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Connaissez-vous vraiment le badminton ? Avec Léa Palermo et Julien Maïo, badistes français. cover
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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

Connaissez-vous vraiment le badminton ? Avec Léa Palermo et Julien Maïo, badistes français.

Connaissez-vous vraiment le badminton ? Avec Léa Palermo et Julien Maïo, badistes français.

19min |06/10/2021|

1970

Play
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19min |06/10/2021|

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Description

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer deux athlètes passionnés de badminton, Léa Palermo et Julien Maio. Alors, le badminton, c'est un sport ou un loisir ? Quels sont les bienfaits de la pratique ? Mais au fait, d'où vient le mot "badminton" ? Les volants, on les choisit à plumes ou en plastique ? Pourquoi ? Écoutez Julien et Léa pour tout découvrir de ce sport. Je vous souhaite une belle écoute !


Ce conseil vous a plu ? Pensez à le partager à votre entourage, sur vos réseaux et à nous laisser un commentaire, une note ou des étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée (Apple Podcast, Spotify, Deezer…). Je suivrai ça avec attention ! 


Vous pouvez aussi vous abonner à ce podcast, cela vous permettra d’être informé•e directement sur votre téléphone mobile lorsqu’un nouvel épisode est publié et les écouter à n’importe quel moment.


Les Conseils de sportifs et des sportives, c’est le podcast de DECATHLON qui vous accompagne dans votre pratique sportive, qui vous aide à débuter ou à reprendre le sport. C’est aussi le podcast qui vous prouve que l’activité physique, c’est avant tout du plaisir ! Grâce aux conseils et astuces d'expert•es en la matière et aux partages d'expériences de vie de pratiquant•es, chaque épisode est une nouvelle occasion d'en apprendre un peu plus sur votre (future) passion !


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour Sandrine, moi je suis Léa Palermo, j'ai 28 ans, je suis sur l'INSEP depuis 9 ans maintenant. L'INSEP qui est le centre national qui regroupe toutes les disciplines olympiques et paralympiques du sport français. Je m'y entraîne en badminton, je suis spécialisée en double dame et double mixte.

  • Speaker #1

    Maïo Julien, j'ai 27 ans, je suis sportif de haut niveau en badminton, je fais partie également de l'équipe de France. de badminton depuis quelques années et je suis là pour conseiller, on va dire, conseiller à l'aide d'un podcast nos auditeurs qui nous écoutent au regard du badminton tout simplement. Voilà, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Conseil de sportif, le podcast utile qui accompagne dans la pratique, qui répond à des questions. que vous vous posez et vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Aujourd'hui, j'ai pas mal de chance puisque j'en ai deux pour le prix d'un. Deux experts et deux experts du badminton, Julien et Léa. Si on parle de badminton, il y a la première question qui va chatouiller un peu peut-être. Est-ce que le bad, c'est un sport ou c'est un loisir, Julien ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le badminton, on peut le voir... Avec ces deux aspects, on peut le voir comme un loisir et on peut le voir comme un sport. Donc en partant sur le loisir, on a déjà vu énormément de monde qui jouait en extérieur pour s'amuser, d'autres qui pratiquaient le badminton loisir en intérieur. Et de plus en plus, on se rend compte qu'il y a des personnes après le travail ou sur la pause déjeuner qui vont pratiquer le badminton. pour s'éclater, pour relâcher la pression du quotidien. Donc voilà, là-dessus, on peut dire que le badminton, c'est un loisir. Et d'un autre côté, c'est à part entière aussi un sport, parce qu'on se retrouve avec énormément d'associations sportives qui accueillent des compétiteurs de tous les niveaux, avec plutôt des entraînements dirigés pour vraiment passer du loisir à à un sport où on peut pratiquer de la compétition.

  • Speaker #2

    J'avais une petite question aussi. D'où vient, j'espère que tu vas ça en me répondre, d'où vient le mot badminton et l'origine de ce sport ?

  • Speaker #1

    Alors, on raconte, c'est peut-être une légende, que les Anglais, au XIXe siècle, qui revenaient des Indes, ils avaient ramené ce qu'on appelle le jeu du Puna. donc le Puna c'est Ça se joue comme au badminton avec des raquettes, sauf qu'au lieu d'avoir un volant, ils avaient une petite balle légère. Sauf que les Anglais, en revenant des Indes, ils voulaient jouer au Puna, sauf qu'ils n'avaient pas de balle légère. Donc après le repas, ce qu'ils ont fait, ils ont pris un bouchon de champagne en liège, ils ont mis quelques plumes dessus et ils ont commencé à taper le volant. D'où, on va dire, le début du badminton, on va dire, en Angleterre. Le mot badminton, en fait, c'est le duc de Beaufort qui était dans la ville de badminton, qui a pris le nom de la ville pour le mettre dans cette pratique sportive.

  • Speaker #2

    OK, bon, c'est peut-être une légende ?

  • Speaker #1

    On ne sait pas, on ne sait pas. Après, d'un autre côté, par contre, ça fait à peu près 2000 ans que, alors même si ça ne s'appelait pas badminton, que cette pratique est en Chine depuis tellement d'années. donc que Je pense que les Anglais ne sont pas les précurseurs, mais c'est les premiers à avoir mis un mot dessus en disant que ça s'appelle le badminton. Et quelques années après leur invention, ils ont édité des règles. Des règles pour pouvoir jouer... Cadrer un peu le jeu. Voilà, cadrer sans faire n'importe quoi, on va dire.

  • Speaker #2

    Tu fais transition avec une question que je m'étais posée, c'était pourquoi il y a des volants, ce qu'on appelle des volants avec les plumes. Pourquoi des balles en plastique ? Tu viens d'en parler, mais vas-y, si tu veux.

  • Speaker #1

    On retrouve souvent les volants en plastique pour des jeunes joueurs, des débutants, des loisirs. On va utiliser le volant en plastique parce qu'il s'abîme beaucoup moins que le volant plume. Il coûte aussi moins cher que le volant plume. D'accord. Ça permet de... de ne pas payer trop cher les volants, de ne pas les changer régulièrement comparé aux volants plumes. Donc on retrouve cela même dans l'environnement scolaire, on a énormément de volants plastiques, donc ceux qui ont pratiqué à l'UNSS. vont pouvoir confirmer ça. Par contre, le volant plume, on le retrouve quand on commence à être un joueur un peu plus confirmé, on commence à faire quelques compétitions, et on se rend compte quand on passe du volant plastique au volant plume qu'en termes de trajectoire, on a une précision des trajectoires, même la vitesse est totalement différente du volant plastique. Donc on retrouve un contrôle du volant qui n'a rien à voir avec le volant plastique.

  • Speaker #2

    C'est quoi les bienfaits, les atouts de cette pratique, Julien ?

  • Speaker #1

    Premièrement, c'est accessible à tous. Donc, ce n'est pas un sport où on doit financer énormément de choses. Le matériel est relativement accessible pour tout le monde. On peut retrouver des raquettes peu chères, des volants plastiques, des chaussures. Donc, on peut pratiquer à bas prix.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ce qui est super au badminton, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir un très gros niveau pour s'amuser. Donc, très vite, on peut avoir des échanges. C'est très ludique, en fait.

  • Speaker #2

    Ce que je comprends bien aussi, c'est que tu veux dire que très rapidement, tu peux avoir vite des sensations physiques. Tu n'es pas obligé d'avoir un haut niveau pour avoir de bonnes sensations physiques. T'amuser, mais sentir que tu t'éclates ou tu t'exploses au sport, etc. C'est ça, un peu ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. On n'a pas besoin d'avoir un grand niveau pour se dépenser physiquement. C'est exactement ça. Et puis, comme on parlait de se dépenser, c'est un sport qui est très complet. Il sollicite tout. le corps. Il y a les jambes pour le déplacement, le haut du corps avec l'épaule, le dos. Toutes les parties du corps sont sollicitées. Je pense que c'est pour cela qu'on a beaucoup de personnes qui se retrouvent après le travail, par exemple, pour vraiment se défouler et avoir cette sensation de « j'ai bien bougé, je me suis éclaté avec mes collègues et je suis bien fatigué et ça m'a fait du bien. »

  • Speaker #2

    Tu dois avoir quand même une grosse dépense d'énergie. Ça fait travailler tous les muscles du corps, tu viens de le dire. Le rythme cardiaque, c'est une activité cardio en même temps. Musculaire, cardio ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Au bout d'un moment, quand on commence à faire des échanges un peu plus longs, c'est là où le cœur va commencer à bien monter. Mais musculairement, je pense que même à bas niveau, On va se retrouver avec des courbatures au niveau des jambes parce qu'on va faire des déplacements qu'on n'a pas l'habitude de faire dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #2

    Des mouvements qu'on n'a pas l'habitude de faire, oui.

  • Speaker #1

    Exactement, donc des fentes, ce genre de choses. Donc, on va avoir souvent les fessiers bien contracturés, les ischios jambiers. Donc voilà, c'est un sport qui est vraiment complet.

  • Speaker #2

    Et je pense avoir lu que le badminton était le second sport le plus pratiqué au monde. Tu confirmes ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas les chiffres en tête, mais c'est fort possible parce que... certes en Europe ou même en France on est sport numéro 1 il me semble mais scolaire et par contre en Asie c'est pas du tout la même chose c'est dans beaucoup de pays je vais prendre l'exemple de l'Indonésie c'est le sport national là-bas donc c'est l'équivalent du football en France donc le badminton bon pour la petite histoire on a eu un champion olympique en 2000 le... En 2004, indonésien, Tofiki Dayat, quand il est rentré au pays ou quand il se balade au pays, c'est le Zinedine Zidane de chez nous. Donc, ça ne m'étonne pas que ce soit le deuxième sport le plus pratiqué au monde. Parce qu'en Asie, c'est le sport quasiment, c'est le sport numéro un là-bas.

