undefined cover
undefined cover
Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6 cover
Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6 cover
Le Deep Dive 🎙️

Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6

Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6

1h28 |17/07/2025|

49

Play
undefined cover
undefined cover
Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6 cover
Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6 cover
Le Deep Dive 🎙️

Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6

Nadia Richard : de youtubeuse à comédienne, une exploratrice des relations humaines | LE DEEP DIVE #6

1h28 |17/07/2025|

49

Play

Description

Bienvenue dans ce 6ᵉ épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Nadia Richard, comédienne et créatrice de contenu, qui accompagne sa communauté avec sincérité depuis plus de dix ans.

Avant YouTube, Nadia étudie le droit et rêve déjà de raconter des histoires. Elle poste sa première vidéo après une déception amoureuse et se fait rapidement une place dans un univers encore très masculin.

Comédienne dans les séries Mental et Cut, passionnée de théâtre depuis l’enfance, elle explore les relations humaines : l’amour, l’abandon, la parentalité, les complexes et la pression faite aux femmes d’être toujours “parfaites”.


Avec franchise et bienveillance, Nadia est devenue la grande sœur qui écoute, secoue et aide les autres à sortir du déni, tout en partageant ses conseils.


Un échange authentique et inspirant.


Merci Nadia ✨


đź”— Retrouvez Nadia sur :


📩 Nos réseaux & contact :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les boules. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Nat, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais.

  • Speaker #0

    C'est drĂ´le.

  • Speaker #1

    On la voit rayonner sur YouTube, on admire sa sensibilité, son authenticité, son regard sur le monde. Mais connaît-on vraiment la femme derrière la caméra ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Nadia Richa, youtubeuse, comédienne, autrice, suivie par plus de 700 000 personnes sur tous ses réseaux. De ses débuts sur YouTube en 2012 à ses rôles à la télévision, en passant par l'écriture de romans et son engagement en tant que love coach, elle a construit bien plus qu'une communauté, un espace de confiance. Ensemble, on va descendre dans les profondeurs d'un parcours singulier. Bienvenue dans le Deep Dive, Nadia.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup ! Ça me va très bien comme intro !

  • Speaker #1

    J'ai oublié des trucs ou pas ?

  • Speaker #0

    Je crois que je n'aurais pas mieux résumé par même, donc je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Tu peux parler un peu de toi pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Comme tu l'as très justement dit, je m'appelle Nazia Richard. Pour juste te rajouter à ce que tu n'as pas dit, mais qui semble peut-être évident, je suis passionnée par les rapports humains entre eux. C'est ce qui m'a menée à faire des vidéos sur YouTube. Au début, c'était encore d'autres choses, mais aujourd'hui, le propre de mon contenu, c'est vraiment analyser les rapports humains entre eux-mêmes et avec eux-mêmes. Et ça sonne hyper bateau dit comme ça, avec eux-mêmes. Et en fait, c'est littéralement ce qui me passionne.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Donc raconte-moi un petit peu ton début sur YouTube. Tu avais quel âge ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Alors, j'étais en études de droit parce que, en fait, j'ai fait du théâtre toute ma vie. J'ai toujours voulu être comédienne, etc. Et puis, au bout d'un moment, évidemment, après les cours, après le lycée, Mes parents m'ont dit trouve toi un vrai métier. Et puis le droit finalement à devenir avocate, c'est ce qui ressemblait le plus à être comédien du droit. Et donc je suis partie là-dessus. Et ça se passait très bien pour moi. Je suis un peu Hermione Granger. C'est pas que c'était facile, mais j'avais des bonnes notes sans trop bosser.

  • Speaker #1

    T'étais où du coup ? T'étais en Ardèche du coup ?

  • Speaker #0

    J'ai fait mes études à Lyon, à l'université Lumière Lyon 2. Où j'ai rencontré les meilleurs amis de ma vie. Et donc en parallèle de mes études, j'ai un pote. Je regardais pas du tout YouTube parce que... Je te parle de ça, c'était en 2012 du coup, moi j'étais déjà en deuxième année de droit. Et je ne connaissais pas du tout YouTube, ça venait d'arriver. Et j'ai un pote qui était très culture pop, internet et tout. Il me dit tiens regarde, il montre les vidéos de Norman, de Cyprien, du Go Tout Seul. Il me dit ah c'est trop cool et tout. Je me souviens vraiment la première fois qu'il m'a montré ça, j'étais en mode on s'en fout avec ta culture pop,

  • Speaker #1

    nous la paix. Ils ont commencé en quelle année à peu près ? C'était quand les premières ?

  • Speaker #0

    C'était 2010. Peut-être qu'ils ont commencé avant avec le Velcro etc. Mais ça je ne connais pas du tout. mais en tout cas c'est à ce moment là Donc, en gros, 2011, fin 2011, je découvre ça et vraiment, bon, je m'en fiche. Et puis, je continue mon petit bonhomme de chemin. Et puis, je commence à me passionner, à me rendre compte qu'en fait, ces mecs-là, ils ont trouvé un shortcut. Alors, je ne savais pas, par exemple, que les uns et les autres avaient peut-être des connexions ou quoi que ce soit. Je me suis dit, waouh, ils ont trouvé un shortcut pour arriver à la vie dont j'ai toujours rêvé, de faire ce qu'ils veulent avec des caméras, de raconter ce qu'ils ont envie de raconter. Et j'ai toujours adoré raconter des choses. Et je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. et euh Alors, c'est pas venu comme ça. C'est-à-dire que je sortais avec un idiot qui n'avait pas conscience de ma valeur. C'est très important d'avoir conscience de sa valeur. Moi non plus, du coup, je n'avais pas conscience de ma valeur, sinon je ne serais pas sortie avec ce garçon. Mais toujours est-il qu'il est parti en week-end avec ses copains, qui avaient invité leurs amoureuses. Et lui ne m'a pas invité alors que j'étais invitée. Sympa. C'est pas très sympa. C'est sûr. Et en fait, à force d'avoir regardé, parce que pour le coup, j'avais poncé toutes les vidéos de tous ces youtubeurs, je me suis dit tiens je vais raconter mon histoire un peu à leur manière.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'était ta première vidéo, du coup.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma première vidéo, toute première vidéo, qui s'appelle Quand t'es une fille, qui est toujours disponible sur ma première chaîne YouTube. OK. Et qui est tellement mal faite. Enfin, ça n'a pas de sens. Ça ne veut rien dire. Allez la voir, du coup. Allez la voir.

  • Speaker #1

    On va la repartir un petit peu, cette vidéo. En fait,

  • Speaker #0

    je trouve ça hyper inspirant. Je l'ai toujours laissée exprès.

  • Speaker #1

    C'est mignon, c'est sympa. La première...

  • Speaker #0

    Mais ouais, on voit l'évolution. Vraiment, ça n'a pas de sens. Je tournais scène par scène parce que je me disais, tiens, je vais raconter ça. Je n'ai rien écrit avant. Ça ne fait pas monter. D'ailleurs, au milieu... Il y a trois minutes de logo du logiciel de montage.

  • Speaker #1

    C'est pour quoi tu te rappelles ?

  • Speaker #0

    Mais même pas. Mais pour le coup, si on regarde la vidéo, on le voit. Et j'avais réussi à mettre, aller directement à tant de minutes pour voir la vidéo en entier.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai montré cette vidéo à mes potes. Et ils m'ont dit, c'est bien, mais on ne comprend rien. Et donc, j'en ai fait une deuxième et puis une troisième. Et puis, forcément, à force de te prêter à l'exercice, ça devient de plus en plus précis. Et en fait... Comme il y avait déjà très peu de monde à l'époque sur YouTube, je n'ai pas eu tant de mal à me faire une place.

  • Speaker #1

    Parce qu'en femme, il y en avait encore moins, tu dirais, ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais... Mis à part les youtubeuses beauté, parce que moi, j'étais quand même dans l'humour, il y avait Natoo, qui faisait déjà des vidéos. Mais à part ça, il y en avait peut-être d'autres, mais en tout cas, je n'ai pas conscience. Et en fait, moi, j'ai commencé à ce moment-là, donc en 2012, à faire mes premières vidéos sur YouTube.

  • Speaker #1

    Ok. Et... Trop cool ! Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg et dans les abysses. pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici.

  • Speaker #0

    Je prends le petit pingouin, parce qu'il y a son bébé et que c'est très mignon.

  • Speaker #1

    Donc lĂ , tu as un post Insta. Tu peux dire ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est la photo du combo. Le combo, c'est le retour sur image quand on est sur un tournage en plateau.

  • Speaker #1

    Tu appelles ça un combo ou tu ne savais pas ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle un combo.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas que ça s'appelait un combo.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est en fait, c'est le réalisateur qui a ça devant lui. Et donc, c'est sur le tournage de la série Mental, réalisé par Slimane Baptiste Béroun, que je salue, qui est un ami. Et il m'avait très gentiment invité sur cette série qui est super. D'ailleurs, ce n'est pas parce que je joue dedans que je suggère à tout le monde de regarder. Mental, c'est une série qui traite... Elle est sortie quoi,

  • Speaker #1

    il y a 5 ans, 8 ans ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y a peut-être pas 8 ans, ça c'est sûr. Mais oui, peut-être 5 ans. Il y a deux saisons, moi je suis dans la première. et en fait c'est Je te raconte l'histoire de cette...

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Donc Slim, je l'ai rencontré parce que c'est l'époux de Sabine Perrault qui jouait ma sœur dans la série Cut, dans laquelle j'ai joué. Et donc forcément, on s'est liés d'amitié. Et il m'a très gentiment offert un rôle dans cette série.

  • Speaker #1

    C'était ton premier, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, du coup, c'était sur... Enfin, mon premier gros rôle, c'était sur Cut. Mais mon premier rôle, non, c'était encore avant. OK. C'était d'ailleurs aussi en 2012 je crois, avant que je commence YouTube, enfin plus ou moins dans les mêmes moments. Et donc cette série parle des... En fait c'est des ados qui sont... Ils sont pas en hôpital psychiatrique, mais c'est des ados qui sont accompagnés parce qu'ils ont des troubles du comportement, etc. Et c'est hyper intéressant parce que c'est une des premières séries qui parle de ça, des troubles du comportement chez les ados. Et j'étais hyper honorée déjà de tourner avec Slim et de faire partie de cette série que j'ai adorée. et hum Le plaisir que ça procure de regarder une série et de se dire, je suis dedans, non seulement je joue dedans, mais en plus j'adore le contenu.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Trop cool. Et raconte-moi du coup un peu la différence justement pour toi, comment tu le ressens entre YouTube et quand tu es comédienne pour une série ou autre.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé YouTube parce que j'avais des choses à dire, je voulais m'exprimer, mais surtout je me suis toujours dit, c'est cette idée maîtresse qui m'a toujours driveé pour ma régularité sur YouTube finalement, c'est il faut qu'on vienne me chercher. Parce que moi, j'ai grandi à Montélimar, mes parents n'ont pas du tout de pied dans le milieu médiatique ou quoi que ce soit, je n'avais pas de shortcut, je ne savais pas que c'était une directrice de casting, je n'avais pas du tout conscience de ce qu'il fallait faire, je me suis dit, il faut qu'on vienne me chercher. Et donc, j'ai fait des vidéos sur YouTube, j'ai accumulé une petite notoriété à l'époque, et d'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est passé. C'est-à-dire qu'ils sont venus me chercher pour Cut, ils m'ont envoyé un message sur Facebook en me disant coucou, on voudrait que tu viennes passer le casting pour Cut.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils avaient vu du coup les vidéos.

  • Speaker #0

    Ils avaient vu les vidéos et en fait la particularité de cette série Cut, c'est qu'il y avait une partie transmédia, ce qui était très à la mode il y a quelques années. C'était une traîne qui était arrivée depuis le UK, l'Angleterre. En gros, il y avait une vie des personnages sur les réseaux sociaux en même temps que la diffusion de la série. Et du coup, comme j'étais déjà sur YouTube, ils s'étaient dit que c'était intéressant de me faire... de me faire avoir ce rôle. J'ai quand même passé le casting comme tout le monde, etc. Et c'est là que j'ai fait, pas mes premiers pas de comédienne, parce que j'avais déjà eu d'autres rôles avant, mais en toute honnêteté, même si j'ai fait du théâtre toute ma vie, je me suis formée sur cette série.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Et le théâtre, t'as commencé à quel âge, du coup ?

  • Speaker #0

    Six ans. Je savais mĂŞme pas lire. Ok.

  • Speaker #1

    C'est venu de toi ?

  • Speaker #0

    C'est venu de toi, non. J'ai une grande sœur. Ouais. Et ma mère s'était dit, bah tiens, on va mettre la petite au théâtre. et puis moi évidemment quand je voulais faire tout comme ma grande soeur moi aussi je vais aller au théâtre et puis Ce qui n'avait pas de sens parce que je ne pouvais pas lire puisque je ne savais pas encore lire. Et donc, c'était elle qui me lisait les répliques et je les apprenais comme ça. Donc,

  • Speaker #1

    c'était des petites répliques.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai continué littéralement toute ma vie. Si, j'ai arrêté en terminale parce que j'avais trop de travail. Et j'ai arrêté aussi tout le temps où je faisais mes études de droit. Et une fois que j'ai gagné ma vie enfin grâce à YouTube, j'ai pu dire à mes parents, je vais arrêter la droite.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge du coup, parmi les quatre.

  • Speaker #0

    Ok. C'est la photo de... contre le harcèlement de rue. Où je tiens une pancarte qui dit marcher dans la rue est un plaisir, se faire harceler, non. Il faut que je parle de cette photo ?

  • Speaker #1

    Bah si, ouais, si tu veux, justement, par ton rapport à ça, donc t'as été engagée pas mal contre le harcèlement, est-ce que toi t'as vécu ça ? Raconte-moi un petit peu.

  • Speaker #0

    Comme toutes les femmes, je subis le harcèlement dans toute ma vie de femme, depuis je pense que je dois avoir 11 ou 12 ans, comme vraiment toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Aussi jeune, ouais,

  • Speaker #0

    ça commence à... Surtout très jeune, c'est ça qui est inquiétant. Il y a de plus en plus de femmes qui prennent la parole à ce sujet-là et qui racontent, et je suis tellement d'accord avec ça, qu'elles ne se sont jamais fait plus harceler dans la rue que quand elles avaient 14 ans.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Par des hommes, évidemment, 40, 50 ans. C'est vrai. Not all men, on sait. Donc, cette photo, elle vient d'une collaboration avec L'Oréal, la Fondation des Femmes, et c'était le projet Stand Up, contre le harcèlement de rue, où l'idée, c'était de donner des tips, un petit peu, pour les gens, qui soit soit victime soit témoin de harcèlement de rue pour faire en sorte que ça change. Typiquement un exemple que j'ai trouvé super, si on est témoin d'une femme qui se fait harceler dans la rue, au lieu d'aller voir le harceleur et de dire attention c'est pas bien faut pas faire ça, de se faire passer pour la copine.

  • Speaker #1

    Ah c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Tu te cherches depuis tout à l'heure. Ah c'est pas mal. Et moi je l'ai fait plusieurs fois déjà dans la rue. Et c'est marrant parce qu'il y a toujours le côté de la nana qui est en train de se faire emmerder qui regarde en mode... Ouais, mais t'es qui ? Et après, la petite lumière de « Oh, merci ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai vu pas mal ça entre filles, de faire ça. « Ah tiens, ça va ma poule, viens avec moi. » Dès qu'il y a un gros lourdeau.

  • Speaker #0

    La sororité qui se développe de plus en plus.

  • Speaker #1

    C'est bien, c'est sûr. Et c'est quoi ce ressentiment ? C'est vrai que moi, je le découvre du coup. Moi, maintenant, j'ai deux petites filles. Donc, en parlant aussi avec les stagiaires au boulot, les alternantes, etc. Et nous, en tant qu'hommes, on ne se rend pas compte qu'en fait, quand t'es une nana, tu te fais emmerder mais tout le temps quoi j'ai l'impression et Comment tu as ressenti ça ? Est-ce que tu le ressens vraiment ? Est-ce que par rapport à Paris, tu le ressens plus que dans d'autres villes ? C'est quoi un peu ton ressenti par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Non, c'est partout. En fait, je pense que le sujet problématique là-dessus, c'est que les femmes sont perpétuellement réduites à leur apparence physique. Parce qu'elles sont réduites à leur apparence physique, on leur rend joint, volontairement ou non, d'être belles, d'être présentables, d'être désirables. Et en fait, on se joue au jeu. Regarde, je suis maquillée, je suis brochée, je suis bien habillée. Donc, on ne peut pas s'empêcher. Enfin, moi, en tout cas, je sais que j'en ai envie, malgré tout, pour me plaire à moi et aussi pour plaire à une société. En fait, on est dans cette espèce d'équilibre qui est très flou et très difficile. Et parallèlement, si on n'y répond pas au plus, « Ah, mais tu as l'air fatiguée. Non, je ne suis pas fatiguée, je ne suis pas maquillée aujourd'hui. » Et d'ailleurs, je ne t'ai pas demandé mon avis sur mon apparence physique, qu'il soit positif ou négatif. Très souvent, on me reproche parce que je ne supporte plus. qu'on me dise « Ah t'es belle, ah t'es trop belle, que ce soit dans la rue, que ce soit... » En fait, j'estime que c'est un commentaire non sollicité sur mon apparence physique. Ce à quoi on me répond toujours « Et c'est vrai ! Ah mais c'est gentil ! » Oui, toi ton intention est gentille, mais en fait le fond, le vrai, si on creuse, c'est une injonction. « T'es belle » , ça ne veut pas dire « T'es belle » , ça veut dire « C'est bien, tu as bien respecté les codes, les injonctions. » qu'on fait aux femmes. Ne pas avoir de poils, se maquiller, être présentable, être désirable, être jolie, être polie, sourire, etc.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est une pression constante et qui nécessite une grande déconstruction pour être vue. Et moi-même, comme je te dis, je suis toujours à un stade où je me maquille, où je me broche les cheveux et je sais que je ne le fais pas que pour me faire plaisir. Donc c'est là que je me rends compte de l'importance de la déconstruction et du chemin qui me reste à faire. Mais oui, je pense que c'est le quotidien de chaque femme et qu'elle l'apprécie ou pas, ce qui est sûr, c'est qu'on est conditionné pour être belle. Et je le vois sous tous mes contenus, que ce soit sur Instagram, sur Twitch, sur YouTube, c'est toujours ça. Au lieu de parler de mon propos qui, je pense, est le sujet de la vidéo. Ah, t'es trop belle. Ah, je te préfère sans maquillage.

  • Speaker #1

    Tu ressens que les gens, c'est le premier truc sur lequel ils se raccrochent. C'est parce que l'enfant,

  • Speaker #0

    c'est un fait. C'est un fait, mais regarde. En fait, c'est simple. Un petit exercice. Tu vas sous les vidéos de n'importe quelle nana qui n'est pas là pour être belle. Attention, des vidéos de maquillage, évidemment. Bien sûr, c'est le sujet. Mais attention, n'importe quoi. Une vidéo d'une nana qui nage, une vidéo d'une n'importe quelle nana qui fait autre chose qu'essayer de mettre son physique en valeur. On va quand même la ramener à ça.

  • Speaker #1

    C'est faux.

  • Speaker #0

    et C'est con Je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui le font. Des nanas aussi le font. C'est souvent des hommes, mais il y a aussi des femmes qui le font. J'ai toujours plus de mal à remballer des nanas.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Mais très souvent, quand je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui me le donnent à ce sujet-là, elles sont face à une incompréhension totale. Parce que, ah, mais je voulais être gentille. À mon sens, ce n'est pas gentil.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais, du coup ? À tous les jeunes et moins jeunes d'ailleurs, par rapport aux femmes, je ne sais pas, est-ce que tu aurais un conseil, un truc à leur dire ? Pour qu'ils puissent, par rapport au fait des compliments, comme tu me disais, que c'était lourd, que finalement toi, tu n'avais pas forcément envie qu'on te dise que tu es belle. Je ne sais pas, tu as quelque chose à...

  • Speaker #0

    Alors attention, j'ai évidemment très envie qu'on me dise que je suis belle et ça me fait toujours très plaisir. Malgré tout, je me force à me déconstruire pour m'en défaire. Pardon, excuse-moi, c'est le conseil pour que les gens se...

  • Speaker #1

    Pour lutter un peu contre le harcèlement ? Toi, tu as un petit garçon, c'est ça ? Oui, un petit garçon. Il a quel âge ? Trois ans. Trois ans. Toi, en tant que maman, ce seraient quoi les valeurs que tu lui inculquerais justement, tu vois, pour faire en sorte que ce petit garçon qui deviendra un homme, justement, ne soit pas dans le harcèlement, respecte les femmes, etc. ?

  • Speaker #0

    Eh bien, typiquement, mon fils, je ne lui dis jamais « Elle est belle, maman ? » Jamais. Moi, je me souviens que ma mère me disait toujours « Alors, elle est belle, ta mère ? » Et j'ai dit « Oui, maman, c'est la plus belle ! » Et moi, jamais, jamais, jamais, je ne lui demande ça. Après, on pourrait parler des heures d'éducation autour des enfants, mais en tout cas, si jamais j'observais que mon fils résumait qui que ce soit à une seule chose... En fait, parce que là, on parle de résumer les femmes à leur apparence physique, mais il y a plein d'autres types de personnes... On a eu des sujets qui vont être résumés à une seule chose et c'est toujours extrêmement réducteur. Ça n'a pas de sens.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Du coup, Nadia, toi, tu as grandi vraiment avec YouTube. Donc, tu es née en 91, je crois. Tu es de ma génération. Comment tu vois un petit peu l'évolution de YouTube par rapport à ce que tu as connu, toi, quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Alors, je consomme très peu de contenu sur YouTube, pour le coup. Maintenant, ce que j'observe, c'est qu'il y a une professionnalisation de dingue. où en fait... je pense qu'en regardant les contenus les nouveaux youtubeurs parce que je parle de nouveaux dans le sens où forcément ils ont démarré après moi ils ont capté des codes immédiatement que les Norman et Cyprien et Hugo tout seul et Natoo et Kemar ont mis en place qu'on a récupéré pour affiner en fait c'est des codes qui s'affinent qui s'affinent qui continuent toujours d'évoluer bien sûr mais en fait on est sur des générations qui ont les codes immédiatement qui savent se filmer typiquement Quand j'ai commencé mes vidéos, je me souviens de la première fois que j'ai parlé à la caméra. Tu sais, à l'époque, Instagram, les stories, tout ça, ça n'existait pas. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas Snapchat, il n'y avait pas tout. Et donc, je n'avais pas...

  • Speaker #1

    Même si tu n'avais pas l'habitude, ce n'était pas ancré dans la génération.

  • Speaker #0

    Je me souviens très bien de la première fois que j'ai installé mon téléphone et que j'ai parlé. J'ai ri.

  • Speaker #1

    C'est bizarre.

  • Speaker #0

    J'étais seule dans la télé pour le moment.

  • Speaker #1

    J'ai ri.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. C'était tellement bizarre. Aujourd'hui, n'importe qui, mais même nos parents, Ils savent parler à une caméra, pas qu'on fait des visios parce qu'on fait des trucs tu vois. Donc je pense que c'est même plus de la professionnalisation, c'est de la naturalisation de l'exercice. Et donc on arrive toutes et tous tellement plus naturel devant la caméra. Avant c'était fou d'être naturel comme on l'est là, la caméra. Aujourd'hui c'est absolument normal.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'ils sont tellement habitués, de plus en plus jeunes d'ailleurs. Par rapport justement à ta parentalité, à ta maternité, donc tu as créé une chaîne, un compte Insta spécialement du coup. Maman Nad. Maman Nad pour ce contenu-là. Raconte, ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis tombée enceinte, j'en ai parlé un petit peu évidemment sur mon compte Instagram principal Nad Richard. Et je voyais bien que forcément j'avais envie de partager en fait. C'était très nouveau pour moi. Et j'avais quand même pas mal de retours qui disaient ouais mais ça en fait on s'en fout. Nous on est là pour parler des histoires d'amour. non mais Je comprends. Tu sais, aujourd'hui, encore une fois...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu as dissocié, que tu as créé du coup de...

  • Speaker #0

    Tout à fait. Dans cette idée de professionnalisation, souvent, un compte Instagram égale une idée, un sujet, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu as ta communauté qui sont habituées à ton type de contenu.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, je me suis dit, OK, pas de souci. Comme ça, pour celles et ceux que ça intéresse, je vais faire du contenu là-dessus. Et en fait, ça a été tellement salvateur pour moi. Mon Dieu, heureusement que j'ai fait ça. Parce que le début de ma maternité était très difficile. Je suis quelqu'un de très indépendant et j'avais mon petit bébé avec qui on était tellement fusionnels. Aujourd'hui, maintenant, évidemment, ça me paraît tellement rose quand j'y pense, mais sur le moment, je me souviens que c'était si dur, si dur. Même si j'étais préparée pour le coup. Et donc, créer ce compte Instagram, ça a été un exutoire. Ne serait-ce que partager mes galères en story, partager les réveils la nuit. Mon fils, il a mis plus d'un an à dormir.

  • Speaker #1

    C'est vrai, à faire ses nuits, on était épuisé. D'ailleurs, c'est ce que tu disais, j'ai vu dans une interview justement, qui parlait de ça, où tu disais que toi, un des trucs les plus difficiles, c'était le sommeil pour toi, le manque de sommeil.

  • Speaker #0

    J'étais épuisée, il se réveillait plusieurs fois par nuit, j'ai allaité pendant un an. C'était fatigant, très fatigant. Et donc ce compte Instagram a été vraiment un exutoire. J'ai dit plein de choses et mon mec m'en parle encore. Il me dit pourquoi t'as arrêté ce compte là ? C'est pas que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus trop de contenu sur ce compte lĂ  ?

  • Speaker #0

    Sur ce compte là, non. J'ai ressorti deux vidéos il y a trois semaines. Parce que je me suis dit, allez, j'ai peut-être d'autres trucs à dire. Je ne ressens plus le... Parce que ça y est, en fait, le dur est passé. Ça fait trois ans, on discute, il fait sa vie. Je n'ai plus besoin de soutien, en fait.

  • Speaker #1

    C'était vraiment un soutien, un exutoire pour toi. Ça t'a vraiment fait du bien.

  • Speaker #0

    Ça a été salvateur. Vraiment, ça m'a empêchée de devenir folle, je crois.

  • Speaker #1

    Sincèrement. C'est dur, on ne se rend pas compte.

  • Speaker #0

    Tu parles trop peu de l'isolation des jeunes parents et de l'incompréhension qu'il y a des jeunes papas. à laquelle j'ai fait face puisque j'ai vu mon mec qui comprenait peu de choses évidemment, qui apprenait à devenir papa lui aussi alors que moi j'avais neuf mois d'avance et à être très peu tolérante là dessus et le pauvre aujourd'hui je me dis... On était victime l'un de l'autre et comme tant de nouveaux parents et c'est si tabou, c'est si tabou et le fait d'en parler pour le coup aussi dans des vidéos sur l'amour parce que j'ai pas mal parlé du baby clash ce fameux moment où les couples peuvent plus se virer Il y a quand même un couple sur quatre qui se sépare la première année.

  • Speaker #1

    La première année. La première année,

  • Speaker #0

    un couple. Et jusqu'aux trois ans, c'est deux couples sur quatre.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il y a une règle. On souvent dit, attends que l'enfant ait deux ou trois ans avant de prendre une décision importante en couple, si tu veux te séparer.

  • Speaker #0

    Il y a une sage femme, je ne connais plus son nom, qui dit ça. Je reçois toujours des couples en consultation et à chaque fois, je leur dis, dormez, dormez, dormez. Dès que le petit fait une cesse,

  • Speaker #1

    boum.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et en fait, tu te rends compte, effectivement. une fois que tu as dormi,

  • Speaker #1

    en fait je t'aime c'est une fois Et le fait d'être venue maire par rapport à ta communauté et tout, ça a fait un gap avec une communauté un peu plus jeune, si tu avais une communauté pour la partie plus jeune qui te suit ou pas, ou ça a changé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai observé ma communauté évoluer. C'est-à-dire que jusqu'alors, je ne parlais que d'histoire d'amour et j'avais plutôt une communauté assez jeune. Finalement, la moyenne d'âge, c'était 20-25. Et là, maintenant, je suis sur une communauté, on est plus sur du 25-40. Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément ça va.

  • Speaker #0

    Donc je pense que bah déjà moi j'ai dû prendre énormément en maturité sans me prendre compte. Ouais c'est sûr. Et puis je comprends aussi tu sais je parle d'histoire d'amour mais imagine t'as peut-être pas forcément envie de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas vécu la moitié de ce que t'as vécu avec ton partenaire tu vois.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a beaucoup de bienveillance dans ta communauté c'est mignon et j'ai vu pas mal d'articles où ils te considéraient vraiment comme leur grande sœur qui dit c'est ce qu'ils disent ouais c'est chou ouais.

  • Speaker #0

    C'est très mignon ouais.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ça, tu as écrit un livre qui s'appelle Parlons Cache, c'est ça ? Tout à fait. C'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, il est sorti juste après la naissance de mon fils. Je l'ai écrit pendant que j'étais enceinte. Je l'ai écrit avant ma maternité, entre guillemets. J'étais enceinte, mais je n'avais pas encore éprouvé le gros de la maternité. Du coup, ça touche à ce que je faisais avant d'avoir un enfant. C'est-à-dire que je parlais plutôt des couples qui n'avaient pas d'enfants, etc. C'est pour ça qu'en fait, ce bouquin, Parlons Cache... dont je n'aime pas tant le titre, en fait, maintenant, avec du recul, parce que souvent, on dit, ça parle d'argent. Non, c'était pour parler cash. Oui,

  • Speaker #1

    j'ai compris.

  • Speaker #0

    Tu expliques plutôt pour les gens qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Tu pourrais ĂŞtre plus grave. Moi, j'aime bien. Merci. Je n'ai pas la connotation cash-argent.

  • Speaker #0

    Mais on me l'a beaucoup dit,

  • Speaker #1

    du coup, forcément. Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Mais donc, l'idée de ce bouquin, c'était vraiment de donner des réponses à des personnes qui ne sont pas ou peu expérimentées. Des questions qu'on n'ose pas poser à ses parents ou qu'on n'ose pas poser à ses potes. et euh dont on va aller chercher les réponses sur Internet, mais dont on n'est jamais trop sûr qu'elles sont vraies. J'ai fait un recueil de ces questions-là et je les ai publiées.

  • Speaker #1

    Ok, trop cool. Et par rapport à ça, on dit love coach ou pas ? Tu définirais comment ?

  • Speaker #0

    Je n'aime pas ce terme-là. En fait, je crois que coach... Alors, j'entends qu'il y a des trucs de coach certifié, il y a des choses très bien. Moi, souvent, on me dit, mais tu as quoi comme diplôme pour parler de tout ça ? Je n'ai pas de diplôme en psychologie pour la simple et bonne raison que je ne fais pas de psychologie du tout. Et en fait, je crois que je ne suis même pas coach. C'est-à-dire que je ne vends pas des coachings où on se voit toutes les semaines et on fait ça. J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc, les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les poils. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Natch, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais. C'est drĂ´le.

  • Speaker #0

    C'est bien. Et en même temps, ça témoigne d'une grande confiance par laquelle je suis très touchée. Mais voilà, love coach. Moi, j'ai horreur de ce terme parce que je le trouve fake.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais alors du coup ? Comment tu te...

  • Speaker #0

    Avis extérieur. Je donne des avis extérieurs. Je pense que je suis assez clairvoyante ou lucide, je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai une... bonne intelligence émotionnelle, ça c'est une certitude et je la mets au service des autres. C'est ça que je fais. On peut appeler ça du coaching si on a envie, c'est une question de définition, mais en tout cas le terme de love coach, je le trouve trop particulier.

  • Speaker #1

    Du coup, on va rentrer en mode deep dive. Ok. Je vais te laisser cliquer sur le bouton. Tout en bas, tu le cliques quand tu veux. Du coup, bienvenue en mode deep dive. Donc lĂ , on passe sous l'iceberg. Et lĂ , pareil, 4 badges.

  • Speaker #0

    Je te laisse en poser un. Allez, je choisis... Je choisis la méduse.

  • Speaker #1

    Bonjour Nadia, je m'appelle Ryan Swagg et je suis comme toi, jeune comédien. J'ai envie vraiment de réussir dans ce métier, je suis en train de progresser dedans. Et ce que j'aimerais savoir, c'est justement comment tu as pu surmonter tes moments de doute et qu'est-ce qui t'a le plus aidé à réussir dans ta carrière professionnelle et aujourd'hui, comment tu vis cette médiatisation et ce succès-là en tant qu'actrice ?

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de questions !

  • Speaker #1

    Alors j'aimerais, merci pour cette question, mais j'aimerais lui rappeler que je ne suis pas Marion Cotillard. Je pense qu'en termes de carrière et de médiatisation, on est encore loin du compte, et c'est ok. En fait, c'est marrant qu'il y ait cette question, parce que je suis justement dans une phase de ma vie où j'ai eu un éclat, le 20 novembre de l'année dernière, j'ai eu un éclat où je me suis dit mais... Tu dis que tu fais tout ce qu'il faut pour être comédienne, mais c'est pas vrai. C'est pas vrai, tu vas pas rencontrer le directeur de casting, t'as pas refait ta bande démo depuis 5 ans. Parce que j'étais là, je tourne pas. Mais en fait, j'ai eu de la chance avec Cut, on est venu me chercher. Parce que bon, j'avais travaillé pour ça à temps. J'ai eu un vrai coup de chance. Et j'ai pas transformé l'essai, et jusqu'à présent je disais ah mais c'est parce que j'étais mal entourée. Et en fait, j'ai eu une prise de conscience où je me suis dit mais c'est tellement facile de se dire ça. C'est pas vrai ! C'est ma faute si j'ai pas transformé les... C'est ma faute si j'ai pas tourné dans d'autres choses, c'est parce que je me suis pas sortie les doigts, quoi, pour être polie.

  • Speaker #0

    Et du coup, maintenant tu fais quoi ? Tu veux vraiment te focus sur ta carrière de comédienne ?

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Et pour répondre en même temps à la question de cet aimable jeune homme, moi je me suis dit que j'allais enfin faire ce qu'il faut, parce que je faisais des contenus, je faisais tout le jour des contenus sur Internet, etc. Moi, c'est ça qui me permet de vivre. Et je me suis dit, allez, maintenant, je vais vraiment faire aussi ce qu'il faut pour être comédienne. Et donc, aujourd'hui, j'ai mon intermittence du spectacle. Je joue au théâtre. Je rencontre de plus en plus de dire cast. Je passe des castings toutes les semaines. Là, honnêtement, si dans six mois, j'ai toujours pas un truc qui me fait un peu sortir. C'est bizarre parce que là, je fais tellement tout exactement. C'est obligé, ça va bien par péter. Là, c'est là pour de vrai.

  • Speaker #0

    C'est la Nadia.

  • Speaker #1

    là franchement si tu ne vas pas toutes les semaines sur TF1 dans moins de 6 mois je ne comprends pas ce qui se passe parce que je les connais toutes les direcastes je les vois tout le temps, je fais ce qu'il faut c'est cool j'imagine c'est sûr mais de se donner les moyens vraiment parce que c'est une chance que tu saches ce que tu veux faire c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que je lis beaucoup de contenu de livres autour du développement personnel et dans ces livres, ces ouvrages que j'ai lus revient toujours cette question et c'est la plus difficile. Il me semble à répondre qu'est-ce que tu veux vraiment ?

  • Speaker #0

    C'est très dur.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu veux vraiment ? C'est sûr. Et en fait, on a toujours envie de se dire je veux vraiment ce qui risque de se réaliser. Non mais on s'en fout. Imagine, imagine, tu as une baguette magique. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, déjà, je pense que ce qu'on veut vraiment, c'est pas un état, c'est un ressenti. C'est-à-dire que là, spontanément, tu diras je voudrais avoir un Oscar, mais c'est pas vrai. Moi, ce que je veux, ce que je veux vraiment, c'est... Avoir l'amour, que j'ai déjà, avec mon mec, avec mon fils, peut-être d'autres enfants si j'en ai d'autres plus tard. L'amour, la sécurité financière et être fière de moi, c'est-à-dire avoir réussi à mon sens. Mais évidemment, quand je pense réussite, je pense le Graal, Oscar. Donc quand on me dit « qu'est-ce que tu veux vraiment ? » , je pense à ça. Mais en fait, en réalité, je veux le sentiment que va me procurer la réussite. Et d'ailleurs, même si je n'ai pas l'Oscar, Je pense que demain, si j'ai tel ou tel rôle, s'il est suffisamment atteint le niveau de telle ou telle chose et que j'ai ce ressenti-là, j'aurai le sentiment d'avoir réussi et c'est ça que je cherche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le plus important, je pense, c'est d'ĂŞtre fier de soi, peu importe ce que tu veux faire, tes ambitions, etc.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper intéressant de se dire quand j'aurai réussi ces étapes, je serai fière. Parce que la vérité, c'est qu'on peut toujours être fier maintenant. Alors attention, il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers. Mais j'ai vu un contenu qui disait « On fait carrière dans les jours difficiles. » C'est-à-dire qu'on fait carrière les jours où on n'a pas envie et qu'on le fait quand même. C'est ça qui fait qu'on finit par réussir. Et je pense que de ça, il faut être fier du jour à jour. Toujours, on se donne des excuses pour « Je serai fière de moi quand ? » « Je serai heureux ou heureuse quand ? » « Je serai soulagée quand ? » Et je pense que c'est la pire erreur qu'on ait si nombreux à faire et que je fais régulièrement, évidemment. Je pense que... Il faut se poser une intention, un objectif et jour après jour se féliciter de continuer à le poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est aussi pour répondre du coup à la question.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord. Il faut avoir de la gratitude tous les jours, etc. Mais tu peux quand même avoir des objectifs pro, perso, etc. Tout en étant heureux et satisfait de ce que tu as. Parce que sinon, tu es toujours dans le toujours plus, toujours plus et tu n'es jamais satisfait. Il y en a beaucoup qui sont comme ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est la course et mon mec est comme ça. Il obtient, il passe toujours des caps. Et il me dit, regarde, c'est pas ça. Je lui dis, mais comment peux-tu ne pas être heureux là ? Regarde tout ce qu'on a, c'est merveilleux. Et je le cite, et je me permets de le citer, parce que je sais qu'on est toutes et tous un peu comme ça. Toutes et tous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    On est toujours... Ah, mais moi, je voulais ça, je me souviens très bien. Un exemple typique. Lorsque je n'avais à l'époque que 50 ou 60 000 abonnés sur ma chaîne YouTube, j'ai rencontré EnjoyPhoenix, qui, elle, à l'époque, était déjà un peu une petite star. Elle avait 300 000 abonnés sur YouTube et c'était énorme pour l'époque. Ouais, bien sûr. Je te parle de ça, on est en 2013. Ouais, c'est sûr. Les débuts de YouTube et c'était énorme. C'était d'ailleurs la femme sur YouTube qui avait le plus d'abonnés. Quand je l'ai rencontré, je me suis dit « waouh, quand j'aurai 300 000 abonnés, je serai tellement fière de vous » . Et je me souviens très bien du jour où j'ai envoyé mes 300 000 abonnés. « Tu n'es pas sur un million maintenant ! »

  • Speaker #0

    Et je me suis dit « ouais » . « C'est fou, c'est triste. »

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui d'ailleurs, le jour où j'aurai le million, si le latin, je serai très fière de moi et c'est faux.

  • Speaker #0

    « Tu voudras de nous. » Je sais, je sais,

  • Speaker #1

    c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Je sais. « Mais c'est l'être humain, c'est comme ça. » « Mais en fait,

  • Speaker #1

    ce que j'aimerais… »

  • Speaker #0

    Il faut profiter de chaque étape, il faut se le dire. Il faut se le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut se rappeler qu'il y a une version de soi. il y a X temps qui seraient tellement heureuses d'en être là où on en est aujourd'hui et encore une fois pas se reposer sur ses lauriers en disant ah bon bah c'est bon je peux arrêter surtout pas mais juste se rappeler que t'es sur la bonne voie justement en parlant de ça si la Nadia de 15 ans te disait quelque chose qu'elle te dirait là aujourd'hui là ? en fait c'est terrible parce que je vais en toute humilité elle serait comme une ouf comme une dingue Comme une dingue. Mais pas tant pour le côté YouTube, je pense. C'est plus pour le côté comédienne. Parce que je te dis, j'ai grandi en... Je n'y espérais même pas. Ça n'existait pas. Il n'y avait pas un champ des possibles où je pouvais devenir comédienne. Donc je pense que pour ça, pour toutes les choses dans lesquelles j'ai joué, le rôle que j'ai pu défendre, que ce soit à la télé ou que ce soit au théâtre, je pense que là, elle pèterait un plomb.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est important de se le rappeler ça.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et justement par rapport au théâtre ou au grand écran, tu vois, série, etc. Tu préfères la proximité avec le public ? Tu préfères la caméra ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant que tu me poses cette question parce que c'est une réponse à laquelle… Enfin, je n'avais pas cette réponse il y a peu de temps. Ouais. Et donc, il y a deux ans, avant l'éclat du 20 novembre, j'ai eu un éclat il y a deux ans, après ma maternité. Enfin, après le…

  • Speaker #0

    Le 20 novembre, ça doit être une sacrée date.

  • Speaker #1

    Le 20 novembre, c'est parce que je l'ai dit officiellement sur Twitch. Ok. En fait, j'ai dit le 20 novembre prochain, je suis au cinéma. C'est pour ça que je te dis là, si dans six mois, il n'y a pas... Ce n'est pas possible. En fait, c'est parti pour être comme ça. Je me convainc aussi pour que ça arrive. Mais donc...

  • Speaker #0

    Tu retiendras le 20 novembre. Je vais noter son calendar. Je te le ramènerai le 20 novembre. J'espère que...

  • Speaker #1

    Je serai au moins...

  • Speaker #0

    Tu t'enverras un petit mot, le petit clap.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est obligatoire. Et si je ne le suis pas, je pourrais être fière d'avoir fait tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait.

  • Speaker #1

    Je serais même pas déçu.

  • Speaker #0

    C'est ça le truc, c'est que moi je me suis toujours dit, je veux juste pas de regrets. Et ça c'est important, je veux tout donner. De toute façon, tu as un facteur chance dans tout ce que tu fais. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, moi, j'aurai tout donné. Et le regret, je n'ai pas envie de... Exactement,

  • Speaker #1

    le regret. Et dans la vie pro comme dans la vie amoureuse.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. Donc, tu me demandais qu'est-ce que je pourrais faire entre les planches et la caméra. Donc, je n'avais jamais fait de théâtre en pro jusqu'à il y a deux ans. J'ai été prise sur une pièce de théâtre qui s'appelle Les Adolés Chiants, où je joue une ado de 14 ans et demi. Et je suis très reconnaissante envers Robert Ponzano, Donc j'ai vraiment fait mes armes et j'ai appris plein de choses. Ensuite, j'ai joué dans une autre pièce de théâtre. Et là, j'arrête. Là, j'arrête. Le premier jour, ce sera ma dernière sur les Adolés Chiants.

  • Speaker #0

    Et donc lĂ , tu te focuses... Deux heures plus tard.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'en fait, j'adore le théâtre. Mais je pense que j'aimerais les planches si c'est moi qui ai écrit.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, c'est un contact avec le public. Et c'est trop cool quand tu vois que tu fais rire les gens.

  • Speaker #0

    Ça va être fou, le contact avec la scène, avec le public.

  • Speaker #1

    Mais je comprends la vibes des humoristes.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. On stand up machin avec...

  • Speaker #1

    Là, tu vois, juste là, on est deux sur scène dans cette pièce. Et quand le public est avec nous, c'est... Tu surfes, quoi. C'est trop grisant. C'est trop bien. Mais, mais, se répéter tout le temps sur un texte qui n'est pas le tien, eh bien, moi, ça me lasse. Et je pense que c'est normal aussi. Tu vois, même les humoristes changent leur spectacle au bout d'un moment. Mais moi, ce que j'aime, c'est la caméra. Et ça, pour le coup, c'est... C'est peut-être un égotrip, d'ailleurs. Je ne sais pas. mais moi ce que j'aime c'est aller dans la dentelle de l'émotion. C'est ça que j'aime. Et le théâtre ne le permet pas. Tu sais, d'ailleurs, pour un comédien qui fait de la télé ou du cinéma, lui dire qu'il est théâtral, c'est franchement pas un compliment. Ah ouais,

  • Speaker #0

    c'est vrai, parce que du coup, t'es trop caricatural.

  • Speaker #1

    Ouais, tu vois, je fais pas mal d'ateliers avec des directrices de casting en ce moment, justement, pour le réseau. Et l'autre jour, il y en a une qui a dit à un comédien « Ouais, là, tu vois, c'était un peu théâtral.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'aurais pas aimé. » Parce que la caméra, l'image, c'est de la dentelle. t'as besoin de rien faire, on te demande juste d'exister.

  • Speaker #0

    J'ai vu un extrait de toi, d'ailleurs, je ne sais plus dans quoi c'était. Tu avais beaucoup de justesse, tu avais un rôle où tu pleurais, je crois que tu étais à un enterrement. Et franchement, tu joues super bien,

  • Speaker #1

    c'est vrai. C'est une scène qui a été réalisée par David Oureg, que j'adore, qui est un super réalisateur d'ailleurs. Et tu as vu cette scène parce que je l'avais mise dans ma bande démo. Et je suis d'accord avec toi. Pour le coup, c'est une des scènes que je préfère sur les 280 épisodes que j'ai joués dans Cut. Je pense que c'est ma meilleure scène.

  • Speaker #0

    Donc bon.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais d'autant plus qu'en fait, sur ce genre d'exercice, c'est de la quotidienne. En tout cas, c'était tournage quotidien, c'est comme plus belle la vie. Il y a très peu de temps, beaucoup de textes, il faut y aller. Et là, j'ai eu la chance d'avoir un peu plus de temps pour cette séquence et... Et moi, c'est ça que j'adore, c'est de transmettre l'émotion. Tu sais, je discutais de ça il y a peu de temps. Ce que j'aime dans mes vidéos, c'est parler, justement. J'ai beaucoup de choses à dire sur les relations humaines, parce que je m'y intéresse, parce que je crois que j'ai compris plein de choses. Mais quand je joue, j'interprète l'émotion dont je parle tant. Ouais, bien sûr. Et jouer à l'interpréter au plus juste. Genre, il n'y a rien que j'aime plus au monde.

  • Speaker #0

    Ce que tu viens de dire, il n'y a rien de plus au monde, c'est exceptionnel. Du coup, au moins, tu sais ce que tu aimes vraiment et donc tu vas tout donner là-dedans. À foule. Mais comme je te disais, c'est une chance énorme d'avoir réalisé vraiment que c'est ça qui te fait vibrer, qui te fait kiffer, tu vois, et te focus à fond là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est pas une chance, tu sais, c'est une conversation avec soi-même. Ouais, c'est sûr. Donc, tous celles et ceux qui se disent « Ah, mais moi, j'ai pas de truc aussi fort » , c'est peut-être que t'as passé assez de temps à te poser la question.

  • Speaker #0

    Ou fait de choses et testé des trucs différents. Ouais, voilà. ouais c'est sûr mais Mais il l'empêche quand même, quand tu as la trentaine et que tu sais exactement ce que tu veux faire, tu as des gens à 50 ans, ils ne savent toujours pas. Ça ne doit pas être évident de ne pas avoir trouvé sa voie. Et j'ai l'impression que toi, tu l'as trouvé quand même.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai du mal à entendre ce que tu dis parce que pour moi, c'est une phrase de déni. Si tu as 50 ans et que tu ne sais toujours pas ce que tu veux, vas-y, prends le temps.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Prends trois semaines de vacances, ne réfléchis qu'à ça, tu vas forcément trouver. Ouais. Donc... Je pense que, en fait, si tu ne sais pas encore ce que tu veux, à ce moment-là, c'est que ce que tu veux, c'est savoir ce que tu veux. Donc, tu sais, ce n'est pas grave, rétrograde, on passe par là. Parce que, encore une fois, c'est une conversation avec toi-même. Il n'y a personne d'autre qui peut le savoir que toi. Donc, vas-y, et la conversation, et par contre, c'est difficile. Après,

  • Speaker #0

    c'est peut-être l'ego. Plus tu es âgé, plus le temps passe. Moins tu as envie de te faire une reconversion, un truc. Moins c'est évident, je ne sais pas. Il doit y avoir un truc aussi.

  • Speaker #1

    je pense que c'est jamais évident de sortir de sa zone de confort et l'ego Je pense qu'il faut aussi se battre contre l'ego, quoi qu'il en coûte.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Quelle que soit la situation.

  • Speaker #0

    Et il y a un truc, moi, je t'aurais grave dû en faire. On va en discuter. Je te verrais grave faire du stand-up. Tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #1

    En fait, si. J'ai même écrit un spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais il est prêt. Je te raconte cette histoire, qui est très, très exclusive, pour le coup. C'est ce qu'on aime ici,

  • Speaker #0

    au Deep Dive.

  • Speaker #1

    Bon, bah, de l'exclu. Quand j'ai commencé, donc quand j'ai été prise sur cette pièce, Les Adolés Chiants, dirigé par Dan Bollender, qui est un mec super. Et on est devenus potes un peu à force parce que j'ai joué cette pièce pendant deux ans. Et il me disait toujours, mais toi, le jour où je t'ai vu rentrer pour le casting, je me suis dit, elle, il faut qu'elle fasse du stand-up. Moi, je disais, ah, Dan, et tout. Et bref, il m'en a parlé, il m'en a parlé, il m'en a parlé. Il m'a dit, écris, écris. et puis au bout d'un moment je me suis bon allez il m'a chauffé j'écris j'ai écrit un truc ouais Et puis en plus, il est producteur, si tu veux.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    Écrire tout en sachant que si ça lui plaît, c'est produit. C'est pas comme écrire en se disant, putain, j'espère qu'un jour ce sera... Tu vois ? Vraiment, il m'a déroulé le tapis rouge, quoi. Ce que tant d'humoristes rêvent d'avoir. Je me suis dit, allez, je peux pas laisser cette chance. J'ai écrit un truc. Et puis alors, moi, mais sûr de moi, en mode, ouais, moi, mon spectacle, il va y avoir plein de... T'es là pour le coup, et go. Ouais, mon spectacle, il va y avoir plein de trucs hyper intéressants dedans. les gens vont apprendre plein de trucs et tout. Donc, mais sur deux mois, je fais une lecture avec Dan et... Et Zelda qui travaille aussi à Olbo et qui est devenue une amie depuis le temps. Et, sûre de moi, je te jure. Mais tellement, mais là. Et je fais ma lecture. Pendant une heure. Et puis, je fais voilà. Et là, silence.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Silence. Bon, bah je vais aller pisser. Je vais. Moi j'ai été éduquée avec un papa qui me disait toujours « Oh ma chérie, c'est extraordinaire ! » Même si c'était nul. « Oh ma chérie, t'es surdouée ! »

  • Speaker #0

    LĂ , c'est la vie que d'autres personnes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, mais en fait, ils avaient raison. C'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? C'est quoi les feedbacks ?

  • Speaker #1

    Ils m'ont dit « Nat, c'est super, mais tu nous as fait un cours de fac. »

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai ! En fait, je pourrais reprendre cette première écriture pour écrire un bouquin.

  • Speaker #0

    Vraiment. Mais t'as pas envie de le tester ? T'as pas envie de faire une petite salle Ă  Paris ? Vas-y, dis-moi.

  • Speaker #1

    Je ne me suis pas arrêtée là. J'ai tout réécrit en mode spectacle pour de vrai. Et en fait, là, je pense que c'est un problème de syndrome de l'imposteur, de limite supérieure, rappelons ça comme on voudra. Je n'ai jamais appelé Dan pour lui dire on fait une relecture parce que j'ai peur. Et c'est ridicule. Alors, c'est ridicule, oui et non. Je pense qu'il faut s'écouter. Je pense que c'était pas non plus le bon moment. et là Ça fait donc un an maintenant que c'est réécrit et que j'ai dit à Dana oui c'est prêt on le lit quand tu veux.

  • Speaker #0

    Et tu ne l'as jamais lu KiksoSan ? Non.

  • Speaker #1

    Même mon mec, parce que mon mec il a pas mal écrit de spectacle aussi, il me dit mais attends mais lis-le moi si tu veux.

  • Speaker #0

    Tu ne l'as jamais lu ? Non. Même la première version ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, c'est très intime d'écrire. Et je me souviens, quand j'ai écrit mon roman, parce que j'ai écrit un roman il y a longtemps.

  • Speaker #0

    C'est un roman sur quoi ?

  • Speaker #1

    C'est une histoire fantastique sur une nana qui se rend compte qu'elle peut arrêter le temps. Et quand elle arrête le temps, elle peut faire faire des trucs à des gens. Et après, les gens ne se souviennent pas. Mais par contre, ça dévie le cours du temps et de ce qu'ils voulaient, ce qu'ils pensaient, etc. Et elle se rend compte que quand le temps est arrêté, il y a un mec qui n'est pas arrêté. qui s'appelle Mathias et elle comprend pas pourquoi mais ils sont à la fac et il y a leur prof de physique qui fait un peu tout pour les séparer alors qu'ils ont quand même un lien tu vois et c'est l'histoire de ces trois là ça tu l'as sorti ce roman ?

  • Speaker #0

    oui il est publié il s'appelle comment ? ça s'appelle Time Lapse ah oui j'ai vu d'accord c'est aux éditions Michel Laffont ok trop cool, t'avais quel âge ?

  • Speaker #1

    j'avais quel âge ? j'avais 20... je l'ai écrit je l'ai écrit j'avais 24 ans ok et donc il a été publié quand je devais avoir 24-25 ans ouais donc l'écriture c'est quand même une...

  • Speaker #0

    grande partie de ta vie.

  • Speaker #1

    Ouais, à fond. J'adore écrire. Mais donc, tu vois, l'exercice d'écrire, d'être relu, de modifier des trucs, spécialement un roman. Parce que parlons cash, à côté, mais c'était facile. Un roman, il y a tellement de détails, de trucs, de machins.

  • Speaker #0

    Ça doit pas être évident.

  • Speaker #1

    Et le moment où il y a quelqu'un qui relit, dont c'est le métier, qui en a vu des romans avant toi, qui dit ça c'est pas bon, ça c'est pas bon, ça c'est pas bon. Tu sais, c'est comme quand tu chantes, quoi. T'es à poil.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'était pareil avec le spectacle, surtout que c'était la première fois que je me donnais à l'exercice. Et donc pour le stand up, pour revenir à ce que tu disais, si en fait j'ai trop envie, mais là j'ai un syndrome de l'imposteur comme as et que je dépasserai un jour, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Mais moi, je te vois grave.

  • Speaker #1

    Je le prends comme un signe.

  • Speaker #0

    Là, on est dans le podcast et tout. On est assez chill en mode deep et tout. Mais là, hors caméra tout à l'heure, tu vois, t'as une énergie, blague, boom. Je pense que tu la connais, Marine Lonardi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir cette vibes un peu en parlant de maternité, de trucs. Franchement, stand up, je veux te voir. En stand-up. C'est un signe. Donne tout pour la caméra. Là, pour l'instant.

  • Speaker #1

    Je sais que tu as raison. Je te jure que je le prends comme un signe. Merci.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci pour ce signe. Je viendrai au premier rang. Je dirais que c'est grâce à moi, les gars.

  • Speaker #1

    Bravo. Je te ferai un petit dédicace.

  • Speaker #0

    Mais trop cool. Je te laisse choisir un autre badge.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Hop. Pareil, c'est un micro-trottoir. C'est des gens qu'on intervient dans la rue qui te posent une petite question.

  • Speaker #1

    Ce semblant de harvache.

  • Speaker #0

    Je peux cliquer du coup une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Salut Nadia, j'espère que tu vas bien. Je me posais une question, quelle est ta plus grande peur ? Je vais te dire ce qui m'est arrivé. Mais alors là pour le coup c'est deep. Moi ma plus grande peur c'est d'être abandonnée. J'ai une blessure d'abandon immense. Et pour le coup je sais qu'elle est partagée par énormément de gens. Et tu vois pour le coup, faire toutes ces vidéos qui parlent d'amour, ça m'a permis de comprendre que j'étais pas seule. Et ça, c'est l'importance de la communauté.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, ta communauté doit te faire bien de fou, du coup.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en fait, là où elle m'a fait du bien, par rapport à cette blessure d'abandon, encore une fois, on est très nombreux et nombreuses à avoir, et ça me fait du bien de le préciser.

  • Speaker #0

    Tu sais d'où ça vient, juste, ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais d'où ça vient, mais ça, pour le coup... Non, non, non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Je ne te demande pas de répéter, je veux juste savoir si tu sais ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Et en fait, de cette blessure d'abandon est née... Bon, de toute façon, mes curseurs de personnalité et sont très poussées sur beaucoup de choses, tu vois. J'ai beaucoup d'amour à donner, énormément à recevoir. Et ce qui a été très difficile dans mon adolescence et ma découverte des histoires d'amour, parce que pour certaines personnes avec qui je suis sortie, qui étaient beaucoup plus indépendantes que moi, j'étais collante. Alors que non, en fait, je n'étais pas collante. J'étais juste... Ils étaient très indépendants et j'étais très ce que j'appelle bisounours. Et en fait, il y a un problème. Et je croyais que j'étais la seule au monde avec mon frère. Parce que mon frère est comme moi. C'est bien, c'est bon. énormément d'amour à donner, beaucoup à recevoir. Non j'ai deux petits frères et une grande soeur. Ok. Je suis la deuxième. Ok. Et on se disait putain mais c'est pas possible, mais pourquoi on trouve personne, etc. Et en fait, en faisant mes vidéos qui parlaient spécialement d'amour, je plaçais des petites touches qui racontaient un tout petit peu ce que j'étais mais sans trop l'assumer. Et il y a plein de gens qui ont commencé à me dire mais Nad, mais moi je suis comme toi, mais moi je suis comme toi.

  • Speaker #0

    Ça fait pire de fou quoi, sentir...

