undefined cover
undefined cover
Sexe et alcool cover
Sexe et alcool cover
Les détours d'Olivia

Sexe et alcool

Sexe et alcool

08min |13/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Sexe et alcool cover
Sexe et alcool cover
Les détours d'Olivia

Sexe et alcool

Sexe et alcool

08min |13/06/2025
Play

Description

Ici nous parlons de sexualité et d'intimité à travers le prisme de l'alcool. Nous verrons comment la consommation d'alcool vient saboter certaines expériences intimes en nous privant de profondeur et de connexion.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Ça fait plusieurs minutes que je tourne en rond parce que j'entendais que le son du micro de mon ordi. Le petit micro intégré c'était tout pourri, ça faisait un peu un son de toilette alors que j'ai un super micro et je ne comprenais pas pourquoi je ne l'entendais pas. Et je me suis rendu compte que je ne l'avais tout simplement pas branché. Voilà donc ça c'est fait, je suis un peu malade aussi. donc j'ai une excuse, je suis un peu à côté de mes pompes, mais j'ai très très envie de vous parler. Alors j'espère que ma voix vous dérangera pas trop. D'ailleurs c'est parfait parce que aujourd'hui je voulais parler d'un sujet justement très croustillant, très sexy, à la hauteur de la beauté de ma voix aujourd'hui, le sexe au sens intimité sexuelle. C'est important pour moi de parler de ça parce que Le sexe, à l'époque où je buvais, prenait une grosse place dans ma vie. Mais c'est pas parce qu'on a une vie sexuelle ultra active qu'elle est bonne. Je le précise car j'entends et je lis parfois des grosses conneries du type que telle ou telle fréquence est une preuve de qualité. Bah non, c'est bien plus fin et plus subtil que ça, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus. Au sens où ça dépend, tout simplement. En tout cas, quand moi je buvais, j'avais une vie sexuelle active, mais j'étais à côté. Il y a toutes les nuances que je ne sentais pas. Et je m'en suis rendue compte après en étant sobre. J'ai eu une vie sexuelle sobre quand même. J'étais en couple à l'époque, donc j'ai pu découvrir cette intimité. De faire l'amour torché, c'est quelque chose qui était quand même vachement inscrit dans mes habitudes. Les premières fois, pour faire face à la nervosité, parce que je buvais tout court. J'ai eu quelques petites relations dernièrement, enfin j'en ai eu peu, mais j'ai quand même pu vraiment goûter à une réelle intimité. Et tout ce qui est bon quand on fait l'amour avec quelqu'un, c'est tous ces petits détails. Ces micro-regards, ces micro-touchés, les odeurs, les sons, le souffle de l'autre dans tes oreilles, toutes ces petites choses très délicates, quand t'es bourré, tu sens rien. Toutes ces petites étapes qui font que c'est super bon, super excitant, tu les grilles au sens où tu prends pas le temps de connaître le monde de l'autre. Dans ces moments-là, si je trouvais qu'elle... quelqu'un attirant à une soirée, je fonçais un peu dans le tas, j'y allais. Je draguais comme je pouvais. À savoir, pas très bien. Bon, je voyais si cette personne clairement me disait, non, tu pues, je ne veux pas de toi. Bon, j'arrête. Mais tout l'espèce de langage corporel, les petits trucs qu'on sent, qu'on peut sentir quand on est sobre. On ne les sent pas quand on est ivre, c'est pour ça qu'on est bourrin, grossier et irrespectueux. Pas tous les gens qui boivent sont comme ça, je l'ai été par un moment. Quand on est ivre, on n'est pas toujours en mesure de sentir le non-consentement de l'autre. Et on n'est pas obligé d'être un violeur en série pour