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Légendes cavalières #42 : Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet, le quatuor en or de Millstreet 2014 cover
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Légendes cavalières

Légendes cavalières #42 : Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet, le quatuor en or de Millstreet 2014

Légendes cavalières #42 : Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet, le quatuor en or de Millstreet 2014

26min |25/09/2024
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Légendes cavalières #42 : Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet, le quatuor en or de Millstreet 2014

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Description

Le quarante-deuxième épisode de Légendes cavalières, le podcast de GRANDPRIX qui vous replonge dans l’histoire des sports équestres, célèbre un anniversaire: les dix ans du titre européen de l’équipe de l’équipe de France Poneys de saut d’obstacles, décroché à Millstreet. En Irlande, terre de poney par excellence, Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet avaient réussi une superbe performance collective avec Quabar des Monceaux, également sacré en individuel, Sligo de Mormal, Rominet de Bruz et Rexter d’or. Pascal Boutreau revient sur cette belle aventure dans un récit enrichi des éclairages d’Oliver Bost, sélectionneur national. Dans la seconde partie de ce volume, Nina Mallevaey, qui concourt aujourd’hui au plus haut niveau en Seniors, évoque les grands souvenirs de cette campagne irlandaise et l’importance des moments vécus à poney dans la construction de sa carrière professionnelle. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis... Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. Après une série d'épisodes où les gens de Cavalière vous a fait revivre quelques grands moments olympiques et paralympiques, votre podcast repart dans l'histoire des sports équestres de ces dernières décennies. Ce 42e épisode est l'occasion de fêter un anniversaire. Cet anniversaire, ce sont les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney de saut d'obstacle. En 2014 à Mill Street, au sud de l'Irlande, Nina Malvey, Ninon Castex, Victoria Taché et Thomas Calabre s'étaient parés d'or sous la houlette du sélectionneur Olivier Bost. Le lendemain, Ninon avait même ajouté à ce triomphe le titre individuel avec Cabard des Monceaux. Dans la seconde partie de ce podcast, Nina Malvey, aujourd'hui invitée dans les plus grands concours au monde, évoquera les jolis souvenirs de cette campagne irlandaise et l'importance de ces moments vécus à Poney dans la... construction de sa carrière professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Histoire d'une jeunesse triomphante. Le 1er août 2014, Victoria Tachet, tout juste 15 ans, avec Rex Terdor, Thomas Calabre, pas encore 14 ans, avec Sligo de Mormal, Ninon Castex, pas encore 16 ans, avec Cabard et Monceau, et Nina Malvec, 14 ans, avec Romine et Debruse, ont marqué l'histoire des sports équestres tricolores. Ce jour-là, ils ont fait retentir la Marseillaise lors des championnats d'Europe par équipe Poney de Mill Street. Quatre brillants cavaliers et quatre poneys d'exception, tous français, pour une journée en or. Un moment rare que la France attendait depuis 27 ans et le succès à Saumur, Dan-Laure Gauthier sur Captain Brown, Christelle Ribbe sur Ofani, Ludovic Rempère sur Nablirka et Stéphane Dufour sur Kilkady Darling. L'entraîneur de l'époque s'appelait Roger Bost, celui de Mill Street, Olivier Bost, son fils. à la tête des mini-bleus depuis 2011. Joli clin d'œil à l'histoire. Olivier nous raconte d'ailleurs le choix des couples emmenés en Irlande.

  • Speaker #2

    C'est arrivé le premier jour à la mode beugron au championnat des As avec une équipe qui était dessinée de trois cavaliers poneys qui avaient fait des Coupes des Nations toute l'année et qui s'entendaient assez bien. C'était Nina Malvey, c'était Victoria Taché et c'était... Ni non qu'à sexe. Ça, c'était mon groupe de trois. Donc, je me rappelle très bien à l'époque, avec le DTN du moment et Serge Lecomte. Je lui disais, écoutez, j'ai trois cavaliers et trois couples cavaliers-poney qui sautent vraiment bien pour aller chercher une médaille. Je cherche un quatrième. Et je suis allé à la mode vraiment en cherchant ce quatrième couple opérationnel. Et c'est vrai que je regardais le Grand Prix excellent, je n'arrivais pas à trouver ce quatrième. Et en échangeant avec mon père et avec Eric Scalabre, j'ai dit Tiens, Thomas Scalabre était champion de France d'athélite à ce moment-là. Et j'ai dit C'est lui que je vais prendre. Là, tout le monde m'a dit Mais attends, il n'a fait que l'athélite, le poney est jeune. Oui, mais j'ai confiance dans le père, j'ai confiance dans le poney, j'ai confiance dans le gamin. Donc, je prends ce quatrième pour aller chercher la médaille. En cinquième, on avait emmené Manon Parnell, qui avait aussi de l'expérience aussi bien à poney qu'à cheval. Et je me suis dit, Manon, elle fera le job si jamais j'ai besoin d'elle au dernier moment. Mais dans l'idée, j'étais parti pour mettre Thomas avec Ligo.

  • Speaker #1

    Pour la première fois au championnat d'Europe, l'épreuve qualificative du jeudi est intégrée au classement par équipe. Obligation donc d'être performant dès le premier jour. Sur le parcours, dessiné par l'Écossais Marc McGowan, les tricolores montrent d'emblée qu'il faudra compter sur eux. 300 fautes et une petite barre seulement de Thomas Calabre sur le dernier obstacle. Grâce au drop score, les Bleuets partiront donc en finale avec zéro point de pénalité à leur compteur. Engagés en individuel avec Apanachi 78, Manon Ravadel compte 9 points. Devant leurs supporters, les Irlandais avec notamment Michael Pender réalisent la même performance. L'Allemagne et la Grande-Bretagne se partagent la troisième place provisoire avec 4 points, devant la Suisse à 8 points avec un certain Edouard Schmitz. Vendredi 1er août, jour de compétition par équipe. Deux manches, huit passages pour aller conquérir l'or. Olivier Bost évoque ces couples.

  • Speaker #2

    Je dirais Ninon et Cabard-Demonceau, c'est un couple qui se connaissait bien. Ninon, elle avait une vraie revanche à prendre sur le championnat d'Europe l'année d'avant où elle était en tête avant la finale et elle avait malheureusement un refus. Donc elle n'avait vraiment qu'une envie, c'était cette revanche d'Arezzo. Elle connaissait son poney par cœur, le couple était bien au point. Ça a fonctionné assez bien avec le trio qu'elle faisait avec son père. Victoria, j'adorais le poney. J'avais construit l'année d'avant un réseau. Pareil, on l'avait emmené. J'adore la manière dont Victoria montait. J'adorais le poney. Elle avait été coachée par Eric Mur, qui est quand même un pilier de coach sur lequel je me suis beaucoup appuyé. Ensuite, j'avais Nina Malvé avec Rominey. Bon, Niné, moi je le souviens depuis le départ, il appartenait à une cavalière de chez moi, on l'avait fait convier à Nina. J'ai toujours entretenu une relation avec Nina. J'aime beaucoup le talent qu'elle a toujours apporté à l'équipe et la manière dont elle vient en osmose avec les poneys ou ses chevaux. Et puis après, Thomas qui était jeune mais qui avait une vraie envie, le poney survolait le championnat d'Europe tous les parcours.

  • Speaker #1

    Première rotation, les fautes s'enchaînent. Grâce aux performances réalisées la veille, la France est l'avant-dernière à se présenter. Olivier Bost a désigné Victoria Taché et Rexler d'Or, poneys français de sel de 9 ans comme ouvreurs. Choix judicieux, sans faute, comme la veille. L'Irlande, avec Michael Pender sur Don Lady, sort en revanche de piste avec 8 points. Deuxième rotation, autour de Thomas Calabre et Sligo. Le plus jeune cavalier, pas encore 14 ans, et le plus jeune poney, 8 ans. Là encore, une histoire de famille. En 1985, Eric, le père de Thomas, avait décroché l'argent par équipe en selle sur Irish of Sligo, la grand-mère de Sligo. Sans faute pour Thomas. Et de deux. Pendant ce temps-là, les autres équipes, comme la Grande-Bretagne avec Harry Charles, l'Allemagne avec Philippe Schulze top-off, ou encore l'Irlande avec Grace McHugh, ajoutent 4 points à leur total. Troisième rotation, Nino Castex se présente avec Cabard des Monceaux. Incroyable. le poney, alors âgé de 10 ans, dont vous pouvez d'ailleurs redécouvrir l'histoire dans l'épisode 10 de Légende Cavalière. Nouvelle démonstration tricolore, cabaret tout juste pénalisé d'un point de temps. Au pire, la France terminera cette première manche avec un seul point de pénalité. Fin de cette première manche avec la quatrième rotation, celle souvent attribuée au couple que l'on considère comme le plus solide. Un rôle que Nina Malvé adore, comme elle le confie dans la seconde partie de ce podcast. Les sans-fautes tombent d'ailleurs plus régulièrement pour toutes les nations. Nina et Romine Debruse, 9 ans, font leur entrée sur la piste. Une minute plus tard, ils en sortent sans faute. Les Bleuets semblent irrésistibles. Suzanne Fitzpatrick, championne d'Europe en titre pour l'Irlande, en selle sur Rock DJ, est en revanche surprise et sort avec 4 points. Avec son score toujours vierge à l'issue de ce premier acte, la France est désormais seule en tête. Son avance est même très confortable. A égalité, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont déjà à 12 points. L'Irlande a craqué et compte 16 points devant les Pays-Bas à 20 points, la Suisse à 29, la Belgique à 34 et le Danemark à 49. Sauf catastrophe, le titre est en vue. Mais méfiance.

  • Speaker #2

    Ça arrive souvent et ça peut s'inverser. Mais par contre là... Les Mômes, ils avaient... Les Mômes, parce qu'ils étaient tous jeunes et ils avaient envie de le faire. Ils ont amené une équipe qui a envie. Et puis après, les 4 points, les 8 points, pour ce moment, sans faute.

  • Speaker #1

    Place à la seconde manche. Victoria tâchait la première à revenir dans le clan tricolore. À la sortie du double, Rexter fait tomber la barre, 4 points. Les premiers ajoutés au compteur tricolore. Thomas Calabre, le benjamin de l'équipe, reste imperturbable avec Sligo. Nouveau sans faute. L'éclat de l'or se fait de plus en plus visible. Au moment d'entamer son tour, avec les fautes cumulées par les adversaires des Français, Nino Castex peut même conclure le championnat. Elle ne s'en prive pas. Nouvelle démonstration, nouveau sans faute aux obstacles. Le point de temps dépassé restera anecdotique. Avant même le passage de Nina Malvey, la France est championne d'Europe. Le sélectionneur revient sur cet instant, et notamment le rôle joué par les parents et l'entourage.

  • Speaker #2

    On avait une bonne équipe de parents, on avait surtout mis en place les trois cavaliers qui se connaissaient bien. Et ça me rappelle la médaille de pétunieur qu'on a faite cette année. On a des enfants qui s'entendent vraiment bien, qui ont envie ensemble d'aller chercher une médaille. Et après, les parents se rajoutent à ce groupe pour aider à faire la médaille. On avait même des parents qui n'étaient pas venus à Mill Street. Parce qu'ils savaient qu'ils n'arrivaient pas à gérer le stress et qu'ils avaient préféré laisser les enfants seuls avec le coach. Il faut que tout se goupille pour que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Olivier témoigne également de la dimension plus personnelle de ce titre. 27 ans après celui de l'équipe menée par son père Roger.

