment pas couvrir sur un épisode unique. Mais disons que cet épisode sera une présentation, et une initiation de ce qu'est la médiation animale. J'en discute avec Cécile, mon invitée du jour, une assistante vétérinaire de métier qui s'est récemment formée à la médiation animale et qui est en train de développer son activité de médiation, baptisée Médiarc en ciel, avec un champ d'action entre l'un et le rhône. Petite parenthèse, Cécile est la collègue de Virginie, mon invitée de l'épisode 4, si vous souhaitez l'écouter ou le réécouter. L'épisode était axé sur les NAC. Virginie étant gérante d'une pension pour ses petits animaux. Dans l'épisode d'aujourd'hui, Cécile nous partagera ses motivations à exercer la médiation animale, en parallèle de son métier d'asvette qu'elle souhaite continuer à exercer. Nous aborderons donc ce qu'est la médiation animale, même s'il est assez difficile de donner une définition précise puisque c'est une pratique encore non reconnue officiellement en France, on y reviendra. Je vous ferai aussi un petit historique de la médiation à travers les siècles, sans que ce soit un cours magistral, mais c'est intéressant pour bien comprendre ce qu'elle est aujourd'hui. J'ai rencontré Cécile et ses trois chiens, sa chienne Mérine, un retriever de Nouvelle-Écosse, une race également appelée Nova Scotia, qu'elle nous présentera, et ses deux chiens, Oudini, le cavalier King Charles, et Niji, un adorable chiot golden retriever tout foufou, encore trop jeune, mais qui deviendra peut-être, et même sûrement, chien médiateur, comme ses deux autres congénères.
- Speaker #1
Moi, c'est Cécile. Je suis ASV, ce qui veut dire auxiliaire spécialisé vétérinaire, depuis un peu plus de 23 ans maintenant. J'ai bien évidemment des animaux, donc trois chiens, j'ai deux Ausha, j'ai six poules. Et comme je fais partie d'une association de protection animale qui s'appelle Association Pâtes Blanches 01-71, j'ai très souvent des petits chatons à la maison que je recueille et qu'on place après quand ils sont sevrés. Donc là en ce moment j'ai une maman avec trois bébés. J'ai toujours eu, je crois de plus loin que je me souvienne, la passion des animaux, mais mes parents ne voulaient pas d'animaux, donc j'étais un peu frustrée, donc je ramassais tous les oiseaux, les petits lézards, tout ce qui traînait. Et j'ai eu deux Ausha quand j'avais 10 ans parce que mon... Mon père en avait trouvé, il travaillait dans un garage et du coup il en avait trouvé dans une voiture qu'il réparait. Et après, je n'ai plus jamais vécu sans animaux. Quand il y a une des chattes qui est morte, j'étais tellement mal que ma mère m'a dit « c'est bon, on t'achète un chien » . Donc j'ai eu Arco, mon premier Golden, et après j'ai toujours eu des chiens. C'est vrai que mon premier chien, c'était le Golden. Je ne sais pas pourquoi, j'avais sept races en tête, je trouvais ça trop beau, trop gentil. Vraiment, ce chien était absolument magique. Elle était vraiment géniale, super gentille avec les enfants. En fait, je n'avais jamais eu d'animaux, je n'avais jamais eu de chiens. Et du coup, je ne connaissais pas du tout le monde animal. Malgré que je veuille être vétérinaire, mon parcours a été un peu compliqué parce que j'avais un bon dossier, mais pas assez bon pour rentrer au lycée du parc où je voulais aller. Et à dos, j'étais très introvertie, très timide. Je n'étais pas du tout prête à aller dans d'autres écoles. Donc, je me suis bloquée toute seule les portes. du métier de vétérinaire parce que je me suis dit je suis pas prise au lycée du parc donc je ne fais pas je voulais pas aller dans d'autres écoles en fait je voulais pas aller loin de ma famille ça me terrorise et on va dire et donc j'ai eu mon bac j'ai commencé un dut dans une fac en biologie qui m'a pas du tout plu à saint-etienne en plus une ville c'était très moche il pleuvait tout le temps j'ai dit mes parents non mais je peux pas faire ça je sais pas pourquoi je suis allé là dedans par dépit en fait et je peux pas faire ça Donc j'ai arrêté et donc j'ai découvert le métier d'assistante vétérinaire et j'ai postulé à Belleville pour faire les études d'assistante vétérinaire. Et du coup, ils m'ont prise pour faire mes études. J'avais 18 ans et un mois, exactement. Et j'ai eu mon diplôme en février 2004 et du coup, je ne suis jamais partie. En fait, on aide les animaux, mais du coup, par leur intermédiaire, on aide aussi les gens. Nous, quant à l'accueil, on a des gens qui nous remercient mille fois. C'est hyper enrichissant aussi. On est content pour les animaux, on est content pour les gens. Et n'importe quel animal a une place très importante dans la famille. L'autre fois, on avait une petite fille avec son hamster, un pauvre hamster qui vit deux ans. Et elle a le droit à la même compassion qu'un chien qui a vécu 12 ans. Parce que c'est son animal, il vit avec elle tous les jours. Et quand il ne va plus être là, elle va avoir un énormement. Il y a tellement de gens qui ne comprennent pas ça que... J'ai commencé l'éducation canine, je m'y suis très vite prise. Le chien était très doué, donc j'ai continué. Et après, je me suis formée, j'ai donné des cours là-bas, on a fait de l'agilité avec mon premier chien, on a fait du chien visiteur. Le chien visiteur, il y a du coup une vingtaine d'années, c'était prémisse de la médiation animale. Moi, je l'avais fait dans le cadre de l'association du club, donc c'était bénévolement, mais c'était déjà une super expérience. En gros, concrètement, on avait une petite formation à passer avec le chien, donc par rapport, bien évidemment, à sa docilité, s'il n'avait pas peur des fauteuils roulants, des béquilles, des cris, des portes qui claquent, etc. Donc, on avait fait ça sur un week-end. Il l'avait passé haut la main. Pour le coup, on n'avait pas de formation de nous, et on allait dans des EHPAD. Et moi, j'avais été, on était deux à faire ça. Il y avait une amie avec son Jack Russell. On avait été donc dans un centre d'enfants autistes par l'intermédiaire d'une fille qui était au club canin aussi et qui était, je ne sais pas exactement quel métier elle avait, mais elle s'occupait des enfants. Et on avait fait, ce qui était génial, des séances de prévention morsure dans une maternelle. Ça, c'était top, top. Et donc, nous, on l'avait fait avec nos petits moyens. On avait fait des petites pancartes, on y avait été avec nos chiens, on avait expliqué avec nos mots et tout. Il y a une formation qui s'appelle la formation PECRAM, et ça, ça permet d'aller dans les écoles maternelles, primaires, collèges, lycées. Ça devient de plus en plus connu et il faut que ça soit connu, parce qu'il y a énormément de gens, pas seulement d'enfants, mais on compte sur les enfants pour répéter, qui ne connaissent pas les approches à avoir avec un animal, qui ne connaissent pas les signes d'apaisement. On le voit énormément sur toutes les vidéos qui circulent sur Facebook. Des fois, je vois des vidéos, mais... Donc ça, ça fait partie de la médiation animale. Donc ça, c'est un truc que j'aimerais faire, que je ne fais pas encore parce que je n'ai pas la formation PECRAM et qu'elle est obligatoire pour intervenir.