être un peu violent. Avec l'autre, avec soi, parce qu'on est coupé. Et quand on est coupé, on n'est pas avec soi, on n'est pas avec l'autre. Donc l'autre n'existe pas. Donc c'est un objet, un peu. Je me souviens de x fois où je me suis envoyée en l'air avec des gens. Je me retrouvais le lendemain matin chez lui, chez elle, chez moi. Et puis il y avait ces petits regards inquiets au réveil qui se croisent. Et tu sens que chacun se dit « Oh merde, mais qu'est-ce que j'ai fait ? T'es qui ? Pourquoi ? Comment ? » Et c'est des petits trucs comme ça qui sont assez tragiques en fait. Là tu vois que dans un même lit, tu as deux corps nus qui sont là, mais qui sont en fait deux âmes, deux planètes qui ne se sont pas rencontrées du tout. Et bon, il n'est pas trop tard, on peut toujours prendre un café, mais en général tu enfiles tes pompes et tu te casses. Enfin, et ta culotte, mais tu t'habilles et tu te casses. J'ai rarement refait le monde. avec des gens avec qui je m'étais envoyée en l'air après une cuite. Et donc avec le temps, j'ai appris avec la sobriété à ne pas sauter sur toutes les personnes pour qui j'ai du désir. et à vraiment prendre le temps de sentir ce qui se passe en face, ce qui se passe en moi. Et le sexe, pour moi, n'est plus une fin en soi, mais vraiment, c'est la cerise sur le gâteau. C'est peut-être le résultat d'une connexion, d'une belle connexion que j'aurais avec quelqu'un. C'est marrant parce qu'il y a dix ans, j'entendais ce discours, je me disais « mais qu'est-ce que c'est que cul ? » Mais mon Dieu, non, c'est beau. Et ça fait du bien, c'est doux. Je trouve que c'est doux aussi de se laisser être vulnérable. C'est aussi pour ça que le sexe est une zone tellement compliquée pour tant de personnes. Et que beaucoup de gens sont obligés d'être bourrés pour pouvoir se laisser aller à ça, à faire l'amour. C'est dur, c'est vraiment dur. Et c'est rigolo parce que sur le moment, moi, quand j'étais bourrée, j'étais là « Waouh, je suis une tigresse ! » Et en fait, une fois, j'étais avec une nana sur mon lit. Et puis, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je suis tombée du lit. Et je me suis fait super mal. Je suis tombée du lit, quoi. J'ai dû rouler sur le côté. Je ne sais pas ce que j'ai foutu. Je devais être dans une position complètement improbable. Et là, la tigresse, elle s'est pétée le dos. Je pensais que j'étais dans quelque chose d'un peu sauvage et d'un peu brut et tout, mais le problème, c'est que c'était juste une façon d'évacuer une tension. C'était un défouloir. Dans ce cas, autant aller jouer au foot ou faire un truc si on veut vraiment se défouler. Ou alors, on se défoule à plusieurs, mais en pleine conscience. Ça peut être juste du cul, mais en pleine conscience. En étant présent, tout simplement, en étant là. Mais comme je disais tout à l'heure, on est vulnérable dans ces moments-là. Ce n'est pas anodin de faire l'amour avec quelqu'un. Quand quelqu'un nous plaît, du moins, on prend un certain risque à se mettre à nu. Je dis ça sans jeu de mots aucun. Mais il y a un enjeu dans ces moments-là. celui d'avoir mal, d'être blessé. Donc il faut bien se dire que si on sent qu'on a besoin d'avoir recours à l'alcool pour pouvoir initier le sexe avec quelqu'un, c'est peut-être juste que ce n'est pas le bon moment. Et qu'au contraire, c'est dans ce moment-là qu'il faudrait plutôt se protéger, parce que ce n'est pas une obligation. On n'est pas obligé d'être vulnérable, on n'est pas obligé de faire l'amour. Ça va de soi, ça semble évident et pourtant, j'aime le dire. Voilà. À bientôt. Ciao.

