Alexandre Eich - Une passion qui oriente sa carrière cover
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Les Belles Histoires

Alexandre Eich - Une passion qui oriente sa carrière

Alexandre Eich - Une passion qui oriente sa carrière

10min |29/04/2025
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Description

Alexandre, diplômé en 2015, est aujourd’hui Directeur de l’innovation chez Sopra Banking Software.

D’abord hésitant entre école d’ingénieur et école de commerce, il intègre l’EM Normandie via le concours Sésame. Une césure en logistique à Francfort l’amène à découvrir les crypto-monnaies, une passion qui oriente sa carrière.

Il débute chez Soprasteria en conseil blockchain avant de rejoindre la licorne américaine Chainalysis pour développer le marché français. Deux ans plus tard, il revient chez Sopra Banking Software pour y piloter l’innovation, animé par une quête d’apprentissage continu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'OM Normandie. Je suis Alexandre H. Godzi, diplômé de la promo 2015, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir directeur de l'innovation chez Sopra Banking Software. En fait, j'hésitais entre faire une école d'ingé, faire une école de commerce. Au final, j'ai pas mal été accompagné par mes parents, donc j'ai vraiment eu de cette chance d'être accompagné par mes parents dans ma scolarité. Et c'est eux qui m'ont poussé un petit peu plus vers l'école de commerce parce que ça correspondait un petit peu plus à mon caractère. Donc, j'ai choisi l'OM Normandie en passant le concours Sésame. Si tu veux, on a quand même l'impression parfois que l'école de commerce, en fait, ça peut être, pardonnez-moi l'expression, du bullshit. La réalité, c'est qu'au final, on apprend quand même des choses dans différents domaines et forcément, on ne sera pas des spécialistes. dans tous les domaines, mais on aura des bases suffisantes pour se débrouiller dans le monde de l'entreprise. Et ça, je l'ai vu, que ce soit du droit du travail, de la comptabilité, ça va forcément t'aider, même si tu n'en fais pas de ta carrière. C'est vraiment une flexibilité, on nous vient un petit peu des couteaux suisses. Et moi, je pars du principe, et je pense que ça, je l'ai toujours eu en tête, c'est que ce sont tes premiers jobs, c'est ta vie professionnelle qui, au final, va vraiment te former et va faire de toi ce que tu es. C'est là-bas que tu vas vraiment acquérir, au final, des compétences qui te seront très utiles. Donc, ça te donne vraiment un socle, en fait, il va falloir construire sur ce socle... l'édifice que tu veux. J'ai fait une année de césure où je voulais me spécialiser dans la logistique. Donc je suis parti à Francfort grâce à l'OM Normandie. J'ai fait six mois dans une université spécialisée dans la logistique et en fait je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas du tout. Il se trouve qu'en même temps, je suis tombé sur les crypto-monnaies. J'ai découvert, si tu veux, tout cet écosystème et le bitcoin. Donc là on est si tu veux début 2013, fin 2012 et en fait j'ai tout de suite vu, je suis tombé fou amoureux, j'ai découvert la technologie et ça m'a vraiment passionné à l'époque. Donc en fait, j'ai parlé toujours à mes amis qui au final se prenait pour un fou à l'époque. Il se trouve qu'aujourd'hui, 12 ans plus tard, j'avais quand même plutôt raison. C'est ça qui a été un déclencheur. En me rendant compte que ça, c'était ma passion, que c'était quelque chose que je voulais aider à grandir, j'ai décidé de partir plutôt dans le management des systèmes d'information, qui était un double diplôme proposé par l'OM Normandie en partenariat avec Grenoble. Moi j'ai une famille en fait d'entrepreneurs. Mon père a connu toutes les galères de l'entrepreneuriat, il s'en sort très bien aujourd'hui, mais ça m'a un petit peu rebuté sur l'aspect entrepreneur. Je me suis dit, en fait, c'est peut-être pas cette vie que je veux. Une vie au final où t'es extrêmement dépendant, si tu veux, de la situation de ton entreprise, et tu crées des entreprises au fil du temps. Bon, moi c'était pas forcément ce qui m'intéressait à ce moment-là, j'étais pas prêt en fait pour me lancer dans une aventure comme celle-ci. Donc j'ai préféré rejoindre un grand groupe. Il se trouve que dans ma promotion, on était à peu près cinq à être récupérés, embauchés par... une entreprise qui s'appelle Soprasteria. Et chez Soprasteria, j'ai commencé vraiment dans le conseil, en fait, autour du milieu bancaire. En faisant ce job et en faisant mon stage de fin d'études, ils m'ont embauché par la suite. Et sept ans plus tard, j'étais directeur quand j'en suis parti. J'étais passionné de crypto-monnaie et de blockchain. Donc, rapidement, j'ai pris en charge chez Soprasteria tout le pôle blockchain de l'entreprise. Donc, c'était à peu près 20, 25 personnes à l'époque. Et en fait, on répondait à des projets, on accompagnait les entreprises dans le développement de leurs projets blockchain. Le conseil, c'est beaucoup de travail. C'est un milieu qui est extrêmement exigeant, dans lequel tu te balades en costume tous les jours, ce n'est pas forcément par envie. Aujourd'hui, je ne porte pas de costume parce que ce n'est pas une passion. Mais c'est un métier qui te structure et qui te fait rencontrer des clients extrêmement différents. Par client, j'entends entreprise. J'ai eu la chance dans ces sept années de travailler pour à peu près 40 entreprises. Ça va être des Airbus, ça va être la Banque de France, la Banque Centrale Européenne, où j'ai passé un an comme consultant. Ça va être, si tu veux, des Renault. Vraiment tous les acteurs, en fait. industrielle ou bancaire d'Europe, avec laquelle j'ai eu la chance de travailler, et ça c'est très très enrichissant parce que tu découvres en fait un panel de situations qui est assez élevé, et ça forcément ça enrichit beaucoup ta carrière. J'avais créé une équipe qui était suffisamment autonome si tu veux, donc en fait je me suis fait chasser par une entreprise américaine qui m'a débauché, ça s'appelle Chainalysis, c'est une énorme licorne qui est valorisée 8,6 milliards, mais c'est 400 personnes. C'est des dimensions et des entreprises dans le software. qui ont des tailles et une flexibilité phénoménale. Elles m'ont recruté. J'étais le premier salarié français de Chainalysis pour monter toute la partie secteur privé en France. J'ai fait ça pendant à peu près deux ans. C'est une expérience fantastique. Bosser dans une boîte de tech américaine, vraiment dans ses prémices, il y a des avantages, que ce soit des avantages financiers, des avantages en termes d'organisation. J'étais full remote, donc je travaillais depuis chez moi. C'est une vraie aventure humaine aussi, parce que petit à petit, on a recruté des personnes. Il y a eu un nouveau directeur sur la France. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est des boîtes qui vont à 100 à l'heure. Et ça, je ne peux que recommander à des gens qui sont prêts à travailler dur. Ce type d'entreprise, c'est vraiment du pur bonheur. Il y a certains deals que j'ai réussi à ce qu'on appelle closer le soir à 23h, si tu veux, parce que mon client ne répondait pas, il dînait avec sa famille et ensuite il se reconnectait pour signer les papiers qu'on lui envoyait. Donc c'était quand même un travail qui demandait une certaine flexibilité en termes d'horaire. Parfois, je n'avais rien le matin et personne ne me demandait ce que je faisais. Par contre, quand il y a une exigence, quand il faut être là, tu dois être là. Et pour le coup, c'est assez formateur parce que déjà, tu vois le fonctionnement d'une entreprise américaine, donc d'une scale-up de l'intérieur. Donc tu sais comment ils fonctionnent, tu sais leur manière de faire. Ils contrôlent énormément la communication, c'est normal. Tu as aussi, si tu veux, des événements, tu vas avoir tout un tas, si tu veux, de méthodes qu'on va t'apprendre pour faire au mieux ton rôle. Alors, j'ai adoré parce que, comme je te l'ai dit, c'est vraiment une super expérience. Par contre, il y a aussi des défauts. On va dire que vu que j'étais plutôt côté commerce, on a des objectifs qui sont toujours plus ambitieux, qui sont toujours plus difficiles à atteindre. Et en fait, au bout d'un moment, sur un marché aussi petit que la blockchain, tu as quand même fait le tour des entreprises. Donc, une fois que j'avais fait le tour des entreprises, je suis parti. Et là, j'ai recontacté du coup Soprasteria en leur disant les crypto-monnaies, c'est le futur. Vous faites beaucoup de choses aujourd'hui dans le milieu des paiements, des core banking. Donc, c'est tout ce qui aujourd'hui va gérer ta carte bancaire, tes comptes courants, tous ces éléments-là. Les banques, elles le délèguent souvent parce que pour elles, c'est plutôt des centres de coûts que des centres de profits. Donc, en fait, j'ai échangé avec eux vu que je connaissais bien l'entreprise et ils m'ont proposé de venir comme Head of Innovation, donc directeur de l'innovation. afin de développer ce type de sujet au sein de l'entreprise. Je n'ai pas doublé, mais presque, mon salaire entre mon départ de Soprasteria, la boîte américaine et, si tu veux, la Sopra Banking Software. J'ai perdu un petit peu entre la boîte américaine et la boîte française, forcément, parce qu'ils ne recherchent pas la même chose. Mais c'est un cadre de travail, au final, qui n'a aucune commune mesure. Tu es dans une entreprise qui est extrêmement humaine, dans laquelle l'humain est au centre, parce que c'est de base une société de service où ses seules ressources, ce sont les humains. Donc, ils y font un petit peu plus attention que des entreprises américaines qui, de toute façon, feront un chèque pour recruter quelqu'un. C'est toujours les débuts qui sont les plus fans. C'est ça la réalité. C'est qu'au final, c'est quand tout est à faire, quand tu peux toucher un petit peu à tout. C'est là, en fait, où moi, personnellement, je m'amuse le plus parce que j'apprends. Et la réalité, c'est que... le monde de l'entreprise et moi, ma quête personnelle, c'est une quête d'apprentissage constant, d'apprentissage permanent, où l'objectif, en fait, c'est de s'améliorer avec le temps. C'est pas de stagner. Je déteste stagner. C'était un petit peu ce qui se passait chez Chainalysis quand j'en suis parti. C'est une des raisons pour mon départ. J'avais appris ce que j'avais à apprendre. Et c'est vrai que c'est structurant. Et des entreprises, du coup, comme ça, te permettent d'apprendre en continu, de toujours aller plus loin. De toute façon, t'as toujours quelqu'un au-dessus de toi. Donc, quoi qu'il arrive, tu peux toujours monter. J'étais pas du tout quelqu'un Plus tu avances aussi dans la vie, plus tu progresses, plus j'ai, si tu veux, et je sens, tu vois, que le stress m'impacte un petit peu plus qu'avant. Avant, si tu veux, voilà, j'avais pas mal de courage, j'étais capable d'affronter n'importe quelle situation. Aujourd'hui, si tu veux, on va dire que ce côté-là de ma personnalité, il s'est un petit peu plus développé avec le temps, parce que forcément, comme disait un de mes très bons mentors, plus un singe monte haut, plus il monte ses fesses. C'est aussi une expression pour te dire qu'évidemment, plus tu vas être... Plus tu vas monter, prendre de la responsabilité, plus tu vas te mettre en danger dans des situations. Et aujourd'hui, j'ai moins envie de me mettre en danger parce que j'ai atteint certains des objectifs que je m'étais fixé dans ma vie. Aujourd'hui, il est nécessaire d'avoir des mentors. Moi, j'en ai au sein de l'entreprise dans laquelle je suis, qui sont assez haut placés, qui m'accompagnent depuis maintenant quasiment une dizaine d'années. Donc, ce sont des gens qui ont cru en moi, qui ont cru à mon potentiel et qui m'ont aidé. Mais ça ne peut pas se faire seul. Il faut lire des journaux, se renseigner, se documenter par soi-même parce que c'est le meilleur moyen d'apprendre. Un mentor, il ne va pas pouvoir t'apprendre des choses. et de faire de toi un expert, toujours. Par contre, il va pouvoir te guider, il va pouvoir t'aider dans des moments où tu as besoin de soutien. C'est quelqu'un qui, si tu veux, va donner la petite impulsion qu'il faut pour que ton projet se lance, que ton projet se fasse, mais ce n'est pas lui qui va faire le projet. Donc, c'est important, il faut trouver des mentors, il faut trouver des personnes pour nous accompagner au final, mais ça, ça se fait, on va dire, plutôt naturellement. Je pense qu'en fait, on peut rencontrer tout au long de sa vie différents chemins qui s'ouvrent à toi, et selon le chemin que tu vas choisir. au final, tu vas arriver sur telle ou telle opportunité. Moi, je suis plutôt content du chemin que j'ai fait. Effectivement, j'ai quand même eu la chance de trouver un sujet qui me passionne. Je pense que cette quête, on a tous des sujets qui nous passionnent. On n'a peut-être pas toujours l'envie ou le courage d'aller jusqu'au bout. C'est vrai qu'il y a des gens qui sont extrêmement doués en pâtisserie, qui sont très doués dans tout un tas de domaines, mais qui ne pensent pas qu'ils vont pouvoir réussir à gagner leur vie ou c'est trop difficile. Il y a beaucoup de barrières qu'on se met aussi à nous-mêmes parce qu'on vit dans un monde où il faut travailler, il faut gagner sa vie. Je pense quand même que, de toute façon, si on veut être heureux dans son travail, il faut être capable de prendre un scénario. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt.

