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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

[Redif.] La réponse : comment s'accepter en maillot de bain ?

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16min |02/08/2023|

2161

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Description

Aujourd'hui, on retrouve Sandrine acompagnée de Karine Weber, psychlogue, pour parler d'acceptation, de confiance et d'estime de soi. Le maillot de bain est un merveilleux moyen de se dévoiler aux autres mais surtout... à soi-même. Quand on a du mal avec l'idée, comment on fait pour enfin s'accepter tel·le que l'on est, dans son plus beau maillot de bain cet été et tous les autres jours de l'année ? La réponse, dans cet épisode. 🩳🩱👙

💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif.

😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport !

🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis quelques années, je ne me sens bien qu'en maillot de bain une pièce. Comme ça, on ne voit pas mon ventre. Mais pourquoi, du jour au lendemain, j'ai décidé que mon ventre ne prendrait plus le soleil ? La mode ? Le confort ? La vérité, c'est qu'aujourd'hui, je n'assume plus mon corps autant qu'avant. Ce sentiment, certains et certaines le connaissent depuis bien longtemps. Eh bien, c'est Karine Weber, psychologue, accompagnée de Sandrine, qui vont nous expliquer pourquoi c'est si difficile, parfois, de s'accepter en maillot de bain. et comment faire pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon.

  • Speaker #1

    Pour l'épisode de cette semaine, l'idée de départ était comment se sentir bien en maillot de bain cet été. Alors, en y réfléchissant, pas trop longtemps j'avoue, Ce n'était pas possible de donner ce type de conseil qui nous ajoute une injonction de plus. Par contre, avec Karine, on s'est dit OK, on peut aborder ce sujet avec un petit pas de travers. Et j'avoue que j'ai surtout adoré sa première réponse. Oui, sur une île déserte. Donc, c'était comment se sentir bien en maillot de bain. Et là, elle me répond, on peut se sentir bien en maillot de bain sur une île déserte. Bonjour Karine.

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #1

    Tu es revenue de ton île déserte ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, et j'y ai passé un très bon moment. Maintenant, c'est comment se sentir bien aussi en dehors d'une île déserte. Et ça veut dire que bien évidemment qu'on parlera beaucoup du jugement de l'autre et de la peur du jugement de l'autre qui va de temps en temps nous embêter lorsqu'on va se retrouver un petit peu mis à nu entre guillemets. Alors,

  • Speaker #1

    comment on peut accepter son corps ?

  • Speaker #2

    La dernière fois, j'étais à la piscine et je regardais justement les gens rentrer dans l'eau et je me rendais compte qu'effectivement, je les observais et ils avaient plus ou moins des corps. imparfait ou parfait, mais en tout cas plus ou moins. Et je me suis fait cette réflexion. Je me suis dit, comme dirait le philosophe Alexandre Jolien, mon corps est répugnant. Mais comme dirait le psychologue Alfred Adler, je suis la seule à m'en préoccuper. Et peut-être que le curseur, ça serait justement celui-là. Se rendre compte qu'on est très juge avec nous-mêmes et comment on fait à un moment donné pour que ce corps et nos pensées soient un petit peu plus en adéquation.

  • Speaker #1

    Et j'ai envie de te demander aussi, est-ce que finalement, on est... obligé d'accepter ce corps ? Parce que tu sais, les magazines où on a des titres, où il y a écrit « Elles s'acceptent avec leur rondeur et elles sont heureuses, patati patata » . Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que si je traduis un petit peu la définition de l'acceptation, c'est être en paix avec soi-même. Accepter son corps, on n'est pas forcément ok sur ce qu'il est, mais en tout cas, il est comme ça. Et l'acceptation, c'est l'acceptation de ce qui est. Et donc, pour moi, dans un premier temps, c'est comment je m'accepte tel que je suis. Mais je pourrais vous dire la même chose sur le fait d'avoir les yeux marrons, sur le fait d'avoir les cheveux bruns, etc. Ça veut dire que peut-être que j'aurais préféré être blonde aux yeux bleus, mais en tout cas, je suis comme ça. Et l'acceptation, c'est je suis comme ça et j'accepte ça et à partir de là, je vais être un petit peu plus en paix avec moi-même. Ce qui nous met en souffrance, c'est souvent la différence entre je devrais être avec, par exemple, je vous donne un exemple, c'est le décalage entre ce qui devrait être et ce qui est. Si je considère que je devrais avoir un corps taille 42 en maillot de bain parce que j'ai plus de 50 ans, j'ai eu des enfants, etc. Et que je mets du 42, ça va être ok pour moi, je vais être plutôt bien. Par contre, si je considère que je devrais faire du 38 et que je fais du 42, là ça va être beaucoup plus difficile et je vais être beaucoup plus en mal-être dans ce cas-là. Donc il faudrait qu'on enlève le « ça devrait être » et qu'on prenne juste le « c'est comme ça » . Et là, on se sentirait déjà mieux dans cette acceptation.

  • Speaker #1

    J'ai une autre question sur plutôt l'estime de soi. Est-ce que l'estime de soi est liée au corps ? Exemple, j'ai un corps soi-disant parfait. Est-ce qu'obligatoirement, j'ai une bonne et belle estime de moi ?

  • Speaker #2

    Par expérience, je me rends compte que parfois, j'ai des personnes très jolies qui se trouvent laides. Et donc, ce n'est pas tant ce qu'on est, c'est la perception. Et c'est vrai que je peux me retrouver avec une bonne estime de moi, avec un corps... imparfaits. Et inversement, ça veut dire que, par définition, l'estime de soi, c'est la valeur que je me donne. C'est est-ce que je me considère comme une belle personne ? Taille 38 ou 42, d'ailleurs. C'est comment est-ce que je m'aime telle que je suis ? La confiance en soi, c'est le savoir-faire. C'est est-ce que j'ai le sentiment d'avoir des ressources ? Est-ce que je crois en mon potentiel de ressources ? Et donc, dans un premier temps, c'est de savoir que l'estime de soi est beaucoup plus profonde que la confiance en soi. Une bonne estime de soi amènera plus de confiance en soi. Je vais beaucoup plus oser me promener en maillot de bain, quelle que soit ma taille, si mon estime et la valeur que je me donne est bonne. Et comment, alors là, c'est vrai que pour moi, dans cette estime de soi, quand je regarde les gens entrer dans les piscines, comment je pourrais résumer l'amour que je leur renvoie simplement à leur enveloppe charnelle ? C'est terrible quand même d'imaginer ça, quoi.

  • Speaker #1

    L'estime de soi, c'est la couche plus profonde que la confiance. La confiance, elle est au-dessus.

  • Speaker #2

    Oui, la confiance, c'est le savoir-faire. L'estime de soi, c'est le savoir-être. C'est je suis. Enfin, je veux dire, en soi, on est tous des belles personnes. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, on est venu abîmer ça ? Et ça, bien évidemment, c'est dans notre construction, c'est dans nos expériences de vie qui ont pu être de temps en temps difficiles. Si un jeune garçon de 14 ans dit à une jeune fille qu'elle est grosse, ça peut vraiment la marquer au fer rouge et ça peut avoir des conséquences sur du long terme. Donc c'est vrai que toute notre expérience de vie va nous amener à construire cette estime de soi aussi.

  • Speaker #1

    Quand tu parles de perception, cette perception, elle est... construite lorsque l'on est enfant ? Elle se construit tout au long de la vie ? Elle peut être modifiée à un moment donné ? Elle peut être changée ? On peut agir là-dessus ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est la bonne nouvelle. J'adore dire que le cerveau est malléable et que je peux avoir des croyances en étant enfant par des schémas de pensée que si mes parents ont été dans quelque chose de plutôt négatif, je vais avoir des premiers schémas qui vont être à croire. Les croyances, ce ne sont pas des vérités. Et qu'effectivement, tout au long de ma vie, je vais pouvoir modifier ces croyances. Et passer de croyances irrationnelles à des croyances plus rationnelles, bien évidemment. Et ça, c'est quand même la bonne nouvelle, bien sûr.

  • Speaker #1

    Donc cette fameuse idée de perception, elle peut se changer.

  • Speaker #2

    Ah ouais, toute notre vie. Toute notre vie, en tout cas. C'est justement de pouvoir se réconcilier un petit peu avec nous-mêmes et avoir une perception aussi plus bienveillante vis-à-vis de nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Alors d'ailleurs, comment on fait pour avoir une belle ou une bonne perception ? De soi, de son image ?