Description

Ici nous parlons de sexualité et d'intimité à travers le prisme de l'alcool. Nous verrons comment la consommation d'alcool vient saboter certaines expériences intimes en nous privant de profondeur et de connexion.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Ça fait plusieurs minutes que je tourne en rond parce que j'entendais que le son du micro de mon ordi. Le petit micro intégré c'était tout pourri, ça faisait un peu un son de toilette alors que j'ai un super micro et je ne comprenais pas pourquoi je ne l'entendais pas. Et je me suis rendu compte que je ne l'avais tout simplement pas branché. Voilà donc ça c'est fait, je suis un peu malade aussi. donc j'ai une excuse, je suis un peu à côté de mes pompes, mais j'ai très très envie de vous parler. Alors j'espère que ma voix vous dérangera pas trop. D'ailleurs c'est parfait parce que aujourd'hui je voulais parler d'un sujet justement très croustillant, très sexy, à la hauteur de la beauté de ma voix aujourd'hui, le sexe au sens intimité sexuelle. C'est important pour moi de parler de ça parce que Le sexe, à l'époque où je buvais, prenait une grosse place dans ma vie. Mais c'est pas parce qu'on a une vie sexuelle ultra active qu'elle est bonne. Je le précise car j'entends et je lis parfois des grosses conneries du type que telle ou telle fréquence est une preuve de qualité. Bah non, c'est bien plus fin et plus subtil que ça, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus. Au sens où ça dépend, tout simplement. En tout cas, quand moi je buvais, j'avais une vie sexuelle active, mais j'étais à côté. Il y a toutes les nuances que je ne sentais pas. Et je m'en suis rendue compte après en étant sobre. J'ai eu une vie sexuelle sobre quand même. J'étais en couple à l'époque, donc j'ai pu découvrir cette intimité. De faire l'amour torché, c'est quelque chose qui était quand même vachement inscrit dans mes habitudes. Les premières fois, pour faire face à la nervosité, parce que je buvais tout court. J'ai eu quelques petites relations dernièrement, enfin j'en ai eu peu, mais j'ai quand même pu vraiment goûter à une réelle intimité. Et tout ce qui est bon quand on fait l'amour avec quelqu'un, c'est tous ces petits détails. Ces micro-regards, ces micro-touchés, les odeurs, les sons, le souffle de l'autre dans tes oreilles, toutes ces petites choses très délicates, quand t'es bourré, tu sens rien. Toutes ces petites étapes qui font que c'est super bon, super excitant, tu les grilles au sens où tu prends pas le temps de connaître le monde de l'autre. Dans ces moments-là, si je trouvais qu'elle... quelqu'un attirant à une soirée, je fonçais un peu dans le tas, j'y allais. Je draguais comme je pouvais. À savoir, pas très bien. Bon, je voyais si cette personne clairement me disait, non, tu pues, je ne veux pas de toi. Bon, j'arrête. Mais tout l'espèce de langage corporel, les petits trucs qu'on sent, qu'on peut sentir quand on est sobre. On ne les sent pas quand on est ivre, c'est pour ça qu'on est bourrin, grossier et irrespectueux. Pas tous les gens qui boivent sont comme ça, je l'ai été par un moment. Quand on est ivre, on n'est pas toujours en mesure de sentir le non-consentement de l'autre. Et on n'est pas obligé d'être un violeur en série pour être un peu violent. Avec l'autre, avec soi, parce qu'on est coupé. Et quand on est coupé, on n'est pas avec soi, on n'est pas avec l'autre. Donc l'autre n'existe pas. Donc c'est un objet, un peu. Je me souviens de x fois où je me suis envoyée en l'air avec des gens. Je me retrouvais le lendemain matin chez lui, chez elle, chez moi. Et puis il y avait ces petits regards inquiets au réveil qui se croisent. Et tu sens que chacun se dit « Oh merde, mais qu'est-ce que j'ai fait ? T'es qui ? Pourquoi ? Comment ? » Et c'est des petits trucs comme ça qui sont assez tragiques en fait. Là tu vois que dans un même lit, tu as deux corps nus qui sont là, mais qui sont en fait deux âmes, deux planètes qui ne se sont pas rencontrées du tout. Et bon, il n'est pas trop tard, on peut toujours prendre un café, mais en général tu enfiles tes pompes et tu te casses. Enfin, et ta culotte, mais tu t'habilles et tu te casses. J'ai rarement refait le monde. avec des gens avec qui je m'étais envoyée en l'air après une cuite. Et donc avec le temps, j'ai appris avec la sobriété à ne pas sauter sur toutes les personnes pour qui j'ai du désir. et à vraiment prendre le temps de sentir ce qui se passe en face, ce qui se passe en moi. Et le sexe, pour moi, n'est plus une fin en soi, mais vraiment, c'est la cerise sur le gâteau. C'est peut-être le résultat d'une connexion, d'une belle connexion que j'aurais avec quelqu'un. C'est marrant parce qu'il y a dix ans, j'entendais ce discours, je me disais « mais qu'est-ce que c'est que cul ? » Mais mon Dieu, non, c'est beau. Et ça fait du bien, c'est doux. Je trouve que c'est doux aussi de se laisser être vulnérable. C'est aussi pour ça que le sexe est une zone tellement compliquée pour tant de personnes. Et que beaucoup de gens sont obligés d'être bourrés pour pouvoir se laisser aller à ça, à faire l'amour. C'est dur, c'est vraiment dur. Et c'est rigolo parce que sur le moment, moi, quand j'étais bourrée, j'étais là « Waouh, je suis une tigresse ! » Et en fait, une fois, j'étais avec une nana sur mon lit. Et puis, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je suis tombée du lit. Et je me suis fait super mal. Je suis tombée du lit, quoi. J'ai dû rouler sur le côté. Je ne sais pas ce que j'ai foutu. Je devais être dans une position complètement improbable. Et là, la tigresse, elle s'est pétée le dos. Je pensais que j'étais dans quelque chose d'un peu sauvage et d'un peu brut et tout, mais le problème, c'est que c'était juste une façon d'évacuer une tension. C'était un défouloir. Dans ce cas, autant aller jouer au foot ou faire un truc si on veut vraiment se défouler. Ou alors, on se défoule à plusieurs, mais en pleine conscience. Ça peut être juste du cul, mais en pleine conscience. En étant présent, tout simplement, en étant là. Mais comme je disais tout à l'heure, on est vulnérable dans ces moments-là. Ce n'est pas anodin de faire l'amour avec quelqu'un. Quand quelqu'un nous plaît, du moins, on prend un certain risque à se mettre à nu. Je dis ça sans jeu de mots aucun. Mais il y a un enjeu dans ces moments-là. celui d'avoir mal, d'être blessé. Donc il faut bien se dire que si on sent qu'on a besoin d'avoir recours à l'alcool pour pouvoir initier le sexe avec quelqu'un, c'est peut-être juste que ce n'est pas le bon moment. Et qu'au contraire, c'est dans ce moment-là qu'il faudrait plutôt se protéger, parce que ce n'est pas une obligation. On n'est pas obligé d'être vulnérable, on n'est pas obligé de faire l'amour. Ça va de soi, ça semble évident et pourtant, j'aime le dire. Voilà. À bientôt. Ciao.

