Speaker #0Bienvenue sur le podcast Legitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif ? Que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Hello et bienvenue dans le premier épisode de 2025 sur Légitime. Et déjà un gros gros gros gros gros mea culpa, encore une fois pour mon absence pendant ces quelques semaines. L'envie de faire des épisodes, franchement, elle était là. Mais sincèrement, j'étais trop paumée, trop fatiguée, trop stressée. J'avais plein de choses à gérer par rapport à mon entreprise, par rapport au coaching, par rapport à ce que je voulais faire justement pour 2025. Et j'étais tellement paumée que clairement, je prenais pas le temps de faire des épisodes ou alors j'avais envie d'en faire, mais je savais que ça allait être bâclé, donc du coup, je les ai pas faits. donc me revoilà la motivation est là en plus ce matin même j'ai reçu un retour merveilleux d'une personne qui écoute très très régulièrement mes épisodes qui est en sortie de burn out aujourd'hui et vraiment si elle m'écoute et si elle se reconnait encore un grand bravo pour ton courage parce que je sais que c'est vraiment pas évident de reprendre plaisir, de recommuniquer de revivre en fait tout simplement donc encore bravo pour ça et merci pour ton retour. Donc aujourd'hui me revoilà, me revoilà avec l'envie de te partager les cinq grosses prises de conscience que j'ai eues ces dernières années, qui ont été certaines vraiment très très violentes pour moi, et en même temps qui ont été très très très formatrices et surtout très libératrices pour oser être moi-même, oser m'assumer, ne plus avoir honte de qui j'étais. et devenir un peu égoïste parfois, tu comprendras pourquoi, et pour m'aider à m'affirmer, m'aider à m'affirmer, m'aider à m'exprimer, m'aider à poser des limites. Vraiment, c'est des prises de conscience qui m'ont permis de prendre beaucoup de recul sur mon rapport aux autres, sur mon rapport à moi, et j'ai envie de te les partager aujourd'hui. Et avant de commencer, je t'invite à participer au petit quiz que j'ai créé. pour savoir quelle relation tu entretiens avec toi-même. Parce que c'est bientôt la Saint-Valentin, on sait que c'est le mois de l'amour, on parle souvent des couples, mais moi j'ai envie qu'on parle de l'amour de soi, de la relation qu'on entretient avec soi-même. Et je sais que parfois c'est pas toujours la love story, et que parfois c'est plutôt de la relation très très toxique qu'on a envers nous-mêmes. Donc l'idée de ce quiz, il est gratuit évidemment, mais c'est de faire un peu un état des lieux de où tu en es avec toi-même, tu sois honnête avec ça. et évidemment de te donner des premiers conseils pour travailler dessus. Donc je te mets le lien en description, je te laisse aller voir, ça prend même pas une minute à remplir et tu reçois le résultat dans tes mails. A tout de suite sur le quiz ! Donc moi je t'en ai déjà parlé, je l'ai jamais caché, j'en parle souvent, j'ai longtemps, très très longtemps été ma cliente idéale. Vraiment je me suis toujours dénigrée, je me suis toujours rabaissée. j'avais confiance en moi mais mon estime de moi elle était à ras les pâquerettes, voire en dessous. Et donc j'avais beaucoup de mal à voir ma valeur, à voir qu'est-ce qu'on pouvait aimer chez moi, j'avais toujours l'impression qu'il fallait que je prouve quelque chose, que je mérite d'être là, que je mérite d'être aimée finalement. Et évidemment que c'est fatigant à la longue de toujours essayer de prouver. que c'est pas forcément en plus très utile, pas très productif, pas très efficace, et que je suis passée par tellement de phases où il y a des moments où vraiment j'étais en mode serpillère, à dire oui à tout le monde, à essayer de plaire même à des gens que je connaissais pas. Après je suis passée par le mode bulldog, genre vas-y je vais attaquer, je vais pas me laisser faire, maintenant j'en ai marre et tout. Je suis passée par toutes ces phases-là, et évidemment c'était jamais les phases les plus saines, on est bien d'accord. Donc en travaillant sur moi, en apprenant à me connaître, en apprenant à connaître un peu le fonctionnement du cerveau, en prenant du recul sur mes comportements, sur mes réactions. d'où ça pouvait venir, qu'est-ce que ça voulait dire de moi, etc. et des autres. J'ai pris conscience, petit à petit, de certaines choses. Et oui, ça a été violent, et donc je vais commencer tout de suite. Je vais pas te faire du suspense pendant 8 ans. Je vais commencer donc par la première prise de conscience. La première chose, et ça va être sûrement très désagréable, pour moi ça a été très désagréable à comprendre, c'est que... Vouloir être présente pour les autres, vouloir les aider, vouloir les soutenir constamment, limite vouloir faire les choses pour les autres, pour les aider, pour qu'ils avancent plus vite, etc. C'est pas de l'altruisme, c'est pas de la gentillesse, c'est juste un mécanisme de défense. Ça venait nourrir le fait d'aider les autres, ça venait nourrir mon besoin de reconnaissance, ça venait nourrir mon besoin d'être utile, de me sentir utile. Si je suis honnête avec toi, en fait, je trouvais de la valeur dans ce Ausha. Et j'aimais ça, en fait, d'avoir cette place, d'avoir ce rôle, d'être valorisée pour ça, d'avoir cette identité, en fait, de personne qui aide, qui est toujours là pour