undefined cover
undefined cover
Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo) cover
Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo) cover
ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo)

Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo)

16min |31/05/2023|

2188

Play
undefined cover
undefined cover
Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo) cover
Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo) cover
ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo)

Le déclic de Victor Habchy (cofondateur de "Le Guide Ultime" et voyageur à vélo)

16min |31/05/2023|

2188

Play

Description

"La rencontre ailleurs comme en bas de chez soi". C’est une nouvelle fois à Paris que je rencontre l’entrepreneur, co-auteur du Guide ultime de Paris et créateur de contenus Victor Habchy @victorhabchy. Ce qu’il aime ?  Les voyages (particulièrement à vélo), les rencontres, manger aussi, mais plus largement les autres, l’humain. Que se passe-t-il quand on part pour un long voyage ? Et quand on rentre ? Finalement, la rencontre n’est-elle pas parfois juste sous nos yeux ? C’est un peu de tout ça dont on parle dans cet épisode.

📲💻 Retrouvez Victor Habchy sur Youtube, Instagram, TikTok ou sur LinkedIn.

💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.

🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être vous aussi sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    rencontre rupture joie échec transformation bonheur tout commence par un déclic bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode vous écoutez le déclic de victor apci aujourd'hui on se retrouve à la creator school à paris vous allez comprendre le pourquoi de ce lieu juste après et si je suis ici pour échanger dans des clics C'est avec Victor. Salut Victor, ça va ? Salut,

  • Speaker #1

    ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bah oui, super, je suis ravie de te rencontrer.

  • Speaker #1

    Également.

  • Speaker #0

    Alors Victor, tu as 31 ans, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Alors moi je te connais, enfin j'ai commencé à te suivre pendant ton voyage à vélo, le fameux Paris-Dakar, que tu as partagé sur les réseaux sociaux, et j'ai donc découvert que tu aimais, et que tu aimes toujours je pense, les voyages, les rencontres, manger aussi, mais plus largement je crois surtout que tu aimes les autres, l'humain, jusque là ça te va ? Ouais. Dans la vie, tu es entrepreneur et créateur de contenu et tu as d'ailleurs créé une école où on se trouve aujourd'hui pour accompagner les personnes dans ce métier. Et sur les réseaux, toi tu partages ton quotidien, tes bonnes adresses, mais aussi tes expéditions. Et puis de plus en plus de rencontres justement avec des personnes que tu croises, des monsieur et madame tout le monde qui ont des histoires parfois tristes, parfois plus joyeuses, mais toujours très inspirantes. J'ai l'impression que tu aimes le défi. Ouais, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Donc j'ai parlé de ton voyage à vélo, le Paris-Dakar, mais il y a aussi Istanbul, la Chine et tout ça tout seul. Ici on parle de déclic, alors moi j'ai envie de savoir, avant toute chose, de cette vie bien remplie, pourquoi toi est-ce que tu avais décidé de partir ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Mon premier voyage c'était Paris-Istanbul. Et déjà ce qui était super important c'est que je m'étais vraiment toujours dit dans la tête, si ça me plaît plus, j'arrête. Tu vois, c'est pas le défi pour la performance. Chaque jour, chaque semaine, je me posais vraiment la question, ok, est-ce que j'ai envie de continuer ? Et j'étais vraiment 100% prêt à un moment à me dire non, je kiffe pas, j'arrête. Donc c'était ça qui m'a permis de débloquer ce défi un peu fou et complètement irréalisable. Si j'ai commencé à partir, c'est parce que j'avais besoin de me challenger. J'avais besoin de voir le monde. J'étais très bien à Paris, j'étais hyper confortable, mais j'avais besoin et envie de plus. J'avais envie de me prouver que je pouvais vivre des choses, sortir de ma zone de confort. découvrir le monde et aussi voyager de manière un peu alternative.

  • Speaker #0

    Tu disais quand quelque chose ne me plaît pas, je m'autorise à arrêter. Est-ce que c'est pareil pour tout dans la vie ? Par exemple, est-ce que tu finis les livres que tu n'aimes pas ? Tu fais partie de ces gens-là ou pas ? Ou c'est vraiment spécifique ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, pareil. J'ai plein de livres que je ne finis pas. Après, des fois tu es engagé dans des choses et tu ne peux pas tout arrêter du jour au lendemain. J'essaie de faire quand même gaffe notamment aux gens autour de moi. Tu ne peux pas trop que ça les impacte. j'essaye de construire une vie qui fait que Je garde une forme de liberté et j'arrive à arrêter les choses, surtout quand ça dépend que de moi, tu vois, finalement, me m'épanouissent pas ou me rendent pas heureux, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Pour toi, partir, est-ce que c'est fuir un peu, ou c'est au contraire aller vivre autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant, je pense qu'il peut y avoir les deux raisons. Il y a une partie de fuite qui, je pense, est de moins en moins présente dans ma vie, parce que je suis de plus en plus aligné avec qui je vis, qui je suis parce que je grandis et je vieillis. Et il y a aussi une partie de découverte qui est beaucoup plus superbe. qui est vraiment cette curiosité que tu as beaucoup, je pense notamment quand tu es jeune, tu as envie de comprendre le monde, de découvrir, et cette soif d'aventure et de rencontre qui pour moi était très très présente, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et du coup tu avais donc des voyages, aujourd'hui est-ce que tu as d'autres projets de voyage, ou la rencontre tu la vis autrement, parce que là les rencontres que tu partages sur les réseaux sociaux, notamment c'est autour de toi en fait, dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Ouais, figure-toi que j'ai beaucoup moins envie de voyager maintenant. Notamment parce que ce besoin de rencontre et de découverte, j'arrive à le faire beaucoup plus localement. Et aussi parce que quand je fais des voyages à vélo, c'est physiquement une préparation. Ça demande du temps que je peux moins me permettre aujourd'hui dans mon temps quotidien. Et puis surtout, je pense que j'ai moins envie.

  • Speaker #0

    Quand tu as eu l'envie de partir, est-ce que tu as eu des symptômes particuliers ? Comment ça s'est révélé chez toi ? C'était une intuition, un truc qui revenait, une rencontre peut-être ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le déclic, c'était un blog. Il s'appelle le braquette et la liberté. Je ne sais même pas s'il est encore en ligne. C'est un gars qui voyageait à vélo et qui racontait vraiment comme des récits d'aventure, les pays qu'il découvrait. Et je trouvais ça fou. Je me dis mais c'est dingue. Ça a l'air d'une intuition que ça allait me plaire et que c'est un truc que j'avais envie de vivre. Et je suis parti comme ça à vélo direction le sud. Et c'est très vite devenu une évidence, tu vois. Au bout de deux, trois jours, même si les premiers jours étaient très durs, il pleuvait, il faisait froid. J'ai dû dormir en tente. C'était bien galère. Mais c'était très vite évident que c'était ça que j'avais envie de faire. Je n'ai pas hésité sur le fait que j'allais réussir à aller jusqu'à Istanbul.

  • Speaker #0

    Tu parles d'intuition. est-ce que c'est un truc auquel tu es sensible de manière générale ? général dans la vie aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis hyper sensible et très attentif à ça, à mes intuitions, là où je me dis il faut que j'aille par là, c'est vraiment un peu une boussole moi dans ma vie.

  • Speaker #0

    Une fois justement que tu avais eu celle-ci, l'intuition qu'il fallait que tu partes, de quoi est-ce que tu avais besoin, que ce soit en termes matériel, préparation physique, mentale, de quoi tu t'es dit là j'ai besoin de ça pour aller au bout de mon projet ?

  • Speaker #1

    Bon rien du tout, en vrai je ne m'étais pas du tout préparé physiquement, je suis J'ai dépensé très peu d'argent, je faisais beaucoup de couchsurfing, donc j'avais pas de besoins financiers. J'avais juste besoin d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que t'aurais dû préparer ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça fait partie de l'aventure. Notamment sur Paris-Dakar, j'avais un super vélo Décathlon, et ça, ça m'a vraiment aidé. J'ai jamais crevé, trop bien. Mais sinon, il y a eu des galères. Et aussi, moi je fais un peu ça pour me confronter à ces galères. Donc je suis pas content que ça arrive. Mais je suis en mode, ok, c'est vraiment l'aventure, donc c'est cool aussi de vivre ça. J'ai pas envie d'un truc trop maîtrisé parce que tu perds un peu la spontanéité. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Et du coup, il y a une dimension sportive dans ton voyage. Est-ce que tu étais sportif avant de se voyager à vélo ? Quel rapport tu avais au sport ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je faisais beaucoup de vélo pour mon déplaissé à Paris. Du coup, j'étais relativement actif, mais je dirais pas que j'étais sportif. Tu vois, c'était juste un moyen de me déplacer. Et en fait, très vite, ton corps, quand tu voyages à vélo, il prend le rythme. et au bout d'une semaine j'avais trouvé mon rythme Ce qui était super important en fait, parce que ça dure longtemps, c'est pas de trop forcer physiquement. D'ailleurs sur Paris-Dakar, il y a des moments où j'ai dû forcer et c'était un peu dur du coup. Il y a eu beaucoup plus de challenges physiques. Mais sur Paris-Istanbul, justement j'ai essayé de trouver l'équilibre où j'étais content de faire du sport, de l'exercice, mais où j'étais pas épuisé. Et c'était ça qui me rendait heureux, tu vois. Prendre mon temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que ça a changé un peu ton rapport à ton corps ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que tous les gens qui font du sport le diront. c'est incroyable que ton corps c'est un véhicule C'est un truc que tu as envie de bien traiter, qui te fait du bien, qui en même temps t'es hyper attentif à tes muscles, parce qu'en fait c'est un véhicule essentiel dans ton existence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu disais qu'en fait quand je suis parti j'avais besoin de rien, mais en fait t'avais besoin juste d'un vélo et ton corps quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça ouais, oui t'as besoin de ton corps, mais ton corps tu l'entraînes. Et si tu écoutes ton corps tu trouves le bon rythme, celui qui fait que t'arrives à te dépasser sans forcément être dans la souffrance, et à t'écouter quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup depuis tu entretiens ce rapport au sport ?

  • Speaker #1

    Je fais tous mes déplacements à vélo. Et je suis très très actif, je marche énormément, mais c'est un sport que j'adore parce que c'est pas un sport qui est... Tu vois, c'est pas le mercredi entre 17h et 19h je vais faire du tennis. C'est un sport qui est intégré dans mon quotidien et qui fait qu'en fait si je suis plus actif, je s'en manque. Et en même temps, c'est pas un rendez-vous. Donc t'as ce truc trop bien, c'est un peu démystifié, tu vois. Et puis surtout c'est incroyable parce que ça me fait gagner du temps, je traverse Paris, je vois des belles choses, je passe par les quais. Donc c'est vraiment, moi j'ai trouvé ce qui me rendait heureux dans le sport. Ce qui parfois fait peur, tu vois je suis pas le genre de gars qui serait bon à faire deux entraînements de basket par semaine tu vois Parce que je trouverais ça comme une contrainte, il faudrait venir à des heures précises et tout Le vélo c'est libre, c'est avec toi même, t'as envie de rusher, tu cours à fond, t'as envie d'être tranquille, t'es tranquille Donc j'ai trouvé en ça une pratique sportive qui est différente je pense de la façon dont on définit le sport dans notre société

  • Speaker #0

    Ouais, tu serais pas du genre à aller à la salle quoi Non,

  • Speaker #1

    j'ai essayé, c'était horrible

  • Speaker #0

    Mauvaise expérience Qu'est-ce que ça a changé autrement que ton rapport au corps et au sport, ces voyages ?

