- Speaker #0
J'ai fait ma première compétition à l'âge de 4 ans. Et donc, voilà , c'est allé très vite. À l'âge de 9 ans, je faisais déjà mes premiers championnats du monde. Et puis, voilà , j'ai grimpé depuis. Et après, ben voilà , j'ai été champion canadien, champion du monde. J'ai eu pas mal de titres,
- Speaker #1
du coup. On le voit briller sur TF1. faire virevolter ses partenaires dans Danse avec les Stars. On suit ses performances, on admire son talent, mais connaît-on vraiment l'homme derrière le danseur ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Christian Millette, danseur professionnel canadien, figure emblématique de l'émission depuis plus de 10 ans. De la lumière des plateaux à la rigueur des entraînements, son parcours est bien plus qu'une simple success story. Ensemble, on va descendre dans les profondeurs d'une vie faite de passion, de travail, de courage et de choix forts. Bienvenue dans le Deep Dive Christian, je suis très heureux de t'accueillir.
- Speaker #0
Ça me fait plaisir d'être là .
- Speaker #1
Est-ce que tu pourrais te présenter un peu pour ceux qui te connaissent moins ?
- Speaker #0
Alors, donc, Christian, je suis Québécois, j'habite en France depuis 2015. Donc, j'ai été connu ici en 2012 par rapport à l'émission Danse avec les Stars. Donc, je suis danseur chorégraphe. Mais pas que, j'ai fait... J'ai tout mon parcours au Canada. Je fais des études, j'ai eu un boulot plus ou moins normal, mais j'ai eu un boulot normal, on va dire, mes entraînements et tout ça. Et c'est vrai que là , au fur et à mesure, ici, je me suis enligné aussi vers un peu toutes mes passions. Donc DJ, comédie, et là , beaucoup avec le développement personnel aussi que je travaille. Et j'essaie de joindre ça avec justement la danse.
- Speaker #1
Génial. Et du coup, par rapport à la danse, mais Tu as commencé à quel âge ? Comment ça t'est venu du coup ?
- Speaker #0
Alors j'ai commencé à deux ans, donc je n'étais pas venu par moi-même. C'est mes parents qui étaient coach de danse. Ok, d'accord. Donc ils ont été mes professeurs pendant pratiquement toute ma carrière. J'ai fait mes premiers pas de danse à deux ans. Étant donné que j'étais dans les cours, donc étant donné que je suivais le rythme, ils m'ont montré quelques pas, ils ont commencé de cette façon-là . Mais étant donné qu'ils étaient impliqués dans le milieu de la compétition de danse, J'ai fait ma première compétition à l'âge de 4 ans. Et donc, voilà , c'est allé très vite. À l'âge de 9 ans, je faisais déjà mes premiers championnats du monde. Et puis, voilà , j'ai grimpé depuis. Et après, voilà , j'ai été champion canadien, champion du monde.
- Speaker #1
J'ai vu qu'il y a eu pas mal de titres, du coup. C'est chouette, ouais. C'est quoi tes titres du coup ? T'as été champion...
- Speaker #0
En fait, j'étais le premier nord-américain à faire des compétitions internationales, donc j'ai très vite été champion canadien. Juvenile, junior, jeunesse, adulte après, donc j'ai eu tous les titres. Et ensuite, j'ai eu le titre de champion du monde amateur avec Denizia un peu plus tard. Ensuite, on a tourné professionnel, j'ai représenté la Bulgarie pour représenter le pays de Denica, pour ceux qui connaissent Denica. Et puis voilà , j'ai été champion bulgare, on a été encore finaliste du championnat du monde en professionnel et ensuite, on est venu sur Danse avec les Stars. Ok.
- Speaker #1
Et ça fait quoi d'ailleurs de commencer la compétition aussi tôt, à 4 ans, parce que c'est super jeune du coup. Tu t'en rappelles un petit peu de tes tout débuts dans la compétition ?
- Speaker #0
Ce que je me rappelle le plus tôt, c'est que je suis dans les compétitions. Je ne me rappelle pas trop... En fait, je n'ai pas spécialement choisi de danser. Donc, ça a été... Les gens disaient comment c'est arrivé et tout ça, mais c'est un peu...
- Speaker #1
C'était pas long,
- Speaker #0
oui. Arriver comme marcher, manger, je dansais. C'était une partie d'une routine, comme aller à l'école. Donc, je n'ai pas vraiment eu... vraiment penser à qu'est-ce que ça allait m'apporter ou si c'était vraiment un choix. Par contre, on va dire le plus tôt que je me rappelle, c'est peut-être quand j'ai... 7-8 ans sur les compétitions de danse. Et évidemment, quand j'ai fait mes premières compétitions internationales ou mes premières émissions de télévision, parce qu'on m'invitait un peu partout, même aux États-Unis. J'étais un peu l'enfant prodige. Et donc, du coup, on m'invitait sur beaucoup de plateaux de télé.
- Speaker #1
OK, chouette. C'est sympa. Et du coup, quand on fait de la compétition à ce stage-là aussi jeune, dans le milieu de la danse, c'est très compétitif par rapport aux autres sports. Ça se passe comment, un petit peu, les compétitions aussi jeunes ? En effet...
- Speaker #0
Déjà , ça s'appelle la danse sportive. C'est vraiment un cadre sportif. On est entraîné vraiment comme des sportifs. Oui, bien sûr. Ça enlève un peu le côté artistique, on va dire. Les compétitions de danse sportive, c'est beaucoup d'entraînement. On répète les mêmes mouvements, on va dire. des milliers et des milliers de fois. En fait, on a des chorégraphistes, un peu comme le patin artistique.
- Speaker #1
Et du coup, raconte-moi un petit peu comment c'était arrivé de commencer l'émission Danse avec les Stars, ceux qui t'ont repéré, comment ça s'est fait un petit peu.
- Speaker #0
Ouais. Moi j'avais fait... En fait, on m'a demandé pour faire la première saison de Danse avec les Stars. On m'a approché pour faire les castings. Ouais. À cette époque-là , je dansais encore sur ma carrière de compétition. OK. Et puis, j'étais... Prêt à venir seulement s'ils acceptaient aussi ma partenaire de danse, qui était Denitia, qui l'est encore d'ailleurs. Et à l'époque, en fait, leur casting de filles était complet. Donc je me suis dit, il allait tout seul, mettre à l'écart un peu ma carrière de danse. Pour moi, je trouvais que c'était un peu risqué. Surtout que c'était la première saison d'Encyclostar. Je ne savais pas s'il allait y avoir une deuxième saison. Je ne voulais pas juste être jeté comme ça dans un pays.
- Speaker #1
Et raconte-nous un petit peu, du coup, comment ça se passe dans Danse avec les Stars. Est-ce que tu as des petites choses croustillantes à nous dire ? Comment ça se passe, du coup, quand tu rentres et que tu commences l'émission ?
- Speaker #0
Ouais, bien déjà , donc moi, je suis arrivé sur la saison 3, du coup. Parce que, bon, en entretemps, j'ai refait « So you think you can dance » , qui est une autre émission au Canada. Et de là , ils m'ont vu encore, ils ont vu Denizia. Donc, du coup, on est arrivé, on a repassé les castings à ce moment-là en saison 3. Et on était un peu déjà préchoisis. Donc, quand on est venus, ils nous ont, après ça, reconfirmés pas très longtemps après. Et on est arrivés, ouais, on est arrivés un peu sur les... Ça a été très rapide, hein ? On est arrivés du Canada et vite, tout de suite, on était en répétition. Qu'est-ce que j'ai de croustillant ? Ben, je sais pas, en fait, quoi dire, vraiment, parce que ça dépend des célébrités. Déjà , j'ai fait pas mal de saisons.
- Speaker #1
Dis-nous déjà , avec qui t'as dansé... principalement dans les danses avec les stars ?
- Speaker #0
Ben déjà j'ai commencé avec Laurie.
- Speaker #1
T'as la saison 3 donc la première année...
- Speaker #0
La première saison c'était avec Laurie. Ensuite j'ai dansé avec Noémie Lenoir, Elisa Tovati. Ensuite j'ai eu Véronique Dicker, Valérie Dalmido, Élodie Gossoin. Ensuite je crois Lio, Liane Folly, Vaï Malama, Miss France, et la dernière saison Caroline Marie-Ridon. Donc, j'ai toujours eu des gens assez connus. Donc, j'avais le profil pour aller avec, on va dire, des femmes d'une trentaine d'années. C'est à peu près le profil de femme qu'ils me donnaient. Au fur et à mesure, ça s'est modifié avec les castings qui se modifient. Mais oui, j'ai eu des... des bonnes célébrités, en même temps des stars un peu. Donc non, ça a été intéressant comme travail de travailler avec ces gens-là .
- Speaker #1
Et tu as eu une personne avec qui tu as eu une super alchimie en termes de danse oĂą tu gardes un super souvenir parmi tes partenaires ?
- Speaker #0
Je dis toujours, avec Véronique Dicker, ça a été extraordinaire parce qu'en fait, c'était comme si on s'était retrouvés alors qu'on ne se connaissait pas du tout. Donc, c'était vraiment une relation d'amitié qui s'est faite très rapidement. Donc, c'était hyper cool, le travail. En plus, elle travaille très fort. Elle est très forte. C'est vraiment une showgirl et tout ça. Donc, c'est vraiment une expérience qui m'a marqué. Ensuite, c'est vrai que même Laurie, en fait, c'était génial, mais étant donné que c'était ma première saison, je gérais beaucoup de choses, d'émotions. Je gérais un nouveau pays, une nouvelle émission, un public français que je ne connaissais pas, et une célébrité, et des prestations. Donc, j'avais un niveau de stress un peu élevé. Je n'ai pas profité à fond de ma saison avec Laurie, même si c'est resté une bonne amie. Et après, Élodie Gosselin, ça a été aussi une super aventure avec elle, parce qu'elle est même venue au Canada avec moi sur l'émission. Donc, après, on réussit. C'est ça aussi notre travail, c'est de réussir à créer quelque chose très, très rapidement. En vrai, ça... t'as on va dire 48 heures pour créer pour casser la glace et de te mettre tout de suite en action.
- Speaker #1
Il faut qu'il y ait vraiment une connexion pour danser avec avec une personne ouais faut...
- Speaker #0
Ben en fait tu vas de toute façon tu rentres dans son espace donc nécessairement tu es obligé d'avoir une certaine osmose. Ouais une certaine osmose donc après On a tous nos limites et tout ça, mais t'es obligé. En fait, on va danser à deux, on va se tenir les mains, on va se toucher, on va être très proches. Donc nécessairement, en fait, il faut que tu brises la glace très rapidement, parce que sinon, tu vas être coincé dans un truc un peu malaisant. Ouais, c'est sûr.
