- Speaker #0
Un voyage,
- Speaker #1
une course,
- Speaker #0
un défi, vivez des aventures sportives comme si vous y étiez.
- Speaker #2
Je commence vraiment à en avoir marre, j'ai couru je ne sais pas combien, on n'en peut plus en fait, on est crevé, on a envie d'arriver, on se dit à tous les coups on va être éliminé, c'est mort, on a fait ça pour rien.
- Speaker #0
Dans cette aventure, découvrez l'expérience sportive et humaine d'un duo très touchant. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti à l'écoute de leur challenge nordique. Claire et Cindy, sportives déterminées. plutôt pragmatique, nous immerge dans ce pays féerique qu'est la Laponie. Découvrez une histoire sportive intense, semée de doutes, de froid, d'exploits, mais surtout la confirmation d'une amitié profonde. Enfilez une tenue chaude ou installez-vous près du feu et profitez du voyage.
- Speaker #2
On va vous parler du raid féminin. C'est un raid entre femmes. Il y a plusieurs éditions par an et on a participé à l'édition en Laponie. Cindy et moi, c'est plusieurs jours de course, donc chaque jour une épreuve différente. Donc ça peut être de la course d'orientation, du run, des raquettes, du vélo, en fonction de où on se trouve. Et donc nous, on a enchaîné trois jours avec des raquettes et de la course, de la course d'orientation et du ski de fond, avec des épreuves à obstacles. Donc dans cet univers un peu incroyable qu'on a découvert, donc à la La Pondie.
- Speaker #1
Pendant ce raid, chaque équipe vient soutenir une association.
- Speaker #2
Je suis à l'initiative de cette folle aventure. Je voulais proposer à Cindy de sortir un peu de sa zone de confort et de se lancer dans cette aventure un peu folle qu'est ce raid. Je trouvais que c'est vrai qu'on a tendance souvent à rester dans notre quotidien, à faire un petit peu de sport à droite à gauche, enchaîner des week-ends, voir toujours les mêmes personnes. Et en fait, cette aventure, du coup, représentait aussi un objectif à faire à deux. Après toutes ces années d'amitié, c'était pour nous... à un moment fort qu'on avait envie de vivre à ce moment-là. Je lui ai proposé en me disant que ça allait être un challenge sportif, mental aussi, je pense.
- Speaker #1
Claire m'envoie le lien du RAID et me dit « t'es chaude » . Et moi, je ne réfléchis même pas, je dis « allez, go, on y va » . Et puis vient le moment de l'inscription et je me dis « mais pourquoi je fais ça en fait ? » Parce qu'il faut savoir que dans le duo, Claire, c'est la grande sportive de l'équipe. Moi, un petit peu moins. Et donc, j'avais une certitude de vouloir partager cette aventure avec Claire. J'avais un peu moins de certitude sur ma capacité physique à y arriver. Mais bon, c'était en effet un beau challenge, sortir de ma zone de confort. Et du coup, c'est parti. On a dit go pour l'aventure.
- Speaker #2
Et on s'est tout de suite dit, en objectif, on ne va pas essayer de faire un podium. Donc, je me suis engagée avec Cindy. On ne vise pas le top 10. Vraiment, on y va pour le terminer ensemble et de revenir avec plein de souvenirs.
- Speaker #1
On récupère nos valises et puis là, je vois toutes les filles qui commencent à ouvrir leurs valises, à sortir leurs pantalons et tout. Et donc on se dit, bon, comment est-ce qu'on s'habille ? Parce qu'on ignore encore la température qui fait dehors. Donc on se dit, bon allez hop, on met tout ce qu'on a à dispo. Donc on sort. Il est déjà assez tard, il fait noir, il fait super froid. Il y a beaucoup de vent, beaucoup de neige aussi. On a un peu un brief avec les équipes qui nous expliquent que les rennes qui sont juste là vont nous emmener jusqu'à l'hôtel. On s'installe dans notre petit traîneau. Notre renne part, on s'enfonce dans la forêt qui est complètement enneigée, qui est complètement dans le noir. On entend plein de bruit dans tous les sens. C'est vraiment assez mythique, déjà, le départ. Et là, il fait froid. Il fait super froid.
- Speaker #2
Tout de suite, moi, j'ai la peau très sèche et les yeux qui collent. Il y a des sensations assez physiques qui arrivent qu'on ne connaît pas. Et on se dit, c'est vrai que ça va être difficile et ça fait un petit peu peur sur le départ. Mais je me dis à ce moment-là qu'on se laisse guider. On a choisi, on est à deux. S'il y en a une qui est moins bien que l'autre, on se rattachera à l'autre. On s'en parle d'ailleurs, on s'explique un peu comment tu te sens. Et ce sera la clé de bien communiquer sur le temps. trois prochains jours pour être sûre qu'on soit bien jusqu'au bout.
