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Le journal d’une agoraphobe

ISRS, psy, généraliste : chroniques d’un parcours médical bancal…

ISRS, psy, généraliste : chroniques d’un parcours médical bancal…

07min |16/06/2025
Play
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Description

"Le médecin m’a posé plus de questions pour une boîte de Doliprane… que pour un traitement contre l’anxiété."
Et après, on s’étonne que la santé mentale soit encore un tabou…

Sujet de l’épisode → Ce qu’on va y trouver
Dans cet épisode, je vous raconte mon tout premier rendez-vous avec un psychiatre, la prescription d’antidépresseurs, et surtout… ce qui s’est passé après.
Entre incompréhensions, médecins qui ne se parlent pas, jugements à peine voilés et ordonnances expédiées, je vous partage un bout de mon parcours, entre découragement et persévérance…

3. Pourquoi c’est important ?
Parce qu’on parle encore trop peu de la manière dont les patients en souffrance psychique sont reçus, jugés… ou ignorés.
Parce que la santé mentale est une santé à part entière, et qu’il est temps qu’elle soit prise au sérieux, même quand elle ne laisse pas de traces visibles.
Et parce que peut-être que vous aussi, vous vous êtes sentis seuls entre deux professionnels qui ne se parlent pas. Si c’est le cas : je vous vois, et je vous comprends !

Ressources mentionnées :

  • Mon expérience en PNL :

  • Thérapies mentionnées : PNL, hypnose (teasée pour le prochain épisode 😉)