- Speaker #0
Cette formation PECRAM, donc Programme d'éducation à la connaissance du chien et au risque d'accident par morsure à destination du jeune public, a déjà été évoquée précédemment sur le podcast, dans l'épisode de Suzy et son chien Doug, il y a très peu de temps puisque c'était le dernier épisode diffusé juste avant celui de Cécile. Si vous souhaitez plus d'informations sur ce programme, je vous invite à écouter cet épisode qui s'adresse à tous les amoureux des chiens. Pour l'heure, on en revient à la médiation animale, dont je le disais au début, il n'est pas forcément évident de donner une définition unique, mais on va quand même essayer, ou plutôt se baser sur l'une des définitions existantes élaborées par un groupe de travail pluridisciplinaire organisé par l'association Résilient Enfance en 2014. Je vous la cite. à visée préventive ou thérapeutique dans laquelle un professionnel qualifié, concerné également par les humains et les animaux, introduit un animal d'accordage auprès d'un bénéficiaire. Cette relation, au moins triangulaire, vise la compréhension et la recherche des interactions accordées dans un cadre défini au sein d'un projet. La médiation animale appartient à un nouveau champ disciplinaire spécifique, celui des interactions hommes-animals, au bénéfice de chacun d'eux, l'un apportant ses ressources à l'autre. Pour comprendre cette définition assez fournie, il faut expliquer ce qu'est le terme animal d'accordage. Un animal d'accordage, c'est un animal qui a la capacité naturelle ou acquise grâce à une éducation adaptée à s'ajuster aux émotions, à l'état et au comportement d'une personne. C'est un peu comme un miroir vivant, il ressent, perçoit ce que vit l'autre et il y réagit en s'adaptant. Par exemple, un chien qui va poser sa tête sur les genoux d'un enfant qui pleure ou un cheval qui va ralentir son allure si la personne en face de lui est apeurée, etc. L'animal d'accordage crée donc du lien, basé sur l'émotion, la spontanéité, il aide la personne à se reconnecter à elle-même et aux autres. Donc on parle d'accordage parce que, comme dans une mélodie, l'animal et la personne s'accordent, ou on peut dire aussi s'harmonisent. Si on veut redéfinir la médiation animale de manière très simplifiée, on peut dire que la médiation animale, c'est une forme d'accompagnement, où un professionnel formé travaille avec un animal adapté, parfois éduqué, pour aider un public cible.
- Speaker #1
Pour moi, ça serait une pratique qui va transmettre du bien-être, des moments enrichissants, des moments précieux, des souvenirs à un public qui le demande. Ça peut être des enfants, ça peut être des personnes âgées, ça peut être des personnes adultes en situation précaire, en situation de handicap, voilà. Des personnes qui ont besoin d'une présence et qui ont besoin d'une écoute. Et moi, je suis là, mais par l'intermédiaire de mes animaux, il y a des choses qui vont plus se passer que s'ils n'étaient pas là. Moi, c'est vraiment comme ça que je le vois. Ça peut être... dans les EHPAD, dans les crèches. C'est là-dedans que j'aimerais me spécialiser. Crèche, primaire, voire collège. Je me suis rendue compte que c'était très compliqué d'arriver à entrer dans les écoles. Les crèches, n'en parlons pas. La médiation, elle peut être soit visée thérapeutique, soit visée d'animation. Moi, je suis plus dans ce cadre-là. Pour moi, en tout cas, qu'il n'y ait pas de formation en tant que thérapeute, en tant que d'infirmière. Je n'ai pas de formation dans le médico-social. La plupart du temps, c'est des gens qui ont déjà un pied dans le médico-social ou dans le paramédical qui du coup... dérive et utilise l'animal pour faire de la médiation animale. Moi, j'ai fait un peu autrement. C'est-à-dire que moi, c'est les animaux, mon dada. Et en fait, j'ai eu, il y a un an, deux ans, d'un coup, je ne sais pas si c'est le passage de la quarantaine, mais j'ai eu une envie vraiment de répandre autour de moi, d'aider les gens. Alors, je suis déjà dans le milieu associatif, mais je fais partie aussi d'une association qui s'appelle Les Papillons sur la maltraitance aux enfants, qui installe des boîtes aux lettres dans toutes les écoles et les centres sportifs. Et du coup, j'avais envie d'allier ces deux passions, les animaux et l'envie d'aider. Facilement, je me suis tournée vers la médiation que j'avais déjà pratiquée. Comme j'en avais déjà un peu fait, je me suis renseignée sur Internet s'il existait des formations un peu plus poussées. Et effectivement, je me suis rendue compte que de plus en plus, les gens se formaient et exerçaient cette activité-là.
