- Speaker #0
Welcome sur ce podcast Les Croqueuses. Je suis Pauline pour vous guider, à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de sens rituel et de stages. Oui, oui, tout ça ! En fait, je suis exploratrice de tous les possibles. Les Croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience, la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de Good Vibes ! Youhou ! Je suis trop contente de voir avec vous et de vous annoncer cette super grande nouvelle. Je ne sais pas si vous aimez les vibes positives et les moments de joie. En tout cas, je suis certaine que vous allez adorer mon cadeau de fou ! C'est la boîte à Good Vibes. Donc vous pouvez la télécharger dès maintenant pour avoir accès à une collection exclusive avec des cartes inspirantes qui vont illuminer votre journée à chaque tirage. Et le meilleur dans tout ça, c'est que c'est gratuit. La boîte à Good Vibes, c'est un cadeau que vous pouvez télécharger, que vous pouvez utiliser en PDF, que vous pouvez imprimer avec plein de belles surprises qui vous attendent. Vous allez voir et même de quoi faire des activités créatives. Ne manquez pas cette occasion de répandre la bonne humeur pour vous dans votre quotidien et autour de vous. Vous pouvez télécharger la boîte, je vous mets tout le nécessaire dans la description de l'épisode. Et surtout, n'hésitez pas ! Aujourd'hui j'accueille Tatiana, une gourmande du ch'nor. Dans cet épisode, elle se livre sur son histoire de vie, sur ce papa qui était inexistant toute sa jeunesse, et du regard d'enfant qu'elle posait sur sa famille à elle. Même si elle a été confrontée à cette absence, c'était pas si perturbant que ça pour la petite fille qu'elle était, parce qu'elle a grandi entourée de beaucoup d'amour. Pour autant, ces mantras douloureux qu'elle se répétait, je ne mérite pas et ce vide qu'elle a pu ressentir à une période de sa vie l'ont poussé à rechercher et contacter ce père pour retrouver ses racines. Amour et espoir, c'est ça qui donne la foi pour Tatiana. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire et ses gourmandises fromagères, mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Salut Tatiana ! Bienvenue à mon micro sur le podcast Les Croqueuses ! Je suis super contente de t'accueillir ! Ça fait deux ans qu'on se connaît, on a fait la merveilleuse aventure ensemble de la BSB d'Aline ! et on a continué d'être en contact l'une et l'autre et tu avais très envie aujourd'hui de parler d'un bout de toi, d'un gros morceau de ton histoire qui fait la femme que tu es aujourd'hui. J'ai vraiment hâte que tu nous racontes tout ça, c'était ton souhait. Et avant de rentrer dans le vif du sujet, j'ai envie qu'on apprenne à te connaître et à cerner un petit peu qui tu es. Tu peux te présenter et nous dire tout ce que tu as envie de toi pour qu'on dresse un peu le portrait.
- Speaker #1
ça marche merci beaucoup Pauline merci de m'accueillir et de nous donner de l'espace pour parler de ce sujet qui est très intime et personnel j'appelle Tatiana j'habite près de Lille je suis maman d'une petite fille de 5 ans je suis accompagnante donc créative human design et ma gourmandise c'est la raclette de manière générale mais la raclette c'est mon coup de queue voilà dans le nord de la France est-ce qu'il y a une recette spéciale de raclette pas de raclette, mais il y a le welsh. Si vous venez dans le Nord, à Lille, il faut absolument goûter le welsh. C'est plein de fromage, du pain, du jambon, de la bière. C'est un plat magnifique.
- Speaker #0
Donc, tu es une croqueuse de fromage.
- Speaker #1
C'est ça. Et de chocolat aussi, mais mon corps balance.
- Speaker #0
Un peu de sucré, un peu de salé.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Merci, Tatiana, pour cette petite présentation gourmande. Et maintenant qu'on sait que tu aimes autant le secret que le salé et qu'on te connaît un petit peu mieux, est-ce que tu peux nous parler de ce que tu avais envie aujourd'hui d'évoquer, le sujet intime que tu es prête à dévoiler aujourd'hui ? Oui.
- Speaker #1
Donc moi, mon sujet, c'est que j'ai grandi sans papa. Je n'ai pas connu mon père jusqu'à très tard.
- Speaker #0
Quand tu dis que tu n'as pas connu ton papa et que tu l'as connu très tard, est-ce que tu peux nous expliquer ce qui s'est passé pour toi dans cette première tranche de vie où tu ne le connaissais pas du coup ? Et les répercussions que ça a pu avoir dans ta propre construction ?
