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Le journal d’une agoraphobe

Comment se passe une première visite chez un psychiatre ?

Comment se passe une première visite chez un psychiatre ?

07min |09/06/2025
Play
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Le journal d’une agoraphobe

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07min |09/06/2025
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Description

Quand les pros de santé se parlent, ce n’est pas juste une case qu’on coche… c’est un vrai changement qui opère, dans le bon sens.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode, je vous raconte un moment clé de mon parcours : le jour où j’ai enfin pu accéder à un traitement adapté.
Mais surtout, je partage à quel point la communication entre les professionnels de santé a été déterminante… et ô combien cela manque souvent.

Pourquoi c’est important ?

Parce que quand on lutte contre des troubles comme l’agoraphobie, l’attente est une épreuve de plus. Attendre un rendez-vous. Attendre un traitement. Se retrouver seul au milieu d’avis médicaux contradictoires.
Alors quand enfin les soignants collaborent, on se sent moins perdu, mieux soutenu… et on respire.

Les ressources mentionnées

Soutenir gratuitement ce podcast

Si cet épisode vous a plu ou vous a aidé, pensez à le noter ⭐ et à laisser un commentaire 📝 !
Cela aide énormément ce podcast à être découvert par d’autres.
Et n’oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien mission accomplie. Alors, où en étions-nous la semaine dernière ? Oui, le fameux rendez-vous chez le psychiatre proposé par mon psy. Sur le papier, c'est une bonne idée. En pratique, pour trouver un psychiatre disponible en moins de 6 mois dans ma région, c'est un peu comme essayer de voir le concert de Pink, ma chanteuse préférée, avec un billet de tombola. Heureusement, mon psy a été top et a contacté directement un psychiatre qu'il connaît. Et là, miracle. J'ai un rendez-vous dans deux jours ! Bon, qui dit rendez-vous en semaine, en pleine journée, dit aussi que je dois poser une demi-journée au boulot. Ce qui n'est pas simple, vu que ma collègue est en arrêt maladie pour une durée indéterminée. Oui, oui, oui, je vous en parlais la semaine dernière, rappelez-vous, ça fait partie des raisons qui m'amènent à prendre ce traitement. Je vous remets le lien en description. Et puis, il faut aussi que je trouve quelqu'un pour m'accompagner, parce que je vous rappelle qu'à ce moment-là, sortir seule, c'était juste impensable. Heureusement, j'ai une amie en or. Elle a tellement trouvé que c'était une bonne idée que je consulte ce psychiatre qu'elle a accepté de s'arranger pour venir avec moi. Franchement, ça m'a sauvée. Le jour J arrive. Mon amie vient me chercher au travail et nous prenons la direction du... cabinet du psychiatre. La salle d'attente ne date pas d'aujourd'hui. L'ambiance est assez froide et même pas un magazine pour patienter. C'est pas grave, je ne suis pas venue seule, je vous rappelle. Le psychiatre se pointe. Lui non plus n'est pas tout jeune, mais il est souriant et avenant. Je rentre dans son cabinet. L'immobilier ne choque pas par sa modernité, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a un divan en velours vert anglais et un bureau avec deux chaises l'une en face de l'autre. Il prend une chaise et me demande de prendre l'autre. Petit clin d'œil de modernité quand même, le Mac posé sur son bureau. Mac, ordinateur, n'allez pas vous