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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

La réponse : comment gérer son eau et son alimentation en rando façon zéro déchet ?

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12min |29/05/2024|

2129

Play
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Description

Gérer son eau, randonnée zéro déchet (ou presque), pourquoi c’est important de se poser ses questions avant de partir à l’aventure ? Astrid Renet, accompagnatrice en montagne dans les alpes, vous explique l'impact de notre passage pour la faune et la flore et vous livre quelques astuces pour randonner ou bivouaquer en respectant le plus possible notre environnement. Dans cet épisode, vous découvrirez comment s'organise Astrid pour ses repas, comment trouver de l'eau quand on en a plus et que faire de nos déchets durant notre randonnée.


Pour suivre Astrid Renet sur les réseaux, c'est par là :

https://www.linkedin.com/in/astridrenet/?originalSubdomain=fr

https://www.instagram.com/astrid.renet/?hl=fr

https://www.facebook.com/AstREDlarnet


💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport ! 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Gérer son eau, randonner, zéro déchet, pourquoi c'est important de se poser ces questions avant de partir à l'aventure ? Astrid René, accompagnatrice en montagne dans les Alpes, nous explique et nous livre quelques astuces pour partir à l'aventure en respectant notre environnement. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition. de Décathlon. Bonjour Astrid.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécilienne.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Donc Astrid, aujourd'hui on parle de comment gérer son eau et son alimentation en trek. Façon zéro déchet de préférence. Déjà, est-ce que c'est possible de faire du zéro déchet en rando ou même en trek ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le zéro déchet, zéro zéro déchet, c'est quand même... assez compliqué par exemple si on part en bivouac et qu'on a une bonbonne de gaz cette bonbonne de gaz elle existera toujours mais c'est quand même possible de réduire au maximum ses déchets par exemple en utilisant des compartiments réutilisables découvertes et utilisables ce qu'on appelle aussi des popotes voilà moi ce que je fais pour éviter le zéro déchet au maximum c'est que j'achète en vrac et je prépare moi même même. mes repas à l'avance, mes petits encas, et je mets le tout dans des pochettes de congélation réutilisables. Donc c'est léger, c'est pratique, et on peut les réutiliser ensuite quand on les lave à la maison.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Alors comment on s'y prend, et comment toi tu t'y prends, pour faire des repas, par exemple quand on part trois jours ?

  • Speaker #1

    Alors moi ce que je fais, c'est que je regarde à l'avance le nombre de repas que je vais avoir. Je fais par exemple petit déjeuner, déjeuner, dîner et puis surtout prévoir les encas dans la journée.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le plus de déchets en général parce que tu as plein de petits sachets et tout ça pour les snacks.

  • Speaker #1

    Oui, alors après les snacks, on peut les fabriquer nous-mêmes. En snack, moi ce que je prends, ça va être des fruits secs, des pâtes d'amandes. Après, si on achète les barres de céréales et tout ça, ça va faire des petits déchets. Alors il faut toujours prévoir un sac en plastique, un sac poubelle. pour mettre tous ces petits déchets, parce que bien évidemment, tous les déchets qu'on monte, on les redescend. On ne laisse rien sur place, mais rien non plus dans les refuges, parce que les refuges, eux, ils doivent descendre leurs déchets aussi, soit à dos d'hommes, soit par hélicoptère, une fois toutes les trois semaines ou en fin de saison. Des fois, il y a même des refuges qui demandent l'aide des randonneurs, s'ils ont quelques places dans leur sac à dos pour pouvoir redescendre les déchets. Donc ça, c'est vraiment la règle importante. Tous les déchets qu'on monte, on les redescend. Et ensuite, pour les repas, alors moi j'ai plusieurs astuces. Je prends beaucoup de fruits secs. Pour les petits déjeuners, je prends du muesli, des choses comme ça. On peut prendre aussi du lait en poudre déshydraté qu'on réhydrate. Donc ça, c'est léger. Ça tient aussi dans des sacs réutilisables. Ensuite, pour le déjeuner, on peut prendre des fromages type tomes, comtés à découper. On peut avoir des tranches de charcuterie. Donc c'est du jambon sec, du saucisson, donc ça, ça se garde bien dans le sec et ça subit pas trop les variations de température. On peut avoir tout ce qu'on appelle aussi les tartinables du houmous, tzatziki, des choses comme ça. On a aussi des tartinables de saumon en conserve, donc là, il faut bien faire attention aussi aux déchets. Et moi, le premier jour, je prends du pain frais. Et j'aime bien aussi prendre du pain de mie, mais il faut faire attention parce que ça peut s'écraser dans le sec. Puis après, on peut prendre des wraps ou des crackers, des choses comme ça. Je prends aussi des légumes du type carottes qui se gardent bien dans le sac à dos et une petite carotte à manger, à grignoter au déjeuner, ça peut faire du bien aussi. Et pour le dîner, moi je prends souvent des protéines de soja déshydratées. Donc c'est très léger, c'est pratique, c'est vendu en vrac, souvent dans les magasins bio. Et je prépare aussi des petits sacs de semoule où je rajoute... j'aromatise avec des épices, je mets des petits fruits secs aussi pour que ça soit meilleur et ça c'est très très pratique à cuire quand même. Après on peut aussi aromatiser avec du pesto à l'ail des ours, tomates séchées, tout ça ça marche bien et on peut mettre tout ça dans des petits contenants légers. Et aussi on peut aussi cuisiner des pâtes. Alors il faut savoir que si on prend des pâtes c'est beaucoup plus long à cuire. Bon maintenant ils font des pâtes qui cuisent en trois minutes donc ça c'est pratique aussi. Et puis c'est vrai que ça fait du bien de manger un bon plat de pâtes, on peut rajouter facilement du fromage dessus. De temps en temps aussi, je le fais encore cet été, on monte avec la fondue savoyarde, ça aussi on prend du pain rassis, donc ça marche très bien dans le sac, ça ne se détruit pas. Et puis le fromage est râpé, la préparation est déjà faite en amont, ça marche super bien. Donc le tout c'est aussi de se faire plaisir et puis de penser à refaire le plein de vitamines, de glucides, c'est très important, parce qu'on dépense énormément d'énergie en montagne. Des fois quand il fait froid, le froid aussi, on dépense énormément, c'est énergivore. Donc c'est bien de refaire le plein pendant les repas.

  • Speaker #0

    Eh bien tu mets presque l'eau à la bouche avec tout ça. Donc si je retiens bien... Ce qui est important, c'est... Alors, il y a cette notion de zéro déchet. Donc, dès qu'on peut utiliser des choses réutilisables, on le fait. Si ce n'est pas possible, on a toujours notre poubelle avec nous. On descend nos déchets. Et puis, il y a aussi un aspect, il faut que ce soit léger. Quand on part, en tout cas, même à la journée, j'ai envie de dire, à la journée ou sur trois jours, le poids, c'est important. Il faut y penser. On va l'avoir sur le dos pendant toute la rando. Donc, ces trois choses-là, très important. Ok, merci. Alors je suis aussi très intriguée par la gestion de l'eau. On parle de poids sur le dos, quand on fait un trek on va vraiment compter les grammes qu'on a sur le dos, on ne va pas partir avec toute l'eau dont on aura besoin. Donc comment on fait pour s'en procurer pendant un trek ? Parce que pendant une rando, j'imagine que c'est à peu près gérable.