  • Speaker #2

    Déjà, c'est de bien différencier la valeur de la perfection. Je peux être quelqu'un avec de jolies valeurs et pas avoir un corps parfait. C'est deux choses différentes. Je n'ai pas besoin d'être parfaite pour avoir une bonne estime de soi. Donc déjà, différencier la valeur de la perfection, c'est important. Et ensuite, effectivement, c'est de travailler sur nos croyances. Il y a souvent deux curseurs. Le curseur de l'amour et le curseur de la peur. La peur, c'est des croyances que je ne peux pas être aimée si je suis un peu trop ronde. C'est des croyances que... Voilà. Toutes ces croyances un petit peu négatives. Pour moi, il ne faut pas les mettre de côté. Il faut les accueillir en disant « Mais pourquoi j'ai toutes ces peurs ? Qu'est-ce que ça renvoie pour moi ? Est-ce que vraiment je vais être moins aimée si mon corps n'est pas parfait ? Et d'où viennent ces croyances ? » Si je les accueille et que j'essaye de les comprendre, elles vont pouvoir un peu plus se mettre sur le côté. Et puis la deuxième chose, c'est apprendre aussi à se donner de l'amour de soi. C'est un petit peu facile à dire, mais c'est une façon de dire. Le complexe, c'est quand on focalise sur les choses qui ne vont pas. Si je complexe par exemple sur mon ventre, Je vais regarder que mon ventre et je vais voir les bourrelets et je vais être complètement horrifiée de ça. Si par contre je me regarde dans ma globalité, je vais pouvoir diminuer cette sensation de négation. Et je vais pouvoir aussi aller plus vers, mais qu'est-ce qui me plaît chez moi ? Qu'est-ce qui physiquement, je suis ok ? Quand des gens en thérapie me disent, il n'y a rien qui est chouette chez moi, je leur dis toujours, mais ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Je ne peux pas l'entendre. Voilà, le tout et le rien, vous me l'enlevez. Et donc, vous nuancez un peu ça. Et vous allez vous reconnecter aussi avec les choses que vous aimez chez vous. Ou demander à votre meilleure amie ce qu'elle aime chez vous. C'est aussi d'être capable de recevoir des choses positives et de recevoir de l'amour aussi. C'est des fois pas évident. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a la perception de soi, mais il y a la perception de l'autre qui peut-être bien souvent est moins cruelle que l'on ne le pense,

  • Speaker #2

    non ? Bien évidemment, souvent déjà elle est moins cruelle et la majorité des gens est quand même bienveillante. Mais c'est vrai que... C'est aussi de comprendre que je pense que les plus durs juges, ce sont nous-mêmes, ça c'est évident. À côté de ça, si quelqu'un me dit une phrase négative, si quelqu'un me juge, me tacle sur ce que je suis, je me demande qui a le plus de problèmes. Parce que je reste toujours sur le principe de dire arrêtons de chercher à recevoir de l'amour mais essayons d'en donner. Quand quelqu'un me dit que mon corps est moche par exemple, j'aurais envie de dire peut-être, mais ce n'est même pas le sujet, c'est pourquoi il a besoin de me renvoyer ça ? Qu'est-ce qui ne va pas chez lui pour qu'il ait envie de me donner des choses négatives ? C'est peut-être lui plus qui aura en soi des problèmes que moi. Et donc je dis toujours aux gens, mais donnez de l'amour, donnez de l'amour. Et si des gens autour de vous ne sont pas capables de donner de l'amour, ne soyez pas trop durs avec eux. Ils font ce qu'ils peuvent, mais ça ne vous appartient pas. Le jugement de l'autre ne nous appartient pas. Et ça, je pense qu'il faut qu'on le garde en tête pour pouvoir se protéger aussi de temps en temps des pics. Mais comme vous dites, la majorité des personnes... ramène quand même beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais quand même finalement une recette miracle, un plan d'entraînement physique, mental, une routine, ou alors tu as peut-être un secret bien caché pour accepter tout ça ?

  • Speaker #2

    Allez, je vous donne un petit peu ma boîte à outils. Quand les personnes arrivent et qu'elles me disent, voilà Karine, mon corps est imparfait, j'aimerais modifier ça, parce qu'encore une fois, on peut être ok de ça, mais quels sont les moyens que je me donne pour changer ça ? Et là, je leur dis souvent, tête, assiette, basket. Tête, c'est quelles sont vos résistances à la tentation ? Souvent, on est dans la culpabilité, mais j'ai envie de dire, c'est plus la résistance à la tentation qu'il faut travailler. C'est comment à un moment donné, j'évite de grignoter, comment je me retrouve un petit peu à... à peut-être changer le rapport à la nourriture. Ce n'est pas seulement un doudou la nourriture, c'est juste je mange pour me nourrir, pas pour me faire du bien. Et donc potentiellement d'avoir un autre rapport au niveau cérébral de la nourriture. Assiette, c'est chercher simplement à manger sainement. Et c'est vrai que là, pour le coup, il y a beaucoup de choses qui nous renvoient un petit peu à cette hygiène alimentaire. Éviter effectivement les fast-foods, de manger trop vite, et toute cette dynamique par rapport à l'assiette. Peut-être manger moins. Mais en tout cas, réguler un petit peu tout ça. Et puis enfin, basket, j'ai envie de dire, c'est là où je me retrouve dans ma dynamique un peu de sportive. C'est de dire, si on bouge 30 minutes par jour, simplement d'activité physique, que ce soit faire le ménage, promener le chien, ou en tout cas d'être 30 minutes dans un plan d'action physique, bien évidemment que ces trois choses-là vont nous donner une dynamique avec une hygiène de vie et une hygiène corporelle qui sera chouette.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'à travers les corps, on n'est pas tous et toutes ? en recherche d'affection et d'amour. Je suis beau, je suis parfait, on va m'aimer, ça c'est sûr.

  • Speaker #2

    Alors j'ai envie de te dire que que ce soit par rapport à notre corps ou quoi que ce soit, toute notre vie, on est en quête d'amour. Et que effectivement, c'est peut-être ce curseur-là où je travaille beaucoup en thérapie en disant aux gens arrêtez de chercher de l'amour des autres, donnez-en. Et à partir du moment où je donne de l'amour, bien évidemment que je vais avoir un petit peu cette spirale positive qui va s'actionner. Et donc c'est un petit peu dans ... soyons dans cet amour inconditionnel avec nous-mêmes, avec les autres et bien évidemment que toute la dynamique sera intéressante à ce niveau-là donc oui, bien sûr que ce curseur d'amour est normal

  • Speaker #1

    Une autre question je pensais dans l'acceptation de son corps de soi, l'estime de soi, la confiance tout ce gros sujet est-ce qu'il n'y a pas une histoire de maturité dans tout ça ? Donc quand je dis maturité c'est effectivement avec l'âge, peut-être lorsqu'on a un homme, une femme Au-delà de 40 ans, avec la vie, est-ce que ce n'est pas plus facile ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je pense que ça dépend beaucoup des schémas de pensée des personnes. Je pense qu'avant 3-4 ans, généralement, on va pouvoir courir sur une plage sans avoir de problème avec des complexes corporels. Par contre, dès qu'on arrive, ne serait-ce qu'à l'école primaire, on va se retrouver un petit peu de temps en temps différent des autres. Ces différences amènent de temps en temps des jugements et peuvent déjà construire des schémas à ce moment-là qui vont être compliqués. L'adolescence, le collège, la séduction vont être effectivement des étapes plus compliquées. Il y a une vraie différence entre la séduction et la féminité. Je pense que plus on avance en âge, bien sûr on va gagner en maturité, on va donner peut-être l'essentiel ailleurs. Vous savez, je dis toujours, est-ce que réellement sur ma pierre tombale, j'aimerais qu'on marque que Karine avait des cuisses parfaites ? Je ne suis pas certaine que ce soit ma priorité. Peut-être qu'à 14 ans, j'aurais pensé que c'était une priorité. parce que j'aurais pensé que... justement, avoir ce corps parfait m'amènerait quelque chose au niveau de l'estime de soi. Ce qui n'est pas, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, ce qui n'est pas forcément vrai. Donc oui, je pense qu'en maturité, on gagne en maturité et justement, on ne se résume pas seulement à son enveloppe charnelle et que je pense que je peux être aimée au-delà de mon enveloppe charnelle, en tout cas, je l'espère. Et que c'est un petit peu dans ce sens-là où on va se sentir mieux, bien évidemment. Ça va,

  • Speaker #1

    je suis rassurée. Alors, si tu avais une finalité ou un message important à nous faire passer sur comment se sentir bien en maillot de bain cet été et ce fameux sujet de la confiance et d'estime de soi. Tu nous dirais quoi, Karine ?

  • Speaker #2

    Je dirais dans un premier temps que le pire poison, c'est la comparaison. Si je commence à me comparer aux autres, forcément que je vais être dans des schémas plus douloureux. Et donc, acceptons simplement d'être soi-même dans cette singularité et déjà l'acceptation sera plus facile. Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'effectivement, la majorité des gens est dans la bienveillance. Et donc, si on est aussi conscient de ça, on aura moins peur d'être jugé négativement. Donc, ayons de la bienveillance vis-à-vis de nous-mêmes aussi, et soyons au quai d'accepter la bienveillance des autres. Et puis, je dirais que pour terminer, le bonheur, c'est la qualité des relations. On l'oublie trop souvent. Ce n'est pas le corps parfait, c'est la qualité des relations. Et j'ai envie de dire, profitez de cet été pour pouvoir rire, bronzer, nager et en tout cas d'être juste dans des moments de plaisir et de partage.

  • Speaker #1

    Merci pour ta conclusion. Je pense que tu as peut-être des sources à nous citer, des références de livres, de films, de vidéos, ce que tu veux sur le sujet. Qu'est-ce que tu as à me proposer ?

  • Speaker #2

    Sur l'estime de soi, j'ai lu deux livres, là, dernièrement, qui m'ont bien plu. C'est « Avoir le courage de ne pas être aimé » , de Kishimi et Koga. Et « S'aimer enfin » , de Christophe Fauret. Ce sont deux ouvrages où j'ai pris beaucoup de plaisir, justement, à comprendre que, voilà, l'amour, c'est plus celui qu'on donne, plus que celui qu'on reçoit. Et que dans la construction psyché, c'est hyper important. Il y a un ouvrage de Sophie Cheval que j'aime bien, c'est « Belle autrement » , qui parle, justement, de la tyrannie de l'apparence. et qui peut être, pour ceux qui le souhaitent ou celles qui le souhaitent, un bon complément. Et puis sur la plage cet été, j'ai envie de vous dire l'Isée Kilomètre Zéro de Mondakawa, où elle fait bien cette différence entre la peur et l'amour, et elle donne un petit peu ces petits messages de développement personnel qui font du bien.

  • Speaker #1

    Eh bien merci Karine, merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi Sandrine.

