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Les détours d'Olivia

L'orientation sexuelle et la liberté d'aimer sans étiquette

L'orientation sexuelle et la liberté d'aimer sans étiquette

07min |25/07/2025
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Description

Dans un monde où certaines mentalités rétrogrades refont surface, il est plus que jamais nécessaire d'embrasser notre diversité sexuelle. Il faut cependant rester prudent face à la pression sociale de vouloir classer et étiqueter les sexualités et vivre notre sexualité comme nous l'entendons, avec ou sans étiquette.






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'orientation sexuelle. Comment est-ce qu'on nomme son orientation ? Comment est-ce qu'on se définit ? Quelle identité on se donne par rapport à ça ? Ce qui m'amène à cette question, c'est une conversation que j'ai eue avec quelqu'un qui me disait « mais t'es lesbienne ou pas ? » Et j'ai dit « bah, non, pas complètement. » « D'accord, donc t'es bi ? » « Ah ouais, peut-être, je sais pas trop. » Donc, J'ai du mal à me définir en fait, et je me suis dit, je ne suis peut-être pas obligée non plus. Comme quoi la sexualité, ça peut vraiment être quelque chose de mouvant, de vivant, de complexe. Donc aujourd'hui, je dirais que je préfère les femmes, mais que les hommes ne me laissent pas indifférente. Voilà comment je me définis. C'est vrai que plus jeune, je me suis toujours définie comme étant lesbienne. Je suis tombée complètement en raide dingue de femme, et c'est vrai que... Quand j'avais 16-17 ans, c'était important pour moi de nommer ça, de vraiment trouver cette identité pour pouvoir me rendre visible, pour pouvoir m'affirmer. Donc c'est quelque chose que je comprends. Et d'autant plus qu'il y a des gens, dès lors qu'ils font leur coming out, qui se font virer de chez eux par leurs propres parents, qui se font déshériter, des trucs absolument affreux, qui se font rayer de la carte en quelque sorte. Donc heureusement... qu'on en parle, heureusement qu'on cherche à mettre des mots, des noms sur telle ou telle orientation sexuelle. Surtout en ce moment, quand on voit l'arrivée au pouvoir de certains trous du cul qui font tout pour revenir dans une espèce de mentalité de brute arriérée, notamment en Occident où on avait fait des progrès quand même en matière de sexualité et de respect des femmes notamment. Donc oui, la communauté LGBT a une fonction vitale. Pour autant, on n'est pas non plus obligé de se définir comme tel ou tel. Avec les années, mon attirance pour les hommes s'est manifestée progressivement. Et donc, avant, ce que j'avais avec des hommes, c'était très sexuel et donc un petit peu compartimenté. C'est-à-dire que d'un côté, j'ai des histoires de cul et de l'autre, des histoires plus... plus sensuelle, plus profonde avec des femmes, et petit à petit, avec les années, tout ça s'est un peu décloisonné pour donner naissance à quelque chose de beaucoup plus complexe que ce que je croyais. C'est-à-dire que je peux me laisser toucher, pas au sens propre nécessairement, mais au sens un peu figuré, me laisser émouvoir par des femmes et des hommes. Et je me surprends des fois à sentir une attirance pour tel ou tel homme. me dire « waouh » , il me fait vibrer, quoi. C'est comme ça, juste, c'est ce que je sens. On ne peut pas mettre des mots sur l'attirance des fois et dire « pourquoi ? » « Pourquoi t'es attiré par un tel, un tel ? » On ne sait pas, c'est comme ça, c'est magique, c'est insaisissable, ça nous échappe. Donc je suis allée regarder un petit peu de ce côté-là et je me suis dit « vas-y, vis ce que t'as à vivre. » « Vas-y, ouvre-toi vers cet homme, si c'est ce que tu veux. » Sans ce côté compartimenté, cloisonné. sans le traiter comme objet sexuel. Exactement comme avec les femmes. Depuis quelque temps, je m'en fous un peu de ma sexualité. C'est beau de désirer, c'est beau d'aimer. On est vivant. Et ça me touche particulièrement en ce moment, parce que je vois vraiment ce curieux paradoxe. C'est-à-dire que d'un côté, on parle de plus en plus de sexualité et d'identité sexuelle aussi. Donc plus que jamais, on en parle. Et pourtant, les gens se permettent vraiment de dépiauter. la sexualité des gens sur la place publique. Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'es différent, en fait ? Et comment ça marche ? On aime mettre des étiquettes, on aime classer, on aime définir, on aime comprendre. Ça rassure de tout comprendre. Donc c'est tentant de vouloir mettre des limites, vouloir mettre un cadre aux sexualités différentes, et d'identités sexuelles différentes. C'est-à-dire, si t'es une personne transgenre, on se dit d'accord, mais elle est lesbienne ? Ou il est gay ? Ou il est lesbienne ? C'est quoi le truc en fait ? C'est quoi le bordel là ? Vas-y, vas-y, parce qu'on veut comprendre. Si, si, il faut nous dire, il faut nous dire. Comme ça, nous, on te dira si ça se fait ou non, si c'est correct. Alors, il y a un gigantesque quiproquo du fait que sur Facebook, Instagram, etc., les gens partagent leur façon de vivre leur sexualité au grand jour. Et du coup, nombreux sont les gens qui prennent ça comme une espèce de permission pour disséquer, analyser et valider ou non cette façon de vivre. Et pour autant, on ne va pas dire aux personnes d'arrêter de s'exprimer sous prétexte qu'elles vont se faire juger, humilier par les autres. Donc finalement, c'est assez courageux, parce qu'en souvent, de la sorte, via les réseaux sociaux, on s'expose aux petits cons, mais on continue quand même de s'exprimer, et ça c'est une chose honorable, et heureusement qu'on le fait. Et heureusement, il y a aussi beaucoup de personnes qui le reçoivent comme une ouverture du cœur et de l'esprit. Et heureusement, parce que sinon, ce serait difficile de se lever le matin. Et j'ai pu remarquer aussi des réactions tout à fait intéressantes dans mon expérience, dans mon parcours de lesbienne. Lorsque j'ai dit à certaines personnes que j'aimais les femmes, leur comportement s'est marrant, s'est mis à changer. C'est-à-dire que tu dis que tu es lesbienne, et tu étais une personne lambda jusqu'ici, et puis là, tout d'un coup, tu es un peu plus réduite à ta sexualité, un peu plus que d'habitude. Tu vois la meuf là-bas, la lesbienne ? Et puis ça réveille tout un tas de fantasmes, et pourquoi pas ? Certaines femmes, j'ai pu me sentir un peu dragouillée, ce qui peut être extrêmement flatteur, seulement je sens que j'étais plus réduite. dans ma fonction de lesbienne plutôt que comme une personne à part entière. Et je voyais que c'était là une bonne petite occasion de proposer un plan à trois avec son mec pour que cette femme puisse se retrouver un peu en sandwich entre son mec et une autre femme. Je serais de mauvaise langue si je disais que je n'avais jamais goûté ce genre de choses. On m'a d'ailleurs récemment proposé un plan à trois, mais ça ne m'intéresse plus ces trucs-là. J'avais plutôt envie de me faire une soirée Netflix et puis de me foutre en pyjama avec un chocolat chaud. Et aussi, même en parlant avec des hommes, quand je leur ai dit que j'étais lesbienne, ils m'ont dit « Ah ouais, t'es lesbienne ? Wow, trop cool ! Mais comment vous faites ? » Et je ne sais pas si c'est quelque chose qui paraît fou aujourd'hui ou non. J'espère que ça se produit moins, mais j'ai eu le droit à plein de questions comme ça. Comment est-ce que vous faites entre meufs ? J'ai l'impression que la sexualité lesbienne pose de nombreuses questions. C'est assez agaçant. Pourtant, tu te démerdes entre nanas. Je vais faire un épisode là-dessus, tiens, sur la sexualité lesbienne. Et les clichés qui l'entourent aussi. Nous sommes LGBTQIA+++. Plein d'autres choses qui vont tellement au-delà d'une simple étiquette. A bientôt, ciao !

