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Les Athlètes de l'Entreprise

Réussir sa reconversion professionnelle : Sarah Pitkowski, Tenniswoman et Entrepreneuse #9

Réussir sa reconversion professionnelle : Sarah Pitkowski, Tenniswoman et Entrepreneuse #9

56min |02/09/2025|

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Description

Sarah Pitkowski, Tenniswoman et Entrepreneuse - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si la clé du succès en entreprise se trouvait dans le sport ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, Gwénaël Sinquin reçoit une invitée exceptionnelle : Sarah Pitkowski, ancienne joueuse de tennis professionnelle devenue chroniqueuse sur RMC Info. Ensemble, ils explorent le parcours inspirant de Sarah, qui a su allier sa passion pour le tennis à une reconversion réussie dans le monde des affaires avec sa société 15 Love, spécialisée en communication sportive.


Au fil de leur échange, Sarah partage ses expériences marquantes sur le circuit professionnel, les défis qu'elle a rencontrés en tant que femme dans un milieu souvent dominé par les hommes, et son engagement à promouvoir des événements sportifs qui mettent en avant l'esprit d'équipe et l'effort collectif. Son témoignage est un véritable exemple de leadership inspirant, où elle souligne l'importance de la satisfaction des équipes dans la performance des entreprises.


Ce podcast met également en lumière les enjeux cruciaux de la communication dans le monde sportif. Sarah aborde ses engagements dans des œuvres caritatives et l'impact que cela a sur son management sportif. Les leçons tirées de son parcours sont précieuses pour quiconque s'intéresse aux pratiques managériales et à l'agilité nécessaire pour naviguer dans le monde des affaires d'aujourd'hui.


Les échanges entre Gwénaël et Sarah révèlent des parallèles fascinants entre le sport et l'entreprise, démontrant que le succès repose sur une approche collective et humaine. En conclusion, Sarah partage un mantra inspirant qui résonne avec tous : vivre l'instant présent, un principe fondamental qu'elle a appris tout au long de sa carrière d'athlète. Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration, qui vous donnera des clés pour appliquer les leçons du sport à votre vie professionnelle.


Rejoignez-nous pour découvrir comment Les Athlètes de l'Entreprise transforment le monde du travail grâce à des témoignages sportifs authentiques et des réflexions profondes sur le leadership et le management. Écoutez dès maintenant et laissez-vous inspirer par des athlètes inspirants qui redéfinissent le succès dans le milieu professionnel !



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous. Je suis Gwénaël Sinquin, dirigeant de Lodaël et créateur du Campus Club Formation, qui est un programme de formation, d'accompagnement dans les domaines des activités physiques et mentales au service du développement personnel et professionnel. Le campus sponsorise le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je vous invite à vous abonner à la newsletter pour avoir les nouveaux épisodes et à le noter sur les plateformes préférées. Dans l'épisode précédent, nous avons pu écouter la vision de Pascal Biojout, dirigeant de Sport Plus Conseil, qui a œuvré dans le tennis. Je ne sais pas si tu connais Pascal. Tu connais de très longue date aussi. Quelqu'un de très sympathique et très professionnel. C'est pour ça qu'on avait décidé de l'interviewer. Et il nous a partagé dans le podcast sa vision du sport au service de la communication des entreprises partenaires d'événements. Et ce que j'apprécie beaucoup sur lui, il en a parlé d'ailleurs, c'est son sens du détail et du travail. C'est quelqu'un qui est... qui bosse et qui est très précis, et en particulier dans tout ce qui est sportainment. Alors je suis ravi aujourd'hui, on se situe dans un cadre sympathique, même si le soleil n'est pas tout à fait au rendez-vous, mais ça va, il n'y a pas de pluie, normalement de prévu. Donc on est au Country Club de La Baule, proche des terrains de tennis, et j'accueille avec grand plaisir Sarah Pitkowski, avec un immense plaisir bien sûr, une ancienne joueuse de tennis professionnelle. Elle a atteint le 29ème rang mondial en simple en 1999 et a été la 6ème joueuse française la mieux classée la même année après sa carrière sportive elle s'est reconvertie avec succès dans le monde des affaires et a lancé la société 15 Love il y a 15 ans c'est ça ? et elle est actuellement chroniqueuse sur RMC Info alors je ne savais pas dire si c'était dans la Dream Team dans les chroniques bonjour à tous,

  • Speaker #1

    on dit Dream Team la Dream Team RMC et c'est toute une C'est tout un groupe de consultants de plein de sports différents et on intervient dans différentes émissions à l'année. Et puis pour les très grands rendez-vous que sont les marronniers, pour moi en l'occurrence Roland-Garros, mais aussi les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Ok, on t'entend régulièrement et je te remercie encore d'accepter de participer un peu dans ton fief. Alors pourquoi La Baule d'ailleurs ? Pourquoi tu as la boule ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi La Baule ? Pourquoi La Baule ? Parce que petite, j'ai écumé tous les tournois de la région. Mes parents avaient une maison en Vendée et il y a beaucoup de tournées. Et le Country Club de La Baule, c'est parce que j'ai joué à l'époque ce qu'on appelait le Cadet Masters. C'était les championnats du monde des moins de 16 ans qui se jouaient au Country Club de La Baule. Et donc, j'ai été en finale de ce tournoi où j'ai perdu contre une certaine Lindsay Davenport. Et voilà, La Baule, c'est un peu les terres de mon enfance. Et j'ai voulu partir un peu de la cohue parisienne. Et l'Atlantique et La Baule se sont imposées comme un endroit plutôt pas mal pour être au calme, mais tout en étant proche du tennis.

  • Speaker #0

    Proche du tennis. Et donc, toi, tu es parisienne d'origine ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Moi, c'est le triangle des Bermudes. Je suis lilloise. Voilà, donc lilloise, bien lilloise et bien nordiste d'origine. Je suis arrivée à l'INSEP quand j'avais 15 ans. J'ai fait ma carrière de joueuse de tennis et puis mon après-carrière à Paris. Et puis, comme beaucoup, Covid passant, quand les opportunités se présentent d'aller respirer un peu l'air ailleurs, eh bien, je suis venue m'installer ici il y a 4 ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu partages entre Paris et La Baule ?

  • Speaker #1

    Je partage entre Paris et La Baule pour aller faire les émissions RMC, mais j'ai aussi des... des dossiers de communication dans le cadre de mon agence que j'ai développé ici dans les Pays de Loire. Donc, ça me permet de faire une antenne de l'agence de communication 15 Love sur la région des Pays de Loire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et 15 Love en deux mots, c'est combien ? C'est quoi vos événements de manière générale ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on dit 15 Love, puisque 15 Love est un score au tennis. Voilà, donc 15 Love, c'est le premier score en anglais au tennis. et on est 5 personnes au sein de l'agence c'est des relations presse relations médias et événementielles dans le domaine du sport on accompagne des grands événements on a travaillé pour les Jeux Olympiques, pour le Cojo on travaille pour le CNOSF, on travaille pour la Ryder Cup on travaille pour le Tour de France, on travaille pour des fédérations pour des sportifs eux-mêmes et donc l'agence elle met à disposition disposition tout un panel d'outils de communication pour que l'événement ou la fédération, eh bien, elle puisse rayonner dans les médias de la plus belle des manières. Là, aujourd'hui, on est sur le dossier de la Transat Café Lorc. qui va partir du Havre le 26 octobre prochain. Donc voilà, on est dans le milieu. En fait, tous les sports, c'est ça qui est très bien. En tout cas, moi, c'est ce que j'apprécie. C'est de pouvoir travailler dans plein de sports et puis de se nourrir des événements parce que chaque sport a une spécificité. Et donc, en fait, ça enrichit, nous, nos connaissances. Et puis, ça m'aide aussi à parler de ces sports-là à la radio. En fait, l'un sert l'autre.

  • Speaker #0

    On y reviendra, d'ailleurs. comment de ton sport de prédilection. Tu as repris en lançant une entreprise et tu as été sur d'autres sports. On reviendra sur tout ça, évidemment. Pour la dizaine de questions qui va nous prendre environ une trentaine de minutes. Alors, juste quelque chose qui m'est venu quand j'ai préparé les questions, c'est moi j'écoute assez régulièrement FMC. Je trouve que c'est une radio à tendance quand même un peu masculine. Alors, il y a celui que voix féminine dont tu fais partie. Je me rappelle de Maryse Evangepé aussi qui a intervenu avant. C'est quoi ton sentiment lié à ça ? Et comment tu prends ta place, toi, infâme, dans cette équipe de mecs ?

  • Speaker #1

    Alors, assez naturellement, après ça fait quand même une vingtaine d'années, donc mon cerveau est quand même formaté à la radio RMC, qui est quand même une radio où on a quand même une grande liberté de parole. Et en fait, sur ces 20 dernières années, j'ai vu les choses évoluer. C'est-à-dire que moi, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait peu de... Déjà, c'était le début de... du consultant à côté du journaliste. C'était vraiment les débuts. Donc alors, la consultante à côté du journaliste, on a le temps de dire qu'on était vraiment dans les balbutiements. Et c'est vrai qu'au début, moi, j'étais consultante pour la télé, je commentais du tennis. Finalement, ce que je connaissais le mieux. Mais par exemple, quand j'ai commenté pendant dix ans du tennis, il était... Donc là, on parle des années 2000. Il était inenvisageable que je commente un match masculin. Alors là, c'est... Ce n'était pas du tout dans les codes. Déjà, je commentais du tennis féminin parce que j'avais joué ces joueuses, j'avais joué ces tournois. À aucun moment, il ne me serait venu à l'idée de dire pourquoi je ne commenterais pas un match masculin. Mais en arrivant après sur RMC, comme partout, la radio est un média particulier. C'est-à-dire que c'est le pouvoir de la voix. Et il ne faut pas que les voix soient toutes les mêmes. Donc, c'est là que la voix féminine ou les voix graves, les voix aiguës prennent leur sens. Donc, en fait, je pense que ça répondait aussi à une logique d'écoute.

  • Speaker #0

    D'écoute.

  • Speaker #1

    D'écoute. Et puis, c'est plus technique. Exactement, parce que si on parle tous de la même voix, on ne capte pas l'auditeur. Alors, je vais beaucoup parler de radio parce que je suis fan. Je suis fan absolu de radio. C'est ce qui m'a bercée dans mon enfance parce qu'on n'avait pas les réseaux sociaux à l'époque. Il n'y avait pas Netflix, Prime, quand je partais à l'étranger, à l'autre bout du monde. La seule chose qui me rattachait à mon pays, c'était la radio. Donc, j'écoutais la radio. J'enregistrais. C'est-à-dire que j'étais un précurseur des podcasts. C'est-à-dire que j'enregistrais les émissions de radio sur mon Walkman que je réécoutais, en fait. Oui, parce que c'était vraiment le seul moyen de garder un petit peu un contact avec la France. Et donc, la radio, c'est vraiment le média. me berce, je pourrais être sur une île déserte, si je pars, il me faut absolument la radio. Il me faut le pouvoir du son. Donc quand je suis arrivée sur cette radio, c'est assez rigolo, mais j'ai trouvé ma place parce que je pense que je ne me suis pas focalisée sur le fait que j'ai une voix féminine et il faut que je m'impose. Je pense que j'ai réussi à trouver le côté bande. Je pense qu'il faut vraiment se mettre dans une forme de bande et d'accepter que... de jouer ses différences. C'est-à-dire que je ne vais pas dire à un spécialiste de foot qu'il a tort ou qu'il a raison. Je vais essayer de défendre mon argument à moi et que mon argument se démarque de celui d'un œil masculin ou d'un spécialiste de foot. Et petit à petit, je crois que j'ai réussi à m'ouvrir et à entendre et je ne revendiquais pas un féminisme exacerbé. Je pense que j'ai compris qu'il fallait prendre le temps que les choses s'installent. Voilà. Et j'ai vu les évolutions. Il y a eu de plus en plus de consultantes. Et puis maintenant, on parle même de consultants de foot. Et puis après, il y a le rugby.

  • Speaker #0

    Les sports qui sont que féminins à 10%. Le foot et le rugby, c'est 10% de...

  • Speaker #1

    Oui, c'est des sports qui aujourd'hui n'ont pas des représentations en termes de licenciés aussi importantes que le tennis, par exemple. Et dans le tennis, maintenant, les consultantes et même les journalistes féminines... commentent les hommes. J'ai assisté à cette évolution. Mais je ne suis pas nostalique de dire pourquoi moi je ne l'ai pas fait. Je suis contente d'avoir été au début et d'avoir vu les choses évoluer au début de l'histoire et puis aujourd'hui finalement d'avoir gagné mes galons au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Et comment on arrive d'ailleurs, quand on est une femme, dans un environnement masculin ? Moi, j'ai travaillé dans le bâtiment pendant 17 ans, donc c'est à peu près de quand on parle aussi. Et comment on arrive à défendre son point de vue, justement ? Sur l'antenne ou en général ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, il ne faut pas y aller en chaussettes. Il y a une dose de travail. Il y a une dose de travail et de grande curiosité. Vraiment de grande curiosité de se dire... Du sport en général, moi j'adore les histoires du sport. Donc en fait, je consomme du sport toute la journée. Je ne le fais pas pour mon travail. Moi, mon plaisir le matin en prenant un café, c'est de lire l'équipe, c'est d'aller chercher la petite histoire du sportif qu'on a vu, du rugbyman. Non, c'était quoi ? Si, il y a un joueur de rugby à 7, australien, qui s'est coupé une phalange pour être sûr d'être sélectionné. Toutes ces petites histoires-là, elles me bercent. Exactement. Et elles me nourrissent. Et la chance que j'ai, c'est que comme je travaille dans la communication, dans le sport et que je suis allée sur des événements, je prends les ambiances. Donc en fait, ce que je raconte, il est teinté d'une forme d'expérience. Moi, je joue au tennis, d'un sport un peu nanti, d'un certain statut social, voyageant dans les beaux hôtels. Qu'est-ce que... En quoi je serais crédible de parler d'autres sports ? Mais en travaillant dans plein d'autres événements sportifs, j'ai fait pendant cinq ans le Dakar en Amérique du Sud, en dormant sur un lit de camp à la Belle Étoile, en étant dans les odeurs de moteur. En fait, ce que j'ai vécu, je le garde comme expérience et ça me permet, quand on parle d'un sport, d'y mettre une teinte d'expérience. Et je pense que c'est ce qui fait la différence. Et puis le travail. Voilà, le travail.

  • Speaker #0

    La préparation,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu veux dire ? La préparation. Et alors moi, je ne suis pas dans le résultat, je ne suis pas dans la stat, d'aller voir la stat. Alors lui, machin, il a telle stat. Non, moi, c'est plutôt le ressenti que le sportif ou que la discipline va me donner. Et j'aime bien me souvenir, bon, alors la finale de la Coupe du Monde de 98, j'étais à tel endroit. À celle de 2018, j'étais là. Pendant la finale du rugby... du rugby à 7, des Jeux Olympiques, j'essaie d'y mettre mon ressenti. Et comme ça, j'évacue le fait de la stat qui... En fait, je ne pense pas qu'on me demande et je ne suis pas à l'aise à faire des analyses statistiques.

  • Speaker #0

    Je pense que tu pourrais donner des conseils aux managers, d'ailleurs, parce que souvent, les managers ne pilotent que par la statistique. Oui,

  • Speaker #1

    un manager de sport, là, tu parles. Alors,

  • Speaker #0

    je parle à un manager en entreprise. C'est-à-dire qu'un manager en entreprise, il va être focus sur ses objectifs, ce qui est normal. Mais OK, d'être focus sur ses statistiques, sur les objectifs. Mais il va falloir aussi avoir une ouverture sur la globalité du fonctionnement de son équipe, de la satisfaction de son équipe, l'épanouissement de son équipe.

  • Speaker #1

    Je ne le voyais pas comme ça, mais c'est vrai, effectivement, parce que d'ailleurs, en l'épanouissement de son équipe, ça a forcément une incidence sur le résultat à un moment ou à un autre. Parce que la conséquence, c'est effectivement l'objectif et le résultat à atteindre. Mais la cause, c'est effectivement comment on met la personne pour qu'elle puisse atteindre cet objet. Je n'ai pas pensé comme ça, effectivement.

  • Speaker #0

    Tu as décrit, c'est complètement ce qui se passait. Le parallèle, ce qui est passible du podcast, entre des parallèles entre le sport et l'entreprise. Mais ce que tu as dit, le parallèle essentiel, de ne pas trop focusser sur la statistique, même si c'est un élément important.

  • Speaker #1

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #0

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil de mesure. Mais s'il n'y a que ça, je pense qu'effectivement, on se décorrèle du travail en lui-même, qui est dans... En même temps, je parle de communication. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    C'est la base. C'est la base. C'est la base. Alors, une deuxième question, parce qu'on se connaît. Alors, c'était vu il y a très longtemps. Je me suis permis de te recontacter. Je te remercie encore d'avoir répondu favorablement. Alors, c'était il y a plus de 20 ans. Pour l'opération caritative avec Cholet Basket.

  • Speaker #1

    C'était par Écante-Ouen Rigodeau ?

  • Speaker #0

    Oui, avec Antoine Rigodeau, qu'on a interviewé il y a quelques semaines. Voilà. Et avec Gilles Portejoin, qui était le kiné qui te connaissait. Je ne sais pas par quel moyen, mais qui avait travaillé au club. et voilà les connexions alors c'est ça aussi c'est ça la vie c'est ça la vie et donc c'était à l'époque on célébrait les 25 ans du club et à la fois on en avait fait une opération caritative et c'est la raison de ta venue t'as échangé quelques balles sur le parquet de la mer et on avait fait formé vous me demandez pas de faire des shoots c'est ça parce que le panier est très très haut mais on fait régulièrement des formations on fait shooter à des gens qui connaissent pas si t'as l'occasion de venir nous voir On t'accueillera alors ! C'est un engagement aussi lié à des œuvres caritatives, on va dire. Est-ce que c'est quelque chose qui est important pour toi ? Qu'est-ce que tu aurais à me dire des engagements de ce genre-là ?

  • Speaker #1

    Alors, autant, je dirais que pendant ma carrière, je n'avais pas beaucoup de sensibilité parce que j'étais très... On est sur un sport individuel, donc plutôt auto-centré. Et je dirais que donner du sens à son engagement, c'est arrivé après une dizaine d'années. Aujourd'hui, en fait, c'est assez étrange, mais à chaque fois que je fais quelque chose, que je suis dans un événementiel sportif, j'essaie d'y mettre une touche, en tout cas de donner du sens à un investissement, juste pour faire un plan de com' comme il se doit. Ok, je le fais, mais j'y trouve quand même beaucoup plus de satisfaction personnelle si derrière ça, il y a quelque chose. Je vais vous donner un exemple. Donc, on est à La Baule ici et quand je suis venue m'installer il y a quatre ans, j'ai deux missions. Ici à La Baule, il y a le jumping international de La Baule qui est juste derrière. C'est un des plus grands CSI en France où avec l'agence, on gère toute la communication. Et à l'autre bout de la presse qu'il y a donc le port et il y a donc un bateau de course au large. celui de Sébastien Roque, pour lequel j'ai travaillé en tant qu'attachée de presse, puis team manager, avec qui je travaille encore aujourd'hui. Et en tant que team manager, il y a un an et demi, on voulait donner du sens à l'engagement du bateau. Et on a monté un projet, et on en est super fiers, c'est avec les enfants de l'hôpital Necker. C'est des enfants atteints qui font des crises d'épilepsie. Et donc, il y a un professeur qui s'appelle Thomas Bloblum, qui peut... opérer exactement quand il y a les crises d'épilepsie qui arrivent. S'il sait où est-ce qu'elle se déclenche dans le cerveau, peut intervenir. Exactement. Exactement. Et donc, en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on invite les enfants de Necker, les soignants et les parents à venir naviguer sur le bateau. Et je le dis avec... C'est fantastique. Il y en a qui n'ont jamais vu la mer, les sensations de voler sur l'eau. Et donc, en fait, on essaie de lever des fonds parce que le matériel pour opérer va devenir obsolète. Et quand il tombera en panne, il n'y aura pas les moyens de le réparer. Donc, il faut anticiper. Et c'est pour la petite histoire, la personne qui a offert il y a 15 ans ou un peu plus de 10 ans, le matériel pour opérer, c'est un certain David Beckham quand il avait signé au PSG. Et donc, on est fiers de continuer et de poursuivre ça. Et de voir les enfants, c'est... J'essaie, dans la mesure de ce que je peux, d'y associer à chaque fois quelque chose qui fait qu'on donne un petit peu de sens. Par exemple, pendant le Tour de France, à la sortie du Covid, on avait un client sur le Tour de France. Ce client lui a proposé de récompenser à chaque étape du départ du Tour. On demandait à la commune d'identifier une personne qui avait fait quelque chose d'héroïque. pendant le Covid, qui avait continué à travailler, qui avait distribué des colis, qui avait été au profit des personnes âgées, qui avait fait quelque chose pour la communauté. Exactement. Et donc, c'était le prix de la combativité. Et donc, on lui remettait à lui-même le prix de la combativité parce que pendant cette année-là, il avait fait quelque chose. Et donc, à chaque fois, c'est d'y associer quelque chose qui a du sens. Je ne sais pas si on dit caritatif, mais en tout cas, qui a du sens. Qui a du sens. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une super expérience. Le Tour de France, on y est en plein.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, on est en plein dedans.

  • Speaker #0

    La combativité, aujourd'hui, je crois que c'est le mot ventoux.

  • Speaker #1

    Oui, il va falloir en avoir. Mais bon, on en a quand même perdu pas mal des combattifs entre Evenepoel et Mathieu Van Der Poel, qui a abandonné Almeida. Enfin, il y a...

  • Speaker #0

    Pas mal de favoris.

  • Speaker #1

    En tout cas, ceux qui peuvent aller chercher des étapes, qui ont rangé le vélo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Alors, si tu regardes, tu as parlé de ta carrière dans un sport individuel. Et si tu regardes dans le rétroviseur de ta carrière, justement, plutôt ta carrière sportive, quelle analyse tu fais de ces années-là en tant que sportive de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une carrière, je ne sais pas si on dit, est-ce que j'ai tiré le maximum de ce que je pouvais ? Est-ce que j'ai eu une carrière modeste ? Je ne sais pas quel adjectif mettre. Disons que j'ai eu une carrière qui m'a coûté. qui m'a énormément coûté parce que j'ai joué un sport qui est rémunérateur, un sport qui est valorisé, le sport féminin, il est valorisé, valorisé, médiatisé. Mais il faut se souvenir qu'à 30 ans, on voyage... En tout cas, j'ai souffert. Je suis assez solitaire, mais j'ai souffert de cette solitude qu'est le sport individuel, qu'est le tennis à l'époque, il y a 25 ans, où on avait... Il était difficile de communiquer avec sa famille parce qu'on n'avait pas les téléphones portables, on n'avait pas les ordinateurs. On ne gagnait pas assez d'argent pour voyager avec son staff. Donc, je partageais un coach. Donc, en fait, j'ai beaucoup souffert de cette solitude. Voilà, vraiment de la solitude du sport individuel et de l'éloignement. Et c'est peut-être pour ça qu'elle a été relativement courte, parce que j'avais du mal à supporter cet éloignement en dehors du match. Finalement, il reste un temps certain de la journée. Et voilà, il y avait un goût d'amertume vraiment. D'amertume, quoi. Ouais, ouais, ouais. 11 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, 11 ans. 11 ans, et alors, c'est pas beaucoup. Ouais. mais je pense qu'émotionnellement je pense que je l'ai vécu comme une grosse vingtaine d'années ressenti 20 ans oui j'ai un ressenti 20 ans et peut-être le petit regret c'est qu'aujourd'hui on s'octroie le fait de faire des pauses on s'octroie le fait de les sportifs de devenir maman et de revenir on s'octroie le fait de dire là je suis en trop plein j'arrête, je fais une pause ce qui n'était pas du tout le cas. Mais ce n'était même pas entendable. C'était inenvisageable. Donc en fait, c'est peut-être le regret. S'il y avait eu d'autres sports ou sportifs qui avaient fait ces choix-là, peut-être que je me serais autorisée à le faire parce que moi, j'ai arrêté vraiment quand je n'en pouvais plus. Mais après, deux, trois ans après, je faisais tous les tournois français du cours. J'avais retrouvé une forme d'énergie et de plaisir.

  • Speaker #0

    C'est ce qui me surprend beaucoup. Quand tu décris que tu es 11 ans de pro, tu ne sens pas tellement le plaisir.

  • Speaker #1

    Non, mais le plaisir ne faisait pas du tout partie de mon quotidien. C'est fou quand même. C'est pour ça que j'ai arrêté et c'est pour ça que je garde un sentiment assez mitigé du tennis. Mais je garde plus de plaisir sur des matchs que je faisais après, quand je jouais dans mon club en match par équipe. Il me reste des goûts de plaisir derrière ça. C'est le petit regret.

  • Speaker #0

    Pas trop de solitaire, je crois. D'après ce que j'entends là, ce n'est pas quelqu'un qui aime travailler seul ?

  • Speaker #1

    Ah non, travailler seul, pas du tout. J'aime bien faire des choses seule. Et c'est ce que j'apprécie dans le monde de l'entreprise et dans ce que j'ai créé. Et dans la radio aussi, c'est être en bande. J'adore partager. Le café du commerce, c'est comme un tableau. Vous regardez un tableau, mais vous avez envie de partager ce que le tableau vous fait ressentir avec la personne. Quand vous vivez un événement de sport, l'idée, c'est de partager avec les gens autour. Bien sûr. Quand vous vivez une finale de Roland-Garros comme on a vécu. Vous n'êtes pas tout seul devant votre télé ou votre poste de radio. Le kiff maximum, c'est de partager avec la personne. Mais tu as vu ce qu'il a fait. En fait, c'est les émotions que ça procure. Donc, ça se partage.

  • Speaker #0

    En équipe, c'est ça qui arrive. Est-ce que tu as puisé, par contre, dans ces 11 ans-là ? Il y a une difficulté que tu as pu vivre. Mais est-ce que ça t'a aidé aussi dans ta création d'entreprise ? Est-ce que tu as puisé des choses quand même ?

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un joueur de tennis, c'est une mini-entreprise. Sans le savoir. parce qu'on fait ces plannings, donc on fixe ses objectifs à court, moyen et long terme.

  • Speaker #0

    C'est pas mal déjà de fixer. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu veux dire qu'est-ce que je vais faire sur les trois prochains mois ? Quel tournoi je vais aller jouer ? Sur quelle surface ? Comment je vais me préparer ? Donc, il y a une fixation d'objectifs. Et puis après, vous êtes un peu dans le recrutement. C'est vous qui choisissez votre entraîneur. C'est vous qui fixez le salaire de votre entraîneur, les primes. Donc, en fait, il y a une forme de négociation. Donc, Donc, l'un dans l'autre. Et puis, vous devez faire un budget à l'année. OK, je pars, ça va me coûter tant. Qu'est-ce que je peux aller faire comme tournoi pour aller gagner tant pour pouvoir assumer tel ou tel voyage ? Donc, en fait, sans le savoir, on a une logique de mini-entreprise.

  • Speaker #0

    Patronne de votre micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça. Oui, oui. Alors là, ils ne sont plus micro, les joueurs Télissa. C'est des multinationales. C'est des multinationales en termes de gestion du chiffre d'affaires, je veux dire. et même du staff autour. Mais effectivement, sans le savoir, j'ai développé ça, mais je ne le savais pas. Quand j'ai fini ma carrière et que j'ai fait mes études, en fait, ce que j'apprenais par les profs, je me dis, mais en fait, je connais ça. Parce que je l'ai vécu. Je l'ai vécu. Donc en fait, j'ai transposé une expérience en expertise. On va dire ça comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    en expertise. On badge les connaissances maintenant. On drapte les scoops.

  • Speaker #1

    J'ai badgé ta connaissance. Exactement, j'ai badgé certaines connaissances.

  • Speaker #0

    C'était une des choses qui m'avaient questionné dans la carrière. Et donc, tu as travaillé, tu l'as évoqué d'ailleurs. Évidemment, quand on parle de tennis en France, on parle de Roland-Garros. Donc, tu as été joueuse à Roland-Garros et je crois directrice de communication. Oui,

  • Speaker #1

    de la FFT, oui.

  • Speaker #0

    C'est aussi, quand je parle avec Pascal Bujoux, qui est très impliqué dans le sport, il est aussi très souvent à Roland-Garros. Et comment un gros événement comme celui-là peut inspirer ? C'est une telle réussite, Roland-Garros, moi je me rappelle. avoir lu ça quand je dirigeais le club de basket parce qu'il y avait une feuille de chou qui reprenait tous les éléments, alors là c'était pas de la radio pour le coup c'était un centre de mensuel qui faisait 4 pages et qui parlait des événements sportifs ce que j'avais retenu à l'époque c'était que Roland-Garros c'était l'événement le plus rentable du sport français, c'est-à-dire que le cheveu d'affaire, c'était en franc à l'époque. C'était, je ne sais plus, 600 millions de francs. Et puis, il y avait 400 millions de francs de dépenses. Donc, un résultat économique de 200 millions de francs à l'époque. Voilà, c'est comme je suis... J'ai un certain âge quand en francs, mais ça m'avait marqué. C'est une superbe, on va dire, réalisation à la fois économique, à la fois de spectacle. Alors, pourquoi tout ça ? Qu'est-ce qu'on ne voit-il pas ?

  • Speaker #1

    On ne va pas rentrer dans tous les détails, mais déjà, la fédération est propriétaire de son événement. Oui. Donc, vous avez une fédération. qui est propriétaire d'un événement. Donc, c'est elle qui gère et qui engrange la billetterie, mais les droits télé aussi, les droits marketing. Donc, en fait, c'est une source de revenus colossale. Et c'est un événement qui revient chaque année. Vous ne remplissez pas... Ce n'est pas une finale de Coupe de France où vous remplissez une fois 60 000 personnes. Vous en avez 50 000 par jour pendant 15 jours, mais pas 15 jours aujourd'hui. Maintenant... Il y a trois semaines. C'est-à-dire que même la semaine des qualifications aujourd'hui est un véritable entertainment parce que ça a été créé et parce que les équipes de la fédération et du tournoi, au fil des années, ont créé un produit, une marque. Parce que la marque Roland-Garros, elle est dans le monde entier. Vous installez un terrain sur terre battue à Rio ou à Tokyo, vous avez du merchandising aussi. Donc en fait, c'est... Ça paraît évident, cette réussite, mais je pense que les différentes équipes qui se sont succédées, elles ont réussi à garder ce savoir-faire français. On a un nom, qui est Roland-Garros, on a une couleur, qui est cette terre battue et cette surface. Et donc, en fait, c'est décliné. Exactement, et c'est décliné, en fait, à tous les niveaux. Et puis après, je pense qu'il y a aussi un vrai savoir-faire, c'est l'hospitalité. Il y a un degré de qualité d'accueil, d'hospitalité. qui fait que c'est the place to be, véritablement.

  • Speaker #0

    Ça attire les artistes.

  • Speaker #1

    Mais c'est the place to be. Les différents niveaux d'accueil d'hospitalité, vous avez à tous les niveaux. Vous avez évidemment BNP, qui est un des partenaires majeurs, qui a sa propre loge. Mais vous avez aussi l'entreprise qui s'est achetée une loge pour inviter ses clients. Et ça fait toujours, ça fait mouche, quoi. Vraiment, ça fait mouche. Et puis après, les évolutions, ces deux cours qui sont couverts aujourd'hui, qui assurent un spectacle en continuité pour ceux qui ont des places sur les cours centraux, pour les hospitalités, la réflexion du stade, la réflexion de la réflexion du stade, c'est un bijou d'architecture, d'histoire, où on conserve. C'est-à-dire que le stade Roland-Garros a une histoire. Ce n'est pas que le stade de France n'en a pas, mais le stade Roland-Garros, il a été créé pour une bonne raison. C'était pour accueillir la Coupe Davis. Donc, tout ça fait que le socle historique permet de construire quelque chose de fort. Et non, il n'y a pas un événement aujourd'hui en France. Il faut peut-être aller regarder du côté des chiffres du Tour de France. Je pense qu'on n'est pas mal non plus.

