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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

[Redif.] Le sport, solution pour construire la confiance en soi de son enfant ?

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18min |31/08/2022|

2886

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Description

Pour la rentrée, on réécoute un épisode phare de la chaîne, celui où parle sport, confiance en soi et enfant avec Karine Weber, psychologue. Experte des relations humaines, elle encourage et stimule les enfants et les adolescent•es dans leurs projets de vie en s'assurant de leur bonne santé mentale. Le sport peut-il aider un•e enfant à gagner confiance en soi ? D'ailleurs, qu'est-ce qui influence le niveau sportif d'un enfant ? Sa prédisposition physique ? Son environnement familial ? En tant que parent, comment bien accompagner ses enfants et comment (re)donner confiance à nos enfants ? Bonne écoute !


Livre de Karine Weber : Croire, oser, rire https://www.cocottes-magazine.fr/on-a-lu-croire-oser-rire-de-karine-weber/ 

Miracle Morning de Hal Elrod : https://miraclemorning.com/ 


Références citées dans l'épisode 👇

La vraie intelligence d'Albert Jacquard : https://www.youtube.com/watch?v=DpzRONla_RU 

Vidéo de l'entraineur : https://www.facebook.com/watch/?v=1488563707953976 

BILLY ELLIOT (2000), de Stephen Daldry

EDDIE THE EAGLE (2016) de Dexter Fletcher


Je vous souhaite une belle écoute !

Ce conseil vous a plu ? Pensez à le partager à votre entourage, sur vos réseaux et à nous laisser un commentaire, une note ou des étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée (Apple Podcast, Spotify, Deezer…). Je suivrai ça avec attention ! 


Vous pouvez aussi vous abonner à ce podcast, cela vous permettra d’être informé•e directement sur votre téléphone mobile lorsqu’un nouvel épisode est publié et les écouter à n’importe quel moment.


Les Conseils de sportifs et des sportives, c’est le podcast de DECATHLON qui vous accompagne dans votre pratique sportive, qui vous aide à débuter ou à reprendre le sport. C’est aussi le podcast qui vous prouve que l’activité physique, c’est avant tout du plaisir ! Grâce aux conseils et astuces d'expert•es en la matière et aux partages d'expériences de vie de pratiquant•es, chaque épisode est une nouvelle occasion d'en apprendre un peu plus sur votre (future) passion !


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur :Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    À vos marques ! Je suis Karine, j'exerce le métier aujourd'hui de psychologue depuis 15 ans, avec des jeunes et des adultes. Et j'ai été avant ça, dans une première vie professionnelle, prof de tennis. Là on va parler un petit peu des enfants, parce qu'effectivement c'est de dire, tous nos jeunes qui sont aujourd'hui élèves, j'aimerais bien qu'ils ne soient pas qu'élèves, et donc qu'on puisse les faire aussi s'épanouir et se découvrir à travers des activités sportives. Et je pense que ça peut être intéressant.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Conseils de sportifs. Ce podcast est un podcast utile. Il vous accompagne dans la pratique, répond à des questions que vous vous posez, vous aide à reprendre le sport et depuis peu, vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Comme promis la semaine dernière, on continue sur le thème des enfants. Et aujourd'hui, je reçois Karine. Karine, il faut que je t'explique quelque chose. Je dois dire que mon fils n'est pas forcément un grand champion du monde, un grand athlète. Il aime le sport, mais ce n'est pas la star des cours de récréation. C'est-à-dire que ce n'est pas forcément lui qu'on va venir chercher pour constituer une équipe. Néanmoins, il aime le sport. Ma grande question, finalement, c'est est-ce que mon enfant ne se sent pas nul en sport ? Et si c'est le cas, comment moi, je peux l'accompagner ?

  • Speaker #0

    Alors, pour un petit peu clarifier, ça serait de dire, il aime le sport. Pour moi, c'est l'essentiel. À partir du moment où il y prend du plaisir, il va avoir envie de s'entraîner et c'est super. C'est vrai que dans une cour d'école, tu as intérêt à aimer le foot. Parce que c'est quand même le sport qui va être le sport vedette. Et ça veut dire que peut-être que ton enfant se retrouve plus à l'aise dans des sports de précision, comme le tir à l'arc ou des sports comme l'escrime qui vont être... Des sports, à mon sens, plus câblés sur le cérébral que sur le jeu de jambes. Et donc, il ne va pas se retrouver dans des activités qui seront forcément son dada. Et donc, le résumé à son niveau, je ne suis pas bon en sport parce que dans la cour d'école, je ne suis pas entraîné. Et encore une fois, ces enfants de cour d'école, ce sont des enfants qui souvent font des entraînements en club. Donc, ils sont bien plus entraînés. Donc, ils ne sont pas meilleurs. Ils ont juste plus d'entraînement. J'aime dire que moi, j'ai plutôt confiance en moi. en tennis parce que je m'entraîne. Par contre, je n'ai pas confiance en moi en couture parce que je ne m'entraîne pas. Ça veut dire que je suis débutante en couture. Ton petit garçon, si il ne fait pas de foot en club, forcément qu'il n'aura pas le même niveau que le petit garçon qui va s'entraîner. Donc, il ne peut pas avoir la même confiance en lui quand il n'est pas entraîné. Donc, il n'est pas nul. Il est forcément débutant ou confirmé. Mais aucun enfant est bon ou mauvais en sport. Après, on a des prédispositions plus ou moins. Mais en tout cas, personne n'est nul. Il est forcément en manque d'entraînement.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce qui influence finalement le niveau sportif d'un enfant ?

  • Speaker #0

    Il faut prendre en compte aussi qu'il y a plusieurs activités sportives. C'est sûr qu'on ne demandera pas les mêmes prédispositions pour un joueur de basket ou pour une gymnaste. Et donc, forcément, il y aura des prédispositions physiques sur certaines activités. Si j'ai un enfant qui est très grand, bien sûr qu'on aura envie de le mettre en facilité en le mettant à du basketball. Si on a une fille très souple, on la mettra plutôt à la gymnastique. Donc il y aura des fois déjà des prédispositions physiques. Après l'environnement familial, bien évidemment. Si j'ai un papa ou une maman qui regardent les JO à longueur de journée ou qui sont câblés eux-mêmes dans des activités physiques et sportives, l'enfant va être dans un environnement dans lequel il va pouvoir observer et avoir envie de prendre comme modèle ses parents. et puis après Il y a, pour moi, la personnalité de l'enfant. La personnalité,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction de sa personnalité, il va aimer plutôt les sports qui vont être des sports de duel, comme le tennis, les scrims, où on va retrouver la compétitivité et toutes ces choses-là. D'autres enfants plus extravertis vont préférer des sports collectifs. Et puis des enfants plus individuels qui vont aimer, et dans des enfants un peu perfectionnistes, qui vont aimer des sports de chronomètre, comme la natation, ou des sports où ils se battent contre eux-mêmes. Donc, c'est vrai qu'en fonction aussi de la personnalité de l'enfant, Il va pouvoir choisir des activités dans lesquelles il va se retrouver plus à l'aise. Et c'est pour ça que c'est toujours intéressant dans les écoles. Je connaissais une école où le directeur proposait un maximum d'activités physiques, de sport, entre le CP et le CM2, pour que les enfants puissent goûter à beaucoup de sport. La semaine dernière, j'avais un petit garçon dans mon cabinet et je lui lançais des Legos. Et je lui disais, mais regarde, la trajectoire de balle est un truc très facile pour toi. Il a attrapé les Legos avec ses mains très facilement. Donc je lui disais, mais tous les sports de balle, tu vas être à l'aise, puisque tu as déjà cette prédisposition d'avoir un peu le coup d'œil. Et donc forcément qu'on va les inviter à aller vers des activités qui leur correspondent davantage.

  • Speaker #1

    Parce que justement, j'allais te demander si tu avais des astuces pour, en tant que parent, voir au vu de leur personnalité. les sports qui peuvent plus ou moins leur correspondre. On va leur jeter des Legos alors.

  • Speaker #0

    Alors on leur jette des Legos. Et ils doivent les attraper avec les mains. C'est mieux. Mais ça peut être aussi l'esprit de compétition. Quand j'étais prof de tennis, j'avais très vite des enfants au premier rendez-vous. Ils ne savaient pas encore faire ni un coup droit ni un revers. Ils voulaient faire des matchs. Et ça, c'est plutôt des compétiteurs. Donc c'est des enfants où ils vont aimer. Il y en a d'autres. Ce n'est pas la compétition qui va leur plaire. Ça va être par exemple l'équitation. Moi, j'ai une fille qui adore l'équitation, pas pour la compétition, mais pour la relation avec l'animal, pour la relation avec les copains, copines. Et donc, on peut être aussi dans une activité, pas seulement sur le côté compétition, mais aussi sur d'autres éléments.

  • Speaker #1

    Comment on peut stimuler notre enfant dans la pratique sportive ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut partir du principe que de toute façon, on aime quand on est bon. Donc ça, c'est déjà important de dire, la première chose, c'est de le mettre en réussite. Il y avait un entraîneur qui avait une équipe qui n'avait pas très confiance en elle. Ils les avaient entraînés dans un niveau très bas de département où ils avaient joué des matchs très faciles. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Ça veut dire qu'à un moment donné, les entraîner à gagner, les met sur une dynamique positive. Et donc, la phrase, ce n'est pas « quand on veut, on peut » . C'est « quand on peut, on veut » . Et là, il faut inviter nos enfants à être en réussite. Et c'est pour ça qu'on a fait du mini-tennis avec des balles plus adaptées. Pour les mettre en réussite et leur montrer que c'est par l'entraînement Et c'est par une adaptation aussi. Ça ne veut pas dire les laisser gagner, mais ça veut dire les mettre dans un environnement dans lequel ils vont pouvoir vraiment développer leurs capacités et physiques motrices.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, c'est vrai que les enfants ont souvent tendance à essayer peut-être plusieurs sports. Mais alors, quand ils en ont essayé comme ça, un, deux, trois, et que finalement, c'est toujours pas le bon, c'est là où peut-être tu as ce sentiment d'échec ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais bien sûr que l'enfant... L'enfant, il n'est pas débile. Il voit très bien qu'il fait plaisir à papa et maman aussi quand il réussit. Donc, ce qu'il faut aussi, ça va être de faire attention à ne pas valoriser toujours le résultat, mais simplement l'effort. Un enfant qui est déjà, je veux dire, qui va faire un footing, la première fois, il fait le tour en 5 minutes. La fois d'après, il fait le tour en 4 minutes 30. Mais peut-être qu'il ne sera pas dans un niveau national ou régional, mais n'empêche qu'il aura progressé. Et c'est peut-être que nous, les parents, il va falloir qu'on mette un peu plus le curseur sur la progression plus que sur le résultat. Vous savez, je dis toujours, si un enfant rate un match, on va lui dire, c'est pas grave. S'il réussit le match, on va faire un feu d'artifice. On va lui dire qu'on est fier de lui, qu'on est super. Et là, c'est là où on perd un peu l'enfant. Parce que l'enfant, de ce coup, il est persuadé qu'il doit être juste excellent partout. Alors que s'il comprend que c'est par l'entraînement qu'il va pouvoir progresser, si nous les parents, on voit plus le progrès que le résultat, on va pouvoir le motiver. Et donc un enfant, je dis toujours, ne soyez pas fier d'eux pour ce qu'ils font, mais soyez fiers d'eux pour ce qu'ils sont je suis fière de toi parce que tu existes et je suis content pour toi que tu aies gagné ton match et si tu l'as perdu ton match c'est peut-être qu'il y a des choses à corriger et on va s'entraîner encore et donc on met trop l'accent sur le résultat, c'est-à-dire qu'un enfant il va essayer une activité, il va rater ou en tout cas ça ne va pas lui convenir peut-être parce que l'entraîneur est trop sévère pour lui peut-être parce que les copains ne sont pas là et ça peut être plein de critères autres que sa disposition aussi sportive Certainement plein de...

