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Les Athlètes de l'Entreprise

Les Valeurs Sportives au service du Leadership en Entreprise : Jean-Pierre Doly #2 (2ème partie)

Les Valeurs Sportives au service du Leadership en Entreprise : Jean-Pierre Doly #2 (2ème partie)

47min |08/04/2025|

51

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Les Valeurs Sportives au service du Leadership en Entreprise : Jean-Pierre Doly #2 (2ème partie)

47min |08/04/2025|

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Description

Jean-Pierre Doly, "Accordeur de talents" - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si le dépassement de soi était la clé non seulement du succès sportif, mais aussi de la réussite en entreprise ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, animé par Campus Club Formation, nous plongeons au cœur d'une discussion enrichissante sur la performance utile et l'importance de l'agilité dans le monde professionnel. Jean-Pierre Doly, ancien directeur chez Danone et expert en management, partage son point de vue sur le leadership inspirant et la nécessité d'intégrer des pratiques managériales qui privilégient la satisfaction des employés tout autant que les résultats financiers.


Les athlètes inspirants, tels que Michel Platini et Renaud Lavillenie, illustrent parfaitement comment le travail acharné et la créativité peuvent mener à des succès retentissants. Dans le cadre de notre conversation, nous mettons en lumière l'importance de la formation autonome pour les commerciaux et la manière dont la vente, souvent négligée dans les écoles de commerce, peut être un véritable levier de performance. L'esprit d'équipe et le dialogue sont également des éléments essentiels pour réussir, tout comme la prise de risques mesurés qui favorisent l'innovation et la croissance.


Nous aborderons également la fixation des objectifs dans les entreprises, la gestion de l'incertitude et l'importance d'une culture d'apprentissage continu. Le podcast de la formation Les Athlètes de l'Entreprise vous invite à comprendre comment le dépassement de soi s'applique non seulement sur le terrain de sport, mais également dans le milieu professionnel. Ce processus dynamique est une véritable source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur performance, tant sur le plan personnel que collectif.


Rejoignez-nous pour découvrir comment les athlètes, en alliant effort et esprit sportif, peuvent nous enseigner des leçons précieuses sur le leadership et l'agilité en entreprise. Ne manquez pas cet épisode qui pourrait transformer votre vision du succès et vous motiver à repousser vos limites.


Écoutez Les Athlètes de l'Entreprise et embarquez pour un voyage inspirant vers le dépassement de soi !


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Transcription

  • Speaker #0

    Autre thème sur le dépassement de soi, dans le sport évidemment on dit qu'on se dépasse, les athlètes de haut niveau se dépassent pour réussir leur performance et dans l'entreprise comment on arrive à se dépasser comment on peut impulser peut-être je parlais des commerciaux tout à l'heure commerciaux pour que surperforment, pour engager les gens au moins à être dans la performance utile aussi, je dis la performance utile parce que pas seulement la performance de l'entreprise, mais pour une satisfaction aussi des gens. Je pense qu'il faut... Déjà,

  • Speaker #1

    il y a un truc très curieux en France, c'est qu'on... Ils sont un peu en train de changer, mais on a des écoles supérieures de commerce. H-E-C, le C veut dire commercial. Oui. Le C d'ESSEC veut dire commercial. Le C de SCP veut dire commercial. En fait, ils n'apprennent aucun commercial. Ils n'apprennent pas à vendre. J'ai donné des cours de management RH. On n'apprend pas à vendre. Donc, pour répondre à ta question, le commercial, il se fait lui-même. Il peut avoir des formations, évidemment, mais il se fait lui-même. Limite, il n'a pas prévu, à 18 ans en ayant le bac, de faire de la vente. C'est après que ça vient et il se forme un peu, un peu ou beaucoup, selon les entreprises qui ont les moyens. Moi, j'ai appris chez Danone une méthode de vente. Mais j'ai mis aussi ma patte d'ancien DRH. C'est là où j'ai fait la comparaison entre le social et le commercial, d'ailleurs. Ça a marché, mais ça n'a pas marché tout de suite. Parce que même si on les appelle les requins de la distribution, un chef de rayon de Leclerc ou d'Intermarché ou de Carrefour, ce n'est pas un délégué CGT ou CFDT. Mais il y a des ressemblances. Il y a des choses à... Il y a des méthodes, des moyens qui permettent de mieux coopérer, on va dire. C'est le mot, puisqu'en fait, au final, il faut un accord, quoi qu'il arrive. Un conflit ou une négociation, il faut un accord. Si possible, win-win, gagnant-gagnant. Mais c'est rarement gagnant-gagnant. C'est souvent 51-49, au moins. Mais peu importe. Ça veut dire qu'il faut vraiment... passer par la confrontation, la contradiction même, voire la critique, avant d'aller vers la coopération. Voilà.

  • Speaker #0

    Et progresser, quoi. Exactement.

  • Speaker #1

    Et je dis souvent aussi, il faut limiter les extrêmes. Les extrêmes, c'est quoi C'est les retors, les polémistes perpétuels, ceux qui ne sont jamais d'accord avec personne et avec rien. Ceux qui sont d'accord avec tout. Voilà. Les Benny Oui Oui, les Yasmen, les Fayot, ceux qui sont d'accord avec tout le monde. Ceux-là sont même plus... parfois beaucoup plus dangereux que les autres. Les autres, ils font réfléchir.

  • Speaker #0

    Oui, oui, des fois, ça peut interpeller.

  • Speaker #1

    Mais les autres, non. Donc, pour atterrir à une coopération et donc à une négociation réussie, il faut passer obligatoirement par le dialogue, l'échange, la confrontation d'idées, la contradiction,

  • Speaker #0

    la critique.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait avancer.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, les athlètes, alors c'est ceux qui... qui vont plus loin là-dedans, qui ont un dépassement de soi. Exactement. Ils rentrent dans la coopération, mais ils sont un peu au-dessus du lot. Alors, qu'est-ce qu'ils vont faire qu'ils sont un peu au-dessus du lot

  • Speaker #1

    Je dis toujours, et je l'ai écrit dans mon bouquin, un coach ou un joueur qui réussit et qui devient un peu une star ou qui réussit à mettre des buts, etc., c'est quelqu'un qui travaille, qui a le talent, bien sûr, mais surtout le travail. Et il ne travaille pas nécessairement plus, mais il travaille mieux que les autres. Exemple. Platini, quand il était à Nancy, au début de sa carrière, donc il s'est fait fabriquer des mannequins en bois, en coré.

  • Speaker #0

    Pour tirer les coups francs,

  • Speaker #1

    c'est ça Pour tirer les coups francs. Donc, il bombardait le gardien qui s'appelait Moutier. Oui. Et comme par hasard, à la fin de sa carrière, on constate que Platini a mis presque 50% de ses buts sur ces coups francs. Wilkinson, grand joueur de rugby, c'est un de ceux qui a inventé le... l'entraînement spécifique du buteur. C'est-à-dire qu'en plus du entraînement collectif, il fait un entraînement buteur. Moi j'ai vu en équipe de France, Thierry Henry se faire tirer à la fin de l'entraînement, se faire tirer des centres pour faire des reprises de volée. Et puis alors le summum de tout pour moi c'est Renaud Lavillenie, ancien recordman du monde de soie à la perche. Il est à Carmonferrand, où j'ai fait mes études secondaires. Il ne fait pas chaud l'hiver et même l'automne. printemps il s'est fait faire un sautoir de réception de saut à la perche dans son jardin pourquoi Il explique qu'en fait, il va bien évidemment tous les jours ou tous les deux jours au stade faire ses entraînements. Mais il a une idée dans la nuit ou le matin au petit-déj, je ne sais pas. Et il veut la tester tout de suite. Et donc,

  • Speaker #0

    il le fait dans son jardin.

  • Speaker #1

    Il le fait dans son jardin. Et c'est courageux parce qu'il ne fait pas bien beau. Et puis en plus, il y a des images, il y a des photos là-dessus. Son sautoir, il s'arrête à la haie du voisin. C'est-à-dire qu'il se rate. Il passe chez le voisin.

  • Speaker #0

    J'espère qu'il a une piscine pour le réception.

  • Speaker #1

    Mais ça aussi, ça montre que le professionnalisme et la recherche permanente. Moi, tous les grands champions que j'ai vus, à la fois comme joueurs, athlètes, etc. ou coachs, ils ont ce quelque chose en plus qui fait que ça les différencie des autres. Par exemple, dans les coachs, j'en connais deux ou trois. qui lisent beaucoup, qui sont des éponges, qui sont avec moi, mais avec d'autres aussi. Ils donnent des cas, on discute, on échange.

  • Speaker #0

    Ils absorbent.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que toutes les solutions ne sont pas dans les livres. Donc, le dépassement de soi physiquement et intellectuellement, il est là. Le dépassement de soi physique, c'est ce qu'on appelle le flot maintenant. C'est très rare, mais... Quand on arrive à la voir, c'est quelque chose d'inouï. Moi, je l'ai eu une fois. J'étais jeune, j'avais 16 ans à l'école. Il y avait un... C'est une anecdote incroyable. Je n'étais pas mauvais en athlétisme, mais je n'étais pas le meilleur de la classe. Et puis, il y en avait un qui prétendait être le meilleur en sa hauteur. Un peu un faillot, peut-être un que.

  • Speaker #0

    Dans les 5% sur la gauche.

  • Speaker #1

    Il y avait des qualités pour... Et puis, la veille, on était tous internes. La veille, il dit Ah putain, je suis content, demain il y a la composition, son hauteur, son forme, etc. Moi, je ne disais rien. Avec mes potes de l'équipe d'athlètes, on s'est dit On ne va pas le laisser gagner, ce n'est pas possible. Et bien, j'ai fait, dans la cour de l'école, en rebondissant sur du sable, j'ai fait 1m70, à 16 ans, en hauteur, en roulement tral. Je l'ai battu, surtout. Et là, le pauvre, il était atterré, évidemment. Comment j'ai fait ça C'est par une espèce de... Je n'ai jamais fait plus d'un mètre cinquante. Mais motivé par ce mec qui remerdait tout le monde, en clair. Et les autres me poussaient, mes copains. Et je suis arrivé. Et j'en ai vu après. Je l'ai vu, moi, en équipe de France de foot. Je l'ai vu dans le vélo. C'est connu, celui qui... L'état de grâce, quoi. On appelle ça l'état de grâce. Il met trois buts, il survole tout. Alors, en général, ça ne dure pas ou pas longtemps.

  • Speaker #0

    Sauf les très grands joueurs, les très grands athlètes. Oui, voilà. Il y a le char,

  • Speaker #1

    il est en flow permanent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est incroyable. C'est super pour ça, sur le dépassement qui est vrai dans l'entreprise aussi. Le dépassement dans l'entreprise. Ce que je retiens de ce que tu as dit, c'est aussi ces grands champions du sport, à un moment, ils ont trouvé leur propre solution aussi. C'est-à-dire que Platini a imaginé ces joueurs virtuels en bois. Le Renault, l'Avillény s'est aussi passé sur les réseaux sociaux beaucoup au moment du Covid, parce qu'il s'entraînait dans son jardin. Alors voilà, comme quoi c'est...

  • Speaker #1

    Et dans l'entreprise aussi, c'est pareil.

  • Speaker #0

    Et s'adapte. On s'adapte.

  • Speaker #1

    Oui, et dans l'entreprise, c'est pareil. Moi, j'ai fait une carrière peut-être encore meilleure, peut-être, mais jamais j'aurais imaginé d'être chef d'atelier chez Renault. d'être directeur des ventes chez Danone, d'être directeur général chez Danone, d'être ami avec Aimé Jacquet, d'être dans le staff de l'équipe de France. C'est des rencontres. C'est pas écrit, tout ça. Et c'est à un moment un dépassement par une prise de risque aussi, mesurée. Mais pas seulement de moi, mais des gens en face aussi.

  • Speaker #0

    On prend les risques à plusieurs. On les engage à prendre des risques avec nous. Alors les sportifs, notre sujet se fixe avec des objectifs clairs et mesurables, c'est-à-dire on gagne le match, on met des points, il y a le classement, la Coupe de France, selon les différents types d'équipes. Alors les entreprises, il y a beaucoup d'objectifs également, alors parfois d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du feedback ou du debriefing après des résultats, c'est quoi ton sentiment là-dessus, sur la fixation des objectifs, la transposition dans l'entreprise

  • Speaker #1

    Je l'ai vu changer moi depuis que je travaille. Au début, notamment chez Danone, on avait ce qu'on appelait les objectifs préliminaires. C'était un espèce de plan à cinq ans, avec beaucoup plus d'idées que de chiffres.

  • Speaker #0

    D'accord. C'était bien, ça.

  • Speaker #1

    Chaque filiale du groupe, c'est-à-dire les BSN, préparait ses opés et allait le présenter au patron, au comex du groupe. Et pour donner des billes, parce que le slogan d'Antoine Riboud, il avait repris une phrase de René Char, Réfléchir en stratège et agir en primitif Réfléchir en stratège, agir en primitif. Donc réfléchir en stratège, c'est moi, j'en ai vous. Agir en primitif, c'est vous. Je vous donne les moyens, si vous m'avez prouvé que vous en avez besoin, pour faire ce que vous voulez faire dans votre entreprise dans les 5 ans qui viennent. Ça c'était jusqu'aux années 80, début 90. Depuis, c'est fini. Il y a éventuellement un plan à 3 ans, parce qu'il faut le présenter, mais c'est des budgets. Et puis même... C'est des budgets réajustés chaque mois, chaque quinzaine, chaque semaine.

  • Speaker #0

    L'échelle temps a changé.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'il y a des aléas, il y a des incertitudes, il y a des contingences qui n'existaient pas avant, en tout cas aussi fortes, politiques, géopolitiques, juridiques, démographiques, technologiques. La technologie, qui sait ce qui va se passer avec l'IA Même pas dans les années, mais dans les mois qui viennent. Donc, tout ça fait que la planification, j'oserais dire aujourd'hui, elle est beaucoup plus difficile dans l'entreprise que dans le sport. Parce que dans le sport, une équipe de cyclistes, elle sait, à l'avance, au mois de janvier, elle sait toutes les compétitions qu'il va y avoir jusqu'au mois d'octobre. Une équipe de foot, elle sait qu'il va y avoir tant de matchs. Une équipe commerciale... Oui, elle sait des choses, elle l'a mis dans le budget, mais des aléas, des aléas de nouveaux adversaires qu'on n'a pas vu venir, d'une météo, un Covid qui arrive.

  • Speaker #0

    Changement des canaux de la vente, parce que la vente Internet, on en parle, c'est exactement. De manière croissante, évidemment, coupe de la vente au magasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment on fait Donc, ça veut dire avoir du jeu de jambes, ça veut dire être sans arrêt en éveil. Le paradoxe du manager, c'est de prévoir l'incertain, de prévoir l'incertitude, de prévoir les aléas, prévoir le plus possible, mais sans jamais être sûr de son coût. Après, il y a des décisions à prendre. Moi, quand j'étais en Argentine, il y a eu une grande crise en 2001-2002 où l'Argentine était en défaut. Mais avant, j'ai eu des crises chinoises, brésiliennes, etc. Et au lieu de tous nos concurrents, mettaient en chômage technique leurs vendeurs, notamment. Nous, on ne les a pas virés, on les a gardés, on les a formés. Pendant qu'ils ne pouvaient plus aller sur le terrain, on les formait. Ce qui fait qu'à la sortie de la crise, nous, on n'avait pas perdu de clients, et puis ils étaient sur le terrain, alors que les autres, il fallait qu'ils réembauchent.

  • Speaker #0

    Des mondes pour remettre ça en ligne. Ok, super. Alors, un point essentiel aussi, on en a parlé aussi beaucoup, la coopération, donc l'aspect essentiel du collectif. L'individualité est importante aussi. Comment trouver le bon équilibre entre la culture de la performance individuelle, très mesurée Moi qui étais intéressé de bonheur au basket, les statistiques de basket, l'évaluation individuelle des joueurs, c'est historique dans le basket. C'est venu dans le football il y a quelques années, mais finalement, quand on regarde un match à la télévision, on voit les différentes évaluations des footballeurs. Ce n'était pas forcément le cas avant. Et aujourd'hui, c'est quoi ton sentiment, toi, de ça, l'évaluation individuelle, le talent individuel et le collectif

  • Speaker #1

    Alors, c'est une des... Avec le recrutement, c'est l'une des activités du manager les plus compliquées, les plus difficiles. Parce que c'est de l'humain complet. On n'est pas dans de la technique, on est vraiment dans ce qu'on appelle les soft skills maintenant. Donc la personnalité, le tempérament, comment il va s'adapter avec moi, comment il va travailler avec les autres, ça c'est au niveau du recrutement. Et puis au niveau d'évaluation... Après, il y a tous son contraire maintenant sur l'évaluation. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire à l'année, mais tous les finesses, tous les finesses. Il ne faut pas faire du bugne à bugne, mais du 360. Enfin bon, il y a tout. En fait, globalement, l'évaluation, c'est à la fois espéré et craint, des deux côtés. C'est-à-dire que le salarié ou le joueur, il a bien envie de savoir ce qu'on pense de lui. Et puis, en face... Il a peur d'aller dire des choses, mais il faut qu'il le fasse.

  • Speaker #0

    Qu'il le fasse quand même, c'est son transparence.

  • Speaker #1

    Donc, c'est un des sujets les plus compliqués. Moi, j'ai trouvé quelques astuces. Je n'ai pas dû les inventer, d'autres l'ont fait avant moi. Aimé Jacquet, d'ailleurs, m'a beaucoup inspiré, et aussi mon ancien patron, Antoine Riboud. Quand on atteint ces niveaux de management, on ne peut plus faire la différence entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je crois que ça,

  • Speaker #0

    c'est plus un point essentiel quand même.

  • Speaker #1

    Exemple, Antoine Riboud réunissait tous ses directeurs généraux une fois par an, une semaine à Evian. Donc, il y avait un programme en trois parties. Un programme, nous, les managers du boulot, en groupe, écouter la bonne parole. Nos épouses avaient un programme pour elles, du sport,

  • Speaker #0

    de visite,

  • Speaker #1

    de visite de musée, etc. Et puis on avait un troisième parti ensemble, les conjoints ensemble. Et Aimé Jacquet a été le premier à faire venir les femmes et les enfants à Tignes dans la préparation du Mondial 97. Pourquoi Parce que quand on est manager, on connaît le joueur ou le salarié. Un peu l'homme commence à le connaître pour voir comment il fonctionne individuellement et comment il va fonctionner collectivement. Mais en faisant ça, on connaît le père, le mari. C'est deux dimensions supplémentaires. Et là, il y a des scoops, il peut y avoir des surprises.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir des découvertes.

  • Speaker #1

    Des découvertes, des bonnes ou des moins bonnes. Voilà, le flair du manager, moi, pour donner une idée, la première fois, ça l'a surpris, ma femme. Je voyais un de mes futurs chefs de vente en entretien, une heure et demie, et puis il me manquait quelque chose. J'avais du mal à savoir quoi. J'avais envie plus qu'il me connaisse comme manager que moi de le connaître lui comme futur chef de vente. Donc j'ai appelé ma femme, je lui ai dit ce soir, il y a un invité à dîner. Mais tu fais comme pour nous. Mais lui, c'est qui C'est un jeune.

  • Speaker #0

    Il pose-tu

  • Speaker #1

    Il va venir manger. Je vais lui montrer où j'habite, ma femme, mes enfants. On va voir comment il se comporte, comment il agit. C'est devenu non seulement un de mes meilleurs chefs de vente, mais un ami que je vois toujours. Alors, je ne l'ai pas fait avec tous non plus. Mais c'est aller plus loin. J'ai écrit un papier récemment, la carte n'est pas le territoire. C'est un peu ça, la carte c'est un CV qui ne dit rien pratiquement, il y a le diplôme, les âges. Et le territoire c'est beaucoup plus large, beaucoup plus vaste. Et en fait, la différence entre l'individuel et le collectif, c'est là que ça se joue. Le CV c'est individuel complètement. Le territoire c'est un homme ou une femme dans un collectif, dans un territoire plus large.

  • Speaker #0

    Dans un environnement.

  • Speaker #1

    Comment il va se comporter au recrutement Comment il sait comporter quand on en est à l'évaluation Et il y a quelque chose qui est extraordinaire, c'est le projet. Moi, j'attache beaucoup d'importance à avoir, bien sûr, une vision, une raison d'être, mais avoir un projet. Et à chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est est-ce que ce que je fais, c'est positif pour le projet Est-ce qu'un tel, il ne va pas trop loin à titre personnel par rapport au projet, pas par rapport à l'équipe, par rapport au projet lui-même. On se regroupe tous et on remet sans arrêt dans les discussions, dans les réunions, dans les briefings, on remet le projet. Le projet, c'est ça, n'oubliez jamais. Ce n'est pas un tel qui doit être meilleur qu'un autre, etc. Donc cette gestion, cette finesse entre la gestion individuelle et la gestion collective, elle est obligatoire quand on est collectif. J'oserais dire, je le dis souvent d'ailleurs, qu'à part un chercheur isolé dans un laboratoire, pratiquement dans toutes les fonctions, on est obligé d'interagir, de travailler en équipe. Soit avec son équipe, soit avec les équipes des autres.

  • Speaker #0

    Des équipes transverses, comme on dit dans les grosses entreprises. Exactement.

  • Speaker #1

    Alors il y a quelque chose de nouveau maintenant, depuis le Covid en France, puisqu'on était probablement un des derniers pays en télétravail, les leaders étant les néerlandais. On a beaucoup investi dans le télétravail en France. Et là, sur le plan du management, ça change beaucoup de choses. Le management à distance, que j'ai connu moi, par exemple, en étant expatrié, à 12 000 km avec 5 heures de décalage, je n'allais pas téléphoner, ce n'était pas les bonnes heures, à Paris, pour prendre des décisions, on est obligé de prendre des décisions. Sur le plan du sport, c'est par exemple le Tour de France, un exemple extraordinaire. de différence entre structure et organisation, et puis de carte et territoire. La carte, c'est la structure, c'est les dirigeants d'ASO. Sauf à Paris au siège. Personne ne les connaît. Sauf leur femme. Oui,

  • Speaker #0

    ceux qui travaillent là.

  • Speaker #1

    Par contre, le tour, c'est... Alors là, on connaît la figure principale, Christian Prudhomme, patron du tour, mais en dessous, on ne les connaît pas. C'est des gens qui ont quand même la charge de 4 500 personnes à déplacer tous les jours pendant trois semaines. Là aussi, ils ne vont pas téléphoner à Paris au siège quand ils ont des décisions à prendre. Ils les prennent sur le... À la fois pour... pour des sujets individuels, avec un tel qui déconne, j'ai une connerie, ou collectif, il y a eu un problème, je ne sais pas moi, d'hôtel, un problème sur la route, avec la police, peu importe, tous les jours, il se passe quelque chose. Et donc ce travail-là de régler ces difficultés entre les gens, de l'individuel et du collectif, c'est inhérent à l'entreprise, c'est inhérent au sport. Et encore une fois, je n'ai pas de solution éternelle, avec toutes les contingences dont j'ai parlé avant, mais simplement le relier au projet. Je vais donner un autre exemple. Les kinés, un jour, m'interpellent en disant, comme tu le sais, il y a deux formes de massage. Il y a le massage en groupe. avant ou après les matchs, dans une salle. Et là, ils parlent de voiture, de femme, de montre, etc. Entre eux, ils déconnent. Mais par contre, il y a le massage individuel. Et là, le massage individuel, le mec, il est à poil, doublement à poil. Il est à poil et psychologiquement,

  • Speaker #0

    et physiquement.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que je fais de ce qu'il me dit Ma solution, c'était toujours le projet. S'il y a des choses très confidentielles, très personnelles, médicales, le doc, bien sûr. Mais s'il y a des choses qui sont liées au foot, à l'actionnement de l'équipe, je demande. Il faut en parler au coach, évidemment. Tu peux le parler d'une façon anonyme, si tu veux. Peu importe, mais il faut en parler, évidemment. Parce que c'est extrêmement important. Les joueurs, ils se confient beaucoup plus à l'adjoint, ils se confient beaucoup plus au préparateur physique, au kiné. Au coach,

  • Speaker #0

    au coach, à l'entraîneur principal, tout,

  • Speaker #1

    ça c'est sûr. Et dans les entreprises, c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est pareil. C'est Claude Onesta qui parle du gentil dans les entreprises, en expliquant que dans les équipes, on a toujours des gentils. Et souvent, les gentils sont des perles dans les équipes. Les managers le comprennent d'ailleurs, mais souvent, c'est ces oreilles actives. Et un chef d'équipe, peu importe, ou un manager, qui les identifie déjà les gentils, qui les met en avant, ça c'est la première chose, et qui les écoute surtout, parce que les gentils,

  • Speaker #1

    ils ont tous pris un peu le pas dans le foot et dans le rugby, je ne sais pas, dans le basket, ça devrait être pareil. Ils ont tous maintenant des... comment dire... Un groupe de cadres, je ne sais plus comment ils les appellent.