  • Speaker #0

    Le deuxième événement, je crois, au monde en diffusion, deux ou troisième.

  • Speaker #1

    Mais en termes de recettes pour ASO, je pense qu'on n'est pas loin d'être...

  • Speaker #0

    Pas mal aussi.

  • Speaker #1

    On n'est pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Même si les spectateurs ne payent pas pour le coup.

  • Speaker #1

    Et en plus, les spectateurs ne payent pas. Alors, nous, au tennis, les recettes de Roland-Garros bénéficient à toute la filière de la fédération. C'est-à-dire que tous les clubs, toutes les ligues, tous les clubs, tous les futurs petits champions, je veux dire, s'il y a un ruissellement. Après, quand vous êtes une entreprise comme ASO, je pense qu'ils participent à l'évolution du cyclisme. Mais ils ne sont pas pieds et poings liés avec la fédération. Donc, moi, si j'ai commencé à jouer au tennis, si j'ai eu des bourses, si j'ai eu des wildcards, c'est grâce au tournoi de Roland-Garros.

  • Speaker #0

    Et pourquoi cette fédération d'ailleurs a plus réussi que d'autres ? Parce qu'on peut regarder la fédération de basket, ça a été un peu compliqué. Maintenant, il y a 650 000 licenciants, on sent qu'il y a un mouvement dans le basket depuis quelques années.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des ressources naturelles de tennis, il y a des ressources naturelles. Roland-Garros sera toujours là.

  • Speaker #0

    Les événements majeurs,

  • Speaker #1

    quoi. Peu importe. qui est président, qui est directeur général, ça restera une machine de guerre. Ça restera une machine de guerre. Une fédération, aujourd'hui, elle est dépendante de son nombre de licenciés. Son nombre de licenciés découle des subventions ministérielles. Et là, autant dire que ça commence à être le robinet qui se tarie véritablement. Et donc, une fédération, elle est dirigée par une gouvernance qui est bénévole, alors qu'on demande aux fédérations de se professionnaliser. On a un modèle français qui n'est pas évident.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'a pas dans la culture la culture du mécénat, comme on peut l'avoir à l'anglo-saxonne. Donc, en fait, il n'y a pas des entreprises qui disent « je vais être mécène de tel sport » . C'est-à-dire qu'il faut un vrai plan marketing pour dire « ok, ma marque, je vais l'associer à tel sport parce qu'elle véhicule telle valeur, ça me correspond » . Mais si on gratte un peu, c'est souvent la sensibilité d'un patron qui est sensible à un sport plutôt. plutôt qu'un autre. Soit c'est sa sensibilité personnelle, soit parce que c'est ses enfants, soit... Et on n'est pas à l'abri que quand le CEO change, la boîte, elle change. Elle change, on voit comment Massif s'est complètement retiré de la voile. Donc en fait, il peut y avoir après des revirements à 360 qui ne sont pas évidents. Donc c'est sûr que trouver l'équilibre pour une fédération et une stabilité... C'est un vrai défi. Ah ouais, c'est un vrai défi.

  • Speaker #1

    Tu as évoqué quelque chose qui m'intéresse tout à l'heure quand tu as parlé de Roland-Garros, quand tu as parlé de rénovation du stade. Tu as dit que ça a été bien fait parce que ça a été réfléchi, on a été chercher dans l'histoire. Si on fait un parallèle dans les entreprises, des fois on rénove aussi l'entreprise, on évolue, on construit un nouveau site, etc. Il y a peut-être des choses à aller chercher. Tu dis que ça a vraiment été bien réfléchi. pourquoi ça avait été bien réfléchi cette... Cette période à l'époque pour revisiter le stade.

  • Speaker #0

    Déjà, le stade a failli partir. Oui. Parce qu'il y avait... Et bien, effectivement, puisque la concession arrivait à terme. Et donc, il y a eu vraiment des réflexions de se dire, OK, si on part plus loin, on fera rentrer peut-être plus de monde. Mais finalement, le cœur de Paris, c'est aussi ce qui donne le charme à ce tournoi. Sauf qu'on ne peut pas pousser les murs. Donc, véritablement, on ne peut pas pousser les murs. Et parce que ce site, ce socle, il a été construit, comme je disais, pour accueillir la Coupe des Vices des mousquetaires à l'époque. Donc, c'était de rester dans les murs. D'ailleurs, le petit monde du tennis s'est posé la question en disant « Et moi, la première, est-ce qu'on aurait dû partir ? Est-ce qu'il fallait rester ? » La question n'est pas évidente. Est-ce qu'on le planque ? Est-ce qu'on le prend que du côté commercial, économique ? Et là, il fallait partir. Mais si on veut garder un peu l'âme, un peu l'histoire, le fait de rester et d'optimiser au mieux ce stade, les architectes qui ont travaillé là-dessus, ils ont vraiment dû plancher. Et donc là, on est entre le métal, le bois, la terre. terre, on est sur des choses qui sont vraiment somptueuses et on voit qu'on sait faire de très très très belles choses en France. Si ce n'est qu'effectivement, l'accueil pour les joueurs et les spectateurs, je pense qu'on est au max, au max du max. Voilà, on est au max du max. Donc, c'est sûr qu'il ne pourra pas y avoir un développement en termes de recettes exponentielles. Oui, on ne pourra pas plus. On n'est pas à l'Open d'Australie, qui est en plein cœur de ville aussi, mais qui a plus d'espace. Ou New York, où vous êtes à Flushing Meadow, mais vous devez faire 45 minutes de métro, de transport pour y aller. Et Wimbledon, on est un peu là. Wimbledon, à 23h, on est extinction des fonds, on est au village de Wimbledon. Donc, en fait, chacun a ses spécificités, mais...

  • Speaker #1

    Il faut les garder, c'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut les garder. Et franchement, ce n'est pas facile à garder. Parce que quand on voit les pays émergents, comme l'Asie qui a fait du pied pour essayer d'avoir un grand chelem, maintenant c'est les Émirats, l'Arabie Saoudite.

  • Speaker #1

    Comme dans le football.

  • Speaker #0

    Mais il y a une comparaison qui est pas mal à faire, c'est la Formule 1, où il y avait effectivement ces circuits historiques que nous on avait, le Paul Rigard, comme Sparfor-en-Corchamps, comme Monaco, mais doivent bagarrer. Pour garder Silverstone, pour garder ces circuits qui sont en cœur de ville et qui, à un moment... Alors évidemment, c'est plus facile d'aller en coléa à Abu Dhabi, où on peut le faire en pleine nuit. On peut refaire dix fois le sol comme on veut, le bitume. Et c'est là que je trouve qu'entre modernité et tradition, les évolutions ne sont pas faciles.

  • Speaker #1

    À l'époque où on est, où on parle beaucoup de RSE, etc., on parle d'évoluer, de réhabiliter. construire peut-être du neuf. Et un dossier qui arrive bientôt, d'ailleurs, c'est le dossier du Parc des Princes, dans le football. Oh, il y en a un à voir. Le dossier, moi aussi.

  • Speaker #0

    Qui va rester exactement. Parce qu'en fait, le triangle de la Porte d'Auteuil, c'est Stade Français, c'est Jean Boin, par des princes Roland Garros dans le temps. À moins de 3 kilomètres, vous avez 3 stades.

  • Speaker #1

    Énorme. Enfin, pour l'histoire, énorme.

  • Speaker #0

    C'est le cœur du sport, en fait. Et qui n'est, entre nous, plus tout à fait adapté pour recevoir ces foules de personnes qui arrivent. Mais non,

  • Speaker #1

    mais moins de personnes. Surtout en région parisienne.

  • Speaker #0

    Oui, donc qu'est-ce qu'on fait ? Franchement, je ne veux pas être à leur place. Je préfère regarder ça de loin. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est décidé. Alors, on a évoqué d'autres sports, pour le coup. Et toi, comme tu l'évoquais avec... avec ta société, donc beaucoup de missions sans doute sur le tennis, mais pas seulement, tu as parlé de la voile, l'équitation. Alors comment à un moment, quand tu as créé l'entreprise, j'imagine que tu as d'abord peut-être été sur des événements liés au tennis, et j'en sais rien, je te dis ça, j'en sais rien, mais en tout cas tu as été sur d'autres sports, donc tu peux m'en dire un mot ?

  • Speaker #0

    Alors évidemment on a commencé beaucoup par le tennis, puisque c'était la porte d'entrée, et ensuite je suis allée frapper à la porte d'autres sports. Et finalement, le fait de faire de la radio et d'être en contact avec d'autres sports permettait d'enclencher finalement les rendez-vous. Et puis, ça s'est ouvert petit à petit. Alors après, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait deux événements qui m'attiraient. C'était le Dakar et le Tour de France. Ces événements itinérants, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Majeur aussi.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Et donc, en fait, sur le Tour de France... Je suis fou. Je ne sais plus comment, j'ai été frappée à la porte d'un des partenaires du Tour où j'ai dû faire du forcing. Et donc, on a commencé à travailler avec le groupe Nestlé Waters, qui est Vittel, qui était le partenaire du maillot du jour, de l'étape du jour. Donc, voilà. Et puis après, j'ai appris sur le terrain. Je pense que le maître mot, c'est la curiosité. Le Dakar, je ne sais pas pourquoi, parce qu'on a les sports méca. Je ne suis pas fan de voiture, de moto, mais ce côté itinérant. Et j'ai rencontré le responsable communication à une soirée d'RMC. Et je dis, je rêve d'aller sur le Dakar. Et il m'a dit, fais-moi une reco et on y est allé. Et j'ai fait cinq ans sur le Dakar. C'est des souvenirs gigantesques, gigantesques. Après, j'ai eu la chance de travailler dans le golf. parce que c'est un sport qui se rapproche beaucoup du tennis. Et mon fils joue au golf. Donc, j'ai travaillé pour la Fédération française de golf. J'ai fait Glee Nagel. J'ai fait la Ryder Cup. Et en fait, au-delà de ça, c'est d'être dans des événements où vous êtes... C'est l'événement phare. Et c'est là, en fait, qu'on sent les émotions. On sent l'émulation. Quand, à Paris, le premier tee, je me déplace et je vois Tiger Woods qui frappe. Le premier coup, franchement, ça fait les poils. Et puis de voir des gens qui chantent l'hymne européen, mais moi je ne savais pas, dans mon esprit, il n'y avait pas une entité européenne, une équipe européenne. Et là, j'entends l'hymne européen, et puis je vois des gens en bleu avec des étoiles jaunes partout. Et ça, c'est des souvenirs. Et donc, en fait, la culture du sport devient finalement une forme de culture générale. Et donc, c'est le sport qui m'a cultivée. Franchement, c'est tous les sports qui m'ont cultivé. Et puis, le langage du sport. Vous sympathisez avec quelqu'un à prendre un café, une bière parce que... Vous l'avez vu le cinquième set de la Coupe Davis avec Arnaud Ausha ? Il n'y a que ça, en fait. Quel est aujourd'hui l'événement qui vous procure des émotions en direct que vous partagez avec finalement que vous soyez blanc, noir, jaune, à petit poids, de gauche, de droite, du centre, n'importe où ? Il n'y a que le sport, en fait.

  • Speaker #1

    Imprévisible du sport. Quand on voit un film, on peut déjà avoir entendu parler de lapin.

  • Speaker #0

    Exactement. Au sport. Il y a la glorieuse incertitude du sport.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quand même incroyable. Alors, qu'est-ce qui te motive aujourd'hui dans ton quotidien, à la fois à la radio, à la fois dans ton entreprise ? C'est quoi ton carburant ?

  • Speaker #0

    Alors, il est beaucoup moins... Je ne fonctionne plus vraiment au super. Je vois plutôt des ailes. Je les ai doucement quand même, parce que j'ai fait beaucoup, beaucoup de kilomètres. J'ai beaucoup donné. C'est-à-dire que moi, j'ai arrêté ma carrière. Je n'ai pas eu de phase tampon. C'est-à-dire que j'ai arrêté. Un mois après, j'étais dans une entreprise à apprendre les relations presse.

  • Speaker #1

    Pas de sas de décompression.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de sas de décompression. Finalement, je travaille depuis l'âge de 14 ans. Pourtant, ma retraite n'est pas avant celle des autres. Mais depuis 14 ans, finalement, je travaille 7 jours sur 7 parce que dans le sport, vous n'avez pas de week-end. Qu'est-ce qui me motive ? C'est de trouver des événements qui ont du sens. De travailler avec des événements... j'aime bien le côté extérieur. Donc j'aime beaucoup les jumpings parce qu'il y a le rapport à l'animal. Ça me procure quelque chose de voir l'animal, de voir jusqu'où on peut le pousser. J'aime bien le domaine de la voile parce que... Parce qu'il y a ce domaine d'aujourd'hui, l'eau, les bateaux, ça peut faire évoluer notre monde, mais c'est aussi quelque chose qu'il faut préserver. Et puis, je pense qu'il faut que j'aille dans des événements où j'admire l'athlète en lui-même. Quelque chose finalement qui est tellement loin de moi, qui peut encore m'émerveiller. Et un marin, un skipper m'émerveille. C'est incroyable,

  • Speaker #1

    ils vont déclencher pas longtemps.

  • Speaker #0

    Ça m'émerveillera toujours, quoi. Je ne m'imagine pas sur un bateau, seul, face aux éléments. Quand je vois un cavalier sur un cheval, c'est la sensation. Donc en fait, c'est peut-être des disciplines qui aujourd'hui m'impressionnent. Vraiment m'impressionnent.

  • Speaker #1

    Tu continues d'être impressionnée pour tant que tu as voyagé partout. Oui,

  • Speaker #0

    mais ces gens-là m'impressionnent. Je pense que je cherche des événements où je suis encore curieuse. où j'ai envie de leur poser des questions. Découvrir,

  • Speaker #1

    d'apprendre.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, les grands événements, Paris 2024, Palpe de l'année 2013, on a les championnats du monde de cyclisme en 2027. Ces grands événements-là, d'être là, où en fait, on est un peu le centre, le centre d'attraction, ça, ça me plaît. Et j'aime bien donner une énergie sur un événement. Voilà, vraiment, tout donner et puis de savoir qu'il va y avoir... qui a un début et qui a une fin, comme un match de tennis en fait. Exactement. Donner de l'énergie au début et on sait qu'on donne tout parce qu'on sait qu'il y a une fin. Il y a une fin.

  • Speaker #1

    Voilà. Et le plus stressant alors, c'était, on parle souvent du stress aujourd'hui en entreprise, et voilà, les sportifs aussi, on voit d'ailleurs des sportifs qui font des burn-out ou autre, mais... Toi, c'est quand tu étais au tennis que tu étais le plus stressé, avant d'entrer sur le terrain ou aujourd'hui dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Non, non, sur le terrain, parce qu'il y avait de la souffrance aujourd'hui. Et c'est ce qui est chouette, c'est l'expérience. Ce qui fait que quand on a vécu tellement d'expériences, quand une situation un peu délicate ou compliquée arrive, de savoir qu'on a pu vivre à un moment ou un autre des expériences similaires, on se sent quand même un peu plus fort. C'est le privilège de l'âge, je dis tant que... Non, mais c'est ça, en fait, l'inconnu, l'inconnu des situations non vécues. En tout cas, mon caractère fait que c'est celle-là qui m'angoisse le plus et qui me met dans des situations inconfortables. Mais des situations difficiles que j'ai déjà vécues, en fait, je les prends comme un défi. Donc, au contraire, elles me donnent de l'énergie supplémentaire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, au contraire de ce que tu dis, que tu as forgé aussi un caractère bien robuste dans tes 11 ans.

  • Speaker #0

    Oui, la résilience. Franchement, j'ai une dose de résilience à tout parce qu'aujourd'hui, je n'aurais pas envie que mes enfants vivent les 11 années que j'ai vécues. Même s'ils font du sport, je n'ai pas envie qu'ils vivent. C'est vraiment un de ces sentiments désagréables que j'avais dans cette solitude. Je ne suis pas une grande amoureuse du jeu du tennis parce que d'ailleurs, j'ai de moins en moins de souvenirs. Vraiment, j'ai... J'ai été obligée de me porter.

  • Speaker #1

    C'est quand même pas comme ça.

  • Speaker #0

    Non, moi, je me souviens de la naissance de mes deux enfants. A priori, je les ai accouchés, donc je m'en souviens. Pas lui. Mais nous, il n'y avait pas les contacts physiques. Mais je pense que la protection émotionnelle, comme il y avait des douleurs, il y a des choses. Franchement, elles disparaissent. Je n'arrive plus à me souvenir si c'est l'idée que je m'en fais ou si j'étais à cendre. C'est la réalité. Ou si j'y étais, en fait. Et la réalité se déforme. C'est très, très difficile. Franchement, à un moment, ça m'angoissait. Je me suis dit, mon cerveau, s'il les a mis de côté, c'est qu'il y a une bonne raison. J'ai accepté qu'ils les mettent de côté. De côté,

  • Speaker #1

    pour les évacuer quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, pour que la cicatrice, finalement, se referme.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une anecdote ? Je pense à cette question-là à chaque fois, une anecdote à partager. Un truc un peu drôle qui t'est arrivé, mais peu importe, que ce soit dans ta carrière de joueuse. d'organisatrice d'événements et d'entreprise.

  • Speaker #0

    Je vais vous raconter une anecdote. J'ai une seule participation à la FEDCUP, la Billie Jean King Cup aujourd'hui. C'était un certain Yannick Noah qui était capitaine. Je suis sélectionnée. Normalement, je suis numéro 6. Mary décline la sélection. Parce qu'on est de la même année. Elle décline. Donc, en fait, je suis cinquième. Donc, je suis sélectionnée en tant que cinquième. Et on fait une semaine d'entraînement. Et ça joue à Gand. Donc, on est à la frontière belge. Autant dire près de chez moi. Et donc, je n'ai pas prévu d'être sélectionnée ni en simple ni en double. Je suis la cinquième. Donc, je suis la sparring, quoi. Et je fais une semaine d'entraînement. Comme moi, je n'ai aucune pression. Et je mets des raclées à tout le monde. que ce soit Nathalie Tauziat, Julie Allard, Sandrine Testud. Et donc, on arrive à 48 heures de poser la sélection pour Yannick Noah sur la feuille de match. Il doit choisir qui il va aligner en simple et en double. Et donc, je suis convoquée au bar de l'hôtel. Et il me dit, voilà, Sarah, je voulais t'annoncer que tu vas jouer en simple. Et je le regarde, je fais, non, ce n'est pas prévu. Puis, je remonte dans ma chambre. Non, ce n'est pas prévu. Je ne veux pas. Je suis cinquième, mais ce n'est pas prévu. Non. Et il me rappelle dans ma chambre. Il me dit, si, si, tu redescends, tu vas jouer en simple. Et donc, en fait, je me suis retrouvée à jouer en simple avec Yannick Noah à genoux devant soi à chaque changement de côté. J'étais tellement surexcitée. J'avais pris deux guronsans, trois vitamines C. Je faisais de la corde à sauter pendant trois quarts d'heure avant de rentrer sur le court. Et en fait, il ne savait tellement pas comment me calmer qu'il a dû appeler mon entraîneur qui n'était pas venu. Il m'a dit, écoute, dis-moi comment il faut faire parce qu'avec Sarah, je n'arrive pas à la calmer. C'est une vraie pile, quoi. Et donc, c'était assez rigolo. Et c'est comme ça qu'il m'a donné ma chance. Et j'ai donc perdu le premier match. Mais j'ai gagné en 3 sets le deuxième match pour revenir à 2 partout. Et à l'époque, la fille que je bats, Sabine Appelmans, devait aussi jouer en double. Donc, en fait, elle était cuite. D'accord. Mais cuite. Tu l'avais épuisée. Je l'avais épuisée. Comme un canari cuit. Je l'avais épuisée. Donc, après, c'est Alexandra Fusai et Nathalie Tauziat qui ont fini le job. Pour gagner. Exactement. Et donc, c'était chouette parce que finalement, plein de supporters du Nord sont venus m'encourager puisque on était à une heure de Lille. Et donc, j'avais fait la première page de l'équipe et je l'ai encore. On me voit toute petite sur la chaise avec Yannick Noah imposant.

  • Speaker #1

    Et quel âge en 83 quand il gagne Roland alors ?

  • Speaker #0

    J'avais 8 ans, mais ça, je n'ai pas de souvenirs. Non, je n'ai pas de souvenirs de ça. Mais 8 ans,

  • Speaker #1

    c'est jeune encore.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui ont pu. Je me souviens de matchs de Roland-Garros que je regardais, mais je n'ai pas de souvenirs de ce match-là. Où j'en ai, mais je ne sais pas si je les ai vécus en direct ou si c'est les images que j'ai revues. C'est exactement ça. Je ne sais pas trop.

  • Speaker #1

    On n'arrive pas très loin de la fin, mais dans ton entreprise, tu as des défis sans doute à venir. Tu as parlé des différentes organisations que tu mettais en place ou partenariats. C'est quoi tes gros défis dans les mois et les années qui viennent ?

  • Speaker #0

    J'aimerais bien travailler, en tout cas je suis en cours sur les championnats du monde de cyclisme 2027. Ils sont à Salanges, on ne peut pas le dire comme ça, mais c'est un peu les JO du vélo. C'est toutes les disciplines du vélo sur un même territoire. Qu'est-ce que j'aimerais ? J'aimerais peut-être continuer à travailler dans la voile aussi. C'est un univers où j'ai encore des choses à découvrir. Donc voilà. Et puis après... Et si, il y a une petite chose que j'aimerais, c'est aujourd'hui les... Comment on appelle ça dans les entreprises, ceux qui font en sorte que... Des ministères un peu du bonheur dans les...

  • Speaker #1

    Oui, oui, j'ai eu du bonheur en entreprise. T'as ? Alors, tous ces cas... qui rentrent dans ce qu'on va appeler la QVT, c'est-à-dire qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Voilà. Et ça, c'est un truc qui me titille énormément. C'est un truc qui m'intéresse beaucoup. J'apprécie et j'aime donner de l'énergie au fait que les gens se sentent bien à venir au travail, se sentent fiers de la réalisation qu'ils font. Et puis surtout, ce que j'aimerais essayer de communiquer, c'est que finalement, la réussite d'un collègue, c'est aussi ta réussite à toi, en fait. C'est de se dire que pour monter un projet ou la réussite d'un projet, c'est toutes les forces. Collective, la réussite. Exactement. Et finalement, peu importe l'échelle, on participe. Tout ça a une réussite. Et j'ai vu que ce n'est pas évident. Et parfois, de peur de perdre son job ou de peur de perdre la main sur quelque chose, on en oublie le fait de valoriser les gens autour de soi qui font en sorte que ce projet se réalise. Ce défi se réalise, cet objectif est atteignable. Et ça, ça me plaît. Alors, je n'ai pas du tout d'études dans les ressources humaines, mais c'est quelque chose que j'ai développé. Peut-être qu'un jour, une opportunité se présentera et là, je serai capable de donner beaucoup d'énergie à ça.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est clair au travers de notre échange de ce matin. En tout cas, c'est le sens collectif. Tu as été une sportive individuelle. Oui. Et voilà, tu as presque souffert de ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Et le sens collectif de la bande, comme tu dis, avec... Ta bande sur RNC ?

  • Speaker #0

    Ce qui me procure l'énergie, en fait. J'ai l'énergie de s'investir dans quelque chose. Faire quelque chose pour soi, très bien. mais ça j'ai besoin de personne pour aller courir toute seule, pour aller nager, pour aller faire mon yoga, prendre soin de soi de manière individuelle. Mais les émotions collectives, il n'y a rien de mieux en fait. Il n'y a rien de mieux.

  • Speaker #1

    Le sport, évidemment.

  • Speaker #0

    Dans le sport, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Et même dans les entreprises aussi, on peut créer grâce au sport et d'autres activités, comme Tartes. C'est ce projet qu'ils vont faire que les gens s'épanouissent.

  • Speaker #0

    Exactement, d'aller faire un défi en entreprise ensemble, de relever un défi qui soit sportif, culturel ou... peu importe, moi c'est ce qui m'anime et je suis quelqu'un de plutôt humble mais s'il y a bien une chose où je sais que je peux me mettre en avant c'est que je peux transmettre une force collective pour aller ensemble sur quelque chose Ok,

  • Speaker #1

    super, on le ressent et d'ailleurs si tu avais une synthèse de nos échanges ce matin est-ce que tu as une conclusion à faire de ce qu'on a pu partager ou si tu as une situation, un mantra pour faire la conclusion avant que je te pose la question du... pile ou face, la question de pile ou face.

  • Speaker #0

    J'essaie de me souvenir de la petite phrase qui était écrite sur mon papier dans mon sac de tennis. C'était « Ici et maintenant, sans a priori et sans jugement » . C'était la petite phrase que j'avais écrite sur un papier. Et pour essayer de ne pas anticiper ce qui peut se passer sur le jeu, le point d'après, ou essayer d'être moins marquée par une frustration qui a eu lieu, je lisais ce petit papier. C'est pas sûr que j'arrive à l'appliquer tous les jours.

  • Speaker #1

    Tu essayes en tout cas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'essaye, mais en tout cas, c'était celui qui me revenait souvent.

  • Speaker #1

    C'était vivre l'instant présent et aussi être concentré sur ça. Pas se polluer non plus de tout ce qu'il y a autour. C'est ce que tu as réussi à mettre en place dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui, sur l'entreprise, oui. Mais après, sur le terrain de tennis, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu l'avais écrit dans ton sac. Comment était-ce que tu as vu cette idée-là ?

  • Speaker #0

    Préparation psychologique, c'était une phrase que j'avais travaillée avec le préparateur psychologique que j'avais eu à l'époque.

  • Speaker #1

    On dirait préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Oui, préparateur mental. Après, c'est la préparation mentale, c'est savoir qui on est. Je pense qu'être un bon sportif, c'est aussi de savoir qui on est.

  • Speaker #1

    C'est une rantille,

  • Speaker #0

    ça va se rendre. Un terrain de sport révèle toutes vos failles. Donc en fait, si vous ne savez pas qui vous êtes en dehors, vous ne pouvez pas jouer un rôle. Vous ne pouvez pas jouer complètement votre rôle sur le terrain de sport.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'a dit Antoine Rigoudou il y a 25 ans sur le terrain, et c'est exactement ce qu'il a dit aussi. Connais-toi toi-même avant d'interagir.

  • Speaker #0

    Sinon, sur le terrain, en tout cas sur le terrain de sport, tu vas prendre en pleine face des choses terribles, vraiment des choses terribles. Donc il faut se soigner, il faut soigner son âme, en tout cas il faut travailler son âme pour pouvoir aller chercher quelque chose. Le sport, la difficulté, ce n'est pas humain dans l'absolu. Ce n'est pas humain de vouloir écraser son adversaire. Donc, il faut y trouver des ressources qui soient relativement saines. Sinon, c'est difficile de durer dans le temps.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Alors, juste pour terminer, quelques questions portent sa pile, dix piles ou face. Talon ou entraînement ? Entraînement. Alors, pourquoi entraînement ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne suis pas l'incarnation même du talent et l'entraînement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ce qui te fait être plus sportif de travail.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Activité mentale ou physique ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt physique. Parce que physique m'aide à être mieux mentalement. Le fait de courir, ça oxygène le cerveau et ça participe au bien-être mental.

  • Speaker #1

    Et ça fait prendre les bonnes décisions aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est plutôt réunion ou brief, débrief ?

  • Speaker #0

    Réunion, réunion collective. Oui. Réunion collective, finalement, les brainstorming. Oui, brainstorming.

  • Speaker #1

    Tout le monde produit des idées, participe. J'ai choisi, je ne sais pas si c'est le bon choix, mais... Martina Inghis ou Lesser Williams ?

  • Speaker #0

    Plutôt Martina Inghis, c'était le tennis. En tout cas, j'ai tenté de m'inspirer de Martina Inghis, elle m'a fait progresser.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle avait une façon de se déplacer sur le terrain qui faisait économiser les pas. Et donc, en fait, elle jouait de face. Et donc, c'était... Enfin, en tout cas... C'est un peu technique, mais disons que le bas du corps était face au filet, alors que nous, on nous apprenait à jouer perpendiculaire au filet. Donc, on faisait toujours un pas supplémentaire. Et donc, elle a instauré ça. Et donc, j'ai changé ma manière de dépasser pour gagner du temps sur l'adversaire. Sur les sourdouins, j'avais quand même du mal à copier des choses parce qu'on était assez éloignés en termes de physique et de tennis, vous voyez. Donc là, ce n'était pas facile.

  • Speaker #1

    C'était plutôt un miss pour finir. Alors, voile ou équitation ?

  • Speaker #0

    Ah ben là, il n'y a pas le choix. Non, les deux.

  • Speaker #1

    Ah ouais les deux J'avais droit à Joker J'ai oublié de te dire J'avais droit à Joker Les deux pour le coup Roland Garros ou Wimbledon Ça je vais deux tosser

  • Speaker #0

    Roland Ouais Roland Garros Mais j'étais pas mal Sur le gazon Ça rebondissait pas très Ausha l'époque et... De ma petite taille, c'était pas si mal que ça.

  • Speaker #1

    C'était pas mal aussi. Méditation ou action ? T'as dit que tu faisais du yoga tout à l'heure ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais alors que c'est dur, je suis pas... Enfin, plus toi.

  • Speaker #1

    T'es mieux à courir que plutôt à yoga.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Apprendre ou enseigner ?

  • Speaker #0

    Je pense que je suis pas une grande enseignante. D'ailleurs, c'est pour ça que je me suis jamais dirigée vers le coaching. D'accord. J'aime apprendre. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et toute ta vie, c'est ce qu'on a que de comprendre au fil de cet entretien. Organiser ou improviser ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je suis organisée. L'improvisation, chez moi, ça me stresse terriblement.

  • Speaker #1

    Ça te fait peur ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vision ou mission ?

  • Speaker #0

    Plutôt mission. Plutôt mission. Oui, plutôt mission. J'aime bien relever les missions. Les visions, ça reste dans ma tête, mais je suis plutôt accès terrain.

  • Speaker #1

    Et un dernier pour la route. Il y a un siège là, pas très loin, qu'on avait emmené. On ne savait pas trop si on allait l'utiliser ou quoi. C'est Peach, comme j'ai travaillé à Cholet Basket et aussi chez Peach. donc la question c'est Beach ou banane ?

  • Speaker #0

    Ah non, mais à l'âge que j'ai, on évite le sucre. Donc, je vais sur banane. C'est banane. Même si c'est un des fruits les plus sucrés, je suis sur banane. Sur banane.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Bon, écoute, je vais vraiment te remercier.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Gwen. Quasi dans le timing. Ça va très bien.

  • Speaker #1

    D'être libérée à ce magnifique lieu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'était bien installé. Et puis, l'heure qu'on a passée ensemble était vraiment extra.

  • Speaker #0

    Bon matin.

  • Speaker #1

    Super. J'invite tous les auditeurs à s'abonner à la newsletter. aussi à noter les épisodes sur les différentes plateformes préférées, que ce soit sur Apple Podcasts et les autres. Merci encore,

  • Speaker #0

    Sarah. Merci à vous. Merci,

  • Speaker #1

    ciao, ciao.

