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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

La réponse : calculer ses calories pour maigrir, bonne ou mauvaise idée ?

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16min |13/03/2024|

4408

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16min |13/03/2024|

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Description

Quand on souhaite perdre du poids, on élabore toutes sortes de stratégies, le calcul des calories en fait partie. Avec Anne-Laure Laratte, diététicienne, on découvre si oui ou non cette technique est efficace et surtout sans risque pour notre santé physique et mentale. Alors, compter pour maigrir, bonne ou mauvaise idée ? La réponse dans cet épisode !


Pour retrouver Anne-Laure : https://miamologue.net/



💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Souvent, dans une démarche de perte de poids, on se tourne vers des techniques différentes. Certaines, certaines comptent des points, d'autres calculent les calories. Il faut dire qu'aujourd'hui, notamment avec les montres connectées, on peut suivre parfaitement nos calories dépensées dans la journée. Et grâce à l'expertise d'Anne-Laure Laratte, diététicienne, vous saurez si le calcul des calories est vraiment une bonne idée pour maigrir. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation. Alors, j'ai pas pu venir jusqu'à toi, mais grâce à la technologie, on se voit. Et on se voit plutôt bien. On s'entend aussi.

  • Speaker #1

    C'est bon. On se voit, on s'entend, on va bien pouvoir papoter pendant un petit moment.

  • Speaker #0

    Donc Anne-Laure, tu es diététicienne, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, je suis diététicienne depuis 2018. J'ai aussi une spécialisation en addictologie.

  • Speaker #0

    Alors ensemble, on va parler de perte de poids et de comptage de calories de mathématiques. Parce que souvent, pour perdre du poids, on pourrait croire qu'une opération simple ferait bien le travail. On ingurgite moins de calories que celles qu'on a dépensées ou on dépense plus de calories que celles absorbées. Dis-moi, est-ce que c'est une bonne pratique ? quand on veut perdre du poids ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas une pratique mauvaise, mais j'ai envie de dire que si c'était aussi simple, il n'y aurait plus de problème d'obésité ou de surpoids dans le monde, et ça serait génial ! Donc c'est pas aussi simple ! Alors en fait, il faut savoir que déjà, le poids qu'on fait adulte, il est déterminé en grande partie par la génétique. Des études assez récentes montreraient qu'il y a une centaine de gènes qui serviraient à déterminer le poids. qu'on ferait une fois adulte. Donc déjà, c'est pas de notre faute.

  • Speaker #0

    Voilà, ça c'est dit.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ensuite, on peut aussi parler des traitements qu'on va prendre, qu'on a pris, le temps qu'on les a pris, le temps qu'on est en train de les prendre, le dosage. Tout ça, ça va jouer sur la prise alimentaire. Ça peut aussi jouer sur la manière dont les nutriments vont être stockés, vont être utilisés. Il y en a aussi certains qui peuvent jouer sur notre métabolisme. C'est-à-dire que... avant, là où on dépensait nos calories de manière normale, les traitements vont ralentir ce métabolisme et pour la même activité, on va moins dépenser d'énergie. Et aussi, ça peut occasionner un peu de sédation, ce qui peut donc jouer sur la sédentarité et l'activité physique.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'on est trop fatigué à cause des médicaments.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Il y a aussi les antécédents qui peuvent jouer, c'est-à-dire que on connaît tous l'effet yo-yo. Eh bien, cet effet yo-yo, ça peut faire augmenter le poids de forme. Imaginons, je fais 70 kilos, je décide de faire un régime, je descends à 60 kilos, en me restreignant de tous les côtés. Voilà. J'ai perdu 10 kilos, je suis contente, j'en ai marre de me priver, on remange de tout, et là le poids remonte de manière importante, de manière rapide, et on va reprendre en général plus que ce qu'on a pris. Si on accumule les régimes, c'est ce qui se passe, et à un moment, on a ce qu'on appelle le poids de forme. en fait on a des graisses qui vont être localisées qui vont plus partir. Et donc le poids de forme est augmenté.

  • Speaker #0

    Donc à force d'entamer des régimes, finalement, on dérègle un petit peu notre organisme et le poids de forme, il évolue à chaque fois. On n'a plus de référentiel, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. En tout cas, le référentiel change. Et puis, on a aussi le niveau d'activité physique qui va jouer. Le sport ne fait pas perdre du poids. Le sport ne fait pas maigrir. Mais en faisant du sport, on va régulièrement augmenter notre masse musculaire qui va, elle, nous aider à dépenser plus de calories. Et donc, on va perdre du poids grâce à ce phénomène. C'est pas faisons du sport et je maigris. C'est je développe ma masse musculaire, je m'affine, et grâce à ça aussi je dépense plus de calories puisque le métabolisme augmente.

  • Speaker #0

    D'accord, très clair.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ça va être tous ces facteurs. Puis après il y a aussi le facteur, en ce moment il y a le facteur du budget avec l'inflation. On peut savoir quoi manger, mais on n'y arrive pas parce qu'on n'a pas forcément les moyens. Il y a aussi le stress et puis le rythme de travail. Qu'on travaille de nuit ou qu'on travaille de jour, par exemple, le corps ne fonctionne pas de la même manière. Les organes ne fonctionnent pas pareil. On voit par exemple ceux qui travaillent de nuit, l'espérance de vie est diminuée. Ça, ça joue, par exemple. Donc voilà, il y a un petit peu tout ça qui joue les connaissances et l'éducation.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, si on régime le poids, c'est pas si facile, c'est multifactoriel. Donc le résumé à un simple comptage de calories, ce serait vraiment minimaliste. C'est une technique, donc compter les calories, qui peut être fiable dans certains cas, pas dans tous, mais en tout cas c'est pas très serein et pas très facile à tenir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est une mauvaise idée ? Alors j'entends, t'as donné quelques éléments, mais j'aimerais que t'ailles un peu plus loin. Pourquoi c'est une mauvaise idée de calculer ses calories quand on est dans une démarche de perte de poids ou de transformation physique ?

  • Speaker #1

    En fait, ça va pas forcément être une très bonne idée parce que là où l'acte de manger devrait être plutôt inné, on devrait suivre ses sensations alimentaires, ses envies, et bien on va intellectualiser la prise alimentaire. Donc l'acte de manger va devenir un acte purement comptable et réfléchi. On va suivre cette logique de je réfléchis, je compte, quitte à se frustrer, on va du coup moins écouter ses sensations alimentaires et ses envies. Tout ça, ça peut donc occasionner une frustration. Si on va aussi dans ce sens-là, si on compte les calories, il faut aussi partir des bons chiffres. Il y en a beaucoup qui vont se baser sur le métabolisme basal. Est-ce que tu sais ce que c'est le métabolisme basal ?

  • Speaker #0

    Il me semble que c'est quand tu es allongé, c'est ça, que tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    C'est ça ! Quand on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu dépenses, en tout cas, quand tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. C'est les dépenses qu'on a quand on ne digère pas, quand la température est idéale, qu'on est en forme et qu'on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    Juste, on se maintient en vie, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On respire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, si on se base sur ce simple calcul du métabolisme de base, en fait, ce n'est pas suffisant, puisque ce n'est pas ça, la vie. Donc, il faut toujours se baser sur la dépense énergétique journalière, ou la déj, on l'appelle. Et en fait, la dej va comprendre le métabolisme basal plus notre activité physique qui va dépendre de notre âge, de notre sexe et autres. Et là, du coup, le calcul est déjà meilleur. Les calculs, les erreurs de calcul, ça peut provoquer des déficits trop importants, donc de la frustration énorme et donc un effet yo-yo multiplié.

  • Speaker #0

    Encore plus fort.

  • Speaker #1

    Donc, faire des calculs, déjà, on part des bons chiffres, mais faire des calculs, ça va aussi occasionner de la restriction et de la frustration, puisque... On va classer les aliments en bons aliments et en mauvais aliments, ce qu'on appelle de la restriction cognitive. On va s'interdire les mauvais aliments, entre guillemets, puisque c'est ceux qui font grossir. Et ça va tenir. Ça va tenir jusqu'à un moment où ça ne tiendra plus. Voilà. On va être obsédé par ces aliments qu'on considère mauvais, dont on se prive tout le temps. Et puis, la tablette de chocolat, c'est elle qui va y passer, quoi. C'est-à-dire qu'on ne va pas se contenter. On pète un câble, quoi. Exactement, c'est à peu près ça. Voilà. C'est le truc de un carré de chocolat ça suffit pas, il faut la tablette, on la mange en deux minutes, ça va mieux. Et en fait là on va se dire, parce que le corps et la tête sont bien faites, ça va être je manque de volonté, je suis super nulle, je ne tiens pas, c'est de ma faute, il faut que je recommence et donc on va recommencer et on va rentrer dans des phases de restrictions et de compensation en mode un peu interrupteur. Il y a un bon fonctionnement et un mauvais fonctionnement et je passe de l'un à l'autre alors que La juste manière de faire serait plus de trouver un entre-deux.