  • Speaker #0

    A bientôt. A bientôt. ajouter des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et surtout laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

Description

Aujourd'hui, on retrouve Sandrine acompagnée de Karine Weber, psychlogue, pour parler d'acceptation, de confiance et d'estime de soi. Le maillot de bain est un merveilleux moyen de se dévoiler aux autres mais surtout... à soi-même. Quand on a du mal avec l'idée, comment on fait pour enfin s'accepter tel·le que l'on est, dans son plus beau maillot de bain cet été et tous les autres jours de l'année ? La réponse, dans cet épisode. 🩳🩱👙

💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif.

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🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


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  • Speaker #0

    Depuis quelques années, je ne me sens bien qu'en maillot de bain une pièce. Comme ça, on ne voit pas mon ventre. Mais pourquoi, du jour au lendemain, j'ai décidé que mon ventre ne prendrait plus le soleil ? La mode ? Le confort ? La vérité, c'est qu'aujourd'hui, je n'assume plus mon corps autant qu'avant. Ce sentiment, certains et certaines le connaissent depuis bien longtemps. Eh bien, c'est Karine Weber, psychologue, accompagnée de Sandrine, qui vont nous expliquer pourquoi c'est si difficile, parfois, de s'accepter en maillot de bain. et comment faire pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon.

  • Speaker #1

    Pour l'épisode de cette semaine, l'idée de départ était comment se sentir bien en maillot de bain cet été. Alors, en y réfléchissant, pas trop longtemps j'avoue, Ce n'était pas possible de donner ce type de conseil qui nous ajoute une injonction de plus. Par contre, avec Karine, on s'est dit OK, on peut aborder ce sujet avec un petit pas de travers. Et j'avoue que j'ai surtout adoré sa première réponse. Oui, sur une île déserte. Donc, c'était comment se sentir bien en maillot de bain. Et là, elle me répond, on peut se sentir bien en maillot de bain sur une île déserte. Bonjour Karine.

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #1

    Tu es revenue de ton île déserte ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, et j'y ai passé un très bon moment. Maintenant, c'est comment se sentir bien aussi en dehors d'une île déserte. Et ça veut dire que bien évidemment qu'on parlera beaucoup du jugement de l'autre et de la peur du jugement de l'autre qui va de temps en temps nous embêter lorsqu'on va se retrouver un petit peu mis à nu entre guillemets. Alors,

  • Speaker #1

    comment on peut accepter son corps ?

  • Speaker #2

    La dernière fois, j'étais à la piscine et je regardais justement les gens rentrer dans l'eau et je me rendais compte qu'effectivement, je les observais et ils avaient plus ou moins des corps. imparfait ou parfait, mais en tout cas plus ou moins. Et je me suis fait cette réflexion. Je me suis dit, comme dirait le philosophe Alexandre Jolien, mon corps est répugnant. Mais comme dirait le psychologue Alfred Adler, je suis la seule à m'en préoccuper. Et peut-être que le curseur, ça serait justement celui-là. Se rendre compte qu'on est très juge avec nous-mêmes et comment on fait à un moment donné pour que ce corps et nos pensées soient un petit peu plus en adéquation.

  • Speaker #1

    Et j'ai envie de te demander aussi, est-ce que finalement, on est... obligé d'accepter ce corps ? Parce que tu sais, les magazines où on a des titres, où il y a écrit « Elles s'acceptent avec leur rondeur et elles sont heureuses, patati patata » . Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que si je traduis un petit peu la définition de l'acceptation, c'est être en paix avec soi-même. Accepter son corps, on n'est pas forcément ok sur ce qu'il est, mais en tout cas, il est comme ça. Et l'acceptation, c'est l'acceptation de ce qui est. Et donc, pour moi, dans un premier temps, c'est comment je m'accepte tel que je suis. Mais je pourrais vous dire la même chose sur le fait d'avoir les yeux marrons, sur le fait d'avoir les cheveux bruns, etc. Ça veut dire que peut-être que j'aurais préféré être blonde aux yeux bleus, mais en tout cas, je suis comme ça. Et l'acceptation, c'est je suis comme ça et j'accepte ça et à partir de là, je vais être un petit peu plus en paix avec moi-même. Ce qui nous met en souffrance, c'est souvent la différence entre je devrais être avec, par exemple, je vous donne un exemple, c'est le décalage entre ce qui devrait être et ce qui est. Si je considère que je devrais avoir un corps taille 42 en maillot de bain parce que j'ai plus de 50 ans, j'ai eu des enfants, etc. Et que je mets du 42, ça va être ok pour moi, je vais être plutôt bien. Par contre, si je considère que je devrais faire du 38 et que je fais du 42, là ça va être beaucoup plus difficile et je vais être beaucoup plus en mal-être dans ce cas-là. Donc il faudrait qu'on enlève le « ça devrait être » et qu'on prenne juste le « c'est comme ça » . Et là, on se sentirait déjà mieux dans cette acceptation.

  • Speaker #1

    J'ai une autre question sur plutôt l'estime de soi. Est-ce que l'estime de soi est liée au corps ? Exemple, j'ai un corps soi-disant parfait. Est-ce qu'obligatoirement, j'ai une bonne et belle estime de moi ?

  • Speaker #2

    Par expérience, je me rends compte que parfois, j'ai des personnes très jolies qui se trouvent laides. Et donc, ce n'est pas tant ce qu'on est, c'est la perception. Et c'est vrai que je peux me retrouver avec une bonne estime de moi, avec un corps... imparfaits. Et inversement, ça veut dire que, par définition, l'estime de soi, c'est la valeur que je me donne. C'est est-ce que je me considère comme une belle personne ? Taille 38 ou 42, d'ailleurs. C'est comment est-ce que je m'aime telle que je suis ? La confiance en soi, c'est le savoir-faire. C'est est-ce que j'ai le sentiment d'avoir des ressources ? Est-ce que je crois en mon potentiel de ressources ? Et donc, dans un premier temps, c'est de savoir que l'estime de soi est beaucoup plus profonde que la confiance en soi. Une bonne estime de soi amènera plus de confiance en soi. Je vais beaucoup plus oser me promener en maillot de bain, quelle que soit ma taille, si mon estime et la valeur que je me donne est bonne. Et comment, alors là, c'est vrai que pour moi, dans cette estime de soi, quand je regarde les gens entrer dans les piscines, comment je pourrais résumer l'amour que je leur renvoie simplement à leur enveloppe charnelle ? C'est terrible quand même d'imaginer ça, quoi.

  • Speaker #1

    L'estime de soi, c'est la couche plus profonde que la confiance. La confiance, elle est au-dessus.

  • Speaker #2

    Oui, la confiance, c'est le savoir-faire. L'estime de soi, c'est le savoir-être. C'est je suis. Enfin, je veux dire, en soi, on est tous des belles personnes. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, on est venu abîmer ça ? Et ça, bien évidemment, c'est dans notre construction, c'est dans nos expériences de vie qui ont pu être de temps en temps difficiles. Si un jeune garçon de 14 ans dit à une jeune fille qu'elle est grosse, ça peut vraiment la marquer au fer rouge et ça peut avoir des conséquences sur du long terme. Donc c'est vrai que toute notre expérience de vie va nous amener à construire cette estime de soi aussi.

  • Speaker #1

    Quand tu parles de perception, cette perception, elle est... construite lorsque l'on est enfant ? Elle se construit tout au long de la vie ? Elle peut être modifiée à un moment donné ? Elle peut être changée ? On peut agir là-dessus ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est la bonne nouvelle. J'adore dire que le cerveau est malléable et que je peux avoir des croyances en étant enfant par des schémas de pensée que si mes parents ont été dans quelque chose de plutôt négatif, je vais avoir des premiers schémas qui vont être à croire. Les croyances, ce ne sont pas des vérités. Et qu'effectivement, tout au long de ma vie, je vais pouvoir modifier ces croyances. Et passer de croyances irrationnelles à des croyances plus rationnelles, bien évidemment. Et ça, c'est quand même la bonne nouvelle, bien sûr.

  • Speaker #1

    Donc cette fameuse idée de perception, elle peut se changer.

  • Speaker #2

    Ah ouais, toute notre vie. Toute notre vie, en tout cas. C'est justement de pouvoir se réconcilier un petit peu avec nous-mêmes et avoir une perception aussi plus bienveillante vis-à-vis de nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Alors d'ailleurs, comment on fait pour avoir une belle ou une bonne perception ? De soi, de son image ?

  • Speaker #2

    Déjà, c'est de bien différencier la valeur de la perfection. Je peux être quelqu'un avec de jolies valeurs et pas avoir un corps parfait. C'est deux choses différentes. Je n'ai pas besoin d'être parfaite pour avoir une bonne estime de soi. Donc déjà, différencier la valeur de la perfection, c'est important. Et ensuite, effectivement, c'est de travailler sur nos croyances. Il y a souvent deux curseurs. Le curseur de l'amour et le curseur de la peur. La peur, c'est des croyances que je ne peux pas être aimée si je suis un peu trop ronde. C'est des croyances que... Voilà. Toutes ces croyances un petit peu négatives. Pour moi, il ne faut pas les mettre de côté. Il faut les accueillir en disant « Mais pourquoi j'ai toutes ces peurs ? Qu'est-ce que ça renvoie pour moi ? Est-ce que vraiment je vais être moins aimée si mon corps n'est pas parfait ? Et d'où viennent ces croyances ? » Si je les accueille et que j'essaye de les comprendre, elles vont pouvoir un peu plus se mettre sur le côté. Et puis la deuxième chose, c'est apprendre aussi à se donner de l'amour de soi. C'est un petit peu facile à dire, mais c'est une façon de dire. Le complexe, c'est quand on focalise sur les choses qui ne vont pas. Si je complexe par exemple sur mon ventre, Je vais regarder que mon ventre et je vais voir les bourrelets et je vais être complètement horrifiée de ça. Si par contre je me regarde dans ma globalité, je vais pouvoir diminuer cette sensation de négation. Et je vais pouvoir aussi aller plus vers, mais qu'est-ce qui me plaît chez moi ? Qu'est-ce qui physiquement, je suis ok ? Quand des gens en thérapie me disent, il n'y a rien qui est chouette chez moi, je leur dis toujours, mais ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Je ne peux pas l'entendre. Voilà, le tout et le rien, vous me l'enlevez. Et donc, vous nuancez un peu ça. Et vous allez vous reconnecter aussi avec les choses que vous aimez chez vous. Ou demander à votre meilleure amie ce qu'elle aime chez vous. C'est aussi d'être capable de recevoir des choses positives et de recevoir de l'amour aussi. C'est des fois pas évident. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a la perception de soi, mais il y a la perception de l'autre qui peut-être bien souvent est moins cruelle que l'on ne le pense,

