- Speaker #0
Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif ? Que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Aujourd'hui dans Légitime, je reçois Sandy, coach spécialisée en sortie d'épuisement et de burn-out au féminin. Sandy, elle accompagne les femmes à travers l'intelligence de leur système corps-coeur mental et la régulation du système nerveux pour les aider à renaître de leur mal-être et qu'elles se sentent enfin pleinement vivantes. alignée et confiante. Bonjour Sandy, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui sur Légitime pour parler d'un sujet qui est fort ou très très important et qui touche, je pense, plus de personnes qu'on ne le pense, ou en tout cas des personnes qui ne sont peut-être même pas au courant que ça leur prend au nez. Donc Sandy, bonjour, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Bonjour Clémentine, déjà merci beaucoup de m'accueillir ici. Écoute, je vais très bien. Merci et puis écoute je suis ravie d'être là pour parler du burn-out et parler effectivement de tout ce qu'il pourrait y avoir autour du burn-out, qu'on ne pense pas forcément au-delà des idées reçues et comme tu dis effectivement on n'est pas forcément au courant qu'on peut faire un burn-out. Donc voilà.
- Speaker #0
Donc on va être là pour donner toutes les infos, pour justement repérer les signes peut-être. Mais avant ça... Sandy, moi je demande toujours aux personnes que j'interview une petite anecdote originale sur elle, alors voilà, drôle ou originale, qu'on ne sait pas encore en fait sur toi, qu'est-ce que tu pourrais nous raconter de vous ?
- Speaker #1
Alors, dans ma vie d'avant, j'ai été toujours catégorisée comme quelqu'un de maladroite. Et en fait, j'ai une anecdote par rapport à... par rapport à ça, c'est que prise dans ma vie d'avant, dans mon quotidien hyper chargé à courir après le travail pour aller chercher les enfants et tout, donc je prenais les transports, et un soir j'arrive sur le quai du train, je descends et je vois que mon train à correspondance est déjà là sur le quai d'après, donc du coup me voilà bien sûr à faire ce qu'il ne faut pas faire, à courir 4 à 4 dans les escaliers, à slalomer entre les gens, à arriver en haut, des escaliers au moment où j'arrive j'entends en fait les sonneries des portes qui vont se refermer, mes prises dans mon élan je m'arrête quand même juste pile poil devant la porte avant qu'elle se ferme sauf que en fait ce que j'avais pas prévu c'est qu'il y avait quelqu'un derrière moi qui courait derrière moi très très proche et qui lui ne s'est pas arrêté et donc je me suis retrouvée projetée dans le train je suis rentrée en fait en superwoman à plat ventre, j'ai atterri en fait sur le sol du train, les portes se sont fermées, et il a démarré, donc je me suis relevée plus vite que ce que j'étais rentrée, avec un bon mal de coude, etc. Et avec beaucoup de honte, beaucoup de frustration, pour m'apercevoir en plus que le train partait dans l'autre sens, et que ce n'était pas mon train, c'était pas le bon train. Donc voilà, c'est à quoi je faisais face énormément dans ma vie d'avant, et ce qui m'a valu beaucoup de questionnements aussi, parce qu'après, quand je suis tombée, quand j'ai fait moi-même mon burn-out, j'ai déclenché des phobies de sortir et d'être justement dans cette inconscience de ce que je pouvais faire au quotidien, jusqu'à avoir peur de mettre même mes enfants en danger, de me mettre moi-même en danger, je pouvais plus reprendre la voiture, etc. Parce que j'avais tous ces épisodes qui me tournaient en tête de je peux tomber n'importe quand, je peux me faire écraser par une voiture, je peux faire ci, je peux faire ça C'est aussi un petit message pour les personnes qui se trouvent maladroites ou qui ont l'impression qu'il leur arrive toujours plein de choses. En fait, c'est aussi une histoire d'être aussi beaucoup dans le rush et beaucoup dans l'inconscience du moment présent et toujours être dans le moment d'après, soit dans le passé, soit dans le futur, et pas être dans le présent. Et donc, ça a bien changé, moi, de ce côté-là. Donc, je ne suis plus si maladroite que ça aujourd'hui. Mais bon, maintenant, j'en rigole beaucoup de tous ces épisodes. Ça, c'est un épisode parmi tant d'autres.
- Speaker #0
Ça marche. Ouais, c'est marrant. Ça faisait un petit peu cascade, là. Enfin, vraiment.
- Speaker #1
Ah là, là, j'ai complètement été projetée, là.
- Speaker #0
mais c'est intéressant ce que tu dis cette histoire de en fait quand t'es maladroite alors évidemment y'a sûrement pas que ça mais que ça peut être une question de manque d'attention, d'être complètement déconnectée ou comme tu dis soit déjà dans le passé ou déjà dans le futur et en fait t'es pas du tout concentrée sur ce qui se passe là tout de suite maintenant et ça se répercute dans tes actions exactement ouais,
- Speaker #1
dans nos actions et dans ce qui nous arrive en fait
- Speaker #0
Ok, ben voilà, on commence déjà dans le vif du sujet, c'est déjà super intéressant. Et du coup, Sandy, dis-moi, parce que le burnout, en fait, c'est quoi ? Parce qu'on en entend beaucoup parler, c'est vrai que ça devient... Je vais pas dire le truc à la mode parce que ça serait péjoratif, mais c'est quelque chose dont on parle de plus en plus, donc tant mieux. Mais du coup, ça vient d'où ? Qu'est-ce que c'est ?
