- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous,
- Speaker #1
on espère que vous allez bien.
- Speaker #0
Vous l'aurez sûrement remarqué, cet épisode ne commence pas comme d'habitude.
- Speaker #1
C'est un épisode spécial pour une occasion spéciale.
- Speaker #0
Grâce à vous, nous venons de dépasser le cap symbolique du million d'écoutes sur Conseil Sport.
- Speaker #1
Alors première chose, on tient à vous remercier à nouveau pour votre fidélité et l'accueil chaleureux que vous faites à nos épisodes chaque mercredi.
- Speaker #0
A cette occasion, on a envie de vous proposer quelque chose de différent, de rassembler nos voix... mais pas seulement.
- Speaker #1
Dans cet épisode, nous avons la chance de recevoir deux spécialistes passionnés avec qui on échange de nombreux conseils sportifs.
- Speaker #0
Un moment de partage riche en témoignages et récits d'expérience.
- Speaker #1
Trêve de teasing, installez-vous pour 50 minutes d'astuces, d'anecdotes et de bonne humeur. Salut Céciliane ! Salut ! Comment ça va ?
- Speaker #0
Ça va super, très bien.
- Speaker #1
Je suis trop contente d'être là aujourd'hui, en plus on se retrouve pour un épisode un peu spécial. Nous ne sommes pas seules derrière le micro. A nos côtés se trouvent deux sportifs et passionnés de sport, Barthélémy Fentz, hôte du podcast Extraterriens, et Martin Barillon, kinésithérapeute spécialisé dans la santé du sportif que vous avez peut-être déjà entendu dans l'un de nos deux épisodes. Bonjour à vous deux !
- Speaker #2
Bonjour !
- Speaker #3
Bonjour !
- Speaker #1
Comment ça va ?
- Speaker #2
Nickel, au top !
- Speaker #1
Merci beaucoup d'être avec nous. Je le disais, cet épisode est un peu spécial pour nous, car en plus d'être à vos côtés, on ne va pas aborder une seule thématique cette fois, ni découvrir un seul invité. C'est plutôt une table ronde qu'on vous propose aujourd'hui autour de tous ces conseils sportifs et des anecdotes qui nous accompagnent au quotidien dans nos vies de sportifs à tous finalement, je crois, autour de cette table. Donc on va parler de sport, mais du vrai sport, de comment le trouver son sport, de construire une hygiène de vie, du lien entre le sport et la santé mentale. Entre autres, bien sûr, on abordera tout ça aussi avec des questions un peu plus personnelles, parfois même décalées. Vous les découvrirez tout au long de cet épisode. Alors avant de commencer, j'ai envie que toutes et tous, on puisse se présenter à celles et ceux qui nous écoutent. Et on va le faire un peu différemment, puisque je vais vous proposer de vous présenter à travers un sport et ou un objet sportif.
- Speaker #2
Vas-y, partez.
- Speaker #0
Qui commence ?
- Speaker #3
Écoute, moi, je me définirais bien par le Décathlon, parce que j'aime bien, je suis un touche-à-tout du sport, j'aime bien essayer plein de nouvelles disciplines. Et je ne fais pas ça pour faire le faillot aujourd'hui, mais j'ai beaucoup d'admiration justement pour les Décathloniens qui... doivent exceller dans dix disciplines et qui ont un train de vie complètement extraordinaire. Et hormis notre grand champion Kevin Mayer qu'on connaît tous, on a d'autres grands décathloniens français et qui travaillent à côté. Et je me demande vraiment comment est-ce qu'ils font. Mais en tout cas, ce que j'admire, enfin ce que je vois aussi beaucoup, c'est la notion de plaisir, la notion de découverte qu'il y a parmi les dix sports.
- Speaker #0
Et si tu devais te définir en objet sportif ?
- Speaker #3
Peut-être que ça serait un rouleau de massage. Je ne fais toujours pas ça pour faire le faillot. Mais c'est un objet que j'utilise de plus en plus et dont je me rends compte qu'en tout cas, il me fait du bien. Je ne sais pas s'il a un effet placebo, mais j'ai l'impression que ça appuie sur certains points de douleur des fois et que ça me débloque et ça doit être les âges qui viennent aussi. J'aime bien prendre soin de mon corps.
- Speaker #2
Martin ? Moi, je me définis par plus la lutte. C'est un sport que j'ai pratiqué de nombreuses années, qui me ressemble un petit peu. il faut être euh un peu petit, un peu nerveux. Il faut passer en force. Il faut être subtil, un petit peu comme moi. Donc, je me définirais plus comme ça. Et si c'était un objet, une planche de surf, parce que c'est un bel objet. Ça représente le chill, le cool, et c'est ce que j'aimerais bien être.
- Speaker #0
Ok. Vous êtes bien préparée, disons. Moi, ce serait la danse, mon sport. Et si c'était un objet, moi, c'est plus la musique. Parce que... La musique, tu vois, c'est enthousiasmant et tout. Je pense que je suis autant fédératrice qu'une queuleule, tu vois.
- Speaker #1
Voilà pourquoi j'ai choisi ça. Bon, je vais finir. Moi, je dirais la course à pied, mais je pense que les auditeurs le savent parce que j'en parle tout le temps. Et parce que moi, je trouve que c'est un sport où on peut être libre, qu'on peut faire partout. Et c'est des valeurs que j'aime bien dans le sport aussi, que je trouve accessibles et voilà, ce qui me plaît. Et je crois que l'objet, c'est ma montre, parce que je suis un peu trop accro à ma montre connectée.
- Speaker #0
C'est pas vrai qu'elle parle de sa montre ?
- Speaker #1
J'ai regardé, on a tous sauté autour de la table.
- Speaker #0
Oui, non. Super ! Eh bien on va pouvoir commencer la première partie. On commence avec un incontournable pour faire du sport régulièrement, il faut trouver son sport évidemment. On entend souvent et nous on le retrouve dans pas mal de nos épisodes le bon sport c'est celui avec lequel on prend plaisir. Vous êtes d'accord avec ça déjà ?
- Speaker #2
Oui alors ça dépend quels sont tes objectifs, je suis plutôt d'accord avec ça oui.
- Speaker #0
Parce que sans plaisir c'est un peu dur d'y retourner, on est d'accord qu'en en termes de motivation, c'est compliqué. Si on ne prend pas plaisir, mais est-ce qu'on doit forcément l'associer au mot passion, selon vous ? Plaisir, passion, est-ce qu'on doit aller jusque là pour trouver son sport ?
- Speaker #3
Ça dépend comment est-ce qu'on définirait une passion, mais pour moi, une passion, c'est quelque chose qu'on peut faire... Sans compter, sans être payé et qu'on se voit à faire encore longtemps. Et je pense effectivement peut-être qu'on peut distinguer deux sports. Le sport qui serait d'abord une discipline sportive avec des compétitions, du progrès, des arbitres, des règles. Et là, par conséquent, effectivement, je pense que la notion de plaisir est importante mais elle n'est pas unique. Il faut aussi avoir envie de progresser et prendre du plaisir à gagner parce que le plaisir de pratiquer n'est pas le même plaisir que celui de gagner. Et après, le sport un peu plus santé, peut-être pour se maintenir. Où là, effectivement, je pense que l'essentiel, c'est de prendre du plaisir dans son corps, se sentir à l'aise et de bouger.
- Speaker #0
J'ai une question pour Martin, justement. Comment on fait pour trouver son sport ? Toi, qu'est-ce que tu suggères à tes patients et patientes qui passent par ton cabinet ? Ils ne sont pas forcément sportifs, mais j'imagine que s'ils sont venus, c'est qu'ils ont peut-être besoin de sport pour leur santé. Qu'est-ce que tu leur suggères ?
