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ADN D'ATHLÈTE, l'esprit sport

Les fuites urinaires, un frein à la pratique sportive ?

Les fuites urinaires, un frein à la pratique sportive ?

23min |21/12/2022|

4080

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23min |21/12/2022|

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Description

On peut observer différents moments où les fuites urinaires sont venues parfois noircir -ou pas- des moments de pratiques sportives et ce, à tous âges… 🎂  

Clémentine Leroy, kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation périnéale, côtoie chaque jour hommes et femmes à ce sujet. Elle nous explique pourquoi les incontinences peuvent survenir dans notre quotidien et notre pratique sportive et comment les prendre en charge. Elle nous livre également de précieux conseils pour mieux uriner. Promis, après ça, même votre passage au petit coin sera fait en pleine conscience ! 🧘‍♂️

Pour mieux comprendre ce qu’est le périnée

https://conseilsport.decathlon.fr/quel-sport-pour-muscler-le-perinee-des-muscles-a-ne-pas-negliger
 

🎧⭐ Cet épisode vous a plu ? Partagez-le à votre entourage et sur vos réseaux. Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire sur Apple Podcast et des étoiles sur Spotify, on suivra ça avec attention.
 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Clémentine Leroy, je suis kinésithérapeute et je suis spécialisée en rééducation périnéale chez les hommes et les femmes. Et aujourd'hui, je vais vous parler des fuites urinaires.

  • Speaker #1

    Conseil de sportifs et de sportives, ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez. ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif,

  • Speaker #0

    et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Alors, de la gymnaste qui ressent quelques gouttes s'échapper après une diagonale de saut, en passant par les jeunes mamans qui ne peuvent pas rire ou éternuer en faisant du sport, ou encore les femmes ménopausées qui font le constat que leur père n'est plus autant efficace, eh bien, on observe... différents moments où les filles turinaires sont venues parfois noircir ou pas des moments de pratique et ça à tout âge. Et c'est Clémentine qui est là aujourd'hui avec nous, ça va Clémentine ?

  • Speaker #0

    Oui très bien.

  • Speaker #1

    Toi qui côtoie nombre d'hommes et de femmes à ce sujet, est-ce que tu nous confirmes que cela touche tous les âges ?

  • Speaker #0

    Oui, ça peut concerner aussi bien l'enfant que la personne âgée ou alors la jeune fille qui n'a jamais eu d'enfant. On pense souvent que c'est lié à l'accouchement mais ... Pas nécessairement.

  • Speaker #1

    Alors j'imagine qu'il y a différentes causes pour chacun de ces âges ?

  • Speaker #0

    Oui, chez les enfants, on va plutôt appeler ça de l'énuresie.

  • Speaker #1

    Tu viens de dire un mot bizarre, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ? Tu peux le redire d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    L'énuresie.

  • Speaker #1

    L'énuresie.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'on fait pipi au lit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc ça peut être ça, ça peut... En fait, il y a trois types de troubles urinaires. Les fuites aux efforts. Donc là, on va plus avoir des fuites sur ce qu'on appelle une hyperpression dans le caisson abdominal. Donc par exemple, si je fais des sauts, si j'éternue, il y a différents degrés. Ce n'est pas parce que j'ai des fuites quand je saute que je vais forcément avoir des fuites quand j'éternue, mais ça s'est posé dans le diagnostic avec les... les patients et puis dans le bilan de rééducation. On va avoir des urgences ou des impériosités. Donc là, j'ai très envie d'aller faire pipi. Et quand j'ai envie, c'est là maintenant tout de suite. Impossible de se retenir. Voilà, je ne peux pas reporter. J'ai l'impression que je vais me faire pipi dessus. Et ensuite, on va avoir ce qu'on appelle de l'hyperactivité vésicale. Donc là, c'est l'envie. très très fréquente de faire pipi tout au long de la journée, ça peut aussi arriver la nuit voilà donc tout ça c'est différents paramètres mais ils peuvent se combiner entre eux ils peuvent se combiner entre eux,

  • Speaker #1

    ils sont présents à tout moment de la vie je suppose qu'il y a quand même des périodes qui influencent différentes causes tout à l'heure tu as parlé aussi des hommes, donc tu me confirmes que les hommes sont concernés aussi par les fuites urinaires Merci.

  • Speaker #0

    Oui, alors chez les hommes, c'est vrai qu'on va le retrouver plus facilement en post-opératoire quand il y a eu un retrait de la prostate. Bon là, c'est vraiment... Je ne vais pas forcément rentrer dans les détails anatomiques, mais en fait, ça va amener une petite fragilité. Alors il faut savoir quand même, je rassure les hommes, il n'y a pas forcément... fuites urinaires, ça va vraiment dépendre d'une personne à l'autre, du type d'intervention. Et voilà, ça c'est vraiment important d'en discuter à fond avec votre urologue, de bien poser toutes vos questions. Et lui pourra vous amener du coup les réponses les plus adéquates à votre situation personnelle.

  • Speaker #1

    Voir des solutions. Alors, tu nous as parlé des différents types de fuites urinaires, à quoi sont-elles dues ?

  • Speaker #0

    Ça pourrait être dans une pratique sportive, ça pourrait être une maman qui vient d'accoucher et qui peut avoir une faiblesse périnéale liée à ça. On retrouve aussi pas mal de femmes juste après la ménopause ou pendant la ménopause.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Tu as en fait une faiblesse musculaire qui s'installe de manière générale dans le corps. Et donc ça peut s'expliquer comme ça. Et puis après, il y a aussi que la rééducation périnéale n'était pas forcément pratiquée à l'époque où elles ont accouché. Et donc, du coup, il peut y avoir aussi tout un ensemble de facteurs qui vont jouer et qui se traduisent là, actuellement, par des fuites urinaires ou par l'hyperactivité vésicale. Il y a différentes choses qui peuvent intervenir.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il peut y avoir des causes psychologiques ou d'ordre mécanique ?

  • Speaker #0

    Alors, mécanique, oui, il y a... En fait, le périnée, peut-être qu'on pourrait le situer.

  • Speaker #1

    Justement, alors on a parlé de périnée. C'est un mot, malheureusement, dont on entend parler quand on est une femme et qu'on a peut-être eu un enfant. Mais en effet, le périnée, tu vas pouvoir nous en dire un peu plus. Comment on est fait, en fait ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, il y a un périnée chez les hommes et les femmes. Souvent, on pense qu'il y a... que chez les femmes. Donc, c'est un... On dit le périnée, mais en fait, c'est un ensemble de muscles. Donc, ça va être situé dans la partie basse de notre tronc. Donc, ça va s'étendre entre le pubis, à l'avant, le coccyx, à l'arrière, et les ischions. Donc, c'est les os qu'on sent quand on s'assoit. Sur les os des fesses. Voilà, exactement. Ça va être traversé par l'urètre. Le vagin et l'anus chez la femme et chez l'homme par l'urètre et par l'anus. Si on veut visualiser ça, on pourrait visualiser une petite maison. Avec le sol, ce serait votre périnée. Le toit, ce serait votre diaphragme. Et les murs, ce serait le ventre et le dos. Et donc, tout ça fonctionne ensemble. C'est peut-être un petit peu réducteur, la maison, parce qu'une maison, ce n'est pas censé bouger. Tout ça bouge. Normalement, on doit bien bouger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est pour avoir vraiment l'image des fondations d'une maison. Voilà, c'est ça. Quelque chose de solide. Qui doit être solide, en tout cas.

  • Speaker #0

    Qui doit être solide, mais qui doit être souple aussi. Il y a ce côté solide. Je vais savoir me retenir. Je vais pouvoir contracter sur un effort intense. Par exemple, je suis en train de faire mon déménagement. je vais euh Engager mon périnée et puis, bon, tant qu'à faire aussi les abdominaux, mais ça, on en parlera peut-être plus tard. Et puis, il y a aussi cette fonction de souplesse, tout simplement pour pouvoir aller aux toilettes.

  • Speaker #1

    Un périnée trop tonique ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas terrible non plus. En fait, il ne faut pas avoir un périnée qui est trop tonique ou un périnée qui est trop lâche. Il faut avoir une forme d'élasticité, donc qu'il sache passer de la contraction au relâchement. c'est ça qui est important et surtout d'avoir un peu de une bonne conscience de ce muscle, de savoir comment l'actionner.

  • Speaker #1

    Justement, comment on sait si on sait contracter son périnée ?

  • Speaker #0

    Alors, dans la sensation, ce serait se retenir de faire pipi ou se retenir de faire un gaz, par exemple.

  • Speaker #1

    Sans serrer les fesses, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas les fessiers, effectivement. C'est bien de le préciser. Donc, le périnée, c'est vraiment... Merci. C'est assez fin comme contraction, on ne va pas sentir son quadriceps qui se contracte, c'est plus subtil.

  • Speaker #1

    Et puis ça se passe à l'intérieur, on ne le voit pas, donc c'est plus difficile. Oui,

  • Speaker #0

    alors ça pourrait se voir parce qu'il y a vraiment la contraction aussi autour de l'anus, du vagin, chez les femmes. on peut le percevoir comme Si on a du mal à sentir juste, là j'imagine que je dois me retenir de faire pipi ou de faire un gaz, si on a du mal à percevoir comme ça, on peut éventuellement placer son doigt entre le vagin et l'anus ou alors sous les testicules pour les hommes. Et en faisant cette action de se retenir de faire pipi et de faire un gaz, on va sentir que ça va se durcir et que ça remonte un petit peu vers le pubis. Par contre si je sens que ça se bombe, Ça pousse plutôt vers le bas. Là, c'est pas bon. Je suis pas dans la bonne action.

  • Speaker #1

    Et ça favoriserait des futurs inaires ?

  • Speaker #0

    Que ça se bombe ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, là, on peut... Alors, c'est que, premièrement, déjà, on n'a peut-être pas une bonne conscience de son périnée. Donc, attention, si on pense bien faire dans sa pratique sportive, et puis, finalement, on fait le contraire, c'est un petit peu gênant. Après, l'idéal, c'est, j'ai envie de dire, quand... Quand ça ne va pas, c'est de consulter et puis d'en parler déjà aux médecins, aux gynécos, enfin la personne qu'on va consulter ou chez sa sèche-femme, et puis qui peuvent orienter éventuellement sur la rééducation. Et du coup, là, on a un travail de prise de conscience. Ça pourrait être une dame qui va en consultation chez son médecin. son sage gynécologue ou son sage femme de demander est-ce que vous trouvez que j'ai un périnée qui est assez tonique ? Et puis donc on peut éventuellement... Oui,

  • Speaker #1

    faire la démarche d'en parler avec les professionnels en qui on a confiance et puis hop, on pose la question.

  • Speaker #0

    C'est ça, il ne faut vraiment pas hésiter à poser ces questions, il n'y a jamais de questions bêtes et puis c'est votre corps, donc c'est important que vous le connaissiez.

  • Speaker #1

    ben oui tu parles du Périnée On est toujours sur le sujet des fuites urinaires ou des incontinences, ça tout dépend comment on veut les citer. Est-ce que ces incontinences sont toujours dues au périnée ?

