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Burnout 1/2 : fatigue nerveuse, "surfer sur la vague" quand la vie nous confronte cover
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Les détours d'Olivia

Burnout 1/2 : fatigue nerveuse, "surfer sur la vague" quand la vie nous confronte

Burnout 1/2 : fatigue nerveuse, "surfer sur la vague" quand la vie nous confronte

09min |18/07/2025
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Burnout 1/2 : fatigue nerveuse, "surfer sur la vague" quand la vie nous confronte

09min |18/07/2025
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Description

La fatigue nerveuse peut nous piéger tant nous sommes parfois débordés. Comment peut-on faire lorsqu'il y a du "trop" un peu partout, quand nous sommes envahis de travail et de tâches auxquelles nous ne pouvons renoncer ? Pouvons-nous vivre l'instant présent et lâcher prise face aux défis du quotidien ? Ici, pas de solution facile, juste un partage personnel qui, je l'espère, vous fera du bien.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de la fatigue nerveuse, le burn-out en quelque sorte. Cette fatigue extrême qu'on peut ressentir quand on est un petit peu au bout du rouleau, quand notre système nerveux est complètement saturé. Alors pourquoi cet épisode aujourd'hui ? C'est parce qu'au moment où je vous parle, je suis dans un état de fatigue avancée, mais c'est vraiment une fatigue très particulière. J'ai une quantité de travail en ce moment complètement hallucinante, complètement absurde. C'est grotesque. Et j'ai ma fille le soir et là, clairement, je ne peux pas être sur tous les fronts. Donc, c'est vraiment compliqué. Je dois faire des choix un peu difficiles à savoir où je mets mes priorités. Et ce n'est pas toujours simple, même si, bien évidemment, la priorité, c'est moi et ma fille. Ça ne veut pas dire que c'est évident pour autant. Quand on est toujours ultra sollicité, le fameux système nerveux sympathique, celui qui active ce mode survie, on a cette impression qu'on est sur le point de se faire attaquer par un grizzly alors qu'on est juste assis chez soi en train de bosser ou au bureau. C'est vrai que finalement notre corps et notre cerveau reptilien ne font pas la différence entre ces diverses menaces. C'est sûr que le boulot n'est pas une menace réelle, mais ça, le cerveau s'en fout, c'est comme ça qu'il le perçoit. Et c'est vrai que ces dernières semaines, j'expérimente quelque chose de tout à fait inédit, à savoir un état de tension chronique, mais en toute conscience. C'est vraiment très intéressant, pas spécialement agréable, mais c'est assez dingue, j'observe la chose, et grâce à ce super podcast, je suis là aujourd'hui pour vous en parler, c'est super ! Et donc en ce moment, j'ai les mails au boulot qui tombent. Bam, bam, bam, en boucle, matin, soir, nuit. Parce que je travaille avec des gens en décalage horaire, un peu partout. Et il y a eu tout un processus. C'est-à-dire au début, j'étais là, c'est bon, tu gères. Et les trucs tombaient, le boulot tombait encore et encore. Et à un moment, je me suis dit, là, c'est chaud. J'ai commencé à me sentir mal. Et je constate que je respire mal dans ces moments-là. C'est comme si ma respiration... que j'avais une respiration thoracique, mais que ça ne descendait pas au niveau du ventre, que ce n'était pas une respiration profonde. Et ça déclenche un peu des maux de ventre en fin de journée, sachez-moi. Donc ça, c'est un premier signe. Et à un moment, je me suis dit, OK, qu'est-ce que tu fais ? J'ai ma fille le soir, je n'ai pas une quantité d'énergie inimitée. Et à un moment, je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire pour ne pas péter les plombs ? Parce que là, c'est chaud. Ma seule chose dans ces moments-là, c'est de regarder à court terme. vraiment à court terme. Donc je me mets, je plonge dans une espèce de vision tunnel, et je me dis là ce qui compte maintenant, c'est ce que tu es en train de faire là tout de suite. Tu ne penses pas à l'après. C'est la première fois que je prends ce type de mécanisme, qui est quelque part sain, parce qu'on fait ce qu'on peut pour se réguler, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Étant donné mon histoire... mes tendances dépressives, ma tendance à fatiguer naturellement assez rapidement, je dois faire super, super attention. Et avec ma fille, le soir, je suis irritable. C'est là que je ne peux plus. Je l'ai foutue devant des cartoons à outrance. Là, j'ai réussi à la faire garder hier soir. Je la récupère en fin de journée. Le soir, elles sont en retard, elles se réveillent tôt. Là, c'est juste, en ce moment, c'est vraiment impossible. Donc là, c'est au servien aussi, sur ce que je disais, sur le fait d'être maman solo. Il faut faire super gaffe à ça. On est hyper vulnérable au burn-out. Et quand on est sur tous les fronts, que c'est au taquet, partout, où est-ce qu'on trouve de l'espace pour décompresser ? Je n'ai pas de leçons à donner, parce que je suis moi-même en plein dedans. Mais je peux uniquement partager ce que je vis en ce moment. Ma priorité, c'est d'aller bien. J'essaye