  • Speaker #2

    non ? Bien évidemment, souvent déjà elle est moins cruelle et la majorité des gens est quand même bienveillante. Mais c'est vrai que... C'est aussi de comprendre que je pense que les plus durs juges, ce sont nous-mêmes, ça c'est évident. À côté de ça, si quelqu'un me dit une phrase négative, si quelqu'un me juge, me tacle sur ce que je suis, je me demande qui a le plus de problèmes. Parce que je reste toujours sur le principe de dire arrêtons de chercher à recevoir de l'amour mais essayons d'en donner. Quand quelqu'un me dit que mon corps est moche par exemple, j'aurais envie de dire peut-être, mais ce n'est même pas le sujet, c'est pourquoi il a besoin de me renvoyer ça ? Qu'est-ce qui ne va pas chez lui pour qu'il ait envie de me donner des choses négatives ? C'est peut-être lui plus qui aura en soi des problèmes que moi. Et donc je dis toujours aux gens, mais donnez de l'amour, donnez de l'amour. Et si des gens autour de vous ne sont pas capables de donner de l'amour, ne soyez pas trop durs avec eux. Ils font ce qu'ils peuvent, mais ça ne vous appartient pas. Le jugement de l'autre ne nous appartient pas. Et ça, je pense qu'il faut qu'on le garde en tête pour pouvoir se protéger aussi de temps en temps des pics. Mais comme vous dites, la majorité des personnes... ramène quand même beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais quand même finalement une recette miracle, un plan d'entraînement physique, mental, une routine, ou alors tu as peut-être un secret bien caché pour accepter tout ça ?

  • Speaker #2

    Allez, je vous donne un petit peu ma boîte à outils. Quand les personnes arrivent et qu'elles me disent, voilà Karine, mon corps est imparfait, j'aimerais modifier ça, parce qu'encore une fois, on peut être ok de ça, mais quels sont les moyens que je me donne pour changer ça ? Et là, je leur dis souvent, tête, assiette, basket. Tête, c'est quelles sont vos résistances à la tentation ? Souvent, on est dans la culpabilité, mais j'ai envie de dire, c'est plus la résistance à la tentation qu'il faut travailler. C'est comment à un moment donné, j'évite de grignoter, comment je me retrouve un petit peu à... à peut-être changer le rapport à la nourriture. Ce n'est pas seulement un doudou la nourriture, c'est juste je mange pour me nourrir, pas pour me faire du bien. Et donc potentiellement d'avoir un autre rapport au niveau cérébral de la nourriture. Assiette, c'est chercher simplement à manger sainement. Et c'est vrai que là, pour le coup, il y a beaucoup de choses qui nous renvoient un petit peu à cette hygiène alimentaire. Éviter effectivement les fast-foods, de manger trop vite, et toute cette dynamique par rapport à l'assiette. Peut-être manger moins. Mais en tout cas, réguler un petit peu tout ça. Et puis enfin, basket, j'ai envie de dire, c'est là où je me retrouve dans ma dynamique un peu de sportive. C'est de dire, si on bouge 30 minutes par jour, simplement d'activité physique, que ce soit faire le ménage, promener le chien, ou en tout cas d'être 30 minutes dans un plan d'action physique, bien évidemment que ces trois choses-là vont nous donner une dynamique avec une hygiène de vie et une hygiène corporelle qui sera chouette.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'à travers les corps, on n'est pas tous et toutes ? en recherche d'affection et d'amour. Je suis beau, je suis parfait, on va m'aimer, ça c'est sûr.

  • Speaker #2

    Alors j'ai envie de te dire que que ce soit par rapport à notre corps ou quoi que ce soit, toute notre vie, on est en quête d'amour. Et que effectivement, c'est peut-être ce curseur-là où je travaille beaucoup en thérapie en disant aux gens arrêtez de chercher de l'amour des autres, donnez-en. Et à partir du moment où je donne de l'amour, bien évidemment que je vais avoir un petit peu cette spirale positive qui va s'actionner. Et donc c'est un petit peu dans ... soyons dans cet amour inconditionnel avec nous-mêmes, avec les autres et bien évidemment que toute la dynamique sera intéressante à ce niveau-là donc oui, bien sûr que ce curseur d'amour est normal

  • Speaker #1

    Une autre question je pensais dans l'acceptation de son corps de soi, l'estime de soi, la confiance tout ce gros sujet est-ce qu'il n'y a pas une histoire de maturité dans tout ça ? Donc quand je dis maturité c'est effectivement avec l'âge, peut-être lorsqu'on a un homme, une femme Au-delà de 40 ans, avec la vie, est-ce que ce n'est pas plus facile ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je pense que ça dépend beaucoup des schémas de pensée des personnes. Je pense qu'avant 3-4 ans, généralement, on va pouvoir courir sur une plage sans avoir de problème avec des complexes corporels. Par contre, dès qu'on arrive, ne serait-ce qu'à l'école primaire, on va se retrouver un petit peu de temps en temps différent des autres. Ces différences amènent de temps en temps des jugements et peuvent déjà construire des schémas à ce moment-là qui vont être compliqués. L'adolescence, le collège, la séduction vont être effectivement des étapes plus compliquées. Il y a une vraie différence entre la séduction et la féminité. Je pense que plus on avance en âge, bien sûr on va gagner en maturité, on va donner peut-être l'essentiel ailleurs. Vous savez, je dis toujours, est-ce que réellement sur ma pierre tombale, j'aimerais qu'on marque que Karine avait des cuisses parfaites ? Je ne suis pas certaine que ce soit ma priorité. Peut-être qu'à 14 ans, j'aurais pensé que c'était une priorité. parce que j'aurais pensé que... justement, avoir ce corps parfait m'amènerait quelque chose au niveau de l'estime de soi. Ce qui n'est pas, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, ce qui n'est pas forcément vrai. Donc oui, je pense qu'en maturité, on gagne en maturité et justement, on ne se résume pas seulement à son enveloppe charnelle et que je pense que je peux être aimée au-delà de mon enveloppe charnelle, en tout cas, je l'espère. Et que c'est un petit peu dans ce sens-là où on va se sentir mieux, bien évidemment. Ça va,

  • Speaker #1

    je suis rassurée. Alors, si tu avais une finalité ou un message important à nous faire passer sur comment se sentir bien en maillot de bain cet été et ce fameux sujet de la confiance et d'estime de soi. Tu nous dirais quoi, Karine ?

  • Speaker #2

    Je dirais dans un premier temps que le pire poison, c'est la comparaison. Si je commence à me comparer aux autres, forcément que je vais être dans des schémas plus douloureux. Et donc, acceptons simplement d'être soi-même dans cette singularité et déjà l'acceptation sera plus facile. Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'effectivement, la majorité des gens est dans la bienveillance. Et donc, si on est aussi conscient de ça, on aura moins peur d'être jugé négativement. Donc, ayons de la bienveillance vis-à-vis de nous-mêmes aussi, et soyons au quai d'accepter la bienveillance des autres. Et puis, je dirais que pour terminer, le bonheur, c'est la qualité des relations. On l'oublie trop souvent. Ce n'est pas le corps parfait, c'est la qualité des relations. Et j'ai envie de dire, profitez de cet été pour pouvoir rire, bronzer, nager et en tout cas d'être juste dans des moments de plaisir et de partage.

  • Speaker #1

    Merci pour ta conclusion. Je pense que tu as peut-être des sources à nous citer, des références de livres, de films, de vidéos, ce que tu veux sur le sujet. Qu'est-ce que tu as à me proposer ?

  • Speaker #2

    Sur l'estime de soi, j'ai lu deux livres, là, dernièrement, qui m'ont bien plu. C'est « Avoir le courage de ne pas être aimé » , de Kishimi et Koga. Et « S'aimer enfin » , de Christophe Fauret. Ce sont deux ouvrages où j'ai pris beaucoup de plaisir, justement, à comprendre que, voilà, l'amour, c'est plus celui qu'on donne, plus que celui qu'on reçoit. Et que dans la construction psyché, c'est hyper important. Il y a un ouvrage de Sophie Cheval que j'aime bien, c'est « Belle autrement » , qui parle, justement, de la tyrannie de l'apparence. et qui peut être, pour ceux qui le souhaitent ou celles qui le souhaitent, un bon complément. Et puis sur la plage cet été, j'ai envie de vous dire l'Isée Kilomètre Zéro de Mondakawa, où elle fait bien cette différence entre la peur et l'amour, et elle donne un petit peu ces petits messages de développement personnel qui font du bien.

  • Speaker #1

    Eh bien merci Karine, merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi Sandrine.