  • Speaker #0

    Alors pas forcément, il y a des nuances quand même. Là c'est vraiment le rôle du médecin d'aller poser le diagnostic, d'où l'importance de consulter. Ça pourrait être même avec le médecin traitant. Et si besoin, avec une orientation vers un neurologue. S'il y a multiples facteurs avec des troubles au niveau anorectal associé ou gynécologique, il y a des centres aussi qui font des bilans au niveau global avec un travail pluridisciplinaire. Donc ça peut être intéressant d'avoir un bilan complet. Alors là, ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. mais... C'est bien de savoir que ça existe. Et puis après, votre médecin a même de vous orienter vers les professionnels qui...

  • Speaker #1

    Oui, donc quand on a des fuites urinaires, si je résume, ce qui est important, c'est d'aller voir son professionnel de santé, proposer un diagnostic, comprendre pourquoi. Et ensuite, aller vers le professionnel le plus adapté en fonction des causes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc on revient à toutes ces personnes qui sont concernées. J'imagine que dans ton cabinet, tu dois en entendre pas mal.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quelles sont, avec ton expérience maintenant, les erreurs que les personnes font et qu'on devrait surtout pas faire quand on a ce problème d'incontinence ?

  • Speaker #0

    Alors, souvent, on a des personnes qui ont gardé des conseils qu'on leur a donnés, mais il y a plusieurs dizaines d'années, comme le stop. pipi.

  • Speaker #1

    Je crois que t'es gentille avec la dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Ah ouais, bah plusieurs dizaines d'années, voilà. Du coup, c'est en fait, c'est l'action de on est aux toilettes, on fait pipi, et c'est de stopper son G urinaire. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment déconseillé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça, faut pas faire. On retient, ça, faut pas faire. Pourquoi faut pas faire ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut pas faire parce que ça a tendance déjà à venir dérégler nos réflexes de mixtion, puisque faire pipi, donc peu. Faire une mixtion, c'est un ensemble de réflexes. Donc c'est tout un mécanisme qui se met en place. Alors nous, on ne réfléchit pas à tout ça, évidemment, puisque ce sont des réflexes. Et en fait, de venir stopper, c'est un peu comme si on envoyait le message « il y a une urgence, là je ne peux plus faire pipi » . Et donc du coup, on vient arrêter ça, ça peut favoriser les infections urinaires. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'on ne va pas jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Voilà, on pourrait ne pas vidanger complètement sa vessie. Donc il faut être très vigilant sur cette pratique-là. Elle vous sera éventuellement demandée en test ponctuel, mais c'est plutôt à faire en début de mixtion, et puis quand on a vraiment envie de faire pipi.

  • Speaker #1

    Et puis on ne fait pas ça seul pour faire son petit test. Il y a d'autres tests pour savoir si on est capable.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est vraiment le stop pipi, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une deuxième chose ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça rejoint un petit peu la précédente. Donc quand on parlait de la vidange de la vessie, c'est de pousser quand on fait pipi. Donc le conseil que je pourrais donner, hommes et femmes confondus, c'est de bien s'asseoir, les pieds à plat, de ne pas se mettre en squat au-dessus des toilettes. C'est vraiment de s'asseoir correctement, les pieds à plat, pas sur la pointe des pieds, et de prendre son temps pour faire pipi. jusqu'au bout, on laisse bien aller jusqu'à la dernière goutte et s'en pousser pour qu'il y ait une bonne vidange de la vessie. Ça pourrait être une petite fuite qui se... Typiquement, ça pourrait être un patient ou une patiente qui consulte en disant, à chaque fois que je vais faire pipi, j'ai envie d'y retourner trois secondes après, ou je fais un peu pipi dans ma culotte juste après être allée aux toilettes, c'est peut-être, c'est pas forcément ça, mais peut-être que finalement, ils ne prennent pas assez le temps aux toilettes. Après, dans les erreurs, c'est aussi, qui peut paraître logique, c'est de se dire, si je bois mon... je fais moins pépi, donc j'ai moins de fuites.

  • Speaker #1

    Voilà, on met un beau pansement sur la jambe de bois.

  • Speaker #0

    Alors malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça. Notre corps a besoin d'eau pour fonctionner, tous nos organes en ont besoin, et finalement, de ne pas boire va amener d'autres conséquences, ça pourrait irriter même davantage la vessie, et vraiment, je le constate tous les jours au cabinet, Les personnes qui font ça n'ont pas moins de fuites qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ensuite, il y avait une erreur que les gens font et qui nous concerne directement. Tu m'as dit en off que c'était que les gens arrêtent le sport.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est pareil. Encore une fois, je pense que c'est intéressant d'en parler avec le médecin prescripteur. Et puis ensuite, si on fait de la rééducation, c'est de bien le préciser. Donc aussi, c'est avec Sachem ou avec Kiné, de bien préciser qu'on a une pratique sportive. Est-ce qu'elle est importante pour nous ? Qu'est-ce qui va nous gêner pendant la pratique sportive ? Et puis là, en fait, on peut mettre en place dans la rééducation des adaptations. de faire de la mise en situation. Enfin voilà, il y a vraiment plein de choses qui peuvent être abordées. Et si par rapport au contexte de la personne, la pratique sportive en question pose problème, on peut rediscuter de tout ça et puis éventuellement s'orienter vers autre chose. Mais en tout cas, arrêter complètement le sport, ce n'est pas vraiment la solution.

  • Speaker #1

    La meilleure solution.

  • Speaker #0

    Voilà, en tout cas, ça ne va pas régler le problème de fond. Ce qui est important, c'est de se prendre en charge sur ça. Et ensuite, on voit les adaptations avec les pros de santé. Et puis après, ce n'est pas forcément une erreur, mais j'ai beaucoup de gens qui se sentent très isolés avec ces problèmes-là, même si je remarque une tendance à en parler un peu plus facilement.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quand même quelque chose d'assez tabou de dire que...

  • Speaker #0

    C'est moins tabou, je pense, qu'il y a quelques années, mais ça reste quand même...

  • Speaker #1

    La preuve, on en parle ensemble, quand même.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parle un peu plus. Après, peut-être que les jeunes mamans vont en parler entre elles, ou les femmes ménopausées avec une bonne amie. On n'a pas tous le même rapport à notre corps. On n'a pas tous... Le même rapport avec les désagréments qu'il peut avoir. Mais en tout cas, ça concerne, comme on le disait dans l'introduction, ça concerne toutes les tranches d'âge. Et puis, ça touche les deux sexes.

  • Speaker #1

    Donc ce qu'il faut retenir, c'est que si vous avez des fuites urinaires, vous n'êtes pas seule.

  • Speaker #0

    Oui. Vous n'êtes pas seule et puis on peut apporter des solutions surtout.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas forcément irréversible en effet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Toi, tu participes comme les autres spécialistes de la rééducation périnéale, tu participes à améliorer en tout cas une qualité de vie. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, alors on n'a pas tous les mêmes critères de qualité de vie. C'est très... personnel, c'est très subjectif. Et donc, c'est intéressant. En début, alors moi, je vais parler de mon domaine, du coup, en rééducation. Moi, j'établis bien qu'est-ce qui gêne dans la vie quotidienne, qu'est-ce qui gêne dans la pratique sportive, qu'est-ce que j'aimerais faire, mais que je ne fais pas à cause de ça. Et l'objectif ensuite, c'est de répondre aux attentes du patient. Alors, on essaye de... s'en approcher au maximum ou de l'atteindre voilà après c'est encore une fois c'est très subjectif et il y a pas mal de paramètres des fois à prendre en compte donc de ce que je retiens de tout ce que tu peux dire c'est que le dialogue reste quand même à la base,

  • Speaker #1

    oui essentiel c'est essentiel, on parle à son professionnel de santé on discute avec son kiné spécialiste en rééducation perinéale voilà enfin... Parler quoi. Oui,

  • Speaker #0

    et puis même j'ai envie de dire, parfois on pourrait être amené en discuter avec un pro de santé, mais qui peut nous dire, vous pouvez aller voir tel pro de santé qui est orienté vers la bonne personne. C'est ça, c'est de pouvoir être guidé et puis de ne pas rester avec ça en se disant, de toute façon c'est foutu, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça gêne dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Voilà, vraiment, on voit vraiment un changement dans la vie des patients quand c'est amélioré. Donc, il ne faut pas hésiter du tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour terminer cet épisode, tu aurais des conseils pour la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'en ai plusieurs, qui rejoignent un petit peu les erreurs de tout à l'heure.

  • Speaker #1

    On rappelle qu'il faut, alors vas-y.

  • Speaker #0

    Alors il faut boire régulièrement, donc on est toujours à peu près autour de 1,5 litre d'eau par jour. Donc boire régulièrement, ça veut dire, j'attends pas 17 heures pour boire ma bouteille d'un seul coup. Voilà, c'est si possible, je sais pas, je vais donner un exemple, mais je vais me boire une ou deux gorgées. toutes les heures. J'essaye de boire un peu aussi en dehors des repas. Souvent, on a tendance à beaucoup boire sur les moments de repas et puis pas du tout entre deux. Ou alors, on va boire que du café. Enfin, voilà, il y a des boissons quand même qui vont être aussi plus stimulantes.

  • Speaker #1

    Oui, diurétiques.

  • Speaker #0

    Voilà, donc type café, thé, tout ce qui va être soda, jus de fruits, boissons pétillantes, alcool. Alcool, oui. Voilà, tout ça.

  • Speaker #1

    On ne peut pas estimer que ça fasse partie trop de l'hydratation. Il faut de l'eau.

  • Speaker #0

    Ça peut compter dedans, mais il faut que la balance, en tout cas, à mon sens, il faut que l'eau prenne le dessus par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    j'ai compris. C'est ça qui est important, c'est qu'il y ait un mix dans ces boissons. Ensuite, il faudrait uriner régulièrement aussi. Donc, on est à peu près sur des tranches de 2-3 heures. Il y a beaucoup de gens qui se retiennent et qui se disent, c'est super, je vais me retenir toute la journée. Non, ce n'est pas super. parce que la vessie n'est pas faite pour ça. Et finalement, ça peut... Enfin, c'est des témoignages que j'ai régulièrement au cabinet. Ah, mais j'ai su faire ça toute ma vie. Je ne comprends pas. Maintenant, je n'y arrive plus. Ben oui, mais en fait, là, c'est le ras-le-bol de la vessie. Voilà. Donc, bien penser à passer aux toilettes toutes les 2-3 heures. S'asseoir correctement sur les toilettes pour ne pas pousser. Comme tu as dit tout à l'heure, les deux pieds au sol. Les deux pieds au sol. On peut veiller aussi à avoir un transit qui est plus régulier, éviter de pousser trop fort aussi quand on va à la selle. Alors ça, ça peut être amélioré très simplement avec un petit marche-pied sous les pieds quand on est assis aux toilettes. Et puis après, il y a plein d'autres paramètres hygiénothétiques qui peuvent être aussi donnés par son pro de santé. Et puis surtout, je dirais le dernier conseil, c'est consulter, oser en parler. Il n'y a pas de question bête. Il faut aborder ces sujets-là parce que finalement, c'est votre corps, c'est votre vie. Et c'est quand même bien de se sentir bien dans sa peau, bien dans son corps, bien avec une qualité de vie qui nous convient.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Merci Clémentine pour nous avoir éclairé sur le sujet des fuites urinaires. On sait davantage de choses maintenant. Et d'ailleurs, je pense que je vais aller aux toilettes, ça fait un petit moment.

