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Chapitre 3 : Piégé ! cover
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Les Aventures de Moustache Malloré

Chapitre 3 : Piégé !

Chapitre 3 : Piégé !

21min |22/06/2025|

11

Play
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Les Aventures de Moustache Malloré

Chapitre 3 : Piégé !

Chapitre 3 : Piégé !

21min |22/06/2025|

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Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de Moustache Malloré ? Dans cet épisode palpitant des Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. nous invite à découvrir la vie tranquille de notre héros félin, Moustache, dont l'existence paisible est brusquement perturbée. Imaginez un chat, heureux et insouciant, jouant dans le jardin de sa maison chaleureuse à Belleville, quand soudain, il se retrouve piégé dans un cube en bois laissé par des enfants ! Cette situation inattendue le plonge dans un tourbillon d'émotions, mêlant peur et angoisse, tout en l'amenant à réfléchir sur l'importance de l'amitié et de la survie dans des moments difficiles.



Alors que la nuit tombe, Moustache, dans sa lutte pour s'échapper, commence à perdre espoir. Mais c'est alors qu'un bruit mystérieux attire son attention : un autre chat, nommé Mike, apparaît dans l'ombre. Ce nouvel ami, avec son passé troublé, suscite à la fois curiosité et méfiance chez Moustache. Leur rencontre promet d'être riche en rebondissements et en leçons de vie. Cet épisode captivant aborde des thèmes essentiels comme la peur, l'amitié et le courage, tout en conservant une ambiance pleine d'humour et de suspense qui ravira les jeunes auditeurs.



Les Aventures de Moustache Malloré ne sont pas seulement une série d'histoires drôles pour enfants, mais aussi une véritable exploration de la littérature jeunesse, où chaque épisode se transforme en une enquête palpitante. Ce podcast familial est idéal pour ceux qui aiment écouter des histoires captivantes, où les animaux prennent vie et nous enseignent des valeurs précieuses. Que vous soyez un amateur de livres pour enfants ou simplement à la recherche d'une lecture pour enfants qui saura divertir votre famille, cet épisode vous transportera dans un monde où l'amitié et le courage sont les clés pour surmonter les défis.



Ne manquez pas cette aventure inoubliable avec Moustache Malloré, où le rire et l'émotion se mêlent pour créer une expérience d'écoute unique. Que vous soyez en voiture, à la maison ou en train de vous détendre, ce podcast pour enfants est le compagnon idéal pour éveiller l'imagination et nourrir l'esprit. Abonnez-vous dès maintenant pour ne rien rater des prochaines histoires de notre détective félin et de ses amis !



Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.


Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...


Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.