imaginer des choses. Comme j'ai eu ce rendez-vous par piston, le médecin savait pourquoi j'étais là. Mais il a quand même tenu à ce que je lui explique les choses avec mes mots. En deux minutes, c'était plié. Il m'a alors expliqué qu'il n'allait pas me suivre en thérapie, vu que j'étais déjà bien entourée sur ce plan. Par contre, il allait me prescrire un traitement léger de la sertraline. Il m'a bien précisé qu'on irait tout doucement. Un quart de comprimé la première semaine, puis un demi, puis trois quarts, jusqu'à arriver à un... comprimé entier. Il m'a également prévenu que ce traitement durerait au minimum 6 mois et probablement un an. Il me fait une ordonnance d'une page, pas parce qu'elle est pleine de médicaments. Il n'y a qu'un seul médicament. Mais le protocole du traitement est détaillé étape par étape. Impossible de me tromper. J'avais enfin un protocole clair pour une fois. Je repartais avec une feuille de route. Ça faisait un bien fou. Le rendez-vous n'a pas duré longtemps, une vingtaine de minutes à peine. Avant de partir, il m'a dit que je pouvais le contacter au moindre souci et qu'on se reverrait dans trois mois pour faire le point. En sortant, on est allé direct à la pharmacie. Mon ami était un peu surprise que ce soit si rapide. Je lui ai expliqué, il ne s'agit pas d'une thérapie ici, juste d'un suivi médical pour le traitement. Le lendemain matin, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je reprenais le bus en toute autonomie, ce qui m'a rendue confiante pour ce fameux déménagement. Message du jour. Je ne vais certainement pas faire l'apologie des antidépresseurs. Je vous rappelle que je ne suis ni médecin ni thérapeute. Je n'ai donc aucune légitimité pour cela. Non, non, non. J'ai juste envie, comme la semaine dernière, de continuer à enfoncer une porte ouverte déjà enfoncée. Accéder à un traitement ne devrait pas... être un luxe. Attendre six mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste, c'est trop long. Il faut vraiment que ça change pour la prévention comme pour les soins. Si vous êtes confronté à de l'attente, n'hésitez pas à faire jouer vos relations. C'est obligé. Quelqu'un autour de vous pourra vous aider à avoir un rendez-vous plus rapidement. Et autre point, Vous avez vu comme les choses avancent mieux quand les professionnels communiquent entre eux ? En deux ans de galère, c'est la première fois qu'un praticien parlait à un autre au sujet de mon cas. Mon psy n'a jamais pris contact avec mon généraliste, qui m'avait d'ailleurs refusé le traitement préconisé par ma psy. Et inversement, ma psy ne s'est jamais demandé pourquoi le généraliste avait refusé. Et au milieu de ça, vous imaginez bien... l'état d'angoisse dans lequel je me trouvais. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé dans les tout premiers épisodes. Je vous remets le lien dans les notes de l'épisode. Donc, si par hasard des professionnels de santé m'écoutent aujourd'hui, communiquez entre vous, vraiment. C'est le patient qui en bénéficiera le premier, mais je suis persuadée que vous en tirerez aussi beaucoup. en tant que praticien. Voilà pour aujourd'hui. Je ne sais pas encore de quoi je vais vous parler la semaine prochaine, mais pas de stress. J'ai une semaine pour y réfléchir. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous, ça m'aide énormément. Et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires, ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du Journal d'une agoraphobe.