d'être indulgente vis-à-vis de moi et de me dire « ok » . T'es un peu super irritable avec ta fille, mais il faut dire qu'elle n'est pas non plus hyper facile et que tu fais comme tu peux. Tu l'aimes. Et si je ne rends pas mon travail en temps et en heure, il n'y a pas mort d'homme. Si je me plie en quatre pour rendre des trucs, si je me mets à bosser la nuit, je développe une sorte de ressentiment vis-à-vis de cette personne. Je m'en veux, je regrette et je me dis putain, là encore une fois, t'as pas pris soin de toi. Et j'ai tout simplement plus envie de rentrer dans ces mécanismes, ces mêmes qui m'ont fait péter les plombs tant de fois. Et c'est prendre le risque aussi de déplaire aux autres, ça parle de ses limites et aussi de son besoin d'appartenance. On peut être un peu tiraillé, on est humain, donc on est plein de contre-courants qui nous tirent un petit peu vers deux extrêmes. C'est-à-dire que oui, j'ai besoin d'appartenir à cette tribu, j'ai besoin de liens, j'existe aussi avec les autres, j'existe par les autres, par le lien. Et en même temps, qui je suis moi là-dedans ? Comment est-ce que je fais pour ne pas être fusionné là-dedans et quand même rester un individu à part entière avec ses besoins, ses pensées, ses limites ? Comment on gère tout ça ? Comment est-ce qu'on dose tout ça ? Je regardais un post sur Reddit, j'adore ce truc-là, je pense que vous connaissez, et j'ai lu cette phrase qui disait en anglais « find the beauty in the chaos » . Donc tu trouves la beauté dans le chaos. J'ai trouvé que cette phrase était très poétique, de se dire « c'est le bordel, c'est ok » . Et en effet... Ça incite un certain lâcher-prise. Cette phrase, pour moi, en gros, ça veut dire lâcher. Et être dans cet instant présent, d'être dans cette vision court terme, finalement, c'est se dire, après, je ne sais pas. Ce qui compte, c'est maintenant. Surfer sur la vague, c'est une forme de lâcher-prise. C'est-à-dire que finalement, si on est capable d'être dans l'instant présent pour tenir une situation difficile à court terme, ça veut aussi dire qu'on est capable de profiter de l'instant présent quand ça va. quand c'est bon. Et ça, c'est un truc de qualité, quoi. Être dans l'instant présent, c'est aussi être capable de se sentir en vie. Et on sait aussi que le principe du marathon, c'est de tenir ici et maintenant, mais on sait aussi que la fin approche. Être dans l'instant présent, c'est aussi, au fond de soi, avoir conscience de l'aspect temporaire et éphémère des choses. C'est bon, moi, cette pensée me fait du bien. J'aime savoir que tout passe, comme je disais autrefois, tout passe, les bonnes choses, mais les mauvaises aussi. Et je fais ce que je peux pour prendre des pauses et je m'oblige. Il y a des choses qui sont non négociables, faire du sport, faire ce podcast. Et voilà, j'ai ces deux choses-là. Sinon, je vais vraiment très, très, très mal. Donc, c'est vraiment important dans ces moments-là de savoir ce qu'on ne peut... absolument pas négliger dans nos vies si on veut tenir au quotidien et avoir une vie quand même un minimum cool. Je suis un peu en colère parce que j'ai l'impression que la souffrance au boulot du fait de ce climat économique pourri avec tout ce qui se passe dans le monde, j'ai l'impression que c'est vraiment comme si c'était attendu. Alors est-ce que c'est moi qui vois ça comme ça ? Mais je vois tellement de gens souffrir au quotidien, au boulot. faire une espèce de présentéisme. Bon, avec le télétravail, ça s'arrête un peu, mais venir super tôt, repartir super tard. Surtout en tant que nana, il y a des grossesses, les congés maths, etc. Tu reviens de congés maths, je vois mes collègues revenir de congés maths, elles ont la tête dans le cul. Et j'en vois une qui arrive le matin, elle a les yeux encore tout rouges parce que tu vois qu'elle a pleuré. Elle sait ce qui l'attend. C'est dur quand même. Et t'as cette espèce de message un peu à contre-courant, un peu bourré de paradoxes, qui dit « Ok, prends le temps qu'il faut, mais pas trop non plus, quoi. Parce que faut bosser, ma cocotte. » Bah oui, faut bosser, mais ça veut pas dire que c'est simple. Comment est-ce qu'on mélange tout ça ? Comment est-ce qu'on prend soin de soi au milieu de ce truc où fournir, fournir, c'est normal ? Il y en a qui sont super bien payés, alors ouais, ils fournissent un travail à la hauteur de leur salaire, mais on est humain, ça veut pas dire qu'on est invincible. Peu importe combien on est payé. Mais ouais, et j'en entends, je suis quand même super bien payé, donc j'ai pas à me plaindre, c'était pire avant. Or ce truc, c'était pire avant, je déteste ça. C'était pire avant, donc faut que je ferme ma gueule. Bah ouais, c'était pire avant, ça veut pas dire qu'il faut que ce soit pareil. Donc les choses évoluent, et tant mieux. On arrive dans une ère où le burn-out n'est plus quelque chose d'invisible. Donc restons ainsi. J'ai envie de résister. Et donc je vous dirai comment je me sens dans les semaines qui viennent. Mais c'est super important pour moi. Et je pense que c'est important pour vous aussi. A bientôt. Ciao.

