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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

[Redif.] Comment le sport aide à réduire le stress ?

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13min |29/03/2023|

3229

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13min |29/03/2023|

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Description

C’est quand la dernière fois où vous avez ressenti du stress ? Est-ce qu’on sait seulement le reconnaître ? Le sport ça aide ? Pour répondre à ces questions, on retrouve notre Sandrine et Hélène Petot, ingénieur de recherche et développement. Faisons connaissance avec cette faculté indispensable des êtres vivants qui peut devenir néfaste si cela devient un état permanent… Allez, on respire un bon coup et on se détend 🙏😮💨


Pour en savoir plus sur les bienfaits du sport sur le stress : 

https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-la-solution-anti-stress

🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention.
 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conseil de sportif et de sportive, ce podcast vous accompagne dans la pratique sportive et répond aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la santé, le bien-être, la nutrition et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif, je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Dans cet épisode, retrouvez Sandrine, accompagnée ce jour-là d'Hélène Peuteau, ingénieure recherche et développement. pour parler du stress. Une thématique qui touche tout le monde, mais en fait, qui est-il ? Et comment peut-on vraiment le gérer ? Mesdames, c'est à vous !

  • Speaker #1

    Bonjour Hélène !

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine !

  • Speaker #1

    T'es stressée ou pas ce matin ?

  • Speaker #2

    Ce matin, je me suis pris un petit coup de stress pour arriver à mettre mes enfants à l'heure à l'école et pouvoir être à mon premier rendez-vous de travail. Mais ça, ça va. Merci. Et toi ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi je vais très bien.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors ma première question, elle est assez simple. J'aimerais bien que tu nous expliques finalement ce que c'est que le stress. Est-ce que c'est une maladie ou alors c'est juste une réaction à un phénomène ?

  • Speaker #2

    Alors le stress, c'est pas du tout une maladie. C'est un mécanisme qui est chez nous ancré depuis la nuit des temps. C'est un mécanisme de protection. C'est instinctif. Ça a permis en fait la survie de notre espèce. Et c'est vraiment quelque chose de vital. d'autonome, de rapide, qui va se déclencher chez nous quand on va être face à un danger pour pouvoir survivre et rester en vie.

  • Speaker #1

    Et le mécanisme du stress, ça se passe comment ?

  • Speaker #2

    C'est assez simple en fait. La première étape, c'est d'abord d'identifier, d'arriver à sentir qu'il y a un agent stressant autour de nous et que notre survie en dépend. Donc effectivement, à l'époque des cavernes, l'agent stressant, c'était peut-être l'ours qui allait devoir nous manger. Mais aujourd'hui, ça pourrait être, par exemple... Vous êtes en train de dormir chez vous et le feu va se déclencher quelque part. Et donc, la première étape, ça va être d'arriver à sentir la fumée qui va arriver jusqu'à vous. Donc, première étape, je localise la fumée. En tout cas, je sens la fumée et je sens qu'il y a un problème et qu'il y a un agent stressant. Ensuite, la deuxième étape, ça va être le cerveau qui va prendre en charge cette information, qui va reconnaître que c'est un danger pour nous et qui va automatiquement envoyer par l'intermédiaire du système nerveux un message. extrêmement rapide, c'est vraiment de l'ordre de quelques secondes, au niveau des glandes surrénales, donc c'est des petites glandes qui sont au niveau des reins, pour pouvoir déclencher automatiquement une réaction rapide de notre corps. On va sécréter de l'adrénaline, on va sécréter ensuite dans un deuxième temps du cortisol, mais l'objectif de tout ça, ça va être de mettre notre corps en action et en mouvement pour pouvoir se protéger. Et donc dans ces cas-là, il va y avoir une dilatation des bronches et des poumons pour faire rentrer un maximum d'oxygène, une augmentation de la fréquence cardiaque. une libération du glucose par le foie pour donner du sucre aux muscles, l'idée étant d'arriver à se lever, sortir de la maison le plus vite possible pour s'éloigner le plus vite possible de la fumée, ou arriver à combattre l'ours qui serait venu nous manger.

  • Speaker #1

    C'est bien foutu quand même.

  • Speaker #2

    Exactement. Et enfin, la dernière étape du mécanisme du stress, c'est un retour à la normale. On appelle ça la résilience en termes scientifiques. c'est qu'il faut à un moment ou un autre qu'on soit capable de redescendre ce niveau de tension. Et justement, petit à petit, il y a un phénomène de retour à la normale de résilience où au contraire, l'objectif est bien de faire redescendre la fréquence cardiaque, de faire redescendre la tension pour retrouver un état normal. Et effectivement, on le sent quand on a réussi à sortir de chez soi et qu'il y avait un feu et qu'on est en sécurité ou que notre famille est en sécurité. Petit à petit, on sent que le stress va retomber.

  • Speaker #1

    Hélène, je me pose une question entre toi. et moi, on ne va pas réagir de la même manière face à un stress. Est-ce exact ?

  • Speaker #2

    C'est complètement exact, Sandrine. Tu sais déjà tout. Effectivement, la réaction que tu vas avoir face à un agent stressant va être différente en fonction de l'individu. La première chose qui va être importante, c'est le fait que tu sois capable de connaître l'agent stressant et que tu sois capable de le reconnaître. J'ai l'exemple en tête pour ça d'un... petit enfant qui serait sur un passage piéton, si une voiture arrive très vite au niveau du passage piéton, l'enfant peut-être ne va pas du tout bouger et ne va pas ressentir de stress parce qu'il n'aura pas connu et donc reconnu cette situation et il ne l'aura pas perçu comme danger. Donc pour lui, ça pose absolument aucun problème. Alors qu'un adulte placé au même endroit, dans la même situation, il voit une voiture arriver extrêmement rapidement, lui connaît cette situation, la reconnaît et donc va mettre en place Merci. va se déclencher extrêmement rapidement les mécanismes de stress épisodiques ou aigus pour arriver le plus rapidement possible sur le trottoir pour ne pas être inversé par la voiture. Donc ça, c'est la première chose. C'est la connaissance ou la reconnaissance de l'événement. Et la deuxième chose qui va être importante, c'est est-ce que l'individu ou la personne se sent capable de gérer l'agent stressant ? Est-ce que pour elle, c'est acceptable ? Reprenons notre exemple de la voiture qui arrive sur le passage piéton. Si c'est Usain Bolt qui est... qui est au milieu du passage piéton. Lui, il sait qu'il court très vite. Du coup, il va voir la voiture arriver et lui, en deux pas, il va tranquillement être sur le trottoir. En revanche, si c'est une petite mamie en déambulateur sur le passage piéton,

  • Speaker #1

    pour elle, ça va être plus compliqué.

  • Speaker #2

    Exactement. Ça va être plus compliqué parce qu'elle va se dire mince, mince, ça ne va pas être possible pour moi d'arriver vite sur le trottoir. Je ne suis pas capable de le faire. Donc, en fonction de la situation, de la connaissance, de la reconnaissance et de la capacité de l'individu à sentir cette situation acceptable, notre réaction au stress sera différente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Tout à l'heure, lors de ta présentation, tu as parlé de stress épisodique ou chronique. Tu peux nous expliquer, faire le distinguo entre les deux ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, la particularité d'un stress épisodique ou aigu, c'est quelque chose de vital, d'autonome, mais c'est quelque chose qui doit être bref et exceptionnel. On est confronté à des moments dans la vie où on a le stress qui monte, et puis après, dès que cette phase est passée, ça redescend. En revanche, si on est confronté à cet agent stressant de façon beaucoup plus récurrente et longue, petit à petit, on va passer d'un stress aigu, épisodique, à un stress chronique. Malheureusement, le corps n'est absolument pas fait pour supporter un stress chronique.