  • Speaker #2

    Quand j'ai pris le poste de sélectionneur, ça me tenait à cœur vis-à-vis de mon père qui avait été sélectionneur pendant longtemps. J'étais à même vraiment content d'avoir ce groupe Poney à gérer. J'avais du mal à faire une médaille. Cette médaille d'or, je l'attendais vraiment. Vraiment envie pour lui aussi. Et c'est la première personne que j'ai appelée quand on a fait la médaille. Après, j'ai appelé la DTN et le président à l'époque. Mais j'étais vraiment content d'arriver à faire ce qu'avait fait Roger. Quand j'ai pris le poste de sélectionneur à l'époque, je pensais que c'était beaucoup plus facile. Et maintenant, avec l'expérience et même le temps qu'on a fait à faire une médaille d'or à Mill Street, je me suis rendu compte que c'est beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup, beaucoup d'échanges avec les gens, beaucoup, beaucoup de relations. La complicité que tu crées avec les cavaliers, les poneys, les coachs qui amènent ces médailles, c'est un vrai job, mais c'est passionnant. Et c'est pour ça qu'on se lève le matin, c'est pour vivre ces moments-là.

  • Speaker #1

    Avec la perspective du championnat individuel, Nina et Romine ne se laissent pas déconcentrer et poursuivent leur récital avec un nouveau sans faute, le troisième en trois parcours. Le triomphe de la France est complet, il est total. Sur la deuxième marche du podium, l'Irlande termine à 16 points. Après un barrage avec la Grande-Bretagne, l'Allemagne repart avec le bronze. La Razia tricolore n'est pas terminée. En individuel, Nina Malve et Ninon Castex sont en tête du provisoire. Après une journée de repos, les meilleurs se retrouvent le dimanche 3 août pour la finale individuelle. Malheureusement, pour Nina et Romine, la première manche de la finale ne se passe pas comme espéré. Après avoir enlevé une foulée après la rivière, le couple faute sur la palanque qui suit. Une autre barre sur le triple en seconde manche et un point de temps dépassé annihile ses espoirs individuels. Elle finira septième, juste derrière Thomas Calabre et Sligo, sans faute en première manche et quatre points en seconde. Victoria Tachet et Rexter prendront la quatorzième place. Pour Nino Castex et Cabard, les choses se passent beaucoup mieux. Un sans faute en première manche place Ninon et Cabard en première position avec deux points de pénalité à leur compteur. Dernière à se présenter sur un parcours de 10 obstacles, 13 efforts et 60 secondes de temps impartis, elle n'a pas le droit à la moindre barre. Au moment de pénétrer sur la piste, Olivier Bost lui rappelle les données du problème. T'inquiète pas, c'est prévu lâche-t-elle. Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Petit retour dans l'ambiance du moment. Un point de temps, mais aucune barre à terre, ni non Castex et Cabard des Monceaux sont médaillés d'or. Une première dans l'histoire des championnats d'Europe poney créés en 1978. La Marseillaise retentit à nouveau le tube de l'année. du côté de l'Irlande. Car comme pour le saut d'obstacle, l'équipe de France Ponnais de concours complet s'est aussi illustrée avec deux autres médailles d'or. Victor Lévesque et qualité de débourdon en individuel, accompagnés d'Éloïse Leguerne, Yves Quebourget et Marine Bolleret par équipe. En cette année 2014, Mill Street est bien devenue une terre de France. Il est désormais temps de retrouver Nina Malvé.

  • Speaker #3

    Nina, merci beaucoup de nous accorder quelques minutes pour revenir sur un épisode qui a dû marquer votre jeune carrière, le titre européen de Mill Street en poney. Si je vous dis Mill Street, ça vous évoque quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci de me recevoir. C'est énormément de souvenirs. Forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney. Des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #3

    S'il y a une image qui reste comme ça dix ans après, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours. Tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même... Imprimer et encadrer dans mon appartement, c'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs, les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium. On a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir.

  • Speaker #3

    Vous aviez 14 ans ? Comment on aborde un championnat d'Europe quand on a 14 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était mes deuxièmes championnats d'Europe. J'avais fait Veyrère en children avant ça. Honnêtement, je ne me souviens pas trop comment je les ai abordés. Je pense qu'on est un peu insouciants à cet âge et je ne me souviens pas avoir vraiment eu du stress ou une préparation mentale à cet âge-là. Mais je pense qu'on était vraiment... très bien entouré, déjà par le staff, par Olivier Boss qui était génial avec nous, par toute l'équipe qu'on avait là-bas, on était très soudés, on se connaissait déjà depuis quelques années, donc je pense que tout s'est fait naturellement et c'était vraiment une chouette expérience. On a été vraiment tous amis de base et du coup de vivre ça entre amis, entre guillemets, avec… Le résultat sportif derrière avec nos poneys de cœur, c'était vraiment chouette.

  • Speaker #3

    On prend conscience de l'importance quand même de porter la veste bleue ? Parce qu'en plus, il y a un peu la parade des nations qui est en mode un petit peu fun, un enfant quoi, quelque chose. On prend conscience qu'on est quand même dans un événement important ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr qu'on a conscience qu'on est dans un événement important. Ça reste quand même les championnats d'Europe. Et même si on a 14 ans, je pense qu'on sait ce que ça représente. et tout le travail en amont qui est fait c'est pour aussi être présent à cette échéance donc c'est sûr qu'on savait ce que c'était et oui le fait je pense le fait d'être vraiment bien entouré ça ça nous a bien servi et on est le fait d'avoir une super équipe on s'entendent tous bien etc je pense que ça permet vraiment de l'aborder sans vraiment de mauvaises pensées ou de stress C'était vraiment une super expérience et on l'a vécu très naturellement, avec beaucoup de plaisir, je pense, et on n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #3

    un mot sur Romine, Romine de Bruse, votre poney qui n'avait que 9 ans à l'époque. Racontez-moi un petit peu votre association.

  • Speaker #0

    Oui, Romine, quand je suis allée faire les championnats d'Europe, ça faisait quelques mois que je le montais. C'est la famille Brault qui me l'avait confié, avec qui je m'entendais très bien. très bien et avec qui je m'entends encore très bien aujourd'hui. J'ai quelques fois Florence par message sur Instagram ou des choses comme ça donc c'est chouette. Julie aussi, son ancienne cavalière du coup qui le montait avant moi avec qui je m'entendais très bien. Ça a été une super collaboration. Ils ont rapproché mon papa pour que je le monte et ils me l'ont confié jusqu'aux championnats d'Europe. C'était une super aventure, vraiment. Ils m'ont fait confiance du début à la fin et ils ont toujours été très positifs. C'était une super aventure. J'ai été aussi beaucoup accompagnée par Olivier Bost, qui connaissait déjà le poney. Il m'a aussi beaucoup apporté et c'était une chouette expérience.

  • Speaker #3

    Vous ne l'avez pas monté très longtemps finalement, parce qu'après il est parti dans la famille Sadran, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Là aussi, c'est des belles rencontres parce que j'ai monté Romine un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'au Chambéa d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. C'est comme ça que moi, je les ai connues. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne et mon papa. J'ai aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #3

    Si vous deviez définir un petit peu vos trois partenaires de l'époque, Victoria, Ninon et Thomas, qu'est-ce que vous en diriez ?

  • Speaker #0

    C'est des personnes géniales. On est encore quelques fois en contact. On s'entendait tous super bien. On était jeunes, mais oui, encore une fois, on a vécu une incroyable aventure tous ensemble. Je pense que ça nous lie pour toujours, entre guillemets. Même si on n'avait que 14 ans, on s'en souviendra toujours. Vraiment, on s'entendait super bien. On s'entend toujours très bien. C'est vraiment des bons souvenirs. Il y avait également Manon Ravenel. Il y avait du coup Julie Brault qui était là aussi avec nous. Il y avait Camille Condéferra qui était venue nous voir. Enfin, tous ces gens-là, on a vraiment eu de belles aventures tous ensemble. Et je pense que ça restera à vie, oui.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que ça vous a apporté ces années Poney dans votre carrière aujourd'hui ? Parce qu'aujourd'hui, on vous voit sur le Global Champions Tour, sur tous les grands concours au monde. Ces années Poney, là, elles sont importantes dans votre formation de cavalière de haut niveau ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça a été vraiment important de vivre les championnats d'Europe à 14 ans. Je pense que c'est une super expérience pour ceux qui peuvent le faire pour les années futures. Ça donne énormément d'expérience, ça fait toucher le haut niveau dans notre catégorie de poney. Donc je pense que c'est super, on apprend à gérer. Moi, c'est une des premières fois où j'ai eu des propriétaires également qui m'ont fait confiance. avec qui j'avais un objectif, avec le poney. Donc ça, ça m'a appris pas mal. Et aussi, ça nous apprend à gérer le stress d'une grosse échéance, d'être accompagnée par le staff fédéral, de faire des super rencontres, de vivre des moments marquants. Et oui, ça m'a beaucoup appris et beaucoup servi, je pense, pour les années d'après et je ne l'oublie pas.

  • Speaker #3

    C'est des moments qui vous confortent en tout cas dans l'idée de... de devenir cavalière professionnelle et d'en faire un métier ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est ce qui nous donne envie aussi de continuer. Forcément, il y a la passion des chevaux, des poneys, etc. Et derrière, quand on touche au niveau dans n'importe quel sport, je pense que c'est un peu aussi le moteur qui nous dit qu'on veut continuer aussi dans cette voie-là parce que ce n'est pas tous les jours facile. Même si on aime plus que tout ce qu'on fait, ça peut être justement... Long, mais oui, c'est sûr que vivre des moments comme ça, ça nous donne envie de continuer.

  • Speaker #3

    Je reviens juste un petit peu sur Mill Street. Vous étiez la quatrième à partir aussi. Donc, vous vous souvenez dans quel état d'esprit vous étiez ? En première manche, il y avait de l'enjeu. En deuxième, vous aviez déjà le titre assuré pour l'équipe en tout cas, mais il y avait l'individuel à venir.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une place que j'ai toujours adorée. Je me souviens, je demandais toujours à Olivier si je pouvais être quatrième. J'aime vraiment ce sentiment d'adrénaline. Je l'ai toujours vécu comme du bon stress au final et quelque chose qui me donne envie vraiment de me surpasser. Donc j'ai toujours adoré cette place. Après à Mill Street, c'est vrai qu'on savait qu'on était champion d'Europe avant même mon passage. Donc c'était vraiment important pour moi derrière aussi de bien faire pour Romine, pour ses propriétaires et pour eux. pour la place en individuel. Je pense que je l'ai plus ou moins bien vécu et bien abordé. Et on a fait sans faute. Donc, c'était vraiment plein d'émotions à ce moment-là. Parce qu'on savait déjà qu'on était championne d'Europe, mais on savait qu'on pouvait peut-être présenter un bon placement aussi en individuel.

  • Speaker #3

    Justement, l'individuel, rapidement, ça ne s'est pas tout à fait passé comme espéré, même s'il y a encore une, Marseillaise, quand même.

  • Speaker #0

    Oui, exact. Moi, j'ai fait deux fois quatre places. points, si je me souviens bien. Des petites fautes, un peu d'inexpérience peut-être. Mais après, Ninon a gagné l'individuel. Donc, encore une fois, plein d'émotions. Tout le monde était super content pour elle. C'est un couple incroyable avec Kabar. Et encore une fois, cette médaille pour la France, cette semaine-là, c'était juste magique.

  • Speaker #3

    Cette veste bleue, Avec le coq dessus, elle est vraiment magique justement, quand vous la portez encore maintenant avec les grands.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, ça fait toujours quelque chose. Et j'espère pouvoir la porter encore quelques fois. C'est toujours quelque chose de particulier, les Coupes des Nations, être en équipe, porter les couleurs de son drapeau, bien faire pour son pays. Donc oui, c'est sûr que c'est quelque chose qui est... incomparable avec d'autres échéances, je pense.

