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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

Le déclic de Yasmine (coach en image Bodypositive)

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27min |28/02/2024|

9688

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Le déclic de Yasmine (coach en image Bodypositive)

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Description

“Le corps ne définit pas la sportive”. En 2013, déterminée à perdre du poids et à faire davantage de sport, Yasmine lance son compte Instagram Ely_Killeuse derrière laquelle se retrouve une vraie communauté de régimeur·ses. 

Elle perd du poids, reprends du poids : la vie quoi. Finalement, elle réalise que, les régimes et compagnie, ce n’est pas vraiment elle, ni ce qu’elle a envie de partager. Elle découvre alors le mouvement body positive et apprend à porter un regard différent sur son corps, sur les corps. Aujourd’hui, plus de 162 000 personnes suivent les aventures de Yasmine sur les réseaux sociaux. Elle y parle d’acceptation du corps, de sport, de maternité, de post partum mais aussi de mode, car elle est entre-temps devenue conseillère en image. Vous êtes prêt·es à découvrir et à aimer votre corps autant que le sport ? 


📲💻 Retrouvez Ely Killeuse sur Instagram !


💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.


🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être, vous aussi, sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Rencontre, rupture,

  • Speaker #1

    joie, échec, transformation, bonheur. Tout commence par un déclic. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Vous écoutez le déclic de Yasmine alias Elikileuse. Salut Yasmine !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Comment ça va ?

  • Speaker #0

    Écoute ça va, super, très contente d'être là.

  • Speaker #1

    Moi aussi, très contente de te recevoir dans le Déclic aujourd'hui, enfin !

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ce que j'allais dire, de te voir enfin pour le podcast.

  • Speaker #1

    C'est clair, ça fait un petit moment qu'on essaie de se croiser et ça n'a pas toujours été évident. Et si ça me fait le temps de te recevoir, c'est aussi parce que moi ça fait un petit moment que je suis sur les réseaux. Je pense que t'es une des premières personnes que j'ai dû suivre en arrivant sur Instagram, tu vois. Et même j'ai lu ton livre Body Positive Attitude qui est sorti en 2018 et j'avais 20 ans !

  • Speaker #0

    Ah le Dieu,

  • Speaker #1

    t'es horrible !

  • Speaker #0

    Ce podcast commence très très très mal.

  • Speaker #1

    Et je t'avoue, je me suis reposé la question et je me disais Je suis pas sûre que j'assumais trop lire ce genre de truc à 20 ans, tu vois. Mais du coup, c'est trop cool de t'être rencontrée 6 ans plus tard. Pour revenir un peu sur toi, je vais commencer par te présenter, revenir un peu sur ton parcours. Donc tu t'es lancée sur Instagram en 2013 et ça fait donc plus de 10 ans maintenant. Et à ce moment-là, t'es dans une démarche de perte de poids avec le fameux hashtag régimeuse, sporago, etc. Et c'est ce quotidien que tu partageais sur ton compte. Finalement c'est un peu autour de cette perte de poids que s'est créée ta première communauté. Je pense qu'elle a bien changé aujourd'hui, on va en parler. Puis après tu as repris du poids, reperdu du poids, puis il y a plein de choses qui sont arrivées dans ton quotidien. Et puis tu t'es rendu compte que finalement c'était pas ça le message que tu avais envie de partager. Et surtout que c'était pas vraiment important en fait le poids, et on va en parler. Quelques années plus tard tu découvres le mouvement Body Positive que j'évoquais avec ton livre, et on en reparlera aussi dans cet épisode. Mais c'est ça qui t'a aidé je crois à avoir un regard différent sur ton corps. Sur le sport aussi, et de manière plus générale, je pense sur les corps de tout le monde, et apporter le message que tu prônes désormais, celui de l'acceptation et l'amour de soi. Aujourd'hui justement, tu as plus de 162 000 personnes qui te suivent sur ton compte principal, sous le pseudo Eliquileuse. Tu parles de corps, d'acceptation du corps, de sport, de maternité, de postpartum, mais aussi de mode, car tu es entre-temps devenue conseillère en images, tu vas nous en parler aussi. Et avant, la première chose que j'ai envie de savoir, c'est ce qui s'est passé concrètement dans ta tête pour que tu te dises, il y a des années maintenant, mais... Bon allez, c'est bon, en fait, je me fous la fée, j'arrête.

  • Speaker #0

    C'est très drôle parce que je me souviens exactement de ce moment. En fait, à l'époque, j'ai arrêté la course à pied et je me suis mise au crossfit. Je crois cinq fois par semaine, j'y vais le matin avant d'aller bosser. Et dans ce cours-là, je suis toujours avec une nana qui est un petit peu plus forte que moi. Je me suis vite rendue compte que dans ce sport-là, finalement, elle, elle était meilleure que moi en altérophilie parce qu'elle était plus forte que moi. Moi j'étais un peu meilleure sur la partie cardio parce qu'avant j'avais quand même fait pas mal de courses à pied. Puis je me suis surtout rendue compte dans les douches communes, on avait beau s'entraîner cinq fois par semaine toutes les deux, on avait de la cellulite, on avait des vergetures, on avait toutes les deux du gras. Et je me dis mais en fait le corps ne définit pas la sportive. Et je me suis surtout rendue compte que mon corps peut être un très bon atout en fonction du sport que je fais. Tu vois en comparaison par rapport à une fille plus mince. j'étais peut-être moins bonne pour les tractions et tout ce qui allait la lever de mon propre poids. Par contre, j'étais meilleure qu'elle en altérophilie. Donc, il y a eu ce déclic-là. Et à ce moment-là, je venais juste de commencer un programme alimentaire pour perdre du poids avec un ami coach. Et je me revois, ou il m'envoie le programme, et il m'envoie peser, machin, etc. Et je me vois dans la cuisine, je me dis, mais en fait, je me fais chier avec ça. Et je lui ai fait un mail et je lui ai dit, écoute, en fait, je pense que je m'aime assez Pour ne plus m'imposer ce genre de choses, et à ce moment-là, j'ai arrêté les régimes. Et j'ai commencé aussi à arrêter de suivre certaines personnes et en suivre d'autres. Et c'est là que j'ai découvert le mouvement Body Positive.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis que tu as arrêté les régimes alimentaires, tout ça, est-ce que ta pratique sportive a automatiquement changé aussi ?

  • Speaker #0

    J'ai continué le crossfit, je me suis vraiment épanouie dans le crossfit jusqu'à ce que je me blesse. Et puis en plus, j'ai déménagé. arrêter le crossfit aussi parce que j'ai changé de région, j'ai changé de ville. Mais j'ai continué finalement le sport de la même façon que je le fais avant d'avoir ce déclic. Et je pense vraiment que c'est grâce à ce sport-là que j'ai pu en arriver dans cette réflexion-là. Puisqu'avant, quand je faisais de la course à pied, en course à pied, on te dit 2 kilos de moins, c'est autant de minutes au kilomètre de gagné. Et quand tu es dans un truc de vouloir courir toujours plus vite, du coup, tu t'en veux à ton corps parce que tu te dis, si j'étais plus mince, Je pourrais les faire ces 10 km en moins d'une heure et c'est peut-être ça en fait qui me bloque. Au lieu de te dire si je m'entraînais un peu plus ou si j'avais un suivi avec quelqu'un qui pouvait m'aider. Non, donc je pense vraiment que le choix du sport a été vraiment une aide dans mon déclic pour passer à l'acceptation du corps et au body positive.

  • Speaker #1

    Et avant tout ça, c'était quoi ton idée ? L'histoire avec le sport, est-ce que tu as commencé jeune le sport ou tu as vraiment commencé à ce moment où tu as voulu perdre du poids ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait du sport gamine parce que mes parents voulaient m'inscrire au sport, tu vois. Je n'ai jamais été très bonne en sport. J'étais toujours la dernière choisie à la balle aux prisonniers, tu vois, traumatisme d'enfance. Mais j'ai commencé à faire du sport quand j'ai rencontré mon mari, donc en 2013. Mon compte commence comme ça. En fait, lui, il fait beaucoup de sport, il court. Et au lieu de l'attendre le soir où je dis, vas-y, je viens avec toi, je commence à courir comme ça. la course à pied ça a été mon point de départ avec les régimes donc ça allait ensemble, si je me souviens bien ensuite donc il y a eu la découverte du crossfit 3 ans plus tard donc oui c'est ça, j'ai dû faire 3 ans de course à pied j'ai dû faire 2 ans de crossfit au moment du déclic sur le body positive et là récemment t'as repris la course à pied comment ça se fait ? donc il y a eu deux choses, il y a eu je me suis séparée j'avais besoin d'avoir un peu un défouloir et un espace à moi pour me lâcher Et en même temps, mon fils s'est mis au vélo et il veut aller à l'école en vélo. Et moi, je ne sais pas faire de vélo, je n'ai pas de vélo, donc je cours à côté de lui. Et je me suis dit, mais en fait, moi, je n'ai pas envie de lui dire, attends-moi, ou je me dis, mais s'il va trop vite et qu'il y a une voiture qui arrive. Et donc, ces deux choses-là sont liées. Et donc, maintenant, j'arrive à courir jusqu'à l'école à côté de lui. J'arrive même à le dépasser quand on rentre le soir, ce qui le fait beaucoup rigoler, parce que je lui dis, ma maman, elle s'entraîne beaucoup pour te dépasser. donc voilà, ça a été une reprise du sport d'un point de vue bien-être mental et d'un objectif physique, mais qui ne soit pas un objectif d'apparence physique, mais plutôt de souffle et de vie familiale.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu es toujours attachée à cet objectif-là ou tu en as créé d'autres ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dès que j'ai repris, par contre, je me suis toujours blessée en course à pied. Dès que j'ai repris, j'ai pris des coachs tout de suite, qui m'ont accompagnée au début marche-course, puis aujourd'hui, des distances plus longues. Très vite, j'ai eu envie de me challenger. J'ai fait 10 km de Lyon l'année dernière en octobre, j'avais repris en avril. Et là, cette année, je veux faire un semi-marathon. Ce sera peut-être celui de Lyon. Ce serait drôle parce que mon premier semi, c'était le semi de Lyon aussi il y a 10 ans. Voilà, il y a 10 ans.

  • Speaker #1

    On ne va pas parler de date.

  • Speaker #0

    Je te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que la rechute, parfois, elle n'est pas tentante, que ce soit sur le point de vue alimentaire, de trop revenir dans le contrôle, ou même sportif ? Parce que, notamment, en plus tu es active sur les réseaux, l'algorithme nous capte très bien, il t'envoie plein de trucs, et des fois tu ne te dis pas « Oh, est-ce que je ne saurais pas perdre un ou deux kilos ? » Comment tu te positionnes par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, j'ai passé toute ma vie au régime, j'ai commencé mes régimes, j'avais 13 ans. J'ai découvert le body positif, j'en avais 27. donc j'ai passé la moitié de ma vie au régime je pense que cette pensée là elle restera toujours sous-jacente. Il y a toujours un moment donné où tu vas avoir une demi-seconde, et je dis bien une demi-seconde, où tu vas te dire « je pourrais peut-être perdre un petit peu de poids, ça m'arrangerait » . Et aujourd'hui, ça squeeze. C'est-à-dire que j'ai vraiment trouvé l'équilibre dans mon alimentation. Je dis toujours, mon corps représente l'équilibre entre le plaisir que je prends à manger et le plaisir que je prends à faire du sport. Tu vois, j'ai repris la course à pied en avril. j'ai Pas perdu de poids du tout jusqu'en, je crois en août. Et des gens me disaient, mais t'as pas perdu de poids et tout ça. Et je disais, mais heureusement que mon objectif n'est pas de perdre du poids, parce que sinon j'aurais abandonné. Et c'est là aussi où je me rends compte, parce qu'en fait, j'étais motivée par la performance et le fait de faire mieux que les fois précédentes. Et donc le fait de ne pas perdre de poids ne m'a pas du tout impactée, ça n'a rien fait. Donc c'est à ça que je sens que je suis guérie sur ce point de vue-là. Maintenant, je ne vais pas te mentir. Tu vois, je veux faire un semi-marathon, j'ai cette petite voix encore d'il y a quelques années qui me dit « Bah tu sais meuf, tu perdrais quelques kilos, peut-être que tu irais un peu plus vite quand même sur ton 10K et qu'après tu irais un peu plus vite sur ton semi. » Et en même temps, je fais à peu près 20 kilos de plus que ce que je faisais quand je faisais beaucoup de courses à pied il y a 10 ans. Oui, 10-15 kilos de plus je crois. Et j'ai quasiment les mêmes perfs. Alors qu'entre temps, j'ai eu un enfant, j'ai eu une grosse pause sportive pendant 4-5 ans. Donc finalement, un bon entraînement peut compenser un poids, finalement.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de le dire.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. C'est que ça ne repose pas que sur la balance physique.

  • Speaker #1

    Et pourtant, les gens te le rabâchent en cesse. Tu avais fait un poste, tu avais mis... Le problème aujourd'hui, c'est que dès qu'on fait du sport, les gens s'imaginent que c'est forcément pour maigrir. Comment tu gères ça, ces commentaires tout le temps ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que je les gère bien parce que je dis toujours que la Yasmine, il y a 10 ans... Alors... elle se sera abstenue de le commenter parce qu'elle n'était pas idiote. Petit message comme ça. Mais la Yasmine, il y a 10 ans, l'aurait pensée.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Avant le body positive, j'aurais vu mes posts d'aujourd'hui, je me dirais meuf, t'es dans l'abus, tu nies en fait, je me serais pas crue. Donc je suis pas choquée, je comprends parce que ces gens-là voient le sport dans leur propre prisme. Et quand toi, tu vois le sport uniquement dans le prisme de la perte de poids, t'as du mal à envisager que quelqu'un puisse le voir d'une autre façon. J'essaye de parler de toutes ces choses-là pour que... Peut-être faire évoluer ou montrer aux gens qu'il y a une autre façon de penser, un autre rapport qu'on peut avoir au sport et à l'alimentation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens le truc qui t'avait motivé à perdre du poids ? Pourquoi tu t'étais dit il faut que je perde du poids à la base ?

  • Speaker #0

    Je te disais, j'ai toujours fait des régimes depuis que j'ai 12 ans, mais à toute base, j'ai perdu du poids et j'ai voulu en perdre plus. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré mon mari, j'étais à un poids très haut et ce n'était pas un souci. Mais quand je me suis mise à la course à pied pour le suivre, au départ, ce n'était pas du tout pour maigrir, c'était vraiment pour qu'on arrêtait de fumer ensemble. Et c'était pour compenser l'arrêt de la club, parce qu'on ne pensait qu'à ça et on devenait ouf. Et pour ne plus être toute seule les soirs où il allait courir. Et en fait, j'ai perdu du poids. Et là, je me suis dit, je peux en perdre un peu plus. Et j'ai commencé à faire gaffe à mon alimentation. Et j'ai commencé à refaire des régimes. Alors qu'au tout départ, quand je courais, je courais et je bouffais normalement comme avant. Et à un moment donné, je me suis dit, ah, j'ai perdu 5 kilos, je pourrais peut-être en perdre 6, puis je pourrais peut-être en perdre 7. Et là, je suis rentrée dans l'engrenage de la perte de poids.

  • Speaker #1

    Et aussi, tu as commencé à consommer des contenus qui t'ont encouragée dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai découvert sur Instagram le hashtag régimeuse et j'ai commencé à suivre des gens, à partager sous ces hashtags-là. Comme tu le disais, moi, au début, je ne montrais pas du tout ma tête et je partageais uniquement ce que je mangeais. J'achetais des trucs minceurs, je testais des drainers, enfin, tu vois. Et on peut aller voir. Je n'ai pas supprimé du tout cette période-là. Je n'ai quasiment rien supprimé sur mon compte depuis sa création. Je mangeais des trucs, genre une endive avec une tranche de jambon. Je pesais, je comptais les calories.

  • Speaker #1

    Tu te faisais mal au ventre, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je me faisais mal au ventre. Je prenais des laxatifs et tout ce qui va avec les troubles du comportement alimentaire en tout genre. Au début, j'ai vraiment été motivée par les réseaux sociaux. Et j'ai participé à ça dans ce que tu disais, ma communauté. Je l'ai construite. Autour de ça, au départ, je l'ai construite vraiment autour de la volonté de perdre du poids et motiver les gens. Et d'ailleurs, mon pseudo Elikileuse vient de là. Mon pseudo de base, c'était Elikia, qui veut dire espoir en congolais. Et une nana, une fois, m'a dit, mais toi, t'es vraiment une killeuse de kilos. Et mon pseudo est devenu Elikileuse. Voilà.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu dirais que t'es une killeuse de quoi ?

  • Speaker #0

    Une killeuse de stéréotypes. J'ai, à un moment donné, je voulais changer, je voulais mettre Elikifeuse. Parce que du coup, j'ai l'impression d'être plus dans le kiff que dans le kill. Mais bon, j'ai écrit un livre avec mon nom et j'ai pas envie de mettre mon vrai nom sur les réseaux, donc je laisse Eikiloz et c'est pas grave, on reste comme ça.

