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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

La réponse : le sport est-il un allié contre le burn out ?

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14min |17/01/2024|

4018

Play
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14min |17/01/2024|

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Description

Burn out, qu'est-ce que ça veut dire ? À quoi c'est dû ? Comment l'éviter ? Ce terme anglais, qui s'est malheureusement démocratisé ces dernières années, pose question. Dans cet épisode, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail avec Karine Weber, psychologue. Karine nous aide à reconnaitre les symptômes du burn out et à lutter contre grâce à la pratique du sport.


🔎 Pour en savoir plus sur le burn out, écoutez cet épisode et rendez-vous sur notre site Conseil Sport : https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-allie-contre-le-burn-out


📚 Retrouvez la bibliographie de Karine Weber :

- Rencontrer, aimer, partager -

- Croire, oser, rire


💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne.


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.


Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le burn-out est un terme qui s'est démocratisé ces dernières années. Dans cet épisode avec Karine Weber, psychologue, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail. Karine nous aide à reconnaître les symptômes de ce stress particulier et à lutter contre à travers la pratique sportive. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Karine.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je vais très bien.

  • Speaker #0

    Super. Alors aujourd'hui, je voulais aborder avec toi le syndrome lié au stress au travail. Je parle de syndrome parce qu'en fait, j'ai découvert que l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, n'a pas défini le burn-out comme une maladie, mais plutôt d'un syndrome. Donc tu vas pouvoir nous en dire un peu plus peut-être là-dessus. Ce qu'on va voir dans cet épisode, c'est surtout comment le sport peut accompagner dans un burn-out, voire même l'éviter. Alors, dis-moi, le burn-out, qu'est-ce que c'est ? C'est une forme de dépression ?

  • Speaker #1

    Le burn-out, c'est un épuisement professionnel, c'est-à-dire c'est une usure physique et morale. La personne est complètement vide. à l'intérieur. C'était Muriel Robin qui comparait ça à une maison en disant que la maison à l'extérieur est belle mais dedans elle est vide. Il n'y a pas de décoration, il n'y a plus rien. Et donc le burn-out c'est vraiment tous ces symptômes d'épuisement avec une grosse fatigue, des insomnies, une baisse de la concentration. Il y a vraiment cette usure. Moi le mot que j'utilise souvent c'est cette usure. Ça ne vient pas du jour au lendemain mais c'est vraiment un travail de sape. Et pour te répondre à la différence avec la dépression, La dépression, c'est effectivement une maladie. Et quand on est dans la dépression, on est dans la dépression tout le temps. C'est-à-dire que, soit au travail ou en vacances, mon état dépressif est là. Par contre, quand on se retrouve dans un épuisement professionnel, c'est un état qu'on retrouve au moment du travail. Et si je sors la personne de son environnement problématique, ce problème d'usure et de fatigue, quand je la sors de l'environnement, on se rend compte qu'elle va mieux. Donc, ce n'est pas une maladie en soi. Par contre, on sait aussi que ce stress chronique, tout cet état, peut conduire à une dépression. Et c'est là où il faut une vraie vigilance par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de quelques signes avant-coureurs. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Comment on peut repérer, peut-être, qu'on est en train de basculer vers un burn-out ?

  • Speaker #1

    Sur le plan physique, très souvent, c'est le sommeil. Comme disait le psychiatre Phil Stutz, la force vitale, elle se décline sur la capacité de sommeil. tout changement de comportement. peut être un indicateur d'un état d'épuisement. Si je commence à ne plus dormir le soir, si je commence à faire des cauchemars, si je ne réussis plus à manger, c'est tous ces signes à un moment donné qui changent. C'est le changement qui peut nous amener à se dire,

  • Speaker #0

    mince,

  • Speaker #1

    je dormais bien, je dors moins bien, je rumine toute la nuit ou je me réveille en pensant au travail, je rêve du travail. C'est tous ces signes qui vont nous donner une alerte avec, c'est la notion de se sentir bien au travail. Donc, quelque part... Oui,

  • Speaker #0

    c'est à la boule au ventre quand tu passes la porte.

  • Speaker #1

    C'est ça. Généralement, il y a ces signes dès le matin, des gens qui vont se mettre à pleurer dans la voiture sans comprendre pourquoi. C'est vraiment des indicateurs physiologiques très forts qu'il faut prendre en compte.

  • Speaker #0

    T'en croises beaucoup dans ton cabinet, des personnes...

  • Speaker #1

    Alors malheureusement, énormément. Je suis installée depuis 2008, je me rends compte qu'effectivement, il y en a de plus en plus. Il y en a de plus en plus. Donc c'est un vrai problème aujourd'hui. Et quelque chose où il va falloir, bien sûr,

  • Speaker #0

    prendre en compte. J'ai lu qu'il y avait une majorité de femmes, mais aujourd'hui, c'est compliqué d'avoir des chiffres. J'ai quand même l'impression, tu me confirmes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est difficile. C'est vrai que moi, j'ai un public plus féminin. Donc, c'est vrai que moi, dans mon exercice, je rencontre plus de femmes. Mais il m'est arrivé de rencontrer des hommes. J'ai envie de dire que ce qui va définir quelqu'un qui rencontre un burn-out, je donne souvent cette phrase qui est que... Tous les gens consciencieux ne font pas de burn-out, mais tous ceux qui font un burn-out sont des personnes consciencieuses. Donc ça...

  • Speaker #0

    Le profil du burn-out, des personnes qui malheureusement rencontrent ce phénomène...

  • Speaker #1

    Sur le plan clinique, je me rends compte que les gens qui vont être concernés par le burn-out sont des gens très consciencieux, d'accord ? Qui n'ont pratiquement jamais été en arrêt maladie, qui vont travailler avec 39 de fièvre, qui sont dans une conscience très très forte, avec une valeur travail. très forte aussi, presque une valeur identitaire. Et c'est pour ça que ça devient fracassant quand ça ne se passe pas bien. Et puis je me rends compte que sur le plan clinique, il y a deux raisons différentes que je n'ai pas forcément en même temps, mais qui s'ajoutent à la conscience. C'est soit ces personnes sont dans un management qui n'est pas adapté, soit ce sont des gens qui se retrouvent dans une nouvelle fonction, avec une activité qu'ils ne maîtrisent pas. Et le fait... d'être en difficulté de maîtrise, ils ont l'impression de ne pas bien faire leur travail. Et donc, dans ces deux cas-là, la conscience toujours présente, ça va donner vraiment des... Ça met une pression d'enfer. C'est une pression que la personne se met déjà elle-même dans un environnement qui n'est pas adapté.

  • Speaker #0

    Comment le sport peut aider à surmonter ce passage de burnout ? Parce que je parle d'un passage, tu peux me dire, ça se trouve, c'est super long en fait. J'ai aucune notion de... temporalité sur le burn-out ?

  • Speaker #1

    Au niveau du temps, généralement, moi, les personnes que je rencontre avec des signes de burn-out arrivent dans mon cabinet. Le travail de SAP a commencé il y a environ un an et demi, deux ans. Donc le début... En fait, c'est très insidieux, un burn-out. C'est un peu comme si je prenais une grenouille, que je la mets dans un chaudron d'eau bouillante. Elle va avoir la menace, elle va sortir tout de suite. C'est-à-dire, tu commences ton emploi, tu te rends compte que le management ou qu'en tout cas, les conditions ne sont pas là. Si on te le dit tout de suite le premier jour, tu refuses le boulot. Et donc, tu risques rien. Par contre, souvent, il va y avoir une phase de séduction. C'est un peu la grenouille qui rentre dans la marmite d'eau froide. Elle ne voit pas la menace. On lui vend du rêve. Elle commence l'activité. Elle se retrouve débordée. Elle en fait de plus en plus. Elle a une charge de travail qui augmente énormément. Et puis, elle ne se rend pas compte. Mais petit à petit, la marmite, elle prend de plus en plus de coups de chaud. Et elle devient tiède. Mais il reste dedans parce qu'ils sont consciencieux. Elle devient un petit peu bouillante. Et à un moment donné, ils sont ébouillantés. Et souvent, ceux qui rencontrent le burn-out, je me rends compte qu'ils Ils ne sont pas capables de l'arrêter par eux-mêmes. C'est soit un acné facial qui les empêche d'aller bosser, soit c'est une attaque de panique qui les amène aux urgences. Et donc, au moment de la rupture, c'est des moments où ils sont déjà complètement cuits. Donc c'est vrai que le sport, pour moi, il peut avoir deux missions. La première en prévention, bien évidemment. Je pense que ceux qui sont avec un état d'esprit sportif, ou en tout cas où le corps bouge, ils vont être dans une forme de défense qui va être plus intéressante, même au niveau de la concentration et tout ça. On sait par exemple... J'aime bien cette phrase, mais c'est une étude qui a montré que l'activité physique fait pousser les neurones. Ça veut dire que j'ai des photos et je pourrais te les mettre aussi en support. Mais on voit que les neurones d'un rat dans une expérience a été que justement, si tu es dans une cage un peu comme à Disneyland avec 10 000 activités, les neurones n'ont pas du tout la même action que si la cage est vide. Donc le sport a vraiment ce pouvoir.

