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Légitimes

As-tu le syndrome du sauveur ?

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25min |01/08/2024
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As-tu le syndrome du sauveur ?

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25min |01/08/2024
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Description

Si tu as l'habitude d'être constamment là pour les autres,

Si tu ressens très souvent le besoin de te sentir utile,

Si tu as tendance à faire passer tes besoins après ceux des autres car toi, "ce n'est pas important"...


Cet épisode est pour toi.

Ici je te parle de ce qu'est le syndrome du sauveur, de son impact dans tes relations et comment, l'envie d'aider, peut justement créer du conflit.



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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Pour aller plus loin :


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Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif ? Que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Après quelques épisodes de rediffusion cet été, parce que moi aussi j'ai le droit de prendre des vacances, je te retrouve aujourd'hui sur Légitime pour un épisode tout nouveau, tout frais et sur un sujet qui me tient énormément à cœur. Déjà parce que moi j'ai été... très touchée par ce sujet et parce qu'en ce moment, je remarque que toutes les coachées que j'accompagne viennent avec cette même problématique à un moment ou à un autre. Donc pour moi, c'est important que je t'en parle et peut-être que tu vas te reconnaître dans ce discours. Peut-être aussi que tu vas te rendre compte que je parle un peu du nez, parce qu'évidemment, je fais partie de ces personnes qui tombent malades en plein mois de juillet. Voilà, c'est comme ça, c'est cadeau, j'espère que tu me pardonneras. Peut-être ces petits défauts de voix. Ce sujet, c'est le fameux syndrome du sauveur ou du sauveteur. Et si tu es une femme, et je pense que oui, vu que la majorité des personnes qui m'écoutent, ce sont des femmes, je pense que tu vas te reconnaître dans ce discours. Pour être sûre, pour savoir si tu es atteinte de ce fameux syndrome, je te donnerai un petit questionnaire, comme ça tu vas pouvoir te situer un petit peu. Avant ça, si le podcast te plaît, je t'invite vraiment à le partager autour de toi. Surtout que là, ce sujet, c'est un sujet d'utilité publique. Donc vraiment, partage-le autour de toi, parle-en. Parce que plus on est de monde à avoir conscience de ce qui se passe en nous, plus on devrait avoir des interactions avec les autres qui sont beaucoup plus agréables et peut-être de plus en plus de personnes ouvertes d'esprit. En tout cas, même si là, ça fait un peu bisounours, moi j'ai un peu cette ambition, j'ai un peu cet espoir sur l'avenir, en tout cas de pouvoir améliorer un peu le monde, même si c'est juste un p... petit grain de sable dans cette immensité. Donc, le syndrome du sauveur, c'est quoi ? Finalement, c'est vraiment cette idée d'avoir envie d'aider constamment les autres. Que ce soit tes amis, tes proches, ta famille, même une personne finalement que tu ne connaîtrais pas. Ce syndrome du sauveur, on le retrouve beaucoup chez les personnes accompagnantes, infirmières, psychologues et coachs. Évidemment, je suis passée par là, je te le disais dans l'introduction. Parce qu'il est fort probable qu'à un moment donné dans notre vie, et généralement ça se passe dans l'enfance, on a dû s'occuper des autres plutôt que de nous-mêmes. On a dû prendre en charge, prendre cette responsabilité de s'occuper de quelqu'un. Alors ça peut être un membre de la famille, peut-être qui était malade et qui ne pouvait pas s'occuper de lui par lui-même, peut-être qu'on a dû s'occuper d'une petite sœur, d'un petit frère, dont les parents ne s'occupaient pas très bien ou n'étaient pas trop présents. Donc à un moment donné on s'est dit c'est mon rôle de devoir aider cette personne. Ça peut aussi être une amie que tu as rencontrée dans la cour d'école où tu sais que ses parents sont vraiment pas présents, voire même peut-être un peu violents etc. Ou tu as pris ce rôle, c'est moi son amie, moi je vais l'aider à aller mieux. Le problème c'est que c'est un mode de fonctionnement que tu as gardé à l'âge adulte, où tu te dis moi je dois aider les autres, moi je suis responsable des émotions des autres, moi je peux... peut faire quelque chose pour ces personnes-là. Donc c'est vrai que ça peut paraître être le beau rôle d'avoir le syndrome du sauveur parce que quel est le mal à vouloir aider les autres ? Quel est le mal à vouloir accompagner les autres, à vouloir les aider à trouver des solutions, à vouloir prendre soin d'eux ? Finalement, c'est de la bienveillance, c'est de l'empathie, c'est même de l'altruisme quand on y réfléchit. Mais en fait, pas tant que ça. Pas tant que ça parce que souvent, la personne qui est... et un peu sauveur dans l'âme, elle réagit comme ça parce qu'elle est juste vraiment mal à l'aise face à quelqu'un qui est dans l'inconfort. Elle est justement très inconfortable face à quelqu'un qui ne va pas bien. Donc pour se sortir de ce malaise, elle va tout faire pour aider l'autre personne à trouver des solutions. Peut-être parce qu'elle n'est pas à l'aise face à quelqu'un qui se sent très très triste, ou très en colère, ou voilà, qui a du mal à prendre sa vie en main. Elle va avoir tendance à se dire, ok, moi je peux faire quelque chose, moi je vais pouvoir l'aider, moi j'ai peut-être une solution. Tout ça pour soulager son propre inconfort. Le problème avec ça, et il y en a plusieurs, c'est que quand tu agis comme ça, à vouloir aider sans compter, si je puis dire, la première chose, c'est que tu vas avoir tendance à en prendre trop, beaucoup trop. Je parlais avec une personne sur Instagram l'autre jour qui me disait Il y a des choses que j'entends dans ma famille que je ne devrais pas entendre parce que trop fortes, trop int... intense, trop puissante émotionnellement par rapport à ce qu'elle est capable d'encaisser. Mais je ne sais pas dire stop parce que la personne est à l'aise en face de moi, elle est en confiance, donc je ne peux pas l'arrêter. Ça serait horrible de l'arrêter dans son discours. Ce qui fait que cette personne a tendance à négliger complètement ses besoins, ses propres limites, ce qu'elle peut encaisser finalement. Parce qu'elle préfère souffrir elle, elle préfère encaisser elle, même si ça déborde, plutôt que de potentiellement blesser la personne en face d'elle. Plutôt que potentiellement montrer que moi là je ne suis pas disponible pour toi. Moi là je ne suis pas prête à t'aider. Là je refuse de t'aider, de t'accompagner. Et quand on a toujours eu l'habitude d'être là pour les autres, quand on leur a... toujours donner l'habitude d'être là pour les autres, évidemment qu'on a encore plus de mal à se dire là, il faudrait que je montre que je ne suis pas là Non, ce n'est pas possible. Ça paraît complètement inenvisageable. Tout de suite, il y a cette croyance qui vient se former dans ta tête de mais en fait, je suis un monstre si je fais ça. Je perds complètement mon empathie face à cette personne si je fais ça. Et en pensée un peu plus inconsciente, derrière il va y avoir de si je dis non si je ne l'aide pas ça veut dire que je ne suis plus utile pour elle ça veut dire qu'elle va arrêter de m'aimer et ça veut dire que je vais être abandonné parce qu'il ya ça aussi dans le syndrome du sauveur c'est que quand je te le disais tout à l'heure généralement c'est qu'à un moment donné tu t'es dit il faut que j'aide les autres c'est de ma responsabilité d'aider les autres parce qu'ils n'arrivent pas à céder eux mêmes mais c'est probable aussi qu'à un moment donné tu t'es senti complètement abandonnée, justement complètement laissée de côté, complètement inutile. Peut-être que voilà, on te donnait rien à faire quand tu étais enfant, peut-être qu'on te disait oui oui c'est bon va dans ta chambre. Ou alors quand tu disais maman, maman, regarde j'ai fait ce dessin, regarde comme il est beau. Elle le regardait à peine et puis elle retournait faire sa vie. Et du coup tu t'es sentie inutile. Et aujourd'hui c'est indispensable pour toi, alors c'est pas forcément conscient, c'est ça qui est assez terrible. Mais aujourd'hui il y a... indispensable pour toi de te sentir utile. Donc mettre en place une action qui non seulement pourrait potentiellement blesser quelqu'un et en plus te renvoyer l'image que tu n'es plus utile à cette personne, ça te renvoie tout de suite à cette idée de je vais être abandonné, je vais plus être aimé, on va plus vouloir de moi, on va plus vouloir me fréquenter. Cette personne elle voudra plus jamais me raconter sa vie parce qu'en fait je suis pas là pour elle. Je vais être catégorisée comme une personne qui n'est pas là pour elle, sur qui elle ne peut pas compter, une personne qui n'est pas fiable. Et c'est ce genre de pensée qui va créer ce stress et ce comportement, cette répétition de comportement de toujours dire oui, de toujours être là pour les autres, de toujours être la personne sur qui on peut compter, quoi qu'il arrive. Et je ne sais pas si tu te rends compte à quel point ça peut te mettre une pression de fou de te dire Je dois être forte finalement pour les autres. Je dois être les épaules, je dois être le socle pour mes amis, pour ma famille, parce que sinon ils vont s'effondrer. Et en pensant comme ça, tu vas avoir la tendance, c'est ça le syndrome aussi du sauveur, tu vas avoir la tendance à donc toujours chercher des solutions, comme je te l'ai dit, même quand on ne te demande rien. Et le problème avec ça, c'est que ça enlève toute autonomie à la personne que tu as en face de toi. ça lui enlève toute part de responsabilité dans sa propre vie. Et soit elle va finir par s'énerver parce qu'elle va te dire mais c'est bon, lâche-moi, je peux m'occuper de moi par moi-même, laisse-moi tranquille Soit elle va prendre l'habitude de se laisser porter, parce que finalement elle sait que quoi qu'il arrive, toi tu seras toujours là pour l'aider, donc pourquoi essayer de s'en sortir ? Pourquoi essayer de réfléchir par elle-même à des solutions, si toi tu es là pour faire le travail à sa place ? Et je sais que ça peut paraître un peu dur et un peu violent, surtout si tu te rends pas compte de ces schémas dans lesquels tu es, mais... Si je te dis ça, c'est que je suis vraiment passée par là, que ce soit dans mes amitiés ou dans mes relations de couple, j'ai tout donné. J'ai vraiment tout donné, j'étais vraiment la personne. Justement, je voulais être la personne sur qui on pouvait compter. Je voulais être la personne présente pour tous ses amis. Je voulais les aider à trouver leur solution, à prendre le recul. Je voulais que ça s'arrange dans leur vie. Je voulais qu'elles soient capables de s'en sortir. Et si je suis honnête avec moi-même, Ça me faisait un bien fou de me sentir utile et valorisée à travers ça. Ça n'a pas été évident à avouer, ça on est bien d'accord, mais je me sentais valorisée par le fait d'aider, par le fait d'être indispensable à la vie des gens. En tout cas, c'est l'idée que je m'en faisais. Et là où tu vois où c'est malsain, c'est que je me vantais presque de dire je m'occupe des problèmes des autres, comme ça je n'ai pas à m'occuper des miens Et ça, c'est un petit peu un gros, gros red flag. J'aurais pu... Bon, après, j'étais jeune, je ne pouvais pas trop m'en rendre compte. Mais quand tu t'occupes des problèmes des autres et que tu es consciente que comme ça, ça t'évite de t'occuper des tiens, il y a un petit peu un problème quand même. Et bref, j'ai tout donné. J'ai tout donné dans mes amitiés à certaines personnes. Vraiment, dès que ça n'allait pas, j'étais là. On pouvait parler toute la nuit pendant des heures. Et ce qui s'est passé... Ce qui m'a mis une grosse grosse claque et qui m'a permis d'ouvrir quand même un petit peu les yeux sur tout ça, c'est deux événements. Le premier, c'est une amie pour qui vraiment j'étais toujours là pour elle, je m'inquiétais beaucoup pour elle. Moi qui suis fille unique, pour moi je la considérais vraiment comme limite ma petite sœur. Et un jour en fait, elle a carrément rompu avec moi. C'était vraiment comme si je me faisais larguer par un mec. Et un jour elle m'a dit, bah en fait je crois qu'on va arrêter là. Et je peux te dire que j'étais choquée, surprise de ce discours-là. Mais en fait, c'est qu'à un moment donné, elle s'est rebellée parce que je n'étais pas sa mère. Mais je voulais tellement être là pour elle, je voulais tellement l'aider, je voulais tellement que ça aille bien dans sa