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Légitimes

Faire la paix avec son corps : l’alimentation intuitive sans tabou - avec Juliette de The Last Quiche

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55min |06/03/2025
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55min |06/03/2025
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Description

Dans cet épisode de Légitimes, j’ai le plaisir d’accueillir Juliette, thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Quiche. Après avoir traversé des troubles alimentaires, Juliette a déconstruit la culture des régimes pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur corps et leur assiette. 🥰


On parle sans filtre de :
✨ Ce qu'est vraiment l’alimentation intuitive (spoiler : c’est pas un régime)
✨ L’impact sournois de la culture des régimes et de la grossophobie
✨ Comment se reconnecter à son corps et à sa faim, sans culpabilité
✨ Pourquoi arrêter de vouloir absolument perdre du poids peut tout changer


Un échange déculpabilisant et inspirant pour enfin kiffer ton corps sans pression. 🌈


Prête à dire oui à ton corps ? Clique sur play et rejoins-nous ! 🎧💕



👉 Retrouve Juliette sur Instagram : @thelastquiche
👉 Son podcast : Reset ton assiette




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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Pour aller plus loin :


📩 Contacte moi : https://www.instagram.com/clementine.brgt/

Réserve ton café virtuel OFFERT : https://calendar.app.google/GnUJXVpAe1evjLoXA



Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui sur Légitime, j'accueille Juliette. thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Kish. Après avoir surmonté une période d'alimentation très troublée, grâce à cette approche, elle s'est formée pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur alimentation et leur corps. A travers son travail, elle a déconstruit la culture des régimes, sensibilise au TCA, à la grossophobie et à l'impact des injonctions sur la santé et le bien-être des femmes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui sur Légitime, j'ai la chance et l'honneur de recevoir Juliette de The Last Kish pour parler, avec mon super accent, mais en même temps kish en français anglais, pour parler d'alimentation intuitive. Mais avant qu'on commence, je pose toujours cette fameuse question, est-ce que tu peux me raconter une petite anecdote originale sur toi qu'on ne connaît pas forcément ?

  • Speaker #2

    Ouais, ça marche, ben j'aime à vous. Bonjour à toutes et merci de me recevoir ici. En termes d'anecdotes, je pensais à quelque chose qui m'est arrivé au lycée. J'étais en section européenne au lycée, j'étais en terminale ES, section européenne. J'avais des cours d'histoire en anglais. J'avais une prof d'anglais, mais qui faisait de l'histoire. Là, on recevait une correspondante mexicaine, une nana qui venait du Mexique. La prof nous dit ça, aujourd'hui on reçoit une... Une étudiante du Mexique, etc., qui est là en échange. Elle dit, bon, ben voilà, je vous dis d'être gentille, tout ça, etc. Et puis on va lui dire bienvenue, etc. Donc voilà, on entend ça. Et puis après, d'un coup, elle dit, bon, ben je vais lui dire bonjour. Et d'un coup, elle se tourne vers moi et elle me dit, Hello, how are you ? En fait, elle pensait que c'était moi, genre, la correspondante mexicaine, tu vois. Et du coup, après, je me suis tapée le surnom de la mexicaine pendant toutes mes années lycées. c'était marrant c'est mort non non mais c'est pas moi ouais c'est trop rigolo parce qu'en fait tout le monde a rigolé et là elle a capté en fait que ça n'allait pas je t'ai dit pourquoi vous rigolez ouais je dis je parle rien à voir moi je parle français c'est ok on peut y aller ouais c'est ça ouais non ouais en plus elle a été tout au fond moi j'étais assez devant donc bon voilà elle s'est tombée sur moi elle a cru que c'était toi donc ça c'est marrant

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    elle avait une petite brunette.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Merci pour cette petite anecdote assez rigolote. Et maintenant, on va plonger dans le vif du sujet, et justement, l'alimentation intuitive. Parce que c'est vrai qu'on peut en entendre parler quand même assez régulièrement,

  • Speaker #2

    mais finalement,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que c'est ? Parce que les personnes qui nous écoutent, ce n'est peut-être pas forcément très clair. Comment tu définirais ça, en fait, l'alimentation intuitive ?

  • Speaker #2

    Alors, l'alimentation intuitive, déjà, j'aime bien rappeler que c'est... Pas un régime, en fait, c'est pas une nouvelle façon de manger, c'est pas une méthode pour maigrir, pas du tout. Et moi, j'aime bien la définir comme étant une thérapie, vraiment, pour aider à apaiser son rapport à l'alimentation et au corps. Du coup, on déconstruit pas mal la culture des régimes, chose que, si tu veux, je pourrais aussi définir. Et on revoit un peu toutes les injonctions à la perte de poids, ou avoir un poids bas, etc., enfin, tout ça. Et on apaise le comportement alimentaire, c'est-à-dire... Le fait d'écouter son corps, d'écouter sa faim, d'écouter son rassasiement, ses envies, et que tout soit serein, d'un point de vue alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Du coup, tu fais bien la distinction, c'est pas un régime, parce que c'est vrai qu'on entend quand même pas mal de discours, de termes même dans l'alimentation. Régime, rééquilibrage alimentaire, tout ça, etc. Donc c'est bien de préciser que ça n'a rien à voir, que c'est un tout autre concept, j'ai l'impression. plus holistique, plus large, du coup. Justement, c'est quoi cette culture des régimes ? Parce qu'autant faire le parallèle, c'est quoi ? Qu'est-ce que tu entends par la culture des régimes ?

  • Speaker #2

    La culture des régimes, moi, je la définis comme un système de croyance. qui promeut la minceur, en fait, comme idéal et comme vertu. Et du coup, ça recoupe... C'est pour ça qu'on parle de culture des régimes, parce que ça recoupe toutes les formes de régimes, de restrictions alimentaires, pour peser un poids plus bas qu'on a. Par exemple, typiquement, là, on tombe tout de suite un peu dans les restrictions alimentaires, tout ça. Et donc, forcément, dans la culture des régimes. En fait, la culture des régimes, vraiment, c'est... Donc, il y a tout ce qui est alimentation, donc restrictions, incitation à contrôler son alimentation, le fait qu'on ne peut pas se faire confiance, qu'on se déconnecte de son corps, etc. Il y a tout ça. Et il y a aussi tout le levier un peu rapport au corps, puisque la culture des régimes, en fait, elle hiérarchise les corps, c'est-à-dire que quand t'as un corps gros, t'es moins bien vu, on va dire, dans la société, qu'un corps plus mince. Et du coup, en fait, il y a vraiment cette injonction à être la plus mince possible, ou du moins peser le poids le plus bas qu'on peut, et du coup, ça pousse à la discrimination des corps gros, au fait que, voilà, même quelqu'un de mince va être perçu comme supérieur aussi d'un point de vue moral. Il y a plein de choses qui sous-tendent un peu l'action des régimes. Et il faut savoir que l'action des régimes est vraiment partout. Elle est véhiculée dans les médias, elle est véhiculée dans les films, les séries, dans les discussions avec nos proches. On est tous un peu contaminés, je dirais, par ce système. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai qu'on ne fait peut-être pas forcément attention. Il y a juste un truc qui vient de me revenir. Justement, j'ai une amie qui... Très souvent, quand elle va prendre un dessert, enfin, quand elle hésite à prendre un dessert, si elle m'écoute, coucou, quand elle hésite à prendre un dessert, elle a toujours ce truc de dire, je ne sais pas, est-ce que je vais faire ma grosse ? Et à chaque fois, je lui dis, mais arrête, parce que ça, c'est super violent, en fait, quand on y réfléchit, d'associer, enfin, j'imagine que c'est un peu de ça que tu parles, d'associer ce, ah ben, si je prends un dessert, après, tu as un gros repas ou n'importe quoi, en fait, peu importe la taille du repas, mais... Si je prends un dessert, c'est que j'ai un comportement de grosse. Et en plus, c'est associé le fait d'être grosse à avoir un dysfonctionnement. Mais c'est vrai qu'on ne s'en rend pas forcément compte parce qu'on s'est ancré ça dans la tête, effectivement, de façon très inconsciente quand même, parce que ce n'est pas voulu de...

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, oui, oui. Et tu as raison, c'est ça, en fait. C'est une sorte de grossophobie qu'on intériorise assez vite. Et en plus, on associe le fait d'être gros à quelqu'un qui mange beaucoup, quelqu'un qui mange... mal entre guillemets qui mange des chips devant sa télé toute la journée etc il y a vraiment beaucoup de connotations négatives et du coup forcément quand on mange plus on va peut-être dire que on mange comme une grosse etc ou même ça va être une insulte gros alors qu'à la base gros en fait c'est un qualificatif c'est comme grand comme petit et du coup ça typiquement c'est lié

  • Speaker #0

    à la grossophobie de la culture des régimes ouais c'est vrai que le mot gros c'est vrai qu'on a toujours enfin j'ai l'impression qu'il ya aussi cette peur de l'utiliser les mineurs On ne peut pas dire que cette personne est grosse ou gros, etc. Parce que tout de suite, ça fait un petit peu... Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Le nombre de gens où tu vas dire... Si tu dis que t'es grosse à quelqu'un, elle va mal le prendre. Et a fortiori aussi, souvent, on dit non, mais t'es pas grosse. Quand quelqu'un dit je suis grosse, etc. On dit non, ça va, t'es même belle. Souvent, on dit ça. Ah bah non, t'es belle. Ça va. Donc forcément, on associe gros à moucheter. Et puis du coup, beauté à ma sœur aussi inconsciemment.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est à ces lieux-là que je réfléchis aussi, quand un peu que t'es perdu du poids, où là on va te dire, ah c'est bien, bravo, t'as l'air vachement plus... Alors peut-être que les gens sont plus épanouis, et après c'est pareil, chaque situation, etc., mais il y a toujours cet encouragement, en fait, à la minceur, et que c'est bien, c'est la direction à prendre, etc.

  • Speaker #2

    Exactement. Ouais, ça, les commentaires sur les corps, forcément, c'est quelque chose aussi très... très culture des régimes quoi et c'est vrai que oui malheureusement en fait l'encensement de la minceur comme on le fait mine de rien avec des commentaires même si on pense que c'est anodin mais en réalité non et après voilà c'est il n'y a pas de jugement c'est comme c'est la société forcément on est tous comme ça plus ou moins mais du coup c'est vrai que ça n'aide pas en fait parce que moi j'ai beaucoup de clients typiquement qui ont du mal aussi à gérer ce côté bah si je suis plus aussi mince que je l'étais avant typiquement quand j'étais dans les régimes et que j'ai perdu du poids En fait, il y a tellement d'encensement des gens, de valorisation, qu'en fait, t'as peur de perdre ce privilège-là, une fois que tu reprends du poids. Et puis, il y a toujours ce côté, si tu reprends du poids, tu sais que les gens vont dire des trucs. C'est vraiment très pernicieux, tout ça aussi. C'est lié beaucoup au regard des autres.

  • Speaker #0

    Ça, c'est clair que... Pour avoir, moi aussi, pas mal pris de poids, alors que j'étais toujours, justement, la fille très mince, genre, je peux manger ce que je veux, tout va bien se passer, et que d'un coup, tu... prends 10-15 kilos et que tu fais wow et que c'est là que tu te rends compte de ta propre grossophobie envers toi-même parce que tu te dis j'aime pas trop quand je suis comme ça et derrière tu vas dire chez les autres c'est ok tu vois je trouve des meufs super canants qui... qui sont grosses, justement, mais alors moi, non, c'est pas OK, tu vois. Donc, c'est vrai que c'est le contexte.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... Ouais, carrément. Oui, en plus, c'est quelque chose, souvent, bah, on dit, même mes clientes aussi, tu vois, elles arrivent un peu plus à déconstruire un peu leur propre grossophobie par rapport aux autres, tu vois. Ça va être genre, bah oui, voilà, maintenant, j'élargis ma notion de ma... Ouais, ma vision de la beauté, etc., tout ça. Mais par contre, quand c'est pour moi, aïe, quoi, c'est là que ça... C'est un peu plus dur. Après, c'est... Je pense que comme notre poids est fortement lié, tout quand on est conditionnée en tant que femme, comme notre poids est lié à notre valeur vraiment intrinsèquement, on pense que c'est ça du coup, en fait c'est compliqué de le voir vraiment de manière détachée et de ne pas le lier à l'estime de nous, etc. Donc c'est ça qui rend la chose plus compliquée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Puis aussi j'imagine que c'est en fonction de l'histoire des gens, parce que si tu as pris du poids en fonction de... d'histoires de vie qui font que t'as pris du poids ou alors que vraiment tu t'es laissé aller à un moment donné parce que t'avais pas l'énergie non plus, enfin ça arrive, mais c'est vrai que du coup il y a peut-être un peu de culpabilisation pour certaines femmes de mais merde, à un moment donné j'ai lâché et maintenant j'ai...

  • Speaker #2

    Ouais voilà, puis en plus en fait la culture des régimes elle a un sens, le côté de faire attention à son poids est contrôlé en fait, et dès que tu vas montrer d'une certaine façon que t'as pas réussir entre guillemets à contrôler ton poids pour la cure des régimes et pour les autres, du coup il y a vraiment ce sentiment de culpabilité, de honte aussi fortement lié à tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un gros sujet, le poids, le corps des femmes, enfin il y a des hommes aussi, mais là on reste chez les femmes, c'est un gros sujet, ça entraîne plein de choses, et du coup l'alimentation intuitive, comme ce n'est pas un régime... L'idée, tu disais se reconnecter à son corps, à la satiété. La question, c'est un peu comment on fait dans le sens où je pense qu'on est quand même très vite déconnecté. On n'a pas l'habitude non plus de se connecter à tout ça. Comment on fait pour commencer à écouter l'intuition quand l'intuition est un peu déconnectée, justement ?

  • Speaker #2

    Moi, j'aime bien partir d'abord des croyances qu'on a, des règles qu'on a internalisées. Parce qu'en fait, notre corps en soi, il n'est pas cassé. On est tous mangeurs intuitifs de base, en fait. On est tous capables d'avoir des signaux de faim fiables et des signaux de ressaisissement fiables. C'est juste que la fiabilité, souvent, elle s'est perdue aussi. Surtout si tu as fait beaucoup de régimes ou justement tu as beaucoup appliqué ce que tu as dit de faire. C'est-à-dire typiquement, tu vois tous les trucs de « Ah ben, ce n'est pas l'heure de manger » ou « Ah ben tiens, là j'ai faim, donc je bois de l'eau » , ce genre de choses. Tout ça, mine de rien, ça nourrit un peu cette déconnexion. que la société nous apprend à avoir par rapport à notre corps. Et même plus largement, il n'y a pas que les signaux de faim aussi, il y a même le sommeil, tout ça. On est dans une société, quand même, qui n'invite pas forcément à se reconnecter à son corps et vraiment à percevoir son corps comme une machine. Du coup, il y a beaucoup ce truc, je trouve, d'abord, déconstruire un petit peu plus l'actualité des régimes par rapport à son propre comportement alimentaire. Et quand est-ce qu'on s'écoute ? Et quand est-ce que, des fois, en fait, on ne s'écoute largement pas ? Mais c'est parce que, bah... Il y a une règle, une pensée, une croyance qui est liée à tout ça. Du coup, moi, j'aime bien démarrer par ça d'abord, de voir un petit peu l'impact de l'acture des régimes. Et ensuite, dans la thérapie de l'alimentation intuitive, on travaille avec des outils pour se reconnecter à sa faim, c'est-à-dire tenter de voir quels signaux on a de faim, puisqu'on n'a pas tous les mêmes signaux, dans la même journée, on n'a pas les mêmes, etc. Donc ça va être de partir un peu à la chance, un peu au... aux petits signaux de faim, aux symptômes qui peuvent indiquer qu'on a faim. Après pareil, pour le rassasiement, ça va être beaucoup lié au plaisir. Du coup, on va vraiment déconstruire un peu toutes les règles et restrictions qui font que peut-être aujourd'hui, on a moins de plaisir à manger, on mange des choses qu'on n'aimerait peut-être pas, on ne mange pas assez. Du coup, notre corps est toujours avide de nourriture. Du coup, c'est compliqué de s'écouter quand ton corps, en fait, il ne se sent pas dans l'abondance alimentaire, on va dire, il se sent privé. Du coup, ça aussi, c'est des choses qu'on travaille beaucoup pour après avoir des signaux quand même plus fiables, parce que c'est ça qui arrive en fait. Moi, je vois ça comme des gros obstacles à notre écoute. Ça va être la déconnexion, les règles, la restriction aussi. Et du coup, quand on creuse un peu tout ça et qu'on travaille sur ça, ça peut débloquer aussi un peu plus le fait que le corps nous fait confiance et du coup rétablisse un peu mieux les signaux.

  • Speaker #0

    Ouais parce que c'est ça, j'imagine que comme tu dis, si on prend l'habitude de se priver, on peut vite tomber dans certains moments à manger, manger, manger, et se dire bah là j'écoute mon corps dans le sens où il a faim et il réclame, Et en soi, c'est effectivement peut-être qu'ils réclament, mais pas pour les bonnes choses. Ça aurait pu être équilibré avant. Éviter de s'affamer pour qu'il soit justement en gros manque.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. En fait, nous, ce qu'on essaye de faire en alimentation intuitive, c'est de revenir à un comportement alimentaire régulé. Et ça, ça passe beaucoup par enlever les restrictions et donc déconstruire pas mal de choses. Et c'est clair qu'une fois qu'on enlève les restrictions, c'est ça qui permet aussi de mettre fin aux compulsions alimentaires typiquement. parce que souvent les compulsions, il y a quand même une grosse dominante restrictive qui génère ces compulsions, comme tu dis, c'est tout à fait ça, tu te prives, du coup tu remanges, c'est comme un pendule, on tire d'une direction, du coup il va dans une autre direction, et c'est typiquement ce qui arrive. Du coup le fait de travailler sur tout ça permet de manger un peu naturellement de tout, sans forcément surconsommer un aliment, ou sans avoir peur, sans culpabilité aussi. Il y a plein de choses qu'on travaille, c'est très très très complet.

  • Speaker #0

    Ouais, parce que je suis en train de me dire, l'alimentation intuitive, du coup, il n'y a rien qui dit, voilà, tel aliment, il faut faire attention à ne pas en manger trop. C'est une question d'écoute de ce dont tu as besoin, de ce que je comprends. Mais j'imagine qu'il y a des gens, justement, quand ils sont assez déréglés, qui vont dire, j'ai absolument besoin que de sucre. Enfin, je n'arrive pas à déceler si j'ai besoin de, je ne sais pas, s'il y a des catégories ou quoi que ce soit. Ça doit être un petit peu complexe de savoir, de s'arrêter, de se dire là je suis en train de manger vachement de sucre, mais en fait quelle est la limite ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Ou est-ce que c'est une construction, une croyance, ou une culpabilité, ou juste un manque de quelque chose ? C'est pas évident en vrai de faire des choses.

  • Speaker #2

    Ouais carrément, après c'est pour ça que c'est tout un process tu vois, et qu'il y a beaucoup... Moi, typiquement, avec mes clients, je travaille beaucoup tout ce qui est cognitif, donc les pensées, les croyances, etc. Parce que c'est là où tout se joue souvent, d'un point de vue comportemental. Et ensuite, on travaille tout ce qui est reconnexion vraiment plus concrète et aussi réintroduction des aliments, éviter ce genre de choses. Ça, ça se fait par étapes, en fait. Tu as quelqu'un qui est au régime et qui, admettons, en a marre et se dit « Tiens, je vais manger intuitivement » , du coup, il va faire tout le procès d'alimentation intuitive. Et en soi... Le process implique qu'au début, tu ne vas pas tout réintroduire d'un coup. Tu ne vas pas dire, ça y est, maintenant, mes placards, je vais tout racheter. Et puis, je vais voir ce qui se passe. Non, en fait, c'est trop haut. On a même le niveau système nerveux. Tout ça, c'est un peu paralysant. Du coup, on y va petit à petit. Et en fait, une fois que le corps, il comprend aussi qu'on le nourrit régulièrement, qu'il est de moins en moins interdit, ça, ça joue beaucoup d'un point de vue même psychologique par rapport aux aliments. Et du coup, on se sent moins hors de contrôle, en fait, à force de remanger et de... recréer, je dirais, cette confiance avec son corps.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, il faut tout reprogrammer pour qu'il soit habitué à manger un peu de tout, pas dans l'excès, que ce soit pas juste combler un manque, mais que ce soit vraiment... Oui, ça, c'est possible de manger tout ce que tu veux, en gros, mais on va y aller progressivement pour pas que ce soit du... À l'extrême, en fait. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça. Puis souvent, en fait, ce que les gens, des fois, expérimentent avec certains aliments, c'est souvent dû à la restriction, parce que la restriction, elle crée tout ce qui est effet du fruit interdit, on appelle ça. C'est-à-dire qu'en fait, forcément, tu t'interdis un truc, t'en as plus envie. Et en plus, si le corps se sent privé aussi d'un point de vue même calorique, etc., c'est vers là qu'il va se tourner. Tu vois, typiquement, tu parlais du sucre et tout ce qui est aliments sucrés, forcément, dans la société, c'est hyper diabolisé. Du coup, on a tendance à restreindre ou à limiter fortement ces aliments. Et du coup, après, on a l'effet rebond de... du coup on en mange plus et surtout on prête aussi beaucoup de justement avec cette diabolisation on prête beaucoup de des pouvoirs magiques à ces aliments c'est à dire je pourrais se dire non mais moi je suis addict, le sucre c'est addictif le Nutella encore plus etc et qu'en fait c'est plus une problématique de comportement alimentaire en soi donc du coup c'est cool parce que ça veut dire qu'on a il y a une marge de manoeuvre en fait que de dire que c'est l'aliment qui te contrôle et qui te pilote à distance tu vois c'est pas ce qu'on voit d'un point de vue même scientifique.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais lu quelque part, je ne sais pas si c'est vrai, mais qu'il n'y a pas d'addiction au sucre. Ça n'a pas été prouvé concrètement qu'il y avait une vraie addiction au sucre, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, exactement. Ce n'est pas une addiction même de substance, à la rigueur, ça va être plus des comportements addictifs. Et ça, souvent, les comportements addictifs par rapport à ces aliments sucrés sont dus à la restriction. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En plus, ce n'est pas nouveau qu'on... Quand on sait qu'on va manger du... Émotionnellement, qu'on va avoir tendance à aller manger justement peut-être des gâteaux, des pots de glace et tout, on sait en plus qu'on a tendance aussi parfois à... à manger nos émotions, comme on dit. Donc ça montre bien aussi que ça a un rapport avec, c'est ça, nos croyances, nos ressentis, nos processus cognitifs, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, en soi, c'est pas choquant ou surprenant de comprendre que, oui, ça a un rapport avec ton comportement plus que juste l'aliment. Ouais,

  • Speaker #2

    exactement. Et en plus, les émotions, justement, c'est quelque chose qu'on travaille aussi en alimentation intuitive. Il y a tout un principe sur les émotions. Du coup, le but, c'est de justement voir comment, au lieu de toujours manger, de peut-être manger, c'est ok de manger par émotion en soi, mais de voir si éventuellement il n'y a pas d'autres outils pour réguler. Parce que des fois, ce qui arrive quand tu as fait des régimes, notamment, c'est que même ça, c'est un peu déréglé. C'est-à-dire qu'en fait, ton réconfort, ton plaisir, etc., ça va passer que par la nourriture. Du coup, même tu vas avoir tendance, dès que tu as une émotion assez désagréable, en fait, comme tu as un... Comme il y a une sorte de circuit un peu par rapport aux émotions et à la régulation par l'alimentation qui déconne un petit peu. Du coup, ça fait que tu as souvent tendance à manger soit beaucoup ou manger forcément les aliments réconfortants que peut-être tu t'étais privé quand tu étais au régime. Du coup, ça, ça a un impact aussi sur ta relation aux émotions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un cercle vicieux après.

  • Speaker #2

    Oui, mais on ne se rend pas compte de l'impact des régimes qui est vraiment plus large que juste... Parce que tu vois, peut-être on va parler des régions, on va dire, ben voilà, je sais pas, le métabolisme est abaissé, tout ça, mais en fait, il n'y a vraiment pas que ça, quoi, c'est même d'un point de vue mental, d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue même social, enfin, tu vois, c'est, c'est, il y a beaucoup, beaucoup de conséquences que, même des fois, on paye quand même pas mal sur plusieurs années, quoi, même après, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ben j'imagine que si tu t'es déréglé pendant des années et des années, et que ça a eu un impact sur ton physique, sur ta santé mentale, etc., ça doit être quand même assez long. Avant de digérer les séquelles de tous ces régimes yo-yo ou privatives ou quoi que ce soit. Et que pour se reprogrammer de façon saine et ne pas retomber dans les vieux démons, ça ne doit pas être évident.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça prend du temps quand même. Moi, je le répète souvent à mes clientes, c'est que ça prend du temps. Donc il y a de la patience aussi à avoir et de la bienveillance par rapport à tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, je me demandais, tes clientes, elles viennent dans quel but ? Est-ce que c'est quand même pour perdre du poids ou c'est pour juste réapprendre à s'écouter, en fait, par rapport à la nourriture ? Ça dépend sûrement des personnes, mais est-ce qu'il y a quand même une volonté de perdre du poids, mais peut-être de façon plus saine ?

  • Speaker #2

    Ben, disons que ça dépend si la cliente qui arrive, elle a déjà écouté mon podcast. Ou non, mais souvent, oui. Disons que j'ai un peu tous les profils. Je vais avoir des femmes, justement, qui en ont marre des régimes et qui sont prêtes à revoir un peu leur rapport au poids, quitte même à en prendre, tu vois, s'il faut. Elles sont quand même dans cette dynamique-là, même si c'est pas évident. Et bien sûr, on travaille, cette peur de grossir, tout ça, ça, c'est sûr, c'est un gros sujet. Donc, voilà, il y a des filles un peu comme ça, des femmes un peu comme ça. Après, il va y avoir d'autres femmes qui, elles, ont cette envie de perdre de poids, un petit peu assumé, on va dire, dès le début. Mais bon, moi, je trouve que c'est pas forcément un obstacle, dans le sens que moi, justement, on travaille, en fait, ça. Moi, je juge personne qui vient vers moi en voulant perdre du poids. Je comprends totalement, parce qu'en plus, comme il y a cette société, il y a aussi le côté, si l'alimentation intuitive, on te l'a un peu vendue comme une méthode pour ça, peut-être t'arrives un peu avec cet espoir-là. Après, moi, je suis assez claire. Moi, je dis, ben... En fait, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va... C'est une thérapie, du coup, on va apaiser ton rapport à l'alimentation et au corps, etc. Et que peut-être, là, ton envie de perdre de poids, elle est peut-être assez forte. Et pour toi, c'est genre noer, même prendre machin. Mais au final, ça, c'est peut-être quelque chose que, pour le moment, on va peut-être un peu mettre de côté, voire se dire, voilà, c'est pas le focus, donc hop. Et puis du coup, mine de rien, en faisant mon boulot, souvent, il y a cette envie de moins en moins là, tu vois. C'est pour ça que moi, je trouve que c'est pas un obstacle. parce qu'on peut travailler aussi cet obstacle d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Disons que c'est aussi... Enfin, c'est pareil, c'est comprendre d'où vient cette envie de perdre du poids, finalement. Exactement. Est-ce que c'est dicté par la société ? Est-ce que c'est pour une autre raison ? Parce que si je reprends, genre, moi, mon exemple, je sais qu'à un moment donné, c'est encore un peu le cas, mais je voulais perdre du poids, mais plus pour ma performance sportive parce que je fais de la course à pied. Et je sais que ça joue beaucoup aussi sur mes articulations, sur mes muscles, etc. Donc, ce n'est pas impossible d'apprendre à courir avec ça. Et je le fais parce que de toute façon, ce n'est pas le but. Je ne cherche pas à maigrir absolument pour me dire que je vais pouvoir courir. Mais je sais que ça a un impact aussi par rapport à la performance sportive. Donc, je ne sais pas si ça reste une bonne raison ou pas.

