Speaker #0Bienvenue dans ce nouvel épisode de Légitime. La semaine dernière, je t'ai parlé d'une des trois choses puissantes pour améliorer ton estime de toi et je te parlais justement d'assumer ses erreurs. Et aujourd'hui, j'avais quand même envie de t'apporter cette réflexion sur est-ce qu'on a le droit à l'erreur ? Est-ce qu'on a le droit de changer d'avis ? Est-ce qu'on a le droit de changer en fait tout court ? cette réflexion elle m'est venue elle m'a été inspirée par plusieurs choses que j'ai vues sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn, sur Instagram des vidéos des témoignages et je me suis dit c'était important d'en parler je vais vraiment te partager c'est vraiment une réflexion personnelle j'espère que ce sera bien pris il n'y a pas de vérité absolue c'est vraiment un questionnement de ma part et j'avais envie de le partager avec toi Et vraiment, ça serait génial que tu viennes me partager également, que ce soit sur Instagram ou en commentaire, ce que toi tu auras pensé de cet épisode. Si toi tu penses, ne serait-ce que là, est-ce qu'on a le droit à l'erreur ? C'est une vraie question et toutes les réponses seront forcément méga intéressantes. Donc vraiment, je t'invite à venir me répondre à cette question. Comme je te le disais, cet épisode m'a été inspirée par plusieurs événements. Et le premier que j'avais envie de partager avec toi, c'est un peu ce qui a tout déclenché, c'est que j'étais sur LinkedIn et tu as une personne qui postait un post où elle disait qu'elle avait beaucoup appris sur elle ces dernières années, qu'elle avait beaucoup évolué, qu'elle avait pris conscience de plein de choses. Et elle demandait, à votre tour, qu'est-ce que vous avez appris sur vous ces dernières années, de quoi vous êtes fière ? Moi, voilà, innocemment, j'ai répondu en disant, je me suis rendu compte que faire des erreurs, c'était pas une honte. Et qu'on avait tous le droit de faire des erreurs, que ça changeait pas ma valeur, que ça changeait pas qui j'étais. Donc tu vois, ça résonne, je pense, beaucoup avec l'épisode de la semaine dernière. Et je disais tout simplement, en fait, que je m'étais rendu compte que faire des erreurs, c'était humain, tout simplement. Et là, elle a répondu à quelque chose qui m'a vraiment interpellée et qui a remis beaucoup de choses en question dans ma propre réflexion. comme quoi tu vois dans ce podcast, on évolue vraiment ensemble, c'est qu'elle m'a dit, moi je ne parle jamais d'erreur, je ne parle que d'apprentissage. Et en fait ça m'a fait tiquer. Ça m'a fait tiquer, alors oui j'ai eu ce discours, alors plutôt par rapport aux échecs qu'aux erreurs, parce que je fais des différences, mais bon bref. Mais justement le fait qu'elle utilise le mot erreur, genre il n'y a jamais d'erreur, il n'y a vraiment que des apprentissages, ça m'a gênée. Ça m'a gêné qu'elle dise ça parce que moi ma réaction tout de suite, la réponse que je lui ai faite c'est écoute je comprends parce que oui chaque erreur est source d'apprentissage mais par contre j'ai pas honte de dire que j'ai fait des erreurs parce que oui j'ai fait des erreurs. Il y a des moments, il y a des situations où je me suis plantée, je me suis trompée. Je n'ai pas agi correctement, j'ai mal parlé à un quinquain, je me suis trompée dans mon agenda et j'ai ajouté deux personnes au même créneau. Bref, c'est une erreur. Si je te dis 2 plus 2 égale 5, c'est une erreur. À la base. Alors oui, je dis que c'est source d'apprentissage, parce qu'évidemment, derrière, tu vas pouvoir apprendre que 2 plus 2 égale 4. mais à la base c'était une erreur. Et pour moi, il n'y a vraiment pas de honte, il n'y a plus de honte en tout