  • Speaker #1

    Le rapport à l'autre ? Forcément. À chaque fois que je reviens d'un voyage, j'ai une confiance en l'humanité qui est incroyable. Parce qu'en fait, tu ne croises que des gens qui t'arrêtent, donc qui sont hyper curieux, hyper sympas, des gens qui te logent et tout. Et tu te dis, mais c'est trop beau l'humanité, tu vois. Tu passes ton temps confronté à des inconnus qui sont trop gentils. Ce qui est vraiment l'inverse de mon quotidien à Paris.

  • Speaker #0

    Justement, comment tu arrives à conserver cette foi en l'humanité dans ton quotidien de Paris ?

  • Speaker #1

    De temps en temps, je voyage. Il y a toujours des moments où ça me manque, où j'ai besoin de reconnecter avec le sport et la découverte. Je me fais des petits voyages à vélo et c'est toujours un plaisir et un bonheur.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est en même temps une fuite et en même temps vivre autre chose. Mais du coup, le retour,

  • Speaker #1

    comment tu le vis ? C'est hyper intéressant. Le premier retour était extrêmement dur. de Paris-Istanbul parce que je suis rentré en France, on était en décembre, il faisait super froid, j'étais vraiment pas bien physiquement aussi j'avais un énorme manque, tu sais les trucs du sportif parce que tous les jours j'avais habitué mon corps à énormément d'exercices et du jour au lendemain j'ai tout arrêté et psychologiquement aussi c'était difficile parce que je suis retourné dans la monotonie parisienne alors que j'avais vécu deux mois d'exaltation, de découverte, de rencontres donc je m'étais pas préparé Au retour, ce qui était je pense une erreur, mais après ça m'a un peu traumate, tu vois. Donc les retours des autres voyages, j'étais beaucoup plus prêt. Je savais que j'allais vivre quelque chose, du coup je prenais vachement de recul. Et là tu vois, Paris-Dakar, ça s'est très bien passé, j'étais content de rentrer. Je savais ce que ça voulait dire et j'étais plus capable de me projeter dans ma vie.

  • Speaker #0

    C'est ce voyage-là qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #1

    Tous les voyages m'ont vraiment marqué d'une manière ou d'une autre. La Chine m'a énormément marqué à vélo parce que la Chine c'était vraiment complètement dépaysant. C'était paroxysme de ce que je pouvais faire hors de ma zone de confort. Après le désert j'ai adoré, le désert ça a été vraiment un truc fondamental chez moi et je sais que les gens aussi me marquent beaucoup. Donc c'est ça qui est trop bien, tous les voyages ont des choses marquantes.

  • Speaker #0

    Quel est le déclic qu'on pourrait te souhaiter le prochain ?

  • Speaker #1

    Écoute, pourquoi pas faire un nouveau défi sportif parce qu'au final... Le vélo, c'est devenu ma zone de confort. Je sais comment faire et je pourrais traverser l'Amérique du Sud. Il n'y a rien qui mentalement me stresse ou n'est pas envisageable. Donc peut-être le prochain défi, c'est de gravir une montagne ou de faire un truc que je n'ai jamais fait avec mon corps.

  • Speaker #0

    Je disais en intro, mais du coup, je pense que j'avais visé juste. Tu as quand même un goût du défi assez prononcé.

  • Speaker #1

    Et en même temps, une peur, c'est un peu comme plein de gens. J'ai envie de faire des trucs de ouf. Je suis un peu en mode, le confort, c'est bien aussi. C'est toujours un déclic, un moment où tu prends un vol et une idée devient une réalité et là t'es parti et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Quel regard t'as toi sur la fameuse zone de confort ? Est-ce qu'il faut en sortir ? Est-ce qu'il faut pousser les limites ?

  • Speaker #1

    Je pense que, j'imagine que ça dépend des gens, je pourrais pas en faire une règle générale, mais moi ça m'a fait énormément de bien dans ma vie de comprendre que j'avais une zone de confort et de me dire ok je vais la dépasser. Sans forcément la dépasser tout le temps, je trouve que... parfois se dire ok le confort c'est cool mais c'est bien tu veux d'avoir un peu faim parfois d'être un peu pousser son corps physiquement je sais pas c'est vrai il y a un truc de qui est bon pour moi et qui me fait du bien et que j'espère pouvoir continuer d'une certaine manière à vivre.

  • Speaker #0

    Et puis finalement peut-être que tu te rends compte aussi que pour sortir de ta zone de confort, t'as pas besoin forcément de faire un voyage de dingue en vélo et qu'il y a peut-être d'autres moyens que tu as intégré dans ta routine.

  • Speaker #1

    Ah oui complètement et en fait pour moi le voyage c'est vraiment la découverte et la rencontre et ça tu peux le faire à Paris tu vois, j'ai pas besoin d'aller à l'autre bout du monde et c'est aussi quand on parlait de fuite, il y avait ce truc où je me disais si je veux vivre des aventures il faut que je me barre et en fait je suis pas d'accord, enfin je pense qu'aujourd'hui t'as besoin d'un voiture incroyable au bout de la rue.

  • Speaker #0

    Et ces rencontres que tu fais à Paris, c'est venu après tes voyages, cette envie de faire ces interviews ? Tu peux expliquer peut-être pour ceux qui ne connaissent pas ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me suis lancé dans le témoignage d'inconnus. Donc c'est des gens qui me racontent des moments de vie qui les ont marqués. C'est comme tu as dit, parfois, voire même souvent, triste, mais pas que. Mais en tout cas, c'est des choses qui marquent les gens. Et moi j'avais commencé ça parce que j'ai cofondé le guide d'Ultime, donc un guide de street food. Et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre de parler de bouffe. j'ai l'impression d'être complètement déconnecté des humains Et j'avais plus envie de reconnecter avec ça. Et j'ai commencé dans un voyage en Corse, un peu par hasard. Et j'ai trop aimé, je me suis dit, waouh, c'est... Je sais pas, il y a un truc incroyable, pareil mon instinct. Et du coup j'ai continué, et c'est comme ça que j'ai fait, je sais pas, aujourd'hui peut-être une quarantaine de portraits, dont beaucoup que j'aime énormément.

  • Speaker #0

    Si tu deviens en choisir un,

  • Speaker #1

    c'est dur. Là je pense à un, je sais pas si c'est mon préféré, mais c'est un qui m'a beaucoup marqué, c'est l'agriculteur qui vit tout seul. Et qui repense à son passé en se disant « Ouais, en fait, j'ai vécu une vie que j'aurais pas aimé vivre. » Je trouvais que c'était dur et triste et fort en même temps.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça, toi, au quotidien ? Parce que te prendre des histoires tristes comme ça, c'est pas forcément évident, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah, je sais pas. Moi, ça me fait du bien de partager quelque chose, même si des fois, un peu comme j'irais dans un film. Des fois, tu regardes un film, tu chiales et tout, mais juste, c'est beau d'une certaine manière. Et c'est un peu, moi, les mêmes sentiments. Et donc ouais, c'est une envie de connecter, c'est aussi une envie de partager. Tu vois, dans le travail de créateur de contenu, t'as une vraie volonté, c'est du travail. Il y a du temps de montage, du temps de rajouter la musique, les sous-titres et tout, c'est du taf. Mais j'aime trop en fait quand j'ai vécu quelque chose et que je me dis, ouais, je peux partager ça au monde entier. Et après, tu sais, quand la vidéo elle marche, le sentiment est incroyable. C'est quand c'est une personne qui me dit, j'aimerais trop que mon histoire soit partagée. et là il y a une fille qui va parler de son désir d'enfant qui a échoué Et là il m'a réécrit pour me dire après ta vidéo on m'a contacté pour l'éditer. Je me suis dit incroyable, je suis trop content.

  • Speaker #0

    Tu parles de l'aspect travail de ces interviews. Peut-être que c'est ça aussi qui t'aide à prendre la distance avec ton quotidien ? Parce que tu vois, si t'étais des proches qui te racontaient toujours des histoires comme ça, ça serait peut-être plus difficile.

  • Speaker #1

    Ouais, émotionnellement je pourrais pas si t'étais des proches. Parce que c'est des sujets durs. En fait ma distance me permet de pas être trop touché par ça. Parce que je sais que je suis là pour une... mission, entre guillemets, c'est la personne elle veut partager son histoire. Moi, mon re, c'est de faire au mieux pour retranscrire de la manière la plus forte, la plus réaliste, la plus belle son histoire. Je suis là pour l'écouter, pour sentir le meilleur et pour faire le travail un peu comme un artisan, le plus carré, le plus clean possible pour que ça soit bien.

  • Speaker #0

    Si tu devais me donner une définition de déclic, ce serait quoi pour toi ? Ta propre définition.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'est... C'est réaliser qu'on a envie d'autre chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi le déclic c'est quelque chose de... sur le moment ? Ou une fois que t'as eu un déclic, tu peux pas revenir en arrière et tu seras frustré si t'as pas été au bout ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que le déclic c'est quand même un peu une évidence. Qu'une fois que tu l'as, soit tu le vis, soit tu retournes en arrière. Mais tu vois, moi le déclic en vélo, c'était peut-être après deux jours sur mon vélo, où j'ai compris que c'était ça que j'avais envie à cet instant précis. Et soit je vivais parce que c'était évident. Soit j'aurais arrêté mais j'aurais été frustré.

  • Speaker #0

    Du coup, limite t'es parti, le déclic était encore en cours. La validation, tu l'as eu une fois en train de pédaler. Ah oui,

  • Speaker #1

    mais de toute façon, pour moi, le déclic, tu l'as vraiment quand tu fais face à la réalité. Toi, t'as deux déclics. T'as le déclic théorique en se disant, vas-y, je quitte mon taf et je pars à Bali. Et t'as le déclic réel où t'es sur une plage à Bali et tu dis, ok, c'est vraiment ça dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    Tu réalises quoi.

  • Speaker #1

    Mais moi j'ai besoin de vivre et d'expérimenter pour être certain

  • Speaker #0

    Trop bien Tu peux nous redire où est-ce qu'on peut retrouver tous tes témoignages ?