  • Speaker #0

    Oui, tout ça imbibé de culpabilité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et de stress.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on doit manger, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, sinon c'est moins drôle. Oui, oui. Donc voilà. Et puis,

  • Speaker #0

    c'est pas comme si on devait manger qu'une fois par jour, donc le stress est permanent.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu parlais de... C'était pas toujours pertinent. Est-ce qu'il y a des moments où... Le calcul des calories a une importance et est intéressant ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça peut être pertinent quand même, dans certains cas spécifiques, comme la dénutrition. La dénutrition, c'est une pathologie, ou sous-pathologie en tout cas, qu'on va retrouver dans des types de cancers, dans des pathologies métaboliques plutôt spécifiques. C'est aussi ce qu'on va retrouver dans l'anorexie mentale, ou dans d'autres cas un peu plus particuliers, qu'on ne va pas détailler aujourd'hui effectivement. Donc ça peut nous servir à comprendre pourquoi la personne perd du poids. C'est ça la dénutrition, c'est une perte de poids qui n'est pas forcément choisie d'ailleurs. Donc on va comprendre quels sont les apports, comment les augmenter, comment les réadapter, comment couvrir les besoins au niveau des nutriments. Voilà, ça va servir dans ce cas-là. Ça peut servir aussi dans certains cas pour les sportifs. La compétition sportive de très haut niveau, c'est un des cas où le calcul de calories peut s'avérer et Quasiment indispensable pour avoir de bonnes performances, pour gérer le poids aussi. Par exemple, si quelqu'un doit partir en voilier pendant 40 jours, là, ça va être hyper important de compter les calories, les besoins, pour que la personne puisse survivre 40 jours, prévoir les rations alimentaires indispensables, tout ça.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour les sports comme l'athlétisme, je sais qu'ils comptent aussi beaucoup, parce que On dit que quand on est plus léger, on court plus vite. Donc le poids est beaucoup surveillé, ainsi que dans les sports de combat. Donc ça, c'est vraiment spécifique aux sportifs et sportives de haut niveau.

  • Speaker #1

    Ils sont encadrés. C'est ça. C'est pas le sportif du dimanche qui fait de l'exercice. de boxe de temps en temps. Ça va vraiment être... Donc ouais, effectivement, à la boxe, le judo, il y a des catégories de poids, par exemple. Il y a aussi certains autres sports, donc l'athlétisme. Personnellement, je fais de l'aviron et je sais que le poids est important puisque plus on est léger dans le bateau, plus on va vite aussi. Donc voilà, mais c'est des cas spécifiques.

  • Speaker #0

    Oui, vigilance quand même. Enfin, c'est jamais anodin de toute façon de toucher à ça.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on voit que le calcul de calories dans le milieu du sport, finalement... Ils le font, mais ce n'est pas toujours très simple à appliquer. Ce n'est pas toujours très simple à vivre non plus.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'après, par exemple, la retraite de leur sport, ils nécessitent peut-être un suivi un peu plus poussé au niveau alimentaire pour pouvoir retrouver un certain équilibre.

  • Speaker #1

    Ça peut, oui. Effectivement, leur faire comprendre que leur corps a des besoins différents et qu'on n'est plus besoin d'être aussi vigilant que ça.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont les indicateurs à prendre en compte pour une perte de poids qu'on dit dans les règles ? Donc, sans avoir à rencontrer ce fameux effet yo-yo. où on peut éviter de déclencher une certaine obsession, éviter de graviter évidemment autour des troubles des conduites alimentaires. Il y a ça dans ma question aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, en fait, déjà, on va évaluer d'où on part. On ne va pas se dire, je reprends un exemple, on ne va pas se dire, je ne mange que des céréales complètes, et tout ça, et tout ça, d'un coup, en changement. On va déjà évaluer d'où on part. Quelles sont mes habitudes ? alimentaire, sportive, quel est mon mode de vie, est-ce que par exemple je mange à horaire régulier, est-ce que je dors suffisamment ? Donc on fait le point sur tout ça. Et sur le comportement alimentaire. Pourquoi est-ce que je mange ? Est-ce que je mange quand j'ai faim ? Est-ce que je mange parce que je m'ennuie ? Parce que je suis frustrée ? Est-ce que je mange vite ? Pas vite ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce que je suis ballonnée et j'ai un coup de barre après le repas ? Tout ça, ça peut déjà nous donner des indicateurs.

  • Speaker #0

    Ok. Donc on peut prendre son petit carnet et on peut noter tout ça si on a envie de comprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, comprendre, c'est la première étape. Après avoir identifié tout ça, on peut se dire, alors, qu'est-ce que je pourrais améliorer ? Et là, imaginons, mes habitudes alimentaires, je mange des produits sucrés quasiment tous les jours. Ok, je peux peut-être diminuer un petit peu tranquillement. J'arrive plus à cuisiner, je prends des plats picards ou beaucoup de plats préparés en ce moment. Ok, et bien, je peux cuisiner un petit peu plus. Tiens, j'achète plus beaucoup de viande en ce moment, est-ce que j'ai pensé à la remplacer par autre chose ? Voilà. Ensuite, ça va être redonner sa juste place aux aliments. Il n'y a aucun aliment interdit, en fait. Tout est autorisé, il faut juste donner sa juste place aux aliments. Par exemple, manger que d'haricots verts, haricots verts, aliments considérés comme bons pour la santé, si on ne mange que ça, ce n'est pas très bien. C'est pas varié, quoi. Bah ouais c'est pas varié et en fait vous aurez faim quoi Le chocolat Le chocolat on se dit que c'est un aliment qui est mauvais pour la santé Si on en mange un carré par jour Bah c'est pas mauvais C'est si on en mange une tablette tous les jours que c'est embêtant Donc voilà faut remettre un petit peu de De nuance un petit peu de contexte Là dedans voilà Et puis en fait on peut aussi travailler sur ses sensations alimentaires J'ai du mal à ressentir la faim Et la satiété ok Je vais essayer de prendre plus mon temps à table De manger tranquillement De bien mastiquer De bien profiter. Et je vais voir comment ça se passe. Ah, je me sens mieux. Et puis dans mes vêtements, je suis un peu mieux. Ok. Et on va dans ce sens-là, on continue. Donc ça va vraiment être ça, quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que le mieux, c'est de se faire accompagner pour tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Alors, on pense souvent que rencontrer une diététicienne, c'est un suivi qui s'engage sur des mois, voire des années. C'est pas forcément vrai. Parfois, faire juste une séance bilan, identifier les points et continuer tout seul, ça peut se faire. Mais voilà, c'est ça en fait, c'est vraiment identifier certains petits points de bascule, y aller tranquillement, on ne change pas de comportement en claquant des doigts du jour au lendemain, parce que c'est la meilleure manière de ne pas les tenir. C'est un petit peu comme dans tout, on ne décide pas qu'on commence à se mettre au sport et qu'on fait un marathon dès le lendemain. Ben non. Voilà. Et ben l'alimentation c'est pareil.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà, l'alimentation c'est pareil. C'est progressif.

  • Speaker #0

    pour que le corps ait le temps de s'adapter parce qu'on a quand même une sacrée machine elle s'adapte à tout mais par contre elle peut se mettre en mode verrouillage si c'est trop radical en mode verrouillage ou même se bloquer on

  • Speaker #1

    change tout du jour au lendemain physiquement c'est compliqué mentalement c'est dur aussi et là on peut se dire ça me saoule c'est trop dur j'arrête bam en fait si on est face à un mur ça nous semble impossible ... Alors que si on met un petit muret, puis un petit muret, puis un petit muret, c'est un peu plus simple. Donc voilà.

  • Speaker #0

    C'est positif. J'aime bien cette dernière image.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc vraiment, c'est on avance étape par étape. On construit son petit mur tranquillement jusqu'à ce qu'il soit bien solide. Parfois, il va tomber un peu. C'est pas grave. On va comprendre pourquoi il n'a pas tenu et on va reconstruire. Donc on va aussi éviter le foutu pour foutu qui fait qu'on passe, comme je disais, à un mode interrupteur. J'allume, j'éteins. Mode restriction et mode compensation ultime, quoi.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, merci. Merci, Anne-Laure, parce que je pense que ça va éclairer pas mal de personnes. D'abord, comprendre pourquoi, ses habitudes, sa façon de manger ou même de dormir ou de gérer son stress. Et puis ensuite, on se penche sur son assiette, sur les aliments qu'on choisit, sur sa façon de cuisiner. Et puis ensuite, on voit et surtout, je pense que tu as aussi parlé de... De plaisir, de s'écouter, d'écouter ses besoins, de retrouver ses sensations aussi, de se reconnecter à soi.

  • Speaker #1

    Et si on ne voit pas de résultat sur le poids, on peut s'inquiéter au bout d'un petit temps. Mais j'ai envie de dire, déjà, sentir mieux, retrouver du confort digestif dans la tête, c'est super. C'est une bonne première étape.

  • Speaker #0

    Super. Merci Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci Céciliane.

  • Speaker #0

    À très vite. Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous ! et laissez-moi des commentaires, je serais ravie d'y répondre.

