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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

Comment mieux gérer l'échec ?

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14min |16/11/2022|

3091

Play
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14min |16/11/2022|

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Description

L’échec... Un si petit mot pour designer cette épreuve que tout sportif ou sportive s’échine à éviter lors d’une compétition. Pourtant, nous savons bien que l’échec fait partie du chemin à parcourir. D’ailleurs, qui n’a jamais raté, loupé, échoué dans son sport ? Comment changer alors notre perception de l’échec ? Comment transformer un échec en expérience utile ? 😉🏅


C’est avec Noémie Masson, sophrologue dans le nord de la France, que nous vous proposons de répondre à toutes ces questions et de vous donner quelques moyens simples pour mieux gérer l’échec. 


➡️ Si vous ressentez le besoin d’être accompagné·e, n’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin généraliste. 


🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


Enfin, dernière chose : abonnez-vous au podcast ! Cela vous permettra de récupérer les épisodes directement sur votre téléphone, et de les écouter lors de vos déplacements ou de vos sessions de sport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je m'appelle Noémie Masson, je suis sophrologue et art-thérapeute sur l'île Les Dunkerques, où j'ai donc deux cabinets où je reçois les personnes en individuel et je fais aussi des séances de groupe en association, en entreprise, en école, en lycée, dans plein de structures différentes.

  • Speaker #1

    Conseils de sportifs et de sportives. Ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Alors bonjour à toutes et à tous, on se retrouve aujourd'hui... avec Noémie Masson, que vous avez déjà entendu sur l'épisode concernant la respiration. On la retrouve aujourd'hui pour parler de la gestion de l'échec dans le sport. Alors bonjour Noémie.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler en quelques mots ce qu'est la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Alors la sophrologie est une médecine douce qu'on met dans les techniques paramédicales. Technique qui vise à être bien, être bien avec soi-même dans sa propre vie. Donc on utilise des techniques de respiration, on utilise des techniques de détente physique, apprendre à bien connaître son corps et pouvoir agir soi-même dessus, sans aide extérieure, dans la limite du possible bien entendu. Et la troisième partie, tout ce qui est visualisation, préparation mentale, pour vivre les choses de manière plus sereinement, en confiance, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu côtoies beaucoup de sportives et de sportifs ? Parmi ta patientèle ?

  • Speaker #0

    Là, en ce moment, j'ai des sportifs amateurs. J'en ai déjà eu qui étaient en bon niveau sportif. Sportif professionnel, effectivement. Mais pas que ça. Parce que les sophrologies, ça s'utilise dans tous les volets de la vie.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as été déjà confrontée à une personne qui n'arrivait pas à passer au-delà de son échec sportif ?

  • Speaker #0

    Eh oui. C'est arrivé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais dans ces cas-là ? Parce que moi, la question que je me pose, c'est... Est-ce que l'échec sportif ou même l'échec dans la vie parfois, est-ce que ça n'atteint pas finalement aussi notre confiance ? Et comment on fait derrière pour essayer de transformer cet échec en une expérience finalement positive et pouvoir la transposer ensuite dans la vie quotidienne et que ce soit vraiment utile de vivre ces moments-là ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de choses à te répondre. déjà pour moi la gestion de l'échec ou de la réussite sont intimement liées avec la confiance en soi. Pour moi, ça va ensemble. Lequel influe sur l'autre ? À la base, je ne sais pas. Mais je pense que la confiance a un gros pouvoir sur ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, quand tu es confronté à un sportif ou une sportive qui a des difficultés avec cette gestion de l'échec, tu vas travailler dans un premier temps sur la confiance en eux.

  • Speaker #0

    Alors, je vais travailler sur la vision des choses. et la confiance en soi. Parce que déjà, déjà, quand on arrive au cabinet, quand on me dit la gestion de l'échec, oulala, déjà moi, le mot échec.

  • Speaker #1

    Je me demandais quand est-ce que tu allais le dire.

  • Speaker #0

    Là, là, le mot échec, je ne l'aime pas, je ne l'apprécie pas et je le bannis du cabinet. Alors, qu'est-ce que tu dis ? Clairement, le mot échec, il porte un poids tellement négatif et il ne fait pas avancer du tout. Je préfère carrément les mots, les termes apprentissage, expérience, avancer, progression, je ne sais quoi donc Mais l'échec, c'est quelque chose qui est presque, j'ai envie de dire, on le sent comme quelque chose de définitif. J'ai tout foiré, ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas atteint mon objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et alors, si on le vit vraiment comme un échec, ça ne va pas être constructif. Ce n'est pas quelque chose qui va nous tirer vers l'avant.

  • Speaker #1

    Alors, quand je ressens cette sensation terrible à l'intérieur de moi de non-réussite, comment on fait ? Qu'est-ce que tu proposes ? Tu parlais tout à l'heure de la confiance. Quelles sont les choses que tu proposes à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Déjà, je vais parler de bienveillance envers soi-même. Ce n'est pas parce qu'on a loupé son exercice, sa compétition, son entretien, une fois, qu'on va le louper tout le temps. Bienveillance, ça veut dire accepter qu'on ne soit pas au top, à 100% tous les jours. Il y a des jours où on sera plus fatigué, où on aura moins le moral, et forcément... notre effort physique, notre compétition, elle sera un petit peu impactée. Et c'est normal, nous sommes humains, nous sommes mouvements, que ce soit dans l'humeur, dans l'énergie physique, dans le corps humain. Donc déjà, accepter ça, se rappeler ça de temps en temps, se dire ok. Aujourd'hui, peut-être que je n'ai pas réussi, mais voilà, j'ai fait de mon mieux. Se rappeler qu'on fait toujours de son mieux. Tant qu'on sait qu'on n'a pas fait exprès de foirer son exercice, on est OK pour se dire, voilà, aujourd'hui, j'ai fait de mon mieux. Donc déjà, être un peu plus bienveillant envers soi-même et moins indulgent et moins se flageller. Voilà, je cherchais le mot, merci. C'est aussi se concentrer non pas sur le résultat, mais sur la progression. peut-être qu'on n'a pas atteint l'objectif qu'on s'était fixé, mais si on regarde tout le trajet qu'on a effectué durant les derniers entraînements, la progression durant les derniers temps, il y a forcément une avancée, forcément une progression. Du coup, c'est aussi se rappeler qu'aujourd'hui, l'objectif final n'est pas atteint, mais je ne suis pas restée à zéro durant tous ces derniers entraînements. Se rappeler le parcours qu'on a...

  • Speaker #1

    Le chemin qu'on a parcouru,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as des exercices Merci. concret peut-être à proposer très simplement qu'on peut mettre en place là tout de suite peut-être un cas carnet je ne sais pas pour pouvoir essayer de retrouver cette bienveillance et essayer aussi de visualiser le chemin parcouru déjà se rappeler justement des progressions donc un travail plutôt de visualisation il y aura de la visualisation mais d'abord vraiment se rappeler comme je viens de dire de se rappeler les derniers entraînements qu'est-ce que j'ai réussi depuis

  • Speaker #0

    un an quel progrès j'ai fait effectivement le fait d'écrire Merci. c'est une très bonne idée parce que quand on est en difficulté moralement quand on n'arrive pas à voir les choses positives, quand on est dans un mauvais mood on a du mal à se reconnecter à ces choses positives qu'on a déjà réalisées et déjà faites. Du coup le fait d'écrire ce qu'on a déjà fait, ce qu'on a déjà appris notre progression, ça va être plus facile de se reconnecter avec ces choses positives

  • Speaker #1

    Moi je me dis qu'un petit carnet de temps en temps, quand on a des moments de doute, pour pouvoir évaluer notre progression, se souvenir ça reste c'est... Une très très bonne idée à mettre en place, en tout cas si l'écriture nous convient. Après, il y a peut-être d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, la visualisation peut beaucoup aider. En cabinet, on va s'entraîner à visualiser l'épreuve, quelle qu'elle soit, de façon plus positive et plus sereine. C'est-à-dire que quand on vit l'échec de manière très négative, on aura un stress, une anxiété qui va se mettre en place pour les prochaines étapes, pour les prochaines compétitions. Et c'est ça qui va être négatif, c'est ça qui va faire le boulet et qui va nous empêcher d'avancer positivement. On le visualise de façon positive et sereine pour que ça s'ancre dans le cerveau et dans le corps. Comme ça,