  • Speaker #0

    Merci Clémentine. A bientôt. Merci à toi. Salut.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. A bientôt.

Description

On peut observer différents moments où les fuites urinaires sont venues parfois noircir -ou pas- des moments de pratiques sportives et ce, à tous âges… 🎂  

Clémentine Leroy, kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation périnéale, côtoie chaque jour hommes et femmes à ce sujet. Elle nous explique pourquoi les incontinences peuvent survenir dans notre quotidien et notre pratique sportive et comment les prendre en charge. Elle nous livre également de précieux conseils pour mieux uriner. Promis, après ça, même votre passage au petit coin sera fait en pleine conscience ! 🧘‍♂️

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Clémentine Leroy, je suis kinésithérapeute et je suis spécialisée en rééducation périnéale chez les hommes et les femmes. Et aujourd'hui, je vais vous parler des fuites urinaires.

  • Speaker #1

    Conseil de sportifs et de sportives, ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez. ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif,

  • Speaker #0

    et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Alors, de la gymnaste qui ressent quelques gouttes s'échapper après une diagonale de saut, en passant par les jeunes mamans qui ne peuvent pas rire ou éternuer en faisant du sport, ou encore les femmes ménopausées qui font le constat que leur père n'est plus autant efficace, eh bien, on observe... différents moments où les filles turinaires sont venues parfois noircir ou pas des moments de pratique et ça à tout âge. Et c'est Clémentine qui est là aujourd'hui avec nous, ça va Clémentine ?

  • Speaker #0

    Oui très bien.

  • Speaker #1

    Toi qui côtoie nombre d'hommes et de femmes à ce sujet, est-ce que tu nous confirmes que cela touche tous les âges ?

  • Speaker #0

    Oui, ça peut concerner aussi bien l'enfant que la personne âgée ou alors la jeune fille qui n'a jamais eu d'enfant. On pense souvent que c'est lié à l'accouchement mais ... Pas nécessairement.

  • Speaker #1

    Alors j'imagine qu'il y a différentes causes pour chacun de ces âges ?

  • Speaker #0

    Oui, chez les enfants, on va plutôt appeler ça de l'énuresie.

  • Speaker #1

    Tu viens de dire un mot bizarre, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ? Tu peux le redire d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    L'énuresie.

  • Speaker #1

    L'énuresie.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'on fait pipi au lit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc ça peut être ça, ça peut... En fait, il y a trois types de troubles urinaires. Les fuites aux efforts. Donc là, on va plus avoir des fuites sur ce qu'on appelle une hyperpression dans le caisson abdominal. Donc par exemple, si je fais des sauts, si j'éternue, il y a différents degrés. Ce n'est pas parce que j'ai des fuites quand je saute que je vais forcément avoir des fuites quand j'éternue, mais ça s'est posé dans le diagnostic avec les... les patients et puis dans le bilan de rééducation. On va avoir des urgences ou des impériosités. Donc là, j'ai très envie d'aller faire pipi. Et quand j'ai envie, c'est là maintenant tout de suite. Impossible de se retenir. Voilà, je ne peux pas reporter. J'ai l'impression que je vais me faire pipi dessus. Et ensuite, on va avoir ce qu'on appelle de l'hyperactivité vésicale. Donc là, c'est l'envie. très très fréquente de faire pipi tout au long de la journée, ça peut aussi arriver la nuit voilà donc tout ça c'est différents paramètres mais ils peuvent se combiner entre eux ils peuvent se combiner entre eux,

  • Speaker #1

    ils sont présents à tout moment de la vie je suppose qu'il y a quand même des périodes qui influencent différentes causes tout à l'heure tu as parlé aussi des hommes, donc tu me confirmes que les hommes sont concernés aussi par les fuites urinaires Merci.

  • Speaker #0

    Oui, alors chez les hommes, c'est vrai qu'on va le retrouver plus facilement en post-opératoire quand il y a eu un retrait de la prostate. Bon là, c'est vraiment... Je ne vais pas forcément rentrer dans les détails anatomiques, mais en fait, ça va amener une petite fragilité. Alors il faut savoir quand même, je rassure les hommes, il n'y a pas forcément... fuites urinaires, ça va vraiment dépendre d'une personne à l'autre, du type d'intervention. Et voilà, ça c'est vraiment important d'en discuter à fond avec votre urologue, de bien poser toutes vos questions. Et lui pourra vous amener du coup les réponses les plus adéquates à votre situation personnelle.

  • Speaker #1

    Voir des solutions. Alors, tu nous as parlé des différents types de fuites urinaires, à quoi sont-elles dues ?

  • Speaker #0

    Ça pourrait être dans une pratique sportive, ça pourrait être une maman qui vient d'accoucher et qui peut avoir une faiblesse périnéale liée à ça. On retrouve aussi pas mal de femmes juste après la ménopause ou pendant la ménopause.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Tu as en fait une faiblesse musculaire qui s'installe de manière générale dans le corps. Et donc ça peut s'expliquer comme ça. Et puis après, il y a aussi que la rééducation périnéale n'était pas forcément pratiquée à l'époque où elles ont accouché. Et donc, du coup, il peut y avoir aussi tout un ensemble de facteurs qui vont jouer et qui se traduisent là, actuellement, par des fuites urinaires ou par l'hyperactivité vésicale. Il y a différentes choses qui peuvent intervenir.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il peut y avoir des causes psychologiques ou d'ordre mécanique ?

  • Speaker #0

    Alors, mécanique, oui, il y a... En fait, le périnée, peut-être qu'on pourrait le situer.

  • Speaker #1

    Justement, alors on a parlé de périnée. C'est un mot, malheureusement, dont on entend parler quand on est une femme et qu'on a peut-être eu un enfant. Mais en effet, le périnée, tu vas pouvoir nous en dire un peu plus. Comment on est fait, en fait ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, il y a un périnée chez les hommes et les femmes. Souvent, on pense qu'il y a... que chez les femmes. Donc, c'est un... On dit le périnée, mais en fait, c'est un ensemble de muscles. Donc, ça va être situé dans la partie basse de notre tronc. Donc, ça va s'étendre entre le pubis, à l'avant, le coccyx, à l'arrière, et les ischions. Donc, c'est les os qu'on sent quand on s'assoit. Sur les os des fesses. Voilà, exactement. Ça va être traversé par l'urètre. Le vagin et l'anus chez la femme et chez l'homme par l'urètre et par l'anus. Si on veut visualiser ça, on pourrait visualiser une petite maison. Avec le sol, ce serait votre périnée. Le toit, ce serait votre diaphragme. Et les murs, ce serait le ventre et le dos. Et donc, tout ça fonctionne ensemble. C'est peut-être un petit peu réducteur, la maison, parce qu'une maison, ce n'est pas censé bouger. Tout ça bouge. Normalement, on doit bien bouger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est pour avoir vraiment l'image des fondations d'une maison. Voilà, c'est ça. Quelque chose de solide. Qui doit être solide, en tout cas.

  • Speaker #0

    Qui doit être solide, mais qui doit être souple aussi. Il y a ce côté solide. Je vais savoir me retenir. Je vais pouvoir contracter sur un effort intense. Par exemple, je suis en train de faire mon déménagement. je vais euh Engager mon périnée et puis, bon, tant qu'à faire aussi les abdominaux, mais ça, on en parlera peut-être plus tard. Et puis, il y a aussi cette fonction de souplesse, tout simplement pour pouvoir aller aux toilettes.

  • Speaker #1

    Un périnée trop tonique ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas terrible non plus. En fait, il ne faut pas avoir un périnée qui est trop tonique ou un périnée qui est trop lâche. Il faut avoir une forme d'élasticité, donc qu'il sache passer de la contraction au relâchement. c'est ça qui est important et surtout d'avoir un peu de une bonne conscience de ce muscle, de savoir comment l'actionner.

  • Speaker #1

    Justement, comment on sait si on sait contracter son périnée ?

  • Speaker #0

    Alors, dans la sensation, ce serait se retenir de faire pipi ou se retenir de faire un gaz, par exemple.

  • Speaker #1

    Sans serrer les fesses, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas les fessiers, effectivement. C'est bien de le préciser. Donc, le périnée, c'est vraiment... Merci. C'est assez fin comme contraction, on ne va pas sentir son quadriceps qui se contracte, c'est plus subtil.

  • Speaker #1

    Et puis ça se passe à l'intérieur, on ne le voit pas, donc c'est plus difficile. Oui,

  • Speaker #0

    alors ça pourrait se voir parce qu'il y a vraiment la contraction aussi autour de l'anus, du vagin, chez les femmes. on peut le percevoir comme Si on a du mal à sentir juste, là j'imagine que je dois me retenir de faire pipi ou de faire un gaz, si on a du mal à percevoir comme ça, on peut éventuellement placer son doigt entre le vagin et l'anus ou alors sous les testicules pour les hommes. Et en faisant cette action de se retenir de faire pipi et de faire un gaz, on va sentir que ça va se durcir et que ça remonte un petit peu vers le pubis. Par contre si je sens que ça se bombe, Ça pousse plutôt vers le bas. Là, c'est pas bon. Je suis pas dans la bonne action.

  • Speaker #1

    Et ça favoriserait des futurs inaires ?

  • Speaker #0

    Que ça se bombe ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, là, on peut... Alors, c'est que, premièrement, déjà, on n'a peut-être pas une bonne conscience de son périnée. Donc, attention, si on pense bien faire dans sa pratique sportive, et puis, finalement, on fait le contraire, c'est un petit peu gênant. Après, l'idéal, c'est, j'ai envie de dire, quand... Quand ça ne va pas, c'est de consulter et puis d'en parler déjà aux médecins, aux gynécos, enfin la personne qu'on va consulter ou chez sa sèche-femme, et puis qui peuvent orienter éventuellement sur la rééducation. Et du coup, là, on a un travail de prise de conscience. Ça pourrait être une dame qui va en consultation chez son médecin. son sage gynécologue ou son sage femme de demander est-ce que vous trouvez que j'ai un périnée qui est assez tonique ? Et puis donc on peut éventuellement... Oui,

  • Speaker #1

    faire la démarche d'en parler avec les professionnels en qui on a confiance et puis hop, on pose la question.

  • Speaker #0

    C'est ça, il ne faut vraiment pas hésiter à poser ces questions, il n'y a jamais de questions bêtes et puis c'est votre corps, donc c'est important que vous le connaissiez.

  • Speaker #1

    ben oui tu parles du Périnée On est toujours sur le sujet des fuites urinaires ou des incontinences, ça tout dépend comment on veut les citer. Est-ce que ces incontinences sont toujours dues au périnée ?

  • Speaker #0

    Alors pas forcément, il y a des nuances quand même. Là c'est vraiment le rôle du médecin d'aller poser le diagnostic, d'où l'importance de consulter. Ça pourrait être même avec le médecin traitant. Et si besoin, avec une orientation vers un neurologue. S'il y a multiples facteurs avec des troubles au niveau anorectal associé ou gynécologique, il y a des centres aussi qui font des bilans au niveau global avec un travail pluridisciplinaire. Donc ça peut être intéressant d'avoir un bilan complet. Alors là, ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. mais... C'est bien de savoir que ça existe. Et puis après, votre médecin a même de vous orienter vers les professionnels qui...