  • Speaker #0

    Tu es en train de nous dire qu'il faut aller à Disney ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il faut bouger. Et que ce soit à Disney, que ce soit sur son vélo, que ce soit sur un footing.

  • Speaker #0

    La stimulation des hormones par l'activité physique est fondamentale.

  • Speaker #1

    Et ça a été prouvé. Quelque part, c'est de dire, bien sûr, que ce sport améliore la santé cérébrale. Donc, quelqu'un qui va être touché par le burn-out a sa santé cérébrale, sa concentration et tout ça qui va être abîmée. Et donc, effectivement, c'est un vrai support par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sports propices plus que d'autres ? à améliorer l'état mental.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, la première chose, c'est le plaisir. Quelqu'un qui aime jouer va préférer un sport de tennis ou de duel ou de choses comme ça. Quelqu'un qui va performer préférera peut-être un chronomètre dans un bassin de natation. Ça, c'est vraiment en fonction des gens. Oui,

  • Speaker #0

    donc il faut se poser et se dire qu'est-ce que j'aime. De toute façon, quand on est en burn-out, c'est le moment de se poser et de dire qui je suis, qu'est-ce que je veux,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que j'aime et comment je le fais. De toute façon, je ne peux le faire qu'à petite dose au départ parce que je suis épuisée. Mais c'est sûr que ça a un effet, j'ai presque envie de dire, encore plus efficace que n'importe quel traitement médicamenteux. Ça aussi, ça a été prouvé. Que la dépression, par exemple, les antidépresseurs sont moins efficaces que le sport. Oui, parce que ça fait de cette fameuse sérotonine qui est sécrétée pendant le sport. Et qu'on retrouve dans les traitements, en général. Bien sûr, mais c'est plus facile de prendre une... de petites gélules que d'aller se mettre en mouvement.

  • Speaker #0

    Et pourtant, sur le long terme, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, mais encore une fois, c'est une habitude qu'il faut prendre dans le sens où il faut amener ses filstutes, s'il en parle, de cette force vitale. Cette force vitale, on ne va pas attendre d'avoir un burn-out pour aller bien. La force vitale, c'est qu'il faut que j'ai une bonne qualité de sommeil, donc il faut que j'ai une hygiène à ce niveau-là. L'alimentation, c'est pareil, ça va être important d'avoir une alimentation aussi bien, pas trop de sucre, des choses comme ça. Et puis effectivement, cette activité physique. Et c'est sûr que l'activité physique, si on arrive à l'inclure dans notre quotidien, dans notre dynamique de semaine, on sera dans quelque chose qui sera très bénéfique pour notre santé mentale, et notamment pour ceux qui sont dans ces risques ou en tout cas dans ce burn-out.

  • Speaker #0

    Donc tu as expliqué comment l'activité physique peut aider à passer le cap du burn-out, grâce à la force mentale et à la force physique que ça redonne, la confiance peut-être aussi que ça donne.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est de comprendre que quand on est dans le burn-out, le sport va nous aider à en sortir. Et j'entends déjà les gens qui auraient envie de me dire, mais on n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    T'es déjà naze, je vois pas pourquoi tu aurais courir.

  • Speaker #1

    Je suis déjà naze. Déjà avec une chape de plomb, je ne pourrais pas aller courir. Ça s'entend. Et c'est de réussir à dire, bien sûr, sauf que même si on n'a pas envie de remettre de l'action, et encore une fois, c'est des petits pas, des petits pas, des petits pas, même aller chercher son pain à pied, on va retrouver de l'action. Il faut rebouger le corps. Et ce corps qui est en mouvement va permettre à ces gens qui sont complètement vides de l'intérieur à réactiver toute une dynamique physiologique et psychologique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la sensation d'un burn-out, c'est vraiment... Tu n'arrives plus à faire les connexions ?

  • Speaker #1

    C'est le vide. C'est chape de plomb. J'ai l'impression que mon corps est vide. Je ne peux plus rien faire. Et c'est pour ça que cette reconnexion est importante, par des tout petits efforts. Parce que le corps est épuisé. Donc, des petits efforts, des petits plaisirs, qui vont permettre à remettre le corps en mouvement. Et ça, c'est non négociable. C'est très important.

  • Speaker #0

    J'imagine que quand on sent qu'on a les signes du burn-out, soit qu'il arrive, soit on se dit malheureusement je suis en plein dedans, il y a un parcours à suivre avec des professionnels de santé.

  • Speaker #1

    C'est mieux parce que c'est vrai que le burn-out c'est quelque chose sur le plan.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le gérer tout seul, ça me paraît compliqué.

  • Speaker #1

    Non parce que déjà on est trop consciencieux, donc il y a cette notion de je dois aller au boulot, je dois continuer. Ma première difficulté avec des gens qui rencontrent un burn-out, c'est de leur faire comprendre qu'à un moment donné... C'est pas un problème d'aptitude, ils sont aptes, ils sont consciencieux, ils sont compétents, mais ils sont pas adaptés à ce style de management, ou ils sont pas adaptés à ce style d'environnement, il faut qu'ils sortent de là. Mais sortir, des fois, ça peut être perçu comme un échec. C'est là où le sport aussi va aider, parce que dans la notion d'un état d'esprit, t'as pas un sportif qui n'a jamais perdu un match, et donc quelque part, c'est aussi de dire, non, non, non, c'est un match là, mais ça remet pas en cause. votre compétence, c'est juste à un moment donné, il faut lâcher le terrain là, parce qu'il n'est pas adapté. Et là, c'est aussi de faire ces parallèles avec cette notion du sport, qui est de dire, voilà, ce burn-out, par moment, il faut accepter de sortir de cet environnement. Pour des gens consciencieux, c'est très compliqué. Donc, c'est dans ce sens-là, bien sûr.

  • Speaker #0

    Quelle est la démarche, si tu pouvais conseiller, là maintenant, les personnes qui se sentent concernées, quelle est la démarche à suivre ? Je vais voir mon médecin, je vais voir un psy, je vais voir une sophrologue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que se faire accompagner c'est important, plutôt un psychologue, dans le sens où effectivement on va changer les schémas de pensée, on va libérer un peu cette notion de conscience. C'est génial d'être consciencieux. Trop, c'est comme tout, l'excès n'est jamais très très bénéfique.

  • Speaker #0

    Si jamais vous ne savez pas vers quel psychologue vous tournez, parce que vous ne l'avez jamais fait, n'hésitez pas à demander à votre médecin traitant, qui a certainement... Dans son carnet d'adresses, des psychologues à vous conseiller, même des fois spécialistes du burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des spécialistes du burn-out, il y a aussi tous ces psychologues qui sont plus orientés thérapie cognitive comportementale pour changer effectivement et les comportements, et les schémas de pensée, et les émotions. Cette triangulaire émotions-comportements-pensée permet généralement de retrouver une dynamique avec des croyances et des comportements plus rationnels. C'est dans le sens là où on va pouvoir sortir de ces schémas un peu négatifs.

  • Speaker #0

    Allez, on va partir sur du positif. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de super positif pour clore cet épisode ?

  • Speaker #1

    Si je prends les émotions, je dirais qu'il y a des émotions négatives, en tout cas qui vont abîmer notre système physiologique. La colère, la peur, la tristesse, la culpabilité, toutes ces émotions-là nous abîment. Et de l'autre côté, on a des émotions qui... nous portent, qui nous amènent physiologiquement des effets bénéfiques. La joie, l'amour. Et on se rend compte que la joie et l'apaisement sont les émotions qui sont les plus importantes. Je ne peux pas imaginer à un moment donné que de bouger son corps ou de faire du sport ne puisse pas amener de la joie. Ça veut dire que ceux qui n'y vont pas ne se sont pas rendus compte du bénéfice. Parce qu'ils sont peut-être allés dans des sports qui ne leur correspondaient pas. Peut-être parce qu'ils ont fait du sport à l'école avec un prof qui leur cliait dessus. Mais si on découvre le fait de bouger son corps, à un moment donné, ça amène du plaisir et de la joie.

  • Speaker #0

    Donc on propose à tout le monde de faire un body check, là maintenant, pour sentir la joie de bouger.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement ça. C'est positif,

  • Speaker #0

    super.

  • Speaker #1

    J'adore.

  • Speaker #0

    Merci Karine.