  • Speaker #2

    Après, c'est déconstruire un peu les raisons, du coup, des fois qu'on peut avoir. Et justement, de voir déjà, est-ce que c'est vrai ? Et aussi, est-ce que c'est vrai pour soi aussi ? Parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés qu'on peut avoir, mais d'un point de vue sportif, tu vois, des fois. Avec le poids, on peut vite s'interdire de faire tel sport. On se dit, non, mais il faut à tout prix que... Donc en fait, tu peux quand même faire beaucoup de choses, même avec un poids plus élevé. Et même d'un point de vue santé, souvent, on nous rabâche le côté, il faut perdre du poids pour ta santé, alors que ça, ça reste quand même beaucoup de grossophobie médicale à déconstruire et qu'en fait, on peut quand même... Enfin, il y a beaucoup de... Il y a quand même beaucoup de choses qu'on peut faire d'un point de vue santé qui n'impliquent pas forcément de perdre du poids d'emblée. Et voilà, je veux dire, c'est d'ailleurs aussi un grand paradigme différent aussi avec l'alimentation intuitive. C'est que l'alimentation intuitive s'inscrit dans une approche non pondérocentrée de la santé. C'est-à-dire qu'en gros, on n'est pas focus sur le poids, on n'est pas focalisé sur le poids. Et justement, on va essayer de mouvoir une santé qui n'est pas définie par ton poids, mais qui est... Peut-être qu'il peut être aidé par une hygiène de vie, tu vois. C'est pour ça aussi que j'aime bien le dire, parce que l'alimentation est utile, du coup, tu peux vite croire que genre, bah, la santé, gnagnagna, et puis du coup, on ne bouge pas, et puis ceci, cela. Alors que pas du tout, en fait, on parle de mouvement bienveillant, on parle de nutrition bienveillante. En fait, c'est comme si tout ce qu'on avait un peu appris, on l'enlève un peu de tous les trucs, de culpabilité, de jugement, de honte, de minceur à tout prix, etc. Et qu'on se dit, bah, ok, comment je peux prendre soin de moi ? et de ma santé sans forcément tomber dans les méandres de l'action des régimes et de la société matriarcale aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment prendre le recul et se focus sur concrètement ta santé, t'en es où, est-ce que vraiment ça a un impact de perdre, enfin est-ce que c'est important vraiment pour ta santé, parce que j'imagine oui, il y a certaines personnes évidemment là quand t'es vraiment... j'imagine en obésité morbide et qu'il y a vraiment un impact, il y a peut-être quelque chose à faire, mais vraiment voir est-ce que c'est vraiment un problème de santé ou c'est juste la société qui, toi, qui te dit je ne vais pas être aimée, je ne vais pas être valorisée, on va me garder. Oui,

  • Speaker #2

    et puis tu vois, on pense beaucoup à la santé physique en plus. La santé mentale, ce n'est pas important aussi, tu vois. Souvent, c'est les parents pauvres de la santé ou même la santé sociale, c'est aussi une dimension dont on ne parle jamais. Et ça, mine de rien, les restrictions, ça tue quand même notre santé mentale aussi, notre santé sociale, en plus notre santé physique, mais aussi cet aspect-là à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Je voyais une vidéo l'autre jour d'un mec qui avait reçu un message, il avait publié une photo de sa bouffe, c'était genre deux tranches de pain de seigle avec deux oeufs, du jambon, enfin, en soi, voilà, relativement équilibré, enfin ok. personne ne lui avait dit de mettre un trigger warning sur cette photo-là. Et il était là en réagissant, en disant, ben non, je ne veux pas diaboliser la nourriture, justement, et surtout ça. Et c'est vrai que ça m'avait interpellée, parce que je me dis, c'est violent quand même d'en arriver à être demandé, est-ce qu'il y a un trigger warning sur des assiettes ? Je me dis, ça veut bien dire qu'il y a un vrai... vrai problème par rapport à la nourriture tu vois c'est terrible là, tu scrolles comme ça et tu tombes sur une assiette et tu te mets dans une angoisse alors je peux la comprendre mais tu dis c'est vrai que ça montre bien que la nourriture c'est quand même un gros gros sujet ouais carrément le diable quoi il

  • Speaker #2

    y a beaucoup de symboles liés à l'alimentation et puis comme je te disais tu vois la culture des régimes ça y a arrachisé les corps mais aussi les aliments il y a des aliments bons, mauvais, tout ça Du coup, c'est compliqué de manger sans forcément le lier à la morale, en disant « là, je fais bien, là, je fais mal » . Et en plus de ça, tu parles des réseaux sociaux, mais typiquement, les réseaux sociaux, c'est quand même un gros levier de la culture des régimes, et aussi des troubles du comportement alimentaire, puisque ça peut vite, que ce soit les images de corps parfaits, les assiettes qui sont au final des assiettes un peu restrictives, ou même d'orthorexie, de l'obsession de manger sain, etc. Il y a beaucoup ce truc-là aussi avec les réseaux qui n'est pas évident, je trouve, dans une société.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en plus, tu le disais un peu tout à l'heure, mais il y a vraiment tout et n'importe quoi sur les réseaux. Enfin, on lit de tout, en fait. Voilà, il ne faut pas manger de glucides après 19h. Sinon, ça y est, tu prends 10 kilos d'un coup, alors que 18h, 19h, c'était OK. Il ne faut pas manger trop de sucre. Il faut manger plus de protéines. Ça va C'est vrai que, quand bien même tu aurais envie de t'intéresser à ça, ça fait beaucoup de conseils dans tous les sens, où tu ne sais pas trop sur quoi te vouer, en fait. Et effectivement, est-ce que si je commence à suivre tel ou tel réparti dans mes assiettes, etc., est-ce que je ne suis pas en train de sombrer, justement, dans la culture des régimes, et que du coup, je vais m'interdire tout aliment qui va sortir du droit chemin ? Je ne sais pas. C'est vrai qu'on voit de tout et je comprends qu'on puisse être perdu.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et surtout quand tu as cette envie de perdre du poids, ce que je vois avec Ozampic par exemple, c'est hallucinant. Je rappelle pour les personnes qui n'auraient pas suivi, mais c'est un médicament contre le diabète, il me semble, à la base, mais qui visiblement a des effets aussi très forts sur la perte de poids et donc qui est très utilisé à cet échéant-là. de mauvaise façon. Et je me dis, c'est terrible, en fait, comme on cherche beaucoup la solution rapide et qui, généralement, n'est pas saine, puisque ça va entraîner un dérèglement, finalement, derrière.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Oui, et puis, je trouve que tu pointes bien le côté qu'au final, la culture des régimes, elle va essayer de... Du coup, déjà, elle te crée le problème, c'est-à-dire qu'elle va dire que ton poids, c'est un problème, et ensuite, elle te vend des solutions. C'est ça, l'intérêt, en fait, aussi, la culture des régimes, c'est pas... qu'un code moral ou autre, c'est aussi un business hyper lucratif et largement sur l'autre des femmes, vu que les femmes sont beaucoup consommatrices des solutions, entre guillemets, soit régime, ou même tu mets dans le même sac tout ce qui est, je ne sais pas, les trucs anticellulites, les trucs comme ça. Enfin, tu vois, tous les complexes qui sont créés par la société, souvent, il y a, comme par hasard, une solution que tu peux acheter pour tenter de ne pas l'avoir. Et du coup, ça, c'est vrai que là, aux Ampics, ça apparaît comme la nouvelle solution. Mais en soi, il faut vraiment comprendre ça, qu'en fait, il y a beaucoup de solutions qui nous sont vendues, on va dire, pour maigrir. Souvent, ça a beaucoup de revers, que ce soit le corps qui lutte et qui reprend après, le poids. C'est vraiment un jeu dangereux, au final, de jouer avec son poids, plus qu'on nous le fait croire. Du coup, après, voilà, c'est ça, on n'en parle jamais, en fait. On va dire aux gens, c'est votre problème, c'est vous qui n'avez pas de volonté, etc., alors que pas du tout, c'est pas du tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. C'est sûr que comme ça joue sur les émotions, sur la santé mentale, quand t'arrives à avoir des compulsions, parce que justement, tu t'es trop privée, c'est même plus du rationnel, en fait, à ce moment-là. C'est juste pour essayer de survivre. comme eux c'est vrai que c'est un gros sujet tout ça et du coup justement est-ce que tu aurais des conseils pour les femmes qui sont un petit peu perdues aujourd'hui justement avec tout ça qui ont un rapport avec leur corps qui est peut-être un petit peu dégueulasse parce qu'on le connait, nous les femmes on a un rapport, tu l'as dit un rapport avec notre corps Mon dieu ! Est-ce que tu aurais déjà des petits conseils ou des petites leçons à nous apprendre pour relativiser des choses ?

  • Speaker #1

    Moi, je vais revenir sur ce que je disais. Quand je te disais, même d'un point de vue alimentation, de déconstruire, je pense qu'il y a aussi des déconstructions à faire qui sont plus larges, qui sont sur l'alimentation, aussi en tant que femme, tout le conditionnement qu'on a. Même les régimes, de s'intéresser un peu à l'ampleur et les conséquences que ça a, etc. Du coup, moi je dirais, le premier conseil peut-être, c'est de s'intéresser à tout ça. Que ce soit l'actualité des régimes, la grossophobie aussi. Ça c'est hyper important d'aller regarder des contes qui en parlent, des contes de personnes grosses qui parlent de la grossophobie. Ça mine de rien, ça joue après sur comment tu vois ton corps, comment tu vois le corps des autres aussi. ça permet déjà pas mal d'avancer en termes de déconstruction. Donc je dirais quand même de s'intéresser. Moi, typiquement, j'ai un podcast aussi, Reset ton assiette. Et ça aussi, c'est une belle première étape, puisque j'ai pas mal d'épisodes sur tout ça. Mais c'est vrai que c'est en allant chercher un peu ce genre d'informations qu'après, il y a beaucoup de choses qui s'opèrent aussi dans notre mental et dans notre vision des choses, en fait. C'est vraiment... Il y a un peu ce truc de, en fait, la juge des régimes, on est tellement baigné dedans qu'il faut s'enlever du bain, se mettre dans un autre bain qui est peut-être... Voilà, alimentation intuitive, anticulture des régimes, etc. Même féminisme aussi un peu largement. Je sais que le féminisme a largement contribué aussi à mon parcours et à ma propre déconstruction. Et du coup, moi, je trouve que tout ça, et puis maintenant, en plus, il y a tellement de ressources, donc c'est trop bien. Mais déjà, d'être dans cet effort-là, déjà, je trouve qu'on peut arriver à pas mal d'avancées.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu dis ça, ça me fait penser ne serait-ce qu'aux mannequins qu'on commence à voir doucement. dans les pubs un peu plus un peu plus en chair que ce qu'on pouvait voir avant des personnes, même des personnes grosses avec de la cellulite des vergétures etc et c'est vrai que autant avant moi personnellement je m'en rendais pas spécialement compte parce qu'en plus j'étais dans les normes donc évidemment j'étais formatée comme tout le monde et en voyant ça de plus en plus c'est vrai que je me suis dit mais Ouais, on voyait pas ça. Et pourtant, c'est canon aussi, en fait. Ça n'enlève rien, mais c'est vrai qu'on ne voyait pas ça. Et là, pour le coup, je prends des cours de danse sur talons.

  • Speaker #1

    Donc là aussi,

  • Speaker #0

    on a des tenues un peu déduindées et tout. Et t'as toutes les morphologies. Et c'est vrai que ça aussi, c'est vrai que ça m'a aidée. Exactement ce que tu dis, en fait, ça aide vachement parce que tu vois qu'il y a des meufs... grosses, maigres, minces, petites, grandes, tout ce que tu veux, qui s'habillent de la même manière et qui sont toutes canons, qui s'assument, qui s'en foutent, en fait. Je ne sais même pas s'assumer, ils ont fait s'en foutre. Et tu te dis, bah, ouais, en fait, ça aussi, c'est des femmes, en fait. Il n'y a pas de... Enfin, c'est des corps de femmes et c'est très beau. Mais c'est vrai que ça donne une... Ouais, un petit espoir. Enfin, tu te dis, oui, en fait, c'est possible aussi. Si c'est possible pour elle et c'est possible pour moi. Et c'est aussi ça la vie, quoi, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais t'as totalement raison, en fait. Enfin, même d'un point de vue image corporelle, du coup, un peu les travaux scientifiques par rapport à ça, mine de rien, changer un peu la représentation des corps, tu vois, de s'exposer à la diversité corporelle, ça aide énormément pour accepter son corps et voir qu'en fait, bah voilà, il y a de tout et c'est tout, quoi. Il n'y a pas un... standard à avoir, tu vois, auquel se conformait à tout prix, etc. Et se dire, ben non, en fait, le corps humain, surtout le corps des femmes, ben c'est ça, c'est des poids plus hauts, des poids plus bas, des verges de thunes, des cellulites, enfin, je veux dire, c'est très, c'est très, ouais, disparate, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est vrai que, ouais, c'est pas évident au début, mais, et j'en avais parlé, justement, avec des personnes, je parlais de mon cours de danse, et elles me disaient, non mais attends, un groupe de femmes, là, qui se jugent pas, hein, ouais, Et ça aussi, c'était terrible. Je me dis, alors oui, c'est possible, on ne va pas. Mais il y avait vraiment cette affaire de, on va forcément se juger entre nous par rapport au poids, par rapport à notre corps et tout, ça va être... Et j'étais là, non, non, non, ça va, au contraire, on est toutes bienveillantes. Donc là, je pense que là aussi, il y a pas mal de choses à déconstruire sur le...

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. Souvent, il y a un faux procès, je trouve, qu'on fait aux femmes sur ce côté... On se crêpe le chignon, etc. Alors qu'en vrai, la sororité existe. Et c'est justement parce qu'on nous colle cette image, mais c'est une image misogyne, en fait. En fait, c'est vraiment une construction patriarcale, le côté que les femmes... Puis même, en fait, on est tellement élevés comme ça que nous-mêmes, déjà, peut-être, on va être plus hostiles envers d'autres femmes parce qu'on a été conditionnés à être en compétition, tu vois, pour le regard masculin, tout ça. C'est vraiment un truc très ancré. Et du coup, c'est aussi des choses à déconstruire, se dire que les femmes, on peut très bien être amies, on peut très bien être ensemble, s'entraider. Et justement, je peux aussi élargir la réflexion, parce qu'en soi, je pense que c'est aussi un outil du patriarcat, parce qu'en fait, on est divisé. Si tu dis, méfie-toi des autres femmes, les femmes, elles vont te critiquer, etc. Est-ce que tu vas aller avec d'autres femmes parler de... de vos tabous, de vos droits, tu vois, les choses à faire. Je veux dire, non, je pense pas, en fait. Tu restes isolée, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Non, mais c'est clair que c'est vachement intéressant. Enfin, c'est des choses auxquelles, je pense, on pensait pas il y a dix ans. Enfin, en tout cas, c'était pas encore bien développé. Il y avait pas autant de ressources. Mais maintenant, c'est vrai qu'on s'en rend compte. Enfin, moi, personnellement, je m'en rends vraiment compte. Et même, j'avais lu quelque chose, je trouvais ça plutôt cool. Parce que... parfois c'est aussi par rapport à l'estime que t'as de toi-même enfin l'image que t'as de toi-même où tu vas avoir tendance à genre une meuf que tu vas trouver canon tu vas dire ah si elle elle est canon alors soit c'est une connasse soit moi je suis trop nulle genre elle est forcément moche si elle elle est trop canon alors que j'avais lu bah non en fait c'est pas parce qu'une meuf est jolie Que toi, tu ne l'es pas non plus. Elle ne t'éteint pas parce que tu la trouves plus jolie, en plus. Parce que c'est même pas qu'elle est forcément plus jolie, c'est que toi, tu la trouves plus jolie. Donc c'est encore... C'est vrai que c'est beaucoup de choses à déconstruire, de se dire, mais...

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu touches au sujet de la comparaison entre femmes, en fait, ça aussi. J'en avais fait un épisode sur mon podcast, mais c'est clair que ça aussi, c'est quelque chose... On nous apprend aussi dans ce truc de se jauger. C'est fou. Le nombre de conditionnements qu'on a, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui. C'est ce qu'on disait, mais on ne s'en rend pas compte tellement c'est là depuis longtemps et qu'on est baigné dedans. On n'arrive pas à se rendre compte que ça, c'est un conditionnement, mais que ce n'est pas obligé de le suivre et qu'on peut justement regarder un peu autour, élargir notre angle de vue et de voir que... C'est ok d'être mince, grosse, maigre, fine ?

  • Speaker #1

    Ouais, tu veux. Je trouve tellement libérateur. Moi, ça m'a fait le coup. Et je peux parler aussi pour mes clientes sur le mot qui revient souvent, c'est ça. C'est le côté empouvoirant, libérateur, c'est clair. Parce que tu te dis, on t'a mis un logiciel qui est un peu contre toi. Littéralement, la société patriarcale, comment elle nous conditionne, c'est contre nous. Toujours à nous détester. Toujours... se méfier de tout le monde, se méfier des autres femmes et du coup tout ça une fois qu'on déconstruit il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver et on voit vraiment la vie autrement c'est vraiment pas c'est tout un nouvelle existence je trouve après il y a un avant et un après j'imagine,

  • Speaker #0

    comme tu dis ça doit être super libérateur parce qu'en fait si tu te préoccupes plus de ton poids ou de ton physique enfin Tu prends soin de toi, mais je veux dire, si c'est plus une question de mon Dieu, qu'est-ce que je mange, qu'est-ce que ça, oui, non, ça, en fait, tu profites juste de la vie, en fait, tu te libères littéralement d'un poids, un autre poids, du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, ouais, c'est mental, quand t'es obsédé par ton alimentation, c'est ce qui arrive, quand tu touches au régime, etc., après l'alimentation devient vraiment un sujet, et du coup, tu penses beaucoup à ça, ça prend beaucoup de charge mentale, beaucoup d'anxiété. puis beaucoup de culpabilité, de honte, etc. Donc du coup, il y a beaucoup de choses à déconstruire pour arriver à prendre soin de soi, mais d'un point de vue bienveillant. Tu vois, nous, en alimentation intuitive, on parle beaucoup d'autocompassion, parce que ça aussi, c'est un outil incroyable aussi pour faire la paix un peu avec plein de choses en soi, que ce soit alimentaire, corporelle, mais autre. Et du coup, c'est vrai que c'est toute une nouvelle philosophie aussi, tout ça, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément, mais c'est trop bien. En fait, je me dis, tu commences à vivre. C'est plus un sujet. Il y a d'autres problématiques dans la vie, mais ça, c'est plus un sujet. Tu es juste en train de... Tu vas au resto, tu vas au resto. Tu veux bouffer des glaces tous les jours pendant les vacances parce que ça te fait plaisir. Tu les manges et tu ne vas pas te peser tous les matins pour voir si tu as pris 5 kilos.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Après, c'est toute une théorie féministe aussi par rapport à ça. C'est qu'on dit que... Les régimes, ça nous vole un peu notre vie, notre énergie, toute cette obsession même du poids, même quand on n'est pas au régime. Et du coup, ça, c'est aussi un outil du passé RK, parce qu'il n'y a rien. C'est une énergie qu'on ne met pas ailleurs pour aller chercher la promotion à ton boulot, prendre le projet de XY, s'estimer autrement et juste peut-être prendre de la place littéralement de la société. Du coup, ça, c'est... On en parle très peu, alors que je trouve que c'est quand même assez... C'est fou quand on s'en rend compte.

  • Speaker #0

    J'avoue. J'avoue. On essaie d'en parler un petit peu par ici, dans les podcasts. Les meufs, réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Ouais, t'as un peu ce truc-là de « Hey, allons-y, let's go ! » Ce n'est plus possible, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a d'autres choses à régler, plus importantes qu'un poids sur la balance.

  • Speaker #1

    Surtout que...

  • Speaker #0

    C'est ce que je voyais aussi. Finalement, je voyais une meuf qui avait fait un truc sur Instagram qui disait « Attends pas d'avoir le corps parfait pour t'habiller. Juste habille-toi pour le corps de maintenant. » Et je trouvais ça très juste, en fait, de quoi toujours attendre de perdre ce poids pour rentrer dans ce jean, cette robe, etc. Alors qu'en soi, tu peux aller l'acheter, limite le même. Mais deux tailles au-dessus, on s'en fout si c'est ta taille, c'est ta taille. Et tu vas te kiffer parce qu'en fait, il te va bien et que t'es pas serré comme un... et que tu peux respirer et que t'es pas obligé de te demander est-ce que ça plisse sur les jambes ou que sais-je en fait ça parait con quand on le dit mais Maintenant, pour moi, ça, c'est OK. Mais il y a une époque où j'étais là, genre, ah non, si c'est pas un 36-38, c'est foutu. Il faut que ça rentre, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Mais c'est terrible,

  • Speaker #0

    en fait. Ah oui,

  • Speaker #1

    non, mais on est matrixés par tout ça. Donc, du coup, c'est sûr. On se dit, mais c'est incroyable. Tu as raison. En plus, quand tu mets un vêtement serré, c'est là où tu vas plus penser à ton corps, en fait. C'est comme des chaussures trop petites. Tu vas penser à tes pieds tout le temps. C'est pareil. Du coup, c'est... Ouais, c'est une prison, tout ça, d'un point de vue même. pour elle, mais aussi mentale, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, quand je le dis, je me dis, mais c'est con, enfin, c'est logique. T'as pas envie d'être serrée dans ton jean. Ben,

  • Speaker #1

    prends une taille au-dessus.

  • Speaker #0

    Enfin, ouais, ouais. C'est logique, mais c'est pas logique. Enfin, c'est dur à déconstruire.

  • Speaker #1

    Ouais, et en même temps, tu vois, t'as aussi le conditionnement pour souffrir pour être belle, tu vois, il y a beaucoup de trucs là, de souffrance, que tu vas être confortable dans ses vêtements. C'est genre, non, quand t'es une femme, tu vois, tu dois mettre des talons qui te font souffrir tout le temps et tu vas être... permanence comme ça, tu vois, alors que en fait, je peux juste être confortable deux secondes.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, en plus, le confortable, on va l'allier à quelque chose qui va être moche. Ouais.

  • Speaker #1

    C'est aussi une chose à déconstruire, c'est juste un vêtement un peu plus tranquille, un peu plus large. Bon, là, il n'y a pas rien de... C'est aussi des connotations, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est terrible, en fait. Quand tu fais tous les liens, tu te dis, ouah, la vache. C'est vrai. C'est du boulot.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on en fait pas mal, là. C'est vrai que c'est du boulot.

  • Speaker #0

    J'aime bien tirer les pelotes de laine, mais en fait, à chaque fois, tu fais « Wow, putain, c'est chaud, quand même. »

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais, ouais. Mais c'est des tapis, en fait. Tu te souviens, tu fais « Oh, lolo. » C'est... Qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    On a du merdier, là, sous. Ça fait un moment que ça traîne. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Après, on se... D'un certain point de vue, je trouve qu'après, tu vois, on s'étonne que les femmes, on se sent pas bien dans notre corps, qu'on a une estime de nous qui est... pourri, etc. Tu te dis, mais en même temps, t'as vu tout ce qu'on nous a mis dans le crâne depuis le début, c'est pas anodin tout ça, quoi. Donc forcément, c'est pour ça que je voulais l'autocompassion. Parce que tu vois, l'autocompassion, c'est déprimer de la compassion pour soi-même et se dire, bah, en fait, voilà, c'est ok si, oui, à un moment donné, je pouvais pas mettre un jean qui était plus grand que 36-38, etc. Tu vois, mais en même temps, comme c'est ça que t'as internalisé, bah, c'est ok d'avoir été comme ça, ou même d'être dé... comme ça maintenant tu vois maintenant même quand déconstruit oui c'est important de le dire même quand tu vois parce que voilà moi j'estime avoir pas mal déconstruit enfin j'ai déconstruit pas mal de choses après je suis quand même une femme dans les purs des régimes et bien sûr que j'ai peut-être tu vois je m'arrive des fois d'être je sais pas de pas aimer mon corps une journée ou j'en sais rien enfin je veux dire c'est très faut pas croire non plus que du coup il y a tu vois ce côté après c'est le même dorado j'ai kiff tout le temps, tu vois, non ? Et puis des fois, il y a même des pensées, on se dit, ah mince, hop, hop, ça revient. Et puis pareil, autocompassion, on se dit, bah voilà, c'est pas grave, c'est des pensées après, mais c'est vrai que bon, faut pas culpabiliser non plus après, quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est ça. C'est ce que je dis tout le temps à mes clientes, c'est pareil, enfin, sur tout ce qui est, enfin oui, estime de soi ou affirmation de soi, je fais, mais tu sais, des fois, tu vas juste pas y arriver. C'est normal, c'est... On reste des êtres humains, donc ouais, t'apprends toujours. il y a toujours des situations où ça sera un peu plus compliqué que d'autres bon bah ouais c'est la merde bon bah écoute vie c'est la merde et puis ça ira mieux demain mais le tout c'est toujours de pas trop renforcer effectivement le côté négatif et comme tu dis avoir de la compassion bon bah oui là concrètement j'ai peut-être pris du poids et ça m'embête mais en même temps est-ce que j'avais le choix aussi de faire autrement j'ai pris soin de mon mental j'ai pris soin de moi bon bah Ça passe par une prise de poids aussi. Bon, ben, c'est comme ça. Et puis, ben, voilà, maintenant, on prend soin de soi. Puis, un pas après l'autre, et des fois, il y aura des rechutes, et des fois, non, et puis...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    La vie est faite de montagnes russes, comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Même, tu vois, un processus d'alimentation intuitive, on dit tout le temps que c'est pas linéaire, et c'est clair. Enfin, je le répète tout le temps, hein, parce que c'est... T'as des moments un peu moins bien, des moments où t'es en phase avec ton corps, enfin, c'est... Voilà, après, le but, c'est pas... Justement de chercher la perfection et d'être la bonne élève aussi, autre conditionnement en médicaux. Il y a aussi ce truc-là. Des conspires sur ça,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça. Ouais, c'est pour ça que je leur dis beaucoup, parce que j'ai beaucoup de bonnes élèves. Bah oui, les beautés qui viennent, donc...

  • Speaker #1

    Bien sûr, moi aussi.

  • Speaker #0

    Ça sera pas parfait, hein, ça sera jamais parfait. Des fois, ça va vraiment être la merde, mais... Mais c'est normal. Enfin, c'est...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pas...

  • Speaker #0

    Ça fait partie du process.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de médaille à la fin, il n'y a pas de trophée, il n'y a pas d'examen, on s'en fout en fait. Tu fais ça pour toi, après c'est ça qui compte sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, détendons-nous, ça va bien se passer. Bon, trop bien, merci beaucoup. Est-ce que t'aurais un dernier mot de la fin à dire, ou est-ce que tu penses qu'on a fait un peu le tour ?

  • Speaker #1

    Non, après j'aimerais juste dire, déjà, force à toutes les femmes qui écoutent, et qui peut-être se sont rendues compte avec cet épisode, ou autre que la culture des régimes les avait atteints. Notamment si... S'il y a des femmes qui m'écoutent et qui ont fait des régimes pendant des années, etc., je vous invite vraiment à déjà éprouver de l'autocompassion envers vous-même, de dire que c'est ok d'avoir fait ces régimes-là, c'est ce qui est attendu souvent des femmes, mais que du coup, une autre voie est possible, une autre voie qui est délivrée vraiment de l'obsession du poids, et qui est l'alimentation intuitive, qui est le rejet de l'actualité des régimes, le féminisme aussi plus largement. Voilà, s'il y a eu un appel un peu dans cet épisode, je vous invite fortement à vous intéresser à tout ça, notamment par ce que je fais et mon podcast, etc. Mais plus largement, je pense que c'est une belle porte de sortie. Il faut l'apprendre le plus vite possible, j'irai quand même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Libérez-vous. Voilà,

  • Speaker #1

    libérons-nous. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'en fait, là, tu vois, tu l'as dit, mais ça m'a marquée, mais en fait, c'est vraiment se détacher, en fait, c'est pas... L'objectif, c'est plus une histoire de perte de poids, c'est vraiment se détacher vraiment de son poids pour juste retrouver un rapport, en fait, qui est sain avec la nourriture, l'alimentation, et puis après, il se passera ce qui se passera sur notre corps, en fait. Peut-être, oui, qu'il y aura du poids perdu ou alors du poids pris, mais en fait, ça sera pas le... C'est pas le sujet, quoi, c'est...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Juste tant que t'es... Ouais, dans un rapport sain, en fait, avec la nouvelle voiture, tu vas chercher à obtenir, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est pour ça que c'est une strata au-dessus, je trouve, tu vois. Déjà, il y a ce truc un peu qu'on peut entendre un petit peu contre les régimes, mais qui reste encore obsession du poids quand même, tu vois, toujours de... Ben, on va essayer de perdre sans régime, tout ça. Alors que là, non, là, on essaye vraiment de s'élever un petit peu plus et de se dire, ben en fait, si on quittait un peu cette obsession-là, je pense que ça rendrait service à beaucoup de gens, et à nous-mêmes surtout, que ce soit d'un point de vue physique, mental, etc.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Mais c'est pour ça que je pense que c'est un peu plus compliqué à faire, parce qu'en fait, il faut se détacher de « je vais pas chercher à perdre du poids » . Enfin, il faut que je cherche à accepter tel que je suis et que je vois, enfin voilà, que je retrouve un rapport à la nourriture, mais du coup...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est la strata au-dessus de se détacher de... Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ouais. Ouais, un travail thérapeutique sur ça, en fait. Et en plus, plus largement... je trouve ce qui aide, c'est de voir à quel point tu gagnes de la liberté. Souvent, c'est ça que mes clients me vivent. C'est au début, oui, alors le poids, c'est un grand sujet, etc. En fait, plus elles mangent librement, plus elles voient qu'elles ont moins de charge mentale liée à l'alimentation, moins d'anxiété, moins... Je me dis, c'est bon, enfin, en fait, le poids, c'est genre une goutte d'eau dans le truc. C'est pas très gênant.

  • Speaker #0

    Ouais, finalement, après, c'est plus tellement le sujet.

  • Speaker #1

    Non. Comme tu as un rapport au corps qui est aussi plus serein, tu ne vois plus ton corps comme un poids. Tu vois ton corps pour ce qu'il fait pour toi. Tu as plus de gratitude. C'est toute une nouvelle vision des choses, mais qui est tellement apaisante. C'est genre, on fait des reflets. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ce n'est plus un ennemi. C'est juste quand tu te dis, qu'est-ce qui me permet de faire ? C'est ce que je disais justement dans un reels un jour. Je disais, ça me fait chier d'avoir que du poids de ours, mais en même temps, d'avoir un... corps me permet de faire des marathons ou me permet de faire x ou y chose et du coup bah oui ok je vais pas mentir que ça m'a fait chier de prendre du poids mais en même temps je suis méga reconnaissante parce qu'il est capable de faire ça, il est capable de me suivre en fait tout simplement, de me permettre de faire mes activités, de marcher, d'aller voir des amis, de faire du sport donc au final voilà comme des compassions quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, puis ça n'enlève rien à toi, à qui tu es, à tout ce que tu fais. Enfin, je veux dire, c'est vraiment... C'est un peu décorréler sa valeur, en fait, du poids. Et puis dire, bah voilà, mon poids, c'est ma maison, c'est mon vaisseau. Il va évoluer de toute façon toute notre vie, je veux dire, que ce soit la vieillesse ou autre. Donc, je trouve que plus on embrasse un peu ce changement, on essaie d'être en paix aussi avec ça, mieux on sera, je pense.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément. Eh ben, c'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    Voilà, bah super.