- Speaker #1
La première soirée, je pense qu'on est fatigués. Objectif ?
- Speaker #2
Aller se coucher.
- Speaker #1
Aller préparer nos affaires et se coucher.
- Speaker #2
On éteint la lumière en disant ça y est, on est à la veille. Le bonne nuit, il n'a pas le même ton que ce qu'on peut avoir sur un week-end de base entre copines. Là, c'est vraiment bonne nuit. Donc ouais, c'est un bonne nuit plein de... Bienveillance. Un vrai bonne nuit,
- Speaker #1
oui. On a plutôt bien dormi. On est confiantes. On prépare nos petites boissons énergisantes. Tous nos petits trucs et tout. On va au petit-déj, donc là, c'est OK. On ne va pas faire la grosse sardine au Nutella. J'essaie de me caler sur Claire qui a l'habitude des compétitions et tout, pour avoir aussi les bons apports pour la journée qui nous attend, parce qu'on ne sait pas bien ce qui nous attend d'ailleurs.
- Speaker #2
On a donc un brief le matin ou le soir en fonction de si la météo a changé dans la nuit, s'il y a des réadaptations du parcours, etc. Donc là, on sait que l'épreuve qui nous a été annoncée la veille est bien maintenue dans les conditions où elles ont été détaillées. Donc on part pour une course de raquettes et running. On a chacune une paire de raquettes qu'on peut s'accrocher sur le sac. On part en fait pour 15 kilomètres dans une forêt. On a un parcours à suivre et on part un petit peu à l'inconnu avec ce brief.
- Speaker #1
On arrive sur le lieu, on fait un petit échauffement toutes ensemble avec de la musique pour donner envie, ambiancer, etc. On sent que le froid est...
- Speaker #2
Et présent.
- Speaker #1
Et présent. Il faut savoir qu'on n'a pas grand-chose sur nous au final. On a d'abord une couche technique. Ensuite, on a une polaire et un kawaii Gore-Tex, donc vraiment coupe-vent, etc. Mais au final, ça reste assez fin. On commence à sentir le froid, mais on se dit, OK, on commence à se réchauffer, etc. On sent la pression qui commence à monter. Tout le monde se met sur la ligne de départ. Et là, je vais vous prendre une gorgée de la boisson qu'on avait préparée. Et je n'arrive pas à boire parce qu'en fait, ça avait congelé.
- Speaker #2
Tout a congelé alors qu'on avait prévu le tube qui va bien, qui a une protection anti-gel. Mais le truc n'a pas marché. On l'a mal mis, je ne sais pas. Donc, on se retrouve à Soleil de départ sans eau.
- Speaker #1
Et là, moi, je panique. Je me dis, mais comment je vais faire pour courir pendant deux heures ou trois heures ? En fait, je n'en sais rien. Combien de temps on va courir en plus ? Sans eau, quoi. J'étais là à mes clairs. Comment on fait ? Je ne peux pas et tout. J'étais en panique.
- Speaker #2
Heureusement, les mains étaient un peu moins congelées. Donc l'idée, c'était de mettre tout ce que je pouvais un peu autour pour protéger le truc, ranger le tuyau à l'intérieur du sac pour essayer de maintenir un peu le truc. Et donc du coup, je sens que Cindy est stressée au départ. Moi, en plus, je ne suis pas sereine. On a les fameuses trois couches parce qu'en fait, on nous dit il faut trois couches. Faites-nous confiance, c'est comme ça. Sauf que moi, je suis frileuse et là, j'ai froid. Et du coup, j'ai fait le choix le matin d'en mettre quatre. Donc voilà, plein de petites appréhensions comme ça qui arrivent. Mais je pense que là, il faut qu'on y aille. Et c'est comme un début de course, il faut rentrer dedans, il faut y aller.
- Speaker #1
Et là, du coup, grosse montée d'adrénaline avec le top départ. On est quand même 120 au total, donc ça fait quand même une petite boule qui démarre sur ce chemin complètement enneigé. Et là, on part. Donc au début, c'est un petit peu lent parce qu'il faut le temps que chacune s'enfile dans les chemins. On commence à courir et là, je me dis, oh wow ! C'est hyper dur de courir dans la neige, en fait. Parce qu'on ne s'était pas entraînés dans la neige. On s'est entraînés sur le sable. Mais là, c'est carrément différent comme sensation. Et je sens le souffle qui part et tout. Et je me dis, oh là là, le premier kilomètre, je me suis dit, putain, ça va être dur, quoi. Et je me dis, bon, allez, je ne lâche rien. Il ne faut pas que je la déçoive. Et on commence, en fait, c'est assez spectaculaire comme parcours. Parce qu'à chaque virage, on arrive sur un terrain qui est complètement différent. On démarre sur une petite poudreuse, qui était quand même bien compacte, en dessous. Puis ensuite, on arrive dans des grosses poudreuses jusqu'aux genoux. Ensuite, on passe sur un terrain qui était damé, qui était plutôt destiné, je pense, à des passages de voiture, etc. En fait, changer le rythme et habituer les jambes en fonction de tous les terrains qui sont différents, ça, c'était assez difficile pour moi.
