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Les classiques de l'antispécisme, dans le désordre

L'avenir est l'avenir de l'homme - Dominique Lestel

L'avenir est l'avenir de l'homme - Dominique Lestel

09min |17/03/2025
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Description

Aujourd'hui je vais vous présenter L'animal est l'avenir de l'Homme, de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale, juste avant qu'il tourne complètement de bord, et publie son petit essai « apologie du carnivore »;


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vais vous présenter l'animal et l'avenir de l'homme de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale juste avant qu'il tourne complètement de bord et qu'il publie son petit essai Apologie du carnivore, tentative désespérée de compenser sa dissonance cognitive vis-à-vis de la viande après une carrière à défendre l'idée que les animaux étaient des personnes. Ceci dit, le livre date d'avant, un tout petit peu avant, à une époque où on estimait qu'il avait des choses pertinentes à dire sur la question animale. Le livre est daté et répond à des arguments déjà un peu datés. Il contient l'ensemble de réponses à des questions telles que est-ce que les animaux communiquent Est-ce que les animaux ont une conscience d'eux-mêmes dans la continuité Est-ce que les animaux ont conscience de la mort L'auteur y répond, justement, en expliquant que tout ça est largement invalidé par les études actuelles sur le comportement animal. Mais l'île date de 2010, c'était il y a 15 ans. Vous pensez bien que les recherches sur le langage animal et la conscience de la mort ont fait des gros progrès d'ici là. Les gens qui vous disent que l'animal n'a pas de conscience de la mort sont exactement comme ceux qui vous disent qu'il n'y a que deux sexes. Ils parlent plus de leur ignorance que de l'ignorance de la science. C'est pas étonnant, tout le monde n'est pas scientifique. Et quand on emmène le végétarisme sur la table, les gens nous sortent toutes leurs préconceptions du monde spontanément pour se défendre d'être des bonnes personnes. C'est un réflexe plutôt normal, personne n'a envie d'être une mauvaise personne. Et c'est intéressant de savoir quoi leur dire, mais pas si cette situation précise, sur le plan intellectuel et scientifique, ces questions ont trouvé leur réponse depuis longtemps. L'auteur aborde plusieurs sujets, et parlons en premier de ceux qu'il aborde bien. Il critique l'idéologie de l'animal-machine. Par animal-machine, on entend deux choses, et nos détracteurs confondent souvent exprès les deux concepts pour brouiller la discussion. Il y a le premier concept qui considère toute chose vivante comme une machine, dans le sens où certains neurotransmetteurs causent certains effets, et l'accumulation finit par créer de la conscience sans qu'il y ait besoin d'une intervention divine. le vivant ou la conscience ne serait donc pas magique ou sacré, mais une simple accumulation de cause à effet, de la même manière que le Big Bang est arrivé par hasard et sans intervention supérieure. On appelle ça du matérialisme, à ne pas confondre avec le matérialisme politique, rien à voir. Et c'est une doctrine philosophique qui n'est en elle-même ni spéciste ni antispéciste. J'ai pas d'opinion tranchée sur ce sujet, et c'est pas du tout une opinion qui fait consensus. Mais admettons pour les besoins de la discussion que c'est 5% vrai et que tout le vivant, incluant nous-mêmes, ne soit que des machines ultra-perfectionnées. Mais ce que les partisans de l'animal-machine sous-entendent, en plus, c'est que l'animal peut être réduit à une machine dont la conception est connue. Et quand un tel est un totalement explicable par des causes connues, elle ne contient rien de plus. Pas d'âme, pas de conscience, pas de sentience. C'est pas vrai. On sait par exemple, pas moi mais d'autres, savent comment fonctionne la radio ou la cafetière. On peut dire bah non, la radio est pas consciente, j'ai juste vissé une ampoule et soudain un truc, j'ai pas créé la vie enfin Or, on ne sait pas créer des animaux ni même des plantes. Aucun humain n'a jamais créé d'animal à partir de rien, et un sémillier de force des animaux, ce n'est pas de la création. Du coup, même dans une optique totalement désenchantée du monde, les animaux sont exactement autant des machines que nous. C'est-à-dire qu'on n'a pas la moindre idée de comment la conscience ou la saint-science apparaissent à partir de rien dans nos cellules. Et à moins qu'on soit disposé à remettre en cause la conscience des êtres humains, ce qui est vraiment une opinion ultra, mais ultra minoritaire dans le milieu de la philosophie, alors c'est malhonnête de prétendre qu'en vertu de la doctrine matérialiste, l'animal ne serait pas un animal. qu'une machine, tandis que nous ne serions des êtres conscients, complexes et mystérieux. Il faut aussi remarquer que les théories sur l'animal-machine ne passent pas le Razordokam. Le Razordokam, c'est un principe de méthodologie scientifique qui lui, du coup, fait consensus. On doit toujours considérer prioritairement l'explication la plus parcimonieuse dans l'hypothèse, celle qui implique le moindre cours à des éléments nouveaux qui impliquerait de nouvelles questions. Pour prendre un exemple ridicule, vous sortez de votre chambre ce matin et toute la maison est rangée. Ça a plus de chance d'être votre colocataire que les extraterrestres. Si vous commencez à soutenir que ce sont effectivement les extraterrestres qui ont rangé votre chambre, alors la charge de la preuve vous revient, parce que vous avez choisi l'explication la moins patrimonieuse, et vous êtes sommé de répondre à un ensemble de questions sur les extraterrestres que vous avez amenés dans la discussion. Avec les animaux, c'est pareil. Si vous dites, contrairement aux humains, les animaux ne sont que des machines ultra élaborées, alors la charge de la preuve est sur vous, parce que vous venez d'introduire une deuxième façon d'expliquer les êtres vivants, et vous devez répondre à cette question. Mais pourquoi donc les animaux, qui sont de lointains cousins et dépendent globalement des mêmes modalités physiques que nous, seraient si différents sur le plan précis de la douleur et de la conscience en particulier On ne peut pas juste prendre la raide d'un cochon pour la greffer sur un humain parce qu'il fonctionne pareil que nous, et dans le même temps prétendre que ce n'est pas grave du tout de tuer un cochon pour lui prendre un organe parce qu'il ne souffre pas et ne voulait de toute façon pas vivre parce qu'il fonctionne totalement différemment de nous. Enfin, en termes scientifiques, vous ne pouvez pas affirmer ça sans le prouver. Clairement les partisans de l'animal machine ne peuvent pas prouver ce qu'ils racontent et à un certain stade les gens les laissent aussi dire des bêtises parce que ça les arrange bien d'avoir une autorité scientifique qui les autorise à manger de la viande et à prélever les organes. Ni la conscience ou la douleur de certaines personnes n'a jamais eu d'autre but que de créer un discours pour s'autoriser des choses sur eux. Et c'est pareil avec les animaux. Ceci dit, les débats sur l'animal machine, je les trouve eux aussi un peu datés. Il y a un seul endroit en 20 ans de militantisme