cas à dire qu'on fait des erreurs, parce que pour moi c'est justement même la base en fait de l'apprentissage. Parce que derrière, oui, je vais pouvoir mieux organiser mon calendrier, je vais pouvoir apprendre à compter. Évidemment que oui, il y a un apprentissage, mais l'erreur elle existe, elle a existé. Et en fait, dans son discours, ça m'a vraiment interpellée, parce que vraiment, elle ne voulait pas parler du mot erreur. Limite, elle voulait supprimer ce mot. Et je lui ai dit justement, pour moi, erreur, ce n'est pas un gros mot. Et c'est là qu'elle a dit quelque chose de très, très intéressant. Elle m'a dit, oui, mais moi, quand on parle d'erreur, j'ai l'impression que je vais me faire taper sur les doigts. Et tu vois, c'est ça, c'est là quand je te parle de l'importance des croyances, l'importance de nos pensées sur notre vie, sur notre quotidien, l'impact qu'elles peuvent avoir. C'est qu'ici... elle a associé le mot erreur à je vais me faire taper sur les doigts Elle a associé le mot erreur à punition. Et donc forcément, quand on pense que faire une erreur, c'est égal à je vais me faire taper sur les doigts que faire une erreur, c'est mal, que faire une erreur, je vais être punie, ben, évidemment que c'est pas du tout encourageant. Je comprends qu'on n'ait pas du tout envie de parler d'erreur, parce que l'erreur, elle va être mal vue. Et tu vois, c'est là que je me suis dit, est-ce qu'on a vraiment le droit à l'erreur ? Est-ce qu'on a vraiment le droit à l'erreur quand finalement, quand on en fait une, on est pointé du doigt, on se fait taper dessus, on se fait moquer, on se fait punir ? Je me suis vraiment posé cette question. parce que pour moi ça reste une force énorme par conséquent d'être capable de dire je me suis plantée, je me suis trompée c'est un fait en fait, je me suis trompée et derrière de dire ok, bon ben voilà c'est fait on va pas non plus tergiverser pendant 8 ans qu'est-ce que je peux faire maintenant pour rebondir comment je fais pour améliorer ça pour la prochaine fois est-ce que là je peux arranger les choses ou pas Est-ce que du coup, je pourrais plutôt interagir, plutôt faire mieux la prochaine fois ? Je trouve que c'est une grande force d'être capable de faire ça. Mais finalement, dans la vraie vie, qu'est-ce qu'on nous a appris ? On nous a vraiment appris ça, que faire des erreurs, c'était pas bien. Que c'était répréhensible, qu'il fallait être puni. Tu vois, je vois à l'époque de mes parents, mais même avec moi, Quand on faisait des dictées, par exemple. Bon, on nous enlevait des points quand on faisait des fautes, c'est normal. À un moment, tu ne peux pas avoir 20 sur 20 si tu as une faute à chaque mot. Mais il y a des moments où tu avais des notes négatives. Genre tu avais moins 6. Est-ce que vraiment, c'était nécessaire d'aller aussi loin ? Est-ce que vraiment c'est productif ? Est-ce que vraiment ça aide les enfants à se dire je vais travailler mon orthographe Ou est-ce que plutôt c'est pas un petit peu décourageant, déstabilisant ? Et je me suis rendu compte que le problème, il était là finalement. Le problème, c'était pas tant de faire des erreurs, le problème, c'était l'image qu'on avait des erreurs. C'est qu'on venait diaboliser. l'erreur. Comme si c'était terrible, que ça allait mettre fin à tout, tu vois. Comme si, si tu faisais une erreur dans ton boulot, ta carrière était foutue. Comme si ta vie, du coup, était foutue. Et finalement, on est peu tolérant face à l'erreur. J'ai remarqué ça également, mais ce qui est normal, parce que si l'erreur, quand elle nous concerne, elle est peu tolérée, pourquoi on serait tolérant envers les autres ? C'est logique. On nous a