Description

La fatigue nerveuse peut nous piéger tant nous sommes parfois débordés. Comment peut-on faire lorsqu'il y a du "trop" un peu partout, quand nous sommes envahis de travail et de tâches auxquelles nous ne pouvons renoncer ? Pouvons-nous vivre l'instant présent et lâcher prise face aux défis du quotidien ? Ici, pas de solution facile, juste un partage personnel qui, je l'espère, vous fera du bien.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de la fatigue nerveuse, le burn-out en quelque sorte. Cette fatigue extrême qu'on peut ressentir quand on est un petit peu au bout du rouleau, quand notre système nerveux est complètement saturé. Alors pourquoi cet épisode aujourd'hui ? C'est parce qu'au moment où je vous parle, je suis dans un état de fatigue avancée, mais c'est vraiment une fatigue très particulière. J'ai une quantité de travail en ce moment complètement hallucinante, complètement absurde. C'est grotesque. Et j'ai ma fille le soir et là, clairement, je ne peux pas être sur tous les fronts. Donc, c'est vraiment compliqué. Je dois faire des choix un peu difficiles à savoir où je mets mes priorités. Et ce n'est pas toujours simple, même si, bien évidemment, la priorité, c'est moi et ma fille. Ça ne veut pas dire que c'est évident pour autant. Quand on est toujours ultra sollicité, le fameux système nerveux sympathique, celui qui active ce mode survie, on a cette impression qu'on est sur le point de se faire attaquer par un grizzly alors qu'on est juste assis chez soi en train de bosser ou au bureau. C'est vrai que finalement notre corps et notre cerveau reptilien ne font pas la différence entre ces diverses menaces. C'est sûr que le boulot n'est pas une menace réelle, mais ça, le cerveau s'en fout, c'est comme ça qu'il le perçoit. Et c'est vrai que ces dernières semaines, j'expérimente quelque chose de tout à fait inédit, à savoir un état de tension chronique, mais en toute conscience. C'est vraiment très intéressant, pas spécialement agréable, mais c'est assez dingue, j'observe la chose, et grâce à ce super podcast, je suis là aujourd'hui pour vous en parler, c'est super ! Et donc en ce moment, j'ai les mails au boulot qui tombent. Bam, bam, bam, en boucle, matin, soir, nuit. Parce que je travaille avec des gens en décalage horaire, un peu partout. Et il y a eu tout un processus. C'est-à-dire au début, j'étais là, c'est bon, tu gères. Et les trucs tombaient, le boulot tombait encore et encore. Et à un moment, je me suis dit, là, c'est chaud. J'ai commencé à me sentir mal. Et je constate que je respire mal dans ces moments-là. C'est comme si ma respiration... que j'avais une respiration thoracique, mais que ça ne descendait pas au niveau du ventre, que ce n'était pas une respiration profonde. Et ça déclenche un peu des maux de ventre en fin de journée, sachez-moi. Donc ça, c'est un premier signe. Et à un moment, je me suis dit, OK, qu'est-ce que tu fais ? J'ai ma fille le soir, je n'ai pas une quantité d'énergie inimitée. Et à un moment, je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire pour ne pas péter les plombs ? Parce que là, c'est chaud. Ma seule chose dans ces moments-là, c'est de regarder à court terme. vraiment à court terme. Donc je me mets, je plonge dans une espèce de vision tunnel, et je me dis là ce qui compte maintenant, c'est ce que tu es en train de faire là tout de suite. Tu ne penses pas à l'après. C'est la première fois que je prends ce type de mécanisme, qui est quelque part sain, parce qu'on fait ce qu'on peut pour se réguler, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Étant donné mon histoire... mes tendances dépressives, ma tendance à fatiguer naturellement assez rapidement, je dois faire super, super attention. Et avec ma fille, le soir, je suis irritable. C'est là que je ne peux plus. Je l'ai foutue devant des cartoons à outrance. Là, j'ai réussi à la faire garder hier soir. Je la récupère en fin de journée. Le soir, elles sont en retard, elles se réveillent tôt. Là, c'est juste, en ce moment, c'est vraiment impossible. Donc là, c'est au servien aussi, sur ce que je disais, sur le fait d'être maman solo. Il faut faire super gaffe à ça. On est hyper vulnérable au burn-out. Et quand on est sur tous les fronts, que c'est au taquet, partout, où est-ce qu'on trouve de l'espace pour décompresser ? Je n'ai pas de leçons à donner, parce que je suis moi-même en plein dedans. Mais je peux uniquement partager ce que je vis en ce moment. Ma priorité, c'est d'aller bien. J'essaye d'être indulgente vis-à-vis de moi et de me dire « ok » . T'es un peu super irritable avec ta fille, mais il faut dire qu'elle n'est pas non plus hyper facile et que tu fais comme tu peux. Tu l'aimes. Et si je ne rends pas mon travail en temps et en heure, il n'y a pas mort d'homme. Si je me plie