- Speaker #1
Donc il faut savoir que ma maman est tombée enceinte jeune. Ils étaient jeunes tous les deux, ce qui fait qu'en fait, il n'a pas été assez mature à cette époque-là pour s'investir, se dire je suis père, etc. Donc ma mère, elle m'a levée toute seule pendant 10 ans. Et quand j'ai eu 10 ans, voilà, voilà, elle a refait sa vie, etc. Elle a rencontré mon beau-père qui m'a adoptée, parce que du coup, j'ai pris son nom, son nom de famille. Donc voilà, reconstruction d'une famille, ils ont eu des enfants, mes petites sœurs d'amour, avec qui voilà, une vraie famille. Quand j'ai à partir de 10 ans, mais de 0 à 10 ans, j'ai grandi exclusivement avec ma mère. et j'ai quand même été toujours très entourée parce que je pense que pendant beaucoup d'années je ne me posais pas de la question de savoir, je ne me disais même pas qu'il y a quelque chose qui n'était pas comme les autres je ne me posais pas la question je pense que jusqu'à 6-7 ans je ne captais pas que je n'avais pas de papa en tout cas ce n'était pas un sujet, on ne me posait pas la question c'était juste ma vie comme ça avec ma maman qui était quand même aussi beaucoup entourée, donc moi j'étais entourée donc tout allait bien, je n'ai pas forcément eu de questionnements qui m'ont fait du mal etc mais quand j'ai commencé un peu à grandir il y a eu un événement qui a commencé à me mettre la puce à l'oreille j'étais en primaire et en fait il y a des copines qui jouaient qui sont parties et qui m'ont dit bah on joue pas avec toi etc donc je me suis dit bon bah quoi enfin tu vois donc moi c'est tout je fais ma vie dans la cour de regret et puis à la fin je dis bah qu'est ce qui s'est passé pourquoi vous avez pas voulu jouer avec moi puis toute mignonne elle me dit bah parce qu'on voulait parler de nos papas et comme t'en as pas on voulait pas que tu sois triste tu vois et en fait jusque là moi je captais pas que j'avais pas de papa tu vois elles m'ont mise elles m'ont confronté à ça en mode bah ouais c'est vrai en fait c'est vrai j'ai pas de papa et c'est pour elle c'est triste du coup moi je suis pas triste quand il va je comprenais pas en fait tous ces émotions que j'avais pas et que je comprenais pas fin c'est venu un peu de plein foie ce moment là et c'est à partir de ce moment là je me suis dit bah ouais en fait mon schéma familial il est dit comme atypique
- Speaker #0
En fait c'est en te confrontant au regard des autres et au regard que eux posaient sur ta propre situation que tu as commencé à la voir comme différente et potentiellement problématique aussi.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. C'est bizarre tu vois. C'est vrai c'est bizarre.
- Speaker #0
Et quand tu dis que c'est devenu problématique pour toi, qu'est-ce qui s'est passé à partir de ce moment-là dans la conscience que tu as mise là-dessus sur la vie ? Un petit peu, peut-être que l'image que j'ai n'est pas juste, tu me corrigeras, mais comme si vous étiez dans une bulle, ta maman et toi, et que c'était votre norme, votre normalité, et que vous n'étiez pas confrontés à potentiellement la violence que ça pouvait être, du regard qu'on pouvait poser sur vous. Sauf que là, ce jour-là, ta bulle a éclaté. Et tu t'es confronté de plein fouet à ça, qu'est-ce que ça a changé pour toi ?
- Speaker #1
Je pense que j'ai peut-être fait un petit déni, tu vois, en mode il se passe rien, c'est tout, continuons la vie, tu vois, j'étais peut-être, j'étais petite, tout ça, donc j'ai pas cherché à poser des questions à ma mère ou des choses comme ça, c'est juste j'ai continué à vivre comme ça, mais j'y pensais en tout cas, tu vois, mais je l'ai pas forcément exprimé, même cette anecdote, je sais même pas si ma mère est au courant, enfin tu vois, c'était juste un truc qui s'est passé à l'école et juste j'en ai pas parlé et j'ai continué ma vie comme si de rien n'était, mais au fond de moi, je me disais, je commençais à observer le monde différemment et observer ma situation, ma famille différemment, tu vois.