- Speaker #1
Je crois exactement que tu peux danser avec une personne avec qui tu t'entends moins bien. Ça peut être compliqué.
- Speaker #0
Ah, mais oui, ça peut arriver. Après, il y a tout un côté où est-ce qu'on peut devenir un peu acteur. Ouais. Ça reste que... c'est notre boulot aussi, hein. Donc, on est là pour que ça fonctionne, on est là pour les besoins de l'émission et on est là pour faire le spectacle, donc à la fin. Normalement, en fait, ça se termine toujours bien, même si des fois, c'est plus long avant de créer un vrai lien. Mais il y a des fois que oui, c'est plus compliqué. Ouais, j'imagine. On n'est pas obligés de tous être amis dans la vie. C'est sûr. C'est sûr.
- Speaker #1
Avant d'entrer dans le vif du sujet... Le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la table. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg puis dans les abysses pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti ! l'exploration commence ici. Donc, il y a quatre badges. Ouais. Tu choisis l'un des badges, tu cliques dessus et on va en discuter.
- Speaker #0
Alors, j'aime bien les petits peignoirs. Donc lĂ ,
- Speaker #1
on a un post Insta. Si tu peux en parler, sachant qu'il y aura un retour caméra sur YouTube, tu peux parler un petit peu de...
- Speaker #0
Le jour est venu de vous annoncer que je ne prendrai pas part à la prochaine saison d'Anse avec les Stars. Et ça, c'était la première fois en 2022 avec une photo de Denizsa. qui ne le faisait pas aussi à cette saison.
- Speaker #1
Donc ça c'est le poste du coup, c'est l'annonce du coup, où tu as annoncé que tu arrêtais Danse avec les Stars ?
- Speaker #0
Alors c'est la première fois, parce qu'après ça j'ai refait l'année dernière, c'est la première fois en fait que je ne faisais pas Danse avec les Stars, et puis c'était une grosse décision, c'était même pas une décision parce que c'était une décision de producteur, ... Et c'est la saison où on était plusieurs à ne pas le faire. Denizia qui ne faisait plus, elle a réussi en tant que juge. Maxime Deramez aussi. Ou non, Katrina Pachet, je ne sais plus. Mais en fait, on était plusieurs à ne plus le faire. Et donc ça faisait un genre de tournant un peu sur... Même pour le public en fait qui avait l'habitude de voir à peu près les mêmes danseurs. Ouais j'imagine. Mais cette saison-ci alors du coup, c'est un peu différent parce que... Parce que je m'y attendais et parce que moi j'avais aussi envie de bâtir mes projets. Parce que, qu'on le veuille ou non, en fait on est un peu dans une... dans une cage en or. Ouais. Parce que, c'est pas parce qu'on est coincé, mais en fait, on est tellement, on est tellement bien à l'intérieur qu'en fait, à un moment donné, t'oublies que ça va se terminer et qu'à un moment donné, il va falloir qu'aussi, on passe à autre chose. Et si t'as rien préparé...
- Speaker #1
Et ça fait quoi du coup ? C'est comme un sportif qui arrive à la fin de sa carrière. Ben ouais. Tu fais 10 ans d'endance avec les stars, du coup, j'imagine que ça fait partie de ton identité.
- Speaker #0
Ben nous, la chance qu'on a, parce que... C'est que nous, Danse avec les Stars, c'est déjà un après. Parce qu'en fait, nous, c'est un après notre carrière de danseur professionnel. Oui, bien sûr. Donc c'est déjà un après. Donc on l'a déjà vécu. La chance, c'est qu'on l'a enchaîné tout de suite. Et donc en fait, on n'a jamais vraiment arrêté de... Je dis « on » parce que je parle de tous les danseurs, mais je n'ai jamais vraiment arrêté. Donc c'est vraiment une chance pour le coup. Tout s'est enchaîné très vite. On a continué, on a continué à faire des tournées, à faire des spectacles, à faire même au-delà de Danser avec les Stars. Et là , j'arrive. J'ai quand même 42 ans, une carrière de danseur à 42 ans. Il n'y en a pas des masses. Je suis très, très chanceux de pouvoir encore être là . Et donc, du coup, de pouvoir avoir la maturité, parce qu'évidemment, je danse un peu moins aussi. Ce n'est pas comme si j'étais dans une grosse carrière de sportif qui s'arrête du jour au lendemain. J'ai la chance de voir le truc arriver. Donc, du coup, de pouvoir préparer un petit peu en amont, en fait, ce qui va se passer pour la suite. Oui, c'est sûr. Même si... on sait pas ce qui va vraiment se passer par la suite donc c'est plus ça qui faut gérer l'anxiété en fait ce qui est assez sympa parce que du coup tu fais plein de choses on en reviendra après mais tu es DJ tu es acteur du coup tu fais des conférences donc t'as le choix ça va être chouette mais parce que je me suis donné cette possibilité là parce que c'est le Covid aussi qui m'a beaucoup marqué parce que en fait je me suis rendu compte que peu importe les talents que j'avais ou toutes les passions que j'avais en fait c'était des passions qui étaient liées à un certain public ou à une certaine connexion et que là en fait pendant deux ans en fait on a... j'ai pas travaillé on a pratiquement pas travaillé donc là on a fait wow ok donc il va falloir qu'on se bouge en tout cas que moi je me bouge dans d'autres directions parce que là faut que... Il faut que je prévois ce qui va venir après. Et en fait, si je me base juste sur le public et le contact humain, en fait, même si c'est quand même là -dedans que je travaille, j'ai un peu pris une autre... une autre direction pour pouvoir me donner plus de chance et surtout de dire ok toutes mes passions je les fais maintenant et si ça peut me rapporter de l'argent tant mieux et si je peux mélanger tout ça tant mieux et là en fait tous les projets dans lesquels je travaille en fait c'est une connexion entre normalement tous deux à trois projets que je fais quelque chose d'unique pour pouvoir prévoir la suite
- Speaker #1
Peut-être qu'on peut choisir du coup un deuxième badge. Descatche, je te laisse choisir un dernier badge dans cette première partie.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que j'aime bien, c'est lĂ , voilĂ .
- Speaker #1
Pareil, un de tes posts Insta.
- Speaker #0
Ah oui, ça c'est pour mon acting, non ? Acteur, moi ? C'est grâce à toi, Jubé, qu'aujourd'hui j'y crois.
- Speaker #1
Ben oui. Raconte-nous un petit peu du coup.
- Speaker #0
En fait... Qu'est-ce que tu as vu du coup ?
- Speaker #1
Cette passion pour l'acting ?
- Speaker #0
Alors l'acting, ce n'était pas spécialement une direction que je pensais aller. Parce que j'étais toujours le truc un peu d'imposteur. Et on va dire sans jeter la pierre à personne. Mais quand je suis arrivé en France, moi je faisais beaucoup de choses quand même au Canada. Dans le monde de mon travail ou dans mes passions et tout ça. Et quand je suis arrivé en tant que danseur, j'ai vite compris que... ça ne marchait pas de la même façon qu'en Amérique du Nord. Et d'être très polyvalent ou de faire beaucoup de choses ou d'être multidisciplinaire, ce n'était pas spécialement apprécié. Et donc, on ne me l'a pas dit, mais on l'a un peu... Tu es venu en tant que danseur, voilà , tu es danseur.
- Speaker #1
Oui, intéressant. Donc, on met vraiment une étiquette.
- Speaker #0
Et donc, je me suis dit, wow, comment je vais faire pour faire autre chose ? Parce que si à un moment donné, je ne serai plus danseur, et là , pour le coup, j'habite ici. Donc en fait, il faut que je trouve un peu une porte.
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
c'est chiant. Et à un moment donné, en fait, ils sont venus me demander pour faire la comédie musicale d'Horty Dancing. Ouais. Et moi, j'ai fait, alors je n'avais pas trop envie. J'ai dit, déjà , je ne sais pas chanter. Ils disent, non, mais ils ne chantent pas le rôle principal qui est Johnny. Donc, viens passer le casting et tout ça. On aimerait ça te voir et tout ça. Bon. Donc, je fais l'audition. de danse évidemment bon ça passe et puis après ça je fais l'audition et d'acting et puis en fait dans l'audition celle qui doit jouer le jeu avec moi qui est bébé mais c'est un homme de 60 ans et donc du coup je dois donner la réplique avec l'homme de 60 ans qui joue bébé et du coup moi je fais alors il dit ça va Christophe ? Non ça va pas du tout là en fait je suis pas du tout acteur là vous me mettez quelque chose qui n'a pas de sens devant moi en fait je dis Je veux bien, c'est vous qui avez voulu que je vienne ici. Je vais vous le dire, ça ne va pas. Du coup, ils ont tous rigolé. J'ai complètement défait le truc de base d'un casting parce que j'ai dit, moi, je ne passe pas de casting comme ça. En fait, moi, je viens du milieu de la compétition. Donc, moi, faire des auditions, faire des castings, tout ça, ce n'est pas du tout ce que je fais. C'est sûr. Et donc, après ça, ils m'ont mis en confiance. Et finalement, j'ai eu le rôle. Finalement, je ne l'ai pas fait parce que j'ai décidé de faire Danser avec les stars, de poursuivre Danser avec les stars. C'était trop difficile de jumeler les deux. Mais après ça, je me suis dit, si l'occasion se revient, il faut que je sois prêt. Je ne peux pas arriver et dire, oui, j'ai fait un casting et je suis toujours aussi mauvais. Donc, j'ai commencé à prendre des cours. Et puis, tout d'un coup, j'ai eu ce contact-là qui fait... qui est Jean-Baptiste Fétussi, qui est aussi le coach de Léa Seydoux, qui coache beaucoup d'acteurs dans le milieu du cinéma. Et puis voilà , j'ai commencé à faire un training, deux trainings, et il a cru en moi, il a vu quelque chose en moi, et d'un coup, je suis parti dans cette direction-là aussi. Et puis là , je suis hyper content. J'ai une agent, en fait, qui est en train de s'occuper de moi. Donc, maintenant que j'ai plus de temps libre, du coup, là , je peux passer des castings. Donc là , ça va tout ensemble. mais Mais c'est aussi lié avec le fait que là , je fais une comédie musicale avec notre troupe. Et que du coup, j'ai un rôle principal parce que justement, je me suis entraîné. Donc, tout se place bien, on va dire.