en quatre pour rendre des trucs, si je me mets à bosser la nuit, je développe une sorte de ressentiment vis-à-vis de cette personne. Je m'en veux, je regrette et je me dis putain, là encore une fois, t'as pas pris soin de toi. Et j'ai tout simplement plus envie de rentrer dans ces mécanismes, ces mêmes qui m'ont fait péter les plombs tant de fois. Et c'est prendre le risque aussi de déplaire aux autres, ça parle de ses limites et aussi de son besoin d'appartenance. On peut être un peu tiraillé, on est humain, donc on est plein de contre-courants qui nous tirent un petit peu vers deux extrêmes. C'est-à-dire que oui, j'ai besoin d'appartenir à cette tribu, j'ai besoin de liens, j'existe aussi avec les autres, j'existe par les autres, par le lien. Et en même temps, qui je suis moi là-dedans ? Comment est-ce que je fais pour ne pas être fusionné là-dedans et quand même rester un individu à part entière avec ses besoins, ses pensées, ses limites ? Comment on gère tout ça ? Comment est-ce qu'on dose tout ça ? Je regardais un post sur Reddit, j'adore ce truc-là, je pense que vous connaissez, et j'ai lu cette phrase qui disait en anglais « find the beauty in the chaos » . Donc tu trouves la beauté dans le chaos. J'ai trouvé que cette phrase était très poétique, de se dire « c'est le bordel, c'est ok » . Et en effet... Ça incite un certain lâcher-prise. Cette phrase, pour moi, en gros, ça veut dire lâcher. Et être dans cet instant présent, d'être dans cette vision court terme, finalement, c'est se dire, après, je ne sais pas. Ce qui compte, c'est maintenant. Surfer sur la vague, c'est une forme de lâcher-prise. C'est-à-dire que finalement, si on est capable d'être dans l'instant présent pour tenir une situation difficile à court terme, ça veut aussi dire qu'on est capable de profiter de l'instant présent quand ça va. quand c'est bon. Et ça, c'est un truc de qualité, quoi. Être dans l'instant présent, c'est aussi être capable de se sentir en vie. Et on sait aussi que le principe du marathon, c'est de tenir ici et maintenant, mais on sait aussi que la fin approche. Être dans l'instant présent, c'est aussi, au fond de soi, avoir conscience de l'aspect temporaire et éphémère des choses. C'est bon, moi, cette pensée me fait du bien. J'aime savoir que tout passe, comme je disais autrefois, tout passe, les bonnes choses, mais les mauvaises aussi. Et je fais ce que je peux pour prendre des pauses et je m'oblige. Il y a des choses qui sont non négociables, faire du sport, faire ce podcast. Et voilà, j'ai ces deux choses-là. Sinon, je vais vraiment très, très, très mal. Donc, c'est vraiment important dans ces moments-là de savoir ce qu'on ne peut... absolument pas négliger dans nos vies si on veut tenir au quotidien et avoir une vie quand même un minimum cool. Je suis un peu en colère parce que j'ai l'impression que la souffrance au boulot du fait de ce climat économique pourri avec tout ce qui se passe dans le monde, j'ai l'impression que c'est vraiment comme si c'était attendu. Alors est-ce que c'est moi qui vois ça comme ça ? Mais je vois tellement de gens souffrir au quotidien, au boulot. faire une espèce de présentéisme. Bon, avec le télétravail, ça s'arrête un peu, mais venir super tôt, repartir super tard. Surtout en tant que nana, il y a des grossesses, les congés maths, etc. Tu reviens de congés maths, je vois mes collègues revenir de congés maths, elles ont la tête dans le cul. Et j'en vois une qui arrive le matin, elle a les yeux encore tout rouges parce que tu vois qu'elle a pleuré. Elle sait ce qui l'attend. C'est dur quand même. Et t'as cette espèce de message un peu à contre-courant, un peu bourré de paradoxes, qui dit « Ok, prends le temps qu'il faut, mais pas trop non plus, quoi. Parce que faut bosser, ma cocotte. » Bah oui, faut bosser, mais ça veut pas dire que c'est simple. Comment est-ce qu'on mélange tout ça ? Comment est-ce qu'on prend soin de soi au milieu de ce truc où fournir, fournir, c'est normal ? Il y en a qui sont super bien payés, alors ouais, ils fournissent un travail à la hauteur de leur salaire, mais on est humain, ça veut pas dire qu'on est invincible. Peu importe combien on est payé. Mais ouais, et j'en entends, je suis quand même super bien payé, donc j'ai pas à me plaindre, c'était pire avant. Or ce truc, c'était pire avant, je déteste ça. C'était pire avant, donc faut que je ferme ma gueule. Bah ouais, c'était pire avant, ça veut pas dire qu'il faut que ce soit pareil. Donc les choses évoluent, et tant mieux. On arrive dans une ère où le burn-out n'est plus quelque chose d'invisible. Donc restons ainsi. J'ai envie de résister. Et donc je vous dirai comment je me sens dans les semaines qui viennent. Mais c'est super important pour moi. Et je pense que c'est important pour vous aussi. A bientôt. Ciao.