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Quand on souhaite perdre du poids, on élabore toutes sortes de stratégies, le calcul des calories en fait partie. Avec Anne-Laure Laratte, diététicienne, on découvre si oui ou non cette technique est efficace et surtout sans risque pour notre santé physique et mentale. Alors, compter pour maigrir, bonne ou mauvaise idée ? La réponse dans cet épisode !


Pour retrouver Anne-Laure : https://miamologue.net/



💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Souvent, dans une démarche de perte de poids, on se tourne vers des techniques différentes. Certaines, certaines comptent des points, d'autres calculent les calories. Il faut dire qu'aujourd'hui, notamment avec les montres connectées, on peut suivre parfaitement nos calories dépensées dans la journée. Et grâce à l'expertise d'Anne-Laure Laratte, diététicienne, vous saurez si le calcul des calories est vraiment une bonne idée pour maigrir. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation. Alors, j'ai pas pu venir jusqu'à toi, mais grâce à la technologie, on se voit. Et on se voit plutôt bien. On s'entend aussi.

  • Speaker #1

    C'est bon. On se voit, on s'entend, on va bien pouvoir papoter pendant un petit moment.

  • Speaker #0

    Donc Anne-Laure, tu es diététicienne, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, je suis diététicienne depuis 2018. J'ai aussi une spécialisation en addictologie.

  • Speaker #0

    Alors ensemble, on va parler de perte de poids et de comptage de calories de mathématiques. Parce que souvent, pour perdre du poids, on pourrait croire qu'une opération simple ferait bien le travail. On ingurgite moins de calories que celles qu'on a dépensées ou on dépense plus de calories que celles absorbées. Dis-moi, est-ce que c'est une bonne pratique ? quand on veut perdre du poids ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas une pratique mauvaise, mais j'ai envie de dire que si c'était aussi simple, il n'y aurait plus de problème d'obésité ou de surpoids dans le monde, et ça serait génial ! Donc c'est pas aussi simple ! Alors en fait, il faut savoir que déjà, le poids qu'on fait adulte, il est déterminé en grande partie par la génétique. Des études assez récentes montreraient qu'il y a une centaine de gènes qui serviraient à déterminer le poids. qu'on ferait une fois adulte. Donc déjà, c'est pas de notre faute.

  • Speaker #0

    Voilà, ça c'est dit.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ensuite, on peut aussi parler des traitements qu'on va prendre, qu'on a pris, le temps qu'on les a pris, le temps qu'on est en train de les prendre, le dosage. Tout ça, ça va jouer sur la prise alimentaire. Ça peut aussi jouer sur la manière dont les nutriments vont être stockés, vont être utilisés. Il y en a aussi certains qui peuvent jouer sur notre métabolisme. C'est-à-dire que... avant, là où on dépensait nos calories de manière normale, les traitements vont ralentir ce métabolisme et pour la même activité, on va moins dépenser d'énergie. Et aussi, ça peut occasionner un peu de sédation, ce qui peut donc jouer sur la sédentarité et l'activité physique.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'on est trop fatigué à cause des médicaments.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Il y a aussi les antécédents qui peuvent jouer, c'est-à-dire que on connaît tous l'effet yo-yo. Eh bien, cet effet yo-yo, ça peut faire augmenter le poids de forme. Imaginons, je fais 70 kilos, je décide de faire un régime, je descends à 60 kilos, en me restreignant de tous les côtés. Voilà. J'ai perdu 10 kilos, je suis contente, j'en ai marre de me priver, on remange de tout, et là le poids remonte de manière importante, de manière rapide, et on va reprendre en général plus que ce qu'on a pris. Si on accumule les régimes, c'est ce qui se passe, et à un moment, on a ce qu'on appelle le poids de forme. en fait on a des graisses qui vont être localisées qui vont plus partir. Et donc le poids de forme est augmenté.

  • Speaker #0

    Donc à force d'entamer des régimes, finalement, on dérègle un petit peu notre organisme et le poids de forme, il évolue à chaque fois. On n'a plus de référentiel, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. En tout cas, le référentiel change. Et puis, on a aussi le niveau d'activité physique qui va jouer. Le sport ne fait pas perdre du poids. Le sport ne fait pas maigrir. Mais en faisant du sport, on va régulièrement augmenter notre masse musculaire qui va, elle, nous aider à dépenser plus de calories. Et donc, on va perdre du poids grâce à ce phénomène. C'est pas faisons du sport et je maigris. C'est je développe ma masse musculaire, je m'affine, et grâce à ça aussi je dépense plus de calories puisque le métabolisme augmente.

  • Speaker #0

    D'accord, très clair.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ça va être tous ces facteurs. Puis après il y a aussi le facteur, en ce moment il y a le facteur du budget avec l'inflation. On peut savoir quoi manger, mais on n'y arrive pas parce qu'on n'a pas forcément les moyens. Il y a aussi le stress et puis le rythme de travail. Qu'on travaille de nuit ou qu'on travaille de jour, par exemple, le corps ne fonctionne pas de la même manière. Les organes ne fonctionnent pas pareil. On voit par exemple ceux qui travaillent de nuit, l'espérance de vie est diminuée. Ça, ça joue, par exemple. Donc voilà, il y a un petit peu tout ça qui joue les connaissances et l'éducation.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, si on régime le poids, c'est pas si facile, c'est multifactoriel. Donc le résumé à un simple comptage de calories, ce serait vraiment minimaliste. C'est une technique, donc compter les calories, qui peut être fiable dans certains cas, pas dans tous, mais en tout cas c'est pas très serein et pas très facile à tenir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est une mauvaise idée ? Alors j'entends, t'as donné quelques éléments, mais j'aimerais que t'ailles un peu plus loin. Pourquoi c'est une mauvaise idée de calculer ses calories quand on est dans une démarche de perte de poids ou de transformation physique ?

  • Speaker #1

    En fait, ça va pas forcément être une très bonne idée parce que là où l'acte de manger devrait être plutôt inné, on devrait suivre ses sensations alimentaires, ses envies, et bien on va intellectualiser la prise alimentaire. Donc l'acte de manger va devenir un acte purement comptable et réfléchi. On va suivre cette logique de je réfléchis, je compte, quitte à se frustrer, on va du coup moins écouter ses sensations alimentaires et ses envies. Tout ça, ça peut donc occasionner une frustration. Si on va aussi dans ce sens-là, si on compte les calories, il faut aussi partir des bons chiffres. Il y en a beaucoup qui vont se baser sur le métabolisme basal. Est-ce que tu sais ce que c'est le métabolisme basal ?

  • Speaker #0

    Il me semble que c'est quand tu es allongé, c'est ça, que tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    C'est ça ! Quand on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu dépenses, en tout cas, quand tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. C'est les dépenses qu'on a quand on ne digère pas, quand la température est idéale, qu'on est en forme et qu'on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    Juste, on se maintient en vie, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On respire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, si on se base sur ce simple calcul du métabolisme de base, en fait, ce n'est pas suffisant, puisque ce n'est pas ça, la vie. Donc, il faut toujours se baser sur la dépense énergétique journalière, ou la déj, on l'appelle. Et en fait, la dej va comprendre le métabolisme basal plus notre activité physique qui va dépendre de notre âge, de notre sexe et autres. Et là, du coup, le calcul est déjà meilleur. Les calculs, les erreurs de calcul, ça peut provoquer des déficits trop importants, donc de la frustration énorme et donc un effet yo-yo multiplié.

  • Speaker #0

    Encore plus fort.

  • Speaker #1

    Donc, faire des calculs, déjà, on part des bons chiffres, mais faire des calculs, ça va aussi occasionner de la restriction et de la frustration, puisque... On va classer les aliments en bons aliments et en mauvais aliments, ce qu'on appelle de la restriction cognitive. On va s'interdire les mauvais aliments, entre guillemets, puisque c'est ceux qui font grossir. Et ça va tenir. Ça va tenir jusqu'à un moment où ça ne tiendra plus. Voilà. On va être obsédé par ces aliments qu'on considère mauvais, dont on se prive tout le temps. Et puis, la tablette de chocolat, c'est elle qui va y passer, quoi. C'est-à-dire qu'on ne va pas se contenter. On pète un câble, quoi. Exactement, c'est à peu près ça. Voilà. C'est le truc de un carré de chocolat ça suffit pas, il faut la tablette, on la mange en deux minutes, ça va mieux. Et en fait là on va se dire, parce que le corps et la tête sont bien faites, ça va être je manque de volonté, je suis super nulle, je ne tiens pas, c'est de ma faute, il faut que je recommence et donc on va recommencer et on va rentrer dans des phases de restrictions et de compensation en mode un peu interrupteur. Il y a un bon fonctionnement et un mauvais fonctionnement et je passe de l'un à l'autre alors que La juste manière de faire serait plus de trouver un entre-deux.