  • Speaker #1

    T'en parlais tout à l'heure, quand t'as eu ce déclic de dire « je me fous la paix » , que t'avais refait ton algorithme, on va dire, t'avais retravaillé ton algorithme. Quels sont tes conseils, justement, pour se servir des réseaux comme un atout et non pas rentrer dans ce piège-là ? Comment se construire une communauté, enfin pas une communauté, mais des réseaux sains, en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, si quelqu'un apparaît dans ton feed et te dérange, Tu supprimes. Des fois, on n'est pas à l'aise. Je suivais des filles qui faisaient comme moi des régimes. Moi, j'ai avancé vers le body positive et pas elles. Et en fait, voir leur contenu, alors que moi, j'étais en plein changement. Et donc aussi, je n'étais pas forcément 100% dedans et j'avais besoin, un peu comme quand tu fais un suivi psy, tu vois. Et j'étais gênée de les unfollow. Parce que les gens aujourd'hui, tu m'as unfollow, je t'unfollow, on ne se parle plus, machin. Les gars, ce n'est pas la vraie vie. Mais bon, aujourd'hui, sur Instagram, tu peux juste... voir le contenu. Tu peux mettre en sourdine. C'est-à-dire que si, à la limite, vous n'êtes pas à l'aise de unfollow une personne parce que vous avez un lien autre que le lien des réseaux sociaux, vous pouvez juste mettre en sourdine ses stories et ses publications et ne plus voir ce qu'elle fait. Donc, mon premier truc, c'est ça. C'est déjà, dès qu'il y a quelque chose qui s'affiche dans ton feed et que ça te dérange, tu zappes, tu supprimes, tu bloques. Et les réseaux sociaux, c'est hyper bien fait. C'est-à-dire que si tu commences, essayez, allez liker que des photos de chatons. Demain, vous avez que des photos de chatons qui s'affichent. Donc si vous likez des photos, des vidéos, des réels, de gens qui vont parler d'alimentation intuitive, qui vont parler de sport plaisir, qui vont parler, je sais pas moi, de crossfit, vous allez voir que du crossfit. Si vous likez que des gens, moi en ce moment c'est beaucoup course à pied, je vois quasiment que des réels sur la course à pied, tu vois. Donc le premier truc c'est d'enlever tout ce qui vous fait pas du bien, et dès que vous voyez un truc qui vous fait du bien, suivez, likez, et l'algorithme il va s'adapter, il va vous proposer des trucs du même genre. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup de body positive depuis tout à l'heure mais on n'a pas redéfini trop ce que c'est. Est-ce que tu veux donner toi ta définition parce que je pense qu'il y en a plusieurs des définitions mais la tienne.

  • Speaker #0

    Il y en a plusieurs parce qu'à un moment donné on a un peu dit mais le body positive c'est l'obligation de s'aimer. Body positive c'est au départ c'est surtout accepter son corps. Or, j'aime pas le mot assumer parce que moi j'assume une bêtise, j'assume pas mon corps. Donc c'est accepter son corps, c'est apprendre à l'aimer comme il est. Mais voilà, mon but c'est vraiment pas de dire, et j'ai fait de la chirurgie, j'ai fait une réduction mammaire, donc je suis pas du tout en mode il faut s'aimer à tout prix, tout entier, mais je suis plutôt en mode il faut faire les choses pour d'autres raisons que son enveloppe et savoir juste se dire que tout ce qui nous arrive dans notre vie, qui est mal, c'est pas toujours à cause de notre corps. T'as toujours l'impression de... Je suis célibataire parce que je suis pas bien foutue. Mon patron il m'aime pas, mais ça c'est normal, j'ai l'air d'un gros tabou, j'en sais rien. Enfin tu vois, non, tout n'est pas lié à notre corps et on peut réussir dans la vie et réussir dans plein de choses, quel que soit le corps qu'on a.

  • Speaker #1

    Surtout que c'est hyper fluctuant, que ce soit le corps ou l'acceptation de soi. Je pense que même toi la première, tu dois t'accepter un jour, le lendemain... Exactement. Pas fort, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai fait un réel hier soir où je disais que j'ai commandé à manger à l'hôtel et j'ai mangé plus que deux raisons et j'ai expliqué que je n'avais pas le moral. À ce moment-là, c'était la bonne réponse pour moi. Et tu vois, là aujourd'hui, je ne me suis pas mise à aller courir. Je n'ai pas compensé avec ce que j'ai mangé. En ne mangeant pas, par exemple, juste je continue ma vie. Ce midi, par exemple, je n'ai pas fini mon dessert. Alors qu'hier, j'étais incapable de ne pas finir ce que j'avais commandé. Mais parce que ça ne répondait pas aux mêmes besoins. Et ce que m'a vraiment aidé le body positive, c'est être bienveillante avec moi-même, avec mes émotions, avec ce que je vis, et ne plus me bloquer sur quelque chose. Le body positive a eu un plus gros impact sur moi psychologiquement que physiquement en réalité. Et c'est ça qui change tout. Être heureux, ce n'est pas avoir un corps parfait, c'est le rapport que tu as à ton corps.

  • Speaker #1

    Et ça se travaille.

  • Speaker #0

    Et ça se travaille, exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu prends soin de toi aujourd'hui, que ce soit dans la tête ou de ton corps ?

  • Speaker #0

    Comment je prends soin de moi ? Je lis beaucoup. Je lis plutôt des choses de développement personnel, par exemple. Et c'est ça aussi qui m'a aidée dans l'acceptation de mon corps. Ça a été de travailler sur mon psyché. Au-delà de travailler sur mon corps, je lis beaucoup, j'aime beaucoup les reportages. Après, d'un point de vue physique, je vais courir. J'essaye. L'alimentation est mon point noir parce que je suis très mauvaise cuisinière et j'aime pas ça. J'ai quand même un petit garçon, donc j'essaye de cuisiner au maximum. Et puis après, je prends soin de moi d'autres façons. Je vais assez souvent voir des masseuses, notamment quand je fais des grosses séances de sport. Je prends soin de moi en faisant des routines aussi, tu vois, de soins visage ou ce genre de choses. Le corps, c'est un tout. À une époque, par exemple, je ne voulais pas mettre de la crème sur mon corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas d'en recevoir. Aujourd'hui, je me masse, quand je sors de la douche, je mets de la crème hydratante. Ça peut paraître idiot pour certaines personnes, mais je sais qu'il y a certaines personnes qui vont comprendre quand je leur dirai « mais je ne me crémerai pas le corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas » . Et aujourd'hui, je considère que ma peau mérite d'être hydratée, que ce soit celle de mon visage ou celle de mes pieds.

  • Speaker #1

    Je note quand même que le premier truc que tu as dit, c'est lire des livres. on pense pas souvent à ça quand on se dit comment tu prends soin de soi on pense Généralement, souvent au sport, au sommeil et à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas au sommeil, par exemple, parce que j'ai un garçon de 3 ans qui fait passer la nuit. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je pense au livre. Tu ne connais pas ce mot.

  • Speaker #0

    Voilà, je le compense. Moi, je ne dors pas, mais par contre, je lis. C'est chacun son créneau.

  • Speaker #1

    Je voudrais parler de ton activité aussi, parce que tu es devenue conseillère en images. Est-ce que c'est lié à tout ce cheminement ? Et comment c'est arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, à la base, je travaillais en banque depuis 2009. et quand j'ai eu mon petit garçon J'ai pris un tout petit peu de poids pendant ma grossesse, parce que je fais du diabète gestationnel, donc j'ai vraiment pas pris beaucoup de poids. Très vite, avec l'allaitement, j'ai perdu tout le poids de ma grossesse. Et en fait, je me suis pas retrouvée dans mes vêtements. J'avais l'impression que les vêtements qu'il y avait, pourtant dans lesquels je rentrais, je veux dire, c'est pas du tout lié à mon poids, encore une fois. Ça ne me correspondait plus. Et donc, je voulais faire appel à une conseillère en images. Donc, j'ai cherché sur Internet les conseillères en images. Et je n'avais pas confiance. En fait, toutes les meufs que je trouvais, elles étaient minces. hyper élégante, ça ne matchait pas avec ce que moi je ressens de ma personnalité. Et bien en plus j'étais là, une fille mince qui dit à une fille grosse, fais ci, fais ça, dans la tête de la fille grosse c'est oui, ça va, c'est facile pour toi. Moi quand je vais au magasin je ne suis pas sûre de trouver ma taille déjà, de base. Et donc là en fait je pense que Google est aussi fort que l'algorithme Insta et m'a proposé une formation. Je me suis dit bah oui en fait j'ai un compte CPF qui dort, allez. Donc je me suis formée. Et je suis devenue la conseillère en images inclusives et body positive que j'aurais aimé trouver quand j'en ai eu besoin. En fait, tu sais, avec Ellie Killos, j'avais un peu l'impression d'être arrivée au bout du truc. Qu'est-ce que je peux faire de plus pour aider les gens ? J'ai écrit un livre, je fais du contenu tous les jours, je n'ai pas envie de me répéter, de me rabâcher, même si c'est ça que l'algorithme aime bien. Et je me suis dit, mais en fait, c'est ça mon nouveau truc, c'est que je vais pouvoir les aider d'une autre façon et je vais pouvoir les aider en faisant ce métier et en accompagnant. aujourd'hui mes clientes sont que des femmes d'ailleurs je ne travaille qu'avec les femmes et Et j'aide vraiment les femmes à apprendre à être bien belles elles-mêmes dans leurs vêtements et à kiffer enfin s'habiller et habiller leur corps.

  • Speaker #1

    Je peux m'empêcher de ramener ça au sport, mais je me dis, est-ce que du coup tu penses aussi à la manière dont tu t'habilles quand tu fais du sport ? Est-ce que c'est important ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Une nouvelle tenue, ça te donne une nouvelle... motivation, tu vois. Et oui, mes conseils, je les applique aussi dans mes tenues de sport, parce que je trouve que quand tu te sens confortable dans ta tenue, mais aussi mise en valeur, je ne vais pas te dire que je cours la tête horte pendant une heure, souvent à la fin de l'heure, ma tête est un peu baissée quand même, parce que j'en chie, mais ça te permet de te sentir bien, tu vois, ne serait-ce que dans les coupes, tu vois, quand par exemple tu as du ventre et des poignées d'amour, si tu mets un legging, et je sais, j'ai fait la connerie il n'y a pas très longtemps d'en acheter un sur internet, J'ai pris un legging taille normale et en fait, il a commencé à roulotter sous mon ventre, sous mon tablier de césarienne, c'était génial.

  • Speaker #1

    J'ai une collègue, elle fait le bloup-bloup quand elle parle de ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Elle se reconnaîtra. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai dit cupcake, tu vois, moi j'ai dit cupcake, cupcake, ça vient là sous ton truc et ça fait le bloup, tu vois, au-dessus du legging, quoi. Et du coup, par exemple, moi, je ne porte que des leggings taille haute. Hop, ma bedaine, mes poignées d'amour sont emballées et quand je cours, j'ai pas à penser, tu sais. Mon travail, il permet aussi d'enlever la charge mentale vestimentaire. ça veut dire que le but c'est que tu vois là je suis en train de faire cette interview avec toi Je suis pas en train de me dire, ah merde, je pense que mon pantalon il est trop serré là, attends, on veut peut-être un petit sur mon pull, tu vois, ça c'est une charge mentale d'être toujours en train de te dire, est-ce qu'on va regarder ça, attends, mon décolleté il tombe trop, tu vois, c'est ça. C'est la même chose quand tu cours, si quand tu cours t'es en train de remonter ton legging toutes les trois secondes parce qu'il est en train de rouloter, t'es pas concentré sur ta course, si t'as juste à penser à ton entraînement et que ta tenue c'est fluide, ça t'enlève déjà un truc en plus. Si en plus il fait beau, là on est très bien.

  • Speaker #1

    et en fait ça marcherait de sens parce que tu disais d'être dans une tenue confortable, ça aide à se sentir bien dans son corps. Et moi, je trouve que le sport, après une séance, je vais mettre en jean, je vais me sentir bien dedans. Alors, sans parler de résultats physiques, parce qu'on n'a pas perdu du poids, on n'est pas plus fit après avoir été courir une fois, mais on sent quand même... Il y a ce truc aussi de confiance en soi, de se sentir mieux dans son corps.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où tu comprends tout le truc du psychologique dans le côté d'acceptation. Mais je comprends ce que tu veux dire, mais en effet, quand je reviens d'une séance, je suis hyper fière de moi, même si je suis dégueulasse physiquement. Je pense que j'ai plus l'air d'une bombe atomique quand je reviens de ma séance, parce que je suis hyper fière de moi et que je suis un peu en mode « Eh les gars, il est 9h, vous partez au boulot, moi je viens de rentrer, je cours une heure. » Moi je suis ce genre de personne, tu vois. Quand je cours et que je croise des voitures, dans ma tête, je me dis pas « Ah, ils vont penser ça de moi » , je me dis « Ils doivent se dire « Tiens, la meuf est partie courir, la foi ! » » Comme quoi le sport a vraiment un effet psychologique. Et comme tu dis, c'est pas parce que t'es plus mince que t'as kiffé mettre ton jean, c'est parce que dans ta tête, tu te sens bombastique. tu kiffes mettre ton jean et tu te sens bombastique dans ton jean alors que la veille t'avais pas fait ton sport et t'étais normale mais des fois je trouve que ça se voit même dans une séance de sport par exemple quand je pars courir,

  • Speaker #1

    le moment où je sors de chez moi où j'attends mon signal GPS sur la montre et j'ai l'impression que tout le monde me regarde, que je suis ridicule je me sens vraiment pas du tout fraîche et quand je rentre, je me sens trop stylée alors que je suis rouge, dégueulasse et je me dis mais c'est dingue je sais pas si tu ressens ça aussi parce que t'es fière en fait et encore une fois t'es fière

  • Speaker #0

    de ce que tu as fait, de ce que ton corps a fait. Et ça prouve bien que cette fierté, on peut la ressentir, quel que soit le corps qu'on a, tu vois, que tu sois une grande athlète ou que tu sois une meuf normale comme nous, en fait, tu ressens la même satisfaction quand tu rentres de te dire « Putain, je suis allée courir » , mais même si c'est 5 kilomètres, ce n'est pas en raison de l'entraînement que tu vas faire, mais c'est plus en raison de ce que toi, tu vas mettre dans ton entraînement.

  • Speaker #1

    Si tu devais résumer en quelques mots, tu as donné une définition d'une relation saine au sport, qu'est-ce que ce serait pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est de trouver le sport plaisir. Tu vois, j'ai couru, j'ai fait du yoga, j'ai fait du crossfit, j'ai fait de la musculation, j'ai refait du yoga, j'ai fait de la marche, j'ai fait de la boxe aussi. Et là où on pourrait dire, elle ne sait pas ce qu'elle veut, en fait non, j'ai juste fait des sports qui étaient cohérents avec mon état d'esprit du moment. Le crossfit, ça a été quelque chose qui a été vraiment un événement majeur dans mon ressenti. Aujourd'hui, je n'ai pas l'état d'esprit pour faire du crossfit. Parce que je n'ai pas envie de me faire mal dans le sport. C'est-à-dire que quand je vais faire un fractionné, je vais me faire mal. Mais en même temps, il y a quand même une grosse notion de plaisir malgré tout. Il y a plus une notion de je me fais mal dans le dépassement de soi. Que tu vois, le crossfit, vraiment, je me souviens, et des fois j'avais envie de gerber après une séance. Enfin, tu vois, je n'ai pas envie de me retrouver dans cet état-là. Je ne dis pas que c'est mal. j'ai juste que mon état d'esprit aujourd'hui c'est pas ça Pareil, tu vois, j'ai voulu me remettre un peu... Je me suis dit, il faudrait que je fasse un peu de yoga ou un peu de pilates à côté de la course à pied. Ben, j'y arrive pas parce qu'en fait, du coup, là, c'est trop lent. Et que quand même, dans mon état d'esprit, je suis toujours dans ce mood de j'ai besoin d'un moment pour moi pour vider mon corps et vider ma tête. Et aujourd'hui, c'est la course à pied. Je te dis pas, ça tombe dans deux ans. Je vais te dire, ah, j'ai repris le crossfit, j'adore, c'est génial, c'est ça dont j'avais besoin. donc c'est vraiment, faites un sport qui vous fait kiffer vous On s'en fout du nombre de calories, on s'en fout du sport que vous faites, s'il est à la mode, s'il n'est pas à la mode. Faites un truc où vous voyez que vous avez entraînement, vous êtes contentes d'y aller. Maintenant, il faut aussi savoir qu'au début, ça fait tout le temps chier. même moi au début j'ai commencé la course à pied c'est pour ça que je me suis fait accompagner aussi accompagner Beaucoup de gens qui vous comprennent, moi mon coach je l'ai choisi parce que c'est une nana que je suivais sur les réseaux sociaux qui est maman d'une petite fille du même âge que mon fils et je me suis dit en fait j'ai envie d'être coachée par elle parce que quand je vais lui dire désolé mon fils est malade j'ai pas pu aller m'entraîner ou désolé ben je suis seule avec mon fils ce week-end je peux pas m'entraîner elle va comprendre ce que je veux dire. Donc entourez-vous de gens en qui vous pouvez avoir confiance et qui vont matcher avec votre énergie.

  • Speaker #1

    Ce podcast il s'appelle le déclic, c'est quoi toi ton plus gros déclic ?

  • Speaker #0

    Il y en a deux, mon plus gros déclic ça a été de me rendre compte que mon enveloppe physique n'avait pas tant d'importance que ça. Et mon deuxième plus gros déclic, ça a été là, avec la reprise du sport vis-à-vis de mon fils, ça a été de comprendre aussi que faire du sport, ça me permet aussi de montrer un exemple pour mon fils, mais aussi de l'accompagner dans plein d'étapes de sa vie. Donc il y a vraiment deux déclics, ce qui montre aussi que le déclic, on ne l'a pas forcément à 25 ans. Moi, mon fils, mon déclic, je l'ai eu l'année dernière, j'avais 35 ans. Mes deux déclics principaux, c'est... me rendre compte que c'est pas mon apparence physique et me rendre compte aussi que le sport a un impact autre et peut vous sauver. Moi, si j'ai maintenu ma tête hors de l'eau avec mon divorce, c'est aussi parce que j'ai eu ces moments-là où je me suis vidé la tête, où parfois il m'est arrivé peut-être de pleurer en courant, mais où j'ai eu ces moments-là de... Et encore une fois, le sport, c'est pas que physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ce moment-là, on est tellement loin de la perte de poids et c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, c'est vraiment, t'es dans ta tête, t'es avec toi-même, t'es toute seule. Moi, j'aime pas courir en groupe, par exemple. J'aime bien courir seule. C'est mon moment. C'est vraiment, tes focus sur toi et ton esprit, il va là où il a envie d'aller.

  • Speaker #1

    Trop bien. Eh bien, on va rester sur ce conseil.

  • Speaker #0

    Après, c'est 45 minutes de podcast. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Yasmine. Est-ce que tu peux nous redire où est-ce qu'on peut te suivre sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est principalement sur Instagram et c'est remis sur Facebook. sous le nom d'Eli Kiloz et pour la partie conseil en images c'est Sayas Conseil. Mais les deux sont liés, on les retrouve facilement.

  • Speaker #1

    Ça marche, bon on mettra de toute façon tout ça dans la description du podcast. Merci beaucoup Yasmin et puis à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin ce déclic.