où on m'a saoulé avec l'animal machine. C'était en fac de philo et c'était juste des petits cons qui confondent la contradiction et le débat. Vous savez le genre de merdeur qui dit Laissez-moi être l'avocat du diable Dans la vraie vie, même les bouchers, les chasseurs les plus tranquilles d'esprit ne disent pas ce genre de choses. Descartes lui-même n'a jamais prétendu une chose pareille, et pourtant c'est la figure de référence de cet argument. Du coup j'ai retranscrit l'argument de Dominique Lestel que je trouve assez pertinent, mais je ressens personnellement aucune urgence à démonter l'argument de l'animal-machine. Le passage sur l'expérimentation animale m'a laissé gêner à plusieurs égards. Comme je disais, 15 ans, allez-y. À l'échelle de l'éthologie, c'est vieux. Oui, bien sûr, les expérimentations animales existent encore, mais justement, les expérimentations animales, c'est comme la corrida, le gavage des oies, la chasse à courre. Le problème, c'est ni l'opinion publique, ni l'avancée de la science. Le problème est politique. Le problème, c'est que notre civilisation n'est ni gouvernée par les scientifiques, ni par une véritable démocratie. Ces situations permettent de nous rappeler qu'il ne suffit pas de convaincre l'homme de la rue ou trouver une vérité scientifique plus pointue, et que les évolutions de société et les évolutions légales sont mises par des leviers beaucoup plus lourds et beaucoup plus corrompus. Mais revenons au chapitre sur l'expérimentation animale. L'auteur évacue d'un revers de la main la question difficile qui est toujours est-ce que la faim justifie les moyens en répondant de toute façon, la recherche médicale ne produit plus rien depuis des dizaines d'années, elle ne fait qu'inventer des maladies et vendre les mêmes médicaments sous un nouveau nom. Alors là non, mais désolé, c'est pas possible de sortir des conneries comme ça quand on est professeur à l'université. Et je tiens à préciser que son propos est exactement aussi peu nuancé que je viens de le dire. Il dit pas que le système capitaliste entretient les problèmes qu'il prête à en soigner. Non, non, il dit précisément, et en listant, que la plupart des maladies mentales et neurologiques qu'on commence enfin à prendre au sérieux n'existent pas. Et franchement, tout ça me donne juste envie de répondre Je suis content que t'aies bien Dominique, mais ferme-la en fait. Je m'énerve un peu, mais comment on est censé réagir autrement quand quelqu'un évacue toutes les questions éthiques liées à la santé en disant juste Eh, faudrait se mettre un bon coup de pied au cul plutôt que de prendre des cachets. Bon, il soulève une ou deux questions intéressantes. Par exemple, il fait remarquer l'arnaque rhétorique derrière les questions du type Faut-il expérimenter sur les animaux pour sauver les humains L'arnaque, c'est de poser un choix aussi binaire, alors que le lobby de la recherche sur les animaux pousse depuis des dizaines d'années pour empêcher le développement, le financement et pour décrédibiliser toute autre forme de recherche. Le choix n'est binaire que parce qu'il a été rendu binaire, il n'est pas naturellement binaire, problème classique j'ai envie de dire. Et ceux qui nous disent si ça vous plaît pas, vous n'avez qu'à pas utiliser ces médicaments font comme si on avait juste demandé personnellement à ne pas ingérer de souffrance animale dans nos pilules, alors que ce qu'on demande c'est qu'aucune souffrance animale ne soit produite, et que néanmoins les chercheurs en médecine trouvent, ou au moins cherchent, des solutions aux maladies humaines. Ils répondent à côté de la demande pour évacuer la question. Ensuite on arrive à un passage très étrange où ils se demandent ce qui déconne dans notre culture. pour que les chercheurs refusent de voir l'animal comme un être complexe avec une conscience. Je sais pas. T'en penses quoi, toi, quand tu manges de la viande Je comprends pas trop pourquoi il a l'air de penser que tous nos problèmes viennent du monde scientifique, alors que c'est évident pour moi que la plupart de nos problèmes viennent du monde politique, et que ce sont bien des lobbies capitalistes qui viennent payer les experts malhonnêtes. Mais je pense qu'on arrive là aux limites de mes propres biais comme des siens. À un certain stade, je vois le vilain capitaliste partout, et lui, il voit le vilain scientifique déconnecté du vrai monde partout. Une fois qu'on a vu ses propres biais, on est parfois plus avancé, mais pas aujourd'hui. Je continue de penser qu'il a tort, et que les scientifiques ne gouvernent pas le monde et ne sont pas responsables de l'exploitation du vivant, mais c'est vrai qu'une partie non négligeable d'entre eux ont accepté de s'en faire des complices. Il part donc dans un passage ésotérique que je n'avais vraiment pas vu venir, en mélangeant des sources scientifiques et des sources ésotériques sorties de nulle part. Avec ces phrases très despiques des auteurs antispécistes et écolos du genre les cultures anciennes ou du bout du monde font tout mieux que nous et je n'en suis évidemment pas spécialiste, mais voilà une anecdote non sourcée. Ça fait réfléchir. Quant aux citations de livres d'éthologie sérieux, elles me font juste me demander pourquoi je perds mon temps à lire des résumés faits par Dominique Lestel, plutôt que ces livres-là, que j'ai aussi sur mon étagère. Personnellement, je ne suis pas contre lire l'antispécisme avec l'éthotérisme, mais il y a des façons de le faire. Passer l'éthologie de pointe de 2010, et des réflexions sur le rasoir d'Ockham, à la nécessité non sourcée évidemment, de vivre avec des animaux pour développer notre humanité d'une manière métaphysique, mais néanmoins ancrée dans le biologique, c'est un petit peu trop pour moi. En y pensant, Mathieu Ricard fait ça. faire dialoguer la science et la religion. Mais Mathieu Ricard est spécialiste de ces deux disciplines. La première est grâce à ses études, la deuxième pour tout le reste de sa vie. Dominique Lestel n'est pas qualifié pour avancer les trucs sur l'éducation des enfants ou le besoin métaphysique, biologique ou je ne sais quoi. Et en termes militants, je suis vraiment généreuse sur la rigueur des raisonnements. Je peux envisager comme envisageable beaucoup de raisonnements s'ils ont des conséquences raisonnables dans le monde réel. Typiquement, j'ai pas besoin d'être bouddhiste et de croire en la réincarnation pour rejoindre Mathieu Ricard sur la nécessité de travailler au quotidien sur de l'empathie qui englobe tout le vivant. Mélire Lestel s'exclamait. Oh là là Mais c'est quoi le problème de l'Occident dites donc Heureusement que je suis là pour le faire remarquer. Puis-je rabattre des arbres pour publier ces longues tartines sur la nécessité de manger de la viande pour retrouver sa véritable humanité C'est un peu sous de la gueule du monde. Je ne peux pas m'empêcher de noter que l'estelle est bon à voir les armes à critériques et les arguments fallacieux chez ses adversaires. Et qu'en termes de sciences médicales ou éthologiques, il est bon au mieux à répéter mot pour mot les anecdotes d'autres chercheurs, et au pire à balancer des banalités complétistes anti-scientifiques. Comme quoi, ce serait parfois une bonne idée de faire un livre plus court et de dresser dans son domaine d'expertise.

