- Speaker #0
Rencontre, rupture, joie, échec, transformation, bonheur. Tout commence par un déclic. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode. Vous écoutez le déclic de Waël Koubrousli. Salut Waël.
- Speaker #1
Salut.
- Speaker #0
Comment tu vas ?
- Speaker #1
Très bien et toi ?
- Speaker #0
Super, je suis ravie de te rencontrer.
- Speaker #1
Moi aussi, merci.
- Speaker #0
Pour commencer cet épisode, je vais te présenter nos auditeurs et nos auditrices. Tu as grandi au Liban et c'est d'ailleurs là-bas que tu as découvert ton sport, la natation. Ce sport, c'est une histoire de famille, je crois, parce que c'est ton grand-père déjà qui nageait. Il a eu ensuite à cœur de transmettre ce sport à ses enfants, dont ta maman, qui par la suite, elle aussi, était championne de natation. Et puis, c'est arrivé à toi. Tu avais 5 ans lorsque tu as commencé à nager. Tu deviens alors petit à petit champion au 100 mètres Bras dans ton pays. Puis tu as ensuite été médaillée d'argent lors du championnat arabe en Égypte. Et c'est une médaille, je crois, qui te mènera vers les compétitions ensuite internationales. En 2008, alors que tu représentes le Liban aux Jeux Olympiques de Pékin, tu te fais remarquer par un entraîneur, l'ancien entraîneur Duc du Bosque. Et puis l'année suivante, tu commences alors à t'entraîner en France, au Havre précisément. Et puis à côté de ça, tu as continué tes études et tu as fini diplômé de deux masters. Et puis en 2012, tu participes aux Jeux Olympiques de Londres. Alors cet été, tu as aussi été porteur de flammes olympiques pour les Jeux paralympiques. Ces JO, tu les as vécues de l'intérieur, disons. Puisque tu as été volontaire également, tu guidais les journalistes commentateurs lors des compétitions de natation, évidemment. Mais alors avant d'en revenir à ces dernières actualités, j'ai envie de revenir un peu à tes débuts avec la natation. C'est quoi ton premier souvenir dans l'eau ?
- Speaker #1
Alors, les premiers souvenirs dans l'eau, c'était un mauvais souvenir, entre guillemets, parce que j'étais très très jeune, comme tu disais. et mon grand-père tombe Depuis six mois, on me disait « Allez, je vais te ramener à la piscine, je vais te ramener à la piscine. » Et moi, comme on nage tous, j'étais très enthousiaste. Et ce jour-ci, j'ai mis mon maillot de bain et j'ai sauté dans l'eau, sans savoir nager bien sûr. Et donc j'ai commencé à noyer et c'est là où mon grand-père m'a soulevé et m'a dit « Attention, c'est pas tout de suite. » Donc attention, c'était un peu la sensation de joie parce que j'étais très en excitation, j'ai envie de nager. mais en même temps j'ai pas su donc c'était un peu difficile au départ
- Speaker #0
Et ça n'a pas créé chez toi une peur de l'eau par la suite ?
- Speaker #1
Ah non pas du tout, j'adore l'eau et j'adorais toujours l'eau. Donc non non c'était plutôt juste une surprise pour moi parce que quand on est jeune on pense qu'on sait nager et c'est pas le cas.
- Speaker #0
Qui étais-tu avant de devenir un nageur ?
- Speaker #1
Alors pour être sincère j'ai toujours été dans la peau d'un nageur parce que 3, 4 ou 5 ans en fait on n'a pas vraiment d'historique avant. Donc moi, ma vie a été vraiment harmonisée et programmée suite à la natation. J'étais toujours un nageur.
- Speaker #0
Et de ta vie au Liban, les souvenirs les plus forts que tu gardes, c'est quoi ? C'est justement des souvenirs liés à la natation ?