  • Speaker #2

    Tiens, je pense à une petite dernière question bonus. Est-ce que le joueur de badminton est un bon joueur de tennis ? Est-ce que le joueur de tennis est un bon joueur de badminton ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'un très bon joueur de badminton n'est pas un très bon joueur de tennis parce que c'est trop différent. Au badminton, on a tendance à énormément casser le poignet et souvent, quand on va au tennis, on veut aussi trop casser le poignet. Donc, on va peut-être se faire aussi un peu mal au poignet, au coude, mais c'est totalement différent. Par contre, à l'inverse, un tennisman qui va venir au badminton, il va avoir plus de facilité à se débrouiller que l'inverse.

  • Speaker #2

    On bascule avec Léa ?

  • Speaker #1

    Allez, on bascule avec Léa.

  • Speaker #2

    Alors, dis-moi, j'aimerais bien qu'on fasse le focus un petit peu sur l'accessibilité. Julien a parlé pas mal d'accessibilité. C'est vrai que c'est un sport que tu peux démarrer facilement, dans lequel on peut progresser aussi facilement, si j'ai bien compris. Maintenant, je voudrais savoir... C'est pour les hommes, c'est pour les femmes, c'est pour les enfants ?

  • Speaker #0

    Alors le badminton, c'est un peu pour tout le monde. On en a beaucoup parlé, je pense, avec Julien. Effectivement, on peut toucher une grande, grande partie de la population. Déjà dans un premier temps parce que l'équipement est plutôt basique, il est plutôt simple, il est peu coûteux pour ceux qui débutent en tout cas. Et puis on peut le pratiquer à tous les âges, qu'on soit un homme ou une femme également. On peut commencer tout petit, à partir de 4-5 ans. Il existe depuis très peu de temps une catégorie qui s'appelle le mini-bad. C'est à partir de 9 ans. On adapte avec les enfants, avec un filet plus bas, avec une raquette plus petite. Il me semble aussi que la zone arrière n'existe pas. On adapte en fonction des profils. Ça, c'est pour les enfants. Et puis, pour les hommes-femmes, effectivement, c'est un sport mixte. On peut le souligner déjà dans un premier temps. Et ça, c'est plutôt cool. C'est un des rares sports où on propose une mixité, où on peut rivaliser entre hommes et femmes. Et en fait, c'est surtout grâce au large panel de l'équipement et du matériel particulièrement, surtout les raquettes. On en a des plus légères, on en a des plus lourdes, d'autres qui sont plus ou moins équilibrées, avec la tête de raquette plus ou moins lourde pour des personnes qui... qui sont plutôt attaquantes plutôt que d'autres. Donc oui, les hommes, les femmes peuvent trouver leur compte finalement grâce à un large panel concernant le matériel. C'est un sport qui est adapté à tous et on peut trouver son bonheur, quoi qu'il en soit.

  • Speaker #2

    Alors si j'ai bien compris, effectivement, les équipements, tu as suffisamment d'équipements différents pour que chaque morphologie trouve son matos. Tout à fait. Et après, tu as parlé... Et pour les enfants, on va réduire la zone d'activité, c'est ça ? On réduit la zone d'activité pour les enfants ?

  • Speaker #0

    On réduit un petit peu le terrain parce qu'on estime que leur gabarit ne leur permet pas encore de couvrir toute la partie du terrain qui est prévue pour les adultes. Et du coup, les enfants, on leur enlève la zone arrière, donc le couloir du fond qui existe pour les adultes. Et on leur permet, avec leurs petits bras qui ne sont pas encore bien développés, qu'on met des raquettes plus petites et un filet plus bas également.

  • Speaker #2

    À ton avis, c'est pour quel type d'enfant ce sport ?

  • Speaker #0

    Pour être honnête, un peu de tout, je dirais. Si je peux prendre mon exemple, moi, j'étais une gamine qui avait beaucoup d'énergie, qui aimait très peu perdre, qui n'aime toujours pas perdre d'ailleurs. Donc avec un tempérament un peu, je dirais, énergique, qui avait en tout cas de l'énergie à revendre. Et j'avais besoin de me dépenser, en tout cas, quand je faisais du sport. Mais j'étais tout à fait avec... Des gamins qui étaient beaucoup plus calmes et qui s'amusaient tout autant en profitant un peu plus. Moi, j'avais besoin de taper fort, d'avoir l'impression de courir beaucoup, de faire plein de choses avec ma raquette. C'est la manière dont j'ai vécu mes débuts. Mais tous les enfants peuvent vraiment se faire plaisir. Tous les enfants grandissent d'une manière qui leur est propre et développent un style de jeu et un style de badminton qui leur est propre aussi. Un peu comme dans toutes les disciplines, pour être honnête, je pense.

  • Speaker #2

    Il y a plus de femmes ou plus d'hommes en badminton ? Tu sais ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est assez mixte. Comme ça, je dirais peut-être plus d'hommes pour peut-être les capacités physiques que la discipline requiert. Mais dans les clubs, aujourd'hui, on a quand même beaucoup de clubs en France et il y a beaucoup de femmes également. Je pense que le côté mixte du sport encourage beaucoup de monde à aller dans les clubs et à se confronter à différents niveaux de jeu, que ce soit femmes contre femmes ou hommes contre femmes. C'est aussi possible, évidemment, avec le double mixte, qui est une discipline à part entière aussi du badminton. Je dirais comme ça un peu plus d'hommes, mais en 60-40. quoi pas beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Tu as dit les capacités physiques que ce sport requiert, tu as parlé plutôt des hommes parce que tu penses que là où les capacités physiques les plus importantes pour ce sport, pour toi c'est quoi alors ? Puisqu'apparemment c'est les hommes qui le possèdent.

  • Speaker #0

    Non, évidemment. Et puis, ce n'est surtout pas une femme qui va dire le contraire. Bien évidemment pas. C'était peut-être une déduction. Effectivement, je pense que les chiffres montrent que les hommes sont peut-être plus présents dans les clubs de badminton en France. Mais en fait, ce n'est pas une question forcément de qualité physique ou de capacité physique. Effectivement, le badminton est un sport qui requiert beaucoup d'endurance, mais qui requiert aussi des capacités à travailler en intermittence, à partir d'un certain niveau. On travaille beaucoup en fractionné, par exemple, pour être capable d'être explosif sur une durée d'un point et de pouvoir récupérer rapidement entre les points. Donc ça, c'est une première chose. Et puis ensuite, effectivement, il y a énormément de choses. On en a parlé avec Julien, c'est un sport qui est très complet. Il faut être endurant, il faut être explosif, il faut être fort, être capable d'assumer un effort de longue durée. Mais c'est toujours pareil. Chacun à son niveau, je pense, est capable de se développer de semaine en semaine. On se voit progresser très vite en badminton.

  • Speaker #2

    Toi, ce qui t'a plu dans le badminton et ce qui t'a fait... continuer et avoir envie de gagner encore plus, c'est quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est l'adversité. Clairement, c'est le fait d'avoir un adversaire et de tout mettre en œuvre à la fois avec mes capacités, mes aptitudes techniques et physiques que moi, j'ai développées, mais aussi de ce que j'essaye de voir de l'adversaire aussi, de tout mettre en œuvre, toutes ces choses-là, pour réussir à le battre. J'ai toujours été dans la compétition, depuis très jeune, c'est quelque chose qui m'a toujours animée donc le badminton c'est aussi cette diversité dans les coups, dans les trajectoires dans les styles de jeu qui m'a beaucoup plu on fait jamais la même chose sur un terrain de bad j'ai commencé notamment par du simple dame et je me suis peu à peu orientée vers du double donc on peut aussi jouer tout seul on peut jouer avec un partenaire avec une femme, avec un homme donc c'est cette diversité là aussi que j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #2

    J'imagine que, aussi bien Julien que toi, vous avez certainement encadré des stages avec, je ne sais pas, peut-être des enfants ou des adultes. Si tu devais me motiver ou nous motiver à démarrer le BAD, qu'est-ce que tu aurais envie de me dire ? Soit par le biais d'une phrase ou par trois mots, je ne sais pas ce que tu veux, mais qu'est-ce que tu pourrais me dire pour me donner envie de m'y mettre ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est toujours difficile de résumer un... Une pensée en trois mots. J'ai toujours besoin de faire des phrases.

  • Speaker #2

    Alors vas-y, je t'en prie, fais des phrases.

  • Speaker #0

    Donc en faisant quelques phrases, je dirais que le badminton aujourd'hui, c'est un sport qui se développe de plus en plus. On voit les enfants apprécier jouer en UNSS. au collège, au lycée, puis à poursuivre dans des clubs après en compétition ou parfois même qu'en loisir. On arrive beaucoup, beaucoup à se faire plaisir et très vite au badminton. Je rejoins un petit peu ce que Julien disait tout à l'heure. C'est vrai que c'est un sport qui est très ludique et qui est plutôt accessible, plutôt facile. Déjà, dès le départ, on peut tout de suite se faire très plaisir avec ses amis, avec pourquoi pas des membres de sa famille. C'est ce côté-là que je souhaite valoriser au départ. Et après, de fil en aiguille, quand on est dans un club encadré, avec des séances qui sont proposées par quelques entraîneurs, on peut toujours progresser. Il y a toujours un objectif, plus aucun autre. Et c'est ça qui est cool, je trouve. Dans le badminton, on peut toucher à tout aussi. J'en parlais, faire du simple, faire du double. On peut décider de rester un petit peu tout seul, à vouloir se dépatouiller tout seul pour aller gagner des matchs ou pour progresser de son côté. Mais on peut aussi progresser à deux. On peut partager des émotions ensemble. On peut avoir plusieurs projets avec un partenaire. Et il y a plein de choses qui peuvent être créées au sein d'un club de badminton. et c'est moi en tout cas ce qui... C'est ce qui m'anime tous les jours, à mon niveau.