- Speaker #0
Aujourd'hui, il existe en effet de plus en plus de formations en médiation animale. accessible pour la plupart sans prérequis académiques. Mais il est important de préciser un point. La médiation animale n'est pas une profession réglementée comme peuvent l'être celles d'infirmiers, de psychologues ou d'ergothérapeutes. Ça veut dire qu'il n'existe pas de diplôme d'état spécifique à la médiation animale, reconnu comme tel dans la nomenclature officielle des métiers. Les formations viennent donc plutôt compléter un parcours de formation existant. Elles permettent généralement d'obtenir une attestation de formation ou un certificat de compétence. et d'acquérir des bases solides dans la connaissance des publics fragilisés. Elles permettent aussi d'acquérir des techniques de médiation, plutôt de la théorie, et bien sûr des connaissances, dans le respect du bien-être animal, donc ce qu'on peut appeler aussi l'éthologie, qui est un point central de la médiation animale et qu'on abordera un peu plus loin. Ces formations sont nombreuses, proposées par divers centres partout en France. Il y en a même dans des universités publiques. Des universités proposent en effet des diplômes universitaires, donc des DU, autour de la relation homme-animal et de la médiation animale. Par exemple, le DU Relations Hommes-Animales, Zéothérapie et Médiation à l'Université de Limoges, le DU Relations Hommes-Animales à l'Université Paris-Cité, ou encore le DU Relations d'Aide par la Médiation Animale à l'Université Clermont-Auvergne. Donc ces diplômes universitaires sont bien reconnus par l'État, puisqu'ils sont délivrés par des universités publiques, mais attention, ce ne sont pas des diplômes nationaux comme une licence ou un master. Ils ne sont donc pas automatiquement reconnus dans les grilles de qualification professionnelle, comme celle du Répertoire National des Certifications Professionnelles, mais ce sont quand même des formations solides qui viennent enrichir un parcours, renforcer une spécialisation, montrer une motivation à pratiquer la médiation animale avec des connaissances et de manière rigoureuse. En résumé, il n'y a pas de diplôme d'état spécifique à la médiation animale, mais il existe des formations sérieuses, dont certaines sont délivrées par des universités publiques, et ces formations... permettent d'acquérir des certificats de compétence, pouvant ainsi valoriser un parcours professionnel, même si elles ne donnent pas accès à un métier réglementé à elles toutes seules. On en revient à la médiation. Cécile l'a dit, la médiation animale peut être avisée thérapeutique ou plus d'animation. À des fins thérapeutiques, la médiation animale peut être utilisée pour réduire l'anxiété, le stress, aider à canaliser ses émotions, mais aussi stimuler les capacités cognitives, comme la mémoire, le langage, favoriser la motricité. dans le cadre de rééducation physique ou du développement moteur du jeune enfant. Il est néanmoins important de ne pas voir la médiation animale comme un remède miracle pour soigner telle ou telle pathologie. En fait,
- Speaker #1
il n'y a pas de pathologie type, c'est plus des objectifs à relever. Par exemple, on va faire une séance dans un centre d'ado-anorexique, par exemple. On ne va pas traiter l'anorexie, mais on va, par l'intermédiaire des animaux, par exemple, leur expliquer comment nourrir. cochon d'Inde ? Pourquoi il ne faut pas donner tel ou tel aliment ? Pourquoi on peut donner tel ou tel aliment ? Qu'est-ce qu'il leur faut exactement ? Puis on va leur faire préparer des petites carottes, des petits machins, puis leur donner aux animaux. On va les aider à avoir un autre rapport à la nourriture que celui qu'ils ont... Voilà, c'est dans ce sens-là. Donc ça ne traite pas la pathologie, mais ça apporte une méthode pour atteindre un objectif que peut-être, si on leur présente des aliments, on leur dit « Voilà, il y a des protéines, il y a ci, il y a ça... » Pas du tout accroché quoi. Alors qu'avec l'animal, voilà. Les objectifs, ils sont nombreux. Ça peut être sensoriel, ça peut être objectif de motricité, objectif d'ouverture aux autres, le partage. C'est divers et varié quoi.
- Speaker #0
La médiation animale ne guérit donc pas directement les maladies, mais elle permet d'aborder la pathologie différemment, par un autre biais. C'est donc une approche complémentaire de la maladie, un accompagnement de l'animal dans un parcours de soins. Et pour compléter le propos de Cécile sur la médiation à visée thérapeutique, je vous propose une petite parenthèse historique sur la médiation animale, pour la restituer dans le temps. C'est une pratique qui a cheminé au fil des siècles pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Cécile en a un peu parlé avec le chien visiteur, l'ancêtre de la médiation. Mais vous allez voir qu'elle puise ses racines à des époques bien plus lointaines. Xénophon, historien et philosophe, élève de Socrate, écrivait déjà « Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l'esprit et le cœur. » Cette citation ancienne nous montre que la médiation animale trouve ses racines dans l'Antiquité. ou en tout cas qu'il existait déjà des liens bénéfiques reconnus entre les hommes et les animaux. Au IXe siècle, on trouve des traces d'utilisation d'animaux dans un cadre thérapeutique, notamment en Belgique, où des patients en convalescence étaient en charge de s'occuper d'oiseaux, de les nourrir, d'en prendre soin. L'animal n'était donc pas encore un médiateur comme on l'entend aujourd'hui, mais le corps médical prenait déjà conscience que des interactions avec les animaux pouvaient avoir un effet apaisant sur les personnes fragilisées et leur redonner confiance en eux. Au XIXe siècle, William Tuke, un homme d'affaires philanthrope britannique, a fondé le York Retreat. C'était un établissement thérapeutique pour les personnes atteintes de troubles mentaux, qui se voulait différent de ce qu'on appelait des asiles, où les patients étaient contraints, sédatés, etc. Là, au York Retreat, au lieu d'utiliser ces méthodes, on leur enseignait comment prendre soin des petits animaux, donc les lapins, les volailles, afin de les responsabiliser. Pendant la Seconde Guerre mondiale, On trouve aussi cette approche de thérapie par l'animal dans un centre de la Croix-Rouge, situé à Pauling, aux Etats-Unis, dans l'état de New York. C'était un centre où des pilotes blessés de l'armée de l'air étaient accueillis, souvent évidemment en grande souffrance psychique et physique, et du coup des chiens étaient introduits dans le centre pour aider ces hommes à traverser leur convalescence, à leur remonter le moral ou à mieux accepter leur nouvel handicap. Mais celui qu'on considère vraiment comme le père fondateur de la médiation animale, c'est un psychologue new-yorkais. qui est du nom de Boris Levinson. Donc on est à la fin des années 50. Il reçoit dans son cabinet un petit garçon autiste. Ce jour-là, le chien du docteur, qui s'appelle Jingles, est exceptionnellement présent dans la pièce. Le petit garçon ne rentre pas en contact avec le psychologue, mais il arrive à établir un contact avec son chien. Il le caresse, il interagit avec lui, et à la fin de la séance, il demande à son psychologue quand est-ce qu'il pourra revoir son chien. Donc Boris Levinson, intrigué, décide de renouveler l'expérience, et au fil des séances avec son chien, il observe une réelle amélioration chez l'enfant, qui ne sera finalement pas placée en institution, alors que c'était ce qui était prévu pour lui à la base. Boris Levinson a été le premier à présenter ses recherches de façon scientifique au sein du congrès annuel de l'American Psychological Association à New York, ce qui fait de lui le fondateur de la thérapie assistée par l'animal, c'est aussi comme ça qu'on appelle la médiation animale. C'est lui qui a marqué en fait un véritable tournant dans le... développement des recherches sur l'utilité d'introduire un animal dans un cadre thérapeutique. Il y aura beaucoup de professionnels qui vont suivre ce mouvement-là, et en France, on peut parler du vétérinaire Ange Condoré, qui dans les années 70 a été l'un des premiers à étudier l'impact des animaux de compagnie sur les enfants, notamment ceux atteints d'autisme ou présentant des retards de langage. Il s'est lui-même inspiré de ce qu'avait mis en place Levinson 20 ans avant, et en 1977, il fonde l'AFIRAC, qui est l'association française d'informations et de recherches sur l'animal de compagnie. pour promouvoir la recherche et sensibiliser à l'impact thérapeutique des animaux. Et pour la petite histoire, Ange Condoré, qui était adolescent au moment de la Seconde Guerre mondiale, a été particulièrement marquée du coup dans sa jeunesse par le départ de son cheval Didi, le cheval de la famille, qui avait été réquisitionné en 1939 par l'armée pour partir à la guerre. Voir ce cheval partir, ça a été un déchirement pour lui et aussi un déclic qui lui a permis de comprendre l'importance de la présence d'un animal auprès de l'enfant qu'il était. Ce qui l'a ensuite suivi dans le reste de sa carrière. Voilà comment en quelques minutes on peut retracer l'histoire de la médiation animale, c'est vraiment dans les grandes lignes. En tout cas c'est passionnant et si vraiment ça vous intéresse, je vous invite à creuser le sujet plus en profondeur. Pour la suite de l'épisode, on va s'intéresser à un aspect important de la médiation animale, c'est-à-dire l'animal médiateur. L'animal favorise le lien, la relation à l'autre, il cherche l'interaction de manière spontanée, il le stimule, l'éveille, le réconforte de manière naturelle. Donc on dit que l'animal assure un rôle de catalyseur social, c'est-à-dire qu'il va déclencher chez l'humain une réaction par sa simple présence et procurer des sensations positives comme de l'apaisement. On dit aussi que l'animal sert de miroir comportemental, c'est-à-dire qu'il capte et reflète certaines émotions du patient. Quel que soit l'animal choisi, il est important de pouvoir le préparer à cette mission, dans le respect de son bien-être et de ses besoins fondamentaux. Et c'est important de le dire, oui, l'animal doit aussi y trouver du bien-être. L'animal n'est pas un outil ou un instrument de médiation, si j'ose le dire comme ça, mais c'est bien un partenaire à part entière. Mais quels sont les animaux utilisés fréquemment en médiation animale ? Vous allez voir que la liste peut être longue.