  • Speaker #1

    le corps, il a l'impression de l'avoir déjà fait, en fait.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Alors, ça ne veut pas dire qu'on va forcément tout déchirer, on sera au maximum de nos capacités. Ça ne veut pas dire qu'on va réussir, qu'on sera le numéro un. Mais en tout cas, ça va nous aider à arriver à cet événement de façon... plus sereinement, plus tranquillement et plus en confiance. Et pas rester avec ce post-it dans le cerveau, ça va mal se passer, je vais encore échouer, etc. Donc on travaille vraiment en sophro sur cet exercice de visualisation. La prochaine fois, je m'imagine aller à cette compétition, j'y vais tranquillement, j'ai confiance en moi, je sais que je me suis bien entraînée, je sais que j'ai fait mon max jusque-là, je fais de mon mieux. Et quand je ressors de cette compétition, je suis contente, moi, au-delà du résultat. Je suis contente, moi. Ou contente. Et du coup, ce message plus positif, plus serein, va s'ancrer vraiment dans le cerveau, dans le corps. Et après, du coup, on joue en sophrologie sur cette petite faille du cerveau, le cerveau qui ne fait pas trop la différence entre ce que je visualise, ce que je rêve et ce que je vis vraiment. À force de vraiment visualiser cette situation positive, le cerveau est un peu... flouté.

  • Speaker #1

    Il a l'impression d'avoir l'habitude de cette situation.

  • Speaker #0

    Voilà, et quand on a l'habitude, c'est beaucoup plus facile d'aller vers cette petite porte-là plus positive. Du coup, effectivement, on peut travailler sur cette visualisation plus positive de l'événement.

  • Speaker #1

    Donc tu m'as parlé de confiance, tu m'as parlé de visualisation. Ce sont des choses assez concrètes qu'on peut mettre en place assez facilement. Mais j'imagine qu'on doit peut-être aussi travailler autour de notre perception de l'échec. Comment on fait pour voir le verre toujours à moitié plein ? Est-ce que ça se travaille ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors déjà, en essayant d'être un peu moins focus sur le résultat. L'échec, la réussite, c'est l'objectif final. Mais déjà, être un peu moins focus sur ça, mais plutôt sur ce qu'on a fait avant. Et après, on peut aussi se poser la question, pourquoi je n'ai pas réussi à cette échéance ? Qu'est-ce que je dois travailler de plus ? Qu'est-ce que je peux faire de mieux la prochaine fois ? Vraiment se poser la question, qu'est-ce que je pourrais faire ? améliorer pour les prochaines échéances.

  • Speaker #1

    Mettre les moyens, en fait, trouver les causes, peut-être techniques, au-delà du mental, trouver les causes techniques, sportives, de l'échec, de la non-réussite. Pardon, pardon. Je ne dis plus le mot échec.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #1

    C'est tellement... En tant que sportive, ça reste, mais je suis entièrement d'accord avec le fait qu'il vaut mieux se dire que c'est une expérience qui va nous amener vers une autre expérience ensuite, parce qu'on aura grandi grâce à ce moment.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs j'ai envie de dire, qui n'a jamais échoué du coup ? Qui n'a jamais réussi ses objectifs dans la vie ? On a tous loupé un truc qu'on cherchait à réussir, et ça fait partie de la vie aussi. Et c'est en ratant les choses que la réussite aussi prend toute sa saveur. Si on réussit toujours tout, on devient blasé de la réussite et ça devient naturel et on n'est plus aussi heureux. Alors que quand on loupe une fois quelque chose, la fois où on réussit, on est deux fois plus content.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai remarqué aussi, c'est que peut-être des fois, on se met des objectifs peut-être un peu trop haut. Et si on fait peut-être par étapes... On peut fêter des petites victoires finalement. Et avant ton objectif final, tu as des petites victoires à fêter et tu as moins cette sensation de non-réussite au fur et à mesure. Étant donné que tes petites victoires, tu les as bien en tête. Ça permet d'ancrer cette histoire. C'est de les prendre en compte. Comme tu disais tout à l'heure, visualiser cette progression qu'on a faite au fur et à mesure de nos entraînements.

  • Speaker #0

    C'est ça. Après, il y a aussi se rappeler qu'il y a des... plein de grands sportifs à la pelle qui ont raté des compétitions qui étaient importantes pour eux.

  • Speaker #1

    Quel est l'exemple ?

  • Speaker #0

    Celui dont on parle le plus en ce moment, qui est sur Netflix d'ailleurs, c'est Michael Jordan, qui a été viré de son équipe de basket au lycée. Ça, c'est quand même... Après, dans tous les domaines, il y a le célèbre Walt Disney qui s'est fait... qui s'est fait jeter de son journal parce qu'il n'était pas assez créatif alors qu'il était illustrateur dedans, qui a été viré de toutes les banques. Voilà tous ces échecs. Ils n'ont pas abandonné, ils se sont demandé pourquoi, qu'est-ce qu'ils devaient travailler. Et maintenant, voilà quoi.

  • Speaker #1

    Finalement, ce n'est pas tant l'échec, c'est comment on rebondit face à cet échec qui va faire de nous un sportif ou une personne déterminée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Vraiment, l'échec en lui-même, si on le prend tel quel... Ça nous ferme toutes les portes, ça nous casse. Alors que le fait de se dire qu'est-ce que je ferais mieux la prochaine fois, là c'est entraînant, là ça nous aide à aller de l'avant et à continuer surtout. Parce que l'objectif c'est pas de se dégoûter, c'est de faire mieux la prochaine fois et de continuer à progresser de jour en jour. Et de continuer à prendre du plaisir,

  • Speaker #1

    surtout. Surtout du plaisir. Quand il n'y a plus de plaisir, il faut se poser un petit peu de questions.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut utiliser tout ce que tu viens de nous énumérer, la visualisation, le travail de confiance, dans notre vie quotidienne ? Parce qu'on a aussi des petites déceptions de temps en temps dans notre vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Oui, bien entendu. Dans tous les aspects de la vie, que ce soit personnel, relationnel, professionnel. Dans tous les aspects de la vie. D'ailleurs, souvent, le négatif prend beaucoup plus facilement de place dans le cerveau que le positif. J'ai lu récemment que... pour faire le poids avec une chose négative, il fallait cinq choses positives en face pour que ça soit à égalité.

  • Speaker #1

    Donc ça, on s'en souvient tous et toutes.

  • Speaker #0

    Voilà. Cinq choses positives pour une chose négative. C'est quand même impressionnant que le cerveau ne fasse pas la balance 5 contre 5. Et du coup, moi, j'encourage les gens. D'ailleurs, je demande à chaque fois en début de groupe de sophrologie les trois plaisirs du jour, les trois kiffs du jour. Ça peut être des choses qui ont été agréables, des choses que j'ai réussies, des fiertés aussi. Ça, ça entraîne le cerveau à ne pas mettre tout de suite de côté les choses positives et vraiment les prendre et les savourer et se donner de l'entrain et de la bonne humeur.

  • Speaker #1

    Merci Noémie. Alors j'invite tout le monde à le faire dès maintenant, ces trois choses positives qu'on a vécues, qu'on a kiffées dans la journée, à se les remémorer là, ce soir ou demain matin, en fonction du moment auquel vous écoutez cet épisode. Mais en tout cas... Vous le savez, ça permet de voir le verre à moitié plein.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça l'objectif.

  • Speaker #1

    Merci Noémie pour nous avoir partagé ces notions de gestion des émotions. Et puis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, à la prochaine.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles, sur Spotify et Apple Podcasts. À bientôt.

