Speaker #1La musique ça a toujours occupé une place super importante chez nous. Dans mon premier appartement on avait une chaîne hi-fi sur laquelle on passait beaucoup de CD. Je sais que mon père me gravait des CD des musiques que j'aimais bien. J'avais le CD de Stromae par exemple, le CD de Jen Ali. Jen Ali c'est une vieille artiste mais j'étais très attaché à cette artiste là quand j'étais petit. Et du coup ça a créé un environnement dans lequel j'ai été très familier très rapidement avec la musique. En voiture, on écoutait tout le temps la radio. Avec mon père ou ma mère, c'était deux univers très différents. Et du coup, ça m'a ouvert un panel de découvertes assez important et c'était trop cool. L'adolescence, je pense que pour tout le monde, c'est quelque chose de spécial. Parce que c'est un moment dans la vie où il y a beaucoup de changements. On se découvre, on fait face au regard des autres. Le fait de se sentir différent par rapport aux autres, ce qui est quelque chose de normal à l'adolescence, mais du coup, on peut rapidement se... penser mal vu ou être mal vu des autres. Du coup, ça peut créer rapidement un mal-être. Et chez moi, ça a pas mal été le cas, surtout au collège, parce qu'au collège, j'étais très renfermé sur moi-même. Et du coup, j'avais pas grand monde à qui parler de mes ressentis, de mes expériences, etc. Au début de mon adolescence, j'écoutais beaucoup de musiques différentes. J'étais pas spécialisé dans un genre, j'écoutais un peu ce qui venait. Mais vers la fin de mon adolescence, au lycée, j'ai découvert Billie Eilish. Elle m'a quand même aidé dans pas mal de passages de mon adolescence. Je me suis beaucoup retrouvé dans ses textes. Ça m'a aidé à me construire en tant que personne, je pense, et je suis très très content de pouvoir dire que je vais la voir en concert en juin. Je n'ai pas du tout pris de cours de musique dans mon enfance ni mon adolescence, j'ai tout fait tout seul. Comme j'ai eu très tôt aussi un attrait pour les nouvelles technologies, les ordinateurs, etc., j'avais un outil, et du coup j'ai utilisé cet outil pour découvrir des nouvelles choses. J'ai commencé à découvrir les logiciels gratuits sur lesquels on peut faire des petits montages audio avec des sons préfaits. J'ai commencé à les mettre en forme et à créer quelque chose d'à peu près cohérent. Et puis au fur et à mesure, on a envie de faire plus et mieux. Donc j'ai commencé à composer en mettant mes notes les unes d'après les autres tout seul, à écrire des textes, parce que ça c'est une grande partie de la composition finalement. Et j'ai appris aussi un peu à chanter, même si ça c'est pas encore... absolument parfait, bien sûr, parce que j'en suis conscient, mais ça va venir avec le temps, et j'ai de l'ambition. Le process de création, ça dépend beaucoup du mood dans lequel on est. Ça peut commencer par un texte qui vient n'importe quand, quand on marche dans la rue, quand on a une idée, il faut l'écrire direct, parce que ça peut partir de là. Puis sinon, c'est vrai qu'il y a des moments où je passe des heures sur mon ordinateur, sur mon logiciel, à essayer des trucs sans réel but. Des fois, il y a une mélodie qui fonctionne bien et ça part de là. Donc c'est soit ça part de la musique, soit du texte, et globalement, ça peut être soit l'un, soit l'autre. Ça peut changer souvent. Alors au lycée, c'est vrai que j'ai entrepris un premier projet d'album qui s'appelle Façade. J'en avais besoin sur le moment, parce que surtout le lycée, c'est le moment où j'ai commencé à tisser des vraies amitiés avec des gens, parce qu'au collège, j'en avais pas tant, ou alors c'était des choses beaucoup plus superficielles. Et donc là j'avais besoin de comprendre comment les gens fonctionnaient. Et du coup en écrivant mes textes avec la musique, ça m'a permis d'extérioriser ça assez facilement. Cette façon d'extérioriser, ça s'est aussi ajouté à l'apprentissage de la technique. C'était un projet que je trouve aujourd'hui très formateur, qui au final n'a pas une valeur technique de fou. Maintenant le projet a quand même une grande valeur sentimentale parce qu'il est rattaché à beaucoup de moments de cette période-là. pas si lointaine au final et oui j'y accorde beaucoup d'importance. A la fin du lycée je savais que la musique c'était ma grande passion et que je voulais en faire quelque chose. Je savais pas quoi mais je sais que je voulais continuer à exploiter cette passion là. Maintenant je connaissais pas forcément les débouchés possibles dans le monde de la musique en France surtout en tant qu'étudiant et j'ai découvert en faisant mes recherches d'orientation que faire