  • Speaker #1

    paramètre à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et c'est là où il va falloir regarder si c'est l'environnement. Hier, ce petit garçon qui ne voulait pas faire de sport, et j'avoue que moi, voir des enfants qui ne sont qu'en école primaire dans leur activité scolaire et pas d'activité à côté, c'est un peu dommage. Donc, j'ai essayé de lui montrer qu'il pouvait aussi s'inscrire dans un club de sport avec son copain pour pouvoir dire, allez, on y va ensemble. Ça crée aussi des liens sociaux et une forme... de connexion à l'amitié et à plein d'autres valeurs. Et effectivement, l'entraîneur aura aussi une part de responsabilité. C'est-à-dire, je dis toujours, quand j'étais prof de tennis et que le joueur se retrouvait sur le banc parce qu'il avait fait le bazar, je disais toujours aux entraîneurs, c'est que ta séance, elle n'est pas assez intéressante. Parce que tous les enfants sont enthousiastes. Ils ont tous envie de progresser. Ils ont tous envie d'être forts. Et donc, si on arrive à leur montrer que par des jeux, par de l'imagination, par des challenges, encore une fois, moi, quand je faisais le... Le choix des élèves, en capitaine d'équipe, je prenais justement ceux qui étaient les moins doués ou les moins entraînés. Et donc je les prenais comme responsables d'équipe pour qu'ils puissent être aussi eux de temps en temps à choisir. Et c'est aussi de retrouver un peu toutes ces interactions psychologiques qui vont nous permettre de temps en temps de montrer à l'enfant qu'il peut être fort.

  • Speaker #1

    donc en tant que parent on doit donner ou redonner confiance à nos enfants. Tu peux me faire une chouette liste ou alors la phrase impactante ? C'est déjà de dire,

  • Speaker #0

    il y a une nuance qu'on ne fait pas souvent, c'est l'estime de soi et la confiance en soi. L'estime de soi, c'est la valeur qu'on se donne. Est-ce que mon enfant se donne de l'amour pour lui-même ? Est-ce qu'il s'aime ? Est-ce qu'il a de l'amour pour lui ? Donc déjà, ça c'est important. Un enfant qui va avoir de l'amour pour lui sera déjà un peu plus indulgent avec lui-même. Et ça c'est important, c'est de dire, vous savez, je dis que depuis notre enfance, on a une partie de nous qui est très jugeante, qui est très dure avec nous-mêmes. C'est comme si on n'avait pas le droit de rater. Donc si l'enfant a de l'amour pour lui, c'est déjà plutôt chouette parce que ça veut dire qu'il a une bonne estime de lui. Après, la confiance c'est j'ose, j'essaye. Et donc à partir du moment où j'ai une bonne estime de moi, si j'essaye et que je rate, je vais me dire bon il faut que je m'entraîne plus ou c'est pas un sport pour moi. Par contre si j'ai pas d'estime de moi et que je rate, c'est là que je vais me dévaloriser. Le gros problème de nos enfants c'est qu'ils veulent pas perdre. Et dans notre société aujourd'hui où on les met tout le temps en réussite, ça va être un vrai problème aussi. Je dis toujours aux enfants, si je rentre sur un terrain de tennis et que j'ai peur de perdre le match, je vais jouer petit bras et je vais jouer comme un pied parce que je vais être bloquée, je ne vais pas être relâchée. Par contre, si j'ai intégré que je pouvais perdre le match, si c'est ok pour moi d'intégrer, ça ne veut pas dire que je suis loser, ça veut dire que j'ai compris que je pouvais perdre le match parce que c'est la réalité d'aller se confronter à quelqu'un d'autre. Et là, je rentrerai sur le terrain avec un bras relâché parce que je sais que je peux perdre, mais je vais pouvoir jouer le match à fond puisque je vais être... être en phase avec ça. La peur va venir scléroser tout. Et je pense que les parents ont peur pour les enfants. Donc forcément que c'est aussi la façon dont vous, les parents, vous allez croire en vos enfants.

  • Speaker #1

    C'est certainement nous qui leur mettons le plus de barrières, j'imagine.

  • Speaker #0

    En tout cas, on a nos peurs, on a peur pour eux, on veut qu'ils soient en réussite, on a l'impression que quand ils perdent, ils sont malheureux. Non, ils sont tristes, c'est tout dans le sens où t'as perdu. Moi, je dis des fois aux enfants, tu préfères gagner ou tu préfères perdre ? Et les enfants me répondent cette phrase d'adulte qui est « l'important c'est de participer » . Je leur dis « ça va pas non, moi quand je fais un match, j'ai envie de le gagner. Moi je viens pas pour participer quand je fais une compétition, je viens pour la gagner. Mais j'ai intégré que je pouvais perdre. »

  • Speaker #1

    Mais en disant cette phrase, on a l'impression qu'on les protège.

  • Speaker #0

    « Eh ben ouais mais non, parce qu'un compétiteur il vient pas pour participer. Je viens pas faire la passadisse, je vais venir essayer de battre l'autre. Donc bien sûr qu'il faut que je reste un compétiteur et que l'important soit de gagner. Il faut juste que j'intègre. » que de temps en temps, il va falloir serrer la main à l'autre et de lui dire bien joué parce qu'il aura été meilleur que nous ce jour-là. Mais dire aux enfants l'importance c'est de participer, on n'en fait pas des champions, on en fait des passes à 10. Donc potentiellement, ce n'est pas l'esprit du compétiteur. Un compétiteur, il veut gagner. Donc c'est aussi ça un état d'esprit. Moi, je ne joue pas un match de tennis pour participer. Je le joue pour gagner. J'ai juste compris que de temps en temps, j'allais le perdre. Donc inculquer aussi ça à nos enfants. Par contre, effectivement, Non, mais... Même dans les jeux de société, les enfants qui ne peuvent pas perdre, c'est un vrai problème parce qu'ils ne se confrontent plus du tout à cette réalité. Et en même temps, un vrai champion, c'est un mauvais perdant. C'est quelqu'un qui aura la niaque pour gagner.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Est-ce que les mauvais perdants, quand tu vois tes enfants jouer à des jeux de société et des mauvais perdants, est-ce que tu te dis, lui, ça va être un champion, ça va être un compétiteur ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ça sera un compétiteur. Ça veut dire qu'effectivement, il n'est pas indifférent et il ne s'en fiche pas. Donc oui, je pense que les mauvais perdants sont plutôt des compétiteurs. Et donc, les amener à de la compétition, ça va être quelque chose qui va être chouette. Et encore une fois, si on gagne nos matchs, on va être bien plus intéressé pour en rejouer. Et encore une fois, la spirale doit être positive. Donc si la spirale est négative, il faut peut-être arrêter un peu la compétition. Il faut peut-être faire plus d'entraînement. Il faut peut-être rechanger quelques curseurs pour que l'enfant reste en réussite. Sinon c'est compliqué, on arrête tous un sport si on est en échec.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de jobs à faire pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'effectivement, c'est les premiers. Vous savez, je dis toujours quand mon entraîneur de tennis me regardait jouer ou mes parents me regardaient jouer, s'il se cachait le visage parce que j'avais raté la balle ou si j'entends quelqu'un dire quel blaireau parce qu'il est passé au travers du pénalty, on a envie de dire ça va quoi. c'est aussi notre exigence qui de temps en temps va être aussi le miroir de tout ça ou au contraire la peur pour notre enfant, quand il sort du terrain qu'il a perdu, qu'on lui dit c'est pas grave Je veux dire, il n'est pas capable d'entendre ça. Il est dégoûté d'avoir perdu. J'espère bien qu'il est dégoûté d'avoir perdu. Donc, ce qu'on doit lui dire, c'est « mince, t'es passé au travers aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'a manqué ? » « Bah, j'ai pas bien joué » ou « j'ai pas fait ça, ça, ça » . Ok, c'est peut-être intéressant d'aller t'entraîner pour justement te servir de ça. L'idée,

  • Speaker #1

    c'est plutôt un peu d'analyser l'échec, finalement.

  • Speaker #0

    C'est de ne pas partir sur le résultat. Le gros problème, je pense, c'est qu'on est trop victoire-défaite. le curseur pour moi c'est l'effort et l'état d'esprit Si l'enfant est dans un bon état d'esprit, qu'il est dans l'effort, c'est l'effort. Moi, je dis toujours, je regarde les abdos des joueurs de foot, ils ont des super abdos. Ce n'est pas du talent. Je dis toujours que quand tu les vois enlever leur t-shirt et qu'ils ont des tablettes de chocolat, ils n'ont pas fait la passe à dix avec leurs petits pieds. Ça veut dire quand même qu'à un moment donné, il faut inculquer à l'enfant que quelle que soit l'activité qu'il fasse, sportive ou autre, c'est quand même toujours l'entraînement qui va lui permettre de performer. C'est plutôt de développer la capacité à l'effort, le goût de l'effort. Pour moi, c'est juste qu'il sorte de son canapé qui est important. Moi, un enfant, il faut qu'il bouge. Un enfant qui va rester dans le canapé, ça me pose problème. S'il va au sport pour voir ses copains ou faire juste des activités de loisirs, c'est OK. Mais il faut qu'il sorte du canapé. Je crois que c'est aussi ça un petit peu l'état d'esprit du sport.

  • Speaker #1

    Tu as des références à nous donner, je ne sais pas, en termes de... de bouquins, de vidéos, de films qui peuvent être inspirants. Alors pour les adultes,

  • Speaker #0

    moi j'aime beaucoup Miracle Morning, qui est un livre justement qui dit, faites un peu de sport le matin à votre activité et vous verrez que ça donne un état d'esprit. Et pour l'avoir pratiqué, je me rends compte que ça donne vraiment un bel état d'esprit. Les films que j'ai beaucoup aimé sur le sport, c'est Billy Elliot, ce petit garçon qui se met à la danse, qui est vraiment chouette. Et ce film qui s'appelle Eddie the Eagle. C'est un jeune homme qui veut être champion olympique. Et en fait, il se donne les moyens de devenir champion olympique. C'est vraiment une belle histoire avec beaucoup d'humour. C'est un très beau film. Et puis, j'avais une petite vidéo de tennis, forcément, parce qu'on est un peu dans ce domaine, d'un entraîneur qui était à coacher un peu sa fille sur le banc quand elle se retrouve au troisième set mené 4-1. Et où il essaye de lui montrer à quel point il croit en elle pour la rebooster et la faire repartir sur le terrain avec un... un autre état d'esprit. Si je crois que je peux gagner, j'ai beaucoup plus de chances de gagner que si je crois que je vais perdre. Et c'est très intéressant aussi de le faire de cette manière-là.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens des vidéos et des bouquins et des films.

  • Speaker #0

    Si on doit faire une conclusion, qu'est-ce que tu me dirais ? Qu'est-ce que tu nous dirais ? Alors, je dirais que déjà, tous nos enfants sont formidables. Et ça, on va rester là-dessus parce que ça, c'est vrai que c'est non négociable pour moi en disant qu'il n'y en a aucun de nul. C'est une évidence. Ils sont soit débutants, soit confirmés. Donc ça prouve que tout est entraînement. Ça reste aussi pour moi une conclusion en disant valorisons l'effort pour les amener à être encore plus dans l'entraînement et pour valoriser l'état d'esprit et pas le résultat. Et puis effectivement de dire si on croit en eux, s'ils croient en eux, c'est vraiment pour moi très très important.