Description

“Le corps ne définit pas la sportive”. En 2013, déterminée à perdre du poids et à faire davantage de sport, Yasmine lance son compte Instagram Ely_Killeuse derrière laquelle se retrouve une vraie communauté de régimeur·ses. 

Elle perd du poids, reprends du poids : la vie quoi. Finalement, elle réalise que, les régimes et compagnie, ce n’est pas vraiment elle, ni ce qu’elle a envie de partager. Elle découvre alors le mouvement body positive et apprend à porter un regard différent sur son corps, sur les corps. Aujourd’hui, plus de 162 000 personnes suivent les aventures de Yasmine sur les réseaux sociaux. Elle y parle d’acceptation du corps, de sport, de maternité, de post partum mais aussi de mode, car elle est entre-temps devenue conseillère en image. Vous êtes prêt·es à découvrir et à aimer votre corps autant que le sport ? 


📲💻 Retrouvez Ely Killeuse sur Instagram !


💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.


🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être, vous aussi, sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Rencontre, rupture,

  • Speaker #1

    joie, échec, transformation, bonheur. Tout commence par un déclic. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Vous écoutez le déclic de Yasmine alias Elikileuse. Salut Yasmine !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Comment ça va ?

  • Speaker #0

    Écoute ça va, super, très contente d'être là.

  • Speaker #1

    Moi aussi, très contente de te recevoir dans le Déclic aujourd'hui, enfin !

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ce que j'allais dire, de te voir enfin pour le podcast.

  • Speaker #1

    C'est clair, ça fait un petit moment qu'on essaie de se croiser et ça n'a pas toujours été évident. Et si ça me fait le temps de te recevoir, c'est aussi parce que moi ça fait un petit moment que je suis sur les réseaux. Je pense que t'es une des premières personnes que j'ai dû suivre en arrivant sur Instagram, tu vois. Et même j'ai lu ton livre Body Positive Attitude qui est sorti en 2018 et j'avais 20 ans !

  • Speaker #0

    Ah le Dieu,

  • Speaker #1

    t'es horrible !

  • Speaker #0

    Ce podcast commence très très très mal.

  • Speaker #1

    Et je t'avoue, je me suis reposé la question et je me disais Je suis pas sûre que j'assumais trop lire ce genre de truc à 20 ans, tu vois. Mais du coup, c'est trop cool de t'être rencontrée 6 ans plus tard. Pour revenir un peu sur toi, je vais commencer par te présenter, revenir un peu sur ton parcours. Donc tu t'es lancée sur Instagram en 2013 et ça fait donc plus de 10 ans maintenant. Et à ce moment-là, t'es dans une démarche de perte de poids avec le fameux hashtag régimeuse, sporago, etc. Et c'est ce quotidien que tu partageais sur ton compte. Finalement c'est un peu autour de cette perte de poids que s'est créée ta première communauté. Je pense qu'elle a bien changé aujourd'hui, on va en parler. Puis après tu as repris du poids, reperdu du poids, puis il y a plein de choses qui sont arrivées dans ton quotidien. Et puis tu t'es rendu compte que finalement c'était pas ça le message que tu avais envie de partager. Et surtout que c'était pas vraiment important en fait le poids, et on va en parler. Quelques années plus tard tu découvres le mouvement Body Positive que j'évoquais avec ton livre, et on en reparlera aussi dans cet épisode. Mais c'est ça qui t'a aidé je crois à avoir un regard différent sur ton corps. Sur le sport aussi, et de manière plus générale, je pense sur les corps de tout le monde, et apporter le message que tu prônes désormais, celui de l'acceptation et l'amour de soi. Aujourd'hui justement, tu as plus de 162 000 personnes qui te suivent sur ton compte principal, sous le pseudo Eliquileuse. Tu parles de corps, d'acceptation du corps, de sport, de maternité, de postpartum, mais aussi de mode, car tu es entre-temps devenue conseillère en images, tu vas nous en parler aussi. Et avant, la première chose que j'ai envie de savoir, c'est ce qui s'est passé concrètement dans ta tête pour que tu te dises, il y a des années maintenant, mais... Bon allez, c'est bon, en fait, je me fous la fée, j'arrête.

  • Speaker #0

    C'est très drôle parce que je me souviens exactement de ce moment. En fait, à l'époque, j'ai arrêté la course à pied et je me suis mise au crossfit. Je crois cinq fois par semaine, j'y vais le matin avant d'aller bosser. Et dans ce cours-là, je suis toujours avec une nana qui est un petit peu plus forte que moi. Je me suis vite rendue compte que dans ce sport-là, finalement, elle, elle était meilleure que moi en altérophilie parce qu'elle était plus forte que moi. Moi j'étais un peu meilleure sur la partie cardio parce qu'avant j'avais quand même fait pas mal de courses à pied. Puis je me suis surtout rendue compte dans les douches communes, on avait beau s'entraîner cinq fois par semaine toutes les deux, on avait de la cellulite, on avait des vergetures, on avait toutes les deux du gras. Et je me dis mais en fait le corps ne définit pas la sportive. Et je me suis surtout rendue compte que mon corps peut être un très bon atout en fonction du sport que je fais. Tu vois en comparaison par rapport à une fille plus mince. j'étais peut-être moins bonne pour les tractions et tout ce qui allait la lever de mon propre poids. Par contre, j'étais meilleure qu'elle en altérophilie. Donc, il y a eu ce déclic-là. Et à ce moment-là, je venais juste de commencer un programme alimentaire pour perdre du poids avec un ami coach. Et je me revois, ou il m'envoie le programme, et il m'envoie peser, machin, etc. Et je me vois dans la cuisine, je me dis, mais en fait, je me fais chier avec ça. Et je lui ai fait un mail et je lui ai dit, écoute, en fait, je pense que je m'aime assez Pour ne plus m'imposer ce genre de choses, et à ce moment-là, j'ai arrêté les régimes. Et j'ai commencé aussi à arrêter de suivre certaines personnes et en suivre d'autres. Et c'est là que j'ai découvert le mouvement Body Positive.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis que tu as arrêté les régimes alimentaires, tout ça, est-ce que ta pratique sportive a automatiquement changé aussi ?

  • Speaker #0

    J'ai continué le crossfit, je me suis vraiment épanouie dans le crossfit jusqu'à ce que je me blesse. Et puis en plus, j'ai déménagé. arrêter le crossfit aussi parce que j'ai changé de région, j'ai changé de ville. Mais j'ai continué finalement le sport de la même façon que je le fais avant d'avoir ce déclic. Et je pense vraiment que c'est grâce à ce sport-là que j'ai pu en arriver dans cette réflexion-là. Puisqu'avant, quand je faisais de la course à pied, en course à pied, on te dit 2 kilos de moins, c'est autant de minutes au kilomètre de gagné. Et quand tu es dans un truc de vouloir courir toujours plus vite, du coup, tu t'en veux à ton corps parce que tu te dis, si j'étais plus mince, Je pourrais les faire ces 10 km en moins d'une heure et c'est peut-être ça en fait qui me bloque. Au lieu de te dire si je m'entraînais un peu plus ou si j'avais un suivi avec quelqu'un qui pouvait m'aider. Non, donc je pense vraiment que le choix du sport a été vraiment une aide dans mon déclic pour passer à l'acceptation du corps et au body positive.

  • Speaker #1

    Et avant tout ça, c'était quoi ton idée ? L'histoire avec le sport, est-ce que tu as commencé jeune le sport ou tu as vraiment commencé à ce moment où tu as voulu perdre du poids ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait du sport gamine parce que mes parents voulaient m'inscrire au sport, tu vois. Je n'ai jamais été très bonne en sport. J'étais toujours la dernière choisie à la balle aux prisonniers, tu vois, traumatisme d'enfance. Mais j'ai commencé à faire du sport quand j'ai rencontré mon mari, donc en 2013. Mon compte commence comme ça. En fait, lui, il fait beaucoup de sport, il court. Et au lieu de l'attendre le soir où je dis, vas-y, je viens avec toi, je commence à courir comme ça. la course à pied ça a été mon point de départ avec les régimes donc ça allait ensemble, si je me souviens bien ensuite donc il y a eu la découverte du crossfit 3 ans plus tard donc oui c'est ça, j'ai dû faire 3 ans de course à pied j'ai dû faire 2 ans de crossfit au moment du déclic sur le body positive et là récemment t'as repris la course à pied comment ça se fait ? donc il y a eu deux choses, il y a eu je me suis séparée j'avais besoin d'avoir un peu un défouloir et un espace à moi pour me lâcher Et en même temps, mon fils s'est mis au vélo et il veut aller à l'école en vélo. Et moi, je ne sais pas faire de vélo, je n'ai pas de vélo, donc je cours à côté de lui. Et je me suis dit, mais en fait, moi, je n'ai pas envie de lui dire, attends-moi, ou je me dis, mais s'il va trop vite et qu'il y a une voiture qui arrive. Et donc, ces deux choses-là sont liées. Et donc, maintenant, j'arrive à courir jusqu'à l'école à côté de lui. J'arrive même à le dépasser quand on rentre le soir, ce qui le fait beaucoup rigoler, parce que je lui dis, ma maman, elle s'entraîne beaucoup pour te dépasser. donc voilà, ça a été une reprise du sport d'un point de vue bien-être mental et d'un objectif physique, mais qui ne soit pas un objectif d'apparence physique, mais plutôt de souffle et de vie familiale.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu es toujours attachée à cet objectif-là ou tu en as créé d'autres ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dès que j'ai repris, par contre, je me suis toujours blessée en course à pied. Dès que j'ai repris, j'ai pris des coachs tout de suite, qui m'ont accompagnée au début marche-course, puis aujourd'hui, des distances plus longues. Très vite, j'ai eu envie de me challenger. J'ai fait 10 km de Lyon l'année dernière en octobre, j'avais repris en avril. Et là, cette année, je veux faire un semi-marathon. Ce sera peut-être celui de Lyon. Ce serait drôle parce que mon premier semi, c'était le semi de Lyon aussi il y a 10 ans. Voilà, il y a 10 ans.

  • Speaker #1

    On ne va pas parler de date.

  • Speaker #0

    Je te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que la rechute, parfois, elle n'est pas tentante, que ce soit sur le point de vue alimentaire, de trop revenir dans le contrôle, ou même sportif ? Parce que, notamment, en plus tu es active sur les réseaux, l'algorithme nous capte très bien, il t'envoie plein de trucs, et des fois tu ne te dis pas « Oh, est-ce que je ne saurais pas perdre un ou deux kilos ? » Comment tu te positionnes par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, j'ai passé toute ma vie au régime, j'ai commencé mes régimes, j'avais 13 ans. J'ai découvert le body positif, j'en avais 27. donc j'ai passé la moitié de ma vie au régime je pense que cette pensée là elle restera toujours sous-jacente. Il y a toujours un moment donné où tu vas avoir une demi-seconde, et je dis bien une demi-seconde, où tu vas te dire « je pourrais peut-être perdre un petit peu de poids, ça m'arrangerait » . Et aujourd'hui, ça squeeze. C'est-à-dire que j'ai vraiment trouvé l'équilibre dans mon alimentation. Je dis toujours, mon corps représente l'équilibre entre le plaisir que je prends à manger et le plaisir que je prends à faire du sport. Tu vois, j'ai repris la course à pied en avril. j'ai Pas perdu de poids du tout jusqu'en, je crois en août. Et des gens me disaient, mais t'as pas perdu de poids et tout ça. Et je disais, mais heureusement que mon objectif n'est pas de perdre du poids, parce que sinon j'aurais abandonné. Et c'est là aussi où je me rends compte, parce qu'en fait, j'étais motivée par la performance et le fait de faire mieux que les fois précédentes. Et donc le fait de ne pas perdre de poids ne m'a pas du tout impactée, ça n'a rien fait. Donc c'est à ça que je sens que je suis guérie sur ce point de vue-là. Maintenant, je ne vais pas te mentir. Tu vois, je veux faire un semi-marathon, j'ai cette petite voix encore d'il y a quelques années qui me dit « Bah tu sais meuf, tu perdrais quelques kilos, peut-être que tu irais un peu plus vite quand même sur ton 10K et qu'après tu irais un peu plus vite sur ton semi. » Et en même temps, je fais à peu près 20 kilos de plus que ce que je faisais quand je faisais beaucoup de courses à pied il y a 10 ans. Oui, 10-15 kilos de plus je crois. Et j'ai quasiment les mêmes perfs. Alors qu'entre temps, j'ai eu un enfant, j'ai eu une grosse pause sportive pendant 4-5 ans. Donc finalement, un bon entraînement peut compenser un poids, finalement.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de le dire.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. C'est que ça ne repose pas que sur la balance physique.

  • Speaker #1

    Et pourtant, les gens te le rabâchent en cesse. Tu avais fait un poste, tu avais mis... Le problème aujourd'hui, c'est que dès qu'on fait du sport, les gens s'imaginent que c'est forcément pour maigrir. Comment tu gères ça, ces commentaires tout le temps ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que je les gère bien parce que je dis toujours que la Yasmine, il y a 10 ans... Alors... elle se sera abstenue de le commenter parce qu'elle n'était pas idiote. Petit message comme ça. Mais la Yasmine, il y a 10 ans, l'aurait pensée.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Avant le body positive, j'aurais vu mes posts d'aujourd'hui, je me dirais meuf, t'es dans l'abus, tu nies en fait, je me serais pas crue. Donc je suis pas choquée, je comprends parce que ces gens-là voient le sport dans leur propre prisme. Et quand toi, tu vois le sport uniquement dans le prisme de la perte de poids, t'as du mal à envisager que quelqu'un puisse le voir d'une autre façon. J'essaye de parler de toutes ces choses-là pour que... Peut-être faire évoluer ou montrer aux gens qu'il y a une autre façon de penser, un autre rapport qu'on peut avoir au sport et à l'alimentation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens le truc qui t'avait motivé à perdre du poids ? Pourquoi tu t'étais dit il faut que je perde du poids à la base ?

  • Speaker #0

    Je te disais, j'ai toujours fait des régimes depuis que j'ai 12 ans, mais à toute base, j'ai perdu du poids et j'ai voulu en perdre plus. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré mon mari, j'étais à un poids très haut et ce n'était pas un souci. Mais quand je me suis mise à la course à pied pour le suivre, au départ, ce n'était pas du tout pour maigrir, c'était vraiment pour qu'on arrêtait de fumer ensemble. Et c'était pour compenser l'arrêt de la club, parce qu'on ne pensait qu'à ça et on devenait ouf. Et pour ne plus être toute seule les soirs où il allait courir. Et en fait, j'ai perdu du poids. Et là, je me suis dit, je peux en perdre un peu plus. Et j'ai commencé à faire gaffe à mon alimentation. Et j'ai commencé à refaire des régimes. Alors qu'au tout départ, quand je courais, je courais et je bouffais normalement comme avant. Et à un moment donné, je me suis dit, ah, j'ai perdu 5 kilos, je pourrais peut-être en perdre 6, puis je pourrais peut-être en perdre 7. Et là, je suis rentrée dans l'engrenage de la perte de poids.

  • Speaker #1

    Et aussi, tu as commencé à consommer des contenus qui t'ont encouragée dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai découvert sur Instagram le hashtag régimeuse et j'ai commencé à suivre des gens, à partager sous ces hashtags-là. Comme tu le disais, moi, au début, je ne montrais pas du tout ma tête et je partageais uniquement ce que je mangeais. J'achetais des trucs minceurs, je testais des drainers, enfin, tu vois. Et on peut aller voir. Je n'ai pas supprimé du tout cette période-là. Je n'ai quasiment rien supprimé sur mon compte depuis sa création. Je mangeais des trucs, genre une endive avec une tranche de jambon. Je pesais, je comptais les calories.

  • Speaker #1

    Tu te faisais mal au ventre, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je me faisais mal au ventre. Je prenais des laxatifs et tout ce qui va avec les troubles du comportement alimentaire en tout genre. Au début, j'ai vraiment été motivée par les réseaux sociaux. Et j'ai participé à ça dans ce que tu disais, ma communauté. Je l'ai construite. Autour de ça, au départ, je l'ai construite vraiment autour de la volonté de perdre du poids et motiver les gens. Et d'ailleurs, mon pseudo Elikileuse vient de là. Mon pseudo de base, c'était Elikia, qui veut dire espoir en congolais. Et une nana, une fois, m'a dit, mais toi, t'es vraiment une killeuse de kilos. Et mon pseudo est devenu Elikileuse. Voilà.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu dirais que t'es une killeuse de quoi ?

  • Speaker #0

    Une killeuse de stéréotypes. J'ai, à un moment donné, je voulais changer, je voulais mettre Elikifeuse. Parce que du coup, j'ai l'impression d'être plus dans le kiff que dans le kill. Mais bon, j'ai écrit un livre avec mon nom et j'ai pas envie de mettre mon vrai nom sur les réseaux, donc je laisse Eikiloz et c'est pas grave, on reste comme ça.

  • Speaker #1

    T'en parlais tout à l'heure, quand t'as eu ce déclic de dire « je me fous la paix » , que t'avais refait ton algorithme, on va dire, t'avais retravaillé ton algorithme. Quels sont tes conseils, justement, pour se servir des réseaux comme un atout et non pas rentrer dans ce piège-là ? Comment se construire une communauté, enfin pas une communauté, mais des réseaux sains, en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, si quelqu'un apparaît dans ton feed et te dérange, Tu supprimes. Des fois, on n'est pas à l'aise. Je suivais des filles qui faisaient comme moi des régimes. Moi, j'ai avancé vers le body positive et pas elles. Et en fait, voir leur contenu, alors que moi, j'étais en plein changement. Et donc aussi, je n'étais pas forcément 100% dedans et j'avais besoin, un peu comme quand tu fais un suivi psy, tu vois. Et j'étais gênée de les unfollow. Parce que les gens aujourd'hui, tu m'as unfollow, je t'unfollow, on ne se parle plus, machin. Les gars, ce n'est pas la vraie vie. Mais bon, aujourd'hui, sur Instagram, tu peux juste... voir le contenu. Tu peux mettre en sourdine. C'est-à-dire que si, à la limite, vous n'êtes pas à l'aise de unfollow une personne parce que vous avez un lien autre que le lien des réseaux sociaux, vous pouvez juste mettre en sourdine ses stories et ses publications et ne plus voir ce qu'elle fait. Donc, mon premier truc, c'est ça. C'est déjà, dès qu'il y a quelque chose qui s'affiche dans ton feed et que ça te dérange, tu zappes, tu supprimes, tu bloques. Et les réseaux sociaux, c'est hyper bien fait. C'est-à-dire que si tu commences, essayez, allez liker que des photos de chatons. Demain, vous avez que des photos de chatons qui s'affichent. Donc si vous likez des photos, des vidéos, des réels, de gens qui vont parler d'alimentation intuitive, qui vont parler de sport plaisir, qui vont parler, je sais pas moi, de crossfit, vous allez voir que du crossfit. Si vous likez que des gens, moi en ce moment c'est beaucoup course à pied, je vois quasiment que des réels sur la course à pied, tu vois. Donc le premier truc c'est d'enlever tout ce qui vous fait pas du bien, et dès que vous voyez un truc qui vous fait du bien, suivez, likez, et l'algorithme il va s'adapter, il va vous proposer des trucs du même genre. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup de body positive depuis tout à l'heure mais on n'a pas redéfini trop ce que c'est. Est-ce que tu veux donner toi ta définition parce que je pense qu'il y en a plusieurs des définitions mais la tienne.