Description

Dans un monde où certaines mentalités rétrogrades refont surface, il est plus que jamais nécessaire d'embrasser notre diversité sexuelle. Il faut cependant rester prudent face à la pression sociale de vouloir classer et étiqueter les sexualités et vivre notre sexualité comme nous l'entendons, avec ou sans étiquette.






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'orientation sexuelle. Comment est-ce qu'on nomme son orientation ? Comment est-ce qu'on se définit ? Quelle identité on se donne par rapport à ça ? Ce qui m'amène à cette question, c'est une conversation que j'ai eue avec quelqu'un qui me disait « mais t'es lesbienne ou pas ? » Et j'ai dit « bah, non, pas complètement. » « D'accord, donc t'es bi ? » « Ah ouais, peut-être, je sais pas trop. » Donc, J'ai du mal à me définir en fait, et je me suis dit, je ne suis peut-être pas obligée non plus. Comme quoi la sexualité, ça peut vraiment être quelque chose de mouvant, de vivant, de complexe. Donc aujourd'hui, je dirais que je préfère les femmes, mais que les hommes ne me laissent pas indifférente. Voilà comment je me définis. C'est vrai que plus jeune, je me suis toujours définie comme étant lesbienne. Je suis tombée complètement en raide dingue de femme, et c'est vrai que... Quand j'avais 16-17 ans, c'était important pour moi de nommer ça, de vraiment trouver cette identité pour pouvoir me rendre visible, pour pouvoir m'affirmer. Donc c'est quelque chose que je comprends. Et d'autant plus qu'il y a des gens, dès lors qu'ils font leur coming out, qui se font virer de chez eux par leurs propres parents, qui se font déshériter, des trucs absolument affreux, qui se font rayer de la carte en quelque sorte. Donc heureusement... qu'on en parle, heureusement qu'on cherche à mettre des mots, des noms sur telle ou telle orientation sexuelle. Surtout en ce moment, quand on voit l'arrivée au pouvoir de certains trous du cul qui font tout pour revenir dans une espèce de mentalité de brute arriérée, notamment en Occident où on avait fait des progrès quand même en matière de sexualité et de respect des femmes notamment. Donc oui, la communauté LGBT a une fonction vitale. Pour autant, on n'est pas non plus obligé de se définir comme tel ou tel. Avec les années, mon attirance pour les hommes s'est manifestée progressivement. Et donc, avant, ce que j'avais avec des hommes, c'était très sexuel et donc un petit peu compartimenté. C'est-à-dire que d'un côté, j'ai des histoires de cul et de l'autre, des histoires plus... plus sensuelle, plus profonde avec des femmes, et petit à petit, avec les années, tout ça s'est un peu décloisonné pour donner naissance à quelque chose de beaucoup plus complexe que ce que je croyais. C'est-à-dire que je peux me laisser toucher, pas au sens propre nécessairement, mais au sens un peu figuré, me laisser émouvoir par des femmes et des hommes. Et je me surprends des fois à sentir une attirance pour tel ou tel homme. me dire « waouh » , il me fait vibrer, quoi. C'est comme ça, juste, c'est ce que je sens. On ne peut pas mettre des mots sur l'attirance des fois et dire « pourquoi ? » « Pourquoi t'es attiré par un tel, un tel ? » On ne sait pas, c'est comme ça, c'est magique, c'est insaisissable, ça nous échappe. Donc je suis allée regarder un petit peu de ce côté-là et je me suis dit « vas-y, vis ce que t'as à vivre. » « Vas-y, ouvre-toi vers cet homme, si c'est ce que tu veux. » Sans ce côté compartimenté, cloisonné. sans le traiter comme objet sexuel. Exactement comme avec les femmes. Depuis quelque temps, je m'en fous un peu de ma sexualité. C'est beau de désirer, c'est beau d'aimer. On est vivant. Et ça me touche particulièrement en ce moment, parce que je vois vraiment ce curieux paradoxe. C'est-à-dire que d'un côté, on parle de plus en plus de sexualité et d'identité sexuelle aussi. Donc plus que jamais, on en parle. Et pourtant, les gens se permettent vraiment de dépiauter. la sexualité des gens sur la place publique. Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'es différent, en fait ? Et comment ça marche ? On aime mettre des étiquettes, on aime classer, on aime définir, on aime comprendre. Ça rassure de tout comprendre. Donc c'est tentant de vouloir mettre des limites, vouloir mettre un cadre aux sexualités différentes, et d'identités sexuelles différentes. C'est-à-dire, si t'es une personne transgenre, on se dit d'accord, mais elle est lesbienne ? Ou il est gay ? Ou il est lesbienne ? C'est quoi le truc en fait ? C'est quoi le bordel là ? Vas-y, vas-y, parce qu'on veut comprendre. Si, si, il faut nous dire, il faut nous dire. Comme ça, nous, on te dira si ça se fait ou non, si c'est correct. Alors, il y a un gigantesque quiproquo du fait que sur Facebook, Instagram, etc., les gens partagent leur façon de vivre leur sexualité au grand jour. Et du coup, nombreux sont les gens qui prennent ça comme une espèce de permission pour disséquer, analyser et valider ou non cette façon de vivre. Et pour autant, on ne va pas dire aux personnes d'arrêter de s'exprimer sous prétexte qu'elles vont se faire juger, humilier par les autres. Donc finalement, c'est assez courageux, parce qu'en souvent, de la sorte, via les réseaux sociaux, on s'expose aux petits cons, mais on continue quand même de s'exprimer, et ça c'est une chose honorable, et heureusement qu'on le fait. Et heureusement, il y a aussi beaucoup de personnes qui le reçoivent comme une ouverture du cœur et de l'esprit. Et heureusement, parce que sinon, ce serait difficile de se lever le matin. Et j'ai pu remarquer aussi des réactions tout à fait intéressantes dans mon expérience, dans mon parcours de lesbienne. Lorsque j'ai dit à certaines personnes que j'aimais les femmes, leur comportement s'est marrant, s'est mis à changer. C'est-à-dire que tu dis que tu es lesbienne, et tu étais une personne lambda jusqu'ici, et puis là, tout d'un coup, tu es un peu plus réduite à ta sexualité, un peu plus que d'habitude. Tu vois la meuf là-bas, la lesbienne ? Et puis ça réveille tout un tas de fantasmes, et pourquoi pas ? Certaines femmes, j'ai pu me sentir un peu dragouillée, ce qui peut être extrêmement flatteur, seulement je sens que j'étais plus réduite. dans ma fonction de lesbienne plutôt que comme une personne à part entière. Et je voyais que c'était là une bonne petite occasion de proposer un plan à trois avec son mec pour que cette femme puisse se retrouver un peu en sandwich entre son mec et une autre femme. Je serais de mauvaise langue si je disais que je n'avais jamais goûté ce genre de choses. On m'a d'ailleurs récemment proposé un plan à trois, mais ça ne m'intéresse plus ces trucs-là. J'avais plutôt envie de me faire une soirée Netflix et puis de me foutre en pyjama avec un chocolat chaud. Et aussi, même en parlant avec des hommes, quand je leur ai dit que j'étais lesbienne, ils m'ont dit « Ah ouais, t'es lesbienne ? Wow, trop cool ! Mais comment vous faites ? » Et je ne sais pas si c'est quelque chose qui paraît fou aujourd'hui ou non. J'espère que ça se produit moins, mais j'ai eu le droit à plein de questions comme ça. Comment est-ce que vous faites entre meufs ? J'ai l'impression que la sexualité lesbienne pose de nombreuses questions. C'est assez agaçant. Pourtant, tu te démerdes entre nanas. Je vais faire un épisode là-dessus, tiens, sur la sexualité lesbienne. Et les clichés qui l'entourent aussi. Nous sommes LGBTQIA+++. Plein d'autres choses qui vont tellement au-delà d'une simple étiquette. A bientôt, ciao !