- Speaker #1
Tout à fait, parce que j'ai grandi dans ce milieu et effectivement, tous mes amis, ma réputation entre guillemets, mon entourage, ma petite maison dans ma ville, tout le monde, c'est le Et puis les meilleurs souvenirs, c'est quand on gagne les médailles, quand on a un article dans le journal. Et si tu veux, un moment précis, dans une période où j'étais qualifié pour les JO, c'était mes premiers JO et c'était un peu le buzz pour le pays en tout cas. Et j'étais en train de marcher avec mon frère et j'ai eu un journal par terre en fait, que j'ai ramassé par politesse et j'ai vu ma photo dedans. Et ça c'était énorme, je me suis dit « Ah tiens, regarde, il y a ma photo ! » C'était comme si c'était très connu alors que ce n'est pas vraiment le cas. C'était juste un hasard hyper sympa.
- Speaker #0
Je le disais au début, la natation c'est une histoire de famille. Est-ce qu'ensuite, quand tu as commencé à faire la compétition à haut niveau, ta famille est restée toujours dans ton cercle très proche, très présente ? Tu as suivi dans ton parcours ?
- Speaker #1
Tout à fait, en particulier ma mère, qui elle était effectivement championne de Liban. Elle s'investissait énormément à me suivre. Je me souviens bien qu'elle me ramenait aux entraînements avec mon frère. Et même quand elle était enceinte de notre sœur, elle était à 7-8 mois et elle continuait toujours à nous ramener à la piscine. C'est parfois 45 minutes de route allée et 45 minutes de retour. Et donc, elle s'est investie à fond pour nous forger et elle a réussi.
- Speaker #0
Alors avant de te forger un corps performant qui t'a permis justement de faire toutes ces compétitions, tu as été touché par la maladie suite à un vaccin. Est-ce que tu peux nous en parler ?
- Speaker #1
Effectivement, je suis né dans une période où la guerre était encore présente au Liban. Les vaccins n'étaient pas à l'hôpital, il fallait qu'une ambulance se passe dans les rues pour vacciner les enfants. Donc j'ai pris le vaccin, comme tous les autres enfants, et malheureusement pour moi ce vaccin était défectueux. Et comme tu le sais, un vaccin c'est un peu un virus modifié, celui-là il n'était pas modifié, il était un virus. Donc j'étais paralysé du bas, donc je ne pouvais plus marcher, ni bouger tout le bas du corps. J'étais très jeune, j'avais entre 6 mois et 1 an à cette période-là, durant cette période. Et c'est là où le médecin a dit que c'est un peu foutu, c'est mort, elle ne va plus marcher. Et comme mon grand-père, qui était un militaire, c'est lui qui a une tête un peu dure, mais parfois trop exigeante, mais en même temps très persévérante, il a dit « je refuse que je lâche l'affaire et que mon petit-fils soit paralysé » . Il m'a ramené tous les jours en mer. pour que je puisse bouger mes pieds. Et il m'a fait une petite sauteuse suspendue quand on suspend du plafond. Donc il m'assoit dedans et à chaque fois, il me dit « bouge tes pieds, bouge tes pieds, bouge tes pieds » . Et au bout de six mois, j'ai réussi à bouger mes pieds et j'ai réussi à remarcher derrière. Alors grâce à lui, grâce à tous les entraînements et aussi grâce à Dieu, en tout cas, j'ai pu le faire. Et quand le médecin m'a vu marcher dans la clinique, il a dit « mais c'est impossible, il y a un truc qui ne va pas » . Donc j'ai eu la chance. peut-être, mais beaucoup d'entraînement pour que je puisse remarcher derrière et être une personne entre guillemets valide aujourd'hui Et un nageur surtout
- Speaker #0
Est-ce que du coup tu dirais que tu as un regard un peu peut-être différent sur la maladie et même le handicap finalement ?
- Speaker #1
Alors c'est toujours délicat de parler des maladies surtout graves mais aujourd'hui je pense qu'il faut jamais lâcher en fait peu importe la maladie qu'on a je sais qu'il y a beaucoup de mental qui joue dans l'histoire alors j'étais très jeune pour m'en rappeler pour être sincère Merci. Effectivement quand ma mère me l'a raconté, j'étais limite choqué et un peu ému parce que j'avais 15 ans, donc j'étais très mature, ça y est on a un bonhomme. Donc ne jamais lâcher rien et finalement même une personne qui avait un handicap peut devenir un champion de natation et c'est moi qui le dis, c'est moi qui l'ai vécu.