- Speaker #0
c'est pas d'incliner une souffrance mais plus un truc en mode ouais en fait je prends du recul et c'est vrai que ça m'a créé un petit truc quand même tu vois et ça a justifié ta démarche derrière d'aller explorer quand tu dis j'ai longtemps grandi sans papa c'est comme tu mets au passé ouais
- Speaker #1
Le truc c'est qu'après déjà, en fait pour moi de zéro à dix ans ma référence masculine c'était mon oncle, c'était le frère de ma mère. Par exemple quand on faisait des dessins à l'école tu sais pour la fête des pères etc, moi j'avais personne à qui donner mais on m'autorisait tu vois. C'est pour ça aussi que ça me paraissait pas bizarre, j'avais quand même quelqu'un à qui offrir des cadeaux, avec qui discuter etc. Donc j'ai une référence masculine hyper stable et impactante et très très positive dans ma vie qui est mon oncle. Donc tu vois c'est aussi ça qui fait que j'étais pas trop perturbée et après concrètement ma mère elle s'est mariée. Tu vois j'ai été adoptée, j'ai porté le nom de famille etc. Là, j'ai eu ma référence aussi masculine au quotidien pour m'aider à faire mes devoirs, pour m'aider dans ma stabilité, à grandir, etc. Donc, tu vois, le fait qu'il y ait quand même toujours eu un homme, j'ai pu me raccrocher à ça quand même. C'est pour ça aussi que je pense que ça ne me perturbait pas trop. C'est que j'ai quand même toujours eu cette opportunité d'avoir un regard masculin porté sur moi, sur mes choix, à m'aider à grandir, etc., à me construire. Donc, c'est pour ça que ça ne m'a pas trop titillée. Et donc, après, oui, j'ai mon beau-père. Donc, presque que j'ai clôturé le sujet, tu vois, en mode... Voilà c'est tout maintenant, t'es radette, tu vois c'est tout, maintenant t'as vraiment un papa à la maison qui est là, etc. Il t'a reconnu, tu vois, lui il t'a reconnu. Vraiment mon adolescence et tout, je me suis même pas questionnée. Tu vois c'est comme s'il fallait clôturer le sujet, et puis c'est tout quoi, j'ai continué à faire ma vie. et le moment où ça s'est vraiment réveillé c'est plus à la vingtaine vers 22-23 ans j'ai commencé à penser à lui et à me poser des questions à ma mère, donc il a fallu 20 ans 20 ans, ma mère je n'en parlais pas sinon je ne lui posais pas de questions, je ne voulais pas raviver des trucs enfin je ne savais pas, c'était complexe donc je n'y allais pas vraiment et puis quand j'ai grandi j'ai commencé à poser la question mais juste savoir comment il s'appelait son nom, son prénom donc j'ai su son nom et son prénom et j'étais stalkée sur Facebook, donc j'ai trouvé son profil et j'ai regardé sa vie, franchement je pense que pendant 2-3 ans je faisais que regarder son feed sans lui parler juste apprendre à le connaître à travers les musiques qui postaient, les photos qui postaient je voyais qu'il y avait des filles, il y avait eu d'autres enfants et il les montrait, donc je me disais c'est peut-être un bon papa, pas une mauvaise personne peut-être qu'il était trop jeune j'essayais de construire un peu une image de lui à travers ce que je voyais et à me réconforter sur le fait que c'était une bonne personne qu'au-delà de tout ce qui s'est passé, c'est une bonne personne ça venait quelque part me rassurer
- Speaker #0
c'était important pour toi de savoir que c'était une bonne personne et que peut-être c'était pas dans le rejet catégorique de toi ou pour te faire du mal en fait. Ça venait réparer quelque chose.
- Speaker #1
Oui, franchement. Et puis ça me... Je pouvais créer, c'est bizarre, mais créer un lien quelque part. Par exemple, des musiques qu'il postait, je me disais Ah, ça ressemble à ce que moi je peux écouter. Tu vois, on a des points communs. Et je vois qu'il s'occupe de ses filles, donc peut-être que c'est quelqu'un de tendre et de gentil, il a tensionné. Donc ça me rassurait un peu sur qui c'était. J'ai vraiment jamais ressenti de la colère, mon adolescence, etc. Je me suis juste dit que c'était sa jeunesse, tu vois, j'ai mis ça un peu, voilà, j'ai mis ça sur le compte du fait qu'il était très jeune et peut-être instable, peut-être qu'il, voilà, c'était trop tôt. J'apprenais à le connaître tranquillement, à mon rythme, sans moi devoir m'investir émotionnellement, etc. C'était rassurant et c'était certainement confortable, tu vois, pour moi d'être dans cette posture-là.
- Speaker #0
Tu en avais parlé à ta mère, du coup, de ces deux ans où tu apprenais un peu en sous-marin, tu vois, à les connaître.
- Speaker #1
Non, au début, vraiment, j'y allais. En fait, j'y allais même pas tous les jours. Enfin, tu vois, j'y allais, je sais pas, faire des petites visites, je sais pas, une fois par mois ou plus, tu vois. Pendant plusieurs mois, j'y allais pas et je retournais voir. Non, c'était mon petit truc à moi, tu vois. C'était mon cheminement. J'allais le voir, etc. Mais un jour, je lui dis, bon, je vais quand même lui montrer la photo. Je lui dis, est-ce que c'est bien lui ? Parce que, tu vois, ça tombe, c'est quelqu'un qui s'appelle comme ça et tout ça. Elle m'a dit oui, ils avaient évolué tous les deux, elle a dit pour moi c'est lui. Donc elle a su que j'avais regardé mais c'est tout tu vois, c'était pas plus que ça. Et au bout d'un moment quoi.