- Speaker #2
Il y avait aussi du dénivelé. Donc, mine de rien, on se dit, c'est dans une forêt. On n'avait pas trop envisagé le dénivelé. Et en fait, il y avait quand même des moments où ça montait, ça descendait. Donc, il faut faire attention aux genoux. Cindy part avec un genou, en plus, un peu fragile. Donc, moi, j'essayais vraiment de la préserver. Et donc, le démarrage, moi, j'étais un peu devant. Et j'ai eu peur aussi au début. Je me suis dit, oula, dans quoi je l'emmène ? Il y a eu un petit moment de doute en me disant « c'est peut-être trop dur, je ne sais pas, j'espère qu'on va y arriver » . Et j'ai peur qu'elle soit mal, donc j'essaie de trouver des mots pour l'encourager, de dire « est-ce que je porte tes raquettes ? Est-ce que tu veux que je prenne le sac ? » Mais Cindy dit « non, elle veut y arriver, je sens qu'elle donne tout. » On finit par réussir à trouver le rythme et avancer, à ne pas être dans les dernières d'ailleurs. Et puis, essayer de profiter aussi un peu de ces paysages qu'on voit autour de nous qui sont complètement lunaires.
- Speaker #1
Et là, sur cette épreuve, on arrive au bout du cinquième kilomètre à peu près. Je commence à sentir mon genou. Donc là, je me dis, zut ! On avait enfilé les raquettes juste avant et on arrive au premier ravito. Et là, je me dis,
- Speaker #2
déjà ?
- Speaker #1
En fait, ça va aller. Il nous avait dit qu'il était à mi-parcours à peu près. On traverse un lac gelé en raquette. À ce moment-là, il y a le lever de soleil. Et en fait, je me dis que c'est juste incroyable comme paysage. Il faut juste ouvrir les yeux et profiter. Et en fait, à partir de ce moment-là, j'ai vraiment commencé à profiter de la course et à être plus attentive à ce qu'il y avait autour de moi. Donc ça, c'était aussi une super sensation à ce moment-là.
- Speaker #2
Et surtout qu'on parle de lever de soleil, mais il doit être 10h30. Donc c'est vraiment... En fait, on a 4 heures de jour là-bas par jour. Et donc du coup, c'est hyper particulier. On voit tous les levers et les couchers du soleil tous les jours. Donc ça, c'est génial. Et ça nous met dans une ambiance très féérique. Quand on a fait le tour du lac, on était vraiment sur un petit chemin qui était du coup pour ne pas aller sur la gelée du lac et peut-être craindre de tomber dans de l'eau ou avoir un moment plus fragile. Donc on contourne bien, donc c'est assez étroit. Donc on doit être à la queue leu-leu. Et donc, on se retrouve avec un autre binôme. Et je me rappelle que c'est là où on commence à faire une première rencontre. Et on commence un petit peu à discuter avec les filles autour de nous. Et à se dire, OK, comment vous sentez aussi ces premières sensations, cette première journée ? Donc, ça nous sort aussi un peu de la course. On dit, OK, tout le monde est un peu dans la même galère. On découvre un peu de nos sensations, le corps, etc., qui essaie de lutter contre le froid. Donc, ça rassure un peu. Et puis là, c'est un moment où on est bien.
- Speaker #1
Oui. C'était une particularité de cette course. Après le lac, on est arrivé sur des espèces de chemins ultra étroits. En fait, c'est des pontons en bois, sauf qu'il y a tellement de neige qu'on ne les voit pas. Si tu mets ton pied en dehors du ponton, tu as de la neige jusqu'à la taille. Donc on était obligés de se suivre, on ne pouvait plus dépasser. Et donc là, on rentre dans la forêt, vraiment, à suivre ce ponton.
- Speaker #2
À tomber une fois sur deux.
- Speaker #1
À péter la vignette à tout bout de champ. C'était un morceau de l'épreuve qui était assez rigolo aussi. Les premières qui étaient devant, elles n'avaient pas voulu mettre leur raquette, du coup elles n'arrivaient pas à avancer. Et donc on était toutes les unes derrière les autres en disant « Allez là, on y va ! » et tout. Et puis on commence à entendre la musique. Donc on sent qu'on se rapproche de la fin, on passe des espèces de rivières un peu. Enfin voilà, pareil, superbe paysage à ce moment-là.
- Speaker #2
Je dois de plus en plus essayer de te motiver avec ce que je peux trouver comme mot pour te dire « Allez, on y est bientôt » . Je sentais que ça commençait un peu à tirer.