- Speaker #0
Et peut-être que ça peut aider aussi à mieux accepter les blessures, je ne sais pas si tu as eu des blessures dans ta carrière sportive ?
- Speaker #1
J'en ai eu une en avril 2007. Alors si tu veux en détail, j'étais presque en pic de ma carrière. Cette année, je nageais très bien déjà depuis le départ. Et j'avais les championnats du monde en Australie, à Melbourne, au mois d'avril. Et trois semaines plus tôt, avant la compète, j'ai eu une tendinite au coude. Et tendinite, je ne pouvais plus bouger mon coude. Et comme je suis nageur, en tout cas, même brasseur, tout est important. Donc je ne pouvais plus m'entraîner. Et donc j'avais le choix soit d'abandonner, parce que le médecin a dit qu'il faut que tu te reposes. La tendinite ça ne se règle pas par les médicaments seulement, ou tu prends le risque de continuer à t'entraîner. Par contre ça peut être à vie, ça peut rester, la tendinite ça peut revenir à chaque fois. Et donc avec mon coach j'ai pris la décision de ne pas lâcher la compète, donc de prendre le risque. Je continue à m'entraîner avec des sacs de glaçons sur mon coude. Pendant l'entraînement j'ai pleuré, à chaque entraînement, pendant trois semaines. Mais j'ai fait mon meilleur record de ma vie durant cette compétition-là en 2007.
- Speaker #0
Donc tu vois, finalement, c'est un peu un parallèle entre ton grand-père qui, quand tu étais petit, a dit « je le laisserai pas, il va marcher » et toi tu te dis « c'est pareil, je vais nager » . Je trouve qu'il y a un parallèle quand même.
- Speaker #1
Exactement. Alors je ne sais pas si c'est possible parce que je ne suis pas un expert d'enfance, mais peut-être que ce que j'ai vécu en très bas âge m'a un peu donné cet état d'esprit ou cette motivation de dire « on lâche rien » . Effectivement, cette persévérance... et importante, en tout cas, dans l'état d'esprit que j'ai.
- Speaker #0
Oui, et ça forge un mental de champion, finalement, aussi, en partie.
- Speaker #1
Tout à fait. On peut être champion de sport ou champion de vie ou champion de l'association, peu importe. Mais le message aujourd'hui que je peux porter, c'est que oui, tout le monde doit aller jusqu'au bout des choses pour ne pas regretter au moins qu'il n'a pas fait ce qu'il pouvait faire.
- Speaker #0
Justement, j'ai envie de revenir un peu à ce moment où tu as été champion. Tu représentais la France. Est-ce que ce n'était pas un peu étrange pour toi de représenter un pays qui n'était pas celui dans lequel tu avais grandi ?
- Speaker #1
Alors effectivement, dans les compétitions que j'ai faites en France, j'ai représenté l'équipe du Havre qui est une équipe française. Alors il y avait le drapeau français et ainsi de suite. Donc cependant, dans les compétitions internationales comme les JO, c'est toujours été le Liban. Mais effectivement, quand je nage pour un club français pour la première fois, c'est étrange. Parce que ça faisait 21 ans que je nage pour mon pays d'origine. Même si je suis franco-libanais, mais même à l'époque j'étais encore que libanais, ça fait une sensation que... Ce n'est pas mon club, ce n'est pas le mien. Mais au fil de l'eau, au fil des années, aujourd'hui le club du Havre en particulier, que j'ai nagé avec pendant six ans en France, je le sens mon club plus que les autres clubs au Liban, parce que c'est là où j'ai vraiment vécu des moments de vie très importants. Et donc, représenter l'équipe du Havre, pour moi, c'était une vraie fierté. En plus, j'ai eu la chance d'être aussi un membre d'honneur à vie dans ce club-là à la fin, avec une belle cérémonie. Donc, le faveur est un peu échangé avec un club qui est très humain, d'ailleurs, et qui a fait des grands champions au Comique de Bosque. C'est pour ça que ce club fonctionne bien.
- Speaker #0
Quel est ton plus fort souvenir, justement, de ces compétitions, de cette période de nageurs, enfin de champions ?