Description

Aujourd'hui je vais vous présenter L'animal est l'avenir de l'Homme, de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale, juste avant qu'il tourne complètement de bord, et publie son petit essai « apologie du carnivore »;


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vais vous présenter l'animal et l'avenir de l'homme de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale juste avant qu'il tourne complètement de bord et qu'il publie son petit essai Apologie du carnivore, tentative désespérée de compenser sa dissonance cognitive vis-à-vis de la viande après une carrière à défendre l'idée que les animaux étaient des personnes. Ceci dit, le livre date d'avant, un tout petit peu avant, à une époque où on estimait qu'il avait des choses pertinentes à dire sur la question animale. Le livre est daté et répond à des arguments déjà un peu datés. Il contient l'ensemble de réponses à des questions telles que est-ce que les animaux communiquent Est-ce que les animaux ont une conscience d'eux-mêmes dans la continuité Est-ce que les animaux ont conscience de la mort L'auteur y répond, justement, en expliquant que tout ça est largement invalidé par les études actuelles sur le comportement animal. Mais l'île date de 2010, c'était il y a 15 ans. Vous pensez bien que les recherches sur le langage animal et la conscience de la mort ont fait des gros progrès d'ici là. Les gens qui vous disent que l'animal n'a pas de conscience de la mort sont exactement comme ceux qui vous disent qu'il n'y a que deux sexes. Ils parlent plus de leur ignorance que de l'ignorance de la science. C'est pas étonnant, tout le monde n'est pas scientifique. Et quand on emmène le végétarisme sur la table, les gens nous sortent toutes leurs préconceptions du monde spontanément pour se défendre d'être des bonnes personnes. C'est un réflexe plutôt normal, personne n'a envie d'être une mauvaise personne. Et c'est intéressant de savoir quoi leur dire, mais pas si cette situation précise, sur le plan intellectuel et scientifique, ces questions ont trouvé leur réponse depuis longtemps. L'auteur aborde plusieurs sujets, et parlons en premier de ceux qu'il aborde bien. Il critique l'idéologie de l'animal-machine. Par animal-machine, on entend deux choses, et nos détracteurs confondent souvent exprès les deux concepts pour brouiller la discussion. Il y a le premier concept qui considère toute chose vivante comme une machine, dans le sens où certains neurotransmetteurs causent certains effets, et l'accumulation finit par créer de la conscience sans qu'il y ait besoin d'une intervention divine. le vivant ou la conscience ne serait donc pas magique ou sacré, mais une simple accumulation de cause à effet, de la même manière que le Big Bang est arrivé par hasard et sans intervention supérieure. On appelle ça du matérialisme, à ne pas confondre avec le matérialisme politique, rien à voir. Et c'est une doctrine philosophique qui n'est en elle-même ni spéciste ni antispéciste. J'ai pas d'opinion tranchée sur ce sujet, et c'est pas du tout une opinion qui fait consensus. Mais admettons pour les besoins de la discussion que c'est 5% vrai et que tout le vivant, incluant nous-mêmes, ne soit que des machines ultra-perfectionnées. Mais ce que les partisans de l'animal-machine sous-entendent, en plus, c'est que l'animal peut être réduit à une machine dont la conception est connue. Et quand un tel est un totalement explicable par des causes connues, elle ne contient rien de plus. Pas d'âme, pas de conscience, pas de sentience. C'est pas vrai. On sait par exemple, pas moi mais d'autres, savent comment fonctionne la radio ou la cafetière. On peut dire bah non, la radio est pas consciente, j'ai juste vissé une ampoule et soudain un truc, j'ai pas créé la vie enfin Or, on ne sait pas créer des animaux ni même des plantes. Aucun humain n'a jamais créé d'animal à partir de rien, et un sémillier de force des animaux, ce n'est pas de la création. Du coup, même dans une optique totalement désenchantée du monde, les animaux sont exactement autant des machines que nous. C'est-à-dire qu'on n'a pas la moindre idée de comment la conscience ou la saint-science apparaissent à partir de rien dans nos cellules. Et à moins qu'on soit disposé à remettre en cause la conscience des êtres humains, ce qui est vraiment une opinion ultra, mais ultra minoritaire dans le milieu de la philosophie, alors c'est malhonnête de prétendre qu'en vertu de la doctrine matérialiste, l'animal ne serait pas un animal. qu'une machine, tandis que nous ne serions des êtres conscients, complexes et mystérieux. Il faut aussi remarquer que les théories sur l'animal-machine ne passent pas le Razordokam. Le Razordokam, c'est un principe de méthodologie scientifique qui lui, du coup, fait consensus. On doit toujours considérer prioritairement l'explication la plus parcimonieuse dans l'hypothèse, celle qui implique le moindre cours à des éléments nouveaux qui impliquerait de nouvelles questions. Pour prendre un exemple ridicule, vous sortez de votre chambre ce matin et toute la maison est rangée. Ça a plus de chance d'être votre colocataire que les extraterrestres. Si vous commencez à soutenir que ce sont effectivement les extraterrestres qui ont rangé votre chambre, alors la charge de la preuve vous revient, parce que vous avez choisi l'explication la moins patrimonieuse, et vous êtes sommé de répondre à un ensemble de questions sur les extraterrestres que vous avez amenés dans la discussion. Avec les animaux, c'est pareil. Si vous dites, contrairement aux humains, les animaux ne sont que des machines ultra élaborées, alors la charge de la preuve est sur vous, parce que vous venez d'introduire une deuxième façon d'expliquer les êtres vivants, et vous devez répondre à cette question. Mais pourquoi donc les animaux, qui sont de lointains cousins et dépendent globalement des mêmes modalités physiques que nous, seraient si différents sur le plan précis de la douleur et de la conscience en particulier On ne peut pas juste prendre la raide d'un cochon pour la greffer sur un humain parce qu'il fonctionne pareil que nous, et dans le même temps prétendre que ce n'est pas grave du tout de tuer un cochon pour lui prendre un organe parce qu'il ne souffre pas et ne voulait de toute façon pas vivre parce qu'il fonctionne totalement différemment de nous. Enfin, en termes scientifiques, vous ne pouvez pas affirmer ça sans le prouver. Clairement les partisans de l'animal machine ne peuvent pas prouver ce qu'ils racontent et à un certain stade les gens les laissent aussi dire des bêtises parce que ça les arrange bien d'avoir une autorité scientifique qui les autorise à manger de la viande et à prélever les organes. Ni la conscience ou la douleur de certaines personnes n'a jamais eu d'autre but que de créer un discours pour s'autoriser des choses sur eux. Et c'est pareil avec les animaux. Ceci dit, les débats sur l'animal machine, je les trouve eux aussi un peu datés. Il y a un seul endroit en 20 ans de militantisme où on m'a saoulé avec l'animal machine. C'était en fac de philo et c'était juste des petits cons qui confondent la contradiction et le débat. Vous