- Speaker #1
Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de naques. Il y a énormément de lapins, cochons d'Inde. Moi, je vois beaucoup des activités avec les cochons d'Inde ou les lapins. C'est plus facile pour nourrir, c'est plus petit. Peut-être qu'il y a des enfants qui sont moins « effrayés » , mais il y a aussi quand même beaucoup de chiens et je vois beaucoup de chevaux aussi. Souvent, c'est des personnes qui sont installées et c'est plutôt du coup les bénéficiaires qui viennent sur le lieu de l'installation. C'est vrai que moi, je n'ai pas précisé, mais moi, je n'ai qu'en itinérance. Je vais dans les structures. qui veulent profiter des séances. Il y a beaucoup de gens aussi qui s'installent avec une firme pédagogique, par exemple. J'ai eu un contact par téléphone avec une psychologue qui travaille, elle, avec des phasmes et d'autres insectes, dont j'ai oublié le nom, et elle travaille en milieu carcéral, ce qui est top aussi. Bon, ce qui est moins mon public cible, mais j'ai trouvé ça vraiment génial. Et en plus, elle m'a parlé de son activité avec un tel enthousiasme que presque ça m'a donné envie d'essayer. Bon, après, je pense que ce n'était pas non plus... Je crois que c'était Donc, ce n'est pas des tueurs. Mais j'ai trouvé ça génial. Et il y en a pas mal qui font ça en milieu carcéral. Alors moi, je travaille cadeau avec des chiens parce que j'ai que des chiens. Mes formateurs, ils avaient vraiment des tonnes d'animaux. Des cochons d'Inde, des gerbilles, des lapins, des chinchillas, des chiens. Ils avaient des rats, et j'en oublie, des dindes, des poules, des chèvres. Ils avaient carrément des salariés dans leur entreprise de médiation. Et eux, ils intervenaient aussi, ce que je trouvais absolument super, mais il faut être tellement bien dans sa tête que je pense que je ne pourrais jamais le faire, mais ils intervenaient dans les hôpitaux, et notamment les sections oncologie-pédiatrique. Et ils disaient que du coup, quand ils intervenaient avec leur chienne, qui était une berger australienne, les gamins qui avaient les pompes à morphine utilisaient deux, trois fois la pompe au lieu de l'utiliser dix fois en une heure. Alors que c'était des séances très simples. Puisque les enfants étaient souvent perfusés, appareillés, donc c'était vraiment du contact simplement avec le chien, faire faire des petits tours au chien, des choses comme ça. Il n'y avait rien de compliqué et rien que de voir les animaux, les enfants étaient vraiment… Voilà, ils avaient des étoiles dans les yeux. Souvent, on dit ça un peu… Ça paraît un peu illusoire, ça paraît un peu idéal, mais ils disaient que c'était vrai, quoi, enfin vraiment. Par contre, voilà, c'était compliqué pour eux, parce que forcément, ils sont en phase de souffrance. des gamins qui étaient en phase terminale, etc. Donc, ce n'est pas évident, je pense, pour la personne qui intervient. Et pour le chien. Qui le ressent,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
Voilà, qui le ressent. Après, moi, j'aimerais bien le faire avec, alors pas toutes, parce que j'en ai six, et il y en a qui ne sont pas trop dociles, mais avec mes poules. Pour l'instant, ce n'est pas répandu, parce que les gens ne voient pas ce qu'on peut faire avec une poule, alors que ça peut être très, très sympathique, une petite poule. Mais c'est surtout les fiantes, etc. Ça peut rebuter un peu. Il y a plein de choses à faire en fait. Déjà, quand on se dit qu'on fait de la médiation avec des insectes, j'ai envie de dire qu'on peut faire avec tout un tas d'animaux. Alors, c'est vrai que je n'ai pas vu, par contre, mes formateurs me disaient que c'est très rare qu'on voit des reptiles. Si, des tortues, on en voit. Mais des serpents, par exemple, des iguanes, c'est toujours pareil. Parce que les gens ne sont pas habitués et que ça peut faire un peu peur. Alors que je suis sûre qu'il y aurait plein de choses à faire aussi. En fait,
- Speaker #0
il n'y a aucun animal interdit ?
- Speaker #1
Non, il n'y a aucun animal interdit. Si ce n'est, je crois... Pourquoi les chiens catégorisés ? Parce que malheureusement, ils doivent être muselés en lieu de... C'est le seul truc. C'est dommage, mais bon.
- Speaker #0
Concernant les animaux interdits, on peut dire qu'il est évidemment interdit de pratiquer la médiation animale avec certaines espèces d'animaux sauvages non domestiqués, dont la détention comme animal domestique est interdite par la loi. En gros, ce sont les animaux sauvages et exotiques non reconnus par l'arrêté du haut. 11 août 2006 comme animaux domestiques. Il relève en effet du bon sens de ne pas inclure les animaux venimeux ou représentant un danger potentiel ou tout simplement inadapté pour un contact avec l'humain. Ce qu'on peut dire surtout, c'est que la personne qui va faire de la médiation avec son animal doit détenir l'ACACED, l'attestation de connaissance pour les animaux de compagnie d'espèces domestiques, qui est une attestation obligatoire pour tout professionnel présentant des animaux à un public. Un animal médiateur, ce n'est pas un soignant, ce n'est pas non plus un outil thérapeutique, c'est un partenaire vivant sensible qui prend pleinement part à la séance, au même titre que la personne accompagnée. Ça demande de respecter sa nature, de tenir compte de son tempérament, de ses besoins physiques, émotionnels et comportementaux. Il va de soi que l'animal doit être en bonne santé, suivi régulièrement par un vétérinaire, et que les séances doivent respecter son rythme avec des temps de repos. Il est essentiel de savoir observer l'état émotionnel de l'animal, Repérez s'il est calme. ou stressé, s'il montre des signes d'inconfort ou de douleur. Et surtout, il doit toujours avoir la liberté de se retirer s'il en ressent le besoin. On reste sur le registre des animaux. Cécile me présente ensuite ses animaux médiateurs, ses chiens Mérine, Houdini et Nidji.