- Speaker #1
Alors, le burnout, j'aime bien le définir déjà parce que ça n'est pas. Pour que ce soit plus facile à comprendre. Alors, déjà, ce n'est pas une grosse fatigue. Sous-entendu, ce n'est pas la fatigue du week-end, où on sent qu'on a eu un bon week-end, voire même quelques semaines difficiles, et puis au bout de quelques jours de repos, même de vacances, on sent que ça y est, c'est reparti. Donc, ce n'est pas juste, entre guillemets, de la grosse fatigue. Ce n'est pas non plus un signe de faiblesse. C'est au contraire un signe de force extrême, pour aller au-delà de nos capacités physiologiques. Ce n'est pas non plus un problème de volonté, ni pour ne pas y rentrer, ni pour en sortir. Il faut bien plus que ça. Et ce n'est pas non plus un problème psychologique. C'est-à-dire qu'on a l'impression que c'est très lié au mental, parce que forcément il y a beaucoup de ruminations, beaucoup de choses comme ça. On en parlera sûrement après, mais on a tendance à penser que ça ne tourne plus rond dans notre tête. Sauf qu'en fait, c'est plus profond que ça, c'est pas qu'une histoire de tête. Et donc, qu'est-ce que c'est ? Alors, c'est avant tout tabou, il faut le savoir. Le burn-out, en général, on sait tous plus ou moins ce que c'est, mais quand on le vit, on le vit comme une honte, comme une faiblesse, comme un problème psychologique, comme un manque de volonté. Donc, c'est aussi pour ça que je dis que ce n'est pas ça du tout. Et le burn-out, en fait, c'est plus, si tu veux, comme un... comme un vide d'énergie vitale. C'est vraiment ça. C'est-à-dire qu'à un moment donné, on a vécu des stress répétés et traumatiques qui, des fois, peuvent prendre leur ressource durant l'enfance même. Et ça crée des schémas, ce qu'on appelle des schémas de survie. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ça se transforme en stress chronique. Et donc, il y a certains domaines de vie qui vont, si tu veux, exacerber ça. souvent le domaine professionnel mais pas que. Il faut savoir que le burn-out n'est pas que dans le domaine professionnel. On entend beaucoup parler du burn-out professionnel parce que c'est quelque chose qui coûte de l'argent. Donc il y a beaucoup d'études sur le burn-out professionnel parce qu'on veut combler justement cette perte d'argent. Mais en réalité, le burn-out peut toucher n'importe qui, n'importe quand. C'est-à-dire que même des enfants à l'école ou dans leur domaine privé. à la maison, ça peut toucher des adolescents, ça peut toucher des étudiants, des mères au foyer, des personnes qui sont chez elles en période de précarité ou autre. Le burn-out peut toucher vraiment n'importe qui, n'importe quand. Et donc, c'est, si tu veux, cette énergie vitale qui a été surutilisée par un système nerveux qui se trouve en mode survie, duquel il n'arrive plus à sortir. Et donc ce qui se passe dans ces cas-là, c'est que toute l'énergie qu'on peut avoir dans le corps est concentrée à nous préparer à la lutte, au combat, pour faire face à notre quotidien. Donc tout devient compliqué, tout devient une source de stress, et ça fait comme une espèce de cercle vicieux. Plus on est stressé, plus on est en survie, et plus on va lutter, combattre, et jusqu'à un moment donné où, si tu veux, Alors on associe ça souvent à une pile vide, c'est-à-dire que d'un coup tu n'as plus de batterie, tu n'as plus rien, le burn-out. Sauf qu'en fait ce n'est pas tant ça, c'est-à-dire que tu tiens, tu tiens, tu tiens, et en fait ce n'est pas que la pile se vide, c'est que la pile s'oxyde. À force d'hormones de stress dans lesquelles on baigne quotidiennement, à un moment donné tout ça s'oxyde, et donc d'où, si tu veux, les symptômes qui peuvent être à la fois physiques, mentaux, émotionnels. Donc ça peut aller de troubles cardiaques, aux problèmes digestifs, aux problèmes de maladies chroniques. Ça peut aussi passer par l'impression de devenir folle, problèmes de concentration, problèmes de mémoire aussi, mémoire à court terme, des choses comme ça. Et donc tout est touché. vraiment le système coeur corps mental tout est touché mais à des degrés plus ou moins différents selon les personnes voilà mais donc à un moment donné c'est ce le burn out quand il arrive c'est un peu comme si la pile le jus ne pouvait plus passer et donc là on se retrouve en mode figement en mode grand danger donc c'est vraiment le mode grand danger du système nerveux de balafo que tu restes caché parce que tu as plus d'énergie vitale donc on va utiliser l'énergie vitale juste pour ne serait ce que faire battre le coeur et vraiment les fonctions vitale minimale pour continuer à vivre.
- Speaker #0
Ok, donc là, après, on finit vraiment en mode survie, mais là, en mode survie au sens littéral. C'est juste maintenir les fonctions de base, mais le reste, en fait, plus rien ne fonctionne.
- Speaker #1
Exactement, oui.
- Speaker #0
Ok, et justement, c'est quoi ce mode survie ? Parce que tu me dis que c'est quelque chose qui... Plus on avance là-dedans, alors suite à des traumas, suite à des...... des situations fortes émotionnelles, j'ai l'impression, on garde ce mode, enfin, on enclenche ce mode survie. Mais c'est quoi, en fait, le mode survie ? Ouais, c'est quoi le mode survie ?
- Speaker #1
Alors, le mode survie, si tu veux, déjà, c'est quelque chose d'ultra naturel. C'est-à-dire que le mode survie, ça va être un mode de fonctionnement du système nerveux qui va s'enclencher face à un stress. Donc, ça va être perçu principalement par le corps. par l'essence, qui sont plus nombreux qu'au nombre de 5, mais qui va être perçu par le corps. Le système nerveux va passer l'information au cerveau comme quoi il peut y avoir une menace ou un danger. Cela va enclencher toute une production d'hormones, de stress, notamment le cortisol, l'adrénaline et le neurotransmetteur, la noradrénaline, pour permettre au corps de se préparer à la fuite ou au combat. Donc il va y avoir une accélération du rythme cardiaque, de la pression artérielle, une oxygénation qui va être plus forte parce qu'on va vraiment respirer de manière thoracique pour amener l'oxygène et le sang dans les membres supérieurs et inférieurs pour nous donner la possibilité de se mettre en position de fuite ou en position de combat. Et si tu veux, ça va aussi avoir un impact sur le système immunitaire, parce que ton énergie est dirigée pour t'en instanter, pour faire face à une situation que tu perçois comme stressante, menaçante ou dangereuse. Et donc, on n'a pas d'énergie pour lutter contre les microbes à l'intérieur de nous. On n'a non plus pas d'énergie pour digérer à ce moment-là. Donc, la digestion peut être drastiquement ralentie ou accélérée. faut le savoir. On peut se retrouver aussi, si tu veux, quand le danger est trop fort, donc en mode figement. C'est-à-dire que tu n'as ni la possibilité de fuir, ni la possibilité de combattre, et là, du coup, tu es complètement figé. Donc ça, c'est plutôt je vais me cacher Donc ça, c'était très très très utile. Alors, ça nous est encore très utile, mais en fait, comment ça se manifeste dans notre monde moderne, en fait, le mode fuit de combat ou figement, la fuite, on va la voir apparaître par exemple quand on va avoir des pensées telles que j'ai envie de tout claquer, j'ai envie de tout claquer, j'ai envie de fuir à l'autre bout du monde, j'en peux plus des choses comme ça. Donc on peut s'en apercevoir par les pensées. Par le mode combat, on a ce... le côté un peu agressif, ce côté où on est rentre-dedans, ce côté où on n'arrive pas à tenir en place. Dans les deux cas, on est vraiment dans le mouvement, il faut que ça bouge, donc on a du mal à décrocher, c'est-à-dire que même quand on est… Donc ça, c'est dans le cadre où le mode survie est suractivé, c'est-à-dire que même dans son canapé, le soir ou le week-end, entouré d'amis, entouré de sa famille, en fait, on est constamment en vigilance. Et donc ça, ça prend une énergie vitale énorme. Et donc dans notre vie moderne, le problème c'est que quand on se trouve actif en mode survie, en mode combat, et notamment au travail, eh bien on ne peut pas forcément prendre nos jambes à nos coups et puis vraiment fuir, ou rentrer dans le pas, surtout si c'est notre boss. Et donc en nous, ce qui se passe c'est qu'il y a la pédale d'accélérateur qui est appuyée fortement. Donc tout se met en mouvement, les hormones, etc. Et nous, consciemment, on sait. qu'on ne peut pas faire ce qui nous vient en tête. Et donc, on va appuyer très fortement sur la pédale de frein. Je ne suis pas dans un véhicule, si tu vois ce que ça fait, quand tu appuies sur les deux pédales en même temps, ça ne fait pas bon ménage. En fait, c'est ce qu'on se fait subir. quand on a un mode survie qui est déclenché, et que nous, au lieu d'être dans un mouvement, on va appuyer sur la pédale de frein pour rester stoïque, sourire et faire comme si de rien n'était. Et donc ça, le système nerveux ne comprend pas ce qu'il se passe, parce que pour lui, on devrait être en train de se mettre en mouvement. Et donc il va augmenter pour se dire, elle n'a pas compris ce qu'il est en train de se passer, elle est vraiment face à un danger, une menace, parce que lui ne fait pas la différence en train. réel danger, une réelle menace de mort. Et le boss qui n'est pas content de ce qu'on a fait, l'heure qui tourne, on est retenu en réunion alors qu'on est déjà en retard pour aller chercher les enfants, plus tout ce qu'il y a à faire, la deuxième journée notamment des femmes, etc. Donc tout ça fait qu'à un moment donné, quand c'est trop répété, eh bien on reste coincé dans ce mode furieux. D'où le stress chronique, et puis après à terme les maladies chroniques, les tensions, les douleurs. etc. Et donc, un épuisement profond, puisque on n'arrive plus à récupérer l'énergie.
