Speaker #0Bonjour et bienvenue sur le podcast des Bazars de la Santé, le podcast des boîtes à zen et à ressources destinées aux acteurs de santé pour parler de votre santé et de votre vulnérabilité, sans tabou et avec des bonnes ondes. Je suis Candice Delbé-Dupas, je suis chirurgien, coach, formatrice en soft skills en santé, et j'ai envie de vous faire partager sur ce podcast des ressources pratiques et efficaces pour mieux prendre soin de ceux qui aident les autres au quotidien. Belle écoute à tous ! Bonjour et bienvenue dans l'épisode 3 des Bazars de la Santé, le podcast cap ou pas cap, de poser ta super cap. On a dit pas de catastrophisme, alors pas de catastrophisme. On est là pour faire circuler des bonnes ondes. J'avais dit que je parlais de sommeil cette semaine, mais une scène entre amis sur le fait que certains d'entre nous ne pouvaient même pas envisager un jour partir en cure, prendre soin d'eux, m'a évoqué cet épisode que je vous partage aujourd'hui. Dans les épisodes 0, 1 et 2, il fallait bien poser le décor, comprendre ce qui se passe dans la santé des acteurs de santé, vous donner des chiffres et amorcer une prise de conscience. Maintenant que le décor est planté, c'est moi qui vais planter des petites graines. Et je vais commencer par des exemples. Des exemples qui vont vous parler et peut-être vous faire sourire. À quel moment, quand on est aidant, quand on est soignant, on n'est pas capable de faire ce qu'on conseille à son aidé ou à son patient ? Et attention, je ne parle même pas de prévention. Je parle juste de santé quand il y a un problème. Votre patiente qui vient juste de rentrer de congé maternité s'est fracturée le pied. Pas l'orteil, le pied. Elle travaille debout toute la journée, conduit pour aller bosser et passe donc sa journée de travail avec le pied en bas. Est-ce que vous lui diriez ? Bien sûr, il n'y a aucun problème pour aller travailler demain. Votre patient est travailleur manuel, il travaille au contact des germes toute la journée, il sort d'une opération du pouce. Est-ce que vous lui dites ? Avec votre pansement et votre bras en écharpe, mais aucun problème pour le travail. On va monter d'un cran. Votre patient, votre aidé, car ça marche aussi avec votre aidé, vient de se faire opérer d'un cancer de la thyroïde. Il attend son traitement par iode radioactif. Vous lui dites, mais bien sûr, retournez au boulot entre les deux, vous serez en pleine forme. Encore plus trivial et plus drôle, car ça touche au quotidien. Votre patient et votre aidé veulent aller aux toilettes. Est-ce que vous lui dites, non, attends 4 heures à la fin de ton poste pour aller faire pipi. Ça vous fait sourire, je suis sûre. Et pourtant, c'est la réalité. Les aides-soignantes, les infirmières, les chirurgiennes font plus de complications d'infection urinaire que la moyenne de la population générale. Pourquoi ? Parce qu'elles se retiennent. Tout le temps et tous les jours. Et ça, c'est la vraie vie. Alors quand on n'est pas capable d'écouter ses propres besoins physiques vitaux du quotidien, comment on peut écouter ou prendre soin de ses problèmes de santé ? Des exemples comme ça, je pourrais vous en citer des milliers, de tout type. Et si vous êtes dans le système, vous le savez. Engageant ou pas, challengeant ou pas d'ailleurs. Je pourrais aussi vous raconter l'histoire de cette chirurgienne, on ne va pas lui donner de prénom, enceinte de 7 mois, qui finit couché par terre dans son box par un malaise vagal, à côté de son patient avec la joue encore ouverte sur le fauteuil, et qui trouvait encore la force de dire « Non, non, ça va, je vais y arriver ! » jusqu'à ce qu'au deuxième malade, son assistante vienne la relayer parce qu'elle passait la saluer par hasard en partant, et non parce que la chirurgienne s'était autorisée à l'appeler. À quel moment ? inconsciemment bien sûr, quand on se met dans ce rôle de soignant, d'aidant, on imagine qu'on a une super cap. Une super cap de super humain qui n'a aucun problème de