  • Speaker #1

    Merci Céciliane. A bientôt.

  • Speaker #0

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Burn out, qu'est-ce que ça veut dire ? À quoi c'est dû ? Comment l'éviter ? Ce terme anglais, qui s'est malheureusement démocratisé ces dernières années, pose question. Dans cet épisode, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail avec Karine Weber, psychologue. Karine nous aide à reconnaitre les symptômes du burn out et à lutter contre grâce à la pratique du sport.


🔎 Pour en savoir plus sur le burn out, écoutez cet épisode et rendez-vous sur notre site Conseil Sport : https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-allie-contre-le-burn-out


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Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.


Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Le burn-out est un terme qui s'est démocratisé ces dernières années. Dans cet épisode avec Karine Weber, psychologue, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail. Karine nous aide à reconnaître les symptômes de ce stress particulier et à lutter contre à travers la pratique sportive. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Karine.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je vais très bien.

  • Speaker #0

    Super. Alors aujourd'hui, je voulais aborder avec toi le syndrome lié au stress au travail. Je parle de syndrome parce qu'en fait, j'ai découvert que l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, n'a pas défini le burn-out comme une maladie, mais plutôt d'un syndrome. Donc tu vas pouvoir nous en dire un peu plus peut-être là-dessus. Ce qu'on va voir dans cet épisode, c'est surtout comment le sport peut accompagner dans un burn-out, voire même l'éviter. Alors, dis-moi, le burn-out, qu'est-ce que c'est ? C'est une forme de dépression ?

  • Speaker #1

    Le burn-out, c'est un épuisement professionnel, c'est-à-dire c'est une usure physique et morale. La personne est complètement vide. à l'intérieur. C'était Muriel Robin qui comparait ça à une maison en disant que la maison à l'extérieur est belle mais dedans elle est vide. Il n'y a pas de décoration, il n'y a plus rien. Et donc le burn-out c'est vraiment tous ces symptômes d'épuisement avec une grosse fatigue, des insomnies, une baisse de la concentration. Il y a vraiment cette usure. Moi le mot que j'utilise souvent c'est cette usure. Ça ne vient pas du jour au lendemain mais c'est vraiment un travail de sape. Et pour te répondre à la différence avec la dépression, La dépression, c'est effectivement une maladie. Et quand on est dans la dépression, on est dans la dépression tout le temps. C'est-à-dire que, soit au travail ou en vacances, mon état dépressif est là. Par contre, quand on se retrouve dans un épuisement professionnel, c'est un état qu'on retrouve au moment du travail. Et si je sors la personne de son environnement problématique, ce problème d'usure et de fatigue, quand je la sors de l'environnement, on se rend compte qu'elle va mieux. Donc, ce n'est pas une maladie en soi. Par contre, on sait aussi que ce stress chronique, tout cet état, peut conduire à une dépression. Et c'est là où il faut une vraie vigilance par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de quelques signes avant-coureurs. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Comment on peut repérer, peut-être, qu'on est en train de basculer vers un burn-out ?

  • Speaker #1

    Sur le plan physique, très souvent, c'est le sommeil. Comme disait le psychiatre Phil Stutz, la force vitale, elle se décline sur la capacité de sommeil. tout changement de comportement. peut être un indicateur d'un état d'épuisement. Si je commence à ne plus dormir le soir, si je commence à faire des cauchemars, si je ne réussis plus à manger, c'est tous ces signes à un moment donné qui changent. C'est le changement qui peut nous amener à se dire,

  • Speaker #0

    mince,

  • Speaker #1

    je dormais bien, je dors moins bien, je rumine toute la nuit ou je me réveille en pensant au travail, je rêve du travail. C'est tous ces signes qui vont nous donner une alerte avec, c'est la notion de se sentir bien au travail. Donc, quelque part... Oui,

  • Speaker #0

    c'est à la boule au ventre quand tu passes la porte.

  • Speaker #1

    C'est ça. Généralement, il y a ces signes dès le matin, des gens qui vont se mettre à pleurer dans la voiture sans comprendre pourquoi. C'est vraiment des indicateurs physiologiques très forts qu'il faut prendre en compte.

  • Speaker #0

    T'en croises beaucoup dans ton cabinet, des personnes...

  • Speaker #1

    Alors malheureusement, énormément. Je suis installée depuis 2008, je me rends compte qu'effectivement, il y en a de plus en plus. Il y en a de plus en plus. Donc c'est un vrai problème aujourd'hui. Et quelque chose où il va falloir, bien sûr,

  • Speaker #0

    prendre en compte. J'ai lu qu'il y avait une majorité de femmes, mais aujourd'hui, c'est compliqué d'avoir des chiffres. J'ai quand même l'impression, tu me confirmes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est difficile. C'est vrai que moi, j'ai un public plus féminin. Donc, c'est vrai que moi, dans mon exercice, je rencontre plus de femmes. Mais il m'est arrivé de rencontrer des hommes. J'ai envie de dire que ce qui va définir quelqu'un qui rencontre un burn-out, je donne souvent cette phrase qui est que... Tous les gens consciencieux ne font pas de burn-out, mais tous ceux qui font un burn-out sont des personnes consciencieuses. Donc ça...

  • Speaker #0

    Le profil du burn-out, des personnes qui malheureusement rencontrent ce phénomène...

  • Speaker #1

    Sur le plan clinique, je me rends compte que les gens qui vont être concernés par le burn-out sont des gens très consciencieux, d'accord ? Qui n'ont pratiquement jamais été en arrêt maladie, qui vont travailler avec 39 de fièvre, qui sont dans une conscience très très forte, avec une valeur travail. très forte aussi, presque une valeur identitaire. Et c'est pour ça que ça devient fracassant quand ça ne se passe pas bien. Et puis je me rends compte que sur le plan clinique, il y a deux raisons différentes que je n'ai pas forcément en même temps, mais qui s'ajoutent à la conscience. C'est soit ces personnes sont dans un management qui n'est pas adapté, soit ce sont des gens qui se retrouvent dans une nouvelle fonction, avec une activité qu'ils ne maîtrisent pas. Et le fait... d'être en difficulté de maîtrise, ils ont l'impression de ne pas bien faire leur travail. Et donc, dans ces deux cas-là, la conscience toujours présente, ça va donner vraiment des... Ça met une pression d'enfer. C'est une pression que la personne se met déjà elle-même dans un environnement qui n'est pas adapté.

  • Speaker #0

    Comment le sport peut aider à surmonter ce passage de burnout ? Parce que je parle d'un passage, tu peux me dire, ça se trouve, c'est super long en fait. J'ai aucune notion de... temporalité sur le burn-out ?

  • Speaker #1

    Au niveau du temps, généralement, moi, les personnes que je rencontre avec des signes de burn-out arrivent dans mon cabinet. Le travail de SAP a commencé il y a environ un an et demi, deux ans. Donc le début... En fait, c'est très insidieux, un burn-out. C'est un peu comme si je prenais une grenouille, que je la mets dans un chaudron d'eau bouillante. Elle va avoir la menace, elle va sortir tout de suite. C'est-à-dire, tu commences ton emploi, tu te rends compte que le management ou qu'en tout cas, les conditions ne sont pas là. Si on te le dit tout de suite le premier jour, tu refuses le boulot. Et donc, tu risques rien. Par contre, souvent, il va y avoir une phase de séduction. C'est un peu la grenouille qui rentre dans la marmite d'eau froide. Elle ne voit pas la menace. On lui vend du rêve. Elle commence l'activité. Elle se retrouve débordée. Elle en fait de plus en plus. Elle a une charge de travail qui augmente énormément. Et puis, elle ne se rend pas compte. Mais petit à petit, la marmite, elle prend de plus en plus de coups de chaud. Et elle devient tiède. Mais il reste dedans parce qu'ils sont consciencieux. Elle devient un petit peu bouillante. Et à un moment donné, ils sont ébouillantés. Et souvent, ceux qui rencontrent le burn-out, je me rends compte qu'ils Ils ne sont pas capables de l'arrêter par eux-mêmes. C'est soit un acné facial qui les empêche d'aller bosser, soit c'est une attaque de panique qui les amène aux urgences. Et donc, au moment de la rupture, c'est des moments où ils sont déjà complètement cuits. Donc c'est vrai que le sport, pour moi, il peut avoir deux missions. La première en prévention, bien évidemment. Je pense que ceux qui sont avec un état d'esprit sportif, ou en tout cas où le corps bouge, ils vont être dans une forme de défense qui va être plus intéressante, même au niveau de la concentration et tout ça. On sait par exemple... J'aime bien cette phrase, mais c'est une étude qui a montré que l'activité physique fait pousser les neurones. Ça veut dire que j'ai des photos et je pourrais te les mettre aussi en support. Mais on voit que les neurones d'un rat dans une expérience a été que justement, si tu es dans une cage un peu comme à Disneyland avec 10 000 activités, les neurones n'ont pas du tout la même action que si la cage est vide. Donc le sport a vraiment ce pouvoir.