  • Speaker #1

    Attends, et quand j'ai créé ma chaîne Utile Futile, j'avais 27 ans. Ouais. Donc à 27 ans j'ai compris que j'étais pas seule et il y a plein de gens qui me disent, donc des bisounours qui disent mais Nadia ça me fait trop bien de savoir que je suis pas seule, mais je comprends, moi aussi grâce à vous je sais que je suis pas seule.

  • Speaker #0

    Quand tu dis bisounours c'est quoi ? T'as besoin de câlins, contact physique, qu'on te dise qu'on t'aime, c'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    C'est un delta émotionnel intense, t'as beaucoup d'amour à donner et t'as du coup évidemment besoin d'en recevoir beaucoup et le problème c'est qu'il y a énormément de gens qui comme moi sont bisounours sont attirés par des indépendants.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ton cas avec ton mari ?

  • Speaker #1

    Avec mon mec actuel ? Alors, mon mec actuel ? Avec mon futur époux. Je ne suis pas encore mariée. Vous êtes fiancée du coup ? On est fiancée, oui.

  • Speaker #0

    Félicitations.

  • Speaker #1

    Alors, non. En fait, si, oui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je t'explique. Mon mec, c'était l'indépendant. L'indépendant, mais vraiment, quoi. Le solo, le loup solitaire. Et quand on s'est rencontrés, il s'est comporté comme le plus bisounours de tous les mecs avec qui je suis sortie ever. Mais je sentais le côté indépendant. Et donc, je me disais, oh là là, ça a l'air trop bien, ça. Et donc, parce que le problème, c'est que trop bisounours, deux bisounours, trois bisounours, c'est... c'est trop et donc bref j'accroche et j'ai compris plus tard d'ailleurs parce que son son coloc à l'époque il était en coloc il est venu me voir il m'a dit tu lui as fait quoi là mon pote parce que moi je le connais il est pas comme ça et il m'a je te jure ça faisait 3 ou 4 mois que j'étais en couple avec lui il m'a fait un remontage de bretelles en mode moi je le connais mon pote il est pas comme ça c'est pas un canard parce qu'en fait avec mon mec on s'est rencontré et 2-3 semaines plus tard c'est pas un canard c'est pas un canard Mais tu te souviens, il fallait surtout pas être un canard C'était l'anti-truc

  • Speaker #0

    Je sais qu'à notre époque, on est de la même génération en 91 Nous à notre époque Les mecs canards, les meufs elles se détestaient J'ai l'impression que maintenant tu vois C'est bien d'avoir des canards, des mecs gentils etc Mais à l'époque

  • Speaker #1

    En fait non, c'est pas ça La clé pour avoir bossé le sujet Le problème c'est pas d'être trop canard ou pas Le problème c'est Est-ce que tout en étant canard Donc finalement canard c'est ce que j'appelle Bidounours Non Est-ce que tout en étant canard, tu continues de te respecter ou pas ? Est-ce que tu as une limite ? Parce que le problème des gens qui sont canards, c'est que souvent, par blessure de l'abandon, on y revient, ils donnent trop en se disant « si je donne trop comme ça, on va m'aimer » . En ce moment, c'est marrant, j'ai eu plusieurs histoires qui étaient la même de petits mecs, pour le coup, qui ont la vingtaine, qui se font mener par le bout du nez, par leur premier amour, et au lieu de dire « bon bah écoute, tu sais quoi, puisque c'est comme ça, tant pis » , Ils disent attends je vais te faire encore un cadeau Et puis je vais arriver, je vais prendre un billet d'avion Et je vais venir te voir là où t'es parti en Erasmus Et je t'envoie encore des cadeaux Et ah tu me chies à la gueule d'accord Tu veux pas de mes chocolats ? Hier tu m'as dit que t'en voulais D'accord c'est pas grave je te les déposerai C'est étouffant quoi En fait c'est étouffant parce qu'ils ne se respectent pas Quelqu'un qui se respecte Si tu es canard, mais que tu te respectes, tu deviens le goat. C'est ça la clé. Les gens disent, et beaucoup d'hommes malheureusement, qui du coup, suite à une histoire comme ça, sont hyper dégoûtés des femmes. En fait, ce n'est pas les femmes le problème. Le problème, c'est nous toutes et tous. Si tu donnes tout ce que tu as, mais que tu n'oublies jamais de te respecter, tu es le goat.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu me disais ton mec, vous êtes complémentaires tous les deux. Oui,

  • Speaker #1

    donc pardon, je te disais, lorsqu'on s'est rencontrés, trois semaines après, je partais à Los Angeles pour un mois. Et donc on s'est pêchés, parce qu'on s'est rencontrés un mois avant que je parte, mais on s'est pêchés un peu plus tard. Et donc en fait il restait très peu de temps. Et on a senti qu'il y avait une connexion. Et en fait, du moment où on s'est pêchés, on a passé tous les soirs ensemble. Ce qui pour moi était exactement ce que j'ai toujours voulu, que j'ai jamais eu. Mais en même temps, on ne peut jamais faire ça un début de relation, c'est trop bizarre. Et en même temps, du coup on l'a fait. Et en fait, après quand je suis rentrée de Los Angeles, de nouveau, on a passé tous les jours ensemble. Tous les soirs, tous les soirs. On dormait toujours, toujours. toujours ensemble. C'est ce qui a alerté son meilleur pote. Mais aujourd'hui, c'est devenu un maxi-canard, donc ça me fait beaucoup rire.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ton mec, t'as su tout de suite que c'était l'homme de ta vie ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Enfin, pas tout de suite, non, c'est pas vrai. Justement, c'est hyper intéressant parce que j'ai une vraie anecdote. La première fois que j'ai vu mon mec en date, parce que je l'ai rencontré sur une application de rencontre. Oui, tout à fait. Je me suis dit, ouais, ok, sympa. D'ailleurs je me suis dit, pas sûr de le revoir. Parce qu'à la fin il avait fait des blagues de cul. C'est peut-être un peu too much, trop d'énergie sexuelle. Donc j'étais pas sûre de le revoir. Et puis bon, il m'a envoyé un petit message bien léché et tout, on s'est revus. Et en fait, c'est à force, je pense, trois... C'est marrant, mon petit frère l'a senti avant moi. Avant que je parte à Los Angeles, il m'a dit, c'est lui, tu vas avoir des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est marrant, tu vois. et moi, dans ma tĂŞte... Je me suis dit ok c'est lui au bout de deux mois. D'ailleurs je lui ai dit je sais que c'est toi.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs tu parles de ton petit frère, tu avais cette relation un petit peu avec tes petits frères justement de les conseiller un peu sur leurs histoires d'amour etc. Ça a commencé avec eux tu penses ?

  • Speaker #1

    Non ça n'a pas commencé avec eux, en fait ça a commencé avec mon père. Parce que mon père a tenu un bar pendant 20 ans je crois. Ouais. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar. Ok. Parce que pareil il a une une intelligence émotionnelle développée. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar, ça me faisait marrer. Et il me disait déjà à l'époque, tu vois ma chérie, finalement, ce n'est pas beaucoup plus évolué que dans ta cour de récré. Et ça me faisait rire de constater que c'est vrai. C'est vrai, tu sais. Les gens disent toujours, je suis comme une ado, je suis comme un ado. L'amour, c'est intemporel. Au début, les gens me disaient, tu parles d'amour, c'est pour les ados. Non, ce n'est pas pour les ados. On parle tous d'amour. J'ai vu mon père faire ça. après est-ce que c'est voir mon père faire ça qui m'a donné l'idée ? Non je crois pas mais c'est ça qui m'a donné un peu J'aimais bien ce qu'il faisait, moi aussi il avait envie de donner des conseils. Les histoires d'amour ça m'a toujours vraiment...

  • Speaker #0

    Et pourquoi les histoires d'amour ? Du coup pourquoi tu t'es niché là dessus ? Parce que si t'aimes le développement personnel, etc, t'aurais pu te donner des conseils sur n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Alors au début je savais pas, maintenant j'ai identifié. J'ai découvert que je ne me sens pas intime avec une personne si je ne connais pas sa situation amoureuse.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Par exemple, au moment, tout à l'heure tu t'as placé que ton épouse, et je me suis dit ah ok c'est bon je sais comment me positionner.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Sans doute. parce que les femmes, parce que les injonctions, j'ai le côté... Je me suis rendu compte qu'une fois que je sais ça, et si en plus j'ai eu quelques détails de ta vie, mais pas besoin d'en avoir beaucoup, là ça y est, je sais comment me positionner par rapport aux gens. Et si, je ne sais pas, bizarrement... C'est bête ?

  • Speaker #0

    Non, non, moi je suis un peu d'accord avec toi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est une info hyper intime finalement, qui ne l'est pas tant, parce que spécialement si t'es en... précisément en couple ou précisément célibataire, c'est pas intime, tout le monde le sait, mais...

  • Speaker #0

    Non, les plus jeunes ne connaissent pas Facebook, mais ils ont une relation avec Facebook. C'est compliqué !

  • Speaker #1

    J'ai jamais mis ça. Mais donc je pense que c'est pour ça en fait, les histoires d'amour, une fois que je savais ça, je me sentais mieux avec la personne.

  • Speaker #0

    Et ça t'a apporté quoi du coup ? d'un point de vue personnel, de pouvoir aider plein de jeunes et moins jeunes, du coup, sur toute leur histoire d'amour, etc.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un truc qui me fait vraiment kiffer. Aujourd'hui, j'ai atteint un niveau de confiance de la part de ma communauté où immédiatement, je rentre dans le vif du sujet. C'est-à-dire que, tu sais, quand on rencontre les gens, évidemment, on ne se connaît pas. Donc, évidemment, tu ne me fais pas confiance. Évidemment, tu ne vas pas me raconter tes problèmes, tu vois. Sauf que parler du plus... de la pluie et du beau temps, moi ça m'a toujours gonflé. Je trouve que quand on rentre là-dedans, de bon alors, qu'est-ce qui va pas dans ton couple ? Ou alors, qu'est-ce qui va ? Ou t'en es en ce moment ? Et bien tout à coup, on parle vraiment. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    On fait pas semblant. Et ce que ça m'a apporté, c'est que directement, je shortcut. Il n'y a plus de « Ah, il fait beau, hein ? Bon, alors le clou, on y va direct. » Et ça, c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Et tu as une communauté grave bienveillante, non ?

  • Speaker #1

    À fond. De toute façon, c'est simple, je bannis immédiatement.

  • Speaker #0

    Tu bannis dès que... Ah, direct. Parce que tu as dit un truc sur moi, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de gens qui m'ont dit « Ah, mais la liberté d'expression... » Et au début, mais dans mes tout débuts sur YouTube, il y avait des mecs qui disaient « Ah, je me branle sur toi et tout. » C'est horrible. Et comme une... Enfin, comme une... Et aujourd'hui je me suis dit mais non en fait, personne n'a la liberté de me manquer de respect. Ouais c'est sûr,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Donc non, moi je bannis direct et mes abonnés en riant disent c'est la na-dictature. Et ouais, grave.

  • Speaker #0

    Mais moi je trouve ça bien, c'est un peu comme sur Twitch maintenant où tu bannes dès que tu as un vieux commentaire, tu fais de plus en plus de bannes. Immédiatement. Parce que c'est sur internet que tu ne peux pas respecter la personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, il y a une éducation de toute façon à faire là-dessus. Ouais je pense. La génération de nos enfants...

  • Speaker #0

    cyberharcèlement, les trucs.

  • Speaker #1

    Exactement ! La génération de nos enfants sera mieux éduquée à ce sujet-là. Mais en fait, je n'accepte pas de me faire manquer de respect en quelque circonstance que ce soit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais tu as forcément des commentaires qui doivent être négatifs, j'imagine. Comment tu vis la critique étant donné que tu me dis que tu n'aimes pas trop ça ? Tu me disais par rapport à quand tu faisais le stand-up que tu étais sensible à la critique.

  • Speaker #1

    Attention ! Il y a des sujets sur lesquels, comme tout le monde, je suis vulnérable. Mais ceux-là, je ne m'expose pas devant des milliers de personnes. Tu vois, typiquement, la lecture, c'est les deux personnes. En fait, aujourd'hui, sur quoi on va pouvoir me critiquer finalement sur les réseaux sociaux ? Sur mon apparence physique. Aujourd'hui, franchement, béton. J'ai plus peur qu'on critique mon apparence physique.

  • Speaker #0

    Ouais, après, t'es sûr. Tout, je m'en fous.

  • Speaker #1

    Déjà, et puis bon, ça fait dix ans que je fais ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, comme je dis avec l'âge, je ne parle pas de ton âge. Je parle du fait que, justement, avec l'habitude... Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Vraiment. Alors là... J'avais peur qu'on me dise que je sois grosse, j'avais peur qu'on me dise que j'avais des gros sourcils, parce que ça a été un énorme complexe toute mon adolescence. Les plus gros complexes, mes sourcils. Enfin, bref, on s'en fout.

  • Speaker #0

    Non mais dis-moi, tu vois, ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais parce qu'à l'époque, les années 2000, la mode c'était d'avoir une ligne à la place du sourcil. Et moi là, ils sont domptés de dingue. Moi normalement, j'ai le double, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est la mode maintenant d'avoir des grands sourcils.

  • Speaker #1

    Merci Cara Delvigne.

  • Speaker #0

    Tu vois, de l'huile d'oricin avec ce qu'on appelle le... Je sais plus comment... ouais j'en ai pas besoin donc je sais pas comment mais et c'est intéressant que tu parles de ça justement ouais à toutes les jeunes filles tu vois qui ont des complexes physiques etc toi qui as vécu ça par rapport à tes sourcils qu'est-ce que tu pourrais enfin dire ou donner comme conseil tu vois l'acceptation en fait vu qu'on est dans une génération où on essaie de tout changer malheureusement je

  • Speaker #1

    serais je serais pas j'aurais bon dos de dire il faut s'accepter alors que regarde ça se voit qui sont parfaitement épilés mes sourcils, tu vois. Donc... Je pense qu'il faut trouver un équilibre où on arrive à se sentir en accord avec soi et où on n'a pas peur d'être regardé. Et je pense aussi qu'il y a un moment... où il faut assumer. C'est-à-dire, aujourd'hui, si tu me dis, tu vois par exemple là, tu viens de dire, par rapport à tes sourcils et tout, pour moi, tes sourcils, cette phrase, elle me trigger en mode, je suis en danger. Ça a tellement effet, parce qu'en plus, le mec dont j'étais love...

  • Speaker #0

    Je ne vais pas arrêter de dire ça parce que tu en as parlé.

  • Speaker #1

    Évidemment,

  • Speaker #0

    je t'en parle pour que les gens te posent des coups.

  • Speaker #1

    Ça m'active.

  • Speaker #0

    Ça te rappelle ton enfance ?

  • Speaker #1

    Si on voulait me faire du mal, on me disait ça. Le mec dont j'étais amoureuse, il faisait comme ça.

  • Speaker #0

    C'était là, à ce point-là.

  • Speaker #1

    Dans la rue, une fois, il y a un mec qui m'a dit que mes sourcils, c'était de la moquette. ah ouais c'est dur genre parce que évidemment d'abord il m'avait dit que j'étais trop belle et j'avais pas répondu et après il m'a dit ça évidemment bon bref donc c'est des questions de mode à la con finalement là si t'avais 20 piges avec des énormes sourcils toutes les meufs elles diraient waouh c'est trop beau et aujourd'hui je reçois des compliments les meufs me disent mais comment tu fais tes sourcils et j'ai dit attendez je reviens de loin tu vois en fait se rappeler quand même que toutes tes faiblesses peuvent devenir des forces à

  • Speaker #0

    la fin ouais c'est sûr Mais donc,

  • Speaker #1

    le côté assume, c'est facile à dire et on ne comprend pas trop. se rendre compte qu'on peut dire « Ouais alors, je pense que ça c'est le meilleur conseil qu'on puisse donner. » Parce qu'imaginons, tu trouves que t'as un gros cul, t'as un gros bide, t'as des trop petits seins, t'as des trop gros sourcils, t'as de la moustache. « Ouais alors ? » Typiquement, comme tous les êtres humains du monde, moi aussi j'ai de la moustache, tu vois, que j'épile consciencieusement. Et parfois je ne l'ai pas épilée depuis longtemps et il y a des poils. Là ça me coûte de dingue de te le dire. Mais en fait je le dis pour celles qui vont nous entendre et qui vont se dire et ensuite quand on me dit t'as de la moustache la dernière fois je l'ai fait, j'ai approché avec la caméra et j'ai fait ah ouais j'avoue Ça m'a coûté de dingue, mais je le fais ! Pour la jeune fille que j'étais, qui aurait été, qui a été d'ailleurs, parce qu'on me l'a fait la remarque, qui a été médusée et humiliée de recevoir ce genre de commentaires en public, je me dis que si X ou Y personnes, jeunes femmes notamment, voient une créatrice de contenu, une comédienne, enfin bref, qui soit suivie par des milliers de gens, assumer ça, peut-être que elle, ça leur donnerait la force de l'assumer aussi. Parce qu'être capable de dire... Être capable de dire « ouais, et alors ? » Ça coupe l'herbe sous le pied.

  • Speaker #0

    Ah, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on va dire « bah non, c'est pas vrai. » Si, c'est vrai, je le sais. Et alors ? Tu peux rien répondre à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Et tu penses que toi, tu vois, toi qui as un fils, il faut... Je dis fils, fille aussi, tu vois, il faut vraiment plus dans l'éducation... Je dis pas, c'est une question... C'est sûr, mais il faut vraiment expliquer aux enfants, justement, de respecter le physique des autres, de faire attention, de... Enfin, tout passe par l'éducation, j'imagine. Je sais pas si t'as un avis par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Ouais, il y a, tu sais, la règle des trois secondes. Tu sais ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est que tu réfléchis trois secondes avant de dire le truc ? Non.

  • Speaker #1

    C'est en gros pour commenter l'apparence physique de quelqu'un. Si ça peut être modifié en trois secondes, tu peux le dire.

  • Speaker #0

    Ah oui, exact.

  • Speaker #1

    Typiquement, un truc entre les dents, trois secondes. Par contre, tu as de la moustache, ça ne prend pas trois secondes. Donc, tu ne le dis pas.

  • Speaker #0

    C'est une bonne règle, ça.

  • Speaker #1

    Ou cinq secondes, bref. Mais oui, je trouve que c'est une super règle parce qu'en fait, tu vois par exemple, tu as des cheveux blancs. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Ce n'est pas agréable. qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? alors que t'as un truc dans les dents Sur le moment, c'est pas agréable, mais putain, mec, merci de me l'avoir dit, Pascal.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Donc moi, c'est plutôt ça que je vais apprendre à mon fils, je pense. Ouais, la règle des trois secondes, quoi. Et surtout, tu n'es personne pour juger le physique des autres. Occupe-toi du tien. Ce qui compte, c'est que ton physique à toi, il te plaise. Et s'il te plaît pas, bah, essaie de faire en sorte que ce soit le cas. Apprends à t'aimer. mais les autres en fait c'est c'est pas tes ennemis quoi

  • Speaker #0

    Mais les enfants, à cet âge-là, c'est tellement dur aussi. Ça commence, je vois déjà à la crèche, à la maternelle, ça se charrie, truc.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, je vois un peu, ouais. Ouais, je vois un peu. Mais tu vois, moi, la plus grande qui a 4 ans et demi, je l'explique grave, tu vois. En tout cas, j'essaie de lui dire de faire attention, de ne pas blesser quelqu'un, etc. Et je pense qu'effectivement, ça commence par l'éducation.

  • Speaker #1

    Ouais. La conscience de l'autre et en même temps, moi, j'essaie beaucoup d'apprendre à mon fils à ne jamais se sentir coupable. Tu vois typiquement Euh Ah tu veux pas me faire un bisou ? Oh tu veux pas faire un bisou à maman ? Ça jamais. Et pourquoi ? Comme je suis tentée de le faire. Parce que la génération de nos parents le faisait. Et c'est ok. C'était une autre époque. Ouais c'est sûr. Mais voilà. Pas se sentir coupable de dire ou de faire ce qu'on a envie de faire. Par exemple. Tu sais c'est l'âge. Je t'aime mon bébé. Moi je t'aime pas. Il me l'a jamais dit. Mais je me prépare. Le jour où il me dirait moi je t'aime pas. Je vais pas dire. Je vais dire. Ah d'accord mon coeur tu as le droit. je vais me forcer à le dire il n'a pas le droit de pas aider moi j'éteins quoi qu'il arrive ouais

  • Speaker #0

    Ouais c'est important. Nous on nous l'a dit quelques fois quand on était énervés, je vous aime pas papa et maman. Mais bon, c'est sur le moment.

  • Speaker #1

    C'est de la frustration que tu ressens mon bébé.

  • Speaker #0

    Et il y a des choses du coup que toi, c'est une autre génération, nos parents doivent avoir plus ou moins le même âge, que toi t'as reçu, je te demande pas que tu me dises etc, mais que du coup tu t'es dit que tu ne referais pas que tes enfants ou dans l'éducation avec ton fils, tu t'appuies certaines choses plutôt que d'autres qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je me suis construite comme ça, en fait. Mes parents le résument très joliment en disant « Ma chérie, tu as pris le meilleur de nous deux. » Je trouve ça très gentil. Je crois que... En fait, très vite, j'ai vraiment vu des trucs chez chacun de mes deux parents où je me disais « Mais pourquoi ils font ça ? » Ça les dessert de dingue. Et je me suis vraiment construite en me disant « Ça, c'est les gros défauts de papa. Ça, c'est les gros défauts de maman. Il ne faut surtout pas que je les prenne. » Donc, ouais. Je me suis littéralement construite comme ça. OK.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on demande à chaque invité de venir avec un objet qui est important pour eux. Du coup, tu es venu avec quelque chose, je ne sais pas, je vais découvrir en même temps. Il est où ton objet d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Il est lĂ .

  • Speaker #0

    Tu veux contextualiser un petit peu ? Oui,

  • Speaker #1

    il faut que je contextualise parce que sinon ce serait trop décevant. Je ne suis pas du tout matérialiste. Et l'objet que je vais te montrer, c'est l'objet qui m'a permis... d'être libre.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc c'est fort quand mĂŞme.

  • Speaker #1

    C'est hyper fort. C'est l'objet...

  • Speaker #0

    D'ĂŞtre libre, quand tu dis libre, Ă  quel niveau ?

  • Speaker #1

    Qui m'a permis...

  • Speaker #0

    Personnellement, professionnellement ?

  • Speaker #1

    D'accéder, de comprendre que je pouvais accéder à tout ce que je voulais. Attention, roulement de tambour. C'est mon téléphone. Je t'explique pourquoi. Donc c'est pas celui-là que j'avais à l'époque, je suis désolée. Mais j'ai vraiment cherché, c'est pas du bullshit, j'ai pas pris ce... Vraiment j'ai cherché, j'ai réfléchi, tu vois. Mon téléphone, c'est la seule chose que j'avais ce fameux week-end où cet abruti est parti sans moi avec ses copains et ses copines en week-end.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles du téléphone ?

  • Speaker #1

    C'était un iPhone. Je ne saurais plus te dire le numéro, mais c'était un iPhone. Et donc j'étais seule et j'avais des choses à dire. Et personne n'était... En fait, j'étais à Lyon, je faisais mes études à Lyon. Et c'était la fin de l'année scolaire.

  • Speaker #0

    2012, tu m'as dit.

  • Speaker #1

    2012, 28 mai 2012. Donc j'imagine que c'était un pont, enfin bref.

  • Speaker #0

    T'étais date, toi ?

  • Speaker #1

    Alors la date de ma chaîne YouTube, ouais, 2012 tu vois, c'est le jour où je me suis autorisée à changer de vie en fait. Et le 20 novembre, pour le coup c'est récent.

  • Speaker #0

    Donc 2012 t'avais 21 ans du coup.

  • Speaker #1

    J'avais 21 ans, ouais. Et donc mes copines n'étaient pas là, c'était la fin de l'année. En fait il n'y avait personne à Lyon, mes copines n'étaient pas là, elles étaient rentrées chez elles. Mon mec n'était pas là, il était parti. Donc en fait mes potes, personne. Donc j'étais là comme une conne à rester là. Je crois que j'avais pas la thune pour faire l'aller-retour pour rentrer chez mes parents. Et en fait, mon téléphone a été une porte sur le monde pour enregistrer. C'est la caméra dans le téléphone dont je parle. L'internet, en fait, c'est la combinaison de tout ça, où ça m'a donné la liberté de m'exprimer et d'ouvrir mon champ des possibles.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai que 2012, c'est les premières générations, vous, de jeunes youtubeurs autodidactes. C'était totalement nouveau. À fond ? C'était incroyable. Moi, j'adore. C'était des entrepreneurs, des réals, tu avais toutes les casquettes.

  • Speaker #1

    Toutes les casquettes. On sait tout faire maintenant. C'est ouf. Aujourd'hui, je sais trop bien monter. Je n'ai jamais pris de cours de quoi que ce soit. En vrai, je suis trop une flèche en montage. Parce que j'ai fait tous les logiciels, mais parce que j'ai passé des heures et des heures et des heures à faire des sketchs. qui me passionnait en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu vois ? J'ai trouvé dans ce téléphone la clé pour ouvrir mon champ des possibles. Et ça, mais... Waouh ! Waouh ! Je... Je me suis... Je suis tellement reconnaissante envers moi-même de l'avoir fait. Et surtout, pas seulement de l'avoir fait, de m'y être tenue.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et tout ça, c'était grâce à mon téléphone parce que j'avais pas de caméra, évidemment.

  • Speaker #0

    T'as été courageuse, hein, à cette époque, en tant que... jeune femme, où tu vas m'en parler, où j'imagine que c'était plus compliqué peut-être de s'exposer publiquement, qu'il y avait moins de youtubeuses. Toi, tu as ressenti plus de complexité d'être une jeune femme quand tu t'es lancée sur YouTube ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Non, justement. Moi, j'ai quand même senti que j'ai eu de la chance d'arriver à ce moment-là. Parce que, encore une fois, aujourd'hui... Par exemple, tu vois, Andy Raconte, elle a commencé 3-4 mois après moi. Et d'ailleurs, on était...

  • Speaker #0

    Et de la même génération. Et puis,

  • Speaker #1

    on avait un petit groupe de youtubeurs qui s'appelait la Whitey Femme Ă  l'ancienne.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle pas ça.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles pas ?

  • Speaker #0

    La whitey femme ? Ouais,

  • Speaker #1

    il y avait Jimé dedans, il y avait Andy Raconte, il y avait Dorit Jaune, il y avait Pat et Jerem. Ouais, ok. Enfin bref. On était tous un petit groupe de potes, on faisait plein de vidéos ensemble, et c'était super et ça nous a permis de monter tout ça.

  • Speaker #0

    Elle fait toujours des trucs Andy d'ailleurs ou pas ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'ai complètement perdu contact avec elle, mais oui je crois qu'elle crée toujours du contenu.

  • Speaker #0

    Parce que moi c'est vraiment ma génération en fait. Moi j'étais sur Youtube, c'était tout ça quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et donc tu me demandais si être une femme c'était pas difficile. honnêtement, je te dis, il y avait d'atouts. Ouais. Et je crois que j'étais la deuxième à faire de l'humour sur YouTube. Je crois, peut-être que je me trompe, et d'ailleurs si je me trompe, dites-le moi dans les commentaires, ça m'intéresse. Mais en fait, il y avait de la place. C'est pas comme aujourd'hui où pour faire ton trou, mon gars, mais vas-y, lève-toi de bonheur.

  • Speaker #0

    T'es un bon créateur maintenant.

  • Speaker #1

    Mais genre une fois, il faut regarder ma première vidéo.

  • Speaker #0

    Je suis lĂ , je suis lĂ ,

  • Speaker #1

    tu m'as sauvé.

  • Speaker #0

    Tu as besoin de la regarder en direct.

  • Speaker #1

    J'ai percé grâce à ça. Enfin non, parce qu'après mes autres vidéos étaient évidemment mieux.

  • Speaker #0

    Ah, t'as percé dès la première ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas vrai. Ou dans la nuit, tu te rends compte, dans la nuit, j'étais passée de 400 à 800 vues.

  • Speaker #0

    À l'époque, c'était un truc de fou.

  • Speaker #1

    J'avais buzzé, quoi. Déjà, j'étais en mode, de 400 à 800 vues dans la nuit, mais j'étais comme une dingue. Comme une dingue. Et du coup, oui, ça a été une chance d'être une nana, parce qu'il y en avait peu. Mais en fait, ça a été une chance surtout de commencer à ce moment-là, parce qu'il n'y avait personne. Pas du tout dans mon cercle, parce qu'autour de moi, je te rappelle que j'étais en fac de droit. Et que les gens me disaient mais tu te ridiculises Ça parlait dans les couloirs de la fac Mais t'étais pas avec des gens d'audiovisuel ou des youtubeurs Ou des gens dans ton milieu Personne, personne,

  • Speaker #0

    personne Ouais donc en fait tu t'es lancé vraiment Je te dis c'est la clé qui m'a ouvert le champ des possibles Non mais en vrai c'est du courage Moi je trouve T'es entreprenante, courageuse Tu t'es chauffée, boum tu te dis allez j'y vais Parce qu'il y a de l'image aussi tu vois C'est pas évident, c'est pas comme si tu faisais un truc et que personne n'allait le voir Quand tu t'exposes quand même t'es une jeune fille Merci.

  • Speaker #1

    Pour faire un clin d'œil à ce qu'on se disait tout à l'heure, la première fois que j'ai montré ma première vidéo à mes potes, je me sentais comme quand j'ai lu mon spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. En plus,

  • Speaker #1

    je savais que ça n'avait pas de sens. Je voyais bien que ce n'était pas la qualité de ce que faisait Cyprien. Donc, honnêtement, je pense que j'ai eu de la chance. J'ai travaillé. J'ai été consistée... Je fais trop la meuf. Je ne trouve pas mon mot en français. J'ai été... C'est en anglais. Avec consistency. J'ai été régulière. Et c'est parce que j'ai été régulière que j'ai réussi. C'est pas parce que j'ai posté une vidéo C'est parce que j'ai pris la peine d'en faire régulière.

  • Speaker #0

    La régularité, tu vois, s'il y a une jeune fille ou un jeune homme ou pas que jeune, d'ailleurs je dis jeune à chaque fois, qui veut se lancer, qu'est-ce que tu lui dirais ? Qu'est-ce que tu lui recommanderais ? Donc la régularité.

  • Speaker #1

    En fait, quel que soit le sujet de ta vie, tu as un objectif et tu fais ce qu'il faut tous les jours. Ouais. Et si tu fais ça, tu ne peux que atteindre ton objectif. Il n'y a pas d'autre solution possible. Tu n'arriveras peut-être pas tout en haut de l'échelle. Prenons l'exemple de devenir acteur. Tu n'arriveras peut-être pas à l'Oscar. Je suis au bout dans ta vie, tu vois. Par contre, c'est sûr que si tous les jours, tu fais ce qu'il faut, exactement ce qu'il faut pour le faire, tu ne peux qu'arriver à tes fins. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Et puis, comme on l'a dit tout Ă  l'heure, tu n'auras pas de regrets. Et tu n'auras pas de regrets. Ce qui est important aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. souvent on m'a posé cette question je veux me lancer sur les réseaux qu'est-ce que tu peux me conseiller ? Sois régulier Mon frère il a essayé deux trois fois de faire des vidéos Parce qu'il est passionné de voiture Et il faisait des trucs franchement c'était cool Evidemment c'était ses premières donc c'était carton pâte Mais je lui disais d'ailleurs regarde ma première vidéo Je me fous pas de ta gueule Et je lui ai dit sois régulier sois régulier tu verras ça va prendre Et puis il en a fait trois Et ça c'est l'histoire de beaucoup beaucoup de plans Je pense que les gens qui n'en font que trois C'est soit des gens qui manquent de confiance en eux Soit des gens dont c'était pas vraiment la passion

  • Speaker #0

    Et justement toi qu'est-ce qui t'a pas fait lâcher Comment t'as été aussi régulière dans les vidéos Mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je croyais que j'aimais vraiment ça. En fait, encore une fois, à l'époque, j'avais toujours pas conscience que je pouvais vraiment devenir comédienne. Et c'était la seule chose qui me permettait de toucher mon rêve du doigt.

  • Speaker #0

    C'était tellement inconnu en 2012, YouTube. Alors que maintenant, tu vois, maintenant, YouTuber, c'est un métier, c'est frais, c'est stylé, tu vois. À l'époque, tu vois, c'était un autre délire. Comme on parlait, tu vois, des hardissons qui faisaient des interviews, des trucs, tout le monde était jeté, on leur jetait des pierres, les YouTubers. C'était dur, je pense, votre génération d'arrivée.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    je suis partie de l'inconnu.

  • Speaker #1

    En me disant, ça va être ma profession. Moi, je faisais mes études. Parce que j'étais fin de deuxième année de droit. J'ai arrêté à la fin de mon master 1. Donc, j'ai eu... Ah non, fin de troisième année. Non, j'ai fait juste le master. Bref, j'ai fait un an où il y avait les deux. Et puis, j'ai commencé à gagner des sous. Je ne savais même pas qu'on pouvait gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    C'était nouveau, la monétisation du tout. Déjà.

  • Speaker #1

    et je ne savais même pas ce que c'était les abonnés sur YouTube.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que j'ai découvert ce que c'était les abonnés le jour où j'en ai eu 10 000 et que je crois que c'est Jigme qui m'a dit « ça y est, t'as 10 000 abonnés » . J'ai fait « c'est quoi les abonnés ? » Et c'est trop foutu de ma gueule.

  • Speaker #0

    Mais vraiment Ă  ce moment-lĂ  ? Je te jure.

  • Speaker #1

    Ça y est vraiment pas ?

  • Speaker #0

    Mais tu pensais que c'était quoi du coup ? Tu pensais que tu postais ça sur... Ah oui, donc tu pensais que les gens ne pouvaient pas s'abonner. Ils pouvaient voir la vidéo mais qu'ils ne pouvaient pas t'abonner.

  • Speaker #1

    Et qu'il fallait capitaliser lĂ -dessus.

  • Speaker #0

    C'était tellement récent.

  • Speaker #1

    Et évidemment ils sont foutus de ma gueule mais après moi je suis toujours un peu à côté de la plaque comme ça Mais ça fait aussi partie de moi tu vois Mais vraiment Je ne savais pas qu'on pouvait gagner de l'argent et je ne savais pas que l'intérêt c'était d'avoir le plus d'abonnés possible. J'étais sur les vues moi. Je me disais, s'il y a des vues c'est que ça plaît. Si ça plaît, bah vas-y je vais continuer.

  • Speaker #0

    Ouais c'est cool. Et t'es comme ça sur tes autres centres d'intérêt, sujets, etc ? T'es une fonceuse, dès que tu fais un truc tu le fais à fond, t'es régulière ?

  • Speaker #1

    J'ai un mantra dans la vie, rapidité, efficacité. j'aime quand c'est rapide et efficace d'ailleurs je parle vite Et ça, on me le reproche souvent.

  • Speaker #0

    Ça va, moi, je ne crois pas que tu parles.

  • Speaker #1

    Ouais, mais parce que j'ai grandi, tu vois.

  • Speaker #0

    T'es dynamique, t'es énergique.

  • Speaker #1

    Je suis dynamique, c'est vrai, oui. Disons ça, c'est plus joli m'en dit.

  • Speaker #0

    Je ne trouve pas qu'on ait du mal à comprendre, tu vois, et que tu parles très vite.

  • Speaker #1

    Je suis très impatiente, en fait. J'aime bien récolter les fruits vite. J'apprends, notamment dans ce parcours, d'aller rechercher ma vie de comédienne, que ça ne peut pas tomber toujours trop vite. Je me rappelle toujours que la régularité paye, mais je suis assez impatiente. donc ouais je... Ouais, je suis une fonceuse, littéralement. Quand j'ai une idée, j'y vais. Ça fonctionne, ça ne fonctionne pas ? Il y a la soeur d'une amie qui m'appelle la meuf au milieu du projet. C'est vrai, j'ai tout le temps des idées, tout le temps. Et il y en a qui prennent, il y en a qui ne prennent pas. Mais c'est d'ailleurs, je crois, le mindset des entrepreneurs, non ? Tu plantes plein de trucs, tu vois ce qui prend et puis...

  • Speaker #0

    Après, il faut essayer d'être focus un max de tout. Mais après, il faut tester, pivoter, tu changes, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, ton mec a à peu près la même fatalité ?

  • Speaker #1

    Ah bah mon mec c'est un entrepreneur, il a fait des études pour ça. Il crée des boîtes, il fait en sorte que ça fructifie.

  • Speaker #0

    Et le fait que vous soyez tous les deux un peu du même mindset, sachant que lui, c'est entrepreneur, etc. Est-ce qu'il peut y avoir deux fortes personnalités ? Ça peut être complexe ou pas ?

  • Speaker #1

    À quel niveau ?

  • Speaker #0

    Deux fonceurs dans un couple, deux personnes.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça hyper inspirant. Et je vais te dire, je crois que si je suis en face de toi aujourd'hui, c'est sans doute grâce à lui. Parce qu'il y a eu un moment où... J'ai vraiment perdu confiance en moi sur YouTube, etc. Ma première chaîne YouTube, Ned Richard, ne fonctionnait plus du tout. Je ne faisais plus mes vues. J'étais passée d'une époque où j'étais...

  • Speaker #0

    Tu as fait du coup ça ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant la création de ma chaîne Utile Vutile. Donc, c'était il y a 5 ou 6 ans, je pense. Je ne faisais plus mes vues. Avant, je faisais 100 000 vues dans la nuit. Et là, j'en faisais à peine 5 000. Et tu sais, c'est dur quand tu redescends de la vague. Quand tu as été une petite star pendant un tout petit... Enfin, petite star, le mot est déjà grand. Mais j'ai eu une petite notoriété à un moment, tu vois.

  • Speaker #0

    Très jeune en plus. Ils ont 14 piges, ils ont des dizaines de millions d'abonnés. Mais à cette époque, c'était...

  • Speaker #1

    C'était énorme.

  • Speaker #0

    On n'existait pas, tu vois.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Des jeunes qui font du ciné ou des trucs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, la redescente était difficile. Et j'ai dit à mon mec, that's it, je vais aller trouver un vrai métier, tu vois. Parce que c'est fini. Et il m'a dit, franchement, non, lâche pas comme ça. Retente, vas-y. Et heureusement qu'il avait cet esprit-là aussi. je sais que c'est lui qui m'a fait qui m'a fait décoller c'est lui qui m'a inspiré pour mettre sur twitch et je le remercie jour après jour pour ça et moi de mon côté évidemment je le motive aussi quand il a des coups de down alors c'est cool comme il n'est pas dans ce milieu là c'est ça se traduit différemment mais non au contraire on a c'est là que c'est super intéressant on s'inspire l'un l'autre ouais je pense que si tu te bouffe l'un l'autre alors ça doit être très intense comme relation et ça doit être très mais je pense que c'est toxique en fait non c'est sûr

  • Speaker #0

    C'est super cool, c'est sûr dans un couple de soutenir mutuellement, c'est comme ça que tu avances aussi. Bien sûr. Je te propose d'aller dans le dernier niveau.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    De rechoisir un des derniers quatre badges. LĂ  je redescends, je te donne.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Donc du coup je te laisse choisir un des quatre derniers badges.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Petite question, je te laisse la lire.

  • Speaker #1

    Quelle est l'émotion que tu caches le plus souvent aux autres ? Pareil, je ne vais pas chercher trop longtemps parce que j'ai un flash qui... Je pense que je suis souvent agacée.

  • Speaker #0

    Ouais. Qui fait partie avec l'impatience du coup. Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Je cherche toujours plus à travailler là-dessus, à faire preuve de toujours plus de tolérance. Mais comme je suis très impatiente, ça va vite dans ma tête, ça va vite dans mes gestes, ça va vite dans mes mots. Parfois, c'est long. Dans la vie, quand les gens parlent ou dans le chitchat qui sert à rien. Et ça, je sais désormais très bien le cacher. Parce que c'est un manque de respect terrible de faire sentir son agacement aux autres. J'ai une amie dans la tête de qui ça allait encore beaucoup plus vite que dans la mienne. Et je ne sais plus, je lui parlais de moi et je m'attache les cheveux. Et elle me dit, là, ils tiennent tout seul tes cheveux. Alors que j'étais en train de parler de moi. Je lui dis mais tu m'écoutes pas ? Elle me fait non mais enfin tu sais... Elle a... J'ai trouvé que c'était un tel manque de respect. C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font pas exprès après.

  • Speaker #1

    Mais je sais que c'était pas...

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui ont un TDAH, un truc.

  • Speaker #1

    Il y en a que j'estime hautement. Je sais très bien que c'était certainement pas pour me manquer de respect. Autant, j'ai pas envie d'être la personne qui fait cette erreur-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas la personne que j'ai envie d'être. Donc je pense que c'est ça. C'est mon impatience en fait. Je te parle d'agacement parce que je suis peut-être vite agacée à cause de l'impatience. En fait, c'est surtout ça, c'est l'impatience.

  • Speaker #0

    Et alors justement, avec ton fils, il faut ĂŞtre patient.

  • Speaker #1

    Non mais alors...

  • Speaker #0

    T'as réagéré ou pas ? Mon fils,

  • Speaker #1

    mon fils.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur, j'ai pas senti ça passer.

  • Speaker #1

    écoute ma mère m'a dit ma chérie Tu m'impressionnes. Mon mec m'a dit, ma chérie, tu m'impressionnes. Je suis d'une patiente.

  • Speaker #0

    On vous les ressource.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais vu ça de ma vie avec qui que ce soit. Je ne m'énerve pas. Même en SPM, en syndrome préventuel. Même en SPM, je ne m'énerve pas avec mon fils. Alors si, en ce moment, le seul moment où je suis un peu impatiente avec lui, c'est le matin pour aller chez la nounou, je dis, allez ! Bon, voilà. Mais sinon, je suis d'une patience à toute épreuve. Et je suis très fière de moi parce que j'avais peur de ce côté-là chez moi. Et en fait, non, c'est un bébé, il a besoin de plus de temps.

  • Speaker #0

    Et quand c'est son enfant, c'est différent. Moi, pareil, je suis assez impatient, etc. Moi, avec la plus grande, qui va avoir 5 ans, quand je lui apprends quelque chose, que ce soit le ski, le skateboard, n'importe quoi, je suis grave patient, alors que je ne suis pas forcément. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, c'est ton bébé, tu veux qu'il ait les skills.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un kiff de le voir faire un truc. Bien sûr,

  • Speaker #1

    et puis tu s'élèves à chaque évolution. En fait, je pense qu'être impatient avec l'enfant, ce serait le presser et le presser, lui mettre une pression et donc de l'angoisse. Et en fait, ce serait par rapport à ce que j'ai en tout cas moins envie de transmettre à mon fils, c'est pas du tout ça quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr.

  • Speaker #1

    Surtout pas le presser.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Je te laisse choisir un dernier badge.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Je te cache une dernière question.

  • Speaker #1

    Allez. Qu'est-ce que tu recherches profondément à transmettre dans ta création de contenu ? L'amour de soi. L'amour de soi. En fait, je parle d'histoire d'amour, mais ce dont je parle surtout, c'est d'empowerment. Ce mot en anglais, que je ne saurais pas trop traduire en français d'ailleurs, reprendre le pouvoir, mais il n'y a pas un mot. Je pense que si tu te fais confiance à toi, donc si tu as de la confiance en soi, tu peux tout accomplir. T'élargis ton champ des possibles. C'est ça que je cherche à donner. Il faut se rendre compte qu'on a toutes les clés à l'intérieur de nous. Et qu'on nous a mis dans la tête, ou on s'est mis tout seul dans la tête, que maintenant, regarde, t'as que celle-là. Alors que non, non, on les a toutes et tous. Toutes. C'est-à-dire que... Souvent, d'ailleurs, c'est ce que disent les restas. J'ai une image de Dua Lipa, qui dit, quand elle a reçu son Grammy Award, un truc comme ça, si je l'ai fait, c'est que vous aussi, vous pouvez le faire. Et toi, tu regardes ça, tu te dis, enfin, c'est Dua Lipa. Non, elle, elle te le dit parce qu'elle est une être humaine aussi. Et elle le dit, quoi. Parce qu'elle-même, elle n'y croit pas d'en être arrivée là. Donc, je pense qu'on a toutes et tous les mêmes clés au fond de soi. Attention, pas matériel d'éducation, etc. Mais si tu te rends compte que la clé du succès, c'est toi, que ce soit en amour, mais dans ton bonheur personnel, si tu te rends compte de ça et que tu apprends à l'utiliser, parce que ça s'apprend, tu pètes le game.

  • Speaker #0

    Par rapport à ça, tu as toujours été comme ça, confiante, etc. Ou tu as eu des phases de ta vie où tu avais un manque de confiance ?

  • Speaker #1

    Je pense que la confiance en soi, il y a plusieurs échelles, il y a plusieurs sujets de confiance en soi. On manque toutes et tous de confiance en soi sur certains plans. C'est normal. Par exemple, on parlait tout à l'heure de ma peur de l'abandon. Évidemment que si on commence à jouer à m'abandonner, je ne vais pas avoir confiance en moi. En revanche, et c'est là que je remercie mes parents, ils m'ont vraiment éduquée. à me dire que j'étais tellement belle et tellement intelligente et tellement jolie et tellement gentille pas trop gentille mais et que j'avais du caractère et que je pouvais tout accomplir que en fait quand tu dis quelque chose à un enfant il le croit donc les enfants à qui on dit qu'ils sont débiles bah ils croient qu'ils sont débiles les gens à qui on dit les enfants surtout mais les gens aussi ce que tu dis à ton cerveau ton cerveau le croit et donc tu vois je te parlais de mon téléphone qui m'a donné la liberté mais si on s'en tient ce que je suis en train de te dire en fait Je me la suis donnée toute seule, cette liberté. Je l'ai mise dans un objet, parce que c'est l'objet par lequel j'ai exprimé cette liberté. Mais la vérité, c'est que la liberté, elle était déjà présente.

  • Speaker #0

    La transmise, ouais, directement.

  • Speaker #1

    Et j'ai décidé de la prendre, parce qu'elle était facile d'accès, parce qu'on m'a éduqué.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    À avoir cette clé facile d'accès.

  • Speaker #0

    C'est un nom d'ailleurs, je crois que ça s'appelle l'effet Golem ou l'effet Pygmalion.

  • Speaker #1

    Pygmalion, tout Ă  fait. L'effet

  • Speaker #0

    Pygmalion. Tu peux réussir, tu n'en as rien, tu prends confiance et tu fais vraiment le truc.

  • Speaker #1

    C'est l'histoire de La promesse de l'aube de Romain Garry, qui a été adaptée en film d'ailleurs, qui est super. avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Ninet, où on prend sa mère pour une folle parce qu'elle dit « mais mon fils, il réussira, mon fils, il sera ceci, il sera cela, etc. » Il est arrivé là où il est arrivé, le Romain Garry.

  • Speaker #0

    Après, ça peut faire des déceptions si tu réussis pas. Tu vois, genre si on te dit « ouais, mon fils, c'est le plus intelligent, c'est le plus intelligent, c'est le meilleur, etc. » Finalement, tu réussis pas, tu vois. Tu peux aussi tomber de plus haut, tu vois. Donc en même temps, je pense qu'il faut donner l'écart.

  • Speaker #1

    C'est une question, ouais. Oui je suis d'accord avec toi, c'est une pression Je sais pas parce qu'en fait je pense que si tu réussis pas ça veut dire que tes parents t'ont mis un objectif pour toi la façon dont mes parents m'ont éclaboussé ça au visage et c'est dans le très bon sens que je dis ça c'est qu'ils m'ont pas dit ma fille il faudra que tu fasses ça, ils m'ont dit ma fille tu pourras réussir tout ce que t'as envie d'entreprendre et d'ailleurs c'est quelque chose qui revient souvent autour de moi et je suis toujours très touchée ah mais Nad tout ce que tu touches ça se transforme en or

  • Speaker #0

    C'est le plus beau truc qu'on peut dire d'une personne.

  • Speaker #1

    Ça fait drôlement plaisir, tu vois. Même si en plus, je n'en suis pas forcément convaincue tous les jours non plus, tu vois. Il y a deux, trois trucs qui fleurissent. Et pourquoi ? Parce que si tu crois... En fait, c'est Florent Manodou qui m'a dit ça. J'ai beaucoup de débats avec mes abonnés sur quand on veut on peut. On ne peut plus dire cette phrase apparemment parce qu'elle n'est pas juste. Et ok admettons, même si moi je me la dis souvent pour moi. Mais ok elle n'est pas juste. Quand on veut on peut. Il ne faut pas dire ça. Par contre, et c'est en discutant avec Florent Manodou que j'ai compris ça. Si tu ne veux pas tu ne pourras pas.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #1

    Il me disait... tu peux pas gagner la course si tu pars pas gagnant c'est tout c'est tout et Ok on dit pas ce qu'on peut mais si tu veux pas tu pourras jamais. Si tu pars du principe que tu n'y arriveras pas et ça me rend si triste si tu savais. Plus je dis ça, plus dans les commentaires il y a ouais mais moi de toute façon je suis trop moche, ouais mais moi de toute façon je suis trop ça.

  • Speaker #0

    C'est dur, ça fait de la peine.

  • Speaker #1

    Mais ça fait de la peine parce qu'en fait encore une fois c'est un dialogue entre toi et toi-même. Ouais mais c'est difficile de changer de dialogue. Ben non, c'est dans ta tête. Si tu décides de changer ça met du temps mais ça met pas tant de temps que ça. T'en as pour trois semaines. Trois semaines de recâblage conscient de cerveau. pour te dire, pour te prendre la main dans le sac, à chaque fois que tu dis quelque chose de négatif sur toi-même. Et il y a quelqu'un qui m'a dit au téléphone, en rendez-vous privé, « Mais Nad, mais si c'était si facile, ça se saurait. » Je lui ai dit « Mais ça se sait, il y a des centaines de milliers d'ouvrages sur le sujet en fait. » C'est juste qu'on entend et on ne comprend que ce qu'on est prêt et disposé à entendre et à comprendre. Et si le fait que tu as toutes les clés en toi, c'est même pas dans ton champ des possibles, tu ne pourras jamais le comprendre.

  • Speaker #0

    T'as des bouquins d'ailleurs à recommander si je te dis un ou deux livres sur le développement personnel ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, il y en a un que j'ai lu là, il y a deux, trois semaines, que j'ai déjà recommandé au monde entier. Ça s'appelle Le Grand Saut de Gay Hendrix.

  • Speaker #0

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #1

    Ça parle de limites supérieures. En gros, pour te résumer très rapidement, il raconte que dans ta vie, que ce soit tes parents ou toi-même, au cours de ta vie, tu te mets une sorte de thermostat de bonheur. Donc admettons l'échelle elle est là, tu te mets une sorte de thermostat quelque part. Donc généralement si tu as confiance en toi, il est plutôt haut, si tu n'as pas confiance en toi, il est plutôt bas. Et en fait, le problème dans les limites supérieures, c'est qu'à chaque fois qu'il va se passer quelque chose de cool dans ta vie, genre tu as une bonne nouvelle, etc. tu vas dépasser ce thermostat de bonheur et la limite supérieure, elle va te rabaisser. Par exemple, tu vas te sentir coupable, alors que tu ne devrais pas te sentir coupable. Tu vas tomber malade, tu vas te casser la jambe. Parce qu'il ne faut pas, parce que ton thermostat intérieur, tu te l'imposes à toi-même, mais sans t'en rendre compte. Ça va avec le syndrome de l'imposteur. Et en fait, je t'ai convaincue de ne pas du tout avoir ce problème-là et en lisant le livre, j'ai fait...

  • Speaker #0

    Ah ouais vraiment ?

  • Speaker #1

    Je te jure, typiquement...

  • Speaker #0

    Je vais le prendre ce soir, tu m'as chauffé.

  • Speaker #1

    Je te jure, il est incroyable ce bouquin. Et en plus, j'ai dit à mon mec de le lire, il m'énerve, il ne l'a toujours pas lu. Mais je te jure, je pense que je vais le relire. Il faut absolument lire ce livre parce que je me suis rendu compte que moi qui pensais ne pas avoir de limite supérieure, enfin de syndrome de l'imposteur, en fait, moi-même, j'ai cette espèce de plafond de verre, comme tout le monde, c'est ce qu'il raconte dans le bouquin. Et à chaque fois que je fais... et ben je me... par de la culpabilité, par des pensées. Pour rien, je vais me dire, en fait, je me sens trop mal, alors que tout va trop bien. Et bien, ça, il raconte que c'est un problème de limite supérieure. Et juste sans rendre compte, en fait, tu hop et tu upgrade. Trop intéressant, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu as un deuxième livre ?

  • Speaker #1

    Un deuxième livre ? Non, pas particulièrement. Pas que j'ai lu récemment, dont je me souviendrai suffisamment pour que la réclame soit suffisamment intéressante. Donc non. Et puis de toute façon, celui-là, ça suffit à lui-même. Il faut que tout le monde lise ce livre.

  • Speaker #0

    OK. Cool. J'aimerais juste parler quelque chose rapidement du fait que ton rapport par rapport aux choses personnelles que tu peux partager, tu es assez discrète sur ta vie perso sur le réseau ? Oui,

  • Speaker #1

    à fond. Par exemple, je ne dis même pas le prénom de mon mec, ni son nom de famille. J'ai dit le prénom de mon fils quand même. Il s'appelle comment ? Gaspard. Mais merci. Toujours pas son nom de famille, ni sa date de naissance. En fait, je pense qu'il y a des choses à dire. à ne pas dire. Souvent, je raconte des anecdotes personnelles, notamment en live Twitch. En fait, en live, au début, je racontais rien, tu vois. En fait, en live, il y a eu un moment où je faisais des lives, deux heures et demie de live, tous les matins, tous les jours. Donc, évidemment qu'au bout d'un moment, tu finis par un écho, tu vois. C'était obligé. Et puis, je trouvais que ça servait le propos et il y a quand même des détails que je ne donne pas. Tu vois, par exemple, typiquement, il y a un détail que je me suis promis de jamais donner, c'est l'âge de ma première fois, de mes premières expériences sexuel, j'entends. Ouais. Parce que... il y a trop de gens qui se comparent. Et comme je parle beaucoup de ça, je ne veux pas être un élément de référence, de comparaison, parce que c'est important que chacun écoute son histoire.

  • Speaker #0

    C'est si intime. C'est trop.

  • Speaker #1

    Déjà, l'info est hyper intime, mais à la limite,

  • Speaker #0

    je m'en fous. C'est sûr que si tu donnes un âge, chacun a son âge, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Exactement, chacun a son histoire. Maintenant, tu vois aussi, en partageant certaines de mes histoires, j'ai pris conscience. de la gravité de certaines de mes histoires. J'ai pris conscience d'agressions sexuelles en les racontant, tu vois. Juste parce que je voulais dire « Ah putain, ça fait penser à ça ! » Après je me disais « Tiens, mais en fait, je me suis complètement fait agresser à ce moment-là. » Et je m'en rends compte en live et du coup c'est hyper intéressant parce que j'en discute avec les gens qui sont présents et waouh !

  • Speaker #0

    Souvent dans tes live Twitch du coup, c'est lĂ  oĂą tu te...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, il y a beaucoup beaucoup de matière. De toute façon aujourd'hui, toutes mes vidéos YouTube, c'est que des extraits de mes live Twitch. En fait, c'est des gens qui m'appellent, qui me racontent leur histoire. Et je les conseille. Et j'ai isolé toutes les histoires. Avant, je mettais les lives en entier. Et j'ai compris que ça saoulait un peu les gens. Donc maintenant, j'isole chaque histoire. Et c'est trop cool parce qu'il y en a pour tous les goûts. Il y en a pour toutes les personnalités. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Tu as une dernière chose pour finir ce podcast ? Une dernière phrase, quelque chose pour, je ne sais pas, une jeune fille ou un jeune homme qui te regarde et un truc d'un peu d'inspiration que tu aimerais un message à faire passer ?

  • Speaker #1

    Oui. Tiens. Tiens ta vision, fais ce qu'il faut et ne lâche pas. Définis ce que tu veux, avance et ne lâche pas. Et il y a forcément un moment sur le chemin où tu vas trouver ce que tu veux, obligatoirement. Que ce soit dans tes relations amoureuses, que ce soit dans tes relations avec ta famille, que ce soit dans ton travail. Si tu sais ce que tu veux et que tu avances toujours dans la même direction, toujours, et que tu ne lâches pas, tu finiras forcément par y arriver.

  • Speaker #0

    Trop cool. Du coup, Nadia, moi, je veux te voir au cinéma et en stand-up.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est noté.

  • Speaker #0

    Ne lâche rien.

  • Speaker #1

    Tamiré aussi.

  • Speaker #0

    Premier rang et je dirais que c'est grâce à moi en stand-up. Je te l'attachais. Écoute, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'était trop cool.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir reçu. C'est super intéressant. Il faut qu'on finisse ce podcast. C'était trop chouette de discuter avec toi. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut Nadia. Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive tous les jeudis sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    05:22

  • 1ᵉʳ badge : Post Insta – Photo du combo (retour image sur un tournage), sĂ©rie Mental

    05:55

  • 2ᵉ badge : Post Insta – contre le harcèlement de rue

    10:01

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    25:33

  • 1ᵉʳ badge : MT : Comment a-t-elle surmontĂ© ses moments de doute et comment vit-elle aujourd’hui la mĂ©diatisation et le succès ?

    25:40

  • 2ᵉ badge : MT : Quelle est sa plus grande peur ?

    43:30

  • Objet de l’invitĂ©e

    01:02:05

  • Les abysses : 1ᵉʳ badge : Quelle est l’émotion qu’elle cache le plus souvent aux autres ?

    01:14:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : Qu’est-ce qu’elle recherche profondĂ©ment Ă  transmettre dans sa crĂ©ation de contenu ?

    01:17:25

Description

Bienvenue dans ce 6ᵉ épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Nadia Richard, comédienne et créatrice de contenu, qui accompagne sa communauté avec sincérité depuis plus de dix ans.