  • Speaker #2

    Ça marche. Merci Léa, merci Julien.

  • Speaker #0

    Merci Sandrine.

  • Speaker #1

    Merci Sandrine.

  • Speaker #2

    Merci à Léa et à Julien de nous avoir partagé leur passion sportive, le badminton. En attendant d'aller pratiquer, d'aller taper le volant, moi ce que je vous propose, c'est partager à vos amis, votre famille ou sur vos réseaux cet épisode, si vous l'avez aimé bien entendu, d'aller mettre des petites étoiles et des commentaires sur Apple Podcast. Et puis, la clé du succès, vous abonner à la chaîne pour pouvoir récupérer le nouvel épisode chaque semaine. Je vous souhaite une belle écoute et je vous dis à bientôt. Merci !

Description

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer deux athlètes passionnés de badminton, Léa Palermo et Julien Maio. Alors, le badminton, c'est un sport ou un loisir ? Quels sont les bienfaits de la pratique ? Mais au fait, d'où vient le mot "badminton" ? Les volants, on les choisit à plumes ou en plastique ? Pourquoi ? Écoutez Julien et Léa pour tout découvrir de ce sport. Je vous souhaite une belle écoute !


Ce conseil vous a plu ? Pensez à le partager à votre entourage, sur vos réseaux et à nous laisser un commentaire, une note ou des étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée (Apple Podcast, Spotify, Deezer…). Je suivrai ça avec attention ! 


Vous pouvez aussi vous abonner à ce podcast, cela vous permettra d’être informé•e directement sur votre téléphone mobile lorsqu’un nouvel épisode est publié et les écouter à n’importe quel moment.


Les Conseils de sportifs et des sportives, c’est le podcast de DECATHLON qui vous accompagne dans votre pratique sportive, qui vous aide à débuter ou à reprendre le sport. C’est aussi le podcast qui vous prouve que l’activité physique, c’est avant tout du plaisir ! Grâce aux conseils et astuces d'expert•es en la matière et aux partages d'expériences de vie de pratiquant•es, chaque épisode est une nouvelle occasion d'en apprendre un peu plus sur votre (future) passion !


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour Sandrine, moi je suis Léa Palermo, j'ai 28 ans, je suis sur l'INSEP depuis 9 ans maintenant. L'INSEP qui est le centre national qui regroupe toutes les disciplines olympiques et paralympiques du sport français. Je m'y entraîne en badminton, je suis spécialisée en double dame et double mixte.

  • Speaker #1

    Maïo Julien, j'ai 27 ans, je suis sportif de haut niveau en badminton, je fais partie également de l'équipe de France. de badminton depuis quelques années et je suis là pour conseiller, on va dire, conseiller à l'aide d'un podcast nos auditeurs qui nous écoutent au regard du badminton tout simplement. Voilà, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Conseil de sportif, le podcast utile qui accompagne dans la pratique, qui répond à des questions. que vous vous posez et vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Aujourd'hui, j'ai pas mal de chance puisque j'en ai deux pour le prix d'un. Deux experts et deux experts du badminton, Julien et Léa. Si on parle de badminton, il y a la première question qui va chatouiller un peu peut-être. Est-ce que le bad, c'est un sport ou c'est un loisir, Julien ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le badminton, on peut le voir... Avec ces deux aspects, on peut le voir comme un loisir et on peut le voir comme un sport. Donc en partant sur le loisir, on a déjà vu énormément de monde qui jouait en extérieur pour s'amuser, d'autres qui pratiquaient le badminton loisir en intérieur. Et de plus en plus, on se rend compte qu'il y a des personnes après le travail ou sur la pause déjeuner qui vont pratiquer le badminton. pour s'éclater, pour relâcher la pression du quotidien. Donc voilà, là-dessus, on peut dire que le badminton, c'est un loisir. Et d'un autre côté, c'est à part entière aussi un sport, parce qu'on se retrouve avec énormément d'associations sportives qui accueillent des compétiteurs de tous les niveaux, avec plutôt des entraînements dirigés pour vraiment passer du loisir à à un sport où on peut pratiquer de la compétition.

  • Speaker #2

    J'avais une petite question aussi. D'où vient, j'espère que tu vas ça en me répondre, d'où vient le mot badminton et l'origine de ce sport ?

  • Speaker #1

    Alors, on raconte, c'est peut-être une légende, que les Anglais, au XIXe siècle, qui revenaient des Indes, ils avaient ramené ce qu'on appelle le jeu du Puna. donc le Puna c'est Ça se joue comme au badminton avec des raquettes, sauf qu'au lieu d'avoir un volant, ils avaient une petite balle légère. Sauf que les Anglais, en revenant des Indes, ils voulaient jouer au Puna, sauf qu'ils n'avaient pas de balle légère. Donc après le repas, ce qu'ils ont fait, ils ont pris un bouchon de champagne en liège, ils ont mis quelques plumes dessus et ils ont commencé à taper le volant. D'où, on va dire, le début du badminton, on va dire, en Angleterre. Le mot badminton, en fait, c'est le duc de Beaufort qui était dans la ville de badminton, qui a pris le nom de la ville pour le mettre dans cette pratique sportive.

  • Speaker #2

    OK, bon, c'est peut-être une légende ?

  • Speaker #1

    On ne sait pas, on ne sait pas. Après, d'un autre côté, par contre, ça fait à peu près 2000 ans que, alors même si ça ne s'appelait pas badminton, que cette pratique est en Chine depuis tellement d'années. donc que Je pense que les Anglais ne sont pas les précurseurs, mais c'est les premiers à avoir mis un mot dessus en disant que ça s'appelle le badminton. Et quelques années après leur invention, ils ont édité des règles. Des règles pour pouvoir jouer... Cadrer un peu le jeu. Voilà, cadrer sans faire n'importe quoi, on va dire.

  • Speaker #2

    Tu fais transition avec une question que je m'étais posée, c'était pourquoi il y a des volants, ce qu'on appelle des volants avec les plumes. Pourquoi des balles en plastique ? Tu viens d'en parler, mais vas-y, si tu veux.

  • Speaker #1

    On retrouve souvent les volants en plastique pour des jeunes joueurs, des débutants, des loisirs. On va utiliser le volant en plastique parce qu'il s'abîme beaucoup moins que le volant plume. Il coûte aussi moins cher que le volant plume. D'accord. Ça permet de... de ne pas payer trop cher les volants, de ne pas les changer régulièrement comparé aux volants plumes. Donc on retrouve cela même dans l'environnement scolaire, on a énormément de volants plastiques, donc ceux qui ont pratiqué à l'UNSS. vont pouvoir confirmer ça. Par contre, le volant plume, on le retrouve quand on commence à être un joueur un peu plus confirmé, on commence à faire quelques compétitions, et on se rend compte quand on passe du volant plastique au volant plume qu'en termes de trajectoire, on a une précision des trajectoires, même la vitesse est totalement différente du volant plastique. Donc on retrouve un contrôle du volant qui n'a rien à voir avec le volant plastique.

  • Speaker #2

    C'est quoi les bienfaits, les atouts de cette pratique, Julien ?

  • Speaker #1

    Premièrement, c'est accessible à tous. Donc, ce n'est pas un sport où on doit financer énormément de choses. Le matériel est relativement accessible pour tout le monde. On peut retrouver des raquettes peu chères, des volants plastiques, des chaussures. Donc, on peut pratiquer à bas prix.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ce qui est super au badminton, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir un très gros niveau pour s'amuser. Donc, très vite, on peut avoir des échanges. C'est très ludique, en fait.

  • Speaker #2

    Ce que je comprends bien aussi, c'est que tu veux dire que très rapidement, tu peux avoir vite des sensations physiques. Tu n'es pas obligé d'avoir un haut niveau pour avoir de bonnes sensations physiques. T'amuser, mais sentir que tu t'éclates ou tu t'exploses au sport, etc. C'est ça, un peu ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. On n'a pas besoin d'avoir un grand niveau pour se dépenser physiquement. C'est exactement ça. Et puis, comme on parlait de se dépenser, c'est un sport qui est très complet. Il sollicite tout. le corps. Il y a les jambes pour le déplacement, le haut du corps avec l'épaule, le dos. Toutes les parties du corps sont sollicitées. Je pense que c'est pour cela qu'on a beaucoup de personnes qui se retrouvent après le travail, par exemple, pour vraiment se défouler et avoir cette sensation de « j'ai bien bougé, je me suis éclaté avec mes collègues et je suis bien fatigué et ça m'a fait du bien. »

  • Speaker #2

    Tu dois avoir quand même une grosse dépense d'énergie. Ça fait travailler tous les muscles du corps, tu viens de le dire. Le rythme cardiaque, c'est une activité cardio en même temps. Musculaire, cardio ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Au bout d'un moment, quand on commence à faire des échanges un peu plus longs, c'est là où le cœur va commencer à bien monter. Mais musculairement, je pense que même à bas niveau, On va se retrouver avec des courbatures au niveau des jambes parce qu'on va faire des déplacements qu'on n'a pas l'habitude de faire dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #2

    Des mouvements qu'on n'a pas l'habitude de faire, oui.

  • Speaker #1

    Exactement, donc des fentes, ce genre de choses. Donc, on va avoir souvent les fessiers bien contracturés, les ischios jambiers. Donc voilà, c'est un sport qui est vraiment complet.

  • Speaker #2

    Et je pense avoir lu que le badminton était le second sport le plus pratiqué au monde. Tu confirmes ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas les chiffres en tête, mais c'est fort possible parce que... certes en Europe ou même en France on est sport numéro 1 il me semble mais scolaire et par contre en Asie c'est pas du tout la même chose c'est dans beaucoup de pays je vais prendre l'exemple de l'Indonésie c'est le sport national là-bas donc c'est l'équivalent du football en France donc le badminton bon pour la petite histoire on a eu un champion olympique en 2000 le... En 2004, indonésien, Tofiki Dayat, quand il est rentré au pays ou quand il se balade au pays, c'est le Zinedine Zidane de chez nous. Donc, ça ne m'étonne pas que ce soit le deuxième sport le plus pratiqué au monde. Parce qu'en Asie, c'est le sport quasiment, c'est le sport numéro un là-bas.