  • Speaker #0

    On se parole un peu, quoi. Ils ont de ça échange.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ont trois ou quatre leaders de vestiaires. D'accord. Pas nécessairement le capitaine, qu'ils réunissent en dehors ou en plus de toute l'équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, d'accord. Pour avoir du transverse, de l'information un peu différente.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Moi, je l'ai fait dans mes fonctions. Et ce n'est pas court-circuité non plus. l'organigramme ou les hiérarchies. C'est simplement avoir cette remontée d'informations parce que le pouvoir isole, évidemment.

  • Speaker #0

    Il faut casser les silos.

  • Speaker #1

    Quand je posais ces questions à Franck et à Aimé Jacquet, ils disaient tous les deux la même chose. Aimé disait, moi, tous les week-ends, je vais voir des matchs de gamins, de filles pour rester sur le terrain. Franck disait, moi, j'appelle ça le frottement. Et le frottement, Jean-Pierre peut vous en parler. Quand on va en déplacement, on est en avion, en train, en voiture. On doit, mais on doit s'intégrer. Ce n'est pas une obligation, une imposition. S'arrêter dans un magasin, proche du lieu où on va, pour faire un store-check.

  • Speaker #0

    Et tu vas regarder les produits,

  • Speaker #1

    on regarde nos produits,

  • Speaker #0

    les produits en magasin.

  • Speaker #1

    On regarde comment ils sont positionnés, on regarde les prix, on regarde la concurrence. On discute avec la crémière, si elle est là, avec une ménagère, si elle est là en train de faire ses courses. Ça prend un quart d'heure, mais c'est le frottement de terrain. Parce que ce n'est pas court-circuité, les vendeurs qui remontent.

  • Speaker #0

    Il faut prendre des bonnes décisions stratégiques. Il faut aller respirer le terrain. C'est la théorie du frottement. Allez, quasi notre dernière question. Si toi, tu devais donner un conseil concret aux dirigeants qui se lancent, aux dirigeants de plus grosses entreprises ou de PME de grandes entreprises, quelle que soit la taille de l'entreprise. Quel conseil tu donnerais justement dans le thème qui nous réunit ce jour du sport et de l'entreprise Qu'est-ce que tu en avais un à donner en disant tiens, vraiment Pour la réussite de votre équipe, de votre entreprise, voilà ce que vous pouvez aller chercher dans le sport.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est valable des deux côtés aussi, bien sûr. C'est l'ouverture, l'écoute, l'observation, la veille permanente. Un type comme Guardiola, même si ça va moins bien en ce moment, il lit beaucoup. Un type comme Christophe Furios.

  • Speaker #0

    En rugby, hein.

  • Speaker #1

    8000 managers, on pourrait avoir été Bordeaux. Pareil, il a sa propre organisation et il lit beaucoup. Il est une éponge avec des gens comme moi, mais aussi d'autres que moi, qui sont dans l'entreprise, qui sont ailleurs. Et voilà, il essaye de trouver quelque chose qui va lui servir pour son rôle de manager. réciproquement. C'est-à-dire qu'il y a... Moi, je suis beaucoup inspiré de nombreux échanges que j'ai pu avoir avec Aimé Jacquet. Quand Aimé Jacquet, gagnant de la Coupe du Monde en 98, te dit en face de toi, moi, mon principal rôle, pour le définir, c'est que je suis un chercheur. Je suis un chercheur. Je suis sans arrêt en train de chercher. Parfois, je trouve. Parfois, je trouve pas. Mais je suis sans arrêt en recherche. En recherche de quoi Ben de... de reproduire quelque chose qui a marché, mais pas trop, parce que je sais qu'un jour ça va s'arrêter. De chercher ailleurs, dans d'autres sports, dans l'entreprise, dans des lectures, dans des contacts, quelque chose qui va m'aider dans mon rôle. Donc moi, c'est ça, c'est l'ouverture. Je dis souvent aux jeunes, bougez, bougez, partez à l'étranger. Apprenez les langues étrangères, apprenez l'anglais, apprenez peut-être pour demain le mandarin. Mais bouger. Et puis, dans votre... Je leur apprends dans leur CV, dans ce qu'ils me racontent de leur vie, de détecter quels sont leurs atouts. Et ils en ont tous, mais ils ne le savent pas. Ils ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Détecter leur talent.

  • Speaker #1

    Le lui-même a fait du scoutisme. Il y en a un sur deux qui hésite à le mettre dans le CV. Parce que ce n'est pas moi, c'est mes parents qui m'y ont mis. Mais je dis, mais qu'est-ce que ça t'a apporté Mike Gaillard, je suis débrouillard, j'ai couché dehors en hiver, j'ai mis ça là. Ça peut intéresser.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu vas cacher d'avoir été scout En plus, ce n'est pas toi qui as décidé, ce n'est pas moi. Ça t'a apporté des choses, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Parle-en.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai appris en étant pensionnaire. Au début, on parle beaucoup de bétarame. Je n'ai pas eu du bétarame, mais j'ai eu des choses un peu comparables. On était dans des dortoirs, comme ceux qu'on voit à la télé, avec bétarame, en fer. avec 80 par dortoir, avec des études le soir jusqu'à 10h. Bon, bref. Mais je retiens que le positif, parce qu'on est obligé d'être collectif.

  • Speaker #0

    Quand on est dans un établissement comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on est capitaine d'équipe, même en Benjamin, en minime, ça veut dire quelque chose. Ce n'est pas seulement le coach qui a décidé que toi, tu seras capitaine. C'est aussi qu'il a compris que tu étais accepté par les autres pour pouvoir l'être. Un grand frère. dans une fratrie ou grande sœur, dans une fratrie de 3, 4, 5 frères et sœurs. C'est pareil, le grand frère, le petit, il a quoi, 10 ans de moins, 15 ans de moins, il peut avoir un rôle à son niveau, un petit rôle de manager pour pallier aux parents. Bien sûr. Donc, tous ces aspects-là sont, pour moi, des atouts qui permettent après à des... à des managers de pouvoir mieux s'exprimer. Dans mon bouquin, je ne crois pas avoir mis, celui que tu as cité là, Cordes à Talents, je ne crois pas avoir mis dans la biographie de bouquins de management. Par contre, j'ai mis du Saint-Exupéry, j'ai mis du René Char, j'ai mis des poètes, j'ai mis des romans, j'ai mis des auteurs qui, à un moment donné, sur une phrase, sur une citation... sur un aspect de ce qu'il raconte, ça fait tilt et je me dis ça, ça c'est important. C'est important pour mon rôle de manager et c'est important pour la retransmission maintenant, soit au coach sportif, soit au manager d'entreprise.

  • Speaker #0

    Il faut être ouvert, il faut être curieux, il faut se poser des questions et puis il faut s'inspirer aussi de belles pratiques ou de phrases de Jérôme Semont.

  • Speaker #1

    Et comme disait d'ailleurs le grand philosophe qui était San Antonio,

  • Speaker #0

    que les moins de je sais pas quel âge de connaissent on ne meurt pas riche de ce qu'on a fait on meurt pauvre de ce qu'on n'a pas fait c'est vrai j'avais entendu ça déjà c'est top alors juste dernière question avant qu'on fasse le portrait chinois bon tu as un appui de science et voilà qu'on a pu constater durant l'heure qu'on vient de passer mais tu continues et c'est ce que tu viens tout à fait décrire de t'enrichir avec de multiples activités c'est quoi ton conseil justement pour apprendre et progresser à tout âge toi tu... Tu es intéressé encore partout. Tu continues une activité professionnelle pleine, on va dire. C'est quoi ton conseil

  • Speaker #1

    Quand on me pose cette question, pourquoi tu ne profites pas de ta retraite J'en profite à fond. Tu en profites à mort. Enfin, la retraite, à mort.

  • Speaker #0

    Profite à mort.

  • Speaker #1

    D'abord, je fais beaucoup de bénévolat, de volontariat. Parce que j'ai été volontaire pour les JOP d'Ecraï. Et en fait, j'adore ce terme. Il n'y a que la France qui parle de bénévolat.

  • Speaker #0

    Bénévolat, oui.

  • Speaker #1

    Tous les autres pays parlent de volontariat. Et c'est complètement différent. Donc, moi, je m'éclate à faire ça. Je fais payer avec les riches, comme Romain Desbois, ou je ne sais plus lequel.

  • Speaker #0

    C'est Romain Desbois, c'est Romain Desbois.

  • Speaker #1

    Et aussi, j'ai beaucoup vécu dans le monde hispanique, donc en Argentine et en Espagne. Et est-ce que tu sais comment on dit retraite en espagnol

  • Speaker #0

    Non, je ne me rappelle plus.

  • Speaker #1

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je fais l'espagnol.

  • Speaker #1

    Rubilacion. jubilation et ça c'est extraordinaire c'est de là que vient le jubilé que font les grands sportifs quand ils arrêtent leur carrière et moi je jubile, je m'amuse et maintenant je touche de la vieille peau de singe tant que j'ai la santé je m'amuse tu continues d'apprendre j'apprends beaucoup en donnant des cours là par exemple je viens de finir un cours au STAPS à Nanterre J'ai des jeunes entre 20 et 25 ans devant moi. C'est extraordinaire. Il ne faut pas que je leur raconte des conneries non plus. Il faut que je me mette à jour.

  • Speaker #0

    Reset 2025. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est une astreinte. Ce n'est pas un sacrifice du tout. Ce n'est pas un effort surhumain. Mais je suis obligé de me mettre à jour. Sinon, ils m'en prendraient de voler. Ils auraient raison. Mais moi, j'apprends beaucoup d'eux. Cette nouvelle génération dont on dit piquer-pordre dans beaucoup de domaines. Elle a l'âge qu'on a eu, alors c'est pas dans les mêmes époques, les mêmes conditions, etc. Mais c'est génial.

  • Speaker #0

    Qualité aussi.

  • Speaker #1

    Pour pouvoir continuer. Voilà, je m'amuse.

  • Speaker #0

    Allez, est-ce que tu es prêt pour le portrait chinois

  • Speaker #1

    Allez, on va voir.

  • Speaker #0

    On va voir. Alors, je vais te suggérer deux mots ou deux bouts de phrases, qui à chaque fois, je vais te demander de choisir entre les deux propositions que je te... Je vais te faire et puis d'expliquer surtout pourquoi, parce qu'au-delà du mot choisi. Alors, le concept du podcast, les athlètes de l'entreprise, c'est les activités cérébrales et physiques au service de l'épanouissement, de la performance, etc. Et toi, tu choisirais quoi Alors, les activités cérébrales ou les activités physiques

  • Speaker #1

    Je choisirais quoi pour...

  • Speaker #0

    En général, c'est... Ton goût serait où

  • Speaker #1

    Moi, j'ai du mal à dissocier l'âme et le corps.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    l'esprit et le physique, l'enrichissement intellectuel, culturel et l'enrichissement terrain. On m'a toujours qualifié de quelqu'un de pragmatique. À la fois de réfléchi, mais aussi d'action. Déjà,

  • Speaker #0

    rien n'est simple.

  • Speaker #1

    Là, j'ai du mal vraiment à...

  • Speaker #0

    Tu donnes ton joker, tu as le droit. Alors après, tu as parlé d'accord de talons. Moi, je te propose talons. entraînement

  • Speaker #1

    Alors, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais entraînement. Le talent, oui, mais surtout le travail. Et le travail, c'est l'entraînement. C'est les fondamentaux, c'est les basiques. C'est ne jamais oublier que celui qui a du talent et qui ne sait pas l'exploiter, je ne sais plus qui disait ça aussi. Un talent qui n'est pas exploité, ça n'a rien.

  • Speaker #0

    Bien sûr, si on ne l'entretient pas. Réflexion ou action Action.

  • Speaker #1

    Action, mais l'action doit découler de la réflexion. Mais si j'étais que dans la réflexion, sans action derrière, je m'emmerderais. Je me serais emmerdé. C'est pour ça que j'ai eu des boulots concrets. Quand on est chef d'atelier chez Renault et qu'on a 3500 personnes pour ses ordres avec 500 voitures à sortir, oui, on a réfléchi un peu avant à qui on met à tel endroit.

  • Speaker #0

    C'est parti,

  • Speaker #1

    c'est parti.

  • Speaker #0

    Réunion ou brief, débrief

  • Speaker #1

    Non, brief-débrief. Réunion à la française, non. Réunion à l'anglo-saxonne, oui. Mais réunion à la française qui commence en retard, qui finisse plus tard que prévu, lors du jour n'est pas respecté. Ça a commencé à m'énerver, quoi, la fin de ma carrière. Je faisais plutôt du brief, débrief, mais du brief à deux ou trois, pas du brief à 15 ou 20, et du débrief surtout. Et là, j'ai beaucoup appris à travers les militaires. On a fait des stages aux IGN, aux commandos marines, ici à côté, à Lorient. Là, ça devrait être, ils ne veulent pas évidemment, mais ça devrait être beaucoup plus connu et beaucoup plus pratiqué, à la fois par les entreprises, les comités de direction, les comités des ventes. et les équipes sportives.

  • Speaker #0

    On a parlé du rapprochement du sport et de l'entreprise, mais le monde militaire pourrait se rapprocher un peu plus de l'entreprise. Et l'inverse est vrai aussi, certainement pour s'enrichir. Il y a des enrichissements des deux côtés. Alors là, ça va peut-être être une question clin d'œil. Vous avez vu sur un beau siège pitch pour le coup. C'est pitch ou banane, toi, quand tu as un creux dans la matinée C'est le brioche fourré ou un frit

  • Speaker #1

    Très honnêtement,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Par exemple, dans le foot comme dans le vélo ou l'athlétisme, c'est plus la banane que le pitch. Mais le pitch, j'ai une anecdote. Il y a quelques années, quand je faisais des stages pour les entraîneurs, il y en a un qui m'a raconté une anecdote incroyable. C'est que pour les matchs de Coupe de France, le pitch était partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, au dos des maillots. Au dos des maillots.

  • Speaker #1

    pour la Coupe de France, il n'y avait pas le nom des joueurs. Donc, à la mi-temps, il y a un entraîneur qui dit à un de ses joueurs, dis donc toi, du chmol, à la deuxième mi-temps, tu me marques pitch à la culotte. Et tu ne le... Tu ne le lâches pas. Tu ne le lâches pas. Et je coach, il y a 11 pitchs sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et pourtant, il y en a 8 dans les paquets. Il y en a 8 dans les paquets. Toi qui as été dans l'agroalimentaire, c'est plutôt la banane et le fruit. Alors là, on vient au football, mais c'est Zinedine Zinad ou Kigan Mbappé Platini. Ah ok, donc il n'est pas là, c'est Platoche pour le coup. Alors pourquoi Platini

  • Speaker #1

    Parce qu'il a inventé la méthode pour donner les gaufres en haut Parce que je ne suis pas sûr qu'il y a eu avant lui et qu'il y aura après un mec qui est capable, sans formation universitaire ni rien, d'être président de l'UFR. Et puis, il se trouve que je l'ai rencontré là aussi, si j'ai le temps, je peux raconter une anecdote. Je suis en Argentine, on est en 1995. Et, non, en 1997. C'est important la date. Chirac, président, vient faire cinq pays d'Amérique du Sud en dix jours. Et finit par l'Argentine. Il avait emmené dans ses bagages Michel Platini. Et on est dans les jardins de l'ambassade, tout le monde sur Chirac, qui serrait des mains, qui faisait des bises, etc. Et à un moment, Platini est tout seul. Donc je vais le voir, je lui dis, bon, bien sûr que je vous connais, mais vous ne me connaissez pas, mais je vous ai vu il y a six mois, parce que notre président nous a fait le bonheur de vous faire venir à Evian, pour nous annoncer qu'on allait être sponsor du prochain mondial. Ah, t'étais là, toi Putain, c'était génial. Regarde le grand là-bas. Je ne sais pas comment il fait, il doit shooter. Parce que moi, je suis complètement crevé.

  • Speaker #0

    Il parlait de Sirac, là.

  • Speaker #1

    On vient de faire cinq pays en dix jours. On vient de Bolivie, à 3000 mètres d'altitude, même plus, je crois, à la base. Et lui, il est là, il fait des selfies, il signe des autographes. Et moi, je suis complètement crevé. Bon, on en reste là. Six mois après, je suis dans un dîner à Cairefontaine, un dîner des sponsors. Je suis représentant de l'ANO.

  • Speaker #0

    En tant que sponsor de l'équipe de France, de la compétition. De la compétition.

  • Speaker #1

    Donc j'ai à côté de moi, Monsieur EDF, Monsieur... Je ne sais plus quoi, toutes les boîtes qui étaient sponsors. Monsieur Trébien, des X, et Platini. raconte que il a été en Amérique du Sud, et que Chirac commençait à être énervé parce que j'avais plus de notoriété que lui. Quand il était avec des Français, ça allait, mais quand il était avec des étrangers...

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    il était plus connu Ils voulaient tous me voir moi, et pas lui les photos, il commençait à être vexé quand même. Donc il raconte ça. Et il y a un monsieur qui est très bien mis, qui est star 3 pièces, qui dit, mais monsieur Patini, quand même, le prestige de la France, avec tout le respect que j'ai pour vous... Il n'a pas dit Vous n'êtes qu'un footballeur mais enfin pas loin. Et Platini, qui a oublié d'être con et qui est même intelligent et malin, il dit Bon, ben monsieur, on va faire un tour table. Pour vous, quel est le meilleur joueur brésilien Pelé, comment s'appelle le président du Brésil Le meilleur joueur argentin Maradona. Comment s'appelle le président d'Argentine Je vous passe le Paraguay, l'Uruguay et l'Ambi.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Mais voilà, je l'ai trouvé, moi, brillant, plutôt facile, agréable. Ce qui est dommage, c'est qu'il a été victime de jalousie, quoi. Pas être président de la FIFA, vraiment. Mais voilà, et puis le joueur, quoi. Le joueur... J'ai rien contre Zidane et contre Mbappé, mais Zidane, il a eu 14 cartons rouges.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est là le grand public.

  • Speaker #0

    Droit célèbre.

  • Speaker #1

    Le grand public qui l'adule et qui l'adore. Il a eu 14 cartons rouges. Platiby en a eu zéro. Les grands joueurs n'ont eu zéro carton rouge. Alors qu'ils ont subi des...

  • Speaker #0

    Oui, oui, ils se sont fait bien sacler.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Puis Mbappé, c'est trop jeune. On ne sait pas. Oui. Pour le moment, il a un peu reçu le seuil. Il a mis trois buts, mais... Non, moi, c'est vraiment de loin, Patini. Mais s'il y en avait eu d'autres, j'aurais dit Pelé, j'aurais dit Stefano, j'aurais dit Maradona, bien sûr. Mais si, voilà, je...

  • Speaker #0

    Mais équipe de France ou équipe d'Argentine, d'ailleurs, après ton parcours Tu devais être partagé il n'y a pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Ça, c'était très marrant parce que... Bien sûr que j'aurais, au fond de moi-même, préféré que la France gagne. Mais je n'étais pas triste parce que Messi, très grand joueur, méritait de finir sa carrière en ayant gagné une Coupe du Monde. Et finalement, c'était plutôt mérité parce que pendant 80% du match, je ne sais pas ce qu'ils avaient pris ou pas pris, les Français, mais ils étaient complètement apathiques. L'Argentine aurait pu mener 3-4-0 à la mi-temps. Heureusement, Mbappé s'est réveillé en fin de match. Mais à la limite, ça aurait été même cruel pour l'Argentine si Colomboigny avait mis ce dernier but.

  • Speaker #0

    Qui pouvait mettre quand même.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est le sport. Non, c'est... Bon, voilà,

  • Speaker #0

    c'est... Alors, une dernière, quasi une dernière, c'est apprendre ou enseigner

  • Speaker #1

    C'est impossible l'un sans l'autre. En enseignant, j'apprends. Et en apprenant, j'enseigne. Enfin, j'essaye d'enseigner ou de transmettre. J'irais transmettre plutôt qu'enseigner. Enseigner, ça fait prof. Mais je ne suis pas un prof comme les autres. J'ai arrêté d'ailleurs. Dans la présentation, tu as parlé de l'ESCP. J'ai fait l'ESCP pendant 15 ans. Et au Covid, j'ai arrêté parce que moi, je fais des cours interactifs. Et de voir qu'un seul élève à la fois sur mon écran. Je ne voyais pas la totalité.

  • Speaker #0

    C'était connu.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas. Depuis quand je leur passais un document, je voyais mon document, mais je ne voyais pas leur réaction. Je ne pouvais pas les mettre en sous-groupe ensemble.

  • Speaker #0

    Ça ne se fait pas. Juste pour finir par un lieu, un stade de France ou une aréna comme l'Accor Arena Un stade de France, c'est comme du monde.

  • Speaker #1

    Moi, si j'ai à choisir, c'est la Bombonera.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le stade,

  • Speaker #1

    c'est la Bombonera. J'écris dans mon bouquin sur l'Argentine que, bien sûr, c'est poussé, c'est osé. Mais la personne qui s'intéresse au foot et qui n'a pas vu un Boca River à la Bombonera... D'accord, n'a rien vu. Il a vu plein de choses, mais il n'a pas vu le sommet. La Bombonera, c'est une bombonière. On est en haut, là, ça plonge direct. Stade de France, c'est magnifique pour ce qu'il y a eu. J'ai vécu des moments exceptionnels, moi, parce qu'en plus, très bien placé dans le stade de l'Église de France. Mais c'est un stade de concert, c'est un stade d'athlétisme. À la limite, le Parc des Princes est plus un stade de foot que le Stade de France. Et puis les arénas, c'est pareil, les arénas, c'est aussi des lieux pour rentabiliser. Ils s'éloignaient de faire des concerts. Mais c'est extraordinaire ce qu'ils arrivent à faire. Moi, j'étais bluffé par le fait qu'ils arrivent, ils ont monté deux piscines. Oui, à part dans les Jeux aux Gilles,

  • Speaker #0

    c'était énorme.

  • Speaker #1

    Deux piscines, une d'entraînement et la piscine olympique. C'est quand même incroyable.

  • Speaker #0

    Ils vont faire des trucs.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    alors pour conclure, Jean-Pierre, on est rendu à la fin. Qu'est-ce que ton dernier mot Allez, clore ce super podcast et ce super échange que nous avons eu cet après-midi face à la mer et au golfe du Morbihan.

  • Speaker #1

    Déjà, merci et bravo pour ce que tu fais, parce que c'est, j'allais dire c'est courageux, c'est même pas courageux, et c'est pas osé non plus, c'est très important, c'est très utile. Tu le fais, je trouve, comme si tu avais toujours fait ça, en fait. Et donc... Donc voilà, le dernier mot, c'est que je souhaite longue vie à Campus, comment tu appelles ça Campus Club Formation. Campus Club, CCF, le CCF.

  • Speaker #0

    Le CCF, c'est comme ça que je l'écris dans mes...

  • Speaker #1

    C'est pas une banque ça

  • Speaker #0

    Si, mais bon...

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à sponsoriser.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Là, c'est les athlètes de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Les célèbres de Grégoire. Non, c'est une très bonne idée. C'est une très bonne idée parce qu'il faut dire les choses, il faut transmettre. Voilà, on a eu, en France, on a eu trop de non-dits, trop de tabous. On le voit encore partout, en politique, en éducation. Donc il faut dire les choses et transmettre. Mon plus grand bonheur, c'est quand des jeunes me disent qu'ils ont appris des choses avec ce qu'on a mis en place, avec eux, pas moi tout seul, je suis incapable tout seul, mais en équipe, on a réussi des choses extraordinaires. Donc j'espère que tu auras autant. D'ailleurs, des gens d'entreprise que des gens du sport.

  • Speaker #0

    C'est l'objectif.

  • Speaker #1

    Dans tes interviews. Et puis que ça sera diffusé et que les gens, ça sera pour eux une source d'inspiration.

  • Speaker #0

    C'est le but. Il faut apprendre. Toujours apprendre. Encore un grand merci, Jean-Pierre, pour cette intervention.