les autres, sur qui on peut compter. Évidemment que j'aimais ça, parce que ça me valorisait, parce que ça donnait un sens à ma vie, ça me donnait un rôle dans lequel j'étais acceptée par les autres, dans lequel j'étais presque indispensable. pour les autres. Le problème avec ça, et c'est pour ça que je me suis rendue compte au bout d'un moment que c'était un mécanisme de défense, et tu vois très souvent on est dans le déni parce qu'on sait très bien ce qu'on fait. En tout cas on a un peu conscience que ce qu'on fait c'est pas très très sain. Parce que je me rappelle très bien quand j'étais ado, je prenais déjà ce rôle là, quand j'étais ado j'ai eu une amie à un moment qui m'a dit mais... t'en as pas marre d'être là tout le temps, de vouloir aider tout le monde, de nous aider tout le temps à trouver des solutions, t'en as pas marre et tout. Et je lui avais répondu mais le plus sereinement du monde, et j'étais fière en plus, limite ça me faisait un peu rire, et je pense aujourd'hui que c'était un rire un peu jaune, c'est que je disais, ben en fait quand je m'occupe de vos problèmes, déjà j'adore ça, et en plus ça m'évite de penser au mien. Je te laisse assimiler cette phrase. Quand je résous les problèmes des autres, quand je m'occupe des problèmes des autres, ça m'empêche de penser au mien. C'est quand même assez significatif et c'est quand même assez malsain quand on y réfléchit. Tu te rends compte ? En fait, je m'occupe des autres pour pas regarder la merde qui est devant moi, pour pas nettoyer devant ma porte à moi, parce que je sais que c'est dégueulasse devant ma porte à moi. Mais je n'ai pas envie de nettoyer. Je préfère regarder celle des autres. Parce qu'aujourd'hui, je ne suis pas prête. Aujourd'hui, je sais que si je mets le nez dedans, ça va être compliqué. Ça va être dur. Ça va me submerger. Et je ne sais pas en fait dans quoi je vais mettre le nez. Je ne sais pas où ça va me mener. Et ça, ça me fait très très peur. Donc du coup, je préfère m'occuper des autres. Au moins là, je vois, j'ai du recul. Je ne suis pas autant impliquée émotionnellement que si c'était moi, donc j'y vais. Donc tu vois, au final, ce que je pouvais considérer comme de la gentillesse, comme de l'altruisme, comme juste l'envie d'être utile aux autres, ce n'était pas complètement désintéressé. En retour, moi j'attendais la reconnaissance. Peu importe sous quelle forme, mais j'attendais la reconnaissance. Soit par un merci, soit par un sourire, soit par... qu'on vienne me dire que c'est bon mon problème il est réglé, soit, soit, et là c'était peut-être plus dangereux, j'attendais que si un jour j'en ai besoin, j'ai le même retour, on fasse pareil pour moi, on m'aide autant que ce que moi j'ai aidé. Et ça tu vois c'est problématique, parce qu'en fait je faisais les choses. Pas par simple générosité, mais parce que je voulais qu'on me remarque, je voulais qu'on m'accepte, je voulais qu'on m'aime, je voulais de la reconnaissance, je voulais la carotte quand même au bout. Et si ça avait été 100% altruiste, j'aurais pas attendu de retour, j'aurais pas attendu un merci ou qu'on fasse pareil pour moi. Et tu vois, ça je m'en suis rendue compte quand, un jour, je me suis pris la claque de trop. J'étais méga fatiguée, j'étais au bout, là j'avais besoin d'aide, et que finalement, quand j'ai appelé à l'aide, il n'y avait personne, en tout cas pas grand monde. Et ça, je peux me le reprocher à moi-même, d'un côté, parce que... J'ai aussi toujours renvoyé cette image de la femme forte qui s'occupe d'elle, qui est toujours optimiste. Et le problème avec ça, c'est que le jour où ça va pas, les gens, ils ont confiance en toi. Ils se disent, c'est bon, tu vas y arriver, tu vas t'en sortir, tu t'en sors toujours. Et donc, ils vont pas te donner autant d'attention que ce que tu aimerais en recevoir. Mais ça, c'est un autre sujet, je pense qu'on en reparlera. Tu me diras sur Instagram ou... en commentaire si tu veux que je l'approfondisse, mais tout ça pour dire que le jour où j'ai attendu de l'aide des autres et que je l'ai pas reçu, ou en tout cas pas comme moi je l'espérais, là je me suis pris une claque. Et là, j'ai eu beaucoup de rancœur, beaucoup de colère, beaucoup de frustration de me dire, mais en fait, ils s'en foutent complètement de ma gueule. Et c'est à ce moment-là, vraiment, que j'ai pris conscience que, meuf, Si t'attends quelque chose, si t'attends un retour des autres, si t'attends le même retour que toi ce que tu fais, c'est peut-être pas de l'altruisme et que de la gentillesse. Il y a peut-être autre chose derrière. Et cette autre chose, il est temps d'ouvrir les yeux. Et donc j'ai creusé et c'est là que je me suis rendu compte que j'avais toujours eu l'impression de ne pas être assez. Donc je cherchais constamment à combler, prouver que je méritais ma place, comme je te disais, que j'étais utile. Et c'est là que j'ai pu commencer à travailler sur moi et à travailler sur ça, sur le fond du problème. Et que j'ai réussi à comprendre finalement qu'aujourd'hui, j'ai plus besoin d'être utile pour être aimée. J'ai toujours ce besoin de me sentir utile, et la preuve, je fais ce podcast pour t'aider à aller mieux, à changer les choses, à t'assumer, à t'autoriser, à t'affirmer, à être qui tu es enfin. Donc évidemment que j'ai toujours envie d'être utile, mais