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Les Étincelles

Clémence, l’appel du Nord : une quête de soi et de partage

Clémence, l’appel du Nord : une quête de soi et de partage

16min |25/02/2025
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Clémence, l’appel du Nord : une quête de soi et de partage

16min |25/02/2025
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Description

À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d’indépendance. Les voyages sont sa boussole. Un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l’emmène à Waterloo, à Barcelone, et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, aller à la rencontre de l'autre fait partie de l'aventure. Alors, de retour en France, sa mission est désormais simple : accueillir les étudiants étrangers et cultiver l’interculturalité.


"Les Étincelles", le podcast qui illumine des chemins inspirants et des choix courageux qui peuvent transformer une vie. Plongez dans un monde d'histoires authentiques et émouvantes, où chaque épisode est une immersion captivante dans des récits de parcours scolaires, d'expériences internationales, et de moments de courage.


Retrouvez-nous également sur 👉 https://www.excelia-group.fr/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d'indépendance. Les voyages sont sa boussole, un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l'emmène à Waterloo, à Barcelone et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, rencontrer l'altérité fait partie de l'aventure. Alors de retour en France, sa mission est désormais simple. Accueillir les étudiants étrangers et leur faire vivre l'interculturalité. Vous écoutez Les Étincelles, le podcast Excellia.