appris à être peu tolérants face à l'erreur. C'est ça dont je me suis rendue compte. En ayant fait un sondage sur Instagram la dernière fois, justement, je te demandais A ton avis, est-ce qu'on a le droit de faire des erreurs ? Et la réponse à 100%, c'était oui. Oui, oui, oui, oui, oui. Est-ce qu'on a le droit de changer d'avis ? Ah oui, oui, oui, oui, oui. Mais je pense que dans les faits, c'est pas aussi simple. Je pense que dans ces réponses-là, elles ont été guidées par une envie. Elles ont été guidées par une envie d'avoir le droit à l'erreur, justement. D'avoir le droit de se tromper et de dire Ok, en fait, c'est humain Je pense sincèrement que ces réponses, elles étaient guidées comme ça. par oui, j'aimerais avoir le droit à l'erreur mais qu'aujourd'hui, on est dans une société, et je vois beaucoup de clientes comme ça, de perfectionnistes. Aujourd'hui, on est dans une société où je ne peux pas me lancer si tout n'est pas parfait. Je ne peux pas me lancer si je ne maîtrise pas ça à la perfection. Je ne peux pas y aller. Si je ne suis pas la meilleure, il vaut mieux que je fasse rien. Si je ne suis pas la meilleure, ça veut dire que je suis nulle. Et tout ça finalement c'est des programmes petit à petit qu'on s'est ancrés dans la tête. Tout ça on se l'est imprimé en tête par nos figures d'autorité, nos parents, nos professeurs, les réseaux sociaux même aujourd'hui. Parce que finalement ce qui est valorisé les trois quarts du temps, évidemment, c'est les réussites, les victoires. Ce qui est normal, c'est génial de pouvoir se dire Ah je suis fière de ça, j'ai réussi ça Mais en même temps, la moindre faute, elle est pénalisée tout aussi fort. Elle est punie de façon exacerbée. Donc évidemment que derrière, tu n'as pas envie de faire des erreurs et que tu vas plutôt faire la course à la réussite. Évidemment que derrière, tu vois l'erreur comme la pire des choses, parce que ça va avoir un impact sur ton image, un impact sur ton quotidien, un impact sur ta carrière, sur tellement de choses. Et il n'y a qu'à voir à quel point on peut être intransigeant avec les autres, avec des professionnels. A quel point on pardonne peu, on laisse peu de chance à... à l'erreur et au rattrapage. Tu sais, quand on t'achète quelque chose de très cher, par exemple, et que ça ne fonctionne pas, généralement, on va avoir cette tendance à se dire Putain, vu le prix que je mets, ça ne marche pas, c'est vraiment de la merde, ça. Et à aucun moment, on essaye de comprendre le pourquoi du comment, on ne va pas chercher à se dire il y a peut-être eu un défaut de fabrication ou il y a peut-être eu un souci Directement, on va avoir tendance à s'énerver, à se dire justement... À ce prix-là, sérieux ? Et en soi, ça se comprend, parce qu'évidemment, quand tu payes très cher un service ou un produit, t'as envie que ça fonctionne. Mais on laisse peu de temps, quand même, aux gens, je dirais, la possibilité de se rattraper. Ok, tu payes cher, c'est une chose, et ouais, ça fait chier que ça ne fonctionne pas tout de suite. Mais ça peut arriver, ça aussi. Ça peut arriver. Et... Je pense que comme on nous a pas donné le droit à l'erreur à nous-mêmes, on a du mal à être tolérant envers les autres. Si nous, on n'a pas eu le droit à la rédemption pourquoi les autres y auraient le droit ? Alors, c'est peut-être un peu utopiste, mais j'avoue que je rêve d'un monde où l'erreur n'est pas diabolisée. Je rêve d'un monde où on se rappelle tout simplement que l'erreur, elle est humaine. et que c'est ok de dire qu'on s'est trompé. Et dire que finalement, il n'y a jamais d'erreur et que des apprentissages, je trouve que, encore une fois, c'est donner trop