  • Témoignage personnel + paroles de mon psy

5. Soutenir gratuitement ce podcast :
Si cet épisode vous a parlé ou vous a aidé, pensez à le noter et à laisser un petit commentaire 💬
Ça aide énormément le podcast à toucher d’autres personnes qui en ont besoin. Et n’oubliez pas de vous abonner pour ne rien rater !
Merci du fond du cœur pour votre écoute et votre confiance. 🙏
🎙️ Et vous, avez-vous déjà eu l’impression que votre santé mentale n’était pas “prise au sérieux” par un pro de santé ? Racontez-moi en commentaire ou en message privé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! Bon, on en était où la semaine dernière ? Ah oui, le moment où un psychiatre m'a prescrit des antidépresseurs, plus précisément de la sertraline. Alors, petit point rapide, la sertraline, c'est un antidépresseur qu'on classe parmi les ISRS. Ouais, je sais, encore un acronyme barbare. Ça veut dire inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. En gros, c'est censé aider à mieux réguler notre humeur, notre anxiété, nos pensées obsessionnelles. Vous savez, ces fameux TOC. Évidemment, comme tous les médocs, il y a des effets secondaires possibles. Nausées, troubles du sommeil, changement d'appétit. Bref, rien de très sexy, mais il faut le savoir. Et surtout, il ne faut pas jouer au petit chimiste tout seul. Ces traitements-là, c'est à suivre avec un pro de santé. Toujours, on n'est jamais trop prudent. Parole d'anxieuse. Mais attention, je vous le redis comme la semaine dernière. Je ne suis pas là pour faire l'apologie des antidépresseurs. Ce n'est pas mon rôle, ce n'est pas mon métier. Je ne vous dis pas que c'est LA solution, ni que c'est la seule. Je vous parle juste de ce que moi, j'ai vécu. Et justement, parlons-en. Le psychiatre a vraiment été top avec moi. Mais aller le voir, c'était compliqué. Il fallait que quelqu'un vienne avec moi, vienne me chercher, la vie d'une agoraphobe, quoi. Donc, trois mois après la prise du premier cachet, je suis allée voir mon généraliste afin qu'il renouvelle mon ordonnance. Et là, douche froide, il m'explique que ce genre de médicament ne sert à rien, que ce n'est pas bien d'en prendre et que je ferais mieux d'arrêter. Ceci dit, à ma demande, il m'élabore tout de même une ordonnance. Je suis sortie de là complètement dépitée. J'en parle à mon psy et là, il me regarde avec bienveillance et me dit un truc que je n'oublierai jamais. Ça fait deux ans que vous galérez avec ce trouble anxieux généralisé. Vous avez essayé plein de choses. La PNL, différentes techniques de développement personnel. Vous allez mieux. Oui, mais le cœur du problème, il est toujours là. Et ce traitement, jusqu'ici, il vous réussit plutôt. Alors, qu'est-ce que vous risquez à continuer ? Et c'est vrai, à ce moment-là, je n'avais rien à perdre. Mais vous savez ce qui m'a mise en colère ? C'est que mon généraliste n'a jamais pris le temps de contacter le psychiatre. Et mon psy n'a jamais appelé le généraliste non plus. Chacun dans son coin, alors que moi j'étais au milieu, en galère, avec mes doutes et mon anxiété. Sérieusement, on fait comment quand les pros de la santé ne se parlent pas entre eux ? En tant que patient, c'est assez compliqué de lutter contre un trouble anxieux généralisé et qu'on vous dise que le traitement que vous prenez ne sert à rien. Ce n'est pas très fin de sa part, on va dire, et