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Les gens d'Aix

Saison 2 épisode 6 - Benjamin Lariche et Robert Consani des aixois à fond la caisse

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43min |14/05/2025
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Description

Dans cet épisode de Les Gens d'Aix, Frédéric Paul reçoit deux pilotes automobiles qui vont nous détailler leur parcours de passionnés et partager avec nous leur attachement à Aix-en-Provence.

Nous explorons aussi le monde du sport automobile, avec un focus sur les expériences de chacun dans le domaine du GT4 European Series. L'épisode dévoile les valeurs qui les animent, leur vision du sport et de la compétition, mais aussi les liens entre leur passion pour la course et leur fierté d'être Aixois.

Robert Consani, un Aixois pur et dur, nous parle de son enfance à Aix-en-Provence et de ses racines profondes dans la ville. Benjamin Lariche, quant à lui, nous livre son regard extérieur et son amour pour la ville, après s'y être installé en 2010.

Cet épisode nous invite à une balade à travers Aix-en-Provence, à la découverte des lieux, des saisons, et des émotions que cette ville inspire à ses habitants, tout en entrelaçant le sport automobile comme un fil conducteur. Une conversation riche, sincère et pleine d'énergie, à ne pas manquer !
Bonne écoute !


www.levisibleestinvisible.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Frédéric Paul, guide conférencier et créateur des visites Le Visible et Invisible à Aix et en Provence. Vous me connaissez comme guide dans les rues d'Aix et d'autres villes provençales que j'aime faire découvrir à mes visiteurs afin de leur montrer les détails que l'on croise mais que... l'on ne regarde pas. Ce métier me permet de rencontrer des gens de tout horizon et j'ai eu envie de donner la parole à certains. C'est ainsi qu'est née l'idée de ces interviews. Bienvenue dans le podcast Légendex, le podcast qui fait parler les Aixois. Ce podcast se veut une galerie de portraits d'Aixois plus ou moins connus, qu'ils soient vivants ou morts, qu'ils soient artistes, sportifs, entrepreneurs, politiques ou simples citoyens. Ils auront tous une place. dans les gens d'Aix. Et pour ce sixième épisode de la saison 2, j'ai décidé de me rapprocher d'un milieu que je connais bien et qui me passionne, le milieu du sport automobile. Le sport automobile fait partie du patrimoine français. Le premier Grand Prix de l'histoire s'est déroulé en France et d'ailleurs l'appellation Grand Prix a été reprise en anglais. La Provence a de nombreux circuits. Le Paul Ricard du Castellet est le plus connu et se visite Il y a aussi un circuit à proximité d'Aix-en-Provence, le circuit du Grand Sambuc à Vauvenargues. Le sport automobile à Aix, c'est aussi la course de côte de Saint-Antonin-sur-Bayon qui avait lieu le jeudi de l'ascension jusqu'en 1997. C'est un milieu particulier et très technique et j'ai pu aller à la rencontre de deux pilotes Aixois, Robert Consagny et Benjamin Lariche. Oui, deux invités pour le prix d'un. Pourquoi ? Parce qu'ils courent. ensemble sur la même voiture et font équipe sur des circuits européens en championnat GT4 European Series. Ils ont été vice-champions les deux dernières années et ont bien démarré cette saison, car après le premier meeting de deux courses qui a eu lieu mi-avril au circuit Paul Ricard du Castellet dans le Var, ils sont deuxièmes du classement général. En dehors de l'Audi R8 qu'ils partagent sur les pistes, ils sont tous deux entrepreneurs dans des milieux différents. Attachez vos ceintures, nous prenons la piste avec Benjamin. et Robert pour une interview sur les chapeaux de roue. Bonjour Robert,

  • Speaker #0

    bonjour Benjamin. Bonjour. Merci de me recevoir. C'est la première fois que j'ai deux invités sur ce podcast, mais c'est normal parce que vous partagez la même voiture. Vous courez ensemble en GT4 European Series, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça. On est un binôme maintenant depuis de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps ?

  • Speaker #3

    On roule ensemble depuis 2017. Je compte 8e saison, 9e saison même.

  • Speaker #0

    Vous êtes un vieux couple en saison.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Il fait des coups, parce qu'en GT4, les courses sont à deux pilotes avec un changement au milieu, c'est ça ?

  • Speaker #3

    C'est ça, on a des courses d'une heure avec un changement de pilote entre la 25e et 35e minute. C'est obligatoire, on ne peut pas s'arrêter avant, on ne peut pas s'arrêter après. Et on va dire qu'il y a six circuits différents dans le championnat avec deux courses par week-end. Donc au final, il y a douze courses sur six circuits différents. qui font le classement général et qui font le champion et le vice-champion. Comme ça fait deux fois d'affilée qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, vous avez été vice-champion deux fois d'affilée, donc cette année c'est la bonne ?

  • Speaker #3

    On espère. Jamais 203, mais comme on a déjà fait vice-champion de France, on a déjà fait vice-champion tous les deux. Je sais trois fois qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    Cette année, on compte sur nous pour le championnat. D'ailleurs ça a bien commencé cette année avec la première course, le premier meeting qui était au Castelet, où vous gagnez une des deux courses.

  • Speaker #2

    Oui, on a gagné la course 2, on a déjoué la malchance qu'on a historiquement sur le circuit à la maison. Donc super content parce qu'à chaque fois qu'on arrive au Castelet avec Benjamin, on se dit putain, qu'est-ce qui va encore nous arriver ? Et là maintenant, je pense que pour l'année prochaine, on pourra ne plus se le dire.

  • Speaker #3

    Non, c'est sûr que ça n'avait pas... Enfin, on était rapide. Et puis, à partir du samedi où ça compte, il arrivait, comme d'habitude, des malchances. Le capot qui s'ouvre en caïf sur les 10 minutes. Je fais un tour qui est très, très, très sévèrement annulé. Robert aussi. Et au final...

  • Speaker #2

    La mortisseur qui casse.

  • Speaker #3

    La mortisseur qui casse et tout. Et ça reprend comme à chaque fois au Castellet. À chaque fois, il y a un problème comme ça qui sort de nulle part. alors que tout se passe bien. Et bon, on a finalement été reclassé parce qu'il y avait une erreur d'appréciation des commissaires de course sur la course 2. course une on finit sixième ce qui était pas mal en partant 12e avec ce problème de capot fermé bon la deuxième on la gagne bon l'impression que c'était tellement dur parce qu'en plus c'est bien pleuvoir ça s'est mis à sécher on n'a pas le réglage à la fin ça fait jouer à oui

  • Speaker #2

    ouais il faut voir le dernier pour c'est exceptionnel j'étais stressé comme jamais parce que c'est plus stressant de regarder son équipe et donc de regarder ben du bord de la piste que d'être dans la voiture. Donc, au final, je lui ai fait confiance et il nous a montré qu'on pouvait lui faire confiance. Donc, ça a été top. Je veux vraiment jouer sur un film.

  • Speaker #0

    76 millième de seconde. 76 millième de seconde, c'est là des... C'est là des plus petits écarts sur la ligne d'arrivée. C'est ça que j'étais,

  • Speaker #3

    même.

  • Speaker #0

    Oui. Il faut aussi dire qui était le deuxième pilote contre qui tu te battais, c'est Adrien David. Comme je dis, pour danser un tango, il faut être deux. Vraiment, c'était un beau tour.

  • Speaker #2

    C'était dur et on repart deuxième du classement, par trois points, je crois.

  • Speaker #0

    C'est un bon démarrage.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un très bon démarrage.

  • Speaker #2

    D'habitude, on fait beaucoup moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ce que je voulais dire, c'est l'un des meilleurs démarrages que vous ayez fait.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. à part à Monza, mais il y a deux ans on gagne et puis la deuxième on crève, mais elle en finit au moins les deux ans. C'est le meilleur démarrage de saison.

  • Speaker #0

    Donc c'est la bonne.

  • Speaker #3

    Puis c'est vrai qu'Adrien David, pas mal aussi, c'est un bon pilote qui a battu dans toutes les catégories Isaac Hadjar. Donc c'est des pilotes qui ont la vingtaine, vingt-et-un. Isaac Hadjar, on va dire, on approche, moi je l'approche là. Il a battu Bortoletto, il a battu pas mal de pilotes, Colapinto, des pilotes de F2 qui ont gagné des courses. Malheureusement, il était dans la filière alpine, donc il n'a pas pu accéder à la F1 parce que c'était bouché de ce côté-là, depuis que Briator a repris la filière. Ça a été révolutionné et puis il n'a pas eu le volant qu'il aurait mérité. Et bon, ça prouve aussi que ce championnat, ce n'est pas un championnat de gentleman driver, c'est un championnat où il y a de jeunes pilotes qui arrivent. Il y avait le champion du monde de kart, Senna, Van...

  • Speaker #2

    Je pense que ça lui arrive les dires.

  • Speaker #3

    Il y a beaucoup de jeunes pilotes qui débarquent du championnat d'Angleterre de monoplace. C'est un championnat qui prend de l'ampleur. Il y a des jeunes pilotes et c'est bien parce qu'on a de l'expérience.

  • Speaker #2

    Ça fait du prestige. Et aussi la deuxième comparaison, c'est que dans notre team, il y a Grégory Guilvert qui est arrivé avec un autre coéquipier. Il a été, je crois, quatre fois champion de GT entre l'Europe et la France. et on l'a battu donc...

  • Speaker #3

    Et Paul Petit aussi qui a gagné le LMS avec Norman Natho en MP2 donc c'est vraiment un championnat qui prend de l'ampleur avec vraiment des pilotes qui sont de plus en plus jeunes, de plus en plus pros et ça fait plaisir de voir qu'on reste devant et on s'accroche bien aux premières places quoi et au podium.

  • Speaker #0

    Vous êtes quand même pas les vieux du plateau ?

  • Speaker #3

    Un petit peu par rapport au nouveau, nouvelle génération et...

  • Speaker #2

    En toute catégorie on est les vieux, après globalement on est en... encore jeune il ya beaucoup plus vieux que nous mais dans notre catégorie silver donc silver c'est la catégorie des pros et dans la catégorie des pros ont fait partie des mois des plus expérimentés on va dire pour ceux qui ne connaissent pas le gt4 c'est

  • Speaker #0

    des voitures vous roulez sur audi r8 c'est ça il ya des bmw aston martin alpin et georges toyota etc C'est ce genre de voiture-là. Et le prochain meeting, ce sera ce week-end, ce sera à Zandvoort, aux Pays-Bas, 16 au 18 mai. Qu'est-ce que vous pensez faire là-bas ?

  • Speaker #2

    On a l'avantage par rapport à d'autres de le connaître tous les deux, on a déjà roulé là-bas, je pense qu'on est plutôt à l'aise. Il n'y a pas de raison d'avoir de mauvaises surprises. Je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #3

    Non, mais je dis ça parce que j'ai laissé la place à Robert pour répondre parce que c'était notre deuxième course avec la Audi. On avait du mal puisqu'on a mis un an vraiment à comprendre la voiture, bien la développer, trouver les bons réglages. Et le deuxième meeting en 2021 avec l'Audi à Zandvoort était compliqué parce que c'est une piste qui est dans les dunes. Il y a du sable sur la piste, on est au bord de la mer du Nord. C'est un circuit à l'ancienne, avec les murs qui ne sont pas loin.

  • Speaker #2

    Étroite,

  • Speaker #3

    beaucoup de virages rapides.

  • Speaker #2

    King, donc c'est aussi dur d'apprécier comment passer dans ces virages-là, parce que c'est assez nouveau. Mais encore une fois, comme je l'ai dit, on a l'expérience de l'avoir déjà fait une fois. On a un peu galéré la première année. Je pense que cette année, ça devrait être beaucoup plus facile.

  • Speaker #3

    Beaucoup moins difficile plutôt, sans être présent que tu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'appui sur ces voitures ? Non. Ce ne sont pas des voitures à appui ?

  • Speaker #2

    En GT4, il n'y a pas beaucoup d'appui. C'est une voiture qui n'est pas trop aéro. il y en a un petit peu juste à l'arrière il y a un aileron sur l'arrière c'est sûr que si on supprime complètement l'aileron la voiture elle serait complètement inconduisible mais on a pu voir après plusieurs et plusieurs à plusieurs et plusieurs reprises avant changer l'angle de l'aileron ça changeait pas vraiment ni en vitesse de pointe ni en appui sur la voiture T'as pas trop d'incidence ? Pas trop.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, toi Robert, tu viens du rallye. Le rallye, c'est des courses sur route. Qu'est-ce qui t'a fait passer du rallye à la piste ?

  • Speaker #2

    Je ne viens pas directement du rallye. J'ai commencé par le karting. J'ai continué par le circuit en monoplace. Malheureusement, faute de budget, j'ai dû arrêter. J'ai recommencé dix ans plus tard, de nouveau par le karting, on va dire en tant que grand amateur. Puis là, je me suis lancé dans le rallye. Le rallye, j'ai eu une belle carrière, assez sympa au niveau européen. Puis les choses de la vie ont fait que je n'avais plus trop le temps de faire du rallye et peut-être plus les finances de faire ce sport qui est très coûteux. Et après une rencontre avec notre team manager Pascal Destemberg, on a monté un programme, j'ai trouvé Benjamin. Et c'est pour ça que depuis maintenant 9 ans,

  • Speaker #0

    on est ensemble. Et toi Benjamin, t'es passé par quel ?

  • Speaker #3

    Moi j'ai commencé tard. Mes parents sont originaires de Nevers, donc j'étais sur les Grands Prix de France 92, je crois le premier, j'avais 5 ans, j'ai vu Senna rouler, Rost, et j'ai toujours été passionné par le sport auto. Je me levais à 5h du matin pour voir Schumacher, après Senna. J'étais passionné par ça, mais par contre j'ai commencé le karting tard. puisque j'ai suivi mon père qui allait travailler sur la Réunion. Sur l'île de la Réunion, pas trop de karting et tout, j'ai commencé à 14 ans, donc tard, vraiment tard. Et j'ai intégré ensuite, deux ans après avoir commencé le karting, le centre de formation de la Fédération Française du Sport Auto au Mans en 2005. J'ai fait ma première saison de Formule Campus en 2006, où j'ai roulé avec Charles Pic, qui a fait de la F1, Kevin Estre, toute cette génération de pilotes. En 2007, j'ai roulé en Formule Renault avec Jules Bianchi, qui a été champion de France cette année-là. J'ai fait trois années de monoplace, j'ai ensuite roulé en Formule 2, pendant deux saisons. Pareil, j'avais 23-24 ans, c'était compliqué d'aller jusqu'à la F1, c'était assez bouché, compliqué de réunir les budgets, ça devenait inaccessible, j'étais pas dans une filière, donc j'ai basculé sur le GT en 2012. avec championnat du monde de GT3, Porsche Cup et ensuite je suis parti sur le championnat de France de GT3 et le championnat de France de GT3 s'est transformé en championnat de France de GT4 avec une nouvelle catégorie qui s'est créée, beaucoup de voitures et on a roulé ensemble depuis 2017 et on est passé et on a roulé, on est en championnat d'Europe depuis 2021 on a fait 4 saisons en championnat de France pour basculer sur le championnat d'Europe

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait passer d'un championnat à l'autre ? C'est parce qu'on a déjà tout vu dans un championnat ?