par contre, j'ai plus besoin de ça pour me sentir aimée et valorisée. Parce que la différence c'est que si tu as besoin d'être utile pour te dire que tu as de la valeur, c'est pas sain comme relation. C'est vraiment pas sain. Parce que le jour où tu vas être fatiguée, Le jour où tu vas être vraiment au fond du trou, juste que tu n'auras pas l'énergie, justement la personne dont je parlais tout à l'heure qui avait un burn-out, ce jour-là, tu ne seras pas dispo pour les autres. Tu ne pourras plus leur être utile. Et c'est là que tu vas te rendre compte qu'il y a certaines personnes qui étaient juste là parce que tu étais utile, parce qu'elles pouvaient t'utiliser, entre guillemets, pour obtenir certaines choses. Mais elles ne t'aiment pas fondamentalement pour qui tu es. Quand t'es utile aux gens, mais que tu es plein d'autres choses aussi pour eux, et que tu sais que t'as de la valeur, que tu les aides ou pas, là c'est beaucoup plus simple. Là tu es aimé pour qui tu es réellement. Et ça c'est beaucoup plus agréable dans les relations. En tout cas, toi je sais pas, mais moi personnellement c'est ce que je recherche dans une relation. Être aimé pour qui je suis. Simplement. Pas pour l'utilité que j'ai pour les autres. Donc c'était une prise de conscience un peu longue, mais je veux que tu comprennes vraiment que si tu fais les choses en attendant un retour pour combler quelque chose, combler ce manque d'amour que t'as pas eu quand t'étais plus jeune, que t'as du mal à te donner aujourd'hui, je suis désolée mais oui c'est pas de l'altruisme. Non c'est pas de l'altruisme, c'est pas de la gentillesse. C'est juste un mécanisme de... Et c'est intéressant et c'est important de se rendre compte pour se dire ok, moi j'ai toujours envie de me rendre utile. mais par contre pas au détriment de ma propre personne. Je ne peux pas faire dépendre ma valeur de mon utilité. Comment aujourd'hui j'apprends à me valoriser pour ne plus dépendre de la validation extérieure ? Deuxième point, deuxième prise de conscience. Et celle-là, elle est très drôle parce que je m'en suis rendue compte il n'y a pas si longtemps que ça. Tu vois, il y a deux semaines... J'en parlais avec une amie par rapport à une connaissance commune. On en est venu à avoir cette prise de conscience-là. Et je te jure, trois jours après, je lis un livre sur comment se former, se forger en gros avec des parents immatures. Et là, je lis une phrase qui résume absolument tout, absolument cette prise de conscience-là. Donc je vais te lire la phrase. Elle concerne les parents immatures émotionnellement, mais en fait, ça marche avec toutes les personnes qui manquent de maturité émotionnelle. Parce que là, en l'occurrence, notre conversation, elle ne parlait pas de nos parents, elle parlait d'une personne en particulier. Et... ça a été flagrant. Donc je te lis la phrase par rapport aux parents et après je la transcris par rapport aux gens en général. La phrase c'était Les personnes immatures émotionnellement ou les parents immatures émotionnellement privilégieront toujours leur propre instinct de survie avant les besoins émotionnels de leurs enfants. Et donc, si c'est pas juste des parents, avant les besoins émotionnels des autres. Donc je répète, les personnes immatures émotionnellement privilégieront toujours, ou presque toujours, leur propre instinct de survie avant les besoins émotionnels des autres. Et ça, qu'est-ce que ça veut dire, en vrai, dans le concret ? Parce que là, si t'as pas d'image en tête, tu vas avoir peut-être du mal à comprendre. En fait, ça veut dire que... Si t'es dans une relation, alors avec une amie, avec ton parent, avec ton conjoint, ou toi, t'as déjà commencé à travailler sur tes émotions, sur ton déferso, sur la compréhension de soi, sur la connaissance de soi, tu sais un petit peu ce qui se passe en toi. Tu sais un petit peu quand t'es en colère, quel besoin n'est pas satisfait. Tu sais un petit peu quand t'es triste, pourquoi t'es triste. Tu sais un petit peu ce que fait ton conjoint qui t'agace. et que t'aimerais lui transmettre pour changer les choses. Et donc, il est fort possible que tu veuilles en parler. Si t'es assez mature émotionnellement, t'as de fortes chances que t'aies envie d'en parler pour arranger les choses, comme je disais. Sauf que, quand toi tu vas y aller et que tu vas l'exprimer, on imagine, de la manière la plus saine possible, que tu vas vraiment prendre en compte tes besoins, ses besoins, le faire dans le respect et pas dans l'agressivité ou autre, quand toi tu vas y aller, que tu vas dire par exemple, tu vois, quand j'entends ça, ça me blesse, je me sens blessée parce que j'aimerais que, voilà, parce que peut-être je suis complexée par mon poids, etc. Et donc, est-ce que tu pourrais éviter de dire ça ? Ou quand je vois la tasse qui traîne dans le lavabo, dans l'évier, c'est vrai que ça m'agace un peu parce que pour moi... C'est un manque de respect, j'ai besoin que ce soit propre pour me sentir chez moi, pour sentir qu'on est dans notre cocon, etc. Qu'est-ce que tu penses que tu pourrais ranger ta tasse ? Bref, la personne qui va être immature émotionnellement, elle va se sentir attaquée. Peu importe la manière dont tu auras dit les choses, elle va se sentir attaquée. Parce qu'en fait, sa responsabilité va être mise en avant. Dans