- Speaker #1
Je commençais à avoir vraiment mal aux genoux. Il y a Claire qui m'a pas mal boostée, qui a porté ma raquette sur la fin. J'ai lâché l'affaire.
- Speaker #2
Je vais y aller pour les derniers kilomètres, on se met vraiment à courir, le sol commence à devenir un peu plus damé, je porte les raquettes, on y va, on veut arriver main dans la main en courant et on finit par y arriver. On a fait 15 kilomètres, un peu plus même, dans cette forêt. Vraiment, c'était un mix entre les forêts, des petits chemins, un lac magnifique. Le corps a tenu, finalement. On a eu froid aux pieds. Moi, vraiment, les orteils, c'était très difficile. On arrive avec nos cils complètement gelés, notre peau toute rouge et froide. Mais le principal, c'est qu'on a passé cette ligne d'arrivée du premier jour, pas dans les dernières. Objectif de la première journée réussie. Donc, on est très heureux à ce moment-là.
- Speaker #1
Tout est fait pour nous accueillir à la fin avec une petite soupe chaude.
- Speaker #2
Alors là, c'est la crise de bonheur. Et là, clairement, cette soupe au saumon post-course, mais elle est incroyable. En plus, elle a tout ce qu'il faut en nutriments pour nous rebooster. Et donc là, ces petits souvenirs comme ça, très forts, qui font du bien. Et on n'est qu'au début, en fait, encore. Donc, il y a certes une épreuve qui est passée, mais c'est que le début encore.
- Speaker #1
Ce n'est pas l'épreuve qui nous faisait le plus peur.
- Speaker #2
Non. Mais bon, c'est l'épreuve qui nous met quand même dans la course. Ça me fait dire, c'est possible, en fait.
- Speaker #1
Oui, ça nous rassure.
- Speaker #2
C'est possible. Là, on est plutôt fiers de ce qu'on a accompli. Donc, on communique, on a envie de le partager avec tous nos proches aussi. on est fatigué mais on est bien d'être toutes les deux à ce moment là oui Le soir, on se prépare pour le lendemain. Et là, on se rééquipe et on se prépare un petit peu différemment. Et voilà, on a des petites douleurs un peu à droite à gauche. Donc, on a l'occasion de voir un médecin quand même sur place pour le genou. Moi, j'ai des soucis aussi au dos. Et le lendemain, du coup, on sait que ça va être une grosse journée. Avec le brief que nous font les organisateurs le soir même. Ils nous annoncent qu'on va avoir des boucles de ski de fond. Et puis, de l'Ice Mad, qui est donc une course à... obstacle avec fort dénivelé, donc on ne sait pas encore vraiment ce qui va nous arriver. On aura plus d'infos probablement le matin très tôt, en fonction de la nuit, encore une fois de la météo. Là-bas, c'est très particulier, mais d'un kilomètre à l'autre, vraiment la météo peut changer, les degrés peuvent changer, qu'on soit plus ou moins en altitude, il y a un petit peu d'altitude quand même. Et donc en fait, il y a des endroits, même en Tourelle, qui sont beaucoup plus froids que d'autres, où tout est analysé à l'instant T pour nous laisser partir ou pas, et que personne ne se mette en danger. L'organisation fait très attention à ça.
- Speaker #1
La nuit a été un peu moins bonne que la précédente. On a fait vivre à notre corps quelque chose d'hyper intense, que ce soit par l'événement sportif, mais aussi par l'environnement, la météo. Le corps, en fait, il doit redoubler d'efforts pour garder la chaleur, etc. corps n'ont pas l'habitude de ça. Il y a la récupération qui joue aussi sur notre sommeil ce jour-là. Mais bon, on se réveille avec un réveil. Et puis, notre petit rituel, en fait, redémarre. On sait exactement comment se préparer. Le petit-déj, idem que la veille, parce que ça s'était bien passé. On ne prend pas de risque. On part avec nos petites douleurs de petite vieille. En tout cas, pour moi, je pars vraiment avec une appréhension sur l'épreuve de ski de fond, qui me semblait être la plus difficile. Je m'étais entraînée trois semaines avant, pendant les vacances, du côté de Grenoble. Ça avait été un peu une cata.
- Speaker #2
Mais même moi, je ne suis pas très sereine, parce que j'avoue ne pas avoir fait beaucoup de ski de fond. Je ne suis pas forcément une fille de la montagne. Un peu plus silencieux, le trajet jusqu'à l'épreuve.