  • Speaker #1

    Oui, donc quand on a des fuites urinaires, si je résume, ce qui est important, c'est d'aller voir son professionnel de santé, proposer un diagnostic, comprendre pourquoi. Et ensuite, aller vers le professionnel le plus adapté en fonction des causes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc on revient à toutes ces personnes qui sont concernées. J'imagine que dans ton cabinet, tu dois en entendre pas mal.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quelles sont, avec ton expérience maintenant, les erreurs que les personnes font et qu'on devrait surtout pas faire quand on a ce problème d'incontinence ?

  • Speaker #0

    Alors, souvent, on a des personnes qui ont gardé des conseils qu'on leur a donnés, mais il y a plusieurs dizaines d'années, comme le stop. pipi.

  • Speaker #1

    Je crois que t'es gentille avec la dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Ah ouais, bah plusieurs dizaines d'années, voilà. Du coup, c'est en fait, c'est l'action de on est aux toilettes, on fait pipi, et c'est de stopper son G urinaire. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment déconseillé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça, faut pas faire. On retient, ça, faut pas faire. Pourquoi faut pas faire ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut pas faire parce que ça a tendance déjà à venir dérégler nos réflexes de mixtion, puisque faire pipi, donc peu. Faire une mixtion, c'est un ensemble de réflexes. Donc c'est tout un mécanisme qui se met en place. Alors nous, on ne réfléchit pas à tout ça, évidemment, puisque ce sont des réflexes. Et en fait, de venir stopper, c'est un peu comme si on envoyait le message « il y a une urgence, là je ne peux plus faire pipi » . Et donc du coup, on vient arrêter ça, ça peut favoriser les infections urinaires. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'on ne va pas jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Voilà, on pourrait ne pas vidanger complètement sa vessie. Donc il faut être très vigilant sur cette pratique-là. Elle vous sera éventuellement demandée en test ponctuel, mais c'est plutôt à faire en début de mixtion, et puis quand on a vraiment envie de faire pipi.

  • Speaker #1

    Et puis on ne fait pas ça seul pour faire son petit test. Il y a d'autres tests pour savoir si on est capable.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est vraiment le stop pipi, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une deuxième chose ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça rejoint un petit peu la précédente. Donc quand on parlait de la vidange de la vessie, c'est de pousser quand on fait pipi. Donc le conseil que je pourrais donner, hommes et femmes confondus, c'est de bien s'asseoir, les pieds à plat, de ne pas se mettre en squat au-dessus des toilettes. C'est vraiment de s'asseoir correctement, les pieds à plat, pas sur la pointe des pieds, et de prendre son temps pour faire pipi. jusqu'au bout, on laisse bien aller jusqu'à la dernière goutte et s'en pousser pour qu'il y ait une bonne vidange de la vessie. Ça pourrait être une petite fuite qui se... Typiquement, ça pourrait être un patient ou une patiente qui consulte en disant, à chaque fois que je vais faire pipi, j'ai envie d'y retourner trois secondes après, ou je fais un peu pipi dans ma culotte juste après être allée aux toilettes, c'est peut-être, c'est pas forcément ça, mais peut-être que finalement, ils ne prennent pas assez le temps aux toilettes. Après, dans les erreurs, c'est aussi, qui peut paraître logique, c'est de se dire, si je bois mon... je fais moins pépi, donc j'ai moins de fuites.

  • Speaker #1

    Voilà, on met un beau pansement sur la jambe de bois.

  • Speaker #0

    Alors malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça. Notre corps a besoin d'eau pour fonctionner, tous nos organes en ont besoin, et finalement, de ne pas boire va amener d'autres conséquences, ça pourrait irriter même davantage la vessie, et vraiment, je le constate tous les jours au cabinet, Les personnes qui font ça n'ont pas moins de fuites qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ensuite, il y avait une erreur que les gens font et qui nous concerne directement. Tu m'as dit en off que c'était que les gens arrêtent le sport.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est pareil. Encore une fois, je pense que c'est intéressant d'en parler avec le médecin prescripteur. Et puis ensuite, si on fait de la rééducation, c'est de bien le préciser. Donc aussi, c'est avec Sachem ou avec Kiné, de bien préciser qu'on a une pratique sportive. Est-ce qu'elle est importante pour nous ? Qu'est-ce qui va nous gêner pendant la pratique sportive ? Et puis là, en fait, on peut mettre en place dans la rééducation des adaptations. de faire de la mise en situation. Enfin voilà, il y a vraiment plein de choses qui peuvent être abordées. Et si par rapport au contexte de la personne, la pratique sportive en question pose problème, on peut rediscuter de tout ça et puis éventuellement s'orienter vers autre chose. Mais en tout cas, arrêter complètement le sport, ce n'est pas vraiment la solution.

  • Speaker #1

    La meilleure solution.

  • Speaker #0

    Voilà, en tout cas, ça ne va pas régler le problème de fond. Ce qui est important, c'est de se prendre en charge sur ça. Et ensuite, on voit les adaptations avec les pros de santé. Et puis après, ce n'est pas forcément une erreur, mais j'ai beaucoup de gens qui se sentent très isolés avec ces problèmes-là, même si je remarque une tendance à en parler un peu plus facilement.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quand même quelque chose d'assez tabou de dire que...

  • Speaker #0

    C'est moins tabou, je pense, qu'il y a quelques années, mais ça reste quand même...

  • Speaker #1

    La preuve, on en parle ensemble, quand même.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parle un peu plus. Après, peut-être que les jeunes mamans vont en parler entre elles, ou les femmes ménopausées avec une bonne amie. On n'a pas tous le même rapport à notre corps. On n'a pas tous... Le même rapport avec les désagréments qu'il peut avoir. Mais en tout cas, ça concerne, comme on le disait dans l'introduction, ça concerne toutes les tranches d'âge. Et puis, ça touche les deux sexes.

  • Speaker #1

    Donc ce qu'il faut retenir, c'est que si vous avez des fuites urinaires, vous n'êtes pas seule.

  • Speaker #0

    Oui. Vous n'êtes pas seule et puis on peut apporter des solutions surtout.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas forcément irréversible en effet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Toi, tu participes comme les autres spécialistes de la rééducation périnéale, tu participes à améliorer en tout cas une qualité de vie. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, alors on n'a pas tous les mêmes critères de qualité de vie. C'est très... personnel, c'est très subjectif. Et donc, c'est intéressant. En début, alors moi, je vais parler de mon domaine, du coup, en rééducation. Moi, j'établis bien qu'est-ce qui gêne dans la vie quotidienne, qu'est-ce qui gêne dans la pratique sportive, qu'est-ce que j'aimerais faire, mais que je ne fais pas à cause de ça. Et l'objectif ensuite, c'est de répondre aux attentes du patient. Alors, on essaye de... s'en approcher au maximum ou de l'atteindre voilà après c'est encore une fois c'est très subjectif et il y a pas mal de paramètres des fois à prendre en compte donc de ce que je retiens de tout ce que tu peux dire c'est que le dialogue reste quand même à la base,

  • Speaker #1

    oui essentiel c'est essentiel, on parle à son professionnel de santé on discute avec son kiné spécialiste en rééducation perinéale voilà enfin... Parler quoi. Oui,

  • Speaker #0

    et puis même j'ai envie de dire, parfois on pourrait être amené en discuter avec un pro de santé, mais qui peut nous dire, vous pouvez aller voir tel pro de santé qui est orienté vers la bonne personne. C'est ça, c'est de pouvoir être guidé et puis de ne pas rester avec ça en se disant, de toute façon c'est foutu, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça gêne dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Voilà, vraiment, on voit vraiment un changement dans la vie des patients quand c'est amélioré. Donc, il ne faut pas hésiter du tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour terminer cet épisode, tu aurais des conseils pour la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'en ai plusieurs, qui rejoignent un petit peu les erreurs de tout à l'heure.

  • Speaker #1

    On rappelle qu'il faut, alors vas-y.

  • Speaker #0

    Alors il faut boire régulièrement, donc on est toujours à peu près autour de 1,5 litre d'eau par jour. Donc boire régulièrement, ça veut dire, j'attends pas 17 heures pour boire ma bouteille d'un seul coup. Voilà, c'est si possible, je sais pas, je vais donner un exemple, mais je vais me boire une ou deux gorgées. toutes les heures. J'essaye de boire un peu aussi en dehors des repas. Souvent, on a tendance à beaucoup boire sur les moments de repas et puis pas du tout entre deux. Ou alors, on va boire que du café. Enfin, voilà, il y a des boissons quand même qui vont être aussi plus stimulantes.

  • Speaker #1

    Oui, diurétiques.

  • Speaker #0

    Voilà, donc type café, thé, tout ce qui va être soda, jus de fruits, boissons pétillantes, alcool. Alcool, oui. Voilà, tout ça.

  • Speaker #1

    On ne peut pas estimer que ça fasse partie trop de l'hydratation. Il faut de l'eau.

  • Speaker #0

    Ça peut compter dedans, mais il faut que la balance, en tout cas, à mon sens, il faut que l'eau prenne le dessus par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    j'ai compris. C'est ça qui est important, c'est qu'il y ait un mix dans ces boissons. Ensuite, il faudrait uriner régulièrement aussi. Donc, on est à peu près sur des tranches de 2-3 heures. Il y a beaucoup de gens qui se retiennent et qui se disent, c'est super, je vais me retenir toute la journée. Non, ce n'est pas super. parce que la vessie n'est pas faite pour ça. Et finalement, ça peut... Enfin, c'est des témoignages que j'ai régulièrement au cabinet. Ah, mais j'ai su faire ça toute ma vie. Je ne comprends pas. Maintenant, je n'y arrive plus. Ben oui, mais en fait, là, c'est le ras-le-bol de la vessie. Voilà. Donc, bien penser à passer aux toilettes toutes les 2-3 heures. S'asseoir correctement sur les toilettes pour ne pas pousser. Comme tu as dit tout à l'heure, les deux pieds au sol. Les deux pieds au sol. On peut veiller aussi à avoir un transit qui est plus régulier, éviter de pousser trop fort aussi quand on va à la selle. Alors ça, ça peut être amélioré très simplement avec un petit marche-pied sous les pieds quand on est assis aux toilettes. Et puis après, il y a plein d'autres paramètres hygiénothétiques qui peuvent être aussi donnés par son pro de santé. Et puis surtout, je dirais le dernier conseil, c'est consulter, oser en parler. Il n'y a pas de question bête. Il faut aborder ces sujets-là parce que finalement, c'est votre corps, c'est votre vie. Et c'est quand même bien de se sentir bien dans sa peau, bien dans son corps, bien avec une qualité de vie qui nous convient.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Merci Clémentine pour nous avoir éclairé sur le sujet des fuites urinaires. On sait davantage de choses maintenant. Et d'ailleurs, je pense que je vais aller aux toilettes, ça fait un petit moment.

  • Speaker #0

    Merci Clémentine. A bientôt. Merci à toi. Salut.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. A bientôt.