  • Speaker #1

    Merci Karine pour tous tes précieux conseils et promis nous sortirons tous et toutes de notre canapé. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager à votre famille, vos amis et sur vos réseaux. Abonnez-vous à la chaîne de podcast d'Hécatlon pour recevoir les nouveaux épisodes. En parlant de nouvel épisode, la semaine prochaine, c'est la sortie d'un long format. On retrouve Jean, un sportif ordinaire qui a fait quelque chose d'extraordinaire. Je pense qu'il va nous parler d'un grand glacier d'Europe. Bonne semaine, merci !

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Pour la rentrée, on réécoute un épisode phare de la chaîne, celui où parle sport, confiance en soi et enfant avec Karine Weber, psychologue. Experte des relations humaines, elle encourage et stimule les enfants et les adolescent•es dans leurs projets de vie en s'assurant de leur bonne santé mentale. Le sport peut-il aider un•e enfant à gagner confiance en soi ? D'ailleurs, qu'est-ce qui influence le niveau sportif d'un enfant ? Sa prédisposition physique ? Son environnement familial ? En tant que parent, comment bien accompagner ses enfants et comment (re)donner confiance à nos enfants ? Bonne écoute !


Livre de Karine Weber : Croire, oser, rire https://www.cocottes-magazine.fr/on-a-lu-croire-oser-rire-de-karine-weber/ 

Miracle Morning de Hal Elrod : https://miraclemorning.com/ 


Références citées dans l'épisode 👇

La vraie intelligence d'Albert Jacquard : https://www.youtube.com/watch?v=DpzRONla_RU 

Vidéo de l'entraineur : https://www.facebook.com/watch/?v=1488563707953976 

BILLY ELLIOT (2000), de Stephen Daldry

EDDIE THE EAGLE (2016) de Dexter Fletcher


Je vous souhaite une belle écoute !

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Vous pouvez aussi vous abonner à ce podcast, cela vous permettra d’être informé•e directement sur votre téléphone mobile lorsqu’un nouvel épisode est publié et les écouter à n’importe quel moment.


Les Conseils de sportifs et des sportives, c’est le podcast de DECATHLON qui vous accompagne dans votre pratique sportive, qui vous aide à débuter ou à reprendre le sport. C’est aussi le podcast qui vous prouve que l’activité physique, c’est avant tout du plaisir ! Grâce aux conseils et astuces d'expert•es en la matière et aux partages d'expériences de vie de pratiquant•es, chaque épisode est une nouvelle occasion d'en apprendre un peu plus sur votre (future) passion !


Découvrez également Conseil Sport, le média dont l'objectif est de vous encourager à vous (re)mettre au sport et de vous aider à progresser dans votre pratique.


On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur :Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    À vos marques ! Je suis Karine, j'exerce le métier aujourd'hui de psychologue depuis 15 ans, avec des jeunes et des adultes. Et j'ai été avant ça, dans une première vie professionnelle, prof de tennis. Là on va parler un petit peu des enfants, parce qu'effectivement c'est de dire, tous nos jeunes qui sont aujourd'hui élèves, j'aimerais bien qu'ils ne soient pas qu'élèves, et donc qu'on puisse les faire aussi s'épanouir et se découvrir à travers des activités sportives. Et je pense que ça peut être intéressant.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Conseils de sportifs. Ce podcast est un podcast utile. Il vous accompagne dans la pratique, répond à des questions que vous vous posez, vous aide à reprendre le sport et depuis peu, vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Comme promis la semaine dernière, on continue sur le thème des enfants. Et aujourd'hui, je reçois Karine. Karine, il faut que je t'explique quelque chose. Je dois dire que mon fils n'est pas forcément un grand champion du monde, un grand athlète. Il aime le sport, mais ce n'est pas la star des cours de récréation. C'est-à-dire que ce n'est pas forcément lui qu'on va venir chercher pour constituer une équipe. Néanmoins, il aime le sport. Ma grande question, finalement, c'est est-ce que mon enfant ne se sent pas nul en sport ? Et si c'est le cas, comment moi, je peux l'accompagner ?

  • Speaker #0

    Alors, pour un petit peu clarifier, ça serait de dire, il aime le sport. Pour moi, c'est l'essentiel. À partir du moment où il y prend du plaisir, il va avoir envie de s'entraîner et c'est super. C'est vrai que dans une cour d'école, tu as intérêt à aimer le foot. Parce que c'est quand même le sport qui va être le sport vedette. Et ça veut dire que peut-être que ton enfant se retrouve plus à l'aise dans des sports de précision, comme le tir à l'arc ou des sports comme l'escrime qui vont être... Des sports, à mon sens, plus câblés sur le cérébral que sur le jeu de jambes. Et donc, il ne va pas se retrouver dans des activités qui seront forcément son dada. Et donc, le résumé à son niveau, je ne suis pas bon en sport parce que dans la cour d'école, je ne suis pas entraîné. Et encore une fois, ces enfants de cour d'école, ce sont des enfants qui souvent font des entraînements en club. Donc, ils sont bien plus entraînés. Donc, ils ne sont pas meilleurs. Ils ont juste plus d'entraînement. J'aime dire que moi, j'ai plutôt confiance en moi. en tennis parce que je m'entraîne. Par contre, je n'ai pas confiance en moi en couture parce que je ne m'entraîne pas. Ça veut dire que je suis débutante en couture. Ton petit garçon, si il ne fait pas de foot en club, forcément qu'il n'aura pas le même niveau que le petit garçon qui va s'entraîner. Donc, il ne peut pas avoir la même confiance en lui quand il n'est pas entraîné. Donc, il n'est pas nul. Il est forcément débutant ou confirmé. Mais aucun enfant est bon ou mauvais en sport. Après, on a des prédispositions plus ou moins. Mais en tout cas, personne n'est nul. Il est forcément en manque d'entraînement.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce qui influence finalement le niveau sportif d'un enfant ?

  • Speaker #0

    Il faut prendre en compte aussi qu'il y a plusieurs activités sportives. C'est sûr qu'on ne demandera pas les mêmes prédispositions pour un joueur de basket ou pour une gymnaste. Et donc, forcément, il y aura des prédispositions physiques sur certaines activités. Si j'ai un enfant qui est très grand, bien sûr qu'on aura envie de le mettre en facilité en le mettant à du basketball. Si on a une fille très souple, on la mettra plutôt à la gymnastique. Donc il y aura des fois déjà des prédispositions physiques. Après l'environnement familial, bien évidemment. Si j'ai un papa ou une maman qui regardent les JO à longueur de journée ou qui sont câblés eux-mêmes dans des activités physiques et sportives, l'enfant va être dans un environnement dans lequel il va pouvoir observer et avoir envie de prendre comme modèle ses parents. et puis après Il y a, pour moi, la personnalité de l'enfant. La personnalité,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction de sa personnalité, il va aimer plutôt les sports qui vont être des sports de duel, comme le tennis, les scrims, où on va retrouver la compétitivité et toutes ces choses-là. D'autres enfants plus extravertis vont préférer des sports collectifs. Et puis des enfants plus individuels qui vont aimer, et dans des enfants un peu perfectionnistes, qui vont aimer des sports de chronomètre, comme la natation, ou des sports où ils se battent contre eux-mêmes. Donc, c'est vrai qu'en fonction aussi de la personnalité de l'enfant, Il va pouvoir choisir des activités dans lesquelles il va se retrouver plus à l'aise. Et c'est pour ça que c'est toujours intéressant dans les écoles. Je connaissais une école où le directeur proposait un maximum d'activités physiques, de sport, entre le CP et le CM2, pour que les enfants puissent goûter à beaucoup de sport. La semaine dernière, j'avais un petit garçon dans mon cabinet et je lui lançais des Legos. Et je lui disais, mais regarde, la trajectoire de balle est un truc très facile pour toi. Il a attrapé les Legos avec ses mains très facilement. Donc je lui disais, mais tous les sports de balle, tu vas être à l'aise, puisque tu as déjà cette prédisposition d'avoir un peu le coup d'œil. Et donc forcément qu'on va les inviter à aller vers des activités qui leur correspondent davantage.

  • Speaker #1

    Parce que justement, j'allais te demander si tu avais des astuces pour, en tant que parent, voir au vu de leur personnalité. les sports qui peuvent plus ou moins leur correspondre. On va leur jeter des Legos alors.

  • Speaker #0

    Alors on leur jette des Legos. Et ils doivent les attraper avec les mains. C'est mieux. Mais ça peut être aussi l'esprit de compétition. Quand j'étais prof de tennis, j'avais très vite des enfants au premier rendez-vous. Ils ne savaient pas encore faire ni un coup droit ni un revers. Ils voulaient faire des matchs. Et ça, c'est plutôt des compétiteurs. Donc c'est des enfants où ils vont aimer. Il y en a d'autres. Ce n'est pas la compétition qui va leur plaire. Ça va être par exemple l'équitation. Moi, j'ai une fille qui adore l'équitation, pas pour la compétition, mais pour la relation avec l'animal, pour la relation avec les copains, copines. Et donc, on peut être aussi dans une activité, pas seulement sur le côté compétition, mais aussi sur d'autres éléments.

  • Speaker #1

    Comment on peut stimuler notre enfant dans la pratique sportive ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut partir du principe que de toute façon, on aime quand on est bon. Donc ça, c'est déjà important de dire, la première chose, c'est de le mettre en réussite. Il y avait un entraîneur qui avait une équipe qui n'avait pas très confiance en elle. Ils les avaient entraînés dans un niveau très bas de département où ils avaient joué des matchs très faciles. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Ça veut dire qu'à un moment donné, les entraîner à gagner, les met sur une dynamique positive. Et donc, la phrase, ce n'est pas « quand on veut, on peut » . C'est « quand on peut, on veut » . Et là, il faut inviter nos enfants à être en réussite. Et c'est pour ça qu'on a fait du mini-tennis avec des balles plus adaptées. Pour les mettre en réussite et leur montrer que c'est par l'entraînement Et c'est par une adaptation aussi. Ça ne veut pas dire les laisser gagner, mais ça veut dire les mettre dans un environnement dans lequel ils vont pouvoir vraiment développer leurs capacités et physiques motrices.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, c'est vrai que les enfants ont souvent tendance à essayer peut-être plusieurs sports. Mais alors, quand ils en ont essayé comme ça, un, deux, trois, et que finalement, c'est toujours pas le bon, c'est là où peut-être tu as ce sentiment d'échec ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais bien sûr que l'enfant... L'enfant, il n'est pas débile. Il voit très bien qu'il fait plaisir à papa et maman aussi quand il réussit. Donc, ce qu'il faut aussi, ça va être de faire attention à ne pas valoriser toujours le résultat, mais simplement l'effort. Un enfant qui est déjà, je veux dire, qui va faire un footing, la première fois, il fait le tour en 5 minutes. La fois d'après, il fait le tour en 4 minutes 30. Mais peut-être qu'il ne sera pas dans un niveau national ou régional, mais n'empêche qu'il aura progressé. Et c'est peut-être que nous, les parents, il va falloir qu'on mette un peu plus le curseur sur la progression plus que sur le résultat. Vous savez, je dis toujours, si un enfant rate un match, on va lui dire, c'est pas grave. S'il réussit le match, on va faire un feu d'artifice. On va lui dire qu'on est fier de lui, qu'on est super. Et là, c'est là où on perd un peu l'enfant. Parce que l'enfant, de ce coup, il est persuadé qu'il doit être juste excellent partout. Alors que s'il comprend que c'est par l'entraînement qu'il va pouvoir progresser, si nous les parents, on voit plus le progrès que le résultat, on va pouvoir le motiver. Et donc un enfant, je dis toujours, ne soyez pas fier d'eux pour ce qu'ils font, mais soyez fiers d'eux pour ce qu'ils sont je suis fière de toi parce que tu existes et je suis content pour toi que tu aies gagné ton match et si tu l'as perdu ton match c'est peut-être qu'il y a des choses à corriger et on va s'entraîner encore et donc on met trop l'accent sur le résultat, c'est-à-dire qu'un enfant il va essayer une activité, il va rater ou en tout cas ça ne va pas lui convenir peut-être parce que l'entraîneur est trop sévère pour lui peut-être parce que les copains ne sont pas là et ça peut être plein de critères autres que sa disposition aussi sportive Certainement plein de...