vie, tout simplement. Et qu'elle voit que j'étais là pour elle, que j'avais ce rôle-là pour elle, de soutien, qu'en fait, elle a un petit peu... Quand elle a commencé à prendre son envol elle a un petit peu étouffé. Elle s'est rendue compte qu'elle n'avait pas besoin que je prenne ce rôle-là, parce qu'on avait 20 ans, on était quand même assez jeunes, et elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de couper court, parce qu'on s'était embourbés dans des rôles qui n'étaient pas sains pour notre relation, pour notre amitié. Et donc finalement, moi, ce que je pensais être quelque chose de positif pour notre relation, C'est ce qui l'a fait foirer, c'est ce qui a mené à sa perte. Alors évidemment, elle a son rôle à jouer dans la relation, mais en me donnant ce rôle-là, en prenant ce rôle-là, parce qu'elle ne m'avait rien demandé, c'est surtout ça qu'il faut renier, en soi, je pense qu'elle ne m'avait rien demandé, et bien ça a créé des tensions dans la relation. Des tensions dans lesquelles, en plus, on ne savait pas communiquer à l'époque. Clairement, on n'était pas du tout dans le développement personnel ou comment bien communiquer, donc ça a pété et ça s'est terminé comme ça. Une autre expérience que j'ai envie de te raconter, c'est dans mes relations amoureuses, pendant très longtemps, j'ai appris maintenant évidemment, mais pendant très longtemps, pareil, je n'osais pas poser mes limites. Je n'osais pas dire, bon là, écoute, tes problèmes, on en a parlé. J'ai essayé de te trouver des solutions parce qu'évidemment, j'essayais toujours. À un moment donné, si tu ne veux pas m'écouter, si tu ne veux pas faire les conseils que je te donne, si tu n'essayes pas de changer les choses par toi-même, écoute, je te laisse faire en fait maintenant. Je ne veux plus que tu m'en parles parce que au bout d'un moment, c'est bien que tu aies besoin d'en parler et c'est bien que tu m'en parles, mais si tu restes dans ta merde en gros et que tu ne fais rien pour changer les choses, moi, je n'ai pas à supporter ça. Parce que moi aussi, j'ai des problèmes de mon côté, moi aussi, j'ai des choses à gérer et je n'ai pas envie forcément de m'embourber l'esprit toujours avec la même rengaine en fait, parce que ça n'avance rien. Et moi, je vais me stresser, je vais me creuser la tête pour te trouver des solutions. Et derrière, pour quel résultat ? Non, ça, je ne savais pas le faire. Ça, je ne savais vraiment pas le faire. Donc, j'écoutais mes ex-copains raconter leurs problèmes. Je me pliais en quatre pour les aider. Je me pliais en quatre aussi pour ne jamais parler de mes propres problèmes. Parce que je ne voulais pas rajouter un poids supplémentaire quand même, ça serait dommage. je ne voudrais pas quand même être un fardeau. Et puis si j'ai envie qu'il continue à m'aimer, que la relation continue, il ne faut surtout pas que je parle de quelque chose de négatif, ou en tout cas de quelque chose qui pourrait impacter, créer du conflit peut-être. Donc non, il va aller surtout mieux fermer sa bouche, c'était bien mieux comme ça. Le problème, c'est qu'il y a quand même des choses qui n'allaient pas pour moi. Il y avait des problèmes de communication. Moi, j'avais besoin d'exprimer mes émotions, mes sentiments, mes ressentis sur les situations. En face, j'avais des personnes qui étaient complètement fermées. Et en soi, je comprends d'où ça vient, je sais d'où ça vient, c'est ok. Mais je n'étais pas obligée de subir constamment, ou en tout cas de faire tous les efforts que de mon côté. et qu'il n'y ait aucun pas en avant qui soit fait en face. Le truc avec ça, c'est que j'ai rien dit, j'ai rien dit, ou alors quand je le disais, je culpabilisais de le dire, encore une fois, parce que j'avais l'impression d'être un poids. Donc je m'excusais, je me répandais en excuses. Ah mais non, mais c'est pas ce que je voulais dire, non mais c'est pas important. Tu sais quoi, c'est pas important, laisse tomber. Donc autant te dire que pour mon estime de moi, c'était quand même pas dingue de dire que ce que je ressens... Ce dont j'ai besoin, c'est pas important. Et derrière, en fait, il y a de l'accumulation de rancœur qui a commencé à se faire. De rancœur, de frustration, d'agacement. Parce que, ok, tu dis rien, mais t'en penses pas moins. Il y a plein de choses qui vont pas, il y a plein de choses qui te dérangent. Et même si tu ronges un peu ton frein et que tu te dis, bon, allez, ça va aller, c'est pas grave, on s'aime, ça va aller, c'est pas grave. Non. Au fond de toi, tu sais que ça va pas, tu sais que tu commences à avoir la boule au ventre, tu sais que tu commences à avoir cette surcharge psychologique, mentale. Tu sais que là, ça commence à faire beaucoup. Et derrière, ça finit par péter, ça finit par créer un conflit énorme, genre la Troisième Guerre mondiale, alors qu'à la base, si t'en avais parlé, ça serait sûrement très bien passé, ou en tout cas, il y aurait eu le temps de revenir dessus, d'en discuter peut-être plus calmement plus tard. Non. Là, c'est la cocotte minute, tu exploses, tu fais tout péter. Tu deviens peut-être même un petit peu agressif, peut-être un peu dans l'insulte. Enfin, ça peut être violent, en fait, quand ça explose. Parce que tu ne te contrôles plus. Ton émotion, elle est tellement forte que tu ne te contrôles plus. Et finalement, tout ce dont tu avais peur à la base de Ah non, je n'ai pas envie de créer du conflit, je n'ai pas envie de le blesser, etc. Tu le fais fois mille. Non seulement tu blesses la personne en face de toi, mais toi en plus, ta... complètement bousiller ton estime de toi. Parce qu'à négliger tes valeurs, tes besoins, tes envies, etc., à tout remettre de côté comme si c'était jamais important ou c'est pas grave, c'est pas grave, ton estime de toi elle est dézinguée. Et je suis désolée, les mots sont forts, mais c'est vrai. Si tu te poses cinq minutes, réfléchis à ça, réfléchis à toutes ces fois où tu as rejeté tes besoins parce que ceux des autres sont plus important entre gros guillemets, regarde à quel point ça te fait du mal. Donc, je sais que c'est dur comme épisode. En tout cas, peut-être que si tu m'écoutes, tu ne seras pas prête à l'entendre jusqu'au bout parce que ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de se rendre compte de ça, qu'on prend ce rôle-là. Surtout quand on a l'impression que, ouais, j'ai juste envie d'aider les autres, en fait. Et attention, l'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'aider les autres. L'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'être là pour ses amis, pour sa famille. Évidemment que si tu es quelqu'un d'empathique et de bienveillant, tu vas avoir envie de le faire et c'est normal. C'est très très sain. Ce qui n'est pas sain, c'est de négliger tes propres limites, tes propres besoins et de faire un petit peu, excuse-moi l'expression, la serpillère face aux autres. Ça, ce n'est pas sain. De toujours mettre tes besoins après ceux des autres. De vouloir prendre... De vouloir encaisser les émotions des autres un petit peu à leur place pour faire tampon, alors que toi, ça va déjà pas bien, ça c'est pas sain. Vouloir donner ta bouée de sauvetage alors que t'es en train de te noyer à quelqu'un qui est aussi un petit peu dans la merde, ben ça c'est pas sain non plus. Parce qu'à un moment donné, c'est exactement la même image que dans l'avion, mets le masque à oxygène à toi d'abord avant de le mettre à tes enfants, c'est la même chose. Parce que si toi tu vas pas bien, tu ne pourras pas aider les autres, tu ne pourras pas vraiment être là pour les autres. Ou alors tu le seras, mais pas à 100%. Donc ça va se sentir. Et peut-être que là tu auras des remarques de leur part. Ou alors au bout d'un moment, tu seras tellement fatigué, tellement épuisé, tu vas avoir besoin d'aide. Et tu te rendras compte que peut-être les gens ne sont pas aussi présents que toi ce que tu donnes. Ou alors tu seras tellement fatigué que tu n'auras plus envie de les voir les gens. Tu ne pourras plus te les voir en peinture. Tu ne pourras plus écouter ne serait-ce qu'un seul mot de leur part, surtout si c'est pour se plaindre une énième fois de leur patron ou de leur boulot de merde, là, mais qu'ils ne veulent pas quitter. C'est pour ça que c'est important. Et c'est ce que je dis dans la formation, le programme Dis-toi oui, que je sors le 5 août. Donc là, si tu m'écoutes, il n'est pas encore sorti, mais il arrive très très bientôt. Je te mets les infos en description. S'il est déjà sorti, les infos sont aussi en description. Mais c'est ce que je te dis dans le programme. Aider n'est pas sauver. C'est-à-dire que tu peux avoir envie d'aider. C'est normal, c'est sain. Mais par contre, c'est pas à toi de tout donner. pour essayer de sauver quelqu'un. Personne ne peut se sauver à part soi-même. Donc, sauve-toi d'abord. Si t'as envie de te rendre utile, si t'as envie d'être aimé, si t'as envie d'être valorisé, valorise-toi d'abord. Aime-toi d'abord. Et attention, je dis pas que pour être aimé, il faut absolument s'aimer soi-même, parce que ça je pense que c'est une connerie. Mais si tu veux vraiment être apte à aider les autres, il faut quand même que toi, tu sois bien dans ta peau, bien dans tes baskets. Il faut que toi, t'aies l'énergie pour accepter tout ça. Imagine un arrosoir. Quand il est rempli, on va dire que c'est ton énergie, c'est ta capacité d'écoute, c'est ok. Tu vas pouvoir en donner aux autres, tu vas pouvoir arroser un petit peu les fleurs qui seraient tes amies. Si ton arrosoir, il est vide et que t'essayes de donner encore de l'eau, d'arroser tes fleurs, ben il va rien se passer. Elles, elles vont être à sec, elles vont s'assécher. Et toi, de toute façon, tu seras complètement vide, complètement éreinté. Si tu veux une autre image, tu seras juste un raisin sec, quoi. Complètement drainé, complètement ramolli et qui n'a plus trop d'énergie, quoi. Et en plus, les gens, ils n'aiment pas trop les raisins secs. Alors, on s'en fout de ce que pensent les autres. En plus, moi, j'aime bien les raisins secs. Mais tu vois l'idée, quoi. Je te disais en début d'épisode que j'allais te faire un petit questionnaire pour savoir si tu as potentiellement ce syndrome du sauveteur. Du sauveur. Donc je vais te lire 4 questions. Et si tu réponds oui à la majorité des questions, il est fort probable que tu adoptes ce genre de comportement. Alors, pas forcément avec tout le monde. Ça dépend des circonstances, ça dépend du contexte, ça dépend de l'entourage. Mais c'est possible que tu mettes ça en place. Première question. Est-ce qu'il t'arrive de venir en aide à des personnes qui ne t'ont pas clairement exprimé ? qu'elles avaient besoin de toi ? Deuxièmement, est-ce que tu te sens coupable ou fautive lorsque quelqu'un de ton entourage éprouve des difficultés à se prendre en charge ? Troisième question, est-ce que tu te sens parfois en colère parce que t'es convaincue que telle ou telle personne irait beaucoup mieux si elle suivait tes conseils ? Et dernière question, est-ce qu'il t'arrête de te sentir exploité dans ton travail ou peut-être à la maison ? et d'avoir l'impression que t'es pas appréciée malgré tout ce que tu fais pour aider les autres. Prends le temps de réfléchir à ces questions, mais je pense que si t'as un peu ce syndrome, tu vas tout de suite avoir des images en tête, des représentations de personnes avec qui tu t'es dit Putain mais je comprends pas, je lui dis tout ça, là je lui donne tous ses conseils, et elle fait rien quoi. Alors que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Elle commence à me saouler parce que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Je suis sûre que tu as déjà des personnes en tête ou des images en tête ou des situations. Donc si tu en as envie, franchement, ça me ferait trop plaisir que tu viennes me parler de ça sur Instagram. Et avec Dessy, tu as le lien dans la description. Et qu'on en parle ensemble si c'est OK pour toi. Dans tous les cas, si tu veux prolonger un petit peu et si tu sens que tu es vraiment atteinte par ce syndrome et que tu en as un peu marre quand même d'être spectatrice de ta vie, de faire toujours passer tes besoins en second plan. et de t'oublier finalement à travers ça. Tu retrouves les informations sur le programme Dites-toi Oui dans la description. Si tu as des questions, c'est pareil, sur Instagram, tu peux venir me les poser. Surtout que tout le mois d'août, il y a un prix de lancement qui est vraiment à ne pas manquer, parce que ça ne reviendra pas. Donc je t'invite à aller voir les informations. Et sinon, je te souhaite dans tous les cas une excellente journée. Et à très très bientôt sur Légitime.