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La fatigue nerveuse peut nous piéger tant nous sommes parfois débordés. Comment peut-on faire lorsqu'il y a du "trop" un peu partout, quand nous sommes envahis de travail et de tâches auxquelles nous ne pouvons renoncer ? Pouvons-nous vivre l'instant présent et lâcher prise face aux défis du quotidien ? Ici, pas de solution facile, juste un partage personnel qui, je l'espère, vous fera du bien.



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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de la fatigue nerveuse, le burn-out en quelque sorte. Cette fatigue extrême qu'on peut ressentir quand on est un petit peu au bout du rouleau, quand notre système nerveux est complètement saturé. Alors pourquoi cet épisode aujourd'hui ? C'est parce qu'au moment où je vous parle, je suis dans un état de fatigue avancée, mais c'est vraiment une fatigue très particulière. J'ai une quantité de travail en ce moment complètement hallucinante, complètement absurde. C'est grotesque. Et j'ai ma fille le soir et là, clairement, je ne peux pas être sur tous les fronts. Donc, c'est vraiment compliqué. Je dois faire des choix un peu difficiles à savoir où je mets mes priorités. Et ce n'est pas toujours simple, même si, bien évidemment, la priorité, c'est moi et ma fille. Ça ne veut pas dire que c'est évident pour autant. Quand on est toujours ultra sollicité, le fameux système nerveux sympathique, celui qui active ce mode survie, on a cette impression qu'on est sur le point de se faire attaquer par un grizzly alors qu'on est juste assis chez soi en train de bosser ou au bureau. C'est vrai que finalement notre corps et notre cerveau reptilien ne font pas la différence entre ces diverses menaces. C'est sûr que le boulot n'est pas une menace réelle, mais ça, le cerveau s'en fout, c'est comme ça qu'il le perçoit. Et c'est vrai que ces dernières semaines, j'expérimente quelque chose de tout à fait inédit, à savoir un état de tension chronique, mais en toute conscience. C'est vraiment très intéressant, pas spécialement agréable, mais c'est assez dingue, j'observe la chose, et grâce à ce super podcast, je suis là aujourd'hui pour vous en parler, c'est super ! Et donc en ce moment, j'ai les mails au boulot qui tombent. Bam, bam, bam, en boucle, matin, soir, nuit. Parce que je travaille avec des gens en décalage horaire, un peu partout. Et il y a eu tout un processus. C'est-à-dire au début, j'étais là, c'est bon, tu gères. Et les trucs tombaient, le boulot tombait encore et encore. Et à un moment, je me suis dit, là, c'est chaud. J'ai commencé à me sentir mal. Et je constate que je respire mal dans ces moments-là. C'est comme si ma respiration... que j'avais une respiration thoracique, mais que ça ne descendait pas au niveau du ventre, que ce n'était pas une respiration profonde. Et ça déclenche un peu des maux de ventre en fin de journée, sachez-moi. Donc ça, c'est un premier signe. Et à un moment, je me suis dit, OK, qu'est-ce que tu fais ? J'ai ma fille le soir, je n'ai pas une quantité d'énergie inimitée. Et à un moment, je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire pour ne pas péter les plombs ? Parce que là, c'est chaud. Ma seule chose dans ces moments-là, c'est de regarder à court terme. vraiment à court terme. Donc je me mets, je plonge dans une espèce de vision tunnel, et je me dis là ce qui compte maintenant, c'est ce que tu es en train de faire là tout de suite. Tu ne penses pas à l'après. C'est la première fois que je prends ce type de mécanisme, qui est quelque part sain, parce qu'on fait ce qu'on peut pour se réguler, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Étant donné mon histoire... mes tendances dépressives, ma tendance à fatiguer naturellement assez rapidement, je dois faire super, super attention. Et avec ma fille, le soir, je suis irritable. C'est là que je ne peux plus. Je l'ai foutue devant des cartoons à outrance. Là, j'ai réussi à la faire garder hier soir. Je la récupère en fin de journée. Le soir, elles sont en retard, elles se réveillent tôt. Là, c'est juste, en ce moment, c'est vraiment impossible. Donc là, c'est au servien aussi, sur ce que je disais, sur le fait d'être maman solo. Il faut faire super gaffe à ça. On est hyper vulnérable au burn-out. Et quand on est sur tous les fronts, que c'est au taquet, partout, où est-ce qu'on trouve de l'espace pour décompresser ? Je n'ai pas de leçons à donner, parce que je suis moi-même en plein dedans. Mais je peux uniquement partager ce que je vis en ce moment. Ma priorité, c'est d'aller bien. J'essaye d'être indulgente vis-à-vis de moi et de me dire « ok » . T'es un peu super irritable avec ta fille, mais il faut dire qu'elle n'est pas non plus hyper facile et que tu fais comme tu peux. Tu l'aimes. Et si je ne rends pas mon travail en temps et