- Speaker #1
Il y a la médaille arabe que tu as évoquée au départ. Elle est très chère pour moi parce que c'est elle qui a déclenché, en fait, la carrière de passer, entre guillemets, d'un amateur. Je n'ai jamais été pro d'une façon nette, mais en tout cas en haut niveau. Cette médaille-là, c'était du coup en Égypte, c'était sur le 100 mètres Brass. Je n'étais pas favori dans les starting blocks. Comme je n'étais pas favori, souvent c'est une bonne signe en fait, on nage et puis voilà, on fait notre compète. Au pire des cas, on est dernier quoi, c'est pas grave. Donc là, pareil, on se donne à fond, j'étais bien préparé et je touche la ligne d'arrivée. Et tu sais, on a l'écran, je regarde, je n'ai pas compris que j'étais vraiment deuxième. Tu vois, c'est comme si j'étais quelqu'un qui a fait l'indexation pendant six mois, il ne sait pas lire la plaque. Alors que ça fait peut-être des années que je lis tous les jours. Mais j'ai revu, ouais, le coup Bruce Lee, deuxième, ligne 5. Bah oui, c'est bien, c'est bien moi. Et donc, j'ai eu au moins cinq, six secondes pour comprendre. Alors que quand je regardais le coach et mes collègues, ils étaient tous en train de sauter à fond. J'ai compris que vraiment, oui, je suis vraiment deuxième et médaillé. Cette médaille-là, elle est très chère pour moi. Parce qu'ensuite, j'ai eu une reconnaissance par le ministre de sport au Liban qui m'a ramené à m'entraîner mieux, à aller au JO et ensuite venir en France. C'était vraiment le départ qui a ouvert les portes pour moi. Cette médaille-là, en tout cas pour les compètes, c'est la meilleure. Ensuite, la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin reste le souvenir le plus fort en termes d'émotion. en tout cas en tant qu'au sportif et même en tant qu'humain. C'est énorme ce qu'on a vécu et j'ai eu beaucoup beaucoup de chance d'y participer.
- Speaker #0
Parce qu'en soi ce n'était pas un moment sportif, enfin c'était autour de la compétition mais tu n'étais pas en train de nager et ça reste pourtant.
- Speaker #1
Je me rappelle plus de ce moment-là que du moment où j'ai fait ma course au JO. Il y avait un moment, tu sais parfois on a des flashbacks comme ça, où j'étais au milieu du stade avec les entrées des pays et les athlètes. Il y avait des centaines de milliers dans le stade et les lumières, le bruit... La cérémonie d'ouverture des JO de Pékin était quand même exceptionnelle par rapport aux autres. En plus, c'était ma première, donc en plus il y a un effet nouveau pour chaque personne. Mais ce moment-là est resté gravé dans ma tête. J'étais un peu au mode, on n'entend plus rien, on ne voit presque que les lumières et on vit notre meilleur moment de vie. C'est l'achèvement d'un athlète d'arriver aux JO. Et c'est là où j'ai vraiment senti que ça y est, je l'ai fait.
- Speaker #0
Alors, on a parlé du sommet de ta carrière. Quand est-ce que tu as arrêté la compétition ? Est-ce que ça a été une décision prise d'un coup ? Comment ça s'est fait ?