  • Speaker #1

    Oui, et encore même pendant une rando, des fois une rando à la journée, si on n'a pas de source d'eau et qu'il fait très chaud, ça peut vite devenir problématique. Cette question est intéressante parce qu'un litre d'eau égale un kilo sur le dos. Et vraiment la gestion du poids c'est essentiel en randonnée. Et donc il faut bien organiser son itinéraire et sa zone de bivouac en fonction des points d'eau. Ça c'est très important. Et il faut que la source d'eau soit fiable.

  • Speaker #0

    Comment on fait pour savoir si elle est fiable ?

  • Speaker #1

    Alors si sur la carte c'est écrit source d'eau et qu'on voit que vraiment c'est une source qui sort. soit d'un tuyau qui est aménagé ou soit du rocher directement, là on peut se dire que l'eau a été filtrée par le sol de manière naturelle, donc là ça va être de l'eau potable. Ensuite, si c'est de l'eau qui ruisselle depuis un moment, on sait qu'il y a des zones d'alpage en haut et qu'il y a des bêtes qui pâturent ou qu'il y a potentiellement d'autres animaux, parce que la surface est prise par tous les êtres. Elle est habitée par tout le monde, donc là c'est problématique parce qu'on peut avoir soit des animaux morts, ou de l'urine, ou des excréments qui sont dedans, donc là ça peut contaminer l'eau, donc il faut faire attention. Donc si on sait qu'il n'y a pas de problème d'approvisionnement dans la zone géographique où on se trouve, c'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de précipitations, qu'il n'y a pas de pénurie d'eau, et qu'on sait que sur la carte c'est écrit qu'il y a des sources, et qu'on est sûr que ces sources sont alimentées, donc là c'est bien de réaliser son itinéraire en passant par ces points d'eau. Ensuite, aujourd'hui, de plus en plus, la problématique de l'eau en montagne, elle se pose parce qu'on a des périodes de sécheresse et de canicule qui font que c'est asséché. Donc là, il faut faire très attention. Donc, quand on est en hiver, on peut se permettre de réchauffer, de faire fondre de la neige et bien de la faire bouillir avant et de l'utiliser comme de l'eau qu'on peut boire. ou sinon si on est à proximité d'un cours d'eau où on sait qu'il n'est pas fiable. Donc là, il faut utiliser des filtres ou bien des pastilles aussi qui assainissent l'eau. Et si l'eau est vraiment trop, après l'assainissement de la pastille, il faut la refiltrer une seconde fois. Donc voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ensuite, il y a des zones en France, aujourd'hui, où la problématique de l'eau est vraiment un gros sujet. C'est par exemple les Pyrénées-Orientales. Et là, il n'y a vraiment plus d'eau en ce moment. Malheureusement, il faut porter son eau sur son dos si on veut réaliser un bivouac. C'est à peu près entre l'eau qu'on va consommer dans la journée plus le bivouac plus l'eau du lendemain, c'est quasi 5 litres par personne. Donc là, ça rajoute 5 kilos dans le dos. Ça,

  • Speaker #0

    il faut le prévoir.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, il faut vraiment le prévoir. Ou sinon, pas bivouaquer dans ces zones-là, malheureusement. Mais ça, c'est une vraie problématique l'eau et tu fais bien d'en parler.

  • Speaker #0

    Tu parles de cartes. Quel genre de cartes tu préconises pour qu'on puisse voir ces sources d'eau ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'utilise des cartes IGN 25000. Donc j'ai toujours une carte papier sur moi au cas où il y a un souci. Ensuite, aujourd'hui, la technologie, c'est merveilleux. Il ne faut pas s'en cacher, il faut l'utiliser. Sur nos téléphones portables, on a beaucoup, beaucoup de sites qui proposent des cartographies très détaillées en 3D, tout ça. Mais moi, je reste toujours sur la carte 25 000ème à l'échelle. Je trouve que c'est la plus fiable avec beaucoup d'informations. Et quand on part en randonnée, c'est bien de télécharger cette carte-là sur la zone dans laquelle on va évoluer. Parce qu'elle marche très souvent hors connexion. Donc si on se trouve dans des zones blanches ou si on n'a plus de réseau, on sait toujours parce qu'on a un point GPS qui nous suit. Et ça fonctionne hors connexion si on télécharge la carte avant. Donc ça, c'est un peu magique.

  • Speaker #0

    Le tout, c'est d'avoir de la batterie après.

  • Speaker #1

    Voilà, et de préserver sa batterie. C'est pour ça que des fois, c'est bien de télécharger sa cadre et de se mettre en mode avion, par exemple, si on part sur plusieurs jours, ou d'avoir une batterie externe sur soi. Mais ça rajoute encore du poids.

  • Speaker #0

    On compte, on compte. Écoute, merci Astrid. Tu nous as donné pas mal d'astuces pour justement randonner ou bivouaquer en essayant de faire le moins de déchets possible. Et puis surtout en économisant nos muscles et ne pas porter beaucoup de choses. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Ça est grand plaisir. Et oui, il y a quelque chose qui me revient sur la gestion des déchets. On parlait tout à l'heure des barres de céréales. Et en fait, n'importe quel emballage qui a contenu de la nourriture garde une empreinte de l'odeur de ce qu'il a contenu. Et en fait, on sait très bien que les animaux sauvages ont un flair très développé. et en fait eux quand ils rencontrent un morceau de papier par exemple, de part de céréales, et bien eux ils vont penser que c'est de la nourriture et ils vont tout de suite l'ingurgiter et l'avaler. Et ça, après ils ne survivent pas à ça. Et donc moi je sensibilise beaucoup mes groupes en randonnée là-dessus, c'est-à-dire qu'il faut faire attention déjà d'une à ne pas faire tomber ses propres déchets, ce que des fois on sort un téléphone de la poche ou les jumelles ou quoi que ce soit. il y a un papier qui peut tomber, mais c'est surtout si on voit des papiers par terre. Moi, le réflexe que j'ai et que j'essaye d'enseigner à mes groupes, c'est qu'au lieu de se dire, oh non, c'est toujours moi qui ramasse les déchets des autres, c'est sale et tout ça, c'est de se dire, ah tiens, il y a un déchet, je le ramasse et peut-être qu'aujourd'hui, je vais sauver un renard, un blaireau, une marmotte. Et donc moi, j'ai toujours une petite poche sur mon sac et à la fin de la journée ou quand je rentre chez moi, je jette tous ces déchets qui des fois ne m'appartiennent pas, mais peu importe. Donc ça, c'est déjà bien d'avoir ce réflexe-là.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Astrid, c'est vraiment important et merci de l'avoir dit.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Astrid ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis présente sur les réseaux, sur Instagram, donc Astrid René, et puis aussi sur Facebook, voilà, Astrid René, R-E-N-E-T, voilà.