- Speaker #1
Et du coup, quand tu fais des castings ou autres, le fait que tu dois être habitué, j'imagine, à être devant une caméra avec toutes les émissions que tu as faites, ça doit t'aider, ça, non ?
- Speaker #0
Ben, le fait d'être de la caméra... le fait de la caméra c'est pas ce qui me dérange nécessairement mais il y a quand même tout un stress quand même ouais j'imagine ouais pis parce qu'on souvent on va attendre déjà quelque chose de toi déjà peut-être quand tu représentes quelque chose c'est aussi pour ça que des fois c'est compliqué parce que on t'étiquette tellement en tant que danseur d'une émission de télévision qu'on va dire ça c'est pas tu peux pas représenter ce genre de projet ou ce genre de projet donc déjà en fait tu sais que t'arrives avec une certaine étiquette et donc c'est d'essayer de se défaire de ça et en tout cas toi de faire la part des choses et de pas tout mélanger au Canada tu penses que t'as moins d'étiquettes c'est plus facile de faire plusieurs choses différentes qu'en France Ben, c'est un peu, t'sais, on parle toujours du rêve américain, par exemple. Ouais. Bon, on a un peu la même structure du rêve. En fait, c'est pas tant un rêve que t'as la possibilité de faire ce que tu veux. Et c'est surtout ça, moi, je pense, le rêve américain.
- Speaker #1
Ouais, c'est sûr.
- Speaker #0
Le rêve américain, ça veut dire que tu peux arriver aux États-Unis ou au Canada. et avoir un visa de travail ou avoir un projet et en fait de pouvoir aller dans ton projet et que tout le monde y croit ou en fait que tu vas trouver des gens qui vont y croire et grandir là -dedans et même devenir riche parce qu'en plus on n'a même pas on n'a pas trop de problèmes de parler de d'argent ou de tu vois donc je trouve qu'en France c'est très tabou par rapport au mindset canadien et tout ben en fait nous par exemple on s'inspire des gens qui réussissent alors que d'ici c'est mitigé On va s'inspirer, mais il ne faut pas que ça aille trop loin. On va s'inspirer jusqu'à demi-mesure. Et quand il dépasse la demi-mesure, là , bon, tu vois, il va falloir qu'il rebaisse un petit peu. Ça,
- Speaker #1
tu le ressens vraiment, oui, en tant qu'individu de base ? Oui,
- Speaker #0
parce que nous, on a l'habitude, en fait, de s'inspirer des gens qui réussissent. Nous, les sportifs, par exemple, les Olympiens, tu gagnes une médaille, en fait, c'est comme si tu avais... En fait, tu as représenté ton pays, tu as sacrifié toute ta carrière. Et en fait, nous, on s'inspire énormément des sportifs. Alors qu'ici, pas tant que ça.
- Speaker #1
Tu trouves qu'au Canada, quand tu es sportif, c'est comme aux US, un sportif. En fait,
- Speaker #0
on respecte beaucoup le travail. Oui,
- Speaker #1
peu importe ce que tu fais.
- Speaker #0
Donc en fait, si tu as réussi, on va lire beaucoup de livres de développement personnel ou des gens, par exemple, qui sont devenus millionnaires. Comment ils sont devenus millionnaires ? Moi aussi, je veux savoir comment il est devenu millionnaire. Je ne vais pas aller lui taper dessus. Il a pareil son million, de toute façon. Je ne vais pas lui enlever. Donc, au lieu d'essayer de trouver comment je peux lui enlever son million, moi, je vais essayer d'en gagner un ou six. C'est un peu plus ça la mentalité. Oui,
- Speaker #1
c'est intéressant. Du coup, on va rentrer en mode deep dive. Donc, je vais te laisser cliquer sur le mode deep dive pour qu'on puisse rentrer dans ce mode. Donc là , c'est tout en bas, deep dive mode. Tu cliques dessus quand tu veux.
- Speaker #0
Hop.
- Speaker #1
donc du coup lĂ on est en mode deep dive je vais te faire choisir du coup un badge donc lĂ je te montre on passe en mode deep dive donc on est sous l'iceberg super j'adore
- Speaker #0
ok attends et tu choisis un des badges celui que tu veux je vais choisir le petit dauphin là c'est pas mal ça Salut Christian, j'espère que tu vas bien. J'avais une petite question pour toi. Quelle est la chorégraphie qui t'a le plus bouleversé, alors pas techniquement, mais vraiment humainement ? C'est sûr que je suis obligé de dire la chorégraphie que j'ai faite sur Fix You de Coldplay avec Élodie Gosselin. Parce que c'est là que j'ai parlé que j'avais subi du harcèlement scolaire. C'est aussi le prime où je suis allé au Canada pour aller tourner. C'est la première fois qu'ils faisaient le prime du danseur. Donc c'est moi qui ai choisi la musique, qui ai choisi un peu la thématique et tout ça, mais du coup j'ai un peu dévoilé que j'avais subi du harcèlement scolaire et que ça m'a fait vraiment un parcours inusité, parce que je ne pensais pas vraiment aller dans cette direction-là , mais maintenant je donne beaucoup de conférences sur le harcèlement scolaire. En fait j'ai vu l'intérêt que les gens avaient pour avoir peut-être quelqu'un qui soutienne la cause, parce que c'était en 2018. Et c'est vrai qu'on n'en parlait pas vraiment encore beaucoup.
- Speaker #1
À l'époque, tu trouves...
- Speaker #0
En fait, déjà , à mon époque, à moi, le harcèlement scolaire, ça n'existait pas. Le harcèlement scolaire, on a commencé à en parler à un moment donné parce que, bon, les gens...
- Speaker #1
Quand tu dis que ça n'existait pas, tu veux dire qu'on n'en parlait pas...
- Speaker #0
Ah non, bien, en fait, dans la cour d'école, on disait que, oui, c'était problème de jeunes. Au Canada, pareil, oui. Oui, c'est pareil, oui. Et donc oui, j'imagine que c'était pareil ici, parce que là je le vois, je travaille... Et ceux qui ont mon âge, qui ont subi du harcèlement scolaire, en fait, on n'en parlait pas. C'était des trucs de jeunes, c'était des trucs que ça devait être réglé entre eux, ou du chamaillage et des trucs... Donc c'est vrai qu'à l'époque, on n'en parlait pas. Et c'est assez récent finalement qu'on parle que les enfants sont en détresse et qu'ils ont subi. Et je pense que c'est justement notre génération qui a grandi et que finalement, en fait, ils disent, là , il y a un problème. Ils sont allés un peu plus pointer le problème. Et donc voilà , quand j'ai commencé à faire ça et j'ai fait l'émission, j'ai reçu des centaines, voire des milliers de messages. Et là , je me suis rendu compte que, ah oui, je ne m'attendais pas à faire que ça prenne autant d'ampleur.
- Speaker #1
Et donc, c'est cool que tu sois un peu un des porte-parole justement du harcèlement scolaire.
- Speaker #0
Au fur et à mesure, je me suis rendu compte qu'il faut que je fasse quelque chose avec ça. En fait, je ne peux pas. S'il y a des milliers de personnes qui m'ont écrit, c'est parce qu'en fait, ils ressentent une connexion avec moi. Et je ne me sentais pas à l'époque. assez fort pour pouvoir donner toute cette énergie-là , mais en fait, au fur et à mesure que je l'ai transformé, j'ai commencé à faire des stages, conférences, j'ai donné une conférence, une petite conférence sur le harcèlement, et en fait, j'ai fait une tournée finalement de une cinquantaine de dates à travers la France, la Suisse et la Belgique.
- Speaker #1
C'est génial, ouais.
- Speaker #0
Et de fil en aiguille, il y a eu le COVID, qu'est-ce que je fais encore avec ça, j'ai commencé à faire des trucs en visio, et au fur et à mesure, j'ai préparé même des... la prévention pour le harcèlement scolaire pour les jeunes. Donc je m'implique quand même pas mal dans la cause. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, je transfère aussi sur l'adulte, finalement, qui a les mêmes problèmes que l'enfant. Quand on ne les a pas réglés à enfant, du coup, en fait, on a encore les mêmes problèmes. Manque de confiance, estime de soi et tout ça. Donc maintenant, je travaille un peu sur les deux sphères.
- Speaker #1
Et justement, qu'est-ce que tu pourrais dire, tu vois, à un jeune qui t'écoute là et qui subit ou qui a subi du harcèlement scolaire ?
- Speaker #0
C'est dur d'avoir un discours très clair parce que ça dépend toujours déjà de ce qu'ils vivent. Et c'est clair qu'aujourd'hui ils vivent un autre truc avec les réseaux sociaux, Whatsapp, tout ce truc-là que moi j'ai pas vu.
- Speaker #1
On a pas eu le cyberharcèlement.
- Speaker #0
Ouais, j'ai pas eu le cyberharcèlement. Donc en fait, moi c'est vrai que ça s'arrêtait du moment où est-ce que j'arrivais dans la maison, où est-ce que j'étais protégé. Là , ils sont pas très bien protégés et c'est là le problème. Mais ce que je peux leur dire, c'est que la vie est plus belle que ça, en fait, à vivre, et que ça ne se termine pas à l'école. En fait, c'est normal d'être différent. Je pense que ce qui n'est pas normal, c'est justement ce qu'on fait dans les écoles, de vouloir être tous pareils, parce qu'on est tous différents. Et ce que je leur dis toujours, c'est que vous serez heureux plus tard d'être différent, parce que c'est ce qui va vous démarquer, et c'est justement ce qui va vous faire travailler encore plus que les autres, parce que vous allez vous démarquer. Et donc, c'est juste d'essayer de dire, c'est un mauvais espace, il faut juste s'entourer du mieux qu'on peut, d'en parler. La première chose, c'est toujours d'en parler, parce que c'est ça que je n'ai pas fait, et c'est pour ça que ça m'a suivi très très longtemps. La première chose, c'est d'en parler, et après ça, c'est de bien s'entourer. Après ça, il y a des gens qui vont essayer de travailler... autour du problème. Ça ne veut pas dire que ça va se régler, malheureusement ça ne peut pas toujours se régler aussi facilement. Mais si on est bien entouré, on va pouvoir grandir à travers ça et en fait passer à autre chose éventuellement, quand on va changer d'école, quand on va avoir d'autres diplômes ou quand on va arriver sur le marché du travail. C'est juste de ne pas penser que c'est nous le problème et de garder ce statut de victime. Oui, bien sûr. Parce qu'on est victime de quelque chose, mais on a... Mais ce n'est pas de notre faute, donc on n'a pas à avoir honte ou de se victimiser justement par rapport à ça.