santé. Comme si on la sortait chaque matin de son placard pour aller s'occuper des autres. Eh bien moi, ce matin, j'ai regardé dans mon placard et je vous jure, je ne l'ai pas trouvé. Et c'est pour ça que l'épisode d'aujourd'hui s'appelle Cap ou pas cap de poser ta super cap. Parce que ce que je veux montrer, c'est cette absurdité. Nous ne sommes pas capables de faire. pour nous-mêmes ce que nous conseillerions à nos patients ou à nos aidés. Alors aujourd'hui, la ressource du jour, c'est peut-être juste ça. Si mon patient, si mon aidé avait exactement ce que j'ai, qu'est-ce que je lui dirais ? Qu'est-ce que je lui conseillerais de faire ? On n'est même pas dans la prévention primaire ici, on est dans le curatif, dans le besoin vital. Et pourtant, on n'arrive pas à les satisfaire pour nous-mêmes. Je dis souvent quand je présente les bazars de la santé, dans le monde de la santé, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Et on est nombreux à s'y retrouver dans cette phrase. Pris par les impératifs de nos missions, dans les contraintes organisationnelles toujours plus importantes, on finit par reporter. On ne donne pas la priorité à nos propres rendez-vous de santé. Cela me fait penser à l'anecdote de la fille d'une amie qui a fait sans le vouloir ce qu'on appelle un rapport d'étonnement. Ce terme de rapport d'étonnement, je l'adore. Je l'ai découvert avec Aude Nyadanu, qui fait le podcast Les Transformateurs, que je vous conseille vivement à la rencontre de bonnes pratiques pour modifier la santé. Un rapport d'étonnement, c'est un outil qu'on utilise souvent dans les entreprises ou les organisations. Le principe est simple, on demande à quelqu'un d'extérieur ou à une personne nouvellement nommée ou arriver de partager son filtre. Ce qui l'a surpris, choqué, amusé ou questionné dans ce qu'il a observé. L'idée, c'est de profiter du regard neuf. Parce que ce qui paraît normal à l'intérieur, mais qui est en fait totalement absurde ou problématique, saute aux yeux de celui qui n'a pas encore pris l'habitude. C'est un miroir précieux, il permet de révéler les paradoxes, les incohérences, mais aussi les bonnes pratiques qui, de l'intérieur, finissent par passer inaperçues. Donc la fille de mon ami est en troisième année de médecine, en stage aux urgences. Elle dit à sa mère « Maman, je te jure, je crois qu'elles ne font pas faire pipi. Je ne sais pas quand est-ce que moi je vais pouvoir y aller. » Alors quand, dès la troisième année de médecine, on en est déjà à se poser ce genre de questions, quelle représentation peut-on se faire vis-à-vis de sa propre santé ? En parlant de cette étudiante en médecine, j'en profite pour vous parler ici d'un épisode de podcast qui s'appelle le Sarment d'Augusta. Et le titre de cet épisode s'appelle « Je prendrai soin de moi pour prendre soin des autres » , qui parle globalement des problématiques de prendre soin de soi, mais du côté exclusivement du corps médical. avec un poids supplémentaire de la culture médicale sur notre propre santé et qui fait donc très écho à cet épisode d'aujourd'hui. Et je vous laisserai le lien dans les notes de cet épisode. Ce sont des podcasts sous forme de reportages et vraiment, c'est un très joli podcast à découvrir. Si on essaie de comprendre ce qui se joue pour en arriver à ces paradoxes du quotidien qui peuvent effectivement sembler complètement absurdes pour des gens qui ne sont pas du secteur, il y a une première dimension. c'est celle de l'identité. Et elle est majeure. Même si, heureusement, c'est complètement inconscient. Être soignant ou être aidant, c'est inconsciemment être fort. C'est être solide. S'autoriser à être patient ou à être vulnérable, c'est vécu comme une contre-indiction interne. Globalement, je ne peux pas être les deux. Mon cerveau est coincé. Alors, eh bien, je vais travailler malade. Je vais aller bosser avec une botte de décharge sur mon pied cassé. Avec un pansement sur la main alors que je travaillais avec elle. Ou, plus challengeant