- Speaker #2
C'est vrai qu'aujourd'hui, la... Ce que conseille la littérature pour le suivi des patients, en tout cas quelle que soit leur pathologie, c'est une prise en charge active. Donc la première chose qu'on met en place avec les patients, c'est les remettre à l'activité. On travaille de manière à mettre en place une routine d'exercice ou des exercices à effectuer régulièrement par les patients, pour qu'ils rebougent, pour qu'ils se remusclent. Et une fois qu'ils arrivent à maintenir cette routine et qu'on arrive à diminuer les douleurs, qu'on arrive à lutter contre la pathologie, On s'oriente petit à petit vers un sport qui leur serait adapté, mais je pense que pour qu'un sport soit adapté, pour pratiquer pour la santé, il faut y prendre du plaisir. Par exemple, aller demander à un patient obèse qui est mal dans sa peau d'aller faire de la natation parce qu'il a mal au dos et que tout le monde lui dit que la seule chose qui est bonne pour le dos, c'est la natation, ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire. Il y a certainement d'autres choses qu'on peut proposer, du vélo, la course à pied. On a beau dire que la course à pied, c'est mauvais pour le dos, Je ne suis pas du tout d'accord. Moi le premier, je pars souvent courir, j'ai mal au dos le matin, je reviens de ma course à pied, je n'ai plus mal au dos du tout. Donc avant de déterminer qu'un sport n'est pas bon pour quelqu'un, si c'est celui qu'il a envie de faire, il faut trouver un moyen de le pratiquer pour qu'il arrive à le pratiquer de la bonne manière.
- Speaker #0
De manière adaptée.
- Speaker #1
Et je me dis à accepter aussi que ce sport-là, il peut changer. On n'a pas un sport pour la vie et qu'en fonction de nos habitudes de vie, tout ça, ça peut évoluer aussi.
- Speaker #0
Oui, des moments de vie, du temps qu'on a accordé au sport aussi, tu as raison. Quand on pense avoir trouvé le bon sport et que finalement on se rend compte que ça a changé la vie de son collègue ou de son meilleur pote, mais qu'en fait toi finalement ça t'a un peu épuisé et que tu finis par ne plus y prendre plaisir, comment on fait dans ces cas-là ?
- Speaker #2
On change de sport. Je pense que la seule solution c'est de trouver autre chose. Alors soit pratiquer ce sport-là d'une manière différente, avec des objectifs différents, avec une façon de pratiquer différente. soit s'ouvrir et puis aller chercher à droite à gauche, tester d'autres sports.
- Speaker #3
Si je peux me permettre, pour avoir interviewé beaucoup de championnes et de champions, très souvent je leur fais passer par l'enfance et je leur demande comment est-ce qu'ils ont accroché. Et c'est vrai qu'on voit très souvent que la notion de groupe, la notion d'avoir un entraîneur ou une entraîneuse qui soit particulièrement charismatique, l'environnement autour est particulièrement important. Et moi j'entends beaucoup de championnes et de champions me dire bah Peu importe le sport, finalement c'était les copains, c'était les gens qui m'encadraient, c'était le jeu, cette notion de s'amuser. Et du coup, peut-être que quelqu'un qui a l'impression de prendre du plaisir dans son sport mais de ne pas être à sa place, peut-être qu'on peut tout simplement la changer d'environnement, changer de club, le faire à un autre endroit, à un autre moment de la journée, ou avec d'autres amis, ça peut aussi le faire. Ou même seul d'ailleurs, c'est bien de pratiquer du sport.
- Speaker #0
Oui, des fois se retrouver, ça peut faire peur mais c'est parfois utile. D'ailleurs, comment on distingue ? La fatigue légitime, corporelle, de la flemme et du déplaisir. Ces trois notions-là, je me suis dit, elles se ressemblent un peu. Ça peut influencer l'arrêt du sport ou l'envie de changer de sport. Martin, c'est quoi les signes d'une fatigue physique ?
- Speaker #2
Il y en a beaucoup. Ils sont nombreux. Ils peuvent être exprimés de façon différente d'un individu à l'autre. Mais on va retrouver des sensations de lourdeur musculaire, la sensation que tous les efforts sont compliqués. grosses pertes de motivation, plus d'envie. Parfois des somnolences aussi qui sont retrouvées après le repas, etc. Lorsqu'on est vraiment fatigué et épuisé physiquement.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut parler de surentraînement à ce moment-là ?
- Speaker #2
Honnêtement, c'est un terme très précis, le surentraînement. On peut en parler de manière générale, mais c'est un terme très précis. Je pense qu'avant le surentraînement, pour quelqu'un qui pratique une activité lambda sans faire de compétition sans être avec d'entraînement suivi on va parler de fatigue et de de trop de dosage d'entraînement plutôt que sur dosage d'entraînement ou qui est un terme vraiment très précis et la différence pour toi avec la flemme Honnêtement, je pense que ça dépend beaucoup des individus.
- Speaker #1
Non, t'es la vie,
- Speaker #0
toi, t'as pu interroger, justement, tu disais, des champions et championnes. Est-ce que ce genre de personnes, sportives de haut niveau, connaissent la flemme ?
- Speaker #3
Bien sûr, ils la vivent tous les jours, ils sont comme nous.
- Speaker #0
C'est pas vrai !
- Speaker #3
Ils sont comme nous. Peut-être la différence de nous, c'est qu'ils ont appris avec le temps, en fait, à mettre en place des mécanismes ou des astuces, des outils. Pour contrecarrer cette flemme et pour l'éviter, ça peut être tout simplement la règle des deux minutes. C'est une règle pour continuer une habitude qui est très pratique, qui est tout simplement de se dire je ne me focalise pas sur ce que je dois faire pendant une heure ou deux, par exemple une grosse séance d'entraînement de course à pied qui ne me donne pas du tout envie parce qu'il pleut, mais de me concentrer simplement sur les deux premières minutes. Et donc pour faire ces deux premières minutes de course à pied, déjà je dois me changer, mettre ma montre autour du poignet, attacher mes chaussures, et sortir et partir dans deux minutes. Et puis en fait, une fois qu'on a réalisé ces deux minutes, on se rend compte que maintenant qu'on y est, autant continuer. Donc ça, c'est une règle parmi tant d'autres. Mais c'est ce que les champions et les championnes ont l'habitude de faire et font très bien et dont on pourrait s'inspirer un petit peu plus.
- Speaker #0
C'est vrai qu'en général, en tout cas, ma clientèle à l'époque, en tant que coach sportif, c'était le plus dur, c'est de s'y mettre. Et c'est vrai, une fois qu'on y est, on est vraiment content. Moi je propose aussi par exemple de se concentrer sur les sensations qu'on a eu à la fin. On était content, on était heureux d'essayer de se reconcentrer, de retrouver cette sensation-là et de se dire « Allez, c'est ma récompense en fait. » Parfois c'est la douche aussi.
- Speaker #1
Et c'est ce qu'on dit aussi souvent dans nos épisodes, c'est qu'admettre que des fois juste on a la flemme et que c'est pas grave aussi. Comme tu le disais, les champions aussi longs, vous pouvez être champion de la flemme.
- Speaker #3
Il y a un autre petit tip qui m'a été donné par un préparateur mental, c'est pour corroborer ce que tu dis, en tout cas pour aller dans la continuité. c'est de se récompenser avec peut-être un objet ou ça peut être de la nourriture. À la fin de sa séance, manger une orange, par exemple. Et tout simplement, le fait de, avant de commencer sa séance, juste de voir l'orange, ça peut déclencher les émotions de plaisir qu'on a eues après la séance. Et du coup, ça permet d'enlever un petit peu la flemme et de retrouver un peu le plaisir.
- Speaker #2
Je pense que t'as fait rêver tout le monde avec Laurent.
- Speaker #1
Surtout toi, Martin.
- Speaker #3
Je ne voulais pas faire la pub d'un produit sucré ou trop gras. Moi, ça marche avec les bananes et les amandes.