Description

L’échec... Un si petit mot pour designer cette épreuve que tout sportif ou sportive s’échine à éviter lors d’une compétition. Pourtant, nous savons bien que l’échec fait partie du chemin à parcourir. D’ailleurs, qui n’a jamais raté, loupé, échoué dans son sport ? Comment changer alors notre perception de l’échec ? Comment transformer un échec en expérience utile ? 😉🏅


C’est avec Noémie Masson, sophrologue dans le nord de la France, que nous vous proposons de répondre à toutes ces questions et de vous donner quelques moyens simples pour mieux gérer l’échec. 


➡️ Si vous ressentez le besoin d’être accompagné·e, n’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin généraliste. 


🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


Enfin, dernière chose : abonnez-vous au podcast ! Cela vous permettra de récupérer les épisodes directement sur votre téléphone, et de les écouter lors de vos déplacements ou de vos sessions de sport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je m'appelle Noémie Masson, je suis sophrologue et art-thérapeute sur l'île Les Dunkerques, où j'ai donc deux cabinets où je reçois les personnes en individuel et je fais aussi des séances de groupe en association, en entreprise, en école, en lycée, dans plein de structures différentes.

  • Speaker #1

    Conseils de sportifs et de sportives. Ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Alors bonjour à toutes et à tous, on se retrouve aujourd'hui... avec Noémie Masson, que vous avez déjà entendu sur l'épisode concernant la respiration. On la retrouve aujourd'hui pour parler de la gestion de l'échec dans le sport. Alors bonjour Noémie.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler en quelques mots ce qu'est la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Alors la sophrologie est une médecine douce qu'on met dans les techniques paramédicales. Technique qui vise à être bien, être bien avec soi-même dans sa propre vie. Donc on utilise des techniques de respiration, on utilise des techniques de détente physique, apprendre à bien connaître son corps et pouvoir agir soi-même dessus, sans aide extérieure, dans la limite du possible bien entendu. Et la troisième partie, tout ce qui est visualisation, préparation mentale, pour vivre les choses de manière plus sereinement, en confiance, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu côtoies beaucoup de sportives et de sportifs ? Parmi ta patientèle ?

  • Speaker #0

    Là, en ce moment, j'ai des sportifs amateurs. J'en ai déjà eu qui étaient en bon niveau sportif. Sportif professionnel, effectivement. Mais pas que ça. Parce que les sophrologies, ça s'utilise dans tous les volets de la vie.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as été déjà confrontée à une personne qui n'arrivait pas à passer au-delà de son échec sportif ?

  • Speaker #0

    Eh oui. C'est arrivé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais dans ces cas-là ? Parce que moi, la question que je me pose, c'est... Est-ce que l'échec sportif ou même l'échec dans la vie parfois, est-ce que ça n'atteint pas finalement aussi notre confiance ? Et comment on fait derrière pour essayer de transformer cet échec en une expérience finalement positive et pouvoir la transposer ensuite dans la vie quotidienne et que ce soit vraiment utile de vivre ces moments-là ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de choses à te répondre. déjà pour moi la gestion de l'échec ou de la réussite sont intimement liées avec la confiance en soi. Pour moi, ça va ensemble. Lequel influe sur l'autre ? À la base, je ne sais pas. Mais je pense que la confiance a un gros pouvoir sur ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, quand tu es confronté à un sportif ou une sportive qui a des difficultés avec cette gestion de l'échec, tu vas travailler dans un premier temps sur la confiance en eux.

  • Speaker #0

    Alors, je vais travailler sur la vision des choses. et la confiance en soi. Parce que déjà, déjà, quand on arrive au cabinet, quand on me dit la gestion de l'échec, oulala, déjà moi, le mot échec.

  • Speaker #1

    Je me demandais quand est-ce que tu allais le dire.

  • Speaker #0

    Là, là, le mot échec, je ne l'aime pas, je ne l'apprécie pas et je le bannis du cabinet. Alors, qu'est-ce que tu dis ? Clairement, le mot échec, il porte un poids tellement négatif et il ne fait pas avancer du tout. Je préfère carrément les mots, les termes apprentissage, expérience, avancer, progression, je ne sais quoi donc Mais l'échec, c'est quelque chose qui est presque, j'ai envie de dire, on le sent comme quelque chose de définitif. J'ai tout foiré, ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas atteint mon objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et alors, si on le vit vraiment comme un échec, ça ne va pas être constructif. Ce n'est pas quelque chose qui va nous tirer vers l'avant.

  • Speaker #1

    Alors, quand je ressens cette sensation terrible à l'intérieur de moi de non-réussite, comment on fait ? Qu'est-ce que tu proposes ? Tu parlais tout à l'heure de la confiance. Quelles sont les choses que tu proposes à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Déjà, je vais parler de bienveillance envers soi-même. Ce n'est pas parce qu'on a loupé son exercice, sa compétition, son entretien, une fois, qu'on va le louper tout le temps. Bienveillance, ça veut dire accepter qu'on ne soit pas au top, à 100% tous les jours. Il y a des jours où on sera plus fatigué, où on aura moins le moral, et forcément... notre effort physique, notre compétition, elle sera un petit peu impactée. Et c'est normal, nous sommes humains, nous sommes mouvements, que ce soit dans l'humeur, dans l'énergie physique, dans le corps humain. Donc déjà, accepter ça, se rappeler ça de temps en temps, se dire ok. Aujourd'hui, peut-être que je n'ai pas réussi, mais voilà, j'ai fait de mon mieux. Se rappeler qu'on fait toujours de son mieux. Tant qu'on sait qu'on n'a pas fait exprès de foirer son exercice, on est OK pour se dire, voilà, aujourd'hui, j'ai fait de mon mieux. Donc déjà, être un peu plus bienveillant envers soi-même et moins indulgent et moins se flageller. Voilà, je cherchais le mot, merci. C'est aussi se concentrer non pas sur le résultat, mais sur la progression. peut-être qu'on n'a pas atteint l'objectif qu'on s'était fixé, mais si on regarde tout le trajet qu'on a effectué durant les derniers entraînements, la progression durant les derniers temps, il y a forcément une avancée, forcément une progression. Du coup, c'est aussi se rappeler qu'aujourd'hui, l'objectif final n'est pas atteint, mais je ne suis pas restée à zéro durant tous ces derniers entraînements. Se rappeler le parcours qu'on a...

  • Speaker #1

    Le chemin qu'on a parcouru,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as des exercices Merci. concret peut-être à proposer très simplement qu'on peut mettre en place là tout de suite peut-être un cas carnet je ne sais pas pour pouvoir essayer de retrouver cette bienveillance et essayer aussi de visualiser le chemin parcouru déjà se rappeler justement des progressions donc un travail plutôt de visualisation il y aura de la visualisation mais d'abord vraiment se rappeler comme je viens de dire de se rappeler les derniers entraînements qu'est-ce que j'ai réussi depuis

  • Speaker #0

    un an quel progrès j'ai fait effectivement le fait d'écrire Merci. c'est une très bonne idée parce que quand on est en difficulté moralement quand on n'arrive pas à voir les choses positives, quand on est dans un mauvais mood on a du mal à se reconnecter à ces choses positives qu'on a déjà réalisées et déjà faites. Du coup le fait d'écrire ce qu'on a déjà fait, ce qu'on a déjà appris notre progression, ça va être plus facile de se reconnecter avec ces choses positives

  • Speaker #1

    Moi je me dis qu'un petit carnet de temps en temps, quand on a des moments de doute, pour pouvoir évaluer notre progression, se souvenir ça reste c'est... Une très très bonne idée à mettre en place, en tout cas si l'écriture nous convient. Après, il y a peut-être d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, la visualisation peut beaucoup aider. En cabinet, on va s'entraîner à visualiser l'épreuve, quelle qu'elle soit, de façon plus positive et plus sereine. C'est-à-dire que quand on vit l'échec de manière très négative, on aura un stress, une anxiété qui va se mettre en place pour les prochaines étapes, pour les prochaines compétitions. Et c'est ça qui va être négatif, c'est ça qui va faire le boulet et qui va nous empêcher d'avancer positivement. On le visualise de façon positive et sereine pour que ça s'ancre dans le cerveau et dans le corps. Comme ça,