encore, je suis allée faire ma tournée d'infirmière à la sortie de mes séances de radiothérapie pour mon cancer du sein. Et puis, il y a autre chose. Quand on est à l'intérieur du système, on sait à quel point il implose, à quel point c'est déjà la galère d'obtenir des rendez-vous pour nos patients ou pour nos aidés. Alors forcément, on se dit, je ne vais pas leur prendre la place. Et puis, de toute façon, il y a toujours plus grave que nous. Ah bah oui, ça toujours. Quand on travaille dans la santé, oui, on trouvera... toujours des patients plus graves que nous. Il y aura toujours quelqu'un avec un handicap plus lourd, une maladie plus sévère ou quelqu'un qui va mourir, tout simplement. Si on n'a pas notre propre santé pour s'occuper des autres, qui va le faire ? Personne. C'est un bréambule essentiel, évident même. Évident, et pourtant si compliqué à mettre en œuvre. Et puis ça touche aussi à l'image. Je ne peux pas me montrer vulnérable. Je ne peux pas m'arrêter. Sinon... Les gens ne vont pas me faire confiance. Ils ne vont pas me confier leur santé si je n'ai pas moi-même l'air d'être en bonne santé. Alors on surjoue, on surcompense. On tombe dans ce qu'on appelle une dissonance cognitive, où on n'a pas le droit de montrer une image différente de celle que notre inconscient nous dicte. Et franchement, ça rend complètement fou tout ça. Alors les conséquences de cette super cap, de se croire des super humains, c'est quoi ? Eh bien, la santé, c'est le seul secteur où, en plus de calculer le coût de l'absentéisme, on calcule aussi le coût du présentéisme. Oui, oui, c'est incroyable, mais vrai. Alors, le présentéisme, c'est quoi ? C'est venir travailler, malade, fatigué, blessé, voire complètement indisponible physiquement ou psychiquement. La fondation MNH vient tout juste de publier une première étude sur ce sujet et je vous mettrai les liens dans les notes de l'épisode. Le coût est énorme du présentéisme. Pour le soignant, d'abord, évidemment, parce qu'il aggrave ses symptômes, il récupère beaucoup plus lentement et il accumule de l'épuisement. Pour les patients, ensuite, le risque d'erreur augmente, la qualité des soins diminue et, humainement, nous n'avons pas la présence nécessaire pour être au chevet de ceux qu'on accompagne. Et pour les équipes, enfin, ça rajoute une surcharge aux autres, ça détériore le climat et ça crée des tensions. En fait, le présenté, c'est comme si, au lieu de croire qu'on sauve les meubles, on creuse. encore plus le trou dans lequel on est déjà tombé. Je vous pose ça ici parce que moi-même, je ne connaissais absolument pas cette notion avant de commencer à travailler sur le concept des bazars de la santé. Et je trouve ça fou. Il y a une autre conséquence. C'est qui va soigner demain ? Qui va vraiment prendre soin de nos patients si nous, soignants et dents, on n'a plus la niaque ? Si on n'a plus la niaque parce qu'on a laissé traîner nos problèmes d'épaule, de dos, de main, alors qu'on sait très bien que notre métier va les user. Si on n'a plus la niaque parce qu'on dort mal la nuit, parce que notre élan vital est grignoté par notre propre boulot, alors qu'on sait très bien que ce métier abîme la santé mentale. parce qu'on perd le sens de ce qu'on fait, parce qu'on ne comprend plus le système dans lequel on évolue, parce que notre santé sociale est abîmée, parce qu'on n'a pas de lieu, on n'a pas de service de confiance ou déposer nos mots. Alors tout ça, tout ce qu'on continue à apporter en serrant les dents, entre guillemets, parce que notre cerveau inconscient croit qu'on est un surhomme ou une surfemme avec notre super cap, fait qu'on va finir par, au final, s'arrêter, et s'arrêter beaucoup plus longtemps. Comment les patients ou les aidés pourront compter sur... Toi, sur moi, sur nous, si on n'est pas capable d'avoir la même bienveillance avec nous-mêmes qu'on a pour les autres. Bref, ce cercle vicieux fragilise tout le système. Et si on ne le met pas en lumière, si on n'en fait pas une prise de conscience