le sens, tu as une responsabilité dans la situation qui arrive. Et attention, quand je dis responsabilité, c'est pas de ta faute. On n'est pas en train d'accuser, de blâmer ou quoi que ce soit. C'est juste, chacun prend ses responsabilités. Dans une relation, on est deux. Donc il y a des responsabilités de chaque côté. Chacun doit être au clair avec ce qu'il fait, ce qu'il dit, etc. Ça, ça serait les bisounours, on est bien d'accord que dans la vraie vie, c'est pas souvent ça, mais dans l'idée, c'est dans la vie, tu es responsable de ce que tu fais, de ce que tu dis. Et donc, quand tu vas lui exprimer tes émotions, tes besoins émotionnels, la personne, elle va se sentir attaquée. Et comme je l'ai dit dans plusieurs épisodes, quand on se sent attaquée... Le cerveau, il est encore en mode préhistoire. C'est, il faut réagir. Donc soit il faut se battre, soit il faut fuir, mais il faut faire quelque chose. Ce qui va faire que la personne, toujours immature émotionnellement, elle va choisir, elle va privilégier son instinct de survie. Parce que si elle ne réagit pas, ça sera une question de vie ou de mort. En tout cas pour son cerveau. On est bien d'accord que, techniquement, par rapport à une tasse dans le lavabo, généralement il n'y a pas trop de risques de vie ou de mort. Généralement. Mais là la personne, son cerveau il va s'enclencher, ça va être oh la vache on est en train de nous attaquer là, oh la vache c'est vachement dangereux, il faut faire quelque chose Ce qui va faire que cette personne-là, peu importe en fait ce que tu es en train de lui dire, peu importe que tu es en train de lui dire que tu te sens blessée, que tu es triste, que tu as peur ou quoi que ce soit, peu importe, elle en fait... Son cerveau, il sera bugué sur il faut survivre, mon gars Meuf, il faut qu'on survive. On est en danger de ouf. Du coup, qu'est-ce qui va se passer ? Soit la personne va fuir, elle va fuir la conversation. T'as déjà vu des personnes comme ça, où tu leur parles de quelque chose qui t'a touchée et qui va vite vite vite s'éclipser. Genre oui, bon, c'est bon, laisse-moi. Parce qu'en fait, elle ne sait pas gérer. Ou alors, elle va se sentir attaquée, elle va passer sur la défensive. Et là, elle va t'attaquer en disant oui, c'est bon, effectivement, dans une relation, on est deux ou oui, regarde, toi, t'as vu ce que t'as fait Et en fait, là, on va passer sur un jeu de pouvoir qui va être absolument dégueulasse. Disons-le clairement, ça va être dégueulasse. Parce qu'en fait, la personne a besoin de se défendre. Elle se sent vraiment en danger, même pour une tasse dans un évier, on est bien d'accord. Toi, ça te paraît peut-être un peu extrême. Mais pour ces personnes-là, en fait, il faut bien que tu comprennes qu'elles ne sont pas prêtes à faire face à leurs émotions. Parce qu'elles ne savent pas les gérer, parce qu'elles ne les connaissent pas, elles n'ont pas conscience de ces émotions. Ou elles en ont peur. Et si tu m'écoutes, je pense que tu le sais, à quel point notre éducation, surtout par rapport aux émotions, c'est quelque chose où on n'a pas vraiment appris à les connaître, à les gérer. Où on a appris que la colère c'était mal, que la tristesse ça va 5 minutes mais après c'est chiant. Donc ces personnes-là, si elles n'ont pas fait le travail et si elles n'ont pas eu l'éducation, la connaissance, la curiosité derrière de travailler là-dessus, de connaître ça sur elles, elles ne sauront pas. Elles en ont peur de leurs émotions. Elles ont peur d'être submergées, elles ont peur de ce qui pourrait arriver. Et donc le seul moyen, c'est de se décharger en renvoyant la balle ou de fuir. Si je te dis que pour moi c'est une prise de conscience, c'est parce que j'ai des personnes pour qui j'ai tout donné. J'ai tout donné, je comprenais pourquoi elles étaient de telle ou telle manière, pourquoi elles avaient tel ou tel comportement. J'essayais de les excuser un petit peu, parce que je suis toujours un petit peu l'avocat du diable. Moi je vois soit le positif, je dirais pas le positif partout, mais je vois d'où... peuvent venir certains comportements. Disons que je vois les explications, ça veut pas dire que j'approuve après les comportements, mais je comprends comment on peut en arriver là. Le truc, c'est que dans certaines relations avec des amis ou tu sais même parfois avec les parents, je m'en répliquais un petit peu trop. Je sombrais un petit peu dans mon syndrome du sauveur. Ça c'est bon. J'avais fait un épisode là-dessus si tu veux aller l'écouter. Et c'est des personnes dans lesquelles tu t'investis beaucoup, tu essayes de les aider, et en soi qui sont pas forcément, ont pas l'air égoïstes, tu vois, de base. J'ai une amie qui est très très généreuse, qui est tout le temps là si t'as besoin d'elle, etc. Mais par contre, à partir du moment où elles vont être dans l'équation et où tu vas leur dire qu'il y a un comportement qu'elles ont eu qui t'a blessée, là tu vas pas les reconnaître. Là tu vas être déçue. Tu vas être déçue parce que tu t'attendrais à ce que c'est mon ami, c'est mon mec, c'est mes parents, ils vont comprendre quand même. Je suis pas en train de les accuser, je suis au contraire en train d'essayer de trouver une solution. Elle est là la prise de conscience. S'ils n'ont pas la maturité émotionnelle pour entendre ce que tu