  • Speaker #0

    Très bien, je mettrai ça en description. À très vite !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, à bientôt, au revoir !

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le ! Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et si vous en voulez encore, abonnez-vous et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

Description

Gérer son eau, randonnée zéro déchet (ou presque), pourquoi c’est important de se poser ses questions avant de partir à l’aventure ? Astrid Renet, accompagnatrice en montagne dans les alpes, vous explique l'impact de notre passage pour la faune et la flore et vous livre quelques astuces pour randonner ou bivouaquer en respectant le plus possible notre environnement. Dans cet épisode, vous découvrirez comment s'organise Astrid pour ses repas, comment trouver de l'eau quand on en a plus et que faire de nos déchets durant notre randonnée.


Pour suivre Astrid Renet sur les réseaux, c'est par là :

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💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport ! 




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  • Speaker #0

    Gérer son eau, randonner, zéro déchet, pourquoi c'est important de se poser ces questions avant de partir à l'aventure ? Astrid René, accompagnatrice en montagne dans les Alpes, nous explique et nous livre quelques astuces pour partir à l'aventure en respectant notre environnement. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition. de Décathlon. Bonjour Astrid.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécilienne.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Donc Astrid, aujourd'hui on parle de comment gérer son eau et son alimentation en trek. Façon zéro déchet de préférence. Déjà, est-ce que c'est possible de faire du zéro déchet en rando ou même en trek ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le zéro déchet, zéro zéro déchet, c'est quand même... assez compliqué par exemple si on part en bivouac et qu'on a une bonbonne de gaz cette bonbonne de gaz elle existera toujours mais c'est quand même possible de réduire au maximum ses déchets par exemple en utilisant des compartiments réutilisables découvertes et utilisables ce qu'on appelle aussi des popotes voilà moi ce que je fais pour éviter le zéro déchet au maximum c'est que j'achète en vrac et je prépare moi même même. mes repas à l'avance, mes petits encas, et je mets le tout dans des pochettes de congélation réutilisables. Donc c'est léger, c'est pratique, et on peut les réutiliser ensuite quand on les lave à la maison.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Alors comment on s'y prend, et comment toi tu t'y prends, pour faire des repas, par exemple quand on part trois jours ?

  • Speaker #1

    Alors moi ce que je fais, c'est que je regarde à l'avance le nombre de repas que je vais avoir. Je fais par exemple petit déjeuner, déjeuner, dîner et puis surtout prévoir les encas dans la journée.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le plus de déchets en général parce que tu as plein de petits sachets et tout ça pour les snacks.

  • Speaker #1

    Oui, alors après les snacks, on peut les fabriquer nous-mêmes. En snack, moi ce que je prends, ça va être des fruits secs, des pâtes d'amandes. Après, si on achète les barres de céréales et tout ça, ça va faire des petits déchets. Alors il faut toujours prévoir un sac en plastique, un sac poubelle. pour mettre tous ces petits déchets, parce que bien évidemment, tous les déchets qu'on monte, on les redescend. On ne laisse rien sur place, mais rien non plus dans les refuges, parce que les refuges, eux, ils doivent descendre leurs déchets aussi, soit à dos d'hommes, soit par hélicoptère, une fois toutes les trois semaines ou en fin de saison. Des fois, il y a même des refuges qui demandent l'aide des randonneurs, s'ils ont quelques places dans leur sac à dos pour pouvoir redescendre les déchets. Donc ça, c'est vraiment la règle importante. Tous les déchets qu'on monte, on les redescend. Et ensuite, pour les repas, alors moi j'ai plusieurs astuces. Je prends beaucoup de fruits secs. Pour les petits déjeuners, je prends du muesli, des choses comme ça. On peut prendre aussi du lait en poudre déshydraté qu'on réhydrate. Donc ça, c'est léger. Ça tient aussi dans des sacs réutilisables. Ensuite, pour le déjeuner, on peut prendre des fromages type tomes, comtés à découper. On peut avoir des tranches de charcuterie. Donc c'est du jambon sec, du saucisson, donc ça, ça se garde bien dans le sec et ça subit pas trop les variations de température. On peut avoir tout ce qu'on appelle aussi les tartinables du houmous, tzatziki, des choses comme ça. On a aussi des tartinables de saumon en conserve, donc là, il faut bien faire attention aussi aux déchets. Et moi, le premier jour, je prends du pain frais. Et j'aime bien aussi prendre du pain de mie, mais il faut faire attention parce que ça peut s'écraser dans le sec. Puis après, on peut prendre des wraps ou des crackers, des choses comme ça. Je prends aussi des légumes du type carottes qui se gardent bien dans le sac à dos et une petite carotte à manger, à grignoter au déjeuner, ça peut faire du bien aussi. Et pour le dîner, moi je prends souvent des protéines de soja déshydratées. Donc c'est très léger, c'est pratique, c'est vendu en vrac, souvent dans les magasins bio. Et je prépare aussi des petits sacs de semoule où je rajoute... j'aromatise avec des épices, je mets des petits fruits secs aussi pour que ça soit meilleur et ça c'est très très pratique à cuire quand même. Après on peut aussi aromatiser avec du pesto à l'ail des ours, tomates séchées, tout ça ça marche bien et on peut mettre tout ça dans des petits contenants légers. Et aussi on peut aussi cuisiner des pâtes. Alors il faut savoir que si on prend des pâtes c'est beaucoup plus long à cuire. Bon maintenant ils font des pâtes qui cuisent en trois minutes donc ça c'est pratique aussi. Et puis c'est vrai que ça fait du bien de manger un bon plat de pâtes, on peut rajouter facilement du fromage dessus. De temps en temps aussi, je le fais encore cet été, on monte avec la fondue savoyarde, ça aussi on prend du pain rassis, donc ça marche très bien dans le sac, ça ne se détruit pas. Et puis le fromage est râpé, la préparation est déjà faite en amont, ça marche super bien. Donc le tout c'est aussi de se faire plaisir et puis de penser à refaire le plein de vitamines, de glucides, c'est très important, parce qu'on dépense énormément d'énergie en montagne. Des fois quand il fait froid, le froid aussi, on dépense énormément, c'est énergivore. Donc c'est bien de refaire le plein pendant les repas.

  • Speaker #0

    Eh bien tu mets presque l'eau à la bouche avec tout ça. Donc si je retiens bien... Ce qui est important, c'est... Alors, il y a cette notion de zéro déchet. Donc, dès qu'on peut utiliser des choses réutilisables, on le fait. Si ce n'est pas possible, on a toujours notre poubelle avec nous. On descend nos déchets. Et puis, il y a aussi un aspect, il faut que ce soit léger. Quand on part, en tout cas, même à la journée, j'ai envie de dire, à la journée ou sur trois jours, le poids, c'est important. Il faut y penser. On va l'avoir sur le dos pendant toute la rando. Donc, ces trois choses-là, très important. Ok, merci. Alors je suis aussi très intriguée par la gestion de l'eau. On parle de poids sur le dos, quand on fait un trek on va vraiment compter les grammes qu'on a sur le dos, on ne va pas partir avec toute l'eau dont on aura besoin. Donc comment on fait pour s'en procurer pendant un trek ? Parce que pendant une rando, j'imagine que c'est à peu près gérable.