pourtant, c'est un très bon médecin. Cela faisait des années que j'allais chez lui et franchement, rien à dire. Et encore une chose qui m'a piqué. Mon père a fait un infarctus et a été stanté à l'âge de 51 ans. Mon médecin, qui connaissait mon père, m'a de suite proposé de voir un cardiologue en me disant que c'était génétique et qu'il fallait absolument que je suive cela de près. Il a donc rédigé une lettre pour un cardiologue. Donc, quand quelque chose est considéré comme purement médical, là il est en mode action-réaction, alors que pour mon problème de santé mentale, rien. Et pourtant, à l'époque, on ne peut pas dire que je ne somatisais pas. Maux de ventre, douleurs articulaires, j'en passe, et des meilleurs. Pourquoi est-ce qu'on considère encore que les problèmes de santé mentale, c'est secondaire. Invisible, égal, pas important, c'est une question. Donc, en ce qui concerne l'ordonnance suivante, je suis allée voir un autre médecin généraliste histoire de ne plus être confrontée à son pessimisme vis-à-vis de mon traitement. Et là, une nouvelle fois, surprise. Mais pas dans le bon sens. Consultation pliée en 5 minutes. Pas un mot sur comment j'allais. Pas une question sur le traitement. Juste ordonnance, carte vitale, 22 euros, au revoir. Elle m'a fait une ordonnance d'antidépresseur comme si elle aurait fait une ordonnance de Doliprane. Et encore, je suis certaine que si j'avais demandé du Doliprane, elle m'aurait posé davantage de questions. Si la santé mentale est même un sujet tabou au cœur d'un cabinet médical, c'est pas gagné. Et ça, c'est un truc... il faut vraiment que ça change. Bref, tout ça pour dire que j'ai continué le traitement. Aucun effet secondaire dans mon cas. Et comme disait mon psy, je n'avais rien à perdre. Mais j'avais envie d'explorer autre chose. Je m'étais beaucoup intéressée à tout ce qui touche au subconscient. Alors, j'ai tenté en parallèle une nouvelle piste. L'hypnose. Je vous raconterai ça dans le prochain épisode. Promis. Voilà pour aujourd'hui. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnu, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous. Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le votre. Vos retours, vos messages, vos histoires. Ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du journal d'une agoraphobe.

Description

"Le médecin m’a posé plus de questions pour une boîte de Doliprane… que pour un traitement contre l’anxiété."
Et après, on s’étonne que la santé mentale soit encore un tabou…

Sujet de l’épisode → Ce qu’on va y trouver
Dans cet épisode, je vous raconte mon tout premier rendez-vous avec un psychiatre, la prescription d’antidépresseurs, et surtout… ce qui s’est passé après.
Entre incompréhensions, médecins qui ne se parlent pas, jugements à peine voilés et ordonnances expédiées, je vous partage un bout de mon parcours, entre découragement et persévérance…

3. Pourquoi c’est important ?
Parce qu’on parle encore trop peu de la manière dont les patients en souffrance psychique sont reçus, jugés… ou ignorés.
Parce que la santé mentale est une santé à part entière, et qu’il est temps qu’elle soit prise au sérieux, même quand elle ne laisse pas de traces visibles.
Et parce que peut-être que vous aussi, vous vous êtes sentis seuls entre deux professionnels qui ne se parlent pas. Si c’est le cas : je vous vois, et je vous comprends !