  • Speaker #1

    paramètre à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et c'est là où il va falloir regarder si c'est l'environnement. Hier, ce petit garçon qui ne voulait pas faire de sport, et j'avoue que moi, voir des enfants qui ne sont qu'en école primaire dans leur activité scolaire et pas d'activité à côté, c'est un peu dommage. Donc, j'ai essayé de lui montrer qu'il pouvait aussi s'inscrire dans un club de sport avec son copain pour pouvoir dire, allez, on y va ensemble. Ça crée aussi des liens sociaux et une forme... de connexion à l'amitié et à plein d'autres valeurs. Et effectivement, l'entraîneur aura aussi une part de responsabilité. C'est-à-dire, je dis toujours, quand j'étais prof de tennis et que le joueur se retrouvait sur le banc parce qu'il avait fait le bazar, je disais toujours aux entraîneurs, c'est que ta séance, elle n'est pas assez intéressante. Parce que tous les enfants sont enthousiastes. Ils ont tous envie de progresser. Ils ont tous envie d'être forts. Et donc, si on arrive à leur montrer que par des jeux, par de l'imagination, par des challenges, encore une fois, moi, quand je faisais le... Le choix des élèves, en capitaine d'équipe, je prenais justement ceux qui étaient les moins doués ou les moins entraînés. Et donc je les prenais comme responsables d'équipe pour qu'ils puissent être aussi eux de temps en temps à choisir. Et c'est aussi de retrouver un peu toutes ces interactions psychologiques qui vont nous permettre de temps en temps de montrer à l'enfant qu'il peut être fort.

  • Speaker #1

    donc en tant que parent on doit donner ou redonner confiance à nos enfants. Tu peux me faire une chouette liste ou alors la phrase impactante ? C'est déjà de dire,

  • Speaker #0

    il y a une nuance qu'on ne fait pas souvent, c'est l'estime de soi et la confiance en soi. L'estime de soi, c'est la valeur qu'on se donne. Est-ce que mon enfant se donne de l'amour pour lui-même ? Est-ce qu'il s'aime ? Est-ce qu'il a de l'amour pour lui ? Donc déjà, ça c'est important. Un enfant qui va avoir de l'amour pour lui sera déjà un peu plus indulgent avec lui-même. Et ça c'est important, c'est de dire, vous savez, je dis que depuis notre enfance, on a une partie de nous qui est très jugeante, qui est très dure avec nous-mêmes. C'est comme si on n'avait pas le droit de rater. Donc si l'enfant a de l'amour pour lui, c'est déjà plutôt chouette parce que ça veut dire qu'il a une bonne estime de lui. Après, la confiance c'est j'ose, j'essaye. Et donc à partir du moment où j'ai une bonne estime de moi, si j'essaye et que je rate, je vais me dire bon il faut que je m'entraîne plus ou c'est pas un sport pour moi. Par contre si j'ai pas d'estime de moi et que je rate, c'est là que je vais me dévaloriser. Le gros problème de nos enfants c'est qu'ils veulent pas perdre. Et dans notre société aujourd'hui où on les met tout le temps en réussite, ça va être un vrai problème aussi. Je dis toujours aux enfants, si je rentre sur un terrain de tennis et que j'ai peur de perdre le match, je vais jouer petit bras et je vais jouer comme un pied parce que je vais être bloquée, je ne vais pas être relâchée. Par contre, si j'ai intégré que je pouvais perdre le match, si c'est ok pour moi d'intégrer, ça ne veut pas dire que je suis loser, ça veut dire que j'ai compris que je pouvais perdre le match parce que c'est la réalité d'aller se confronter à quelqu'un d'autre. Et là, je rentrerai sur le terrain avec un bras relâché parce que je sais que je peux perdre, mais je vais pouvoir jouer le match à fond puisque je vais être... être en phase avec ça. La peur va venir scléroser tout. Et je pense que les parents ont peur pour les enfants. Donc forcément que c'est aussi la façon dont vous, les parents, vous allez croire en vos enfants.

  • Speaker #1

    C'est certainement nous qui leur mettons le plus de barrières, j'imagine.

  • Speaker #0

    En tout cas, on a nos peurs, on a peur pour eux, on veut qu'ils soient en réussite, on a l'impression que quand ils perdent, ils sont malheureux. Non, ils sont tristes, c'est tout dans le sens où t'as perdu. Moi, je dis des fois aux enfants, tu préfères gagner ou tu préfères perdre ? Et les enfants me répondent cette phrase d'adulte qui est « l'important c'est de participer » . Je leur dis « ça va pas non, moi quand je fais un match, j'ai envie de le gagner. Moi je viens pas pour participer quand je fais une compétition, je viens pour la gagner. Mais j'ai intégré que je pouvais perdre. »

  • Speaker #1

    Mais en disant cette phrase, on a l'impression qu'on les protège.

  • Speaker #0

    « Eh ben ouais mais non, parce qu'un compétiteur il vient pas pour participer. Je viens pas faire la passadisse, je vais venir essayer de battre l'autre. Donc bien sûr qu'il faut que je reste un compétiteur et que l'important soit de gagner. Il faut juste que j'intègre. » que de temps en temps, il va falloir serrer la main à l'autre et de lui dire bien joué parce qu'il aura été meilleur que nous ce jour-là. Mais dire aux enfants l'importance c'est de participer, on n'en fait pas des champions, on en fait des passes à 10. Donc potentiellement, ce n'est pas l'esprit du compétiteur. Un compétiteur, il veut gagner. Donc c'est aussi ça un état d'esprit. Moi, je ne joue pas un match de tennis pour participer. Je le joue pour gagner. J'ai juste compris que de temps en temps, j'allais le perdre. Donc inculquer aussi ça à nos enfants. Par contre, effectivement, Non, mais... Même dans les jeux de société, les enfants qui ne peuvent pas perdre, c'est un vrai problème parce qu'ils ne se confrontent plus du tout à cette réalité. Et en même temps, un vrai champion, c'est un mauvais perdant. C'est quelqu'un qui aura la niaque pour gagner.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Est-ce que les mauvais perdants, quand tu vois tes enfants jouer à des jeux de société et des mauvais perdants, est-ce que tu te dis, lui, ça va être un champion, ça va être un compétiteur ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ça sera un compétiteur. Ça veut dire qu'effectivement, il n'est pas indifférent et il ne s'en fiche pas. Donc oui, je pense que les mauvais perdants sont plutôt des compétiteurs. Et donc, les amener à de la compétition, ça va être quelque chose qui va être chouette. Et encore une fois, si on gagne nos matchs, on va être bien plus intéressé pour en rejouer. Et encore une fois, la spirale doit être positive. Donc si la spirale est négative, il faut peut-être arrêter un peu la compétition. Il faut peut-être faire plus d'entraînement. Il faut peut-être rechanger quelques curseurs pour que l'enfant reste en réussite. Sinon c'est compliqué, on arrête tous un sport si on est en échec.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de jobs à faire pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'effectivement, c'est les premiers. Vous savez, je dis toujours quand mon entraîneur de tennis me regardait jouer ou mes parents me regardaient jouer, s'il se cachait le visage parce que j'avais raté la balle ou si j'entends quelqu'un dire quel blaireau parce qu'il est passé au travers du pénalty, on a envie de dire ça va quoi. c'est aussi notre exigence qui de temps en temps va être aussi le miroir de tout ça ou au contraire la peur pour notre enfant, quand il sort du terrain qu'il a perdu, qu'on lui dit c'est pas grave Je veux dire, il n'est pas capable d'entendre ça. Il est dégoûté d'avoir perdu. J'espère bien qu'il est dégoûté d'avoir perdu. Donc, ce qu'on doit lui dire, c'est « mince, t'es passé au travers aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'a manqué ? » « Bah, j'ai pas bien joué » ou « j'ai pas fait ça, ça, ça » . Ok, c'est peut-être intéressant d'aller t'entraîner pour justement te servir de ça. L'idée,

  • Speaker #1

    c'est plutôt un peu d'analyser l'échec, finalement.

  • Speaker #0

    C'est de ne pas partir sur le résultat. Le gros problème, je pense, c'est qu'on est trop victoire-défaite. le curseur pour moi c'est l'effort et l'état d'esprit Si l'enfant est dans un bon état d'esprit, qu'il est dans l'effort, c'est l'effort. Moi, je dis toujours, je regarde les abdos des joueurs de foot, ils ont des super abdos. Ce n'est pas du talent. Je dis toujours que quand tu les vois enlever leur t-shirt et qu'ils ont des tablettes de chocolat, ils n'ont pas fait la passe à dix avec leurs petits pieds. Ça veut dire quand même qu'à un moment donné, il faut inculquer à l'enfant que quelle que soit l'activité qu'il fasse, sportive ou autre, c'est quand même toujours l'entraînement qui va lui permettre de performer. C'est plutôt de développer la capacité à l'effort, le goût de l'effort. Pour moi, c'est juste qu'il sorte de son canapé qui est important. Moi, un enfant, il faut qu'il bouge. Un enfant qui va rester dans le canapé, ça me pose problème. S'il va au sport pour voir ses copains ou faire juste des activités de loisirs, c'est OK. Mais il faut qu'il sorte du canapé. Je crois que c'est aussi ça un petit peu l'état d'esprit du sport.

  • Speaker #1

    Tu as des références à nous donner, je ne sais pas, en termes de... de bouquins, de vidéos, de films qui peuvent être inspirants. Alors pour les adultes,

  • Speaker #0

    moi j'aime beaucoup Miracle Morning, qui est un livre justement qui dit, faites un peu de sport le matin à votre activité et vous verrez que ça donne un état d'esprit. Et pour l'avoir pratiqué, je me rends compte que ça donne vraiment un bel état d'esprit. Les films que j'ai beaucoup aimé sur le sport, c'est Billy Elliot, ce petit garçon qui se met à la danse, qui est vraiment chouette. Et ce film qui s'appelle Eddie the Eagle. C'est un jeune homme qui veut être champion olympique. Et en fait, il se donne les moyens de devenir champion olympique. C'est vraiment une belle histoire avec beaucoup d'humour. C'est un très beau film. Et puis, j'avais une petite vidéo de tennis, forcément, parce qu'on est un peu dans ce domaine, d'un entraîneur qui était à coacher un peu sa fille sur le banc quand elle se retrouve au troisième set mené 4-1. Et où il essaye de lui montrer à quel point il croit en elle pour la rebooster et la faire repartir sur le terrain avec un... un autre état d'esprit. Si je crois que je peux gagner, j'ai beaucoup plus de chances de gagner que si je crois que je vais perdre. Et c'est très intéressant aussi de le faire de cette manière-là.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens des vidéos et des bouquins et des films.

  • Speaker #0

    Si on doit faire une conclusion, qu'est-ce que tu me dirais ? Qu'est-ce que tu nous dirais ? Alors, je dirais que déjà, tous nos enfants sont formidables. Et ça, on va rester là-dessus parce que ça, c'est vrai que c'est non négociable pour moi en disant qu'il n'y en a aucun de nul. C'est une évidence. Ils sont soit débutants, soit confirmés. Donc ça prouve que tout est entraînement. Ça reste aussi pour moi une conclusion en disant valorisons l'effort pour les amener à être encore plus dans l'entraînement et pour valoriser l'état d'esprit et pas le résultat. Et puis effectivement de dire si on croit en eux, s'ils croient en eux, c'est vraiment pour moi très très important.