  • Speaker #0

    Tu es en train de nous dire qu'il faut aller à Disney ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il faut bouger. Et que ce soit à Disney, que ce soit sur son vélo, que ce soit sur un footing.

  • Speaker #0

    La stimulation des hormones par l'activité physique est fondamentale.

  • Speaker #1

    Et ça a été prouvé. Quelque part, c'est de dire, bien sûr, que ce sport améliore la santé cérébrale. Donc, quelqu'un qui va être touché par le burn-out a sa santé cérébrale, sa concentration et tout ça qui va être abîmée. Et donc, effectivement, c'est un vrai support par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sports propices plus que d'autres ? à améliorer l'état mental.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, la première chose, c'est le plaisir. Quelqu'un qui aime jouer va préférer un sport de tennis ou de duel ou de choses comme ça. Quelqu'un qui va performer préférera peut-être un chronomètre dans un bassin de natation. Ça, c'est vraiment en fonction des gens. Oui,

  • Speaker #0

    donc il faut se poser et se dire qu'est-ce que j'aime. De toute façon, quand on est en burn-out, c'est le moment de se poser et de dire qui je suis, qu'est-ce que je veux,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que j'aime et comment je le fais. De toute façon, je ne peux le faire qu'à petite dose au départ parce que je suis épuisée. Mais c'est sûr que ça a un effet, j'ai presque envie de dire, encore plus efficace que n'importe quel traitement médicamenteux. Ça aussi, ça a été prouvé. Que la dépression, par exemple, les antidépresseurs sont moins efficaces que le sport. Oui, parce que ça fait de cette fameuse sérotonine qui est sécrétée pendant le sport. Et qu'on retrouve dans les traitements, en général. Bien sûr, mais c'est plus facile de prendre une... de petites gélules que d'aller se mettre en mouvement.

  • Speaker #0

    Et pourtant, sur le long terme, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, mais encore une fois, c'est une habitude qu'il faut prendre dans le sens où il faut amener ses filstutes, s'il en parle, de cette force vitale. Cette force vitale, on ne va pas attendre d'avoir un burn-out pour aller bien. La force vitale, c'est qu'il faut que j'ai une bonne qualité de sommeil, donc il faut que j'ai une hygiène à ce niveau-là. L'alimentation, c'est pareil, ça va être important d'avoir une alimentation aussi bien, pas trop de sucre, des choses comme ça. Et puis effectivement, cette activité physique. Et c'est sûr que l'activité physique, si on arrive à l'inclure dans notre quotidien, dans notre dynamique de semaine, on sera dans quelque chose qui sera très bénéfique pour notre santé mentale, et notamment pour ceux qui sont dans ces risques ou en tout cas dans ce burn-out.

  • Speaker #0

    Donc tu as expliqué comment l'activité physique peut aider à passer le cap du burn-out, grâce à la force mentale et à la force physique que ça redonne, la confiance peut-être aussi que ça donne.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est de comprendre que quand on est dans le burn-out, le sport va nous aider à en sortir. Et j'entends déjà les gens qui auraient envie de me dire, mais on n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    T'es déjà naze, je vois pas pourquoi tu aurais courir.

  • Speaker #1

    Je suis déjà naze. Déjà avec une chape de plomb, je ne pourrais pas aller courir. Ça s'entend. Et c'est de réussir à dire, bien sûr, sauf que même si on n'a pas envie de remettre de l'action, et encore une fois, c'est des petits pas, des petits pas, des petits pas, même aller chercher son pain à pied, on va retrouver de l'action. Il faut rebouger le corps. Et ce corps qui est en mouvement va permettre à ces gens qui sont complètement vides de l'intérieur à réactiver toute une dynamique physiologique et psychologique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la sensation d'un burn-out, c'est vraiment... Tu n'arrives plus à faire les connexions ?

  • Speaker #1

    C'est le vide. C'est chape de plomb. J'ai l'impression que mon corps est vide. Je ne peux plus rien faire. Et c'est pour ça que cette reconnexion est importante, par des tout petits efforts. Parce que le corps est épuisé. Donc, des petits efforts, des petits plaisirs, qui vont permettre à remettre le corps en mouvement. Et ça, c'est non négociable. C'est très important.

  • Speaker #0

    J'imagine que quand on sent qu'on a les signes du burn-out, soit qu'il arrive, soit on se dit malheureusement je suis en plein dedans, il y a un parcours à suivre avec des professionnels de santé.

  • Speaker #1

    C'est mieux parce que c'est vrai que le burn-out c'est quelque chose sur le plan.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le gérer tout seul, ça me paraît compliqué.

  • Speaker #1

    Non parce que déjà on est trop consciencieux, donc il y a cette notion de je dois aller au boulot, je dois continuer. Ma première difficulté avec des gens qui rencontrent un burn-out, c'est de leur faire comprendre qu'à un moment donné... C'est pas un problème d'aptitude, ils sont aptes, ils sont consciencieux, ils sont compétents, mais ils sont pas adaptés à ce style de management, ou ils sont pas adaptés à ce style d'environnement, il faut qu'ils sortent de là. Mais sortir, des fois, ça peut être perçu comme un échec. C'est là où le sport aussi va aider, parce que dans la notion d'un état d'esprit, t'as pas un sportif qui n'a jamais perdu un match, et donc quelque part, c'est aussi de dire, non, non, non, c'est un match là, mais ça remet pas en cause. votre compétence, c'est juste à un moment donné, il faut lâcher le terrain là, parce qu'il n'est pas adapté. Et là, c'est aussi de faire ces parallèles avec cette notion du sport, qui est de dire, voilà, ce burn-out, par moment, il faut accepter de sortir de cet environnement. Pour des gens consciencieux, c'est très compliqué. Donc, c'est dans ce sens-là, bien sûr.

  • Speaker #0

    Quelle est la démarche, si tu pouvais conseiller, là maintenant, les personnes qui se sentent concernées, quelle est la démarche à suivre ? Je vais voir mon médecin, je vais voir un psy, je vais voir une sophrologue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que se faire accompagner c'est important, plutôt un psychologue, dans le sens où effectivement on va changer les schémas de pensée, on va libérer un peu cette notion de conscience. C'est génial d'être consciencieux. Trop, c'est comme tout, l'excès n'est jamais très très bénéfique.

  • Speaker #0

    Si jamais vous ne savez pas vers quel psychologue vous tournez, parce que vous ne l'avez jamais fait, n'hésitez pas à demander à votre médecin traitant, qui a certainement... Dans son carnet d'adresses, des psychologues à vous conseiller, même des fois spécialistes du burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des spécialistes du burn-out, il y a aussi tous ces psychologues qui sont plus orientés thérapie cognitive comportementale pour changer effectivement et les comportements, et les schémas de pensée, et les émotions. Cette triangulaire émotions-comportements-pensée permet généralement de retrouver une dynamique avec des croyances et des comportements plus rationnels. C'est dans le sens là où on va pouvoir sortir de ces schémas un peu négatifs.

  • Speaker #0

    Allez, on va partir sur du positif. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de super positif pour clore cet épisode ?

  • Speaker #1

    Si je prends les émotions, je dirais qu'il y a des émotions négatives, en tout cas qui vont abîmer notre système physiologique. La colère, la peur, la tristesse, la culpabilité, toutes ces émotions-là nous abîment. Et de l'autre côté, on a des émotions qui... nous portent, qui nous amènent physiologiquement des effets bénéfiques. La joie, l'amour. Et on se rend compte que la joie et l'apaisement sont les émotions qui sont les plus importantes. Je ne peux pas imaginer à un moment donné que de bouger son corps ou de faire du sport ne puisse pas amener de la joie. Ça veut dire que ceux qui n'y vont pas ne se sont pas rendus compte du bénéfice. Parce qu'ils sont peut-être allés dans des sports qui ne leur correspondaient pas. Peut-être parce qu'ils ont fait du sport à l'école avec un prof qui leur cliait dessus. Mais si on découvre le fait de bouger son corps, à un moment donné, ça amène du plaisir et de la joie.

  • Speaker #0

    Donc on propose à tout le monde de faire un body check, là maintenant, pour sentir la joie de bouger.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement ça. C'est positif,

  • Speaker #0

    super.

  • Speaker #1

    J'adore.

  • Speaker #0

    Merci Karine.

  • Speaker #1

    Merci Céciliane. A bientôt.