en heure, il n'y a pas mort d'homme. Si je me plie en quatre pour rendre des trucs, si je me mets à bosser la nuit, je développe une sorte de ressentiment vis-à-vis de cette personne. Je m'en veux, je regrette et je me dis putain, là encore une fois, t'as pas pris soin de toi. Et j'ai tout simplement plus envie de rentrer dans ces mécanismes, ces mêmes qui m'ont fait péter les plombs tant de fois. Et c'est prendre le risque aussi de déplaire aux autres, ça parle de ses limites et aussi de son besoin d'appartenance. On peut être un peu tiraillé, on est humain, donc on est plein de contre-courants qui nous tirent un petit peu vers deux extrêmes. C'est-à-dire que oui, j'ai besoin d'appartenir à cette tribu, j'ai besoin de liens, j'existe aussi avec les autres, j'existe par les autres, par le lien. Et en même temps, qui je suis moi là-dedans ? Comment est-ce que je fais pour ne pas être fusionné là-dedans et quand même rester un individu à part entière avec ses besoins, ses pensées, ses limites ? Comment on gère tout ça ? Comment est-ce qu'on dose tout ça ? Je regardais un post sur Reddit, j'adore ce truc-là, je pense que vous connaissez, et j'ai lu cette phrase qui disait en anglais « find the beauty in the chaos » . Donc tu trouves la beauté dans le chaos. J'ai trouvé que cette phrase était très poétique, de se dire « c'est le bordel, c'est ok » . Et en effet... Ça incite un certain lâcher-prise. Cette phrase, pour moi, en gros, ça veut dire lâcher. Et être dans cet instant présent, d'être dans cette vision court terme, finalement, c'est se dire, après, je ne sais pas. Ce qui compte, c'est maintenant. Surfer sur la vague, c'est une forme de lâcher-prise. C'est-à-dire que finalement, si on est capable d'être dans l'instant présent pour tenir une situation difficile à court terme, ça veut aussi dire qu'on est capable de profiter de l'instant présent quand ça va. quand c'est bon. Et ça, c'est un truc de qualité, quoi. Être dans l'instant présent, c'est aussi être capable de se sentir en vie. Et on sait aussi que le principe du marathon, c'est de tenir ici et maintenant, mais on sait aussi que la fin approche. Être dans l'instant présent, c'est aussi, au fond de soi, avoir conscience de l'aspect temporaire et éphémère des choses. C'est bon, moi, cette pensée me fait du bien. J'aime savoir que tout passe, comme je disais autrefois, tout passe, les bonnes choses, mais les mauvaises aussi. Et je fais ce que je peux pour prendre des pauses et je m'oblige. Il y a des choses qui sont non négociables, faire du sport, faire ce podcast. Et voilà, j'ai ces deux choses-là. Sinon, je vais vraiment très, très, très mal. Donc, c'est vraiment important dans ces moments-là de savoir ce qu'on ne peut... absolument pas négliger dans nos vies si on veut tenir au quotidien et avoir une vie quand même un minimum cool. Je suis un peu en colère parce que j'ai l'impression que la souffrance au boulot du fait de ce climat économique pourri avec tout ce qui se passe dans le monde, j'ai l'impression que c'est vraiment comme si c'était attendu. Alors est-ce que c'est moi qui vois ça comme ça ? Mais je vois tellement de gens souffrir au quotidien, au boulot. faire une espèce de présentéisme. Bon, avec le télétravail, ça s'arrête un peu, mais venir super tôt, repartir super tard. Surtout en tant que nana, il y a des grossesses, les congés maths, etc. Tu reviens de congés maths, je vois mes collègues revenir de congés maths, elles ont la tête dans le cul. Et j'en vois une qui arrive le matin, elle a les yeux encore tout rouges parce que tu vois qu'elle a pleuré. Elle sait ce qui l'attend. C'est dur quand même. Et t'as cette espèce de message un peu à contre-courant, un peu bourré de paradoxes, qui dit « Ok, prends le temps qu'il faut, mais pas trop non plus, quoi. Parce que faut bosser, ma cocotte. » Bah oui, faut bosser, mais ça veut pas dire que c'est simple. Comment est-ce qu'on mélange tout ça ? Comment est-ce qu'on prend soin de soi au milieu de ce truc où fournir, fournir, c'est normal ? Il y en a qui sont super bien payés, alors ouais, ils fournissent un travail à la hauteur de leur salaire, mais on est humain, ça veut pas dire qu'on est invincible. Peu importe combien on est payé. Mais ouais, et j'en entends, je suis quand même super bien payé, donc j'ai pas à me plaindre, c'était pire avant. Or ce truc, c'était pire avant, je déteste ça. C'était pire avant, donc faut que je ferme ma gueule. Bah ouais, c'était pire avant, ça veut pas dire qu'il faut que ce soit pareil. Donc les choses évoluent, et tant mieux. On arrive dans une ère où le burn-out n'est plus quelque chose d'invisible. Donc restons ainsi. J'ai envie de résister. Et donc je vous dirai comment je me sens dans les semaines qui viennent. Mais c'est super important pour moi. Et je pense que c'est important pour vous aussi. A bientôt. Ciao.