- Speaker #1
Mérine, c'est un rétriveur de Nouvelle-Écosse. C'est pas très connu comme race. C'est du même groupe que les rétriveurs Labrador, Golden Retriever, etc. À la base, c'est un chien de rapport, rapporteur de canards. Elle a 9 ans et dans sa tête, elle a 6 mois, toujours. Et elle, elle adore jouer, qu'on lui donne des ordres. Elle adore faire le chien de cirque, elle adore tout ça. Elle est très vive, elle est très joueuse. C'est une chienne qui apprend très vite. Je lui ai appris plein de petits tours, très très vite. Elle est vraiment hyper réceptive. Et Houdini, c'est un petit cavalier King Charles qui a eu 7 ans. Alors lui, je ne lui ai pas appris grand-chose, parce que ce n'est pas trop des chiens... Ce n'est pas que ce ne sont pas des chiens faciles à éduquer, mais... Déjà quand je l'ai eu, j'avoue que j'ai pris moins de temps pour l'éduquer correctement. Donc il a peut-être un petit peu ce qu'il a voulu. Et maintenant, c'est un peu tard et du coup au final ça me va bien parce que lui il est plus tranquille, plus pépère, il aime bien les balades, il aime bien dormir au soleil. Ils sont vraiment différents. Et Niji lui, il a 8 mois, donc c'est un golden retriever. Quand j'ai perdu mon premier golden, j'avais dit que je prendrais plus de golden, forcément. et j'y suis quand même revenue parce que ça reste ma race coup de cœur. Je trouve cette race déjà très belle. Voilà, ça reste des chiens quand même faciles à éduquer si on prend le temps. Quand je me suis décidée à reprendre un chien, ça a été au même moment où je me suis décidée à me former à la médiation. Et donc, j'ai choisi l'élevage de Nidji vraiment en fonction de ça aussi. De toute façon, ça restera mon chien. Si vraiment il n'est pas fait pour la médiation, il ne sera pas fait. Mais j'aimerais bien qu'il intègre la petite équipe.
- Speaker #0
Et comment t'es arrivée sur le Retriever de Nouvelle-Écosse ?
- Speaker #1
Alors, avec Arco, mon premier Golden, je faisais de l'éducation canine et de l'agility. C'était un très gros gabarit. Il y arrivait bien, mais il n'était pas très rapide. Et donc, forcément, comme quand on fait toute activité, on a envie de progresser. Et vers la fin, dans sa dernière année d'activité, je me suis dit, j'aimerais bien prendre un deuxième chien pour l'agility. Et j'envoyais en agility des Retrievers de Nouvelle-Écosse. Ils étaient top, ils étaient rapides, et j'aimais bien l'allure. À l'époque, donc elle a 9 ans, il n'y avait pas beaucoup d'élevage, il devait y avoir 8 ou 9 élevages en France. Et du coup, on était sur une liste d'attente hyper longue. Et je voulais avoir cette petite chienne en même temps que mon premier Golden. Parce que c'est toujours plus facile à éduquer un chiot quand on a un premier chien, surtout s'il est top. Et malheureusement, Arco est mort avant, mais j'ai attendu deux ans Myrine. C'est vraiment une race top, mais beaucoup plus sensible que le Golden. Déjà plus speed et plus sensible au niveau... Le Golden s'adapte mieux en fait à tout. Le gobelet, il s'adapte à tout, vraiment. Quand je réfléchis à mon premier chien, il me suivait partout, partout, partout. On a été en camping, on a été dans des restos, enfin, il me suivait partout. Alors que Myrine, elle a tendance à plutôt être stressée quand il y a du bruit. Elle aime bien quand même sa tranquillité, elle a quand même un instinct de chasse un peu plus poussé.
- Speaker #0
Il y a des petits traits de caractère qui font que ce n'est pas tout à fait comme le Golden.
- Speaker #1
Et le cavalier King Charles ?
- Speaker #0
Alors, le cavalier King Charles, en fait, quand j'ai eu Myrine, du coup, j'avais perdu Arco en janvier. C'était très compliqué de vivre sans chien, donc j'ai recueilli une chienne Golden, mais que je n'ai gardée que deux ans. En gros, je l'ai prise en famille d'accueil pendant que sa maîtresse, alors c'est compliqué, elle divorçait, elle avait ses deux filles, elle n'avait pas vraiment de logement, etc. Donc j'ai gardé la chienne, je me suis occupée pendant deux ans et après je l'ai rendue. Et du coup, pendant que j'avais cette chienne, j'ai eu Myrine. Et quand cette chienne est partie, je me suis dit, pauvre Myrine, elle est toute seule alors qu'elle a toujours vécu avec un chien. Donc je me suis dit, je vais prendre un deuxième chien. À l'époque, je n'étais pas encore prête à reprendre vraiment un Golden à moi. Et donc je me suis dit, je vais prendre un plus petit chien, comme ça c'est pratique, je pourrais les emmener les deux partout. Et du coup, le cavalier, parce qu'en petit chien, au niveau gabarit, j'avais voulu un petit chien avec des lompes. poils.
- Speaker #1
Mais surtout, tu dis petit, mais je l'ai trouvé très grand. Oui,
- Speaker #0
mais il est un gros gabarit. Oui, oui. Normalement, ils font plus autour de 7-8 kilos. Et lui, il fait 11 kilos. Il n'est pas gros parce que quand on le touche, il est grand et trapu.
- Speaker #1
J'avais jamais vu un Kavali Ringer.
- Speaker #0
Finalement, maintenant, j'en ai trois.
- Speaker #1
Ils s'entendent bien.
- Speaker #0
Ah oui, ils s'entendent très bien. Oui, très très bien. Myrine joue énormément avec Nidhi depuis qu'il est là. Parce que Houdini n'aime pas du tout jouer. Ils sont vraiment deux caractères très différents. Et Myrine, souvent, quand elle était toute seule avec Houdini, elle y allait, elle faisait des appels au jeu. Puis lui, il s'en foutait complètement. Et je trouve que Myrine, elle est moins stressée depuis qu'Anidji, quand même. Parce qu'ils jouent tout le temps, en fait. C'est un chiot. Et eux deux, ils ont des parties de jeu interminables.
- Speaker #1
Donc Houdini n'a jamais joué.