  • Speaker #1

    le corps, il a l'impression de l'avoir déjà fait, en fait.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Alors, ça ne veut pas dire qu'on va forcément tout déchirer, on sera au maximum de nos capacités. Ça ne veut pas dire qu'on va réussir, qu'on sera le numéro un. Mais en tout cas, ça va nous aider à arriver à cet événement de façon... plus sereinement, plus tranquillement et plus en confiance. Et pas rester avec ce post-it dans le cerveau, ça va mal se passer, je vais encore échouer, etc. Donc on travaille vraiment en sophro sur cet exercice de visualisation. La prochaine fois, je m'imagine aller à cette compétition, j'y vais tranquillement, j'ai confiance en moi, je sais que je me suis bien entraînée, je sais que j'ai fait mon max jusque-là, je fais de mon mieux. Et quand je ressors de cette compétition, je suis contente, moi, au-delà du résultat. Je suis contente, moi. Ou contente. Et du coup, ce message plus positif, plus serein, va s'ancrer vraiment dans le cerveau, dans le corps. Et après, du coup, on joue en sophrologie sur cette petite faille du cerveau, le cerveau qui ne fait pas trop la différence entre ce que je visualise, ce que je rêve et ce que je vis vraiment. À force de vraiment visualiser cette situation positive, le cerveau est un peu... flouté.

  • Speaker #1

    Il a l'impression d'avoir l'habitude de cette situation.

  • Speaker #0

    Voilà, et quand on a l'habitude, c'est beaucoup plus facile d'aller vers cette petite porte-là plus positive. Du coup, effectivement, on peut travailler sur cette visualisation plus positive de l'événement.

  • Speaker #1

    Donc tu m'as parlé de confiance, tu m'as parlé de visualisation. Ce sont des choses assez concrètes qu'on peut mettre en place assez facilement. Mais j'imagine qu'on doit peut-être aussi travailler autour de notre perception de l'échec. Comment on fait pour voir le verre toujours à moitié plein ? Est-ce que ça se travaille ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors déjà, en essayant d'être un peu moins focus sur le résultat. L'échec, la réussite, c'est l'objectif final. Mais déjà, être un peu moins focus sur ça, mais plutôt sur ce qu'on a fait avant. Et après, on peut aussi se poser la question, pourquoi je n'ai pas réussi à cette échéance ? Qu'est-ce que je dois travailler de plus ? Qu'est-ce que je peux faire de mieux la prochaine fois ? Vraiment se poser la question, qu'est-ce que je pourrais faire ? améliorer pour les prochaines échéances.

  • Speaker #1

    Mettre les moyens, en fait, trouver les causes, peut-être techniques, au-delà du mental, trouver les causes techniques, sportives, de l'échec, de la non-réussite. Pardon, pardon. Je ne dis plus le mot échec.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #1

    C'est tellement... En tant que sportive, ça reste, mais je suis entièrement d'accord avec le fait qu'il vaut mieux se dire que c'est une expérience qui va nous amener vers une autre expérience ensuite, parce qu'on aura grandi grâce à ce moment.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs j'ai envie de dire, qui n'a jamais échoué du coup ? Qui n'a jamais réussi ses objectifs dans la vie ? On a tous loupé un truc qu'on cherchait à réussir, et ça fait partie de la vie aussi. Et c'est en ratant les choses que la réussite aussi prend toute sa saveur. Si on réussit toujours tout, on devient blasé de la réussite et ça devient naturel et on n'est plus aussi heureux. Alors que quand on loupe une fois quelque chose, la fois où on réussit, on est deux fois plus content.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai remarqué aussi, c'est que peut-être des fois, on se met des objectifs peut-être un peu trop haut. Et si on fait peut-être par étapes... On peut fêter des petites victoires finalement. Et avant ton objectif final, tu as des petites victoires à fêter et tu as moins cette sensation de non-réussite au fur et à mesure. Étant donné que tes petites victoires, tu les as bien en tête. Ça permet d'ancrer cette histoire. C'est de les prendre en compte. Comme tu disais tout à l'heure, visualiser cette progression qu'on a faite au fur et à mesure de nos entraînements.

  • Speaker #0

    C'est ça. Après, il y a aussi se rappeler qu'il y a des... plein de grands sportifs à la pelle qui ont raté des compétitions qui étaient importantes pour eux.

  • Speaker #1

    Quel est l'exemple ?

  • Speaker #0

    Celui dont on parle le plus en ce moment, qui est sur Netflix d'ailleurs, c'est Michael Jordan, qui a été viré de son équipe de basket au lycée. Ça, c'est quand même... Après, dans tous les domaines, il y a le célèbre Walt Disney qui s'est fait... qui s'est fait jeter de son journal parce qu'il n'était pas assez créatif alors qu'il était illustrateur dedans, qui a été viré de toutes les banques. Voilà tous ces échecs. Ils n'ont pas abandonné, ils se sont demandé pourquoi, qu'est-ce qu'ils devaient travailler. Et maintenant, voilà quoi.

  • Speaker #1

    Finalement, ce n'est pas tant l'échec, c'est comment on rebondit face à cet échec qui va faire de nous un sportif ou une personne déterminée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Vraiment, l'échec en lui-même, si on le prend tel quel... Ça nous ferme toutes les portes, ça nous casse. Alors que le fait de se dire qu'est-ce que je ferais mieux la prochaine fois, là c'est entraînant, là ça nous aide à aller de l'avant et à continuer surtout. Parce que l'objectif c'est pas de se dégoûter, c'est de faire mieux la prochaine fois et de continuer à progresser de jour en jour. Et de continuer à prendre du plaisir,

  • Speaker #1

    surtout. Surtout du plaisir. Quand il n'y a plus de plaisir, il faut se poser un petit peu de questions.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut utiliser tout ce que tu viens de nous énumérer, la visualisation, le travail de confiance, dans notre vie quotidienne ? Parce qu'on a aussi des petites déceptions de temps en temps dans notre vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Oui, bien entendu. Dans tous les aspects de la vie, que ce soit personnel, relationnel, professionnel. Dans tous les aspects de la vie. D'ailleurs, souvent, le négatif prend beaucoup plus facilement de place dans le cerveau que le positif. J'ai lu récemment que... pour faire le poids avec une chose négative, il fallait cinq choses positives en face pour que ça soit à égalité.

  • Speaker #1

    Donc ça, on s'en souvient tous et toutes.

  • Speaker #0

    Voilà. Cinq choses positives pour une chose négative. C'est quand même impressionnant que le cerveau ne fasse pas la balance 5 contre 5. Et du coup, moi, j'encourage les gens. D'ailleurs, je demande à chaque fois en début de groupe de sophrologie les trois plaisirs du jour, les trois kiffs du jour. Ça peut être des choses qui ont été agréables, des choses que j'ai réussies, des fiertés aussi. Ça, ça entraîne le cerveau à ne pas mettre tout de suite de côté les choses positives et vraiment les prendre et les savourer et se donner de l'entrain et de la bonne humeur.

  • Speaker #1

    Merci Noémie. Alors j'invite tout le monde à le faire dès maintenant, ces trois choses positives qu'on a vécues, qu'on a kiffées dans la journée, à se les remémorer là, ce soir ou demain matin, en fonction du moment auquel vous écoutez cet épisode. Mais en tout cas... Vous le savez, ça permet de voir le verre à moitié plein.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça l'objectif.

  • Speaker #1

    Merci Noémie pour nous avoir partagé ces notions de gestion des émotions. Et puis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, à la prochaine.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles, sur Spotify et Apple Podcasts. À bientôt.