  • Speaker #2

    Tiens, je pense à une petite dernière question bonus. Est-ce que le joueur de badminton est un bon joueur de tennis ? Est-ce que le joueur de tennis est un bon joueur de badminton ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'un très bon joueur de badminton n'est pas un très bon joueur de tennis parce que c'est trop différent. Au badminton, on a tendance à énormément casser le poignet et souvent, quand on va au tennis, on veut aussi trop casser le poignet. Donc, on va peut-être se faire aussi un peu mal au poignet, au coude, mais c'est totalement différent. Par contre, à l'inverse, un tennisman qui va venir au badminton, il va avoir plus de facilité à se débrouiller que l'inverse.

  • Speaker #2

    On bascule avec Léa ?

  • Speaker #1

    Allez, on bascule avec Léa.

  • Speaker #2

    Alors, dis-moi, j'aimerais bien qu'on fasse le focus un petit peu sur l'accessibilité. Julien a parlé pas mal d'accessibilité. C'est vrai que c'est un sport que tu peux démarrer facilement, dans lequel on peut progresser aussi facilement, si j'ai bien compris. Maintenant, je voudrais savoir... C'est pour les hommes, c'est pour les femmes, c'est pour les enfants ?

  • Speaker #0

    Alors le badminton, c'est un peu pour tout le monde. On en a beaucoup parlé, je pense, avec Julien. Effectivement, on peut toucher une grande, grande partie de la population. Déjà dans un premier temps parce que l'équipement est plutôt basique, il est plutôt simple, il est peu coûteux pour ceux qui débutent en tout cas. Et puis on peut le pratiquer à tous les âges, qu'on soit un homme ou une femme également. On peut commencer tout petit, à partir de 4-5 ans. Il existe depuis très peu de temps une catégorie qui s'appelle le mini-bad. C'est à partir de 9 ans. On adapte avec les enfants, avec un filet plus bas, avec une raquette plus petite. Il me semble aussi que la zone arrière n'existe pas. On adapte en fonction des profils. Ça, c'est pour les enfants. Et puis, pour les hommes-femmes, effectivement, c'est un sport mixte. On peut le souligner déjà dans un premier temps. Et ça, c'est plutôt cool. C'est un des rares sports où on propose une mixité, où on peut rivaliser entre hommes et femmes. Et en fait, c'est surtout grâce au large panel de l'équipement et du matériel particulièrement, surtout les raquettes. On en a des plus légères, on en a des plus lourdes, d'autres qui sont plus ou moins équilibrées, avec la tête de raquette plus ou moins lourde pour des personnes qui... qui sont plutôt attaquantes plutôt que d'autres. Donc oui, les hommes, les femmes peuvent trouver leur compte finalement grâce à un large panel concernant le matériel. C'est un sport qui est adapté à tous et on peut trouver son bonheur, quoi qu'il en soit.

  • Speaker #2

    Alors si j'ai bien compris, effectivement, les équipements, tu as suffisamment d'équipements différents pour que chaque morphologie trouve son matos. Tout à fait. Et après, tu as parlé... Et pour les enfants, on va réduire la zone d'activité, c'est ça ? On réduit la zone d'activité pour les enfants ?

  • Speaker #0

    On réduit un petit peu le terrain parce qu'on estime que leur gabarit ne leur permet pas encore de couvrir toute la partie du terrain qui est prévue pour les adultes. Et du coup, les enfants, on leur enlève la zone arrière, donc le couloir du fond qui existe pour les adultes. Et on leur permet, avec leurs petits bras qui ne sont pas encore bien développés, qu'on met des raquettes plus petites et un filet plus bas également.

  • Speaker #2

    À ton avis, c'est pour quel type d'enfant ce sport ?

  • Speaker #0

    Pour être honnête, un peu de tout, je dirais. Si je peux prendre mon exemple, moi, j'étais une gamine qui avait beaucoup d'énergie, qui aimait très peu perdre, qui n'aime toujours pas perdre d'ailleurs. Donc avec un tempérament un peu, je dirais, énergique, qui avait en tout cas de l'énergie à revendre. Et j'avais besoin de me dépenser, en tout cas, quand je faisais du sport. Mais j'étais tout à fait avec... Des gamins qui étaient beaucoup plus calmes et qui s'amusaient tout autant en profitant un peu plus. Moi, j'avais besoin de taper fort, d'avoir l'impression de courir beaucoup, de faire plein de choses avec ma raquette. C'est la manière dont j'ai vécu mes débuts. Mais tous les enfants peuvent vraiment se faire plaisir. Tous les enfants grandissent d'une manière qui leur est propre et développent un style de jeu et un style de badminton qui leur est propre aussi. Un peu comme dans toutes les disciplines, pour être honnête, je pense.

  • Speaker #2

    Il y a plus de femmes ou plus d'hommes en badminton ? Tu sais ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est assez mixte. Comme ça, je dirais peut-être plus d'hommes pour peut-être les capacités physiques que la discipline requiert. Mais dans les clubs, aujourd'hui, on a quand même beaucoup de clubs en France et il y a beaucoup de femmes également. Je pense que le côté mixte du sport encourage beaucoup de monde à aller dans les clubs et à se confronter à différents niveaux de jeu, que ce soit femmes contre femmes ou hommes contre femmes. C'est aussi possible, évidemment, avec le double mixte, qui est une discipline à part entière aussi du badminton. Je dirais comme ça un peu plus d'hommes, mais en 60-40. quoi pas beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Tu as dit les capacités physiques que ce sport requiert, tu as parlé plutôt des hommes parce que tu penses que là où les capacités physiques les plus importantes pour ce sport, pour toi c'est quoi alors ? Puisqu'apparemment c'est les hommes qui le possèdent.

  • Speaker #0

    Non, évidemment. Et puis, ce n'est surtout pas une femme qui va dire le contraire. Bien évidemment pas. C'était peut-être une déduction. Effectivement, je pense que les chiffres montrent que les hommes sont peut-être plus présents dans les clubs de badminton en France. Mais en fait, ce n'est pas une question forcément de qualité physique ou de capacité physique. Effectivement, le badminton est un sport qui requiert beaucoup d'endurance, mais qui requiert aussi des capacités à travailler en intermittence, à partir d'un certain niveau. On travaille beaucoup en fractionné, par exemple, pour être capable d'être explosif sur une durée d'un point et de pouvoir récupérer rapidement entre les points. Donc ça, c'est une première chose. Et puis ensuite, effectivement, il y a énormément de choses. On en a parlé avec Julien, c'est un sport qui est très complet. Il faut être endurant, il faut être explosif, il faut être fort, être capable d'assumer un effort de longue durée. Mais c'est toujours pareil. Chacun à son niveau, je pense, est capable de se développer de semaine en semaine. On se voit progresser très vite en badminton.

  • Speaker #2

    Toi, ce qui t'a plu dans le badminton et ce qui t'a fait... continuer et avoir envie de gagner encore plus, c'est quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est l'adversité. Clairement, c'est le fait d'avoir un adversaire et de tout mettre en œuvre à la fois avec mes capacités, mes aptitudes techniques et physiques que moi, j'ai développées, mais aussi de ce que j'essaye de voir de l'adversaire aussi, de tout mettre en œuvre, toutes ces choses-là, pour réussir à le battre. J'ai toujours été dans la compétition, depuis très jeune, c'est quelque chose qui m'a toujours animée donc le badminton c'est aussi cette diversité dans les coups, dans les trajectoires dans les styles de jeu qui m'a beaucoup plu on fait jamais la même chose sur un terrain de bad j'ai commencé notamment par du simple dame et je me suis peu à peu orientée vers du double donc on peut aussi jouer tout seul on peut jouer avec un partenaire avec une femme, avec un homme donc c'est cette diversité là aussi que j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #2

    J'imagine que, aussi bien Julien que toi, vous avez certainement encadré des stages avec, je ne sais pas, peut-être des enfants ou des adultes. Si tu devais me motiver ou nous motiver à démarrer le BAD, qu'est-ce que tu aurais envie de me dire ? Soit par le biais d'une phrase ou par trois mots, je ne sais pas ce que tu veux, mais qu'est-ce que tu pourrais me dire pour me donner envie de m'y mettre ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est toujours difficile de résumer un... Une pensée en trois mots. J'ai toujours besoin de faire des phrases.

  • Speaker #2

    Alors vas-y, je t'en prie, fais des phrases.

  • Speaker #0

    Donc en faisant quelques phrases, je dirais que le badminton aujourd'hui, c'est un sport qui se développe de plus en plus. On voit les enfants apprécier jouer en UNSS. au collège, au lycée, puis à poursuivre dans des clubs après en compétition ou parfois même qu'en loisir. On arrive beaucoup, beaucoup à se faire plaisir et très vite au badminton. Je rejoins un petit peu ce que Julien disait tout à l'heure. C'est vrai que c'est un sport qui est très ludique et qui est plutôt accessible, plutôt facile. Déjà, dès le départ, on peut tout de suite se faire très plaisir avec ses amis, avec pourquoi pas des membres de sa famille. C'est ce côté-là que je souhaite valoriser au départ. Et après, de fil en aiguille, quand on est dans un club encadré, avec des séances qui sont proposées par quelques entraîneurs, on peut toujours progresser. Il y a toujours un objectif, plus aucun autre. Et c'est ça qui est cool, je trouve. Dans le badminton, on peut toucher à tout aussi. J'en parlais, faire du simple, faire du double. On peut décider de rester un petit peu tout seul, à vouloir se dépatouiller tout seul pour aller gagner des matchs ou pour progresser de son côté. Mais on peut aussi progresser à deux. On peut partager des émotions ensemble. On peut avoir plusieurs projets avec un partenaire. Et il y a plein de choses qui peuvent être créées au sein d'un club de badminton. et c'est moi en tout cas ce qui... C'est ce qui m'anime tous les jours, à mon niveau.