  • Speaker #1

    De rien. Un vrai plaisir.

  • Speaker #0

    Un vrai plaisir partagé. Et puis, on se donne rendez-vous dans un prochain épisode du podcast Les athlètes de l'entreprise. A bientôt.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci.

  • Speaker #1

    Merci Gwen.

Description

Jean-Pierre Doly, "Accordeur de talents" - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si le dépassement de soi était la clé non seulement du succès sportif, mais aussi de la réussite en entreprise ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, animé par Campus Club Formation, nous plongeons au cœur d'une discussion enrichissante sur la performance utile et l'importance de l'agilité dans le monde professionnel. Jean-Pierre Doly, ancien directeur chez Danone et expert en management, partage son point de vue sur le leadership inspirant et la nécessité d'intégrer des pratiques managériales qui privilégient la satisfaction des employés tout autant que les résultats financiers.


Les athlètes inspirants, tels que Michel Platini et Renaud Lavillenie, illustrent parfaitement comment le travail acharné et la créativité peuvent mener à des succès retentissants. Dans le cadre de notre conversation, nous mettons en lumière l'importance de la formation autonome pour les commerciaux et la manière dont la vente, souvent négligée dans les écoles de commerce, peut être un véritable levier de performance. L'esprit d'équipe et le dialogue sont également des éléments essentiels pour réussir, tout comme la prise de risques mesurés qui favorisent l'innovation et la croissance.


Nous aborderons également la fixation des objectifs dans les entreprises, la gestion de l'incertitude et l'importance d'une culture d'apprentissage continu. Le podcast de la formation Les Athlètes de l'Entreprise vous invite à comprendre comment le dépassement de soi s'applique non seulement sur le terrain de sport, mais également dans le milieu professionnel. Ce processus dynamique est une véritable source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur performance, tant sur le plan personnel que collectif.


Rejoignez-nous pour découvrir comment les athlètes, en alliant effort et esprit sportif, peuvent nous enseigner des leçons précieuses sur le leadership et l'agilité en entreprise. Ne manquez pas cet épisode qui pourrait transformer votre vision du succès et vous motiver à repousser vos limites.


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Transcription

  • Speaker #0

    Autre thème sur le dépassement de soi, dans le sport évidemment on dit qu'on se dépasse, les athlètes de haut niveau se dépassent pour réussir leur performance et dans l'entreprise comment on arrive à se dépasser comment on peut impulser peut-être je parlais des commerciaux tout à l'heure commerciaux pour que surperforment, pour engager les gens au moins à être dans la performance utile aussi, je dis la performance utile parce que pas seulement la performance de l'entreprise, mais pour une satisfaction aussi des gens. Je pense qu'il faut... Déjà,

  • Speaker #1

    il y a un truc très curieux en France, c'est qu'on... Ils sont un peu en train de changer, mais on a des écoles supérieures de commerce. H-E-C, le C veut dire commercial. Oui. Le C d'ESSEC veut dire commercial. Le C de SCP veut dire commercial. En fait, ils n'apprennent aucun commercial. Ils n'apprennent pas à vendre. J'ai donné des cours de management RH. On n'apprend pas à vendre. Donc, pour répondre à ta question, le commercial, il se fait lui-même. Il peut avoir des formations, évidemment, mais il se fait lui-même. Limite, il n'a pas prévu, à 18 ans en ayant le bac, de faire de la vente. C'est après que ça vient et il se forme un peu, un peu ou beaucoup, selon les entreprises qui ont les moyens. Moi, j'ai appris chez Danone une méthode de vente. Mais j'ai mis aussi ma patte d'ancien DRH. C'est là où j'ai fait la comparaison entre le social et le commercial, d'ailleurs. Ça a marché, mais ça n'a pas marché tout de suite. Parce que même si on les appelle les requins de la distribution, un chef de rayon de Leclerc ou d'Intermarché ou de Carrefour, ce n'est pas un délégué CGT ou CFDT. Mais il y a des ressemblances. Il y a des choses à... Il y a des méthodes, des moyens qui permettent de mieux coopérer, on va dire. C'est le mot, puisqu'en fait, au final, il faut un accord, quoi qu'il arrive. Un conflit ou une négociation, il faut un accord. Si possible, win-win, gagnant-gagnant. Mais c'est rarement gagnant-gagnant. C'est souvent 51-49, au moins. Mais peu importe. Ça veut dire qu'il faut vraiment... passer par la confrontation, la contradiction même, voire la critique, avant d'aller vers la coopération. Voilà.

  • Speaker #0

    Et progresser, quoi. Exactement.

  • Speaker #1

    Et je dis souvent aussi, il faut limiter les extrêmes. Les extrêmes, c'est quoi C'est les retors, les polémistes perpétuels, ceux qui ne sont jamais d'accord avec personne et avec rien. Ceux qui sont d'accord avec tout. Voilà. Les Benny Oui Oui, les Yasmen, les Fayot, ceux qui sont d'accord avec tout le monde. Ceux-là sont même plus... parfois beaucoup plus dangereux que les autres. Les autres, ils font réfléchir.

  • Speaker #0

    Oui, oui, des fois, ça peut interpeller.

  • Speaker #1

    Mais les autres, non. Donc, pour atterrir à une coopération et donc à une négociation réussie, il faut passer obligatoirement par le dialogue, l'échange, la confrontation d'idées, la contradiction,

  • Speaker #0

    la critique.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait avancer.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, les athlètes, alors c'est ceux qui... qui vont plus loin là-dedans, qui ont un dépassement de soi. Exactement. Ils rentrent dans la coopération, mais ils sont un peu au-dessus du lot. Alors, qu'est-ce qu'ils vont faire qu'ils sont un peu au-dessus du lot

  • Speaker #1

    Je dis toujours, et je l'ai écrit dans mon bouquin, un coach ou un joueur qui réussit et qui devient un peu une star ou qui réussit à mettre des buts, etc., c'est quelqu'un qui travaille, qui a le talent, bien sûr, mais surtout le travail. Et il ne travaille pas nécessairement plus, mais il travaille mieux que les autres. Exemple. Platini, quand il était à Nancy, au début de sa carrière, donc il s'est fait fabriquer des mannequins en bois, en coré.

  • Speaker #0

    Pour tirer les coups francs,

  • Speaker #1

    c'est ça Pour tirer les coups francs. Donc, il bombardait le gardien qui s'appelait Moutier. Oui. Et comme par hasard, à la fin de sa carrière, on constate que Platini a mis presque 50% de ses buts sur ces coups francs. Wilkinson, grand joueur de rugby, c'est un de ceux qui a inventé le... l'entraînement spécifique du buteur. C'est-à-dire qu'en plus du entraînement collectif, il fait un entraînement buteur. Moi j'ai vu en équipe de France, Thierry Henry se faire tirer à la fin de l'entraînement, se faire tirer des centres pour faire des reprises de volée. Et puis alors le summum de tout pour moi c'est Renaud Lavillenie, ancien recordman du monde de soie à la perche. Il est à Carmonferrand, où j'ai fait mes études secondaires. Il ne fait pas chaud l'hiver et même l'automne. printemps il s'est fait faire un sautoir de réception de saut à la perche dans son jardin pourquoi Il explique qu'en fait, il va bien évidemment tous les jours ou tous les deux jours au stade faire ses entraînements. Mais il a une idée dans la nuit ou le matin au petit-déj, je ne sais pas. Et il veut la tester tout de suite. Et donc,

  • Speaker #0

    il le fait dans son jardin.

  • Speaker #1

    Il le fait dans son jardin. Et c'est courageux parce qu'il ne fait pas bien beau. Et puis en plus, il y a des images, il y a des photos là-dessus. Son sautoir, il s'arrête à la haie du voisin. C'est-à-dire qu'il se rate. Il passe chez le voisin.

  • Speaker #0

    J'espère qu'il a une piscine pour le réception.

  • Speaker #1

    Mais ça aussi, ça montre que le professionnalisme et la recherche permanente. Moi, tous les grands champions que j'ai vus, à la fois comme joueurs, athlètes, etc. ou coachs, ils ont ce quelque chose en plus qui fait que ça les différencie des autres. Par exemple, dans les coachs, j'en connais deux ou trois. qui lisent beaucoup, qui sont des éponges, qui sont avec moi, mais avec d'autres aussi. Ils donnent des cas, on discute, on échange.

  • Speaker #0

    Ils absorbent.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que toutes les solutions ne sont pas dans les livres. Donc, le dépassement de soi physiquement et intellectuellement, il est là. Le dépassement de soi physique, c'est ce qu'on appelle le flot maintenant. C'est très rare, mais... Quand on arrive à la voir, c'est quelque chose d'inouï. Moi, je l'ai eu une fois. J'étais jeune, j'avais 16 ans à l'école. Il y avait un... C'est une anecdote incroyable. Je n'étais pas mauvais en athlétisme, mais je n'étais pas le meilleur de la classe. Et puis, il y en avait un qui prétendait être le meilleur en sa hauteur. Un peu un faillot, peut-être un que.

  • Speaker #0

    Dans les 5% sur la gauche.

  • Speaker #1

    Il y avait des qualités pour... Et puis, la veille, on était tous internes. La veille, il dit Ah putain, je suis content, demain il y a la composition, son hauteur, son forme, etc. Moi, je ne disais rien. Avec mes potes de l'équipe d'athlètes, on s'est dit On ne va pas le laisser gagner, ce n'est pas possible. Et bien, j'ai fait, dans la cour de l'école, en rebondissant sur du sable, j'ai fait 1m70, à 16 ans, en hauteur, en roulement tral. Je l'ai battu, surtout. Et là, le pauvre, il était atterré, évidemment. Comment j'ai fait ça C'est par une espèce de... Je n'ai jamais fait plus d'un mètre cinquante. Mais motivé par ce mec qui remerdait tout le monde, en clair. Et les autres me poussaient, mes copains. Et je suis arrivé. Et j'en ai vu après. Je l'ai vu, moi, en équipe de France de foot. Je l'ai vu dans le vélo. C'est connu, celui qui... L'état de grâce, quoi. On appelle ça l'état de grâce. Il met trois buts, il survole tout. Alors, en général, ça ne dure pas ou pas longtemps.

  • Speaker #0

    Sauf les très grands joueurs, les très grands athlètes. Oui, voilà. Il y a le char,

  • Speaker #1

    il est en flow permanent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est incroyable. C'est super pour ça, sur le dépassement qui est vrai dans l'entreprise aussi. Le dépassement dans l'entreprise. Ce que je retiens de ce que tu as dit, c'est aussi ces grands champions du sport, à un moment, ils ont trouvé leur propre solution aussi. C'est-à-dire que Platini a imaginé ces joueurs virtuels en bois. Le Renault, l'Avillény s'est aussi passé sur les réseaux sociaux beaucoup au moment du Covid, parce qu'il s'entraînait dans son jardin. Alors voilà, comme quoi c'est...

  • Speaker #1

    Et dans l'entreprise aussi, c'est pareil.

  • Speaker #0

    Et s'adapte. On s'adapte.

  • Speaker #1

    Oui, et dans l'entreprise, c'est pareil. Moi, j'ai fait une carrière peut-être encore meilleure, peut-être, mais jamais j'aurais imaginé d'être chef d'atelier chez Renault. d'être directeur des ventes chez Danone, d'être directeur général chez Danone, d'être ami avec Aimé Jacquet, d'être dans le staff de l'équipe de France. C'est des rencontres. C'est pas écrit, tout ça. Et c'est à un moment un dépassement par une prise de risque aussi, mesurée. Mais pas seulement de moi, mais des gens en face aussi.

  • Speaker #0

    On prend les risques à plusieurs. On les engage à prendre des risques avec nous. Alors les sportifs, notre sujet se fixe avec des objectifs clairs et mesurables, c'est-à-dire on gagne le match, on met des points, il y a le classement, la Coupe de France, selon les différents types d'équipes. Alors les entreprises, il y a beaucoup d'objectifs également, alors parfois d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du feedback ou du debriefing après des résultats, c'est quoi ton sentiment là-dessus, sur la fixation des objectifs, la transposition dans l'entreprise

  • Speaker #1

    Je l'ai vu changer moi depuis que je travaille. Au début, notamment chez Danone, on avait ce qu'on appelait les objectifs préliminaires. C'était un espèce de plan à cinq ans, avec beaucoup plus d'idées que de chiffres.

  • Speaker #0

    D'accord. C'était bien, ça.

  • Speaker #1

    Chaque filiale du groupe, c'est-à-dire les BSN, préparait ses opés et allait le présenter au patron, au comex du groupe. Et pour donner des billes, parce que le slogan d'Antoine Riboud, il avait repris une phrase de René Char, Réfléchir en stratège et agir en primitif Réfléchir en stratège, agir en primitif. Donc réfléchir en stratège, c'est moi, j'en ai vous. Agir en primitif, c'est vous. Je vous donne les moyens, si vous m'avez prouvé que vous en avez besoin, pour faire ce que vous voulez faire dans votre entreprise dans les 5 ans qui viennent. Ça c'était jusqu'aux années 80, début 90. Depuis, c'est fini. Il y a éventuellement un plan à 3 ans, parce qu'il faut le présenter, mais c'est des budgets. Et puis même... C'est des budgets réajustés chaque mois, chaque quinzaine, chaque semaine.

  • Speaker #0

    L'échelle temps a changé.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'il y a des aléas, il y a des incertitudes, il y a des contingences qui n'existaient pas avant, en tout cas aussi fortes, politiques, géopolitiques, juridiques, démographiques, technologiques. La technologie, qui sait ce qui va se passer avec l'IA Même pas dans les années, mais dans les mois qui viennent. Donc, tout ça fait que la planification, j'oserais dire aujourd'hui, elle est beaucoup plus difficile dans l'entreprise que dans le sport. Parce que dans le sport, une équipe de cyclistes, elle sait, à l'avance, au mois de janvier, elle sait toutes les compétitions qu'il va y avoir jusqu'au mois d'octobre. Une équipe de foot, elle sait qu'il va y avoir tant de matchs. Une équipe commerciale... Oui, elle sait des choses, elle l'a mis dans le budget, mais des aléas, des aléas de nouveaux adversaires qu'on n'a pas vu venir, d'une météo, un Covid qui arrive.

  • Speaker #0

    Changement des canaux de la vente, parce que la vente Internet, on en parle, c'est exactement. De manière croissante, évidemment, coupe de la vente au magasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment on fait Donc, ça veut dire avoir du jeu de jambes, ça veut dire être sans arrêt en éveil. Le paradoxe du manager, c'est de prévoir l'incertain, de prévoir l'incertitude, de prévoir les aléas, prévoir le plus possible, mais sans jamais être sûr de son coût. Après, il y a des décisions à prendre. Moi, quand j'étais en Argentine, il y a eu une grande crise en 2001-2002 où l'Argentine était en défaut. Mais avant, j'ai eu des crises chinoises, brésiliennes, etc. Et au lieu de tous nos concurrents, mettaient en chômage technique leurs vendeurs, notamment. Nous, on ne les a pas virés, on les a gardés, on les a formés. Pendant qu'ils ne pouvaient plus aller sur le terrain, on les formait. Ce qui fait qu'à la sortie de la crise, nous, on n'avait pas perdu de clients, et puis ils étaient sur le terrain, alors que les autres, il fallait qu'ils réembauchent.

  • Speaker #0

    Des mondes pour remettre ça en ligne. Ok, super. Alors, un point essentiel aussi, on en a parlé aussi beaucoup, la coopération, donc l'aspect essentiel du collectif. L'individualité est importante aussi. Comment trouver le bon équilibre entre la culture de la performance individuelle, très mesurée Moi qui étais intéressé de bonheur au basket, les statistiques de basket, l'évaluation individuelle des joueurs, c'est historique dans le basket. C'est venu dans le football il y a quelques années, mais finalement, quand on regarde un match à la télévision, on voit les différentes évaluations des footballeurs. Ce n'était pas forcément le cas avant. Et aujourd'hui, c'est quoi ton sentiment, toi, de ça, l'évaluation individuelle, le talent individuel et le collectif

  • Speaker #1

    Alors, c'est une des... Avec le recrutement, c'est l'une des activités du manager les plus compliquées, les plus difficiles. Parce que c'est de l'humain complet. On n'est pas dans de la technique, on est vraiment dans ce qu'on appelle les soft skills maintenant. Donc la personnalité, le tempérament, comment il va s'adapter avec moi, comment il va travailler avec les autres, ça c'est au niveau du recrutement. Et puis au niveau d'évaluation... Après, il y a tous son contraire maintenant sur l'évaluation. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire à l'année, mais tous les finesses, tous les finesses. Il ne faut pas faire du bugne à bugne, mais du 360. Enfin bon, il y a tout. En fait, globalement, l'évaluation, c'est à la fois espéré et craint, des deux côtés. C'est-à-dire que le salarié ou le joueur, il a bien envie de savoir ce qu'on pense de lui. Et puis, en face... Il a peur d'aller dire des choses, mais il faut qu'il le fasse.

  • Speaker #0

    Qu'il le fasse quand même, c'est son transparence.

  • Speaker #1

    Donc, c'est un des sujets les plus compliqués. Moi, j'ai trouvé quelques astuces. Je n'ai pas dû les inventer, d'autres l'ont fait avant moi. Aimé Jacquet, d'ailleurs, m'a beaucoup inspiré, et aussi mon ancien patron, Antoine Riboud. Quand on atteint ces niveaux de management, on ne peut plus faire la différence entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je crois que ça,

  • Speaker #0

    c'est plus un point essentiel quand même.

  • Speaker #1

    Exemple, Antoine Riboud réunissait tous ses directeurs généraux une fois par an, une semaine à Evian. Donc, il y avait un programme en trois parties. Un programme, nous, les managers du boulot, en groupe, écouter la bonne parole. Nos épouses avaient un programme pour elles, du sport,

  • Speaker #0

    de visite,

  • Speaker #1

    de visite de musée, etc. Et puis on avait un troisième parti ensemble, les conjoints ensemble. Et Aimé Jacquet a été le premier à faire venir les femmes et les enfants à Tignes dans la préparation du Mondial 97. Pourquoi Parce que quand on est manager, on connaît le joueur ou le salarié. Un peu l'homme commence à le connaître pour voir comment il fonctionne individuellement et comment il va fonctionner collectivement. Mais en faisant ça, on connaît le père, le mari. C'est deux dimensions supplémentaires. Et là, il y a des scoops, il peut y avoir des surprises.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir des découvertes.

  • Speaker #1

    Des découvertes, des bonnes ou des moins bonnes. Voilà, le flair du manager, moi, pour donner une idée, la première fois, ça l'a surpris, ma femme. Je voyais un de mes futurs chefs de vente en entretien, une heure et demie, et puis il me manquait quelque chose. J'avais du mal à savoir quoi. J'avais envie plus qu'il me connaisse comme manager que moi de le connaître lui comme futur chef de vente. Donc j'ai appelé ma femme, je lui ai dit ce soir, il y a un invité à dîner. Mais tu fais comme pour nous. Mais lui, c'est qui C'est un jeune.

  • Speaker #0

    Il pose-tu

  • Speaker #1

    Il va venir manger. Je vais lui montrer où j'habite, ma femme, mes enfants. On va voir comment il se comporte, comment il agit. C'est devenu non seulement un de mes meilleurs chefs de vente, mais un ami que je vois toujours. Alors, je ne l'ai pas fait avec tous non plus. Mais c'est aller plus loin. J'ai écrit un papier récemment, la carte n'est pas le territoire. C'est un peu ça, la carte c'est un CV qui ne dit rien pratiquement, il y a le diplôme, les âges. Et le territoire c'est beaucoup plus large, beaucoup plus vaste. Et en fait, la différence entre l'individuel et le collectif, c'est là que ça se joue. Le CV c'est individuel complètement. Le territoire c'est un homme ou une femme dans un collectif, dans un territoire plus large.

  • Speaker #0

    Dans un environnement.

  • Speaker #1

    Comment il va se comporter au recrutement Comment il sait comporter quand on en est à l'évaluation Et il y a quelque chose qui est extraordinaire, c'est le projet. Moi, j'attache beaucoup d'importance à avoir, bien sûr, une vision, une raison d'être, mais avoir un projet. Et à chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est est-ce que ce que je fais, c'est positif pour le projet Est-ce qu'un tel, il ne va pas trop loin à titre personnel par rapport au projet, pas par rapport à l'équipe, par rapport au projet lui-même. On se regroupe tous et on remet sans arrêt dans les discussions, dans les réunions, dans les briefings, on remet le projet. Le projet, c'est ça, n'oubliez jamais. Ce n'est pas un tel qui doit être meilleur qu'un autre, etc. Donc cette gestion, cette finesse entre la gestion individuelle et la gestion collective, elle est obligatoire quand on est collectif. J'oserais dire, je le dis souvent d'ailleurs, qu'à part un chercheur isolé dans un laboratoire, pratiquement dans toutes les fonctions, on est obligé d'interagir, de travailler en équipe. Soit avec son équipe, soit avec les équipes des autres.

  • Speaker #0

    Des équipes transverses, comme on dit dans les grosses entreprises. Exactement.

  • Speaker #1

    Alors il y a quelque chose de nouveau maintenant, depuis le Covid en France, puisqu'on était probablement un des derniers pays en télétravail, les leaders étant les néerlandais. On a beaucoup investi dans le télétravail en France. Et là, sur le plan du management, ça change beaucoup de choses. Le management à distance, que j'ai connu moi, par exemple, en étant expatrié, à 12 000 km avec 5 heures de décalage, je n'allais pas téléphoner, ce n'était pas les bonnes heures, à Paris, pour prendre des décisions, on est obligé de prendre des décisions. Sur le plan du sport, c'est par exemple le Tour de France, un exemple extraordinaire. de différence entre structure et organisation, et puis de carte et territoire. La carte, c'est la structure, c'est les dirigeants d'ASO. Sauf à Paris au siège. Personne ne les connaît. Sauf leur femme. Oui,

  • Speaker #0

    ceux qui travaillent là.

  • Speaker #1

    Par contre, le tour, c'est... Alors là, on connaît la figure principale, Christian Prudhomme, patron du tour, mais en dessous, on ne les connaît pas. C'est des gens qui ont quand même la charge de 4 500 personnes à déplacer tous les jours pendant trois semaines. Là aussi, ils ne vont pas téléphoner à Paris au siège quand ils ont des décisions à prendre. Ils les prennent sur le... À la fois pour... pour des sujets individuels, avec un tel qui déconne, j'ai une connerie, ou collectif, il y a eu un problème, je ne sais pas moi, d'hôtel, un problème sur la route, avec la police, peu importe, tous les jours, il se passe quelque chose. Et donc ce travail-là de régler ces difficultés entre les gens, de l'individuel et du collectif, c'est inhérent à l'entreprise, c'est inhérent au sport. Et encore une fois, je n'ai pas de solution éternelle, avec toutes les contingences dont j'ai parlé avant, mais simplement le relier au projet. Je vais donner un autre exemple. Les kinés, un jour, m'interpellent en disant, comme tu le sais, il y a deux formes de massage. Il y a le massage en groupe. avant ou après les matchs, dans une salle. Et là, ils parlent de voiture, de femme, de montre, etc. Entre eux, ils déconnent. Mais par contre, il y a le massage individuel. Et là, le massage individuel, le mec, il est à poil, doublement à poil. Il est à poil et psychologiquement,

  • Speaker #0

    et physiquement.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que je fais de ce qu'il me dit Ma solution, c'était toujours le projet. S'il y a des choses très confidentielles, très personnelles, médicales, le doc, bien sûr. Mais s'il y a des choses qui sont liées au foot, à l'actionnement de l'équipe, je demande. Il faut en parler au coach, évidemment. Tu peux le parler d'une façon anonyme, si tu veux. Peu importe, mais il faut en parler, évidemment. Parce que c'est extrêmement important. Les joueurs, ils se confient beaucoup plus à l'adjoint, ils se confient beaucoup plus au préparateur physique, au kiné. Au coach,

  • Speaker #0

    au coach, à l'entraîneur principal, tout,

  • Speaker #1

    ça c'est sûr. Et dans les entreprises, c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est pareil. C'est Claude Onesta qui parle du gentil dans les entreprises, en expliquant que dans les équipes, on a toujours des gentils. Et souvent, les gentils sont des perles dans les équipes. Les managers le comprennent d'ailleurs, mais souvent, c'est ces oreilles actives. Et un chef d'équipe, peu importe, ou un manager, qui les identifie déjà les gentils, qui les met en avant, ça c'est la première chose, et qui les écoute surtout, parce que les gentils,

  • Speaker #1

    ils ont tous pris un peu le pas dans le foot et dans le rugby, je ne sais pas, dans le basket, ça devrait être pareil. Ils ont tous maintenant des... comment dire... Un groupe de cadres, je ne sais plus comment ils les appellent.