  • Speaker #0

    Oui, tout ça imbibé de culpabilité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et de stress.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on doit manger, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, sinon c'est moins drôle. Oui, oui. Donc voilà. Et puis,

  • Speaker #0

    c'est pas comme si on devait manger qu'une fois par jour, donc le stress est permanent.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu parlais de... C'était pas toujours pertinent. Est-ce qu'il y a des moments où... Le calcul des calories a une importance et est intéressant ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça peut être pertinent quand même, dans certains cas spécifiques, comme la dénutrition. La dénutrition, c'est une pathologie, ou sous-pathologie en tout cas, qu'on va retrouver dans des types de cancers, dans des pathologies métaboliques plutôt spécifiques. C'est aussi ce qu'on va retrouver dans l'anorexie mentale, ou dans d'autres cas un peu plus particuliers, qu'on ne va pas détailler aujourd'hui effectivement. Donc ça peut nous servir à comprendre pourquoi la personne perd du poids. C'est ça la dénutrition, c'est une perte de poids qui n'est pas forcément choisie d'ailleurs. Donc on va comprendre quels sont les apports, comment les augmenter, comment les réadapter, comment couvrir les besoins au niveau des nutriments. Voilà, ça va servir dans ce cas-là. Ça peut servir aussi dans certains cas pour les sportifs. La compétition sportive de très haut niveau, c'est un des cas où le calcul de calories peut s'avérer et Quasiment indispensable pour avoir de bonnes performances, pour gérer le poids aussi. Par exemple, si quelqu'un doit partir en voilier pendant 40 jours, là, ça va être hyper important de compter les calories, les besoins, pour que la personne puisse survivre 40 jours, prévoir les rations alimentaires indispensables, tout ça.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour les sports comme l'athlétisme, je sais qu'ils comptent aussi beaucoup, parce que On dit que quand on est plus léger, on court plus vite. Donc le poids est beaucoup surveillé, ainsi que dans les sports de combat. Donc ça, c'est vraiment spécifique aux sportifs et sportives de haut niveau.

  • Speaker #1

    Ils sont encadrés. C'est ça. C'est pas le sportif du dimanche qui fait de l'exercice. de boxe de temps en temps. Ça va vraiment être... Donc ouais, effectivement, à la boxe, le judo, il y a des catégories de poids, par exemple. Il y a aussi certains autres sports, donc l'athlétisme. Personnellement, je fais de l'aviron et je sais que le poids est important puisque plus on est léger dans le bateau, plus on va vite aussi. Donc voilà, mais c'est des cas spécifiques.

  • Speaker #0

    Oui, vigilance quand même. Enfin, c'est jamais anodin de toute façon de toucher à ça.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on voit que le calcul de calories dans le milieu du sport, finalement... Ils le font, mais ce n'est pas toujours très simple à appliquer. Ce n'est pas toujours très simple à vivre non plus.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'après, par exemple, la retraite de leur sport, ils nécessitent peut-être un suivi un peu plus poussé au niveau alimentaire pour pouvoir retrouver un certain équilibre.

  • Speaker #1

    Ça peut, oui. Effectivement, leur faire comprendre que leur corps a des besoins différents et qu'on n'est plus besoin d'être aussi vigilant que ça.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont les indicateurs à prendre en compte pour une perte de poids qu'on dit dans les règles ? Donc, sans avoir à rencontrer ce fameux effet yo-yo. où on peut éviter de déclencher une certaine obsession, éviter de graviter évidemment autour des troubles des conduites alimentaires. Il y a ça dans ma question aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, en fait, déjà, on va évaluer d'où on part. On ne va pas se dire, je reprends un exemple, on ne va pas se dire, je ne mange que des céréales complètes, et tout ça, et tout ça, d'un coup, en changement. On va déjà évaluer d'où on part. Quelles sont mes habitudes ? alimentaire, sportive, quel est mon mode de vie, est-ce que par exemple je mange à horaire régulier, est-ce que je dors suffisamment ? Donc on fait le point sur tout ça. Et sur le comportement alimentaire. Pourquoi est-ce que je mange ? Est-ce que je mange quand j'ai faim ? Est-ce que je mange parce que je m'ennuie ? Parce que je suis frustrée ? Est-ce que je mange vite ? Pas vite ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce que je suis ballonnée et j'ai un coup de barre après le repas ? Tout ça, ça peut déjà nous donner des indicateurs.

  • Speaker #0

    Ok. Donc on peut prendre son petit carnet et on peut noter tout ça si on a envie de comprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, comprendre, c'est la première étape. Après avoir identifié tout ça, on peut se dire, alors, qu'est-ce que je pourrais améliorer ? Et là, imaginons, mes habitudes alimentaires, je mange des produits sucrés quasiment tous les jours. Ok, je peux peut-être diminuer un petit peu tranquillement. J'arrive plus à cuisiner, je prends des plats picards ou beaucoup de plats préparés en ce moment. Ok, et bien, je peux cuisiner un petit peu plus. Tiens, j'achète plus beaucoup de viande en ce moment, est-ce que j'ai pensé à la remplacer par autre chose ? Voilà. Ensuite, ça va être redonner sa juste place aux aliments. Il n'y a aucun aliment interdit, en fait. Tout est autorisé, il faut juste donner sa juste place aux aliments. Par exemple, manger que d'haricots verts, haricots verts, aliments considérés comme bons pour la santé, si on ne mange que ça, ce n'est pas très bien. C'est pas varié, quoi. Bah ouais c'est pas varié et en fait vous aurez faim quoi Le chocolat Le chocolat on se dit que c'est un aliment qui est mauvais pour la santé Si on en mange un carré par jour Bah c'est pas mauvais C'est si on en mange une tablette tous les jours que c'est embêtant Donc voilà faut remettre un petit peu de De nuance un petit peu de contexte Là dedans voilà Et puis en fait on peut aussi travailler sur ses sensations alimentaires J'ai du mal à ressentir la faim Et la satiété ok Je vais essayer de prendre plus mon temps à table De manger tranquillement De bien mastiquer De bien profiter. Et je vais voir comment ça se passe. Ah, je me sens mieux. Et puis dans mes vêtements, je suis un peu mieux. Ok. Et on va dans ce sens-là, on continue. Donc ça va vraiment être ça, quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que le mieux, c'est de se faire accompagner pour tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Alors, on pense souvent que rencontrer une diététicienne, c'est un suivi qui s'engage sur des mois, voire des années. C'est pas forcément vrai. Parfois, faire juste une séance bilan, identifier les points et continuer tout seul, ça peut se faire. Mais voilà, c'est ça en fait, c'est vraiment identifier certains petits points de bascule, y aller tranquillement, on ne change pas de comportement en claquant des doigts du jour au lendemain, parce que c'est la meilleure manière de ne pas les tenir. C'est un petit peu comme dans tout, on ne décide pas qu'on commence à se mettre au sport et qu'on fait un marathon dès le lendemain. Ben non. Voilà. Et ben l'alimentation c'est pareil.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà, l'alimentation c'est pareil. C'est progressif.

  • Speaker #0

    pour que le corps ait le temps de s'adapter parce qu'on a quand même une sacrée machine elle s'adapte à tout mais par contre elle peut se mettre en mode verrouillage si c'est trop radical en mode verrouillage ou même se bloquer on

  • Speaker #1

    change tout du jour au lendemain physiquement c'est compliqué mentalement c'est dur aussi et là on peut se dire ça me saoule c'est trop dur j'arrête bam en fait si on est face à un mur ça nous semble impossible ... Alors que si on met un petit muret, puis un petit muret, puis un petit muret, c'est un peu plus simple. Donc voilà.

  • Speaker #0

    C'est positif. J'aime bien cette dernière image.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc vraiment, c'est on avance étape par étape. On construit son petit mur tranquillement jusqu'à ce qu'il soit bien solide. Parfois, il va tomber un peu. C'est pas grave. On va comprendre pourquoi il n'a pas tenu et on va reconstruire. Donc on va aussi éviter le foutu pour foutu qui fait qu'on passe, comme je disais, à un mode interrupteur. J'allume, j'éteins. Mode restriction et mode compensation ultime, quoi.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, merci. Merci, Anne-Laure, parce que je pense que ça va éclairer pas mal de personnes. D'abord, comprendre pourquoi, ses habitudes, sa façon de manger ou même de dormir ou de gérer son stress. Et puis ensuite, on se penche sur son assiette, sur les aliments qu'on choisit, sur sa façon de cuisiner. Et puis ensuite, on voit et surtout, je pense que tu as aussi parlé de... De plaisir, de s'écouter, d'écouter ses besoins, de retrouver ses sensations aussi, de se reconnecter à soi.

  • Speaker #1

    Et si on ne voit pas de résultat sur le poids, on peut s'inquiéter au bout d'un petit temps. Mais j'ai envie de dire, déjà, sentir mieux, retrouver du confort digestif dans la tête, c'est super. C'est une bonne première étape.

  • Speaker #0

    Super. Merci Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci Céciliane.

  • Speaker #0

    À très vite. Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous ! et laissez-moi des commentaires, je serais ravie d'y répondre.