- Speaker #0
Ok. En fait, c'est on n'écoute pas le message de notre corps, de l'émotion, du stress, de la peur en fait, qu'il faut faire quelque chose pour notre survie. Du coup, on n'écoute pas ce message parce que la société et le monde fait que, comme tu dis, on ne peut pas aller taper sur notre patron parce qu'il nous a saoulés, et on ne peut pas non plus... se barrer de la salle de réunion alors que tout le monde est là,
- Speaker #1
tout le monde est bien présent mais du coup ça envoie le signal à notre cerveau qu'on est encore face à un danger et qu'il faut vraiment alerter encore plus violemment c'est ça en fait c'est pas tant qu'on n'écoute pas le message parce qu'en général les messages on les entend mais on est complètement pris dedans et on résiste parce qu'on n'a pas appris à écouter ce message mais au-delà du mental à aller vraiment dans une écoute vraiment de notre fonctionnement, de se dire, ah, là, il se passe quelque chose, il y a quelque chose qui n'est pas ajusté dans cette situation, etc. Et d'utiliser des techniques et des méthodes qui sont vraiment adaptées à notre fonctionnement pour que ça devienne vraiment efficace et reprendre pied, en fait, dans le moment présent. Reprendre notre pouvoir, en vrai.
- Speaker #0
Ouais, parce que là, au final, dans ces situations-là, par exemple... Une des possibilités, ça serait tout simplement de répondre à ton patron s'il est en train de t'engueuler sur quelque chose, d'être capable de lui répondre, de justifier la situation, de t'affirmer face à toi. Ou alors, j'imagine, si tu as besoin de te barrer, juste de dire, écoutez, là, il faut que... Je suis désolée, c'est une urgence, mais il y a mon enfant qui m'attend. En fait, ça serait, après, évidemment, en fonction des personnes, comme tu le dis, en fonction du fonctionnement de chacun, mais avoir cette possibilité de s'affirmer et de... mettre en place l'action qui dit, comme tu l'as dit, le mouvement, ok, là il y a quelque chose, je vais me rassurer en me montrant finalement que je prends les choses bien.
- Speaker #1
Exactement. Mais la difficulté, en fait, c'est que quand on est en mode survie, si tu veux, ton cortex préfrontal est déconnecté. Oui. L'air de broca aussi, c'est-à-dire l'air qui te sert justement à parler, tout simplement, à tenir une conversation. Et puis, en fait, toute cette terre du cerveau qui te permet d'avoir la réflexion, le recul nécessaire pour réfléchir calmement, poser les choses. Tout ça, quand tu es en mode survie, en fait, c'est déconnecté. Alors, heureusement, parce que si vraiment tu te retrouves face à un danger, je vais prendre toujours l'exemple typique du lion face à toi, mais pour autant, tu te retrouves avec un lion face à toi, tu ne vas pas dire Alors, ok, je vais d'abord étudier les possibilités, qu'est-ce qui est le mieux ? Non, ça, on n'a pas le temps, voilà, c'est instinctif. On est… vraiment instinctivement, on est câblé pour réagir instinctivement avant que notre mental s'en mêle. Donc heureusement, mais dans certaines situations, c'est très compliqué, puisque du coup, on n'a pas ce recul nécessaire dont on aurait besoin. Par contre, on peut avoir le recul nécessaire pour juste se dire, ok, là je suis en mode survie, donc là je ne peux pas réfléchir, forcément je ne vais pas trouver les bonnes solutions, et donc la seule solution, c'est de repasser par le corps. Et donc ce corps-là, c'est lui qui va passer l'info au système nerveux que, ben non, en fait, on n'est pas dans une situation de danger, tout va bien.
- Speaker #0
Ouais, c'est réussir à prendre le recul par le corps.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Pas par la pensée, mais par le corps, de réussir à se rassurer son corps.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Pour que ça envoie le message au cerveau. Non, t'inquiète, ça c'est bon, on peut gérer. On ne va pas mourir parce qu'on se fait engueuler, parce qu'on a fait une faute dans le dossier. C'est ça.
- Speaker #1
Là, la clarté mentale revient et du coup, forcément, on arrive plus facilement à poser nos limites puisque d'un coup, ça n'apparaît plus comme quelque chose qui prend toute la place et qui est dangereux et menaçant.
- Speaker #0
Je vois, ça marche. Et du coup, justement, comment on fait pour se reconnecter au corps ? Parce que c'est vrai que ça paraît logique, mais comment on fait pour se reconnecter à son corps et rassurer son cerveau ?