  • Speaker #0

    On se parole un peu, quoi. Ils ont de ça échange.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ont trois ou quatre leaders de vestiaires. D'accord. Pas nécessairement le capitaine, qu'ils réunissent en dehors ou en plus de toute l'équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, d'accord. Pour avoir du transverse, de l'information un peu différente.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Moi, je l'ai fait dans mes fonctions. Et ce n'est pas court-circuité non plus. l'organigramme ou les hiérarchies. C'est simplement avoir cette remontée d'informations parce que le pouvoir isole, évidemment.

  • Speaker #0

    Il faut casser les silos.

  • Speaker #1

    Quand je posais ces questions à Franck et à Aimé Jacquet, ils disaient tous les deux la même chose. Aimé disait, moi, tous les week-ends, je vais voir des matchs de gamins, de filles pour rester sur le terrain. Franck disait, moi, j'appelle ça le frottement. Et le frottement, Jean-Pierre peut vous en parler. Quand on va en déplacement, on est en avion, en train, en voiture. On doit, mais on doit s'intégrer. Ce n'est pas une obligation, une imposition. S'arrêter dans un magasin, proche du lieu où on va, pour faire un store-check.

  • Speaker #0

    Et tu vas regarder les produits,

  • Speaker #1

    on regarde nos produits,

  • Speaker #0

    les produits en magasin.

  • Speaker #1

    On regarde comment ils sont positionnés, on regarde les prix, on regarde la concurrence. On discute avec la crémière, si elle est là, avec une ménagère, si elle est là en train de faire ses courses. Ça prend un quart d'heure, mais c'est le frottement de terrain. Parce que ce n'est pas court-circuité, les vendeurs qui remontent.

  • Speaker #0

    Il faut prendre des bonnes décisions stratégiques. Il faut aller respirer le terrain. C'est la théorie du frottement. Allez, quasi notre dernière question. Si toi, tu devais donner un conseil concret aux dirigeants qui se lancent, aux dirigeants de plus grosses entreprises ou de PME de grandes entreprises, quelle que soit la taille de l'entreprise. Quel conseil tu donnerais justement dans le thème qui nous réunit ce jour du sport et de l'entreprise Qu'est-ce que tu en avais un à donner en disant tiens, vraiment Pour la réussite de votre équipe, de votre entreprise, voilà ce que vous pouvez aller chercher dans le sport.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est valable des deux côtés aussi, bien sûr. C'est l'ouverture, l'écoute, l'observation, la veille permanente. Un type comme Guardiola, même si ça va moins bien en ce moment, il lit beaucoup. Un type comme Christophe Furios.

  • Speaker #0

    En rugby, hein.

  • Speaker #1

    8000 managers, on pourrait avoir été Bordeaux. Pareil, il a sa propre organisation et il lit beaucoup. Il est une éponge avec des gens comme moi, mais aussi d'autres que moi, qui sont dans l'entreprise, qui sont ailleurs. Et voilà, il essaye de trouver quelque chose qui va lui servir pour son rôle de manager. réciproquement. C'est-à-dire qu'il y a... Moi, je suis beaucoup inspiré de nombreux échanges que j'ai pu avoir avec Aimé Jacquet. Quand Aimé Jacquet, gagnant de la Coupe du Monde en 98, te dit en face de toi, moi, mon principal rôle, pour le définir, c'est que je suis un chercheur. Je suis un chercheur. Je suis sans arrêt en train de chercher. Parfois, je trouve. Parfois, je trouve pas. Mais je suis sans arrêt en recherche. En recherche de quoi Ben de... de reproduire quelque chose qui a marché, mais pas trop, parce que je sais qu'un jour ça va s'arrêter. De chercher ailleurs, dans d'autres sports, dans l'entreprise, dans des lectures, dans des contacts, quelque chose qui va m'aider dans mon rôle. Donc moi, c'est ça, c'est l'ouverture. Je dis souvent aux jeunes, bougez, bougez, partez à l'étranger. Apprenez les langues étrangères, apprenez l'anglais, apprenez peut-être pour demain le mandarin. Mais bouger. Et puis, dans votre... Je leur apprends dans leur CV, dans ce qu'ils me racontent de leur vie, de détecter quels sont leurs atouts. Et ils en ont tous, mais ils ne le savent pas. Ils ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Détecter leur talent.

  • Speaker #1

    Le lui-même a fait du scoutisme. Il y en a un sur deux qui hésite à le mettre dans le CV. Parce que ce n'est pas moi, c'est mes parents qui m'y ont mis. Mais je dis, mais qu'est-ce que ça t'a apporté Mike Gaillard, je suis débrouillard, j'ai couché dehors en hiver, j'ai mis ça là. Ça peut intéresser.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu vas cacher d'avoir été scout En plus, ce n'est pas toi qui as décidé, ce n'est pas moi. Ça t'a apporté des choses, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Parle-en.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai appris en étant pensionnaire. Au début, on parle beaucoup de bétarame. Je n'ai pas eu du bétarame, mais j'ai eu des choses un peu comparables. On était dans des dortoirs, comme ceux qu'on voit à la télé, avec bétarame, en fer. avec 80 par dortoir, avec des études le soir jusqu'à 10h. Bon, bref. Mais je retiens que le positif, parce qu'on est obligé d'être collectif.

  • Speaker #0

    Quand on est dans un établissement comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on est capitaine d'équipe, même en Benjamin, en minime, ça veut dire quelque chose. Ce n'est pas seulement le coach qui a décidé que toi, tu seras capitaine. C'est aussi qu'il a compris que tu étais accepté par les autres pour pouvoir l'être. Un grand frère. dans une fratrie ou grande sœur, dans une fratrie de 3, 4, 5 frères et sœurs. C'est pareil, le grand frère, le petit, il a quoi, 10 ans de moins, 15 ans de moins, il peut avoir un rôle à son niveau, un petit rôle de manager pour pallier aux parents. Bien sûr. Donc, tous ces aspects-là sont, pour moi, des atouts qui permettent après à des... à des managers de pouvoir mieux s'exprimer. Dans mon bouquin, je ne crois pas avoir mis, celui que tu as cité là, Cordes à Talents, je ne crois pas avoir mis dans la biographie de bouquins de management. Par contre, j'ai mis du Saint-Exupéry, j'ai mis du René Char, j'ai mis des poètes, j'ai mis des romans, j'ai mis des auteurs qui, à un moment donné, sur une phrase, sur une citation... sur un aspect de ce qu'il raconte, ça fait tilt et je me dis ça, ça c'est important. C'est important pour mon rôle de manager et c'est important pour la retransmission maintenant, soit au coach sportif, soit au manager d'entreprise.

  • Speaker #0

    Il faut être ouvert, il faut être curieux, il faut se poser des questions et puis il faut s'inspirer aussi de belles pratiques ou de phrases de Jérôme Semont.

  • Speaker #1

    Et comme disait d'ailleurs le grand philosophe qui était San Antonio,

  • Speaker #0

    que les moins de je sais pas quel âge de connaissent on ne meurt pas riche de ce qu'on a fait on meurt pauvre de ce qu'on n'a pas fait c'est vrai j'avais entendu ça déjà c'est top alors juste dernière question avant qu'on fasse le portrait chinois bon tu as un appui de science et voilà qu'on a pu constater durant l'heure qu'on vient de passer mais tu continues et c'est ce que tu viens tout à fait décrire de t'enrichir avec de multiples activités c'est quoi ton conseil justement pour apprendre et progresser à tout âge toi tu... Tu es intéressé encore partout. Tu continues une activité professionnelle pleine, on va dire. C'est quoi ton conseil

  • Speaker #1

    Quand on me pose cette question, pourquoi tu ne profites pas de ta retraite J'en profite à fond. Tu en profites à mort. Enfin, la retraite, à mort.

  • Speaker #0

    Profite à mort.

  • Speaker #1

    D'abord, je fais beaucoup de bénévolat, de volontariat. Parce que j'ai été volontaire pour les JOP d'Ecraï. Et en fait, j'adore ce terme. Il n'y a que la France qui parle de bénévolat.

  • Speaker #0

    Bénévolat, oui.

  • Speaker #1

    Tous les autres pays parlent de volontariat. Et c'est complètement différent. Donc, moi, je m'éclate à faire ça. Je fais payer avec les riches, comme Romain Desbois, ou je ne sais plus lequel.

  • Speaker #0

    C'est Romain Desbois, c'est Romain Desbois.

  • Speaker #1

    Et aussi, j'ai beaucoup vécu dans le monde hispanique, donc en Argentine et en Espagne. Et est-ce que tu sais comment on dit retraite en espagnol

  • Speaker #0

    Non, je ne me rappelle plus.

  • Speaker #1

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je fais l'espagnol.

  • Speaker #1

    Rubilacion. jubilation et ça c'est extraordinaire c'est de là que vient le jubilé que font les grands sportifs quand ils arrêtent leur carrière et moi je jubile, je m'amuse et maintenant je touche de la vieille peau de singe tant que j'ai la santé je m'amuse tu continues d'apprendre j'apprends beaucoup en donnant des cours là par exemple je viens de finir un cours au STAPS à Nanterre J'ai des jeunes entre 20 et 25 ans devant moi. C'est extraordinaire. Il ne faut pas que je leur raconte des conneries non plus. Il faut que je me mette à jour.

  • Speaker #0

    Reset 2025. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est une astreinte. Ce n'est pas un sacrifice du tout. Ce n'est pas un effort surhumain. Mais je suis obligé de me mettre à jour. Sinon, ils m'en prendraient de voler. Ils auraient raison. Mais moi, j'apprends beaucoup d'eux. Cette nouvelle génération dont on dit piquer-pordre dans beaucoup de domaines. Elle a l'âge qu'on a eu, alors c'est pas dans les mêmes époques, les mêmes conditions, etc. Mais c'est génial.

  • Speaker #0

    Qualité aussi.

  • Speaker #1

    Pour pouvoir continuer. Voilà, je m'amuse.

  • Speaker #0

    Allez, est-ce que tu es prêt pour le portrait chinois

  • Speaker #1

    Allez, on va voir.

  • Speaker #0

    On va voir. Alors, je vais te suggérer deux mots ou deux bouts de phrases, qui à chaque fois, je vais te demander de choisir entre les deux propositions que je te... Je vais te faire et puis d'expliquer surtout pourquoi, parce qu'au-delà du mot choisi. Alors, le concept du podcast, les athlètes de l'entreprise, c'est les activités cérébrales et physiques au service de l'épanouissement, de la performance, etc. Et toi, tu choisirais quoi Alors, les activités cérébrales ou les activités physiques

  • Speaker #1

    Je choisirais quoi pour...

  • Speaker #0

    En général, c'est... Ton goût serait où

  • Speaker #1

    Moi, j'ai du mal à dissocier l'âme et le corps.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    l'esprit et le physique, l'enrichissement intellectuel, culturel et l'enrichissement terrain. On m'a toujours qualifié de quelqu'un de pragmatique. À la fois de réfléchi, mais aussi d'action. Déjà,

  • Speaker #0

    rien n'est simple.

  • Speaker #1

    Là, j'ai du mal vraiment à...

  • Speaker #0

    Tu donnes ton joker, tu as le droit. Alors après, tu as parlé d'accord de talons. Moi, je te propose talons. entraînement

  • Speaker #1

    Alors, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais entraînement. Le talent, oui, mais surtout le travail. Et le travail, c'est l'entraînement. C'est les fondamentaux, c'est les basiques. C'est ne jamais oublier que celui qui a du talent et qui ne sait pas l'exploiter, je ne sais plus qui disait ça aussi. Un talent qui n'est pas exploité, ça n'a rien.

  • Speaker #0

    Bien sûr, si on ne l'entretient pas. Réflexion ou action Action.

  • Speaker #1

    Action, mais l'action doit découler de la réflexion. Mais si j'étais que dans la réflexion, sans action derrière, je m'emmerderais. Je me serais emmerdé. C'est pour ça que j'ai eu des boulots concrets. Quand on est chef d'atelier chez Renault et qu'on a 3500 personnes pour ses ordres avec 500 voitures à sortir, oui, on a réfléchi un peu avant à qui on met à tel endroit.

  • Speaker #0

    C'est parti,

  • Speaker #1

    c'est parti.

  • Speaker #0

    Réunion ou brief, débrief

  • Speaker #1

    Non, brief-débrief. Réunion à la française, non. Réunion à l'anglo-saxonne, oui. Mais réunion à la française qui commence en retard, qui finisse plus tard que prévu, lors du jour n'est pas respecté. Ça a commencé à m'énerver, quoi, la fin de ma carrière. Je faisais plutôt du brief, débrief, mais du brief à deux ou trois, pas du brief à 15 ou 20, et du débrief surtout. Et là, j'ai beaucoup appris à travers les militaires. On a fait des stages aux IGN, aux commandos marines, ici à côté, à Lorient. Là, ça devrait être, ils ne veulent pas évidemment, mais ça devrait être beaucoup plus connu et beaucoup plus pratiqué, à la fois par les entreprises, les comités de direction, les comités des ventes. et les équipes sportives.

  • Speaker #0

    On a parlé du rapprochement du sport et de l'entreprise, mais le monde militaire pourrait se rapprocher un peu plus de l'entreprise. Et l'inverse est vrai aussi, certainement pour s'enrichir. Il y a des enrichissements des deux côtés. Alors là, ça va peut-être être une question clin d'œil. Vous avez vu sur un beau siège pitch pour le coup. C'est pitch ou banane, toi, quand tu as un creux dans la matinée C'est le brioche fourré ou un frit

  • Speaker #1

    Très honnêtement,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Par exemple, dans le foot comme dans le vélo ou l'athlétisme, c'est plus la banane que le pitch. Mais le pitch, j'ai une anecdote. Il y a quelques années, quand je faisais des stages pour les entraîneurs, il y en a un qui m'a raconté une anecdote incroyable. C'est que pour les matchs de Coupe de France, le pitch était partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, au dos des maillots. Au dos des maillots.

  • Speaker #1

    pour la Coupe de France, il n'y avait pas le nom des joueurs. Donc, à la mi-temps, il y a un entraîneur qui dit à un de ses joueurs, dis donc toi, du chmol, à la deuxième mi-temps, tu me marques pitch à la culotte. Et tu ne le... Tu ne le lâches pas. Tu ne le lâches pas. Et je coach, il y a 11 pitchs sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et pourtant, il y en a 8 dans les paquets. Il y en a 8 dans les paquets. Toi qui as été dans l'agroalimentaire, c'est plutôt la banane et le fruit. Alors là, on vient au football, mais c'est Zinedine Zinad ou Kigan Mbappé Platini. Ah ok, donc il n'est pas là, c'est Platoche pour le coup. Alors pourquoi Platini

  • Speaker #1

    Parce qu'il a inventé la méthode pour donner les gaufres en haut Parce que je ne suis pas sûr qu'il y a eu avant lui et qu'il y aura après un mec qui est capable, sans formation universitaire ni rien, d'être président de l'UFR. Et puis, il se trouve que je l'ai rencontré là aussi, si j'ai le temps, je peux raconter une anecdote. Je suis en Argentine, on est en 1995. Et, non, en 1997. C'est important la date. Chirac, président, vient faire cinq pays d'Amérique du Sud en dix jours. Et finit par l'Argentine. Il avait emmené dans ses bagages Michel Platini. Et on est dans les jardins de l'ambassade, tout le monde sur Chirac, qui serrait des mains, qui faisait des bises, etc. Et à un moment, Platini est tout seul. Donc je vais le voir, je lui dis, bon, bien sûr que je vous connais, mais vous ne me connaissez pas, mais je vous ai vu il y a six mois, parce que notre président nous a fait le bonheur de vous faire venir à Evian, pour nous annoncer qu'on allait être sponsor du prochain mondial. Ah, t'étais là, toi Putain, c'était génial. Regarde le grand là-bas. Je ne sais pas comment il fait, il doit shooter. Parce que moi, je suis complètement crevé.

  • Speaker #0

    Il parlait de Sirac, là.

  • Speaker #1

    On vient de faire cinq pays en dix jours. On vient de Bolivie, à 3000 mètres d'altitude, même plus, je crois, à la base. Et lui, il est là, il fait des selfies, il signe des autographes. Et moi, je suis complètement crevé. Bon, on en reste là. Six mois après, je suis dans un dîner à Cairefontaine, un dîner des sponsors. Je suis représentant de l'ANO.

  • Speaker #0

    En tant que sponsor de l'équipe de France, de la compétition. De la compétition.

  • Speaker #1

    Donc j'ai à côté de moi, Monsieur EDF, Monsieur... Je ne sais plus quoi, toutes les boîtes qui étaient sponsors. Monsieur Trébien, des X, et Platini. raconte que il a été en Amérique du Sud, et que Chirac commençait à être énervé parce que j'avais plus de notoriété que lui. Quand il était avec des Français, ça allait, mais quand il était avec des étrangers...

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    il était plus connu Ils voulaient tous me voir moi, et pas lui les photos, il commençait à être vexé quand même. Donc il raconte ça. Et il y a un monsieur qui est très bien mis, qui est star 3 pièces, qui dit, mais monsieur Patini, quand même, le prestige de la France, avec tout le respect que j'ai pour vous... Il n'a pas dit Vous n'êtes qu'un footballeur mais enfin pas loin. Et Platini, qui a oublié d'être con et qui est même intelligent et malin, il dit Bon, ben monsieur, on va faire un tour table. Pour vous, quel est le meilleur joueur brésilien Pelé, comment s'appelle le président du Brésil Le meilleur joueur argentin Maradona. Comment s'appelle le président d'Argentine Je vous passe le Paraguay, l'Uruguay et l'Ambi.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Mais voilà, je l'ai trouvé, moi, brillant, plutôt facile, agréable. Ce qui est dommage, c'est qu'il a été victime de jalousie, quoi. Pas être président de la FIFA, vraiment. Mais voilà, et puis le joueur, quoi. Le joueur... J'ai rien contre Zidane et contre Mbappé, mais Zidane, il a eu 14 cartons rouges.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est là le grand public.

  • Speaker #0

    Droit célèbre.

  • Speaker #1

    Le grand public qui l'adule et qui l'adore. Il a eu 14 cartons rouges. Platiby en a eu zéro. Les grands joueurs n'ont eu zéro carton rouge. Alors qu'ils ont subi des...

  • Speaker #0

    Oui, oui, ils se sont fait bien sacler.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Puis Mbappé, c'est trop jeune. On ne sait pas. Oui. Pour le moment, il a un peu reçu le seuil. Il a mis trois buts, mais... Non, moi, c'est vraiment de loin, Patini. Mais s'il y en avait eu d'autres, j'aurais dit Pelé, j'aurais dit Stefano, j'aurais dit Maradona, bien sûr. Mais si, voilà, je...

  • Speaker #0

    Mais équipe de France ou équipe d'Argentine, d'ailleurs, après ton parcours Tu devais être partagé il n'y a pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Ça, c'était très marrant parce que... Bien sûr que j'aurais, au fond de moi-même, préféré que la France gagne. Mais je n'étais pas triste parce que Messi, très grand joueur, méritait de finir sa carrière en ayant gagné une Coupe du Monde. Et finalement, c'était plutôt mérité parce que pendant 80% du match, je ne sais pas ce qu'ils avaient pris ou pas pris, les Français, mais ils étaient complètement apathiques. L'Argentine aurait pu mener 3-4-0 à la mi-temps. Heureusement, Mbappé s'est réveillé en fin de match. Mais à la limite, ça aurait été même cruel pour l'Argentine si Colomboigny avait mis ce dernier but.

  • Speaker #0

    Qui pouvait mettre quand même.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est le sport. Non, c'est... Bon, voilà,

  • Speaker #0

    c'est... Alors, une dernière, quasi une dernière, c'est apprendre ou enseigner

  • Speaker #1

    C'est impossible l'un sans l'autre. En enseignant, j'apprends. Et en apprenant, j'enseigne. Enfin, j'essaye d'enseigner ou de transmettre. J'irais transmettre plutôt qu'enseigner. Enseigner, ça fait prof. Mais je ne suis pas un prof comme les autres. J'ai arrêté d'ailleurs. Dans la présentation, tu as parlé de l'ESCP. J'ai fait l'ESCP pendant 15 ans. Et au Covid, j'ai arrêté parce que moi, je fais des cours interactifs. Et de voir qu'un seul élève à la fois sur mon écran. Je ne voyais pas la totalité.

  • Speaker #0

    C'était connu.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas. Depuis quand je leur passais un document, je voyais mon document, mais je ne voyais pas leur réaction. Je ne pouvais pas les mettre en sous-groupe ensemble.

  • Speaker #0

    Ça ne se fait pas. Juste pour finir par un lieu, un stade de France ou une aréna comme l'Accor Arena Un stade de France, c'est comme du monde.

  • Speaker #1

    Moi, si j'ai à choisir, c'est la Bombonera.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le stade,

  • Speaker #1

    c'est la Bombonera. J'écris dans mon bouquin sur l'Argentine que, bien sûr, c'est poussé, c'est osé. Mais la personne qui s'intéresse au foot et qui n'a pas vu un Boca River à la Bombonera... D'accord, n'a rien vu. Il a vu plein de choses, mais il n'a pas vu le sommet. La Bombonera, c'est une bombonière. On est en haut, là, ça plonge direct. Stade de France, c'est magnifique pour ce qu'il y a eu. J'ai vécu des moments exceptionnels, moi, parce qu'en plus, très bien placé dans le stade de l'Église de France. Mais c'est un stade de concert, c'est un stade d'athlétisme. À la limite, le Parc des Princes est plus un stade de foot que le Stade de France. Et puis les arénas, c'est pareil, les arénas, c'est aussi des lieux pour rentabiliser. Ils s'éloignaient de faire des concerts. Mais c'est extraordinaire ce qu'ils arrivent à faire. Moi, j'étais bluffé par le fait qu'ils arrivent, ils ont monté deux piscines. Oui, à part dans les Jeux aux Gilles,

  • Speaker #0

    c'était énorme.

  • Speaker #1

    Deux piscines, une d'entraînement et la piscine olympique. C'est quand même incroyable.

  • Speaker #0

    Ils vont faire des trucs.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    alors pour conclure, Jean-Pierre, on est rendu à la fin. Qu'est-ce que ton dernier mot Allez, clore ce super podcast et ce super échange que nous avons eu cet après-midi face à la mer et au golfe du Morbihan.

  • Speaker #1

    Déjà, merci et bravo pour ce que tu fais, parce que c'est, j'allais dire c'est courageux, c'est même pas courageux, et c'est pas osé non plus, c'est très important, c'est très utile. Tu le fais, je trouve, comme si tu avais toujours fait ça, en fait. Et donc... Donc voilà, le dernier mot, c'est que je souhaite longue vie à Campus, comment tu appelles ça Campus Club Formation. Campus Club, CCF, le CCF.

  • Speaker #0

    Le CCF, c'est comme ça que je l'écris dans mes...

  • Speaker #1

    C'est pas une banque ça

  • Speaker #0

    Si, mais bon...

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à sponsoriser.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Là, c'est les athlètes de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Les célèbres de Grégoire. Non, c'est une très bonne idée. C'est une très bonne idée parce qu'il faut dire les choses, il faut transmettre. Voilà, on a eu, en France, on a eu trop de non-dits, trop de tabous. On le voit encore partout, en politique, en éducation. Donc il faut dire les choses et transmettre. Mon plus grand bonheur, c'est quand des jeunes me disent qu'ils ont appris des choses avec ce qu'on a mis en place, avec eux, pas moi tout seul, je suis incapable tout seul, mais en équipe, on a réussi des choses extraordinaires. Donc j'espère que tu auras autant. D'ailleurs, des gens d'entreprise que des gens du sport.

  • Speaker #0

    C'est l'objectif.

  • Speaker #1

    Dans tes interviews. Et puis que ça sera diffusé et que les gens, ça sera pour eux une source d'inspiration.

  • Speaker #0

    C'est le but. Il faut apprendre. Toujours apprendre. Encore un grand merci, Jean-Pierre, pour cette intervention.

  • Speaker #1

    De rien. Un vrai plaisir.

  • Speaker #0

    Un vrai plaisir partagé. Et puis, on se donne rendez-vous dans un prochain épisode du podcast Les athlètes de l'entreprise. A bientôt.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci.