  • Speaker #2

    C'est les circuits.

  • Speaker #3

    C'était aussi le championnat de France qui prenait un virage qui favorisait les pro-hams. C'était un professionnel avec un amateur. Il favorisait beaucoup ce format-là. Et nous, on va dire, pilotes pro, on était un peu isolés. On était 4 ou 5 à rouler. Ce n'était pas très excitant, on va dire. Donc on est parti sur le championnat d'Europe qui favorise la catégorie pro. On est 25-30 à peu près à rouler avec un niveau vraiment très performant. Ça a été difficile au début, mais moi je préfère viser le challenge que de faire des courses, on n'est pas beaucoup. Côté pro-âme, ce n'est pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Il y a combien de participants sur le championnat GT4 ?

  • Speaker #2

    Cette année, 42 je crois. 42 participants au Castellet.

  • Speaker #0

    42 voitures.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça fait de belles grilles.

  • Speaker #2

    Ça fait du monde sur la piste, oui. Trouver un tour clair en... en séance d'essai chronométrie, c'est pas simple.

  • Speaker #0

    Oui c'est ça, plus il y a de monde et plus c'est compliqué. En Formule 1 ils sont une vingtaine, déjà ils ont du mal.

  • Speaker #3

    Dernièrement on roulait presque 60 tasses par an, on était 58 ou 59.

  • Speaker #2

    Après la différence qu'il y a entre des pilotes de Formule 1 et notre catégorie, en Formule 1 c'est que des pilotes professionnels qui savent rouler, et malheureusement trop souvent chez nous, en GT4, Euh... Lam... catégorie amateur peut faire rouler des pilotes qui débutent et qui ont des ailes ultra avancées et ces pilotes là ils n'ont pas vraiment l'expérience pas encore le côté physique qui leur permet d'être bien lucide dans la voiture et de tout analyser et regarder les rétros et souvent ces pilotes là peuvent nous gêner sur un tour parce qu'ils sont un peu perdus au milieu de 40 voitures et ils essayent déjà de survivre, donc on va dire que c'est leur cas de leur souci de ne pas le gêner.

  • Speaker #0

    Ce qu'on appelle des chicanes mobiles.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    En dehors de la course, vous avez des activités. Toi, Benjamin, c'est...

  • Speaker #3

    Moi, en fait, on va dire, quand j'ai quitté la monoplace, j'ai voulu entreprendre parce que je savais que ça allait être compliqué de gagner vraiment ma vie, avoir un vrai salaire et pérenniser, on va dire, tout ça. via le sport automobile. Donc j'ai entrepris et j'ai créé mon enseigne de fitness, de salle de sport. Donc on a un réseau aujourd'hui de 14 salles. Et on s'est lancé, là on se lance dans la franchise, on a signé nos premiers franchisés. Et voilà, on a pour ambition d'ouvrir plus d'une centaine de clubs à horizon 2028-2029. Donc bon, c'est un... Je retrouve, on va dire, je retrouve un peu le niveau et l'exigence que... que je cherche de mon début de carrière, on va dire en sport auto en fait. Je retrouve cette exigence parce qu'aujourd'hui on est dans un marché qui est très concurrentiel avec du basic fit, du fitness park, vraiment des gros moyens qui sont mis sur le marché de fitness, un marché qui est en plein essor et on a des gros clubs qui font 1800, 2000 m², donc des grosses structures et il faut mettre on va dire le même niveau d'exigence, c'est vraiment le... Cibler le haut niveau, c'est pareil, c'est la même démarche que j'avais à l'époque en Formule Renault.

  • Speaker #0

    Et les salles que tu as, elles sont partout en France ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. On a des salles qui sont réparties. On en a une à Aix-en-Provence, sur la montée d'Avignon, sur l'ex-cafétéria Casino qui est devenu Intermarché, à côté de la police municipale. Vos auditeurs et nos auditeurs, s'ils veulent venir, ils sont les bienvenus. Et on a aussi des clubs qui sont répartis entre la Corse, l'île de la Réunion, le nord de la France, l'Alsace, la région parisienne. Donc on a un peu pareil que le sport auto en fait. On était dans du set-up quelque part, trouver le réglage. Parce que je voulais vraiment des clubs qui étaient mixtes, qui s'adressaient à tout le monde, qui réunissaient à la fois des clients qui cherchaient le sport santé, la performance et le divertissement. Donc c'est des grosses structures avec un fitness qui correspond à chaque... type de client et pour arriver à cet équilibre qui nous donne aujourd'hui une mixité totale parce qu'on a plus de 50 000 adhérents sur le réseau, on a 50-50 hommes-femmes. Pour arriver à ce résultat, il a fallu faire beaucoup de réglages comme une voiture de course. Je retrouve le plaisir de régler, le plaisir d'aller chercher la performance, de parfois s'angoisser mais d'à fois de surpasser les difficultés. Je suis guidé par cette adrénaline de sportif. Je suis un pilote qui entreprend et pas un chef d'entreprise qui pilote.

  • Speaker #0

    Il y a des similitudes derrière ton bureau comme derrière ton volant.

  • Speaker #3

    Après, ce qui fait la différence, c'est vraiment le temps. C'est-à-dire qu'on va s'entraîner, bien sûr on va courir, on va s'entraîner tous les jours pour la course, mais la course c'est que trois jours. La qualif' c'est dix minutes, une course c'est une heure. Là, la réflexion est permanente. Peut-être un peu moins d'adrénaline, il y a moins de pics. Mais on va dire que c'est sur le long terme, c'est une vraie course d'endurance l'entrepreneuriat en fait. Et ça ne s'arrête jamais en fait, c'est le matin quand on se réveille, mais même on a déjà rêvé de ça et on y pense le soir sans dormant et on re-rêve de ça.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est ça qui est excitant, c'est ce qu'on a connu, le sport de haut niveau et on va dire l'adrénaline. En plus c'est un sport quand même avec du risque, de l'adrénaline. Moi je recherche ça dans ma vie, ce n'est pas forcément évident. Mais voilà, ça aide à développer des projets, on va dire.

  • Speaker #0

    Pour après le risque, quand on est pilote ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #3

    la performance.

  • Speaker #2

    Le risque, à mon niveau, et je pense que Benjamin, c'est pareil, tu m'arrêtes si je dis une bêtise, mais tout est calculé, maîtrisé, il se peut qu'on... C'est une bêtise, mais on ne court pas après le risque. Je pense que le métier de pilote, ce n'est pas quelque chose qui est fait pour les inconscients. Je pense qu'un inconscient, ça ne peut pas fonctionner. Tout est maîtrisé, calculé, réfléchi. Et pour rebondir sur ce que disait Benjamin, la charge mentale, elle est très forte dans les meetings de course, mais très courte. alors que dans l'environnement du travail. Elle est vachement plus diffuse, elle est vachement plus longue, et vachement plus stressante, parce qu'en plus de la performance qu'on se doit à soi-même, on est aussi quand même le garant de nos salariés. On leur paye un salaire à la fin du mois, on nourrit des familles, et la vie de ça, et par rapport à tout ça, on se doit d'être bon, et on se doit de ne pas se manquer, parce que si on se manque, nous, on fait sortir de la route plein de familles donc ça c'est super important et pareil dans dans l'entrepreneuriat il faut pas faire des choses inconsidérées oui il faut prendre de temps en temps des paris impôts audacieux et c'est pareil dans le sport auto mais

  • Speaker #3

    il faut pas faire faut pas aller au casino quoi après je dirais que tu disais pas à ce qu'on court après les risques qui ont cours après la limite par contre c'est un peu la nuance C'est-à-dire qu'on connaît la limite, on essaie de la repousser, mais on en a très très conscience. Et tout à l'heure on parlait en off de Jeddah par exemple, j'ai expliqué que Jeddah par rapport à Pau ou Marrakech, les circuits en ville, il n'y a pas de trottoir, il n'y a pas de rail, et la seule limite c'est le mur. Parce que les vibreurs c'est juste de la peinture et c'est du bitume, et il faut se rapprocher du mur au maximum et on sait où il est le mur. Et on essaie de se rapprocher au plus près en fait, et c'est vraiment cette recherche de la limite. Quand vous faites un bon tour en qualif et que vous faites une pole, c'est vraiment cette adrénaline d'être allé chercher la limite, d'avoir maîtrisé, d'avoir été au maximum des possibilités, du potentiel de la voiture. Et c'est un peu ce que je recherche aussi dans l'entreprise, c'est-à-dire chercher, maximiser un potentiel. C'est vraiment ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Robert, tu disais carrément que l'adrénaline, le stress est plus grand dans l'entrepreneuriat que dans la voiture.

  • Speaker #3

    Je trouve aussi. Oui,

  • Speaker #2

    franchement. vachement plus grand, vachement plus long. Comme dit Benjamin, on a le stress du matin jusqu'au soir. Et le problème, c'est que ce stress-là, on l'embarque avec nous les week-ends de course.

  • Speaker #0

    On reste entrepreneur.

  • Speaker #2

    J'ai souvenir d'un week-end, c'était en Italie, je crois, Benjamin, il arrive une catastrophe, il y a une énorme fuite, une salle de sport complètement inondée. il peut pas faire exception de ça il est obligé de répondre au téléphone il est obligé de se soucier de où va aller sa salle de sport donc on peut pas dire bon écoutez les gars gérer je fais ma course et raccrocher et s'en foutre donc en plus du stress de la course il a le stress de sa salle de sport qui est en péril sous sous des mètres cubes d'eau donc ça c'est vachement difficile donc on va dire que le stress de l'entrepreneuriat on l'a tout le temps le week-end couramment quand je parle avec des amis on dit mais tu coupes jamais en vacances tu coupes pas banon mais on dit mais c'est trop bizarre ça te fait pas chier de ne pas débrancher ben justement non ça me ferait chier de débrancher quoi parce que c'est ma vie quoi le mon entreprise c'est ma vie tout tourne autour de mon entreprise donc je peux pas débrancher je peux pas nier ce qui se passe dans l'entreprise il faut que je sois concerné et que je sois au fait de ce qui se passe. Alors, je mets des process pour que rien ne se rapporte automatiquement et obligatoirement à moi ou à mes associés Stéphane et Jean-Luc. Stéphane qui est mon frère. Mais je veux être justement au courant de ce qui se passe, même en vacances. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'on n'a pas parlé de ton activité. Toi, tu vends des lubrifiants, Racing Lub.

  • Speaker #2

    Alors moi j'ai une société qui s'appelle Lesmo3, qui détient trois sites internet, RacingLube, Lubidiversal et MXLube. C'est une société qui a historiquement été créée par mon frère Stéphane. Je l'ai rejoint en 2015, si je ne dis pas de bêtises. Quand je l'ai rejoint, j'ai senti le potentiel qu'avait cette entreprise-là. Qui s'appelait à l'époque uniquement RacingLube. et je suis allé taper à la porte de jean luc notre troisième associé qui était à cette époque là directeur général de la chocolaterie puricard qui était anciennement mon associé dans une autre activité. Et Jean-Luc m'a rejoint dans cette aventure, et cette aventure n'a fait que grossir jusqu'à maintenant. On est une boîte où on est une trentaine de salariés, et Racing Lube, donc maintenant l'ESMO3, une société qui est spécialisée dans la distribution de produits lubrifiants. avec trois sites internet avec des vendeurs itinérants des vendeurs sédentaires et on distribue une cinquantaine de marques donc on continue à développer notre activité et on a déménagé l'année dernière donc ça aussi ça a été un gros challenge on a déménagé l'espace logistique l'index en provence à saint-remy-de-provence et petit clin d'oeil sympa on a nos entrepôts qui sont pile poil en face du mas ou frédéric mistral aîné parce que mayenne est la ville où est né frédéric mistral il est mal aussi d'ailleurs là bas donc c'est un petit clin d'oeil sympa maintenant qu'on a pu absorber ce déménagement qui a qui a pas été qui a pas été simple on continue à développer notre notre activité et Merci. On espère dans les années à venir un peu révolutionner le système de la distribution des produits lubrifiants et un peu essayer de copier la réussite à l'opneu et à travers leur réussite, essayer de transformer un peu le milieu du lubrifiant et de la vidange automobile et d'essayer d'arriver au même résultat. Je l'espère.

  • Speaker #0

    En gros, il y a des beaux challenges, que ce soit sur la piste ou dans l'entreprise.

  • Speaker #2

    Des challenges très ambitieux.

  • Speaker #0

    Vous êtes ambitieux. C'est bien. Il faut l'être pour être pilote, je pense. D'ailleurs, un autre qui est ambitieux, c'est ton fils, Andy. Andy Consani, qui vient d'être choisi par Mercedes pour faire partie du vivier de pilote. Tu dois être un père très fier.

  • Speaker #2

    très fier mais malheureusement ça rajoute encore plus de stress en fait ça c'est ma troisième brique c'est pour ça que j'ai pas d'enfant c'est beaucoup de stress et beaucoup de fierté parce que ce qu'il a fait bien entendu je l'ai aidé parce que sans moi il aurait pas pu faire tout ça mais sans son talent il en serait certainement pas là il a beaucoup de temps. talent et maintenant c'est à moi mon entourage de l'aider au mieux de le couvait au mieux et et de le faire évoluer grâce grâce à ce soutien de mercedes pour arriver on va dire au meilleur résultat le meilleur résultat je sais pas lequel ça peut être mais le meilleur résultat on va dire c'est le résultat où il sera le plus épanoui où il aura du bonheur à faire ce qu'il fait tous les jours

  • Speaker #0

    il a quel âge ?