  • Speaker #1

    Alors, Victor Hapshi sur Instagram et Vito Vidéo sur TikTok.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci. Merci beaucoup, Victor. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin, ce déclic.

Description

"La rencontre ailleurs comme en bas de chez soi". C’est une nouvelle fois à Paris que je rencontre l’entrepreneur, co-auteur du Guide ultime de Paris et créateur de contenus Victor Habchy @victorhabchy. Ce qu’il aime ?  Les voyages (particulièrement à vélo), les rencontres, manger aussi, mais plus largement les autres, l’humain. Que se passe-t-il quand on part pour un long voyage ? Et quand on rentre ? Finalement, la rencontre n’est-elle pas parfois juste sous nos yeux ? C’est un peu de tout ça dont on parle dans cet épisode.

📲💻 Retrouvez Victor Habchy sur Youtube, Instagram, TikTok ou sur LinkedIn.

💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.

🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être vous aussi sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    rencontre rupture joie échec transformation bonheur tout commence par un déclic bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode vous écoutez le déclic de victor apci aujourd'hui on se retrouve à la creator school à paris vous allez comprendre le pourquoi de ce lieu juste après et si je suis ici pour échanger dans des clics C'est avec Victor. Salut Victor, ça va ? Salut,

  • Speaker #1

    ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bah oui, super, je suis ravie de te rencontrer.

  • Speaker #1

    Également.

  • Speaker #0

    Alors Victor, tu as 31 ans, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Alors moi je te connais, enfin j'ai commencé à te suivre pendant ton voyage à vélo, le fameux Paris-Dakar, que tu as partagé sur les réseaux sociaux, et j'ai donc découvert que tu aimais, et que tu aimes toujours je pense, les voyages, les rencontres, manger aussi, mais plus largement je crois surtout que tu aimes les autres, l'humain, jusque là ça te va ? Ouais. Dans la vie, tu es entrepreneur et créateur de contenu et tu as d'ailleurs créé une école où on se trouve aujourd'hui pour accompagner les personnes dans ce métier. Et sur les réseaux, toi tu partages ton quotidien, tes bonnes adresses, mais aussi tes expéditions. Et puis de plus en plus de rencontres justement avec des personnes que tu croises, des monsieur et madame tout le monde qui ont des histoires parfois tristes, parfois plus joyeuses, mais toujours très inspirantes. J'ai l'impression que tu aimes le défi. Ouais, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Donc j'ai parlé de ton voyage à vélo, le Paris-Dakar, mais il y a aussi Istanbul, la Chine et tout ça tout seul. Ici on parle de déclic, alors moi j'ai envie de savoir, avant toute chose, de cette vie bien remplie, pourquoi toi est-ce que tu avais décidé de partir ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Mon premier voyage c'était Paris-Istanbul. Et déjà ce qui était super important c'est que je m'étais vraiment toujours dit dans la tête, si ça me plaît plus, j'arrête. Tu vois, c'est pas le défi pour la performance. Chaque jour, chaque semaine, je me posais vraiment la question, ok, est-ce que j'ai envie de continuer ? Et j'étais vraiment 100% prêt à un moment à me dire non, je kiffe pas, j'arrête. Donc c'était ça qui m'a permis de débloquer ce défi un peu fou et complètement irréalisable. Si j'ai commencé à partir, c'est parce que j'avais besoin de me challenger. J'avais besoin de voir le monde. J'étais très bien à Paris, j'étais hyper confortable, mais j'avais besoin et envie de plus. J'avais envie de me prouver que je pouvais vivre des choses, sortir de ma zone de confort. découvrir le monde et aussi voyager de manière un peu alternative.

  • Speaker #0

    Tu disais quand quelque chose ne me plaît pas, je m'autorise à arrêter. Est-ce que c'est pareil pour tout dans la vie ? Par exemple, est-ce que tu finis les livres que tu n'aimes pas ? Tu fais partie de ces gens-là ou pas ? Ou c'est vraiment spécifique ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, pareil. J'ai plein de livres que je ne finis pas. Après, des fois tu es engagé dans des choses et tu ne peux pas tout arrêter du jour au lendemain. J'essaie de faire quand même gaffe notamment aux gens autour de moi. Tu ne peux pas trop que ça les impacte. j'essaye de construire une vie qui fait que Je garde une forme de liberté et j'arrive à arrêter les choses, surtout quand ça dépend que de moi, tu vois, finalement, me m'épanouissent pas ou me rendent pas heureux, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Pour toi, partir, est-ce que c'est fuir un peu, ou c'est au contraire aller vivre autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant, je pense qu'il peut y avoir les deux raisons. Il y a une partie de fuite qui, je pense, est de moins en moins présente dans ma vie, parce que je suis de plus en plus aligné avec qui je vis, qui je suis parce que je grandis et je vieillis. Et il y a aussi une partie de découverte qui est beaucoup plus superbe. qui est vraiment cette curiosité que tu as beaucoup, je pense notamment quand tu es jeune, tu as envie de comprendre le monde, de découvrir, et cette soif d'aventure et de rencontre qui pour moi était très très présente, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et du coup tu avais donc des voyages, aujourd'hui est-ce que tu as d'autres projets de voyage, ou la rencontre tu la vis autrement, parce que là les rencontres que tu partages sur les réseaux sociaux, notamment c'est autour de toi en fait, dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Ouais, figure-toi que j'ai beaucoup moins envie de voyager maintenant. Notamment parce que ce besoin de rencontre et de découverte, j'arrive à le faire beaucoup plus localement. Et aussi parce que quand je fais des voyages à vélo, c'est physiquement une préparation. Ça demande du temps que je peux moins me permettre aujourd'hui dans mon temps quotidien. Et puis surtout, je pense que j'ai moins envie.

  • Speaker #0

    Quand tu as eu l'envie de partir, est-ce que tu as eu des symptômes particuliers ? Comment ça s'est révélé chez toi ? C'était une intuition, un truc qui revenait, une rencontre peut-être ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le déclic, c'était un blog. Il s'appelle le braquette et la liberté. Je ne sais même pas s'il est encore en ligne. C'est un gars qui voyageait à vélo et qui racontait vraiment comme des récits d'aventure, les pays qu'il découvrait. Et je trouvais ça fou. Je me dis mais c'est dingue. Ça a l'air d'une intuition que ça allait me plaire et que c'est un truc que j'avais envie de vivre. Et je suis parti comme ça à vélo direction le sud. Et c'est très vite devenu une évidence, tu vois. Au bout de deux, trois jours, même si les premiers jours étaient très durs, il pleuvait, il faisait froid. J'ai dû dormir en tente. C'était bien galère. Mais c'était très vite évident que c'était ça que j'avais envie de faire. Je n'ai pas hésité sur le fait que j'allais réussir à aller jusqu'à Istanbul.

  • Speaker #0

    Tu parles d'intuition. est-ce que c'est un truc auquel tu es sensible de manière générale ? général dans la vie aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis hyper sensible et très attentif à ça, à mes intuitions, là où je me dis il faut que j'aille par là, c'est vraiment un peu une boussole moi dans ma vie.

  • Speaker #0

    Une fois justement que tu avais eu celle-ci, l'intuition qu'il fallait que tu partes, de quoi est-ce que tu avais besoin, que ce soit en termes matériel, préparation physique, mentale, de quoi tu t'es dit là j'ai besoin de ça pour aller au bout de mon projet ?

  • Speaker #1

    Bon rien du tout, en vrai je ne m'étais pas du tout préparé physiquement, je suis J'ai dépensé très peu d'argent, je faisais beaucoup de couchsurfing, donc j'avais pas de besoins financiers. J'avais juste besoin d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que t'aurais dû préparer ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça fait partie de l'aventure. Notamment sur Paris-Dakar, j'avais un super vélo Décathlon, et ça, ça m'a vraiment aidé. J'ai jamais crevé, trop bien. Mais sinon, il y a eu des galères. Et aussi, moi je fais un peu ça pour me confronter à ces galères. Donc je suis pas content que ça arrive. Mais je suis en mode, ok, c'est vraiment l'aventure, donc c'est cool aussi de vivre ça. J'ai pas envie d'un truc trop maîtrisé parce que tu perds un peu la spontanéité. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Et du coup, il y a une dimension sportive dans ton voyage. Est-ce que tu étais sportif avant de se voyager à vélo ? Quel rapport tu avais au sport ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je faisais beaucoup de vélo pour mon déplaissé à Paris. Du coup, j'étais relativement actif, mais je dirais pas que j'étais sportif. Tu vois, c'était juste un moyen de me déplacer. Et en fait, très vite, ton corps, quand tu voyages à vélo, il prend le rythme. et au bout d'une semaine j'avais trouvé mon rythme Ce qui était super important en fait, parce que ça dure longtemps, c'est pas de trop forcer physiquement. D'ailleurs sur Paris-Dakar, il y a des moments où j'ai dû forcer et c'était un peu dur du coup. Il y a eu beaucoup plus de challenges physiques. Mais sur Paris-Istanbul, justement j'ai essayé de trouver l'équilibre où j'étais content de faire du sport, de l'exercice, mais où j'étais pas épuisé. Et c'était ça qui me rendait heureux, tu vois. Prendre mon temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que ça a changé un peu ton rapport à ton corps ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que tous les gens qui font du sport le diront. c'est incroyable que ton corps c'est un véhicule C'est un truc que tu as envie de bien traiter, qui te fait du bien, qui en même temps t'es hyper attentif à tes muscles, parce qu'en fait c'est un véhicule essentiel dans ton existence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu disais qu'en fait quand je suis parti j'avais besoin de rien, mais en fait t'avais besoin juste d'un vélo et ton corps quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça ouais, oui t'as besoin de ton corps, mais ton corps tu l'entraînes. Et si tu écoutes ton corps tu trouves le bon rythme, celui qui fait que t'arrives à te dépasser sans forcément être dans la souffrance, et à t'écouter quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup depuis tu entretiens ce rapport au sport ?

  • Speaker #1

    Je fais tous mes déplacements à vélo. Et je suis très très actif, je marche énormément, mais c'est un sport que j'adore parce que c'est pas un sport qui est... Tu vois, c'est pas le mercredi entre 17h et 19h je vais faire du tennis. C'est un sport qui est intégré dans mon quotidien et qui fait qu'en fait si je suis plus actif, je s'en manque. Et en même temps, c'est pas un rendez-vous. Donc t'as ce truc trop bien, c'est un peu démystifié, tu vois. Et puis surtout c'est incroyable parce que ça me fait gagner du temps, je traverse Paris, je vois des belles choses, je passe par les quais. Donc c'est vraiment, moi j'ai trouvé ce qui me rendait heureux dans le sport. Ce qui parfois fait peur, tu vois je suis pas le genre de gars qui serait bon à faire deux entraînements de basket par semaine tu vois Parce que je trouverais ça comme une contrainte, il faudrait venir à des heures précises et tout Le vélo c'est libre, c'est avec toi même, t'as envie de rusher, tu cours à fond, t'as envie d'être tranquille, t'es tranquille Donc j'ai trouvé en ça une pratique sportive qui est différente je pense de la façon dont on définit le sport dans notre société

  • Speaker #0

    Ouais, tu serais pas du genre à aller à la salle quoi Non,

  • Speaker #1

    j'ai essayé, c'était horrible

  • Speaker #0

    Mauvaise expérience Qu'est-ce que ça a changé autrement que ton rapport au corps et au sport, ces voyages ?