  • Clémence

    Je suis originaire du sud de Bordeaux, donc j'ai grandi entre la campagne et pas si loin de la ville finalement. J'ai toujours été quelqu'un, on va dire, assez studieuse. J'ai toujours aimé aller à l'école et travailler. En fait, pour moi, c'est un moyen d'apprendre. J'ai aussi eu l'occasion de voyager un petit peu. principalement en Europe avec mes parents, mais aussi avec l'école. Mais j'ai toujours eu des grands-parents très globetrotters qui m'ont un peu donné cette passion pour le voyage et cette envie de découvrir le monde. Au lycée, j'étais en batch-back, donc c'est le double-back franco-espagnol. Et comme spécialité, j'avais SES et géopolitique. Et j'avais pris en première la spécialité anglais. Au lycée, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après. Je m'orientais plutôt sur des études de géopolitique ou de sciences politiques. Mais c'est vrai qu'étant donné que j'ai toujours été quelqu'un qui change beaucoup d'avis, c'est-à-dire qu'un jour je voulais entrer dans l'armée, le lendemain je voulais faire de la géopolitique ou bien de la géographie. Et en fait, ma famille m'a vraiment poussée à me renseigner pour trouver quelque chose qui me correspondait et surtout quelque chose de généraliste, histoire de coller avec cette envie de toujours changer, donc me garder le plus de portes ouvertes possible. Pour me renseigner sur ce que je voulais faire, j'ai fait beaucoup de portes ouvertes, notamment toutes les journées portes ouvertes de tous les bibillets de France. C'était en distanciel à l'époque à cause du Covid, donc j'ai quand même eu l'occasion de faire des journées d'immersion. Et en fait, la seule chose où j'étais vraiment sûre que je voulais faire, c'était la dimension internationale, partir découvrir le monde et découvrir de nouvelles cultures. Pour pouvoir choisir mon programme, ce qui comptait vraiment pour moi, c'était aussi l'aspect humain que j'ai beaucoup trouvé chez Excelia et pas forcément dans d'autres écoles de commerce. Et en fait, il y avait certains programmes, notamment la mission Humacité et Climacité, qui ont vraiment pesé dans la balance. Ça me permettait de découvrir le monde d'une autre façon et aussi de se démarquer parce que d'autres écoles ne le proposent pas. Et puis, il y avait aussi le fait que le programme que j'ai choisi me permettait de partir au total deux ans à l'étranger sur les quatre ans. Et ça correspondait donc vraiment à mon projet. Partir de chez moi, ça n'a jamais vraiment été un problème car j'avais vraiment envie de prendre mon indépendance. C'est-à-dire que j'avais envie de découvrir de nouvelles choses, de devenir plus autonome. Et en fait, pour moi, partir, c'est aussi le moyen d'apprendre à se connaître. C'est vraiment l'occasion de recommencer, d'avoir un nouveau départ. Pour ma mission et ma cité, je décide de partir en Belgique, dans un frigo solidaire à Waterloo. En fait, ce frigo solidaire est récupéré les invendus des supermarchés ou bien des boulangeries pour les revendre sous forme de paniers repas à hauteur de 1 euro pour les personnes dans le besoin. Je suis partie en avril 2022, juste après le début de la guerre en Ukraine. Donc en fait, on a dû accueillir beaucoup de réfugiés ukrainiens. À la fin de mon stage, j'y représentais 25% du total de nos bénéficiaires. Et donc ça m'a amenée à être confrontée à des situations dont je n'aurais jamais pensé devoir faire face un jour. Par exemple, devoir échanger avec des Ukrainiens. Donc en plus, c'est des personnes qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais. Donc on se retrouve à devoir improviser en langage des signes comme on peut. pour pouvoir essayer de se comprendre. En fin de deuxième année, je pars pour un stage de trois mois à Barcelone. J'arrive dans une entreprise de réservation et de location de places de parking en tant qu'assistante marketing et business development. Pendant ce stage, malheureusement, je dois faire face au cauchemar de tous les étudiants, c'est-à-dire le fameux stage photocopie. Ça m'a permis d'apprendre finalement ce que je ne voulais pas faire, comme rester derrière mon ordinateur à longueur de journée, à faire tous les jours la même chose. Je suis quelqu'un qui n'a jamais aimé la routine et ce stage me l'a prouvé. A l'inverse, et heureusement, j'ai eu un autre stage qui m'a beaucoup appris. Pendant deux mois, j'ai rejoint un bureau d'études en transition environnementale au sud de Bordeaux. Je travaillais avec des personnes qui étaient passionnées. Et en fait, ça m'a permis de me rendre compte à quel point la passion et le fait de travailler en accord avec ses valeurs et ses convictions changent complètement finalement la définition du mot travail. À la fin de mes deux années à La Rochelle, je ne sais plus trop où j'en suis. Peut-être finalement aussi à cause des personnes que je fréquentais, c'est-à-dire que je m'étais un petit peu perdue. J'avais besoin de me retrouver. Et donc, encore une fois, je choisis de partir à l'étranger. Je pars à Oslo, en Norvège, où j'intègre l'école BI Norwegian Business School. C'était réputé pour être une très bonne école. Je choisis aussi la Norvège parce que c'était une région que je ne connaissais pas du tout. Je n'étais jamais partie dans les pays du Nord. Et donc, tout ça m'a permis de prendre la décision de partir en Norvège, à Oslo, pour un an. Quand j'arrive à Oslo, je découvre une ville pas si grande finalement pour une capitale et je découvre une ville très proche de la nature, c'est à dire qu'on a les stations de ski au bout de la ligne de métro, on a un lac où on allait faire du patinage ou faire des feux de camp. En hiver, pour faire griller des chamallows, en fait, Oslo est situé au bord d'un fjord. Et donc, il y a des îles dans ce fjord. La nature est vraiment à portée de main. Il suffit de prendre le ferry, c'est comme si on prenait le bus pour eux, pour aller comme ça sur une île au beau milieu du fjord. Donc, il fait froid, on a quand même eu du moins 27 degrés en janvier. Il faut s'y préparer, il faut sortir bien couvert. Il faut prendre l'habitude de sortir avec ses chaussures de rando, que ce soit pour aller à l'école, pour aller dans un bar. C'est un mode de vie complètement différent, il faut mettre 4 couches pour pouvoir juste aller acheter une baguette de pain. On s'est retrouvés au début novembre avec 50 cm de neige dans le cœur d'Oslo. Et en fait on se rend compte que pour eux c'est totalement normal. Les personnes dans le métro sont tout simplement avec leur ski parce qu'ils se baladent en ski plutôt que prendre le bus. Les enfants se baladent en luge plutôt qu'en poussette. Les chiens ont des chaussettes. Pour le logement j'avais choisi de vivre le plus proche de l'école et j'avais choisi la résidence de l'école. Donc quand j'arrive dans ma résidence, je m'attendais à avoir une colocataire de l'autre bout du monde. Je m'attendais à avoir une brésilienne ou une chinoise et je m'étais dit ça va être super pour pouvoir échanger nos cultures. Et puis je l'ouvre la porte de mon appartement et je tombe sur ma colocataire qui est au téléphone en train de parler en français. Donc là tout de suite il y a un petit peu de déception en se disant bah mince, j'avais vraiment hâte de pouvoir directement parler en anglais même avant la rentrée. Et finalement donc je me retrouve face à cette française. Et puis ça m'a vraiment permis de me rendre compte qu'il y a beaucoup de français à Oslo. Fin décembre, j'ai eu mon dernier examen. Donc en fait, tout le monde était déjà parti d'Oslo. Et puis on est le 21 décembre, donc le jour le plus court de l'année. Je dois me rendre à l'école. Donc je pars pour mon examen avec mes chaussures de randonnée et ma grosse doudoune. J'arrive à l'école, il fait encore nuit. Je passe cinq heures d'examen enfermée dans une petite salle à ne pas voir la lumière du jour. Et je ressors de cet examen très contente parce que ça y est, c'est la fin du semestre, c'était le dernier à valider. Et je ressors, il fait encore nuit. Moi, dès le début, j'avais l'objectif de partir en Norvège aussi pour apprendre l'anglais, pour vraiment m'améliorer. Le fait d'être 24h sur 24 dans un environnement anglophone, pour moi, c'est la meilleure façon de progresser. Le problème, c'est que quand je suis arrivée le premier jour à l'école, dans l'amphithéâtre où on faisait la rentrée, quelqu'un de l'administration a demandé, en levant la main... qui vient de quel pays. Donc ils ont fait à peu près tous les pays d'Europe. Au moment de la France, on se rend compte qu'on est plus d'une cinquantaine sur les 300 étudiants internationaux à être français. Forcément, il y a le piège de tomber dans un groupe qu'avec des Français et de s'enfermer. Et moi, dès le début, je me suis dit que je n'ai pas envie de tomber dans ce piège-là. J'ai envie de sortir de ma zone de confort et de rencontrer des gens qui viennent du monde entier parce que c'est une opportunité qui ne se présentera peut-être qu'une fois dans ma vie. Et je veux vraiment éviter la simplicité. à rester avec des personnes qui ont la même culture que moi. Et je savais aussi que j'allais avoir seulement 8 heures de cours par semaine. Et en fait, il y a beaucoup moins de cours magistraux, mais les étudiants passent beaucoup de temps à la bibliothèque à réviser. Il y a aussi le fait qu'il y a beaucoup moins de travaux de groupe individuels. L'avantage de ce système, c'est que ça laisse beaucoup de temps libre et donc ça m'a permis d'en profiter, que ce soit pour prendre du temps pour moi, notamment en voyageant, j'ai eu l'opportunité de partir en Suède, en Finlande, au Danemark. ou même faire un voyage dans les Pays-Baltes. Et ça laisse aussi du temps pour approfondir son projet professionnel. Moi, j'en ai vraiment profité pour regarder qu'est-ce que je voulais faire. J'avais aussi un petit peu choisi mes cours pour ça, voir si ça m'intéressait vraiment. Pendant mon expérience en Norvège, il y a eu vraiment deux moments qui m'ont marquée. Le premier, c'est la fête nationale. C'est le 17 mai et c'est pour célébrer la constitution norvégienne et notamment l'indépendance de la Norvège. J'ai voulu le faire à la mode norvégienne, c'est-à-dire on a pris tout. les traditions et on a essayé nous en tant que petit groupe d'étudiants internationaux de le faire à notre façon. En Norvège pour la fête nationale les familles se retrouvent pour commencer au petit déjeuner tous ensemble à manger des gaufres, manger du saumon et boire du champagne dès le petit déjeuner et après tout le monde se retrouve dans les rues d'Oslo pour la parade en tenue traditionnelle pour aller devant le palais royal pour saluer le roi et la reine. On a voulu faire pareil, on s'est retrouvés dans un parc. On a essayé plus ou moins de faire des tenues traditionnelles en en trouvant dans des friperies par exemple. Pour après aller à la parade, saluer le roi et la reine. Et après les Norvégiens ont tendance à faire la fête. Le repas traditionnel pour la fête norvégienne c'est d'aller au 7-11 pour aller manger un hot dog et manger une glace. Après cette fête nationale, on a eu la période d'examen, puis pour la fin de mon expérience je suis partie... aux îles d'Ofotten, donc c'est des îles situées au nord de la Norvège, au niveau du Cercle Arctique. Et pendant cette période-là, donc fin mai, il y a ce qu'on appelle le Midnight Sun. C'est le fait qu'en fait, il n'y ait pas de nuit. Dès fin mai jusqu'à fin juillet, le soleil ne se couche pas. Et c'est quelque chose qui est très perturbant au début, c'est-à-dire que moi, j'ai fait un voyage avec 5 amis. On est partis pendant une semaine pour aller faire des randonnées. Et on arrive le premier soir, on se rend compte qu'on a 20 minutes de nuit. Le soleil a à peine le temps de se coucher, qui remonte déjà. Donc là, pendant deux heures, on a juste des lumières magnifiques. C'est rosé, c'est violet. Ça change tous les jours. C'est vraiment magnifique. Les îles Lofoten au Midnight Sun, c'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus. C'est peut-être un des plus beaux paysages d'Europe. C'est vraiment l'endroit où la montagne et la mer se rencontrent. Des eaux complètement turquoises. On croirait presque dans les Caraïbes. C'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus de ma vie. Après ce voyage, malheureusement, j'ai dû rentrer en France. Moi, je l'ai très mal vécu. Au bout d'un an dans ce pays, je me sentais à la maison et c'était quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Le jour où j'entre dans l'avion, j'étais en train de pleurer, en train de me réécouter toutes les musiques qui ont marqué mon semestre, à écouter des musiques norvégiennes. C'était très, très compliqué de rentrer et les deux premiers mois en France, ça a été compliqué. Quand je rentre de la Norvège, il faut dire un petit peu au revoir aux rêves, retrouver une vie un peu plus classique, retourner chez les parents. Et donc après trois mois d'été chez les parents, je retourne à La Rochelle pour ma dernière année d'études. Le fait de revenir à La Rochelle après avoir passé plus d'un an à l'étranger, Ça a complètement changé mon regard sur comment je vivais à la Ausha et notamment d'un point de vue des étudiants internationaux. C'est vrai que les deux premières années, je n'en avais pas forcément beaucoup dans ma classe. Après avoir vécu à l'étranger, j'arrive maintenant à me mettre finalement à leur place. Et quand je suis arrivée en Norvège, il y a peut-être une chose qui m'a déçue, c'est le fait d'avoir du mal à créer du lien avec les Norvégiens. Parce qu'en fait, c'est des personnes qui sont assez fermées. Le fait qu'on reste qu'un an, ils n'ont pas forcément envie de créer des liens avec des personnes qui vont partir. Quand je suis retournée à La Rochelle, je ne voulais pas que les étudiants internationaux aient cette expérience que moi j'ai eue. Et donc là, j'ai tout fait pour qu'ils soient intégrés au mieux à la France. Par exemple, j'ai proposé à deux amis, donc une amie espagnole et une amie allemande, de venir faire un week-end très cliché français. Et donc, je les ai ramenés dans ma famille, dans le sud de Bordeaux. Je les ai présentés à mes parents, qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais, mais je les ai emmenés voir un match de rugby. On est allés au marché le matin. manger des huîtres et boire du vin blanc à 10h du matin au marché des Capucins. Et en fait, elles se sont directement senties comme à la maison. Elles l'ont dit à mes parents. Et je sais qu'elles m'ont beaucoup remercié le fait que je leur ai ouvert les portes d'une famille française. Pour moi, ça a été important de favoriser l'intégration des étudiants à l'étranger. Je sais que moi, même si j'ai toujours eu cette âme d'aventuraire, certaines personnes ne l'ont pas. Et donc, ça peut être un peu plus compliqué de s'intégrer et de vivre au mieux son expérience à l'étranger. Et c'est quelque chose que je ne voulais pas que les personnes que j'ai rencontrées vivent. Ce voyage m'a permis de savoir quelles étaient mes priorités, notamment mon projet professionnel, qu'est-ce que j'avais envie de faire, où est-ce que j'avais envie d'aller et dans quel secteur surtout. Donc aujourd'hui, je sais que j'aimerais retourner du coup au secteur événementiel et pourquoi pas allier en fait ma passion pour le sport. Je l'ai dit précédemment, j'adore le rugby, mais j'aime aussi le sport et notamment les émotions que procure le sport. Et puis il y a aussi tout ce qui est... institutionnels qui m'intéressent, notamment pourquoi pas travailler pour une ONG. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que j'aimerais pouvoir poursuivre une carrière internationale. J'ai notamment trouvé un stage pour une durée de six mois chez PwC au Luxembourg. Et aujourd'hui, je me destine à faire un master en project management, pourquoi pas encore une fois à l'étranger. Moi, j'encourage toutes les personnes à vivre une expérience à l'étranger, que ce soit que quelques mois ou un an. Parce qu'en fait, ça permet vraiment de gagner en maturité et en ouverture d'esprit. On a un regard complètement neuf sur le monde, mais aussi sur soi-même, sur qui on est et qui on aimerait devenir. S'il y avait un message que je devrais faire passer, je dirais que c'est vraiment d'oser. Parce qu'en fait, le fait d'oser, ça permet à la fois de rencontrer des personnes. Et ces personnes-là, c'est les personnes qui vont nous aider à grandir. Savoir qui on est, où est-ce qu'on aimerait aller dans la vie et surtout comment aussi. Si je devais résumer ça en une phrase, je dirais que c'est vraiment oser et sortir de sa zone de confort.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter Les étincelles, le podcast Excellia. Dans le prochain épisode, découvrez une nouvelle histoire d'un étudiant. Retrouvez-nous sur Instagram avec le compte Excellia Group.