Description

Si tu as l'habitude d'être constamment là pour les autres,

Si tu ressens très souvent le besoin de te sentir utile,

Si tu as tendance à faire passer tes besoins après ceux des autres car toi, "ce n'est pas important"...


Cet épisode est pour toi.

Ici je te parle de ce qu'est le syndrome du sauveur, de son impact dans tes relations et comment, l'envie d'aider, peut justement créer du conflit.



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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif ? Que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Après quelques épisodes de rediffusion cet été, parce que moi aussi j'ai le droit de prendre des vacances, je te retrouve aujourd'hui sur Légitime pour un épisode tout nouveau, tout frais et sur un sujet qui me tient énormément à cœur. Déjà parce que moi j'ai été... très touchée par ce sujet et parce qu'en ce moment, je remarque que toutes les coachées que j'accompagne viennent avec cette même problématique à un moment ou à un autre. Donc pour moi, c'est important que je t'en parle et peut-être que tu vas te reconnaître dans ce discours. Peut-être aussi que tu vas te rendre compte que je parle un peu du nez, parce qu'évidemment, je fais partie de ces personnes qui tombent malades en plein mois de juillet. Voilà, c'est comme ça, c'est cadeau, j'espère que tu me pardonneras. Peut-être ces petits défauts de voix. Ce sujet, c'est le fameux syndrome du sauveur ou du sauveteur. Et si tu es une femme, et je pense que oui, vu que la majorité des personnes qui m'écoutent, ce sont des femmes, je pense que tu vas te reconnaître dans ce discours. Pour être sûre, pour savoir si tu es atteinte de ce fameux syndrome, je te donnerai un petit questionnaire, comme ça tu vas pouvoir te situer un petit peu. Avant ça, si le podcast te plaît, je t'invite vraiment à le partager autour de toi. Surtout que là, ce sujet, c'est un sujet d'utilité publique. Donc vraiment, partage-le autour de toi, parle-en. Parce que plus on est de monde à avoir conscience de ce qui se passe en nous, plus on devrait avoir des interactions avec les autres qui sont beaucoup plus agréables et peut-être de plus en plus de personnes ouvertes d'esprit. En tout cas, même si là, ça fait un peu bisounours, moi j'ai un peu cette ambition, j'ai un peu cet espoir sur l'avenir, en tout cas de pouvoir améliorer un peu le monde, même si c'est juste un p... petit grain de sable dans cette immensité. Donc, le syndrome du sauveur, c'est quoi ? Finalement, c'est vraiment cette idée d'avoir envie d'aider constamment les autres. Que ce soit tes amis, tes proches, ta famille, même une personne finalement que tu ne connaîtrais pas. Ce syndrome du sauveur, on le retrouve beaucoup chez les personnes accompagnantes, infirmières, psychologues et coachs. Évidemment, je suis passée par là, je te le disais dans l'introduction. Parce qu'il est fort probable qu'à un moment donné dans notre vie, et généralement ça se passe dans l'enfance, on a dû s'occuper des autres plutôt que de nous-mêmes. On a dû prendre en charge, prendre cette responsabilité de s'occuper de quelqu'un. Alors ça peut être un membre de la famille, peut-être qui était malade et qui ne pouvait pas s'occuper de lui par lui-même, peut-être qu'on a dû s'occuper d'une petite sœur, d'un petit frère, dont les parents ne s'occupaient pas très bien ou n'étaient pas trop présents. Donc à un moment donné on s'est dit c'est mon rôle de devoir aider cette personne. Ça peut aussi être une amie que tu as rencontrée dans la cour d'école où tu sais que ses parents sont vraiment pas présents, voire même peut-être un peu violents etc. Ou tu as pris ce rôle, c'est moi son amie, moi je vais l'aider à aller mieux. Le problème c'est que c'est un mode de fonctionnement que tu as gardé à l'âge adulte, où tu te dis moi je dois aider les autres, moi je suis responsable des émotions des autres, moi je peux... peut faire quelque chose pour ces personnes-là. Donc c'est vrai que ça peut paraître être le beau rôle d'avoir le syndrome du sauveur parce que quel est le mal à vouloir aider les autres ? Quel est le mal à vouloir accompagner les autres, à vouloir les aider à trouver des solutions, à vouloir prendre soin d'eux ? Finalement, c'est de la bienveillance, c'est de l'empathie, c'est même de l'altruisme quand on y réfléchit. Mais en fait, pas tant que ça. Pas tant que ça parce que souvent, la personne qui est... et un peu sauveur dans l'âme, elle réagit comme ça parce qu'elle est juste vraiment mal à l'aise face à quelqu'un qui est dans l'inconfort. Elle est justement très inconfortable face à quelqu'un qui ne va pas bien. Donc pour se sortir de ce malaise, elle va tout faire pour aider l'autre personne à trouver des solutions. Peut-être parce qu'elle n'est pas à l'aise face à quelqu'un qui se sent très très triste, ou très en colère, ou voilà, qui a du mal à prendre sa vie en main. Elle va avoir tendance à se dire, ok, moi je peux faire quelque chose, moi je vais pouvoir l'aider, moi j'ai peut-être une solution. Tout ça pour soulager son propre inconfort. Le problème avec ça, et il y en a plusieurs, c'est que quand tu agis comme ça, à vouloir aider sans compter, si je puis dire, la première chose, c'est que tu vas avoir tendance à en prendre trop, beaucoup trop. Je parlais avec une personne sur Instagram l'autre jour qui me disait Il y a des choses que j'entends dans ma famille que je ne devrais pas entendre parce que trop fortes, trop int... intense, trop puissante émotionnellement par rapport à ce qu'elle est capable d'encaisser. Mais je ne sais pas dire stop parce que la personne est à l'aise en face de moi, elle est en confiance, donc je ne peux pas l'arrêter. Ça serait horrible de l'arrêter dans son discours. Ce qui fait que cette personne a tendance à négliger complètement ses besoins, ses propres limites, ce qu'elle peut encaisser finalement. Parce qu'elle préfère souffrir elle, elle préfère encaisser elle, même si ça déborde, plutôt que de potentiellement blesser la personne en face d'elle. Plutôt que potentiellement montrer que moi là je ne suis pas disponible pour toi. Moi là je ne suis pas prête à t'aider. Là je refuse de t'aider, de t'accompagner. Et quand on a toujours eu l'habitude d'être là pour les autres, quand on leur a... toujours donner l'habitude d'être là pour les autres, évidemment qu'on a encore plus de mal à se dire là, il faudrait que je montre que je ne suis pas là Non, ce n'est pas possible. Ça paraît complètement inenvisageable. Tout de suite, il y a cette croyance qui vient se former dans ta tête de mais en fait, je suis un monstre si je fais ça. Je perds complètement mon empathie face à cette personne si je fais ça. Et en pensée un peu plus inconsciente, derrière il va y avoir de si je dis non si je ne l'aide pas ça veut dire que je ne suis plus utile pour elle ça veut dire qu'elle va arrêter de m'aimer et ça veut dire que je vais être abandonné parce qu'il ya ça aussi dans le syndrome du sauveur c'est que quand je te le disais tout à l'heure généralement c'est qu'à un moment donné tu t'es dit il faut que j'aide les autres c'est de ma responsabilité d'aider les autres parce qu'ils n'arrivent pas à céder eux mêmes mais c'est probable aussi qu'à un moment donné tu t'es senti complètement abandonnée, justement complètement laissée de côté, complètement inutile. Peut-être que voilà, on te donnait rien à faire quand tu étais enfant, peut-être qu'on te disait oui oui c'est bon va dans ta chambre. Ou alors quand tu disais maman, maman, regarde j'ai fait ce dessin, regarde comme il est beau. Elle le regardait à peine et puis elle retournait faire sa vie. Et du coup tu t'es sentie inutile. Et aujourd'hui c'est indispensable pour toi, alors c'est pas forcément conscient, c'est ça qui est assez terrible. Mais aujourd'hui il y a... indispensable pour toi de te sentir utile. Donc mettre en place une action qui non seulement pourrait potentiellement blesser quelqu'un et en plus te renvoyer l'image que tu n'es plus utile à cette personne, ça te renvoie tout de suite à cette idée de je vais être abandonné, je vais plus être aimé, on va plus vouloir de moi, on va plus vouloir me fréquenter. Cette personne elle voudra plus jamais me raconter sa vie parce qu'en fait je suis pas là pour elle. Je vais être catégorisée comme une personne qui n'est pas là pour elle, sur qui elle ne peut pas compter, une personne qui n'est pas fiable. Et c'est ce genre de pensée qui va créer ce stress et ce comportement, cette répétition de comportement de toujours dire oui, de toujours être là pour les autres, de toujours être la personne sur qui on peut compter, quoi qu'il arrive. Et je ne sais pas si tu te rends compte à quel point ça peut te mettre une pression de fou de te dire Je dois être forte finalement pour les autres. Je dois être les épaules, je dois être le socle pour mes amis, pour ma famille, parce que sinon ils vont s'effondrer. Et en pensant comme ça, tu vas avoir la tendance, c'est ça le syndrome aussi du sauveur, tu vas avoir la tendance à donc toujours chercher des solutions, comme je te l'ai dit, même quand on ne te demande rien. Et le problème avec ça, c'est que ça enlève toute autonomie à la personne que tu as en face de toi. ça lui enlève toute part de responsabilité dans sa propre vie. Et soit elle va finir par s'énerver parce qu'elle va te dire mais c'est bon, lâche-moi, je peux m'occuper de moi par moi-même, laisse-moi tranquille Soit elle va prendre l'habitude de se laisser porter, parce que finalement elle sait que quoi qu'il arrive, toi tu seras toujours là pour l'aider, donc pourquoi essayer de s'en sortir ? Pourquoi essayer de réfléchir par elle-même à des solutions, si toi tu es là pour faire le travail à sa place ? Et je sais que ça peut paraître un peu dur et un peu violent, surtout si tu te rends pas compte de ces schémas dans lesquels tu es, mais... Si je te dis ça, c'est que je suis vraiment passée par là, que ce soit dans mes amitiés ou dans mes relations de couple, j'ai tout donné. J'ai vraiment tout donné, j'étais vraiment la personne. Justement, je voulais être la personne sur qui on pouvait compter. Je voulais être la personne présente pour tous ses amis. Je voulais les aider à trouver leur solution, à prendre le recul. Je voulais que ça s'arrange dans leur vie. Je voulais qu'elles soient capables de s'en sortir. Et si je suis honnête avec moi-même, Ça me faisait un bien fou de me sentir utile et valorisée à travers ça. Ça n'a pas été évident à avouer, ça on est bien d'accord, mais je me sentais valorisée par le fait d'aider, par le fait d'être indispensable à la vie des gens. En tout cas, c'est l'idée que je m'en faisais. Et là où tu vois où c'est malsain, c'est que je me vantais presque de dire je m'occupe des problèmes des autres, comme ça je n'ai pas à m'occuper des miens Et ça, c'est un petit peu un gros, gros red flag. J'aurais pu... Bon, après, j'étais jeune, je ne pouvais pas trop m'en rendre compte. Mais quand tu t'occupes des problèmes des autres et que tu es consciente que comme ça, ça t'évite de t'occuper des tiens, il y a un petit peu un problème quand même. Et bref, j'ai tout donné. J'ai tout donné dans mes amitiés à certaines personnes. Vraiment, dès que ça n'allait pas, j'étais là. On pouvait parler toute la nuit pendant des heures. Et ce qui s'est passé... Ce qui m'a mis une grosse grosse claque et qui m'a permis d'ouvrir quand même un petit peu les yeux sur tout ça, c'est deux événements. Le premier, c'est une amie pour qui vraiment j'étais toujours là pour elle, je m'inquiétais beaucoup pour elle. Moi qui suis fille unique, pour moi je la considérais vraiment comme limite ma petite sœur. Et un jour en fait, elle a carrément rompu avec moi. C'était vraiment comme si je me faisais larguer par un mec. Et un jour elle m'a dit, bah en fait je crois qu'on va arrêter là. Et je peux te dire que j'étais choquée, surprise de ce discours-là. Mais en fait, c'est qu'à un moment donné, elle s'est rebellée parce que je n'étais pas sa mère. Mais je voulais tellement être là pour elle, je voulais tellement l'aider, je voulais tellement que ça aille bien dans sa vie, tout simplement. Et qu'elle voit que j'étais là pour elle, que j'avais ce rôle-là pour elle, de soutien, qu'en fait, elle a un petit peu... Quand elle a commencé à prendre son envol elle a un petit peu étouffé. Elle s'est rendue compte qu'elle n'avait