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Dans un monde où certaines mentalités rétrogrades refont surface, il est plus que jamais nécessaire d'embrasser notre diversité sexuelle. Il faut cependant rester prudent face à la pression sociale de vouloir classer et étiqueter les sexualités et vivre notre sexualité comme nous l'entendons, avec ou sans étiquette.






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'orientation sexuelle. Comment est-ce qu'on nomme son orientation ? Comment est-ce qu'on se définit ? Quelle identité on se donne par rapport à ça ? Ce qui m'amène à cette question, c'est une conversation que j'ai eue avec quelqu'un qui me disait « mais t'es lesbienne ou pas ? » Et j'ai dit « bah, non, pas complètement. » « D'accord, donc t'es bi ? » « Ah ouais, peut-être, je sais pas trop. » Donc, J'ai du mal à me définir en fait, et je me suis dit, je ne suis peut-être pas obligée non plus. Comme quoi la sexualité, ça peut vraiment être quelque chose de mouvant, de vivant, de complexe. Donc aujourd'hui, je dirais que je préfère les femmes, mais que les hommes ne me laissent pas indifférente. Voilà comment je me définis. C'est vrai que plus jeune, je me suis toujours définie comme étant lesbienne. Je suis tombée complètement en raide dingue de femme, et c'est vrai que... Quand j'avais 16-17 ans, c'était important pour moi de nommer ça, de vraiment trouver cette identité pour pouvoir me rendre visible, pour pouvoir m'affirmer. Donc c'est quelque chose que je comprends. Et d'autant plus qu'il y a des gens, dès lors qu'ils font leur coming out, qui se font virer de chez eux par leurs propres parents, qui se font déshériter, des trucs absolument affreux, qui se font rayer de la carte en quelque sorte. Donc heureusement... qu'on en parle, heureusement qu'on cherche à mettre des mots, des noms sur telle ou telle orientation sexuelle. Surtout en ce moment, quand on voit l'arrivée au pouvoir de certains trous du cul qui font tout pour revenir dans une espèce de mentalité de brute arriérée, notamment en Occident où on avait fait des progrès quand même en matière de sexualité et de respect des femmes notamment. Donc oui, la communauté LGBT a une fonction vitale. Pour autant, on n'est pas non plus obligé de se définir comme tel ou tel. Avec les années, mon attirance pour les hommes s'est manifestée progressivement. Et donc, avant, ce que j'avais avec des hommes, c'était très sexuel et donc un petit peu compartimenté. C'est-à-dire que d'un côté, j'ai des histoires de cul et de l'autre, des histoires plus... plus sensuelle, plus profonde avec des femmes, et petit à petit, avec les années, tout ça s'est un peu décloisonné pour donner naissance à quelque chose de beaucoup plus complexe que ce que je croyais. C'est-à-dire que je peux me laisser toucher, pas au sens propre nécessairement, mais au sens un peu figuré, me laisser émouvoir par des femmes et des hommes. Et je me surprends des fois à sentir une attirance pour tel ou tel homme. me dire « waouh » , il me fait vibrer, quoi. C'est comme ça, juste, c'est ce que je sens. On ne peut pas mettre des mots sur l'attirance des fois et dire « pourquoi ? » « Pourquoi t'es attiré par un tel, un tel ? » On ne sait pas, c'est comme ça, c'est magique, c'est insaisissable, ça nous échappe. Donc je suis allée regarder un petit peu de ce côté-là et je me suis dit « vas-y, vis ce que t'as à vivre. » « Vas-y, ouvre-toi vers cet homme, si c'est ce que tu veux. » Sans ce côté compartimenté, cloisonné. sans le traiter comme objet sexuel. Exactement comme avec les femmes. Depuis quelque temps, je m'en fous un peu de ma sexualité. C'est beau de désirer, c'est beau d'aimer. On est vivant. Et ça me touche particulièrement en ce moment, parce que je vois vraiment ce curieux paradoxe. C'est-à-dire que d'un côté, on parle de plus en plus de sexualité et d'identité sexuelle aussi. Donc plus que jamais, on en parle. Et pourtant, les gens se permettent vraiment de dépiauter. la sexualité des gens sur la place publique. Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'es différent, en fait ? Et comment ça marche ? On aime mettre des étiquettes, on aime classer, on aime définir, on aime comprendre. Ça rassure de tout comprendre. Donc c'est tentant de vouloir mettre des limites, vouloir mettre un cadre aux sexualités différentes, et d'identités sexuelles différentes. C'est-à-dire, si t'es une personne transgenre, on se dit d'accord, mais elle est lesbienne ? Ou il est gay ? Ou il est lesbienne ? C'est quoi le truc en fait ? C'est quoi le bordel là ? Vas-y, vas-y, parce qu'on veut comprendre. Si, si, il faut nous dire, il faut nous dire. Comme ça, nous, on te dira si ça se fait ou non, si c'est correct. Alors, il y a un gigantesque quiproquo du fait que sur Facebook, Instagram, etc., les gens partagent leur façon de vivre leur sexualité au grand jour. Et du coup, nombreux sont les gens qui prennent ça comme une espèce de permission pour disséquer, analyser et valider ou non cette façon de vivre. Et pour autant, on ne va pas dire aux personnes d'arrêter de s'exprimer sous prétexte qu'elles vont se faire juger, humilier par les autres. Donc finalement, c'est assez courageux, parce qu'en souvent, de la sorte, via les réseaux sociaux, on s'expose aux petits cons, mais on continue quand même de s'exprimer, et ça c'est une chose honorable, et heureusement qu'on le fait. Et heureusement, il y a aussi beaucoup de personnes qui le reçoivent comme une ouverture du cœur et de l'esprit. Et heureusement, parce que sinon, ce serait difficile de se lever le matin. Et j'ai pu remarquer aussi des réactions tout à fait intéressantes dans mon expérience, dans mon parcours de lesbienne. Lorsque j'ai dit à certaines personnes que j'aimais les femmes, leur comportement s'est marrant, s'est mis à changer. C'est-à-dire que tu dis que tu es lesbienne, et tu étais une personne lambda jusqu'ici, et puis là, tout d'un coup, tu es un peu plus réduite à ta sexualité, un peu plus que d'habitude. Tu vois la meuf là-bas, la lesbienne ? Et puis ça réveille tout un tas de fantasmes, et pourquoi pas ? Certaines femmes, j'ai pu me sentir un peu dragouillée, ce qui peut être extrêmement flatteur, seulement je sens que j'étais plus réduite. dans ma fonction de lesbienne plutôt que comme une personne à part entière. Et je voyais que c'était là une bonne petite occasion de proposer un plan à trois avec son mec pour que cette femme puisse se retrouver un peu en sandwich entre son mec et une autre femme. Je serais de mauvaise langue si je disais que je n'avais jamais goûté ce genre de choses. On m'a d'ailleurs récemment proposé un plan à trois, mais ça ne m'intéresse plus ces trucs-là. J'avais plutôt envie de me faire une soirée Netflix et puis de me foutre en pyjama avec un chocolat chaud. Et aussi, même en parlant avec des hommes, quand je leur ai dit que j'étais lesbienne, ils m'ont dit « Ah ouais, t'es lesbienne ? Wow, trop cool ! Mais comment vous faites ? » Et je ne sais pas si c'est quelque chose qui paraît fou aujourd'hui ou non. J'espère que ça se produit moins, mais j'ai eu le droit à plein de questions comme ça. Comment est-ce que vous faites entre meufs ? J'ai l'impression que la sexualité lesbienne pose de nombreuses questions. C'est assez agaçant. Pourtant, tu te démerdes entre nanas. Je vais faire un épisode là-dessus, tiens, sur la sexualité lesbienne. Et les clichés qui l'entourent aussi. Nous sommes LGBTQIA+++. Plein d'autres choses qui vont tellement au-delà d'une simple étiquette. A bientôt, ciao !