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À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d’indépendance. Les voyages sont sa boussole. Un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l’emmène à Waterloo, à Barcelone, et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, aller à la rencontre de l'autre fait partie de l'aventure. Alors, de retour en France, sa mission est désormais simple : accueillir les étudiants étrangers et cultiver l’interculturalité.


"Les Étincelles", le podcast qui illumine des chemins inspirants et des choix courageux qui peuvent transformer une vie. Plongez dans un monde d'histoires authentiques et émouvantes, où chaque épisode est une immersion captivante dans des récits de parcours scolaires, d'expériences internationales, et de moments de courage.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d'indépendance. Les voyages sont sa boussole, un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l'emmène à Waterloo, à Barcelone et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, rencontrer l'altérité fait partie de l'aventure. Alors de retour en France, sa mission est désormais simple. Accueillir les étudiants étrangers et leur faire vivre l'interculturalité. Vous écoutez Les Étincelles, le podcast Excellia.

  • Clémence

    Je suis originaire du sud de Bordeaux, donc j'ai grandi entre la campagne et pas si loin de la ville finalement. J'ai toujours été quelqu'un, on va dire, assez studieuse. J'ai toujours aimé aller à l'école et travailler. En fait, pour moi, c'est un moyen d'apprendre. J'ai aussi eu l'occasion de voyager un petit peu. principalement en Europe avec mes parents, mais aussi avec l'école. Mais j'ai toujours eu des grands-parents très globetrotters qui m'ont un peu donné cette passion pour le voyage et cette envie de découvrir le monde. Au lycée, j'étais en batch-back, donc c'est le double-back franco-espagnol. Et comme spécialité, j'avais SES et géopolitique. Et j'avais pris en première la spécialité anglais. Au lycée, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après. Je m'orientais plutôt sur des études de géopolitique ou de sciences politiques. Mais c'est vrai qu'étant donné que j'ai toujours été quelqu'un qui change beaucoup d'avis, c'est-à-dire qu'un jour je voulais entrer dans l'armée, le lendemain je voulais faire de la géopolitique ou bien de la géographie. Et en fait, ma famille m'a vraiment poussée à me renseigner pour trouver quelque chose qui me correspondait et surtout quelque chose de généraliste, histoire de coller avec cette envie de toujours changer, donc me garder le plus de portes ouvertes possible. Pour me renseigner sur ce que je voulais faire, j'ai fait beaucoup de portes ouvertes, notamment toutes les journées portes ouvertes de tous les bibillets de France. C'était en distanciel à l'époque à cause du Covid, donc j'ai quand même eu l'occasion de faire des journées d'immersion. Et en fait, la seule chose où j'étais vraiment sûre que je voulais faire, c'était la dimension internationale, partir découvrir le monde et découvrir de nouvelles cultures. Pour pouvoir choisir mon programme, ce qui comptait vraiment pour moi, c'était aussi l'aspect humain que j'ai beaucoup trouvé chez Excelia et pas forcément dans d'autres écoles de commerce. Et en fait, il y avait certains programmes, notamment la mission Humacité et Climacité, qui ont vraiment pesé dans la balance. Ça me permettait de découvrir le monde d'une autre façon et aussi de se démarquer parce que d'autres écoles ne le proposent pas. Et puis, il y avait aussi le fait que le programme que j'ai choisi me permettait de partir au total deux ans à l'étranger sur les quatre ans. Et ça correspondait donc vraiment à mon projet. Partir de chez moi, ça n'a jamais vraiment été un problème car j'avais vraiment envie de prendre mon indépendance. C'est-à-dire que j'avais envie de découvrir de nouvelles choses, de devenir plus autonome. Et en fait, pour moi, partir, c'est aussi le moyen d'apprendre à se connaître. C'est vraiment l'occasion de recommencer, d'avoir un nouveau départ. Pour ma mission et ma cité, je décide de partir en Belgique, dans un frigo solidaire à Waterloo. En fait, ce frigo solidaire est récupéré les invendus des supermarchés ou bien des boulangeries pour les revendre sous forme de paniers repas à hauteur de 1 euro pour les personnes dans le besoin. Je suis partie en avril 2022, juste après le début de la guerre en Ukraine. Donc en fait, on a dû accueillir beaucoup de réfugiés ukrainiens. À la fin de mon stage, j'y représentais 25% du total de nos bénéficiaires. Et donc ça m'a amenée à être confrontée à des situations dont je n'aurais jamais pensé devoir faire face un jour. Par exemple, devoir échanger avec des Ukrainiens. Donc en plus, c'est des personnes qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais. Donc on se retrouve à devoir improviser en langage des signes comme on peut. pour pouvoir essayer de se comprendre. En fin de deuxième année, je pars pour un stage de trois mois à Barcelone. J'arrive dans une entreprise de réservation et de location de places de parking en tant qu'assistante marketing et business development. Pendant ce stage, malheureusement, je dois faire face au cauchemar de tous les étudiants, c'est-à-dire le fameux stage photocopie. Ça m'a permis d'apprendre finalement ce que je ne voulais pas faire, comme rester derrière mon ordinateur à longueur de journée, à faire tous les jours la même chose. Je suis quelqu'un qui n'a jamais aimé la routine et ce stage me l'a prouvé. A l'inverse, et heureusement, j'ai eu un autre stage qui m'a beaucoup appris. Pendant deux mois, j'ai rejoint un bureau d'études en transition environnementale au sud de Bordeaux. Je travaillais avec des personnes qui étaient passionnées. Et en fait, ça m'a permis de me rendre compte à quel point la passion et le fait de travailler en accord avec ses valeurs et ses convictions changent complètement finalement la définition du mot travail. À la fin de mes deux années à La Rochelle, je ne sais plus trop où j'en suis. Peut-être finalement aussi à cause des personnes que je fréquentais, c'est-à-dire que je m'étais un petit peu perdue. J'avais besoin de me retrouver. Et donc, encore une fois, je choisis de partir à l'étranger. Je pars à Oslo, en Norvège, où j'intègre l'école BI Norwegian Business School. C'était réputé pour être une très bonne école. Je choisis aussi la Norvège parce que c'était une région que je ne connaissais pas du tout. Je n'étais jamais partie dans les pays du Nord. Et donc, tout ça m'a permis de prendre la décision de partir en Norvège, à Oslo, pour un an. Quand j'arrive à Oslo, je découvre une ville pas si grande finalement pour une capitale et je découvre une ville très proche de la nature, c'est à dire qu'on a les stations de ski au bout de la ligne de métro, on a un lac où on allait faire du patinage ou faire des feux de camp. En hiver, pour faire griller des chamallows, en fait, Oslo est situé au bord d'un fjord. Et donc, il y a des îles dans ce fjord. La nature est vraiment à portée de main. Il suffit de prendre le ferry, c'est comme si on prenait le bus pour eux, pour aller comme ça sur une île au beau milieu du fjord. Donc, il fait froid, on a quand même eu du moins 27 degrés en janvier. Il faut s'y préparer, il faut sortir bien couvert. Il faut prendre l'habitude de sortir avec ses chaussures de rando, que ce soit pour aller à l'école, pour aller dans un bar. C'est un mode de vie complètement différent, il faut mettre 4 couches pour pouvoir juste aller acheter une baguette de pain. On s'est retrouvés au début novembre avec 50 cm de neige dans le cœur d'Oslo. Et en fait on se rend compte que pour eux c'est totalement normal. Les personnes dans le métro sont tout simplement avec leur ski parce qu'ils se baladent en ski plutôt que prendre le bus. Les enfants se baladent en luge plutôt qu'en poussette. Les chiens ont des chaussettes. Pour le logement j'avais choisi de vivre le plus proche de l'école et j'avais choisi la résidence de l'école. Donc quand j'arrive dans ma résidence, je m'attendais à avoir une colocataire de l'autre bout du monde. Je m'attendais à avoir une brésilienne ou une chinoise et je m'étais dit ça va être super pour pouvoir échanger nos cultures. Et puis je l'ouvre la porte de mon appartement et je tombe sur ma colocataire qui est au téléphone en train de parler en français. Donc là tout de suite il y a un petit peu de déception en se disant bah mince, j'avais vraiment hâte de pouvoir directement parler en anglais même avant la rentrée. Et finalement donc je me retrouve face à cette française. Et puis ça m'a vraiment permis de me rendre compte qu'il y a beaucoup de français à Oslo. Fin décembre, j'ai eu mon dernier examen. Donc en fait, tout le monde était déjà parti d'Oslo. Et puis on est le 21 décembre, donc le jour le plus court de l'année. Je dois me rendre à l'école. Donc je pars pour mon examen avec mes chaussures de randonnée et ma grosse doudoune. J'arrive à l'école, il fait encore nuit. Je passe cinq heures d'examen