  • Speaker #0

    Il y en a plusieurs parce qu'à un moment donné on a un peu dit mais le body positive c'est l'obligation de s'aimer. Body positive c'est au départ c'est surtout accepter son corps. Or, j'aime pas le mot assumer parce que moi j'assume une bêtise, j'assume pas mon corps. Donc c'est accepter son corps, c'est apprendre à l'aimer comme il est. Mais voilà, mon but c'est vraiment pas de dire, et j'ai fait de la chirurgie, j'ai fait une réduction mammaire, donc je suis pas du tout en mode il faut s'aimer à tout prix, tout entier, mais je suis plutôt en mode il faut faire les choses pour d'autres raisons que son enveloppe et savoir juste se dire que tout ce qui nous arrive dans notre vie, qui est mal, c'est pas toujours à cause de notre corps. T'as toujours l'impression de... Je suis célibataire parce que je suis pas bien foutue. Mon patron il m'aime pas, mais ça c'est normal, j'ai l'air d'un gros tabou, j'en sais rien. Enfin tu vois, non, tout n'est pas lié à notre corps et on peut réussir dans la vie et réussir dans plein de choses, quel que soit le corps qu'on a.

  • Speaker #1

    Surtout que c'est hyper fluctuant, que ce soit le corps ou l'acceptation de soi. Je pense que même toi la première, tu dois t'accepter un jour, le lendemain... Exactement. Pas fort, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai fait un réel hier soir où je disais que j'ai commandé à manger à l'hôtel et j'ai mangé plus que deux raisons et j'ai expliqué que je n'avais pas le moral. À ce moment-là, c'était la bonne réponse pour moi. Et tu vois, là aujourd'hui, je ne me suis pas mise à aller courir. Je n'ai pas compensé avec ce que j'ai mangé. En ne mangeant pas, par exemple, juste je continue ma vie. Ce midi, par exemple, je n'ai pas fini mon dessert. Alors qu'hier, j'étais incapable de ne pas finir ce que j'avais commandé. Mais parce que ça ne répondait pas aux mêmes besoins. Et ce que m'a vraiment aidé le body positive, c'est être bienveillante avec moi-même, avec mes émotions, avec ce que je vis, et ne plus me bloquer sur quelque chose. Le body positive a eu un plus gros impact sur moi psychologiquement que physiquement en réalité. Et c'est ça qui change tout. Être heureux, ce n'est pas avoir un corps parfait, c'est le rapport que tu as à ton corps.

  • Speaker #1

    Et ça se travaille.

  • Speaker #0

    Et ça se travaille, exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu prends soin de toi aujourd'hui, que ce soit dans la tête ou de ton corps ?

  • Speaker #0

    Comment je prends soin de moi ? Je lis beaucoup. Je lis plutôt des choses de développement personnel, par exemple. Et c'est ça aussi qui m'a aidée dans l'acceptation de mon corps. Ça a été de travailler sur mon psyché. Au-delà de travailler sur mon corps, je lis beaucoup, j'aime beaucoup les reportages. Après, d'un point de vue physique, je vais courir. J'essaye. L'alimentation est mon point noir parce que je suis très mauvaise cuisinière et j'aime pas ça. J'ai quand même un petit garçon, donc j'essaye de cuisiner au maximum. Et puis après, je prends soin de moi d'autres façons. Je vais assez souvent voir des masseuses, notamment quand je fais des grosses séances de sport. Je prends soin de moi en faisant des routines aussi, tu vois, de soins visage ou ce genre de choses. Le corps, c'est un tout. À une époque, par exemple, je ne voulais pas mettre de la crème sur mon corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas d'en recevoir. Aujourd'hui, je me masse, quand je sors de la douche, je mets de la crème hydratante. Ça peut paraître idiot pour certaines personnes, mais je sais qu'il y a certaines personnes qui vont comprendre quand je leur dirai « mais je ne me crémerai pas le corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas » . Et aujourd'hui, je considère que ma peau mérite d'être hydratée, que ce soit celle de mon visage ou celle de mes pieds.

  • Speaker #1

    Je note quand même que le premier truc que tu as dit, c'est lire des livres. on pense pas souvent à ça quand on se dit comment tu prends soin de soi on pense Généralement, souvent au sport, au sommeil et à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas au sommeil, par exemple, parce que j'ai un garçon de 3 ans qui fait passer la nuit. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je pense au livre. Tu ne connais pas ce mot.

  • Speaker #0

    Voilà, je le compense. Moi, je ne dors pas, mais par contre, je lis. C'est chacun son créneau.

  • Speaker #1

    Je voudrais parler de ton activité aussi, parce que tu es devenue conseillère en images. Est-ce que c'est lié à tout ce cheminement ? Et comment c'est arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, à la base, je travaillais en banque depuis 2009. et quand j'ai eu mon petit garçon J'ai pris un tout petit peu de poids pendant ma grossesse, parce que je fais du diabète gestationnel, donc j'ai vraiment pas pris beaucoup de poids. Très vite, avec l'allaitement, j'ai perdu tout le poids de ma grossesse. Et en fait, je me suis pas retrouvée dans mes vêtements. J'avais l'impression que les vêtements qu'il y avait, pourtant dans lesquels je rentrais, je veux dire, c'est pas du tout lié à mon poids, encore une fois. Ça ne me correspondait plus. Et donc, je voulais faire appel à une conseillère en images. Donc, j'ai cherché sur Internet les conseillères en images. Et je n'avais pas confiance. En fait, toutes les meufs que je trouvais, elles étaient minces. hyper élégante, ça ne matchait pas avec ce que moi je ressens de ma personnalité. Et bien en plus j'étais là, une fille mince qui dit à une fille grosse, fais ci, fais ça, dans la tête de la fille grosse c'est oui, ça va, c'est facile pour toi. Moi quand je vais au magasin je ne suis pas sûre de trouver ma taille déjà, de base. Et donc là en fait je pense que Google est aussi fort que l'algorithme Insta et m'a proposé une formation. Je me suis dit bah oui en fait j'ai un compte CPF qui dort, allez. Donc je me suis formée. Et je suis devenue la conseillère en images inclusives et body positive que j'aurais aimé trouver quand j'en ai eu besoin. En fait, tu sais, avec Ellie Killos, j'avais un peu l'impression d'être arrivée au bout du truc. Qu'est-ce que je peux faire de plus pour aider les gens ? J'ai écrit un livre, je fais du contenu tous les jours, je n'ai pas envie de me répéter, de me rabâcher, même si c'est ça que l'algorithme aime bien. Et je me suis dit, mais en fait, c'est ça mon nouveau truc, c'est que je vais pouvoir les aider d'une autre façon et je vais pouvoir les aider en faisant ce métier et en accompagnant. aujourd'hui mes clientes sont que des femmes d'ailleurs je ne travaille qu'avec les femmes et Et j'aide vraiment les femmes à apprendre à être bien belles elles-mêmes dans leurs vêtements et à kiffer enfin s'habiller et habiller leur corps.

  • Speaker #1

    Je peux m'empêcher de ramener ça au sport, mais je me dis, est-ce que du coup tu penses aussi à la manière dont tu t'habilles quand tu fais du sport ? Est-ce que c'est important ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Une nouvelle tenue, ça te donne une nouvelle... motivation, tu vois. Et oui, mes conseils, je les applique aussi dans mes tenues de sport, parce que je trouve que quand tu te sens confortable dans ta tenue, mais aussi mise en valeur, je ne vais pas te dire que je cours la tête horte pendant une heure, souvent à la fin de l'heure, ma tête est un peu baissée quand même, parce que j'en chie, mais ça te permet de te sentir bien, tu vois, ne serait-ce que dans les coupes, tu vois, quand par exemple tu as du ventre et des poignées d'amour, si tu mets un legging, et je sais, j'ai fait la connerie il n'y a pas très longtemps d'en acheter un sur internet, J'ai pris un legging taille normale et en fait, il a commencé à roulotter sous mon ventre, sous mon tablier de césarienne, c'était génial.

  • Speaker #1

    J'ai une collègue, elle fait le bloup-bloup quand elle parle de ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Elle se reconnaîtra. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai dit cupcake, tu vois, moi j'ai dit cupcake, cupcake, ça vient là sous ton truc et ça fait le bloup, tu vois, au-dessus du legging, quoi. Et du coup, par exemple, moi, je ne porte que des leggings taille haute. Hop, ma bedaine, mes poignées d'amour sont emballées et quand je cours, j'ai pas à penser, tu sais. Mon travail, il permet aussi d'enlever la charge mentale vestimentaire. ça veut dire que le but c'est que tu vois là je suis en train de faire cette interview avec toi Je suis pas en train de me dire, ah merde, je pense que mon pantalon il est trop serré là, attends, on veut peut-être un petit sur mon pull, tu vois, ça c'est une charge mentale d'être toujours en train de te dire, est-ce qu'on va regarder ça, attends, mon décolleté il tombe trop, tu vois, c'est ça. C'est la même chose quand tu cours, si quand tu cours t'es en train de remonter ton legging toutes les trois secondes parce qu'il est en train de rouloter, t'es pas concentré sur ta course, si t'as juste à penser à ton entraînement et que ta tenue c'est fluide, ça t'enlève déjà un truc en plus. Si en plus il fait beau, là on est très bien.

  • Speaker #1

    et en fait ça marcherait de sens parce que tu disais d'être dans une tenue confortable, ça aide à se sentir bien dans son corps. Et moi, je trouve que le sport, après une séance, je vais mettre en jean, je vais me sentir bien dedans. Alors, sans parler de résultats physiques, parce qu'on n'a pas perdu du poids, on n'est pas plus fit après avoir été courir une fois, mais on sent quand même... Il y a ce truc aussi de confiance en soi, de se sentir mieux dans son corps.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où tu comprends tout le truc du psychologique dans le côté d'acceptation. Mais je comprends ce que tu veux dire, mais en effet, quand je reviens d'une séance, je suis hyper fière de moi, même si je suis dégueulasse physiquement. Je pense que j'ai plus l'air d'une bombe atomique quand je reviens de ma séance, parce que je suis hyper fière de moi et que je suis un peu en mode « Eh les gars, il est 9h, vous partez au boulot, moi je viens de rentrer, je cours une heure. » Moi je suis ce genre de personne, tu vois. Quand je cours et que je croise des voitures, dans ma tête, je me dis pas « Ah, ils vont penser ça de moi » , je me dis « Ils doivent se dire « Tiens, la meuf est partie courir, la foi ! » » Comme quoi le sport a vraiment un effet psychologique. Et comme tu dis, c'est pas parce que t'es plus mince que t'as kiffé mettre ton jean, c'est parce que dans ta tête, tu te sens bombastique. tu kiffes mettre ton jean et tu te sens bombastique dans ton jean alors que la veille t'avais pas fait ton sport et t'étais normale mais des fois je trouve que ça se voit même dans une séance de sport par exemple quand je pars courir,

  • Speaker #1

    le moment où je sors de chez moi où j'attends mon signal GPS sur la montre et j'ai l'impression que tout le monde me regarde, que je suis ridicule je me sens vraiment pas du tout fraîche et quand je rentre, je me sens trop stylée alors que je suis rouge, dégueulasse et je me dis mais c'est dingue je sais pas si tu ressens ça aussi parce que t'es fière en fait et encore une fois t'es fière

  • Speaker #0

    de ce que tu as fait, de ce que ton corps a fait. Et ça prouve bien que cette fierté, on peut la ressentir, quel que soit le corps qu'on a, tu vois, que tu sois une grande athlète ou que tu sois une meuf normale comme nous, en fait, tu ressens la même satisfaction quand tu rentres de te dire « Putain, je suis allée courir » , mais même si c'est 5 kilomètres, ce n'est pas en raison de l'entraînement que tu vas faire, mais c'est plus en raison de ce que toi, tu vas mettre dans ton entraînement.

  • Speaker #1

    Si tu devais résumer en quelques mots, tu as donné une définition d'une relation saine au sport, qu'est-ce que ce serait pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est de trouver le sport plaisir. Tu vois, j'ai couru, j'ai fait du yoga, j'ai fait du crossfit, j'ai fait de la musculation, j'ai refait du yoga, j'ai fait de la marche, j'ai fait de la boxe aussi. Et là où on pourrait dire, elle ne sait pas ce qu'elle veut, en fait non, j'ai juste fait des sports qui étaient cohérents avec mon état d'esprit du moment. Le crossfit, ça a été quelque chose qui a été vraiment un événement majeur dans mon ressenti. Aujourd'hui, je n'ai pas l'état d'esprit pour faire du crossfit. Parce que je n'ai pas envie de me faire mal dans le sport. C'est-à-dire que quand je vais faire un fractionné, je vais me faire mal. Mais en même temps, il y a quand même une grosse notion de plaisir malgré tout. Il y a plus une notion de je me fais mal dans le dépassement de soi. Que tu vois, le crossfit, vraiment, je me souviens, et des fois j'avais envie de gerber après une séance. Enfin, tu vois, je n'ai pas envie de me retrouver dans cet état-là. Je ne dis pas que c'est mal. j'ai juste que mon état d'esprit aujourd'hui c'est pas ça Pareil, tu vois, j'ai voulu me remettre un peu... Je me suis dit, il faudrait que je fasse un peu de yoga ou un peu de pilates à côté de la course à pied. Ben, j'y arrive pas parce qu'en fait, du coup, là, c'est trop lent. Et que quand même, dans mon état d'esprit, je suis toujours dans ce mood de j'ai besoin d'un moment pour moi pour vider mon corps et vider ma tête. Et aujourd'hui, c'est la course à pied. Je te dis pas, ça tombe dans deux ans. Je vais te dire, ah, j'ai repris le crossfit, j'adore, c'est génial, c'est ça dont j'avais besoin. donc c'est vraiment, faites un sport qui vous fait kiffer vous On s'en fout du nombre de calories, on s'en fout du sport que vous faites, s'il est à la mode, s'il n'est pas à la mode. Faites un truc où vous voyez que vous avez entraînement, vous êtes contentes d'y aller. Maintenant, il faut aussi savoir qu'au début, ça fait tout le temps chier. même moi au début j'ai commencé la course à pied c'est pour ça que je me suis fait accompagner aussi accompagner Beaucoup de gens qui vous comprennent, moi mon coach je l'ai choisi parce que c'est une nana que je suivais sur les réseaux sociaux qui est maman d'une petite fille du même âge que mon fils et je me suis dit en fait j'ai envie d'être coachée par elle parce que quand je vais lui dire désolé mon fils est malade j'ai pas pu aller m'entraîner ou désolé ben je suis seule avec mon fils ce week-end je peux pas m'entraîner elle va comprendre ce que je veux dire. Donc entourez-vous de gens en qui vous pouvez avoir confiance et qui vont matcher avec votre énergie.

  • Speaker #1

    Ce podcast il s'appelle le déclic, c'est quoi toi ton plus gros déclic ?

  • Speaker #0

    Il y en a deux, mon plus gros déclic ça a été de me rendre compte que mon enveloppe physique n'avait pas tant d'importance que ça. Et mon deuxième plus gros déclic, ça a été là, avec la reprise du sport vis-à-vis de mon fils, ça a été de comprendre aussi que faire du sport, ça me permet aussi de montrer un exemple pour mon fils, mais aussi de l'accompagner dans plein d'étapes de sa vie. Donc il y a vraiment deux déclics, ce qui montre aussi que le déclic, on ne l'a pas forcément à 25 ans. Moi, mon fils, mon déclic, je l'ai eu l'année dernière, j'avais 35 ans. Mes deux déclics principaux, c'est... me rendre compte que c'est pas mon apparence physique et me rendre compte aussi que le sport a un impact autre et peut vous sauver. Moi, si j'ai maintenu ma tête hors de l'eau avec mon divorce, c'est aussi parce que j'ai eu ces moments-là où je me suis vidé la tête, où parfois il m'est arrivé peut-être de pleurer en courant, mais où j'ai eu ces moments-là de... Et encore une fois, le sport, c'est pas que physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ce moment-là, on est tellement loin de la perte de poids et c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, c'est vraiment, t'es dans ta tête, t'es avec toi-même, t'es toute seule. Moi, j'aime pas courir en groupe, par exemple. J'aime bien courir seule. C'est mon moment. C'est vraiment, tes focus sur toi et ton esprit, il va là où il a envie d'aller.

  • Speaker #1

    Trop bien. Eh bien, on va rester sur ce conseil.

  • Speaker #0

    Après, c'est 45 minutes de podcast. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Yasmine. Est-ce que tu peux nous redire où est-ce qu'on peut te suivre sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est principalement sur Instagram et c'est remis sur Facebook. sous le nom d'Eli Kiloz et pour la partie conseil en images c'est Sayas Conseil. Mais les deux sont liés, on les retrouve facilement.

  • Speaker #1

    Ça marche, bon on mettra de toute façon tout ça dans la description du podcast. Merci beaucoup Yasmin et puis à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin ce déclic.

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Description

“Le corps ne définit pas la sportive”. En 2013, déterminée à perdre du poids et à faire davantage de sport, Yasmine lance son compte Instagram Ely_Killeuse derrière laquelle se retrouve une vraie communauté de régimeur·ses. 