- Speaker #1
Alors là, c'est la chose qui n'est pas facile, parce qu'en réalité, ça en devient difficile tellement c'est simple. Parce qu'on est tellement plus habitué à la simplicité que du coup, on trouve ça... très difficile de revenir dans le corps parce que le mental a pris toute la place, parce que quand on devient adulte, on pense que le raisonnement, la logique, tout ça, ça compte tellement plus, alors que nous sommes des êtres émotionnels. Et en fait, c'est nos instincts qui nous draguent plus que notre raisonnement. Et donc, on a du mal, si tu veux, à revenir justement dans ce corps, ne serait-ce que se reconnecter dans l'instant présent. Et pourtant, c'est une des choses... qui est les plus, on va dire, les plus efficaces. Tu vois, par exemple, ne serait-ce que de se poser la question de est-ce que j'ai soif ? Est-ce que j'ai envie d'aller faire pipi ? Tu vois, quand on est dans son ordi, au bout de deux heures, qu'on n'est toujours pas allé aux toilettes, on est déconnecté du corps. Et en fait, ne serait-ce que juste revenir et faire un petit scan corporel, juste de, est-ce que j'ai besoin d'aller aux toilettes ? Est-ce que j'ai besoin de boire ? Est-ce que j'ai faim ? Est-ce que si ? Est-ce que ça ? Est-ce que je suis bien installée ? j'ai une douleur qui persiste dans le dos, mais en fait depuis tout à l'heure, je suis en train de finir mon dossier, j'y prête pas attention. Alors que si je changeais un petit peu ma position, ça irait mieux. Tu vois, c'est des choses toutes simples, mais vraiment ce basique de revenir écouter en fait ce que notre corps nous dit, parce qu'on peut vraiment compter sur lui, et lui est toujours dans l'instant présent. En fait, c'est quelque chose qui est très difficile quand on n'a plus cette habitude-là. Et déjà, rien que ça, ça ça permet vraiment de faire baisser ce système de survie qui est suractif. Parce que là, d'un coup, notre énergie va là où est notre attention, là où on porte notre attention. Et comme on porte notre attention à notre corps, on n'est plus dans ces fuites d'énergie de tout ce qu'on n'a pas fait dans le passé, tout ce qu'on aurait dû faire, tout ce qu'on aurait dû dire, etc. et du pire du pire dans les projections du futur, de tout ce qui va mal se passer et de tout ce qu'il nous reste à faire. Là, on remet notre attention sur notre corps et on récupère de l'énergie rien qu'en faisant ça. Et après, il y a plein d'autres techniques, plein d'autres méthodes, notamment des techniques de respiration. Alors ça, c'est la voie royale pour activer son air vague. Donc le nerf vague, c'est justement celui qui va nous aider à activer de la bonne façon, à récupérer de l'énergie et à sortir du mode survie. Alors attention, quand je dis sortir du mode survie, ça ne veut pas dire qu'il faut sortir définitivement du mode survie. Ce mode survie, on en a besoin, ne serait-ce que quand on a un système nerveux qui est régulé et flexible. Quand on tombe malade, il va venir supporter justement le système immunitaire, ce mode survie. Il va nous aider à nous mettre dans un stress moteur quand on a des problèmes. projets, quand on a des choses, qu'on est driveé par quelque chose qui a du sens, on est bien, on n'est pas dans un épuisement profond, mais on est juste bien, même si on a du stress, c'est du bon stress, parce que ça va nous aider à aller de l'avant. Et donc, le but n'est pas de sortir complètement du mode survie, le but est d'apprendre à réguler ce système nerveux pour que le mode survie ne s'active que quand il y a besoin, ou s'arrête, bascule en mode récupération-régénération, quand... Il n'y a plus besoin du mode survie.
- Speaker #0
Oui, il ne faut pas qu'il soit activé 100% du temps. Il est quand même bénéfique parce que, comme tu dis, c'est important de... Enfin, on est dirigé par nos émotions. Donc, évidemment qu'il faut avoir ces réactions face à quelque chose qui nous fait peur. Mais ça peut être grave bénéfique pour se dire, allez, ça fait... Moi, je dis quand il y a de la peur, il y a de l'envie en plus, généralement. Alors, tu as un projet en tout cas. Donc, c'est que c'est du bon stress qui va te pousser à y aller malgré tout.
- Speaker #1
Exactement. Et...
- Speaker #0
Comme tu dis, il ne faut pas que ça reste dans cette situation de stress.
- Speaker #1
Il ne faut pas rester coincé.
- Speaker #0
Il ne faut pas rester coincé constamment et venir nourrir le truc.
- Speaker #1
Exactement. Et donc, il y a du coup des techniques de respiration qui vont aider à apaiser ou sortir du mode survie. Mais là, c'est pareil. Il faut faire très attention à savoir bien respirer. Parce que si on a une respiration qui est... que thoracique et qu'on respire ce qu'on appelle à l'envers, c'est-à-dire je gonfle la poitrine et je rentre le ventre à l'inspiration, et bien ça c'est une respiration de stress. Si on se plonge dans la cohérence cardiaque 2, je fais des profondes inspirations sur 5 temps, j'expire sur 5 temps, mais si on ne fait que thoracique, ça va venir augmenter le stress. Et donc on va se sentir encore plus stressé à la fin de la cohérence cardiaque, surtout tenir 5 minutes si on n'a pas l'habitude, c'est très très long. Donc il faut vraiment prendre l'habitude de respirer par le ventre, faire des respirations complètes. Donc il y a plein de techniques. qui fonctionne mais il ya des petits ajustements qu'il faut connaître et ça ça passe par le fait de reprendre conscience de comment fonctionne comment fonctionne notre corps ce dont il a besoin dans l'instant parce que c'est pareil si on est activé en mode survie plus plus plus en mode suite combat et que donc là c'est comme si il y avait un lion qui nous pourchassait et qu'on s'assoit pour faire de la méditation le système nerveux il va pas aimer du tout il va se dire là elle a rien compris ça va être pire Donc, la méditation, on l'oublie parce que dans ces cas-là, ça ne marche pas. Donc, en fait, c'est réintroduire du mouvement, par exemple. Donc, réintroduire du mouvement, ça peut être comme un effet de balancier. Ça, ça marche très, très bien. C'est pour ça aussi qu'on berce les bébés. On a ce balancement instinctif. Quand on a des bébés, on les berce parce que ça calme. Donc, on peut le faire soi-même. On peut avoir un mouvement de balancier sur quelques minutes. Ça fait du bien. Prendre de profonds soupirs en prenant soin. soin de bien gonfler le ventre à l'inspiration. Ça peut être aussi, pour revenir à la connexion de son corps, ça peut être venir tapoter différentes parties de son corps ou toucher différentes parties de son corps et poser son attention sur le ressenti que ça nous fait. En fait, voilà, c'est ça. Ça va être revenir à des fonctions, entre guillemets, à nos sens. Voilà, j'ai envie de dire, à nos sens. qu'on ressent à travers le corps, la façon dont on respire. Et puis, une des choses dont on est très peu au courant, la première source d'énergie de notre corps, c'est l'eau. On est constitué à plus de 70% d'eau. Notre cerveau en a besoin, je crois que c'est plus de 80% pour bien fonctionner. Et un mental qui ne tourne pas rond, où on commence à avoir des ruminations, c'est l'un des signes d'une possible déshydratation. très légère. Donc le but c'est de faire attention aussi à son hydratation tout au long de la journée. Le but n'est pas de prendre un verre d'eau et de boire d'un coup en disant comme ça je ne vais plus avoir de rumination Non, parce que quand on est en plein mode survie, la digestion est ralentie ou accélérée et on n'est pas du coup fait pour digérer l'eau qu'on vient de boire. Donc il faut pouvoir... souffler un petit coup avant, se remettre un petit peu, baisser un petit peu ce système de survie pour profiter justement, pour permettre à notre corps de profiter de cette hydratation parce que sinon c'est comme si on l'a versé aux toilettes, ça sert à rien. Donc en fait, voilà, c'est tout un système de je reviens à mon corps et je fais attention à ce dont j'aurai besoin. Si je sens que je suis dans le mouvement, je vais bouger un peu, même aller marcher, même... On peut aller courir, par contre on évite les séances trop prolongées. Au-delà de 30 minutes une séance de sport, si on est déjà dans un système de survie suractivé, ça peut engendrer plus de stress puisque ça va créer plus de cortisol et d'adrénaline. Donc on revient à des choses plus modérées tout en s'écoutant, en écoutant ce dont on a besoin.