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Description

L’échec... Un si petit mot pour designer cette épreuve que tout sportif ou sportive s’échine à éviter lors d’une compétition. Pourtant, nous savons bien que l’échec fait partie du chemin à parcourir. D’ailleurs, qui n’a jamais raté, loupé, échoué dans son sport ? Comment changer alors notre perception de l’échec ? Comment transformer un échec en expérience utile ? 😉🏅


C’est avec Noémie Masson, sophrologue dans le nord de la France, que nous vous proposons de répondre à toutes ces questions et de vous donner quelques moyens simples pour mieux gérer l’échec. 


➡️ Si vous ressentez le besoin d’être accompagné·e, n’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin généraliste. 


🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


Enfin, dernière chose : abonnez-vous au podcast ! Cela vous permettra de récupérer les épisodes directement sur votre téléphone, et de les écouter lors de vos déplacements ou de vos sessions de sport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je m'appelle Noémie Masson, je suis sophrologue et art-thérapeute sur l'île Les Dunkerques, où j'ai donc deux cabinets où je reçois les personnes en individuel et je fais aussi des séances de groupe en association, en entreprise, en école, en lycée, dans plein de structures différentes.

  • Speaker #1

    Conseils de sportifs et de sportives. Ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Alors bonjour à toutes et à tous, on se retrouve aujourd'hui... avec Noémie Masson, que vous avez déjà entendu sur l'épisode concernant la respiration. On la retrouve aujourd'hui pour parler de la gestion de l'échec dans le sport. Alors bonjour Noémie.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler en quelques mots ce qu'est la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Alors la sophrologie est une médecine douce qu'on met dans les techniques paramédicales. Technique qui vise à être bien, être bien avec soi-même dans sa propre vie. Donc on utilise des techniques de respiration, on utilise des techniques de détente physique, apprendre à bien connaître son corps et pouvoir agir soi-même dessus, sans aide extérieure, dans la limite du possible bien entendu. Et la troisième partie, tout ce qui est visualisation, préparation mentale, pour vivre les choses de manière plus sereinement, en confiance, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu côtoies beaucoup de sportives et de sportifs ? Parmi ta patientèle ?

  • Speaker #0

    Là, en ce moment, j'ai des sportifs amateurs. J'en ai déjà eu qui étaient en bon niveau sportif. Sportif professionnel, effectivement. Mais pas que ça. Parce que les sophrologies, ça s'utilise dans tous les volets de la vie.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as été déjà confrontée à une personne qui n'arrivait pas à passer au-delà de son échec sportif ?

  • Speaker #0

    Eh oui. C'est arrivé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais dans ces cas-là ? Parce que moi, la question que je me pose, c'est... Est-ce que l'échec sportif ou même l'échec dans la vie parfois, est-ce que ça n'atteint pas finalement aussi notre confiance ? Et comment on fait derrière pour essayer de transformer cet échec en une expérience finalement positive et pouvoir la transposer ensuite dans la vie quotidienne et que ce soit vraiment utile de vivre ces moments-là ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de choses à te répondre. déjà pour moi la gestion de l'échec ou de la réussite sont intimement liées avec la confiance en soi. Pour moi, ça va ensemble. Lequel influe sur l'autre ? À la base, je ne sais pas. Mais je pense que la confiance a un gros pouvoir sur ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, quand tu es confronté à un sportif ou une sportive qui a des difficultés avec cette gestion de l'échec, tu vas travailler dans un premier temps sur la confiance en eux.

  • Speaker #0

    Alors, je vais travailler sur la vision des choses. et la confiance en soi. Parce que déjà, déjà, quand on arrive au cabinet, quand on me dit la gestion de l'échec, oulala, déjà moi, le mot échec.

  • Speaker #1

    Je me demandais quand est-ce que tu allais le dire.

  • Speaker #0

    Là, là, le mot échec, je ne l'aime pas, je ne l'apprécie pas et je le bannis du cabinet. Alors, qu'est-ce que tu dis ? Clairement, le mot échec, il porte un poids tellement négatif et il ne fait pas avancer du tout. Je préfère carrément les mots, les termes apprentissage, expérience, avancer, progression, je ne sais quoi donc Mais l'échec, c'est quelque chose qui est presque, j'ai envie de dire, on le sent comme quelque chose de définitif. J'ai tout foiré, ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas atteint mon objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et alors, si on le vit vraiment comme un échec, ça ne va pas être constructif. Ce n'est pas quelque chose qui va nous tirer vers l'avant.

  • Speaker #1

    Alors, quand je ressens cette sensation terrible à l'intérieur de moi de non-réussite, comment on fait ? Qu'est-ce que tu proposes ? Tu parlais tout à l'heure de la confiance. Quelles sont les choses que tu proposes à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Déjà, je vais parler de bienveillance envers soi-même. Ce n'est pas parce qu'on a loupé son exercice, sa compétition, son entretien, une fois, qu'on va le louper tout le temps. Bienveillance, ça veut dire accepter qu'on ne soit pas au top, à 100% tous les jours. Il y a des jours où on sera plus fatigué, où on aura moins le moral, et forcément... notre effort physique, notre compétition, elle sera un petit peu impactée. Et c'est normal, nous sommes humains, nous sommes mouvements, que ce soit dans l'humeur, dans l'énergie physique, dans le corps humain. Donc déjà, accepter ça, se rappeler ça de temps en temps, se dire ok. Aujourd'hui, peut-être que je n'ai pas réussi, mais voilà, j'ai fait de mon mieux. Se rappeler qu'on fait toujours de son mieux. Tant qu'on sait qu'on n'a pas fait exprès de foirer son exercice, on est OK pour se dire, voilà, aujourd'hui, j'ai fait de mon mieux. Donc déjà, être un peu plus bienveillant envers soi-même et moins indulgent et moins se flageller. Voilà, je cherchais le mot, merci. C'est aussi se concentrer non pas sur le résultat, mais sur la progression. peut-être qu'on n'a pas atteint l'objectif qu'on s'était fixé, mais si on regarde tout le trajet qu'on a effectué durant les derniers entraînements, la progression durant les derniers temps, il y a forcément une avancée, forcément une progression. Du coup, c'est aussi se rappeler qu'aujourd'hui, l'objectif final n'est pas atteint, mais je ne suis pas restée à zéro durant tous ces derniers entraînements. Se rappeler le parcours qu'on a...

  • Speaker #1

    Le chemin qu'on a parcouru,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as des exercices Merci. concret peut-être à proposer très simplement qu'on peut mettre en place là tout de suite peut-être un cas carnet je ne sais pas pour pouvoir essayer de retrouver cette bienveillance et essayer aussi de visualiser le chemin parcouru déjà se rappeler justement des progressions donc un travail plutôt de visualisation il y aura de la visualisation mais d'abord vraiment se rappeler comme je viens de dire de se rappeler les derniers entraînements qu'est-ce que j'ai réussi depuis

  • Speaker #0

    un an quel progrès j'ai fait effectivement le fait d'écrire Merci. c'est une très bonne idée parce que quand on est en difficulté moralement quand on n'arrive pas à voir les choses positives, quand on est dans un mauvais mood on a du mal à se reconnecter à ces choses positives qu'on a déjà réalisées et déjà faites. Du coup le fait d'écrire ce qu'on a déjà fait, ce qu'on a déjà appris notre progression, ça va être plus facile de se reconnecter avec ces choses positives

  • Speaker #1

    Moi je me dis qu'un petit carnet de temps en temps, quand on a des moments de doute, pour pouvoir évaluer notre progression, se souvenir ça reste c'est... Une très très bonne idée à mettre en place, en tout cas si l'écriture nous convient. Après, il y a peut-être d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, la visualisation peut beaucoup aider. En cabinet, on va s'entraîner à visualiser l'épreuve, quelle qu'elle soit, de façon plus positive et plus sereine. C'est-à-dire que quand on vit l'échec de manière très négative, on aura un stress, une anxiété qui va se mettre en place pour les prochaines étapes, pour les prochaines compétitions. Et c'est ça qui va être négatif, c'est ça qui va faire le boulet et qui va nous empêcher d'avancer positivement. On le visualise de façon positive et sereine pour que ça s'ancre dans le cerveau et dans le corps. Comme ça,