  • Speaker #3

    C'est tout ce qu'on vous souhaite, Nina, pour les années à venir. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très grand merci à Nina Malvet et Olivier Bost. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous. d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légende Cavalière. Merci.

Description

Le quarante-deuxième épisode de Légendes cavalières, le podcast de GRANDPRIX qui vous replonge dans l’histoire des sports équestres, célèbre un anniversaire: les dix ans du titre européen de l’équipe de l’équipe de France Poneys de saut d’obstacles, décroché à Millstreet. En Irlande, terre de poney par excellence, Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet avaient réussi une superbe performance collective avec Quabar des Monceaux, également sacré en individuel, Sligo de Mormal, Rominet de Bruz et Rexter d’or. Pascal Boutreau revient sur cette belle aventure dans un récit enrichi des éclairages d’Oliver Bost, sélectionneur national. Dans la seconde partie de ce volume, Nina Mallevaey, qui concourt aujourd’hui au plus haut niveau en Seniors, évoque les grands souvenirs de cette campagne irlandaise et l’importance des moments vécus à poney dans la construction de sa carrière professionnelle. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis... Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. Après une série d'épisodes où les gens de Cavalière vous a fait revivre quelques grands moments olympiques et paralympiques, votre podcast repart dans l'histoire des sports équestres de ces dernières décennies. Ce 42e épisode est l'occasion de fêter un anniversaire. Cet anniversaire, ce sont les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney de saut d'obstacle. En 2014 à Mill Street, au sud de l'Irlande, Nina Malvey, Ninon Castex, Victoria Taché et Thomas Calabre s'étaient parés d'or sous la houlette du sélectionneur Olivier Bost. Le lendemain, Ninon avait même ajouté à ce triomphe le titre individuel avec Cabard des Monceaux. Dans la seconde partie de ce podcast, Nina Malvey, aujourd'hui invitée dans les plus grands concours au monde, évoquera les jolis souvenirs de cette campagne irlandaise et l'importance de ces moments vécus à Poney dans la... construction de sa carrière professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Histoire d'une jeunesse triomphante. Le 1er août 2014, Victoria Tachet, tout juste 15 ans, avec Rex Terdor, Thomas Calabre, pas encore 14 ans, avec Sligo de Mormal, Ninon Castex, pas encore 16 ans, avec Cabard et Monceau, et Nina Malvec, 14 ans, avec Romine et Debruse, ont marqué l'histoire des sports équestres tricolores. Ce jour-là, ils ont fait retentir la Marseillaise lors des championnats d'Europe par équipe Poney de Mill Street. Quatre brillants cavaliers et quatre poneys d'exception, tous français, pour une journée en or. Un moment rare que la France attendait depuis 27 ans et le succès à Saumur, Dan-Laure Gauthier sur Captain Brown, Christelle Ribbe sur Ofani, Ludovic Rempère sur Nablirka et Stéphane Dufour sur Kilkady Darling. L'entraîneur de l'époque s'appelait Roger Bost, celui de Mill Street, Olivier Bost, son fils. à la tête des mini-bleus depuis 2011. Joli clin d'œil à l'histoire. Olivier nous raconte d'ailleurs le choix des couples emmenés en Irlande.

  • Speaker #2

    C'est arrivé le premier jour à la mode beugron au championnat des As avec une équipe qui était dessinée de trois cavaliers poneys qui avaient fait des Coupes des Nations toute l'année et qui s'entendaient assez bien. C'était Nina Malvey, c'était Victoria Taché et c'était... Ni non qu'à sexe. Ça, c'était mon groupe de trois. Donc, je me rappelle très bien à l'époque, avec le DTN du moment et Serge Lecomte. Je lui disais, écoutez, j'ai trois cavaliers et trois couples cavaliers-poney qui sautent vraiment bien pour aller chercher une médaille. Je cherche un quatrième. Et je suis allé à la mode vraiment en cherchant ce quatrième couple opérationnel. Et c'est vrai que je regardais le Grand Prix excellent, je n'arrivais pas à trouver ce quatrième. Et en échangeant avec mon père et avec Eric Scalabre, j'ai dit Tiens, Thomas Scalabre était champion de France d'athélite à ce moment-là. Et j'ai dit C'est lui que je vais prendre. Là, tout le monde m'a dit Mais attends, il n'a fait que l'athélite, le poney est jeune. Oui, mais j'ai confiance dans le père, j'ai confiance dans le poney, j'ai confiance dans le gamin. Donc, je prends ce quatrième pour aller chercher la médaille. En cinquième, on avait emmené Manon Parnell, qui avait aussi de l'expérience aussi bien à poney qu'à cheval. Et je me suis dit, Manon, elle fera le job si jamais j'ai besoin d'elle au dernier moment. Mais dans l'idée, j'étais parti pour mettre Thomas avec Ligo.

  • Speaker #1

    Pour la première fois au championnat d'Europe, l'épreuve qualificative du jeudi est intégrée au classement par équipe. Obligation donc d'être performant dès le premier jour. Sur le parcours, dessiné par l'Écossais Marc McGowan, les tricolores montrent d'emblée qu'il faudra compter sur eux. 300 fautes et une petite barre seulement de Thomas Calabre sur le dernier obstacle. Grâce au drop score, les Bleuets partiront donc en finale avec zéro point de pénalité à leur compteur. Engagés en individuel avec Apanachi 78, Manon Ravadel compte 9 points. Devant leurs supporters, les Irlandais avec notamment Michael Pender réalisent la même performance. L'Allemagne et la Grande-Bretagne se partagent la troisième place provisoire avec 4 points, devant la Suisse à 8 points avec un certain Edouard Schmitz. Vendredi 1er août, jour de compétition par équipe. Deux manches, huit passages pour aller conquérir l'or. Olivier Bost évoque ces couples.

  • Speaker #2

    Je dirais Ninon et Cabard-Demonceau, c'est un couple qui se connaissait bien. Ninon, elle avait une vraie revanche à prendre sur le championnat d'Europe l'année d'avant où elle était en tête avant la finale et elle avait malheureusement un refus. Donc elle n'avait vraiment qu'une envie, c'était cette revanche d'Arezzo. Elle connaissait son poney par cœur, le couple était bien au point. Ça a fonctionné assez bien avec le trio qu'elle faisait avec son père. Victoria, j'adorais le poney. J'avais construit l'année d'avant un réseau. Pareil, on l'avait emmené. J'adore la manière dont Victoria montait. J'adorais le poney. Elle avait été coachée par Eric Mur, qui est quand même un pilier de coach sur lequel je me suis beaucoup appuyé. Ensuite, j'avais Nina Malvé avec Rominey. Bon, Niné, moi je le souviens depuis le départ, il appartenait à une cavalière de chez moi, on l'avait fait convier à Nina. J'ai toujours entretenu une relation avec Nina. J'aime beaucoup le talent qu'elle a toujours apporté à l'équipe et la manière dont elle vient en osmose avec les poneys ou ses chevaux. Et puis après, Thomas qui était jeune mais qui avait une vraie envie, le poney survolait le championnat d'Europe tous les parcours.

  • Speaker #1

    Première rotation, les fautes s'enchaînent. Grâce aux performances réalisées la veille, la France est l'avant-dernière à se présenter. Olivier Bost a désigné Victoria Taché et Rexler d'Or, poneys français de sel de 9 ans comme ouvreurs. Choix judicieux, sans faute, comme la veille. L'Irlande, avec Michael Pender sur Don Lady, sort en revanche de piste avec 8 points. Deuxième rotation, autour de Thomas Calabre et Sligo. Le plus jeune cavalier, pas encore 14 ans, et le plus jeune poney, 8 ans. Là encore, une histoire de famille. En 1985, Eric, le père de Thomas, avait décroché l'argent par équipe en selle sur Irish of Sligo, la grand-mère de Sligo. Sans faute pour Thomas. Et de deux. Pendant ce temps-là, les autres équipes, comme la Grande-Bretagne avec Harry Charles, l'Allemagne avec Philippe Schulze top-off, ou encore l'Irlande avec Grace McHugh, ajoutent 4 points à leur total. Troisième rotation, Nino Castex se présente avec Cabard des Monceaux. Incroyable. le poney, alors âgé de 10 ans, dont vous pouvez d'ailleurs redécouvrir l'histoire dans l'épisode 10 de Légende Cavalière. Nouvelle démonstration tricolore, cabaret tout juste pénalisé d'un point de temps. Au pire, la France terminera cette première manche avec un seul point de pénalité. Fin de cette première manche avec la quatrième rotation, celle souvent attribuée au couple que l'on considère comme le plus solide. Un rôle que Nina Malvé adore, comme elle le confie dans la seconde partie de ce podcast. Les sans-fautes tombent d'ailleurs plus régulièrement pour toutes les nations. Nina et Romine Debruse, 9 ans, font leur entrée sur la piste. Une minute plus tard, ils en sortent sans faute. Les Bleuets semblent irrésistibles. Suzanne Fitzpatrick, championne d'Europe en titre pour l'Irlande, en selle sur Rock DJ, est en revanche surprise et sort avec 4 points. Avec son score toujours vierge à l'issue de ce premier acte, la France est désormais seule en tête. Son avance est même très confortable. A égalité, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont déjà à 12 points. L'Irlande a craqué et compte 16 points devant les Pays-Bas à 20 points, la Suisse à 29, la Belgique à 34 et le Danemark à 49. Sauf catastrophe, le titre est en vue. Mais méfiance.

  • Speaker #2

    Ça arrive souvent et ça peut s'inverser. Mais par contre là... Les Mômes, ils avaient... Les Mômes, parce qu'ils étaient tous jeunes et ils avaient envie de le faire. Ils ont amené une équipe qui a envie. Et puis après, les 4 points, les 8 points, pour ce moment, sans faute.

  • Speaker #1

    Place à la seconde manche. Victoria tâchait la première à revenir dans le clan tricolore. À la sortie du double, Rexter fait tomber la barre, 4 points. Les premiers ajoutés au compteur tricolore. Thomas Calabre, le benjamin de l'équipe, reste imperturbable avec Sligo. Nouveau sans faute. L'éclat de l'or se fait de plus en plus visible. Au moment d'entamer son tour, avec les fautes cumulées par les adversaires des Français, Nino Castex peut même conclure le championnat. Elle ne s'en prive pas. Nouvelle démonstration, nouveau sans faute aux obstacles. Le point de temps dépassé restera anecdotique. Avant même le passage de Nina Malvey, la France est championne d'Europe. Le sélectionneur revient sur cet instant, et notamment le rôle joué par les parents et l'entourage.

  • Speaker #2

    On avait une bonne équipe de parents, on avait surtout mis en place les trois cavaliers qui se connaissaient bien. Et ça me rappelle la médaille de pétunieur qu'on a faite cette année. On a des enfants qui s'entendent vraiment bien, qui ont envie ensemble d'aller chercher une médaille. Et après, les parents se rajoutent à ce groupe pour aider à faire la médaille. On avait même des parents qui n'étaient pas venus à Mill Street. Parce qu'ils savaient qu'ils n'arrivaient pas à gérer le stress et qu'ils avaient préféré laisser les enfants seuls avec le coach. Il faut que tout se goupille pour que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Olivier témoigne également de la dimension plus personnelle de ce titre. 27 ans après celui de l'équipe menée par son père Roger.