  • Speaker #0

    A bientôt. A bientôt. ajouter des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et surtout laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

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Description

Aujourd'hui, on retrouve Sandrine acompagnée de Karine Weber, psychlogue, pour parler d'acceptation, de confiance et d'estime de soi. Le maillot de bain est un merveilleux moyen de se dévoiler aux autres mais surtout... à soi-même. Quand on a du mal avec l'idée, comment on fait pour enfin s'accepter tel·le que l'on est, dans son plus beau maillot de bain cet été et tous les autres jours de l'année ? La réponse, dans cet épisode. 🩳🩱👙

💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif.

😎 Pour ne rien manquer des conseils, des témoignages et des aventures, abonnez-vous à la chaîne Conseil Sport !

🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis quelques années, je ne me sens bien qu'en maillot de bain une pièce. Comme ça, on ne voit pas mon ventre. Mais pourquoi, du jour au lendemain, j'ai décidé que mon ventre ne prendrait plus le soleil ? La mode ? Le confort ? La vérité, c'est qu'aujourd'hui, je n'assume plus mon corps autant qu'avant. Ce sentiment, certains et certaines le connaissent depuis bien longtemps. Eh bien, c'est Karine Weber, psychologue, accompagnée de Sandrine, qui vont nous expliquer pourquoi c'est si difficile, parfois, de s'accepter en maillot de bain. et comment faire pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon.

  • Speaker #1

    Pour l'épisode de cette semaine, l'idée de départ était comment se sentir bien en maillot de bain cet été. Alors, en y réfléchissant, pas trop longtemps j'avoue, Ce n'était pas possible de donner ce type de conseil qui nous ajoute une injonction de plus. Par contre, avec Karine, on s'est dit OK, on peut aborder ce sujet avec un petit pas de travers. Et j'avoue que j'ai surtout adoré sa première réponse. Oui, sur une île déserte. Donc, c'était comment se sentir bien en maillot de bain. Et là, elle me répond, on peut se sentir bien en maillot de bain sur une île déserte. Bonjour Karine.

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #1

    Tu es revenue de ton île déserte ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, et j'y ai passé un très bon moment. Maintenant, c'est comment se sentir bien aussi en dehors d'une île déserte. Et ça veut dire que bien évidemment qu'on parlera beaucoup du jugement de l'autre et de la peur du jugement de l'autre qui va de temps en temps nous embêter lorsqu'on va se retrouver un petit peu mis à nu entre guillemets. Alors,

  • Speaker #1

    comment on peut accepter son corps ?

  • Speaker #2

    La dernière fois, j'étais à la piscine et je regardais justement les gens rentrer dans l'eau et je me rendais compte qu'effectivement, je les observais et ils avaient plus ou moins des corps. imparfait ou parfait, mais en tout cas plus ou moins. Et je me suis fait cette réflexion. Je me suis dit, comme dirait le philosophe Alexandre Jolien, mon corps est répugnant. Mais comme dirait le psychologue Alfred Adler, je suis la seule à m'en préoccuper. Et peut-être que le curseur, ça serait justement celui-là. Se rendre compte qu'on est très juge avec nous-mêmes et comment on fait à un moment donné pour que ce corps et nos pensées soient un petit peu plus en adéquation.

  • Speaker #1

    Et j'ai envie de te demander aussi, est-ce que finalement, on est... obligé d'accepter ce corps ? Parce que tu sais, les magazines où on a des titres, où il y a écrit « Elles s'acceptent avec leur rondeur et elles sont heureuses, patati patata » . Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que si je traduis un petit peu la définition de l'acceptation, c'est être en paix avec soi-même. Accepter son corps, on n'est pas forcément ok sur ce qu'il est, mais en tout cas, il est comme ça. Et l'acceptation, c'est l'acceptation de ce qui est. Et donc, pour moi, dans un premier temps, c'est comment je m'accepte tel que je suis. Mais je pourrais vous dire la même chose sur le fait d'avoir les yeux marrons, sur le fait d'avoir les cheveux bruns, etc. Ça veut dire que peut-être que j'aurais préféré être blonde aux yeux bleus, mais en tout cas, je suis comme ça. Et l'acceptation, c'est je suis comme ça et j'accepte ça et à partir de là, je vais être un petit peu plus en paix avec moi-même. Ce qui nous met en souffrance, c'est souvent la différence entre je devrais être avec, par exemple, je vous donne un exemple, c'est le décalage entre ce qui devrait être et ce qui est. Si je considère que je devrais avoir un corps taille 42 en maillot de bain parce que j'ai plus de 50 ans, j'ai eu des enfants, etc. Et que je mets du 42, ça va être ok pour moi, je vais être plutôt bien. Par contre, si je considère que je devrais faire du 38 et que je fais du 42, là ça va être beaucoup plus difficile et je vais être beaucoup plus en mal-être dans ce cas-là. Donc il faudrait qu'on enlève le « ça devrait être » et qu'on prenne juste le « c'est comme ça » . Et là, on se sentirait déjà mieux dans cette acceptation.

  • Speaker #1

    J'ai une autre question sur plutôt l'estime de soi. Est-ce que l'estime de soi est liée au corps ? Exemple, j'ai un corps soi-disant parfait. Est-ce qu'obligatoirement, j'ai une bonne et belle estime de moi ?

  • Speaker #2

    Par expérience, je me rends compte que parfois, j'ai des personnes très jolies qui se trouvent laides. Et donc, ce n'est pas tant ce qu'on est, c'est la perception. Et c'est vrai que je peux me retrouver avec une bonne estime de moi, avec un corps... imparfaits. Et inversement, ça veut dire que, par définition, l'estime de soi, c'est la valeur que je me donne. C'est est-ce que je me considère comme une belle personne ? Taille 38 ou 42, d'ailleurs. C'est comment est-ce que je m'aime telle que je suis ? La confiance en soi, c'est le savoir-faire. C'est est-ce que j'ai le sentiment d'avoir des ressources ? Est-ce que je crois en mon potentiel de ressources ? Et donc, dans un premier temps, c'est de savoir que l'estime de soi est beaucoup plus profonde que la confiance en soi. Une bonne estime de soi amènera plus de confiance en soi. Je vais beaucoup plus oser me promener en maillot de bain, quelle que soit ma taille, si mon estime et la valeur que je me donne est bonne. Et comment, alors là, c'est vrai que pour moi, dans cette estime de soi, quand je regarde les gens entrer dans les piscines, comment je pourrais résumer l'amour que je leur renvoie simplement à leur enveloppe charnelle ? C'est terrible quand même d'imaginer ça, quoi.

  • Speaker #1

    L'estime de soi, c'est la couche plus profonde que la confiance. La confiance, elle est au-dessus.

  • Speaker #2

    Oui, la confiance, c'est le savoir-faire. L'estime de soi, c'est le savoir-être. C'est je suis. Enfin, je veux dire, en soi, on est tous des belles personnes. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, on est venu abîmer ça ? Et ça, bien évidemment, c'est dans notre construction, c'est dans nos expériences de vie qui ont pu être de temps en temps difficiles. Si un jeune garçon de 14 ans dit à une jeune fille qu'elle est grosse, ça peut vraiment la marquer au fer rouge et ça peut avoir des conséquences sur du long terme. Donc c'est vrai que toute notre expérience de vie va nous amener à construire cette estime de soi aussi.

  • Speaker #1

    Quand tu parles de perception, cette perception, elle est... construite lorsque l'on est enfant ? Elle se construit tout au long de la vie ? Elle peut être modifiée à un moment donné ? Elle peut être changée ? On peut agir là-dessus ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est la bonne nouvelle. J'adore dire que le cerveau est malléable et que je peux avoir des croyances en étant enfant par des schémas de pensée que si mes parents ont été dans quelque chose de plutôt négatif, je vais avoir des premiers schémas qui vont être à croire. Les croyances, ce ne sont pas des vérités. Et qu'effectivement, tout au long de ma vie, je vais pouvoir modifier ces croyances. Et passer de croyances irrationnelles à des croyances plus rationnelles, bien évidemment. Et ça, c'est quand même la bonne nouvelle, bien sûr.

  • Speaker #1

    Donc cette fameuse idée de perception, elle peut se changer.

  • Speaker #2

    Ah ouais, toute notre vie. Toute notre vie, en tout cas. C'est justement de pouvoir se réconcilier un petit peu avec nous-mêmes et avoir une perception aussi plus bienveillante vis-à-vis de nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Alors d'ailleurs, comment on fait pour avoir une belle ou une bonne perception ? De soi, de son image ?

  • Speaker #2

    Déjà, c'est de bien différencier la valeur de la perfection. Je peux être quelqu'un avec de jolies valeurs et pas avoir un corps parfait. C'est deux choses différentes. Je n'ai pas besoin d'être parfaite pour avoir une bonne estime de soi. Donc déjà, différencier la valeur de la perfection, c'est important. Et ensuite, effectivement, c'est de travailler sur nos croyances. Il y a souvent deux curseurs. Le curseur de l'amour et le curseur de la peur. La peur, c'est des croyances que je ne peux pas être aimée si je suis un peu trop ronde. C'est des croyances que... Voilà. Toutes ces croyances un petit peu négatives. Pour moi, il ne faut pas les mettre de côté. Il faut les accueillir en disant « Mais pourquoi j'ai toutes ces peurs ? Qu'est-ce que ça renvoie pour moi ? Est-ce que vraiment je vais être moins aimée si mon corps n'est pas parfait ? Et d'où viennent ces croyances ? » Si je les accueille et que j'essaye de les comprendre, elles vont pouvoir un peu plus se mettre sur le côté. Et puis la deuxième chose, c'est apprendre aussi à se donner de l'amour de soi. C'est un petit peu facile à dire, mais c'est une façon de dire. Le complexe, c'est quand on focalise sur les choses qui ne vont pas. Si je complexe par exemple sur mon ventre, Je vais regarder que mon ventre et je vais voir les bourrelets et je vais être complètement horrifiée de ça. Si par contre je me regarde dans ma globalité, je vais pouvoir diminuer cette sensation de négation. Et je vais pouvoir aussi aller plus vers, mais qu'est-ce qui me plaît chez moi ? Qu'est-ce qui physiquement, je suis ok ? Quand des gens en thérapie me disent, il n'y a rien qui est chouette chez moi, je leur dis toujours, mais ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Je ne peux pas l'entendre. Voilà, le tout et le rien, vous me l'enlevez. Et donc, vous nuancez un peu ça. Et vous allez vous reconnecter aussi avec les choses que vous aimez chez vous. Ou demander à votre meilleure amie ce qu'elle aime chez vous. C'est aussi d'être capable de recevoir des choses positives et de recevoir de l'amour aussi. C'est des fois pas évident. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a la perception de soi, mais il y a la perception de l'autre qui peut-être bien souvent est moins cruelle que l'on ne le pense,