Ressources mentionnées :

  • Mon expérience en PNL :

  • Thérapies mentionnées : PNL, hypnose (teasée pour le prochain épisode 😉)

  • Témoignage personnel + paroles de mon psy

5. Soutenir gratuitement ce podcast :
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Ça aide énormément le podcast à toucher d’autres personnes qui en ont besoin. Et n’oubliez pas de vous abonner pour ne rien rater !
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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! Bon, on en était où la semaine dernière ? Ah oui, le moment où un psychiatre m'a prescrit des antidépresseurs, plus précisément de la sertraline. Alors, petit point rapide, la sertraline, c'est un antidépresseur qu'on classe parmi les ISRS. Ouais, je sais, encore un acronyme barbare. Ça veut dire inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. En gros, c'est censé aider à mieux réguler notre humeur, notre anxiété, nos pensées obsessionnelles. Vous savez, ces fameux TOC. Évidemment, comme tous les médocs, il y a des effets secondaires possibles. Nausées, troubles du sommeil, changement d'appétit. Bref, rien de très sexy, mais il faut le savoir. Et surtout, il ne faut pas jouer au petit chimiste tout seul. Ces traitements-là, c'est à suivre avec un pro de santé. Toujours, on n'est jamais trop prudent. Parole d'anxieuse. Mais attention, je vous le redis comme la semaine dernière. Je ne suis pas là pour faire l'apologie des antidépresseurs. Ce n'est pas mon rôle, ce n'est pas mon métier. Je ne vous dis pas que c'est LA solution, ni que c'est la seule. Je vous parle juste de ce que moi, j'ai vécu. Et justement, parlons-en. Le psychiatre a vraiment été top avec moi. Mais aller le voir, c'était compliqué. Il fallait que quelqu'un vienne avec moi, vienne me chercher, la vie d'une agoraphobe, quoi. Donc, trois mois après la prise du premier cachet, je suis allée voir mon généraliste afin qu'il renouvelle mon ordonnance. Et là, douche froide, il m'explique que ce genre de médicament ne sert à rien, que ce n'est pas bien d'en prendre et que je ferais mieux d'arrêter. Ceci dit, à ma demande, il m'élabore tout de même une ordonnance. Je suis sortie de là complètement dépitée. J'en parle à mon psy et là, il me regarde avec bienveillance et me dit un truc que je n'oublierai jamais. Ça fait deux ans que vous galérez avec ce trouble anxieux généralisé. Vous avez essayé plein de choses. La PNL, différentes techniques de développement personnel. Vous allez mieux. Oui, mais le cœur du problème, il est toujours là. Et ce traitement, jusqu'ici, il vous réussit plutôt. Alors, qu'est-ce que vous risquez à continuer ? Et c'est vrai, à ce moment-là, je n'avais rien à perdre. Mais vous savez ce qui m'a mise en colère ? C'est que mon généraliste n'a jamais pris le temps de contacter le psychiatre. Et mon psy n'a jamais appelé le généraliste non plus. Chacun dans son coin, alors que moi j'étais au milieu, en galère, avec mes doutes et mon anxiété. Sérieusement, on fait comment quand les pros de la santé ne se parlent pas entre eux ? En tant que patient, c'est assez compliqué de lutter contre un trouble anxieux généralisé et qu'on vous dise que le traitement que vous prenez ne sert à rien. Ce n'est pas très fin de sa part, on va dire, et pourtant, c'est un très bon médecin. Cela faisait des années que j'allais chez lui et franchement, rien à dire. Et encore une chose qui m'a piqué. Mon père a fait un infarctus et a été stanté à l'âge de 51 ans. Mon médecin, qui connaissait mon père, m'a de suite proposé de voir un cardiologue en me disant que c'était génétique et qu'il fallait absolument que je suive cela de près. Il a donc rédigé une lettre pour un cardiologue. Donc, quand quelque chose est considéré comme purement médical, là il est en mode action-réaction, alors que pour mon problème de santé mentale, rien. Et pourtant, à l'époque, on ne peut pas dire que je ne somatisais pas. Maux de ventre, douleurs articulaires, j'en passe, et des meilleurs. Pourquoi est-ce qu'on considère encore que les problèmes de santé mentale, c'est secondaire. Invisible, égal, pas important, c'est une question. Donc, en ce qui concerne l'ordonnance suivante, je suis allée voir un autre médecin généraliste histoire de ne plus être confrontée à son pessimisme vis-à-vis de mon traitement. Et là, une nouvelle fois, surprise. Mais pas dans le bon sens. Consultation pliée en 5 minutes. Pas un mot sur comment j'allais. Pas une question sur le traitement. Juste ordonnance, carte vitale, 22 euros, au revoir. Elle m'a fait une ordonnance d'antidépresseur comme si elle aurait fait une ordonnance de Doliprane. Et encore, je suis certaine que si j'avais demandé du Doliprane, elle m'aurait posé davantage de questions. Si la santé mentale est même un sujet tabou au cœur d'un cabinet médical, c'est pas gagné. Et ça, c'est un truc... il faut vraiment que ça change. Bref, tout ça pour dire que j'ai continué le traitement. Aucun effet secondaire dans mon cas. Et comme disait mon psy, je n'avais rien à perdre. Mais j'avais envie d'explorer autre chose. Je m'étais beaucoup intéressée à tout ce qui touche au subconscient. Alors, j'ai tenté en parallèle une nouvelle piste. L'hypnose. Je vous raconterai ça dans le prochain épisode. Promis. Voilà pour aujourd'hui. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnu, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous. Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le votre. Vos retours, vos messages, vos histoires. Ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du journal d'une agoraphobe.