  • Speaker #2

    Quand j'ai pris le poste de sélectionneur, ça me tenait à cœur vis-à-vis de mon père qui avait été sélectionneur pendant longtemps. J'étais à même vraiment content d'avoir ce groupe Poney à gérer. J'avais du mal à faire une médaille. Cette médaille d'or, je l'attendais vraiment. Vraiment envie pour lui aussi. Et c'est la première personne que j'ai appelée quand on a fait la médaille. Après, j'ai appelé la DTN et le président à l'époque. Mais j'étais vraiment content d'arriver à faire ce qu'avait fait Roger. Quand j'ai pris le poste de sélectionneur à l'époque, je pensais que c'était beaucoup plus facile. Et maintenant, avec l'expérience et même le temps qu'on a fait à faire une médaille d'or à Mill Street, je me suis rendu compte que c'est beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup, beaucoup d'échanges avec les gens, beaucoup, beaucoup de relations. La complicité que tu crées avec les cavaliers, les poneys, les coachs qui amènent ces médailles, c'est un vrai job, mais c'est passionnant. Et c'est pour ça qu'on se lève le matin, c'est pour vivre ces moments-là.

  • Speaker #1

    Avec la perspective du championnat individuel, Nina et Romine ne se laissent pas déconcentrer et poursuivent leur récital avec un nouveau sans faute, le troisième en trois parcours. Le triomphe de la France est complet, il est total. Sur la deuxième marche du podium, l'Irlande termine à 16 points. Après un barrage avec la Grande-Bretagne, l'Allemagne repart avec le bronze. La Razia tricolore n'est pas terminée. En individuel, Nina Malve et Ninon Castex sont en tête du provisoire. Après une journée de repos, les meilleurs se retrouvent le dimanche 3 août pour la finale individuelle. Malheureusement, pour Nina et Romine, la première manche de la finale ne se passe pas comme espéré. Après avoir enlevé une foulée après la rivière, le couple faute sur la palanque qui suit. Une autre barre sur le triple en seconde manche et un point de temps dépassé annihile ses espoirs individuels. Elle finira septième, juste derrière Thomas Calabre et Sligo, sans faute en première manche et quatre points en seconde. Victoria Tachet et Rexter prendront la quatorzième place. Pour Nino Castex et Cabard, les choses se passent beaucoup mieux. Un sans faute en première manche place Ninon et Cabard en première position avec deux points de pénalité à leur compteur. Dernière à se présenter sur un parcours de 10 obstacles, 13 efforts et 60 secondes de temps impartis, elle n'a pas le droit à la moindre barre. Au moment de pénétrer sur la piste, Olivier Bost lui rappelle les données du problème. T'inquiète pas, c'est prévu lâche-t-elle. Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Petit retour dans l'ambiance du moment. Un point de temps, mais aucune barre à terre, ni non Castex et Cabard des Monceaux sont médaillés d'or. Une première dans l'histoire des championnats d'Europe poney créés en 1978. La Marseillaise retentit à nouveau le tube de l'année. du côté de l'Irlande. Car comme pour le saut d'obstacle, l'équipe de France Ponnais de concours complet s'est aussi illustrée avec deux autres médailles d'or. Victor Lévesque et qualité de débourdon en individuel, accompagnés d'Éloïse Leguerne, Yves Quebourget et Marine Bolleret par équipe. En cette année 2014, Mill Street est bien devenue une terre de France. Il est désormais temps de retrouver Nina Malvé.

  • Speaker #3

    Nina, merci beaucoup de nous accorder quelques minutes pour revenir sur un épisode qui a dû marquer votre jeune carrière, le titre européen de Mill Street en poney. Si je vous dis Mill Street, ça vous évoque quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci de me recevoir. C'est énormément de souvenirs. Forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney. Des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #3

    S'il y a une image qui reste comme ça dix ans après, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours. Tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même... Imprimer et encadrer dans mon appartement, c'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs, les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium. On a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir.

  • Speaker #3

    Vous aviez 14 ans ? Comment on aborde un championnat d'Europe quand on a 14 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était mes deuxièmes championnats d'Europe. J'avais fait Veyrère en children avant ça. Honnêtement, je ne me souviens pas trop comment je les ai abordés. Je pense qu'on est un peu insouciants à cet âge et je ne me souviens pas avoir vraiment eu du stress ou une préparation mentale à cet âge-là. Mais je pense qu'on était vraiment... très bien entouré, déjà par le staff, par Olivier Boss qui était génial avec nous, par toute l'équipe qu'on avait là-bas, on était très soudés, on se connaissait déjà depuis quelques années, donc je pense que tout s'est fait naturellement et c'était vraiment une chouette expérience. On a été vraiment tous amis de base et du coup de vivre ça entre amis, entre guillemets, avec… Le résultat sportif derrière avec nos poneys de cœur, c'était vraiment chouette.

  • Speaker #3

    On prend conscience de l'importance quand même de porter la veste bleue ? Parce qu'en plus, il y a un peu la parade des nations qui est en mode un petit peu fun, un enfant quoi, quelque chose. On prend conscience qu'on est quand même dans un événement important ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr qu'on a conscience qu'on est dans un événement important. Ça reste quand même les championnats d'Europe. Et même si on a 14 ans, je pense qu'on sait ce que ça représente. et tout le travail en amont qui est fait c'est pour aussi être présent à cette échéance donc c'est sûr qu'on savait ce que c'était et oui le fait je pense le fait d'être vraiment bien entouré ça ça nous a bien servi et on est le fait d'avoir une super équipe on s'entendent tous bien etc je pense que ça permet vraiment de l'aborder sans vraiment de mauvaises pensées ou de stress C'était vraiment une super expérience et on l'a vécu très naturellement, avec beaucoup de plaisir, je pense, et on n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #3

    un mot sur Romine, Romine de Bruse, votre poney qui n'avait que 9 ans à l'époque. Racontez-moi un petit peu votre association.

  • Speaker #0

    Oui, Romine, quand je suis allée faire les championnats d'Europe, ça faisait quelques mois que je le montais. C'est la famille Brault qui me l'avait confié, avec qui je m'entendais très bien. très bien et avec qui je m'entends encore très bien aujourd'hui. J'ai quelques fois Florence par message sur Instagram ou des choses comme ça donc c'est chouette. Julie aussi, son ancienne cavalière du coup qui le montait avant moi avec qui je m'entendais très bien. Ça a été une super collaboration. Ils ont rapproché mon papa pour que je le monte et ils me l'ont confié jusqu'aux championnats d'Europe. C'était une super aventure, vraiment. Ils m'ont fait confiance du début à la fin et ils ont toujours été très positifs. C'était une super aventure. J'ai été aussi beaucoup accompagnée par Olivier Bost, qui connaissait déjà le poney. Il m'a aussi beaucoup apporté et c'était une chouette expérience.

  • Speaker #3

    Vous ne l'avez pas monté très longtemps finalement, parce qu'après il est parti dans la famille Sadran, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Là aussi, c'est des belles rencontres parce que j'ai monté Romine un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'au Chambéa d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. C'est comme ça que moi, je les ai connues. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne et mon papa. J'ai aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #3

    Si vous deviez définir un petit peu vos trois partenaires de l'époque, Victoria, Ninon et Thomas, qu'est-ce que vous en diriez ?

  • Speaker #0

    C'est des personnes géniales. On est encore quelques fois en contact. On s'entendait tous super bien. On était jeunes, mais oui, encore une fois, on a vécu une incroyable aventure tous ensemble. Je pense que ça nous lie pour toujours, entre guillemets. Même si on n'avait que 14 ans, on s'en souviendra toujours. Vraiment, on s'entendait super bien. On s'entend toujours très bien. C'est vraiment des bons souvenirs. Il y avait également Manon Ravenel. Il y avait du coup Julie Brault qui était là aussi avec nous. Il y avait Camille Condéferra qui était venue nous voir. Enfin, tous ces gens-là, on a vraiment eu de belles aventures tous ensemble. Et je pense que ça restera à vie, oui.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que ça vous a apporté ces années Poney dans votre carrière aujourd'hui ? Parce qu'aujourd'hui, on vous voit sur le Global Champions Tour, sur tous les grands concours au monde. Ces années Poney, là, elles sont importantes dans votre formation de cavalière de haut niveau ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça a été vraiment important de vivre les championnats d'Europe à 14 ans. Je pense que c'est une super expérience pour ceux qui peuvent le faire pour les années futures. Ça donne énormément d'expérience, ça fait toucher le haut niveau dans notre catégorie de poney. Donc je pense que c'est super, on apprend à gérer. Moi, c'est une des premières fois où j'ai eu des propriétaires également qui m'ont fait confiance. avec qui j'avais un objectif, avec le poney. Donc ça, ça m'a appris pas mal. Et aussi, ça nous apprend à gérer le stress d'une grosse échéance, d'être accompagnée par le staff fédéral, de faire des super rencontres, de vivre des moments marquants. Et oui, ça m'a beaucoup appris et beaucoup servi, je pense, pour les années d'après et je ne l'oublie pas.

  • Speaker #3

    C'est des moments qui vous confortent en tout cas dans l'idée de... de devenir cavalière professionnelle et d'en faire un métier ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est ce qui nous donne envie aussi de continuer. Forcément, il y a la passion des chevaux, des poneys, etc. Et derrière, quand on touche au niveau dans n'importe quel sport, je pense que c'est un peu aussi le moteur qui nous dit qu'on veut continuer aussi dans cette voie-là parce que ce n'est pas tous les jours facile. Même si on aime plus que tout ce qu'on fait, ça peut être justement... Long, mais oui, c'est sûr que vivre des moments comme ça, ça nous donne envie de continuer.

  • Speaker #3

    Je reviens juste un petit peu sur Mill Street. Vous étiez la quatrième à partir aussi. Donc, vous vous souvenez dans quel état d'esprit vous étiez ? En première manche, il y avait de l'enjeu. En deuxième, vous aviez déjà le titre assuré pour l'équipe en tout cas, mais il y avait l'individuel à venir.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une place que j'ai toujours adorée. Je me souviens, je demandais toujours à Olivier si je pouvais être quatrième. J'aime vraiment ce sentiment d'adrénaline. Je l'ai toujours vécu comme du bon stress au final et quelque chose qui me donne envie vraiment de me surpasser. Donc j'ai toujours adoré cette place. Après à Mill Street, c'est vrai qu'on savait qu'on était champion d'Europe avant même mon passage. Donc c'était vraiment important pour moi derrière aussi de bien faire pour Romine, pour ses propriétaires et pour eux. pour la place en individuel. Je pense que je l'ai plus ou moins bien vécu et bien abordé. Et on a fait sans faute. Donc, c'était vraiment plein d'émotions à ce moment-là. Parce qu'on savait déjà qu'on était championne d'Europe, mais on savait qu'on pouvait peut-être présenter un bon placement aussi en individuel.

  • Speaker #3

    Justement, l'individuel, rapidement, ça ne s'est pas tout à fait passé comme espéré, même s'il y a encore une, Marseillaise, quand même.

  • Speaker #0

    Oui, exact. Moi, j'ai fait deux fois quatre places. points, si je me souviens bien. Des petites fautes, un peu d'inexpérience peut-être. Mais après, Ninon a gagné l'individuel. Donc, encore une fois, plein d'émotions. Tout le monde était super content pour elle. C'est un couple incroyable avec Kabar. Et encore une fois, cette médaille pour la France, cette semaine-là, c'était juste magique.

  • Speaker #3

    Cette veste bleue, Avec le coq dessus, elle est vraiment magique justement, quand vous la portez encore maintenant avec les grands.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, ça fait toujours quelque chose. Et j'espère pouvoir la porter encore quelques fois. C'est toujours quelque chose de particulier, les Coupes des Nations, être en équipe, porter les couleurs de son drapeau, bien faire pour son pays. Donc oui, c'est sûr que c'est quelque chose qui est... incomparable avec d'autres échéances, je pense.