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #0

    C'est jeune mais il est dans la même filière que Hamilton, que Anthony Lee.

  • Speaker #2

    Cette filière c'est Anthony Lee ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Mais après avant d'arriver au même succès d'Anthony Lee, il peut y avoir beaucoup de désillusions parce que le chemin il est très compliqué, il est très long, il n'y a pas que Andy sur ce chemin là, il y a beaucoup de Tréhond sur le même chemin. et il ne faut pas perdre de vue où il veut aller et c'est ça qui est très compliqué parce qu'il y a le stress de la piste, il y a le stress du résultat, il y a le stress de... pas le stress mais on va dire ça reste un petit garçon, il faut ménager le résultat sportif là où tu veux aller. Sans perdre de vue que tu dois grandir un peu normalement, même si c'est complètement anormal ce qu'il fait, parce que depuis qu'il a 14 ans et demi, il vit tout seul au Mans.

  • Speaker #0

    Il a une voiture sans permis alors que je m'étais juré de jamais lui acheter une voiture sans permis. Il se fait avancer tout seul, il vit tout seul. Donc là aussi, c'est beaucoup de stress parce que quand on entend tout ce qui peut se passer dans les villes, dans les rues, des agressions, de tout ça, laisser partir son fils tout seul à 800 kilomètres, c'est un peu fou. Mais c'est justement parce que je l'aime et que je crois à son potentiel que je le fais. Alors là aussi. Encore une fois, c'est du stress. C'est du stress de le voir en piste. C'est du stress de le voir tout seul. C'est du stress de ne pas l'accompagner au quotidien, même s'il y a des moyens de communication maintenant qui nous permettent d'être à côté, de le surveiller. Il y a de la géologue, il y a plein de choses. Mais on n'est pas là. On ne prend pas le petit déjeuner avec lui. On ne va pas lui faire un bisou le soir sur la tête quand il se couche ou pareil le matin quand on se réveille. Donc c'est stressant. aussi. Souvent, ça me fait culpabiliser aussi. Je me dis, s'il lui arrive quelque chose, je m'en voudrais toujours. Mais bon, c'est comme ça. Je lui fais confiance et j'espère qu'on va arriver à quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    On va suivre ça. On va suivre ça avec plaisir. Pour revenir maintenant sur Aix-en-Provence, est-ce que vous avez l'impression... Quand vous êtes sur la piste, que vous représentez cette ville d'Aix-en-Provence, vous représentez la France, vous représentez quelque chose, ou vous courez vraiment pour vous ?

  • Speaker #0

    Moi, honnêtement, je n'avais pas cette sensation-là. Je l'ai eue à partir du moment où on a eu un petit mot sympa de Madame Joissin. Et honnêtement, ce mot-là, ça m'a... Je ne suis pas très impliqué dans la vie politique, je ne suis pas très réseau. Mon associé Jean-Luc, il est très réseau, il est très proche de tout ça. Benjamin, il est très politique. Depuis qu'on se connaît, il a toujours eu au fond de lui des convictions politiques que je n'ai pas, ou en tout cas que je n'ai jamais mis comme ça sur une table, parce que c'est quelque chose qui n'est pas très important pour moi, en tout cas pas très palpable. mais après avoir eu ce petit message je me dis bon bah derrière nous quand même il ya des gens qui nous soutiennent au delà de notre famille de nos amis de nos sponsors il ya peut-être toute une ville qui derrière tout ça derrière notre aventure on nous soutient donc depuis ce petit message sympa sur les réseaux ouais je pense qu'on représente aix en provence oui non là

  • Speaker #2

    Non, pour rebondir sur ce que dit Robert, moi depuis toujours, j'ai une grande fierté de mon pays, de son histoire, de ses valeurs, depuis vers Saint-Gétorix jusqu'à aujourd'hui quelque part. Et moi je me sens, ma première responsabilité c'est de suivre tout cet héritage, toute cette histoire, être à la hauteur de toutes ces générations. C'est pas évident aujourd'hui parce qu'on est dans un pays qui décline, on peut dire ce qu'on veut, mais on n'est pas au summum de la gloire en ce moment de l'histoire mondiale. Mais j'ai toujours eu, mon casque il a toujours été bleu, blanc, rouge. Là je l'ai fait évoluer de mon design initial du bleu, blanc, rouge avec le coq que j'ai derrière et tout. Que j'avais derrière, je l'ai fait dériver sur les couleurs de Jules qui était mon ami et qui n'est plus là. Et c'est important aussi qu'il y ait toujours ces couleurs, qu'ils soient sur les circuits et qu'on transmette cette histoire. Et les valeurs de Jules aussi.

  • Speaker #1

    Jules Bianchi.

  • Speaker #2

    Bianchi qui nous a évoqués. Moi je pense toujours à lui et on pense toujours à lui puisqu'on était amis avec Robert et Stéphane et toute la bande qu'on était. Mais voilà, j'ai toujours porté le bleu blanc rouge, j'ai toujours chanté la marseillaise. À Jeddah, j'ai eu, on va dire, j'ai contacté le consul de France à Jeddah, en Arabie Saoudite. pour qu'il vienne voir la course, il est venu. C'était une fierté de faire retentir la Marseillaise en Arabie Saoudite dans la première course de GT de l'histoire d'un pays qui est en train d'émerger, qui est en train de montrer toute la puissance. Ça a été un voyage impressionnant. J'étais assez fier de chanter la Marseillaise devant un peuple qui découvre des nouvelles valeurs, qui s'ouvre au monde. Je crois vraiment côté universel de la France et Aix-en-Provence, on est quelque part, moi je suis beaucoup attaché à la vie de la cité. Quand Robert parle de politique, moi c'est au sens de la vie de la cité, au sens grec et noble du terme, on va dire. La politique aérie, c'est la politique des valeurs, et des gens qui font la ville, la ville qui fait les gens, ce qu'on disait tout à l'heure aussi. Et Aix, c'est une ville qui est assez incroyable parce qu'elle a une histoire, elle a une identité. On va dire que son premier magistrat, Madame le maire, elle puisse, qu'elle nous ait écrit ce mot de félicitation, moi ça m'a touché personnellement aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que Aix-Soix, en fait, c'est une départ de naissance. Toi Robert, tu es né à Aix, tu es un vrai Aix-Soix, tu es le seul Aix-Soix de nous trois, du coup. Tu es attaché à cette ville ?

  • Speaker #0

    Clairement, je suis né à Aix. J'ai fait CP3 au Sacré-Cœur. J'ai travaillé au Mistral en tant que serveur. J'ai beaucoup d'amis sur Aix, beaucoup d'attaches.

  • Speaker #1

    Je sens qu'il y a des histoires.

  • Speaker #0

    Histoire au Mistral, c'est assez normal. Non, tu sais, quand je me promène dans Aix... Alors, avec la vieillesse, j'ai du mal, malheureusement, à me souvenir des prénoms de tout le monde. Sauf que j'ai un surnom, c'est Bob. On me connaît beaucoup comme ça, c'est Alexandre Vance. Et quand je suis avec des gens, que je me pointe avec des gens sur X, je leur dis toujours, dis direct ton prénom parce que je vais certainement faire la bise à quelqu'un. Je ne me rappelle plus son prénom. Donc, ne me mets pas dans une situation où je vais devoir...

  • Speaker #1

    Faire les présentations.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus comment tu t'appelles, désolé. Ouais, quand je me promène dans Hex, et c'est de plus en plus rare parce qu'avec nos boîtes, on n'a pas le temps d'aller papillonner, d'aller faire les boutiques. Mais quand je me promène encore sur Hex, je m'aperçois que je connais beaucoup de monde et que peut-être dans 10 ans, je pourrais faire de la politique aussi. Pourquoi pas ? Et toi,

  • Speaker #1

    tu n'es pas XOI ?

  • Speaker #2

    Je ne suis pas d'adoption, je suis né dans le sud de la France.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est Robert qui t'a fait aimer ex ?

  • Speaker #2

    Si je peux arriver, on ne connaissait pas à l'époque. Je suis arrivé en 2010. Donc moi, je suis né dans le sud de la France. J'ai vécu à La Réunion. J'ai beaucoup suivi mon père, qu'on déménageait pas mal par rapport à ses affaires. Donc je n'ai pas un attachement viscéral à un endroit, puisque j'ai toujours bougé, toujours déménagé. Mis à part peut-être Nevers, parce que Nevers, c'est mes origines. Je n'y ai jamais vécu, mais on retourne toujours. C'est la terre de... nos ancêtres on va dire donc attachés à la Nièvre et à Nevers et mais Hex ça fait depuis 2010 que j'y suis et c'est vrai qu'aujourd'hui je me verrais pas aller dans une autre ville en France parce qu'il y a une qualité de vie, il y a une histoire. Bon ce côté de ville du 18e j'aime beaucoup le 18e siècle voire le 17e quartier mazarin quand on se retrouve c'est un peu le marais de Hex. En fait c'est une ville qui est assez grande on a tout mais c'est une ville aussi humaine avec différents quartiers. C'est assez rare dans une ville de cette taille d'avoir différents quartiers, différentes identités, entre le quartier Mazarin, le quartier des Remparts, le cours Mirabeau. Il y a plein de petites ruelles, on se croit dans une ville un peu italienne. On l'appelle la Florence Provençale. Oui, et puis j'adore Florence, j'adore l'Italie. Et ce côté-là, quelque part, je suis toujours content, je bouge beaucoup par mon activité, je suis toujours content de retourner en ville, tout simplement. C'est un plaisir que j'ai toujours, de me promener sur le cours Mirabeau. d'aller me promener dans les ruelles, d'aller faire les boutiques, de voir la cathédrale, de voir la mairie, de voir la place des quatre dauphins, de voir tous ces endroits-là qui, voilà, on y est attaché, ses couleurs, son ambiance, ses marchés, ses cafés, ses fontaines, nos amis, évidemment, bien sûr, bien sûr, bien sûr. Mais du coup,

  • Speaker #1

    tu m'amènes tranquillement vers la dernière question, la question rituelle que je pose à la fin de ce podcast, c'est quel est votre endroit préféré d'Aix-en-Provence ?

  • Speaker #0

    vous deviez en choisir un non j'ai pas vraiment d'endroits préférés on va dire que le quartier mazarin il est pas mal que le cours mirabeau en fait je suis bien dans l'exemple dans tout aix en provence je suis je suis je suis très à l'aise et en fait c'est je sais pas si toi en tant que toulonais tu as connu ça mais J'ai connu moi à l'époque une forte rivalité entre Aix et Marseille. Et les Marseillais n'aimaient pas les Aixois, les Aixois n'aimaient pas les Marseillais.

  • Speaker #1

    Ça existe encore.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression un peu moins. Et ça je l'ai vraiment ressenti à l'époque. Et c'était fort à l'époque, c'était vraiment un climat fort. Les Marseillais on ne les voyait jamais sur Aix, les Aixois on ne les voyait jamais à Marseille. Maintenant ça a un peu changé. il y a toujours un peu ça mais beaucoup moins fort qu'à l'époque mais si tu veux par exemple moi quand je dois la marseille j'ai la boule au ventre je dis pas que je n'aime pas marseille Tu vois, je suis moins à l'aise, il y a plus de bouchons, il y a une population qui est moins agréable.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Quand Benjamin disait « la vie fait les gens » , Marseille a fait des gens qui sont peut-être trop éloignés d'Aix-en-Provence. Vu que je fais partie des gens d'Aix-en-Provence, quand j'arrive à Marseille, je suis un peu, pas perdu, mais déboussolé. Il faut faire un reset un peu.

  • Speaker #1

    Il faut se réadapter.

  • Speaker #0

    donc donc tu restes dans la rivalité quelque part tu es l'ancien génération qui est attaché à cette rivalité tu pas dans la rivalité mais je suis très à l'aise avec son province dans tous les lieux d'aix-en-provence dans tous les quartiers d'aix-en-provence et en effet dès que je sors de ma zone de confort donc dès que le sort d'aix-en-provence c'est plus difficile d'accord

  • Speaker #2

    Je finirais sur Aix, mais j'aime Marseille, j'aime son côté Marseille rebelle. Hier, je suis abonné au Virage, j'étais au Virage Sud. Hier, toujours ce mélange, ces couleurs, une ville cosmopolite où on voit le Pape. Ça peut paraître, c'est le seul peut-être club au monde où il y a eu un hommage aussi important sur le Pape. Cette phrase, en plus du Pape, « Je ne viens pas en France, je viens à Marseille » , j'adore ce côté provocateur, rébellion. Aix, ce n'est pas pareil. Aix, on va dire, c'est... C'est vrai qu'il y a un bruit, c'est accidenté, tout est accidenté. C'est une ville qui est presque à l'opposé de Aix, qui est une douceur de vivre à l'italienne. Je dirais les endroits, c'est un peu comme les villes italiennes. Moi j'adore Venise, je suis passionné par Venise aussi. On me dirait quel est ton endroit préféré de Venise ? Je dirais ça dépend des saisons. Et Aix, je dirais peut-être l'hiver. J'aime bien avoir la cathédrale, ce côté... Voilà un peu à la fin de la journée, les reflets de la lumière d'hiver sur la cathédrale, elle est magnifique. Le printemps, le printemps, j'aime bien, on verra la place des quatre dauphins, j'aime bien cet endroit-là, les beaux jours arrivent. L'été, je dirais le cour mirabeau, parce qu'on ne veut pas aller trop loin, il fait trop chaud, on va tout de suite sur le cour mirabeau sans trop réfléchir. Il y a l'ombre, il y a les brumisateurs. Et pour finir, l'automne, j'aime bien les couleurs d'automne, en haut du cours, vers la statue du roi René, là on voit tout ce côté. On voit les couleurs changer. Je dirais que la ville se vit à quatre saisons. J'aime vraiment les quatre saisons à Aix. Un peu comme à Venise.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel. Je me suis tombé sur un amoureux d'Aix-en-Provence. En tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. On va suivre avec attention cette saison de GT4 European Series. On vous souhaite tout le meilleur.