- Speaker #1
Alors, j'ai failli arrêter en 2011. J'avais fait une année catastrophique. Parce que là, on parle depuis tout à l'heure avec des succès, mais je n'ai pas toujours eu des succès. Il faut le dire, j'ai aussi eu des moments morts. Que ce soit dans la vie ou dans le sport. Mais cette année-là a été très, très difficile. Parce que j'ai fait un timing sur le 100 mètres Bras. Donc, c'est ce qui m'a managé. qui était pire que mon temps quand j'avais 17 ans en fait, alors qu'à l'époque j'avais 25 ou 24 ans. Et donc j'ai failli arrêter, mais cette sensation de persévérance m'a dit, allez on continue et j'ai pu heureusement renverser la tendance. Cependant, après les JO de Londres, quand j'ai fini ma course, j'ai senti que ça y est, ma carrière allait bien comme ça. Deux JO, sept championnats du monde, quelques médailles au niveau national et au niveau arabe. Donc j'ai senti que ça y est, je suis satisfait de ma carrière. Donc j'ai fait une année supplémentaire jusqu'à 2013, comme on dit, pour bien finir. Donc j'ai fait mes derniers championnats du monde à Barcelone. Et après, j'étais prêt à arrêter parce que c'est pas simple. Un sportif qui dit j'ai envie d'arrêter ou j'accepte d'arrêter le haut niveau, c'est pas simple. Il faut le vivre pour le comprendre. Et je comprends ceux qui reviennent parfois au-delà de la natation et qui échouent en fait parce que ça y est, ils sont plus dans le game. Mais c'est la sensation interne qui te dit, non, t'arrêtes pas, il faut revenir. C'est quand même dur à vivre. Mais moi, après ces championnats du monde de Barcelona, j'étais vraiment satisfait. Ce qui m'a amené à bien vivre la fin de la carrière sportive.
- Speaker #0
Aujourd'hui, quelle est ta pratique sportive ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, je fais du triathlon en pratique sportive. Ça reste dans le côté natation parce qu'on commence bien en natation, on sort parmi les premiers et après on se fait dépasser par tout le monde. Mais oui, je fais du triathlon depuis un an et quelques mois et j'ai eu la chance de faire un Ironman 70.3 en mois d'août. C'était mon deuxième triathlon de ma vie et c'était mon premier Ironman 70.3 et ça fait plaisir. C'est autre chose, mais ça me fait plaisir de le faire en ce moment de triathlon.
- Speaker #0
Est-ce que tu retrouves des... du coup des sensations de compétition comme avant ou ça reste différent ?
- Speaker #1
Alors sincèrement, non. J'ai déjà fait plein de compétitions depuis 2013 en tant que master avec la natation. Ou là, le Ironman, c'est quand même une belle compétition. Mais sincèrement, ce n'est pas les mêmes sensations au plot de départ ou au ligne de départ. J'ai fait aussi des courses à pied un peu, des petites courses. Encore une fois, je ne suis pas doué du tout en course à pied, il faut le dire. Mais je ne retrouve pas ce stress de départ quand j'étais dans le Plo à Pékin, au JO, au Championnat du Monde ou même au Liban dans une compétition importante. Tu as toujours le stress et c'est normal, tout le monde a le stress, même après 20 ans d'expérience. Je ne l'ai pas retrouvé dans mes compétitions après le sport de haut niveau.
- Speaker #0
Ce n'est pas les mêmes enjeux finalement aussi.
- Speaker #1
Je suis complètement différent en tout cas pour moi. Je retrouve le plaisir de démarrer une compétition. Si on prend la vidéo, parce que ma femme était présente. Pour me filmer dans une compétition de course à pied, franchement j'étais en train de dire coucou à mon fils, pas du tout dedans. Ce ne sont pas les mêmes enjeux et du coup j'ai envie, c'est pas j'avais, j'ai pour l'instant envie de prendre plaisir plus que de gagner ou de faire un record. Franchement je m'en fous du classement et puis si je suis des premiers au dernier ça change absolument rien.
- Speaker #0
C'est aussi une très bonne raison de faire du sport. La natation, c'est quelque chose qu'on t'a transmis dans ta famille. Est-ce que tu as ce truc aussi, tu as envie de le transmettre peut-être à tes enfants ? Ou peut-être que tu as donné des cours aussi de natation ?