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"Le médecin m’a posé plus de questions pour une boîte de Doliprane… que pour un traitement contre l’anxiété."
Et après, on s’étonne que la santé mentale soit encore un tabou…

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Dans cet épisode, je vous raconte mon tout premier rendez-vous avec un psychiatre, la prescription d’antidépresseurs, et surtout… ce qui s’est passé après.
Entre incompréhensions, médecins qui ne se parlent pas, jugements à peine voilés et ordonnances expédiées, je vous partage un bout de mon parcours, entre découragement et persévérance…

3. Pourquoi c’est important ?
Parce qu’on parle encore trop peu de la manière dont les patients en souffrance psychique sont reçus, jugés… ou ignorés.
Parce que la santé mentale est une santé à part entière, et qu’il est temps qu’elle soit prise au sérieux, même quand elle ne laisse pas de traces visibles.
Et parce que peut-être que vous aussi, vous vous êtes sentis seuls entre deux professionnels qui ne se parlent pas. Si c’est le cas : je vous vois, et je vous comprends !

Ressources mentionnées :

  • Mon expérience en PNL :

  • Thérapies mentionnées : PNL, hypnose (teasée pour le prochain épisode 😉)

  • Témoignage personnel + paroles de mon psy

5. Soutenir gratuitement ce podcast :
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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! Bon, on en était où la semaine dernière ? Ah oui, le moment où un psychiatre m'a prescrit des antidépresseurs, plus précisément de la sertraline. Alors, petit point rapide, la sertraline, c'est un antidépresseur qu'on classe parmi les ISRS. Ouais, je sais, encore un acronyme barbare. Ça veut dire inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. En gros, c'est censé aider à mieux réguler notre humeur, notre anxiété, nos pensées obsessionnelles. Vous savez, ces fameux TOC. Évidemment, comme tous les médocs, il y a des effets secondaires possibles. Nausées, troubles du sommeil, changement d'appétit. Bref, rien de très sexy, mais il faut le savoir. Et surtout, il ne faut pas jouer au petit chimiste tout seul. Ces traitements-là, c'est à suivre avec un pro de santé. Toujours, on n'est jamais trop prudent. Parole d'anxieuse. Mais attention, je vous le redis comme la semaine dernière. Je ne suis pas là pour faire l'apologie des antidépresseurs. Ce n'est pas mon rôle, ce n'est pas mon métier. Je ne vous dis pas que c'est LA solution, ni que c'est la seule. Je vous parle juste de ce que moi, j'ai vécu. Et justement, parlons-en. Le psychiatre a vraiment été top avec moi. Mais aller le voir, c'était compliqué. Il fallait que quelqu'un vienne avec moi, vienne me chercher, la vie d'une agoraphobe, quoi. Donc, trois mois après la prise du premier cachet, je suis allée voir mon généraliste afin qu'il renouvelle mon ordonnance. Et là, douche froide, il m'explique que ce genre de médicament ne sert à rien, que ce n'est pas bien d'en prendre et que je ferais mieux d'arrêter. Ceci dit, à ma demande, il m'élabore tout de même une ordonnance. Je suis sortie de là complètement dépitée. J'en parle à mon psy et là, il me regarde avec bienveillance et me dit un truc que je n'oublierai jamais. Ça fait deux ans que vous galérez avec ce trouble anxieux généralisé. Vous avez essayé plein de choses. La PNL, différentes techniques de développement personnel. Vous allez mieux. Oui, mais le cœur du problème, il est toujours là. Et ce traitement, jusqu'ici, il vous réussit plutôt. Alors, qu'est-ce que vous risquez à continuer ? Et c'est vrai, à ce moment-là, je n'avais rien à perdre. Mais vous savez ce qui m'a mise en colère ? C'est que mon généraliste n'a jamais pris le temps de contacter le psychiatre. Et mon psy n'a jamais appelé le généraliste non plus. Chacun dans son coin, alors que moi j'étais au milieu, en galère, avec mes doutes et mon anxiété. Sérieusement, on fait comment quand les pros de la santé ne se parlent pas entre eux ? En tant que patient, c'est assez compliqué de lutter contre un trouble anxieux généralisé et qu'on vous dise que le traitement que vous prenez ne sert à rien. Ce n'est pas très fin de sa part, on va dire, et pourtant, c'est un très bon médecin. Cela faisait des années que j'allais chez lui et franchement, rien à dire. Et encore une chose qui m'a piqué. Mon père a fait un infarctus et a été stanté à l'âge de 51 ans. Mon médecin, qui connaissait mon père, m'a de suite proposé de voir un cardiologue en me disant que c'était génétique et qu'il fallait absolument que je suive cela de près. Il a donc rédigé une lettre pour un cardiologue. Donc, quand quelque chose est considéré comme purement médical, là il est en mode action-réaction, alors que pour mon problème de santé mentale, rien. Et pourtant, à l'époque, on ne peut pas dire que je ne somatisais pas. Maux de ventre, douleurs articulaires, j'en passe, et des meilleurs. Pourquoi est-ce qu'on considère encore que les problèmes de santé mentale, c'est secondaire. Invisible, égal, pas important, c'est une question. Donc, en ce qui concerne l'ordonnance suivante, je suis allée voir un autre médecin généraliste histoire de ne plus être confrontée à son pessimisme vis-à-vis de mon traitement. Et là, une nouvelle fois, surprise. Mais pas dans le bon sens. Consultation pliée en 5 minutes. Pas un mot sur comment j'allais. Pas une question sur le traitement. Juste ordonnance, carte vitale, 22 euros, au revoir. Elle m'a fait une ordonnance d'antidépresseur comme si elle aurait fait une ordonnance de Doliprane. Et encore, je suis certaine que si j'avais demandé du Doliprane, elle m'aurait posé davantage de questions. Si la santé mentale est même un sujet tabou au cœur d'un cabinet médical, c'est pas gagné. Et ça, c'est un truc... il faut vraiment que ça change. Bref, tout ça pour dire que j'ai continué le traitement. Aucun effet secondaire dans mon cas. Et comme disait mon psy, je n'avais rien à perdre. Mais j'avais envie d'explorer autre chose. Je m'étais beaucoup intéressée à tout ce qui touche au subconscient. Alors, j'ai tenté en parallèle une nouvelle piste. L'hypnose. Je vous raconterai ça dans le prochain épisode. Promis. Voilà pour aujourd'hui. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnu, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous. Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le votre. Vos retours, vos messages, vos histoires. Ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du journal d'une agoraphobe.