  • Speaker #1

    le corps, il a l'impression de l'avoir déjà fait, en fait.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Alors, ça ne veut pas dire qu'on va forcément tout déchirer, on sera au maximum de nos capacités. Ça ne veut pas dire qu'on va réussir, qu'on sera le numéro un. Mais en tout cas, ça va nous aider à arriver à cet événement de façon... plus sereinement, plus tranquillement et plus en confiance. Et pas rester avec ce post-it dans le cerveau, ça va mal se passer, je vais encore échouer, etc. Donc on travaille vraiment en sophro sur cet exercice de visualisation. La prochaine fois, je m'imagine aller à cette compétition, j'y vais tranquillement, j'ai confiance en moi, je sais que je me suis bien entraînée, je sais que j'ai fait mon max jusque-là, je fais de mon mieux. Et quand je ressors de cette compétition, je suis contente, moi, au-delà du résultat. Je suis contente, moi. Ou contente. Et du coup, ce message plus positif, plus serein, va s'ancrer vraiment dans le cerveau, dans le corps. Et après, du coup, on joue en sophrologie sur cette petite faille du cerveau, le cerveau qui ne fait pas trop la différence entre ce que je visualise, ce que je rêve et ce que je vis vraiment. À force de vraiment visualiser cette situation positive, le cerveau est un peu... flouté.

  • Speaker #1

    Il a l'impression d'avoir l'habitude de cette situation.

  • Speaker #0

    Voilà, et quand on a l'habitude, c'est beaucoup plus facile d'aller vers cette petite porte-là plus positive. Du coup, effectivement, on peut travailler sur cette visualisation plus positive de l'événement.

  • Speaker #1

    Donc tu m'as parlé de confiance, tu m'as parlé de visualisation. Ce sont des choses assez concrètes qu'on peut mettre en place assez facilement. Mais j'imagine qu'on doit peut-être aussi travailler autour de notre perception de l'échec. Comment on fait pour voir le verre toujours à moitié plein ? Est-ce que ça se travaille ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors déjà, en essayant d'être un peu moins focus sur le résultat. L'échec, la réussite, c'est l'objectif final. Mais déjà, être un peu moins focus sur ça, mais plutôt sur ce qu'on a fait avant. Et après, on peut aussi se poser la question, pourquoi je n'ai pas réussi à cette échéance ? Qu'est-ce que je dois travailler de plus ? Qu'est-ce que je peux faire de mieux la prochaine fois ? Vraiment se poser la question, qu'est-ce que je pourrais faire ? améliorer pour les prochaines échéances.

  • Speaker #1

    Mettre les moyens, en fait, trouver les causes, peut-être techniques, au-delà du mental, trouver les causes techniques, sportives, de l'échec, de la non-réussite. Pardon, pardon. Je ne dis plus le mot échec.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #1

    C'est tellement... En tant que sportive, ça reste, mais je suis entièrement d'accord avec le fait qu'il vaut mieux se dire que c'est une expérience qui va nous amener vers une autre expérience ensuite, parce qu'on aura grandi grâce à ce moment.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs j'ai envie de dire, qui n'a jamais échoué du coup ? Qui n'a jamais réussi ses objectifs dans la vie ? On a tous loupé un truc qu'on cherchait à réussir, et ça fait partie de la vie aussi. Et c'est en ratant les choses que la réussite aussi prend toute sa saveur. Si on réussit toujours tout, on devient blasé de la réussite et ça devient naturel et on n'est plus aussi heureux. Alors que quand on loupe une fois quelque chose, la fois où on réussit, on est deux fois plus content.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai remarqué aussi, c'est que peut-être des fois, on se met des objectifs peut-être un peu trop haut. Et si on fait peut-être par étapes... On peut fêter des petites victoires finalement. Et avant ton objectif final, tu as des petites victoires à fêter et tu as moins cette sensation de non-réussite au fur et à mesure. Étant donné que tes petites victoires, tu les as bien en tête. Ça permet d'ancrer cette histoire. C'est de les prendre en compte. Comme tu disais tout à l'heure, visualiser cette progression qu'on a faite au fur et à mesure de nos entraînements.

  • Speaker #0

    C'est ça. Après, il y a aussi se rappeler qu'il y a des... plein de grands sportifs à la pelle qui ont raté des compétitions qui étaient importantes pour eux.

  • Speaker #1

    Quel est l'exemple ?

  • Speaker #0

    Celui dont on parle le plus en ce moment, qui est sur Netflix d'ailleurs, c'est Michael Jordan, qui a été viré de son équipe de basket au lycée. Ça, c'est quand même... Après, dans tous les domaines, il y a le célèbre Walt Disney qui s'est fait... qui s'est fait jeter de son journal parce qu'il n'était pas assez créatif alors qu'il était illustrateur dedans, qui a été viré de toutes les banques. Voilà tous ces échecs. Ils n'ont pas abandonné, ils se sont demandé pourquoi, qu'est-ce qu'ils devaient travailler. Et maintenant, voilà quoi.

  • Speaker #1

    Finalement, ce n'est pas tant l'échec, c'est comment on rebondit face à cet échec qui va faire de nous un sportif ou une personne déterminée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Vraiment, l'échec en lui-même, si on le prend tel quel... Ça nous ferme toutes les portes, ça nous casse. Alors que le fait de se dire qu'est-ce que je ferais mieux la prochaine fois, là c'est entraînant, là ça nous aide à aller de l'avant et à continuer surtout. Parce que l'objectif c'est pas de se dégoûter, c'est de faire mieux la prochaine fois et de continuer à progresser de jour en jour. Et de continuer à prendre du plaisir,

  • Speaker #1

    surtout. Surtout du plaisir. Quand il n'y a plus de plaisir, il faut se poser un petit peu de questions.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut utiliser tout ce que tu viens de nous énumérer, la visualisation, le travail de confiance, dans notre vie quotidienne ? Parce qu'on a aussi des petites déceptions de temps en temps dans notre vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Oui, bien entendu. Dans tous les aspects de la vie, que ce soit personnel, relationnel, professionnel. Dans tous les aspects de la vie. D'ailleurs, souvent, le négatif prend beaucoup plus facilement de place dans le cerveau que le positif. J'ai lu récemment que... pour faire le poids avec une chose négative, il fallait cinq choses positives en face pour que ça soit à égalité.

  • Speaker #1

    Donc ça, on s'en souvient tous et toutes.

  • Speaker #0

    Voilà. Cinq choses positives pour une chose négative. C'est quand même impressionnant que le cerveau ne fasse pas la balance 5 contre 5. Et du coup, moi, j'encourage les gens. D'ailleurs, je demande à chaque fois en début de groupe de sophrologie les trois plaisirs du jour, les trois kiffs du jour. Ça peut être des choses qui ont été agréables, des choses que j'ai réussies, des fiertés aussi. Ça, ça entraîne le cerveau à ne pas mettre tout de suite de côté les choses positives et vraiment les prendre et les savourer et se donner de l'entrain et de la bonne humeur.

  • Speaker #1

    Merci Noémie. Alors j'invite tout le monde à le faire dès maintenant, ces trois choses positives qu'on a vécues, qu'on a kiffées dans la journée, à se les remémorer là, ce soir ou demain matin, en fonction du moment auquel vous écoutez cet épisode. Mais en tout cas... Vous le savez, ça permet de voir le verre à moitié plein.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça l'objectif.

  • Speaker #1

    Merci Noémie pour nous avoir partagé ces notions de gestion des émotions. Et puis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, à la prochaine.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles, sur Spotify et Apple Podcasts. À bientôt.