Avant YouTube, Nadia étudie le droit et rêve déjà de raconter des histoires. Elle poste sa première vidéo après une déception amoureuse et se fait rapidement une place dans un univers encore très masculin.

Comédienne dans les séries Mental et Cut, passionnée de théâtre depuis l’enfance, elle explore les relations humaines : l’amour, l’abandon, la parentalité, les complexes et la pression faite aux femmes d’être toujours “parfaites”.


Avec franchise et bienveillance, Nadia est devenue la grande sœur qui écoute, secoue et aide les autres à sortir du déni, tout en partageant ses conseils.


Un échange authentique et inspirant.


Merci Nadia ✨


đź”— Retrouvez Nadia sur :


📩 Nos réseaux & contact :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les boules. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Nat, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais.

  • Speaker #0

    C'est drĂ´le.

  • Speaker #1

    On la voit rayonner sur YouTube, on admire sa sensibilité, son authenticité, son regard sur le monde. Mais connaît-on vraiment la femme derrière la caméra ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Nadia Richa, youtubeuse, comédienne, autrice, suivie par plus de 700 000 personnes sur tous ses réseaux. De ses débuts sur YouTube en 2012 à ses rôles à la télévision, en passant par l'écriture de romans et son engagement en tant que love coach, elle a construit bien plus qu'une communauté, un espace de confiance. Ensemble, on va descendre dans les profondeurs d'un parcours singulier. Bienvenue dans le Deep Dive, Nadia.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup ! Ça me va très bien comme intro !

  • Speaker #1

    J'ai oublié des trucs ou pas ?

  • Speaker #0

    Je crois que je n'aurais pas mieux résumé par même, donc je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Tu peux parler un peu de toi pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Comme tu l'as très justement dit, je m'appelle Nazia Richard. Pour juste te rajouter à ce que tu n'as pas dit, mais qui semble peut-être évident, je suis passionnée par les rapports humains entre eux. C'est ce qui m'a menée à faire des vidéos sur YouTube. Au début, c'était encore d'autres choses, mais aujourd'hui, le propre de mon contenu, c'est vraiment analyser les rapports humains entre eux-mêmes et avec eux-mêmes. Et ça sonne hyper bateau dit comme ça, avec eux-mêmes. Et en fait, c'est littéralement ce qui me passionne.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Donc raconte-moi un petit peu ton début sur YouTube. Tu avais quel âge ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Alors, j'étais en études de droit parce que, en fait, j'ai fait du théâtre toute ma vie. J'ai toujours voulu être comédienne, etc. Et puis, au bout d'un moment, évidemment, après les cours, après le lycée, Mes parents m'ont dit trouve toi un vrai métier. Et puis le droit finalement à devenir avocate, c'est ce qui ressemblait le plus à être comédien du droit. Et donc je suis partie là-dessus. Et ça se passait très bien pour moi. Je suis un peu Hermione Granger. C'est pas que c'était facile, mais j'avais des bonnes notes sans trop bosser.

  • Speaker #1

    T'étais où du coup ? T'étais en Ardèche du coup ?

  • Speaker #0

    J'ai fait mes études à Lyon, à l'université Lumière Lyon 2. Où j'ai rencontré les meilleurs amis de ma vie. Et donc en parallèle de mes études, j'ai un pote. Je regardais pas du tout YouTube parce que... Je te parle de ça, c'était en 2012 du coup, moi j'étais déjà en deuxième année de droit. Et je ne connaissais pas du tout YouTube, ça venait d'arriver. Et j'ai un pote qui était très culture pop, internet et tout. Il me dit tiens regarde, il montre les vidéos de Norman, de Cyprien, du Go Tout Seul. Il me dit ah c'est trop cool et tout. Je me souviens vraiment la première fois qu'il m'a montré ça, j'étais en mode on s'en fout avec ta culture pop,

  • Speaker #1

    nous la paix. Ils ont commencé en quelle année à peu près ? C'était quand les premières ?

  • Speaker #0

    C'était 2010. Peut-être qu'ils ont commencé avant avec le Velcro etc. Mais ça je ne connais pas du tout. mais en tout cas c'est à ce moment là Donc, en gros, 2011, fin 2011, je découvre ça et vraiment, bon, je m'en fiche. Et puis, je continue mon petit bonhomme de chemin. Et puis, je commence à me passionner, à me rendre compte qu'en fait, ces mecs-là, ils ont trouvé un shortcut. Alors, je ne savais pas, par exemple, que les uns et les autres avaient peut-être des connexions ou quoi que ce soit. Je me suis dit, waouh, ils ont trouvé un shortcut pour arriver à la vie dont j'ai toujours rêvé, de faire ce qu'ils veulent avec des caméras, de raconter ce qu'ils ont envie de raconter. Et j'ai toujours adoré raconter des choses. Et je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. et euh Alors, c'est pas venu comme ça. C'est-à-dire que je sortais avec un idiot qui n'avait pas conscience de ma valeur. C'est très important d'avoir conscience de sa valeur. Moi non plus, du coup, je n'avais pas conscience de ma valeur, sinon je ne serais pas sortie avec ce garçon. Mais toujours est-il qu'il est parti en week-end avec ses copains, qui avaient invité leurs amoureuses. Et lui ne m'a pas invité alors que j'étais invitée. Sympa. C'est pas très sympa. C'est sûr. Et en fait, à force d'avoir regardé, parce que pour le coup, j'avais poncé toutes les vidéos de tous ces youtubeurs, je me suis dit tiens je vais raconter mon histoire un peu à leur manière.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'était ta première vidéo, du coup.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma première vidéo, toute première vidéo, qui s'appelle Quand t'es une fille, qui est toujours disponible sur ma première chaîne YouTube. OK. Et qui est tellement mal faite. Enfin, ça n'a pas de sens. Ça ne veut rien dire. Allez la voir, du coup. Allez la voir.

  • Speaker #1

    On va la repartir un petit peu, cette vidéo. En fait,

  • Speaker #0

    je trouve ça hyper inspirant. Je l'ai toujours laissée exprès.

  • Speaker #1

    C'est mignon, c'est sympa. La première...

  • Speaker #0

    Mais ouais, on voit l'évolution. Vraiment, ça n'a pas de sens. Je tournais scène par scène parce que je me disais, tiens, je vais raconter ça. Je n'ai rien écrit avant. Ça ne fait pas monter. D'ailleurs, au milieu... Il y a trois minutes de logo du logiciel de montage.

  • Speaker #1

    C'est pour quoi tu te rappelles ?

  • Speaker #0

    Mais même pas. Mais pour le coup, si on regarde la vidéo, on le voit. Et j'avais réussi à mettre, aller directement à tant de minutes pour voir la vidéo en entier.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai montré cette vidéo à mes potes. Et ils m'ont dit, c'est bien, mais on ne comprend rien. Et donc, j'en ai fait une deuxième et puis une troisième. Et puis, forcément, à force de te prêter à l'exercice, ça devient de plus en plus précis. Et en fait... Comme il y avait déjà très peu de monde à l'époque sur YouTube, je n'ai pas eu tant de mal à me faire une place.

  • Speaker #1

    Parce qu'en femme, il y en avait encore moins, tu dirais, ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais... Mis à part les youtubeuses beauté, parce que moi, j'étais quand même dans l'humour, il y avait Natoo, qui faisait déjà des vidéos. Mais à part ça, il y en avait peut-être d'autres, mais en tout cas, je n'ai pas conscience. Et en fait, moi, j'ai commencé à ce moment-là, donc en 2012, à faire mes premières vidéos sur YouTube.

  • Speaker #1

    Ok. Et... Trop cool ! Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg et dans les abysses. pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici.

  • Speaker #0

    Je prends le petit pingouin, parce qu'il y a son bébé et que c'est très mignon.

  • Speaker #1

    Donc lĂ , tu as un post Insta. Tu peux dire ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est la photo du combo. Le combo, c'est le retour sur image quand on est sur un tournage en plateau.

  • Speaker #1

    Tu appelles ça un combo ou tu ne savais pas ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle un combo.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas que ça s'appelait un combo.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est en fait, c'est le réalisateur qui a ça devant lui. Et donc, c'est sur le tournage de la série Mental, réalisé par Slimane Baptiste Béroun, que je salue, qui est un ami. Et il m'avait très gentiment invité sur cette série qui est super. D'ailleurs, ce n'est pas parce que je joue dedans que je suggère à tout le monde de regarder. Mental, c'est une série qui traite... Elle est sortie quoi,

  • Speaker #1

    il y a 5 ans, 8 ans ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y a peut-être pas 8 ans, ça c'est sûr. Mais oui, peut-être 5 ans. Il y a deux saisons, moi je suis dans la première. et en fait c'est Je te raconte l'histoire de cette...

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Donc Slim, je l'ai rencontré parce que c'est l'époux de Sabine Perrault qui jouait ma sœur dans la série Cut, dans laquelle j'ai joué. Et donc forcément, on s'est liés d'amitié. Et il m'a très gentiment offert un rôle dans cette série.

  • Speaker #1

    C'était ton premier, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, du coup, c'était sur... Enfin, mon premier gros rôle, c'était sur Cut. Mais mon premier rôle, non, c'était encore avant. OK. C'était d'ailleurs aussi en 2012 je crois, avant que je commence YouTube, enfin plus ou moins dans les mêmes moments. Et donc cette série parle des... En fait c'est des ados qui sont... Ils sont pas en hôpital psychiatrique, mais c'est des ados qui sont accompagnés parce qu'ils ont des troubles du comportement, etc. Et c'est hyper intéressant parce que c'est une des premières séries qui parle de ça, des troubles du comportement chez les ados. Et j'étais hyper honorée déjà de tourner avec Slim et de faire partie de cette série que j'ai adorée. et hum Le plaisir que ça procure de regarder une série et de se dire, je suis dedans, non seulement je joue dedans, mais en plus j'adore le contenu.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Trop cool. Et raconte-moi du coup un peu la différence justement pour toi, comment tu le ressens entre YouTube et quand tu es comédienne pour une série ou autre.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé YouTube parce que j'avais des choses à dire, je voulais m'exprimer, mais surtout je me suis toujours dit, c'est cette idée maîtresse qui m'a toujours driveé pour ma régularité sur YouTube finalement, c'est il faut qu'on vienne me chercher. Parce que moi, j'ai grandi à Montélimar, mes parents n'ont pas du tout de pied dans le milieu médiatique ou quoi que ce soit, je n'avais pas de shortcut, je ne savais pas que c'était une directrice de casting, je n'avais pas du tout conscience de ce qu'il fallait faire, je me suis dit, il faut qu'on vienne me chercher. Et donc, j'ai fait des vidéos sur YouTube, j'ai accumulé une petite notoriété à l'époque, et d'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est passé. C'est-à-dire qu'ils sont venus me chercher pour Cut, ils m'ont envoyé un message sur Facebook en me disant coucou, on voudrait que tu viennes passer le casting pour Cut.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils avaient vu du coup les vidéos.

  • Speaker #0

    Ils avaient vu les vidéos et en fait la particularité de cette série Cut, c'est qu'il y avait une partie transmédia, ce qui était très à la mode il y a quelques années. C'était une traîne qui était arrivée depuis le UK, l'Angleterre. En gros, il y avait une vie des personnages sur les réseaux sociaux en même temps que la diffusion de la série. Et du coup, comme j'étais déjà sur YouTube, ils s'étaient dit que c'était intéressant de me faire... de me faire avoir ce rôle. J'ai quand même passé le casting comme tout le monde, etc. Et c'est là que j'ai fait, pas mes premiers pas de comédienne, parce que j'avais déjà eu d'autres rôles avant, mais en toute honnêteté, même si j'ai fait du théâtre toute ma vie, je me suis formée sur cette série.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Et le théâtre, t'as commencé à quel âge, du coup ?

  • Speaker #0

    Six ans. Je savais mĂŞme pas lire. Ok.

  • Speaker #1

    C'est venu de toi ?

  • Speaker #0

    C'est venu de toi, non. J'ai une grande sœur. Ouais. Et ma mère s'était dit, bah tiens, on va mettre la petite au théâtre. et puis moi évidemment quand je voulais faire tout comme ma grande soeur moi aussi je vais aller au théâtre et puis Ce qui n'avait pas de sens parce que je ne pouvais pas lire puisque je ne savais pas encore lire. Et donc, c'était elle qui me lisait les répliques et je les apprenais comme ça. Donc,

  • Speaker #1

    c'était des petites répliques.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai continué littéralement toute ma vie. Si, j'ai arrêté en terminale parce que j'avais trop de travail. Et j'ai arrêté aussi tout le temps où je faisais mes études de droit. Et une fois que j'ai gagné ma vie enfin grâce à YouTube, j'ai pu dire à mes parents, je vais arrêter la droite.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge du coup, parmi les quatre.

  • Speaker #0

    Ok. C'est la photo de... contre le harcèlement de rue. Où je tiens une pancarte qui dit marcher dans la rue est un plaisir, se faire harceler, non. Il faut que je parle de cette photo ?

  • Speaker #1

    Bah si, ouais, si tu veux, justement, par ton rapport à ça, donc t'as été engagée pas mal contre le harcèlement, est-ce que toi t'as vécu ça ? Raconte-moi un petit peu.

  • Speaker #0

    Comme toutes les femmes, je subis le harcèlement dans toute ma vie de femme, depuis je pense que je dois avoir 11 ou 12 ans, comme vraiment toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Aussi jeune, ouais,

  • Speaker #0

    ça commence à... Surtout très jeune, c'est ça qui est inquiétant. Il y a de plus en plus de femmes qui prennent la parole à ce sujet-là et qui racontent, et je suis tellement d'accord avec ça, qu'elles ne se sont jamais fait plus harceler dans la rue que quand elles avaient 14 ans.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Par des hommes, évidemment, 40, 50 ans. C'est vrai. Not all men, on sait. Donc, cette photo, elle vient d'une collaboration avec L'Oréal, la Fondation des Femmes, et c'était le projet Stand Up, contre le harcèlement de rue, où l'idée, c'était de donner des tips, un petit peu, pour les gens, qui soit soit victime soit témoin de harcèlement de rue pour faire en sorte que ça change. Typiquement un exemple que j'ai trouvé super, si on est témoin d'une femme qui se fait harceler dans la rue, au lieu d'aller voir le harceleur et de dire attention c'est pas bien faut pas faire ça, de se faire passer pour la copine.

  • Speaker #1

    Ah c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Tu te cherches depuis tout à l'heure. Ah c'est pas mal. Et moi je l'ai fait plusieurs fois déjà dans la rue. Et c'est marrant parce qu'il y a toujours le côté de la nana qui est en train de se faire emmerder qui regarde en mode... Ouais, mais t'es qui ? Et après, la petite lumière de « Oh, merci ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai vu pas mal ça entre filles, de faire ça. « Ah tiens, ça va ma poule, viens avec moi. » Dès qu'il y a un gros lourdeau.

  • Speaker #0

    La sororité qui se développe de plus en plus.

  • Speaker #1

    C'est bien, c'est sûr. Et c'est quoi ce ressentiment ? C'est vrai que moi, je le découvre du coup. Moi, maintenant, j'ai deux petites filles. Donc, en parlant aussi avec les stagiaires au boulot, les alternantes, etc. Et nous, en tant qu'hommes, on ne se rend pas compte qu'en fait, quand t'es une nana, tu te fais emmerder mais tout le temps quoi j'ai l'impression et Comment tu as ressenti ça ? Est-ce que tu le ressens vraiment ? Est-ce que par rapport à Paris, tu le ressens plus que dans d'autres villes ? C'est quoi un peu ton ressenti par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Non, c'est partout. En fait, je pense que le sujet problématique là-dessus, c'est que les femmes sont perpétuellement réduites à leur apparence physique. Parce qu'elles sont réduites à leur apparence physique, on leur rend joint, volontairement ou non, d'être belles, d'être présentables, d'être désirables. Et en fait, on se joue au jeu. Regarde, je suis maquillée, je suis brochée, je suis bien habillée. Donc, on ne peut pas s'empêcher. Enfin, moi, en tout cas, je sais que j'en ai envie, malgré tout, pour me plaire à moi et aussi pour plaire à une société. En fait, on est dans cette espèce d'équilibre qui est très flou et très difficile. Et parallèlement, si on n'y répond pas au plus, « Ah, mais tu as l'air fatiguée. Non, je ne suis pas fatiguée, je ne suis pas maquillée aujourd'hui. » Et d'ailleurs, je ne t'ai pas demandé mon avis sur mon apparence physique, qu'il soit positif ou négatif. Très souvent, on me reproche parce que je ne supporte plus. qu'on me dise « Ah t'es belle, ah t'es trop belle, que ce soit dans la rue, que ce soit... » En fait, j'estime que c'est un commentaire non sollicité sur mon apparence physique. Ce à quoi on me répond toujours « Et c'est vrai ! Ah mais c'est gentil ! » Oui, toi ton intention est gentille, mais en fait le fond, le vrai, si on creuse, c'est une injonction. « T'es belle » , ça ne veut pas dire « T'es belle » , ça veut dire « C'est bien, tu as bien respecté les codes, les injonctions. » qu'on fait aux femmes. Ne pas avoir de poils, se maquiller, être présentable, être désirable, être jolie, être polie, sourire, etc.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est une pression constante et qui nécessite une grande déconstruction pour être vue. Et moi-même, comme je te dis, je suis toujours à un stade où je me maquille, où je me broche les cheveux et je sais que je ne le fais pas que pour me faire plaisir. Donc c'est là que je me rends compte de l'importance de la déconstruction et du chemin qui me reste à faire. Mais oui, je pense que c'est le quotidien de chaque femme et qu'elle l'apprécie ou pas, ce qui est sûr, c'est qu'on est conditionné pour être belle. Et je le vois sous tous mes contenus, que ce soit sur Instagram, sur Twitch, sur YouTube, c'est toujours ça. Au lieu de parler de mon propos qui, je pense, est le sujet de la vidéo. Ah, t'es trop belle. Ah, je te préfère sans maquillage.

  • Speaker #1

    Tu ressens que les gens, c'est le premier truc sur lequel ils se raccrochent. C'est parce que l'enfant,

  • Speaker #0

    c'est un fait. C'est un fait, mais regarde. En fait, c'est simple. Un petit exercice. Tu vas sous les vidéos de n'importe quelle nana qui n'est pas là pour être belle. Attention, des vidéos de maquillage, évidemment. Bien sûr, c'est le sujet. Mais attention, n'importe quoi. Une vidéo d'une nana qui nage, une vidéo d'une n'importe quelle nana qui fait autre chose qu'essayer de mettre son physique en valeur. On va quand même la ramener à ça.

  • Speaker #1

    C'est faux.

  • Speaker #0

    et C'est con Je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui le font. Des nanas aussi le font. C'est souvent des hommes, mais il y a aussi des femmes qui le font. J'ai toujours plus de mal à remballer des nanas.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Mais très souvent, quand je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui me le donnent à ce sujet-là, elles sont face à une incompréhension totale. Parce que, ah, mais je voulais être gentille. À mon sens, ce n'est pas gentil.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais, du coup ? À tous les jeunes et moins jeunes d'ailleurs, par rapport aux femmes, je ne sais pas, est-ce que tu aurais un conseil, un truc à leur dire ? Pour qu'ils puissent, par rapport au fait des compliments, comme tu me disais, que c'était lourd, que finalement toi, tu n'avais pas forcément envie qu'on te dise que tu es belle. Je ne sais pas, tu as quelque chose à...

  • Speaker #0

    Alors attention, j'ai évidemment très envie qu'on me dise que je suis belle et ça me fait toujours très plaisir. Malgré tout, je me force à me déconstruire pour m'en défaire. Pardon, excuse-moi, c'est le conseil pour que les gens se...

  • Speaker #1

    Pour lutter un peu contre le harcèlement ? Toi, tu as un petit garçon, c'est ça ? Oui, un petit garçon. Il a quel âge ? Trois ans. Trois ans. Toi, en tant que maman, ce seraient quoi les valeurs que tu lui inculquerais justement, tu vois, pour faire en sorte que ce petit garçon qui deviendra un homme, justement, ne soit pas dans le harcèlement, respecte les femmes, etc. ?

  • Speaker #0

    Eh bien, typiquement, mon fils, je ne lui dis jamais « Elle est belle, maman ? » Jamais. Moi, je me souviens que ma mère me disait toujours « Alors, elle est belle, ta mère ? » Et j'ai dit « Oui, maman, c'est la plus belle ! » Et moi, jamais, jamais, jamais, je ne lui demande ça. Après, on pourrait parler des heures d'éducation autour des enfants, mais en tout cas, si jamais j'observais que mon fils résumait qui que ce soit à une seule chose... En fait, parce que là, on parle de résumer les femmes à leur apparence physique, mais il y a plein d'autres types de personnes... On a eu des sujets qui vont être résumés à une seule chose et c'est toujours extrêmement réducteur. Ça n'a pas de sens.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Du coup, Nadia, toi, tu as grandi vraiment avec YouTube. Donc, tu es née en 91, je crois. Tu es de ma génération. Comment tu vois un petit peu l'évolution de YouTube par rapport à ce que tu as connu, toi, quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Alors, je consomme très peu de contenu sur YouTube, pour le coup. Maintenant, ce que j'observe, c'est qu'il y a une professionnalisation de dingue. où en fait... je pense qu'en regardant les contenus les nouveaux youtubeurs parce que je parle de nouveaux dans le sens où forcément ils ont démarré après moi ils ont capté des codes immédiatement que les Norman et Cyprien et Hugo tout seul et Natoo et Kemar ont mis en place qu'on a récupéré pour affiner en fait c'est des codes qui s'affinent qui s'affinent qui continuent toujours d'évoluer bien sûr mais en fait on est sur des générations qui ont les codes immédiatement qui savent se filmer typiquement Quand j'ai commencé mes vidéos, je me souviens de la première fois que j'ai parlé à la caméra. Tu sais, à l'époque, Instagram, les stories, tout ça, ça n'existait pas. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas Snapchat, il n'y avait pas tout. Et donc, je n'avais pas...

  • Speaker #1

    Même si tu n'avais pas l'habitude, ce n'était pas ancré dans la génération.

  • Speaker #0

    Je me souviens très bien de la première fois que j'ai installé mon téléphone et que j'ai parlé. J'ai ri.

  • Speaker #1

    C'est bizarre.

  • Speaker #0

    J'étais seule dans la télé pour le moment.

  • Speaker #1

    J'ai ri.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. C'était tellement bizarre. Aujourd'hui, n'importe qui, mais même nos parents, Ils savent parler à une caméra, pas qu'on fait des visios parce qu'on fait des trucs tu vois. Donc je pense que c'est même plus de la professionnalisation, c'est de la naturalisation de l'exercice. Et donc on arrive toutes et tous tellement plus naturel devant la caméra. Avant c'était fou d'être naturel comme on l'est là, la caméra. Aujourd'hui c'est absolument normal.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'ils sont tellement habitués, de plus en plus jeunes d'ailleurs. Par rapport justement à ta parentalité, à ta maternité, donc tu as créé une chaîne, un compte Insta spécialement du coup. Maman Nad. Maman Nad pour ce contenu-là. Raconte, ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis tombée enceinte, j'en ai parlé un petit peu évidemment sur mon compte Instagram principal Nad Richard. Et je voyais bien que forcément j'avais envie de partager en fait. C'était très nouveau pour moi. Et j'avais quand même pas mal de retours qui disaient ouais mais ça en fait on s'en fout. Nous on est là pour parler des histoires d'amour. non mais Je comprends. Tu sais, aujourd'hui, encore une fois...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu as dissocié, que tu as créé du coup de...

  • Speaker #0

    Tout à fait. Dans cette idée de professionnalisation, souvent, un compte Instagram égale une idée, un sujet, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu as ta communauté qui sont habituées à ton type de contenu.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, je me suis dit, OK, pas de souci. Comme ça, pour celles et ceux que ça intéresse, je vais faire du contenu là-dessus. Et en fait, ça a été tellement salvateur pour moi. Mon Dieu, heureusement que j'ai fait ça. Parce que le début de ma maternité était très difficile. Je suis quelqu'un de très indépendant et j'avais mon petit bébé avec qui on était tellement fusionnels. Aujourd'hui, maintenant, évidemment, ça me paraît tellement rose quand j'y pense, mais sur le moment, je me souviens que c'était si dur, si dur. Même si j'étais préparée pour le coup. Et donc, créer ce compte Instagram, ça a été un exutoire. Ne serait-ce que partager mes galères en story, partager les réveils la nuit. Mon fils, il a mis plus d'un an à dormir.

  • Speaker #1

    C'est vrai, à faire ses nuits, on était épuisé. D'ailleurs, c'est ce que tu disais, j'ai vu dans une interview justement, qui parlait de ça, où tu disais que toi, un des trucs les plus difficiles, c'était le sommeil pour toi, le manque de sommeil.

  • Speaker #0

    J'étais épuisée, il se réveillait plusieurs fois par nuit, j'ai allaité pendant un an. C'était fatigant, très fatigant. Et donc ce compte Instagram a été vraiment un exutoire. J'ai dit plein de choses et mon mec m'en parle encore. Il me dit pourquoi t'as arrêté ce compte là ? C'est pas que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus trop de contenu sur ce compte lĂ  ?

  • Speaker #0

    Sur ce compte là, non. J'ai ressorti deux vidéos il y a trois semaines. Parce que je me suis dit, allez, j'ai peut-être d'autres trucs à dire. Je ne ressens plus le... Parce que ça y est, en fait, le dur est passé. Ça fait trois ans, on discute, il fait sa vie. Je n'ai plus besoin de soutien, en fait.

  • Speaker #1

    C'était vraiment un soutien, un exutoire pour toi. Ça t'a vraiment fait du bien.

  • Speaker #0

    Ça a été salvateur. Vraiment, ça m'a empêchée de devenir folle, je crois.

  • Speaker #1

    Sincèrement. C'est dur, on ne se rend pas compte.

  • Speaker #0

    Tu parles trop peu de l'isolation des jeunes parents et de l'incompréhension qu'il y a des jeunes papas. à laquelle j'ai fait face puisque j'ai vu mon mec qui comprenait peu de choses évidemment, qui apprenait à devenir papa lui aussi alors que moi j'avais neuf mois d'avance et à être très peu tolérante là dessus et le pauvre aujourd'hui je me dis... On était victime l'un de l'autre et comme tant de nouveaux parents et c'est si tabou, c'est si tabou et le fait d'en parler pour le coup aussi dans des vidéos sur l'amour parce que j'ai pas mal parlé du baby clash ce fameux moment où les couples peuvent plus se virer Il y a quand même un couple sur quatre qui se sépare la première année.

  • Speaker #1

    La première année. La première année,

  • Speaker #0

    un couple. Et jusqu'aux trois ans, c'est deux couples sur quatre.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il y a une règle. On souvent dit, attends que l'enfant ait deux ou trois ans avant de prendre une décision importante en couple, si tu veux te séparer.

  • Speaker #0

    Il y a une sage femme, je ne connais plus son nom, qui dit ça. Je reçois toujours des couples en consultation et à chaque fois, je leur dis, dormez, dormez, dormez. Dès que le petit fait une cesse,

  • Speaker #1

    boum.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et en fait, tu te rends compte, effectivement. une fois que tu as dormi,

  • Speaker #1

    en fait je t'aime c'est une fois Et le fait d'être venue maire par rapport à ta communauté et tout, ça a fait un gap avec une communauté un peu plus jeune, si tu avais une communauté pour la partie plus jeune qui te suit ou pas, ou ça a changé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai observé ma communauté évoluer. C'est-à-dire que jusqu'alors, je ne parlais que d'histoire d'amour et j'avais plutôt une communauté assez jeune. Finalement, la moyenne d'âge, c'était 20-25. Et là, maintenant, je suis sur une communauté, on est plus sur du 25-40. Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément ça va.

  • Speaker #0

    Donc je pense que bah déjà moi j'ai dû prendre énormément en maturité sans me prendre compte. Ouais c'est sûr. Et puis je comprends aussi tu sais je parle d'histoire d'amour mais imagine t'as peut-être pas forcément envie de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas vécu la moitié de ce que t'as vécu avec ton partenaire tu vois.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a beaucoup de bienveillance dans ta communauté c'est mignon et j'ai vu pas mal d'articles où ils te considéraient vraiment comme leur grande sœur qui dit c'est ce qu'ils disent ouais c'est chou ouais.

  • Speaker #0

    C'est très mignon ouais.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ça, tu as écrit un livre qui s'appelle Parlons Cache, c'est ça ? Tout à fait. C'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, il est sorti juste après la naissance de mon fils. Je l'ai écrit pendant que j'étais enceinte. Je l'ai écrit avant ma maternité, entre guillemets. J'étais enceinte, mais je n'avais pas encore éprouvé le gros de la maternité. Du coup, ça touche à ce que je faisais avant d'avoir un enfant. C'est-à-dire que je parlais plutôt des couples qui n'avaient pas d'enfants, etc. C'est pour ça qu'en fait, ce bouquin, Parlons Cache... dont je n'aime pas tant le titre, en fait, maintenant, avec du recul, parce que souvent, on dit, ça parle d'argent. Non, c'était pour parler cash. Oui,

  • Speaker #1

    j'ai compris.

  • Speaker #0

    Tu expliques plutôt pour les gens qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Tu pourrais ĂŞtre plus grave. Moi, j'aime bien. Merci. Je n'ai pas la connotation cash-argent.

  • Speaker #0

    Mais on me l'a beaucoup dit,

  • Speaker #1

    du coup, forcément. Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Mais donc, l'idée de ce bouquin, c'était vraiment de donner des réponses à des personnes qui ne sont pas ou peu expérimentées. Des questions qu'on n'ose pas poser à ses parents ou qu'on n'ose pas poser à ses potes. et euh dont on va aller chercher les réponses sur Internet, mais dont on n'est jamais trop sûr qu'elles sont vraies. J'ai fait un recueil de ces questions-là et je les ai publiées.

  • Speaker #1

    Ok, trop cool. Et par rapport à ça, on dit love coach ou pas ? Tu définirais comment ?

  • Speaker #0

    Je n'aime pas ce terme-là. En fait, je crois que coach... Alors, j'entends qu'il y a des trucs de coach certifié, il y a des choses très bien. Moi, souvent, on me dit, mais tu as quoi comme diplôme pour parler de tout ça ? Je n'ai pas de diplôme en psychologie pour la simple et bonne raison que je ne fais pas de psychologie du tout. Et en fait, je crois que je ne suis même pas coach. C'est-à-dire que je ne vends pas des coachings où on se voit toutes les semaines et on fait ça. J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc, les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les poils. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Natch, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais. C'est drĂ´le.

  • Speaker #0

    C'est bien. Et en même temps, ça témoigne d'une grande confiance par laquelle je suis très touchée. Mais voilà, love coach. Moi, j'ai horreur de ce terme parce que je le trouve fake.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais alors du coup ? Comment tu te...

  • Speaker #0

    Avis extérieur. Je donne des avis extérieurs. Je pense que je suis assez clairvoyante ou lucide, je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai une... bonne intelligence émotionnelle, ça c'est une certitude et je la mets au service des autres. C'est ça que je fais. On peut appeler ça du coaching si on a envie, c'est une question de définition, mais en tout cas le terme de love coach, je le trouve trop particulier.

  • Speaker #1

    Du coup, on va rentrer en mode deep dive. Ok. Je vais te laisser cliquer sur le bouton. Tout en bas, tu le cliques quand tu veux. Du coup, bienvenue en mode deep dive. Donc lĂ , on passe sous l'iceberg. Et lĂ , pareil, 4 badges.

  • Speaker #0

    Je te laisse en poser un. Allez, je choisis... Je choisis la méduse.

  • Speaker #1

    Bonjour Nadia, je m'appelle Ryan Swagg et je suis comme toi, jeune comédien. J'ai envie vraiment de réussir dans ce métier, je suis en train de progresser dedans. Et ce que j'aimerais savoir, c'est justement comment tu as pu surmonter tes moments de doute et qu'est-ce qui t'a le plus aidé à réussir dans ta carrière professionnelle et aujourd'hui, comment tu vis cette médiatisation et ce succès-là en tant qu'actrice ?

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de questions !

  • Speaker #1

    Alors j'aimerais, merci pour cette question, mais j'aimerais lui rappeler que je ne suis pas Marion Cotillard. Je pense qu'en termes de carrière et de médiatisation, on est encore loin du compte, et c'est ok. En fait, c'est marrant qu'il y ait cette question, parce que je suis justement dans une phase de ma vie où j'ai eu un éclat, le 20 novembre de l'année dernière, j'ai eu un éclat où je me suis dit mais... Tu dis que tu fais tout ce qu'il faut pour être comédienne, mais c'est pas vrai. C'est pas vrai, tu vas pas rencontrer le directeur de casting, t'as pas refait ta bande démo depuis 5 ans. Parce que j'étais là, je tourne pas. Mais en fait, j'ai eu de la chance avec Cut, on est venu me chercher. Parce que bon, j'avais travaillé pour ça à temps. J'ai eu un vrai coup de chance. Et j'ai pas transformé l'essai, et jusqu'à présent je disais ah mais c'est parce que j'étais mal entourée. Et en fait, j'ai eu une prise de conscience où je me suis dit mais c'est tellement facile de se dire ça. C'est pas vrai ! C'est ma faute si j'ai pas transformé les... C'est ma faute si j'ai pas tourné dans d'autres choses, c'est parce que je me suis pas sortie les doigts, quoi, pour être polie.

  • Speaker #0

    Et du coup, maintenant tu fais quoi ? Tu veux vraiment te focus sur ta carrière de comédienne ?

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Et pour répondre en même temps à la question de cet aimable jeune homme, moi je me suis dit que j'allais enfin faire ce qu'il faut, parce que je faisais des contenus, je faisais tout le jour des contenus sur Internet, etc. Moi, c'est ça qui me permet de vivre. Et je me suis dit, allez, maintenant, je vais vraiment faire aussi ce qu'il faut pour être comédienne. Et donc, aujourd'hui, j'ai mon intermittence du spectacle. Je joue au théâtre. Je rencontre de plus en plus de dire cast. Je passe des castings toutes les semaines. Là, honnêtement, si dans six mois, j'ai toujours pas un truc qui me fait un peu sortir. C'est bizarre parce que là, je fais tellement tout exactement. C'est obligé, ça va bien par péter. Là, c'est là pour de vrai.

  • Speaker #0

    C'est la Nadia.

  • Speaker #1

    là franchement si tu ne vas pas toutes les semaines sur TF1 dans moins de 6 mois je ne comprends pas ce qui se passe parce que je les connais toutes les direcastes je les vois tout le temps, je fais ce qu'il faut c'est cool j'imagine c'est sûr mais de se donner les moyens vraiment parce que c'est une chance que tu saches ce que tu veux faire c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que je lis beaucoup de contenu de livres autour du développement personnel et dans ces livres, ces ouvrages que j'ai lus revient toujours cette question et c'est la plus difficile. Il me semble à répondre qu'est-ce que tu veux vraiment ?

  • Speaker #0

    C'est très dur.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu veux vraiment ? C'est sûr. Et en fait, on a toujours envie de se dire je veux vraiment ce qui risque de se réaliser. Non mais on s'en fout. Imagine, imagine, tu as une baguette magique. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, déjà, je pense que ce qu'on veut vraiment, c'est pas un état, c'est un ressenti. C'est-à-dire que là, spontanément, tu diras je voudrais avoir un Oscar, mais c'est pas vrai. Moi, ce que je veux, ce que je veux vraiment, c'est... Avoir l'amour, que j'ai déjà, avec mon mec, avec mon fils, peut-être d'autres enfants si j'en ai d'autres plus tard. L'amour, la sécurité financière et être fière de moi, c'est-à-dire avoir réussi à mon sens. Mais évidemment, quand je pense réussite, je pense le Graal, Oscar. Donc quand on me dit « qu'est-ce que tu veux vraiment ? » , je pense à ça. Mais en fait, en réalité, je veux le sentiment que va me procurer la réussite. Et d'ailleurs, même si je n'ai pas l'Oscar, Je pense que demain, si j'ai tel ou tel rôle, s'il est suffisamment atteint le niveau de telle ou telle chose et que j'ai ce ressenti-là, j'aurai le sentiment d'avoir réussi et c'est ça que je cherche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le plus important, je pense, c'est d'ĂŞtre fier de soi, peu importe ce que tu veux faire, tes ambitions, etc.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper intéressant de se dire quand j'aurai réussi ces étapes, je serai fière. Parce que la vérité, c'est qu'on peut toujours être fier maintenant. Alors attention, il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers. Mais j'ai vu un contenu qui disait « On fait carrière dans les jours difficiles. » C'est-à-dire qu'on fait carrière les jours où on n'a pas envie et qu'on le fait quand même. C'est ça qui fait qu'on finit par réussir. Et je pense que de ça, il faut être fier du jour à jour. Toujours, on se donne des excuses pour « Je serai fière de moi quand ? » « Je serai heureux ou heureuse quand ? » « Je serai soulagée quand ? » Et je pense que c'est la pire erreur qu'on ait si nombreux à faire et que je fais régulièrement, évidemment. Je pense que... Il faut se poser une intention, un objectif et jour après jour se féliciter de continuer à le poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est aussi pour répondre du coup à la question.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord. Il faut avoir de la gratitude tous les jours, etc. Mais tu peux quand même avoir des objectifs pro, perso, etc. Tout en étant heureux et satisfait de ce que tu as. Parce que sinon, tu es toujours dans le toujours plus, toujours plus et tu n'es jamais satisfait. Il y en a beaucoup qui sont comme ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est la course et mon mec est comme ça. Il obtient, il passe toujours des caps. Et il me dit, regarde, c'est pas ça. Je lui dis, mais comment peux-tu ne pas être heureux là ? Regarde tout ce qu'on a, c'est merveilleux. Et je le cite, et je me permets de le citer, parce que je sais qu'on est toutes et tous un peu comme ça. Toutes et tous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    On est toujours... Ah, mais moi, je voulais ça, je me souviens très bien. Un exemple typique. Lorsque je n'avais à l'époque que 50 ou 60 000 abonnés sur ma chaîne YouTube, j'ai rencontré EnjoyPhoenix, qui, elle, à l'époque, était déjà un peu une petite star. Elle avait 300 000 abonnés sur YouTube et c'était énorme pour l'époque. Ouais, bien sûr. Je te parle de ça, on est en 2013. Ouais, c'est sûr. Les débuts de YouTube et c'était énorme. C'était d'ailleurs la femme sur YouTube qui avait le plus d'abonnés. Quand je l'ai rencontré, je me suis dit « waouh, quand j'aurai 300 000 abonnés, je serai tellement fière de vous » . Et je me souviens très bien du jour où j'ai envoyé mes 300 000 abonnés. « Tu n'es pas sur un million maintenant ! »

  • Speaker #0

    Et je me suis dit « ouais » . « C'est fou, c'est triste. »

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui d'ailleurs, le jour où j'aurai le million, si le latin, je serai très fière de moi et c'est faux.

  • Speaker #0

    « Tu voudras de nous. » Je sais, je sais,

  • Speaker #1

    c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Je sais. « Mais c'est l'être humain, c'est comme ça. » « Mais en fait,

  • Speaker #1

    ce que j'aimerais… »

  • Speaker #0

    Il faut profiter de chaque étape, il faut se le dire. Il faut se le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut se rappeler qu'il y a une version de soi. il y a X temps qui seraient tellement heureuses d'en être là où on en est aujourd'hui et encore une fois pas se reposer sur ses lauriers en disant ah bon bah c'est bon je peux arrêter surtout pas mais juste se rappeler que t'es sur la bonne voie justement en parlant de ça si la Nadia de 15 ans te disait quelque chose qu'elle te dirait là aujourd'hui là ? en fait c'est terrible parce que je vais en toute humilité elle serait comme une ouf comme une dingue Comme une dingue. Mais pas tant pour le côté YouTube, je pense. C'est plus pour le côté comédienne. Parce que je te dis, j'ai grandi en... Je n'y espérais même pas. Ça n'existait pas. Il n'y avait pas un champ des possibles où je pouvais devenir comédienne. Donc je pense que pour ça, pour toutes les choses dans lesquelles j'ai joué, le rôle que j'ai pu défendre, que ce soit à la télé ou que ce soit au théâtre, je pense que là, elle pèterait un plomb.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est important de se le rappeler ça.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et justement par rapport au théâtre ou au grand écran, tu vois, série, etc. Tu préfères la proximité avec le public ? Tu préfères la caméra ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant que tu me poses cette question parce que c'est une réponse à laquelle… Enfin, je n'avais pas cette réponse il y a peu de temps. Ouais. Et donc, il y a deux ans, avant l'éclat du 20 novembre, j'ai eu un éclat il y a deux ans, après ma maternité. Enfin, après le…

  • Speaker #0

    Le 20 novembre, ça doit être une sacrée date.

  • Speaker #1

    Le 20 novembre, c'est parce que je l'ai dit officiellement sur Twitch. Ok. En fait, j'ai dit le 20 novembre prochain, je suis au cinéma. C'est pour ça que je te dis là, si dans six mois, il n'y a pas... Ce n'est pas possible. En fait, c'est parti pour être comme ça. Je me convainc aussi pour que ça arrive. Mais donc...

  • Speaker #0

    Tu retiendras le 20 novembre. Je vais noter son calendar. Je te le ramènerai le 20 novembre. J'espère que...

  • Speaker #1

    Je serai au moins...

  • Speaker #0

    Tu t'enverras un petit mot, le petit clap.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est obligatoire. Et si je ne le suis pas, je pourrais être fière d'avoir fait tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait.

  • Speaker #1

    Je serais même pas déçu.

  • Speaker #0

    C'est ça le truc, c'est que moi je me suis toujours dit, je veux juste pas de regrets. Et ça c'est important, je veux tout donner. De toute façon, tu as un facteur chance dans tout ce que tu fais. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, moi, j'aurai tout donné. Et le regret, je n'ai pas envie de... Exactement,

  • Speaker #1

    le regret. Et dans la vie pro comme dans la vie amoureuse.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. Donc, tu me demandais qu'est-ce que je pourrais faire entre les planches et la caméra. Donc, je n'avais jamais fait de théâtre en pro jusqu'à il y a deux ans. J'ai été prise sur une pièce de théâtre qui s'appelle Les Adolés Chiants, où je joue une ado de 14 ans et demi. Et je suis très reconnaissante envers Robert Ponzano, Donc j'ai vraiment fait mes armes et j'ai appris plein de choses. Ensuite, j'ai joué dans une autre pièce de théâtre. Et là, j'arrête. Là, j'arrête. Le premier jour, ce sera ma dernière sur les Adolés Chiants.

  • Speaker #0

    Et donc lĂ , tu te focuses... Deux heures plus tard.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'en fait, j'adore le théâtre. Mais je pense que j'aimerais les planches si c'est moi qui ai écrit.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, c'est un contact avec le public. Et c'est trop cool quand tu vois que tu fais rire les gens.

  • Speaker #0

    Ça va être fou, le contact avec la scène, avec le public.

  • Speaker #1

    Mais je comprends la vibes des humoristes.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. On stand up machin avec...

  • Speaker #1

    Là, tu vois, juste là, on est deux sur scène dans cette pièce. Et quand le public est avec nous, c'est... Tu surfes, quoi. C'est trop grisant. C'est trop bien. Mais, mais, se répéter tout le temps sur un texte qui n'est pas le tien, eh bien, moi, ça me lasse. Et je pense que c'est normal aussi. Tu vois, même les humoristes changent leur spectacle au bout d'un moment. Mais moi, ce que j'aime, c'est la caméra. Et ça, pour le coup, c'est... C'est peut-être un égotrip, d'ailleurs. Je ne sais pas. mais moi ce que j'aime c'est aller dans la dentelle de l'émotion. C'est ça que j'aime. Et le théâtre ne le permet pas. Tu sais, d'ailleurs, pour un comédien qui fait de la télé ou du cinéma, lui dire qu'il est théâtral, c'est franchement pas un compliment. Ah ouais,

  • Speaker #0

    c'est vrai, parce que du coup, t'es trop caricatural.

  • Speaker #1

    Ouais, tu vois, je fais pas mal d'ateliers avec des directrices de casting en ce moment, justement, pour le réseau. Et l'autre jour, il y en a une qui a dit à un comédien « Ouais, là, tu vois, c'était un peu théâtral.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'aurais pas aimé. » Parce que la caméra, l'image, c'est de la dentelle. t'as besoin de rien faire, on te demande juste d'exister.

  • Speaker #0

    J'ai vu un extrait de toi, d'ailleurs, je ne sais plus dans quoi c'était. Tu avais beaucoup de justesse, tu avais un rôle où tu pleurais, je crois que tu étais à un enterrement. Et franchement, tu joues super bien,

  • Speaker #1

    c'est vrai. C'est une scène qui a été réalisée par David Oureg, que j'adore, qui est un super réalisateur d'ailleurs. Et tu as vu cette scène parce que je l'avais mise dans ma bande démo. Et je suis d'accord avec toi. Pour le coup, c'est une des scènes que je préfère sur les 280 épisodes que j'ai joués dans Cut. Je pense que c'est ma meilleure scène.

  • Speaker #0

    Donc bon.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais d'autant plus qu'en fait, sur ce genre d'exercice, c'est de la quotidienne. En tout cas, c'était tournage quotidien, c'est comme plus belle la vie. Il y a très peu de temps, beaucoup de textes, il faut y aller. Et là, j'ai eu la chance d'avoir un peu plus de temps pour cette séquence et... Et moi, c'est ça que j'adore, c'est de transmettre l'émotion. Tu sais, je discutais de ça il y a peu de temps. Ce que j'aime dans mes vidéos, c'est parler, justement. J'ai beaucoup de choses à dire sur les relations humaines, parce que je m'y intéresse, parce que je crois que j'ai compris plein de choses. Mais quand je joue, j'interprète l'émotion dont je parle tant. Ouais, bien sûr. Et jouer à l'interpréter au plus juste. Genre, il n'y a rien que j'aime plus au monde.

  • Speaker #0

    Ce que tu viens de dire, il n'y a rien de plus au monde, c'est exceptionnel. Du coup, au moins, tu sais ce que tu aimes vraiment et donc tu vas tout donner là-dedans. À foule. Mais comme je te disais, c'est une chance énorme d'avoir réalisé vraiment que c'est ça qui te fait vibrer, qui te fait kiffer, tu vois, et te focus à fond là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est pas une chance, tu sais, c'est une conversation avec soi-même. Ouais, c'est sûr. Donc, tous celles et ceux qui se disent « Ah, mais moi, j'ai pas de truc aussi fort » , c'est peut-être que t'as passé assez de temps à te poser la question.

  • Speaker #0

    Ou fait de choses et testé des trucs différents. Ouais, voilà. ouais c'est sûr mais Mais il l'empêche quand même, quand tu as la trentaine et que tu sais exactement ce que tu veux faire, tu as des gens à 50 ans, ils ne savent toujours pas. Ça ne doit pas être évident de ne pas avoir trouvé sa voie. Et j'ai l'impression que toi, tu l'as trouvé quand même.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai du mal à entendre ce que tu dis parce que pour moi, c'est une phrase de déni. Si tu as 50 ans et que tu ne sais toujours pas ce que tu veux, vas-y, prends le temps.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Prends trois semaines de vacances, ne réfléchis qu'à ça, tu vas forcément trouver. Ouais. Donc... Je pense que, en fait, si tu ne sais pas encore ce que tu veux, à ce moment-là, c'est que ce que tu veux, c'est savoir ce que tu veux. Donc, tu sais, ce n'est pas grave, rétrograde, on passe par là. Parce que, encore une fois, c'est une conversation avec toi-même. Il n'y a personne d'autre qui peut le savoir que toi. Donc, vas-y, et la conversation, et par contre, c'est difficile. Après,

  • Speaker #0

    c'est peut-être l'ego. Plus tu es âgé, plus le temps passe. Moins tu as envie de te faire une reconversion, un truc. Moins c'est évident, je ne sais pas. Il doit y avoir un truc aussi.

  • Speaker #1

    je pense que c'est jamais évident de sortir de sa zone de confort et l'ego Je pense qu'il faut aussi se battre contre l'ego, quoi qu'il en coûte.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Quelle que soit la situation.

  • Speaker #0

    Et il y a un truc, moi, je t'aurais grave dû en faire. On va en discuter. Je te verrais grave faire du stand-up. Tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #1

    En fait, si. J'ai même écrit un spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais il est prêt. Je te raconte cette histoire, qui est très, très exclusive, pour le coup. C'est ce qu'on aime ici,

  • Speaker #0

    au Deep Dive.

  • Speaker #1

    Bon, bah, de l'exclu. Quand j'ai commencé, donc quand j'ai été prise sur cette pièce, Les Adolés Chiants, dirigé par Dan Bollender, qui est un mec super. Et on est devenus potes un peu à force parce que j'ai joué cette pièce pendant deux ans. Et il me disait toujours, mais toi, le jour où je t'ai vu rentrer pour le casting, je me suis dit, elle, il faut qu'elle fasse du stand-up. Moi, je disais, ah, Dan, et tout. Et bref, il m'en a parlé, il m'en a parlé, il m'en a parlé. Il m'a dit, écris, écris. et puis au bout d'un moment je me suis bon allez il m'a chauffé j'écris j'ai écrit un truc ouais Et puis en plus, il est producteur, si tu veux.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    Écrire tout en sachant que si ça lui plaît, c'est produit. C'est pas comme écrire en se disant, putain, j'espère qu'un jour ce sera... Tu vois ? Vraiment, il m'a déroulé le tapis rouge, quoi. Ce que tant d'humoristes rêvent d'avoir. Je me suis dit, allez, je peux pas laisser cette chance. J'ai écrit un truc. Et puis alors, moi, mais sûr de moi, en mode, ouais, moi, mon spectacle, il va y avoir plein de... T'es là pour le coup, et go. Ouais, mon spectacle, il va y avoir plein de trucs hyper intéressants dedans. les gens vont apprendre plein de trucs et tout. Donc, mais sur deux mois, je fais une lecture avec Dan et... Et Zelda qui travaille aussi à Olbo et qui est devenue une amie depuis le temps. Et, sûre de moi, je te jure. Mais tellement, mais là. Et je fais ma lecture. Pendant une heure. Et puis, je fais voilà. Et là, silence.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Silence. Bon, bah je vais aller pisser. Je vais. Moi j'ai été éduquée avec un papa qui me disait toujours « Oh ma chérie, c'est extraordinaire ! » Même si c'était nul. « Oh ma chérie, t'es surdouée ! »

  • Speaker #0

    LĂ , c'est la vie que d'autres personnes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, mais en fait, ils avaient raison. C'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? C'est quoi les feedbacks ?

  • Speaker #1

    Ils m'ont dit « Nat, c'est super, mais tu nous as fait un cours de fac. »

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai ! En fait, je pourrais reprendre cette première écriture pour écrire un bouquin.

  • Speaker #0

    Vraiment. Mais t'as pas envie de le tester ? T'as pas envie de faire une petite salle Ă  Paris ? Vas-y, dis-moi.

  • Speaker #1

    Je ne me suis pas arrêtée là. J'ai tout réécrit en mode spectacle pour de vrai. Et en fait, là, je pense que c'est un problème de syndrome de l'imposteur, de limite supérieure, rappelons ça comme on voudra. Je n'ai jamais appelé Dan pour lui dire on fait une relecture parce que j'ai peur. Et c'est ridicule. Alors, c'est ridicule, oui et non. Je pense qu'il faut s'écouter. Je pense que c'était pas non plus le bon moment. et là Ça fait donc un an maintenant que c'est réécrit et que j'ai dit à Dana oui c'est prêt on le lit quand tu veux.

  • Speaker #0

    Et tu ne l'as jamais lu KiksoSan ? Non.

  • Speaker #1

    Même mon mec, parce que mon mec il a pas mal écrit de spectacle aussi, il me dit mais attends mais lis-le moi si tu veux.

  • Speaker #0

    Tu ne l'as jamais lu ? Non. Même la première version ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, c'est très intime d'écrire. Et je me souviens, quand j'ai écrit mon roman, parce que j'ai écrit un roman il y a longtemps.

  • Speaker #0

    C'est un roman sur quoi ?

  • Speaker #1

    C'est une histoire fantastique sur une nana qui se rend compte qu'elle peut arrêter le temps. Et quand elle arrête le temps, elle peut faire faire des trucs à des gens. Et après, les gens ne se souviennent pas. Mais par contre, ça dévie le cours du temps et de ce qu'ils voulaient, ce qu'ils pensaient, etc. Et elle se rend compte que quand le temps est arrêté, il y a un mec qui n'est pas arrêté. qui s'appelle Mathias et elle comprend pas pourquoi mais ils sont à la fac et il y a leur prof de physique qui fait un peu tout pour les séparer alors qu'ils ont quand même un lien tu vois et c'est l'histoire de ces trois là ça tu l'as sorti ce roman ?

  • Speaker #0

    oui il est publié il s'appelle comment ? ça s'appelle Time Lapse ah oui j'ai vu d'accord c'est aux éditions Michel Laffont ok trop cool, t'avais quel âge ?

  • Speaker #1

    j'avais quel âge ? j'avais 20... je l'ai écrit je l'ai écrit j'avais 24 ans ok et donc il a été publié quand je devais avoir 24-25 ans ouais donc l'écriture c'est quand même une...

  • Speaker #0

    grande partie de ta vie.

  • Speaker #1

    Ouais, à fond. J'adore écrire. Mais donc, tu vois, l'exercice d'écrire, d'être relu, de modifier des trucs, spécialement un roman. Parce que parlons cash, à côté, mais c'était facile. Un roman, il y a tellement de détails, de trucs, de machins.

  • Speaker #0

    Ça doit pas être évident.

  • Speaker #1

    Et le moment où il y a quelqu'un qui relit, dont c'est le métier, qui en a vu des romans avant toi, qui dit ça c'est pas bon, ça c'est pas bon, ça c'est pas bon. Tu sais, c'est comme quand tu chantes, quoi. T'es à poil.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'était pareil avec le spectacle, surtout que c'était la première fois que je me donnais à l'exercice. Et donc pour le stand up, pour revenir à ce que tu disais, si en fait j'ai trop envie, mais là j'ai un syndrome de l'imposteur comme as et que je dépasserai un jour, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Mais moi, je te vois grave.

  • Speaker #1

    Je le prends comme un signe.

  • Speaker #0

    Là, on est dans le podcast et tout. On est assez chill en mode deep et tout. Mais là, hors caméra tout à l'heure, tu vois, t'as une énergie, blague, boom. Je pense que tu la connais, Marine Lonardi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir cette vibes un peu en parlant de maternité, de trucs. Franchement, stand up, je veux te voir. En stand-up. C'est un signe. Donne tout pour la caméra. Là, pour l'instant.

  • Speaker #1

    Je sais que tu as raison. Je te jure que je le prends comme un signe. Merci.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci pour ce signe. Je viendrai au premier rang. Je dirais que c'est grâce à moi, les gars.

  • Speaker #1

    Bravo. Je te ferai un petit dédicace.

  • Speaker #0

    Mais trop cool. Je te laisse choisir un autre badge.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Hop. Pareil, c'est un micro-trottoir. C'est des gens qu'on intervient dans la rue qui te posent une petite question.

  • Speaker #1

    Ce semblant de harvache.

  • Speaker #0

    Je peux cliquer du coup une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Salut Nadia, j'espère que tu vas bien. Je me posais une question, quelle est ta plus grande peur ? Je vais te dire ce qui m'est arrivé. Mais alors là pour le coup c'est deep. Moi ma plus grande peur c'est d'être abandonnée. J'ai une blessure d'abandon immense. Et pour le coup je sais qu'elle est partagée par énormément de gens. Et tu vois pour le coup, faire toutes ces vidéos qui parlent d'amour, ça m'a permis de comprendre que j'étais pas seule. Et ça, c'est l'importance de la communauté.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, ta communauté doit te faire bien de fou, du coup.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en fait, là où elle m'a fait du bien, par rapport à cette blessure d'abandon, encore une fois, on est très nombreux et nombreuses à avoir, et ça me fait du bien de le préciser.

  • Speaker #0

    Tu sais d'où ça vient, juste, ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais d'où ça vient, mais ça, pour le coup... Non, non, non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Je ne te demande pas de répéter, je veux juste savoir si tu sais ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Et en fait, de cette blessure d'abandon est née... Bon, de toute façon, mes curseurs de personnalité et sont très poussées sur beaucoup de choses, tu vois. J'ai beaucoup d'amour à donner, énormément à recevoir. Et ce qui a été très difficile dans mon adolescence et ma découverte des histoires d'amour, parce que pour certaines personnes avec qui je suis sortie, qui étaient beaucoup plus indépendantes que moi, j'étais collante. Alors que non, en fait, je n'étais pas collante. J'étais juste... Ils étaient très indépendants et j'étais très ce que j'appelle bisounours. Et en fait, il y a un problème. Et je croyais que j'étais la seule au monde avec mon frère. Parce que mon frère est comme moi. C'est bien, c'est bon. énormément d'amour à donner, beaucoup à recevoir. Non j'ai deux petits frères et une grande soeur. Ok. Je suis la deuxième. Ok. Et on se disait putain mais c'est pas possible, mais pourquoi on trouve personne, etc. Et en fait, en faisant mes vidéos qui parlaient spécialement d'amour, je plaçais des petites touches qui racontaient un tout petit peu ce que j'étais mais sans trop l'assumer. Et il y a plein de gens qui ont commencé à me dire mais Nad, mais moi je suis comme toi, mais moi je suis comme toi.

  • Speaker #0

    Ça fait pire de fou quoi, sentir...

  • Speaker #1

    Attends, et quand j'ai créé ma chaîne Utile Futile, j'avais 27 ans. Ouais. Donc à 27 ans j'ai compris que j'étais pas seule et il y a plein de gens qui me disent, donc des bisounours qui disent mais Nadia ça me fait trop bien de savoir que je suis pas seule, mais je comprends, moi aussi grâce à vous je sais que je suis pas seule.