Description

Quand les pros de santé se parlent, ce n’est pas juste une case qu’on coche… c’est un vrai changement qui opère, dans le bon sens.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode, je vous raconte un moment clé de mon parcours : le jour où j’ai enfin pu accéder à un traitement adapté.
Mais surtout, je partage à quel point la communication entre les professionnels de santé a été déterminante… et ô combien cela manque souvent.

Pourquoi c’est important ?

Parce que quand on lutte contre des troubles comme l’agoraphobie, l’attente est une épreuve de plus. Attendre un rendez-vous. Attendre un traitement. Se retrouver seul au milieu d’avis médicaux contradictoires.
Alors quand enfin les soignants collaborent, on se sent moins perdu, mieux soutenu… et on respire.

Les ressources mentionnées

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Si cet épisode vous a plu ou vous a aidé, pensez à le noter ⭐ et à laisser un commentaire 📝 !
Cela aide énormément ce podcast à être découvert par d’autres.
Et n’oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien mission accomplie. Alors, où en étions-nous la semaine dernière ? Oui, le fameux rendez-vous chez le psychiatre proposé par mon psy. Sur le papier, c'est une bonne idée. En pratique, pour trouver un psychiatre disponible en moins de 6 mois dans ma région, c'est un peu comme essayer de voir le concert de Pink, ma chanteuse préférée, avec un billet de tombola. Heureusement, mon psy a été top et a contacté directement un psychiatre qu'il connaît. Et là, miracle. J'ai un rendez-vous dans deux jours ! Bon, qui dit rendez-vous en semaine, en pleine journée, dit aussi que je dois poser une demi-journée au boulot. Ce qui n'est pas simple, vu que ma collègue est en arrêt maladie pour une durée indéterminée. Oui, oui, oui, je vous en parlais la semaine dernière, rappelez-vous, ça fait partie des raisons qui m'amènent à prendre ce traitement. Je vous remets le lien en description. Et puis, il faut aussi que je trouve quelqu'un pour m'accompagner, parce que je vous rappelle qu'à ce moment-là, sortir seule, c'était juste impensable. Heureusement, j'ai une amie en or. Elle a tellement trouvé que c'était une bonne idée que je consulte ce psychiatre qu'elle a accepté de s'arranger pour venir avec moi. Franchement, ça m'a sauvée. Le jour J arrive. Mon amie vient me chercher au travail et nous prenons la direction du... cabinet du psychiatre. La salle d'attente ne date pas d'aujourd'hui. L'ambiance est assez froide et même pas un magazine pour patienter. C'est pas grave, je ne suis pas venue seule, je vous rappelle. Le psychiatre se pointe. Lui non plus n'est pas tout jeune, mais il est souriant et avenant. Je rentre dans son cabinet. L'immobilier ne choque pas par sa modernité, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a un divan en velours vert anglais et un bureau avec deux chaises l'une en face de l'autre. Il prend une chaise et me demande de prendre l'autre. Petit clin d'œil de modernité quand même, le Mac posé sur son bureau. Mac, ordinateur, n'allez pas vous imaginer des choses. Comme j'ai eu ce rendez-vous par piston, le médecin savait pourquoi j'étais là. Mais il a quand même tenu à ce que je lui explique les choses avec mes mots. En deux minutes, c'était