Share

Embed

You may also like

Description

Ici nous parlons de sexualité et d'intimité à travers le prisme de l'alcool. Nous verrons comment la consommation d'alcool vient saboter certaines expériences intimes en nous privant de profondeur et de connexion.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Ça fait plusieurs minutes que je tourne en rond parce que j'entendais que le son du micro de mon ordi. Le petit micro intégré c'était tout pourri, ça faisait un peu un son de toilette alors que j'ai un super micro et je ne comprenais pas pourquoi je ne l'entendais pas. Et je me suis rendu compte que je ne l'avais tout simplement pas branché. Voilà donc ça c'est fait, je suis un peu malade aussi. donc j'ai une excuse, je suis un peu à côté de mes pompes, mais j'ai très très envie de vous parler. Alors j'espère que ma voix vous dérangera pas trop. D'ailleurs c'est parfait parce que aujourd'hui je voulais parler d'un sujet justement très croustillant, très sexy, à la hauteur de la beauté de ma voix aujourd'hui, le sexe au sens intimité sexuelle. C'est important pour moi de parler de ça parce que Le sexe, à l'époque où je buvais, prenait une grosse place dans ma vie. Mais c'est pas parce qu'on a une vie sexuelle ultra active qu'elle est bonne. Je le précise car j'entends et je lis parfois des grosses conneries du type que telle ou telle fréquence est une preuve de qualité. Bah non, c'est bien plus fin et plus subtil que ça, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus. Au sens où ça dépend, tout simplement. En tout cas, quand moi je buvais, j'avais une vie sexuelle active, mais j'étais à côté. Il y a toutes les nuances que je ne sentais pas. Et je m'en suis rendue compte après en étant sobre. J'ai eu une vie sexuelle sobre quand même. J'étais en couple à l'époque, donc j'ai pu découvrir cette intimité. De faire l'amour torché, c'est quelque chose qui était quand même vachement inscrit dans mes habitudes. Les premières fois, pour faire face à la nervosité, parce que je buvais tout court. J'ai eu quelques petites relations dernièrement, enfin j'en ai eu peu, mais j'ai quand même pu vraiment goûter à une réelle intimité. Et tout ce qui est bon quand on fait l'amour avec quelqu'un, c'est tous ces petits détails. Ces micro-regards, ces micro-touchés, les odeurs, les sons, le souffle de l'autre dans tes oreilles, toutes ces petites choses très délicates, quand t'es bourré, tu sens rien. Toutes ces petites étapes qui font que c'est super bon, super excitant, tu les grilles au sens où tu prends pas le temps de connaître le monde de l'autre. Dans ces moments-là, si je trouvais qu'elle... quelqu'un attirant à une soirée, je fonçais un peu dans le tas, j'y allais. Je draguais comme je pouvais. À savoir, pas très bien. Bon, je voyais si cette personne clairement me disait, non, tu pues, je ne veux pas de toi. Bon, j'arrête. Mais tout l'espèce de langage corporel, les petits trucs qu'on sent, qu'on peut sentir quand on est sobre. On ne les sent pas quand on est ivre, c'est pour ça qu'on est bourrin, grossier et irrespectueux. Pas tous les gens qui boivent sont comme ça, je l'ai été par un moment. Quand on est ivre, on n'est pas toujours en mesure de sentir le non-consentement de l'autre. Et on n'est pas obligé d'être un violeur en série pour être un peu violent. Avec l'autre, avec soi, parce qu'on est coupé. Et quand on est coupé, on n'est pas avec soi, on n'est pas avec l'autre. Donc