d'importance à l'erreur, dans le sens, ah non, non, non, il ne faut surtout pas parler d'erreur, comme si c'était vraiment nocif, comme si c'était diabolique, tu vois. Je pense que la phrase, elle n'est pas bonne. Je pense que cette phrase, il n'y a pas d'erreur, il n'y a que des apprentissages, c'est vraiment contre-productif. Je dirais, comme je te l'ai dit tout à l'heure, peut-être plutôt chaque erreur peut mener à un apprentissage. Chaque erreur est source d'apprentissage. Et je dis peut parce que derrière, ça va dépendre de toi. Derrière, ça va aussi dépendre de ce que tu mets en place ou pas. Parce qu'évidemment, derrière, si tu ne mets rien en place, si tu ne passes pas à l'action, si tu n'essayes pas de comprendre pourquoi tu étais planté, si tu n'essayes pas de comprendre qu'est-ce qui s'est passé, là, c'est problématique. Parce qu'évidemment, tu vas juste te morfondre. dans ton erreur, tu vas te morfondre dans les conséquences, tu vas te dire, ah voilà, c'est toujours pareil, j'ai pas de chance, ou ça marche jamais avec moi. C'est un petit peu, tu vois, comme un service client qui se remettrait pas en cause. Tu vois, je sais pas, t'as acheté ton iPhone super cher, il fonctionne pas. Si le service client derrière, il se remet pas en cause, ben ouais, là c'est gênant. là c'est vraiment gênant. Par contre, si le service client il essaye de comprendre le problème et qu'il fait tout pour le régler, là c'est un petit peu plus intéressant. Pour toi, comme pour eux. Donc je pense vraiment que l'idée c'est remettre la définition pure et dure de ce que c'est une erreur. C'est ok, quelque chose qui est faux, quelque chose qui est erroné, mais pas en faire des montagnes, juste chercher. quel est l'apprentissage et qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je peux modifier, qu'est-ce que je peux arranger. Vraiment la transformer en quelque chose d'intéressant, quelque chose d'utile plutôt que de se morfondre, mais ne pas venir la diaboliser comme ça peut être. Mais derrière, je sais encore une fois que dans la vraie vie, ce n'est pas toujours évident parce que parfois, on va faire une erreur et ça va nous retomber dessus vraiment. sans avoir de chance de se rattraper, ou alors ça va avoir un impact vraiment conséquent, et ça va être dur derrière de redorer un petit peu son image. Et tu vois, je te dis ça parce que l'autre jour, je suis tombée sur une vidéo ou un article de Gad Elmaleh. Je pense que tu le sais, mais il a copié des sketchs quasiment, ou même quasiment mot pour mot, d'humoriste américain. et ça a poussé ma réflexion parce que du coup c'est vrai qu'il se fait beaucoup encore chambrer là-dessus, ça a évidemment beaucoup terni son image, parce que bravo l'humoriste qui se crée un succès finalement sur des blagues qui ont déjà été écrites, déjà été données par des américains, ça fait pas très sérieux, c'est pas très correct, on est bien d'accord. Et tu vois, ma réflexion elle s'est poussée là-dessus aussi parce que... Ça, c'était il y a quelques années maintenant. C'était une erreur. et je me dis, est-ce que les gens lui ont pardonné ? Et je lisais les commentaires, parce que quand tu lis sur les réseaux sociaux les commentaires, c'est toujours très riche, c'est toujours très drôle, ou pas, mais tu as toujours beaucoup d'informations, parce que tu as toujours de grands débats qui se lancent, et je voyais les commentaires qui étaient encore très très négatifs, de toute façon, il peut bien regretter, parce que c'est ça, il disait qu'il regrettait, qu'il regrettait que... il n'aurait jamais dû faire ça, effectivement. Il se repentissait un petit peu. Évidemment, tu avais des commentaires, de