Description

Alexandre, diplômé en 2015, est aujourd’hui Directeur de l’innovation chez Sopra Banking Software.

D’abord hésitant entre école d’ingénieur et école de commerce, il intègre l’EM Normandie via le concours Sésame. Une césure en logistique à Francfort l’amène à découvrir les crypto-monnaies, une passion qui oriente sa carrière.

Il débute chez Soprasteria en conseil blockchain avant de rejoindre la licorne américaine Chainalysis pour développer le marché français. Deux ans plus tard, il revient chez Sopra Banking Software pour y piloter l’innovation, animé par une quête d’apprentissage continu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'OM Normandie. Je suis Alexandre H. Godzi, diplômé de la promo 2015, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir directeur de l'innovation chez Sopra Banking Software. En fait, j'hésitais entre faire une école d'ingé, faire une école de commerce. Au final, j'ai pas mal été accompagné par mes parents, donc j'ai vraiment eu de cette chance d'être accompagné par mes parents dans ma scolarité. Et c'est eux qui m'ont poussé un petit peu plus vers l'école de commerce parce que ça correspondait un petit peu plus à mon caractère. Donc, j'ai choisi l'OM Normandie en passant le concours Sésame. Si tu veux, on a quand même l'impression parfois que l'école de commerce, en fait, ça peut être, pardonnez-moi l'expression, du bullshit. La réalité, c'est qu'au final, on apprend quand même des choses dans différents domaines et forcément, on ne sera pas des spécialistes. dans tous les domaines, mais on aura des bases suffisantes pour se débrouiller dans le monde de l'entreprise. Et ça, je l'ai vu, que ce soit du droit du travail, de la comptabilité, ça va forcément t'aider, même si tu n'en fais pas de ta carrière. C'est vraiment une flexibilité, on nous vient un petit peu des couteaux suisses. Et moi, je pars du principe, et je pense que ça, je l'ai toujours eu en tête, c'est que ce sont tes premiers jobs, c'est ta vie professionnelle qui, au final, va vraiment te former et va faire de toi ce que tu es. C'est là-bas que tu vas vraiment acquérir, au final, des compétences qui te seront très utiles. Donc, ça te donne vraiment un socle, en fait, il va falloir construire sur ce socle... l'édifice que tu veux. J'ai fait une année de césure où je voulais me spécialiser dans la logistique. Donc je suis parti à Francfort grâce à l'OM Normandie. J'ai fait six mois dans une université spécialisée dans la logistique et en fait je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas du tout. Il se trouve qu'en même temps, je suis tombé sur les crypto-monnaies. J'ai découvert, si tu veux, tout cet écosystème et le bitcoin. Donc là on est si tu veux début 2013, fin 2012 et en fait j'ai tout de suite vu, je suis tombé fou amoureux, j'ai découvert la technologie et ça m'a vraiment passionné à l'époque. Donc en fait, j'ai parlé toujours à mes amis qui au final se prenait pour un fou à l'époque. Il se trouve qu'aujourd'hui, 12 ans plus tard, j'avais quand même plutôt raison. C'est ça qui a été un déclencheur. En me rendant compte que ça, c'était ma passion, que c'était quelque chose que je voulais aider à grandir, j'ai décidé de partir plutôt dans le management des systèmes d'information, qui était un double diplôme proposé par l'OM Normandie en partenariat avec Grenoble. Moi j'ai une famille en fait d'entrepreneurs. Mon père a connu toutes les galères de l'entrepreneuriat, il s'en sort très bien aujourd'hui, mais ça m'a un petit peu rebuté sur l'aspect entrepreneur. Je me suis dit, en fait, c'est peut-être pas cette vie que je veux. Une vie au final où t'es extrêmement dépendant, si tu veux, de la situation de ton entreprise, et tu crées des entreprises au fil du temps. Bon, moi c'était pas forcément ce qui m'intéressait à ce moment-là, j'étais pas prêt en fait pour me lancer dans une aventure comme celle-ci. Donc j'ai préféré rejoindre un grand groupe. Il se trouve que dans ma promotion, on était à peu près cinq à être récupérés, embauchés par... une entreprise qui s'appelle Soprasteria. Et chez Soprasteria, j'ai commencé vraiment dans le conseil, en fait, autour du milieu bancaire. En faisant ce job et en faisant mon stage de fin d'études, ils m'ont embauché par la suite. Et sept ans plus tard, j'étais directeur quand j'en suis parti. J'étais passionné de crypto-monnaie et de blockchain. Donc, rapidement, j'ai pris en charge chez Soprasteria tout le pôle blockchain de l'entreprise. Donc, c'était à peu près 20, 25 personnes à l'époque. Et en fait, on répondait à des projets, on accompagnait les entreprises dans le développement de leurs projets blockchain. Le conseil, c'est beaucoup de travail. C'est un milieu qui est extrêmement exigeant, dans lequel tu te balades en costume tous les jours, ce n'est pas forcément par envie. Aujourd'hui, je ne porte pas de costume parce que ce n'est pas une passion. Mais c'est un métier qui te structure et qui te fait rencontrer des clients extrêmement différents. Par client, j'entends entreprise. J'ai eu la chance dans ces sept années de travailler pour à peu près 40 entreprises. Ça va être des Airbus, ça va être la Banque de France, la Banque Centrale Européenne, où j'ai passé un an comme consultant. Ça va être, si tu veux, des Renault. Vraiment tous les acteurs, en fait. industrielle ou bancaire d'Europe, avec laquelle j'ai eu la chance de travailler, et ça c'est très très enrichissant parce que tu découvres en fait un panel de situations qui est assez élevé, et ça forcément ça enrichit beaucoup ta carrière. J'avais créé une équipe qui était suffisamment autonome si tu veux, donc en fait je me suis fait chasser par une entreprise américaine qui m'a débauché, ça s'appelle Chainalysis, c'est une énorme licorne qui est valorisée 8,6 milliards, mais c'est 400 personnes. C'est des dimensions et des entreprises dans le software. qui ont des tailles et une flexibilité phénoménale. Elles m'ont recruté. J'étais le premier salarié français de Chainalysis pour monter toute la partie secteur privé en France. J'ai fait ça pendant à peu près deux ans. C'est une expérience fantastique. Bosser dans une boîte de tech américaine, vraiment dans ses prémices, il y a des avantages, que ce soit des avantages financiers, des avantages en termes d'organisation. J'étais full remote, donc je travaillais depuis chez moi. C'est une vraie aventure humaine aussi, parce que petit à petit, on a recruté des personnes. Il y a eu un nouveau directeur sur la France. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est des boîtes qui vont à 100 à l'heure. Et ça, je ne peux que recommander à des gens qui sont prêts à travailler dur. Ce type d'entreprise, c'est vraiment du pur bonheur. Il y a certains deals que j'ai réussi à ce qu'on appelle closer le soir à 23h, si tu veux, parce que mon client ne répondait pas, il dînait avec sa famille et ensuite il se reconnectait pour signer les papiers qu'on lui envoyait. Donc c'était quand même un travail qui demandait une certaine flexibilité en termes d'horaire. Parfois, je n'avais rien le matin et personne ne me demandait ce que je faisais. Par contre, quand il y a une exigence, quand il faut être là, tu dois être là. Et pour le coup, c'est assez formateur parce que déjà, tu vois le fonctionnement d'une entreprise américaine, donc d'une scale-up de l'intérieur. Donc tu sais comment ils fonctionnent, tu sais leur manière de faire. Ils contrôlent énormément la communication, c'est normal. Tu as aussi, si tu veux, des événements, tu vas avoir tout un tas, si tu veux, de méthodes qu'on va t'apprendre pour faire au mieux ton rôle. Alors, j'ai adoré parce que, comme je te l'ai dit, c'est vraiment une super expérience. Par contre, il y a aussi des défauts. On va dire que vu que j'étais plutôt côté commerce, on a des objectifs qui sont toujours plus ambitieux, qui sont toujours plus difficiles à atteindre. Et en fait, au bout d'un moment, sur un marché aussi petit que la blockchain, tu as quand même fait le tour des entreprises. Donc, une fois que j'avais fait le tour des entreprises, je suis parti. Et là, j'ai recontacté du coup Soprasteria en leur disant les crypto-monnaies, c'est le futur. Vous faites beaucoup de choses aujourd'hui dans le milieu des paiements, des core banking. Donc, c'est tout ce qui aujourd'hui va gérer ta carte bancaire, tes comptes courants, tous ces éléments-là. Les banques, elles le délèguent souvent parce que pour elles, c'est plutôt des centres de coûts que des centres de profits. Donc, en fait, j'ai échangé avec eux vu que je connaissais bien l'entreprise et ils m'ont proposé de venir comme Head of Innovation, donc directeur de l'innovation. afin de développer ce type de sujet au sein de l'entreprise. Je n'ai pas doublé, mais presque, mon salaire entre mon départ de Soprasteria, la boîte américaine et, si tu veux, la Sopra Banking Software. J'ai perdu un petit peu entre la boîte américaine et la boîte française, forcément, parce qu'ils ne recherchent pas la même chose. Mais c'est un cadre de travail, au final, qui n'a aucune commune mesure. Tu es dans une entreprise qui est extrêmement humaine, dans laquelle l'humain est au centre, parce que c'est de base une société de service où ses seules ressources, ce sont les humains. Donc, ils y font un petit peu plus attention que des entreprises américaines qui, de toute façon, feront un chèque pour recruter quelqu'un. C'est toujours les débuts qui sont les plus fans. C'est ça la réalité. C'est qu'au final, c'est quand tout est à faire, quand tu peux toucher un petit peu à tout. C'est là, en fait, où moi, personnellement, je m'amuse le plus parce que j'apprends. Et la réalité, c'est que... le monde de l'entreprise et moi, ma quête personnelle, c'est une quête d'apprentissage constant, d'apprentissage permanent, où l'objectif, en fait, c'est de s'améliorer avec le temps. C'est pas de stagner. Je déteste stagner. C'était un petit peu ce qui se passait chez Chainalysis quand j'en suis parti. C'est une des raisons pour mon départ. J'avais appris ce que j'avais à apprendre. Et c'est vrai que c'est structurant. Et des entreprises, du coup, comme ça, te permettent d'apprendre en continu, de toujours aller plus loin. De toute façon, t'as toujours quelqu'un au-dessus de toi. Donc, quoi qu'il arrive, tu peux toujours monter. J'étais pas du tout quelqu'un Plus tu avances aussi dans la vie, plus tu progresses, plus j'ai, si tu veux, et je sens, tu vois, que le stress m'impacte un petit peu plus qu'avant. Avant, si tu veux, voilà, j'avais pas mal de courage, j'étais capable d'affronter n'importe quelle situation. Aujourd'hui, si tu veux, on va dire que ce côté-là de ma personnalité, il s'est un petit peu plus développé avec le temps, parce que forcément, comme disait un de mes très bons mentors, plus un singe monte haut, plus il monte ses fesses. C'est aussi une expression pour te dire qu'évidemment, plus tu vas être... Plus tu vas monter, prendre de la responsabilité, plus tu vas te mettre en danger dans des situations. Et aujourd'hui, j'ai moins envie de me mettre en danger parce que j'ai atteint certains des objectifs que je m'étais fixé dans ma vie. Aujourd'hui, il est nécessaire d'avoir des mentors. Moi, j'en ai au sein de l'entreprise dans laquelle je suis, qui sont assez haut placés, qui m'accompagnent depuis maintenant quasiment une dizaine d'années. Donc, ce sont des gens qui ont cru en moi, qui ont cru à mon potentiel et qui m'ont aidé. Mais ça ne peut pas se faire seul. Il faut lire des journaux, se renseigner, se documenter par soi-même parce que c'est le meilleur moyen d'apprendre. Un mentor, il ne va pas pouvoir t'apprendre des choses. et de faire de toi un expert, toujours. Par contre, il va pouvoir te guider, il va pouvoir t'aider dans des moments où tu as besoin de soutien. C'est quelqu'un qui, si tu veux, va donner la petite impulsion qu'il faut pour que ton projet se lance, que ton projet se fasse, mais ce n'est pas lui qui va faire le projet. Donc, c'est important, il faut trouver des mentors, il faut trouver des personnes pour nous accompagner au final, mais ça, ça se fait, on va dire, plutôt naturellement. Je pense qu'en fait, on peut rencontrer tout au long de sa vie différents chemins qui s'ouvrent à toi, et selon le chemin que tu vas choisir. au final, tu vas arriver sur telle ou telle opportunité. Moi, je suis plutôt content du chemin que j'ai fait. Effectivement, j'ai quand même eu la chance de trouver un sujet qui me passionne. Je pense que cette quête, on a tous des sujets qui nous passionnent. On n'a peut-être pas toujours l'envie ou le courage d'aller jusqu'au bout. C'est vrai qu'il y a des gens qui sont extrêmement doués en pâtisserie, qui sont très doués dans tout un tas de domaines, mais qui ne pensent pas qu'ils vont pouvoir réussir à gagner leur vie ou c'est trop difficile. Il y a beaucoup de barrières qu'on se met aussi à nous-mêmes parce qu'on vit dans un monde où il faut travailler, il faut gagner sa vie. Je pense quand même que, de toute façon, si on veut être heureux dans son travail, il faut être capable de prendre un scénario. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt.