  • Speaker #0

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Burn out, qu'est-ce que ça veut dire ? À quoi c'est dû ? Comment l'éviter ? Ce terme anglais, qui s'est malheureusement démocratisé ces dernières années, pose question. Dans cet épisode, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail avec Karine Weber, psychologue. Karine nous aide à reconnaitre les symptômes du burn out et à lutter contre grâce à la pratique du sport.


🔎 Pour en savoir plus sur le burn out, écoutez cet épisode et rendez-vous sur notre site Conseil Sport : https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-allie-contre-le-burn-out


📚 Retrouvez la bibliographie de Karine Weber :

- Rencontrer, aimer, partager -

- Croire, oser, rire


💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne.


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.


Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le burn-out est un terme qui s'est démocratisé ces dernières années. Dans cet épisode avec Karine Weber, psychologue, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail. Karine nous aide à reconnaître les symptômes de ce stress particulier et à lutter contre à travers la pratique sportive. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Karine.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je vais très bien.

  • Speaker #0

    Super. Alors aujourd'hui, je voulais aborder avec toi le syndrome lié au stress au travail. Je parle de syndrome parce qu'en fait, j'ai découvert que l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, n'a pas défini le burn-out comme une maladie, mais plutôt d'un syndrome. Donc tu vas pouvoir nous en dire un peu plus peut-être là-dessus. Ce qu'on va voir dans cet épisode, c'est surtout comment le sport peut accompagner dans un burn-out, voire même l'éviter. Alors, dis-moi, le burn-out, qu'est-ce que c'est ? C'est une forme de dépression ?

  • Speaker #1

    Le burn-out, c'est un épuisement professionnel, c'est-à-dire c'est une usure physique et morale. La personne est complètement vide. à l'intérieur. C'était Muriel Robin qui comparait ça à une maison en disant que la maison à l'extérieur est belle mais dedans elle est vide. Il n'y a pas de décoration, il n'y a plus rien. Et donc le burn-out c'est vraiment tous ces symptômes d'épuisement avec une grosse fatigue, des insomnies, une baisse de la concentration. Il y a vraiment cette usure. Moi le mot que j'utilise souvent c'est cette usure. Ça ne vient pas du jour au lendemain mais c'est vraiment un travail de sape. Et pour te répondre à la différence avec la dépression, La dépression, c'est effectivement une maladie. Et quand on est dans la dépression, on est dans la dépression tout le temps. C'est-à-dire que, soit au travail ou en vacances, mon état dépressif est là. Par contre, quand on se retrouve dans un épuisement professionnel, c'est un état qu'on retrouve au moment du travail. Et si je sors la personne de son environnement problématique, ce problème d'usure et de fatigue, quand je la sors de l'environnement, on se rend compte qu'elle va mieux. Donc, ce n'est pas une maladie en soi. Par contre, on sait aussi que ce stress chronique, tout cet état, peut conduire à une dépression. Et c'est là où il faut une vraie vigilance par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de quelques signes avant-coureurs. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Comment on peut repérer, peut-être, qu'on est en train de basculer vers un burn-out ?

  • Speaker #1

    Sur le plan physique, très souvent, c'est le sommeil. Comme disait le psychiatre Phil Stutz, la force vitale, elle se décline sur la capacité de sommeil. tout changement de comportement. peut être un indicateur d'un état d'épuisement. Si je commence à ne plus dormir le soir, si je commence à faire des cauchemars, si je ne réussis plus à manger, c'est tous ces signes à un moment donné qui changent. C'est le changement qui peut nous amener à se dire,

  • Speaker #0

    mince,

  • Speaker #1

    je dormais bien, je dors moins bien, je rumine toute la nuit ou je me réveille en pensant au travail, je rêve du travail. C'est tous ces signes qui vont nous donner une alerte avec, c'est la notion de se sentir bien au travail. Donc, quelque part... Oui,

  • Speaker #0

    c'est à la boule au ventre quand tu passes la porte.

  • Speaker #1

    C'est ça. Généralement, il y a ces signes dès le matin, des gens qui vont se mettre à pleurer dans la voiture sans comprendre pourquoi. C'est vraiment des indicateurs physiologiques très forts qu'il faut prendre en compte.

  • Speaker #0

    T'en croises beaucoup dans ton cabinet, des personnes...

  • Speaker #1

    Alors malheureusement, énormément. Je suis installée depuis 2008, je me rends compte qu'effectivement, il y en a de plus en plus. Il y en a de plus en plus. Donc c'est un vrai problème aujourd'hui. Et quelque chose où il va falloir, bien sûr,

  • Speaker #0

    prendre en compte. J'ai lu qu'il y avait une majorité de femmes, mais aujourd'hui, c'est compliqué d'avoir des chiffres. J'ai quand même l'impression, tu me confirmes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est difficile. C'est vrai que moi, j'ai un public plus féminin. Donc, c'est vrai que moi, dans mon exercice, je rencontre plus de femmes. Mais il m'est arrivé de rencontrer des hommes. J'ai envie de dire que ce qui va définir quelqu'un qui rencontre un burn-out, je donne souvent cette phrase qui est que... Tous les gens consciencieux ne font pas de burn-out, mais tous ceux qui font un burn-out sont des personnes consciencieuses. Donc ça...

  • Speaker #0

    Le profil du burn-out, des personnes qui malheureusement rencontrent ce phénomène...

  • Speaker #1

    Sur le plan clinique, je me rends compte que les gens qui vont être concernés par le burn-out sont des gens très consciencieux, d'accord ? Qui n'ont pratiquement jamais été en arrêt maladie, qui vont travailler avec 39 de fièvre, qui sont dans une conscience très très forte, avec une valeur travail. très forte aussi, presque une valeur identitaire. Et c'est pour ça que ça devient fracassant quand ça ne se passe pas bien. Et puis je me rends compte que sur le plan clinique, il y a deux raisons différentes que je n'ai pas forcément en même temps, mais qui s'ajoutent à la conscience. C'est soit ces personnes sont dans un management qui n'est pas adapté, soit ce sont des gens qui se retrouvent dans une nouvelle fonction, avec une activité qu'ils ne maîtrisent pas. Et le fait... d'être en difficulté de maîtrise, ils ont l'impression de ne pas bien faire leur travail. Et donc, dans ces deux cas-là, la conscience toujours présente, ça va donner vraiment des... Ça met une pression d'enfer. C'est une pression que la personne se met déjà elle-même dans un environnement qui n'est pas adapté.

  • Speaker #0

    Comment le sport peut aider à surmonter ce passage de burnout ? Parce que je parle d'un passage, tu peux me dire, ça se trouve, c'est super long en fait. J'ai aucune notion de... temporalité sur le burn-out ?

  • Speaker #1

    Au niveau du temps, généralement, moi, les personnes que je rencontre avec des signes de burn-out arrivent dans mon cabinet. Le travail de SAP a commencé il y a environ un an et demi, deux ans. Donc le début... En fait, c'est très insidieux, un burn-out. C'est un peu comme si je prenais une grenouille, que je la mets dans un chaudron d'eau bouillante. Elle va avoir la menace, elle va sortir tout de suite. C'est-à-dire, tu commences ton emploi, tu te rends compte que le management ou qu'en tout cas, les conditions ne sont pas là. Si on te le dit tout de suite le premier jour, tu refuses le boulot. Et donc, tu risques rien. Par contre, souvent, il va y avoir une phase de séduction. C'est un peu la grenouille qui rentre dans la marmite d'eau froide. Elle ne voit pas la menace. On lui vend du rêve. Elle commence l'activité. Elle se retrouve débordée. Elle en fait de plus en plus. Elle a une charge de travail qui augmente énormément. Et puis, elle ne se rend pas compte. Mais petit à petit, la marmite, elle prend de plus en plus de coups de chaud. Et elle devient tiède. Mais il reste dedans parce qu'ils sont consciencieux. Elle devient un petit peu bouillante. Et à un moment donné, ils sont ébouillantés. Et souvent, ceux qui rencontrent le burn-out, je me rends compte qu'ils Ils ne sont pas capables de l'arrêter par eux-mêmes. C'est soit un acné facial qui les empêche d'aller bosser, soit c'est une attaque de panique qui les amène aux urgences. Et donc, au moment de la rupture, c'est des moments où ils sont déjà complètement cuits. Donc c'est vrai que le sport, pour moi, il peut avoir deux missions. La première en prévention, bien évidemment. Je pense que ceux qui sont avec un état d'esprit sportif, ou en tout cas où le corps bouge, ils vont être dans une forme de défense qui va être plus intéressante, même au niveau de la concentration et tout ça. On sait par exemple... J'aime bien cette phrase, mais c'est une étude qui a montré que l'activité physique fait pousser les neurones. Ça veut dire que j'ai des photos et je pourrais te les mettre aussi en support. Mais on voit que les neurones d'un rat dans une expérience a été que justement, si tu es dans une cage un peu comme à Disneyland avec 10 000 activités, les neurones n'ont pas du tout la même action que si la cage est vide. Donc le sport a vraiment ce pouvoir.