  • Speaker #2

    C'est gentil. Merci beaucoup Noé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et voilà, c'est ainsi que s'achève cet épisode des gens d'Aix. Et je remercie Benjamin Larrich et Robert Consagny de m'avoir reçu et d'avoir accepté cette interview. Je vous recommande pour ma part, en attendant la prochaine course, d'aller voir la vidéo du dernier tour de la course du Paul Ricard qui était exaltant. Robert et Benjamin seront au volant de leur voiture ce week-end pour la deuxième manche du championnat à Zandvoort au Pays-Bas. Et nous serons bien sûr derrière eux et leur souhaitons la victoire. et nous continuerons à les suivre toute la saison. Ce podcast est une initiative personnelle, bénévole et indépendante et le meilleur moyen de m'aider à le faire connaître et durer, c'est d'en parler autour de vous. Vous pouvez aussi liker et commenter sur les plateformes Apple Podcasts, Deezer ou Spotify afin de lui donner de la visibilité et de le faire connaître au plus grand nombre en remontant dans les propositions. Pour ma part, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'ici ce podcast et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode des Jean d'Aix. avec un invité qui, je suis sûr, va faire parler les Aixois.

Description

Dans cet épisode de Les Gens d'Aix, Frédéric Paul reçoit deux pilotes automobiles qui vont nous détailler leur parcours de passionnés et partager avec nous leur attachement à Aix-en-Provence.

Nous explorons aussi le monde du sport automobile, avec un focus sur les expériences de chacun dans le domaine du GT4 European Series. L'épisode dévoile les valeurs qui les animent, leur vision du sport et de la compétition, mais aussi les liens entre leur passion pour la course et leur fierté d'être Aixois.

Robert Consani, un Aixois pur et dur, nous parle de son enfance à Aix-en-Provence et de ses racines profondes dans la ville. Benjamin Lariche, quant à lui, nous livre son regard extérieur et son amour pour la ville, après s'y être installé en 2010.

Cet épisode nous invite à une balade à travers Aix-en-Provence, à la découverte des lieux, des saisons, et des émotions que cette ville inspire à ses habitants, tout en entrelaçant le sport automobile comme un fil conducteur. Une conversation riche, sincère et pleine d'énergie, à ne pas manquer !
Bonne écoute !


www.levisibleestinvisible.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Frédéric Paul, guide conférencier et créateur des visites Le Visible et Invisible à Aix et en Provence. Vous me connaissez comme guide dans les rues d'Aix et d'autres villes provençales que j'aime faire découvrir à mes visiteurs afin de leur montrer les détails que l'on croise mais que... l'on ne regarde pas. Ce métier me permet de rencontrer des gens de tout horizon et j'ai eu envie de donner la parole à certains. C'est ainsi qu'est née l'idée de ces interviews. Bienvenue dans le podcast Légendex, le podcast qui fait parler les Aixois. Ce podcast se veut une galerie de portraits d'Aixois plus ou moins connus, qu'ils soient vivants ou morts, qu'ils soient artistes, sportifs, entrepreneurs, politiques ou simples citoyens. Ils auront tous une place. dans les gens d'Aix. Et pour ce sixième épisode de la saison 2, j'ai décidé de me rapprocher d'un milieu que je connais bien et qui me passionne, le milieu du sport automobile. Le sport automobile fait partie du patrimoine français. Le premier Grand Prix de l'histoire s'est déroulé en France et d'ailleurs l'appellation Grand Prix a été reprise en anglais. La Provence a de nombreux circuits. Le Paul Ricard du Castellet est le plus connu et se visite Il y a aussi un circuit à proximité d'Aix-en-Provence, le circuit du Grand Sambuc à Vauvenargues. Le sport automobile à Aix, c'est aussi la course de côte de Saint-Antonin-sur-Bayon qui avait lieu le jeudi de l'ascension jusqu'en 1997. C'est un milieu particulier et très technique et j'ai pu aller à la rencontre de deux pilotes Aixois, Robert Consagny et Benjamin Lariche. Oui, deux invités pour le prix d'un. Pourquoi ? Parce qu'ils courent. ensemble sur la même voiture et font équipe sur des circuits européens en championnat GT4 European Series. Ils ont été vice-champions les deux dernières années et ont bien démarré cette saison, car après le premier meeting de deux courses qui a eu lieu mi-avril au circuit Paul Ricard du Castellet dans le Var, ils sont deuxièmes du classement général. En dehors de l'Audi R8 qu'ils partagent sur les pistes, ils sont tous deux entrepreneurs dans des milieux différents. Attachez vos ceintures, nous prenons la piste avec Benjamin. et Robert pour une interview sur les chapeaux de roue. Bonjour Robert,

  • Speaker #0

    bonjour Benjamin. Bonjour. Merci de me recevoir. C'est la première fois que j'ai deux invités sur ce podcast, mais c'est normal parce que vous partagez la même voiture. Vous courez ensemble en GT4 European Series, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça. On est un binôme maintenant depuis de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps ?

  • Speaker #3

    On roule ensemble depuis 2017. Je compte 8e saison, 9e saison même.

  • Speaker #0

    Vous êtes un vieux couple en saison.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Il fait des coups, parce qu'en GT4, les courses sont à deux pilotes avec un changement au milieu, c'est ça ?

  • Speaker #3

    C'est ça, on a des courses d'une heure avec un changement de pilote entre la 25e et 35e minute. C'est obligatoire, on ne peut pas s'arrêter avant, on ne peut pas s'arrêter après. Et on va dire qu'il y a six circuits différents dans le championnat avec deux courses par week-end. Donc au final, il y a douze courses sur six circuits différents. qui font le classement général et qui font le champion et le vice-champion. Comme ça fait deux fois d'affilée qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, vous avez été vice-champion deux fois d'affilée, donc cette année c'est la bonne ?

  • Speaker #3

    On espère. Jamais 203, mais comme on a déjà fait vice-champion de France, on a déjà fait vice-champion tous les deux. Je sais trois fois qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    Cette année, on compte sur nous pour le championnat. D'ailleurs ça a bien commencé cette année avec la première course, le premier meeting qui était au Castelet, où vous gagnez une des deux courses.

  • Speaker #2

    Oui, on a gagné la course 2, on a déjoué la malchance qu'on a historiquement sur le circuit à la maison. Donc super content parce qu'à chaque fois qu'on arrive au Castelet avec Benjamin, on se dit putain, qu'est-ce qui va encore nous arriver ? Et là maintenant, je pense que pour l'année prochaine, on pourra ne plus se le dire.

  • Speaker #3

    Non, c'est sûr que ça n'avait pas... Enfin, on était rapide. Et puis, à partir du samedi où ça compte, il arrivait, comme d'habitude, des malchances. Le capot qui s'ouvre en caïf sur les 10 minutes. Je fais un tour qui est très, très, très sévèrement annulé. Robert aussi. Et au final...

  • Speaker #2

    La mortisseur qui casse.

  • Speaker #3

    La mortisseur qui casse et tout. Et ça reprend comme à chaque fois au Castellet. À chaque fois, il y a un problème comme ça qui sort de nulle part. alors que tout se passe bien. Et bon, on a finalement été reclassé parce qu'il y avait une erreur d'appréciation des commissaires de course sur la course 2. course une on finit sixième ce qui était pas mal en partant 12e avec ce problème de capot fermé bon la deuxième on la gagne bon l'impression que c'était tellement dur parce qu'en plus c'est bien pleuvoir ça s'est mis à sécher on n'a pas le réglage à la fin ça fait jouer à oui

  • Speaker #2

    ouais il faut voir le dernier pour c'est exceptionnel j'étais stressé comme jamais parce que c'est plus stressant de regarder son équipe et donc de regarder ben du bord de la piste que d'être dans la voiture. Donc, au final, je lui ai fait confiance et il nous a montré qu'on pouvait lui faire confiance. Donc, ça a été top. Je veux vraiment jouer sur un film.

  • Speaker #0

    76 millième de seconde. 76 millième de seconde, c'est là des... C'est là des plus petits écarts sur la ligne d'arrivée. C'est ça que j'étais,

  • Speaker #3

    même.

  • Speaker #0

    Oui. Il faut aussi dire qui était le deuxième pilote contre qui tu te battais, c'est Adrien David. Comme je dis, pour danser un tango, il faut être deux. Vraiment, c'était un beau tour.

  • Speaker #2

    C'était dur et on repart deuxième du classement, par trois points, je crois.

  • Speaker #0

    C'est un bon démarrage.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un très bon démarrage.

  • Speaker #2

    D'habitude, on fait beaucoup moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ce que je voulais dire, c'est l'un des meilleurs démarrages que vous ayez fait.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. à part à Monza, mais il y a deux ans on gagne et puis la deuxième on crève, mais elle en finit au moins les deux ans. C'est le meilleur démarrage de saison.

  • Speaker #0

    Donc c'est la bonne.

  • Speaker #3

    Puis c'est vrai qu'Adrien David, pas mal aussi, c'est un bon pilote qui a battu dans toutes les catégories Isaac Hadjar. Donc c'est des pilotes qui ont la vingtaine, vingt-et-un. Isaac Hadjar, on va dire, on approche, moi je l'approche là. Il a battu Bortoletto, il a battu pas mal de pilotes, Colapinto, des pilotes de F2 qui ont gagné des courses. Malheureusement, il était dans la filière alpine, donc il n'a pas pu accéder à la F1 parce que c'était bouché de ce côté-là, depuis que Briator a repris la filière. Ça a été révolutionné et puis il n'a pas eu le volant qu'il aurait mérité. Et bon, ça prouve aussi que ce championnat, ce n'est pas un championnat de gentleman driver, c'est un championnat où il y a de jeunes pilotes qui arrivent. Il y avait le champion du monde de kart, Senna, Van...

  • Speaker #2

    Je pense que ça lui arrive les dires.

  • Speaker #3

    Il y a beaucoup de jeunes pilotes qui débarquent du championnat d'Angleterre de monoplace. C'est un championnat qui prend de l'ampleur. Il y a des jeunes pilotes et c'est bien parce qu'on a de l'expérience.

  • Speaker #2

    Ça fait du prestige. Et aussi la deuxième comparaison, c'est que dans notre team, il y a Grégory Guilvert qui est arrivé avec un autre coéquipier. Il a été, je crois, quatre fois champion de GT entre l'Europe et la France. et on l'a battu donc...

  • Speaker #3

    Et Paul Petit aussi qui a gagné le LMS avec Norman Natho en MP2 donc c'est vraiment un championnat qui prend de l'ampleur avec vraiment des pilotes qui sont de plus en plus jeunes, de plus en plus pros et ça fait plaisir de voir qu'on reste devant et on s'accroche bien aux premières places quoi et au podium.

  • Speaker #0

    Vous êtes quand même pas les vieux du plateau ?

  • Speaker #3

    Un petit peu par rapport au nouveau, nouvelle génération et...

  • Speaker #2

    En toute catégorie on est les vieux, après globalement on est en... encore jeune il ya beaucoup plus vieux que nous mais dans notre catégorie silver donc silver c'est la catégorie des pros et dans la catégorie des pros ont fait partie des mois des plus expérimentés on va dire pour ceux qui ne connaissent pas le gt4 c'est

  • Speaker #0

    des voitures vous roulez sur audi r8 c'est ça il ya des bmw aston martin alpin et georges toyota etc C'est ce genre de voiture-là. Et le prochain meeting, ce sera ce week-end, ce sera à Zandvoort, aux Pays-Bas, 16 au 18 mai. Qu'est-ce que vous pensez faire là-bas ?

  • Speaker #2

    On a l'avantage par rapport à d'autres de le connaître tous les deux, on a déjà roulé là-bas, je pense qu'on est plutôt à l'aise. Il n'y a pas de raison d'avoir de mauvaises surprises. Je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #3

    Non, mais je dis ça parce que j'ai laissé la place à Robert pour répondre parce que c'était notre deuxième course avec la Audi. On avait du mal puisqu'on a mis un an vraiment à comprendre la voiture, bien la développer, trouver les bons réglages. Et le deuxième meeting en 2021 avec l'Audi à Zandvoort était compliqué parce que c'est une piste qui est dans les dunes. Il y a du sable sur la piste, on est au bord de la mer du Nord. C'est un circuit à l'ancienne, avec les murs qui ne sont pas loin.

  • Speaker #2

    Étroite,

  • Speaker #3

    beaucoup de virages rapides.

  • Speaker #2

    King, donc c'est aussi dur d'apprécier comment passer dans ces virages-là, parce que c'est assez nouveau. Mais encore une fois, comme je l'ai dit, on a l'expérience de l'avoir déjà fait une fois. On a un peu galéré la première année. Je pense que cette année, ça devrait être beaucoup plus facile.

  • Speaker #3

    Beaucoup moins difficile plutôt, sans être présent que tu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'appui sur ces voitures ? Non. Ce ne sont pas des voitures à appui ?

  • Speaker #2

    En GT4, il n'y a pas beaucoup d'appui. C'est une voiture qui n'est pas trop aéro. il y en a un petit peu juste à l'arrière il y a un aileron sur l'arrière c'est sûr que si on supprime complètement l'aileron la voiture elle serait complètement inconduisible mais on a pu voir après plusieurs et plusieurs à plusieurs et plusieurs reprises avant changer l'angle de l'aileron ça changeait pas vraiment ni en vitesse de pointe ni en appui sur la voiture T'as pas trop d'incidence ? Pas trop.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, toi Robert, tu viens du rallye. Le rallye, c'est des courses sur route. Qu'est-ce qui t'a fait passer du rallye à la piste ?

  • Speaker #2

    Je ne viens pas directement du rallye. J'ai commencé par le karting. J'ai continué par le circuit en monoplace. Malheureusement, faute de budget, j'ai dû arrêter. J'ai recommencé dix ans plus tard, de nouveau par le karting, on va dire en tant que grand amateur. Puis là, je me suis lancé dans le rallye. Le rallye, j'ai eu une belle carrière, assez sympa au niveau européen. Puis les choses de la vie ont fait que je n'avais plus trop le temps de faire du rallye et peut-être plus les finances de faire ce sport qui est très coûteux. Et après une rencontre avec notre team manager Pascal Destemberg, on a monté un programme, j'ai trouvé Benjamin. Et c'est pour ça que depuis maintenant 9 ans,

  • Speaker #0

    on est ensemble. Et toi Benjamin, t'es passé par quel ?