- Speaker #0
Et dans l'échange que tu avais eu avec ta maman, quand vers la vingtaine tu as commencé à la questionner, à lui en savoir plus un petit peu sur son histoire, peut-être sur les raisons. T'as eu réponse à tes questions ? Tu as trouvé écho en face chez ta maman ?
- Speaker #1
Ouais, bah déjà elle avait une manière très détachée d'en parler. Tu vois, elle m'a jamais dit des trucs sur lui, des trucs méchants. Déjà ça, ça fait beaucoup et franchement j'en remercierai jamais assez ma mère, tu vois, de tout son courage déjà. Et de toute cette bienveillance qui m'a maintenue protégée. Parce que tu vois, si elle avait dit Ah, ton père c'est ceci, machin Elle a jamais eu de mots comme ça. Et quand elle m'en parlait, après je lui posais des questions, bah elle restait... elle n'allait pas creuser non plus, mais elle me répondait quand même. Elle me disait c'est connu à ce moment-là de ma vie, ça s'est passé très rapidement, il y a eu ça Elle ne voulait pas rentrer non plus dans tous les détails émotionnels de cette histoire et de comment ça s'est passé, mais dans les faits, elle me racontait quand même des choses. Je ne voulais pas non plus la bousculer, donc on restait un peu sur des choses un peu de surface, mais on n'était pas non plus fermés, elle n'était pas dans l'énervement. Donc c'était agréable aussi de me dire je sens qu'il y a possibilité d'avoir un dialogue Ma mère est mature, franchement, elle est très mature et ça m'a beaucoup aidée en fait.
- Speaker #0
Oui, parce que tu dis, je regardais pour me rassurer que c'était une bonne personne et tout, quand tu parles de ton père, et je mettais ça sur le compte de la jeunesse, etc. Sauf que ta mère, elle était dans la même situation de cette jeunesse, et qu'elle a assumé et qu'elle a fait seule, et donc elle aurait pu être dans cette colère froide ou dans cette rancœur, sauf que ce qu'elle t'a transmis, c'est une relation beaucoup plus... douce, pacifiée et bienveillante qui t'a permis, toi, de te construire une image apaisée pour toi-même aussi.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Exactement. Et c'est vrai qu'elle a peut-être vécu de la colère. Je ne sais pas. Il y a peut-être eu des moments où je n'étais pas consciente de tout en étant petite, etc. Il y a forcément eu des moments, comme nous, adultes, il y a des choses qu'on ne montre pas à nos enfants, qu'on vit pour nous, qui peuvent nous faire du mal, mais qu'on ne transmet pas. Et je pense que oui, elle a su mettre un filtre pour me protéger. qu'elle a dû vivre ses émotions de son côté et moi pas forcément me les transmettre. Donc ça, c'est vrai que c'est hyper fort. C'est pas donné à tout le monde de savoir faire ça. Et oui, elle m'a assumée. Et je lui ai même demandé, franchement, une fois, je lui ai demandé si elle avait pensé dans sa tête même une seconde à avorter. Et elle m'a dit jamais de l'admettre Elle dit ça ne m'a jamais traversé l'esprit, tu vois Tu vois, j'ai vraiment eu l'amour de ma maman, de mes oncles, de mes tantes, de ma grand-mère, des amis de ma maman. Elle est très entourée, elle est chaleureuse, tout ça. J'ai eu tellement d'amour que ça ne m'a pas perturbée ni fait du mal. Et comme je n'avais pas non plus une image négative de lui, parce que ma mère ne disait pas des saloperies sur lui. En tout cas, c'était plus le point d'interrogation. Je ne sais pas qui il est. Il n'y a pas de mal, il n'y a pas de bon. Mais du coup, au moins, tout est neutre. Et donc, c'est comme ça qu'après, j'ai pu essayer de creuser, de me faire ma propre idée. La situation, d'être aussi dans l'empathie, dans la compréhension.
- Speaker #0
Oui, parce que tu dis, c'était un peu neutre. Il n'y avait pas de ressentiment, il n'y avait pas de colère. Toi, parce que ce n'est pas ce qu'on t'a transmis, ni d'amour. Il y avait ce grand point d'interrogation et il y avait l'envie pour toi de mettre une image sur cette figure potentiellement paternelle, même si tu avais ton beau-père qui représentait, que tu avais ton oncle aussi qui représentait tous les deux un peu cette entité masculine qui t'a aidé toi à te construire en tant que femme. Il y avait cet élan et cette forte envie, toi, d'aller un petit peu effacer ce point d'interrogation en fait.