Description

Dans un monde où certaines mentalités rétrogrades refont surface, il est plus que jamais nécessaire d'embrasser notre diversité sexuelle. Il faut cependant rester prudent face à la pression sociale de vouloir classer et étiqueter les sexualités et vivre notre sexualité comme nous l'entendons, avec ou sans étiquette.






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les Détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'orientation sexuelle. Comment est-ce qu'on nomme son orientation ? Comment est-ce qu'on se définit ? Quelle identité on se donne par rapport à ça ? Ce qui m'amène à cette question, c'est une conversation que j'ai eue avec quelqu'un qui me disait « mais t'es lesbienne ou pas ? » Et j'ai dit « bah, non, pas complètement. » « D'accord, donc t'es bi ? » « Ah ouais, peut-être, je sais pas trop. » Donc, J'ai du mal à me définir en fait, et je me suis dit, je ne suis peut-être pas obligée non plus. Comme quoi la sexualité, ça peut vraiment être quelque chose de mouvant, de vivant, de complexe. Donc aujourd'hui, je dirais que je préfère les femmes, mais que les hommes ne me laissent pas indifférente. Voilà comment je me définis. C'est vrai que plus jeune, je me suis toujours définie comme étant lesbienne. Je suis tombée complètement en raide dingue de femme, et c'est vrai que... Quand j'avais 16-17 ans, c'était important pour moi de nommer ça, de vraiment trouver cette identité pour pouvoir me rendre visible, pour pouvoir m'affirmer. Donc c'est quelque chose que je comprends. Et d'autant plus qu'il y a des gens, dès lors qu'ils font leur coming out, qui se font virer de chez eux par leurs propres parents, qui se font déshériter, des trucs absolument affreux, qui se font rayer de la carte en quelque sorte. Donc heureusement... qu'on en parle, heureusement qu'on cherche à mettre des mots, des noms sur telle ou telle orientation sexuelle. Surtout en ce moment, quand on voit l'arrivée au pouvoir de certains trous du cul qui font tout pour revenir dans une espèce de mentalité de brute arriérée, notamment en Occident où on avait fait des progrès quand même en matière de sexualité et de respect des femmes notamment. Donc oui, la communauté LGBT a une fonction vitale. Pour autant, on n'est pas non plus obligé de se définir comme tel ou tel. Avec les années, mon attirance pour les hommes s'est manifestée progressivement. Et donc, avant, ce que j'avais avec des hommes, c'était très sexuel et donc un petit peu compartimenté. C'est-à-dire que d'un côté, j'ai des histoires de cul et de l'autre, des histoires plus... plus sensuelle, plus profonde avec des femmes, et petit à petit, avec les années, tout ça s'est un peu décloisonné pour donner naissance à quelque chose de beaucoup plus complexe que ce que je croyais. C'est-à-dire que je peux me laisser toucher, pas au sens propre nécessairement, mais au sens un peu figuré, me laisser émouvoir par des femmes et des hommes. Et je me surprends des fois à sentir une attirance pour tel ou tel homme. me dire « waouh » , il me fait vibrer, quoi. C'est comme ça, juste, c'est ce que je sens. On ne peut pas mettre des mots sur l'attirance des fois et dire « pourquoi ? » « Pourquoi t'es attiré par un tel, un tel ? » On ne sait pas, c'est comme ça, c'est magique, c'est insaisissable, ça nous échappe. Donc je suis allée regarder un petit peu de ce côté-là et je me suis dit « vas-y, vis ce que t'as à vivre. » « Vas-y, ouvre-toi vers cet homme, si c'est ce que tu veux. » Sans ce côté compartimenté, cloisonné. sans le traiter comme objet sexuel. Exactement comme avec les femmes. Depuis quelque temps, je m'en fous un peu de ma sexualité. C'est beau de désirer, c'est beau d'aimer. On est vivant. Et ça me touche particulièrement en ce moment, parce que je vois vraiment ce curieux paradoxe. C'est-à-dire