  • Speaker #1

    Le rapport à l'autre ? Forcément. À chaque fois que je reviens d'un voyage, j'ai une confiance en l'humanité qui est incroyable. Parce qu'en fait, tu ne croises que des gens qui t'arrêtent, donc qui sont hyper curieux, hyper sympas, des gens qui te logent et tout. Et tu te dis, mais c'est trop beau l'humanité, tu vois. Tu passes ton temps confronté à des inconnus qui sont trop gentils. Ce qui est vraiment l'inverse de mon quotidien à Paris.

  • Speaker #0

    Justement, comment tu arrives à conserver cette foi en l'humanité dans ton quotidien de Paris ?

  • Speaker #1

    De temps en temps, je voyage. Il y a toujours des moments où ça me manque, où j'ai besoin de reconnecter avec le sport et la découverte. Je me fais des petits voyages à vélo et c'est toujours un plaisir et un bonheur.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est en même temps une fuite et en même temps vivre autre chose. Mais du coup, le retour,

  • Speaker #1

    comment tu le vis ? C'est hyper intéressant. Le premier retour était extrêmement dur. de Paris-Istanbul parce que je suis rentré en France, on était en décembre, il faisait super froid, j'étais vraiment pas bien physiquement aussi j'avais un énorme manque, tu sais les trucs du sportif parce que tous les jours j'avais habitué mon corps à énormément d'exercices et du jour au lendemain j'ai tout arrêté et psychologiquement aussi c'était difficile parce que je suis retourné dans la monotonie parisienne alors que j'avais vécu deux mois d'exaltation, de découverte, de rencontres donc je m'étais pas préparé Au retour, ce qui était je pense une erreur, mais après ça m'a un peu traumate, tu vois. Donc les retours des autres voyages, j'étais beaucoup plus prêt. Je savais que j'allais vivre quelque chose, du coup je prenais vachement de recul. Et là tu vois, Paris-Dakar, ça s'est très bien passé, j'étais content de rentrer. Je savais ce que ça voulait dire et j'étais plus capable de me projeter dans ma vie.

  • Speaker #0

    C'est ce voyage-là qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #1

    Tous les voyages m'ont vraiment marqué d'une manière ou d'une autre. La Chine m'a énormément marqué à vélo parce que la Chine c'était vraiment complètement dépaysant. C'était paroxysme de ce que je pouvais faire hors de ma zone de confort. Après le désert j'ai adoré, le désert ça a été vraiment un truc fondamental chez moi et je sais que les gens aussi me marquent beaucoup. Donc c'est ça qui est trop bien, tous les voyages ont des choses marquantes.

  • Speaker #0

    Quel est le déclic qu'on pourrait te souhaiter le prochain ?

  • Speaker #1

    Écoute, pourquoi pas faire un nouveau défi sportif parce qu'au final... Le vélo, c'est devenu ma zone de confort. Je sais comment faire et je pourrais traverser l'Amérique du Sud. Il n'y a rien qui mentalement me stresse ou n'est pas envisageable. Donc peut-être le prochain défi, c'est de gravir une montagne ou de faire un truc que je n'ai jamais fait avec mon corps.

  • Speaker #0

    Je disais en intro, mais du coup, je pense que j'avais visé juste. Tu as quand même un goût du défi assez prononcé.

  • Speaker #1

    Et en même temps, une peur, c'est un peu comme plein de gens. J'ai envie de faire des trucs de ouf. Je suis un peu en mode, le confort, c'est bien aussi. C'est toujours un déclic, un moment où tu prends un vol et une idée devient une réalité et là t'es parti et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Quel regard t'as toi sur la fameuse zone de confort ? Est-ce qu'il faut en sortir ? Est-ce qu'il faut pousser les limites ?

  • Speaker #1

    Je pense que, j'imagine que ça dépend des gens, je pourrais pas en faire une règle générale, mais moi ça m'a fait énormément de bien dans ma vie de comprendre que j'avais une zone de confort et de me dire ok je vais la dépasser. Sans forcément la dépasser tout le temps, je trouve que... parfois se dire ok le confort c'est cool mais c'est bien tu veux d'avoir un peu faim parfois d'être un peu pousser son corps physiquement je sais pas c'est vrai il y a un truc de qui est bon pour moi et qui me fait du bien et que j'espère pouvoir continuer d'une certaine manière à vivre.

  • Speaker #0

    Et puis finalement peut-être que tu te rends compte aussi que pour sortir de ta zone de confort, t'as pas besoin forcément de faire un voyage de dingue en vélo et qu'il y a peut-être d'autres moyens que tu as intégré dans ta routine.

  • Speaker #1

    Ah oui complètement et en fait pour moi le voyage c'est vraiment la découverte et la rencontre et ça tu peux le faire à Paris tu vois, j'ai pas besoin d'aller à l'autre bout du monde et c'est aussi quand on parlait de fuite, il y avait ce truc où je me disais si je veux vivre des aventures il faut que je me barre et en fait je suis pas d'accord, enfin je pense qu'aujourd'hui t'as besoin d'un voiture incroyable au bout de la rue.

  • Speaker #0

    Et ces rencontres que tu fais à Paris, c'est venu après tes voyages, cette envie de faire ces interviews ? Tu peux expliquer peut-être pour ceux qui ne connaissent pas ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me suis lancé dans le témoignage d'inconnus. Donc c'est des gens qui me racontent des moments de vie qui les ont marqués. C'est comme tu as dit, parfois, voire même souvent, triste, mais pas que. Mais en tout cas, c'est des choses qui marquent les gens. Et moi j'avais commencé ça parce que j'ai cofondé le guide d'Ultime, donc un guide de street food. Et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre de parler de bouffe. j'ai l'impression d'être complètement déconnecté des humains Et j'avais plus envie de reconnecter avec ça. Et j'ai commencé dans un voyage en Corse, un peu par hasard. Et j'ai trop aimé, je me suis dit, waouh, c'est... Je sais pas, il y a un truc incroyable, pareil mon instinct. Et du coup j'ai continué, et c'est comme ça que j'ai fait, je sais pas, aujourd'hui peut-être une quarantaine de portraits, dont beaucoup que j'aime énormément.

  • Speaker #0

    Si tu deviens en choisir un,

  • Speaker #1

    c'est dur. Là je pense à un, je sais pas si c'est mon préféré, mais c'est un qui m'a beaucoup marqué, c'est l'agriculteur qui vit tout seul. Et qui repense à son passé en se disant « Ouais, en fait, j'ai vécu une vie que j'aurais pas aimé vivre. » Je trouvais que c'était dur et triste et fort en même temps.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça, toi, au quotidien ? Parce que te prendre des histoires tristes comme ça, c'est pas forcément évident, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah, je sais pas. Moi, ça me fait du bien de partager quelque chose, même si des fois, un peu comme j'irais dans un film. Des fois, tu regardes un film, tu chiales et tout, mais juste, c'est beau d'une certaine manière. Et c'est un peu, moi, les mêmes sentiments. Et donc ouais, c'est une envie de connecter, c'est aussi une envie de partager. Tu vois, dans le travail de créateur de contenu, t'as une vraie volonté, c'est du travail. Il y a du temps de montage, du temps de rajouter la musique, les sous-titres et tout, c'est du taf. Mais j'aime trop en fait quand j'ai vécu quelque chose et que je me dis, ouais, je peux partager ça au monde entier. Et après, tu sais, quand la vidéo elle marche, le sentiment est incroyable. C'est quand c'est une personne qui me dit, j'aimerais trop que mon histoire soit partagée. et là il y a une fille qui va parler de son désir d'enfant qui a échoué Et là il m'a réécrit pour me dire après ta vidéo on m'a contacté pour l'éditer. Je me suis dit incroyable, je suis trop content.

  • Speaker #0

    Tu parles de l'aspect travail de ces interviews. Peut-être que c'est ça aussi qui t'aide à prendre la distance avec ton quotidien ? Parce que tu vois, si t'étais des proches qui te racontaient toujours des histoires comme ça, ça serait peut-être plus difficile.

  • Speaker #1

    Ouais, émotionnellement je pourrais pas si t'étais des proches. Parce que c'est des sujets durs. En fait ma distance me permet de pas être trop touché par ça. Parce que je sais que je suis là pour une... mission, entre guillemets, c'est la personne elle veut partager son histoire. Moi, mon re, c'est de faire au mieux pour retranscrire de la manière la plus forte, la plus réaliste, la plus belle son histoire. Je suis là pour l'écouter, pour sentir le meilleur et pour faire le travail un peu comme un artisan, le plus carré, le plus clean possible pour que ça soit bien.

  • Speaker #0

    Si tu devais me donner une définition de déclic, ce serait quoi pour toi ? Ta propre définition.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'est... C'est réaliser qu'on a envie d'autre chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi le déclic c'est quelque chose de... sur le moment ? Ou une fois que t'as eu un déclic, tu peux pas revenir en arrière et tu seras frustré si t'as pas été au bout ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que le déclic c'est quand même un peu une évidence. Qu'une fois que tu l'as, soit tu le vis, soit tu retournes en arrière. Mais tu vois, moi le déclic en vélo, c'était peut-être après deux jours sur mon vélo, où j'ai compris que c'était ça que j'avais envie à cet instant précis. Et soit je vivais parce que c'était évident. Soit j'aurais arrêté mais j'aurais été frustré.

  • Speaker #0

    Du coup, limite t'es parti, le déclic était encore en cours. La validation, tu l'as eu une fois en train de pédaler. Ah oui,

  • Speaker #1

    mais de toute façon, pour moi, le déclic, tu l'as vraiment quand tu fais face à la réalité. Toi, t'as deux déclics. T'as le déclic théorique en se disant, vas-y, je quitte mon taf et je pars à Bali. Et t'as le déclic réel où t'es sur une plage à Bali et tu dis, ok, c'est vraiment ça dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    Tu réalises quoi.

  • Speaker #1

    Mais moi j'ai besoin de vivre et d'expérimenter pour être certain

  • Speaker #0

    Trop bien Tu peux nous redire où est-ce qu'on peut retrouver tous tes témoignages ?

  • Speaker #1

    Alors, Victor Hapshi sur Instagram et Vito Vidéo sur TikTok.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci. Merci beaucoup, Victor. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin, ce déclic.