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Description

Quand on souhaite perdre du poids, on élabore toutes sortes de stratégies, le calcul des calories en fait partie. Avec Anne-Laure Laratte, diététicienne, on découvre si oui ou non cette technique est efficace et surtout sans risque pour notre santé physique et mentale. Alors, compter pour maigrir, bonne ou mauvaise idée ? La réponse dans cet épisode !


Pour retrouver Anne-Laure : https://miamologue.net/



💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Souvent, dans une démarche de perte de poids, on se tourne vers des techniques différentes. Certaines, certaines comptent des points, d'autres calculent les calories. Il faut dire qu'aujourd'hui, notamment avec les montres connectées, on peut suivre parfaitement nos calories dépensées dans la journée. Et grâce à l'expertise d'Anne-Laure Laratte, diététicienne, vous saurez si le calcul des calories est vraiment une bonne idée pour maigrir. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation. Alors, j'ai pas pu venir jusqu'à toi, mais grâce à la technologie, on se voit. Et on se voit plutôt bien. On s'entend aussi.

  • Speaker #1

    C'est bon. On se voit, on s'entend, on va bien pouvoir papoter pendant un petit moment.

  • Speaker #0

    Donc Anne-Laure, tu es diététicienne, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, je suis diététicienne depuis 2018. J'ai aussi une spécialisation en addictologie.

  • Speaker #0

    Alors ensemble, on va parler de perte de poids et de comptage de calories de mathématiques. Parce que souvent, pour perdre du poids, on pourrait croire qu'une opération simple ferait bien le travail. On ingurgite moins de calories que celles qu'on a dépensées ou on dépense plus de calories que celles absorbées. Dis-moi, est-ce que c'est une bonne pratique ? quand on veut perdre du poids ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas une pratique mauvaise, mais j'ai envie de dire que si c'était aussi simple, il n'y aurait plus de problème d'obésité ou de surpoids dans le monde, et ça serait génial ! Donc c'est pas aussi simple ! Alors en fait, il faut savoir que déjà, le poids qu'on fait adulte, il est déterminé en grande partie par la génétique. Des études assez récentes montreraient qu'il y a une centaine de gènes qui serviraient à déterminer le poids. qu'on ferait une fois adulte. Donc déjà, c'est pas de notre faute.

  • Speaker #0

    Voilà, ça c'est dit.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ensuite, on peut aussi parler des traitements qu'on va prendre, qu'on a pris, le temps qu'on les a pris, le temps qu'on est en train de les prendre, le dosage. Tout ça, ça va jouer sur la prise alimentaire. Ça peut aussi jouer sur la manière dont les nutriments vont être stockés, vont être utilisés. Il y en a aussi certains qui peuvent jouer sur notre métabolisme. C'est-à-dire que... avant, là où on dépensait nos calories de manière normale, les traitements vont ralentir ce métabolisme et pour la même activité, on va moins dépenser d'énergie. Et aussi, ça peut occasionner un peu de sédation, ce qui peut donc jouer sur la sédentarité et l'activité physique.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'on est trop fatigué à cause des médicaments.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Il y a aussi les antécédents qui peuvent jouer, c'est-à-dire que on connaît tous l'effet yo-yo. Eh bien, cet effet yo-yo, ça peut faire augmenter le poids de forme. Imaginons, je fais 70 kilos, je décide de faire un régime, je descends à 60 kilos, en me restreignant de tous les côtés. Voilà. J'ai perdu 10 kilos, je suis contente, j'en ai marre de me priver, on remange de tout, et là le poids remonte de manière importante, de manière rapide, et on va reprendre en général plus que ce qu'on a pris. Si on accumule les régimes, c'est ce qui se passe, et à un moment, on a ce qu'on appelle le poids de forme. en fait on a des graisses qui vont être localisées qui vont plus partir. Et donc le poids de forme est augmenté.

  • Speaker #0

    Donc à force d'entamer des régimes, finalement, on dérègle un petit peu notre organisme et le poids de forme, il évolue à chaque fois. On n'a plus de référentiel, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. En tout cas, le référentiel change. Et puis, on a aussi le niveau d'activité physique qui va jouer. Le sport ne fait pas perdre du poids. Le sport ne fait pas maigrir. Mais en faisant du sport, on va régulièrement augmenter notre masse musculaire qui va, elle, nous aider à dépenser plus de calories. Et donc, on va perdre du poids grâce à ce phénomène. C'est pas faisons du sport et je maigris. C'est je développe ma masse musculaire, je m'affine, et grâce à ça aussi je dépense plus de calories puisque le métabolisme augmente.

  • Speaker #0

    D'accord, très clair.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ça va être tous ces facteurs. Puis après il y a aussi le facteur, en ce moment il y a le facteur du budget avec l'inflation. On peut savoir quoi manger, mais on n'y arrive pas parce qu'on n'a pas forcément les moyens. Il y a aussi le stress et puis le rythme de travail. Qu'on travaille de nuit ou qu'on travaille de jour, par exemple, le corps ne fonctionne pas de la même manière. Les organes ne fonctionnent pas pareil. On voit par exemple ceux qui travaillent de nuit, l'espérance de vie est diminuée. Ça, ça joue, par exemple. Donc voilà, il y a un petit peu tout ça qui joue les connaissances et l'éducation.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, si on régime le poids, c'est pas si facile, c'est multifactoriel. Donc le résumé à un simple comptage de calories, ce serait vraiment minimaliste. C'est une technique, donc compter les calories, qui peut être fiable dans certains cas, pas dans tous, mais en tout cas c'est pas très serein et pas très facile à tenir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est une mauvaise idée ? Alors j'entends, t'as donné quelques éléments, mais j'aimerais que t'ailles un peu plus loin. Pourquoi c'est une mauvaise idée de calculer ses calories quand on est dans une démarche de perte de poids ou de transformation physique ?

  • Speaker #1

    En fait, ça va pas forcément être une très bonne idée parce que là où l'acte de manger devrait être plutôt inné, on devrait suivre ses sensations alimentaires, ses envies, et bien on va intellectualiser la prise alimentaire. Donc l'acte de manger va devenir un acte purement comptable et réfléchi. On va suivre cette logique de je réfléchis, je compte, quitte à se frustrer, on va du coup moins écouter ses sensations alimentaires et ses envies. Tout ça, ça peut donc occasionner une frustration. Si on va aussi dans ce sens-là, si on compte les calories, il faut aussi partir des bons chiffres. Il y en a beaucoup qui vont se baser sur le métabolisme basal. Est-ce que tu sais ce que c'est le métabolisme basal ?

  • Speaker #0

    Il me semble que c'est quand tu es allongé, c'est ça, que tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    C'est ça ! Quand on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu dépenses, en tout cas, quand tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. C'est les dépenses qu'on a quand on ne digère pas, quand la température est idéale, qu'on est en forme et qu'on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    Juste, on se maintient en vie, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On respire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, si on se base sur ce simple calcul du métabolisme de base, en fait, ce n'est pas suffisant, puisque ce n'est pas ça, la vie. Donc, il faut toujours se baser sur la dépense énergétique journalière, ou la déj, on l'appelle. Et en fait, la dej va comprendre le métabolisme basal plus notre activité physique qui va dépendre de notre âge, de notre sexe et autres. Et là, du coup, le calcul est déjà meilleur. Les calculs, les erreurs de calcul, ça peut provoquer des déficits trop importants, donc de la frustration énorme et donc un effet yo-yo multiplié.

  • Speaker #0

    Encore plus fort.

  • Speaker #1

    Donc, faire des calculs, déjà, on part des bons chiffres, mais faire des calculs, ça va aussi occasionner de la restriction et de la frustration, puisque... On va classer les aliments en bons aliments et en mauvais aliments, ce qu'on appelle de la restriction cognitive. On va s'interdire les mauvais aliments, entre guillemets, puisque c'est ceux qui font grossir. Et ça va tenir. Ça va tenir jusqu'à un moment où ça ne tiendra plus. Voilà. On va être obsédé par ces aliments qu'on considère mauvais, dont on se prive tout le temps. Et puis, la tablette de chocolat, c'est elle qui va y passer, quoi. C'est-à-dire qu'on ne va pas se contenter. On pète un câble, quoi. Exactement, c'est à peu près ça. Voilà. C'est le truc de un carré de chocolat ça suffit pas, il faut la tablette, on la mange en deux minutes, ça va mieux. Et en fait là on va se dire, parce que le corps et la tête sont bien faites, ça va être je manque de volonté, je suis super nulle, je ne tiens pas, c'est de ma faute, il faut que je recommence et donc on va recommencer et on va rentrer dans des phases de restrictions et de compensation en mode un peu interrupteur. Il y a un bon fonctionnement et un mauvais fonctionnement et je passe de l'un à l'autre alors que La juste manière de faire serait plus de trouver un entre-deux.