  • Speaker #2

    non ? Bien évidemment, souvent déjà elle est moins cruelle et la majorité des gens est quand même bienveillante. Mais c'est vrai que... C'est aussi de comprendre que je pense que les plus durs juges, ce sont nous-mêmes, ça c'est évident. À côté de ça, si quelqu'un me dit une phrase négative, si quelqu'un me juge, me tacle sur ce que je suis, je me demande qui a le plus de problèmes. Parce que je reste toujours sur le principe de dire arrêtons de chercher à recevoir de l'amour mais essayons d'en donner. Quand quelqu'un me dit que mon corps est moche par exemple, j'aurais envie de dire peut-être, mais ce n'est même pas le sujet, c'est pourquoi il a besoin de me renvoyer ça ? Qu'est-ce qui ne va pas chez lui pour qu'il ait envie de me donner des choses négatives ? C'est peut-être lui plus qui aura en soi des problèmes que moi. Et donc je dis toujours aux gens, mais donnez de l'amour, donnez de l'amour. Et si des gens autour de vous ne sont pas capables de donner de l'amour, ne soyez pas trop durs avec eux. Ils font ce qu'ils peuvent, mais ça ne vous appartient pas. Le jugement de l'autre ne nous appartient pas. Et ça, je pense qu'il faut qu'on le garde en tête pour pouvoir se protéger aussi de temps en temps des pics. Mais comme vous dites, la majorité des personnes... ramène quand même beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais quand même finalement une recette miracle, un plan d'entraînement physique, mental, une routine, ou alors tu as peut-être un secret bien caché pour accepter tout ça ?

  • Speaker #2

    Allez, je vous donne un petit peu ma boîte à outils. Quand les personnes arrivent et qu'elles me disent, voilà Karine, mon corps est imparfait, j'aimerais modifier ça, parce qu'encore une fois, on peut être ok de ça, mais quels sont les moyens que je me donne pour changer ça ? Et là, je leur dis souvent, tête, assiette, basket. Tête, c'est quelles sont vos résistances à la tentation ? Souvent, on est dans la culpabilité, mais j'ai envie de dire, c'est plus la résistance à la tentation qu'il faut travailler. C'est comment à un moment donné, j'évite de grignoter, comment je me retrouve un petit peu à... à peut-être changer le rapport à la nourriture. Ce n'est pas seulement un doudou la nourriture, c'est juste je mange pour me nourrir, pas pour me faire du bien. Et donc potentiellement d'avoir un autre rapport au niveau cérébral de la nourriture. Assiette, c'est chercher simplement à manger sainement. Et c'est vrai que là, pour le coup, il y a beaucoup de choses qui nous renvoient un petit peu à cette hygiène alimentaire. Éviter effectivement les fast-foods, de manger trop vite, et toute cette dynamique par rapport à l'assiette. Peut-être manger moins. Mais en tout cas, réguler un petit peu tout ça. Et puis enfin, basket, j'ai envie de dire, c'est là où je me retrouve dans ma dynamique un peu de sportive. C'est de dire, si on bouge 30 minutes par jour, simplement d'activité physique, que ce soit faire le ménage, promener le chien, ou en tout cas d'être 30 minutes dans un plan d'action physique, bien évidemment que ces trois choses-là vont nous donner une dynamique avec une hygiène de vie et une hygiène corporelle qui sera chouette.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'à travers les corps, on n'est pas tous et toutes ? en recherche d'affection et d'amour. Je suis beau, je suis parfait, on va m'aimer, ça c'est sûr.

  • Speaker #2

    Alors j'ai envie de te dire que que ce soit par rapport à notre corps ou quoi que ce soit, toute notre vie, on est en quête d'amour. Et que effectivement, c'est peut-être ce curseur-là où je travaille beaucoup en thérapie en disant aux gens arrêtez de chercher de l'amour des autres, donnez-en. Et à partir du moment où je donne de l'amour, bien évidemment que je vais avoir un petit peu cette spirale positive qui va s'actionner. Et donc c'est un petit peu dans ... soyons dans cet amour inconditionnel avec nous-mêmes, avec les autres et bien évidemment que toute la dynamique sera intéressante à ce niveau-là donc oui, bien sûr que ce curseur d'amour est normal

  • Speaker #1

    Une autre question je pensais dans l'acceptation de son corps de soi, l'estime de soi, la confiance tout ce gros sujet est-ce qu'il n'y a pas une histoire de maturité dans tout ça ? Donc quand je dis maturité c'est effectivement avec l'âge, peut-être lorsqu'on a un homme, une femme Au-delà de 40 ans, avec la vie, est-ce que ce n'est pas plus facile ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je pense que ça dépend beaucoup des schémas de pensée des personnes. Je pense qu'avant 3-4 ans, généralement, on va pouvoir courir sur une plage sans avoir de problème avec des complexes corporels. Par contre, dès qu'on arrive, ne serait-ce qu'à l'école primaire, on va se retrouver un petit peu de temps en temps différent des autres. Ces différences amènent de temps en temps des jugements et peuvent déjà construire des schémas à ce moment-là qui vont être compliqués. L'adolescence, le collège, la séduction vont être effectivement des étapes plus compliquées. Il y a une vraie différence entre la séduction et la féminité. Je pense que plus on avance en âge, bien sûr on va gagner en maturité, on va donner peut-être l'essentiel ailleurs. Vous savez, je dis toujours, est-ce que réellement sur ma pierre tombale, j'aimerais qu'on marque que Karine avait des cuisses parfaites ? Je ne suis pas certaine que ce soit ma priorité. Peut-être qu'à 14 ans, j'aurais pensé que c'était une priorité. parce que j'aurais pensé que... justement, avoir ce corps parfait m'amènerait quelque chose au niveau de l'estime de soi. Ce qui n'est pas, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, ce qui n'est pas forcément vrai. Donc oui, je pense qu'en maturité, on gagne en maturité et justement, on ne se résume pas seulement à son enveloppe charnelle et que je pense que je peux être aimée au-delà de mon enveloppe charnelle, en tout cas, je l'espère. Et que c'est un petit peu dans ce sens-là où on va se sentir mieux, bien évidemment. Ça va,

  • Speaker #1

    je suis rassurée. Alors, si tu avais une finalité ou un message important à nous faire passer sur comment se sentir bien en maillot de bain cet été et ce fameux sujet de la confiance et d'estime de soi. Tu nous dirais quoi, Karine ?

  • Speaker #2

    Je dirais dans un premier temps que le pire poison, c'est la comparaison. Si je commence à me comparer aux autres, forcément que je vais être dans des schémas plus douloureux. Et donc, acceptons simplement d'être soi-même dans cette singularité et déjà l'acceptation sera plus facile. Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'effectivement, la majorité des gens est dans la bienveillance. Et donc, si on est aussi conscient de ça, on aura moins peur d'être jugé négativement. Donc, ayons de la bienveillance vis-à-vis de nous-mêmes aussi, et soyons au quai d'accepter la bienveillance des autres. Et puis, je dirais que pour terminer, le bonheur, c'est la qualité des relations. On l'oublie trop souvent. Ce n'est pas le corps parfait, c'est la qualité des relations. Et j'ai envie de dire, profitez de cet été pour pouvoir rire, bronzer, nager et en tout cas d'être juste dans des moments de plaisir et de partage.

  • Speaker #1

    Merci pour ta conclusion. Je pense que tu as peut-être des sources à nous citer, des références de livres, de films, de vidéos, ce que tu veux sur le sujet. Qu'est-ce que tu as à me proposer ?

  • Speaker #2

    Sur l'estime de soi, j'ai lu deux livres, là, dernièrement, qui m'ont bien plu. C'est « Avoir le courage de ne pas être aimé » , de Kishimi et Koga. Et « S'aimer enfin » , de Christophe Fauret. Ce sont deux ouvrages où j'ai pris beaucoup de plaisir, justement, à comprendre que, voilà, l'amour, c'est plus celui qu'on donne, plus que celui qu'on reçoit. Et que dans la construction psyché, c'est hyper important. Il y a un ouvrage de Sophie Cheval que j'aime bien, c'est « Belle autrement » , qui parle, justement, de la tyrannie de l'apparence. et qui peut être, pour ceux qui le souhaitent ou celles qui le souhaitent, un bon complément. Et puis sur la plage cet été, j'ai envie de vous dire l'Isée Kilomètre Zéro de Mondakawa, où elle fait bien cette différence entre la peur et l'amour, et elle donne un petit peu ces petits messages de développement personnel qui font du bien.

  • Speaker #1

    Eh bien merci Karine, merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi Sandrine.