  • Speaker #0

    La paix avec votre corps, peu importe sa mort, il faut... et sans poids. Merci beaucoup Juliette pour ces informations très précieuses. J'espère qu'on aura mis des petites graines là où il faut pour que ça germe rapidement. Dans tous les cas, je mets aussi toutes tes infos. podcast, Instagram, dans la description. Comme ça, si les filles, vous voulez en savoir plus sur l'alimentation, le rapport au corps, tout sera chez Juliette. Et puis voilà, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Clémentine, et puis merci beaucoup d'avoir écouté notre échange.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-

Description

Dans cet épisode de Légitimes, j’ai le plaisir d’accueillir Juliette, thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Quiche. Après avoir traversé des troubles alimentaires, Juliette a déconstruit la culture des régimes pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur corps et leur assiette. 🥰


On parle sans filtre de :
✨ Ce qu'est vraiment l’alimentation intuitive (spoiler : c’est pas un régime)
✨ L’impact sournois de la culture des régimes et de la grossophobie
✨ Comment se reconnecter à son corps et à sa faim, sans culpabilité
✨ Pourquoi arrêter de vouloir absolument perdre du poids peut tout changer


Un échange déculpabilisant et inspirant pour enfin kiffer ton corps sans pression. 🌈


Prête à dire oui à ton corps ? Clique sur play et rejoins-nous ! 🎧💕



👉 Retrouve Juliette sur Instagram : @thelastquiche
👉 Son podcast : Reset ton assiette




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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Pour aller plus loin :


📩 Contacte moi : https://www.instagram.com/clementine.brgt/

Réserve ton café virtuel OFFERT : https://calendar.app.google/GnUJXVpAe1evjLoXA



Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui sur Légitime, j'accueille Juliette. thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Kish. Après avoir surmonté une période d'alimentation très troublée, grâce à cette approche, elle s'est formée pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur alimentation et leur corps. A travers son travail, elle a déconstruit la culture des régimes, sensibilise au TCA, à la grossophobie et à l'impact des injonctions sur la santé et le bien-être des femmes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui sur Légitime, j'ai la chance et l'honneur de recevoir Juliette de The Last Kish pour parler, avec mon super accent, mais en même temps kish en français anglais, pour parler d'alimentation intuitive. Mais avant qu'on commence, je pose toujours cette fameuse question, est-ce que tu peux me raconter une petite anecdote originale sur toi qu'on ne connaît pas forcément ?

  • Speaker #2

    Ouais, ça marche, ben j'aime à vous. Bonjour à toutes et merci de me recevoir ici. En termes d'anecdotes, je pensais à quelque chose qui m'est arrivé au lycée. J'étais en section européenne au lycée, j'étais en terminale ES, section européenne. J'avais des cours d'histoire en anglais. J'avais une prof d'anglais, mais qui faisait de l'histoire. Là, on recevait une correspondante mexicaine, une nana qui venait du Mexique. La prof nous dit ça, aujourd'hui on reçoit une... Une étudiante du Mexique, etc., qui est là en échange. Elle dit, bon, ben voilà, je vous dis d'être gentille, tout ça, etc. Et puis on va lui dire bienvenue, etc. Donc voilà, on entend ça. Et puis après, d'un coup, elle dit, bon, ben je vais lui dire bonjour. Et d'un coup, elle se tourne vers moi et elle me dit, Hello, how are you ? En fait, elle pensait que c'était moi, genre, la correspondante mexicaine, tu vois. Et du coup, après, je me suis tapée le surnom de la mexicaine pendant toutes mes années lycées. c'était marrant c'est mort non non mais c'est pas moi ouais c'est trop rigolo parce qu'en fait tout le monde a rigolé et là elle a capté en fait que ça n'allait pas je t'ai dit pourquoi vous rigolez ouais je dis je parle rien à voir moi je parle français c'est ok on peut y aller ouais c'est ça ouais non ouais en plus elle a été tout au fond moi j'étais assez devant donc bon voilà elle s'est tombée sur moi elle a cru que c'était toi donc ça c'est marrant

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    elle avait une petite brunette.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Merci pour cette petite anecdote assez rigolote. Et maintenant, on va plonger dans le vif du sujet, et justement, l'alimentation intuitive. Parce que c'est vrai qu'on peut en entendre parler quand même assez régulièrement,

  • Speaker #2

    mais finalement,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que c'est ? Parce que les personnes qui nous écoutent, ce n'est peut-être pas forcément très clair. Comment tu définirais ça, en fait, l'alimentation intuitive ?

  • Speaker #2

    Alors, l'alimentation intuitive, déjà, j'aime bien rappeler que c'est... Pas un régime, en fait, c'est pas une nouvelle façon de manger, c'est pas une méthode pour maigrir, pas du tout. Et moi, j'aime bien la définir comme étant une thérapie, vraiment, pour aider à apaiser son rapport à l'alimentation et au corps. Du coup, on déconstruit pas mal la culture des régimes, chose que, si tu veux, je pourrais aussi définir. Et on revoit un peu toutes les injonctions à la perte de poids, ou avoir un poids bas, etc., enfin, tout ça. Et on apaise le comportement alimentaire, c'est-à-dire... Le fait d'écouter son corps, d'écouter sa faim, d'écouter son rassasiement, ses envies, et que tout soit serein, d'un point de vue alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Du coup, tu fais bien la distinction, c'est pas un régime, parce que c'est vrai qu'on entend quand même pas mal de discours, de termes même dans l'alimentation. Régime, rééquilibrage alimentaire, tout ça, etc. Donc c'est bien de préciser que ça n'a rien à voir, que c'est un tout autre concept, j'ai l'impression. plus holistique, plus large, du coup. Justement, c'est quoi cette culture des régimes ? Parce qu'autant faire le parallèle, c'est quoi ? Qu'est-ce que tu entends par la culture des régimes ?

  • Speaker #2

    La culture des régimes, moi, je la définis comme un système de croyance. qui promeut la minceur, en fait, comme idéal et comme vertu. Et du coup, ça recoupe... C'est pour ça qu'on parle de culture des régimes, parce que ça recoupe toutes les formes de régimes, de restrictions alimentaires, pour peser un poids plus bas qu'on a. Par exemple, typiquement, là, on tombe tout de suite un peu dans les restrictions alimentaires, tout ça. Et donc, forcément, dans la culture des régimes. En fait, la culture des régimes, vraiment, c'est... Donc, il y a tout ce qui est alimentation, donc restrictions, incitation à contrôler son alimentation, le fait qu'on ne peut pas se faire confiance, qu'on se déconnecte de son corps, etc. Il y a tout ça. Et il y a aussi tout le levier un peu rapport au corps, puisque la culture des régimes, en fait, elle hiérarchise les corps, c'est-à-dire que quand t'as un corps gros, t'es moins bien vu, on va dire, dans la société, qu'un corps plus mince. Et du coup, en fait, il y a vraiment cette injonction à être la plus mince possible, ou du moins peser le poids le plus bas qu'on peut, et du coup, ça pousse à la discrimination des corps gros, au fait que, voilà, même quelqu'un de mince va être perçu comme supérieur aussi d'un point de vue moral. Il y a plein de choses qui sous-tendent un peu l'action des régimes. Et il faut savoir que l'action des régimes est vraiment partout. Elle est véhiculée dans les médias, elle est véhiculée dans les films, les séries, dans les discussions avec nos proches. On est tous un peu contaminés, je dirais, par ce système. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai qu'on ne fait peut-être pas forcément attention. Il y a juste un truc qui vient de me revenir. Justement, j'ai une amie qui... Très souvent, quand elle va prendre un dessert, enfin, quand elle hésite à prendre un dessert, si elle m'écoute, coucou, quand elle hésite à prendre un dessert, elle a toujours ce truc de dire, je ne sais pas, est-ce que je vais faire ma grosse ? Et à chaque fois, je lui dis, mais arrête, parce que ça, c'est super violent, en fait, quand on y réfléchit, d'associer, enfin, j'imagine que c'est un peu de ça que tu parles, d'associer ce, ah ben, si je prends un dessert, après, tu as un gros repas ou n'importe quoi, en fait, peu importe la taille du repas, mais... Si je prends un dessert, c'est que j'ai un comportement de grosse. Et en plus, c'est associé le fait d'être grosse à avoir un dysfonctionnement. Mais c'est vrai qu'on ne s'en rend pas forcément compte parce qu'on s'est ancré ça dans la tête, effectivement, de façon très inconsciente quand même, parce que ce n'est pas voulu de...

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, oui, oui. Et tu as raison, c'est ça, en fait. C'est une sorte de grossophobie qu'on intériorise assez vite. Et en plus, on associe le fait d'être gros à quelqu'un qui mange beaucoup, quelqu'un qui mange... mal entre guillemets qui mange des chips devant sa télé toute la journée etc il y a vraiment beaucoup de connotations négatives et du coup forcément quand on mange plus on va peut-être dire que on mange comme une grosse etc ou même ça va être une insulte gros alors qu'à la base gros en fait c'est un qualificatif c'est comme grand comme petit et du coup ça typiquement c'est lié

  • Speaker #0

    à la grossophobie de la culture des régimes ouais c'est vrai que le mot gros c'est vrai qu'on a toujours enfin j'ai l'impression qu'il ya aussi cette peur de l'utiliser les mineurs On ne peut pas dire que cette personne est grosse ou gros, etc. Parce que tout de suite, ça fait un petit peu... Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Le nombre de gens où tu vas dire... Si tu dis que t'es grosse à quelqu'un, elle va mal le prendre. Et a fortiori aussi, souvent, on dit non, mais t'es pas grosse. Quand quelqu'un dit je suis grosse, etc. On dit non, ça va, t'es même belle. Souvent, on dit ça. Ah bah non, t'es belle. Ça va. Donc forcément, on associe gros à moucheter. Et puis du coup, beauté à ma sœur aussi inconsciemment.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est à ces lieux-là que je réfléchis aussi, quand un peu que t'es perdu du poids, où là on va te dire, ah c'est bien, bravo, t'as l'air vachement plus... Alors peut-être que les gens sont plus épanouis, et après c'est pareil, chaque situation, etc., mais il y a toujours cet encouragement, en fait, à la minceur, et que c'est bien, c'est la direction à prendre, etc.

  • Speaker #2

    Exactement. Ouais, ça, les commentaires sur les corps, forcément, c'est quelque chose aussi très... très culture des régimes quoi et c'est vrai que oui malheureusement en fait l'encensement de la minceur comme on le fait mine de rien avec des commentaires même si on pense que c'est anodin mais en réalité non et après voilà c'est il n'y a pas de jugement c'est comme c'est la société forcément on est tous comme ça plus ou moins mais du coup c'est vrai que ça n'aide pas en fait parce que moi j'ai beaucoup de clients typiquement qui ont du mal aussi à gérer ce côté bah si je suis plus aussi mince que je l'étais avant typiquement quand j'étais dans les régimes et que j'ai perdu du poids En fait, il y a tellement d'encensement des gens, de valorisation, qu'en fait, t'as peur de perdre ce privilège-là, une fois que tu reprends du poids. Et puis, il y a toujours ce côté, si tu reprends du poids, tu sais que les gens vont dire des trucs. C'est vraiment très pernicieux, tout ça aussi. C'est lié beaucoup au regard des autres.

  • Speaker #0

    Ça, c'est clair que... Pour avoir, moi aussi, pas mal pris de poids, alors que j'étais toujours, justement, la fille très mince, genre, je peux manger ce que je veux, tout va bien se passer, et que d'un coup, tu... prends 10-15 kilos et que tu fais wow et que c'est là que tu te rends compte de ta propre grossophobie envers toi-même parce que tu te dis j'aime pas trop quand je suis comme ça et derrière tu vas dire chez les autres c'est ok tu vois je trouve des meufs super canants qui... qui sont grosses, justement, mais alors moi, non, c'est pas OK, tu vois. Donc, c'est vrai que c'est le contexte.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... Ouais, carrément. Oui, en plus, c'est quelque chose, souvent, bah, on dit, même mes clientes aussi, tu vois, elles arrivent un peu plus à déconstruire un peu leur propre grossophobie par rapport aux autres, tu vois. Ça va être genre, bah oui, voilà, maintenant, j'élargis ma notion de ma... Ouais, ma vision de la beauté, etc., tout ça. Mais par contre, quand c'est pour moi, aïe, quoi, c'est là que ça... C'est un peu plus dur. Après, c'est... Je pense que comme notre poids est fortement lié, tout quand on est conditionnée en tant que femme, comme notre poids est lié à notre valeur vraiment intrinsèquement, on pense que c'est ça du coup, en fait c'est compliqué de le voir vraiment de manière détachée et de ne pas le lier à l'estime de nous, etc. Donc c'est ça qui rend la chose plus compliquée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Puis aussi j'imagine que c'est en fonction de l'histoire des gens, parce que si tu as pris du poids en fonction de... d'histoires de vie qui font que t'as pris du poids ou alors que vraiment tu t'es laissé aller à un moment donné parce que t'avais pas l'énergie non plus, enfin ça arrive, mais c'est vrai que du coup il y a peut-être un peu de culpabilisation pour certaines femmes de mais merde, à un moment donné j'ai lâché et maintenant j'ai...

  • Speaker #2

    Ouais voilà, puis en plus en fait la culture des régimes elle a un sens, le côté de faire attention à son poids est contrôlé en fait, et dès que tu vas montrer d'une certaine façon que t'as pas réussir entre guillemets à contrôler ton poids pour la cure des régimes et pour les autres, du coup il y a vraiment ce sentiment de culpabilité, de honte aussi fortement lié à tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un gros sujet, le poids, le corps des femmes, enfin il y a des hommes aussi, mais là on reste chez les femmes, c'est un gros sujet, ça entraîne plein de choses, et du coup l'alimentation intuitive, comme ce n'est pas un régime... L'idée, tu disais se reconnecter à son corps, à la satiété. La question, c'est un peu comment on fait dans le sens où je pense qu'on est quand même très vite déconnecté. On n'a pas l'habitude non plus de se connecter à tout ça. Comment on fait pour commencer à écouter l'intuition quand l'intuition est un peu déconnectée, justement ?

  • Speaker #2

    Moi, j'aime bien partir d'abord des croyances qu'on a, des règles qu'on a internalisées. Parce qu'en fait, notre corps en soi, il n'est pas cassé. On est tous mangeurs intuitifs de base, en fait. On est tous capables d'avoir des signaux de faim fiables et des signaux de ressaisissement fiables. C'est juste que la fiabilité, souvent, elle s'est perdue aussi. Surtout si tu as fait beaucoup de régimes ou justement tu as beaucoup appliqué ce que tu as dit de faire. C'est-à-dire typiquement, tu vois tous les trucs de « Ah ben, ce n'est pas l'heure de manger » ou « Ah ben tiens, là j'ai faim, donc je bois de l'eau » , ce genre de choses. Tout ça, mine de rien, ça nourrit un peu cette déconnexion. que la société nous apprend à avoir par rapport à notre corps. Et même plus largement, il n'y a pas que les signaux de faim aussi, il y a même le sommeil, tout ça. On est dans une société, quand même, qui n'invite pas forcément à se reconnecter à son corps et vraiment à percevoir son corps comme une machine. Du coup, il y a beaucoup ce truc, je trouve, d'abord, déconstruire un petit peu plus l'actualité des régimes par rapport à son propre comportement alimentaire. Et quand est-ce qu'on s'écoute ? Et quand est-ce que, des fois, en fait, on ne s'écoute largement pas ? Mais c'est parce que, bah... Il y a une règle, une pensée, une croyance qui est liée à tout ça. Du coup, moi, j'aime bien démarrer par ça d'abord, de voir un petit peu l'impact de l'acture des régimes. Et ensuite, dans la thérapie de l'alimentation intuitive, on travaille avec des outils pour se reconnecter à sa faim, c'est-à-dire tenter de voir quels signaux on a de faim, puisqu'on n'a pas tous les mêmes signaux, dans la même journée, on n'a pas les mêmes, etc. Donc ça va être de partir un peu à la chance, un peu au... aux petits signaux de faim, aux symptômes qui peuvent indiquer qu'on a faim. Après pareil, pour le rassasiement, ça va être beaucoup lié au plaisir. Du coup, on va vraiment déconstruire un peu toutes les règles et restrictions qui font que peut-être aujourd'hui, on a moins de plaisir à manger, on mange des choses qu'on n'aimerait peut-être pas, on ne mange pas assez. Du coup, notre corps est toujours avide de nourriture. Du coup, c'est compliqué de s'écouter quand ton corps, en fait, il ne se sent pas dans l'abondance alimentaire, on va dire, il se sent privé. Du coup, ça aussi, c'est des choses qu'on travaille beaucoup pour après avoir des signaux quand même plus fiables, parce que c'est ça qui arrive en fait. Moi, je vois ça comme des gros obstacles à notre écoute. Ça va être la déconnexion, les règles, la restriction aussi. Et du coup, quand on creuse un peu tout ça et qu'on travaille sur ça, ça peut débloquer aussi un peu plus le fait que le corps nous fait confiance et du coup rétablisse un peu mieux les signaux.

  • Speaker #0

    Ouais parce que c'est ça, j'imagine que comme tu dis, si on prend l'habitude de se priver, on peut vite tomber dans certains moments à manger, manger, manger, et se dire bah là j'écoute mon corps dans le sens où il a faim et il réclame, Et en soi, c'est effectivement peut-être qu'ils réclament, mais pas pour les bonnes choses. Ça aurait pu être équilibré avant. Éviter de s'affamer pour qu'il soit justement en gros manque.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. En fait, nous, ce qu'on essaye de faire en alimentation intuitive, c'est de revenir à un comportement alimentaire régulé. Et ça, ça passe beaucoup par enlever les restrictions et donc déconstruire pas mal de choses. Et c'est clair qu'une fois qu'on enlève les restrictions, c'est ça qui permet aussi de mettre fin aux compulsions alimentaires typiquement. parce que souvent les compulsions, il y a quand même une grosse dominante restrictive qui génère ces compulsions, comme tu dis, c'est tout à fait ça, tu te prives, du coup tu remanges, c'est comme un pendule, on tire d'une direction, du coup il va dans une autre direction, et c'est typiquement ce qui arrive. Du coup le fait de travailler sur tout ça permet de manger un peu naturellement de tout, sans forcément surconsommer un aliment, ou sans avoir peur, sans culpabilité aussi. Il y a plein de choses qu'on travaille, c'est très très très complet.

  • Speaker #0

    Ouais, parce que je suis en train de me dire, l'alimentation intuitive, du coup, il n'y a rien qui dit, voilà, tel aliment, il faut faire attention à ne pas en manger trop. C'est une question d'écoute de ce dont tu as besoin, de ce que je comprends. Mais j'imagine qu'il y a des gens, justement, quand ils sont assez déréglés, qui vont dire, j'ai absolument besoin que de sucre. Enfin, je n'arrive pas à déceler si j'ai besoin de, je ne sais pas, s'il y a des catégories ou quoi que ce soit. Ça doit être un petit peu complexe de savoir, de s'arrêter, de se dire là je suis en train de manger vachement de sucre, mais en fait quelle est la limite ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Ou est-ce que c'est une construction, une croyance, ou une culpabilité, ou juste un manque de quelque chose ? C'est pas évident en vrai de faire des choses.

  • Speaker #2

    Ouais carrément, après c'est pour ça que c'est tout un process tu vois, et qu'il y a beaucoup... Moi, typiquement, avec mes clients, je travaille beaucoup tout ce qui est cognitif, donc les pensées, les croyances, etc. Parce que c'est là où tout se joue souvent, d'un point de vue comportemental. Et ensuite, on travaille tout ce qui est reconnexion vraiment plus concrète et aussi réintroduction des aliments, éviter ce genre de choses. Ça, ça se fait par étapes, en fait. Tu as quelqu'un qui est au régime et qui, admettons, en a marre et se dit « Tiens, je vais manger intuitivement » , du coup, il va faire tout le procès d'alimentation intuitive. Et en soi... Le process implique qu'au début, tu ne vas pas tout réintroduire d'un coup. Tu ne vas pas dire, ça y est, maintenant, mes placards, je vais tout racheter. Et puis, je vais voir ce qui se passe. Non, en fait, c'est trop haut. On a même le niveau système nerveux. Tout ça, c'est un peu paralysant. Du coup, on y va petit à petit. Et en fait, une fois que le corps, il comprend aussi qu'on le nourrit régulièrement, qu'il est de moins en moins interdit, ça, ça joue beaucoup d'un point de vue même psychologique par rapport aux aliments. Et du coup, on se sent moins hors de contrôle, en fait, à force de remanger et de... recréer, je dirais, cette confiance avec son corps.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, il faut tout reprogrammer pour qu'il soit habitué à manger un peu de tout, pas dans l'excès, que ce soit pas juste combler un manque, mais que ce soit vraiment... Oui, ça, c'est possible de manger tout ce que tu veux, en gros, mais on va y aller progressivement pour pas que ce soit du... À l'extrême, en fait. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça. Puis souvent, en fait, ce que les gens, des fois, expérimentent avec certains aliments, c'est souvent dû à la restriction, parce que la restriction, elle crée tout ce qui est effet du fruit interdit, on appelle ça. C'est-à-dire qu'en fait, forcément, tu t'interdis un truc, t'en as plus envie. Et en plus, si le corps se sent privé aussi d'un point de vue même calorique, etc., c'est vers là qu'il va se tourner. Tu vois, typiquement, tu parlais du sucre et tout ce qui est aliments sucrés, forcément, dans la société, c'est hyper diabolisé. Du coup, on a tendance à restreindre ou à limiter fortement ces aliments. Et du coup, après, on a l'effet rebond de... du coup on en mange plus et surtout on prête aussi beaucoup de justement avec cette diabolisation on prête beaucoup de des pouvoirs magiques à ces aliments c'est à dire je pourrais se dire non mais moi je suis addict, le sucre c'est addictif le Nutella encore plus etc et qu'en fait c'est plus une problématique de comportement alimentaire en soi donc du coup c'est cool parce que ça veut dire qu'on a il y a une marge de manoeuvre en fait que de dire que c'est l'aliment qui te contrôle et qui te pilote à distance tu vois c'est pas ce qu'on voit d'un point de vue même scientifique.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais lu quelque part, je ne sais pas si c'est vrai, mais qu'il n'y a pas d'addiction au sucre. Ça n'a pas été prouvé concrètement qu'il y avait une vraie addiction au sucre, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, exactement. Ce n'est pas une addiction même de substance, à la rigueur, ça va être plus des comportements addictifs. Et ça, souvent, les comportements addictifs par rapport à ces aliments sucrés sont dus à la restriction. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En plus, ce n'est pas nouveau qu'on... Quand on sait qu'on va manger du... Émotionnellement, qu'on va avoir tendance à aller manger justement peut-être des gâteaux, des pots de glace et tout, on sait en plus qu'on a tendance aussi parfois à... à manger nos émotions, comme on dit. Donc ça montre bien aussi que ça a un rapport avec, c'est ça, nos croyances, nos ressentis, nos processus cognitifs, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, en soi, c'est pas choquant ou surprenant de comprendre que, oui, ça a un rapport avec ton comportement plus que juste l'aliment. Ouais,

  • Speaker #2

    exactement. Et en plus, les émotions, justement, c'est quelque chose qu'on travaille aussi en alimentation intuitive. Il y a tout un principe sur les émotions. Du coup, le but, c'est de justement voir comment, au lieu de toujours manger, de peut-être manger, c'est ok de manger par émotion en soi, mais de voir si éventuellement il n'y a pas d'autres outils pour réguler. Parce que des fois, ce qui arrive quand tu as fait des régimes, notamment, c'est que même ça, c'est un peu déréglé. C'est-à-dire qu'en fait, ton réconfort, ton plaisir, etc., ça va passer que par la nourriture. Du coup, même tu vas avoir tendance, dès que tu as une émotion assez désagréable, en fait, comme tu as un... Comme il y a une sorte de circuit un peu par rapport aux émotions et à la régulation par l'alimentation qui déconne un petit peu. Du coup, ça fait que tu as souvent tendance à manger soit beaucoup ou manger forcément les aliments réconfortants que peut-être tu t'étais privé quand tu étais au régime. Du coup, ça, ça a un impact aussi sur ta relation aux émotions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un cercle vicieux après.

  • Speaker #2

    Oui, mais on ne se rend pas compte de l'impact des régimes qui est vraiment plus large que juste... Parce que tu vois, peut-être on va parler des régions, on va dire, ben voilà, je sais pas, le métabolisme est abaissé, tout ça, mais en fait, il n'y a vraiment pas que ça, quoi, c'est même d'un point de vue mental, d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue même social, enfin, tu vois, c'est, c'est, il y a beaucoup, beaucoup de conséquences que, même des fois, on paye quand même pas mal sur plusieurs années, quoi, même après, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ben j'imagine que si tu t'es déréglé pendant des années et des années, et que ça a eu un impact sur ton physique, sur ta santé mentale, etc., ça doit être quand même assez long. Avant de digérer les séquelles de tous ces régimes yo-yo ou privatives ou quoi que ce soit. Et que pour se reprogrammer de façon saine et ne pas retomber dans les vieux démons, ça ne doit pas être évident.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça prend du temps quand même. Moi, je le répète souvent à mes clientes, c'est que ça prend du temps. Donc il y a de la patience aussi à avoir et de la bienveillance par rapport à tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, je me demandais, tes clientes, elles viennent dans quel but ? Est-ce que c'est quand même pour perdre du poids ou c'est pour juste réapprendre à s'écouter, en fait, par rapport à la nourriture ? Ça dépend sûrement des personnes, mais est-ce qu'il y a quand même une volonté de perdre du poids, mais peut-être de façon plus saine ?

  • Speaker #2

    Ben, disons que ça dépend si la cliente qui arrive, elle a déjà écouté mon podcast. Ou non, mais souvent, oui. Disons que j'ai un peu tous les profils. Je vais avoir des femmes, justement, qui en ont marre des régimes et qui sont prêtes à revoir un peu leur rapport au poids, quitte même à en prendre, tu vois, s'il faut. Elles sont quand même dans cette dynamique-là, même si c'est pas évident. Et bien sûr, on travaille, cette peur de grossir, tout ça, ça, c'est sûr, c'est un gros sujet. Donc, voilà, il y a des filles un peu comme ça, des femmes un peu comme ça. Après, il va y avoir d'autres femmes qui, elles, ont cette envie de perdre de poids, un petit peu assumé, on va dire, dès le début. Mais bon, moi, je trouve que c'est pas forcément un obstacle, dans le sens que moi, justement, on travaille, en fait, ça. Moi, je juge personne qui vient vers moi en voulant perdre du poids. Je comprends totalement, parce qu'en plus, comme il y a cette société, il y a aussi le côté, si l'alimentation intuitive, on te l'a un peu vendue comme une méthode pour ça, peut-être t'arrives un peu avec cet espoir-là. Après, moi, je suis assez claire. Moi, je dis, ben... En fait, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va... C'est une thérapie, du coup, on va apaiser ton rapport à l'alimentation et au corps, etc. Et que peut-être, là, ton envie de perdre de poids, elle est peut-être assez forte. Et pour toi, c'est genre noer, même prendre machin. Mais au final, ça, c'est peut-être quelque chose que, pour le moment, on va peut-être un peu mettre de côté, voire se dire, voilà, c'est pas le focus, donc hop. Et puis du coup, mine de rien, en faisant mon boulot, souvent, il y a cette envie de moins en moins là, tu vois. C'est pour ça que moi, je trouve que c'est pas un obstacle. parce qu'on peut travailler aussi cet obstacle d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Disons que c'est aussi... Enfin, c'est pareil, c'est comprendre d'où vient cette envie de perdre du poids, finalement. Exactement. Est-ce que c'est dicté par la société ? Est-ce que c'est pour une autre raison ? Parce que si je reprends, genre, moi, mon exemple, je sais qu'à un moment donné, c'est encore un peu le cas, mais je voulais perdre du poids, mais plus pour ma performance sportive parce que je fais de la course à pied. Et je sais que ça joue beaucoup aussi sur mes articulations, sur mes muscles, etc. Donc, ce n'est pas impossible d'apprendre à courir avec ça. Et je le fais parce que de toute façon, ce n'est pas le but. Je ne cherche pas à maigrir absolument pour me dire que je vais pouvoir courir. Mais je sais que ça a un impact aussi par rapport à la performance sportive. Donc, je ne sais pas si ça reste une bonne raison ou pas.