Description

"Le médecin m’a posé plus de questions pour une boîte de Doliprane… que pour un traitement contre l’anxiété."
Et après, on s’étonne que la santé mentale soit encore un tabou…

Sujet de l’épisode → Ce qu’on va y trouver
Dans cet épisode, je vous raconte mon tout premier rendez-vous avec un psychiatre, la prescription d’antidépresseurs, et surtout… ce qui s’est passé après.
Entre incompréhensions, médecins qui ne se parlent pas, jugements à peine voilés et ordonnances expédiées, je vous partage un bout de mon parcours, entre découragement et persévérance…

3. Pourquoi c’est important ?
Parce qu’on parle encore trop peu de la manière dont les patients en souffrance psychique sont reçus, jugés… ou ignorés.
Parce que la santé mentale est une santé à part entière, et qu’il est temps qu’elle soit prise au sérieux, même quand elle ne laisse pas de traces visibles.
Et parce que peut-être que vous aussi, vous vous êtes sentis seuls entre deux professionnels qui ne se parlent pas. Si c’est le cas : je vous vois, et je vous comprends !

Ressources mentionnées :

  • Mon expérience en PNL :

  • Thérapies mentionnées : PNL, hypnose (teasée pour le prochain épisode 😉)

  • Témoignage personnel + paroles de mon psy

5. Soutenir gratuitement ce podcast :
Si cet épisode vous a parlé ou vous a aidé, pensez à le noter et à laisser un petit commentaire 💬
Ça aide énormément le podcast à toucher d’autres personnes qui en ont besoin. Et n’oubliez pas de vous abonner pour ne rien rater !
Merci du fond du cœur pour votre écoute et votre confiance. 🙏
🎙️ Et vous, avez-vous déjà eu l’impression que votre santé mentale n’était pas “prise au sérieux” par un pro de santé ? Racontez-moi en commentaire ou en message privé.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! Bon, on en était où la semaine dernière ? Ah oui, le moment où un psychiatre m'a prescrit des antidépresseurs, plus précisément de la sertraline. Alors, petit point rapide, la sertraline, c'est un antidépresseur qu'on classe parmi les ISRS. Ouais, je sais, encore un acronyme barbare. Ça veut dire inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. En gros, c'est censé aider à mieux réguler notre humeur, notre anxiété, nos pensées obsessionnelles. Vous savez, ces fameux TOC. Évidemment, comme tous les médocs, il y a des effets secondaires possibles. Nausées, troubles du sommeil, changement d'appétit. Bref, rien de très sexy, mais il faut le savoir. Et surtout, il ne faut pas jouer au petit chimiste tout seul. Ces traitements-là, c'est à suivre avec un pro de santé. Toujours, on n'est jamais trop prudent. Parole d'anxieuse. Mais attention, je vous le redis comme la semaine dernière. Je ne suis pas là pour faire l'apologie des antidépresseurs. Ce n'est pas mon rôle, ce n'est pas mon métier. Je ne vous dis pas que c'est LA solution, ni que c'est la seule. Je vous parle juste de ce que moi, j'ai vécu. Et justement, parlons-en. Le psychiatre a vraiment été top avec moi. Mais aller le voir, c'était compliqué. Il fallait que quelqu'un vienne avec moi, vienne me chercher, la vie d'une agoraphobe, quoi. Donc, trois mois après la prise du premier cachet, je suis allée voir mon généraliste afin qu'il renouvelle mon ordonnance. Et là, douche froide, il m'explique que ce genre de médicament ne sert à rien, que ce n'est pas bien d'en prendre et que je ferais mieux d'arrêter. Ceci dit, à ma demande, il m'élabore tout de même une ordonnance. Je suis sortie de