  • Speaker #1

    Merci Gwen.

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Description

Jean-Pierre Doly, "Accordeur de talents" - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si le dépassement de soi était la clé non seulement du succès sportif, mais aussi de la réussite en entreprise ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, animé par Campus Club Formation, nous plongeons au cœur d'une discussion enrichissante sur la performance utile et l'importance de l'agilité dans le monde professionnel. Jean-Pierre Doly, ancien directeur chez Danone et expert en management, partage son point de vue sur le leadership inspirant et la nécessité d'intégrer des pratiques managériales qui privilégient la satisfaction des employés tout autant que les résultats financiers.


Les athlètes inspirants, tels que Michel Platini et Renaud Lavillenie, illustrent parfaitement comment le travail acharné et la créativité peuvent mener à des succès retentissants. Dans le cadre de notre conversation, nous mettons en lumière l'importance de la formation autonome pour les commerciaux et la manière dont la vente, souvent négligée dans les écoles de commerce, peut être un véritable levier de performance. L'esprit d'équipe et le dialogue sont également des éléments essentiels pour réussir, tout comme la prise de risques mesurés qui favorisent l'innovation et la croissance.


Nous aborderons également la fixation des objectifs dans les entreprises, la gestion de l'incertitude et l'importance d'une culture d'apprentissage continu. Le podcast de la formation Les Athlètes de l'Entreprise vous invite à comprendre comment le dépassement de soi s'applique non seulement sur le terrain de sport, mais également dans le milieu professionnel. Ce processus dynamique est une véritable source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur performance, tant sur le plan personnel que collectif.


Rejoignez-nous pour découvrir comment les athlètes, en alliant effort et esprit sportif, peuvent nous enseigner des leçons précieuses sur le leadership et l'agilité en entreprise. Ne manquez pas cet épisode qui pourrait transformer votre vision du succès et vous motiver à repousser vos limites.


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Transcription

  • Speaker #0

    Autre thème sur le dépassement de soi, dans le sport évidemment on dit qu'on se dépasse, les athlètes de haut niveau se dépassent pour réussir leur performance et dans l'entreprise comment on arrive à se dépasser comment on peut impulser peut-être je parlais des commerciaux tout à l'heure commerciaux pour que surperforment, pour engager les gens au moins à être dans la performance utile aussi, je dis la performance utile parce que pas seulement la performance de l'entreprise, mais pour une satisfaction aussi des gens. Je pense qu'il faut... Déjà,

  • Speaker #1

    il y a un truc très curieux en France, c'est qu'on... Ils sont un peu en train de changer, mais on a des écoles supérieures de commerce. H-E-C, le C veut dire commercial. Oui. Le C d'ESSEC veut dire commercial. Le C de SCP veut dire commercial. En fait, ils n'apprennent aucun commercial. Ils n'apprennent pas à vendre. J'ai donné des cours de management RH. On n'apprend pas à vendre. Donc, pour répondre à ta question, le commercial, il se fait lui-même. Il peut avoir des formations, évidemment, mais il se fait lui-même. Limite, il n'a pas prévu, à 18 ans en ayant le bac, de faire de la vente. C'est après que ça vient et il se forme un peu, un peu ou beaucoup, selon les entreprises qui ont les moyens. Moi, j'ai appris chez Danone une méthode de vente. Mais j'ai mis aussi ma patte d'ancien DRH. C'est là où j'ai fait la comparaison entre le social et le commercial, d'ailleurs. Ça a marché, mais ça n'a pas marché tout de suite. Parce que même si on les appelle les requins de la distribution, un chef de rayon de Leclerc ou d'Intermarché ou de Carrefour, ce n'est pas un délégué CGT ou CFDT. Mais il y a des ressemblances. Il y a des choses à... Il y a des méthodes, des moyens qui permettent de mieux coopérer, on va dire. C'est le mot, puisqu'en fait, au final, il faut un accord, quoi qu'il arrive. Un conflit ou une négociation, il faut un accord. Si possible, win-win, gagnant-gagnant. Mais c'est rarement gagnant-gagnant. C'est souvent 51-49, au moins. Mais peu importe. Ça veut dire qu'il faut vraiment... passer par la confrontation, la contradiction même, voire la critique, avant d'aller vers la coopération. Voilà.

  • Speaker #0

    Et progresser, quoi. Exactement.

  • Speaker #1

    Et je dis souvent aussi, il faut limiter les extrêmes. Les extrêmes, c'est quoi C'est les retors, les polémistes perpétuels, ceux qui ne sont jamais d'accord avec personne et avec rien. Ceux qui sont d'accord avec tout. Voilà. Les Benny Oui Oui, les Yasmen, les Fayot, ceux qui sont d'accord avec tout le monde. Ceux-là sont même plus... parfois beaucoup plus dangereux que les autres. Les autres, ils font réfléchir.

  • Speaker #0

    Oui, oui, des fois, ça peut interpeller.

  • Speaker #1

    Mais les autres, non. Donc, pour atterrir à une coopération et donc à une négociation réussie, il faut passer obligatoirement par le dialogue, l'échange, la confrontation d'idées, la contradiction,

  • Speaker #0

    la critique.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait avancer.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, les athlètes, alors c'est ceux qui... qui vont plus loin là-dedans, qui ont un dépassement de soi. Exactement. Ils rentrent dans la coopération, mais ils sont un peu au-dessus du lot. Alors, qu'est-ce qu'ils vont faire qu'ils sont un peu au-dessus du lot

  • Speaker #1

    Je dis toujours, et je l'ai écrit dans mon bouquin, un coach ou un joueur qui réussit et qui devient un peu une star ou qui réussit à mettre des buts, etc., c'est quelqu'un qui travaille, qui a le talent, bien sûr, mais surtout le travail. Et il ne travaille pas nécessairement plus, mais il travaille mieux que les autres. Exemple. Platini, quand il était à Nancy, au début de sa carrière, donc il s'est fait fabriquer des mannequins en bois, en coré.

  • Speaker #0

    Pour tirer les coups francs,

  • Speaker #1

    c'est ça Pour tirer les coups francs. Donc, il bombardait le gardien qui s'appelait Moutier. Oui. Et comme par hasard, à la fin de sa carrière, on constate que Platini a mis presque 50% de ses buts sur ces coups francs. Wilkinson, grand joueur de rugby, c'est un de ceux qui a inventé le... l'entraînement spécifique du buteur. C'est-à-dire qu'en plus du entraînement collectif, il fait un entraînement buteur. Moi j'ai vu en équipe de France, Thierry Henry se faire tirer à la fin de l'entraînement, se faire tirer des centres pour faire des reprises de volée. Et puis alors le summum de tout pour moi c'est Renaud Lavillenie, ancien recordman du monde de soie à la perche. Il est à Carmonferrand, où j'ai fait mes études secondaires. Il ne fait pas chaud l'hiver et même l'automne. printemps il s'est fait faire un sautoir de réception de saut à la perche dans son jardin pourquoi Il explique qu'en fait, il va bien évidemment tous les jours ou tous les deux jours au stade faire ses entraînements. Mais il a une idée dans la nuit ou le matin au petit-déj, je ne sais pas. Et il veut la tester tout de suite. Et donc,

  • Speaker #0

    il le fait dans son jardin.

  • Speaker #1

    Il le fait dans son jardin. Et c'est courageux parce qu'il ne fait pas bien beau. Et puis en plus, il y a des images, il y a des photos là-dessus. Son sautoir, il s'arrête à la haie du voisin. C'est-à-dire qu'il se rate. Il passe chez le voisin.

  • Speaker #0

    J'espère qu'il a une piscine pour le réception.

  • Speaker #1

    Mais ça aussi, ça montre que le professionnalisme et la recherche permanente. Moi, tous les grands champions que j'ai vus, à la fois comme joueurs, athlètes, etc. ou coachs, ils ont ce quelque chose en plus qui fait que ça les différencie des autres. Par exemple, dans les coachs, j'en connais deux ou trois. qui lisent beaucoup, qui sont des éponges, qui sont avec moi, mais avec d'autres aussi. Ils donnent des cas, on discute, on échange.

  • Speaker #0

    Ils absorbent.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que toutes les solutions ne sont pas dans les livres. Donc, le dépassement de soi physiquement et intellectuellement, il est là. Le dépassement de soi physique, c'est ce qu'on appelle le flot maintenant. C'est très rare, mais... Quand on arrive à la voir, c'est quelque chose d'inouï. Moi, je l'ai eu une fois. J'étais jeune, j'avais 16 ans à l'école. Il y avait un... C'est une anecdote incroyable. Je n'étais pas mauvais en athlétisme, mais je n'étais pas le meilleur de la classe. Et puis, il y en avait un qui prétendait être le meilleur en sa hauteur. Un peu un faillot, peut-être un que.

  • Speaker #0

    Dans les 5% sur la gauche.

  • Speaker #1

    Il y avait des qualités pour... Et puis, la veille, on était tous internes. La veille, il dit Ah putain, je suis content, demain il y a la composition, son hauteur, son forme, etc. Moi, je ne disais rien. Avec mes potes de l'équipe d'athlètes, on s'est dit On ne va pas le laisser gagner, ce n'est pas possible. Et bien, j'ai fait, dans la cour de l'école, en rebondissant sur du sable, j'ai fait 1m70, à 16 ans, en hauteur, en roulement tral. Je l'ai battu, surtout. Et là, le pauvre, il était atterré, évidemment. Comment j'ai fait ça C'est par une espèce de... Je n'ai jamais fait plus d'un mètre cinquante. Mais motivé par ce mec qui remerdait tout le monde, en clair. Et les autres me poussaient, mes copains. Et je suis arrivé. Et j'en ai vu après. Je l'ai vu, moi, en équipe de France de foot. Je l'ai vu dans le vélo. C'est connu, celui qui... L'état de grâce, quoi. On appelle ça l'état de grâce. Il met trois buts, il survole tout. Alors, en général, ça ne dure pas ou pas longtemps.

  • Speaker #0

    Sauf les très grands joueurs, les très grands athlètes. Oui, voilà. Il y a le char,

  • Speaker #1

    il est en flow permanent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est incroyable. C'est super pour ça, sur le dépassement qui est vrai dans l'entreprise aussi. Le dépassement dans l'entreprise. Ce que je retiens de ce que tu as dit, c'est aussi ces grands champions du sport, à un moment, ils ont trouvé leur propre solution aussi. C'est-à-dire que Platini a imaginé ces joueurs virtuels en bois. Le Renault, l'Avillény s'est aussi passé sur les réseaux sociaux beaucoup au moment du Covid, parce qu'il s'entraînait dans son jardin. Alors voilà, comme quoi c'est...

  • Speaker #1

    Et dans l'entreprise aussi, c'est pareil.

  • Speaker #0

    Et s'adapte. On s'adapte.

  • Speaker #1

    Oui, et dans l'entreprise, c'est pareil. Moi, j'ai fait une carrière peut-être encore meilleure, peut-être, mais jamais j'aurais imaginé d'être chef d'atelier chez Renault. d'être directeur des ventes chez Danone, d'être directeur général chez Danone, d'être ami avec Aimé Jacquet, d'être dans le staff de l'équipe de France. C'est des rencontres. C'est pas écrit, tout ça. Et c'est à un moment un dépassement par une prise de risque aussi, mesurée. Mais pas seulement de moi, mais des gens en face aussi.

  • Speaker #0

    On prend les risques à plusieurs. On les engage à prendre des risques avec nous. Alors les sportifs, notre sujet se fixe avec des objectifs clairs et mesurables, c'est-à-dire on gagne le match, on met des points, il y a le classement, la Coupe de France, selon les différents types d'équipes. Alors les entreprises, il y a beaucoup d'objectifs également, alors parfois d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du feedback ou du debriefing après des résultats, c'est quoi ton sentiment là-dessus, sur la fixation des objectifs, la transposition dans l'entreprise

  • Speaker #1

    Je l'ai vu changer moi depuis que je travaille. Au début, notamment chez Danone, on avait ce qu'on appelait les objectifs préliminaires. C'était un espèce de plan à cinq ans, avec beaucoup plus d'idées que de chiffres.

  • Speaker #0

    D'accord. C'était bien, ça.

  • Speaker #1

    Chaque filiale du groupe, c'est-à-dire les BSN, préparait ses opés et allait le présenter au patron, au comex du groupe. Et pour donner des billes, parce que le slogan d'Antoine Riboud, il avait repris une phrase de René Char, Réfléchir en stratège et agir en primitif Réfléchir en stratège, agir en primitif. Donc réfléchir en stratège, c'est moi, j'en ai vous. Agir en primitif, c'est vous. Je vous donne les moyens, si vous m'avez prouvé que vous en avez besoin, pour faire ce que vous voulez faire dans votre entreprise dans les 5 ans qui viennent. Ça c'était jusqu'aux années 80, début 90. Depuis, c'est fini. Il y a éventuellement un plan à 3 ans, parce qu'il faut le présenter, mais c'est des budgets. Et puis même... C'est des budgets réajustés chaque mois, chaque quinzaine, chaque semaine.

  • Speaker #0

    L'échelle temps a changé.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'il y a des aléas, il y a des incertitudes, il y a des contingences qui n'existaient pas avant, en tout cas aussi fortes, politiques, géopolitiques, juridiques, démographiques, technologiques. La technologie, qui sait ce qui va se passer avec l'IA Même pas dans les années, mais dans les mois qui viennent. Donc, tout ça fait que la planification, j'oserais dire aujourd'hui, elle est beaucoup plus difficile dans l'entreprise que dans le sport. Parce que dans le sport, une équipe de cyclistes, elle sait, à l'avance, au mois de janvier, elle sait toutes les compétitions qu'il va y avoir jusqu'au mois d'octobre. Une équipe de foot, elle sait qu'il va y avoir tant de matchs. Une équipe commerciale... Oui, elle sait des choses, elle l'a mis dans le budget, mais des aléas, des aléas de nouveaux adversaires qu'on n'a pas vu venir, d'une météo, un Covid qui arrive.

  • Speaker #0

    Changement des canaux de la vente, parce que la vente Internet, on en parle, c'est exactement. De manière croissante, évidemment, coupe de la vente au magasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment on fait Donc, ça veut dire avoir du jeu de jambes, ça veut dire être sans arrêt en éveil. Le paradoxe du manager, c'est de prévoir l'incertain, de prévoir l'incertitude, de prévoir les aléas, prévoir le plus possible, mais sans jamais être sûr de son coût. Après, il y a des décisions à prendre. Moi, quand j'étais en Argentine, il y a eu une grande crise en 2001-2002 où l'Argentine était en défaut. Mais avant, j'ai eu des crises chinoises, brésiliennes, etc. Et au lieu de tous nos concurrents, mettaient en chômage technique leurs vendeurs, notamment. Nous, on ne les a pas virés, on les a gardés, on les a formés. Pendant qu'ils ne pouvaient plus aller sur le terrain, on les formait. Ce qui fait qu'à la sortie de la crise, nous, on n'avait pas perdu de clients, et puis ils étaient sur le terrain, alors que les autres, il fallait qu'ils réembauchent.

  • Speaker #0

    Des mondes pour remettre ça en ligne. Ok, super. Alors, un point essentiel aussi, on en a parlé aussi beaucoup, la coopération, donc l'aspect essentiel du collectif. L'individualité est importante aussi. Comment trouver le bon équilibre entre la culture de la performance individuelle, très mesurée Moi qui étais intéressé de bonheur au basket, les statistiques de basket, l'évaluation individuelle des joueurs, c'est historique dans le basket. C'est venu dans le football il y a quelques années, mais finalement, quand on regarde un match à la télévision, on voit les différentes évaluations des footballeurs. Ce n'était pas forcément le cas avant. Et aujourd'hui, c'est quoi ton sentiment, toi, de ça, l'évaluation individuelle, le talent individuel et le collectif

  • Speaker #1

    Alors, c'est une des... Avec le recrutement, c'est l'une des activités du manager les plus compliquées, les plus difficiles. Parce que c'est de l'humain complet. On n'est pas dans de la technique, on est vraiment dans ce qu'on appelle les soft skills maintenant. Donc la personnalité, le tempérament, comment il va s'adapter avec moi, comment il va travailler avec les autres, ça c'est au niveau du recrutement. Et puis au niveau d'évaluation... Après, il y a tous son contraire maintenant sur l'évaluation. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire à l'année, mais tous les finesses, tous les finesses. Il ne faut pas faire du bugne à bugne, mais du 360. Enfin bon, il y a tout. En fait, globalement, l'évaluation, c'est à la fois espéré et craint, des deux côtés. C'est-à-dire que le salarié ou le joueur, il a bien envie de savoir ce qu'on pense de lui. Et puis, en face... Il a peur d'aller dire des choses, mais il faut qu'il le fasse.

  • Speaker #0

    Qu'il le fasse quand même, c'est son transparence.

  • Speaker #1

    Donc, c'est un des sujets les plus compliqués. Moi, j'ai trouvé quelques astuces. Je n'ai pas dû les inventer, d'autres l'ont fait avant moi. Aimé Jacquet, d'ailleurs, m'a beaucoup inspiré, et aussi mon ancien patron, Antoine Riboud. Quand on atteint ces niveaux de management, on ne peut plus faire la différence entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je crois que ça,

  • Speaker #0

    c'est plus un point essentiel quand même.

  • Speaker #1

    Exemple, Antoine Riboud réunissait tous ses directeurs généraux une fois par an, une semaine à Evian. Donc, il y avait un programme en trois parties. Un programme, nous, les managers du boulot, en groupe, écouter la bonne parole. Nos épouses avaient un programme pour elles, du sport,

  • Speaker #0

    de visite,

  • Speaker #1

    de visite de musée, etc. Et puis on avait un troisième parti ensemble, les conjoints ensemble. Et Aimé Jacquet a été le premier à faire venir les femmes et les enfants à Tignes dans la préparation du Mondial 97. Pourquoi Parce que quand on est manager, on connaît le joueur ou le salarié. Un peu l'homme commence à le connaître pour voir comment il fonctionne individuellement et comment il va fonctionner collectivement. Mais en faisant ça, on connaît le père, le mari. C'est deux dimensions supplémentaires. Et là, il y a des scoops, il peut y avoir des surprises.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir des découvertes.

  • Speaker #1

    Des découvertes, des bonnes ou des moins bonnes. Voilà, le flair du manager, moi, pour donner une idée, la première fois, ça l'a surpris, ma femme. Je voyais un de mes futurs chefs de vente en entretien, une heure et demie, et puis il me manquait quelque chose. J'avais du mal à savoir quoi. J'avais envie plus qu'il me connaisse comme manager que moi de le connaître lui comme futur chef de vente. Donc j'ai appelé ma femme, je lui ai dit ce soir, il y a un invité à dîner. Mais tu fais comme pour nous. Mais lui, c'est qui C'est un jeune.

  • Speaker #0

    Il pose-tu

  • Speaker #1

    Il va venir manger. Je vais lui montrer où j'habite, ma femme, mes enfants. On va voir comment il se comporte, comment il agit. C'est devenu non seulement un de mes meilleurs chefs de vente, mais un ami que je vois toujours. Alors, je ne l'ai pas fait avec tous non plus. Mais c'est aller plus loin. J'ai écrit un papier récemment, la carte n'est pas le territoire. C'est un peu ça, la carte c'est un CV qui ne dit rien pratiquement, il y a le diplôme, les âges. Et le territoire c'est beaucoup plus large, beaucoup plus vaste. Et en fait, la différence entre l'individuel et le collectif, c'est là que ça se joue. Le CV c'est individuel complètement. Le territoire c'est un homme ou une femme dans un collectif, dans un territoire plus large.

  • Speaker #0

    Dans un environnement.

  • Speaker #1

    Comment il va se comporter au recrutement Comment il sait comporter quand on en est à l'évaluation Et il y a quelque chose qui est extraordinaire, c'est le projet. Moi, j'attache beaucoup d'importance à avoir, bien sûr, une vision, une raison d'être, mais avoir un projet. Et à chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est est-ce que ce que je fais, c'est positif pour le projet Est-ce qu'un tel, il ne va pas trop loin à titre personnel par rapport au projet, pas par rapport à l'équipe, par rapport au projet lui-même. On se regroupe tous et on remet sans arrêt dans les discussions, dans les réunions, dans les briefings, on remet le projet. Le projet, c'est ça, n'oubliez jamais. Ce n'est pas un tel qui doit être meilleur qu'un autre, etc. Donc cette gestion, cette finesse entre la gestion individuelle et la gestion collective, elle est obligatoire quand on est collectif. J'oserais dire, je le dis souvent d'ailleurs, qu'à part un chercheur isolé dans un laboratoire, pratiquement dans toutes les fonctions, on est obligé d'interagir, de travailler en équipe. Soit avec son équipe, soit avec les équipes des autres.

  • Speaker #0

    Des équipes transverses, comme on dit dans les grosses entreprises. Exactement.

  • Speaker #1

    Alors il y a quelque chose de nouveau maintenant, depuis le Covid en France, puisqu'on était probablement un des derniers pays en télétravail, les leaders étant les néerlandais. On a beaucoup investi dans le télétravail en France. Et là, sur le plan du management, ça change beaucoup de choses. Le management à distance, que j'ai connu moi, par exemple, en étant expatrié, à 12 000 km avec 5 heures de décalage, je n'allais pas téléphoner, ce n'était pas les bonnes heures, à Paris, pour prendre des décisions, on est obligé de prendre des décisions. Sur le plan du sport, c'est par exemple le Tour de France, un exemple extraordinaire. de différence entre structure et organisation, et puis de carte et territoire. La carte, c'est la structure, c'est les dirigeants d'ASO. Sauf à Paris au siège. Personne ne les connaît. Sauf leur femme. Oui,

  • Speaker #0

    ceux qui travaillent là.

  • Speaker #1

    Par contre, le tour, c'est... Alors là, on connaît la figure principale, Christian Prudhomme, patron du tour, mais en dessous, on ne les connaît pas. C'est des gens qui ont quand même la charge de 4 500 personnes à déplacer tous les jours pendant trois semaines. Là aussi, ils ne vont pas téléphoner à Paris au siège quand ils ont des décisions à prendre. Ils les prennent sur le... À la fois pour... pour des sujets individuels, avec un tel qui déconne, j'ai une connerie, ou collectif, il y a eu un problème, je ne sais pas moi, d'hôtel, un problème sur la route, avec la police, peu importe, tous les jours, il se passe quelque chose. Et donc ce travail-là de régler ces difficultés entre les gens, de l'individuel et du collectif, c'est inhérent à l'entreprise, c'est inhérent au sport. Et encore une fois, je n'ai pas de solution éternelle, avec toutes les contingences dont j'ai parlé avant, mais simplement le relier au projet. Je vais donner un autre exemple. Les kinés, un jour, m'interpellent en disant, comme tu le sais, il y a deux formes de massage. Il y a le massage en groupe. avant ou après les matchs, dans une salle. Et là, ils parlent de voiture, de femme, de montre, etc. Entre eux, ils déconnent. Mais par contre, il y a le massage individuel. Et là, le massage individuel, le mec, il est à poil, doublement à poil. Il est à poil et psychologiquement,

  • Speaker #0

    et physiquement.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que je fais de ce qu'il me dit Ma solution, c'était toujours le projet. S'il y a des choses très confidentielles, très personnelles, médicales, le doc, bien sûr. Mais s'il y a des choses qui sont liées au foot, à l'actionnement de l'équipe, je demande. Il faut en parler au coach, évidemment. Tu peux le parler d'une façon anonyme, si tu veux. Peu importe, mais il faut en parler, évidemment. Parce que c'est extrêmement important. Les joueurs, ils se confient beaucoup plus à l'adjoint, ils se confient beaucoup plus au préparateur physique, au kiné. Au coach,

  • Speaker #0

    au coach, à l'entraîneur principal, tout,

  • Speaker #1

    ça c'est sûr. Et dans les entreprises, c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est pareil. C'est Claude Onesta qui parle du gentil dans les entreprises, en expliquant que dans les équipes, on a toujours des gentils. Et souvent, les gentils sont des perles dans les équipes. Les managers le comprennent d'ailleurs, mais souvent, c'est ces oreilles actives. Et un chef d'équipe, peu importe, ou un manager, qui les identifie déjà les gentils, qui les met en avant, ça c'est la première chose, et qui les écoute surtout, parce que les gentils,

  • Speaker #1

    ils ont tous pris un peu le pas dans le foot et dans le rugby, je ne sais pas, dans le basket, ça devrait être pareil. Ils ont tous maintenant des... comment dire... Un groupe de cadres, je ne sais plus comment ils les appellent.