Description

Sarah Pitkowski, Tenniswoman et Entrepreneuse - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si la clé du succès en entreprise se trouvait dans le sport ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, Gwénaël Sinquin reçoit une invitée exceptionnelle : Sarah Pitkowski, ancienne joueuse de tennis professionnelle devenue chroniqueuse sur RMC Info. Ensemble, ils explorent le parcours inspirant de Sarah, qui a su allier sa passion pour le tennis à une reconversion réussie dans le monde des affaires avec sa société 15 Love, spécialisée en communication sportive.


Au fil de leur échange, Sarah partage ses expériences marquantes sur le circuit professionnel, les défis qu'elle a rencontrés en tant que femme dans un milieu souvent dominé par les hommes, et son engagement à promouvoir des événements sportifs qui mettent en avant l'esprit d'équipe et l'effort collectif. Son témoignage est un véritable exemple de leadership inspirant, où elle souligne l'importance de la satisfaction des équipes dans la performance des entreprises.


Ce podcast met également en lumière les enjeux cruciaux de la communication dans le monde sportif. Sarah aborde ses engagements dans des œuvres caritatives et l'impact que cela a sur son management sportif. Les leçons tirées de son parcours sont précieuses pour quiconque s'intéresse aux pratiques managériales et à l'agilité nécessaire pour naviguer dans le monde des affaires d'aujourd'hui.


Les échanges entre Gwénaël et Sarah révèlent des parallèles fascinants entre le sport et l'entreprise, démontrant que le succès repose sur une approche collective et humaine. En conclusion, Sarah partage un mantra inspirant qui résonne avec tous : vivre l'instant présent, un principe fondamental qu'elle a appris tout au long de sa carrière d'athlète. Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration, qui vous donnera des clés pour appliquer les leçons du sport à votre vie professionnelle.


Rejoignez-nous pour découvrir comment Les Athlètes de l'Entreprise transforment le monde du travail grâce à des témoignages sportifs authentiques et des réflexions profondes sur le leadership et le management. Écoutez dès maintenant et laissez-vous inspirer par des athlètes inspirants qui redéfinissent le succès dans le milieu professionnel !



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous. Je suis Gwénaël Sinquin, dirigeant de Lodaël et créateur du Campus Club Formation, qui est un programme de formation, d'accompagnement dans les domaines des activités physiques et mentales au service du développement personnel et professionnel. Le campus sponsorise le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je vous invite à vous abonner à la newsletter pour avoir les nouveaux épisodes et à le noter sur les plateformes préférées. Dans l'épisode précédent, nous avons pu écouter la vision de Pascal Biojout, dirigeant de Sport Plus Conseil, qui a œuvré dans le tennis. Je ne sais pas si tu connais Pascal. Tu connais de très longue date aussi. Quelqu'un de très sympathique et très professionnel. C'est pour ça qu'on avait décidé de l'interviewer. Et il nous a partagé dans le podcast sa vision du sport au service de la communication des entreprises partenaires d'événements. Et ce que j'apprécie beaucoup sur lui, il en a parlé d'ailleurs, c'est son sens du détail et du travail. C'est quelqu'un qui est... qui bosse et qui est très précis, et en particulier dans tout ce qui est sportainment. Alors je suis ravi aujourd'hui, on se situe dans un cadre sympathique, même si le soleil n'est pas tout à fait au rendez-vous, mais ça va, il n'y a pas de pluie, normalement de prévu. Donc on est au Country Club de La Baule, proche des terrains de tennis, et j'accueille avec grand plaisir Sarah Pitkowski, avec un immense plaisir bien sûr, une ancienne joueuse de tennis professionnelle. Elle a atteint le 29ème rang mondial en simple en 1999 et a été la 6ème joueuse française la mieux classée la même année après sa carrière sportive elle s'est reconvertie avec succès dans le monde des affaires et a lancé la société 15 Love il y a 15 ans c'est ça ? et elle est actuellement chroniqueuse sur RMC Info alors je ne savais pas dire si c'était dans la Dream Team dans les chroniques bonjour à tous,

  • Speaker #1

    on dit Dream Team la Dream Team RMC et c'est toute une C'est tout un groupe de consultants de plein de sports différents et on intervient dans différentes émissions à l'année. Et puis pour les très grands rendez-vous que sont les marronniers, pour moi en l'occurrence Roland-Garros, mais aussi les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Ok, on t'entend régulièrement et je te remercie encore d'accepter de participer un peu dans ton fief. Alors pourquoi La Baule d'ailleurs ? Pourquoi tu as la boule ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi La Baule ? Pourquoi La Baule ? Parce que petite, j'ai écumé tous les tournois de la région. Mes parents avaient une maison en Vendée et il y a beaucoup de tournées. Et le Country Club de La Baule, c'est parce que j'ai joué à l'époque ce qu'on appelait le Cadet Masters. C'était les championnats du monde des moins de 16 ans qui se jouaient au Country Club de La Baule. Et donc, j'ai été en finale de ce tournoi où j'ai perdu contre une certaine Lindsay Davenport. Et voilà, La Baule, c'est un peu les terres de mon enfance. Et j'ai voulu partir un peu de la cohue parisienne. Et l'Atlantique et La Baule se sont imposées comme un endroit plutôt pas mal pour être au calme, mais tout en étant proche du tennis.

  • Speaker #0

    Proche du tennis. Et donc, toi, tu es parisienne d'origine ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Moi, c'est le triangle des Bermudes. Je suis lilloise. Voilà, donc lilloise, bien lilloise et bien nordiste d'origine. Je suis arrivée à l'INSEP quand j'avais 15 ans. J'ai fait ma carrière de joueuse de tennis et puis mon après-carrière à Paris. Et puis, comme beaucoup, Covid passant, quand les opportunités se présentent d'aller respirer un peu l'air ailleurs, eh bien, je suis venue m'installer ici il y a 4 ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu partages entre Paris et La Baule ?

  • Speaker #1

    Je partage entre Paris et La Baule pour aller faire les émissions RMC, mais j'ai aussi des... des dossiers de communication dans le cadre de mon agence que j'ai développé ici dans les Pays de Loire. Donc, ça me permet de faire une antenne de l'agence de communication 15 Love sur la région des Pays de Loire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et 15 Love en deux mots, c'est combien ? C'est quoi vos événements de manière générale ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on dit 15 Love, puisque 15 Love est un score au tennis. Voilà, donc 15 Love, c'est le premier score en anglais au tennis. et on est 5 personnes au sein de l'agence c'est des relations presse relations médias et événementielles dans le domaine du sport on accompagne des grands événements on a travaillé pour les Jeux Olympiques, pour le Cojo on travaille pour le CNOSF, on travaille pour la Ryder Cup on travaille pour le Tour de France, on travaille pour des fédérations pour des sportifs eux-mêmes et donc l'agence elle met à disposition disposition tout un panel d'outils de communication pour que l'événement ou la fédération, eh bien, elle puisse rayonner dans les médias de la plus belle des manières. Là, aujourd'hui, on est sur le dossier de la Transat Café Lorc. qui va partir du Havre le 26 octobre prochain. Donc voilà, on est dans le milieu. En fait, tous les sports, c'est ça qui est très bien. En tout cas, moi, c'est ce que j'apprécie. C'est de pouvoir travailler dans plein de sports et puis de se nourrir des événements parce que chaque sport a une spécificité. Et donc, en fait, ça enrichit, nous, nos connaissances. Et puis, ça m'aide aussi à parler de ces sports-là à la radio. En fait, l'un sert l'autre.

  • Speaker #0

    On y reviendra, d'ailleurs. comment de ton sport de prédilection. Tu as repris en lançant une entreprise et tu as été sur d'autres sports. On reviendra sur tout ça, évidemment. Pour la dizaine de questions qui va nous prendre environ une trentaine de minutes. Alors, juste quelque chose qui m'est venu quand j'ai préparé les questions, c'est moi j'écoute assez régulièrement FMC. Je trouve que c'est une radio à tendance quand même un peu masculine. Alors, il y a celui que voix féminine dont tu fais partie. Je me rappelle de Maryse Evangepé aussi qui a intervenu avant. C'est quoi ton sentiment lié à ça ? Et comment tu prends ta place, toi, infâme, dans cette équipe de mecs ?

  • Speaker #1

    Alors, assez naturellement, après ça fait quand même une vingtaine d'années, donc mon cerveau est quand même formaté à la radio RMC, qui est quand même une radio où on a quand même une grande liberté de parole. Et en fait, sur ces 20 dernières années, j'ai vu les choses évoluer. C'est-à-dire que moi, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait peu de... Déjà, c'était le début de... du consultant à côté du journaliste. C'était vraiment les débuts. Donc alors, la consultante à côté du journaliste, on a le temps de dire qu'on était vraiment dans les balbutiements. Et c'est vrai qu'au début, moi, j'étais consultante pour la télé, je commentais du tennis. Finalement, ce que je connaissais le mieux. Mais par exemple, quand j'ai commenté pendant dix ans du tennis, il était... Donc là, on parle des années 2000. Il était inenvisageable que je commente un match masculin. Alors là, c'est... Ce n'était pas du tout dans les codes. Déjà, je commentais du tennis féminin parce que j'avais joué ces joueuses, j'avais joué ces tournois. À aucun moment, il ne me serait venu à l'idée de dire pourquoi je ne commenterais pas un match masculin. Mais en arrivant après sur RMC, comme partout, la radio est un média particulier. C'est-à-dire que c'est le pouvoir de la voix. Et il ne faut pas que les voix soient toutes les mêmes. Donc, c'est là que la voix féminine ou les voix graves, les voix aiguës prennent leur sens. Donc, en fait, je pense que ça répondait aussi à une logique d'écoute.

  • Speaker #0

    D'écoute.

  • Speaker #1

    D'écoute. Et puis, c'est plus technique. Exactement, parce que si on parle tous de la même voix, on ne capte pas l'auditeur. Alors, je vais beaucoup parler de radio parce que je suis fan. Je suis fan absolu de radio. C'est ce qui m'a bercée dans mon enfance parce qu'on n'avait pas les réseaux sociaux à l'époque. Il n'y avait pas Netflix, Prime, quand je partais à l'étranger, à l'autre bout du monde. La seule chose qui me rattachait à mon pays, c'était la radio. Donc, j'écoutais la radio. J'enregistrais. C'est-à-dire que j'étais un précurseur des podcasts. C'est-à-dire que j'enregistrais les émissions de radio sur mon Walkman que je réécoutais, en fait. Oui, parce que c'était vraiment le seul moyen de garder un petit peu un contact avec la France. Et donc, la radio, c'est vraiment le média. me berce, je pourrais être sur une île déserte, si je pars, il me faut absolument la radio. Il me faut le pouvoir du son. Donc quand je suis arrivée sur cette radio, c'est assez rigolo, mais j'ai trouvé ma place parce que je pense que je ne me suis pas focalisée sur le fait que j'ai une voix féminine et il faut que je m'impose. Je pense que j'ai réussi à trouver le côté bande. Je pense qu'il faut vraiment se mettre dans une forme de bande et d'accepter que... de jouer ses différences. C'est-à-dire que je ne vais pas dire à un spécialiste de foot qu'il a tort ou qu'il a raison. Je vais essayer de défendre mon argument à moi et que mon argument se démarque de celui d'un œil masculin ou d'un spécialiste de foot. Et petit à petit, je crois que j'ai réussi à m'ouvrir et à entendre et je ne revendiquais pas un féminisme exacerbé. Je pense que j'ai compris qu'il fallait prendre le temps que les choses s'installent. Voilà. Et j'ai vu les évolutions. Il y a eu de plus en plus de consultantes. Et puis maintenant, on parle même de consultants de foot. Et puis après, il y a le rugby.

  • Speaker #0

    Les sports qui sont que féminins à 10%. Le foot et le rugby, c'est 10% de...

  • Speaker #1

    Oui, c'est des sports qui aujourd'hui n'ont pas des représentations en termes de licenciés aussi importantes que le tennis, par exemple. Et dans le tennis, maintenant, les consultantes et même les journalistes féminines... commentent les hommes. J'ai assisté à cette évolution. Mais je ne suis pas nostalique de dire pourquoi moi je ne l'ai pas fait. Je suis contente d'avoir été au début et d'avoir vu les choses évoluer au début de l'histoire et puis aujourd'hui finalement d'avoir gagné mes galons au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Et comment on arrive d'ailleurs, quand on est une femme, dans un environnement masculin ? Moi, j'ai travaillé dans le bâtiment pendant 17 ans, donc c'est à peu près de quand on parle aussi. Et comment on arrive à défendre son point de vue, justement ? Sur l'antenne ou en général ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, il ne faut pas y aller en chaussettes. Il y a une dose de travail. Il y a une dose de travail et de grande curiosité. Vraiment de grande curiosité de se dire... Du sport en général, moi j'adore les histoires du sport. Donc en fait, je consomme du sport toute la journée. Je ne le fais pas pour mon travail. Moi, mon plaisir le matin en prenant un café, c'est de lire l'équipe, c'est d'aller chercher la petite histoire du sportif qu'on a vu, du rugbyman. Non, c'était quoi ? Si, il y a un joueur de rugby à 7, australien, qui s'est coupé une phalange pour être sûr d'être sélectionné. Toutes ces petites histoires-là, elles me bercent. Exactement. Et elles me nourrissent. Et la chance que j'ai, c'est que comme je travaille dans la communication, dans le sport et que je suis allée sur des événements, je prends les ambiances. Donc en fait, ce que je raconte, il est teinté d'une forme d'expérience. Moi, je joue au tennis, d'un sport un peu nanti, d'un certain statut social, voyageant dans les beaux hôtels. Qu'est-ce que... En quoi je serais crédible de parler d'autres sports ? Mais en travaillant dans plein d'autres événements sportifs, j'ai fait pendant cinq ans le Dakar en Amérique du Sud, en dormant sur un lit de camp à la Belle Étoile, en étant dans les odeurs de moteur. En fait, ce que j'ai vécu, je le garde comme expérience et ça me permet, quand on parle d'un sport, d'y mettre une teinte d'expérience. Et je pense que c'est ce qui fait la différence. Et puis le travail. Voilà, le travail.

  • Speaker #0

    La préparation,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu veux dire ? La préparation. Et alors moi, je ne suis pas dans le résultat, je ne suis pas dans la stat, d'aller voir la stat. Alors lui, machin, il a telle stat. Non, moi, c'est plutôt le ressenti que le sportif ou que la discipline va me donner. Et j'aime bien me souvenir, bon, alors la finale de la Coupe du Monde de 98, j'étais à tel endroit. À celle de 2018, j'étais là. Pendant la finale du rugby... du rugby à 7, des Jeux Olympiques, j'essaie d'y mettre mon ressenti. Et comme ça, j'évacue le fait de la stat qui... En fait, je ne pense pas qu'on me demande et je ne suis pas à l'aise à faire des analyses statistiques.

  • Speaker #0

    Je pense que tu pourrais donner des conseils aux managers, d'ailleurs, parce que souvent, les managers ne pilotent que par la statistique. Oui,

  • Speaker #1

    un manager de sport, là, tu parles. Alors,

  • Speaker #0

    je parle à un manager en entreprise. C'est-à-dire qu'un manager en entreprise, il va être focus sur ses objectifs, ce qui est normal. Mais OK, d'être focus sur ses statistiques, sur les objectifs. Mais il va falloir aussi avoir une ouverture sur la globalité du fonctionnement de son équipe, de la satisfaction de son équipe, l'épanouissement de son équipe.

  • Speaker #1

    Je ne le voyais pas comme ça, mais c'est vrai, effectivement, parce que d'ailleurs, en l'épanouissement de son équipe, ça a forcément une incidence sur le résultat à un moment ou à un autre. Parce que la conséquence, c'est effectivement l'objectif et le résultat à atteindre. Mais la cause, c'est effectivement comment on met la personne pour qu'elle puisse atteindre cet objet. Je n'ai pas pensé comme ça, effectivement.

  • Speaker #0

    Tu as décrit, c'est complètement ce qui se passait. Le parallèle, ce qui est passible du podcast, entre des parallèles entre le sport et l'entreprise. Mais ce que tu as dit, le parallèle essentiel, de ne pas trop focusser sur la statistique, même si c'est un élément important.

  • Speaker #1

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #0

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil de mesure. Mais s'il n'y a que ça, je pense qu'effectivement, on se décorrèle du travail en lui-même, qui est dans... En même temps, je parle de communication. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    C'est la base. C'est la base. C'est la base. Alors, une deuxième question, parce qu'on se connaît. Alors, c'était vu il y a très longtemps. Je me suis permis de te recontacter. Je te remercie encore d'avoir répondu favorablement. Alors, c'était il y a plus de 20 ans. Pour l'opération caritative avec Cholet Basket.

  • Speaker #1

    C'était par Écante-Ouen Rigodeau ?

  • Speaker #0

    Oui, avec Antoine Rigodeau, qu'on a interviewé il y a quelques semaines. Voilà. Et avec Gilles Portejoin, qui était le kiné qui te connaissait. Je ne sais pas par quel moyen, mais qui avait travaillé au club. et voilà les connexions alors c'est ça aussi c'est ça la vie c'est ça la vie et donc c'était à l'époque on célébrait les 25 ans du club et à la fois on en avait fait une opération caritative et c'est la raison de ta venue t'as échangé quelques balles sur le parquet de la mer et on avait fait formé vous me demandez pas de faire des shoots c'est ça parce que le panier est très très haut mais on fait régulièrement des formations on fait shooter à des gens qui connaissent pas si t'as l'occasion de venir nous voir On t'accueillera alors ! C'est un engagement aussi lié à des œuvres caritatives, on va dire. Est-ce que c'est quelque chose qui est important pour toi ? Qu'est-ce que tu aurais à me dire des engagements de ce genre-là ?

  • Speaker #1

    Alors, autant, je dirais que pendant ma carrière, je n'avais pas beaucoup de sensibilité parce que j'étais très... On est sur un sport individuel, donc plutôt auto-centré. Et je dirais que donner du sens à son engagement, c'est arrivé après une dizaine d'années. Aujourd'hui, en fait, c'est assez étrange, mais à chaque fois que je fais quelque chose, que je suis dans un événementiel sportif, j'essaie d'y mettre une touche, en tout cas de donner du sens à un investissement, juste pour faire un plan de com' comme il se doit. Ok, je le fais, mais j'y trouve quand même beaucoup plus de satisfaction personnelle si derrière ça, il y a quelque chose. Je vais vous donner un exemple. Donc, on est à La Baule ici et quand je suis venue m'installer il y a quatre ans, j'ai deux missions. Ici à La Baule, il y a le jumping international de La Baule qui est juste derrière. C'est un des plus grands CSI en France où avec l'agence, on gère toute la communication. Et à l'autre bout de la presse qu'il y a donc le port et il y a donc un bateau de course au large. celui de Sébastien Roque, pour lequel j'ai travaillé en tant qu'attachée de presse, puis team manager, avec qui je travaille encore aujourd'hui. Et en tant que team manager, il y a un an et demi, on voulait donner du sens à l'engagement du bateau. Et on a monté un projet, et on en est super fiers, c'est avec les enfants de l'hôpital Necker. C'est des enfants atteints qui font des crises d'épilepsie. Et donc, il y a un professeur qui s'appelle Thomas Bloblum, qui peut... opérer exactement quand il y a les crises d'épilepsie qui arrivent. S'il sait où est-ce qu'elle se déclenche dans le cerveau, peut intervenir. Exactement. Exactement. Et donc, en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on invite les enfants de Necker, les soignants et les parents à venir naviguer sur le bateau. Et je le dis avec... C'est fantastique. Il y en a qui n'ont jamais vu la mer, les sensations de voler sur l'eau. Et donc, en fait, on essaie de lever des fonds parce que le matériel pour opérer va devenir obsolète. Et quand il tombera en panne, il n'y aura pas les moyens de le réparer. Donc, il faut anticiper. Et c'est pour la petite histoire, la personne qui a offert il y a 15 ans ou un peu plus de 10 ans, le matériel pour opérer, c'est un certain David Beckham quand il avait signé au PSG. Et donc, on est fiers de continuer et de poursuivre ça. Et de voir les enfants, c'est... J'essaie, dans la mesure de ce que je peux, d'y associer à chaque fois quelque chose qui fait qu'on donne un petit peu de sens. Par exemple, pendant le Tour de France, à la sortie du Covid, on avait un client sur le Tour de France. Ce client lui a proposé de récompenser à chaque étape du départ du Tour. On demandait à la commune d'identifier une personne qui avait fait quelque chose d'héroïque. pendant le Covid, qui avait continué à travailler, qui avait distribué des colis, qui avait été au profit des personnes âgées, qui avait fait quelque chose pour la communauté. Exactement. Et donc, c'était le prix de la combativité. Et donc, on lui remettait à lui-même le prix de la combativité parce que pendant cette année-là, il avait fait quelque chose. Et donc, à chaque fois, c'est d'y associer quelque chose qui a du sens. Je ne sais pas si on dit caritatif, mais en tout cas, qui a du sens. Qui a du sens. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une super expérience. Le Tour de France, on y est en plein.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, on est en plein dedans.

  • Speaker #0

    La combativité, aujourd'hui, je crois que c'est le mot ventoux.

  • Speaker #1

    Oui, il va falloir en avoir. Mais bon, on en a quand même perdu pas mal des combattifs entre Evenepoel et Mathieu Van Der Poel, qui a abandonné Almeida. Enfin, il y a...

  • Speaker #0

    Pas mal de favoris.

  • Speaker #1

    En tout cas, ceux qui peuvent aller chercher des étapes, qui ont rangé le vélo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Alors, si tu regardes, tu as parlé de ta carrière dans un sport individuel. Et si tu regardes dans le rétroviseur de ta carrière, justement, plutôt ta carrière sportive, quelle analyse tu fais de ces années-là en tant que sportive de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une carrière, je ne sais pas si on dit, est-ce que j'ai tiré le maximum de ce que je pouvais ? Est-ce que j'ai eu une carrière modeste ? Je ne sais pas quel adjectif mettre. Disons que j'ai eu une carrière qui m'a coûté. qui m'a énormément coûté parce que j'ai joué un sport qui est rémunérateur, un sport qui est valorisé, le sport féminin, il est valorisé, valorisé, médiatisé. Mais il faut se souvenir qu'à 30 ans, on voyage... En tout cas, j'ai souffert. Je suis assez solitaire, mais j'ai souffert de cette solitude qu'est le sport individuel, qu'est le tennis à l'époque, il y a 25 ans, où on avait... Il était difficile de communiquer avec sa famille parce qu'on n'avait pas les téléphones portables, on n'avait pas les ordinateurs. On ne gagnait pas assez d'argent pour voyager avec son staff. Donc, je partageais un coach. Donc, en fait, j'ai beaucoup souffert de cette solitude. Voilà, vraiment de la solitude du sport individuel et de l'éloignement. Et c'est peut-être pour ça qu'elle a été relativement courte, parce que j'avais du mal à supporter cet éloignement en dehors du match. Finalement, il reste un temps certain de la journée. Et voilà, il y avait un goût d'amertume vraiment. D'amertume, quoi. Ouais, ouais, ouais. 11 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, 11 ans. 11 ans, et alors, c'est pas beaucoup. Ouais. mais je pense qu'émotionnellement je pense que je l'ai vécu comme une grosse vingtaine d'années ressenti 20 ans oui j'ai un ressenti 20 ans et peut-être le petit regret c'est qu'aujourd'hui on s'octroie le fait de faire des pauses on s'octroie le fait de les sportifs de devenir maman et de revenir on s'octroie le fait de dire là je suis en trop plein j'arrête, je fais une pause ce qui n'était pas du tout le cas. Mais ce n'était même pas entendable. C'était inenvisageable. Donc en fait, c'est peut-être le regret. S'il y avait eu d'autres sports ou sportifs qui avaient fait ces choix-là, peut-être que je me serais autorisée à le faire parce que moi, j'ai arrêté vraiment quand je n'en pouvais plus. Mais après, deux, trois ans après, je faisais tous les tournois français du cours. J'avais retrouvé une forme d'énergie et de plaisir.

  • Speaker #0

    C'est ce qui me surprend beaucoup. Quand tu décris que tu es 11 ans de pro, tu ne sens pas tellement le plaisir.

  • Speaker #1

    Non, mais le plaisir ne faisait pas du tout partie de mon quotidien. C'est fou quand même. C'est pour ça que j'ai arrêté et c'est pour ça que je garde un sentiment assez mitigé du tennis. Mais je garde plus de plaisir sur des matchs que je faisais après, quand je jouais dans mon club en match par équipe. Il me reste des goûts de plaisir derrière ça. C'est le petit regret.

  • Speaker #0

    Pas trop de solitaire, je crois. D'après ce que j'entends là, ce n'est pas quelqu'un qui aime travailler seul ?

  • Speaker #1

    Ah non, travailler seul, pas du tout. J'aime bien faire des choses seule. Et c'est ce que j'apprécie dans le monde de l'entreprise et dans ce que j'ai créé. Et dans la radio aussi, c'est être en bande. J'adore partager. Le café du commerce, c'est comme un tableau. Vous regardez un tableau, mais vous avez envie de partager ce que le tableau vous fait ressentir avec la personne. Quand vous vivez un événement de sport, l'idée, c'est de partager avec les gens autour. Bien sûr. Quand vous vivez une finale de Roland-Garros comme on a vécu. Vous n'êtes pas tout seul devant votre télé ou votre poste de radio. Le kiff maximum, c'est de partager avec la personne. Mais tu as vu ce qu'il a fait. En fait, c'est les émotions que ça procure. Donc, ça se partage.

  • Speaker #0

    En équipe, c'est ça qui arrive. Est-ce que tu as puisé, par contre, dans ces 11 ans-là ? Il y a une difficulté que tu as pu vivre. Mais est-ce que ça t'a aidé aussi dans ta création d'entreprise ? Est-ce que tu as puisé des choses quand même ?

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un joueur de tennis, c'est une mini-entreprise. Sans le savoir. parce qu'on fait ces plannings, donc on fixe ses objectifs à court, moyen et long terme.

  • Speaker #0

    C'est pas mal déjà de fixer. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu veux dire qu'est-ce que je vais faire sur les trois prochains mois ? Quel tournoi je vais aller jouer ? Sur quelle surface ? Comment je vais me préparer ? Donc, il y a une fixation d'objectifs. Et puis après, vous êtes un peu dans le recrutement. C'est vous qui choisissez votre entraîneur. C'est vous qui fixez le salaire de votre entraîneur, les primes. Donc, en fait, il y a une forme de négociation. Donc, Donc, l'un dans l'autre. Et puis, vous devez faire un budget à l'année. OK, je pars, ça va me coûter tant. Qu'est-ce que je peux aller faire comme tournoi pour aller gagner tant pour pouvoir assumer tel ou tel voyage ? Donc, en fait, sans le savoir, on a une logique de mini-entreprise.

  • Speaker #0

    Patronne de votre micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça. Oui, oui. Alors là, ils ne sont plus micro, les joueurs Télissa. C'est des multinationales. C'est des multinationales en termes de gestion du chiffre d'affaires, je veux dire. et même du staff autour. Mais effectivement, sans le savoir, j'ai développé ça, mais je ne le savais pas. Quand j'ai fini ma carrière et que j'ai fait mes études, en fait, ce que j'apprenais par les profs, je me dis, mais en fait, je connais ça. Parce que je l'ai vécu. Je l'ai vécu. Donc en fait, j'ai transposé une expérience en expertise. On va dire ça comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    en expertise. On badge les connaissances maintenant. On drapte les scoops.

  • Speaker #1

    J'ai badgé ta connaissance. Exactement, j'ai badgé certaines connaissances.

  • Speaker #0

    C'était une des choses qui m'avaient questionné dans la carrière. Et donc, tu as travaillé, tu l'as évoqué d'ailleurs. Évidemment, quand on parle de tennis en France, on parle de Roland-Garros. Donc, tu as été joueuse à Roland-Garros et je crois directrice de communication. Oui,

  • Speaker #1

    de la FFT, oui.

  • Speaker #0

    C'est aussi, quand je parle avec Pascal Bujoux, qui est très impliqué dans le sport, il est aussi très souvent à Roland-Garros. Et comment un gros événement comme celui-là peut inspirer ? C'est une telle réussite, Roland-Garros, moi je me rappelle. avoir lu ça quand je dirigeais le club de basket parce qu'il y avait une feuille de chou qui reprenait tous les éléments, alors là c'était pas de la radio pour le coup c'était un centre de mensuel qui faisait 4 pages et qui parlait des événements sportifs ce que j'avais retenu à l'époque c'était que Roland-Garros c'était l'événement le plus rentable du sport français, c'est-à-dire que le cheveu d'affaire, c'était en franc à l'époque. C'était, je ne sais plus, 600 millions de francs. Et puis, il y avait 400 millions de francs de dépenses. Donc, un résultat économique de 200 millions de francs à l'époque. Voilà, c'est comme je suis... J'ai un certain âge quand en francs, mais ça m'avait marqué. C'est une superbe, on va dire, réalisation à la fois économique, à la fois de spectacle. Alors, pourquoi tout ça ? Qu'est-ce qu'on ne voit-il pas ?

  • Speaker #1

    On ne va pas rentrer dans tous les détails, mais déjà, la fédération est propriétaire de son événement. Oui. Donc, vous avez une fédération. qui est propriétaire d'un événement. Donc, c'est elle qui gère et qui engrange la billetterie, mais les droits télé aussi, les droits marketing. Donc, en fait, c'est une source de revenus colossale. Et c'est un événement qui revient chaque année. Vous ne remplissez pas... Ce n'est pas une finale de Coupe de France où vous remplissez une fois 60 000 personnes. Vous en avez 50 000 par jour pendant 15 jours, mais pas 15 jours aujourd'hui. Maintenant... Il y a trois semaines. C'est-à-dire que même la semaine des qualifications aujourd'hui est un véritable entertainment parce que ça a été créé et parce que les équipes de la fédération et du tournoi, au fil des années, ont créé un produit, une marque. Parce que la marque Roland-Garros, elle est dans le monde entier. Vous installez un terrain sur terre battue à Rio ou à Tokyo, vous avez du merchandising aussi. Donc en fait, c'est... Ça paraît évident, cette réussite, mais je pense que les différentes équipes qui se sont succédées, elles ont réussi à garder ce savoir-faire français. On a un nom, qui est Roland-Garros, on a une couleur, qui est cette terre battue et cette surface. Et donc, en fait, c'est décliné. Exactement, et c'est décliné, en fait, à tous les niveaux. Et puis après, je pense qu'il y a aussi un vrai savoir-faire, c'est l'hospitalité. Il y a un degré de qualité d'accueil, d'hospitalité. qui fait que c'est the place to be, véritablement.

  • Speaker #0

    Ça attire les artistes.

  • Speaker #1

    Mais c'est the place to be. Les différents niveaux d'accueil d'hospitalité, vous avez à tous les niveaux. Vous avez évidemment BNP, qui est un des partenaires majeurs, qui a sa propre loge. Mais vous avez aussi l'entreprise qui s'est achetée une loge pour inviter ses clients. Et ça fait toujours, ça fait mouche, quoi. Vraiment, ça fait mouche. Et puis après, les évolutions, ces deux cours qui sont couverts aujourd'hui, qui assurent un spectacle en continuité pour ceux qui ont des places sur les cours centraux, pour les hospitalités, la réflexion du stade, la réflexion de la réflexion du stade, c'est un bijou d'architecture, d'histoire, où on conserve. C'est-à-dire que le stade Roland-Garros a une histoire. Ce n'est pas que le stade de France n'en a pas, mais le stade Roland-Garros, il a été créé pour une bonne raison. C'était pour accueillir la Coupe Davis. Donc, tout ça fait que le socle historique permet de construire quelque chose de fort. Et non, il n'y a pas un événement aujourd'hui en France. Il faut peut-être aller regarder du côté des chiffres du Tour de France. Je pense qu'on n'est pas mal non plus.