savez le genre de merdeur qui dit Laissez-moi être l'avocat du diable Dans la vraie vie, même les bouchers, les chasseurs les plus tranquilles d'esprit ne disent pas ce genre de choses. Descartes lui-même n'a jamais prétendu une chose pareille, et pourtant c'est la figure de référence de cet argument. Du coup j'ai retranscrit l'argument de Dominique Lestel que je trouve assez pertinent, mais je ressens personnellement aucune urgence à démonter l'argument de l'animal-machine. Le passage sur l'expérimentation animale m'a laissé gêner à plusieurs égards. Comme je disais, 15 ans, allez-y. À l'échelle de l'éthologie, c'est vieux. Oui, bien sûr, les expérimentations animales existent encore, mais justement, les expérimentations animales, c'est comme la corrida, le gavage des oies, la chasse à courre. Le problème, c'est ni l'opinion publique, ni l'avancée de la science. Le problème est politique. Le problème, c'est que notre civilisation n'est ni gouvernée par les scientifiques, ni par une véritable démocratie. Ces situations permettent de nous rappeler qu'il ne suffit pas de convaincre l'homme de la rue ou trouver une vérité scientifique plus pointue, et que les évolutions de société et les évolutions légales sont mises par des leviers beaucoup plus lourds et beaucoup plus corrompus. Mais revenons au chapitre sur l'expérimentation animale. L'auteur évacue d'un revers de la main la question difficile qui est toujours est-ce que la faim justifie les moyens en répondant de toute façon, la recherche médicale ne produit plus rien depuis des dizaines d'années, elle ne fait qu'inventer des maladies et vendre les mêmes médicaments sous un nouveau nom. Alors là non, mais désolé, c'est pas possible de sortir des conneries comme ça quand on est professeur à l'université. Et je tiens à préciser que son propos est exactement aussi peu nuancé que je viens de le dire. Il dit pas que le système capitaliste entretient les problèmes qu'il prête à en soigner. Non, non, il dit précisément, et en listant, que la plupart des maladies mentales et neurologiques qu'on commence enfin à prendre au sérieux n'existent pas. Et franchement, tout ça me donne juste envie de répondre Je suis content que t'aies bien Dominique, mais ferme-la en fait. Je m'énerve un peu, mais comment on est censé réagir autrement quand quelqu'un évacue toutes les questions éthiques liées à la santé en disant juste Eh, faudrait se mettre un bon coup de pied au cul plutôt que de prendre des cachets. Bon, il soulève une ou deux questions intéressantes. Par exemple, il fait remarquer l'arnaque rhétorique derrière les questions du type Faut-il expérimenter sur les animaux pour sauver les humains L'arnaque, c'est de poser un choix aussi binaire, alors que le lobby de la recherche sur les animaux pousse depuis des dizaines d'années pour empêcher le développement, le financement et pour décrédibiliser toute autre forme de recherche. Le choix n'est binaire que parce qu'il a été rendu binaire, il n'est pas naturellement binaire, problème classique j'ai envie de dire. Et ceux qui nous disent si ça vous plaît pas, vous n'avez qu'à pas utiliser ces médicaments font comme si on avait juste demandé personnellement à ne pas ingérer de souffrance animale dans nos pilules, alors que ce qu'on demande c'est qu'aucune souffrance animale ne soit produite, et que néanmoins les chercheurs en médecine trouvent, ou au moins cherchent, des solutions aux maladies humaines. Ils répondent à côté de la demande pour évacuer la question. Ensuite on arrive à un passage très étrange où ils se demandent ce qui déconne dans notre culture. pour que les chercheurs refusent de voir l'animal comme un être complexe avec une conscience. Je sais pas. T'en penses quoi, toi, quand tu manges de la viande Je comprends pas trop pourquoi il a l'air de penser que tous nos problèmes viennent du monde scientifique, alors que c'est évident pour moi que la plupart de nos problèmes viennent du monde politique, et que ce sont bien des lobbies capitalistes qui viennent payer les experts malhonnêtes. Mais je pense qu'on arrive là aux limites de mes propres biais comme des siens. À un certain stade, je vois le vilain capitaliste partout, et lui, il voit le vilain scientifique déconnecté du vrai monde partout. Une fois qu'on a vu ses propres biais, on est parfois plus avancé, mais pas aujourd'hui. Je continue de penser qu'il a tort, et que les scientifiques ne gouvernent pas le monde et ne sont pas responsables de l'exploitation du vivant, mais c'est vrai qu'une partie non négligeable d'entre eux ont accepté de s'en faire des complices. Il part donc dans un passage ésotérique que je n'avais vraiment pas vu venir, en mélangeant des sources scientifiques et des sources ésotériques sorties de nulle part. Avec ces phrases très despiques des auteurs antispécistes et écolos du genre les cultures anciennes ou du bout du monde font tout mieux que nous et je n'en suis évidemment pas spécialiste, mais voilà une anecdote non sourcée. Ça fait réfléchir. Quant aux citations de livres d'éthologie sérieux, elles me font juste me demander pourquoi je perds mon temps à lire des résumés faits par Dominique Lestel, plutôt que ces livres-là, que j'ai aussi sur mon étagère. Personnellement, je ne suis pas contre lire l'antispécisme avec l'éthotérisme, mais il y a des façons de le faire. Passer l'éthologie de pointe de 2010, et des réflexions sur le rasoir d'Ockham, à la nécessité non sourcée évidemment, de vivre avec des animaux pour développer notre humanité d'une manière métaphysique, mais néanmoins ancrée dans le biologique, c'est un petit peu trop pour moi. En y pensant, Mathieu Ricard fait ça. faire dialoguer la science et la religion. Mais Mathieu Ricard est spécialiste de ces deux disciplines. La première est grâce à ses études, la deuxième pour tout le reste de sa vie. Dominique Lestel n'est pas qualifié pour avancer les trucs sur l'éducation des enfants ou le besoin métaphysique, biologique ou je ne sais quoi. Et en termes militants, je suis vraiment généreuse sur la rigueur des raisonnements. Je peux envisager comme envisageable beaucoup de raisonnements s'ils ont des conséquences raisonnables dans le monde réel. Typiquement, j'ai pas besoin d'être bouddhiste et de croire en la réincarnation pour rejoindre Mathieu Ricard sur la nécessité de travailler au quotidien sur de l'empathie qui englobe tout le vivant. Mélire Lestel s'exclamait. Oh là là Mais c'est quoi le problème de l'Occident dites donc Heureusement que je suis là pour le faire remarquer. Puis-je rabattre des arbres pour publier ces longues tartines sur la nécessité de manger de la viande pour retrouver sa véritable humanité C'est un peu sous de la gueule du monde. Je ne peux pas m'empêcher de noter que l'estelle est bon à voir les armes à critériques et les arguments fallacieux chez ses adversaires. Et qu'en termes de sciences médicales ou éthologiques, il est bon au mieux à répéter mot pour mot les anecdotes d'autres chercheurs, et au pire à balancer des banalités complétistes anti-scientifiques. Comme quoi, ce serait parfois une bonne idée de faire un livre plus court et de dresser dans son domaine d'expertise.