  • Speaker #3

    Moi j'ai commencé tard. Mes parents sont originaires de Nevers, donc j'étais sur les Grands Prix de France 92, je crois le premier, j'avais 5 ans, j'ai vu Senna rouler, Rost, et j'ai toujours été passionné par le sport auto. Je me levais à 5h du matin pour voir Schumacher, après Senna. J'étais passionné par ça, mais par contre j'ai commencé le karting tard. puisque j'ai suivi mon père qui allait travailler sur la Réunion. Sur l'île de la Réunion, pas trop de karting et tout, j'ai commencé à 14 ans, donc tard, vraiment tard. Et j'ai intégré ensuite, deux ans après avoir commencé le karting, le centre de formation de la Fédération Française du Sport Auto au Mans en 2005. J'ai fait ma première saison de Formule Campus en 2006, où j'ai roulé avec Charles Pic, qui a fait de la F1, Kevin Estre, toute cette génération de pilotes. En 2007, j'ai roulé en Formule Renault avec Jules Bianchi, qui a été champion de France cette année-là. J'ai fait trois années de monoplace, j'ai ensuite roulé en Formule 2, pendant deux saisons. Pareil, j'avais 23-24 ans, c'était compliqué d'aller jusqu'à la F1, c'était assez bouché, compliqué de réunir les budgets, ça devenait inaccessible, j'étais pas dans une filière, donc j'ai basculé sur le GT en 2012. avec championnat du monde de GT3, Porsche Cup et ensuite je suis parti sur le championnat de France de GT3 et le championnat de France de GT3 s'est transformé en championnat de France de GT4 avec une nouvelle catégorie qui s'est créée, beaucoup de voitures et on a roulé ensemble depuis 2017 et on est passé et on a roulé, on est en championnat d'Europe depuis 2021 on a fait 4 saisons en championnat de France pour basculer sur le championnat d'Europe

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait passer d'un championnat à l'autre ? C'est parce qu'on a déjà tout vu dans un championnat ?

  • Speaker #2

    C'est les circuits.

  • Speaker #3

    C'était aussi le championnat de France qui prenait un virage qui favorisait les pro-hams. C'était un professionnel avec un amateur. Il favorisait beaucoup ce format-là. Et nous, on va dire, pilotes pro, on était un peu isolés. On était 4 ou 5 à rouler. Ce n'était pas très excitant, on va dire. Donc on est parti sur le championnat d'Europe qui favorise la catégorie pro. On est 25-30 à peu près à rouler avec un niveau vraiment très performant. Ça a été difficile au début, mais moi je préfère viser le challenge que de faire des courses, on n'est pas beaucoup. Côté pro-âme, ce n'est pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Il y a combien de participants sur le championnat GT4 ?

  • Speaker #2

    Cette année, 42 je crois. 42 participants au Castellet.

  • Speaker #0

    42 voitures.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça fait de belles grilles.

  • Speaker #2

    Ça fait du monde sur la piste, oui. Trouver un tour clair en... en séance d'essai chronométrie, c'est pas simple.

  • Speaker #0

    Oui c'est ça, plus il y a de monde et plus c'est compliqué. En Formule 1 ils sont une vingtaine, déjà ils ont du mal.

  • Speaker #3

    Dernièrement on roulait presque 60 tasses par an, on était 58 ou 59.

  • Speaker #2

    Après la différence qu'il y a entre des pilotes de Formule 1 et notre catégorie, en Formule 1 c'est que des pilotes professionnels qui savent rouler, et malheureusement trop souvent chez nous, en GT4, Euh... Lam... catégorie amateur peut faire rouler des pilotes qui débutent et qui ont des ailes ultra avancées et ces pilotes là ils n'ont pas vraiment l'expérience pas encore le côté physique qui leur permet d'être bien lucide dans la voiture et de tout analyser et regarder les rétros et souvent ces pilotes là peuvent nous gêner sur un tour parce qu'ils sont un peu perdus au milieu de 40 voitures et ils essayent déjà de survivre, donc on va dire que c'est leur cas de leur souci de ne pas le gêner.

  • Speaker #0

    Ce qu'on appelle des chicanes mobiles.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    En dehors de la course, vous avez des activités. Toi, Benjamin, c'est...

  • Speaker #3

    Moi, en fait, on va dire, quand j'ai quitté la monoplace, j'ai voulu entreprendre parce que je savais que ça allait être compliqué de gagner vraiment ma vie, avoir un vrai salaire et pérenniser, on va dire, tout ça. via le sport automobile. Donc j'ai entrepris et j'ai créé mon enseigne de fitness, de salle de sport. Donc on a un réseau aujourd'hui de 14 salles. Et on s'est lancé, là on se lance dans la franchise, on a signé nos premiers franchisés. Et voilà, on a pour ambition d'ouvrir plus d'une centaine de clubs à horizon 2028-2029. Donc bon, c'est un... Je retrouve, on va dire, je retrouve un peu le niveau et l'exigence que... que je cherche de mon début de carrière, on va dire en sport auto en fait. Je retrouve cette exigence parce qu'aujourd'hui on est dans un marché qui est très concurrentiel avec du basic fit, du fitness park, vraiment des gros moyens qui sont mis sur le marché de fitness, un marché qui est en plein essor et on a des gros clubs qui font 1800, 2000 m², donc des grosses structures et il faut mettre on va dire le même niveau d'exigence, c'est vraiment le... Cibler le haut niveau, c'est pareil, c'est la même démarche que j'avais à l'époque en Formule Renault.

  • Speaker #0

    Et les salles que tu as, elles sont partout en France ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. On a des salles qui sont réparties. On en a une à Aix-en-Provence, sur la montée d'Avignon, sur l'ex-cafétéria Casino qui est devenu Intermarché, à côté de la police municipale. Vos auditeurs et nos auditeurs, s'ils veulent venir, ils sont les bienvenus. Et on a aussi des clubs qui sont répartis entre la Corse, l'île de la Réunion, le nord de la France, l'Alsace, la région parisienne. Donc on a un peu pareil que le sport auto en fait. On était dans du set-up quelque part, trouver le réglage. Parce que je voulais vraiment des clubs qui étaient mixtes, qui s'adressaient à tout le monde, qui réunissaient à la fois des clients qui cherchaient le sport santé, la performance et le divertissement. Donc c'est des grosses structures avec un fitness qui correspond à chaque... type de client et pour arriver à cet équilibre qui nous donne aujourd'hui une mixité totale parce qu'on a plus de 50 000 adhérents sur le réseau, on a 50-50 hommes-femmes. Pour arriver à ce résultat, il a fallu faire beaucoup de réglages comme une voiture de course. Je retrouve le plaisir de régler, le plaisir d'aller chercher la performance, de parfois s'angoisser mais d'à fois de surpasser les difficultés. Je suis guidé par cette adrénaline de sportif. Je suis un pilote qui entreprend et pas un chef d'entreprise qui pilote.

  • Speaker #0

    Il y a des similitudes derrière ton bureau comme derrière ton volant.

  • Speaker #3

    Après, ce qui fait la différence, c'est vraiment le temps. C'est-à-dire qu'on va s'entraîner, bien sûr on va courir, on va s'entraîner tous les jours pour la course, mais la course c'est que trois jours. La qualif' c'est dix minutes, une course c'est une heure. Là, la réflexion est permanente. Peut-être un peu moins d'adrénaline, il y a moins de pics. Mais on va dire que c'est sur le long terme, c'est une vraie course d'endurance l'entrepreneuriat en fait. Et ça ne s'arrête jamais en fait, c'est le matin quand on se réveille, mais même on a déjà rêvé de ça et on y pense le soir sans dormant et on re-rêve de ça.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est ça qui est excitant, c'est ce qu'on a connu, le sport de haut niveau et on va dire l'adrénaline. En plus c'est un sport quand même avec du risque, de l'adrénaline. Moi je recherche ça dans ma vie, ce n'est pas forcément évident. Mais voilà, ça aide à développer des projets, on va dire.

  • Speaker #0

    Pour après le risque, quand on est pilote ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #3

    la performance.

  • Speaker #2

    Le risque, à mon niveau, et je pense que Benjamin, c'est pareil, tu m'arrêtes si je dis une bêtise, mais tout est calculé, maîtrisé, il se peut qu'on... C'est une bêtise, mais on ne court pas après le risque. Je pense que le métier de pilote, ce n'est pas quelque chose qui est fait pour les inconscients. Je pense qu'un inconscient, ça ne peut pas fonctionner. Tout est maîtrisé, calculé, réfléchi. Et pour rebondir sur ce que disait Benjamin, la charge mentale, elle est très forte dans les meetings de course, mais très courte. alors que dans l'environnement du travail. Elle est vachement plus diffuse, elle est vachement plus longue, et vachement plus stressante, parce qu'en plus de la performance qu'on se doit à soi-même, on est aussi quand même le garant de nos salariés. On leur paye un salaire à la fin du mois, on nourrit des familles, et la vie de ça, et par rapport à tout ça, on se doit d'être bon, et on se doit de ne pas se manquer, parce que si on se manque, nous, on fait sortir de la route plein de familles donc ça c'est super important et pareil dans dans l'entrepreneuriat il faut pas faire des choses inconsidérées oui il faut prendre de temps en temps des paris impôts audacieux et c'est pareil dans le sport auto mais

  • Speaker #3

    il faut pas faire faut pas aller au casino quoi après je dirais que tu disais pas à ce qu'on court après les risques qui ont cours après la limite par contre c'est un peu la nuance C'est-à-dire qu'on connaît la limite, on essaie de la repousser, mais on en a très très conscience. Et tout à l'heure on parlait en off de Jeddah par exemple, j'ai expliqué que Jeddah par rapport à Pau ou Marrakech, les circuits en ville, il n'y a pas de trottoir, il n'y a pas de rail, et la seule limite c'est le mur. Parce que les vibreurs c'est juste de la peinture et c'est du bitume, et il faut se rapprocher du mur au maximum et on sait où il est le mur. Et on essaie de se rapprocher au plus près en fait, et c'est vraiment cette recherche de la limite. Quand vous faites un bon tour en qualif et que vous faites une pole, c'est vraiment cette adrénaline d'être allé chercher la limite, d'avoir maîtrisé, d'avoir été au maximum des possibilités, du potentiel de la voiture. Et c'est un peu ce que je recherche aussi dans l'entreprise, c'est-à-dire chercher, maximiser un potentiel. C'est vraiment ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Robert, tu disais carrément que l'adrénaline, le stress est plus grand dans l'entrepreneuriat que dans la voiture.

  • Speaker #3

    Je trouve aussi. Oui,

  • Speaker #2

    franchement. vachement plus grand, vachement plus long. Comme dit Benjamin, on a le stress du matin jusqu'au soir. Et le problème, c'est que ce stress-là, on l'embarque avec nous les week-ends de course.

  • Speaker #0

    On reste entrepreneur.

  • Speaker #2

    J'ai souvenir d'un week-end, c'était en Italie, je crois, Benjamin, il arrive une catastrophe, il y a une énorme fuite, une salle de sport complètement inondée. il peut pas faire exception de ça il est obligé de répondre au téléphone il est obligé de se soucier de où va aller sa salle de sport donc on peut pas dire bon écoutez les gars gérer je fais ma course et raccrocher et s'en foutre donc en plus du stress de la course il a le stress de sa salle de sport qui est en péril sous sous des mètres cubes d'eau donc ça c'est vachement difficile donc on va dire que le stress de l'entrepreneuriat on l'a tout le temps le week-end couramment quand je parle avec des amis on dit mais tu coupes jamais en vacances tu coupes pas banon mais on dit mais c'est trop bizarre ça te fait pas chier de ne pas débrancher ben justement non ça me ferait chier de débrancher quoi parce que c'est ma vie quoi le mon entreprise c'est ma vie tout tourne autour de mon entreprise donc je peux pas débrancher je peux pas nier ce qui se passe dans l'entreprise il faut que je sois concerné et que je sois au fait de ce qui se passe. Alors, je mets des process pour que rien ne se rapporte automatiquement et obligatoirement à moi ou à mes associés Stéphane et Jean-Luc. Stéphane qui est mon frère. Mais je veux être justement au courant de ce qui se passe, même en vacances. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'on n'a pas parlé de ton activité. Toi, tu vends des lubrifiants, Racing Lub.

  • Speaker #2

    Alors moi j'ai une société qui s'appelle Lesmo3, qui détient trois sites internet, RacingLube, Lubidiversal et MXLube. C'est une société qui a historiquement été créée par mon frère Stéphane. Je l'ai rejoint en 2015, si je ne dis pas de bêtises. Quand je l'ai rejoint, j'ai senti le potentiel qu'avait cette entreprise-là. Qui s'appelait à l'époque uniquement RacingLube. et je suis allé taper à la porte de jean luc notre troisième associé qui était à cette époque là directeur général de la chocolaterie puricard qui était anciennement mon associé dans une autre activité. Et Jean-Luc m'a rejoint dans cette aventure, et cette aventure n'a fait que grossir jusqu'à maintenant. On est une boîte où on est une trentaine de salariés, et Racing Lube, donc maintenant l'ESMO3, une société qui est spécialisée dans la distribution de produits lubrifiants. avec trois sites internet avec des vendeurs itinérants des vendeurs sédentaires et on distribue une cinquantaine de marques donc on continue à développer notre activité et on a déménagé l'année dernière donc ça aussi ça a été un gros challenge on a déménagé l'espace logistique l'index en provence à saint-remy-de-provence et petit clin d'oeil sympa on a nos entrepôts qui sont pile poil en face du mas ou frédéric mistral aîné parce que mayenne est la ville où est né frédéric mistral il est mal aussi d'ailleurs là bas donc c'est un petit clin d'oeil sympa maintenant qu'on a pu absorber ce déménagement qui a qui a pas été qui a pas été simple on continue à développer notre notre activité et Merci. On espère dans les années à venir un peu révolutionner le système de la distribution des produits lubrifiants et un peu essayer de copier la réussite à l'opneu et à travers leur réussite, essayer de transformer un peu le milieu du lubrifiant et de la vidange automobile et d'essayer d'arriver au même résultat. Je l'espère.

  • Speaker #0

    En gros, il y a des beaux challenges, que ce soit sur la piste ou dans l'entreprise.

  • Speaker #2

    Des challenges très ambitieux.

  • Speaker #0

    Vous êtes ambitieux. C'est bien. Il faut l'être pour être pilote, je pense. D'ailleurs, un autre qui est ambitieux, c'est ton fils, Andy. Andy Consani, qui vient d'être choisi par Mercedes pour faire partie du vivier de pilote. Tu dois être un père très fier.