- Speaker #1
Oui parce que ça reste une part de moi quand même, tu vois. Génétiquement, etc. Enfin, c'est une part de moi, c'est une part de mon histoire, les grands-parents. Donc il y a la curiosité quelque part qui à un moment donné, repointe le bout du nez. Et en fait, c'était plutôt tranquille, on va dire, quand je regardais sur Instagram, etc. C'était dans mes propres recherches, c'était plutôt tranquille. Et ça s'est accéléré le moment où j'ai eu ma fille, en fait. Le moment où j'ai accouché, j'ai eu ma fille. Au bout de quelques mois, je recommençais à ressentir carrément un mal-être, par contre. C'était genre, je me sentais triste. En même temps, je me suis aussi accompagnée sur des sujets. Et tu vois, ça remontait du coup, ce sujet du paternel et tout. Donc, je me souviens qu'une période de ma vie, je pense que pendant un mois, je pleurais tous les jours. Dans la douche, je sentais comme un vide en moi. Comme un besoin de changer des choses. Du coup, c'est à ce moment-là que je me suis dit, il faut que je lui parle. Il faut que je brise la glace, je ne peux pas toujours être derrière mon écran et juste peut-être penser qu'il est comme ça ou comme ça. J'ai besoin de le rencontrer, etc. Au moins, je serai fixée, tu vois, quelque part. Mais j'avais tellement peur de le contacter, qu'il me dise, non mais laisse-moi tranquille en fait, j'ai fait ma vie, j'ai des enfants, maintenant je veux être tranquille. J'avais tellement peur de ça que je ne sais pas écrire. Et donc, c'est pour ça que j'ai commencé une thérapie. Je suis allée voir une thérapeute par rapport à ce sujet-là, pour lui parler de ma vie. du fait que j'avais retrouvé mon père biologique et que je voulais le contacter mais que j'avais des peurs donc c'est elle qui m'a aidée en quelques séances à me rassurer intérieurement et à créer mon discours créer mon texte, donc on l'a vu ensemble parce que je voulais l'aborder sous un certain prisme mais je me cachais encore ça a été vraiment me dire j'y vais vraiment et elle m'a beaucoup aidée en ça en fait
- Speaker #0
Donc quand tu es allée la voir, tu avais un objectif très clair de te préparer toi à cette rencontre.
- Speaker #1
Oui, exactement. Prendre une certaine distance, tout ça, l'appel par son prénom, genre dis bonjour machin et tout. Et puis en fait je me suis dit, Satan il ne va jamais me répondre. Et je crois que le lendemain ou le soir même, j'ai reçu un message plein de joie. En mode, je suis tellement contente que tu m'écris, je savais que tu allais m'écrire un jour. Et en fait il était parti dans le sud et remonté dans le nord parce que moi je suis du nord du coup Et à un moment donné il est parti dans le sud faire sa vie et remonter Il dit ça fait 7 ans que je te cherche J'ai été voir des anciens camarades Mais il savait plus où était ta mère Il avait plus du tout de nouvelles Pour moi c'était incroyable parce que déjà je me suis dit Il va peut-être pas me répondre en plus il se peut qu'il m'envoie bouler Mais au contraire Il me dit qu'il m'a cherché qu'il attendait juste mon message C'est pas ce qu'il m'attendait tu vois Il attendait ce message et qu'il était heureux Et qu'il voulait me voir quoi franchement il y avait pas de questionnement Donc ouais on s'est vu dans un resto et en fait ça s'est fait très naturellement tu vois j'ai vu son regard même quand il m'a vu j'ai senti de l'amour dans son regard sa fille il a vu sa fille quoi il était ça se voyait qu'il était heureux etc c'était hyper intense quoi c'était hyper fort et en même temps très très naturel ça peut y être fait il y avait pas ce truc de bizarre je le vois mais non c'était vraiment naturel et c'était du bonheur quoi et ça c'était il y a combien de temps ? il y a trois ans à peu près
- Speaker #0
Donc tu étais femme, tu étais adulte et tu étais mère et c'est ce rôle de mère qui t'a bousculé au point de te dire j'ai besoin de rassembler peut-être une pièce de puzzle supplémentaire pour moi en fait.