  • Speaker #0

    Tu es en train de nous dire qu'il faut aller à Disney ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il faut bouger. Et que ce soit à Disney, que ce soit sur son vélo, que ce soit sur un footing.

  • Speaker #0

    La stimulation des hormones par l'activité physique est fondamentale.

  • Speaker #1

    Et ça a été prouvé. Quelque part, c'est de dire, bien sûr, que ce sport améliore la santé cérébrale. Donc, quelqu'un qui va être touché par le burn-out a sa santé cérébrale, sa concentration et tout ça qui va être abîmée. Et donc, effectivement, c'est un vrai support par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sports propices plus que d'autres ? à améliorer l'état mental.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, la première chose, c'est le plaisir. Quelqu'un qui aime jouer va préférer un sport de tennis ou de duel ou de choses comme ça. Quelqu'un qui va performer préférera peut-être un chronomètre dans un bassin de natation. Ça, c'est vraiment en fonction des gens. Oui,

  • Speaker #0

    donc il faut se poser et se dire qu'est-ce que j'aime. De toute façon, quand on est en burn-out, c'est le moment de se poser et de dire qui je suis, qu'est-ce que je veux,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que j'aime et comment je le fais. De toute façon, je ne peux le faire qu'à petite dose au départ parce que je suis épuisée. Mais c'est sûr que ça a un effet, j'ai presque envie de dire, encore plus efficace que n'importe quel traitement médicamenteux. Ça aussi, ça a été prouvé. Que la dépression, par exemple, les antidépresseurs sont moins efficaces que le sport. Oui, parce que ça fait de cette fameuse sérotonine qui est sécrétée pendant le sport. Et qu'on retrouve dans les traitements, en général. Bien sûr, mais c'est plus facile de prendre une... de petites gélules que d'aller se mettre en mouvement.

  • Speaker #0

    Et pourtant, sur le long terme, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, mais encore une fois, c'est une habitude qu'il faut prendre dans le sens où il faut amener ses filstutes, s'il en parle, de cette force vitale. Cette force vitale, on ne va pas attendre d'avoir un burn-out pour aller bien. La force vitale, c'est qu'il faut que j'ai une bonne qualité de sommeil, donc il faut que j'ai une hygiène à ce niveau-là. L'alimentation, c'est pareil, ça va être important d'avoir une alimentation aussi bien, pas trop de sucre, des choses comme ça. Et puis effectivement, cette activité physique. Et c'est sûr que l'activité physique, si on arrive à l'inclure dans notre quotidien, dans notre dynamique de semaine, on sera dans quelque chose qui sera très bénéfique pour notre santé mentale, et notamment pour ceux qui sont dans ces risques ou en tout cas dans ce burn-out.

  • Speaker #0

    Donc tu as expliqué comment l'activité physique peut aider à passer le cap du burn-out, grâce à la force mentale et à la force physique que ça redonne, la confiance peut-être aussi que ça donne.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est de comprendre que quand on est dans le burn-out, le sport va nous aider à en sortir. Et j'entends déjà les gens qui auraient envie de me dire, mais on n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    T'es déjà naze, je vois pas pourquoi tu aurais courir.

  • Speaker #1

    Je suis déjà naze. Déjà avec une chape de plomb, je ne pourrais pas aller courir. Ça s'entend. Et c'est de réussir à dire, bien sûr, sauf que même si on n'a pas envie de remettre de l'action, et encore une fois, c'est des petits pas, des petits pas, des petits pas, même aller chercher son pain à pied, on va retrouver de l'action. Il faut rebouger le corps. Et ce corps qui est en mouvement va permettre à ces gens qui sont complètement vides de l'intérieur à réactiver toute une dynamique physiologique et psychologique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la sensation d'un burn-out, c'est vraiment... Tu n'arrives plus à faire les connexions ?

  • Speaker #1

    C'est le vide. C'est chape de plomb. J'ai l'impression que mon corps est vide. Je ne peux plus rien faire. Et c'est pour ça que cette reconnexion est importante, par des tout petits efforts. Parce que le corps est épuisé. Donc, des petits efforts, des petits plaisirs, qui vont permettre à remettre le corps en mouvement. Et ça, c'est non négociable. C'est très important.

  • Speaker #0

    J'imagine que quand on sent qu'on a les signes du burn-out, soit qu'il arrive, soit on se dit malheureusement je suis en plein dedans, il y a un parcours à suivre avec des professionnels de santé.

  • Speaker #1

    C'est mieux parce que c'est vrai que le burn-out c'est quelque chose sur le plan.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le gérer tout seul, ça me paraît compliqué.

  • Speaker #1

    Non parce que déjà on est trop consciencieux, donc il y a cette notion de je dois aller au boulot, je dois continuer. Ma première difficulté avec des gens qui rencontrent un burn-out, c'est de leur faire comprendre qu'à un moment donné... C'est pas un problème d'aptitude, ils sont aptes, ils sont consciencieux, ils sont compétents, mais ils sont pas adaptés à ce style de management, ou ils sont pas adaptés à ce style d'environnement, il faut qu'ils sortent de là. Mais sortir, des fois, ça peut être perçu comme un échec. C'est là où le sport aussi va aider, parce que dans la notion d'un état d'esprit, t'as pas un sportif qui n'a jamais perdu un match, et donc quelque part, c'est aussi de dire, non, non, non, c'est un match là, mais ça remet pas en cause. votre compétence, c'est juste à un moment donné, il faut lâcher le terrain là, parce qu'il n'est pas adapté. Et là, c'est aussi de faire ces parallèles avec cette notion du sport, qui est de dire, voilà, ce burn-out, par moment, il faut accepter de sortir de cet environnement. Pour des gens consciencieux, c'est très compliqué. Donc, c'est dans ce sens-là, bien sûr.

  • Speaker #0

    Quelle est la démarche, si tu pouvais conseiller, là maintenant, les personnes qui se sentent concernées, quelle est la démarche à suivre ? Je vais voir mon médecin, je vais voir un psy, je vais voir une sophrologue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que se faire accompagner c'est important, plutôt un psychologue, dans le sens où effectivement on va changer les schémas de pensée, on va libérer un peu cette notion de conscience. C'est génial d'être consciencieux. Trop, c'est comme tout, l'excès n'est jamais très très bénéfique.

  • Speaker #0

    Si jamais vous ne savez pas vers quel psychologue vous tournez, parce que vous ne l'avez jamais fait, n'hésitez pas à demander à votre médecin traitant, qui a certainement... Dans son carnet d'adresses, des psychologues à vous conseiller, même des fois spécialistes du burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des spécialistes du burn-out, il y a aussi tous ces psychologues qui sont plus orientés thérapie cognitive comportementale pour changer effectivement et les comportements, et les schémas de pensée, et les émotions. Cette triangulaire émotions-comportements-pensée permet généralement de retrouver une dynamique avec des croyances et des comportements plus rationnels. C'est dans le sens là où on va pouvoir sortir de ces schémas un peu négatifs.

  • Speaker #0

    Allez, on va partir sur du positif. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de super positif pour clore cet épisode ?

  • Speaker #1

    Si je prends les émotions, je dirais qu'il y a des émotions négatives, en tout cas qui vont abîmer notre système physiologique. La colère, la peur, la tristesse, la culpabilité, toutes ces émotions-là nous abîment. Et de l'autre côté, on a des émotions qui... nous portent, qui nous amènent physiologiquement des effets bénéfiques. La joie, l'amour. Et on se rend compte que la joie et l'apaisement sont les émotions qui sont les plus importantes. Je ne peux pas imaginer à un moment donné que de bouger son corps ou de faire du sport ne puisse pas amener de la joie. Ça veut dire que ceux qui n'y vont pas ne se sont pas rendus compte du bénéfice. Parce qu'ils sont peut-être allés dans des sports qui ne leur correspondaient pas. Peut-être parce qu'ils ont fait du sport à l'école avec un prof qui leur cliait dessus. Mais si on découvre le fait de bouger son corps, à un moment donné, ça amène du plaisir et de la joie.

  • Speaker #0

    Donc on propose à tout le monde de faire un body check, là maintenant, pour sentir la joie de bouger.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement ça. C'est positif,

  • Speaker #0

    super.

  • Speaker #1

    J'adore.

  • Speaker #0

    Merci Karine.

  • Speaker #1

    Merci Céciliane. A bientôt.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et si vous en voulez encore, ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et surtout, laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts. Musique

Description

Burn out, qu'est-ce que ça veut dire ? À quoi c'est dû ? Comment l'éviter ? Ce terme anglais, qui s'est malheureusement démocratisé ces dernières années, pose question. Dans cet épisode, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail avec Karine Weber, psychologue. Karine nous aide à reconnaitre les symptômes du burn out et à lutter contre grâce à la pratique du sport.