Share

Embed

You may also like

Description

"La rencontre ailleurs comme en bas de chez soi". C’est une nouvelle fois à Paris que je rencontre l’entrepreneur, co-auteur du Guide ultime de Paris et créateur de contenus Victor Habchy @victorhabchy. Ce qu’il aime ?  Les voyages (particulièrement à vélo), les rencontres, manger aussi, mais plus largement les autres, l’humain. Que se passe-t-il quand on part pour un long voyage ? Et quand on rentre ? Finalement, la rencontre n’est-elle pas parfois juste sous nos yeux ? C’est un peu de tout ça dont on parle dans cet épisode.

📲💻 Retrouvez Victor Habchy sur Youtube, Instagram, TikTok ou sur LinkedIn.

💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.

🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être vous aussi sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    rencontre rupture joie échec transformation bonheur tout commence par un déclic bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode vous écoutez le déclic de victor apci aujourd'hui on se retrouve à la creator school à paris vous allez comprendre le pourquoi de ce lieu juste après et si je suis ici pour échanger dans des clics C'est avec Victor. Salut Victor, ça va ? Salut,

  • Speaker #1

    ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bah oui, super, je suis ravie de te rencontrer.

  • Speaker #1

    Également.

  • Speaker #0

    Alors Victor, tu as 31 ans, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Alors moi je te connais, enfin j'ai commencé à te suivre pendant ton voyage à vélo, le fameux Paris-Dakar, que tu as partagé sur les réseaux sociaux, et j'ai donc découvert que tu aimais, et que tu aimes toujours je pense, les voyages, les rencontres, manger aussi, mais plus largement je crois surtout que tu aimes les autres, l'humain, jusque là ça te va ? Ouais. Dans la vie, tu es entrepreneur et créateur de contenu et tu as d'ailleurs créé une école où on se trouve aujourd'hui pour accompagner les personnes dans ce métier. Et sur les réseaux, toi tu partages ton quotidien, tes bonnes adresses, mais aussi tes expéditions. Et puis de plus en plus de rencontres justement avec des personnes que tu croises, des monsieur et madame tout le monde qui ont des histoires parfois tristes, parfois plus joyeuses, mais toujours très inspirantes. J'ai l'impression que tu aimes le défi. Ouais, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Donc j'ai parlé de ton voyage à vélo, le Paris-Dakar, mais il y a aussi Istanbul, la Chine et tout ça tout seul. Ici on parle de déclic, alors moi j'ai envie de savoir, avant toute chose, de cette vie bien remplie, pourquoi toi est-ce que tu avais décidé de partir ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Mon premier voyage c'était Paris-Istanbul. Et déjà ce qui était super important c'est que je m'étais vraiment toujours dit dans la tête, si ça me plaît plus, j'arrête. Tu vois, c'est pas le défi pour la performance. Chaque jour, chaque semaine, je me posais vraiment la question, ok, est-ce que j'ai envie de continuer ? Et j'étais vraiment 100% prêt à un moment à me dire non, je kiffe pas, j'arrête. Donc c'était ça qui m'a permis de débloquer ce défi un peu fou et complètement irréalisable. Si j'ai commencé à partir, c'est parce que j'avais besoin de me challenger. J'avais besoin de voir le monde. J'étais très bien à Paris, j'étais hyper confortable, mais j'avais besoin et envie de plus. J'avais envie de me prouver que je pouvais vivre des choses, sortir de ma zone de confort. découvrir le monde et aussi voyager de manière un peu alternative.

  • Speaker #0

    Tu disais quand quelque chose ne me plaît pas, je m'autorise à arrêter. Est-ce que c'est pareil pour tout dans la vie ? Par exemple, est-ce que tu finis les livres que tu n'aimes pas ? Tu fais partie de ces gens-là ou pas ? Ou c'est vraiment spécifique ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, pareil. J'ai plein de livres que je ne finis pas. Après, des fois tu es engagé dans des choses et tu ne peux pas tout arrêter du jour au lendemain. J'essaie de faire quand même gaffe notamment aux gens autour de moi. Tu ne peux pas trop que ça les impacte. j'essaye de construire une vie qui fait que Je garde une forme de liberté et j'arrive à arrêter les choses, surtout quand ça dépend que de moi, tu vois, finalement, me m'épanouissent pas ou me rendent pas heureux, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Pour toi, partir, est-ce que c'est fuir un peu, ou c'est au contraire aller vivre autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant, je pense qu'il peut y avoir les deux raisons. Il y a une partie de fuite qui, je pense, est de moins en moins présente dans ma vie, parce que je suis de plus en plus aligné avec qui je vis, qui je suis parce que je grandis et je vieillis. Et il y a aussi une partie de découverte qui est beaucoup plus superbe. qui est vraiment cette curiosité que tu as beaucoup, je pense notamment quand tu es jeune, tu as envie de comprendre le monde, de découvrir, et cette soif d'aventure et de rencontre qui pour moi était très très présente, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et du coup tu avais donc des voyages, aujourd'hui est-ce que tu as d'autres projets de voyage, ou la rencontre tu la vis autrement, parce que là les rencontres que tu partages sur les réseaux sociaux, notamment c'est autour de toi en fait, dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Ouais, figure-toi que j'ai beaucoup moins envie de voyager maintenant. Notamment parce que ce besoin de rencontre et de découverte, j'arrive à le faire beaucoup plus localement. Et aussi parce que quand je fais des voyages à vélo, c'est physiquement une préparation. Ça demande du temps que je peux moins me permettre aujourd'hui dans mon temps quotidien. Et puis surtout, je pense que j'ai moins envie.

  • Speaker #0

    Quand tu as eu l'envie de partir, est-ce que tu as eu des symptômes particuliers ? Comment ça s'est révélé chez toi ? C'était une intuition, un truc qui revenait, une rencontre peut-être ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le déclic, c'était un blog. Il s'appelle le braquette et la liberté. Je ne sais même pas s'il est encore en ligne. C'est un gars qui voyageait à vélo et qui racontait vraiment comme des récits d'aventure, les pays qu'il découvrait. Et je trouvais ça fou. Je me dis mais c'est dingue. Ça a l'air d'une intuition que ça allait me plaire et que c'est un truc que j'avais envie de vivre. Et je suis parti comme ça à vélo direction le sud. Et c'est très vite devenu une évidence, tu vois. Au bout de deux, trois jours, même si les premiers jours étaient très durs, il pleuvait, il faisait froid. J'ai dû dormir en tente. C'était bien galère. Mais c'était très vite évident que c'était ça que j'avais envie de faire. Je n'ai pas hésité sur le fait que j'allais réussir à aller jusqu'à Istanbul.

  • Speaker #0

    Tu parles d'intuition. est-ce que c'est un truc auquel tu es sensible de manière générale ? général dans la vie aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis hyper sensible et très attentif à ça, à mes intuitions, là où je me dis il faut que j'aille par là, c'est vraiment un peu une boussole moi dans ma vie.

  • Speaker #0

    Une fois justement que tu avais eu celle-ci, l'intuition qu'il fallait que tu partes, de quoi est-ce que tu avais besoin, que ce soit en termes matériel, préparation physique, mentale, de quoi tu t'es dit là j'ai besoin de ça pour aller au bout de mon projet ?

  • Speaker #1

    Bon rien du tout, en vrai je ne m'étais pas du tout préparé physiquement, je suis J'ai dépensé très peu d'argent, je faisais beaucoup de couchsurfing, donc j'avais pas de besoins financiers. J'avais juste besoin d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que t'aurais dû préparer ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça fait partie de l'aventure. Notamment sur Paris-Dakar, j'avais un super vélo Décathlon, et ça, ça m'a vraiment aidé. J'ai jamais crevé, trop bien. Mais sinon, il y a eu des galères. Et aussi, moi je fais un peu ça pour me confronter à ces galères. Donc je suis pas content que ça arrive. Mais je suis en mode, ok, c'est vraiment l'aventure, donc c'est cool aussi de vivre ça. J'ai pas envie d'un truc trop maîtrisé parce que tu perds un peu la spontanéité. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Et du coup, il y a une dimension sportive dans ton voyage. Est-ce que tu étais sportif avant de se voyager à vélo ? Quel rapport tu avais au sport ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je faisais beaucoup de vélo pour mon déplaissé à Paris. Du coup, j'étais relativement actif, mais je dirais pas que j'étais sportif. Tu vois, c'était juste un moyen de me déplacer. Et en fait, très vite, ton corps, quand tu voyages à vélo, il prend le rythme. et au bout d'une semaine j'avais trouvé mon rythme Ce qui était super important en fait, parce que ça dure longtemps, c'est pas de trop forcer physiquement. D'ailleurs sur Paris-Dakar, il y a des moments où j'ai dû forcer et c'était un peu dur du coup. Il y a eu beaucoup plus de challenges physiques. Mais sur Paris-Istanbul, justement j'ai essayé de trouver l'équilibre où j'étais content de faire du sport, de l'exercice, mais où j'étais pas épuisé. Et c'était ça qui me rendait heureux, tu vois. Prendre mon temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que ça a changé un peu ton rapport à ton corps ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que tous les gens qui font du sport le diront. c'est incroyable que ton corps c'est un véhicule C'est un truc que tu as envie de bien traiter, qui te fait du bien, qui en même temps t'es hyper attentif à tes muscles, parce qu'en fait c'est un véhicule essentiel dans ton existence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu disais qu'en fait quand je suis parti j'avais besoin de rien, mais en fait t'avais besoin juste d'un vélo et ton corps quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça ouais, oui t'as besoin de ton corps, mais ton corps tu l'entraînes. Et si tu écoutes ton corps tu trouves le bon rythme, celui qui fait que t'arrives à te dépasser sans forcément être dans la souffrance, et à t'écouter quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup depuis tu entretiens ce rapport au sport ?

  • Speaker #1

    Je fais tous mes déplacements à vélo. Et je suis très très actif, je marche énormément, mais c'est un sport que j'adore parce que c'est pas un sport qui est... Tu vois, c'est pas le mercredi entre 17h et 19h je vais faire du tennis. C'est un sport qui est intégré dans mon quotidien et qui fait qu'en fait si je suis plus actif, je s'en manque. Et en même temps, c'est pas un rendez-vous. Donc t'as ce truc trop bien, c'est un peu démystifié, tu vois. Et puis surtout c'est incroyable parce que ça me fait gagner du temps, je traverse Paris, je vois des belles choses, je passe par les quais. Donc c'est vraiment, moi j'ai trouvé ce qui me rendait heureux dans le sport. Ce qui parfois fait peur, tu vois je suis pas le genre de gars qui serait bon à faire deux entraînements de basket par semaine tu vois Parce que je trouverais ça comme une contrainte, il faudrait venir à des heures précises et tout Le vélo c'est libre, c'est avec toi même, t'as envie de rusher, tu cours à fond, t'as envie d'être tranquille, t'es tranquille Donc j'ai trouvé en ça une pratique sportive qui est différente je pense de la façon dont on définit le sport dans notre société

  • Speaker #0

    Ouais, tu serais pas du genre à aller à la salle quoi Non,

  • Speaker #1

    j'ai essayé, c'était horrible

  • Speaker #0

    Mauvaise expérience Qu'est-ce que ça a changé autrement que ton rapport au corps et au sport, ces voyages ?