- Speaker #1
On arrive là-bas et donc le lieu de la compétition c'était en fait une station de ski. Et là, il fait moins 25. Moi je décide de garder ma tenue de la veille, je ne change rien. Claire Iso, pareil, elle garde ses quatre couches. Comme la veille, même rituel, on démarre l'échauffement en musique, etc. Et là, j'ai super mal au genou. Et en fait, je me mets à paniquer. J'arrête de m'échauffer. Du coup, je commence à me refroidir. Là, je commence à pleurer. Je me dis, mais en fait, je ne vais pas y arriver, quoi. Et là, Claire, elle me dit, mais t'es sûre que ça va aller et tout ? Je dis, oui, oui, ça va aller. Sur cette journée-là, on a deux épreuves. Le ski de fond en relais. Et l'autre épreuve qu'on découvre sur place, qui est donc l'Ice Mad. Et en fait, c'est trois boucles. où il faut monter une piste de ski à pied, puis redescendre par la forêt.
- Speaker #2
Une piste rouge. Et en fait, au départ, on devait faire une course d'obstacles, mais il fait tellement froid ce matin qu'ils ont dû réadapter aussi le parcours. Je me dis, oula, aujourd'hui, ça va être compliqué. On a un petit peu d'appréhension au départ de la course. Le top départ est lancé et on commence à monter la piste. Au début, on a envie de faire une petite foulée, etc., de courir. En fait, au bout de... quelques mètres, on se rend compte que c'est impossible et qu'il faut marcher. Et que justement, je dis à Cindy, je vois les filles partir comme des malades devant. Et je me dis, nous, il faut qu'on marche, on garde le même rythme et tu respires bien. On se prend la main, on s'accroche toutes les deux. Et là, j'essaie un peu de l'attirer et on fait du droite, gauche, droite, gauche. Et on y va comme ça, petit à petit, mais au moins, on garde le rythme. Je me dis, il faut garder la cadence et pas s'arrêter, sinon il y a un coup à se tuer les jambes. Les jambes et le cœur. Et donc, on avance comme ça, on arrive en haut de la piste, on est... Moi, je suis complètement essoufflée, alors que j'ai normalement un bon cardio. On n'arrivait même pas à se parler, en fait. C'était vraiment, on a le souffle coupé. Et puis ensuite, il faut tout redescendre de leur piste, en fait. Et donc là, on ne voit rien. Il y a une poudreuse qui nous monte jusqu'à la taille. Et donc, on tombe à tous les trois pas. On est à peu près au milieu du peloton. Et je me dis, la descente, c'est peut-être là où on peut rattraper un peu. Certainement que les filles du premier tour devant nous, elles ont tellement donné que le deuxième, ça va être plus dur et qui ont peut-être rattrapé des places. Et donc là, je me dis la descente, allez, on essaie de courir un peu. Laisse-toi tomber, glisse comme un toboggan. Donc, on essaie de se laisser glisser. On glisse, on glisse. Prenons-le un peu avec un peu de fun. Là, on dépasse quand même quelques nanas et on repart du coup pour un deuxième tour. Et là, deuxième tour, il faut l'attaquer quand même. Et qu'on n'est qu'au deuxième.
- Speaker #1
Ce qui m'a marquée sur cette épreuve aussi, c'est Thierry, qui est l'organisateur. Il était tout en haut de la piste. Il encourageait et tout, donc super sympa. Et puis il disait, regardez la vue, elle est magnifique. Et moi, je me disais, mais on s'en fout de la vue, là.
- Speaker #2
On fait le deuxième tour qui est tout aussi intense. Et le troisième tour, moi, j'avais les jambes et complètement les cuisses, complètement en feu. Ça va nous tuer pour la suite, d'ailleurs, parce que les courbatures là-dessus, après, derrière, bonjour. Vraiment, c'est hyper intense. Finalement, tout compilé, c'est assez court, mais on met le corps à rude épreuve.
- Speaker #1
Sur cette épreuve-là, moi, pareil, encore une fois, mon genou me fait pas mal souffrir. Claire, qui est là vraiment en soutien physique, surtout sur la descente. On était accrochés à deux, et puis moi, je sautillais. Et bon, en fait, finalement, ça l'a fait, et on s'en est pas si mal sortis.
- Speaker #2
Moi, tu trouves ta technique de garder ta jambe tendue. Donc Cindy court avec une jambe tendue en s'habillant sur moi, c'était très très esthétique je pense sur les images. Mais on se dit que c'est que la moitié du chemin de la journée et que le ski de fond nous attend. On enchaîne la deuxième étape directement, on n'a pas le temps de se refroidir. Et donc on part et là c'est en relais. Et donc Cindy décide de se lancer la première. pour voir un peu comment ça va.
- Speaker #1
En fait, plutôt rassurant, c'est du ski de fond sur des rails. Il y a moins cette peur de tomber. On se met vite dans le mood relais, ce qui est assez sympa parce que 400 mètres, c'est relativement en cours. Donc, on se voit tout le temps. On arrive quand même à s'encourager. Je démarre et là, je me rends compte que ça marche plutôt bien.