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Description

On peut observer différents moments où les fuites urinaires sont venues parfois noircir -ou pas- des moments de pratiques sportives et ce, à tous âges… 🎂  

Clémentine Leroy, kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation périnéale, côtoie chaque jour hommes et femmes à ce sujet. Elle nous explique pourquoi les incontinences peuvent survenir dans notre quotidien et notre pratique sportive et comment les prendre en charge. Elle nous livre également de précieux conseils pour mieux uriner. Promis, après ça, même votre passage au petit coin sera fait en pleine conscience ! 🧘‍♂️

Pour mieux comprendre ce qu’est le périnée

https://conseilsport.decathlon.fr/quel-sport-pour-muscler-le-perinee-des-muscles-a-ne-pas-negliger
 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Clémentine Leroy, je suis kinésithérapeute et je suis spécialisée en rééducation périnéale chez les hommes et les femmes. Et aujourd'hui, je vais vous parler des fuites urinaires.

  • Speaker #1

    Conseil de sportifs et de sportives, ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez. ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif,

  • Speaker #0

    et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Alors, de la gymnaste qui ressent quelques gouttes s'échapper après une diagonale de saut, en passant par les jeunes mamans qui ne peuvent pas rire ou éternuer en faisant du sport, ou encore les femmes ménopausées qui font le constat que leur père n'est plus autant efficace, eh bien, on observe... différents moments où les filles turinaires sont venues parfois noircir ou pas des moments de pratique et ça à tout âge. Et c'est Clémentine qui est là aujourd'hui avec nous, ça va Clémentine ?

  • Speaker #0

    Oui très bien.

  • Speaker #1

    Toi qui côtoie nombre d'hommes et de femmes à ce sujet, est-ce que tu nous confirmes que cela touche tous les âges ?

  • Speaker #0

    Oui, ça peut concerner aussi bien l'enfant que la personne âgée ou alors la jeune fille qui n'a jamais eu d'enfant. On pense souvent que c'est lié à l'accouchement mais ... Pas nécessairement.

  • Speaker #1

    Alors j'imagine qu'il y a différentes causes pour chacun de ces âges ?

  • Speaker #0

    Oui, chez les enfants, on va plutôt appeler ça de l'énuresie.

  • Speaker #1

    Tu viens de dire un mot bizarre, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ? Tu peux le redire d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    L'énuresie.

  • Speaker #1

    L'énuresie.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'on fait pipi au lit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc ça peut être ça, ça peut... En fait, il y a trois types de troubles urinaires. Les fuites aux efforts. Donc là, on va plus avoir des fuites sur ce qu'on appelle une hyperpression dans le caisson abdominal. Donc par exemple, si je fais des sauts, si j'éternue, il y a différents degrés. Ce n'est pas parce que j'ai des fuites quand je saute que je vais forcément avoir des fuites quand j'éternue, mais ça s'est posé dans le diagnostic avec les... les patients et puis dans le bilan de rééducation. On va avoir des urgences ou des impériosités. Donc là, j'ai très envie d'aller faire pipi. Et quand j'ai envie, c'est là maintenant tout de suite. Impossible de se retenir. Voilà, je ne peux pas reporter. J'ai l'impression que je vais me faire pipi dessus. Et ensuite, on va avoir ce qu'on appelle de l'hyperactivité vésicale. Donc là, c'est l'envie. très très fréquente de faire pipi tout au long de la journée, ça peut aussi arriver la nuit voilà donc tout ça c'est différents paramètres mais ils peuvent se combiner entre eux ils peuvent se combiner entre eux,

  • Speaker #1

    ils sont présents à tout moment de la vie je suppose qu'il y a quand même des périodes qui influencent différentes causes tout à l'heure tu as parlé aussi des hommes, donc tu me confirmes que les hommes sont concernés aussi par les fuites urinaires Merci.

  • Speaker #0

    Oui, alors chez les hommes, c'est vrai qu'on va le retrouver plus facilement en post-opératoire quand il y a eu un retrait de la prostate. Bon là, c'est vraiment... Je ne vais pas forcément rentrer dans les détails anatomiques, mais en fait, ça va amener une petite fragilité. Alors il faut savoir quand même, je rassure les hommes, il n'y a pas forcément... fuites urinaires, ça va vraiment dépendre d'une personne à l'autre, du type d'intervention. Et voilà, ça c'est vraiment important d'en discuter à fond avec votre urologue, de bien poser toutes vos questions. Et lui pourra vous amener du coup les réponses les plus adéquates à votre situation personnelle.

  • Speaker #1

    Voir des solutions. Alors, tu nous as parlé des différents types de fuites urinaires, à quoi sont-elles dues ?

  • Speaker #0

    Ça pourrait être dans une pratique sportive, ça pourrait être une maman qui vient d'accoucher et qui peut avoir une faiblesse périnéale liée à ça. On retrouve aussi pas mal de femmes juste après la ménopause ou pendant la ménopause.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Tu as en fait une faiblesse musculaire qui s'installe de manière générale dans le corps. Et donc ça peut s'expliquer comme ça. Et puis après, il y a aussi que la rééducation périnéale n'était pas forcément pratiquée à l'époque où elles ont accouché. Et donc, du coup, il peut y avoir aussi tout un ensemble de facteurs qui vont jouer et qui se traduisent là, actuellement, par des fuites urinaires ou par l'hyperactivité vésicale. Il y a différentes choses qui peuvent intervenir.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il peut y avoir des causes psychologiques ou d'ordre mécanique ?

  • Speaker #0

    Alors, mécanique, oui, il y a... En fait, le périnée, peut-être qu'on pourrait le situer.

  • Speaker #1

    Justement, alors on a parlé de périnée. C'est un mot, malheureusement, dont on entend parler quand on est une femme et qu'on a peut-être eu un enfant. Mais en effet, le périnée, tu vas pouvoir nous en dire un peu plus. Comment on est fait, en fait ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, il y a un périnée chez les hommes et les femmes. Souvent, on pense qu'il y a... que chez les femmes. Donc, c'est un... On dit le périnée, mais en fait, c'est un ensemble de muscles. Donc, ça va être situé dans la partie basse de notre tronc. Donc, ça va s'étendre entre le pubis, à l'avant, le coccyx, à l'arrière, et les ischions. Donc, c'est les os qu'on sent quand on s'assoit. Sur les os des fesses. Voilà, exactement. Ça va être traversé par l'urètre. Le vagin et l'anus chez la femme et chez l'homme par l'urètre et par l'anus. Si on veut visualiser ça, on pourrait visualiser une petite maison. Avec le sol, ce serait votre périnée. Le toit, ce serait votre diaphragme. Et les murs, ce serait le ventre et le dos. Et donc, tout ça fonctionne ensemble. C'est peut-être un petit peu réducteur, la maison, parce qu'une maison, ce n'est pas censé bouger. Tout ça bouge. Normalement, on doit bien bouger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est pour avoir vraiment l'image des fondations d'une maison. Voilà, c'est ça. Quelque chose de solide. Qui doit être solide, en tout cas.

  • Speaker #0

    Qui doit être solide, mais qui doit être souple aussi. Il y a ce côté solide. Je vais savoir me retenir. Je vais pouvoir contracter sur un effort intense. Par exemple, je suis en train de faire mon déménagement. je vais euh Engager mon périnée et puis, bon, tant qu'à faire aussi les abdominaux, mais ça, on en parlera peut-être plus tard. Et puis, il y a aussi cette fonction de souplesse, tout simplement pour pouvoir aller aux toilettes.

  • Speaker #1

    Un périnée trop tonique ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas terrible non plus. En fait, il ne faut pas avoir un périnée qui est trop tonique ou un périnée qui est trop lâche. Il faut avoir une forme d'élasticité, donc qu'il sache passer de la contraction au relâchement. c'est ça qui est important et surtout d'avoir un peu de une bonne conscience de ce muscle, de savoir comment l'actionner.

  • Speaker #1

    Justement, comment on sait si on sait contracter son périnée ?

  • Speaker #0

    Alors, dans la sensation, ce serait se retenir de faire pipi ou se retenir de faire un gaz, par exemple.

  • Speaker #1

    Sans serrer les fesses, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas les fessiers, effectivement. C'est bien de le préciser. Donc, le périnée, c'est vraiment... Merci. C'est assez fin comme contraction, on ne va pas sentir son quadriceps qui se contracte, c'est plus subtil.

  • Speaker #1

    Et puis ça se passe à l'intérieur, on ne le voit pas, donc c'est plus difficile. Oui,

  • Speaker #0

    alors ça pourrait se voir parce qu'il y a vraiment la contraction aussi autour de l'anus, du vagin, chez les femmes. on peut le percevoir comme Si on a du mal à sentir juste, là j'imagine que je dois me retenir de faire pipi ou de faire un gaz, si on a du mal à percevoir comme ça, on peut éventuellement placer son doigt entre le vagin et l'anus ou alors sous les testicules pour les hommes. Et en faisant cette action de se retenir de faire pipi et de faire un gaz, on va sentir que ça va se durcir et que ça remonte un petit peu vers le pubis. Par contre si je sens que ça se bombe, Ça pousse plutôt vers le bas. Là, c'est pas bon. Je suis pas dans la bonne action.

  • Speaker #1

    Et ça favoriserait des futurs inaires ?

  • Speaker #0

    Que ça se bombe ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, là, on peut... Alors, c'est que, premièrement, déjà, on n'a peut-être pas une bonne conscience de son périnée. Donc, attention, si on pense bien faire dans sa pratique sportive, et puis, finalement, on fait le contraire, c'est un petit peu gênant. Après, l'idéal, c'est, j'ai envie de dire, quand... Quand ça ne va pas, c'est de consulter et puis d'en parler déjà aux médecins, aux gynécos, enfin la personne qu'on va consulter ou chez sa sèche-femme, et puis qui peuvent orienter éventuellement sur la rééducation. Et du coup, là, on a un travail de prise de conscience. Ça pourrait être une dame qui va en consultation chez son médecin. son sage gynécologue ou son sage femme de demander est-ce que vous trouvez que j'ai un périnée qui est assez tonique ? Et puis donc on peut éventuellement... Oui,

  • Speaker #1

    faire la démarche d'en parler avec les professionnels en qui on a confiance et puis hop, on pose la question.

  • Speaker #0

    C'est ça, il ne faut vraiment pas hésiter à poser ces questions, il n'y a jamais de questions bêtes et puis c'est votre corps, donc c'est important que vous le connaissiez.

  • Speaker #1

    ben oui tu parles du Périnée On est toujours sur le sujet des fuites urinaires ou des incontinences, ça tout dépend comment on veut les citer. Est-ce que ces incontinences sont toujours dues au périnée ?

  • Speaker #0

    Alors pas forcément, il y a des nuances quand même. Là c'est vraiment le rôle du médecin d'aller poser le diagnostic, d'où l'importance de consulter. Ça pourrait être même avec le médecin traitant. Et si besoin, avec une orientation vers un neurologue. S'il y a multiples facteurs avec des troubles au niveau anorectal associé ou gynécologique, il y a des centres aussi qui font des bilans au niveau global avec un travail pluridisciplinaire. Donc ça peut être intéressant d'avoir un bilan complet. Alors là, ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. mais... C'est bien de savoir que ça existe. Et puis après, votre médecin a même de vous orienter vers les professionnels qui...