  • Speaker #2

    très fier mais malheureusement ça rajoute encore plus de stress en fait ça c'est ma troisième brique c'est pour ça que j'ai pas d'enfant c'est beaucoup de stress et beaucoup de fierté parce que ce qu'il a fait bien entendu je l'ai aidé parce que sans moi il aurait pas pu faire tout ça mais sans son talent il en serait certainement pas là il a beaucoup de temps. talent et maintenant c'est à moi mon entourage de l'aider au mieux de le couvait au mieux et et de le faire évoluer grâce grâce à ce soutien de mercedes pour arriver on va dire au meilleur résultat le meilleur résultat je sais pas lequel ça peut être mais le meilleur résultat on va dire c'est le résultat où il sera le plus épanoui où il aura du bonheur à faire ce qu'il fait tous les jours

  • Speaker #0

    il a quel âge ?

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #0

    C'est jeune mais il est dans la même filière que Hamilton, que Anthony Lee.

  • Speaker #2

    Cette filière c'est Anthony Lee ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Mais après avant d'arriver au même succès d'Anthony Lee, il peut y avoir beaucoup de désillusions parce que le chemin il est très compliqué, il est très long, il n'y a pas que Andy sur ce chemin là, il y a beaucoup de Tréhond sur le même chemin. et il ne faut pas perdre de vue où il veut aller et c'est ça qui est très compliqué parce qu'il y a le stress de la piste, il y a le stress du résultat, il y a le stress de... pas le stress mais on va dire ça reste un petit garçon, il faut ménager le résultat sportif là où tu veux aller. Sans perdre de vue que tu dois grandir un peu normalement, même si c'est complètement anormal ce qu'il fait, parce que depuis qu'il a 14 ans et demi, il vit tout seul au Mans.

  • Speaker #0

    Il a une voiture sans permis alors que je m'étais juré de jamais lui acheter une voiture sans permis. Il se fait avancer tout seul, il vit tout seul. Donc là aussi, c'est beaucoup de stress parce que quand on entend tout ce qui peut se passer dans les villes, dans les rues, des agressions, de tout ça, laisser partir son fils tout seul à 800 kilomètres, c'est un peu fou. Mais c'est justement parce que je l'aime et que je crois à son potentiel que je le fais. Alors là aussi. Encore une fois, c'est du stress. C'est du stress de le voir en piste. C'est du stress de le voir tout seul. C'est du stress de ne pas l'accompagner au quotidien, même s'il y a des moyens de communication maintenant qui nous permettent d'être à côté, de le surveiller. Il y a de la géologue, il y a plein de choses. Mais on n'est pas là. On ne prend pas le petit déjeuner avec lui. On ne va pas lui faire un bisou le soir sur la tête quand il se couche ou pareil le matin quand on se réveille. Donc c'est stressant. aussi. Souvent, ça me fait culpabiliser aussi. Je me dis, s'il lui arrive quelque chose, je m'en voudrais toujours. Mais bon, c'est comme ça. Je lui fais confiance et j'espère qu'on va arriver à quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    On va suivre ça. On va suivre ça avec plaisir. Pour revenir maintenant sur Aix-en-Provence, est-ce que vous avez l'impression... Quand vous êtes sur la piste, que vous représentez cette ville d'Aix-en-Provence, vous représentez la France, vous représentez quelque chose, ou vous courez vraiment pour vous ?

  • Speaker #0

    Moi, honnêtement, je n'avais pas cette sensation-là. Je l'ai eue à partir du moment où on a eu un petit mot sympa de Madame Joissin. Et honnêtement, ce mot-là, ça m'a... Je ne suis pas très impliqué dans la vie politique, je ne suis pas très réseau. Mon associé Jean-Luc, il est très réseau, il est très proche de tout ça. Benjamin, il est très politique. Depuis qu'on se connaît, il a toujours eu au fond de lui des convictions politiques que je n'ai pas, ou en tout cas que je n'ai jamais mis comme ça sur une table, parce que c'est quelque chose qui n'est pas très important pour moi, en tout cas pas très palpable. mais après avoir eu ce petit message je me dis bon bah derrière nous quand même il ya des gens qui nous soutiennent au delà de notre famille de nos amis de nos sponsors il ya peut-être toute une ville qui derrière tout ça derrière notre aventure on nous soutient donc depuis ce petit message sympa sur les réseaux ouais je pense qu'on représente aix en provence oui non là

  • Speaker #2

    Non, pour rebondir sur ce que dit Robert, moi depuis toujours, j'ai une grande fierté de mon pays, de son histoire, de ses valeurs, depuis vers Saint-Gétorix jusqu'à aujourd'hui quelque part. Et moi je me sens, ma première responsabilité c'est de suivre tout cet héritage, toute cette histoire, être à la hauteur de toutes ces générations. C'est pas évident aujourd'hui parce qu'on est dans un pays qui décline, on peut dire ce qu'on veut, mais on n'est pas au summum de la gloire en ce moment de l'histoire mondiale. Mais j'ai toujours eu, mon casque il a toujours été bleu, blanc, rouge. Là je l'ai fait évoluer de mon design initial du bleu, blanc, rouge avec le coq que j'ai derrière et tout. Que j'avais derrière, je l'ai fait dériver sur les couleurs de Jules qui était mon ami et qui n'est plus là. Et c'est important aussi qu'il y ait toujours ces couleurs, qu'ils soient sur les circuits et qu'on transmette cette histoire. Et les valeurs de Jules aussi.

  • Speaker #1

    Jules Bianchi.

  • Speaker #2

    Bianchi qui nous a évoqués. Moi je pense toujours à lui et on pense toujours à lui puisqu'on était amis avec Robert et Stéphane et toute la bande qu'on était. Mais voilà, j'ai toujours porté le bleu blanc rouge, j'ai toujours chanté la marseillaise. À Jeddah, j'ai eu, on va dire, j'ai contacté le consul de France à Jeddah, en Arabie Saoudite. pour qu'il vienne voir la course, il est venu. C'était une fierté de faire retentir la Marseillaise en Arabie Saoudite dans la première course de GT de l'histoire d'un pays qui est en train d'émerger, qui est en train de montrer toute la puissance. Ça a été un voyage impressionnant. J'étais assez fier de chanter la Marseillaise devant un peuple qui découvre des nouvelles valeurs, qui s'ouvre au monde. Je crois vraiment côté universel de la France et Aix-en-Provence, on est quelque part, moi je suis beaucoup attaché à la vie de la cité. Quand Robert parle de politique, moi c'est au sens de la vie de la cité, au sens grec et noble du terme, on va dire. La politique aérie, c'est la politique des valeurs, et des gens qui font la ville, la ville qui fait les gens, ce qu'on disait tout à l'heure aussi. Et Aix, c'est une ville qui est assez incroyable parce qu'elle a une histoire, elle a une identité. On va dire que son premier magistrat, Madame le maire, elle puisse, qu'elle nous ait écrit ce mot de félicitation, moi ça m'a touché personnellement aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que Aix-Soix, en fait, c'est une départ de naissance. Toi Robert, tu es né à Aix, tu es un vrai Aix-Soix, tu es le seul Aix-Soix de nous trois, du coup. Tu es attaché à cette ville ?

  • Speaker #0

    Clairement, je suis né à Aix. J'ai fait CP3 au Sacré-Cœur. J'ai travaillé au Mistral en tant que serveur. J'ai beaucoup d'amis sur Aix, beaucoup d'attaches.

  • Speaker #1

    Je sens qu'il y a des histoires.

  • Speaker #0

    Histoire au Mistral, c'est assez normal. Non, tu sais, quand je me promène dans Aix... Alors, avec la vieillesse, j'ai du mal, malheureusement, à me souvenir des prénoms de tout le monde. Sauf que j'ai un surnom, c'est Bob. On me connaît beaucoup comme ça, c'est Alexandre Vance. Et quand je suis avec des gens, que je me pointe avec des gens sur X, je leur dis toujours, dis direct ton prénom parce que je vais certainement faire la bise à quelqu'un. Je ne me rappelle plus son prénom. Donc, ne me mets pas dans une situation où je vais devoir...

  • Speaker #1

    Faire les présentations.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus comment tu t'appelles, désolé. Ouais, quand je me promène dans Hex, et c'est de plus en plus rare parce qu'avec nos boîtes, on n'a pas le temps d'aller papillonner, d'aller faire les boutiques. Mais quand je me promène encore sur Hex, je m'aperçois que je connais beaucoup de monde et que peut-être dans 10 ans, je pourrais faire de la politique aussi. Pourquoi pas ? Et toi,

  • Speaker #1

    tu n'es pas XOI ?

  • Speaker #2

    Je ne suis pas d'adoption, je suis né dans le sud de la France.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est Robert qui t'a fait aimer ex ?

  • Speaker #2

    Si je peux arriver, on ne connaissait pas à l'époque. Je suis arrivé en 2010. Donc moi, je suis né dans le sud de la France. J'ai vécu à La Réunion. J'ai beaucoup suivi mon père, qu'on déménageait pas mal par rapport à ses affaires. Donc je n'ai pas un attachement viscéral à un endroit, puisque j'ai toujours bougé, toujours déménagé. Mis à part peut-être Nevers, parce que Nevers, c'est mes origines. Je n'y ai jamais vécu, mais on retourne toujours. C'est la terre de... nos ancêtres on va dire donc attachés à la Nièvre et à Nevers et mais Hex ça fait depuis 2010 que j'y suis et c'est vrai qu'aujourd'hui je me verrais pas aller dans une autre ville en France parce qu'il y a une qualité de vie, il y a une histoire. Bon ce côté de ville du 18e j'aime beaucoup le 18e siècle voire le 17e quartier mazarin quand on se retrouve c'est un peu le marais de Hex. En fait c'est une ville qui est assez grande on a tout mais c'est une ville aussi humaine avec différents quartiers. C'est assez rare dans une ville de cette taille d'avoir différents quartiers, différentes identités, entre le quartier Mazarin, le quartier des Remparts, le cours Mirabeau. Il y a plein de petites ruelles, on se croit dans une ville un peu italienne. On l'appelle la Florence Provençale. Oui, et puis j'adore Florence, j'adore l'Italie. Et ce côté-là, quelque part, je suis toujours content, je bouge beaucoup par mon activité, je suis toujours content de retourner en ville, tout simplement. C'est un plaisir que j'ai toujours, de me promener sur le cours Mirabeau. d'aller me promener dans les ruelles, d'aller faire les boutiques, de voir la cathédrale, de voir la mairie, de voir la place des quatre dauphins, de voir tous ces endroits-là qui, voilà, on y est attaché, ses couleurs, son ambiance, ses marchés, ses cafés, ses fontaines, nos amis, évidemment, bien sûr, bien sûr, bien sûr. Mais du coup,

  • Speaker #1

    tu m'amènes tranquillement vers la dernière question, la question rituelle que je pose à la fin de ce podcast, c'est quel est votre endroit préféré d'Aix-en-Provence ?

  • Speaker #0

    vous deviez en choisir un non j'ai pas vraiment d'endroits préférés on va dire que le quartier mazarin il est pas mal que le cours mirabeau en fait je suis bien dans l'exemple dans tout aix en provence je suis je suis je suis très à l'aise et en fait c'est je sais pas si toi en tant que toulonais tu as connu ça mais J'ai connu moi à l'époque une forte rivalité entre Aix et Marseille. Et les Marseillais n'aimaient pas les Aixois, les Aixois n'aimaient pas les Marseillais.

  • Speaker #1

    Ça existe encore.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression un peu moins. Et ça je l'ai vraiment ressenti à l'époque. Et c'était fort à l'époque, c'était vraiment un climat fort. Les Marseillais on ne les voyait jamais sur Aix, les Aixois on ne les voyait jamais à Marseille. Maintenant ça a un peu changé. il y a toujours un peu ça mais beaucoup moins fort qu'à l'époque mais si tu veux par exemple moi quand je dois la marseille j'ai la boule au ventre je dis pas que je n'aime pas marseille Tu vois, je suis moins à l'aise, il y a plus de bouchons, il y a une population qui est moins agréable.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Quand Benjamin disait « la vie fait les gens » , Marseille a fait des gens qui sont peut-être trop éloignés d'Aix-en-Provence. Vu que je fais partie des gens d'Aix-en-Provence, quand j'arrive à Marseille, je suis un peu, pas perdu, mais déboussolé. Il faut faire un reset un peu.

  • Speaker #1

    Il faut se réadapter.

  • Speaker #0

    donc donc tu restes dans la rivalité quelque part tu es l'ancien génération qui est attaché à cette rivalité tu pas dans la rivalité mais je suis très à l'aise avec son province dans tous les lieux d'aix-en-provence dans tous les quartiers d'aix-en-provence et en effet dès que je sors de ma zone de confort donc dès que le sort d'aix-en-provence c'est plus difficile d'accord

  • Speaker #2

    Je finirais sur Aix, mais j'aime Marseille, j'aime son côté Marseille rebelle. Hier, je suis abonné au Virage, j'étais au Virage Sud. Hier, toujours ce mélange, ces couleurs, une ville cosmopolite où on voit le Pape. Ça peut paraître, c'est le seul peut-être club au monde où il y a eu un hommage aussi important sur le Pape. Cette phrase, en plus du Pape, « Je ne viens pas en France, je viens à Marseille » , j'adore ce côté provocateur, rébellion. Aix, ce n'est pas pareil. Aix, on va dire, c'est... C'est vrai qu'il y a un bruit, c'est accidenté, tout est accidenté. C'est une ville qui est presque à l'opposé de Aix, qui est une douceur de vivre à l'italienne. Je dirais les endroits, c'est un peu comme les villes italiennes. Moi j'adore Venise, je suis passionné par Venise aussi. On me dirait quel est ton endroit préféré de Venise ? Je dirais ça dépend des saisons. Et Aix, je dirais peut-être l'hiver. J'aime bien avoir la cathédrale, ce côté... Voilà un peu à la fin de la journée, les reflets de la lumière d'hiver sur la cathédrale, elle est magnifique. Le printemps, le printemps, j'aime bien, on verra la place des quatre dauphins, j'aime bien cet endroit-là, les beaux jours arrivent. L'été, je dirais le cour mirabeau, parce qu'on ne veut pas aller trop loin, il fait trop chaud, on va tout de suite sur le cour mirabeau sans trop réfléchir. Il y a l'ombre, il y a les brumisateurs. Et pour finir, l'automne, j'aime bien les couleurs d'automne, en haut du cours, vers la statue du roi René, là on voit tout ce côté. On voit les couleurs changer. Je dirais que la ville se vit à quatre saisons. J'aime vraiment les quatre saisons à Aix. Un peu comme à Venise.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel. Je me suis tombé sur un amoureux d'Aix-en-Provence. En tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. On va suivre avec attention cette saison de GT4 European Series. On vous souhaite tout le meilleur.