plié. Il m'a alors expliqué qu'il n'allait pas me suivre en thérapie, vu que j'étais déjà bien entourée sur ce plan. Par contre, il allait me prescrire un traitement léger de la sertraline. Il m'a bien précisé qu'on irait tout doucement. Un quart de comprimé la première semaine, puis un demi, puis trois quarts, jusqu'à arriver à un... comprimé entier. Il m'a également prévenu que ce traitement durerait au minimum 6 mois et probablement un an. Il me fait une ordonnance d'une page, pas parce qu'elle est pleine de médicaments. Il n'y a qu'un seul médicament. Mais le protocole du traitement est détaillé étape par étape. Impossible de me tromper. J'avais enfin un protocole clair pour une fois. Je repartais avec une feuille de route. Ça faisait un bien fou. Le rendez-vous n'a pas duré longtemps, une vingtaine de minutes à peine. Avant de partir, il m'a dit que je pouvais le contacter au moindre souci et qu'on se reverrait dans trois mois pour faire le point. En sortant, on est allé direct à la pharmacie. Mon ami était un peu surprise que ce soit si rapide. Je lui ai expliqué, il ne s'agit pas d'une thérapie ici, juste d'un suivi médical pour le traitement. Le lendemain matin, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je reprenais le bus en toute autonomie, ce qui m'a rendue confiante pour ce fameux déménagement. Message du jour. Je ne vais certainement pas faire l'apologie des antidépresseurs. Je vous rappelle que je ne suis ni médecin ni thérapeute. Je n'ai donc aucune légitimité pour cela. Non, non, non. J'ai juste envie, comme la semaine dernière, de continuer à enfoncer une porte ouverte déjà enfoncée. Accéder à un traitement ne devrait pas... être un luxe. Attendre six mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste, c'est trop long. Il faut vraiment que ça change pour la prévention comme pour les soins. Si vous êtes confronté à de l'attente, n'hésitez pas à faire jouer vos relations. C'est obligé. Quelqu'un autour de vous pourra vous aider à avoir un rendez-vous plus rapidement. Et autre point, Vous avez vu comme les choses avancent mieux quand les professionnels communiquent entre eux ? En deux ans de galère, c'est la première fois qu'un praticien parlait à un autre au sujet de mon cas. Mon psy n'a jamais pris contact avec mon généraliste, qui m'avait d'ailleurs refusé le traitement préconisé par ma psy. Et inversement, ma psy ne s'est jamais demandé pourquoi le généraliste avait refusé. Et au milieu de ça, vous imaginez bien... l'état d'angoisse dans lequel je me trouvais. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé dans les tout premiers épisodes. Je vous remets le lien dans les notes de l'épisode. Donc, si par hasard des professionnels de santé m'écoutent aujourd'hui, communiquez entre vous, vraiment. C'est le patient qui en bénéficiera le premier, mais je suis persuadée que vous en tirerez aussi beaucoup. en tant que praticien. Voilà pour aujourd'hui. Je ne sais pas encore de quoi je vais vous parler la semaine prochaine, mais pas de stress. J'ai une semaine pour y réfléchir. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous, ça m'aide énormément. Et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires, ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du Journal d'une agoraphobe.