pas besoin que je prenne ce rôle-là, parce qu'on avait 20 ans, on était quand même assez jeunes, et elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de couper court, parce qu'on s'était embourbés dans des rôles qui n'étaient pas sains pour notre relation, pour notre amitié. Et donc finalement, moi, ce que je pensais être quelque chose de positif pour notre relation, C'est ce qui l'a fait foirer, c'est ce qui a mené à sa perte. Alors évidemment, elle a son rôle à jouer dans la relation, mais en me donnant ce rôle-là, en prenant ce rôle-là, parce qu'elle ne m'avait rien demandé, c'est surtout ça qu'il faut renier, en soi, je pense qu'elle ne m'avait rien demandé, et bien ça a créé des tensions dans la relation. Des tensions dans lesquelles, en plus, on ne savait pas communiquer à l'époque. Clairement, on n'était pas du tout dans le développement personnel ou comment bien communiquer, donc ça a pété et ça s'est terminé comme ça. Une autre expérience que j'ai envie de te raconter, c'est dans mes relations amoureuses, pendant très longtemps, j'ai appris maintenant évidemment, mais pendant très longtemps, pareil, je n'osais pas poser mes limites. Je n'osais pas dire, bon là, écoute, tes problèmes, on en a parlé. J'ai essayé de te trouver des solutions parce qu'évidemment, j'essayais toujours. À un moment donné, si tu ne veux pas m'écouter, si tu ne veux pas faire les conseils que je te donne, si tu n'essayes pas de changer les choses par toi-même, écoute, je te laisse faire en fait maintenant. Je ne veux plus que tu m'en parles parce que au bout d'un moment, c'est bien que tu aies besoin d'en parler et c'est bien que tu m'en parles, mais si tu restes dans ta merde en gros et que tu ne fais rien pour changer les choses, moi, je n'ai pas à supporter ça. Parce que moi aussi, j'ai des problèmes de mon côté, moi aussi, j'ai des choses à gérer et je n'ai pas envie forcément de m'embourber l'esprit toujours avec la même rengaine en fait, parce que ça n'avance rien. Et moi, je vais me stresser, je vais me creuser la tête pour te trouver des solutions. Et derrière, pour quel résultat ? Non, ça, je ne savais pas le faire. Ça, je ne savais vraiment pas le faire. Donc, j'écoutais mes ex-copains raconter leurs problèmes. Je me pliais en quatre pour les aider. Je me pliais en quatre aussi pour ne jamais parler de mes propres problèmes. Parce que je ne voulais pas rajouter un poids supplémentaire quand même, ça serait dommage. je ne voudrais pas quand même être un fardeau. Et puis si j'ai envie qu'il continue à m'aimer, que la relation continue, il ne faut surtout pas que je parle de quelque chose de négatif, ou en tout cas de quelque chose qui pourrait impacter, créer du conflit peut-être. Donc non, il va aller surtout mieux fermer sa bouche, c'était bien mieux comme ça. Le problème, c'est qu'il y a quand même des choses qui n'allaient pas pour moi. Il y avait des problèmes de communication. Moi, j'avais besoin d'exprimer mes émotions, mes sentiments, mes ressentis sur les situations. En face, j'avais des personnes qui étaient complètement fermées. Et en soi, je comprends d'où ça vient, je sais d'où ça vient, c'est ok. Mais je n'étais pas obligée de subir constamment, ou en tout cas de faire tous les efforts que de mon côté. et qu'il n'y ait aucun pas en avant qui soit fait en face. Le truc avec ça, c'est que j'ai rien dit, j'ai rien dit, ou alors quand je le disais, je culpabilisais de le dire, encore une fois, parce que j'avais l'impression d'être un poids. Donc je m'excusais, je me répandais en excuses. Ah mais non, mais c'est pas ce que je voulais dire, non mais c'est pas important. Tu sais quoi, c'est pas important, laisse tomber. Donc autant te dire que pour mon estime de moi, c'était quand même pas dingue de dire que ce que je ressens... Ce dont j'ai besoin, c'est pas important. Et derrière, en fait, il y a de l'accumulation de rancœur qui a commencé à se faire. De rancœur, de frustration, d'agacement. Parce que, ok, tu dis rien, mais t'en penses pas moins. Il y a plein de choses qui vont pas, il y a plein de choses qui te dérangent. Et même si tu ronges un peu ton frein et que tu te dis, bon, allez, ça va aller, c'est pas grave, on s'aime, ça va aller, c'est pas grave. Non. Au fond de toi, tu sais que ça va pas, tu sais que tu commences à avoir la boule au ventre, tu sais que tu commences à avoir cette surcharge psychologique, mentale. Tu sais que là, ça commence à faire beaucoup. Et derrière, ça finit par péter, ça finit par créer un conflit énorme, genre la Troisième Guerre mondiale, alors qu'à la base, si t'en avais parlé, ça serait sûrement très bien passé, ou en tout cas, il y aurait eu le temps de revenir dessus, d'en discuter peut-être plus calmement plus tard. Non. Là, c'est la cocotte minute, tu exploses, tu fais tout péter. Tu deviens peut-être même un petit peu agressif, peut-être un peu dans l'insulte. Enfin, ça peut être violent, en fait, quand ça explose. Parce que tu ne te contrôles plus. Ton émotion, elle est tellement forte que tu ne te contrôles plus. Et finalement, tout ce dont tu avais peur à la base de Ah non, je n'ai pas envie de créer du conflit, je n'ai pas envie de le blesser, etc. Tu le fais fois mille. Non seulement tu blesses la personne en face de toi, mais toi en plus, ta... complètement bousiller ton estime de toi. Parce qu'à négliger tes valeurs, tes besoins, tes envies, etc., à tout remettre de côté comme si c'était jamais important ou c'est pas grave, c'est pas grave, ton estime de toi elle est dézinguée. Et je suis désolée, les mots sont forts, mais c'est vrai. Si tu te poses cinq minutes, réfléchis à ça, réfléchis à toutes ces fois où tu as rejeté tes besoins parce que ceux des autres sont plus important entre gros guillemets, regarde à quel point ça te fait du mal. Donc, je sais que c'est dur comme épisode. En tout cas, peut-être que si tu m'écoutes, tu ne seras pas prête à l'entendre jusqu'au bout parce que ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de se rendre compte de ça, qu'on prend ce rôle-là. Surtout quand on a l'impression que, ouais, j'ai juste envie d'aider les autres, en fait. Et attention, l'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'aider les autres. L'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'être là pour ses amis, pour sa famille. Évidemment que si tu es quelqu'un d'empathique et de bienveillant, tu vas avoir envie de le faire et c'est normal. C'est très très sain. Ce qui n'est pas sain, c'est de négliger tes propres limites, tes propres besoins et de faire un petit peu, excuse-moi l'expression, la serpillère face aux autres. Ça, ce n'est pas sain. De toujours mettre tes besoins après ceux des autres. De vouloir prendre... De vouloir encaisser les émotions des autres un petit peu à leur place pour faire tampon, alors que toi, ça va déjà pas bien, ça c'est pas sain. Vouloir donner ta bouée de sauvetage alors que t'es en train de te noyer à quelqu'un qui est aussi un petit peu dans la merde, ben ça c'est pas sain non plus. Parce qu'à un moment donné, c'est exactement la même image que dans l'avion, mets le masque à oxygène à toi d'abord avant de le mettre à tes enfants, c'est la même chose. Parce que si toi tu vas pas bien, tu ne pourras pas aider les autres, tu ne pourras pas vraiment être là pour les autres. Ou alors tu le seras, mais pas à 100%. Donc ça va se sentir. Et peut-être que là tu auras des remarques de leur part. Ou alors au bout d'un moment, tu seras tellement fatigué, tellement épuisé, tu vas avoir besoin d'aide. Et tu te rendras compte que peut-être les gens ne sont pas aussi présents que toi ce que tu donnes. Ou alors tu seras tellement fatigué que tu n'auras plus envie de les voir les gens. Tu ne pourras plus te les voir en peinture. Tu ne pourras plus écouter ne serait-ce qu'un seul mot de leur part, surtout si c'est pour se plaindre une énième fois de leur patron ou de leur boulot de merde, là, mais qu'ils ne veulent pas quitter. C'est pour ça que c'est important. Et c'est ce que je dis dans la formation, le programme Dis-toi oui, que je sors le 5 août. Donc là, si tu m'écoutes, il n'est pas encore sorti, mais il arrive très très bientôt. Je te mets les infos en description. S'il est déjà sorti, les infos sont aussi en description. Mais c'est ce que je te dis dans le programme. Aider n'est pas sauver. C'est-à-dire que tu peux avoir envie d'aider. C'est normal, c'est sain. Mais par contre, c'est pas à toi de tout donner. pour essayer de sauver quelqu'un. Personne ne peut se sauver à part soi-même. Donc, sauve-toi d'abord. Si t'as envie de te rendre utile, si t'as envie d'être aimé, si t'as envie d'être valorisé, valorise-toi d'abord. Aime-toi d'abord. Et attention, je dis pas que pour être aimé, il faut absolument s'aimer soi-même, parce que ça je pense que c'est une connerie. Mais si tu veux vraiment être apte à aider les autres, il faut quand même que toi, tu sois bien dans ta peau, bien dans tes baskets. Il faut que toi, t'aies l'énergie pour accepter tout ça. Imagine un arrosoir. Quand il est rempli, on va dire que c'est ton énergie, c'est ta capacité d'écoute, c'est ok. Tu vas pouvoir en donner aux autres, tu vas pouvoir arroser un petit peu les fleurs qui seraient tes amies. Si ton arrosoir, il est vide et que t'essayes de donner encore de l'eau, d'arroser tes fleurs, ben il va rien se passer. Elles, elles vont être à sec, elles vont s'assécher. Et toi, de toute façon, tu seras complètement vide, complètement éreinté. Si tu veux une autre image, tu seras juste un raisin sec, quoi. Complètement drainé, complètement ramolli et qui n'a plus trop d'énergie, quoi. Et en plus, les gens, ils n'aiment pas trop les raisins secs. Alors, on s'en fout de ce que pensent les autres. En plus, moi, j'aime bien les raisins secs. Mais tu vois l'idée, quoi. Je te disais en début d'épisode que j'allais te faire un petit questionnaire pour savoir si tu as potentiellement ce syndrome du sauveteur. Du sauveur. Donc je vais te lire 4 questions. Et si tu réponds oui à la majorité des questions, il est fort probable que tu adoptes ce genre de comportement. Alors, pas forcément avec tout le monde. Ça dépend des circonstances, ça dépend du contexte, ça dépend de l'entourage. Mais c'est possible que tu mettes ça en place. Première question. Est-ce qu'il t'arrive de venir en aide à des personnes qui ne t'ont pas clairement exprimé ? qu'elles avaient besoin de toi ? Deuxièmement, est-ce que tu te sens coupable ou fautive lorsque quelqu'un de ton entourage éprouve des difficultés à se prendre en charge ? Troisième question, est-ce que tu te sens parfois en colère parce que t'es convaincue que telle ou telle personne irait beaucoup mieux si elle suivait tes conseils ? Et dernière question, est-ce qu'il t'arrête de te sentir exploité dans ton travail ou peut-être à la maison ? et d'avoir l'impression que t'es pas appréciée malgré tout ce que tu fais pour aider les autres. Prends le temps de réfléchir à ces questions, mais je pense que si t'as un peu ce syndrome, tu vas tout de suite avoir des images en tête, des représentations de personnes avec qui tu t'es dit Putain mais je comprends pas, je lui dis tout ça, là je lui donne tous ses conseils, et elle fait rien quoi. Alors que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Elle commence à me saouler parce que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Je suis sûre que tu as déjà des personnes en tête ou des images en tête ou des situations. Donc si tu en as envie, franchement, ça me ferait trop plaisir que tu viennes me parler de ça sur Instagram. Et avec Dessy, tu as le lien dans la description. Et qu'on en parle ensemble si c'est OK pour toi. Dans tous les cas, si tu veux prolonger un petit peu et si tu sens que tu es vraiment atteinte par ce syndrome et que tu en as un peu marre quand même d'être spectatrice de ta vie, de faire toujours passer tes besoins en second plan. et de t'oublier finalement à travers ça. Tu retrouves les informations sur le programme Dites-toi Oui dans la description. Si tu as des questions, c'est pareil, sur Instagram, tu peux venir me les poser. Surtout que tout le mois d'août, il y a un prix de lancement qui est vraiment à ne pas manquer, parce que ça ne reviendra pas. Donc je t'invite à aller voir les informations. Et sinon, je te souhaite dans tous les cas une excellente journée. Et à très très bientôt sur Légitime.