- Speaker #0
Ouais, des pratiques un peu plus douces quand même, enfin de l'activité physique, oui, mais pas une séance trop intense qui va venir justement stresser encore plus le corps.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ça marche. Et c'est intéressant ce que tu as dit tout à l'heure sur le fait que la méditation, parce que bien souvent on a l'impression que c'est la solution à tout, c'est la solution miracle pour se détendre et contrer l'anxiété, le burn-out, etc. En fait, comme tu dis, c'est plutôt l'effet inverse, ça peut créer du stress et de...
- Speaker #1
Ça peut. Une bosse,
- Speaker #0
finalement.
- Speaker #1
Oui, tout dépend de son état d'être de départ, en fait. Si on est dans un état d'être complètement suractivé et qu'on n'est pas habitué à la méditation, il y a ça aussi, et qu'on décide de se mettre à la méditation parce que, oui, c'est ce qu'on voit partout, la méditation, en plus, il y a des études qui prouvent que la méditation a du bon, eh bien, ça va être très... très compliqué au début parce que si on se trouve complètement suractivé, notre système croit qu'on se met plus en danger. Donc comme on n'a déjà pas suffisamment d'énergie pour faire face à l'extérieur, au stress et tout, là on rajoute une couche avec un stress intérieur qui va augmenter d'autant plus. Donc la méditation, on peut très bien l'envisager dans un second temps, c'est-à-dire que d'abord on va introduire le mouvement, on recense Comment on se sent si notre état est moins activé ? Alors ça, on s'en aperçoit comment ? Parce qu'on a moins de rumination, on sent qu'on respire beaucoup plus posément, on ressent moins de poids ou d'oppression au niveau de la poitrine, du ventre, la boule au ventre ou le nœud dans la gorge. Quand on a des symptômes comme ça qui nous permettent de se dire là, je me sens mieux oui, à ce moment-là, on peut commencer par la méditation. Mais pas la peine de commencer par… Même 10 minutes au début, quand on n'est pas habitué, c'est beaucoup trop. Déjà, si on arrive à tenir 2-3 minutes, à être tranquille et pouvoir observer, parce que la méditation, c'est pareil, ce n'est pas le fait d'avoir une tête vide et être plongée dans un vide total de pensées, d'émotions, etc. Non, au contraire, à ce moment-là, le corps va en profiter pour laisser ressortir tout ça. Et donc, il faut pouvoir avoir ce recul pour observer ça. jusqu'à ce que ça nous atteigne plus tant que ça, où on puisse être l'observateur et plus seulement l'acteur.
- Speaker #0
Oui, et puis dit comme ça, effectivement, si tu es déjà en mode survie, en mode rumination, où ça tourne, ça tourne, ça tourne, c'est vrai que se mettre dans la méditation, ça va tourner et tourner encore plus, et où tu vas avoir envie d'interagir avec toutes ces pensées-là, finalement, ça va être complètement contre-productif, parce que j'imagine que tu ne vas pas te diriger en plus vers des...
- Speaker #1
Des pensées très positives,
- Speaker #0
très aidantes.
- Speaker #1
Et ça peut même déclencher de profondes crises d'angoisse pour celles qui sont sujettes à ça. Notamment le burn-out peut créer un moment propice des crises d'angoisse, ou renforcer si on est déjà sujet à ça. Et la méditation n'aide pas du tout à ce niveau-là si on est vraiment dans un mode de foot ou de combat. Après, en mode figement, c'est quand on est complètement figé au fond de son canapé ou de son lit, avec des ruminations plus de l'angoisse, des pensées intrusives, des pensées noires, voire même suicidaires, ça va jusque-là. Et bien là, c'est pareil, c'est pour le coup réintroduire du mouvement aussi, mais du mouvement doux. Remettre le corps en mouvement pour qu'il comprenne que dans ce mouvement-là, il n'y a pas de danger. qu'on ne va pas se faire bouffer là, dans l'instant, et que du coup, il peut reprendre pied. Donc, c'est travailler l'ancrage, le toucher, la respiration, l'hydratation beaucoup. Revenir au basique du basique, en fait. Oui,
- Speaker #0
mais comme tu dis, la simplicité, ça paraît beaucoup trop simple maintenant.
- Speaker #1
Exactement, exactement.
- Speaker #0
On peut faire des méthodes très complexes, qui ont l'air très complexes, ça a l'air plus efficace que...
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
juste entre guillemets respirer, boire de l'eau, bien dormir, le classique quoi.
- Speaker #1
Le classique,
- Speaker #0
voilà. Ok, ça marche. Et du coup justement, donc tu en parlais un petit peu des symptômes du burnout, tu nous as dit même cette sensation d'être oppressée, potentiellement les crises d'angoisse, il y a aussi des symptômes, j'ai l'impression que ça ressemble un peu à une dépression, est-ce que tu peux nous parler un peu de ça, c'est quoi la différence finalement entre burnout et dépression, si tu as la réponse évidemment. et un petit peu nous donner les symptômes peut-être d'un burn-out ?
- Speaker #1
Alors déjà, il faut savoir que le burn-out peut mener à la dépression. C'est quelque chose qui peut déclencher une dépression sur le long terme. Le burn-out, on va dire de manière générale que c'est... quelque chose dans lequel on est mal mais en général c'est plus orienté vers un domaine de vie donc ça peut être le professionnel la maternité une situation de vie particulière dans lequel on est vraiment sans on se retrouve sans ressources en fait on a l'impression qu'on n'a pas les capacités pour faire face on a lutté lutté lutté on a tenu et là c'est compliqué la dépression ça va être tournée vers du plus général Ça va être tous les domaines de vie, soi aussi. C'est un peu comme ça qu'on détermine le ressenti, la différence entre la dépression et le burn-out. Après, du côté plus médical, on va dire que la dépression et le burn-out ne touchent pas les mêmes aires du cerveau.
- Speaker #0
Ok, ça marche. Donc en soi, tu peux avoir un burnout. Alors je sais qu'on entend aussi pas mal parler maintenant du burnout parental. Oui. Même surtout pour les mamans. Je sais que ça... Enfin, je l'entends autour de moi quand même de plus en plus souvent. Donc je pense que c'est bien que la parole se libère là-dessus aussi.
- Speaker #1
C'est très bien, oui.