  • Speaker #2

    C'est gentil. Merci beaucoup Noé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et voilà, c'est ainsi que s'achève cet épisode des gens d'Aix. Et je remercie Benjamin Larrich et Robert Consagny de m'avoir reçu et d'avoir accepté cette interview. Je vous recommande pour ma part, en attendant la prochaine course, d'aller voir la vidéo du dernier tour de la course du Paul Ricard qui était exaltant. Robert et Benjamin seront au volant de leur voiture ce week-end pour la deuxième manche du championnat à Zandvoort au Pays-Bas. Et nous serons bien sûr derrière eux et leur souhaitons la victoire. et nous continuerons à les suivre toute la saison. Ce podcast est une initiative personnelle, bénévole et indépendante et le meilleur moyen de m'aider à le faire connaître et durer, c'est d'en parler autour de vous. Vous pouvez aussi liker et commenter sur les plateformes Apple Podcasts, Deezer ou Spotify afin de lui donner de la visibilité et de le faire connaître au plus grand nombre en remontant dans les propositions. Pour ma part, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'ici ce podcast et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode des Jean d'Aix. avec un invité qui, je suis sûr, va faire parler les Aixois.

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Description

Dans cet épisode de Les Gens d'Aix, Frédéric Paul reçoit deux pilotes automobiles qui vont nous détailler leur parcours de passionnés et partager avec nous leur attachement à Aix-en-Provence.

Nous explorons aussi le monde du sport automobile, avec un focus sur les expériences de chacun dans le domaine du GT4 European Series. L'épisode dévoile les valeurs qui les animent, leur vision du sport et de la compétition, mais aussi les liens entre leur passion pour la course et leur fierté d'être Aixois.

Robert Consani, un Aixois pur et dur, nous parle de son enfance à Aix-en-Provence et de ses racines profondes dans la ville. Benjamin Lariche, quant à lui, nous livre son regard extérieur et son amour pour la ville, après s'y être installé en 2010.

Cet épisode nous invite à une balade à travers Aix-en-Provence, à la découverte des lieux, des saisons, et des émotions que cette ville inspire à ses habitants, tout en entrelaçant le sport automobile comme un fil conducteur. Une conversation riche, sincère et pleine d'énergie, à ne pas manquer !
Bonne écoute !


www.levisibleestinvisible.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Frédéric Paul, guide conférencier et créateur des visites Le Visible et Invisible à Aix et en Provence. Vous me connaissez comme guide dans les rues d'Aix et d'autres villes provençales que j'aime faire découvrir à mes visiteurs afin de leur montrer les détails que l'on croise mais que... l'on ne regarde pas. Ce métier me permet de rencontrer des gens de tout horizon et j'ai eu envie de donner la parole à certains. C'est ainsi qu'est née l'idée de ces interviews. Bienvenue dans le podcast Légendex, le podcast qui fait parler les Aixois. Ce podcast se veut une galerie de portraits d'Aixois plus ou moins connus, qu'ils soient vivants ou morts, qu'ils soient artistes, sportifs, entrepreneurs, politiques ou simples citoyens. Ils auront tous une place. dans les gens d'Aix. Et pour ce sixième épisode de la saison 2, j'ai décidé de me rapprocher d'un milieu que je connais bien et qui me passionne, le milieu du sport automobile. Le sport automobile fait partie du patrimoine français. Le premier Grand Prix de l'histoire s'est déroulé en France et d'ailleurs l'appellation Grand Prix a été reprise en anglais. La Provence a de nombreux circuits. Le Paul Ricard du Castellet est le plus connu et se visite Il y a aussi un circuit à proximité d'Aix-en-Provence, le circuit du Grand Sambuc à Vauvenargues. Le sport automobile à Aix, c'est aussi la course de côte de Saint-Antonin-sur-Bayon qui avait lieu le jeudi de l'ascension jusqu'en 1997. C'est un milieu particulier et très technique et j'ai pu aller à la rencontre de deux pilotes Aixois, Robert Consagny et Benjamin Lariche. Oui, deux invités pour le prix d'un. Pourquoi ? Parce qu'ils courent. ensemble sur la même voiture et font équipe sur des circuits européens en championnat GT4 European Series. Ils ont été vice-champions les deux dernières années et ont bien démarré cette saison, car après le premier meeting de deux courses qui a eu lieu mi-avril au circuit Paul Ricard du Castellet dans le Var, ils sont deuxièmes du classement général. En dehors de l'Audi R8 qu'ils partagent sur les pistes, ils sont tous deux entrepreneurs dans des milieux différents. Attachez vos ceintures, nous prenons la piste avec Benjamin. et Robert pour une interview sur les chapeaux de roue. Bonjour Robert,

  • Speaker #0

    bonjour Benjamin. Bonjour. Merci de me recevoir. C'est la première fois que j'ai deux invités sur ce podcast, mais c'est normal parce que vous partagez la même voiture. Vous courez ensemble en GT4 European Series, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça. On est un binôme maintenant depuis de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps ?

  • Speaker #3

    On roule ensemble depuis 2017. Je compte 8e saison, 9e saison même.

  • Speaker #0

    Vous êtes un vieux couple en saison.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Il fait des coups, parce qu'en GT4, les courses sont à deux pilotes avec un changement au milieu, c'est ça ?

  • Speaker #3

    C'est ça, on a des courses d'une heure avec un changement de pilote entre la 25e et 35e minute. C'est obligatoire, on ne peut pas s'arrêter avant, on ne peut pas s'arrêter après. Et on va dire qu'il y a six circuits différents dans le championnat avec deux courses par week-end. Donc au final, il y a douze courses sur six circuits différents. qui font le classement général et qui font le champion et le vice-champion. Comme ça fait deux fois d'affilée qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, vous avez été vice-champion deux fois d'affilée, donc cette année c'est la bonne ?

  • Speaker #3

    On espère. Jamais 203, mais comme on a déjà fait vice-champion de France, on a déjà fait vice-champion tous les deux. Je sais trois fois qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    Cette année, on compte sur nous pour le championnat. D'ailleurs ça a bien commencé cette année avec la première course, le premier meeting qui était au Castelet, où vous gagnez une des deux courses.

  • Speaker #2

    Oui, on a gagné la course 2, on a déjoué la malchance qu'on a historiquement sur le circuit à la maison. Donc super content parce qu'à chaque fois qu'on arrive au Castelet avec Benjamin, on se dit putain, qu'est-ce qui va encore nous arriver ? Et là maintenant, je pense que pour l'année prochaine, on pourra ne plus se le dire.

  • Speaker #3

    Non, c'est sûr que ça n'avait pas... Enfin, on était rapide. Et puis, à partir du samedi où ça compte, il arrivait, comme d'habitude, des malchances. Le capot qui s'ouvre en caïf sur les 10 minutes. Je fais un tour qui est très, très, très sévèrement annulé. Robert aussi. Et au final...

  • Speaker #2

    La mortisseur qui casse.

  • Speaker #3

    La mortisseur qui casse et tout. Et ça reprend comme à chaque fois au Castellet. À chaque fois, il y a un problème comme ça qui sort de nulle part. alors que tout se passe bien. Et bon, on a finalement été reclassé parce qu'il y avait une erreur d'appréciation des commissaires de course sur la course 2. course une on finit sixième ce qui était pas mal en partant 12e avec ce problème de capot fermé bon la deuxième on la gagne bon l'impression que c'était tellement dur parce qu'en plus c'est bien pleuvoir ça s'est mis à sécher on n'a pas le réglage à la fin ça fait jouer à oui

  • Speaker #2

    ouais il faut voir le dernier pour c'est exceptionnel j'étais stressé comme jamais parce que c'est plus stressant de regarder son équipe et donc de regarder ben du bord de la piste que d'être dans la voiture. Donc, au final, je lui ai fait confiance et il nous a montré qu'on pouvait lui faire confiance. Donc, ça a été top. Je veux vraiment jouer sur un film.

  • Speaker #0

    76 millième de seconde. 76 millième de seconde, c'est là des... C'est là des plus petits écarts sur la ligne d'arrivée. C'est ça que j'étais,

  • Speaker #3

    même.

  • Speaker #0

    Oui. Il faut aussi dire qui était le deuxième pilote contre qui tu te battais, c'est Adrien David. Comme je dis, pour danser un tango, il faut être deux. Vraiment, c'était un beau tour.

  • Speaker #2

    C'était dur et on repart deuxième du classement, par trois points, je crois.

  • Speaker #0

    C'est un bon démarrage.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un très bon démarrage.

  • Speaker #2

    D'habitude, on fait beaucoup moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ce que je voulais dire, c'est l'un des meilleurs démarrages que vous ayez fait.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. à part à Monza, mais il y a deux ans on gagne et puis la deuxième on crève, mais elle en finit au moins les deux ans. C'est le meilleur démarrage de saison.

  • Speaker #0

    Donc c'est la bonne.

  • Speaker #3

    Puis c'est vrai qu'Adrien David, pas mal aussi, c'est un bon pilote qui a battu dans toutes les catégories Isaac Hadjar. Donc c'est des pilotes qui ont la vingtaine, vingt-et-un. Isaac Hadjar, on va dire, on approche, moi je l'approche là. Il a battu Bortoletto, il a battu pas mal de pilotes, Colapinto, des pilotes de F2 qui ont gagné des courses. Malheureusement, il était dans la filière alpine, donc il n'a pas pu accéder à la F1 parce que c'était bouché de ce côté-là, depuis que Briator a repris la filière. Ça a été révolutionné et puis il n'a pas eu le volant qu'il aurait mérité. Et bon, ça prouve aussi que ce championnat, ce n'est pas un championnat de gentleman driver, c'est un championnat où il y a de jeunes pilotes qui arrivent. Il y avait le champion du monde de kart, Senna, Van...

  • Speaker #2

    Je pense que ça lui arrive les dires.

  • Speaker #3

    Il y a beaucoup de jeunes pilotes qui débarquent du championnat d'Angleterre de monoplace. C'est un championnat qui prend de l'ampleur. Il y a des jeunes pilotes et c'est bien parce qu'on a de l'expérience.

  • Speaker #2

    Ça fait du prestige. Et aussi la deuxième comparaison, c'est que dans notre team, il y a Grégory Guilvert qui est arrivé avec un autre coéquipier. Il a été, je crois, quatre fois champion de GT entre l'Europe et la France. et on l'a battu donc...

  • Speaker #3

    Et Paul Petit aussi qui a gagné le LMS avec Norman Natho en MP2 donc c'est vraiment un championnat qui prend de l'ampleur avec vraiment des pilotes qui sont de plus en plus jeunes, de plus en plus pros et ça fait plaisir de voir qu'on reste devant et on s'accroche bien aux premières places quoi et au podium.

  • Speaker #0

    Vous êtes quand même pas les vieux du plateau ?

  • Speaker #3

    Un petit peu par rapport au nouveau, nouvelle génération et...

  • Speaker #2

    En toute catégorie on est les vieux, après globalement on est en... encore jeune il ya beaucoup plus vieux que nous mais dans notre catégorie silver donc silver c'est la catégorie des pros et dans la catégorie des pros ont fait partie des mois des plus expérimentés on va dire pour ceux qui ne connaissent pas le gt4 c'est

  • Speaker #0

    des voitures vous roulez sur audi r8 c'est ça il ya des bmw aston martin alpin et georges toyota etc C'est ce genre de voiture-là. Et le prochain meeting, ce sera ce week-end, ce sera à Zandvoort, aux Pays-Bas, 16 au 18 mai. Qu'est-ce que vous pensez faire là-bas ?

  • Speaker #2

    On a l'avantage par rapport à d'autres de le connaître tous les deux, on a déjà roulé là-bas, je pense qu'on est plutôt à l'aise. Il n'y a pas de raison d'avoir de mauvaises surprises. Je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #3

    Non, mais je dis ça parce que j'ai laissé la place à Robert pour répondre parce que c'était notre deuxième course avec la Audi. On avait du mal puisqu'on a mis un an vraiment à comprendre la voiture, bien la développer, trouver les bons réglages. Et le deuxième meeting en 2021 avec l'Audi à Zandvoort était compliqué parce que c'est une piste qui est dans les dunes. Il y a du sable sur la piste, on est au bord de la mer du Nord. C'est un circuit à l'ancienne, avec les murs qui ne sont pas loin.

  • Speaker #2

    Étroite,

  • Speaker #3

    beaucoup de virages rapides.

  • Speaker #2

    King, donc c'est aussi dur d'apprécier comment passer dans ces virages-là, parce que c'est assez nouveau. Mais encore une fois, comme je l'ai dit, on a l'expérience de l'avoir déjà fait une fois. On a un peu galéré la première année. Je pense que cette année, ça devrait être beaucoup plus facile.

  • Speaker #3

    Beaucoup moins difficile plutôt, sans être présent que tu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'appui sur ces voitures ? Non. Ce ne sont pas des voitures à appui ?

  • Speaker #2

    En GT4, il n'y a pas beaucoup d'appui. C'est une voiture qui n'est pas trop aéro. il y en a un petit peu juste à l'arrière il y a un aileron sur l'arrière c'est sûr que si on supprime complètement l'aileron la voiture elle serait complètement inconduisible mais on a pu voir après plusieurs et plusieurs à plusieurs et plusieurs reprises avant changer l'angle de l'aileron ça changeait pas vraiment ni en vitesse de pointe ni en appui sur la voiture T'as pas trop d'incidence ? Pas trop.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, toi Robert, tu viens du rallye. Le rallye, c'est des courses sur route. Qu'est-ce qui t'a fait passer du rallye à la piste ?

  • Speaker #2

    Je ne viens pas directement du rallye. J'ai commencé par le karting. J'ai continué par le circuit en monoplace. Malheureusement, faute de budget, j'ai dû arrêter. J'ai recommencé dix ans plus tard, de nouveau par le karting, on va dire en tant que grand amateur. Puis là, je me suis lancé dans le rallye. Le rallye, j'ai eu une belle carrière, assez sympa au niveau européen. Puis les choses de la vie ont fait que je n'avais plus trop le temps de faire du rallye et peut-être plus les finances de faire ce sport qui est très coûteux. Et après une rencontre avec notre team manager Pascal Destemberg, on a monté un programme, j'ai trouvé Benjamin. Et c'est pour ça que depuis maintenant 9 ans,

  • Speaker #0

    on est ensemble. Et toi Benjamin, t'es passé par quel ?