  • Speaker #1

    Oui, donc quand on a des fuites urinaires, si je résume, ce qui est important, c'est d'aller voir son professionnel de santé, proposer un diagnostic, comprendre pourquoi. Et ensuite, aller vers le professionnel le plus adapté en fonction des causes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc on revient à toutes ces personnes qui sont concernées. J'imagine que dans ton cabinet, tu dois en entendre pas mal.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quelles sont, avec ton expérience maintenant, les erreurs que les personnes font et qu'on devrait surtout pas faire quand on a ce problème d'incontinence ?

  • Speaker #0

    Alors, souvent, on a des personnes qui ont gardé des conseils qu'on leur a donnés, mais il y a plusieurs dizaines d'années, comme le stop. pipi.

  • Speaker #1

    Je crois que t'es gentille avec la dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Ah ouais, bah plusieurs dizaines d'années, voilà. Du coup, c'est en fait, c'est l'action de on est aux toilettes, on fait pipi, et c'est de stopper son G urinaire. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment déconseillé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça, faut pas faire. On retient, ça, faut pas faire. Pourquoi faut pas faire ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut pas faire parce que ça a tendance déjà à venir dérégler nos réflexes de mixtion, puisque faire pipi, donc peu. Faire une mixtion, c'est un ensemble de réflexes. Donc c'est tout un mécanisme qui se met en place. Alors nous, on ne réfléchit pas à tout ça, évidemment, puisque ce sont des réflexes. Et en fait, de venir stopper, c'est un peu comme si on envoyait le message « il y a une urgence, là je ne peux plus faire pipi » . Et donc du coup, on vient arrêter ça, ça peut favoriser les infections urinaires. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'on ne va pas jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Voilà, on pourrait ne pas vidanger complètement sa vessie. Donc il faut être très vigilant sur cette pratique-là. Elle vous sera éventuellement demandée en test ponctuel, mais c'est plutôt à faire en début de mixtion, et puis quand on a vraiment envie de faire pipi.

  • Speaker #1

    Et puis on ne fait pas ça seul pour faire son petit test. Il y a d'autres tests pour savoir si on est capable.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est vraiment le stop pipi, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une deuxième chose ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça rejoint un petit peu la précédente. Donc quand on parlait de la vidange de la vessie, c'est de pousser quand on fait pipi. Donc le conseil que je pourrais donner, hommes et femmes confondus, c'est de bien s'asseoir, les pieds à plat, de ne pas se mettre en squat au-dessus des toilettes. C'est vraiment de s'asseoir correctement, les pieds à plat, pas sur la pointe des pieds, et de prendre son temps pour faire pipi. jusqu'au bout, on laisse bien aller jusqu'à la dernière goutte et s'en pousser pour qu'il y ait une bonne vidange de la vessie. Ça pourrait être une petite fuite qui se... Typiquement, ça pourrait être un patient ou une patiente qui consulte en disant, à chaque fois que je vais faire pipi, j'ai envie d'y retourner trois secondes après, ou je fais un peu pipi dans ma culotte juste après être allée aux toilettes, c'est peut-être, c'est pas forcément ça, mais peut-être que finalement, ils ne prennent pas assez le temps aux toilettes. Après, dans les erreurs, c'est aussi, qui peut paraître logique, c'est de se dire, si je bois mon... je fais moins pépi, donc j'ai moins de fuites.

  • Speaker #1

    Voilà, on met un beau pansement sur la jambe de bois.

  • Speaker #0

    Alors malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça. Notre corps a besoin d'eau pour fonctionner, tous nos organes en ont besoin, et finalement, de ne pas boire va amener d'autres conséquences, ça pourrait irriter même davantage la vessie, et vraiment, je le constate tous les jours au cabinet, Les personnes qui font ça n'ont pas moins de fuites qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ensuite, il y avait une erreur que les gens font et qui nous concerne directement. Tu m'as dit en off que c'était que les gens arrêtent le sport.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est pareil. Encore une fois, je pense que c'est intéressant d'en parler avec le médecin prescripteur. Et puis ensuite, si on fait de la rééducation, c'est de bien le préciser. Donc aussi, c'est avec Sachem ou avec Kiné, de bien préciser qu'on a une pratique sportive. Est-ce qu'elle est importante pour nous ? Qu'est-ce qui va nous gêner pendant la pratique sportive ? Et puis là, en fait, on peut mettre en place dans la rééducation des adaptations. de faire de la mise en situation. Enfin voilà, il y a vraiment plein de choses qui peuvent être abordées. Et si par rapport au contexte de la personne, la pratique sportive en question pose problème, on peut rediscuter de tout ça et puis éventuellement s'orienter vers autre chose. Mais en tout cas, arrêter complètement le sport, ce n'est pas vraiment la solution.

  • Speaker #1

    La meilleure solution.

  • Speaker #0

    Voilà, en tout cas, ça ne va pas régler le problème de fond. Ce qui est important, c'est de se prendre en charge sur ça. Et ensuite, on voit les adaptations avec les pros de santé. Et puis après, ce n'est pas forcément une erreur, mais j'ai beaucoup de gens qui se sentent très isolés avec ces problèmes-là, même si je remarque une tendance à en parler un peu plus facilement.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quand même quelque chose d'assez tabou de dire que...

  • Speaker #0

    C'est moins tabou, je pense, qu'il y a quelques années, mais ça reste quand même...

  • Speaker #1

    La preuve, on en parle ensemble, quand même.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parle un peu plus. Après, peut-être que les jeunes mamans vont en parler entre elles, ou les femmes ménopausées avec une bonne amie. On n'a pas tous le même rapport à notre corps. On n'a pas tous... Le même rapport avec les désagréments qu'il peut avoir. Mais en tout cas, ça concerne, comme on le disait dans l'introduction, ça concerne toutes les tranches d'âge. Et puis, ça touche les deux sexes.

  • Speaker #1

    Donc ce qu'il faut retenir, c'est que si vous avez des fuites urinaires, vous n'êtes pas seule.

  • Speaker #0

    Oui. Vous n'êtes pas seule et puis on peut apporter des solutions surtout.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas forcément irréversible en effet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Toi, tu participes comme les autres spécialistes de la rééducation périnéale, tu participes à améliorer en tout cas une qualité de vie. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, alors on n'a pas tous les mêmes critères de qualité de vie. C'est très... personnel, c'est très subjectif. Et donc, c'est intéressant. En début, alors moi, je vais parler de mon domaine, du coup, en rééducation. Moi, j'établis bien qu'est-ce qui gêne dans la vie quotidienne, qu'est-ce qui gêne dans la pratique sportive, qu'est-ce que j'aimerais faire, mais que je ne fais pas à cause de ça. Et l'objectif ensuite, c'est de répondre aux attentes du patient. Alors, on essaye de... s'en approcher au maximum ou de l'atteindre voilà après c'est encore une fois c'est très subjectif et il y a pas mal de paramètres des fois à prendre en compte donc de ce que je retiens de tout ce que tu peux dire c'est que le dialogue reste quand même à la base,

  • Speaker #1

    oui essentiel c'est essentiel, on parle à son professionnel de santé on discute avec son kiné spécialiste en rééducation perinéale voilà enfin... Parler quoi. Oui,

  • Speaker #0

    et puis même j'ai envie de dire, parfois on pourrait être amené en discuter avec un pro de santé, mais qui peut nous dire, vous pouvez aller voir tel pro de santé qui est orienté vers la bonne personne. C'est ça, c'est de pouvoir être guidé et puis de ne pas rester avec ça en se disant, de toute façon c'est foutu, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça gêne dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Voilà, vraiment, on voit vraiment un changement dans la vie des patients quand c'est amélioré. Donc, il ne faut pas hésiter du tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour terminer cet épisode, tu aurais des conseils pour la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'en ai plusieurs, qui rejoignent un petit peu les erreurs de tout à l'heure.

  • Speaker #1

    On rappelle qu'il faut, alors vas-y.

  • Speaker #0

    Alors il faut boire régulièrement, donc on est toujours à peu près autour de 1,5 litre d'eau par jour. Donc boire régulièrement, ça veut dire, j'attends pas 17 heures pour boire ma bouteille d'un seul coup. Voilà, c'est si possible, je sais pas, je vais donner un exemple, mais je vais me boire une ou deux gorgées. toutes les heures. J'essaye de boire un peu aussi en dehors des repas. Souvent, on a tendance à beaucoup boire sur les moments de repas et puis pas du tout entre deux. Ou alors, on va boire que du café. Enfin, voilà, il y a des boissons quand même qui vont être aussi plus stimulantes.

  • Speaker #1

    Oui, diurétiques.

  • Speaker #0

    Voilà, donc type café, thé, tout ce qui va être soda, jus de fruits, boissons pétillantes, alcool. Alcool, oui. Voilà, tout ça.

  • Speaker #1

    On ne peut pas estimer que ça fasse partie trop de l'hydratation. Il faut de l'eau.

  • Speaker #0

    Ça peut compter dedans, mais il faut que la balance, en tout cas, à mon sens, il faut que l'eau prenne le dessus par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    j'ai compris. C'est ça qui est important, c'est qu'il y ait un mix dans ces boissons. Ensuite, il faudrait uriner régulièrement aussi. Donc, on est à peu près sur des tranches de 2-3 heures. Il y a beaucoup de gens qui se retiennent et qui se disent, c'est super, je vais me retenir toute la journée. Non, ce n'est pas super. parce que la vessie n'est pas faite pour ça. Et finalement, ça peut... Enfin, c'est des témoignages que j'ai régulièrement au cabinet. Ah, mais j'ai su faire ça toute ma vie. Je ne comprends pas. Maintenant, je n'y arrive plus. Ben oui, mais en fait, là, c'est le ras-le-bol de la vessie. Voilà. Donc, bien penser à passer aux toilettes toutes les 2-3 heures. S'asseoir correctement sur les toilettes pour ne pas pousser. Comme tu as dit tout à l'heure, les deux pieds au sol. Les deux pieds au sol. On peut veiller aussi à avoir un transit qui est plus régulier, éviter de pousser trop fort aussi quand on va à la selle. Alors ça, ça peut être amélioré très simplement avec un petit marche-pied sous les pieds quand on est assis aux toilettes. Et puis après, il y a plein d'autres paramètres hygiénothétiques qui peuvent être aussi donnés par son pro de santé. Et puis surtout, je dirais le dernier conseil, c'est consulter, oser en parler. Il n'y a pas de question bête. Il faut aborder ces sujets-là parce que finalement, c'est votre corps, c'est votre vie. Et c'est quand même bien de se sentir bien dans sa peau, bien dans son corps, bien avec une qualité de vie qui nous convient.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Merci Clémentine pour nous avoir éclairé sur le sujet des fuites urinaires. On sait davantage de choses maintenant. Et d'ailleurs, je pense que je vais aller aux toilettes, ça fait un petit moment.

  • Speaker #0

    Merci Clémentine. A bientôt. Merci à toi. Salut.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. A bientôt.