- Speaker #0
Donc elles peuvent avoir un burnout par rapport à leurs enfants, enfin leur rôle de mère, etc. Mais au travail, par exemple, ça peut très bien se passer. Elles peuvent être très bien,
- Speaker #1
pas du tout survies,
- Speaker #0
etc.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ok. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Ah oui, effectivement. Donc, c'est vraiment dysfonctionnel dans un domaine en particulier et pas tout général. Tu ne vois pas toute ta vie en noir. C'est vraiment très spécifique.
- Speaker #1
Après, ça peut s'étendre. Après, comme on a tendance à ne voir que ce qui est négatif aussi, du coup, on va voir ce qui est négatif aussi à droite à gauche. Mais effectivement, on peut avoir des soupapes, entre guillemets, dans d'autres domaines de vie alors que la dépression, ça va être beaucoup plus général.
- Speaker #0
Oui, et puis comme tu disais, dans l'idée... Si tu commences à être mal par rapport à ton rôle de mère, ça va peut-être dépeindre sur ton travail. Et puis, c'est ce que tu disais, ça peut mener à la dépression parce que ça vient un peu gangréner, en fait, tous les autres.
- Speaker #1
Ça gangrène, c'est exactement ça.
- Speaker #0
Ok, ça marche. Et donc, les symptômes du burn-out, est-ce que tu en as d'autres ? Justement, s'il y a des personnes qui ne savent pas trop, on en parlait tout à l'heure, des fois, on ne s'en rend pas compte. À quoi on peut commencer à reconnaître ? Donc, tu nous as déjà évoqué certaines choses, mais... Concrètement, comment je sais si je suis en burn-out ou proche du burn-out ou pas ?
- Speaker #1
Alors déjà, la chose qu'on est capable de reconnaître, c'est déjà la sensation, le sentiment d'une profonde fatigue duquel on a du mal à sortir. Mais on a cette sensation qu'on n'a pas le choix, qu'il faut continuer. On est vraiment dans ce... dans ce conditionnement de de toute façon, je n'ai pas le choix, il faut que j'avance parce que de toute façon, on n'a rien appris d'autre que de persévérer, serrer les dents, se montrer forte, faire des efforts, être parfaite. Les fameux drivers justement, qui font que du coup, on passe, si tu veux, on met un petit peu de côté tous les symptômes. Et avec cette phrase qu'on peut répéter de plus en plus souvent, ça va passer. Si rien, ça va passer. ça va passer vraiment là, je vais me reposer, ça va attendre ce week-end, je vais me reposer, j'attends les prochaines vacances, je vais me reposer. Mais on voit bien que plus on avance et plus cette fatigue se fait ressentir, donc en dehors de tous les autres symptômes, mais déjà cette sensation vraiment de fatigue, où on voit que nos nuits ne sont pas reposantes. On se lève le matin plus fatigué que la veille, ou en tout cas pas mieux. On sent, donc ça c'est complètement normal, puisque en mode survie, notre système nerveux va nous empêcher de dormir profondément, puisqu'il faut rester vigilant au cas où la bête sauvage nous attaquerait. C'est logique en fait, il y a beaucoup de bon sens maintenant. Et donc en fait, c'est vraiment cette profonde fatigue. Mais comme on est dans ce schéma de on persévère parce qu'on n'a pas le choix en fait il y a d'autres signaux qui sont moins connus, qui peuvent alerter. Par exemple, on ne baille plus. ou on n'y arrive pas à fond. Quand le système nerveux est en mode survie, quand on est, encore une fois, face à un lion, on ne va pas se mettre à bailler. Ce n'est pas du tout le bon plan. Donc en fait, on peut s'apercevoir, alors c'est vraiment prendre conscience, entre guillemets, de soi, de son corps, mais on ne baille plus. On a du mal à s'alimenter, c'est-à-dire qu'on n'a pas faim, mais par contre, on a des fringales énormes de sucre et de gras, parce qu'en fait, quand on manque d'énergie, c'est un des moyens pour le corps de récupérer cette énergie au plus vite. Donc on va se mettre à avoir des fringales de gras et de sucre. Alors là je sais qu'il y en a certaines qui vont se dire moi j'ai toujours eu ça Ben oui, parce qu'en fait ça fait peut-être longtemps que vous êtes en mode survie mesdames ! Donc voilà, mais dans des périodes où on va être de plus en plus épuisé, ça va être de plus en plus fréquent. On peut verser aussi dans le cynisme, c'est-à-dire qu'on n'est pas du tout comme ça, et puis petit à petit, on devient cynique, on devient de plus en plus pessimiste. On entend souvent dire bah oui, je suis quelqu'un normalement d'enjouer, j'ai le sourire, c'est moi qui… qui emmêlent les autres, qui emportent, et là, j'y arrive plus. C'est ce truc de je n'ai plus envie de sourire, je n'ai plus envie, je deviens vraiment signé Et puis, il y a aussi ce phénomène d'addiction qui peut apparaître. Donc, des personnes qui ont arrêté de fumer se remettent à fumer. Des personnes qui se mettent à boire plus, à consommer, ça peut aller même dans les drogues. Et puis, les réseaux sociaux, beaucoup, on n'arrive plus à déconnecter. Le soir, on ne peut plus s'endormir sans être sur les réseaux sociaux, sans être sur son téléphone, etc. Donc ça, ce sont des petits signaux qui peuvent mettre la puce à l'oreille. Alors ça ne veut pas dire que parce qu'on a un de ces symptômes, on est en burn-out, ce n'est pas du tout ça. Ça veut dire, du coup, reviens, remets un peu plus de conscience, sois un peu plus présente à ton corps, essaye d'observer dans la journée comment ça se passe. Et voilà, c'est entre guillemets... Prends conscience de comment tu te sens, quel est ton état au quotidien. De toute façon, c'est de l'ordre du ressenti. On ressent quand c'est normal ou pas normal. On peut très bien ressentir une fatigue qu'on trouve normale. Mais quand chaque jour s'accumule et qu'on ressent que ce n'est pas normal, là, il y a un petit truc à aller vérifier quand même.
- Speaker #0
Oui, mais c'est intéressant parce que c'est vrai, le coup de on baille plus tu te dis, c'est complètement… enfin, c'est bête, en fait, c'est trop bizarre et tout, mais en même temps, ça paraît logique parce que tu n'as pas le temps de t'attarder devant un danger, effectivement, parce que sinon, tu vas te faire bouffer. Donc, il faut que l'énergie soit envoyée constamment pour que tu puisses, en fait, réagir et… ok. Oui, c'est fascinant. Et comme tu dis, ça répercute sur tout le corps, sur la digestion. Puisque là aussi, c'est pareil, l'énergie n'est pas donnée à cet endroit-là. C'est fascinant, c'est impressionnant à quel point ça peut impacter tout le reste du corps.