- Speaker #2
Moi, je la vois comme ça, je fais le tour et elle dépasse les fiches. Je me dis, mais attends, mais Cindy... Elle est à fond, là. Ça marche super bien. Donc, très fière d'elle. Ça glisse et tout.
- Speaker #1
Enfin, bref, trop bien. Il y a des petites montées, quand même. C'est le sketch, parce que tout le monde tombe. Donc, il faut monter soit en canard, soit sur le côté, etc. Il y en a qui sont à quatre pattes. C'est du grand n'importe quoi.
- Speaker #2
C'est là aussi où on rencontre, du coup, et on crée des liens aussi avec certaines filles, notamment Bidmec Delphine, qui est la pauvre complètement par terre. Et c'est difficile pour elle de se relever. En fait, quand tu tombes là-dessus, tu n'as plus d'équilibre. pour remonter et puis avec la fatigue de tout ce qui se passe. Et donc là, de pouvoir un peu l'aider, de se dire on est toutes dans la même galère. Ça fait du bien de partager ces petits moments-là un peu dans la course. C'est très fair play, donc c'est très sympa.
- Speaker #1
Donc voilà, on fait nos quatre petites boucles sans difficulté. Et puis on passe, pareil, la ligne d'arrivée ensemble.
- Speaker #2
Dans le premier peloton, enfin la première moitié, je dirais, on a On essaie de ne pas trop se mettre la pression sur les résultats. Moi, je ne veux surtout pas mettre la pression. On s'est dit que l'objectif, c'est de terminer. Et tous les soirs, il y a quand même un classement, etc. L'organisation arrive très bien à nous mettre dans la compétition. On fait quand même nos petits pronostics. On se prend au jeu du classement quand même. Mais en tout cas, on se trouve qu'on n'est pas trop mal. Et on attend de voir la suite.
- Speaker #1
Autant essayer d'aller taper quelques places.
- Speaker #2
On est très fiers d'avoir réussi quand même cette deuxième journée d'épreuve. Ce qui est sympa, c'est qu'on a du coup toujours les petits plats chauds pour nous réchauffer, etc. Donc ça, on est trop contentes.
- Speaker #1
Et puis, il ne faut pas oublier qu'après tout ça, on a aussi le petit sauna qui nous attend dans la chambre. Ah là, il a été essentiel,
- Speaker #2
celui-là.
- Speaker #1
Ouais, et ça, ça fait vraiment du bien. On sent que notre corps, il est vachement sollicité, mais ça reste hyper agréable quand même.
- Speaker #2
C'est des moments quasiment que je préfère, en fait, de se retrouver à deux dans la chambre. On se marre, en fait. On commet un peu sur ce qu'on a vécu de la journée, ce qui nous attend. Enfin, on se marre. Et là, surtout, ce qui est très drôle, c'est que le lendemain, on a donc dernière épreuve qui est une course d'orientation. L'organisation nous annonce que le vélo, le fight bike est annulé pour cause de météo. Et que c'est soutenu en course d'orientation. Honnêtement, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle. Moi, je me suis dit au début, le vélo, ça me semblait pas mal. Je trouvais qu'on pouvait plutôt se reposer. C'est moins fatiguant que courir. Pour le genou de Cindy, je trouvais ça bien. En fait, on apprend cours d'orientation entre 15 et 20 kilomètres en fonction de notre orientation. Donc la veille, dans la chambre, on a récupéré la carte, donc ils nous ont donné chacun le parcours. C'est une carte d'orientation qui est très peu détaillée, et donc nous, on a quelques notions.
- Speaker #1
Et là, on décide de se créer notre parcours. On se dit, bon ok, on ne va pas y aller... À l'aveugle, on commence par quelle balise ? La numéro 1, puis la 7, puis la truc, machin. Il y avait, grosso modo, sur le parcours, une très grande boucle. Si on voulait toutes les balises, il fallait faire les deux boucles. On se prépare, on est à Donf. Et puis, ce qui est rigolo, c'est qu'au dîner, avec toutes les filles, chacun y va de son petit conseil, de sa tactique.
- Speaker #2
Sans trop t'en donner d'infos, voilà, chacune y va un peu. Nous, on avait pris un peu une stratégie, moi j'aime bien faire différent. On va peut-être tenter un truc, faire un aller-retour comme ça. On n'en dit pas trop non plus. Mais au moins, on se couche, on est sereine sur ce qu'on va faire. On sait, on ne perdra pas de temps demain matin à réfléchir à ça. On sent vraiment quand même qu'on est dans une compétition qui nous challenge. On est toutes là, on a tout attendu ces moments-là depuis des années. Ce n'est pas pour rien. Et donc, toutes les filles ont préparé, je suis sûre.
- Speaker #1
Forcément, avec les journées qui se sont passées, on commence à créer des liens, à avoir des rencontres, des affinités. Et puis surtout, avec le classement qui a lieu le deuxième soir, on commence un peu à distinguer qui arrive dans le top 5. Du coup, là, il y a aussi, on va dire, pareil, des affinités qui se créent en se disant, bon, OK, nous, on soutient cette équipe-là. Donc, c'est assez rigolo aussi comme atmosphère.