  • Speaker #2

    Ça marche. Merci Léa, merci Julien.

  • Speaker #0

    Merci Sandrine.

  • Speaker #1

    Merci Sandrine.

  • Speaker #2

    Merci à Léa et à Julien de nous avoir partagé leur passion sportive, le badminton. En attendant d'aller pratiquer, d'aller taper le volant, moi ce que je vous propose, c'est partager à vos amis, votre famille ou sur vos réseaux cet épisode, si vous l'avez aimé bien entendu, d'aller mettre des petites étoiles et des commentaires sur Apple Podcast. Et puis, la clé du succès, vous abonner à la chaîne pour pouvoir récupérer le nouvel épisode chaque semaine. Je vous souhaite une belle écoute et je vous dis à bientôt. Merci !

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Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer deux athlètes passionnés de badminton, Léa Palermo et Julien Maio. Alors, le badminton, c'est un sport ou un loisir ? Quels sont les bienfaits de la pratique ? Mais au fait, d'où vient le mot "badminton" ? Les volants, on les choisit à plumes ou en plastique ? Pourquoi ? Écoutez Julien et Léa pour tout découvrir de ce sport. Je vous souhaite une belle écoute !


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Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour Sandrine, moi je suis Léa Palermo, j'ai 28 ans, je suis sur l'INSEP depuis 9 ans maintenant. L'INSEP qui est le centre national qui regroupe toutes les disciplines olympiques et paralympiques du sport français. Je m'y entraîne en badminton, je suis spécialisée en double dame et double mixte.

  • Speaker #1

    Maïo Julien, j'ai 27 ans, je suis sportif de haut niveau en badminton, je fais partie également de l'équipe de France. de badminton depuis quelques années et je suis là pour conseiller, on va dire, conseiller à l'aide d'un podcast nos auditeurs qui nous écoutent au regard du badminton tout simplement. Voilà, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Conseil de sportif, le podcast utile qui accompagne dans la pratique, qui répond à des questions. que vous vous posez et vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Aujourd'hui, j'ai pas mal de chance puisque j'en ai deux pour le prix d'un. Deux experts et deux experts du badminton, Julien et Léa. Si on parle de badminton, il y a la première question qui va chatouiller un peu peut-être. Est-ce que le bad, c'est un sport ou c'est un loisir, Julien ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le badminton, on peut le voir... Avec ces deux aspects, on peut le voir comme un loisir et on peut le voir comme un sport. Donc en partant sur le loisir, on a déjà vu énormément de monde qui jouait en extérieur pour s'amuser, d'autres qui pratiquaient le badminton loisir en intérieur. Et de plus en plus, on se rend compte qu'il y a des personnes après le travail ou sur la pause déjeuner qui vont pratiquer le badminton. pour s'éclater, pour relâcher la pression du quotidien. Donc voilà, là-dessus, on peut dire que le badminton, c'est un loisir. Et d'un autre côté, c'est à part entière aussi un sport, parce qu'on se retrouve avec énormément d'associations sportives qui accueillent des compétiteurs de tous les niveaux, avec plutôt des entraînements dirigés pour vraiment passer du loisir à à un sport où on peut pratiquer de la compétition.

  • Speaker #2

    J'avais une petite question aussi. D'où vient, j'espère que tu vas ça en me répondre, d'où vient le mot badminton et l'origine de ce sport ?

  • Speaker #1

    Alors, on raconte, c'est peut-être une légende, que les Anglais, au XIXe siècle, qui revenaient des Indes, ils avaient ramené ce qu'on appelle le jeu du Puna. donc le Puna c'est Ça se joue comme au badminton avec des raquettes, sauf qu'au lieu d'avoir un volant, ils avaient une petite balle légère. Sauf que les Anglais, en revenant des Indes, ils voulaient jouer au Puna, sauf qu'ils n'avaient pas de balle légère. Donc après le repas, ce qu'ils ont fait, ils ont pris un bouchon de champagne en liège, ils ont mis quelques plumes dessus et ils ont commencé à taper le volant. D'où, on va dire, le début du badminton, on va dire, en Angleterre. Le mot badminton, en fait, c'est le duc de Beaufort qui était dans la ville de badminton, qui a pris le nom de la ville pour le mettre dans cette pratique sportive.

  • Speaker #2

    OK, bon, c'est peut-être une légende ?

  • Speaker #1

    On ne sait pas, on ne sait pas. Après, d'un autre côté, par contre, ça fait à peu près 2000 ans que, alors même si ça ne s'appelait pas badminton, que cette pratique est en Chine depuis tellement d'années. donc que Je pense que les Anglais ne sont pas les précurseurs, mais c'est les premiers à avoir mis un mot dessus en disant que ça s'appelle le badminton. Et quelques années après leur invention, ils ont édité des règles. Des règles pour pouvoir jouer... Cadrer un peu le jeu. Voilà, cadrer sans faire n'importe quoi, on va dire.

  • Speaker #2

    Tu fais transition avec une question que je m'étais posée, c'était pourquoi il y a des volants, ce qu'on appelle des volants avec les plumes. Pourquoi des balles en plastique ? Tu viens d'en parler, mais vas-y, si tu veux.

  • Speaker #1

    On retrouve souvent les volants en plastique pour des jeunes joueurs, des débutants, des loisirs. On va utiliser le volant en plastique parce qu'il s'abîme beaucoup moins que le volant plume. Il coûte aussi moins cher que le volant plume. D'accord. Ça permet de... de ne pas payer trop cher les volants, de ne pas les changer régulièrement comparé aux volants plumes. Donc on retrouve cela même dans l'environnement scolaire, on a énormément de volants plastiques, donc ceux qui ont pratiqué à l'UNSS. vont pouvoir confirmer ça. Par contre, le volant plume, on le retrouve quand on commence à être un joueur un peu plus confirmé, on commence à faire quelques compétitions, et on se rend compte quand on passe du volant plastique au volant plume qu'en termes de trajectoire, on a une précision des trajectoires, même la vitesse est totalement différente du volant plastique. Donc on retrouve un contrôle du volant qui n'a rien à voir avec le volant plastique.

  • Speaker #2

    C'est quoi les bienfaits, les atouts de cette pratique, Julien ?

  • Speaker #1

    Premièrement, c'est accessible à tous. Donc, ce n'est pas un sport où on doit financer énormément de choses. Le matériel est relativement accessible pour tout le monde. On peut retrouver des raquettes peu chères, des volants plastiques, des chaussures. Donc, on peut pratiquer à bas prix.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ce qui est super au badminton, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir un très gros niveau pour s'amuser. Donc, très vite, on peut avoir des échanges. C'est très ludique, en fait.

  • Speaker #2

    Ce que je comprends bien aussi, c'est que tu veux dire que très rapidement, tu peux avoir vite des sensations physiques. Tu n'es pas obligé d'avoir un haut niveau pour avoir de bonnes sensations physiques. T'amuser, mais sentir que tu t'éclates ou tu t'exploses au sport, etc. C'est ça, un peu ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. On n'a pas besoin d'avoir un grand niveau pour se dépenser physiquement. C'est exactement ça. Et puis, comme on parlait de se dépenser, c'est un sport qui est très complet. Il sollicite tout. le corps. Il y a les jambes pour le déplacement, le haut du corps avec l'épaule, le dos. Toutes les parties du corps sont sollicitées. Je pense que c'est pour cela qu'on a beaucoup de personnes qui se retrouvent après le travail, par exemple, pour vraiment se défouler et avoir cette sensation de « j'ai bien bougé, je me suis éclaté avec mes collègues et je suis bien fatigué et ça m'a fait du bien. »

  • Speaker #2

    Tu dois avoir quand même une grosse dépense d'énergie. Ça fait travailler tous les muscles du corps, tu viens de le dire. Le rythme cardiaque, c'est une activité cardio en même temps. Musculaire, cardio ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Au bout d'un moment, quand on commence à faire des échanges un peu plus longs, c'est là où le cœur va commencer à bien monter. Mais musculairement, je pense que même à bas niveau, On va se retrouver avec des courbatures au niveau des jambes parce qu'on va faire des déplacements qu'on n'a pas l'habitude de faire dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #2

    Des mouvements qu'on n'a pas l'habitude de faire, oui.

  • Speaker #1

    Exactement, donc des fentes, ce genre de choses. Donc, on va avoir souvent les fessiers bien contracturés, les ischios jambiers. Donc voilà, c'est un sport qui est vraiment complet.

  • Speaker #2

    Et je pense avoir lu que le badminton était le second sport le plus pratiqué au monde. Tu confirmes ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas les chiffres en tête, mais c'est fort possible parce que... certes en Europe ou même en France on est sport numéro 1 il me semble mais scolaire et par contre en Asie c'est pas du tout la même chose c'est dans beaucoup de pays je vais prendre l'exemple de l'Indonésie c'est le sport national là-bas donc c'est l'équivalent du football en France donc le badminton bon pour la petite histoire on a eu un champion olympique en 2000 le... En 2004, indonésien, Tofiki Dayat, quand il est rentré au pays ou quand il se balade au pays, c'est le Zinedine Zidane de chez nous. Donc, ça ne m'étonne pas que ce soit le deuxième sport le plus pratiqué au monde. Parce qu'en Asie, c'est le sport quasiment, c'est le sport numéro un là-bas.