  • Speaker #0

    Quand tu dis bisounours c'est quoi ? T'as besoin de câlins, contact physique, qu'on te dise qu'on t'aime, c'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    C'est un delta émotionnel intense, t'as beaucoup d'amour à donner et t'as du coup évidemment besoin d'en recevoir beaucoup et le problème c'est qu'il y a énormément de gens qui comme moi sont bisounours sont attirés par des indépendants.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ton cas avec ton mari ?

  • Speaker #1

    Avec mon mec actuel ? Alors, mon mec actuel ? Avec mon futur époux. Je ne suis pas encore mariée. Vous êtes fiancée du coup ? On est fiancée, oui.

  • Speaker #0

    Félicitations.

  • Speaker #1

    Alors, non. En fait, si, oui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je t'explique. Mon mec, c'était l'indépendant. L'indépendant, mais vraiment, quoi. Le solo, le loup solitaire. Et quand on s'est rencontrés, il s'est comporté comme le plus bisounours de tous les mecs avec qui je suis sortie ever. Mais je sentais le côté indépendant. Et donc, je me disais, oh là là, ça a l'air trop bien, ça. Et donc, parce que le problème, c'est que trop bisounours, deux bisounours, trois bisounours, c'est... c'est trop et donc bref j'accroche et j'ai compris plus tard d'ailleurs parce que son son coloc à l'époque il était en coloc il est venu me voir il m'a dit tu lui as fait quoi là mon pote parce que moi je le connais il est pas comme ça et il m'a je te jure ça faisait 3 ou 4 mois que j'étais en couple avec lui il m'a fait un remontage de bretelles en mode moi je le connais mon pote il est pas comme ça c'est pas un canard parce qu'en fait avec mon mec on s'est rencontré et 2-3 semaines plus tard c'est pas un canard c'est pas un canard Mais tu te souviens, il fallait surtout pas être un canard C'était l'anti-truc

  • Speaker #0

    Je sais qu'à notre époque, on est de la même génération en 91 Nous à notre époque Les mecs canards, les meufs elles se détestaient J'ai l'impression que maintenant tu vois C'est bien d'avoir des canards, des mecs gentils etc Mais à l'époque

  • Speaker #1

    En fait non, c'est pas ça La clé pour avoir bossé le sujet Le problème c'est pas d'être trop canard ou pas Le problème c'est Est-ce que tout en étant canard Donc finalement canard c'est ce que j'appelle Bidounours Non Est-ce que tout en étant canard, tu continues de te respecter ou pas ? Est-ce que tu as une limite ? Parce que le problème des gens qui sont canards, c'est que souvent, par blessure de l'abandon, on y revient, ils donnent trop en se disant « si je donne trop comme ça, on va m'aimer » . En ce moment, c'est marrant, j'ai eu plusieurs histoires qui étaient la même de petits mecs, pour le coup, qui ont la vingtaine, qui se font mener par le bout du nez, par leur premier amour, et au lieu de dire « bon bah écoute, tu sais quoi, puisque c'est comme ça, tant pis » , Ils disent attends je vais te faire encore un cadeau Et puis je vais arriver, je vais prendre un billet d'avion Et je vais venir te voir là où t'es parti en Erasmus Et je t'envoie encore des cadeaux Et ah tu me chies à la gueule d'accord Tu veux pas de mes chocolats ? Hier tu m'as dit que t'en voulais D'accord c'est pas grave je te les déposerai C'est étouffant quoi En fait c'est étouffant parce qu'ils ne se respectent pas Quelqu'un qui se respecte Si tu es canard, mais que tu te respectes, tu deviens le goat. C'est ça la clé. Les gens disent, et beaucoup d'hommes malheureusement, qui du coup, suite à une histoire comme ça, sont hyper dégoûtés des femmes. En fait, ce n'est pas les femmes le problème. Le problème, c'est nous toutes et tous. Si tu donnes tout ce que tu as, mais que tu n'oublies jamais de te respecter, tu es le goat.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu me disais ton mec, vous êtes complémentaires tous les deux. Oui,

  • Speaker #1

    donc pardon, je te disais, lorsqu'on s'est rencontrés, trois semaines après, je partais à Los Angeles pour un mois. Et donc on s'est pêchés, parce qu'on s'est rencontrés un mois avant que je parte, mais on s'est pêchés un peu plus tard. Et donc en fait il restait très peu de temps. Et on a senti qu'il y avait une connexion. Et en fait, du moment où on s'est pêchés, on a passé tous les soirs ensemble. Ce qui pour moi était exactement ce que j'ai toujours voulu, que j'ai jamais eu. Mais en même temps, on ne peut jamais faire ça un début de relation, c'est trop bizarre. Et en même temps, du coup on l'a fait. Et en fait, après quand je suis rentrée de Los Angeles, de nouveau, on a passé tous les jours ensemble. Tous les soirs, tous les soirs. On dormait toujours, toujours. toujours ensemble. C'est ce qui a alerté son meilleur pote. Mais aujourd'hui, c'est devenu un maxi-canard, donc ça me fait beaucoup rire.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ton mec, t'as su tout de suite que c'était l'homme de ta vie ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Enfin, pas tout de suite, non, c'est pas vrai. Justement, c'est hyper intéressant parce que j'ai une vraie anecdote. La première fois que j'ai vu mon mec en date, parce que je l'ai rencontré sur une application de rencontre. Oui, tout à fait. Je me suis dit, ouais, ok, sympa. D'ailleurs je me suis dit, pas sûr de le revoir. Parce qu'à la fin il avait fait des blagues de cul. C'est peut-être un peu too much, trop d'énergie sexuelle. Donc j'étais pas sûre de le revoir. Et puis bon, il m'a envoyé un petit message bien léché et tout, on s'est revus. Et en fait, c'est à force, je pense, trois... C'est marrant, mon petit frère l'a senti avant moi. Avant que je parte à Los Angeles, il m'a dit, c'est lui, tu vas avoir des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est marrant, tu vois. et moi, dans ma tĂŞte... Je me suis dit ok c'est lui au bout de deux mois. D'ailleurs je lui ai dit je sais que c'est toi.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs tu parles de ton petit frère, tu avais cette relation un petit peu avec tes petits frères justement de les conseiller un peu sur leurs histoires d'amour etc. Ça a commencé avec eux tu penses ?

  • Speaker #1

    Non ça n'a pas commencé avec eux, en fait ça a commencé avec mon père. Parce que mon père a tenu un bar pendant 20 ans je crois. Ouais. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar. Ok. Parce que pareil il a une une intelligence émotionnelle développée. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar, ça me faisait marrer. Et il me disait déjà à l'époque, tu vois ma chérie, finalement, ce n'est pas beaucoup plus évolué que dans ta cour de récré. Et ça me faisait rire de constater que c'est vrai. C'est vrai, tu sais. Les gens disent toujours, je suis comme une ado, je suis comme un ado. L'amour, c'est intemporel. Au début, les gens me disaient, tu parles d'amour, c'est pour les ados. Non, ce n'est pas pour les ados. On parle tous d'amour. J'ai vu mon père faire ça. après est-ce que c'est voir mon père faire ça qui m'a donné l'idée ? Non je crois pas mais c'est ça qui m'a donné un peu J'aimais bien ce qu'il faisait, moi aussi il avait envie de donner des conseils. Les histoires d'amour ça m'a toujours vraiment...

  • Speaker #0

    Et pourquoi les histoires d'amour ? Du coup pourquoi tu t'es niché là dessus ? Parce que si t'aimes le développement personnel, etc, t'aurais pu te donner des conseils sur n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Alors au début je savais pas, maintenant j'ai identifié. J'ai découvert que je ne me sens pas intime avec une personne si je ne connais pas sa situation amoureuse.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Par exemple, au moment, tout à l'heure tu t'as placé que ton épouse, et je me suis dit ah ok c'est bon je sais comment me positionner.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Sans doute. parce que les femmes, parce que les injonctions, j'ai le côté... Je me suis rendu compte qu'une fois que je sais ça, et si en plus j'ai eu quelques détails de ta vie, mais pas besoin d'en avoir beaucoup, là ça y est, je sais comment me positionner par rapport aux gens. Et si, je ne sais pas, bizarrement... C'est bête ?

  • Speaker #0

    Non, non, moi je suis un peu d'accord avec toi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est une info hyper intime finalement, qui ne l'est pas tant, parce que spécialement si t'es en... précisément en couple ou précisément célibataire, c'est pas intime, tout le monde le sait, mais...

  • Speaker #0

    Non, les plus jeunes ne connaissent pas Facebook, mais ils ont une relation avec Facebook. C'est compliqué !

  • Speaker #1

    J'ai jamais mis ça. Mais donc je pense que c'est pour ça en fait, les histoires d'amour, une fois que je savais ça, je me sentais mieux avec la personne.

  • Speaker #0

    Et ça t'a apporté quoi du coup ? d'un point de vue personnel, de pouvoir aider plein de jeunes et moins jeunes, du coup, sur toute leur histoire d'amour, etc.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un truc qui me fait vraiment kiffer. Aujourd'hui, j'ai atteint un niveau de confiance de la part de ma communauté où immédiatement, je rentre dans le vif du sujet. C'est-à-dire que, tu sais, quand on rencontre les gens, évidemment, on ne se connaît pas. Donc, évidemment, tu ne me fais pas confiance. Évidemment, tu ne vas pas me raconter tes problèmes, tu vois. Sauf que parler du plus... de la pluie et du beau temps, moi ça m'a toujours gonflé. Je trouve que quand on rentre là-dedans, de bon alors, qu'est-ce qui va pas dans ton couple ? Ou alors, qu'est-ce qui va ? Ou t'en es en ce moment ? Et bien tout à coup, on parle vraiment. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    On fait pas semblant. Et ce que ça m'a apporté, c'est que directement, je shortcut. Il n'y a plus de « Ah, il fait beau, hein ? Bon, alors le clou, on y va direct. » Et ça, c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Et tu as une communauté grave bienveillante, non ?

  • Speaker #1

    À fond. De toute façon, c'est simple, je bannis immédiatement.

  • Speaker #0

    Tu bannis dès que... Ah, direct. Parce que tu as dit un truc sur moi, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de gens qui m'ont dit « Ah, mais la liberté d'expression... » Et au début, mais dans mes tout débuts sur YouTube, il y avait des mecs qui disaient « Ah, je me branle sur toi et tout. » C'est horrible. Et comme une... Enfin, comme une... Et aujourd'hui je me suis dit mais non en fait, personne n'a la liberté de me manquer de respect. Ouais c'est sûr,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Donc non, moi je bannis direct et mes abonnés en riant disent c'est la na-dictature. Et ouais, grave.

  • Speaker #0

    Mais moi je trouve ça bien, c'est un peu comme sur Twitch maintenant où tu bannes dès que tu as un vieux commentaire, tu fais de plus en plus de bannes. Immédiatement. Parce que c'est sur internet que tu ne peux pas respecter la personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, il y a une éducation de toute façon à faire là-dessus. Ouais je pense. La génération de nos enfants...

  • Speaker #0

    cyberharcèlement, les trucs.

  • Speaker #1

    Exactement ! La génération de nos enfants sera mieux éduquée à ce sujet-là. Mais en fait, je n'accepte pas de me faire manquer de respect en quelque circonstance que ce soit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais tu as forcément des commentaires qui doivent être négatifs, j'imagine. Comment tu vis la critique étant donné que tu me dis que tu n'aimes pas trop ça ? Tu me disais par rapport à quand tu faisais le stand-up que tu étais sensible à la critique.

  • Speaker #1

    Attention ! Il y a des sujets sur lesquels, comme tout le monde, je suis vulnérable. Mais ceux-là, je ne m'expose pas devant des milliers de personnes. Tu vois, typiquement, la lecture, c'est les deux personnes. En fait, aujourd'hui, sur quoi on va pouvoir me critiquer finalement sur les réseaux sociaux ? Sur mon apparence physique. Aujourd'hui, franchement, béton. J'ai plus peur qu'on critique mon apparence physique.

  • Speaker #0

    Ouais, après, t'es sûr. Tout, je m'en fous.

  • Speaker #1

    Déjà, et puis bon, ça fait dix ans que je fais ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, comme je dis avec l'âge, je ne parle pas de ton âge. Je parle du fait que, justement, avec l'habitude... Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Vraiment. Alors là... J'avais peur qu'on me dise que je sois grosse, j'avais peur qu'on me dise que j'avais des gros sourcils, parce que ça a été un énorme complexe toute mon adolescence. Les plus gros complexes, mes sourcils. Enfin, bref, on s'en fout.

  • Speaker #0

    Non mais dis-moi, tu vois, ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais parce qu'à l'époque, les années 2000, la mode c'était d'avoir une ligne à la place du sourcil. Et moi là, ils sont domptés de dingue. Moi normalement, j'ai le double, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est la mode maintenant d'avoir des grands sourcils.

  • Speaker #1

    Merci Cara Delvigne.

  • Speaker #0

    Tu vois, de l'huile d'oricin avec ce qu'on appelle le... Je sais plus comment... ouais j'en ai pas besoin donc je sais pas comment mais et c'est intéressant que tu parles de ça justement ouais à toutes les jeunes filles tu vois qui ont des complexes physiques etc toi qui as vécu ça par rapport à tes sourcils qu'est-ce que tu pourrais enfin dire ou donner comme conseil tu vois l'acceptation en fait vu qu'on est dans une génération où on essaie de tout changer malheureusement je

  • Speaker #1

    serais je serais pas j'aurais bon dos de dire il faut s'accepter alors que regarde ça se voit qui sont parfaitement épilés mes sourcils, tu vois. Donc... Je pense qu'il faut trouver un équilibre où on arrive à se sentir en accord avec soi et où on n'a pas peur d'être regardé. Et je pense aussi qu'il y a un moment... où il faut assumer. C'est-à-dire, aujourd'hui, si tu me dis, tu vois par exemple là, tu viens de dire, par rapport à tes sourcils et tout, pour moi, tes sourcils, cette phrase, elle me trigger en mode, je suis en danger. Ça a tellement effet, parce qu'en plus, le mec dont j'étais love...

  • Speaker #0

    Je ne vais pas arrêter de dire ça parce que tu en as parlé.

  • Speaker #1

    Évidemment,

  • Speaker #0

    je t'en parle pour que les gens te posent des coups.

  • Speaker #1

    Ça m'active.

  • Speaker #0

    Ça te rappelle ton enfance ?

  • Speaker #1

    Si on voulait me faire du mal, on me disait ça. Le mec dont j'étais amoureuse, il faisait comme ça.

  • Speaker #0

    C'était là, à ce point-là.

  • Speaker #1

    Dans la rue, une fois, il y a un mec qui m'a dit que mes sourcils, c'était de la moquette. ah ouais c'est dur genre parce que évidemment d'abord il m'avait dit que j'étais trop belle et j'avais pas répondu et après il m'a dit ça évidemment bon bref donc c'est des questions de mode à la con finalement là si t'avais 20 piges avec des énormes sourcils toutes les meufs elles diraient waouh c'est trop beau et aujourd'hui je reçois des compliments les meufs me disent mais comment tu fais tes sourcils et j'ai dit attendez je reviens de loin tu vois en fait se rappeler quand même que toutes tes faiblesses peuvent devenir des forces à

  • Speaker #0

    la fin ouais c'est sûr Mais donc,

  • Speaker #1

    le côté assume, c'est facile à dire et on ne comprend pas trop. se rendre compte qu'on peut dire « Ouais alors, je pense que ça c'est le meilleur conseil qu'on puisse donner. » Parce qu'imaginons, tu trouves que t'as un gros cul, t'as un gros bide, t'as des trop petits seins, t'as des trop gros sourcils, t'as de la moustache. « Ouais alors ? » Typiquement, comme tous les êtres humains du monde, moi aussi j'ai de la moustache, tu vois, que j'épile consciencieusement. Et parfois je ne l'ai pas épilée depuis longtemps et il y a des poils. Là ça me coûte de dingue de te le dire. Mais en fait je le dis pour celles qui vont nous entendre et qui vont se dire et ensuite quand on me dit t'as de la moustache la dernière fois je l'ai fait, j'ai approché avec la caméra et j'ai fait ah ouais j'avoue Ça m'a coûté de dingue, mais je le fais ! Pour la jeune fille que j'étais, qui aurait été, qui a été d'ailleurs, parce qu'on me l'a fait la remarque, qui a été médusée et humiliée de recevoir ce genre de commentaires en public, je me dis que si X ou Y personnes, jeunes femmes notamment, voient une créatrice de contenu, une comédienne, enfin bref, qui soit suivie par des milliers de gens, assumer ça, peut-être que elle, ça leur donnerait la force de l'assumer aussi. Parce qu'être capable de dire... Être capable de dire « ouais, et alors ? » Ça coupe l'herbe sous le pied.

  • Speaker #0

    Ah, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on va dire « bah non, c'est pas vrai. » Si, c'est vrai, je le sais. Et alors ? Tu peux rien répondre à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Et tu penses que toi, tu vois, toi qui as un fils, il faut... Je dis fils, fille aussi, tu vois, il faut vraiment plus dans l'éducation... Je dis pas, c'est une question... C'est sûr, mais il faut vraiment expliquer aux enfants, justement, de respecter le physique des autres, de faire attention, de... Enfin, tout passe par l'éducation, j'imagine. Je sais pas si t'as un avis par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Ouais, il y a, tu sais, la règle des trois secondes. Tu sais ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est que tu réfléchis trois secondes avant de dire le truc ? Non.

  • Speaker #1

    C'est en gros pour commenter l'apparence physique de quelqu'un. Si ça peut être modifié en trois secondes, tu peux le dire.

  • Speaker #0

    Ah oui, exact.

  • Speaker #1

    Typiquement, un truc entre les dents, trois secondes. Par contre, tu as de la moustache, ça ne prend pas trois secondes. Donc, tu ne le dis pas.

  • Speaker #0

    C'est une bonne règle, ça.

  • Speaker #1

    Ou cinq secondes, bref. Mais oui, je trouve que c'est une super règle parce qu'en fait, tu vois par exemple, tu as des cheveux blancs. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Ce n'est pas agréable. qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? alors que t'as un truc dans les dents Sur le moment, c'est pas agréable, mais putain, mec, merci de me l'avoir dit, Pascal.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Donc moi, c'est plutôt ça que je vais apprendre à mon fils, je pense. Ouais, la règle des trois secondes, quoi. Et surtout, tu n'es personne pour juger le physique des autres. Occupe-toi du tien. Ce qui compte, c'est que ton physique à toi, il te plaise. Et s'il te plaît pas, bah, essaie de faire en sorte que ce soit le cas. Apprends à t'aimer. mais les autres en fait c'est c'est pas tes ennemis quoi

  • Speaker #0

    Mais les enfants, à cet âge-là, c'est tellement dur aussi. Ça commence, je vois déjà à la crèche, à la maternelle, ça se charrie, truc.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, je vois un peu, ouais. Ouais, je vois un peu. Mais tu vois, moi, la plus grande qui a 4 ans et demi, je l'explique grave, tu vois. En tout cas, j'essaie de lui dire de faire attention, de ne pas blesser quelqu'un, etc. Et je pense qu'effectivement, ça commence par l'éducation.

  • Speaker #1

    Ouais. La conscience de l'autre et en même temps, moi, j'essaie beaucoup d'apprendre à mon fils à ne jamais se sentir coupable. Tu vois typiquement Euh Ah tu veux pas me faire un bisou ? Oh tu veux pas faire un bisou à maman ? Ça jamais. Et pourquoi ? Comme je suis tentée de le faire. Parce que la génération de nos parents le faisait. Et c'est ok. C'était une autre époque. Ouais c'est sûr. Mais voilà. Pas se sentir coupable de dire ou de faire ce qu'on a envie de faire. Par exemple. Tu sais c'est l'âge. Je t'aime mon bébé. Moi je t'aime pas. Il me l'a jamais dit. Mais je me prépare. Le jour où il me dirait moi je t'aime pas. Je vais pas dire. Je vais dire. Ah d'accord mon coeur tu as le droit. je vais me forcer à le dire il n'a pas le droit de pas aider moi j'éteins quoi qu'il arrive ouais

  • Speaker #0

    Ouais c'est important. Nous on nous l'a dit quelques fois quand on était énervés, je vous aime pas papa et maman. Mais bon, c'est sur le moment.

  • Speaker #1

    C'est de la frustration que tu ressens mon bébé.

  • Speaker #0

    Et il y a des choses du coup que toi, c'est une autre génération, nos parents doivent avoir plus ou moins le même âge, que toi t'as reçu, je te demande pas que tu me dises etc, mais que du coup tu t'es dit que tu ne referais pas que tes enfants ou dans l'éducation avec ton fils, tu t'appuies certaines choses plutôt que d'autres qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je me suis construite comme ça, en fait. Mes parents le résument très joliment en disant « Ma chérie, tu as pris le meilleur de nous deux. » Je trouve ça très gentil. Je crois que... En fait, très vite, j'ai vraiment vu des trucs chez chacun de mes deux parents où je me disais « Mais pourquoi ils font ça ? » Ça les dessert de dingue. Et je me suis vraiment construite en me disant « Ça, c'est les gros défauts de papa. Ça, c'est les gros défauts de maman. Il ne faut surtout pas que je les prenne. » Donc, ouais. Je me suis littéralement construite comme ça. OK.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on demande à chaque invité de venir avec un objet qui est important pour eux. Du coup, tu es venu avec quelque chose, je ne sais pas, je vais découvrir en même temps. Il est où ton objet d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Il est lĂ .

  • Speaker #0

    Tu veux contextualiser un petit peu ? Oui,

  • Speaker #1

    il faut que je contextualise parce que sinon ce serait trop décevant. Je ne suis pas du tout matérialiste. Et l'objet que je vais te montrer, c'est l'objet qui m'a permis... d'être libre.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc c'est fort quand mĂŞme.

  • Speaker #1

    C'est hyper fort. C'est l'objet...

  • Speaker #0

    D'ĂŞtre libre, quand tu dis libre, Ă  quel niveau ?

  • Speaker #1

    Qui m'a permis...

  • Speaker #0

    Personnellement, professionnellement ?

  • Speaker #1

    D'accéder, de comprendre que je pouvais accéder à tout ce que je voulais. Attention, roulement de tambour. C'est mon téléphone. Je t'explique pourquoi. Donc c'est pas celui-là que j'avais à l'époque, je suis désolée. Mais j'ai vraiment cherché, c'est pas du bullshit, j'ai pas pris ce... Vraiment j'ai cherché, j'ai réfléchi, tu vois. Mon téléphone, c'est la seule chose que j'avais ce fameux week-end où cet abruti est parti sans moi avec ses copains et ses copines en week-end.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles du téléphone ?

  • Speaker #1

    C'était un iPhone. Je ne saurais plus te dire le numéro, mais c'était un iPhone. Et donc j'étais seule et j'avais des choses à dire. Et personne n'était... En fait, j'étais à Lyon, je faisais mes études à Lyon. Et c'était la fin de l'année scolaire.

  • Speaker #0

    2012, tu m'as dit.

  • Speaker #1

    2012, 28 mai 2012. Donc j'imagine que c'était un pont, enfin bref.

  • Speaker #0

    T'étais date, toi ?

  • Speaker #1

    Alors la date de ma chaîne YouTube, ouais, 2012 tu vois, c'est le jour où je me suis autorisée à changer de vie en fait. Et le 20 novembre, pour le coup c'est récent.

  • Speaker #0

    Donc 2012 t'avais 21 ans du coup.

  • Speaker #1

    J'avais 21 ans, ouais. Et donc mes copines n'étaient pas là, c'était la fin de l'année. En fait il n'y avait personne à Lyon, mes copines n'étaient pas là, elles étaient rentrées chez elles. Mon mec n'était pas là, il était parti. Donc en fait mes potes, personne. Donc j'étais là comme une conne à rester là. Je crois que j'avais pas la thune pour faire l'aller-retour pour rentrer chez mes parents. Et en fait, mon téléphone a été une porte sur le monde pour enregistrer. C'est la caméra dans le téléphone dont je parle. L'internet, en fait, c'est la combinaison de tout ça, où ça m'a donné la liberté de m'exprimer et d'ouvrir mon champ des possibles.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai que 2012, c'est les premières générations, vous, de jeunes youtubeurs autodidactes. C'était totalement nouveau. À fond ? C'était incroyable. Moi, j'adore. C'était des entrepreneurs, des réals, tu avais toutes les casquettes.

  • Speaker #1

    Toutes les casquettes. On sait tout faire maintenant. C'est ouf. Aujourd'hui, je sais trop bien monter. Je n'ai jamais pris de cours de quoi que ce soit. En vrai, je suis trop une flèche en montage. Parce que j'ai fait tous les logiciels, mais parce que j'ai passé des heures et des heures et des heures à faire des sketchs. qui me passionnait en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu vois ? J'ai trouvé dans ce téléphone la clé pour ouvrir mon champ des possibles. Et ça, mais... Waouh ! Waouh ! Je... Je me suis... Je suis tellement reconnaissante envers moi-même de l'avoir fait. Et surtout, pas seulement de l'avoir fait, de m'y être tenue.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et tout ça, c'était grâce à mon téléphone parce que j'avais pas de caméra, évidemment.

  • Speaker #0

    T'as été courageuse, hein, à cette époque, en tant que... jeune femme, où tu vas m'en parler, où j'imagine que c'était plus compliqué peut-être de s'exposer publiquement, qu'il y avait moins de youtubeuses. Toi, tu as ressenti plus de complexité d'être une jeune femme quand tu t'es lancée sur YouTube ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Non, justement. Moi, j'ai quand même senti que j'ai eu de la chance d'arriver à ce moment-là. Parce que, encore une fois, aujourd'hui... Par exemple, tu vois, Andy Raconte, elle a commencé 3-4 mois après moi. Et d'ailleurs, on était...

  • Speaker #0

    Et de la même génération. Et puis,

  • Speaker #1

    on avait un petit groupe de youtubeurs qui s'appelait la Whitey Femme Ă  l'ancienne.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle pas ça.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles pas ?

  • Speaker #0

    La whitey femme ? Ouais,

  • Speaker #1

    il y avait Jimé dedans, il y avait Andy Raconte, il y avait Dorit Jaune, il y avait Pat et Jerem. Ouais, ok. Enfin bref. On était tous un petit groupe de potes, on faisait plein de vidéos ensemble, et c'était super et ça nous a permis de monter tout ça.

  • Speaker #0

    Elle fait toujours des trucs Andy d'ailleurs ou pas ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'ai complètement perdu contact avec elle, mais oui je crois qu'elle crée toujours du contenu.

  • Speaker #0

    Parce que moi c'est vraiment ma génération en fait. Moi j'étais sur Youtube, c'était tout ça quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et donc tu me demandais si être une femme c'était pas difficile. honnêtement, je te dis, il y avait d'atouts. Ouais. Et je crois que j'étais la deuxième à faire de l'humour sur YouTube. Je crois, peut-être que je me trompe, et d'ailleurs si je me trompe, dites-le moi dans les commentaires, ça m'intéresse. Mais en fait, il y avait de la place. C'est pas comme aujourd'hui où pour faire ton trou, mon gars, mais vas-y, lève-toi de bonheur.

  • Speaker #0

    T'es un bon créateur maintenant.

  • Speaker #1

    Mais genre une fois, il faut regarder ma première vidéo.

  • Speaker #0

    Je suis lĂ , je suis lĂ ,

  • Speaker #1

    tu m'as sauvé.

  • Speaker #0

    Tu as besoin de la regarder en direct.

  • Speaker #1

    J'ai percé grâce à ça. Enfin non, parce qu'après mes autres vidéos étaient évidemment mieux.

  • Speaker #0

    Ah, t'as percé dès la première ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas vrai. Ou dans la nuit, tu te rends compte, dans la nuit, j'étais passée de 400 à 800 vues.

  • Speaker #0

    À l'époque, c'était un truc de fou.

  • Speaker #1

    J'avais buzzé, quoi. Déjà, j'étais en mode, de 400 à 800 vues dans la nuit, mais j'étais comme une dingue. Comme une dingue. Et du coup, oui, ça a été une chance d'être une nana, parce qu'il y en avait peu. Mais en fait, ça a été une chance surtout de commencer à ce moment-là, parce qu'il n'y avait personne. Pas du tout dans mon cercle, parce qu'autour de moi, je te rappelle que j'étais en fac de droit. Et que les gens me disaient mais tu te ridiculises Ça parlait dans les couloirs de la fac Mais t'étais pas avec des gens d'audiovisuel ou des youtubeurs Ou des gens dans ton milieu Personne, personne,

  • Speaker #0

    personne Ouais donc en fait tu t'es lancé vraiment Je te dis c'est la clé qui m'a ouvert le champ des possibles Non mais en vrai c'est du courage Moi je trouve T'es entreprenante, courageuse Tu t'es chauffée, boum tu te dis allez j'y vais Parce qu'il y a de l'image aussi tu vois C'est pas évident, c'est pas comme si tu faisais un truc et que personne n'allait le voir Quand tu t'exposes quand même t'es une jeune fille Merci.

  • Speaker #1

    Pour faire un clin d'œil à ce qu'on se disait tout à l'heure, la première fois que j'ai montré ma première vidéo à mes potes, je me sentais comme quand j'ai lu mon spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. En plus,

  • Speaker #1

    je savais que ça n'avait pas de sens. Je voyais bien que ce n'était pas la qualité de ce que faisait Cyprien. Donc, honnêtement, je pense que j'ai eu de la chance. J'ai travaillé. J'ai été consistée... Je fais trop la meuf. Je ne trouve pas mon mot en français. J'ai été... C'est en anglais. Avec consistency. J'ai été régulière. Et c'est parce que j'ai été régulière que j'ai réussi. C'est pas parce que j'ai posté une vidéo C'est parce que j'ai pris la peine d'en faire régulière.

  • Speaker #0

    La régularité, tu vois, s'il y a une jeune fille ou un jeune homme ou pas que jeune, d'ailleurs je dis jeune à chaque fois, qui veut se lancer, qu'est-ce que tu lui dirais ? Qu'est-ce que tu lui recommanderais ? Donc la régularité.

  • Speaker #1

    En fait, quel que soit le sujet de ta vie, tu as un objectif et tu fais ce qu'il faut tous les jours. Ouais. Et si tu fais ça, tu ne peux que atteindre ton objectif. Il n'y a pas d'autre solution possible. Tu n'arriveras peut-être pas tout en haut de l'échelle. Prenons l'exemple de devenir acteur. Tu n'arriveras peut-être pas à l'Oscar. Je suis au bout dans ta vie, tu vois. Par contre, c'est sûr que si tous les jours, tu fais ce qu'il faut, exactement ce qu'il faut pour le faire, tu ne peux qu'arriver à tes fins. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Et puis, comme on l'a dit tout Ă  l'heure, tu n'auras pas de regrets. Et tu n'auras pas de regrets. Ce qui est important aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. souvent on m'a posé cette question je veux me lancer sur les réseaux qu'est-ce que tu peux me conseiller ? Sois régulier Mon frère il a essayé deux trois fois de faire des vidéos Parce qu'il est passionné de voiture Et il faisait des trucs franchement c'était cool Evidemment c'était ses premières donc c'était carton pâte Mais je lui disais d'ailleurs regarde ma première vidéo Je me fous pas de ta gueule Et je lui ai dit sois régulier sois régulier tu verras ça va prendre Et puis il en a fait trois Et ça c'est l'histoire de beaucoup beaucoup de plans Je pense que les gens qui n'en font que trois C'est soit des gens qui manquent de confiance en eux Soit des gens dont c'était pas vraiment la passion

  • Speaker #0

    Et justement toi qu'est-ce qui t'a pas fait lâcher Comment t'as été aussi régulière dans les vidéos Mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je croyais que j'aimais vraiment ça. En fait, encore une fois, à l'époque, j'avais toujours pas conscience que je pouvais vraiment devenir comédienne. Et c'était la seule chose qui me permettait de toucher mon rêve du doigt.

  • Speaker #0

    C'était tellement inconnu en 2012, YouTube. Alors que maintenant, tu vois, maintenant, YouTuber, c'est un métier, c'est frais, c'est stylé, tu vois. À l'époque, tu vois, c'était un autre délire. Comme on parlait, tu vois, des hardissons qui faisaient des interviews, des trucs, tout le monde était jeté, on leur jetait des pierres, les YouTubers. C'était dur, je pense, votre génération d'arrivée.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    je suis partie de l'inconnu.

  • Speaker #1

    En me disant, ça va être ma profession. Moi, je faisais mes études. Parce que j'étais fin de deuxième année de droit. J'ai arrêté à la fin de mon master 1. Donc, j'ai eu... Ah non, fin de troisième année. Non, j'ai fait juste le master. Bref, j'ai fait un an où il y avait les deux. Et puis, j'ai commencé à gagner des sous. Je ne savais même pas qu'on pouvait gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    C'était nouveau, la monétisation du tout. Déjà.

  • Speaker #1

    et je ne savais même pas ce que c'était les abonnés sur YouTube.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que j'ai découvert ce que c'était les abonnés le jour où j'en ai eu 10 000 et que je crois que c'est Jigme qui m'a dit « ça y est, t'as 10 000 abonnés » . J'ai fait « c'est quoi les abonnés ? » Et c'est trop foutu de ma gueule.

  • Speaker #0

    Mais vraiment Ă  ce moment-lĂ  ? Je te jure.

  • Speaker #1

    Ça y est vraiment pas ?

  • Speaker #0

    Mais tu pensais que c'était quoi du coup ? Tu pensais que tu postais ça sur... Ah oui, donc tu pensais que les gens ne pouvaient pas s'abonner. Ils pouvaient voir la vidéo mais qu'ils ne pouvaient pas t'abonner.

  • Speaker #1

    Et qu'il fallait capitaliser lĂ -dessus.

  • Speaker #0

    C'était tellement récent.

  • Speaker #1

    Et évidemment ils sont foutus de ma gueule mais après moi je suis toujours un peu à côté de la plaque comme ça Mais ça fait aussi partie de moi tu vois Mais vraiment Je ne savais pas qu'on pouvait gagner de l'argent et je ne savais pas que l'intérêt c'était d'avoir le plus d'abonnés possible. J'étais sur les vues moi. Je me disais, s'il y a des vues c'est que ça plaît. Si ça plaît, bah vas-y je vais continuer.

  • Speaker #0

    Ouais c'est cool. Et t'es comme ça sur tes autres centres d'intérêt, sujets, etc ? T'es une fonceuse, dès que tu fais un truc tu le fais à fond, t'es régulière ?

  • Speaker #1

    J'ai un mantra dans la vie, rapidité, efficacité. j'aime quand c'est rapide et efficace d'ailleurs je parle vite Et ça, on me le reproche souvent.

  • Speaker #0

    Ça va, moi, je ne crois pas que tu parles.

  • Speaker #1

    Ouais, mais parce que j'ai grandi, tu vois.

  • Speaker #0

    T'es dynamique, t'es énergique.

  • Speaker #1

    Je suis dynamique, c'est vrai, oui. Disons ça, c'est plus joli m'en dit.

  • Speaker #0

    Je ne trouve pas qu'on ait du mal à comprendre, tu vois, et que tu parles très vite.

  • Speaker #1

    Je suis très impatiente, en fait. J'aime bien récolter les fruits vite. J'apprends, notamment dans ce parcours, d'aller rechercher ma vie de comédienne, que ça ne peut pas tomber toujours trop vite. Je me rappelle toujours que la régularité paye, mais je suis assez impatiente. donc ouais je... Ouais, je suis une fonceuse, littéralement. Quand j'ai une idée, j'y vais. Ça fonctionne, ça ne fonctionne pas ? Il y a la soeur d'une amie qui m'appelle la meuf au milieu du projet. C'est vrai, j'ai tout le temps des idées, tout le temps. Et il y en a qui prennent, il y en a qui ne prennent pas. Mais c'est d'ailleurs, je crois, le mindset des entrepreneurs, non ? Tu plantes plein de trucs, tu vois ce qui prend et puis...

  • Speaker #0

    Après, il faut essayer d'être focus un max de tout. Mais après, il faut tester, pivoter, tu changes, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, ton mec a à peu près la même fatalité ?

  • Speaker #1

    Ah bah mon mec c'est un entrepreneur, il a fait des études pour ça. Il crée des boîtes, il fait en sorte que ça fructifie.

  • Speaker #0

    Et le fait que vous soyez tous les deux un peu du même mindset, sachant que lui, c'est entrepreneur, etc. Est-ce qu'il peut y avoir deux fortes personnalités ? Ça peut être complexe ou pas ?

  • Speaker #1

    À quel niveau ?

  • Speaker #0

    Deux fonceurs dans un couple, deux personnes.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça hyper inspirant. Et je vais te dire, je crois que si je suis en face de toi aujourd'hui, c'est sans doute grâce à lui. Parce qu'il y a eu un moment où... J'ai vraiment perdu confiance en moi sur YouTube, etc. Ma première chaîne YouTube, Ned Richard, ne fonctionnait plus du tout. Je ne faisais plus mes vues. J'étais passée d'une époque où j'étais...

  • Speaker #0

    Tu as fait du coup ça ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant la création de ma chaîne Utile Vutile. Donc, c'était il y a 5 ou 6 ans, je pense. Je ne faisais plus mes vues. Avant, je faisais 100 000 vues dans la nuit. Et là, j'en faisais à peine 5 000. Et tu sais, c'est dur quand tu redescends de la vague. Quand tu as été une petite star pendant un tout petit... Enfin, petite star, le mot est déjà grand. Mais j'ai eu une petite notoriété à un moment, tu vois.

  • Speaker #0

    Très jeune en plus. Ils ont 14 piges, ils ont des dizaines de millions d'abonnés. Mais à cette époque, c'était...

  • Speaker #1

    C'était énorme.

  • Speaker #0

    On n'existait pas, tu vois.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Des jeunes qui font du ciné ou des trucs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, la redescente était difficile. Et j'ai dit à mon mec, that's it, je vais aller trouver un vrai métier, tu vois. Parce que c'est fini. Et il m'a dit, franchement, non, lâche pas comme ça. Retente, vas-y. Et heureusement qu'il avait cet esprit-là aussi. je sais que c'est lui qui m'a fait qui m'a fait décoller c'est lui qui m'a inspiré pour mettre sur twitch et je le remercie jour après jour pour ça et moi de mon côté évidemment je le motive aussi quand il a des coups de down alors c'est cool comme il n'est pas dans ce milieu là c'est ça se traduit différemment mais non au contraire on a c'est là que c'est super intéressant on s'inspire l'un l'autre ouais je pense que si tu te bouffe l'un l'autre alors ça doit être très intense comme relation et ça doit être très mais je pense que c'est toxique en fait non c'est sûr

  • Speaker #0

    C'est super cool, c'est sûr dans un couple de soutenir mutuellement, c'est comme ça que tu avances aussi. Bien sûr. Je te propose d'aller dans le dernier niveau.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    De rechoisir un des derniers quatre badges. LĂ  je redescends, je te donne.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Donc du coup je te laisse choisir un des quatre derniers badges.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Petite question, je te laisse la lire.

  • Speaker #1

    Quelle est l'émotion que tu caches le plus souvent aux autres ? Pareil, je ne vais pas chercher trop longtemps parce que j'ai un flash qui... Je pense que je suis souvent agacée.

  • Speaker #0

    Ouais. Qui fait partie avec l'impatience du coup. Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Je cherche toujours plus à travailler là-dessus, à faire preuve de toujours plus de tolérance. Mais comme je suis très impatiente, ça va vite dans ma tête, ça va vite dans mes gestes, ça va vite dans mes mots. Parfois, c'est long. Dans la vie, quand les gens parlent ou dans le chitchat qui sert à rien. Et ça, je sais désormais très bien le cacher. Parce que c'est un manque de respect terrible de faire sentir son agacement aux autres. J'ai une amie dans la tête de qui ça allait encore beaucoup plus vite que dans la mienne. Et je ne sais plus, je lui parlais de moi et je m'attache les cheveux. Et elle me dit, là, ils tiennent tout seul tes cheveux. Alors que j'étais en train de parler de moi. Je lui dis mais tu m'écoutes pas ? Elle me fait non mais enfin tu sais... Elle a... J'ai trouvé que c'était un tel manque de respect. C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font pas exprès après.

  • Speaker #1

    Mais je sais que c'était pas...

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui ont un TDAH, un truc.

  • Speaker #1

    Il y en a que j'estime hautement. Je sais très bien que c'était certainement pas pour me manquer de respect. Autant, j'ai pas envie d'être la personne qui fait cette erreur-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas la personne que j'ai envie d'être. Donc je pense que c'est ça. C'est mon impatience en fait. Je te parle d'agacement parce que je suis peut-être vite agacée à cause de l'impatience. En fait, c'est surtout ça, c'est l'impatience.

  • Speaker #0

    Et alors justement, avec ton fils, il faut ĂŞtre patient.

  • Speaker #1

    Non mais alors...

  • Speaker #0

    T'as réagéré ou pas ? Mon fils,

  • Speaker #1

    mon fils.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur, j'ai pas senti ça passer.

  • Speaker #1

    écoute ma mère m'a dit ma chérie Tu m'impressionnes. Mon mec m'a dit, ma chérie, tu m'impressionnes. Je suis d'une patiente.

  • Speaker #0

    On vous les ressource.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais vu ça de ma vie avec qui que ce soit. Je ne m'énerve pas. Même en SPM, en syndrome préventuel. Même en SPM, je ne m'énerve pas avec mon fils. Alors si, en ce moment, le seul moment où je suis un peu impatiente avec lui, c'est le matin pour aller chez la nounou, je dis, allez ! Bon, voilà. Mais sinon, je suis d'une patience à toute épreuve. Et je suis très fière de moi parce que j'avais peur de ce côté-là chez moi. Et en fait, non, c'est un bébé, il a besoin de plus de temps.

  • Speaker #0

    Et quand c'est son enfant, c'est différent. Moi, pareil, je suis assez impatient, etc. Moi, avec la plus grande, qui va avoir 5 ans, quand je lui apprends quelque chose, que ce soit le ski, le skateboard, n'importe quoi, je suis grave patient, alors que je ne suis pas forcément. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, c'est ton bébé, tu veux qu'il ait les skills.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un kiff de le voir faire un truc. Bien sûr,

  • Speaker #1

    et puis tu s'élèves à chaque évolution. En fait, je pense qu'être impatient avec l'enfant, ce serait le presser et le presser, lui mettre une pression et donc de l'angoisse. Et en fait, ce serait par rapport à ce que j'ai en tout cas moins envie de transmettre à mon fils, c'est pas du tout ça quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr.

  • Speaker #1

    Surtout pas le presser.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Je te laisse choisir un dernier badge.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Je te cache une dernière question.

  • Speaker #1

    Allez. Qu'est-ce que tu recherches profondément à transmettre dans ta création de contenu ? L'amour de soi. L'amour de soi. En fait, je parle d'histoire d'amour, mais ce dont je parle surtout, c'est d'empowerment. Ce mot en anglais, que je ne saurais pas trop traduire en français d'ailleurs, reprendre le pouvoir, mais il n'y a pas un mot. Je pense que si tu te fais confiance à toi, donc si tu as de la confiance en soi, tu peux tout accomplir. T'élargis ton champ des possibles. C'est ça que je cherche à donner. Il faut se rendre compte qu'on a toutes les clés à l'intérieur de nous. Et qu'on nous a mis dans la tête, ou on s'est mis tout seul dans la tête, que maintenant, regarde, t'as que celle-là. Alors que non, non, on les a toutes et tous. Toutes. C'est-à-dire que... Souvent, d'ailleurs, c'est ce que disent les restas. J'ai une image de Dua Lipa, qui dit, quand elle a reçu son Grammy Award, un truc comme ça, si je l'ai fait, c'est que vous aussi, vous pouvez le faire. Et toi, tu regardes ça, tu te dis, enfin, c'est Dua Lipa. Non, elle, elle te le dit parce qu'elle est une être humaine aussi. Et elle le dit, quoi. Parce qu'elle-même, elle n'y croit pas d'en être arrivée là. Donc, je pense qu'on a toutes et tous les mêmes clés au fond de soi. Attention, pas matériel d'éducation, etc. Mais si tu te rends compte que la clé du succès, c'est toi, que ce soit en amour, mais dans ton bonheur personnel, si tu te rends compte de ça et que tu apprends à l'utiliser, parce que ça s'apprend, tu pètes le game.

  • Speaker #0

    Par rapport à ça, tu as toujours été comme ça, confiante, etc. Ou tu as eu des phases de ta vie où tu avais un manque de confiance ?

  • Speaker #1

    Je pense que la confiance en soi, il y a plusieurs échelles, il y a plusieurs sujets de confiance en soi. On manque toutes et tous de confiance en soi sur certains plans. C'est normal. Par exemple, on parlait tout à l'heure de ma peur de l'abandon. Évidemment que si on commence à jouer à m'abandonner, je ne vais pas avoir confiance en moi. En revanche, et c'est là que je remercie mes parents, ils m'ont vraiment éduquée. à me dire que j'étais tellement belle et tellement intelligente et tellement jolie et tellement gentille pas trop gentille mais et que j'avais du caractère et que je pouvais tout accomplir que en fait quand tu dis quelque chose à un enfant il le croit donc les enfants à qui on dit qu'ils sont débiles bah ils croient qu'ils sont débiles les gens à qui on dit les enfants surtout mais les gens aussi ce que tu dis à ton cerveau ton cerveau le croit et donc tu vois je te parlais de mon téléphone qui m'a donné la liberté mais si on s'en tient ce que je suis en train de te dire en fait Je me la suis donnée toute seule, cette liberté. Je l'ai mise dans un objet, parce que c'est l'objet par lequel j'ai exprimé cette liberté. Mais la vérité, c'est que la liberté, elle était déjà présente.

  • Speaker #0

    La transmise, ouais, directement.

  • Speaker #1

    Et j'ai décidé de la prendre, parce qu'elle était facile d'accès, parce qu'on m'a éduqué.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    À avoir cette clé facile d'accès.

  • Speaker #0

    C'est un nom d'ailleurs, je crois que ça s'appelle l'effet Golem ou l'effet Pygmalion.

  • Speaker #1

    Pygmalion, tout Ă  fait. L'effet

  • Speaker #0

    Pygmalion. Tu peux réussir, tu n'en as rien, tu prends confiance et tu fais vraiment le truc.

  • Speaker #1

    C'est l'histoire de La promesse de l'aube de Romain Garry, qui a été adaptée en film d'ailleurs, qui est super. avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Ninet, où on prend sa mère pour une folle parce qu'elle dit « mais mon fils, il réussira, mon fils, il sera ceci, il sera cela, etc. » Il est arrivé là où il est arrivé, le Romain Garry.

  • Speaker #0

    Après, ça peut faire des déceptions si tu réussis pas. Tu vois, genre si on te dit « ouais, mon fils, c'est le plus intelligent, c'est le plus intelligent, c'est le meilleur, etc. » Finalement, tu réussis pas, tu vois. Tu peux aussi tomber de plus haut, tu vois. Donc en même temps, je pense qu'il faut donner l'écart.

  • Speaker #1

    C'est une question, ouais. Oui je suis d'accord avec toi, c'est une pression Je sais pas parce qu'en fait je pense que si tu réussis pas ça veut dire que tes parents t'ont mis un objectif pour toi la façon dont mes parents m'ont éclaboussé ça au visage et c'est dans le très bon sens que je dis ça c'est qu'ils m'ont pas dit ma fille il faudra que tu fasses ça, ils m'ont dit ma fille tu pourras réussir tout ce que t'as envie d'entreprendre et d'ailleurs c'est quelque chose qui revient souvent autour de moi et je suis toujours très touchée ah mais Nad tout ce que tu touches ça se transforme en or

  • Speaker #0

    C'est le plus beau truc qu'on peut dire d'une personne.

  • Speaker #1

    Ça fait drôlement plaisir, tu vois. Même si en plus, je n'en suis pas forcément convaincue tous les jours non plus, tu vois. Il y a deux, trois trucs qui fleurissent. Et pourquoi ? Parce que si tu crois... En fait, c'est Florent Manodou qui m'a dit ça. J'ai beaucoup de débats avec mes abonnés sur quand on veut on peut. On ne peut plus dire cette phrase apparemment parce qu'elle n'est pas juste. Et ok admettons, même si moi je me la dis souvent pour moi. Mais ok elle n'est pas juste. Quand on veut on peut. Il ne faut pas dire ça. Par contre, et c'est en discutant avec Florent Manodou que j'ai compris ça. Si tu ne veux pas tu ne pourras pas.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #1

    Il me disait... tu peux pas gagner la course si tu pars pas gagnant c'est tout c'est tout et Ok on dit pas ce qu'on peut mais si tu veux pas tu pourras jamais. Si tu pars du principe que tu n'y arriveras pas et ça me rend si triste si tu savais. Plus je dis ça, plus dans les commentaires il y a ouais mais moi de toute façon je suis trop moche, ouais mais moi de toute façon je suis trop ça.

  • Speaker #0

    C'est dur, ça fait de la peine.

  • Speaker #1

    Mais ça fait de la peine parce qu'en fait encore une fois c'est un dialogue entre toi et toi-même. Ouais mais c'est difficile de changer de dialogue. Ben non, c'est dans ta tête. Si tu décides de changer ça met du temps mais ça met pas tant de temps que ça. T'en as pour trois semaines. Trois semaines de recâblage conscient de cerveau. pour te dire, pour te prendre la main dans le sac, à chaque fois que tu dis quelque chose de négatif sur toi-même. Et il y a quelqu'un qui m'a dit au téléphone, en rendez-vous privé, « Mais Nad, mais si c'était si facile, ça se saurait. » Je lui ai dit « Mais ça se sait, il y a des centaines de milliers d'ouvrages sur le sujet en fait. » C'est juste qu'on entend et on ne comprend que ce qu'on est prêt et disposé à entendre et à comprendre. Et si le fait que tu as toutes les clés en toi, c'est même pas dans ton champ des possibles, tu ne pourras jamais le comprendre.

  • Speaker #0

    T'as des bouquins d'ailleurs à recommander si je te dis un ou deux livres sur le développement personnel ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, il y en a un que j'ai lu là, il y a deux, trois semaines, que j'ai déjà recommandé au monde entier. Ça s'appelle Le Grand Saut de Gay Hendrix.

  • Speaker #0

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #1

    Ça parle de limites supérieures. En gros, pour te résumer très rapidement, il raconte que dans ta vie, que ce soit tes parents ou toi-même, au cours de ta vie, tu te mets une sorte de thermostat de bonheur. Donc admettons l'échelle elle est là, tu te mets une sorte de thermostat quelque part. Donc généralement si tu as confiance en toi, il est plutôt haut, si tu n'as pas confiance en toi, il est plutôt bas. Et en fait, le problème dans les limites supérieures, c'est qu'à chaque fois qu'il va se passer quelque chose de cool dans ta vie, genre tu as une bonne nouvelle, etc. tu vas dépasser ce thermostat de bonheur et la limite supérieure, elle va te rabaisser. Par exemple, tu vas te sentir coupable, alors que tu ne devrais pas te sentir coupable. Tu vas tomber malade, tu vas te casser la jambe. Parce qu'il ne faut pas, parce que ton thermostat intérieur, tu te l'imposes à toi-même, mais sans t'en rendre compte. Ça va avec le syndrome de l'imposteur. Et en fait, je t'ai convaincue de ne pas du tout avoir ce problème-là et en lisant le livre, j'ai fait...

  • Speaker #0

    Ah ouais vraiment ?

  • Speaker #1

    Je te jure, typiquement...

  • Speaker #0

    Je vais le prendre ce soir, tu m'as chauffé.

  • Speaker #1

    Je te jure, il est incroyable ce bouquin. Et en plus, j'ai dit à mon mec de le lire, il m'énerve, il ne l'a toujours pas lu. Mais je te jure, je pense que je vais le relire. Il faut absolument lire ce livre parce que je me suis rendu compte que moi qui pensais ne pas avoir de limite supérieure, enfin de syndrome de l'imposteur, en fait, moi-même, j'ai cette espèce de plafond de verre, comme tout le monde, c'est ce qu'il raconte dans le bouquin. Et à chaque fois que je fais... et ben je me... par de la culpabilité, par des pensées. Pour rien, je vais me dire, en fait, je me sens trop mal, alors que tout va trop bien. Et bien, ça, il raconte que c'est un problème de limite supérieure. Et juste sans rendre compte, en fait, tu hop et tu upgrade. Trop intéressant, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu as un deuxième livre ?

  • Speaker #1

    Un deuxième livre ? Non, pas particulièrement. Pas que j'ai lu récemment, dont je me souviendrai suffisamment pour que la réclame soit suffisamment intéressante. Donc non. Et puis de toute façon, celui-là, ça suffit à lui-même. Il faut que tout le monde lise ce livre.

  • Speaker #0

    OK. Cool. J'aimerais juste parler quelque chose rapidement du fait que ton rapport par rapport aux choses personnelles que tu peux partager, tu es assez discrète sur ta vie perso sur le réseau ? Oui,

  • Speaker #1

    à fond. Par exemple, je ne dis même pas le prénom de mon mec, ni son nom de famille. J'ai dit le prénom de mon fils quand même. Il s'appelle comment ? Gaspard. Mais merci. Toujours pas son nom de famille, ni sa date de naissance. En fait, je pense qu'il y a des choses à dire. à ne pas dire. Souvent, je raconte des anecdotes personnelles, notamment en live Twitch. En fait, en live, au début, je racontais rien, tu vois. En fait, en live, il y a eu un moment où je faisais des lives, deux heures et demie de live, tous les matins, tous les jours. Donc, évidemment qu'au bout d'un moment, tu finis par un écho, tu vois. C'était obligé. Et puis, je trouvais que ça servait le propos et il y a quand même des détails que je ne donne pas. Tu vois, par exemple, typiquement, il y a un détail que je me suis promis de jamais donner, c'est l'âge de ma première fois, de mes premières expériences sexuel, j'entends. Ouais. Parce que... il y a trop de gens qui se comparent. Et comme je parle beaucoup de ça, je ne veux pas être un élément de référence, de comparaison, parce que c'est important que chacun écoute son histoire.

  • Speaker #0

    C'est si intime. C'est trop.

  • Speaker #1

    Déjà, l'info est hyper intime, mais à la limite,

  • Speaker #0

    je m'en fous. C'est sûr que si tu donnes un âge, chacun a son âge, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Exactement, chacun a son histoire. Maintenant, tu vois aussi, en partageant certaines de mes histoires, j'ai pris conscience. de la gravité de certaines de mes histoires. J'ai pris conscience d'agressions sexuelles en les racontant, tu vois. Juste parce que je voulais dire « Ah putain, ça fait penser à ça ! » Après je me disais « Tiens, mais en fait, je me suis complètement fait agresser à ce moment-là. » Et je m'en rends compte en live et du coup c'est hyper intéressant parce que j'en discute avec les gens qui sont présents et waouh !

  • Speaker #0

    Souvent dans tes live Twitch du coup, c'est lĂ  oĂą tu te...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, il y a beaucoup beaucoup de matière. De toute façon aujourd'hui, toutes mes vidéos YouTube, c'est que des extraits de mes live Twitch. En fait, c'est des gens qui m'appellent, qui me racontent leur histoire. Et je les conseille. Et j'ai isolé toutes les histoires. Avant, je mettais les lives en entier. Et j'ai compris que ça saoulait un peu les gens. Donc maintenant, j'isole chaque histoire. Et c'est trop cool parce qu'il y en a pour tous les goûts. Il y en a pour toutes les personnalités. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Tu as une dernière chose pour finir ce podcast ? Une dernière phrase, quelque chose pour, je ne sais pas, une jeune fille ou un jeune homme qui te regarde et un truc d'un peu d'inspiration que tu aimerais un message à faire passer ?

  • Speaker #1

    Oui. Tiens. Tiens ta vision, fais ce qu'il faut et ne lâche pas. Définis ce que tu veux, avance et ne lâche pas. Et il y a forcément un moment sur le chemin où tu vas trouver ce que tu veux, obligatoirement. Que ce soit dans tes relations amoureuses, que ce soit dans tes relations avec ta famille, que ce soit dans ton travail. Si tu sais ce que tu veux et que tu avances toujours dans la même direction, toujours, et que tu ne lâches pas, tu finiras forcément par y arriver.

  • Speaker #0

    Trop cool. Du coup, Nadia, moi, je veux te voir au cinéma et en stand-up.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est noté.

  • Speaker #0

    Ne lâche rien.

  • Speaker #1

    Tamiré aussi.

  • Speaker #0

    Premier rang et je dirais que c'est grâce à moi en stand-up. Je te l'attachais. Écoute, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'était trop cool.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir reçu. C'est super intéressant. Il faut qu'on finisse ce podcast. C'était trop chouette de discuter avec toi. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut Nadia. Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive tous les jeudis sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    05:22

  • 1ᵉʳ badge : Post Insta – Photo du combo (retour image sur un tournage), sĂ©rie Mental

    05:55

  • 2ᵉ badge : Post Insta – contre le harcèlement de rue

    10:01

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    25:33

  • 1ᵉʳ badge : MT : Comment a-t-elle surmontĂ© ses moments de doute et comment vit-elle aujourd’hui la mĂ©diatisation et le succès ?

    25:40

  • 2ᵉ badge : MT : Quelle est sa plus grande peur ?

    43:30

  • Objet de l’invitĂ©e

    01:02:05

  • Les abysses : 1ᵉʳ badge : Quelle est l’émotion qu’elle cache le plus souvent aux autres ?

    01:14:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : Qu’est-ce qu’elle recherche profondĂ©ment Ă  transmettre dans sa crĂ©ation de contenu ?

    01:17:25

Share

Embed

You may also like

Description

Bienvenue dans ce 6ᵉ épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Nadia Richard, comédienne et créatrice de contenu, qui accompagne sa communauté avec sincérité depuis plus de dix ans.

Avant YouTube, Nadia étudie le droit et rêve déjà de raconter des histoires. Elle poste sa première vidéo après une déception amoureuse et se fait rapidement une place dans un univers encore très masculin.

Comédienne dans les séries Mental et Cut, passionnée de théâtre depuis l’enfance, elle explore les relations humaines : l’amour, l’abandon, la parentalité, les complexes et la pression faite aux femmes d’être toujours “parfaites”.