là complètement dépitée. J'en parle à mon psy et là, il me regarde avec bienveillance et me dit un truc que je n'oublierai jamais. Ça fait deux ans que vous galérez avec ce trouble anxieux généralisé. Vous avez essayé plein de choses. La PNL, différentes techniques de développement personnel. Vous allez mieux. Oui, mais le cœur du problème, il est toujours là. Et ce traitement, jusqu'ici, il vous réussit plutôt. Alors, qu'est-ce que vous risquez à continuer ? Et c'est vrai, à ce moment-là, je n'avais rien à perdre. Mais vous savez ce qui m'a mise en colère ? C'est que mon généraliste n'a jamais pris le temps de contacter le psychiatre. Et mon psy n'a jamais appelé le généraliste non plus. Chacun dans son coin, alors que moi j'étais au milieu, en galère, avec mes doutes et mon anxiété. Sérieusement, on fait comment quand les pros de la santé ne se parlent pas entre eux ? En tant que patient, c'est assez compliqué de lutter contre un trouble anxieux généralisé et qu'on vous dise que le traitement que vous prenez ne sert à rien. Ce n'est pas très fin de sa part, on va dire, et pourtant, c'est un très bon médecin. Cela faisait des années que j'allais chez lui et franchement, rien à dire. Et encore une chose qui m'a piqué. Mon père a fait un infarctus et a été stanté à l'âge de 51 ans. Mon médecin, qui connaissait mon père, m'a de suite proposé de voir un cardiologue en me disant que c'était génétique et qu'il fallait absolument que je suive cela de près. Il a donc rédigé une lettre pour un cardiologue. Donc, quand quelque chose est considéré comme purement médical, là il est en mode action-réaction, alors que pour mon problème de santé mentale, rien. Et pourtant, à l'époque, on ne peut pas dire que je ne somatisais pas. Maux de ventre, douleurs articulaires, j'en passe, et des meilleurs. Pourquoi est-ce qu'on considère encore que les problèmes de santé mentale, c'est secondaire. Invisible, égal, pas important, c'est une question. Donc, en ce qui concerne l'ordonnance suivante, je suis allée voir un autre médecin généraliste histoire de ne plus être confrontée à son pessimisme vis-à-vis de mon traitement. Et là, une nouvelle fois, surprise. Mais pas dans le bon sens. Consultation pliée en 5 minutes. Pas un mot sur comment j'allais. Pas une question sur le traitement. Juste ordonnance, carte vitale, 22 euros, au revoir. Elle m'a fait une ordonnance d'antidépresseur comme si elle aurait fait une ordonnance de Doliprane. Et encore, je suis certaine que si j'avais demandé du Doliprane, elle m'aurait posé davantage de questions. Si la santé mentale est même un sujet tabou au cœur d'un cabinet médical, c'est pas gagné. Et ça, c'est un truc... il faut vraiment que ça change. Bref, tout ça pour dire que j'ai continué le traitement. Aucun effet secondaire dans mon cas. Et comme disait mon psy, je n'avais rien à perdre. Mais j'avais envie d'explorer autre chose. Je m'étais beaucoup intéressée à tout ce qui touche au subconscient. Alors, j'ai tenté en parallèle une nouvelle piste. L'hypnose. Je vous raconterai ça dans le prochain épisode. Promis. Voilà pour aujourd'hui. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnu, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous. Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le votre. Vos retours, vos messages, vos histoires. Ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du journal d'une agoraphobe.

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