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Aujourd'hui je vais vous présenter L'animal est l'avenir de l'Homme, de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale, juste avant qu'il tourne complètement de bord, et publie son petit essai « apologie du carnivore »;


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vais vous présenter l'animal et l'avenir de l'homme de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale juste avant qu'il tourne complètement de bord et qu'il publie son petit essai Apologie du carnivore, tentative désespérée de compenser sa dissonance cognitive vis-à-vis de la viande après une carrière à défendre l'idée que les animaux étaient des personnes. Ceci dit, le livre date d'avant, un tout petit peu avant, à une époque où on estimait qu'il avait des choses pertinentes à dire sur la question animale. Le livre est daté et répond à des arguments déjà un peu datés. Il contient l'ensemble de réponses à des questions telles que est-ce que les animaux communiquent Est-ce que les animaux ont une conscience d'eux-mêmes dans la continuité Est-ce que les animaux ont conscience de la mort L'auteur y répond, justement, en expliquant que tout ça est largement invalidé par les études actuelles sur le comportement animal. Mais l'île date de 2010, c'était il y a 15 ans. Vous pensez bien que les recherches sur le langage animal et la conscience de la mort ont fait des gros progrès d'ici là. Les gens qui vous disent que l'animal n'a pas de conscience de la mort sont exactement comme ceux qui vous disent qu'il n'y a que deux sexes. Ils parlent plus de leur ignorance que de l'ignorance de la science. C'est pas étonnant, tout le monde n'est pas scientifique. Et quand on emmène le végétarisme sur la table, les gens nous sortent toutes leurs préconceptions du monde spontanément pour se défendre d'être des bonnes personnes. C'est un réflexe plutôt normal, personne n'a envie d'être une mauvaise personne. Et c'est intéressant de savoir quoi leur dire, mais pas si cette situation précise, sur le plan intellectuel et scientifique, ces questions ont trouvé leur réponse depuis longtemps. L'auteur aborde plusieurs sujets, et parlons en premier de ceux qu'il aborde bien. Il critique l'idéologie de l'animal-machine. Par animal-machine, on entend deux choses, et nos détracteurs confondent souvent exprès les deux concepts pour brouiller la discussion. Il y a le premier concept qui considère toute chose vivante comme une machine, dans le sens où certains neurotransmetteurs causent certains effets, et l'accumulation finit par créer de la conscience sans qu'il y ait besoin d'une intervention divine. le vivant ou la conscience ne serait donc pas magique ou sacré, mais une simple accumulation de cause à effet, de la même manière que le Big Bang est arrivé par hasard et sans intervention supérieure. On appelle ça du matérialisme, à ne pas confondre avec le matérialisme politique, rien à voir. Et c'est une doctrine philosophique qui n'est en elle-même ni spéciste ni antispéciste. J'ai pas d'opinion tranchée sur ce sujet, et c'est pas du tout une opinion qui fait consensus. Mais admettons pour les besoins de la discussion que c'est 5% vrai et que tout le vivant, incluant nous-mêmes, ne soit que des machines ultra-perfectionnées. Mais ce que les partisans de l'animal-machine sous-entendent, en plus, c'est que l'animal peut être réduit à une machine dont la conception est connue. Et quand un tel est un totalement explicable par des causes connues, elle ne contient rien de plus. Pas d'âme, pas de conscience, pas de sentience. C'est pas vrai. On sait par exemple, pas moi mais d'autres, savent comment fonctionne la radio ou la cafetière. On peut dire bah non, la radio est pas consciente, j'ai juste vissé une ampoule et soudain un truc, j'ai pas créé la vie enfin Or, on ne sait pas créer des animaux ni même des plantes. Aucun humain n'a jamais créé d'animal à partir de rien, et un sémillier de force des animaux, ce n'est pas de la création. Du coup, même dans une optique totalement désenchantée du monde, les animaux sont exactement autant des machines que nous. C'est-à-dire qu'on n'a pas la moindre idée de comment la conscience ou la saint-science apparaissent à partir de rien dans nos cellules. Et à moins qu'on soit disposé à remettre en cause la conscience des êtres humains, ce qui est vraiment une opinion ultra, mais ultra minoritaire dans le milieu de la philosophie, alors c'est malhonnête de prétendre qu'en vertu de la doctrine matérialiste, l'animal ne serait pas un animal. qu'une machine, tandis que nous ne serions des êtres conscients, complexes et mystérieux. Il faut aussi remarquer que les théories sur l'animal-machine ne passent pas le Razordokam. Le Razordokam, c'est un principe de méthodologie scientifique qui lui, du coup, fait consensus. On doit toujours considérer prioritairement l'explication la plus parcimonieuse dans l'hypothèse, celle qui implique le moindre cours à des éléments nouveaux qui impliquerait de nouvelles questions. Pour prendre un exemple ridicule, vous sortez de votre chambre ce matin et toute la maison est rangée. Ça a plus de chance d'être votre colocataire que les extraterrestres. Si vous commencez à soutenir que ce sont effectivement les extraterrestres qui ont rangé votre chambre, alors la charge de la preuve vous revient, parce que vous avez choisi l'explication la moins patrimonieuse, et vous êtes sommé de répondre à un ensemble de questions sur les extraterrestres que vous avez amenés dans la discussion. Avec les animaux, c'est pareil. Si vous dites, contrairement aux humains, les animaux ne sont que des machines ultra élaborées, alors la charge de la preuve est sur vous, parce que vous venez d'introduire une deuxième façon d'expliquer les êtres vivants, et vous devez répondre à cette question. Mais pourquoi donc les animaux, qui sont de lointains cousins et dépendent globalement des mêmes modalités physiques que nous, seraient si différents sur le plan précis de la douleur et de la conscience en particulier On ne peut pas juste prendre la raide d'un cochon pour la greffer sur un humain parce qu'il fonctionne pareil que nous, et dans le même temps prétendre que ce n'est pas grave du tout de tuer un cochon pour lui prendre un organe parce qu'il ne souffre pas et ne voulait de toute façon pas vivre parce qu'il fonctionne totalement différemment de nous. Enfin, en termes scientifiques, vous ne pouvez pas affirmer ça sans le prouver. Clairement les partisans de l'animal machine ne peuvent pas prouver ce qu'ils racontent et à un certain stade les gens les laissent aussi dire des bêtises parce que ça les arrange bien d'avoir une autorité scientifique qui les autorise à manger de la viande et à prélever les organes. Ni la conscience ou la douleur de certaines personnes n'a jamais eu d'autre but que de créer un discours pour s'autoriser des choses sur eux. Et c'est pareil avec les animaux. Ceci dit, les débats sur l'animal machine, je les trouve eux aussi un peu datés. Il y a un seul endroit en 20 ans de militantisme où on m'a saoulé avec l'animal machine. C'était en fac de philo et c'était juste des petits cons qui confondent la