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Description

Quand les pros de santé se parlent, ce n’est pas juste une case qu’on coche… c’est un vrai changement qui opère, dans le bon sens.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode, je vous raconte un moment clé de mon parcours : le jour où j’ai enfin pu accéder à un traitement adapté.
Mais surtout, je partage à quel point la communication entre les professionnels de santé a été déterminante… et ô combien cela manque souvent.

Pourquoi c’est important ?

Parce que quand on lutte contre des troubles comme l’agoraphobie, l’attente est une épreuve de plus. Attendre un rendez-vous. Attendre un traitement. Se retrouver seul au milieu d’avis médicaux contradictoires.
Alors quand enfin les soignants collaborent, on se sent moins perdu, mieux soutenu… et on respire.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien mission accomplie. Alors, où en étions-nous la semaine dernière ? Oui, le fameux rendez-vous chez le psychiatre proposé par mon psy. Sur le papier, c'est une bonne idée. En pratique, pour trouver un psychiatre disponible en moins de 6 mois dans ma région, c'est un peu comme essayer de voir le concert de Pink, ma chanteuse préférée, avec un billet de tombola. Heureusement, mon psy a été top et a contacté directement un psychiatre qu'il connaît. Et là, miracle. J'ai un rendez-vous dans deux jours ! Bon, qui dit rendez-vous en semaine, en pleine journée, dit aussi que je dois poser une demi-journée au boulot. Ce qui n'est pas simple, vu que ma collègue est en arrêt maladie pour une durée indéterminée. Oui, oui, oui, je vous en parlais la semaine dernière, rappelez-vous, ça fait partie des raisons qui m'amènent à prendre ce traitement. Je vous remets le lien en description. Et puis, il faut aussi que je trouve quelqu'un pour m'accompagner, parce que je vous rappelle qu'à ce moment-là, sortir seule, c'était juste impensable. Heureusement, j'ai une amie en or. Elle a tellement trouvé que c'était une bonne idée que je consulte ce psychiatre qu'elle a accepté de s'arranger pour venir avec moi. Franchement, ça m'a sauvée. Le jour J arrive. Mon amie vient me chercher au travail et nous prenons la direction du... cabinet du psychiatre. La salle d'attente ne date pas d'aujourd'hui. L'ambiance est assez froide et même pas un magazine pour patienter. C'est pas grave, je ne suis pas venue seule, je vous rappelle. Le psychiatre se pointe. Lui non plus n'est pas tout jeune, mais il est souriant et avenant. Je rentre dans son cabinet. L'immobilier ne choque pas par sa modernité, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a un divan en velours vert anglais et un bureau avec deux chaises l'une en face de l'autre. Il prend une chaise et me demande de prendre l'autre. Petit clin d'œil de modernité quand même, le Mac posé sur son bureau. Mac, ordinateur, n'allez pas vous imaginer des choses. Comme j'ai eu ce rendez-vous par piston, le médecin savait pourquoi j'étais là. Mais il a quand même tenu à ce que je lui explique les choses avec mes mots. En deux minutes, c'était plié. Il m'a alors expliqué qu'il n'allait pas me suivre en thérapie, vu que j'étais déjà bien entourée sur ce plan. Par contre, il allait me prescrire un traitement léger de la sertraline. Il m'a bien précisé qu'on irait tout doucement. Un quart de comprimé la première semaine, puis un demi, puis trois quarts, jusqu'à arriver à un... comprimé entier. Il m'a également prévenu que ce traitement durerait au minimum 6 mois et probablement un an. Il me fait une ordonnance d'une page, pas parce qu'elle est pleine de médicaments. Il n'y a qu'un seul médicament. Mais le protocole du traitement est détaillé étape par étape. Impossible de me tromper. J'avais enfin un protocole clair pour une fois. Je repartais avec une feuille de route. Ça faisait un bien fou. Le rendez-vous n'a pas duré longtemps, une vingtaine de minutes à peine. Avant de partir, il m'a dit que je pouvais le contacter au moindre souci et qu'on se reverrait dans trois mois pour faire le point. En sortant, on est allé direct à la pharmacie. Mon ami était un peu surprise que ce soit si rapide. Je lui ai expliqué, il ne s'agit pas d'une thérapie ici, juste d'un suivi médical pour le traitement. Le lendemain matin, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je reprenais le bus en toute autonomie, ce qui m'a rendue confiante pour ce fameux déménagement. Message du jour. Je ne vais certainement pas faire l'apologie des antidépresseurs. Je vous rappelle que je ne suis ni médecin ni thérapeute. Je n'ai donc aucune légitimité pour cela. Non, non, non. J'ai juste envie, comme la semaine dernière, de continuer à enfoncer une porte ouverte déjà enfoncée. Accéder à un traitement ne devrait pas... être un luxe. Attendre six mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste, c'est trop long. Il faut vraiment que ça change pour la prévention comme pour les soins. Si vous êtes confronté à de l'attente, n'hésitez pas à faire jouer vos relations. C'est obligé. Quelqu'un autour de vous pourra vous aider à avoir un rendez-vous plus rapidement. Et autre point, Vous avez vu comme les choses avancent mieux quand les professionnels communiquent entre eux ? En deux ans de galère, c'est la première fois qu'un praticien parlait à un autre au sujet de mon cas. Mon psy n'a jamais pris contact avec mon généraliste, qui m'avait d'ailleurs refusé le traitement préconisé par ma psy. Et inversement, ma psy ne s'est jamais demandé pourquoi le généraliste avait refusé. Et au milieu de ça, vous imaginez bien... l'état d'angoisse dans lequel je me trouvais. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé dans les tout premiers épisodes. Je vous remets le lien dans les notes de l'épisode. Donc, si par hasard des professionnels de santé m'écoutent aujourd'hui, communiquez entre vous, vraiment. C'est le patient qui en bénéficiera le premier, mais je suis persuadée que vous en tirerez aussi beaucoup. en tant que praticien. Voilà pour aujourd'hui. Je ne sais pas encore de quoi je vais vous parler la semaine prochaine, mais pas de stress. J'ai une semaine pour y réfléchir. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous, ça m'aide énormément. Et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires, ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du Journal d'une agoraphobe.