l'autre n'existe pas. Donc c'est un objet, un peu. Je me souviens de x fois où je me suis envoyée en l'air avec des gens. Je me retrouvais le lendemain matin chez lui, chez elle, chez moi. Et puis il y avait ces petits regards inquiets au réveil qui se croisent. Et tu sens que chacun se dit « Oh merde, mais qu'est-ce que j'ai fait ? T'es qui ? Pourquoi ? Comment ? » Et c'est des petits trucs comme ça qui sont assez tragiques en fait. Là tu vois que dans un même lit, tu as deux corps nus qui sont là, mais qui sont en fait deux âmes, deux planètes qui ne se sont pas rencontrées du tout. Et bon, il n'est pas trop tard, on peut toujours prendre un café, mais en général tu enfiles tes pompes et tu te casses. Enfin, et ta culotte, mais tu t'habilles et tu te casses. J'ai rarement refait le monde. avec des gens avec qui je m'étais envoyée en l'air après une cuite. Et donc avec le temps, j'ai appris avec la sobriété à ne pas sauter sur toutes les personnes pour qui j'ai du désir. et à vraiment prendre le temps de sentir ce qui se passe en face, ce qui se passe en moi. Et le sexe, pour moi, n'est plus une fin en soi, mais vraiment, c'est la cerise sur le gâteau. C'est peut-être le résultat d'une connexion, d'une belle connexion que j'aurais avec quelqu'un. C'est marrant parce qu'il y a dix ans, j'entendais ce discours, je me disais « mais qu'est-ce que c'est que cul ? » Mais mon Dieu, non, c'est beau. Et ça fait du bien, c'est doux. Je trouve que c'est doux aussi de se laisser être vulnérable. C'est aussi pour ça que le sexe est une zone tellement compliquée pour tant de personnes. Et que beaucoup de gens sont obligés d'être bourrés pour pouvoir se laisser aller à ça, à faire l'amour. C'est dur, c'est vraiment dur. Et c'est rigolo parce que sur le moment, moi, quand j'étais bourrée, j'étais là « Waouh, je suis une tigresse ! » Et en fait, une fois, j'étais avec une nana sur mon lit. Et puis, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je suis tombée du lit. Et je me suis fait super mal. Je suis tombée du lit, quoi. J'ai dû rouler sur le côté. Je ne sais pas ce que j'ai foutu. Je devais être dans une position complètement improbable. Et là, la tigresse, elle s'est pétée le dos. Je pensais que j'étais dans quelque chose d'un peu sauvage et d'un peu brut et tout, mais le problème, c'est que c'était juste une façon d'évacuer une tension. C'était un défouloir. Dans ce cas, autant aller jouer au foot ou faire un truc si on veut vraiment se défouler. Ou alors, on se défoule à plusieurs, mais en pleine conscience. Ça peut être juste du cul, mais en pleine conscience. En étant présent, tout simplement, en étant là. Mais comme je disais tout à l'heure, on est vulnérable dans ces moments-là. Ce n'est pas anodin de faire l'amour avec quelqu'un. Quand quelqu'un nous plaît, du moins, on prend un certain risque à se mettre à nu. Je dis ça sans jeu de mots aucun. Mais il y a un enjeu dans ces moments-là. celui d'avoir mal, d'être blessé. Donc il faut bien se dire que si on sent qu'on a besoin d'avoir recours à l'alcool pour pouvoir initier le sexe avec quelqu'un, c'est peut-être juste que ce n'est pas le bon moment. Et qu'au contraire, c'est dans ce moment-là qu'il faudrait plutôt se protéger, parce que ce n'est pas une obligation. On n'est pas obligé d'être vulnérable, on n'est pas obligé de faire l'amour. Ça va de soi, ça semble évident et pourtant, j'aime le dire. Voilà. À bientôt. Ciao.