  • Speaker #2

    Après, c'est déconstruire un peu les raisons, du coup, des fois qu'on peut avoir. Et justement, de voir déjà, est-ce que c'est vrai ? Et aussi, est-ce que c'est vrai pour soi aussi ? Parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés qu'on peut avoir, mais d'un point de vue sportif, tu vois, des fois. Avec le poids, on peut vite s'interdire de faire tel sport. On se dit, non, mais il faut à tout prix que... Donc en fait, tu peux quand même faire beaucoup de choses, même avec un poids plus élevé. Et même d'un point de vue santé, souvent, on nous rabâche le côté, il faut perdre du poids pour ta santé, alors que ça, ça reste quand même beaucoup de grossophobie médicale à déconstruire et qu'en fait, on peut quand même... Enfin, il y a beaucoup de... Il y a quand même beaucoup de choses qu'on peut faire d'un point de vue santé qui n'impliquent pas forcément de perdre du poids d'emblée. Et voilà, je veux dire, c'est d'ailleurs aussi un grand paradigme différent aussi avec l'alimentation intuitive. C'est que l'alimentation intuitive s'inscrit dans une approche non pondérocentrée de la santé. C'est-à-dire qu'en gros, on n'est pas focus sur le poids, on n'est pas focalisé sur le poids. Et justement, on va essayer de mouvoir une santé qui n'est pas définie par ton poids, mais qui est... Peut-être qu'il peut être aidé par une hygiène de vie, tu vois. C'est pour ça aussi que j'aime bien le dire, parce que l'alimentation est utile, du coup, tu peux vite croire que genre, bah, la santé, gnagnagna, et puis du coup, on ne bouge pas, et puis ceci, cela. Alors que pas du tout, en fait, on parle de mouvement bienveillant, on parle de nutrition bienveillante. En fait, c'est comme si tout ce qu'on avait un peu appris, on l'enlève un peu de tous les trucs, de culpabilité, de jugement, de honte, de minceur à tout prix, etc. Et qu'on se dit, bah, ok, comment je peux prendre soin de moi ? et de ma santé sans forcément tomber dans les méandres de l'action des régimes et de la société matriarcale aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment prendre le recul et se focus sur concrètement ta santé, t'en es où, est-ce que vraiment ça a un impact de perdre, enfin est-ce que c'est important vraiment pour ta santé, parce que j'imagine oui, il y a certaines personnes évidemment là quand t'es vraiment... j'imagine en obésité morbide et qu'il y a vraiment un impact, il y a peut-être quelque chose à faire, mais vraiment voir est-ce que c'est vraiment un problème de santé ou c'est juste la société qui, toi, qui te dit je ne vais pas être aimée, je ne vais pas être valorisée, on va me garder. Oui,

  • Speaker #2

    et puis tu vois, on pense beaucoup à la santé physique en plus. La santé mentale, ce n'est pas important aussi, tu vois. Souvent, c'est les parents pauvres de la santé ou même la santé sociale, c'est aussi une dimension dont on ne parle jamais. Et ça, mine de rien, les restrictions, ça tue quand même notre santé mentale aussi, notre santé sociale, en plus notre santé physique, mais aussi cet aspect-là à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Je voyais une vidéo l'autre jour d'un mec qui avait reçu un message, il avait publié une photo de sa bouffe, c'était genre deux tranches de pain de seigle avec deux oeufs, du jambon, enfin, en soi, voilà, relativement équilibré, enfin ok. personne ne lui avait dit de mettre un trigger warning sur cette photo-là. Et il était là en réagissant, en disant, ben non, je ne veux pas diaboliser la nourriture, justement, et surtout ça. Et c'est vrai que ça m'avait interpellée, parce que je me dis, c'est violent quand même d'en arriver à être demandé, est-ce qu'il y a un trigger warning sur des assiettes ? Je me dis, ça veut bien dire qu'il y a un vrai... vrai problème par rapport à la nourriture tu vois c'est terrible là, tu scrolles comme ça et tu tombes sur une assiette et tu te mets dans une angoisse alors je peux la comprendre mais tu dis c'est vrai que ça montre bien que la nourriture c'est quand même un gros gros sujet ouais carrément le diable quoi il

  • Speaker #2

    y a beaucoup de symboles liés à l'alimentation et puis comme je te disais tu vois la culture des régimes ça y a arrachisé les corps mais aussi les aliments il y a des aliments bons, mauvais, tout ça Du coup, c'est compliqué de manger sans forcément le lier à la morale, en disant « là, je fais bien, là, je fais mal » . Et en plus de ça, tu parles des réseaux sociaux, mais typiquement, les réseaux sociaux, c'est quand même un gros levier de la culture des régimes, et aussi des troubles du comportement alimentaire, puisque ça peut vite, que ce soit les images de corps parfaits, les assiettes qui sont au final des assiettes un peu restrictives, ou même d'orthorexie, de l'obsession de manger sain, etc. Il y a beaucoup ce truc-là aussi avec les réseaux qui n'est pas évident, je trouve, dans une société.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en plus, tu le disais un peu tout à l'heure, mais il y a vraiment tout et n'importe quoi sur les réseaux. Enfin, on lit de tout, en fait. Voilà, il ne faut pas manger de glucides après 19h. Sinon, ça y est, tu prends 10 kilos d'un coup, alors que 18h, 19h, c'était OK. Il ne faut pas manger trop de sucre. Il faut manger plus de protéines. Ça va C'est vrai que, quand bien même tu aurais envie de t'intéresser à ça, ça fait beaucoup de conseils dans tous les sens, où tu ne sais pas trop sur quoi te vouer, en fait. Et effectivement, est-ce que si je commence à suivre tel ou tel réparti dans mes assiettes, etc., est-ce que je ne suis pas en train de sombrer, justement, dans la culture des régimes, et que du coup, je vais m'interdire tout aliment qui va sortir du droit chemin ? Je ne sais pas. C'est vrai qu'on voit de tout et je comprends qu'on puisse être perdu.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et surtout quand tu as cette envie de perdre du poids, ce que je vois avec Ozampic par exemple, c'est hallucinant. Je rappelle pour les personnes qui n'auraient pas suivi, mais c'est un médicament contre le diabète, il me semble, à la base, mais qui visiblement a des effets aussi très forts sur la perte de poids et donc qui est très utilisé à cet échéant-là. de mauvaise façon. Et je me dis, c'est terrible, en fait, comme on cherche beaucoup la solution rapide et qui, généralement, n'est pas saine, puisque ça va entraîner un dérèglement, finalement, derrière.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Oui, et puis, je trouve que tu pointes bien le côté qu'au final, la culture des régimes, elle va essayer de... Du coup, déjà, elle te crée le problème, c'est-à-dire qu'elle va dire que ton poids, c'est un problème, et ensuite, elle te vend des solutions. C'est ça, l'intérêt, en fait, aussi, la culture des régimes, c'est pas... qu'un code moral ou autre, c'est aussi un business hyper lucratif et largement sur l'autre des femmes, vu que les femmes sont beaucoup consommatrices des solutions, entre guillemets, soit régime, ou même tu mets dans le même sac tout ce qui est, je ne sais pas, les trucs anticellulites, les trucs comme ça. Enfin, tu vois, tous les complexes qui sont créés par la société, souvent, il y a, comme par hasard, une solution que tu peux acheter pour tenter de ne pas l'avoir. Et du coup, ça, c'est vrai que là, aux Ampics, ça apparaît comme la nouvelle solution. Mais en soi, il faut vraiment comprendre ça, qu'en fait, il y a beaucoup de solutions qui nous sont vendues, on va dire, pour maigrir. Souvent, ça a beaucoup de revers, que ce soit le corps qui lutte et qui reprend après, le poids. C'est vraiment un jeu dangereux, au final, de jouer avec son poids, plus qu'on nous le fait croire. Du coup, après, voilà, c'est ça, on n'en parle jamais, en fait. On va dire aux gens, c'est votre problème, c'est vous qui n'avez pas de volonté, etc., alors que pas du tout, c'est pas du tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. C'est sûr que comme ça joue sur les émotions, sur la santé mentale, quand t'arrives à avoir des compulsions, parce que justement, tu t'es trop privée, c'est même plus du rationnel, en fait, à ce moment-là. C'est juste pour essayer de survivre. comme eux c'est vrai que c'est un gros sujet tout ça et du coup justement est-ce que tu aurais des conseils pour les femmes qui sont un petit peu perdues aujourd'hui justement avec tout ça qui ont un rapport avec leur corps qui est peut-être un petit peu dégueulasse parce qu'on le connait, nous les femmes on a un rapport, tu l'as dit un rapport avec notre corps Mon dieu ! Est-ce que tu aurais déjà des petits conseils ou des petites leçons à nous apprendre pour relativiser des choses ?

  • Speaker #1

    Moi, je vais revenir sur ce que je disais. Quand je te disais, même d'un point de vue alimentation, de déconstruire, je pense qu'il y a aussi des déconstructions à faire qui sont plus larges, qui sont sur l'alimentation, aussi en tant que femme, tout le conditionnement qu'on a. Même les régimes, de s'intéresser un peu à l'ampleur et les conséquences que ça a, etc. Du coup, moi je dirais, le premier conseil peut-être, c'est de s'intéresser à tout ça. Que ce soit l'actualité des régimes, la grossophobie aussi. Ça c'est hyper important d'aller regarder des contes qui en parlent, des contes de personnes grosses qui parlent de la grossophobie. Ça mine de rien, ça joue après sur comment tu vois ton corps, comment tu vois le corps des autres aussi. ça permet déjà pas mal d'avancer en termes de déconstruction. Donc je dirais quand même de s'intéresser. Moi, typiquement, j'ai un podcast aussi, Reset ton assiette. Et ça aussi, c'est une belle première étape, puisque j'ai pas mal d'épisodes sur tout ça. Mais c'est vrai que c'est en allant chercher un peu ce genre d'informations qu'après, il y a beaucoup de choses qui s'opèrent aussi dans notre mental et dans notre vision des choses, en fait. C'est vraiment... Il y a un peu ce truc de, en fait, la juge des régimes, on est tellement baigné dedans qu'il faut s'enlever du bain, se mettre dans un autre bain qui est peut-être... Voilà, alimentation intuitive, anticulture des régimes, etc. Même féminisme aussi un peu largement. Je sais que le féminisme a largement contribué aussi à mon parcours et à ma propre déconstruction. Et du coup, moi, je trouve que tout ça, et puis maintenant, en plus, il y a tellement de ressources, donc c'est trop bien. Mais déjà, d'être dans cet effort-là, déjà, je trouve qu'on peut arriver à pas mal d'avancées.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu dis ça, ça me fait penser ne serait-ce qu'aux mannequins qu'on commence à voir doucement. dans les pubs un peu plus un peu plus en chair que ce qu'on pouvait voir avant des personnes, même des personnes grosses avec de la cellulite des vergétures etc et c'est vrai que autant avant moi personnellement je m'en rendais pas spécialement compte parce qu'en plus j'étais dans les normes donc évidemment j'étais formatée comme tout le monde et en voyant ça de plus en plus c'est vrai que je me suis dit mais Ouais, on voyait pas ça. Et pourtant, c'est canon aussi, en fait. Ça n'enlève rien, mais c'est vrai qu'on ne voyait pas ça. Et là, pour le coup, je prends des cours de danse sur talons.

  • Speaker #1

    Donc là aussi,

  • Speaker #0

    on a des tenues un peu déduindées et tout. Et t'as toutes les morphologies. Et c'est vrai que ça aussi, c'est vrai que ça m'a aidée. Exactement ce que tu dis, en fait, ça aide vachement parce que tu vois qu'il y a des meufs... grosses, maigres, minces, petites, grandes, tout ce que tu veux, qui s'habillent de la même manière et qui sont toutes canons, qui s'assument, qui s'en foutent, en fait. Je ne sais même pas s'assumer, ils ont fait s'en foutre. Et tu te dis, bah, ouais, en fait, ça aussi, c'est des femmes, en fait. Il n'y a pas de... Enfin, c'est des corps de femmes et c'est très beau. Mais c'est vrai que ça donne une... Ouais, un petit espoir. Enfin, tu te dis, oui, en fait, c'est possible aussi. Si c'est possible pour elle et c'est possible pour moi. Et c'est aussi ça la vie, quoi, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais t'as totalement raison, en fait. Enfin, même d'un point de vue image corporelle, du coup, un peu les travaux scientifiques par rapport à ça, mine de rien, changer un peu la représentation des corps, tu vois, de s'exposer à la diversité corporelle, ça aide énormément pour accepter son corps et voir qu'en fait, bah voilà, il y a de tout et c'est tout, quoi. Il n'y a pas un... standard à avoir, tu vois, auquel se conformait à tout prix, etc. Et se dire, ben non, en fait, le corps humain, surtout le corps des femmes, ben c'est ça, c'est des poids plus hauts, des poids plus bas, des verges de thunes, des cellulites, enfin, je veux dire, c'est très, c'est très, ouais, disparate, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est vrai que, ouais, c'est pas évident au début, mais, et j'en avais parlé, justement, avec des personnes, je parlais de mon cours de danse, et elles me disaient, non mais attends, un groupe de femmes, là, qui se jugent pas, hein, ouais, Et ça aussi, c'était terrible. Je me dis, alors oui, c'est possible, on ne va pas. Mais il y avait vraiment cette affaire de, on va forcément se juger entre nous par rapport au poids, par rapport à notre corps et tout, ça va être... Et j'étais là, non, non, non, ça va, au contraire, on est toutes bienveillantes. Donc là, je pense que là aussi, il y a pas mal de choses à déconstruire sur le...

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. Souvent, il y a un faux procès, je trouve, qu'on fait aux femmes sur ce côté... On se crêpe le chignon, etc. Alors qu'en vrai, la sororité existe. Et c'est justement parce qu'on nous colle cette image, mais c'est une image misogyne, en fait. En fait, c'est vraiment une construction patriarcale, le côté que les femmes... Puis même, en fait, on est tellement élevés comme ça que nous-mêmes, déjà, peut-être, on va être plus hostiles envers d'autres femmes parce qu'on a été conditionnés à être en compétition, tu vois, pour le regard masculin, tout ça. C'est vraiment un truc très ancré. Et du coup, c'est aussi des choses à déconstruire, se dire que les femmes, on peut très bien être amies, on peut très bien être ensemble, s'entraider. Et justement, je peux aussi élargir la réflexion, parce qu'en soi, je pense que c'est aussi un outil du patriarcat, parce qu'en fait, on est divisé. Si tu dis, méfie-toi des autres femmes, les femmes, elles vont te critiquer, etc. Est-ce que tu vas aller avec d'autres femmes parler de... de vos tabous, de vos droits, tu vois, les choses à faire. Je veux dire, non, je pense pas, en fait. Tu restes isolée, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Non, mais c'est clair que c'est vachement intéressant. Enfin, c'est des choses auxquelles, je pense, on pensait pas il y a dix ans. Enfin, en tout cas, c'était pas encore bien développé. Il y avait pas autant de ressources. Mais maintenant, c'est vrai qu'on s'en rend compte. Enfin, moi, personnellement, je m'en rends vraiment compte. Et même, j'avais lu quelque chose, je trouvais ça plutôt cool. Parce que... parfois c'est aussi par rapport à l'estime que t'as de toi-même enfin l'image que t'as de toi-même où tu vas avoir tendance à genre une meuf que tu vas trouver canon tu vas dire ah si elle elle est canon alors soit c'est une connasse soit moi je suis trop nulle genre elle est forcément moche si elle elle est trop canon alors que j'avais lu bah non en fait c'est pas parce qu'une meuf est jolie Que toi, tu ne l'es pas non plus. Elle ne t'éteint pas parce que tu la trouves plus jolie, en plus. Parce que c'est même pas qu'elle est forcément plus jolie, c'est que toi, tu la trouves plus jolie. Donc c'est encore... C'est vrai que c'est beaucoup de choses à déconstruire, de se dire, mais...

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu touches au sujet de la comparaison entre femmes, en fait, ça aussi. J'en avais fait un épisode sur mon podcast, mais c'est clair que ça aussi, c'est quelque chose... On nous apprend aussi dans ce truc de se jauger. C'est fou. Le nombre de conditionnements qu'on a, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui. C'est ce qu'on disait, mais on ne s'en rend pas compte tellement c'est là depuis longtemps et qu'on est baigné dedans. On n'arrive pas à se rendre compte que ça, c'est un conditionnement, mais que ce n'est pas obligé de le suivre et qu'on peut justement regarder un peu autour, élargir notre angle de vue et de voir que... C'est ok d'être mince, grosse, maigre, fine ?

  • Speaker #1

    Ouais, tu veux. Je trouve tellement libérateur. Moi, ça m'a fait le coup. Et je peux parler aussi pour mes clientes sur le mot qui revient souvent, c'est ça. C'est le côté empouvoirant, libérateur, c'est clair. Parce que tu te dis, on t'a mis un logiciel qui est un peu contre toi. Littéralement, la société patriarcale, comment elle nous conditionne, c'est contre nous. Toujours à nous détester. Toujours... se méfier de tout le monde, se méfier des autres femmes et du coup tout ça une fois qu'on déconstruit il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver et on voit vraiment la vie autrement c'est vraiment pas c'est tout un nouvelle existence je trouve après il y a un avant et un après j'imagine,

  • Speaker #0

    comme tu dis ça doit être super libérateur parce qu'en fait si tu te préoccupes plus de ton poids ou de ton physique enfin Tu prends soin de toi, mais je veux dire, si c'est plus une question de mon Dieu, qu'est-ce que je mange, qu'est-ce que ça, oui, non, ça, en fait, tu profites juste de la vie, en fait, tu te libères littéralement d'un poids, un autre poids, du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, ouais, c'est mental, quand t'es obsédé par ton alimentation, c'est ce qui arrive, quand tu touches au régime, etc., après l'alimentation devient vraiment un sujet, et du coup, tu penses beaucoup à ça, ça prend beaucoup de charge mentale, beaucoup d'anxiété. puis beaucoup de culpabilité, de honte, etc. Donc du coup, il y a beaucoup de choses à déconstruire pour arriver à prendre soin de soi, mais d'un point de vue bienveillant. Tu vois, nous, en alimentation intuitive, on parle beaucoup d'autocompassion, parce que ça aussi, c'est un outil incroyable aussi pour faire la paix un peu avec plein de choses en soi, que ce soit alimentaire, corporelle, mais autre. Et du coup, c'est vrai que c'est toute une nouvelle philosophie aussi, tout ça, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément, mais c'est trop bien. En fait, je me dis, tu commences à vivre. C'est plus un sujet. Il y a d'autres problématiques dans la vie, mais ça, c'est plus un sujet. Tu es juste en train de... Tu vas au resto, tu vas au resto. Tu veux bouffer des glaces tous les jours pendant les vacances parce que ça te fait plaisir. Tu les manges et tu ne vas pas te peser tous les matins pour voir si tu as pris 5 kilos.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Après, c'est toute une théorie féministe aussi par rapport à ça. C'est qu'on dit que... Les régimes, ça nous vole un peu notre vie, notre énergie, toute cette obsession même du poids, même quand on n'est pas au régime. Et du coup, ça, c'est aussi un outil du passé RK, parce qu'il n'y a rien. C'est une énergie qu'on ne met pas ailleurs pour aller chercher la promotion à ton boulot, prendre le projet de XY, s'estimer autrement et juste peut-être prendre de la place littéralement de la société. Du coup, ça, c'est... On en parle très peu, alors que je trouve que c'est quand même assez... C'est fou quand on s'en rend compte.

  • Speaker #0

    J'avoue. J'avoue. On essaie d'en parler un petit peu par ici, dans les podcasts. Les meufs, réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Ouais, t'as un peu ce truc-là de « Hey, allons-y, let's go ! » Ce n'est plus possible, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a d'autres choses à régler, plus importantes qu'un poids sur la balance.

  • Speaker #1

    Surtout que...

  • Speaker #0

    C'est ce que je voyais aussi. Finalement, je voyais une meuf qui avait fait un truc sur Instagram qui disait « Attends pas d'avoir le corps parfait pour t'habiller. Juste habille-toi pour le corps de maintenant. » Et je trouvais ça très juste, en fait, de quoi toujours attendre de perdre ce poids pour rentrer dans ce jean, cette robe, etc. Alors qu'en soi, tu peux aller l'acheter, limite le même. Mais deux tailles au-dessus, on s'en fout si c'est ta taille, c'est ta taille. Et tu vas te kiffer parce qu'en fait, il te va bien et que t'es pas serré comme un... et que tu peux respirer et que t'es pas obligé de te demander est-ce que ça plisse sur les jambes ou que sais-je en fait ça parait con quand on le dit mais Maintenant, pour moi, ça, c'est OK. Mais il y a une époque où j'étais là, genre, ah non, si c'est pas un 36-38, c'est foutu. Il faut que ça rentre, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Mais c'est terrible,

  • Speaker #0

    en fait. Ah oui,

  • Speaker #1

    non, mais on est matrixés par tout ça. Donc, du coup, c'est sûr. On se dit, mais c'est incroyable. Tu as raison. En plus, quand tu mets un vêtement serré, c'est là où tu vas plus penser à ton corps, en fait. C'est comme des chaussures trop petites. Tu vas penser à tes pieds tout le temps. C'est pareil. Du coup, c'est... Ouais, c'est une prison, tout ça, d'un point de vue même. pour elle, mais aussi mentale, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, quand je le dis, je me dis, mais c'est con, enfin, c'est logique. T'as pas envie d'être serrée dans ton jean. Ben,

  • Speaker #1

    prends une taille au-dessus.

  • Speaker #0

    Enfin, ouais, ouais. C'est logique, mais c'est pas logique. Enfin, c'est dur à déconstruire.

  • Speaker #1

    Ouais, et en même temps, tu vois, t'as aussi le conditionnement pour souffrir pour être belle, tu vois, il y a beaucoup de trucs là, de souffrance, que tu vas être confortable dans ses vêtements. C'est genre, non, quand t'es une femme, tu vois, tu dois mettre des talons qui te font souffrir tout le temps et tu vas être... permanence comme ça, tu vois, alors que en fait, je peux juste être confortable deux secondes.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, en plus, le confortable, on va l'allier à quelque chose qui va être moche. Ouais.

  • Speaker #1

    C'est aussi une chose à déconstruire, c'est juste un vêtement un peu plus tranquille, un peu plus large. Bon, là, il n'y a pas rien de... C'est aussi des connotations, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est terrible, en fait. Quand tu fais tous les liens, tu te dis, ouah, la vache. C'est vrai. C'est du boulot.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on en fait pas mal, là. C'est vrai que c'est du boulot.

  • Speaker #0

    J'aime bien tirer les pelotes de laine, mais en fait, à chaque fois, tu fais « Wow, putain, c'est chaud, quand même. »

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais, ouais. Mais c'est des tapis, en fait. Tu te souviens, tu fais « Oh, lolo. » C'est... Qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    On a du merdier, là, sous. Ça fait un moment que ça traîne. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Après, on se... D'un certain point de vue, je trouve qu'après, tu vois, on s'étonne que les femmes, on se sent pas bien dans notre corps, qu'on a une estime de nous qui est... pourri, etc. Tu te dis, mais en même temps, t'as vu tout ce qu'on nous a mis dans le crâne depuis le début, c'est pas anodin tout ça, quoi. Donc forcément, c'est pour ça que je voulais l'autocompassion. Parce que tu vois, l'autocompassion, c'est déprimer de la compassion pour soi-même et se dire, bah, en fait, voilà, c'est ok si, oui, à un moment donné, je pouvais pas mettre un jean qui était plus grand que 36-38, etc. Tu vois, mais en même temps, comme c'est ça que t'as internalisé, bah, c'est ok d'avoir été comme ça, ou même d'être dé... comme ça maintenant tu vois maintenant même quand déconstruit oui c'est important de le dire même quand tu vois parce que voilà moi j'estime avoir pas mal déconstruit enfin j'ai déconstruit pas mal de choses après je suis quand même une femme dans les purs des régimes et bien sûr que j'ai peut-être tu vois je m'arrive des fois d'être je sais pas de pas aimer mon corps une journée ou j'en sais rien enfin je veux dire c'est très faut pas croire non plus que du coup il y a tu vois ce côté après c'est le même dorado j'ai kiff tout le temps, tu vois, non ? Et puis des fois, il y a même des pensées, on se dit, ah mince, hop, hop, ça revient. Et puis pareil, autocompassion, on se dit, bah voilà, c'est pas grave, c'est des pensées après, mais c'est vrai que bon, faut pas culpabiliser non plus après, quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est ça. C'est ce que je dis tout le temps à mes clientes, c'est pareil, enfin, sur tout ce qui est, enfin oui, estime de soi ou affirmation de soi, je fais, mais tu sais, des fois, tu vas juste pas y arriver. C'est normal, c'est... On reste des êtres humains, donc ouais, t'apprends toujours. il y a toujours des situations où ça sera un peu plus compliqué que d'autres bon bah ouais c'est la merde bon bah écoute vie c'est la merde et puis ça ira mieux demain mais le tout c'est toujours de pas trop renforcer effectivement le côté négatif et comme tu dis avoir de la compassion bon bah oui là concrètement j'ai peut-être pris du poids et ça m'embête mais en même temps est-ce que j'avais le choix aussi de faire autrement j'ai pris soin de mon mental j'ai pris soin de moi bon bah Ça passe par une prise de poids aussi. Bon, ben, c'est comme ça. Et puis, ben, voilà, maintenant, on prend soin de soi. Puis, un pas après l'autre, et des fois, il y aura des rechutes, et des fois, non, et puis...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    La vie est faite de montagnes russes, comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Même, tu vois, un processus d'alimentation intuitive, on dit tout le temps que c'est pas linéaire, et c'est clair. Enfin, je le répète tout le temps, hein, parce que c'est... T'as des moments un peu moins bien, des moments où t'es en phase avec ton corps, enfin, c'est... Voilà, après, le but, c'est pas... Justement de chercher la perfection et d'être la bonne élève aussi, autre conditionnement en médicaux. Il y a aussi ce truc-là. Des conspires sur ça,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça. Ouais, c'est pour ça que je leur dis beaucoup, parce que j'ai beaucoup de bonnes élèves. Bah oui, les beautés qui viennent, donc...

  • Speaker #1

    Bien sûr, moi aussi.

  • Speaker #0

    Ça sera pas parfait, hein, ça sera jamais parfait. Des fois, ça va vraiment être la merde, mais... Mais c'est normal. Enfin, c'est...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pas...

  • Speaker #0

    Ça fait partie du process.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de médaille à la fin, il n'y a pas de trophée, il n'y a pas d'examen, on s'en fout en fait. Tu fais ça pour toi, après c'est ça qui compte sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, détendons-nous, ça va bien se passer. Bon, trop bien, merci beaucoup. Est-ce que t'aurais un dernier mot de la fin à dire, ou est-ce que tu penses qu'on a fait un peu le tour ?

  • Speaker #1

    Non, après j'aimerais juste dire, déjà, force à toutes les femmes qui écoutent, et qui peut-être se sont rendues compte avec cet épisode, ou autre que la culture des régimes les avait atteints. Notamment si... S'il y a des femmes qui m'écoutent et qui ont fait des régimes pendant des années, etc., je vous invite vraiment à déjà éprouver de l'autocompassion envers vous-même, de dire que c'est ok d'avoir fait ces régimes-là, c'est ce qui est attendu souvent des femmes, mais que du coup, une autre voie est possible, une autre voie qui est délivrée vraiment de l'obsession du poids, et qui est l'alimentation intuitive, qui est le rejet de l'actualité des régimes, le féminisme aussi plus largement. Voilà, s'il y a eu un appel un peu dans cet épisode, je vous invite fortement à vous intéresser à tout ça, notamment par ce que je fais et mon podcast, etc. Mais plus largement, je pense que c'est une belle porte de sortie. Il faut l'apprendre le plus vite possible, j'irai quand même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Libérez-vous. Voilà,

  • Speaker #1

    libérons-nous. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'en fait, là, tu vois, tu l'as dit, mais ça m'a marquée, mais en fait, c'est vraiment se détacher, en fait, c'est pas... L'objectif, c'est plus une histoire de perte de poids, c'est vraiment se détacher vraiment de son poids pour juste retrouver un rapport, en fait, qui est sain avec la nourriture, l'alimentation, et puis après, il se passera ce qui se passera sur notre corps, en fait. Peut-être, oui, qu'il y aura du poids perdu ou alors du poids pris, mais en fait, ça sera pas le... C'est pas le sujet, quoi, c'est...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Juste tant que t'es... Ouais, dans un rapport sain, en fait, avec la nouvelle voiture, tu vas chercher à obtenir, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est pour ça que c'est une strata au-dessus, je trouve, tu vois. Déjà, il y a ce truc un peu qu'on peut entendre un petit peu contre les régimes, mais qui reste encore obsession du poids quand même, tu vois, toujours de... Ben, on va essayer de perdre sans régime, tout ça. Alors que là, non, là, on essaye vraiment de s'élever un petit peu plus et de se dire, ben en fait, si on quittait un peu cette obsession-là, je pense que ça rendrait service à beaucoup de gens, et à nous-mêmes surtout, que ce soit d'un point de vue physique, mental, etc.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Mais c'est pour ça que je pense que c'est un peu plus compliqué à faire, parce qu'en fait, il faut se détacher de « je vais pas chercher à perdre du poids » . Enfin, il faut que je cherche à accepter tel que je suis et que je vois, enfin voilà, que je retrouve un rapport à la nourriture, mais du coup...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est la strata au-dessus de se détacher de... Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ouais. Ouais, un travail thérapeutique sur ça, en fait. Et en plus, plus largement... je trouve ce qui aide, c'est de voir à quel point tu gagnes de la liberté. Souvent, c'est ça que mes clients me vivent. C'est au début, oui, alors le poids, c'est un grand sujet, etc. En fait, plus elles mangent librement, plus elles voient qu'elles ont moins de charge mentale liée à l'alimentation, moins d'anxiété, moins... Je me dis, c'est bon, enfin, en fait, le poids, c'est genre une goutte d'eau dans le truc. C'est pas très gênant.

  • Speaker #0

    Ouais, finalement, après, c'est plus tellement le sujet.

  • Speaker #1

    Non. Comme tu as un rapport au corps qui est aussi plus serein, tu ne vois plus ton corps comme un poids. Tu vois ton corps pour ce qu'il fait pour toi. Tu as plus de gratitude. C'est toute une nouvelle vision des choses, mais qui est tellement apaisante. C'est genre, on fait des reflets. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ce n'est plus un ennemi. C'est juste quand tu te dis, qu'est-ce qui me permet de faire ? C'est ce que je disais justement dans un reels un jour. Je disais, ça me fait chier d'avoir que du poids de ours, mais en même temps, d'avoir un... corps me permet de faire des marathons ou me permet de faire x ou y chose et du coup bah oui ok je vais pas mentir que ça m'a fait chier de prendre du poids mais en même temps je suis méga reconnaissante parce qu'il est capable de faire ça, il est capable de me suivre en fait tout simplement, de me permettre de faire mes activités, de marcher, d'aller voir des amis, de faire du sport donc au final voilà comme des compassions quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, puis ça n'enlève rien à toi, à qui tu es, à tout ce que tu fais. Enfin, je veux dire, c'est vraiment... C'est un peu décorréler sa valeur, en fait, du poids. Et puis dire, bah voilà, mon poids, c'est ma maison, c'est mon vaisseau. Il va évoluer de toute façon toute notre vie, je veux dire, que ce soit la vieillesse ou autre. Donc, je trouve que plus on embrasse un peu ce changement, on essaie d'être en paix aussi avec ça, mieux on sera, je pense.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément. Eh ben, c'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    Voilà, bah super.