- Speaker #1
Et le système immunitaire aussi. Le fait de tomber, on peut avoir des périodes où on tombe très souvent malade. Ça arrive souvent d'ailleurs aux jeunes mamans. On a l'impression qu'on refait notre système immunitaire avec nos enfants. On a l'impression qu'on chope tout ce qui se passe, tout ce qui passe, etc. que voilà tout est pour nous bien en fait c'est un signal aussi que le système nerveux est probablement fortement en mode survie et que du coup l'énergie ne va pas au système immunitaire pour faire son job c'est
- Speaker #0
vrai que oui ça se remarque beaucoup enfin moi en tout cas je l'avais remarqué personnellement que quand j'étais bien stressé les périodes où j'étais bien stressé oui généralement c'est là que je tombais malade pas très longtemps après enfin Voilà, ça me tombait dessus parce que je voyais bien que de toute façon, mon énergie, sans vraiment savoir est-ce que c'est mon système nerveux, etc., mais je voyais bien que mon énergie, elle n'était pas prête en fait à gérer une quelconque maladie.
- Speaker #1
C'est ça. Tu vois, c'est de l'ordre du ressenti. Tu ressens quand même qu'il y a un lien quand même.
- Speaker #0
Ah bah carrément. Enfin moi, je le vois tout de suite. Quand je suis stressée, enfin quand je tombe malade, je me dis bah oui, bah en même temps. Là, tu étais stressée pour telle ou telle chose, donc c'est normal. Donc après, voilà, c'est vraiment des événements de vie où je sais que je suis stressée, mais ce n'est pas quotidien. Donc je me dis, bon, tout va bien, je dors bien, etc. Mais c'est vrai que c'est intéressant de voir que, comme tu dis, on le sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas, sans que ce soit forcément très grave ou encore trop poussé et tout. Mais tu arrives en fait à connaître un minimum ton corps, même si on l'écoute plus tant que ça, on n'a plus l'habitude, mais on remarque certaines choses. Après, je me disais tout à l'heure, parce que tu disais, voilà, il faut observer ce qui se passe en toi. Est-ce qu'il n'y a pas des personnes que ça peut stresser encore plus de se focus sur une douleur ou sur un ressenti un peu particulier ? Parce que je me dis, quand on commence à ruminer, on peut se créer des scénarios un peu catastrophes. Est-ce que ça, ça ne peut pas arriver aussi ?
- Speaker #1
Si, si, complètement. Puis alors, il faut savoir que les scénarios catastrophes, le mode survie, il adore ça. C'est son mode par défaut. parce qu'on n'est plus dans l'instant présent, quand on est en mode survie. On est dans les projections du passé, de tout ce qu'on aurait dû faire, tout ce qu'on n'a pas fait, tout ce qui aurait dû se dire, etc. Les projections du futur, de tout ce qu'on doit faire et tout le pire du pire des situations. Justement, les scénarios catastrophes, se faire des films, etc. Et donc, forcément, se recentrer sur soi pour aller observer ce qui se passe, ça peut effectivement... on va dire, engendrer des peurs et des angoisses. Alors, c'est toujours pareil, ce n'est pas être que dans l'observation de ce qui ne va pas, c'est aussi être dans l'observation de ce qui va bien. Mettre aussi son énergie sur des zones du corps où on ne ressent rien ou de la légèreté, des choses qui font du bien en fait. Et après, de toute façon, Quand on arrive à un certain stade où on n'a plus à gérer seul, le but, ce n'est pas de rester seul face à ça. C'est vraiment d'aller chercher l'aide adaptée. Parce que quand on est seul, on ne voit pas justement les angles morts et on a du mal à prendre ce recul, c'est-à-dire à devenir l'observateur. Parce qu'en fait, quand je dis observer, c'est vraiment devenir l'observateur de ce qu'on vit et de ce qu'on est, et moins l'acteur de ce qu'on est en train de vivre. Et donc ça demande quand même une prise de recul qui est très difficile quand on est complètement plongé dans ce mode survie. Et donc l'aide de quelqu'un peut nous aider justement à faire un pas de côté et à observer les choses différemment et à prendre de nouvelles habitudes d'observation et de reconnexion au corps. Parce que la difficulté aussi, ce qui fait que beaucoup de... Aujourd'hui en fait... Il y a très peu de personnes qui vont s'apercevoir qu'elles sont en train de faire un burn-out. Majoritairement, celles qui s'en aperçoivent, c'est parce qu'elles en ont déjà fait un, voire deux, voire trois. Et qu'à un moment donné, elles se disent Stop, ça suffit, là je le sens Mais vraiment, on a du mal parce qu'au-delà du conditionnement qui fait qu'il faut qu'on persévère, qu'on n'a pas appris, qu'on n'a pas le choix, etc. On a aussi ce phénomène de dissociation, c'est-à-dire qu'on se dissocie de plus en plus de notre corps. On est comme à côté de nous, c'est-à-dire qu'on vit le quotidien, on avance, mais on ne ressent plus trop. On ne ressent plus trop les sensations, les émotions, on ne sait plus ce que c'est que de rire aux éclats, ou de pleurer à chaud de larmes, on ne ressent plus trop les douleurs. Les douleurs sont là, mais ce n'est pas grave, on avance en fait. Ce n'est même pas que ce n'est pas grave, on s'en va. c'est là mais on avance. Et donc on ne ressent plus trop ça. Et donc c'est ce qui fait que c'est un peu difficile de revenir aux sensations du corps. Donc là c'est vrai que dans ces cas-là, c'est mieux d'avoir quelqu'un qui nous accompagne justement à repasser par le corps, à comprendre les techniques très simples pour vraiment bien se reconnecter au corps. Mais ça c'est difficile de donner une technique comme ça qui fonctionne pour tout le monde parce qu'en fait, Chaque burn-out est unique. Bien qu'on soit tous dotés d'un système nerveux, le système nerveux a été modelé par les expériences de vie, par les traumatismes qu'on a vécues, par les états aussi de nos figures de référence, de nos parents, dans nos jeunes années, et puis dans ce qui s'est répété dans nos expériences, etc. Donc, chaque système nerveux est unique. Donc, en fait, ce qui fonctionne pour l'une peut ne pas fonctionner pour l'autre. Donc repasser par le corps, c'est très large, j'en ai conscience. Mais en même temps, il n'existe pas une seule méthode, il n'existe pas une méthode miracle, sauf celle qui fonctionne pour soi.
- Speaker #0
On est bien d'accord, on est bien d'accord. C'est ce que je dis tout le temps en coaching, de toute façon, même s'il y a des problématiques similaires, les gens sont différents. Dans tous les cas, on n'attaquera pas forcément de la même manière, on n'avancera pas de la même manière.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Mais c'est déjà intéressant de savoir... Enfin, déjà... Première étape, se reconnecter au corps, essayer en tout cas voir ce qui se passe, essayer de repérer un petit peu plus. Comme tu disais, est-ce que j'ai soif, est-ce que j'ai faim, ne serait-ce que commencer par ça, c'est tout bête. Enfin, ça paraît tout bête, on le disait tout à l'heure, ça paraît tout bête, mais en vrai ça ne l'est pas. L'autre jour, je me rends compte que j'ai dit, je ne sais pas si j'ai faim. Et je me suis dit, c'est con quand même de ne pas savoir si tu as faim, de se poser la question, est-ce que tu as faim ? C'était très étrange comme...