  • Speaker #2

    Tiens, je pense à une petite dernière question bonus. Est-ce que le joueur de badminton est un bon joueur de tennis ? Est-ce que le joueur de tennis est un bon joueur de badminton ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'un très bon joueur de badminton n'est pas un très bon joueur de tennis parce que c'est trop différent. Au badminton, on a tendance à énormément casser le poignet et souvent, quand on va au tennis, on veut aussi trop casser le poignet. Donc, on va peut-être se faire aussi un peu mal au poignet, au coude, mais c'est totalement différent. Par contre, à l'inverse, un tennisman qui va venir au badminton, il va avoir plus de facilité à se débrouiller que l'inverse.

  • Speaker #2

    On bascule avec Léa ?

  • Speaker #1

    Allez, on bascule avec Léa.

  • Speaker #2

    Alors, dis-moi, j'aimerais bien qu'on fasse le focus un petit peu sur l'accessibilité. Julien a parlé pas mal d'accessibilité. C'est vrai que c'est un sport que tu peux démarrer facilement, dans lequel on peut progresser aussi facilement, si j'ai bien compris. Maintenant, je voudrais savoir... C'est pour les hommes, c'est pour les femmes, c'est pour les enfants ?

  • Speaker #0

    Alors le badminton, c'est un peu pour tout le monde. On en a beaucoup parlé, je pense, avec Julien. Effectivement, on peut toucher une grande, grande partie de la population. Déjà dans un premier temps parce que l'équipement est plutôt basique, il est plutôt simple, il est peu coûteux pour ceux qui débutent en tout cas. Et puis on peut le pratiquer à tous les âges, qu'on soit un homme ou une femme également. On peut commencer tout petit, à partir de 4-5 ans. Il existe depuis très peu de temps une catégorie qui s'appelle le mini-bad. C'est à partir de 9 ans. On adapte avec les enfants, avec un filet plus bas, avec une raquette plus petite. Il me semble aussi que la zone arrière n'existe pas. On adapte en fonction des profils. Ça, c'est pour les enfants. Et puis, pour les hommes-femmes, effectivement, c'est un sport mixte. On peut le souligner déjà dans un premier temps. Et ça, c'est plutôt cool. C'est un des rares sports où on propose une mixité, où on peut rivaliser entre hommes et femmes. Et en fait, c'est surtout grâce au large panel de l'équipement et du matériel particulièrement, surtout les raquettes. On en a des plus légères, on en a des plus lourdes, d'autres qui sont plus ou moins équilibrées, avec la tête de raquette plus ou moins lourde pour des personnes qui... qui sont plutôt attaquantes plutôt que d'autres. Donc oui, les hommes, les femmes peuvent trouver leur compte finalement grâce à un large panel concernant le matériel. C'est un sport qui est adapté à tous et on peut trouver son bonheur, quoi qu'il en soit.

  • Speaker #2

    Alors si j'ai bien compris, effectivement, les équipements, tu as suffisamment d'équipements différents pour que chaque morphologie trouve son matos. Tout à fait. Et après, tu as parlé... Et pour les enfants, on va réduire la zone d'activité, c'est ça ? On réduit la zone d'activité pour les enfants ?

  • Speaker #0

    On réduit un petit peu le terrain parce qu'on estime que leur gabarit ne leur permet pas encore de couvrir toute la partie du terrain qui est prévue pour les adultes. Et du coup, les enfants, on leur enlève la zone arrière, donc le couloir du fond qui existe pour les adultes. Et on leur permet, avec leurs petits bras qui ne sont pas encore bien développés, qu'on met des raquettes plus petites et un filet plus bas également.

  • Speaker #2

    À ton avis, c'est pour quel type d'enfant ce sport ?

  • Speaker #0

    Pour être honnête, un peu de tout, je dirais. Si je peux prendre mon exemple, moi, j'étais une gamine qui avait beaucoup d'énergie, qui aimait très peu perdre, qui n'aime toujours pas perdre d'ailleurs. Donc avec un tempérament un peu, je dirais, énergique, qui avait en tout cas de l'énergie à revendre. Et j'avais besoin de me dépenser, en tout cas, quand je faisais du sport. Mais j'étais tout à fait avec... Des gamins qui étaient beaucoup plus calmes et qui s'amusaient tout autant en profitant un peu plus. Moi, j'avais besoin de taper fort, d'avoir l'impression de courir beaucoup, de faire plein de choses avec ma raquette. C'est la manière dont j'ai vécu mes débuts. Mais tous les enfants peuvent vraiment se faire plaisir. Tous les enfants grandissent d'une manière qui leur est propre et développent un style de jeu et un style de badminton qui leur est propre aussi. Un peu comme dans toutes les disciplines, pour être honnête, je pense.

  • Speaker #2

    Il y a plus de femmes ou plus d'hommes en badminton ? Tu sais ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est assez mixte. Comme ça, je dirais peut-être plus d'hommes pour peut-être les capacités physiques que la discipline requiert. Mais dans les clubs, aujourd'hui, on a quand même beaucoup de clubs en France et il y a beaucoup de femmes également. Je pense que le côté mixte du sport encourage beaucoup de monde à aller dans les clubs et à se confronter à différents niveaux de jeu, que ce soit femmes contre femmes ou hommes contre femmes. C'est aussi possible, évidemment, avec le double mixte, qui est une discipline à part entière aussi du badminton. Je dirais comme ça un peu plus d'hommes, mais en 60-40. quoi pas beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Tu as dit les capacités physiques que ce sport requiert, tu as parlé plutôt des hommes parce que tu penses que là où les capacités physiques les plus importantes pour ce sport, pour toi c'est quoi alors ? Puisqu'apparemment c'est les hommes qui le possèdent.

  • Speaker #0

    Non, évidemment. Et puis, ce n'est surtout pas une femme qui va dire le contraire. Bien évidemment pas. C'était peut-être une déduction. Effectivement, je pense que les chiffres montrent que les hommes sont peut-être plus présents dans les clubs de badminton en France. Mais en fait, ce n'est pas une question forcément de qualité physique ou de capacité physique. Effectivement, le badminton est un sport qui requiert beaucoup d'endurance, mais qui requiert aussi des capacités à travailler en intermittence, à partir d'un certain niveau. On travaille beaucoup en fractionné, par exemple, pour être capable d'être explosif sur une durée d'un point et de pouvoir récupérer rapidement entre les points. Donc ça, c'est une première chose. Et puis ensuite, effectivement, il y a énormément de choses. On en a parlé avec Julien, c'est un sport qui est très complet. Il faut être endurant, il faut être explosif, il faut être fort, être capable d'assumer un effort de longue durée. Mais c'est toujours pareil. Chacun à son niveau, je pense, est capable de se développer de semaine en semaine. On se voit progresser très vite en badminton.

  • Speaker #2

    Toi, ce qui t'a plu dans le badminton et ce qui t'a fait... continuer et avoir envie de gagner encore plus, c'est quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est l'adversité. Clairement, c'est le fait d'avoir un adversaire et de tout mettre en œuvre à la fois avec mes capacités, mes aptitudes techniques et physiques que moi, j'ai développées, mais aussi de ce que j'essaye de voir de l'adversaire aussi, de tout mettre en œuvre, toutes ces choses-là, pour réussir à le battre. J'ai toujours été dans la compétition, depuis très jeune, c'est quelque chose qui m'a toujours animée donc le badminton c'est aussi cette diversité dans les coups, dans les trajectoires dans les styles de jeu qui m'a beaucoup plu on fait jamais la même chose sur un terrain de bad j'ai commencé notamment par du simple dame et je me suis peu à peu orientée vers du double donc on peut aussi jouer tout seul on peut jouer avec un partenaire avec une femme, avec un homme donc c'est cette diversité là aussi que j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #2

    J'imagine que, aussi bien Julien que toi, vous avez certainement encadré des stages avec, je ne sais pas, peut-être des enfants ou des adultes. Si tu devais me motiver ou nous motiver à démarrer le BAD, qu'est-ce que tu aurais envie de me dire ? Soit par le biais d'une phrase ou par trois mots, je ne sais pas ce que tu veux, mais qu'est-ce que tu pourrais me dire pour me donner envie de m'y mettre ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est toujours difficile de résumer un... Une pensée en trois mots. J'ai toujours besoin de faire des phrases.

  • Speaker #2

    Alors vas-y, je t'en prie, fais des phrases.

  • Speaker #0

    Donc en faisant quelques phrases, je dirais que le badminton aujourd'hui, c'est un sport qui se développe de plus en plus. On voit les enfants apprécier jouer en UNSS. au collège, au lycée, puis à poursuivre dans des clubs après en compétition ou parfois même qu'en loisir. On arrive beaucoup, beaucoup à se faire plaisir et très vite au badminton. Je rejoins un petit peu ce que Julien disait tout à l'heure. C'est vrai que c'est un sport qui est très ludique et qui est plutôt accessible, plutôt facile. Déjà, dès le départ, on peut tout de suite se faire très plaisir avec ses amis, avec pourquoi pas des membres de sa famille. C'est ce côté-là que je souhaite valoriser au départ. Et après, de fil en aiguille, quand on est dans un club encadré, avec des séances qui sont proposées par quelques entraîneurs, on peut toujours progresser. Il y a toujours un objectif, plus aucun autre. Et c'est ça qui est cool, je trouve. Dans le badminton, on peut toucher à tout aussi. J'en parlais, faire du simple, faire du double. On peut décider de rester un petit peu tout seul, à vouloir se dépatouiller tout seul pour aller gagner des matchs ou pour progresser de son côté. Mais on peut aussi progresser à deux. On peut partager des émotions ensemble. On peut avoir plusieurs projets avec un partenaire. Et il y a plein de choses qui peuvent être créées au sein d'un club de badminton. et c'est moi en tout cas ce qui... C'est ce qui m'anime tous les jours, à mon niveau.

  • Speaker #2

    Ça marche. Merci Léa, merci Julien.

  • Speaker #0

    Merci Sandrine.

  • Speaker #1

    Merci Sandrine.