une école de production ou... d'artistes musicals, ça n'existait pas forcément en France, ou alors c'était des choses... très élitiste et très compliqué à intégrer. Donc je me suis tourné vers un chemin différent, mais qui mène possiblement à la même chose, c'est la communication. Un artiste musical, il a besoin d'une communication. Que ce soit pour moi ou d'autres artistes, ça fait partie du divertissement, de l'événementiel, il y a quelque chose de très lié à ça. Et du coup, je me suis dit que je pouvais peut-être rentrer par la petite porte, au final, dans ce milieu-là. La communication, c'est aussi un domaine qui m'intéresse, parce que, étant... plonger dans l'informatique, etc. depuis le plus jeune âge, c'est aussi quelque chose d'omniprésent sur Internet, la communication. Avec les différents médias, les vidéos, les photos, c'est quelque chose qui est partout, en fait. L'année dernière, j'ai fait une année de BUT informatique parce qu'il s'est trouvé que je me suis lassé très rapidement parce qu'il manquait un gros côté artistique dans cette formation-là. C'était beaucoup d'exécutifs et pas beaucoup de réflexion sur la création de contenu. Ça ne m'a pas plu et j'ai décidé de changer. Même si me décider à changer, ça a été quelque chose de compliqué parce que quand on est engagé dans une formation, on a du mal à se dire « j'ai fait une année, je l'ai réussi, est-ce que c'est vraiment une bonne idée d'arrêter maintenant ? » J'ai privilégié ce qui me tenait à cœur plutôt que de rester dans une formation qui me plaît pas pendant encore deux ans et au final me retrouver perdu. Du coup, effectivement, à la fin de mon B8 informatique, je me suis réorienté et je connaissais déjà Excelia grâce à une journée porte ouverte que j'avais faite. Je me suis plongé dans le programme et ce que proposait la formation. J'ai découvert qu'il proposait de la création aussi bien audiovisuelle que design, etc. Mais aussi de la communication et au final, il n'y avait que des choses qui me plaisaient dans le programme. Donc je me suis dit que j'allais me réorienter, j'ai entrepris les démarches et en septembre je me suis retrouvé à Excelia. J'ai découvert en septembre le programme d'Excelia avec des matières que je n'avais jamais faites auparavant et ça m'a tout de suite plu. Parce qu'on faisait de la création en design, on faisait des posters, des affiches, etc. On a eu des cours de photographie, des cours d'audiovisuel et on a été voir des professionnels sur le terrain et du coup ça nous a appris. Ce que c'était de travailler dans le divertissement, l'événementiel et la communication au sens large. Et ça m'a beaucoup plu. Donc à côté des cours, je devais aussi trouver un moyen de concilier ma passion et pouvoir continuer à l'exercer correctement. Parce que ça faisait déjà un ou deux ans que je menais un nouveau projet musical, un nouvel album de 11 titres, qui a donc vu le jour en novembre. Cet album s'appelle « Cette nuit-là » . Et il est sorti sous le nom de scène Navi Zadel, avec un tiré du bas. Cet album, c'est mon bébé, c'est le projet dont je suis le plus fier, je pense. Et j'ai donc effectué toute la communication autour. J'ai filmé un clip avec l'aide de mes parents, c'était super sympa. Et en fin d'été, j'ai pu, avec une amie, me produire sur le port de la Rochelle. Et c'était une très bonne expérience de rencontre avec un public qui ne me connaît pas forcément. Et pour une première scène, c'était quelque chose de très enrichissant. Et je la remercie pour ça. Pour développer mon public, j'avais besoin d'être sur les réseaux sociaux. et c'est un des points principaux de la formation avec Célia également. Du coup, j'ai appris beaucoup de nouvelles choses qui vont me servir pour mon futur dans cette activité-là. Et ça me sert pour moi aujourd'hui pour développer mes projets en tant qu'indépendant. Donc que ce soit sur Instagram, TikTok, etc., la façon dont on crée les vidéos avec les hashtags, ce genre de choses, il y a beaucoup de petits rouages sur lesquels on peut agir que je ne connaissais pas forcément avant. Et ça me sert aussi pour créer des nouveaux projets. parce qu'en ce moment je suis sur le développement d'un nouveau projet musical sous un nouveau nom ISHA, qui se veut plus expérimental et plus dans l'essai de nouvelles choses pour pouvoir potentiellement me faire repérer par des labels et ce genre de choses dans le futur. Ma formation chez Excelia, ça m'apporte aussi beaucoup de choses positives pour ma carrière musicale. On a notamment des cours de photographie et de prise vidéo, dans lesquels on apprend des nouvelles techniques. qu'on n'a pas forcément