Description

Ici nous parlons de sexualité et d'intimité à travers le prisme de l'alcool. Nous verrons comment la consommation d'alcool vient saboter certaines expériences intimes en nous privant de profondeur et de connexion.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur les détours d'Olivia. Ça fait plusieurs minutes que je tourne en rond parce que j'entendais que le son du micro de mon ordi. Le petit micro intégré c'était tout pourri, ça faisait un peu un son de toilette alors que j'ai un super micro et je ne comprenais pas pourquoi je ne l'entendais pas. Et je me suis rendu compte que je ne l'avais tout simplement pas branché. Voilà donc ça c'est fait, je suis un peu malade aussi. donc j'ai une excuse, je suis un peu à côté de mes pompes, mais j'ai très très envie de vous parler. Alors j'espère que ma voix vous dérangera pas trop. D'ailleurs c'est parfait parce que aujourd'hui je voulais parler d'un sujet justement très croustillant, très sexy, à la hauteur de la beauté de ma voix aujourd'hui, le sexe au sens intimité sexuelle. C'est important pour moi de parler de ça parce que Le sexe, à l'époque où je buvais, prenait une grosse place dans ma vie. Mais c'est pas parce qu'on a une vie sexuelle ultra active qu'elle est bonne. Je le précise car j'entends et je lis parfois des grosses conneries du type que telle ou telle fréquence est une preuve de qualité. Bah non, c'est bien plus fin et plus subtil que ça, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus. Au sens où ça dépend, tout simplement. En tout cas, quand moi je buvais, j'avais une vie sexuelle active, mais j'étais à côté. Il y a toutes les nuances que je ne sentais pas. Et je m'en suis rendue compte après en étant sobre. J'ai eu une vie sexuelle sobre quand même. J'étais en couple à l'époque, donc j'ai pu découvrir cette intimité. De faire l'amour torché, c'est quelque chose qui était quand même vachement inscrit dans mes habitudes. Les premières fois, pour faire face à la nervosité, parce que je buvais tout court. J'ai eu quelques petites relations dernièrement, enfin j'en ai eu peu, mais j'ai quand même pu vraiment goûter à une réelle intimité. Et tout ce qui est bon quand on fait l'amour avec quelqu'un, c'est tous ces petits détails. Ces micro-regards, ces micro-touchés, les odeurs, les sons, le souffle de l'autre dans tes oreilles, toutes ces petites choses très délicates, quand t'es bourré, tu sens rien. Toutes ces petites étapes qui font que c'est super bon, super excitant, tu les grilles au sens où tu prends pas le temps de connaître le monde de l'autre. Dans ces moments-là, si je trouvais qu'elle... quelqu'un attirant à une soirée, je fonçais un peu dans le tas, j'y allais. Je draguais comme je pouvais. À savoir, pas très bien. Bon, je voyais si cette personne clairement me disait, non, tu pues, je ne veux pas de toi. Bon, j'arrête. Mais tout l'espèce de langage corporel, les petits trucs qu'on sent, qu'on peut sentir quand on est sobre. On ne les sent pas quand on est ivre, c'est pour ça qu'on est bourrin, grossier et irrespectueux. Pas tous les gens qui boivent sont comme ça, je l'ai été par un moment. Quand on est ivre, on n'est pas toujours en mesure de sentir le non-consentement de l'autre. Et on n'est pas obligé d'être un violeur en série pour être un peu violent. Avec l'autre, avec soi, parce qu'on est coupé. Et quand on est coupé, on n'est pas avec soi, on n'est pas avec l'autre. Donc l'autre n'existe