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Description

Si tu as l'habitude d'être constamment là pour les autres,

Si tu ressens très souvent le besoin de te sentir utile,

Si tu as tendance à faire passer tes besoins après ceux des autres car toi, "ce n'est pas important"...


Cet épisode est pour toi.

Ici je te parle de ce qu'est le syndrome du sauveur, de son impact dans tes relations et comment, l'envie d'aider, peut justement créer du conflit.



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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif ? Que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Après quelques épisodes de rediffusion cet été, parce que moi aussi j'ai le droit de prendre des vacances, je te retrouve aujourd'hui sur Légitime pour un épisode tout nouveau, tout frais et sur un sujet qui me tient énormément à cœur. Déjà parce que moi j'ai été... très touchée par ce sujet et parce qu'en ce moment, je remarque que toutes les coachées que j'accompagne viennent avec cette même problématique à un moment ou à un autre. Donc pour moi, c'est important que je t'en parle et peut-être que tu vas te reconnaître dans ce discours. Peut-être aussi que tu vas te rendre compte que je parle un peu du nez, parce qu'évidemment, je fais partie de ces personnes qui tombent malades en plein mois de juillet. Voilà, c'est comme ça, c'est cadeau, j'espère que tu me pardonneras. Peut-être ces petits défauts de voix. Ce sujet, c'est le fameux syndrome du sauveur ou du sauveteur. Et si tu es une femme, et je pense que oui, vu que la majorité des personnes qui m'écoutent, ce sont des femmes, je pense que tu vas te reconnaître dans ce discours. Pour être sûre, pour savoir si tu es atteinte de ce fameux syndrome, je te donnerai un petit questionnaire, comme ça tu vas pouvoir te situer un petit peu. Avant ça, si le podcast te plaît, je t'invite vraiment à le partager autour de toi. Surtout que là, ce sujet, c'est un sujet d'utilité publique. Donc vraiment, partage-le autour de toi, parle-en. Parce que plus on est de monde à avoir conscience de ce qui se passe en nous, plus on devrait avoir des interactions avec les autres qui sont beaucoup plus agréables et peut-être de plus en plus de personnes ouvertes d'esprit. En tout cas, même si là, ça fait un peu bisounours, moi j'ai un peu cette ambition, j'ai un peu cet espoir sur l'avenir, en tout cas de pouvoir améliorer un peu le monde, même si c'est juste un p... petit grain de sable dans cette immensité. Donc, le syndrome du sauveur, c'est quoi ? Finalement, c'est vraiment cette idée d'avoir envie d'aider constamment les autres. Que ce soit tes amis, tes proches, ta famille, même une personne finalement que tu ne connaîtrais pas. Ce syndrome du sauveur, on le retrouve beaucoup chez les personnes accompagnantes, infirmières, psychologues et coachs. Évidemment, je suis passée par là, je te le disais dans l'introduction. Parce qu'il est fort probable qu'à un moment donné dans notre vie, et généralement ça se passe dans l'enfance, on a dû s'occuper des autres plutôt que de nous-mêmes. On a dû prendre en charge, prendre cette responsabilité de s'occuper de quelqu'un. Alors ça peut être un membre de la famille, peut-être qui était malade et qui ne pouvait pas s'occuper de lui par lui-même, peut-être qu'on a dû s'occuper d'une petite sœur, d'un petit frère, dont les parents ne s'occupaient pas très bien ou n'étaient pas trop présents. Donc à un moment donné on s'est dit c'est mon rôle de devoir aider cette personne. Ça peut aussi être une amie que tu as rencontrée dans la cour d'école où tu sais que ses parents sont vraiment pas présents, voire même peut-être un peu violents etc. Ou tu as pris ce rôle, c'est moi son amie, moi je vais l'aider à aller mieux. Le problème c'est que c'est un mode de fonctionnement que tu as gardé à l'âge adulte, où tu te dis moi je dois aider les autres, moi je suis responsable des émotions des autres, moi je peux... peut faire quelque chose pour ces personnes-là. Donc c'est vrai que ça peut paraître être le beau rôle d'avoir le syndrome du sauveur parce que quel est le mal à vouloir aider les autres ? Quel est le mal à vouloir accompagner les autres, à vouloir les aider à trouver des solutions, à vouloir prendre soin d'eux ? Finalement, c'est de la bienveillance, c'est de l'empathie, c'est même de l'altruisme quand on y réfléchit. Mais en fait, pas tant que ça. Pas tant que ça parce que souvent, la personne qui est... et un peu sauveur dans l'âme, elle réagit comme ça parce qu'elle est juste vraiment mal à l'aise face à quelqu'un qui est dans l'inconfort. Elle est justement très inconfortable face à quelqu'un qui ne va pas bien. Donc pour se sortir de ce malaise, elle va tout faire pour aider l'autre personne à trouver des solutions. Peut-être parce qu'elle n'est pas à l'aise face à quelqu'un qui se sent très très triste, ou très en colère, ou voilà, qui a du mal à prendre sa vie en main. Elle va avoir tendance à se dire, ok, moi je peux faire quelque chose, moi je vais pouvoir l'aider, moi j'ai peut-être une solution. Tout ça pour soulager son propre inconfort. Le problème avec ça, et il y en a plusieurs, c'est que quand tu agis comme ça, à vouloir aider sans compter, si je puis dire, la première chose, c'est que tu vas avoir tendance à en prendre trop, beaucoup trop. Je parlais avec une personne sur Instagram l'autre jour qui me disait Il y a des choses que j'entends dans ma famille que je ne devrais pas entendre parce que trop fortes, trop int... intense, trop puissante émotionnellement par rapport à ce qu'elle est capable d'encaisser. Mais je ne sais pas dire stop parce que la personne est à l'aise en face de moi, elle est en confiance, donc je ne peux pas l'arrêter. Ça serait horrible de l'arrêter dans son discours. Ce qui fait que cette personne a tendance à négliger complètement ses besoins, ses propres limites, ce qu'elle peut encaisser finalement. Parce qu'elle préfère souffrir elle, elle préfère encaisser elle, même si ça déborde, plutôt que de potentiellement blesser la personne en face d'elle. Plutôt que potentiellement montrer que moi là je ne suis pas disponible pour toi. Moi là je ne suis pas prête à t'aider. Là je refuse de t'aider, de t'accompagner. Et quand on a toujours eu l'habitude d'être là pour les autres, quand on leur a... toujours donner l'habitude d'être là pour les autres, évidemment qu'on a encore plus de mal à se dire là, il faudrait que je montre que je ne suis pas là Non, ce n'est pas possible. Ça paraît complètement inenvisageable. Tout de suite, il y a cette croyance qui vient se former dans ta tête de mais en fait, je suis un monstre si je fais ça. Je perds complètement mon empathie face à cette personne si je fais ça. Et en pensée un peu plus inconsciente, derrière il va y avoir de si je dis non si je ne l'aide pas ça veut dire que je ne suis plus utile pour elle ça veut dire qu'elle va arrêter de m'aimer et ça veut dire que je vais être abandonné parce qu'il ya ça aussi dans le syndrome du sauveur c'est que quand je te le disais tout à l'heure généralement c'est qu'à un moment donné tu t'es dit il faut que j'aide les autres c'est de ma responsabilité d'aider les autres parce qu'ils n'arrivent pas à céder eux mêmes mais c'est probable aussi qu'à un moment donné tu t'es senti complètement abandonnée, justement complètement laissée de côté, complètement inutile. Peut-être que voilà, on te donnait rien à faire quand tu étais enfant, peut-être qu'on te disait oui oui c'est bon va dans ta chambre. Ou alors quand tu disais maman, maman, regarde j'ai fait ce dessin, regarde comme il est beau. Elle le regardait à peine et puis elle retournait faire sa vie. Et du coup tu t'es sentie inutile. Et aujourd'hui c'est indispensable pour toi, alors c'est pas forcément conscient, c'est ça qui est assez terrible. Mais aujourd'hui il y a... indispensable pour toi de te sentir utile. Donc mettre en place une action qui non seulement pourrait potentiellement blesser quelqu'un et en plus te renvoyer l'image que tu n'es plus utile à cette personne, ça te renvoie tout de suite à cette idée de je vais être abandonné, je vais plus être aimé, on va plus vouloir de moi, on va plus vouloir me fréquenter. Cette personne elle voudra plus jamais me raconter sa vie parce qu'en fait je suis pas là pour elle. Je vais être catégorisée comme une personne qui n'est pas là pour elle, sur qui elle ne peut pas compter, une personne qui n'est pas fiable. Et c'est ce genre de pensée qui va créer ce stress et ce comportement, cette répétition de comportement de toujours dire oui, de toujours être là pour les autres, de toujours être la personne sur qui on peut compter, quoi qu'il arrive. Et je ne sais pas si tu te rends compte à quel point ça peut te mettre une pression de fou de te dire Je dois être forte finalement pour les autres. Je dois être les épaules, je dois être le socle pour mes amis, pour ma famille, parce que sinon ils vont s'effondrer. Et en pensant comme ça, tu vas avoir la tendance, c'est ça le syndrome aussi du sauveur, tu vas avoir la tendance à donc toujours chercher des solutions, comme je te l'ai dit, même quand on ne te demande rien. Et le problème avec ça, c'est que ça enlève toute autonomie à la personne que tu as en face de toi. ça lui enlève toute part de responsabilité dans sa propre vie. Et soit elle va finir par s'énerver parce qu'elle va te dire mais c'est bon, lâche-moi, je peux m'occuper de moi par moi-même, laisse-moi tranquille Soit elle va prendre l'habitude de se laisser porter, parce que finalement elle sait que quoi qu'il arrive, toi tu seras toujours là pour l'aider, donc pourquoi essayer de s'en sortir ? Pourquoi essayer de réfléchir par elle-même à des solutions, si toi tu es là pour faire le travail à sa place ? Et je sais que ça peut paraître un peu dur et un peu violent, surtout si tu te rends pas compte de ces schémas dans lesquels tu es, mais... Si je te dis ça, c'est que je suis vraiment passée par là, que ce soit dans mes amitiés ou dans mes relations de couple, j'ai tout donné. J'ai vraiment tout donné, j'étais vraiment la personne. Justement, je voulais être la personne sur qui on pouvait compter. Je voulais être la personne présente pour tous ses amis. Je voulais les aider à trouver leur solution, à prendre le recul. Je voulais que ça s'arrange dans leur vie. Je voulais qu'elles soient capables de s'en sortir. Et si je suis honnête avec moi-même, Ça me faisait un bien fou de me sentir utile et valorisée à travers ça. Ça n'a pas été évident à avouer, ça on est bien d'accord, mais je me sentais valorisée par le fait d'aider, par le fait d'être indispensable à la vie des gens. En tout cas, c'est l'idée que je m'en faisais. Et là où tu vois où c'est malsain, c'est que je me vantais presque de dire je m'occupe des problèmes des autres, comme ça je n'ai pas à m'occuper des miens Et ça, c'est un petit peu un gros, gros red flag. J'aurais pu... Bon, après, j'étais jeune, je ne pouvais pas trop m'en rendre compte. Mais quand tu t'occupes des problèmes des autres et que tu es consciente que comme ça, ça t'évite de t'occuper des tiens, il y a un petit peu un problème quand même. Et bref, j'ai tout donné. J'ai tout donné dans mes amitiés à certaines personnes. Vraiment, dès que ça n'allait pas, j'étais là. On pouvait parler toute la nuit pendant des heures. Et ce qui s'est passé... Ce qui m'a mis une grosse grosse claque et qui m'a permis d'ouvrir quand même un petit peu les yeux sur tout ça, c'est deux événements. Le premier, c'est une amie pour qui vraiment j'étais toujours là pour elle, je m'inquiétais beaucoup pour elle. Moi qui suis fille unique, pour moi je la considérais vraiment comme limite ma petite sœur. Et un jour en fait, elle a carrément rompu avec moi. C'était vraiment comme si je me faisais larguer par un mec. Et un jour elle m'a dit, bah en fait je crois qu'on va arrêter là. Et je peux te dire que j'étais choquée, surprise de ce discours-là. Mais en fait, c'est qu'à un moment donné, elle s'est rebellée parce que je n'étais pas sa mère. Mais je voulais tellement être là pour elle, je voulais tellement l'aider, je voulais tellement que ça aille bien dans sa vie, tout simplement. Et qu'elle voit que j'étais là pour elle, que j'avais ce rôle-là pour elle, de soutien, qu'en fait, elle a un petit peu... Quand elle a commencé à prendre son envol elle a un petit peu étouffé. Elle s'est