Description

On peut observer différents moments où les fuites urinaires sont venues parfois noircir -ou pas- des moments de pratiques sportives et ce, à tous âges… 🎂  

Clémentine Leroy, kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation périnéale, côtoie chaque jour hommes et femmes à ce sujet. Elle nous explique pourquoi les incontinences peuvent survenir dans notre quotidien et notre pratique sportive et comment les prendre en charge. Elle nous livre également de précieux conseils pour mieux uriner. Promis, après ça, même votre passage au petit coin sera fait en pleine conscience ! 🧘‍♂️

Pour mieux comprendre ce qu’est le périnée

https://conseilsport.decathlon.fr/quel-sport-pour-muscler-le-perinee-des-muscles-a-ne-pas-negliger
 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Clémentine Leroy, je suis kinésithérapeute et je suis spécialisée en rééducation périnéale chez les hommes et les femmes. Et aujourd'hui, je vais vous parler des fuites urinaires.

  • Speaker #1

    Conseil de sportifs et de sportives, ce podcast a vocation à vous être utile, vous accompagner dans la pratique du sport et répondre aux questions que vous vous posez. ou que vous ne vous posez pas encore sur la forme, la santé, le bien-être et le sport. Je suis Céciliane, journaliste et coach sportif,

  • Speaker #0

    et je serai toujours entourée d'experts et d'expertes pour aborder tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Alors, de la gymnaste qui ressent quelques gouttes s'échapper après une diagonale de saut, en passant par les jeunes mamans qui ne peuvent pas rire ou éternuer en faisant du sport, ou encore les femmes ménopausées qui font le constat que leur père n'est plus autant efficace, eh bien, on observe... différents moments où les filles turinaires sont venues parfois noircir ou pas des moments de pratique et ça à tout âge. Et c'est Clémentine qui est là aujourd'hui avec nous, ça va Clémentine ?

  • Speaker #0

    Oui très bien.

  • Speaker #1

    Toi qui côtoie nombre d'hommes et de femmes à ce sujet, est-ce que tu nous confirmes que cela touche tous les âges ?

  • Speaker #0

    Oui, ça peut concerner aussi bien l'enfant que la personne âgée ou alors la jeune fille qui n'a jamais eu d'enfant. On pense souvent que c'est lié à l'accouchement mais ... Pas nécessairement.

  • Speaker #1

    Alors j'imagine qu'il y a différentes causes pour chacun de ces âges ?

  • Speaker #0

    Oui, chez les enfants, on va plutôt appeler ça de l'énuresie.

  • Speaker #1

    Tu viens de dire un mot bizarre, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ? Tu peux le redire d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    L'énuresie.

  • Speaker #1

    L'énuresie.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'on fait pipi au lit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc ça peut être ça, ça peut... En fait, il y a trois types de troubles urinaires. Les fuites aux efforts. Donc là, on va plus avoir des fuites sur ce qu'on appelle une hyperpression dans le caisson abdominal. Donc par exemple, si je fais des sauts, si j'éternue, il y a différents degrés. Ce n'est pas parce que j'ai des fuites quand je saute que je vais forcément avoir des fuites quand j'éternue, mais ça s'est posé dans le diagnostic avec les... les patients et puis dans le bilan de rééducation. On va avoir des urgences ou des impériosités. Donc là, j'ai très envie d'aller faire pipi. Et quand j'ai envie, c'est là maintenant tout de suite. Impossible de se retenir. Voilà, je ne peux pas reporter. J'ai l'impression que je vais me faire pipi dessus. Et ensuite, on va avoir ce qu'on appelle de l'hyperactivité vésicale. Donc là, c'est l'envie. très très fréquente de faire pipi tout au long de la journée, ça peut aussi arriver la nuit voilà donc tout ça c'est différents paramètres mais ils peuvent se combiner entre eux ils peuvent se combiner entre eux,

  • Speaker #1

    ils sont présents à tout moment de la vie je suppose qu'il y a quand même des périodes qui influencent différentes causes tout à l'heure tu as parlé aussi des hommes, donc tu me confirmes que les hommes sont concernés aussi par les fuites urinaires Merci.

  • Speaker #0

    Oui, alors chez les hommes, c'est vrai qu'on va le retrouver plus facilement en post-opératoire quand il y a eu un retrait de la prostate. Bon là, c'est vraiment... Je ne vais pas forcément rentrer dans les détails anatomiques, mais en fait, ça va amener une petite fragilité. Alors il faut savoir quand même, je rassure les hommes, il n'y a pas forcément... fuites urinaires, ça va vraiment dépendre d'une personne à l'autre, du type d'intervention. Et voilà, ça c'est vraiment important d'en discuter à fond avec votre urologue, de bien poser toutes vos questions. Et lui pourra vous amener du coup les réponses les plus adéquates à votre situation personnelle.

  • Speaker #1

    Voir des solutions. Alors, tu nous as parlé des différents types de fuites urinaires, à quoi sont-elles dues ?

  • Speaker #0

    Ça pourrait être dans une pratique sportive, ça pourrait être une maman qui vient d'accoucher et qui peut avoir une faiblesse périnéale liée à ça. On retrouve aussi pas mal de femmes juste après la ménopause ou pendant la ménopause.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Tu as en fait une faiblesse musculaire qui s'installe de manière générale dans le corps. Et donc ça peut s'expliquer comme ça. Et puis après, il y a aussi que la rééducation périnéale n'était pas forcément pratiquée à l'époque où elles ont accouché. Et donc, du coup, il peut y avoir aussi tout un ensemble de facteurs qui vont jouer et qui se traduisent là, actuellement, par des fuites urinaires ou par l'hyperactivité vésicale. Il y a différentes choses qui peuvent intervenir.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il peut y avoir des causes psychologiques ou d'ordre mécanique ?

  • Speaker #0

    Alors, mécanique, oui, il y a... En fait, le périnée, peut-être qu'on pourrait le situer.

  • Speaker #1

    Justement, alors on a parlé de périnée. C'est un mot, malheureusement, dont on entend parler quand on est une femme et qu'on a peut-être eu un enfant. Mais en effet, le périnée, tu vas pouvoir nous en dire un peu plus. Comment on est fait, en fait ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, il y a un périnée chez les hommes et les femmes. Souvent, on pense qu'il y a... que chez les femmes. Donc, c'est un... On dit le périnée, mais en fait, c'est un ensemble de muscles. Donc, ça va être situé dans la partie basse de notre tronc. Donc, ça va s'étendre entre le pubis, à l'avant, le coccyx, à l'arrière, et les ischions. Donc, c'est les os qu'on sent quand on s'assoit. Sur les os des fesses. Voilà, exactement. Ça va être traversé par l'urètre. Le vagin et l'anus chez la femme et chez l'homme par l'urètre et par l'anus. Si on veut visualiser ça, on pourrait visualiser une petite maison. Avec le sol, ce serait votre périnée. Le toit, ce serait votre diaphragme. Et les murs, ce serait le ventre et le dos. Et donc, tout ça fonctionne ensemble. C'est peut-être un petit peu réducteur, la maison, parce qu'une maison, ce n'est pas censé bouger. Tout ça bouge. Normalement, on doit bien bouger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est pour avoir vraiment l'image des fondations d'une maison. Voilà, c'est ça. Quelque chose de solide. Qui doit être solide, en tout cas.

  • Speaker #0

    Qui doit être solide, mais qui doit être souple aussi. Il y a ce côté solide. Je vais savoir me retenir. Je vais pouvoir contracter sur un effort intense. Par exemple, je suis en train de faire mon déménagement. je vais euh Engager mon périnée et puis, bon, tant qu'à faire aussi les abdominaux, mais ça, on en parlera peut-être plus tard. Et puis, il y a aussi cette fonction de souplesse, tout simplement pour pouvoir aller aux toilettes.

  • Speaker #1

    Un périnée trop tonique ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas terrible non plus. En fait, il ne faut pas avoir un périnée qui est trop tonique ou un périnée qui est trop lâche. Il faut avoir une forme d'élasticité, donc qu'il sache passer de la contraction au relâchement. c'est ça qui est important et surtout d'avoir un peu de une bonne conscience de ce muscle, de savoir comment l'actionner.

  • Speaker #1

    Justement, comment on sait si on sait contracter son périnée ?

  • Speaker #0

    Alors, dans la sensation, ce serait se retenir de faire pipi ou se retenir de faire un gaz, par exemple.

  • Speaker #1

    Sans serrer les fesses, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas les fessiers, effectivement. C'est bien de le préciser. Donc, le périnée, c'est vraiment... Merci. C'est assez fin comme contraction, on ne va pas sentir son quadriceps qui se contracte, c'est plus subtil.

  • Speaker #1

    Et puis ça se passe à l'intérieur, on ne le voit pas, donc c'est plus difficile. Oui,

  • Speaker #0

    alors ça pourrait se voir parce qu'il y a vraiment la contraction aussi autour de l'anus, du vagin, chez les femmes. on peut le percevoir comme Si on a du mal à sentir juste, là j'imagine que je dois me retenir de faire pipi ou de faire un gaz, si on a du mal à percevoir comme ça, on peut éventuellement placer son doigt entre le vagin et l'anus ou alors sous les testicules pour les hommes. Et en faisant cette action de se retenir de faire pipi et de faire un gaz, on va sentir que ça va se durcir et que ça remonte un petit peu vers le pubis. Par contre si je sens que ça se bombe, Ça pousse plutôt vers le bas. Là, c'est pas bon. Je suis pas dans la bonne action.

  • Speaker #1

    Et ça favoriserait des futurs inaires ?

  • Speaker #0

    Que ça se bombe ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, là, on peut... Alors, c'est que, premièrement, déjà, on n'a peut-être pas une bonne conscience de son périnée. Donc, attention, si on pense bien faire dans sa pratique sportive, et puis, finalement, on fait le contraire, c'est un petit peu gênant. Après, l'idéal, c'est, j'ai envie de dire, quand... Quand ça ne va pas, c'est de consulter et puis d'en parler déjà aux médecins, aux gynécos, enfin la personne qu'on va consulter ou chez sa sèche-femme, et puis qui peuvent orienter éventuellement sur la rééducation. Et du coup, là, on a un travail de prise de conscience. Ça pourrait être une dame qui va en consultation chez son médecin. son sage gynécologue ou son sage femme de demander est-ce que vous trouvez que j'ai un périnée qui est assez tonique ? Et puis donc on peut éventuellement... Oui,

  • Speaker #1

    faire la démarche d'en parler avec les professionnels en qui on a confiance et puis hop, on pose la question.

  • Speaker #0

    C'est ça, il ne faut vraiment pas hésiter à poser ces questions, il n'y a jamais de questions bêtes et puis c'est votre corps, donc c'est important que vous le connaissiez.

  • Speaker #1

    ben oui tu parles du Périnée On est toujours sur le sujet des fuites urinaires ou des incontinences, ça tout dépend comment on veut les citer. Est-ce que ces incontinences sont toujours dues au périnée ?

  • Speaker #0

    Alors pas forcément, il y a des nuances quand même. Là c'est vraiment le rôle du médecin d'aller poser le diagnostic, d'où l'importance de consulter. Ça pourrait être même avec le médecin traitant. Et si besoin, avec une orientation vers un neurologue. S'il y a multiples facteurs avec des troubles au niveau anorectal associé ou gynécologique, il y a des centres aussi qui font des bilans au niveau global avec un travail pluridisciplinaire. Donc ça peut être intéressant d'avoir un bilan complet. Alors là, ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. mais... C'est bien de savoir que ça existe. Et puis après, votre médecin a même de vous orienter vers les professionnels qui...