  • Speaker #0

    Oui, tout ça imbibé de culpabilité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et de stress.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on doit manger, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, sinon c'est moins drôle. Oui, oui. Donc voilà. Et puis,

  • Speaker #0

    c'est pas comme si on devait manger qu'une fois par jour, donc le stress est permanent.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu parlais de... C'était pas toujours pertinent. Est-ce qu'il y a des moments où... Le calcul des calories a une importance et est intéressant ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça peut être pertinent quand même, dans certains cas spécifiques, comme la dénutrition. La dénutrition, c'est une pathologie, ou sous-pathologie en tout cas, qu'on va retrouver dans des types de cancers, dans des pathologies métaboliques plutôt spécifiques. C'est aussi ce qu'on va retrouver dans l'anorexie mentale, ou dans d'autres cas un peu plus particuliers, qu'on ne va pas détailler aujourd'hui effectivement. Donc ça peut nous servir à comprendre pourquoi la personne perd du poids. C'est ça la dénutrition, c'est une perte de poids qui n'est pas forcément choisie d'ailleurs. Donc on va comprendre quels sont les apports, comment les augmenter, comment les réadapter, comment couvrir les besoins au niveau des nutriments. Voilà, ça va servir dans ce cas-là. Ça peut servir aussi dans certains cas pour les sportifs. La compétition sportive de très haut niveau, c'est un des cas où le calcul de calories peut s'avérer et Quasiment indispensable pour avoir de bonnes performances, pour gérer le poids aussi. Par exemple, si quelqu'un doit partir en voilier pendant 40 jours, là, ça va être hyper important de compter les calories, les besoins, pour que la personne puisse survivre 40 jours, prévoir les rations alimentaires indispensables, tout ça.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour les sports comme l'athlétisme, je sais qu'ils comptent aussi beaucoup, parce que On dit que quand on est plus léger, on court plus vite. Donc le poids est beaucoup surveillé, ainsi que dans les sports de combat. Donc ça, c'est vraiment spécifique aux sportifs et sportives de haut niveau.

  • Speaker #1

    Ils sont encadrés. C'est ça. C'est pas le sportif du dimanche qui fait de l'exercice. de boxe de temps en temps. Ça va vraiment être... Donc ouais, effectivement, à la boxe, le judo, il y a des catégories de poids, par exemple. Il y a aussi certains autres sports, donc l'athlétisme. Personnellement, je fais de l'aviron et je sais que le poids est important puisque plus on est léger dans le bateau, plus on va vite aussi. Donc voilà, mais c'est des cas spécifiques.

  • Speaker #0

    Oui, vigilance quand même. Enfin, c'est jamais anodin de toute façon de toucher à ça.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on voit que le calcul de calories dans le milieu du sport, finalement... Ils le font, mais ce n'est pas toujours très simple à appliquer. Ce n'est pas toujours très simple à vivre non plus.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'après, par exemple, la retraite de leur sport, ils nécessitent peut-être un suivi un peu plus poussé au niveau alimentaire pour pouvoir retrouver un certain équilibre.

  • Speaker #1

    Ça peut, oui. Effectivement, leur faire comprendre que leur corps a des besoins différents et qu'on n'est plus besoin d'être aussi vigilant que ça.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont les indicateurs à prendre en compte pour une perte de poids qu'on dit dans les règles ? Donc, sans avoir à rencontrer ce fameux effet yo-yo. où on peut éviter de déclencher une certaine obsession, éviter de graviter évidemment autour des troubles des conduites alimentaires. Il y a ça dans ma question aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, en fait, déjà, on va évaluer d'où on part. On ne va pas se dire, je reprends un exemple, on ne va pas se dire, je ne mange que des céréales complètes, et tout ça, et tout ça, d'un coup, en changement. On va déjà évaluer d'où on part. Quelles sont mes habitudes ? alimentaire, sportive, quel est mon mode de vie, est-ce que par exemple je mange à horaire régulier, est-ce que je dors suffisamment ? Donc on fait le point sur tout ça. Et sur le comportement alimentaire. Pourquoi est-ce que je mange ? Est-ce que je mange quand j'ai faim ? Est-ce que je mange parce que je m'ennuie ? Parce que je suis frustrée ? Est-ce que je mange vite ? Pas vite ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce que je suis ballonnée et j'ai un coup de barre après le repas ? Tout ça, ça peut déjà nous donner des indicateurs.

  • Speaker #0

    Ok. Donc on peut prendre son petit carnet et on peut noter tout ça si on a envie de comprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, comprendre, c'est la première étape. Après avoir identifié tout ça, on peut se dire, alors, qu'est-ce que je pourrais améliorer ? Et là, imaginons, mes habitudes alimentaires, je mange des produits sucrés quasiment tous les jours. Ok, je peux peut-être diminuer un petit peu tranquillement. J'arrive plus à cuisiner, je prends des plats picards ou beaucoup de plats préparés en ce moment. Ok, et bien, je peux cuisiner un petit peu plus. Tiens, j'achète plus beaucoup de viande en ce moment, est-ce que j'ai pensé à la remplacer par autre chose ? Voilà. Ensuite, ça va être redonner sa juste place aux aliments. Il n'y a aucun aliment interdit, en fait. Tout est autorisé, il faut juste donner sa juste place aux aliments. Par exemple, manger que d'haricots verts, haricots verts, aliments considérés comme bons pour la santé, si on ne mange que ça, ce n'est pas très bien. C'est pas varié, quoi. Bah ouais c'est pas varié et en fait vous aurez faim quoi Le chocolat Le chocolat on se dit que c'est un aliment qui est mauvais pour la santé Si on en mange un carré par jour Bah c'est pas mauvais C'est si on en mange une tablette tous les jours que c'est embêtant Donc voilà faut remettre un petit peu de De nuance un petit peu de contexte Là dedans voilà Et puis en fait on peut aussi travailler sur ses sensations alimentaires J'ai du mal à ressentir la faim Et la satiété ok Je vais essayer de prendre plus mon temps à table De manger tranquillement De bien mastiquer De bien profiter. Et je vais voir comment ça se passe. Ah, je me sens mieux. Et puis dans mes vêtements, je suis un peu mieux. Ok. Et on va dans ce sens-là, on continue. Donc ça va vraiment être ça, quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que le mieux, c'est de se faire accompagner pour tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Alors, on pense souvent que rencontrer une diététicienne, c'est un suivi qui s'engage sur des mois, voire des années. C'est pas forcément vrai. Parfois, faire juste une séance bilan, identifier les points et continuer tout seul, ça peut se faire. Mais voilà, c'est ça en fait, c'est vraiment identifier certains petits points de bascule, y aller tranquillement, on ne change pas de comportement en claquant des doigts du jour au lendemain, parce que c'est la meilleure manière de ne pas les tenir. C'est un petit peu comme dans tout, on ne décide pas qu'on commence à se mettre au sport et qu'on fait un marathon dès le lendemain. Ben non. Voilà. Et ben l'alimentation c'est pareil.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà, l'alimentation c'est pareil. C'est progressif.

  • Speaker #0

    pour que le corps ait le temps de s'adapter parce qu'on a quand même une sacrée machine elle s'adapte à tout mais par contre elle peut se mettre en mode verrouillage si c'est trop radical en mode verrouillage ou même se bloquer on

  • Speaker #1

    change tout du jour au lendemain physiquement c'est compliqué mentalement c'est dur aussi et là on peut se dire ça me saoule c'est trop dur j'arrête bam en fait si on est face à un mur ça nous semble impossible ... Alors que si on met un petit muret, puis un petit muret, puis un petit muret, c'est un peu plus simple. Donc voilà.

  • Speaker #0

    C'est positif. J'aime bien cette dernière image.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc vraiment, c'est on avance étape par étape. On construit son petit mur tranquillement jusqu'à ce qu'il soit bien solide. Parfois, il va tomber un peu. C'est pas grave. On va comprendre pourquoi il n'a pas tenu et on va reconstruire. Donc on va aussi éviter le foutu pour foutu qui fait qu'on passe, comme je disais, à un mode interrupteur. J'allume, j'éteins. Mode restriction et mode compensation ultime, quoi.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, merci. Merci, Anne-Laure, parce que je pense que ça va éclairer pas mal de personnes. D'abord, comprendre pourquoi, ses habitudes, sa façon de manger ou même de dormir ou de gérer son stress. Et puis ensuite, on se penche sur son assiette, sur les aliments qu'on choisit, sur sa façon de cuisiner. Et puis ensuite, on voit et surtout, je pense que tu as aussi parlé de... De plaisir, de s'écouter, d'écouter ses besoins, de retrouver ses sensations aussi, de se reconnecter à soi.

  • Speaker #1

    Et si on ne voit pas de résultat sur le poids, on peut s'inquiéter au bout d'un petit temps. Mais j'ai envie de dire, déjà, sentir mieux, retrouver du confort digestif dans la tête, c'est super. C'est une bonne première étape.

  • Speaker #0

    Super. Merci Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci Céciliane.

  • Speaker #0

    À très vite. Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous ! et laissez-moi des commentaires, je serais ravie d'y répondre.