Description

La fatigue nerveuse peut nous piéger tant nous sommes parfois débordés. Comment peut-on faire lorsqu'il y a du "trop" un peu partout, quand nous sommes envahis de travail et de tâches auxquelles nous ne pouvons renoncer ? Pouvons-nous vivre l'instant présent et lâcher prise face aux défis du quotidien ? Ici, pas de solution facile, juste un partage personnel qui, je l'espère, vous fera du bien.



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de la fatigue nerveuse, le burn-out en quelque sorte. Cette fatigue extrême qu'on peut ressentir quand on est un petit peu au bout du rouleau, quand notre système nerveux est complètement saturé. Alors pourquoi cet épisode aujourd'hui ? C'est parce qu'au moment où je vous parle, je suis dans un état de fatigue avancée, mais c'est vraiment une fatigue très particulière. J'ai une quantité de travail en ce moment complètement hallucinante, complètement absurde. C'est grotesque. Et j'ai ma fille le soir et là, clairement, je ne peux pas être sur tous les fronts. Donc, c'est vraiment compliqué. Je dois faire des choix un peu difficiles à savoir où je mets mes priorités. Et ce n'est pas toujours simple, même si, bien évidemment, la priorité, c'est moi et ma fille. Ça ne veut pas dire que c'est évident pour autant. Quand on est toujours ultra sollicité, le fameux système nerveux sympathique, celui qui active ce mode survie, on a cette impression qu'on est sur le point de se faire attaquer par un grizzly alors qu'on est juste assis chez soi en train de bosser ou au bureau. C'est vrai que finalement notre corps et notre cerveau reptilien ne font pas la différence entre ces diverses menaces. C'est sûr que le boulot n'est pas une menace réelle, mais ça, le cerveau s'en fout, c'est comme ça qu'il le perçoit. Et c'est vrai que ces dernières semaines, j'expérimente quelque chose de tout à fait inédit, à savoir un état de tension chronique, mais en toute conscience. C'est vraiment très intéressant, pas spécialement agréable, mais c'est assez dingue, j'observe la chose, et grâce à ce super podcast, je suis là aujourd'hui pour vous en parler, c'est super ! Et donc en ce moment, j'ai les mails au boulot qui tombent. Bam, bam, bam, en boucle, matin, soir, nuit. Parce que je travaille avec des gens en décalage horaire, un peu partout. Et il y a eu tout un processus. C'est-à-dire au début, j'étais là, c'est bon, tu gères. Et les trucs tombaient, le boulot tombait encore et encore. Et à un moment, je me suis dit, là, c'est chaud. J'ai commencé à me sentir mal. Et je constate que je respire mal dans ces moments-là. C'est comme si ma respiration... que j'avais une respiration thoracique, mais que ça ne descendait pas au niveau du ventre, que ce n'était pas une respiration profonde. Et ça déclenche un peu des maux de ventre en fin de journée, sachez-moi. Donc ça, c'est un premier signe. Et à un moment, je me suis dit, OK, qu'est-ce que tu fais ? J'ai ma fille le soir, je n'ai pas une quantité d'énergie inimitée. Et à un moment, je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire pour ne pas péter les plombs ? Parce que là, c'est chaud. Ma seule chose dans ces moments-là, c'est de regarder à court terme. vraiment à court terme. Donc je me mets, je plonge dans une espèce de vision tunnel, et je me dis là ce qui compte maintenant, c'est ce que tu es en train de faire là tout de suite. Tu ne penses pas à l'après. C'est la première fois que je prends ce type de mécanisme, qui est quelque part sain, parce qu'on fait ce qu'on peut pour se réguler, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Étant donné mon histoire... mes tendances dépressives, ma tendance à fatiguer naturellement assez rapidement, je dois faire super, super attention. Et avec ma fille, le soir, je suis irritable. C'est là que je ne peux plus. Je l'ai foutue devant des cartoons à outrance. Là, j'ai réussi à la faire garder hier soir. Je la récupère en fin de journée. Le soir, elles sont en retard, elles se réveillent tôt. Là, c'est juste, en ce moment, c'est vraiment impossible. Donc là, c'est au servien aussi, sur ce que je disais, sur le fait d'être maman solo. Il faut faire super gaffe à ça. On est hyper vulnérable au burn-out. Et quand on est sur tous les fronts, que c'est au taquet, partout, où est-ce qu'on trouve de l'espace pour décompresser ? Je n'ai pas de leçons à donner, parce que je suis moi-même en plein dedans. Mais je peux uniquement partager ce que je vis en ce moment. Ma priorité, c'est d'aller bien. J'essaye d'être indulgente vis-à-vis de moi et de me dire « ok » . T'es un peu super irritable avec ta fille, mais il faut dire qu'elle n'est pas non plus hyper facile et que tu fais comme tu peux. Tu l'aimes. Et si je ne rends pas mon travail en temps et en heure, il n'y a pas mort d'homme. Si je me plie en quatre pour rendre