  • Speaker #0

    On se parole un peu, quoi. Ils ont de ça échange.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ont trois ou quatre leaders de vestiaires. D'accord. Pas nécessairement le capitaine, qu'ils réunissent en dehors ou en plus de toute l'équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, d'accord. Pour avoir du transverse, de l'information un peu différente.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Moi, je l'ai fait dans mes fonctions. Et ce n'est pas court-circuité non plus. l'organigramme ou les hiérarchies. C'est simplement avoir cette remontée d'informations parce que le pouvoir isole, évidemment.

  • Speaker #0

    Il faut casser les silos.

  • Speaker #1

    Quand je posais ces questions à Franck et à Aimé Jacquet, ils disaient tous les deux la même chose. Aimé disait, moi, tous les week-ends, je vais voir des matchs de gamins, de filles pour rester sur le terrain. Franck disait, moi, j'appelle ça le frottement. Et le frottement, Jean-Pierre peut vous en parler. Quand on va en déplacement, on est en avion, en train, en voiture. On doit, mais on doit s'intégrer. Ce n'est pas une obligation, une imposition. S'arrêter dans un magasin, proche du lieu où on va, pour faire un store-check.

  • Speaker #0

    Et tu vas regarder les produits,

  • Speaker #1

    on regarde nos produits,

  • Speaker #0

    les produits en magasin.

  • Speaker #1

    On regarde comment ils sont positionnés, on regarde les prix, on regarde la concurrence. On discute avec la crémière, si elle est là, avec une ménagère, si elle est là en train de faire ses courses. Ça prend un quart d'heure, mais c'est le frottement de terrain. Parce que ce n'est pas court-circuité, les vendeurs qui remontent.

  • Speaker #0

    Il faut prendre des bonnes décisions stratégiques. Il faut aller respirer le terrain. C'est la théorie du frottement. Allez, quasi notre dernière question. Si toi, tu devais donner un conseil concret aux dirigeants qui se lancent, aux dirigeants de plus grosses entreprises ou de PME de grandes entreprises, quelle que soit la taille de l'entreprise. Quel conseil tu donnerais justement dans le thème qui nous réunit ce jour du sport et de l'entreprise Qu'est-ce que tu en avais un à donner en disant tiens, vraiment Pour la réussite de votre équipe, de votre entreprise, voilà ce que vous pouvez aller chercher dans le sport.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est valable des deux côtés aussi, bien sûr. C'est l'ouverture, l'écoute, l'observation, la veille permanente. Un type comme Guardiola, même si ça va moins bien en ce moment, il lit beaucoup. Un type comme Christophe Furios.

  • Speaker #0

    En rugby, hein.

  • Speaker #1

    8000 managers, on pourrait avoir été Bordeaux. Pareil, il a sa propre organisation et il lit beaucoup. Il est une éponge avec des gens comme moi, mais aussi d'autres que moi, qui sont dans l'entreprise, qui sont ailleurs. Et voilà, il essaye de trouver quelque chose qui va lui servir pour son rôle de manager. réciproquement. C'est-à-dire qu'il y a... Moi, je suis beaucoup inspiré de nombreux échanges que j'ai pu avoir avec Aimé Jacquet. Quand Aimé Jacquet, gagnant de la Coupe du Monde en 98, te dit en face de toi, moi, mon principal rôle, pour le définir, c'est que je suis un chercheur. Je suis un chercheur. Je suis sans arrêt en train de chercher. Parfois, je trouve. Parfois, je trouve pas. Mais je suis sans arrêt en recherche. En recherche de quoi Ben de... de reproduire quelque chose qui a marché, mais pas trop, parce que je sais qu'un jour ça va s'arrêter. De chercher ailleurs, dans d'autres sports, dans l'entreprise, dans des lectures, dans des contacts, quelque chose qui va m'aider dans mon rôle. Donc moi, c'est ça, c'est l'ouverture. Je dis souvent aux jeunes, bougez, bougez, partez à l'étranger. Apprenez les langues étrangères, apprenez l'anglais, apprenez peut-être pour demain le mandarin. Mais bouger. Et puis, dans votre... Je leur apprends dans leur CV, dans ce qu'ils me racontent de leur vie, de détecter quels sont leurs atouts. Et ils en ont tous, mais ils ne le savent pas. Ils ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Détecter leur talent.

  • Speaker #1

    Le lui-même a fait du scoutisme. Il y en a un sur deux qui hésite à le mettre dans le CV. Parce que ce n'est pas moi, c'est mes parents qui m'y ont mis. Mais je dis, mais qu'est-ce que ça t'a apporté Mike Gaillard, je suis débrouillard, j'ai couché dehors en hiver, j'ai mis ça là. Ça peut intéresser.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu vas cacher d'avoir été scout En plus, ce n'est pas toi qui as décidé, ce n'est pas moi. Ça t'a apporté des choses, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Parle-en.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai appris en étant pensionnaire. Au début, on parle beaucoup de bétarame. Je n'ai pas eu du bétarame, mais j'ai eu des choses un peu comparables. On était dans des dortoirs, comme ceux qu'on voit à la télé, avec bétarame, en fer. avec 80 par dortoir, avec des études le soir jusqu'à 10h. Bon, bref. Mais je retiens que le positif, parce qu'on est obligé d'être collectif.

  • Speaker #0

    Quand on est dans un établissement comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on est capitaine d'équipe, même en Benjamin, en minime, ça veut dire quelque chose. Ce n'est pas seulement le coach qui a décidé que toi, tu seras capitaine. C'est aussi qu'il a compris que tu étais accepté par les autres pour pouvoir l'être. Un grand frère. dans une fratrie ou grande sœur, dans une fratrie de 3, 4, 5 frères et sœurs. C'est pareil, le grand frère, le petit, il a quoi, 10 ans de moins, 15 ans de moins, il peut avoir un rôle à son niveau, un petit rôle de manager pour pallier aux parents. Bien sûr. Donc, tous ces aspects-là sont, pour moi, des atouts qui permettent après à des... à des managers de pouvoir mieux s'exprimer. Dans mon bouquin, je ne crois pas avoir mis, celui que tu as cité là, Cordes à Talents, je ne crois pas avoir mis dans la biographie de bouquins de management. Par contre, j'ai mis du Saint-Exupéry, j'ai mis du René Char, j'ai mis des poètes, j'ai mis des romans, j'ai mis des auteurs qui, à un moment donné, sur une phrase, sur une citation... sur un aspect de ce qu'il raconte, ça fait tilt et je me dis ça, ça c'est important. C'est important pour mon rôle de manager et c'est important pour la retransmission maintenant, soit au coach sportif, soit au manager d'entreprise.

  • Speaker #0

    Il faut être ouvert, il faut être curieux, il faut se poser des questions et puis il faut s'inspirer aussi de belles pratiques ou de phrases de Jérôme Semont.

  • Speaker #1

    Et comme disait d'ailleurs le grand philosophe qui était San Antonio,

  • Speaker #0

    que les moins de je sais pas quel âge de connaissent on ne meurt pas riche de ce qu'on a fait on meurt pauvre de ce qu'on n'a pas fait c'est vrai j'avais entendu ça déjà c'est top alors juste dernière question avant qu'on fasse le portrait chinois bon tu as un appui de science et voilà qu'on a pu constater durant l'heure qu'on vient de passer mais tu continues et c'est ce que tu viens tout à fait décrire de t'enrichir avec de multiples activités c'est quoi ton conseil justement pour apprendre et progresser à tout âge toi tu... Tu es intéressé encore partout. Tu continues une activité professionnelle pleine, on va dire. C'est quoi ton conseil

  • Speaker #1

    Quand on me pose cette question, pourquoi tu ne profites pas de ta retraite J'en profite à fond. Tu en profites à mort. Enfin, la retraite, à mort.

  • Speaker #0

    Profite à mort.

  • Speaker #1

    D'abord, je fais beaucoup de bénévolat, de volontariat. Parce que j'ai été volontaire pour les JOP d'Ecraï. Et en fait, j'adore ce terme. Il n'y a que la France qui parle de bénévolat.

  • Speaker #0

    Bénévolat, oui.

  • Speaker #1

    Tous les autres pays parlent de volontariat. Et c'est complètement différent. Donc, moi, je m'éclate à faire ça. Je fais payer avec les riches, comme Romain Desbois, ou je ne sais plus lequel.

  • Speaker #0

    C'est Romain Desbois, c'est Romain Desbois.

  • Speaker #1

    Et aussi, j'ai beaucoup vécu dans le monde hispanique, donc en Argentine et en Espagne. Et est-ce que tu sais comment on dit retraite en espagnol

  • Speaker #0

    Non, je ne me rappelle plus.

  • Speaker #1

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je fais l'espagnol.

  • Speaker #1

    Rubilacion. jubilation et ça c'est extraordinaire c'est de là que vient le jubilé que font les grands sportifs quand ils arrêtent leur carrière et moi je jubile, je m'amuse et maintenant je touche de la vieille peau de singe tant que j'ai la santé je m'amuse tu continues d'apprendre j'apprends beaucoup en donnant des cours là par exemple je viens de finir un cours au STAPS à Nanterre J'ai des jeunes entre 20 et 25 ans devant moi. C'est extraordinaire. Il ne faut pas que je leur raconte des conneries non plus. Il faut que je me mette à jour.

  • Speaker #0

    Reset 2025. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est une astreinte. Ce n'est pas un sacrifice du tout. Ce n'est pas un effort surhumain. Mais je suis obligé de me mettre à jour. Sinon, ils m'en prendraient de voler. Ils auraient raison. Mais moi, j'apprends beaucoup d'eux. Cette nouvelle génération dont on dit piquer-pordre dans beaucoup de domaines. Elle a l'âge qu'on a eu, alors c'est pas dans les mêmes époques, les mêmes conditions, etc. Mais c'est génial.

  • Speaker #0

    Qualité aussi.

  • Speaker #1

    Pour pouvoir continuer. Voilà, je m'amuse.

  • Speaker #0

    Allez, est-ce que tu es prêt pour le portrait chinois

  • Speaker #1

    Allez, on va voir.

  • Speaker #0

    On va voir. Alors, je vais te suggérer deux mots ou deux bouts de phrases, qui à chaque fois, je vais te demander de choisir entre les deux propositions que je te... Je vais te faire et puis d'expliquer surtout pourquoi, parce qu'au-delà du mot choisi. Alors, le concept du podcast, les athlètes de l'entreprise, c'est les activités cérébrales et physiques au service de l'épanouissement, de la performance, etc. Et toi, tu choisirais quoi Alors, les activités cérébrales ou les activités physiques

  • Speaker #1

    Je choisirais quoi pour...

  • Speaker #0

    En général, c'est... Ton goût serait où

  • Speaker #1

    Moi, j'ai du mal à dissocier l'âme et le corps.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    l'esprit et le physique, l'enrichissement intellectuel, culturel et l'enrichissement terrain. On m'a toujours qualifié de quelqu'un de pragmatique. À la fois de réfléchi, mais aussi d'action. Déjà,

  • Speaker #0

    rien n'est simple.

  • Speaker #1

    Là, j'ai du mal vraiment à...

  • Speaker #0

    Tu donnes ton joker, tu as le droit. Alors après, tu as parlé d'accord de talons. Moi, je te propose talons. entraînement

  • Speaker #1

    Alors, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais entraînement. Le talent, oui, mais surtout le travail. Et le travail, c'est l'entraînement. C'est les fondamentaux, c'est les basiques. C'est ne jamais oublier que celui qui a du talent et qui ne sait pas l'exploiter, je ne sais plus qui disait ça aussi. Un talent qui n'est pas exploité, ça n'a rien.

  • Speaker #0

    Bien sûr, si on ne l'entretient pas. Réflexion ou action Action.

  • Speaker #1

    Action, mais l'action doit découler de la réflexion. Mais si j'étais que dans la réflexion, sans action derrière, je m'emmerderais. Je me serais emmerdé. C'est pour ça que j'ai eu des boulots concrets. Quand on est chef d'atelier chez Renault et qu'on a 3500 personnes pour ses ordres avec 500 voitures à sortir, oui, on a réfléchi un peu avant à qui on met à tel endroit.

  • Speaker #0

    C'est parti,

  • Speaker #1

    c'est parti.

  • Speaker #0

    Réunion ou brief, débrief

  • Speaker #1

    Non, brief-débrief. Réunion à la française, non. Réunion à l'anglo-saxonne, oui. Mais réunion à la française qui commence en retard, qui finisse plus tard que prévu, lors du jour n'est pas respecté. Ça a commencé à m'énerver, quoi, la fin de ma carrière. Je faisais plutôt du brief, débrief, mais du brief à deux ou trois, pas du brief à 15 ou 20, et du débrief surtout. Et là, j'ai beaucoup appris à travers les militaires. On a fait des stages aux IGN, aux commandos marines, ici à côté, à Lorient. Là, ça devrait être, ils ne veulent pas évidemment, mais ça devrait être beaucoup plus connu et beaucoup plus pratiqué, à la fois par les entreprises, les comités de direction, les comités des ventes. et les équipes sportives.

  • Speaker #0

    On a parlé du rapprochement du sport et de l'entreprise, mais le monde militaire pourrait se rapprocher un peu plus de l'entreprise. Et l'inverse est vrai aussi, certainement pour s'enrichir. Il y a des enrichissements des deux côtés. Alors là, ça va peut-être être une question clin d'œil. Vous avez vu sur un beau siège pitch pour le coup. C'est pitch ou banane, toi, quand tu as un creux dans la matinée C'est le brioche fourré ou un frit

  • Speaker #1

    Très honnêtement,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Par exemple, dans le foot comme dans le vélo ou l'athlétisme, c'est plus la banane que le pitch. Mais le pitch, j'ai une anecdote. Il y a quelques années, quand je faisais des stages pour les entraîneurs, il y en a un qui m'a raconté une anecdote incroyable. C'est que pour les matchs de Coupe de France, le pitch était partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, au dos des maillots. Au dos des maillots.

  • Speaker #1

    pour la Coupe de France, il n'y avait pas le nom des joueurs. Donc, à la mi-temps, il y a un entraîneur qui dit à un de ses joueurs, dis donc toi, du chmol, à la deuxième mi-temps, tu me marques pitch à la culotte. Et tu ne le... Tu ne le lâches pas. Tu ne le lâches pas. Et je coach, il y a 11 pitchs sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et pourtant, il y en a 8 dans les paquets. Il y en a 8 dans les paquets. Toi qui as été dans l'agroalimentaire, c'est plutôt la banane et le fruit. Alors là, on vient au football, mais c'est Zinedine Zinad ou Kigan Mbappé Platini. Ah ok, donc il n'est pas là, c'est Platoche pour le coup. Alors pourquoi Platini

  • Speaker #1

    Parce qu'il a inventé la méthode pour donner les gaufres en haut Parce que je ne suis pas sûr qu'il y a eu avant lui et qu'il y aura après un mec qui est capable, sans formation universitaire ni rien, d'être président de l'UFR. Et puis, il se trouve que je l'ai rencontré là aussi, si j'ai le temps, je peux raconter une anecdote. Je suis en Argentine, on est en 1995. Et, non, en 1997. C'est important la date. Chirac, président, vient faire cinq pays d'Amérique du Sud en dix jours. Et finit par l'Argentine. Il avait emmené dans ses bagages Michel Platini. Et on est dans les jardins de l'ambassade, tout le monde sur Chirac, qui serrait des mains, qui faisait des bises, etc. Et à un moment, Platini est tout seul. Donc je vais le voir, je lui dis, bon, bien sûr que je vous connais, mais vous ne me connaissez pas, mais je vous ai vu il y a six mois, parce que notre président nous a fait le bonheur de vous faire venir à Evian, pour nous annoncer qu'on allait être sponsor du prochain mondial. Ah, t'étais là, toi Putain, c'était génial. Regarde le grand là-bas. Je ne sais pas comment il fait, il doit shooter. Parce que moi, je suis complètement crevé.

  • Speaker #0

    Il parlait de Sirac, là.

  • Speaker #1

    On vient de faire cinq pays en dix jours. On vient de Bolivie, à 3000 mètres d'altitude, même plus, je crois, à la base. Et lui, il est là, il fait des selfies, il signe des autographes. Et moi, je suis complètement crevé. Bon, on en reste là. Six mois après, je suis dans un dîner à Cairefontaine, un dîner des sponsors. Je suis représentant de l'ANO.

  • Speaker #0

    En tant que sponsor de l'équipe de France, de la compétition. De la compétition.

  • Speaker #1

    Donc j'ai à côté de moi, Monsieur EDF, Monsieur... Je ne sais plus quoi, toutes les boîtes qui étaient sponsors. Monsieur Trébien, des X, et Platini. raconte que il a été en Amérique du Sud, et que Chirac commençait à être énervé parce que j'avais plus de notoriété que lui. Quand il était avec des Français, ça allait, mais quand il était avec des étrangers...

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    il était plus connu Ils voulaient tous me voir moi, et pas lui les photos, il commençait à être vexé quand même. Donc il raconte ça. Et il y a un monsieur qui est très bien mis, qui est star 3 pièces, qui dit, mais monsieur Patini, quand même, le prestige de la France, avec tout le respect que j'ai pour vous... Il n'a pas dit Vous n'êtes qu'un footballeur mais enfin pas loin. Et Platini, qui a oublié d'être con et qui est même intelligent et malin, il dit Bon, ben monsieur, on va faire un tour table. Pour vous, quel est le meilleur joueur brésilien Pelé, comment s'appelle le président du Brésil Le meilleur joueur argentin Maradona. Comment s'appelle le président d'Argentine Je vous passe le Paraguay, l'Uruguay et l'Ambi.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Mais voilà, je l'ai trouvé, moi, brillant, plutôt facile, agréable. Ce qui est dommage, c'est qu'il a été victime de jalousie, quoi. Pas être président de la FIFA, vraiment. Mais voilà, et puis le joueur, quoi. Le joueur... J'ai rien contre Zidane et contre Mbappé, mais Zidane, il a eu 14 cartons rouges.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est là le grand public.

  • Speaker #0

    Droit célèbre.

  • Speaker #1

    Le grand public qui l'adule et qui l'adore. Il a eu 14 cartons rouges. Platiby en a eu zéro. Les grands joueurs n'ont eu zéro carton rouge. Alors qu'ils ont subi des...

  • Speaker #0

    Oui, oui, ils se sont fait bien sacler.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Puis Mbappé, c'est trop jeune. On ne sait pas. Oui. Pour le moment, il a un peu reçu le seuil. Il a mis trois buts, mais... Non, moi, c'est vraiment de loin, Patini. Mais s'il y en avait eu d'autres, j'aurais dit Pelé, j'aurais dit Stefano, j'aurais dit Maradona, bien sûr. Mais si, voilà, je...

  • Speaker #0

    Mais équipe de France ou équipe d'Argentine, d'ailleurs, après ton parcours Tu devais être partagé il n'y a pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Ça, c'était très marrant parce que... Bien sûr que j'aurais, au fond de moi-même, préféré que la France gagne. Mais je n'étais pas triste parce que Messi, très grand joueur, méritait de finir sa carrière en ayant gagné une Coupe du Monde. Et finalement, c'était plutôt mérité parce que pendant 80% du match, je ne sais pas ce qu'ils avaient pris ou pas pris, les Français, mais ils étaient complètement apathiques. L'Argentine aurait pu mener 3-4-0 à la mi-temps. Heureusement, Mbappé s'est réveillé en fin de match. Mais à la limite, ça aurait été même cruel pour l'Argentine si Colomboigny avait mis ce dernier but.

  • Speaker #0

    Qui pouvait mettre quand même.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est le sport. Non, c'est... Bon, voilà,

  • Speaker #0

    c'est... Alors, une dernière, quasi une dernière, c'est apprendre ou enseigner

  • Speaker #1

    C'est impossible l'un sans l'autre. En enseignant, j'apprends. Et en apprenant, j'enseigne. Enfin, j'essaye d'enseigner ou de transmettre. J'irais transmettre plutôt qu'enseigner. Enseigner, ça fait prof. Mais je ne suis pas un prof comme les autres. J'ai arrêté d'ailleurs. Dans la présentation, tu as parlé de l'ESCP. J'ai fait l'ESCP pendant 15 ans. Et au Covid, j'ai arrêté parce que moi, je fais des cours interactifs. Et de voir qu'un seul élève à la fois sur mon écran. Je ne voyais pas la totalité.

  • Speaker #0

    C'était connu.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas. Depuis quand je leur passais un document, je voyais mon document, mais je ne voyais pas leur réaction. Je ne pouvais pas les mettre en sous-groupe ensemble.

  • Speaker #0

    Ça ne se fait pas. Juste pour finir par un lieu, un stade de France ou une aréna comme l'Accor Arena Un stade de France, c'est comme du monde.

  • Speaker #1

    Moi, si j'ai à choisir, c'est la Bombonera.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le stade,

  • Speaker #1

    c'est la Bombonera. J'écris dans mon bouquin sur l'Argentine que, bien sûr, c'est poussé, c'est osé. Mais la personne qui s'intéresse au foot et qui n'a pas vu un Boca River à la Bombonera... D'accord, n'a rien vu. Il a vu plein de choses, mais il n'a pas vu le sommet. La Bombonera, c'est une bombonière. On est en haut, là, ça plonge direct. Stade de France, c'est magnifique pour ce qu'il y a eu. J'ai vécu des moments exceptionnels, moi, parce qu'en plus, très bien placé dans le stade de l'Église de France. Mais c'est un stade de concert, c'est un stade d'athlétisme. À la limite, le Parc des Princes est plus un stade de foot que le Stade de France. Et puis les arénas, c'est pareil, les arénas, c'est aussi des lieux pour rentabiliser. Ils s'éloignaient de faire des concerts. Mais c'est extraordinaire ce qu'ils arrivent à faire. Moi, j'étais bluffé par le fait qu'ils arrivent, ils ont monté deux piscines. Oui, à part dans les Jeux aux Gilles,

  • Speaker #0

    c'était énorme.

  • Speaker #1

    Deux piscines, une d'entraînement et la piscine olympique. C'est quand même incroyable.

  • Speaker #0

    Ils vont faire des trucs.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    alors pour conclure, Jean-Pierre, on est rendu à la fin. Qu'est-ce que ton dernier mot Allez, clore ce super podcast et ce super échange que nous avons eu cet après-midi face à la mer et au golfe du Morbihan.

  • Speaker #1

    Déjà, merci et bravo pour ce que tu fais, parce que c'est, j'allais dire c'est courageux, c'est même pas courageux, et c'est pas osé non plus, c'est très important, c'est très utile. Tu le fais, je trouve, comme si tu avais toujours fait ça, en fait. Et donc... Donc voilà, le dernier mot, c'est que je souhaite longue vie à Campus, comment tu appelles ça Campus Club Formation. Campus Club, CCF, le CCF.

  • Speaker #0

    Le CCF, c'est comme ça que je l'écris dans mes...

  • Speaker #1

    C'est pas une banque ça

  • Speaker #0

    Si, mais bon...

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à sponsoriser.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Là, c'est les athlètes de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Les célèbres de Grégoire. Non, c'est une très bonne idée. C'est une très bonne idée parce qu'il faut dire les choses, il faut transmettre. Voilà, on a eu, en France, on a eu trop de non-dits, trop de tabous. On le voit encore partout, en politique, en éducation. Donc il faut dire les choses et transmettre. Mon plus grand bonheur, c'est quand des jeunes me disent qu'ils ont appris des choses avec ce qu'on a mis en place, avec eux, pas moi tout seul, je suis incapable tout seul, mais en équipe, on a réussi des choses extraordinaires. Donc j'espère que tu auras autant. D'ailleurs, des gens d'entreprise que des gens du sport.

  • Speaker #0

    C'est l'objectif.

  • Speaker #1

    Dans tes interviews. Et puis que ça sera diffusé et que les gens, ça sera pour eux une source d'inspiration.

  • Speaker #0

    C'est le but. Il faut apprendre. Toujours apprendre. Encore un grand merci, Jean-Pierre, pour cette intervention.

  • Speaker #1

    De rien. Un vrai plaisir.

  • Speaker #0

    Un vrai plaisir partagé. Et puis, on se donne rendez-vous dans un prochain épisode du podcast Les athlètes de l'entreprise. A bientôt.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci.

  • Speaker #1

    Merci Gwen.