enfermée dans une petite salle à ne pas voir la lumière du jour. Et je ressors de cet examen très contente parce que ça y est, c'est la fin du semestre, c'était le dernier à valider. Et je ressors, il fait encore nuit. Moi, dès le début, j'avais l'objectif de partir en Norvège aussi pour apprendre l'anglais, pour vraiment m'améliorer. Le fait d'être 24h sur 24 dans un environnement anglophone, pour moi, c'est la meilleure façon de progresser. Le problème, c'est que quand je suis arrivée le premier jour à l'école, dans l'amphithéâtre où on faisait la rentrée, quelqu'un de l'administration a demandé, en levant la main... qui vient de quel pays. Donc ils ont fait à peu près tous les pays d'Europe. Au moment de la France, on se rend compte qu'on est plus d'une cinquantaine sur les 300 étudiants internationaux à être français. Forcément, il y a le piège de tomber dans un groupe qu'avec des Français et de s'enfermer. Et moi, dès le début, je me suis dit que je n'ai pas envie de tomber dans ce piège-là. J'ai envie de sortir de ma zone de confort et de rencontrer des gens qui viennent du monde entier parce que c'est une opportunité qui ne se présentera peut-être qu'une fois dans ma vie. Et je veux vraiment éviter la simplicité. à rester avec des personnes qui ont la même culture que moi. Et je savais aussi que j'allais avoir seulement 8 heures de cours par semaine. Et en fait, il y a beaucoup moins de cours magistraux, mais les étudiants passent beaucoup de temps à la bibliothèque à réviser. Il y a aussi le fait qu'il y a beaucoup moins de travaux de groupe individuels. L'avantage de ce système, c'est que ça laisse beaucoup de temps libre et donc ça m'a permis d'en profiter, que ce soit pour prendre du temps pour moi, notamment en voyageant, j'ai eu l'opportunité de partir en Suède, en Finlande, au Danemark. ou même faire un voyage dans les Pays-Baltes. Et ça laisse aussi du temps pour approfondir son projet professionnel. Moi, j'en ai vraiment profité pour regarder qu'est-ce que je voulais faire. J'avais aussi un petit peu choisi mes cours pour ça, voir si ça m'intéressait vraiment. Pendant mon expérience en Norvège, il y a eu vraiment deux moments qui m'ont marquée. Le premier, c'est la fête nationale. C'est le 17 mai et c'est pour célébrer la constitution norvégienne et notamment l'indépendance de la Norvège. J'ai voulu le faire à la mode norvégienne, c'est-à-dire on a pris tout. les traditions et on a essayé nous en tant que petit groupe d'étudiants internationaux de le faire à notre façon. En Norvège pour la fête nationale les familles se retrouvent pour commencer au petit déjeuner tous ensemble à manger des gaufres, manger du saumon et boire du champagne dès le petit déjeuner et après tout le monde se retrouve dans les rues d'Oslo pour la parade en tenue traditionnelle pour aller devant le palais royal pour saluer le roi et la reine. On a voulu faire pareil, on s'est retrouvés dans un parc. On a essayé plus ou moins de faire des tenues traditionnelles en en trouvant dans des friperies par exemple. Pour après aller à la parade, saluer le roi et la reine. Et après les Norvégiens ont tendance à faire la fête. Le repas traditionnel pour la fête norvégienne c'est d'aller au 7-11 pour aller manger un hot dog et manger une glace. Après cette fête nationale, on a eu la période d'examen, puis pour la fin de mon expérience je suis partie... aux îles d'Ofotten, donc c'est des îles situées au nord de la Norvège, au niveau du Cercle Arctique. Et pendant cette période-là, donc fin mai, il y a ce qu'on appelle le Midnight Sun. C'est le fait qu'en fait, il n'y ait pas de nuit. Dès fin mai jusqu'à fin juillet, le soleil ne se couche pas. Et c'est quelque chose qui est très perturbant au début, c'est-à-dire que moi, j'ai fait un voyage avec 5 amis. On est partis pendant une semaine pour aller faire des randonnées. Et on arrive le premier soir, on se rend compte qu'on a 20 minutes de nuit. Le soleil a à peine le temps de se coucher, qui remonte déjà. Donc là, pendant deux heures, on a juste des lumières magnifiques. C'est rosé, c'est violet. Ça change tous les jours. C'est vraiment magnifique. Les îles Lofoten au Midnight Sun, c'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus. C'est peut-être un des plus beaux paysages d'Europe. C'est vraiment l'endroit où la montagne et la mer se rencontrent. Des eaux complètement turquoises. On croirait presque dans les Caraïbes. C'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus de ma vie. Après ce voyage, malheureusement, j'ai dû rentrer en France. Moi, je l'ai très mal vécu. Au bout d'un an dans ce pays, je me sentais à la maison et c'était quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Le jour où j'entre dans l'avion, j'étais en train de pleurer, en train de me réécouter toutes les musiques qui ont marqué mon semestre, à écouter des musiques norvégiennes. C'était très, très compliqué de rentrer et les deux premiers mois en France, ça a été compliqué. Quand je rentre de la Norvège, il faut dire un petit peu au revoir aux rêves, retrouver une vie un peu plus classique, retourner chez les parents. Et donc après trois mois d'été chez les parents, je retourne à La Rochelle pour ma dernière année d'études. Le fait de revenir à La Rochelle après avoir passé plus d'un an à l'étranger, Ça a complètement changé mon regard sur comment je vivais à la Ausha et notamment d'un point de vue des étudiants internationaux. C'est vrai que les deux premières années, je n'en avais pas forcément beaucoup dans ma classe. Après avoir vécu à l'étranger, j'arrive maintenant à me mettre finalement à leur place. Et quand je suis arrivée en Norvège, il y a peut-être une chose qui m'a déçue, c'est le fait d'avoir du mal à créer du lien avec les Norvégiens. Parce qu'en fait, c'est des personnes qui sont assez fermées. Le fait qu'on reste qu'un an, ils n'ont pas forcément envie de créer des liens avec des personnes qui vont partir. Quand je suis retournée à La Rochelle, je ne voulais pas que les étudiants internationaux aient cette expérience que moi j'ai eue. Et donc là, j'ai tout fait pour qu'ils soient intégrés au mieux à la France. Par exemple, j'ai proposé à deux amis, donc une amie espagnole et une amie allemande, de venir faire un week-end très cliché français. Et donc, je les ai ramenés dans ma famille, dans le sud de Bordeaux. Je les ai présentés à mes parents, qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais, mais je les ai emmenés voir un match de rugby. On est allés au marché le matin. manger des huîtres et boire du vin blanc à 10h du matin au marché des Capucins. Et en fait, elles se sont directement senties comme à la maison. Elles l'ont dit à mes parents. Et je sais qu'elles m'ont beaucoup remercié le fait que je leur ai ouvert les portes d'une famille française. Pour moi, ça a été important de favoriser l'intégration des étudiants à l'étranger. Je sais que moi, même si j'ai toujours eu cette âme d'aventuraire, certaines personnes ne l'ont pas. Et donc, ça peut être un peu plus compliqué de s'intégrer et de vivre au mieux son expérience à l'étranger. Et c'est quelque chose que je ne voulais pas que les personnes que j'ai rencontrées vivent. Ce voyage m'a permis de savoir quelles étaient mes priorités, notamment mon projet professionnel, qu'est-ce que j'avais envie de faire, où est-ce que j'avais envie d'aller et dans quel secteur surtout. Donc aujourd'hui, je sais que j'aimerais retourner du coup au secteur événementiel et pourquoi pas allier en fait ma passion pour le sport. Je l'ai dit précédemment, j'adore le rugby, mais j'aime aussi le sport et notamment les émotions que procure le sport. Et puis il y a aussi tout ce qui est... institutionnels qui m'intéressent, notamment pourquoi pas travailler pour une ONG. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que j'aimerais pouvoir poursuivre une carrière internationale. J'ai notamment trouvé un stage pour une durée de six mois chez PwC au Luxembourg. Et aujourd'hui, je me destine à faire un master en project management, pourquoi pas encore une fois à l'étranger. Moi, j'encourage toutes les personnes à vivre une expérience à l'étranger, que ce soit que quelques mois ou un an. Parce qu'en fait, ça permet vraiment de gagner en maturité et en ouverture d'esprit. On a un regard complètement neuf sur le monde, mais aussi sur soi-même, sur qui on est et qui on aimerait devenir. S'il y avait un message que je devrais faire passer, je dirais que c'est vraiment d'oser. Parce qu'en fait, le fait d'oser, ça permet à la fois de rencontrer des personnes. Et ces personnes-là, c'est les personnes qui vont nous aider à grandir. Savoir qui on est, où est-ce qu'on aimerait aller dans la vie et surtout comment aussi. Si je devais résumer ça en une phrase, je dirais que c'est vraiment oser et sortir de sa zone de confort.

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    Vous venez d'écouter Les étincelles, le podcast Excellia. Dans le prochain épisode, découvrez une nouvelle histoire d'un étudiant. Retrouvez-nous sur Instagram avec le compte Excellia Group.