Avec franchise et bienveillance, Nadia est devenue la grande sœur qui écoute, secoue et aide les autres à sortir du déni, tout en partageant ses conseils.


Un échange authentique et inspirant.


Merci Nadia ✨


đź”— Retrouvez Nadia sur :


📩 Nos réseaux & contact :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les boules. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Nat, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais.

  • Speaker #0

    C'est drĂ´le.

  • Speaker #1

    On la voit rayonner sur YouTube, on admire sa sensibilité, son authenticité, son regard sur le monde. Mais connaît-on vraiment la femme derrière la caméra ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Nadia Richa, youtubeuse, comédienne, autrice, suivie par plus de 700 000 personnes sur tous ses réseaux. De ses débuts sur YouTube en 2012 à ses rôles à la télévision, en passant par l'écriture de romans et son engagement en tant que love coach, elle a construit bien plus qu'une communauté, un espace de confiance. Ensemble, on va descendre dans les profondeurs d'un parcours singulier. Bienvenue dans le Deep Dive, Nadia.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup ! Ça me va très bien comme intro !

  • Speaker #1

    J'ai oublié des trucs ou pas ?

  • Speaker #0

    Je crois que je n'aurais pas mieux résumé par même, donc je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Tu peux parler un peu de toi pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Comme tu l'as très justement dit, je m'appelle Nazia Richard. Pour juste te rajouter à ce que tu n'as pas dit, mais qui semble peut-être évident, je suis passionnée par les rapports humains entre eux. C'est ce qui m'a menée à faire des vidéos sur YouTube. Au début, c'était encore d'autres choses, mais aujourd'hui, le propre de mon contenu, c'est vraiment analyser les rapports humains entre eux-mêmes et avec eux-mêmes. Et ça sonne hyper bateau dit comme ça, avec eux-mêmes. Et en fait, c'est littéralement ce qui me passionne.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Donc raconte-moi un petit peu ton début sur YouTube. Tu avais quel âge ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Alors, j'étais en études de droit parce que, en fait, j'ai fait du théâtre toute ma vie. J'ai toujours voulu être comédienne, etc. Et puis, au bout d'un moment, évidemment, après les cours, après le lycée, Mes parents m'ont dit trouve toi un vrai métier. Et puis le droit finalement à devenir avocate, c'est ce qui ressemblait le plus à être comédien du droit. Et donc je suis partie là-dessus. Et ça se passait très bien pour moi. Je suis un peu Hermione Granger. C'est pas que c'était facile, mais j'avais des bonnes notes sans trop bosser.

  • Speaker #1

    T'étais où du coup ? T'étais en Ardèche du coup ?

  • Speaker #0

    J'ai fait mes études à Lyon, à l'université Lumière Lyon 2. Où j'ai rencontré les meilleurs amis de ma vie. Et donc en parallèle de mes études, j'ai un pote. Je regardais pas du tout YouTube parce que... Je te parle de ça, c'était en 2012 du coup, moi j'étais déjà en deuxième année de droit. Et je ne connaissais pas du tout YouTube, ça venait d'arriver. Et j'ai un pote qui était très culture pop, internet et tout. Il me dit tiens regarde, il montre les vidéos de Norman, de Cyprien, du Go Tout Seul. Il me dit ah c'est trop cool et tout. Je me souviens vraiment la première fois qu'il m'a montré ça, j'étais en mode on s'en fout avec ta culture pop,

  • Speaker #1

    nous la paix. Ils ont commencé en quelle année à peu près ? C'était quand les premières ?

  • Speaker #0

    C'était 2010. Peut-être qu'ils ont commencé avant avec le Velcro etc. Mais ça je ne connais pas du tout. mais en tout cas c'est à ce moment là Donc, en gros, 2011, fin 2011, je découvre ça et vraiment, bon, je m'en fiche. Et puis, je continue mon petit bonhomme de chemin. Et puis, je commence à me passionner, à me rendre compte qu'en fait, ces mecs-là, ils ont trouvé un shortcut. Alors, je ne savais pas, par exemple, que les uns et les autres avaient peut-être des connexions ou quoi que ce soit. Je me suis dit, waouh, ils ont trouvé un shortcut pour arriver à la vie dont j'ai toujours rêvé, de faire ce qu'ils veulent avec des caméras, de raconter ce qu'ils ont envie de raconter. Et j'ai toujours adoré raconter des choses. Et je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. et euh Alors, c'est pas venu comme ça. C'est-à-dire que je sortais avec un idiot qui n'avait pas conscience de ma valeur. C'est très important d'avoir conscience de sa valeur. Moi non plus, du coup, je n'avais pas conscience de ma valeur, sinon je ne serais pas sortie avec ce garçon. Mais toujours est-il qu'il est parti en week-end avec ses copains, qui avaient invité leurs amoureuses. Et lui ne m'a pas invité alors que j'étais invitée. Sympa. C'est pas très sympa. C'est sûr. Et en fait, à force d'avoir regardé, parce que pour le coup, j'avais poncé toutes les vidéos de tous ces youtubeurs, je me suis dit tiens je vais raconter mon histoire un peu à leur manière.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'était ta première vidéo, du coup.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma première vidéo, toute première vidéo, qui s'appelle Quand t'es une fille, qui est toujours disponible sur ma première chaîne YouTube. OK. Et qui est tellement mal faite. Enfin, ça n'a pas de sens. Ça ne veut rien dire. Allez la voir, du coup. Allez la voir.

  • Speaker #1

    On va la repartir un petit peu, cette vidéo. En fait,

  • Speaker #0

    je trouve ça hyper inspirant. Je l'ai toujours laissée exprès.

  • Speaker #1

    C'est mignon, c'est sympa. La première...

  • Speaker #0

    Mais ouais, on voit l'évolution. Vraiment, ça n'a pas de sens. Je tournais scène par scène parce que je me disais, tiens, je vais raconter ça. Je n'ai rien écrit avant. Ça ne fait pas monter. D'ailleurs, au milieu... Il y a trois minutes de logo du logiciel de montage.

  • Speaker #1

    C'est pour quoi tu te rappelles ?

  • Speaker #0

    Mais même pas. Mais pour le coup, si on regarde la vidéo, on le voit. Et j'avais réussi à mettre, aller directement à tant de minutes pour voir la vidéo en entier.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai montré cette vidéo à mes potes. Et ils m'ont dit, c'est bien, mais on ne comprend rien. Et donc, j'en ai fait une deuxième et puis une troisième. Et puis, forcément, à force de te prêter à l'exercice, ça devient de plus en plus précis. Et en fait... Comme il y avait déjà très peu de monde à l'époque sur YouTube, je n'ai pas eu tant de mal à me faire une place.

  • Speaker #1

    Parce qu'en femme, il y en avait encore moins, tu dirais, ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais... Mis à part les youtubeuses beauté, parce que moi, j'étais quand même dans l'humour, il y avait Natoo, qui faisait déjà des vidéos. Mais à part ça, il y en avait peut-être d'autres, mais en tout cas, je n'ai pas conscience. Et en fait, moi, j'ai commencé à ce moment-là, donc en 2012, à faire mes premières vidéos sur YouTube.

  • Speaker #1

    Ok. Et... Trop cool ! Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg et dans les abysses. pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici.

  • Speaker #0

    Je prends le petit pingouin, parce qu'il y a son bébé et que c'est très mignon.

  • Speaker #1

    Donc lĂ , tu as un post Insta. Tu peux dire ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est la photo du combo. Le combo, c'est le retour sur image quand on est sur un tournage en plateau.

  • Speaker #1

    Tu appelles ça un combo ou tu ne savais pas ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle un combo.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas que ça s'appelait un combo.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est en fait, c'est le réalisateur qui a ça devant lui. Et donc, c'est sur le tournage de la série Mental, réalisé par Slimane Baptiste Béroun, que je salue, qui est un ami. Et il m'avait très gentiment invité sur cette série qui est super. D'ailleurs, ce n'est pas parce que je joue dedans que je suggère à tout le monde de regarder. Mental, c'est une série qui traite... Elle est sortie quoi,

  • Speaker #1

    il y a 5 ans, 8 ans ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y a peut-être pas 8 ans, ça c'est sûr. Mais oui, peut-être 5 ans. Il y a deux saisons, moi je suis dans la première. et en fait c'est Je te raconte l'histoire de cette...

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Donc Slim, je l'ai rencontré parce que c'est l'époux de Sabine Perrault qui jouait ma sœur dans la série Cut, dans laquelle j'ai joué. Et donc forcément, on s'est liés d'amitié. Et il m'a très gentiment offert un rôle dans cette série.

  • Speaker #1

    C'était ton premier, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, du coup, c'était sur... Enfin, mon premier gros rôle, c'était sur Cut. Mais mon premier rôle, non, c'était encore avant. OK. C'était d'ailleurs aussi en 2012 je crois, avant que je commence YouTube, enfin plus ou moins dans les mêmes moments. Et donc cette série parle des... En fait c'est des ados qui sont... Ils sont pas en hôpital psychiatrique, mais c'est des ados qui sont accompagnés parce qu'ils ont des troubles du comportement, etc. Et c'est hyper intéressant parce que c'est une des premières séries qui parle de ça, des troubles du comportement chez les ados. Et j'étais hyper honorée déjà de tourner avec Slim et de faire partie de cette série que j'ai adorée. et hum Le plaisir que ça procure de regarder une série et de se dire, je suis dedans, non seulement je joue dedans, mais en plus j'adore le contenu.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Trop cool. Et raconte-moi du coup un peu la différence justement pour toi, comment tu le ressens entre YouTube et quand tu es comédienne pour une série ou autre.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé YouTube parce que j'avais des choses à dire, je voulais m'exprimer, mais surtout je me suis toujours dit, c'est cette idée maîtresse qui m'a toujours driveé pour ma régularité sur YouTube finalement, c'est il faut qu'on vienne me chercher. Parce que moi, j'ai grandi à Montélimar, mes parents n'ont pas du tout de pied dans le milieu médiatique ou quoi que ce soit, je n'avais pas de shortcut, je ne savais pas que c'était une directrice de casting, je n'avais pas du tout conscience de ce qu'il fallait faire, je me suis dit, il faut qu'on vienne me chercher. Et donc, j'ai fait des vidéos sur YouTube, j'ai accumulé une petite notoriété à l'époque, et d'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est passé. C'est-à-dire qu'ils sont venus me chercher pour Cut, ils m'ont envoyé un message sur Facebook en me disant coucou, on voudrait que tu viennes passer le casting pour Cut.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils avaient vu du coup les vidéos.

  • Speaker #0

    Ils avaient vu les vidéos et en fait la particularité de cette série Cut, c'est qu'il y avait une partie transmédia, ce qui était très à la mode il y a quelques années. C'était une traîne qui était arrivée depuis le UK, l'Angleterre. En gros, il y avait une vie des personnages sur les réseaux sociaux en même temps que la diffusion de la série. Et du coup, comme j'étais déjà sur YouTube, ils s'étaient dit que c'était intéressant de me faire... de me faire avoir ce rôle. J'ai quand même passé le casting comme tout le monde, etc. Et c'est là que j'ai fait, pas mes premiers pas de comédienne, parce que j'avais déjà eu d'autres rôles avant, mais en toute honnêteté, même si j'ai fait du théâtre toute ma vie, je me suis formée sur cette série.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Et le théâtre, t'as commencé à quel âge, du coup ?

  • Speaker #0

    Six ans. Je savais mĂŞme pas lire. Ok.

  • Speaker #1

    C'est venu de toi ?

  • Speaker #0

    C'est venu de toi, non. J'ai une grande sœur. Ouais. Et ma mère s'était dit, bah tiens, on va mettre la petite au théâtre. et puis moi évidemment quand je voulais faire tout comme ma grande soeur moi aussi je vais aller au théâtre et puis Ce qui n'avait pas de sens parce que je ne pouvais pas lire puisque je ne savais pas encore lire. Et donc, c'était elle qui me lisait les répliques et je les apprenais comme ça. Donc,

  • Speaker #1

    c'était des petites répliques.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai continué littéralement toute ma vie. Si, j'ai arrêté en terminale parce que j'avais trop de travail. Et j'ai arrêté aussi tout le temps où je faisais mes études de droit. Et une fois que j'ai gagné ma vie enfin grâce à YouTube, j'ai pu dire à mes parents, je vais arrêter la droite.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge du coup, parmi les quatre.

  • Speaker #0

    Ok. C'est la photo de... contre le harcèlement de rue. Où je tiens une pancarte qui dit marcher dans la rue est un plaisir, se faire harceler, non. Il faut que je parle de cette photo ?

  • Speaker #1

    Bah si, ouais, si tu veux, justement, par ton rapport à ça, donc t'as été engagée pas mal contre le harcèlement, est-ce que toi t'as vécu ça ? Raconte-moi un petit peu.

  • Speaker #0

    Comme toutes les femmes, je subis le harcèlement dans toute ma vie de femme, depuis je pense que je dois avoir 11 ou 12 ans, comme vraiment toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Aussi jeune, ouais,

  • Speaker #0

    ça commence à... Surtout très jeune, c'est ça qui est inquiétant. Il y a de plus en plus de femmes qui prennent la parole à ce sujet-là et qui racontent, et je suis tellement d'accord avec ça, qu'elles ne se sont jamais fait plus harceler dans la rue que quand elles avaient 14 ans.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Par des hommes, évidemment, 40, 50 ans. C'est vrai. Not all men, on sait. Donc, cette photo, elle vient d'une collaboration avec L'Oréal, la Fondation des Femmes, et c'était le projet Stand Up, contre le harcèlement de rue, où l'idée, c'était de donner des tips, un petit peu, pour les gens, qui soit soit victime soit témoin de harcèlement de rue pour faire en sorte que ça change. Typiquement un exemple que j'ai trouvé super, si on est témoin d'une femme qui se fait harceler dans la rue, au lieu d'aller voir le harceleur et de dire attention c'est pas bien faut pas faire ça, de se faire passer pour la copine.

  • Speaker #1

    Ah c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Tu te cherches depuis tout à l'heure. Ah c'est pas mal. Et moi je l'ai fait plusieurs fois déjà dans la rue. Et c'est marrant parce qu'il y a toujours le côté de la nana qui est en train de se faire emmerder qui regarde en mode... Ouais, mais t'es qui ? Et après, la petite lumière de « Oh, merci ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai vu pas mal ça entre filles, de faire ça. « Ah tiens, ça va ma poule, viens avec moi. » Dès qu'il y a un gros lourdeau.

  • Speaker #0

    La sororité qui se développe de plus en plus.

  • Speaker #1

    C'est bien, c'est sûr. Et c'est quoi ce ressentiment ? C'est vrai que moi, je le découvre du coup. Moi, maintenant, j'ai deux petites filles. Donc, en parlant aussi avec les stagiaires au boulot, les alternantes, etc. Et nous, en tant qu'hommes, on ne se rend pas compte qu'en fait, quand t'es une nana, tu te fais emmerder mais tout le temps quoi j'ai l'impression et Comment tu as ressenti ça ? Est-ce que tu le ressens vraiment ? Est-ce que par rapport à Paris, tu le ressens plus que dans d'autres villes ? C'est quoi un peu ton ressenti par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Non, c'est partout. En fait, je pense que le sujet problématique là-dessus, c'est que les femmes sont perpétuellement réduites à leur apparence physique. Parce qu'elles sont réduites à leur apparence physique, on leur rend joint, volontairement ou non, d'être belles, d'être présentables, d'être désirables. Et en fait, on se joue au jeu. Regarde, je suis maquillée, je suis brochée, je suis bien habillée. Donc, on ne peut pas s'empêcher. Enfin, moi, en tout cas, je sais que j'en ai envie, malgré tout, pour me plaire à moi et aussi pour plaire à une société. En fait, on est dans cette espèce d'équilibre qui est très flou et très difficile. Et parallèlement, si on n'y répond pas au plus, « Ah, mais tu as l'air fatiguée. Non, je ne suis pas fatiguée, je ne suis pas maquillée aujourd'hui. » Et d'ailleurs, je ne t'ai pas demandé mon avis sur mon apparence physique, qu'il soit positif ou négatif. Très souvent, on me reproche parce que je ne supporte plus. qu'on me dise « Ah t'es belle, ah t'es trop belle, que ce soit dans la rue, que ce soit... » En fait, j'estime que c'est un commentaire non sollicité sur mon apparence physique. Ce à quoi on me répond toujours « Et c'est vrai ! Ah mais c'est gentil ! » Oui, toi ton intention est gentille, mais en fait le fond, le vrai, si on creuse, c'est une injonction. « T'es belle » , ça ne veut pas dire « T'es belle » , ça veut dire « C'est bien, tu as bien respecté les codes, les injonctions. » qu'on fait aux femmes. Ne pas avoir de poils, se maquiller, être présentable, être désirable, être jolie, être polie, sourire, etc.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est une pression constante et qui nécessite une grande déconstruction pour être vue. Et moi-même, comme je te dis, je suis toujours à un stade où je me maquille, où je me broche les cheveux et je sais que je ne le fais pas que pour me faire plaisir. Donc c'est là que je me rends compte de l'importance de la déconstruction et du chemin qui me reste à faire. Mais oui, je pense que c'est le quotidien de chaque femme et qu'elle l'apprécie ou pas, ce qui est sûr, c'est qu'on est conditionné pour être belle. Et je le vois sous tous mes contenus, que ce soit sur Instagram, sur Twitch, sur YouTube, c'est toujours ça. Au lieu de parler de mon propos qui, je pense, est le sujet de la vidéo. Ah, t'es trop belle. Ah, je te préfère sans maquillage.

  • Speaker #1

    Tu ressens que les gens, c'est le premier truc sur lequel ils se raccrochent. C'est parce que l'enfant,

  • Speaker #0

    c'est un fait. C'est un fait, mais regarde. En fait, c'est simple. Un petit exercice. Tu vas sous les vidéos de n'importe quelle nana qui n'est pas là pour être belle. Attention, des vidéos de maquillage, évidemment. Bien sûr, c'est le sujet. Mais attention, n'importe quoi. Une vidéo d'une nana qui nage, une vidéo d'une n'importe quelle nana qui fait autre chose qu'essayer de mettre son physique en valeur. On va quand même la ramener à ça.

  • Speaker #1

    C'est faux.

  • Speaker #0

    et C'est con Je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui le font. Des nanas aussi le font. C'est souvent des hommes, mais il y a aussi des femmes qui le font. J'ai toujours plus de mal à remballer des nanas.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Mais très souvent, quand je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui me le donnent à ce sujet-là, elles sont face à une incompréhension totale. Parce que, ah, mais je voulais être gentille. À mon sens, ce n'est pas gentil.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais, du coup ? À tous les jeunes et moins jeunes d'ailleurs, par rapport aux femmes, je ne sais pas, est-ce que tu aurais un conseil, un truc à leur dire ? Pour qu'ils puissent, par rapport au fait des compliments, comme tu me disais, que c'était lourd, que finalement toi, tu n'avais pas forcément envie qu'on te dise que tu es belle. Je ne sais pas, tu as quelque chose à...

  • Speaker #0

    Alors attention, j'ai évidemment très envie qu'on me dise que je suis belle et ça me fait toujours très plaisir. Malgré tout, je me force à me déconstruire pour m'en défaire. Pardon, excuse-moi, c'est le conseil pour que les gens se...

  • Speaker #1

    Pour lutter un peu contre le harcèlement ? Toi, tu as un petit garçon, c'est ça ? Oui, un petit garçon. Il a quel âge ? Trois ans. Trois ans. Toi, en tant que maman, ce seraient quoi les valeurs que tu lui inculquerais justement, tu vois, pour faire en sorte que ce petit garçon qui deviendra un homme, justement, ne soit pas dans le harcèlement, respecte les femmes, etc. ?

  • Speaker #0

    Eh bien, typiquement, mon fils, je ne lui dis jamais « Elle est belle, maman ? » Jamais. Moi, je me souviens que ma mère me disait toujours « Alors, elle est belle, ta mère ? » Et j'ai dit « Oui, maman, c'est la plus belle ! » Et moi, jamais, jamais, jamais, je ne lui demande ça. Après, on pourrait parler des heures d'éducation autour des enfants, mais en tout cas, si jamais j'observais que mon fils résumait qui que ce soit à une seule chose... En fait, parce que là, on parle de résumer les femmes à leur apparence physique, mais il y a plein d'autres types de personnes... On a eu des sujets qui vont être résumés à une seule chose et c'est toujours extrêmement réducteur. Ça n'a pas de sens.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Du coup, Nadia, toi, tu as grandi vraiment avec YouTube. Donc, tu es née en 91, je crois. Tu es de ma génération. Comment tu vois un petit peu l'évolution de YouTube par rapport à ce que tu as connu, toi, quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Alors, je consomme très peu de contenu sur YouTube, pour le coup. Maintenant, ce que j'observe, c'est qu'il y a une professionnalisation de dingue. où en fait... je pense qu'en regardant les contenus les nouveaux youtubeurs parce que je parle de nouveaux dans le sens où forcément ils ont démarré après moi ils ont capté des codes immédiatement que les Norman et Cyprien et Hugo tout seul et Natoo et Kemar ont mis en place qu'on a récupéré pour affiner en fait c'est des codes qui s'affinent qui s'affinent qui continuent toujours d'évoluer bien sûr mais en fait on est sur des générations qui ont les codes immédiatement qui savent se filmer typiquement Quand j'ai commencé mes vidéos, je me souviens de la première fois que j'ai parlé à la caméra. Tu sais, à l'époque, Instagram, les stories, tout ça, ça n'existait pas. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas Snapchat, il n'y avait pas tout. Et donc, je n'avais pas...

  • Speaker #1

    Même si tu n'avais pas l'habitude, ce n'était pas ancré dans la génération.

  • Speaker #0

    Je me souviens très bien de la première fois que j'ai installé mon téléphone et que j'ai parlé. J'ai ri.

  • Speaker #1

    C'est bizarre.

  • Speaker #0

    J'étais seule dans la télé pour le moment.

  • Speaker #1

    J'ai ri.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. C'était tellement bizarre. Aujourd'hui, n'importe qui, mais même nos parents, Ils savent parler à une caméra, pas qu'on fait des visios parce qu'on fait des trucs tu vois. Donc je pense que c'est même plus de la professionnalisation, c'est de la naturalisation de l'exercice. Et donc on arrive toutes et tous tellement plus naturel devant la caméra. Avant c'était fou d'être naturel comme on l'est là, la caméra. Aujourd'hui c'est absolument normal.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'ils sont tellement habitués, de plus en plus jeunes d'ailleurs. Par rapport justement à ta parentalité, à ta maternité, donc tu as créé une chaîne, un compte Insta spécialement du coup. Maman Nad. Maman Nad pour ce contenu-là. Raconte, ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis tombée enceinte, j'en ai parlé un petit peu évidemment sur mon compte Instagram principal Nad Richard. Et je voyais bien que forcément j'avais envie de partager en fait. C'était très nouveau pour moi. Et j'avais quand même pas mal de retours qui disaient ouais mais ça en fait on s'en fout. Nous on est là pour parler des histoires d'amour. non mais Je comprends. Tu sais, aujourd'hui, encore une fois...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu as dissocié, que tu as créé du coup de...

  • Speaker #0

    Tout à fait. Dans cette idée de professionnalisation, souvent, un compte Instagram égale une idée, un sujet, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu as ta communauté qui sont habituées à ton type de contenu.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, je me suis dit, OK, pas de souci. Comme ça, pour celles et ceux que ça intéresse, je vais faire du contenu là-dessus. Et en fait, ça a été tellement salvateur pour moi. Mon Dieu, heureusement que j'ai fait ça. Parce que le début de ma maternité était très difficile. Je suis quelqu'un de très indépendant et j'avais mon petit bébé avec qui on était tellement fusionnels. Aujourd'hui, maintenant, évidemment, ça me paraît tellement rose quand j'y pense, mais sur le moment, je me souviens que c'était si dur, si dur. Même si j'étais préparée pour le coup. Et donc, créer ce compte Instagram, ça a été un exutoire. Ne serait-ce que partager mes galères en story, partager les réveils la nuit. Mon fils, il a mis plus d'un an à dormir.

  • Speaker #1

    C'est vrai, à faire ses nuits, on était épuisé. D'ailleurs, c'est ce que tu disais, j'ai vu dans une interview justement, qui parlait de ça, où tu disais que toi, un des trucs les plus difficiles, c'était le sommeil pour toi, le manque de sommeil.

  • Speaker #0

    J'étais épuisée, il se réveillait plusieurs fois par nuit, j'ai allaité pendant un an. C'était fatigant, très fatigant. Et donc ce compte Instagram a été vraiment un exutoire. J'ai dit plein de choses et mon mec m'en parle encore. Il me dit pourquoi t'as arrêté ce compte là ? C'est pas que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus trop de contenu sur ce compte lĂ  ?

  • Speaker #0

    Sur ce compte là, non. J'ai ressorti deux vidéos il y a trois semaines. Parce que je me suis dit, allez, j'ai peut-être d'autres trucs à dire. Je ne ressens plus le... Parce que ça y est, en fait, le dur est passé. Ça fait trois ans, on discute, il fait sa vie. Je n'ai plus besoin de soutien, en fait.

  • Speaker #1

    C'était vraiment un soutien, un exutoire pour toi. Ça t'a vraiment fait du bien.

  • Speaker #0

    Ça a été salvateur. Vraiment, ça m'a empêchée de devenir folle, je crois.

  • Speaker #1

    Sincèrement. C'est dur, on ne se rend pas compte.

  • Speaker #0

    Tu parles trop peu de l'isolation des jeunes parents et de l'incompréhension qu'il y a des jeunes papas. à laquelle j'ai fait face puisque j'ai vu mon mec qui comprenait peu de choses évidemment, qui apprenait à devenir papa lui aussi alors que moi j'avais neuf mois d'avance et à être très peu tolérante là dessus et le pauvre aujourd'hui je me dis... On était victime l'un de l'autre et comme tant de nouveaux parents et c'est si tabou, c'est si tabou et le fait d'en parler pour le coup aussi dans des vidéos sur l'amour parce que j'ai pas mal parlé du baby clash ce fameux moment où les couples peuvent plus se virer Il y a quand même un couple sur quatre qui se sépare la première année.

  • Speaker #1

    La première année. La première année,

  • Speaker #0

    un couple. Et jusqu'aux trois ans, c'est deux couples sur quatre.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il y a une règle. On souvent dit, attends que l'enfant ait deux ou trois ans avant de prendre une décision importante en couple, si tu veux te séparer.

  • Speaker #0

    Il y a une sage femme, je ne connais plus son nom, qui dit ça. Je reçois toujours des couples en consultation et à chaque fois, je leur dis, dormez, dormez, dormez. Dès que le petit fait une cesse,

  • Speaker #1

    boum.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et en fait, tu te rends compte, effectivement. une fois que tu as dormi,

  • Speaker #1

    en fait je t'aime c'est une fois Et le fait d'être venue maire par rapport à ta communauté et tout, ça a fait un gap avec une communauté un peu plus jeune, si tu avais une communauté pour la partie plus jeune qui te suit ou pas, ou ça a changé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai observé ma communauté évoluer. C'est-à-dire que jusqu'alors, je ne parlais que d'histoire d'amour et j'avais plutôt une communauté assez jeune. Finalement, la moyenne d'âge, c'était 20-25. Et là, maintenant, je suis sur une communauté, on est plus sur du 25-40. Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément ça va.

  • Speaker #0

    Donc je pense que bah déjà moi j'ai dû prendre énormément en maturité sans me prendre compte. Ouais c'est sûr. Et puis je comprends aussi tu sais je parle d'histoire d'amour mais imagine t'as peut-être pas forcément envie de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas vécu la moitié de ce que t'as vécu avec ton partenaire tu vois.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a beaucoup de bienveillance dans ta communauté c'est mignon et j'ai vu pas mal d'articles où ils te considéraient vraiment comme leur grande sœur qui dit c'est ce qu'ils disent ouais c'est chou ouais.

  • Speaker #0

    C'est très mignon ouais.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ça, tu as écrit un livre qui s'appelle Parlons Cache, c'est ça ? Tout à fait. C'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, il est sorti juste après la naissance de mon fils. Je l'ai écrit pendant que j'étais enceinte. Je l'ai écrit avant ma maternité, entre guillemets. J'étais enceinte, mais je n'avais pas encore éprouvé le gros de la maternité. Du coup, ça touche à ce que je faisais avant d'avoir un enfant. C'est-à-dire que je parlais plutôt des couples qui n'avaient pas d'enfants, etc. C'est pour ça qu'en fait, ce bouquin, Parlons Cache... dont je n'aime pas tant le titre, en fait, maintenant, avec du recul, parce que souvent, on dit, ça parle d'argent. Non, c'était pour parler cash. Oui,

  • Speaker #1

    j'ai compris.

  • Speaker #0

    Tu expliques plutôt pour les gens qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Tu pourrais ĂŞtre plus grave. Moi, j'aime bien. Merci. Je n'ai pas la connotation cash-argent.

  • Speaker #0

    Mais on me l'a beaucoup dit,

  • Speaker #1

    du coup, forcément. Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Mais donc, l'idée de ce bouquin, c'était vraiment de donner des réponses à des personnes qui ne sont pas ou peu expérimentées. Des questions qu'on n'ose pas poser à ses parents ou qu'on n'ose pas poser à ses potes. et euh dont on va aller chercher les réponses sur Internet, mais dont on n'est jamais trop sûr qu'elles sont vraies. J'ai fait un recueil de ces questions-là et je les ai publiées.

  • Speaker #1

    Ok, trop cool. Et par rapport à ça, on dit love coach ou pas ? Tu définirais comment ?

  • Speaker #0

    Je n'aime pas ce terme-là. En fait, je crois que coach... Alors, j'entends qu'il y a des trucs de coach certifié, il y a des choses très bien. Moi, souvent, on me dit, mais tu as quoi comme diplôme pour parler de tout ça ? Je n'ai pas de diplôme en psychologie pour la simple et bonne raison que je ne fais pas de psychologie du tout. Et en fait, je crois que je ne suis même pas coach. C'est-à-dire que je ne vends pas des coachings où on se voit toutes les semaines et on fait ça. J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc, les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les poils. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Natch, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais. C'est drĂ´le.

  • Speaker #0

    C'est bien. Et en même temps, ça témoigne d'une grande confiance par laquelle je suis très touchée. Mais voilà, love coach. Moi, j'ai horreur de ce terme parce que je le trouve fake.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais alors du coup ? Comment tu te...

  • Speaker #0

    Avis extérieur. Je donne des avis extérieurs. Je pense que je suis assez clairvoyante ou lucide, je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai une... bonne intelligence émotionnelle, ça c'est une certitude et je la mets au service des autres. C'est ça que je fais. On peut appeler ça du coaching si on a envie, c'est une question de définition, mais en tout cas le terme de love coach, je le trouve trop particulier.

  • Speaker #1

    Du coup, on va rentrer en mode deep dive. Ok. Je vais te laisser cliquer sur le bouton. Tout en bas, tu le cliques quand tu veux. Du coup, bienvenue en mode deep dive. Donc lĂ , on passe sous l'iceberg. Et lĂ , pareil, 4 badges.

  • Speaker #0

    Je te laisse en poser un. Allez, je choisis... Je choisis la méduse.

  • Speaker #1

    Bonjour Nadia, je m'appelle Ryan Swagg et je suis comme toi, jeune comédien. J'ai envie vraiment de réussir dans ce métier, je suis en train de progresser dedans. Et ce que j'aimerais savoir, c'est justement comment tu as pu surmonter tes moments de doute et qu'est-ce qui t'a le plus aidé à réussir dans ta carrière professionnelle et aujourd'hui, comment tu vis cette médiatisation et ce succès-là en tant qu'actrice ?

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de questions !

  • Speaker #1

    Alors j'aimerais, merci pour cette question, mais j'aimerais lui rappeler que je ne suis pas Marion Cotillard. Je pense qu'en termes de carrière et de médiatisation, on est encore loin du compte, et c'est ok. En fait, c'est marrant qu'il y ait cette question, parce que je suis justement dans une phase de ma vie où j'ai eu un éclat, le 20 novembre de l'année dernière, j'ai eu un éclat où je me suis dit mais... Tu dis que tu fais tout ce qu'il faut pour être comédienne, mais c'est pas vrai. C'est pas vrai, tu vas pas rencontrer le directeur de casting, t'as pas refait ta bande démo depuis 5 ans. Parce que j'étais là, je tourne pas. Mais en fait, j'ai eu de la chance avec Cut, on est venu me chercher. Parce que bon, j'avais travaillé pour ça à temps. J'ai eu un vrai coup de chance. Et j'ai pas transformé l'essai, et jusqu'à présent je disais ah mais c'est parce que j'étais mal entourée. Et en fait, j'ai eu une prise de conscience où je me suis dit mais c'est tellement facile de se dire ça. C'est pas vrai ! C'est ma faute si j'ai pas transformé les... C'est ma faute si j'ai pas tourné dans d'autres choses, c'est parce que je me suis pas sortie les doigts, quoi, pour être polie.

  • Speaker #0

    Et du coup, maintenant tu fais quoi ? Tu veux vraiment te focus sur ta carrière de comédienne ?

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Et pour répondre en même temps à la question de cet aimable jeune homme, moi je me suis dit que j'allais enfin faire ce qu'il faut, parce que je faisais des contenus, je faisais tout le jour des contenus sur Internet, etc. Moi, c'est ça qui me permet de vivre. Et je me suis dit, allez, maintenant, je vais vraiment faire aussi ce qu'il faut pour être comédienne. Et donc, aujourd'hui, j'ai mon intermittence du spectacle. Je joue au théâtre. Je rencontre de plus en plus de dire cast. Je passe des castings toutes les semaines. Là, honnêtement, si dans six mois, j'ai toujours pas un truc qui me fait un peu sortir. C'est bizarre parce que là, je fais tellement tout exactement. C'est obligé, ça va bien par péter. Là, c'est là pour de vrai.

  • Speaker #0

    C'est la Nadia.

  • Speaker #1

    là franchement si tu ne vas pas toutes les semaines sur TF1 dans moins de 6 mois je ne comprends pas ce qui se passe parce que je les connais toutes les direcastes je les vois tout le temps, je fais ce qu'il faut c'est cool j'imagine c'est sûr mais de se donner les moyens vraiment parce que c'est une chance que tu saches ce que tu veux faire c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que je lis beaucoup de contenu de livres autour du développement personnel et dans ces livres, ces ouvrages que j'ai lus revient toujours cette question et c'est la plus difficile. Il me semble à répondre qu'est-ce que tu veux vraiment ?

  • Speaker #0

    C'est très dur.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu veux vraiment ? C'est sûr. Et en fait, on a toujours envie de se dire je veux vraiment ce qui risque de se réaliser. Non mais on s'en fout. Imagine, imagine, tu as une baguette magique. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, déjà, je pense que ce qu'on veut vraiment, c'est pas un état, c'est un ressenti. C'est-à-dire que là, spontanément, tu diras je voudrais avoir un Oscar, mais c'est pas vrai. Moi, ce que je veux, ce que je veux vraiment, c'est... Avoir l'amour, que j'ai déjà, avec mon mec, avec mon fils, peut-être d'autres enfants si j'en ai d'autres plus tard. L'amour, la sécurité financière et être fière de moi, c'est-à-dire avoir réussi à mon sens. Mais évidemment, quand je pense réussite, je pense le Graal, Oscar. Donc quand on me dit « qu'est-ce que tu veux vraiment ? » , je pense à ça. Mais en fait, en réalité, je veux le sentiment que va me procurer la réussite. Et d'ailleurs, même si je n'ai pas l'Oscar, Je pense que demain, si j'ai tel ou tel rôle, s'il est suffisamment atteint le niveau de telle ou telle chose et que j'ai ce ressenti-là, j'aurai le sentiment d'avoir réussi et c'est ça que je cherche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le plus important, je pense, c'est d'ĂŞtre fier de soi, peu importe ce que tu veux faire, tes ambitions, etc.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper intéressant de se dire quand j'aurai réussi ces étapes, je serai fière. Parce que la vérité, c'est qu'on peut toujours être fier maintenant. Alors attention, il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers. Mais j'ai vu un contenu qui disait « On fait carrière dans les jours difficiles. » C'est-à-dire qu'on fait carrière les jours où on n'a pas envie et qu'on le fait quand même. C'est ça qui fait qu'on finit par réussir. Et je pense que de ça, il faut être fier du jour à jour. Toujours, on se donne des excuses pour « Je serai fière de moi quand ? » « Je serai heureux ou heureuse quand ? » « Je serai soulagée quand ? » Et je pense que c'est la pire erreur qu'on ait si nombreux à faire et que je fais régulièrement, évidemment. Je pense que... Il faut se poser une intention, un objectif et jour après jour se féliciter de continuer à le poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est aussi pour répondre du coup à la question.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord. Il faut avoir de la gratitude tous les jours, etc. Mais tu peux quand même avoir des objectifs pro, perso, etc. Tout en étant heureux et satisfait de ce que tu as. Parce que sinon, tu es toujours dans le toujours plus, toujours plus et tu n'es jamais satisfait. Il y en a beaucoup qui sont comme ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est la course et mon mec est comme ça. Il obtient, il passe toujours des caps. Et il me dit, regarde, c'est pas ça. Je lui dis, mais comment peux-tu ne pas être heureux là ? Regarde tout ce qu'on a, c'est merveilleux. Et je le cite, et je me permets de le citer, parce que je sais qu'on est toutes et tous un peu comme ça. Toutes et tous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    On est toujours... Ah, mais moi, je voulais ça, je me souviens très bien. Un exemple typique. Lorsque je n'avais à l'époque que 50 ou 60 000 abonnés sur ma chaîne YouTube, j'ai rencontré EnjoyPhoenix, qui, elle, à l'époque, était déjà un peu une petite star. Elle avait 300 000 abonnés sur YouTube et c'était énorme pour l'époque. Ouais, bien sûr. Je te parle de ça, on est en 2013. Ouais, c'est sûr. Les débuts de YouTube et c'était énorme. C'était d'ailleurs la femme sur YouTube qui avait le plus d'abonnés. Quand je l'ai rencontré, je me suis dit « waouh, quand j'aurai 300 000 abonnés, je serai tellement fière de vous » . Et je me souviens très bien du jour où j'ai envoyé mes 300 000 abonnés. « Tu n'es pas sur un million maintenant ! »

  • Speaker #0

    Et je me suis dit « ouais » . « C'est fou, c'est triste. »

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui d'ailleurs, le jour où j'aurai le million, si le latin, je serai très fière de moi et c'est faux.

  • Speaker #0

    « Tu voudras de nous. » Je sais, je sais,

  • Speaker #1

    c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Je sais. « Mais c'est l'être humain, c'est comme ça. » « Mais en fait,

  • Speaker #1

    ce que j'aimerais… »

  • Speaker #0

    Il faut profiter de chaque étape, il faut se le dire. Il faut se le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut se rappeler qu'il y a une version de soi. il y a X temps qui seraient tellement heureuses d'en être là où on en est aujourd'hui et encore une fois pas se reposer sur ses lauriers en disant ah bon bah c'est bon je peux arrêter surtout pas mais juste se rappeler que t'es sur la bonne voie justement en parlant de ça si la Nadia de 15 ans te disait quelque chose qu'elle te dirait là aujourd'hui là ? en fait c'est terrible parce que je vais en toute humilité elle serait comme une ouf comme une dingue Comme une dingue. Mais pas tant pour le côté YouTube, je pense. C'est plus pour le côté comédienne. Parce que je te dis, j'ai grandi en... Je n'y espérais même pas. Ça n'existait pas. Il n'y avait pas un champ des possibles où je pouvais devenir comédienne. Donc je pense que pour ça, pour toutes les choses dans lesquelles j'ai joué, le rôle que j'ai pu défendre, que ce soit à la télé ou que ce soit au théâtre, je pense que là, elle pèterait un plomb.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est important de se le rappeler ça.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et justement par rapport au théâtre ou au grand écran, tu vois, série, etc. Tu préfères la proximité avec le public ? Tu préfères la caméra ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant que tu me poses cette question parce que c'est une réponse à laquelle… Enfin, je n'avais pas cette réponse il y a peu de temps. Ouais. Et donc, il y a deux ans, avant l'éclat du 20 novembre, j'ai eu un éclat il y a deux ans, après ma maternité. Enfin, après le…

  • Speaker #0

    Le 20 novembre, ça doit être une sacrée date.

  • Speaker #1

    Le 20 novembre, c'est parce que je l'ai dit officiellement sur Twitch. Ok. En fait, j'ai dit le 20 novembre prochain, je suis au cinéma. C'est pour ça que je te dis là, si dans six mois, il n'y a pas... Ce n'est pas possible. En fait, c'est parti pour être comme ça. Je me convainc aussi pour que ça arrive. Mais donc...

  • Speaker #0

    Tu retiendras le 20 novembre. Je vais noter son calendar. Je te le ramènerai le 20 novembre. J'espère que...

  • Speaker #1

    Je serai au moins...

  • Speaker #0

    Tu t'enverras un petit mot, le petit clap.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est obligatoire. Et si je ne le suis pas, je pourrais être fière d'avoir fait tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait.

  • Speaker #1

    Je serais même pas déçu.

  • Speaker #0

    C'est ça le truc, c'est que moi je me suis toujours dit, je veux juste pas de regrets. Et ça c'est important, je veux tout donner. De toute façon, tu as un facteur chance dans tout ce que tu fais. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, moi, j'aurai tout donné. Et le regret, je n'ai pas envie de... Exactement,

  • Speaker #1

    le regret. Et dans la vie pro comme dans la vie amoureuse.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. Donc, tu me demandais qu'est-ce que je pourrais faire entre les planches et la caméra. Donc, je n'avais jamais fait de théâtre en pro jusqu'à il y a deux ans. J'ai été prise sur une pièce de théâtre qui s'appelle Les Adolés Chiants, où je joue une ado de 14 ans et demi. Et je suis très reconnaissante envers Robert Ponzano, Donc j'ai vraiment fait mes armes et j'ai appris plein de choses. Ensuite, j'ai joué dans une autre pièce de théâtre. Et là, j'arrête. Là, j'arrête. Le premier jour, ce sera ma dernière sur les Adolés Chiants.

  • Speaker #0

    Et donc lĂ , tu te focuses... Deux heures plus tard.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'en fait, j'adore le théâtre. Mais je pense que j'aimerais les planches si c'est moi qui ai écrit.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, c'est un contact avec le public. Et c'est trop cool quand tu vois que tu fais rire les gens.

  • Speaker #0

    Ça va être fou, le contact avec la scène, avec le public.

  • Speaker #1

    Mais je comprends la vibes des humoristes.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. On stand up machin avec...

  • Speaker #1

    Là, tu vois, juste là, on est deux sur scène dans cette pièce. Et quand le public est avec nous, c'est... Tu surfes, quoi. C'est trop grisant. C'est trop bien. Mais, mais, se répéter tout le temps sur un texte qui n'est pas le tien, eh bien, moi, ça me lasse. Et je pense que c'est normal aussi. Tu vois, même les humoristes changent leur spectacle au bout d'un moment. Mais moi, ce que j'aime, c'est la caméra. Et ça, pour le coup, c'est... C'est peut-être un égotrip, d'ailleurs. Je ne sais pas. mais moi ce que j'aime c'est aller dans la dentelle de l'émotion. C'est ça que j'aime. Et le théâtre ne le permet pas. Tu sais, d'ailleurs, pour un comédien qui fait de la télé ou du cinéma, lui dire qu'il est théâtral, c'est franchement pas un compliment. Ah ouais,

  • Speaker #0

    c'est vrai, parce que du coup, t'es trop caricatural.

  • Speaker #1

    Ouais, tu vois, je fais pas mal d'ateliers avec des directrices de casting en ce moment, justement, pour le réseau. Et l'autre jour, il y en a une qui a dit à un comédien « Ouais, là, tu vois, c'était un peu théâtral.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'aurais pas aimé. » Parce que la caméra, l'image, c'est de la dentelle. t'as besoin de rien faire, on te demande juste d'exister.

  • Speaker #0

    J'ai vu un extrait de toi, d'ailleurs, je ne sais plus dans quoi c'était. Tu avais beaucoup de justesse, tu avais un rôle où tu pleurais, je crois que tu étais à un enterrement. Et franchement, tu joues super bien,

  • Speaker #1

    c'est vrai. C'est une scène qui a été réalisée par David Oureg, que j'adore, qui est un super réalisateur d'ailleurs. Et tu as vu cette scène parce que je l'avais mise dans ma bande démo. Et je suis d'accord avec toi. Pour le coup, c'est une des scènes que je préfère sur les 280 épisodes que j'ai joués dans Cut. Je pense que c'est ma meilleure scène.

  • Speaker #0

    Donc bon.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais d'autant plus qu'en fait, sur ce genre d'exercice, c'est de la quotidienne. En tout cas, c'était tournage quotidien, c'est comme plus belle la vie. Il y a très peu de temps, beaucoup de textes, il faut y aller. Et là, j'ai eu la chance d'avoir un peu plus de temps pour cette séquence et... Et moi, c'est ça que j'adore, c'est de transmettre l'émotion. Tu sais, je discutais de ça il y a peu de temps. Ce que j'aime dans mes vidéos, c'est parler, justement. J'ai beaucoup de choses à dire sur les relations humaines, parce que je m'y intéresse, parce que je crois que j'ai compris plein de choses. Mais quand je joue, j'interprète l'émotion dont je parle tant. Ouais, bien sûr. Et jouer à l'interpréter au plus juste. Genre, il n'y a rien que j'aime plus au monde.

  • Speaker #0

    Ce que tu viens de dire, il n'y a rien de plus au monde, c'est exceptionnel. Du coup, au moins, tu sais ce que tu aimes vraiment et donc tu vas tout donner là-dedans. À foule. Mais comme je te disais, c'est une chance énorme d'avoir réalisé vraiment que c'est ça qui te fait vibrer, qui te fait kiffer, tu vois, et te focus à fond là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est pas une chance, tu sais, c'est une conversation avec soi-même. Ouais, c'est sûr. Donc, tous celles et ceux qui se disent « Ah, mais moi, j'ai pas de truc aussi fort » , c'est peut-être que t'as passé assez de temps à te poser la question.

  • Speaker #0

    Ou fait de choses et testé des trucs différents. Ouais, voilà. ouais c'est sûr mais Mais il l'empêche quand même, quand tu as la trentaine et que tu sais exactement ce que tu veux faire, tu as des gens à 50 ans, ils ne savent toujours pas. Ça ne doit pas être évident de ne pas avoir trouvé sa voie. Et j'ai l'impression que toi, tu l'as trouvé quand même.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai du mal à entendre ce que tu dis parce que pour moi, c'est une phrase de déni. Si tu as 50 ans et que tu ne sais toujours pas ce que tu veux, vas-y, prends le temps.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Prends trois semaines de vacances, ne réfléchis qu'à ça, tu vas forcément trouver. Ouais. Donc... Je pense que, en fait, si tu ne sais pas encore ce que tu veux, à ce moment-là, c'est que ce que tu veux, c'est savoir ce que tu veux. Donc, tu sais, ce n'est pas grave, rétrograde, on passe par là. Parce que, encore une fois, c'est une conversation avec toi-même. Il n'y a personne d'autre qui peut le savoir que toi. Donc, vas-y, et la conversation, et par contre, c'est difficile. Après,

  • Speaker #0

    c'est peut-être l'ego. Plus tu es âgé, plus le temps passe. Moins tu as envie de te faire une reconversion, un truc. Moins c'est évident, je ne sais pas. Il doit y avoir un truc aussi.

  • Speaker #1

    je pense que c'est jamais évident de sortir de sa zone de confort et l'ego Je pense qu'il faut aussi se battre contre l'ego, quoi qu'il en coûte.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Quelle que soit la situation.

  • Speaker #0

    Et il y a un truc, moi, je t'aurais grave dû en faire. On va en discuter. Je te verrais grave faire du stand-up. Tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #1

    En fait, si. J'ai même écrit un spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais il est prêt. Je te raconte cette histoire, qui est très, très exclusive, pour le coup. C'est ce qu'on aime ici,

  • Speaker #0

    au Deep Dive.

  • Speaker #1

    Bon, bah, de l'exclu. Quand j'ai commencé, donc quand j'ai été prise sur cette pièce, Les Adolés Chiants, dirigé par Dan Bollender, qui est un mec super. Et on est devenus potes un peu à force parce que j'ai joué cette pièce pendant deux ans. Et il me disait toujours, mais toi, le jour où je t'ai vu rentrer pour le casting, je me suis dit, elle, il faut qu'elle fasse du stand-up. Moi, je disais, ah, Dan, et tout. Et bref, il m'en a parlé, il m'en a parlé, il m'en a parlé. Il m'a dit, écris, écris. et puis au bout d'un moment je me suis bon allez il m'a chauffé j'écris j'ai écrit un truc ouais Et puis en plus, il est producteur, si tu veux.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    Écrire tout en sachant que si ça lui plaît, c'est produit. C'est pas comme écrire en se disant, putain, j'espère qu'un jour ce sera... Tu vois ? Vraiment, il m'a déroulé le tapis rouge, quoi. Ce que tant d'humoristes rêvent d'avoir. Je me suis dit, allez, je peux pas laisser cette chance. J'ai écrit un truc. Et puis alors, moi, mais sûr de moi, en mode, ouais, moi, mon spectacle, il va y avoir plein de... T'es là pour le coup, et go. Ouais, mon spectacle, il va y avoir plein de trucs hyper intéressants dedans. les gens vont apprendre plein de trucs et tout. Donc, mais sur deux mois, je fais une lecture avec Dan et... Et Zelda qui travaille aussi à Olbo et qui est devenue une amie depuis le temps. Et, sûre de moi, je te jure. Mais tellement, mais là. Et je fais ma lecture. Pendant une heure. Et puis, je fais voilà. Et là, silence.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Silence. Bon, bah je vais aller pisser. Je vais. Moi j'ai été éduquée avec un papa qui me disait toujours « Oh ma chérie, c'est extraordinaire ! » Même si c'était nul. « Oh ma chérie, t'es surdouée ! »

  • Speaker #0

    LĂ , c'est la vie que d'autres personnes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, mais en fait, ils avaient raison. C'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? C'est quoi les feedbacks ?

  • Speaker #1

    Ils m'ont dit « Nat, c'est super, mais tu nous as fait un cours de fac. »

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai ! En fait, je pourrais reprendre cette première écriture pour écrire un bouquin.

  • Speaker #0

    Vraiment. Mais t'as pas envie de le tester ? T'as pas envie de faire une petite salle Ă  Paris ? Vas-y, dis-moi.

  • Speaker #1

    Je ne me suis pas arrêtée là. J'ai tout réécrit en mode spectacle pour de vrai. Et en fait, là, je pense que c'est un problème de syndrome de l'imposteur, de limite supérieure, rappelons ça comme on voudra. Je n'ai jamais appelé Dan pour lui dire on fait une relecture parce que j'ai peur. Et c'est ridicule. Alors, c'est ridicule, oui et non. Je pense qu'il faut s'écouter. Je pense que c'était pas non plus le bon moment. et là Ça fait donc un an maintenant que c'est réécrit et que j'ai dit à Dana oui c'est prêt on le lit quand tu veux.

  • Speaker #0

    Et tu ne l'as jamais lu KiksoSan ? Non.

  • Speaker #1

    Même mon mec, parce que mon mec il a pas mal écrit de spectacle aussi, il me dit mais attends mais lis-le moi si tu veux.

  • Speaker #0

    Tu ne l'as jamais lu ? Non. Même la première version ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, c'est très intime d'écrire. Et je me souviens, quand j'ai écrit mon roman, parce que j'ai écrit un roman il y a longtemps.

  • Speaker #0

    C'est un roman sur quoi ?

  • Speaker #1

    C'est une histoire fantastique sur une nana qui se rend compte qu'elle peut arrêter le temps. Et quand elle arrête le temps, elle peut faire faire des trucs à des gens. Et après, les gens ne se souviennent pas. Mais par contre, ça dévie le cours du temps et de ce qu'ils voulaient, ce qu'ils pensaient, etc. Et elle se rend compte que quand le temps est arrêté, il y a un mec qui n'est pas arrêté. qui s'appelle Mathias et elle comprend pas pourquoi mais ils sont à la fac et il y a leur prof de physique qui fait un peu tout pour les séparer alors qu'ils ont quand même un lien tu vois et c'est l'histoire de ces trois là ça tu l'as sorti ce roman ?

  • Speaker #0

    oui il est publié il s'appelle comment ? ça s'appelle Time Lapse ah oui j'ai vu d'accord c'est aux éditions Michel Laffont ok trop cool, t'avais quel âge ?

  • Speaker #1

    j'avais quel âge ? j'avais 20... je l'ai écrit je l'ai écrit j'avais 24 ans ok et donc il a été publié quand je devais avoir 24-25 ans ouais donc l'écriture c'est quand même une...

  • Speaker #0

    grande partie de ta vie.

  • Speaker #1

    Ouais, à fond. J'adore écrire. Mais donc, tu vois, l'exercice d'écrire, d'être relu, de modifier des trucs, spécialement un roman. Parce que parlons cash, à côté, mais c'était facile. Un roman, il y a tellement de détails, de trucs, de machins.

  • Speaker #0

    Ça doit pas être évident.

  • Speaker #1

    Et le moment où il y a quelqu'un qui relit, dont c'est le métier, qui en a vu des romans avant toi, qui dit ça c'est pas bon, ça c'est pas bon, ça c'est pas bon. Tu sais, c'est comme quand tu chantes, quoi. T'es à poil.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'était pareil avec le spectacle, surtout que c'était la première fois que je me donnais à l'exercice. Et donc pour le stand up, pour revenir à ce que tu disais, si en fait j'ai trop envie, mais là j'ai un syndrome de l'imposteur comme as et que je dépasserai un jour, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Mais moi, je te vois grave.

  • Speaker #1

    Je le prends comme un signe.

  • Speaker #0

    Là, on est dans le podcast et tout. On est assez chill en mode deep et tout. Mais là, hors caméra tout à l'heure, tu vois, t'as une énergie, blague, boom. Je pense que tu la connais, Marine Lonardi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir cette vibes un peu en parlant de maternité, de trucs. Franchement, stand up, je veux te voir. En stand-up. C'est un signe. Donne tout pour la caméra. Là, pour l'instant.

  • Speaker #1

    Je sais que tu as raison. Je te jure que je le prends comme un signe. Merci.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci pour ce signe. Je viendrai au premier rang. Je dirais que c'est grâce à moi, les gars.

  • Speaker #1

    Bravo. Je te ferai un petit dédicace.

  • Speaker #0

    Mais trop cool. Je te laisse choisir un autre badge.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Hop. Pareil, c'est un micro-trottoir. C'est des gens qu'on intervient dans la rue qui te posent une petite question.

  • Speaker #1

    Ce semblant de harvache.

  • Speaker #0

    Je peux cliquer du coup une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Salut Nadia, j'espère que tu vas bien. Je me posais une question, quelle est ta plus grande peur ? Je vais te dire ce qui m'est arrivé. Mais alors là pour le coup c'est deep. Moi ma plus grande peur c'est d'être abandonnée. J'ai une blessure d'abandon immense. Et pour le coup je sais qu'elle est partagée par énormément de gens. Et tu vois pour le coup, faire toutes ces vidéos qui parlent d'amour, ça m'a permis de comprendre que j'étais pas seule. Et ça, c'est l'importance de la communauté.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, ta communauté doit te faire bien de fou, du coup.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en fait, là où elle m'a fait du bien, par rapport à cette blessure d'abandon, encore une fois, on est très nombreux et nombreuses à avoir, et ça me fait du bien de le préciser.

  • Speaker #0

    Tu sais d'où ça vient, juste, ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais d'où ça vient, mais ça, pour le coup... Non, non, non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Je ne te demande pas de répéter, je veux juste savoir si tu sais ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Et en fait, de cette blessure d'abandon est née... Bon, de toute façon, mes curseurs de personnalité et sont très poussées sur beaucoup de choses, tu vois. J'ai beaucoup d'amour à donner, énormément à recevoir. Et ce qui a été très difficile dans mon adolescence et ma découverte des histoires d'amour, parce que pour certaines personnes avec qui je suis sortie, qui étaient beaucoup plus indépendantes que moi, j'étais collante. Alors que non, en fait, je n'étais pas collante. J'étais juste... Ils étaient très indépendants et j'étais très ce que j'appelle bisounours. Et en fait, il y a un problème. Et je croyais que j'étais la seule au monde avec mon frère. Parce que mon frère est comme moi. C'est bien, c'est bon. énormément d'amour à donner, beaucoup à recevoir. Non j'ai deux petits frères et une grande soeur. Ok. Je suis la deuxième. Ok. Et on se disait putain mais c'est pas possible, mais pourquoi on trouve personne, etc. Et en fait, en faisant mes vidéos qui parlaient spécialement d'amour, je plaçais des petites touches qui racontaient un tout petit peu ce que j'étais mais sans trop l'assumer. Et il y a plein de gens qui ont commencé à me dire mais Nad, mais moi je suis comme toi, mais moi je suis comme toi.

  • Speaker #0

    Ça fait pire de fou quoi, sentir...

  • Speaker #1

    Attends, et quand j'ai créé ma chaîne Utile Futile, j'avais 27 ans. Ouais. Donc à 27 ans j'ai compris que j'étais pas seule et il y a plein de gens qui me disent, donc des bisounours qui disent mais Nadia ça me fait trop bien de savoir que je suis pas seule, mais je comprends, moi aussi grâce à vous je sais que je suis pas seule.

  • Speaker #0

    Quand tu dis bisounours c'est quoi ? T'as besoin de câlins, contact physique, qu'on te dise qu'on t'aime, c'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    C'est un delta émotionnel intense, t'as beaucoup d'amour à donner et t'as du coup évidemment besoin d'en recevoir beaucoup et le problème c'est qu'il y a énormément de gens qui comme moi sont bisounours sont attirés par des indépendants.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ton cas avec ton mari ?

  • Speaker #1

    Avec mon mec actuel ? Alors, mon mec actuel ? Avec mon futur époux. Je ne suis pas encore mariée. Vous êtes fiancée du coup ? On est fiancée, oui.