Description

L’échec... Un si petit mot pour designer cette épreuve que tout sportif ou sportive s’échine à éviter lors d’une compétition. Pourtant, nous savons bien que l’échec fait partie du chemin à parcourir. D’ailleurs, qui n’a jamais raté, loupé, échoué dans son sport ? Comment changer alors notre perception de l’échec ? Comment transformer un échec en expérience utile ? 😉🏅


C’est avec Noémie Masson, sophrologue dans le nord de la France, que nous vous proposons de répondre à toutes ces questions et de vous donner quelques moyens simples pour mieux gérer l’échec. 


➡️ Si vous ressentez le besoin d’être accompagné·e, n’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin généraliste. 


🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention. 


Enfin, dernière chose : abonnez-vous au podcast ! Cela vous permettra de récupérer les épisodes directement sur votre téléphone, et de les écouter lors de vos déplacements ou de vos sessions de sport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je m'appelle Noémie Masson, je suis sophrologue et art-thérapeute sur l'île Les Dunkerques, où j'ai donc deux cabinets où je reçois les personnes en individuel et je fais aussi des séances de groupe en association, en entreprise, en école, en lycée, dans plein de structures différentes.

  • Speaker #1

    Conseils de sportifs et de sportives. Ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets. Alors bonjour à toutes et à tous, on se retrouve aujourd'hui... avec Noémie Masson, que vous avez déjà entendu sur l'épisode concernant la respiration. On la retrouve aujourd'hui pour parler de la gestion de l'échec dans le sport. Alors bonjour Noémie.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous rappeler en quelques mots ce qu'est la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Alors la sophrologie est une médecine douce qu'on met dans les techniques paramédicales. Technique qui vise à être bien, être bien avec soi-même dans sa propre vie. Donc on utilise des techniques de respiration, on utilise des techniques de détente physique, apprendre à bien connaître son corps et pouvoir agir soi-même dessus, sans aide extérieure, dans la limite du possible bien entendu. Et la troisième partie, tout ce qui est visualisation, préparation mentale, pour vivre les choses de manière plus sereinement, en confiance, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu côtoies beaucoup de sportives et de sportifs ? Parmi ta patientèle ?

  • Speaker #0

    Là, en ce moment, j'ai des sportifs amateurs. J'en ai déjà eu qui étaient en bon niveau sportif. Sportif professionnel, effectivement. Mais pas que ça. Parce que les sophrologies, ça s'utilise dans tous les volets de la vie.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as été déjà confrontée à une personne qui n'arrivait pas à passer au-delà de son échec sportif ?

  • Speaker #0

    Eh oui. C'est arrivé.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais dans ces cas-là ? Parce que moi, la question que je me pose, c'est... Est-ce que l'échec sportif ou même l'échec dans la vie parfois, est-ce que ça n'atteint pas finalement aussi notre confiance ? Et comment on fait derrière pour essayer de transformer cet échec en une expérience finalement positive et pouvoir la transposer ensuite dans la vie quotidienne et que ce soit vraiment utile de vivre ces moments-là ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de choses à te répondre. déjà pour moi la gestion de l'échec ou de la réussite sont intimement liées avec la confiance en soi. Pour moi, ça va ensemble. Lequel influe sur l'autre ? À la base, je ne sais pas. Mais je pense que la confiance a un gros pouvoir sur ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, quand tu es confronté à un sportif ou une sportive qui a des difficultés avec cette gestion de l'échec, tu vas travailler dans un premier temps sur la confiance en eux.

  • Speaker #0

    Alors, je vais travailler sur la vision des choses. et la confiance en soi. Parce que déjà, déjà, quand on arrive au cabinet, quand on me dit la gestion de l'échec, oulala, déjà moi, le mot échec.

  • Speaker #1

    Je me demandais quand est-ce que tu allais le dire.

  • Speaker #0

    Là, là, le mot échec, je ne l'aime pas, je ne l'apprécie pas et je le bannis du cabinet. Alors, qu'est-ce que tu dis ? Clairement, le mot échec, il porte un poids tellement négatif et il ne fait pas avancer du tout. Je préfère carrément les mots, les termes apprentissage, expérience, avancer, progression, je ne sais quoi donc Mais l'échec, c'est quelque chose qui est presque, j'ai envie de dire, on le sent comme quelque chose de définitif. J'ai tout foiré, ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas atteint mon objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et alors, si on le vit vraiment comme un échec, ça ne va pas être constructif. Ce n'est pas quelque chose qui va nous tirer vers l'avant.

  • Speaker #1

    Alors, quand je ressens cette sensation terrible à l'intérieur de moi de non-réussite, comment on fait ? Qu'est-ce que tu proposes ? Tu parlais tout à l'heure de la confiance. Quelles sont les choses que tu proposes à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Déjà, je vais parler de bienveillance envers soi-même. Ce n'est pas parce qu'on a loupé son exercice, sa compétition, son entretien, une fois, qu'on va le louper tout le temps. Bienveillance, ça veut dire accepter qu'on ne soit pas au top, à 100% tous les jours. Il y a des jours où on sera plus fatigué, où on aura moins le moral, et forcément... notre effort physique, notre compétition, elle sera un petit peu impactée. Et c'est normal, nous sommes humains, nous sommes mouvements, que ce soit dans l'humeur, dans l'énergie physique, dans le corps humain. Donc déjà, accepter ça, se rappeler ça de temps en temps, se dire ok. Aujourd'hui, peut-être que je n'ai pas réussi, mais voilà, j'ai fait de mon mieux. Se rappeler qu'on fait toujours de son mieux. Tant qu'on sait qu'on n'a pas fait exprès de foirer son exercice, on est OK pour se dire, voilà, aujourd'hui, j'ai fait de mon mieux. Donc déjà, être un peu plus bienveillant envers soi-même et moins indulgent et moins se flageller. Voilà, je cherchais le mot, merci. C'est aussi se concentrer non pas sur le résultat, mais sur la progression. peut-être qu'on n'a pas atteint l'objectif qu'on s'était fixé, mais si on regarde tout le trajet qu'on a effectué durant les derniers entraînements, la progression durant les derniers temps, il y a forcément une avancée, forcément une progression. Du coup, c'est aussi se rappeler qu'aujourd'hui, l'objectif final n'est pas atteint, mais je ne suis pas restée à zéro durant tous ces derniers entraînements. Se rappeler le parcours qu'on a...

  • Speaker #1

    Le chemin qu'on a parcouru,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as des exercices Merci. concret peut-être à proposer très simplement qu'on peut mettre en place là tout de suite peut-être un cas carnet je ne sais pas pour pouvoir essayer de retrouver cette bienveillance et essayer aussi de visualiser le chemin parcouru déjà se rappeler justement des progressions donc un travail plutôt de visualisation il y aura de la visualisation mais d'abord vraiment se rappeler comme je viens de dire de se rappeler les derniers entraînements qu'est-ce que j'ai réussi depuis

  • Speaker #0

    un an quel progrès j'ai fait effectivement le fait d'écrire Merci. c'est une très bonne idée parce que quand on est en difficulté moralement quand on n'arrive pas à voir les choses positives, quand on est dans un mauvais mood on a du mal à se reconnecter à ces choses positives qu'on a déjà réalisées et déjà faites. Du coup le fait d'écrire ce qu'on a déjà fait, ce qu'on a déjà appris notre progression, ça va être plus facile de se reconnecter avec ces choses positives

  • Speaker #1

    Moi je me dis qu'un petit carnet de temps en temps, quand on a des moments de doute, pour pouvoir évaluer notre progression, se souvenir ça reste c'est... Une très très bonne idée à mettre en place, en tout cas si l'écriture nous convient. Après, il y a peut-être d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, la visualisation peut beaucoup aider. En cabinet, on va s'entraîner à visualiser l'épreuve, quelle qu'elle soit, de façon plus positive et plus sereine. C'est-à-dire que quand on vit l'échec de manière très négative, on aura un stress, une anxiété qui va se mettre en place pour les prochaines étapes, pour les prochaines compétitions. Et c'est ça qui va être négatif, c'est ça qui va faire le boulet et qui va nous empêcher d'avancer positivement. On le visualise de façon positive et sereine pour que ça s'ancre dans le cerveau et dans le corps. Comme ça,