Description

Jean-Pierre Doly, "Accordeur de talents" - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si le dépassement de soi était la clé non seulement du succès sportif, mais aussi de la réussite en entreprise ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, animé par Campus Club Formation, nous plongeons au cœur d'une discussion enrichissante sur la performance utile et l'importance de l'agilité dans le monde professionnel. Jean-Pierre Doly, ancien directeur chez Danone et expert en management, partage son point de vue sur le leadership inspirant et la nécessité d'intégrer des pratiques managériales qui privilégient la satisfaction des employés tout autant que les résultats financiers.


Les athlètes inspirants, tels que Michel Platini et Renaud Lavillenie, illustrent parfaitement comment le travail acharné et la créativité peuvent mener à des succès retentissants. Dans le cadre de notre conversation, nous mettons en lumière l'importance de la formation autonome pour les commerciaux et la manière dont la vente, souvent négligée dans les écoles de commerce, peut être un véritable levier de performance. L'esprit d'équipe et le dialogue sont également des éléments essentiels pour réussir, tout comme la prise de risques mesurés qui favorisent l'innovation et la croissance.


Nous aborderons également la fixation des objectifs dans les entreprises, la gestion de l'incertitude et l'importance d'une culture d'apprentissage continu. Le podcast de la formation Les Athlètes de l'Entreprise vous invite à comprendre comment le dépassement de soi s'applique non seulement sur le terrain de sport, mais également dans le milieu professionnel. Ce processus dynamique est une véritable source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur performance, tant sur le plan personnel que collectif.


Rejoignez-nous pour découvrir comment les athlètes, en alliant effort et esprit sportif, peuvent nous enseigner des leçons précieuses sur le leadership et l'agilité en entreprise. Ne manquez pas cet épisode qui pourrait transformer votre vision du succès et vous motiver à repousser vos limites.


Écoutez Les Athlètes de l'Entreprise et embarquez pour un voyage inspirant vers le dépassement de soi !


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Transcription

  • Speaker #0

    Autre thème sur le dépassement de soi, dans le sport évidemment on dit qu'on se dépasse, les athlètes de haut niveau se dépassent pour réussir leur performance et dans l'entreprise comment on arrive à se dépasser comment on peut impulser peut-être je parlais des commerciaux tout à l'heure commerciaux pour que surperforment, pour engager les gens au moins à être dans la performance utile aussi, je dis la performance utile parce que pas seulement la performance de l'entreprise, mais pour une satisfaction aussi des gens. Je pense qu'il faut... Déjà,

  • Speaker #1

    il y a un truc très curieux en France, c'est qu'on... Ils sont un peu en train de changer, mais on a des écoles supérieures de commerce. H-E-C, le C veut dire commercial. Oui. Le C d'ESSEC veut dire commercial. Le C de SCP veut dire commercial. En fait, ils n'apprennent aucun commercial. Ils n'apprennent pas à vendre. J'ai donné des cours de management RH. On n'apprend pas à vendre. Donc, pour répondre à ta question, le commercial, il se fait lui-même. Il peut avoir des formations, évidemment, mais il se fait lui-même. Limite, il n'a pas prévu, à 18 ans en ayant le bac, de faire de la vente. C'est après que ça vient et il se forme un peu, un peu ou beaucoup, selon les entreprises qui ont les moyens. Moi, j'ai appris chez Danone une méthode de vente. Mais j'ai mis aussi ma patte d'ancien DRH. C'est là où j'ai fait la comparaison entre le social et le commercial, d'ailleurs. Ça a marché, mais ça n'a pas marché tout de suite. Parce que même si on les appelle les requins de la distribution, un chef de rayon de Leclerc ou d'Intermarché ou de Carrefour, ce n'est pas un délégué CGT ou CFDT. Mais il y a des ressemblances. Il y a des choses à... Il y a des méthodes, des moyens qui permettent de mieux coopérer, on va dire. C'est le mot, puisqu'en fait, au final, il faut un accord, quoi qu'il arrive. Un conflit ou une négociation, il faut un accord. Si possible, win-win, gagnant-gagnant. Mais c'est rarement gagnant-gagnant. C'est souvent 51-49, au moins. Mais peu importe. Ça veut dire qu'il faut vraiment... passer par la confrontation, la contradiction même, voire la critique, avant d'aller vers la coopération. Voilà.

  • Speaker #0

    Et progresser, quoi. Exactement.

  • Speaker #1

    Et je dis souvent aussi, il faut limiter les extrêmes. Les extrêmes, c'est quoi C'est les retors, les polémistes perpétuels, ceux qui ne sont jamais d'accord avec personne et avec rien. Ceux qui sont d'accord avec tout. Voilà. Les Benny Oui Oui, les Yasmen, les Fayot, ceux qui sont d'accord avec tout le monde. Ceux-là sont même plus... parfois beaucoup plus dangereux que les autres. Les autres, ils font réfléchir.

  • Speaker #0

    Oui, oui, des fois, ça peut interpeller.

  • Speaker #1

    Mais les autres, non. Donc, pour atterrir à une coopération et donc à une négociation réussie, il faut passer obligatoirement par le dialogue, l'échange, la confrontation d'idées, la contradiction,

  • Speaker #0

    la critique.

  • Speaker #1

    C'est ça qui fait avancer.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, les athlètes, alors c'est ceux qui... qui vont plus loin là-dedans, qui ont un dépassement de soi. Exactement. Ils rentrent dans la coopération, mais ils sont un peu au-dessus du lot. Alors, qu'est-ce qu'ils vont faire qu'ils sont un peu au-dessus du lot

  • Speaker #1

    Je dis toujours, et je l'ai écrit dans mon bouquin, un coach ou un joueur qui réussit et qui devient un peu une star ou qui réussit à mettre des buts, etc., c'est quelqu'un qui travaille, qui a le talent, bien sûr, mais surtout le travail. Et il ne travaille pas nécessairement plus, mais il travaille mieux que les autres. Exemple. Platini, quand il était à Nancy, au début de sa carrière, donc il s'est fait fabriquer des mannequins en bois, en coré.

  • Speaker #0

    Pour tirer les coups francs,

  • Speaker #1

    c'est ça Pour tirer les coups francs. Donc, il bombardait le gardien qui s'appelait Moutier. Oui. Et comme par hasard, à la fin de sa carrière, on constate que Platini a mis presque 50% de ses buts sur ces coups francs. Wilkinson, grand joueur de rugby, c'est un de ceux qui a inventé le... l'entraînement spécifique du buteur. C'est-à-dire qu'en plus du entraînement collectif, il fait un entraînement buteur. Moi j'ai vu en équipe de France, Thierry Henry se faire tirer à la fin de l'entraînement, se faire tirer des centres pour faire des reprises de volée. Et puis alors le summum de tout pour moi c'est Renaud Lavillenie, ancien recordman du monde de soie à la perche. Il est à Carmonferrand, où j'ai fait mes études secondaires. Il ne fait pas chaud l'hiver et même l'automne. printemps il s'est fait faire un sautoir de réception de saut à la perche dans son jardin pourquoi Il explique qu'en fait, il va bien évidemment tous les jours ou tous les deux jours au stade faire ses entraînements. Mais il a une idée dans la nuit ou le matin au petit-déj, je ne sais pas. Et il veut la tester tout de suite. Et donc,

  • Speaker #0

    il le fait dans son jardin.

  • Speaker #1

    Il le fait dans son jardin. Et c'est courageux parce qu'il ne fait pas bien beau. Et puis en plus, il y a des images, il y a des photos là-dessus. Son sautoir, il s'arrête à la haie du voisin. C'est-à-dire qu'il se rate. Il passe chez le voisin.

  • Speaker #0

    J'espère qu'il a une piscine pour le réception.

  • Speaker #1

    Mais ça aussi, ça montre que le professionnalisme et la recherche permanente. Moi, tous les grands champions que j'ai vus, à la fois comme joueurs, athlètes, etc. ou coachs, ils ont ce quelque chose en plus qui fait que ça les différencie des autres. Par exemple, dans les coachs, j'en connais deux ou trois. qui lisent beaucoup, qui sont des éponges, qui sont avec moi, mais avec d'autres aussi. Ils donnent des cas, on discute, on échange.

  • Speaker #0

    Ils absorbent.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que toutes les solutions ne sont pas dans les livres. Donc, le dépassement de soi physiquement et intellectuellement, il est là. Le dépassement de soi physique, c'est ce qu'on appelle le flot maintenant. C'est très rare, mais... Quand on arrive à la voir, c'est quelque chose d'inouï. Moi, je l'ai eu une fois. J'étais jeune, j'avais 16 ans à l'école. Il y avait un... C'est une anecdote incroyable. Je n'étais pas mauvais en athlétisme, mais je n'étais pas le meilleur de la classe. Et puis, il y en avait un qui prétendait être le meilleur en sa hauteur. Un peu un faillot, peut-être un que.

  • Speaker #0

    Dans les 5% sur la gauche.

  • Speaker #1

    Il y avait des qualités pour... Et puis, la veille, on était tous internes. La veille, il dit Ah putain, je suis content, demain il y a la composition, son hauteur, son forme, etc. Moi, je ne disais rien. Avec mes potes de l'équipe d'athlètes, on s'est dit On ne va pas le laisser gagner, ce n'est pas possible. Et bien, j'ai fait, dans la cour de l'école, en rebondissant sur du sable, j'ai fait 1m70, à 16 ans, en hauteur, en roulement tral. Je l'ai battu, surtout. Et là, le pauvre, il était atterré, évidemment. Comment j'ai fait ça C'est par une espèce de... Je n'ai jamais fait plus d'un mètre cinquante. Mais motivé par ce mec qui remerdait tout le monde, en clair. Et les autres me poussaient, mes copains. Et je suis arrivé. Et j'en ai vu après. Je l'ai vu, moi, en équipe de France de foot. Je l'ai vu dans le vélo. C'est connu, celui qui... L'état de grâce, quoi. On appelle ça l'état de grâce. Il met trois buts, il survole tout. Alors, en général, ça ne dure pas ou pas longtemps.

  • Speaker #0

    Sauf les très grands joueurs, les très grands athlètes. Oui, voilà. Il y a le char,

  • Speaker #1

    il est en flow permanent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est incroyable. C'est super pour ça, sur le dépassement qui est vrai dans l'entreprise aussi. Le dépassement dans l'entreprise. Ce que je retiens de ce que tu as dit, c'est aussi ces grands champions du sport, à un moment, ils ont trouvé leur propre solution aussi. C'est-à-dire que Platini a imaginé ces joueurs virtuels en bois. Le Renault, l'Avillény s'est aussi passé sur les réseaux sociaux beaucoup au moment du Covid, parce qu'il s'entraînait dans son jardin. Alors voilà, comme quoi c'est...

  • Speaker #1

    Et dans l'entreprise aussi, c'est pareil.

  • Speaker #0

    Et s'adapte. On s'adapte.

  • Speaker #1

    Oui, et dans l'entreprise, c'est pareil. Moi, j'ai fait une carrière peut-être encore meilleure, peut-être, mais jamais j'aurais imaginé d'être chef d'atelier chez Renault. d'être directeur des ventes chez Danone, d'être directeur général chez Danone, d'être ami avec Aimé Jacquet, d'être dans le staff de l'équipe de France. C'est des rencontres. C'est pas écrit, tout ça. Et c'est à un moment un dépassement par une prise de risque aussi, mesurée. Mais pas seulement de moi, mais des gens en face aussi.

  • Speaker #0

    On prend les risques à plusieurs. On les engage à prendre des risques avec nous. Alors les sportifs, notre sujet se fixe avec des objectifs clairs et mesurables, c'est-à-dire on gagne le match, on met des points, il y a le classement, la Coupe de France, selon les différents types d'équipes. Alors les entreprises, il y a beaucoup d'objectifs également, alors parfois d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du feedback ou du debriefing après des résultats, c'est quoi ton sentiment là-dessus, sur la fixation des objectifs, la transposition dans l'entreprise

  • Speaker #1

    Je l'ai vu changer moi depuis que je travaille. Au début, notamment chez Danone, on avait ce qu'on appelait les objectifs préliminaires. C'était un espèce de plan à cinq ans, avec beaucoup plus d'idées que de chiffres.

  • Speaker #0

    D'accord. C'était bien, ça.

  • Speaker #1

    Chaque filiale du groupe, c'est-à-dire les BSN, préparait ses opés et allait le présenter au patron, au comex du groupe. Et pour donner des billes, parce que le slogan d'Antoine Riboud, il avait repris une phrase de René Char, Réfléchir en stratège et agir en primitif Réfléchir en stratège, agir en primitif. Donc réfléchir en stratège, c'est moi, j'en ai vous. Agir en primitif, c'est vous. Je vous donne les moyens, si vous m'avez prouvé que vous en avez besoin, pour faire ce que vous voulez faire dans votre entreprise dans les 5 ans qui viennent. Ça c'était jusqu'aux années 80, début 90. Depuis, c'est fini. Il y a éventuellement un plan à 3 ans, parce qu'il faut le présenter, mais c'est des budgets. Et puis même... C'est des budgets réajustés chaque mois, chaque quinzaine, chaque semaine.

  • Speaker #0

    L'échelle temps a changé.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'il y a des aléas, il y a des incertitudes, il y a des contingences qui n'existaient pas avant, en tout cas aussi fortes, politiques, géopolitiques, juridiques, démographiques, technologiques. La technologie, qui sait ce qui va se passer avec l'IA Même pas dans les années, mais dans les mois qui viennent. Donc, tout ça fait que la planification, j'oserais dire aujourd'hui, elle est beaucoup plus difficile dans l'entreprise que dans le sport. Parce que dans le sport, une équipe de cyclistes, elle sait, à l'avance, au mois de janvier, elle sait toutes les compétitions qu'il va y avoir jusqu'au mois d'octobre. Une équipe de foot, elle sait qu'il va y avoir tant de matchs. Une équipe commerciale... Oui, elle sait des choses, elle l'a mis dans le budget, mais des aléas, des aléas de nouveaux adversaires qu'on n'a pas vu venir, d'une météo, un Covid qui arrive.

  • Speaker #0

    Changement des canaux de la vente, parce que la vente Internet, on en parle, c'est exactement. De manière croissante, évidemment, coupe de la vente au magasin, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment on fait Donc, ça veut dire avoir du jeu de jambes, ça veut dire être sans arrêt en éveil. Le paradoxe du manager, c'est de prévoir l'incertain, de prévoir l'incertitude, de prévoir les aléas, prévoir le plus possible, mais sans jamais être sûr de son coût. Après, il y a des décisions à prendre. Moi, quand j'étais en Argentine, il y a eu une grande crise en 2001-2002 où l'Argentine était en défaut. Mais avant, j'ai eu des crises chinoises, brésiliennes, etc. Et au lieu de tous nos concurrents, mettaient en chômage technique leurs vendeurs, notamment. Nous, on ne les a pas virés, on les a gardés, on les a formés. Pendant qu'ils ne pouvaient plus aller sur le terrain, on les formait. Ce qui fait qu'à la sortie de la crise, nous, on n'avait pas perdu de clients, et puis ils étaient sur le terrain, alors que les autres, il fallait qu'ils réembauchent.

  • Speaker #0

    Des mondes pour remettre ça en ligne. Ok, super. Alors, un point essentiel aussi, on en a parlé aussi beaucoup, la coopération, donc l'aspect essentiel du collectif. L'individualité est importante aussi. Comment trouver le bon équilibre entre la culture de la performance individuelle, très mesurée Moi qui étais intéressé de bonheur au basket, les statistiques de basket, l'évaluation individuelle des joueurs, c'est historique dans le basket. C'est venu dans le football il y a quelques années, mais finalement, quand on regarde un match à la télévision, on voit les différentes évaluations des footballeurs. Ce n'était pas forcément le cas avant. Et aujourd'hui, c'est quoi ton sentiment, toi, de ça, l'évaluation individuelle, le talent individuel et le collectif

  • Speaker #1

    Alors, c'est une des... Avec le recrutement, c'est l'une des activités du manager les plus compliquées, les plus difficiles. Parce que c'est de l'humain complet. On n'est pas dans de la technique, on est vraiment dans ce qu'on appelle les soft skills maintenant. Donc la personnalité, le tempérament, comment il va s'adapter avec moi, comment il va travailler avec les autres, ça c'est au niveau du recrutement. Et puis au niveau d'évaluation... Après, il y a tous son contraire maintenant sur l'évaluation. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire. Il y en a qui vont vous dire qu'il ne faut plus en faire à l'année, mais tous les finesses, tous les finesses. Il ne faut pas faire du bugne à bugne, mais du 360. Enfin bon, il y a tout. En fait, globalement, l'évaluation, c'est à la fois espéré et craint, des deux côtés. C'est-à-dire que le salarié ou le joueur, il a bien envie de savoir ce qu'on pense de lui. Et puis, en face... Il a peur d'aller dire des choses, mais il faut qu'il le fasse.

  • Speaker #0

    Qu'il le fasse quand même, c'est son transparence.

  • Speaker #1

    Donc, c'est un des sujets les plus compliqués. Moi, j'ai trouvé quelques astuces. Je n'ai pas dû les inventer, d'autres l'ont fait avant moi. Aimé Jacquet, d'ailleurs, m'a beaucoup inspiré, et aussi mon ancien patron, Antoine Riboud. Quand on atteint ces niveaux de management, on ne peut plus faire la différence entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je crois que ça,

  • Speaker #0

    c'est plus un point essentiel quand même.

  • Speaker #1

    Exemple, Antoine Riboud réunissait tous ses directeurs généraux une fois par an, une semaine à Evian. Donc, il y avait un programme en trois parties. Un programme, nous, les managers du boulot, en groupe, écouter la bonne parole. Nos épouses avaient un programme pour elles, du sport,

  • Speaker #0

    de visite,

  • Speaker #1

    de visite de musée, etc. Et puis on avait un troisième parti ensemble, les conjoints ensemble. Et Aimé Jacquet a été le premier à faire venir les femmes et les enfants à Tignes dans la préparation du Mondial 97. Pourquoi Parce que quand on est manager, on connaît le joueur ou le salarié. Un peu l'homme commence à le connaître pour voir comment il fonctionne individuellement et comment il va fonctionner collectivement. Mais en faisant ça, on connaît le père, le mari. C'est deux dimensions supplémentaires. Et là, il y a des scoops, il peut y avoir des surprises.

  • Speaker #0

    Il peut y avoir des découvertes.

  • Speaker #1

    Des découvertes, des bonnes ou des moins bonnes. Voilà, le flair du manager, moi, pour donner une idée, la première fois, ça l'a surpris, ma femme. Je voyais un de mes futurs chefs de vente en entretien, une heure et demie, et puis il me manquait quelque chose. J'avais du mal à savoir quoi. J'avais envie plus qu'il me connaisse comme manager que moi de le connaître lui comme futur chef de vente. Donc j'ai appelé ma femme, je lui ai dit ce soir, il y a un invité à dîner. Mais tu fais comme pour nous. Mais lui, c'est qui C'est un jeune.

  • Speaker #0

    Il pose-tu

  • Speaker #1

    Il va venir manger. Je vais lui montrer où j'habite, ma femme, mes enfants. On va voir comment il se comporte, comment il agit. C'est devenu non seulement un de mes meilleurs chefs de vente, mais un ami que je vois toujours. Alors, je ne l'ai pas fait avec tous non plus. Mais c'est aller plus loin. J'ai écrit un papier récemment, la carte n'est pas le territoire. C'est un peu ça, la carte c'est un CV qui ne dit rien pratiquement, il y a le diplôme, les âges. Et le territoire c'est beaucoup plus large, beaucoup plus vaste. Et en fait, la différence entre l'individuel et le collectif, c'est là que ça se joue. Le CV c'est individuel complètement. Le territoire c'est un homme ou une femme dans un collectif, dans un territoire plus large.

  • Speaker #0

    Dans un environnement.

  • Speaker #1

    Comment il va se comporter au recrutement Comment il sait comporter quand on en est à l'évaluation Et il y a quelque chose qui est extraordinaire, c'est le projet. Moi, j'attache beaucoup d'importance à avoir, bien sûr, une vision, une raison d'être, mais avoir un projet. Et à chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est est-ce que ce que je fais, c'est positif pour le projet Est-ce qu'un tel, il ne va pas trop loin à titre personnel par rapport au projet, pas par rapport à l'équipe, par rapport au projet lui-même. On se regroupe tous et on remet sans arrêt dans les discussions, dans les réunions, dans les briefings, on remet le projet. Le projet, c'est ça, n'oubliez jamais. Ce n'est pas un tel qui doit être meilleur qu'un autre, etc. Donc cette gestion, cette finesse entre la gestion individuelle et la gestion collective, elle est obligatoire quand on est collectif. J'oserais dire, je le dis souvent d'ailleurs, qu'à part un chercheur isolé dans un laboratoire, pratiquement dans toutes les fonctions, on est obligé d'interagir, de travailler en équipe. Soit avec son équipe, soit avec les équipes des autres.

  • Speaker #0

    Des équipes transverses, comme on dit dans les grosses entreprises. Exactement.

  • Speaker #1

    Alors il y a quelque chose de nouveau maintenant, depuis le Covid en France, puisqu'on était probablement un des derniers pays en télétravail, les leaders étant les néerlandais. On a beaucoup investi dans le télétravail en France. Et là, sur le plan du management, ça change beaucoup de choses. Le management à distance, que j'ai connu moi, par exemple, en étant expatrié, à 12 000 km avec 5 heures de décalage, je n'allais pas téléphoner, ce n'était pas les bonnes heures, à Paris, pour prendre des décisions, on est obligé de prendre des décisions. Sur le plan du sport, c'est par exemple le Tour de France, un exemple extraordinaire. de différence entre structure et organisation, et puis de carte et territoire. La carte, c'est la structure, c'est les dirigeants d'ASO. Sauf à Paris au siège. Personne ne les connaît. Sauf leur femme. Oui,

  • Speaker #0

    ceux qui travaillent là.

  • Speaker #1

    Par contre, le tour, c'est... Alors là, on connaît la figure principale, Christian Prudhomme, patron du tour, mais en dessous, on ne les connaît pas. C'est des gens qui ont quand même la charge de 4 500 personnes à déplacer tous les jours pendant trois semaines. Là aussi, ils ne vont pas téléphoner à Paris au siège quand ils ont des décisions à prendre. Ils les prennent sur le... À la fois pour... pour des sujets individuels, avec un tel qui déconne, j'ai une connerie, ou collectif, il y a eu un problème, je ne sais pas moi, d'hôtel, un problème sur la route, avec la police, peu importe, tous les jours, il se passe quelque chose. Et donc ce travail-là de régler ces difficultés entre les gens, de l'individuel et du collectif, c'est inhérent à l'entreprise, c'est inhérent au sport. Et encore une fois, je n'ai pas de solution éternelle, avec toutes les contingences dont j'ai parlé avant, mais simplement le relier au projet. Je vais donner un autre exemple. Les kinés, un jour, m'interpellent en disant, comme tu le sais, il y a deux formes de massage. Il y a le massage en groupe. avant ou après les matchs, dans une salle. Et là, ils parlent de voiture, de femme, de montre, etc. Entre eux, ils déconnent. Mais par contre, il y a le massage individuel. Et là, le massage individuel, le mec, il est à poil, doublement à poil. Il est à poil et psychologiquement,

  • Speaker #0

    et physiquement.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que je fais de ce qu'il me dit Ma solution, c'était toujours le projet. S'il y a des choses très confidentielles, très personnelles, médicales, le doc, bien sûr. Mais s'il y a des choses qui sont liées au foot, à l'actionnement de l'équipe, je demande. Il faut en parler au coach, évidemment. Tu peux le parler d'une façon anonyme, si tu veux. Peu importe, mais il faut en parler, évidemment. Parce que c'est extrêmement important. Les joueurs, ils se confient beaucoup plus à l'adjoint, ils se confient beaucoup plus au préparateur physique, au kiné. Au coach,

  • Speaker #0

    au coach, à l'entraîneur principal, tout,

  • Speaker #1

    ça c'est sûr. Et dans les entreprises, c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est pareil. C'est Claude Onesta qui parle du gentil dans les entreprises, en expliquant que dans les équipes, on a toujours des gentils. Et souvent, les gentils sont des perles dans les équipes. Les managers le comprennent d'ailleurs, mais souvent, c'est ces oreilles actives. Et un chef d'équipe, peu importe, ou un manager, qui les identifie déjà les gentils, qui les met en avant, ça c'est la première chose, et qui les écoute surtout, parce que les gentils,

  • Speaker #1

    ils ont tous pris un peu le pas dans le foot et dans le rugby, je ne sais pas, dans le basket, ça devrait être pareil. Ils ont tous maintenant des... comment dire... Un groupe de cadres, je ne sais plus comment ils les appellent.