  • Speaker #0

    Félicitations.

  • Speaker #1

    Alors, non. En fait, si, oui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je t'explique. Mon mec, c'était l'indépendant. L'indépendant, mais vraiment, quoi. Le solo, le loup solitaire. Et quand on s'est rencontrés, il s'est comporté comme le plus bisounours de tous les mecs avec qui je suis sortie ever. Mais je sentais le côté indépendant. Et donc, je me disais, oh là là, ça a l'air trop bien, ça. Et donc, parce que le problème, c'est que trop bisounours, deux bisounours, trois bisounours, c'est... c'est trop et donc bref j'accroche et j'ai compris plus tard d'ailleurs parce que son son coloc à l'époque il était en coloc il est venu me voir il m'a dit tu lui as fait quoi là mon pote parce que moi je le connais il est pas comme ça et il m'a je te jure ça faisait 3 ou 4 mois que j'étais en couple avec lui il m'a fait un remontage de bretelles en mode moi je le connais mon pote il est pas comme ça c'est pas un canard parce qu'en fait avec mon mec on s'est rencontré et 2-3 semaines plus tard c'est pas un canard c'est pas un canard Mais tu te souviens, il fallait surtout pas être un canard C'était l'anti-truc

  • Speaker #0

    Je sais qu'à notre époque, on est de la même génération en 91 Nous à notre époque Les mecs canards, les meufs elles se détestaient J'ai l'impression que maintenant tu vois C'est bien d'avoir des canards, des mecs gentils etc Mais à l'époque

  • Speaker #1

    En fait non, c'est pas ça La clé pour avoir bossé le sujet Le problème c'est pas d'être trop canard ou pas Le problème c'est Est-ce que tout en étant canard Donc finalement canard c'est ce que j'appelle Bidounours Non Est-ce que tout en étant canard, tu continues de te respecter ou pas ? Est-ce que tu as une limite ? Parce que le problème des gens qui sont canards, c'est que souvent, par blessure de l'abandon, on y revient, ils donnent trop en se disant « si je donne trop comme ça, on va m'aimer » . En ce moment, c'est marrant, j'ai eu plusieurs histoires qui étaient la même de petits mecs, pour le coup, qui ont la vingtaine, qui se font mener par le bout du nez, par leur premier amour, et au lieu de dire « bon bah écoute, tu sais quoi, puisque c'est comme ça, tant pis » , Ils disent attends je vais te faire encore un cadeau Et puis je vais arriver, je vais prendre un billet d'avion Et je vais venir te voir là où t'es parti en Erasmus Et je t'envoie encore des cadeaux Et ah tu me chies à la gueule d'accord Tu veux pas de mes chocolats ? Hier tu m'as dit que t'en voulais D'accord c'est pas grave je te les déposerai C'est étouffant quoi En fait c'est étouffant parce qu'ils ne se respectent pas Quelqu'un qui se respecte Si tu es canard, mais que tu te respectes, tu deviens le goat. C'est ça la clé. Les gens disent, et beaucoup d'hommes malheureusement, qui du coup, suite à une histoire comme ça, sont hyper dégoûtés des femmes. En fait, ce n'est pas les femmes le problème. Le problème, c'est nous toutes et tous. Si tu donnes tout ce que tu as, mais que tu n'oublies jamais de te respecter, tu es le goat.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu me disais ton mec, vous êtes complémentaires tous les deux. Oui,

  • Speaker #1

    donc pardon, je te disais, lorsqu'on s'est rencontrés, trois semaines après, je partais à Los Angeles pour un mois. Et donc on s'est pêchés, parce qu'on s'est rencontrés un mois avant que je parte, mais on s'est pêchés un peu plus tard. Et donc en fait il restait très peu de temps. Et on a senti qu'il y avait une connexion. Et en fait, du moment où on s'est pêchés, on a passé tous les soirs ensemble. Ce qui pour moi était exactement ce que j'ai toujours voulu, que j'ai jamais eu. Mais en même temps, on ne peut jamais faire ça un début de relation, c'est trop bizarre. Et en même temps, du coup on l'a fait. Et en fait, après quand je suis rentrée de Los Angeles, de nouveau, on a passé tous les jours ensemble. Tous les soirs, tous les soirs. On dormait toujours, toujours. toujours ensemble. C'est ce qui a alerté son meilleur pote. Mais aujourd'hui, c'est devenu un maxi-canard, donc ça me fait beaucoup rire.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ton mec, t'as su tout de suite que c'était l'homme de ta vie ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Enfin, pas tout de suite, non, c'est pas vrai. Justement, c'est hyper intéressant parce que j'ai une vraie anecdote. La première fois que j'ai vu mon mec en date, parce que je l'ai rencontré sur une application de rencontre. Oui, tout à fait. Je me suis dit, ouais, ok, sympa. D'ailleurs je me suis dit, pas sûr de le revoir. Parce qu'à la fin il avait fait des blagues de cul. C'est peut-être un peu too much, trop d'énergie sexuelle. Donc j'étais pas sûre de le revoir. Et puis bon, il m'a envoyé un petit message bien léché et tout, on s'est revus. Et en fait, c'est à force, je pense, trois... C'est marrant, mon petit frère l'a senti avant moi. Avant que je parte à Los Angeles, il m'a dit, c'est lui, tu vas avoir des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est marrant, tu vois. et moi, dans ma tĂŞte... Je me suis dit ok c'est lui au bout de deux mois. D'ailleurs je lui ai dit je sais que c'est toi.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs tu parles de ton petit frère, tu avais cette relation un petit peu avec tes petits frères justement de les conseiller un peu sur leurs histoires d'amour etc. Ça a commencé avec eux tu penses ?

  • Speaker #1

    Non ça n'a pas commencé avec eux, en fait ça a commencé avec mon père. Parce que mon père a tenu un bar pendant 20 ans je crois. Ouais. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar. Ok. Parce que pareil il a une une intelligence émotionnelle développée. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar, ça me faisait marrer. Et il me disait déjà à l'époque, tu vois ma chérie, finalement, ce n'est pas beaucoup plus évolué que dans ta cour de récré. Et ça me faisait rire de constater que c'est vrai. C'est vrai, tu sais. Les gens disent toujours, je suis comme une ado, je suis comme un ado. L'amour, c'est intemporel. Au début, les gens me disaient, tu parles d'amour, c'est pour les ados. Non, ce n'est pas pour les ados. On parle tous d'amour. J'ai vu mon père faire ça. après est-ce que c'est voir mon père faire ça qui m'a donné l'idée ? Non je crois pas mais c'est ça qui m'a donné un peu J'aimais bien ce qu'il faisait, moi aussi il avait envie de donner des conseils. Les histoires d'amour ça m'a toujours vraiment...

  • Speaker #0

    Et pourquoi les histoires d'amour ? Du coup pourquoi tu t'es niché là dessus ? Parce que si t'aimes le développement personnel, etc, t'aurais pu te donner des conseils sur n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Alors au début je savais pas, maintenant j'ai identifié. J'ai découvert que je ne me sens pas intime avec une personne si je ne connais pas sa situation amoureuse.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Par exemple, au moment, tout à l'heure tu t'as placé que ton épouse, et je me suis dit ah ok c'est bon je sais comment me positionner.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Sans doute. parce que les femmes, parce que les injonctions, j'ai le côté... Je me suis rendu compte qu'une fois que je sais ça, et si en plus j'ai eu quelques détails de ta vie, mais pas besoin d'en avoir beaucoup, là ça y est, je sais comment me positionner par rapport aux gens. Et si, je ne sais pas, bizarrement... C'est bête ?

  • Speaker #0

    Non, non, moi je suis un peu d'accord avec toi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est une info hyper intime finalement, qui ne l'est pas tant, parce que spécialement si t'es en... précisément en couple ou précisément célibataire, c'est pas intime, tout le monde le sait, mais...

  • Speaker #0

    Non, les plus jeunes ne connaissent pas Facebook, mais ils ont une relation avec Facebook. C'est compliqué !

  • Speaker #1

    J'ai jamais mis ça. Mais donc je pense que c'est pour ça en fait, les histoires d'amour, une fois que je savais ça, je me sentais mieux avec la personne.

  • Speaker #0

    Et ça t'a apporté quoi du coup ? d'un point de vue personnel, de pouvoir aider plein de jeunes et moins jeunes, du coup, sur toute leur histoire d'amour, etc.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un truc qui me fait vraiment kiffer. Aujourd'hui, j'ai atteint un niveau de confiance de la part de ma communauté où immédiatement, je rentre dans le vif du sujet. C'est-à-dire que, tu sais, quand on rencontre les gens, évidemment, on ne se connaît pas. Donc, évidemment, tu ne me fais pas confiance. Évidemment, tu ne vas pas me raconter tes problèmes, tu vois. Sauf que parler du plus... de la pluie et du beau temps, moi ça m'a toujours gonflé. Je trouve que quand on rentre là-dedans, de bon alors, qu'est-ce qui va pas dans ton couple ? Ou alors, qu'est-ce qui va ? Ou t'en es en ce moment ? Et bien tout à coup, on parle vraiment. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    On fait pas semblant. Et ce que ça m'a apporté, c'est que directement, je shortcut. Il n'y a plus de « Ah, il fait beau, hein ? Bon, alors le clou, on y va direct. » Et ça, c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Et tu as une communauté grave bienveillante, non ?

  • Speaker #1

    À fond. De toute façon, c'est simple, je bannis immédiatement.

  • Speaker #0

    Tu bannis dès que... Ah, direct. Parce que tu as dit un truc sur moi, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de gens qui m'ont dit « Ah, mais la liberté d'expression... » Et au début, mais dans mes tout débuts sur YouTube, il y avait des mecs qui disaient « Ah, je me branle sur toi et tout. » C'est horrible. Et comme une... Enfin, comme une... Et aujourd'hui je me suis dit mais non en fait, personne n'a la liberté de me manquer de respect. Ouais c'est sûr,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Donc non, moi je bannis direct et mes abonnés en riant disent c'est la na-dictature. Et ouais, grave.

  • Speaker #0

    Mais moi je trouve ça bien, c'est un peu comme sur Twitch maintenant où tu bannes dès que tu as un vieux commentaire, tu fais de plus en plus de bannes. Immédiatement. Parce que c'est sur internet que tu ne peux pas respecter la personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, il y a une éducation de toute façon à faire là-dessus. Ouais je pense. La génération de nos enfants...

  • Speaker #0

    cyberharcèlement, les trucs.

  • Speaker #1

    Exactement ! La génération de nos enfants sera mieux éduquée à ce sujet-là. Mais en fait, je n'accepte pas de me faire manquer de respect en quelque circonstance que ce soit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais tu as forcément des commentaires qui doivent être négatifs, j'imagine. Comment tu vis la critique étant donné que tu me dis que tu n'aimes pas trop ça ? Tu me disais par rapport à quand tu faisais le stand-up que tu étais sensible à la critique.

  • Speaker #1

    Attention ! Il y a des sujets sur lesquels, comme tout le monde, je suis vulnérable. Mais ceux-là, je ne m'expose pas devant des milliers de personnes. Tu vois, typiquement, la lecture, c'est les deux personnes. En fait, aujourd'hui, sur quoi on va pouvoir me critiquer finalement sur les réseaux sociaux ? Sur mon apparence physique. Aujourd'hui, franchement, béton. J'ai plus peur qu'on critique mon apparence physique.

  • Speaker #0

    Ouais, après, t'es sûr. Tout, je m'en fous.

  • Speaker #1

    Déjà, et puis bon, ça fait dix ans que je fais ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, comme je dis avec l'âge, je ne parle pas de ton âge. Je parle du fait que, justement, avec l'habitude... Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Vraiment. Alors là... J'avais peur qu'on me dise que je sois grosse, j'avais peur qu'on me dise que j'avais des gros sourcils, parce que ça a été un énorme complexe toute mon adolescence. Les plus gros complexes, mes sourcils. Enfin, bref, on s'en fout.

  • Speaker #0

    Non mais dis-moi, tu vois, ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais parce qu'à l'époque, les années 2000, la mode c'était d'avoir une ligne à la place du sourcil. Et moi là, ils sont domptés de dingue. Moi normalement, j'ai le double, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est la mode maintenant d'avoir des grands sourcils.

  • Speaker #1

    Merci Cara Delvigne.

  • Speaker #0

    Tu vois, de l'huile d'oricin avec ce qu'on appelle le... Je sais plus comment... ouais j'en ai pas besoin donc je sais pas comment mais et c'est intéressant que tu parles de ça justement ouais à toutes les jeunes filles tu vois qui ont des complexes physiques etc toi qui as vécu ça par rapport à tes sourcils qu'est-ce que tu pourrais enfin dire ou donner comme conseil tu vois l'acceptation en fait vu qu'on est dans une génération où on essaie de tout changer malheureusement je

  • Speaker #1

    serais je serais pas j'aurais bon dos de dire il faut s'accepter alors que regarde ça se voit qui sont parfaitement épilés mes sourcils, tu vois. Donc... Je pense qu'il faut trouver un équilibre où on arrive à se sentir en accord avec soi et où on n'a pas peur d'être regardé. Et je pense aussi qu'il y a un moment... où il faut assumer. C'est-à-dire, aujourd'hui, si tu me dis, tu vois par exemple là, tu viens de dire, par rapport à tes sourcils et tout, pour moi, tes sourcils, cette phrase, elle me trigger en mode, je suis en danger. Ça a tellement effet, parce qu'en plus, le mec dont j'étais love...

  • Speaker #0

    Je ne vais pas arrêter de dire ça parce que tu en as parlé.

  • Speaker #1

    Évidemment,

  • Speaker #0

    je t'en parle pour que les gens te posent des coups.

  • Speaker #1

    Ça m'active.

  • Speaker #0

    Ça te rappelle ton enfance ?

  • Speaker #1

    Si on voulait me faire du mal, on me disait ça. Le mec dont j'étais amoureuse, il faisait comme ça.

  • Speaker #0

    C'était là, à ce point-là.

  • Speaker #1

    Dans la rue, une fois, il y a un mec qui m'a dit que mes sourcils, c'était de la moquette. ah ouais c'est dur genre parce que évidemment d'abord il m'avait dit que j'étais trop belle et j'avais pas répondu et après il m'a dit ça évidemment bon bref donc c'est des questions de mode à la con finalement là si t'avais 20 piges avec des énormes sourcils toutes les meufs elles diraient waouh c'est trop beau et aujourd'hui je reçois des compliments les meufs me disent mais comment tu fais tes sourcils et j'ai dit attendez je reviens de loin tu vois en fait se rappeler quand même que toutes tes faiblesses peuvent devenir des forces à

  • Speaker #0

    la fin ouais c'est sûr Mais donc,

  • Speaker #1

    le côté assume, c'est facile à dire et on ne comprend pas trop. se rendre compte qu'on peut dire « Ouais alors, je pense que ça c'est le meilleur conseil qu'on puisse donner. » Parce qu'imaginons, tu trouves que t'as un gros cul, t'as un gros bide, t'as des trop petits seins, t'as des trop gros sourcils, t'as de la moustache. « Ouais alors ? » Typiquement, comme tous les êtres humains du monde, moi aussi j'ai de la moustache, tu vois, que j'épile consciencieusement. Et parfois je ne l'ai pas épilée depuis longtemps et il y a des poils. Là ça me coûte de dingue de te le dire. Mais en fait je le dis pour celles qui vont nous entendre et qui vont se dire et ensuite quand on me dit t'as de la moustache la dernière fois je l'ai fait, j'ai approché avec la caméra et j'ai fait ah ouais j'avoue Ça m'a coûté de dingue, mais je le fais ! Pour la jeune fille que j'étais, qui aurait été, qui a été d'ailleurs, parce qu'on me l'a fait la remarque, qui a été médusée et humiliée de recevoir ce genre de commentaires en public, je me dis que si X ou Y personnes, jeunes femmes notamment, voient une créatrice de contenu, une comédienne, enfin bref, qui soit suivie par des milliers de gens, assumer ça, peut-être que elle, ça leur donnerait la force de l'assumer aussi. Parce qu'être capable de dire... Être capable de dire « ouais, et alors ? » Ça coupe l'herbe sous le pied.

  • Speaker #0

    Ah, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on va dire « bah non, c'est pas vrai. » Si, c'est vrai, je le sais. Et alors ? Tu peux rien répondre à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Et tu penses que toi, tu vois, toi qui as un fils, il faut... Je dis fils, fille aussi, tu vois, il faut vraiment plus dans l'éducation... Je dis pas, c'est une question... C'est sûr, mais il faut vraiment expliquer aux enfants, justement, de respecter le physique des autres, de faire attention, de... Enfin, tout passe par l'éducation, j'imagine. Je sais pas si t'as un avis par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Ouais, il y a, tu sais, la règle des trois secondes. Tu sais ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est que tu réfléchis trois secondes avant de dire le truc ? Non.

  • Speaker #1

    C'est en gros pour commenter l'apparence physique de quelqu'un. Si ça peut être modifié en trois secondes, tu peux le dire.

  • Speaker #0

    Ah oui, exact.

  • Speaker #1

    Typiquement, un truc entre les dents, trois secondes. Par contre, tu as de la moustache, ça ne prend pas trois secondes. Donc, tu ne le dis pas.

  • Speaker #0

    C'est une bonne règle, ça.

  • Speaker #1

    Ou cinq secondes, bref. Mais oui, je trouve que c'est une super règle parce qu'en fait, tu vois par exemple, tu as des cheveux blancs. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Ce n'est pas agréable. qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? alors que t'as un truc dans les dents Sur le moment, c'est pas agréable, mais putain, mec, merci de me l'avoir dit, Pascal.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Donc moi, c'est plutôt ça que je vais apprendre à mon fils, je pense. Ouais, la règle des trois secondes, quoi. Et surtout, tu n'es personne pour juger le physique des autres. Occupe-toi du tien. Ce qui compte, c'est que ton physique à toi, il te plaise. Et s'il te plaît pas, bah, essaie de faire en sorte que ce soit le cas. Apprends à t'aimer. mais les autres en fait c'est c'est pas tes ennemis quoi

  • Speaker #0

    Mais les enfants, à cet âge-là, c'est tellement dur aussi. Ça commence, je vois déjà à la crèche, à la maternelle, ça se charrie, truc.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, je vois un peu, ouais. Ouais, je vois un peu. Mais tu vois, moi, la plus grande qui a 4 ans et demi, je l'explique grave, tu vois. En tout cas, j'essaie de lui dire de faire attention, de ne pas blesser quelqu'un, etc. Et je pense qu'effectivement, ça commence par l'éducation.

  • Speaker #1

    Ouais. La conscience de l'autre et en même temps, moi, j'essaie beaucoup d'apprendre à mon fils à ne jamais se sentir coupable. Tu vois typiquement Euh Ah tu veux pas me faire un bisou ? Oh tu veux pas faire un bisou à maman ? Ça jamais. Et pourquoi ? Comme je suis tentée de le faire. Parce que la génération de nos parents le faisait. Et c'est ok. C'était une autre époque. Ouais c'est sûr. Mais voilà. Pas se sentir coupable de dire ou de faire ce qu'on a envie de faire. Par exemple. Tu sais c'est l'âge. Je t'aime mon bébé. Moi je t'aime pas. Il me l'a jamais dit. Mais je me prépare. Le jour où il me dirait moi je t'aime pas. Je vais pas dire. Je vais dire. Ah d'accord mon coeur tu as le droit. je vais me forcer à le dire il n'a pas le droit de pas aider moi j'éteins quoi qu'il arrive ouais

  • Speaker #0

    Ouais c'est important. Nous on nous l'a dit quelques fois quand on était énervés, je vous aime pas papa et maman. Mais bon, c'est sur le moment.

  • Speaker #1

    C'est de la frustration que tu ressens mon bébé.

  • Speaker #0

    Et il y a des choses du coup que toi, c'est une autre génération, nos parents doivent avoir plus ou moins le même âge, que toi t'as reçu, je te demande pas que tu me dises etc, mais que du coup tu t'es dit que tu ne referais pas que tes enfants ou dans l'éducation avec ton fils, tu t'appuies certaines choses plutôt que d'autres qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je me suis construite comme ça, en fait. Mes parents le résument très joliment en disant « Ma chérie, tu as pris le meilleur de nous deux. » Je trouve ça très gentil. Je crois que... En fait, très vite, j'ai vraiment vu des trucs chez chacun de mes deux parents où je me disais « Mais pourquoi ils font ça ? » Ça les dessert de dingue. Et je me suis vraiment construite en me disant « Ça, c'est les gros défauts de papa. Ça, c'est les gros défauts de maman. Il ne faut surtout pas que je les prenne. » Donc, ouais. Je me suis littéralement construite comme ça. OK.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on demande à chaque invité de venir avec un objet qui est important pour eux. Du coup, tu es venu avec quelque chose, je ne sais pas, je vais découvrir en même temps. Il est où ton objet d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Il est lĂ .

  • Speaker #0

    Tu veux contextualiser un petit peu ? Oui,

  • Speaker #1

    il faut que je contextualise parce que sinon ce serait trop décevant. Je ne suis pas du tout matérialiste. Et l'objet que je vais te montrer, c'est l'objet qui m'a permis... d'être libre.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc c'est fort quand mĂŞme.

  • Speaker #1

    C'est hyper fort. C'est l'objet...

  • Speaker #0

    D'ĂŞtre libre, quand tu dis libre, Ă  quel niveau ?

  • Speaker #1

    Qui m'a permis...

  • Speaker #0

    Personnellement, professionnellement ?

  • Speaker #1

    D'accéder, de comprendre que je pouvais accéder à tout ce que je voulais. Attention, roulement de tambour. C'est mon téléphone. Je t'explique pourquoi. Donc c'est pas celui-là que j'avais à l'époque, je suis désolée. Mais j'ai vraiment cherché, c'est pas du bullshit, j'ai pas pris ce... Vraiment j'ai cherché, j'ai réfléchi, tu vois. Mon téléphone, c'est la seule chose que j'avais ce fameux week-end où cet abruti est parti sans moi avec ses copains et ses copines en week-end.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles du téléphone ?

  • Speaker #1

    C'était un iPhone. Je ne saurais plus te dire le numéro, mais c'était un iPhone. Et donc j'étais seule et j'avais des choses à dire. Et personne n'était... En fait, j'étais à Lyon, je faisais mes études à Lyon. Et c'était la fin de l'année scolaire.

  • Speaker #0

    2012, tu m'as dit.

  • Speaker #1

    2012, 28 mai 2012. Donc j'imagine que c'était un pont, enfin bref.

  • Speaker #0

    T'étais date, toi ?

  • Speaker #1

    Alors la date de ma chaîne YouTube, ouais, 2012 tu vois, c'est le jour où je me suis autorisée à changer de vie en fait. Et le 20 novembre, pour le coup c'est récent.

  • Speaker #0

    Donc 2012 t'avais 21 ans du coup.

  • Speaker #1

    J'avais 21 ans, ouais. Et donc mes copines n'étaient pas là, c'était la fin de l'année. En fait il n'y avait personne à Lyon, mes copines n'étaient pas là, elles étaient rentrées chez elles. Mon mec n'était pas là, il était parti. Donc en fait mes potes, personne. Donc j'étais là comme une conne à rester là. Je crois que j'avais pas la thune pour faire l'aller-retour pour rentrer chez mes parents. Et en fait, mon téléphone a été une porte sur le monde pour enregistrer. C'est la caméra dans le téléphone dont je parle. L'internet, en fait, c'est la combinaison de tout ça, où ça m'a donné la liberté de m'exprimer et d'ouvrir mon champ des possibles.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai que 2012, c'est les premières générations, vous, de jeunes youtubeurs autodidactes. C'était totalement nouveau. À fond ? C'était incroyable. Moi, j'adore. C'était des entrepreneurs, des réals, tu avais toutes les casquettes.

  • Speaker #1

    Toutes les casquettes. On sait tout faire maintenant. C'est ouf. Aujourd'hui, je sais trop bien monter. Je n'ai jamais pris de cours de quoi que ce soit. En vrai, je suis trop une flèche en montage. Parce que j'ai fait tous les logiciels, mais parce que j'ai passé des heures et des heures et des heures à faire des sketchs. qui me passionnait en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu vois ? J'ai trouvé dans ce téléphone la clé pour ouvrir mon champ des possibles. Et ça, mais... Waouh ! Waouh ! Je... Je me suis... Je suis tellement reconnaissante envers moi-même de l'avoir fait. Et surtout, pas seulement de l'avoir fait, de m'y être tenue.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et tout ça, c'était grâce à mon téléphone parce que j'avais pas de caméra, évidemment.

  • Speaker #0

    T'as été courageuse, hein, à cette époque, en tant que... jeune femme, où tu vas m'en parler, où j'imagine que c'était plus compliqué peut-être de s'exposer publiquement, qu'il y avait moins de youtubeuses. Toi, tu as ressenti plus de complexité d'être une jeune femme quand tu t'es lancée sur YouTube ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Non, justement. Moi, j'ai quand même senti que j'ai eu de la chance d'arriver à ce moment-là. Parce que, encore une fois, aujourd'hui... Par exemple, tu vois, Andy Raconte, elle a commencé 3-4 mois après moi. Et d'ailleurs, on était...

  • Speaker #0

    Et de la même génération. Et puis,

  • Speaker #1

    on avait un petit groupe de youtubeurs qui s'appelait la Whitey Femme Ă  l'ancienne.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle pas ça.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles pas ?

  • Speaker #0

    La whitey femme ? Ouais,

  • Speaker #1

    il y avait Jimé dedans, il y avait Andy Raconte, il y avait Dorit Jaune, il y avait Pat et Jerem. Ouais, ok. Enfin bref. On était tous un petit groupe de potes, on faisait plein de vidéos ensemble, et c'était super et ça nous a permis de monter tout ça.

  • Speaker #0

    Elle fait toujours des trucs Andy d'ailleurs ou pas ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'ai complètement perdu contact avec elle, mais oui je crois qu'elle crée toujours du contenu.

  • Speaker #0

    Parce que moi c'est vraiment ma génération en fait. Moi j'étais sur Youtube, c'était tout ça quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et donc tu me demandais si être une femme c'était pas difficile. honnêtement, je te dis, il y avait d'atouts. Ouais. Et je crois que j'étais la deuxième à faire de l'humour sur YouTube. Je crois, peut-être que je me trompe, et d'ailleurs si je me trompe, dites-le moi dans les commentaires, ça m'intéresse. Mais en fait, il y avait de la place. C'est pas comme aujourd'hui où pour faire ton trou, mon gars, mais vas-y, lève-toi de bonheur.

  • Speaker #0

    T'es un bon créateur maintenant.

  • Speaker #1

    Mais genre une fois, il faut regarder ma première vidéo.

  • Speaker #0

    Je suis lĂ , je suis lĂ ,

  • Speaker #1

    tu m'as sauvé.

  • Speaker #0

    Tu as besoin de la regarder en direct.

  • Speaker #1

    J'ai percé grâce à ça. Enfin non, parce qu'après mes autres vidéos étaient évidemment mieux.

  • Speaker #0

    Ah, t'as percé dès la première ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas vrai. Ou dans la nuit, tu te rends compte, dans la nuit, j'étais passée de 400 à 800 vues.

  • Speaker #0

    À l'époque, c'était un truc de fou.

  • Speaker #1

    J'avais buzzé, quoi. Déjà, j'étais en mode, de 400 à 800 vues dans la nuit, mais j'étais comme une dingue. Comme une dingue. Et du coup, oui, ça a été une chance d'être une nana, parce qu'il y en avait peu. Mais en fait, ça a été une chance surtout de commencer à ce moment-là, parce qu'il n'y avait personne. Pas du tout dans mon cercle, parce qu'autour de moi, je te rappelle que j'étais en fac de droit. Et que les gens me disaient mais tu te ridiculises Ça parlait dans les couloirs de la fac Mais t'étais pas avec des gens d'audiovisuel ou des youtubeurs Ou des gens dans ton milieu Personne, personne,

  • Speaker #0

    personne Ouais donc en fait tu t'es lancé vraiment Je te dis c'est la clé qui m'a ouvert le champ des possibles Non mais en vrai c'est du courage Moi je trouve T'es entreprenante, courageuse Tu t'es chauffée, boum tu te dis allez j'y vais Parce qu'il y a de l'image aussi tu vois C'est pas évident, c'est pas comme si tu faisais un truc et que personne n'allait le voir Quand tu t'exposes quand même t'es une jeune fille Merci.

  • Speaker #1

    Pour faire un clin d'œil à ce qu'on se disait tout à l'heure, la première fois que j'ai montré ma première vidéo à mes potes, je me sentais comme quand j'ai lu mon spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. En plus,

  • Speaker #1

    je savais que ça n'avait pas de sens. Je voyais bien que ce n'était pas la qualité de ce que faisait Cyprien. Donc, honnêtement, je pense que j'ai eu de la chance. J'ai travaillé. J'ai été consistée... Je fais trop la meuf. Je ne trouve pas mon mot en français. J'ai été... C'est en anglais. Avec consistency. J'ai été régulière. Et c'est parce que j'ai été régulière que j'ai réussi. C'est pas parce que j'ai posté une vidéo C'est parce que j'ai pris la peine d'en faire régulière.

  • Speaker #0

    La régularité, tu vois, s'il y a une jeune fille ou un jeune homme ou pas que jeune, d'ailleurs je dis jeune à chaque fois, qui veut se lancer, qu'est-ce que tu lui dirais ? Qu'est-ce que tu lui recommanderais ? Donc la régularité.

  • Speaker #1

    En fait, quel que soit le sujet de ta vie, tu as un objectif et tu fais ce qu'il faut tous les jours. Ouais. Et si tu fais ça, tu ne peux que atteindre ton objectif. Il n'y a pas d'autre solution possible. Tu n'arriveras peut-être pas tout en haut de l'échelle. Prenons l'exemple de devenir acteur. Tu n'arriveras peut-être pas à l'Oscar. Je suis au bout dans ta vie, tu vois. Par contre, c'est sûr que si tous les jours, tu fais ce qu'il faut, exactement ce qu'il faut pour le faire, tu ne peux qu'arriver à tes fins. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Et puis, comme on l'a dit tout Ă  l'heure, tu n'auras pas de regrets. Et tu n'auras pas de regrets. Ce qui est important aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. souvent on m'a posé cette question je veux me lancer sur les réseaux qu'est-ce que tu peux me conseiller ? Sois régulier Mon frère il a essayé deux trois fois de faire des vidéos Parce qu'il est passionné de voiture Et il faisait des trucs franchement c'était cool Evidemment c'était ses premières donc c'était carton pâte Mais je lui disais d'ailleurs regarde ma première vidéo Je me fous pas de ta gueule Et je lui ai dit sois régulier sois régulier tu verras ça va prendre Et puis il en a fait trois Et ça c'est l'histoire de beaucoup beaucoup de plans Je pense que les gens qui n'en font que trois C'est soit des gens qui manquent de confiance en eux Soit des gens dont c'était pas vraiment la passion

  • Speaker #0

    Et justement toi qu'est-ce qui t'a pas fait lâcher Comment t'as été aussi régulière dans les vidéos Mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je croyais que j'aimais vraiment ça. En fait, encore une fois, à l'époque, j'avais toujours pas conscience que je pouvais vraiment devenir comédienne. Et c'était la seule chose qui me permettait de toucher mon rêve du doigt.

  • Speaker #0

    C'était tellement inconnu en 2012, YouTube. Alors que maintenant, tu vois, maintenant, YouTuber, c'est un métier, c'est frais, c'est stylé, tu vois. À l'époque, tu vois, c'était un autre délire. Comme on parlait, tu vois, des hardissons qui faisaient des interviews, des trucs, tout le monde était jeté, on leur jetait des pierres, les YouTubers. C'était dur, je pense, votre génération d'arrivée.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    je suis partie de l'inconnu.

  • Speaker #1

    En me disant, ça va être ma profession. Moi, je faisais mes études. Parce que j'étais fin de deuxième année de droit. J'ai arrêté à la fin de mon master 1. Donc, j'ai eu... Ah non, fin de troisième année. Non, j'ai fait juste le master. Bref, j'ai fait un an où il y avait les deux. Et puis, j'ai commencé à gagner des sous. Je ne savais même pas qu'on pouvait gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    C'était nouveau, la monétisation du tout. Déjà.

  • Speaker #1

    et je ne savais même pas ce que c'était les abonnés sur YouTube.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que j'ai découvert ce que c'était les abonnés le jour où j'en ai eu 10 000 et que je crois que c'est Jigme qui m'a dit « ça y est, t'as 10 000 abonnés » . J'ai fait « c'est quoi les abonnés ? » Et c'est trop foutu de ma gueule.

  • Speaker #0

    Mais vraiment Ă  ce moment-lĂ  ? Je te jure.

  • Speaker #1

    Ça y est vraiment pas ?

  • Speaker #0

    Mais tu pensais que c'était quoi du coup ? Tu pensais que tu postais ça sur... Ah oui, donc tu pensais que les gens ne pouvaient pas s'abonner. Ils pouvaient voir la vidéo mais qu'ils ne pouvaient pas t'abonner.

  • Speaker #1

    Et qu'il fallait capitaliser lĂ -dessus.

  • Speaker #0

    C'était tellement récent.

  • Speaker #1

    Et évidemment ils sont foutus de ma gueule mais après moi je suis toujours un peu à côté de la plaque comme ça Mais ça fait aussi partie de moi tu vois Mais vraiment Je ne savais pas qu'on pouvait gagner de l'argent et je ne savais pas que l'intérêt c'était d'avoir le plus d'abonnés possible. J'étais sur les vues moi. Je me disais, s'il y a des vues c'est que ça plaît. Si ça plaît, bah vas-y je vais continuer.

  • Speaker #0

    Ouais c'est cool. Et t'es comme ça sur tes autres centres d'intérêt, sujets, etc ? T'es une fonceuse, dès que tu fais un truc tu le fais à fond, t'es régulière ?

  • Speaker #1

    J'ai un mantra dans la vie, rapidité, efficacité. j'aime quand c'est rapide et efficace d'ailleurs je parle vite Et ça, on me le reproche souvent.

  • Speaker #0

    Ça va, moi, je ne crois pas que tu parles.

  • Speaker #1

    Ouais, mais parce que j'ai grandi, tu vois.

  • Speaker #0

    T'es dynamique, t'es énergique.

  • Speaker #1

    Je suis dynamique, c'est vrai, oui. Disons ça, c'est plus joli m'en dit.

  • Speaker #0

    Je ne trouve pas qu'on ait du mal à comprendre, tu vois, et que tu parles très vite.

  • Speaker #1

    Je suis très impatiente, en fait. J'aime bien récolter les fruits vite. J'apprends, notamment dans ce parcours, d'aller rechercher ma vie de comédienne, que ça ne peut pas tomber toujours trop vite. Je me rappelle toujours que la régularité paye, mais je suis assez impatiente. donc ouais je... Ouais, je suis une fonceuse, littéralement. Quand j'ai une idée, j'y vais. Ça fonctionne, ça ne fonctionne pas ? Il y a la soeur d'une amie qui m'appelle la meuf au milieu du projet. C'est vrai, j'ai tout le temps des idées, tout le temps. Et il y en a qui prennent, il y en a qui ne prennent pas. Mais c'est d'ailleurs, je crois, le mindset des entrepreneurs, non ? Tu plantes plein de trucs, tu vois ce qui prend et puis...

  • Speaker #0

    Après, il faut essayer d'être focus un max de tout. Mais après, il faut tester, pivoter, tu changes, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, ton mec a à peu près la même fatalité ?

  • Speaker #1

    Ah bah mon mec c'est un entrepreneur, il a fait des études pour ça. Il crée des boîtes, il fait en sorte que ça fructifie.

  • Speaker #0

    Et le fait que vous soyez tous les deux un peu du même mindset, sachant que lui, c'est entrepreneur, etc. Est-ce qu'il peut y avoir deux fortes personnalités ? Ça peut être complexe ou pas ?

  • Speaker #1

    À quel niveau ?

  • Speaker #0

    Deux fonceurs dans un couple, deux personnes.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça hyper inspirant. Et je vais te dire, je crois que si je suis en face de toi aujourd'hui, c'est sans doute grâce à lui. Parce qu'il y a eu un moment où... J'ai vraiment perdu confiance en moi sur YouTube, etc. Ma première chaîne YouTube, Ned Richard, ne fonctionnait plus du tout. Je ne faisais plus mes vues. J'étais passée d'une époque où j'étais...

  • Speaker #0

    Tu as fait du coup ça ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant la création de ma chaîne Utile Vutile. Donc, c'était il y a 5 ou 6 ans, je pense. Je ne faisais plus mes vues. Avant, je faisais 100 000 vues dans la nuit. Et là, j'en faisais à peine 5 000. Et tu sais, c'est dur quand tu redescends de la vague. Quand tu as été une petite star pendant un tout petit... Enfin, petite star, le mot est déjà grand. Mais j'ai eu une petite notoriété à un moment, tu vois.

  • Speaker #0

    Très jeune en plus. Ils ont 14 piges, ils ont des dizaines de millions d'abonnés. Mais à cette époque, c'était...

  • Speaker #1

    C'était énorme.

  • Speaker #0

    On n'existait pas, tu vois.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Des jeunes qui font du ciné ou des trucs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, la redescente était difficile. Et j'ai dit à mon mec, that's it, je vais aller trouver un vrai métier, tu vois. Parce que c'est fini. Et il m'a dit, franchement, non, lâche pas comme ça. Retente, vas-y. Et heureusement qu'il avait cet esprit-là aussi. je sais que c'est lui qui m'a fait qui m'a fait décoller c'est lui qui m'a inspiré pour mettre sur twitch et je le remercie jour après jour pour ça et moi de mon côté évidemment je le motive aussi quand il a des coups de down alors c'est cool comme il n'est pas dans ce milieu là c'est ça se traduit différemment mais non au contraire on a c'est là que c'est super intéressant on s'inspire l'un l'autre ouais je pense que si tu te bouffe l'un l'autre alors ça doit être très intense comme relation et ça doit être très mais je pense que c'est toxique en fait non c'est sûr

  • Speaker #0

    C'est super cool, c'est sûr dans un couple de soutenir mutuellement, c'est comme ça que tu avances aussi. Bien sûr. Je te propose d'aller dans le dernier niveau.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    De rechoisir un des derniers quatre badges. LĂ  je redescends, je te donne.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Donc du coup je te laisse choisir un des quatre derniers badges.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Petite question, je te laisse la lire.

  • Speaker #1

    Quelle est l'émotion que tu caches le plus souvent aux autres ? Pareil, je ne vais pas chercher trop longtemps parce que j'ai un flash qui... Je pense que je suis souvent agacée.

  • Speaker #0

    Ouais. Qui fait partie avec l'impatience du coup. Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Je cherche toujours plus à travailler là-dessus, à faire preuve de toujours plus de tolérance. Mais comme je suis très impatiente, ça va vite dans ma tête, ça va vite dans mes gestes, ça va vite dans mes mots. Parfois, c'est long. Dans la vie, quand les gens parlent ou dans le chitchat qui sert à rien. Et ça, je sais désormais très bien le cacher. Parce que c'est un manque de respect terrible de faire sentir son agacement aux autres. J'ai une amie dans la tête de qui ça allait encore beaucoup plus vite que dans la mienne. Et je ne sais plus, je lui parlais de moi et je m'attache les cheveux. Et elle me dit, là, ils tiennent tout seul tes cheveux. Alors que j'étais en train de parler de moi. Je lui dis mais tu m'écoutes pas ? Elle me fait non mais enfin tu sais... Elle a... J'ai trouvé que c'était un tel manque de respect. C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font pas exprès après.

  • Speaker #1

    Mais je sais que c'était pas...

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui ont un TDAH, un truc.

  • Speaker #1

    Il y en a que j'estime hautement. Je sais très bien que c'était certainement pas pour me manquer de respect. Autant, j'ai pas envie d'être la personne qui fait cette erreur-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas la personne que j'ai envie d'être. Donc je pense que c'est ça. C'est mon impatience en fait. Je te parle d'agacement parce que je suis peut-être vite agacée à cause de l'impatience. En fait, c'est surtout ça, c'est l'impatience.

  • Speaker #0

    Et alors justement, avec ton fils, il faut ĂŞtre patient.

  • Speaker #1

    Non mais alors...

  • Speaker #0

    T'as réagéré ou pas ? Mon fils,

  • Speaker #1

    mon fils.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur, j'ai pas senti ça passer.

  • Speaker #1

    écoute ma mère m'a dit ma chérie Tu m'impressionnes. Mon mec m'a dit, ma chérie, tu m'impressionnes. Je suis d'une patiente.

  • Speaker #0

    On vous les ressource.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais vu ça de ma vie avec qui que ce soit. Je ne m'énerve pas. Même en SPM, en syndrome préventuel. Même en SPM, je ne m'énerve pas avec mon fils. Alors si, en ce moment, le seul moment où je suis un peu impatiente avec lui, c'est le matin pour aller chez la nounou, je dis, allez ! Bon, voilà. Mais sinon, je suis d'une patience à toute épreuve. Et je suis très fière de moi parce que j'avais peur de ce côté-là chez moi. Et en fait, non, c'est un bébé, il a besoin de plus de temps.

  • Speaker #0

    Et quand c'est son enfant, c'est différent. Moi, pareil, je suis assez impatient, etc. Moi, avec la plus grande, qui va avoir 5 ans, quand je lui apprends quelque chose, que ce soit le ski, le skateboard, n'importe quoi, je suis grave patient, alors que je ne suis pas forcément. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, c'est ton bébé, tu veux qu'il ait les skills.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un kiff de le voir faire un truc. Bien sûr,

  • Speaker #1

    et puis tu s'élèves à chaque évolution. En fait, je pense qu'être impatient avec l'enfant, ce serait le presser et le presser, lui mettre une pression et donc de l'angoisse. Et en fait, ce serait par rapport à ce que j'ai en tout cas moins envie de transmettre à mon fils, c'est pas du tout ça quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr.

  • Speaker #1

    Surtout pas le presser.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Je te laisse choisir un dernier badge.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Je te cache une dernière question.

  • Speaker #1

    Allez. Qu'est-ce que tu recherches profondément à transmettre dans ta création de contenu ? L'amour de soi. L'amour de soi. En fait, je parle d'histoire d'amour, mais ce dont je parle surtout, c'est d'empowerment. Ce mot en anglais, que je ne saurais pas trop traduire en français d'ailleurs, reprendre le pouvoir, mais il n'y a pas un mot. Je pense que si tu te fais confiance à toi, donc si tu as de la confiance en soi, tu peux tout accomplir. T'élargis ton champ des possibles. C'est ça que je cherche à donner. Il faut se rendre compte qu'on a toutes les clés à l'intérieur de nous. Et qu'on nous a mis dans la tête, ou on s'est mis tout seul dans la tête, que maintenant, regarde, t'as que celle-là. Alors que non, non, on les a toutes et tous. Toutes. C'est-à-dire que... Souvent, d'ailleurs, c'est ce que disent les restas. J'ai une image de Dua Lipa, qui dit, quand elle a reçu son Grammy Award, un truc comme ça, si je l'ai fait, c'est que vous aussi, vous pouvez le faire. Et toi, tu regardes ça, tu te dis, enfin, c'est Dua Lipa. Non, elle, elle te le dit parce qu'elle est une être humaine aussi. Et elle le dit, quoi. Parce qu'elle-même, elle n'y croit pas d'en être arrivée là. Donc, je pense qu'on a toutes et tous les mêmes clés au fond de soi. Attention, pas matériel d'éducation, etc. Mais si tu te rends compte que la clé du succès, c'est toi, que ce soit en amour, mais dans ton bonheur personnel, si tu te rends compte de ça et que tu apprends à l'utiliser, parce que ça s'apprend, tu pètes le game.

  • Speaker #0

    Par rapport à ça, tu as toujours été comme ça, confiante, etc. Ou tu as eu des phases de ta vie où tu avais un manque de confiance ?

  • Speaker #1

    Je pense que la confiance en soi, il y a plusieurs échelles, il y a plusieurs sujets de confiance en soi. On manque toutes et tous de confiance en soi sur certains plans. C'est normal. Par exemple, on parlait tout à l'heure de ma peur de l'abandon. Évidemment que si on commence à jouer à m'abandonner, je ne vais pas avoir confiance en moi. En revanche, et c'est là que je remercie mes parents, ils m'ont vraiment éduquée. à me dire que j'étais tellement belle et tellement intelligente et tellement jolie et tellement gentille pas trop gentille mais et que j'avais du caractère et que je pouvais tout accomplir que en fait quand tu dis quelque chose à un enfant il le croit donc les enfants à qui on dit qu'ils sont débiles bah ils croient qu'ils sont débiles les gens à qui on dit les enfants surtout mais les gens aussi ce que tu dis à ton cerveau ton cerveau le croit et donc tu vois je te parlais de mon téléphone qui m'a donné la liberté mais si on s'en tient ce que je suis en train de te dire en fait Je me la suis donnée toute seule, cette liberté. Je l'ai mise dans un objet, parce que c'est l'objet par lequel j'ai exprimé cette liberté. Mais la vérité, c'est que la liberté, elle était déjà présente.

  • Speaker #0

    La transmise, ouais, directement.

  • Speaker #1

    Et j'ai décidé de la prendre, parce qu'elle était facile d'accès, parce qu'on m'a éduqué.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    À avoir cette clé facile d'accès.

  • Speaker #0

    C'est un nom d'ailleurs, je crois que ça s'appelle l'effet Golem ou l'effet Pygmalion.

  • Speaker #1

    Pygmalion, tout Ă  fait. L'effet

  • Speaker #0

    Pygmalion. Tu peux réussir, tu n'en as rien, tu prends confiance et tu fais vraiment le truc.

  • Speaker #1

    C'est l'histoire de La promesse de l'aube de Romain Garry, qui a été adaptée en film d'ailleurs, qui est super. avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Ninet, où on prend sa mère pour une folle parce qu'elle dit « mais mon fils, il réussira, mon fils, il sera ceci, il sera cela, etc. » Il est arrivé là où il est arrivé, le Romain Garry.

  • Speaker #0

    Après, ça peut faire des déceptions si tu réussis pas. Tu vois, genre si on te dit « ouais, mon fils, c'est le plus intelligent, c'est le plus intelligent, c'est le meilleur, etc. » Finalement, tu réussis pas, tu vois. Tu peux aussi tomber de plus haut, tu vois. Donc en même temps, je pense qu'il faut donner l'écart.

  • Speaker #1

    C'est une question, ouais. Oui je suis d'accord avec toi, c'est une pression Je sais pas parce qu'en fait je pense que si tu réussis pas ça veut dire que tes parents t'ont mis un objectif pour toi la façon dont mes parents m'ont éclaboussé ça au visage et c'est dans le très bon sens que je dis ça c'est qu'ils m'ont pas dit ma fille il faudra que tu fasses ça, ils m'ont dit ma fille tu pourras réussir tout ce que t'as envie d'entreprendre et d'ailleurs c'est quelque chose qui revient souvent autour de moi et je suis toujours très touchée ah mais Nad tout ce que tu touches ça se transforme en or

  • Speaker #0

    C'est le plus beau truc qu'on peut dire d'une personne.

  • Speaker #1

    Ça fait drôlement plaisir, tu vois. Même si en plus, je n'en suis pas forcément convaincue tous les jours non plus, tu vois. Il y a deux, trois trucs qui fleurissent. Et pourquoi ? Parce que si tu crois... En fait, c'est Florent Manodou qui m'a dit ça. J'ai beaucoup de débats avec mes abonnés sur quand on veut on peut. On ne peut plus dire cette phrase apparemment parce qu'elle n'est pas juste. Et ok admettons, même si moi je me la dis souvent pour moi. Mais ok elle n'est pas juste. Quand on veut on peut. Il ne faut pas dire ça. Par contre, et c'est en discutant avec Florent Manodou que j'ai compris ça. Si tu ne veux pas tu ne pourras pas.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #1

    Il me disait... tu peux pas gagner la course si tu pars pas gagnant c'est tout c'est tout et Ok on dit pas ce qu'on peut mais si tu veux pas tu pourras jamais. Si tu pars du principe que tu n'y arriveras pas et ça me rend si triste si tu savais. Plus je dis ça, plus dans les commentaires il y a ouais mais moi de toute façon je suis trop moche, ouais mais moi de toute façon je suis trop ça.

  • Speaker #0

    C'est dur, ça fait de la peine.

  • Speaker #1

    Mais ça fait de la peine parce qu'en fait encore une fois c'est un dialogue entre toi et toi-même. Ouais mais c'est difficile de changer de dialogue. Ben non, c'est dans ta tête. Si tu décides de changer ça met du temps mais ça met pas tant de temps que ça. T'en as pour trois semaines. Trois semaines de recâblage conscient de cerveau. pour te dire, pour te prendre la main dans le sac, à chaque fois que tu dis quelque chose de négatif sur toi-même. Et il y a quelqu'un qui m'a dit au téléphone, en rendez-vous privé, « Mais Nad, mais si c'était si facile, ça se saurait. » Je lui ai dit « Mais ça se sait, il y a des centaines de milliers d'ouvrages sur le sujet en fait. » C'est juste qu'on entend et on ne comprend que ce qu'on est prêt et disposé à entendre et à comprendre. Et si le fait que tu as toutes les clés en toi, c'est même pas dans ton champ des possibles, tu ne pourras jamais le comprendre.

  • Speaker #0

    T'as des bouquins d'ailleurs à recommander si je te dis un ou deux livres sur le développement personnel ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, il y en a un que j'ai lu là, il y a deux, trois semaines, que j'ai déjà recommandé au monde entier. Ça s'appelle Le Grand Saut de Gay Hendrix.

  • Speaker #0

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #1

    Ça parle de limites supérieures. En gros, pour te résumer très rapidement, il raconte que dans ta vie, que ce soit tes parents ou toi-même, au cours de ta vie, tu te mets une sorte de thermostat de bonheur. Donc admettons l'échelle elle est là, tu te mets une sorte de thermostat quelque part. Donc généralement si tu as confiance en toi, il est plutôt haut, si tu n'as pas confiance en toi, il est plutôt bas. Et en fait, le problème dans les limites supérieures, c'est qu'à chaque fois qu'il va se passer quelque chose de cool dans ta vie, genre tu as une bonne nouvelle, etc. tu vas dépasser ce thermostat de bonheur et la limite supérieure, elle va te rabaisser. Par exemple, tu vas te sentir coupable, alors que tu ne devrais pas te sentir coupable. Tu vas tomber malade, tu vas te casser la jambe. Parce qu'il ne faut pas, parce que ton thermostat intérieur, tu te l'imposes à toi-même, mais sans t'en rendre compte. Ça va avec le syndrome de l'imposteur. Et en fait, je t'ai convaincue de ne pas du tout avoir ce problème-là et en lisant le livre, j'ai fait...

  • Speaker #0

    Ah ouais vraiment ?

  • Speaker #1

    Je te jure, typiquement...

  • Speaker #0

    Je vais le prendre ce soir, tu m'as chauffé.

  • Speaker #1

    Je te jure, il est incroyable ce bouquin. Et en plus, j'ai dit à mon mec de le lire, il m'énerve, il ne l'a toujours pas lu. Mais je te jure, je pense que je vais le relire. Il faut absolument lire ce livre parce que je me suis rendu compte que moi qui pensais ne pas avoir de limite supérieure, enfin de syndrome de l'imposteur, en fait, moi-même, j'ai cette espèce de plafond de verre, comme tout le monde, c'est ce qu'il raconte dans le bouquin. Et à chaque fois que je fais... et ben je me... par de la culpabilité, par des pensées. Pour rien, je vais me dire, en fait, je me sens trop mal, alors que tout va trop bien. Et bien, ça, il raconte que c'est un problème de limite supérieure. Et juste sans rendre compte, en fait, tu hop et tu upgrade. Trop intéressant, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu as un deuxième livre ?

  • Speaker #1

    Un deuxième livre ? Non, pas particulièrement. Pas que j'ai lu récemment, dont je me souviendrai suffisamment pour que la réclame soit suffisamment intéressante. Donc non. Et puis de toute façon, celui-là, ça suffit à lui-même. Il faut que tout le monde lise ce livre.

  • Speaker #0

    OK. Cool. J'aimerais juste parler quelque chose rapidement du fait que ton rapport par rapport aux choses personnelles que tu peux partager, tu es assez discrète sur ta vie perso sur le réseau ? Oui,

  • Speaker #1

    à fond. Par exemple, je ne dis même pas le prénom de mon mec, ni son nom de famille. J'ai dit le prénom de mon fils quand même. Il s'appelle comment ? Gaspard. Mais merci. Toujours pas son nom de famille, ni sa date de naissance. En fait, je pense qu'il y a des choses à dire. à ne pas dire. Souvent, je raconte des anecdotes personnelles, notamment en live Twitch. En fait, en live, au début, je racontais rien, tu vois. En fait, en live, il y a eu un moment où je faisais des lives, deux heures et demie de live, tous les matins, tous les jours. Donc, évidemment qu'au bout d'un moment, tu finis par un écho, tu vois. C'était obligé. Et puis, je trouvais que ça servait le propos et il y a quand même des détails que je ne donne pas. Tu vois, par exemple, typiquement, il y a un détail que je me suis promis de jamais donner, c'est l'âge de ma première fois, de mes premières expériences sexuel, j'entends. Ouais. Parce que... il y a trop de gens qui se comparent. Et comme je parle beaucoup de ça, je ne veux pas être un élément de référence, de comparaison, parce que c'est important que chacun écoute son histoire.

  • Speaker #0

    C'est si intime. C'est trop.

  • Speaker #1

    Déjà, l'info est hyper intime, mais à la limite,

  • Speaker #0

    je m'en fous. C'est sûr que si tu donnes un âge, chacun a son âge, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Exactement, chacun a son histoire. Maintenant, tu vois aussi, en partageant certaines de mes histoires, j'ai pris conscience. de la gravité de certaines de mes histoires. J'ai pris conscience d'agressions sexuelles en les racontant, tu vois. Juste parce que je voulais dire « Ah putain, ça fait penser à ça ! » Après je me disais « Tiens, mais en fait, je me suis complètement fait agresser à ce moment-là. » Et je m'en rends compte en live et du coup c'est hyper intéressant parce que j'en discute avec les gens qui sont présents et waouh !

  • Speaker #0

    Souvent dans tes live Twitch du coup, c'est lĂ  oĂą tu te...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, il y a beaucoup beaucoup de matière. De toute façon aujourd'hui, toutes mes vidéos YouTube, c'est que des extraits de mes live Twitch. En fait, c'est des gens qui m'appellent, qui me racontent leur histoire. Et je les conseille. Et j'ai isolé toutes les histoires. Avant, je mettais les lives en entier. Et j'ai compris que ça saoulait un peu les gens. Donc maintenant, j'isole chaque histoire. Et c'est trop cool parce qu'il y en a pour tous les goûts. Il y en a pour toutes les personnalités. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Tu as une dernière chose pour finir ce podcast ? Une dernière phrase, quelque chose pour, je ne sais pas, une jeune fille ou un jeune homme qui te regarde et un truc d'un peu d'inspiration que tu aimerais un message à faire passer ?

  • Speaker #1

    Oui. Tiens. Tiens ta vision, fais ce qu'il faut et ne lâche pas. Définis ce que tu veux, avance et ne lâche pas. Et il y a forcément un moment sur le chemin où tu vas trouver ce que tu veux, obligatoirement. Que ce soit dans tes relations amoureuses, que ce soit dans tes relations avec ta famille, que ce soit dans ton travail. Si tu sais ce que tu veux et que tu avances toujours dans la même direction, toujours, et que tu ne lâches pas, tu finiras forcément par y arriver.

  • Speaker #0

    Trop cool. Du coup, Nadia, moi, je veux te voir au cinéma et en stand-up.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est noté.

  • Speaker #0

    Ne lâche rien.

  • Speaker #1

    Tamiré aussi.

  • Speaker #0

    Premier rang et je dirais que c'est grâce à moi en stand-up. Je te l'attachais. Écoute, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'était trop cool.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir reçu. C'est super intéressant. Il faut qu'on finisse ce podcast. C'était trop chouette de discuter avec toi. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut Nadia. Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive tous les jeudis sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    05:22

  • 1ᵉʳ badge : Post Insta – Photo du combo (retour image sur un tournage), sĂ©rie Mental

    05:55

  • 2ᵉ badge : Post Insta – contre le harcèlement de rue

    10:01

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    25:33

  • 1ᵉʳ badge : MT : Comment a-t-elle surmontĂ© ses moments de doute et comment vit-elle aujourd’hui la mĂ©diatisation et le succès ?

    25:40

  • 2ᵉ badge : MT : Quelle est sa plus grande peur ?

    43:30

  • Objet de l’invitĂ©e

    01:02:05

  • Les abysses : 1ᵉʳ badge : Quelle est l’émotion qu’elle cache le plus souvent aux autres ?

    01:14:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : Qu’est-ce qu’elle recherche profondĂ©ment Ă  transmettre dans sa crĂ©ation de contenu ?

    01:17:25

Description

Bienvenue dans ce 6ᵉ épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Nadia Richard, comédienne et créatrice de contenu, qui accompagne sa communauté avec sincérité depuis plus de dix ans.

Avant YouTube, Nadia étudie le droit et rêve déjà de raconter des histoires. Elle poste sa première vidéo après une déception amoureuse et se fait rapidement une place dans un univers encore très masculin.

Comédienne dans les séries Mental et Cut, passionnée de théâtre depuis l’enfance, elle explore les relations humaines : l’amour, l’abandon, la parentalité, les complexes et la pression faite aux femmes d’être toujours “parfaites”.


Avec franchise et bienveillance, Nadia est devenue la grande sœur qui écoute, secoue et aide les autres à sortir du déni, tout en partageant ses conseils.


Un échange authentique et inspirant.


Merci Nadia ✨


đź”— Retrouvez Nadia sur :


📩 Nos réseaux & contact :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les boules. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Nat, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais.

  • Speaker #0

    C'est drĂ´le.