- Speaker #0
En tout cas, si on a un message à retenir, c'est pas parce que le sport, au début, n'était pas votre dada à l'école, qu'aujourd'hui, c'est toujours le cas. Le sport, ça change, ça bouge en fonction, tu l'as dit, Manon. Beaucoup bougent régulièrement et ne sont pas inscrits en club. Ils ont du mal à se sentir légitimes dans le fait d'être sportifs. Tu l'as aussi abordé dans certains podcasts, la légitimité, ce sentiment d'imposture. Et en réalité, moi je voudrais rassurer tout le monde, vous êtes sportifs. Ce n'est pas parce que vous n'avez pas envie de performer ou que vous n'avez pas de médaille que vous n'êtes pas sportif. C'est d'abord un état d'esprit. Chacun, chacune a ses raisons et ses objectifs pour bouger. D'ailleurs, moi j'aimerais savoir, petit pas de côté, la raison la plus débile pour laquelle vous avez parfois fait du sport. Barthélémy.
- Speaker #3
Pour moi, des fois, c'est pour qu'on me foute la paix.
- Speaker #0
C'est une bonne raison, c'est pas débile.
- Speaker #3
Exactement, de poser son téléphone, de fermer son ordinateur et d'aller courir en forêt et de croiser plus personne. Les jours où on a besoin de se changer d'air et de prendre l'air, je pense que courir le permet tout à fait.
- Speaker #2
Et toi, Martin ? Moi, une raison que je pense que beaucoup de gens prennent, c'est de me dire, je vais faire des abdos comme ça, je vais perdre du ventre. Si c'était vrai, franchement je pense qu'il y a beaucoup moins de gens qui auraient du ventre. Mais non, je pense que c'est... je trouve pas qu'il y ait de raison vraiment débile pour faire du sport.
- Speaker #1
C'est toujours une bonne raison finalement.
- Speaker #2
Toujours une bonne raison, oui.
- Speaker #0
Et s'il y a un sport ou une habitude sportive que vous adorez, mais dont vous avez un peu honte ? Moi je veux savoir ça. Je suis un peu curieuse.
- Speaker #2
Il m'est arrivé juste pour des défis de me dire tiens je vais faire 1000 pompes ou je vais faire 500 burpees juste pour me dire que je suis capable. Je trouve ça un peu débile mais il m'est arrivé de me dire des choses comme ça.
- Speaker #3
Moi j'en ai deux, un qui est peut-être un rigolo et peut-être l'autre qui est un tout petit peu plus sensible. Celui qui est un petit peu rigolo c'est que pendant un moment je faisais du yoga et comme j'étais très mauvais je me suis mis à faire du hot yoga parce qu'on m'a dit qu'on était beaucoup plus souple et une fois ma petite amie est venue me chercher. À la sortie, elle a été terriblement jalouse parce qu'elle a vu que j'étais le seul garçon du cours. Et du coup, il m'arrive d'en refaire, mais je ne lui dis pas. Et l'autre, alors qu'il y a un tout petit peu...
- Speaker #0
Est-ce qu'elle va entendre, là ? Elle va découvrir ?
- Speaker #3
Je crois que des fois, j'ai le droit à un golden ticket négocié pour aller faire du hot yoga. Et l'autre, c'est que j'essaye, j'évite en tout cas de manger avec des gens après une séance de sport, parce que je mange beaucoup. Et des fois ça peut surprendre et je me sens très gêné en fait d'avoir beaucoup d'appétit avec des gens qui font pas de sport et je me prends beaucoup de remarques justement parce que après une séance de sport je peux avoir tendance à avoir un appétit d'ogre comme on dit et du coup je fais, enfin j'ai honte de mon appétit après une séance de sport.
- Speaker #0
Du coup tu vas manger tout seul ?
- Speaker #3
Du coup après une séance de sport je mange tout seul ouais,
- Speaker #2
je le cache. Ou avec des gens qui aiment bien manger. Et c'est quoi le hot yoga ?
- Speaker #3
C'est du yoga pratiqué dans... Pas dans un sauna, mais dans une pièce très chaude. Ce qui fait que tu vas très rapidement transpirer.
- Speaker #0
Tu transpires de ouf !
- Speaker #3
Exactement, tu sues vraiment énormément plus que sur une heure de course à pied, uniquement dû à la chaleur. Et la chaleur fait qu'effectivement tu te détends beaucoup plus vite et tu gagnes en souplesse. D'ailleurs, c'est très surprenant, quand tu reviens au yoga normal, t'as l'impression d'être tout raide.
- Speaker #1
Tu parlais d'alimentation, c'est intéressant, parce qu'on va parler aussi de l'hygiène de vie. La nutrition en fait partie et le sport c'est d'ailleurs aussi une composante de l'hygiène de vie. On le sait, les sportifs et les sportives ont intérêt à optimiser, en tout cas à questionner leur hygiène de vie. Et une des premières composantes c'est le sommeil. Alors souvent on entend dire dors 7 à 8 heures par nuit. Alors bien sûr ce sont des recommandations générales qui sont adaptées à chacun mais on ne dira jamais à personne de dormir moins, je ne pense pas. Selon vous, est-ce qu'il faut forcément bien dormir pour être sportif ?
- Speaker #2
Je réponds d'abord parce que ça a duré moins longtemps je pense. Franchement, non, je ne pense pas qu'il faille avoir une hygiène de vie parfaite, qu'il faille bien dormir pour être un sportif. Je pense qu'on est sportif à partir du moment où on se fait un peu mal de temps en temps et qu'on s'oblige à faire des efforts et à faire des activités physiques. Tu vois, je t'avais dit que c'était court.
- Speaker #3
Non, mais tu as raison de le préciser. Effectivement, quand on vient du commun des mortels, on n'a que 24 heures dans une journée, souvent avec une famille, des proches, un job prenant et une activité sportive. Et ce sur quoi on rogne, c'est assez facilement le sommeil. Et on se rend compte qu'on peut tenir le rythme. On demandait à beaucoup de jeunes parents comment ils faisaient avant leurs premiers enfants.
- Speaker #0
Ils ne s'en souviennent plus.
- Speaker #3
Ils ont oublié, mais pour autant, avec des nuits très coupées, ils arrivent. En tout cas, le corps s'habitue. Mais c'est vrai que quand on regarde un peu plus du côté du sport de haut niveau, les stats sont impressionnantes. Généralement, c'est minimum de 9 heures de sommeil en cumulé avec la sieste. Quasiment tous les athlètes font la sieste, même 15-20 minutes. Ça fait partie des recettes, en tout cas de santé et de performance, qui permettent de reposer le corps et l'esprit, d'ailleurs, aussi. Et après, peut-être pour la reco des 7 ou 8 heures, je pense qu'il y a eu une étude scientifique très célèbre sur 40 ou 50 000 Japonais masculins, et on a vu très clairement qu'effectivement, entre 7 et 8 heures, il y avait vraiment une chute du nombre d'accidents cardiovasculaires assez importante comparée à... justement à ceux qui dormaient surtout moins de 6 heures. Voilà, c'est surtout ça la recommandation qui est plus donnée suite à ces différentes études.
- Speaker #1
Et la sieste dans tout ça ?
- Speaker #3
Tu l'as fait toi ?
- Speaker #2
Moi pas du tout, je suis incapable de faire la sieste. Mais par contre j'ai lu des études qui montraient que c'était vraiment hyper intéressant de faire la sieste. Alors des études montrent qu'entre 15 minutes et même parfois jusqu'à 2 heures, il y a des apports vraiment hyper intéressants pour pouvoir récupérer et aider aux améliorations des capacités. et rendre l'entraînement plus efficace.
- Speaker #3
La sieste, c'est vraiment un besoin. Je pense que c'est la durée de temps qui est nécessaire. Après, au-delà de deux heures, je ne sais pas s'il y a des gens qui arrivent à dormir.