  • Speaker #3

    C'est tout ce qu'on vous souhaite, Nina, pour les années à venir. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très grand merci à Nina Malvet et Olivier Bost. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous. d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légende Cavalière. Merci.

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Le quarante-deuxième épisode de Légendes cavalières, le podcast de GRANDPRIX qui vous replonge dans l’histoire des sports équestres, célèbre un anniversaire: les dix ans du titre européen de l’équipe de l’équipe de France Poneys de saut d’obstacles, décroché à Millstreet. En Irlande, terre de poney par excellence, Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet avaient réussi une superbe performance collective avec Quabar des Monceaux, également sacré en individuel, Sligo de Mormal, Rominet de Bruz et Rexter d’or. Pascal Boutreau revient sur cette belle aventure dans un récit enrichi des éclairages d’Oliver Bost, sélectionneur national. Dans la seconde partie de ce volume, Nina Mallevaey, qui concourt aujourd’hui au plus haut niveau en Seniors, évoque les grands souvenirs de cette campagne irlandaise et l’importance des moments vécus à poney dans la construction de sa carrière professionnelle. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis... Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. Après une série d'épisodes où les gens de Cavalière vous a fait revivre quelques grands moments olympiques et paralympiques, votre podcast repart dans l'histoire des sports équestres de ces dernières décennies. Ce 42e épisode est l'occasion de fêter un anniversaire. Cet anniversaire, ce sont les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney de saut d'obstacle. En 2014 à Mill Street, au sud de l'Irlande, Nina Malvey, Ninon Castex, Victoria Taché et Thomas Calabre s'étaient parés d'or sous la houlette du sélectionneur Olivier Bost. Le lendemain, Ninon avait même ajouté à ce triomphe le titre individuel avec Cabard des Monceaux. Dans la seconde partie de ce podcast, Nina Malvey, aujourd'hui invitée dans les plus grands concours au monde, évoquera les jolis souvenirs de cette campagne irlandaise et l'importance de ces moments vécus à Poney dans la... construction de sa carrière professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Histoire d'une jeunesse triomphante. Le 1er août 2014, Victoria Tachet, tout juste 15 ans, avec Rex Terdor, Thomas Calabre, pas encore 14 ans, avec Sligo de Mormal, Ninon Castex, pas encore 16 ans, avec Cabard et Monceau, et Nina Malvec, 14 ans, avec Romine et Debruse, ont marqué l'histoire des sports équestres tricolores. Ce jour-là, ils ont fait retentir la Marseillaise lors des championnats d'Europe par équipe Poney de Mill Street. Quatre brillants cavaliers et quatre poneys d'exception, tous français, pour une journée en or. Un moment rare que la France attendait depuis 27 ans et le succès à Saumur, Dan-Laure Gauthier sur Captain Brown, Christelle Ribbe sur Ofani, Ludovic Rempère sur Nablirka et Stéphane Dufour sur Kilkady Darling. L'entraîneur de l'époque s'appelait Roger Bost, celui de Mill Street, Olivier Bost, son fils. à la tête des mini-bleus depuis 2011. Joli clin d'œil à l'histoire. Olivier nous raconte d'ailleurs le choix des couples emmenés en Irlande.

  • Speaker #2

    C'est arrivé le premier jour à la mode beugron au championnat des As avec une équipe qui était dessinée de trois cavaliers poneys qui avaient fait des Coupes des Nations toute l'année et qui s'entendaient assez bien. C'était Nina Malvey, c'était Victoria Taché et c'était... Ni non qu'à sexe. Ça, c'était mon groupe de trois. Donc, je me rappelle très bien à l'époque, avec le DTN du moment et Serge Lecomte. Je lui disais, écoutez, j'ai trois cavaliers et trois couples cavaliers-poney qui sautent vraiment bien pour aller chercher une médaille. Je cherche un quatrième. Et je suis allé à la mode vraiment en cherchant ce quatrième couple opérationnel. Et c'est vrai que je regardais le Grand Prix excellent, je n'arrivais pas à trouver ce quatrième. Et en échangeant avec mon père et avec Eric Scalabre, j'ai dit Tiens, Thomas Scalabre était champion de France d'athélite à ce moment-là. Et j'ai dit C'est lui que je vais prendre. Là, tout le monde m'a dit Mais attends, il n'a fait que l'athélite, le poney est jeune. Oui, mais j'ai confiance dans le père, j'ai confiance dans le poney, j'ai confiance dans le gamin. Donc, je prends ce quatrième pour aller chercher la médaille. En cinquième, on avait emmené Manon Parnell, qui avait aussi de l'expérience aussi bien à poney qu'à cheval. Et je me suis dit, Manon, elle fera le job si jamais j'ai besoin d'elle au dernier moment. Mais dans l'idée, j'étais parti pour mettre Thomas avec Ligo.

  • Speaker #1

    Pour la première fois au championnat d'Europe, l'épreuve qualificative du jeudi est intégrée au classement par équipe. Obligation donc d'être performant dès le premier jour. Sur le parcours, dessiné par l'Écossais Marc McGowan, les tricolores montrent d'emblée qu'il faudra compter sur eux. 300 fautes et une petite barre seulement de Thomas Calabre sur le dernier obstacle. Grâce au drop score, les Bleuets partiront donc en finale avec zéro point de pénalité à leur compteur. Engagés en individuel avec Apanachi 78, Manon Ravadel compte 9 points. Devant leurs supporters, les Irlandais avec notamment Michael Pender réalisent la même performance. L'Allemagne et la Grande-Bretagne se partagent la troisième place provisoire avec 4 points, devant la Suisse à 8 points avec un certain Edouard Schmitz. Vendredi 1er août, jour de compétition par équipe. Deux manches, huit passages pour aller conquérir l'or. Olivier Bost évoque ces couples.

  • Speaker #2

    Je dirais Ninon et Cabard-Demonceau, c'est un couple qui se connaissait bien. Ninon, elle avait une vraie revanche à prendre sur le championnat d'Europe l'année d'avant où elle était en tête avant la finale et elle avait malheureusement un refus. Donc elle n'avait vraiment qu'une envie, c'était cette revanche d'Arezzo. Elle connaissait son poney par cœur, le couple était bien au point. Ça a fonctionné assez bien avec le trio qu'elle faisait avec son père. Victoria, j'adorais le poney. J'avais construit l'année d'avant un réseau. Pareil, on l'avait emmené. J'adore la manière dont Victoria montait. J'adorais le poney. Elle avait été coachée par Eric Mur, qui est quand même un pilier de coach sur lequel je me suis beaucoup appuyé. Ensuite, j'avais Nina Malvé avec Rominey. Bon, Niné, moi je le souviens depuis le départ, il appartenait à une cavalière de chez moi, on l'avait fait convier à Nina. J'ai toujours entretenu une relation avec Nina. J'aime beaucoup le talent qu'elle a toujours apporté à l'équipe et la manière dont elle vient en osmose avec les poneys ou ses chevaux. Et puis après, Thomas qui était jeune mais qui avait une vraie envie, le poney survolait le championnat d'Europe tous les parcours.

  • Speaker #1

    Première rotation, les fautes s'enchaînent. Grâce aux performances réalisées la veille, la France est l'avant-dernière à se présenter. Olivier Bost a désigné Victoria Taché et Rexler d'Or, poneys français de sel de 9 ans comme ouvreurs. Choix judicieux, sans faute, comme la veille. L'Irlande, avec Michael Pender sur Don Lady, sort en revanche de piste avec 8 points. Deuxième rotation, autour de Thomas Calabre et Sligo. Le plus jeune cavalier, pas encore 14 ans, et le plus jeune poney, 8 ans. Là encore, une histoire de famille. En 1985, Eric, le père de Thomas, avait décroché l'argent par équipe en selle sur Irish of Sligo, la grand-mère de Sligo. Sans faute pour Thomas. Et de deux. Pendant ce temps-là, les autres équipes, comme la Grande-Bretagne avec Harry Charles, l'Allemagne avec Philippe Schulze top-off, ou encore l'Irlande avec Grace McHugh, ajoutent 4 points à leur total. Troisième rotation, Nino Castex se présente avec Cabard des Monceaux. Incroyable. le poney, alors âgé de 10 ans, dont vous pouvez d'ailleurs redécouvrir l'histoire dans l'épisode 10 de Légende Cavalière. Nouvelle démonstration tricolore, cabaret tout juste pénalisé d'un point de temps. Au pire, la France terminera cette première manche avec un seul point de pénalité. Fin de cette première manche avec la quatrième rotation, celle souvent attribuée au couple que l'on considère comme le plus solide. Un rôle que Nina Malvé adore, comme elle le confie dans la seconde partie de ce podcast. Les sans-fautes tombent d'ailleurs plus régulièrement pour toutes les nations. Nina et Romine Debruse, 9 ans, font leur entrée sur la piste. Une minute plus tard, ils en sortent sans faute. Les Bleuets semblent irrésistibles. Suzanne Fitzpatrick, championne d'Europe en titre pour l'Irlande, en selle sur Rock DJ, est en revanche surprise et sort avec 4 points. Avec son score toujours vierge à l'issue de ce premier acte, la France est désormais seule en tête. Son avance est même très confortable. A égalité, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont déjà à 12 points. L'Irlande a craqué et compte 16 points devant les Pays-Bas à 20 points, la Suisse à 29, la Belgique à 34 et le Danemark à 49. Sauf catastrophe, le titre est en vue. Mais méfiance.

  • Speaker #2

    Ça arrive souvent et ça peut s'inverser. Mais par contre là... Les Mômes, ils avaient... Les Mômes, parce qu'ils étaient tous jeunes et ils avaient envie de le faire. Ils ont amené une équipe qui a envie. Et puis après, les 4 points, les 8 points, pour ce moment, sans faute.

  • Speaker #1

    Place à la seconde manche. Victoria tâchait la première à revenir dans le clan tricolore. À la sortie du double, Rexter fait tomber la barre, 4 points. Les premiers ajoutés au compteur tricolore. Thomas Calabre, le benjamin de l'équipe, reste imperturbable avec Sligo. Nouveau sans faute. L'éclat de l'or se fait de plus en plus visible. Au moment d'entamer son tour, avec les fautes cumulées par les adversaires des Français, Nino Castex peut même conclure le championnat. Elle ne s'en prive pas. Nouvelle démonstration, nouveau sans faute aux obstacles. Le point de temps dépassé restera anecdotique. Avant même le passage de Nina Malvey, la France est championne d'Europe. Le sélectionneur revient sur cet instant, et notamment le rôle joué par les parents et l'entourage.

  • Speaker #2

    On avait une bonne équipe de parents, on avait surtout mis en place les trois cavaliers qui se connaissaient bien. Et ça me rappelle la médaille de pétunieur qu'on a faite cette année. On a des enfants qui s'entendent vraiment bien, qui ont envie ensemble d'aller chercher une médaille. Et après, les parents se rajoutent à ce groupe pour aider à faire la médaille. On avait même des parents qui n'étaient pas venus à Mill Street. Parce qu'ils savaient qu'ils n'arrivaient pas à gérer le stress et qu'ils avaient préféré laisser les enfants seuls avec le coach. Il faut que tout se goupille pour que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Olivier témoigne également de la dimension plus personnelle de ce titre. 27 ans après celui de l'équipe menée par son père Roger.