contradiction et le débat. Vous savez le genre de merdeur qui dit Laissez-moi être l'avocat du diable Dans la vraie vie, même les bouchers, les chasseurs les plus tranquilles d'esprit ne disent pas ce genre de choses. Descartes lui-même n'a jamais prétendu une chose pareille, et pourtant c'est la figure de référence de cet argument. Du coup j'ai retranscrit l'argument de Dominique Lestel que je trouve assez pertinent, mais je ressens personnellement aucune urgence à démonter l'argument de l'animal-machine. Le passage sur l'expérimentation animale m'a laissé gêner à plusieurs égards. Comme je disais, 15 ans, allez-y. À l'échelle de l'éthologie, c'est vieux. Oui, bien sûr, les expérimentations animales existent encore, mais justement, les expérimentations animales, c'est comme la corrida, le gavage des oies, la chasse à courre. Le problème, c'est ni l'opinion publique, ni l'avancée de la science. Le problème est politique. Le problème, c'est que notre civilisation n'est ni gouvernée par les scientifiques, ni par une véritable démocratie. Ces situations permettent de nous rappeler qu'il ne suffit pas de convaincre l'homme de la rue ou trouver une vérité scientifique plus pointue, et que les évolutions de société et les évolutions légales sont mises par des leviers beaucoup plus lourds et beaucoup plus corrompus. Mais revenons au chapitre sur l'expérimentation animale. L'auteur évacue d'un revers de la main la question difficile qui est toujours est-ce que la faim justifie les moyens en répondant de toute façon, la recherche médicale ne produit plus rien depuis des dizaines d'années, elle ne fait qu'inventer des maladies et vendre les mêmes médicaments sous un nouveau nom. Alors là non, mais désolé, c'est pas possible de sortir des conneries comme ça quand on est professeur à l'université. Et je tiens à préciser que son propos est exactement aussi peu nuancé que je viens de le dire. Il dit pas que le système capitaliste entretient les problèmes qu'il prête à en soigner. Non, non, il dit précisément, et en listant, que la plupart des maladies mentales et neurologiques qu'on commence enfin à prendre au sérieux n'existent pas. Et franchement, tout ça me donne juste envie de répondre Je suis content que t'aies bien Dominique, mais ferme-la en fait. Je m'énerve un peu, mais comment on est censé réagir autrement quand quelqu'un évacue toutes les questions éthiques liées à la santé en disant juste Eh, faudrait se mettre un bon coup de pied au cul plutôt que de prendre des cachets. Bon, il soulève une ou deux questions intéressantes. Par exemple, il fait remarquer l'arnaque rhétorique derrière les questions du type Faut-il expérimenter sur les animaux pour sauver les humains L'arnaque, c'est de poser un choix aussi binaire, alors que le lobby de la recherche sur les animaux pousse depuis des dizaines d'années pour empêcher le développement, le financement et pour décrédibiliser toute autre forme de recherche. Le choix n'est binaire que parce qu'il a été rendu binaire, il n'est pas naturellement binaire, problème classique j'ai envie de dire. Et ceux qui nous disent si ça vous plaît pas, vous n'avez qu'à pas utiliser ces médicaments font comme si on avait juste demandé personnellement à ne pas ingérer de souffrance animale dans nos pilules, alors que ce qu'on demande c'est qu'aucune souffrance animale ne soit produite, et que néanmoins les chercheurs en médecine trouvent, ou au moins cherchent, des solutions aux maladies humaines. Ils répondent à côté de la demande pour évacuer la question. Ensuite on arrive à un passage très étrange où ils se demandent ce qui déconne dans notre culture. pour que les chercheurs refusent de voir l'animal comme un être complexe avec une conscience. Je sais pas. T'en penses quoi, toi, quand tu manges de la viande Je comprends pas trop pourquoi il a l'air de penser que tous nos problèmes viennent du monde scientifique, alors que c'est évident pour moi que la plupart de nos problèmes viennent du monde politique, et que ce sont bien des lobbies capitalistes qui viennent payer les experts malhonnêtes. Mais je pense qu'on arrive là aux limites de mes propres biais comme des siens. À un certain stade, je vois le vilain capitaliste partout, et lui, il voit le vilain scientifique déconnecté du vrai monde partout. Une fois qu'on a vu ses propres biais, on est parfois plus avancé, mais pas aujourd'hui. Je continue de penser qu'il a tort, et que les scientifiques ne gouvernent pas le monde et ne sont pas responsables de l'exploitation du vivant, mais c'est vrai qu'une partie non négligeable d'entre eux ont accepté de s'en faire des complices. Il part donc dans un passage ésotérique que je n'avais vraiment pas vu venir, en mélangeant des sources scientifiques et des sources ésotériques sorties de nulle part. Avec ces phrases très despiques des auteurs antispécistes et écolos du genre les cultures anciennes ou du bout du monde font tout mieux que nous et je n'en suis évidemment pas spécialiste, mais voilà une anecdote non sourcée. Ça fait réfléchir. Quant aux citations de livres d'éthologie sérieux, elles me font juste me demander pourquoi je perds mon temps à lire des résumés faits par Dominique Lestel, plutôt que ces livres-là, que j'ai aussi sur mon étagère. Personnellement, je ne suis pas contre lire l'antispécisme avec l'éthotérisme, mais il y a des façons de le faire. Passer l'éthologie de pointe de 2010, et des réflexions sur le rasoir d'Ockham, à la nécessité non sourcée évidemment, de vivre avec des animaux pour développer notre humanité d'une manière métaphysique, mais néanmoins ancrée dans le biologique, c'est un petit peu trop pour moi. En y pensant, Mathieu Ricard fait ça. faire dialoguer la science et la religion. Mais Mathieu Ricard est spécialiste de ces deux disciplines. La première est grâce à ses études, la deuxième pour tout le reste de sa vie. Dominique Lestel n'est pas qualifié pour avancer les trucs sur l'éducation des enfants ou le besoin métaphysique, biologique ou je ne sais quoi. Et en termes militants, je suis vraiment généreuse sur la rigueur des raisonnements. Je peux envisager comme envisageable beaucoup de raisonnements s'ils ont des conséquences raisonnables dans le monde réel. Typiquement, j'ai pas besoin d'être bouddhiste et de croire en la réincarnation pour rejoindre Mathieu Ricard sur la nécessité de travailler au quotidien sur de l'empathie qui englobe tout le vivant. Mélire Lestel s'exclamait. Oh là là Mais c'est quoi le problème de l'Occident dites donc Heureusement que je suis là pour le faire remarquer. Puis-je rabattre des arbres pour publier ces longues tartines sur la nécessité de manger de la viande pour retrouver sa véritable humanité C'est un peu sous de la gueule du monde. Je ne peux pas m'empêcher de noter que l'estelle est bon à voir les armes à critériques et les arguments fallacieux chez ses adversaires. Et qu'en termes de sciences médicales ou éthologiques, il est bon au mieux à répéter mot pour mot les anecdotes d'autres chercheurs, et au pire à balancer des banalités complétistes anti-scientifiques. Comme quoi, ce serait parfois une bonne idée de faire un livre plus court et de dresser dans son domaine d'expertise.