Pour toute proposition littéraire honorable, n'hésitez pas à contacter l'autrice : la-charte. fr/repertoire/mademoiselle-m/">mademoisellemautrice@gmail. com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les aventures de Moustache Malauré, une histoire originale, écrite et mise en voie par Mademoiselle M. Tome 1. L'esprit de famille. Chapitre 3. Piégé. Les Malaurés habitaient une maison modeste, mais très coquette, construite... en briques rouges. Elle avait des fenêtres en bois, sur le rebord desquelles étaient suspendues des jardinières de pétunia. Les fleurs embaumaient l'air dès que le soir tombait. Dès mon arrivée, ce parfum fut pour moi le symbole de ce que je considérais être mon foyer. Il n'avait rien à voir avec l'odeur infecte qui régnait dans ma ferme natale. Je ne regrettais pas une seconde d'avoir laissé le fumier au poulain. Une allée de gravier et deux petites marches en béton menaient à la porte d'entrée. Je me dirigeais toujours vers l'odeur des pétunias pour entrer. Au fil des années, les malaurés avaient pris l'habitude de laisser la fenêtre ouverte, juste derrière, donnant sur la cuisine. En effet, je les avais bien dressés. la première fois cet oubli m'avait fortement contrarié pendant trois jours j'avais boudé les malaurés étaient partis se coucher avant que je ne sois rentré et j'avais été obligé de passer la nuit sur la terrasse en vérité j'aurais dû plutôt les remercier le jardin prolongeait la terrasse en un tapis végétal hirsute très mal entretenu il s'achevait sur une rangée de haies mal taillées contrairement à leurs voisins les malaurés semblaient être fâchés avec la tondeuse cet après-midi là donc je jouais tranquillement dans la pelouse je m'amusais à faire des petits bonds chassant les moucherons qui vibrayonnaient en nuée au milieu des herbes hautes ces dernières me chatouillaient le ventre à chaque saut ça me faisait rire mais rire une des constructions des enfants était dissimulée sous une touffe d'herbe un cube en bois que je n'avais pas vu les enfants non plus j'imagine puisqu'ils avaient oublié de le ranger. Je payais leur étourderie au prix fort. Au bond suivant, j'atterris tête la première à l'intérieur. Ce choc inattendu fit basculer la boîte. Elle se remberça et le plateau du dessus se referma sur moi. J'entendis alors le bruit sourd du couvercle qui s'élâma au sort. L'instant d'après, j'étais piégée. Avec un peu de recul, il était évident qu'un jour ou l'autre, quelqu'un allait se blesser. Ce jardin était une véritable jungle. L'idée de leur en toucher de mou me traversait l'esprit avant que cette dernière ne cède la place à une indescriptible panique. Malgré tous mes efforts, je ne parvenais plus à sortir. Je poussais des pattes avant sur le dessus, impossible de soulever le couvercle. Le système de fermeture était grippé. Il avait dû rouiller avec la chaleur et l'humidité. Très vite, je me mis à suffoquer. Palpitations, sueurs froides. Je ressentais tous les signes de l'angoisse. Je me forçais à réfléchir, essayant de calmer ma respiration qui s'emballait. Je saisis ma première idée au vol. Je tentais de faire basculer le cube sur le côté. J'appuyais de toutes mes forces. Il se retourna d'un coup et mon estomac lui succéda. Cette sensation de déséquilibre m'avait donné une violente nausée et je faillis rendre mon déjeuner. Je me mis alors à gesticuler dans tous les sens, mais rien n'y faisait. Le couvercle ne bougeait pas d'un pouce. Soudain, Un frisson glacial me raidit la nuque, et je dus me rendre à l'évidence. J'étais fait comme un rat. Durant les heures qui suivirent, j'appelais désespérément à l'aide. Les malaurés ne m'entendaient pas. Ma voix fluette de chaton s'évanouissait dans l'air, avant même d'avoir atteint la terrasse. Je miaulais ainsi tristement, jusqu'à la nuit tombée, sans succès. Avant de se coucher, le soleil emporta mon dernier gênement, et je n'eus pas de plus. plus la force de rien. J'attendais en silence. Et quand la nuit fut tout à fait noire, j'avais définitivement perdu tout espoir. J'allais mourir là, abandonnée de tous. C'est alors qu'il me sembla entendre le feuillage brouhisser légèrement. Aussitôt, je dressais l'oreille et fis l'effort de bloquer ma respiration. J'écoutais. Le bruit était imperceptible, mais il était là. Tout à coup, la possibilité de ne pas finir Comme un gâteau sec entre quatre planches de bois me fit sauter de joie. Je m'empressais de me manifester en criant « À l'aide, s'il vous plaît, je suis coincée ! » les lames étroites de ma cellule étaient disjointes par endroits elles laissaient passer un filet de lumière douce blanchie par la lune je rassemblai mes forces et je jetai un coup d'oeil au travers la seconde qui suivit une brûlante frayeur tordit mon abdomen là tapis dans l'herbe à quelques centimètres de moi une mort bien pire que la captivité m'attendait j'eus le souffle coupé je reculai immédiatement me réfugiant au bord de la boîte, apeuré. Une chose épouvantable brillait dans l'obscurité. On aurait dit un œil. Je veux dire, un œil seul. Pareil à un disque de verre, il luisait au milieu des ténèbres. Il miroitait à la faveur de la lune comme s'il flottait dans le vide. Cette vision cauchemardesque envahit mon esprit et me paralysa tout entier. J'étais tétanisé. Un autre dilemme me tortura. Valait-il mieux rester là, prisonnier de ce cercueil de bois, en attendant que la mort vienne me cueillir, ou bien être dévoré par cette créature maléfique qui m'attendait dehors ? Elle allait me déchiqueter à la première occasion, j'en étais sûre. Elle m'avalerait tout cru. Mon joli pelage lisse et soyeux glisserait sans peine dans son estomac et s'en serait fini de moi. Cette perspective me donnait des frissons jusqu'au bout de la queue. Ma cellule me sembla tout à coup terriblement douillette. Je m'y blottis, essayant de me convaincre que ce que j'avais vu n'était qu'une hallucination. La peur me troublait l'esprit. Mon imagination s'emballait, voilà tout, et il y eut un nouveau craquement. La peur resserra un peu plus mon cœur. Non, dû-je reconnaître, ce n'était pas une invention. Quelqu'un était tout proche. Dans le silence pesant de cette horrible nuit, j'entendis distinctement les bruits de pas reprendre. La créature se rapprochait. Je sentis mon pot accélérer encore. Maintenant, elle était tout près. Je pouvais sentir le souffle de son haleine fétide derrière les planches de bois. Soudain, elle bondit et percuta violemment le cube, provoquant un choc terrible. Je fus propulsée en arrière. Mon assaillant venait de décocher un coup de tête en plein milieu du cube. Le coup fut d'une incroyable sauvagerie. On aurait dit qu'un... taureau m'avait chargé. Ma cellule de bois roula, fit trois, quatre tours sur elle-même avant de s'arrêter. Pendant tout le temps que durèrent ces cabrioles, je fus vigoureusement secouée de droite à gauche. Je cognais sur chacune des parois qui m'entouraient sans pouvoir m'opposer. La créature ne m'offrit que quelques secondes de répit avant de repartir à l'assaut. Elle bondit sur le haut de la caisse et se mit à asséner les coups d'une extrême violence au-dessus de ma tête. se servant de ses pattes comme s'il s'était agi d'un marteau de plomb chacun des coups portés fit vibrer mon crâne comme les parois d'un chaudron en fonte au secours laissez-moi tranquille hurlais-je sans même avoir conscience des maux qui sortaient de ma gorge ils étaient absurdes à force de crier ma gorge elle-même avait perdu sa densité mais je ne sentais rien j'étais à moitié sonnée c'est alors que le couvercle en bois crissa et s'aplatit soudain sur l'herbe. Trente-six chandelles dansaient encore au-dessus de ma tête quand je sentis tout à coup l'air frais s'engouffrer dans mes poumons. Je souris bêtement. Cette sensation puissante me ramena vite à la conscience. La seconde d'après, j'entendis une voix rocailleuse déchirer le silence. « Hé, hé, t'attends quoi ? » La créature me pressait de sortir. Je m'entêtais à rester immobile. J'étais assaillie par une peur nouvelle, celle... de me retrouver seule face à elle. « Sors de là ! » s'exclama-t-il. J'hésitais un instant, évaluant mes chances de survie. Cette fois n'avait pas l'air très amicale et son propriétaire venait cruellement de me secouer comme une noix sur un cocotier. Voyant qu'il ne bougeait pas, je me forçais tout de même à lever la tête et rester une fraction de seconde ainsi, dévisageant mon prétendu sauveur. Une horrible bête étirait son ombre, menaçante au-dessus de moi. Quand elle se pencha vers moi, le museau d'un chat se détacha. Il était là, raide comme un piqué. Dressé sur ses pattes avant, il me fixait sans bouger. Son oreille droite était déchirée. Son oreille droite était déchirée, je pouvais voir quelques étoiles briller entre les deux morceaux de cartilage. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être trouvé cela poétique, mais mes yeux descendurent de quelques centimètres et mes poils se hérissèrent immédiatement. dans l'obscurité Il était difficile de distinguer mon interlocuteur avec précision. Le peu que je vis suffit à me glacer le sang. ces deux pattes étaient striées de cicatrices à leur vue je faillis m'évanouir de frayeur et il les exhibait fièrement sur le rebord du cube comme s'il présentait ses trophées de guerre ma vue se troubla et son épaisse fourrure noire commençât à se dédoubler légèrement elle était salement amochée la même couleur opaque recouvrait son corps tout entier de la pointe des oreilles au bout de la queue qui battait bizarrement derrière lui. En la regardant de plus près, je vis qu'elle formait un angle inquiétant. Elle avait certainement dû être cassée, et ce, à plusieurs reprises. Mais tout cela, ce n'était pas le plus effrayant. Ce chat avait le regard le plus glaçant que j'ai vu de toute ma vie. Il était borgne. Et, comble de l'épouvante, il maintenait son œil valide sur moi comme une provocation. Je fermais les yeux et me mis à prier. « Ça t'écorcherait le museau de dire merci. Moi, c'est Mike. J'imagine que c'est toi, nouveau voisin. » Je répondis par un timide miaulement. « Bon, on a tiré le gros lot. »

Chapters

  • Le jardin : un terrain de jeu et de danger

    00:25

  • Moustache se retrouve piégé

    01:23

  • L'angoisse

    02:42

  • Nuit noire

    04:23

  • Le monstre de l'ombre

    04:46

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de Moustache Malloré ? Dans cet épisode palpitant des Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. nous invite à découvrir la vie tranquille de notre héros félin, Moustache, dont l'existence paisible est brusquement perturbée. Imaginez un chat, heureux et insouciant, jouant dans le jardin de sa maison chaleureuse à Belleville, quand soudain, il se retrouve piégé dans un cube en bois laissé par des enfants ! Cette situation inattendue le plonge dans un tourbillon d'émotions, mêlant peur et angoisse, tout en l'amenant à réfléchir sur l'importance de l'amitié et de la survie dans des moments difficiles.