toute façon, c'est facile de dire ça après. Il aurait mieux fait de le dire dès le début et ça aurait été plus simple, plus facilement pardonnable. Et tu vois, en fait, ces commentaires, ils m'ont fait réfléchir parce que je me suis dit, alors, un, est-ce que vraiment... s'il avait assumé son truc dès le début, et puis dès le début, quand est-ce que tu balances ça ? Je veux dire, quand t'as copié quelque chose, à quel moment tu fais Ah, au fait, excusez-moi, en fait, ça c'est pas de moi. Déjà, c'est un petit peu délicat, mais... Quand bien même il l'aurait annoncé, je sais pas, dès les premiers sketchs peut-être, est-ce que vraiment, on lui aurait pardonné aussi vite ? Je sais que je t'ai dit qu'il fallait assumer, enfin que pour moi c'était libérateur et tout, et j'en suis persuadée, j'en suis vraiment convaincue, c'est juste que derrière, par rapport à la tolérance des autres, parce que vraiment ma question c'est est-ce qu'on a le droit à l'erreur, est-ce que vraiment on lui aurait pardonné tout de suite ? Je ne suis pas sûre. Mais peut-être que oui, il faut t'avouer à moitié pardonné, peut-être que ça aurait vraiment marché. Et ma deuxième question c'était, est-ce qu'il aura toujours cette étiquette sur lui ? est-ce qu'on le remettra toujours en cause constamment, quand bien même il aurait évolué, quand bien même il aurait changé, quand bien même il aurait fait un travail sur lui, déjà d'assumer sa connerie et de travailler plus en profondeur, de chercher ses propres sketchs, etc. Est-ce que, quand bien même, malgré tout, on serait capable de changer d'avis sur lui ? Est-ce qu'on serait capable de dire oui, bon, ok, il a merdé à un moment donné, mais c'est bon, l'eau a coulé sous les ponts ? j'ai du mal en fait à savoir ça tu vois pareil j'ai vu une vidéo de Joey Star donc là gros sujet où il préparait alors j'ai pas toute l'info je te dis juste que j'ai lu ce que j'ai vu il préparait une pièce de théâtre sur les violences conjugales et quand on connait son parcours quand on connait son historique On sait que lui-même était responsable de violences congégales contre sa femme, il me semble, et peut-être pas qu'une fois. Et du coup, forcément, ça fait sourire un petit peu jaune quand on voit ça. Parce qu'on se dit, attends, l'autre, il est gonflé, il fait une pièce de théâtre sur la violence conjugale, alors que lui-même, il a participé à ça. Et en fait, dans l'interview, il expliquait que, ben oui, à l'époque, il était complètement... comment il a dit ? C'était un chantier, c'était un gros, gros chantier, lui-même. et qu'il y avait beaucoup de boulot, et que maintenant, il y a encore du boulot, mais qu'il a travaillé sur lui, qu'il a avancé, mais qu'il faut bien s'imaginer qu'à l'époque, c'était loin d'être le cas. Et que justement, comme il avait... était responsable de violences conjugales, il était à même d'en parler, parce qu'il savait ce que c'était, il savait un petit peu ce qui se jouait dans la tête des personnes qui pouvaient être violentes, etc. Et que l'idée, c'était vraiment de sensibiliser, de faire un peu un témoignage, mais du côté des agresseurs. ouais des agresseurs mais pour sensibiliser par rapport aux victimes etc et tu vois ça m'a vraiment fait réfléchir parce qu'alors attention je condamne évidemment fortement tout ce qui est violence conjugale ou autre, tout ce qui est violence et je pardonne pas enfin j'excuse pas du tout ce qu'il a fait mais tu te dis Mais s'il a vraiment fait un travail sur lui, il y a vraiment des suppositions, je ne connais pas sa vie, je ne suis pas allée creuser, mais imaginons qu'il a vraiment fait un travail sur lui, il a été suivi par des psys, il a bossé