  • Speaker #1

    Le rapport à l'autre ? Forcément. À chaque fois que je reviens d'un voyage, j'ai une confiance en l'humanité qui est incroyable. Parce qu'en fait, tu ne croises que des gens qui t'arrêtent, donc qui sont hyper curieux, hyper sympas, des gens qui te logent et tout. Et tu te dis, mais c'est trop beau l'humanité, tu vois. Tu passes ton temps confronté à des inconnus qui sont trop gentils. Ce qui est vraiment l'inverse de mon quotidien à Paris.

  • Speaker #0

    Justement, comment tu arrives à conserver cette foi en l'humanité dans ton quotidien de Paris ?

  • Speaker #1

    De temps en temps, je voyage. Il y a toujours des moments où ça me manque, où j'ai besoin de reconnecter avec le sport et la découverte. Je me fais des petits voyages à vélo et c'est toujours un plaisir et un bonheur.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est en même temps une fuite et en même temps vivre autre chose. Mais du coup, le retour,

  • Speaker #1

    comment tu le vis ? C'est hyper intéressant. Le premier retour était extrêmement dur. de Paris-Istanbul parce que je suis rentré en France, on était en décembre, il faisait super froid, j'étais vraiment pas bien physiquement aussi j'avais un énorme manque, tu sais les trucs du sportif parce que tous les jours j'avais habitué mon corps à énormément d'exercices et du jour au lendemain j'ai tout arrêté et psychologiquement aussi c'était difficile parce que je suis retourné dans la monotonie parisienne alors que j'avais vécu deux mois d'exaltation, de découverte, de rencontres donc je m'étais pas préparé Au retour, ce qui était je pense une erreur, mais après ça m'a un peu traumate, tu vois. Donc les retours des autres voyages, j'étais beaucoup plus prêt. Je savais que j'allais vivre quelque chose, du coup je prenais vachement de recul. Et là tu vois, Paris-Dakar, ça s'est très bien passé, j'étais content de rentrer. Je savais ce que ça voulait dire et j'étais plus capable de me projeter dans ma vie.

  • Speaker #0

    C'est ce voyage-là qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #1

    Tous les voyages m'ont vraiment marqué d'une manière ou d'une autre. La Chine m'a énormément marqué à vélo parce que la Chine c'était vraiment complètement dépaysant. C'était paroxysme de ce que je pouvais faire hors de ma zone de confort. Après le désert j'ai adoré, le désert ça a été vraiment un truc fondamental chez moi et je sais que les gens aussi me marquent beaucoup. Donc c'est ça qui est trop bien, tous les voyages ont des choses marquantes.

  • Speaker #0

    Quel est le déclic qu'on pourrait te souhaiter le prochain ?

  • Speaker #1

    Écoute, pourquoi pas faire un nouveau défi sportif parce qu'au final... Le vélo, c'est devenu ma zone de confort. Je sais comment faire et je pourrais traverser l'Amérique du Sud. Il n'y a rien qui mentalement me stresse ou n'est pas envisageable. Donc peut-être le prochain défi, c'est de gravir une montagne ou de faire un truc que je n'ai jamais fait avec mon corps.

  • Speaker #0

    Je disais en intro, mais du coup, je pense que j'avais visé juste. Tu as quand même un goût du défi assez prononcé.

  • Speaker #1

    Et en même temps, une peur, c'est un peu comme plein de gens. J'ai envie de faire des trucs de ouf. Je suis un peu en mode, le confort, c'est bien aussi. C'est toujours un déclic, un moment où tu prends un vol et une idée devient une réalité et là t'es parti et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Quel regard t'as toi sur la fameuse zone de confort ? Est-ce qu'il faut en sortir ? Est-ce qu'il faut pousser les limites ?

  • Speaker #1

    Je pense que, j'imagine que ça dépend des gens, je pourrais pas en faire une règle générale, mais moi ça m'a fait énormément de bien dans ma vie de comprendre que j'avais une zone de confort et de me dire ok je vais la dépasser. Sans forcément la dépasser tout le temps, je trouve que... parfois se dire ok le confort c'est cool mais c'est bien tu veux d'avoir un peu faim parfois d'être un peu pousser son corps physiquement je sais pas c'est vrai il y a un truc de qui est bon pour moi et qui me fait du bien et que j'espère pouvoir continuer d'une certaine manière à vivre.

  • Speaker #0

    Et puis finalement peut-être que tu te rends compte aussi que pour sortir de ta zone de confort, t'as pas besoin forcément de faire un voyage de dingue en vélo et qu'il y a peut-être d'autres moyens que tu as intégré dans ta routine.

  • Speaker #1

    Ah oui complètement et en fait pour moi le voyage c'est vraiment la découverte et la rencontre et ça tu peux le faire à Paris tu vois, j'ai pas besoin d'aller à l'autre bout du monde et c'est aussi quand on parlait de fuite, il y avait ce truc où je me disais si je veux vivre des aventures il faut que je me barre et en fait je suis pas d'accord, enfin je pense qu'aujourd'hui t'as besoin d'un voiture incroyable au bout de la rue.

  • Speaker #0

    Et ces rencontres que tu fais à Paris, c'est venu après tes voyages, cette envie de faire ces interviews ? Tu peux expliquer peut-être pour ceux qui ne connaissent pas ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me suis lancé dans le témoignage d'inconnus. Donc c'est des gens qui me racontent des moments de vie qui les ont marqués. C'est comme tu as dit, parfois, voire même souvent, triste, mais pas que. Mais en tout cas, c'est des choses qui marquent les gens. Et moi j'avais commencé ça parce que j'ai cofondé le guide d'Ultime, donc un guide de street food. Et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre de parler de bouffe. j'ai l'impression d'être complètement déconnecté des humains Et j'avais plus envie de reconnecter avec ça. Et j'ai commencé dans un voyage en Corse, un peu par hasard. Et j'ai trop aimé, je me suis dit, waouh, c'est... Je sais pas, il y a un truc incroyable, pareil mon instinct. Et du coup j'ai continué, et c'est comme ça que j'ai fait, je sais pas, aujourd'hui peut-être une quarantaine de portraits, dont beaucoup que j'aime énormément.

  • Speaker #0

    Si tu deviens en choisir un,

  • Speaker #1

    c'est dur. Là je pense à un, je sais pas si c'est mon préféré, mais c'est un qui m'a beaucoup marqué, c'est l'agriculteur qui vit tout seul. Et qui repense à son passé en se disant « Ouais, en fait, j'ai vécu une vie que j'aurais pas aimé vivre. » Je trouvais que c'était dur et triste et fort en même temps.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça, toi, au quotidien ? Parce que te prendre des histoires tristes comme ça, c'est pas forcément évident, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah, je sais pas. Moi, ça me fait du bien de partager quelque chose, même si des fois, un peu comme j'irais dans un film. Des fois, tu regardes un film, tu chiales et tout, mais juste, c'est beau d'une certaine manière. Et c'est un peu, moi, les mêmes sentiments. Et donc ouais, c'est une envie de connecter, c'est aussi une envie de partager. Tu vois, dans le travail de créateur de contenu, t'as une vraie volonté, c'est du travail. Il y a du temps de montage, du temps de rajouter la musique, les sous-titres et tout, c'est du taf. Mais j'aime trop en fait quand j'ai vécu quelque chose et que je me dis, ouais, je peux partager ça au monde entier. Et après, tu sais, quand la vidéo elle marche, le sentiment est incroyable. C'est quand c'est une personne qui me dit, j'aimerais trop que mon histoire soit partagée. et là il y a une fille qui va parler de son désir d'enfant qui a échoué Et là il m'a réécrit pour me dire après ta vidéo on m'a contacté pour l'éditer. Je me suis dit incroyable, je suis trop content.

  • Speaker #0

    Tu parles de l'aspect travail de ces interviews. Peut-être que c'est ça aussi qui t'aide à prendre la distance avec ton quotidien ? Parce que tu vois, si t'étais des proches qui te racontaient toujours des histoires comme ça, ça serait peut-être plus difficile.

  • Speaker #1

    Ouais, émotionnellement je pourrais pas si t'étais des proches. Parce que c'est des sujets durs. En fait ma distance me permet de pas être trop touché par ça. Parce que je sais que je suis là pour une... mission, entre guillemets, c'est la personne elle veut partager son histoire. Moi, mon re, c'est de faire au mieux pour retranscrire de la manière la plus forte, la plus réaliste, la plus belle son histoire. Je suis là pour l'écouter, pour sentir le meilleur et pour faire le travail un peu comme un artisan, le plus carré, le plus clean possible pour que ça soit bien.

  • Speaker #0

    Si tu devais me donner une définition de déclic, ce serait quoi pour toi ? Ta propre définition.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'est... C'est réaliser qu'on a envie d'autre chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi le déclic c'est quelque chose de... sur le moment ? Ou une fois que t'as eu un déclic, tu peux pas revenir en arrière et tu seras frustré si t'as pas été au bout ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que le déclic c'est quand même un peu une évidence. Qu'une fois que tu l'as, soit tu le vis, soit tu retournes en arrière. Mais tu vois, moi le déclic en vélo, c'était peut-être après deux jours sur mon vélo, où j'ai compris que c'était ça que j'avais envie à cet instant précis. Et soit je vivais parce que c'était évident. Soit j'aurais arrêté mais j'aurais été frustré.

  • Speaker #0

    Du coup, limite t'es parti, le déclic était encore en cours. La validation, tu l'as eu une fois en train de pédaler. Ah oui,

  • Speaker #1

    mais de toute façon, pour moi, le déclic, tu l'as vraiment quand tu fais face à la réalité. Toi, t'as deux déclics. T'as le déclic théorique en se disant, vas-y, je quitte mon taf et je pars à Bali. Et t'as le déclic réel où t'es sur une plage à Bali et tu dis, ok, c'est vraiment ça dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    Tu réalises quoi.

  • Speaker #1

    Mais moi j'ai besoin de vivre et d'expérimenter pour être certain

  • Speaker #0

    Trop bien Tu peux nous redire où est-ce qu'on peut retrouver tous tes témoignages ?

  • Speaker #1

    Alors, Victor Hapshi sur Instagram et Vito Vidéo sur TikTok.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci. Merci beaucoup, Victor. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin, ce déclic.