Alors que la nuit tombe, Moustache, dans sa lutte pour s'échapper, commence à perdre espoir. Mais c'est alors qu'un bruit mystérieux attire son attention : un autre chat, nommé Mike, apparaît dans l'ombre. Ce nouvel ami, avec son passé troublé, suscite à la fois curiosité et méfiance chez Moustache. Leur rencontre promet d'être riche en rebondissements et en leçons de vie. Cet épisode captivant aborde des thèmes essentiels comme la peur, l'amitié et le courage, tout en conservant une ambiance pleine d'humour et de suspense qui ravira les jeunes auditeurs.



Les Aventures de Moustache Malloré ne sont pas seulement une série d'histoires drôles pour enfants, mais aussi une véritable exploration de la littérature jeunesse, où chaque épisode se transforme en une enquête palpitante. Ce podcast familial est idéal pour ceux qui aiment écouter des histoires captivantes, où les animaux prennent vie et nous enseignent des valeurs précieuses. Que vous soyez un amateur de livres pour enfants ou simplement à la recherche d'une lecture pour enfants qui saura divertir votre famille, cet épisode vous transportera dans un monde où l'amitié et le courage sont les clés pour surmonter les défis.



Ne manquez pas cette aventure inoubliable avec Moustache Malloré, où le rire et l'émotion se mêlent pour créer une expérience d'écoute unique. Que vous soyez en voiture, à la maison ou en train de vous détendre, ce podcast pour enfants est le compagnon idéal pour éveiller l'imagination et nourrir l'esprit. Abonnez-vous dès maintenant pour ne rien rater des prochaines histoires de notre détective félin et de ses amis !



Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.


Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...


Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.