  • Speaker #2

    Quand j'ai pris le poste de sélectionneur, ça me tenait à cœur vis-à-vis de mon père qui avait été sélectionneur pendant longtemps. J'étais à même vraiment content d'avoir ce groupe Poney à gérer. J'avais du mal à faire une médaille. Cette médaille d'or, je l'attendais vraiment. Vraiment envie pour lui aussi. Et c'est la première personne que j'ai appelée quand on a fait la médaille. Après, j'ai appelé la DTN et le président à l'époque. Mais j'étais vraiment content d'arriver à faire ce qu'avait fait Roger. Quand j'ai pris le poste de sélectionneur à l'époque, je pensais que c'était beaucoup plus facile. Et maintenant, avec l'expérience et même le temps qu'on a fait à faire une médaille d'or à Mill Street, je me suis rendu compte que c'est beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup, beaucoup d'échanges avec les gens, beaucoup, beaucoup de relations. La complicité que tu crées avec les cavaliers, les poneys, les coachs qui amènent ces médailles, c'est un vrai job, mais c'est passionnant. Et c'est pour ça qu'on se lève le matin, c'est pour vivre ces moments-là.

  • Speaker #1

    Avec la perspective du championnat individuel, Nina et Romine ne se laissent pas déconcentrer et poursuivent leur récital avec un nouveau sans faute, le troisième en trois parcours. Le triomphe de la France est complet, il est total. Sur la deuxième marche du podium, l'Irlande termine à 16 points. Après un barrage avec la Grande-Bretagne, l'Allemagne repart avec le bronze. La Razia tricolore n'est pas terminée. En individuel, Nina Malve et Ninon Castex sont en tête du provisoire. Après une journée de repos, les meilleurs se retrouvent le dimanche 3 août pour la finale individuelle. Malheureusement, pour Nina et Romine, la première manche de la finale ne se passe pas comme espéré. Après avoir enlevé une foulée après la rivière, le couple faute sur la palanque qui suit. Une autre barre sur le triple en seconde manche et un point de temps dépassé annihile ses espoirs individuels. Elle finira septième, juste derrière Thomas Calabre et Sligo, sans faute en première manche et quatre points en seconde. Victoria Tachet et Rexter prendront la quatorzième place. Pour Nino Castex et Cabard, les choses se passent beaucoup mieux. Un sans faute en première manche place Ninon et Cabard en première position avec deux points de pénalité à leur compteur. Dernière à se présenter sur un parcours de 10 obstacles, 13 efforts et 60 secondes de temps impartis, elle n'a pas le droit à la moindre barre. Au moment de pénétrer sur la piste, Olivier Bost lui rappelle les données du problème. T'inquiète pas, c'est prévu lâche-t-elle. Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Petit retour dans l'ambiance du moment. Un point de temps, mais aucune barre à terre, ni non Castex et Cabard des Monceaux sont médaillés d'or. Une première dans l'histoire des championnats d'Europe poney créés en 1978. La Marseillaise retentit à nouveau le tube de l'année. du côté de l'Irlande. Car comme pour le saut d'obstacle, l'équipe de France Ponnais de concours complet s'est aussi illustrée avec deux autres médailles d'or. Victor Lévesque et qualité de débourdon en individuel, accompagnés d'Éloïse Leguerne, Yves Quebourget et Marine Bolleret par équipe. En cette année 2014, Mill Street est bien devenue une terre de France. Il est désormais temps de retrouver Nina Malvé.

  • Speaker #3

    Nina, merci beaucoup de nous accorder quelques minutes pour revenir sur un épisode qui a dû marquer votre jeune carrière, le titre européen de Mill Street en poney. Si je vous dis Mill Street, ça vous évoque quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci de me recevoir. C'est énormément de souvenirs. Forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney. Des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #3

    S'il y a une image qui reste comme ça dix ans après, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours. Tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même... Imprimer et encadrer dans mon appartement, c'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs, les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium. On a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir.

  • Speaker #3

    Vous aviez 14 ans ? Comment on aborde un championnat d'Europe quand on a 14 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était mes deuxièmes championnats d'Europe. J'avais fait Veyrère en children avant ça. Honnêtement, je ne me souviens pas trop comment je les ai abordés. Je pense qu'on est un peu insouciants à cet âge et je ne me souviens pas avoir vraiment eu du stress ou une préparation mentale à cet âge-là. Mais je pense qu'on était vraiment... très bien entouré, déjà par le staff, par Olivier Boss qui était génial avec nous, par toute l'équipe qu'on avait là-bas, on était très soudés, on se connaissait déjà depuis quelques années, donc je pense que tout s'est fait naturellement et c'était vraiment une chouette expérience. On a été vraiment tous amis de base et du coup de vivre ça entre amis, entre guillemets, avec… Le résultat sportif derrière avec nos poneys de cœur, c'était vraiment chouette.

  • Speaker #3

    On prend conscience de l'importance quand même de porter la veste bleue ? Parce qu'en plus, il y a un peu la parade des nations qui est en mode un petit peu fun, un enfant quoi, quelque chose. On prend conscience qu'on est quand même dans un événement important ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr qu'on a conscience qu'on est dans un événement important. Ça reste quand même les championnats d'Europe. Et même si on a 14 ans, je pense qu'on sait ce que ça représente. et tout le travail en amont qui est fait c'est pour aussi être présent à cette échéance donc c'est sûr qu'on savait ce que c'était et oui le fait je pense le fait d'être vraiment bien entouré ça ça nous a bien servi et on est le fait d'avoir une super équipe on s'entendent tous bien etc je pense que ça permet vraiment de l'aborder sans vraiment de mauvaises pensées ou de stress C'était vraiment une super expérience et on l'a vécu très naturellement, avec beaucoup de plaisir, je pense, et on n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #3

    un mot sur Romine, Romine de Bruse, votre poney qui n'avait que 9 ans à l'époque. Racontez-moi un petit peu votre association.

  • Speaker #0

    Oui, Romine, quand je suis allée faire les championnats d'Europe, ça faisait quelques mois que je le montais. C'est la famille Brault qui me l'avait confié, avec qui je m'entendais très bien. très bien et avec qui je m'entends encore très bien aujourd'hui. J'ai quelques fois Florence par message sur Instagram ou des choses comme ça donc c'est chouette. Julie aussi, son ancienne cavalière du coup qui le montait avant moi avec qui je m'entendais très bien. Ça a été une super collaboration. Ils ont rapproché mon papa pour que je le monte et ils me l'ont confié jusqu'aux championnats d'Europe. C'était une super aventure, vraiment. Ils m'ont fait confiance du début à la fin et ils ont toujours été très positifs. C'était une super aventure. J'ai été aussi beaucoup accompagnée par Olivier Bost, qui connaissait déjà le poney. Il m'a aussi beaucoup apporté et c'était une chouette expérience.

  • Speaker #3

    Vous ne l'avez pas monté très longtemps finalement, parce qu'après il est parti dans la famille Sadran, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Là aussi, c'est des belles rencontres parce que j'ai monté Romine un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'au Chambéa d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. C'est comme ça que moi, je les ai connues. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne et mon papa. J'ai aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #3

    Si vous deviez définir un petit peu vos trois partenaires de l'époque, Victoria, Ninon et Thomas, qu'est-ce que vous en diriez ?

  • Speaker #0

    C'est des personnes géniales. On est encore quelques fois en contact. On s'entendait tous super bien. On était jeunes, mais oui, encore une fois, on a vécu une incroyable aventure tous ensemble. Je pense que ça nous lie pour toujours, entre guillemets. Même si on n'avait que 14 ans, on s'en souviendra toujours. Vraiment, on s'entendait super bien. On s'entend toujours très bien. C'est vraiment des bons souvenirs. Il y avait également Manon Ravenel. Il y avait du coup Julie Brault qui était là aussi avec nous. Il y avait Camille Condéferra qui était venue nous voir. Enfin, tous ces gens-là, on a vraiment eu de belles aventures tous ensemble. Et je pense que ça restera à vie, oui.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que ça vous a apporté ces années Poney dans votre carrière aujourd'hui ? Parce qu'aujourd'hui, on vous voit sur le Global Champions Tour, sur tous les grands concours au monde. Ces années Poney, là, elles sont importantes dans votre formation de cavalière de haut niveau ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça a été vraiment important de vivre les championnats d'Europe à 14 ans. Je pense que c'est une super expérience pour ceux qui peuvent le faire pour les années futures. Ça donne énormément d'expérience, ça fait toucher le haut niveau dans notre catégorie de poney. Donc je pense que c'est super, on apprend à gérer. Moi, c'est une des premières fois où j'ai eu des propriétaires également qui m'ont fait confiance. avec qui j'avais un objectif, avec le poney. Donc ça, ça m'a appris pas mal. Et aussi, ça nous apprend à gérer le stress d'une grosse échéance, d'être accompagnée par le staff fédéral, de faire des super rencontres, de vivre des moments marquants. Et oui, ça m'a beaucoup appris et beaucoup servi, je pense, pour les années d'après et je ne l'oublie pas.

  • Speaker #3

    C'est des moments qui vous confortent en tout cas dans l'idée de... de devenir cavalière professionnelle et d'en faire un métier ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est ce qui nous donne envie aussi de continuer. Forcément, il y a la passion des chevaux, des poneys, etc. Et derrière, quand on touche au niveau dans n'importe quel sport, je pense que c'est un peu aussi le moteur qui nous dit qu'on veut continuer aussi dans cette voie-là parce que ce n'est pas tous les jours facile. Même si on aime plus que tout ce qu'on fait, ça peut être justement... Long, mais oui, c'est sûr que vivre des moments comme ça, ça nous donne envie de continuer.

  • Speaker #3

    Je reviens juste un petit peu sur Mill Street. Vous étiez la quatrième à partir aussi. Donc, vous vous souvenez dans quel état d'esprit vous étiez ? En première manche, il y avait de l'enjeu. En deuxième, vous aviez déjà le titre assuré pour l'équipe en tout cas, mais il y avait l'individuel à venir.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une place que j'ai toujours adorée. Je me souviens, je demandais toujours à Olivier si je pouvais être quatrième. J'aime vraiment ce sentiment d'adrénaline. Je l'ai toujours vécu comme du bon stress au final et quelque chose qui me donne envie vraiment de me surpasser. Donc j'ai toujours adoré cette place. Après à Mill Street, c'est vrai qu'on savait qu'on était champion d'Europe avant même mon passage. Donc c'était vraiment important pour moi derrière aussi de bien faire pour Romine, pour ses propriétaires et pour eux. pour la place en individuel. Je pense que je l'ai plus ou moins bien vécu et bien abordé. Et on a fait sans faute. Donc, c'était vraiment plein d'émotions à ce moment-là. Parce qu'on savait déjà qu'on était championne d'Europe, mais on savait qu'on pouvait peut-être présenter un bon placement aussi en individuel.

  • Speaker #3

    Justement, l'individuel, rapidement, ça ne s'est pas tout à fait passé comme espéré, même s'il y a encore une, Marseillaise, quand même.

  • Speaker #0

    Oui, exact. Moi, j'ai fait deux fois quatre places. points, si je me souviens bien. Des petites fautes, un peu d'inexpérience peut-être. Mais après, Ninon a gagné l'individuel. Donc, encore une fois, plein d'émotions. Tout le monde était super content pour elle. C'est un couple incroyable avec Kabar. Et encore une fois, cette médaille pour la France, cette semaine-là, c'était juste magique.

  • Speaker #3

    Cette veste bleue, Avec le coq dessus, elle est vraiment magique justement, quand vous la portez encore maintenant avec les grands.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, ça fait toujours quelque chose. Et j'espère pouvoir la porter encore quelques fois. C'est toujours quelque chose de particulier, les Coupes des Nations, être en équipe, porter les couleurs de son drapeau, bien faire pour son pays. Donc oui, c'est sûr que c'est quelque chose qui est... incomparable avec d'autres échéances, je pense.

  • Speaker #3

    C'est tout ce qu'on vous souhaite, Nina, pour les années à venir. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très grand merci à Nina Malvet et Olivier Bost. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous. d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légende Cavalière. Merci.