collective, franchement, qui va nous soigner demain ? Et puis, attention, il y a aussi l'effet inverse dans les acteurs de santé. À force de voir la maladie, la vulnérabilité, la mort ou le handicap partout, certains d'entre nous deviennent des hypochondriacs. Eh oui, bien sûr que c'est stressant ce quotidien, bien sûr que ça fait peur ces corps qui semblent tous dysfonctionnels, parce que ça nous renvoie directement à notre propre fragilité d'être humain. Mais on oublie que cette vision est biaisée, parce qu'on ne voit qu'un morceau de la réalité au quotidien, alors que ce n'est qu'un tout petit bout de la population générale. Alors là, notre cerveau s'emballe, on s'imagine mille scénarios, et là c'est l'inverse du présentéisme. Au lieu de ne jamais consulter, on consulte trop, partout, tout le temps. On perd le bon timing. On perd l'objectivité, on oublie que les corps savent fonctionner normalement et se défendre. Et c'est peut-être là que la vraie ressource se cache. La question clé restant la même, si j'avais devant moi un patient ou un aidé avec exactement le même problème que moi, qu'est-ce que je déciderais de faire pour lui ? Et déjà, rien que ça, ça nous ramène dans une réalité plus juste et plus objective. Face à cette cape invisible de super-homme ou de super-femme, comment on fait ? Comment on fait pour l'enlever ? Comment on fait pour éviter de la prendre sinon chaque matin, inconsciemment, quand on enfile sa blouse ou quand on part aider notre proche ? Déjà, on fait un petit pas simple. Si on a un problème, on se pose la question que je viens de vous dire. Si mon patient ou si mon aidé avait exactement ce que j'ai, qu'est-ce que je lui conseillerais, moi, de faire ? Et puis, c'est le moment d'ouvrir un autre pan. En dehors de la problématique de l'identité, tout aussi important chez ceux qui prennent soin, il y a le pan de la vulnérabilité. Est-ce que c'est forcément une faiblesse d'être vulnérable ? Je vous renverrai d'ailleurs à un épisode du podcast Change ma vie qui explique très bien que la vulnérabilité peut devenir une force. Je vous mettrai les liens dans les notes de cet épisode et je trouve souvent que Clotilde Dussoulier donne beaucoup de clés très pragmatiques et très utiles pour mieux s'accompagner au quotidien. En fait, la vraie question c'est... Comment je peux incarner ma propre vulnérabilité tout en continuant à prendre soin d'autrui ? Comment remettre de la bienveillance sur cette vulnérabilité annoncée, assumée dans le monde de la santé, sans craindre le regard des autres, de mes collègues encore plus ? Être capable de dire qu'on a fait un burn-out par exemple ? Être capable de dire qu'on a un cancer ? Être capable de le dire tout simplement, sans peur que la confiance du patient ou du collègue s'effrite ? Et si finalement le paradigme changeait ? Si cette vulnérabilité assumait, au lieu de nous affaiblir, renforçait notre lien à l'autre, comme une sorte d'humanité augmentée. On n'arrête pas de parler de réalité augmentée. Pourquoi on ne parlerait pas d'humanité augmentée ? Voilà la deuxième petite graine que j'ai envie de planter aujourd'hui. Accepter sa vulnérabilité, ça nourrit la relation. Ça rappelle qu'on est humain et pas des robots en blouse avec une super cap. Notre identité de soignant ou d'aidant n'est pas annulée par nos failles. Elle est peut-être même enrichie par elle. Et ça, franchement, c'est plutôt chouette. La deuxième ressource que j'aimerais partager, c'est se rappeler qu'un soignant, ça ne se soigne pas comme les autres. La preuve, il existe même un diplôme interuniversitaire qui s'appelle « Soigner les soignants » , qui est en pause pour cette année. C'est quand même bien la preuve que nous sommes d'une population particulière, avec nos spécificités et parfois nos difficultés à nous soigner. Je vous l'ai dit, nous ne consultons jamais dans le bon timing, soit trop tôt, soit trop tard. Moi qui soigne beaucoup de soignants, je commence toujours par le même préambule. Je