Description

"La rencontre ailleurs comme en bas de chez soi". C’est une nouvelle fois à Paris que je rencontre l’entrepreneur, co-auteur du Guide ultime de Paris et créateur de contenus Victor Habchy @victorhabchy. Ce qu’il aime ?  Les voyages (particulièrement à vélo), les rencontres, manger aussi, mais plus largement les autres, l’humain. Que se passe-t-il quand on part pour un long voyage ? Et quand on rentre ? Finalement, la rencontre n’est-elle pas parfois juste sous nos yeux ? C’est un peu de tout ça dont on parle dans cet épisode.

📲💻 Retrouvez Victor Habchy sur Youtube, Instagram, TikTok ou sur LinkedIn.

💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.

🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être vous aussi sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    rencontre rupture joie échec transformation bonheur tout commence par un déclic bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode vous écoutez le déclic de victor apci aujourd'hui on se retrouve à la creator school à paris vous allez comprendre le pourquoi de ce lieu juste après et si je suis ici pour échanger dans des clics C'est avec Victor. Salut Victor, ça va ? Salut,

  • Speaker #1

    ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Bah oui, super, je suis ravie de te rencontrer.

  • Speaker #1

    Également.

  • Speaker #0

    Alors Victor, tu as 31 ans, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Alors moi je te connais, enfin j'ai commencé à te suivre pendant ton voyage à vélo, le fameux Paris-Dakar, que tu as partagé sur les réseaux sociaux, et j'ai donc découvert que tu aimais, et que tu aimes toujours je pense, les voyages, les rencontres, manger aussi, mais plus largement je crois surtout que tu aimes les autres, l'humain, jusque là ça te va ? Ouais. Dans la vie, tu es entrepreneur et créateur de contenu et tu as d'ailleurs créé une école où on se trouve aujourd'hui pour accompagner les personnes dans ce métier. Et sur les réseaux, toi tu partages ton quotidien, tes bonnes adresses, mais aussi tes expéditions. Et puis de plus en plus de rencontres justement avec des personnes que tu croises, des monsieur et madame tout le monde qui ont des histoires parfois tristes, parfois plus joyeuses, mais toujours très inspirantes. J'ai l'impression que tu aimes le défi. Ouais, c'est ça ? Je ne me trompe pas. Donc j'ai parlé de ton voyage à vélo, le Paris-Dakar, mais il y a aussi Istanbul, la Chine et tout ça tout seul. Ici on parle de déclic, alors moi j'ai envie de savoir, avant toute chose, de cette vie bien remplie, pourquoi toi est-ce que tu avais décidé de partir ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Mon premier voyage c'était Paris-Istanbul. Et déjà ce qui était super important c'est que je m'étais vraiment toujours dit dans la tête, si ça me plaît plus, j'arrête. Tu vois, c'est pas le défi pour la performance. Chaque jour, chaque semaine, je me posais vraiment la question, ok, est-ce que j'ai envie de continuer ? Et j'étais vraiment 100% prêt à un moment à me dire non, je kiffe pas, j'arrête. Donc c'était ça qui m'a permis de débloquer ce défi un peu fou et complètement irréalisable. Si j'ai commencé à partir, c'est parce que j'avais besoin de me challenger. J'avais besoin de voir le monde. J'étais très bien à Paris, j'étais hyper confortable, mais j'avais besoin et envie de plus. J'avais envie de me prouver que je pouvais vivre des choses, sortir de ma zone de confort. découvrir le monde et aussi voyager de manière un peu alternative.

  • Speaker #0

    Tu disais quand quelque chose ne me plaît pas, je m'autorise à arrêter. Est-ce que c'est pareil pour tout dans la vie ? Par exemple, est-ce que tu finis les livres que tu n'aimes pas ? Tu fais partie de ces gens-là ou pas ? Ou c'est vraiment spécifique ?

  • Speaker #1

    Ouais, non, pareil. J'ai plein de livres que je ne finis pas. Après, des fois tu es engagé dans des choses et tu ne peux pas tout arrêter du jour au lendemain. J'essaie de faire quand même gaffe notamment aux gens autour de moi. Tu ne peux pas trop que ça les impacte. j'essaye de construire une vie qui fait que Je garde une forme de liberté et j'arrive à arrêter les choses, surtout quand ça dépend que de moi, tu vois, finalement, me m'épanouissent pas ou me rendent pas heureux, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Pour toi, partir, est-ce que c'est fuir un peu, ou c'est au contraire aller vivre autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant, je pense qu'il peut y avoir les deux raisons. Il y a une partie de fuite qui, je pense, est de moins en moins présente dans ma vie, parce que je suis de plus en plus aligné avec qui je vis, qui je suis parce que je grandis et je vieillis. Et il y a aussi une partie de découverte qui est beaucoup plus superbe. qui est vraiment cette curiosité que tu as beaucoup, je pense notamment quand tu es jeune, tu as envie de comprendre le monde, de découvrir, et cette soif d'aventure et de rencontre qui pour moi était très très présente, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et du coup tu avais donc des voyages, aujourd'hui est-ce que tu as d'autres projets de voyage, ou la rencontre tu la vis autrement, parce que là les rencontres que tu partages sur les réseaux sociaux, notamment c'est autour de toi en fait, dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Ouais, figure-toi que j'ai beaucoup moins envie de voyager maintenant. Notamment parce que ce besoin de rencontre et de découverte, j'arrive à le faire beaucoup plus localement. Et aussi parce que quand je fais des voyages à vélo, c'est physiquement une préparation. Ça demande du temps que je peux moins me permettre aujourd'hui dans mon temps quotidien. Et puis surtout, je pense que j'ai moins envie.

  • Speaker #0

    Quand tu as eu l'envie de partir, est-ce que tu as eu des symptômes particuliers ? Comment ça s'est révélé chez toi ? C'était une intuition, un truc qui revenait, une rencontre peut-être ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le déclic, c'était un blog. Il s'appelle le braquette et la liberté. Je ne sais même pas s'il est encore en ligne. C'est un gars qui voyageait à vélo et qui racontait vraiment comme des récits d'aventure, les pays qu'il découvrait. Et je trouvais ça fou. Je me dis mais c'est dingue. Ça a l'air d'une intuition que ça allait me plaire et que c'est un truc que j'avais envie de vivre. Et je suis parti comme ça à vélo direction le sud. Et c'est très vite devenu une évidence, tu vois. Au bout de deux, trois jours, même si les premiers jours étaient très durs, il pleuvait, il faisait froid. J'ai dû dormir en tente. C'était bien galère. Mais c'était très vite évident que c'était ça que j'avais envie de faire. Je n'ai pas hésité sur le fait que j'allais réussir à aller jusqu'à Istanbul.

  • Speaker #0

    Tu parles d'intuition. est-ce que c'est un truc auquel tu es sensible de manière générale ? général dans la vie aussi ?

  • Speaker #1

    Je suis hyper sensible et très attentif à ça, à mes intuitions, là où je me dis il faut que j'aille par là, c'est vraiment un peu une boussole moi dans ma vie.

  • Speaker #0

    Une fois justement que tu avais eu celle-ci, l'intuition qu'il fallait que tu partes, de quoi est-ce que tu avais besoin, que ce soit en termes matériel, préparation physique, mentale, de quoi tu t'es dit là j'ai besoin de ça pour aller au bout de mon projet ?

  • Speaker #1

    Bon rien du tout, en vrai je ne m'étais pas du tout préparé physiquement, je suis J'ai dépensé très peu d'argent, je faisais beaucoup de couchsurfing, donc j'avais pas de besoins financiers. J'avais juste besoin d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses qu'il y a des choses que t'aurais dû préparer ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça fait partie de l'aventure. Notamment sur Paris-Dakar, j'avais un super vélo Décathlon, et ça, ça m'a vraiment aidé. J'ai jamais crevé, trop bien. Mais sinon, il y a eu des galères. Et aussi, moi je fais un peu ça pour me confronter à ces galères. Donc je suis pas content que ça arrive. Mais je suis en mode, ok, c'est vraiment l'aventure, donc c'est cool aussi de vivre ça. J'ai pas envie d'un truc trop maîtrisé parce que tu perds un peu la spontanéité. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Et du coup, il y a une dimension sportive dans ton voyage. Est-ce que tu étais sportif avant de se voyager à vélo ? Quel rapport tu avais au sport ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, je faisais beaucoup de vélo pour mon déplaissé à Paris. Du coup, j'étais relativement actif, mais je dirais pas que j'étais sportif. Tu vois, c'était juste un moyen de me déplacer. Et en fait, très vite, ton corps, quand tu voyages à vélo, il prend le rythme. et au bout d'une semaine j'avais trouvé mon rythme Ce qui était super important en fait, parce que ça dure longtemps, c'est pas de trop forcer physiquement. D'ailleurs sur Paris-Dakar, il y a des moments où j'ai dû forcer et c'était un peu dur du coup. Il y a eu beaucoup plus de challenges physiques. Mais sur Paris-Istanbul, justement j'ai essayé de trouver l'équilibre où j'étais content de faire du sport, de l'exercice, mais où j'étais pas épuisé. Et c'était ça qui me rendait heureux, tu vois. Prendre mon temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que ça a changé un peu ton rapport à ton corps ?

  • Speaker #1

    Ouais, je pense que tous les gens qui font du sport le diront. c'est incroyable que ton corps c'est un véhicule C'est un truc que tu as envie de bien traiter, qui te fait du bien, qui en même temps t'es hyper attentif à tes muscles, parce qu'en fait c'est un véhicule essentiel dans ton existence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu disais qu'en fait quand je suis parti j'avais besoin de rien, mais en fait t'avais besoin juste d'un vélo et ton corps quoi ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça ouais, oui t'as besoin de ton corps, mais ton corps tu l'entraînes. Et si tu écoutes ton corps tu trouves le bon rythme, celui qui fait que t'arrives à te dépasser sans forcément être dans la souffrance, et à t'écouter quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup depuis tu entretiens ce rapport au sport ?

  • Speaker #1

    Je fais tous mes déplacements à vélo. Et je suis très très actif, je marche énormément, mais c'est un sport que j'adore parce que c'est pas un sport qui est... Tu vois, c'est pas le mercredi entre 17h et 19h je vais faire du tennis. C'est un sport qui est intégré dans mon quotidien et qui fait qu'en fait si je suis plus actif, je s'en manque. Et en même temps, c'est pas un rendez-vous. Donc t'as ce truc trop bien, c'est un peu démystifié, tu vois. Et puis surtout c'est incroyable parce que ça me fait gagner du temps, je traverse Paris, je vois des belles choses, je passe par les quais. Donc c'est vraiment, moi j'ai trouvé ce qui me rendait heureux dans le sport. Ce qui parfois fait peur, tu vois je suis pas le genre de gars qui serait bon à faire deux entraînements de basket par semaine tu vois Parce que je trouverais ça comme une contrainte, il faudrait venir à des heures précises et tout Le vélo c'est libre, c'est avec toi même, t'as envie de rusher, tu cours à fond, t'as envie d'être tranquille, t'es tranquille Donc j'ai trouvé en ça une pratique sportive qui est différente je pense de la façon dont on définit le sport dans notre société

  • Speaker #0

    Ouais, tu serais pas du genre à aller à la salle quoi Non,

  • Speaker #1

    j'ai essayé, c'était horrible

  • Speaker #0

    Mauvaise expérience Qu'est-ce que ça a changé autrement que ton rapport au corps et au sport, ces voyages ?