dis, quand bien même tu mettrais toutes les formes du monde pour que ce soit pris de la meilleure manière et vraiment dans le respect, ils ne comprendront pas et ils se déresponsabiliseront le plus vite possible. Parce qu'ils ne sont pas prêts à vivre les émotions que pourront procurer le fait de prendre sa responsabilité. Parce qu'ils ont trop honte. Parce qu'ils culpabilisent trop. J'ai une amie, c'était ça. J'ai une amie, c'était vraiment ça. Elle pouvait arrêter de te parler pendant un long moment, et en fait, au lieu à un moment de revenir te parler et dire je suis désolée, j'avais honte, j'étais pas bien elle préférait continuer à ne pas te parler pour ne pas faire face à ta potentielle réaction. sauf que ça empire les relations parce que dans ce cas-là toi tu te dis ben elle en a rien à foutre de ma gueule mais tu vois ce que je veux dire c'est que ces personnes-là elles préféreront s'enfoncer dans leur dans leur comportement d'évitement ou de colère, d'attaque plutôt que de reconnaître, plutôt que d'affronter, de faire face à la honte ou à la culpabilité. Là où toi peut-être tu dirais mais en fait on en discute et puis ça sera réglé en cinq minutes, ces personnes-là vraiment émotionnellement n'en sont pas capables. Et personnellement ça permet de prendre du recul. Moi je trouve que ça permet de prendre un recul de ouf et de se dire elle, elle prendra pas sa responsabilité. Elle, elle assumera pas. Elle, elle prendra pas la responsabilité de ses actes. parce qu'elle culpabilise, parce qu'elle a honte, parce qu'elle s'en rend pas compte. Dans ce cas-là, moi aussi, je vais prendre une distance parce que j'ai pas envie de m'infliger ça non plus. J'ai pas envie de subir ça. Elle, elle a pas envie de prendre sa responsabilité. Moi, je veux pas prendre sa responsabilité non plus. Et vraiment, ça m'a déchargée de beaucoup de pression par rapport à certaines relations. Troisième prise de conscience. Ça va être un épisode un peu long, je suis navrée, mais je reviens en force. c'est que j'ai pas besoin d'être parfaite pour que les choses soient bien faites. J'ai pas besoin d'être parfaite pour que les choses soient bien faites. En fait, peut-être que ça paraît complètement bateau pour toi aujourd'hui, mais je pense pas. Si t'es là, je pense pas. Mais il y a une époque où pour moi la perfection en fait c'était le standard. Je veux dire, soit c'était parfait, soit c'était parfaitement bien réalisé, soit c'était forcément de la merde. En fait, il n'y avait pas d'entre-deux. C'était noir ou c'était blanc ? Tu vois, si je commençais une nouvelle danse, si je ne maîtrisais pas les nouveaux pas dès le début, dès le premier cours, c'est que j'étais qu'une merde. C'est que c'était de la merde. Tu vois, si je commençais un nouveau boulot, un nouveau CDI, si je ne maîtrisais pas tous les process, la façon de répondre aux clients, etc., dès le premier, allez, dès le deuxième jour, c'est que j'étais vraiment de la merde. C'est vraiment con. Plus con que les autres, c'est sûr. Il n'y avait vraiment pas d'entre-deux. C'est soit tu maîtrises maintenant, mais en plus il y avait cette notion de perfection tout de suite. Aucun droit à l'erreur, aucun droit de prendre le temps d'apprendre. Non, c'est parfait et tout de suite. Le problème avec ça, c'est que, évidemment, ça n'aide pas du tout à avoir une bonne estime de soi, parce qu'en plus, la perfection, c'était mon standard, comme je te l'ai dit. Donc, si j'y arrivais, à avoir le taux de... Tu vois, je ne cherchais pas une perfection inatteignable, mais j'avais mon image de c'est quoi la perfection. Je te disais, maîtriser tous les process, connaître les process, apprendre les nouveaux pas de danse, etc. En soi, c'est des choses accessibles. juste pas du premier coup, mais du coup si j'y arrivais, pour moi c'était le standard, donc c'était juste normal, c'était le strict minimum en fait. Ce qui fait que jamais j'étais satisfaite de tout le travail que j'avais fait avant, jamais j'étais satisfaite de mes résultats, parce que même quand c'était parfait, j'étais pas spécialement contente vu que c'était la base, et... Si c'était en dessous de parfait, j'étais qu'une grosse merde. Donc autant te dire que l'estime de soi, on comprend tout de suite pourquoi ça n'allait pas. J'avais vraiment aucune reconnaissance, aucune gratitude envers ce que je faisais, envers ce que je mettais en place. Je ne voyais que les erreurs, que le mal, mais je ne voyais absolument pas toutes les petites victoires, tout le travail que je faisais pour arriver à ces résultats-là. Je voyais pas toutes les ressources que j'avais déjà, toutes les compétences que j'avais déjà. Je voyais pas le fait que si j'arrive du premier coup à faire la chorégraphie, c'est parce qu'en fait, à un moment donné, j'ai appris. J'ai appris à avoir une bonne coordination, une bonne mémoire. C'est des choses que j'ai apprises, c'est pas venu naturellement non plus. Et du coup, évidemment, mon estime, elle a été flinguée. Je veux dire, quand t'es aucunement capable de remarquer que quand même tu fais des efforts, que tu travailles et que c'est bien ce que tu fais, évidemment que tu vas au fond du gouffre. Et puis j'ai compris. J'ai compris. Et grâce à une de mes responsables dans un travail, dans un de mes anciens travails, où à un moment je me suis plantée