  • Speaker #0

    Le deuxième événement, je crois, au monde en diffusion, deux ou troisième.

  • Speaker #1

    Mais en termes de recettes pour ASO, je pense qu'on n'est pas loin d'être...

  • Speaker #0

    Pas mal aussi.

  • Speaker #1

    On n'est pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Même si les spectateurs ne payent pas pour le coup.

  • Speaker #1

    Et en plus, les spectateurs ne payent pas. Alors, nous, au tennis, les recettes de Roland-Garros bénéficient à toute la filière de la fédération. C'est-à-dire que tous les clubs, toutes les ligues, tous les clubs, tous les futurs petits champions, je veux dire, s'il y a un ruissellement. Après, quand vous êtes une entreprise comme ASO, je pense qu'ils participent à l'évolution du cyclisme. Mais ils ne sont pas pieds et poings liés avec la fédération. Donc, moi, si j'ai commencé à jouer au tennis, si j'ai eu des bourses, si j'ai eu des wildcards, c'est grâce au tournoi de Roland-Garros.

  • Speaker #0

    Et pourquoi cette fédération d'ailleurs a plus réussi que d'autres ? Parce qu'on peut regarder la fédération de basket, ça a été un peu compliqué. Maintenant, il y a 650 000 licenciants, on sent qu'il y a un mouvement dans le basket depuis quelques années.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des ressources naturelles de tennis, il y a des ressources naturelles. Roland-Garros sera toujours là.

  • Speaker #0

    Les événements majeurs,

  • Speaker #1

    quoi. Peu importe. qui est président, qui est directeur général, ça restera une machine de guerre. Ça restera une machine de guerre. Une fédération, aujourd'hui, elle est dépendante de son nombre de licenciés. Son nombre de licenciés découle des subventions ministérielles. Et là, autant dire que ça commence à être le robinet qui se tarie véritablement. Et donc, une fédération, elle est dirigée par une gouvernance qui est bénévole, alors qu'on demande aux fédérations de se professionnaliser. On a un modèle français qui n'est pas évident.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'a pas dans la culture la culture du mécénat, comme on peut l'avoir à l'anglo-saxonne. Donc, en fait, il n'y a pas des entreprises qui disent « je vais être mécène de tel sport » . C'est-à-dire qu'il faut un vrai plan marketing pour dire « ok, ma marque, je vais l'associer à tel sport parce qu'elle véhicule telle valeur, ça me correspond » . Mais si on gratte un peu, c'est souvent la sensibilité d'un patron qui est sensible à un sport plutôt. plutôt qu'un autre. Soit c'est sa sensibilité personnelle, soit parce que c'est ses enfants, soit... Et on n'est pas à l'abri que quand le CEO change, la boîte, elle change. Elle change, on voit comment Massif s'est complètement retiré de la voile. Donc en fait, il peut y avoir après des revirements à 360 qui ne sont pas évidents. Donc c'est sûr que trouver l'équilibre pour une fédération et une stabilité... C'est un vrai défi. Ah ouais, c'est un vrai défi.

  • Speaker #1

    Tu as évoqué quelque chose qui m'intéresse tout à l'heure quand tu as parlé de Roland-Garros, quand tu as parlé de rénovation du stade. Tu as dit que ça a été bien fait parce que ça a été réfléchi, on a été chercher dans l'histoire. Si on fait un parallèle dans les entreprises, des fois on rénove aussi l'entreprise, on évolue, on construit un nouveau site, etc. Il y a peut-être des choses à aller chercher. Tu dis que ça a vraiment été bien réfléchi. pourquoi ça avait été bien réfléchi cette... Cette période à l'époque pour revisiter le stade.

  • Speaker #0

    Déjà, le stade a failli partir. Oui. Parce qu'il y avait... Et bien, effectivement, puisque la concession arrivait à terme. Et donc, il y a eu vraiment des réflexions de se dire, OK, si on part plus loin, on fera rentrer peut-être plus de monde. Mais finalement, le cœur de Paris, c'est aussi ce qui donne le charme à ce tournoi. Sauf qu'on ne peut pas pousser les murs. Donc, véritablement, on ne peut pas pousser les murs. Et parce que ce site, ce socle, il a été construit, comme je disais, pour accueillir la Coupe des Vices des mousquetaires à l'époque. Donc, c'était de rester dans les murs. D'ailleurs, le petit monde du tennis s'est posé la question en disant « Et moi, la première, est-ce qu'on aurait dû partir ? Est-ce qu'il fallait rester ? » La question n'est pas évidente. Est-ce qu'on le planque ? Est-ce qu'on le prend que du côté commercial, économique ? Et là, il fallait partir. Mais si on veut garder un peu l'âme, un peu l'histoire, le fait de rester et d'optimiser au mieux ce stade, les architectes qui ont travaillé là-dessus, ils ont vraiment dû plancher. Et donc là, on est entre le métal, le bois, la terre. terre, on est sur des choses qui sont vraiment somptueuses et on voit qu'on sait faire de très très très belles choses en France. Si ce n'est qu'effectivement, l'accueil pour les joueurs et les spectateurs, je pense qu'on est au max, au max du max. Voilà, on est au max du max. Donc, c'est sûr qu'il ne pourra pas y avoir un développement en termes de recettes exponentielles. Oui, on ne pourra pas plus. On n'est pas à l'Open d'Australie, qui est en plein cœur de ville aussi, mais qui a plus d'espace. Ou New York, où vous êtes à Flushing Meadow, mais vous devez faire 45 minutes de métro, de transport pour y aller. Et Wimbledon, on est un peu là. Wimbledon, à 23h, on est extinction des fonds, on est au village de Wimbledon. Donc, en fait, chacun a ses spécificités, mais...

  • Speaker #1

    Il faut les garder, c'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut les garder. Et franchement, ce n'est pas facile à garder. Parce que quand on voit les pays émergents, comme l'Asie qui a fait du pied pour essayer d'avoir un grand chelem, maintenant c'est les Émirats, l'Arabie Saoudite.

  • Speaker #1

    Comme dans le football.

  • Speaker #0

    Mais il y a une comparaison qui est pas mal à faire, c'est la Formule 1, où il y avait effectivement ces circuits historiques que nous on avait, le Paul Rigard, comme Sparfor-en-Corchamps, comme Monaco, mais doivent bagarrer. Pour garder Silverstone, pour garder ces circuits qui sont en cœur de ville et qui, à un moment... Alors évidemment, c'est plus facile d'aller en coléa à Abu Dhabi, où on peut le faire en pleine nuit. On peut refaire dix fois le sol comme on veut, le bitume. Et c'est là que je trouve qu'entre modernité et tradition, les évolutions ne sont pas faciles.

  • Speaker #1

    À l'époque où on est, où on parle beaucoup de RSE, etc., on parle d'évoluer, de réhabiliter. construire peut-être du neuf. Et un dossier qui arrive bientôt, d'ailleurs, c'est le dossier du Parc des Princes, dans le football. Oh, il y en a un à voir. Le dossier, moi aussi.

  • Speaker #0

    Qui va rester exactement. Parce qu'en fait, le triangle de la Porte d'Auteuil, c'est Stade Français, c'est Jean Boin, par des princes Roland Garros dans le temps. À moins de 3 kilomètres, vous avez 3 stades.

  • Speaker #1

    Énorme. Enfin, pour l'histoire, énorme.

  • Speaker #0

    C'est le cœur du sport, en fait. Et qui n'est, entre nous, plus tout à fait adapté pour recevoir ces foules de personnes qui arrivent. Mais non,

  • Speaker #1

    mais moins de personnes. Surtout en région parisienne.

  • Speaker #0

    Oui, donc qu'est-ce qu'on fait ? Franchement, je ne veux pas être à leur place. Je préfère regarder ça de loin. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est décidé. Alors, on a évoqué d'autres sports, pour le coup. Et toi, comme tu l'évoquais avec... avec ta société, donc beaucoup de missions sans doute sur le tennis, mais pas seulement, tu as parlé de la voile, l'équitation. Alors comment à un moment, quand tu as créé l'entreprise, j'imagine que tu as d'abord peut-être été sur des événements liés au tennis, et j'en sais rien, je te dis ça, j'en sais rien, mais en tout cas tu as été sur d'autres sports, donc tu peux m'en dire un mot ?

  • Speaker #0

    Alors évidemment on a commencé beaucoup par le tennis, puisque c'était la porte d'entrée, et ensuite je suis allée frapper à la porte d'autres sports. Et finalement, le fait de faire de la radio et d'être en contact avec d'autres sports permettait d'enclencher finalement les rendez-vous. Et puis, ça s'est ouvert petit à petit. Alors après, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait deux événements qui m'attiraient. C'était le Dakar et le Tour de France. Ces événements itinérants, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Majeur aussi.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Et donc, en fait, sur le Tour de France... Je suis fou. Je ne sais plus comment, j'ai été frappée à la porte d'un des partenaires du Tour où j'ai dû faire du forcing. Et donc, on a commencé à travailler avec le groupe Nestlé Waters, qui est Vittel, qui était le partenaire du maillot du jour, de l'étape du jour. Donc, voilà. Et puis après, j'ai appris sur le terrain. Je pense que le maître mot, c'est la curiosité. Le Dakar, je ne sais pas pourquoi, parce qu'on a les sports méca. Je ne suis pas fan de voiture, de moto, mais ce côté itinérant. Et j'ai rencontré le responsable communication à une soirée d'RMC. Et je dis, je rêve d'aller sur le Dakar. Et il m'a dit, fais-moi une reco et on y est allé. Et j'ai fait cinq ans sur le Dakar. C'est des souvenirs gigantesques, gigantesques. Après, j'ai eu la chance de travailler dans le golf. parce que c'est un sport qui se rapproche beaucoup du tennis. Et mon fils joue au golf. Donc, j'ai travaillé pour la Fédération française de golf. J'ai fait Glee Nagel. J'ai fait la Ryder Cup. Et en fait, au-delà de ça, c'est d'être dans des événements où vous êtes... C'est l'événement phare. Et c'est là, en fait, qu'on sent les émotions. On sent l'émulation. Quand, à Paris, le premier tee, je me déplace et je vois Tiger Woods qui frappe. Le premier coup, franchement, ça fait les poils. Et puis de voir des gens qui chantent l'hymne européen, mais moi je ne savais pas, dans mon esprit, il n'y avait pas une entité européenne, une équipe européenne. Et là, j'entends l'hymne européen, et puis je vois des gens en bleu avec des étoiles jaunes partout. Et ça, c'est des souvenirs. Et donc, en fait, la culture du sport devient finalement une forme de culture générale. Et donc, c'est le sport qui m'a cultivée. Franchement, c'est tous les sports qui m'ont cultivé. Et puis, le langage du sport. Vous sympathisez avec quelqu'un à prendre un café, une bière parce que... Vous l'avez vu le cinquième set de la Coupe Davis avec Arnaud Ausha ? Il n'y a que ça, en fait. Quel est aujourd'hui l'événement qui vous procure des émotions en direct que vous partagez avec finalement que vous soyez blanc, noir, jaune, à petit poids, de gauche, de droite, du centre, n'importe où ? Il n'y a que le sport, en fait.

  • Speaker #1

    Imprévisible du sport. Quand on voit un film, on peut déjà avoir entendu parler de lapin.

  • Speaker #0

    Exactement. Au sport. Il y a la glorieuse incertitude du sport.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quand même incroyable. Alors, qu'est-ce qui te motive aujourd'hui dans ton quotidien, à la fois à la radio, à la fois dans ton entreprise ? C'est quoi ton carburant ?

  • Speaker #0

    Alors, il est beaucoup moins... Je ne fonctionne plus vraiment au super. Je vois plutôt des ailes. Je les ai doucement quand même, parce que j'ai fait beaucoup, beaucoup de kilomètres. J'ai beaucoup donné. C'est-à-dire que moi, j'ai arrêté ma carrière. Je n'ai pas eu de phase tampon. C'est-à-dire que j'ai arrêté. Un mois après, j'étais dans une entreprise à apprendre les relations presse.

  • Speaker #1

    Pas de sas de décompression.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de sas de décompression. Finalement, je travaille depuis l'âge de 14 ans. Pourtant, ma retraite n'est pas avant celle des autres. Mais depuis 14 ans, finalement, je travaille 7 jours sur 7 parce que dans le sport, vous n'avez pas de week-end. Qu'est-ce qui me motive ? C'est de trouver des événements qui ont du sens. De travailler avec des événements... j'aime bien le côté extérieur. Donc j'aime beaucoup les jumpings parce qu'il y a le rapport à l'animal. Ça me procure quelque chose de voir l'animal, de voir jusqu'où on peut le pousser. J'aime bien le domaine de la voile parce que... Parce qu'il y a ce domaine d'aujourd'hui, l'eau, les bateaux, ça peut faire évoluer notre monde, mais c'est aussi quelque chose qu'il faut préserver. Et puis, je pense qu'il faut que j'aille dans des événements où j'admire l'athlète en lui-même. Quelque chose finalement qui est tellement loin de moi, qui peut encore m'émerveiller. Et un marin, un skipper m'émerveille. C'est incroyable,

  • Speaker #1

    ils vont déclencher pas longtemps.

  • Speaker #0

    Ça m'émerveillera toujours, quoi. Je ne m'imagine pas sur un bateau, seul, face aux éléments. Quand je vois un cavalier sur un cheval, c'est la sensation. Donc en fait, c'est peut-être des disciplines qui aujourd'hui m'impressionnent. Vraiment m'impressionnent.

  • Speaker #1

    Tu continues d'être impressionnée pour tant que tu as voyagé partout. Oui,

  • Speaker #0

    mais ces gens-là m'impressionnent. Je pense que je cherche des événements où je suis encore curieuse. où j'ai envie de leur poser des questions. Découvrir,

  • Speaker #1

    d'apprendre.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, les grands événements, Paris 2024, Palpe de l'année 2013, on a les championnats du monde de cyclisme en 2027. Ces grands événements-là, d'être là, où en fait, on est un peu le centre, le centre d'attraction, ça, ça me plaît. Et j'aime bien donner une énergie sur un événement. Voilà, vraiment, tout donner et puis de savoir qu'il va y avoir... qui a un début et qui a une fin, comme un match de tennis en fait. Exactement. Donner de l'énergie au début et on sait qu'on donne tout parce qu'on sait qu'il y a une fin. Il y a une fin.

  • Speaker #1

    Voilà. Et le plus stressant alors, c'était, on parle souvent du stress aujourd'hui en entreprise, et voilà, les sportifs aussi, on voit d'ailleurs des sportifs qui font des burn-out ou autre, mais... Toi, c'est quand tu étais au tennis que tu étais le plus stressé, avant d'entrer sur le terrain ou aujourd'hui dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Non, non, sur le terrain, parce qu'il y avait de la souffrance aujourd'hui. Et c'est ce qui est chouette, c'est l'expérience. Ce qui fait que quand on a vécu tellement d'expériences, quand une situation un peu délicate ou compliquée arrive, de savoir qu'on a pu vivre à un moment ou un autre des expériences similaires, on se sent quand même un peu plus fort. C'est le privilège de l'âge, je dis tant que... Non, mais c'est ça, en fait, l'inconnu, l'inconnu des situations non vécues. En tout cas, mon caractère fait que c'est celle-là qui m'angoisse le plus et qui me met dans des situations inconfortables. Mais des situations difficiles que j'ai déjà vécues, en fait, je les prends comme un défi. Donc, au contraire, elles me donnent de l'énergie supplémentaire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, au contraire de ce que tu dis, que tu as forgé aussi un caractère bien robuste dans tes 11 ans.

  • Speaker #0

    Oui, la résilience. Franchement, j'ai une dose de résilience à tout parce qu'aujourd'hui, je n'aurais pas envie que mes enfants vivent les 11 années que j'ai vécues. Même s'ils font du sport, je n'ai pas envie qu'ils vivent. C'est vraiment un de ces sentiments désagréables que j'avais dans cette solitude. Je ne suis pas une grande amoureuse du jeu du tennis parce que d'ailleurs, j'ai de moins en moins de souvenirs. Vraiment, j'ai... J'ai été obligée de me porter.

  • Speaker #1

    C'est quand même pas comme ça.

  • Speaker #0

    Non, moi, je me souviens de la naissance de mes deux enfants. A priori, je les ai accouchés, donc je m'en souviens. Pas lui. Mais nous, il n'y avait pas les contacts physiques. Mais je pense que la protection émotionnelle, comme il y avait des douleurs, il y a des choses. Franchement, elles disparaissent. Je n'arrive plus à me souvenir si c'est l'idée que je m'en fais ou si j'étais à cendre. C'est la réalité. Ou si j'y étais, en fait. Et la réalité se déforme. C'est très, très difficile. Franchement, à un moment, ça m'angoissait. Je me suis dit, mon cerveau, s'il les a mis de côté, c'est qu'il y a une bonne raison. J'ai accepté qu'ils les mettent de côté. De côté,

  • Speaker #1

    pour les évacuer quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, pour que la cicatrice, finalement, se referme.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une anecdote ? Je pense à cette question-là à chaque fois, une anecdote à partager. Un truc un peu drôle qui t'est arrivé, mais peu importe, que ce soit dans ta carrière de joueuse. d'organisatrice d'événements et d'entreprise.

  • Speaker #0

    Je vais vous raconter une anecdote. J'ai une seule participation à la FEDCUP, la Billie Jean King Cup aujourd'hui. C'était un certain Yannick Noah qui était capitaine. Je suis sélectionnée. Normalement, je suis numéro 6. Mary décline la sélection. Parce qu'on est de la même année. Elle décline. Donc, en fait, je suis cinquième. Donc, je suis sélectionnée en tant que cinquième. Et on fait une semaine d'entraînement. Et ça joue à Gand. Donc, on est à la frontière belge. Autant dire près de chez moi. Et donc, je n'ai pas prévu d'être sélectionnée ni en simple ni en double. Je suis la cinquième. Donc, je suis la sparring, quoi. Et je fais une semaine d'entraînement. Comme moi, je n'ai aucune pression. Et je mets des raclées à tout le monde. que ce soit Nathalie Tauziat, Julie Allard, Sandrine Testud. Et donc, on arrive à 48 heures de poser la sélection pour Yannick Noah sur la feuille de match. Il doit choisir qui il va aligner en simple et en double. Et donc, je suis convoquée au bar de l'hôtel. Et il me dit, voilà, Sarah, je voulais t'annoncer que tu vas jouer en simple. Et je le regarde, je fais, non, ce n'est pas prévu. Puis, je remonte dans ma chambre. Non, ce n'est pas prévu. Je ne veux pas. Je suis cinquième, mais ce n'est pas prévu. Non. Et il me rappelle dans ma chambre. Il me dit, si, si, tu redescends, tu vas jouer en simple. Et donc, en fait, je me suis retrouvée à jouer en simple avec Yannick Noah à genoux devant soi à chaque changement de côté. J'étais tellement surexcitée. J'avais pris deux guronsans, trois vitamines C. Je faisais de la corde à sauter pendant trois quarts d'heure avant de rentrer sur le court. Et en fait, il ne savait tellement pas comment me calmer qu'il a dû appeler mon entraîneur qui n'était pas venu. Il m'a dit, écoute, dis-moi comment il faut faire parce qu'avec Sarah, je n'arrive pas à la calmer. C'est une vraie pile, quoi. Et donc, c'était assez rigolo. Et c'est comme ça qu'il m'a donné ma chance. Et j'ai donc perdu le premier match. Mais j'ai gagné en 3 sets le deuxième match pour revenir à 2 partout. Et à l'époque, la fille que je bats, Sabine Appelmans, devait aussi jouer en double. Donc, en fait, elle était cuite. D'accord. Mais cuite. Tu l'avais épuisée. Je l'avais épuisée. Comme un canari cuit. Je l'avais épuisée. Donc, après, c'est Alexandra Fusai et Nathalie Tauziat qui ont fini le job. Pour gagner. Exactement. Et donc, c'était chouette parce que finalement, plein de supporters du Nord sont venus m'encourager puisque on était à une heure de Lille. Et donc, j'avais fait la première page de l'équipe et je l'ai encore. On me voit toute petite sur la chaise avec Yannick Noah imposant.

  • Speaker #1

    Et quel âge en 83 quand il gagne Roland alors ?

  • Speaker #0

    J'avais 8 ans, mais ça, je n'ai pas de souvenirs. Non, je n'ai pas de souvenirs de ça. Mais 8 ans,

  • Speaker #1

    c'est jeune encore.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui ont pu. Je me souviens de matchs de Roland-Garros que je regardais, mais je n'ai pas de souvenirs de ce match-là. Où j'en ai, mais je ne sais pas si je les ai vécus en direct ou si c'est les images que j'ai revues. C'est exactement ça. Je ne sais pas trop.

  • Speaker #1

    On n'arrive pas très loin de la fin, mais dans ton entreprise, tu as des défis sans doute à venir. Tu as parlé des différentes organisations que tu mettais en place ou partenariats. C'est quoi tes gros défis dans les mois et les années qui viennent ?

  • Speaker #0

    J'aimerais bien travailler, en tout cas je suis en cours sur les championnats du monde de cyclisme 2027. Ils sont à Salanges, on ne peut pas le dire comme ça, mais c'est un peu les JO du vélo. C'est toutes les disciplines du vélo sur un même territoire. Qu'est-ce que j'aimerais ? J'aimerais peut-être continuer à travailler dans la voile aussi. C'est un univers où j'ai encore des choses à découvrir. Donc voilà. Et puis après... Et si, il y a une petite chose que j'aimerais, c'est aujourd'hui les... Comment on appelle ça dans les entreprises, ceux qui font en sorte que... Des ministères un peu du bonheur dans les...

  • Speaker #1

    Oui, oui, j'ai eu du bonheur en entreprise. T'as ? Alors, tous ces cas... qui rentrent dans ce qu'on va appeler la QVT, c'est-à-dire qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Voilà. Et ça, c'est un truc qui me titille énormément. C'est un truc qui m'intéresse beaucoup. J'apprécie et j'aime donner de l'énergie au fait que les gens se sentent bien à venir au travail, se sentent fiers de la réalisation qu'ils font. Et puis surtout, ce que j'aimerais essayer de communiquer, c'est que finalement, la réussite d'un collègue, c'est aussi ta réussite à toi, en fait. C'est de se dire que pour monter un projet ou la réussite d'un projet, c'est toutes les forces. Collective, la réussite. Exactement. Et finalement, peu importe l'échelle, on participe. Tout ça a une réussite. Et j'ai vu que ce n'est pas évident. Et parfois, de peur de perdre son job ou de peur de perdre la main sur quelque chose, on en oublie le fait de valoriser les gens autour de soi qui font en sorte que ce projet se réalise. Ce défi se réalise, cet objectif est atteignable. Et ça, ça me plaît. Alors, je n'ai pas du tout d'études dans les ressources humaines, mais c'est quelque chose que j'ai développé. Peut-être qu'un jour, une opportunité se présentera et là, je serai capable de donner beaucoup d'énergie à ça.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est clair au travers de notre échange de ce matin. En tout cas, c'est le sens collectif. Tu as été une sportive individuelle. Oui. Et voilà, tu as presque souffert de ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Et le sens collectif de la bande, comme tu dis, avec... Ta bande sur RNC ?

  • Speaker #0

    Ce qui me procure l'énergie, en fait. J'ai l'énergie de s'investir dans quelque chose. Faire quelque chose pour soi, très bien. mais ça j'ai besoin de personne pour aller courir toute seule, pour aller nager, pour aller faire mon yoga, prendre soin de soi de manière individuelle. Mais les émotions collectives, il n'y a rien de mieux en fait. Il n'y a rien de mieux.

  • Speaker #1

    Le sport, évidemment.

  • Speaker #0

    Dans le sport, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Et même dans les entreprises aussi, on peut créer grâce au sport et d'autres activités, comme Tartes. C'est ce projet qu'ils vont faire que les gens s'épanouissent.

  • Speaker #0

    Exactement, d'aller faire un défi en entreprise ensemble, de relever un défi qui soit sportif, culturel ou... peu importe, moi c'est ce qui m'anime et je suis quelqu'un de plutôt humble mais s'il y a bien une chose où je sais que je peux me mettre en avant c'est que je peux transmettre une force collective pour aller ensemble sur quelque chose Ok,

  • Speaker #1

    super, on le ressent et d'ailleurs si tu avais une synthèse de nos échanges ce matin est-ce que tu as une conclusion à faire de ce qu'on a pu partager ou si tu as une situation, un mantra pour faire la conclusion avant que je te pose la question du... pile ou face, la question de pile ou face.

  • Speaker #0

    J'essaie de me souvenir de la petite phrase qui était écrite sur mon papier dans mon sac de tennis. C'était « Ici et maintenant, sans a priori et sans jugement » . C'était la petite phrase que j'avais écrite sur un papier. Et pour essayer de ne pas anticiper ce qui peut se passer sur le jeu, le point d'après, ou essayer d'être moins marquée par une frustration qui a eu lieu, je lisais ce petit papier. C'est pas sûr que j'arrive à l'appliquer tous les jours.

  • Speaker #1

    Tu essayes en tout cas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'essaye, mais en tout cas, c'était celui qui me revenait souvent.

  • Speaker #1

    C'était vivre l'instant présent et aussi être concentré sur ça. Pas se polluer non plus de tout ce qu'il y a autour. C'est ce que tu as réussi à mettre en place dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui, sur l'entreprise, oui. Mais après, sur le terrain de tennis, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu l'avais écrit dans ton sac. Comment était-ce que tu as vu cette idée-là ?

  • Speaker #0

    Préparation psychologique, c'était une phrase que j'avais travaillée avec le préparateur psychologique que j'avais eu à l'époque.

  • Speaker #1

    On dirait préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Oui, préparateur mental. Après, c'est la préparation mentale, c'est savoir qui on est. Je pense qu'être un bon sportif, c'est aussi de savoir qui on est.

  • Speaker #1

    C'est une rantille,

  • Speaker #0

    ça va se rendre. Un terrain de sport révèle toutes vos failles. Donc en fait, si vous ne savez pas qui vous êtes en dehors, vous ne pouvez pas jouer un rôle. Vous ne pouvez pas jouer complètement votre rôle sur le terrain de sport.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'a dit Antoine Rigoudou il y a 25 ans sur le terrain, et c'est exactement ce qu'il a dit aussi. Connais-toi toi-même avant d'interagir.

  • Speaker #0

    Sinon, sur le terrain, en tout cas sur le terrain de sport, tu vas prendre en pleine face des choses terribles, vraiment des choses terribles. Donc il faut se soigner, il faut soigner son âme, en tout cas il faut travailler son âme pour pouvoir aller chercher quelque chose. Le sport, la difficulté, ce n'est pas humain dans l'absolu. Ce n'est pas humain de vouloir écraser son adversaire. Donc, il faut y trouver des ressources qui soient relativement saines. Sinon, c'est difficile de durer dans le temps.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Alors, juste pour terminer, quelques questions portent sa pile, dix piles ou face. Talon ou entraînement ? Entraînement. Alors, pourquoi entraînement ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne suis pas l'incarnation même du talent et l'entraînement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ce qui te fait être plus sportif de travail.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Activité mentale ou physique ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt physique. Parce que physique m'aide à être mieux mentalement. Le fait de courir, ça oxygène le cerveau et ça participe au bien-être mental.

  • Speaker #1

    Et ça fait prendre les bonnes décisions aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est plutôt réunion ou brief, débrief ?

  • Speaker #0

    Réunion, réunion collective. Oui. Réunion collective, finalement, les brainstorming. Oui, brainstorming.

  • Speaker #1

    Tout le monde produit des idées, participe. J'ai choisi, je ne sais pas si c'est le bon choix, mais... Martina Inghis ou Lesser Williams ?

  • Speaker #0

    Plutôt Martina Inghis, c'était le tennis. En tout cas, j'ai tenté de m'inspirer de Martina Inghis, elle m'a fait progresser.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle avait une façon de se déplacer sur le terrain qui faisait économiser les pas. Et donc, en fait, elle jouait de face. Et donc, c'était... Enfin, en tout cas... C'est un peu technique, mais disons que le bas du corps était face au filet, alors que nous, on nous apprenait à jouer perpendiculaire au filet. Donc, on faisait toujours un pas supplémentaire. Et donc, elle a instauré ça. Et donc, j'ai changé ma manière de dépasser pour gagner du temps sur l'adversaire. Sur les sourdouins, j'avais quand même du mal à copier des choses parce qu'on était assez éloignés en termes de physique et de tennis, vous voyez. Donc là, ce n'était pas facile.

  • Speaker #1

    C'était plutôt un miss pour finir. Alors, voile ou équitation ?

  • Speaker #0

    Ah ben là, il n'y a pas le choix. Non, les deux.

  • Speaker #1

    Ah ouais les deux J'avais droit à Joker J'ai oublié de te dire J'avais droit à Joker Les deux pour le coup Roland Garros ou Wimbledon Ça je vais deux tosser

  • Speaker #0

    Roland Ouais Roland Garros Mais j'étais pas mal Sur le gazon Ça rebondissait pas très Ausha l'époque et... De ma petite taille, c'était pas si mal que ça.

  • Speaker #1

    C'était pas mal aussi. Méditation ou action ? T'as dit que tu faisais du yoga tout à l'heure ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais alors que c'est dur, je suis pas... Enfin, plus toi.

  • Speaker #1

    T'es mieux à courir que plutôt à yoga.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Apprendre ou enseigner ?

  • Speaker #0

    Je pense que je suis pas une grande enseignante. D'ailleurs, c'est pour ça que je me suis jamais dirigée vers le coaching. D'accord. J'aime apprendre. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et toute ta vie, c'est ce qu'on a que de comprendre au fil de cet entretien. Organiser ou improviser ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je suis organisée. L'improvisation, chez moi, ça me stresse terriblement.

  • Speaker #1

    Ça te fait peur ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vision ou mission ?

  • Speaker #0

    Plutôt mission. Plutôt mission. Oui, plutôt mission. J'aime bien relever les missions. Les visions, ça reste dans ma tête, mais je suis plutôt accès terrain.

  • Speaker #1

    Et un dernier pour la route. Il y a un siège là, pas très loin, qu'on avait emmené. On ne savait pas trop si on allait l'utiliser ou quoi. C'est Peach, comme j'ai travaillé à Cholet Basket et aussi chez Peach. donc la question c'est Beach ou banane ?

  • Speaker #0

    Ah non, mais à l'âge que j'ai, on évite le sucre. Donc, je vais sur banane. C'est banane. Même si c'est un des fruits les plus sucrés, je suis sur banane. Sur banane.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Bon, écoute, je vais vraiment te remercier.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Gwen. Quasi dans le timing. Ça va très bien.

  • Speaker #1

    D'être libérée à ce magnifique lieu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'était bien installé. Et puis, l'heure qu'on a passée ensemble était vraiment extra.

  • Speaker #0

    Bon matin.

  • Speaker #1

    Super. J'invite tous les auditeurs à s'abonner à la newsletter. aussi à noter les épisodes sur les différentes plateformes préférées, que ce soit sur Apple Podcasts et les autres. Merci encore,

  • Speaker #0

    Sarah. Merci à vous. Merci,

  • Speaker #1

    ciao, ciao.