  • Speaker #1

    On la voit rayonner sur YouTube, on admire sa sensibilité, son authenticité, son regard sur le monde. Mais connaît-on vraiment la femme derrière la caméra ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Nadia Richa, youtubeuse, comédienne, autrice, suivie par plus de 700 000 personnes sur tous ses réseaux. De ses débuts sur YouTube en 2012 à ses rôles à la télévision, en passant par l'écriture de romans et son engagement en tant que love coach, elle a construit bien plus qu'une communauté, un espace de confiance. Ensemble, on va descendre dans les profondeurs d'un parcours singulier. Bienvenue dans le Deep Dive, Nadia.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup ! Ça me va très bien comme intro !

  • Speaker #1

    J'ai oublié des trucs ou pas ?

  • Speaker #0

    Je crois que je n'aurais pas mieux résumé par même, donc je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Tu peux parler un peu de toi pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Comme tu l'as très justement dit, je m'appelle Nazia Richard. Pour juste te rajouter à ce que tu n'as pas dit, mais qui semble peut-être évident, je suis passionnée par les rapports humains entre eux. C'est ce qui m'a menée à faire des vidéos sur YouTube. Au début, c'était encore d'autres choses, mais aujourd'hui, le propre de mon contenu, c'est vraiment analyser les rapports humains entre eux-mêmes et avec eux-mêmes. Et ça sonne hyper bateau dit comme ça, avec eux-mêmes. Et en fait, c'est littéralement ce qui me passionne.

  • Speaker #1

    Ok, génial. Donc raconte-moi un petit peu ton début sur YouTube. Tu avais quel âge ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Alors, j'étais en études de droit parce que, en fait, j'ai fait du théâtre toute ma vie. J'ai toujours voulu être comédienne, etc. Et puis, au bout d'un moment, évidemment, après les cours, après le lycée, Mes parents m'ont dit trouve toi un vrai métier. Et puis le droit finalement à devenir avocate, c'est ce qui ressemblait le plus à être comédien du droit. Et donc je suis partie là-dessus. Et ça se passait très bien pour moi. Je suis un peu Hermione Granger. C'est pas que c'était facile, mais j'avais des bonnes notes sans trop bosser.

  • Speaker #1

    T'étais où du coup ? T'étais en Ardèche du coup ?

  • Speaker #0

    J'ai fait mes études à Lyon, à l'université Lumière Lyon 2. Où j'ai rencontré les meilleurs amis de ma vie. Et donc en parallèle de mes études, j'ai un pote. Je regardais pas du tout YouTube parce que... Je te parle de ça, c'était en 2012 du coup, moi j'étais déjà en deuxième année de droit. Et je ne connaissais pas du tout YouTube, ça venait d'arriver. Et j'ai un pote qui était très culture pop, internet et tout. Il me dit tiens regarde, il montre les vidéos de Norman, de Cyprien, du Go Tout Seul. Il me dit ah c'est trop cool et tout. Je me souviens vraiment la première fois qu'il m'a montré ça, j'étais en mode on s'en fout avec ta culture pop,

  • Speaker #1

    nous la paix. Ils ont commencé en quelle année à peu près ? C'était quand les premières ?

  • Speaker #0

    C'était 2010. Peut-être qu'ils ont commencé avant avec le Velcro etc. Mais ça je ne connais pas du tout. mais en tout cas c'est à ce moment là Donc, en gros, 2011, fin 2011, je découvre ça et vraiment, bon, je m'en fiche. Et puis, je continue mon petit bonhomme de chemin. Et puis, je commence à me passionner, à me rendre compte qu'en fait, ces mecs-là, ils ont trouvé un shortcut. Alors, je ne savais pas, par exemple, que les uns et les autres avaient peut-être des connexions ou quoi que ce soit. Je me suis dit, waouh, ils ont trouvé un shortcut pour arriver à la vie dont j'ai toujours rêvé, de faire ce qu'ils veulent avec des caméras, de raconter ce qu'ils ont envie de raconter. Et j'ai toujours adoré raconter des choses. Et je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. et euh Alors, c'est pas venu comme ça. C'est-à-dire que je sortais avec un idiot qui n'avait pas conscience de ma valeur. C'est très important d'avoir conscience de sa valeur. Moi non plus, du coup, je n'avais pas conscience de ma valeur, sinon je ne serais pas sortie avec ce garçon. Mais toujours est-il qu'il est parti en week-end avec ses copains, qui avaient invité leurs amoureuses. Et lui ne m'a pas invité alors que j'étais invitée. Sympa. C'est pas très sympa. C'est sûr. Et en fait, à force d'avoir regardé, parce que pour le coup, j'avais poncé toutes les vidéos de tous ces youtubeurs, je me suis dit tiens je vais raconter mon histoire un peu à leur manière.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'était ta première vidéo, du coup.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma première vidéo, toute première vidéo, qui s'appelle Quand t'es une fille, qui est toujours disponible sur ma première chaîne YouTube. OK. Et qui est tellement mal faite. Enfin, ça n'a pas de sens. Ça ne veut rien dire. Allez la voir, du coup. Allez la voir.

  • Speaker #1

    On va la repartir un petit peu, cette vidéo. En fait,

  • Speaker #0

    je trouve ça hyper inspirant. Je l'ai toujours laissée exprès.

  • Speaker #1

    C'est mignon, c'est sympa. La première...

  • Speaker #0

    Mais ouais, on voit l'évolution. Vraiment, ça n'a pas de sens. Je tournais scène par scène parce que je me disais, tiens, je vais raconter ça. Je n'ai rien écrit avant. Ça ne fait pas monter. D'ailleurs, au milieu... Il y a trois minutes de logo du logiciel de montage.

  • Speaker #1

    C'est pour quoi tu te rappelles ?

  • Speaker #0

    Mais même pas. Mais pour le coup, si on regarde la vidéo, on le voit. Et j'avais réussi à mettre, aller directement à tant de minutes pour voir la vidéo en entier.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai montré cette vidéo à mes potes. Et ils m'ont dit, c'est bien, mais on ne comprend rien. Et donc, j'en ai fait une deuxième et puis une troisième. Et puis, forcément, à force de te prêter à l'exercice, ça devient de plus en plus précis. Et en fait... Comme il y avait déjà très peu de monde à l'époque sur YouTube, je n'ai pas eu tant de mal à me faire une place.

  • Speaker #1

    Parce qu'en femme, il y en avait encore moins, tu dirais, ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais... Mis à part les youtubeuses beauté, parce que moi, j'étais quand même dans l'humour, il y avait Natoo, qui faisait déjà des vidéos. Mais à part ça, il y en avait peut-être d'autres, mais en tout cas, je n'ai pas conscience. Et en fait, moi, j'ai commencé à ce moment-là, donc en 2012, à faire mes premières vidéos sur YouTube.

  • Speaker #1

    Ok. Et... Trop cool ! Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg et dans les abysses. pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici.

  • Speaker #0

    Je prends le petit pingouin, parce qu'il y a son bébé et que c'est très mignon.

  • Speaker #1

    Donc lĂ , tu as un post Insta. Tu peux dire ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est la photo du combo. Le combo, c'est le retour sur image quand on est sur un tournage en plateau.

  • Speaker #1

    Tu appelles ça un combo ou tu ne savais pas ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle un combo.

  • Speaker #1

    Je ne savais même pas que ça s'appelait un combo.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est en fait, c'est le réalisateur qui a ça devant lui. Et donc, c'est sur le tournage de la série Mental, réalisé par Slimane Baptiste Béroun, que je salue, qui est un ami. Et il m'avait très gentiment invité sur cette série qui est super. D'ailleurs, ce n'est pas parce que je joue dedans que je suggère à tout le monde de regarder. Mental, c'est une série qui traite... Elle est sortie quoi,

  • Speaker #1

    il y a 5 ans, 8 ans ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y a peut-être pas 8 ans, ça c'est sûr. Mais oui, peut-être 5 ans. Il y a deux saisons, moi je suis dans la première. et en fait c'est Je te raconte l'histoire de cette...

  • Speaker #1

    Ouais, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Donc Slim, je l'ai rencontré parce que c'est l'époux de Sabine Perrault qui jouait ma sœur dans la série Cut, dans laquelle j'ai joué. Et donc forcément, on s'est liés d'amitié. Et il m'a très gentiment offert un rôle dans cette série.

  • Speaker #1

    C'était ton premier, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, du coup, c'était sur... Enfin, mon premier gros rôle, c'était sur Cut. Mais mon premier rôle, non, c'était encore avant. OK. C'était d'ailleurs aussi en 2012 je crois, avant que je commence YouTube, enfin plus ou moins dans les mêmes moments. Et donc cette série parle des... En fait c'est des ados qui sont... Ils sont pas en hôpital psychiatrique, mais c'est des ados qui sont accompagnés parce qu'ils ont des troubles du comportement, etc. Et c'est hyper intéressant parce que c'est une des premières séries qui parle de ça, des troubles du comportement chez les ados. Et j'étais hyper honorée déjà de tourner avec Slim et de faire partie de cette série que j'ai adorée. et hum Le plaisir que ça procure de regarder une série et de se dire, je suis dedans, non seulement je joue dedans, mais en plus j'adore le contenu.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Trop cool. Et raconte-moi du coup un peu la différence justement pour toi, comment tu le ressens entre YouTube et quand tu es comédienne pour une série ou autre.

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé YouTube parce que j'avais des choses à dire, je voulais m'exprimer, mais surtout je me suis toujours dit, c'est cette idée maîtresse qui m'a toujours driveé pour ma régularité sur YouTube finalement, c'est il faut qu'on vienne me chercher. Parce que moi, j'ai grandi à Montélimar, mes parents n'ont pas du tout de pied dans le milieu médiatique ou quoi que ce soit, je n'avais pas de shortcut, je ne savais pas que c'était une directrice de casting, je n'avais pas du tout conscience de ce qu'il fallait faire, je me suis dit, il faut qu'on vienne me chercher. Et donc, j'ai fait des vidéos sur YouTube, j'ai accumulé une petite notoriété à l'époque, et d'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est passé. C'est-à-dire qu'ils sont venus me chercher pour Cut, ils m'ont envoyé un message sur Facebook en me disant coucou, on voudrait que tu viennes passer le casting pour Cut.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils avaient vu du coup les vidéos.

  • Speaker #0

    Ils avaient vu les vidéos et en fait la particularité de cette série Cut, c'est qu'il y avait une partie transmédia, ce qui était très à la mode il y a quelques années. C'était une traîne qui était arrivée depuis le UK, l'Angleterre. En gros, il y avait une vie des personnages sur les réseaux sociaux en même temps que la diffusion de la série. Et du coup, comme j'étais déjà sur YouTube, ils s'étaient dit que c'était intéressant de me faire... de me faire avoir ce rôle. J'ai quand même passé le casting comme tout le monde, etc. Et c'est là que j'ai fait, pas mes premiers pas de comédienne, parce que j'avais déjà eu d'autres rôles avant, mais en toute honnêteté, même si j'ai fait du théâtre toute ma vie, je me suis formée sur cette série.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes. Et le théâtre, t'as commencé à quel âge, du coup ?

  • Speaker #0

    Six ans. Je savais mĂŞme pas lire. Ok.

  • Speaker #1

    C'est venu de toi ?

  • Speaker #0

    C'est venu de toi, non. J'ai une grande sœur. Ouais. Et ma mère s'était dit, bah tiens, on va mettre la petite au théâtre. et puis moi évidemment quand je voulais faire tout comme ma grande soeur moi aussi je vais aller au théâtre et puis Ce qui n'avait pas de sens parce que je ne pouvais pas lire puisque je ne savais pas encore lire. Et donc, c'était elle qui me lisait les répliques et je les apprenais comme ça. Donc,

  • Speaker #1

    c'était des petites répliques.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai continué littéralement toute ma vie. Si, j'ai arrêté en terminale parce que j'avais trop de travail. Et j'ai arrêté aussi tout le temps où je faisais mes études de droit. Et une fois que j'ai gagné ma vie enfin grâce à YouTube, j'ai pu dire à mes parents, je vais arrêter la droite.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge du coup, parmi les quatre.

  • Speaker #0

    Ok. C'est la photo de... contre le harcèlement de rue. Où je tiens une pancarte qui dit marcher dans la rue est un plaisir, se faire harceler, non. Il faut que je parle de cette photo ?

  • Speaker #1

    Bah si, ouais, si tu veux, justement, par ton rapport à ça, donc t'as été engagée pas mal contre le harcèlement, est-ce que toi t'as vécu ça ? Raconte-moi un petit peu.

  • Speaker #0

    Comme toutes les femmes, je subis le harcèlement dans toute ma vie de femme, depuis je pense que je dois avoir 11 ou 12 ans, comme vraiment toutes les femmes.

  • Speaker #1

    Aussi jeune, ouais,

  • Speaker #0

    ça commence à... Surtout très jeune, c'est ça qui est inquiétant. Il y a de plus en plus de femmes qui prennent la parole à ce sujet-là et qui racontent, et je suis tellement d'accord avec ça, qu'elles ne se sont jamais fait plus harceler dans la rue que quand elles avaient 14 ans.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Par des hommes, évidemment, 40, 50 ans. C'est vrai. Not all men, on sait. Donc, cette photo, elle vient d'une collaboration avec L'Oréal, la Fondation des Femmes, et c'était le projet Stand Up, contre le harcèlement de rue, où l'idée, c'était de donner des tips, un petit peu, pour les gens, qui soit soit victime soit témoin de harcèlement de rue pour faire en sorte que ça change. Typiquement un exemple que j'ai trouvé super, si on est témoin d'une femme qui se fait harceler dans la rue, au lieu d'aller voir le harceleur et de dire attention c'est pas bien faut pas faire ça, de se faire passer pour la copine.

  • Speaker #1

    Ah c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Tu te cherches depuis tout à l'heure. Ah c'est pas mal. Et moi je l'ai fait plusieurs fois déjà dans la rue. Et c'est marrant parce qu'il y a toujours le côté de la nana qui est en train de se faire emmerder qui regarde en mode... Ouais, mais t'es qui ? Et après, la petite lumière de « Oh, merci ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai vu pas mal ça entre filles, de faire ça. « Ah tiens, ça va ma poule, viens avec moi. » Dès qu'il y a un gros lourdeau.

  • Speaker #0

    La sororité qui se développe de plus en plus.

  • Speaker #1

    C'est bien, c'est sûr. Et c'est quoi ce ressentiment ? C'est vrai que moi, je le découvre du coup. Moi, maintenant, j'ai deux petites filles. Donc, en parlant aussi avec les stagiaires au boulot, les alternantes, etc. Et nous, en tant qu'hommes, on ne se rend pas compte qu'en fait, quand t'es une nana, tu te fais emmerder mais tout le temps quoi j'ai l'impression et Comment tu as ressenti ça ? Est-ce que tu le ressens vraiment ? Est-ce que par rapport à Paris, tu le ressens plus que dans d'autres villes ? C'est quoi un peu ton ressenti par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Non, c'est partout. En fait, je pense que le sujet problématique là-dessus, c'est que les femmes sont perpétuellement réduites à leur apparence physique. Parce qu'elles sont réduites à leur apparence physique, on leur rend joint, volontairement ou non, d'être belles, d'être présentables, d'être désirables. Et en fait, on se joue au jeu. Regarde, je suis maquillée, je suis brochée, je suis bien habillée. Donc, on ne peut pas s'empêcher. Enfin, moi, en tout cas, je sais que j'en ai envie, malgré tout, pour me plaire à moi et aussi pour plaire à une société. En fait, on est dans cette espèce d'équilibre qui est très flou et très difficile. Et parallèlement, si on n'y répond pas au plus, « Ah, mais tu as l'air fatiguée. Non, je ne suis pas fatiguée, je ne suis pas maquillée aujourd'hui. » Et d'ailleurs, je ne t'ai pas demandé mon avis sur mon apparence physique, qu'il soit positif ou négatif. Très souvent, on me reproche parce que je ne supporte plus. qu'on me dise « Ah t'es belle, ah t'es trop belle, que ce soit dans la rue, que ce soit... » En fait, j'estime que c'est un commentaire non sollicité sur mon apparence physique. Ce à quoi on me répond toujours « Et c'est vrai ! Ah mais c'est gentil ! » Oui, toi ton intention est gentille, mais en fait le fond, le vrai, si on creuse, c'est une injonction. « T'es belle » , ça ne veut pas dire « T'es belle » , ça veut dire « C'est bien, tu as bien respecté les codes, les injonctions. » qu'on fait aux femmes. Ne pas avoir de poils, se maquiller, être présentable, être désirable, être jolie, être polie, sourire, etc.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est une pression constante et qui nécessite une grande déconstruction pour être vue. Et moi-même, comme je te dis, je suis toujours à un stade où je me maquille, où je me broche les cheveux et je sais que je ne le fais pas que pour me faire plaisir. Donc c'est là que je me rends compte de l'importance de la déconstruction et du chemin qui me reste à faire. Mais oui, je pense que c'est le quotidien de chaque femme et qu'elle l'apprécie ou pas, ce qui est sûr, c'est qu'on est conditionné pour être belle. Et je le vois sous tous mes contenus, que ce soit sur Instagram, sur Twitch, sur YouTube, c'est toujours ça. Au lieu de parler de mon propos qui, je pense, est le sujet de la vidéo. Ah, t'es trop belle. Ah, je te préfère sans maquillage.

  • Speaker #1

    Tu ressens que les gens, c'est le premier truc sur lequel ils se raccrochent. C'est parce que l'enfant,

  • Speaker #0

    c'est un fait. C'est un fait, mais regarde. En fait, c'est simple. Un petit exercice. Tu vas sous les vidéos de n'importe quelle nana qui n'est pas là pour être belle. Attention, des vidéos de maquillage, évidemment. Bien sûr, c'est le sujet. Mais attention, n'importe quoi. Une vidéo d'une nana qui nage, une vidéo d'une n'importe quelle nana qui fait autre chose qu'essayer de mettre son physique en valeur. On va quand même la ramener à ça.

  • Speaker #1

    C'est faux.

  • Speaker #0

    et C'est con Je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui le font. Des nanas aussi le font. C'est souvent des hommes, mais il y a aussi des femmes qui le font. J'ai toujours plus de mal à remballer des nanas.

  • Speaker #1

    Oui, j'imagine.

  • Speaker #0

    Mais très souvent, quand je rappelle que je n'ai pas demandé leur avis aux personnes qui me le donnent à ce sujet-là, elles sont face à une incompréhension totale. Parce que, ah, mais je voulais être gentille. À mon sens, ce n'est pas gentil.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais, du coup ? À tous les jeunes et moins jeunes d'ailleurs, par rapport aux femmes, je ne sais pas, est-ce que tu aurais un conseil, un truc à leur dire ? Pour qu'ils puissent, par rapport au fait des compliments, comme tu me disais, que c'était lourd, que finalement toi, tu n'avais pas forcément envie qu'on te dise que tu es belle. Je ne sais pas, tu as quelque chose à...

  • Speaker #0

    Alors attention, j'ai évidemment très envie qu'on me dise que je suis belle et ça me fait toujours très plaisir. Malgré tout, je me force à me déconstruire pour m'en défaire. Pardon, excuse-moi, c'est le conseil pour que les gens se...

  • Speaker #1

    Pour lutter un peu contre le harcèlement ? Toi, tu as un petit garçon, c'est ça ? Oui, un petit garçon. Il a quel âge ? Trois ans. Trois ans. Toi, en tant que maman, ce seraient quoi les valeurs que tu lui inculquerais justement, tu vois, pour faire en sorte que ce petit garçon qui deviendra un homme, justement, ne soit pas dans le harcèlement, respecte les femmes, etc. ?

  • Speaker #0

    Eh bien, typiquement, mon fils, je ne lui dis jamais « Elle est belle, maman ? » Jamais. Moi, je me souviens que ma mère me disait toujours « Alors, elle est belle, ta mère ? » Et j'ai dit « Oui, maman, c'est la plus belle ! » Et moi, jamais, jamais, jamais, je ne lui demande ça. Après, on pourrait parler des heures d'éducation autour des enfants, mais en tout cas, si jamais j'observais que mon fils résumait qui que ce soit à une seule chose... En fait, parce que là, on parle de résumer les femmes à leur apparence physique, mais il y a plein d'autres types de personnes... On a eu des sujets qui vont être résumés à une seule chose et c'est toujours extrêmement réducteur. Ça n'a pas de sens.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Du coup, Nadia, toi, tu as grandi vraiment avec YouTube. Donc, tu es née en 91, je crois. Tu es de ma génération. Comment tu vois un petit peu l'évolution de YouTube par rapport à ce que tu as connu, toi, quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Alors, je consomme très peu de contenu sur YouTube, pour le coup. Maintenant, ce que j'observe, c'est qu'il y a une professionnalisation de dingue. où en fait... je pense qu'en regardant les contenus les nouveaux youtubeurs parce que je parle de nouveaux dans le sens où forcément ils ont démarré après moi ils ont capté des codes immédiatement que les Norman et Cyprien et Hugo tout seul et Natoo et Kemar ont mis en place qu'on a récupéré pour affiner en fait c'est des codes qui s'affinent qui s'affinent qui continuent toujours d'évoluer bien sûr mais en fait on est sur des générations qui ont les codes immédiatement qui savent se filmer typiquement Quand j'ai commencé mes vidéos, je me souviens de la première fois que j'ai parlé à la caméra. Tu sais, à l'époque, Instagram, les stories, tout ça, ça n'existait pas. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas Snapchat, il n'y avait pas tout. Et donc, je n'avais pas...

  • Speaker #1

    Même si tu n'avais pas l'habitude, ce n'était pas ancré dans la génération.

  • Speaker #0

    Je me souviens très bien de la première fois que j'ai installé mon téléphone et que j'ai parlé. J'ai ri.

  • Speaker #1

    C'est bizarre.

  • Speaker #0

    J'étais seule dans la télé pour le moment.

  • Speaker #1

    J'ai ri.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. C'était tellement bizarre. Aujourd'hui, n'importe qui, mais même nos parents, Ils savent parler à une caméra, pas qu'on fait des visios parce qu'on fait des trucs tu vois. Donc je pense que c'est même plus de la professionnalisation, c'est de la naturalisation de l'exercice. Et donc on arrive toutes et tous tellement plus naturel devant la caméra. Avant c'était fou d'être naturel comme on l'est là, la caméra. Aujourd'hui c'est absolument normal.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'ils sont tellement habitués, de plus en plus jeunes d'ailleurs. Par rapport justement à ta parentalité, à ta maternité, donc tu as créé une chaîne, un compte Insta spécialement du coup. Maman Nad. Maman Nad pour ce contenu-là. Raconte, ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand je suis tombée enceinte, j'en ai parlé un petit peu évidemment sur mon compte Instagram principal Nad Richard. Et je voyais bien que forcément j'avais envie de partager en fait. C'était très nouveau pour moi. Et j'avais quand même pas mal de retours qui disaient ouais mais ça en fait on s'en fout. Nous on est là pour parler des histoires d'amour. non mais Je comprends. Tu sais, aujourd'hui, encore une fois...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu as dissocié, que tu as créé du coup de...

  • Speaker #0

    Tout à fait. Dans cette idée de professionnalisation, souvent, un compte Instagram égale une idée, un sujet, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu as ta communauté qui sont habituées à ton type de contenu.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et donc, je me suis dit, OK, pas de souci. Comme ça, pour celles et ceux que ça intéresse, je vais faire du contenu là-dessus. Et en fait, ça a été tellement salvateur pour moi. Mon Dieu, heureusement que j'ai fait ça. Parce que le début de ma maternité était très difficile. Je suis quelqu'un de très indépendant et j'avais mon petit bébé avec qui on était tellement fusionnels. Aujourd'hui, maintenant, évidemment, ça me paraît tellement rose quand j'y pense, mais sur le moment, je me souviens que c'était si dur, si dur. Même si j'étais préparée pour le coup. Et donc, créer ce compte Instagram, ça a été un exutoire. Ne serait-ce que partager mes galères en story, partager les réveils la nuit. Mon fils, il a mis plus d'un an à dormir.

  • Speaker #1

    C'est vrai, à faire ses nuits, on était épuisé. D'ailleurs, c'est ce que tu disais, j'ai vu dans une interview justement, qui parlait de ça, où tu disais que toi, un des trucs les plus difficiles, c'était le sommeil pour toi, le manque de sommeil.

  • Speaker #0

    J'étais épuisée, il se réveillait plusieurs fois par nuit, j'ai allaité pendant un an. C'était fatigant, très fatigant. Et donc ce compte Instagram a été vraiment un exutoire. J'ai dit plein de choses et mon mec m'en parle encore. Il me dit pourquoi t'as arrêté ce compte là ? C'est pas que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus trop de contenu sur ce compte lĂ  ?

  • Speaker #0

    Sur ce compte là, non. J'ai ressorti deux vidéos il y a trois semaines. Parce que je me suis dit, allez, j'ai peut-être d'autres trucs à dire. Je ne ressens plus le... Parce que ça y est, en fait, le dur est passé. Ça fait trois ans, on discute, il fait sa vie. Je n'ai plus besoin de soutien, en fait.

  • Speaker #1

    C'était vraiment un soutien, un exutoire pour toi. Ça t'a vraiment fait du bien.

  • Speaker #0

    Ça a été salvateur. Vraiment, ça m'a empêchée de devenir folle, je crois.

  • Speaker #1

    Sincèrement. C'est dur, on ne se rend pas compte.

  • Speaker #0

    Tu parles trop peu de l'isolation des jeunes parents et de l'incompréhension qu'il y a des jeunes papas. à laquelle j'ai fait face puisque j'ai vu mon mec qui comprenait peu de choses évidemment, qui apprenait à devenir papa lui aussi alors que moi j'avais neuf mois d'avance et à être très peu tolérante là dessus et le pauvre aujourd'hui je me dis... On était victime l'un de l'autre et comme tant de nouveaux parents et c'est si tabou, c'est si tabou et le fait d'en parler pour le coup aussi dans des vidéos sur l'amour parce que j'ai pas mal parlé du baby clash ce fameux moment où les couples peuvent plus se virer Il y a quand même un couple sur quatre qui se sépare la première année.

  • Speaker #1

    La première année. La première année,

  • Speaker #0

    un couple. Et jusqu'aux trois ans, c'est deux couples sur quatre.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il y a une règle. On souvent dit, attends que l'enfant ait deux ou trois ans avant de prendre une décision importante en couple, si tu veux te séparer.

  • Speaker #0

    Il y a une sage femme, je ne connais plus son nom, qui dit ça. Je reçois toujours des couples en consultation et à chaque fois, je leur dis, dormez, dormez, dormez. Dès que le petit fait une cesse,

  • Speaker #1

    boum.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et en fait, tu te rends compte, effectivement. une fois que tu as dormi,

  • Speaker #1

    en fait je t'aime c'est une fois Et le fait d'être venue maire par rapport à ta communauté et tout, ça a fait un gap avec une communauté un peu plus jeune, si tu avais une communauté pour la partie plus jeune qui te suit ou pas, ou ça a changé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai observé ma communauté évoluer. C'est-à-dire que jusqu'alors, je ne parlais que d'histoire d'amour et j'avais plutôt une communauté assez jeune. Finalement, la moyenne d'âge, c'était 20-25. Et là, maintenant, je suis sur une communauté, on est plus sur du 25-40. Ok.

  • Speaker #1

    Ouais, forcément ça va.

  • Speaker #0

    Donc je pense que bah déjà moi j'ai dû prendre énormément en maturité sans me prendre compte. Ouais c'est sûr. Et puis je comprends aussi tu sais je parle d'histoire d'amour mais imagine t'as peut-être pas forcément envie de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas vécu la moitié de ce que t'as vécu avec ton partenaire tu vois.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a beaucoup de bienveillance dans ta communauté c'est mignon et j'ai vu pas mal d'articles où ils te considéraient vraiment comme leur grande sœur qui dit c'est ce qu'ils disent ouais c'est chou ouais.

  • Speaker #0

    C'est très mignon ouais.

  • Speaker #1

    Et par rapport à ça, tu as écrit un livre qui s'appelle Parlons Cache, c'est ça ? Tout à fait. C'était il y a combien de temps ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, il est sorti juste après la naissance de mon fils. Je l'ai écrit pendant que j'étais enceinte. Je l'ai écrit avant ma maternité, entre guillemets. J'étais enceinte, mais je n'avais pas encore éprouvé le gros de la maternité. Du coup, ça touche à ce que je faisais avant d'avoir un enfant. C'est-à-dire que je parlais plutôt des couples qui n'avaient pas d'enfants, etc. C'est pour ça qu'en fait, ce bouquin, Parlons Cache... dont je n'aime pas tant le titre, en fait, maintenant, avec du recul, parce que souvent, on dit, ça parle d'argent. Non, c'était pour parler cash. Oui,

  • Speaker #1

    j'ai compris.

  • Speaker #0

    Tu expliques plutôt pour les gens qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Tu pourrais ĂŞtre plus grave. Moi, j'aime bien. Merci. Je n'ai pas la connotation cash-argent.

  • Speaker #0

    Mais on me l'a beaucoup dit,

  • Speaker #1

    du coup, forcément. Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Mais donc, l'idée de ce bouquin, c'était vraiment de donner des réponses à des personnes qui ne sont pas ou peu expérimentées. Des questions qu'on n'ose pas poser à ses parents ou qu'on n'ose pas poser à ses potes. et euh dont on va aller chercher les réponses sur Internet, mais dont on n'est jamais trop sûr qu'elles sont vraies. J'ai fait un recueil de ces questions-là et je les ai publiées.

  • Speaker #1

    Ok, trop cool. Et par rapport à ça, on dit love coach ou pas ? Tu définirais comment ?

  • Speaker #0

    Je n'aime pas ce terme-là. En fait, je crois que coach... Alors, j'entends qu'il y a des trucs de coach certifié, il y a des choses très bien. Moi, souvent, on me dit, mais tu as quoi comme diplôme pour parler de tout ça ? Je n'ai pas de diplôme en psychologie pour la simple et bonne raison que je ne fais pas de psychologie du tout. Et en fait, je crois que je ne suis même pas coach. C'est-à-dire que je ne vends pas des coachings où on se voit toutes les semaines et on fait ça. J'écoute les gens et j'offre un regard extérieur. Alors, c'est un peu ma patte, je suis connue pour secouer un peu. C'est-à-dire que moi, je te fais sortir du déni, par contre. Parce que je ne supporte pas le déni. Donc, les gens qui m'appellent savent toujours qu'ils vont se faire un peu voler dans les poils. Parce que ça va avec ce que je fais. Et souvent, on m'appelle pour ça. Natch, je t'appelle pour que tu m'engueules.

  • Speaker #1

    C'est vrai, ouais. C'est drĂ´le.

  • Speaker #0

    C'est bien. Et en même temps, ça témoigne d'une grande confiance par laquelle je suis très touchée. Mais voilà, love coach. Moi, j'ai horreur de ce terme parce que je le trouve fake.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais alors du coup ? Comment tu te...

  • Speaker #0

    Avis extérieur. Je donne des avis extérieurs. Je pense que je suis assez clairvoyante ou lucide, je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai une... bonne intelligence émotionnelle, ça c'est une certitude et je la mets au service des autres. C'est ça que je fais. On peut appeler ça du coaching si on a envie, c'est une question de définition, mais en tout cas le terme de love coach, je le trouve trop particulier.

  • Speaker #1

    Du coup, on va rentrer en mode deep dive. Ok. Je vais te laisser cliquer sur le bouton. Tout en bas, tu le cliques quand tu veux. Du coup, bienvenue en mode deep dive. Donc lĂ , on passe sous l'iceberg. Et lĂ , pareil, 4 badges.

  • Speaker #0

    Je te laisse en poser un. Allez, je choisis... Je choisis la méduse.

  • Speaker #1

    Bonjour Nadia, je m'appelle Ryan Swagg et je suis comme toi, jeune comédien. J'ai envie vraiment de réussir dans ce métier, je suis en train de progresser dedans. Et ce que j'aimerais savoir, c'est justement comment tu as pu surmonter tes moments de doute et qu'est-ce qui t'a le plus aidé à réussir dans ta carrière professionnelle et aujourd'hui, comment tu vis cette médiatisation et ce succès-là en tant qu'actrice ?

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de questions !

  • Speaker #1

    Alors j'aimerais, merci pour cette question, mais j'aimerais lui rappeler que je ne suis pas Marion Cotillard. Je pense qu'en termes de carrière et de médiatisation, on est encore loin du compte, et c'est ok. En fait, c'est marrant qu'il y ait cette question, parce que je suis justement dans une phase de ma vie où j'ai eu un éclat, le 20 novembre de l'année dernière, j'ai eu un éclat où je me suis dit mais... Tu dis que tu fais tout ce qu'il faut pour être comédienne, mais c'est pas vrai. C'est pas vrai, tu vas pas rencontrer le directeur de casting, t'as pas refait ta bande démo depuis 5 ans. Parce que j'étais là, je tourne pas. Mais en fait, j'ai eu de la chance avec Cut, on est venu me chercher. Parce que bon, j'avais travaillé pour ça à temps. J'ai eu un vrai coup de chance. Et j'ai pas transformé l'essai, et jusqu'à présent je disais ah mais c'est parce que j'étais mal entourée. Et en fait, j'ai eu une prise de conscience où je me suis dit mais c'est tellement facile de se dire ça. C'est pas vrai ! C'est ma faute si j'ai pas transformé les... C'est ma faute si j'ai pas tourné dans d'autres choses, c'est parce que je me suis pas sortie les doigts, quoi, pour être polie.

  • Speaker #0

    Et du coup, maintenant tu fais quoi ? Tu veux vraiment te focus sur ta carrière de comédienne ?

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Et pour répondre en même temps à la question de cet aimable jeune homme, moi je me suis dit que j'allais enfin faire ce qu'il faut, parce que je faisais des contenus, je faisais tout le jour des contenus sur Internet, etc. Moi, c'est ça qui me permet de vivre. Et je me suis dit, allez, maintenant, je vais vraiment faire aussi ce qu'il faut pour être comédienne. Et donc, aujourd'hui, j'ai mon intermittence du spectacle. Je joue au théâtre. Je rencontre de plus en plus de dire cast. Je passe des castings toutes les semaines. Là, honnêtement, si dans six mois, j'ai toujours pas un truc qui me fait un peu sortir. C'est bizarre parce que là, je fais tellement tout exactement. C'est obligé, ça va bien par péter. Là, c'est là pour de vrai.

  • Speaker #0

    C'est la Nadia.

  • Speaker #1

    là franchement si tu ne vas pas toutes les semaines sur TF1 dans moins de 6 mois je ne comprends pas ce qui se passe parce que je les connais toutes les direcastes je les vois tout le temps, je fais ce qu'il faut c'est cool j'imagine c'est sûr mais de se donner les moyens vraiment parce que c'est une chance que tu saches ce que tu veux faire c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que je lis beaucoup de contenu de livres autour du développement personnel et dans ces livres, ces ouvrages que j'ai lus revient toujours cette question et c'est la plus difficile. Il me semble à répondre qu'est-ce que tu veux vraiment ?

  • Speaker #0

    C'est très dur.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu veux vraiment ? C'est sûr. Et en fait, on a toujours envie de se dire je veux vraiment ce qui risque de se réaliser. Non mais on s'en fout. Imagine, imagine, tu as une baguette magique. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment ?

  • Speaker #1

    En fait, déjà, je pense que ce qu'on veut vraiment, c'est pas un état, c'est un ressenti. C'est-à-dire que là, spontanément, tu diras je voudrais avoir un Oscar, mais c'est pas vrai. Moi, ce que je veux, ce que je veux vraiment, c'est... Avoir l'amour, que j'ai déjà, avec mon mec, avec mon fils, peut-être d'autres enfants si j'en ai d'autres plus tard. L'amour, la sécurité financière et être fière de moi, c'est-à-dire avoir réussi à mon sens. Mais évidemment, quand je pense réussite, je pense le Graal, Oscar. Donc quand on me dit « qu'est-ce que tu veux vraiment ? » , je pense à ça. Mais en fait, en réalité, je veux le sentiment que va me procurer la réussite. Et d'ailleurs, même si je n'ai pas l'Oscar, Je pense que demain, si j'ai tel ou tel rôle, s'il est suffisamment atteint le niveau de telle ou telle chose et que j'ai ce ressenti-là, j'aurai le sentiment d'avoir réussi et c'est ça que je cherche.

  • Speaker #0

    C'est vrai que le plus important, je pense, c'est d'ĂŞtre fier de soi, peu importe ce que tu veux faire, tes ambitions, etc.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper intéressant de se dire quand j'aurai réussi ces étapes, je serai fière. Parce que la vérité, c'est qu'on peut toujours être fier maintenant. Alors attention, il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers. Mais j'ai vu un contenu qui disait « On fait carrière dans les jours difficiles. » C'est-à-dire qu'on fait carrière les jours où on n'a pas envie et qu'on le fait quand même. C'est ça qui fait qu'on finit par réussir. Et je pense que de ça, il faut être fier du jour à jour. Toujours, on se donne des excuses pour « Je serai fière de moi quand ? » « Je serai heureux ou heureuse quand ? » « Je serai soulagée quand ? » Et je pense que c'est la pire erreur qu'on ait si nombreux à faire et que je fais régulièrement, évidemment. Je pense que... Il faut se poser une intention, un objectif et jour après jour se féliciter de continuer à le poursuivre.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est aussi pour répondre du coup à la question.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord. Il faut avoir de la gratitude tous les jours, etc. Mais tu peux quand même avoir des objectifs pro, perso, etc. Tout en étant heureux et satisfait de ce que tu as. Parce que sinon, tu es toujours dans le toujours plus, toujours plus et tu n'es jamais satisfait. Il y en a beaucoup qui sont comme ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est la course et mon mec est comme ça. Il obtient, il passe toujours des caps. Et il me dit, regarde, c'est pas ça. Je lui dis, mais comment peux-tu ne pas être heureux là ? Regarde tout ce qu'on a, c'est merveilleux. Et je le cite, et je me permets de le citer, parce que je sais qu'on est toutes et tous un peu comme ça. Toutes et tous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    On est toujours... Ah, mais moi, je voulais ça, je me souviens très bien. Un exemple typique. Lorsque je n'avais à l'époque que 50 ou 60 000 abonnés sur ma chaîne YouTube, j'ai rencontré EnjoyPhoenix, qui, elle, à l'époque, était déjà un peu une petite star. Elle avait 300 000 abonnés sur YouTube et c'était énorme pour l'époque. Ouais, bien sûr. Je te parle de ça, on est en 2013. Ouais, c'est sûr. Les débuts de YouTube et c'était énorme. C'était d'ailleurs la femme sur YouTube qui avait le plus d'abonnés. Quand je l'ai rencontré, je me suis dit « waouh, quand j'aurai 300 000 abonnés, je serai tellement fière de vous » . Et je me souviens très bien du jour où j'ai envoyé mes 300 000 abonnés. « Tu n'es pas sur un million maintenant ! »

  • Speaker #0

    Et je me suis dit « ouais » . « C'est fou, c'est triste. »

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui d'ailleurs, le jour où j'aurai le million, si le latin, je serai très fière de moi et c'est faux.

  • Speaker #0

    « Tu voudras de nous. » Je sais, je sais,

  • Speaker #1

    c'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Je sais. « Mais c'est l'être humain, c'est comme ça. » « Mais en fait,

  • Speaker #1

    ce que j'aimerais… »

  • Speaker #0

    Il faut profiter de chaque étape, il faut se le dire. Il faut se le rappeler.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut se rappeler qu'il y a une version de soi. il y a X temps qui seraient tellement heureuses d'en être là où on en est aujourd'hui et encore une fois pas se reposer sur ses lauriers en disant ah bon bah c'est bon je peux arrêter surtout pas mais juste se rappeler que t'es sur la bonne voie justement en parlant de ça si la Nadia de 15 ans te disait quelque chose qu'elle te dirait là aujourd'hui là ? en fait c'est terrible parce que je vais en toute humilité elle serait comme une ouf comme une dingue Comme une dingue. Mais pas tant pour le côté YouTube, je pense. C'est plus pour le côté comédienne. Parce que je te dis, j'ai grandi en... Je n'y espérais même pas. Ça n'existait pas. Il n'y avait pas un champ des possibles où je pouvais devenir comédienne. Donc je pense que pour ça, pour toutes les choses dans lesquelles j'ai joué, le rôle que j'ai pu défendre, que ce soit à la télé ou que ce soit au théâtre, je pense que là, elle pèterait un plomb.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est important de se le rappeler ça.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et justement par rapport au théâtre ou au grand écran, tu vois, série, etc. Tu préfères la proximité avec le public ? Tu préfères la caméra ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant que tu me poses cette question parce que c'est une réponse à laquelle… Enfin, je n'avais pas cette réponse il y a peu de temps. Ouais. Et donc, il y a deux ans, avant l'éclat du 20 novembre, j'ai eu un éclat il y a deux ans, après ma maternité. Enfin, après le…

  • Speaker #0

    Le 20 novembre, ça doit être une sacrée date.

  • Speaker #1

    Le 20 novembre, c'est parce que je l'ai dit officiellement sur Twitch. Ok. En fait, j'ai dit le 20 novembre prochain, je suis au cinéma. C'est pour ça que je te dis là, si dans six mois, il n'y a pas... Ce n'est pas possible. En fait, c'est parti pour être comme ça. Je me convainc aussi pour que ça arrive. Mais donc...

  • Speaker #0

    Tu retiendras le 20 novembre. Je vais noter son calendar. Je te le ramènerai le 20 novembre. J'espère que...

  • Speaker #1

    Je serai au moins...

  • Speaker #0

    Tu t'enverras un petit mot, le petit clap.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est obligatoire. Et si je ne le suis pas, je pourrais être fière d'avoir fait tout ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait.

  • Speaker #1

    Je serais même pas déçu.

  • Speaker #0

    C'est ça le truc, c'est que moi je me suis toujours dit, je veux juste pas de regrets. Et ça c'est important, je veux tout donner. De toute façon, tu as un facteur chance dans tout ce que tu fais. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, moi, j'aurai tout donné. Et le regret, je n'ai pas envie de... Exactement,

  • Speaker #1

    le regret. Et dans la vie pro comme dans la vie amoureuse.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est sûr. Donc, tu me demandais qu'est-ce que je pourrais faire entre les planches et la caméra. Donc, je n'avais jamais fait de théâtre en pro jusqu'à il y a deux ans. J'ai été prise sur une pièce de théâtre qui s'appelle Les Adolés Chiants, où je joue une ado de 14 ans et demi. Et je suis très reconnaissante envers Robert Ponzano, Donc j'ai vraiment fait mes armes et j'ai appris plein de choses. Ensuite, j'ai joué dans une autre pièce de théâtre. Et là, j'arrête. Là, j'arrête. Le premier jour, ce sera ma dernière sur les Adolés Chiants.

  • Speaker #0

    Et donc lĂ , tu te focuses... Deux heures plus tard.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'en fait, j'adore le théâtre. Mais je pense que j'aimerais les planches si c'est moi qui ai écrit.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, c'est un contact avec le public. Et c'est trop cool quand tu vois que tu fais rire les gens.

  • Speaker #0

    Ça va être fou, le contact avec la scène, avec le public.

  • Speaker #1

    Mais je comprends la vibes des humoristes.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. On stand up machin avec...

  • Speaker #1

    Là, tu vois, juste là, on est deux sur scène dans cette pièce. Et quand le public est avec nous, c'est... Tu surfes, quoi. C'est trop grisant. C'est trop bien. Mais, mais, se répéter tout le temps sur un texte qui n'est pas le tien, eh bien, moi, ça me lasse. Et je pense que c'est normal aussi. Tu vois, même les humoristes changent leur spectacle au bout d'un moment. Mais moi, ce que j'aime, c'est la caméra. Et ça, pour le coup, c'est... C'est peut-être un égotrip, d'ailleurs. Je ne sais pas. mais moi ce que j'aime c'est aller dans la dentelle de l'émotion. C'est ça que j'aime. Et le théâtre ne le permet pas. Tu sais, d'ailleurs, pour un comédien qui fait de la télé ou du cinéma, lui dire qu'il est théâtral, c'est franchement pas un compliment. Ah ouais,

  • Speaker #0

    c'est vrai, parce que du coup, t'es trop caricatural.

  • Speaker #1

    Ouais, tu vois, je fais pas mal d'ateliers avec des directrices de casting en ce moment, justement, pour le réseau. Et l'autre jour, il y en a une qui a dit à un comédien « Ouais, là, tu vois, c'était un peu théâtral.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    j'aurais pas aimé. » Parce que la caméra, l'image, c'est de la dentelle. t'as besoin de rien faire, on te demande juste d'exister.

  • Speaker #0

    J'ai vu un extrait de toi, d'ailleurs, je ne sais plus dans quoi c'était. Tu avais beaucoup de justesse, tu avais un rôle où tu pleurais, je crois que tu étais à un enterrement. Et franchement, tu joues super bien,

  • Speaker #1

    c'est vrai. C'est une scène qui a été réalisée par David Oureg, que j'adore, qui est un super réalisateur d'ailleurs. Et tu as vu cette scène parce que je l'avais mise dans ma bande démo. Et je suis d'accord avec toi. Pour le coup, c'est une des scènes que je préfère sur les 280 épisodes que j'ai joués dans Cut. Je pense que c'est ma meilleure scène.

  • Speaker #0

    Donc bon.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais d'autant plus qu'en fait, sur ce genre d'exercice, c'est de la quotidienne. En tout cas, c'était tournage quotidien, c'est comme plus belle la vie. Il y a très peu de temps, beaucoup de textes, il faut y aller. Et là, j'ai eu la chance d'avoir un peu plus de temps pour cette séquence et... Et moi, c'est ça que j'adore, c'est de transmettre l'émotion. Tu sais, je discutais de ça il y a peu de temps. Ce que j'aime dans mes vidéos, c'est parler, justement. J'ai beaucoup de choses à dire sur les relations humaines, parce que je m'y intéresse, parce que je crois que j'ai compris plein de choses. Mais quand je joue, j'interprète l'émotion dont je parle tant. Ouais, bien sûr. Et jouer à l'interpréter au plus juste. Genre, il n'y a rien que j'aime plus au monde.

  • Speaker #0

    Ce que tu viens de dire, il n'y a rien de plus au monde, c'est exceptionnel. Du coup, au moins, tu sais ce que tu aimes vraiment et donc tu vas tout donner là-dedans. À foule. Mais comme je te disais, c'est une chance énorme d'avoir réalisé vraiment que c'est ça qui te fait vibrer, qui te fait kiffer, tu vois, et te focus à fond là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est pas une chance, tu sais, c'est une conversation avec soi-même. Ouais, c'est sûr. Donc, tous celles et ceux qui se disent « Ah, mais moi, j'ai pas de truc aussi fort » , c'est peut-être que t'as passé assez de temps à te poser la question.

  • Speaker #0

    Ou fait de choses et testé des trucs différents. Ouais, voilà. ouais c'est sûr mais Mais il l'empêche quand même, quand tu as la trentaine et que tu sais exactement ce que tu veux faire, tu as des gens à 50 ans, ils ne savent toujours pas. Ça ne doit pas être évident de ne pas avoir trouvé sa voie. Et j'ai l'impression que toi, tu l'as trouvé quand même.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai du mal à entendre ce que tu dis parce que pour moi, c'est une phrase de déni. Si tu as 50 ans et que tu ne sais toujours pas ce que tu veux, vas-y, prends le temps.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Prends trois semaines de vacances, ne réfléchis qu'à ça, tu vas forcément trouver. Ouais. Donc... Je pense que, en fait, si tu ne sais pas encore ce que tu veux, à ce moment-là, c'est que ce que tu veux, c'est savoir ce que tu veux. Donc, tu sais, ce n'est pas grave, rétrograde, on passe par là. Parce que, encore une fois, c'est une conversation avec toi-même. Il n'y a personne d'autre qui peut le savoir que toi. Donc, vas-y, et la conversation, et par contre, c'est difficile. Après,

  • Speaker #0

    c'est peut-être l'ego. Plus tu es âgé, plus le temps passe. Moins tu as envie de te faire une reconversion, un truc. Moins c'est évident, je ne sais pas. Il doit y avoir un truc aussi.

  • Speaker #1

    je pense que c'est jamais évident de sortir de sa zone de confort et l'ego Je pense qu'il faut aussi se battre contre l'ego, quoi qu'il en coûte.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Quelle que soit la situation.

  • Speaker #0

    Et il y a un truc, moi, je t'aurais grave dû en faire. On va en discuter. Je te verrais grave faire du stand-up. Tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #1

    En fait, si. J'ai même écrit un spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Mais il est prêt. Je te raconte cette histoire, qui est très, très exclusive, pour le coup. C'est ce qu'on aime ici,

  • Speaker #0

    au Deep Dive.

  • Speaker #1

    Bon, bah, de l'exclu. Quand j'ai commencé, donc quand j'ai été prise sur cette pièce, Les Adolés Chiants, dirigé par Dan Bollender, qui est un mec super. Et on est devenus potes un peu à force parce que j'ai joué cette pièce pendant deux ans. Et il me disait toujours, mais toi, le jour où je t'ai vu rentrer pour le casting, je me suis dit, elle, il faut qu'elle fasse du stand-up. Moi, je disais, ah, Dan, et tout. Et bref, il m'en a parlé, il m'en a parlé, il m'en a parlé. Il m'a dit, écris, écris. et puis au bout d'un moment je me suis bon allez il m'a chauffé j'écris j'ai écrit un truc ouais Et puis en plus, il est producteur, si tu veux.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    Écrire tout en sachant que si ça lui plaît, c'est produit. C'est pas comme écrire en se disant, putain, j'espère qu'un jour ce sera... Tu vois ? Vraiment, il m'a déroulé le tapis rouge, quoi. Ce que tant d'humoristes rêvent d'avoir. Je me suis dit, allez, je peux pas laisser cette chance. J'ai écrit un truc. Et puis alors, moi, mais sûr de moi, en mode, ouais, moi, mon spectacle, il va y avoir plein de... T'es là pour le coup, et go. Ouais, mon spectacle, il va y avoir plein de trucs hyper intéressants dedans. les gens vont apprendre plein de trucs et tout. Donc, mais sur deux mois, je fais une lecture avec Dan et... Et Zelda qui travaille aussi à Olbo et qui est devenue une amie depuis le temps. Et, sûre de moi, je te jure. Mais tellement, mais là. Et je fais ma lecture. Pendant une heure. Et puis, je fais voilà. Et là, silence.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Silence. Bon, bah je vais aller pisser. Je vais. Moi j'ai été éduquée avec un papa qui me disait toujours « Oh ma chérie, c'est extraordinaire ! » Même si c'était nul. « Oh ma chérie, t'es surdouée ! »

  • Speaker #0

    LĂ , c'est la vie que d'autres personnes. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, mais en fait, ils avaient raison. C'est ça le problème.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? C'est quoi les feedbacks ?

  • Speaker #1

    Ils m'ont dit « Nat, c'est super, mais tu nous as fait un cours de fac. »

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai ! En fait, je pourrais reprendre cette première écriture pour écrire un bouquin.

  • Speaker #0

    Vraiment. Mais t'as pas envie de le tester ? T'as pas envie de faire une petite salle Ă  Paris ? Vas-y, dis-moi.

  • Speaker #1

    Je ne me suis pas arrêtée là. J'ai tout réécrit en mode spectacle pour de vrai. Et en fait, là, je pense que c'est un problème de syndrome de l'imposteur, de limite supérieure, rappelons ça comme on voudra. Je n'ai jamais appelé Dan pour lui dire on fait une relecture parce que j'ai peur. Et c'est ridicule. Alors, c'est ridicule, oui et non. Je pense qu'il faut s'écouter. Je pense que c'était pas non plus le bon moment. et là Ça fait donc un an maintenant que c'est réécrit et que j'ai dit à Dana oui c'est prêt on le lit quand tu veux.

  • Speaker #0

    Et tu ne l'as jamais lu KiksoSan ? Non.

  • Speaker #1

    Même mon mec, parce que mon mec il a pas mal écrit de spectacle aussi, il me dit mais attends mais lis-le moi si tu veux.

  • Speaker #0

    Tu ne l'as jamais lu ? Non. Même la première version ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, c'est très intime d'écrire. Et je me souviens, quand j'ai écrit mon roman, parce que j'ai écrit un roman il y a longtemps.

  • Speaker #0

    C'est un roman sur quoi ?

  • Speaker #1

    C'est une histoire fantastique sur une nana qui se rend compte qu'elle peut arrêter le temps. Et quand elle arrête le temps, elle peut faire faire des trucs à des gens. Et après, les gens ne se souviennent pas. Mais par contre, ça dévie le cours du temps et de ce qu'ils voulaient, ce qu'ils pensaient, etc. Et elle se rend compte que quand le temps est arrêté, il y a un mec qui n'est pas arrêté. qui s'appelle Mathias et elle comprend pas pourquoi mais ils sont à la fac et il y a leur prof de physique qui fait un peu tout pour les séparer alors qu'ils ont quand même un lien tu vois et c'est l'histoire de ces trois là ça tu l'as sorti ce roman ?

  • Speaker #0

    oui il est publié il s'appelle comment ? ça s'appelle Time Lapse ah oui j'ai vu d'accord c'est aux éditions Michel Laffont ok trop cool, t'avais quel âge ?

  • Speaker #1

    j'avais quel âge ? j'avais 20... je l'ai écrit je l'ai écrit j'avais 24 ans ok et donc il a été publié quand je devais avoir 24-25 ans ouais donc l'écriture c'est quand même une...

  • Speaker #0

    grande partie de ta vie.

  • Speaker #1

    Ouais, à fond. J'adore écrire. Mais donc, tu vois, l'exercice d'écrire, d'être relu, de modifier des trucs, spécialement un roman. Parce que parlons cash, à côté, mais c'était facile. Un roman, il y a tellement de détails, de trucs, de machins.

  • Speaker #0

    Ça doit pas être évident.

  • Speaker #1

    Et le moment où il y a quelqu'un qui relit, dont c'est le métier, qui en a vu des romans avant toi, qui dit ça c'est pas bon, ça c'est pas bon, ça c'est pas bon. Tu sais, c'est comme quand tu chantes, quoi. T'es à poil.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'était pareil avec le spectacle, surtout que c'était la première fois que je me donnais à l'exercice. Et donc pour le stand up, pour revenir à ce que tu disais, si en fait j'ai trop envie, mais là j'ai un syndrome de l'imposteur comme as et que je dépasserai un jour, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Mais moi, je te vois grave.

  • Speaker #1

    Je le prends comme un signe.

  • Speaker #0

    Là, on est dans le podcast et tout. On est assez chill en mode deep et tout. Mais là, hors caméra tout à l'heure, tu vois, t'as une énergie, blague, boom. Je pense que tu la connais, Marine Lonardi.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir cette vibes un peu en parlant de maternité, de trucs. Franchement, stand up, je veux te voir. En stand-up. C'est un signe. Donne tout pour la caméra. Là, pour l'instant.

  • Speaker #1

    Je sais que tu as raison. Je te jure que je le prends comme un signe. Merci.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci pour ce signe. Je viendrai au premier rang. Je dirais que c'est grâce à moi, les gars.

  • Speaker #1

    Bravo. Je te ferai un petit dédicace.

  • Speaker #0

    Mais trop cool. Je te laisse choisir un autre badge.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Hop. Pareil, c'est un micro-trottoir. C'est des gens qu'on intervient dans la rue qui te posent une petite question.

  • Speaker #1

    Ce semblant de harvache.

  • Speaker #0

    Je peux cliquer du coup une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Salut Nadia, j'espère que tu vas bien. Je me posais une question, quelle est ta plus grande peur ? Je vais te dire ce qui m'est arrivé. Mais alors là pour le coup c'est deep. Moi ma plus grande peur c'est d'être abandonnée. J'ai une blessure d'abandon immense. Et pour le coup je sais qu'elle est partagée par énormément de gens. Et tu vois pour le coup, faire toutes ces vidéos qui parlent d'amour, ça m'a permis de comprendre que j'étais pas seule. Et ça, c'est l'importance de la communauté.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, ta communauté doit te faire bien de fou, du coup.

  • Speaker #1

    Ah ouais, en fait, là où elle m'a fait du bien, par rapport à cette blessure d'abandon, encore une fois, on est très nombreux et nombreuses à avoir, et ça me fait du bien de le préciser.

  • Speaker #0

    Tu sais d'où ça vient, juste, ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais d'où ça vient, mais ça, pour le coup... Non, non, non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Je ne te demande pas de répéter, je veux juste savoir si tu sais ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Et en fait, de cette blessure d'abandon est née... Bon, de toute façon, mes curseurs de personnalité et sont très poussées sur beaucoup de choses, tu vois. J'ai beaucoup d'amour à donner, énormément à recevoir. Et ce qui a été très difficile dans mon adolescence et ma découverte des histoires d'amour, parce que pour certaines personnes avec qui je suis sortie, qui étaient beaucoup plus indépendantes que moi, j'étais collante. Alors que non, en fait, je n'étais pas collante. J'étais juste... Ils étaient très indépendants et j'étais très ce que j'appelle bisounours. Et en fait, il y a un problème. Et je croyais que j'étais la seule au monde avec mon frère. Parce que mon frère est comme moi. C'est bien, c'est bon. énormément d'amour à donner, beaucoup à recevoir. Non j'ai deux petits frères et une grande soeur. Ok. Je suis la deuxième. Ok. Et on se disait putain mais c'est pas possible, mais pourquoi on trouve personne, etc. Et en fait, en faisant mes vidéos qui parlaient spécialement d'amour, je plaçais des petites touches qui racontaient un tout petit peu ce que j'étais mais sans trop l'assumer. Et il y a plein de gens qui ont commencé à me dire mais Nad, mais moi je suis comme toi, mais moi je suis comme toi.

  • Speaker #0

    Ça fait pire de fou quoi, sentir...

  • Speaker #1

    Attends, et quand j'ai créé ma chaîne Utile Futile, j'avais 27 ans. Ouais. Donc à 27 ans j'ai compris que j'étais pas seule et il y a plein de gens qui me disent, donc des bisounours qui disent mais Nadia ça me fait trop bien de savoir que je suis pas seule, mais je comprends, moi aussi grâce à vous je sais que je suis pas seule.