- Speaker #1
Bah ouais parce que ma fille elle est une histoire complète aussi tu vois. je veux pouvoir lui transmettre des choses, je veux moi-même comprendre aussi d'où je viens, parce qu'il y a des choses qui sont restées en suspens, des choses qu'on ressent, qu'on vit, qu'on imagine, et on se dit mais d'où ça vient ? On pense que parce qu'on est éduqué par quelqu'un qu'on le voit tous les jours, c'est cette personne-là qui a de l'influence sur toi, mais maintenant, en le connaissant, en voyant même ma grand-mère du côté de mon père, je me sens grave connectée. Il y a des trucs, elle est hyper intuitive, elle a des rituels, elle écrit des poèmes, et je me dis qu'il y a des choses que j'ai héritées sans avoir... eu besoin de les connaître et d'être éduquées par cette famille-là, cette partie de ma famille en tout cas. En fait, je me suis reconnue encore plus dans qui je suis grâce à cet héritage. Et c'est ça qui fait que j'avais besoin de comprendre d'où je viens, mes origines. Tu vois, j'ai appris des choses sur mes origines. Et les racines, en tout cas la famille, moi c'est un sujet aussi qui est important. Tu vois, c'est pas un truc comme ça, la famille. Pour moi, c'est très très important la famille, les racines, savoir d'où on vient. Et du côté de ma mère, j'ai des origines africaines, tu vois, et j'ai été voir ma famille aussi en Afrique. Enfin, tu vois, j'ai besoin. J'ai besoin de comprendre, de voir les gens, de savoir d'où je viens. Donc voilà, c'était très important pour moi.
- Speaker #0
L'image que j'ai c'est l'arbre avec la naissance t'as commencé à bourgeonner mais comme si ça pouvait pas forcément aller plus loin après la naissance de ta fille parce que t'avais pas les racines qui puisaient tout ce qu'il fallait pour pouvoir nourrir ça en fait et qu'il fallait que t'ailles peut-être redescendre un peu pour observer le terrain et voir où est-ce que t'étais enracinée en fait
- Speaker #1
Et quand tu dis justement descendre, il y a aussi ce truc d'aller dans sa noirceur quelque part aussi, tu vois. Franchement, c'est que j'étais aussi dans des dindes très forts à cette période-là de ma vie. Parce que j'étais voir des choses et j'étais comprendre des choses et ça m'a beaucoup remué. C'est pas simple en fait. Alors Dieu merci, la conclusion a été positive et belle. Mais c'est un cheminement qui peut nous renvoyer à des choses pas forcément qu'on veut voir en nous déjà. Et puis on ne sait pas en face, tu vois, l'autre, le père. On ne sait pas comment il va réagir. Donc c'est-à-dire qu'on se prépare. Il faut se préparer soi-même à toutes les éventualités et être soutenu au maximum, c'est-à-dire soit par ta famille, soit par tes amis, soit par des gens de confiance, soit un thérapeute, une thérapeute. Je trouve que c'est bien de faire une démarche dans ce sens parce qu'en fait, il peut tout se passer. Ça peut être un accueil chaleureux comme un non, ou même une non-réponse, ça va être encore pire. Donc voilà, c'est-à-dire qu'il peut y avoir plein de configurations possibles.
- Speaker #0
être ignoré c'est comme si on est nié dans notre propre existence ouais ouais ouais par la personne qui nous a créé tu vois Ok, donc là aujourd'hui ça fait trois ans que tu as analysé le terrain, découvert tes racines, les grosses, les petites et que tu as une bien meilleure connaissance de tes propres racines personnelles qui font celles que tu es aujourd'hui et en même temps t'es allé dans tes profondeurs à la connaissance intime et profonde de qui tu es toi. Comment tu vis ta vie aujourd'hui dans cette reconnexion à celle que tu es ?