Elle perd du poids, reprends du poids : la vie quoi. Finalement, elle réalise que, les régimes et compagnie, ce n’est pas vraiment elle, ni ce qu’elle a envie de partager. Elle découvre alors le mouvement body positive et apprend à porter un regard différent sur son corps, sur les corps. Aujourd’hui, plus de 162 000 personnes suivent les aventures de Yasmine sur les réseaux sociaux. Elle y parle d’acceptation du corps, de sport, de maternité, de post partum mais aussi de mode, car elle est entre-temps devenue conseillère en image. Vous êtes prêt·es à découvrir et à aimer votre corps autant que le sport ? 


📲💻 Retrouvez Ely Killeuse sur Instagram !


💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.


🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être, vous aussi, sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Rencontre, rupture,

  • Speaker #1

    joie, échec, transformation, bonheur. Tout commence par un déclic. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Vous écoutez le déclic de Yasmine alias Elikileuse. Salut Yasmine !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Comment ça va ?

  • Speaker #0

    Écoute ça va, super, très contente d'être là.

  • Speaker #1

    Moi aussi, très contente de te recevoir dans le Déclic aujourd'hui, enfin !

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ce que j'allais dire, de te voir enfin pour le podcast.

  • Speaker #1

    C'est clair, ça fait un petit moment qu'on essaie de se croiser et ça n'a pas toujours été évident. Et si ça me fait le temps de te recevoir, c'est aussi parce que moi ça fait un petit moment que je suis sur les réseaux. Je pense que t'es une des premières personnes que j'ai dû suivre en arrivant sur Instagram, tu vois. Et même j'ai lu ton livre Body Positive Attitude qui est sorti en 2018 et j'avais 20 ans !

  • Speaker #0

    Ah le Dieu,

  • Speaker #1

    t'es horrible !

  • Speaker #0

    Ce podcast commence très très très mal.

  • Speaker #1

    Et je t'avoue, je me suis reposé la question et je me disais Je suis pas sûre que j'assumais trop lire ce genre de truc à 20 ans, tu vois. Mais du coup, c'est trop cool de t'être rencontrée 6 ans plus tard. Pour revenir un peu sur toi, je vais commencer par te présenter, revenir un peu sur ton parcours. Donc tu t'es lancée sur Instagram en 2013 et ça fait donc plus de 10 ans maintenant. Et à ce moment-là, t'es dans une démarche de perte de poids avec le fameux hashtag régimeuse, sporago, etc. Et c'est ce quotidien que tu partageais sur ton compte. Finalement c'est un peu autour de cette perte de poids que s'est créée ta première communauté. Je pense qu'elle a bien changé aujourd'hui, on va en parler. Puis après tu as repris du poids, reperdu du poids, puis il y a plein de choses qui sont arrivées dans ton quotidien. Et puis tu t'es rendu compte que finalement c'était pas ça le message que tu avais envie de partager. Et surtout que c'était pas vraiment important en fait le poids, et on va en parler. Quelques années plus tard tu découvres le mouvement Body Positive que j'évoquais avec ton livre, et on en reparlera aussi dans cet épisode. Mais c'est ça qui t'a aidé je crois à avoir un regard différent sur ton corps. Sur le sport aussi, et de manière plus générale, je pense sur les corps de tout le monde, et apporter le message que tu prônes désormais, celui de l'acceptation et l'amour de soi. Aujourd'hui justement, tu as plus de 162 000 personnes qui te suivent sur ton compte principal, sous le pseudo Eliquileuse. Tu parles de corps, d'acceptation du corps, de sport, de maternité, de postpartum, mais aussi de mode, car tu es entre-temps devenue conseillère en images, tu vas nous en parler aussi. Et avant, la première chose que j'ai envie de savoir, c'est ce qui s'est passé concrètement dans ta tête pour que tu te dises, il y a des années maintenant, mais... Bon allez, c'est bon, en fait, je me fous la fée, j'arrête.

  • Speaker #0

    C'est très drôle parce que je me souviens exactement de ce moment. En fait, à l'époque, j'ai arrêté la course à pied et je me suis mise au crossfit. Je crois cinq fois par semaine, j'y vais le matin avant d'aller bosser. Et dans ce cours-là, je suis toujours avec une nana qui est un petit peu plus forte que moi. Je me suis vite rendue compte que dans ce sport-là, finalement, elle, elle était meilleure que moi en altérophilie parce qu'elle était plus forte que moi. Moi j'étais un peu meilleure sur la partie cardio parce qu'avant j'avais quand même fait pas mal de courses à pied. Puis je me suis surtout rendue compte dans les douches communes, on avait beau s'entraîner cinq fois par semaine toutes les deux, on avait de la cellulite, on avait des vergetures, on avait toutes les deux du gras. Et je me dis mais en fait le corps ne définit pas la sportive. Et je me suis surtout rendue compte que mon corps peut être un très bon atout en fonction du sport que je fais. Tu vois en comparaison par rapport à une fille plus mince. j'étais peut-être moins bonne pour les tractions et tout ce qui allait la lever de mon propre poids. Par contre, j'étais meilleure qu'elle en altérophilie. Donc, il y a eu ce déclic-là. Et à ce moment-là, je venais juste de commencer un programme alimentaire pour perdre du poids avec un ami coach. Et je me revois, ou il m'envoie le programme, et il m'envoie peser, machin, etc. Et je me vois dans la cuisine, je me dis, mais en fait, je me fais chier avec ça. Et je lui ai fait un mail et je lui ai dit, écoute, en fait, je pense que je m'aime assez Pour ne plus m'imposer ce genre de choses, et à ce moment-là, j'ai arrêté les régimes. Et j'ai commencé aussi à arrêter de suivre certaines personnes et en suivre d'autres. Et c'est là que j'ai découvert le mouvement Body Positive.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis que tu as arrêté les régimes alimentaires, tout ça, est-ce que ta pratique sportive a automatiquement changé aussi ?

  • Speaker #0

    J'ai continué le crossfit, je me suis vraiment épanouie dans le crossfit jusqu'à ce que je me blesse. Et puis en plus, j'ai déménagé. arrêter le crossfit aussi parce que j'ai changé de région, j'ai changé de ville. Mais j'ai continué finalement le sport de la même façon que je le fais avant d'avoir ce déclic. Et je pense vraiment que c'est grâce à ce sport-là que j'ai pu en arriver dans cette réflexion-là. Puisqu'avant, quand je faisais de la course à pied, en course à pied, on te dit 2 kilos de moins, c'est autant de minutes au kilomètre de gagné. Et quand tu es dans un truc de vouloir courir toujours plus vite, du coup, tu t'en veux à ton corps parce que tu te dis, si j'étais plus mince, Je pourrais les faire ces 10 km en moins d'une heure et c'est peut-être ça en fait qui me bloque. Au lieu de te dire si je m'entraînais un peu plus ou si j'avais un suivi avec quelqu'un qui pouvait m'aider. Non, donc je pense vraiment que le choix du sport a été vraiment une aide dans mon déclic pour passer à l'acceptation du corps et au body positive.

  • Speaker #1

    Et avant tout ça, c'était quoi ton idée ? L'histoire avec le sport, est-ce que tu as commencé jeune le sport ou tu as vraiment commencé à ce moment où tu as voulu perdre du poids ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait du sport gamine parce que mes parents voulaient m'inscrire au sport, tu vois. Je n'ai jamais été très bonne en sport. J'étais toujours la dernière choisie à la balle aux prisonniers, tu vois, traumatisme d'enfance. Mais j'ai commencé à faire du sport quand j'ai rencontré mon mari, donc en 2013. Mon compte commence comme ça. En fait, lui, il fait beaucoup de sport, il court. Et au lieu de l'attendre le soir où je dis, vas-y, je viens avec toi, je commence à courir comme ça. la course à pied ça a été mon point de départ avec les régimes donc ça allait ensemble, si je me souviens bien ensuite donc il y a eu la découverte du crossfit 3 ans plus tard donc oui c'est ça, j'ai dû faire 3 ans de course à pied j'ai dû faire 2 ans de crossfit au moment du déclic sur le body positive et là récemment t'as repris la course à pied comment ça se fait ? donc il y a eu deux choses, il y a eu je me suis séparée j'avais besoin d'avoir un peu un défouloir et un espace à moi pour me lâcher Et en même temps, mon fils s'est mis au vélo et il veut aller à l'école en vélo. Et moi, je ne sais pas faire de vélo, je n'ai pas de vélo, donc je cours à côté de lui. Et je me suis dit, mais en fait, moi, je n'ai pas envie de lui dire, attends-moi, ou je me dis, mais s'il va trop vite et qu'il y a une voiture qui arrive. Et donc, ces deux choses-là sont liées. Et donc, maintenant, j'arrive à courir jusqu'à l'école à côté de lui. J'arrive même à le dépasser quand on rentre le soir, ce qui le fait beaucoup rigoler, parce que je lui dis, ma maman, elle s'entraîne beaucoup pour te dépasser. donc voilà, ça a été une reprise du sport d'un point de vue bien-être mental et d'un objectif physique, mais qui ne soit pas un objectif d'apparence physique, mais plutôt de souffle et de vie familiale.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu es toujours attachée à cet objectif-là ou tu en as créé d'autres ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dès que j'ai repris, par contre, je me suis toujours blessée en course à pied. Dès que j'ai repris, j'ai pris des coachs tout de suite, qui m'ont accompagnée au début marche-course, puis aujourd'hui, des distances plus longues. Très vite, j'ai eu envie de me challenger. J'ai fait 10 km de Lyon l'année dernière en octobre, j'avais repris en avril. Et là, cette année, je veux faire un semi-marathon. Ce sera peut-être celui de Lyon. Ce serait drôle parce que mon premier semi, c'était le semi de Lyon aussi il y a 10 ans. Voilà, il y a 10 ans.

  • Speaker #1

    On ne va pas parler de date.

  • Speaker #0

    Je te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que la rechute, parfois, elle n'est pas tentante, que ce soit sur le point de vue alimentaire, de trop revenir dans le contrôle, ou même sportif ? Parce que, notamment, en plus tu es active sur les réseaux, l'algorithme nous capte très bien, il t'envoie plein de trucs, et des fois tu ne te dis pas « Oh, est-ce que je ne saurais pas perdre un ou deux kilos ? » Comment tu te positionnes par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, j'ai passé toute ma vie au régime, j'ai commencé mes régimes, j'avais 13 ans. J'ai découvert le body positif, j'en avais 27. donc j'ai passé la moitié de ma vie au régime je pense que cette pensée là elle restera toujours sous-jacente. Il y a toujours un moment donné où tu vas avoir une demi-seconde, et je dis bien une demi-seconde, où tu vas te dire « je pourrais peut-être perdre un petit peu de poids, ça m'arrangerait » . Et aujourd'hui, ça squeeze. C'est-à-dire que j'ai vraiment trouvé l'équilibre dans mon alimentation. Je dis toujours, mon corps représente l'équilibre entre le plaisir que je prends à manger et le plaisir que je prends à faire du sport. Tu vois, j'ai repris la course à pied en avril. j'ai Pas perdu de poids du tout jusqu'en, je crois en août. Et des gens me disaient, mais t'as pas perdu de poids et tout ça. Et je disais, mais heureusement que mon objectif n'est pas de perdre du poids, parce que sinon j'aurais abandonné. Et c'est là aussi où je me rends compte, parce qu'en fait, j'étais motivée par la performance et le fait de faire mieux que les fois précédentes. Et donc le fait de ne pas perdre de poids ne m'a pas du tout impactée, ça n'a rien fait. Donc c'est à ça que je sens que je suis guérie sur ce point de vue-là. Maintenant, je ne vais pas te mentir. Tu vois, je veux faire un semi-marathon, j'ai cette petite voix encore d'il y a quelques années qui me dit « Bah tu sais meuf, tu perdrais quelques kilos, peut-être que tu irais un peu plus vite quand même sur ton 10K et qu'après tu irais un peu plus vite sur ton semi. » Et en même temps, je fais à peu près 20 kilos de plus que ce que je faisais quand je faisais beaucoup de courses à pied il y a 10 ans. Oui, 10-15 kilos de plus je crois. Et j'ai quasiment les mêmes perfs. Alors qu'entre temps, j'ai eu un enfant, j'ai eu une grosse pause sportive pendant 4-5 ans. Donc finalement, un bon entraînement peut compenser un poids, finalement.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de le dire.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. C'est que ça ne repose pas que sur la balance physique.

  • Speaker #1

    Et pourtant, les gens te le rabâchent en cesse. Tu avais fait un poste, tu avais mis... Le problème aujourd'hui, c'est que dès qu'on fait du sport, les gens s'imaginent que c'est forcément pour maigrir. Comment tu gères ça, ces commentaires tout le temps ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que je les gère bien parce que je dis toujours que la Yasmine, il y a 10 ans... Alors... elle se sera abstenue de le commenter parce qu'elle n'était pas idiote. Petit message comme ça. Mais la Yasmine, il y a 10 ans, l'aurait pensée.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Avant le body positive, j'aurais vu mes posts d'aujourd'hui, je me dirais meuf, t'es dans l'abus, tu nies en fait, je me serais pas crue. Donc je suis pas choquée, je comprends parce que ces gens-là voient le sport dans leur propre prisme. Et quand toi, tu vois le sport uniquement dans le prisme de la perte de poids, t'as du mal à envisager que quelqu'un puisse le voir d'une autre façon. J'essaye de parler de toutes ces choses-là pour que... Peut-être faire évoluer ou montrer aux gens qu'il y a une autre façon de penser, un autre rapport qu'on peut avoir au sport et à l'alimentation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens le truc qui t'avait motivé à perdre du poids ? Pourquoi tu t'étais dit il faut que je perde du poids à la base ?

  • Speaker #0

    Je te disais, j'ai toujours fait des régimes depuis que j'ai 12 ans, mais à toute base, j'ai perdu du poids et j'ai voulu en perdre plus. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré mon mari, j'étais à un poids très haut et ce n'était pas un souci. Mais quand je me suis mise à la course à pied pour le suivre, au départ, ce n'était pas du tout pour maigrir, c'était vraiment pour qu'on arrêtait de fumer ensemble. Et c'était pour compenser l'arrêt de la club, parce qu'on ne pensait qu'à ça et on devenait ouf. Et pour ne plus être toute seule les soirs où il allait courir. Et en fait, j'ai perdu du poids. Et là, je me suis dit, je peux en perdre un peu plus. Et j'ai commencé à faire gaffe à mon alimentation. Et j'ai commencé à refaire des régimes. Alors qu'au tout départ, quand je courais, je courais et je bouffais normalement comme avant. Et à un moment donné, je me suis dit, ah, j'ai perdu 5 kilos, je pourrais peut-être en perdre 6, puis je pourrais peut-être en perdre 7. Et là, je suis rentrée dans l'engrenage de la perte de poids.

  • Speaker #1

    Et aussi, tu as commencé à consommer des contenus qui t'ont encouragée dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai découvert sur Instagram le hashtag régimeuse et j'ai commencé à suivre des gens, à partager sous ces hashtags-là. Comme tu le disais, moi, au début, je ne montrais pas du tout ma tête et je partageais uniquement ce que je mangeais. J'achetais des trucs minceurs, je testais des drainers, enfin, tu vois. Et on peut aller voir. Je n'ai pas supprimé du tout cette période-là. Je n'ai quasiment rien supprimé sur mon compte depuis sa création. Je mangeais des trucs, genre une endive avec une tranche de jambon. Je pesais, je comptais les calories.

  • Speaker #1

    Tu te faisais mal au ventre, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je me faisais mal au ventre. Je prenais des laxatifs et tout ce qui va avec les troubles du comportement alimentaire en tout genre. Au début, j'ai vraiment été motivée par les réseaux sociaux. Et j'ai participé à ça dans ce que tu disais, ma communauté. Je l'ai construite. Autour de ça, au départ, je l'ai construite vraiment autour de la volonté de perdre du poids et motiver les gens. Et d'ailleurs, mon pseudo Elikileuse vient de là. Mon pseudo de base, c'était Elikia, qui veut dire espoir en congolais. Et une nana, une fois, m'a dit, mais toi, t'es vraiment une killeuse de kilos. Et mon pseudo est devenu Elikileuse. Voilà.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu dirais que t'es une killeuse de quoi ?

  • Speaker #0

    Une killeuse de stéréotypes. J'ai, à un moment donné, je voulais changer, je voulais mettre Elikifeuse. Parce que du coup, j'ai l'impression d'être plus dans le kiff que dans le kill. Mais bon, j'ai écrit un livre avec mon nom et j'ai pas envie de mettre mon vrai nom sur les réseaux, donc je laisse Eikiloz et c'est pas grave, on reste comme ça.

  • Speaker #1

    T'en parlais tout à l'heure, quand t'as eu ce déclic de dire « je me fous la paix » , que t'avais refait ton algorithme, on va dire, t'avais retravaillé ton algorithme. Quels sont tes conseils, justement, pour se servir des réseaux comme un atout et non pas rentrer dans ce piège-là ? Comment se construire une communauté, enfin pas une communauté, mais des réseaux sains, en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, si quelqu'un apparaît dans ton feed et te dérange, Tu supprimes. Des fois, on n'est pas à l'aise. Je suivais des filles qui faisaient comme moi des régimes. Moi, j'ai avancé vers le body positive et pas elles. Et en fait, voir leur contenu, alors que moi, j'étais en plein changement. Et donc aussi, je n'étais pas forcément 100% dedans et j'avais besoin, un peu comme quand tu fais un suivi psy, tu vois. Et j'étais gênée de les unfollow. Parce que les gens aujourd'hui, tu m'as unfollow, je t'unfollow, on ne se parle plus, machin. Les gars, ce n'est pas la vraie vie. Mais bon, aujourd'hui, sur Instagram, tu peux juste... voir le contenu. Tu peux mettre en sourdine. C'est-à-dire que si, à la limite, vous n'êtes pas à l'aise de unfollow une personne parce que vous avez un lien autre que le lien des réseaux sociaux, vous pouvez juste mettre en sourdine ses stories et ses publications et ne plus voir ce qu'elle fait. Donc, mon premier truc, c'est ça. C'est déjà, dès qu'il y a quelque chose qui s'affiche dans ton feed et que ça te dérange, tu zappes, tu supprimes, tu bloques. Et les réseaux sociaux, c'est hyper bien fait. C'est-à-dire que si tu commences, essayez, allez liker que des photos de chatons. Demain, vous avez que des photos de chatons qui s'affichent. Donc si vous likez des photos, des vidéos, des réels, de gens qui vont parler d'alimentation intuitive, qui vont parler de sport plaisir, qui vont parler, je sais pas moi, de crossfit, vous allez voir que du crossfit. Si vous likez que des gens, moi en ce moment c'est beaucoup course à pied, je vois quasiment que des réels sur la course à pied, tu vois. Donc le premier truc c'est d'enlever tout ce qui vous fait pas du bien, et dès que vous voyez un truc qui vous fait du bien, suivez, likez, et l'algorithme il va s'adapter, il va vous proposer des trucs du même genre. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup de body positive depuis tout à l'heure mais on n'a pas redéfini trop ce que c'est. Est-ce que tu veux donner toi ta définition parce que je pense qu'il y en a plusieurs des définitions mais la tienne.