- Speaker #0
Il n'y a plus de sieste.
- Speaker #3
Mais on voit beaucoup d'athlètes de haut niveau, notamment qui ont des charges d'entraînement très fortes, faire une voire même deux siestes par jour. Je pense aux Kenyans qui s'entraînent le matin et le soir. ils peuvent faire une petite sieste de la nuit avant de manger et parfois un peu plus tard dans la journée, donc ça fait partie des incontournables dans le monde du haut niveau. Mais on n'a pas tous le temps, alors juste 5 minutes, des fois aussi fermer les yeux, reposer le cerveau pour recevoir un peu moins de lumière, ça fait du bien aussi, parce qu'on passe beaucoup de temps sur les écrans, donc reposer les yeux c'est déjà ressourçant.
- Speaker #1
Et aussi, on n'en a pas parlé, mais le sport contribue aussi à une aide à dormir justement pour les gens qui ont... Faut pas rentrer dans ce cercle de vicieux de se dire... Je ne dors pas, donc je ne peux pas faire de sport parce que je ne suis pas en forme. Au contraire, je pense que le sport peut aider aussi à l'endormissement.
- Speaker #2
Le sport, ça va créer une fatigue nerveuse et donc ça va favoriser un meilleur endormissement le soir.
- Speaker #0
Je ressens, je dis que c'est la bonne fatigue. Quand tu as bougé ton corps, tu es lourd et tu as vraiment envie de dormir. Moi, je n'ai pas bougé assez la journée, je sens que mes jambes ont envie de bouger. Et ton corps, il est fatigué quand même.
- Speaker #1
Je me dis qu'elle est en saut de trépignon sur sa chaise. Alors, on parle de sommeil et ça fait lien aussi avec une autre thématique, la récupération. Et ça en fait partie et la récupération fait partie du sommeil aussi. À ce sujet, les conseils et les remèdes miracles sont très nombreux. On en voit plein sur les réseaux sociaux. c'est le genre d'aspect C'est une astuce qu'on partage assez facilement et depuis quelques temps on parle assez souvent du froid, de la cryothérapie pour mieux récupérer. Martin, est-ce que tu peux nous dire, est-ce que le froid et ou le chaud finalement peut-être, ça sauve vraiment ?
- Speaker #2
Ça n'a jamais sauvé personne mais en tout cas ça peut faire du bien. Encore une fois, vous allez dire que je temporise tout le temps mais ça va être propre à chacun. Après l'exercice physique, des études plus récentes montrent qu'un apport de chaud va permettre d'améliorer la reconstruction musculaire et d'améliorer la qualité et le volume des fibres musculaires. Donc faire un sauna après une séance de musculation peut être intéressante. Le froid va permettre de favoriser le retour veineux et peut participer aussi à une meilleure récupération sportive après l'effort. Par contre, et là je viens d'expériences particulières quand j'ai suivi du rugby à 7, Il y avait quelques quelques rugbyman qui refusaient de faire les bains froids parce qu'ils avaient la sensation que ça leur cassait les jambes alors que d'autres n'avaient qu'une seule envie c'est de mettre dans le bain froid pour pouvoir repartir mieux après. Par rapport à ça on peut pas faire de généralité ça va être propre à chacun. Alors ce qui est sûr c'est que en cas de gros impacts et en cas de traumatismes importants avec saignement on évitera de mettre du chaud. Mais par contre, on peut proposer du chaud et du froid pour la récupération. Ça sera propre à chacun en fonction du ressenti.
- Speaker #0
Quand il n'y a pas de pathologie, pas de blessure, le chaud ou le froid...
- Speaker #2
Exactement. Pas de pathologie, pas de blessure, le chaud ou le froid, c'est vraiment chacun qui voit ce qu'il apporte le plus.
- Speaker #1
Il y a aussi un autre sujet qui fait beaucoup débat, c'est les étirements. Les étirements avant, pendant, après, je pense que... On n'aura pas la réponse à la fin de cet épisode. Mais est-ce que... Si,
- Speaker #2
après une conférence de 50 minutes. Même après 50 minutes, les étirements sont hyper variés. Ils sont très nombreux. Il y a plein de façons de les faire différents. On peut faire des étirements passifs, longs. On peut faire des postures. On peut faire des étirements excentriques. C'est la contraction du muscle pendant son allongement en étirement. Ça peut être du balistique. Il y a plein de façons différentes de faire les étirements. Et l'étirement peut avoir sa place dans n'importe quelle partie de l'entraînement. Avant, pour s'échauffer, si on le met de manière dynamique, avec pourquoi pas des étirements excentriques courts, un peu de balistique. Pendant, entre deux sessions, on peut proposer encore de l'excentrique et du balistique. Et après, avec des étirements passifs courts, où on va juste étirer les tissus légèrement pour défaire un petit peu toutes ces sensations de raideur. Et après ça, les étirements longs peuvent être proposés sur des séances individuelles, où on va essayer de chercher à... à obtenir une meilleure mobilité, une meilleure souplesse entre guillemets.
- Speaker #0
Pour tous ces termes un peu techniques, je voulais juste dire à nos auditeurs et auditrices, balistique, excentrique, tout ça c'est expliqué dans des articles qu'on retrouve sur Conseil Sport, donc je vous les mets en description.
- Speaker #1
Tu parlais de ton outil fétiche, enfin de ton objet sportif, tu parlais du rouleau de massage, et justement est-ce qu'il y a d'autres techniques dont tu entends parler avec les athlètes que tu interviews ? Je pense donc à les massages, à la compression ? le fameux décrassage. Est-ce que les athlètes se livrent sur ça, sur leurs petites astuces de récupération, on va dire ?
- Speaker #3
Ils sont très curieux, ils essayent beaucoup, beaucoup de choses, parfois un petit peu farfelues. Et ce qui est un petit peu plus dur pour nous, communs des mortels, comme j'aime bien nous appeler... Les molles dus.
- Speaker #1
Les molles dus,
- Speaker #3
exactement. C'est que, déjà, eux, ils consacrent la totalité de leur temps, en fait, à aller chercher des petits points de performance à droite, à gauche. parfois pour nous déjà bien dormir, bien manger et bien s'hydrater c'est déjà très très bien après peut-être ce que je peux voir quand même sur les étirements c'est que sur les sports de puissance avec l'âge pour s'entretenir pour durer tu parlais de rugby, passé un certain âge j'ai interviewé quelques rugbymans passés 40 ans ils n'ont jamais fait d'étirement avant et puis ils se disent pour se débloquer, se déverrouiller ça leur fait du bien en tout cas donc à ce niveau là euh... en tout cas si je pouvais rajouter sur les étirements c'est assez pertinent qu'est-ce que je pourrais te dire que j'ai vu un peu d'exotique si on voit beaucoup de pistolets de massage mais c'est très très controversé,
- Speaker #2
c'est pas toi qui va me me contredire il y a des études qui disent un peu tout et son contraire des fois que ça peut être dans le jeu c'est pas mauvais pas plus que le rouleau de massage mais ça dépend comment c'est fait et dans quelles conditions c'est sûr que si t'as une lésion musculaire importante C'est peut-être pas la meilleure chose à faire, d'aller faire du pistolet de massage sur un point qu'on pense être une contracture, alors que c'est juste une lésion qui saigne. Et une lésion musculaire, si ça ne te dérange pas. On pourra faire un podcast là-dessus. Mais donc, en fait, c'est comme tout. Ça dépend comment c'est utilisé, avec quelle fréquence et quel est le but recherché. Tu parlais de décrassage également. Alors, ça aussi... Ça va dépendre de ce que tu vas chercher. En fait, le décrassage, c'est faire une activité physique qui va permettre d'éliminer les déchets, entre guillemets. On a parlé longtemps d'éliminer l'acide lactique. Première chose, il n'y a pas d'acide lactique dans le corps ou en infime quantité. On parle plutôt de lactate. C'est autre chose, c'est très précis. Mais ce n'est pas lui qui est responsable des courbatures, ce n'est pas lui qui est responsable des jambes lourdes, ce n'est pas lui qui est responsable de l'arrêt de l'effort parce que le lactate, il va être réutilisé pour faire de l'énergie. donc il faut vraiment mettre ça dans la tête des gens c'est pas d'acide lactique pas facile à dire encore pas d'acide lactique et en plus de ça même s'il y en avait a priori commencé, c'est pas du tout quelque chose qui va limiter l'effort et pour le décrassage en lui-même si vous avez une grosse semaine d'entraînement, est-ce que ça vaut le coup d'aller vous rajouter une séance de décrassage de 20 minutes, 30 minutes où vous allez faire encore une activité physique qui va vous pomper un petit peu d'énergie même si c'est très légèrement. Si c'est après un marathon, effectivement le lendemain pour défaire un petit peu cette tension qu'on a dans les muscles, ça peut être intéressant d'aller faire 20 minutes de vélo à très petite intensité pour mobiliser les tissus et ressentir moins les effets du gros effort intense de la veille.