  • Speaker #0

    La paix avec votre corps, peu importe sa mort, il faut... et sans poids. Merci beaucoup Juliette pour ces informations très précieuses. J'espère qu'on aura mis des petites graines là où il faut pour que ça germe rapidement. Dans tous les cas, je mets aussi toutes tes infos. podcast, Instagram, dans la description. Comme ça, si les filles, vous voulez en savoir plus sur l'alimentation, le rapport au corps, tout sera chez Juliette. Et puis voilà, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Clémentine, et puis merci beaucoup d'avoir écouté notre échange.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-

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Description

Dans cet épisode de Légitimes, j’ai le plaisir d’accueillir Juliette, thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Quiche. Après avoir traversé des troubles alimentaires, Juliette a déconstruit la culture des régimes pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur corps et leur assiette. 🥰


On parle sans filtre de :
✨ Ce qu'est vraiment l’alimentation intuitive (spoiler : c’est pas un régime)
✨ L’impact sournois de la culture des régimes et de la grossophobie
✨ Comment se reconnecter à son corps et à sa faim, sans culpabilité
✨ Pourquoi arrêter de vouloir absolument perdre du poids peut tout changer


Un échange déculpabilisant et inspirant pour enfin kiffer ton corps sans pression. 🌈


Prête à dire oui à ton corps ? Clique sur play et rejoins-nous ! 🎧💕



👉 Retrouve Juliette sur Instagram : @thelastquiche
👉 Son podcast : Reset ton assiette




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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Pour aller plus loin :


📩 Contacte moi : https://www.instagram.com/clementine.brgt/

Réserve ton café virtuel OFFERT : https://calendar.app.google/GnUJXVpAe1evjLoXA



Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui sur Légitime, j'accueille Juliette. thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Kish. Après avoir surmonté une période d'alimentation très troublée, grâce à cette approche, elle s'est formée pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur alimentation et leur corps. A travers son travail, elle a déconstruit la culture des régimes, sensibilise au TCA, à la grossophobie et à l'impact des injonctions sur la santé et le bien-être des femmes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui sur Légitime, j'ai la chance et l'honneur de recevoir Juliette de The Last Kish pour parler, avec mon super accent, mais en même temps kish en français anglais, pour parler d'alimentation intuitive. Mais avant qu'on commence, je pose toujours cette fameuse question, est-ce que tu peux me raconter une petite anecdote originale sur toi qu'on ne connaît pas forcément ?

  • Speaker #2

    Ouais, ça marche, ben j'aime à vous. Bonjour à toutes et merci de me recevoir ici. En termes d'anecdotes, je pensais à quelque chose qui m'est arrivé au lycée. J'étais en section européenne au lycée, j'étais en terminale ES, section européenne. J'avais des cours d'histoire en anglais. J'avais une prof d'anglais, mais qui faisait de l'histoire. Là, on recevait une correspondante mexicaine, une nana qui venait du Mexique. La prof nous dit ça, aujourd'hui on reçoit une... Une étudiante du Mexique, etc., qui est là en échange. Elle dit, bon, ben voilà, je vous dis d'être gentille, tout ça, etc. Et puis on va lui dire bienvenue, etc. Donc voilà, on entend ça. Et puis après, d'un coup, elle dit, bon, ben je vais lui dire bonjour. Et d'un coup, elle se tourne vers moi et elle me dit, Hello, how are you ? En fait, elle pensait que c'était moi, genre, la correspondante mexicaine, tu vois. Et du coup, après, je me suis tapée le surnom de la mexicaine pendant toutes mes années lycées. c'était marrant c'est mort non non mais c'est pas moi ouais c'est trop rigolo parce qu'en fait tout le monde a rigolé et là elle a capté en fait que ça n'allait pas je t'ai dit pourquoi vous rigolez ouais je dis je parle rien à voir moi je parle français c'est ok on peut y aller ouais c'est ça ouais non ouais en plus elle a été tout au fond moi j'étais assez devant donc bon voilà elle s'est tombée sur moi elle a cru que c'était toi donc ça c'est marrant

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    elle avait une petite brunette.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Merci pour cette petite anecdote assez rigolote. Et maintenant, on va plonger dans le vif du sujet, et justement, l'alimentation intuitive. Parce que c'est vrai qu'on peut en entendre parler quand même assez régulièrement,

  • Speaker #2

    mais finalement,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que c'est ? Parce que les personnes qui nous écoutent, ce n'est peut-être pas forcément très clair. Comment tu définirais ça, en fait, l'alimentation intuitive ?

  • Speaker #2

    Alors, l'alimentation intuitive, déjà, j'aime bien rappeler que c'est... Pas un régime, en fait, c'est pas une nouvelle façon de manger, c'est pas une méthode pour maigrir, pas du tout. Et moi, j'aime bien la définir comme étant une thérapie, vraiment, pour aider à apaiser son rapport à l'alimentation et au corps. Du coup, on déconstruit pas mal la culture des régimes, chose que, si tu veux, je pourrais aussi définir. Et on revoit un peu toutes les injonctions à la perte de poids, ou avoir un poids bas, etc., enfin, tout ça. Et on apaise le comportement alimentaire, c'est-à-dire... Le fait d'écouter son corps, d'écouter sa faim, d'écouter son rassasiement, ses envies, et que tout soit serein, d'un point de vue alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Du coup, tu fais bien la distinction, c'est pas un régime, parce que c'est vrai qu'on entend quand même pas mal de discours, de termes même dans l'alimentation. Régime, rééquilibrage alimentaire, tout ça, etc. Donc c'est bien de préciser que ça n'a rien à voir, que c'est un tout autre concept, j'ai l'impression. plus holistique, plus large, du coup. Justement, c'est quoi cette culture des régimes ? Parce qu'autant faire le parallèle, c'est quoi ? Qu'est-ce que tu entends par la culture des régimes ?

  • Speaker #2

    La culture des régimes, moi, je la définis comme un système de croyance. qui promeut la minceur, en fait, comme idéal et comme vertu. Et du coup, ça recoupe... C'est pour ça qu'on parle de culture des régimes, parce que ça recoupe toutes les formes de régimes, de restrictions alimentaires, pour peser un poids plus bas qu'on a. Par exemple, typiquement, là, on tombe tout de suite un peu dans les restrictions alimentaires, tout ça. Et donc, forcément, dans la culture des régimes. En fait, la culture des régimes, vraiment, c'est... Donc, il y a tout ce qui est alimentation, donc restrictions, incitation à contrôler son alimentation, le fait qu'on ne peut pas se faire confiance, qu'on se déconnecte de son corps, etc. Il y a tout ça. Et il y a aussi tout le levier un peu rapport au corps, puisque la culture des régimes, en fait, elle hiérarchise les corps, c'est-à-dire que quand t'as un corps gros, t'es moins bien vu, on va dire, dans la société, qu'un corps plus mince. Et du coup, en fait, il y a vraiment cette injonction à être la plus mince possible, ou du moins peser le poids le plus bas qu'on peut, et du coup, ça pousse à la discrimination des corps gros, au fait que, voilà, même quelqu'un de mince va être perçu comme supérieur aussi d'un point de vue moral. Il y a plein de choses qui sous-tendent un peu l'action des régimes. Et il faut savoir que l'action des régimes est vraiment partout. Elle est véhiculée dans les médias, elle est véhiculée dans les films, les séries, dans les discussions avec nos proches. On est tous un peu contaminés, je dirais, par ce système. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai qu'on ne fait peut-être pas forcément attention. Il y a juste un truc qui vient de me revenir. Justement, j'ai une amie qui... Très souvent, quand elle va prendre un dessert, enfin, quand elle hésite à prendre un dessert, si elle m'écoute, coucou, quand elle hésite à prendre un dessert, elle a toujours ce truc de dire, je ne sais pas, est-ce que je vais faire ma grosse ? Et à chaque fois, je lui dis, mais arrête, parce que ça, c'est super violent, en fait, quand on y réfléchit, d'associer, enfin, j'imagine que c'est un peu de ça que tu parles, d'associer ce, ah ben, si je prends un dessert, après, tu as un gros repas ou n'importe quoi, en fait, peu importe la taille du repas, mais... Si je prends un dessert, c'est que j'ai un comportement de grosse. Et en plus, c'est associé le fait d'être grosse à avoir un dysfonctionnement. Mais c'est vrai qu'on ne s'en rend pas forcément compte parce qu'on s'est ancré ça dans la tête, effectivement, de façon très inconsciente quand même, parce que ce n'est pas voulu de...

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, oui, oui. Et tu as raison, c'est ça, en fait. C'est une sorte de grossophobie qu'on intériorise assez vite. Et en plus, on associe le fait d'être gros à quelqu'un qui mange beaucoup, quelqu'un qui mange... mal entre guillemets qui mange des chips devant sa télé toute la journée etc il y a vraiment beaucoup de connotations négatives et du coup forcément quand on mange plus on va peut-être dire que on mange comme une grosse etc ou même ça va être une insulte gros alors qu'à la base gros en fait c'est un qualificatif c'est comme grand comme petit et du coup ça typiquement c'est lié

  • Speaker #0

    à la grossophobie de la culture des régimes ouais c'est vrai que le mot gros c'est vrai qu'on a toujours enfin j'ai l'impression qu'il ya aussi cette peur de l'utiliser les mineurs On ne peut pas dire que cette personne est grosse ou gros, etc. Parce que tout de suite, ça fait un petit peu... Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Le nombre de gens où tu vas dire... Si tu dis que t'es grosse à quelqu'un, elle va mal le prendre. Et a fortiori aussi, souvent, on dit non, mais t'es pas grosse. Quand quelqu'un dit je suis grosse, etc. On dit non, ça va, t'es même belle. Souvent, on dit ça. Ah bah non, t'es belle. Ça va. Donc forcément, on associe gros à moucheter. Et puis du coup, beauté à ma sœur aussi inconsciemment.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est à ces lieux-là que je réfléchis aussi, quand un peu que t'es perdu du poids, où là on va te dire, ah c'est bien, bravo, t'as l'air vachement plus... Alors peut-être que les gens sont plus épanouis, et après c'est pareil, chaque situation, etc., mais il y a toujours cet encouragement, en fait, à la minceur, et que c'est bien, c'est la direction à prendre, etc.

  • Speaker #2

    Exactement. Ouais, ça, les commentaires sur les corps, forcément, c'est quelque chose aussi très... très culture des régimes quoi et c'est vrai que oui malheureusement en fait l'encensement de la minceur comme on le fait mine de rien avec des commentaires même si on pense que c'est anodin mais en réalité non et après voilà c'est il n'y a pas de jugement c'est comme c'est la société forcément on est tous comme ça plus ou moins mais du coup c'est vrai que ça n'aide pas en fait parce que moi j'ai beaucoup de clients typiquement qui ont du mal aussi à gérer ce côté bah si je suis plus aussi mince que je l'étais avant typiquement quand j'étais dans les régimes et que j'ai perdu du poids En fait, il y a tellement d'encensement des gens, de valorisation, qu'en fait, t'as peur de perdre ce privilège-là, une fois que tu reprends du poids. Et puis, il y a toujours ce côté, si tu reprends du poids, tu sais que les gens vont dire des trucs. C'est vraiment très pernicieux, tout ça aussi. C'est lié beaucoup au regard des autres.

  • Speaker #0

    Ça, c'est clair que... Pour avoir, moi aussi, pas mal pris de poids, alors que j'étais toujours, justement, la fille très mince, genre, je peux manger ce que je veux, tout va bien se passer, et que d'un coup, tu... prends 10-15 kilos et que tu fais wow et que c'est là que tu te rends compte de ta propre grossophobie envers toi-même parce que tu te dis j'aime pas trop quand je suis comme ça et derrière tu vas dire chez les autres c'est ok tu vois je trouve des meufs super canants qui... qui sont grosses, justement, mais alors moi, non, c'est pas OK, tu vois. Donc, c'est vrai que c'est le contexte.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... Ouais, carrément. Oui, en plus, c'est quelque chose, souvent, bah, on dit, même mes clientes aussi, tu vois, elles arrivent un peu plus à déconstruire un peu leur propre grossophobie par rapport aux autres, tu vois. Ça va être genre, bah oui, voilà, maintenant, j'élargis ma notion de ma... Ouais, ma vision de la beauté, etc., tout ça. Mais par contre, quand c'est pour moi, aïe, quoi, c'est là que ça... C'est un peu plus dur. Après, c'est... Je pense que comme notre poids est fortement lié, tout quand on est conditionnée en tant que femme, comme notre poids est lié à notre valeur vraiment intrinsèquement, on pense que c'est ça du coup, en fait c'est compliqué de le voir vraiment de manière détachée et de ne pas le lier à l'estime de nous, etc. Donc c'est ça qui rend la chose plus compliquée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Puis aussi j'imagine que c'est en fonction de l'histoire des gens, parce que si tu as pris du poids en fonction de... d'histoires de vie qui font que t'as pris du poids ou alors que vraiment tu t'es laissé aller à un moment donné parce que t'avais pas l'énergie non plus, enfin ça arrive, mais c'est vrai que du coup il y a peut-être un peu de culpabilisation pour certaines femmes de mais merde, à un moment donné j'ai lâché et maintenant j'ai...

  • Speaker #2

    Ouais voilà, puis en plus en fait la culture des régimes elle a un sens, le côté de faire attention à son poids est contrôlé en fait, et dès que tu vas montrer d'une certaine façon que t'as pas réussir entre guillemets à contrôler ton poids pour la cure des régimes et pour les autres, du coup il y a vraiment ce sentiment de culpabilité, de honte aussi fortement lié à tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un gros sujet, le poids, le corps des femmes, enfin il y a des hommes aussi, mais là on reste chez les femmes, c'est un gros sujet, ça entraîne plein de choses, et du coup l'alimentation intuitive, comme ce n'est pas un régime... L'idée, tu disais se reconnecter à son corps, à la satiété. La question, c'est un peu comment on fait dans le sens où je pense qu'on est quand même très vite déconnecté. On n'a pas l'habitude non plus de se connecter à tout ça. Comment on fait pour commencer à écouter l'intuition quand l'intuition est un peu déconnectée, justement ?

  • Speaker #2

    Moi, j'aime bien partir d'abord des croyances qu'on a, des règles qu'on a internalisées. Parce qu'en fait, notre corps en soi, il n'est pas cassé. On est tous mangeurs intuitifs de base, en fait. On est tous capables d'avoir des signaux de faim fiables et des signaux de ressaisissement fiables. C'est juste que la fiabilité, souvent, elle s'est perdue aussi. Surtout si tu as fait beaucoup de régimes ou justement tu as beaucoup appliqué ce que tu as dit de faire. C'est-à-dire typiquement, tu vois tous les trucs de « Ah ben, ce n'est pas l'heure de manger » ou « Ah ben tiens, là j'ai faim, donc je bois de l'eau » , ce genre de choses. Tout ça, mine de rien, ça nourrit un peu cette déconnexion. que la société nous apprend à avoir par rapport à notre corps. Et même plus largement, il n'y a pas que les signaux de faim aussi, il y a même le sommeil, tout ça. On est dans une société, quand même, qui n'invite pas forcément à se reconnecter à son corps et vraiment à percevoir son corps comme une machine. Du coup, il y a beaucoup ce truc, je trouve, d'abord, déconstruire un petit peu plus l'actualité des régimes par rapport à son propre comportement alimentaire. Et quand est-ce qu'on s'écoute ? Et quand est-ce que, des fois, en fait, on ne s'écoute largement pas ? Mais c'est parce que, bah... Il y a une règle, une pensée, une croyance qui est liée à tout ça. Du coup, moi, j'aime bien démarrer par ça d'abord, de voir un petit peu l'impact de l'acture des régimes. Et ensuite, dans la thérapie de l'alimentation intuitive, on travaille avec des outils pour se reconnecter à sa faim, c'est-à-dire tenter de voir quels signaux on a de faim, puisqu'on n'a pas tous les mêmes signaux, dans la même journée, on n'a pas les mêmes, etc. Donc ça va être de partir un peu à la chance, un peu au... aux petits signaux de faim, aux symptômes qui peuvent indiquer qu'on a faim. Après pareil, pour le rassasiement, ça va être beaucoup lié au plaisir. Du coup, on va vraiment déconstruire un peu toutes les règles et restrictions qui font que peut-être aujourd'hui, on a moins de plaisir à manger, on mange des choses qu'on n'aimerait peut-être pas, on ne mange pas assez. Du coup, notre corps est toujours avide de nourriture. Du coup, c'est compliqué de s'écouter quand ton corps, en fait, il ne se sent pas dans l'abondance alimentaire, on va dire, il se sent privé. Du coup, ça aussi, c'est des choses qu'on travaille beaucoup pour après avoir des signaux quand même plus fiables, parce que c'est ça qui arrive en fait. Moi, je vois ça comme des gros obstacles à notre écoute. Ça va être la déconnexion, les règles, la restriction aussi. Et du coup, quand on creuse un peu tout ça et qu'on travaille sur ça, ça peut débloquer aussi un peu plus le fait que le corps nous fait confiance et du coup rétablisse un peu mieux les signaux.

  • Speaker #0

    Ouais parce que c'est ça, j'imagine que comme tu dis, si on prend l'habitude de se priver, on peut vite tomber dans certains moments à manger, manger, manger, et se dire bah là j'écoute mon corps dans le sens où il a faim et il réclame, Et en soi, c'est effectivement peut-être qu'ils réclament, mais pas pour les bonnes choses. Ça aurait pu être équilibré avant. Éviter de s'affamer pour qu'il soit justement en gros manque.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. En fait, nous, ce qu'on essaye de faire en alimentation intuitive, c'est de revenir à un comportement alimentaire régulé. Et ça, ça passe beaucoup par enlever les restrictions et donc déconstruire pas mal de choses. Et c'est clair qu'une fois qu'on enlève les restrictions, c'est ça qui permet aussi de mettre fin aux compulsions alimentaires typiquement. parce que souvent les compulsions, il y a quand même une grosse dominante restrictive qui génère ces compulsions, comme tu dis, c'est tout à fait ça, tu te prives, du coup tu remanges, c'est comme un pendule, on tire d'une direction, du coup il va dans une autre direction, et c'est typiquement ce qui arrive. Du coup le fait de travailler sur tout ça permet de manger un peu naturellement de tout, sans forcément surconsommer un aliment, ou sans avoir peur, sans culpabilité aussi. Il y a plein de choses qu'on travaille, c'est très très très complet.

  • Speaker #0

    Ouais, parce que je suis en train de me dire, l'alimentation intuitive, du coup, il n'y a rien qui dit, voilà, tel aliment, il faut faire attention à ne pas en manger trop. C'est une question d'écoute de ce dont tu as besoin, de ce que je comprends. Mais j'imagine qu'il y a des gens, justement, quand ils sont assez déréglés, qui vont dire, j'ai absolument besoin que de sucre. Enfin, je n'arrive pas à déceler si j'ai besoin de, je ne sais pas, s'il y a des catégories ou quoi que ce soit. Ça doit être un petit peu complexe de savoir, de s'arrêter, de se dire là je suis en train de manger vachement de sucre, mais en fait quelle est la limite ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Ou est-ce que c'est une construction, une croyance, ou une culpabilité, ou juste un manque de quelque chose ? C'est pas évident en vrai de faire des choses.

  • Speaker #2

    Ouais carrément, après c'est pour ça que c'est tout un process tu vois, et qu'il y a beaucoup... Moi, typiquement, avec mes clients, je travaille beaucoup tout ce qui est cognitif, donc les pensées, les croyances, etc. Parce que c'est là où tout se joue souvent, d'un point de vue comportemental. Et ensuite, on travaille tout ce qui est reconnexion vraiment plus concrète et aussi réintroduction des aliments, éviter ce genre de choses. Ça, ça se fait par étapes, en fait. Tu as quelqu'un qui est au régime et qui, admettons, en a marre et se dit « Tiens, je vais manger intuitivement » , du coup, il va faire tout le procès d'alimentation intuitive. Et en soi... Le process implique qu'au début, tu ne vas pas tout réintroduire d'un coup. Tu ne vas pas dire, ça y est, maintenant, mes placards, je vais tout racheter. Et puis, je vais voir ce qui se passe. Non, en fait, c'est trop haut. On a même le niveau système nerveux. Tout ça, c'est un peu paralysant. Du coup, on y va petit à petit. Et en fait, une fois que le corps, il comprend aussi qu'on le nourrit régulièrement, qu'il est de moins en moins interdit, ça, ça joue beaucoup d'un point de vue même psychologique par rapport aux aliments. Et du coup, on se sent moins hors de contrôle, en fait, à force de remanger et de... recréer, je dirais, cette confiance avec son corps.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, il faut tout reprogrammer pour qu'il soit habitué à manger un peu de tout, pas dans l'excès, que ce soit pas juste combler un manque, mais que ce soit vraiment... Oui, ça, c'est possible de manger tout ce que tu veux, en gros, mais on va y aller progressivement pour pas que ce soit du... À l'extrême, en fait. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça. Puis souvent, en fait, ce que les gens, des fois, expérimentent avec certains aliments, c'est souvent dû à la restriction, parce que la restriction, elle crée tout ce qui est effet du fruit interdit, on appelle ça. C'est-à-dire qu'en fait, forcément, tu t'interdis un truc, t'en as plus envie. Et en plus, si le corps se sent privé aussi d'un point de vue même calorique, etc., c'est vers là qu'il va se tourner. Tu vois, typiquement, tu parlais du sucre et tout ce qui est aliments sucrés, forcément, dans la société, c'est hyper diabolisé. Du coup, on a tendance à restreindre ou à limiter fortement ces aliments. Et du coup, après, on a l'effet rebond de... du coup on en mange plus et surtout on prête aussi beaucoup de justement avec cette diabolisation on prête beaucoup de des pouvoirs magiques à ces aliments c'est à dire je pourrais se dire non mais moi je suis addict, le sucre c'est addictif le Nutella encore plus etc et qu'en fait c'est plus une problématique de comportement alimentaire en soi donc du coup c'est cool parce que ça veut dire qu'on a il y a une marge de manoeuvre en fait que de dire que c'est l'aliment qui te contrôle et qui te pilote à distance tu vois c'est pas ce qu'on voit d'un point de vue même scientifique.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais lu quelque part, je ne sais pas si c'est vrai, mais qu'il n'y a pas d'addiction au sucre. Ça n'a pas été prouvé concrètement qu'il y avait une vraie addiction au sucre, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, exactement. Ce n'est pas une addiction même de substance, à la rigueur, ça va être plus des comportements addictifs. Et ça, souvent, les comportements addictifs par rapport à ces aliments sucrés sont dus à la restriction. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En plus, ce n'est pas nouveau qu'on... Quand on sait qu'on va manger du... Émotionnellement, qu'on va avoir tendance à aller manger justement peut-être des gâteaux, des pots de glace et tout, on sait en plus qu'on a tendance aussi parfois à... à manger nos émotions, comme on dit. Donc ça montre bien aussi que ça a un rapport avec, c'est ça, nos croyances, nos ressentis, nos processus cognitifs, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, en soi, c'est pas choquant ou surprenant de comprendre que, oui, ça a un rapport avec ton comportement plus que juste l'aliment. Ouais,

  • Speaker #2

    exactement. Et en plus, les émotions, justement, c'est quelque chose qu'on travaille aussi en alimentation intuitive. Il y a tout un principe sur les émotions. Du coup, le but, c'est de justement voir comment, au lieu de toujours manger, de peut-être manger, c'est ok de manger par émotion en soi, mais de voir si éventuellement il n'y a pas d'autres outils pour réguler. Parce que des fois, ce qui arrive quand tu as fait des régimes, notamment, c'est que même ça, c'est un peu déréglé. C'est-à-dire qu'en fait, ton réconfort, ton plaisir, etc., ça va passer que par la nourriture. Du coup, même tu vas avoir tendance, dès que tu as une émotion assez désagréable, en fait, comme tu as un... Comme il y a une sorte de circuit un peu par rapport aux émotions et à la régulation par l'alimentation qui déconne un petit peu. Du coup, ça fait que tu as souvent tendance à manger soit beaucoup ou manger forcément les aliments réconfortants que peut-être tu t'étais privé quand tu étais au régime. Du coup, ça, ça a un impact aussi sur ta relation aux émotions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un cercle vicieux après.

  • Speaker #2

    Oui, mais on ne se rend pas compte de l'impact des régimes qui est vraiment plus large que juste... Parce que tu vois, peut-être on va parler des régions, on va dire, ben voilà, je sais pas, le métabolisme est abaissé, tout ça, mais en fait, il n'y a vraiment pas que ça, quoi, c'est même d'un point de vue mental, d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue même social, enfin, tu vois, c'est, c'est, il y a beaucoup, beaucoup de conséquences que, même des fois, on paye quand même pas mal sur plusieurs années, quoi, même après, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ben j'imagine que si tu t'es déréglé pendant des années et des années, et que ça a eu un impact sur ton physique, sur ta santé mentale, etc., ça doit être quand même assez long. Avant de digérer les séquelles de tous ces régimes yo-yo ou privatives ou quoi que ce soit. Et que pour se reprogrammer de façon saine et ne pas retomber dans les vieux démons, ça ne doit pas être évident.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça prend du temps quand même. Moi, je le répète souvent à mes clientes, c'est que ça prend du temps. Donc il y a de la patience aussi à avoir et de la bienveillance par rapport à tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, je me demandais, tes clientes, elles viennent dans quel but ? Est-ce que c'est quand même pour perdre du poids ou c'est pour juste réapprendre à s'écouter, en fait, par rapport à la nourriture ? Ça dépend sûrement des personnes, mais est-ce qu'il y a quand même une volonté de perdre du poids, mais peut-être de façon plus saine ?

  • Speaker #2

    Ben, disons que ça dépend si la cliente qui arrive, elle a déjà écouté mon podcast. Ou non, mais souvent, oui. Disons que j'ai un peu tous les profils. Je vais avoir des femmes, justement, qui en ont marre des régimes et qui sont prêtes à revoir un peu leur rapport au poids, quitte même à en prendre, tu vois, s'il faut. Elles sont quand même dans cette dynamique-là, même si c'est pas évident. Et bien sûr, on travaille, cette peur de grossir, tout ça, ça, c'est sûr, c'est un gros sujet. Donc, voilà, il y a des filles un peu comme ça, des femmes un peu comme ça. Après, il va y avoir d'autres femmes qui, elles, ont cette envie de perdre de poids, un petit peu assumé, on va dire, dès le début. Mais bon, moi, je trouve que c'est pas forcément un obstacle, dans le sens que moi, justement, on travaille, en fait, ça. Moi, je juge personne qui vient vers moi en voulant perdre du poids. Je comprends totalement, parce qu'en plus, comme il y a cette société, il y a aussi le côté, si l'alimentation intuitive, on te l'a un peu vendue comme une méthode pour ça, peut-être t'arrives un peu avec cet espoir-là. Après, moi, je suis assez claire. Moi, je dis, ben... En fait, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va... C'est une thérapie, du coup, on va apaiser ton rapport à l'alimentation et au corps, etc. Et que peut-être, là, ton envie de perdre de poids, elle est peut-être assez forte. Et pour toi, c'est genre noer, même prendre machin. Mais au final, ça, c'est peut-être quelque chose que, pour le moment, on va peut-être un peu mettre de côté, voire se dire, voilà, c'est pas le focus, donc hop. Et puis du coup, mine de rien, en faisant mon boulot, souvent, il y a cette envie de moins en moins là, tu vois. C'est pour ça que moi, je trouve que c'est pas un obstacle. parce qu'on peut travailler aussi cet obstacle d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Disons que c'est aussi... Enfin, c'est pareil, c'est comprendre d'où vient cette envie de perdre du poids, finalement. Exactement. Est-ce que c'est dicté par la société ? Est-ce que c'est pour une autre raison ? Parce que si je reprends, genre, moi, mon exemple, je sais qu'à un moment donné, c'est encore un peu le cas, mais je voulais perdre du poids, mais plus pour ma performance sportive parce que je fais de la course à pied. Et je sais que ça joue beaucoup aussi sur mes articulations, sur mes muscles, etc. Donc, ce n'est pas impossible d'apprendre à courir avec ça. Et je le fais parce que de toute façon, ce n'est pas le but. Je ne cherche pas à maigrir absolument pour me dire que je vais pouvoir courir. Mais je sais que ça a un impact aussi par rapport à la performance sportive. Donc, je ne sais pas si ça reste une bonne raison ou pas.