que d'un côté, on parle de plus en plus de sexualité et d'identité sexuelle aussi. Donc plus que jamais, on en parle. Et pourtant, les gens se permettent vraiment de dépiauter. la sexualité des gens sur la place publique. Pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'es différent, en fait ? Et comment ça marche ? On aime mettre des étiquettes, on aime classer, on aime définir, on aime comprendre. Ça rassure de tout comprendre. Donc c'est tentant de vouloir mettre des limites, vouloir mettre un cadre aux sexualités différentes, et d'identités sexuelles différentes. C'est-à-dire, si t'es une personne transgenre, on se dit d'accord, mais elle est lesbienne ? Ou il est gay ? Ou il est lesbienne ? C'est quoi le truc en fait ? C'est quoi le bordel là ? Vas-y, vas-y, parce qu'on veut comprendre. Si, si, il faut nous dire, il faut nous dire. Comme ça, nous, on te dira si ça se fait ou non, si c'est correct. Alors, il y a un gigantesque quiproquo du fait que sur Facebook, Instagram, etc., les gens partagent leur façon de vivre leur sexualité au grand jour. Et du coup, nombreux sont les gens qui prennent ça comme une espèce de permission pour disséquer, analyser et valider ou non cette façon de vivre. Et pour autant, on ne va pas dire aux personnes d'arrêter de s'exprimer sous prétexte qu'elles vont se faire juger, humilier par les autres. Donc finalement, c'est assez courageux, parce qu'en souvent, de la sorte, via les réseaux sociaux, on s'expose aux petits cons, mais on continue quand même de s'exprimer, et ça c'est une chose honorable, et heureusement qu'on le fait. Et heureusement, il y a aussi beaucoup de personnes qui le reçoivent comme une ouverture du cœur et de l'esprit. Et heureusement, parce que sinon, ce serait difficile de se lever le matin. Et j'ai pu remarquer aussi des réactions tout à fait intéressantes dans mon expérience, dans mon parcours de lesbienne. Lorsque j'ai dit à certaines personnes que j'aimais les femmes, leur comportement s'est marrant, s'est mis à changer. C'est-à-dire que tu dis que tu es lesbienne, et tu étais une personne lambda jusqu'ici, et puis là, tout d'un coup, tu es un peu plus réduite à ta sexualité, un peu plus que d'habitude. Tu vois la meuf là-bas, la lesbienne ? Et puis ça réveille tout un tas de fantasmes, et pourquoi pas ? Certaines femmes, j'ai pu me sentir un peu dragouillée, ce qui peut être extrêmement flatteur, seulement je sens que j'étais plus réduite. dans ma fonction de lesbienne plutôt que comme une personne à part entière. Et je voyais que c'était là une bonne petite occasion de proposer un plan à trois avec son mec pour que cette femme puisse se retrouver un peu en sandwich entre son mec et une autre femme. Je serais de mauvaise langue si je disais que je n'avais jamais goûté ce genre de choses. On m'a d'ailleurs récemment proposé un plan à trois, mais ça ne m'intéresse plus ces trucs-là. J'avais plutôt envie de me faire une soirée Netflix et puis de me foutre en pyjama avec un chocolat chaud. Et aussi, même en parlant avec des hommes, quand je leur ai dit que j'étais lesbienne, ils m'ont dit « Ah ouais, t'es lesbienne ? Wow, trop cool ! Mais comment vous faites ? » Et je ne sais pas si c'est quelque chose qui paraît fou aujourd'hui ou non. J'espère que ça se produit moins, mais j'ai eu le droit à plein de questions comme ça. Comment est-ce que vous faites entre meufs ? J'ai l'impression que la sexualité lesbienne pose de nombreuses questions. C'est assez agaçant. Pourtant, tu te démerdes entre nanas. Je vais faire un épisode là-dessus, tiens, sur la sexualité lesbienne. Et les clichés qui l'entourent aussi. Nous sommes LGBTQIA+++. Plein d'autres choses qui vont tellement au-delà d'une simple étiquette. A bientôt, ciao !

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