Pour toute proposition littéraire honorable, n'hésitez pas à contacter l'autrice : la-charte. fr/repertoire/mademoiselle-m/">mademoisellemautrice@gmail. com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les aventures de Moustache Malauré, une histoire originale, écrite et mise en voie par Mademoiselle M. Tome 1. L'esprit de famille. Chapitre 3. Piégé. Les Malaurés habitaient une maison modeste, mais très coquette, construite... en briques rouges. Elle avait des fenêtres en bois, sur le rebord desquelles étaient suspendues des jardinières de pétunia. Les fleurs embaumaient l'air dès que le soir tombait. Dès mon arrivée, ce parfum fut pour moi le symbole de ce que je considérais être mon foyer. Il n'avait rien à voir avec l'odeur infecte qui régnait dans ma ferme natale. Je ne regrettais pas une seconde d'avoir laissé le fumier au poulain. Une allée de gravier et deux petites marches en béton menaient à la porte d'entrée. Je me dirigeais toujours vers l'odeur des pétunias pour entrer. Au fil des années, les malaurés avaient pris l'habitude de laisser la fenêtre ouverte, juste derrière, donnant sur la cuisine. En effet, je les avais bien dressés. la première fois cet oubli m'avait fortement contrarié pendant trois jours j'avais boudé les malaurés étaient partis se coucher avant que je ne sois rentré et j'avais été obligé de passer la nuit sur la terrasse en vérité j'aurais dû plutôt les remercier le jardin prolongeait la terrasse en un tapis végétal hirsute très mal entretenu il s'achevait sur une rangée de haies mal taillées contrairement à leurs voisins les malaurés semblaient être fâchés avec la tondeuse cet après-midi là donc je jouais tranquillement dans la pelouse je m'amusais à faire des petits bonds chassant les moucherons qui vibrayonnaient en nuée au milieu des herbes hautes ces dernières me chatouillaient le ventre à chaque saut ça me faisait rire mais rire une des constructions des enfants était dissimulée sous une touffe d'herbe un cube en bois que je n'avais pas vu les enfants non plus j'imagine puisqu'ils avaient oublié de le ranger. Je payais leur étourderie au prix fort. Au bond suivant, j'atterris tête la première à l'intérieur. Ce choc inattendu fit basculer la boîte. Elle se remberça et le plateau du dessus se referma sur moi. J'entendis alors le bruit sourd du couvercle qui s'élâma au sort. L'instant d'après, j'étais piégée. Avec un peu de recul, il était évident qu'un jour ou l'autre, quelqu'un allait se blesser. Ce jardin était une véritable jungle. L'idée de leur en toucher de mou me traversait l'esprit avant que cette dernière ne cède la place à une indescriptible panique. Malgré tous mes efforts, je ne parvenais plus à sortir. Je poussais des pattes avant sur le dessus, impossible de soulever le couvercle. Le système de fermeture était grippé. Il avait dû rouiller avec la chaleur et l'humidité. Très vite, je me mis à suffoquer. Palpitations, sueurs froides. Je ressentais tous les signes de l'angoisse. Je me forçais à réfléchir, essayant de calmer ma respiration qui s'emballait. Je saisis ma première idée au vol. Je tentais de faire basculer le cube sur le côté. J'appuyais de toutes mes forces. Il se retourna d'un coup et mon estomac lui succéda. Cette sensation de déséquilibre m'avait donné une violente nausée et je faillis rendre mon déjeuner. Je me mis alors à gesticuler dans tous les sens, mais rien n'y faisait. Le couvercle ne bougeait pas d'un pouce. Soudain, Un frisson glacial me raidit la nuque, et je dus me rendre à l'évidence. J'étais fait comme un rat. Durant les heures qui suivirent, j'appelais désespérément à l'aide. Les malaurés ne m'entendaient pas. Ma voix fluette de chaton s'évanouissait dans l'air, avant même d'avoir atteint la terrasse. Je miaulais ainsi tristement, jusqu'à la nuit tombée, sans succès. Avant de se coucher, le soleil emporta mon dernier gênement, et je n'eus pas de plus. plus la force de rien. J'attendais en silence. Et quand la nuit fut tout à fait noire, j'avais définitivement perdu tout espoir. J'allais mourir là, abandonnée de tous. C'est alors qu'il me sembla entendre le feuillage brouhisser légèrement. Aussitôt, je dressais l'oreille et fis l'effort de bloquer ma respiration. J'écoutais. Le bruit était imperceptible, mais il était là. Tout à coup, la possibilité de ne pas finir Comme un gâteau sec entre quatre planches de bois me fit sauter de joie. Je m'empressais de me manifester en criant « À l'aide, s'il vous plaît, je suis coincée ! » les lames étroites de ma cellule étaient disjointes par endroits elles laissaient passer un filet de lumière douce blanchie par la lune je rassemblai mes forces et je jetai un coup d'oeil au travers la seconde qui suivit une brûlante frayeur tordit mon abdomen là tapis dans l'herbe à quelques centimètres de moi une mort bien pire que la captivité m'attendait j'eus le souffle coupé je reculai immédiatement me réfugiant au bord de la boîte, apeuré. Une chose épouvantable brillait dans l'obscurité. On aurait dit un œil. Je veux dire, un œil seul. Pareil à un disque de verre, il luisait au milieu des ténèbres. Il miroitait à la faveur de la lune comme s'il flottait dans le vide. Cette vision cauchemardesque envahit mon esprit et me paralysa tout entier. J'étais tétanisé. Un autre dilemme me tortura. Valait-il mieux rester là, prisonnier de ce cercueil de bois, en attendant que la mort vienne me cueillir, ou bien être dévoré par cette créature maléfique qui m'attendait dehors ? Elle allait me déchiqueter à la première occasion, j'en étais sûre. Elle m'avalerait tout cru. Mon joli pelage lisse et soyeux glisserait sans peine dans son estomac et s'en serait fini de moi. Cette perspective me donnait des frissons jusqu'au bout de la queue. Ma cellule me sembla tout à coup terriblement douillette. Je m'y blottis, essayant de me convaincre que ce que j'avais vu n'était qu'une hallucination. La peur me troublait l'esprit. Mon imagination s'emballait, voilà tout, et il y eut un nouveau craquement. La peur resserra un peu plus mon cœur. Non, dû-je reconnaître, ce n'était pas une invention. Quelqu'un était tout proche. Dans le silence pesant de cette horrible nuit, j'entendis distinctement les bruits de pas reprendre. La créature se rapprochait. Je sentis mon pot accélérer encore. Maintenant, elle était tout près. Je pouvais sentir le souffle de son haleine fétide derrière les planches de bois. Soudain, elle bondit et percuta violemment le cube, provoquant un choc terrible. Je fus propulsée en arrière. Mon assaillant venait de décocher un coup de tête en plein milieu du cube. Le coup fut d'une incroyable sauvagerie. On aurait dit qu'un... taureau m'avait chargé. Ma cellule de bois roula, fit trois, quatre tours sur elle-même avant de s'arrêter. Pendant tout le temps que durèrent ces cabrioles, je fus vigoureusement secouée de droite à gauche. Je cognais sur chacune des parois qui m'entouraient sans pouvoir m'opposer. La créature ne m'offrit que quelques secondes de répit avant de repartir à l'assaut. Elle bondit sur le haut de la caisse et se mit à asséner les coups d'une extrême violence au-dessus de ma tête. se servant de ses pattes comme s'il s'était agi d'un marteau de plomb chacun des coups portés fit vibrer mon crâne comme les parois d'un chaudron en fonte au secours laissez-moi tranquille hurlais-je sans même avoir conscience des maux qui sortaient de ma gorge ils étaient absurdes à force de crier ma gorge elle-même avait perdu sa densité mais je ne sentais rien j'étais à moitié sonnée c'est alors que le couvercle en bois crissa et s'aplatit soudain sur l'herbe. Trente-six chandelles dansaient encore au-dessus de ma tête quand je sentis tout à coup l'air frais s'engouffrer dans mes poumons. Je souris bêtement. Cette sensation puissante me ramena vite à la conscience. La seconde d'après, j'entendis une voix rocailleuse déchirer le silence. « Hé, hé, t'attends quoi ? » La créature me pressait de sortir. Je m'entêtais à rester immobile. J'étais assaillie par une peur nouvelle, celle... de me retrouver seule face à elle. « Sors de là ! » s'exclama-t-il. J'hésitais un instant, évaluant mes chances de survie. Cette fois n'avait pas l'air très amicale et son propriétaire venait cruellement de me secouer comme une noix sur un cocotier. Voyant qu'il ne bougeait pas, je me forçais tout de même à lever la tête et rester une fraction de seconde ainsi, dévisageant mon prétendu sauveur. Une horrible bête étirait son ombre, menaçante au-dessus de moi. Quand elle se pencha vers moi, le museau d'un chat se détacha. Il était là, raide comme un piqué. Dressé sur ses pattes avant, il me fixait sans bouger. Son oreille droite était déchirée. Son oreille droite était déchirée, je pouvais voir quelques étoiles briller entre les deux morceaux de cartilage. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être trouvé cela poétique, mais mes yeux descendurent de quelques centimètres et mes poils se hérissèrent immédiatement. dans l'obscurité Il était difficile de distinguer mon interlocuteur avec précision. Le peu que je vis suffit à me glacer le sang. ces deux pattes étaient striées de cicatrices à leur vue je faillis m'évanouir de frayeur et il les exhibait fièrement sur le rebord du cube comme s'il présentait ses trophées de guerre ma vue se troubla et son épaisse fourrure noire commençât à se dédoubler légèrement elle était salement amochée la même couleur opaque recouvrait son corps tout entier de la pointe des oreilles au bout de la queue qui battait bizarrement derrière lui. En la regardant de plus près, je vis qu'elle formait un angle inquiétant. Elle avait certainement dû être cassée, et ce, à plusieurs reprises. Mais tout cela, ce n'était pas le plus effrayant. Ce chat avait le regard le plus glaçant que j'ai vu de toute ma vie. Il était borgne. Et, comble de l'épouvante, il maintenait son œil valide sur moi comme une provocation. Je fermais les yeux et me mis à prier. « Ça t'écorcherait le museau de dire merci. Moi, c'est Mike. J'imagine que c'est toi, nouveau voisin. » Je répondis par un timide miaulement. « Bon, on a tiré le gros lot. »

Chapters

  • Le jardin : un terrain de jeu et de danger

    00:25

  • Moustache se retrouve piégé

    01:23

  • L'angoisse

    02:42

  • Nuit noire

    04:23

  • Le monstre de l'ombre

    04:46

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Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de Moustache Malloré ? Dans cet épisode palpitant des Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. nous invite à découvrir la vie tranquille de notre héros félin, Moustache, dont l'existence paisible est brusquement perturbée. Imaginez un chat, heureux et insouciant, jouant dans le jardin de sa maison chaleureuse à Belleville, quand soudain, il se retrouve piégé dans un cube en bois laissé par des enfants ! Cette situation inattendue le plonge dans un tourbillon d'émotions, mêlant peur et angoisse, tout en l'amenant à réfléchir sur l'importance de l'amitié et de la survie dans des moments difficiles.