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Alexandre, diplômé en 2015, est aujourd’hui Directeur de l’innovation chez Sopra Banking Software.

D’abord hésitant entre école d’ingénieur et école de commerce, il intègre l’EM Normandie via le concours Sésame. Une césure en logistique à Francfort l’amène à découvrir les crypto-monnaies, une passion qui oriente sa carrière.

Il débute chez Soprasteria en conseil blockchain avant de rejoindre la licorne américaine Chainalysis pour développer le marché français. Deux ans plus tard, il revient chez Sopra Banking Software pour y piloter l’innovation, animé par une quête d’apprentissage continu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'OM Normandie. Je suis Alexandre H. Godzi, diplômé de la promo 2015, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir directeur de l'innovation chez Sopra Banking Software. En fait, j'hésitais entre faire une école d'ingé, faire une école de commerce. Au final, j'ai pas mal été accompagné par mes parents, donc j'ai vraiment eu de cette chance d'être accompagné par mes parents dans ma scolarité. Et c'est eux qui m'ont poussé un petit peu plus vers l'école de commerce parce que ça correspondait un petit peu plus à mon caractère. Donc, j'ai choisi l'OM Normandie en passant le concours Sésame. Si tu veux, on a quand même l'impression parfois que l'école de commerce, en fait, ça peut être, pardonnez-moi l'expression, du bullshit. La réalité, c'est qu'au final, on apprend quand même des choses dans différents domaines et forcément, on ne sera pas des spécialistes. dans tous les domaines, mais on aura des bases suffisantes pour se débrouiller dans le monde de l'entreprise. Et ça, je l'ai vu, que ce soit du droit du travail, de la comptabilité, ça va forcément t'aider, même si tu n'en fais pas de ta carrière. C'est vraiment une flexibilité, on nous vient un petit peu des couteaux suisses. Et moi, je pars du principe, et je pense que ça, je l'ai toujours eu en tête, c'est que ce sont tes premiers jobs, c'est ta vie professionnelle qui, au final, va vraiment te former et va faire de toi ce que tu es. C'est là-bas que tu vas vraiment acquérir, au final, des compétences qui te seront très utiles. Donc, ça te donne vraiment un socle, en fait, il va falloir construire sur ce socle... l'édifice que tu veux. J'ai fait une année de césure où je voulais me spécialiser dans la logistique. Donc je suis parti à Francfort grâce à l'OM Normandie. J'ai fait six mois dans une université spécialisée dans la logistique et en fait je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas du tout. Il se trouve qu'en même temps, je suis tombé sur les crypto-monnaies. J'ai découvert, si tu veux, tout cet écosystème et le bitcoin. Donc là on est si tu veux début 2013, fin 2012 et en fait j'ai tout de suite vu, je suis tombé fou amoureux, j'ai découvert la technologie et ça m'a vraiment passionné à l'époque. Donc en fait, j'ai parlé toujours à mes amis qui au final se prenait pour un fou à l'époque. Il se trouve qu'aujourd'hui, 12 ans plus tard, j'avais quand même plutôt raison. C'est ça qui a été un déclencheur. En me rendant compte que ça, c'était ma passion, que c'était quelque chose que je voulais aider à grandir, j'ai décidé de partir plutôt dans le management des systèmes d'information, qui était un double diplôme proposé par l'OM Normandie en partenariat avec Grenoble. Moi j'ai une famille en fait d'entrepreneurs. Mon père a connu toutes les galères de l'entrepreneuriat, il s'en sort très bien aujourd'hui, mais ça m'a un petit peu rebuté sur l'aspect entrepreneur. Je me suis dit, en fait, c'est peut-être pas cette vie que je veux. Une vie au final où t'es extrêmement dépendant, si tu veux, de la situation de ton entreprise, et tu crées des entreprises au fil du temps. Bon, moi c'était pas forcément ce qui m'intéressait à ce moment-là, j'étais pas prêt en fait pour me lancer dans une aventure comme celle-ci. Donc j'ai préféré rejoindre un grand groupe. Il se trouve que dans ma promotion, on était à peu près cinq à être récupérés, embauchés par... une entreprise qui s'appelle Soprasteria. Et chez Soprasteria, j'ai commencé vraiment dans le conseil, en fait, autour du milieu bancaire. En faisant ce job et en faisant mon stage de fin d'études, ils m'ont embauché par la suite. Et sept ans plus tard, j'étais directeur quand j'en suis parti. J'étais passionné de crypto-monnaie et de blockchain. Donc, rapidement, j'ai pris en charge chez Soprasteria tout le pôle blockchain de l'entreprise. Donc, c'était à peu près 20, 25 personnes à l'époque. Et en fait, on répondait à des projets, on accompagnait les entreprises dans le développement de leurs projets blockchain. Le conseil, c'est beaucoup de travail. C'est un milieu qui est extrêmement exigeant, dans lequel tu te balades en costume tous les jours, ce n'est pas forcément par envie. Aujourd'hui, je ne porte pas de costume parce que ce n'est pas une passion. Mais c'est un métier qui te structure et qui te fait rencontrer des clients extrêmement différents. Par client, j'entends entreprise. J'ai eu la chance dans ces sept années de travailler pour à peu près 40 entreprises. Ça va être des Airbus, ça va être la Banque de France, la Banque Centrale Européenne, où j'ai passé un an comme consultant. Ça va être, si tu veux, des Renault. Vraiment tous les acteurs, en fait. industrielle ou bancaire d'Europe, avec laquelle j'ai eu la chance de travailler, et ça c'est très très enrichissant parce que tu découvres en fait un panel de situations qui est assez élevé, et ça forcément ça enrichit beaucoup ta carrière. J'avais créé une équipe qui était suffisamment autonome si tu veux, donc en fait je me suis fait chasser par une entreprise américaine qui m'a débauché, ça s'appelle Chainalysis, c'est une énorme licorne qui est valorisée 8,6 milliards, mais c'est 400 personnes. C'est des dimensions et des entreprises dans le software. qui ont des tailles et une flexibilité phénoménale. Elles m'ont recruté. J'étais le premier salarié français de Chainalysis pour monter toute la partie secteur privé en France. J'ai fait ça pendant à peu près deux ans. C'est une expérience fantastique. Bosser dans une boîte de tech américaine, vraiment dans ses prémices, il y a des avantages, que ce soit des avantages financiers, des avantages en termes d'organisation. J'étais full remote, donc je travaillais depuis chez moi. C'est une vraie aventure humaine aussi, parce que petit à petit, on a recruté des personnes. Il y a eu un nouveau directeur sur la France. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est des boîtes qui vont à 100 à l'heure. Et ça, je ne peux que recommander à des gens qui sont prêts à travailler dur. Ce type d'entreprise, c'est vraiment du pur bonheur. Il y a certains deals que j'ai réussi à ce qu'on appelle closer le soir à 23h, si tu veux, parce que mon client ne répondait pas, il dînait avec sa famille et ensuite il se reconnectait pour signer les papiers qu'on lui envoyait. Donc c'était quand même un travail qui demandait une certaine flexibilité en termes d'horaire. Parfois, je n'avais rien le matin et personne ne me demandait ce que je faisais. Par contre, quand il y a une exigence, quand il faut être là, tu dois être là. Et pour le coup, c'est assez formateur parce que déjà, tu vois le fonctionnement d'une entreprise américaine, donc d'une scale-up de l'intérieur. Donc tu sais comment ils fonctionnent, tu sais leur manière de faire. Ils contrôlent énormément la communication, c'est normal. Tu as aussi, si tu veux, des événements, tu vas avoir tout un tas, si tu veux, de méthodes qu'on va t'apprendre pour faire au mieux ton rôle. Alors, j'ai adoré parce que, comme je te l'ai dit, c'est vraiment une super expérience. Par contre, il y a aussi des défauts. On va dire que vu que j'étais plutôt côté commerce, on a des objectifs qui sont toujours plus ambitieux, qui sont toujours plus difficiles à atteindre. Et en fait, au bout d'un moment, sur un marché aussi petit que la blockchain, tu as quand même fait le tour des entreprises. Donc, une fois que j'avais fait le tour des entreprises, je suis parti. Et là, j'ai recontacté du coup Soprasteria en leur disant les crypto-monnaies, c'est le futur. Vous faites beaucoup de choses aujourd'hui dans le milieu des paiements, des core banking. Donc, c'est tout ce qui aujourd'hui va gérer ta carte bancaire, tes comptes courants, tous ces éléments-là. Les banques, elles le délèguent souvent parce que pour elles, c'est plutôt des centres de coûts que des centres de profits. Donc, en fait, j'ai échangé avec eux vu que je connaissais bien l'entreprise et ils m'ont proposé de venir comme Head of Innovation, donc directeur de l'innovation. afin de développer ce type de sujet au sein de l'entreprise. Je n'ai pas doublé, mais presque, mon salaire entre mon départ de Soprasteria, la boîte américaine et, si tu veux, la Sopra Banking Software. J'ai perdu un petit peu entre la boîte américaine et la boîte française, forcément, parce qu'ils ne recherchent pas la même chose. Mais c'est un cadre de travail, au final, qui n'a aucune commune mesure. Tu es dans une entreprise qui est extrêmement humaine, dans laquelle l'humain est au centre, parce que c'est de base une société de service où ses seules ressources, ce sont les humains. Donc, ils y font un petit peu plus attention que des entreprises américaines qui, de toute façon, feront un chèque pour recruter quelqu'un. C'est toujours les débuts qui sont les plus fans. C'est ça la réalité. C'est qu'au final, c'est quand tout est à faire, quand tu peux toucher un petit peu à tout. C'est là, en fait, où moi, personnellement, je m'amuse le plus parce que j'apprends. Et la réalité, c'est que... le monde de l'entreprise et moi, ma quête personnelle, c'est une quête d'apprentissage constant, d'apprentissage permanent, où l'objectif, en fait, c'est de s'améliorer avec le temps. C'est pas de stagner. Je déteste stagner. C'était un petit peu ce qui se passait chez Chainalysis quand j'en suis parti. C'est une des raisons pour mon départ. J'avais appris ce que j'avais à apprendre. Et c'est vrai que c'est structurant. Et des entreprises, du coup, comme ça, te permettent d'apprendre en continu, de toujours aller plus loin. De toute façon, t'as toujours quelqu'un au-dessus de toi. Donc, quoi qu'il arrive, tu peux toujours monter. J'étais pas du tout quelqu'un Plus tu avances aussi dans la vie, plus tu progresses, plus j'ai, si tu veux, et je sens, tu vois, que le stress m'impacte un petit peu plus qu'avant. Avant, si tu veux, voilà, j'avais pas mal de courage, j'étais capable d'affronter n'importe quelle situation. Aujourd'hui, si tu veux, on va dire que ce côté-là de ma personnalité, il s'est un petit peu plus développé avec le temps, parce que forcément, comme disait un de mes très bons mentors, plus un singe monte haut, plus il monte ses fesses. C'est aussi une expression pour te dire qu'évidemment, plus tu vas être... Plus tu vas monter, prendre de la responsabilité, plus tu vas te mettre en danger dans des situations. Et aujourd'hui, j'ai moins envie de me mettre en danger parce que j'ai atteint certains des objectifs que je m'étais fixé dans ma vie. Aujourd'hui, il est nécessaire d'avoir des mentors. Moi, j'en ai au sein de l'entreprise dans laquelle je suis, qui sont assez haut placés, qui m'accompagnent depuis maintenant quasiment une dizaine d'années. Donc, ce sont des gens qui ont cru en moi, qui ont cru à mon potentiel et qui m'ont aidé. Mais ça ne peut pas se faire seul. Il faut lire des journaux, se renseigner, se documenter par soi-même parce que c'est le meilleur moyen d'apprendre. Un mentor, il ne va pas pouvoir t'apprendre des choses. et de faire de toi un expert, toujours. Par contre, il va pouvoir te guider, il va pouvoir t'aider dans des moments où tu as besoin de soutien. C'est quelqu'un qui, si tu veux, va donner la petite impulsion qu'il faut pour que ton projet se lance, que ton projet se fasse, mais ce n'est pas lui qui va faire le projet. Donc, c'est important, il faut trouver des mentors, il faut trouver des personnes pour nous accompagner au final, mais ça, ça se fait, on va dire, plutôt naturellement. Je pense qu'en fait, on peut rencontrer tout au long de sa vie différents chemins qui s'ouvrent à toi, et selon le chemin que tu vas choisir. au final, tu vas arriver sur telle ou telle opportunité. Moi, je suis plutôt content du chemin que j'ai fait. Effectivement, j'ai quand même eu la chance de trouver un sujet qui me passionne. Je pense que cette quête, on a tous des sujets qui nous passionnent. On n'a peut-être pas toujours l'envie ou le courage d'aller jusqu'au bout. C'est vrai qu'il y a des gens qui sont extrêmement doués en pâtisserie, qui sont très doués dans tout un tas de domaines, mais qui ne pensent pas qu'ils vont pouvoir réussir à gagner leur vie ou c'est trop difficile. Il y a beaucoup de barrières qu'on se met aussi à nous-mêmes parce qu'on vit dans un monde où il faut travailler, il faut gagner sa vie. Je pense quand même que, de toute façon, si on veut être heureux dans son travail, il faut être capable de prendre un scénario. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt.