rendue compte qu'elle n'avait pas besoin que je prenne ce rôle-là, parce qu'on avait 20 ans, on était quand même assez jeunes, et elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de couper court, parce qu'on s'était embourbés dans des rôles qui n'étaient pas sains pour notre relation, pour notre amitié. Et donc finalement, moi, ce que je pensais être quelque chose de positif pour notre relation, C'est ce qui l'a fait foirer, c'est ce qui a mené à sa perte. Alors évidemment, elle a son rôle à jouer dans la relation, mais en me donnant ce rôle-là, en prenant ce rôle-là, parce qu'elle ne m'avait rien demandé, c'est surtout ça qu'il faut renier, en soi, je pense qu'elle ne m'avait rien demandé, et bien ça a créé des tensions dans la relation. Des tensions dans lesquelles, en plus, on ne savait pas communiquer à l'époque. Clairement, on n'était pas du tout dans le développement personnel ou comment bien communiquer, donc ça a pété et ça s'est terminé comme ça. Une autre expérience que j'ai envie de te raconter, c'est dans mes relations amoureuses, pendant très longtemps, j'ai appris maintenant évidemment, mais pendant très longtemps, pareil, je n'osais pas poser mes limites. Je n'osais pas dire, bon là, écoute, tes problèmes, on en a parlé. J'ai essayé de te trouver des solutions parce qu'évidemment, j'essayais toujours. À un moment donné, si tu ne veux pas m'écouter, si tu ne veux pas faire les conseils que je te donne, si tu n'essayes pas de changer les choses par toi-même, écoute, je te laisse faire en fait maintenant. Je ne veux plus que tu m'en parles parce que au bout d'un moment, c'est bien que tu aies besoin d'en parler et c'est bien que tu m'en parles, mais si tu restes dans ta merde en gros et que tu ne fais rien pour changer les choses, moi, je n'ai pas à supporter ça. Parce que moi aussi, j'ai des problèmes de mon côté, moi aussi, j'ai des choses à gérer et je n'ai pas envie forcément de m'embourber l'esprit toujours avec la même rengaine en fait, parce que ça n'avance rien. Et moi, je vais me stresser, je vais me creuser la tête pour te trouver des solutions. Et derrière, pour quel résultat ? Non, ça, je ne savais pas le faire. Ça, je ne savais vraiment pas le faire. Donc, j'écoutais mes ex-copains raconter leurs problèmes. Je me pliais en quatre pour les aider. Je me pliais en quatre aussi pour ne jamais parler de mes propres problèmes. Parce que je ne voulais pas rajouter un poids supplémentaire quand même, ça serait dommage. je ne voudrais pas quand même être un fardeau. Et puis si j'ai envie qu'il continue à m'aimer, que la relation continue, il ne faut surtout pas que je parle de quelque chose de négatif, ou en tout cas de quelque chose qui pourrait impacter, créer du conflit peut-être. Donc non, il va aller surtout mieux fermer sa bouche, c'était bien mieux comme ça. Le problème, c'est qu'il y a quand même des choses qui n'allaient pas pour moi. Il y avait des problèmes de communication. Moi, j'avais besoin d'exprimer mes émotions, mes sentiments, mes ressentis sur les situations. En face, j'avais des personnes qui étaient complètement fermées. Et en soi, je comprends d'où ça vient, je sais d'où ça vient, c'est ok. Mais je n'étais pas obligée de subir constamment, ou en tout cas de faire tous les efforts que de mon côté. et qu'il n'y ait aucun pas en avant qui soit fait en face. Le truc avec ça, c'est que j'ai rien dit, j'ai rien dit, ou alors quand je le disais, je culpabilisais de le dire, encore une fois, parce que j'avais l'impression d'être un poids. Donc je m'excusais, je me répandais en excuses. Ah mais non, mais c'est pas ce que je voulais dire, non mais c'est pas important. Tu sais quoi, c'est pas important, laisse tomber. Donc autant te dire que pour mon estime de moi, c'était quand même pas dingue de dire que ce que je ressens... Ce dont j'ai besoin, c'est pas important. Et derrière, en fait, il y a de l'accumulation de rancœur qui a commencé à se faire. De rancœur, de frustration, d'agacement. Parce que, ok, tu dis rien, mais t'en penses pas moins. Il y a plein de choses qui vont pas, il y a plein de choses qui te dérangent. Et même si tu ronges un peu ton frein et que tu te dis, bon, allez, ça va aller, c'est pas grave, on s'aime, ça va aller, c'est pas grave. Non. Au fond de toi, tu sais que ça va pas, tu sais que tu commences à avoir la boule au ventre, tu sais que tu commences à avoir cette surcharge psychologique, mentale. Tu sais que là, ça commence à faire beaucoup. Et derrière, ça finit par péter, ça finit par créer un conflit énorme, genre la Troisième Guerre mondiale, alors qu'à la base, si t'en avais parlé, ça serait sûrement très bien passé, ou en tout cas, il y aurait eu le temps de revenir dessus, d'en discuter peut-être plus calmement plus tard. Non. Là, c'est la cocotte minute, tu exploses, tu fais tout péter. Tu deviens peut-être même un petit peu agressif, peut-être un peu dans l'insulte. Enfin, ça peut être violent, en fait, quand ça explose. Parce que tu ne te contrôles plus. Ton émotion, elle est tellement forte que tu ne te contrôles plus. Et finalement, tout ce dont tu avais peur à la base de Ah non, je n'ai pas envie de créer du conflit, je n'ai pas envie de le blesser, etc. Tu le fais fois mille. Non seulement tu blesses la personne en face de toi, mais toi en plus, ta... complètement bousiller ton estime de toi. Parce qu'à négliger tes valeurs, tes besoins, tes envies, etc., à tout remettre de côté comme si c'était jamais important ou c'est pas grave, c'est pas grave, ton estime de toi elle est dézinguée. Et je suis désolée, les mots sont forts, mais c'est vrai. Si tu te poses cinq minutes, réfléchis à ça, réfléchis à toutes ces fois où tu as rejeté tes besoins parce que ceux des autres sont plus important entre gros guillemets, regarde à quel point ça te fait du mal. Donc, je sais que c'est dur comme épisode. En tout cas, peut-être que si tu m'écoutes, tu ne seras pas prête à l'entendre jusqu'au bout parce que ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de se rendre compte de ça, qu'on prend ce rôle-là. Surtout quand on a l'impression que, ouais, j'ai juste envie d'aider les autres, en fait. Et attention, l'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'aider les autres. L'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'être là pour ses amis, pour sa famille. Évidemment que si tu es quelqu'un d'empathique et de bienveillant, tu vas avoir envie de le faire et c'est normal. C'est très très sain. Ce qui n'est pas sain, c'est de négliger tes propres limites, tes propres besoins et de faire un petit peu, excuse-moi l'expression, la serpillère face aux autres. Ça, ce n'est pas sain. De toujours mettre tes besoins après ceux des autres. De vouloir prendre... De vouloir encaisser les émotions des autres un petit peu à leur place pour faire tampon, alors que toi, ça va déjà pas bien, ça c'est pas sain. Vouloir donner ta bouée de sauvetage alors que t'es en train de te noyer à quelqu'un qui est aussi un petit peu dans la merde, ben ça c'est pas sain non plus. Parce qu'à un moment donné, c'est exactement la même image que dans l'avion, mets le masque à oxygène à toi d'abord avant de le mettre à tes enfants, c'est la même chose. Parce que si toi tu vas pas bien, tu ne pourras pas aider les autres, tu ne pourras pas vraiment être là pour les autres. Ou alors tu le seras, mais pas à 100%. Donc ça va se sentir. Et peut-être que là tu auras des remarques de leur part. Ou alors au bout d'un moment, tu seras tellement fatigué, tellement épuisé, tu vas avoir besoin d'aide. Et tu te rendras compte que peut-être les gens ne sont pas aussi présents que toi ce que tu donnes. Ou alors tu seras tellement fatigué que tu n'auras plus envie de les voir les gens. Tu ne pourras plus te les voir en peinture. Tu ne pourras plus écouter ne serait-ce qu'un seul mot de leur part, surtout si c'est pour se plaindre une énième fois de leur patron ou de leur boulot de merde, là, mais qu'ils ne veulent pas quitter. C'est pour ça que c'est important. Et c'est ce que je dis dans la formation, le programme Dis-toi oui, que je sors le 5 août. Donc là, si tu m'écoutes, il n'est pas encore sorti, mais il arrive très très bientôt. Je te mets les infos en description. S'il est déjà sorti, les infos sont aussi en description. Mais c'est ce que je te dis dans le programme. Aider n'est pas sauver. C'est-à-dire que tu peux avoir envie d'aider. C'est normal, c'est sain. Mais par contre, c'est pas à toi de tout donner. pour essayer de sauver quelqu'un. Personne ne peut se sauver à part soi-même. Donc, sauve-toi d'abord. Si t'as envie de te rendre utile, si t'as envie d'être aimé, si t'as envie d'être valorisé, valorise-toi d'abord. Aime-toi d'abord. Et attention, je dis pas que pour être aimé, il faut absolument s'aimer soi-même, parce que ça je pense que c'est une connerie. Mais si tu veux vraiment être apte à aider les autres, il faut quand même que toi, tu sois bien dans ta peau, bien dans tes baskets. Il faut que toi, t'aies l'énergie pour accepter tout ça. Imagine un arrosoir. Quand il est rempli, on va dire que c'est ton énergie, c'est ta capacité d'écoute, c'est ok. Tu vas pouvoir en donner aux autres, tu vas pouvoir arroser un petit peu les fleurs qui seraient tes amies. Si ton arrosoir, il est vide et que t'essayes de donner encore de l'eau, d'arroser tes fleurs, ben il va rien se passer. Elles, elles vont être à sec, elles vont s'assécher. Et toi, de toute façon, tu seras complètement vide, complètement éreinté. Si tu veux une autre image, tu seras juste un raisin sec, quoi. Complètement drainé, complètement ramolli et qui n'a plus trop d'énergie, quoi. Et en plus, les gens, ils n'aiment pas trop les raisins secs. Alors, on s'en fout de ce que pensent les autres. En plus, moi, j'aime bien les raisins secs. Mais tu vois l'idée, quoi. Je te disais en début d'épisode que j'allais te faire un petit questionnaire pour savoir si tu as potentiellement ce syndrome du sauveteur. Du sauveur. Donc je vais te lire 4 questions. Et si tu réponds oui à la majorité des questions, il est fort probable que tu adoptes ce genre de comportement. Alors, pas forcément avec tout le monde. Ça dépend des circonstances, ça dépend du contexte, ça dépend de l'entourage. Mais c'est possible que tu mettes ça en place. Première question. Est-ce qu'il t'arrive de venir en aide à des personnes qui ne t'ont pas clairement exprimé ? qu'elles avaient besoin de toi ? Deuxièmement, est-ce que tu te sens coupable ou fautive lorsque quelqu'un de ton entourage éprouve des difficultés à se prendre en charge ? Troisième question, est-ce que tu te sens parfois en colère parce que t'es convaincue que telle ou telle personne irait beaucoup mieux si elle suivait tes conseils ? Et dernière question, est-ce qu'il t'arrête de te sentir exploité dans ton travail ou peut-être à la maison ? et d'avoir l'impression que t'es pas appréciée malgré tout ce que tu fais pour aider les autres. Prends le temps de réfléchir à ces questions, mais je pense que si t'as un peu ce syndrome, tu vas tout de suite avoir des images en tête, des représentations de personnes avec qui tu t'es dit Putain mais je comprends pas, je lui dis tout ça, là je lui donne tous ses conseils, et elle fait rien quoi. Alors que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Elle commence à me saouler parce que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Je suis sûre que tu as déjà des personnes en tête ou des images en tête ou des situations. Donc si tu en as envie, franchement, ça me ferait trop plaisir que tu viennes me parler de ça sur Instagram. Et avec Dessy, tu as le lien dans la description. Et qu'on en parle ensemble si c'est OK pour toi. Dans tous les cas, si tu veux prolonger un petit peu et si tu sens que tu es vraiment atteinte par ce syndrome et que tu en as un peu marre quand même d'être spectatrice de ta vie, de faire toujours passer tes besoins en second plan. et de t'oublier finalement à travers ça. Tu retrouves les informations sur le programme Dites-toi Oui dans la description. Si tu as des questions, c'est pareil, sur Instagram, tu peux venir me les poser. Surtout que tout le mois d'août, il y a un prix de lancement qui est vraiment à ne pas manquer, parce que ça ne reviendra pas. Donc je t'invite à aller voir les informations. Et sinon, je te souhaite dans tous les cas une excellente journée. Et à très très bientôt sur Légitime.