Alors que la nuit tombe, Moustache, dans sa lutte pour s'échapper, commence à perdre espoir. Mais c'est alors qu'un bruit mystérieux attire son attention : un autre chat, nommé Mike, apparaît dans l'ombre. Ce nouvel ami, avec son passé troublé, suscite à la fois curiosité et méfiance chez Moustache. Leur rencontre promet d'être riche en rebondissements et en leçons de vie. Cet épisode captivant aborde des thèmes essentiels comme la peur, l'amitié et le courage, tout en conservant une ambiance pleine d'humour et de suspense qui ravira les jeunes auditeurs.



Les Aventures de Moustache Malloré ne sont pas seulement une série d'histoires drôles pour enfants, mais aussi une véritable exploration de la littérature jeunesse, où chaque épisode se transforme en une enquête palpitante. Ce podcast familial est idéal pour ceux qui aiment écouter des histoires captivantes, où les animaux prennent vie et nous enseignent des valeurs précieuses. Que vous soyez un amateur de livres pour enfants ou simplement à la recherche d'une lecture pour enfants qui saura divertir votre famille, cet épisode vous transportera dans un monde où l'amitié et le courage sont les clés pour surmonter les défis.



Ne manquez pas cette aventure inoubliable avec Moustache Malloré, où le rire et l'émotion se mêlent pour créer une expérience d'écoute unique. Que vous soyez en voiture, à la maison ou en train de vous détendre, ce podcast pour enfants est le compagnon idéal pour éveiller l'imagination et nourrir l'esprit. Abonnez-vous dès maintenant pour ne rien rater des prochaines histoires de notre détective félin et de ses amis !



Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.


Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...


Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.