Description

Quand on souhaite perdre du poids, on élabore toutes sortes de stratégies, le calcul des calories en fait partie. Avec Anne-Laure Laratte, diététicienne, on découvre si oui ou non cette technique est efficace et surtout sans risque pour notre santé physique et mentale. Alors, compter pour maigrir, bonne ou mauvaise idée ? La réponse dans cet épisode !


Pour retrouver Anne-Laure : https://miamologue.net/



💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Souvent, dans une démarche de perte de poids, on se tourne vers des techniques différentes. Certaines, certaines comptent des points, d'autres calculent les calories. Il faut dire qu'aujourd'hui, notamment avec les montres connectées, on peut suivre parfaitement nos calories dépensées dans la journée. Et grâce à l'expertise d'Anne-Laure Laratte, diététicienne, vous saurez si le calcul des calories est vraiment une bonne idée pour maigrir. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation. Alors, j'ai pas pu venir jusqu'à toi, mais grâce à la technologie, on se voit. Et on se voit plutôt bien. On s'entend aussi.

  • Speaker #1

    C'est bon. On se voit, on s'entend, on va bien pouvoir papoter pendant un petit moment.

  • Speaker #0

    Donc Anne-Laure, tu es diététicienne, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, je suis diététicienne depuis 2018. J'ai aussi une spécialisation en addictologie.

  • Speaker #0

    Alors ensemble, on va parler de perte de poids et de comptage de calories de mathématiques. Parce que souvent, pour perdre du poids, on pourrait croire qu'une opération simple ferait bien le travail. On ingurgite moins de calories que celles qu'on a dépensées ou on dépense plus de calories que celles absorbées. Dis-moi, est-ce que c'est une bonne pratique ? quand on veut perdre du poids ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas une pratique mauvaise, mais j'ai envie de dire que si c'était aussi simple, il n'y aurait plus de problème d'obésité ou de surpoids dans le monde, et ça serait génial ! Donc c'est pas aussi simple ! Alors en fait, il faut savoir que déjà, le poids qu'on fait adulte, il est déterminé en grande partie par la génétique. Des études assez récentes montreraient qu'il y a une centaine de gènes qui serviraient à déterminer le poids. qu'on ferait une fois adulte. Donc déjà, c'est pas de notre faute.

  • Speaker #0

    Voilà, ça c'est dit.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ensuite, on peut aussi parler des traitements qu'on va prendre, qu'on a pris, le temps qu'on les a pris, le temps qu'on est en train de les prendre, le dosage. Tout ça, ça va jouer sur la prise alimentaire. Ça peut aussi jouer sur la manière dont les nutriments vont être stockés, vont être utilisés. Il y en a aussi certains qui peuvent jouer sur notre métabolisme. C'est-à-dire que... avant, là où on dépensait nos calories de manière normale, les traitements vont ralentir ce métabolisme et pour la même activité, on va moins dépenser d'énergie. Et aussi, ça peut occasionner un peu de sédation, ce qui peut donc jouer sur la sédentarité et l'activité physique.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'on est trop fatigué à cause des médicaments.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Il y a aussi les antécédents qui peuvent jouer, c'est-à-dire que on connaît tous l'effet yo-yo. Eh bien, cet effet yo-yo, ça peut faire augmenter le poids de forme. Imaginons, je fais 70 kilos, je décide de faire un régime, je descends à 60 kilos, en me restreignant de tous les côtés. Voilà. J'ai perdu 10 kilos, je suis contente, j'en ai marre de me priver, on remange de tout, et là le poids remonte de manière importante, de manière rapide, et on va reprendre en général plus que ce qu'on a pris. Si on accumule les régimes, c'est ce qui se passe, et à un moment, on a ce qu'on appelle le poids de forme. en fait on a des graisses qui vont être localisées qui vont plus partir. Et donc le poids de forme est augmenté.

  • Speaker #0

    Donc à force d'entamer des régimes, finalement, on dérègle un petit peu notre organisme et le poids de forme, il évolue à chaque fois. On n'a plus de référentiel, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. En tout cas, le référentiel change. Et puis, on a aussi le niveau d'activité physique qui va jouer. Le sport ne fait pas perdre du poids. Le sport ne fait pas maigrir. Mais en faisant du sport, on va régulièrement augmenter notre masse musculaire qui va, elle, nous aider à dépenser plus de calories. Et donc, on va perdre du poids grâce à ce phénomène. C'est pas faisons du sport et je maigris. C'est je développe ma masse musculaire, je m'affine, et grâce à ça aussi je dépense plus de calories puisque le métabolisme augmente.

  • Speaker #0

    D'accord, très clair.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ça va être tous ces facteurs. Puis après il y a aussi le facteur, en ce moment il y a le facteur du budget avec l'inflation. On peut savoir quoi manger, mais on n'y arrive pas parce qu'on n'a pas forcément les moyens. Il y a aussi le stress et puis le rythme de travail. Qu'on travaille de nuit ou qu'on travaille de jour, par exemple, le corps ne fonctionne pas de la même manière. Les organes ne fonctionnent pas pareil. On voit par exemple ceux qui travaillent de nuit, l'espérance de vie est diminuée. Ça, ça joue, par exemple. Donc voilà, il y a un petit peu tout ça qui joue les connaissances et l'éducation.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, si on régime le poids, c'est pas si facile, c'est multifactoriel. Donc le résumé à un simple comptage de calories, ce serait vraiment minimaliste. C'est une technique, donc compter les calories, qui peut être fiable dans certains cas, pas dans tous, mais en tout cas c'est pas très serein et pas très facile à tenir sur le long terme.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est une mauvaise idée ? Alors j'entends, t'as donné quelques éléments, mais j'aimerais que t'ailles un peu plus loin. Pourquoi c'est une mauvaise idée de calculer ses calories quand on est dans une démarche de perte de poids ou de transformation physique ?

  • Speaker #1

    En fait, ça va pas forcément être une très bonne idée parce que là où l'acte de manger devrait être plutôt inné, on devrait suivre ses sensations alimentaires, ses envies, et bien on va intellectualiser la prise alimentaire. Donc l'acte de manger va devenir un acte purement comptable et réfléchi. On va suivre cette logique de je réfléchis, je compte, quitte à se frustrer, on va du coup moins écouter ses sensations alimentaires et ses envies. Tout ça, ça peut donc occasionner une frustration. Si on va aussi dans ce sens-là, si on compte les calories, il faut aussi partir des bons chiffres. Il y en a beaucoup qui vont se baser sur le métabolisme basal. Est-ce que tu sais ce que c'est le métabolisme basal ?

  • Speaker #0

    Il me semble que c'est quand tu es allongé, c'est ça, que tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    C'est ça ! Quand on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu dépenses, en tout cas, quand tu ne fais rien.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. C'est les dépenses qu'on a quand on ne digère pas, quand la température est idéale, qu'on est en forme et qu'on attend que le temps passe.

  • Speaker #0

    Juste, on se maintient en vie, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On respire.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, si on se base sur ce simple calcul du métabolisme de base, en fait, ce n'est pas suffisant, puisque ce n'est pas ça, la vie. Donc, il faut toujours se baser sur la dépense énergétique journalière, ou la déj, on l'appelle. Et en fait, la dej va comprendre le métabolisme basal plus notre activité physique qui va dépendre de notre âge, de notre sexe et autres. Et là, du coup, le calcul est déjà meilleur. Les calculs, les erreurs de calcul, ça peut provoquer des déficits trop importants, donc de la frustration énorme et donc un effet yo-yo multiplié.

  • Speaker #0

    Encore plus fort.

  • Speaker #1

    Donc, faire des calculs, déjà, on part des bons chiffres, mais faire des calculs, ça va aussi occasionner de la restriction et de la frustration, puisque... On va classer les aliments en bons aliments et en mauvais aliments, ce qu'on appelle de la restriction cognitive. On va s'interdire les mauvais aliments, entre guillemets, puisque c'est ceux qui font grossir. Et ça va tenir. Ça va tenir jusqu'à un moment où ça ne tiendra plus. Voilà. On va être obsédé par ces aliments qu'on considère mauvais, dont on se prive tout le temps. Et puis, la tablette de chocolat, c'est elle qui va y passer, quoi. C'est-à-dire qu'on ne va pas se contenter. On pète un câble, quoi. Exactement, c'est à peu près ça. Voilà. C'est le truc de un carré de chocolat ça suffit pas, il faut la tablette, on la mange en deux minutes, ça va mieux. Et en fait là on va se dire, parce que le corps et la tête sont bien faites, ça va être je manque de volonté, je suis super nulle, je ne tiens pas, c'est de ma faute, il faut que je recommence et donc on va recommencer et on va rentrer dans des phases de restrictions et de compensation en mode un peu interrupteur. Il y a un bon fonctionnement et un mauvais fonctionnement et je passe de l'un à l'autre alors que La juste manière de faire serait plus de trouver un entre-deux.

  • Speaker #0

    Oui, tout ça imbibé de culpabilité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et de stress.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on doit manger, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, sinon c'est moins drôle. Oui, oui. Donc voilà. Et puis,

  • Speaker #0

    c'est pas comme si on devait manger qu'une fois par jour, donc le stress est permanent.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu parlais de... C'était pas toujours pertinent. Est-ce qu'il y a des moments où... Le calcul des calories a une importance et est intéressant ?