  • Speaker #1

    Chronique, c'est tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça peut être tous les jours, tous les deux jours, tous les trois jours, d'une façon extrêmement régulière, et ça peut être aussi très très long, ça peut être sur quelques mois, plusieurs années. Le problème du stress chronique, c'est que si on n'est pas capable de l'identifier et de faire en sorte de le diminuer, petit à petit, cette phase de stress chronique augmente et peut amener à des répercussions qui peuvent être très importantes pour le corps, le burn-out, de la fatigue, de la dépression, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu as parlé de stress chronique, on le détecte peut-être en fonction de tous les jours, tous les deux jours, ça se prolonge, c'est dans le temps. J'imagine bien que c'est une mauvaise chose. Quels sont selon toi les agents stressants ? Est-ce que ça peut être le travail, les enfants ?

  • Speaker #2

    Oui, effectivement. Dans nos sociétés modernes, les agents stressants peuvent être multiples, en fonction de l'âge, en fonction de ce qu'on fait. Il peut y avoir des stimuli biologiques. La puberté, des problèmes hormonaux ou médicaux, des problèmes parfois psychosociaux, des problèmes familiaux, des problèmes amicaux. Un déménagement peut parfois poser beaucoup de stress à certaines personnes. Des changements de repères aussi. On voit par exemple chez les enfants, le changement de repères est un agent stressant chez eux. Le travail, tu en as parlé. Les agressions verbales peuvent être des agents stressants. Les dépendances à l'alcool, au tabac. Il peut y avoir aussi des agents stressants liés à l'environnement. le bruit, le chaud, le froid, les cris.

  • Speaker #1

    Ça en fait des choses. Ça en fait. Ça fait des sacrés listes quand même. Ouais, ça en fait. Je fais une liste et on va checker.

  • Speaker #2

    Ça en fait, ça en fait. Mais on ne sera pas tous stressés de la même manière en fonction de chaque agent stressant et on n'aura pas tout ça dans notre environnement et on ne sera pas tous capables de le gérer bien ou pas.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui peut nous aider, à ton avis, à pallier à tout ça ?

  • Speaker #2

    La meilleure chose que tu pourrais faire quand on identifie une source de stress, c'est bien de ne plus l'avoir. Et ça, c'est le plus simple, en fait. Et puis après, on peut effectivement mettre des choses en place pour arriver à limiter ou à diminuer ce taux de stress et limiter aussi les conséquences sur le corps. Et l'une des principales solutions, c'est bien de pratiquer une activité physique régulièrement pour justement avoir non seulement un impact sur le cerveau, mais sur les différentes sécrétions d'hormones qui vont nous permettre de mieux gérer une situation de stress et en plus de limiter le stress chronique.

  • Speaker #1

    Donc selon toi, le sport ferait partie des moyens, des solutions pour essayer de gérer au mieux son stress ?

  • Speaker #2

    Oui, aujourd'hui c'est prouvé scientifiquement, l'activité physique modifie les sécrétions des différentes hormones qui sont sécrétées pendant des phases de stress chronique. Et donc ça va permettre non seulement de limiter le stress chronique, mais aussi d'avoir des effets positifs sur les conséquences néfastes du stress chronique. Par exemple, en stress chronique, je dors mal, mais faire de l'activité physique me permet de retrouver un sommeil plus serein.

  • Speaker #1

    Et selon toi, dans les activités physiques, est-ce qu'il est mieux de pratiquer le jogging, le running, ou le yoga, le pilates ? Je prends des extrêmes, mais est-ce qu'il y a un sport qui est meilleur qu'un autre pour justement gérer le stress ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une question difficile. J'aurais envie de te répondre non. Je pense que le plus important, c'est que finalement, l'activité physique te corresponde et que finalement, tu te fasses plaisir et que tu te sentes bien au moment où tu fasses cette activité physique. Si tu aimes courir, va courir. Si tu aimes faire du yoga, fais du yoga. De toute façon, quelle que soit l'activité physique que tu vas faire, ça aura des répercussions positives sur ton stress chronique.

  • Speaker #1

    Selon toi, est-ce qu'il y a d'autres moyens pour... mieux gérer son stress, autre que le sport. Est-ce que tu penses à d'autres activités ou pas vraiment ?

  • Speaker #2

    Il existe d'autres, aujourd'hui, façons, d'autres manières ou d'autres moyens d'arriver à limiter ce stress chronique. Ça peut être du massage, ça peut être de la relaxation. On parle aussi beaucoup en ce moment de méditation. Toutes ces activités sont des choses qui peuvent te faire du bien quand tu es stressé ou en tout cas de prendre ce qui est sûr du temps pour toi. Ça c'est vraiment... Les choses assez basiques qui viennent en tête. Quand on est dans un état de stress chronique très avancé et qu'on est quasiment dans un état de fatigue très avancé, aller voir son médecin et avoir une prise médicamenteuse, c'est possible aussi. Mais l'idéal, c'est quand même de ne pas en arriver là.

  • Speaker #1

    Ça marche. Hélène, si tu devais conclure ce podcast, comment on fait pour s'en sortir ?

  • Speaker #2

    Je crois qu'il n'y a pas de vraie recette miracle. En revanche, je suis persuadée que pour se sentir mieux avec son stress, le plus important, c'est déjà de l'identifier. Si on est capable de se dire à un moment, dans cette situation-là, je suis stressée, je dois parler en public et au moment juste avant de rentrer sur l'estrade, je sens que je suis stressée et j'en ai pris conscience. Ou alors, ça fait un mois que je dors mal, j'ai changé de patron et j'en peux plus. Et effectivement, il me stresse. Et là, je rentre dans une phase de stress chronique. Le plus important, c'est peut-être cette étape-là. Être capable d'identifier son stress. Et ensuite, quand vous êtes capable d'identifier votre stress, que vous soyez en stress aigu ou en stress chronique, en fonction de l'un ou de l'autre, arriver à réfléchir et à trouver des solutions qui vous permettent à vous de vous sentir mieux, de faire rediminuer cette tension et ensuite de rester, d'être de mieux en mieux dans votre peau.

  • Speaker #1

    Si je ne devais retenir qu'une seule chose, c'est vraiment l'identification, c'est mettre le doigt sur le problème.

  • Speaker #2

    Exactement. Parce que finalement... Le stress aigu, c'est pas très grave, c'est normal, il n'y a pas de problème. Par contre, le stress chronique, si on ne l'identifie pas, il sera toujours là, et du coup, ça va durer et durer et durer, et vous allez plonger dans les conséquences néfastes du stress, et ça va devenir vraiment très dangereux pour vous. Si les gens à la fin du podcast se disent « finalement, est-ce que je suis en situation de stress chronique ? Oui, non. Ou est-ce que je l'ai déjà été dans ma vie ? Ou est-ce que je connais quelqu'un qui l'est ? » Peut-être qu'on n'aura pas perdu notre temps aujourd'hui.