  • Speaker #0

    A bientôt. A bientôt. ajouter des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et surtout laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

Description

Aujourd'hui, on retrouve Sandrine acompagnée de Karine Weber, psychlogue, pour parler d'acceptation, de confiance et d'estime de soi. Le maillot de bain est un merveilleux moyen de se dévoiler aux autres mais surtout... à soi-même. Quand on a du mal avec l'idée, comment on fait pour enfin s'accepter tel·le que l'on est, dans son plus beau maillot de bain cet été et tous les autres jours de l'année ? La réponse, dans cet épisode. 🩳🩱👙

💡☝️✨ La réponse est une série du podcast Conseil Sport de DECATHLON. Une interview d’expert·es pour prendre soin de soi, garder la forme et bien manger. Ce format vous est proposé par Céciliane, journaliste et coach sportif.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis quelques années, je ne me sens bien qu'en maillot de bain une pièce. Comme ça, on ne voit pas mon ventre. Mais pourquoi, du jour au lendemain, j'ai décidé que mon ventre ne prendrait plus le soleil ? La mode ? Le confort ? La vérité, c'est qu'aujourd'hui, je n'assume plus mon corps autant qu'avant. Ce sentiment, certains et certaines le connaissent depuis bien longtemps. Eh bien, c'est Karine Weber, psychologue, accompagnée de Sandrine, qui vont nous expliquer pourquoi c'est si difficile, parfois, de s'accepter en maillot de bain. et comment faire pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Vous avez une question ? On a la réponse ! Vous écoutez Conseil Sport, le podcast bien-être, santé, nutrition de Décathlon.

  • Speaker #1

    Pour l'épisode de cette semaine, l'idée de départ était comment se sentir bien en maillot de bain cet été. Alors, en y réfléchissant, pas trop longtemps j'avoue, Ce n'était pas possible de donner ce type de conseil qui nous ajoute une injonction de plus. Par contre, avec Karine, on s'est dit OK, on peut aborder ce sujet avec un petit pas de travers. Et j'avoue que j'ai surtout adoré sa première réponse. Oui, sur une île déserte. Donc, c'était comment se sentir bien en maillot de bain. Et là, elle me répond, on peut se sentir bien en maillot de bain sur une île déserte. Bonjour Karine.

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #1

    Tu es revenue de ton île déserte ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, et j'y ai passé un très bon moment. Maintenant, c'est comment se sentir bien aussi en dehors d'une île déserte. Et ça veut dire que bien évidemment qu'on parlera beaucoup du jugement de l'autre et de la peur du jugement de l'autre qui va de temps en temps nous embêter lorsqu'on va se retrouver un petit peu mis à nu entre guillemets. Alors,

  • Speaker #1

    comment on peut accepter son corps ?

  • Speaker #2

    La dernière fois, j'étais à la piscine et je regardais justement les gens rentrer dans l'eau et je me rendais compte qu'effectivement, je les observais et ils avaient plus ou moins des corps. imparfait ou parfait, mais en tout cas plus ou moins. Et je me suis fait cette réflexion. Je me suis dit, comme dirait le philosophe Alexandre Jolien, mon corps est répugnant. Mais comme dirait le psychologue Alfred Adler, je suis la seule à m'en préoccuper. Et peut-être que le curseur, ça serait justement celui-là. Se rendre compte qu'on est très juge avec nous-mêmes et comment on fait à un moment donné pour que ce corps et nos pensées soient un petit peu plus en adéquation.

  • Speaker #1

    Et j'ai envie de te demander aussi, est-ce que finalement, on est... obligé d'accepter ce corps ? Parce que tu sais, les magazines où on a des titres, où il y a écrit « Elles s'acceptent avec leur rondeur et elles sont heureuses, patati patata » . Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que si je traduis un petit peu la définition de l'acceptation, c'est être en paix avec soi-même. Accepter son corps, on n'est pas forcément ok sur ce qu'il est, mais en tout cas, il est comme ça. Et l'acceptation, c'est l'acceptation de ce qui est. Et donc, pour moi, dans un premier temps, c'est comment je m'accepte tel que je suis. Mais je pourrais vous dire la même chose sur le fait d'avoir les yeux marrons, sur le fait d'avoir les cheveux bruns, etc. Ça veut dire que peut-être que j'aurais préféré être blonde aux yeux bleus, mais en tout cas, je suis comme ça. Et l'acceptation, c'est je suis comme ça et j'accepte ça et à partir de là, je vais être un petit peu plus en paix avec moi-même. Ce qui nous met en souffrance, c'est souvent la différence entre je devrais être avec, par exemple, je vous donne un exemple, c'est le décalage entre ce qui devrait être et ce qui est. Si je considère que je devrais avoir un corps taille 42 en maillot de bain parce que j'ai plus de 50 ans, j'ai eu des enfants, etc. Et que je mets du 42, ça va être ok pour moi, je vais être plutôt bien. Par contre, si je considère que je devrais faire du 38 et que je fais du 42, là ça va être beaucoup plus difficile et je vais être beaucoup plus en mal-être dans ce cas-là. Donc il faudrait qu'on enlève le « ça devrait être » et qu'on prenne juste le « c'est comme ça » . Et là, on se sentirait déjà mieux dans cette acceptation.

  • Speaker #1

    J'ai une autre question sur plutôt l'estime de soi. Est-ce que l'estime de soi est liée au corps ? Exemple, j'ai un corps soi-disant parfait. Est-ce qu'obligatoirement, j'ai une bonne et belle estime de moi ?

  • Speaker #2

    Par expérience, je me rends compte que parfois, j'ai des personnes très jolies qui se trouvent laides. Et donc, ce n'est pas tant ce qu'on est, c'est la perception. Et c'est vrai que je peux me retrouver avec une bonne estime de moi, avec un corps... imparfaits. Et inversement, ça veut dire que, par définition, l'estime de soi, c'est la valeur que je me donne. C'est est-ce que je me considère comme une belle personne ? Taille 38 ou 42, d'ailleurs. C'est comment est-ce que je m'aime telle que je suis ? La confiance en soi, c'est le savoir-faire. C'est est-ce que j'ai le sentiment d'avoir des ressources ? Est-ce que je crois en mon potentiel de ressources ? Et donc, dans un premier temps, c'est de savoir que l'estime de soi est beaucoup plus profonde que la confiance en soi. Une bonne estime de soi amènera plus de confiance en soi. Je vais beaucoup plus oser me promener en maillot de bain, quelle que soit ma taille, si mon estime et la valeur que je me donne est bonne. Et comment, alors là, c'est vrai que pour moi, dans cette estime de soi, quand je regarde les gens entrer dans les piscines, comment je pourrais résumer l'amour que je leur renvoie simplement à leur enveloppe charnelle ? C'est terrible quand même d'imaginer ça, quoi.

  • Speaker #1

    L'estime de soi, c'est la couche plus profonde que la confiance. La confiance, elle est au-dessus.

  • Speaker #2

    Oui, la confiance, c'est le savoir-faire. L'estime de soi, c'est le savoir-être. C'est je suis. Enfin, je veux dire, en soi, on est tous des belles personnes. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, on est venu abîmer ça ? Et ça, bien évidemment, c'est dans notre construction, c'est dans nos expériences de vie qui ont pu être de temps en temps difficiles. Si un jeune garçon de 14 ans dit à une jeune fille qu'elle est grosse, ça peut vraiment la marquer au fer rouge et ça peut avoir des conséquences sur du long terme. Donc c'est vrai que toute notre expérience de vie va nous amener à construire cette estime de soi aussi.

  • Speaker #1

    Quand tu parles de perception, cette perception, elle est... construite lorsque l'on est enfant ? Elle se construit tout au long de la vie ? Elle peut être modifiée à un moment donné ? Elle peut être changée ? On peut agir là-dessus ?

  • Speaker #2

    Alors ça, c'est la bonne nouvelle. J'adore dire que le cerveau est malléable et que je peux avoir des croyances en étant enfant par des schémas de pensée que si mes parents ont été dans quelque chose de plutôt négatif, je vais avoir des premiers schémas qui vont être à croire. Les croyances, ce ne sont pas des vérités. Et qu'effectivement, tout au long de ma vie, je vais pouvoir modifier ces croyances. Et passer de croyances irrationnelles à des croyances plus rationnelles, bien évidemment. Et ça, c'est quand même la bonne nouvelle, bien sûr.

  • Speaker #1

    Donc cette fameuse idée de perception, elle peut se changer.

  • Speaker #2

    Ah ouais, toute notre vie. Toute notre vie, en tout cas. C'est justement de pouvoir se réconcilier un petit peu avec nous-mêmes et avoir une perception aussi plus bienveillante vis-à-vis de nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Alors d'ailleurs, comment on fait pour avoir une belle ou une bonne perception ? De soi, de son image ?

  • Speaker #2

    Déjà, c'est de bien différencier la valeur de la perfection. Je peux être quelqu'un avec de jolies valeurs et pas avoir un corps parfait. C'est deux choses différentes. Je n'ai pas besoin d'être parfaite pour avoir une bonne estime de soi. Donc déjà, différencier la valeur de la perfection, c'est important. Et ensuite, effectivement, c'est de travailler sur nos croyances. Il y a souvent deux curseurs. Le curseur de l'amour et le curseur de la peur. La peur, c'est des croyances que je ne peux pas être aimée si je suis un peu trop ronde. C'est des croyances que... Voilà. Toutes ces croyances un petit peu négatives. Pour moi, il ne faut pas les mettre de côté. Il faut les accueillir en disant « Mais pourquoi j'ai toutes ces peurs ? Qu'est-ce que ça renvoie pour moi ? Est-ce que vraiment je vais être moins aimée si mon corps n'est pas parfait ? Et d'où viennent ces croyances ? » Si je les accueille et que j'essaye de les comprendre, elles vont pouvoir un peu plus se mettre sur le côté. Et puis la deuxième chose, c'est apprendre aussi à se donner de l'amour de soi. C'est un petit peu facile à dire, mais c'est une façon de dire. Le complexe, c'est quand on focalise sur les choses qui ne vont pas. Si je complexe par exemple sur mon ventre, Je vais regarder que mon ventre et je vais voir les bourrelets et je vais être complètement horrifiée de ça. Si par contre je me regarde dans ma globalité, je vais pouvoir diminuer cette sensation de négation. Et je vais pouvoir aussi aller plus vers, mais qu'est-ce qui me plaît chez moi ? Qu'est-ce qui physiquement, je suis ok ? Quand des gens en thérapie me disent, il n'y a rien qui est chouette chez moi, je leur dis toujours, mais ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Ça n'existe pas.