  • Speaker #1

    Oui, et encore même pendant une rando, des fois une rando à la journée, si on n'a pas de source d'eau et qu'il fait très chaud, ça peut vite devenir problématique. Cette question est intéressante parce qu'un litre d'eau égale un kilo sur le dos. Et vraiment la gestion du poids c'est essentiel en randonnée. Et donc il faut bien organiser son itinéraire et sa zone de bivouac en fonction des points d'eau. Ça c'est très important. Et il faut que la source d'eau soit fiable.

  • Speaker #0

    Comment on fait pour savoir si elle est fiable ?

  • Speaker #1

    Alors si sur la carte c'est écrit source d'eau et qu'on voit que vraiment c'est une source qui sort. soit d'un tuyau qui est aménagé ou soit du rocher directement, là on peut se dire que l'eau a été filtrée par le sol de manière naturelle, donc là ça va être de l'eau potable. Ensuite, si c'est de l'eau qui ruisselle depuis un moment, on sait qu'il y a des zones d'alpage en haut et qu'il y a des bêtes qui pâturent ou qu'il y a potentiellement d'autres animaux, parce que la surface est prise par tous les êtres. Elle est habitée par tout le monde, donc là c'est problématique parce qu'on peut avoir soit des animaux morts, ou de l'urine, ou des excréments qui sont dedans, donc là ça peut contaminer l'eau, donc il faut faire attention. Donc si on sait qu'il n'y a pas de problème d'approvisionnement dans la zone géographique où on se trouve, c'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de précipitations, qu'il n'y a pas de pénurie d'eau, et qu'on sait que sur la carte c'est écrit qu'il y a des sources, et qu'on est sûr que ces sources sont alimentées, donc là c'est bien de réaliser son itinéraire en passant par ces points d'eau. Ensuite, aujourd'hui, de plus en plus, la problématique de l'eau en montagne, elle se pose parce qu'on a des périodes de sécheresse et de canicule qui font que c'est asséché. Donc là, il faut faire très attention. Donc, quand on est en hiver, on peut se permettre de réchauffer, de faire fondre de la neige et bien de la faire bouillir avant et de l'utiliser comme de l'eau qu'on peut boire. ou sinon si on est à proximité d'un cours d'eau où on sait qu'il n'est pas fiable. Donc là, il faut utiliser des filtres ou bien des pastilles aussi qui assainissent l'eau. Et si l'eau est vraiment trop, après l'assainissement de la pastille, il faut la refiltrer une seconde fois. Donc voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ensuite, il y a des zones en France, aujourd'hui, où la problématique de l'eau est vraiment un gros sujet. C'est par exemple les Pyrénées-Orientales. Et là, il n'y a vraiment plus d'eau en ce moment. Malheureusement, il faut porter son eau sur son dos si on veut réaliser un bivouac. C'est à peu près entre l'eau qu'on va consommer dans la journée plus le bivouac plus l'eau du lendemain, c'est quasi 5 litres par personne. Donc là, ça rajoute 5 kilos dans le dos. Ça,

  • Speaker #0

    il faut le prévoir.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, il faut vraiment le prévoir. Ou sinon, pas bivouaquer dans ces zones-là, malheureusement. Mais ça, c'est une vraie problématique l'eau et tu fais bien d'en parler.

  • Speaker #0

    Tu parles de cartes. Quel genre de cartes tu préconises pour qu'on puisse voir ces sources d'eau ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'utilise des cartes IGN 25000. Donc j'ai toujours une carte papier sur moi au cas où il y a un souci. Ensuite, aujourd'hui, la technologie, c'est merveilleux. Il ne faut pas s'en cacher, il faut l'utiliser. Sur nos téléphones portables, on a beaucoup, beaucoup de sites qui proposent des cartographies très détaillées en 3D, tout ça. Mais moi, je reste toujours sur la carte 25 000ème à l'échelle. Je trouve que c'est la plus fiable avec beaucoup d'informations. Et quand on part en randonnée, c'est bien de télécharger cette carte-là sur la zone dans laquelle on va évoluer. Parce qu'elle marche très souvent hors connexion. Donc si on se trouve dans des zones blanches ou si on n'a plus de réseau, on sait toujours parce qu'on a un point GPS qui nous suit. Et ça fonctionne hors connexion si on télécharge la carte avant. Donc ça, c'est un peu magique.

  • Speaker #0

    Le tout, c'est d'avoir de la batterie après.

  • Speaker #1

    Voilà, et de préserver sa batterie. C'est pour ça que des fois, c'est bien de télécharger sa cadre et de se mettre en mode avion, par exemple, si on part sur plusieurs jours, ou d'avoir une batterie externe sur soi. Mais ça rajoute encore du poids.

  • Speaker #0

    On compte, on compte. Écoute, merci Astrid. Tu nous as donné pas mal d'astuces pour justement randonner ou bivouaquer en essayant de faire le moins de déchets possible. Et puis surtout en économisant nos muscles et ne pas porter beaucoup de choses. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Ça est grand plaisir. Et oui, il y a quelque chose qui me revient sur la gestion des déchets. On parlait tout à l'heure des barres de céréales. Et en fait, n'importe quel emballage qui a contenu de la nourriture garde une empreinte de l'odeur de ce qu'il a contenu. Et en fait, on sait très bien que les animaux sauvages ont un flair très développé. et en fait eux quand ils rencontrent un morceau de papier par exemple, de part de céréales, et bien eux ils vont penser que c'est de la nourriture et ils vont tout de suite l'ingurgiter et l'avaler. Et ça, après ils ne survivent pas à ça. Et donc moi je sensibilise beaucoup mes groupes en randonnée là-dessus, c'est-à-dire qu'il faut faire attention déjà d'une à ne pas faire tomber ses propres déchets, ce que des fois on sort un téléphone de la poche ou les jumelles ou quoi que ce soit. il y a un papier qui peut tomber, mais c'est surtout si on voit des papiers par terre. Moi, le réflexe que j'ai et que j'essaye d'enseigner à mes groupes, c'est qu'au lieu de se dire, oh non, c'est toujours moi qui ramasse les déchets des autres, c'est sale et tout ça, c'est de se dire, ah tiens, il y a un déchet, je le ramasse et peut-être qu'aujourd'hui, je vais sauver un renard, un blaireau, une marmotte. Et donc moi, j'ai toujours une petite poche sur mon sac et à la fin de la journée ou quand je rentre chez moi, je jette tous ces déchets qui des fois ne m'appartiennent pas, mais peu importe. Donc ça, c'est déjà bien d'avoir ce réflexe-là.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Astrid, c'est vraiment important et merci de l'avoir dit.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Astrid ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis présente sur les réseaux, sur Instagram, donc Astrid René, et puis aussi sur Facebook, voilà, Astrid René, R-E-N-E-T, voilà.

  • Speaker #0

    Très bien, je mettrai ça en description. À très vite !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, à bientôt, au revoir !