- Speaker #1
Très étrange et en même temps, j'ai envie de dire, mais c'est génial que tu sois posée la question.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Parce que combien de fois on avance dans notre vie, combien de personnes sont encore dans cette inconscience sans aucun jugement ? Parce que moi, j'ai été vraiment cette personne, je ne me posais plus la question, voire même j'étais heureuse d'avoir passé une journée sans trop manger, parce que comme ça, j'allais maigrir, tu vois ? Ce truc de conditionnement et sans te rendre compte à quel point tu peux agir vraiment contre toi. toi-même, en étant dans cette inconscience de toi-même, tout simplement.
- Speaker #0
C'est ça, mais c'est super intéressant, et je... Enfin, ça c'est une petite aparté, mais je me rends compte qu'en faisant du sport... Moi, en tout cas, ça m'a beaucoup aidée à me reconnecter aussi à mon corps, à mes sensations. Et je vais même dire, en me blessant, ça m'a poussée à faire attention et à faire beaucoup plus attention à mes ressentis, à mes douleurs, à mes mécanismes et tout. Alors, c'est physique, mais au final, j'ai l'impression que c'est la même chose. Tout est lié. Tout est lié. Et du coup, je fais beaucoup plus attention à mes ressentis. Pareil, l'hydratation, je bois beaucoup plus parce que je me rends compte de l'impact que ça. tu manges mieux aussi. Mais c'est vrai qu'il faut passer par ces petits moments où tu te rends compte que là, il y a un truc qui a déconné. Donc, c'est bien qu'on peut éviter la blessure ou le burn-out parce que ce n'est pas très agréable et il faut du temps derrière pour se remettre, etc. Mais en même temps, ça te permet de faire Ah ouais, il y avait tel ou tel signaux. Maintenant, en tout cas la prochaine fois, je vais faire plus attention, je vais être à l'écoute de ça. Mais c'est vrai que ce n'est pas évident. Ça demande... De la pratique,
- Speaker #1
vraiment. De la pratique. En fait, c'est vraiment d'entrer dans l'expérience. Chaque expérience est enrichie de l'expérience précédente. Et donc, c'est comme pour tout, ça demande de l'apprentissage. Donc, sortir du burn-out, c'est un apprentissage. Parce qu'en fait, on apprend à sortir du mode survie intempestif. Comme tout ce qu'on fait de nouveau dans la vie, en fait. Et donc, ça demande de la répétition, parce que c'est comme ça qu'on apprend. Et ça se fait dans l'expérience. C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on va avoir une heure en séance que ça y est, c'est bon. Non, après, il y a l'expérience. Il y a eu des prises de conscience, des choses comme ça. Mais non, il faut rentrer dans l'expérience de sa vie quotidienne pour vérifier, pour réajuster, pour répéter, pour comprendre. Et que ça s'intègre dans le...
- Speaker #0
Oui, parce que c'est ça, la théorie, c'est bien. Les prises de conscience, c'est super. Mais si derrière, tu n'appliques pas... pas dans ton quotidien, il n'y a rien qui va changer. Tu le sais bien, tu auras la connaissance, mais il n'y a rien qui changera et limite ça fera culpabiliser parce que tu diras je ne comprends pas,
- Speaker #1
ça ne change pas Je ne comprends pas, je fais tout ce qu'il faut et ça ne marche pas. Pourtant, j'ai compris. Mais c'est mental. Et le mental, il ne suffit pas. Le mental, il est juste là pour être le reflet de l'état d'être intérieur et renforcé comme un... Il a l'effet boule de neige, en fait, le mental. C'est-à-dire que si le mental tourne par rond, c'est qu'intérieurement, physiquement, nerveusement, émotionnellement, il y a quelque chose qui n'est pas ajusté, qui n'est pas en équilibre, qui est en disharmonie. Donc le mental va refléter ça par des pensées intrusives, de la rumination, les projections du passé, du futur, etc. Et donc par ces prises de conscience qu'on va avoir grâce aux pensées du mental. on va renforcer notre état d'être. Donc quand on arrive justement à ce que j'ai dit tout à l'heure, à prendre du recul et à être observateur, à rentrer dans les pensées, mais à observer ces pensées-là comme étant le reflet de l'état qu'on est en train de vivre, du coup ça nous permet de rentrer dans l'expérience de ok, je vais marcher un peu, respirer, me calmer, apaiser mon corps pour que je puisse récupérer
- Speaker #0
Ok, trop bien. Bon, j'allais dire, est-ce que tu as un mot de la fin, un dernier conseil à nous donner ? Mais bon, du coup, c'est déjà pas mal.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Trop bien. Bon, ça, c'est super. Du coup, toi, on te retrouve parce que tu accompagnes notamment les femmes, justement, en sortie d'épuisement ou de burn-out. Tout à fait. Donc, on se retrouve. Donc, ton Instagram, c'est Sandinubetter.
- Speaker #1
Sandinubetter, oui.
- Speaker #0
Je mettrai le lien dans la description. ceux qui ne maîtrisent pas totalement l'orthographe anglais. Et merci beaucoup. Merci beaucoup pour ces précisions, parce que c'est vrai qu'on en entend beaucoup parler. On a souvent tendance à penser que c'est que lié au travail. Parce que, comme tu le disais tout à l'heure, on entend énormément par rapport à ça. On a l'impression que c'est qu'une maladie du travail.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Mais en fait, pas du tout. Ça peut toucher n'importe quel domaine. Et du coup, il n'y a pas de honte à avoir de dire qu'on est dans cette situation.
- Speaker #1
Exactement. Merci beaucoup à toi en tout cas c'était vraiment un plaisir
- Speaker #0
Je voulais juste rajouter un truc parce que ça on l'a pas dit je pense que c'est important se remettre d'un burnout ça prend du temps aussi on disait qu'il faut appliquer les choses mais je pense qu'il faut se laisser le temps aussi, ne pas être dans l'impatience de se dire faut que ça se règle
- Speaker #1
Alors l'impatience elle y sera forcément Ah bah elle y sera mais c'est pour ça Et en fait la sortie d'un burnout c'est pareil c'est unique à chaque personne On ne peut pas, ce n'est pas parce qu'on connaît une personne pour qui ça a pris un an, quelques mois, deux ans, que ce sera la même chose pour nous, bien au contraire. Donc voilà, c'est effectivement revenir dans ce... dans cet accueil en fait de ce qu'on ressent, de notre rythme, de qui on est au-delà du mental. Voilà.
- Speaker #0
C'est ça. Et voilà, ne vous mettez pas la pression sur combien de temps je vais mettre avant de me ressentir bien. Ça prendra le temps que ça prendra, mais ça se fera bien comme ça.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Très bien. Maman, encore merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Et bonne journée à tous les auditeurs et auditeuses.
- Speaker #1
Merci.