Speaker #0à aldorf quelques maraîchers de strasbourg se sont regroupés autour de clément ziegler ils viennent de lire avec attention la lettre des réformateurs strasbourgeois et ils échangent ensemble avec fougue d'un sens il faut laisser la place à la négociation certes la ville nous y aidera Mais cependant, nous regrettons de ne pas avoir davantage de soutien de la part de la ville et de la part de nos réformateurs. Les avancées sont certaines en ville à Strasbourg, mais nous voulons que les choses soient faites également ici pour nos campagnes. Maître Matisse, Busser et Capiton ont été des pionniers pour la justice. Il faudrait qu'ils le soient en ce jour avec nous et qu'ils s'affichent clairement face aux grands et aux puissants de notre côté. Clément, qu'en penses-tu ? « Tu es un meneur d'hommes, et c'est toi qui as levé une bonne partie de la bande ici. Et dès que nous l'avons su, nous sommes venus te rejoindre. On a confiance en toi. » Clément prit une longue inspiration avant de la répondre. « Je ne suis qu'un paysan sans instruction. Que nul ne fasse cas de ma personne. Mais que l'on prenne intérêt à la parole de Dieu. Rien dans les douze articles n'y est contraire. Christ était proche des pauvres gens, des personnes simples. » Et c'est la prédication de l'évangile qui me donne de l'assurance. Un changement est nécessaire. Notre quotidien doit être plus juste. Il nous faut vivre la communauté chrétienne de l'âge apostolique et lutter contre les inégalités. En octobre 1524, nous sommes parvenus à un accord avec de nombreuses négociations, avec le chapitre Saint Thomas de la ville de Strasbourg. Et sans remettre en question le principe de la dîme, Nous avons obtenu que l'on réserve son produit à la rémunération de nouveaux prédicateurs et à l'entretien des presbytères. La dégociation a porté du fruit. En cela, je crois que Maître Matisse, Capiton et Busser ont raison et qu'ils nous aideront. Avez-vous entendu lorsque Maître Matisse nous a parlé de ce qu'il s'est passé il y a quinze jours en Soab ? Cinq mille paysans y ont été massacrés par la Ligue catholique. lorsqu'il a demandé si c'est cela que nous voulons si nous avons pensé à nos femmes et à nos enfants une mise en garde a résonné en moi oui j'ai été le premier à prêcher à auberney et ici même dans les prés les cimetières les places pour que l'évangile se manifeste et se vive en prière mais aussi en actes pour plus de justice mais en séjour je crois aussi que la rébellion contre les autorités n'est pas biblique et que nous devons prendre le chemin de strasbourg pour continuer un combat juste et sans violence les maraîchers de strasbourg n'hésitent pas ils ont confiance en clément ziegler et reconnaissent que sa position est juste sans perdre de temps ils jettent un dernier regard à l'abbaye massacrée avant de reprendre la route vers strasbourg siegler explique une dernière fois sa position à Gerbert, mais il ne veut rien savoir. Gerbert est maintenant devenu le porte-parole de plus de 40 000 personnes, qui regroupent les grandes bandes de Stéphane Feld, Neubourg et Aldorf. Mais comment vas-tu nourrir tous ces hommes ? Et si le duc de Lorraine vient, qu'adviendra-t-il ? En effet, il faut nous organiser pour tenir. C'est pour cela qu'il faut éditer un ordre de mobilisation général. moi erasme gerbert capitaine et l'assemblée tout entière qui se trouva à aldorf et à présent à marmoutier nous faisons savoir par cette lettre à tous et à chacun grand ou petit riche ou pauvre que nous devons demeurer ensemble au nom de notre seigneur jésus-christ par la louange et l'honneur de dieu notre seigneur pour raffermir sa parole et pour le reconfort et le secours du pauvre peuple qui a jusqu'ici été abusé par la prétraille. C'est notre désir obligeant, sérieux, que chaque ville, bourg et village détache vers nous sur l'heure, au vu de cette lettre, un homme sur quatre, et que ceux qui se trouvent maintenant avec nous dans la troupe puissent rentrer chez eux et prendre soin de leurs femmes, de leurs enfants et de leurs biens, et que ceux Merci. dont c'est maintenant le tout, reste huit jours dans la bande. Puis, alternativement, d'autres. afin que nous formions une troupe permanente et que la situation soit la même pour tous. Cette façon d'agir est faite pour le bien et le réconfort, ainsi que le secours de l'homme du peuple. De même, nous voulons que lorsqu'un cri de guerre parvient au pays, ou une troupe qui fût contre nous, une cloche après l'autre soit sonnée, pour qu'avec l'aide de Dieu, nous gardions notre pays. La lettre fut immédiatement recopiée et envoyée dans tous les villages environnants. Et enfin, prit la décision de convoquer pour une ultime négociation le Grand Bailly ainsi que les autorités dans dix jours, c'est-à-dire le 10 mai. Les 500 ans de la réforme à Strasbourg, une histoire de famille avec l'association familiale protestante Germe d'Espoir.