Description

Le quarante-deuxième épisode de Légendes cavalières, le podcast de GRANDPRIX qui vous replonge dans l’histoire des sports équestres, célèbre un anniversaire: les dix ans du titre européen de l’équipe de l’équipe de France Poneys de saut d’obstacles, décroché à Millstreet. En Irlande, terre de poney par excellence, Ninon Castex, Thomas Scalabre, Nina Mallevaey et Victoria Tachet avaient réussi une superbe performance collective avec Quabar des Monceaux, également sacré en individuel, Sligo de Mormal, Rominet de Bruz et Rexter d’or. Pascal Boutreau revient sur cette belle aventure dans un récit enrichi des éclairages d’Oliver Bost, sélectionneur national. Dans la seconde partie de ce volume, Nina Mallevaey, qui concourt aujourd’hui au plus haut niveau en Seniors, évoque les grands souvenirs de cette campagne irlandaise et l’importance des moments vécus à poney dans la construction de sa carrière professionnelle. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis... Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. Après une série d'épisodes où les gens de Cavalière vous a fait revivre quelques grands moments olympiques et paralympiques, votre podcast repart dans l'histoire des sports équestres de ces dernières décennies. Ce 42e épisode est l'occasion de fêter un anniversaire. Cet anniversaire, ce sont les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney de saut d'obstacle. En 2014 à Mill Street, au sud de l'Irlande, Nina Malvey, Ninon Castex, Victoria Taché et Thomas Calabre s'étaient parés d'or sous la houlette du sélectionneur Olivier Bost. Le lendemain, Ninon avait même ajouté à ce triomphe le titre individuel avec Cabard des Monceaux. Dans la seconde partie de ce podcast, Nina Malvey, aujourd'hui invitée dans les plus grands concours au monde, évoquera les jolis souvenirs de cette campagne irlandaise et l'importance de ces moments vécus à Poney dans la... construction de sa carrière professionnelle. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Histoire d'une jeunesse triomphante. Le 1er août 2014, Victoria Tachet, tout juste 15 ans, avec Rex Terdor, Thomas Calabre, pas encore 14 ans, avec Sligo de Mormal, Ninon Castex, pas encore 16 ans, avec Cabard et Monceau, et Nina Malvec, 14 ans, avec Romine et Debruse, ont marqué l'histoire des sports équestres tricolores. Ce jour-là, ils ont fait retentir la Marseillaise lors des championnats d'Europe par équipe Poney de Mill Street. Quatre brillants cavaliers et quatre poneys d'exception, tous français, pour une journée en or. Un moment rare que la France attendait depuis 27 ans et le succès à Saumur, Dan-Laure Gauthier sur Captain Brown, Christelle Ribbe sur Ofani, Ludovic Rempère sur Nablirka et Stéphane Dufour sur Kilkady Darling. L'entraîneur de l'époque s'appelait Roger Bost, celui de Mill Street, Olivier Bost, son fils. à la tête des mini-bleus depuis 2011. Joli clin d'œil à l'histoire. Olivier nous raconte d'ailleurs le choix des couples emmenés en Irlande.

  • Speaker #2

    C'est arrivé le premier jour à la mode beugron au championnat des As avec une équipe qui était dessinée de trois cavaliers poneys qui avaient fait des Coupes des Nations toute l'année et qui s'entendaient assez bien. C'était Nina Malvey, c'était Victoria Taché et c'était... Ni non qu'à sexe. Ça, c'était mon groupe de trois. Donc, je me rappelle très bien à l'époque, avec le DTN du moment et Serge Lecomte. Je lui disais, écoutez, j'ai trois cavaliers et trois couples cavaliers-poney qui sautent vraiment bien pour aller chercher une médaille. Je cherche un quatrième. Et je suis allé à la mode vraiment en cherchant ce quatrième couple opérationnel. Et c'est vrai que je regardais le Grand Prix excellent, je n'arrivais pas à trouver ce quatrième. Et en échangeant avec mon père et avec Eric Scalabre, j'ai dit Tiens, Thomas Scalabre était champion de France d'athélite à ce moment-là. Et j'ai dit C'est lui que je vais prendre. Là, tout le monde m'a dit Mais attends, il n'a fait que l'athélite, le poney est jeune. Oui, mais j'ai confiance dans le père, j'ai confiance dans le poney, j'ai confiance dans le gamin. Donc, je prends ce quatrième pour aller chercher la médaille. En cinquième, on avait emmené Manon Parnell, qui avait aussi de l'expérience aussi bien à poney qu'à cheval. Et je me suis dit, Manon, elle fera le job si jamais j'ai besoin d'elle au dernier moment. Mais dans l'idée, j'étais parti pour mettre Thomas avec Ligo.

  • Speaker #1

    Pour la première fois au championnat d'Europe, l'épreuve qualificative du jeudi est intégrée au classement par équipe. Obligation donc d'être performant dès le premier jour. Sur le parcours, dessiné par l'Écossais Marc McGowan, les tricolores montrent d'emblée qu'il faudra compter sur eux. 300 fautes et une petite barre seulement de Thomas Calabre sur le dernier obstacle. Grâce au drop score, les Bleuets partiront donc en finale avec zéro point de pénalité à leur compteur. Engagés en individuel avec Apanachi 78, Manon Ravadel compte 9 points. Devant leurs supporters, les Irlandais avec notamment Michael Pender réalisent la même performance. L'Allemagne et la Grande-Bretagne se partagent la troisième place provisoire avec 4 points, devant la Suisse à 8 points avec un certain Edouard Schmitz. Vendredi 1er août, jour de compétition par équipe. Deux manches, huit passages pour aller conquérir l'or. Olivier Bost évoque ces couples.

  • Speaker #2

    Je dirais Ninon et Cabard-Demonceau, c'est un couple qui se connaissait bien. Ninon, elle avait une vraie revanche à prendre sur le championnat d'Europe l'année d'avant où elle était en tête avant la finale et elle avait malheureusement un refus. Donc elle n'avait vraiment qu'une envie, c'était cette revanche d'Arezzo. Elle connaissait son poney par cœur, le couple était bien au point. Ça a fonctionné assez bien avec le trio qu'elle faisait avec son père. Victoria, j'adorais le poney. J'avais construit l'année d'avant un réseau. Pareil, on l'avait emmené. J'adore la manière dont Victoria montait. J'adorais le poney. Elle avait été coachée par Eric Mur, qui est quand même un pilier de coach sur lequel je me suis beaucoup appuyé. Ensuite, j'avais Nina Malvé avec Rominey. Bon, Niné, moi je le souviens depuis le départ, il appartenait à une cavalière de chez moi, on l'avait fait convier à Nina. J'ai toujours entretenu une relation avec Nina. J'aime beaucoup le talent qu'elle a toujours apporté à l'équipe et la manière dont elle vient en osmose avec les poneys ou ses chevaux. Et puis après, Thomas qui était jeune mais qui avait une vraie envie, le poney survolait le championnat d'Europe tous les parcours.

  • Speaker #1

    Première rotation, les fautes s'enchaînent. Grâce aux performances réalisées la veille, la France est l'avant-dernière à se présenter. Olivier Bost a désigné Victoria Taché et Rexler d'Or, poneys français de sel de 9 ans comme ouvreurs. Choix judicieux, sans faute, comme la veille. L'Irlande, avec Michael Pender sur Don Lady, sort en revanche de piste avec 8 points. Deuxième rotation, autour de Thomas Calabre et Sligo. Le plus jeune cavalier, pas encore 14 ans, et le plus jeune poney, 8 ans. Là encore, une histoire de famille. En 1985, Eric, le père de Thomas, avait décroché l'argent par équipe en selle sur Irish of Sligo, la grand-mère de Sligo. Sans faute pour Thomas. Et de deux. Pendant ce temps-là, les autres équipes, comme la Grande-Bretagne avec Harry Charles, l'Allemagne avec Philippe Schulze top-off, ou encore l'Irlande avec Grace McHugh, ajoutent 4 points à leur total. Troisième rotation, Nino Castex se présente avec Cabard des Monceaux. Incroyable. le poney, alors âgé de 10 ans, dont vous pouvez d'ailleurs redécouvrir l'histoire dans l'épisode 10 de Légende Cavalière. Nouvelle démonstration tricolore, cabaret tout juste pénalisé d'un point de temps. Au pire, la France terminera cette première manche avec un seul point de pénalité. Fin de cette première manche avec la quatrième rotation, celle souvent attribuée au couple que l'on considère comme le plus solide. Un rôle que Nina Malvé adore, comme elle le confie dans la seconde partie de ce podcast. Les sans-fautes tombent d'ailleurs plus régulièrement pour toutes les nations. Nina et Romine Debruse, 9 ans, font leur entrée sur la piste. Une minute plus tard, ils en sortent sans faute. Les Bleuets semblent irrésistibles. Suzanne Fitzpatrick, championne d'Europe en titre pour l'Irlande, en selle sur Rock DJ, est en revanche surprise et sort avec 4 points. Avec son score toujours vierge à l'issue de ce premier acte, la France est désormais seule en tête. Son avance est même très confortable. A égalité, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont déjà à 12 points. L'Irlande a craqué et compte 16 points devant les Pays-Bas à 20 points, la Suisse à 29, la Belgique à 34 et le Danemark à 49. Sauf catastrophe, le titre est en vue. Mais méfiance.

  • Speaker #2

    Ça arrive souvent et ça peut s'inverser. Mais par contre là... Les Mômes, ils avaient... Les Mômes, parce qu'ils étaient tous jeunes et ils avaient envie de le faire. Ils ont amené une équipe qui a envie. Et puis après, les 4 points, les 8 points, pour ce moment, sans faute.

  • Speaker #1

    Place à la seconde manche. Victoria tâchait la première à revenir dans le clan tricolore. À la sortie du double, Rexter fait tomber la barre, 4 points. Les premiers ajoutés au compteur tricolore. Thomas Calabre, le benjamin de l'équipe, reste imperturbable avec Sligo. Nouveau sans faute. L'éclat de l'or se fait de plus en plus visible. Au moment d'entamer son tour, avec les fautes cumulées par les adversaires des Français, Nino Castex peut même conclure le championnat. Elle ne s'en prive pas. Nouvelle démonstration, nouveau sans faute aux obstacles. Le point de temps dépassé restera anecdotique. Avant même le passage de Nina Malvey, la France est championne d'Europe. Le sélectionneur revient sur cet instant, et notamment le rôle joué par les parents et l'entourage.

  • Speaker #2

    On avait une bonne équipe de parents, on avait surtout mis en place les trois cavaliers qui se connaissaient bien. Et ça me rappelle la médaille de pétunieur qu'on a faite cette année. On a des enfants qui s'entendent vraiment bien, qui ont envie ensemble d'aller chercher une médaille. Et après, les parents se rajoutent à ce groupe pour aider à faire la médaille. On avait même des parents qui n'étaient pas venus à Mill Street. Parce qu'ils savaient qu'ils n'arrivaient pas à gérer le stress et qu'ils avaient préféré laisser les enfants seuls avec le coach. Il faut que tout se goupille pour que ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Olivier témoigne également de la dimension plus personnelle de ce titre. 27 ans après celui de l'équipe menée par son père Roger.