- Speaker #1
Donc le plus important, pour toi, c'est vraiment d'en parler, que ce soit avec des professeurs, parents, amis.
- Speaker #0
Oui, et puis même il y a des numéros par rapport à ... pour plus concentrer sur le suicide. Donc il y a deux ou trois numéros, je pense, qui sont hyper importants et il ne faut pas hésiter à appeler parce que, pour le coup, je pense que ça peut vraiment aider juste d'avoir une oreille, juste d'avoir quelqu'un qui écoute et de pouvoir justement mettre des mots et verbaliser vraiment le problème. Des fois, ça peut déjà nous libérer.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et justement, si je reprends un peu ton expérience, toi, quand tu étais plus jeune, tu t'es senti, de ce que j'ai pu comprendre quand j'ai regardé un petit peu, différent du fait que tu faisais de la danse jeune et en fait, les jeunes se moquaient du fait que tu étais danseur, c'est ça un peu le...
- Speaker #0
Ouais, mais j'ai toujours été un peu différent, je pense que là je m'en rends compte aujourd'hui aussi par rapport à tous les projets que je fais. Je faisais beaucoup de choses, l'école, j'étais bon à l'école parce que j'étais quand même... Ouais, j'apprenais par cœur quoi, mais c'était pas quelque chose que j'appréciais nécessairement. Et en fait, c'est au fur et à mesure que j'ai commencé à dire, ah oui, là je peux apprendre, mais dans des sujets qui m'intéressent. Et c'est là que j'ai commencé à trouver que j'adorais finalement apprendre. Et en fait, à l'école, les maths, le français, les trucs, c'était des trucs qui ne m'intéressaient pas nécessairement. Donc, j'étais un peu dans ma tête. Oui, je voulais danser. En même temps, je me faisais harceler parce que je faisais de la danse, mais aussi parce que je portais des lunettes. Tu vois, je n'étais pas très bon. dans les sports d'équipe, tu vois, quand on jouait au hockey, j'étais pas un très bon patineur, donc c'était tout ça un peu... Je faisais pas partie de la boîte, de la case principale, et donc du coup, en fait, ça m'a joué des tours pendant pas mal longtemps, ouais.
- Speaker #1
Et comment toi, justement, t'as vécu sorcellement quand t'étais plus jeune, et comment tu as fait face, est-ce que tu t'en rappelles ?
- Speaker #0
Oui, oui, ben en fait... Alors, c'est compliqué parce que quand tu es très, très jeune, tu vois, tu as une vision de ce que tu vis. Donc, ma vision à moi, c'est que je subissais du harcèlement. Tu vois, aujourd'hui, c'est vrai que je reparle avec des gens ou très peu parce que j'ai mis toute cette partie de l'autre côté. Mais ils ne se rendaient pas compte, en fait, que j'étais si malheureux. Ils ne se rendaient pas compte de tout ce que je vivais. Et c'est vrai que je pense que c'était beaucoup, quand c'est du harcèlement psychologique. Tu vis très différemment, c'est que y'a rien de très clair et c'est juste à un moment donné, ben ta tête qui est coincée dans un genre de labyrinthe infini. Et c'est à l'âge de 15 ans à peu près que je me suis rendu compte que si je faisais pas quelque chose, en fait, j'allais mourir très jeune.
- Speaker #1
T'avais des idées noires vraiment ?
- Speaker #0
C'était pas noir noir. C'était pas clair, j'avais pas de plan clair, mais je savais qu'à un moment donné, j'allais en finir. Mais du coup, ça m'a donné toute l'énergie pour pouvoir faire le nécessaire pour m'en sortir. Et donc, j'ai commencé par changer, on va dire, tout mon extérieur, la façon que je m'habillais, la façon que j'agissais, même que je réagissais avec les gens. J'ai même harcelé à mon tour, souvent c'est ça. Et jusqu'à temps que j'arrive vers 22-23 ans, je me suis rendu compte que tout le travail que j'avais fait extérieur, je ne l'avais pas fait intérieur. Et j'étais tout aussi malheureux. Et c'est après ça que j'ai dû refaire une autre couche parce que là , je sentais vraiment que j'allais vraiment très, très profond. Et là , je n'étais pas très loin des... Oui, je brassais des idées noires, mais je voyais que je n'étais pas très loin de la fin. Et c'est là que j'ai rencontré quelqu'un qui m'a beaucoup aidé et qui m'a beaucoup... qui m'a sorti un peu de là et en fait ça a été le début on va dire de mon parcours de développement personnel et en vrai aujourd'hui c'est pour ça que je travaille là -dedans mais c'est pour ça que j'ai jamais fini en fait de de m'améliorer.
- Speaker #1
C'est la cheminement du livre.
- Speaker #0
Parce qu'en fait je me rends compte tout le bonheur que ça m'apporte et d'être plus calme, paisible. Surtout dans un milieu où je travaille quand même dans un milieu qui est incertain. Donc pour être capable d'être en paix avec toute cette incertitude, il faut quand même aussi faire un travail sur soi. Oui,
- Speaker #1
c'est sûr. Et du coup, si on résume un petit peu, pour les plus jeunes qui nous écoutent et qui subissent du harcèlement, tu disais d'en parler le plus possible avec ton entourage. Donc il y a des numéros.
- Speaker #0
Mais en fait, c'est aussi dire qu'il faut... tenir bon parce que la tempête elle s'arrête donc en fait il y a des choses qu'on peut faire pour nous mêmes en fait faut penser à soi parce que souvent on va extérioriser beaucoup tout ce qui se passe parce que c'est vrai qu'on reçoit mais tout est dans le physique mais il y a tout un truc physique aussi qu'on peut mettre en place pour justement se redonner confiance Tu vois, redonner une posture, se dire qu'on va essayer de passer les meilleures journées possibles. Tu vois, il y a plein de choses, de messages positifs qu'on peut se donner. Même dans cette... on va dire tornades et tempêtes qui passent.
- Speaker #1
Le sport, ça t'a aidé, toi, justement ?
- Speaker #0
C'était un exutoire pour moi, la danse.
- Speaker #1
J'avais une question pour ça, d'ailleurs. C'était un vrai exutoire ?
- Speaker #0
C'était un vrai exutoire. Le seul problème, c'est que c'est dans le milieu de la compétition. J'ai aussi subi du harcèlement dans le milieu de la compétition.
- Speaker #1
Dans le milieu de la danse, oui.
- Speaker #0
Parce que j'étais le premier et parce que j'avais des très bons résultats mondiaux et du coup on me mettait beaucoup beaucoup la pression.
- Speaker #1
C'est pas évident.
- Speaker #0
Donc c'est pour ça que j'ai toujours été dans deux endroits. Moi ce qui m'a beaucoup aidé c'est le soutien de mes parents. Ouais. Ils m'ont beaucoup, même s'ils n'étaient pas vraiment au courant que je subissais du harcèlement à l'école, ils ont été là pour moi et c'est un peu grâce à eux en fait que j'ai été capable de... dans un endroit, on va dire, sécuritaire, en paix, et puis que j'ai pu, justement, travailler sur moi et pouvoir avancer. Mais c'est vrai que le sport, ça aide, parce que ça donne aussi une certaine rigueur, une certaine discipline. Et quand tu commences à travailler pour avoir un but, non seulement c'est un exutoire, mais tu travailles sur toi. Donc tu travailles sur ta confiance, tu travailles sur ton estime, tu travailles sur...
- Speaker #1
Un cercle,
- Speaker #0
un cercle battueux, ouais.
- Speaker #1
Tu dois prendre, j'imagine que tu dois prendre confiance en toi, avec la discipline. Ouais. Puis même physiquement ouais, si tu fais des sports d'endurance avec l'endorphine que ça t'apporte, ça peut te permettre d'être…
- Speaker #0
Essayer de trouver des choses, parce qu'on peut justement, tu sais, je dis même à ceux qui en subissent, faire des choses qu'ils aiment. Ouais, en tout cas. D'aller dans des choses qu'ils aiment. L'école, c'est une partie de la vie en fait. Ouais, c'est clair. Et ça va pas durer l'éternité. Et donc à l'extérieur, il faut faire des choses qu'on aime. Si on aime jouer à quelque chose, si on aime lire quelque chose, c'est de le partager avec quelqu'un. Parce que souvent, aujourd'hui, on est tous sur nos téléphones. De faire quelque chose et de le partager avec quelqu'un. Et comme ça, tu as la connexion humaine et en même temps, tu as le plaisir de faire quelque chose. Et après ça, si on peut en faire vraiment une passion et s'améliorer. En fait, il y a plein de gratitude après ça. quand tu as réussi un objectif, un but ou une compétition.
- Speaker #1
En tout cas, tu disais avoir la curiosité de faire du sport, de tester des choses. Ça ne doit pas être évident, effectivement, parce que toi, c'était une évidence, le sport, tu es quasiment né là -dedans.
- Speaker #0
C'est vrai que j'ai eu la chance de naître un peu là -dedans et d'avoir tout de suite mon exutoire, mais de se dire du jour au lendemain, surtout si des fois tu n'as pas nécessairement le support des parents, de se dire, OK, par moi-même, je dois décider de faire quelque chose de différent.
- Speaker #1
Oui, c'est plein de choses, je pense. Pour connaître sa voix, quoi. Parce que toi, c'est vrai que t'as une chance inouïe d'avoir trouvé ta voix en deux ans. C'est du jamais vu. Non, mais c'est vrai. Parce que t'as des gens, ils sont recouverts à 40, à 50. Même à 50 ans, ils se disent, mais merde, qu'est-ce que je veux faire dans la vie ? C'est vrai que c'est...
- Speaker #0
Ça m'a pris du temps de savoir, parce qu'à un moment donné, je me suis rendu compte... J'ai eu le constat vers, on va dire, 20 ans, justement quand j'ai eu un peu ma crise d'identité. Je me suis dit que la danse je déteste et tout ça. Et en fait, je me suis rendu compte que c'est la compétition que je n'aimais pas.
- Speaker #1
Ouais, ok.
- Speaker #0
Finalement, j'ai compétitionné toute ma vie et que je n'étais pas quelqu'un de compétitif. Et que je détestais justement le harcèlement et les liens un peu... C'est politique et en même temps, c'est un peu des fois malsain. Et finalement, que j'aimais danser. Et c'est pour ça que finalement... Ça m'a beaucoup plu de commencer à faire de la télévision, même si le milieu artistique n'est pas spécialement plus simple. Mais pour moi, je suis plus connecté à ça parce que je peux plus vivre de ma passion, la danse et le reste. Ça reste pour moi, on va dire, superflu. En tout cas, je suis capable de gérer plus ça que gérer la pression de la compétition et des résultats.