- Speaker #1
Très bonne question. J'ai la chance d'avoir deux garçons, Taïm et Zeyn. Le grand, il a 4 ans. Il a commencé à nager à 6 mois. Nager, c'est un gros mot. Il a commencé à être dans l'eau à 6 mois. C'était d'ailleurs les palais de Covid, donc ce n'était pas simple. Et donc, avec ma femme, on a l'envie, effectivement, qu'on donne cette chance, en tout cas à nos enfants, de pouvoir nager. Alors moi, on s'est mis d'accord que s'ils ne veulent pas, ils ne veulent pas. Ce n'est pas comme mon grand-père qui lui disait, si tu ne veux pas, ce n'est pas grave, tu vas quand même faire. Et donc, ils nagent déjà tous les deux un petit peu. Donc le grand, il commence à nager réellement. Si demain, à 8 ans, 9 ans, il a envie de continuer sur le haut niveau, tant mieux. S'il ne veut pas, c'est son choix, ce n'est pas grave. le but c'est qu'il reste sportif qu'il fait des activités sportives et après il choisit son sport mais oui si c'était moi le seul décideur j'ai juste envie qu'il soit exactement comme moi un champion de natation de brasse et puis voilà
- Speaker #0
On va répondre dans quelques années Ce podcast il s'appelle le déclic, c'est quoi pour toi un déclic et quel serait ton quel a été tu penses ton plus gros déclic ?
- Speaker #1
J'ai eu un déclic notamment sur cette année de 2011 qui était très difficile encore une fois ... Je me suis posé des questions, est-ce que c'était une bonne chose de venir en France et m'entraîner avec le club ? Et finalement, c'est oui, je le dis tout de suite parce que j'ai fait mes meilleurs temps derrière. Donc c'était juste la phase d'adaptation. Mais oui, parfois on se pose des questions. Moi, mon technique, c'était de prendre du recul. Donc j'ai pris du temps, ça c'est un. Et de deux, j'ai pris des conseils par des gens qui soit connaissent les détails de saison pro, soit ils te connaissent mais ils n'osent pas par toi d'avouer des choses. Et quand j'ai entendu ces gens-là, c'est là où j'ai écouté et j'ai changé plein de choses, en tout cas derrière. Suite à ça, j'ai réussi derrière. Donc le déclic, c'était de dire en fait, il faut parfois aussi savoir prendre du recul. La percevance, c'est bien, mais pas à tout prix. Parfois, il faut aussi s'écouter et écouter son entourage et pas tout le temps dire il faut, il faut, il faut, let's go. C'était un peu mon déclic de lâcher prise, entre guillemets, à un moment donné.
- Speaker #0
Le fameux lâcher prise.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
On arrive à la fin de cet épisode. Est-ce qu'on peut peut-être donner, je ne sais pas si tu es actif sur les réseaux, des endroits où les personnes qui nous écoutent peuvent te suivre, poursuivre un peu ton actualité ?
- Speaker #1
Je ne suis pas si connu que ça. Il faut avoir une page d'athlète. Alors, j'en ai une, pour être honnête. Elle s'appelle Waelko Brosli, athlète. donc elle est très simple à trouver pas très active, mais aujourd'hui, au-delà de moi, parce qu'on a beaucoup parlé de moi, et pour moi, ce n'est pas vraiment le but, moi, je suis un peu dans l'histoire maintenant, c'est plutôt de dire, c'est bien de suivre quelqu'un qui a des bonnes valeurs et qui nous pousse à aller vers l'avant. Moi, je regarde maintenant mes beaux-frères ou mes neveux, en fait, la connexion avec les réseaux est très forte dans cette période de notre vie sur Terre. Et donc, attention juste à qui suivre, et comment être influencé. Donc juste bien suivre les gens de valeur, qui ont des valeurs plus grandes qu'avoir des vernis ou acheter un truc, et plutôt de comment construire soi à très jeune âge, on parle de 13-14 ans parfois, et même très vieux, à 90 ans, peu importe, de suivre les bonnes personnes et ne pas tomber dans les réseaux qui n'amènent à rien à la fin.
- Speaker #0
Et je pense qu'il y a aussi d'abord cette prise de recul dont tu parlais juste avant dans ton déclic, c'est nécessaire aussi.
- Speaker #1
Tout à fait. Écouter soi-même, écouter les autres et en même temps, faire le choix lui-même. Il faut quand même que toi, tu fais ton choix à la fin. Mais ne pas rester borné sur un avis ou une personne. Et je pense que c'est aussi l'avis qui est construit de plusieurs personnes autour de nous.
- Speaker #0
Merci beaucoup pour ton partage et pour ces jolis messages.
- Speaker #1
Merci à toi. À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait ? Il n'est peut-être pas si loin ce déclic.