- Speaker #0
En fait, c'est un peu une excuse pour ceux qui sont accros au sport, le décrassage pour pouvoir...
- Speaker #1
Ça peut être une excuse, exactement. Et puis ça peut être une excuse le fait qu'on dise que c'est pas si important que ça pour ne pas en faire non plus.
- Speaker #0
Justement, c'était ma question. Vous, est-ce qu'il y a déjà eu une excuse, la pire excuse que vous avez pu donner pour pouvoir faire votre séance, ou au contraire pour ne pas la faire ? Ça,
- Speaker #1
c'est dur à dire. Je pense qu'il faut aussi se mentir à soi-même en disant qu'on n'a pas le temps. Tout le monde l'utilise, celle-là. On n'a pas le temps.
- Speaker #2
Moi, c'est la météo, personnellement.
- Speaker #1
Ou la météo. C'est la deuxième, je crois, météo dans ce que j'avais lu.
- Speaker #3
Ouah, ou demain, ça sera plus facile. Ça marche très bien aussi comme excuse.
- Speaker #0
Est-ce qu'à l'inverse, ça vous arrive de refuser des choses pour pouvoir aller faire votre séance de sport, mais sans le dire ?
- Speaker #3
Oui, moi, très souvent, même, ça m'arrive le week-end de refuser des dîners ou des soirées pour être en forme le lendemain. Parce que je sais que je vais prendre plus de plaisir à aller gambader à Fontainebleau ou aller rouler en vallée de Chevreuse pour ma part, plutôt que d'aller manger une pizza. Ça m'apporte plus de satisfaction, donc souvent j'utilise le sport en disant « Désolé, demain j'ai une très grosse sortie vélo, je ne peux pas accepter » .
- Speaker #0
C'est toujours une bonne excuse.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr. Personnellement, le sport, je le fais passer après mes autres obligations de vie, entre guillemets. même si je pense que j'ai peut-être tort, je ne me sers pas du sport pour ne pas faire autre chose et souvent il passe vraiment en deuxième plan, si j'ai autre chose à faire je ne vais pas courir ou je ne vais pas faire mon vélo.
- Speaker #0
Après ça dépend aussi des périodes de vie dans lesquelles on est, il y a des périodes par exemple où on prépare une compétition, là on va en faire une priorité et puis en effet il y a un autre moment où on a besoin d'un autre équilibre de vie et c'est des choses qui peuvent varier aussi je pense. On parle d'hygiène de vie, c'est difficile d'en parler sans parler de nutrition et d'hydratation. Alors on n'a pas d'experts autour de la table mais ça nous tenait à cœur quand même d'en parler. Et il est vrai que souvent quand on se met au sport, on s'intéresse davantage à ce qu'on met dans son assiette. Et il n'est pas non plus rare d'entendre « il faut changer son alimentation quand on fait du sport » . Alors est-ce que c'est vrai ? Oui et non, ces questions on en parle dans nombreux de nos épisodes. Et ce qu'on en retient, c'est que prendre soin de son corps par alimentation c'est une chose précieuse. simplement l'alimentation ne doit pas faire peur au point de nous empêcher de manger de manière apaisée. Questionner son alimentation, c'est toujours une bonne idée, mais ça ne veut pas dire faire un régime. L'important, c'est vraiment de conserver un rapport à son assiette et sans restrictions strictes. L'idéal, on dit souvent que c'est de manger à sa faim, en se faisant plaisir, en essayant de suivre les recommandations de mesures hygiénodététiques, ça c'est très dur à dire. Et en ayant en tête aussi l'importance des macronutriments, des micronutriments. En ayant une assiette bien remplie d'aliments vrais, bruts, le moins transformé possible, n'est-ce pas Martin ? Bye bye ! Donc le comptage de calories, on oublie et on ne lui parle non plus par contre de s'hydrater. Et pour tout ça, dans tous les cas, on vous encourage à vous tourner vers des professionnels de santé, notamment des diététiciens et des diététiciennes. Il y en a qui sont d'ailleurs spécialisés dans le sport et qui pourront vous orienter parce que c'est comme on a besoin d'un coach sportif, on a aussi besoin parfois d'un diététicien ou d'une diététicienne. c'est quelque chose qui est très personnel l'assiette et il est important d'en prendre soin Et enfin, pour terminer sur ce sujet-là, contrairement à ce qu'on entend encore trop parfois, nous, le sport, ça ne permet pas de mal manger, ça ne gomme pas les effets sur le corps et sur la santé. Et on ne parle pas que de poids quand je dis ça, je parle aussi d'autres incidences, conséquences que ça peut avoir sur notre santé. Alors à vous deux maintenant de parler, quelle est la place de l'alimentation pour vous en tant que sportif ?
- Speaker #3
Oula, comme tu l'as dit, c'est un sujet très personnel, très intime. Et donc, c'est parfois difficile d'en parler. Et d'ailleurs, moi, je le vois aussi avec des athlètes de haut niveau. avec qui ont du mal à se confier sur l'alimentation et quand on creuse en fait on comprend que des fois il y a des comportements un peu troublés. Pour les athlètes de haut niveau ça se comprend, ils ont les yeux rivés sur la balance, sur leur énergie au global et on sait à quel point ce qu'on mange a une influence sur tout ça. Moi, je l'ai dit un petit peu tout à l'heure, je sais que j'ai beaucoup d'appétit, que parfois ça peut en surprendre certains ou certaines. Je ne suis pas toujours à l'aise avec les réflexions qu'on peut me faire par rapport à ça. Notamment sur mon poids, je ne suis pas à l'aise non plus. Et je pense que ça peut toucher quel que soit le genre, quel que soit aussi le physique qu'on a. Plein de gens pourraient se dire, tiens, tu es très sportif, donc tu t'en moques, tu ne dois avoir que des compliments sur ce que tu mets dans ton assiette. Ce n'est pas toujours le cas. En tout cas, j'essaye... De faire deux choses pour moi, c'est peut-être petit à petit réduire un peu les quantités le soir, parce que je sais que ça trouble mon sommeil. Et là, je me complémente aussi avec du magnésium, des oméga-3 et vitamine D, et même de manière générale avec un multivitamine tout au long de l'année. Et puis, j'essaye d'avoir une alimentation de moins en moins sucrée et transformée. Ça, c'est pour mes croyances qu'en tout cas, plus je m'en souviens, Plus je mange transformé, plus je mange sucré, plus j'ai l'impression que ça me fatigue. Donc c'est ce que j'essaye de faire. Après, il y a la théorie, il y a la pratique, il y a les envies. Après une bonne séance d'entraînement, aller demander sur la ligne d'arrivée du marathon de Lille ou du marathon de Paris ce dont les gens ont envie, ils vous diront souvent un gros burger ou une bonne glace. Donc c'est le corps qui parle, c'est le corps qui a envie. Et effectivement, je pense qu'il faut toujours qu'il y ait cette notion de plaisir. Et de rester raisonnable par rapport à la notion de privation qui est très fréquente.
