Speaker #0Bonjour, bienvenue sur les détours d'Olivia. Aujourd'hui, j'ai envie de partager avec vous les bénéfices à court terme que j'ai ressentis lorsque j'ai arrêté de boire. Juste une chose, j'ai été interrompue pendant cet enregistrement, donc je l'ai fait en deux parties et j'ai fait des tests de micro, donc vous allez entendre une belle différence, c'est normal. Ce son que vous avez actuellement sera mieux. Merci de votre compréhension. Donc, j'espère que cet épisode pourra donner un peu d'espoir à ceux d'entre vous qui se sentent découragés par l'ampleur du travail que demande parfois l'arrêt de l'alcool. Alors oui, il y a du travail, mais ça se fait petit à petit. Et lorsqu'on arrête, il y a quand même des effets à court terme très sympas et reposants. Alors déjà, quand j'ai arrêté, j'étais un peu moins bouffie, donc je me sentais moins gonflée. Je sentais bon, bien meilleur que lorsque je buvais, moins mal aux organes, moins mal au bide, à la tête, tout ça. Et donc se réveiller le matin sans avoir la tête dans le cul, tout simplement, c'est vraiment top. sans ces petits tics nerveux, ces petites tremblotes qu'il peut y avoir au réveil. Le sommeil d'ailleurs est plus réparateur, on n'a pas l'impression de sortir d'un trou noir. On se rappelle un petit peu des rêves qu'on a faits. Très important pour moi, arrêter m'a permis de retrouver un certain accord avec mes valeurs. C'était le plus difficile pour moi, de me réveiller le matin. en regrettant tout un tas de choses que j'avais faites la veille. Notamment se coucher avec des inconnus, des gens un peu beurk, sans me protéger. J'ai eu la chance de ne pas choper de IST. Pour moi, c'était une des choses les plus difficiles, dans le fait de boire. Et donc là où je veux en venir, parce qu'après tout on est quand même là pour parler des côtés chouettes, d'autant plus d'ailleurs qu'en arrêtant, découvrir les samedis matins se retrouver dans un lit chaud, en sécurité, sentir l'odeur du café qui coule, et puis les odeurs qui reviennent aussi le dimanche matin, le samedi matin, j'ai découvert toute une vie insoupçonnée. Aller au marché, redécouvrir tout cet élan vital, et donc du coup retrouver une certaine sensualité, du fait de reconnecter avec ces sens, sans ce voile lié à l'alcool. On a les yeux qui marchent, le nez, de retrouver le goût des aliments. Quand je buvais, je préférais boire que de manger, donc je ne dînais pas. Et donc là... C'était l'occasion d'aller redécouvrir certaines saveurs, de prendre le temps de cuisiner un truc peut-être. Et j'ai découvert le sport, l'exercice. Alors quand je buvais, et que j'étais consciente de mon alcoolisme, j'avais quand même commencé le sport en buvant. Donc je ne sais pas comment j'ai fait. surtout que je connaissais que les extrêmes la nuance et les justes milieux c'est encore un peu compliqué pour moi donc je me prenais une cuite et le lendemain je faisais une grosse séance de crossfit hardcore avec des burpees et donc voilà je me suis dit allez si tu fais une séance de sport autant qu'elle soit à la hauteur de la cuite de la veille à savoir complètement vilaine Depuis j'ai changé, j'ai appris à m'occuper un peu de mes articulations, surtout que j'approche de la quarantaine, donc préserver mes genoux et puis d'une façon générale que ça reste un plaisir quoi. Donc l'exercice, le mouvement quand je dis sport, je dis surtout le mouvement, c'est le mouvement, c'est la vie, que ce soit de marcher, chacun son truc en fait. Le yoga, moi ça reste le crossfit. Mais je ne le fais pas de façon aussi violente et puis je diminue quand même un petit peu l'intensité. J'écoute un peu plus mon corps. Mais ça, puis toutes les hormones que ça fait circuler, si on aime un peu la défonce, si c'est un peu notre truc, on garde un peu ce côté miam miam. Ce côté miam miam, donc du plaisir de l'intensité. Je suis tentée de couper tout ça au montage, mais je vais le garder. Donc, le mouvement, c'est sans doute quelque chose de plus accessible lorsque vous arrêtez de boire. C'est pas toujours simple de retrouver son corps après l'alcool parce que c'est une très bonne anesthésion aussi. Donc si on a mal quelque part, mal à l'âme, mal au corps, il y a certaines douleurs, quelles qu'elles soient, qui peuvent ressurgir. Donc voilà, il y a beaucoup de choses qui viennent avec le temps. Moi il m'a fallu du temps pour retrouver du lien. notamment avec les autres. Il y a beaucoup de choses que... Les plaisirs immédiats dont je vous parle là, moi, c'est des choses que j'ai pu expérimenter seule dans un premier temps, avant d'aller regarder un petit peu du côté de l'environnement et de la manière dont je connectais avec les autres. Ça, c'est vraiment venu au fur et à mesure, parce que là, c'est tout un rapport au monde qui change. C'est quand même énorme. Donc, il faut aussi laisser le temps. aux choses de se déployer et d'apprendre à se connaître, de réapprendre à se connaître. Moi, je ne savais plus qui j'étais. Et j'ai découvert une toute autre personne quand j'ai retrouvé ma sobriété. Et c'est ça aussi qui peut être un peu effrayant, le fait de regarder tout ça, de se regarder sans filtre, tel qu'on est. Avec ses forces, avec ses vulnérabilités, tout ça, ça va ensemble, finalement. Donc, effectivement, pour moi, ces bénéfices immédiats dont je parle, ça passe par des petites choses, vraiment des petits trucs. Manger, dormir, c'est... On peut se contenter de choses comme ça. pour savourer une petite victoire à la fois. A bientôt, ciao !