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le ! Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et si vous en voulez encore, abonnez-vous et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

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Description

Gérer son eau, randonnée zéro déchet (ou presque), pourquoi c’est important de se poser ses questions avant de partir à l’aventure ? Astrid Renet, accompagnatrice en montagne dans les alpes, vous explique l'impact de notre passage pour la faune et la flore et vous livre quelques astuces pour randonner ou bivouaquer en respectant le plus possible notre environnement. Dans cet épisode, vous découvrirez comment s'organise Astrid pour ses repas, comment trouver de l'eau quand on en a plus et que faire de nos déchets durant notre randonnée.


Pour suivre Astrid Renet sur les réseaux, c'est par là :

https://www.linkedin.com/in/astridrenet/?originalSubdomain=fr

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💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport ! 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Gérer son eau, randonner, zéro déchet, pourquoi c'est important de se poser ces questions avant de partir à l'aventure ? Astrid René, accompagnatrice en montagne dans les Alpes, nous explique et nous livre quelques astuces pour partir à l'aventure en respectant notre environnement. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition. de Décathlon. Bonjour Astrid.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécilienne.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Donc Astrid, aujourd'hui on parle de comment gérer son eau et son alimentation en trek. Façon zéro déchet de préférence. Déjà, est-ce que c'est possible de faire du zéro déchet en rando ou même en trek ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le zéro déchet, zéro zéro déchet, c'est quand même... assez compliqué par exemple si on part en bivouac et qu'on a une bonbonne de gaz cette bonbonne de gaz elle existera toujours mais c'est quand même possible de réduire au maximum ses déchets par exemple en utilisant des compartiments réutilisables découvertes et utilisables ce qu'on appelle aussi des popotes voilà moi ce que je fais pour éviter le zéro déchet au maximum c'est que j'achète en vrac et je prépare moi même même. mes repas à l'avance, mes petits encas, et je mets le tout dans des pochettes de congélation réutilisables. Donc c'est léger, c'est pratique, et on peut les réutiliser ensuite quand on les lave à la maison.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Alors comment on s'y prend, et comment toi tu t'y prends, pour faire des repas, par exemple quand on part trois jours ?

  • Speaker #1

    Alors moi ce que je fais, c'est que je regarde à l'avance le nombre de repas que je vais avoir. Je fais par exemple petit déjeuner, déjeuner, dîner et puis surtout prévoir les encas dans la journée.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le plus de déchets en général parce que tu as plein de petits sachets et tout ça pour les snacks.

  • Speaker #1

    Oui, alors après les snacks, on peut les fabriquer nous-mêmes. En snack, moi ce que je prends, ça va être des fruits secs, des pâtes d'amandes. Après, si on achète les barres de céréales et tout ça, ça va faire des petits déchets. Alors il faut toujours prévoir un sac en plastique, un sac poubelle. pour mettre tous ces petits déchets, parce que bien évidemment, tous les déchets qu'on monte, on les redescend. On ne laisse rien sur place, mais rien non plus dans les refuges, parce que les refuges, eux, ils doivent descendre leurs déchets aussi, soit à dos d'hommes, soit par hélicoptère, une fois toutes les trois semaines ou en fin de saison. Des fois, il y a même des refuges qui demandent l'aide des randonneurs, s'ils ont quelques places dans leur sac à dos pour pouvoir redescendre les déchets. Donc ça, c'est vraiment la règle importante. Tous les déchets qu'on monte, on les redescend. Et ensuite, pour les repas, alors moi j'ai plusieurs astuces. Je prends beaucoup de fruits secs. Pour les petits déjeuners, je prends du muesli, des choses comme ça. On peut prendre aussi du lait en poudre déshydraté qu'on réhydrate. Donc ça, c'est léger. Ça tient aussi dans des sacs réutilisables. Ensuite, pour le déjeuner, on peut prendre des fromages type tomes, comtés à découper. On peut avoir des tranches de charcuterie. Donc c'est du jambon sec, du saucisson, donc ça, ça se garde bien dans le sec et ça subit pas trop les variations de température. On peut avoir tout ce qu'on appelle aussi les tartinables du houmous, tzatziki, des choses comme ça. On a aussi des tartinables de saumon en conserve, donc là, il faut bien faire attention aussi aux déchets. Et moi, le premier jour, je prends du pain frais. Et j'aime bien aussi prendre du pain de mie, mais il faut faire attention parce que ça peut s'écraser dans le sec. Puis après, on peut prendre des wraps ou des crackers, des choses comme ça. Je prends aussi des légumes du type carottes qui se gardent bien dans le sac à dos et une petite carotte à manger, à grignoter au déjeuner, ça peut faire du bien aussi. Et pour le dîner, moi je prends souvent des protéines de soja déshydratées. Donc c'est très léger, c'est pratique, c'est vendu en vrac, souvent dans les magasins bio. Et je prépare aussi des petits sacs de semoule où je rajoute... j'aromatise avec des épices, je mets des petits fruits secs aussi pour que ça soit meilleur et ça c'est très très pratique à cuire quand même. Après on peut aussi aromatiser avec du pesto à l'ail des ours, tomates séchées, tout ça ça marche bien et on peut mettre tout ça dans des petits contenants légers. Et aussi on peut aussi cuisiner des pâtes. Alors il faut savoir que si on prend des pâtes c'est beaucoup plus long à cuire. Bon maintenant ils font des pâtes qui cuisent en trois minutes donc ça c'est pratique aussi. Et puis c'est vrai que ça fait du bien de manger un bon plat de pâtes, on peut rajouter facilement du fromage dessus. De temps en temps aussi, je le fais encore cet été, on monte avec la fondue savoyarde, ça aussi on prend du pain rassis, donc ça marche très bien dans le sac, ça ne se détruit pas. Et puis le fromage est râpé, la préparation est déjà faite en amont, ça marche super bien. Donc le tout c'est aussi de se faire plaisir et puis de penser à refaire le plein de vitamines, de glucides, c'est très important, parce qu'on dépense énormément d'énergie en montagne. Des fois quand il fait froid, le froid aussi, on dépense énormément, c'est énergivore. Donc c'est bien de refaire le plein pendant les repas.

  • Speaker #0

    Eh bien tu mets presque l'eau à la bouche avec tout ça. Donc si je retiens bien... Ce qui est important, c'est... Alors, il y a cette notion de zéro déchet. Donc, dès qu'on peut utiliser des choses réutilisables, on le fait. Si ce n'est pas possible, on a toujours notre poubelle avec nous. On descend nos déchets. Et puis, il y a aussi un aspect, il faut que ce soit léger. Quand on part, en tout cas, même à la journée, j'ai envie de dire, à la journée ou sur trois jours, le poids, c'est important. Il faut y penser. On va l'avoir sur le dos pendant toute la rando. Donc, ces trois choses-là, très important. Ok, merci. Alors je suis aussi très intriguée par la gestion de l'eau. On parle de poids sur le dos, quand on fait un trek on va vraiment compter les grammes qu'on a sur le dos, on ne va pas partir avec toute l'eau dont on aura besoin. Donc comment on fait pour s'en procurer pendant un trek ? Parce que pendant une rando, j'imagine que c'est à peu près gérable.