- Speaker #1
Martin ? Je ne sais pas si je peux parler après ça. Pour ma part, j'aime manger, j'aime bien la bonne nourriture et je ne fais pas spécialement attention à ce que je mange puisque j'aime vraiment le gras. Je vais manger le gras des entrecôtes, du cotalos, j'aime les frites. Je n'en mange pas tous les jours, heureusement, mais effectivement, je ne fais pas spécialement attention à mon alimentation. Je mange des produits transformés aussi, pas en majorité, mais ça m'arrive régulièrement, surtout à midi. Et puis je ne fais vraiment pas attention au niveau du rythme nutritionnel, c'est-à-dire que je mange un peu n'importe comment. Alors ça va mieux depuis que je me suis mis au défi d'arrêter les bonbons. C'est-à-dire que ça me fait même du bien, je me sens moins fatigué et j'ai de moins en moins ces pulsions de vouloir manger quelque chose de sucré. Par contre, le gras, c'est pas la même chose pour l'instant.
- Speaker #2
On a besoin de gras. Le lipide, ça fait partie aussi de l'équilibre.
- Speaker #0
Et pour autant, ça t'a pas empêché de faire un Ironman, par exemple ?
- Speaker #1
C'était un Alpha Ironman. Non, ça m'a pas empêché. Le mal manger, en fait, ça empêche pas. Mais c'est juste que c'est pas les meilleurs moyens de récupérer ou d'apporter ce qu'il faut à ton corps lorsqu'il a travaillé. Je suis pas sûr qu'il ait besoin de gras de bœuf pour se reconstruire ton corps. Donc je pense que le fait de mieux manger permet d'améliorer tes performances, d'améliorer ta récupération. Mais après ça, en fonction des métabolismes, il y a des gens qui mangent très peu mal et qui pourtant sont en surpoids. Moi je mange très mal et j'ai de la chance de ne pas avoir de surpoids pour l'instant.
- Speaker #0
Et l'important, je pense que c'est vraiment ce que je disais au début, c'est de se questionner. Comme tu disais, tu sais très bien que tu ne fais pas tout parfaitement et personne ne fait tout parfaitement. Mais au moins, on a conscience de ce qu'on fait sur notre corps et ça, je pense, c'est très important.
- Speaker #1
Je pense qu'il faut en avoir conscience, que ce soit la mauvaise nutrition ou l'alcool, ce qui n'est pas toujours le cas pour l'alcool.
- Speaker #2
Un autre pilier du bien-être, on va parler de la gestion du stress. Le sport, l'activité physique participent à la régulation de notre stress. Mais quelqu'un autour de cette table a déjà entendu parler, on lui a déjà dit, t'inquiète, ça c'est du bon stress. Est-ce qu'il existe vraiment du bon stress ? Je pose la question à Barthélémy Tu as été sportive de haut niveau C'est quoi ton avis là-dessus ?
- Speaker #3
Effectivement, il existe du bon stress On l'appelle le stress
- Speaker #2
Le stress E-U Le stress Pas le L-stress
- Speaker #3
De manière générale, le stress est une bonne information C'est l'information ... que le corps est en train de se préparer à un événement qu'il ne connaît pas. Par exemple, on pense tous à l'artiste qui va monter sur scène. Si c'est la première fois ou si c'est dans une salle beaucoup plus grande que d'habitude, il va avoir le track avant et tout simplement c'est son corps qui n'est pas habitué à... l'enjeu, au nombre de personnes qu'il va avoir devant lui, à l'écho, et du coup son corps va se mettre à transpirer, il va se mettre peut-être un petit peu à grand-mère.
- Speaker #2
Fréquence cardiaque qui accélère, main moite.
- Speaker #3
Exactement. Il en est pareil pour l'athlète de haut niveau, où en fait tout simplement c'est son corps qui se met en travail, le rythme cardiaque s'accélère naturellement, et il essaye d'évacuer peut-être certaines toxines, je ne sais pas, mais en tout cas il essaye d'évacuer et de se préparer à se mettre en alerte par rapport à ce qui va se passer. Donc c'est une bonne information.
- Speaker #2
C'est une forme d'adaptation.
- Speaker #3
Exactement, c'est une phase de transition. Et souvent, d'ailleurs, beaucoup de champions ou beaucoup d'artistes disent qu'une fois qu'ils sont sur scène ou qu'ils entrent sur le terrain, d'un seul coup, ça passe, c'est libéré. Parce qu'en fait, tout simplement, l'état de transition est terminé. Ce qu'on peut entendre être du mauvais stress, c'est quand effectivement, on n'arrive pas à gérer cet état de transition ou que cet état de transition dure de... depuis beaucoup trop longtemps, c'est-à-dire que tout simplement on peut avoir un manager peut-être très insistant ou qui va faire souvent des remarques, on a envie d'évoluer, de fournir du meilleur travail, mais on n'a pas l'impression d'avoir du résultat et du coup l'état de transition dure dure et avec l'accumulation potentiellement des remarques ou de l'environnement un peu toxique, le stress devient nerveux et devient dangereux et à partir de ce moment-là, effectivement ce n'est plus du tout de le... Le stress, c'est du stress qui devient toxique et néfaste pour notre bien-être.
- Speaker #2
Si le sport est un bon moyen de gérer son stress, parfois le sport peut être aussi source de stress. Et on en a parlé dans l'épisode sur la gestion de la pression et aussi sur comment préserver son bien-être tout en performant. C'est deux épisodes où on focus vraiment sur cette notion de stress. Barthélémy, nous on a déjà entendu, tu fais trop de sport ralenti parce que justement le sport peut être une source de stress. Est-ce que tu as des choses à nous partager sur ce sujet ?
- Speaker #3
C'est compliqué par rapport à la remarque parce que déjà souvent la remarque elle vient de l'extérieur, des proches. Ils s'inquiètent,
- Speaker #2
c'est en toute bienveillance j'imagine.
- Speaker #3
Exactement, souvent c'est que de leur côté il y a une situation qui fait qu'ils ne sont pas à l'aise. Soit ça peut venir tout simplement du rythme de vie. On peut imaginer une compagne ou un compagnon trouver que l'autre en fait trop et que le sport prend trop de place dans la vie. Mais ce n'est pas forcément dû à l'effort ou dû au stress. C'est peut-être une charge mentale de manière générale ou en tout cas une place qui est trop importante. Souvent quand l'entourage commence à le dire, c'est un premier signe annonciateur qui fait et qui doit au moins nous aider à en prendre conscience. Tu as parlé de prise de conscience tout à l'heure, je pense que c'était important. Les athlètes de haut niveau, malheureusement, ils se ferment énormément à ça. Moi, c'est ceux que je connais le plus, parce que justement, ils vivent dans une bulle où tout le monde s'entraîne beaucoup. Et c'est des fois aussi un peu une course à celui qui s'entraîne le plus. Et donc forcément, quand la remarque vient de quelqu'un qui... n'appartient pas à cet écosystème-là, ça peut être vécu comme difficilement. Après, pour nous, le commun des mortels, c'est difficile à dire sur le surmenage. Tu l'as dit, le surentraînement, c'est un terme très précis, très spécifique. Pareil, sur le burn-out aussi, c'est défini en tout cas peut-être par certains symptômes qui peuvent être définis par un psychiatre ou un médecin. donc Là aussi, ça devient du domaine de l'intime et ce n'est pas évident de prendre le cadre. Mais en tout cas, ça doit être une remarque qu'il faut prendre en compte et sur laquelle il faut essayer de prendre de la place sur sa pratique et essayer de questionner d'où vient la réflexion.