  • Speaker #2

    Merci à Léa et à Julien de nous avoir partagé leur passion sportive, le badminton. En attendant d'aller pratiquer, d'aller taper le volant, moi ce que je vous propose, c'est partager à vos amis, votre famille ou sur vos réseaux cet épisode, si vous l'avez aimé bien entendu, d'aller mettre des petites étoiles et des commentaires sur Apple Podcast. Et puis, la clé du succès, vous abonner à la chaîne pour pouvoir récupérer le nouvel épisode chaque semaine. Je vous souhaite une belle écoute et je vous dis à bientôt. Merci !

Description

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer deux athlètes passionnés de badminton, Léa Palermo et Julien Maio. Alors, le badminton, c'est un sport ou un loisir ? Quels sont les bienfaits de la pratique ? Mais au fait, d'où vient le mot "badminton" ? Les volants, on les choisit à plumes ou en plastique ? Pourquoi ? Écoutez Julien et Léa pour tout découvrir de ce sport. Je vous souhaite une belle écoute !


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On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour Sandrine, moi je suis Léa Palermo, j'ai 28 ans, je suis sur l'INSEP depuis 9 ans maintenant. L'INSEP qui est le centre national qui regroupe toutes les disciplines olympiques et paralympiques du sport français. Je m'y entraîne en badminton, je suis spécialisée en double dame et double mixte.

  • Speaker #1

    Maïo Julien, j'ai 27 ans, je suis sportif de haut niveau en badminton, je fais partie également de l'équipe de France. de badminton depuis quelques années et je suis là pour conseiller, on va dire, conseiller à l'aide d'un podcast nos auditeurs qui nous écoutent au regard du badminton tout simplement. Voilà, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Conseil de sportif, le podcast utile qui accompagne dans la pratique, qui répond à des questions. que vous vous posez et vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Aujourd'hui, j'ai pas mal de chance puisque j'en ai deux pour le prix d'un. Deux experts et deux experts du badminton, Julien et Léa. Si on parle de badminton, il y a la première question qui va chatouiller un peu peut-être. Est-ce que le bad, c'est un sport ou c'est un loisir, Julien ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que le badminton, on peut le voir... Avec ces deux aspects, on peut le voir comme un loisir et on peut le voir comme un sport. Donc en partant sur le loisir, on a déjà vu énormément de monde qui jouait en extérieur pour s'amuser, d'autres qui pratiquaient le badminton loisir en intérieur. Et de plus en plus, on se rend compte qu'il y a des personnes après le travail ou sur la pause déjeuner qui vont pratiquer le badminton. pour s'éclater, pour relâcher la pression du quotidien. Donc voilà, là-dessus, on peut dire que le badminton, c'est un loisir. Et d'un autre côté, c'est à part entière aussi un sport, parce qu'on se retrouve avec énormément d'associations sportives qui accueillent des compétiteurs de tous les niveaux, avec plutôt des entraînements dirigés pour vraiment passer du loisir à à un sport où on peut pratiquer de la compétition.

  • Speaker #2

    J'avais une petite question aussi. D'où vient, j'espère que tu vas ça en me répondre, d'où vient le mot badminton et l'origine de ce sport ?

  • Speaker #1

    Alors, on raconte, c'est peut-être une légende, que les Anglais, au XIXe siècle, qui revenaient des Indes, ils avaient ramené ce qu'on appelle le jeu du Puna. donc le Puna c'est Ça se joue comme au badminton avec des raquettes, sauf qu'au lieu d'avoir un volant, ils avaient une petite balle légère. Sauf que les Anglais, en revenant des Indes, ils voulaient jouer au Puna, sauf qu'ils n'avaient pas de balle légère. Donc après le repas, ce qu'ils ont fait, ils ont pris un bouchon de champagne en liège, ils ont mis quelques plumes dessus et ils ont commencé à taper le volant. D'où, on va dire, le début du badminton, on va dire, en Angleterre. Le mot badminton, en fait, c'est le duc de Beaufort qui était dans la ville de badminton, qui a pris le nom de la ville pour le mettre dans cette pratique sportive.

  • Speaker #2

    OK, bon, c'est peut-être une légende ?

  • Speaker #1

    On ne sait pas, on ne sait pas. Après, d'un autre côté, par contre, ça fait à peu près 2000 ans que, alors même si ça ne s'appelait pas badminton, que cette pratique est en Chine depuis tellement d'années. donc que Je pense que les Anglais ne sont pas les précurseurs, mais c'est les premiers à avoir mis un mot dessus en disant que ça s'appelle le badminton. Et quelques années après leur invention, ils ont édité des règles. Des règles pour pouvoir jouer... Cadrer un peu le jeu. Voilà, cadrer sans faire n'importe quoi, on va dire.

  • Speaker #2

    Tu fais transition avec une question que je m'étais posée, c'était pourquoi il y a des volants, ce qu'on appelle des volants avec les plumes. Pourquoi des balles en plastique ? Tu viens d'en parler, mais vas-y, si tu veux.

  • Speaker #1

    On retrouve souvent les volants en plastique pour des jeunes joueurs, des débutants, des loisirs. On va utiliser le volant en plastique parce qu'il s'abîme beaucoup moins que le volant plume. Il coûte aussi moins cher que le volant plume. D'accord. Ça permet de... de ne pas payer trop cher les volants, de ne pas les changer régulièrement comparé aux volants plumes. Donc on retrouve cela même dans l'environnement scolaire, on a énormément de volants plastiques, donc ceux qui ont pratiqué à l'UNSS. vont pouvoir confirmer ça. Par contre, le volant plume, on le retrouve quand on commence à être un joueur un peu plus confirmé, on commence à faire quelques compétitions, et on se rend compte quand on passe du volant plastique au volant plume qu'en termes de trajectoire, on a une précision des trajectoires, même la vitesse est totalement différente du volant plastique. Donc on retrouve un contrôle du volant qui n'a rien à voir avec le volant plastique.

  • Speaker #2

    C'est quoi les bienfaits, les atouts de cette pratique, Julien ?

  • Speaker #1

    Premièrement, c'est accessible à tous. Donc, ce n'est pas un sport où on doit financer énormément de choses. Le matériel est relativement accessible pour tout le monde. On peut retrouver des raquettes peu chères, des volants plastiques, des chaussures. Donc, on peut pratiquer à bas prix.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ce qui est super au badminton, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir un très gros niveau pour s'amuser. Donc, très vite, on peut avoir des échanges. C'est très ludique, en fait.

  • Speaker #2

    Ce que je comprends bien aussi, c'est que tu veux dire que très rapidement, tu peux avoir vite des sensations physiques. Tu n'es pas obligé d'avoir un haut niveau pour avoir de bonnes sensations physiques. T'amuser, mais sentir que tu t'éclates ou tu t'exploses au sport, etc. C'est ça, un peu ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. On n'a pas besoin d'avoir un grand niveau pour se dépenser physiquement. C'est exactement ça. Et puis, comme on parlait de se dépenser, c'est un sport qui est très complet. Il sollicite tout. le corps. Il y a les jambes pour le déplacement, le haut du corps avec l'épaule, le dos. Toutes les parties du corps sont sollicitées. Je pense que c'est pour cela qu'on a beaucoup de personnes qui se retrouvent après le travail, par exemple, pour vraiment se défouler et avoir cette sensation de « j'ai bien bougé, je me suis éclaté avec mes collègues et je suis bien fatigué et ça m'a fait du bien. »

  • Speaker #2

    Tu dois avoir quand même une grosse dépense d'énergie. Ça fait travailler tous les muscles du corps, tu viens de le dire. Le rythme cardiaque, c'est une activité cardio en même temps. Musculaire, cardio ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Au bout d'un moment, quand on commence à faire des échanges un peu plus longs, c'est là où le cœur va commencer à bien monter. Mais musculairement, je pense que même à bas niveau, On va se retrouver avec des courbatures au niveau des jambes parce qu'on va faire des déplacements qu'on n'a pas l'habitude de faire dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #2

    Des mouvements qu'on n'a pas l'habitude de faire, oui.

  • Speaker #1

    Exactement, donc des fentes, ce genre de choses. Donc, on va avoir souvent les fessiers bien contracturés, les ischios jambiers. Donc voilà, c'est un sport qui est vraiment complet.

  • Speaker #2

    Et je pense avoir lu que le badminton était le second sport le plus pratiqué au monde. Tu confirmes ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas les chiffres en tête, mais c'est fort possible parce que... certes en Europe ou même en France on est sport numéro 1 il me semble mais scolaire et par contre en Asie c'est pas du tout la même chose c'est dans beaucoup de pays je vais prendre l'exemple de l'Indonésie c'est le sport national là-bas donc c'est l'équivalent du football en France donc le badminton bon pour la petite histoire on a eu un champion olympique en 2000 le... En 2004, indonésien, Tofiki Dayat, quand il est rentré au pays ou quand il se balade au pays, c'est le Zinedine Zidane de chez nous. Donc, ça ne m'étonne pas que ce soit le deuxième sport le plus pratiqué au monde. Parce qu'en Asie, c'est le sport quasiment, c'est le sport numéro un là-bas.

  • Speaker #2

    Tiens, je pense à une petite dernière question bonus. Est-ce que le joueur de badminton est un bon joueur de tennis ? Est-ce que le joueur de tennis est un bon joueur de badminton ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'un très bon joueur de badminton n'est pas un très bon joueur de tennis parce que c'est trop différent. Au badminton, on a tendance à énormément casser le poignet et souvent, quand on va au tennis, on veut aussi trop casser le poignet. Donc, on va peut-être se faire aussi un peu mal au poignet, au coude, mais c'est totalement différent. Par contre, à l'inverse, un tennisman qui va venir au badminton, il va avoir plus de facilité à se débrouiller que l'inverse.

  • Speaker #2

    On bascule avec Léa ?

  • Speaker #1

    Allez, on bascule avec Léa.