🔎 Pour en savoir plus sur le burn out, écoutez cet épisode et rendez-vous sur notre site Conseil Sport : https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-allie-contre-le-burn-out


📚 Retrouvez la bibliographie de Karine Weber :

- Rencontrer, aimer, partager -

- Croire, oser, rire


💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif. Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne.


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.


Producteur : Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le burn-out est un terme qui s'est démocratisé ces dernières années. Dans cet épisode avec Karine Weber, psychologue, on clarifie ce mot en lien avec le stress au travail. Karine nous aide à reconnaître les symptômes de ce stress particulier et à lutter contre à travers la pratique sportive. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon. Bonjour Karine.

  • Speaker #1

    Bonjour Céciliane.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je vais très bien.

  • Speaker #0

    Super. Alors aujourd'hui, je voulais aborder avec toi le syndrome lié au stress au travail. Je parle de syndrome parce qu'en fait, j'ai découvert que l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, n'a pas défini le burn-out comme une maladie, mais plutôt d'un syndrome. Donc tu vas pouvoir nous en dire un peu plus peut-être là-dessus. Ce qu'on va voir dans cet épisode, c'est surtout comment le sport peut accompagner dans un burn-out, voire même l'éviter. Alors, dis-moi, le burn-out, qu'est-ce que c'est ? C'est une forme de dépression ?

  • Speaker #1

    Le burn-out, c'est un épuisement professionnel, c'est-à-dire c'est une usure physique et morale. La personne est complètement vide. à l'intérieur. C'était Muriel Robin qui comparait ça à une maison en disant que la maison à l'extérieur est belle mais dedans elle est vide. Il n'y a pas de décoration, il n'y a plus rien. Et donc le burn-out c'est vraiment tous ces symptômes d'épuisement avec une grosse fatigue, des insomnies, une baisse de la concentration. Il y a vraiment cette usure. Moi le mot que j'utilise souvent c'est cette usure. Ça ne vient pas du jour au lendemain mais c'est vraiment un travail de sape. Et pour te répondre à la différence avec la dépression, La dépression, c'est effectivement une maladie. Et quand on est dans la dépression, on est dans la dépression tout le temps. C'est-à-dire que, soit au travail ou en vacances, mon état dépressif est là. Par contre, quand on se retrouve dans un épuisement professionnel, c'est un état qu'on retrouve au moment du travail. Et si je sors la personne de son environnement problématique, ce problème d'usure et de fatigue, quand je la sors de l'environnement, on se rend compte qu'elle va mieux. Donc, ce n'est pas une maladie en soi. Par contre, on sait aussi que ce stress chronique, tout cet état, peut conduire à une dépression. Et c'est là où il faut une vraie vigilance par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de quelques signes avant-coureurs. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Comment on peut repérer, peut-être, qu'on est en train de basculer vers un burn-out ?

  • Speaker #1

    Sur le plan physique, très souvent, c'est le sommeil. Comme disait le psychiatre Phil Stutz, la force vitale, elle se décline sur la capacité de sommeil. tout changement de comportement. peut être un indicateur d'un état d'épuisement. Si je commence à ne plus dormir le soir, si je commence à faire des cauchemars, si je ne réussis plus à manger, c'est tous ces signes à un moment donné qui changent. C'est le changement qui peut nous amener à se dire,

  • Speaker #0

    mince,

  • Speaker #1

    je dormais bien, je dors moins bien, je rumine toute la nuit ou je me réveille en pensant au travail, je rêve du travail. C'est tous ces signes qui vont nous donner une alerte avec, c'est la notion de se sentir bien au travail. Donc, quelque part... Oui,

  • Speaker #0

    c'est à la boule au ventre quand tu passes la porte.

  • Speaker #1

    C'est ça. Généralement, il y a ces signes dès le matin, des gens qui vont se mettre à pleurer dans la voiture sans comprendre pourquoi. C'est vraiment des indicateurs physiologiques très forts qu'il faut prendre en compte.

  • Speaker #0

    T'en croises beaucoup dans ton cabinet, des personnes...

  • Speaker #1

    Alors malheureusement, énormément. Je suis installée depuis 2008, je me rends compte qu'effectivement, il y en a de plus en plus. Il y en a de plus en plus. Donc c'est un vrai problème aujourd'hui. Et quelque chose où il va falloir, bien sûr,

  • Speaker #0

    prendre en compte. J'ai lu qu'il y avait une majorité de femmes, mais aujourd'hui, c'est compliqué d'avoir des chiffres. J'ai quand même l'impression, tu me confirmes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est difficile. C'est vrai que moi, j'ai un public plus féminin. Donc, c'est vrai que moi, dans mon exercice, je rencontre plus de femmes. Mais il m'est arrivé de rencontrer des hommes. J'ai envie de dire que ce qui va définir quelqu'un qui rencontre un burn-out, je donne souvent cette phrase qui est que... Tous les gens consciencieux ne font pas de burn-out, mais tous ceux qui font un burn-out sont des personnes consciencieuses. Donc ça...

  • Speaker #0

    Le profil du burn-out, des personnes qui malheureusement rencontrent ce phénomène...

  • Speaker #1

    Sur le plan clinique, je me rends compte que les gens qui vont être concernés par le burn-out sont des gens très consciencieux, d'accord ? Qui n'ont pratiquement jamais été en arrêt maladie, qui vont travailler avec 39 de fièvre, qui sont dans une conscience très très forte, avec une valeur travail. très forte aussi, presque une valeur identitaire. Et c'est pour ça que ça devient fracassant quand ça ne se passe pas bien. Et puis je me rends compte que sur le plan clinique, il y a deux raisons différentes que je n'ai pas forcément en même temps, mais qui s'ajoutent à la conscience. C'est soit ces personnes sont dans un management qui n'est pas adapté, soit ce sont des gens qui se retrouvent dans une nouvelle fonction, avec une activité qu'ils ne maîtrisent pas. Et le fait... d'être en difficulté de maîtrise, ils ont l'impression de ne pas bien faire leur travail. Et donc, dans ces deux cas-là, la conscience toujours présente, ça va donner vraiment des... Ça met une pression d'enfer. C'est une pression que la personne se met déjà elle-même dans un environnement qui n'est pas adapté.

  • Speaker #0

    Comment le sport peut aider à surmonter ce passage de burnout ? Parce que je parle d'un passage, tu peux me dire, ça se trouve, c'est super long en fait. J'ai aucune notion de... temporalité sur le burn-out ?

  • Speaker #1

    Au niveau du temps, généralement, moi, les personnes que je rencontre avec des signes de burn-out arrivent dans mon cabinet. Le travail de SAP a commencé il y a environ un an et demi, deux ans. Donc le début... En fait, c'est très insidieux, un burn-out. C'est un peu comme si je prenais une grenouille, que je la mets dans un chaudron d'eau bouillante. Elle va avoir la menace, elle va sortir tout de suite. C'est-à-dire, tu commences ton emploi, tu te rends compte que le management ou qu'en tout cas, les conditions ne sont pas là. Si on te le dit tout de suite le premier jour, tu refuses le boulot. Et donc, tu risques rien. Par contre, souvent, il va y avoir une phase de séduction. C'est un peu la grenouille qui rentre dans la marmite d'eau froide. Elle ne voit pas la menace. On lui vend du rêve. Elle commence l'activité. Elle se retrouve débordée. Elle en fait de plus en plus. Elle a une charge de travail qui augmente énormément. Et puis, elle ne se rend pas compte. Mais petit à petit, la marmite, elle prend de plus en plus de coups de chaud. Et elle devient tiède. Mais il reste dedans parce qu'ils sont consciencieux. Elle devient un petit peu bouillante. Et à un moment donné, ils sont ébouillantés. Et souvent, ceux qui rencontrent le burn-out, je me rends compte qu'ils Ils ne sont pas capables de l'arrêter par eux-mêmes. C'est soit un acné facial qui les empêche d'aller bosser, soit c'est une attaque de panique qui les amène aux urgences. Et donc, au moment de la rupture, c'est des moments où ils sont déjà complètement cuits. Donc c'est vrai que le sport, pour moi, il peut avoir deux missions. La première en prévention, bien évidemment. Je pense que ceux qui sont avec un état d'esprit sportif, ou en tout cas où le corps bouge, ils vont être dans une forme de défense qui va être plus intéressante, même au niveau de la concentration et tout ça. On sait par exemple... J'aime bien cette phrase, mais c'est une étude qui a montré que l'activité physique fait pousser les neurones. Ça veut dire que j'ai des photos et je pourrais te les mettre aussi en support. Mais on voit que les neurones d'un rat dans une expérience a été que justement, si tu es dans une cage un peu comme à Disneyland avec 10 000 activités, les neurones n'ont pas du tout la même action que si la cage est vide. Donc le sport a vraiment ce pouvoir.