  • Speaker #1

    J'espère. Et puis, on va leur demander d'aller faire du sport aussi, puisque tu as dit que ça faisait du bien. Exactement. Merci Hélène. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci Sandrine.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et si vous en voulez encore, ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et surtout, laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

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C’est quand la dernière fois où vous avez ressenti du stress ? Est-ce qu’on sait seulement le reconnaître ? Le sport ça aide ? Pour répondre à ces questions, on retrouve notre Sandrine et Hélène Petot, ingénieur de recherche et développement. Faisons connaissance avec cette faculté indispensable des êtres vivants qui peut devenir néfaste si cela devient un état permanent… Allez, on respire un bon coup et on se détend 🙏😮💨


Pour en savoir plus sur les bienfaits du sport sur le stress : 

https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-la-solution-anti-stress

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Transcription

  • Speaker #0

    Conseil de sportif et de sportive, ce podcast vous accompagne dans la pratique sportive et répond aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la santé, le bien-être, la nutrition et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif, je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Dans cet épisode, retrouvez Sandrine, accompagnée ce jour-là d'Hélène Peuteau, ingénieure recherche et développement. pour parler du stress. Une thématique qui touche tout le monde, mais en fait, qui est-il ? Et comment peut-on vraiment le gérer ? Mesdames, c'est à vous !

  • Speaker #1

    Bonjour Hélène !

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine !

  • Speaker #1

    T'es stressée ou pas ce matin ?

  • Speaker #2

    Ce matin, je me suis pris un petit coup de stress pour arriver à mettre mes enfants à l'heure à l'école et pouvoir être à mon premier rendez-vous de travail. Mais ça, ça va. Merci. Et toi ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi je vais très bien.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors ma première question, elle est assez simple. J'aimerais bien que tu nous expliques finalement ce que c'est que le stress. Est-ce que c'est une maladie ou alors c'est juste une réaction à un phénomène ?

  • Speaker #2

    Alors le stress, c'est pas du tout une maladie. C'est un mécanisme qui est chez nous ancré depuis la nuit des temps. C'est un mécanisme de protection. C'est instinctif. Ça a permis en fait la survie de notre espèce. Et c'est vraiment quelque chose de vital. d'autonome, de rapide, qui va se déclencher chez nous quand on va être face à un danger pour pouvoir survivre et rester en vie.

  • Speaker #1

    Et le mécanisme du stress, ça se passe comment ?

  • Speaker #2

    C'est assez simple en fait. La première étape, c'est d'abord d'identifier, d'arriver à sentir qu'il y a un agent stressant autour de nous et que notre survie en dépend. Donc effectivement, à l'époque des cavernes, l'agent stressant, c'était peut-être l'ours qui allait devoir nous manger. Mais aujourd'hui, ça pourrait être, par exemple... Vous êtes en train de dormir chez vous et le feu va se déclencher quelque part. Et donc, la première étape, ça va être d'arriver à sentir la fumée qui va arriver jusqu'à vous. Donc, première étape, je localise la fumée. En tout cas, je sens la fumée et je sens qu'il y a un problème et qu'il y a un agent stressant. Ensuite, la deuxième étape, ça va être le cerveau qui va prendre en charge cette information, qui va reconnaître que c'est un danger pour nous et qui va automatiquement envoyer par l'intermédiaire du système nerveux un message. extrêmement rapide, c'est vraiment de l'ordre de quelques secondes, au niveau des glandes surrénales, donc c'est des petites glandes qui sont au niveau des reins, pour pouvoir déclencher automatiquement une réaction rapide de notre corps. On va sécréter de l'adrénaline, on va sécréter ensuite dans un deuxième temps du cortisol, mais l'objectif de tout ça, ça va être de mettre notre corps en action et en mouvement pour pouvoir se protéger. Et donc dans ces cas-là, il va y avoir une dilatation des bronches et des poumons pour faire rentrer un maximum d'oxygène, une augmentation de la fréquence cardiaque. une libération du glucose par le foie pour donner du sucre aux muscles, l'idée étant d'arriver à se lever, sortir de la maison le plus vite possible pour s'éloigner le plus vite possible de la fumée, ou arriver à combattre l'ours qui serait venu nous manger.

  • Speaker #1

    C'est bien foutu quand même.

  • Speaker #2

    Exactement. Et enfin, la dernière étape du mécanisme du stress, c'est un retour à la normale. On appelle ça la résilience en termes scientifiques. c'est qu'il faut à un moment ou un autre qu'on soit capable de redescendre ce niveau de tension. Et justement, petit à petit, il y a un phénomène de retour à la normale de résilience où au contraire, l'objectif est bien de faire redescendre la fréquence cardiaque, de faire redescendre la tension pour retrouver un état normal. Et effectivement, on le sent quand on a réussi à sortir de chez soi et qu'il y avait un feu et qu'on est en sécurité ou que notre famille est en sécurité. Petit à petit, on sent que le stress va retomber.

  • Speaker #1

    Hélène, je me pose une question entre toi. et moi, on ne va pas réagir de la même manière face à un stress. Est-ce exact ?

  • Speaker #2

    C'est complètement exact, Sandrine. Tu sais déjà tout. Effectivement, la réaction que tu vas avoir face à un agent stressant va être différente en fonction de l'individu. La première chose qui va être importante, c'est le fait que tu sois capable de connaître l'agent stressant et que tu sois capable de le reconnaître. J'ai l'exemple en tête pour ça d'un... petit enfant qui serait sur un passage piéton, si une voiture arrive très vite au niveau du passage piéton, l'enfant peut-être ne va pas du tout bouger et ne va pas ressentir de stress parce qu'il n'aura pas connu et donc reconnu cette situation et il ne l'aura pas perçu comme danger. Donc pour lui, ça pose absolument aucun problème. Alors qu'un adulte placé au même endroit, dans la même situation, il voit une voiture arriver extrêmement rapidement, lui connaît cette situation, la reconnaît et donc va mettre en place Merci. va se déclencher extrêmement rapidement les mécanismes de stress épisodiques ou aigus pour arriver le plus rapidement possible sur le trottoir pour ne pas être inversé par la voiture. Donc ça, c'est la première chose. C'est la connaissance ou la reconnaissance de l'événement. Et la deuxième chose qui va être importante, c'est est-ce que l'individu ou la personne se sent capable de gérer l'agent stressant ? Est-ce que pour elle, c'est acceptable ? Reprenons notre exemple de la voiture qui arrive sur le passage piéton. Si c'est Usain Bolt qui est... qui est au milieu du passage piéton. Lui, il sait qu'il court très vite. Du coup, il va voir la voiture arriver et lui, en deux pas, il va tranquillement être sur le trottoir. En revanche, si c'est une petite mamie en déambulateur sur le passage piéton,

  • Speaker #1

    pour elle, ça va être plus compliqué.

  • Speaker #2

    Exactement. Ça va être plus compliqué parce qu'elle va se dire mince, mince, ça ne va pas être possible pour moi d'arriver vite sur le trottoir. Je ne suis pas capable de le faire. Donc, en fonction de la situation, de la connaissance, de la reconnaissance et de la capacité de l'individu à sentir cette situation acceptable, notre réaction au stress sera différente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Tout à l'heure, lors de ta présentation, tu as parlé de stress épisodique ou chronique. Tu peux nous expliquer, faire le distinguo entre les deux ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, la particularité d'un stress épisodique ou aigu, c'est quelque chose de vital, d'autonome, mais c'est quelque chose qui doit être bref et exceptionnel. On est confronté à des moments dans la vie où on a le stress qui monte, et puis après, dès que cette phase est passée, ça redescend. En revanche, si on est confronté à cet agent stressant de façon beaucoup plus récurrente et longue, petit à petit, on va passer d'un stress aigu, épisodique, à un stress chronique. Malheureusement, le corps n'est absolument pas fait pour supporter un stress chronique.