  • Speaker #1

    Oui, alors ça peut être pertinent quand même, dans certains cas spécifiques, comme la dénutrition. La dénutrition, c'est une pathologie, ou sous-pathologie en tout cas, qu'on va retrouver dans des types de cancers, dans des pathologies métaboliques plutôt spécifiques. C'est aussi ce qu'on va retrouver dans l'anorexie mentale, ou dans d'autres cas un peu plus particuliers, qu'on ne va pas détailler aujourd'hui effectivement. Donc ça peut nous servir à comprendre pourquoi la personne perd du poids. C'est ça la dénutrition, c'est une perte de poids qui n'est pas forcément choisie d'ailleurs. Donc on va comprendre quels sont les apports, comment les augmenter, comment les réadapter, comment couvrir les besoins au niveau des nutriments. Voilà, ça va servir dans ce cas-là. Ça peut servir aussi dans certains cas pour les sportifs. La compétition sportive de très haut niveau, c'est un des cas où le calcul de calories peut s'avérer et Quasiment indispensable pour avoir de bonnes performances, pour gérer le poids aussi. Par exemple, si quelqu'un doit partir en voilier pendant 40 jours, là, ça va être hyper important de compter les calories, les besoins, pour que la personne puisse survivre 40 jours, prévoir les rations alimentaires indispensables, tout ça.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour les sports comme l'athlétisme, je sais qu'ils comptent aussi beaucoup, parce que On dit que quand on est plus léger, on court plus vite. Donc le poids est beaucoup surveillé, ainsi que dans les sports de combat. Donc ça, c'est vraiment spécifique aux sportifs et sportives de haut niveau.

  • Speaker #1

    Ils sont encadrés. C'est ça. C'est pas le sportif du dimanche qui fait de l'exercice. de boxe de temps en temps. Ça va vraiment être... Donc ouais, effectivement, à la boxe, le judo, il y a des catégories de poids, par exemple. Il y a aussi certains autres sports, donc l'athlétisme. Personnellement, je fais de l'aviron et je sais que le poids est important puisque plus on est léger dans le bateau, plus on va vite aussi. Donc voilà, mais c'est des cas spécifiques.

  • Speaker #0

    Oui, vigilance quand même. Enfin, c'est jamais anodin de toute façon de toucher à ça.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on voit que le calcul de calories dans le milieu du sport, finalement... Ils le font, mais ce n'est pas toujours très simple à appliquer. Ce n'est pas toujours très simple à vivre non plus.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'après, par exemple, la retraite de leur sport, ils nécessitent peut-être un suivi un peu plus poussé au niveau alimentaire pour pouvoir retrouver un certain équilibre.

  • Speaker #1

    Ça peut, oui. Effectivement, leur faire comprendre que leur corps a des besoins différents et qu'on n'est plus besoin d'être aussi vigilant que ça.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont les indicateurs à prendre en compte pour une perte de poids qu'on dit dans les règles ? Donc, sans avoir à rencontrer ce fameux effet yo-yo. où on peut éviter de déclencher une certaine obsession, éviter de graviter évidemment autour des troubles des conduites alimentaires. Il y a ça dans ma question aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, en fait, déjà, on va évaluer d'où on part. On ne va pas se dire, je reprends un exemple, on ne va pas se dire, je ne mange que des céréales complètes, et tout ça, et tout ça, d'un coup, en changement. On va déjà évaluer d'où on part. Quelles sont mes habitudes ? alimentaire, sportive, quel est mon mode de vie, est-ce que par exemple je mange à horaire régulier, est-ce que je dors suffisamment ? Donc on fait le point sur tout ça. Et sur le comportement alimentaire. Pourquoi est-ce que je mange ? Est-ce que je mange quand j'ai faim ? Est-ce que je mange parce que je m'ennuie ? Parce que je suis frustrée ? Est-ce que je mange vite ? Pas vite ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce que je suis ballonnée et j'ai un coup de barre après le repas ? Tout ça, ça peut déjà nous donner des indicateurs.

  • Speaker #0

    Ok. Donc on peut prendre son petit carnet et on peut noter tout ça si on a envie de comprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, comprendre, c'est la première étape. Après avoir identifié tout ça, on peut se dire, alors, qu'est-ce que je pourrais améliorer ? Et là, imaginons, mes habitudes alimentaires, je mange des produits sucrés quasiment tous les jours. Ok, je peux peut-être diminuer un petit peu tranquillement. J'arrive plus à cuisiner, je prends des plats picards ou beaucoup de plats préparés en ce moment. Ok, et bien, je peux cuisiner un petit peu plus. Tiens, j'achète plus beaucoup de viande en ce moment, est-ce que j'ai pensé à la remplacer par autre chose ? Voilà. Ensuite, ça va être redonner sa juste place aux aliments. Il n'y a aucun aliment interdit, en fait. Tout est autorisé, il faut juste donner sa juste place aux aliments. Par exemple, manger que d'haricots verts, haricots verts, aliments considérés comme bons pour la santé, si on ne mange que ça, ce n'est pas très bien. C'est pas varié, quoi. Bah ouais c'est pas varié et en fait vous aurez faim quoi Le chocolat Le chocolat on se dit que c'est un aliment qui est mauvais pour la santé Si on en mange un carré par jour Bah c'est pas mauvais C'est si on en mange une tablette tous les jours que c'est embêtant Donc voilà faut remettre un petit peu de De nuance un petit peu de contexte Là dedans voilà Et puis en fait on peut aussi travailler sur ses sensations alimentaires J'ai du mal à ressentir la faim Et la satiété ok Je vais essayer de prendre plus mon temps à table De manger tranquillement De bien mastiquer De bien profiter. Et je vais voir comment ça se passe. Ah, je me sens mieux. Et puis dans mes vêtements, je suis un peu mieux. Ok. Et on va dans ce sens-là, on continue. Donc ça va vraiment être ça, quoi.

  • Speaker #0

    J'imagine que le mieux, c'est de se faire accompagner pour tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Alors, on pense souvent que rencontrer une diététicienne, c'est un suivi qui s'engage sur des mois, voire des années. C'est pas forcément vrai. Parfois, faire juste une séance bilan, identifier les points et continuer tout seul, ça peut se faire. Mais voilà, c'est ça en fait, c'est vraiment identifier certains petits points de bascule, y aller tranquillement, on ne change pas de comportement en claquant des doigts du jour au lendemain, parce que c'est la meilleure manière de ne pas les tenir. C'est un petit peu comme dans tout, on ne décide pas qu'on commence à se mettre au sport et qu'on fait un marathon dès le lendemain. Ben non. Voilà. Et ben l'alimentation c'est pareil.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #1

    Voilà, l'alimentation c'est pareil. C'est progressif.

  • Speaker #0

    pour que le corps ait le temps de s'adapter parce qu'on a quand même une sacrée machine elle s'adapte à tout mais par contre elle peut se mettre en mode verrouillage si c'est trop radical en mode verrouillage ou même se bloquer on

  • Speaker #1

    change tout du jour au lendemain physiquement c'est compliqué mentalement c'est dur aussi et là on peut se dire ça me saoule c'est trop dur j'arrête bam en fait si on est face à un mur ça nous semble impossible ... Alors que si on met un petit muret, puis un petit muret, puis un petit muret, c'est un peu plus simple. Donc voilà.

  • Speaker #0

    C'est positif. J'aime bien cette dernière image.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc vraiment, c'est on avance étape par étape. On construit son petit mur tranquillement jusqu'à ce qu'il soit bien solide. Parfois, il va tomber un peu. C'est pas grave. On va comprendre pourquoi il n'a pas tenu et on va reconstruire. Donc on va aussi éviter le foutu pour foutu qui fait qu'on passe, comme je disais, à un mode interrupteur. J'allume, j'éteins. Mode restriction et mode compensation ultime, quoi.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, merci. Merci, Anne-Laure, parce que je pense que ça va éclairer pas mal de personnes. D'abord, comprendre pourquoi, ses habitudes, sa façon de manger ou même de dormir ou de gérer son stress. Et puis ensuite, on se penche sur son assiette, sur les aliments qu'on choisit, sur sa façon de cuisiner. Et puis ensuite, on voit et surtout, je pense que tu as aussi parlé de... De plaisir, de s'écouter, d'écouter ses besoins, de retrouver ses sensations aussi, de se reconnecter à soi.

  • Speaker #1

    Et si on ne voit pas de résultat sur le poids, on peut s'inquiéter au bout d'un petit temps. Mais j'ai envie de dire, déjà, sentir mieux, retrouver du confort digestif dans la tête, c'est super. C'est une bonne première étape.

  • Speaker #0

    Super. Merci Anne-Laure.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci Céciliane.

  • Speaker #0

    À très vite. Si cet épisode vous a plu, partagez-le. Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et si vous en voulez encore, abonnez-vous ! et laissez-moi des commentaires, je serais ravie d'y répondre.

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