- Speaker #1
Oui, c'est super intéressant. OK, je te laisse choisir un deuxième badge,
- Speaker #0
du coup.
- Speaker #1
Hop, donc lĂ , celui que tu veux lĂ -dedans.
- Speaker #0
Qu'est-ce que je voudrais bien... Ouais, celle-là , tiens. Salut, j'espère que tu vas bien. Je voulais juste savoir, tu préfères ne plus avoir de jambes ou de bras ? Oh, wow ! Wow ! Plus de jambes ou plus de bras ? Celle-là , elle n'est pas facile. Ça, c'est pas facile. Je pense que je préférerais peut-être avoir plus de jambes, parce que je pense qu'aujourd'hui, on est rendu à ... Il y a tellement de... La science est tellement avancée que je pense qu'on peut se retrouver avec des gens qui sont plus facilement, on va dire, dans le mouvement. Alors que les bras, tu sais, il y a tout un truc très technique.
- Speaker #1
Oui, oui, c'est sûr.
- Speaker #0
Et même au niveau de la danse, du rythme et tout ça, tu vois, il y a tout le mouvement, en fait, qui est beaucoup par rapport à ... que je peux rester assis et encore plus j'ai plus mes bras tu trouves ben c'est que je peux rester assis et je peux je peux quand même danser sur la musique tu vois et le premier truc qu'on va faire c'est ça alors que l'envers même si tu as fait ça avec je sais pas en fait c'est dur à dire mais j'ai l'impression que la technologie elle est quand même plus avancée au niveau des des gens qui marchent que d'avoir un faux bras en fait avec un en pince et mais bon c'est dur à dire
- Speaker #1
Et d'ailleurs justement par rapport au handicap dans la danse, est-ce que tu en vois, comment ça se passe, est-ce que c'est un sport que tu peux faire malgré un handicap physique ?
- Speaker #0
En fait déjà la danse c'est ça aussi. J'imagine que bien sûr tu peux le faire mais en fait ce que j'essaie justement de faire avec tous les projets qui dansent ta vie entre autres c'est justement de démocratiser la danse et d'expliquer que la danse c'est pas quelque chose de parfait. Faire de la danse d'un niveau élite ou professionnel si. Mais en fait, danser, c'est quelque chose qui est normal, c'est quelque chose que tout le monde peut faire et que tout le monde devrait faire. Et donc, quand on a mis ça en place, ça veut dire que tout le monde peut danser. Et donc, si tout le monde peut danser, moi j'ai même déjà des fois dans mes cours qui sont paraplégiques, et ils ont quelqu'un derrière, donc ils viennent faire les stages avec moi, et ils font bouger même la chaise. pour un peu la chorégraphie. Donc, je ne sais pas à quel point pour eux c'est libérateur ou qu'est-ce que ça leur apporte, mais je sais qu'il y en a qui nous suivent sur plusieurs stages pour justement faire ce genre de... Au début, j'étais impressionné. Et après ça, en fait, je me suis dit, mais en fait, c'est génial parce que malgré toutes leurs difficultés, ils réussissent quand même à faire des choses qui leur... qui leur font plaisir. Oui, c'est sûr. Et c'est ça, la santé mentale aujourd'hui. C'est hyper important de faire des trucs. Donc, même si t'es handicapé, et même je travaille avec les enfants autistes, par exemple, même si t'es handicapé mental, il y a une façon, on pourrait pas faire exactement la même chose.
- Speaker #1
Non, mais tu t'adaptes.
- Speaker #0
Mais tu t'adaptes et tu mets de la musique.
- Speaker #1
S'exprimer, ça doit être incroyable.
- Speaker #0
Et même pour, justement, les enfants autistes ou trisomiques, ils réussissent à s'exprimer différemment, à exprimer leurs émotions. Parfois ils peuvent pas trop s'exprimer avec la parole, donc des fois c'est à travers le mouvement. Il y en a qui le font avec le théâtre, il y en a qui le font... Et donc du coup c'est hyper valorisant pour eux. Parce que là ils se rendent compte qu'ils peuvent faire des choses comme tout le monde. Et ils peuvent réussir, ils peuvent être bons. Et même aujourd'hui, en fait, on a encore une plus grande exposition. Tu vois, par exemple, sur Danse avec les Stars, avec Mayanne, qui était un petit truc en plus. Et même nous, en fait, au Canada, on a eu... Ça fait des années, en fait, qu'on a des gens qui font partie des missions. Ils ont des petits rôles. C'est génial. C'est génial, en fait.
- Speaker #1
On passe sous l'iceberg. Donc lĂ , on continue de descendre. Ah ouais,
- Speaker #0
lĂ , c'est profond, lĂ .
- Speaker #1
Te laisse choisir du coup le match que tu veux.
- Speaker #0
Salut, lĂ , tiens.
- Speaker #2
Salut, mon ami. Écoute, on m'a approché pour que je te pose une question profonde. Ça a été difficile pour moi à trouver parce que je te connais par cœur. Mais je me disais que je t'ai connu à l'âge de 12 ans, puis on sait tout le cheminement que tu as fait depuis. J'en suis extrêmement fière. Mais je me demandais, le Christian d'aujourd'hui, s'il avait la chance de parler. Au Christian, 12 ans, qu'est-ce que tu lui dirais pour rendre sa vie un peu plus douce ?
- Speaker #1
Très jolie question.
- Speaker #0
Oui, c'est très, très bien ça. Déjà , c'est ma meilleure amie. C'est vrai que ça fait longtemps. Déjà , parce qu'il faut savoir que moi, je n'ai pas cru en l'amitié avant à peu près l'âge de 20 ans. Je pensais que toutes les relations se terminaient. J'ai eu un gros rapport à l'amitié qui est très compliqué pour moi. Mais du coup, elle, c'est un peu mon amie que j'ai pu faire confiance très rapidement et qui est restée dans le temps. Et donc, elle m'a vraiment vu. tout le cheminement que j'ai fait.
- Speaker #1
Vous êtes connu à quel âge ?
- Speaker #0
Ben ouais, 12 ans en fait, à travers le milieu de la danse. OK. Et qu'est-ce que je pourrais dire aux petits garçons ? Ben, en fait, en vrai, c'est de croire en toi et que... Il va y avoir des bonnes personnes qui vont se mettre sur ton chemin, de croire en toi, de croire aux gens aussi qui croient en toi et de ne pas te laisser, on va dire, distraire par les gens qui essaient de te mettre des bâtons dans les roues. Je pense que ça m'a beaucoup coûté au niveau de la confiance en moi et même des fois de mes résultats parce que j'essayais de... de me sous-entraîner, de sous-dancer. En fait, il y a une période de ma vie que j'étais entre deux. Je ne suis pas allé au bout de tout l'entraînement que j'aurais pu donner parce que je n'étais pas bien psychologiquement. Je pourrais vraiment lui dire de ne pas lâcher, que la vie va être beaucoup plus belle après. Et qu'aujourd'hui... qu'est ce Ce qui te fait du mal, ça sera tes forces plus tard. Jamais j'aurais pu penser qu'aujourd'hui, je travaillerais exactement dans ce qui me blessait le plus avant.
- Speaker #1
Du coup, je te laisse peut-être choisir un deuxième badge.
- Speaker #0
Oui. Oui, celui-lĂ .
- Speaker #2
J'ai une autre petite question. Si on enlève tout ce qui est professionnel,
- Speaker #0
danse,
- Speaker #2
tout ce qui est artistique, si on se concentre vraiment sur toi en tant qu'humain, tu voudrais que les gens qui te sont proches de toi, vraiment les plus proches dans ton cocon serré, tu voudrais profondément qu'on pense quoi de Christian ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir qu'on pense de toi ?
- Speaker #0
Ça, c'est une très bonne question. Ah oui, elle est maligne. Elle est maligne. Qu'est-ce qu'on voudrait ? J'ai essayé de... Maintenant, j'essaie justement d'aider les autres aussi parce qu'en fait, j'ai été capable de passer par ce chemin-là , de faire tout ce changement personnel-là . Et en fait, tout humain est capable de travailler sur soi pour avoir vraiment une vie qui est heureuse. Et donc, si je veux que quelque chose que mes amis proches se rappellent, ou en tout cas pensent de moi aujourd'hui, c'est tout ce que je n'étais pas avant. Avant, j'étais quelqu'un qui n'était pas négatif. Oui, je pense que j'avais tout un côté qui est négatif parce que j'avais tout un côté hyper sombre en moi. Mais je pense que tous ceux qui sont restés encore avec moi, c'est parce qu'ils ont vu. tout le potentiel et le côté positif que j'avais aussi en moi un peu de rôle. Et donc, c'est plus ce côté-là , en fait, je pense qu'aujourd'hui, je mets en avant. Et ce que je voudrais que les gens se rappellent, en tout cas mes amis proches qui veulent rester avec moi, c'est justement ce côté plus rassembleur et bonne énergie, en paix, en confiance avec moi, parce que c'est vraiment ce que j'ai cherché depuis très, très longtemps. et maintenant que je le suis Je veux juste avoir des gens qui sont comme moi autour de moi et je veux que quand j'arrive dans la pièce, on soit en paix. Et ça, ça tient aux connexions que tu fais avec les liens. Parce que je sais profondément avec l'expérience que quand tu décides de faire des changements pour toi, les choses changent autour de toi et les gens changent aussi autour de toi.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Et donc, c'est ça que je veux véhiculer, tu vois, un sentiment de sécurité, de confiance. Voilà , je pense que c'est bien. Ok,
- Speaker #1
super intéressant. Si je rebondis justement à ce que tu me disais tout à l'heure, tu avais du mal, du coup, tu me parlais de confiance, tu me disais que tu ne croyais pas en l'amitié, parce que du coup, tu n'avais pas confiance aux autres, envers tout le monde. C'était quoi ton ressenti par rapport à ça ?