  • Speaker #1

    Merci Karine pour tous tes précieux conseils et promis nous sortirons tous et toutes de notre canapé. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager à votre famille, vos amis et sur vos réseaux. Abonnez-vous à la chaîne de podcast d'Hécatlon pour recevoir les nouveaux épisodes. En parlant de nouvel épisode, la semaine prochaine, c'est la sortie d'un long format. On retrouve Jean, un sportif ordinaire qui a fait quelque chose d'extraordinaire. Je pense qu'il va nous parler d'un grand glacier d'Europe. Bonne semaine, merci !

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Pour la rentrée, on réécoute un épisode phare de la chaîne, celui où parle sport, confiance en soi et enfant avec Karine Weber, psychologue. Experte des relations humaines, elle encourage et stimule les enfants et les adolescent•es dans leurs projets de vie en s'assurant de leur bonne santé mentale. Le sport peut-il aider un•e enfant à gagner confiance en soi ? D'ailleurs, qu'est-ce qui influence le niveau sportif d'un enfant ? Sa prédisposition physique ? Son environnement familial ? En tant que parent, comment bien accompagner ses enfants et comment (re)donner confiance à nos enfants ? Bonne écoute !


Livre de Karine Weber : Croire, oser, rire https://www.cocottes-magazine.fr/on-a-lu-croire-oser-rire-de-karine-weber/ 

Miracle Morning de Hal Elrod : https://miraclemorning.com/ 


Références citées dans l'épisode 👇

La vraie intelligence d'Albert Jacquard : https://www.youtube.com/watch?v=DpzRONla_RU 

Vidéo de l'entraineur : https://www.facebook.com/watch/?v=1488563707953976 

BILLY ELLIOT (2000), de Stephen Daldry

EDDIE THE EAGLE (2016) de Dexter Fletcher


Je vous souhaite une belle écoute !

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On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur :Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    À vos marques ! Je suis Karine, j'exerce le métier aujourd'hui de psychologue depuis 15 ans, avec des jeunes et des adultes. Et j'ai été avant ça, dans une première vie professionnelle, prof de tennis. Là on va parler un petit peu des enfants, parce qu'effectivement c'est de dire, tous nos jeunes qui sont aujourd'hui élèves, j'aimerais bien qu'ils ne soient pas qu'élèves, et donc qu'on puisse les faire aussi s'épanouir et se découvrir à travers des activités sportives. Et je pense que ça peut être intéressant.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Conseils de sportifs. Ce podcast est un podcast utile. Il vous accompagne dans la pratique, répond à des questions que vous vous posez, vous aide à reprendre le sport et depuis peu, vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Comme promis la semaine dernière, on continue sur le thème des enfants. Et aujourd'hui, je reçois Karine. Karine, il faut que je t'explique quelque chose. Je dois dire que mon fils n'est pas forcément un grand champion du monde, un grand athlète. Il aime le sport, mais ce n'est pas la star des cours de récréation. C'est-à-dire que ce n'est pas forcément lui qu'on va venir chercher pour constituer une équipe. Néanmoins, il aime le sport. Ma grande question, finalement, c'est est-ce que mon enfant ne se sent pas nul en sport ? Et si c'est le cas, comment moi, je peux l'accompagner ?

  • Speaker #0

    Alors, pour un petit peu clarifier, ça serait de dire, il aime le sport. Pour moi, c'est l'essentiel. À partir du moment où il y prend du plaisir, il va avoir envie de s'entraîner et c'est super. C'est vrai que dans une cour d'école, tu as intérêt à aimer le foot. Parce que c'est quand même le sport qui va être le sport vedette. Et ça veut dire que peut-être que ton enfant se retrouve plus à l'aise dans des sports de précision, comme le tir à l'arc ou des sports comme l'escrime qui vont être... Des sports, à mon sens, plus câblés sur le cérébral que sur le jeu de jambes. Et donc, il ne va pas se retrouver dans des activités qui seront forcément son dada. Et donc, le résumé à son niveau, je ne suis pas bon en sport parce que dans la cour d'école, je ne suis pas entraîné. Et encore une fois, ces enfants de cour d'école, ce sont des enfants qui souvent font des entraînements en club. Donc, ils sont bien plus entraînés. Donc, ils ne sont pas meilleurs. Ils ont juste plus d'entraînement. J'aime dire que moi, j'ai plutôt confiance en moi. en tennis parce que je m'entraîne. Par contre, je n'ai pas confiance en moi en couture parce que je ne m'entraîne pas. Ça veut dire que je suis débutante en couture. Ton petit garçon, si il ne fait pas de foot en club, forcément qu'il n'aura pas le même niveau que le petit garçon qui va s'entraîner. Donc, il ne peut pas avoir la même confiance en lui quand il n'est pas entraîné. Donc, il n'est pas nul. Il est forcément débutant ou confirmé. Mais aucun enfant est bon ou mauvais en sport. Après, on a des prédispositions plus ou moins. Mais en tout cas, personne n'est nul. Il est forcément en manque d'entraînement.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce qui influence finalement le niveau sportif d'un enfant ?

  • Speaker #0

    Il faut prendre en compte aussi qu'il y a plusieurs activités sportives. C'est sûr qu'on ne demandera pas les mêmes prédispositions pour un joueur de basket ou pour une gymnaste. Et donc, forcément, il y aura des prédispositions physiques sur certaines activités. Si j'ai un enfant qui est très grand, bien sûr qu'on aura envie de le mettre en facilité en le mettant à du basketball. Si on a une fille très souple, on la mettra plutôt à la gymnastique. Donc il y aura des fois déjà des prédispositions physiques. Après l'environnement familial, bien évidemment. Si j'ai un papa ou une maman qui regardent les JO à longueur de journée ou qui sont câblés eux-mêmes dans des activités physiques et sportives, l'enfant va être dans un environnement dans lequel il va pouvoir observer et avoir envie de prendre comme modèle ses parents. et puis après Il y a, pour moi, la personnalité de l'enfant. La personnalité,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction de sa personnalité, il va aimer plutôt les sports qui vont être des sports de duel, comme le tennis, les scrims, où on va retrouver la compétitivité et toutes ces choses-là. D'autres enfants plus extravertis vont préférer des sports collectifs. Et puis des enfants plus individuels qui vont aimer, et dans des enfants un peu perfectionnistes, qui vont aimer des sports de chronomètre, comme la natation, ou des sports où ils se battent contre eux-mêmes. Donc, c'est vrai qu'en fonction aussi de la personnalité de l'enfant, Il va pouvoir choisir des activités dans lesquelles il va se retrouver plus à l'aise. Et c'est pour ça que c'est toujours intéressant dans les écoles. Je connaissais une école où le directeur proposait un maximum d'activités physiques, de sport, entre le CP et le CM2, pour que les enfants puissent goûter à beaucoup de sport. La semaine dernière, j'avais un petit garçon dans mon cabinet et je lui lançais des Legos. Et je lui disais, mais regarde, la trajectoire de balle est un truc très facile pour toi. Il a attrapé les Legos avec ses mains très facilement. Donc je lui disais, mais tous les sports de balle, tu vas être à l'aise, puisque tu as déjà cette prédisposition d'avoir un peu le coup d'œil. Et donc forcément qu'on va les inviter à aller vers des activités qui leur correspondent davantage.

  • Speaker #1

    Parce que justement, j'allais te demander si tu avais des astuces pour, en tant que parent, voir au vu de leur personnalité. les sports qui peuvent plus ou moins leur correspondre. On va leur jeter des Legos alors.

  • Speaker #0

    Alors on leur jette des Legos. Et ils doivent les attraper avec les mains. C'est mieux. Mais ça peut être aussi l'esprit de compétition. Quand j'étais prof de tennis, j'avais très vite des enfants au premier rendez-vous. Ils ne savaient pas encore faire ni un coup droit ni un revers. Ils voulaient faire des matchs. Et ça, c'est plutôt des compétiteurs. Donc c'est des enfants où ils vont aimer. Il y en a d'autres. Ce n'est pas la compétition qui va leur plaire. Ça va être par exemple l'équitation. Moi, j'ai une fille qui adore l'équitation, pas pour la compétition, mais pour la relation avec l'animal, pour la relation avec les copains, copines. Et donc, on peut être aussi dans une activité, pas seulement sur le côté compétition, mais aussi sur d'autres éléments.

  • Speaker #1

    Comment on peut stimuler notre enfant dans la pratique sportive ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut partir du principe que de toute façon, on aime quand on est bon. Donc ça, c'est déjà important de dire, la première chose, c'est de le mettre en réussite. Il y avait un entraîneur qui avait une équipe qui n'avait pas très confiance en elle. Ils les avaient entraînés dans un niveau très bas de département où ils avaient joué des matchs très faciles. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Ça veut dire qu'à un moment donné, les entraîner à gagner, les met sur une dynamique positive. Et donc, la phrase, ce n'est pas « quand on veut, on peut » . C'est « quand on peut, on veut » . Et là, il faut inviter nos enfants à être en réussite. Et c'est pour ça qu'on a fait du mini-tennis avec des balles plus adaptées. Pour les mettre en réussite et leur montrer que c'est par l'entraînement Et c'est par une adaptation aussi. Ça ne veut pas dire les laisser gagner, mais ça veut dire les mettre dans un environnement dans lequel ils vont pouvoir vraiment développer leurs capacités et physiques motrices.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, c'est vrai que les enfants ont souvent tendance à essayer peut-être plusieurs sports. Mais alors, quand ils en ont essayé comme ça, un, deux, trois, et que finalement, c'est toujours pas le bon, c'est là où peut-être tu as ce sentiment d'échec ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais bien sûr que l'enfant... L'enfant, il n'est pas débile. Il voit très bien qu'il fait plaisir à papa et maman aussi quand il réussit. Donc, ce qu'il faut aussi, ça va être de faire attention à ne pas valoriser toujours le résultat, mais simplement l'effort. Un enfant qui est déjà, je veux dire, qui va faire un footing, la première fois, il fait le tour en 5 minutes. La fois d'après, il fait le tour en 4 minutes 30. Mais peut-être qu'il ne sera pas dans un niveau national ou régional, mais n'empêche qu'il aura progressé. Et c'est peut-être que nous, les parents, il va falloir qu'on mette un peu plus le curseur sur la progression plus que sur le résultat. Vous savez, je dis toujours, si un enfant rate un match, on va lui dire, c'est pas grave. S'il réussit le match, on va faire un feu d'artifice. On va lui dire qu'on est fier de lui, qu'on est super. Et là, c'est là où on perd un peu l'enfant. Parce que l'enfant, de ce coup, il est persuadé qu'il doit être juste excellent partout. Alors que s'il comprend que c'est par l'entraînement qu'il va pouvoir progresser, si nous les parents, on voit plus le progrès que le résultat, on va pouvoir le motiver. Et donc un enfant, je dis toujours, ne soyez pas fier d'eux pour ce qu'ils font, mais soyez fiers d'eux pour ce qu'ils sont je suis fière de toi parce que tu existes et je suis content pour toi que tu aies gagné ton match et si tu l'as perdu ton match c'est peut-être qu'il y a des choses à corriger et on va s'entraîner encore et donc on met trop l'accent sur le résultat, c'est-à-dire qu'un enfant il va essayer une activité, il va rater ou en tout cas ça ne va pas lui convenir peut-être parce que l'entraîneur est trop sévère pour lui peut-être parce que les copains ne sont pas là et ça peut être plein de critères autres que sa disposition aussi sportive Certainement plein de...