  • Speaker #1

    Chronique, c'est tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça peut être tous les jours, tous les deux jours, tous les trois jours, d'une façon extrêmement régulière, et ça peut être aussi très très long, ça peut être sur quelques mois, plusieurs années. Le problème du stress chronique, c'est que si on n'est pas capable de l'identifier et de faire en sorte de le diminuer, petit à petit, cette phase de stress chronique augmente et peut amener à des répercussions qui peuvent être très importantes pour le corps, le burn-out, de la fatigue, de la dépression, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu as parlé de stress chronique, on le détecte peut-être en fonction de tous les jours, tous les deux jours, ça se prolonge, c'est dans le temps. J'imagine bien que c'est une mauvaise chose. Quels sont selon toi les agents stressants ? Est-ce que ça peut être le travail, les enfants ?

  • Speaker #2

    Oui, effectivement. Dans nos sociétés modernes, les agents stressants peuvent être multiples, en fonction de l'âge, en fonction de ce qu'on fait. Il peut y avoir des stimuli biologiques. La puberté, des problèmes hormonaux ou médicaux, des problèmes parfois psychosociaux, des problèmes familiaux, des problèmes amicaux. Un déménagement peut parfois poser beaucoup de stress à certaines personnes. Des changements de repères aussi. On voit par exemple chez les enfants, le changement de repères est un agent stressant chez eux. Le travail, tu en as parlé. Les agressions verbales peuvent être des agents stressants. Les dépendances à l'alcool, au tabac. Il peut y avoir aussi des agents stressants liés à l'environnement. le bruit, le chaud, le froid, les cris.

  • Speaker #1

    Ça en fait des choses. Ça en fait. Ça fait des sacrés listes quand même. Ouais, ça en fait. Je fais une liste et on va checker.

  • Speaker #2

    Ça en fait, ça en fait. Mais on ne sera pas tous stressés de la même manière en fonction de chaque agent stressant et on n'aura pas tout ça dans notre environnement et on ne sera pas tous capables de le gérer bien ou pas.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui peut nous aider, à ton avis, à pallier à tout ça ?

  • Speaker #2

    La meilleure chose que tu pourrais faire quand on identifie une source de stress, c'est bien de ne plus l'avoir. Et ça, c'est le plus simple, en fait. Et puis après, on peut effectivement mettre des choses en place pour arriver à limiter ou à diminuer ce taux de stress et limiter aussi les conséquences sur le corps. Et l'une des principales solutions, c'est bien de pratiquer une activité physique régulièrement pour justement avoir non seulement un impact sur le cerveau, mais sur les différentes sécrétions d'hormones qui vont nous permettre de mieux gérer une situation de stress et en plus de limiter le stress chronique.

  • Speaker #1

    Donc selon toi, le sport ferait partie des moyens, des solutions pour essayer de gérer au mieux son stress ?

  • Speaker #2

    Oui, aujourd'hui c'est prouvé scientifiquement, l'activité physique modifie les sécrétions des différentes hormones qui sont sécrétées pendant des phases de stress chronique. Et donc ça va permettre non seulement de limiter le stress chronique, mais aussi d'avoir des effets positifs sur les conséquences néfastes du stress chronique. Par exemple, en stress chronique, je dors mal, mais faire de l'activité physique me permet de retrouver un sommeil plus serein.

  • Speaker #1

    Et selon toi, dans les activités physiques, est-ce qu'il est mieux de pratiquer le jogging, le running, ou le yoga, le pilates ? Je prends des extrêmes, mais est-ce qu'il y a un sport qui est meilleur qu'un autre pour justement gérer le stress ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une question difficile. J'aurais envie de te répondre non. Je pense que le plus important, c'est que finalement, l'activité physique te corresponde et que finalement, tu te fasses plaisir et que tu te sentes bien au moment où tu fasses cette activité physique. Si tu aimes courir, va courir. Si tu aimes faire du yoga, fais du yoga. De toute façon, quelle que soit l'activité physique que tu vas faire, ça aura des répercussions positives sur ton stress chronique.

  • Speaker #1

    Selon toi, est-ce qu'il y a d'autres moyens pour... mieux gérer son stress, autre que le sport. Est-ce que tu penses à d'autres activités ou pas vraiment ?

  • Speaker #2

    Il existe d'autres, aujourd'hui, façons, d'autres manières ou d'autres moyens d'arriver à limiter ce stress chronique. Ça peut être du massage, ça peut être de la relaxation. On parle aussi beaucoup en ce moment de méditation. Toutes ces activités sont des choses qui peuvent te faire du bien quand tu es stressé ou en tout cas de prendre ce qui est sûr du temps pour toi. Ça c'est vraiment... Les choses assez basiques qui viennent en tête. Quand on est dans un état de stress chronique très avancé et qu'on est quasiment dans un état de fatigue très avancé, aller voir son médecin et avoir une prise médicamenteuse, c'est possible aussi. Mais l'idéal, c'est quand même de ne pas en arriver là.

  • Speaker #1

    Ça marche. Hélène, si tu devais conclure ce podcast, comment on fait pour s'en sortir ?

  • Speaker #2

    Je crois qu'il n'y a pas de vraie recette miracle. En revanche, je suis persuadée que pour se sentir mieux avec son stress, le plus important, c'est déjà de l'identifier. Si on est capable de se dire à un moment, dans cette situation-là, je suis stressée, je dois parler en public et au moment juste avant de rentrer sur l'estrade, je sens que je suis stressée et j'en ai pris conscience. Ou alors, ça fait un mois que je dors mal, j'ai changé de patron et j'en peux plus. Et effectivement, il me stresse. Et là, je rentre dans une phase de stress chronique. Le plus important, c'est peut-être cette étape-là. Être capable d'identifier son stress. Et ensuite, quand vous êtes capable d'identifier votre stress, que vous soyez en stress aigu ou en stress chronique, en fonction de l'un ou de l'autre, arriver à réfléchir et à trouver des solutions qui vous permettent à vous de vous sentir mieux, de faire rediminuer cette tension et ensuite de rester, d'être de mieux en mieux dans votre peau.

  • Speaker #1

    Si je ne devais retenir qu'une seule chose, c'est vraiment l'identification, c'est mettre le doigt sur le problème.

  • Speaker #2

    Exactement. Parce que finalement... Le stress aigu, c'est pas très grave, c'est normal, il n'y a pas de problème. Par contre, le stress chronique, si on ne l'identifie pas, il sera toujours là, et du coup, ça va durer et durer et durer, et vous allez plonger dans les conséquences néfastes du stress, et ça va devenir vraiment très dangereux pour vous. Si les gens à la fin du podcast se disent « finalement, est-ce que je suis en situation de stress chronique ? Oui, non. Ou est-ce que je l'ai déjà été dans ma vie ? Ou est-ce que je connais quelqu'un qui l'est ? » Peut-être qu'on n'aura pas perdu notre temps aujourd'hui.