- Speaker #0
C'est comme si tout le monde m'avait déçu à un moment donné, sauf mes parents. Ouais. Sauf ma famille, ma soeur aussi. Mais même avec ma soeur, en fait, j'avais... C'est pas que je lui faisais pas confiance, c'est qu'on avait une relation très chat et chien pendant longtemps. Ouais. Donc c'est vrai que c'est plus tard avec ma soeur. Là , on est très très proches aujourd'hui. On a habité ensemble pendant 7 ans. Donc je suis très proche. Mais à la base, quand j'étais plus jeune, on dirait que c'est plus mes parents que j'avais à 100% confiance. Hum hum. Mais on dirait que tout le monde me blessait, tout le monde m'avait blessé, mis de côté. C'était beaucoup en lien avec l'école, beaucoup en lien aussi avec la compétition et tout ça. Je sentais des ennemis partout. Et donc du coup, c'est pour ça que des fois tu te dis, est-ce que c'était réel ou pas ? En tout cas, l'enfant que j'étais, en fait, le passait réellement, t'es sûr. Et ça venait pas de nulle part.
- Speaker #1
Ouais, j'imagine.
- Speaker #0
Et au fur et à mesure, en fait, je pensais juste que chaque relation que j'avais, fallait que je l'utilise au maximum. Parce que je savais qu'à un moment donné, en fait, on allait arriver à une date d'expiration. J'étais à temps que je retrouve ce groupe d'amis-là , en fait, à l'âge, quand j'ai eu à peu près 22-23 ans. Mais un énorme groupe. En fait, je sortais beaucoup en soirée. et euh... Et à un moment donné, je connecte avec 2-3 personnes et qui m'y font invité dans des soirées privées, mais que des gens comme moi qui sortaient. Et c'est devenu des amis. On faisait plein de voyages ensemble, plein d'activités, des dîners. Et donc, à un moment donné, j'ai fait une genre de crise parce que ça faisait un an et demi qu'on... qu'on faisait plein de trucs, etc., que je pensais que ça allait se terminer. Ah ouais, c'est vrai. Et mon conscient, en fait, était là , mais en fait, on est sur la fin. En fait, je pouvais pas croire que ça faisait la fin. C'était marrant, ça, ça. Et donc, c'est eux qui m'ont dit, à un moment donné, « Mais Christian, on va nulle part, en fait. On est là , c'est ça. Nous, ça fait longtemps qu'on est ensemble, qu'on se tient ensemble. » Là , ils m'ont expliqué aussi tous leurs liens d'amitié. Il y en a qui sont amis depuis... depuis l'école. Et puis c'est là , au fur et à mesure, que je me suis rendu compte que je pouvais vraiment leur faire confiance, qu'ils étaient vraiment des liens et des connexions que je pouvais me fier et que ça allait durer. Et aujourd'hui, je suis encore ami avec eux. Et quand on retourne à Montréal, on se fait voir, on se fait des dîners, on se fait des activités. Ils viennent même des fois à Paris. Et donc du coup, là aujourd'hui, ça a été long. C'est bizarre quand tu dis... 22-23 ans, je ne crois pas du tout en l'amitié.
- Speaker #1
Donc tu as baissé ta garde aussi tard.
- Speaker #0
Oui, mais c'était toute une protection que je m'étais fait avec les années.
- Speaker #1
C'est avec le harcèlement du coup.
- Speaker #0
Oui, je pense que c'est beaucoup lié avec ça. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. Tu as appris à refaire confiance.
- Speaker #0
Oui, déjà à me faire confiance aussi. Parce que ça partait de là . Mais j'ai appris à faire, je pense que j'ai appris à faire un peu plus confiance aux autres. Et quand j'ai vu que les gens me faisaient confiance, Et là je me dis, ben en fait si eux me font confiance, je pourrais peut-être moi-même me faire confiance. C'est déjà que j'ai fait tout un autre travail que moi.
- Speaker #1
Ok, super intéressant. J'aimerais parler du coup, si t'es ok, du coup en 2024, t'as fait ton coming out. Et t'as mentionné du coup ressentir une libération par rapport à ça. Est-ce que tu peux en parler un petit peu ?
- Speaker #0
Ben déjà c'était pas mon coming out coming out. Ouais parce que mon coming out je l'avais déjà fait depuis... Les gens pensaient que je leur annonçais là , mais je ne l'annonçais pas là . C'est juste que je ne l'avais pas dit publiquement.
- Speaker #1
Ok, d'accord.
- Speaker #0
Donc c'était plus un coming out public. Oui, bien sûr. En fait, mon coming out, je l'ai fait à 29 ans. Et ensuite, je suis arrivé en France. Et quand je suis arrivé en France, on m'a dit que ce n'était pas spécialement bien que je le dise. En fait, c'est pour ça que je suis arrivé en entre-deux. Où est-ce que... J'ai fait mon coming out, mais étant donné que je faisais partie de la télévision...
- Speaker #1
À quel niveau ils t'ont dit que ce n'était pas bien que tu le dises ?
- Speaker #0
En fait, c'est que je faisais partie, c'est pas la production, mais je faisais partie d'un programme qui était familial. Et en fait, on me disait, c'est pas la place pour dire des trucs comme ça, ou en tout cas de t'exposer. Et puis, ça m'allait en vrai parce que je suis pas quelqu'un qui... En fait, je suis quelqu'un qui aime... En fait, on est tous exposés, mais j'aime bien avoir ma vie privée. J'aime bien avoir... Il y a plein de choses que les gens ont l'impression de savoir, mais qu'ils savent pas. donc du coup en fait ça m'allait en fait d'avoir aussi cette vie privée donc c'était pas mais à un moment donné en fait je me suis rendu compte que je faisais aussi attention à beaucoup de choses et que là du coup Quand tu fais attention, ça veut dire que t'es plus toi-même. Ouais, c'est ça. En fait, je sentais qu'il y avait un blocage par rapport à mes relations et même pour être en couple et tout ça, je me sentais qu'il y avait un certain blocage et que je me libérais à chaque fois que je sortais de la France. OK. Et que là , j'étais plus normal ou moi par rapport aux relations.
- Speaker #1
C'est plus en France que tu te sentais...
- Speaker #0
Parce que je me sentais... En fait, j'ai... Je pense que c'est tout en lien aussi avec le fait de ne pas faire confiance aux gens. Je ne pense pas que c'est la France plus que... C'est ma vision des choses.
- Speaker #1
Dans le Canada, on est quand mĂŞme beaucoup plus ouvert sur tout.
- Speaker #0
Oui, mais je pense que j'aurais vécu peut-être de la même façon si j'avais été dans le milieu de la télévision, si j'avais été exposé. Je pense que c'est plus par rapport au fait de ne pas vraiment dire les choses et de penser que les gens regardent ou... où tu es exposé par rapport au fait que... C'est sûr, en plus, les premières années de Danse avec les Stars, là , un petit peu moins, mais les premières années, on était beaucoup épiés. Pour le coup, on était... Les gens nous reconnaissaient beaucoup plus. L'émission, franchement, c'était très fort.
- Speaker #1
Il y avait une grosse audience.
- Speaker #0
Au niveau des audiences, c'était des nouveaux programmes. On regardait Danse avec les Stars. On faisait des tournées partout en France. On faisait... beaucoup beaucoup de choses et l'exposition elle était assez forte. Moi je m'étais hyper impressionné par rapport à toutes les fans de l'émission, les fans de toi qui... Et du coup en fait on était plus épiés dans le métro, dans la rue, fallait faire attention. Donc nécessairement t'es obligé un peu de te protéger de ça. Même dans les soirées tu fais des trucs, des événements etc. tu sais que les gens te regardent. Donc je pense que c'est tout ce côté-là qui m'a fait dire « Fais-tu attention à comment tu te présentes, comment tu es, comment tu t'habilles. » À un moment donné, je faisais attention à tout. Je sortais de la maison, en fait. À ce moment-là , oui. Je me mettais où... Et à un moment donné, je me suis rendu compte que c'est...
- Speaker #1
Ça doit être épuisant, non ?
- Speaker #0
C'est hyper épuisant. Et ça n'a pas de sens. Et c'est moi-même, en fait, qui pense que c'était mis cette pression. Oui. Parce que, bon, on le voit aussi dans les magazines, des fois, il y a des articles sur des gens, c'est pas très bien, mais je me suis dit, si moi j'arrive avec une bonne énergie et que moi je travaille sur mon énergie à moi et que je travaille sur mes trucs à moi, en fait, je pense que je vais envoyer une énergie qui est positive et je pense que ça va alléger... en fait tu sais quand t'es comment on dit... Quand tu essaies de te battre contre quelque chose, en fait, tu vas trouver ton opposition. Oui, bien sûr. Quand tu décides d'être calme et d'être paisible et tout ça, en fait, c'est très rare que les gens viennent t'attaquer vraiment. Et c'est un peu ce qui est arrivé finalement. Au fur et à mesure, là , je suis de plus en plus bien, normal. Et en fait, les gens, ils me... ils sont beaucoup plus doux aussi qu'avant, même sur les réseaux sociaux, même dans la rue. Et je pense que c'est en lien avec le travail que j'ai fait sur moi. Je pense que la perception que j'ai aussi des gens est un peu différente.
- Speaker #1
Tu étais très dans le contrôle de toi avant ?
- Speaker #0
En fait, c'est que quand tu arrives avec une exposition, moi je n'étais pas exposé quand j'étais au Canada.
- Speaker #1
comment on ressent ouais justement j'avais euh Comment tu le ressens cette exposition un peu soudaine ? Comment ça s'est passé ? Ça doit pas être évident.
- Speaker #0
Ben, on le vivait dans le milieu de la compétition. En fait, on a, on a, on a certains, un certain standing, on va dire dans le milieu. Mais ça se termine du moment que tu passes, que tu passes la porte. Alors que une émission de télévision, ça te suit quoi. Ça te suit. Et c'est là que j'avais pas l'habitude. J'avais l'habitude de, je sors de mon milieu de travail et là je suis bien. Là , je sors de mon milieu de travail et c'est là que tu vas te faire accroché dans la rue. Et là , c'est là que j'ai commencé à faire « wow » .
- Speaker #1
Ça te plaisait ça au début ou...
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
moyennement.
- Speaker #0
On n'est pas préparé à ça. Oui, j'imagine. En France, peut-être un peu plus qu'au Québec. Au Québec, on n'a pas la même vision, en fait. Je ne dis pas que c'est mieux ou c'est pire ou peu importe, mais par exemple, au Québec, on va être plus... admiratif de quelqu'un qui est normal, qui est dans la normalité, qui va pouvoir, par exemple, arrêter dans les magasins. En fait, les gens te laissent assez tranquille. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de stars américaines qui venaient habiter au Québec. Parce qu'en fait, ils pouvaient avoir une vie normale, aller au marché, aller à l'épicerie sans nécessairement avoir 15 paparazzis. plein de gens qui viennent te signer des autographes.