Pour toute proposition littéraire honorable, n'hésitez pas à contacter l'autrice : la-charte. fr/repertoire/mademoiselle-m/">mademoisellemautrice@gmail. com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les aventures de Moustache Malauré, une histoire originale, écrite et mise en voie par Mademoiselle M. Tome 1. L'esprit de famille. Chapitre 3. Piégé. Les Malaurés habitaient une maison modeste, mais très coquette, construite... en briques rouges. Elle avait des fenêtres en bois, sur le rebord desquelles étaient suspendues des jardinières de pétunia. Les fleurs embaumaient l'air dès que le soir tombait. Dès mon arrivée, ce parfum fut pour moi le symbole de ce que je considérais être mon foyer. Il n'avait rien à voir avec l'odeur infecte qui régnait dans ma ferme natale. Je ne regrettais pas une seconde d'avoir laissé le fumier au poulain. Une allée de gravier et deux petites marches en béton menaient à la porte d'entrée. Je me dirigeais toujours vers l'odeur des pétunias pour entrer. Au fil des années, les malaurés avaient pris l'habitude de laisser la fenêtre ouverte, juste derrière, donnant sur la cuisine. En effet, je les avais bien dressés. la première fois cet oubli m'avait fortement contrarié pendant trois jours j'avais boudé les malaurés étaient partis se coucher avant que je ne sois rentré et j'avais été obligé de passer la nuit sur la terrasse en vérité j'aurais dû plutôt les remercier le jardin prolongeait la terrasse en un tapis végétal hirsute très mal entretenu il s'achevait sur une rangée de haies mal taillées contrairement à leurs voisins les malaurés semblaient être fâchés avec la tondeuse cet après-midi là donc je jouais tranquillement dans la pelouse je m'amusais à faire des petits bonds chassant les moucherons qui vibrayonnaient en nuée au milieu des herbes hautes ces dernières me chatouillaient le ventre à chaque saut ça me faisait rire mais rire une des constructions des enfants était dissimulée sous une touffe d'herbe un cube en bois que je n'avais pas vu les enfants non plus j'imagine puisqu'ils avaient oublié de le ranger. Je payais leur étourderie au prix fort. Au bond suivant, j'atterris tête la première à l'intérieur. Ce choc inattendu fit basculer la boîte. Elle se remberça et le plateau du dessus se referma sur moi. J'entendis alors le bruit sourd du couvercle qui s'élâma au sort. L'instant d'après, j'étais piégée. Avec un peu de recul, il était évident qu'un jour ou l'autre, quelqu'un allait se blesser. Ce jardin était une véritable jungle. L'idée de leur en toucher de mou me traversait l'esprit avant que cette dernière ne cède la place à une indescriptible panique. Malgré tous mes efforts, je ne parvenais plus à sortir. Je poussais des pattes avant sur le dessus, impossible de soulever le couvercle. Le système de fermeture était grippé. Il avait dû rouiller avec la chaleur et l'humidité. Très vite, je me mis à suffoquer. Palpitations, sueurs froides. Je ressentais tous les signes de l'angoisse. Je me forçais à réfléchir, essayant de calmer ma respiration qui s'emballait. Je saisis ma première idée au vol. Je tentais de faire basculer le cube sur le côté. J'appuyais de toutes mes forces. Il se retourna d'un coup et mon estomac lui succéda. Cette sensation de déséquilibre m'avait donné une violente nausée et je faillis rendre mon déjeuner. Je me mis alors à gesticuler dans tous les sens, mais rien n'y faisait. Le couvercle ne bougeait pas d'un pouce. Soudain, Un frisson glacial me raidit la nuque, et je dus me rendre à l'évidence. J'étais fait comme un rat. Durant les heures qui suivirent, j'appelais désespérément à l'aide. Les malaurés ne m'entendaient pas. Ma voix fluette de chaton s'évanouissait dans l'air, avant même d'avoir atteint la terrasse. Je miaulais ainsi tristement, jusqu'à la nuit tombée, sans succès. Avant de se coucher, le soleil emporta mon dernier gênement, et je n'eus pas de plus. plus la force de rien. J'attendais en silence. Et quand la nuit fut tout à fait noire, j'avais définitivement perdu tout espoir. J'allais mourir là, abandonnée de tous. C'est alors qu'il me sembla entendre le feuillage brouhisser légèrement. Aussitôt, je dressais l'oreille et fis l'effort de bloquer ma respiration. J'écoutais. Le bruit était imperceptible, mais il était là. Tout à coup, la possibilité de ne pas finir Comme un gâteau sec entre quatre planches de bois me fit sauter de joie. Je m'empressais de me manifester en criant « À l'aide, s'il vous plaît, je suis coincée ! » les lames étroites de ma cellule étaient disjointes par endroits elles laissaient passer un filet de lumière douce blanchie par la lune je rassemblai mes forces et je jetai un coup d'oeil au travers la seconde qui suivit une brûlante frayeur tordit mon abdomen là tapis dans l'herbe à quelques centimètres de moi une mort bien pire que la captivité m'attendait j'eus le souffle coupé je reculai immédiatement me réfugiant au bord de la boîte, apeuré. Une chose épouvantable brillait dans l'obscurité. On aurait dit un œil. Je veux dire, un œil seul. Pareil à un disque de verre, il luisait au milieu des ténèbres. Il miroitait à la faveur de la lune comme s'il flottait dans le vide. Cette vision cauchemardesque envahit mon esprit et me paralysa tout entier. J'étais tétanisé. Un autre dilemme me tortura. Valait-il mieux rester là, prisonnier de ce cercueil de bois, en attendant que la mort vienne me cueillir, ou bien être dévoré par cette créature maléfique qui m'attendait dehors ? Elle allait me déchiqueter à la première occasion, j'en étais sûre. Elle m'avalerait tout cru. Mon joli pelage lisse et soyeux glisserait sans peine dans son estomac et s'en serait fini de moi. Cette perspective me donnait des frissons jusqu'au bout de la queue. Ma cellule me sembla tout à coup terriblement douillette. Je m'y blottis, essayant de me convaincre que ce que j'avais vu n'était qu'une hallucination. La peur me troublait l'esprit. Mon imagination s'emballait, voilà tout, et il y eut un nouveau craquement. La peur resserra un peu plus mon cœur. Non, dû-je reconnaître, ce n'était pas une invention. Quelqu'un était tout proche. Dans le silence pesant de cette horrible nuit, j'entendis distinctement les bruits de pas reprendre. La créature se rapprochait. Je sentis mon pot accélérer encore. Maintenant, elle était tout près. Je pouvais sentir le souffle de son haleine fétide derrière les planches de bois. Soudain, elle bondit et percuta violemment le cube, provoquant un choc terrible. Je fus propulsée en arrière. Mon assaillant venait de décocher un coup de tête en plein milieu du cube. Le coup fut d'une incroyable sauvagerie. On aurait dit qu'un... taureau m'avait chargé. Ma cellule de bois roula, fit trois, quatre tours sur elle-même avant de s'arrêter. Pendant tout le temps que durèrent ces cabrioles, je fus vigoureusement secouée de droite à gauche. Je cognais sur chacune des parois qui m'entouraient sans pouvoir m'opposer. La créature ne m'offrit que quelques secondes de répit avant de repartir à l'assaut. Elle bondit sur le haut de la caisse et se mit à asséner les coups d'une extrême violence au-dessus de ma tête. se servant de ses pattes comme s'il s'était agi d'un marteau de plomb chacun des coups portés fit vibrer mon crâne comme les parois d'un chaudron en fonte au secours laissez-moi tranquille hurlais-je sans même avoir conscience des maux qui sortaient de ma gorge ils étaient absurdes à force de crier ma gorge elle-même avait perdu sa densité mais je ne sentais rien j'étais à moitié sonnée c'est alors que le couvercle en bois crissa et s'aplatit soudain sur l'herbe. Trente-six chandelles dansaient encore au-dessus de ma tête quand je sentis tout à coup l'air frais s'engouffrer dans mes poumons. Je souris bêtement. Cette sensation puissante me ramena vite à la conscience. La seconde d'après, j'entendis une voix rocailleuse déchirer le silence. « Hé, hé, t'attends quoi ? » La créature me pressait de sortir. Je m'entêtais à rester immobile. J'étais assaillie par une peur nouvelle, celle... de me retrouver seule face à elle. « Sors de là ! » s'exclama-t-il. J'hésitais un instant, évaluant mes chances de survie. Cette fois n'avait pas l'air très amicale et son propriétaire venait cruellement de me secouer comme une noix sur un cocotier. Voyant qu'il ne bougeait pas, je me forçais tout de même à lever la tête et rester une fraction de seconde ainsi, dévisageant mon prétendu sauveur. Une horrible bête étirait son ombre, menaçante au-dessus de moi. Quand elle se pencha vers moi, le museau d'un chat se détacha. Il était là, raide comme un piqué. Dressé sur ses pattes avant, il me fixait sans bouger. Son oreille droite était déchirée. Son oreille droite était déchirée, je pouvais voir quelques étoiles briller entre les deux morceaux de cartilage. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être trouvé cela poétique, mais mes yeux descendurent de quelques centimètres et mes poils se hérissèrent immédiatement. dans l'obscurité Il était difficile de distinguer mon interlocuteur avec précision. Le peu que je vis suffit à me glacer le sang. ces deux pattes étaient striées de cicatrices à leur vue je faillis m'évanouir de frayeur et il les exhibait fièrement sur le rebord du cube comme s'il présentait ses trophées de guerre ma vue se troubla et son épaisse fourrure noire commençât à se dédoubler légèrement elle était salement amochée la même couleur opaque recouvrait son corps tout entier de la pointe des oreilles au bout de la queue qui battait bizarrement derrière lui. En la regardant de plus près, je vis qu'elle formait un angle inquiétant. Elle avait certainement dû être cassée, et ce, à plusieurs reprises. Mais tout cela, ce n'était pas le plus effrayant. Ce chat avait le regard le plus glaçant que j'ai vu de toute ma vie. Il était borgne. Et, comble de l'épouvante, il maintenait son œil valide sur moi comme une provocation. Je fermais les yeux et me mis à prier. « Ça t'écorcherait le museau de dire merci. Moi, c'est Mike. J'imagine que c'est toi, nouveau voisin. » Je répondis par un timide miaulement. « Bon, on a tiré le gros lot. »

Chapters

  • Le jardin : un terrain de jeu et de danger

    00:25

  • Moustache se retrouve piégé

    01:23

  • L'angoisse

    02:42

  • Nuit noire

    04:23

  • Le monstre de l'ombre

    04:46

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de Moustache Malloré ? Dans cet épisode palpitant des Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. nous invite à découvrir la vie tranquille de notre héros félin, Moustache, dont l'existence paisible est brusquement perturbée. Imaginez un chat, heureux et insouciant, jouant dans le jardin de sa maison chaleureuse à Belleville, quand soudain, il se retrouve piégé dans un cube en bois laissé par des enfants ! Cette situation inattendue le plonge dans un tourbillon d'émotions, mêlant peur et angoisse, tout en l'amenant à réfléchir sur l'importance de l'amitié et de la survie dans des moments difficiles.