Description

Alexandre, diplômé en 2015, est aujourd’hui Directeur de l’innovation chez Sopra Banking Software.

D’abord hésitant entre école d’ingénieur et école de commerce, il intègre l’EM Normandie via le concours Sésame. Une césure en logistique à Francfort l’amène à découvrir les crypto-monnaies, une passion qui oriente sa carrière.

Il débute chez Soprasteria en conseil blockchain avant de rejoindre la licorne américaine Chainalysis pour développer le marché français. Deux ans plus tard, il revient chez Sopra Banking Software pour y piloter l’innovation, animé par une quête d’apprentissage continu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'OM Normandie. Je suis Alexandre H. Godzi, diplômé de la promo 2015, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir directeur de l'innovation chez Sopra Banking Software. En fait, j'hésitais entre faire une école d'ingé, faire une école de commerce. Au final, j'ai pas mal été accompagné par mes parents, donc j'ai vraiment eu de cette chance d'être accompagné par mes parents dans ma scolarité. Et c'est eux qui m'ont poussé un petit peu plus vers l'école de commerce parce que ça correspondait un petit peu plus à mon caractère. Donc, j'ai choisi l'OM Normandie en passant le concours Sésame. Si tu veux, on a quand même l'impression parfois que l'école de commerce, en fait, ça peut être, pardonnez-moi l'expression, du bullshit. La réalité, c'est qu'au final, on apprend quand même des choses dans différents domaines et forcément, on ne sera pas des spécialistes. dans tous les domaines, mais on aura des bases suffisantes pour se débrouiller dans le monde de l'entreprise. Et ça, je l'ai vu, que ce soit du droit du travail, de la comptabilité, ça va forcément t'aider, même si tu n'en fais pas de ta carrière. C'est vraiment une flexibilité, on nous vient un petit peu des couteaux suisses. Et moi, je pars du principe, et je pense que ça, je l'ai toujours eu en tête, c'est que ce sont tes premiers jobs, c'est ta vie professionnelle qui, au final, va vraiment te former et va faire de toi ce que tu es. C'est là-bas que tu vas vraiment acquérir, au final, des compétences qui te seront très utiles. Donc, ça te donne vraiment un socle, en fait, il va falloir construire sur ce socle... l'édifice que tu veux. J'ai fait une année de césure où je voulais me spécialiser dans la logistique. Donc je suis parti à Francfort grâce à l'OM Normandie. J'ai fait six mois dans une université spécialisée dans la logistique et en fait je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas du tout. Il se trouve qu'en même temps, je suis tombé sur les crypto-monnaies. J'ai découvert, si tu veux, tout cet écosystème et le bitcoin. Donc là on est si tu veux début 2013, fin 2012 et en fait j'ai tout de suite vu, je suis tombé fou amoureux, j'ai découvert la technologie et ça m'a vraiment passionné à l'époque. Donc en fait, j'ai parlé toujours à mes amis qui au final se prenait pour un fou à l'époque. Il se trouve qu'aujourd'hui, 12 ans plus tard, j'avais quand même plutôt raison. C'est ça qui a été un déclencheur. En me rendant compte que ça, c'était ma passion, que c'était quelque chose que je voulais aider à grandir, j'ai décidé de partir plutôt dans le management des systèmes d'information, qui était un double diplôme proposé par l'OM Normandie en partenariat avec Grenoble. Moi j'ai une famille en fait d'entrepreneurs. Mon père a connu toutes les galères de l'entrepreneuriat, il s'en sort très bien aujourd'hui, mais ça m'a un petit peu rebuté sur l'aspect entrepreneur. Je me suis dit, en fait, c'est peut-être pas cette vie que je veux. Une vie au final où t'es extrêmement dépendant, si tu veux, de la situation de ton entreprise, et tu crées des entreprises au fil du temps. Bon, moi c'était pas forcément ce qui m'intéressait à ce moment-là, j'étais pas prêt en fait pour me lancer dans une aventure comme celle-ci. Donc j'ai préféré rejoindre un grand groupe. Il se trouve que dans ma promotion, on était à peu près cinq à être récupérés, embauchés par... une entreprise qui s'appelle Soprasteria. Et chez Soprasteria, j'ai commencé vraiment dans le conseil, en fait, autour du milieu bancaire. En faisant ce job et en faisant mon stage de fin d'études, ils m'ont embauché par la suite. Et sept ans plus tard, j'étais directeur quand j'en suis parti. J'étais passionné de crypto-monnaie et de blockchain. Donc, rapidement, j'ai pris en charge chez Soprasteria tout le pôle blockchain de l'entreprise. Donc, c'était à peu près 20, 25 personnes à l'époque. Et en fait, on répondait à des projets, on accompagnait les entreprises dans le développement de leurs projets blockchain. Le conseil, c'est beaucoup de travail. C'est un milieu qui est extrêmement exigeant, dans lequel tu te balades en costume tous les jours, ce n'est pas forcément par envie. Aujourd'hui, je ne porte pas de costume parce que ce n'est pas une passion. Mais c'est un métier qui te structure et qui te fait rencontrer des clients extrêmement différents. Par client, j'entends entreprise. J'ai eu la chance dans ces sept années de travailler pour à peu près 40 entreprises. Ça va être des Airbus, ça va être la Banque de France, la Banque Centrale Européenne, où j'ai passé un an comme consultant. Ça va être, si tu veux, des Renault. Vraiment tous les acteurs, en fait. industrielle ou bancaire d'Europe, avec laquelle j'ai eu la chance de travailler, et ça c'est très très enrichissant parce que tu découvres en fait un panel de situations qui est assez élevé, et ça forcément ça enrichit beaucoup ta carrière. J'avais créé une équipe qui était suffisamment autonome si tu veux, donc en fait je me suis fait chasser par une entreprise américaine qui m'a débauché, ça s'appelle Chainalysis, c'est une énorme licorne qui est valorisée 8,6 milliards, mais c'est 400 personnes. C'est des dimensions et des entreprises dans le software. qui ont des tailles et une flexibilité phénoménale. Elles m'ont recruté. J'étais le premier salarié français de Chainalysis pour monter toute la partie secteur privé en France. J'ai fait ça pendant à peu près deux ans. C'est une expérience fantastique. Bosser dans une boîte de tech américaine, vraiment dans ses prémices, il y a des avantages, que ce soit des avantages financiers, des avantages en termes d'organisation. J'étais full remote, donc je travaillais depuis chez moi. C'est une vraie aventure humaine aussi, parce que petit à petit, on a recruté des personnes. Il y a eu un nouveau directeur sur la France. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué. Et c'est des boîtes qui vont à 100 à l'heure. Et ça, je ne peux que recommander à des gens qui sont prêts à travailler dur. Ce type d'entreprise, c'est vraiment du pur bonheur. Il y a certains deals que j'ai réussi à ce qu'on appelle closer le soir à 23h, si tu veux, parce que mon client ne répondait pas, il dînait avec sa famille et ensuite il se reconnectait pour signer les papiers qu'on lui envoyait. Donc c'était quand même un travail qui demandait une certaine flexibilité en termes d'horaire. Parfois, je n'avais rien le matin et personne ne me demandait ce que je faisais. Par contre, quand il y a une exigence, quand il faut être là, tu dois être là. Et pour le coup, c'est assez formateur parce que déjà, tu vois le fonctionnement d'une entreprise américaine, donc d'une scale-up de l'intérieur. Donc tu sais comment ils fonctionnent, tu sais leur manière de faire. Ils contrôlent énormément la communication, c'est normal. Tu as aussi, si tu veux, des événements, tu vas avoir tout un tas, si tu veux, de méthodes qu'on va t'apprendre pour faire au mieux ton rôle. Alors, j'ai adoré parce que, comme je te l'ai dit, c'est vraiment une super expérience. Par contre, il y a aussi des défauts. On va dire que vu que j'étais plutôt côté commerce, on a des objectifs qui sont toujours plus ambitieux, qui sont toujours plus difficiles à atteindre. Et en fait, au bout d'un moment, sur un marché aussi petit que la blockchain, tu as quand même fait le tour des entreprises. Donc, une fois que j'avais fait le tour des entreprises, je suis parti. Et là, j'ai recontacté du coup Soprasteria en leur disant les crypto-monnaies, c'est le futur. Vous faites beaucoup de choses aujourd'hui dans le milieu des paiements, des core banking. Donc, c'est tout ce qui aujourd'hui va gérer ta carte bancaire, tes comptes courants, tous ces éléments-là. Les banques, elles le délèguent souvent parce que pour elles, c'est plutôt des centres de coûts que des centres de profits. Donc, en fait, j'ai échangé avec eux vu que je connaissais bien l'entreprise et ils m'ont proposé de venir comme Head of Innovation, donc directeur de l'innovation. afin de développer ce type de sujet au sein de l'entreprise. Je n'ai pas doublé, mais presque, mon salaire entre mon départ de Soprasteria, la boîte américaine et, si tu veux, la Sopra Banking Software. J'ai perdu un petit peu entre la boîte américaine et la boîte française, forcément, parce qu'ils ne recherchent pas la même chose. Mais c'est un cadre de travail, au final, qui n'a aucune commune mesure. Tu es dans une entreprise qui est extrêmement humaine, dans laquelle l'humain est au centre, parce que c'est de base une société de service où ses seules ressources, ce sont les humains. Donc, ils y font un petit peu plus attention que des entreprises américaines qui, de toute façon, feront un chèque pour recruter quelqu'un. C'est toujours les débuts qui sont les plus fans. C'est ça la réalité. C'est qu'au final, c'est quand tout est à faire, quand tu peux toucher un petit peu à tout. C'est là, en fait, où moi, personnellement, je m'amuse le plus parce que j'apprends. Et la réalité, c'est que... le monde de l'entreprise et moi, ma quête personnelle, c'est une quête d'apprentissage constant, d'apprentissage permanent, où l'objectif, en fait, c'est de s'améliorer avec le temps. C'est pas de stagner. Je déteste stagner. C'était un petit peu ce qui se passait chez Chainalysis quand j'en suis parti. C'est une des raisons pour mon départ. J'avais appris ce que j'avais à apprendre. Et c'est vrai que c'est structurant. Et des entreprises, du coup, comme ça, te permettent d'apprendre en continu, de toujours aller plus loin. De toute façon, t'as toujours quelqu'un au-dessus de toi. Donc, quoi qu'il arrive, tu peux toujours monter. J'étais pas du tout quelqu'un Plus tu avances aussi dans la vie, plus tu progresses, plus j'ai, si tu veux, et je sens, tu vois, que le stress m'impacte un petit peu plus qu'avant. Avant, si tu veux, voilà, j'avais pas mal de courage, j'étais capable d'affronter n'importe quelle situation. Aujourd'hui, si tu veux, on va dire que ce côté-là de ma personnalité, il s'est un petit peu plus développé avec le temps, parce que forcément, comme disait un de mes très bons mentors, plus un singe monte haut, plus il monte ses fesses. C'est aussi une expression pour te dire qu'évidemment, plus tu vas être... Plus tu vas monter, prendre de la responsabilité, plus tu vas te mettre en danger dans des situations. Et aujourd'hui, j'ai moins envie de me mettre en danger parce que j'ai atteint certains des objectifs que je m'étais fixé dans ma vie. Aujourd'hui, il est nécessaire d'avoir des mentors. Moi, j'en ai au sein de l'entreprise dans laquelle je suis, qui sont assez haut placés, qui m'accompagnent depuis maintenant quasiment une dizaine d'années. Donc, ce sont des gens qui ont cru en moi, qui ont cru à mon potentiel et qui m'ont aidé. Mais ça ne peut pas se faire seul. Il faut lire des journaux, se renseigner, se documenter par soi-même parce que c'est le meilleur moyen d'apprendre. Un mentor, il ne va pas pouvoir t'apprendre des choses. et de faire de toi un expert, toujours. Par contre, il va pouvoir te guider, il va pouvoir t'aider dans des moments où tu as besoin de soutien. C'est quelqu'un qui, si tu veux, va donner la petite impulsion qu'il faut pour que ton projet se lance, que ton projet se fasse, mais ce n'est pas lui qui va faire le projet. Donc, c'est important, il faut trouver des mentors, il faut trouver des personnes pour nous accompagner au final, mais ça, ça se fait, on va dire, plutôt naturellement. Je pense qu'en fait, on peut rencontrer tout au long de sa vie différents chemins qui s'ouvrent à toi, et selon le chemin que tu vas choisir. au final, tu vas arriver sur telle ou telle opportunité. Moi, je suis plutôt content du chemin que j'ai fait. Effectivement, j'ai quand même eu la chance de trouver un sujet qui me passionne. Je pense que cette quête, on a tous des sujets qui nous passionnent. On n'a peut-être pas toujours l'envie ou le courage d'aller jusqu'au bout. C'est vrai qu'il y a des gens qui sont extrêmement doués en pâtisserie, qui sont très doués dans tout un tas de domaines, mais qui ne pensent pas qu'ils vont pouvoir réussir à gagner leur vie ou c'est trop difficile. Il y a beaucoup de barrières qu'on se met aussi à nous-mêmes parce qu'on vit dans un monde où il faut travailler, il faut gagner sa vie. Je pense quand même que, de toute façon, si on veut être heureux dans son travail, il faut être capable de prendre un scénario. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt.

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