- Speaker #2
Martin, il y a des signes physiques auxquels on peut être vigilant pour éviter cet état de surmenage ?
- Speaker #0
J'imagine qu'à partir du moment où le surmenage est mental, il devient physique. aussi.
- Speaker #1
Oui, il y a une façon d'exprimer un peu, c'est ce qu'on dit somatiser. C'est-à-dire que les gens vont exprimer des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des perturbations. Pas plus tard que ce week-end, j'ai une patiente qui faisait le marathon de la route du Louvre. Et elle s'est fait suivre par un coach sportif, bon, hyper carré. Je l'ai suivi en prévention, de petits bobos. On a mis en place des routines de travail pour éviter ça. Et plus on se rapprochait du marathon, ... Plus les douleurs devenaient bilatérales, n'étaient pas gérées, etc. Et donc jusqu'à la fin, j'ai essayé de la maintenir en disant ça c'est rien, ça c'est pas un problème, ça c'est pas... Il fallait essayer de faire la part des choses entre ce qui était problématique, la pathologie, et ce qui était somatisé. Et on a fini par dire, écoutez, là sur cette semaine, vous avez vos deux sorties prévues, vous essayez de la retarder un petit peu parce qu'on était mardi je crois et... Et ça tire un petit peu, vous retardez à mercredi pour faire votre dernière séance, et vous voyez ce que ça donne. Dimanche matin, vous prenez le départ, vous voyez ce que ça donne, vous essayez de gérer votre douleur. Et en fait, j'ai eu un message en disant qu'elle avait fait en entier, elle n'avait pas eu de douleur. Donc elle avait s'automatisé son stress, la peur qu'elle avait d'arriver à cette échéance et de ne pas être à la hauteur de cette échéance, elle l'avait somatisé et elle déclarait des douleurs partout qui ne ressemblaient à rien. Donc notre travail à nous, c'était d'essayer de...
- Speaker #2
de gérer la pathologie.
- Speaker #1
D'où ça vient ça ? Est-ce que c'est son cerveau qui parle et qui déclenche les choses ? Ou est-ce que c'est une véritable pathologie qui est problématique et qui peut la mettre en danger sur sa session d'entraînement ? Enfin, sur son marathon, pardon.
- Speaker #2
Tu parles de routine. Est-ce que vous deux, vous avez une routine de gestion du stress ? Ou en tout cas, une routine qui vous permet de favoriser votre bien-être ?
- Speaker #3
Moi j'en ai beaucoup, je peux paraître un petit peu strict là-dessus, mais j'aime beaucoup, je médite beaucoup, ça c'est vraiment quelque chose qui me soulage, qui aide à soulager ma pensée. Je crois que comme mon voisin, je suis un peu hyperactif, donc par moments ralentir et se concentrer sur la respiration. L'inspiration ça fait du bien. On entraîne peu son cerveau finalement à arrêter de tourner et à ralentir. Et les bienfaits en tout cas de la méditation à ce niveau là sont constatés, sont avérés. Donc ça c'est quelque chose que je fais beaucoup. Je fais beaucoup d'affirmations positives aussi. Parce que petit, gamin...
- Speaker #2
T'as un petit exemple d'affirmation positive que tu peux te donner ?
- Speaker #3
Oui, bien sûr, ça peut être effectivement « je suis capable de devenir » . un très bon journaliste, ou je suis capable de créer une entreprise, je suis capable de faire un marathon. Et on peut même aussi les conjuguer tout simplement au présent. Je cours un marathon, même si ça n'arrive pas encore, ça permet de conditionner le cerveau à se dire que c'est normal, j'accepte l'état d'être que je prononce. Et là aussi, on voit... Alors, c'est des études dont on peut... Comment dire ?
- Speaker #2
Annuancer ?
- Speaker #3
qu'on peut nuancer sur le protocole scientifique, mais en tout cas sur le ressenti des gens qui ont pratiqué pendant un mois ou deux mois des affirmations positives de manière très régulière, même quasi quotidienne, à la fin se sentent naturellement beaucoup plus en confiance et beaucoup plus sereins par rapport à des événements qui leur généraient du mauvais stress avant ou des performances qui ne leur semblaient pas acceptables. Donc ça, c'est quelque chose que je fais beaucoup. Et après, mon dernier, c'est l'écriture. Moi, j'écris beaucoup, notamment le soir. J'écris mes pensées pour me les sortir un petit peu de la tête et ça permet de me coucher l'esprit libre et pas trop embrassé avec le stress du quotidien.
- Speaker #0
Et tu parles de ta pratique sportive dans ce que tu écris aussi ?
- Speaker #2
Oui, c'est ce que j'allais demander. Beaucoup,
- Speaker #3
énormément, bien sûr.
- Speaker #2
De tes sensations après un entraînement par exemple ?
- Speaker #3
J'ai un carnet pour mes pensées perso et j'ai un carnet dédié au sport. et dedans effectivement je décris un peu mes séances comment je me sens et ce que j'ai fait et ce que j'ai appris. J'essaye à chaque fois, à la fin de chaque séance, de me forcer à mettre une petite ligne qui s'appelle apprentissage et qu'est-ce que j'ai retenu de la séance. Et d'ailleurs, vous n'êtes pas obligé d'avoir un carnet, vous pouvez le faire sur votre application qui prenne Pacer, tu vois, je pense qu'il y a un petit encart notes, ou même sur Strava ou dans un fichier Excel, ça marche très bien aussi.
- Speaker #2
Donc tu te fais une note à toi-même, dans tes vocaux. Merci, t'es hyper rigoureux.
- Speaker #3
Ça fait du bien, ça me soulage.
- Speaker #1
Je sais que mon voisin n'est pas comme moi. Franchement, moi j'ai une routine, je pense que ça joue un peu sur mon stress aussi, mais tous les matins quand je me lève, enfin tous les matins, les matins où je vais travailler, quand je me lève, je prends systématiquement entre 20 minutes et une demi-heure pour faire une routine d'exercice parce que j'ai mal au dos depuis des années et des années, c'est comme ça. Et donc j'ai réussi à l'intégrer dans mes routines matinales, en même temps, je disais de titre que se laver les dents, c'est ce que j'essaye de faire comprendre aux patients d'ailleurs, se laver les dents ou prendre ma douche, je me lève à 6h, je vais faire 20 minutes à 30 minutes d'exercice, parce que je sais que si je ne fais pas ça pendant 3 semaines, et bien j'ai mal au dos à nouveau. Et je pense qu'il y a un côté de stress, parce que quand on a mal au dos, on n'est pas bien, et ça peut être vraiment handicapant. Et lorsque je mets ça en place, et bien j'ai pas mal au dos, jamais. Donc c'est ma routine à moi, j'aime bien, je suis un moment tranquille et puis après ça, la matinée est partie.
- Speaker #2
Trouvez votre routine, en fait, testez des choses. Exactement. Elle peut changer cette routine, en effet, moi j'ai testé des choses qui ne me convenaient pas du tout pour mon rythme. Je suis revenue en arrière et voilà, progressivement on trouve son rythme. Qui est la personne qui vous a donné le meilleur conseil ? Comment elle a réussi à vous toucher ?