- Speaker #0
Alors maintenant, c'est rigolo. Parce que de temps en temps, je le vois, il les voit jouer. Et au bout d'un moment, il y va. Il fait 2-3 aboiements, 2-3 positions de jeu. Il joue un peu, puis après, il s'en va. Donc ça lui donne quand même envie. Il était petit ? Non, jamais. Et ce n'est pas un chien, par exemple, qui va ramener la balle. Il n'aime pas jouer. Il ne ramène pas de balle. Alors que Myrine, honnêtement, je peux lui lancer 100 fois, 100 fois, il va me la ramener. Parce qu'il y a une interaction avec le maître, c'est trop bien. C'est vraiment deux chiens différents. C'est pour ça que je pense que vraiment, les deux, en tout cas, Myrine et Houdini, je ne pourrais pas les mettre en séance ensemble. Ils sont trop différents. Ils n'aiment pas du tout les mêmes choses. Alors peut-être qu'après, quand Niji sera opérationnel, peut-être que je pourrais faire plusieurs chiens en même temps. Et puis, je verrai, ça va dépendre aussi des séances que j'aurai en demande. Parce que c'est difficile. Il faut que je surveille en même temps les signaux d'apaisement de mon chien, voir s'il est stressé ou pas. Il faut vraiment que je fasse très attention à lui, mais il faut en même temps que je suive ma séance et puis que je fasse attention à tous les bénéficiaires. Alors, je demande un maximum de six personnes, normalement, pas plus. Parce que sinon, il y a trop de monde en même temps. Pour le chien, c'est trop difficile. Et puis, pour moi aussi, je ne peux pas surveiller tout le monde. Parce que vraiment, le but, c'est que personne ne passe un mauvais moment. C'est du bonus. Voilà, c'est ça. Voilà, exactement. C'est sûr que si un jour, j'ai une demande pour « Ah, vous pouvez venir, il y aura une classe entière » , ça sera non. Ce n'est pas du tout « viens faire un spectacle avec le chien » . Ce n'est pas du tout ça. Des fois, il y a des gens qui pourraient penser que c'est ça, la médiation animale. Mais non, pas du tout. Moi, je veux vraiment que les séances soient adaptées à chaque chien. Je ne veux pas que les chiens soient forcés à quelque chose. Je pense que c'est le but aussi de tout. toute personne qui pratique la médiation, mais des fois, on peut avoir des dérivés.
- Speaker #1
Et donc, en fait, c'est adapté aux chiens,
- Speaker #0
au public. Exactement.
- Speaker #1
Comme nous l'a dit Cécile au début de l'épisode, on peut distinguer médiation à visée thérapeutique et à visée d'animation. Elle est d'ailleurs intervenue avec son chien Oudini auprès des personnes âgées dans une maison partagée.
- Speaker #0
C'est six jeunes filles auxiliaires de vie qui s'occupent de 14 personnes âgées qui sont dans une maison, en fait, une colocation. Et elles s'occupent des résidents qui ont entre... Ça doit aller, je pense, de 80 à 90 et des bananes. Et quand je lui ai proposé de faire les séances, elle m'a dit « Oh, je ne sais pas s'ils y arriveront. » Je lui ai dit « Mais il n'y a pas d'arrivée ou pas arrivée, en fait. » Ce n'est pas réussir à faire quelque chose. C'est juste, je viens, je propose une animation. S'ils n'ont pas envie de participer, ils participent. pas, ils peuvent très bien rester assis sur un canapé, regarder les autres, et puis si ça se trouve, ils vont finalement avoir envie de s'approcher, etc. En fait, il n'y a pas de mauvaise séance. Donc,
- Speaker #1
ce n'est pas l'attente d'une finalité,
- Speaker #0
c'est un moment. Voilà, c'est ça, exactement. Un moment à passer tous ensemble, il faut que ça soit agréable pour eux. C'est pour ça que quand elle m'a demandé d'intervenir, je les ai rencontrés avant pour savoir s'il y avait des problèmes de motricité, s'il y en a qui pouvaient avoir peur, des chiens, etc. pour savoir un petit peu ce que je pouvais proposer pour que tout le monde passe un bon moment. Et au final, ça s'est hyper bien passé. Si les gens de la maison partagée m'avaient dit « Ah, mais on aurait bien que vous amenez un autre chien » , ben non, c'est pas possible en fait, parce que mon autre chienne, elle n'est pas du tout adaptée pour le public des personnes âgées. J'aurais peur qu'elle leur fasse mal. sans faire exprès bien évidemment, mais elle est vive, elle sait donner la patte, elle sait faire check, donc il suffit qu'il lève la main, elle va taper dans la main. Enfin voilà, j'aurais peur que ça se passe mal.
- Speaker #1
Concrètement, comment ça se passe une séance de médiation ?
- Speaker #0
En gros, moi dans ma formation, j'ai appris la théorie et après ça se passe, et ben sur le moment, comme ça se passe. Moi mes séances elles durent une heure. Bien évidemment le chien il n'est pas là pendant une heure parce que ça serait beaucoup trop pour lui. Déjà pour nous, c'est compliqué aussi parce qu'il faut arriver à capter l'attention du public, arriver à observer tout le monde pour être sûr que tout le monde se sent bien. Alors il y a toujours, là il y avait une des auxiliaires avec moi. Pareil, si j'interviens avec des enfants, il y a toujours une atsem ou une maîtresse. Il y a une petite présentation, ensuite j'organise une activité en lien avec l'activité que je vais proposer avec l'animal. Là par exemple, chez les personnes âgées, j'ai fabriqué un loto avec tous les jouets de mes chiens que j'avais mis dans un sac. Et ils devaient piocher les jouets et retrouver, enfin piocher sans regarder dans le sac, et retrouver les objets qu'ils avaient sur leur petit carton de loto. Tout bête. Et ça s'est très bien passé, même pour ceux qui avaient du mal à voir. Il y avait des objets ronds, il y avait des laisses, il y avait des objets qui couinaient. Il y avait différentes couleurs, différentes textures. Le but c'était qu'ils touchent et qu'ils essayent de reconnaître à la main les objets qu'ils avaient sur leur petit carton. Et qu'ils comprennent que j'avais amené un chien. Donc ça, ça s'est fait assez facilement. Il y a toujours une petite activité première pour détendre l'atmosphère, pour que tout le monde commence à comprendre que ce n'est pas un test. C'est juste qu'on s'amuse ensemble. Après, je fais intervenir l'animal. Donc là, bien évidemment, ça se passe en général toujours bien. J'ai eu des personnes âgées qui ne voulaient pas trop s'approcher de l'animal. Elles ont simplement regardé les autres, en fait. Et puis, parfois, c'est arrivé qu'au final, il y en ait une qui veuille quand même caresser le chien, etc. Donc là, c'est contact avec l'animal. Alors là, j'ai fait très simple parce que c'était la première séance. Donc c'est contact en caresse, contact visuel aussi. Savoir un petit peu leurs émotions, s'ils le trouvaient doux, s'ils trouvaient qu'ils sentaient mauvais. Et après, je les ai juste laissés s'exprimer en fait. Les personnes âgées, ça appelle souvent leurs souvenirs. Donc il y en a qui m'ont parlé de leurs animaux, etc. Et après, toujours une activité pour qu'ils aient conscience qu'on va bientôt partir. Pour les personnes âgées, ça va encore, ce n'est pas trop difficile. J'avais fait une fois une séance, alors je n'avais pas encore mon entreprise, donc c'était bénévole