- Speaker #2
Le soir, on se couche sereinement, prête pour le lendemain.
- Speaker #1
Physiquement, on n'a pas d'évolution ni l'une ni l'autre.
- Speaker #2
Toujours des douleurs un peu par-ci, par-là,
- Speaker #1
oui. Mais voilà, on a réussi à faire deux jours. Comme ça. On fera le troisième jour.
- Speaker #2
On n'a pas le choix. On n'a pas le choix, en fait. On a des douleurs, mais finalement, le mental passe au-dessus. Et donc, on y va. donc le matin on se lève, le rituel reprend. C'est le dernier gros jour et c'est vrai qu'en fait, on a l'impression d'être là depuis trois semaines. Trois semaines qu'on fait notre rituel tous les matins, etc. Vraiment, c'est impressionnant. On est tellement plongés dans la compétition et la Laponie, et c'est cet univers environnementalement dingue. On a nos marques et on a hâte quand même de terminer, je pense aussi, les épreuves physiques, parce que ça commence à tirer un peu sur le corps.
- Speaker #1
Et on part dans ce qu'ils appellent la forêt des reines. On n'en a pas croisé. Mais on arrive dans un environnement, je pense, encore plus magique et encore plus sauvage que les deux premiers jours. On est au bout du monde, en fait. On est vraiment au bout du bout. Derrière, il n'y a plus rien. L'émotion de se dire c'est la dernière, il faut profiter, on y va à fond. Comme d'hab, petit rituel, l'échauffement, etc. Il nous explique un petit peu le parcours en nous disant que... C'est 12 kilomètres de parcours en fonction de notre orientation, ça peut être plus. Et il y a un chrono, une deadline en fait. Donc au-delà de trois heures, c'est éliminatoire. Synchronisation des montes.
- Speaker #2
Et nous, on garde notre stratégie qu'on avait élaborée la veille. Et on part pour la balise la plus loin, au bout de la boucle la plus grande. En disant celle-ci, en fait, peu de gens peuvent aller la chercher, elle est loin. Nous, on va aller chercher en revenant après sur la route, on fera les autres boucles. L'objectif, c'est d'avoir les 100% des balises. parce que si on en manquait, on avait des points de pénalité, etc. Donc, on part vraiment sur la grande boucle, le grand parcours. On voit beaucoup de filles partir à gauche, nous, on part à droite. Donc, on le fait dans l'autre sens parce qu'on avait étudié les lignes de relief et on trouvait que dans ce sens-là, il y avait plus de descente que de montée. Bon, voilà, c'était assez théorique. C'était un peu à la louche quand même parfois, mais au moins, on se dit, on change, on fait différemment. Et donc, on part, on est vraiment seul sur le parcours. On croise assez rapidement un binôme qui était d'ailleurs dans le top 3. donc on se dit ok on appelle Ça a peut-être fait une bonne stratégie, justement. Et là, moi, je dis à Cindy, allez, on y va, on avance. T'as mal au genou, j'ai mal au dos, mais c'est pas grave, on y va. Je répète à Cindy, on les lâche pas, on les lâche pas. Le binôme devant nous passe devant, elle loupe la balise. Elle trouve pas la balise. Nous, on poinçonne, on continue. Donc, en fait, elles font demi-tour. Donc, on voit qu'elles sont autour et qu'on prend pas de retard et qu'on est bien. On avance, on avance. Et là, on passe encore une fois dans des paysages qui changent, lunaires, tous les 100 mètres. et on voit quand même qu'en arrivant à la boucle du bout on y arrive On est déjà quasi à 10 kilomètres. Ça fait peut-être une heure et demie qu'on est partis, une heure quarante-cinq. Mais que du coup, en fait, les douze kilomètres qu'ils nous ont annoncés, on n'y est pas du tout. On sera plutôt à 20 kilomètres. On ne sait pas trop comment l'échelle a été faite, mais là, ça commence à être dur. Cindy, elle ne peut plus courir. Donc moi, je me dis, allez, si on veut vraiment garder l'objectif qu'on a d'avoir toutes les balises, on réfléchit ensemble et on se dit que je vais aller faire une petite boucle à droite, aller chercher la balise à droite. Cindy continue tout droit. Un petit bout, moi, je fais l'aller-retour vite et je la retrouve pour qu'elle limite un maximum de kilomètres. Et comme ça, Cindy pouvait avancer. Et au risque, sinon, en fait, c'était plus possible pour toi de courir. Moi, j'avais doublé de volume. Plus on voit les balises, on arrive à se repérer sur la carte. Mais en fait, c'est long. On voit des segments de 3-4 centimètres sur la carte et on met des kilomètres.