Alors que la nuit tombe, Moustache, dans sa lutte pour s'échapper, commence à perdre espoir. Mais c'est alors qu'un bruit mystérieux attire son attention : un autre chat, nommé Mike, apparaît dans l'ombre. Ce nouvel ami, avec son passé troublé, suscite à la fois curiosité et méfiance chez Moustache. Leur rencontre promet d'être riche en rebondissements et en leçons de vie. Cet épisode captivant aborde des thèmes essentiels comme la peur, l'amitié et le courage, tout en conservant une ambiance pleine d'humour et de suspense qui ravira les jeunes auditeurs.



Les Aventures de Moustache Malloré ne sont pas seulement une série d'histoires drôles pour enfants, mais aussi une véritable exploration de la littérature jeunesse, où chaque épisode se transforme en une enquête palpitante. Ce podcast familial est idéal pour ceux qui aiment écouter des histoires captivantes, où les animaux prennent vie et nous enseignent des valeurs précieuses. Que vous soyez un amateur de livres pour enfants ou simplement à la recherche d'une lecture pour enfants qui saura divertir votre famille, cet épisode vous transportera dans un monde où l'amitié et le courage sont les clés pour surmonter les défis.



Ne manquez pas cette aventure inoubliable avec Moustache Malloré, où le rire et l'émotion se mêlent pour créer une expérience d'écoute unique. Que vous soyez en voiture, à la maison ou en train de vous détendre, ce podcast pour enfants est le compagnon idéal pour éveiller l'imagination et nourrir l'esprit. Abonnez-vous dès maintenant pour ne rien rater des prochaines histoires de notre détective félin et de ses amis !



Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.


Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...


Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.