Description

Si tu as l'habitude d'être constamment là pour les autres,

Si tu ressens très souvent le besoin de te sentir utile,

Si tu as tendance à faire passer tes besoins après ceux des autres car toi, "ce n'est pas important"...


Cet épisode est pour toi.

Ici je te parle de ce qu'est le syndrome du sauveur, de son impact dans tes relations et comment, l'envie d'aider, peut justement créer du conflit.



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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif ? Que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Après quelques épisodes de rediffusion cet été, parce que moi aussi j'ai le droit de prendre des vacances, je te retrouve aujourd'hui sur Légitime pour un épisode tout nouveau, tout frais et sur un sujet qui me tient énormément à cœur. Déjà parce que moi j'ai été... très touchée par ce sujet et parce qu'en ce moment, je remarque que toutes les coachées que j'accompagne viennent avec cette même problématique à un moment ou à un autre. Donc pour moi, c'est important que je t'en parle et peut-être que tu vas te reconnaître dans ce discours. Peut-être aussi que tu vas te rendre compte que je parle un peu du nez, parce qu'évidemment, je fais partie de ces personnes qui tombent malades en plein mois de juillet. Voilà, c'est comme ça, c'est cadeau, j'espère que tu me pardonneras. Peut-être ces petits défauts de voix. Ce sujet, c'est le fameux syndrome du sauveur ou du sauveteur. Et si tu es une femme, et je pense que oui, vu que la majorité des personnes qui m'écoutent, ce sont des femmes, je pense que tu vas te reconnaître dans ce discours. Pour être sûre, pour savoir si tu es atteinte de ce fameux syndrome, je te donnerai un petit questionnaire, comme ça tu vas pouvoir te situer un petit peu. Avant ça, si le podcast te plaît, je t'invite vraiment à le partager autour de toi. Surtout que là, ce sujet, c'est un sujet d'utilité publique. Donc vraiment, partage-le autour de toi, parle-en. Parce que plus on est de monde à avoir conscience de ce qui se passe en nous, plus on devrait avoir des interactions avec les autres qui sont beaucoup plus agréables et peut-être de plus en plus de personnes ouvertes d'esprit. En tout cas, même si là, ça fait un peu bisounours, moi j'ai un peu cette ambition, j'ai un peu cet espoir sur l'avenir, en tout cas de pouvoir améliorer un peu le monde, même si c'est juste un p... petit grain de sable dans cette immensité. Donc, le syndrome du sauveur, c'est quoi ? Finalement, c'est vraiment cette idée d'avoir envie d'aider constamment les autres. Que ce soit tes amis, tes proches, ta famille, même une personne finalement que tu ne connaîtrais pas. Ce syndrome du sauveur, on le retrouve beaucoup chez les personnes accompagnantes, infirmières, psychologues et coachs. Évidemment, je suis passée par là, je te le disais dans l'introduction. Parce qu'il est fort probable qu'à un moment donné dans notre vie, et généralement ça se passe dans l'enfance, on a dû s'occuper des autres plutôt que de nous-mêmes. On a dû prendre en charge, prendre cette responsabilité de s'occuper de quelqu'un. Alors ça peut être un membre de la famille, peut-être qui était malade et qui ne pouvait pas s'occuper de lui par lui-même, peut-être qu'on a dû s'occuper d'une petite sœur, d'un petit frère, dont les parents ne s'occupaient pas très bien ou n'étaient pas trop présents. Donc à un moment donné on s'est dit c'est mon rôle de devoir aider cette personne. Ça peut aussi être une amie que tu as rencontrée dans la cour d'école où tu sais que ses parents sont vraiment pas présents, voire même peut-être un peu violents etc. Ou tu as pris ce rôle, c'est moi son amie, moi je vais l'aider à aller mieux. Le problème c'est que c'est un mode de fonctionnement que tu as gardé à l'âge adulte, où tu te dis moi je dois aider les autres, moi je suis responsable des émotions des autres, moi je peux... peut faire quelque chose pour ces personnes-là. Donc c'est vrai que ça peut paraître être le beau rôle d'avoir le syndrome du sauveur parce que quel est le mal à vouloir aider les autres ? Quel est le mal à vouloir accompagner les autres, à vouloir les aider à trouver des solutions, à vouloir prendre soin d'eux ? Finalement, c'est de la bienveillance, c'est de l'empathie, c'est même de l'altruisme quand on y réfléchit. Mais en fait, pas tant que ça. Pas tant que ça parce que souvent, la personne qui est... et un peu sauveur dans l'âme, elle réagit comme ça parce qu'elle est juste vraiment mal à l'aise face à quelqu'un qui est dans l'inconfort. Elle est justement très inconfortable face à quelqu'un qui ne va pas bien. Donc pour se sortir de ce malaise, elle va tout faire pour aider l'autre personne à trouver des solutions. Peut-être parce qu'elle n'est pas à l'aise face à quelqu'un qui se sent très très triste, ou très en colère, ou voilà, qui a du mal à prendre sa vie en main. Elle va avoir tendance à se dire, ok, moi je peux faire quelque chose, moi je vais pouvoir l'aider, moi j'ai peut-être une solution. Tout ça pour soulager son propre inconfort. Le problème avec ça, et il y en a plusieurs, c'est que quand tu agis comme ça, à vouloir aider sans compter, si je puis dire, la première chose, c'est que tu vas avoir tendance à en prendre trop, beaucoup trop. Je parlais avec une personne sur Instagram l'autre jour qui me disait Il y a des choses que j'entends dans ma famille que je ne devrais pas entendre parce que trop fortes, trop int... intense, trop puissante émotionnellement par rapport à ce qu'elle est capable d'encaisser. Mais je ne sais pas dire stop parce que la personne est à l'aise en face de moi, elle est en confiance, donc je ne peux pas l'arrêter. Ça serait horrible de l'arrêter dans son discours. Ce qui fait que cette personne a tendance à négliger complètement ses besoins, ses propres limites, ce qu'elle peut encaisser finalement. Parce qu'elle préfère souffrir elle, elle préfère encaisser elle, même si ça déborde, plutôt que de potentiellement blesser la personne en face d'elle. Plutôt que potentiellement montrer que moi là je ne suis pas disponible pour toi. Moi là je ne suis pas prête à t'aider. Là je refuse de t'aider, de t'accompagner. Et quand on a toujours eu l'habitude d'être là pour les autres, quand on leur a... toujours donner l'habitude d'être là pour les autres, évidemment qu'on a encore plus de mal à se dire là, il faudrait que je montre que je ne suis pas là Non, ce n'est pas possible. Ça paraît complètement inenvisageable. Tout de suite, il y a cette croyance qui vient se former dans ta tête de mais en fait, je suis un monstre si je fais ça. Je perds complètement mon empathie face à cette personne si je fais ça. Et en pensée un peu plus inconsciente, derrière il va y avoir de si je dis non si je ne l'aide pas ça veut dire que je ne suis plus utile pour elle ça veut dire qu'elle va arrêter de m'aimer et ça veut dire que je vais être abandonné parce qu'il ya ça aussi dans le syndrome du sauveur c'est que quand je te le disais tout à l'heure généralement c'est qu'à un moment donné tu t'es dit il faut que j'aide les autres c'est de ma responsabilité d'aider les autres parce qu'ils n'arrivent pas à céder eux mêmes mais c'est probable aussi qu'à un moment donné tu t'es senti complètement abandonnée, justement complètement laissée de côté, complètement inutile. Peut-être que voilà, on te donnait rien à faire quand tu étais enfant, peut-être qu'on te disait oui oui c'est bon va dans ta chambre. Ou alors quand tu disais maman, maman, regarde j'ai fait ce dessin, regarde comme il est beau. Elle le regardait à peine et puis elle retournait faire sa vie. Et du coup tu t'es sentie inutile. Et aujourd'hui c'est indispensable pour toi, alors c'est pas forcément conscient, c'est ça qui est assez terrible. Mais aujourd'hui il y a... indispensable pour toi de te sentir utile. Donc mettre en place une action qui non seulement pourrait potentiellement blesser quelqu'un et en plus te renvoyer l'image que tu n'es plus utile à cette personne, ça te renvoie tout de suite à cette idée de je vais être abandonné, je vais plus être aimé, on va plus vouloir de moi, on va plus vouloir me fréquenter. Cette personne elle voudra plus jamais me raconter sa vie parce qu'en fait je suis pas là pour elle. Je vais être catégorisée comme une personne qui n'est pas là pour elle, sur qui elle ne peut pas compter, une personne qui n'est pas fiable. Et c'est ce genre de pensée qui va créer ce stress et ce comportement, cette répétition de comportement de toujours dire oui, de toujours être là pour les autres, de toujours être la personne sur qui on peut compter, quoi qu'il arrive. Et je ne sais pas si tu te rends compte à quel point ça peut te mettre une pression de fou de te dire Je dois être forte finalement pour les autres. Je dois être les épaules, je dois être le socle pour mes amis, pour ma famille, parce que sinon ils vont s'effondrer. Et en pensant comme ça, tu vas avoir la tendance, c'est ça le syndrome aussi du sauveur, tu vas avoir la tendance à donc toujours chercher des solutions, comme je te l'ai dit, même quand on ne te demande rien. Et le problème avec ça, c'est que ça enlève toute autonomie à la personne que tu as en face de toi. ça lui enlève toute part de responsabilité dans sa propre vie. Et soit elle va finir par s'énerver parce qu'elle va te dire mais c'est bon, lâche-moi, je peux m'occuper de moi par moi-même, laisse-moi tranquille Soit elle va prendre l'habitude de se laisser porter, parce que finalement elle sait que quoi qu'il arrive, toi tu seras toujours là pour l'aider, donc pourquoi essayer de s'en sortir ? Pourquoi essayer de réfléchir par elle-même à des solutions, si toi tu es là pour faire le travail à sa place ? Et je sais que ça peut paraître un peu dur et un peu violent, surtout si tu te rends pas compte de ces schémas dans lesquels tu es, mais... Si je te dis ça, c'est que je suis vraiment passée par là, que ce soit dans mes amitiés ou dans mes relations de couple, j'ai tout donné. J'ai vraiment tout donné, j'étais vraiment la personne. Justement, je voulais être la personne sur qui on pouvait compter. Je voulais être la personne présente pour tous ses amis. Je voulais les aider à trouver leur solution, à prendre le recul. Je voulais que ça s'arrange dans leur vie. Je voulais qu'elles soient capables de s'en sortir. Et si je suis honnête avec moi-même, Ça me faisait un bien fou de me sentir utile et valorisée à travers ça. Ça n'a pas été évident à avouer, ça on est bien d'accord, mais je me sentais valorisée par le fait d'aider, par le fait d'être indispensable à la vie des gens. En tout cas, c'est l'idée que je m'en faisais. Et là où tu vois où c'est malsain, c'est que je me vantais presque de dire je m'occupe des problèmes des autres, comme ça je n'ai pas à m'occuper des miens Et ça, c'est un petit peu un gros, gros red flag. J'aurais pu... Bon, après, j'étais jeune, je ne pouvais pas trop m'en rendre compte. Mais quand tu t'occupes des problèmes des autres et que tu es consciente que comme ça, ça t'évite de t'occuper des tiens, il y a un petit peu un problème quand même. Et bref, j'ai tout donné. J'ai tout donné dans mes amitiés à certaines personnes. Vraiment, dès que ça n'allait pas, j'étais là. On pouvait parler toute la nuit pendant des heures. Et ce qui s'est passé... Ce qui m'a mis une grosse grosse claque et qui m'a permis d'ouvrir quand même un petit peu les yeux sur tout ça, c'est deux événements. Le premier, c'est une amie pour qui vraiment j'étais toujours là pour elle, je m'inquiétais beaucoup pour elle. Moi qui suis fille unique, pour moi je la considérais vraiment comme limite ma petite sœur. Et un jour en fait, elle a carrément rompu avec moi. C'était vraiment comme si je me faisais larguer par un mec. Et un jour elle m'a dit, bah en fait je crois qu'on va arrêter là. Et je peux te dire que j'étais choquée, surprise de ce discours-là. Mais en fait, c'est qu'à un moment donné, elle s'est rebellée parce que je n'étais pas sa mère. Mais je voulais tellement être là pour elle, je voulais tellement l'aider, je voulais tellement que ça aille bien dans sa vie, tout simplement. Et qu'elle voit que j'étais là pour elle, que j'avais ce rôle-là pour elle, de soutien, qu'en fait, elle a un petit peu... Quand elle a commencé à prendre son envol elle a un petit peu étouffé. Elle s'est rendue compte qu'elle n'avait pas