et où elle m'a juste dit, OK Clémentine, ben, Ouais, ça arrive. Attends, on va regarder ensemble, on va voir comment on arrange ça. C'est normal, tu connaissais pas. Ok. Et en fait ça m'a fait un déclic parce que, je pense que j'en avais déjà parlé dans un épisode, mais ça m'a vraiment donné cette autorisation à me planter. Ça m'a permis de voir qu'en fait, si tu te trompes, c'est pas la catastrophe, tu vas pas te faire engueuler, tu vas pas te faire taper sur les doigts. Pas tout le temps en tout cas, parce qu'évidemment, dans le monde du travail, je sais qu'il y a des gens qui sont pas encore très empathiques, etc. Je me suis rendue compte que c'était possible de se planter et qu'il n'y ait pas de répercussions terribles. Et ça m'a libérée d'une pression de ouf. Et je me suis rendue compte que c'est pas parce que c'est pas parfait que c'est pas bien. Ça peut déjà être très très bien. Oui c'est pas parfait, mais ça peut être très bien quand même. Et c'est con, mais je sais pas si ça te fera le même effet que moi quand j'ai réalisé. Mais moi ça m'a fait un bien fou. C'est pas parce que c'est pas parfait que c'est pas bien fait. Je sais pas, moi je trouve ça très libérateur. Tu me diras ! Et je te donne un exemple concret. Je faisais du lindy hop. Alors tu regarderas sur internet si tu veux. C'est de la danse en couple un peu swing. Enfin pas un peu, swing. Et on faisait un spectacle de fin d'année avec mon conjoint et deux autres couples. Les répètes se sont passées merveilleusement bien, tout était parfait. Le soir du gala. Premier pas, on s'est planté. Premier pas, on s'est planté. Et après, tout le long, tu vois, ça donne un peu le thème. Quand tu te plantes dès le début, ça te met pas dans de bonnes conditions. Tout le long après, on a fait plein de fautes. Plein de petites fautes. Mais on s'est jamais arrêté. À la fin du spectacle, on était déçus de ouf. Enfin, je veux dire... Là, vu toutes les erreurs, forcément que t'es déçus. Surtout quand t'as vu la répétition qui était magnifique. On était déçus de ouf. déçue de la performance, fait Ah mais mon dieu, les gens ils ont dû trouver ça horrible, c'est une catastrophe. Et il y a quelqu'un qui a filmé. Et j'ai regardé la vidéo, parce que je voulais pas rester sur cet avis-là. J'ai regardé la vidéo, et sans te mentir, en vrai c'était canon. En vrai c'était canon de ouf. Alors oui, il y a un endroit où tu vois qu'on se plante parce qu'on est pas dans la bonne direction. Mais sinon... Toutes les erreurs que nous on savait, parce que tu connais la choré en fait, et tu sais que c'est pas ça qu'il fallait faire, on a tout rattrapé. On a tout rattrapé. On s'est pas arrêté, on a rattrapé les erreurs, on a continué à sourire malgré tout. Et je sais pas si t'as déjà fait de la danse, mais pour un prof de danse, je pense que la règle numéro 1 quand tu fais un gala, alors oui c'est souris, Mais c'est surtout, si jamais tu te plantes, continue. Continue. Parce qu'il vaut mieux que tu continues, et au pire que tu fasses de l'impro, que tu t'arrêtes et qu'on ne voit que ça. Et que tu sois là, figée au milieu de la scène à bugger. Et tu vois, avant je me serais dit putain c'était de la merde Oui, sur le coup je me suis dit c'était de la merde tellement on avait fait de faute Mais après j'ai pris le recul et je me suis dit mais non, en fait c'était très bien Et en plus on a continué. On a réussi à rattraper, ça s'est pas vu, donc c'est génial, bravo. Et vraiment ça m'a libérée d'un poids. Quatrième point, quatrième prise de conscience, c'est que porter des masques en fonction des personnes que j'avais en face de moi, pour être aimée, pour être validée, pour montrer que je suis quelqu'un de cool, je suis quelqu'un de fun, regarde comme on s'entend bien, ça ne me permettra jamais et ça ne m'a jamais permis. d'être aimée pour qui j'étais, bien au contraire. Ça paraît évident, on l'a dit comme ça, mais en même temps, combien de fois, en face de combien de personnes, j'ai fait semblant d'aimer des styles de musique, des films, j'ai fait semblant de connaître des films, connaître des bouquins, connaître des périodes historiques, peu importe, j'ai fait tellement semblant. pour pouvoir continuer la conversation, faire genre j'étais quelqu'un de cultivée, qui connaît beaucoup de choses. Et en soi, je sais que je suis cultivée, je sais que je connais des choses. Mais je sais aussi qu'il y a des sujets que je ne connais pas du tout, que je ne maîtrise pas. Et soit parce que, bah ouais, il y a un vrai manque, et ça mériterait que je creuse un peu, mais aussi parfois parce qu'en fait je m'en fous complètement, ça ne m'intéresse pas. Et combien de fois j'ai fait semblant d'être intéressée par des choses, d'être intéressée et de connaître surtout, alors que je m'en fichais et que j'avais pas l'intention d'aller creuser derrière, mais tout simplement pour être validée, pour poursuivre une conversation, pour montrer que j'étais quelqu'un de cool, d'intéressant, parce que j'avais peut-être peur de moi parler de ce que j'aimais. Parce que je me disais, non mais on va se foutre de ma gueule. Tu vois, aujourd'hui, j'ai aucune honte à te dire que j'ai écouté Tokyo Hotel quand j'étais au collège, et que j'adorais ça. Et que tu te foutes de ma gueule ou pas, je m'en contrefous, parce que moi j'aimais et que ça