  • Speaker #1

    J'espère. Et puis, on va leur demander d'aller faire du sport aussi, puisque tu as dit que ça faisait du bien. Exactement. Merci Hélène. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci Sandrine.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et si vous en voulez encore, ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et surtout, laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

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Description

C’est quand la dernière fois où vous avez ressenti du stress ? Est-ce qu’on sait seulement le reconnaître ? Le sport ça aide ? Pour répondre à ces questions, on retrouve notre Sandrine et Hélène Petot, ingénieur de recherche et développement. Faisons connaissance avec cette faculté indispensable des êtres vivants qui peut devenir néfaste si cela devient un état permanent… Allez, on respire un bon coup et on se détend 🙏😮💨


Pour en savoir plus sur les bienfaits du sport sur le stress : 

https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-la-solution-anti-stress

🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention.
 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conseil de sportif et de sportive, ce podcast vous accompagne dans la pratique sportive et répond aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la santé, le bien-être, la nutrition et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif, je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Dans cet épisode, retrouvez Sandrine, accompagnée ce jour-là d'Hélène Peuteau, ingénieure recherche et développement. pour parler du stress. Une thématique qui touche tout le monde, mais en fait, qui est-il ? Et comment peut-on vraiment le gérer ? Mesdames, c'est à vous !

  • Speaker #1

    Bonjour Hélène !

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine !

  • Speaker #1

    T'es stressée ou pas ce matin ?

  • Speaker #2

    Ce matin, je me suis pris un petit coup de stress pour arriver à mettre mes enfants à l'heure à l'école et pouvoir être à mon premier rendez-vous de travail. Mais ça, ça va. Merci. Et toi ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi je vais très bien.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors ma première question, elle est assez simple. J'aimerais bien que tu nous expliques finalement ce que c'est que le stress. Est-ce que c'est une maladie ou alors c'est juste une réaction à un phénomène ?

  • Speaker #2

    Alors le stress, c'est pas du tout une maladie. C'est un mécanisme qui est chez nous ancré depuis la nuit des temps. C'est un mécanisme de protection. C'est instinctif. Ça a permis en fait la survie de notre espèce. Et c'est vraiment quelque chose de vital. d'autonome, de rapide, qui va se déclencher chez nous quand on va être face à un danger pour pouvoir survivre et rester en vie.

  • Speaker #1

    Et le mécanisme du stress, ça se passe comment ?

  • Speaker #2

    C'est assez simple en fait. La première étape, c'est d'abord d'identifier, d'arriver à sentir qu'il y a un agent stressant autour de nous et que notre survie en dépend. Donc effectivement, à l'époque des cavernes, l'agent stressant, c'était peut-être l'ours qui allait devoir nous manger. Mais aujourd'hui, ça pourrait être, par exemple... Vous êtes en train de dormir chez vous et le feu va se déclencher quelque part. Et donc, la première étape, ça va être d'arriver à sentir la fumée qui va arriver jusqu'à vous. Donc, première étape, je localise la fumée. En tout cas, je sens la fumée et je sens qu'il y a un problème et qu'il y a un agent stressant. Ensuite, la deuxième étape, ça va être le cerveau qui va prendre en charge cette information, qui va reconnaître que c'est un danger pour nous et qui va automatiquement envoyer par l'intermédiaire du système nerveux un message. extrêmement rapide, c'est vraiment de l'ordre de quelques secondes, au niveau des glandes surrénales, donc c'est des petites glandes qui sont au niveau des reins, pour pouvoir déclencher automatiquement une réaction rapide de notre corps. On va sécréter de l'adrénaline, on va sécréter ensuite dans un deuxième temps du cortisol, mais l'objectif de tout ça, ça va être de mettre notre corps en action et en mouvement pour pouvoir se protéger. Et donc dans ces cas-là, il va y avoir une dilatation des bronches et des poumons pour faire rentrer un maximum d'oxygène, une augmentation de la fréquence cardiaque. une libération du glucose par le foie pour donner du sucre aux muscles, l'idée étant d'arriver à se lever, sortir de la maison le plus vite possible pour s'éloigner le plus vite possible de la fumée, ou arriver à combattre l'ours qui serait venu nous manger.

  • Speaker #1

    C'est bien foutu quand même.

  • Speaker #2

    Exactement. Et enfin, la dernière étape du mécanisme du stress, c'est un retour à la normale. On appelle ça la résilience en termes scientifiques. c'est qu'il faut à un moment ou un autre qu'on soit capable de redescendre ce niveau de tension. Et justement, petit à petit, il y a un phénomène de retour à la normale de résilience où au contraire, l'objectif est bien de faire redescendre la fréquence cardiaque, de faire redescendre la tension pour retrouver un état normal. Et effectivement, on le sent quand on a réussi à sortir de chez soi et qu'il y avait un feu et qu'on est en sécurité ou que notre famille est en sécurité. Petit à petit, on sent que le stress va retomber.

  • Speaker #1

    Hélène, je me pose une question entre toi. et moi, on ne va pas réagir de la même manière face à un stress. Est-ce exact ?

  • Speaker #2

    C'est complètement exact, Sandrine. Tu sais déjà tout. Effectivement, la réaction que tu vas avoir face à un agent stressant va être différente en fonction de l'individu. La première chose qui va être importante, c'est le fait que tu sois capable de connaître l'agent stressant et que tu sois capable de le reconnaître. J'ai l'exemple en tête pour ça d'un... petit enfant qui serait sur un passage piéton, si une voiture arrive très vite au niveau du passage piéton, l'enfant peut-être ne va pas du tout bouger et ne va pas ressentir de stress parce qu'il n'aura pas connu et donc reconnu cette situation et il ne l'aura pas perçu comme danger. Donc pour lui, ça pose absolument aucun problème. Alors qu'un adulte placé au même endroit, dans la même situation, il voit une voiture arriver extrêmement rapidement, lui connaît cette situation, la reconnaît et donc va mettre en place Merci. va se déclencher extrêmement rapidement les mécanismes de stress épisodiques ou aigus pour arriver le plus rapidement possible sur le trottoir pour ne pas être inversé par la voiture. Donc ça, c'est la première chose. C'est la connaissance ou la reconnaissance de l'événement. Et la deuxième chose qui va être importante, c'est est-ce que l'individu ou la personne se sent capable de gérer l'agent stressant ? Est-ce que pour elle, c'est acceptable ? Reprenons notre exemple de la voiture qui arrive sur le passage piéton. Si c'est Usain Bolt qui est... qui est au milieu du passage piéton. Lui, il sait qu'il court très vite. Du coup, il va voir la voiture arriver et lui, en deux pas, il va tranquillement être sur le trottoir. En revanche, si c'est une petite mamie en déambulateur sur le passage piéton,

  • Speaker #1

    pour elle, ça va être plus compliqué.

  • Speaker #2

    Exactement. Ça va être plus compliqué parce qu'elle va se dire mince, mince, ça ne va pas être possible pour moi d'arriver vite sur le trottoir. Je ne suis pas capable de le faire. Donc, en fonction de la situation, de la connaissance, de la reconnaissance et de la capacité de l'individu à sentir cette situation acceptable, notre réaction au stress sera différente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Tout à l'heure, lors de ta présentation, tu as parlé de stress épisodique ou chronique. Tu peux nous expliquer, faire le distinguo entre les deux ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, la particularité d'un stress épisodique ou aigu, c'est quelque chose de vital, d'autonome, mais c'est quelque chose qui doit être bref et exceptionnel. On est confronté à des moments dans la vie où on a le stress qui monte, et puis après, dès que cette phase est passée, ça redescend. En revanche, si on est confronté à cet agent stressant de façon beaucoup plus récurrente et longue, petit à petit, on va passer d'un stress aigu, épisodique, à un stress chronique. Malheureusement, le corps n'est absolument pas fait pour supporter un stress chronique.