  • Speaker #1

    Oui, et encore même pendant une rando, des fois une rando à la journée, si on n'a pas de source d'eau et qu'il fait très chaud, ça peut vite devenir problématique. Cette question est intéressante parce qu'un litre d'eau égale un kilo sur le dos. Et vraiment la gestion du poids c'est essentiel en randonnée. Et donc il faut bien organiser son itinéraire et sa zone de bivouac en fonction des points d'eau. Ça c'est très important. Et il faut que la source d'eau soit fiable.

  • Speaker #0

    Comment on fait pour savoir si elle est fiable ?

  • Speaker #1

    Alors si sur la carte c'est écrit source d'eau et qu'on voit que vraiment c'est une source qui sort. soit d'un tuyau qui est aménagé ou soit du rocher directement, là on peut se dire que l'eau a été filtrée par le sol de manière naturelle, donc là ça va être de l'eau potable. Ensuite, si c'est de l'eau qui ruisselle depuis un moment, on sait qu'il y a des zones d'alpage en haut et qu'il y a des bêtes qui pâturent ou qu'il y a potentiellement d'autres animaux, parce que la surface est prise par tous les êtres. Elle est habitée par tout le monde, donc là c'est problématique parce qu'on peut avoir soit des animaux morts, ou de l'urine, ou des excréments qui sont dedans, donc là ça peut contaminer l'eau, donc il faut faire attention. Donc si on sait qu'il n'y a pas de problème d'approvisionnement dans la zone géographique où on se trouve, c'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de précipitations, qu'il n'y a pas de pénurie d'eau, et qu'on sait que sur la carte c'est écrit qu'il y a des sources, et qu'on est sûr que ces sources sont alimentées, donc là c'est bien de réaliser son itinéraire en passant par ces points d'eau. Ensuite, aujourd'hui, de plus en plus, la problématique de l'eau en montagne, elle se pose parce qu'on a des périodes de sécheresse et de canicule qui font que c'est asséché. Donc là, il faut faire très attention. Donc, quand on est en hiver, on peut se permettre de réchauffer, de faire fondre de la neige et bien de la faire bouillir avant et de l'utiliser comme de l'eau qu'on peut boire. ou sinon si on est à proximité d'un cours d'eau où on sait qu'il n'est pas fiable. Donc là, il faut utiliser des filtres ou bien des pastilles aussi qui assainissent l'eau. Et si l'eau est vraiment trop, après l'assainissement de la pastille, il faut la refiltrer une seconde fois. Donc voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ensuite, il y a des zones en France, aujourd'hui, où la problématique de l'eau est vraiment un gros sujet. C'est par exemple les Pyrénées-Orientales. Et là, il n'y a vraiment plus d'eau en ce moment. Malheureusement, il faut porter son eau sur son dos si on veut réaliser un bivouac. C'est à peu près entre l'eau qu'on va consommer dans la journée plus le bivouac plus l'eau du lendemain, c'est quasi 5 litres par personne. Donc là, ça rajoute 5 kilos dans le dos. Ça,

  • Speaker #0

    il faut le prévoir.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, il faut vraiment le prévoir. Ou sinon, pas bivouaquer dans ces zones-là, malheureusement. Mais ça, c'est une vraie problématique l'eau et tu fais bien d'en parler.

  • Speaker #0

    Tu parles de cartes. Quel genre de cartes tu préconises pour qu'on puisse voir ces sources d'eau ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'utilise des cartes IGN 25000. Donc j'ai toujours une carte papier sur moi au cas où il y a un souci. Ensuite, aujourd'hui, la technologie, c'est merveilleux. Il ne faut pas s'en cacher, il faut l'utiliser. Sur nos téléphones portables, on a beaucoup, beaucoup de sites qui proposent des cartographies très détaillées en 3D, tout ça. Mais moi, je reste toujours sur la carte 25 000ème à l'échelle. Je trouve que c'est la plus fiable avec beaucoup d'informations. Et quand on part en randonnée, c'est bien de télécharger cette carte-là sur la zone dans laquelle on va évoluer. Parce qu'elle marche très souvent hors connexion. Donc si on se trouve dans des zones blanches ou si on n'a plus de réseau, on sait toujours parce qu'on a un point GPS qui nous suit. Et ça fonctionne hors connexion si on télécharge la carte avant. Donc ça, c'est un peu magique.

  • Speaker #0

    Le tout, c'est d'avoir de la batterie après.

  • Speaker #1

    Voilà, et de préserver sa batterie. C'est pour ça que des fois, c'est bien de télécharger sa cadre et de se mettre en mode avion, par exemple, si on part sur plusieurs jours, ou d'avoir une batterie externe sur soi. Mais ça rajoute encore du poids.

  • Speaker #0

    On compte, on compte. Écoute, merci Astrid. Tu nous as donné pas mal d'astuces pour justement randonner ou bivouaquer en essayant de faire le moins de déchets possible. Et puis surtout en économisant nos muscles et ne pas porter beaucoup de choses. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Ça est grand plaisir. Et oui, il y a quelque chose qui me revient sur la gestion des déchets. On parlait tout à l'heure des barres de céréales. Et en fait, n'importe quel emballage qui a contenu de la nourriture garde une empreinte de l'odeur de ce qu'il a contenu. Et en fait, on sait très bien que les animaux sauvages ont un flair très développé. et en fait eux quand ils rencontrent un morceau de papier par exemple, de part de céréales, et bien eux ils vont penser que c'est de la nourriture et ils vont tout de suite l'ingurgiter et l'avaler. Et ça, après ils ne survivent pas à ça. Et donc moi je sensibilise beaucoup mes groupes en randonnée là-dessus, c'est-à-dire qu'il faut faire attention déjà d'une à ne pas faire tomber ses propres déchets, ce que des fois on sort un téléphone de la poche ou les jumelles ou quoi que ce soit. il y a un papier qui peut tomber, mais c'est surtout si on voit des papiers par terre. Moi, le réflexe que j'ai et que j'essaye d'enseigner à mes groupes, c'est qu'au lieu de se dire, oh non, c'est toujours moi qui ramasse les déchets des autres, c'est sale et tout ça, c'est de se dire, ah tiens, il y a un déchet, je le ramasse et peut-être qu'aujourd'hui, je vais sauver un renard, un blaireau, une marmotte. Et donc moi, j'ai toujours une petite poche sur mon sac et à la fin de la journée ou quand je rentre chez moi, je jette tous ces déchets qui des fois ne m'appartiennent pas, mais peu importe. Donc ça, c'est déjà bien d'avoir ce réflexe-là.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Astrid, c'est vraiment important et merci de l'avoir dit.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Astrid ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis présente sur les réseaux, sur Instagram, donc Astrid René, et puis aussi sur Facebook, voilà, Astrid René, R-E-N-E-T, voilà.

  • Speaker #0

    Très bien, je mettrai ça en description. À très vite !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, à bientôt, au revoir !