  • Speaker #2

    Je ne peux pas l'entendre. Voilà, le tout et le rien, vous me l'enlevez. Et donc, vous nuancez un peu ça. Et vous allez vous reconnecter aussi avec les choses que vous aimez chez vous. Ou demander à votre meilleure amie ce qu'elle aime chez vous. C'est aussi d'être capable de recevoir des choses positives et de recevoir de l'amour aussi. C'est des fois pas évident. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a la perception de soi, mais il y a la perception de l'autre qui peut-être bien souvent est moins cruelle que l'on ne le pense,

  • Speaker #2

    non ? Bien évidemment, souvent déjà elle est moins cruelle et la majorité des gens est quand même bienveillante. Mais c'est vrai que... C'est aussi de comprendre que je pense que les plus durs juges, ce sont nous-mêmes, ça c'est évident. À côté de ça, si quelqu'un me dit une phrase négative, si quelqu'un me juge, me tacle sur ce que je suis, je me demande qui a le plus de problèmes. Parce que je reste toujours sur le principe de dire arrêtons de chercher à recevoir de l'amour mais essayons d'en donner. Quand quelqu'un me dit que mon corps est moche par exemple, j'aurais envie de dire peut-être, mais ce n'est même pas le sujet, c'est pourquoi il a besoin de me renvoyer ça ? Qu'est-ce qui ne va pas chez lui pour qu'il ait envie de me donner des choses négatives ? C'est peut-être lui plus qui aura en soi des problèmes que moi. Et donc je dis toujours aux gens, mais donnez de l'amour, donnez de l'amour. Et si des gens autour de vous ne sont pas capables de donner de l'amour, ne soyez pas trop durs avec eux. Ils font ce qu'ils peuvent, mais ça ne vous appartient pas. Le jugement de l'autre ne nous appartient pas. Et ça, je pense qu'il faut qu'on le garde en tête pour pouvoir se protéger aussi de temps en temps des pics. Mais comme vous dites, la majorité des personnes... ramène quand même beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais quand même finalement une recette miracle, un plan d'entraînement physique, mental, une routine, ou alors tu as peut-être un secret bien caché pour accepter tout ça ?

  • Speaker #2

    Allez, je vous donne un petit peu ma boîte à outils. Quand les personnes arrivent et qu'elles me disent, voilà Karine, mon corps est imparfait, j'aimerais modifier ça, parce qu'encore une fois, on peut être ok de ça, mais quels sont les moyens que je me donne pour changer ça ? Et là, je leur dis souvent, tête, assiette, basket. Tête, c'est quelles sont vos résistances à la tentation ? Souvent, on est dans la culpabilité, mais j'ai envie de dire, c'est plus la résistance à la tentation qu'il faut travailler. C'est comment à un moment donné, j'évite de grignoter, comment je me retrouve un petit peu à... à peut-être changer le rapport à la nourriture. Ce n'est pas seulement un doudou la nourriture, c'est juste je mange pour me nourrir, pas pour me faire du bien. Et donc potentiellement d'avoir un autre rapport au niveau cérébral de la nourriture. Assiette, c'est chercher simplement à manger sainement. Et c'est vrai que là, pour le coup, il y a beaucoup de choses qui nous renvoient un petit peu à cette hygiène alimentaire. Éviter effectivement les fast-foods, de manger trop vite, et toute cette dynamique par rapport à l'assiette. Peut-être manger moins. Mais en tout cas, réguler un petit peu tout ça. Et puis enfin, basket, j'ai envie de dire, c'est là où je me retrouve dans ma dynamique un peu de sportive. C'est de dire, si on bouge 30 minutes par jour, simplement d'activité physique, que ce soit faire le ménage, promener le chien, ou en tout cas d'être 30 minutes dans un plan d'action physique, bien évidemment que ces trois choses-là vont nous donner une dynamique avec une hygiène de vie et une hygiène corporelle qui sera chouette.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce qu'à travers les corps, on n'est pas tous et toutes ? en recherche d'affection et d'amour. Je suis beau, je suis parfait, on va m'aimer, ça c'est sûr.

  • Speaker #2

    Alors j'ai envie de te dire que que ce soit par rapport à notre corps ou quoi que ce soit, toute notre vie, on est en quête d'amour. Et que effectivement, c'est peut-être ce curseur-là où je travaille beaucoup en thérapie en disant aux gens arrêtez de chercher de l'amour des autres, donnez-en. Et à partir du moment où je donne de l'amour, bien évidemment que je vais avoir un petit peu cette spirale positive qui va s'actionner. Et donc c'est un petit peu dans ... soyons dans cet amour inconditionnel avec nous-mêmes, avec les autres et bien évidemment que toute la dynamique sera intéressante à ce niveau-là donc oui, bien sûr que ce curseur d'amour est normal

  • Speaker #1

    Une autre question je pensais dans l'acceptation de son corps de soi, l'estime de soi, la confiance tout ce gros sujet est-ce qu'il n'y a pas une histoire de maturité dans tout ça ? Donc quand je dis maturité c'est effectivement avec l'âge, peut-être lorsqu'on a un homme, une femme Au-delà de 40 ans, avec la vie, est-ce que ce n'est pas plus facile ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je pense que ça dépend beaucoup des schémas de pensée des personnes. Je pense qu'avant 3-4 ans, généralement, on va pouvoir courir sur une plage sans avoir de problème avec des complexes corporels. Par contre, dès qu'on arrive, ne serait-ce qu'à l'école primaire, on va se retrouver un petit peu de temps en temps différent des autres. Ces différences amènent de temps en temps des jugements et peuvent déjà construire des schémas à ce moment-là qui vont être compliqués. L'adolescence, le collège, la séduction vont être effectivement des étapes plus compliquées. Il y a une vraie différence entre la séduction et la féminité. Je pense que plus on avance en âge, bien sûr on va gagner en maturité, on va donner peut-être l'essentiel ailleurs. Vous savez, je dis toujours, est-ce que réellement sur ma pierre tombale, j'aimerais qu'on marque que Karine avait des cuisses parfaites ? Je ne suis pas certaine que ce soit ma priorité. Peut-être qu'à 14 ans, j'aurais pensé que c'était une priorité. parce que j'aurais pensé que... justement, avoir ce corps parfait m'amènerait quelque chose au niveau de l'estime de soi. Ce qui n'est pas, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, ce qui n'est pas forcément vrai. Donc oui, je pense qu'en maturité, on gagne en maturité et justement, on ne se résume pas seulement à son enveloppe charnelle et que je pense que je peux être aimée au-delà de mon enveloppe charnelle, en tout cas, je l'espère. Et que c'est un petit peu dans ce sens-là où on va se sentir mieux, bien évidemment. Ça va,

  • Speaker #1

    je suis rassurée. Alors, si tu avais une finalité ou un message important à nous faire passer sur comment se sentir bien en maillot de bain cet été et ce fameux sujet de la confiance et d'estime de soi. Tu nous dirais quoi, Karine ?

  • Speaker #2

    Je dirais dans un premier temps que le pire poison, c'est la comparaison. Si je commence à me comparer aux autres, forcément que je vais être dans des schémas plus douloureux. Et donc, acceptons simplement d'être soi-même dans cette singularité et déjà l'acceptation sera plus facile. Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'effectivement, la majorité des gens est dans la bienveillance. Et donc, si on est aussi conscient de ça, on aura moins peur d'être jugé négativement. Donc, ayons de la bienveillance vis-à-vis de nous-mêmes aussi, et soyons au quai d'accepter la bienveillance des autres. Et puis, je dirais que pour terminer, le bonheur, c'est la qualité des relations. On l'oublie trop souvent. Ce n'est pas le corps parfait, c'est la qualité des relations. Et j'ai envie de dire, profitez de cet été pour pouvoir rire, bronzer, nager et en tout cas d'être juste dans des moments de plaisir et de partage.

  • Speaker #1

    Merci pour ta conclusion. Je pense que tu as peut-être des sources à nous citer, des références de livres, de films, de vidéos, ce que tu veux sur le sujet. Qu'est-ce que tu as à me proposer ?

  • Speaker #2

    Sur l'estime de soi, j'ai lu deux livres, là, dernièrement, qui m'ont bien plu. C'est « Avoir le courage de ne pas être aimé » , de Kishimi et Koga. Et « S'aimer enfin » , de Christophe Fauret. Ce sont deux ouvrages où j'ai pris beaucoup de plaisir, justement, à comprendre que, voilà, l'amour, c'est plus celui qu'on donne, plus que celui qu'on reçoit. Et que dans la construction psyché, c'est hyper important. Il y a un ouvrage de Sophie Cheval que j'aime bien, c'est « Belle autrement » , qui parle, justement, de la tyrannie de l'apparence. et qui peut être, pour ceux qui le souhaitent ou celles qui le souhaitent, un bon complément. Et puis sur la plage cet été, j'ai envie de vous dire l'Isée Kilomètre Zéro de Mondakawa, où elle fait bien cette différence entre la peur et l'amour, et elle donne un petit peu ces petits messages de développement personnel qui font du bien.

  • Speaker #1

    Eh bien merci Karine, merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi Sandrine.

  • Speaker #0

    A bientôt. A bientôt. ajouter des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et surtout laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

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