me faisait du bien. Mais à une époque, il était hors de question. Donc à une personne qui aimait Tokyo Hotel, j'allais être pleinement moi-même, j'allais assumer. Et par contre, à une autre personne qui allait critiquer, j'allais dire... Oui, bon, ça va, c'est vrai que t'es pas ouf non plus, mais bon. Tu vois, et en fait, ça n'aide pas à être aimé pour qui tu es, puisqu'en fait, tu n'es jamais toi-même. Tu n'es jamais toi-même. Et ce qui fait qu'évidemment, le jour où ça y est, tu te lâches, ça y est, tu t'autorises, je sais pas, à te couper les cheveux super court parce que t'as toujours rêvé de le faire, mais que t'avais peur qu'on te dise, ouais, c'est bon, t'es un mec maintenant. Liché au possible, mais bon. Voilà. Si un jour, ça y est, t'as décidé d'être plus féminine et de mettre des robes parce qu'en fait t'as toujours rêvé, mais que t'osais pas parce que... Je sais pas, tu complexes un truc ou peu importe. Si un jour tu décides de devenir végétarienne parce qu'en fait, ben voilà, la cause animale ou écologique ça te tient à cœur, mais que t'osais pas parce que t'allais te prendre des réflexions par les carnivores, entre guillemets. Ça y est, tu oses. Ben évidemment que les gens, ils vont pas comprendre. Et que peut-être ça va en éloigner certains, parce que toi t'auras toujours vendu le truc ah ouais j'adore la viande, un bon steak, miam miam miam et que d'un coup tu vas partir du côté obscur. Pour eux ça sera le côté obscur. Évidemment qu'ils auront du mal parce qu'ils vont peut-être arrêter de t'inviter au resto, parce qu'ils vont se dire ah bah elle va nous faire chier avec son VG et moi j'ai envie de manger un steak Et ouais, là tu vas être déçu, tu vas te dire mais en fait... il m'accepte pas telle que je suis. Bah oui, parce que t'auras porté des masques, tu leur auras vendu une image de toi qui n'était pas la bonne. Alors après, que tu sois passé à manger de la viande et que tu deviennes végétarienne, t'as totalement le droit de changer d'avis aussi. Je veux dire, c'est plus dans le sens où si t'es végétarienne chez toi en secret et que tu manges de la viande pour pas avoir l'air, pour pas déranger les gens, que là c'est un problème, évidemment. Mais tu vois, si les gens... ne sont pas capables de t'aimer parce que d'un coup tu changes de coiffure, de style vestimentaire, de style alimentaire, etc. En soi c'est ok, mais c'est normal que les gens soient surpris quand tu seras vraiment toi-même, quand tu vas accepter certaines facettes de toi-même, parce qu'ils n'auront jamais été habitués à ça. Et après oui, il y aura peut-être un tri qui va se faire entre les gens qui n'acceptent vraiment pas ton changement Et dans ce cas-là, oui, ils ne t'aimaient pas pour qui tu étais, puisqu'en fait, ils ne te connaissaient pas. Et aujourd'hui, l'image que tu en as, l'image que tu leur donnes, ce n'est pas celle avec qui ils ont matché au début. Et oui, ça déçoit, mais en même temps, ça permet de faire du tri avec les personnes qui sont vraiment là et qui t'aiment quoi qu'il arrive, j'ai envie de dire. Et tu vois, en plus, le fait de porter des masques constamment... C'est terrible, parce que pour l'estime de soi, c'est un scandale. Je veux dire, à force de mettre le masque, Ah bah tiens, aujourd'hui, je suis fan de sport. Ah bah tiens, demain, je déteste le sport. À force de faire ça, ça devient de plus en plus dur pour toi de prendre des décisions, parce que tu ne sais plus vraiment qui tu es, tu ne sais plus vraiment ce que tu aimes, toi. Tu ne sais plus, est-ce que je dois mentir à Paul ou à Jacques pour être aimée de Paul ou de Jacques ? Et si les deux sont à côté de moi, comment je fais ? Comment je suis congruente, alignée avec ce que je dis, ce que je fais, quand en fait je suis toujours en train de souffler le chaud et le froid en fonction des gens. Donc t'as de plus en plus de mal à prendre des décisions et tu te sens de plus en plus vide en fait. Et c'est ce qui t'amène aujourd'hui peut-être à te demander mais qui suis-je ? Je sais même pas qui je suis, je ne sais même pas qui est mon identité, je n'arrive pas, je ne sais plus. C'est parce qu'à force de te plier... et de mettre un masque tous les jours, évidemment qu'à la fin, tu ne sais plus ce que tu as à faire. quel est ton vrai visage et que tu as du mal à t'aimer. Et que les autres ont aussi peut-être du mal à t'aimer, à t'accepter, parce qu'en fait au bout d'un moment, ça se voit quand on n'est pas au clair avec soi-même. Donc porter des masques ne te permettra pas d'être aimé pour qui tu es. Tu seras aimé pour une image qui n'est pas toi. Tu seras aimé, comme je disais au début, parce que peut-être tu leur es utile. mais pas parce que tu es juste toi. Alors qu'au final, quand t'acceptes d'être toi-même, avec tes qualités, avec tes petites excentricités, oui, il y a des gens à qui ça va déplaire, mais du coup, est-ce que ces gens-là, t'as envie de les avoir dans ta vie, puisqu'ils sont pas capables de t'accepter ? Je crois pas. L'autre jour, j'ai une personne qui m'a fait justement un retour sur le podcast, et qui me disait ça me fait du bien, parce qu'enfin quelqu'un qui parle... sans un balai dans le fion. Et ça, je sais que ma manière de parler et d'exposer les choses, c'est moi, parce que je peux pas être toute douce et ne pas dire de gros mots. Ça fait