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Description

À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d’indépendance. Les voyages sont sa boussole. Un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l’emmène à Waterloo, à Barcelone, et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, aller à la rencontre de l'autre fait partie de l'aventure. Alors, de retour en France, sa mission est désormais simple : accueillir les étudiants étrangers et cultiver l’interculturalité.


"Les Étincelles", le podcast qui illumine des chemins inspirants et des choix courageux qui peuvent transformer une vie. Plongez dans un monde d'histoires authentiques et émouvantes, où chaque épisode est une immersion captivante dans des récits de parcours scolaires, d'expériences internationales, et de moments de courage.


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  • Speaker #0

    À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d'indépendance. Les voyages sont sa boussole, un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l'emmène à Waterloo, à Barcelone et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, rencontrer l'altérité fait partie de l'aventure. Alors de retour en France, sa mission est désormais simple. Accueillir les étudiants étrangers et leur faire vivre l'interculturalité. Vous écoutez Les Étincelles, le podcast Excellia.

  • Clémence

    Je suis originaire du sud de Bordeaux, donc j'ai grandi entre la campagne et pas si loin de la ville finalement. J'ai toujours été quelqu'un, on va dire, assez studieuse. J'ai toujours aimé aller à l'école et travailler. En fait, pour moi, c'est un moyen d'apprendre. J'ai aussi eu l'occasion de voyager un petit peu. principalement en Europe avec mes parents, mais aussi avec l'école. Mais j'ai toujours eu des grands-parents très globetrotters qui m'ont un peu donné cette passion pour le voyage et cette envie de découvrir le monde. Au lycée, j'étais en batch-back, donc c'est le double-back franco-espagnol. Et comme spécialité, j'avais SES et géopolitique. Et j'avais pris en première la spécialité anglais. Au lycée, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après. Je m'orientais plutôt sur des études de géopolitique ou de sciences politiques. Mais c'est vrai qu'étant donné que j'ai toujours été quelqu'un qui change beaucoup d'avis, c'est-à-dire qu'un jour je voulais entrer dans l'armée, le lendemain je voulais faire de la géopolitique ou bien de la géographie. Et en fait, ma famille m'a vraiment poussée à me renseigner pour trouver quelque chose qui me correspondait et surtout quelque chose de généraliste, histoire de coller avec cette envie de toujours changer, donc me garder le plus de portes ouvertes possible. Pour me renseigner sur ce que je voulais faire, j'ai fait beaucoup de portes ouvertes, notamment toutes les journées portes ouvertes de tous les bibillets de France. C'était en distanciel à l'époque à cause du Covid, donc j'ai quand même eu l'occasion de faire des journées d'immersion. Et en fait, la seule chose où j'étais vraiment sûre que je voulais faire, c'était la dimension internationale, partir découvrir le monde et découvrir de nouvelles cultures. Pour pouvoir choisir mon programme, ce qui comptait vraiment pour moi, c'était aussi l'aspect humain que j'ai beaucoup trouvé chez Excelia et pas forcément dans d'autres écoles de commerce. Et en fait, il y avait certains programmes, notamment la mission Humacité et Climacité, qui ont vraiment pesé dans la balance. Ça me permettait de découvrir le monde d'une autre façon et aussi de se démarquer parce que d'autres écoles ne le proposent pas. Et puis, il y avait aussi le fait que le programme que j'ai choisi me permettait de partir au total deux ans à l'étranger sur les quatre ans. Et ça correspondait donc vraiment à mon projet. Partir de chez moi, ça n'a jamais vraiment été un problème car j'avais vraiment envie de prendre mon indépendance. C'est-à-dire que j'avais envie de découvrir de nouvelles choses, de devenir plus autonome. Et en fait, pour moi, partir, c'est aussi le moyen d'apprendre à se connaître. C'est vraiment l'occasion de recommencer, d'avoir un nouveau départ. Pour ma mission et ma cité, je décide de partir en Belgique, dans un frigo solidaire à Waterloo. En fait, ce frigo solidaire est récupéré les invendus des supermarchés ou bien des boulangeries pour les revendre sous forme de paniers repas à hauteur de 1 euro pour les personnes dans le besoin. Je suis partie en avril 2022, juste après le début de la guerre en Ukraine. Donc en fait, on a dû accueillir beaucoup de réfugiés ukrainiens. À la fin de mon stage, j'y représentais 25% du total de nos bénéficiaires. Et donc ça m'a amenée à être confrontée à des situations dont je n'aurais jamais pensé devoir faire face un jour. Par exemple, devoir échanger avec des Ukrainiens. Donc en plus, c'est des personnes qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais. Donc on se retrouve à devoir improviser en langage des signes comme on peut. pour pouvoir essayer de se comprendre. En fin de deuxième année, je pars pour un stage de trois mois à Barcelone. J'arrive dans une entreprise de réservation et de location de places de parking en tant qu'assistante marketing et business development. Pendant ce stage, malheureusement, je dois faire face au cauchemar de tous les étudiants, c'est-à-dire le fameux stage photocopie. Ça m'a permis d'apprendre finalement ce que je ne voulais pas faire, comme rester derrière mon ordinateur à longueur de journée, à faire tous les jours la même chose. Je suis quelqu'un qui n'a jamais aimé la routine et ce stage me l'a prouvé. A l'inverse, et heureusement, j'ai eu un autre stage qui m'a beaucoup appris. Pendant deux mois, j'ai rejoint un bureau d'études en transition environnementale au sud de Bordeaux. Je travaillais avec des personnes qui étaient passionnées. Et en fait, ça m'a permis de me rendre compte à quel point la passion et le fait de travailler en accord avec ses valeurs et ses convictions changent complètement finalement la définition du mot travail. À la fin de mes deux années à La Rochelle, je ne sais plus trop où j'en suis. Peut-être finalement aussi à cause des personnes que je fréquentais, c'est-à-dire que je m'étais un petit peu perdue. J'avais besoin de me retrouver. Et donc, encore une fois, je choisis de partir à l'étranger. Je pars à Oslo, en Norvège, où j'intègre l'école BI Norwegian Business School. C'était réputé pour être une très bonne école. Je choisis aussi la Norvège parce que c'était une région que je ne connaissais pas du tout. Je n'étais jamais partie dans les pays du Nord. Et donc, tout ça m'a permis de prendre la décision de partir en Norvège, à Oslo, pour un an. Quand j'arrive à Oslo, je découvre une ville pas si grande finalement pour une capitale et je découvre une ville très proche de la nature, c'est à dire qu'on a les stations de ski au bout de la ligne de métro, on a un lac où on allait faire du patinage ou faire des feux de camp. En hiver, pour faire griller des chamallows, en fait, Oslo est situé au bord d'un fjord. Et donc, il y a des îles dans ce fjord. La nature est vraiment à portée de main. Il suffit de prendre le ferry, c'est comme si on prenait le bus pour eux, pour aller comme ça sur une île au beau milieu du fjord. Donc, il fait froid, on a quand même eu du moins 27 degrés en janvier. Il faut s'y préparer, il faut sortir bien couvert. Il faut prendre l'habitude de sortir avec ses chaussures de rando, que ce soit pour aller à l'école, pour aller dans un bar. C'est un mode de vie complètement différent, il faut mettre 4 couches pour pouvoir juste aller acheter une baguette de pain. On s'est retrouvés au début novembre avec 50 cm de neige dans le cœur d'Oslo. Et en fait on se rend compte que pour eux c'est totalement normal. Les personnes dans le métro sont tout simplement avec leur ski parce qu'ils se baladent en ski plutôt que prendre le bus. Les enfants se baladent en luge plutôt qu'en poussette. Les chiens ont des chaussettes. Pour le logement j'avais choisi de vivre le plus proche de l'école et j'avais choisi la résidence de l'école. Donc quand j'arrive dans ma résidence, je m'attendais à avoir une colocataire de l'autre bout du monde. Je m'attendais à avoir une brésilienne ou une chinoise et je m'étais dit ça va être super pour pouvoir échanger nos cultures. Et puis je l'ouvre la porte de mon appartement et je tombe sur ma colocataire qui est au téléphone en train de parler en français. Donc là tout de suite il y a un petit peu de déception en se disant bah mince, j'avais vraiment hâte de pouvoir directement parler en anglais même avant la rentrée. Et finalement donc je me retrouve face à cette française. Et puis ça m'a vraiment permis de me rendre compte qu'il y a beaucoup de français à Oslo. Fin décembre, j'ai eu mon dernier examen. Donc en fait, tout le monde était déjà parti d'Oslo. Et puis on est le 21 décembre, donc le jour le plus court de l'année. Je dois me rendre à l'école. Donc je pars pour mon examen avec mes chaussures de randonnée et ma grosse doudoune. J'arrive à l'école, il fait