  • Speaker #1

    Chronique, c'est tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça peut être tous les jours, tous les deux jours, tous les trois jours, d'une façon extrêmement régulière, et ça peut être aussi très très long, ça peut être sur quelques mois, plusieurs années. Le problème du stress chronique, c'est que si on n'est pas capable de l'identifier et de faire en sorte de le diminuer, petit à petit, cette phase de stress chronique augmente et peut amener à des répercussions qui peuvent être très importantes pour le corps, le burn-out, de la fatigue, de la dépression, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu as parlé de stress chronique, on le détecte peut-être en fonction de tous les jours, tous les deux jours, ça se prolonge, c'est dans le temps. J'imagine bien que c'est une mauvaise chose. Quels sont selon toi les agents stressants ? Est-ce que ça peut être le travail, les enfants ?

  • Speaker #2

    Oui, effectivement. Dans nos sociétés modernes, les agents stressants peuvent être multiples, en fonction de l'âge, en fonction de ce qu'on fait. Il peut y avoir des stimuli biologiques. La puberté, des problèmes hormonaux ou médicaux, des problèmes parfois psychosociaux, des problèmes familiaux, des problèmes amicaux. Un déménagement peut parfois poser beaucoup de stress à certaines personnes. Des changements de repères aussi. On voit par exemple chez les enfants, le changement de repères est un agent stressant chez eux. Le travail, tu en as parlé. Les agressions verbales peuvent être des agents stressants. Les dépendances à l'alcool, au tabac. Il peut y avoir aussi des agents stressants liés à l'environnement. le bruit, le chaud, le froid, les cris.

  • Speaker #1

    Ça en fait des choses. Ça en fait. Ça fait des sacrés listes quand même. Ouais, ça en fait. Je fais une liste et on va checker.

  • Speaker #2

    Ça en fait, ça en fait. Mais on ne sera pas tous stressés de la même manière en fonction de chaque agent stressant et on n'aura pas tout ça dans notre environnement et on ne sera pas tous capables de le gérer bien ou pas.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui peut nous aider, à ton avis, à pallier à tout ça ?

  • Speaker #2

    La meilleure chose que tu pourrais faire quand on identifie une source de stress, c'est bien de ne plus l'avoir. Et ça, c'est le plus simple, en fait. Et puis après, on peut effectivement mettre des choses en place pour arriver à limiter ou à diminuer ce taux de stress et limiter aussi les conséquences sur le corps. Et l'une des principales solutions, c'est bien de pratiquer une activité physique régulièrement pour justement avoir non seulement un impact sur le cerveau, mais sur les différentes sécrétions d'hormones qui vont nous permettre de mieux gérer une situation de stress et en plus de limiter le stress chronique.

  • Speaker #1

    Donc selon toi, le sport ferait partie des moyens, des solutions pour essayer de gérer au mieux son stress ?

  • Speaker #2

    Oui, aujourd'hui c'est prouvé scientifiquement, l'activité physique modifie les sécrétions des différentes hormones qui sont sécrétées pendant des phases de stress chronique. Et donc ça va permettre non seulement de limiter le stress chronique, mais aussi d'avoir des effets positifs sur les conséquences néfastes du stress chronique. Par exemple, en stress chronique, je dors mal, mais faire de l'activité physique me permet de retrouver un sommeil plus serein.

  • Speaker #1

    Et selon toi, dans les activités physiques, est-ce qu'il est mieux de pratiquer le jogging, le running, ou le yoga, le pilates ? Je prends des extrêmes, mais est-ce qu'il y a un sport qui est meilleur qu'un autre pour justement gérer le stress ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une question difficile. J'aurais envie de te répondre non. Je pense que le plus important, c'est que finalement, l'activité physique te corresponde et que finalement, tu te fasses plaisir et que tu te sentes bien au moment où tu fasses cette activité physique. Si tu aimes courir, va courir. Si tu aimes faire du yoga, fais du yoga. De toute façon, quelle que soit l'activité physique que tu vas faire, ça aura des répercussions positives sur ton stress chronique.

  • Speaker #1

    Selon toi, est-ce qu'il y a d'autres moyens pour... mieux gérer son stress, autre que le sport. Est-ce que tu penses à d'autres activités ou pas vraiment ?

  • Speaker #2

    Il existe d'autres, aujourd'hui, façons, d'autres manières ou d'autres moyens d'arriver à limiter ce stress chronique. Ça peut être du massage, ça peut être de la relaxation. On parle aussi beaucoup en ce moment de méditation. Toutes ces activités sont des choses qui peuvent te faire du bien quand tu es stressé ou en tout cas de prendre ce qui est sûr du temps pour toi. Ça c'est vraiment... Les choses assez basiques qui viennent en tête. Quand on est dans un état de stress chronique très avancé et qu'on est quasiment dans un état de fatigue très avancé, aller voir son médecin et avoir une prise médicamenteuse, c'est possible aussi. Mais l'idéal, c'est quand même de ne pas en arriver là.

  • Speaker #1

    Ça marche. Hélène, si tu devais conclure ce podcast, comment on fait pour s'en sortir ?

  • Speaker #2

    Je crois qu'il n'y a pas de vraie recette miracle. En revanche, je suis persuadée que pour se sentir mieux avec son stress, le plus important, c'est déjà de l'identifier. Si on est capable de se dire à un moment, dans cette situation-là, je suis stressée, je dois parler en public et au moment juste avant de rentrer sur l'estrade, je sens que je suis stressée et j'en ai pris conscience. Ou alors, ça fait un mois que je dors mal, j'ai changé de patron et j'en peux plus. Et effectivement, il me stresse. Et là, je rentre dans une phase de stress chronique. Le plus important, c'est peut-être cette étape-là. Être capable d'identifier son stress. Et ensuite, quand vous êtes capable d'identifier votre stress, que vous soyez en stress aigu ou en stress chronique, en fonction de l'un ou de l'autre, arriver à réfléchir et à trouver des solutions qui vous permettent à vous de vous sentir mieux, de faire rediminuer cette tension et ensuite de rester, d'être de mieux en mieux dans votre peau.

  • Speaker #1

    Si je ne devais retenir qu'une seule chose, c'est vraiment l'identification, c'est mettre le doigt sur le problème.

  • Speaker #2

    Exactement. Parce que finalement... Le stress aigu, c'est pas très grave, c'est normal, il n'y a pas de problème. Par contre, le stress chronique, si on ne l'identifie pas, il sera toujours là, et du coup, ça va durer et durer et durer, et vous allez plonger dans les conséquences néfastes du stress, et ça va devenir vraiment très dangereux pour vous. Si les gens à la fin du podcast se disent « finalement, est-ce que je suis en situation de stress chronique ? Oui, non. Ou est-ce que je l'ai déjà été dans ma vie ? Ou est-ce que je connais quelqu'un qui l'est ? » Peut-être qu'on n'aura pas perdu notre temps aujourd'hui.

  • Speaker #1

    J'espère. Et puis, on va leur demander d'aller faire du sport aussi, puisque tu as dit que ça faisait du bien. Exactement. Merci Hélène. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci Sandrine.

  • Speaker #0

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et si vous en voulez encore, ajoutez des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. Et surtout, laissez-nous un commentaire sur Apple Podcasts.