  • Speaker #0

    Il y en a plusieurs parce qu'à un moment donné on a un peu dit mais le body positive c'est l'obligation de s'aimer. Body positive c'est au départ c'est surtout accepter son corps. Or, j'aime pas le mot assumer parce que moi j'assume une bêtise, j'assume pas mon corps. Donc c'est accepter son corps, c'est apprendre à l'aimer comme il est. Mais voilà, mon but c'est vraiment pas de dire, et j'ai fait de la chirurgie, j'ai fait une réduction mammaire, donc je suis pas du tout en mode il faut s'aimer à tout prix, tout entier, mais je suis plutôt en mode il faut faire les choses pour d'autres raisons que son enveloppe et savoir juste se dire que tout ce qui nous arrive dans notre vie, qui est mal, c'est pas toujours à cause de notre corps. T'as toujours l'impression de... Je suis célibataire parce que je suis pas bien foutue. Mon patron il m'aime pas, mais ça c'est normal, j'ai l'air d'un gros tabou, j'en sais rien. Enfin tu vois, non, tout n'est pas lié à notre corps et on peut réussir dans la vie et réussir dans plein de choses, quel que soit le corps qu'on a.

  • Speaker #1

    Surtout que c'est hyper fluctuant, que ce soit le corps ou l'acceptation de soi. Je pense que même toi la première, tu dois t'accepter un jour, le lendemain... Exactement. Pas fort, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai fait un réel hier soir où je disais que j'ai commandé à manger à l'hôtel et j'ai mangé plus que deux raisons et j'ai expliqué que je n'avais pas le moral. À ce moment-là, c'était la bonne réponse pour moi. Et tu vois, là aujourd'hui, je ne me suis pas mise à aller courir. Je n'ai pas compensé avec ce que j'ai mangé. En ne mangeant pas, par exemple, juste je continue ma vie. Ce midi, par exemple, je n'ai pas fini mon dessert. Alors qu'hier, j'étais incapable de ne pas finir ce que j'avais commandé. Mais parce que ça ne répondait pas aux mêmes besoins. Et ce que m'a vraiment aidé le body positive, c'est être bienveillante avec moi-même, avec mes émotions, avec ce que je vis, et ne plus me bloquer sur quelque chose. Le body positive a eu un plus gros impact sur moi psychologiquement que physiquement en réalité. Et c'est ça qui change tout. Être heureux, ce n'est pas avoir un corps parfait, c'est le rapport que tu as à ton corps.

  • Speaker #1

    Et ça se travaille.

  • Speaker #0

    Et ça se travaille, exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu prends soin de toi aujourd'hui, que ce soit dans la tête ou de ton corps ?

  • Speaker #0

    Comment je prends soin de moi ? Je lis beaucoup. Je lis plutôt des choses de développement personnel, par exemple. Et c'est ça aussi qui m'a aidée dans l'acceptation de mon corps. Ça a été de travailler sur mon psyché. Au-delà de travailler sur mon corps, je lis beaucoup, j'aime beaucoup les reportages. Après, d'un point de vue physique, je vais courir. J'essaye. L'alimentation est mon point noir parce que je suis très mauvaise cuisinière et j'aime pas ça. J'ai quand même un petit garçon, donc j'essaye de cuisiner au maximum. Et puis après, je prends soin de moi d'autres façons. Je vais assez souvent voir des masseuses, notamment quand je fais des grosses séances de sport. Je prends soin de moi en faisant des routines aussi, tu vois, de soins visage ou ce genre de choses. Le corps, c'est un tout. À une époque, par exemple, je ne voulais pas mettre de la crème sur mon corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas d'en recevoir. Aujourd'hui, je me masse, quand je sors de la douche, je mets de la crème hydratante. Ça peut paraître idiot pour certaines personnes, mais je sais qu'il y a certaines personnes qui vont comprendre quand je leur dirai « mais je ne me crémerai pas le corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas » . Et aujourd'hui, je considère que ma peau mérite d'être hydratée, que ce soit celle de mon visage ou celle de mes pieds.

  • Speaker #1

    Je note quand même que le premier truc que tu as dit, c'est lire des livres. on pense pas souvent à ça quand on se dit comment tu prends soin de soi on pense Généralement, souvent au sport, au sommeil et à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas au sommeil, par exemple, parce que j'ai un garçon de 3 ans qui fait passer la nuit. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je pense au livre. Tu ne connais pas ce mot.

  • Speaker #0

    Voilà, je le compense. Moi, je ne dors pas, mais par contre, je lis. C'est chacun son créneau.

  • Speaker #1

    Je voudrais parler de ton activité aussi, parce que tu es devenue conseillère en images. Est-ce que c'est lié à tout ce cheminement ? Et comment c'est arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, à la base, je travaillais en banque depuis 2009. et quand j'ai eu mon petit garçon J'ai pris un tout petit peu de poids pendant ma grossesse, parce que je fais du diabète gestationnel, donc j'ai vraiment pas pris beaucoup de poids. Très vite, avec l'allaitement, j'ai perdu tout le poids de ma grossesse. Et en fait, je me suis pas retrouvée dans mes vêtements. J'avais l'impression que les vêtements qu'il y avait, pourtant dans lesquels je rentrais, je veux dire, c'est pas du tout lié à mon poids, encore une fois. Ça ne me correspondait plus. Et donc, je voulais faire appel à une conseillère en images. Donc, j'ai cherché sur Internet les conseillères en images. Et je n'avais pas confiance. En fait, toutes les meufs que je trouvais, elles étaient minces. hyper élégante, ça ne matchait pas avec ce que moi je ressens de ma personnalité. Et bien en plus j'étais là, une fille mince qui dit à une fille grosse, fais ci, fais ça, dans la tête de la fille grosse c'est oui, ça va, c'est facile pour toi. Moi quand je vais au magasin je ne suis pas sûre de trouver ma taille déjà, de base. Et donc là en fait je pense que Google est aussi fort que l'algorithme Insta et m'a proposé une formation. Je me suis dit bah oui en fait j'ai un compte CPF qui dort, allez. Donc je me suis formée. Et je suis devenue la conseillère en images inclusives et body positive que j'aurais aimé trouver quand j'en ai eu besoin. En fait, tu sais, avec Ellie Killos, j'avais un peu l'impression d'être arrivée au bout du truc. Qu'est-ce que je peux faire de plus pour aider les gens ? J'ai écrit un livre, je fais du contenu tous les jours, je n'ai pas envie de me répéter, de me rabâcher, même si c'est ça que l'algorithme aime bien. Et je me suis dit, mais en fait, c'est ça mon nouveau truc, c'est que je vais pouvoir les aider d'une autre façon et je vais pouvoir les aider en faisant ce métier et en accompagnant. aujourd'hui mes clientes sont que des femmes d'ailleurs je ne travaille qu'avec les femmes et Et j'aide vraiment les femmes à apprendre à être bien belles elles-mêmes dans leurs vêtements et à kiffer enfin s'habiller et habiller leur corps.

  • Speaker #1

    Je peux m'empêcher de ramener ça au sport, mais je me dis, est-ce que du coup tu penses aussi à la manière dont tu t'habilles quand tu fais du sport ? Est-ce que c'est important ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Une nouvelle tenue, ça te donne une nouvelle... motivation, tu vois. Et oui, mes conseils, je les applique aussi dans mes tenues de sport, parce que je trouve que quand tu te sens confortable dans ta tenue, mais aussi mise en valeur, je ne vais pas te dire que je cours la tête horte pendant une heure, souvent à la fin de l'heure, ma tête est un peu baissée quand même, parce que j'en chie, mais ça te permet de te sentir bien, tu vois, ne serait-ce que dans les coupes, tu vois, quand par exemple tu as du ventre et des poignées d'amour, si tu mets un legging, et je sais, j'ai fait la connerie il n'y a pas très longtemps d'en acheter un sur internet, J'ai pris un legging taille normale et en fait, il a commencé à roulotter sous mon ventre, sous mon tablier de césarienne, c'était génial.

  • Speaker #1

    J'ai une collègue, elle fait le bloup-bloup quand elle parle de ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Elle se reconnaîtra. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai dit cupcake, tu vois, moi j'ai dit cupcake, cupcake, ça vient là sous ton truc et ça fait le bloup, tu vois, au-dessus du legging, quoi. Et du coup, par exemple, moi, je ne porte que des leggings taille haute. Hop, ma bedaine, mes poignées d'amour sont emballées et quand je cours, j'ai pas à penser, tu sais. Mon travail, il permet aussi d'enlever la charge mentale vestimentaire. ça veut dire que le but c'est que tu vois là je suis en train de faire cette interview avec toi Je suis pas en train de me dire, ah merde, je pense que mon pantalon il est trop serré là, attends, on veut peut-être un petit sur mon pull, tu vois, ça c'est une charge mentale d'être toujours en train de te dire, est-ce qu'on va regarder ça, attends, mon décolleté il tombe trop, tu vois, c'est ça. C'est la même chose quand tu cours, si quand tu cours t'es en train de remonter ton legging toutes les trois secondes parce qu'il est en train de rouloter, t'es pas concentré sur ta course, si t'as juste à penser à ton entraînement et que ta tenue c'est fluide, ça t'enlève déjà un truc en plus. Si en plus il fait beau, là on est très bien.

  • Speaker #1

    et en fait ça marcherait de sens parce que tu disais d'être dans une tenue confortable, ça aide à se sentir bien dans son corps. Et moi, je trouve que le sport, après une séance, je vais mettre en jean, je vais me sentir bien dedans. Alors, sans parler de résultats physiques, parce qu'on n'a pas perdu du poids, on n'est pas plus fit après avoir été courir une fois, mais on sent quand même... Il y a ce truc aussi de confiance en soi, de se sentir mieux dans son corps.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où tu comprends tout le truc du psychologique dans le côté d'acceptation. Mais je comprends ce que tu veux dire, mais en effet, quand je reviens d'une séance, je suis hyper fière de moi, même si je suis dégueulasse physiquement. Je pense que j'ai plus l'air d'une bombe atomique quand je reviens de ma séance, parce que je suis hyper fière de moi et que je suis un peu en mode « Eh les gars, il est 9h, vous partez au boulot, moi je viens de rentrer, je cours une heure. » Moi je suis ce genre de personne, tu vois. Quand je cours et que je croise des voitures, dans ma tête, je me dis pas « Ah, ils vont penser ça de moi » , je me dis « Ils doivent se dire « Tiens, la meuf est partie courir, la foi ! » » Comme quoi le sport a vraiment un effet psychologique. Et comme tu dis, c'est pas parce que t'es plus mince que t'as kiffé mettre ton jean, c'est parce que dans ta tête, tu te sens bombastique. tu kiffes mettre ton jean et tu te sens bombastique dans ton jean alors que la veille t'avais pas fait ton sport et t'étais normale mais des fois je trouve que ça se voit même dans une séance de sport par exemple quand je pars courir,

  • Speaker #1

    le moment où je sors de chez moi où j'attends mon signal GPS sur la montre et j'ai l'impression que tout le monde me regarde, que je suis ridicule je me sens vraiment pas du tout fraîche et quand je rentre, je me sens trop stylée alors que je suis rouge, dégueulasse et je me dis mais c'est dingue je sais pas si tu ressens ça aussi parce que t'es fière en fait et encore une fois t'es fière

  • Speaker #0

    de ce que tu as fait, de ce que ton corps a fait. Et ça prouve bien que cette fierté, on peut la ressentir, quel que soit le corps qu'on a, tu vois, que tu sois une grande athlète ou que tu sois une meuf normale comme nous, en fait, tu ressens la même satisfaction quand tu rentres de te dire « Putain, je suis allée courir » , mais même si c'est 5 kilomètres, ce n'est pas en raison de l'entraînement que tu vas faire, mais c'est plus en raison de ce que toi, tu vas mettre dans ton entraînement.

  • Speaker #1

    Si tu devais résumer en quelques mots, tu as donné une définition d'une relation saine au sport, qu'est-ce que ce serait pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est de trouver le sport plaisir. Tu vois, j'ai couru, j'ai fait du yoga, j'ai fait du crossfit, j'ai fait de la musculation, j'ai refait du yoga, j'ai fait de la marche, j'ai fait de la boxe aussi. Et là où on pourrait dire, elle ne sait pas ce qu'elle veut, en fait non, j'ai juste fait des sports qui étaient cohérents avec mon état d'esprit du moment. Le crossfit, ça a été quelque chose qui a été vraiment un événement majeur dans mon ressenti. Aujourd'hui, je n'ai pas l'état d'esprit pour faire du crossfit. Parce que je n'ai pas envie de me faire mal dans le sport. C'est-à-dire que quand je vais faire un fractionné, je vais me faire mal. Mais en même temps, il y a quand même une grosse notion de plaisir malgré tout. Il y a plus une notion de je me fais mal dans le dépassement de soi. Que tu vois, le crossfit, vraiment, je me souviens, et des fois j'avais envie de gerber après une séance. Enfin, tu vois, je n'ai pas envie de me retrouver dans cet état-là. Je ne dis pas que c'est mal. j'ai juste que mon état d'esprit aujourd'hui c'est pas ça Pareil, tu vois, j'ai voulu me remettre un peu... Je me suis dit, il faudrait que je fasse un peu de yoga ou un peu de pilates à côté de la course à pied. Ben, j'y arrive pas parce qu'en fait, du coup, là, c'est trop lent. Et que quand même, dans mon état d'esprit, je suis toujours dans ce mood de j'ai besoin d'un moment pour moi pour vider mon corps et vider ma tête. Et aujourd'hui, c'est la course à pied. Je te dis pas, ça tombe dans deux ans. Je vais te dire, ah, j'ai repris le crossfit, j'adore, c'est génial, c'est ça dont j'avais besoin. donc c'est vraiment, faites un sport qui vous fait kiffer vous On s'en fout du nombre de calories, on s'en fout du sport que vous faites, s'il est à la mode, s'il n'est pas à la mode. Faites un truc où vous voyez que vous avez entraînement, vous êtes contentes d'y aller. Maintenant, il faut aussi savoir qu'au début, ça fait tout le temps chier. même moi au début j'ai commencé la course à pied c'est pour ça que je me suis fait accompagner aussi accompagner Beaucoup de gens qui vous comprennent, moi mon coach je l'ai choisi parce que c'est une nana que je suivais sur les réseaux sociaux qui est maman d'une petite fille du même âge que mon fils et je me suis dit en fait j'ai envie d'être coachée par elle parce que quand je vais lui dire désolé mon fils est malade j'ai pas pu aller m'entraîner ou désolé ben je suis seule avec mon fils ce week-end je peux pas m'entraîner elle va comprendre ce que je veux dire. Donc entourez-vous de gens en qui vous pouvez avoir confiance et qui vont matcher avec votre énergie.

  • Speaker #1

    Ce podcast il s'appelle le déclic, c'est quoi toi ton plus gros déclic ?

  • Speaker #0

    Il y en a deux, mon plus gros déclic ça a été de me rendre compte que mon enveloppe physique n'avait pas tant d'importance que ça. Et mon deuxième plus gros déclic, ça a été là, avec la reprise du sport vis-à-vis de mon fils, ça a été de comprendre aussi que faire du sport, ça me permet aussi de montrer un exemple pour mon fils, mais aussi de l'accompagner dans plein d'étapes de sa vie. Donc il y a vraiment deux déclics, ce qui montre aussi que le déclic, on ne l'a pas forcément à 25 ans. Moi, mon fils, mon déclic, je l'ai eu l'année dernière, j'avais 35 ans. Mes deux déclics principaux, c'est... me rendre compte que c'est pas mon apparence physique et me rendre compte aussi que le sport a un impact autre et peut vous sauver. Moi, si j'ai maintenu ma tête hors de l'eau avec mon divorce, c'est aussi parce que j'ai eu ces moments-là où je me suis vidé la tête, où parfois il m'est arrivé peut-être de pleurer en courant, mais où j'ai eu ces moments-là de... Et encore une fois, le sport, c'est pas que physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ce moment-là, on est tellement loin de la perte de poids et c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, c'est vraiment, t'es dans ta tête, t'es avec toi-même, t'es toute seule. Moi, j'aime pas courir en groupe, par exemple. J'aime bien courir seule. C'est mon moment. C'est vraiment, tes focus sur toi et ton esprit, il va là où il a envie d'aller.

  • Speaker #1

    Trop bien. Eh bien, on va rester sur ce conseil.

  • Speaker #0

    Après, c'est 45 minutes de podcast. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Yasmine. Est-ce que tu peux nous redire où est-ce qu'on peut te suivre sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est principalement sur Instagram et c'est remis sur Facebook. sous le nom d'Eli Kiloz et pour la partie conseil en images c'est Sayas Conseil. Mais les deux sont liés, on les retrouve facilement.

  • Speaker #1

    Ça marche, bon on mettra de toute façon tout ça dans la description du podcast. Merci beaucoup Yasmin et puis à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin ce déclic.

Description

“Le corps ne définit pas la sportive”. En 2013, déterminée à perdre du poids et à faire davantage de sport, Yasmine lance son compte Instagram Ely_Killeuse derrière laquelle se retrouve une vraie communauté de régimeur·ses. 