- Speaker #1
C'est avec le sport et c'est surtout avec mon métier, j'étais kiné sur l'équipe de France Jeunes de rugby et je suis quelqu'un de très speed. Non. Un peu. Et je ne me rendais pas compte que dans ce côté speed, il y avait aussi un peu de stress. Et donc le coach m'a pris à part, il m'a dit écoute Martin, t'es stressé, tu stresses tout le monde. Donc c'est dur à entendre sur le coup, parce que moi je le voyais vraiment comme un côté speed, pas comme un stress. Il m'a dit une chose très intéressante qui me permet maintenant de travailler dessus, et pourtant ce n'est pas une phrase directe, il m'a dit par contre c'est intéressant, parce qu'avec ces compétitions on va être amené à avoir des moments de stress, l'objectif c'était les Jeux Olympiques de la jeunesse, et peut-être qu'il se passera quelque chose auquel on n'aura pas pensé, une chose à laquelle on n'aura pas pensé, qui va stresser les gars, etc. Et en fait, le stress que tu dégages, ce n'est pas si mal que ça. malgré tout parce que ça peut préparer les gars à subir un stress et à être préparé à ça justement et donc le fait qu'ils me disent ça j'ai trouvé ça hyper intelligent sa façon de dire pour que j'en prenne conscience en me disant que c'était peut-être une plus belle vue et il m'a fait m'en rendre compte et ça me permet de travailler dessus notamment sur les pré-matchs, parce que je suis aussi kiné encore pour un club de rugby, donc ça me permet de travailler dessus et de moins l'extérioriser, de le garder pour moi. Donc j'ai trouvé ça hyper intéressant comme façon d'aborder les choses. C'est vrai.
- Speaker #2
Barthélémy ?
- Speaker #3
Moi, un très bon conseil qu'on m'a donné, c'était de ne pas écouter les conseils des gens qui ne connaissaient pas mon objectif personnel. Je sais que tout à l'heure, on déjeunait et on se disait « ça dépend de ton objectif » . Et je pense qu'effectivement, la pertinence d'un bon conseil, c'est quand ça vient de quelqu'un qui sait où est-ce qu'on a envie d'aller. et qui sait nos motivations profondes. On peut le voir de manière très régulière. Quelqu'un qui va vous dire, non mais tu te surmènes, oui, tu fais trop de sport, oui, si mon objectif c'est d'être champion olympique, il faut que j'en fasse beaucoup. Effectivement, si c'est quelqu'un de sédentaire qui me donne le conseil, il n'aura pas du tout la même valeur.
- Speaker #2
Il va dire, c'est des gens dingues ce que tu fais. Exactement.
- Speaker #3
Que si ça venait de la part d'un professionnel de santé, ou d'un entraîneur, ou même d'un autre athlète qui l'a fait avant. Donc, voilà, prenez un petit peu de distance avec ce qu'on peut vous dire et des gens qui ne connaissent pas vraiment vos motivations profondes et surtout qui ne savent pas comment y arriver, y parvenir.
- Speaker #2
C'est pour ça, c'est entouré de professionnels, coachs sportifs qui vont vraiment tenter de vous connaître, aller au-delà de vos besoins. Ils vont aussi essayer d'être attentifs à vos envies. C'est important aussi. C'est carrément intéressant, en tout cas, pour votre évolution.
- Speaker #0
Bon, des questions en lien avec le sport, je pense qu'il nous reste... Encore plein. Et je pense que rien qu'à nous quatre, on pourrait en parler encore un moment. On espère déjà vous avoir éclairé, chers auditeurs et auditrices, avec toutes ces thématiques passionnantes. Et merci d'ailleurs beaucoup pour votre écoute et votre fidélité. Et avant de terminer cet épisode, je vais quand même vous inviter à vous plonger un peu dans le futur. Si on ferme les yeux et on se projette, on va dire, dans 15 ans ou plus, imaginons que 90% des gens pratiquent une activité physique qui leur fait du bien. Qu'est-ce qui aurait rendu ça possible ? En fait, qu'est-ce serait la formule magique, les ingrédients magiques pour favoriser l'activité physique dans notre monde idéal, selon vous ?
- Speaker #3
Tu poses une colle, là c'est un petit peu philosophique, mais si on essaye de se plier au jeu, je pense que quand j'entends, moi, beaucoup de personnes qui font du sport, en tout cas qui pratiquent une activité physique, on voit souvent que par l'enfance, il s'est passé quelque chose, il y a un club, un entraîneur, une entraîneuse. des amis, des copains, des copines qui nous ont marqués dans ces moments-là. Et je pense que, sûrement, c'est en travaillant sur ces souvenirs d'enfance qu'on peut faire en sorte que la population pratique beaucoup plus.
- Speaker #2
On va avoir de meilleures expériences sportives au plus jeune âge, en fait.
- Speaker #3
Exactement. Donc, je pense qu'on pourrait travailler un petit peu sur le milieu scolaire. Ça pourrait faire du bien. Je sais que moi, tu vois, à l'école, j'ai eu une... Une prof de sport qui était très très dure, très très militaire avec certains élèves. Moi ça a marché parce que j'adorais ça. D'autres élèves qui étaient peut-être pas du tout passionnés par le sport, ça leur a pas plu. Ils ont été complètement traumatisés, aujourd'hui ils n'en font plus du tout. Donc essayer de faire en sorte qu'il y ait plus d'expérience positive à l'école et que ça soit moins perçu comme une obligation. Il existe plein de formes de sport. Une activité physique, on parle de la danse. ou juste aller marcher en forêt à la cueillette des champignons, c'est déjà bouger. Ça fait du bien.
- Speaker #2
C'est une clé d'entrée.
- Speaker #3
Plus de diversité à l'école, peut-être.
- Speaker #2
Martin ?
- Speaker #1
Pas mieux. Je pense que c'est peut-être à ce niveau-là qu'il faut jouer. Faire prendre conscience aux gens, même si... Actuellement, il y a pas mal de publicité autour de ça, sur le fait qu'il faut prendre conscience que l'activité, c'est mieux que n'importe quel médicament.
- Speaker #0
Et à vous entendre, je me dis aussi qu'il y a quelque chose peut-être à faire sur le fait de désacraliser le sport et toutes ces idées reçues. On en a balayé quand même plusieurs dans cet épisode. On se rend compte qu'il y a quand même des choses qui perdurent et qui restent des freins. Peut-être que faire un peu le tri dans tout ça, le ménage, ça pourrait peut-être aider aussi à ce que les gens aiment bouger davantage. Aiment bouger, oui. S'il y avait encore un conseil qu'on ne vous a pas donné et que vous auriez aimé recevoir, un conseil sportif, qu'est-ce que ce serait ? Ça peut être en mots, quelques mots et une petite phrase.
- Speaker #3
Moi, c'est « Dors mieux » . Dormir, on me l'a très peu dit. Aujourd'hui, je fais attention à mon sommeil et je suis très content de le faire. Je le vois que sur mon niveau d'énergie, ça a beaucoup joué, notamment sur mes performances sportives et cognitives et la gestion du stress, la gestion émotionnelle.
- Speaker #1
Honnêtement, j'ai réfléchi un peu cette phrase, mais il n'y a rien qui me vient en particulier. J'ai eu beaucoup de conseils sportifs qui m'ont beaucoup aidé, je pense.
- Speaker #2
C'est peut-être toi qui donnes beaucoup de conseils maintenant.
- Speaker #1
Maintenant, j'ai beaucoup de conseils. Peut-être que s'il y en avait un exceptionnel, j'aimerais bien le trouver pour que ça fasse faire faire du sport à tout le monde. Mais pour l'instant, je ne l'ai pas trouvé. En tout cas, il y a encore des patients qui refusent de faire de l'activité. Je ne trouve pas la solution miracle pour 100% des gens.
- Speaker #0
Si quelqu'un l'a trouvé, on vous l'invite à le noter dans les commentaires.
- Speaker #1
Je prends.
- Speaker #0
En tout cas, merci beaucoup à vous deux pour vos précieux témoignages et conseils. On espère que cet épisode vous a plu. N'hésitez pas aussi à nous le faire savoir en commentaire, sur les plateformes, sur vos idées, suggestions. On a hâte de lire toutes les personnes qui nous écoutent. Et puis encore une fois, merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à vous.
- Speaker #0
A bientôt.
- Speaker #2
Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et en parler autour de vous.
- Speaker #0
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