  • Speaker #2

    Après, c'est déconstruire un peu les raisons, du coup, des fois qu'on peut avoir. Et justement, de voir déjà, est-ce que c'est vrai ? Et aussi, est-ce que c'est vrai pour soi aussi ? Parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés qu'on peut avoir, mais d'un point de vue sportif, tu vois, des fois. Avec le poids, on peut vite s'interdire de faire tel sport. On se dit, non, mais il faut à tout prix que... Donc en fait, tu peux quand même faire beaucoup de choses, même avec un poids plus élevé. Et même d'un point de vue santé, souvent, on nous rabâche le côté, il faut perdre du poids pour ta santé, alors que ça, ça reste quand même beaucoup de grossophobie médicale à déconstruire et qu'en fait, on peut quand même... Enfin, il y a beaucoup de... Il y a quand même beaucoup de choses qu'on peut faire d'un point de vue santé qui n'impliquent pas forcément de perdre du poids d'emblée. Et voilà, je veux dire, c'est d'ailleurs aussi un grand paradigme différent aussi avec l'alimentation intuitive. C'est que l'alimentation intuitive s'inscrit dans une approche non pondérocentrée de la santé. C'est-à-dire qu'en gros, on n'est pas focus sur le poids, on n'est pas focalisé sur le poids. Et justement, on va essayer de mouvoir une santé qui n'est pas définie par ton poids, mais qui est... Peut-être qu'il peut être aidé par une hygiène de vie, tu vois. C'est pour ça aussi que j'aime bien le dire, parce que l'alimentation est utile, du coup, tu peux vite croire que genre, bah, la santé, gnagnagna, et puis du coup, on ne bouge pas, et puis ceci, cela. Alors que pas du tout, en fait, on parle de mouvement bienveillant, on parle de nutrition bienveillante. En fait, c'est comme si tout ce qu'on avait un peu appris, on l'enlève un peu de tous les trucs, de culpabilité, de jugement, de honte, de minceur à tout prix, etc. Et qu'on se dit, bah, ok, comment je peux prendre soin de moi ? et de ma santé sans forcément tomber dans les méandres de l'action des régimes et de la société matriarcale aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment prendre le recul et se focus sur concrètement ta santé, t'en es où, est-ce que vraiment ça a un impact de perdre, enfin est-ce que c'est important vraiment pour ta santé, parce que j'imagine oui, il y a certaines personnes évidemment là quand t'es vraiment... j'imagine en obésité morbide et qu'il y a vraiment un impact, il y a peut-être quelque chose à faire, mais vraiment voir est-ce que c'est vraiment un problème de santé ou c'est juste la société qui, toi, qui te dit je ne vais pas être aimée, je ne vais pas être valorisée, on va me garder. Oui,

  • Speaker #2

    et puis tu vois, on pense beaucoup à la santé physique en plus. La santé mentale, ce n'est pas important aussi, tu vois. Souvent, c'est les parents pauvres de la santé ou même la santé sociale, c'est aussi une dimension dont on ne parle jamais. Et ça, mine de rien, les restrictions, ça tue quand même notre santé mentale aussi, notre santé sociale, en plus notre santé physique, mais aussi cet aspect-là à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Je voyais une vidéo l'autre jour d'un mec qui avait reçu un message, il avait publié une photo de sa bouffe, c'était genre deux tranches de pain de seigle avec deux oeufs, du jambon, enfin, en soi, voilà, relativement équilibré, enfin ok. personne ne lui avait dit de mettre un trigger warning sur cette photo-là. Et il était là en réagissant, en disant, ben non, je ne veux pas diaboliser la nourriture, justement, et surtout ça. Et c'est vrai que ça m'avait interpellée, parce que je me dis, c'est violent quand même d'en arriver à être demandé, est-ce qu'il y a un trigger warning sur des assiettes ? Je me dis, ça veut bien dire qu'il y a un vrai... vrai problème par rapport à la nourriture tu vois c'est terrible là, tu scrolles comme ça et tu tombes sur une assiette et tu te mets dans une angoisse alors je peux la comprendre mais tu dis c'est vrai que ça montre bien que la nourriture c'est quand même un gros gros sujet ouais carrément le diable quoi il

  • Speaker #2

    y a beaucoup de symboles liés à l'alimentation et puis comme je te disais tu vois la culture des régimes ça y a arrachisé les corps mais aussi les aliments il y a des aliments bons, mauvais, tout ça Du coup, c'est compliqué de manger sans forcément le lier à la morale, en disant « là, je fais bien, là, je fais mal » . Et en plus de ça, tu parles des réseaux sociaux, mais typiquement, les réseaux sociaux, c'est quand même un gros levier de la culture des régimes, et aussi des troubles du comportement alimentaire, puisque ça peut vite, que ce soit les images de corps parfaits, les assiettes qui sont au final des assiettes un peu restrictives, ou même d'orthorexie, de l'obsession de manger sain, etc. Il y a beaucoup ce truc-là aussi avec les réseaux qui n'est pas évident, je trouve, dans une société.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en plus, tu le disais un peu tout à l'heure, mais il y a vraiment tout et n'importe quoi sur les réseaux. Enfin, on lit de tout, en fait. Voilà, il ne faut pas manger de glucides après 19h. Sinon, ça y est, tu prends 10 kilos d'un coup, alors que 18h, 19h, c'était OK. Il ne faut pas manger trop de sucre. Il faut manger plus de protéines. Ça va C'est vrai que, quand bien même tu aurais envie de t'intéresser à ça, ça fait beaucoup de conseils dans tous les sens, où tu ne sais pas trop sur quoi te vouer, en fait. Et effectivement, est-ce que si je commence à suivre tel ou tel réparti dans mes assiettes, etc., est-ce que je ne suis pas en train de sombrer, justement, dans la culture des régimes, et que du coup, je vais m'interdire tout aliment qui va sortir du droit chemin ? Je ne sais pas. C'est vrai qu'on voit de tout et je comprends qu'on puisse être perdu.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et surtout quand tu as cette envie de perdre du poids, ce que je vois avec Ozampic par exemple, c'est hallucinant. Je rappelle pour les personnes qui n'auraient pas suivi, mais c'est un médicament contre le diabète, il me semble, à la base, mais qui visiblement a des effets aussi très forts sur la perte de poids et donc qui est très utilisé à cet échéant-là. de mauvaise façon. Et je me dis, c'est terrible, en fait, comme on cherche beaucoup la solution rapide et qui, généralement, n'est pas saine, puisque ça va entraîner un dérèglement, finalement, derrière.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Oui, et puis, je trouve que tu pointes bien le côté qu'au final, la culture des régimes, elle va essayer de... Du coup, déjà, elle te crée le problème, c'est-à-dire qu'elle va dire que ton poids, c'est un problème, et ensuite, elle te vend des solutions. C'est ça, l'intérêt, en fait, aussi, la culture des régimes, c'est pas... qu'un code moral ou autre, c'est aussi un business hyper lucratif et largement sur l'autre des femmes, vu que les femmes sont beaucoup consommatrices des solutions, entre guillemets, soit régime, ou même tu mets dans le même sac tout ce qui est, je ne sais pas, les trucs anticellulites, les trucs comme ça. Enfin, tu vois, tous les complexes qui sont créés par la société, souvent, il y a, comme par hasard, une solution que tu peux acheter pour tenter de ne pas l'avoir. Et du coup, ça, c'est vrai que là, aux Ampics, ça apparaît comme la nouvelle solution. Mais en soi, il faut vraiment comprendre ça, qu'en fait, il y a beaucoup de solutions qui nous sont vendues, on va dire, pour maigrir. Souvent, ça a beaucoup de revers, que ce soit le corps qui lutte et qui reprend après, le poids. C'est vraiment un jeu dangereux, au final, de jouer avec son poids, plus qu'on nous le fait croire. Du coup, après, voilà, c'est ça, on n'en parle jamais, en fait. On va dire aux gens, c'est votre problème, c'est vous qui n'avez pas de volonté, etc., alors que pas du tout, c'est pas du tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. C'est sûr que comme ça joue sur les émotions, sur la santé mentale, quand t'arrives à avoir des compulsions, parce que justement, tu t'es trop privée, c'est même plus du rationnel, en fait, à ce moment-là. C'est juste pour essayer de survivre. comme eux c'est vrai que c'est un gros sujet tout ça et du coup justement est-ce que tu aurais des conseils pour les femmes qui sont un petit peu perdues aujourd'hui justement avec tout ça qui ont un rapport avec leur corps qui est peut-être un petit peu dégueulasse parce qu'on le connait, nous les femmes on a un rapport, tu l'as dit un rapport avec notre corps Mon dieu ! Est-ce que tu aurais déjà des petits conseils ou des petites leçons à nous apprendre pour relativiser des choses ?

  • Speaker #1

    Moi, je vais revenir sur ce que je disais. Quand je te disais, même d'un point de vue alimentation, de déconstruire, je pense qu'il y a aussi des déconstructions à faire qui sont plus larges, qui sont sur l'alimentation, aussi en tant que femme, tout le conditionnement qu'on a. Même les régimes, de s'intéresser un peu à l'ampleur et les conséquences que ça a, etc. Du coup, moi je dirais, le premier conseil peut-être, c'est de s'intéresser à tout ça. Que ce soit l'actualité des régimes, la grossophobie aussi. Ça c'est hyper important d'aller regarder des contes qui en parlent, des contes de personnes grosses qui parlent de la grossophobie. Ça mine de rien, ça joue après sur comment tu vois ton corps, comment tu vois le corps des autres aussi. ça permet déjà pas mal d'avancer en termes de déconstruction. Donc je dirais quand même de s'intéresser. Moi, typiquement, j'ai un podcast aussi, Reset ton assiette. Et ça aussi, c'est une belle première étape, puisque j'ai pas mal d'épisodes sur tout ça. Mais c'est vrai que c'est en allant chercher un peu ce genre d'informations qu'après, il y a beaucoup de choses qui s'opèrent aussi dans notre mental et dans notre vision des choses, en fait. C'est vraiment... Il y a un peu ce truc de, en fait, la juge des régimes, on est tellement baigné dedans qu'il faut s'enlever du bain, se mettre dans un autre bain qui est peut-être... Voilà, alimentation intuitive, anticulture des régimes, etc. Même féminisme aussi un peu largement. Je sais que le féminisme a largement contribué aussi à mon parcours et à ma propre déconstruction. Et du coup, moi, je trouve que tout ça, et puis maintenant, en plus, il y a tellement de ressources, donc c'est trop bien. Mais déjà, d'être dans cet effort-là, déjà, je trouve qu'on peut arriver à pas mal d'avancées.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu dis ça, ça me fait penser ne serait-ce qu'aux mannequins qu'on commence à voir doucement. dans les pubs un peu plus un peu plus en chair que ce qu'on pouvait voir avant des personnes, même des personnes grosses avec de la cellulite des vergétures etc et c'est vrai que autant avant moi personnellement je m'en rendais pas spécialement compte parce qu'en plus j'étais dans les normes donc évidemment j'étais formatée comme tout le monde et en voyant ça de plus en plus c'est vrai que je me suis dit mais Ouais, on voyait pas ça. Et pourtant, c'est canon aussi, en fait. Ça n'enlève rien, mais c'est vrai qu'on ne voyait pas ça. Et là, pour le coup, je prends des cours de danse sur talons.

  • Speaker #1

    Donc là aussi,

  • Speaker #0

    on a des tenues un peu déduindées et tout. Et t'as toutes les morphologies. Et c'est vrai que ça aussi, c'est vrai que ça m'a aidée. Exactement ce que tu dis, en fait, ça aide vachement parce que tu vois qu'il y a des meufs... grosses, maigres, minces, petites, grandes, tout ce que tu veux, qui s'habillent de la même manière et qui sont toutes canons, qui s'assument, qui s'en foutent, en fait. Je ne sais même pas s'assumer, ils ont fait s'en foutre. Et tu te dis, bah, ouais, en fait, ça aussi, c'est des femmes, en fait. Il n'y a pas de... Enfin, c'est des corps de femmes et c'est très beau. Mais c'est vrai que ça donne une... Ouais, un petit espoir. Enfin, tu te dis, oui, en fait, c'est possible aussi. Si c'est possible pour elle et c'est possible pour moi. Et c'est aussi ça la vie, quoi, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais t'as totalement raison, en fait. Enfin, même d'un point de vue image corporelle, du coup, un peu les travaux scientifiques par rapport à ça, mine de rien, changer un peu la représentation des corps, tu vois, de s'exposer à la diversité corporelle, ça aide énormément pour accepter son corps et voir qu'en fait, bah voilà, il y a de tout et c'est tout, quoi. Il n'y a pas un... standard à avoir, tu vois, auquel se conformait à tout prix, etc. Et se dire, ben non, en fait, le corps humain, surtout le corps des femmes, ben c'est ça, c'est des poids plus hauts, des poids plus bas, des verges de thunes, des cellulites, enfin, je veux dire, c'est très, c'est très, ouais, disparate, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est vrai que, ouais, c'est pas évident au début, mais, et j'en avais parlé, justement, avec des personnes, je parlais de mon cours de danse, et elles me disaient, non mais attends, un groupe de femmes, là, qui se jugent pas, hein, ouais, Et ça aussi, c'était terrible. Je me dis, alors oui, c'est possible, on ne va pas. Mais il y avait vraiment cette affaire de, on va forcément se juger entre nous par rapport au poids, par rapport à notre corps et tout, ça va être... Et j'étais là, non, non, non, ça va, au contraire, on est toutes bienveillantes. Donc là, je pense que là aussi, il y a pas mal de choses à déconstruire sur le...

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. Souvent, il y a un faux procès, je trouve, qu'on fait aux femmes sur ce côté... On se crêpe le chignon, etc. Alors qu'en vrai, la sororité existe. Et c'est justement parce qu'on nous colle cette image, mais c'est une image misogyne, en fait. En fait, c'est vraiment une construction patriarcale, le côté que les femmes... Puis même, en fait, on est tellement élevés comme ça que nous-mêmes, déjà, peut-être, on va être plus hostiles envers d'autres femmes parce qu'on a été conditionnés à être en compétition, tu vois, pour le regard masculin, tout ça. C'est vraiment un truc très ancré. Et du coup, c'est aussi des choses à déconstruire, se dire que les femmes, on peut très bien être amies, on peut très bien être ensemble, s'entraider. Et justement, je peux aussi élargir la réflexion, parce qu'en soi, je pense que c'est aussi un outil du patriarcat, parce qu'en fait, on est divisé. Si tu dis, méfie-toi des autres femmes, les femmes, elles vont te critiquer, etc. Est-ce que tu vas aller avec d'autres femmes parler de... de vos tabous, de vos droits, tu vois, les choses à faire. Je veux dire, non, je pense pas, en fait. Tu restes isolée, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Non, mais c'est clair que c'est vachement intéressant. Enfin, c'est des choses auxquelles, je pense, on pensait pas il y a dix ans. Enfin, en tout cas, c'était pas encore bien développé. Il y avait pas autant de ressources. Mais maintenant, c'est vrai qu'on s'en rend compte. Enfin, moi, personnellement, je m'en rends vraiment compte. Et même, j'avais lu quelque chose, je trouvais ça plutôt cool. Parce que... parfois c'est aussi par rapport à l'estime que t'as de toi-même enfin l'image que t'as de toi-même où tu vas avoir tendance à genre une meuf que tu vas trouver canon tu vas dire ah si elle elle est canon alors soit c'est une connasse soit moi je suis trop nulle genre elle est forcément moche si elle elle est trop canon alors que j'avais lu bah non en fait c'est pas parce qu'une meuf est jolie Que toi, tu ne l'es pas non plus. Elle ne t'éteint pas parce que tu la trouves plus jolie, en plus. Parce que c'est même pas qu'elle est forcément plus jolie, c'est que toi, tu la trouves plus jolie. Donc c'est encore... C'est vrai que c'est beaucoup de choses à déconstruire, de se dire, mais...

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu touches au sujet de la comparaison entre femmes, en fait, ça aussi. J'en avais fait un épisode sur mon podcast, mais c'est clair que ça aussi, c'est quelque chose... On nous apprend aussi dans ce truc de se jauger. C'est fou. Le nombre de conditionnements qu'on a, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui. C'est ce qu'on disait, mais on ne s'en rend pas compte tellement c'est là depuis longtemps et qu'on est baigné dedans. On n'arrive pas à se rendre compte que ça, c'est un conditionnement, mais que ce n'est pas obligé de le suivre et qu'on peut justement regarder un peu autour, élargir notre angle de vue et de voir que... C'est ok d'être mince, grosse, maigre, fine ?

  • Speaker #1

    Ouais, tu veux. Je trouve tellement libérateur. Moi, ça m'a fait le coup. Et je peux parler aussi pour mes clientes sur le mot qui revient souvent, c'est ça. C'est le côté empouvoirant, libérateur, c'est clair. Parce que tu te dis, on t'a mis un logiciel qui est un peu contre toi. Littéralement, la société patriarcale, comment elle nous conditionne, c'est contre nous. Toujours à nous détester. Toujours... se méfier de tout le monde, se méfier des autres femmes et du coup tout ça une fois qu'on déconstruit il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver et on voit vraiment la vie autrement c'est vraiment pas c'est tout un nouvelle existence je trouve après il y a un avant et un après j'imagine,

  • Speaker #0

    comme tu dis ça doit être super libérateur parce qu'en fait si tu te préoccupes plus de ton poids ou de ton physique enfin Tu prends soin de toi, mais je veux dire, si c'est plus une question de mon Dieu, qu'est-ce que je mange, qu'est-ce que ça, oui, non, ça, en fait, tu profites juste de la vie, en fait, tu te libères littéralement d'un poids, un autre poids, du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, ouais, c'est mental, quand t'es obsédé par ton alimentation, c'est ce qui arrive, quand tu touches au régime, etc., après l'alimentation devient vraiment un sujet, et du coup, tu penses beaucoup à ça, ça prend beaucoup de charge mentale, beaucoup d'anxiété. puis beaucoup de culpabilité, de honte, etc. Donc du coup, il y a beaucoup de choses à déconstruire pour arriver à prendre soin de soi, mais d'un point de vue bienveillant. Tu vois, nous, en alimentation intuitive, on parle beaucoup d'autocompassion, parce que ça aussi, c'est un outil incroyable aussi pour faire la paix un peu avec plein de choses en soi, que ce soit alimentaire, corporelle, mais autre. Et du coup, c'est vrai que c'est toute une nouvelle philosophie aussi, tout ça, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément, mais c'est trop bien. En fait, je me dis, tu commences à vivre. C'est plus un sujet. Il y a d'autres problématiques dans la vie, mais ça, c'est plus un sujet. Tu es juste en train de... Tu vas au resto, tu vas au resto. Tu veux bouffer des glaces tous les jours pendant les vacances parce que ça te fait plaisir. Tu les manges et tu ne vas pas te peser tous les matins pour voir si tu as pris 5 kilos.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Après, c'est toute une théorie féministe aussi par rapport à ça. C'est qu'on dit que... Les régimes, ça nous vole un peu notre vie, notre énergie, toute cette obsession même du poids, même quand on n'est pas au régime. Et du coup, ça, c'est aussi un outil du passé RK, parce qu'il n'y a rien. C'est une énergie qu'on ne met pas ailleurs pour aller chercher la promotion à ton boulot, prendre le projet de XY, s'estimer autrement et juste peut-être prendre de la place littéralement de la société. Du coup, ça, c'est... On en parle très peu, alors que je trouve que c'est quand même assez... C'est fou quand on s'en rend compte.

  • Speaker #0

    J'avoue. J'avoue. On essaie d'en parler un petit peu par ici, dans les podcasts. Les meufs, réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Ouais, t'as un peu ce truc-là de « Hey, allons-y, let's go ! » Ce n'est plus possible, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a d'autres choses à régler, plus importantes qu'un poids sur la balance.

  • Speaker #1

    Surtout que...

  • Speaker #0

    C'est ce que je voyais aussi. Finalement, je voyais une meuf qui avait fait un truc sur Instagram qui disait « Attends pas d'avoir le corps parfait pour t'habiller. Juste habille-toi pour le corps de maintenant. » Et je trouvais ça très juste, en fait, de quoi toujours attendre de perdre ce poids pour rentrer dans ce jean, cette robe, etc. Alors qu'en soi, tu peux aller l'acheter, limite le même. Mais deux tailles au-dessus, on s'en fout si c'est ta taille, c'est ta taille. Et tu vas te kiffer parce qu'en fait, il te va bien et que t'es pas serré comme un... et que tu peux respirer et que t'es pas obligé de te demander est-ce que ça plisse sur les jambes ou que sais-je en fait ça parait con quand on le dit mais Maintenant, pour moi, ça, c'est OK. Mais il y a une époque où j'étais là, genre, ah non, si c'est pas un 36-38, c'est foutu. Il faut que ça rentre, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Mais c'est terrible,

  • Speaker #0

    en fait. Ah oui,

  • Speaker #1

    non, mais on est matrixés par tout ça. Donc, du coup, c'est sûr. On se dit, mais c'est incroyable. Tu as raison. En plus, quand tu mets un vêtement serré, c'est là où tu vas plus penser à ton corps, en fait. C'est comme des chaussures trop petites. Tu vas penser à tes pieds tout le temps. C'est pareil. Du coup, c'est... Ouais, c'est une prison, tout ça, d'un point de vue même. pour elle, mais aussi mentale, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, quand je le dis, je me dis, mais c'est con, enfin, c'est logique. T'as pas envie d'être serrée dans ton jean. Ben,

  • Speaker #1

    prends une taille au-dessus.

  • Speaker #0

    Enfin, ouais, ouais. C'est logique, mais c'est pas logique. Enfin, c'est dur à déconstruire.

  • Speaker #1

    Ouais, et en même temps, tu vois, t'as aussi le conditionnement pour souffrir pour être belle, tu vois, il y a beaucoup de trucs là, de souffrance, que tu vas être confortable dans ses vêtements. C'est genre, non, quand t'es une femme, tu vois, tu dois mettre des talons qui te font souffrir tout le temps et tu vas être... permanence comme ça, tu vois, alors que en fait, je peux juste être confortable deux secondes.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, en plus, le confortable, on va l'allier à quelque chose qui va être moche. Ouais.

  • Speaker #1

    C'est aussi une chose à déconstruire, c'est juste un vêtement un peu plus tranquille, un peu plus large. Bon, là, il n'y a pas rien de... C'est aussi des connotations, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est terrible, en fait. Quand tu fais tous les liens, tu te dis, ouah, la vache. C'est vrai. C'est du boulot.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on en fait pas mal, là. C'est vrai que c'est du boulot.

  • Speaker #0

    J'aime bien tirer les pelotes de laine, mais en fait, à chaque fois, tu fais « Wow, putain, c'est chaud, quand même. »

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais, ouais. Mais c'est des tapis, en fait. Tu te souviens, tu fais « Oh, lolo. » C'est... Qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    On a du merdier, là, sous. Ça fait un moment que ça traîne. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Après, on se... D'un certain point de vue, je trouve qu'après, tu vois, on s'étonne que les femmes, on se sent pas bien dans notre corps, qu'on a une estime de nous qui est... pourri, etc. Tu te dis, mais en même temps, t'as vu tout ce qu'on nous a mis dans le crâne depuis le début, c'est pas anodin tout ça, quoi. Donc forcément, c'est pour ça que je voulais l'autocompassion. Parce que tu vois, l'autocompassion, c'est déprimer de la compassion pour soi-même et se dire, bah, en fait, voilà, c'est ok si, oui, à un moment donné, je pouvais pas mettre un jean qui était plus grand que 36-38, etc. Tu vois, mais en même temps, comme c'est ça que t'as internalisé, bah, c'est ok d'avoir été comme ça, ou même d'être dé... comme ça maintenant tu vois maintenant même quand déconstruit oui c'est important de le dire même quand tu vois parce que voilà moi j'estime avoir pas mal déconstruit enfin j'ai déconstruit pas mal de choses après je suis quand même une femme dans les purs des régimes et bien sûr que j'ai peut-être tu vois je m'arrive des fois d'être je sais pas de pas aimer mon corps une journée ou j'en sais rien enfin je veux dire c'est très faut pas croire non plus que du coup il y a tu vois ce côté après c'est le même dorado j'ai kiff tout le temps, tu vois, non ? Et puis des fois, il y a même des pensées, on se dit, ah mince, hop, hop, ça revient. Et puis pareil, autocompassion, on se dit, bah voilà, c'est pas grave, c'est des pensées après, mais c'est vrai que bon, faut pas culpabiliser non plus après, quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est ça. C'est ce que je dis tout le temps à mes clientes, c'est pareil, enfin, sur tout ce qui est, enfin oui, estime de soi ou affirmation de soi, je fais, mais tu sais, des fois, tu vas juste pas y arriver. C'est normal, c'est... On reste des êtres humains, donc ouais, t'apprends toujours. il y a toujours des situations où ça sera un peu plus compliqué que d'autres bon bah ouais c'est la merde bon bah écoute vie c'est la merde et puis ça ira mieux demain mais le tout c'est toujours de pas trop renforcer effectivement le côté négatif et comme tu dis avoir de la compassion bon bah oui là concrètement j'ai peut-être pris du poids et ça m'embête mais en même temps est-ce que j'avais le choix aussi de faire autrement j'ai pris soin de mon mental j'ai pris soin de moi bon bah Ça passe par une prise de poids aussi. Bon, ben, c'est comme ça. Et puis, ben, voilà, maintenant, on prend soin de soi. Puis, un pas après l'autre, et des fois, il y aura des rechutes, et des fois, non, et puis...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    La vie est faite de montagnes russes, comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Même, tu vois, un processus d'alimentation intuitive, on dit tout le temps que c'est pas linéaire, et c'est clair. Enfin, je le répète tout le temps, hein, parce que c'est... T'as des moments un peu moins bien, des moments où t'es en phase avec ton corps, enfin, c'est... Voilà, après, le but, c'est pas... Justement de chercher la perfection et d'être la bonne élève aussi, autre conditionnement en médicaux. Il y a aussi ce truc-là. Des conspires sur ça,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça. Ouais, c'est pour ça que je leur dis beaucoup, parce que j'ai beaucoup de bonnes élèves. Bah oui, les beautés qui viennent, donc...

  • Speaker #1

    Bien sûr, moi aussi.

  • Speaker #0

    Ça sera pas parfait, hein, ça sera jamais parfait. Des fois, ça va vraiment être la merde, mais... Mais c'est normal. Enfin, c'est...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pas...

  • Speaker #0

    Ça fait partie du process.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de médaille à la fin, il n'y a pas de trophée, il n'y a pas d'examen, on s'en fout en fait. Tu fais ça pour toi, après c'est ça qui compte sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, détendons-nous, ça va bien se passer. Bon, trop bien, merci beaucoup. Est-ce que t'aurais un dernier mot de la fin à dire, ou est-ce que tu penses qu'on a fait un peu le tour ?

  • Speaker #1

    Non, après j'aimerais juste dire, déjà, force à toutes les femmes qui écoutent, et qui peut-être se sont rendues compte avec cet épisode, ou autre que la culture des régimes les avait atteints. Notamment si... S'il y a des femmes qui m'écoutent et qui ont fait des régimes pendant des années, etc., je vous invite vraiment à déjà éprouver de l'autocompassion envers vous-même, de dire que c'est ok d'avoir fait ces régimes-là, c'est ce qui est attendu souvent des femmes, mais que du coup, une autre voie est possible, une autre voie qui est délivrée vraiment de l'obsession du poids, et qui est l'alimentation intuitive, qui est le rejet de l'actualité des régimes, le féminisme aussi plus largement. Voilà, s'il y a eu un appel un peu dans cet épisode, je vous invite fortement à vous intéresser à tout ça, notamment par ce que je fais et mon podcast, etc. Mais plus largement, je pense que c'est une belle porte de sortie. Il faut l'apprendre le plus vite possible, j'irai quand même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Libérez-vous. Voilà,

  • Speaker #1

    libérons-nous. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'en fait, là, tu vois, tu l'as dit, mais ça m'a marquée, mais en fait, c'est vraiment se détacher, en fait, c'est pas... L'objectif, c'est plus une histoire de perte de poids, c'est vraiment se détacher vraiment de son poids pour juste retrouver un rapport, en fait, qui est sain avec la nourriture, l'alimentation, et puis après, il se passera ce qui se passera sur notre corps, en fait. Peut-être, oui, qu'il y aura du poids perdu ou alors du poids pris, mais en fait, ça sera pas le... C'est pas le sujet, quoi, c'est...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Juste tant que t'es... Ouais, dans un rapport sain, en fait, avec la nouvelle voiture, tu vas chercher à obtenir, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est pour ça que c'est une strata au-dessus, je trouve, tu vois. Déjà, il y a ce truc un peu qu'on peut entendre un petit peu contre les régimes, mais qui reste encore obsession du poids quand même, tu vois, toujours de... Ben, on va essayer de perdre sans régime, tout ça. Alors que là, non, là, on essaye vraiment de s'élever un petit peu plus et de se dire, ben en fait, si on quittait un peu cette obsession-là, je pense que ça rendrait service à beaucoup de gens, et à nous-mêmes surtout, que ce soit d'un point de vue physique, mental, etc.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Mais c'est pour ça que je pense que c'est un peu plus compliqué à faire, parce qu'en fait, il faut se détacher de « je vais pas chercher à perdre du poids » . Enfin, il faut que je cherche à accepter tel que je suis et que je vois, enfin voilà, que je retrouve un rapport à la nourriture, mais du coup...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est la strata au-dessus de se détacher de... Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ouais. Ouais, un travail thérapeutique sur ça, en fait. Et en plus, plus largement... je trouve ce qui aide, c'est de voir à quel point tu gagnes de la liberté. Souvent, c'est ça que mes clients me vivent. C'est au début, oui, alors le poids, c'est un grand sujet, etc. En fait, plus elles mangent librement, plus elles voient qu'elles ont moins de charge mentale liée à l'alimentation, moins d'anxiété, moins... Je me dis, c'est bon, enfin, en fait, le poids, c'est genre une goutte d'eau dans le truc. C'est pas très gênant.

  • Speaker #0

    Ouais, finalement, après, c'est plus tellement le sujet.

  • Speaker #1

    Non. Comme tu as un rapport au corps qui est aussi plus serein, tu ne vois plus ton corps comme un poids. Tu vois ton corps pour ce qu'il fait pour toi. Tu as plus de gratitude. C'est toute une nouvelle vision des choses, mais qui est tellement apaisante. C'est genre, on fait des reflets. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ce n'est plus un ennemi. C'est juste quand tu te dis, qu'est-ce qui me permet de faire ? C'est ce que je disais justement dans un reels un jour. Je disais, ça me fait chier d'avoir que du poids de ours, mais en même temps, d'avoir un... corps me permet de faire des marathons ou me permet de faire x ou y chose et du coup bah oui ok je vais pas mentir que ça m'a fait chier de prendre du poids mais en même temps je suis méga reconnaissante parce qu'il est capable de faire ça, il est capable de me suivre en fait tout simplement, de me permettre de faire mes activités, de marcher, d'aller voir des amis, de faire du sport donc au final voilà comme des compassions quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, puis ça n'enlève rien à toi, à qui tu es, à tout ce que tu fais. Enfin, je veux dire, c'est vraiment... C'est un peu décorréler sa valeur, en fait, du poids. Et puis dire, bah voilà, mon poids, c'est ma maison, c'est mon vaisseau. Il va évoluer de toute façon toute notre vie, je veux dire, que ce soit la vieillesse ou autre. Donc, je trouve que plus on embrasse un peu ce changement, on essaie d'être en paix aussi avec ça, mieux on sera, je pense.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément. Eh ben, c'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    Voilà, bah super.