Elle perd du poids, reprends du poids : la vie quoi. Finalement, elle réalise que, les régimes et compagnie, ce n’est pas vraiment elle, ni ce qu’elle a envie de partager. Elle découvre alors le mouvement body positive et apprend à porter un regard différent sur son corps, sur les corps. Aujourd’hui, plus de 162 000 personnes suivent les aventures de Yasmine sur les réseaux sociaux. Elle y parle d’acceptation du corps, de sport, de maternité, de post partum mais aussi de mode, car elle est entre-temps devenue conseillère en image. Vous êtes prêt·es à découvrir et à aimer votre corps autant que le sport ? 


📲💻 Retrouvez Ely Killeuse sur Instagram !


💡⚡✨ Le déclic est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Un échange avec des invité·es où l’on parle voyages, rencontres, ruptures, joies, échec… En bref, de transformations. Des parcours de vie inspirants qui ont tous commencé par un déclic. Ce format vous est proposé par Manon, journaliste et sportive passionnée.


🎧🗣 Cet épisode vous a plu ? Parlez-en et partagez-le autour de vous ! Qui sait… Vous tomberez peut-être, vous aussi, sur un déclic.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Rencontre, rupture,

  • Speaker #1

    joie, échec, transformation, bonheur. Tout commence par un déclic. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Vous écoutez le déclic de Yasmine alias Elikileuse. Salut Yasmine !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Comment ça va ?

  • Speaker #0

    Écoute ça va, super, très contente d'être là.

  • Speaker #1

    Moi aussi, très contente de te recevoir dans le Déclic aujourd'hui, enfin !

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ce que j'allais dire, de te voir enfin pour le podcast.

  • Speaker #1

    C'est clair, ça fait un petit moment qu'on essaie de se croiser et ça n'a pas toujours été évident. Et si ça me fait le temps de te recevoir, c'est aussi parce que moi ça fait un petit moment que je suis sur les réseaux. Je pense que t'es une des premières personnes que j'ai dû suivre en arrivant sur Instagram, tu vois. Et même j'ai lu ton livre Body Positive Attitude qui est sorti en 2018 et j'avais 20 ans !

  • Speaker #0

    Ah le Dieu,

  • Speaker #1

    t'es horrible !

  • Speaker #0

    Ce podcast commence très très très mal.

  • Speaker #1

    Et je t'avoue, je me suis reposé la question et je me disais Je suis pas sûre que j'assumais trop lire ce genre de truc à 20 ans, tu vois. Mais du coup, c'est trop cool de t'être rencontrée 6 ans plus tard. Pour revenir un peu sur toi, je vais commencer par te présenter, revenir un peu sur ton parcours. Donc tu t'es lancée sur Instagram en 2013 et ça fait donc plus de 10 ans maintenant. Et à ce moment-là, t'es dans une démarche de perte de poids avec le fameux hashtag régimeuse, sporago, etc. Et c'est ce quotidien que tu partageais sur ton compte. Finalement c'est un peu autour de cette perte de poids que s'est créée ta première communauté. Je pense qu'elle a bien changé aujourd'hui, on va en parler. Puis après tu as repris du poids, reperdu du poids, puis il y a plein de choses qui sont arrivées dans ton quotidien. Et puis tu t'es rendu compte que finalement c'était pas ça le message que tu avais envie de partager. Et surtout que c'était pas vraiment important en fait le poids, et on va en parler. Quelques années plus tard tu découvres le mouvement Body Positive que j'évoquais avec ton livre, et on en reparlera aussi dans cet épisode. Mais c'est ça qui t'a aidé je crois à avoir un regard différent sur ton corps. Sur le sport aussi, et de manière plus générale, je pense sur les corps de tout le monde, et apporter le message que tu prônes désormais, celui de l'acceptation et l'amour de soi. Aujourd'hui justement, tu as plus de 162 000 personnes qui te suivent sur ton compte principal, sous le pseudo Eliquileuse. Tu parles de corps, d'acceptation du corps, de sport, de maternité, de postpartum, mais aussi de mode, car tu es entre-temps devenue conseillère en images, tu vas nous en parler aussi. Et avant, la première chose que j'ai envie de savoir, c'est ce qui s'est passé concrètement dans ta tête pour que tu te dises, il y a des années maintenant, mais... Bon allez, c'est bon, en fait, je me fous la fée, j'arrête.

  • Speaker #0

    C'est très drôle parce que je me souviens exactement de ce moment. En fait, à l'époque, j'ai arrêté la course à pied et je me suis mise au crossfit. Je crois cinq fois par semaine, j'y vais le matin avant d'aller bosser. Et dans ce cours-là, je suis toujours avec une nana qui est un petit peu plus forte que moi. Je me suis vite rendue compte que dans ce sport-là, finalement, elle, elle était meilleure que moi en altérophilie parce qu'elle était plus forte que moi. Moi j'étais un peu meilleure sur la partie cardio parce qu'avant j'avais quand même fait pas mal de courses à pied. Puis je me suis surtout rendue compte dans les douches communes, on avait beau s'entraîner cinq fois par semaine toutes les deux, on avait de la cellulite, on avait des vergetures, on avait toutes les deux du gras. Et je me dis mais en fait le corps ne définit pas la sportive. Et je me suis surtout rendue compte que mon corps peut être un très bon atout en fonction du sport que je fais. Tu vois en comparaison par rapport à une fille plus mince. j'étais peut-être moins bonne pour les tractions et tout ce qui allait la lever de mon propre poids. Par contre, j'étais meilleure qu'elle en altérophilie. Donc, il y a eu ce déclic-là. Et à ce moment-là, je venais juste de commencer un programme alimentaire pour perdre du poids avec un ami coach. Et je me revois, ou il m'envoie le programme, et il m'envoie peser, machin, etc. Et je me vois dans la cuisine, je me dis, mais en fait, je me fais chier avec ça. Et je lui ai fait un mail et je lui ai dit, écoute, en fait, je pense que je m'aime assez Pour ne plus m'imposer ce genre de choses, et à ce moment-là, j'ai arrêté les régimes. Et j'ai commencé aussi à arrêter de suivre certaines personnes et en suivre d'autres. Et c'est là que j'ai découvert le mouvement Body Positive.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis que tu as arrêté les régimes alimentaires, tout ça, est-ce que ta pratique sportive a automatiquement changé aussi ?

  • Speaker #0

    J'ai continué le crossfit, je me suis vraiment épanouie dans le crossfit jusqu'à ce que je me blesse. Et puis en plus, j'ai déménagé. arrêter le crossfit aussi parce que j'ai changé de région, j'ai changé de ville. Mais j'ai continué finalement le sport de la même façon que je le fais avant d'avoir ce déclic. Et je pense vraiment que c'est grâce à ce sport-là que j'ai pu en arriver dans cette réflexion-là. Puisqu'avant, quand je faisais de la course à pied, en course à pied, on te dit 2 kilos de moins, c'est autant de minutes au kilomètre de gagné. Et quand tu es dans un truc de vouloir courir toujours plus vite, du coup, tu t'en veux à ton corps parce que tu te dis, si j'étais plus mince, Je pourrais les faire ces 10 km en moins d'une heure et c'est peut-être ça en fait qui me bloque. Au lieu de te dire si je m'entraînais un peu plus ou si j'avais un suivi avec quelqu'un qui pouvait m'aider. Non, donc je pense vraiment que le choix du sport a été vraiment une aide dans mon déclic pour passer à l'acceptation du corps et au body positive.

  • Speaker #1

    Et avant tout ça, c'était quoi ton idée ? L'histoire avec le sport, est-ce que tu as commencé jeune le sport ou tu as vraiment commencé à ce moment où tu as voulu perdre du poids ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait du sport gamine parce que mes parents voulaient m'inscrire au sport, tu vois. Je n'ai jamais été très bonne en sport. J'étais toujours la dernière choisie à la balle aux prisonniers, tu vois, traumatisme d'enfance. Mais j'ai commencé à faire du sport quand j'ai rencontré mon mari, donc en 2013. Mon compte commence comme ça. En fait, lui, il fait beaucoup de sport, il court. Et au lieu de l'attendre le soir où je dis, vas-y, je viens avec toi, je commence à courir comme ça. la course à pied ça a été mon point de départ avec les régimes donc ça allait ensemble, si je me souviens bien ensuite donc il y a eu la découverte du crossfit 3 ans plus tard donc oui c'est ça, j'ai dû faire 3 ans de course à pied j'ai dû faire 2 ans de crossfit au moment du déclic sur le body positive et là récemment t'as repris la course à pied comment ça se fait ? donc il y a eu deux choses, il y a eu je me suis séparée j'avais besoin d'avoir un peu un défouloir et un espace à moi pour me lâcher Et en même temps, mon fils s'est mis au vélo et il veut aller à l'école en vélo. Et moi, je ne sais pas faire de vélo, je n'ai pas de vélo, donc je cours à côté de lui. Et je me suis dit, mais en fait, moi, je n'ai pas envie de lui dire, attends-moi, ou je me dis, mais s'il va trop vite et qu'il y a une voiture qui arrive. Et donc, ces deux choses-là sont liées. Et donc, maintenant, j'arrive à courir jusqu'à l'école à côté de lui. J'arrive même à le dépasser quand on rentre le soir, ce qui le fait beaucoup rigoler, parce que je lui dis, ma maman, elle s'entraîne beaucoup pour te dépasser. donc voilà, ça a été une reprise du sport d'un point de vue bien-être mental et d'un objectif physique, mais qui ne soit pas un objectif d'apparence physique, mais plutôt de souffle et de vie familiale.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu es toujours attachée à cet objectif-là ou tu en as créé d'autres ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, dès que j'ai repris, par contre, je me suis toujours blessée en course à pied. Dès que j'ai repris, j'ai pris des coachs tout de suite, qui m'ont accompagnée au début marche-course, puis aujourd'hui, des distances plus longues. Très vite, j'ai eu envie de me challenger. J'ai fait 10 km de Lyon l'année dernière en octobre, j'avais repris en avril. Et là, cette année, je veux faire un semi-marathon. Ce sera peut-être celui de Lyon. Ce serait drôle parce que mon premier semi, c'était le semi de Lyon aussi il y a 10 ans. Voilà, il y a 10 ans.

  • Speaker #1

    On ne va pas parler de date.

  • Speaker #0

    Je te remercie.

  • Speaker #1

    Est-ce que la rechute, parfois, elle n'est pas tentante, que ce soit sur le point de vue alimentaire, de trop revenir dans le contrôle, ou même sportif ? Parce que, notamment, en plus tu es active sur les réseaux, l'algorithme nous capte très bien, il t'envoie plein de trucs, et des fois tu ne te dis pas « Oh, est-ce que je ne saurais pas perdre un ou deux kilos ? » Comment tu te positionnes par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Déjà, j'ai passé toute ma vie au régime, j'ai commencé mes régimes, j'avais 13 ans. J'ai découvert le body positif, j'en avais 27. donc j'ai passé la moitié de ma vie au régime je pense que cette pensée là elle restera toujours sous-jacente. Il y a toujours un moment donné où tu vas avoir une demi-seconde, et je dis bien une demi-seconde, où tu vas te dire « je pourrais peut-être perdre un petit peu de poids, ça m'arrangerait » . Et aujourd'hui, ça squeeze. C'est-à-dire que j'ai vraiment trouvé l'équilibre dans mon alimentation. Je dis toujours, mon corps représente l'équilibre entre le plaisir que je prends à manger et le plaisir que je prends à faire du sport. Tu vois, j'ai repris la course à pied en avril. j'ai Pas perdu de poids du tout jusqu'en, je crois en août. Et des gens me disaient, mais t'as pas perdu de poids et tout ça. Et je disais, mais heureusement que mon objectif n'est pas de perdre du poids, parce que sinon j'aurais abandonné. Et c'est là aussi où je me rends compte, parce qu'en fait, j'étais motivée par la performance et le fait de faire mieux que les fois précédentes. Et donc le fait de ne pas perdre de poids ne m'a pas du tout impactée, ça n'a rien fait. Donc c'est à ça que je sens que je suis guérie sur ce point de vue-là. Maintenant, je ne vais pas te mentir. Tu vois, je veux faire un semi-marathon, j'ai cette petite voix encore d'il y a quelques années qui me dit « Bah tu sais meuf, tu perdrais quelques kilos, peut-être que tu irais un peu plus vite quand même sur ton 10K et qu'après tu irais un peu plus vite sur ton semi. » Et en même temps, je fais à peu près 20 kilos de plus que ce que je faisais quand je faisais beaucoup de courses à pied il y a 10 ans. Oui, 10-15 kilos de plus je crois. Et j'ai quasiment les mêmes perfs. Alors qu'entre temps, j'ai eu un enfant, j'ai eu une grosse pause sportive pendant 4-5 ans. Donc finalement, un bon entraînement peut compenser un poids, finalement.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de le dire.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. C'est que ça ne repose pas que sur la balance physique.

  • Speaker #1

    Et pourtant, les gens te le rabâchent en cesse. Tu avais fait un poste, tu avais mis... Le problème aujourd'hui, c'est que dès qu'on fait du sport, les gens s'imaginent que c'est forcément pour maigrir. Comment tu gères ça, ces commentaires tout le temps ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que je les gère bien parce que je dis toujours que la Yasmine, il y a 10 ans... Alors... elle se sera abstenue de le commenter parce qu'elle n'était pas idiote. Petit message comme ça. Mais la Yasmine, il y a 10 ans, l'aurait pensée.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Avant le body positive, j'aurais vu mes posts d'aujourd'hui, je me dirais meuf, t'es dans l'abus, tu nies en fait, je me serais pas crue. Donc je suis pas choquée, je comprends parce que ces gens-là voient le sport dans leur propre prisme. Et quand toi, tu vois le sport uniquement dans le prisme de la perte de poids, t'as du mal à envisager que quelqu'un puisse le voir d'une autre façon. J'essaye de parler de toutes ces choses-là pour que... Peut-être faire évoluer ou montrer aux gens qu'il y a une autre façon de penser, un autre rapport qu'on peut avoir au sport et à l'alimentation.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu te souviens le truc qui t'avait motivé à perdre du poids ? Pourquoi tu t'étais dit il faut que je perde du poids à la base ?

  • Speaker #0

    Je te disais, j'ai toujours fait des régimes depuis que j'ai 12 ans, mais à toute base, j'ai perdu du poids et j'ai voulu en perdre plus. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré mon mari, j'étais à un poids très haut et ce n'était pas un souci. Mais quand je me suis mise à la course à pied pour le suivre, au départ, ce n'était pas du tout pour maigrir, c'était vraiment pour qu'on arrêtait de fumer ensemble. Et c'était pour compenser l'arrêt de la club, parce qu'on ne pensait qu'à ça et on devenait ouf. Et pour ne plus être toute seule les soirs où il allait courir. Et en fait, j'ai perdu du poids. Et là, je me suis dit, je peux en perdre un peu plus. Et j'ai commencé à faire gaffe à mon alimentation. Et j'ai commencé à refaire des régimes. Alors qu'au tout départ, quand je courais, je courais et je bouffais normalement comme avant. Et à un moment donné, je me suis dit, ah, j'ai perdu 5 kilos, je pourrais peut-être en perdre 6, puis je pourrais peut-être en perdre 7. Et là, je suis rentrée dans l'engrenage de la perte de poids.

  • Speaker #1

    Et aussi, tu as commencé à consommer des contenus qui t'ont encouragée dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai découvert sur Instagram le hashtag régimeuse et j'ai commencé à suivre des gens, à partager sous ces hashtags-là. Comme tu le disais, moi, au début, je ne montrais pas du tout ma tête et je partageais uniquement ce que je mangeais. J'achetais des trucs minceurs, je testais des drainers, enfin, tu vois. Et on peut aller voir. Je n'ai pas supprimé du tout cette période-là. Je n'ai quasiment rien supprimé sur mon compte depuis sa création. Je mangeais des trucs, genre une endive avec une tranche de jambon. Je pesais, je comptais les calories.

  • Speaker #1

    Tu te faisais mal au ventre, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je me faisais mal au ventre. Je prenais des laxatifs et tout ce qui va avec les troubles du comportement alimentaire en tout genre. Au début, j'ai vraiment été motivée par les réseaux sociaux. Et j'ai participé à ça dans ce que tu disais, ma communauté. Je l'ai construite. Autour de ça, au départ, je l'ai construite vraiment autour de la volonté de perdre du poids et motiver les gens. Et d'ailleurs, mon pseudo Elikileuse vient de là. Mon pseudo de base, c'était Elikia, qui veut dire espoir en congolais. Et une nana, une fois, m'a dit, mais toi, t'es vraiment une killeuse de kilos. Et mon pseudo est devenu Elikileuse. Voilà.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu dirais que t'es une killeuse de quoi ?

  • Speaker #0

    Une killeuse de stéréotypes. J'ai, à un moment donné, je voulais changer, je voulais mettre Elikifeuse. Parce que du coup, j'ai l'impression d'être plus dans le kiff que dans le kill. Mais bon, j'ai écrit un livre avec mon nom et j'ai pas envie de mettre mon vrai nom sur les réseaux, donc je laisse Eikiloz et c'est pas grave, on reste comme ça.

  • Speaker #1

    T'en parlais tout à l'heure, quand t'as eu ce déclic de dire « je me fous la paix » , que t'avais refait ton algorithme, on va dire, t'avais retravaillé ton algorithme. Quels sont tes conseils, justement, pour se servir des réseaux comme un atout et non pas rentrer dans ce piège-là ? Comment se construire une communauté, enfin pas une communauté, mais des réseaux sains, en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, si quelqu'un apparaît dans ton feed et te dérange, Tu supprimes. Des fois, on n'est pas à l'aise. Je suivais des filles qui faisaient comme moi des régimes. Moi, j'ai avancé vers le body positive et pas elles. Et en fait, voir leur contenu, alors que moi, j'étais en plein changement. Et donc aussi, je n'étais pas forcément 100% dedans et j'avais besoin, un peu comme quand tu fais un suivi psy, tu vois. Et j'étais gênée de les unfollow. Parce que les gens aujourd'hui, tu m'as unfollow, je t'unfollow, on ne se parle plus, machin. Les gars, ce n'est pas la vraie vie. Mais bon, aujourd'hui, sur Instagram, tu peux juste... voir le contenu. Tu peux mettre en sourdine. C'est-à-dire que si, à la limite, vous n'êtes pas à l'aise de unfollow une personne parce que vous avez un lien autre que le lien des réseaux sociaux, vous pouvez juste mettre en sourdine ses stories et ses publications et ne plus voir ce qu'elle fait. Donc, mon premier truc, c'est ça. C'est déjà, dès qu'il y a quelque chose qui s'affiche dans ton feed et que ça te dérange, tu zappes, tu supprimes, tu bloques. Et les réseaux sociaux, c'est hyper bien fait. C'est-à-dire que si tu commences, essayez, allez liker que des photos de chatons. Demain, vous avez que des photos de chatons qui s'affichent. Donc si vous likez des photos, des vidéos, des réels, de gens qui vont parler d'alimentation intuitive, qui vont parler de sport plaisir, qui vont parler, je sais pas moi, de crossfit, vous allez voir que du crossfit. Si vous likez que des gens, moi en ce moment c'est beaucoup course à pied, je vois quasiment que des réels sur la course à pied, tu vois. Donc le premier truc c'est d'enlever tout ce qui vous fait pas du bien, et dès que vous voyez un truc qui vous fait du bien, suivez, likez, et l'algorithme il va s'adapter, il va vous proposer des trucs du même genre. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup de body positive depuis tout à l'heure mais on n'a pas redéfini trop ce que c'est. Est-ce que tu veux donner toi ta définition parce que je pense qu'il y en a plusieurs des définitions mais la tienne.