partie de mon vocabulaire, je suis navrée. Si un jour je fais un TEDx, ça va être rigolo. Mais c'est moi. Je suis comme ça, je parle comme ça. Et il y a des gens qui vont matcher, qui vont adorer cette vibe-là. Et il y en a d'autres qui vont vous détester, et c'est ok. Parce que moi, je préfère parler aux gens avec qui ça résonne et avec qui on va se marrer, plutôt que de parler aux gens qui vont se foutrer parce que j'ai dit merde ou fait chier. Je comprends qu'on puisse se foutrer de ça, mais du coup, voilà, moi c'est pas... C'est pas grave en fait. Je suis au quai de décevoir les gens maintenant. Et enfin, je termine. Deux derniers points, dernière prise de conscience. Poser ses limites à quelqu'un, ce n'est pas le rejeter. Au contraire, c'est une preuve de respect énorme envers la personne. C'est même une preuve de considération pour la personne et pour la relation qu'on a avec elle. Et prise de conscience dans la prise de conscience, c'est limite très très décevant à quel point... Ça ne crée pas de conflit de poser des limites. C'est-à-dire que, qu'est-ce que je veux dire par là ? C'est que quand tu poses des limites, c'est que tu prends le temps, finalement, d'exposer à la personne, d'exprimer à la personne ce qui ne te convient pas, ce qui te dérange, ce qui te blesse, pour trouver une solution avec elle. Poser une limite, ce n'est pas comme un avertissement. Poser une limite, c'est vraiment... écoute, là il y a quelque chose qui ne me convient pas, est-ce qu'on peut en parler ensemble parce que voilà j'ai envie d'arranger les choses, j'ai envie que la relation se maintienne, se préserve, j'ai pas envie justement d'arriver au conflit donc je pose cette limite. C'est vraiment une preuve de considération envers la relation, c'est vraiment se dire j'ai envie de faire l'effort, j'ai envie de montrer qu'on peut faire quelque chose, qu'on peut améliorer la situation. J'ai pas envie 2. D'accumuler de la frustration. J'ai pas envie d'accumuler de la rancœur. J'ai pas envie de rester dans les non-dits, de bouffer ma main et d'un jour péter un plomb parce que t'auras dépassé ma limite et que je te l'aurai pas communiqué. Non, je prends le temps de t'exprimer que ça, ça ne me convient pas. C'est une réelle preuve de respect envers l'autre. Et envers soi. Et pourquoi je te dis que c'est limite décevant de voir à quel point ça ne crée pas de conflit ? C'est parce que, à part face aux personnes émotionnellement immatures, et même avec elles ça fonctionne, en fait, ta limite quand elle va être posée de manière saine, empathique, j'insiste, ne perds pas ton empathie quand tu fixes des limites, saine, empathique et ferme, la personne en face, elle a... pas trop de choix de comportement. Soit elle va comprendre, soit elle va se retirer parce que c'est beaucoup pour elle, mais du coup ça va pas créer de conflit particulier. Si ça part en conflit, ça veut dire qu'elle dépasse une autre limite. Donc toi tu pourras dire ok, j'ai compris, j'entends ta réponse à ma limite et à ma demande, du coup moi aussi je vais prendre une distance par exemple Mais en fait très rarement ça mène au conflit parce que Quand tu exposes les choses clairement, sainement et avec empathie, derrière ça ouvre à la communication, à la compréhension. On n'est pas du tout dans l'attaque, on est vraiment dans l'écoute à ce moment-là. Et ça change tout. Et donc ouais, c'est décevant parce qu'on se fait tellement des montagnes de Oh, mais si je lui dis ça, il va tellement mal le prendre, il va tellement se vexer, il va tellement... Que du coup, quand on passe à l'action, on fait Ah ok, c'est tout. Bon, ben, on souhaite. Donc vraiment, ça m'a mis longtemps à comprendre ça. Ça m'a mis longtemps à pratiquer ça sur certaines personnes. Parce que oui, je sais que notamment face à nos parents, c'est jamais évident de poser une limite. Parce qu'il y a encore beaucoup cette loyauté familiale, ce truc de ouais, mais c'est mes parents, ok mais ça n'empêche pas de poser des limites saines à ses parents aussi. Mais je sais que c'est dur. Donc ça m'a mis longtemps à pratiquer, à dire les choses à certaines personnes. Et quand je l'ai fait... Ouais ça a été un peu inconfortable au début, mais après ça a été d'une libération et je me suis rendu compte que non ça n'a pas créé de conflit, pas du tout. Donc vraiment, je sais que ça paraît dur, mais prends déjà en considération que poser ses limites ce n'est pas rejeter quelqu'un, ce n'est pas agresser quelqu'un, c'est au contraire avoir assez de respect pour cette personne pour vouloir conserver ou stabiliser la relation et trouver une solution. Sur ce, je m'arrêterai là pour cet épisode qui a été un peu long, j'en conviens, mais c'est un retour en fanfare. Si l'épisode t'a plu, vraiment je t'invite à venir me le dire sur Instagram, voir si ces prises de conscience elles résonnent chez toi. Est-ce que tu les as eues aussi ? Est-ce que t'es d'accord, pas d'accord avec moi ? Viens vraiment échanger avec moi sur Insta, ça me fera très très plaisir. Et encore une fois, ne oublie pas de répondre au quiz que je te mets dans la description pour savoir quelle relation tu entretiens avec toi-même. et surtout comment l'améliorer, comment la nourrir au quotidien. Je te dis à très bientôt, à la semaine prochaine sur les J-Team, et belle journée à toi !