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Description

Sarah Pitkowski, Tenniswoman et Entrepreneuse - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si la clé du succès en entreprise se trouvait dans le sport ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, Gwénaël Sinquin reçoit une invitée exceptionnelle : Sarah Pitkowski, ancienne joueuse de tennis professionnelle devenue chroniqueuse sur RMC Info. Ensemble, ils explorent le parcours inspirant de Sarah, qui a su allier sa passion pour le tennis à une reconversion réussie dans le monde des affaires avec sa société 15 Love, spécialisée en communication sportive.


Au fil de leur échange, Sarah partage ses expériences marquantes sur le circuit professionnel, les défis qu'elle a rencontrés en tant que femme dans un milieu souvent dominé par les hommes, et son engagement à promouvoir des événements sportifs qui mettent en avant l'esprit d'équipe et l'effort collectif. Son témoignage est un véritable exemple de leadership inspirant, où elle souligne l'importance de la satisfaction des équipes dans la performance des entreprises.


Ce podcast met également en lumière les enjeux cruciaux de la communication dans le monde sportif. Sarah aborde ses engagements dans des œuvres caritatives et l'impact que cela a sur son management sportif. Les leçons tirées de son parcours sont précieuses pour quiconque s'intéresse aux pratiques managériales et à l'agilité nécessaire pour naviguer dans le monde des affaires d'aujourd'hui.


Les échanges entre Gwénaël et Sarah révèlent des parallèles fascinants entre le sport et l'entreprise, démontrant que le succès repose sur une approche collective et humaine. En conclusion, Sarah partage un mantra inspirant qui résonne avec tous : vivre l'instant présent, un principe fondamental qu'elle a appris tout au long de sa carrière d'athlète. Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration, qui vous donnera des clés pour appliquer les leçons du sport à votre vie professionnelle.


Rejoignez-nous pour découvrir comment Les Athlètes de l'Entreprise transforment le monde du travail grâce à des témoignages sportifs authentiques et des réflexions profondes sur le leadership et le management. Écoutez dès maintenant et laissez-vous inspirer par des athlètes inspirants qui redéfinissent le succès dans le milieu professionnel !



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  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous. Je suis Gwénaël Sinquin, dirigeant de Lodaël et créateur du Campus Club Formation, qui est un programme de formation, d'accompagnement dans les domaines des activités physiques et mentales au service du développement personnel et professionnel. Le campus sponsorise le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je vous invite à vous abonner à la newsletter pour avoir les nouveaux épisodes et à le noter sur les plateformes préférées. Dans l'épisode précédent, nous avons pu écouter la vision de Pascal Biojout, dirigeant de Sport Plus Conseil, qui a œuvré dans le tennis. Je ne sais pas si tu connais Pascal. Tu connais de très longue date aussi. Quelqu'un de très sympathique et très professionnel. C'est pour ça qu'on avait décidé de l'interviewer. Et il nous a partagé dans le podcast sa vision du sport au service de la communication des entreprises partenaires d'événements. Et ce que j'apprécie beaucoup sur lui, il en a parlé d'ailleurs, c'est son sens du détail et du travail. C'est quelqu'un qui est... qui bosse et qui est très précis, et en particulier dans tout ce qui est sportainment. Alors je suis ravi aujourd'hui, on se situe dans un cadre sympathique, même si le soleil n'est pas tout à fait au rendez-vous, mais ça va, il n'y a pas de pluie, normalement de prévu. Donc on est au Country Club de La Baule, proche des terrains de tennis, et j'accueille avec grand plaisir Sarah Pitkowski, avec un immense plaisir bien sûr, une ancienne joueuse de tennis professionnelle. Elle a atteint le 29ème rang mondial en simple en 1999 et a été la 6ème joueuse française la mieux classée la même année après sa carrière sportive elle s'est reconvertie avec succès dans le monde des affaires et a lancé la société 15 Love il y a 15 ans c'est ça ? et elle est actuellement chroniqueuse sur RMC Info alors je ne savais pas dire si c'était dans la Dream Team dans les chroniques bonjour à tous,

  • Speaker #1

    on dit Dream Team la Dream Team RMC et c'est toute une C'est tout un groupe de consultants de plein de sports différents et on intervient dans différentes émissions à l'année. Et puis pour les très grands rendez-vous que sont les marronniers, pour moi en l'occurrence Roland-Garros, mais aussi les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Ok, on t'entend régulièrement et je te remercie encore d'accepter de participer un peu dans ton fief. Alors pourquoi La Baule d'ailleurs ? Pourquoi tu as la boule ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi La Baule ? Pourquoi La Baule ? Parce que petite, j'ai écumé tous les tournois de la région. Mes parents avaient une maison en Vendée et il y a beaucoup de tournées. Et le Country Club de La Baule, c'est parce que j'ai joué à l'époque ce qu'on appelait le Cadet Masters. C'était les championnats du monde des moins de 16 ans qui se jouaient au Country Club de La Baule. Et donc, j'ai été en finale de ce tournoi où j'ai perdu contre une certaine Lindsay Davenport. Et voilà, La Baule, c'est un peu les terres de mon enfance. Et j'ai voulu partir un peu de la cohue parisienne. Et l'Atlantique et La Baule se sont imposées comme un endroit plutôt pas mal pour être au calme, mais tout en étant proche du tennis.

  • Speaker #0

    Proche du tennis. Et donc, toi, tu es parisienne d'origine ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Moi, c'est le triangle des Bermudes. Je suis lilloise. Voilà, donc lilloise, bien lilloise et bien nordiste d'origine. Je suis arrivée à l'INSEP quand j'avais 15 ans. J'ai fait ma carrière de joueuse de tennis et puis mon après-carrière à Paris. Et puis, comme beaucoup, Covid passant, quand les opportunités se présentent d'aller respirer un peu l'air ailleurs, eh bien, je suis venue m'installer ici il y a 4 ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu partages entre Paris et La Baule ?

  • Speaker #1

    Je partage entre Paris et La Baule pour aller faire les émissions RMC, mais j'ai aussi des... des dossiers de communication dans le cadre de mon agence que j'ai développé ici dans les Pays de Loire. Donc, ça me permet de faire une antenne de l'agence de communication 15 Love sur la région des Pays de Loire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et 15 Love en deux mots, c'est combien ? C'est quoi vos événements de manière générale ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on dit 15 Love, puisque 15 Love est un score au tennis. Voilà, donc 15 Love, c'est le premier score en anglais au tennis. et on est 5 personnes au sein de l'agence c'est des relations presse relations médias et événementielles dans le domaine du sport on accompagne des grands événements on a travaillé pour les Jeux Olympiques, pour le Cojo on travaille pour le CNOSF, on travaille pour la Ryder Cup on travaille pour le Tour de France, on travaille pour des fédérations pour des sportifs eux-mêmes et donc l'agence elle met à disposition disposition tout un panel d'outils de communication pour que l'événement ou la fédération, eh bien, elle puisse rayonner dans les médias de la plus belle des manières. Là, aujourd'hui, on est sur le dossier de la Transat Café Lorc. qui va partir du Havre le 26 octobre prochain. Donc voilà, on est dans le milieu. En fait, tous les sports, c'est ça qui est très bien. En tout cas, moi, c'est ce que j'apprécie. C'est de pouvoir travailler dans plein de sports et puis de se nourrir des événements parce que chaque sport a une spécificité. Et donc, en fait, ça enrichit, nous, nos connaissances. Et puis, ça m'aide aussi à parler de ces sports-là à la radio. En fait, l'un sert l'autre.

  • Speaker #0

    On y reviendra, d'ailleurs. comment de ton sport de prédilection. Tu as repris en lançant une entreprise et tu as été sur d'autres sports. On reviendra sur tout ça, évidemment. Pour la dizaine de questions qui va nous prendre environ une trentaine de minutes. Alors, juste quelque chose qui m'est venu quand j'ai préparé les questions, c'est moi j'écoute assez régulièrement FMC. Je trouve que c'est une radio à tendance quand même un peu masculine. Alors, il y a celui que voix féminine dont tu fais partie. Je me rappelle de Maryse Evangepé aussi qui a intervenu avant. C'est quoi ton sentiment lié à ça ? Et comment tu prends ta place, toi, infâme, dans cette équipe de mecs ?

  • Speaker #1

    Alors, assez naturellement, après ça fait quand même une vingtaine d'années, donc mon cerveau est quand même formaté à la radio RMC, qui est quand même une radio où on a quand même une grande liberté de parole. Et en fait, sur ces 20 dernières années, j'ai vu les choses évoluer. C'est-à-dire que moi, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait peu de... Déjà, c'était le début de... du consultant à côté du journaliste. C'était vraiment les débuts. Donc alors, la consultante à côté du journaliste, on a le temps de dire qu'on était vraiment dans les balbutiements. Et c'est vrai qu'au début, moi, j'étais consultante pour la télé, je commentais du tennis. Finalement, ce que je connaissais le mieux. Mais par exemple, quand j'ai commenté pendant dix ans du tennis, il était... Donc là, on parle des années 2000. Il était inenvisageable que je commente un match masculin. Alors là, c'est... Ce n'était pas du tout dans les codes. Déjà, je commentais du tennis féminin parce que j'avais joué ces joueuses, j'avais joué ces tournois. À aucun moment, il ne me serait venu à l'idée de dire pourquoi je ne commenterais pas un match masculin. Mais en arrivant après sur RMC, comme partout, la radio est un média particulier. C'est-à-dire que c'est le pouvoir de la voix. Et il ne faut pas que les voix soient toutes les mêmes. Donc, c'est là que la voix féminine ou les voix graves, les voix aiguës prennent leur sens. Donc, en fait, je pense que ça répondait aussi à une logique d'écoute.

  • Speaker #0

    D'écoute.

  • Speaker #1

    D'écoute. Et puis, c'est plus technique. Exactement, parce que si on parle tous de la même voix, on ne capte pas l'auditeur. Alors, je vais beaucoup parler de radio parce que je suis fan. Je suis fan absolu de radio. C'est ce qui m'a bercée dans mon enfance parce qu'on n'avait pas les réseaux sociaux à l'époque. Il n'y avait pas Netflix, Prime, quand je partais à l'étranger, à l'autre bout du monde. La seule chose qui me rattachait à mon pays, c'était la radio. Donc, j'écoutais la radio. J'enregistrais. C'est-à-dire que j'étais un précurseur des podcasts. C'est-à-dire que j'enregistrais les émissions de radio sur mon Walkman que je réécoutais, en fait. Oui, parce que c'était vraiment le seul moyen de garder un petit peu un contact avec la France. Et donc, la radio, c'est vraiment le média. me berce, je pourrais être sur une île déserte, si je pars, il me faut absolument la radio. Il me faut le pouvoir du son. Donc quand je suis arrivée sur cette radio, c'est assez rigolo, mais j'ai trouvé ma place parce que je pense que je ne me suis pas focalisée sur le fait que j'ai une voix féminine et il faut que je m'impose. Je pense que j'ai réussi à trouver le côté bande. Je pense qu'il faut vraiment se mettre dans une forme de bande et d'accepter que... de jouer ses différences. C'est-à-dire que je ne vais pas dire à un spécialiste de foot qu'il a tort ou qu'il a raison. Je vais essayer de défendre mon argument à moi et que mon argument se démarque de celui d'un œil masculin ou d'un spécialiste de foot. Et petit à petit, je crois que j'ai réussi à m'ouvrir et à entendre et je ne revendiquais pas un féminisme exacerbé. Je pense que j'ai compris qu'il fallait prendre le temps que les choses s'installent. Voilà. Et j'ai vu les évolutions. Il y a eu de plus en plus de consultantes. Et puis maintenant, on parle même de consultants de foot. Et puis après, il y a le rugby.

  • Speaker #0

    Les sports qui sont que féminins à 10%. Le foot et le rugby, c'est 10% de...

  • Speaker #1

    Oui, c'est des sports qui aujourd'hui n'ont pas des représentations en termes de licenciés aussi importantes que le tennis, par exemple. Et dans le tennis, maintenant, les consultantes et même les journalistes féminines... commentent les hommes. J'ai assisté à cette évolution. Mais je ne suis pas nostalique de dire pourquoi moi je ne l'ai pas fait. Je suis contente d'avoir été au début et d'avoir vu les choses évoluer au début de l'histoire et puis aujourd'hui finalement d'avoir gagné mes galons au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Et comment on arrive d'ailleurs, quand on est une femme, dans un environnement masculin ? Moi, j'ai travaillé dans le bâtiment pendant 17 ans, donc c'est à peu près de quand on parle aussi. Et comment on arrive à défendre son point de vue, justement ? Sur l'antenne ou en général ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, il ne faut pas y aller en chaussettes. Il y a une dose de travail. Il y a une dose de travail et de grande curiosité. Vraiment de grande curiosité de se dire... Du sport en général, moi j'adore les histoires du sport. Donc en fait, je consomme du sport toute la journée. Je ne le fais pas pour mon travail. Moi, mon plaisir le matin en prenant un café, c'est de lire l'équipe, c'est d'aller chercher la petite histoire du sportif qu'on a vu, du rugbyman. Non, c'était quoi ? Si, il y a un joueur de rugby à 7, australien, qui s'est coupé une phalange pour être sûr d'être sélectionné. Toutes ces petites histoires-là, elles me bercent. Exactement. Et elles me nourrissent. Et la chance que j'ai, c'est que comme je travaille dans la communication, dans le sport et que je suis allée sur des événements, je prends les ambiances. Donc en fait, ce que je raconte, il est teinté d'une forme d'expérience. Moi, je joue au tennis, d'un sport un peu nanti, d'un certain statut social, voyageant dans les beaux hôtels. Qu'est-ce que... En quoi je serais crédible de parler d'autres sports ? Mais en travaillant dans plein d'autres événements sportifs, j'ai fait pendant cinq ans le Dakar en Amérique du Sud, en dormant sur un lit de camp à la Belle Étoile, en étant dans les odeurs de moteur. En fait, ce que j'ai vécu, je le garde comme expérience et ça me permet, quand on parle d'un sport, d'y mettre une teinte d'expérience. Et je pense que c'est ce qui fait la différence. Et puis le travail. Voilà, le travail.

  • Speaker #0

    La préparation,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu veux dire ? La préparation. Et alors moi, je ne suis pas dans le résultat, je ne suis pas dans la stat, d'aller voir la stat. Alors lui, machin, il a telle stat. Non, moi, c'est plutôt le ressenti que le sportif ou que la discipline va me donner. Et j'aime bien me souvenir, bon, alors la finale de la Coupe du Monde de 98, j'étais à tel endroit. À celle de 2018, j'étais là. Pendant la finale du rugby... du rugby à 7, des Jeux Olympiques, j'essaie d'y mettre mon ressenti. Et comme ça, j'évacue le fait de la stat qui... En fait, je ne pense pas qu'on me demande et je ne suis pas à l'aise à faire des analyses statistiques.

  • Speaker #0

    Je pense que tu pourrais donner des conseils aux managers, d'ailleurs, parce que souvent, les managers ne pilotent que par la statistique. Oui,

  • Speaker #1

    un manager de sport, là, tu parles. Alors,

  • Speaker #0

    je parle à un manager en entreprise. C'est-à-dire qu'un manager en entreprise, il va être focus sur ses objectifs, ce qui est normal. Mais OK, d'être focus sur ses statistiques, sur les objectifs. Mais il va falloir aussi avoir une ouverture sur la globalité du fonctionnement de son équipe, de la satisfaction de son équipe, l'épanouissement de son équipe.

  • Speaker #1

    Je ne le voyais pas comme ça, mais c'est vrai, effectivement, parce que d'ailleurs, en l'épanouissement de son équipe, ça a forcément une incidence sur le résultat à un moment ou à un autre. Parce que la conséquence, c'est effectivement l'objectif et le résultat à atteindre. Mais la cause, c'est effectivement comment on met la personne pour qu'elle puisse atteindre cet objet. Je n'ai pas pensé comme ça, effectivement.

  • Speaker #0

    Tu as décrit, c'est complètement ce qui se passait. Le parallèle, ce qui est passible du podcast, entre des parallèles entre le sport et l'entreprise. Mais ce que tu as dit, le parallèle essentiel, de ne pas trop focusser sur la statistique, même si c'est un élément important.

  • Speaker #1

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #0

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil de mesure. Mais s'il n'y a que ça, je pense qu'effectivement, on se décorrèle du travail en lui-même, qui est dans... En même temps, je parle de communication. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    C'est la base. C'est la base. C'est la base. Alors, une deuxième question, parce qu'on se connaît. Alors, c'était vu il y a très longtemps. Je me suis permis de te recontacter. Je te remercie encore d'avoir répondu favorablement. Alors, c'était il y a plus de 20 ans. Pour l'opération caritative avec Cholet Basket.

  • Speaker #1

    C'était par Écante-Ouen Rigodeau ?

  • Speaker #0

    Oui, avec Antoine Rigodeau, qu'on a interviewé il y a quelques semaines. Voilà. Et avec Gilles Portejoin, qui était le kiné qui te connaissait. Je ne sais pas par quel moyen, mais qui avait travaillé au club. et voilà les connexions alors c'est ça aussi c'est ça la vie c'est ça la vie et donc c'était à l'époque on célébrait les 25 ans du club et à la fois on en avait fait une opération caritative et c'est la raison de ta venue t'as échangé quelques balles sur le parquet de la mer et on avait fait formé vous me demandez pas de faire des shoots c'est ça parce que le panier est très très haut mais on fait régulièrement des formations on fait shooter à des gens qui connaissent pas si t'as l'occasion de venir nous voir On t'accueillera alors ! C'est un engagement aussi lié à des œuvres caritatives, on va dire. Est-ce que c'est quelque chose qui est important pour toi ? Qu'est-ce que tu aurais à me dire des engagements de ce genre-là ?

  • Speaker #1

    Alors, autant, je dirais que pendant ma carrière, je n'avais pas beaucoup de sensibilité parce que j'étais très... On est sur un sport individuel, donc plutôt auto-centré. Et je dirais que donner du sens à son engagement, c'est arrivé après une dizaine d'années. Aujourd'hui, en fait, c'est assez étrange, mais à chaque fois que je fais quelque chose, que je suis dans un événementiel sportif, j'essaie d'y mettre une touche, en tout cas de donner du sens à un investissement, juste pour faire un plan de com' comme il se doit. Ok, je le fais, mais j'y trouve quand même beaucoup plus de satisfaction personnelle si derrière ça, il y a quelque chose. Je vais vous donner un exemple. Donc, on est à La Baule ici et quand je suis venue m'installer il y a quatre ans, j'ai deux missions. Ici à La Baule, il y a le jumping international de La Baule qui est juste derrière. C'est un des plus grands CSI en France où avec l'agence, on gère toute la communication. Et à l'autre bout de la presse qu'il y a donc le port et il y a donc un bateau de course au large. celui de Sébastien Roque, pour lequel j'ai travaillé en tant qu'attachée de presse, puis team manager, avec qui je travaille encore aujourd'hui. Et en tant que team manager, il y a un an et demi, on voulait donner du sens à l'engagement du bateau. Et on a monté un projet, et on en est super fiers, c'est avec les enfants de l'hôpital Necker. C'est des enfants atteints qui font des crises d'épilepsie. Et donc, il y a un professeur qui s'appelle Thomas Bloblum, qui peut... opérer exactement quand il y a les crises d'épilepsie qui arrivent. S'il sait où est-ce qu'elle se déclenche dans le cerveau, peut intervenir. Exactement. Exactement. Et donc, en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on invite les enfants de Necker, les soignants et les parents à venir naviguer sur le bateau. Et je le dis avec... C'est fantastique. Il y en a qui n'ont jamais vu la mer, les sensations de voler sur l'eau. Et donc, en fait, on essaie de lever des fonds parce que le matériel pour opérer va devenir obsolète. Et quand il tombera en panne, il n'y aura pas les moyens de le réparer. Donc, il faut anticiper. Et c'est pour la petite histoire, la personne qui a offert il y a 15 ans ou un peu plus de 10 ans, le matériel pour opérer, c'est un certain David Beckham quand il avait signé au PSG. Et donc, on est fiers de continuer et de poursuivre ça. Et de voir les enfants, c'est... J'essaie, dans la mesure de ce que je peux, d'y associer à chaque fois quelque chose qui fait qu'on donne un petit peu de sens. Par exemple, pendant le Tour de France, à la sortie du Covid, on avait un client sur le Tour de France. Ce client lui a proposé de récompenser à chaque étape du départ du Tour. On demandait à la commune d'identifier une personne qui avait fait quelque chose d'héroïque. pendant le Covid, qui avait continué à travailler, qui avait distribué des colis, qui avait été au profit des personnes âgées, qui avait fait quelque chose pour la communauté. Exactement. Et donc, c'était le prix de la combativité. Et donc, on lui remettait à lui-même le prix de la combativité parce que pendant cette année-là, il avait fait quelque chose. Et donc, à chaque fois, c'est d'y associer quelque chose qui a du sens. Je ne sais pas si on dit caritatif, mais en tout cas, qui a du sens. Qui a du sens. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une super expérience. Le Tour de France, on y est en plein.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, on est en plein dedans.

  • Speaker #0

    La combativité, aujourd'hui, je crois que c'est le mot ventoux.

  • Speaker #1

    Oui, il va falloir en avoir. Mais bon, on en a quand même perdu pas mal des combattifs entre Evenepoel et Mathieu Van Der Poel, qui a abandonné Almeida. Enfin, il y a...

  • Speaker #0

    Pas mal de favoris.

  • Speaker #1

    En tout cas, ceux qui peuvent aller chercher des étapes, qui ont rangé le vélo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Alors, si tu regardes, tu as parlé de ta carrière dans un sport individuel. Et si tu regardes dans le rétroviseur de ta carrière, justement, plutôt ta carrière sportive, quelle analyse tu fais de ces années-là en tant que sportive de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une carrière, je ne sais pas si on dit, est-ce que j'ai tiré le maximum de ce que je pouvais ? Est-ce que j'ai eu une carrière modeste ? Je ne sais pas quel adjectif mettre. Disons que j'ai eu une carrière qui m'a coûté. qui m'a énormément coûté parce que j'ai joué un sport qui est rémunérateur, un sport qui est valorisé, le sport féminin, il est valorisé, valorisé, médiatisé. Mais il faut se souvenir qu'à 30 ans, on voyage... En tout cas, j'ai souffert. Je suis assez solitaire, mais j'ai souffert de cette solitude qu'est le sport individuel, qu'est le tennis à l'époque, il y a 25 ans, où on avait... Il était difficile de communiquer avec sa famille parce qu'on n'avait pas les téléphones portables, on n'avait pas les ordinateurs. On ne gagnait pas assez d'argent pour voyager avec son staff. Donc, je partageais un coach. Donc, en fait, j'ai beaucoup souffert de cette solitude. Voilà, vraiment de la solitude du sport individuel et de l'éloignement. Et c'est peut-être pour ça qu'elle a été relativement courte, parce que j'avais du mal à supporter cet éloignement en dehors du match. Finalement, il reste un temps certain de la journée. Et voilà, il y avait un goût d'amertume vraiment. D'amertume, quoi. Ouais, ouais, ouais. 11 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, 11 ans. 11 ans, et alors, c'est pas beaucoup. Ouais. mais je pense qu'émotionnellement je pense que je l'ai vécu comme une grosse vingtaine d'années ressenti 20 ans oui j'ai un ressenti 20 ans et peut-être le petit regret c'est qu'aujourd'hui on s'octroie le fait de faire des pauses on s'octroie le fait de les sportifs de devenir maman et de revenir on s'octroie le fait de dire là je suis en trop plein j'arrête, je fais une pause ce qui n'était pas du tout le cas. Mais ce n'était même pas entendable. C'était inenvisageable. Donc en fait, c'est peut-être le regret. S'il y avait eu d'autres sports ou sportifs qui avaient fait ces choix-là, peut-être que je me serais autorisée à le faire parce que moi, j'ai arrêté vraiment quand je n'en pouvais plus. Mais après, deux, trois ans après, je faisais tous les tournois français du cours. J'avais retrouvé une forme d'énergie et de plaisir.

  • Speaker #0

    C'est ce qui me surprend beaucoup. Quand tu décris que tu es 11 ans de pro, tu ne sens pas tellement le plaisir.

  • Speaker #1

    Non, mais le plaisir ne faisait pas du tout partie de mon quotidien. C'est fou quand même. C'est pour ça que j'ai arrêté et c'est pour ça que je garde un sentiment assez mitigé du tennis. Mais je garde plus de plaisir sur des matchs que je faisais après, quand je jouais dans mon club en match par équipe. Il me reste des goûts de plaisir derrière ça. C'est le petit regret.

  • Speaker #0

    Pas trop de solitaire, je crois. D'après ce que j'entends là, ce n'est pas quelqu'un qui aime travailler seul ?

  • Speaker #1

    Ah non, travailler seul, pas du tout. J'aime bien faire des choses seule. Et c'est ce que j'apprécie dans le monde de l'entreprise et dans ce que j'ai créé. Et dans la radio aussi, c'est être en bande. J'adore partager. Le café du commerce, c'est comme un tableau. Vous regardez un tableau, mais vous avez envie de partager ce que le tableau vous fait ressentir avec la personne. Quand vous vivez un événement de sport, l'idée, c'est de partager avec les gens autour. Bien sûr. Quand vous vivez une finale de Roland-Garros comme on a vécu. Vous n'êtes pas tout seul devant votre télé ou votre poste de radio. Le kiff maximum, c'est de partager avec la personne. Mais tu as vu ce qu'il a fait. En fait, c'est les émotions que ça procure. Donc, ça se partage.

  • Speaker #0

    En équipe, c'est ça qui arrive. Est-ce que tu as puisé, par contre, dans ces 11 ans-là ? Il y a une difficulté que tu as pu vivre. Mais est-ce que ça t'a aidé aussi dans ta création d'entreprise ? Est-ce que tu as puisé des choses quand même ?

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un joueur de tennis, c'est une mini-entreprise. Sans le savoir. parce qu'on fait ces plannings, donc on fixe ses objectifs à court, moyen et long terme.

  • Speaker #0

    C'est pas mal déjà de fixer. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu veux dire qu'est-ce que je vais faire sur les trois prochains mois ? Quel tournoi je vais aller jouer ? Sur quelle surface ? Comment je vais me préparer ? Donc, il y a une fixation d'objectifs. Et puis après, vous êtes un peu dans le recrutement. C'est vous qui choisissez votre entraîneur. C'est vous qui fixez le salaire de votre entraîneur, les primes. Donc, en fait, il y a une forme de négociation. Donc, Donc, l'un dans l'autre. Et puis, vous devez faire un budget à l'année. OK, je pars, ça va me coûter tant. Qu'est-ce que je peux aller faire comme tournoi pour aller gagner tant pour pouvoir assumer tel ou tel voyage ? Donc, en fait, sans le savoir, on a une logique de mini-entreprise.

  • Speaker #0

    Patronne de votre micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça. Oui, oui. Alors là, ils ne sont plus micro, les joueurs Télissa. C'est des multinationales. C'est des multinationales en termes de gestion du chiffre d'affaires, je veux dire. et même du staff autour. Mais effectivement, sans le savoir, j'ai développé ça, mais je ne le savais pas. Quand j'ai fini ma carrière et que j'ai fait mes études, en fait, ce que j'apprenais par les profs, je me dis, mais en fait, je connais ça. Parce que je l'ai vécu. Je l'ai vécu. Donc en fait, j'ai transposé une expérience en expertise. On va dire ça comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    en expertise. On badge les connaissances maintenant. On drapte les scoops.

  • Speaker #1

    J'ai badgé ta connaissance. Exactement, j'ai badgé certaines connaissances.

  • Speaker #0

    C'était une des choses qui m'avaient questionné dans la carrière. Et donc, tu as travaillé, tu l'as évoqué d'ailleurs. Évidemment, quand on parle de tennis en France, on parle de Roland-Garros. Donc, tu as été joueuse à Roland-Garros et je crois directrice de communication. Oui,

  • Speaker #1

    de la FFT, oui.

  • Speaker #0

    C'est aussi, quand je parle avec Pascal Bujoux, qui est très impliqué dans le sport, il est aussi très souvent à Roland-Garros. Et comment un gros événement comme celui-là peut inspirer ? C'est une telle réussite, Roland-Garros, moi je me rappelle. avoir lu ça quand je dirigeais le club de basket parce qu'il y avait une feuille de chou qui reprenait tous les éléments, alors là c'était pas de la radio pour le coup c'était un centre de mensuel qui faisait 4 pages et qui parlait des événements sportifs ce que j'avais retenu à l'époque c'était que Roland-Garros c'était l'événement le plus rentable du sport français, c'est-à-dire que le cheveu d'affaire, c'était en franc à l'époque. C'était, je ne sais plus, 600 millions de francs. Et puis, il y avait 400 millions de francs de dépenses. Donc, un résultat économique de 200 millions de francs à l'époque. Voilà, c'est comme je suis... J'ai un certain âge quand en francs, mais ça m'avait marqué. C'est une superbe, on va dire, réalisation à la fois économique, à la fois de spectacle. Alors, pourquoi tout ça ? Qu'est-ce qu'on ne voit-il pas ?

  • Speaker #1

    On ne va pas rentrer dans tous les détails, mais déjà, la fédération est propriétaire de son événement. Oui. Donc, vous avez une fédération. qui est propriétaire d'un événement. Donc, c'est elle qui gère et qui engrange la billetterie, mais les droits télé aussi, les droits marketing. Donc, en fait, c'est une source de revenus colossale. Et c'est un événement qui revient chaque année. Vous ne remplissez pas... Ce n'est pas une finale de Coupe de France où vous remplissez une fois 60 000 personnes. Vous en avez 50 000 par jour pendant 15 jours, mais pas 15 jours aujourd'hui. Maintenant... Il y a trois semaines. C'est-à-dire que même la semaine des qualifications aujourd'hui est un véritable entertainment parce que ça a été créé et parce que les équipes de la fédération et du tournoi, au fil des années, ont créé un produit, une marque. Parce que la marque Roland-Garros, elle est dans le monde entier. Vous installez un terrain sur terre battue à Rio ou à Tokyo, vous avez du merchandising aussi. Donc en fait, c'est... Ça paraît évident, cette réussite, mais je pense que les différentes équipes qui se sont succédées, elles ont réussi à garder ce savoir-faire français. On a un nom, qui est Roland-Garros, on a une couleur, qui est cette terre battue et cette surface. Et donc, en fait, c'est décliné. Exactement, et c'est décliné, en fait, à tous les niveaux. Et puis après, je pense qu'il y a aussi un vrai savoir-faire, c'est l'hospitalité. Il y a un degré de qualité d'accueil, d'hospitalité. qui fait que c'est the place to be, véritablement.

  • Speaker #0

    Ça attire les artistes.

  • Speaker #1

    Mais c'est the place to be. Les différents niveaux d'accueil d'hospitalité, vous avez à tous les niveaux. Vous avez évidemment BNP, qui est un des partenaires majeurs, qui a sa propre loge. Mais vous avez aussi l'entreprise qui s'est achetée une loge pour inviter ses clients. Et ça fait toujours, ça fait mouche, quoi. Vraiment, ça fait mouche. Et puis après, les évolutions, ces deux cours qui sont couverts aujourd'hui, qui assurent un spectacle en continuité pour ceux qui ont des places sur les cours centraux, pour les hospitalités, la réflexion du stade, la réflexion de la réflexion du stade, c'est un bijou d'architecture, d'histoire, où on conserve. C'est-à-dire que le stade Roland-Garros a une histoire. Ce n'est pas que le stade de France n'en a pas, mais le stade Roland-Garros, il a été créé pour une bonne raison. C'était pour accueillir la Coupe Davis. Donc, tout ça fait que le socle historique permet de construire quelque chose de fort. Et non, il n'y a pas un événement aujourd'hui en France. Il faut peut-être aller regarder du côté des chiffres du Tour de France. Je pense qu'on n'est pas mal non plus.