vais vous expliquer les choses comme à tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'il y a quelque chose d'inconscient qui se joue quand un collègue du monde de la santé est assis dans le fauteuil. On croit que certaines choses sont évidentes pour lui, alors qu'elles ne le sont peut-être pas du tout. Et puis, il y a toute cette histoire de super cap, cette difficulté à assumer sa vulnérabilité. Mais l'espoir est là. On comprend de mieux en mieux ce qui se joue pour soigner les soignants. Et pour les aidants aussi, puisque c'est exactement la même mécanique. Ils placent toujours leur santé après celle de la personne qu'ils accompagnent. Troisième ressource que j'ai envie de vous partager, l'exemple du Centre Prévention et Travail de l'hôpital Foch. Euh ? Eux, ils ont compris que s'ils voulaient garder leur personnel en bonne santé, il fallait créer un lieu sur place pensé pour eux. Ce centre a ouvert en mars 2023 avec des consultations d'ophtalmologie, d'ORL, de cardiologie, de nutrition, de gynécologie, de dermatologie et de podologie. À la fois en consultation classique et à la fois en atelier collectif de prévention sur la nutrition, les troubles musculoskeletiques, le sommeil ou le vécu au travail. Ils ont créé un espace agréable, bienveillant. d'échanges et d'apprentissages pour enrichir la connaissance en matière de prévention de leur personnel et surtout créer une dynamique de soutien entre collègues. Parce que ça, ça manque cruellement. Et si vous aimez les chiffres, leurs conclusions confirment bien évidemment les rapports dont je vous ai déjà parlé dans le premier épisode. Ils confirment par exemple que les facteurs de risque comme l'obésité, le diabète de type 2, l'hypertension, le tabac ou la sédentarité touchent particulièrement les professionnels de santé. À cause de leur travail, Du stress, des horaires atypiques par exemple. Les participants du centre Foch l'ont bien exprimé. Il faut démultiplier ce type d'initiative. Et c'est là qu'on trouve du sens avec le projet des bazars de la santé. Et ça, je trouve que c'est une belle source d'espoir. Alors on l'entend partout, on le lit partout. On veut une médecine plus humaine, plus centrée sur l'humain. Je suis d'ailleurs convaincue que c'est par ce premier levier indispensable qu'on va pouvoir repenser l'effondrement actuel de notre système de santé. Et bien pour ça, il va falloir poser nos capes de super-héros. Cette cape invisible, inconsciente, je propose de la déposer là, maintenant. On se désarme de ce qui nous dessert et on s'arme de ce qui nous fait du bien. Mieux se connaître, mieux se comprendre, savoir réellement de quoi on a besoin. Notamment par la formation aux compétences psychosociales. Et ça, j'ai hâte de vous en dire plus bientôt. Et surtout, il faut parler de prévention. Pas une prévention superficielle, non, non. une vraie prévention profonde, vraie, de notre propre santé physique, mentale et sociale, en lien direct avec nos facteurs d'exposition liés à nos métiers ou positions. Parce que prendre soin de soi, en fait, c'est déjà prendre soin des autres. Alors je vous laisse avec cette question essentielle. Rappelez-vous-en, quand vous avez quelque chose, objectivement, réalistement, je ne suis pas sûre que ça se dise ça d'ailleurs, qu'est-ce que vous diriez, qu'est-ce que vous feriez faire à votre patient ou à votre aidé s'il avait la même chose ? Alors, cap ou pas cap de poser votre super cap ? Vous qui êtes des merveilleux êtres humains dans toutes leurs dimensions, la vulnérabilité faisant partie du magazine, qui vous occupez d'autres êtres humains. Je vous souhaite une très belle journée à toutes et à tous. Un bon café si c'est le café du vendredi, un bon trajet en voiture, une belle préparation en cuisine, une belle course à pied, une marche, que sais-je. Bref, prenez vraiment soin de vous. Vous penserez probablement à moi, mesdames, quand vous aurez envie de faire pipi. rigolez-en, ne vous retenez pas et je vous dis à la semaine prochaine !