encore nuit. Je passe cinq heures d'examen enfermée dans une petite salle à ne pas voir la lumière du jour. Et je ressors de cet examen très contente parce que ça y est, c'est la fin du semestre, c'était le dernier à valider. Et je ressors, il fait encore nuit. Moi, dès le début, j'avais l'objectif de partir en Norvège aussi pour apprendre l'anglais, pour vraiment m'améliorer. Le fait d'être 24h sur 24 dans un environnement anglophone, pour moi, c'est la meilleure façon de progresser. Le problème, c'est que quand je suis arrivée le premier jour à l'école, dans l'amphithéâtre où on faisait la rentrée, quelqu'un de l'administration a demandé, en levant la main... qui vient de quel pays. Donc ils ont fait à peu près tous les pays d'Europe. Au moment de la France, on se rend compte qu'on est plus d'une cinquantaine sur les 300 étudiants internationaux à être français. Forcément, il y a le piège de tomber dans un groupe qu'avec des Français et de s'enfermer. Et moi, dès le début, je me suis dit que je n'ai pas envie de tomber dans ce piège-là. J'ai envie de sortir de ma zone de confort et de rencontrer des gens qui viennent du monde entier parce que c'est une opportunité qui ne se présentera peut-être qu'une fois dans ma vie. Et je veux vraiment éviter la simplicité. à rester avec des personnes qui ont la même culture que moi. Et je savais aussi que j'allais avoir seulement 8 heures de cours par semaine. Et en fait, il y a beaucoup moins de cours magistraux, mais les étudiants passent beaucoup de temps à la bibliothèque à réviser. Il y a aussi le fait qu'il y a beaucoup moins de travaux de groupe individuels. L'avantage de ce système, c'est que ça laisse beaucoup de temps libre et donc ça m'a permis d'en profiter, que ce soit pour prendre du temps pour moi, notamment en voyageant, j'ai eu l'opportunité de partir en Suède, en Finlande, au Danemark. ou même faire un voyage dans les Pays-Baltes. Et ça laisse aussi du temps pour approfondir son projet professionnel. Moi, j'en ai vraiment profité pour regarder qu'est-ce que je voulais faire. J'avais aussi un petit peu choisi mes cours pour ça, voir si ça m'intéressait vraiment. Pendant mon expérience en Norvège, il y a eu vraiment deux moments qui m'ont marquée. Le premier, c'est la fête nationale. C'est le 17 mai et c'est pour célébrer la constitution norvégienne et notamment l'indépendance de la Norvège. J'ai voulu le faire à la mode norvégienne, c'est-à-dire on a pris tout. les traditions et on a essayé nous en tant que petit groupe d'étudiants internationaux de le faire à notre façon. En Norvège pour la fête nationale les familles se retrouvent pour commencer au petit déjeuner tous ensemble à manger des gaufres, manger du saumon et boire du champagne dès le petit déjeuner et après tout le monde se retrouve dans les rues d'Oslo pour la parade en tenue traditionnelle pour aller devant le palais royal pour saluer le roi et la reine. On a voulu faire pareil, on s'est retrouvés dans un parc. On a essayé plus ou moins de faire des tenues traditionnelles en en trouvant dans des friperies par exemple. Pour après aller à la parade, saluer le roi et la reine. Et après les Norvégiens ont tendance à faire la fête. Le repas traditionnel pour la fête norvégienne c'est d'aller au 7-11 pour aller manger un hot dog et manger une glace. Après cette fête nationale, on a eu la période d'examen, puis pour la fin de mon expérience je suis partie... aux îles d'Ofotten, donc c'est des îles situées au nord de la Norvège, au niveau du Cercle Arctique. Et pendant cette période-là, donc fin mai, il y a ce qu'on appelle le Midnight Sun. C'est le fait qu'en fait, il n'y ait pas de nuit. Dès fin mai jusqu'à fin juillet, le soleil ne se couche pas. Et c'est quelque chose qui est très perturbant au début, c'est-à-dire que moi, j'ai fait un voyage avec 5 amis. On est partis pendant une semaine pour aller faire des randonnées. Et on arrive le premier soir, on se rend compte qu'on a 20 minutes de nuit. Le soleil a à peine le temps de se coucher, qui remonte déjà. Donc là, pendant deux heures, on a juste des lumières magnifiques. C'est rosé, c'est violet. Ça change tous les jours. C'est vraiment magnifique. Les îles Lofoten au Midnight Sun, c'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus. C'est peut-être un des plus beaux paysages d'Europe. C'est vraiment l'endroit où la montagne et la mer se rencontrent. Des eaux complètement turquoises. On croirait presque dans les Caraïbes. C'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus de ma vie. Après ce voyage, malheureusement, j'ai dû rentrer en France. Moi, je l'ai très mal vécu. Au bout d'un an dans ce pays, je me sentais à la maison et c'était quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Le jour où j'entre dans l'avion, j'étais en train de pleurer, en train de me réécouter toutes les musiques qui ont marqué mon semestre, à écouter des musiques norvégiennes. C'était très, très compliqué de rentrer et les deux premiers mois en France, ça a été compliqué. Quand je rentre de la Norvège, il faut dire un petit peu au revoir aux rêves, retrouver une vie un peu plus classique, retourner chez les parents. Et donc après trois mois d'été chez les parents, je retourne à La Rochelle pour ma dernière année d'études. Le fait de revenir à La Rochelle après avoir passé plus d'un an à l'étranger, Ça a complètement changé mon regard sur comment je vivais à la Ausha et notamment d'un point de vue des étudiants internationaux. C'est vrai que les deux premières années, je n'en avais pas forcément beaucoup dans ma classe. Après avoir vécu à l'étranger, j'arrive maintenant à me mettre finalement à leur place. Et quand je suis arrivée en Norvège, il y a peut-être une chose qui m'a déçue, c'est le fait d'avoir du mal à créer du lien avec les Norvégiens. Parce qu'en fait, c'est des personnes qui sont assez fermées. Le fait qu'on reste qu'un an, ils n'ont pas forcément envie de créer des liens avec des personnes qui vont partir. Quand je suis retournée à La Rochelle, je ne voulais pas que les étudiants internationaux aient cette expérience que moi j'ai eue. Et donc là, j'ai tout fait pour qu'ils soient intégrés au mieux à la France. Par exemple, j'ai proposé à deux amis, donc une amie espagnole et une amie allemande, de venir faire un week-end très cliché français. Et donc, je les ai ramenés dans ma famille, dans le sud de Bordeaux. Je les ai présentés à mes parents, qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais, mais je les ai emmenés voir un match de rugby. On est allés au marché le matin. manger des huîtres et boire du vin blanc à 10h du matin au marché des Capucins. Et en fait, elles se sont directement senties comme à la maison. Elles l'ont dit à mes parents. Et je sais qu'elles m'ont beaucoup remercié le fait que je leur ai ouvert les portes d'une famille française. Pour moi, ça a été important de favoriser l'intégration des étudiants à l'étranger. Je sais que moi, même si j'ai toujours eu cette âme d'aventuraire, certaines personnes ne l'ont pas. Et donc, ça peut être un peu plus compliqué de s'intégrer et de vivre au mieux son expérience à l'étranger. Et c'est quelque chose que je ne voulais pas que les personnes que j'ai rencontrées vivent. Ce voyage m'a permis de savoir quelles étaient mes priorités, notamment mon projet professionnel, qu'est-ce que j'avais envie de faire, où est-ce que j'avais envie d'aller et dans quel secteur surtout. Donc aujourd'hui, je sais que j'aimerais retourner du coup au secteur événementiel et pourquoi pas allier en fait ma passion pour le sport. Je l'ai dit précédemment, j'adore le rugby, mais j'aime aussi le sport et notamment les émotions que procure le sport. Et puis il y a aussi tout ce qui est... institutionnels qui m'intéressent, notamment pourquoi pas travailler pour une ONG. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que j'aimerais pouvoir poursuivre une carrière internationale. J'ai notamment trouvé un stage pour une durée de six mois chez PwC au Luxembourg. Et aujourd'hui, je me destine à faire un master en project management, pourquoi pas encore une fois à l'étranger. Moi, j'encourage toutes les personnes à vivre une expérience à l'étranger, que ce soit que quelques mois ou un an. Parce qu'en fait, ça permet vraiment de gagner en maturité et en ouverture d'esprit. On a un regard complètement neuf sur le monde, mais aussi sur soi-même, sur qui on est et qui on aimerait devenir. S'il y avait un message que je devrais faire passer, je dirais que c'est vraiment d'oser. Parce qu'en fait, le fait d'oser, ça permet à la fois de rencontrer des personnes. Et ces personnes-là, c'est les personnes qui vont nous aider à grandir. Savoir qui on est, où est-ce qu'on aimerait aller dans la vie et surtout comment aussi. Si je devais résumer ça en une phrase, je dirais que c'est vraiment oser et sortir de sa zone de confort.

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    Vous venez d'écouter Les étincelles, le podcast Excellia. Dans le prochain épisode, découvrez une nouvelle histoire d'un étudiant. Retrouvez-nous sur Instagram avec le compte Excellia Group.