  • Speaker #2

    Alors, dis-moi, j'aimerais bien qu'on fasse le focus un petit peu sur l'accessibilité. Julien a parlé pas mal d'accessibilité. C'est vrai que c'est un sport que tu peux démarrer facilement, dans lequel on peut progresser aussi facilement, si j'ai bien compris. Maintenant, je voudrais savoir... C'est pour les hommes, c'est pour les femmes, c'est pour les enfants ?

  • Speaker #0

    Alors le badminton, c'est un peu pour tout le monde. On en a beaucoup parlé, je pense, avec Julien. Effectivement, on peut toucher une grande, grande partie de la population. Déjà dans un premier temps parce que l'équipement est plutôt basique, il est plutôt simple, il est peu coûteux pour ceux qui débutent en tout cas. Et puis on peut le pratiquer à tous les âges, qu'on soit un homme ou une femme également. On peut commencer tout petit, à partir de 4-5 ans. Il existe depuis très peu de temps une catégorie qui s'appelle le mini-bad. C'est à partir de 9 ans. On adapte avec les enfants, avec un filet plus bas, avec une raquette plus petite. Il me semble aussi que la zone arrière n'existe pas. On adapte en fonction des profils. Ça, c'est pour les enfants. Et puis, pour les hommes-femmes, effectivement, c'est un sport mixte. On peut le souligner déjà dans un premier temps. Et ça, c'est plutôt cool. C'est un des rares sports où on propose une mixité, où on peut rivaliser entre hommes et femmes. Et en fait, c'est surtout grâce au large panel de l'équipement et du matériel particulièrement, surtout les raquettes. On en a des plus légères, on en a des plus lourdes, d'autres qui sont plus ou moins équilibrées, avec la tête de raquette plus ou moins lourde pour des personnes qui... qui sont plutôt attaquantes plutôt que d'autres. Donc oui, les hommes, les femmes peuvent trouver leur compte finalement grâce à un large panel concernant le matériel. C'est un sport qui est adapté à tous et on peut trouver son bonheur, quoi qu'il en soit.

  • Speaker #2

    Alors si j'ai bien compris, effectivement, les équipements, tu as suffisamment d'équipements différents pour que chaque morphologie trouve son matos. Tout à fait. Et après, tu as parlé... Et pour les enfants, on va réduire la zone d'activité, c'est ça ? On réduit la zone d'activité pour les enfants ?

  • Speaker #0

    On réduit un petit peu le terrain parce qu'on estime que leur gabarit ne leur permet pas encore de couvrir toute la partie du terrain qui est prévue pour les adultes. Et du coup, les enfants, on leur enlève la zone arrière, donc le couloir du fond qui existe pour les adultes. Et on leur permet, avec leurs petits bras qui ne sont pas encore bien développés, qu'on met des raquettes plus petites et un filet plus bas également.

  • Speaker #2

    À ton avis, c'est pour quel type d'enfant ce sport ?

  • Speaker #0

    Pour être honnête, un peu de tout, je dirais. Si je peux prendre mon exemple, moi, j'étais une gamine qui avait beaucoup d'énergie, qui aimait très peu perdre, qui n'aime toujours pas perdre d'ailleurs. Donc avec un tempérament un peu, je dirais, énergique, qui avait en tout cas de l'énergie à revendre. Et j'avais besoin de me dépenser, en tout cas, quand je faisais du sport. Mais j'étais tout à fait avec... Des gamins qui étaient beaucoup plus calmes et qui s'amusaient tout autant en profitant un peu plus. Moi, j'avais besoin de taper fort, d'avoir l'impression de courir beaucoup, de faire plein de choses avec ma raquette. C'est la manière dont j'ai vécu mes débuts. Mais tous les enfants peuvent vraiment se faire plaisir. Tous les enfants grandissent d'une manière qui leur est propre et développent un style de jeu et un style de badminton qui leur est propre aussi. Un peu comme dans toutes les disciplines, pour être honnête, je pense.

  • Speaker #2

    Il y a plus de femmes ou plus d'hommes en badminton ? Tu sais ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est assez mixte. Comme ça, je dirais peut-être plus d'hommes pour peut-être les capacités physiques que la discipline requiert. Mais dans les clubs, aujourd'hui, on a quand même beaucoup de clubs en France et il y a beaucoup de femmes également. Je pense que le côté mixte du sport encourage beaucoup de monde à aller dans les clubs et à se confronter à différents niveaux de jeu, que ce soit femmes contre femmes ou hommes contre femmes. C'est aussi possible, évidemment, avec le double mixte, qui est une discipline à part entière aussi du badminton. Je dirais comme ça un peu plus d'hommes, mais en 60-40. quoi pas beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Tu as dit les capacités physiques que ce sport requiert, tu as parlé plutôt des hommes parce que tu penses que là où les capacités physiques les plus importantes pour ce sport, pour toi c'est quoi alors ? Puisqu'apparemment c'est les hommes qui le possèdent.

  • Speaker #0

    Non, évidemment. Et puis, ce n'est surtout pas une femme qui va dire le contraire. Bien évidemment pas. C'était peut-être une déduction. Effectivement, je pense que les chiffres montrent que les hommes sont peut-être plus présents dans les clubs de badminton en France. Mais en fait, ce n'est pas une question forcément de qualité physique ou de capacité physique. Effectivement, le badminton est un sport qui requiert beaucoup d'endurance, mais qui requiert aussi des capacités à travailler en intermittence, à partir d'un certain niveau. On travaille beaucoup en fractionné, par exemple, pour être capable d'être explosif sur une durée d'un point et de pouvoir récupérer rapidement entre les points. Donc ça, c'est une première chose. Et puis ensuite, effectivement, il y a énormément de choses. On en a parlé avec Julien, c'est un sport qui est très complet. Il faut être endurant, il faut être explosif, il faut être fort, être capable d'assumer un effort de longue durée. Mais c'est toujours pareil. Chacun à son niveau, je pense, est capable de se développer de semaine en semaine. On se voit progresser très vite en badminton.

  • Speaker #2

    Toi, ce qui t'a plu dans le badminton et ce qui t'a fait... continuer et avoir envie de gagner encore plus, c'est quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est l'adversité. Clairement, c'est le fait d'avoir un adversaire et de tout mettre en œuvre à la fois avec mes capacités, mes aptitudes techniques et physiques que moi, j'ai développées, mais aussi de ce que j'essaye de voir de l'adversaire aussi, de tout mettre en œuvre, toutes ces choses-là, pour réussir à le battre. J'ai toujours été dans la compétition, depuis très jeune, c'est quelque chose qui m'a toujours animée donc le badminton c'est aussi cette diversité dans les coups, dans les trajectoires dans les styles de jeu qui m'a beaucoup plu on fait jamais la même chose sur un terrain de bad j'ai commencé notamment par du simple dame et je me suis peu à peu orientée vers du double donc on peut aussi jouer tout seul on peut jouer avec un partenaire avec une femme, avec un homme donc c'est cette diversité là aussi que j'ai beaucoup aimé

  • Speaker #2

    J'imagine que, aussi bien Julien que toi, vous avez certainement encadré des stages avec, je ne sais pas, peut-être des enfants ou des adultes. Si tu devais me motiver ou nous motiver à démarrer le BAD, qu'est-ce que tu aurais envie de me dire ? Soit par le biais d'une phrase ou par trois mots, je ne sais pas ce que tu veux, mais qu'est-ce que tu pourrais me dire pour me donner envie de m'y mettre ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est toujours difficile de résumer un... Une pensée en trois mots. J'ai toujours besoin de faire des phrases.

  • Speaker #2

    Alors vas-y, je t'en prie, fais des phrases.

  • Speaker #0

    Donc en faisant quelques phrases, je dirais que le badminton aujourd'hui, c'est un sport qui se développe de plus en plus. On voit les enfants apprécier jouer en UNSS. au collège, au lycée, puis à poursuivre dans des clubs après en compétition ou parfois même qu'en loisir. On arrive beaucoup, beaucoup à se faire plaisir et très vite au badminton. Je rejoins un petit peu ce que Julien disait tout à l'heure. C'est vrai que c'est un sport qui est très ludique et qui est plutôt accessible, plutôt facile. Déjà, dès le départ, on peut tout de suite se faire très plaisir avec ses amis, avec pourquoi pas des membres de sa famille. C'est ce côté-là que je souhaite valoriser au départ. Et après, de fil en aiguille, quand on est dans un club encadré, avec des séances qui sont proposées par quelques entraîneurs, on peut toujours progresser. Il y a toujours un objectif, plus aucun autre. Et c'est ça qui est cool, je trouve. Dans le badminton, on peut toucher à tout aussi. J'en parlais, faire du simple, faire du double. On peut décider de rester un petit peu tout seul, à vouloir se dépatouiller tout seul pour aller gagner des matchs ou pour progresser de son côté. Mais on peut aussi progresser à deux. On peut partager des émotions ensemble. On peut avoir plusieurs projets avec un partenaire. Et il y a plein de choses qui peuvent être créées au sein d'un club de badminton. et c'est moi en tout cas ce qui... C'est ce qui m'anime tous les jours, à mon niveau.

  • Speaker #2

    Ça marche. Merci Léa, merci Julien.

  • Speaker #0

    Merci Sandrine.

  • Speaker #1

    Merci Sandrine.

  • Speaker #2

    Merci à Léa et à Julien de nous avoir partagé leur passion sportive, le badminton. En attendant d'aller pratiquer, d'aller taper le volant, moi ce que je vous propose, c'est partager à vos amis, votre famille ou sur vos réseaux cet épisode, si vous l'avez aimé bien entendu, d'aller mettre des petites étoiles et des commentaires sur Apple Podcast. Et puis, la clé du succès, vous abonner à la chaîne pour pouvoir récupérer le nouvel épisode chaque semaine. Je vous souhaite une belle écoute et je vous dis à bientôt. Merci !

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