  • Speaker #0

    Le deuxième événement, je crois, au monde en diffusion, deux ou troisième.

  • Speaker #1

    Mais en termes de recettes pour ASO, je pense qu'on n'est pas loin d'être...

  • Speaker #0

    Pas mal aussi.

  • Speaker #1

    On n'est pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Même si les spectateurs ne payent pas pour le coup.

  • Speaker #1

    Et en plus, les spectateurs ne payent pas. Alors, nous, au tennis, les recettes de Roland-Garros bénéficient à toute la filière de la fédération. C'est-à-dire que tous les clubs, toutes les ligues, tous les clubs, tous les futurs petits champions, je veux dire, s'il y a un ruissellement. Après, quand vous êtes une entreprise comme ASO, je pense qu'ils participent à l'évolution du cyclisme. Mais ils ne sont pas pieds et poings liés avec la fédération. Donc, moi, si j'ai commencé à jouer au tennis, si j'ai eu des bourses, si j'ai eu des wildcards, c'est grâce au tournoi de Roland-Garros.

  • Speaker #0

    Et pourquoi cette fédération d'ailleurs a plus réussi que d'autres ? Parce qu'on peut regarder la fédération de basket, ça a été un peu compliqué. Maintenant, il y a 650 000 licenciants, on sent qu'il y a un mouvement dans le basket depuis quelques années.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des ressources naturelles de tennis, il y a des ressources naturelles. Roland-Garros sera toujours là.

  • Speaker #0

    Les événements majeurs,

  • Speaker #1

    quoi. Peu importe. qui est président, qui est directeur général, ça restera une machine de guerre. Ça restera une machine de guerre. Une fédération, aujourd'hui, elle est dépendante de son nombre de licenciés. Son nombre de licenciés découle des subventions ministérielles. Et là, autant dire que ça commence à être le robinet qui se tarie véritablement. Et donc, une fédération, elle est dirigée par une gouvernance qui est bénévole, alors qu'on demande aux fédérations de se professionnaliser. On a un modèle français qui n'est pas évident.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'a pas dans la culture la culture du mécénat, comme on peut l'avoir à l'anglo-saxonne. Donc, en fait, il n'y a pas des entreprises qui disent « je vais être mécène de tel sport » . C'est-à-dire qu'il faut un vrai plan marketing pour dire « ok, ma marque, je vais l'associer à tel sport parce qu'elle véhicule telle valeur, ça me correspond » . Mais si on gratte un peu, c'est souvent la sensibilité d'un patron qui est sensible à un sport plutôt. plutôt qu'un autre. Soit c'est sa sensibilité personnelle, soit parce que c'est ses enfants, soit... Et on n'est pas à l'abri que quand le CEO change, la boîte, elle change. Elle change, on voit comment Massif s'est complètement retiré de la voile. Donc en fait, il peut y avoir après des revirements à 360 qui ne sont pas évidents. Donc c'est sûr que trouver l'équilibre pour une fédération et une stabilité... C'est un vrai défi. Ah ouais, c'est un vrai défi.

  • Speaker #1

    Tu as évoqué quelque chose qui m'intéresse tout à l'heure quand tu as parlé de Roland-Garros, quand tu as parlé de rénovation du stade. Tu as dit que ça a été bien fait parce que ça a été réfléchi, on a été chercher dans l'histoire. Si on fait un parallèle dans les entreprises, des fois on rénove aussi l'entreprise, on évolue, on construit un nouveau site, etc. Il y a peut-être des choses à aller chercher. Tu dis que ça a vraiment été bien réfléchi. pourquoi ça avait été bien réfléchi cette... Cette période à l'époque pour revisiter le stade.

  • Speaker #0

    Déjà, le stade a failli partir. Oui. Parce qu'il y avait... Et bien, effectivement, puisque la concession arrivait à terme. Et donc, il y a eu vraiment des réflexions de se dire, OK, si on part plus loin, on fera rentrer peut-être plus de monde. Mais finalement, le cœur de Paris, c'est aussi ce qui donne le charme à ce tournoi. Sauf qu'on ne peut pas pousser les murs. Donc, véritablement, on ne peut pas pousser les murs. Et parce que ce site, ce socle, il a été construit, comme je disais, pour accueillir la Coupe des Vices des mousquetaires à l'époque. Donc, c'était de rester dans les murs. D'ailleurs, le petit monde du tennis s'est posé la question en disant « Et moi, la première, est-ce qu'on aurait dû partir ? Est-ce qu'il fallait rester ? » La question n'est pas évidente. Est-ce qu'on le planque ? Est-ce qu'on le prend que du côté commercial, économique ? Et là, il fallait partir. Mais si on veut garder un peu l'âme, un peu l'histoire, le fait de rester et d'optimiser au mieux ce stade, les architectes qui ont travaillé là-dessus, ils ont vraiment dû plancher. Et donc là, on est entre le métal, le bois, la terre. terre, on est sur des choses qui sont vraiment somptueuses et on voit qu'on sait faire de très très très belles choses en France. Si ce n'est qu'effectivement, l'accueil pour les joueurs et les spectateurs, je pense qu'on est au max, au max du max. Voilà, on est au max du max. Donc, c'est sûr qu'il ne pourra pas y avoir un développement en termes de recettes exponentielles. Oui, on ne pourra pas plus. On n'est pas à l'Open d'Australie, qui est en plein cœur de ville aussi, mais qui a plus d'espace. Ou New York, où vous êtes à Flushing Meadow, mais vous devez faire 45 minutes de métro, de transport pour y aller. Et Wimbledon, on est un peu là. Wimbledon, à 23h, on est extinction des fonds, on est au village de Wimbledon. Donc, en fait, chacun a ses spécificités, mais...

  • Speaker #1

    Il faut les garder, c'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut les garder. Et franchement, ce n'est pas facile à garder. Parce que quand on voit les pays émergents, comme l'Asie qui a fait du pied pour essayer d'avoir un grand chelem, maintenant c'est les Émirats, l'Arabie Saoudite.

  • Speaker #1

    Comme dans le football.

  • Speaker #0

    Mais il y a une comparaison qui est pas mal à faire, c'est la Formule 1, où il y avait effectivement ces circuits historiques que nous on avait, le Paul Rigard, comme Sparfor-en-Corchamps, comme Monaco, mais doivent bagarrer. Pour garder Silverstone, pour garder ces circuits qui sont en cœur de ville et qui, à un moment... Alors évidemment, c'est plus facile d'aller en coléa à Abu Dhabi, où on peut le faire en pleine nuit. On peut refaire dix fois le sol comme on veut, le bitume. Et c'est là que je trouve qu'entre modernité et tradition, les évolutions ne sont pas faciles.

  • Speaker #1

    À l'époque où on est, où on parle beaucoup de RSE, etc., on parle d'évoluer, de réhabiliter. construire peut-être du neuf. Et un dossier qui arrive bientôt, d'ailleurs, c'est le dossier du Parc des Princes, dans le football. Oh, il y en a un à voir. Le dossier, moi aussi.

  • Speaker #0

    Qui va rester exactement. Parce qu'en fait, le triangle de la Porte d'Auteuil, c'est Stade Français, c'est Jean Boin, par des princes Roland Garros dans le temps. À moins de 3 kilomètres, vous avez 3 stades.

  • Speaker #1

    Énorme. Enfin, pour l'histoire, énorme.

  • Speaker #0

    C'est le cœur du sport, en fait. Et qui n'est, entre nous, plus tout à fait adapté pour recevoir ces foules de personnes qui arrivent. Mais non,

  • Speaker #1

    mais moins de personnes. Surtout en région parisienne.

  • Speaker #0

    Oui, donc qu'est-ce qu'on fait ? Franchement, je ne veux pas être à leur place. Je préfère regarder ça de loin. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est décidé. Alors, on a évoqué d'autres sports, pour le coup. Et toi, comme tu l'évoquais avec... avec ta société, donc beaucoup de missions sans doute sur le tennis, mais pas seulement, tu as parlé de la voile, l'équitation. Alors comment à un moment, quand tu as créé l'entreprise, j'imagine que tu as d'abord peut-être été sur des événements liés au tennis, et j'en sais rien, je te dis ça, j'en sais rien, mais en tout cas tu as été sur d'autres sports, donc tu peux m'en dire un mot ?

  • Speaker #0

    Alors évidemment on a commencé beaucoup par le tennis, puisque c'était la porte d'entrée, et ensuite je suis allée frapper à la porte d'autres sports. Et finalement, le fait de faire de la radio et d'être en contact avec d'autres sports permettait d'enclencher finalement les rendez-vous. Et puis, ça s'est ouvert petit à petit. Alors après, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait deux événements qui m'attiraient. C'était le Dakar et le Tour de France. Ces événements itinérants, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Majeur aussi.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Et donc, en fait, sur le Tour de France... Je suis fou. Je ne sais plus comment, j'ai été frappée à la porte d'un des partenaires du Tour où j'ai dû faire du forcing. Et donc, on a commencé à travailler avec le groupe Nestlé Waters, qui est Vittel, qui était le partenaire du maillot du jour, de l'étape du jour. Donc, voilà. Et puis après, j'ai appris sur le terrain. Je pense que le maître mot, c'est la curiosité. Le Dakar, je ne sais pas pourquoi, parce qu'on a les sports méca. Je ne suis pas fan de voiture, de moto, mais ce côté itinérant. Et j'ai rencontré le responsable communication à une soirée d'RMC. Et je dis, je rêve d'aller sur le Dakar. Et il m'a dit, fais-moi une reco et on y est allé. Et j'ai fait cinq ans sur le Dakar. C'est des souvenirs gigantesques, gigantesques. Après, j'ai eu la chance de travailler dans le golf. parce que c'est un sport qui se rapproche beaucoup du tennis. Et mon fils joue au golf. Donc, j'ai travaillé pour la Fédération française de golf. J'ai fait Glee Nagel. J'ai fait la Ryder Cup. Et en fait, au-delà de ça, c'est d'être dans des événements où vous êtes... C'est l'événement phare. Et c'est là, en fait, qu'on sent les émotions. On sent l'émulation. Quand, à Paris, le premier tee, je me déplace et je vois Tiger Woods qui frappe. Le premier coup, franchement, ça fait les poils. Et puis de voir des gens qui chantent l'hymne européen, mais moi je ne savais pas, dans mon esprit, il n'y avait pas une entité européenne, une équipe européenne. Et là, j'entends l'hymne européen, et puis je vois des gens en bleu avec des étoiles jaunes partout. Et ça, c'est des souvenirs. Et donc, en fait, la culture du sport devient finalement une forme de culture générale. Et donc, c'est le sport qui m'a cultivée. Franchement, c'est tous les sports qui m'ont cultivé. Et puis, le langage du sport. Vous sympathisez avec quelqu'un à prendre un café, une bière parce que... Vous l'avez vu le cinquième set de la Coupe Davis avec Arnaud Ausha ? Il n'y a que ça, en fait. Quel est aujourd'hui l'événement qui vous procure des émotions en direct que vous partagez avec finalement que vous soyez blanc, noir, jaune, à petit poids, de gauche, de droite, du centre, n'importe où ? Il n'y a que le sport, en fait.

  • Speaker #1

    Imprévisible du sport. Quand on voit un film, on peut déjà avoir entendu parler de lapin.

  • Speaker #0

    Exactement. Au sport. Il y a la glorieuse incertitude du sport.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quand même incroyable. Alors, qu'est-ce qui te motive aujourd'hui dans ton quotidien, à la fois à la radio, à la fois dans ton entreprise ? C'est quoi ton carburant ?

  • Speaker #0

    Alors, il est beaucoup moins... Je ne fonctionne plus vraiment au super. Je vois plutôt des ailes. Je les ai doucement quand même, parce que j'ai fait beaucoup, beaucoup de kilomètres. J'ai beaucoup donné. C'est-à-dire que moi, j'ai arrêté ma carrière. Je n'ai pas eu de phase tampon. C'est-à-dire que j'ai arrêté. Un mois après, j'étais dans une entreprise à apprendre les relations presse.

  • Speaker #1

    Pas de sas de décompression.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de sas de décompression. Finalement, je travaille depuis l'âge de 14 ans. Pourtant, ma retraite n'est pas avant celle des autres. Mais depuis 14 ans, finalement, je travaille 7 jours sur 7 parce que dans le sport, vous n'avez pas de week-end. Qu'est-ce qui me motive ? C'est de trouver des événements qui ont du sens. De travailler avec des événements... j'aime bien le côté extérieur. Donc j'aime beaucoup les jumpings parce qu'il y a le rapport à l'animal. Ça me procure quelque chose de voir l'animal, de voir jusqu'où on peut le pousser. J'aime bien le domaine de la voile parce que... Parce qu'il y a ce domaine d'aujourd'hui, l'eau, les bateaux, ça peut faire évoluer notre monde, mais c'est aussi quelque chose qu'il faut préserver. Et puis, je pense qu'il faut que j'aille dans des événements où j'admire l'athlète en lui-même. Quelque chose finalement qui est tellement loin de moi, qui peut encore m'émerveiller. Et un marin, un skipper m'émerveille. C'est incroyable,

  • Speaker #1

    ils vont déclencher pas longtemps.

  • Speaker #0

    Ça m'émerveillera toujours, quoi. Je ne m'imagine pas sur un bateau, seul, face aux éléments. Quand je vois un cavalier sur un cheval, c'est la sensation. Donc en fait, c'est peut-être des disciplines qui aujourd'hui m'impressionnent. Vraiment m'impressionnent.

  • Speaker #1

    Tu continues d'être impressionnée pour tant que tu as voyagé partout. Oui,

  • Speaker #0

    mais ces gens-là m'impressionnent. Je pense que je cherche des événements où je suis encore curieuse. où j'ai envie de leur poser des questions. Découvrir,

  • Speaker #1

    d'apprendre.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, les grands événements, Paris 2024, Palpe de l'année 2013, on a les championnats du monde de cyclisme en 2027. Ces grands événements-là, d'être là, où en fait, on est un peu le centre, le centre d'attraction, ça, ça me plaît. Et j'aime bien donner une énergie sur un événement. Voilà, vraiment, tout donner et puis de savoir qu'il va y avoir... qui a un début et qui a une fin, comme un match de tennis en fait. Exactement. Donner de l'énergie au début et on sait qu'on donne tout parce qu'on sait qu'il y a une fin. Il y a une fin.

  • Speaker #1

    Voilà. Et le plus stressant alors, c'était, on parle souvent du stress aujourd'hui en entreprise, et voilà, les sportifs aussi, on voit d'ailleurs des sportifs qui font des burn-out ou autre, mais... Toi, c'est quand tu étais au tennis que tu étais le plus stressé, avant d'entrer sur le terrain ou aujourd'hui dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Non, non, sur le terrain, parce qu'il y avait de la souffrance aujourd'hui. Et c'est ce qui est chouette, c'est l'expérience. Ce qui fait que quand on a vécu tellement d'expériences, quand une situation un peu délicate ou compliquée arrive, de savoir qu'on a pu vivre à un moment ou un autre des expériences similaires, on se sent quand même un peu plus fort. C'est le privilège de l'âge, je dis tant que... Non, mais c'est ça, en fait, l'inconnu, l'inconnu des situations non vécues. En tout cas, mon caractère fait que c'est celle-là qui m'angoisse le plus et qui me met dans des situations inconfortables. Mais des situations difficiles que j'ai déjà vécues, en fait, je les prends comme un défi. Donc, au contraire, elles me donnent de l'énergie supplémentaire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, au contraire de ce que tu dis, que tu as forgé aussi un caractère bien robuste dans tes 11 ans.

  • Speaker #0

    Oui, la résilience. Franchement, j'ai une dose de résilience à tout parce qu'aujourd'hui, je n'aurais pas envie que mes enfants vivent les 11 années que j'ai vécues. Même s'ils font du sport, je n'ai pas envie qu'ils vivent. C'est vraiment un de ces sentiments désagréables que j'avais dans cette solitude. Je ne suis pas une grande amoureuse du jeu du tennis parce que d'ailleurs, j'ai de moins en moins de souvenirs. Vraiment, j'ai... J'ai été obligée de me porter.

  • Speaker #1

    C'est quand même pas comme ça.

  • Speaker #0

    Non, moi, je me souviens de la naissance de mes deux enfants. A priori, je les ai accouchés, donc je m'en souviens. Pas lui. Mais nous, il n'y avait pas les contacts physiques. Mais je pense que la protection émotionnelle, comme il y avait des douleurs, il y a des choses. Franchement, elles disparaissent. Je n'arrive plus à me souvenir si c'est l'idée que je m'en fais ou si j'étais à cendre. C'est la réalité. Ou si j'y étais, en fait. Et la réalité se déforme. C'est très, très difficile. Franchement, à un moment, ça m'angoissait. Je me suis dit, mon cerveau, s'il les a mis de côté, c'est qu'il y a une bonne raison. J'ai accepté qu'ils les mettent de côté. De côté,

  • Speaker #1

    pour les évacuer quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, pour que la cicatrice, finalement, se referme.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une anecdote ? Je pense à cette question-là à chaque fois, une anecdote à partager. Un truc un peu drôle qui t'est arrivé, mais peu importe, que ce soit dans ta carrière de joueuse. d'organisatrice d'événements et d'entreprise.

  • Speaker #0

    Je vais vous raconter une anecdote. J'ai une seule participation à la FEDCUP, la Billie Jean King Cup aujourd'hui. C'était un certain Yannick Noah qui était capitaine. Je suis sélectionnée. Normalement, je suis numéro 6. Mary décline la sélection. Parce qu'on est de la même année. Elle décline. Donc, en fait, je suis cinquième. Donc, je suis sélectionnée en tant que cinquième. Et on fait une semaine d'entraînement. Et ça joue à Gand. Donc, on est à la frontière belge. Autant dire près de chez moi. Et donc, je n'ai pas prévu d'être sélectionnée ni en simple ni en double. Je suis la cinquième. Donc, je suis la sparring, quoi. Et je fais une semaine d'entraînement. Comme moi, je n'ai aucune pression. Et je mets des raclées à tout le monde. que ce soit Nathalie Tauziat, Julie Allard, Sandrine Testud. Et donc, on arrive à 48 heures de poser la sélection pour Yannick Noah sur la feuille de match. Il doit choisir qui il va aligner en simple et en double. Et donc, je suis convoquée au bar de l'hôtel. Et il me dit, voilà, Sarah, je voulais t'annoncer que tu vas jouer en simple. Et je le regarde, je fais, non, ce n'est pas prévu. Puis, je remonte dans ma chambre. Non, ce n'est pas prévu. Je ne veux pas. Je suis cinquième, mais ce n'est pas prévu. Non. Et il me rappelle dans ma chambre. Il me dit, si, si, tu redescends, tu vas jouer en simple. Et donc, en fait, je me suis retrouvée à jouer en simple avec Yannick Noah à genoux devant soi à chaque changement de côté. J'étais tellement surexcitée. J'avais pris deux guronsans, trois vitamines C. Je faisais de la corde à sauter pendant trois quarts d'heure avant de rentrer sur le court. Et en fait, il ne savait tellement pas comment me calmer qu'il a dû appeler mon entraîneur qui n'était pas venu. Il m'a dit, écoute, dis-moi comment il faut faire parce qu'avec Sarah, je n'arrive pas à la calmer. C'est une vraie pile, quoi. Et donc, c'était assez rigolo. Et c'est comme ça qu'il m'a donné ma chance. Et j'ai donc perdu le premier match. Mais j'ai gagné en 3 sets le deuxième match pour revenir à 2 partout. Et à l'époque, la fille que je bats, Sabine Appelmans, devait aussi jouer en double. Donc, en fait, elle était cuite. D'accord. Mais cuite. Tu l'avais épuisée. Je l'avais épuisée. Comme un canari cuit. Je l'avais épuisée. Donc, après, c'est Alexandra Fusai et Nathalie Tauziat qui ont fini le job. Pour gagner. Exactement. Et donc, c'était chouette parce que finalement, plein de supporters du Nord sont venus m'encourager puisque on était à une heure de Lille. Et donc, j'avais fait la première page de l'équipe et je l'ai encore. On me voit toute petite sur la chaise avec Yannick Noah imposant.

  • Speaker #1

    Et quel âge en 83 quand il gagne Roland alors ?

  • Speaker #0

    J'avais 8 ans, mais ça, je n'ai pas de souvenirs. Non, je n'ai pas de souvenirs de ça. Mais 8 ans,

  • Speaker #1

    c'est jeune encore.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui ont pu. Je me souviens de matchs de Roland-Garros que je regardais, mais je n'ai pas de souvenirs de ce match-là. Où j'en ai, mais je ne sais pas si je les ai vécus en direct ou si c'est les images que j'ai revues. C'est exactement ça. Je ne sais pas trop.

  • Speaker #1

    On n'arrive pas très loin de la fin, mais dans ton entreprise, tu as des défis sans doute à venir. Tu as parlé des différentes organisations que tu mettais en place ou partenariats. C'est quoi tes gros défis dans les mois et les années qui viennent ?

  • Speaker #0

    J'aimerais bien travailler, en tout cas je suis en cours sur les championnats du monde de cyclisme 2027. Ils sont à Salanges, on ne peut pas le dire comme ça, mais c'est un peu les JO du vélo. C'est toutes les disciplines du vélo sur un même territoire. Qu'est-ce que j'aimerais ? J'aimerais peut-être continuer à travailler dans la voile aussi. C'est un univers où j'ai encore des choses à découvrir. Donc voilà. Et puis après... Et si, il y a une petite chose que j'aimerais, c'est aujourd'hui les... Comment on appelle ça dans les entreprises, ceux qui font en sorte que... Des ministères un peu du bonheur dans les...

  • Speaker #1

    Oui, oui, j'ai eu du bonheur en entreprise. T'as ? Alors, tous ces cas... qui rentrent dans ce qu'on va appeler la QVT, c'est-à-dire qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Voilà. Et ça, c'est un truc qui me titille énormément. C'est un truc qui m'intéresse beaucoup. J'apprécie et j'aime donner de l'énergie au fait que les gens se sentent bien à venir au travail, se sentent fiers de la réalisation qu'ils font. Et puis surtout, ce que j'aimerais essayer de communiquer, c'est que finalement, la réussite d'un collègue, c'est aussi ta réussite à toi, en fait. C'est de se dire que pour monter un projet ou la réussite d'un projet, c'est toutes les forces. Collective, la réussite. Exactement. Et finalement, peu importe l'échelle, on participe. Tout ça a une réussite. Et j'ai vu que ce n'est pas évident. Et parfois, de peur de perdre son job ou de peur de perdre la main sur quelque chose, on en oublie le fait de valoriser les gens autour de soi qui font en sorte que ce projet se réalise. Ce défi se réalise, cet objectif est atteignable. Et ça, ça me plaît. Alors, je n'ai pas du tout d'études dans les ressources humaines, mais c'est quelque chose que j'ai développé. Peut-être qu'un jour, une opportunité se présentera et là, je serai capable de donner beaucoup d'énergie à ça.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est clair au travers de notre échange de ce matin. En tout cas, c'est le sens collectif. Tu as été une sportive individuelle. Oui. Et voilà, tu as presque souffert de ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Et le sens collectif de la bande, comme tu dis, avec... Ta bande sur RNC ?

  • Speaker #0

    Ce qui me procure l'énergie, en fait. J'ai l'énergie de s'investir dans quelque chose. Faire quelque chose pour soi, très bien. mais ça j'ai besoin de personne pour aller courir toute seule, pour aller nager, pour aller faire mon yoga, prendre soin de soi de manière individuelle. Mais les émotions collectives, il n'y a rien de mieux en fait. Il n'y a rien de mieux.

  • Speaker #1

    Le sport, évidemment.

  • Speaker #0

    Dans le sport, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Et même dans les entreprises aussi, on peut créer grâce au sport et d'autres activités, comme Tartes. C'est ce projet qu'ils vont faire que les gens s'épanouissent.

  • Speaker #0

    Exactement, d'aller faire un défi en entreprise ensemble, de relever un défi qui soit sportif, culturel ou... peu importe, moi c'est ce qui m'anime et je suis quelqu'un de plutôt humble mais s'il y a bien une chose où je sais que je peux me mettre en avant c'est que je peux transmettre une force collective pour aller ensemble sur quelque chose Ok,

  • Speaker #1

    super, on le ressent et d'ailleurs si tu avais une synthèse de nos échanges ce matin est-ce que tu as une conclusion à faire de ce qu'on a pu partager ou si tu as une situation, un mantra pour faire la conclusion avant que je te pose la question du... pile ou face, la question de pile ou face.

  • Speaker #0

    J'essaie de me souvenir de la petite phrase qui était écrite sur mon papier dans mon sac de tennis. C'était « Ici et maintenant, sans a priori et sans jugement » . C'était la petite phrase que j'avais écrite sur un papier. Et pour essayer de ne pas anticiper ce qui peut se passer sur le jeu, le point d'après, ou essayer d'être moins marquée par une frustration qui a eu lieu, je lisais ce petit papier. C'est pas sûr que j'arrive à l'appliquer tous les jours.

  • Speaker #1

    Tu essayes en tout cas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'essaye, mais en tout cas, c'était celui qui me revenait souvent.

  • Speaker #1

    C'était vivre l'instant présent et aussi être concentré sur ça. Pas se polluer non plus de tout ce qu'il y a autour. C'est ce que tu as réussi à mettre en place dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui, sur l'entreprise, oui. Mais après, sur le terrain de tennis, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu l'avais écrit dans ton sac. Comment était-ce que tu as vu cette idée-là ?

  • Speaker #0

    Préparation psychologique, c'était une phrase que j'avais travaillée avec le préparateur psychologique que j'avais eu à l'époque.

  • Speaker #1

    On dirait préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Oui, préparateur mental. Après, c'est la préparation mentale, c'est savoir qui on est. Je pense qu'être un bon sportif, c'est aussi de savoir qui on est.

  • Speaker #1

    C'est une rantille,

  • Speaker #0

    ça va se rendre. Un terrain de sport révèle toutes vos failles. Donc en fait, si vous ne savez pas qui vous êtes en dehors, vous ne pouvez pas jouer un rôle. Vous ne pouvez pas jouer complètement votre rôle sur le terrain de sport.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'a dit Antoine Rigoudou il y a 25 ans sur le terrain, et c'est exactement ce qu'il a dit aussi. Connais-toi toi-même avant d'interagir.

  • Speaker #0

    Sinon, sur le terrain, en tout cas sur le terrain de sport, tu vas prendre en pleine face des choses terribles, vraiment des choses terribles. Donc il faut se soigner, il faut soigner son âme, en tout cas il faut travailler son âme pour pouvoir aller chercher quelque chose. Le sport, la difficulté, ce n'est pas humain dans l'absolu. Ce n'est pas humain de vouloir écraser son adversaire. Donc, il faut y trouver des ressources qui soient relativement saines. Sinon, c'est difficile de durer dans le temps.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Alors, juste pour terminer, quelques questions portent sa pile, dix piles ou face. Talon ou entraînement ? Entraînement. Alors, pourquoi entraînement ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne suis pas l'incarnation même du talent et l'entraînement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ce qui te fait être plus sportif de travail.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Activité mentale ou physique ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt physique. Parce que physique m'aide à être mieux mentalement. Le fait de courir, ça oxygène le cerveau et ça participe au bien-être mental.

  • Speaker #1

    Et ça fait prendre les bonnes décisions aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est plutôt réunion ou brief, débrief ?

  • Speaker #0

    Réunion, réunion collective. Oui. Réunion collective, finalement, les brainstorming. Oui, brainstorming.

  • Speaker #1

    Tout le monde produit des idées, participe. J'ai choisi, je ne sais pas si c'est le bon choix, mais... Martina Inghis ou Lesser Williams ?

  • Speaker #0

    Plutôt Martina Inghis, c'était le tennis. En tout cas, j'ai tenté de m'inspirer de Martina Inghis, elle m'a fait progresser.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle avait une façon de se déplacer sur le terrain qui faisait économiser les pas. Et donc, en fait, elle jouait de face. Et donc, c'était... Enfin, en tout cas... C'est un peu technique, mais disons que le bas du corps était face au filet, alors que nous, on nous apprenait à jouer perpendiculaire au filet. Donc, on faisait toujours un pas supplémentaire. Et donc, elle a instauré ça. Et donc, j'ai changé ma manière de dépasser pour gagner du temps sur l'adversaire. Sur les sourdouins, j'avais quand même du mal à copier des choses parce qu'on était assez éloignés en termes de physique et de tennis, vous voyez. Donc là, ce n'était pas facile.

  • Speaker #1

    C'était plutôt un miss pour finir. Alors, voile ou équitation ?

  • Speaker #0

    Ah ben là, il n'y a pas le choix. Non, les deux.

  • Speaker #1

    Ah ouais les deux J'avais droit à Joker J'ai oublié de te dire J'avais droit à Joker Les deux pour le coup Roland Garros ou Wimbledon Ça je vais deux tosser

  • Speaker #0

    Roland Ouais Roland Garros Mais j'étais pas mal Sur le gazon Ça rebondissait pas très Ausha l'époque et... De ma petite taille, c'était pas si mal que ça.

  • Speaker #1

    C'était pas mal aussi. Méditation ou action ? T'as dit que tu faisais du yoga tout à l'heure ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais alors que c'est dur, je suis pas... Enfin, plus toi.

  • Speaker #1

    T'es mieux à courir que plutôt à yoga.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Apprendre ou enseigner ?

  • Speaker #0

    Je pense que je suis pas une grande enseignante. D'ailleurs, c'est pour ça que je me suis jamais dirigée vers le coaching. D'accord. J'aime apprendre. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et toute ta vie, c'est ce qu'on a que de comprendre au fil de cet entretien. Organiser ou improviser ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je suis organisée. L'improvisation, chez moi, ça me stresse terriblement.

  • Speaker #1

    Ça te fait peur ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vision ou mission ?

  • Speaker #0

    Plutôt mission. Plutôt mission. Oui, plutôt mission. J'aime bien relever les missions. Les visions, ça reste dans ma tête, mais je suis plutôt accès terrain.

  • Speaker #1

    Et un dernier pour la route. Il y a un siège là, pas très loin, qu'on avait emmené. On ne savait pas trop si on allait l'utiliser ou quoi. C'est Peach, comme j'ai travaillé à Cholet Basket et aussi chez Peach. donc la question c'est Beach ou banane ?

  • Speaker #0

    Ah non, mais à l'âge que j'ai, on évite le sucre. Donc, je vais sur banane. C'est banane. Même si c'est un des fruits les plus sucrés, je suis sur banane. Sur banane.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Bon, écoute, je vais vraiment te remercier.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Gwen. Quasi dans le timing. Ça va très bien.

  • Speaker #1

    D'être libérée à ce magnifique lieu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'était bien installé. Et puis, l'heure qu'on a passée ensemble était vraiment extra.

  • Speaker #0

    Bon matin.

  • Speaker #1

    Super. J'invite tous les auditeurs à s'abonner à la newsletter. aussi à noter les épisodes sur les différentes plateformes préférées, que ce soit sur Apple Podcasts et les autres. Merci encore,

  • Speaker #0

    Sarah. Merci à vous. Merci,

  • Speaker #1

    ciao, ciao.

Description

Sarah Pitkowski, Tenniswoman et Entrepreneuse - Les Athlètes de l'Entreprise


Et si la clé du succès en entreprise se trouvait dans le sport ? Dans cet épisode captivant de Les Athlètes de l'Entreprise, Gwénaël Sinquin reçoit une invitée exceptionnelle : Sarah Pitkowski, ancienne joueuse de tennis professionnelle devenue chroniqueuse sur RMC Info. Ensemble, ils explorent le parcours inspirant de Sarah, qui a su allier sa passion pour le tennis à une reconversion réussie dans le monde des affaires avec sa société 15 Love, spécialisée en communication sportive.


