Speaker #0Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble d'expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien mission accomplie. Ça y est, l'été est là. Est-ce que je vais arrêter de publier des épisodes. Absolument pas. Par contre, je vais procéder différemment. C'est l'été. Pour certains, synonyme de vacances plus ou moins longues, l'occasion parfaite pour lire et écouter des podcasts. Bien évidemment, les livres et les ressources gratuites ne remplacent en aucun cas un suivi médical avec un psychologue ou un psychiatre. Tout au long de cet été, j'ai l'intention de vous proposer des livres que j'espère vous lirez au bord d'une... piscine, à l'ombre d'un pain-parasol ou d'un cocotier. Certains de ces ouvrages, je les ai déjà évoqués rapidement dans différents épisodes. Cet été, j'aimerais rendre hommage à chacun d'entre eux en vous expliquant de manière très personnelle ce qu'ils m'ont apporté. Mais avant d'entrer dans ce cycle de lecture, ce dernier épisode de juin sera consacré à un retour sur le chemin parcouru jusqu'ici. Première attaque de panique. Je ne comprends absolument pas ce qui m'arrive. J'ai l'impression de faire une crise cardiaque ou un AVC. J'atterris donc aux urgences où l'accueil n'est pas des plus aidants pour une personne en panique. Mais j'ai quand même eu droit à une ordonnance de Lexomil. Un demi-comprimé, matin, midi et soir. En cherchant. sur Google ce qu'était le lexomile, je comprends que le problème n'est pas physique, mais plutôt psychologique. Je cherche des témoignages en ligne pour comprendre. Il y a dix ans, en français, je n'en trouve aucun. Je trouve seulement des vidéos d'une Américaine qui explique le phénomène. Mon anglais étant ce qu'il est, je ne suis pas certaine d'avoir saisi la moitié de ses propos, mais je comprends l'essentiel. Il faut que je prenne rendez-vous avec un psy. Nous sommes au mois d'août. Trois semaines seront nécessaires pour obtenir un rendez-vous. Durant ces trois semaines, j'ai tellement peur de refaire une attaque de panique en public, cette fois, que je m'isole à la maison. Ces trois semaines ont été le tremplin de mon agoraphobie. Premier rendez-vous chez la psy. Elle comprend immédiatement de quoi je souffre. C'est manifestement assez courant, mais personnellement, je n'en avais jamais entendu parlé. Elle comprend mais ne met aucun terme technique sur mon état. Elle me propose des exercices d'exposition faisant partie des thérapies cognitives et comportementales TCC pour les intimes. Ces exercices consistent à me confronter progressivement aux situations qui m'angoissent pour apprivoiser cette angoisse. Ces exercices fonctionnent très bien dans un premier temps et très rapidement, j'arrive à ressortir de chez moi. Mais cette liberté ne dure pas longtemps. Me sentant à nouveau normale, oui je sais, le mot est discutable, je décide d'arrêter la thérapie. Quelques semaines plus tard, nouvelle attaque de panique et état d'anxiété, beaucoup plus marqué cette fois. Même chez moi, je ne me sens plus en sécurité. Pour vous donner un exemple, il m'était impossible de prendre ma douche sans qu'il y ait quelqu'un dans l'appartement. Pouvez-vous imaginer ce manque de liberté ? Retour chez la psy. Elle m'explique que les rechutes sont récentes et qu'il ne faut pas que je m'inquiète. Cependant, elle estime que mon niveau d'anxiété est très élevé et me propose d'aller consulter un médecin pour un traitement qui me permettrait de stabiliser et réduire cet état d'anxiété. Et là, petit désarroi, mon médecin de famille me refuse le traitement m'expliquant que c'est juste un... Petit coup de mou. A-t-il contacté ma psy pour essayer de comprendre ? Bien sûr que non. Et ma psy, quand elle a semblé étonnée de ce refus, a-t-elle essayé de contacter mon médecin ? Pas davantage. Ce manque de communication entre les différents membres du corps médical est récurrent et ce sont les patients qui en pâtissent. Face à un haut niveau d'anxiété, ma psy me donne un outil gratuit, simple d'utilisation et super efficace pour réguler l'anxiété : la cohérence cardiaque. Si vous ne connaissez pas, je vous la conseille vivement. Je poursuis ma thérapie, même si les relations ne sont pas toujours au beau fixe avec ma thérapeute. D'ailleurs, après quelques hésitations, j'ai changé de thérapeute en cours de route. Mais une heure de thérapie par semaine ne suffisait pas. Je me suis donc lancée dans le développement personnel. Bien évidemment, cela n'excluait pas la thérapie, mais cela m'a permis d'apprendre beaucoup, d'apprendre à me... connaître d'abord, puis des choses passionnantes sur la nature humaine. Je suis passée par différentes approches. Aucun isolément ne m'a guérie, mais chacune a été une pièce du puzzle qui me manquait. Par exemple, la méditation guidée et les affirmations positives pour prendre confiance en moi, ou alors la pratique de l'autodiscipline pour le passage à l'action qui me manquait. Je procrastinais beaucoup, il faut l'avouer. Entre temps, Je décide de déménager et faire construire une maison dans un endroit qui va me contraindre à sortir totalement de ma zone de confort. Fini la possibilité d'aller au travail à pied, le bus sera de rigueur tous les jours. Face à cette échéance qui approchait à grands pas, il fallait que je mette en place une stratégie pour accélérer ma guérison. Je travaillais sur deux plans en parallèle. Le premier plan qui était de trouver les sources de mon anxiété. Un gros travail avec mon nouveau psy pour remonter aux racines de cette anxiété. Le second plan, des exercices pour être dans le moment présent. Des exercices comme la cohérence cardiaque, la méditation de pleine conscience, pour apaiser l'angoisse. Tout cela m'aidait beaucoup. Mais dans le temps imparti avant mon déménagement, ce n'était pas suffisant. Un psy m'a donc proposé de prendre rendez-vous avec un psychiatre pour un traitement. C'est lui qui m'a obtenu le rendez-vous et qui a expliqué mon cas au psychiatre. Je peux vous dire que quand deux professionnels de la santé communiquent, le résultat est très efficace. Dommage qu'ils ne communiquent pas plus souvent. Me voilà sous Sertraline, un antidépresseur. En parallèle, suite à mes recherches sur l'inconscient et le subconscient dans le cadre du développement... personnelle, j'ai décidé de consulter un hypnothérapeute. C'est après deux séances d'hypnothérapie et sous-traitement de sertraline que va se dérouler mon déménagement. Plus le choix, quand faut y aller, il faut y aller. En attendant la suite de mon histoire, durant cet été, comme je vous l'ai dit en introduction, je vais partager avec vous différentes lectures qui ont été d'un grand soutien durant mon parcours de guérison. Je vous souhaite un bel été et d'excellentes lectures. N'hésitez pas à m'envoyer des messages durant cette période estivale, cela me fera très plaisir. Merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnu même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous, ça m'aide énormément, et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires me nourrissent et me donnent envie de continuer à partager avec vous. À très vite pour la suite du journal d'une agoraphobe.