pas. Donc c'est un objet, un peu. Je me souviens de x fois où je me suis envoyée en l'air avec des gens. Je me retrouvais le lendemain matin chez lui, chez elle, chez moi. Et puis il y avait ces petits regards inquiets au réveil qui se croisent. Et tu sens que chacun se dit « Oh merde, mais qu'est-ce que j'ai fait ? T'es qui ? Pourquoi ? Comment ? » Et c'est des petits trucs comme ça qui sont assez tragiques en fait. Là tu vois que dans un même lit, tu as deux corps nus qui sont là, mais qui sont en fait deux âmes, deux planètes qui ne se sont pas rencontrées du tout. Et bon, il n'est pas trop tard, on peut toujours prendre un café, mais en général tu enfiles tes pompes et tu te casses. Enfin, et ta culotte, mais tu t'habilles et tu te casses. J'ai rarement refait le monde. avec des gens avec qui je m'étais envoyée en l'air après une cuite. Et donc avec le temps, j'ai appris avec la sobriété à ne pas sauter sur toutes les personnes pour qui j'ai du désir. et à vraiment prendre le temps de sentir ce qui se passe en face, ce qui se passe en moi. Et le sexe, pour moi, n'est plus une fin en soi, mais vraiment, c'est la cerise sur le gâteau. C'est peut-être le résultat d'une connexion, d'une belle connexion que j'aurais avec quelqu'un. C'est marrant parce qu'il y a dix ans, j'entendais ce discours, je me disais « mais qu'est-ce que c'est que cul ? » Mais mon Dieu, non, c'est beau. Et ça fait du bien, c'est doux. Je trouve que c'est doux aussi de se laisser être vulnérable. C'est aussi pour ça que le sexe est une zone tellement compliquée pour tant de personnes. Et que beaucoup de gens sont obligés d'être bourrés pour pouvoir se laisser aller à ça, à faire l'amour. C'est dur, c'est vraiment dur. Et c'est rigolo parce que sur le moment, moi, quand j'étais bourrée, j'étais là « Waouh, je suis une tigresse ! » Et en fait, une fois, j'étais avec une nana sur mon lit. Et puis, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je suis tombée du lit. Et je me suis fait super mal. Je suis tombée du lit, quoi. J'ai dû rouler sur le côté. Je ne sais pas ce que j'ai foutu. Je devais être dans une position complètement improbable. Et là, la tigresse, elle s'est pétée le dos. Je pensais que j'étais dans quelque chose d'un peu sauvage et d'un peu brut et tout, mais le problème, c'est que c'était juste une façon d'évacuer une tension. C'était un défouloir. Dans ce cas, autant aller jouer au foot ou faire un truc si on veut vraiment se défouler. Ou alors, on se défoule à plusieurs, mais en pleine conscience. Ça peut être juste du cul, mais en pleine conscience. En étant présent, tout simplement, en étant là. Mais comme je disais tout à l'heure, on est vulnérable dans ces moments-là. Ce n'est pas anodin de faire l'amour avec quelqu'un. Quand quelqu'un nous plaît, du moins, on prend un certain risque à se mettre à nu. Je dis ça sans jeu de mots aucun. Mais il y a un enjeu dans ces moments-là. celui d'avoir mal, d'être blessé. Donc il faut bien se dire que si on sent qu'on a besoin d'avoir recours à l'alcool pour pouvoir initier le sexe avec quelqu'un, c'est peut-être juste que ce n'est pas le bon moment. Et qu'au contraire, c'est dans ce moment-là qu'il faudrait plutôt se protéger, parce que ce n'est pas une obligation. On n'est pas obligé d'être vulnérable, on n'est pas obligé de faire l'amour. Ça va de soi, ça semble évident et pourtant, j'aime le dire. Voilà. À bientôt. Ciao.

Share

Embed

You may also like