  • Speaker #2

    Quand j'ai pris le poste de sélectionneur, ça me tenait à cœur vis-à-vis de mon père qui avait été sélectionneur pendant longtemps. J'étais à même vraiment content d'avoir ce groupe Poney à gérer. J'avais du mal à faire une médaille. Cette médaille d'or, je l'attendais vraiment. Vraiment envie pour lui aussi. Et c'est la première personne que j'ai appelée quand on a fait la médaille. Après, j'ai appelé la DTN et le président à l'époque. Mais j'étais vraiment content d'arriver à faire ce qu'avait fait Roger. Quand j'ai pris le poste de sélectionneur à l'époque, je pensais que c'était beaucoup plus facile. Et maintenant, avec l'expérience et même le temps qu'on a fait à faire une médaille d'or à Mill Street, je me suis rendu compte que c'est beaucoup, beaucoup de travail, beaucoup, beaucoup d'échanges avec les gens, beaucoup, beaucoup de relations. La complicité que tu crées avec les cavaliers, les poneys, les coachs qui amènent ces médailles, c'est un vrai job, mais c'est passionnant. Et c'est pour ça qu'on se lève le matin, c'est pour vivre ces moments-là.

  • Speaker #1

    Avec la perspective du championnat individuel, Nina et Romine ne se laissent pas déconcentrer et poursuivent leur récital avec un nouveau sans faute, le troisième en trois parcours. Le triomphe de la France est complet, il est total. Sur la deuxième marche du podium, l'Irlande termine à 16 points. Après un barrage avec la Grande-Bretagne, l'Allemagne repart avec le bronze. La Razia tricolore n'est pas terminée. En individuel, Nina Malve et Ninon Castex sont en tête du provisoire. Après une journée de repos, les meilleurs se retrouvent le dimanche 3 août pour la finale individuelle. Malheureusement, pour Nina et Romine, la première manche de la finale ne se passe pas comme espéré. Après avoir enlevé une foulée après la rivière, le couple faute sur la palanque qui suit. Une autre barre sur le triple en seconde manche et un point de temps dépassé annihile ses espoirs individuels. Elle finira septième, juste derrière Thomas Calabre et Sligo, sans faute en première manche et quatre points en seconde. Victoria Tachet et Rexter prendront la quatorzième place. Pour Nino Castex et Cabard, les choses se passent beaucoup mieux. Un sans faute en première manche place Ninon et Cabard en première position avec deux points de pénalité à leur compteur. Dernière à se présenter sur un parcours de 10 obstacles, 13 efforts et 60 secondes de temps impartis, elle n'a pas le droit à la moindre barre. Au moment de pénétrer sur la piste, Olivier Bost lui rappelle les données du problème. T'inquiète pas, c'est prévu lâche-t-elle. Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Petit retour dans l'ambiance du moment. Un point de temps, mais aucune barre à terre, ni non Castex et Cabard des Monceaux sont médaillés d'or. Une première dans l'histoire des championnats d'Europe poney créés en 1978. La Marseillaise retentit à nouveau le tube de l'année. du côté de l'Irlande. Car comme pour le saut d'obstacle, l'équipe de France Ponnais de concours complet s'est aussi illustrée avec deux autres médailles d'or. Victor Lévesque et qualité de débourdon en individuel, accompagnés d'Éloïse Leguerne, Yves Quebourget et Marine Bolleret par équipe. En cette année 2014, Mill Street est bien devenue une terre de France. Il est désormais temps de retrouver Nina Malvé.

  • Speaker #3

    Nina, merci beaucoup de nous accorder quelques minutes pour revenir sur un épisode qui a dû marquer votre jeune carrière, le titre européen de Mill Street en poney. Si je vous dis Mill Street, ça vous évoque quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci de me recevoir. C'est énormément de souvenirs. Forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney. Des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable.

  • Speaker #3

    S'il y a une image qui reste comme ça dix ans après, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours. Tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même... Imprimer et encadrer dans mon appartement, c'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs, les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium. On a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir.

  • Speaker #3

    Vous aviez 14 ans ? Comment on aborde un championnat d'Europe quand on a 14 ans ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était mes deuxièmes championnats d'Europe. J'avais fait Veyrère en children avant ça. Honnêtement, je ne me souviens pas trop comment je les ai abordés. Je pense qu'on est un peu insouciants à cet âge et je ne me souviens pas avoir vraiment eu du stress ou une préparation mentale à cet âge-là. Mais je pense qu'on était vraiment... très bien entouré, déjà par le staff, par Olivier Boss qui était génial avec nous, par toute l'équipe qu'on avait là-bas, on était très soudés, on se connaissait déjà depuis quelques années, donc je pense que tout s'est fait naturellement et c'était vraiment une chouette expérience. On a été vraiment tous amis de base et du coup de vivre ça entre amis, entre guillemets, avec… Le résultat sportif derrière avec nos poneys de cœur, c'était vraiment chouette.

  • Speaker #3

    On prend conscience de l'importance quand même de porter la veste bleue ? Parce qu'en plus, il y a un peu la parade des nations qui est en mode un petit peu fun, un enfant quoi, quelque chose. On prend conscience qu'on est quand même dans un événement important ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr qu'on a conscience qu'on est dans un événement important. Ça reste quand même les championnats d'Europe. Et même si on a 14 ans, je pense qu'on sait ce que ça représente. et tout le travail en amont qui est fait c'est pour aussi être présent à cette échéance donc c'est sûr qu'on savait ce que c'était et oui le fait je pense le fait d'être vraiment bien entouré ça ça nous a bien servi et on est le fait d'avoir une super équipe on s'entendent tous bien etc je pense que ça permet vraiment de l'aborder sans vraiment de mauvaises pensées ou de stress C'était vraiment une super expérience et on l'a vécu très naturellement, avec beaucoup de plaisir, je pense, et on n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #3

    un mot sur Romine, Romine de Bruse, votre poney qui n'avait que 9 ans à l'époque. Racontez-moi un petit peu votre association.

  • Speaker #0

    Oui, Romine, quand je suis allée faire les championnats d'Europe, ça faisait quelques mois que je le montais. C'est la famille Brault qui me l'avait confié, avec qui je m'entendais très bien. très bien et avec qui je m'entends encore très bien aujourd'hui. J'ai quelques fois Florence par message sur Instagram ou des choses comme ça donc c'est chouette. Julie aussi, son ancienne cavalière du coup qui le montait avant moi avec qui je m'entendais très bien. Ça a été une super collaboration. Ils ont rapproché mon papa pour que je le monte et ils me l'ont confié jusqu'aux championnats d'Europe. C'était une super aventure, vraiment. Ils m'ont fait confiance du début à la fin et ils ont toujours été très positifs. C'était une super aventure. J'ai été aussi beaucoup accompagnée par Olivier Bost, qui connaissait déjà le poney. Il m'a aussi beaucoup apporté et c'était une chouette expérience.

  • Speaker #3

    Vous ne l'avez pas monté très longtemps finalement, parce qu'après il est parti dans la famille Sadran, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Là aussi, c'est des belles rencontres parce que j'ai monté Romine un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'au Chambéa d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. C'est comme ça que moi, je les ai connues. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne et mon papa. J'ai aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #3

    Si vous deviez définir un petit peu vos trois partenaires de l'époque, Victoria, Ninon et Thomas, qu'est-ce que vous en diriez ?

  • Speaker #0

    C'est des personnes géniales. On est encore quelques fois en contact. On s'entendait tous super bien. On était jeunes, mais oui, encore une fois, on a vécu une incroyable aventure tous ensemble. Je pense que ça nous lie pour toujours, entre guillemets. Même si on n'avait que 14 ans, on s'en souviendra toujours. Vraiment, on s'entendait super bien. On s'entend toujours très bien. C'est vraiment des bons souvenirs. Il y avait également Manon Ravenel. Il y avait du coup Julie Brault qui était là aussi avec nous. Il y avait Camille Condéferra qui était venue nous voir. Enfin, tous ces gens-là, on a vraiment eu de belles aventures tous ensemble. Et je pense que ça restera à vie, oui.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que ça vous a apporté ces années Poney dans votre carrière aujourd'hui ? Parce qu'aujourd'hui, on vous voit sur le Global Champions Tour, sur tous les grands concours au monde. Ces années Poney, là, elles sont importantes dans votre formation de cavalière de haut niveau ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que ça a été vraiment important de vivre les championnats d'Europe à 14 ans. Je pense que c'est une super expérience pour ceux qui peuvent le faire pour les années futures. Ça donne énormément d'expérience, ça fait toucher le haut niveau dans notre catégorie de poney. Donc je pense que c'est super, on apprend à gérer. Moi, c'est une des premières fois où j'ai eu des propriétaires également qui m'ont fait confiance. avec qui j'avais un objectif, avec le poney. Donc ça, ça m'a appris pas mal. Et aussi, ça nous apprend à gérer le stress d'une grosse échéance, d'être accompagnée par le staff fédéral, de faire des super rencontres, de vivre des moments marquants. Et oui, ça m'a beaucoup appris et beaucoup servi, je pense, pour les années d'après et je ne l'oublie pas.

  • Speaker #3

    C'est des moments qui vous confortent en tout cas dans l'idée de... de devenir cavalière professionnelle et d'en faire un métier ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est ce qui nous donne envie aussi de continuer. Forcément, il y a la passion des chevaux, des poneys, etc. Et derrière, quand on touche au niveau dans n'importe quel sport, je pense que c'est un peu aussi le moteur qui nous dit qu'on veut continuer aussi dans cette voie-là parce que ce n'est pas tous les jours facile. Même si on aime plus que tout ce qu'on fait, ça peut être justement... Long, mais oui, c'est sûr que vivre des moments comme ça, ça nous donne envie de continuer.

  • Speaker #3

    Je reviens juste un petit peu sur Mill Street. Vous étiez la quatrième à partir aussi. Donc, vous vous souvenez dans quel état d'esprit vous étiez ? En première manche, il y avait de l'enjeu. En deuxième, vous aviez déjà le titre assuré pour l'équipe en tout cas, mais il y avait l'individuel à venir.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une place que j'ai toujours adorée. Je me souviens, je demandais toujours à Olivier si je pouvais être quatrième. J'aime vraiment ce sentiment d'adrénaline. Je l'ai toujours vécu comme du bon stress au final et quelque chose qui me donne envie vraiment de me surpasser. Donc j'ai toujours adoré cette place. Après à Mill Street, c'est vrai qu'on savait qu'on était champion d'Europe avant même mon passage. Donc c'était vraiment important pour moi derrière aussi de bien faire pour Romine, pour ses propriétaires et pour eux. pour la place en individuel. Je pense que je l'ai plus ou moins bien vécu et bien abordé. Et on a fait sans faute. Donc, c'était vraiment plein d'émotions à ce moment-là. Parce qu'on savait déjà qu'on était championne d'Europe, mais on savait qu'on pouvait peut-être présenter un bon placement aussi en individuel.

  • Speaker #3

    Justement, l'individuel, rapidement, ça ne s'est pas tout à fait passé comme espéré, même s'il y a encore une, Marseillaise, quand même.

  • Speaker #0

    Oui, exact. Moi, j'ai fait deux fois quatre places. points, si je me souviens bien. Des petites fautes, un peu d'inexpérience peut-être. Mais après, Ninon a gagné l'individuel. Donc, encore une fois, plein d'émotions. Tout le monde était super content pour elle. C'est un couple incroyable avec Kabar. Et encore une fois, cette médaille pour la France, cette semaine-là, c'était juste magique.

  • Speaker #3

    Cette veste bleue, Avec le coq dessus, elle est vraiment magique justement, quand vous la portez encore maintenant avec les grands.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, ça fait toujours quelque chose. Et j'espère pouvoir la porter encore quelques fois. C'est toujours quelque chose de particulier, les Coupes des Nations, être en équipe, porter les couleurs de son drapeau, bien faire pour son pays. Donc oui, c'est sûr que c'est quelque chose qui est... incomparable avec d'autres échéances, je pense.

  • Speaker #3

    C'est tout ce qu'on vous souhaite, Nina, pour les années à venir. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très grand merci à Nina Malvet et Olivier Bost. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous. d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légende Cavalière. Merci.

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