  • Speaker #1

    Le rapport à l'autre ? Forcément. À chaque fois que je reviens d'un voyage, j'ai une confiance en l'humanité qui est incroyable. Parce qu'en fait, tu ne croises que des gens qui t'arrêtent, donc qui sont hyper curieux, hyper sympas, des gens qui te logent et tout. Et tu te dis, mais c'est trop beau l'humanité, tu vois. Tu passes ton temps confronté à des inconnus qui sont trop gentils. Ce qui est vraiment l'inverse de mon quotidien à Paris.

  • Speaker #0

    Justement, comment tu arrives à conserver cette foi en l'humanité dans ton quotidien de Paris ?

  • Speaker #1

    De temps en temps, je voyage. Il y a toujours des moments où ça me manque, où j'ai besoin de reconnecter avec le sport et la découverte. Je me fais des petits voyages à vélo et c'est toujours un plaisir et un bonheur.

  • Speaker #0

    Tu me disais que c'est en même temps une fuite et en même temps vivre autre chose. Mais du coup, le retour,

  • Speaker #1

    comment tu le vis ? C'est hyper intéressant. Le premier retour était extrêmement dur. de Paris-Istanbul parce que je suis rentré en France, on était en décembre, il faisait super froid, j'étais vraiment pas bien physiquement aussi j'avais un énorme manque, tu sais les trucs du sportif parce que tous les jours j'avais habitué mon corps à énormément d'exercices et du jour au lendemain j'ai tout arrêté et psychologiquement aussi c'était difficile parce que je suis retourné dans la monotonie parisienne alors que j'avais vécu deux mois d'exaltation, de découverte, de rencontres donc je m'étais pas préparé Au retour, ce qui était je pense une erreur, mais après ça m'a un peu traumate, tu vois. Donc les retours des autres voyages, j'étais beaucoup plus prêt. Je savais que j'allais vivre quelque chose, du coup je prenais vachement de recul. Et là tu vois, Paris-Dakar, ça s'est très bien passé, j'étais content de rentrer. Je savais ce que ça voulait dire et j'étais plus capable de me projeter dans ma vie.

  • Speaker #0

    C'est ce voyage-là qui t'a le plus marqué ?

  • Speaker #1

    Tous les voyages m'ont vraiment marqué d'une manière ou d'une autre. La Chine m'a énormément marqué à vélo parce que la Chine c'était vraiment complètement dépaysant. C'était paroxysme de ce que je pouvais faire hors de ma zone de confort. Après le désert j'ai adoré, le désert ça a été vraiment un truc fondamental chez moi et je sais que les gens aussi me marquent beaucoup. Donc c'est ça qui est trop bien, tous les voyages ont des choses marquantes.

  • Speaker #0

    Quel est le déclic qu'on pourrait te souhaiter le prochain ?

  • Speaker #1

    Écoute, pourquoi pas faire un nouveau défi sportif parce qu'au final... Le vélo, c'est devenu ma zone de confort. Je sais comment faire et je pourrais traverser l'Amérique du Sud. Il n'y a rien qui mentalement me stresse ou n'est pas envisageable. Donc peut-être le prochain défi, c'est de gravir une montagne ou de faire un truc que je n'ai jamais fait avec mon corps.

  • Speaker #0

    Je disais en intro, mais du coup, je pense que j'avais visé juste. Tu as quand même un goût du défi assez prononcé.

  • Speaker #1

    Et en même temps, une peur, c'est un peu comme plein de gens. J'ai envie de faire des trucs de ouf. Je suis un peu en mode, le confort, c'est bien aussi. C'est toujours un déclic, un moment où tu prends un vol et une idée devient une réalité et là t'es parti et c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Quel regard t'as toi sur la fameuse zone de confort ? Est-ce qu'il faut en sortir ? Est-ce qu'il faut pousser les limites ?

  • Speaker #1

    Je pense que, j'imagine que ça dépend des gens, je pourrais pas en faire une règle générale, mais moi ça m'a fait énormément de bien dans ma vie de comprendre que j'avais une zone de confort et de me dire ok je vais la dépasser. Sans forcément la dépasser tout le temps, je trouve que... parfois se dire ok le confort c'est cool mais c'est bien tu veux d'avoir un peu faim parfois d'être un peu pousser son corps physiquement je sais pas c'est vrai il y a un truc de qui est bon pour moi et qui me fait du bien et que j'espère pouvoir continuer d'une certaine manière à vivre.

  • Speaker #0

    Et puis finalement peut-être que tu te rends compte aussi que pour sortir de ta zone de confort, t'as pas besoin forcément de faire un voyage de dingue en vélo et qu'il y a peut-être d'autres moyens que tu as intégré dans ta routine.

  • Speaker #1

    Ah oui complètement et en fait pour moi le voyage c'est vraiment la découverte et la rencontre et ça tu peux le faire à Paris tu vois, j'ai pas besoin d'aller à l'autre bout du monde et c'est aussi quand on parlait de fuite, il y avait ce truc où je me disais si je veux vivre des aventures il faut que je me barre et en fait je suis pas d'accord, enfin je pense qu'aujourd'hui t'as besoin d'un voiture incroyable au bout de la rue.

  • Speaker #0

    Et ces rencontres que tu fais à Paris, c'est venu après tes voyages, cette envie de faire ces interviews ? Tu peux expliquer peut-être pour ceux qui ne connaissent pas ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me suis lancé dans le témoignage d'inconnus. Donc c'est des gens qui me racontent des moments de vie qui les ont marqués. C'est comme tu as dit, parfois, voire même souvent, triste, mais pas que. Mais en tout cas, c'est des choses qui marquent les gens. Et moi j'avais commencé ça parce que j'ai cofondé le guide d'Ultime, donc un guide de street food. Et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre de parler de bouffe. j'ai l'impression d'être complètement déconnecté des humains Et j'avais plus envie de reconnecter avec ça. Et j'ai commencé dans un voyage en Corse, un peu par hasard. Et j'ai trop aimé, je me suis dit, waouh, c'est... Je sais pas, il y a un truc incroyable, pareil mon instinct. Et du coup j'ai continué, et c'est comme ça que j'ai fait, je sais pas, aujourd'hui peut-être une quarantaine de portraits, dont beaucoup que j'aime énormément.

  • Speaker #0

    Si tu deviens en choisir un,

  • Speaker #1

    c'est dur. Là je pense à un, je sais pas si c'est mon préféré, mais c'est un qui m'a beaucoup marqué, c'est l'agriculteur qui vit tout seul. Et qui repense à son passé en se disant « Ouais, en fait, j'ai vécu une vie que j'aurais pas aimé vivre. » Je trouvais que c'était dur et triste et fort en même temps.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça, toi, au quotidien ? Parce que te prendre des histoires tristes comme ça, c'est pas forcément évident, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah, je sais pas. Moi, ça me fait du bien de partager quelque chose, même si des fois, un peu comme j'irais dans un film. Des fois, tu regardes un film, tu chiales et tout, mais juste, c'est beau d'une certaine manière. Et c'est un peu, moi, les mêmes sentiments. Et donc ouais, c'est une envie de connecter, c'est aussi une envie de partager. Tu vois, dans le travail de créateur de contenu, t'as une vraie volonté, c'est du travail. Il y a du temps de montage, du temps de rajouter la musique, les sous-titres et tout, c'est du taf. Mais j'aime trop en fait quand j'ai vécu quelque chose et que je me dis, ouais, je peux partager ça au monde entier. Et après, tu sais, quand la vidéo elle marche, le sentiment est incroyable. C'est quand c'est une personne qui me dit, j'aimerais trop que mon histoire soit partagée. et là il y a une fille qui va parler de son désir d'enfant qui a échoué Et là il m'a réécrit pour me dire après ta vidéo on m'a contacté pour l'éditer. Je me suis dit incroyable, je suis trop content.

  • Speaker #0

    Tu parles de l'aspect travail de ces interviews. Peut-être que c'est ça aussi qui t'aide à prendre la distance avec ton quotidien ? Parce que tu vois, si t'étais des proches qui te racontaient toujours des histoires comme ça, ça serait peut-être plus difficile.

  • Speaker #1

    Ouais, émotionnellement je pourrais pas si t'étais des proches. Parce que c'est des sujets durs. En fait ma distance me permet de pas être trop touché par ça. Parce que je sais que je suis là pour une... mission, entre guillemets, c'est la personne elle veut partager son histoire. Moi, mon re, c'est de faire au mieux pour retranscrire de la manière la plus forte, la plus réaliste, la plus belle son histoire. Je suis là pour l'écouter, pour sentir le meilleur et pour faire le travail un peu comme un artisan, le plus carré, le plus clean possible pour que ça soit bien.

  • Speaker #0

    Si tu devais me donner une définition de déclic, ce serait quoi pour toi ? Ta propre définition.

  • Speaker #1

    Le déclic, c'est... C'est réaliser qu'on a envie d'autre chose.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi le déclic c'est quelque chose de... sur le moment ? Ou une fois que t'as eu un déclic, tu peux pas revenir en arrière et tu seras frustré si t'as pas été au bout ?

  • Speaker #1

    Moi je pense que le déclic c'est quand même un peu une évidence. Qu'une fois que tu l'as, soit tu le vis, soit tu retournes en arrière. Mais tu vois, moi le déclic en vélo, c'était peut-être après deux jours sur mon vélo, où j'ai compris que c'était ça que j'avais envie à cet instant précis. Et soit je vivais parce que c'était évident. Soit j'aurais arrêté mais j'aurais été frustré.

  • Speaker #0

    Du coup, limite t'es parti, le déclic était encore en cours. La validation, tu l'as eu une fois en train de pédaler. Ah oui,

  • Speaker #1

    mais de toute façon, pour moi, le déclic, tu l'as vraiment quand tu fais face à la réalité. Toi, t'as deux déclics. T'as le déclic théorique en se disant, vas-y, je quitte mon taf et je pars à Bali. Et t'as le déclic réel où t'es sur une plage à Bali et tu dis, ok, c'est vraiment ça dont j'avais envie.

  • Speaker #0

    Tu réalises quoi.

  • Speaker #1

    Mais moi j'ai besoin de vivre et d'expérimenter pour être certain

  • Speaker #0

    Trop bien Tu peux nous redire où est-ce qu'on peut retrouver tous tes témoignages ?

  • Speaker #1

    Alors, Victor Hapshi sur Instagram et Vito Vidéo sur TikTok.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci. Merci beaucoup, Victor. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin, ce déclic.

Share

Embed

You may also like