Pour toute proposition littéraire honorable, n'hésitez pas à contacter l'autrice : la-charte. fr/repertoire/mademoiselle-m/">mademoisellemautrice@gmail. com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les aventures de Moustache Malauré, une histoire originale, écrite et mise en voie par Mademoiselle M. Tome 1. L'esprit de famille. Chapitre 3. Piégé. Les Malaurés habitaient une maison modeste, mais très coquette, construite... en briques rouges. Elle avait des fenêtres en bois, sur le rebord desquelles étaient suspendues des jardinières de pétunia. Les fleurs embaumaient l'air dès que le soir tombait. Dès mon arrivée, ce parfum fut pour moi le symbole de ce que je considérais être mon foyer. Il n'avait rien à voir avec l'odeur infecte qui régnait dans ma ferme natale. Je ne regrettais pas une seconde d'avoir laissé le fumier au poulain. Une allée de gravier et deux petites marches en béton menaient à la porte d'entrée. Je me dirigeais toujours vers l'odeur des pétunias pour entrer. Au fil des années, les malaurés avaient pris l'habitude de laisser la fenêtre ouverte, juste derrière, donnant sur la cuisine. En effet, je les avais bien dressés. la première fois cet oubli m'avait fortement contrarié pendant trois jours j'avais boudé les malaurés étaient partis se coucher avant que je ne sois rentré et j'avais été obligé de passer la nuit sur la terrasse en vérité j'aurais dû plutôt les remercier le jardin prolongeait la terrasse en un tapis végétal hirsute très mal entretenu il s'achevait sur une rangée de haies mal taillées contrairement à leurs voisins les malaurés semblaient être fâchés avec la tondeuse cet après-midi là donc je jouais tranquillement dans la pelouse je m'amusais à faire des petits bonds chassant les moucherons qui vibrayonnaient en nuée au milieu des herbes hautes ces dernières me chatouillaient le ventre à chaque saut ça me faisait rire mais rire une des constructions des enfants était dissimulée sous une touffe d'herbe un cube en bois que je n'avais pas vu les enfants non plus j'imagine puisqu'ils avaient oublié de le ranger. Je payais leur étourderie au prix fort. Au bond suivant, j'atterris tête la première à l'intérieur. Ce choc inattendu fit basculer la boîte. Elle se remberça et le plateau du dessus se referma sur moi. J'entendis alors le bruit sourd du couvercle qui s'élâma au sort. L'instant d'après, j'étais piégée. Avec un peu de recul, il était évident qu'un jour ou l'autre, quelqu'un allait se blesser. Ce jardin était une véritable jungle. L'idée de leur en toucher de mou me traversait l'esprit avant que cette dernière ne cède la place à une indescriptible panique. Malgré tous mes efforts, je ne parvenais plus à sortir. Je poussais des pattes avant sur le dessus, impossible de soulever le couvercle. Le système de fermeture était grippé. Il avait dû rouiller avec la chaleur et l'humidité. Très vite, je me mis à suffoquer. Palpitations, sueurs froides. Je ressentais tous les signes de l'angoisse. Je me forçais à réfléchir, essayant de calmer ma respiration qui s'emballait. Je saisis ma première idée au vol. Je tentais de faire basculer le cube sur le côté. J'appuyais de toutes mes forces. Il se retourna d'un coup et mon estomac lui succéda. Cette sensation de déséquilibre m'avait donné une violente nausée et je faillis rendre mon déjeuner. Je me mis alors à gesticuler dans tous les sens, mais rien n'y faisait. Le couvercle ne bougeait pas d'un pouce. Soudain, Un frisson glacial me raidit la nuque, et je dus me rendre à l'évidence. J'étais fait comme un rat. Durant les heures qui suivirent, j'appelais désespérément à l'aide. Les malaurés ne m'entendaient pas. Ma voix fluette de chaton s'évanouissait dans l'air, avant même d'avoir atteint la terrasse. Je miaulais ainsi tristement, jusqu'à la nuit tombée, sans succès. Avant de se coucher, le soleil emporta mon dernier gênement, et je n'eus pas de plus. plus la force de rien. J'attendais en silence. Et quand la nuit fut tout à fait noire, j'avais définitivement perdu tout espoir. J'allais mourir là, abandonnée de tous. C'est alors qu'il me sembla entendre le feuillage brouhisser légèrement. Aussitôt, je dressais l'oreille et fis l'effort de bloquer ma respiration. J'écoutais. Le bruit était imperceptible, mais il était là. Tout à coup, la possibilité de ne pas finir Comme un gâteau sec entre quatre planches de bois me fit sauter de joie. Je m'empressais de me manifester en criant « À l'aide, s'il vous plaît, je suis coincée ! » les lames étroites de ma cellule étaient disjointes par endroits elles laissaient passer un filet de lumière douce blanchie par la lune je rassemblai mes forces et je jetai un coup d'oeil au travers la seconde qui suivit une brûlante frayeur tordit mon abdomen là tapis dans l'herbe à quelques centimètres de moi une mort bien pire que la captivité m'attendait j'eus le souffle coupé je reculai immédiatement me réfugiant au bord de la boîte, apeuré. Une chose épouvantable brillait dans l'obscurité. On aurait dit un œil. Je veux dire, un œil seul. Pareil à un disque de verre, il luisait au milieu des ténèbres. Il miroitait à la faveur de la lune comme s'il flottait dans le vide. Cette vision cauchemardesque envahit mon esprit et me paralysa tout entier. J'étais tétanisé. Un autre dilemme me tortura. Valait-il mieux rester là, prisonnier de ce cercueil de bois, en attendant que la mort vienne me cueillir, ou bien être dévoré par cette créature maléfique qui m'attendait dehors ? Elle allait me déchiqueter à la première occasion, j'en étais sûre. Elle m'avalerait tout cru. Mon joli pelage lisse et soyeux glisserait sans peine dans son estomac et s'en serait fini de moi. Cette perspective me donnait des frissons jusqu'au bout de la queue. Ma cellule me sembla tout à coup terriblement douillette. Je m'y blottis, essayant de me convaincre que ce que j'avais vu n'était qu'une hallucination. La peur me troublait l'esprit. Mon imagination s'emballait, voilà tout, et il y eut un nouveau craquement. La peur resserra un peu plus mon cœur. Non, dû-je reconnaître, ce n'était pas une invention. Quelqu'un était tout proche. Dans le silence pesant de cette horrible nuit, j'entendis distinctement les bruits de pas reprendre. La créature se rapprochait. Je sentis mon pot accélérer encore. Maintenant, elle était tout près. Je pouvais sentir le souffle de son haleine fétide derrière les planches de bois. Soudain, elle bondit et percuta violemment le cube, provoquant un choc terrible. Je fus propulsée en arrière. Mon assaillant venait de décocher un coup de tête en plein milieu du cube. Le coup fut d'une incroyable sauvagerie. On aurait dit qu'un... taureau m'avait chargé. Ma cellule de bois roula, fit trois, quatre tours sur elle-même avant de s'arrêter. Pendant tout le temps que durèrent ces cabrioles, je fus vigoureusement secouée de droite à gauche. Je cognais sur chacune des parois qui m'entouraient sans pouvoir m'opposer. La créature ne m'offrit que quelques secondes de répit avant de repartir à l'assaut. Elle bondit sur le haut de la caisse et se mit à asséner les coups d'une extrême violence au-dessus de ma tête. se servant de ses pattes comme s'il s'était agi d'un marteau de plomb chacun des coups portés fit vibrer mon crâne comme les parois d'un chaudron en fonte au secours laissez-moi tranquille hurlais-je sans même avoir conscience des maux qui sortaient de ma gorge ils étaient absurdes à force de crier ma gorge elle-même avait perdu sa densité mais je ne sentais rien j'étais à moitié sonnée c'est alors que le couvercle en bois crissa et s'aplatit soudain sur l'herbe. Trente-six chandelles dansaient encore au-dessus de ma tête quand je sentis tout à coup l'air frais s'engouffrer dans mes poumons. Je souris bêtement. Cette sensation puissante me ramena vite à la conscience. La seconde d'après, j'entendis une voix rocailleuse déchirer le silence. « Hé, hé, t'attends quoi ? » La créature me pressait de sortir. Je m'entêtais à rester immobile. J'étais assaillie par une peur nouvelle, celle... de me retrouver seule face à elle. « Sors de là ! » s'exclama-t-il. J'hésitais un instant, évaluant mes chances de survie. Cette fois n'avait pas l'air très amicale et son propriétaire venait cruellement de me secouer comme une noix sur un cocotier. Voyant qu'il ne bougeait pas, je me forçais tout de même à lever la tête et rester une fraction de seconde ainsi, dévisageant mon prétendu sauveur. Une horrible bête étirait son ombre, menaçante au-dessus de moi. Quand elle se pencha vers moi, le museau d'un chat se détacha. Il était là, raide comme un piqué. Dressé sur ses pattes avant, il me fixait sans bouger. Son oreille droite était déchirée. Son oreille droite était déchirée, je pouvais voir quelques étoiles briller entre les deux morceaux de cartilage. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être trouvé cela poétique, mais mes yeux descendurent de quelques centimètres et mes poils se hérissèrent immédiatement. dans l'obscurité Il était difficile de distinguer mon interlocuteur avec précision. Le peu que je vis suffit à me glacer le sang. ces deux pattes étaient striées de cicatrices à leur vue je faillis m'évanouir de frayeur et il les exhibait fièrement sur le rebord du cube comme s'il présentait ses trophées de guerre ma vue se troubla et son épaisse fourrure noire commençât à se dédoubler légèrement elle était salement amochée la même couleur opaque recouvrait son corps tout entier de la pointe des oreilles au bout de la queue qui battait bizarrement derrière lui. En la regardant de plus près, je vis qu'elle formait un angle inquiétant. Elle avait certainement dû être cassée, et ce, à plusieurs reprises. Mais tout cela, ce n'était pas le plus effrayant. Ce chat avait le regard le plus glaçant que j'ai vu de toute ma vie. Il était borgne. Et, comble de l'épouvante, il maintenait son œil valide sur moi comme une provocation. Je fermais les yeux et me mis à prier. « Ça t'écorcherait le museau de dire merci. Moi, c'est Mike. J'imagine que c'est toi, nouveau voisin. » Je répondis par un timide miaulement. « Bon, on a tiré le gros lot. »

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  • Le jardin : un terrain de jeu et de danger

    00:25

  • Moustache se retrouve piégé

    01:23

  • L'angoisse

    02:42

  • Nuit noire

    04:23

  • Le monstre de l'ombre

    04:46

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