Description

Aujourd'hui je vais vous présenter L'animal est l'avenir de l'Homme, de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale, juste avant qu'il tourne complètement de bord, et publie son petit essai « apologie du carnivore »;


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Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je vais vous présenter l'animal et l'avenir de l'homme de Dominique Lestel. Dominique Lestel était considéré comme un philosophe allié de la cause animale juste avant qu'il tourne complètement de bord et qu'il publie son petit essai Apologie du carnivore, tentative désespérée de compenser sa dissonance cognitive vis-à-vis de la viande après une carrière à défendre l'idée que les animaux étaient des personnes. Ceci dit, le livre date d'avant, un tout petit peu avant, à une époque où on estimait qu'il avait des choses pertinentes à dire sur la question animale. Le livre est daté et répond à des arguments déjà un peu datés. Il contient l'ensemble de réponses à des questions telles que est-ce que les animaux communiquent Est-ce que les animaux ont une conscience d'eux-mêmes dans la continuité Est-ce que les animaux ont conscience de la mort L'auteur y répond, justement, en expliquant que tout ça est largement invalidé par les études actuelles sur le comportement animal. Mais l'île date de 2010, c'était il y a 15 ans. Vous pensez bien que les recherches sur le langage animal et la conscience de la mort ont fait des gros progrès d'ici là. Les gens qui vous disent que l'animal n'a pas de conscience de la mort sont exactement comme ceux qui vous disent qu'il n'y a que deux sexes. Ils parlent plus de leur ignorance que de l'ignorance de la science. C'est pas étonnant, tout le monde n'est pas scientifique. Et quand on emmène le végétarisme sur la table, les gens nous sortent toutes leurs préconceptions du monde spontanément pour se défendre d'être des bonnes personnes. C'est un réflexe plutôt normal, personne n'a envie d'être une mauvaise personne. Et c'est intéressant de savoir quoi leur dire, mais pas si cette situation précise, sur le plan intellectuel et scientifique, ces questions ont trouvé leur réponse depuis longtemps. L'auteur aborde plusieurs sujets, et parlons en premier de ceux qu'il aborde bien. Il critique l'idéologie de l'animal-machine. Par animal-machine, on entend deux choses, et nos détracteurs confondent souvent exprès les deux concepts pour brouiller la discussion. Il y a le premier concept qui considère toute chose vivante comme une machine, dans le sens où certains neurotransmetteurs causent certains effets, et l'accumulation finit par créer de la conscience sans qu'il y ait besoin d'une intervention divine. le vivant ou la conscience ne serait donc pas magique ou sacré, mais une simple accumulation de cause à effet, de la même manière que le Big Bang est arrivé par hasard et sans intervention supérieure. On appelle ça du matérialisme, à ne pas confondre avec le matérialisme politique, rien à voir. Et c'est une doctrine philosophique qui n'est en elle-même ni spéciste ni antispéciste. J'ai pas d'opinion tranchée sur ce sujet, et c'est pas du tout une opinion qui fait consensus. Mais admettons pour les besoins de la discussion que c'est 5% vrai et que tout le vivant, incluant nous-mêmes, ne soit que des machines ultra-perfectionnées. Mais ce que les partisans de l'animal-machine sous-entendent, en plus, c'est que l'animal peut être réduit à une machine dont la conception est connue. Et quand un tel est un totalement explicable par des causes connues, elle ne contient rien de plus. Pas d'âme, pas de conscience, pas de sentience. C'est pas vrai. On sait par exemple, pas moi mais d'autres, savent comment fonctionne la radio ou la cafetière. On peut dire bah non, la radio est pas consciente, j'ai juste vissé une ampoule et soudain un truc, j'ai pas créé la vie enfin Or, on ne sait pas créer des animaux ni même des plantes. Aucun humain n'a jamais créé d'animal à partir de rien, et un sémillier de force des animaux, ce n'est pas de la création. Du coup, même dans une optique totalement désenchantée du monde, les animaux sont exactement autant des machines que nous. C'est-à-dire qu'on n'a pas la moindre idée de comment la conscience ou la saint-science apparaissent à partir de rien dans nos cellules. Et à moins qu'on soit disposé à remettre en cause la conscience des êtres humains, ce qui est vraiment une opinion ultra, mais ultra minoritaire dans le milieu de la philosophie, alors c'est malhonnête de prétendre qu'en vertu de la doctrine matérialiste, l'animal ne serait pas un animal. qu'une machine, tandis que nous ne serions des êtres conscients, complexes et mystérieux. Il faut aussi remarquer que les théories sur l'animal-machine ne passent pas le Razordokam. Le Razordokam, c'est un principe de méthodologie scientifique qui lui, du coup, fait consensus. On doit toujours considérer prioritairement l'explication la plus parcimonieuse dans l'hypothèse, celle qui implique le moindre cours à des éléments nouveaux qui impliquerait de nouvelles questions. Pour prendre un exemple ridicule, vous sortez de votre chambre ce matin et toute la maison est rangée. Ça a plus de chance d'être votre colocataire que les extraterrestres. Si vous commencez à soutenir que ce sont effectivement les extraterrestres qui ont rangé votre chambre, alors la charge de la preuve vous revient, parce que vous avez choisi l'explication la moins patrimonieuse, et vous êtes sommé de répondre à un ensemble de questions sur les extraterrestres que vous avez amenés dans la discussion. Avec les animaux, c'est pareil. Si vous dites, contrairement aux humains, les animaux ne sont que des machines ultra élaborées, alors la charge de la preuve est sur vous, parce que vous venez d'introduire une deuxième façon d'expliquer les êtres vivants, et vous devez répondre à cette question. Mais pourquoi donc les animaux, qui sont de lointains cousins et dépendent globalement des mêmes modalités physiques que nous, seraient si différents sur le plan précis de la douleur et de la conscience en particulier On ne peut pas juste prendre la raide d'un cochon pour la greffer sur un humain parce qu'il fonctionne pareil que nous, et dans le même temps prétendre que ce n'est pas grave du tout de tuer un cochon pour lui prendre un organe parce qu'il ne souffre pas et ne voulait de toute façon pas vivre parce qu'il fonctionne totalement différemment de nous. Enfin, en termes scientifiques, vous ne pouvez pas affirmer ça sans le prouver. Clairement les partisans de l'animal machine ne peuvent pas prouver ce qu'ils racontent et à un certain stade les gens les laissent aussi dire des bêtises parce que ça les arrange bien d'avoir une autorité scientifique qui les autorise à manger de la viande et à prélever les organes. Ni la conscience ou la douleur de certaines personnes n'a jamais eu d'autre but que de créer un discours pour s'autoriser des choses sur eux. Et c'est pareil avec les animaux. Ceci dit, les débats sur l'animal machine, je les trouve eux aussi un peu datés. Il y a un seul endroit en 20 ans de militantisme où on m'a saoulé avec l'animal machine. C'était en fac de philo et c'était juste des petits cons qui confondent la