  • Speaker #0

    Quand tu dis bisounours c'est quoi ? T'as besoin de câlins, contact physique, qu'on te dise qu'on t'aime, c'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    C'est un delta émotionnel intense, t'as beaucoup d'amour à donner et t'as du coup évidemment besoin d'en recevoir beaucoup et le problème c'est qu'il y a énormément de gens qui comme moi sont bisounours sont attirés par des indépendants.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ton cas avec ton mari ?

  • Speaker #1

    Avec mon mec actuel ? Alors, mon mec actuel ? Avec mon futur époux. Je ne suis pas encore mariée. Vous êtes fiancée du coup ? On est fiancée, oui.

  • Speaker #0

    Félicitations.

  • Speaker #1

    Alors, non. En fait, si, oui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je t'explique. Mon mec, c'était l'indépendant. L'indépendant, mais vraiment, quoi. Le solo, le loup solitaire. Et quand on s'est rencontrés, il s'est comporté comme le plus bisounours de tous les mecs avec qui je suis sortie ever. Mais je sentais le côté indépendant. Et donc, je me disais, oh là là, ça a l'air trop bien, ça. Et donc, parce que le problème, c'est que trop bisounours, deux bisounours, trois bisounours, c'est... c'est trop et donc bref j'accroche et j'ai compris plus tard d'ailleurs parce que son son coloc à l'époque il était en coloc il est venu me voir il m'a dit tu lui as fait quoi là mon pote parce que moi je le connais il est pas comme ça et il m'a je te jure ça faisait 3 ou 4 mois que j'étais en couple avec lui il m'a fait un remontage de bretelles en mode moi je le connais mon pote il est pas comme ça c'est pas un canard parce qu'en fait avec mon mec on s'est rencontré et 2-3 semaines plus tard c'est pas un canard c'est pas un canard Mais tu te souviens, il fallait surtout pas être un canard C'était l'anti-truc

  • Speaker #0

    Je sais qu'à notre époque, on est de la même génération en 91 Nous à notre époque Les mecs canards, les meufs elles se détestaient J'ai l'impression que maintenant tu vois C'est bien d'avoir des canards, des mecs gentils etc Mais à l'époque

  • Speaker #1

    En fait non, c'est pas ça La clé pour avoir bossé le sujet Le problème c'est pas d'être trop canard ou pas Le problème c'est Est-ce que tout en étant canard Donc finalement canard c'est ce que j'appelle Bidounours Non Est-ce que tout en étant canard, tu continues de te respecter ou pas ? Est-ce que tu as une limite ? Parce que le problème des gens qui sont canards, c'est que souvent, par blessure de l'abandon, on y revient, ils donnent trop en se disant « si je donne trop comme ça, on va m'aimer » . En ce moment, c'est marrant, j'ai eu plusieurs histoires qui étaient la même de petits mecs, pour le coup, qui ont la vingtaine, qui se font mener par le bout du nez, par leur premier amour, et au lieu de dire « bon bah écoute, tu sais quoi, puisque c'est comme ça, tant pis » , Ils disent attends je vais te faire encore un cadeau Et puis je vais arriver, je vais prendre un billet d'avion Et je vais venir te voir là où t'es parti en Erasmus Et je t'envoie encore des cadeaux Et ah tu me chies à la gueule d'accord Tu veux pas de mes chocolats ? Hier tu m'as dit que t'en voulais D'accord c'est pas grave je te les déposerai C'est étouffant quoi En fait c'est étouffant parce qu'ils ne se respectent pas Quelqu'un qui se respecte Si tu es canard, mais que tu te respectes, tu deviens le goat. C'est ça la clé. Les gens disent, et beaucoup d'hommes malheureusement, qui du coup, suite à une histoire comme ça, sont hyper dégoûtés des femmes. En fait, ce n'est pas les femmes le problème. Le problème, c'est nous toutes et tous. Si tu donnes tout ce que tu as, mais que tu n'oublies jamais de te respecter, tu es le goat.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu me disais ton mec, vous êtes complémentaires tous les deux. Oui,

  • Speaker #1

    donc pardon, je te disais, lorsqu'on s'est rencontrés, trois semaines après, je partais à Los Angeles pour un mois. Et donc on s'est pêchés, parce qu'on s'est rencontrés un mois avant que je parte, mais on s'est pêchés un peu plus tard. Et donc en fait il restait très peu de temps. Et on a senti qu'il y avait une connexion. Et en fait, du moment où on s'est pêchés, on a passé tous les soirs ensemble. Ce qui pour moi était exactement ce que j'ai toujours voulu, que j'ai jamais eu. Mais en même temps, on ne peut jamais faire ça un début de relation, c'est trop bizarre. Et en même temps, du coup on l'a fait. Et en fait, après quand je suis rentrée de Los Angeles, de nouveau, on a passé tous les jours ensemble. Tous les soirs, tous les soirs. On dormait toujours, toujours. toujours ensemble. C'est ce qui a alerté son meilleur pote. Mais aujourd'hui, c'est devenu un maxi-canard, donc ça me fait beaucoup rire.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ton mec, t'as su tout de suite que c'était l'homme de ta vie ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Enfin, pas tout de suite, non, c'est pas vrai. Justement, c'est hyper intéressant parce que j'ai une vraie anecdote. La première fois que j'ai vu mon mec en date, parce que je l'ai rencontré sur une application de rencontre. Oui, tout à fait. Je me suis dit, ouais, ok, sympa. D'ailleurs je me suis dit, pas sûr de le revoir. Parce qu'à la fin il avait fait des blagues de cul. C'est peut-être un peu too much, trop d'énergie sexuelle. Donc j'étais pas sûre de le revoir. Et puis bon, il m'a envoyé un petit message bien léché et tout, on s'est revus. Et en fait, c'est à force, je pense, trois... C'est marrant, mon petit frère l'a senti avant moi. Avant que je parte à Los Angeles, il m'a dit, c'est lui, tu vas avoir des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est mignon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est marrant, tu vois. et moi, dans ma tĂŞte... Je me suis dit ok c'est lui au bout de deux mois. D'ailleurs je lui ai dit je sais que c'est toi.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs tu parles de ton petit frère, tu avais cette relation un petit peu avec tes petits frères justement de les conseiller un peu sur leurs histoires d'amour etc. Ça a commencé avec eux tu penses ?

  • Speaker #1

    Non ça n'a pas commencé avec eux, en fait ça a commencé avec mon père. Parce que mon père a tenu un bar pendant 20 ans je crois. Ouais. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar. Ok. Parce que pareil il a une une intelligence émotionnelle développée. Et je le voyais faire ça avec les clients du bar, ça me faisait marrer. Et il me disait déjà à l'époque, tu vois ma chérie, finalement, ce n'est pas beaucoup plus évolué que dans ta cour de récré. Et ça me faisait rire de constater que c'est vrai. C'est vrai, tu sais. Les gens disent toujours, je suis comme une ado, je suis comme un ado. L'amour, c'est intemporel. Au début, les gens me disaient, tu parles d'amour, c'est pour les ados. Non, ce n'est pas pour les ados. On parle tous d'amour. J'ai vu mon père faire ça. après est-ce que c'est voir mon père faire ça qui m'a donné l'idée ? Non je crois pas mais c'est ça qui m'a donné un peu J'aimais bien ce qu'il faisait, moi aussi il avait envie de donner des conseils. Les histoires d'amour ça m'a toujours vraiment...

  • Speaker #0

    Et pourquoi les histoires d'amour ? Du coup pourquoi tu t'es niché là dessus ? Parce que si t'aimes le développement personnel, etc, t'aurais pu te donner des conseils sur n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Alors au début je savais pas, maintenant j'ai identifié. J'ai découvert que je ne me sens pas intime avec une personne si je ne connais pas sa situation amoureuse.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Par exemple, au moment, tout à l'heure tu t'as placé que ton épouse, et je me suis dit ah ok c'est bon je sais comment me positionner.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Sans doute. parce que les femmes, parce que les injonctions, j'ai le côté... Je me suis rendu compte qu'une fois que je sais ça, et si en plus j'ai eu quelques détails de ta vie, mais pas besoin d'en avoir beaucoup, là ça y est, je sais comment me positionner par rapport aux gens. Et si, je ne sais pas, bizarrement... C'est bête ?

  • Speaker #0

    Non, non, moi je suis un peu d'accord avec toi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est une info hyper intime finalement, qui ne l'est pas tant, parce que spécialement si t'es en... précisément en couple ou précisément célibataire, c'est pas intime, tout le monde le sait, mais...

  • Speaker #0

    Non, les plus jeunes ne connaissent pas Facebook, mais ils ont une relation avec Facebook. C'est compliqué !

  • Speaker #1

    J'ai jamais mis ça. Mais donc je pense que c'est pour ça en fait, les histoires d'amour, une fois que je savais ça, je me sentais mieux avec la personne.

  • Speaker #0

    Et ça t'a apporté quoi du coup ? d'un point de vue personnel, de pouvoir aider plein de jeunes et moins jeunes, du coup, sur toute leur histoire d'amour, etc.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un truc qui me fait vraiment kiffer. Aujourd'hui, j'ai atteint un niveau de confiance de la part de ma communauté où immédiatement, je rentre dans le vif du sujet. C'est-à-dire que, tu sais, quand on rencontre les gens, évidemment, on ne se connaît pas. Donc, évidemment, tu ne me fais pas confiance. Évidemment, tu ne vas pas me raconter tes problèmes, tu vois. Sauf que parler du plus... de la pluie et du beau temps, moi ça m'a toujours gonflé. Je trouve que quand on rentre là-dedans, de bon alors, qu'est-ce qui va pas dans ton couple ? Ou alors, qu'est-ce qui va ? Ou t'en es en ce moment ? Et bien tout à coup, on parle vraiment. Ouais,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    On fait pas semblant. Et ce que ça m'a apporté, c'est que directement, je shortcut. Il n'y a plus de « Ah, il fait beau, hein ? Bon, alors le clou, on y va direct. » Et ça, c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Et tu as une communauté grave bienveillante, non ?

  • Speaker #1

    À fond. De toute façon, c'est simple, je bannis immédiatement.

  • Speaker #0

    Tu bannis dès que... Ah, direct. Parce que tu as dit un truc sur moi, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de gens qui m'ont dit « Ah, mais la liberté d'expression... » Et au début, mais dans mes tout débuts sur YouTube, il y avait des mecs qui disaient « Ah, je me branle sur toi et tout. » C'est horrible. Et comme une... Enfin, comme une... Et aujourd'hui je me suis dit mais non en fait, personne n'a la liberté de me manquer de respect. Ouais c'est sûr,

  • Speaker #0

    je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Donc non, moi je bannis direct et mes abonnés en riant disent c'est la na-dictature. Et ouais, grave.

  • Speaker #0

    Mais moi je trouve ça bien, c'est un peu comme sur Twitch maintenant où tu bannes dès que tu as un vieux commentaire, tu fais de plus en plus de bannes. Immédiatement. Parce que c'est sur internet que tu ne peux pas respecter la personne.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, il y a une éducation de toute façon à faire là-dessus. Ouais je pense. La génération de nos enfants...

  • Speaker #0

    cyberharcèlement, les trucs.

  • Speaker #1

    Exactement ! La génération de nos enfants sera mieux éduquée à ce sujet-là. Mais en fait, je n'accepte pas de me faire manquer de respect en quelque circonstance que ce soit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais tu as forcément des commentaires qui doivent être négatifs, j'imagine. Comment tu vis la critique étant donné que tu me dis que tu n'aimes pas trop ça ? Tu me disais par rapport à quand tu faisais le stand-up que tu étais sensible à la critique.

  • Speaker #1

    Attention ! Il y a des sujets sur lesquels, comme tout le monde, je suis vulnérable. Mais ceux-là, je ne m'expose pas devant des milliers de personnes. Tu vois, typiquement, la lecture, c'est les deux personnes. En fait, aujourd'hui, sur quoi on va pouvoir me critiquer finalement sur les réseaux sociaux ? Sur mon apparence physique. Aujourd'hui, franchement, béton. J'ai plus peur qu'on critique mon apparence physique.

  • Speaker #0

    Ouais, après, t'es sûr. Tout, je m'en fous.

  • Speaker #1

    Déjà, et puis bon, ça fait dix ans que je fais ça.

  • Speaker #0

    C'est ça, comme je dis avec l'âge, je ne parle pas de ton âge. Je parle du fait que, justement, avec l'habitude... Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Vraiment. Alors là... J'avais peur qu'on me dise que je sois grosse, j'avais peur qu'on me dise que j'avais des gros sourcils, parce que ça a été un énorme complexe toute mon adolescence. Les plus gros complexes, mes sourcils. Enfin, bref, on s'en fout.

  • Speaker #0

    Non mais dis-moi, tu vois, ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais parce qu'à l'époque, les années 2000, la mode c'était d'avoir une ligne à la place du sourcil. Et moi là, ils sont domptés de dingue. Moi normalement, j'ai le double, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est la mode maintenant d'avoir des grands sourcils.

  • Speaker #1

    Merci Cara Delvigne.

  • Speaker #0

    Tu vois, de l'huile d'oricin avec ce qu'on appelle le... Je sais plus comment... ouais j'en ai pas besoin donc je sais pas comment mais et c'est intéressant que tu parles de ça justement ouais à toutes les jeunes filles tu vois qui ont des complexes physiques etc toi qui as vécu ça par rapport à tes sourcils qu'est-ce que tu pourrais enfin dire ou donner comme conseil tu vois l'acceptation en fait vu qu'on est dans une génération où on essaie de tout changer malheureusement je

  • Speaker #1

    serais je serais pas j'aurais bon dos de dire il faut s'accepter alors que regarde ça se voit qui sont parfaitement épilés mes sourcils, tu vois. Donc... Je pense qu'il faut trouver un équilibre où on arrive à se sentir en accord avec soi et où on n'a pas peur d'être regardé. Et je pense aussi qu'il y a un moment... où il faut assumer. C'est-à-dire, aujourd'hui, si tu me dis, tu vois par exemple là, tu viens de dire, par rapport à tes sourcils et tout, pour moi, tes sourcils, cette phrase, elle me trigger en mode, je suis en danger. Ça a tellement effet, parce qu'en plus, le mec dont j'étais love...

  • Speaker #0

    Je ne vais pas arrêter de dire ça parce que tu en as parlé.

  • Speaker #1

    Évidemment,

  • Speaker #0

    je t'en parle pour que les gens te posent des coups.

  • Speaker #1

    Ça m'active.

  • Speaker #0

    Ça te rappelle ton enfance ?

  • Speaker #1

    Si on voulait me faire du mal, on me disait ça. Le mec dont j'étais amoureuse, il faisait comme ça.

  • Speaker #0

    C'était là, à ce point-là.

  • Speaker #1

    Dans la rue, une fois, il y a un mec qui m'a dit que mes sourcils, c'était de la moquette. ah ouais c'est dur genre parce que évidemment d'abord il m'avait dit que j'étais trop belle et j'avais pas répondu et après il m'a dit ça évidemment bon bref donc c'est des questions de mode à la con finalement là si t'avais 20 piges avec des énormes sourcils toutes les meufs elles diraient waouh c'est trop beau et aujourd'hui je reçois des compliments les meufs me disent mais comment tu fais tes sourcils et j'ai dit attendez je reviens de loin tu vois en fait se rappeler quand même que toutes tes faiblesses peuvent devenir des forces à

  • Speaker #0

    la fin ouais c'est sûr Mais donc,

  • Speaker #1

    le côté assume, c'est facile à dire et on ne comprend pas trop. se rendre compte qu'on peut dire « Ouais alors, je pense que ça c'est le meilleur conseil qu'on puisse donner. » Parce qu'imaginons, tu trouves que t'as un gros cul, t'as un gros bide, t'as des trop petits seins, t'as des trop gros sourcils, t'as de la moustache. « Ouais alors ? » Typiquement, comme tous les êtres humains du monde, moi aussi j'ai de la moustache, tu vois, que j'épile consciencieusement. Et parfois je ne l'ai pas épilée depuis longtemps et il y a des poils. Là ça me coûte de dingue de te le dire. Mais en fait je le dis pour celles qui vont nous entendre et qui vont se dire et ensuite quand on me dit t'as de la moustache la dernière fois je l'ai fait, j'ai approché avec la caméra et j'ai fait ah ouais j'avoue Ça m'a coûté de dingue, mais je le fais ! Pour la jeune fille que j'étais, qui aurait été, qui a été d'ailleurs, parce qu'on me l'a fait la remarque, qui a été médusée et humiliée de recevoir ce genre de commentaires en public, je me dis que si X ou Y personnes, jeunes femmes notamment, voient une créatrice de contenu, une comédienne, enfin bref, qui soit suivie par des milliers de gens, assumer ça, peut-être que elle, ça leur donnerait la force de l'assumer aussi. Parce qu'être capable de dire... Être capable de dire « ouais, et alors ? » Ça coupe l'herbe sous le pied.

  • Speaker #0

    Ah, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on va dire « bah non, c'est pas vrai. » Si, c'est vrai, je le sais. Et alors ? Tu peux rien répondre à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Et tu penses que toi, tu vois, toi qui as un fils, il faut... Je dis fils, fille aussi, tu vois, il faut vraiment plus dans l'éducation... Je dis pas, c'est une question... C'est sûr, mais il faut vraiment expliquer aux enfants, justement, de respecter le physique des autres, de faire attention, de... Enfin, tout passe par l'éducation, j'imagine. Je sais pas si t'as un avis par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Ouais, il y a, tu sais, la règle des trois secondes. Tu sais ce que c'est ?

  • Speaker #0

    C'est que tu réfléchis trois secondes avant de dire le truc ? Non.

  • Speaker #1

    C'est en gros pour commenter l'apparence physique de quelqu'un. Si ça peut être modifié en trois secondes, tu peux le dire.

  • Speaker #0

    Ah oui, exact.

  • Speaker #1

    Typiquement, un truc entre les dents, trois secondes. Par contre, tu as de la moustache, ça ne prend pas trois secondes. Donc, tu ne le dis pas.

  • Speaker #0

    C'est une bonne règle, ça.

  • Speaker #1

    Ou cinq secondes, bref. Mais oui, je trouve que c'est une super règle parce qu'en fait, tu vois par exemple, tu as des cheveux blancs. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Ce n'est pas agréable. qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? alors que t'as un truc dans les dents Sur le moment, c'est pas agréable, mais putain, mec, merci de me l'avoir dit, Pascal.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Donc moi, c'est plutôt ça que je vais apprendre à mon fils, je pense. Ouais, la règle des trois secondes, quoi. Et surtout, tu n'es personne pour juger le physique des autres. Occupe-toi du tien. Ce qui compte, c'est que ton physique à toi, il te plaise. Et s'il te plaît pas, bah, essaie de faire en sorte que ce soit le cas. Apprends à t'aimer. mais les autres en fait c'est c'est pas tes ennemis quoi

  • Speaker #0

    Mais les enfants, à cet âge-là, c'est tellement dur aussi. Ça commence, je vois déjà à la crèche, à la maternelle, ça se charrie, truc.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, je vois un peu, ouais. Ouais, je vois un peu. Mais tu vois, moi, la plus grande qui a 4 ans et demi, je l'explique grave, tu vois. En tout cas, j'essaie de lui dire de faire attention, de ne pas blesser quelqu'un, etc. Et je pense qu'effectivement, ça commence par l'éducation.

  • Speaker #1

    Ouais. La conscience de l'autre et en même temps, moi, j'essaie beaucoup d'apprendre à mon fils à ne jamais se sentir coupable. Tu vois typiquement Euh Ah tu veux pas me faire un bisou ? Oh tu veux pas faire un bisou à maman ? Ça jamais. Et pourquoi ? Comme je suis tentée de le faire. Parce que la génération de nos parents le faisait. Et c'est ok. C'était une autre époque. Ouais c'est sûr. Mais voilà. Pas se sentir coupable de dire ou de faire ce qu'on a envie de faire. Par exemple. Tu sais c'est l'âge. Je t'aime mon bébé. Moi je t'aime pas. Il me l'a jamais dit. Mais je me prépare. Le jour où il me dirait moi je t'aime pas. Je vais pas dire. Je vais dire. Ah d'accord mon coeur tu as le droit. je vais me forcer à le dire il n'a pas le droit de pas aider moi j'éteins quoi qu'il arrive ouais

  • Speaker #0

    Ouais c'est important. Nous on nous l'a dit quelques fois quand on était énervés, je vous aime pas papa et maman. Mais bon, c'est sur le moment.

  • Speaker #1

    C'est de la frustration que tu ressens mon bébé.

  • Speaker #0

    Et il y a des choses du coup que toi, c'est une autre génération, nos parents doivent avoir plus ou moins le même âge, que toi t'as reçu, je te demande pas que tu me dises etc, mais que du coup tu t'es dit que tu ne referais pas que tes enfants ou dans l'éducation avec ton fils, tu t'appuies certaines choses plutôt que d'autres qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, tout.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je me suis construite comme ça, en fait. Mes parents le résument très joliment en disant « Ma chérie, tu as pris le meilleur de nous deux. » Je trouve ça très gentil. Je crois que... En fait, très vite, j'ai vraiment vu des trucs chez chacun de mes deux parents où je me disais « Mais pourquoi ils font ça ? » Ça les dessert de dingue. Et je me suis vraiment construite en me disant « Ça, c'est les gros défauts de papa. Ça, c'est les gros défauts de maman. Il ne faut surtout pas que je les prenne. » Donc, ouais. Je me suis littéralement construite comme ça. OK.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on demande à chaque invité de venir avec un objet qui est important pour eux. Du coup, tu es venu avec quelque chose, je ne sais pas, je vais découvrir en même temps. Il est où ton objet d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Il est lĂ .

  • Speaker #0

    Tu veux contextualiser un petit peu ? Oui,

  • Speaker #1

    il faut que je contextualise parce que sinon ce serait trop décevant. Je ne suis pas du tout matérialiste. Et l'objet que je vais te montrer, c'est l'objet qui m'a permis... d'être libre.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc c'est fort quand mĂŞme.

  • Speaker #1

    C'est hyper fort. C'est l'objet...

  • Speaker #0

    D'ĂŞtre libre, quand tu dis libre, Ă  quel niveau ?

  • Speaker #1

    Qui m'a permis...

  • Speaker #0

    Personnellement, professionnellement ?

  • Speaker #1

    D'accéder, de comprendre que je pouvais accéder à tout ce que je voulais. Attention, roulement de tambour. C'est mon téléphone. Je t'explique pourquoi. Donc c'est pas celui-là que j'avais à l'époque, je suis désolée. Mais j'ai vraiment cherché, c'est pas du bullshit, j'ai pas pris ce... Vraiment j'ai cherché, j'ai réfléchi, tu vois. Mon téléphone, c'est la seule chose que j'avais ce fameux week-end où cet abruti est parti sans moi avec ses copains et ses copines en week-end.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles du téléphone ?

  • Speaker #1

    C'était un iPhone. Je ne saurais plus te dire le numéro, mais c'était un iPhone. Et donc j'étais seule et j'avais des choses à dire. Et personne n'était... En fait, j'étais à Lyon, je faisais mes études à Lyon. Et c'était la fin de l'année scolaire.

  • Speaker #0

    2012, tu m'as dit.

  • Speaker #1

    2012, 28 mai 2012. Donc j'imagine que c'était un pont, enfin bref.

  • Speaker #0

    T'étais date, toi ?

  • Speaker #1

    Alors la date de ma chaîne YouTube, ouais, 2012 tu vois, c'est le jour où je me suis autorisée à changer de vie en fait. Et le 20 novembre, pour le coup c'est récent.

  • Speaker #0

    Donc 2012 t'avais 21 ans du coup.

  • Speaker #1

    J'avais 21 ans, ouais. Et donc mes copines n'étaient pas là, c'était la fin de l'année. En fait il n'y avait personne à Lyon, mes copines n'étaient pas là, elles étaient rentrées chez elles. Mon mec n'était pas là, il était parti. Donc en fait mes potes, personne. Donc j'étais là comme une conne à rester là. Je crois que j'avais pas la thune pour faire l'aller-retour pour rentrer chez mes parents. Et en fait, mon téléphone a été une porte sur le monde pour enregistrer. C'est la caméra dans le téléphone dont je parle. L'internet, en fait, c'est la combinaison de tout ça, où ça m'a donné la liberté de m'exprimer et d'ouvrir mon champ des possibles.

  • Speaker #0

    Parce que c'est vrai que 2012, c'est les premières générations, vous, de jeunes youtubeurs autodidactes. C'était totalement nouveau. À fond ? C'était incroyable. Moi, j'adore. C'était des entrepreneurs, des réals, tu avais toutes les casquettes.

  • Speaker #1

    Toutes les casquettes. On sait tout faire maintenant. C'est ouf. Aujourd'hui, je sais trop bien monter. Je n'ai jamais pris de cours de quoi que ce soit. En vrai, je suis trop une flèche en montage. Parce que j'ai fait tous les logiciels, mais parce que j'ai passé des heures et des heures et des heures à faire des sketchs. qui me passionnait en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu vois ? J'ai trouvé dans ce téléphone la clé pour ouvrir mon champ des possibles. Et ça, mais... Waouh ! Waouh ! Je... Je me suis... Je suis tellement reconnaissante envers moi-même de l'avoir fait. Et surtout, pas seulement de l'avoir fait, de m'y être tenue.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et tout ça, c'était grâce à mon téléphone parce que j'avais pas de caméra, évidemment.

  • Speaker #0

    T'as été courageuse, hein, à cette époque, en tant que... jeune femme, où tu vas m'en parler, où j'imagine que c'était plus compliqué peut-être de s'exposer publiquement, qu'il y avait moins de youtubeuses. Toi, tu as ressenti plus de complexité d'être une jeune femme quand tu t'es lancée sur YouTube ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Non, justement. Moi, j'ai quand même senti que j'ai eu de la chance d'arriver à ce moment-là. Parce que, encore une fois, aujourd'hui... Par exemple, tu vois, Andy Raconte, elle a commencé 3-4 mois après moi. Et d'ailleurs, on était...

  • Speaker #0

    Et de la même génération. Et puis,

  • Speaker #1

    on avait un petit groupe de youtubeurs qui s'appelait la Whitey Femme Ă  l'ancienne.

  • Speaker #0

    Je ne me rappelle pas ça.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles pas ?

  • Speaker #0

    La whitey femme ? Ouais,

  • Speaker #1

    il y avait Jimé dedans, il y avait Andy Raconte, il y avait Dorit Jaune, il y avait Pat et Jerem. Ouais, ok. Enfin bref. On était tous un petit groupe de potes, on faisait plein de vidéos ensemble, et c'était super et ça nous a permis de monter tout ça.

  • Speaker #0

    Elle fait toujours des trucs Andy d'ailleurs ou pas ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'ai complètement perdu contact avec elle, mais oui je crois qu'elle crée toujours du contenu.

  • Speaker #0

    Parce que moi c'est vraiment ma génération en fait. Moi j'étais sur Youtube, c'était tout ça quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et donc tu me demandais si être une femme c'était pas difficile. honnêtement, je te dis, il y avait d'atouts. Ouais. Et je crois que j'étais la deuxième à faire de l'humour sur YouTube. Je crois, peut-être que je me trompe, et d'ailleurs si je me trompe, dites-le moi dans les commentaires, ça m'intéresse. Mais en fait, il y avait de la place. C'est pas comme aujourd'hui où pour faire ton trou, mon gars, mais vas-y, lève-toi de bonheur.

  • Speaker #0

    T'es un bon créateur maintenant.

  • Speaker #1

    Mais genre une fois, il faut regarder ma première vidéo.

  • Speaker #0

    Je suis lĂ , je suis lĂ ,

  • Speaker #1

    tu m'as sauvé.

  • Speaker #0

    Tu as besoin de la regarder en direct.

  • Speaker #1

    J'ai percé grâce à ça. Enfin non, parce qu'après mes autres vidéos étaient évidemment mieux.

  • Speaker #0

    Ah, t'as percé dès la première ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas vrai. Ou dans la nuit, tu te rends compte, dans la nuit, j'étais passée de 400 à 800 vues.

  • Speaker #0

    À l'époque, c'était un truc de fou.

  • Speaker #1

    J'avais buzzé, quoi. Déjà, j'étais en mode, de 400 à 800 vues dans la nuit, mais j'étais comme une dingue. Comme une dingue. Et du coup, oui, ça a été une chance d'être une nana, parce qu'il y en avait peu. Mais en fait, ça a été une chance surtout de commencer à ce moment-là, parce qu'il n'y avait personne. Pas du tout dans mon cercle, parce qu'autour de moi, je te rappelle que j'étais en fac de droit. Et que les gens me disaient mais tu te ridiculises Ça parlait dans les couloirs de la fac Mais t'étais pas avec des gens d'audiovisuel ou des youtubeurs Ou des gens dans ton milieu Personne, personne,

  • Speaker #0

    personne Ouais donc en fait tu t'es lancé vraiment Je te dis c'est la clé qui m'a ouvert le champ des possibles Non mais en vrai c'est du courage Moi je trouve T'es entreprenante, courageuse Tu t'es chauffée, boum tu te dis allez j'y vais Parce qu'il y a de l'image aussi tu vois C'est pas évident, c'est pas comme si tu faisais un truc et que personne n'allait le voir Quand tu t'exposes quand même t'es une jeune fille Merci.

  • Speaker #1

    Pour faire un clin d'œil à ce qu'on se disait tout à l'heure, la première fois que j'ai montré ma première vidéo à mes potes, je me sentais comme quand j'ai lu mon spectacle.

  • Speaker #0

    Ouais, j'imagine. En plus,

  • Speaker #1

    je savais que ça n'avait pas de sens. Je voyais bien que ce n'était pas la qualité de ce que faisait Cyprien. Donc, honnêtement, je pense que j'ai eu de la chance. J'ai travaillé. J'ai été consistée... Je fais trop la meuf. Je ne trouve pas mon mot en français. J'ai été... C'est en anglais. Avec consistency. J'ai été régulière. Et c'est parce que j'ai été régulière que j'ai réussi. C'est pas parce que j'ai posté une vidéo C'est parce que j'ai pris la peine d'en faire régulière.

  • Speaker #0

    La régularité, tu vois, s'il y a une jeune fille ou un jeune homme ou pas que jeune, d'ailleurs je dis jeune à chaque fois, qui veut se lancer, qu'est-ce que tu lui dirais ? Qu'est-ce que tu lui recommanderais ? Donc la régularité.

  • Speaker #1

    En fait, quel que soit le sujet de ta vie, tu as un objectif et tu fais ce qu'il faut tous les jours. Ouais. Et si tu fais ça, tu ne peux que atteindre ton objectif. Il n'y a pas d'autre solution possible. Tu n'arriveras peut-être pas tout en haut de l'échelle. Prenons l'exemple de devenir acteur. Tu n'arriveras peut-être pas à l'Oscar. Je suis au bout dans ta vie, tu vois. Par contre, c'est sûr que si tous les jours, tu fais ce qu'il faut, exactement ce qu'il faut pour le faire, tu ne peux qu'arriver à tes fins. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Et puis, comme on l'a dit tout Ă  l'heure, tu n'auras pas de regrets. Et tu n'auras pas de regrets. Ce qui est important aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. souvent on m'a posé cette question je veux me lancer sur les réseaux qu'est-ce que tu peux me conseiller ? Sois régulier Mon frère il a essayé deux trois fois de faire des vidéos Parce qu'il est passionné de voiture Et il faisait des trucs franchement c'était cool Evidemment c'était ses premières donc c'était carton pâte Mais je lui disais d'ailleurs regarde ma première vidéo Je me fous pas de ta gueule Et je lui ai dit sois régulier sois régulier tu verras ça va prendre Et puis il en a fait trois Et ça c'est l'histoire de beaucoup beaucoup de plans Je pense que les gens qui n'en font que trois C'est soit des gens qui manquent de confiance en eux Soit des gens dont c'était pas vraiment la passion

  • Speaker #0

    Et justement toi qu'est-ce qui t'a pas fait lâcher Comment t'as été aussi régulière dans les vidéos Mais je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je croyais que j'aimais vraiment ça. En fait, encore une fois, à l'époque, j'avais toujours pas conscience que je pouvais vraiment devenir comédienne. Et c'était la seule chose qui me permettait de toucher mon rêve du doigt.

  • Speaker #0

    C'était tellement inconnu en 2012, YouTube. Alors que maintenant, tu vois, maintenant, YouTuber, c'est un métier, c'est frais, c'est stylé, tu vois. À l'époque, tu vois, c'était un autre délire. Comme on parlait, tu vois, des hardissons qui faisaient des interviews, des trucs, tout le monde était jeté, on leur jetait des pierres, les YouTubers. C'était dur, je pense, votre génération d'arrivée.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    je suis partie de l'inconnu.

  • Speaker #1

    En me disant, ça va être ma profession. Moi, je faisais mes études. Parce que j'étais fin de deuxième année de droit. J'ai arrêté à la fin de mon master 1. Donc, j'ai eu... Ah non, fin de troisième année. Non, j'ai fait juste le master. Bref, j'ai fait un an où il y avait les deux. Et puis, j'ai commencé à gagner des sous. Je ne savais même pas qu'on pouvait gagner de l'argent.

  • Speaker #0

    C'était nouveau, la monétisation du tout. Déjà.

  • Speaker #1

    et je ne savais même pas ce que c'était les abonnés sur YouTube.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que j'ai découvert ce que c'était les abonnés le jour où j'en ai eu 10 000 et que je crois que c'est Jigme qui m'a dit « ça y est, t'as 10 000 abonnés » . J'ai fait « c'est quoi les abonnés ? » Et c'est trop foutu de ma gueule.

  • Speaker #0

    Mais vraiment Ă  ce moment-lĂ  ? Je te jure.

  • Speaker #1

    Ça y est vraiment pas ?

  • Speaker #0

    Mais tu pensais que c'était quoi du coup ? Tu pensais que tu postais ça sur... Ah oui, donc tu pensais que les gens ne pouvaient pas s'abonner. Ils pouvaient voir la vidéo mais qu'ils ne pouvaient pas t'abonner.

  • Speaker #1

    Et qu'il fallait capitaliser lĂ -dessus.

  • Speaker #0

    C'était tellement récent.

  • Speaker #1

    Et évidemment ils sont foutus de ma gueule mais après moi je suis toujours un peu à côté de la plaque comme ça Mais ça fait aussi partie de moi tu vois Mais vraiment Je ne savais pas qu'on pouvait gagner de l'argent et je ne savais pas que l'intérêt c'était d'avoir le plus d'abonnés possible. J'étais sur les vues moi. Je me disais, s'il y a des vues c'est que ça plaît. Si ça plaît, bah vas-y je vais continuer.

  • Speaker #0

    Ouais c'est cool. Et t'es comme ça sur tes autres centres d'intérêt, sujets, etc ? T'es une fonceuse, dès que tu fais un truc tu le fais à fond, t'es régulière ?

  • Speaker #1

    J'ai un mantra dans la vie, rapidité, efficacité. j'aime quand c'est rapide et efficace d'ailleurs je parle vite Et ça, on me le reproche souvent.

  • Speaker #0

    Ça va, moi, je ne crois pas que tu parles.

  • Speaker #1

    Ouais, mais parce que j'ai grandi, tu vois.

  • Speaker #0

    T'es dynamique, t'es énergique.

  • Speaker #1

    Je suis dynamique, c'est vrai, oui. Disons ça, c'est plus joli m'en dit.

  • Speaker #0

    Je ne trouve pas qu'on ait du mal à comprendre, tu vois, et que tu parles très vite.

  • Speaker #1

    Je suis très impatiente, en fait. J'aime bien récolter les fruits vite. J'apprends, notamment dans ce parcours, d'aller rechercher ma vie de comédienne, que ça ne peut pas tomber toujours trop vite. Je me rappelle toujours que la régularité paye, mais je suis assez impatiente. donc ouais je... Ouais, je suis une fonceuse, littéralement. Quand j'ai une idée, j'y vais. Ça fonctionne, ça ne fonctionne pas ? Il y a la soeur d'une amie qui m'appelle la meuf au milieu du projet. C'est vrai, j'ai tout le temps des idées, tout le temps. Et il y en a qui prennent, il y en a qui ne prennent pas. Mais c'est d'ailleurs, je crois, le mindset des entrepreneurs, non ? Tu plantes plein de trucs, tu vois ce qui prend et puis...

  • Speaker #0

    Après, il faut essayer d'être focus un max de tout. Mais après, il faut tester, pivoter, tu changes, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu t'adaptes, quoi.

  • Speaker #0

    Et du coup, ton mec a à peu près la même fatalité ?

  • Speaker #1

    Ah bah mon mec c'est un entrepreneur, il a fait des études pour ça. Il crée des boîtes, il fait en sorte que ça fructifie.

  • Speaker #0

    Et le fait que vous soyez tous les deux un peu du même mindset, sachant que lui, c'est entrepreneur, etc. Est-ce qu'il peut y avoir deux fortes personnalités ? Ça peut être complexe ou pas ?

  • Speaker #1

    À quel niveau ?

  • Speaker #0

    Deux fonceurs dans un couple, deux personnes.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça hyper inspirant. Et je vais te dire, je crois que si je suis en face de toi aujourd'hui, c'est sans doute grâce à lui. Parce qu'il y a eu un moment où... J'ai vraiment perdu confiance en moi sur YouTube, etc. Ma première chaîne YouTube, Ned Richard, ne fonctionnait plus du tout. Je ne faisais plus mes vues. J'étais passée d'une époque où j'étais...

  • Speaker #0

    Tu as fait du coup ça ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant la création de ma chaîne Utile Vutile. Donc, c'était il y a 5 ou 6 ans, je pense. Je ne faisais plus mes vues. Avant, je faisais 100 000 vues dans la nuit. Et là, j'en faisais à peine 5 000. Et tu sais, c'est dur quand tu redescends de la vague. Quand tu as été une petite star pendant un tout petit... Enfin, petite star, le mot est déjà grand. Mais j'ai eu une petite notoriété à un moment, tu vois.

  • Speaker #0

    Très jeune en plus. Ils ont 14 piges, ils ont des dizaines de millions d'abonnés. Mais à cette époque, c'était...

  • Speaker #1

    C'était énorme.

  • Speaker #0

    On n'existait pas, tu vois.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait.

  • Speaker #0

    Des jeunes qui font du ciné ou des trucs.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, la redescente était difficile. Et j'ai dit à mon mec, that's it, je vais aller trouver un vrai métier, tu vois. Parce que c'est fini. Et il m'a dit, franchement, non, lâche pas comme ça. Retente, vas-y. Et heureusement qu'il avait cet esprit-là aussi. je sais que c'est lui qui m'a fait qui m'a fait décoller c'est lui qui m'a inspiré pour mettre sur twitch et je le remercie jour après jour pour ça et moi de mon côté évidemment je le motive aussi quand il a des coups de down alors c'est cool comme il n'est pas dans ce milieu là c'est ça se traduit différemment mais non au contraire on a c'est là que c'est super intéressant on s'inspire l'un l'autre ouais je pense que si tu te bouffe l'un l'autre alors ça doit être très intense comme relation et ça doit être très mais je pense que c'est toxique en fait non c'est sûr

  • Speaker #0

    C'est super cool, c'est sûr dans un couple de soutenir mutuellement, c'est comme ça que tu avances aussi. Bien sûr. Je te propose d'aller dans le dernier niveau.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    De rechoisir un des derniers quatre badges. LĂ  je redescends, je te donne.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Donc du coup je te laisse choisir un des quatre derniers badges.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Petite question, je te laisse la lire.

  • Speaker #1

    Quelle est l'émotion que tu caches le plus souvent aux autres ? Pareil, je ne vais pas chercher trop longtemps parce que j'ai un flash qui... Je pense que je suis souvent agacée.

  • Speaker #0

    Ouais. Qui fait partie avec l'impatience du coup. Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Je cherche toujours plus à travailler là-dessus, à faire preuve de toujours plus de tolérance. Mais comme je suis très impatiente, ça va vite dans ma tête, ça va vite dans mes gestes, ça va vite dans mes mots. Parfois, c'est long. Dans la vie, quand les gens parlent ou dans le chitchat qui sert à rien. Et ça, je sais désormais très bien le cacher. Parce que c'est un manque de respect terrible de faire sentir son agacement aux autres. J'ai une amie dans la tête de qui ça allait encore beaucoup plus vite que dans la mienne. Et je ne sais plus, je lui parlais de moi et je m'attache les cheveux. Et elle me dit, là, ils tiennent tout seul tes cheveux. Alors que j'étais en train de parler de moi. Je lui dis mais tu m'écoutes pas ? Elle me fait non mais enfin tu sais... Elle a... J'ai trouvé que c'était un tel manque de respect. C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui font pas exprès après.

  • Speaker #1

    Mais je sais que c'était pas...

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui ont un TDAH, un truc.

  • Speaker #1

    Il y en a que j'estime hautement. Je sais très bien que c'était certainement pas pour me manquer de respect. Autant, j'ai pas envie d'être la personne qui fait cette erreur-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas la personne que j'ai envie d'être. Donc je pense que c'est ça. C'est mon impatience en fait. Je te parle d'agacement parce que je suis peut-être vite agacée à cause de l'impatience. En fait, c'est surtout ça, c'est l'impatience.

  • Speaker #0

    Et alors justement, avec ton fils, il faut ĂŞtre patient.

  • Speaker #1

    Non mais alors...

  • Speaker #0

    T'as réagéré ou pas ? Mon fils,

  • Speaker #1

    mon fils.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur, j'ai pas senti ça passer.

  • Speaker #1

    écoute ma mère m'a dit ma chérie Tu m'impressionnes. Mon mec m'a dit, ma chérie, tu m'impressionnes. Je suis d'une patiente.

  • Speaker #0

    On vous les ressource.

  • Speaker #1

    Je n'ai jamais vu ça de ma vie avec qui que ce soit. Je ne m'énerve pas. Même en SPM, en syndrome préventuel. Même en SPM, je ne m'énerve pas avec mon fils. Alors si, en ce moment, le seul moment où je suis un peu impatiente avec lui, c'est le matin pour aller chez la nounou, je dis, allez ! Bon, voilà. Mais sinon, je suis d'une patience à toute épreuve. Et je suis très fière de moi parce que j'avais peur de ce côté-là chez moi. Et en fait, non, c'est un bébé, il a besoin de plus de temps.

  • Speaker #0

    Et quand c'est son enfant, c'est différent. Moi, pareil, je suis assez impatient, etc. Moi, avec la plus grande, qui va avoir 5 ans, quand je lui apprends quelque chose, que ce soit le ski, le skateboard, n'importe quoi, je suis grave patient, alors que je ne suis pas forcément. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, c'est ton bébé, tu veux qu'il ait les skills.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un kiff de le voir faire un truc. Bien sûr,

  • Speaker #1

    et puis tu s'élèves à chaque évolution. En fait, je pense qu'être impatient avec l'enfant, ce serait le presser et le presser, lui mettre une pression et donc de l'angoisse. Et en fait, ce serait par rapport à ce que j'ai en tout cas moins envie de transmettre à mon fils, c'est pas du tout ça quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est sûr.

  • Speaker #1

    Surtout pas le presser.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr. Je te laisse choisir un dernier badge.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Je te cache une dernière question.

  • Speaker #1

    Allez. Qu'est-ce que tu recherches profondément à transmettre dans ta création de contenu ? L'amour de soi. L'amour de soi. En fait, je parle d'histoire d'amour, mais ce dont je parle surtout, c'est d'empowerment. Ce mot en anglais, que je ne saurais pas trop traduire en français d'ailleurs, reprendre le pouvoir, mais il n'y a pas un mot. Je pense que si tu te fais confiance à toi, donc si tu as de la confiance en soi, tu peux tout accomplir. T'élargis ton champ des possibles. C'est ça que je cherche à donner. Il faut se rendre compte qu'on a toutes les clés à l'intérieur de nous. Et qu'on nous a mis dans la tête, ou on s'est mis tout seul dans la tête, que maintenant, regarde, t'as que celle-là. Alors que non, non, on les a toutes et tous. Toutes. C'est-à-dire que... Souvent, d'ailleurs, c'est ce que disent les restas. J'ai une image de Dua Lipa, qui dit, quand elle a reçu son Grammy Award, un truc comme ça, si je l'ai fait, c'est que vous aussi, vous pouvez le faire. Et toi, tu regardes ça, tu te dis, enfin, c'est Dua Lipa. Non, elle, elle te le dit parce qu'elle est une être humaine aussi. Et elle le dit, quoi. Parce qu'elle-même, elle n'y croit pas d'en être arrivée là. Donc, je pense qu'on a toutes et tous les mêmes clés au fond de soi. Attention, pas matériel d'éducation, etc. Mais si tu te rends compte que la clé du succès, c'est toi, que ce soit en amour, mais dans ton bonheur personnel, si tu te rends compte de ça et que tu apprends à l'utiliser, parce que ça s'apprend, tu pètes le game.

  • Speaker #0

    Par rapport à ça, tu as toujours été comme ça, confiante, etc. Ou tu as eu des phases de ta vie où tu avais un manque de confiance ?

  • Speaker #1

    Je pense que la confiance en soi, il y a plusieurs échelles, il y a plusieurs sujets de confiance en soi. On manque toutes et tous de confiance en soi sur certains plans. C'est normal. Par exemple, on parlait tout à l'heure de ma peur de l'abandon. Évidemment que si on commence à jouer à m'abandonner, je ne vais pas avoir confiance en moi. En revanche, et c'est là que je remercie mes parents, ils m'ont vraiment éduquée. à me dire que j'étais tellement belle et tellement intelligente et tellement jolie et tellement gentille pas trop gentille mais et que j'avais du caractère et que je pouvais tout accomplir que en fait quand tu dis quelque chose à un enfant il le croit donc les enfants à qui on dit qu'ils sont débiles bah ils croient qu'ils sont débiles les gens à qui on dit les enfants surtout mais les gens aussi ce que tu dis à ton cerveau ton cerveau le croit et donc tu vois je te parlais de mon téléphone qui m'a donné la liberté mais si on s'en tient ce que je suis en train de te dire en fait Je me la suis donnée toute seule, cette liberté. Je l'ai mise dans un objet, parce que c'est l'objet par lequel j'ai exprimé cette liberté. Mais la vérité, c'est que la liberté, elle était déjà présente.

  • Speaker #0

    La transmise, ouais, directement.

  • Speaker #1

    Et j'ai décidé de la prendre, parce qu'elle était facile d'accès, parce qu'on m'a éduqué.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #1

    À avoir cette clé facile d'accès.

  • Speaker #0

    C'est un nom d'ailleurs, je crois que ça s'appelle l'effet Golem ou l'effet Pygmalion.

  • Speaker #1

    Pygmalion, tout Ă  fait. L'effet

  • Speaker #0

    Pygmalion. Tu peux réussir, tu n'en as rien, tu prends confiance et tu fais vraiment le truc.

  • Speaker #1

    C'est l'histoire de La promesse de l'aube de Romain Garry, qui a été adaptée en film d'ailleurs, qui est super. avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Ninet, où on prend sa mère pour une folle parce qu'elle dit « mais mon fils, il réussira, mon fils, il sera ceci, il sera cela, etc. » Il est arrivé là où il est arrivé, le Romain Garry.

  • Speaker #0

    Après, ça peut faire des déceptions si tu réussis pas. Tu vois, genre si on te dit « ouais, mon fils, c'est le plus intelligent, c'est le plus intelligent, c'est le meilleur, etc. » Finalement, tu réussis pas, tu vois. Tu peux aussi tomber de plus haut, tu vois. Donc en même temps, je pense qu'il faut donner l'écart.

  • Speaker #1

    C'est une question, ouais. Oui je suis d'accord avec toi, c'est une pression Je sais pas parce qu'en fait je pense que si tu réussis pas ça veut dire que tes parents t'ont mis un objectif pour toi la façon dont mes parents m'ont éclaboussé ça au visage et c'est dans le très bon sens que je dis ça c'est qu'ils m'ont pas dit ma fille il faudra que tu fasses ça, ils m'ont dit ma fille tu pourras réussir tout ce que t'as envie d'entreprendre et d'ailleurs c'est quelque chose qui revient souvent autour de moi et je suis toujours très touchée ah mais Nad tout ce que tu touches ça se transforme en or

  • Speaker #0

    C'est le plus beau truc qu'on peut dire d'une personne.

  • Speaker #1

    Ça fait drôlement plaisir, tu vois. Même si en plus, je n'en suis pas forcément convaincue tous les jours non plus, tu vois. Il y a deux, trois trucs qui fleurissent. Et pourquoi ? Parce que si tu crois... En fait, c'est Florent Manodou qui m'a dit ça. J'ai beaucoup de débats avec mes abonnés sur quand on veut on peut. On ne peut plus dire cette phrase apparemment parce qu'elle n'est pas juste. Et ok admettons, même si moi je me la dis souvent pour moi. Mais ok elle n'est pas juste. Quand on veut on peut. Il ne faut pas dire ça. Par contre, et c'est en discutant avec Florent Manodou que j'ai compris ça. Si tu ne veux pas tu ne pourras pas.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #1

    Il me disait... tu peux pas gagner la course si tu pars pas gagnant c'est tout c'est tout et Ok on dit pas ce qu'on peut mais si tu veux pas tu pourras jamais. Si tu pars du principe que tu n'y arriveras pas et ça me rend si triste si tu savais. Plus je dis ça, plus dans les commentaires il y a ouais mais moi de toute façon je suis trop moche, ouais mais moi de toute façon je suis trop ça.

  • Speaker #0

    C'est dur, ça fait de la peine.

  • Speaker #1

    Mais ça fait de la peine parce qu'en fait encore une fois c'est un dialogue entre toi et toi-même. Ouais mais c'est difficile de changer de dialogue. Ben non, c'est dans ta tête. Si tu décides de changer ça met du temps mais ça met pas tant de temps que ça. T'en as pour trois semaines. Trois semaines de recâblage conscient de cerveau. pour te dire, pour te prendre la main dans le sac, à chaque fois que tu dis quelque chose de négatif sur toi-même. Et il y a quelqu'un qui m'a dit au téléphone, en rendez-vous privé, « Mais Nad, mais si c'était si facile, ça se saurait. » Je lui ai dit « Mais ça se sait, il y a des centaines de milliers d'ouvrages sur le sujet en fait. » C'est juste qu'on entend et on ne comprend que ce qu'on est prêt et disposé à entendre et à comprendre. Et si le fait que tu as toutes les clés en toi, c'est même pas dans ton champ des possibles, tu ne pourras jamais le comprendre.

  • Speaker #0

    T'as des bouquins d'ailleurs à recommander si je te dis un ou deux livres sur le développement personnel ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, il y en a un que j'ai lu là, il y a deux, trois semaines, que j'ai déjà recommandé au monde entier. Ça s'appelle Le Grand Saut de Gay Hendrix.

  • Speaker #0

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #1

    Ça parle de limites supérieures. En gros, pour te résumer très rapidement, il raconte que dans ta vie, que ce soit tes parents ou toi-même, au cours de ta vie, tu te mets une sorte de thermostat de bonheur. Donc admettons l'échelle elle est là, tu te mets une sorte de thermostat quelque part. Donc généralement si tu as confiance en toi, il est plutôt haut, si tu n'as pas confiance en toi, il est plutôt bas. Et en fait, le problème dans les limites supérieures, c'est qu'à chaque fois qu'il va se passer quelque chose de cool dans ta vie, genre tu as une bonne nouvelle, etc. tu vas dépasser ce thermostat de bonheur et la limite supérieure, elle va te rabaisser. Par exemple, tu vas te sentir coupable, alors que tu ne devrais pas te sentir coupable. Tu vas tomber malade, tu vas te casser la jambe. Parce qu'il ne faut pas, parce que ton thermostat intérieur, tu te l'imposes à toi-même, mais sans t'en rendre compte. Ça va avec le syndrome de l'imposteur. Et en fait, je t'ai convaincue de ne pas du tout avoir ce problème-là et en lisant le livre, j'ai fait...

  • Speaker #0

    Ah ouais vraiment ?

  • Speaker #1

    Je te jure, typiquement...

  • Speaker #0

    Je vais le prendre ce soir, tu m'as chauffé.

  • Speaker #1

    Je te jure, il est incroyable ce bouquin. Et en plus, j'ai dit à mon mec de le lire, il m'énerve, il ne l'a toujours pas lu. Mais je te jure, je pense que je vais le relire. Il faut absolument lire ce livre parce que je me suis rendu compte que moi qui pensais ne pas avoir de limite supérieure, enfin de syndrome de l'imposteur, en fait, moi-même, j'ai cette espèce de plafond de verre, comme tout le monde, c'est ce qu'il raconte dans le bouquin. Et à chaque fois que je fais... et ben je me... par de la culpabilité, par des pensées. Pour rien, je vais me dire, en fait, je me sens trop mal, alors que tout va trop bien. Et bien, ça, il raconte que c'est un problème de limite supérieure. Et juste sans rendre compte, en fait, tu hop et tu upgrade. Trop intéressant, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu as un deuxième livre ?

  • Speaker #1

    Un deuxième livre ? Non, pas particulièrement. Pas que j'ai lu récemment, dont je me souviendrai suffisamment pour que la réclame soit suffisamment intéressante. Donc non. Et puis de toute façon, celui-là, ça suffit à lui-même. Il faut que tout le monde lise ce livre.

  • Speaker #0

    OK. Cool. J'aimerais juste parler quelque chose rapidement du fait que ton rapport par rapport aux choses personnelles que tu peux partager, tu es assez discrète sur ta vie perso sur le réseau ? Oui,

  • Speaker #1

    à fond. Par exemple, je ne dis même pas le prénom de mon mec, ni son nom de famille. J'ai dit le prénom de mon fils quand même. Il s'appelle comment ? Gaspard. Mais merci. Toujours pas son nom de famille, ni sa date de naissance. En fait, je pense qu'il y a des choses à dire. à ne pas dire. Souvent, je raconte des anecdotes personnelles, notamment en live Twitch. En fait, en live, au début, je racontais rien, tu vois. En fait, en live, il y a eu un moment où je faisais des lives, deux heures et demie de live, tous les matins, tous les jours. Donc, évidemment qu'au bout d'un moment, tu finis par un écho, tu vois. C'était obligé. Et puis, je trouvais que ça servait le propos et il y a quand même des détails que je ne donne pas. Tu vois, par exemple, typiquement, il y a un détail que je me suis promis de jamais donner, c'est l'âge de ma première fois, de mes premières expériences sexuel, j'entends. Ouais. Parce que... il y a trop de gens qui se comparent. Et comme je parle beaucoup de ça, je ne veux pas être un élément de référence, de comparaison, parce que c'est important que chacun écoute son histoire.

  • Speaker #0

    C'est si intime. C'est trop.

  • Speaker #1

    Déjà, l'info est hyper intime, mais à la limite,

  • Speaker #0

    je m'en fous. C'est sûr que si tu donnes un âge, chacun a son âge, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Exactement, chacun a son histoire. Maintenant, tu vois aussi, en partageant certaines de mes histoires, j'ai pris conscience. de la gravité de certaines de mes histoires. J'ai pris conscience d'agressions sexuelles en les racontant, tu vois. Juste parce que je voulais dire « Ah putain, ça fait penser à ça ! » Après je me disais « Tiens, mais en fait, je me suis complètement fait agresser à ce moment-là. » Et je m'en rends compte en live et du coup c'est hyper intéressant parce que j'en discute avec les gens qui sont présents et waouh !

  • Speaker #0

    Souvent dans tes live Twitch du coup, c'est lĂ  oĂą tu te...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, il y a beaucoup beaucoup de matière. De toute façon aujourd'hui, toutes mes vidéos YouTube, c'est que des extraits de mes live Twitch. En fait, c'est des gens qui m'appellent, qui me racontent leur histoire. Et je les conseille. Et j'ai isolé toutes les histoires. Avant, je mettais les lives en entier. Et j'ai compris que ça saoulait un peu les gens. Donc maintenant, j'isole chaque histoire. Et c'est trop cool parce qu'il y en a pour tous les goûts. Il y en a pour toutes les personnalités. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Tu as une dernière chose pour finir ce podcast ? Une dernière phrase, quelque chose pour, je ne sais pas, une jeune fille ou un jeune homme qui te regarde et un truc d'un peu d'inspiration que tu aimerais un message à faire passer ?

  • Speaker #1

    Oui. Tiens. Tiens ta vision, fais ce qu'il faut et ne lâche pas. Définis ce que tu veux, avance et ne lâche pas. Et il y a forcément un moment sur le chemin où tu vas trouver ce que tu veux, obligatoirement. Que ce soit dans tes relations amoureuses, que ce soit dans tes relations avec ta famille, que ce soit dans ton travail. Si tu sais ce que tu veux et que tu avances toujours dans la même direction, toujours, et que tu ne lâches pas, tu finiras forcément par y arriver.

  • Speaker #0

    Trop cool. Du coup, Nadia, moi, je veux te voir au cinéma et en stand-up.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est noté.

  • Speaker #0

    Ne lâche rien.

  • Speaker #1

    Tamiré aussi.

  • Speaker #0

    Premier rang et je dirais que c'est grâce à moi en stand-up. Je te l'attachais. Écoute, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'était trop cool.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir reçu. C'est super intéressant. Il faut qu'on finisse ce podcast. C'était trop chouette de discuter avec toi. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Ă  toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut Nadia. Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive tous les jeudis sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    05:22

  • 1ᵉʳ badge : Post Insta – Photo du combo (retour image sur un tournage), sĂ©rie Mental

    05:55

  • 2ᵉ badge : Post Insta – contre le harcèlement de rue

    10:01

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    25:33

  • 1ᵉʳ badge : MT : Comment a-t-elle surmontĂ© ses moments de doute et comment vit-elle aujourd’hui la mĂ©diatisation et le succès ?

    25:40

  • 2ᵉ badge : MT : Quelle est sa plus grande peur ?

    43:30

  • Objet de l’invitĂ©e

    01:02:05

  • Les abysses : 1ᵉʳ badge : Quelle est l’émotion qu’elle cache le plus souvent aux autres ?

    01:14:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : Qu’est-ce qu’elle recherche profondĂ©ment Ă  transmettre dans sa crĂ©ation de contenu ?

    01:17:25

Share

Embed

You may also like