Au fil de leur échange, Sarah partage ses expériences marquantes sur le circuit professionnel, les défis qu'elle a rencontrés en tant que femme dans un milieu souvent dominé par les hommes, et son engagement à promouvoir des événements sportifs qui mettent en avant l'esprit d'équipe et l'effort collectif. Son témoignage est un véritable exemple de leadership inspirant, où elle souligne l'importance de la satisfaction des équipes dans la performance des entreprises.


Ce podcast met également en lumière les enjeux cruciaux de la communication dans le monde sportif. Sarah aborde ses engagements dans des œuvres caritatives et l'impact que cela a sur son management sportif. Les leçons tirées de son parcours sont précieuses pour quiconque s'intéresse aux pratiques managériales et à l'agilité nécessaire pour naviguer dans le monde des affaires d'aujourd'hui.


Les échanges entre Gwénaël et Sarah révèlent des parallèles fascinants entre le sport et l'entreprise, démontrant que le succès repose sur une approche collective et humaine. En conclusion, Sarah partage un mantra inspirant qui résonne avec tous : vivre l'instant présent, un principe fondamental qu'elle a appris tout au long de sa carrière d'athlète. Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration, qui vous donnera des clés pour appliquer les leçons du sport à votre vie professionnelle.


Rejoignez-nous pour découvrir comment Les Athlètes de l'Entreprise transforment le monde du travail grâce à des témoignages sportifs authentiques et des réflexions profondes sur le leadership et le management. Écoutez dès maintenant et laissez-vous inspirer par des athlètes inspirants qui redéfinissent le succès dans le milieu professionnel !



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous. Je suis Gwénaël Sinquin, dirigeant de Lodaël et créateur du Campus Club Formation, qui est un programme de formation, d'accompagnement dans les domaines des activités physiques et mentales au service du développement personnel et professionnel. Le campus sponsorise le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je vous invite à vous abonner à la newsletter pour avoir les nouveaux épisodes et à le noter sur les plateformes préférées. Dans l'épisode précédent, nous avons pu écouter la vision de Pascal Biojout, dirigeant de Sport Plus Conseil, qui a œuvré dans le tennis. Je ne sais pas si tu connais Pascal. Tu connais de très longue date aussi. Quelqu'un de très sympathique et très professionnel. C'est pour ça qu'on avait décidé de l'interviewer. Et il nous a partagé dans le podcast sa vision du sport au service de la communication des entreprises partenaires d'événements. Et ce que j'apprécie beaucoup sur lui, il en a parlé d'ailleurs, c'est son sens du détail et du travail. C'est quelqu'un qui est... qui bosse et qui est très précis, et en particulier dans tout ce qui est sportainment. Alors je suis ravi aujourd'hui, on se situe dans un cadre sympathique, même si le soleil n'est pas tout à fait au rendez-vous, mais ça va, il n'y a pas de pluie, normalement de prévu. Donc on est au Country Club de La Baule, proche des terrains de tennis, et j'accueille avec grand plaisir Sarah Pitkowski, avec un immense plaisir bien sûr, une ancienne joueuse de tennis professionnelle. Elle a atteint le 29ème rang mondial en simple en 1999 et a été la 6ème joueuse française la mieux classée la même année après sa carrière sportive elle s'est reconvertie avec succès dans le monde des affaires et a lancé la société 15 Love il y a 15 ans c'est ça ? et elle est actuellement chroniqueuse sur RMC Info alors je ne savais pas dire si c'était dans la Dream Team dans les chroniques bonjour à tous,

  • Speaker #1

    on dit Dream Team la Dream Team RMC et c'est toute une C'est tout un groupe de consultants de plein de sports différents et on intervient dans différentes émissions à l'année. Et puis pour les très grands rendez-vous que sont les marronniers, pour moi en l'occurrence Roland-Garros, mais aussi les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    Ok, on t'entend régulièrement et je te remercie encore d'accepter de participer un peu dans ton fief. Alors pourquoi La Baule d'ailleurs ? Pourquoi tu as la boule ?

  • Speaker #1

    Alors pourquoi La Baule ? Pourquoi La Baule ? Parce que petite, j'ai écumé tous les tournois de la région. Mes parents avaient une maison en Vendée et il y a beaucoup de tournées. Et le Country Club de La Baule, c'est parce que j'ai joué à l'époque ce qu'on appelait le Cadet Masters. C'était les championnats du monde des moins de 16 ans qui se jouaient au Country Club de La Baule. Et donc, j'ai été en finale de ce tournoi où j'ai perdu contre une certaine Lindsay Davenport. Et voilà, La Baule, c'est un peu les terres de mon enfance. Et j'ai voulu partir un peu de la cohue parisienne. Et l'Atlantique et La Baule se sont imposées comme un endroit plutôt pas mal pour être au calme, mais tout en étant proche du tennis.

  • Speaker #0

    Proche du tennis. Et donc, toi, tu es parisienne d'origine ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Moi, c'est le triangle des Bermudes. Je suis lilloise. Voilà, donc lilloise, bien lilloise et bien nordiste d'origine. Je suis arrivée à l'INSEP quand j'avais 15 ans. J'ai fait ma carrière de joueuse de tennis et puis mon après-carrière à Paris. Et puis, comme beaucoup, Covid passant, quand les opportunités se présentent d'aller respirer un peu l'air ailleurs, eh bien, je suis venue m'installer ici il y a 4 ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu partages entre Paris et La Baule ?

  • Speaker #1

    Je partage entre Paris et La Baule pour aller faire les émissions RMC, mais j'ai aussi des... des dossiers de communication dans le cadre de mon agence que j'ai développé ici dans les Pays de Loire. Donc, ça me permet de faire une antenne de l'agence de communication 15 Love sur la région des Pays de Loire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et 15 Love en deux mots, c'est combien ? C'est quoi vos événements de manière générale ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on dit 15 Love, puisque 15 Love est un score au tennis. Voilà, donc 15 Love, c'est le premier score en anglais au tennis. et on est 5 personnes au sein de l'agence c'est des relations presse relations médias et événementielles dans le domaine du sport on accompagne des grands événements on a travaillé pour les Jeux Olympiques, pour le Cojo on travaille pour le CNOSF, on travaille pour la Ryder Cup on travaille pour le Tour de France, on travaille pour des fédérations pour des sportifs eux-mêmes et donc l'agence elle met à disposition disposition tout un panel d'outils de communication pour que l'événement ou la fédération, eh bien, elle puisse rayonner dans les médias de la plus belle des manières. Là, aujourd'hui, on est sur le dossier de la Transat Café Lorc. qui va partir du Havre le 26 octobre prochain. Donc voilà, on est dans le milieu. En fait, tous les sports, c'est ça qui est très bien. En tout cas, moi, c'est ce que j'apprécie. C'est de pouvoir travailler dans plein de sports et puis de se nourrir des événements parce que chaque sport a une spécificité. Et donc, en fait, ça enrichit, nous, nos connaissances. Et puis, ça m'aide aussi à parler de ces sports-là à la radio. En fait, l'un sert l'autre.

  • Speaker #0

    On y reviendra, d'ailleurs. comment de ton sport de prédilection. Tu as repris en lançant une entreprise et tu as été sur d'autres sports. On reviendra sur tout ça, évidemment. Pour la dizaine de questions qui va nous prendre environ une trentaine de minutes. Alors, juste quelque chose qui m'est venu quand j'ai préparé les questions, c'est moi j'écoute assez régulièrement FMC. Je trouve que c'est une radio à tendance quand même un peu masculine. Alors, il y a celui que voix féminine dont tu fais partie. Je me rappelle de Maryse Evangepé aussi qui a intervenu avant. C'est quoi ton sentiment lié à ça ? Et comment tu prends ta place, toi, infâme, dans cette équipe de mecs ?

  • Speaker #1

    Alors, assez naturellement, après ça fait quand même une vingtaine d'années, donc mon cerveau est quand même formaté à la radio RMC, qui est quand même une radio où on a quand même une grande liberté de parole. Et en fait, sur ces 20 dernières années, j'ai vu les choses évoluer. C'est-à-dire que moi, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait peu de... Déjà, c'était le début de... du consultant à côté du journaliste. C'était vraiment les débuts. Donc alors, la consultante à côté du journaliste, on a le temps de dire qu'on était vraiment dans les balbutiements. Et c'est vrai qu'au début, moi, j'étais consultante pour la télé, je commentais du tennis. Finalement, ce que je connaissais le mieux. Mais par exemple, quand j'ai commenté pendant dix ans du tennis, il était... Donc là, on parle des années 2000. Il était inenvisageable que je commente un match masculin. Alors là, c'est... Ce n'était pas du tout dans les codes. Déjà, je commentais du tennis féminin parce que j'avais joué ces joueuses, j'avais joué ces tournois. À aucun moment, il ne me serait venu à l'idée de dire pourquoi je ne commenterais pas un match masculin. Mais en arrivant après sur RMC, comme partout, la radio est un média particulier. C'est-à-dire que c'est le pouvoir de la voix. Et il ne faut pas que les voix soient toutes les mêmes. Donc, c'est là que la voix féminine ou les voix graves, les voix aiguës prennent leur sens. Donc, en fait, je pense que ça répondait aussi à une logique d'écoute.

  • Speaker #0

    D'écoute.

  • Speaker #1

    D'écoute. Et puis, c'est plus technique. Exactement, parce que si on parle tous de la même voix, on ne capte pas l'auditeur. Alors, je vais beaucoup parler de radio parce que je suis fan. Je suis fan absolu de radio. C'est ce qui m'a bercée dans mon enfance parce qu'on n'avait pas les réseaux sociaux à l'époque. Il n'y avait pas Netflix, Prime, quand je partais à l'étranger, à l'autre bout du monde. La seule chose qui me rattachait à mon pays, c'était la radio. Donc, j'écoutais la radio. J'enregistrais. C'est-à-dire que j'étais un précurseur des podcasts. C'est-à-dire que j'enregistrais les émissions de radio sur mon Walkman que je réécoutais, en fait. Oui, parce que c'était vraiment le seul moyen de garder un petit peu un contact avec la France. Et donc, la radio, c'est vraiment le média. me berce, je pourrais être sur une île déserte, si je pars, il me faut absolument la radio. Il me faut le pouvoir du son. Donc quand je suis arrivée sur cette radio, c'est assez rigolo, mais j'ai trouvé ma place parce que je pense que je ne me suis pas focalisée sur le fait que j'ai une voix féminine et il faut que je m'impose. Je pense que j'ai réussi à trouver le côté bande. Je pense qu'il faut vraiment se mettre dans une forme de bande et d'accepter que... de jouer ses différences. C'est-à-dire que je ne vais pas dire à un spécialiste de foot qu'il a tort ou qu'il a raison. Je vais essayer de défendre mon argument à moi et que mon argument se démarque de celui d'un œil masculin ou d'un spécialiste de foot. Et petit à petit, je crois que j'ai réussi à m'ouvrir et à entendre et je ne revendiquais pas un féminisme exacerbé. Je pense que j'ai compris qu'il fallait prendre le temps que les choses s'installent. Voilà. Et j'ai vu les évolutions. Il y a eu de plus en plus de consultantes. Et puis maintenant, on parle même de consultants de foot. Et puis après, il y a le rugby.

  • Speaker #0

    Les sports qui sont que féminins à 10%. Le foot et le rugby, c'est 10% de...

  • Speaker #1

    Oui, c'est des sports qui aujourd'hui n'ont pas des représentations en termes de licenciés aussi importantes que le tennis, par exemple. Et dans le tennis, maintenant, les consultantes et même les journalistes féminines... commentent les hommes. J'ai assisté à cette évolution. Mais je ne suis pas nostalique de dire pourquoi moi je ne l'ai pas fait. Je suis contente d'avoir été au début et d'avoir vu les choses évoluer au début de l'histoire et puis aujourd'hui finalement d'avoir gagné mes galons au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Et comment on arrive d'ailleurs, quand on est une femme, dans un environnement masculin ? Moi, j'ai travaillé dans le bâtiment pendant 17 ans, donc c'est à peu près de quand on parle aussi. Et comment on arrive à défendre son point de vue, justement ? Sur l'antenne ou en général ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, il ne faut pas y aller en chaussettes. Il y a une dose de travail. Il y a une dose de travail et de grande curiosité. Vraiment de grande curiosité de se dire... Du sport en général, moi j'adore les histoires du sport. Donc en fait, je consomme du sport toute la journée. Je ne le fais pas pour mon travail. Moi, mon plaisir le matin en prenant un café, c'est de lire l'équipe, c'est d'aller chercher la petite histoire du sportif qu'on a vu, du rugbyman. Non, c'était quoi ? Si, il y a un joueur de rugby à 7, australien, qui s'est coupé une phalange pour être sûr d'être sélectionné. Toutes ces petites histoires-là, elles me bercent. Exactement. Et elles me nourrissent. Et la chance que j'ai, c'est que comme je travaille dans la communication, dans le sport et que je suis allée sur des événements, je prends les ambiances. Donc en fait, ce que je raconte, il est teinté d'une forme d'expérience. Moi, je joue au tennis, d'un sport un peu nanti, d'un certain statut social, voyageant dans les beaux hôtels. Qu'est-ce que... En quoi je serais crédible de parler d'autres sports ? Mais en travaillant dans plein d'autres événements sportifs, j'ai fait pendant cinq ans le Dakar en Amérique du Sud, en dormant sur un lit de camp à la Belle Étoile, en étant dans les odeurs de moteur. En fait, ce que j'ai vécu, je le garde comme expérience et ça me permet, quand on parle d'un sport, d'y mettre une teinte d'expérience. Et je pense que c'est ce qui fait la différence. Et puis le travail. Voilà, le travail.

  • Speaker #0

    La préparation,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu veux dire ? La préparation. Et alors moi, je ne suis pas dans le résultat, je ne suis pas dans la stat, d'aller voir la stat. Alors lui, machin, il a telle stat. Non, moi, c'est plutôt le ressenti que le sportif ou que la discipline va me donner. Et j'aime bien me souvenir, bon, alors la finale de la Coupe du Monde de 98, j'étais à tel endroit. À celle de 2018, j'étais là. Pendant la finale du rugby... du rugby à 7, des Jeux Olympiques, j'essaie d'y mettre mon ressenti. Et comme ça, j'évacue le fait de la stat qui... En fait, je ne pense pas qu'on me demande et je ne suis pas à l'aise à faire des analyses statistiques.

  • Speaker #0

    Je pense que tu pourrais donner des conseils aux managers, d'ailleurs, parce que souvent, les managers ne pilotent que par la statistique. Oui,

  • Speaker #1

    un manager de sport, là, tu parles. Alors,

  • Speaker #0

    je parle à un manager en entreprise. C'est-à-dire qu'un manager en entreprise, il va être focus sur ses objectifs, ce qui est normal. Mais OK, d'être focus sur ses statistiques, sur les objectifs. Mais il va falloir aussi avoir une ouverture sur la globalité du fonctionnement de son équipe, de la satisfaction de son équipe, l'épanouissement de son équipe.

  • Speaker #1

    Je ne le voyais pas comme ça, mais c'est vrai, effectivement, parce que d'ailleurs, en l'épanouissement de son équipe, ça a forcément une incidence sur le résultat à un moment ou à un autre. Parce que la conséquence, c'est effectivement l'objectif et le résultat à atteindre. Mais la cause, c'est effectivement comment on met la personne pour qu'elle puisse atteindre cet objet. Je n'ai pas pensé comme ça, effectivement.

  • Speaker #0

    Tu as décrit, c'est complètement ce qui se passait. Le parallèle, ce qui est passible du podcast, entre des parallèles entre le sport et l'entreprise. Mais ce que tu as dit, le parallèle essentiel, de ne pas trop focusser sur la statistique, même si c'est un élément important.

  • Speaker #1

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #0

    C'est un outil de mesure.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil de mesure. Mais s'il n'y a que ça, je pense qu'effectivement, on se décorrèle du travail en lui-même, qui est dans... En même temps, je parle de communication. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    C'est la base. C'est la base. C'est la base. Alors, une deuxième question, parce qu'on se connaît. Alors, c'était vu il y a très longtemps. Je me suis permis de te recontacter. Je te remercie encore d'avoir répondu favorablement. Alors, c'était il y a plus de 20 ans. Pour l'opération caritative avec Cholet Basket.

  • Speaker #1

    C'était par Écante-Ouen Rigodeau ?

  • Speaker #0

    Oui, avec Antoine Rigodeau, qu'on a interviewé il y a quelques semaines. Voilà. Et avec Gilles Portejoin, qui était le kiné qui te connaissait. Je ne sais pas par quel moyen, mais qui avait travaillé au club. et voilà les connexions alors c'est ça aussi c'est ça la vie c'est ça la vie et donc c'était à l'époque on célébrait les 25 ans du club et à la fois on en avait fait une opération caritative et c'est la raison de ta venue t'as échangé quelques balles sur le parquet de la mer et on avait fait formé vous me demandez pas de faire des shoots c'est ça parce que le panier est très très haut mais on fait régulièrement des formations on fait shooter à des gens qui connaissent pas si t'as l'occasion de venir nous voir On t'accueillera alors ! C'est un engagement aussi lié à des œuvres caritatives, on va dire. Est-ce que c'est quelque chose qui est important pour toi ? Qu'est-ce que tu aurais à me dire des engagements de ce genre-là ?

  • Speaker #1

    Alors, autant, je dirais que pendant ma carrière, je n'avais pas beaucoup de sensibilité parce que j'étais très... On est sur un sport individuel, donc plutôt auto-centré. Et je dirais que donner du sens à son engagement, c'est arrivé après une dizaine d'années. Aujourd'hui, en fait, c'est assez étrange, mais à chaque fois que je fais quelque chose, que je suis dans un événementiel sportif, j'essaie d'y mettre une touche, en tout cas de donner du sens à un investissement, juste pour faire un plan de com' comme il se doit. Ok, je le fais, mais j'y trouve quand même beaucoup plus de satisfaction personnelle si derrière ça, il y a quelque chose. Je vais vous donner un exemple. Donc, on est à La Baule ici et quand je suis venue m'installer il y a quatre ans, j'ai deux missions. Ici à La Baule, il y a le jumping international de La Baule qui est juste derrière. C'est un des plus grands CSI en France où avec l'agence, on gère toute la communication. Et à l'autre bout de la presse qu'il y a donc le port et il y a donc un bateau de course au large. celui de Sébastien Roque, pour lequel j'ai travaillé en tant qu'attachée de presse, puis team manager, avec qui je travaille encore aujourd'hui. Et en tant que team manager, il y a un an et demi, on voulait donner du sens à l'engagement du bateau. Et on a monté un projet, et on en est super fiers, c'est avec les enfants de l'hôpital Necker. C'est des enfants atteints qui font des crises d'épilepsie. Et donc, il y a un professeur qui s'appelle Thomas Bloblum, qui peut... opérer exactement quand il y a les crises d'épilepsie qui arrivent. S'il sait où est-ce qu'elle se déclenche dans le cerveau, peut intervenir. Exactement. Exactement. Et donc, en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on invite les enfants de Necker, les soignants et les parents à venir naviguer sur le bateau. Et je le dis avec... C'est fantastique. Il y en a qui n'ont jamais vu la mer, les sensations de voler sur l'eau. Et donc, en fait, on essaie de lever des fonds parce que le matériel pour opérer va devenir obsolète. Et quand il tombera en panne, il n'y aura pas les moyens de le réparer. Donc, il faut anticiper. Et c'est pour la petite histoire, la personne qui a offert il y a 15 ans ou un peu plus de 10 ans, le matériel pour opérer, c'est un certain David Beckham quand il avait signé au PSG. Et donc, on est fiers de continuer et de poursuivre ça. Et de voir les enfants, c'est... J'essaie, dans la mesure de ce que je peux, d'y associer à chaque fois quelque chose qui fait qu'on donne un petit peu de sens. Par exemple, pendant le Tour de France, à la sortie du Covid, on avait un client sur le Tour de France. Ce client lui a proposé de récompenser à chaque étape du départ du Tour. On demandait à la commune d'identifier une personne qui avait fait quelque chose d'héroïque. pendant le Covid, qui avait continué à travailler, qui avait distribué des colis, qui avait été au profit des personnes âgées, qui avait fait quelque chose pour la communauté. Exactement. Et donc, c'était le prix de la combativité. Et donc, on lui remettait à lui-même le prix de la combativité parce que pendant cette année-là, il avait fait quelque chose. Et donc, à chaque fois, c'est d'y associer quelque chose qui a du sens. Je ne sais pas si on dit caritatif, mais en tout cas, qui a du sens. Qui a du sens. Oui.

  • Speaker #0

    C'est une super expérience. Le Tour de France, on y est en plein.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, on est en plein dedans.

  • Speaker #0

    La combativité, aujourd'hui, je crois que c'est le mot ventoux.

  • Speaker #1

    Oui, il va falloir en avoir. Mais bon, on en a quand même perdu pas mal des combattifs entre Evenepoel et Mathieu Van Der Poel, qui a abandonné Almeida. Enfin, il y a...

  • Speaker #0

    Pas mal de favoris.

  • Speaker #1

    En tout cas, ceux qui peuvent aller chercher des étapes, qui ont rangé le vélo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Alors, si tu regardes, tu as parlé de ta carrière dans un sport individuel. Et si tu regardes dans le rétroviseur de ta carrière, justement, plutôt ta carrière sportive, quelle analyse tu fais de ces années-là en tant que sportive de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai eu une carrière, je ne sais pas si on dit, est-ce que j'ai tiré le maximum de ce que je pouvais ? Est-ce que j'ai eu une carrière modeste ? Je ne sais pas quel adjectif mettre. Disons que j'ai eu une carrière qui m'a coûté. qui m'a énormément coûté parce que j'ai joué un sport qui est rémunérateur, un sport qui est valorisé, le sport féminin, il est valorisé, valorisé, médiatisé. Mais il faut se souvenir qu'à 30 ans, on voyage... En tout cas, j'ai souffert. Je suis assez solitaire, mais j'ai souffert de cette solitude qu'est le sport individuel, qu'est le tennis à l'époque, il y a 25 ans, où on avait... Il était difficile de communiquer avec sa famille parce qu'on n'avait pas les téléphones portables, on n'avait pas les ordinateurs. On ne gagnait pas assez d'argent pour voyager avec son staff. Donc, je partageais un coach. Donc, en fait, j'ai beaucoup souffert de cette solitude. Voilà, vraiment de la solitude du sport individuel et de l'éloignement. Et c'est peut-être pour ça qu'elle a été relativement courte, parce que j'avais du mal à supporter cet éloignement en dehors du match. Finalement, il reste un temps certain de la journée. Et voilà, il y avait un goût d'amertume vraiment. D'amertume, quoi. Ouais, ouais, ouais. 11 ans,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, 11 ans. 11 ans, et alors, c'est pas beaucoup. Ouais. mais je pense qu'émotionnellement je pense que je l'ai vécu comme une grosse vingtaine d'années ressenti 20 ans oui j'ai un ressenti 20 ans et peut-être le petit regret c'est qu'aujourd'hui on s'octroie le fait de faire des pauses on s'octroie le fait de les sportifs de devenir maman et de revenir on s'octroie le fait de dire là je suis en trop plein j'arrête, je fais une pause ce qui n'était pas du tout le cas. Mais ce n'était même pas entendable. C'était inenvisageable. Donc en fait, c'est peut-être le regret. S'il y avait eu d'autres sports ou sportifs qui avaient fait ces choix-là, peut-être que je me serais autorisée à le faire parce que moi, j'ai arrêté vraiment quand je n'en pouvais plus. Mais après, deux, trois ans après, je faisais tous les tournois français du cours. J'avais retrouvé une forme d'énergie et de plaisir.

  • Speaker #0

    C'est ce qui me surprend beaucoup. Quand tu décris que tu es 11 ans de pro, tu ne sens pas tellement le plaisir.

  • Speaker #1

    Non, mais le plaisir ne faisait pas du tout partie de mon quotidien. C'est fou quand même. C'est pour ça que j'ai arrêté et c'est pour ça que je garde un sentiment assez mitigé du tennis. Mais je garde plus de plaisir sur des matchs que je faisais après, quand je jouais dans mon club en match par équipe. Il me reste des goûts de plaisir derrière ça. C'est le petit regret.

  • Speaker #0

    Pas trop de solitaire, je crois. D'après ce que j'entends là, ce n'est pas quelqu'un qui aime travailler seul ?

  • Speaker #1

    Ah non, travailler seul, pas du tout. J'aime bien faire des choses seule. Et c'est ce que j'apprécie dans le monde de l'entreprise et dans ce que j'ai créé. Et dans la radio aussi, c'est être en bande. J'adore partager. Le café du commerce, c'est comme un tableau. Vous regardez un tableau, mais vous avez envie de partager ce que le tableau vous fait ressentir avec la personne. Quand vous vivez un événement de sport, l'idée, c'est de partager avec les gens autour. Bien sûr. Quand vous vivez une finale de Roland-Garros comme on a vécu. Vous n'êtes pas tout seul devant votre télé ou votre poste de radio. Le kiff maximum, c'est de partager avec la personne. Mais tu as vu ce qu'il a fait. En fait, c'est les émotions que ça procure. Donc, ça se partage.

  • Speaker #0

    En équipe, c'est ça qui arrive. Est-ce que tu as puisé, par contre, dans ces 11 ans-là ? Il y a une difficulté que tu as pu vivre. Mais est-ce que ça t'a aidé aussi dans ta création d'entreprise ? Est-ce que tu as puisé des choses quand même ?

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'un joueur de tennis, c'est une mini-entreprise. Sans le savoir. parce qu'on fait ces plannings, donc on fixe ses objectifs à court, moyen et long terme.

  • Speaker #0

    C'est pas mal déjà de fixer. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu veux dire qu'est-ce que je vais faire sur les trois prochains mois ? Quel tournoi je vais aller jouer ? Sur quelle surface ? Comment je vais me préparer ? Donc, il y a une fixation d'objectifs. Et puis après, vous êtes un peu dans le recrutement. C'est vous qui choisissez votre entraîneur. C'est vous qui fixez le salaire de votre entraîneur, les primes. Donc, en fait, il y a une forme de négociation. Donc, Donc, l'un dans l'autre. Et puis, vous devez faire un budget à l'année. OK, je pars, ça va me coûter tant. Qu'est-ce que je peux aller faire comme tournoi pour aller gagner tant pour pouvoir assumer tel ou tel voyage ? Donc, en fait, sans le savoir, on a une logique de mini-entreprise.

  • Speaker #0

    Patronne de votre micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ça. Oui, oui. Alors là, ils ne sont plus micro, les joueurs Télissa. C'est des multinationales. C'est des multinationales en termes de gestion du chiffre d'affaires, je veux dire. et même du staff autour. Mais effectivement, sans le savoir, j'ai développé ça, mais je ne le savais pas. Quand j'ai fini ma carrière et que j'ai fait mes études, en fait, ce que j'apprenais par les profs, je me dis, mais en fait, je connais ça. Parce que je l'ai vécu. Je l'ai vécu. Donc en fait, j'ai transposé une expérience en expertise. On va dire ça comme ça. Oui,

  • Speaker #0

    en expertise. On badge les connaissances maintenant. On drapte les scoops.

  • Speaker #1

    J'ai badgé ta connaissance. Exactement, j'ai badgé certaines connaissances.

  • Speaker #0

    C'était une des choses qui m'avaient questionné dans la carrière. Et donc, tu as travaillé, tu l'as évoqué d'ailleurs. Évidemment, quand on parle de tennis en France, on parle de Roland-Garros. Donc, tu as été joueuse à Roland-Garros et je crois directrice de communication. Oui,

  • Speaker #1

    de la FFT, oui.

  • Speaker #0

    C'est aussi, quand je parle avec Pascal Bujoux, qui est très impliqué dans le sport, il est aussi très souvent à Roland-Garros. Et comment un gros événement comme celui-là peut inspirer ? C'est une telle réussite, Roland-Garros, moi je me rappelle. avoir lu ça quand je dirigeais le club de basket parce qu'il y avait une feuille de chou qui reprenait tous les éléments, alors là c'était pas de la radio pour le coup c'était un centre de mensuel qui faisait 4 pages et qui parlait des événements sportifs ce que j'avais retenu à l'époque c'était que Roland-Garros c'était l'événement le plus rentable du sport français, c'est-à-dire que le cheveu d'affaire, c'était en franc à l'époque. C'était, je ne sais plus, 600 millions de francs. Et puis, il y avait 400 millions de francs de dépenses. Donc, un résultat économique de 200 millions de francs à l'époque. Voilà, c'est comme je suis... J'ai un certain âge quand en francs, mais ça m'avait marqué. C'est une superbe, on va dire, réalisation à la fois économique, à la fois de spectacle. Alors, pourquoi tout ça ? Qu'est-ce qu'on ne voit-il pas ?

  • Speaker #1

    On ne va pas rentrer dans tous les détails, mais déjà, la fédération est propriétaire de son événement. Oui. Donc, vous avez une fédération. qui est propriétaire d'un événement. Donc, c'est elle qui gère et qui engrange la billetterie, mais les droits télé aussi, les droits marketing. Donc, en fait, c'est une source de revenus colossale. Et c'est un événement qui revient chaque année. Vous ne remplissez pas... Ce n'est pas une finale de Coupe de France où vous remplissez une fois 60 000 personnes. Vous en avez 50 000 par jour pendant 15 jours, mais pas 15 jours aujourd'hui. Maintenant... Il y a trois semaines. C'est-à-dire que même la semaine des qualifications aujourd'hui est un véritable entertainment parce que ça a été créé et parce que les équipes de la fédération et du tournoi, au fil des années, ont créé un produit, une marque. Parce que la marque Roland-Garros, elle est dans le monde entier. Vous installez un terrain sur terre battue à Rio ou à Tokyo, vous avez du merchandising aussi. Donc en fait, c'est... Ça paraît évident, cette réussite, mais je pense que les différentes équipes qui se sont succédées, elles ont réussi à garder ce savoir-faire français. On a un nom, qui est Roland-Garros, on a une couleur, qui est cette terre battue et cette surface. Et donc, en fait, c'est décliné. Exactement, et c'est décliné, en fait, à tous les niveaux. Et puis après, je pense qu'il y a aussi un vrai savoir-faire, c'est l'hospitalité. Il y a un degré de qualité d'accueil, d'hospitalité. qui fait que c'est the place to be, véritablement.

  • Speaker #0

    Ça attire les artistes.

  • Speaker #1

    Mais c'est the place to be. Les différents niveaux d'accueil d'hospitalité, vous avez à tous les niveaux. Vous avez évidemment BNP, qui est un des partenaires majeurs, qui a sa propre loge. Mais vous avez aussi l'entreprise qui s'est achetée une loge pour inviter ses clients. Et ça fait toujours, ça fait mouche, quoi. Vraiment, ça fait mouche. Et puis après, les évolutions, ces deux cours qui sont couverts aujourd'hui, qui assurent un spectacle en continuité pour ceux qui ont des places sur les cours centraux, pour les hospitalités, la réflexion du stade, la réflexion de la réflexion du stade, c'est un bijou d'architecture, d'histoire, où on conserve. C'est-à-dire que le stade Roland-Garros a une histoire. Ce n'est pas que le stade de France n'en a pas, mais le stade Roland-Garros, il a été créé pour une bonne raison. C'était pour accueillir la Coupe Davis. Donc, tout ça fait que le socle historique permet de construire quelque chose de fort. Et non, il n'y a pas un événement aujourd'hui en France. Il faut peut-être aller regarder du côté des chiffres du Tour de France. Je pense qu'on n'est pas mal non plus.