- Speaker #1
Il y a eu beaucoup de changements déjà dans ma vie. Il y a eu une séparation avec le papa de ma fille, toute ma vision du masculin. Tout ça a bougé aussi, tu vois, de c'est quoi une relation. Enfin, tu vois, il y a des choses qui n'allaient pas, que je ne voulais pas voir en face. Bref, tu vois, tout ce processus m'a amenée à une séparation, à une reconversion. ouais je me suis autorisée en fait je ne sais pas exactement dire pourquoi mais je me suis autorisée beaucoup plus à vivre ma vie en fait ça m'a peut-être libéré certaines chaînes que je m'imposais parce qu'il y avait aussi cette question d'estime qui pesait quelque part auquel je n'étais pas une petite fille en colère contre son père nanana mais au fond de moi je me disais je suis nulle il y a des mantras comme ça qui s'étaient imprimés je suis nulle, je n'ai pas de valeur je ne devrais peut-être pas être sur terre peut-être que j'étais une erreur donc tous ces mantras là ils ont quand même existé ça n'a pas été par la colère et la haine mais ça s'est transformé en... envers moi, manque d'estime en fait envers moi tu vois et tout ça fait que j'ai fait des choix surtout sur le plan amoureux qui n'était pas du tout à la hauteur de ce que je méritais puisque je pensais pas mériter donc c'est cohérent mais en fait quand j'ai compris que je méritais mieux ben forcément il y a des choses avec lesquelles on se sépare et on continue sa vie de manière beaucoup plus alignée quoi donc oui c'était un grand chamboulement quand même là j'en parle en mode voilà mais ça a été un énorme chamboulement dans ma vie en fait plus que j'aurais pu l'imaginer
- Speaker #0
Et aujourd'hui, tu as reposé des choix qui sont justes pour toi, qui sont alignés avec ce que tu es et avec ce que tu mérites, avec le recul que tu as de ce que tu as réussi à recréer autour de toi, avec ton nouvel amoureux, avec ta fille, avec ta vie qui puise dans des racines connues. Avec tout ça là, comment est-ce que tu vois cette première partie de vie ? Aussi bien la bulle que vous étiez créée avec ta maman et l'entourage qu'il y avait autour qui t'a permis de grandir en étant plus ou moins privilégiée ou en tout cas protégée, même s'il y avait ces mantras, j'entends, de je vaux pas ou je mérite pas ou je devrais peut-être pas vivre etc. qui s'insinuent quelque part. Comment est-ce que tu vois toute cette période-là, puis cette nouvelle famille que ta maman reconstruit ? Avec ton beau-père, avec tes sœurs, puis cet apprentissage de finalement j'ai besoin de retrouver une part de qui je suis, je questionne, je le suis et je deviens mère et là c'est presque l'asphyxie, il me manque quelque chose, faut que j'y aille. Comment est-ce que tu vois tout ça, tout ce cheminement, comment est-ce qu'aujourd'hui tu l'analyses ?
- Speaker #1
Je me dis quand même que c'est l'amour, tu vois, ça peut paraître un peu bateau, mais c'est l'amour qui m'a donné l'espoir, tu vois, de tout ça. C'est que même quand je me sentais nulle, quand je ne me sentais pas à la hauteur, quand j'étais triste, tu vois, mes copines qui me disaient on peut parler avec toi parce que tu n'as pas de papa enfin... grosso modo tu vois j'avais quand même tellement de soutien et d'amour que ça m'a, je pense ça m'a aidé, ça m'a guidé tu vois l'amour de mon oncle, de ma mère je le vois pas comme quelque chose de négatif tout ça je le vois juste comme un parcours de vie c'est tout, c'est comme ça il peut y avoir son papa à la maison mais qu'il soit absent aussi d'une autre manière donc tu vois je me suis pas dit merde si j'avais eu mon père peut-être que je serais plus confiante peut-être que j'aurais plus ça, peut-être que non aussi on sait pas, peut-être que je serais encore plus mal ou différente mais c'est pas grave parce que c'est un peu tu vois comme on voit souvent les filles papillons c'est tout, c'est comme ça, ma vie elle devait se passer comme ça je me sens bien avec qui je suis je me sens fière et j'adore aussi ma maman ce qu'elle m'a transmis comment elle m'a élevée etc elle m'a aussi l'exemple pour moi ma fille même moi si je suis le père du papa de ma fille je vais jamais dire des choses sur lui c'est pas un mood qu'on entretient dans la famille et ça c'est hyper positif pour les générations à venir donc je vois ça comme quelque chose de juste un parcours de vie je mets pas de jugement sur tout ça ni trop d'émotionnel, c'est la vie c'est ce qui t'a façonné Ouais ouais, et je me dis qu'en fait, juste même un élément différent en sciences, ça n'aurait pas été mieux ou pire, enfin tu vois, je ne peux pas prédire. Donc en fait, juste, il ne faut pas vouloir chercher à changer le passé, et si, et si, et si, oui, mais on ne sait pas et de toute façon, on ne peut plus rien faire, donc tu es plus allé de l'avant et surtout, garder espoir, tu vois, c'est ça qui m'a driveé quoi.
- Speaker #0
Alors peut-être que tu vas te répéter, mais j'aime poser cette phrase finale, cette ponctuation on va dire, pour clôturer notre interview. Mais si tu devais conclure par un mot ou une phrase en lien avec tout ton parcours, est-ce que tu redirais là exactement ce que tu viens de dire, l'amour et le fait de garder espoir, ou est-ce qu'il y a autre chose ?