  • Speaker #0

    Tu es en train de nous dire qu'il faut aller à Disney ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il faut bouger. Et que ce soit à Disney, que ce soit sur son vélo, que ce soit sur un footing.

  • Speaker #0

    La stimulation des hormones par l'activité physique est fondamentale.

  • Speaker #1

    Et ça a été prouvé. Quelque part, c'est de dire, bien sûr, que ce sport améliore la santé cérébrale. Donc, quelqu'un qui va être touché par le burn-out a sa santé cérébrale, sa concentration et tout ça qui va être abîmée. Et donc, effectivement, c'est un vrai support par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des sports propices plus que d'autres ? à améliorer l'état mental.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, la première chose, c'est le plaisir. Quelqu'un qui aime jouer va préférer un sport de tennis ou de duel ou de choses comme ça. Quelqu'un qui va performer préférera peut-être un chronomètre dans un bassin de natation. Ça, c'est vraiment en fonction des gens. Oui,

  • Speaker #0

    donc il faut se poser et se dire qu'est-ce que j'aime. De toute façon, quand on est en burn-out, c'est le moment de se poser et de dire qui je suis, qu'est-ce que je veux,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que j'aime et comment je le fais. De toute façon, je ne peux le faire qu'à petite dose au départ parce que je suis épuisée. Mais c'est sûr que ça a un effet, j'ai presque envie de dire, encore plus efficace que n'importe quel traitement médicamenteux. Ça aussi, ça a été prouvé. Que la dépression, par exemple, les antidépresseurs sont moins efficaces que le sport. Oui, parce que ça fait de cette fameuse sérotonine qui est sécrétée pendant le sport. Et qu'on retrouve dans les traitements, en général. Bien sûr, mais c'est plus facile de prendre une... de petites gélules que d'aller se mettre en mouvement.

  • Speaker #0

    Et pourtant, sur le long terme, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, mais encore une fois, c'est une habitude qu'il faut prendre dans le sens où il faut amener ses filstutes, s'il en parle, de cette force vitale. Cette force vitale, on ne va pas attendre d'avoir un burn-out pour aller bien. La force vitale, c'est qu'il faut que j'ai une bonne qualité de sommeil, donc il faut que j'ai une hygiène à ce niveau-là. L'alimentation, c'est pareil, ça va être important d'avoir une alimentation aussi bien, pas trop de sucre, des choses comme ça. Et puis effectivement, cette activité physique. Et c'est sûr que l'activité physique, si on arrive à l'inclure dans notre quotidien, dans notre dynamique de semaine, on sera dans quelque chose qui sera très bénéfique pour notre santé mentale, et notamment pour ceux qui sont dans ces risques ou en tout cas dans ce burn-out.

  • Speaker #0

    Donc tu as expliqué comment l'activité physique peut aider à passer le cap du burn-out, grâce à la force mentale et à la force physique que ça redonne, la confiance peut-être aussi que ça donne.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est de comprendre que quand on est dans le burn-out, le sport va nous aider à en sortir. Et j'entends déjà les gens qui auraient envie de me dire, mais on n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    T'es déjà naze, je vois pas pourquoi tu aurais courir.

  • Speaker #1

    Je suis déjà naze. Déjà avec une chape de plomb, je ne pourrais pas aller courir. Ça s'entend. Et c'est de réussir à dire, bien sûr, sauf que même si on n'a pas envie de remettre de l'action, et encore une fois, c'est des petits pas, des petits pas, des petits pas, même aller chercher son pain à pied, on va retrouver de l'action. Il faut rebouger le corps. Et ce corps qui est en mouvement va permettre à ces gens qui sont complètement vides de l'intérieur à réactiver toute une dynamique physiologique et psychologique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que la sensation d'un burn-out, c'est vraiment... Tu n'arrives plus à faire les connexions ?

  • Speaker #1

    C'est le vide. C'est chape de plomb. J'ai l'impression que mon corps est vide. Je ne peux plus rien faire. Et c'est pour ça que cette reconnexion est importante, par des tout petits efforts. Parce que le corps est épuisé. Donc, des petits efforts, des petits plaisirs, qui vont permettre à remettre le corps en mouvement. Et ça, c'est non négociable. C'est très important.

  • Speaker #0

    J'imagine que quand on sent qu'on a les signes du burn-out, soit qu'il arrive, soit on se dit malheureusement je suis en plein dedans, il y a un parcours à suivre avec des professionnels de santé.

  • Speaker #1

    C'est mieux parce que c'est vrai que le burn-out c'est quelque chose sur le plan.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas le gérer tout seul, ça me paraît compliqué.

  • Speaker #1

    Non parce que déjà on est trop consciencieux, donc il y a cette notion de je dois aller au boulot, je dois continuer. Ma première difficulté avec des gens qui rencontrent un burn-out, c'est de leur faire comprendre qu'à un moment donné... C'est pas un problème d'aptitude, ils sont aptes, ils sont consciencieux, ils sont compétents, mais ils sont pas adaptés à ce style de management, ou ils sont pas adaptés à ce style d'environnement, il faut qu'ils sortent de là. Mais sortir, des fois, ça peut être perçu comme un échec. C'est là où le sport aussi va aider, parce que dans la notion d'un état d'esprit, t'as pas un sportif qui n'a jamais perdu un match, et donc quelque part, c'est aussi de dire, non, non, non, c'est un match là, mais ça remet pas en cause. votre compétence, c'est juste à un moment donné, il faut lâcher le terrain là, parce qu'il n'est pas adapté. Et là, c'est aussi de faire ces parallèles avec cette notion du sport, qui est de dire, voilà, ce burn-out, par moment, il faut accepter de sortir de cet environnement. Pour des gens consciencieux, c'est très compliqué. Donc, c'est dans ce sens-là, bien sûr.

  • Speaker #0

    Quelle est la démarche, si tu pouvais conseiller, là maintenant, les personnes qui se sentent concernées, quelle est la démarche à suivre ? Je vais voir mon médecin, je vais voir un psy, je vais voir une sophrologue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que se faire accompagner c'est important, plutôt un psychologue, dans le sens où effectivement on va changer les schémas de pensée, on va libérer un peu cette notion de conscience. C'est génial d'être consciencieux. Trop, c'est comme tout, l'excès n'est jamais très très bénéfique.

  • Speaker #0

    Si jamais vous ne savez pas vers quel psychologue vous tournez, parce que vous ne l'avez jamais fait, n'hésitez pas à demander à votre médecin traitant, qui a certainement... Dans son carnet d'adresses, des psychologues à vous conseiller, même des fois spécialistes du burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des spécialistes du burn-out, il y a aussi tous ces psychologues qui sont plus orientés thérapie cognitive comportementale pour changer effectivement et les comportements, et les schémas de pensée, et les émotions. Cette triangulaire émotions-comportements-pensée permet généralement de retrouver une dynamique avec des croyances et des comportements plus rationnels. C'est dans le sens là où on va pouvoir sortir de ces schémas un peu négatifs.

  • Speaker #0

    Allez, on va partir sur du positif. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de super positif pour clore cet épisode ?

  • Speaker #1

    Si je prends les émotions, je dirais qu'il y a des émotions négatives, en tout cas qui vont abîmer notre système physiologique. La colère, la peur, la tristesse, la culpabilité, toutes ces émotions-là nous abîment. Et de l'autre côté, on a des émotions qui... nous portent, qui nous amènent physiologiquement des effets bénéfiques. La joie, l'amour. Et on se rend compte que la joie et l'apaisement sont les émotions qui sont les plus importantes. Je ne peux pas imaginer à un moment donné que de bouger son corps ou de faire du sport ne puisse pas amener de la joie. Ça veut dire que ceux qui n'y vont pas ne se sont pas rendus compte du bénéfice. Parce qu'ils sont peut-être allés dans des sports qui ne leur correspondaient pas. Peut-être parce qu'ils ont fait du sport à l'école avec un prof qui leur cliait dessus. Mais si on découvre le fait de bouger son corps, à un moment donné, ça amène du plaisir et de la joie.

  • Speaker #0

    Donc on propose à tout le monde de faire un body check, là maintenant, pour sentir la joie de bouger.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est exactement ça. C'est positif,

  • Speaker #0

    super.

  • Speaker #1

    J'adore.

  • Speaker #0

    Merci Karine.

  • Speaker #1

    Merci Céciliane. A bientôt.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et si vous en voulez encore, ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et surtout, laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts. Musique

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