besoin que je prenne ce rôle-là, parce qu'on avait 20 ans, on était quand même assez jeunes, et elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de couper court, parce qu'on s'était embourbés dans des rôles qui n'étaient pas sains pour notre relation, pour notre amitié. Et donc finalement, moi, ce que je pensais être quelque chose de positif pour notre relation, C'est ce qui l'a fait foirer, c'est ce qui a mené à sa perte. Alors évidemment, elle a son rôle à jouer dans la relation, mais en me donnant ce rôle-là, en prenant ce rôle-là, parce qu'elle ne m'avait rien demandé, c'est surtout ça qu'il faut renier, en soi, je pense qu'elle ne m'avait rien demandé, et bien ça a créé des tensions dans la relation. Des tensions dans lesquelles, en plus, on ne savait pas communiquer à l'époque. Clairement, on n'était pas du tout dans le développement personnel ou comment bien communiquer, donc ça a pété et ça s'est terminé comme ça. Une autre expérience que j'ai envie de te raconter, c'est dans mes relations amoureuses, pendant très longtemps, j'ai appris maintenant évidemment, mais pendant très longtemps, pareil, je n'osais pas poser mes limites. Je n'osais pas dire, bon là, écoute, tes problèmes, on en a parlé. J'ai essayé de te trouver des solutions parce qu'évidemment, j'essayais toujours. À un moment donné, si tu ne veux pas m'écouter, si tu ne veux pas faire les conseils que je te donne, si tu n'essayes pas de changer les choses par toi-même, écoute, je te laisse faire en fait maintenant. Je ne veux plus que tu m'en parles parce que au bout d'un moment, c'est bien que tu aies besoin d'en parler et c'est bien que tu m'en parles, mais si tu restes dans ta merde en gros et que tu ne fais rien pour changer les choses, moi, je n'ai pas à supporter ça. Parce que moi aussi, j'ai des problèmes de mon côté, moi aussi, j'ai des choses à gérer et je n'ai pas envie forcément de m'embourber l'esprit toujours avec la même rengaine en fait, parce que ça n'avance rien. Et moi, je vais me stresser, je vais me creuser la tête pour te trouver des solutions. Et derrière, pour quel résultat ? Non, ça, je ne savais pas le faire. Ça, je ne savais vraiment pas le faire. Donc, j'écoutais mes ex-copains raconter leurs problèmes. Je me pliais en quatre pour les aider. Je me pliais en quatre aussi pour ne jamais parler de mes propres problèmes. Parce que je ne voulais pas rajouter un poids supplémentaire quand même, ça serait dommage. je ne voudrais pas quand même être un fardeau. Et puis si j'ai envie qu'il continue à m'aimer, que la relation continue, il ne faut surtout pas que je parle de quelque chose de négatif, ou en tout cas de quelque chose qui pourrait impacter, créer du conflit peut-être. Donc non, il va aller surtout mieux fermer sa bouche, c'était bien mieux comme ça. Le problème, c'est qu'il y a quand même des choses qui n'allaient pas pour moi. Il y avait des problèmes de communication. Moi, j'avais besoin d'exprimer mes émotions, mes sentiments, mes ressentis sur les situations. En face, j'avais des personnes qui étaient complètement fermées. Et en soi, je comprends d'où ça vient, je sais d'où ça vient, c'est ok. Mais je n'étais pas obligée de subir constamment, ou en tout cas de faire tous les efforts que de mon côté. et qu'il n'y ait aucun pas en avant qui soit fait en face. Le truc avec ça, c'est que j'ai rien dit, j'ai rien dit, ou alors quand je le disais, je culpabilisais de le dire, encore une fois, parce que j'avais l'impression d'être un poids. Donc je m'excusais, je me répandais en excuses. Ah mais non, mais c'est pas ce que je voulais dire, non mais c'est pas important. Tu sais quoi, c'est pas important, laisse tomber. Donc autant te dire que pour mon estime de moi, c'était quand même pas dingue de dire que ce que je ressens... Ce dont j'ai besoin, c'est pas important. Et derrière, en fait, il y a de l'accumulation de rancœur qui a commencé à se faire. De rancœur, de frustration, d'agacement. Parce que, ok, tu dis rien, mais t'en penses pas moins. Il y a plein de choses qui vont pas, il y a plein de choses qui te dérangent. Et même si tu ronges un peu ton frein et que tu te dis, bon, allez, ça va aller, c'est pas grave, on s'aime, ça va aller, c'est pas grave. Non. Au fond de toi, tu sais que ça va pas, tu sais que tu commences à avoir la boule au ventre, tu sais que tu commences à avoir cette surcharge psychologique, mentale. Tu sais que là, ça commence à faire beaucoup. Et derrière, ça finit par péter, ça finit par créer un conflit énorme, genre la Troisième Guerre mondiale, alors qu'à la base, si t'en avais parlé, ça serait sûrement très bien passé, ou en tout cas, il y aurait eu le temps de revenir dessus, d'en discuter peut-être plus calmement plus tard. Non. Là, c'est la cocotte minute, tu exploses, tu fais tout péter. Tu deviens peut-être même un petit peu agressif, peut-être un peu dans l'insulte. Enfin, ça peut être violent, en fait, quand ça explose. Parce que tu ne te contrôles plus. Ton émotion, elle est tellement forte que tu ne te contrôles plus. Et finalement, tout ce dont tu avais peur à la base de Ah non, je n'ai pas envie de créer du conflit, je n'ai pas envie de le blesser, etc. Tu le fais fois mille. Non seulement tu blesses la personne en face de toi, mais toi en plus, ta... complètement bousiller ton estime de toi. Parce qu'à négliger tes valeurs, tes besoins, tes envies, etc., à tout remettre de côté comme si c'était jamais important ou c'est pas grave, c'est pas grave, ton estime de toi elle est dézinguée. Et je suis désolée, les mots sont forts, mais c'est vrai. Si tu te poses cinq minutes, réfléchis à ça, réfléchis à toutes ces fois où tu as rejeté tes besoins parce que ceux des autres sont plus important entre gros guillemets, regarde à quel point ça te fait du mal. Donc, je sais que c'est dur comme épisode. En tout cas, peut-être que si tu m'écoutes, tu ne seras pas prête à l'entendre jusqu'au bout parce que ce n'est pas évident. Ce n'est pas évident de se rendre compte de ça, qu'on prend ce rôle-là. Surtout quand on a l'impression que, ouais, j'ai juste envie d'aider les autres, en fait. Et attention, l'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'aider les autres. L'objectif, ce n'est pas d'arrêter d'être là pour ses amis, pour sa famille. Évidemment que si tu es quelqu'un d'empathique et de bienveillant, tu vas avoir envie de le faire et c'est normal. C'est très très sain. Ce qui n'est pas sain, c'est de négliger tes propres limites, tes propres besoins et de faire un petit peu, excuse-moi l'expression, la serpillère face aux autres. Ça, ce n'est pas sain. De toujours mettre tes besoins après ceux des autres. De vouloir prendre... De vouloir encaisser les émotions des autres un petit peu à leur place pour faire tampon, alors que toi, ça va déjà pas bien, ça c'est pas sain. Vouloir donner ta bouée de sauvetage alors que t'es en train de te noyer à quelqu'un qui est aussi un petit peu dans la merde, ben ça c'est pas sain non plus. Parce qu'à un moment donné, c'est exactement la même image que dans l'avion, mets le masque à oxygène à toi d'abord avant de le mettre à tes enfants, c'est la même chose. Parce que si toi tu vas pas bien, tu ne pourras pas aider les autres, tu ne pourras pas vraiment être là pour les autres. Ou alors tu le seras, mais pas à 100%. Donc ça va se sentir. Et peut-être que là tu auras des remarques de leur part. Ou alors au bout d'un moment, tu seras tellement fatigué, tellement épuisé, tu vas avoir besoin d'aide. Et tu te rendras compte que peut-être les gens ne sont pas aussi présents que toi ce que tu donnes. Ou alors tu seras tellement fatigué que tu n'auras plus envie de les voir les gens. Tu ne pourras plus te les voir en peinture. Tu ne pourras plus écouter ne serait-ce qu'un seul mot de leur part, surtout si c'est pour se plaindre une énième fois de leur patron ou de leur boulot de merde, là, mais qu'ils ne veulent pas quitter. C'est pour ça que c'est important. Et c'est ce que je dis dans la formation, le programme Dis-toi oui, que je sors le 5 août. Donc là, si tu m'écoutes, il n'est pas encore sorti, mais il arrive très très bientôt. Je te mets les infos en description. S'il est déjà sorti, les infos sont aussi en description. Mais c'est ce que je te dis dans le programme. Aider n'est pas sauver. C'est-à-dire que tu peux avoir envie d'aider. C'est normal, c'est sain. Mais par contre, c'est pas à toi de tout donner. pour essayer de sauver quelqu'un. Personne ne peut se sauver à part soi-même. Donc, sauve-toi d'abord. Si t'as envie de te rendre utile, si t'as envie d'être aimé, si t'as envie d'être valorisé, valorise-toi d'abord. Aime-toi d'abord. Et attention, je dis pas que pour être aimé, il faut absolument s'aimer soi-même, parce que ça je pense que c'est une connerie. Mais si tu veux vraiment être apte à aider les autres, il faut quand même que toi, tu sois bien dans ta peau, bien dans tes baskets. Il faut que toi, t'aies l'énergie pour accepter tout ça. Imagine un arrosoir. Quand il est rempli, on va dire que c'est ton énergie, c'est ta capacité d'écoute, c'est ok. Tu vas pouvoir en donner aux autres, tu vas pouvoir arroser un petit peu les fleurs qui seraient tes amies. Si ton arrosoir, il est vide et que t'essayes de donner encore de l'eau, d'arroser tes fleurs, ben il va rien se passer. Elles, elles vont être à sec, elles vont s'assécher. Et toi, de toute façon, tu seras complètement vide, complètement éreinté. Si tu veux une autre image, tu seras juste un raisin sec, quoi. Complètement drainé, complètement ramolli et qui n'a plus trop d'énergie, quoi. Et en plus, les gens, ils n'aiment pas trop les raisins secs. Alors, on s'en fout de ce que pensent les autres. En plus, moi, j'aime bien les raisins secs. Mais tu vois l'idée, quoi. Je te disais en début d'épisode que j'allais te faire un petit questionnaire pour savoir si tu as potentiellement ce syndrome du sauveteur. Du sauveur. Donc je vais te lire 4 questions. Et si tu réponds oui à la majorité des questions, il est fort probable que tu adoptes ce genre de comportement. Alors, pas forcément avec tout le monde. Ça dépend des circonstances, ça dépend du contexte, ça dépend de l'entourage. Mais c'est possible que tu mettes ça en place. Première question. Est-ce qu'il t'arrive de venir en aide à des personnes qui ne t'ont pas clairement exprimé ? qu'elles avaient besoin de toi ? Deuxièmement, est-ce que tu te sens coupable ou fautive lorsque quelqu'un de ton entourage éprouve des difficultés à se prendre en charge ? Troisième question, est-ce que tu te sens parfois en colère parce que t'es convaincue que telle ou telle personne irait beaucoup mieux si elle suivait tes conseils ? Et dernière question, est-ce qu'il t'arrête de te sentir exploité dans ton travail ou peut-être à la maison ? et d'avoir l'impression que t'es pas appréciée malgré tout ce que tu fais pour aider les autres. Prends le temps de réfléchir à ces questions, mais je pense que si t'as un peu ce syndrome, tu vas tout de suite avoir des images en tête, des représentations de personnes avec qui tu t'es dit Putain mais je comprends pas, je lui dis tout ça, là je lui donne tous ses conseils, et elle fait rien quoi. Alors que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Elle commence à me saouler parce que je suis sûre que ça pourrait aller mieux. Je suis sûre que tu as déjà des personnes en tête ou des images en tête ou des situations. Donc si tu en as envie, franchement, ça me ferait trop plaisir que tu viennes me parler de ça sur Instagram. Et avec Dessy, tu as le lien dans la description. Et qu'on en parle ensemble si c'est OK pour toi. Dans tous les cas, si tu veux prolonger un petit peu et si tu sens que tu es vraiment atteinte par ce syndrome et que tu en as un peu marre quand même d'être spectatrice de ta vie, de faire toujours passer tes besoins en second plan. et de t'oublier finalement à travers ça. Tu retrouves les informations sur le programme Dites-toi Oui dans la description. Si tu as des questions, c'est pareil, sur Instagram, tu peux venir me les poser. Surtout que tout le mois d'août, il y a un prix de lancement qui est vraiment à ne pas manquer, parce que ça ne reviendra pas. Donc je t'invite à aller voir les informations. Et sinon, je te souhaite dans tous les cas une excellente journée. Et à très très bientôt sur Légitime.

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