sur lui, il a réfléchi, il a évolué, il a peut-être calmé sa colère, il a peut-être calmé ses traumas, je ne sais pas ce qui s'est passé chez lui. Imaginons qu'il ait vraiment évolué, que ce soit vraiment plus cette personne-là. qui a justement envie d'utiliser cette expérience pour peut-être éveiller les consciences des personnes qui aujourd'hui sont dans cette violence-là. Est-ce que vraiment, on pourrait changer l'image qu'on a de lui ? Alors évidemment, là, c'est pas une histoire d'erreur, parce que c'est plus qu'une grosse erreur de violenté, mais tu vois, ça vient à cette image de est-ce qu'on peut finalement... redorer son image ? Est-ce qu'on peut redonner une belle image de soi ? Est-ce qu'on peut prouver aux gens qu'on a changé quand ils se sont fait un avis bien tranché de qui on était ? peu importe ce qu'on fait, peu importe ce qu'on change, peu importe ce qu'on évolue, est-ce qu'on aura toujours cette étiquette de violence conjugale, de voleur de sketch, évidemment là on n'est pas sur les mêmes niveaux de gravité, mais finalement la réflexion elle est plus ou moins la même. Évidemment qu'on pardonnera peut-être plus de voler des sketchs que des violences et c'est logique, mais... Est-ce que si la personne fait vraiment un travail sur elle-même, si elle évolue, si elle change, est-ce qu'elle pourra un jour changer d'étiquette, entre guillemets, ou est-ce qu'elle sera toujours confrontée à ouais, ouais, maintenant il est sympa, mais bon Je ne sais pas. C'est une vraie question. finalement plus que est-ce qu'on a le droit à l'erreur c'est est-ce qu'on a le droit à une seconde chance finalement c'est un vrai questionnement et ça inclut beaucoup de paramètres on est bien d'accord quelqu'un qui serait violent et qui se remettrait absolument pas en question et qui changerait rien dans sa vie évidemment que c'est difficile de lui accorder une seconde chance de toute façon cette personne ne le souhaite pas mais Je ne sais pas, c'est peut-être moi et les bisounours, clairement, mais est-ce qu'on pourrait imaginer que quelqu'un qui revient de très loin, mais qui a fait le travail nécessaire et qui continue, je dirais même, qui continue à faire ce travail, est-ce que cette personne pourrait avoir le droit à une seconde chance ou est-ce que dans tous les cas, t'es catégorisé ? Et dans ce cas-là, je comprends, en extrapolant un peu, ou finalement en revenant au cœur de juste même faire une petite erreur, entre guillemets, dans son travail, qu'on se pose des questions qu'inconsciemment, on se dise Mais ouais, mais si je fais le moindre faux pas, ça va me retomber dessus. Et les conséquences, elles seront gravées dans la roche. Bon, en soi, j'ai bien conscience que cet épisode, il est parti dans tous les sens. Mais je te l'ai dit, c'est vraiment une réflexion, un questionnement que j'ai. Et de toute façon, la leçon que j'en retire, enfin vraiment, quoi qu'il arrive, je pense que c'est toujours mieux, quand même, d'assumer nos erreurs. Parce que plus on assumera, plus on en parlera avec sincérité, avec honnêteté, avec liberté, je dirais. plus ça deviendra normal. Alors évidemment, attention, le but c'est pas de... Comment dire ? De glorifier l'erreur et de dire faites des erreurs tout le temps, partout, n'importe quand. C'est super, tu vas apprendre plein de trucs. Genre, vas-y, va tromper ton conjoint, ta conjointe. Tu verras, c'est de super apprentissage, etc. Évidemment, c'est pas ce que je dis, mais... je pense que quand les erreurs arrivent, parce qu'il y en aura toujours qui arriveront, parce qu'on est des êtres humains, les accepter, les assumer, en prendre la responsabilité, si ça vient de nous évidemment, et