- Speaker #1
Parfois, on doute, en fait. On se dit, mince.
- Speaker #2
On a loupé la balise.
- Speaker #1
Oui. Je vais faire un petit aller-retour à Claire à un moment donné. Ouais. en lui disant mais je suis sûre qu'elle était avant, c'est pas possible, on l'a loupée. En fait non. Psychologiquement ça devient compliqué. Donc on termine la deuxième petite boucle où il y avait pas mal de balises. On se dit bon, c'est bon, on les a toutes, on peut commencer à rentrer. Et puis là d'un coup je me dis, mais en fait où est-ce qu'on en est dans le temps ? Et donc je demande à Claire, je fais Claire on en est où ? Et là elle me dit, ça fait 3h10 qu'on est partis. En fait, on a fait tout ça pour rien. Grosse baisse de morale, là. Je sens que Claire, elle en a ras-le-bol.
- Speaker #2
Ras-le-bol. Moi,
- Speaker #1
voilà, j'ai mal, mais je continue. Claire, elle me dit, on avance. Et puis, elle me dit, mais on n'est pas passé par là tout à l'heure. On est en train de se tromper. Je reconnais rien. Donc, voilà, on commence à partir un peu dans le doute. Et voilà, je dis, non, non, mais c'est sûr, c'est par là. Et puis, on commence à entendre encore une fois la musique.
- Speaker #2
Mais avant ça, avant d'entendre la musique même, on doute vraiment sur le chemin du retour. Et on ne se parle presque plus parce que moi, là, je commence vraiment à en avoir marre. J'ai couru, je ne sais pas combien. On n'en peut plus, en fait. Là, on est crevé. On a envie d'arriver. On se dit à tous les coups, on va être éliminé. C'est mort. On a fait ça pour rien. Et donc là, on sent qu'on ne peut plus se parler. On a un peu hérité toutes les deux. On dit, allez, on trace. Là, il faut juste qu'on arrive. J'attends juste une chose, c'est de voir l'arche d'arriver, entendre la musique, qu'on finit par entendre à un moment donné, mais c'est interminable.
- Speaker #1
Mais en fait, on l'entend, mais de super loin, je pense.
- Speaker #2
De super loin !
- Speaker #1
on marche encore pendant bien 20 minutes, 25 minutes, je pense. Et donc là, on passe enfin cette ligne d'arrivée, main dans la main.
- Speaker #2
Tu vas pleurer.
- Speaker #1
Oh là là, oui, on pleure. Il y a tout qui redescend, toute la pression, toute la fatigue, la douleur, la satisfaction aussi d'y être arrivée. Mais c'était super intense comme moment.
- Speaker #2
C'est la dernière ligne d'arrivée qu'on passe, toutes les deux. C'est fini.
- Speaker #1
C'est fini.
- Speaker #2
Donc, soulagée de terminer. Triste, en même temps, on se dit « allez, ça y est, c'était la dernière » . Mais on est fiers, on est hyper heureuses d'avoir réussi à passer les trois lignes d'arrivée. On se rend compte finalement qu'on est dans les 15% des filles qui sont arrivées et qu'en fait, le temps va être un peu prolongé parce que finalement, il n'y a que peu de personnes qui ont eu toutes les balises. Donc, si on a eu toutes les balises, c'était OK. Donc voilà, vraiment, l'organisation n'avait pas estimé à sa juste valeur la difficulté du parcours. et avec le froid, etc. Donc là, on est très fiers d'y être arrivés.
- Speaker #1
On a vécu le truc à 200%. Je pense que oui, ce qui a été le plus fort en émotions, c'était... L'accomplissement et la complicité de l'avoir fait ensemble.
- Speaker #2
Ça reconfirme tellement aussi l'amitié qu'on a toutes les deux, le lien qui nous unit. En fait, ça a été fluide sur toute l'aventure. On a cherché, on a prouvé les mêmes choses sur cette aventure. On est tellement fiers d'avoir réussi toutes les deux. Et ça renforce le lien avec tous ces souvenirs-là. Donc moi, je suis très fière que tu aies réussi, que tu m'aies suivi là-dedans, dans cette folle aventure. Et on le referait demain. Avec grand plaisir. Je ne sais pas.
- Speaker #1
À faire assurer.
- Speaker #0
Merci à Claire et Cindy de nous avoir livré ce témoignage fort. On reste évidemment à l'affût de leurs prochains exploits. De votre côté, j'espère que vous avez apprécié le voyage et peut-être que ça vous a donné envie de vous lancer, de sortir de votre zone de confort avec votre meilleur ami. Merci pour votre écoute. Si cet épisode vous a plu, partagez-le, pensez à mettre des étoiles et surtout, abonnez-vous et laissez-moi des commentaires sur votre plateforme d'écoute favorite. J'adore vous lire. A très vite !