  • Speaker #0

    Il y en a plusieurs parce qu'à un moment donné on a un peu dit mais le body positive c'est l'obligation de s'aimer. Body positive c'est au départ c'est surtout accepter son corps. Or, j'aime pas le mot assumer parce que moi j'assume une bêtise, j'assume pas mon corps. Donc c'est accepter son corps, c'est apprendre à l'aimer comme il est. Mais voilà, mon but c'est vraiment pas de dire, et j'ai fait de la chirurgie, j'ai fait une réduction mammaire, donc je suis pas du tout en mode il faut s'aimer à tout prix, tout entier, mais je suis plutôt en mode il faut faire les choses pour d'autres raisons que son enveloppe et savoir juste se dire que tout ce qui nous arrive dans notre vie, qui est mal, c'est pas toujours à cause de notre corps. T'as toujours l'impression de... Je suis célibataire parce que je suis pas bien foutue. Mon patron il m'aime pas, mais ça c'est normal, j'ai l'air d'un gros tabou, j'en sais rien. Enfin tu vois, non, tout n'est pas lié à notre corps et on peut réussir dans la vie et réussir dans plein de choses, quel que soit le corps qu'on a.

  • Speaker #1

    Surtout que c'est hyper fluctuant, que ce soit le corps ou l'acceptation de soi. Je pense que même toi la première, tu dois t'accepter un jour, le lendemain... Exactement. Pas fort, ouais.

  • Speaker #0

    Exactement, j'ai fait un réel hier soir où je disais que j'ai commandé à manger à l'hôtel et j'ai mangé plus que deux raisons et j'ai expliqué que je n'avais pas le moral. À ce moment-là, c'était la bonne réponse pour moi. Et tu vois, là aujourd'hui, je ne me suis pas mise à aller courir. Je n'ai pas compensé avec ce que j'ai mangé. En ne mangeant pas, par exemple, juste je continue ma vie. Ce midi, par exemple, je n'ai pas fini mon dessert. Alors qu'hier, j'étais incapable de ne pas finir ce que j'avais commandé. Mais parce que ça ne répondait pas aux mêmes besoins. Et ce que m'a vraiment aidé le body positive, c'est être bienveillante avec moi-même, avec mes émotions, avec ce que je vis, et ne plus me bloquer sur quelque chose. Le body positive a eu un plus gros impact sur moi psychologiquement que physiquement en réalité. Et c'est ça qui change tout. Être heureux, ce n'est pas avoir un corps parfait, c'est le rapport que tu as à ton corps.

  • Speaker #1

    Et ça se travaille.

  • Speaker #0

    Et ça se travaille, exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu prends soin de toi aujourd'hui, que ce soit dans la tête ou de ton corps ?

  • Speaker #0

    Comment je prends soin de moi ? Je lis beaucoup. Je lis plutôt des choses de développement personnel, par exemple. Et c'est ça aussi qui m'a aidée dans l'acceptation de mon corps. Ça a été de travailler sur mon psyché. Au-delà de travailler sur mon corps, je lis beaucoup, j'aime beaucoup les reportages. Après, d'un point de vue physique, je vais courir. J'essaye. L'alimentation est mon point noir parce que je suis très mauvaise cuisinière et j'aime pas ça. J'ai quand même un petit garçon, donc j'essaye de cuisiner au maximum. Et puis après, je prends soin de moi d'autres façons. Je vais assez souvent voir des masseuses, notamment quand je fais des grosses séances de sport. Je prends soin de moi en faisant des routines aussi, tu vois, de soins visage ou ce genre de choses. Le corps, c'est un tout. À une époque, par exemple, je ne voulais pas mettre de la crème sur mon corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas d'en recevoir. Aujourd'hui, je me masse, quand je sors de la douche, je mets de la crème hydratante. Ça peut paraître idiot pour certaines personnes, mais je sais qu'il y a certaines personnes qui vont comprendre quand je leur dirai « mais je ne me crémerai pas le corps parce que je considérais qu'il ne méritait pas » . Et aujourd'hui, je considère que ma peau mérite d'être hydratée, que ce soit celle de mon visage ou celle de mes pieds.

  • Speaker #1

    Je note quand même que le premier truc que tu as dit, c'est lire des livres. on pense pas souvent à ça quand on se dit comment tu prends soin de soi on pense Généralement, souvent au sport, au sommeil et à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas au sommeil, par exemple, parce que j'ai un garçon de 3 ans qui fait passer la nuit. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je pense au livre. Tu ne connais pas ce mot.

  • Speaker #0

    Voilà, je le compense. Moi, je ne dors pas, mais par contre, je lis. C'est chacun son créneau.

  • Speaker #1

    Je voudrais parler de ton activité aussi, parce que tu es devenue conseillère en images. Est-ce que c'est lié à tout ce cheminement ? Et comment c'est arrivé dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, à la base, je travaillais en banque depuis 2009. et quand j'ai eu mon petit garçon J'ai pris un tout petit peu de poids pendant ma grossesse, parce que je fais du diabète gestationnel, donc j'ai vraiment pas pris beaucoup de poids. Très vite, avec l'allaitement, j'ai perdu tout le poids de ma grossesse. Et en fait, je me suis pas retrouvée dans mes vêtements. J'avais l'impression que les vêtements qu'il y avait, pourtant dans lesquels je rentrais, je veux dire, c'est pas du tout lié à mon poids, encore une fois. Ça ne me correspondait plus. Et donc, je voulais faire appel à une conseillère en images. Donc, j'ai cherché sur Internet les conseillères en images. Et je n'avais pas confiance. En fait, toutes les meufs que je trouvais, elles étaient minces. hyper élégante, ça ne matchait pas avec ce que moi je ressens de ma personnalité. Et bien en plus j'étais là, une fille mince qui dit à une fille grosse, fais ci, fais ça, dans la tête de la fille grosse c'est oui, ça va, c'est facile pour toi. Moi quand je vais au magasin je ne suis pas sûre de trouver ma taille déjà, de base. Et donc là en fait je pense que Google est aussi fort que l'algorithme Insta et m'a proposé une formation. Je me suis dit bah oui en fait j'ai un compte CPF qui dort, allez. Donc je me suis formée. Et je suis devenue la conseillère en images inclusives et body positive que j'aurais aimé trouver quand j'en ai eu besoin. En fait, tu sais, avec Ellie Killos, j'avais un peu l'impression d'être arrivée au bout du truc. Qu'est-ce que je peux faire de plus pour aider les gens ? J'ai écrit un livre, je fais du contenu tous les jours, je n'ai pas envie de me répéter, de me rabâcher, même si c'est ça que l'algorithme aime bien. Et je me suis dit, mais en fait, c'est ça mon nouveau truc, c'est que je vais pouvoir les aider d'une autre façon et je vais pouvoir les aider en faisant ce métier et en accompagnant. aujourd'hui mes clientes sont que des femmes d'ailleurs je ne travaille qu'avec les femmes et Et j'aide vraiment les femmes à apprendre à être bien belles elles-mêmes dans leurs vêtements et à kiffer enfin s'habiller et habiller leur corps.

  • Speaker #1

    Je peux m'empêcher de ramener ça au sport, mais je me dis, est-ce que du coup tu penses aussi à la manière dont tu t'habilles quand tu fais du sport ? Est-ce que c'est important ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Une nouvelle tenue, ça te donne une nouvelle... motivation, tu vois. Et oui, mes conseils, je les applique aussi dans mes tenues de sport, parce que je trouve que quand tu te sens confortable dans ta tenue, mais aussi mise en valeur, je ne vais pas te dire que je cours la tête horte pendant une heure, souvent à la fin de l'heure, ma tête est un peu baissée quand même, parce que j'en chie, mais ça te permet de te sentir bien, tu vois, ne serait-ce que dans les coupes, tu vois, quand par exemple tu as du ventre et des poignées d'amour, si tu mets un legging, et je sais, j'ai fait la connerie il n'y a pas très longtemps d'en acheter un sur internet, J'ai pris un legging taille normale et en fait, il a commencé à roulotter sous mon ventre, sous mon tablier de césarienne, c'était génial.

  • Speaker #1

    J'ai une collègue, elle fait le bloup-bloup quand elle parle de ça.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Elle se reconnaîtra. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai dit cupcake, tu vois, moi j'ai dit cupcake, cupcake, ça vient là sous ton truc et ça fait le bloup, tu vois, au-dessus du legging, quoi. Et du coup, par exemple, moi, je ne porte que des leggings taille haute. Hop, ma bedaine, mes poignées d'amour sont emballées et quand je cours, j'ai pas à penser, tu sais. Mon travail, il permet aussi d'enlever la charge mentale vestimentaire. ça veut dire que le but c'est que tu vois là je suis en train de faire cette interview avec toi Je suis pas en train de me dire, ah merde, je pense que mon pantalon il est trop serré là, attends, on veut peut-être un petit sur mon pull, tu vois, ça c'est une charge mentale d'être toujours en train de te dire, est-ce qu'on va regarder ça, attends, mon décolleté il tombe trop, tu vois, c'est ça. C'est la même chose quand tu cours, si quand tu cours t'es en train de remonter ton legging toutes les trois secondes parce qu'il est en train de rouloter, t'es pas concentré sur ta course, si t'as juste à penser à ton entraînement et que ta tenue c'est fluide, ça t'enlève déjà un truc en plus. Si en plus il fait beau, là on est très bien.

  • Speaker #1

    et en fait ça marcherait de sens parce que tu disais d'être dans une tenue confortable, ça aide à se sentir bien dans son corps. Et moi, je trouve que le sport, après une séance, je vais mettre en jean, je vais me sentir bien dedans. Alors, sans parler de résultats physiques, parce qu'on n'a pas perdu du poids, on n'est pas plus fit après avoir été courir une fois, mais on sent quand même... Il y a ce truc aussi de confiance en soi, de se sentir mieux dans son corps.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où tu comprends tout le truc du psychologique dans le côté d'acceptation. Mais je comprends ce que tu veux dire, mais en effet, quand je reviens d'une séance, je suis hyper fière de moi, même si je suis dégueulasse physiquement. Je pense que j'ai plus l'air d'une bombe atomique quand je reviens de ma séance, parce que je suis hyper fière de moi et que je suis un peu en mode « Eh les gars, il est 9h, vous partez au boulot, moi je viens de rentrer, je cours une heure. » Moi je suis ce genre de personne, tu vois. Quand je cours et que je croise des voitures, dans ma tête, je me dis pas « Ah, ils vont penser ça de moi » , je me dis « Ils doivent se dire « Tiens, la meuf est partie courir, la foi ! » » Comme quoi le sport a vraiment un effet psychologique. Et comme tu dis, c'est pas parce que t'es plus mince que t'as kiffé mettre ton jean, c'est parce que dans ta tête, tu te sens bombastique. tu kiffes mettre ton jean et tu te sens bombastique dans ton jean alors que la veille t'avais pas fait ton sport et t'étais normale mais des fois je trouve que ça se voit même dans une séance de sport par exemple quand je pars courir,

  • Speaker #1

    le moment où je sors de chez moi où j'attends mon signal GPS sur la montre et j'ai l'impression que tout le monde me regarde, que je suis ridicule je me sens vraiment pas du tout fraîche et quand je rentre, je me sens trop stylée alors que je suis rouge, dégueulasse et je me dis mais c'est dingue je sais pas si tu ressens ça aussi parce que t'es fière en fait et encore une fois t'es fière

  • Speaker #0

    de ce que tu as fait, de ce que ton corps a fait. Et ça prouve bien que cette fierté, on peut la ressentir, quel que soit le corps qu'on a, tu vois, que tu sois une grande athlète ou que tu sois une meuf normale comme nous, en fait, tu ressens la même satisfaction quand tu rentres de te dire « Putain, je suis allée courir » , mais même si c'est 5 kilomètres, ce n'est pas en raison de l'entraînement que tu vas faire, mais c'est plus en raison de ce que toi, tu vas mettre dans ton entraînement.

  • Speaker #1

    Si tu devais résumer en quelques mots, tu as donné une définition d'une relation saine au sport, qu'est-ce que ce serait pour toi ?

  • Speaker #0

    C'est de trouver le sport plaisir. Tu vois, j'ai couru, j'ai fait du yoga, j'ai fait du crossfit, j'ai fait de la musculation, j'ai refait du yoga, j'ai fait de la marche, j'ai fait de la boxe aussi. Et là où on pourrait dire, elle ne sait pas ce qu'elle veut, en fait non, j'ai juste fait des sports qui étaient cohérents avec mon état d'esprit du moment. Le crossfit, ça a été quelque chose qui a été vraiment un événement majeur dans mon ressenti. Aujourd'hui, je n'ai pas l'état d'esprit pour faire du crossfit. Parce que je n'ai pas envie de me faire mal dans le sport. C'est-à-dire que quand je vais faire un fractionné, je vais me faire mal. Mais en même temps, il y a quand même une grosse notion de plaisir malgré tout. Il y a plus une notion de je me fais mal dans le dépassement de soi. Que tu vois, le crossfit, vraiment, je me souviens, et des fois j'avais envie de gerber après une séance. Enfin, tu vois, je n'ai pas envie de me retrouver dans cet état-là. Je ne dis pas que c'est mal. j'ai juste que mon état d'esprit aujourd'hui c'est pas ça Pareil, tu vois, j'ai voulu me remettre un peu... Je me suis dit, il faudrait que je fasse un peu de yoga ou un peu de pilates à côté de la course à pied. Ben, j'y arrive pas parce qu'en fait, du coup, là, c'est trop lent. Et que quand même, dans mon état d'esprit, je suis toujours dans ce mood de j'ai besoin d'un moment pour moi pour vider mon corps et vider ma tête. Et aujourd'hui, c'est la course à pied. Je te dis pas, ça tombe dans deux ans. Je vais te dire, ah, j'ai repris le crossfit, j'adore, c'est génial, c'est ça dont j'avais besoin. donc c'est vraiment, faites un sport qui vous fait kiffer vous On s'en fout du nombre de calories, on s'en fout du sport que vous faites, s'il est à la mode, s'il n'est pas à la mode. Faites un truc où vous voyez que vous avez entraînement, vous êtes contentes d'y aller. Maintenant, il faut aussi savoir qu'au début, ça fait tout le temps chier. même moi au début j'ai commencé la course à pied c'est pour ça que je me suis fait accompagner aussi accompagner Beaucoup de gens qui vous comprennent, moi mon coach je l'ai choisi parce que c'est une nana que je suivais sur les réseaux sociaux qui est maman d'une petite fille du même âge que mon fils et je me suis dit en fait j'ai envie d'être coachée par elle parce que quand je vais lui dire désolé mon fils est malade j'ai pas pu aller m'entraîner ou désolé ben je suis seule avec mon fils ce week-end je peux pas m'entraîner elle va comprendre ce que je veux dire. Donc entourez-vous de gens en qui vous pouvez avoir confiance et qui vont matcher avec votre énergie.

  • Speaker #1

    Ce podcast il s'appelle le déclic, c'est quoi toi ton plus gros déclic ?

  • Speaker #0

    Il y en a deux, mon plus gros déclic ça a été de me rendre compte que mon enveloppe physique n'avait pas tant d'importance que ça. Et mon deuxième plus gros déclic, ça a été là, avec la reprise du sport vis-à-vis de mon fils, ça a été de comprendre aussi que faire du sport, ça me permet aussi de montrer un exemple pour mon fils, mais aussi de l'accompagner dans plein d'étapes de sa vie. Donc il y a vraiment deux déclics, ce qui montre aussi que le déclic, on ne l'a pas forcément à 25 ans. Moi, mon fils, mon déclic, je l'ai eu l'année dernière, j'avais 35 ans. Mes deux déclics principaux, c'est... me rendre compte que c'est pas mon apparence physique et me rendre compte aussi que le sport a un impact autre et peut vous sauver. Moi, si j'ai maintenu ma tête hors de l'eau avec mon divorce, c'est aussi parce que j'ai eu ces moments-là où je me suis vidé la tête, où parfois il m'est arrivé peut-être de pleurer en courant, mais où j'ai eu ces moments-là de... Et encore une fois, le sport, c'est pas que physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce que dans ce moment-là, on est tellement loin de la perte de poids et c'est trop bien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, c'est vraiment, t'es dans ta tête, t'es avec toi-même, t'es toute seule. Moi, j'aime pas courir en groupe, par exemple. J'aime bien courir seule. C'est mon moment. C'est vraiment, tes focus sur toi et ton esprit, il va là où il a envie d'aller.

  • Speaker #1

    Trop bien. Eh bien, on va rester sur ce conseil.

  • Speaker #0

    Après, c'est 45 minutes de podcast. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Yasmine. Est-ce que tu peux nous redire où est-ce qu'on peut te suivre sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est principalement sur Instagram et c'est remis sur Facebook. sous le nom d'Eli Kiloz et pour la partie conseil en images c'est Sayas Conseil. Mais les deux sont liés, on les retrouve facilement.

  • Speaker #1

    Ça marche, bon on mettra de toute façon tout ça dans la description du podcast. Merci beaucoup Yasmin et puis à bientôt. Oui,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager et à en parler autour de vous. Qui sait, il n'est peut-être pas si loin ce déclic.

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