  • Speaker #0

    Le deuxième événement, je crois, au monde en diffusion, deux ou troisième.

  • Speaker #1

    Mais en termes de recettes pour ASO, je pense qu'on n'est pas loin d'être...

  • Speaker #0

    Pas mal aussi.

  • Speaker #1

    On n'est pas mal aussi.

  • Speaker #0

    Même si les spectateurs ne payent pas pour le coup.

  • Speaker #1

    Et en plus, les spectateurs ne payent pas. Alors, nous, au tennis, les recettes de Roland-Garros bénéficient à toute la filière de la fédération. C'est-à-dire que tous les clubs, toutes les ligues, tous les clubs, tous les futurs petits champions, je veux dire, s'il y a un ruissellement. Après, quand vous êtes une entreprise comme ASO, je pense qu'ils participent à l'évolution du cyclisme. Mais ils ne sont pas pieds et poings liés avec la fédération. Donc, moi, si j'ai commencé à jouer au tennis, si j'ai eu des bourses, si j'ai eu des wildcards, c'est grâce au tournoi de Roland-Garros.

  • Speaker #0

    Et pourquoi cette fédération d'ailleurs a plus réussi que d'autres ? Parce qu'on peut regarder la fédération de basket, ça a été un peu compliqué. Maintenant, il y a 650 000 licenciants, on sent qu'il y a un mouvement dans le basket depuis quelques années.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des ressources naturelles de tennis, il y a des ressources naturelles. Roland-Garros sera toujours là.

  • Speaker #0

    Les événements majeurs,

  • Speaker #1

    quoi. Peu importe. qui est président, qui est directeur général, ça restera une machine de guerre. Ça restera une machine de guerre. Une fédération, aujourd'hui, elle est dépendante de son nombre de licenciés. Son nombre de licenciés découle des subventions ministérielles. Et là, autant dire que ça commence à être le robinet qui se tarie véritablement. Et donc, une fédération, elle est dirigée par une gouvernance qui est bénévole, alors qu'on demande aux fédérations de se professionnaliser. On a un modèle français qui n'est pas évident.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'a pas dans la culture la culture du mécénat, comme on peut l'avoir à l'anglo-saxonne. Donc, en fait, il n'y a pas des entreprises qui disent « je vais être mécène de tel sport » . C'est-à-dire qu'il faut un vrai plan marketing pour dire « ok, ma marque, je vais l'associer à tel sport parce qu'elle véhicule telle valeur, ça me correspond » . Mais si on gratte un peu, c'est souvent la sensibilité d'un patron qui est sensible à un sport plutôt. plutôt qu'un autre. Soit c'est sa sensibilité personnelle, soit parce que c'est ses enfants, soit... Et on n'est pas à l'abri que quand le CEO change, la boîte, elle change. Elle change, on voit comment Massif s'est complètement retiré de la voile. Donc en fait, il peut y avoir après des revirements à 360 qui ne sont pas évidents. Donc c'est sûr que trouver l'équilibre pour une fédération et une stabilité... C'est un vrai défi. Ah ouais, c'est un vrai défi.

  • Speaker #1

    Tu as évoqué quelque chose qui m'intéresse tout à l'heure quand tu as parlé de Roland-Garros, quand tu as parlé de rénovation du stade. Tu as dit que ça a été bien fait parce que ça a été réfléchi, on a été chercher dans l'histoire. Si on fait un parallèle dans les entreprises, des fois on rénove aussi l'entreprise, on évolue, on construit un nouveau site, etc. Il y a peut-être des choses à aller chercher. Tu dis que ça a vraiment été bien réfléchi. pourquoi ça avait été bien réfléchi cette... Cette période à l'époque pour revisiter le stade.

  • Speaker #0

    Déjà, le stade a failli partir. Oui. Parce qu'il y avait... Et bien, effectivement, puisque la concession arrivait à terme. Et donc, il y a eu vraiment des réflexions de se dire, OK, si on part plus loin, on fera rentrer peut-être plus de monde. Mais finalement, le cœur de Paris, c'est aussi ce qui donne le charme à ce tournoi. Sauf qu'on ne peut pas pousser les murs. Donc, véritablement, on ne peut pas pousser les murs. Et parce que ce site, ce socle, il a été construit, comme je disais, pour accueillir la Coupe des Vices des mousquetaires à l'époque. Donc, c'était de rester dans les murs. D'ailleurs, le petit monde du tennis s'est posé la question en disant « Et moi, la première, est-ce qu'on aurait dû partir ? Est-ce qu'il fallait rester ? » La question n'est pas évidente. Est-ce qu'on le planque ? Est-ce qu'on le prend que du côté commercial, économique ? Et là, il fallait partir. Mais si on veut garder un peu l'âme, un peu l'histoire, le fait de rester et d'optimiser au mieux ce stade, les architectes qui ont travaillé là-dessus, ils ont vraiment dû plancher. Et donc là, on est entre le métal, le bois, la terre. terre, on est sur des choses qui sont vraiment somptueuses et on voit qu'on sait faire de très très très belles choses en France. Si ce n'est qu'effectivement, l'accueil pour les joueurs et les spectateurs, je pense qu'on est au max, au max du max. Voilà, on est au max du max. Donc, c'est sûr qu'il ne pourra pas y avoir un développement en termes de recettes exponentielles. Oui, on ne pourra pas plus. On n'est pas à l'Open d'Australie, qui est en plein cœur de ville aussi, mais qui a plus d'espace. Ou New York, où vous êtes à Flushing Meadow, mais vous devez faire 45 minutes de métro, de transport pour y aller. Et Wimbledon, on est un peu là. Wimbledon, à 23h, on est extinction des fonds, on est au village de Wimbledon. Donc, en fait, chacun a ses spécificités, mais...

  • Speaker #1

    Il faut les garder, c'est ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut les garder. Et franchement, ce n'est pas facile à garder. Parce que quand on voit les pays émergents, comme l'Asie qui a fait du pied pour essayer d'avoir un grand chelem, maintenant c'est les Émirats, l'Arabie Saoudite.

  • Speaker #1

    Comme dans le football.

  • Speaker #0

    Mais il y a une comparaison qui est pas mal à faire, c'est la Formule 1, où il y avait effectivement ces circuits historiques que nous on avait, le Paul Rigard, comme Sparfor-en-Corchamps, comme Monaco, mais doivent bagarrer. Pour garder Silverstone, pour garder ces circuits qui sont en cœur de ville et qui, à un moment... Alors évidemment, c'est plus facile d'aller en coléa à Abu Dhabi, où on peut le faire en pleine nuit. On peut refaire dix fois le sol comme on veut, le bitume. Et c'est là que je trouve qu'entre modernité et tradition, les évolutions ne sont pas faciles.

  • Speaker #1

    À l'époque où on est, où on parle beaucoup de RSE, etc., on parle d'évoluer, de réhabiliter. construire peut-être du neuf. Et un dossier qui arrive bientôt, d'ailleurs, c'est le dossier du Parc des Princes, dans le football. Oh, il y en a un à voir. Le dossier, moi aussi.

  • Speaker #0

    Qui va rester exactement. Parce qu'en fait, le triangle de la Porte d'Auteuil, c'est Stade Français, c'est Jean Boin, par des princes Roland Garros dans le temps. À moins de 3 kilomètres, vous avez 3 stades.

  • Speaker #1

    Énorme. Enfin, pour l'histoire, énorme.

  • Speaker #0

    C'est le cœur du sport, en fait. Et qui n'est, entre nous, plus tout à fait adapté pour recevoir ces foules de personnes qui arrivent. Mais non,

  • Speaker #1

    mais moins de personnes. Surtout en région parisienne.

  • Speaker #0

    Oui, donc qu'est-ce qu'on fait ? Franchement, je ne veux pas être à leur place. Je préfère regarder ça de loin. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est décidé. Alors, on a évoqué d'autres sports, pour le coup. Et toi, comme tu l'évoquais avec... avec ta société, donc beaucoup de missions sans doute sur le tennis, mais pas seulement, tu as parlé de la voile, l'équitation. Alors comment à un moment, quand tu as créé l'entreprise, j'imagine que tu as d'abord peut-être été sur des événements liés au tennis, et j'en sais rien, je te dis ça, j'en sais rien, mais en tout cas tu as été sur d'autres sports, donc tu peux m'en dire un mot ?

  • Speaker #0

    Alors évidemment on a commencé beaucoup par le tennis, puisque c'était la porte d'entrée, et ensuite je suis allée frapper à la porte d'autres sports. Et finalement, le fait de faire de la radio et d'être en contact avec d'autres sports permettait d'enclencher finalement les rendez-vous. Et puis, ça s'est ouvert petit à petit. Alors après, quand j'ai arrêté ma carrière, il y avait deux événements qui m'attiraient. C'était le Dakar et le Tour de France. Ces événements itinérants, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Majeur aussi.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Et donc, en fait, sur le Tour de France... Je suis fou. Je ne sais plus comment, j'ai été frappée à la porte d'un des partenaires du Tour où j'ai dû faire du forcing. Et donc, on a commencé à travailler avec le groupe Nestlé Waters, qui est Vittel, qui était le partenaire du maillot du jour, de l'étape du jour. Donc, voilà. Et puis après, j'ai appris sur le terrain. Je pense que le maître mot, c'est la curiosité. Le Dakar, je ne sais pas pourquoi, parce qu'on a les sports méca. Je ne suis pas fan de voiture, de moto, mais ce côté itinérant. Et j'ai rencontré le responsable communication à une soirée d'RMC. Et je dis, je rêve d'aller sur le Dakar. Et il m'a dit, fais-moi une reco et on y est allé. Et j'ai fait cinq ans sur le Dakar. C'est des souvenirs gigantesques, gigantesques. Après, j'ai eu la chance de travailler dans le golf. parce que c'est un sport qui se rapproche beaucoup du tennis. Et mon fils joue au golf. Donc, j'ai travaillé pour la Fédération française de golf. J'ai fait Glee Nagel. J'ai fait la Ryder Cup. Et en fait, au-delà de ça, c'est d'être dans des événements où vous êtes... C'est l'événement phare. Et c'est là, en fait, qu'on sent les émotions. On sent l'émulation. Quand, à Paris, le premier tee, je me déplace et je vois Tiger Woods qui frappe. Le premier coup, franchement, ça fait les poils. Et puis de voir des gens qui chantent l'hymne européen, mais moi je ne savais pas, dans mon esprit, il n'y avait pas une entité européenne, une équipe européenne. Et là, j'entends l'hymne européen, et puis je vois des gens en bleu avec des étoiles jaunes partout. Et ça, c'est des souvenirs. Et donc, en fait, la culture du sport devient finalement une forme de culture générale. Et donc, c'est le sport qui m'a cultivée. Franchement, c'est tous les sports qui m'ont cultivé. Et puis, le langage du sport. Vous sympathisez avec quelqu'un à prendre un café, une bière parce que... Vous l'avez vu le cinquième set de la Coupe Davis avec Arnaud Ausha ? Il n'y a que ça, en fait. Quel est aujourd'hui l'événement qui vous procure des émotions en direct que vous partagez avec finalement que vous soyez blanc, noir, jaune, à petit poids, de gauche, de droite, du centre, n'importe où ? Il n'y a que le sport, en fait.

  • Speaker #1

    Imprévisible du sport. Quand on voit un film, on peut déjà avoir entendu parler de lapin.

  • Speaker #0

    Exactement. Au sport. Il y a la glorieuse incertitude du sport.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quand même incroyable. Alors, qu'est-ce qui te motive aujourd'hui dans ton quotidien, à la fois à la radio, à la fois dans ton entreprise ? C'est quoi ton carburant ?

  • Speaker #0

    Alors, il est beaucoup moins... Je ne fonctionne plus vraiment au super. Je vois plutôt des ailes. Je les ai doucement quand même, parce que j'ai fait beaucoup, beaucoup de kilomètres. J'ai beaucoup donné. C'est-à-dire que moi, j'ai arrêté ma carrière. Je n'ai pas eu de phase tampon. C'est-à-dire que j'ai arrêté. Un mois après, j'étais dans une entreprise à apprendre les relations presse.

  • Speaker #1

    Pas de sas de décompression.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de sas de décompression. Finalement, je travaille depuis l'âge de 14 ans. Pourtant, ma retraite n'est pas avant celle des autres. Mais depuis 14 ans, finalement, je travaille 7 jours sur 7 parce que dans le sport, vous n'avez pas de week-end. Qu'est-ce qui me motive ? C'est de trouver des événements qui ont du sens. De travailler avec des événements... j'aime bien le côté extérieur. Donc j'aime beaucoup les jumpings parce qu'il y a le rapport à l'animal. Ça me procure quelque chose de voir l'animal, de voir jusqu'où on peut le pousser. J'aime bien le domaine de la voile parce que... Parce qu'il y a ce domaine d'aujourd'hui, l'eau, les bateaux, ça peut faire évoluer notre monde, mais c'est aussi quelque chose qu'il faut préserver. Et puis, je pense qu'il faut que j'aille dans des événements où j'admire l'athlète en lui-même. Quelque chose finalement qui est tellement loin de moi, qui peut encore m'émerveiller. Et un marin, un skipper m'émerveille. C'est incroyable,

  • Speaker #1

    ils vont déclencher pas longtemps.

  • Speaker #0

    Ça m'émerveillera toujours, quoi. Je ne m'imagine pas sur un bateau, seul, face aux éléments. Quand je vois un cavalier sur un cheval, c'est la sensation. Donc en fait, c'est peut-être des disciplines qui aujourd'hui m'impressionnent. Vraiment m'impressionnent.

  • Speaker #1

    Tu continues d'être impressionnée pour tant que tu as voyagé partout. Oui,

  • Speaker #0

    mais ces gens-là m'impressionnent. Je pense que je cherche des événements où je suis encore curieuse. où j'ai envie de leur poser des questions. Découvrir,

  • Speaker #1

    d'apprendre.

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, les grands événements, Paris 2024, Palpe de l'année 2013, on a les championnats du monde de cyclisme en 2027. Ces grands événements-là, d'être là, où en fait, on est un peu le centre, le centre d'attraction, ça, ça me plaît. Et j'aime bien donner une énergie sur un événement. Voilà, vraiment, tout donner et puis de savoir qu'il va y avoir... qui a un début et qui a une fin, comme un match de tennis en fait. Exactement. Donner de l'énergie au début et on sait qu'on donne tout parce qu'on sait qu'il y a une fin. Il y a une fin.

  • Speaker #1

    Voilà. Et le plus stressant alors, c'était, on parle souvent du stress aujourd'hui en entreprise, et voilà, les sportifs aussi, on voit d'ailleurs des sportifs qui font des burn-out ou autre, mais... Toi, c'est quand tu étais au tennis que tu étais le plus stressé, avant d'entrer sur le terrain ou aujourd'hui dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Non, non, sur le terrain, parce qu'il y avait de la souffrance aujourd'hui. Et c'est ce qui est chouette, c'est l'expérience. Ce qui fait que quand on a vécu tellement d'expériences, quand une situation un peu délicate ou compliquée arrive, de savoir qu'on a pu vivre à un moment ou un autre des expériences similaires, on se sent quand même un peu plus fort. C'est le privilège de l'âge, je dis tant que... Non, mais c'est ça, en fait, l'inconnu, l'inconnu des situations non vécues. En tout cas, mon caractère fait que c'est celle-là qui m'angoisse le plus et qui me met dans des situations inconfortables. Mais des situations difficiles que j'ai déjà vécues, en fait, je les prends comme un défi. Donc, au contraire, elles me donnent de l'énergie supplémentaire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, au contraire de ce que tu dis, que tu as forgé aussi un caractère bien robuste dans tes 11 ans.

  • Speaker #0

    Oui, la résilience. Franchement, j'ai une dose de résilience à tout parce qu'aujourd'hui, je n'aurais pas envie que mes enfants vivent les 11 années que j'ai vécues. Même s'ils font du sport, je n'ai pas envie qu'ils vivent. C'est vraiment un de ces sentiments désagréables que j'avais dans cette solitude. Je ne suis pas une grande amoureuse du jeu du tennis parce que d'ailleurs, j'ai de moins en moins de souvenirs. Vraiment, j'ai... J'ai été obligée de me porter.

  • Speaker #1

    C'est quand même pas comme ça.

  • Speaker #0

    Non, moi, je me souviens de la naissance de mes deux enfants. A priori, je les ai accouchés, donc je m'en souviens. Pas lui. Mais nous, il n'y avait pas les contacts physiques. Mais je pense que la protection émotionnelle, comme il y avait des douleurs, il y a des choses. Franchement, elles disparaissent. Je n'arrive plus à me souvenir si c'est l'idée que je m'en fais ou si j'étais à cendre. C'est la réalité. Ou si j'y étais, en fait. Et la réalité se déforme. C'est très, très difficile. Franchement, à un moment, ça m'angoissait. Je me suis dit, mon cerveau, s'il les a mis de côté, c'est qu'il y a une bonne raison. J'ai accepté qu'ils les mettent de côté. De côté,

  • Speaker #1

    pour les évacuer quelque part.

  • Speaker #0

    Oui, pour que la cicatrice, finalement, se referme.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une anecdote ? Je pense à cette question-là à chaque fois, une anecdote à partager. Un truc un peu drôle qui t'est arrivé, mais peu importe, que ce soit dans ta carrière de joueuse. d'organisatrice d'événements et d'entreprise.

  • Speaker #0

    Je vais vous raconter une anecdote. J'ai une seule participation à la FEDCUP, la Billie Jean King Cup aujourd'hui. C'était un certain Yannick Noah qui était capitaine. Je suis sélectionnée. Normalement, je suis numéro 6. Mary décline la sélection. Parce qu'on est de la même année. Elle décline. Donc, en fait, je suis cinquième. Donc, je suis sélectionnée en tant que cinquième. Et on fait une semaine d'entraînement. Et ça joue à Gand. Donc, on est à la frontière belge. Autant dire près de chez moi. Et donc, je n'ai pas prévu d'être sélectionnée ni en simple ni en double. Je suis la cinquième. Donc, je suis la sparring, quoi. Et je fais une semaine d'entraînement. Comme moi, je n'ai aucune pression. Et je mets des raclées à tout le monde. que ce soit Nathalie Tauziat, Julie Allard, Sandrine Testud. Et donc, on arrive à 48 heures de poser la sélection pour Yannick Noah sur la feuille de match. Il doit choisir qui il va aligner en simple et en double. Et donc, je suis convoquée au bar de l'hôtel. Et il me dit, voilà, Sarah, je voulais t'annoncer que tu vas jouer en simple. Et je le regarde, je fais, non, ce n'est pas prévu. Puis, je remonte dans ma chambre. Non, ce n'est pas prévu. Je ne veux pas. Je suis cinquième, mais ce n'est pas prévu. Non. Et il me rappelle dans ma chambre. Il me dit, si, si, tu redescends, tu vas jouer en simple. Et donc, en fait, je me suis retrouvée à jouer en simple avec Yannick Noah à genoux devant soi à chaque changement de côté. J'étais tellement surexcitée. J'avais pris deux guronsans, trois vitamines C. Je faisais de la corde à sauter pendant trois quarts d'heure avant de rentrer sur le court. Et en fait, il ne savait tellement pas comment me calmer qu'il a dû appeler mon entraîneur qui n'était pas venu. Il m'a dit, écoute, dis-moi comment il faut faire parce qu'avec Sarah, je n'arrive pas à la calmer. C'est une vraie pile, quoi. Et donc, c'était assez rigolo. Et c'est comme ça qu'il m'a donné ma chance. Et j'ai donc perdu le premier match. Mais j'ai gagné en 3 sets le deuxième match pour revenir à 2 partout. Et à l'époque, la fille que je bats, Sabine Appelmans, devait aussi jouer en double. Donc, en fait, elle était cuite. D'accord. Mais cuite. Tu l'avais épuisée. Je l'avais épuisée. Comme un canari cuit. Je l'avais épuisée. Donc, après, c'est Alexandra Fusai et Nathalie Tauziat qui ont fini le job. Pour gagner. Exactement. Et donc, c'était chouette parce que finalement, plein de supporters du Nord sont venus m'encourager puisque on était à une heure de Lille. Et donc, j'avais fait la première page de l'équipe et je l'ai encore. On me voit toute petite sur la chaise avec Yannick Noah imposant.

  • Speaker #1

    Et quel âge en 83 quand il gagne Roland alors ?

  • Speaker #0

    J'avais 8 ans, mais ça, je n'ai pas de souvenirs. Non, je n'ai pas de souvenirs de ça. Mais 8 ans,

  • Speaker #1

    c'est jeune encore.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui ont pu. Je me souviens de matchs de Roland-Garros que je regardais, mais je n'ai pas de souvenirs de ce match-là. Où j'en ai, mais je ne sais pas si je les ai vécus en direct ou si c'est les images que j'ai revues. C'est exactement ça. Je ne sais pas trop.

  • Speaker #1

    On n'arrive pas très loin de la fin, mais dans ton entreprise, tu as des défis sans doute à venir. Tu as parlé des différentes organisations que tu mettais en place ou partenariats. C'est quoi tes gros défis dans les mois et les années qui viennent ?

  • Speaker #0

    J'aimerais bien travailler, en tout cas je suis en cours sur les championnats du monde de cyclisme 2027. Ils sont à Salanges, on ne peut pas le dire comme ça, mais c'est un peu les JO du vélo. C'est toutes les disciplines du vélo sur un même territoire. Qu'est-ce que j'aimerais ? J'aimerais peut-être continuer à travailler dans la voile aussi. C'est un univers où j'ai encore des choses à découvrir. Donc voilà. Et puis après... Et si, il y a une petite chose que j'aimerais, c'est aujourd'hui les... Comment on appelle ça dans les entreprises, ceux qui font en sorte que... Des ministères un peu du bonheur dans les...

  • Speaker #1

    Oui, oui, j'ai eu du bonheur en entreprise. T'as ? Alors, tous ces cas... qui rentrent dans ce qu'on va appeler la QVT, c'est-à-dire qualité de vie au travail.

  • Speaker #0

    Voilà. Et ça, c'est un truc qui me titille énormément. C'est un truc qui m'intéresse beaucoup. J'apprécie et j'aime donner de l'énergie au fait que les gens se sentent bien à venir au travail, se sentent fiers de la réalisation qu'ils font. Et puis surtout, ce que j'aimerais essayer de communiquer, c'est que finalement, la réussite d'un collègue, c'est aussi ta réussite à toi, en fait. C'est de se dire que pour monter un projet ou la réussite d'un projet, c'est toutes les forces. Collective, la réussite. Exactement. Et finalement, peu importe l'échelle, on participe. Tout ça a une réussite. Et j'ai vu que ce n'est pas évident. Et parfois, de peur de perdre son job ou de peur de perdre la main sur quelque chose, on en oublie le fait de valoriser les gens autour de soi qui font en sorte que ce projet se réalise. Ce défi se réalise, cet objectif est atteignable. Et ça, ça me plaît. Alors, je n'ai pas du tout d'études dans les ressources humaines, mais c'est quelque chose que j'ai développé. Peut-être qu'un jour, une opportunité se présentera et là, je serai capable de donner beaucoup d'énergie à ça.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui est clair au travers de notre échange de ce matin. En tout cas, c'est le sens collectif. Tu as été une sportive individuelle. Oui. Et voilà, tu as presque souffert de ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    exactement. Et le sens collectif de la bande, comme tu dis, avec... Ta bande sur RNC ?

  • Speaker #0

    Ce qui me procure l'énergie, en fait. J'ai l'énergie de s'investir dans quelque chose. Faire quelque chose pour soi, très bien. mais ça j'ai besoin de personne pour aller courir toute seule, pour aller nager, pour aller faire mon yoga, prendre soin de soi de manière individuelle. Mais les émotions collectives, il n'y a rien de mieux en fait. Il n'y a rien de mieux.

  • Speaker #1

    Le sport, évidemment.

  • Speaker #0

    Dans le sport, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Et même dans les entreprises aussi, on peut créer grâce au sport et d'autres activités, comme Tartes. C'est ce projet qu'ils vont faire que les gens s'épanouissent.

  • Speaker #0

    Exactement, d'aller faire un défi en entreprise ensemble, de relever un défi qui soit sportif, culturel ou... peu importe, moi c'est ce qui m'anime et je suis quelqu'un de plutôt humble mais s'il y a bien une chose où je sais que je peux me mettre en avant c'est que je peux transmettre une force collective pour aller ensemble sur quelque chose Ok,

  • Speaker #1

    super, on le ressent et d'ailleurs si tu avais une synthèse de nos échanges ce matin est-ce que tu as une conclusion à faire de ce qu'on a pu partager ou si tu as une situation, un mantra pour faire la conclusion avant que je te pose la question du... pile ou face, la question de pile ou face.

  • Speaker #0

    J'essaie de me souvenir de la petite phrase qui était écrite sur mon papier dans mon sac de tennis. C'était « Ici et maintenant, sans a priori et sans jugement » . C'était la petite phrase que j'avais écrite sur un papier. Et pour essayer de ne pas anticiper ce qui peut se passer sur le jeu, le point d'après, ou essayer d'être moins marquée par une frustration qui a eu lieu, je lisais ce petit papier. C'est pas sûr que j'arrive à l'appliquer tous les jours.

  • Speaker #1

    Tu essayes en tout cas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'essaye, mais en tout cas, c'était celui qui me revenait souvent.

  • Speaker #1

    C'était vivre l'instant présent et aussi être concentré sur ça. Pas se polluer non plus de tout ce qu'il y a autour. C'est ce que tu as réussi à mettre en place dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui, sur l'entreprise, oui. Mais après, sur le terrain de tennis, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu l'avais écrit dans ton sac. Comment était-ce que tu as vu cette idée-là ?

  • Speaker #0

    Préparation psychologique, c'était une phrase que j'avais travaillée avec le préparateur psychologique que j'avais eu à l'époque.

  • Speaker #1

    On dirait préparateur mental ?

  • Speaker #0

    Oui, préparateur mental. Après, c'est la préparation mentale, c'est savoir qui on est. Je pense qu'être un bon sportif, c'est aussi de savoir qui on est.

  • Speaker #1

    C'est une rantille,

  • Speaker #0

    ça va se rendre. Un terrain de sport révèle toutes vos failles. Donc en fait, si vous ne savez pas qui vous êtes en dehors, vous ne pouvez pas jouer un rôle. Vous ne pouvez pas jouer complètement votre rôle sur le terrain de sport.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'a dit Antoine Rigoudou il y a 25 ans sur le terrain, et c'est exactement ce qu'il a dit aussi. Connais-toi toi-même avant d'interagir.

  • Speaker #0

    Sinon, sur le terrain, en tout cas sur le terrain de sport, tu vas prendre en pleine face des choses terribles, vraiment des choses terribles. Donc il faut se soigner, il faut soigner son âme, en tout cas il faut travailler son âme pour pouvoir aller chercher quelque chose. Le sport, la difficulté, ce n'est pas humain dans l'absolu. Ce n'est pas humain de vouloir écraser son adversaire. Donc, il faut y trouver des ressources qui soient relativement saines. Sinon, c'est difficile de durer dans le temps.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Alors, juste pour terminer, quelques questions portent sa pile, dix piles ou face. Talon ou entraînement ? Entraînement. Alors, pourquoi entraînement ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne suis pas l'incarnation même du talent et l'entraînement, c'est...

  • Speaker #1

    C'est ce qui te fait être plus sportif de travail.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Activité mentale ou physique ?

  • Speaker #0

    Alors, plutôt physique. Parce que physique m'aide à être mieux mentalement. Le fait de courir, ça oxygène le cerveau et ça participe au bien-être mental.

  • Speaker #1

    Et ça fait prendre les bonnes décisions aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Alors, c'est plutôt réunion ou brief, débrief ?

  • Speaker #0

    Réunion, réunion collective. Oui. Réunion collective, finalement, les brainstorming. Oui, brainstorming.

  • Speaker #1

    Tout le monde produit des idées, participe. J'ai choisi, je ne sais pas si c'est le bon choix, mais... Martina Inghis ou Lesser Williams ?

  • Speaker #0

    Plutôt Martina Inghis, c'était le tennis. En tout cas, j'ai tenté de m'inspirer de Martina Inghis, elle m'a fait progresser.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, elle avait une façon de se déplacer sur le terrain qui faisait économiser les pas. Et donc, en fait, elle jouait de face. Et donc, c'était... Enfin, en tout cas... C'est un peu technique, mais disons que le bas du corps était face au filet, alors que nous, on nous apprenait à jouer perpendiculaire au filet. Donc, on faisait toujours un pas supplémentaire. Et donc, elle a instauré ça. Et donc, j'ai changé ma manière de dépasser pour gagner du temps sur l'adversaire. Sur les sourdouins, j'avais quand même du mal à copier des choses parce qu'on était assez éloignés en termes de physique et de tennis, vous voyez. Donc là, ce n'était pas facile.

  • Speaker #1

    C'était plutôt un miss pour finir. Alors, voile ou équitation ?

  • Speaker #0

    Ah ben là, il n'y a pas le choix. Non, les deux.

  • Speaker #1

    Ah ouais les deux J'avais droit à Joker J'ai oublié de te dire J'avais droit à Joker Les deux pour le coup Roland Garros ou Wimbledon Ça je vais deux tosser

  • Speaker #0

    Roland Ouais Roland Garros Mais j'étais pas mal Sur le gazon Ça rebondissait pas très Ausha l'époque et... De ma petite taille, c'était pas si mal que ça.

  • Speaker #1

    C'était pas mal aussi. Méditation ou action ? T'as dit que tu faisais du yoga tout à l'heure ?

  • Speaker #0

    Ouais, mais alors que c'est dur, je suis pas... Enfin, plus toi.

  • Speaker #1

    T'es mieux à courir que plutôt à yoga.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Apprendre ou enseigner ?

  • Speaker #0

    Je pense que je suis pas une grande enseignante. D'ailleurs, c'est pour ça que je me suis jamais dirigée vers le coaching. D'accord. J'aime apprendre. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et toute ta vie, c'est ce qu'on a que de comprendre au fil de cet entretien. Organiser ou improviser ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je suis organisée. L'improvisation, chez moi, ça me stresse terriblement.

  • Speaker #1

    Ça te fait peur ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vision ou mission ?

  • Speaker #0

    Plutôt mission. Plutôt mission. Oui, plutôt mission. J'aime bien relever les missions. Les visions, ça reste dans ma tête, mais je suis plutôt accès terrain.

  • Speaker #1

    Et un dernier pour la route. Il y a un siège là, pas très loin, qu'on avait emmené. On ne savait pas trop si on allait l'utiliser ou quoi. C'est Peach, comme j'ai travaillé à Cholet Basket et aussi chez Peach. donc la question c'est Beach ou banane ?

  • Speaker #0

    Ah non, mais à l'âge que j'ai, on évite le sucre. Donc, je vais sur banane. C'est banane. Même si c'est un des fruits les plus sucrés, je suis sur banane. Sur banane.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Bon, écoute, je vais vraiment te remercier.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Gwen. Quasi dans le timing. Ça va très bien.

  • Speaker #1

    D'être libérée à ce magnifique lieu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'était bien installé. Et puis, l'heure qu'on a passée ensemble était vraiment extra.

  • Speaker #0

    Bon matin.

  • Speaker #1

    Super. J'invite tous les auditeurs à s'abonner à la newsletter. aussi à noter les épisodes sur les différentes plateformes préférées, que ce soit sur Apple Podcasts et les autres. Merci encore,

  • Speaker #0

    Sarah. Merci à vous. Merci,

  • Speaker #1

    ciao, ciao.

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