contradiction et le débat. Vous savez le genre de merdeur qui dit Laissez-moi être l'avocat du diable Dans la vraie vie, même les bouchers, les chasseurs les plus tranquilles d'esprit ne disent pas ce genre de choses. Descartes lui-même n'a jamais prétendu une chose pareille, et pourtant c'est la figure de référence de cet argument. Du coup j'ai retranscrit l'argument de Dominique Lestel que je trouve assez pertinent, mais je ressens personnellement aucune urgence à démonter l'argument de l'animal-machine. Le passage sur l'expérimentation animale m'a laissé gêner à plusieurs égards. Comme je disais, 15 ans, allez-y. À l'échelle de l'éthologie, c'est vieux. Oui, bien sûr, les expérimentations animales existent encore, mais justement, les expérimentations animales, c'est comme la corrida, le gavage des oies, la chasse à courre. Le problème, c'est ni l'opinion publique, ni l'avancée de la science. Le problème est politique. Le problème, c'est que notre civilisation n'est ni gouvernée par les scientifiques, ni par une véritable démocratie. Ces situations permettent de nous rappeler qu'il ne suffit pas de convaincre l'homme de la rue ou trouver une vérité scientifique plus pointue, et que les évolutions de société et les évolutions légales sont mises par des leviers beaucoup plus lourds et beaucoup plus corrompus. Mais revenons au chapitre sur l'expérimentation animale. L'auteur évacue d'un revers de la main la question difficile qui est toujours est-ce que la faim justifie les moyens en répondant de toute façon, la recherche médicale ne produit plus rien depuis des dizaines d'années, elle ne fait qu'inventer des maladies et vendre les mêmes médicaments sous un nouveau nom. Alors là non, mais désolé, c'est pas possible de sortir des conneries comme ça quand on est professeur à l'université. Et je tiens à préciser que son propos est exactement aussi peu nuancé que je viens de le dire. Il dit pas que le système capitaliste entretient les problèmes qu'il prête à en soigner. Non, non, il dit précisément, et en listant, que la plupart des maladies mentales et neurologiques qu'on commence enfin à prendre au sérieux n'existent pas. Et franchement, tout ça me donne juste envie de répondre Je suis content que t'aies bien Dominique, mais ferme-la en fait. Je m'énerve un peu, mais comment on est censé réagir autrement quand quelqu'un évacue toutes les questions éthiques liées à la santé en disant juste Eh, faudrait se mettre un bon coup de pied au cul plutôt que de prendre des cachets. Bon, il soulève une ou deux questions intéressantes. Par exemple, il fait remarquer l'arnaque rhétorique derrière les questions du type Faut-il expérimenter sur les animaux pour sauver les humains L'arnaque, c'est de poser un choix aussi binaire, alors que le lobby de la recherche sur les animaux pousse depuis des dizaines d'années pour empêcher le développement, le financement et pour décrédibiliser toute autre forme de recherche. Le choix n'est binaire que parce qu'il a été rendu binaire, il n'est pas naturellement binaire, problème classique j'ai envie de dire. Et ceux qui nous disent si ça vous plaît pas, vous n'avez qu'à pas utiliser ces médicaments font comme si on avait juste demandé personnellement à ne pas ingérer de souffrance animale dans nos pilules, alors que ce qu'on demande c'est qu'aucune souffrance animale ne soit produite, et que néanmoins les chercheurs en médecine trouvent, ou au moins cherchent, des solutions aux maladies humaines. Ils répondent à côté de la demande pour évacuer la question. Ensuite on arrive à un passage très étrange où ils se demandent ce qui déconne dans notre culture. pour que les chercheurs refusent de voir l'animal comme un être complexe avec une conscience. Je sais pas. T'en penses quoi, toi, quand tu manges de la viande Je comprends pas trop pourquoi il a l'air de penser que tous nos problèmes viennent du monde scientifique, alors que c'est évident pour moi que la plupart de nos problèmes viennent du monde politique, et que ce sont bien des lobbies capitalistes qui viennent payer les experts malhonnêtes. Mais je pense qu'on arrive là aux limites de mes propres biais comme des siens. À un certain stade, je vois le vilain capitaliste partout, et lui, il voit le vilain scientifique déconnecté du vrai monde partout. Une fois qu'on a vu ses propres biais, on est parfois plus avancé, mais pas aujourd'hui. Je continue de penser qu'il a tort, et que les scientifiques ne gouvernent pas le monde et ne sont pas responsables de l'exploitation du vivant, mais c'est vrai qu'une partie non négligeable d'entre eux ont accepté de s'en faire des complices. Il part donc dans un passage ésotérique que je n'avais vraiment pas vu venir, en mélangeant des sources scientifiques et des sources ésotériques sorties de nulle part. Avec ces phrases très despiques des auteurs antispécistes et écolos du genre les cultures anciennes ou du bout du monde font tout mieux que nous et je n'en suis évidemment pas spécialiste, mais voilà une anecdote non sourcée. Ça fait réfléchir. Quant aux citations de livres d'éthologie sérieux, elles me font juste me demander pourquoi je perds mon temps à lire des résumés faits par Dominique Lestel, plutôt que ces livres-là, que j'ai aussi sur mon étagère. Personnellement, je ne suis pas contre lire l'antispécisme avec l'éthotérisme, mais il y a des façons de le faire. Passer l'éthologie de pointe de 2010, et des réflexions sur le rasoir d'Ockham, à la nécessité non sourcée évidemment, de vivre avec des animaux pour développer notre humanité d'une manière métaphysique, mais néanmoins ancrée dans le biologique, c'est un petit peu trop pour moi. En y pensant, Mathieu Ricard fait ça. faire dialoguer la science et la religion. Mais Mathieu Ricard est spécialiste de ces deux disciplines. La première est grâce à ses études, la deuxième pour tout le reste de sa vie. Dominique Lestel n'est pas qualifié pour avancer les trucs sur l'éducation des enfants ou le besoin métaphysique, biologique ou je ne sais quoi. Et en termes militants, je suis vraiment généreuse sur la rigueur des raisonnements. Je peux envisager comme envisageable beaucoup de raisonnements s'ils ont des conséquences raisonnables dans le monde réel. Typiquement, j'ai pas besoin d'être bouddhiste et de croire en la réincarnation pour rejoindre Mathieu Ricard sur la nécessité de travailler au quotidien sur de l'empathie qui englobe tout le vivant. Mélire Lestel s'exclamait. Oh là là Mais c'est quoi le problème de l'Occident dites donc Heureusement que je suis là pour le faire remarquer. Puis-je rabattre des arbres pour publier ces longues tartines sur la nécessité de manger de la viande pour retrouver sa véritable humanité C'est un peu sous de la gueule du monde. Je ne peux pas m'empêcher de noter que l'estelle est bon à voir les armes à critériques et les arguments fallacieux chez ses adversaires. Et qu'en termes de sciences médicales ou éthologiques, il est bon au mieux à répéter mot pour mot les anecdotes d'autres chercheurs, et au pire à balancer des banalités complétistes anti-scientifiques. Comme quoi, ce serait parfois une bonne idée de faire un livre plus court et de dresser dans son domaine d'expertise.

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