Description

C’est quand la dernière fois où vous avez ressenti du stress ? Est-ce qu’on sait seulement le reconnaître ? Le sport ça aide ? Pour répondre à ces questions, on retrouve notre Sandrine et Hélène Petot, ingénieur de recherche et développement. Faisons connaissance avec cette faculté indispensable des êtres vivants qui peut devenir néfaste si cela devient un état permanent… Allez, on respire un bon coup et on se détend 🙏😮💨


Pour en savoir plus sur les bienfaits du sport sur le stress : 

https://conseilsport.decathlon.fr/le-sport-la-solution-anti-stress

🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention.
 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conseil de sportif et de sportive, ce podcast vous accompagne dans la pratique sportive et répond aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la santé, le bien-être, la nutrition et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif, je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Dans cet épisode, retrouvez Sandrine, accompagnée ce jour-là d'Hélène Peuteau, ingénieure recherche et développement. pour parler du stress. Une thématique qui touche tout le monde, mais en fait, qui est-il ? Et comment peut-on vraiment le gérer ? Mesdames, c'est à vous !

  • Speaker #1

    Bonjour Hélène !

  • Speaker #2

    Bonjour Sandrine !

  • Speaker #1

    T'es stressée ou pas ce matin ?

  • Speaker #2

    Ce matin, je me suis pris un petit coup de stress pour arriver à mettre mes enfants à l'heure à l'école et pouvoir être à mon premier rendez-vous de travail. Mais ça, ça va. Merci. Et toi ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi je vais très bien.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Alors ma première question, elle est assez simple. J'aimerais bien que tu nous expliques finalement ce que c'est que le stress. Est-ce que c'est une maladie ou alors c'est juste une réaction à un phénomène ?

  • Speaker #2

    Alors le stress, c'est pas du tout une maladie. C'est un mécanisme qui est chez nous ancré depuis la nuit des temps. C'est un mécanisme de protection. C'est instinctif. Ça a permis en fait la survie de notre espèce. Et c'est vraiment quelque chose de vital. d'autonome, de rapide, qui va se déclencher chez nous quand on va être face à un danger pour pouvoir survivre et rester en vie.

  • Speaker #1

    Et le mécanisme du stress, ça se passe comment ?

  • Speaker #2

    C'est assez simple en fait. La première étape, c'est d'abord d'identifier, d'arriver à sentir qu'il y a un agent stressant autour de nous et que notre survie en dépend. Donc effectivement, à l'époque des cavernes, l'agent stressant, c'était peut-être l'ours qui allait devoir nous manger. Mais aujourd'hui, ça pourrait être, par exemple... Vous êtes en train de dormir chez vous et le feu va se déclencher quelque part. Et donc, la première étape, ça va être d'arriver à sentir la fumée qui va arriver jusqu'à vous. Donc, première étape, je localise la fumée. En tout cas, je sens la fumée et je sens qu'il y a un problème et qu'il y a un agent stressant. Ensuite, la deuxième étape, ça va être le cerveau qui va prendre en charge cette information, qui va reconnaître que c'est un danger pour nous et qui va automatiquement envoyer par l'intermédiaire du système nerveux un message. extrêmement rapide, c'est vraiment de l'ordre de quelques secondes, au niveau des glandes surrénales, donc c'est des petites glandes qui sont au niveau des reins, pour pouvoir déclencher automatiquement une réaction rapide de notre corps. On va sécréter de l'adrénaline, on va sécréter ensuite dans un deuxième temps du cortisol, mais l'objectif de tout ça, ça va être de mettre notre corps en action et en mouvement pour pouvoir se protéger. Et donc dans ces cas-là, il va y avoir une dilatation des bronches et des poumons pour faire rentrer un maximum d'oxygène, une augmentation de la fréquence cardiaque. une libération du glucose par le foie pour donner du sucre aux muscles, l'idée étant d'arriver à se lever, sortir de la maison le plus vite possible pour s'éloigner le plus vite possible de la fumée, ou arriver à combattre l'ours qui serait venu nous manger.

  • Speaker #1

    C'est bien foutu quand même.

  • Speaker #2

    Exactement. Et enfin, la dernière étape du mécanisme du stress, c'est un retour à la normale. On appelle ça la résilience en termes scientifiques. c'est qu'il faut à un moment ou un autre qu'on soit capable de redescendre ce niveau de tension. Et justement, petit à petit, il y a un phénomène de retour à la normale de résilience où au contraire, l'objectif est bien de faire redescendre la fréquence cardiaque, de faire redescendre la tension pour retrouver un état normal. Et effectivement, on le sent quand on a réussi à sortir de chez soi et qu'il y avait un feu et qu'on est en sécurité ou que notre famille est en sécurité. Petit à petit, on sent que le stress va retomber.

  • Speaker #1

    Hélène, je me pose une question entre toi. et moi, on ne va pas réagir de la même manière face à un stress. Est-ce exact ?

  • Speaker #2

    C'est complètement exact, Sandrine. Tu sais déjà tout. Effectivement, la réaction que tu vas avoir face à un agent stressant va être différente en fonction de l'individu. La première chose qui va être importante, c'est le fait que tu sois capable de connaître l'agent stressant et que tu sois capable de le reconnaître. J'ai l'exemple en tête pour ça d'un... petit enfant qui serait sur un passage piéton, si une voiture arrive très vite au niveau du passage piéton, l'enfant peut-être ne va pas du tout bouger et ne va pas ressentir de stress parce qu'il n'aura pas connu et donc reconnu cette situation et il ne l'aura pas perçu comme danger. Donc pour lui, ça pose absolument aucun problème. Alors qu'un adulte placé au même endroit, dans la même situation, il voit une voiture arriver extrêmement rapidement, lui connaît cette situation, la reconnaît et donc va mettre en place Merci. va se déclencher extrêmement rapidement les mécanismes de stress épisodiques ou aigus pour arriver le plus rapidement possible sur le trottoir pour ne pas être inversé par la voiture. Donc ça, c'est la première chose. C'est la connaissance ou la reconnaissance de l'événement. Et la deuxième chose qui va être importante, c'est est-ce que l'individu ou la personne se sent capable de gérer l'agent stressant ? Est-ce que pour elle, c'est acceptable ? Reprenons notre exemple de la voiture qui arrive sur le passage piéton. Si c'est Usain Bolt qui est... qui est au milieu du passage piéton. Lui, il sait qu'il court très vite. Du coup, il va voir la voiture arriver et lui, en deux pas, il va tranquillement être sur le trottoir. En revanche, si c'est une petite mamie en déambulateur sur le passage piéton,

  • Speaker #1

    pour elle, ça va être plus compliqué.

  • Speaker #2

    Exactement. Ça va être plus compliqué parce qu'elle va se dire mince, mince, ça ne va pas être possible pour moi d'arriver vite sur le trottoir. Je ne suis pas capable de le faire. Donc, en fonction de la situation, de la connaissance, de la reconnaissance et de la capacité de l'individu à sentir cette situation acceptable, notre réaction au stress sera différente.

  • Speaker #1

    Ça marche. Tout à l'heure, lors de ta présentation, tu as parlé de stress épisodique ou chronique. Tu peux nous expliquer, faire le distinguo entre les deux ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, la particularité d'un stress épisodique ou aigu, c'est quelque chose de vital, d'autonome, mais c'est quelque chose qui doit être bref et exceptionnel. On est confronté à des moments dans la vie où on a le stress qui monte, et puis après, dès que cette phase est passée, ça redescend. En revanche, si on est confronté à cet agent stressant de façon beaucoup plus récurrente et longue, petit à petit, on va passer d'un stress aigu, épisodique, à un stress chronique. Malheureusement, le corps n'est absolument pas fait pour supporter un stress chronique.