Description

À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d’indépendance. Les voyages sont sa boussole. Un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l’emmène à Waterloo, à Barcelone, et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, aller à la rencontre de l'autre fait partie de l'aventure. Alors, de retour en France, sa mission est désormais simple : accueillir les étudiants étrangers et cultiver l’interculturalité.


"Les Étincelles", le podcast qui illumine des chemins inspirants et des choix courageux qui peuvent transformer une vie. Plongez dans un monde d'histoires authentiques et émouvantes, où chaque épisode est une immersion captivante dans des récits de parcours scolaires, d'expériences internationales, et de moments de courage.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    À tout juste 17 ans, Clémence rêve déjà d'indépendance. Les voyages sont sa boussole, un moyen de se découvrir. Cette soif de liberté l'emmène à Waterloo, à Barcelone et à Oslo. Mais que seraient les voyages sans la notion de partage ? Pour elle, rencontrer l'altérité fait partie de l'aventure. Alors de retour en France, sa mission est désormais simple. Accueillir les étudiants étrangers et leur faire vivre l'interculturalité. Vous écoutez Les Étincelles, le podcast Excellia.

  • Clémence

    Je suis originaire du sud de Bordeaux, donc j'ai grandi entre la campagne et pas si loin de la ville finalement. J'ai toujours été quelqu'un, on va dire, assez studieuse. J'ai toujours aimé aller à l'école et travailler. En fait, pour moi, c'est un moyen d'apprendre. J'ai aussi eu l'occasion de voyager un petit peu. principalement en Europe avec mes parents, mais aussi avec l'école. Mais j'ai toujours eu des grands-parents très globetrotters qui m'ont un peu donné cette passion pour le voyage et cette envie de découvrir le monde. Au lycée, j'étais en batch-back, donc c'est le double-back franco-espagnol. Et comme spécialité, j'avais SES et géopolitique. Et j'avais pris en première la spécialité anglais. Au lycée, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après. Je m'orientais plutôt sur des études de géopolitique ou de sciences politiques. Mais c'est vrai qu'étant donné que j'ai toujours été quelqu'un qui change beaucoup d'avis, c'est-à-dire qu'un jour je voulais entrer dans l'armée, le lendemain je voulais faire de la géopolitique ou bien de la géographie. Et en fait, ma famille m'a vraiment poussée à me renseigner pour trouver quelque chose qui me correspondait et surtout quelque chose de généraliste, histoire de coller avec cette envie de toujours changer, donc me garder le plus de portes ouvertes possible. Pour me renseigner sur ce que je voulais faire, j'ai fait beaucoup de portes ouvertes, notamment toutes les journées portes ouvertes de tous les bibillets de France. C'était en distanciel à l'époque à cause du Covid, donc j'ai quand même eu l'occasion de faire des journées d'immersion. Et en fait, la seule chose où j'étais vraiment sûre que je voulais faire, c'était la dimension internationale, partir découvrir le monde et découvrir de nouvelles cultures. Pour pouvoir choisir mon programme, ce qui comptait vraiment pour moi, c'était aussi l'aspect humain que j'ai beaucoup trouvé chez Excelia et pas forcément dans d'autres écoles de commerce. Et en fait, il y avait certains programmes, notamment la mission Humacité et Climacité, qui ont vraiment pesé dans la balance. Ça me permettait de découvrir le monde d'une autre façon et aussi de se démarquer parce que d'autres écoles ne le proposent pas. Et puis, il y avait aussi le fait que le programme que j'ai choisi me permettait de partir au total deux ans à l'étranger sur les quatre ans. Et ça correspondait donc vraiment à mon projet. Partir de chez moi, ça n'a jamais vraiment été un problème car j'avais vraiment envie de prendre mon indépendance. C'est-à-dire que j'avais envie de découvrir de nouvelles choses, de devenir plus autonome. Et en fait, pour moi, partir, c'est aussi le moyen d'apprendre à se connaître. C'est vraiment l'occasion de recommencer, d'avoir un nouveau départ. Pour ma mission et ma cité, je décide de partir en Belgique, dans un frigo solidaire à Waterloo. En fait, ce frigo solidaire est récupéré les invendus des supermarchés ou bien des boulangeries pour les revendre sous forme de paniers repas à hauteur de 1 euro pour les personnes dans le besoin. Je suis partie en avril 2022, juste après le début de la guerre en Ukraine. Donc en fait, on a dû accueillir beaucoup de réfugiés ukrainiens. À la fin de mon stage, j'y représentais 25% du total de nos bénéficiaires. Et donc ça m'a amenée à être confrontée à des situations dont je n'aurais jamais pensé devoir faire face un jour. Par exemple, devoir échanger avec des Ukrainiens. Donc en plus, c'est des personnes qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais. Donc on se retrouve à devoir improviser en langage des signes comme on peut. pour pouvoir essayer de se comprendre. En fin de deuxième année, je pars pour un stage de trois mois à Barcelone. J'arrive dans une entreprise de réservation et de location de places de parking en tant qu'assistante marketing et business development. Pendant ce stage, malheureusement, je dois faire face au cauchemar de tous les étudiants, c'est-à-dire le fameux stage photocopie. Ça m'a permis d'apprendre finalement ce que je ne voulais pas faire, comme rester derrière mon ordinateur à longueur de journée, à faire tous les jours la même chose. Je suis quelqu'un qui n'a jamais aimé la routine et ce stage me l'a prouvé. A l'inverse, et heureusement, j'ai eu un autre stage qui m'a beaucoup appris. Pendant deux mois, j'ai rejoint un bureau d'études en transition environnementale au sud de Bordeaux. Je travaillais avec des personnes qui étaient passionnées. Et en fait, ça m'a permis de me rendre compte à quel point la passion et le fait de travailler en accord avec ses valeurs et ses convictions changent complètement finalement la définition du mot travail. À la fin de mes deux années à La Rochelle, je ne sais plus trop où j'en suis. Peut-être finalement aussi à cause des personnes que je fréquentais, c'est-à-dire que je m'étais un petit peu perdue. J'avais besoin de me retrouver. Et donc, encore une fois, je choisis de partir à l'étranger. Je pars à Oslo, en Norvège, où j'intègre l'école BI Norwegian Business School. C'était réputé pour être une très bonne école. Je choisis aussi la Norvège parce que c'était une région que je ne connaissais pas du tout. Je n'étais jamais partie dans les pays du Nord. Et donc, tout ça m'a permis de prendre la décision de partir en Norvège, à Oslo, pour un an. Quand j'arrive à Oslo, je découvre une ville pas si grande finalement pour une capitale et je découvre une ville très proche de la nature, c'est à dire qu'on a les stations de ski au bout de la ligne de métro, on a un lac où on allait faire du patinage ou faire des feux de camp. En hiver, pour faire griller des chamallows, en fait, Oslo est situé au bord d'un fjord. Et donc, il y a des îles dans ce fjord. La nature est vraiment à portée de main. Il suffit de prendre le ferry, c'est comme si on prenait le bus pour eux, pour aller comme ça sur une île au beau milieu du fjord. Donc, il fait froid, on a quand même eu du moins 27 degrés en janvier. Il faut s'y préparer, il faut sortir bien couvert. Il faut prendre l'habitude de sortir avec ses chaussures de rando, que ce soit pour aller à l'école, pour aller dans un bar. C'est un mode de vie complètement différent, il faut mettre 4 couches pour pouvoir juste aller acheter une baguette de pain. On s'est retrouvés au début novembre avec 50 cm de neige dans le cœur d'Oslo. Et en fait on se rend compte que pour eux c'est totalement normal. Les personnes dans le métro sont tout simplement avec leur ski parce qu'ils se baladent en ski plutôt que prendre le bus. Les enfants se baladent en luge plutôt qu'en poussette. Les chiens ont des chaussettes. Pour le logement j'avais choisi de vivre le plus proche de l'école et j'avais choisi la résidence de l'école. Donc quand j'arrive dans ma résidence, je m'attendais à avoir une colocataire de l'autre bout du monde. Je m'attendais à avoir une brésilienne ou une chinoise et je m'étais dit ça va être super pour pouvoir échanger nos cultures. Et puis je l'ouvre la porte de mon appartement et je tombe sur ma colocataire qui est au téléphone en train de parler en français. Donc là tout de suite il y a un petit peu de déception en se disant bah mince, j'avais vraiment hâte de pouvoir directement parler en anglais même avant la rentrée. Et finalement donc je me retrouve face à cette française. Et puis ça m'a vraiment permis de me rendre compte qu'il y a beaucoup de français à Oslo. Fin décembre, j'ai eu mon dernier examen. Donc en fait, tout le monde était déjà parti d'Oslo. Et puis on est le 21 décembre, donc le jour le plus court de l'année. Je dois me rendre à l'école. Donc je pars pour mon examen avec mes chaussures