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Quand les pros de santé se parlent, ce n’est pas juste une case qu’on coche… c’est un vrai changement qui opère, dans le bon sens.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode, je vous raconte un moment clé de mon parcours : le jour où j’ai enfin pu accéder à un traitement adapté.
Mais surtout, je partage à quel point la communication entre les professionnels de santé a été déterminante… et ô combien cela manque souvent.

Pourquoi c’est important ?

Parce que quand on lutte contre des troubles comme l’agoraphobie, l’attente est une épreuve de plus. Attendre un rendez-vous. Attendre un traitement. Se retrouver seul au milieu d’avis médicaux contradictoires.
Alors quand enfin les soignants collaborent, on se sent moins perdu, mieux soutenu… et on respire.

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    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobe. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien mission accomplie. Alors, où en étions-nous la semaine dernière ? Oui, le fameux rendez-vous chez le psychiatre proposé par mon psy. Sur le papier, c'est une bonne idée. En pratique, pour trouver un psychiatre disponible en moins de 6 mois dans ma région, c'est un peu comme essayer de voir le concert de Pink, ma chanteuse préférée, avec un billet de tombola. Heureusement, mon psy a été top et a contacté directement un psychiatre qu'il connaît. Et là, miracle. J'ai un rendez-vous dans deux jours ! Bon, qui dit rendez-vous en semaine, en pleine journée, dit aussi que je dois poser une demi-journée au boulot. Ce qui n'est pas simple, vu que ma collègue est en arrêt maladie pour une durée indéterminée. Oui, oui, oui, je vous en parlais la semaine dernière, rappelez-vous, ça fait partie des raisons qui m'amènent à prendre ce traitement. Je vous remets le lien en description. Et puis, il faut aussi que je trouve quelqu'un pour m'accompagner, parce que je vous rappelle qu'à ce moment-là, sortir seule, c'était juste impensable. Heureusement, j'ai une amie en or. Elle a tellement trouvé que c'était une bonne idée que je consulte ce psychiatre qu'elle a accepté de s'arranger pour venir avec moi. Franchement, ça m'a sauvée. Le jour J arrive. Mon amie vient me chercher au travail et nous prenons la direction du... cabinet du psychiatre. La salle d'attente ne date pas d'aujourd'hui. L'ambiance est assez froide et même pas un magazine pour patienter. C'est pas grave, je ne suis pas venue seule, je vous rappelle. Le psychiatre se pointe. Lui non plus n'est pas tout jeune, mais il est souriant et avenant. Je rentre dans son cabinet. L'immobilier ne choque pas par sa modernité, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a un divan en velours vert anglais et un bureau avec deux chaises l'une en face de l'autre. Il prend une chaise et me demande de prendre l'autre. Petit clin d'œil de modernité quand même, le Mac posé sur son bureau. Mac, ordinateur, n'allez pas vous imaginer des choses. Comme j'ai eu ce rendez-vous par piston, le médecin savait pourquoi j'étais là. Mais il a quand même tenu à ce que je lui explique les choses avec mes mots. En deux minutes, c'était plié. Il m'a alors expliqué qu'il n'allait pas me suivre en thérapie, vu que j'étais déjà bien entourée sur ce plan. Par contre, il allait me prescrire un traitement léger de la sertraline. Il m'a bien précisé qu'on irait tout doucement. Un quart de comprimé la première semaine, puis un demi, puis trois quarts, jusqu'à arriver à un... comprimé entier. Il m'a également prévenu que ce traitement durerait au minimum 6 mois et probablement un an. Il me fait une ordonnance d'une page, pas parce qu'elle est pleine de médicaments. Il n'y a qu'un seul médicament. Mais le protocole du traitement est détaillé étape par étape. Impossible de me tromper. J'avais enfin un protocole clair pour une fois. Je repartais avec une feuille de route. Ça faisait un bien fou. Le rendez-vous n'a pas duré longtemps, une vingtaine de minutes à peine. Avant de partir, il m'a dit que je pouvais le contacter au moindre souci et qu'on se reverrait dans trois mois pour faire le point. En sortant, on est allé direct à la pharmacie. Mon ami était un peu surprise que ce soit si rapide. Je lui ai expliqué, il ne s'agit pas d'une thérapie ici, juste d'un suivi médical pour le traitement. Le lendemain matin, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je reprenais le bus en toute autonomie, ce qui m'a rendue confiante pour ce fameux déménagement. Message du jour. Je ne vais certainement pas faire l'apologie des antidépresseurs. Je vous rappelle que je ne suis ni médecin ni thérapeute. Je n'ai donc aucune légitimité pour cela. Non, non, non. J'ai juste envie, comme la semaine dernière, de continuer à enfoncer une porte ouverte déjà enfoncée. Accéder à un traitement ne devrait pas... être un luxe. Attendre six mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste, c'est trop long. Il faut vraiment que ça change pour la prévention comme pour les soins. Si vous êtes confronté à de l'attente, n'hésitez pas à faire jouer vos relations. C'est obligé. Quelqu'un autour de vous pourra vous aider à avoir un rendez-vous plus rapidement. Et autre point, Vous avez vu comme les choses avancent mieux quand les professionnels communiquent entre eux ? En deux ans de galère, c'est la première fois qu'un praticien parlait à un autre au sujet de mon cas. Mon psy n'a jamais pris contact avec mon généraliste, qui m'avait d'ailleurs refusé le traitement préconisé par ma psy. Et inversement, ma psy ne s'est jamais demandé pourquoi le généraliste avait refusé. Et au milieu de ça, vous imaginez bien... l'état d'angoisse dans lequel je me trouvais. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé dans les tout premiers épisodes. Je vous remets le lien dans les notes de l'épisode. Donc, si par hasard des professionnels de santé m'écoutent aujourd'hui, communiquez entre vous, vraiment. C'est le patient qui en bénéficiera le premier, mais je suis persuadée que vous en tirerez aussi beaucoup. en tant que praticien. Voilà pour aujourd'hui. Je ne sais pas encore de quoi je vais vous parler la semaine prochaine, mais pas de stress. J'ai une semaine pour y réfléchir. En attendant, merci du fond du cœur pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous, ça m'aide énormément. Et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast, c'est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires, ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous. Allez, je vous dis à très vite pour la suite du Journal d'une agoraphobe.

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