  • Speaker #1

    paramètre à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et c'est là où il va falloir regarder si c'est l'environnement. Hier, ce petit garçon qui ne voulait pas faire de sport, et j'avoue que moi, voir des enfants qui ne sont qu'en école primaire dans leur activité scolaire et pas d'activité à côté, c'est un peu dommage. Donc, j'ai essayé de lui montrer qu'il pouvait aussi s'inscrire dans un club de sport avec son copain pour pouvoir dire, allez, on y va ensemble. Ça crée aussi des liens sociaux et une forme... de connexion à l'amitié et à plein d'autres valeurs. Et effectivement, l'entraîneur aura aussi une part de responsabilité. C'est-à-dire, je dis toujours, quand j'étais prof de tennis et que le joueur se retrouvait sur le banc parce qu'il avait fait le bazar, je disais toujours aux entraîneurs, c'est que ta séance, elle n'est pas assez intéressante. Parce que tous les enfants sont enthousiastes. Ils ont tous envie de progresser. Ils ont tous envie d'être forts. Et donc, si on arrive à leur montrer que par des jeux, par de l'imagination, par des challenges, encore une fois, moi, quand je faisais le... Le choix des élèves, en capitaine d'équipe, je prenais justement ceux qui étaient les moins doués ou les moins entraînés. Et donc je les prenais comme responsables d'équipe pour qu'ils puissent être aussi eux de temps en temps à choisir. Et c'est aussi de retrouver un peu toutes ces interactions psychologiques qui vont nous permettre de temps en temps de montrer à l'enfant qu'il peut être fort.

  • Speaker #1

    donc en tant que parent on doit donner ou redonner confiance à nos enfants. Tu peux me faire une chouette liste ou alors la phrase impactante ? C'est déjà de dire,

  • Speaker #0

    il y a une nuance qu'on ne fait pas souvent, c'est l'estime de soi et la confiance en soi. L'estime de soi, c'est la valeur qu'on se donne. Est-ce que mon enfant se donne de l'amour pour lui-même ? Est-ce qu'il s'aime ? Est-ce qu'il a de l'amour pour lui ? Donc déjà, ça c'est important. Un enfant qui va avoir de l'amour pour lui sera déjà un peu plus indulgent avec lui-même. Et ça c'est important, c'est de dire, vous savez, je dis que depuis notre enfance, on a une partie de nous qui est très jugeante, qui est très dure avec nous-mêmes. C'est comme si on n'avait pas le droit de rater. Donc si l'enfant a de l'amour pour lui, c'est déjà plutôt chouette parce que ça veut dire qu'il a une bonne estime de lui. Après, la confiance c'est j'ose, j'essaye. Et donc à partir du moment où j'ai une bonne estime de moi, si j'essaye et que je rate, je vais me dire bon il faut que je m'entraîne plus ou c'est pas un sport pour moi. Par contre si j'ai pas d'estime de moi et que je rate, c'est là que je vais me dévaloriser. Le gros problème de nos enfants c'est qu'ils veulent pas perdre. Et dans notre société aujourd'hui où on les met tout le temps en réussite, ça va être un vrai problème aussi. Je dis toujours aux enfants, si je rentre sur un terrain de tennis et que j'ai peur de perdre le match, je vais jouer petit bras et je vais jouer comme un pied parce que je vais être bloquée, je ne vais pas être relâchée. Par contre, si j'ai intégré que je pouvais perdre le match, si c'est ok pour moi d'intégrer, ça ne veut pas dire que je suis loser, ça veut dire que j'ai compris que je pouvais perdre le match parce que c'est la réalité d'aller se confronter à quelqu'un d'autre. Et là, je rentrerai sur le terrain avec un bras relâché parce que je sais que je peux perdre, mais je vais pouvoir jouer le match à fond puisque je vais être... être en phase avec ça. La peur va venir scléroser tout. Et je pense que les parents ont peur pour les enfants. Donc forcément que c'est aussi la façon dont vous, les parents, vous allez croire en vos enfants.

  • Speaker #1

    C'est certainement nous qui leur mettons le plus de barrières, j'imagine.

  • Speaker #0

    En tout cas, on a nos peurs, on a peur pour eux, on veut qu'ils soient en réussite, on a l'impression que quand ils perdent, ils sont malheureux. Non, ils sont tristes, c'est tout dans le sens où t'as perdu. Moi, je dis des fois aux enfants, tu préfères gagner ou tu préfères perdre ? Et les enfants me répondent cette phrase d'adulte qui est « l'important c'est de participer » . Je leur dis « ça va pas non, moi quand je fais un match, j'ai envie de le gagner. Moi je viens pas pour participer quand je fais une compétition, je viens pour la gagner. Mais j'ai intégré que je pouvais perdre. »

  • Speaker #1

    Mais en disant cette phrase, on a l'impression qu'on les protège.

  • Speaker #0

    « Eh ben ouais mais non, parce qu'un compétiteur il vient pas pour participer. Je viens pas faire la passadisse, je vais venir essayer de battre l'autre. Donc bien sûr qu'il faut que je reste un compétiteur et que l'important soit de gagner. Il faut juste que j'intègre. » que de temps en temps, il va falloir serrer la main à l'autre et de lui dire bien joué parce qu'il aura été meilleur que nous ce jour-là. Mais dire aux enfants l'importance c'est de participer, on n'en fait pas des champions, on en fait des passes à 10. Donc potentiellement, ce n'est pas l'esprit du compétiteur. Un compétiteur, il veut gagner. Donc c'est aussi ça un état d'esprit. Moi, je ne joue pas un match de tennis pour participer. Je le joue pour gagner. J'ai juste compris que de temps en temps, j'allais le perdre. Donc inculquer aussi ça à nos enfants. Par contre, effectivement, Non, mais... Même dans les jeux de société, les enfants qui ne peuvent pas perdre, c'est un vrai problème parce qu'ils ne se confrontent plus du tout à cette réalité. Et en même temps, un vrai champion, c'est un mauvais perdant. C'est quelqu'un qui aura la niaque pour gagner.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Est-ce que les mauvais perdants, quand tu vois tes enfants jouer à des jeux de société et des mauvais perdants, est-ce que tu te dis, lui, ça va être un champion, ça va être un compétiteur ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ça sera un compétiteur. Ça veut dire qu'effectivement, il n'est pas indifférent et il ne s'en fiche pas. Donc oui, je pense que les mauvais perdants sont plutôt des compétiteurs. Et donc, les amener à de la compétition, ça va être quelque chose qui va être chouette. Et encore une fois, si on gagne nos matchs, on va être bien plus intéressé pour en rejouer. Et encore une fois, la spirale doit être positive. Donc si la spirale est négative, il faut peut-être arrêter un peu la compétition. Il faut peut-être faire plus d'entraînement. Il faut peut-être rechanger quelques curseurs pour que l'enfant reste en réussite. Sinon c'est compliqué, on arrête tous un sport si on est en échec.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de jobs à faire pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'effectivement, c'est les premiers. Vous savez, je dis toujours quand mon entraîneur de tennis me regardait jouer ou mes parents me regardaient jouer, s'il se cachait le visage parce que j'avais raté la balle ou si j'entends quelqu'un dire quel blaireau parce qu'il est passé au travers du pénalty, on a envie de dire ça va quoi. c'est aussi notre exigence qui de temps en temps va être aussi le miroir de tout ça ou au contraire la peur pour notre enfant, quand il sort du terrain qu'il a perdu, qu'on lui dit c'est pas grave Je veux dire, il n'est pas capable d'entendre ça. Il est dégoûté d'avoir perdu. J'espère bien qu'il est dégoûté d'avoir perdu. Donc, ce qu'on doit lui dire, c'est « mince, t'es passé au travers aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'a manqué ? » « Bah, j'ai pas bien joué » ou « j'ai pas fait ça, ça, ça » . Ok, c'est peut-être intéressant d'aller t'entraîner pour justement te servir de ça. L'idée,

  • Speaker #1

    c'est plutôt un peu d'analyser l'échec, finalement.

  • Speaker #0

    C'est de ne pas partir sur le résultat. Le gros problème, je pense, c'est qu'on est trop victoire-défaite. le curseur pour moi c'est l'effort et l'état d'esprit Si l'enfant est dans un bon état d'esprit, qu'il est dans l'effort, c'est l'effort. Moi, je dis toujours, je regarde les abdos des joueurs de foot, ils ont des super abdos. Ce n'est pas du talent. Je dis toujours que quand tu les vois enlever leur t-shirt et qu'ils ont des tablettes de chocolat, ils n'ont pas fait la passe à dix avec leurs petits pieds. Ça veut dire quand même qu'à un moment donné, il faut inculquer à l'enfant que quelle que soit l'activité qu'il fasse, sportive ou autre, c'est quand même toujours l'entraînement qui va lui permettre de performer. C'est plutôt de développer la capacité à l'effort, le goût de l'effort. Pour moi, c'est juste qu'il sorte de son canapé qui est important. Moi, un enfant, il faut qu'il bouge. Un enfant qui va rester dans le canapé, ça me pose problème. S'il va au sport pour voir ses copains ou faire juste des activités de loisirs, c'est OK. Mais il faut qu'il sorte du canapé. Je crois que c'est aussi ça un petit peu l'état d'esprit du sport.

  • Speaker #1

    Tu as des références à nous donner, je ne sais pas, en termes de... de bouquins, de vidéos, de films qui peuvent être inspirants. Alors pour les adultes,

  • Speaker #0

    moi j'aime beaucoup Miracle Morning, qui est un livre justement qui dit, faites un peu de sport le matin à votre activité et vous verrez que ça donne un état d'esprit. Et pour l'avoir pratiqué, je me rends compte que ça donne vraiment un bel état d'esprit. Les films que j'ai beaucoup aimé sur le sport, c'est Billy Elliot, ce petit garçon qui se met à la danse, qui est vraiment chouette. Et ce film qui s'appelle Eddie the Eagle. C'est un jeune homme qui veut être champion olympique. Et en fait, il se donne les moyens de devenir champion olympique. C'est vraiment une belle histoire avec beaucoup d'humour. C'est un très beau film. Et puis, j'avais une petite vidéo de tennis, forcément, parce qu'on est un peu dans ce domaine, d'un entraîneur qui était à coacher un peu sa fille sur le banc quand elle se retrouve au troisième set mené 4-1. Et où il essaye de lui montrer à quel point il croit en elle pour la rebooster et la faire repartir sur le terrain avec un... un autre état d'esprit. Si je crois que je peux gagner, j'ai beaucoup plus de chances de gagner que si je crois que je vais perdre. Et c'est très intéressant aussi de le faire de cette manière-là.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens des vidéos et des bouquins et des films.

  • Speaker #0

    Si on doit faire une conclusion, qu'est-ce que tu me dirais ? Qu'est-ce que tu nous dirais ? Alors, je dirais que déjà, tous nos enfants sont formidables. Et ça, on va rester là-dessus parce que ça, c'est vrai que c'est non négociable pour moi en disant qu'il n'y en a aucun de nul. C'est une évidence. Ils sont soit débutants, soit confirmés. Donc ça prouve que tout est entraînement. Ça reste aussi pour moi une conclusion en disant valorisons l'effort pour les amener à être encore plus dans l'entraînement et pour valoriser l'état d'esprit et pas le résultat. Et puis effectivement de dire si on croit en eux, s'ils croient en eux, c'est vraiment pour moi très très important.

  • Speaker #1

    Merci Karine pour tous tes précieux conseils et promis nous sortirons tous et toutes de notre canapé. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager à votre famille, vos amis et sur vos réseaux. Abonnez-vous à la chaîne de podcast d'Hécatlon pour recevoir les nouveaux épisodes. En parlant de nouvel épisode, la semaine prochaine, c'est la sortie d'un long format. On retrouve Jean, un sportif ordinaire qui a fait quelque chose d'extraordinaire. Je pense qu'il va nous parler d'un grand glacier d'Europe. Bonne semaine, merci !

Description

Pour la rentrée, on réécoute un épisode phare de la chaîne, celui où parle sport, confiance en soi et enfant avec Karine Weber, psychologue. Experte des relations humaines, elle encourage et stimule les enfants et les adolescent•es dans leurs projets de vie en s'assurant de leur bonne santé mentale. Le sport peut-il aider un•e enfant à gagner confiance en soi ? D'ailleurs, qu'est-ce qui influence le niveau sportif d'un enfant ? Sa prédisposition physique ? Son environnement familial ? En tant que parent, comment bien accompagner ses enfants et comment (re)donner confiance à nos enfants ? Bonne écoute !