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, partagez-le ! Ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et si vous en voulez encore, abonnez-vous et laissez-moi des commentaires, je serai ravie d'y répondre.

Description

Gérer son eau, randonnée zéro déchet (ou presque), pourquoi c’est important de se poser ses questions avant de partir à l’aventure ? Astrid Renet, accompagnatrice en montagne dans les alpes, vous explique l'impact de notre passage pour la faune et la flore et vous livre quelques astuces pour randonner ou bivouaquer en respectant le plus possible notre environnement. Dans cet épisode, vous découvrirez comment s'organise Astrid pour ses repas, comment trouver de l'eau quand on en a plus et que faire de nos déchets durant notre randonnée.


Pour suivre Astrid Renet sur les réseaux, c'est par là :

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💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. 😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport ! 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Gérer son eau, randonner, zéro déchet, pourquoi c'est important de se poser ces questions avant de partir à l'aventure ? Astrid René, accompagnatrice en montagne dans les Alpes, nous explique et nous livre quelques astuces pour partir à l'aventure en respectant notre environnement. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition. de Décathlon. Bonjour Astrid.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécilienne.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Donc Astrid, aujourd'hui on parle de comment gérer son eau et son alimentation en trek. Façon zéro déchet de préférence. Déjà, est-ce que c'est possible de faire du zéro déchet en rando ou même en trek ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le zéro déchet, zéro zéro déchet, c'est quand même... assez compliqué par exemple si on part en bivouac et qu'on a une bonbonne de gaz cette bonbonne de gaz elle existera toujours mais c'est quand même possible de réduire au maximum ses déchets par exemple en utilisant des compartiments réutilisables découvertes et utilisables ce qu'on appelle aussi des popotes voilà moi ce que je fais pour éviter le zéro déchet au maximum c'est que j'achète en vrac et je prépare moi même même. mes repas à l'avance, mes petits encas, et je mets le tout dans des pochettes de congélation réutilisables. Donc c'est léger, c'est pratique, et on peut les réutiliser ensuite quand on les lave à la maison.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Alors comment on s'y prend, et comment toi tu t'y prends, pour faire des repas, par exemple quand on part trois jours ?

  • Speaker #1

    Alors moi ce que je fais, c'est que je regarde à l'avance le nombre de repas que je vais avoir. Je fais par exemple petit déjeuner, déjeuner, dîner et puis surtout prévoir les encas dans la journée.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait le plus de déchets en général parce que tu as plein de petits sachets et tout ça pour les snacks.

  • Speaker #1

    Oui, alors après les snacks, on peut les fabriquer nous-mêmes. En snack, moi ce que je prends, ça va être des fruits secs, des pâtes d'amandes. Après, si on achète les barres de céréales et tout ça, ça va faire des petits déchets. Alors il faut toujours prévoir un sac en plastique, un sac poubelle. pour mettre tous ces petits déchets, parce que bien évidemment, tous les déchets qu'on monte, on les redescend. On ne laisse rien sur place, mais rien non plus dans les refuges, parce que les refuges, eux, ils doivent descendre leurs déchets aussi, soit à dos d'hommes, soit par hélicoptère, une fois toutes les trois semaines ou en fin de saison. Des fois, il y a même des refuges qui demandent l'aide des randonneurs, s'ils ont quelques places dans leur sac à dos pour pouvoir redescendre les déchets. Donc ça, c'est vraiment la règle importante. Tous les déchets qu'on monte, on les redescend. Et ensuite, pour les repas, alors moi j'ai plusieurs astuces. Je prends beaucoup de fruits secs. Pour les petits déjeuners, je prends du muesli, des choses comme ça. On peut prendre aussi du lait en poudre déshydraté qu'on réhydrate. Donc ça, c'est léger. Ça tient aussi dans des sacs réutilisables. Ensuite, pour le déjeuner, on peut prendre des fromages type tomes, comtés à découper. On peut avoir des tranches de charcuterie. Donc c'est du jambon sec, du saucisson, donc ça, ça se garde bien dans le sec et ça subit pas trop les variations de température. On peut avoir tout ce qu'on appelle aussi les tartinables du houmous, tzatziki, des choses comme ça. On a aussi des tartinables de saumon en conserve, donc là, il faut bien faire attention aussi aux déchets. Et moi, le premier jour, je prends du pain frais. Et j'aime bien aussi prendre du pain de mie, mais il faut faire attention parce que ça peut s'écraser dans le sec. Puis après, on peut prendre des wraps ou des crackers, des choses comme ça. Je prends aussi des légumes du type carottes qui se gardent bien dans le sac à dos et une petite carotte à manger, à grignoter au déjeuner, ça peut faire du bien aussi. Et pour le dîner, moi je prends souvent des protéines de soja déshydratées. Donc c'est très léger, c'est pratique, c'est vendu en vrac, souvent dans les magasins bio. Et je prépare aussi des petits sacs de semoule où je rajoute... j'aromatise avec des épices, je mets des petits fruits secs aussi pour que ça soit meilleur et ça c'est très très pratique à cuire quand même. Après on peut aussi aromatiser avec du pesto à l'ail des ours, tomates séchées, tout ça ça marche bien et on peut mettre tout ça dans des petits contenants légers. Et aussi on peut aussi cuisiner des pâtes. Alors il faut savoir que si on prend des pâtes c'est beaucoup plus long à cuire. Bon maintenant ils font des pâtes qui cuisent en trois minutes donc ça c'est pratique aussi. Et puis c'est vrai que ça fait du bien de manger un bon plat de pâtes, on peut rajouter facilement du fromage dessus. De temps en temps aussi, je le fais encore cet été, on monte avec la fondue savoyarde, ça aussi on prend du pain rassis, donc ça marche très bien dans le sac, ça ne se détruit pas. Et puis le fromage est râpé, la préparation est déjà faite en amont, ça marche super bien. Donc le tout c'est aussi de se faire plaisir et puis de penser à refaire le plein de vitamines, de glucides, c'est très important, parce qu'on dépense énormément d'énergie en montagne. Des fois quand il fait froid, le froid aussi, on dépense énormément, c'est énergivore. Donc c'est bien de refaire le plein pendant les repas.

  • Speaker #0

    Eh bien tu mets presque l'eau à la bouche avec tout ça. Donc si je retiens bien... Ce qui est important, c'est... Alors, il y a cette notion de zéro déchet. Donc, dès qu'on peut utiliser des choses réutilisables, on le fait. Si ce n'est pas possible, on a toujours notre poubelle avec nous. On descend nos déchets. Et puis, il y a aussi un aspect, il faut que ce soit léger. Quand on part, en tout cas, même à la journée, j'ai envie de dire, à la journée ou sur trois jours, le poids, c'est important. Il faut y penser. On va l'avoir sur le dos pendant toute la rando. Donc, ces trois choses-là, très important. Ok, merci. Alors je suis aussi très intriguée par la gestion de l'eau. On parle de poids sur le dos, quand on fait un trek on va vraiment compter les grammes qu'on a sur le dos, on ne va pas partir avec toute l'eau dont on aura besoin. Donc comment on fait pour s'en procurer pendant un trek ? Parce que pendant une rando, j'imagine que c'est à peu près gérable.