  • Speaker #0

    On se parole un peu, quoi. Ils ont de ça échange.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ont trois ou quatre leaders de vestiaires. D'accord. Pas nécessairement le capitaine, qu'ils réunissent en dehors ou en plus de toute l'équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, d'accord. Pour avoir du transverse, de l'information un peu différente.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Moi, je l'ai fait dans mes fonctions. Et ce n'est pas court-circuité non plus. l'organigramme ou les hiérarchies. C'est simplement avoir cette remontée d'informations parce que le pouvoir isole, évidemment.

  • Speaker #0

    Il faut casser les silos.

  • Speaker #1

    Quand je posais ces questions à Franck et à Aimé Jacquet, ils disaient tous les deux la même chose. Aimé disait, moi, tous les week-ends, je vais voir des matchs de gamins, de filles pour rester sur le terrain. Franck disait, moi, j'appelle ça le frottement. Et le frottement, Jean-Pierre peut vous en parler. Quand on va en déplacement, on est en avion, en train, en voiture. On doit, mais on doit s'intégrer. Ce n'est pas une obligation, une imposition. S'arrêter dans un magasin, proche du lieu où on va, pour faire un store-check.

  • Speaker #0

    Et tu vas regarder les produits,

  • Speaker #1

    on regarde nos produits,

  • Speaker #0

    les produits en magasin.

  • Speaker #1

    On regarde comment ils sont positionnés, on regarde les prix, on regarde la concurrence. On discute avec la crémière, si elle est là, avec une ménagère, si elle est là en train de faire ses courses. Ça prend un quart d'heure, mais c'est le frottement de terrain. Parce que ce n'est pas court-circuité, les vendeurs qui remontent.

  • Speaker #0

    Il faut prendre des bonnes décisions stratégiques. Il faut aller respirer le terrain. C'est la théorie du frottement. Allez, quasi notre dernière question. Si toi, tu devais donner un conseil concret aux dirigeants qui se lancent, aux dirigeants de plus grosses entreprises ou de PME de grandes entreprises, quelle que soit la taille de l'entreprise. Quel conseil tu donnerais justement dans le thème qui nous réunit ce jour du sport et de l'entreprise Qu'est-ce que tu en avais un à donner en disant tiens, vraiment Pour la réussite de votre équipe, de votre entreprise, voilà ce que vous pouvez aller chercher dans le sport.

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, c'est valable des deux côtés aussi, bien sûr. C'est l'ouverture, l'écoute, l'observation, la veille permanente. Un type comme Guardiola, même si ça va moins bien en ce moment, il lit beaucoup. Un type comme Christophe Furios.

  • Speaker #0

    En rugby, hein.

  • Speaker #1

    8000 managers, on pourrait avoir été Bordeaux. Pareil, il a sa propre organisation et il lit beaucoup. Il est une éponge avec des gens comme moi, mais aussi d'autres que moi, qui sont dans l'entreprise, qui sont ailleurs. Et voilà, il essaye de trouver quelque chose qui va lui servir pour son rôle de manager. réciproquement. C'est-à-dire qu'il y a... Moi, je suis beaucoup inspiré de nombreux échanges que j'ai pu avoir avec Aimé Jacquet. Quand Aimé Jacquet, gagnant de la Coupe du Monde en 98, te dit en face de toi, moi, mon principal rôle, pour le définir, c'est que je suis un chercheur. Je suis un chercheur. Je suis sans arrêt en train de chercher. Parfois, je trouve. Parfois, je trouve pas. Mais je suis sans arrêt en recherche. En recherche de quoi Ben de... de reproduire quelque chose qui a marché, mais pas trop, parce que je sais qu'un jour ça va s'arrêter. De chercher ailleurs, dans d'autres sports, dans l'entreprise, dans des lectures, dans des contacts, quelque chose qui va m'aider dans mon rôle. Donc moi, c'est ça, c'est l'ouverture. Je dis souvent aux jeunes, bougez, bougez, partez à l'étranger. Apprenez les langues étrangères, apprenez l'anglais, apprenez peut-être pour demain le mandarin. Mais bouger. Et puis, dans votre... Je leur apprends dans leur CV, dans ce qu'ils me racontent de leur vie, de détecter quels sont leurs atouts. Et ils en ont tous, mais ils ne le savent pas. Ils ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Détecter leur talent.

  • Speaker #1

    Le lui-même a fait du scoutisme. Il y en a un sur deux qui hésite à le mettre dans le CV. Parce que ce n'est pas moi, c'est mes parents qui m'y ont mis. Mais je dis, mais qu'est-ce que ça t'a apporté Mike Gaillard, je suis débrouillard, j'ai couché dehors en hiver, j'ai mis ça là. Ça peut intéresser.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu vas cacher d'avoir été scout En plus, ce n'est pas toi qui as décidé, ce n'est pas moi. Ça t'a apporté des choses, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Parle-en.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai appris en étant pensionnaire. Au début, on parle beaucoup de bétarame. Je n'ai pas eu du bétarame, mais j'ai eu des choses un peu comparables. On était dans des dortoirs, comme ceux qu'on voit à la télé, avec bétarame, en fer. avec 80 par dortoir, avec des études le soir jusqu'à 10h. Bon, bref. Mais je retiens que le positif, parce qu'on est obligé d'être collectif.

  • Speaker #0

    Quand on est dans un établissement comme ça.

  • Speaker #1

    Quand on est capitaine d'équipe, même en Benjamin, en minime, ça veut dire quelque chose. Ce n'est pas seulement le coach qui a décidé que toi, tu seras capitaine. C'est aussi qu'il a compris que tu étais accepté par les autres pour pouvoir l'être. Un grand frère. dans une fratrie ou grande sœur, dans une fratrie de 3, 4, 5 frères et sœurs. C'est pareil, le grand frère, le petit, il a quoi, 10 ans de moins, 15 ans de moins, il peut avoir un rôle à son niveau, un petit rôle de manager pour pallier aux parents. Bien sûr. Donc, tous ces aspects-là sont, pour moi, des atouts qui permettent après à des... à des managers de pouvoir mieux s'exprimer. Dans mon bouquin, je ne crois pas avoir mis, celui que tu as cité là, Cordes à Talents, je ne crois pas avoir mis dans la biographie de bouquins de management. Par contre, j'ai mis du Saint-Exupéry, j'ai mis du René Char, j'ai mis des poètes, j'ai mis des romans, j'ai mis des auteurs qui, à un moment donné, sur une phrase, sur une citation... sur un aspect de ce qu'il raconte, ça fait tilt et je me dis ça, ça c'est important. C'est important pour mon rôle de manager et c'est important pour la retransmission maintenant, soit au coach sportif, soit au manager d'entreprise.

  • Speaker #0

    Il faut être ouvert, il faut être curieux, il faut se poser des questions et puis il faut s'inspirer aussi de belles pratiques ou de phrases de Jérôme Semont.

  • Speaker #1

    Et comme disait d'ailleurs le grand philosophe qui était San Antonio,

  • Speaker #0

    que les moins de je sais pas quel âge de connaissent on ne meurt pas riche de ce qu'on a fait on meurt pauvre de ce qu'on n'a pas fait c'est vrai j'avais entendu ça déjà c'est top alors juste dernière question avant qu'on fasse le portrait chinois bon tu as un appui de science et voilà qu'on a pu constater durant l'heure qu'on vient de passer mais tu continues et c'est ce que tu viens tout à fait décrire de t'enrichir avec de multiples activités c'est quoi ton conseil justement pour apprendre et progresser à tout âge toi tu... Tu es intéressé encore partout. Tu continues une activité professionnelle pleine, on va dire. C'est quoi ton conseil

  • Speaker #1

    Quand on me pose cette question, pourquoi tu ne profites pas de ta retraite J'en profite à fond. Tu en profites à mort. Enfin, la retraite, à mort.

  • Speaker #0

    Profite à mort.

  • Speaker #1

    D'abord, je fais beaucoup de bénévolat, de volontariat. Parce que j'ai été volontaire pour les JOP d'Ecraï. Et en fait, j'adore ce terme. Il n'y a que la France qui parle de bénévolat.

  • Speaker #0

    Bénévolat, oui.

  • Speaker #1

    Tous les autres pays parlent de volontariat. Et c'est complètement différent. Donc, moi, je m'éclate à faire ça. Je fais payer avec les riches, comme Romain Desbois, ou je ne sais plus lequel.

  • Speaker #0

    C'est Romain Desbois, c'est Romain Desbois.

  • Speaker #1

    Et aussi, j'ai beaucoup vécu dans le monde hispanique, donc en Argentine et en Espagne. Et est-ce que tu sais comment on dit retraite en espagnol

  • Speaker #0

    Non, je ne me rappelle plus.

  • Speaker #1

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je fais l'espagnol.

  • Speaker #1

    Rubilacion. jubilation et ça c'est extraordinaire c'est de là que vient le jubilé que font les grands sportifs quand ils arrêtent leur carrière et moi je jubile, je m'amuse et maintenant je touche de la vieille peau de singe tant que j'ai la santé je m'amuse tu continues d'apprendre j'apprends beaucoup en donnant des cours là par exemple je viens de finir un cours au STAPS à Nanterre J'ai des jeunes entre 20 et 25 ans devant moi. C'est extraordinaire. Il ne faut pas que je leur raconte des conneries non plus. Il faut que je me mette à jour.

  • Speaker #0

    Reset 2025. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est une astreinte. Ce n'est pas un sacrifice du tout. Ce n'est pas un effort surhumain. Mais je suis obligé de me mettre à jour. Sinon, ils m'en prendraient de voler. Ils auraient raison. Mais moi, j'apprends beaucoup d'eux. Cette nouvelle génération dont on dit piquer-pordre dans beaucoup de domaines. Elle a l'âge qu'on a eu, alors c'est pas dans les mêmes époques, les mêmes conditions, etc. Mais c'est génial.

  • Speaker #0

    Qualité aussi.

  • Speaker #1

    Pour pouvoir continuer. Voilà, je m'amuse.

  • Speaker #0

    Allez, est-ce que tu es prêt pour le portrait chinois

  • Speaker #1

    Allez, on va voir.

  • Speaker #0

    On va voir. Alors, je vais te suggérer deux mots ou deux bouts de phrases, qui à chaque fois, je vais te demander de choisir entre les deux propositions que je te... Je vais te faire et puis d'expliquer surtout pourquoi, parce qu'au-delà du mot choisi. Alors, le concept du podcast, les athlètes de l'entreprise, c'est les activités cérébrales et physiques au service de l'épanouissement, de la performance, etc. Et toi, tu choisirais quoi Alors, les activités cérébrales ou les activités physiques

  • Speaker #1

    Je choisirais quoi pour...

  • Speaker #0

    En général, c'est... Ton goût serait où

  • Speaker #1

    Moi, j'ai du mal à dissocier l'âme et le corps.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    l'esprit et le physique, l'enrichissement intellectuel, culturel et l'enrichissement terrain. On m'a toujours qualifié de quelqu'un de pragmatique. À la fois de réfléchi, mais aussi d'action. Déjà,

  • Speaker #0

    rien n'est simple.

  • Speaker #1

    Là, j'ai du mal vraiment à...

  • Speaker #0

    Tu donnes ton joker, tu as le droit. Alors après, tu as parlé d'accord de talons. Moi, je te propose talons. entraînement

  • Speaker #1

    Alors, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais entraînement. Le talent, oui, mais surtout le travail. Et le travail, c'est l'entraînement. C'est les fondamentaux, c'est les basiques. C'est ne jamais oublier que celui qui a du talent et qui ne sait pas l'exploiter, je ne sais plus qui disait ça aussi. Un talent qui n'est pas exploité, ça n'a rien.

  • Speaker #0

    Bien sûr, si on ne l'entretient pas. Réflexion ou action Action.

  • Speaker #1

    Action, mais l'action doit découler de la réflexion. Mais si j'étais que dans la réflexion, sans action derrière, je m'emmerderais. Je me serais emmerdé. C'est pour ça que j'ai eu des boulots concrets. Quand on est chef d'atelier chez Renault et qu'on a 3500 personnes pour ses ordres avec 500 voitures à sortir, oui, on a réfléchi un peu avant à qui on met à tel endroit.

  • Speaker #0

    C'est parti,

  • Speaker #1

    c'est parti.

  • Speaker #0

    Réunion ou brief, débrief

  • Speaker #1

    Non, brief-débrief. Réunion à la française, non. Réunion à l'anglo-saxonne, oui. Mais réunion à la française qui commence en retard, qui finisse plus tard que prévu, lors du jour n'est pas respecté. Ça a commencé à m'énerver, quoi, la fin de ma carrière. Je faisais plutôt du brief, débrief, mais du brief à deux ou trois, pas du brief à 15 ou 20, et du débrief surtout. Et là, j'ai beaucoup appris à travers les militaires. On a fait des stages aux IGN, aux commandos marines, ici à côté, à Lorient. Là, ça devrait être, ils ne veulent pas évidemment, mais ça devrait être beaucoup plus connu et beaucoup plus pratiqué, à la fois par les entreprises, les comités de direction, les comités des ventes. et les équipes sportives.

  • Speaker #0

    On a parlé du rapprochement du sport et de l'entreprise, mais le monde militaire pourrait se rapprocher un peu plus de l'entreprise. Et l'inverse est vrai aussi, certainement pour s'enrichir. Il y a des enrichissements des deux côtés. Alors là, ça va peut-être être une question clin d'œil. Vous avez vu sur un beau siège pitch pour le coup. C'est pitch ou banane, toi, quand tu as un creux dans la matinée C'est le brioche fourré ou un frit

  • Speaker #1

    Très honnêtement,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Par exemple, dans le foot comme dans le vélo ou l'athlétisme, c'est plus la banane que le pitch. Mais le pitch, j'ai une anecdote. Il y a quelques années, quand je faisais des stages pour les entraîneurs, il y en a un qui m'a raconté une anecdote incroyable. C'est que pour les matchs de Coupe de France, le pitch était partenaire.

  • Speaker #0

    Oui, au dos des maillots. Au dos des maillots.

  • Speaker #1

    pour la Coupe de France, il n'y avait pas le nom des joueurs. Donc, à la mi-temps, il y a un entraîneur qui dit à un de ses joueurs, dis donc toi, du chmol, à la deuxième mi-temps, tu me marques pitch à la culotte. Et tu ne le... Tu ne le lâches pas. Tu ne le lâches pas. Et je coach, il y a 11 pitchs sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et pourtant, il y en a 8 dans les paquets. Il y en a 8 dans les paquets. Toi qui as été dans l'agroalimentaire, c'est plutôt la banane et le fruit. Alors là, on vient au football, mais c'est Zinedine Zinad ou Kigan Mbappé Platini. Ah ok, donc il n'est pas là, c'est Platoche pour le coup. Alors pourquoi Platini

  • Speaker #1

    Parce qu'il a inventé la méthode pour donner les gaufres en haut Parce que je ne suis pas sûr qu'il y a eu avant lui et qu'il y aura après un mec qui est capable, sans formation universitaire ni rien, d'être président de l'UFR. Et puis, il se trouve que je l'ai rencontré là aussi, si j'ai le temps, je peux raconter une anecdote. Je suis en Argentine, on est en 1995. Et, non, en 1997. C'est important la date. Chirac, président, vient faire cinq pays d'Amérique du Sud en dix jours. Et finit par l'Argentine. Il avait emmené dans ses bagages Michel Platini. Et on est dans les jardins de l'ambassade, tout le monde sur Chirac, qui serrait des mains, qui faisait des bises, etc. Et à un moment, Platini est tout seul. Donc je vais le voir, je lui dis, bon, bien sûr que je vous connais, mais vous ne me connaissez pas, mais je vous ai vu il y a six mois, parce que notre président nous a fait le bonheur de vous faire venir à Evian, pour nous annoncer qu'on allait être sponsor du prochain mondial. Ah, t'étais là, toi Putain, c'était génial. Regarde le grand là-bas. Je ne sais pas comment il fait, il doit shooter. Parce que moi, je suis complètement crevé.

  • Speaker #0

    Il parlait de Sirac, là.

  • Speaker #1

    On vient de faire cinq pays en dix jours. On vient de Bolivie, à 3000 mètres d'altitude, même plus, je crois, à la base. Et lui, il est là, il fait des selfies, il signe des autographes. Et moi, je suis complètement crevé. Bon, on en reste là. Six mois après, je suis dans un dîner à Cairefontaine, un dîner des sponsors. Je suis représentant de l'ANO.

  • Speaker #0

    En tant que sponsor de l'équipe de France, de la compétition. De la compétition.

  • Speaker #1

    Donc j'ai à côté de moi, Monsieur EDF, Monsieur... Je ne sais plus quoi, toutes les boîtes qui étaient sponsors. Monsieur Trébien, des X, et Platini. raconte que il a été en Amérique du Sud, et que Chirac commençait à être énervé parce que j'avais plus de notoriété que lui. Quand il était avec des Français, ça allait, mais quand il était avec des étrangers...

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    il était plus connu Ils voulaient tous me voir moi, et pas lui les photos, il commençait à être vexé quand même. Donc il raconte ça. Et il y a un monsieur qui est très bien mis, qui est star 3 pièces, qui dit, mais monsieur Patini, quand même, le prestige de la France, avec tout le respect que j'ai pour vous... Il n'a pas dit Vous n'êtes qu'un footballeur mais enfin pas loin. Et Platini, qui a oublié d'être con et qui est même intelligent et malin, il dit Bon, ben monsieur, on va faire un tour table. Pour vous, quel est le meilleur joueur brésilien Pelé, comment s'appelle le président du Brésil Le meilleur joueur argentin Maradona. Comment s'appelle le président d'Argentine Je vous passe le Paraguay, l'Uruguay et l'Ambi.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Mais voilà, je l'ai trouvé, moi, brillant, plutôt facile, agréable. Ce qui est dommage, c'est qu'il a été victime de jalousie, quoi. Pas être président de la FIFA, vraiment. Mais voilà, et puis le joueur, quoi. Le joueur... J'ai rien contre Zidane et contre Mbappé, mais Zidane, il a eu 14 cartons rouges.

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est là le grand public.

  • Speaker #0

    Droit célèbre.

  • Speaker #1

    Le grand public qui l'adule et qui l'adore. Il a eu 14 cartons rouges. Platiby en a eu zéro. Les grands joueurs n'ont eu zéro carton rouge. Alors qu'ils ont subi des...

  • Speaker #0

    Oui, oui, ils se sont fait bien sacler.

  • Speaker #1

    Donc voilà. Puis Mbappé, c'est trop jeune. On ne sait pas. Oui. Pour le moment, il a un peu reçu le seuil. Il a mis trois buts, mais... Non, moi, c'est vraiment de loin, Patini. Mais s'il y en avait eu d'autres, j'aurais dit Pelé, j'aurais dit Stefano, j'aurais dit Maradona, bien sûr. Mais si, voilà, je...

  • Speaker #0

    Mais équipe de France ou équipe d'Argentine, d'ailleurs, après ton parcours Tu devais être partagé il n'y a pas si longtemps.

  • Speaker #1

    Ça, c'était très marrant parce que... Bien sûr que j'aurais, au fond de moi-même, préféré que la France gagne. Mais je n'étais pas triste parce que Messi, très grand joueur, méritait de finir sa carrière en ayant gagné une Coupe du Monde. Et finalement, c'était plutôt mérité parce que pendant 80% du match, je ne sais pas ce qu'ils avaient pris ou pas pris, les Français, mais ils étaient complètement apathiques. L'Argentine aurait pu mener 3-4-0 à la mi-temps. Heureusement, Mbappé s'est réveillé en fin de match. Mais à la limite, ça aurait été même cruel pour l'Argentine si Colomboigny avait mis ce dernier but.

  • Speaker #0

    Qui pouvait mettre quand même.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est le sport. Non, c'est... Bon, voilà,

  • Speaker #0

    c'est... Alors, une dernière, quasi une dernière, c'est apprendre ou enseigner

  • Speaker #1

    C'est impossible l'un sans l'autre. En enseignant, j'apprends. Et en apprenant, j'enseigne. Enfin, j'essaye d'enseigner ou de transmettre. J'irais transmettre plutôt qu'enseigner. Enseigner, ça fait prof. Mais je ne suis pas un prof comme les autres. J'ai arrêté d'ailleurs. Dans la présentation, tu as parlé de l'ESCP. J'ai fait l'ESCP pendant 15 ans. Et au Covid, j'ai arrêté parce que moi, je fais des cours interactifs. Et de voir qu'un seul élève à la fois sur mon écran. Je ne voyais pas la totalité.

  • Speaker #0

    C'était connu.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas. Depuis quand je leur passais un document, je voyais mon document, mais je ne voyais pas leur réaction. Je ne pouvais pas les mettre en sous-groupe ensemble.

  • Speaker #0

    Ça ne se fait pas. Juste pour finir par un lieu, un stade de France ou une aréna comme l'Accor Arena Un stade de France, c'est comme du monde.

  • Speaker #1

    Moi, si j'ai à choisir, c'est la Bombonera.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le stade,

  • Speaker #1

    c'est la Bombonera. J'écris dans mon bouquin sur l'Argentine que, bien sûr, c'est poussé, c'est osé. Mais la personne qui s'intéresse au foot et qui n'a pas vu un Boca River à la Bombonera... D'accord, n'a rien vu. Il a vu plein de choses, mais il n'a pas vu le sommet. La Bombonera, c'est une bombonière. On est en haut, là, ça plonge direct. Stade de France, c'est magnifique pour ce qu'il y a eu. J'ai vécu des moments exceptionnels, moi, parce qu'en plus, très bien placé dans le stade de l'Église de France. Mais c'est un stade de concert, c'est un stade d'athlétisme. À la limite, le Parc des Princes est plus un stade de foot que le Stade de France. Et puis les arénas, c'est pareil, les arénas, c'est aussi des lieux pour rentabiliser. Ils s'éloignaient de faire des concerts. Mais c'est extraordinaire ce qu'ils arrivent à faire. Moi, j'étais bluffé par le fait qu'ils arrivent, ils ont monté deux piscines. Oui, à part dans les Jeux aux Gilles,

  • Speaker #0

    c'était énorme.

  • Speaker #1

    Deux piscines, une d'entraînement et la piscine olympique. C'est quand même incroyable.

  • Speaker #0

    Ils vont faire des trucs.

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #0

    alors pour conclure, Jean-Pierre, on est rendu à la fin. Qu'est-ce que ton dernier mot Allez, clore ce super podcast et ce super échange que nous avons eu cet après-midi face à la mer et au golfe du Morbihan.

  • Speaker #1

    Déjà, merci et bravo pour ce que tu fais, parce que c'est, j'allais dire c'est courageux, c'est même pas courageux, et c'est pas osé non plus, c'est très important, c'est très utile. Tu le fais, je trouve, comme si tu avais toujours fait ça, en fait. Et donc... Donc voilà, le dernier mot, c'est que je souhaite longue vie à Campus, comment tu appelles ça Campus Club Formation. Campus Club, CCF, le CCF.

  • Speaker #0

    Le CCF, c'est comme ça que je l'écris dans mes...

  • Speaker #1

    C'est pas une banque ça

  • Speaker #0

    Si, mais bon...

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à sponsoriser.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Là, c'est les athlètes de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Les célèbres de Grégoire. Non, c'est une très bonne idée. C'est une très bonne idée parce qu'il faut dire les choses, il faut transmettre. Voilà, on a eu, en France, on a eu trop de non-dits, trop de tabous. On le voit encore partout, en politique, en éducation. Donc il faut dire les choses et transmettre. Mon plus grand bonheur, c'est quand des jeunes me disent qu'ils ont appris des choses avec ce qu'on a mis en place, avec eux, pas moi tout seul, je suis incapable tout seul, mais en équipe, on a réussi des choses extraordinaires. Donc j'espère que tu auras autant. D'ailleurs, des gens d'entreprise que des gens du sport.

  • Speaker #0

    C'est l'objectif.

  • Speaker #1

    Dans tes interviews. Et puis que ça sera diffusé et que les gens, ça sera pour eux une source d'inspiration.

  • Speaker #0

    C'est le but. Il faut apprendre. Toujours apprendre. Encore un grand merci, Jean-Pierre, pour cette intervention.

  • Speaker #1

    De rien. Un vrai plaisir.

  • Speaker #0

    Un vrai plaisir partagé. Et puis, on se donne rendez-vous dans un prochain épisode du podcast Les athlètes de l'entreprise. A bientôt.

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci.

  • Speaker #1

    Merci Gwen.

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