Livre de Karine Weber : Croire, oser, rire https://www.cocottes-magazine.fr/on-a-lu-croire-oser-rire-de-karine-weber/ 

Miracle Morning de Hal Elrod : https://miraclemorning.com/ 


Références citées dans l'épisode 👇

La vraie intelligence d'Albert Jacquard : https://www.youtube.com/watch?v=DpzRONla_RU 

Vidéo de l'entraineur : https://www.facebook.com/watch/?v=1488563707953976 

BILLY ELLIOT (2000), de Stephen Daldry

EDDIE THE EAGLE (2016) de Dexter Fletcher


Je vous souhaite une belle écoute !

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Les Conseils de sportifs et des sportives, c’est le podcast de DECATHLON qui vous accompagne dans votre pratique sportive, qui vous aide à débuter ou à reprendre le sport. C’est aussi le podcast qui vous prouve que l’activité physique, c’est avant tout du plaisir ! Grâce aux conseils et astuces d'expert•es en la matière et aux partages d'expériences de vie de pratiquant•es, chaque épisode est une nouvelle occasion d'en apprendre un peu plus sur votre (future) passion !


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On nous le dit assez souvent : pratiquer une activité physique, c'est bon pour la santé. Ce qu'on nous dit moins c'est comment on s'y prend ? Par où on commence ? Plus que de vous voir accomplir un exploit sportif, notre plus grande fierté serait de vous faire aimer le sport, durablement. Parce que c'est ça, le secret de la motivation : trouver l'activité qui vous apporte la dose de joie qu'il vous faut dans votre quotidien.

Producteur :Pipo et Lola


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    À vos marques ! Je suis Karine, j'exerce le métier aujourd'hui de psychologue depuis 15 ans, avec des jeunes et des adultes. Et j'ai été avant ça, dans une première vie professionnelle, prof de tennis. Là on va parler un petit peu des enfants, parce qu'effectivement c'est de dire, tous nos jeunes qui sont aujourd'hui élèves, j'aimerais bien qu'ils ne soient pas qu'élèves, et donc qu'on puisse les faire aussi s'épanouir et se découvrir à travers des activités sportives. Et je pense que ça peut être intéressant.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Conseils de sportifs. Ce podcast est un podcast utile. Il vous accompagne dans la pratique, répond à des questions que vous vous posez, vous aide à reprendre le sport et depuis peu, vous partage des aventures de sportifs ordinaires qui font des choses extraordinaires. Comme promis la semaine dernière, on continue sur le thème des enfants. Et aujourd'hui, je reçois Karine. Karine, il faut que je t'explique quelque chose. Je dois dire que mon fils n'est pas forcément un grand champion du monde, un grand athlète. Il aime le sport, mais ce n'est pas la star des cours de récréation. C'est-à-dire que ce n'est pas forcément lui qu'on va venir chercher pour constituer une équipe. Néanmoins, il aime le sport. Ma grande question, finalement, c'est est-ce que mon enfant ne se sent pas nul en sport ? Et si c'est le cas, comment moi, je peux l'accompagner ?

  • Speaker #0

    Alors, pour un petit peu clarifier, ça serait de dire, il aime le sport. Pour moi, c'est l'essentiel. À partir du moment où il y prend du plaisir, il va avoir envie de s'entraîner et c'est super. C'est vrai que dans une cour d'école, tu as intérêt à aimer le foot. Parce que c'est quand même le sport qui va être le sport vedette. Et ça veut dire que peut-être que ton enfant se retrouve plus à l'aise dans des sports de précision, comme le tir à l'arc ou des sports comme l'escrime qui vont être... Des sports, à mon sens, plus câblés sur le cérébral que sur le jeu de jambes. Et donc, il ne va pas se retrouver dans des activités qui seront forcément son dada. Et donc, le résumé à son niveau, je ne suis pas bon en sport parce que dans la cour d'école, je ne suis pas entraîné. Et encore une fois, ces enfants de cour d'école, ce sont des enfants qui souvent font des entraînements en club. Donc, ils sont bien plus entraînés. Donc, ils ne sont pas meilleurs. Ils ont juste plus d'entraînement. J'aime dire que moi, j'ai plutôt confiance en moi. en tennis parce que je m'entraîne. Par contre, je n'ai pas confiance en moi en couture parce que je ne m'entraîne pas. Ça veut dire que je suis débutante en couture. Ton petit garçon, si il ne fait pas de foot en club, forcément qu'il n'aura pas le même niveau que le petit garçon qui va s'entraîner. Donc, il ne peut pas avoir la même confiance en lui quand il n'est pas entraîné. Donc, il n'est pas nul. Il est forcément débutant ou confirmé. Mais aucun enfant est bon ou mauvais en sport. Après, on a des prédispositions plus ou moins. Mais en tout cas, personne n'est nul. Il est forcément en manque d'entraînement.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce qui influence finalement le niveau sportif d'un enfant ?

  • Speaker #0

    Il faut prendre en compte aussi qu'il y a plusieurs activités sportives. C'est sûr qu'on ne demandera pas les mêmes prédispositions pour un joueur de basket ou pour une gymnaste. Et donc, forcément, il y aura des prédispositions physiques sur certaines activités. Si j'ai un enfant qui est très grand, bien sûr qu'on aura envie de le mettre en facilité en le mettant à du basketball. Si on a une fille très souple, on la mettra plutôt à la gymnastique. Donc il y aura des fois déjà des prédispositions physiques. Après l'environnement familial, bien évidemment. Si j'ai un papa ou une maman qui regardent les JO à longueur de journée ou qui sont câblés eux-mêmes dans des activités physiques et sportives, l'enfant va être dans un environnement dans lequel il va pouvoir observer et avoir envie de prendre comme modèle ses parents. et puis après Il y a, pour moi, la personnalité de l'enfant. La personnalité,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction de sa personnalité, il va aimer plutôt les sports qui vont être des sports de duel, comme le tennis, les scrims, où on va retrouver la compétitivité et toutes ces choses-là. D'autres enfants plus extravertis vont préférer des sports collectifs. Et puis des enfants plus individuels qui vont aimer, et dans des enfants un peu perfectionnistes, qui vont aimer des sports de chronomètre, comme la natation, ou des sports où ils se battent contre eux-mêmes. Donc, c'est vrai qu'en fonction aussi de la personnalité de l'enfant, Il va pouvoir choisir des activités dans lesquelles il va se retrouver plus à l'aise. Et c'est pour ça que c'est toujours intéressant dans les écoles. Je connaissais une école où le directeur proposait un maximum d'activités physiques, de sport, entre le CP et le CM2, pour que les enfants puissent goûter à beaucoup de sport. La semaine dernière, j'avais un petit garçon dans mon cabinet et je lui lançais des Legos. Et je lui disais, mais regarde, la trajectoire de balle est un truc très facile pour toi. Il a attrapé les Legos avec ses mains très facilement. Donc je lui disais, mais tous les sports de balle, tu vas être à l'aise, puisque tu as déjà cette prédisposition d'avoir un peu le coup d'œil. Et donc forcément qu'on va les inviter à aller vers des activités qui leur correspondent davantage.

  • Speaker #1

    Parce que justement, j'allais te demander si tu avais des astuces pour, en tant que parent, voir au vu de leur personnalité. les sports qui peuvent plus ou moins leur correspondre. On va leur jeter des Legos alors.

  • Speaker #0

    Alors on leur jette des Legos. Et ils doivent les attraper avec les mains. C'est mieux. Mais ça peut être aussi l'esprit de compétition. Quand j'étais prof de tennis, j'avais très vite des enfants au premier rendez-vous. Ils ne savaient pas encore faire ni un coup droit ni un revers. Ils voulaient faire des matchs. Et ça, c'est plutôt des compétiteurs. Donc c'est des enfants où ils vont aimer. Il y en a d'autres. Ce n'est pas la compétition qui va leur plaire. Ça va être par exemple l'équitation. Moi, j'ai une fille qui adore l'équitation, pas pour la compétition, mais pour la relation avec l'animal, pour la relation avec les copains, copines. Et donc, on peut être aussi dans une activité, pas seulement sur le côté compétition, mais aussi sur d'autres éléments.

  • Speaker #1

    Comment on peut stimuler notre enfant dans la pratique sportive ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut partir du principe que de toute façon, on aime quand on est bon. Donc ça, c'est déjà important de dire, la première chose, c'est de le mettre en réussite. Il y avait un entraîneur qui avait une équipe qui n'avait pas très confiance en elle. Ils les avaient entraînés dans un niveau très bas de département où ils avaient joué des matchs très faciles. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Et ils avaient gagné. Ça veut dire qu'à un moment donné, les entraîner à gagner, les met sur une dynamique positive. Et donc, la phrase, ce n'est pas « quand on veut, on peut » . C'est « quand on peut, on veut » . Et là, il faut inviter nos enfants à être en réussite. Et c'est pour ça qu'on a fait du mini-tennis avec des balles plus adaptées. Pour les mettre en réussite et leur montrer que c'est par l'entraînement Et c'est par une adaptation aussi. Ça ne veut pas dire les laisser gagner, mais ça veut dire les mettre dans un environnement dans lequel ils vont pouvoir vraiment développer leurs capacités et physiques motrices.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, c'est vrai que les enfants ont souvent tendance à essayer peut-être plusieurs sports. Mais alors, quand ils en ont essayé comme ça, un, deux, trois, et que finalement, c'est toujours pas le bon, c'est là où peut-être tu as ce sentiment d'échec ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais bien sûr que l'enfant... L'enfant, il n'est pas débile. Il voit très bien qu'il fait plaisir à papa et maman aussi quand il réussit. Donc, ce qu'il faut aussi, ça va être de faire attention à ne pas valoriser toujours le résultat, mais simplement l'effort. Un enfant qui est déjà, je veux dire, qui va faire un footing, la première fois, il fait le tour en 5 minutes. La fois d'après, il fait le tour en 4 minutes 30. Mais peut-être qu'il ne sera pas dans un niveau national ou régional, mais n'empêche qu'il aura progressé. Et c'est peut-être que nous, les parents, il va falloir qu'on mette un peu plus le curseur sur la progression plus que sur le résultat. Vous savez, je dis toujours, si un enfant rate un match, on va lui dire, c'est pas grave. S'il réussit le match, on va faire un feu d'artifice. On va lui dire qu'on est fier de lui, qu'on est super. Et là, c'est là où on perd un peu l'enfant. Parce que l'enfant, de ce coup, il est persuadé qu'il doit être juste excellent partout. Alors que s'il comprend que c'est par l'entraînement qu'il va pouvoir progresser, si nous les parents, on voit plus le progrès que le résultat, on va pouvoir le motiver. Et donc un enfant, je dis toujours, ne soyez pas fier d'eux pour ce qu'ils font, mais soyez fiers d'eux pour ce qu'ils sont je suis fière de toi parce que tu existes et je suis content pour toi que tu aies gagné ton match et si tu l'as perdu ton match c'est peut-être qu'il y a des choses à corriger et on va s'entraîner encore et donc on met trop l'accent sur le résultat, c'est-à-dire qu'un enfant il va essayer une activité, il va rater ou en tout cas ça ne va pas lui convenir peut-être parce que l'entraîneur est trop sévère pour lui peut-être parce que les copains ne sont pas là et ça peut être plein de critères autres que sa disposition aussi sportive Certainement plein de...