- Speaker #1
Comment tu expliques ça, justement, qu'au Canada, on te laisse beaucoup plus tranquille ? Je pense que c'est à moi cette culture du show-off, du... Je sais pas.
- Speaker #0
Je pense que parce qu'aux États-Unis, c'est aussi fou qu'en France. Je pense juste qu'on a un petit truc un peu à part. Je pense que les célébrités, ils font partie... Je pense aussi que c'est peut-être lié aussi à la protection justement de notre culture, de la langue française. Au Québec, on a tout ce truc où est-ce que... Je ne sais pas si c'est en lien avec ça, mais en fait nous, les artistes font partie intégrale de la culture. Les gens sont hyper contents de voir que les artistes sont comme eux. Ils ne sont pas nécessairement sur un standing. À ce moment-là , tu te dis, ça veut dire que je peux faire comme eux. Du coup, ça motive les gens à dire, OK, je vais faire... je vais faire un sport, je vais faire du black thing, on n'a pas le même standing en fait. C'est intéressant. Donc c'est juste une mentalité qui est différente. En France, en fait, tu arrives, moi je suis arrivé à la première émission et tout le monde était là , et je dis, mais en fait, vous ne me connaissez pas, comment ça se fait ? Tu ne peux pas être fan de moi, peut-être pas fan de moi, vous êtes fan de l'émission, les comptes fans en fait qui s'étaient créés sur Instagram. Et au début, je fais là , et là moi je dis, mais en fait, c'était du faux amour, tu vois. C'était là que je me suis dit, ça en lien beaucoup avec les fans et pas tant avec moi. C'est là que j'ai été capable de faire une distinction. Et aujourd'hui, de pouvoir plus apprécier le fait que... Et aussi de mettre cette distance, tu vois, de dire moi, je veux que les gens apprécient ce que je fais et apprécient pas juste l'image qu'ils ont de moi par rapport à l'émission dans 5 minutes. Et je pense qu'aujourd'hui, ça fait quand même longtemps que je suis sur les réseaux sociaux. Je pense que ceux qui me suivent vraiment aujourd'hui, c'est parce que c'est cette énergie-là .
- Speaker #1
C'est pas que le Christian danse avec les stars, mais c'est le tout.
- Speaker #0
Oui, et c'est parce que je ne veux pas juste des gens qui sont fans, admiratifs. Je veux que ce soit par rapport au travail, par rapport à l'échange, par rapport à ... Oui, une énergie. En fait, je veux que les gens, ils s'aident eux-mêmes à grandir. Parce qu'un état, des fois, quand tu es juste fan, tu es juste en admiration. C'est quelque chose qui est très linéaire. Ouais. Il n'y a pas... Il faut que... Quand tu es fan de quelqu'un ou tu idolâtres quelqu'un, il faut que ça t'inspire quelque chose. Il faut que ça t'amène vers quelque chose. Ouais, c'est sûr. Et moi, c'est plus ça en fait que je vois la différence. Il faudrait que si tu es fan d'un tel chanteur ou de tel truc, ben, essaie de voir en fait comment il est arrivé là . Non, je ne pense pas. Ça t'inspire quelque chose. des nouveaux buts, des nouvelles réalités, des nouveaux défis. C'est plus ça pour moi qu'il faut qu'on garde du côté fan. Ouais,
- Speaker #1
carrément.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Et ok, super cool. Justement par rapport au fait d'avoir annoncé publiquement sur les médias justement ton homosexualité, ça t'a fait du bien ? Ouais.
- Speaker #0
Bah en fait je me suis pas rendu compte au début. Au début j'ai dit non, parce qu'en fait c'est quelqu'un qui m'a...
- Speaker #1
C'était sur Pain c'est ça ? C'est sur Pain.
- Speaker #0
peintre.
- Speaker #1
Elle va faire bien la vidéo derrière, je vous la recommande pour le monde de la regarder.
- Speaker #0
Puis j'ai fait une... Je sais pas si... Une version longue, mais une version courte.
- Speaker #1
Moi, j'ai vu celle d'Insta, donc ça va être la version courte, j'imagine.
- Speaker #0
Mais je suis hyper reconnaissant parce que c'est Cédric, celui qui s'occupe avec sa sœur, qui s'occupe de peintre, qui m'a approché, mais pendant la saison d'Enceinte Lestard. Et quand il m'est arrivé avec l'Essence Lestard, j'ai dit, ah non, je vais pas faire ça pendant l'Essence Lestard. Surtout la saison dernière. Il y avait beaucoup de drame. Les médias, ils cherchaient tout petit truc pour faire la grande news. Donc, j'ai dit, c'est pas vrai qu'on va se servir de ça pour pouvoir nourrir le drame. Donc, du coup, j'ai dit non au début. Mais j'ai dit, je vais y penser. Et après ça, je voyais qu'il y avait une belle signification avec le mois des fiertés, qui était le mois de juin, de pouvoir en parler publiquement. et c'était Et du coup, c'était vraiment de dire... En fait, il n'y a pas d'âge non plus pour faire un coming out. Et en fait, tu as différents niveaux de coming out. Et ce n'est pas juste de dire qu'il faut faire un coming out. Moi, ce que je lui ai dit aussi, c'est que je me suis rendu compte que mon image publique faisait en sorte que je me restreignais et que je me voyais, par exemple... calculer si on était... s'il y avait trop de mecs pour voir si je poste une photo. Et donc du coup, à un moment donné, je me suis dit mais c'est complètement ridicule. À ce niveau-là , ouais. Et ça n'appartient à personne finalement. Et je pense pas que mes réseaux ont vraiment, vraiment changé. Mais pour moi, de juste me sentir libre de faire ce que je veux... Ouais, c'est chiant. Et de poster ce que je veux et de me faire voir de l'image que j'ai envie, ben ça, ça m'a vraiment libéré pour le coup. Et... Et puis voilà , j'ai vraiment vu une grosse différence.
- Speaker #1
Et quel conseil tu donnerais, tu vois, à un jeune justement qui n'ose pas en parler de son homosexualité ?
- Speaker #0
Ouais. Ben, en fait, déjà , on n'est pas obligé d'en parler. Ça, c'est la première des choses. Mais il faut que ça nous permette d'être... Il faut un endroit dans notre vie où est-ce qu'on peut être comme on est. C'est ça qui est le plus important. Donc, des fois, il y en a qui vont devoir déménager ou il y en a qui vont être capables d'être... comme ils sont à travers leur groupe d'amis. Parce que nécessairement, en fait, ce n'est pas toutes les familles qui acceptent, ce n'est pas tous les métiers qui acceptent, ce n'est pas tous les groupes sportifs qui acceptent. Donc, des fois, il faut malheureusement, sans nécessairement ne pas le dire, mais il faut quand même un peu le gommer. Mais il faut se permettre au moins, c'est la première voie, de se permettre un endroit dans notre vie où est-ce qu'on peut être... exactement comme on est. Et au fur et à mesure, en fait, on va voir que ça nous nourrit, ça nous éclaire, et à un moment donné, en fait, on va faire des choix qui vont être différents. Et du coup, si c'est le métier, si c'est le sport, etc., qui nous empêche, qui brime un peu notre liberté, en fait, à un moment donné, on va faire des choix qui vont peut-être justement mettre ça de côté, changer de sport, changer de métier, changer de boîte, changer de... qui vont accepter justement la personne qu'on est. Mais il faut qu'on commence par Merci. un truc. Et souvent, on va se concentrer sur justement les trucs qui sont négatifs ou la famille qui ne nous accepte pas ou le métier qui ne nous le permet pas. Mais en fait, il faut se concentrer sur comment moi, je peux être comme je suis libre à un endroit dans ma vie et de là , en fait, nourrir ça, de faire grossir ça et après ça, faire des choix qui sont en lien avec notre liberté. et malheureusement aujourd'hui on est dans une société où on est un peu obligé de faire des coming out mais on se met de la pression pour rien parce qu'en vrai en France j'en ai pas fait de coming out je suis arrivé, j'ai fait mon coming out au Québec, je l'ai dit à 2-3 personnes ici et je ne l'ai jamais redit et ça s'est juste fait dans la normalité et à un moment donné si tu fais rendre les choses normales les autres soient qui te posent la question Oui. ou les autres vont prendre ça normal. C'est que si nous, on en fait quelque chose d'événementiel, nécessairement, ça va être un événement et ça va être pris positivement ou négativement par les personnes qui sont avec nous. Donc voilà , il y a différentes sortes de commignantes à faire, mais déjà , la première chose, c'est avec soi. Il faut accepter.
- Speaker #1
Parce que du coup, en parlant justement de cette acceptation, Je crois que tu parlais d'une sorte, je trouvais ça vachement intéressant sur l'interview de Paint, d'homophobie intériorisée par rapport à toi-même. Quand tu étais jeune, tu peux nous parler un peu plus de ça.
- Speaker #0
Ouais, en fait, j'acceptais pas du tout d'être homosexuel. Et en fait, au-delà de pas accepter d'être homosexuel, j'ai toujours détesté les cases, tu vois. Donc, ça m'a pris du temps avant de m'en rendre compte. Mais la case... LGBT+, ça représentait beaucoup de choses que je ne suis pas. Et donc, et donc, ça me... ça me... Étant donné que je ne me reliais pas, je ne me connectais pas, on n'avait pas de lien et tout ça, en fait, j'étais vénère après moi, en fait. Je me vénère, en fait, après moi d'être comme ça. Et même, j'étais homophobe. Ma réaction envers les gays, le milieu gay, à l'époque, j'avais un discours très arrêté, mais en fait, c'est un discours contre moi. Oui, bien sûr, carrément. Et en fait, ça n'avait rien à voir avec les personnes, c'est que j'avais peur de moi, j'avais peur de ne pas être comme tout le monde. En fait, c'est que j'étais tellement différent dans plein de choses qu'en fait, je me disais, mais je ne peux pas être toujours différent. Mais en vrai, oui, tu peux être différent et c'est bien d'être différent dans tout. On dirait que je voulais avoir mon cadre social, je voulais qu'il soit comme tout le monde et comme ça, ça pouvait me permettre d'être différent. Mais en fait, c'est un tout. En fait, ça a été très dur au début quand je m'en suis rendu compte. En fait, je m'en suis rendu compte très tard finalement que j'étais... Et c'est ça qui m'a permis aussi de pouvoir en parler sur Paint. Je me suis rendu compte en fait que c'est comme ça que j'avais été pendant longtemps, mais j'avais pas mis de mot dessus avant il y a, ouais, on va dire 3-4 ans. que finalement c'est moi que je détestais à travers tout ce parcours là et c'est pour ça que j'ai fait mon coming out tard finalement.