  • Speaker #1

    Chronique, c'est tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça peut être tous les jours, tous les deux jours, tous les trois jours, d'une façon extrêmement régulière, et ça peut être aussi très très long, ça peut être sur quelques mois, plusieurs années. Le problème du stress chronique, c'est que si on n'est pas capable de l'identifier et de faire en sorte de le diminuer, petit à petit, cette phase de stress chronique augmente et peut amener à des répercussions qui peuvent être très importantes pour le corps, le burn-out, de la fatigue, de la dépression, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu as parlé de stress chronique, on le détecte peut-être en fonction de tous les jours, tous les deux jours, ça se prolonge, c'est dans le temps. J'imagine bien que c'est une mauvaise chose. Quels sont selon toi les agents stressants ? Est-ce que ça peut être le travail, les enfants ?

  • Speaker #2

    Oui, effectivement. Dans nos sociétés modernes, les agents stressants peuvent être multiples, en fonction de l'âge, en fonction de ce qu'on fait. Il peut y avoir des stimuli biologiques. La puberté, des problèmes hormonaux ou médicaux, des problèmes parfois psychosociaux, des problèmes familiaux, des problèmes amicaux. Un déménagement peut parfois poser beaucoup de stress à certaines personnes. Des changements de repères aussi. On voit par exemple chez les enfants, le changement de repères est un agent stressant chez eux. Le travail, tu en as parlé. Les agressions verbales peuvent être des agents stressants. Les dépendances à l'alcool, au tabac. Il peut y avoir aussi des agents stressants liés à l'environnement. le bruit, le chaud, le froid, les cris.

  • Speaker #1

    Ça en fait des choses. Ça en fait. Ça fait des sacrés listes quand même. Ouais, ça en fait. Je fais une liste et on va checker.

  • Speaker #2

    Ça en fait, ça en fait. Mais on ne sera pas tous stressés de la même manière en fonction de chaque agent stressant et on n'aura pas tout ça dans notre environnement et on ne sera pas tous capables de le gérer bien ou pas.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui peut nous aider, à ton avis, à pallier à tout ça ?

  • Speaker #2

    La meilleure chose que tu pourrais faire quand on identifie une source de stress, c'est bien de ne plus l'avoir. Et ça, c'est le plus simple, en fait. Et puis après, on peut effectivement mettre des choses en place pour arriver à limiter ou à diminuer ce taux de stress et limiter aussi les conséquences sur le corps. Et l'une des principales solutions, c'est bien de pratiquer une activité physique régulièrement pour justement avoir non seulement un impact sur le cerveau, mais sur les différentes sécrétions d'hormones qui vont nous permettre de mieux gérer une situation de stress et en plus de limiter le stress chronique.

  • Speaker #1

    Donc selon toi, le sport ferait partie des moyens, des solutions pour essayer de gérer au mieux son stress ?

  • Speaker #2

    Oui, aujourd'hui c'est prouvé scientifiquement, l'activité physique modifie les sécrétions des différentes hormones qui sont sécrétées pendant des phases de stress chronique. Et donc ça va permettre non seulement de limiter le stress chronique, mais aussi d'avoir des effets positifs sur les conséquences néfastes du stress chronique. Par exemple, en stress chronique, je dors mal, mais faire de l'activité physique me permet de retrouver un sommeil plus serein.

  • Speaker #1

    Et selon toi, dans les activités physiques, est-ce qu'il est mieux de pratiquer le jogging, le running, ou le yoga, le pilates ? Je prends des extrêmes, mais est-ce qu'il y a un sport qui est meilleur qu'un autre pour justement gérer le stress ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est une question difficile. J'aurais envie de te répondre non. Je pense que le plus important, c'est que finalement, l'activité physique te corresponde et que finalement, tu te fasses plaisir et que tu te sentes bien au moment où tu fasses cette activité physique. Si tu aimes courir, va courir. Si tu aimes faire du yoga, fais du yoga. De toute façon, quelle que soit l'activité physique que tu vas faire, ça aura des répercussions positives sur ton stress chronique.

  • Speaker #1

    Selon toi, est-ce qu'il y a d'autres moyens pour... mieux gérer son stress, autre que le sport. Est-ce que tu penses à d'autres activités ou pas vraiment ?

  • Speaker #2

    Il existe d'autres, aujourd'hui, façons, d'autres manières ou d'autres moyens d'arriver à limiter ce stress chronique. Ça peut être du massage, ça peut être de la relaxation. On parle aussi beaucoup en ce moment de méditation. Toutes ces activités sont des choses qui peuvent te faire du bien quand tu es stressé ou en tout cas de prendre ce qui est sûr du temps pour toi. Ça c'est vraiment... Les choses assez basiques qui viennent en tête. Quand on est dans un état de stress chronique très avancé et qu'on est quasiment dans un état de fatigue très avancé, aller voir son médecin et avoir une prise médicamenteuse, c'est possible aussi. Mais l'idéal, c'est quand même de ne pas en arriver là.

  • Speaker #1

    Ça marche. Hélène, si tu devais conclure ce podcast, comment on fait pour s'en sortir ?

  • Speaker #2

    Je crois qu'il n'y a pas de vraie recette miracle. En revanche, je suis persuadée que pour se sentir mieux avec son stress, le plus important, c'est déjà de l'identifier. Si on est capable de se dire à un moment, dans cette situation-là, je suis stressée, je dois parler en public et au moment juste avant de rentrer sur l'estrade, je sens que je suis stressée et j'en ai pris conscience. Ou alors, ça fait un mois que je dors mal, j'ai changé de patron et j'en peux plus. Et effectivement, il me stresse. Et là, je rentre dans une phase de stress chronique. Le plus important, c'est peut-être cette étape-là. Être capable d'identifier son stress. Et ensuite, quand vous êtes capable d'identifier votre stress, que vous soyez en stress aigu ou en stress chronique, en fonction de l'un ou de l'autre, arriver à réfléchir et à trouver des solutions qui vous permettent à vous de vous sentir mieux, de faire rediminuer cette tension et ensuite de rester, d'être de mieux en mieux dans votre peau.

  • Speaker #1

    Si je ne devais retenir qu'une seule chose, c'est vraiment l'identification, c'est mettre le doigt sur le problème.

  • Speaker #2

    Exactement. Parce que finalement... Le stress aigu, c'est pas très grave, c'est normal, il n'y a pas de problème. Par contre, le stress chronique, si on ne l'identifie pas, il sera toujours là, et du coup, ça va durer et durer et durer, et vous allez plonger dans les conséquences néfastes du stress, et ça va devenir vraiment très dangereux pour vous. Si les gens à la fin du podcast se disent « finalement, est-ce que je suis en situation de stress chronique ? Oui, non. Ou est-ce que je l'ai déjà été dans ma vie ? Ou est-ce que je connais quelqu'un qui l'est ? » Peut-être qu'on n'aura pas perdu notre temps aujourd'hui.

  • Speaker #1

    J'espère. Et puis, on va leur demander d'aller faire du sport aussi, puisque tu as dit que ça faisait du bien. Exactement. Merci Hélène. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci Sandrine.

  • Speaker #0

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