de randonnée et ma grosse doudoune. J'arrive à l'école, il fait encore nuit. Je passe cinq heures d'examen enfermée dans une petite salle à ne pas voir la lumière du jour. Et je ressors de cet examen très contente parce que ça y est, c'est la fin du semestre, c'était le dernier à valider. Et je ressors, il fait encore nuit. Moi, dès le début, j'avais l'objectif de partir en Norvège aussi pour apprendre l'anglais, pour vraiment m'améliorer. Le fait d'être 24h sur 24 dans un environnement anglophone, pour moi, c'est la meilleure façon de progresser. Le problème, c'est que quand je suis arrivée le premier jour à l'école, dans l'amphithéâtre où on faisait la rentrée, quelqu'un de l'administration a demandé, en levant la main... qui vient de quel pays. Donc ils ont fait à peu près tous les pays d'Europe. Au moment de la France, on se rend compte qu'on est plus d'une cinquantaine sur les 300 étudiants internationaux à être français. Forcément, il y a le piège de tomber dans un groupe qu'avec des Français et de s'enfermer. Et moi, dès le début, je me suis dit que je n'ai pas envie de tomber dans ce piège-là. J'ai envie de sortir de ma zone de confort et de rencontrer des gens qui viennent du monde entier parce que c'est une opportunité qui ne se présentera peut-être qu'une fois dans ma vie. Et je veux vraiment éviter la simplicité. à rester avec des personnes qui ont la même culture que moi. Et je savais aussi que j'allais avoir seulement 8 heures de cours par semaine. Et en fait, il y a beaucoup moins de cours magistraux, mais les étudiants passent beaucoup de temps à la bibliothèque à réviser. Il y a aussi le fait qu'il y a beaucoup moins de travaux de groupe individuels. L'avantage de ce système, c'est que ça laisse beaucoup de temps libre et donc ça m'a permis d'en profiter, que ce soit pour prendre du temps pour moi, notamment en voyageant, j'ai eu l'opportunité de partir en Suède, en Finlande, au Danemark. ou même faire un voyage dans les Pays-Baltes. Et ça laisse aussi du temps pour approfondir son projet professionnel. Moi, j'en ai vraiment profité pour regarder qu'est-ce que je voulais faire. J'avais aussi un petit peu choisi mes cours pour ça, voir si ça m'intéressait vraiment. Pendant mon expérience en Norvège, il y a eu vraiment deux moments qui m'ont marquée. Le premier, c'est la fête nationale. C'est le 17 mai et c'est pour célébrer la constitution norvégienne et notamment l'indépendance de la Norvège. J'ai voulu le faire à la mode norvégienne, c'est-à-dire on a pris tout. les traditions et on a essayé nous en tant que petit groupe d'étudiants internationaux de le faire à notre façon. En Norvège pour la fête nationale les familles se retrouvent pour commencer au petit déjeuner tous ensemble à manger des gaufres, manger du saumon et boire du champagne dès le petit déjeuner et après tout le monde se retrouve dans les rues d'Oslo pour la parade en tenue traditionnelle pour aller devant le palais royal pour saluer le roi et la reine. On a voulu faire pareil, on s'est retrouvés dans un parc. On a essayé plus ou moins de faire des tenues traditionnelles en en trouvant dans des friperies par exemple. Pour après aller à la parade, saluer le roi et la reine. Et après les Norvégiens ont tendance à faire la fête. Le repas traditionnel pour la fête norvégienne c'est d'aller au 7-11 pour aller manger un hot dog et manger une glace. Après cette fête nationale, on a eu la période d'examen, puis pour la fin de mon expérience je suis partie... aux îles d'Ofotten, donc c'est des îles situées au nord de la Norvège, au niveau du Cercle Arctique. Et pendant cette période-là, donc fin mai, il y a ce qu'on appelle le Midnight Sun. C'est le fait qu'en fait, il n'y ait pas de nuit. Dès fin mai jusqu'à fin juillet, le soleil ne se couche pas. Et c'est quelque chose qui est très perturbant au début, c'est-à-dire que moi, j'ai fait un voyage avec 5 amis. On est partis pendant une semaine pour aller faire des randonnées. Et on arrive le premier soir, on se rend compte qu'on a 20 minutes de nuit. Le soleil a à peine le temps de se coucher, qui remonte déjà. Donc là, pendant deux heures, on a juste des lumières magnifiques. C'est rosé, c'est violet. Ça change tous les jours. C'est vraiment magnifique. Les îles Lofoten au Midnight Sun, c'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus. C'est peut-être un des plus beaux paysages d'Europe. C'est vraiment l'endroit où la montagne et la mer se rencontrent. Des eaux complètement turquoises. On croirait presque dans les Caraïbes. C'est vraiment les plus beaux paysages que j'ai vus de ma vie. Après ce voyage, malheureusement, j'ai dû rentrer en France. Moi, je l'ai très mal vécu. Au bout d'un an dans ce pays, je me sentais à la maison et c'était quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Le jour où j'entre dans l'avion, j'étais en train de pleurer, en train de me réécouter toutes les musiques qui ont marqué mon semestre, à écouter des musiques norvégiennes. C'était très, très compliqué de rentrer et les deux premiers mois en France, ça a été compliqué. Quand je rentre de la Norvège, il faut dire un petit peu au revoir aux rêves, retrouver une vie un peu plus classique, retourner chez les parents. Et donc après trois mois d'été chez les parents, je retourne à La Rochelle pour ma dernière année d'études. Le fait de revenir à La Rochelle après avoir passé plus d'un an à l'étranger, Ça a complètement changé mon regard sur comment je vivais à la Ausha et notamment d'un point de vue des étudiants internationaux. C'est vrai que les deux premières années, je n'en avais pas forcément beaucoup dans ma classe. Après avoir vécu à l'étranger, j'arrive maintenant à me mettre finalement à leur place. Et quand je suis arrivée en Norvège, il y a peut-être une chose qui m'a déçue, c'est le fait d'avoir du mal à créer du lien avec les Norvégiens. Parce qu'en fait, c'est des personnes qui sont assez fermées. Le fait qu'on reste qu'un an, ils n'ont pas forcément envie de créer des liens avec des personnes qui vont partir. Quand je suis retournée à La Rochelle, je ne voulais pas que les étudiants internationaux aient cette expérience que moi j'ai eue. Et donc là, j'ai tout fait pour qu'ils soient intégrés au mieux à la France. Par exemple, j'ai proposé à deux amis, donc une amie espagnole et une amie allemande, de venir faire un week-end très cliché français. Et donc, je les ai ramenés dans ma famille, dans le sud de Bordeaux. Je les ai présentés à mes parents, qui ne parlent pas forcément très bien l'anglais, mais je les ai emmenés voir un match de rugby. On est allés au marché le matin. manger des huîtres et boire du vin blanc à 10h du matin au marché des Capucins. Et en fait, elles se sont directement senties comme à la maison. Elles l'ont dit à mes parents. Et je sais qu'elles m'ont beaucoup remercié le fait que je leur ai ouvert les portes d'une famille française. Pour moi, ça a été important de favoriser l'intégration des étudiants à l'étranger. Je sais que moi, même si j'ai toujours eu cette âme d'aventuraire, certaines personnes ne l'ont pas. Et donc, ça peut être un peu plus compliqué de s'intégrer et de vivre au mieux son expérience à l'étranger. Et c'est quelque chose que je ne voulais pas que les personnes que j'ai rencontrées vivent. Ce voyage m'a permis de savoir quelles étaient mes priorités, notamment mon projet professionnel, qu'est-ce que j'avais envie de faire, où est-ce que j'avais envie d'aller et dans quel secteur surtout. Donc aujourd'hui, je sais que j'aimerais retourner du coup au secteur événementiel et pourquoi pas allier en fait ma passion pour le sport. Je l'ai dit précédemment, j'adore le rugby, mais j'aime aussi le sport et notamment les émotions que procure le sport. Et puis il y a aussi tout ce qui est... institutionnels qui m'intéressent, notamment pourquoi pas travailler pour une ONG. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que j'aimerais pouvoir poursuivre une carrière internationale. J'ai notamment trouvé un stage pour une durée de six mois chez PwC au Luxembourg. Et aujourd'hui, je me destine à faire un master en project management, pourquoi pas encore une fois à l'étranger. Moi, j'encourage toutes les personnes à vivre une expérience à l'étranger, que ce soit que quelques mois ou un an. Parce qu'en fait, ça permet vraiment de gagner en maturité et en ouverture d'esprit. On a un regard complètement neuf sur le monde, mais aussi sur soi-même, sur qui on est et qui on aimerait devenir. S'il y avait un message que je devrais faire passer, je dirais que c'est vraiment d'oser. Parce qu'en fait, le fait d'oser, ça permet à la fois de rencontrer des personnes. Et ces personnes-là, c'est les personnes qui vont nous aider à grandir. Savoir qui on est, où est-ce qu'on aimerait aller dans la vie et surtout comment aussi. Si je devais résumer ça en une phrase, je dirais que c'est vraiment oser et sortir de sa zone de confort.

  • Speaker #0

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