derrière, chercher effectivement l'apprentissage, chercher qu'est-ce que je vais en apprendre, qu'est-ce qui va ressortir de cette expérience, qu'est-ce que je vais pouvoir mettre en place. Pour moi, c'est vraiment ça mon utopie, mon rêve, que l'erreur, ça soit juste une erreur, en fait, que ce soit juste humain, et qu'on ne cherche pas à la diaboliser, qu'on ne cherche pas à la glorifier, mais qu'on ne cherche pas à supprimer carrément ce mot du vocabulaire, qu'on ne cherche pas à l'éviter à tout prix. qu'on fasse attention, oui, qu'on veuille faire un bon travail, ça c'est évident, mais que si elle arrive, elle arrive, et que, ok, c'est pas nécessaire de se flageller à la moindre erreur, mais que, oui, elle est source d'apprentissage. Elle est là, ok, et elle est source d'apprentissage. Je sais pas ce que t'en penses, j'espère que mon épisode aurait été bien pris, vraiment... Merci. C'est flou dans ma tête, mais c'est aussi pour te prouver que des questionnements, il y en a toujours. Des questionnements, des remises en question, il y en a toujours aussi. On évolue, on s'interroge, et je pense que c'est ça qui est intéressant aussi dans la vie, au quotidien. écoute, je sais pas ce que je suis en train de penser là, je sais pas, y'a pas de vérité, y'a pas de solution là dans ce que je t'ai donné, dans ce que je t'ai partagé. Mais j'avais envie de te le partager parce que peut-être t'as ces réflexions-là aussi. Et qu'y'a pas de mal à se poser des questions là-dessus. Et peut-être que tu te dis non, y'a certaines personnes, y'a certaines choses qui ne méritent pas d'être... Vraiment, je te dis pas pardonnées, ni oubliées, qui méritent pas d'être pardonnées, qui méritent pas d'être oubliées. peut-être que tu penses ça, et c'est carrément ok, et je serais ravie d'avoir ton retour là-dessus, et de savoir le pourquoi du comment, tout comme si tu partages un peu cette réflexion-là, de oui, peut-être qu'à un certain moment, peut-être selon certaines conditions, on peut essayer de donner notre chance à certaines personnes. En vrai, le débat et le discours est ouvert, et ça me ferait plaisir d'avoir ton retour là-dessus. Je sais que c'est un sujet pas évident, mais je pense que si déjà dans le sondage Instagram et dans les personnes à qui je parle autour de moi, il y a cette idée que oui, on a le droit à l'erreur, oui, on a le droit de changer d'avis, oui, on a le droit à une seconde chance, c'est qu'il y a un vrai désir, il y a une vraie envie qu'on puisse s'accorder ça à soi-même. Donc, ouais, je pense que si on est capable d'assumer, si on est capable d'en parler de plus en plus, ça deviendra peut-être une normalité. Encore une fois, c'est peut-être très utopiste, mais tu sais quoi, j'ai envie d'y croire, en tout cas j'ai envie d'y participer. Et j'ai envie d'être plus tolérante avec moi-même, plus tolérante avec les autres, et pour l'avoir testé, pour le tester quotidiennement, je trouve que c'est un soulagement, une liberté même. d'être capable de s'accorder un petit peu cette tolérance, s'accorder ce petit... cette petite marge de manœuvre, et se dire, ok, si c'est pas parfait, j'en apprendrai quelque chose, et je ferai mieux la prochaine fois. Donc voilà, je te laisserai là-dessus. Je suis désolée pour cet épisode un peu flou, mais voilà, j'ai envie d'être nature-peinture, et qu'on discute ensemble, c'est vraiment important. Donc voilà, je m'arrête là-dessus. Je te laisse venir me dire, si tu le souhaites, ton retour là-dessus. Est-ce qu'on a le droit à l'erreur ? Pourquoi ? Comment ? Et sinon, je te dis à la semaine prochaine sur Légitime. Et très bonne journée, très bonne soirée, très bonne après-midi.