  • Speaker #0

    La paix avec votre corps, peu importe sa mort, il faut... et sans poids. Merci beaucoup Juliette pour ces informations très précieuses. J'espère qu'on aura mis des petites graines là où il faut pour que ça germe rapidement. Dans tous les cas, je mets aussi toutes tes infos. podcast, Instagram, dans la description. Comme ça, si les filles, vous voulez en savoir plus sur l'alimentation, le rapport au corps, tout sera chez Juliette. Et puis voilà, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Clémentine, et puis merci beaucoup d'avoir écouté notre échange.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-

Description

Dans cet épisode de Légitimes, j’ai le plaisir d’accueillir Juliette, thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Quiche. Après avoir traversé des troubles alimentaires, Juliette a déconstruit la culture des régimes pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur corps et leur assiette. 🥰


On parle sans filtre de :
✨ Ce qu'est vraiment l’alimentation intuitive (spoiler : c’est pas un régime)
✨ L’impact sournois de la culture des régimes et de la grossophobie
✨ Comment se reconnecter à son corps et à sa faim, sans culpabilité
✨ Pourquoi arrêter de vouloir absolument perdre du poids peut tout changer


Un échange déculpabilisant et inspirant pour enfin kiffer ton corps sans pression. 🌈


Prête à dire oui à ton corps ? Clique sur play et rejoins-nous ! 🎧💕



👉 Retrouve Juliette sur Instagram : @thelastquiche
👉 Son podcast : Reset ton assiette




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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Pour aller plus loin :


📩 Contacte moi : https://www.instagram.com/clementine.brgt/

Réserve ton café virtuel OFFERT : https://calendar.app.google/GnUJXVpAe1evjLoXA



Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui sur Légitime, j'accueille Juliette. thérapeute certifiée en alimentation intuitive et fondatrice de The Last Kish. Après avoir surmonté une période d'alimentation très troublée, grâce à cette approche, elle s'est formée pour accompagner les femmes vers une relation plus sereine avec leur alimentation et leur corps. A travers son travail, elle a déconstruit la culture des régimes, sensibilise au TCA, à la grossophobie et à l'impact des injonctions sur la santé et le bien-être des femmes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui sur Légitime, j'ai la chance et l'honneur de recevoir Juliette de The Last Kish pour parler, avec mon super accent, mais en même temps kish en français anglais, pour parler d'alimentation intuitive. Mais avant qu'on commence, je pose toujours cette fameuse question, est-ce que tu peux me raconter une petite anecdote originale sur toi qu'on ne connaît pas forcément ?

  • Speaker #2

    Ouais, ça marche, ben j'aime à vous. Bonjour à toutes et merci de me recevoir ici. En termes d'anecdotes, je pensais à quelque chose qui m'est arrivé au lycée. J'étais en section européenne au lycée, j'étais en terminale ES, section européenne. J'avais des cours d'histoire en anglais. J'avais une prof d'anglais, mais qui faisait de l'histoire. Là, on recevait une correspondante mexicaine, une nana qui venait du Mexique. La prof nous dit ça, aujourd'hui on reçoit une... Une étudiante du Mexique, etc., qui est là en échange. Elle dit, bon, ben voilà, je vous dis d'être gentille, tout ça, etc. Et puis on va lui dire bienvenue, etc. Donc voilà, on entend ça. Et puis après, d'un coup, elle dit, bon, ben je vais lui dire bonjour. Et d'un coup, elle se tourne vers moi et elle me dit, Hello, how are you ? En fait, elle pensait que c'était moi, genre, la correspondante mexicaine, tu vois. Et du coup, après, je me suis tapée le surnom de la mexicaine pendant toutes mes années lycées. c'était marrant c'est mort non non mais c'est pas moi ouais c'est trop rigolo parce qu'en fait tout le monde a rigolé et là elle a capté en fait que ça n'allait pas je t'ai dit pourquoi vous rigolez ouais je dis je parle rien à voir moi je parle français c'est ok on peut y aller ouais c'est ça ouais non ouais en plus elle a été tout au fond moi j'étais assez devant donc bon voilà elle s'est tombée sur moi elle a cru que c'était toi donc ça c'est marrant

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    elle avait une petite brunette.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Merci pour cette petite anecdote assez rigolote. Et maintenant, on va plonger dans le vif du sujet, et justement, l'alimentation intuitive. Parce que c'est vrai qu'on peut en entendre parler quand même assez régulièrement,

  • Speaker #2

    mais finalement,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que c'est ? Parce que les personnes qui nous écoutent, ce n'est peut-être pas forcément très clair. Comment tu définirais ça, en fait, l'alimentation intuitive ?

  • Speaker #2

    Alors, l'alimentation intuitive, déjà, j'aime bien rappeler que c'est... Pas un régime, en fait, c'est pas une nouvelle façon de manger, c'est pas une méthode pour maigrir, pas du tout. Et moi, j'aime bien la définir comme étant une thérapie, vraiment, pour aider à apaiser son rapport à l'alimentation et au corps. Du coup, on déconstruit pas mal la culture des régimes, chose que, si tu veux, je pourrais aussi définir. Et on revoit un peu toutes les injonctions à la perte de poids, ou avoir un poids bas, etc., enfin, tout ça. Et on apaise le comportement alimentaire, c'est-à-dire... Le fait d'écouter son corps, d'écouter sa faim, d'écouter son rassasiement, ses envies, et que tout soit serein, d'un point de vue alimentaire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Du coup, tu fais bien la distinction, c'est pas un régime, parce que c'est vrai qu'on entend quand même pas mal de discours, de termes même dans l'alimentation. Régime, rééquilibrage alimentaire, tout ça, etc. Donc c'est bien de préciser que ça n'a rien à voir, que c'est un tout autre concept, j'ai l'impression. plus holistique, plus large, du coup. Justement, c'est quoi cette culture des régimes ? Parce qu'autant faire le parallèle, c'est quoi ? Qu'est-ce que tu entends par la culture des régimes ?

  • Speaker #2

    La culture des régimes, moi, je la définis comme un système de croyance. qui promeut la minceur, en fait, comme idéal et comme vertu. Et du coup, ça recoupe... C'est pour ça qu'on parle de culture des régimes, parce que ça recoupe toutes les formes de régimes, de restrictions alimentaires, pour peser un poids plus bas qu'on a. Par exemple, typiquement, là, on tombe tout de suite un peu dans les restrictions alimentaires, tout ça. Et donc, forcément, dans la culture des régimes. En fait, la culture des régimes, vraiment, c'est... Donc, il y a tout ce qui est alimentation, donc restrictions, incitation à contrôler son alimentation, le fait qu'on ne peut pas se faire confiance, qu'on se déconnecte de son corps, etc. Il y a tout ça. Et il y a aussi tout le levier un peu rapport au corps, puisque la culture des régimes, en fait, elle hiérarchise les corps, c'est-à-dire que quand t'as un corps gros, t'es moins bien vu, on va dire, dans la société, qu'un corps plus mince. Et du coup, en fait, il y a vraiment cette injonction à être la plus mince possible, ou du moins peser le poids le plus bas qu'on peut, et du coup, ça pousse à la discrimination des corps gros, au fait que, voilà, même quelqu'un de mince va être perçu comme supérieur aussi d'un point de vue moral. Il y a plein de choses qui sous-tendent un peu l'action des régimes. Et il faut savoir que l'action des régimes est vraiment partout. Elle est véhiculée dans les médias, elle est véhiculée dans les films, les séries, dans les discussions avec nos proches. On est tous un peu contaminés, je dirais, par ce système. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai qu'on ne fait peut-être pas forcément attention. Il y a juste un truc qui vient de me revenir. Justement, j'ai une amie qui... Très souvent, quand elle va prendre un dessert, enfin, quand elle hésite à prendre un dessert, si elle m'écoute, coucou, quand elle hésite à prendre un dessert, elle a toujours ce truc de dire, je ne sais pas, est-ce que je vais faire ma grosse ? Et à chaque fois, je lui dis, mais arrête, parce que ça, c'est super violent, en fait, quand on y réfléchit, d'associer, enfin, j'imagine que c'est un peu de ça que tu parles, d'associer ce, ah ben, si je prends un dessert, après, tu as un gros repas ou n'importe quoi, en fait, peu importe la taille du repas, mais... Si je prends un dessert, c'est que j'ai un comportement de grosse. Et en plus, c'est associé le fait d'être grosse à avoir un dysfonctionnement. Mais c'est vrai qu'on ne s'en rend pas forcément compte parce qu'on s'est ancré ça dans la tête, effectivement, de façon très inconsciente quand même, parce que ce n'est pas voulu de...

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, oui, oui. Et tu as raison, c'est ça, en fait. C'est une sorte de grossophobie qu'on intériorise assez vite. Et en plus, on associe le fait d'être gros à quelqu'un qui mange beaucoup, quelqu'un qui mange... mal entre guillemets qui mange des chips devant sa télé toute la journée etc il y a vraiment beaucoup de connotations négatives et du coup forcément quand on mange plus on va peut-être dire que on mange comme une grosse etc ou même ça va être une insulte gros alors qu'à la base gros en fait c'est un qualificatif c'est comme grand comme petit et du coup ça typiquement c'est lié

  • Speaker #0

    à la grossophobie de la culture des régimes ouais c'est vrai que le mot gros c'est vrai qu'on a toujours enfin j'ai l'impression qu'il ya aussi cette peur de l'utiliser les mineurs On ne peut pas dire que cette personne est grosse ou gros, etc. Parce que tout de suite, ça fait un petit peu... Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Le nombre de gens où tu vas dire... Si tu dis que t'es grosse à quelqu'un, elle va mal le prendre. Et a fortiori aussi, souvent, on dit non, mais t'es pas grosse. Quand quelqu'un dit je suis grosse, etc. On dit non, ça va, t'es même belle. Souvent, on dit ça. Ah bah non, t'es belle. Ça va. Donc forcément, on associe gros à moucheter. Et puis du coup, beauté à ma sœur aussi inconsciemment.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai que c'est à ces lieux-là que je réfléchis aussi, quand un peu que t'es perdu du poids, où là on va te dire, ah c'est bien, bravo, t'as l'air vachement plus... Alors peut-être que les gens sont plus épanouis, et après c'est pareil, chaque situation, etc., mais il y a toujours cet encouragement, en fait, à la minceur, et que c'est bien, c'est la direction à prendre, etc.

  • Speaker #2

    Exactement. Ouais, ça, les commentaires sur les corps, forcément, c'est quelque chose aussi très... très culture des régimes quoi et c'est vrai que oui malheureusement en fait l'encensement de la minceur comme on le fait mine de rien avec des commentaires même si on pense que c'est anodin mais en réalité non et après voilà c'est il n'y a pas de jugement c'est comme c'est la société forcément on est tous comme ça plus ou moins mais du coup c'est vrai que ça n'aide pas en fait parce que moi j'ai beaucoup de clients typiquement qui ont du mal aussi à gérer ce côté bah si je suis plus aussi mince que je l'étais avant typiquement quand j'étais dans les régimes et que j'ai perdu du poids En fait, il y a tellement d'encensement des gens, de valorisation, qu'en fait, t'as peur de perdre ce privilège-là, une fois que tu reprends du poids. Et puis, il y a toujours ce côté, si tu reprends du poids, tu sais que les gens vont dire des trucs. C'est vraiment très pernicieux, tout ça aussi. C'est lié beaucoup au regard des autres.

  • Speaker #0

    Ça, c'est clair que... Pour avoir, moi aussi, pas mal pris de poids, alors que j'étais toujours, justement, la fille très mince, genre, je peux manger ce que je veux, tout va bien se passer, et que d'un coup, tu... prends 10-15 kilos et que tu fais wow et que c'est là que tu te rends compte de ta propre grossophobie envers toi-même parce que tu te dis j'aime pas trop quand je suis comme ça et derrière tu vas dire chez les autres c'est ok tu vois je trouve des meufs super canants qui... qui sont grosses, justement, mais alors moi, non, c'est pas OK, tu vois. Donc, c'est vrai que c'est le contexte.

  • Speaker #2

    Oui, c'est... Ouais, carrément. Oui, en plus, c'est quelque chose, souvent, bah, on dit, même mes clientes aussi, tu vois, elles arrivent un peu plus à déconstruire un peu leur propre grossophobie par rapport aux autres, tu vois. Ça va être genre, bah oui, voilà, maintenant, j'élargis ma notion de ma... Ouais, ma vision de la beauté, etc., tout ça. Mais par contre, quand c'est pour moi, aïe, quoi, c'est là que ça... C'est un peu plus dur. Après, c'est... Je pense que comme notre poids est fortement lié, tout quand on est conditionnée en tant que femme, comme notre poids est lié à notre valeur vraiment intrinsèquement, on pense que c'est ça du coup, en fait c'est compliqué de le voir vraiment de manière détachée et de ne pas le lier à l'estime de nous, etc. Donc c'est ça qui rend la chose plus compliquée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Puis aussi j'imagine que c'est en fonction de l'histoire des gens, parce que si tu as pris du poids en fonction de... d'histoires de vie qui font que t'as pris du poids ou alors que vraiment tu t'es laissé aller à un moment donné parce que t'avais pas l'énergie non plus, enfin ça arrive, mais c'est vrai que du coup il y a peut-être un peu de culpabilisation pour certaines femmes de mais merde, à un moment donné j'ai lâché et maintenant j'ai...

  • Speaker #2

    Ouais voilà, puis en plus en fait la culture des régimes elle a un sens, le côté de faire attention à son poids est contrôlé en fait, et dès que tu vas montrer d'une certaine façon que t'as pas réussir entre guillemets à contrôler ton poids pour la cure des régimes et pour les autres, du coup il y a vraiment ce sentiment de culpabilité, de honte aussi fortement lié à tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un gros sujet, le poids, le corps des femmes, enfin il y a des hommes aussi, mais là on reste chez les femmes, c'est un gros sujet, ça entraîne plein de choses, et du coup l'alimentation intuitive, comme ce n'est pas un régime... L'idée, tu disais se reconnecter à son corps, à la satiété. La question, c'est un peu comment on fait dans le sens où je pense qu'on est quand même très vite déconnecté. On n'a pas l'habitude non plus de se connecter à tout ça. Comment on fait pour commencer à écouter l'intuition quand l'intuition est un peu déconnectée, justement ?

  • Speaker #2

    Moi, j'aime bien partir d'abord des croyances qu'on a, des règles qu'on a internalisées. Parce qu'en fait, notre corps en soi, il n'est pas cassé. On est tous mangeurs intuitifs de base, en fait. On est tous capables d'avoir des signaux de faim fiables et des signaux de ressaisissement fiables. C'est juste que la fiabilité, souvent, elle s'est perdue aussi. Surtout si tu as fait beaucoup de régimes ou justement tu as beaucoup appliqué ce que tu as dit de faire. C'est-à-dire typiquement, tu vois tous les trucs de « Ah ben, ce n'est pas l'heure de manger » ou « Ah ben tiens, là j'ai faim, donc je bois de l'eau » , ce genre de choses. Tout ça, mine de rien, ça nourrit un peu cette déconnexion. que la société nous apprend à avoir par rapport à notre corps. Et même plus largement, il n'y a pas que les signaux de faim aussi, il y a même le sommeil, tout ça. On est dans une société, quand même, qui n'invite pas forcément à se reconnecter à son corps et vraiment à percevoir son corps comme une machine. Du coup, il y a beaucoup ce truc, je trouve, d'abord, déconstruire un petit peu plus l'actualité des régimes par rapport à son propre comportement alimentaire. Et quand est-ce qu'on s'écoute ? Et quand est-ce que, des fois, en fait, on ne s'écoute largement pas ? Mais c'est parce que, bah... Il y a une règle, une pensée, une croyance qui est liée à tout ça. Du coup, moi, j'aime bien démarrer par ça d'abord, de voir un petit peu l'impact de l'acture des régimes. Et ensuite, dans la thérapie de l'alimentation intuitive, on travaille avec des outils pour se reconnecter à sa faim, c'est-à-dire tenter de voir quels signaux on a de faim, puisqu'on n'a pas tous les mêmes signaux, dans la même journée, on n'a pas les mêmes, etc. Donc ça va être de partir un peu à la chance, un peu au... aux petits signaux de faim, aux symptômes qui peuvent indiquer qu'on a faim. Après pareil, pour le rassasiement, ça va être beaucoup lié au plaisir. Du coup, on va vraiment déconstruire un peu toutes les règles et restrictions qui font que peut-être aujourd'hui, on a moins de plaisir à manger, on mange des choses qu'on n'aimerait peut-être pas, on ne mange pas assez. Du coup, notre corps est toujours avide de nourriture. Du coup, c'est compliqué de s'écouter quand ton corps, en fait, il ne se sent pas dans l'abondance alimentaire, on va dire, il se sent privé. Du coup, ça aussi, c'est des choses qu'on travaille beaucoup pour après avoir des signaux quand même plus fiables, parce que c'est ça qui arrive en fait. Moi, je vois ça comme des gros obstacles à notre écoute. Ça va être la déconnexion, les règles, la restriction aussi. Et du coup, quand on creuse un peu tout ça et qu'on travaille sur ça, ça peut débloquer aussi un peu plus le fait que le corps nous fait confiance et du coup rétablisse un peu mieux les signaux.

  • Speaker #0

    Ouais parce que c'est ça, j'imagine que comme tu dis, si on prend l'habitude de se priver, on peut vite tomber dans certains moments à manger, manger, manger, et se dire bah là j'écoute mon corps dans le sens où il a faim et il réclame, Et en soi, c'est effectivement peut-être qu'ils réclament, mais pas pour les bonnes choses. Ça aurait pu être équilibré avant. Éviter de s'affamer pour qu'il soit justement en gros manque.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. En fait, nous, ce qu'on essaye de faire en alimentation intuitive, c'est de revenir à un comportement alimentaire régulé. Et ça, ça passe beaucoup par enlever les restrictions et donc déconstruire pas mal de choses. Et c'est clair qu'une fois qu'on enlève les restrictions, c'est ça qui permet aussi de mettre fin aux compulsions alimentaires typiquement. parce que souvent les compulsions, il y a quand même une grosse dominante restrictive qui génère ces compulsions, comme tu dis, c'est tout à fait ça, tu te prives, du coup tu remanges, c'est comme un pendule, on tire d'une direction, du coup il va dans une autre direction, et c'est typiquement ce qui arrive. Du coup le fait de travailler sur tout ça permet de manger un peu naturellement de tout, sans forcément surconsommer un aliment, ou sans avoir peur, sans culpabilité aussi. Il y a plein de choses qu'on travaille, c'est très très très complet.

  • Speaker #0

    Ouais, parce que je suis en train de me dire, l'alimentation intuitive, du coup, il n'y a rien qui dit, voilà, tel aliment, il faut faire attention à ne pas en manger trop. C'est une question d'écoute de ce dont tu as besoin, de ce que je comprends. Mais j'imagine qu'il y a des gens, justement, quand ils sont assez déréglés, qui vont dire, j'ai absolument besoin que de sucre. Enfin, je n'arrive pas à déceler si j'ai besoin de, je ne sais pas, s'il y a des catégories ou quoi que ce soit. Ça doit être un petit peu complexe de savoir, de s'arrêter, de se dire là je suis en train de manger vachement de sucre, mais en fait quelle est la limite ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Ou est-ce que c'est une construction, une croyance, ou une culpabilité, ou juste un manque de quelque chose ? C'est pas évident en vrai de faire des choses.

  • Speaker #2

    Ouais carrément, après c'est pour ça que c'est tout un process tu vois, et qu'il y a beaucoup... Moi, typiquement, avec mes clients, je travaille beaucoup tout ce qui est cognitif, donc les pensées, les croyances, etc. Parce que c'est là où tout se joue souvent, d'un point de vue comportemental. Et ensuite, on travaille tout ce qui est reconnexion vraiment plus concrète et aussi réintroduction des aliments, éviter ce genre de choses. Ça, ça se fait par étapes, en fait. Tu as quelqu'un qui est au régime et qui, admettons, en a marre et se dit « Tiens, je vais manger intuitivement » , du coup, il va faire tout le procès d'alimentation intuitive. Et en soi... Le process implique qu'au début, tu ne vas pas tout réintroduire d'un coup. Tu ne vas pas dire, ça y est, maintenant, mes placards, je vais tout racheter. Et puis, je vais voir ce qui se passe. Non, en fait, c'est trop haut. On a même le niveau système nerveux. Tout ça, c'est un peu paralysant. Du coup, on y va petit à petit. Et en fait, une fois que le corps, il comprend aussi qu'on le nourrit régulièrement, qu'il est de moins en moins interdit, ça, ça joue beaucoup d'un point de vue même psychologique par rapport aux aliments. Et du coup, on se sent moins hors de contrôle, en fait, à force de remanger et de... recréer, je dirais, cette confiance avec son corps.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. En fait, il faut tout reprogrammer pour qu'il soit habitué à manger un peu de tout, pas dans l'excès, que ce soit pas juste combler un manque, mais que ce soit vraiment... Oui, ça, c'est possible de manger tout ce que tu veux, en gros, mais on va y aller progressivement pour pas que ce soit du... À l'extrême, en fait. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça. Puis souvent, en fait, ce que les gens, des fois, expérimentent avec certains aliments, c'est souvent dû à la restriction, parce que la restriction, elle crée tout ce qui est effet du fruit interdit, on appelle ça. C'est-à-dire qu'en fait, forcément, tu t'interdis un truc, t'en as plus envie. Et en plus, si le corps se sent privé aussi d'un point de vue même calorique, etc., c'est vers là qu'il va se tourner. Tu vois, typiquement, tu parlais du sucre et tout ce qui est aliments sucrés, forcément, dans la société, c'est hyper diabolisé. Du coup, on a tendance à restreindre ou à limiter fortement ces aliments. Et du coup, après, on a l'effet rebond de... du coup on en mange plus et surtout on prête aussi beaucoup de justement avec cette diabolisation on prête beaucoup de des pouvoirs magiques à ces aliments c'est à dire je pourrais se dire non mais moi je suis addict, le sucre c'est addictif le Nutella encore plus etc et qu'en fait c'est plus une problématique de comportement alimentaire en soi donc du coup c'est cool parce que ça veut dire qu'on a il y a une marge de manoeuvre en fait que de dire que c'est l'aliment qui te contrôle et qui te pilote à distance tu vois c'est pas ce qu'on voit d'un point de vue même scientifique.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais lu quelque part, je ne sais pas si c'est vrai, mais qu'il n'y a pas d'addiction au sucre. Ça n'a pas été prouvé concrètement qu'il y avait une vraie addiction au sucre, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, exactement. Ce n'est pas une addiction même de substance, à la rigueur, ça va être plus des comportements addictifs. Et ça, souvent, les comportements addictifs par rapport à ces aliments sucrés sont dus à la restriction. Oui.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En plus, ce n'est pas nouveau qu'on... Quand on sait qu'on va manger du... Émotionnellement, qu'on va avoir tendance à aller manger justement peut-être des gâteaux, des pots de glace et tout, on sait en plus qu'on a tendance aussi parfois à... à manger nos émotions, comme on dit. Donc ça montre bien aussi que ça a un rapport avec, c'est ça, nos croyances, nos ressentis, nos processus cognitifs, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, en soi, c'est pas choquant ou surprenant de comprendre que, oui, ça a un rapport avec ton comportement plus que juste l'aliment. Ouais,

  • Speaker #2

    exactement. Et en plus, les émotions, justement, c'est quelque chose qu'on travaille aussi en alimentation intuitive. Il y a tout un principe sur les émotions. Du coup, le but, c'est de justement voir comment, au lieu de toujours manger, de peut-être manger, c'est ok de manger par émotion en soi, mais de voir si éventuellement il n'y a pas d'autres outils pour réguler. Parce que des fois, ce qui arrive quand tu as fait des régimes, notamment, c'est que même ça, c'est un peu déréglé. C'est-à-dire qu'en fait, ton réconfort, ton plaisir, etc., ça va passer que par la nourriture. Du coup, même tu vas avoir tendance, dès que tu as une émotion assez désagréable, en fait, comme tu as un... Comme il y a une sorte de circuit un peu par rapport aux émotions et à la régulation par l'alimentation qui déconne un petit peu. Du coup, ça fait que tu as souvent tendance à manger soit beaucoup ou manger forcément les aliments réconfortants que peut-être tu t'étais privé quand tu étais au régime. Du coup, ça, ça a un impact aussi sur ta relation aux émotions.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un cercle vicieux après.

  • Speaker #2

    Oui, mais on ne se rend pas compte de l'impact des régimes qui est vraiment plus large que juste... Parce que tu vois, peut-être on va parler des régions, on va dire, ben voilà, je sais pas, le métabolisme est abaissé, tout ça, mais en fait, il n'y a vraiment pas que ça, quoi, c'est même d'un point de vue mental, d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue même social, enfin, tu vois, c'est, c'est, il y a beaucoup, beaucoup de conséquences que, même des fois, on paye quand même pas mal sur plusieurs années, quoi, même après, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ben j'imagine que si tu t'es déréglé pendant des années et des années, et que ça a eu un impact sur ton physique, sur ta santé mentale, etc., ça doit être quand même assez long. Avant de digérer les séquelles de tous ces régimes yo-yo ou privatives ou quoi que ce soit. Et que pour se reprogrammer de façon saine et ne pas retomber dans les vieux démons, ça ne doit pas être évident.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça prend du temps quand même. Moi, je le répète souvent à mes clientes, c'est que ça prend du temps. Donc il y a de la patience aussi à avoir et de la bienveillance par rapport à tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, justement, je me demandais, tes clientes, elles viennent dans quel but ? Est-ce que c'est quand même pour perdre du poids ou c'est pour juste réapprendre à s'écouter, en fait, par rapport à la nourriture ? Ça dépend sûrement des personnes, mais est-ce qu'il y a quand même une volonté de perdre du poids, mais peut-être de façon plus saine ?

  • Speaker #2

    Ben, disons que ça dépend si la cliente qui arrive, elle a déjà écouté mon podcast. Ou non, mais souvent, oui. Disons que j'ai un peu tous les profils. Je vais avoir des femmes, justement, qui en ont marre des régimes et qui sont prêtes à revoir un peu leur rapport au poids, quitte même à en prendre, tu vois, s'il faut. Elles sont quand même dans cette dynamique-là, même si c'est pas évident. Et bien sûr, on travaille, cette peur de grossir, tout ça, ça, c'est sûr, c'est un gros sujet. Donc, voilà, il y a des filles un peu comme ça, des femmes un peu comme ça. Après, il va y avoir d'autres femmes qui, elles, ont cette envie de perdre de poids, un petit peu assumé, on va dire, dès le début. Mais bon, moi, je trouve que c'est pas forcément un obstacle, dans le sens que moi, justement, on travaille, en fait, ça. Moi, je juge personne qui vient vers moi en voulant perdre du poids. Je comprends totalement, parce qu'en plus, comme il y a cette société, il y a aussi le côté, si l'alimentation intuitive, on te l'a un peu vendue comme une méthode pour ça, peut-être t'arrives un peu avec cet espoir-là. Après, moi, je suis assez claire. Moi, je dis, ben... En fait, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va... C'est une thérapie, du coup, on va apaiser ton rapport à l'alimentation et au corps, etc. Et que peut-être, là, ton envie de perdre de poids, elle est peut-être assez forte. Et pour toi, c'est genre noer, même prendre machin. Mais au final, ça, c'est peut-être quelque chose que, pour le moment, on va peut-être un peu mettre de côté, voire se dire, voilà, c'est pas le focus, donc hop. Et puis du coup, mine de rien, en faisant mon boulot, souvent, il y a cette envie de moins en moins là, tu vois. C'est pour ça que moi, je trouve que c'est pas un obstacle. parce qu'on peut travailler aussi cet obstacle d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Disons que c'est aussi... Enfin, c'est pareil, c'est comprendre d'où vient cette envie de perdre du poids, finalement. Exactement. Est-ce que c'est dicté par la société ? Est-ce que c'est pour une autre raison ? Parce que si je reprends, genre, moi, mon exemple, je sais qu'à un moment donné, c'est encore un peu le cas, mais je voulais perdre du poids, mais plus pour ma performance sportive parce que je fais de la course à pied. Et je sais que ça joue beaucoup aussi sur mes articulations, sur mes muscles, etc. Donc, ce n'est pas impossible d'apprendre à courir avec ça. Et je le fais parce que de toute façon, ce n'est pas le but. Je ne cherche pas à maigrir absolument pour me dire que je vais pouvoir courir. Mais je sais que ça a un impact aussi par rapport à la performance sportive. Donc, je ne sais pas si ça reste une bonne raison ou pas.