  • Speaker #1

    Oui, donc quand on a des fuites urinaires, si je résume, ce qui est important, c'est d'aller voir son professionnel de santé, proposer un diagnostic, comprendre pourquoi. Et ensuite, aller vers le professionnel le plus adapté en fonction des causes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc on revient à toutes ces personnes qui sont concernées. J'imagine que dans ton cabinet, tu dois en entendre pas mal.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quelles sont, avec ton expérience maintenant, les erreurs que les personnes font et qu'on devrait surtout pas faire quand on a ce problème d'incontinence ?

  • Speaker #0

    Alors, souvent, on a des personnes qui ont gardé des conseils qu'on leur a donnés, mais il y a plusieurs dizaines d'années, comme le stop. pipi.

  • Speaker #1

    Je crois que t'es gentille avec la dizaine d'années.

  • Speaker #0

    Ah ouais, bah plusieurs dizaines d'années, voilà. Du coup, c'est en fait, c'est l'action de on est aux toilettes, on fait pipi, et c'est de stopper son G urinaire. Ça, c'est quelque chose qui est vraiment déconseillé aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça, faut pas faire. On retient, ça, faut pas faire. Pourquoi faut pas faire ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut pas faire parce que ça a tendance déjà à venir dérégler nos réflexes de mixtion, puisque faire pipi, donc peu. Faire une mixtion, c'est un ensemble de réflexes. Donc c'est tout un mécanisme qui se met en place. Alors nous, on ne réfléchit pas à tout ça, évidemment, puisque ce sont des réflexes. Et en fait, de venir stopper, c'est un peu comme si on envoyait le message « il y a une urgence, là je ne peux plus faire pipi » . Et donc du coup, on vient arrêter ça, ça peut favoriser les infections urinaires. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'on ne va pas jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Voilà, on pourrait ne pas vidanger complètement sa vessie. Donc il faut être très vigilant sur cette pratique-là. Elle vous sera éventuellement demandée en test ponctuel, mais c'est plutôt à faire en début de mixtion, et puis quand on a vraiment envie de faire pipi.

  • Speaker #1

    Et puis on ne fait pas ça seul pour faire son petit test. Il y a d'autres tests pour savoir si on est capable.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est vraiment le stop pipi, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une deuxième chose ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ça rejoint un petit peu la précédente. Donc quand on parlait de la vidange de la vessie, c'est de pousser quand on fait pipi. Donc le conseil que je pourrais donner, hommes et femmes confondus, c'est de bien s'asseoir, les pieds à plat, de ne pas se mettre en squat au-dessus des toilettes. C'est vraiment de s'asseoir correctement, les pieds à plat, pas sur la pointe des pieds, et de prendre son temps pour faire pipi. jusqu'au bout, on laisse bien aller jusqu'à la dernière goutte et s'en pousser pour qu'il y ait une bonne vidange de la vessie. Ça pourrait être une petite fuite qui se... Typiquement, ça pourrait être un patient ou une patiente qui consulte en disant, à chaque fois que je vais faire pipi, j'ai envie d'y retourner trois secondes après, ou je fais un peu pipi dans ma culotte juste après être allée aux toilettes, c'est peut-être, c'est pas forcément ça, mais peut-être que finalement, ils ne prennent pas assez le temps aux toilettes. Après, dans les erreurs, c'est aussi, qui peut paraître logique, c'est de se dire, si je bois mon... je fais moins pépi, donc j'ai moins de fuites.

  • Speaker #1

    Voilà, on met un beau pansement sur la jambe de bois.

  • Speaker #0

    Alors malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça. Notre corps a besoin d'eau pour fonctionner, tous nos organes en ont besoin, et finalement, de ne pas boire va amener d'autres conséquences, ça pourrait irriter même davantage la vessie, et vraiment, je le constate tous les jours au cabinet, Les personnes qui font ça n'ont pas moins de fuites qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ensuite, il y avait une erreur que les gens font et qui nous concerne directement. Tu m'as dit en off que c'était que les gens arrêtent le sport.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est pareil. Encore une fois, je pense que c'est intéressant d'en parler avec le médecin prescripteur. Et puis ensuite, si on fait de la rééducation, c'est de bien le préciser. Donc aussi, c'est avec Sachem ou avec Kiné, de bien préciser qu'on a une pratique sportive. Est-ce qu'elle est importante pour nous ? Qu'est-ce qui va nous gêner pendant la pratique sportive ? Et puis là, en fait, on peut mettre en place dans la rééducation des adaptations. de faire de la mise en situation. Enfin voilà, il y a vraiment plein de choses qui peuvent être abordées. Et si par rapport au contexte de la personne, la pratique sportive en question pose problème, on peut rediscuter de tout ça et puis éventuellement s'orienter vers autre chose. Mais en tout cas, arrêter complètement le sport, ce n'est pas vraiment la solution.

  • Speaker #1

    La meilleure solution.

  • Speaker #0

    Voilà, en tout cas, ça ne va pas régler le problème de fond. Ce qui est important, c'est de se prendre en charge sur ça. Et ensuite, on voit les adaptations avec les pros de santé. Et puis après, ce n'est pas forcément une erreur, mais j'ai beaucoup de gens qui se sentent très isolés avec ces problèmes-là, même si je remarque une tendance à en parler un peu plus facilement.

  • Speaker #1

    Oui. C'est quand même quelque chose d'assez tabou de dire que...

  • Speaker #0

    C'est moins tabou, je pense, qu'il y a quelques années, mais ça reste quand même...

  • Speaker #1

    La preuve, on en parle ensemble, quand même.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parle un peu plus. Après, peut-être que les jeunes mamans vont en parler entre elles, ou les femmes ménopausées avec une bonne amie. On n'a pas tous le même rapport à notre corps. On n'a pas tous... Le même rapport avec les désagréments qu'il peut avoir. Mais en tout cas, ça concerne, comme on le disait dans l'introduction, ça concerne toutes les tranches d'âge. Et puis, ça touche les deux sexes.

  • Speaker #1

    Donc ce qu'il faut retenir, c'est que si vous avez des fuites urinaires, vous n'êtes pas seule.

  • Speaker #0

    Oui. Vous n'êtes pas seule et puis on peut apporter des solutions surtout.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas forcément irréversible en effet.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Toi, tu participes comme les autres spécialistes de la rééducation périnéale, tu participes à améliorer en tout cas une qualité de vie. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. En fait, alors on n'a pas tous les mêmes critères de qualité de vie. C'est très... personnel, c'est très subjectif. Et donc, c'est intéressant. En début, alors moi, je vais parler de mon domaine, du coup, en rééducation. Moi, j'établis bien qu'est-ce qui gêne dans la vie quotidienne, qu'est-ce qui gêne dans la pratique sportive, qu'est-ce que j'aimerais faire, mais que je ne fais pas à cause de ça. Et l'objectif ensuite, c'est de répondre aux attentes du patient. Alors, on essaye de... s'en approcher au maximum ou de l'atteindre voilà après c'est encore une fois c'est très subjectif et il y a pas mal de paramètres des fois à prendre en compte donc de ce que je retiens de tout ce que tu peux dire c'est que le dialogue reste quand même à la base,

  • Speaker #1

    oui essentiel c'est essentiel, on parle à son professionnel de santé on discute avec son kiné spécialiste en rééducation perinéale voilà enfin... Parler quoi. Oui,

  • Speaker #0

    et puis même j'ai envie de dire, parfois on pourrait être amené en discuter avec un pro de santé, mais qui peut nous dire, vous pouvez aller voir tel pro de santé qui est orienté vers la bonne personne. C'est ça, c'est de pouvoir être guidé et puis de ne pas rester avec ça en se disant, de toute façon c'est foutu, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça que ça gêne dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Voilà, vraiment, on voit vraiment un changement dans la vie des patients quand c'est amélioré. Donc, il ne faut pas hésiter du tout.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour terminer cet épisode, tu aurais des conseils pour la vie de tous les jours ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'en ai plusieurs, qui rejoignent un petit peu les erreurs de tout à l'heure.

  • Speaker #1

    On rappelle qu'il faut, alors vas-y.

  • Speaker #0

    Alors il faut boire régulièrement, donc on est toujours à peu près autour de 1,5 litre d'eau par jour. Donc boire régulièrement, ça veut dire, j'attends pas 17 heures pour boire ma bouteille d'un seul coup. Voilà, c'est si possible, je sais pas, je vais donner un exemple, mais je vais me boire une ou deux gorgées. toutes les heures. J'essaye de boire un peu aussi en dehors des repas. Souvent, on a tendance à beaucoup boire sur les moments de repas et puis pas du tout entre deux. Ou alors, on va boire que du café. Enfin, voilà, il y a des boissons quand même qui vont être aussi plus stimulantes.

  • Speaker #1

    Oui, diurétiques.

  • Speaker #0

    Voilà, donc type café, thé, tout ce qui va être soda, jus de fruits, boissons pétillantes, alcool. Alcool, oui. Voilà, tout ça.

  • Speaker #1

    On ne peut pas estimer que ça fasse partie trop de l'hydratation. Il faut de l'eau.

  • Speaker #0

    Ça peut compter dedans, mais il faut que la balance, en tout cas, à mon sens, il faut que l'eau prenne le dessus par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    j'ai compris. C'est ça qui est important, c'est qu'il y ait un mix dans ces boissons. Ensuite, il faudrait uriner régulièrement aussi. Donc, on est à peu près sur des tranches de 2-3 heures. Il y a beaucoup de gens qui se retiennent et qui se disent, c'est super, je vais me retenir toute la journée. Non, ce n'est pas super. parce que la vessie n'est pas faite pour ça. Et finalement, ça peut... Enfin, c'est des témoignages que j'ai régulièrement au cabinet. Ah, mais j'ai su faire ça toute ma vie. Je ne comprends pas. Maintenant, je n'y arrive plus. Ben oui, mais en fait, là, c'est le ras-le-bol de la vessie. Voilà. Donc, bien penser à passer aux toilettes toutes les 2-3 heures. S'asseoir correctement sur les toilettes pour ne pas pousser. Comme tu as dit tout à l'heure, les deux pieds au sol. Les deux pieds au sol. On peut veiller aussi à avoir un transit qui est plus régulier, éviter de pousser trop fort aussi quand on va à la selle. Alors ça, ça peut être amélioré très simplement avec un petit marche-pied sous les pieds quand on est assis aux toilettes. Et puis après, il y a plein d'autres paramètres hygiénothétiques qui peuvent être aussi donnés par son pro de santé. Et puis surtout, je dirais le dernier conseil, c'est consulter, oser en parler. Il n'y a pas de question bête. Il faut aborder ces sujets-là parce que finalement, c'est votre corps, c'est votre vie. Et c'est quand même bien de se sentir bien dans sa peau, bien dans son corps, bien avec une qualité de vie qui nous convient.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Merci Clémentine pour nous avoir éclairé sur le sujet des fuites urinaires. On sait davantage de choses maintenant. Et d'ailleurs, je pense que je vais aller aux toilettes, ça fait un petit moment.

  • Speaker #0

    Merci Clémentine. A bientôt. Merci à toi. Salut.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires sur Apple Podcasts et des étoiles sur Spotify et Apple Podcasts. A bientôt.

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