aussi. J'avais fait une séance avec Myrine. En fait, à l'école maternelle où a été ma fille, à Marlure, les maîtresses font un super truc, elles appellent ça l'enfant vedette. Donc, toutes les semaines, c'est autour d'un enfant et il présente quelqu'un de sa famille, de son entourage. Et donc, mon amie, qui est psychologue, qui a une petite chienne papillon, son fils voulait présenter sa maman et sa chienne. Et donc, c'était très sympa. Ils avaient 4 ans et 5 ans. On a présenté d'abord un livre qu'une autre copine à moi a écrit sur les chiens. Et après, elle était venue avec sa chienne, une petite papillon. C'est un tout petit chien blanc et marron qui doit peser 4 kg, 5 kg. Et moi, j'y étais allée avec Myriam. Et à la fin de la séance, c'était compliqué pour les enfants de voir partir Myriam. Donc, ça m'a permis de comprendre les séances. C'est important aussi de faire ce qu'on appelle, moi j'appelle ça l'activité d'assimilation. Parce qu'il faut que le public assimile que c'est presque fini, on va bientôt partir. Donc voilà, il y a toujours une petite phrase, on va dire au revoir aux chiens, on va faire autre chose. Ça peut être un dessin, ça peut être... Là, en l'occurrence, les résidents, je leur ai fait faire un puzzle, l'oudini. J'avais pris des photos, j'avais plastifié mes photos, et j'avais coupé grossièrement pour faire des puzzles pas trop compliqués, parce que j'en avais qui ne voyaient pas très bien. Et ils ont adoré aussi, ils ont adoré ça. Ils sont très bien réussis. Les auxiliaires aussi, elles me disaient « j'aurais pas pensé qu'ils y seraient arrivés comme ça » . Il y a trois phases, on va dire. La première phase où on fait une activité d'abusement pour se rencontrer, mais qui a quand même un lien avec ce qu'on va faire après. La deuxième phase avec l'animal et la troisième phase, la petite activité annexe. J'ai plein d'idées que je n'ai pas encore suivies en pratique, mais ça peut être aussi prendre une photo pour garder un souvenir, faire un dessin pour garder un souvenir aussi. Avec les enfants, en tout cas, je pense que garder un souvenir, c'est pas mal parce que déjà, ils auront plein de choses à raconter. Je pense que du coup, s'ils ont un petit souvenir, c'est plus facile pour eux d'en parler. Et puis, ils attendront la séance d'après-midi avec impatience.
- Speaker #1
Souvenir concret avec ton animal pendant une séance ?
- Speaker #0
Alors non, mais par contre, ça me fait penser à un truc. Malheureusement, je n'étais pas là, mais un jour, des copains à Greg sont venus manger. Greg, c'est mon compagnon. Et la petite fille qui avait à l'époque 4 ans ou 5 ans, je crois, elle avait très peur des chiens. Elle ne voulait pas approcher les chiens. Il y avait Myrine et il y avait Houdini. Et Myrine, c'est une chienne qui est assez stressée dans le sens où si ça crie trop, s'il y a des enfants qui crient trop, etc., elle n'aime pas. Donc, elle a un coin où elle va se mettre. Et donc, elle se mettait dans ce coin. Ils ont mangé, etc. Ils ont été dehors, ils ont joué au ballon et tout. Donc la petite fille, au début, avait vraiment très peur. Et à la fin de l'après-midi, Grégory m'a envoyé une photo où Myrine était couchée dans l'herbe comme ça, et la petite fille était en train de la caresser. Et c'est des images comme ça, en fait, qui me font me dire que la médiation animale peut vraiment faire des choses absolument top. Et à la fin de la journée, la petite fille avait caressé Myrine, alors qu'au début de la journée, elle était dans les bras de ses parents, elle ne voulait absolument pas la toucher. Avec Arco, mon premier chien, il y avait des petits papis et mamies, je me souviens, qui, par exemple, ne bougeaient jamais de leur fauteuil ou juste comme ça, et qui, du coup, là, bougeaient la main pour arriver à caresser le chien. C'est aussi pour des moments comme ça qu'on fait ces séances. Je trouve que c'est très enrichissant, en fait.
- Speaker #1
C'est un petit quelque chose. Oui, voilà.
- Speaker #0
C'est immense.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
C'est exactement ça. C'est ça que je recherche aussi, moi. C'est vrai que moi, le public des enfants, c'est le public avec lequel j'ai envie de travailler, mais bon... J'ai eu des demandes pour des personnes âgées. Je m'étais dit, je ne sais pas trop si j'y vais. Mais après, je me suis dit, vas-y, parce que c'est le but de la médiation animale. Donc, vas-y, puis tu verras bien. Et en fait, ça s'est super bien passé. Même moi, j'ai passé un super bon moment. Donc, j'y retournerai avec plaisir. C'est vrai que je n'ai pas démarché d'office. Tu vois,
- Speaker #1
c'est comme ça que ça se fait.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Et peut-être bientôt, tu seras dans une prison. Peut-être. Je ne sais pas du tout, je rigole. Peut-être. quand même ça doit être sacrément en train de chier parce que la personne qui fait ça elle est elle est psychologue
- Speaker #0
En fait, elle intervenait déjà de par son métier dans la prison et du coup, elle a intégré la médiation animale à ses séances, à mon avis.
- Speaker #1
Donc, il y a de plus en plus de formations. Mais il y a aussi beaucoup d'associations qui font ça. Oui,
- Speaker #0
énormément. D'ailleurs, dans ma formation, j'ai pris la formation de médiation par l'animal et après, il y avait un « bonus » pour créer l'entreprise. Donc, je l'ai prise aussi. Et on pouvait soit créer une micro-entreprise, soit créer une association, que je n'ai pas voulu faire parce que l'association… il fallait au moins être deux personnes et que moi, je voulais être maître des choses. Et puis en plus, l'association, je ne pouvais pas être moi-même salariée de mon association si je la créais. Et donc le but, comme j'ai diminué mon temps de travail pour pouvoir exercer la médiation animale, c'était quand même, malgré tout, de pouvoir pallier au manque financier. Donc je ne pouvais pas le faire qu'en associatif.
- Speaker #1
Peut-être un particulier qui fait de la médiation ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. On a pas mal de personnes là, parce que du coup je suis sur un groupe Facebook médiation, un groupe Messenger même, et on a des personnes qui interviennent par exemple auprès d'enfants TDAH ou d'enfants autistes. En tant que particulier, ils viennent chez la personne, par exemple avec un forfait de 10 séances.
- Speaker #1
T'es assistante vétérinaire ? Ouais. Et tu dirais que ça t'aide aussi un plus ?
- Speaker #0
Ouais, par rapport à l'observation de mon chien, de mes chiens, parce que déjà dans mon métier j'ai des connaissances, en plus comme je suis passionnée par tout ce qui est comportement du chien, Je me suis formée aussi là-dessus. J'ai mon diplôme d'éducatrice canine. Donc, je pense que je vois peut-être avant d'autres personnes. Je me dis que c'est quand même un petit plus. Après, j'ai ce petit plus-là, mais je n'ai pas le petit plus qui pourrait faire que j'observe mieux les personnes, par exemple, sur des gens qui travaillent en psychologie ou qui sont ergothérapeutes ou je ne sais quoi.