  • Speaker #1

    Oui, et encore même pendant une rando, des fois une rando à la journée, si on n'a pas de source d'eau et qu'il fait très chaud, ça peut vite devenir problématique. Cette question est intéressante parce qu'un litre d'eau égale un kilo sur le dos. Et vraiment la gestion du poids c'est essentiel en randonnée. Et donc il faut bien organiser son itinéraire et sa zone de bivouac en fonction des points d'eau. Ça c'est très important. Et il faut que la source d'eau soit fiable.

  • Speaker #0

    Comment on fait pour savoir si elle est fiable ?

  • Speaker #1

    Alors si sur la carte c'est écrit source d'eau et qu'on voit que vraiment c'est une source qui sort. soit d'un tuyau qui est aménagé ou soit du rocher directement, là on peut se dire que l'eau a été filtrée par le sol de manière naturelle, donc là ça va être de l'eau potable. Ensuite, si c'est de l'eau qui ruisselle depuis un moment, on sait qu'il y a des zones d'alpage en haut et qu'il y a des bêtes qui pâturent ou qu'il y a potentiellement d'autres animaux, parce que la surface est prise par tous les êtres. Elle est habitée par tout le monde, donc là c'est problématique parce qu'on peut avoir soit des animaux morts, ou de l'urine, ou des excréments qui sont dedans, donc là ça peut contaminer l'eau, donc il faut faire attention. Donc si on sait qu'il n'y a pas de problème d'approvisionnement dans la zone géographique où on se trouve, c'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de précipitations, qu'il n'y a pas de pénurie d'eau, et qu'on sait que sur la carte c'est écrit qu'il y a des sources, et qu'on est sûr que ces sources sont alimentées, donc là c'est bien de réaliser son itinéraire en passant par ces points d'eau. Ensuite, aujourd'hui, de plus en plus, la problématique de l'eau en montagne, elle se pose parce qu'on a des périodes de sécheresse et de canicule qui font que c'est asséché. Donc là, il faut faire très attention. Donc, quand on est en hiver, on peut se permettre de réchauffer, de faire fondre de la neige et bien de la faire bouillir avant et de l'utiliser comme de l'eau qu'on peut boire. ou sinon si on est à proximité d'un cours d'eau où on sait qu'il n'est pas fiable. Donc là, il faut utiliser des filtres ou bien des pastilles aussi qui assainissent l'eau. Et si l'eau est vraiment trop, après l'assainissement de la pastille, il faut la refiltrer une seconde fois. Donc voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et ensuite, il y a des zones en France, aujourd'hui, où la problématique de l'eau est vraiment un gros sujet. C'est par exemple les Pyrénées-Orientales. Et là, il n'y a vraiment plus d'eau en ce moment. Malheureusement, il faut porter son eau sur son dos si on veut réaliser un bivouac. C'est à peu près entre l'eau qu'on va consommer dans la journée plus le bivouac plus l'eau du lendemain, c'est quasi 5 litres par personne. Donc là, ça rajoute 5 kilos dans le dos. Ça,

  • Speaker #0

    il faut le prévoir.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, il faut vraiment le prévoir. Ou sinon, pas bivouaquer dans ces zones-là, malheureusement. Mais ça, c'est une vraie problématique l'eau et tu fais bien d'en parler.

  • Speaker #0

    Tu parles de cartes. Quel genre de cartes tu préconises pour qu'on puisse voir ces sources d'eau ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'utilise des cartes IGN 25000. Donc j'ai toujours une carte papier sur moi au cas où il y a un souci. Ensuite, aujourd'hui, la technologie, c'est merveilleux. Il ne faut pas s'en cacher, il faut l'utiliser. Sur nos téléphones portables, on a beaucoup, beaucoup de sites qui proposent des cartographies très détaillées en 3D, tout ça. Mais moi, je reste toujours sur la carte 25 000ème à l'échelle. Je trouve que c'est la plus fiable avec beaucoup d'informations. Et quand on part en randonnée, c'est bien de télécharger cette carte-là sur la zone dans laquelle on va évoluer. Parce qu'elle marche très souvent hors connexion. Donc si on se trouve dans des zones blanches ou si on n'a plus de réseau, on sait toujours parce qu'on a un point GPS qui nous suit. Et ça fonctionne hors connexion si on télécharge la carte avant. Donc ça, c'est un peu magique.

  • Speaker #0

    Le tout, c'est d'avoir de la batterie après.

  • Speaker #1

    Voilà, et de préserver sa batterie. C'est pour ça que des fois, c'est bien de télécharger sa cadre et de se mettre en mode avion, par exemple, si on part sur plusieurs jours, ou d'avoir une batterie externe sur soi. Mais ça rajoute encore du poids.

  • Speaker #0

    On compte, on compte. Écoute, merci Astrid. Tu nous as donné pas mal d'astuces pour justement randonner ou bivouaquer en essayant de faire le moins de déchets possible. Et puis surtout en économisant nos muscles et ne pas porter beaucoup de choses. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter ?

  • Speaker #1

    Ça est grand plaisir. Et oui, il y a quelque chose qui me revient sur la gestion des déchets. On parlait tout à l'heure des barres de céréales. Et en fait, n'importe quel emballage qui a contenu de la nourriture garde une empreinte de l'odeur de ce qu'il a contenu. Et en fait, on sait très bien que les animaux sauvages ont un flair très développé. et en fait eux quand ils rencontrent un morceau de papier par exemple, de part de céréales, et bien eux ils vont penser que c'est de la nourriture et ils vont tout de suite l'ingurgiter et l'avaler. Et ça, après ils ne survivent pas à ça. Et donc moi je sensibilise beaucoup mes groupes en randonnée là-dessus, c'est-à-dire qu'il faut faire attention déjà d'une à ne pas faire tomber ses propres déchets, ce que des fois on sort un téléphone de la poche ou les jumelles ou quoi que ce soit. il y a un papier qui peut tomber, mais c'est surtout si on voit des papiers par terre. Moi, le réflexe que j'ai et que j'essaye d'enseigner à mes groupes, c'est qu'au lieu de se dire, oh non, c'est toujours moi qui ramasse les déchets des autres, c'est sale et tout ça, c'est de se dire, ah tiens, il y a un déchet, je le ramasse et peut-être qu'aujourd'hui, je vais sauver un renard, un blaireau, une marmotte. Et donc moi, j'ai toujours une petite poche sur mon sac et à la fin de la journée ou quand je rentre chez moi, je jette tous ces déchets qui des fois ne m'appartiennent pas, mais peu importe. Donc ça, c'est déjà bien d'avoir ce réflexe-là.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Astrid, c'est vraiment important et merci de l'avoir dit.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Astrid ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis présente sur les réseaux, sur Instagram, donc Astrid René, et puis aussi sur Facebook, voilà, Astrid René, R-E-N-E-T, voilà.

  • Speaker #0

    Très bien, je mettrai ça en description. À très vite !

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, à bientôt, au revoir !

  • Speaker #0

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