  • Speaker #2

    Après, c'est déconstruire un peu les raisons, du coup, des fois qu'on peut avoir. Et justement, de voir déjà, est-ce que c'est vrai ? Et aussi, est-ce que c'est vrai pour soi aussi ? Parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés qu'on peut avoir, mais d'un point de vue sportif, tu vois, des fois. Avec le poids, on peut vite s'interdire de faire tel sport. On se dit, non, mais il faut à tout prix que... Donc en fait, tu peux quand même faire beaucoup de choses, même avec un poids plus élevé. Et même d'un point de vue santé, souvent, on nous rabâche le côté, il faut perdre du poids pour ta santé, alors que ça, ça reste quand même beaucoup de grossophobie médicale à déconstruire et qu'en fait, on peut quand même... Enfin, il y a beaucoup de... Il y a quand même beaucoup de choses qu'on peut faire d'un point de vue santé qui n'impliquent pas forcément de perdre du poids d'emblée. Et voilà, je veux dire, c'est d'ailleurs aussi un grand paradigme différent aussi avec l'alimentation intuitive. C'est que l'alimentation intuitive s'inscrit dans une approche non pondérocentrée de la santé. C'est-à-dire qu'en gros, on n'est pas focus sur le poids, on n'est pas focalisé sur le poids. Et justement, on va essayer de mouvoir une santé qui n'est pas définie par ton poids, mais qui est... Peut-être qu'il peut être aidé par une hygiène de vie, tu vois. C'est pour ça aussi que j'aime bien le dire, parce que l'alimentation est utile, du coup, tu peux vite croire que genre, bah, la santé, gnagnagna, et puis du coup, on ne bouge pas, et puis ceci, cela. Alors que pas du tout, en fait, on parle de mouvement bienveillant, on parle de nutrition bienveillante. En fait, c'est comme si tout ce qu'on avait un peu appris, on l'enlève un peu de tous les trucs, de culpabilité, de jugement, de honte, de minceur à tout prix, etc. Et qu'on se dit, bah, ok, comment je peux prendre soin de moi ? et de ma santé sans forcément tomber dans les méandres de l'action des régimes et de la société matriarcale aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vraiment prendre le recul et se focus sur concrètement ta santé, t'en es où, est-ce que vraiment ça a un impact de perdre, enfin est-ce que c'est important vraiment pour ta santé, parce que j'imagine oui, il y a certaines personnes évidemment là quand t'es vraiment... j'imagine en obésité morbide et qu'il y a vraiment un impact, il y a peut-être quelque chose à faire, mais vraiment voir est-ce que c'est vraiment un problème de santé ou c'est juste la société qui, toi, qui te dit je ne vais pas être aimée, je ne vais pas être valorisée, on va me garder. Oui,

  • Speaker #2

    et puis tu vois, on pense beaucoup à la santé physique en plus. La santé mentale, ce n'est pas important aussi, tu vois. Souvent, c'est les parents pauvres de la santé ou même la santé sociale, c'est aussi une dimension dont on ne parle jamais. Et ça, mine de rien, les restrictions, ça tue quand même notre santé mentale aussi, notre santé sociale, en plus notre santé physique, mais aussi cet aspect-là à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Je voyais une vidéo l'autre jour d'un mec qui avait reçu un message, il avait publié une photo de sa bouffe, c'était genre deux tranches de pain de seigle avec deux oeufs, du jambon, enfin, en soi, voilà, relativement équilibré, enfin ok. personne ne lui avait dit de mettre un trigger warning sur cette photo-là. Et il était là en réagissant, en disant, ben non, je ne veux pas diaboliser la nourriture, justement, et surtout ça. Et c'est vrai que ça m'avait interpellée, parce que je me dis, c'est violent quand même d'en arriver à être demandé, est-ce qu'il y a un trigger warning sur des assiettes ? Je me dis, ça veut bien dire qu'il y a un vrai... vrai problème par rapport à la nourriture tu vois c'est terrible là, tu scrolles comme ça et tu tombes sur une assiette et tu te mets dans une angoisse alors je peux la comprendre mais tu dis c'est vrai que ça montre bien que la nourriture c'est quand même un gros gros sujet ouais carrément le diable quoi il

  • Speaker #2

    y a beaucoup de symboles liés à l'alimentation et puis comme je te disais tu vois la culture des régimes ça y a arrachisé les corps mais aussi les aliments il y a des aliments bons, mauvais, tout ça Du coup, c'est compliqué de manger sans forcément le lier à la morale, en disant « là, je fais bien, là, je fais mal » . Et en plus de ça, tu parles des réseaux sociaux, mais typiquement, les réseaux sociaux, c'est quand même un gros levier de la culture des régimes, et aussi des troubles du comportement alimentaire, puisque ça peut vite, que ce soit les images de corps parfaits, les assiettes qui sont au final des assiettes un peu restrictives, ou même d'orthorexie, de l'obsession de manger sain, etc. Il y a beaucoup ce truc-là aussi avec les réseaux qui n'est pas évident, je trouve, dans une société.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en plus, tu le disais un peu tout à l'heure, mais il y a vraiment tout et n'importe quoi sur les réseaux. Enfin, on lit de tout, en fait. Voilà, il ne faut pas manger de glucides après 19h. Sinon, ça y est, tu prends 10 kilos d'un coup, alors que 18h, 19h, c'était OK. Il ne faut pas manger trop de sucre. Il faut manger plus de protéines. Ça va C'est vrai que, quand bien même tu aurais envie de t'intéresser à ça, ça fait beaucoup de conseils dans tous les sens, où tu ne sais pas trop sur quoi te vouer, en fait. Et effectivement, est-ce que si je commence à suivre tel ou tel réparti dans mes assiettes, etc., est-ce que je ne suis pas en train de sombrer, justement, dans la culture des régimes, et que du coup, je vais m'interdire tout aliment qui va sortir du droit chemin ? Je ne sais pas. C'est vrai qu'on voit de tout et je comprends qu'on puisse être perdu.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et surtout quand tu as cette envie de perdre du poids, ce que je vois avec Ozampic par exemple, c'est hallucinant. Je rappelle pour les personnes qui n'auraient pas suivi, mais c'est un médicament contre le diabète, il me semble, à la base, mais qui visiblement a des effets aussi très forts sur la perte de poids et donc qui est très utilisé à cet échéant-là. de mauvaise façon. Et je me dis, c'est terrible, en fait, comme on cherche beaucoup la solution rapide et qui, généralement, n'est pas saine, puisque ça va entraîner un dérèglement, finalement, derrière.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Oui, et puis, je trouve que tu pointes bien le côté qu'au final, la culture des régimes, elle va essayer de... Du coup, déjà, elle te crée le problème, c'est-à-dire qu'elle va dire que ton poids, c'est un problème, et ensuite, elle te vend des solutions. C'est ça, l'intérêt, en fait, aussi, la culture des régimes, c'est pas... qu'un code moral ou autre, c'est aussi un business hyper lucratif et largement sur l'autre des femmes, vu que les femmes sont beaucoup consommatrices des solutions, entre guillemets, soit régime, ou même tu mets dans le même sac tout ce qui est, je ne sais pas, les trucs anticellulites, les trucs comme ça. Enfin, tu vois, tous les complexes qui sont créés par la société, souvent, il y a, comme par hasard, une solution que tu peux acheter pour tenter de ne pas l'avoir. Et du coup, ça, c'est vrai que là, aux Ampics, ça apparaît comme la nouvelle solution. Mais en soi, il faut vraiment comprendre ça, qu'en fait, il y a beaucoup de solutions qui nous sont vendues, on va dire, pour maigrir. Souvent, ça a beaucoup de revers, que ce soit le corps qui lutte et qui reprend après, le poids. C'est vraiment un jeu dangereux, au final, de jouer avec son poids, plus qu'on nous le fait croire. Du coup, après, voilà, c'est ça, on n'en parle jamais, en fait. On va dire aux gens, c'est votre problème, c'est vous qui n'avez pas de volonté, etc., alors que pas du tout, c'est pas du tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. C'est sûr que comme ça joue sur les émotions, sur la santé mentale, quand t'arrives à avoir des compulsions, parce que justement, tu t'es trop privée, c'est même plus du rationnel, en fait, à ce moment-là. C'est juste pour essayer de survivre. comme eux c'est vrai que c'est un gros sujet tout ça et du coup justement est-ce que tu aurais des conseils pour les femmes qui sont un petit peu perdues aujourd'hui justement avec tout ça qui ont un rapport avec leur corps qui est peut-être un petit peu dégueulasse parce qu'on le connait, nous les femmes on a un rapport, tu l'as dit un rapport avec notre corps Mon dieu ! Est-ce que tu aurais déjà des petits conseils ou des petites leçons à nous apprendre pour relativiser des choses ?

  • Speaker #1

    Moi, je vais revenir sur ce que je disais. Quand je te disais, même d'un point de vue alimentation, de déconstruire, je pense qu'il y a aussi des déconstructions à faire qui sont plus larges, qui sont sur l'alimentation, aussi en tant que femme, tout le conditionnement qu'on a. Même les régimes, de s'intéresser un peu à l'ampleur et les conséquences que ça a, etc. Du coup, moi je dirais, le premier conseil peut-être, c'est de s'intéresser à tout ça. Que ce soit l'actualité des régimes, la grossophobie aussi. Ça c'est hyper important d'aller regarder des contes qui en parlent, des contes de personnes grosses qui parlent de la grossophobie. Ça mine de rien, ça joue après sur comment tu vois ton corps, comment tu vois le corps des autres aussi. ça permet déjà pas mal d'avancer en termes de déconstruction. Donc je dirais quand même de s'intéresser. Moi, typiquement, j'ai un podcast aussi, Reset ton assiette. Et ça aussi, c'est une belle première étape, puisque j'ai pas mal d'épisodes sur tout ça. Mais c'est vrai que c'est en allant chercher un peu ce genre d'informations qu'après, il y a beaucoup de choses qui s'opèrent aussi dans notre mental et dans notre vision des choses, en fait. C'est vraiment... Il y a un peu ce truc de, en fait, la juge des régimes, on est tellement baigné dedans qu'il faut s'enlever du bain, se mettre dans un autre bain qui est peut-être... Voilà, alimentation intuitive, anticulture des régimes, etc. Même féminisme aussi un peu largement. Je sais que le féminisme a largement contribué aussi à mon parcours et à ma propre déconstruction. Et du coup, moi, je trouve que tout ça, et puis maintenant, en plus, il y a tellement de ressources, donc c'est trop bien. Mais déjà, d'être dans cet effort-là, déjà, je trouve qu'on peut arriver à pas mal d'avancées.

  • Speaker #0

    C'est vrai que tu dis ça, ça me fait penser ne serait-ce qu'aux mannequins qu'on commence à voir doucement. dans les pubs un peu plus un peu plus en chair que ce qu'on pouvait voir avant des personnes, même des personnes grosses avec de la cellulite des vergétures etc et c'est vrai que autant avant moi personnellement je m'en rendais pas spécialement compte parce qu'en plus j'étais dans les normes donc évidemment j'étais formatée comme tout le monde et en voyant ça de plus en plus c'est vrai que je me suis dit mais Ouais, on voyait pas ça. Et pourtant, c'est canon aussi, en fait. Ça n'enlève rien, mais c'est vrai qu'on ne voyait pas ça. Et là, pour le coup, je prends des cours de danse sur talons.

  • Speaker #1

    Donc là aussi,

  • Speaker #0

    on a des tenues un peu déduindées et tout. Et t'as toutes les morphologies. Et c'est vrai que ça aussi, c'est vrai que ça m'a aidée. Exactement ce que tu dis, en fait, ça aide vachement parce que tu vois qu'il y a des meufs... grosses, maigres, minces, petites, grandes, tout ce que tu veux, qui s'habillent de la même manière et qui sont toutes canons, qui s'assument, qui s'en foutent, en fait. Je ne sais même pas s'assumer, ils ont fait s'en foutre. Et tu te dis, bah, ouais, en fait, ça aussi, c'est des femmes, en fait. Il n'y a pas de... Enfin, c'est des corps de femmes et c'est très beau. Mais c'est vrai que ça donne une... Ouais, un petit espoir. Enfin, tu te dis, oui, en fait, c'est possible aussi. Si c'est possible pour elle et c'est possible pour moi. Et c'est aussi ça la vie, quoi, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais t'as totalement raison, en fait. Enfin, même d'un point de vue image corporelle, du coup, un peu les travaux scientifiques par rapport à ça, mine de rien, changer un peu la représentation des corps, tu vois, de s'exposer à la diversité corporelle, ça aide énormément pour accepter son corps et voir qu'en fait, bah voilà, il y a de tout et c'est tout, quoi. Il n'y a pas un... standard à avoir, tu vois, auquel se conformait à tout prix, etc. Et se dire, ben non, en fait, le corps humain, surtout le corps des femmes, ben c'est ça, c'est des poids plus hauts, des poids plus bas, des verges de thunes, des cellulites, enfin, je veux dire, c'est très, c'est très, ouais, disparate, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est vrai que, ouais, c'est pas évident au début, mais, et j'en avais parlé, justement, avec des personnes, je parlais de mon cours de danse, et elles me disaient, non mais attends, un groupe de femmes, là, qui se jugent pas, hein, ouais, Et ça aussi, c'était terrible. Je me dis, alors oui, c'est possible, on ne va pas. Mais il y avait vraiment cette affaire de, on va forcément se juger entre nous par rapport au poids, par rapport à notre corps et tout, ça va être... Et j'étais là, non, non, non, ça va, au contraire, on est toutes bienveillantes. Donc là, je pense que là aussi, il y a pas mal de choses à déconstruire sur le...

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. Souvent, il y a un faux procès, je trouve, qu'on fait aux femmes sur ce côté... On se crêpe le chignon, etc. Alors qu'en vrai, la sororité existe. Et c'est justement parce qu'on nous colle cette image, mais c'est une image misogyne, en fait. En fait, c'est vraiment une construction patriarcale, le côté que les femmes... Puis même, en fait, on est tellement élevés comme ça que nous-mêmes, déjà, peut-être, on va être plus hostiles envers d'autres femmes parce qu'on a été conditionnés à être en compétition, tu vois, pour le regard masculin, tout ça. C'est vraiment un truc très ancré. Et du coup, c'est aussi des choses à déconstruire, se dire que les femmes, on peut très bien être amies, on peut très bien être ensemble, s'entraider. Et justement, je peux aussi élargir la réflexion, parce qu'en soi, je pense que c'est aussi un outil du patriarcat, parce qu'en fait, on est divisé. Si tu dis, méfie-toi des autres femmes, les femmes, elles vont te critiquer, etc. Est-ce que tu vas aller avec d'autres femmes parler de... de vos tabous, de vos droits, tu vois, les choses à faire. Je veux dire, non, je pense pas, en fait. Tu restes isolée, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Non, mais c'est clair que c'est vachement intéressant. Enfin, c'est des choses auxquelles, je pense, on pensait pas il y a dix ans. Enfin, en tout cas, c'était pas encore bien développé. Il y avait pas autant de ressources. Mais maintenant, c'est vrai qu'on s'en rend compte. Enfin, moi, personnellement, je m'en rends vraiment compte. Et même, j'avais lu quelque chose, je trouvais ça plutôt cool. Parce que... parfois c'est aussi par rapport à l'estime que t'as de toi-même enfin l'image que t'as de toi-même où tu vas avoir tendance à genre une meuf que tu vas trouver canon tu vas dire ah si elle elle est canon alors soit c'est une connasse soit moi je suis trop nulle genre elle est forcément moche si elle elle est trop canon alors que j'avais lu bah non en fait c'est pas parce qu'une meuf est jolie Que toi, tu ne l'es pas non plus. Elle ne t'éteint pas parce que tu la trouves plus jolie, en plus. Parce que c'est même pas qu'elle est forcément plus jolie, c'est que toi, tu la trouves plus jolie. Donc c'est encore... C'est vrai que c'est beaucoup de choses à déconstruire, de se dire, mais...

  • Speaker #1

    Oui, et puis tu touches au sujet de la comparaison entre femmes, en fait, ça aussi. J'en avais fait un épisode sur mon podcast, mais c'est clair que ça aussi, c'est quelque chose... On nous apprend aussi dans ce truc de se jauger. C'est fou. Le nombre de conditionnements qu'on a, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Oui. C'est ce qu'on disait, mais on ne s'en rend pas compte tellement c'est là depuis longtemps et qu'on est baigné dedans. On n'arrive pas à se rendre compte que ça, c'est un conditionnement, mais que ce n'est pas obligé de le suivre et qu'on peut justement regarder un peu autour, élargir notre angle de vue et de voir que... C'est ok d'être mince, grosse, maigre, fine ?

  • Speaker #1

    Ouais, tu veux. Je trouve tellement libérateur. Moi, ça m'a fait le coup. Et je peux parler aussi pour mes clientes sur le mot qui revient souvent, c'est ça. C'est le côté empouvoirant, libérateur, c'est clair. Parce que tu te dis, on t'a mis un logiciel qui est un peu contre toi. Littéralement, la société patriarcale, comment elle nous conditionne, c'est contre nous. Toujours à nous détester. Toujours... se méfier de tout le monde, se méfier des autres femmes et du coup tout ça une fois qu'on déconstruit il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver et on voit vraiment la vie autrement c'est vraiment pas c'est tout un nouvelle existence je trouve après il y a un avant et un après j'imagine,

  • Speaker #0

    comme tu dis ça doit être super libérateur parce qu'en fait si tu te préoccupes plus de ton poids ou de ton physique enfin Tu prends soin de toi, mais je veux dire, si c'est plus une question de mon Dieu, qu'est-ce que je mange, qu'est-ce que ça, oui, non, ça, en fait, tu profites juste de la vie, en fait, tu te libères littéralement d'un poids, un autre poids, du coup.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, ouais, c'est mental, quand t'es obsédé par ton alimentation, c'est ce qui arrive, quand tu touches au régime, etc., après l'alimentation devient vraiment un sujet, et du coup, tu penses beaucoup à ça, ça prend beaucoup de charge mentale, beaucoup d'anxiété. puis beaucoup de culpabilité, de honte, etc. Donc du coup, il y a beaucoup de choses à déconstruire pour arriver à prendre soin de soi, mais d'un point de vue bienveillant. Tu vois, nous, en alimentation intuitive, on parle beaucoup d'autocompassion, parce que ça aussi, c'est un outil incroyable aussi pour faire la paix un peu avec plein de choses en soi, que ce soit alimentaire, corporelle, mais autre. Et du coup, c'est vrai que c'est toute une nouvelle philosophie aussi, tout ça, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément, mais c'est trop bien. En fait, je me dis, tu commences à vivre. C'est plus un sujet. Il y a d'autres problématiques dans la vie, mais ça, c'est plus un sujet. Tu es juste en train de... Tu vas au resto, tu vas au resto. Tu veux bouffer des glaces tous les jours pendant les vacances parce que ça te fait plaisir. Tu les manges et tu ne vas pas te peser tous les matins pour voir si tu as pris 5 kilos.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Après, c'est toute une théorie féministe aussi par rapport à ça. C'est qu'on dit que... Les régimes, ça nous vole un peu notre vie, notre énergie, toute cette obsession même du poids, même quand on n'est pas au régime. Et du coup, ça, c'est aussi un outil du passé RK, parce qu'il n'y a rien. C'est une énergie qu'on ne met pas ailleurs pour aller chercher la promotion à ton boulot, prendre le projet de XY, s'estimer autrement et juste peut-être prendre de la place littéralement de la société. Du coup, ça, c'est... On en parle très peu, alors que je trouve que c'est quand même assez... C'est fou quand on s'en rend compte.

  • Speaker #0

    J'avoue. J'avoue. On essaie d'en parler un petit peu par ici, dans les podcasts. Les meufs, réveillez-vous !

  • Speaker #1

    Ouais, t'as un peu ce truc-là de « Hey, allons-y, let's go ! » Ce n'est plus possible, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a d'autres choses à régler, plus importantes qu'un poids sur la balance.

  • Speaker #1

    Surtout que...

  • Speaker #0

    C'est ce que je voyais aussi. Finalement, je voyais une meuf qui avait fait un truc sur Instagram qui disait « Attends pas d'avoir le corps parfait pour t'habiller. Juste habille-toi pour le corps de maintenant. » Et je trouvais ça très juste, en fait, de quoi toujours attendre de perdre ce poids pour rentrer dans ce jean, cette robe, etc. Alors qu'en soi, tu peux aller l'acheter, limite le même. Mais deux tailles au-dessus, on s'en fout si c'est ta taille, c'est ta taille. Et tu vas te kiffer parce qu'en fait, il te va bien et que t'es pas serré comme un... et que tu peux respirer et que t'es pas obligé de te demander est-ce que ça plisse sur les jambes ou que sais-je en fait ça parait con quand on le dit mais Maintenant, pour moi, ça, c'est OK. Mais il y a une époque où j'étais là, genre, ah non, si c'est pas un 36-38, c'est foutu. Il faut que ça rentre, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais. Mais c'est terrible,

  • Speaker #0

    en fait. Ah oui,

  • Speaker #1

    non, mais on est matrixés par tout ça. Donc, du coup, c'est sûr. On se dit, mais c'est incroyable. Tu as raison. En plus, quand tu mets un vêtement serré, c'est là où tu vas plus penser à ton corps, en fait. C'est comme des chaussures trop petites. Tu vas penser à tes pieds tout le temps. C'est pareil. Du coup, c'est... Ouais, c'est une prison, tout ça, d'un point de vue même. pour elle, mais aussi mentale, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, quand je le dis, je me dis, mais c'est con, enfin, c'est logique. T'as pas envie d'être serrée dans ton jean. Ben,

  • Speaker #1

    prends une taille au-dessus.

  • Speaker #0

    Enfin, ouais, ouais. C'est logique, mais c'est pas logique. Enfin, c'est dur à déconstruire.

  • Speaker #1

    Ouais, et en même temps, tu vois, t'as aussi le conditionnement pour souffrir pour être belle, tu vois, il y a beaucoup de trucs là, de souffrance, que tu vas être confortable dans ses vêtements. C'est genre, non, quand t'es une femme, tu vois, tu dois mettre des talons qui te font souffrir tout le temps et tu vas être... permanence comme ça, tu vois, alors que en fait, je peux juste être confortable deux secondes.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, en plus, le confortable, on va l'allier à quelque chose qui va être moche. Ouais.

  • Speaker #1

    C'est aussi une chose à déconstruire, c'est juste un vêtement un peu plus tranquille, un peu plus large. Bon, là, il n'y a pas rien de... C'est aussi des connotations, en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est terrible, en fait. Quand tu fais tous les liens, tu te dis, ouah, la vache. C'est vrai. C'est du boulot.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on en fait pas mal, là. C'est vrai que c'est du boulot.

  • Speaker #0

    J'aime bien tirer les pelotes de laine, mais en fait, à chaque fois, tu fais « Wow, putain, c'est chaud, quand même. »

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais, ouais. Mais c'est des tapis, en fait. Tu te souviens, tu fais « Oh, lolo. » C'est... Qu'est-ce que c'est que ça ?

  • Speaker #0

    On a du merdier, là, sous. Ça fait un moment que ça traîne. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Après, on se... D'un certain point de vue, je trouve qu'après, tu vois, on s'étonne que les femmes, on se sent pas bien dans notre corps, qu'on a une estime de nous qui est... pourri, etc. Tu te dis, mais en même temps, t'as vu tout ce qu'on nous a mis dans le crâne depuis le début, c'est pas anodin tout ça, quoi. Donc forcément, c'est pour ça que je voulais l'autocompassion. Parce que tu vois, l'autocompassion, c'est déprimer de la compassion pour soi-même et se dire, bah, en fait, voilà, c'est ok si, oui, à un moment donné, je pouvais pas mettre un jean qui était plus grand que 36-38, etc. Tu vois, mais en même temps, comme c'est ça que t'as internalisé, bah, c'est ok d'avoir été comme ça, ou même d'être dé... comme ça maintenant tu vois maintenant même quand déconstruit oui c'est important de le dire même quand tu vois parce que voilà moi j'estime avoir pas mal déconstruit enfin j'ai déconstruit pas mal de choses après je suis quand même une femme dans les purs des régimes et bien sûr que j'ai peut-être tu vois je m'arrive des fois d'être je sais pas de pas aimer mon corps une journée ou j'en sais rien enfin je veux dire c'est très faut pas croire non plus que du coup il y a tu vois ce côté après c'est le même dorado j'ai kiff tout le temps, tu vois, non ? Et puis des fois, il y a même des pensées, on se dit, ah mince, hop, hop, ça revient. Et puis pareil, autocompassion, on se dit, bah voilà, c'est pas grave, c'est des pensées après, mais c'est vrai que bon, faut pas culpabiliser non plus après, quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est ça. C'est ce que je dis tout le temps à mes clientes, c'est pareil, enfin, sur tout ce qui est, enfin oui, estime de soi ou affirmation de soi, je fais, mais tu sais, des fois, tu vas juste pas y arriver. C'est normal, c'est... On reste des êtres humains, donc ouais, t'apprends toujours. il y a toujours des situations où ça sera un peu plus compliqué que d'autres bon bah ouais c'est la merde bon bah écoute vie c'est la merde et puis ça ira mieux demain mais le tout c'est toujours de pas trop renforcer effectivement le côté négatif et comme tu dis avoir de la compassion bon bah oui là concrètement j'ai peut-être pris du poids et ça m'embête mais en même temps est-ce que j'avais le choix aussi de faire autrement j'ai pris soin de mon mental j'ai pris soin de moi bon bah Ça passe par une prise de poids aussi. Bon, ben, c'est comme ça. Et puis, ben, voilà, maintenant, on prend soin de soi. Puis, un pas après l'autre, et des fois, il y aura des rechutes, et des fois, non, et puis...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    La vie est faite de montagnes russes, comme ça.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Même, tu vois, un processus d'alimentation intuitive, on dit tout le temps que c'est pas linéaire, et c'est clair. Enfin, je le répète tout le temps, hein, parce que c'est... T'as des moments un peu moins bien, des moments où t'es en phase avec ton corps, enfin, c'est... Voilà, après, le but, c'est pas... Justement de chercher la perfection et d'être la bonne élève aussi, autre conditionnement en médicaux. Il y a aussi ce truc-là. Des conspires sur ça,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça. Ouais, c'est pour ça que je leur dis beaucoup, parce que j'ai beaucoup de bonnes élèves. Bah oui, les beautés qui viennent, donc...

  • Speaker #1

    Bien sûr, moi aussi.

  • Speaker #0

    Ça sera pas parfait, hein, ça sera jamais parfait. Des fois, ça va vraiment être la merde, mais... Mais c'est normal. Enfin, c'est...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est pas...

  • Speaker #0

    Ça fait partie du process.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de médaille à la fin, il n'y a pas de trophée, il n'y a pas d'examen, on s'en fout en fait. Tu fais ça pour toi, après c'est ça qui compte sur le long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, détendons-nous, ça va bien se passer. Bon, trop bien, merci beaucoup. Est-ce que t'aurais un dernier mot de la fin à dire, ou est-ce que tu penses qu'on a fait un peu le tour ?

  • Speaker #1

    Non, après j'aimerais juste dire, déjà, force à toutes les femmes qui écoutent, et qui peut-être se sont rendues compte avec cet épisode, ou autre que la culture des régimes les avait atteints. Notamment si... S'il y a des femmes qui m'écoutent et qui ont fait des régimes pendant des années, etc., je vous invite vraiment à déjà éprouver de l'autocompassion envers vous-même, de dire que c'est ok d'avoir fait ces régimes-là, c'est ce qui est attendu souvent des femmes, mais que du coup, une autre voie est possible, une autre voie qui est délivrée vraiment de l'obsession du poids, et qui est l'alimentation intuitive, qui est le rejet de l'actualité des régimes, le féminisme aussi plus largement. Voilà, s'il y a eu un appel un peu dans cet épisode, je vous invite fortement à vous intéresser à tout ça, notamment par ce que je fais et mon podcast, etc. Mais plus largement, je pense que c'est une belle porte de sortie. Il faut l'apprendre le plus vite possible, j'irai quand même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Libérez-vous. Voilà,

  • Speaker #1

    libérons-nous. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'en fait, là, tu vois, tu l'as dit, mais ça m'a marquée, mais en fait, c'est vraiment se détacher, en fait, c'est pas... L'objectif, c'est plus une histoire de perte de poids, c'est vraiment se détacher vraiment de son poids pour juste retrouver un rapport, en fait, qui est sain avec la nourriture, l'alimentation, et puis après, il se passera ce qui se passera sur notre corps, en fait. Peut-être, oui, qu'il y aura du poids perdu ou alors du poids pris, mais en fait, ça sera pas le... C'est pas le sujet, quoi, c'est...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Juste tant que t'es... Ouais, dans un rapport sain, en fait, avec la nouvelle voiture, tu vas chercher à obtenir, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est pour ça que c'est une strata au-dessus, je trouve, tu vois. Déjà, il y a ce truc un peu qu'on peut entendre un petit peu contre les régimes, mais qui reste encore obsession du poids quand même, tu vois, toujours de... Ben, on va essayer de perdre sans régime, tout ça. Alors que là, non, là, on essaye vraiment de s'élever un petit peu plus et de se dire, ben en fait, si on quittait un peu cette obsession-là, je pense que ça rendrait service à beaucoup de gens, et à nous-mêmes surtout, que ce soit d'un point de vue physique, mental, etc.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Mais c'est pour ça que je pense que c'est un peu plus compliqué à faire, parce qu'en fait, il faut se détacher de « je vais pas chercher à perdre du poids » . Enfin, il faut que je cherche à accepter tel que je suis et que je vois, enfin voilà, que je retrouve un rapport à la nourriture, mais du coup...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est la strata au-dessus de se détacher de... Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ouais. Ouais, un travail thérapeutique sur ça, en fait. Et en plus, plus largement... je trouve ce qui aide, c'est de voir à quel point tu gagnes de la liberté. Souvent, c'est ça que mes clients me vivent. C'est au début, oui, alors le poids, c'est un grand sujet, etc. En fait, plus elles mangent librement, plus elles voient qu'elles ont moins de charge mentale liée à l'alimentation, moins d'anxiété, moins... Je me dis, c'est bon, enfin, en fait, le poids, c'est genre une goutte d'eau dans le truc. C'est pas très gênant.

  • Speaker #0

    Ouais, finalement, après, c'est plus tellement le sujet.

  • Speaker #1

    Non. Comme tu as un rapport au corps qui est aussi plus serein, tu ne vois plus ton corps comme un poids. Tu vois ton corps pour ce qu'il fait pour toi. Tu as plus de gratitude. C'est toute une nouvelle vision des choses, mais qui est tellement apaisante. C'est genre, on fait des reflets. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Ce n'est plus un ennemi. C'est juste quand tu te dis, qu'est-ce qui me permet de faire ? C'est ce que je disais justement dans un reels un jour. Je disais, ça me fait chier d'avoir que du poids de ours, mais en même temps, d'avoir un... corps me permet de faire des marathons ou me permet de faire x ou y chose et du coup bah oui ok je vais pas mentir que ça m'a fait chier de prendre du poids mais en même temps je suis méga reconnaissante parce qu'il est capable de faire ça, il est capable de me suivre en fait tout simplement, de me permettre de faire mes activités, de marcher, d'aller voir des amis, de faire du sport donc au final voilà comme des compassions quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, puis ça n'enlève rien à toi, à qui tu es, à tout ce que tu fais. Enfin, je veux dire, c'est vraiment... C'est un peu décorréler sa valeur, en fait, du poids. Et puis dire, bah voilà, mon poids, c'est ma maison, c'est mon vaisseau. Il va évoluer de toute façon toute notre vie, je veux dire, que ce soit la vieillesse ou autre. Donc, je trouve que plus on embrasse un peu ce changement, on essaie d'être en paix aussi avec ça, mieux on sera, je pense.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément. Eh ben, c'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    Voilà, bah super.

  • Speaker #0

    La paix avec votre corps, peu importe sa mort, il faut... et sans poids. Merci beaucoup Juliette pour ces informations très précieuses. J'espère qu'on aura mis des petites graines là où il faut pour que ça germe rapidement. Dans tous les cas, je mets aussi toutes tes infos. podcast, Instagram, dans la description. Comme ça, si les filles, vous voulez en savoir plus sur l'alimentation, le rapport au corps, tout sera chez Juliette. Et puis voilà, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Clémentine, et puis merci beaucoup d'avoir écouté notre échange.

  • Speaker #0

    Sous-titrage Société Radio-

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