des trucs, si je me mets à bosser la nuit, je développe une sorte de ressentiment vis-à-vis de cette personne. Je m'en veux, je regrette et je me dis putain, là encore une fois, t'as pas pris soin de toi. Et j'ai tout simplement plus envie de rentrer dans ces mécanismes, ces mêmes qui m'ont fait péter les plombs tant de fois. Et c'est prendre le risque aussi de déplaire aux autres, ça parle de ses limites et aussi de son besoin d'appartenance. On peut être un peu tiraillé, on est humain, donc on est plein de contre-courants qui nous tirent un petit peu vers deux extrêmes. C'est-à-dire que oui, j'ai besoin d'appartenir à cette tribu, j'ai besoin de liens, j'existe aussi avec les autres, j'existe par les autres, par le lien. Et en même temps, qui je suis moi là-dedans ? Comment est-ce que je fais pour ne pas être fusionné là-dedans et quand même rester un individu à part entière avec ses besoins, ses pensées, ses limites ? Comment on gère tout ça ? Comment est-ce qu'on dose tout ça ? Je regardais un post sur Reddit, j'adore ce truc-là, je pense que vous connaissez, et j'ai lu cette phrase qui disait en anglais « find the beauty in the chaos » . Donc tu trouves la beauté dans le chaos. J'ai trouvé que cette phrase était très poétique, de se dire « c'est le bordel, c'est ok » . Et en effet... Ça incite un certain lâcher-prise. Cette phrase, pour moi, en gros, ça veut dire lâcher. Et être dans cet instant présent, d'être dans cette vision court terme, finalement, c'est se dire, après, je ne sais pas. Ce qui compte, c'est maintenant. Surfer sur la vague, c'est une forme de lâcher-prise. C'est-à-dire que finalement, si on est capable d'être dans l'instant présent pour tenir une situation difficile à court terme, ça veut aussi dire qu'on est capable de profiter de l'instant présent quand ça va. quand c'est bon. Et ça, c'est un truc de qualité, quoi. Être dans l'instant présent, c'est aussi être capable de se sentir en vie. Et on sait aussi que le principe du marathon, c'est de tenir ici et maintenant, mais on sait aussi que la fin approche. Être dans l'instant présent, c'est aussi, au fond de soi, avoir conscience de l'aspect temporaire et éphémère des choses. C'est bon, moi, cette pensée me fait du bien. J'aime savoir que tout passe, comme je disais autrefois, tout passe, les bonnes choses, mais les mauvaises aussi. Et je fais ce que je peux pour prendre des pauses et je m'oblige. Il y a des choses qui sont non négociables, faire du sport, faire ce podcast. Et voilà, j'ai ces deux choses-là. Sinon, je vais vraiment très, très, très mal. Donc, c'est vraiment important dans ces moments-là de savoir ce qu'on ne peut... absolument pas négliger dans nos vies si on veut tenir au quotidien et avoir une vie quand même un minimum cool. Je suis un peu en colère parce que j'ai l'impression que la souffrance au boulot du fait de ce climat économique pourri avec tout ce qui se passe dans le monde, j'ai l'impression que c'est vraiment comme si c'était attendu. Alors est-ce que c'est moi qui vois ça comme ça ? Mais je vois tellement de gens souffrir au quotidien, au boulot. faire une espèce de présentéisme. Bon, avec le télétravail, ça s'arrête un peu, mais venir super tôt, repartir super tard. Surtout en tant que nana, il y a des grossesses, les congés maths, etc. Tu reviens de congés maths, je vois mes collègues revenir de congés maths, elles ont la tête dans le cul. Et j'en vois une qui arrive le matin, elle a les yeux encore tout rouges parce que tu vois qu'elle a pleuré. Elle sait ce qui l'attend. C'est dur quand même. Et t'as cette espèce de message un peu à contre-courant, un peu bourré de paradoxes, qui dit « Ok, prends le temps qu'il faut, mais pas trop non plus, quoi. Parce que faut bosser, ma cocotte. » Bah oui, faut bosser, mais ça veut pas dire que c'est simple. Comment est-ce qu'on mélange tout ça ? Comment est-ce qu'on prend soin de soi au milieu de ce truc où fournir, fournir, c'est normal ? Il y en a qui sont super bien payés, alors ouais, ils fournissent un travail à la hauteur de leur salaire, mais on est humain, ça veut pas dire qu'on est invincible. Peu importe combien on est payé. Mais ouais, et j'en entends, je suis quand même super bien payé, donc j'ai pas à me plaindre, c'était pire avant. Or ce truc, c'était pire avant, je déteste ça. C'était pire avant, donc faut que je ferme ma gueule. Bah ouais, c'était pire avant, ça veut pas dire qu'il faut que ce soit pareil. Donc les choses évoluent, et tant mieux. On arrive dans une ère où le burn-out n'est plus quelque chose d'invisible. Donc restons ainsi. J'ai envie de résister. Et donc je vous dirai comment je me sens dans les semaines qui viennent. Mais c'est super important pour moi. Et je pense que c'est important pour vous aussi. A bientôt. Ciao.

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