- Speaker #1
Vous le savez, sur le podcast, j'aime particulièrement valoriser les personnes qui se dévouent sur leur temps libre pour les animaux. Et c'est le cas de Cécile, qui dans sa présentation mentionnait le fait qu'elle faisait partie de l'association Pâtes Blanches 7101 en tant que famille d'accueil chaton. Ce n'est pas pu m'empêcher de lui en demander plus à ce sujet.
- Speaker #0
C'était en septembre 2021, parce qu'à la clinique, comme très souvent, on nous a ramené un petit chaton trouvé dans une poubelle. Et donc j'ai contacté l'association Pâtes Blanches pour leur dire, est-ce que vous pouvez prendre ce chaton en charge, etc. Et elle m'a dit, ça va être trop compliqué, j'ai plus de famille d'accueil disponible, je ne peux pas. Et donc je lui ai dit, comment ça se passe si moi je le prends en famille d'accueil ? Et donc je l'ai pris en famille d'accueil et je n'ai jamais arrêté. Jusque l'année d'après, en septembre 2022, on avait les chatons qu'on accueillait, alors on les accueillait par un ou deux, ils étaient dans la pièce à vivre avec nous. En fait, moi j'ai un de mes deux Ausha qui est malade, qui a une anémie hémolytique, qui a une médiation immune, et du coup il n'est pas vacciné, donc il peut choper. tous les virus qui traînent. Il y a eu un chaton qui a développé les symptômes du typhus. Bon, il s'avérait qu'il n'avait pas le typhus, mais j'ai eu tellement peur que je me suis dit non, bah tant pis, on arrête. Donc, on a arrêté un temps, deux, trois mois. Et après, on a eu l'idée, on avait un garage. En fait, là, c'était un autre garage, normalement. Il était très encombré. Donc, on a désencombré le garage. Et mon conjoint voulait se faire Et lui, il a fait son coin gaming d'un côté. Et moi, j'ai dit, OK, je me fais une pièce d'accueil des chatons et on reprend l'aventure famille d'accueil. Et donc, j'ai une pièce que pour eux, avec plein de trucs, des arbres à chat. C'est beaucoup plus pratique, du coup, à nettoyer parce que quand j'avais de la litière partout dans le salon, c'était compliqué. Et donc, depuis ce temps-là, on n'a jamais arrêté.
- Speaker #1
Tu en continues ou tu peux avoir des pauses quand tu fais des recettes ?
- Speaker #0
Alors, je te dépose l'hiver. L'hiver, souvent, il n'y a pas de chaton. Après, l'année dernière, les derniers sont partis le 22 décembre, si je ne dis pas de bêtises. Et j'ai récupéré ma première amant avec ses bébés le 1er mars. Ça fait peu de...
- Speaker #1
Mais tu aurais le droit de dire, là, j'ai besoin de reprendre un peu de temps.
- Speaker #0
Bien sûr, ça prend... Oui, sans problème. On est une dizaine de familles d'accueil, à peu près. Quand il y a une famille d'accueil qui a une portée et qu'elle doit partir en vacances, on la met dans une autre famille d'accueil. On se débrouille, en fait.
- Speaker #1
Le chat n'est pas un animal de médiation ?
- Speaker #0
Alors, si. Il y en a certains qui le font avec des Ausha. Je ne sais pas si je tenterais, parce que le chat est quand même très indépendant. Il fait quand même franchement ce qu'il veut. Donc...
- Speaker #1
Je dirais imprévisible.
- Speaker #0
Oui, imprévisible. Peut-être avec des personnes qui n'ont pas de motricité, par exemple, pour pouvoir simplement avoir la présence du chat. Les ronronnements. Ça, je pense que ça peut être intéressant. Sur du sensoriel, quoi. Il y a des races de Ausha aussi, je pense, qui sont... plus adaptés aussi. Les menkoun, les sacrés de Birmanie sont des Ausha très calmes, qui aiment beaucoup être carissés, etc. Donc, pourquoi pas ? Il y en a certains qui le font.
- Speaker #1
Je te laisse le mot de la fin.
- Speaker #0
Déjà, merci de m'avoir contactée. J'ai envie de dire merci Virginie aussi. J'espère qu'en écoutant le podcast, les gens auront appris quelque chose, peuvent y voir un peu plus clair sur ce qu'est la médiation animale et se sentiront bien en ayant écouté le podcast.
- Speaker #1
Merci Cécile pour ton témoignage,
- Speaker #0
je t'en prie.
- Speaker #1
On ne peut pas tout aborder dans le podcast, on n'aura donc pas parlé de certaines thématiques en lien avec la médiation animale qui pourront être abordées dans un prochain épisode sur le sujet. En attendant, vous pouvez retrouver Cécile et son entreprise fraîchement créée, Médiarc en ciel, sur son compte Instagram, Médiarc en ciel tout attaché, je remettrai le lien dans les notes de l'épisode. Je vous mettrai aussi la page Facebook du projet de Cécile dans les notes. Clairement, vous l'avez compris, son public cible, ce sont les jeunes enfants, mais Cécile n'est pas non plus fermée à retourner vers les personnes âgées ou d'autres publics, donc n'hésitez pas à la contacter si sa prestation de médiation animale vous intéresse et que vous vous situez dans le secteur de Marlieu, dans l'Ain, Bourg-en-Bresse, Belleville-en-Beaujolais, dans le Rhône et aux alentours de Saint-André-de-Corsy. Pour s'intéresser de plus près à la médiation, je vous invite à vous tourner vers l'Institut français de zoothérapie, dont je remettrai le lien du site, qui est très complet. Après, si vous tapez médiation animale dans un moteur de recherche, vous aurez énormément de ressources, de sites internet d'associations ou d'organismes qui parlent de ce sujet plus en profondeur. Donc, à vos claviers ! On peut conclure en disant que la médiation animale a un bel avenir devant elle, que c'est avant tout une rencontre vivante entre deux êtres sensibles, l'humain et l'animal, qui se fait dans le respect des deux parties. L'animal ne juge pas, il ressent, il ne soigne pas, mais il ouvre comme un espace parallèle où peut prendre place la guérison, l'acceptation, le bien-être. Parfois, la société va trop vite, et les animaux sont là pour nous rappeler l'essentiel, être là pleinement dans l'instant présent. Et c'est aussi, je pense, le rôle de la médiation animale, de nous rappeler cet essentiel, et ce que parfois l'être humain a perdu, c'est-à-dire ressentir des émotions, de la douceur, et tout simplement du lien avec les autres êtres vivants. Je vous souhaite un bel été rempli de beaux moments et d'instants complices avec vos animaux et on se retrouve très bientôt avec de nouveaux invités aussi passionnants que passionnés. C'était un épisode de l'Echo des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire et de vous abonner depuis votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, vous connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérer une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à lecodemuseau.com. Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
A bientôt !