- Speaker #1
C'est dans la même ligne. Je dirais, en fait, c'est la foi, tu sais. J'ai l'impression que l'amour et l'espoir, c'est la foi, tu vois. Et avoir foi dans le fait qu'il y a des bonnes choses qui peuvent se passer, même dans les choses un peu plus difficiles, ou dans les choses qui sont anormales. Voilà, il faut garder la foi. et se dire que ça va bien se passer tu vois, qu'en tout cas on va retirer des choses positives on va apprendre des choses avoir la foi, la confiance en la vie qu'il y a des choses qui sont faites d'une certaine manière, mais qu'on comprendra peut-être au bout de 10 ans 15 ans, 20 ans, pourquoi c'était comme ça et qu'en fait on va se sentir grandi je sais pas, puissant, ou je ne sais pas tu vois donc en fait c'est peut-être un rikiki événement dans une vie et qu'en fait ça il faut garder la confiance et la foi
- Speaker #0
Ok, j'aime beaucoup ça et c'est le point commun de beaucoup des témoignages, des interviews et de nos histoires qui s'entremêlent dans cette idée de garder confiance, garder la foi et savoir qu'à un moment donné tout est juste en fait il y a cette idée là et c'est ce qui m'a drive aussi, c'est ce qui te drive là et c'est ce qui drive une bonne partie des croqueuses qui témoignent et qui nous écoutent, donc je te remercie pour ça Tatiana parce que ça fait écho à la couleur du podcast
- Speaker #1
Merci à toi Pauline
- Speaker #0
Et comme on arrive à la fin de cette interview et que tu as commencé en te présentant comme une grande gourmande, j'ai envie qu'on termine par le traditionnel quiz gourmand de fin d'interview. Est-ce que tu es prête ?
- Speaker #1
Allez, j'avoue !
- Speaker #0
Donc, première question. c'est quoi ton péché mignon ? cette gourmandise que t'as devant toi que tu sens, que tu vois et que tu sais à quel point ça va te réjouir et à laquelle tu peux pas résister bonjour c'est bizarre c'est les oignons frits tu sais les oignons frits ?
- Speaker #1
je sur-kiffe ça je pourrais en mettre dans tous mes plats trop bien ouais je sur-kiffe ça je pourrais les manger comme ça à la main merci
- Speaker #0
Ok, j'adore. Si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?
- Speaker #1
Quelque chose de chaud et de moelleux. Je pense à une fondue. Une fondue au fromage. Bien sûr.
- Speaker #0
On reste dans le fromage.
- Speaker #1
On est bien dans la gorge qui tient chaud.
- Speaker #0
C'est un plat réconfortant.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça.
- Speaker #0
Alors j'ai ma petite idée sur la réponse suivante mais peut-être que je me trompe ou peut-être que tu vas en dire plusieurs aussi. Est-ce que tu es plutôt thé, café, bière, eau ou vin ?
- Speaker #1
Thé, j'adore le thé franchement. J'en bois je pense deux litres par jour, je te jure. En fait j'ai une tasse, une tasse, je la remplis tous les heures, j'adore ça.
- Speaker #0
J'aurais dit la bière comme tu nous en as parlé au début.
- Speaker #1
Non, écoute, franchement, j'en buvais. Mais là, je ne sais pas. Je m'éloigne un petit peu de tout ça. Voilà.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ?
- Speaker #1
Les falafels, j'aime bien.
- Speaker #0
Et puisque moi je suis aussi une gourmande de chocolat, est-ce que tu es plutôt chocolat noir, chocolat blanc ou chocolat au lait ?
- Speaker #1
Chocolat noir, toujours, le plus pur !
- Speaker #0
Un grand merci Tatiana d'être venue aujourd'hui parler de ton histoire de vie, de comment c'est pour toi, sans se questionner comment ça aurait pu être différent dans l'acceptation de ce qui est, dans la simplicité de ce qui est et qui te façonne en tant qu'être humain incarné sur terre et en tant que femme. Merci pour tout ça et si on veut te retrouver, comment on fait ?
- Speaker #1
ouais bah sur Instagram il y a mon compte studio artist où je parle voilà de mon activité de ce que je fais un côté inspirant et créatif donc si ça te dit tu peux me rejoindre là-bas et bah parfait je mettrai tout ce qu'il faut pour pouvoir te retrouver je te souhaite une très belle journée et belle journée à toutes les croqueuses toi aussi au revoir
- Speaker #0
Et voilà, c'est la fin de cet épisode en compagnie de mon invitée. Un grand merci à elle pour sa générosité et sa gourmandise assumée. Si vous avez apprécié ce moment, partagez-le sans hésiter et donnez-lui de l'éclat en le notant sur votre plateforme d'écoute préférée. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochaines rencontres, en solo ou accompagnée d'invitées tout aussi inspirantes. Passez une délicieuse journée ou soirée, remplie de gourmandise évidemment et de bonne humeur. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance et d'inspiration. A très vite !