l'habitude d'utiliser avec nos smartphones. Et du coup, on va utiliser du matériel professionnel. Et ça m'a été vachement utile pour le tournage du clip, par exemple. Également avec Célia, j'ai pu collaborer avec des camarades et créer des nouvelles choses avec des personnes. Ce que je ne faisais pas forcément avant, puisque j'étais beaucoup tout seul. Et dans la création, c'est quelque chose de très important. Et maintenant, j'y accorde beaucoup d'importance. Parce que travailler seul est souvent moins enrichissant et moins fun que travailler avec des gens. En début d'année, je me suis intéressé à l'engagement associatif au sein de l'école et j'ai découvert le BDA, le Bureau des Arts, et qui proposait la formation d'un groupe avec des étudiants de première année. Donc je me suis engagé là-dedans et j'ai découvert des super personnes avec qui j'ai travaillé depuis septembre sur des reprises. Et en fin d'année, on a pu participer à un événement qui s'appelle Excelia Got Talent, dans lequel on a proposé un mash-up avec plusieurs chansons sympas à proposer devant un amphi. Et on a passé un très bon moment. Pour le futur, je m'imagine toujours travailler dans l'industrie musicale, dans quelque forme que ce soit. Idéalement j'aimerais bien y travailler en tant qu'artiste ou dans la création pure, donc que ce soit en tant que producteur, en tant qu'auteur ou même en tant qu'artiste polyvalent, mais je sais que au premier abord c'est pas forcément facile d'intégrer l'industrie comme ça. Grâce à la communication ça me crée une voie plus facile entre guillemets et je me vois bien travailler dans un label en marketing ou en communication événementielle au premier abord. tâter un peu le milieu et savoir comment ça fonctionne pour ensuite pouvoir, pourquoi pas, vivre de ma passion dans le futur. La musique en général, je trouve que ça m'a permis d'être une meilleure personne un peu tous les jours, j'espère, parce que ça développe mon côté humain et dans la création aussi, il y a quelque chose qui est en constante évolution, qui me plaît. Dans le côté humain, ça m'aide beaucoup pour affronter le regard des autres et devenir un peu plus moi. Et que grâce à ce moyen-là, j'ai pu assumer mes sentiments. pouvoir dire les choses concrètement aux gens que je ne pouvais pas faire du tout avant. Maintenant, dans un côté plus pratique, ça m'a aussi développé beaucoup de compétences, que ce soit pour la création de contenus et de musique, mais aussi dans la gestion de projets, le community management et des choses plus rattachées à mes études. Cette aventure, elle n'aurait pas du tout été la même sans mon entourage, ma famille, mes amis, parce que c'est grâce à eux que j'ai pu prendre confiance sur mes productions. Je leur fais écouter tout ce que je fais et des fois c'est un peu compliqué à assumer parce que je me livre beaucoup, je parle beaucoup de moi et de mes ressentis, ce que je ne fais pas souvent. Et j'ai eu beaucoup le soutien de mes grands-parents aussi, ma mamie, avec qui j'ai beaucoup fait écouter mes productions. Ma grand-mère, elle a toujours été de très bons conseils parce qu'elle a toujours eu un très grand rapport avec la musique aussi. C'est le genre de personne à décortiquer les textes, etc. pour en chercher les émotions. et les thèmes principaux et du coup elle m'a beaucoup aidé pour me lancer. Ça a été une très grande source d'inspiration pour le lancement de ma carrière je pense. Un conseil que je pourrais donner aux gens qui ont une idée, c'est que si vous avez l'idée il faut faire le maximum pour la réaliser. Parce que comme a dit Aurel San, si tu veux faire un film tu as juste besoin d'un truc qui filme. Et je trouve ça très pertinent parce qu'en vrai... Même si on n'a pas forcément les moyens de faire des choses grandioses, on a toujours les moyens de faire quelque chose. Et la motivation, elle vient en faisant, et ça c'est très très important de le savoir. Du coup en ce moment je travaille sur un nouveau projet que je développe, avec des sonorités plus électroniques et expérimentales. J'essaye des trucs, des choses qui m'inspirent en ce moment. Je m'inspire beaucoup des scènes indépendantes, comme toujours. Des thèmes qui m'inspirent, je pense que je pourrais dire la nuit, Paris, l'électro et les libertés dans le sens large. Donc c'est assez déconstruit, mais c'est vraiment des choses qui me tiennent à cœur. Ce que j'aurais envie de dire à moi, adolescent, mon petit moi du lycée ou du collège, j'ai écrit un petit truc. Je voudrais lui dire, je t'aime, je ne t'oublierai jamais. Je ne m'en fais pas pour toi et tu te débrouilleras très bien sans moi.