  • Speaker #1

    paramètre à prendre en compte.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et c'est là où il va falloir regarder si c'est l'environnement. Hier, ce petit garçon qui ne voulait pas faire de sport, et j'avoue que moi, voir des enfants qui ne sont qu'en école primaire dans leur activité scolaire et pas d'activité à côté, c'est un peu dommage. Donc, j'ai essayé de lui montrer qu'il pouvait aussi s'inscrire dans un club de sport avec son copain pour pouvoir dire, allez, on y va ensemble. Ça crée aussi des liens sociaux et une forme... de connexion à l'amitié et à plein d'autres valeurs. Et effectivement, l'entraîneur aura aussi une part de responsabilité. C'est-à-dire, je dis toujours, quand j'étais prof de tennis et que le joueur se retrouvait sur le banc parce qu'il avait fait le bazar, je disais toujours aux entraîneurs, c'est que ta séance, elle n'est pas assez intéressante. Parce que tous les enfants sont enthousiastes. Ils ont tous envie de progresser. Ils ont tous envie d'être forts. Et donc, si on arrive à leur montrer que par des jeux, par de l'imagination, par des challenges, encore une fois, moi, quand je faisais le... Le choix des élèves, en capitaine d'équipe, je prenais justement ceux qui étaient les moins doués ou les moins entraînés. Et donc je les prenais comme responsables d'équipe pour qu'ils puissent être aussi eux de temps en temps à choisir. Et c'est aussi de retrouver un peu toutes ces interactions psychologiques qui vont nous permettre de temps en temps de montrer à l'enfant qu'il peut être fort.

  • Speaker #1

    donc en tant que parent on doit donner ou redonner confiance à nos enfants. Tu peux me faire une chouette liste ou alors la phrase impactante ? C'est déjà de dire,

  • Speaker #0

    il y a une nuance qu'on ne fait pas souvent, c'est l'estime de soi et la confiance en soi. L'estime de soi, c'est la valeur qu'on se donne. Est-ce que mon enfant se donne de l'amour pour lui-même ? Est-ce qu'il s'aime ? Est-ce qu'il a de l'amour pour lui ? Donc déjà, ça c'est important. Un enfant qui va avoir de l'amour pour lui sera déjà un peu plus indulgent avec lui-même. Et ça c'est important, c'est de dire, vous savez, je dis que depuis notre enfance, on a une partie de nous qui est très jugeante, qui est très dure avec nous-mêmes. C'est comme si on n'avait pas le droit de rater. Donc si l'enfant a de l'amour pour lui, c'est déjà plutôt chouette parce que ça veut dire qu'il a une bonne estime de lui. Après, la confiance c'est j'ose, j'essaye. Et donc à partir du moment où j'ai une bonne estime de moi, si j'essaye et que je rate, je vais me dire bon il faut que je m'entraîne plus ou c'est pas un sport pour moi. Par contre si j'ai pas d'estime de moi et que je rate, c'est là que je vais me dévaloriser. Le gros problème de nos enfants c'est qu'ils veulent pas perdre. Et dans notre société aujourd'hui où on les met tout le temps en réussite, ça va être un vrai problème aussi. Je dis toujours aux enfants, si je rentre sur un terrain de tennis et que j'ai peur de perdre le match, je vais jouer petit bras et je vais jouer comme un pied parce que je vais être bloquée, je ne vais pas être relâchée. Par contre, si j'ai intégré que je pouvais perdre le match, si c'est ok pour moi d'intégrer, ça ne veut pas dire que je suis loser, ça veut dire que j'ai compris que je pouvais perdre le match parce que c'est la réalité d'aller se confronter à quelqu'un d'autre. Et là, je rentrerai sur le terrain avec un bras relâché parce que je sais que je peux perdre, mais je vais pouvoir jouer le match à fond puisque je vais être... être en phase avec ça. La peur va venir scléroser tout. Et je pense que les parents ont peur pour les enfants. Donc forcément que c'est aussi la façon dont vous, les parents, vous allez croire en vos enfants.

  • Speaker #1

    C'est certainement nous qui leur mettons le plus de barrières, j'imagine.

  • Speaker #0

    En tout cas, on a nos peurs, on a peur pour eux, on veut qu'ils soient en réussite, on a l'impression que quand ils perdent, ils sont malheureux. Non, ils sont tristes, c'est tout dans le sens où t'as perdu. Moi, je dis des fois aux enfants, tu préfères gagner ou tu préfères perdre ? Et les enfants me répondent cette phrase d'adulte qui est « l'important c'est de participer » . Je leur dis « ça va pas non, moi quand je fais un match, j'ai envie de le gagner. Moi je viens pas pour participer quand je fais une compétition, je viens pour la gagner. Mais j'ai intégré que je pouvais perdre. »

  • Speaker #1

    Mais en disant cette phrase, on a l'impression qu'on les protège.

  • Speaker #0

    « Eh ben ouais mais non, parce qu'un compétiteur il vient pas pour participer. Je viens pas faire la passadisse, je vais venir essayer de battre l'autre. Donc bien sûr qu'il faut que je reste un compétiteur et que l'important soit de gagner. Il faut juste que j'intègre. » que de temps en temps, il va falloir serrer la main à l'autre et de lui dire bien joué parce qu'il aura été meilleur que nous ce jour-là. Mais dire aux enfants l'importance c'est de participer, on n'en fait pas des champions, on en fait des passes à 10. Donc potentiellement, ce n'est pas l'esprit du compétiteur. Un compétiteur, il veut gagner. Donc c'est aussi ça un état d'esprit. Moi, je ne joue pas un match de tennis pour participer. Je le joue pour gagner. J'ai juste compris que de temps en temps, j'allais le perdre. Donc inculquer aussi ça à nos enfants. Par contre, effectivement, Non, mais... Même dans les jeux de société, les enfants qui ne peuvent pas perdre, c'est un vrai problème parce qu'ils ne se confrontent plus du tout à cette réalité. Et en même temps, un vrai champion, c'est un mauvais perdant. C'est quelqu'un qui aura la niaque pour gagner.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Est-ce que les mauvais perdants, quand tu vois tes enfants jouer à des jeux de société et des mauvais perdants, est-ce que tu te dis, lui, ça va être un champion, ça va être un compétiteur ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ça sera un compétiteur. Ça veut dire qu'effectivement, il n'est pas indifférent et il ne s'en fiche pas. Donc oui, je pense que les mauvais perdants sont plutôt des compétiteurs. Et donc, les amener à de la compétition, ça va être quelque chose qui va être chouette. Et encore une fois, si on gagne nos matchs, on va être bien plus intéressé pour en rejouer. Et encore une fois, la spirale doit être positive. Donc si la spirale est négative, il faut peut-être arrêter un peu la compétition. Il faut peut-être faire plus d'entraînement. Il faut peut-être rechanger quelques curseurs pour que l'enfant reste en réussite. Sinon c'est compliqué, on arrête tous un sport si on est en échec.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'il y a quand même pas mal de jobs à faire pour les parents.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'effectivement, c'est les premiers. Vous savez, je dis toujours quand mon entraîneur de tennis me regardait jouer ou mes parents me regardaient jouer, s'il se cachait le visage parce que j'avais raté la balle ou si j'entends quelqu'un dire quel blaireau parce qu'il est passé au travers du pénalty, on a envie de dire ça va quoi. c'est aussi notre exigence qui de temps en temps va être aussi le miroir de tout ça ou au contraire la peur pour notre enfant, quand il sort du terrain qu'il a perdu, qu'on lui dit c'est pas grave Je veux dire, il n'est pas capable d'entendre ça. Il est dégoûté d'avoir perdu. J'espère bien qu'il est dégoûté d'avoir perdu. Donc, ce qu'on doit lui dire, c'est « mince, t'es passé au travers aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'a manqué ? » « Bah, j'ai pas bien joué » ou « j'ai pas fait ça, ça, ça » . Ok, c'est peut-être intéressant d'aller t'entraîner pour justement te servir de ça. L'idée,

  • Speaker #1

    c'est plutôt un peu d'analyser l'échec, finalement.

  • Speaker #0

    C'est de ne pas partir sur le résultat. Le gros problème, je pense, c'est qu'on est trop victoire-défaite. le curseur pour moi c'est l'effort et l'état d'esprit Si l'enfant est dans un bon état d'esprit, qu'il est dans l'effort, c'est l'effort. Moi, je dis toujours, je regarde les abdos des joueurs de foot, ils ont des super abdos. Ce n'est pas du talent. Je dis toujours que quand tu les vois enlever leur t-shirt et qu'ils ont des tablettes de chocolat, ils n'ont pas fait la passe à dix avec leurs petits pieds. Ça veut dire quand même qu'à un moment donné, il faut inculquer à l'enfant que quelle que soit l'activité qu'il fasse, sportive ou autre, c'est quand même toujours l'entraînement qui va lui permettre de performer. C'est plutôt de développer la capacité à l'effort, le goût de l'effort. Pour moi, c'est juste qu'il sorte de son canapé qui est important. Moi, un enfant, il faut qu'il bouge. Un enfant qui va rester dans le canapé, ça me pose problème. S'il va au sport pour voir ses copains ou faire juste des activités de loisirs, c'est OK. Mais il faut qu'il sorte du canapé. Je crois que c'est aussi ça un petit peu l'état d'esprit du sport.

  • Speaker #1

    Tu as des références à nous donner, je ne sais pas, en termes de... de bouquins, de vidéos, de films qui peuvent être inspirants. Alors pour les adultes,

  • Speaker #0

    moi j'aime beaucoup Miracle Morning, qui est un livre justement qui dit, faites un peu de sport le matin à votre activité et vous verrez que ça donne un état d'esprit. Et pour l'avoir pratiqué, je me rends compte que ça donne vraiment un bel état d'esprit. Les films que j'ai beaucoup aimé sur le sport, c'est Billy Elliot, ce petit garçon qui se met à la danse, qui est vraiment chouette. Et ce film qui s'appelle Eddie the Eagle. C'est un jeune homme qui veut être champion olympique. Et en fait, il se donne les moyens de devenir champion olympique. C'est vraiment une belle histoire avec beaucoup d'humour. C'est un très beau film. Et puis, j'avais une petite vidéo de tennis, forcément, parce qu'on est un peu dans ce domaine, d'un entraîneur qui était à coacher un peu sa fille sur le banc quand elle se retrouve au troisième set mené 4-1. Et où il essaye de lui montrer à quel point il croit en elle pour la rebooster et la faire repartir sur le terrain avec un... un autre état d'esprit. Si je crois que je peux gagner, j'ai beaucoup plus de chances de gagner que si je crois que je vais perdre. Et c'est très intéressant aussi de le faire de cette manière-là.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens des vidéos et des bouquins et des films.

  • Speaker #0

    Si on doit faire une conclusion, qu'est-ce que tu me dirais ? Qu'est-ce que tu nous dirais ? Alors, je dirais que déjà, tous nos enfants sont formidables. Et ça, on va rester là-dessus parce que ça, c'est vrai que c'est non négociable pour moi en disant qu'il n'y en a aucun de nul. C'est une évidence. Ils sont soit débutants, soit confirmés. Donc ça prouve que tout est entraînement. Ça reste aussi pour moi une conclusion en disant valorisons l'effort pour les amener à être encore plus dans l'entraînement et pour valoriser l'état d'esprit et pas le résultat. Et puis effectivement de dire si on croit en eux, s'ils croient en eux, c'est vraiment pour moi très très important.

  • Speaker #1

    Merci Karine pour tous tes précieux conseils et promis nous sortirons tous et toutes de notre canapé. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager à votre famille, vos amis et sur vos réseaux. Abonnez-vous à la chaîne de podcast d'Hécatlon pour recevoir les nouveaux épisodes. En parlant de nouvel épisode, la semaine prochaine, c'est la sortie d'un long format. On retrouve Jean, un sportif ordinaire qui a fait quelque chose d'extraordinaire. Je pense qu'il va nous parler d'un grand glacier d'Europe. Bonne semaine, merci !

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