  • Speaker #1

    le corps, il a l'impression de l'avoir déjà fait, en fait.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Alors, ça ne veut pas dire qu'on va forcément tout déchirer, on sera au maximum de nos capacités. Ça ne veut pas dire qu'on va réussir, qu'on sera le numéro un. Mais en tout cas, ça va nous aider à arriver à cet événement de façon... plus sereinement, plus tranquillement et plus en confiance. Et pas rester avec ce post-it dans le cerveau, ça va mal se passer, je vais encore échouer, etc. Donc on travaille vraiment en sophro sur cet exercice de visualisation. La prochaine fois, je m'imagine aller à cette compétition, j'y vais tranquillement, j'ai confiance en moi, je sais que je me suis bien entraînée, je sais que j'ai fait mon max jusque-là, je fais de mon mieux. Et quand je ressors de cette compétition, je suis contente, moi, au-delà du résultat. Je suis contente, moi. Ou contente. Et du coup, ce message plus positif, plus serein, va s'ancrer vraiment dans le cerveau, dans le corps. Et après, du coup, on joue en sophrologie sur cette petite faille du cerveau, le cerveau qui ne fait pas trop la différence entre ce que je visualise, ce que je rêve et ce que je vis vraiment. À force de vraiment visualiser cette situation positive, le cerveau est un peu... flouté.

  • Speaker #1

    Il a l'impression d'avoir l'habitude de cette situation.

  • Speaker #0

    Voilà, et quand on a l'habitude, c'est beaucoup plus facile d'aller vers cette petite porte-là plus positive. Du coup, effectivement, on peut travailler sur cette visualisation plus positive de l'événement.

  • Speaker #1

    Donc tu m'as parlé de confiance, tu m'as parlé de visualisation. Ce sont des choses assez concrètes qu'on peut mettre en place assez facilement. Mais j'imagine qu'on doit peut-être aussi travailler autour de notre perception de l'échec. Comment on fait pour voir le verre toujours à moitié plein ? Est-ce que ça se travaille ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors déjà, en essayant d'être un peu moins focus sur le résultat. L'échec, la réussite, c'est l'objectif final. Mais déjà, être un peu moins focus sur ça, mais plutôt sur ce qu'on a fait avant. Et après, on peut aussi se poser la question, pourquoi je n'ai pas réussi à cette échéance ? Qu'est-ce que je dois travailler de plus ? Qu'est-ce que je peux faire de mieux la prochaine fois ? Vraiment se poser la question, qu'est-ce que je pourrais faire ? améliorer pour les prochaines échéances.

  • Speaker #1

    Mettre les moyens, en fait, trouver les causes, peut-être techniques, au-delà du mental, trouver les causes techniques, sportives, de l'échec, de la non-réussite. Pardon, pardon. Je ne dis plus le mot échec.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #1

    C'est tellement... En tant que sportive, ça reste, mais je suis entièrement d'accord avec le fait qu'il vaut mieux se dire que c'est une expérience qui va nous amener vers une autre expérience ensuite, parce qu'on aura grandi grâce à ce moment.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs j'ai envie de dire, qui n'a jamais échoué du coup ? Qui n'a jamais réussi ses objectifs dans la vie ? On a tous loupé un truc qu'on cherchait à réussir, et ça fait partie de la vie aussi. Et c'est en ratant les choses que la réussite aussi prend toute sa saveur. Si on réussit toujours tout, on devient blasé de la réussite et ça devient naturel et on n'est plus aussi heureux. Alors que quand on loupe une fois quelque chose, la fois où on réussit, on est deux fois plus content.

  • Speaker #1

    Ce que j'ai remarqué aussi, c'est que peut-être des fois, on se met des objectifs peut-être un peu trop haut. Et si on fait peut-être par étapes... On peut fêter des petites victoires finalement. Et avant ton objectif final, tu as des petites victoires à fêter et tu as moins cette sensation de non-réussite au fur et à mesure. Étant donné que tes petites victoires, tu les as bien en tête. Ça permet d'ancrer cette histoire. C'est de les prendre en compte. Comme tu disais tout à l'heure, visualiser cette progression qu'on a faite au fur et à mesure de nos entraînements.

  • Speaker #0

    C'est ça. Après, il y a aussi se rappeler qu'il y a des... plein de grands sportifs à la pelle qui ont raté des compétitions qui étaient importantes pour eux.

  • Speaker #1

    Quel est l'exemple ?

  • Speaker #0

    Celui dont on parle le plus en ce moment, qui est sur Netflix d'ailleurs, c'est Michael Jordan, qui a été viré de son équipe de basket au lycée. Ça, c'est quand même... Après, dans tous les domaines, il y a le célèbre Walt Disney qui s'est fait... qui s'est fait jeter de son journal parce qu'il n'était pas assez créatif alors qu'il était illustrateur dedans, qui a été viré de toutes les banques. Voilà tous ces échecs. Ils n'ont pas abandonné, ils se sont demandé pourquoi, qu'est-ce qu'ils devaient travailler. Et maintenant, voilà quoi.

  • Speaker #1

    Finalement, ce n'est pas tant l'échec, c'est comment on rebondit face à cet échec qui va faire de nous un sportif ou une personne déterminée.

  • Speaker #0

    C'est ça. Vraiment, l'échec en lui-même, si on le prend tel quel... Ça nous ferme toutes les portes, ça nous casse. Alors que le fait de se dire qu'est-ce que je ferais mieux la prochaine fois, là c'est entraînant, là ça nous aide à aller de l'avant et à continuer surtout. Parce que l'objectif c'est pas de se dégoûter, c'est de faire mieux la prochaine fois et de continuer à progresser de jour en jour. Et de continuer à prendre du plaisir,

  • Speaker #1

    surtout. Surtout du plaisir. Quand il n'y a plus de plaisir, il faut se poser un petit peu de questions.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut utiliser tout ce que tu viens de nous énumérer, la visualisation, le travail de confiance, dans notre vie quotidienne ? Parce qu'on a aussi des petites déceptions de temps en temps dans notre vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Oui, bien entendu. Dans tous les aspects de la vie, que ce soit personnel, relationnel, professionnel. Dans tous les aspects de la vie. D'ailleurs, souvent, le négatif prend beaucoup plus facilement de place dans le cerveau que le positif. J'ai lu récemment que... pour faire le poids avec une chose négative, il fallait cinq choses positives en face pour que ça soit à égalité.

  • Speaker #1

    Donc ça, on s'en souvient tous et toutes.

  • Speaker #0

    Voilà. Cinq choses positives pour une chose négative. C'est quand même impressionnant que le cerveau ne fasse pas la balance 5 contre 5. Et du coup, moi, j'encourage les gens. D'ailleurs, je demande à chaque fois en début de groupe de sophrologie les trois plaisirs du jour, les trois kiffs du jour. Ça peut être des choses qui ont été agréables, des choses que j'ai réussies, des fiertés aussi. Ça, ça entraîne le cerveau à ne pas mettre tout de suite de côté les choses positives et vraiment les prendre et les savourer et se donner de l'entrain et de la bonne humeur.

  • Speaker #1

    Merci Noémie. Alors j'invite tout le monde à le faire dès maintenant, ces trois choses positives qu'on a vécues, qu'on a kiffées dans la journée, à se les remémorer là, ce soir ou demain matin, en fonction du moment auquel vous écoutez cet épisode. Mais en tout cas... Vous le savez, ça permet de voir le verre à moitié plein.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est ça l'objectif.

  • Speaker #1

    Merci Noémie pour nous avoir partagé ces notions de gestion des émotions. Et puis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, à la prochaine.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles, sur Spotify et Apple Podcasts. À bientôt.

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