- Speaker #1
Ok, donc tu dois te sentir beaucoup plus en paix maintenant j'imagine ?
- Speaker #0
Ah ben beaucoup plus ouais. En fait je me sens juste à ma place et finalement... C'est drôle parce que j'ai fait cette vidéo, mais j'en ai jamais vraiment parlé après. Il n'y a pas eu de conversation. Parce qu'il y a des beaux commentaires et tout ça. Et en fait, j'ai l'impression que maintenant, j'avais ma place. Mais en tant que moi-même, pas en tant que... Oui, on représente quelque chose, mais encore là , l'étiquette, finalement, c'est un peu nous qui se la met nous-mêmes. La société. Du coup, quand tu acceptes juste quitter, c'est quoi tes différences ? En fait, tu es plus en paix. Et après ça, tu peux faire toutes les décisions que tu veux.
- Speaker #1
Et ton cheminement de développement personnel, tu me disais que tu étais pas mal impliqué dedans, etc. C'est venu quand ? Est-ce que tu as lu des bouquins, un peu par hasard ? Comment tu es arrivé ?
- Speaker #0
Les premiers pas de développement personnel, je ne m'en suis pas trop rendu compte, mais c'est quand j'ai voulu me changer physiquement pour arrêter de me faire harceler. Et au fur et à mesure, en fait, c'est avec, on va dire, ce guide spirituel que j'ai eu un peu, il y avait un don et en fait, c'est comme ça, lui, qui m'a amené, en fait, à travailler sur moi. OK. Et au fur et à mesure, en fait, je me suis rendu compte que... Au Canada, du coup. Au Canada, oui. OK. Et au fur et à mesure, pour le coup, il m'a vraiment sauvé la vie, tu vois, et en fait, il y avait un don extraordinaire qui... Il y a des gens qui ne peuvent pas croire à ces trucs-là , mais il y a des gens qui ont des vrais, vrais dons, qui peuvent t'amener dans des directions, en fait, qui peuvent faire vraiment un travail sur toi. Et lui, c'est comme s'il ne me donnait que les bonnes directions. Il y avait des outils ou c'était... C'est juste qu'il me disait... C'est comme s'il voyait un petit peu en avance ce qui était bon pour moi. Et du coup, c'est comme s'il me guidait exactement dans la direction que je devais aller pour... que ça aille plus vite. Du coup, en fait, je n'avais plus tout le questionnement ou les doutes, on va dire. Et même si c'est placebo, c'est quand même un outil d'avoir quelqu'un qui te coach, qui te donne les bonnes directions et qui te fait concentrer sur un but en particulier ou un objectif. Et comme ça, en fait, tu avances plus vite. Et en fait, c'est comme ça que j'ai commencé à vraiment modifier quand je voyais les résultats que ça donnait. j'ai commencé à m'intéresser encore plus. Et après, c'est à travers les livres. Et c'est vrai que là , tous les livres que je lis, je ne lis pas beaucoup de romans. J'ai vraiment pour apprendre. Moi,
- Speaker #1
pareil. Je ne lis que des bouquins de développement personnel, business, méditation.
- Speaker #0
Vraiment pour apprendre, pour pouvoir améliorer ma vie en général. Puis, on peut commencer par n'importe lequel. Il y en a des tout petits. Moi, j'ai commencé avec les quatre accords de l'éthique. Il est bien, oui.
- Speaker #1
Il est accessible en plus.
- Speaker #0
Il est accessible. C'est un des plus basiques, on va dire, où est-ce que tu n'as pas trop besoin de te casser la tête et qui sont assez clairs. C'est sûr. Et tu commences par ça et au fur et à mesure, en fait, tu développes. Parce que c'est vrai qu'il y a des livres qui sont un peu plus complexes, mais en fait, ça peut tellement t'apporter un véritable bonheur. Et des fois, tu n'en as même pas besoin parce qu'il y en a qui ont de la difficulté à faire des changements et tout ça. Mais des fois, tu as juste besoin de le lire et de juste te mettre une nouvelle idée en tête, sans nécessairement de faire les vraies actions, ça peut déjà te mettre dans une émotion un peu plus positive et d'améliorer ton niveau de vie. Au fur et à mesure, en fait, il y a des livres, par exemple, que j'ai lus, que je ne connectais pas du tout avec, mais qui m'ont quand même mis une idée en tête et que trois, quatre ans plus tard, je me suis dit, c'est très bizarre, en fait. Tout d'un coup, je suis en lien avec ce livre-là . tu refeuillettes un peu. En fait, tu vois des trucs que là , tu peux travailler parce que tu avais trois ans de travail un peu à faire avant d'arriver à ça. Mais oui, j'aime beaucoup les livres de développement personnel. Donc, je ne lis pas beaucoup de romans parce que j'ai l'impression que lire un roman, je perds un peu mon temps.
- Speaker #1
Moi, je préfère me divertir vraiment dans les films, etc.
- Speaker #0
C'est pareil.
- Speaker #1
Et garder la lecture pour devenir un peu la meilleure version de soi-mĂŞme, apprendre.
- Speaker #0
Mais bon, je dis pas qu'il faut pas lire non plus des livres. Ouais, non,
- Speaker #1
c'est sûr,
- Speaker #0
c'est sûr. C'est mes décisions à moi, mais on dirait que tout le temps... Parce qu'il y en a qui veulent aussi lire pour pas trop penser, tu vois, aussi. Mais moi, c'est vraiment comme ça, en fait. Quand je lis, je sais que ça va me prendre un certain temps à lire un livre. Faut qu'au moins que ça me rapporte, faut que j'aille à un outil après avoir lu le livre. Et c'est vrai que le film, c'est plus court, ou une série, c'est plus court. et là du coup... Je peux plus me distraire.
- Speaker #1
Mais la lecture, je pense que ça peut vraiment aider. Et surtout qu'on a la chance d'avoir plusieurs supports. Maintenant, il y a les livres audio. C'est génial. Si quelqu'un fait du running, salle de sport, ou veut marcher avec un livre audio, pas trop le format papier ou la liseuse.
- Speaker #0
Même les podcasts. Moi, j'écoute beaucoup de podcasts avec des spécialistes. Maintenant, il y a plein de choses, justement, pour comment être plus heureux, comment mieux dormir, qu'est-ce qu'il faut manger, etc. Et en fait, c'est... c'est pas juste de toujours tout suivre ce que les gens y font parce qu'on a pas tous les mêmes... Mais en fait c'est juste d'avoir une nouvelle idée, avoir une nouvelle connaissance et peut-être que tu vas pouvoir ajouter ça dans ta routine, au fur et à mesure. Donc non, non, j'aime bien ça.
- Speaker #1
Du coup, dernier petit badge. Donc lĂ on redescend encore plus en profondeur, on a toujours une petite surprise Ă la fin, je te laisse cliquer dessus.
- Speaker #2
Et je voulais te dire que je connais Christian depuis plusieurs années et plusieurs générations d'être Christian, dans la préadolescence, l'adolescence, jeune adulte, adulte, vieillard, non c'est pas vrai, j'ai la même âge. Mais je voulais te dire que je te trouve beau, tu vieillis bien, tu t'alignes de plus en plus avec... Ce que tu es, j'ai l'impression que tu déploies tes ailes vraiment de plus grand à plus grand. Je te trouve beau. Inside out, comme on dit. Tu es vraiment un humain de qualité supérieure, à mon avis. Même de loin, je le ressens et je le vois. Donc, tu as une amie extrêmement fière de toi. Et I'll be, comme disait notre chanson, je vais toujours être ta fan numéro un. Je t'aime, mon ami.
- Speaker #0
Moi aussi. C'est trop mignon son message. Faut la garder celle-là . En fait, tu as reparlé de ce que les amis pensent de toi. Ce qui me fait beaucoup plaisir, c'est quand je retourne au Québec, c'est qu'ils voient toute l'évolution que j'ai faite. Parce que des fois, il y en a qui ne vont pas m'avoir vu pendant deux ans, ou on se voit très rapidement quand je vais au Québec. Mais qu'ils voient eux l'évolution, parce qu'ils m'ont vu dans des moments qui n'étaient pas ouf. et qu'il voit toute l'évolution et quand il arrive et qu'il voit toute l'énergie positive que je dégage alors que ben il y a 10-15 ans j'étais un peu dans le trou ouais euh c'est c'est ouais c'est très flatteur ouais c'est sûr qu'il doit être fier c'est sympa surtout qu'il le voit à travers les médias qu'il le voit à travers c'est top pis de retourner et qu'il en même temps il dit c'est fou à quel point t'as changé mais en même temps que t'as pas t'es comme avant quoi Et ça aussi, je trouve ça cool. C'est pour ça que t'es encore une amie très proche.
- Speaker #1
C'est ta meilleure amie, tu me disais.
- Speaker #0
Ouais, ouais. C'est ma meilleure amie. Ça fait tellement longtemps qu'on s'est connus. On a traversé des trucs un peu difficiles ensemble. Et c'est très drôle parce qu'en fait, à l'époque, on se disait... On n'est pas très religieux, mais en fait, on se disait qu'on était faits pour être des stars. et que Dieu nous avait oubliés, mais on était des stars. Et quand j'ai commencé à être populaire, elle m'a dit « Tu vois, Dieu, tu n'avais pas oublié. » Mais du coup, c'est très bizarre parce que c'est comme si finalement, je l'avais un peu envoyé à l'univers, un peu, bien beaucoup finalement, parce que je suis pas mal à la télé, mais je l'ai comme envoyé dans l'univers et en fait, ça m'est vraiment revenu. Donc, oui, écoute, il faut continuer de rêver. et il faut travailler par contre parce que ça demande beaucoup de travail mais on peut rêver mais dans l'action parce que rêver sur un état comme ça sans faire rien en fait c'est sûr que le rêve ne va pas se réaliser mais de lancer des choses dans l'univers et de continuer à faire son chemin la vie elle t'apporte des belles choses des belles opportunités à travers à travers ton petit chemin de vie, on va dire.
- Speaker #1
Carrément. Génial. Écoute, merci beaucoup, Christian. C'était passionnant. Franchement, super passionnant. On a parlé de plein de sujets. C'était génial. Je te souhaite tout le bonheur du monde pour la suite. Merci beaucoup. Et à bientôt.
- Speaker #0
Ă€ bientĂ´t.
- Speaker #1
Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive tous les jeudis sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là , prenez soin de vous et à la prochaine.