  • Speaker #3

    Moi j'ai commencé tard. Mes parents sont originaires de Nevers, donc j'étais sur les Grands Prix de France 92, je crois le premier, j'avais 5 ans, j'ai vu Senna rouler, Rost, et j'ai toujours été passionné par le sport auto. Je me levais à 5h du matin pour voir Schumacher, après Senna. J'étais passionné par ça, mais par contre j'ai commencé le karting tard. puisque j'ai suivi mon père qui allait travailler sur la Réunion. Sur l'île de la Réunion, pas trop de karting et tout, j'ai commencé à 14 ans, donc tard, vraiment tard. Et j'ai intégré ensuite, deux ans après avoir commencé le karting, le centre de formation de la Fédération Française du Sport Auto au Mans en 2005. J'ai fait ma première saison de Formule Campus en 2006, où j'ai roulé avec Charles Pic, qui a fait de la F1, Kevin Estre, toute cette génération de pilotes. En 2007, j'ai roulé en Formule Renault avec Jules Bianchi, qui a été champion de France cette année-là. J'ai fait trois années de monoplace, j'ai ensuite roulé en Formule 2, pendant deux saisons. Pareil, j'avais 23-24 ans, c'était compliqué d'aller jusqu'à la F1, c'était assez bouché, compliqué de réunir les budgets, ça devenait inaccessible, j'étais pas dans une filière, donc j'ai basculé sur le GT en 2012. avec championnat du monde de GT3, Porsche Cup et ensuite je suis parti sur le championnat de France de GT3 et le championnat de France de GT3 s'est transformé en championnat de France de GT4 avec une nouvelle catégorie qui s'est créée, beaucoup de voitures et on a roulé ensemble depuis 2017 et on est passé et on a roulé, on est en championnat d'Europe depuis 2021 on a fait 4 saisons en championnat de France pour basculer sur le championnat d'Europe

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait passer d'un championnat à l'autre ? C'est parce qu'on a déjà tout vu dans un championnat ?

  • Speaker #2

    C'est les circuits.

  • Speaker #3

    C'était aussi le championnat de France qui prenait un virage qui favorisait les pro-hams. C'était un professionnel avec un amateur. Il favorisait beaucoup ce format-là. Et nous, on va dire, pilotes pro, on était un peu isolés. On était 4 ou 5 à rouler. Ce n'était pas très excitant, on va dire. Donc on est parti sur le championnat d'Europe qui favorise la catégorie pro. On est 25-30 à peu près à rouler avec un niveau vraiment très performant. Ça a été difficile au début, mais moi je préfère viser le challenge que de faire des courses, on n'est pas beaucoup. Côté pro-âme, ce n'est pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Il y a combien de participants sur le championnat GT4 ?

  • Speaker #2

    Cette année, 42 je crois. 42 participants au Castellet.

  • Speaker #0

    42 voitures.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça fait de belles grilles.

  • Speaker #2

    Ça fait du monde sur la piste, oui. Trouver un tour clair en... en séance d'essai chronométrie, c'est pas simple.

  • Speaker #0

    Oui c'est ça, plus il y a de monde et plus c'est compliqué. En Formule 1 ils sont une vingtaine, déjà ils ont du mal.

  • Speaker #3

    Dernièrement on roulait presque 60 tasses par an, on était 58 ou 59.

  • Speaker #2

    Après la différence qu'il y a entre des pilotes de Formule 1 et notre catégorie, en Formule 1 c'est que des pilotes professionnels qui savent rouler, et malheureusement trop souvent chez nous, en GT4, Euh... Lam... catégorie amateur peut faire rouler des pilotes qui débutent et qui ont des ailes ultra avancées et ces pilotes là ils n'ont pas vraiment l'expérience pas encore le côté physique qui leur permet d'être bien lucide dans la voiture et de tout analyser et regarder les rétros et souvent ces pilotes là peuvent nous gêner sur un tour parce qu'ils sont un peu perdus au milieu de 40 voitures et ils essayent déjà de survivre, donc on va dire que c'est leur cas de leur souci de ne pas le gêner.

  • Speaker #0

    Ce qu'on appelle des chicanes mobiles.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    En dehors de la course, vous avez des activités. Toi, Benjamin, c'est...

  • Speaker #3

    Moi, en fait, on va dire, quand j'ai quitté la monoplace, j'ai voulu entreprendre parce que je savais que ça allait être compliqué de gagner vraiment ma vie, avoir un vrai salaire et pérenniser, on va dire, tout ça. via le sport automobile. Donc j'ai entrepris et j'ai créé mon enseigne de fitness, de salle de sport. Donc on a un réseau aujourd'hui de 14 salles. Et on s'est lancé, là on se lance dans la franchise, on a signé nos premiers franchisés. Et voilà, on a pour ambition d'ouvrir plus d'une centaine de clubs à horizon 2028-2029. Donc bon, c'est un... Je retrouve, on va dire, je retrouve un peu le niveau et l'exigence que... que je cherche de mon début de carrière, on va dire en sport auto en fait. Je retrouve cette exigence parce qu'aujourd'hui on est dans un marché qui est très concurrentiel avec du basic fit, du fitness park, vraiment des gros moyens qui sont mis sur le marché de fitness, un marché qui est en plein essor et on a des gros clubs qui font 1800, 2000 m², donc des grosses structures et il faut mettre on va dire le même niveau d'exigence, c'est vraiment le... Cibler le haut niveau, c'est pareil, c'est la même démarche que j'avais à l'époque en Formule Renault.

  • Speaker #0

    Et les salles que tu as, elles sont partout en France ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. On a des salles qui sont réparties. On en a une à Aix-en-Provence, sur la montée d'Avignon, sur l'ex-cafétéria Casino qui est devenu Intermarché, à côté de la police municipale. Vos auditeurs et nos auditeurs, s'ils veulent venir, ils sont les bienvenus. Et on a aussi des clubs qui sont répartis entre la Corse, l'île de la Réunion, le nord de la France, l'Alsace, la région parisienne. Donc on a un peu pareil que le sport auto en fait. On était dans du set-up quelque part, trouver le réglage. Parce que je voulais vraiment des clubs qui étaient mixtes, qui s'adressaient à tout le monde, qui réunissaient à la fois des clients qui cherchaient le sport santé, la performance et le divertissement. Donc c'est des grosses structures avec un fitness qui correspond à chaque... type de client et pour arriver à cet équilibre qui nous donne aujourd'hui une mixité totale parce qu'on a plus de 50 000 adhérents sur le réseau, on a 50-50 hommes-femmes. Pour arriver à ce résultat, il a fallu faire beaucoup de réglages comme une voiture de course. Je retrouve le plaisir de régler, le plaisir d'aller chercher la performance, de parfois s'angoisser mais d'à fois de surpasser les difficultés. Je suis guidé par cette adrénaline de sportif. Je suis un pilote qui entreprend et pas un chef d'entreprise qui pilote.

  • Speaker #0

    Il y a des similitudes derrière ton bureau comme derrière ton volant.

  • Speaker #3

    Après, ce qui fait la différence, c'est vraiment le temps. C'est-à-dire qu'on va s'entraîner, bien sûr on va courir, on va s'entraîner tous les jours pour la course, mais la course c'est que trois jours. La qualif' c'est dix minutes, une course c'est une heure. Là, la réflexion est permanente. Peut-être un peu moins d'adrénaline, il y a moins de pics. Mais on va dire que c'est sur le long terme, c'est une vraie course d'endurance l'entrepreneuriat en fait. Et ça ne s'arrête jamais en fait, c'est le matin quand on se réveille, mais même on a déjà rêvé de ça et on y pense le soir sans dormant et on re-rêve de ça.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est ça qui est excitant, c'est ce qu'on a connu, le sport de haut niveau et on va dire l'adrénaline. En plus c'est un sport quand même avec du risque, de l'adrénaline. Moi je recherche ça dans ma vie, ce n'est pas forcément évident. Mais voilà, ça aide à développer des projets, on va dire.

  • Speaker #0

    Pour après le risque, quand on est pilote ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #3

    la performance.

  • Speaker #2

    Le risque, à mon niveau, et je pense que Benjamin, c'est pareil, tu m'arrêtes si je dis une bêtise, mais tout est calculé, maîtrisé, il se peut qu'on... C'est une bêtise, mais on ne court pas après le risque. Je pense que le métier de pilote, ce n'est pas quelque chose qui est fait pour les inconscients. Je pense qu'un inconscient, ça ne peut pas fonctionner. Tout est maîtrisé, calculé, réfléchi. Et pour rebondir sur ce que disait Benjamin, la charge mentale, elle est très forte dans les meetings de course, mais très courte. alors que dans l'environnement du travail. Elle est vachement plus diffuse, elle est vachement plus longue, et vachement plus stressante, parce qu'en plus de la performance qu'on se doit à soi-même, on est aussi quand même le garant de nos salariés. On leur paye un salaire à la fin du mois, on nourrit des familles, et la vie de ça, et par rapport à tout ça, on se doit d'être bon, et on se doit de ne pas se manquer, parce que si on se manque, nous, on fait sortir de la route plein de familles donc ça c'est super important et pareil dans dans l'entrepreneuriat il faut pas faire des choses inconsidérées oui il faut prendre de temps en temps des paris impôts audacieux et c'est pareil dans le sport auto mais

  • Speaker #3

    il faut pas faire faut pas aller au casino quoi après je dirais que tu disais pas à ce qu'on court après les risques qui ont cours après la limite par contre c'est un peu la nuance C'est-à-dire qu'on connaît la limite, on essaie de la repousser, mais on en a très très conscience. Et tout à l'heure on parlait en off de Jeddah par exemple, j'ai expliqué que Jeddah par rapport à Pau ou Marrakech, les circuits en ville, il n'y a pas de trottoir, il n'y a pas de rail, et la seule limite c'est le mur. Parce que les vibreurs c'est juste de la peinture et c'est du bitume, et il faut se rapprocher du mur au maximum et on sait où il est le mur. Et on essaie de se rapprocher au plus près en fait, et c'est vraiment cette recherche de la limite. Quand vous faites un bon tour en qualif et que vous faites une pole, c'est vraiment cette adrénaline d'être allé chercher la limite, d'avoir maîtrisé, d'avoir été au maximum des possibilités, du potentiel de la voiture. Et c'est un peu ce que je recherche aussi dans l'entreprise, c'est-à-dire chercher, maximiser un potentiel. C'est vraiment ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Robert, tu disais carrément que l'adrénaline, le stress est plus grand dans l'entrepreneuriat que dans la voiture.

  • Speaker #3

    Je trouve aussi. Oui,

  • Speaker #2

    franchement. vachement plus grand, vachement plus long. Comme dit Benjamin, on a le stress du matin jusqu'au soir. Et le problème, c'est que ce stress-là, on l'embarque avec nous les week-ends de course.

  • Speaker #0

    On reste entrepreneur.

  • Speaker #2

    J'ai souvenir d'un week-end, c'était en Italie, je crois, Benjamin, il arrive une catastrophe, il y a une énorme fuite, une salle de sport complètement inondée. il peut pas faire exception de ça il est obligé de répondre au téléphone il est obligé de se soucier de où va aller sa salle de sport donc on peut pas dire bon écoutez les gars gérer je fais ma course et raccrocher et s'en foutre donc en plus du stress de la course il a le stress de sa salle de sport qui est en péril sous sous des mètres cubes d'eau donc ça c'est vachement difficile donc on va dire que le stress de l'entrepreneuriat on l'a tout le temps le week-end couramment quand je parle avec des amis on dit mais tu coupes jamais en vacances tu coupes pas banon mais on dit mais c'est trop bizarre ça te fait pas chier de ne pas débrancher ben justement non ça me ferait chier de débrancher quoi parce que c'est ma vie quoi le mon entreprise c'est ma vie tout tourne autour de mon entreprise donc je peux pas débrancher je peux pas nier ce qui se passe dans l'entreprise il faut que je sois concerné et que je sois au fait de ce qui se passe. Alors, je mets des process pour que rien ne se rapporte automatiquement et obligatoirement à moi ou à mes associés Stéphane et Jean-Luc. Stéphane qui est mon frère. Mais je veux être justement au courant de ce qui se passe, même en vacances. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'on n'a pas parlé de ton activité. Toi, tu vends des lubrifiants, Racing Lub.

  • Speaker #2

    Alors moi j'ai une société qui s'appelle Lesmo3, qui détient trois sites internet, RacingLube, Lubidiversal et MXLube. C'est une société qui a historiquement été créée par mon frère Stéphane. Je l'ai rejoint en 2015, si je ne dis pas de bêtises. Quand je l'ai rejoint, j'ai senti le potentiel qu'avait cette entreprise-là. Qui s'appelait à l'époque uniquement RacingLube. et je suis allé taper à la porte de jean luc notre troisième associé qui était à cette époque là directeur général de la chocolaterie puricard qui était anciennement mon associé dans une autre activité. Et Jean-Luc m'a rejoint dans cette aventure, et cette aventure n'a fait que grossir jusqu'à maintenant. On est une boîte où on est une trentaine de salariés, et Racing Lube, donc maintenant l'ESMO3, une société qui est spécialisée dans la distribution de produits lubrifiants. avec trois sites internet avec des vendeurs itinérants des vendeurs sédentaires et on distribue une cinquantaine de marques donc on continue à développer notre activité et on a déménagé l'année dernière donc ça aussi ça a été un gros challenge on a déménagé l'espace logistique l'index en provence à saint-remy-de-provence et petit clin d'oeil sympa on a nos entrepôts qui sont pile poil en face du mas ou frédéric mistral aîné parce que mayenne est la ville où est né frédéric mistral il est mal aussi d'ailleurs là bas donc c'est un petit clin d'oeil sympa maintenant qu'on a pu absorber ce déménagement qui a qui a pas été qui a pas été simple on continue à développer notre notre activité et Merci. On espère dans les années à venir un peu révolutionner le système de la distribution des produits lubrifiants et un peu essayer de copier la réussite à l'opneu et à travers leur réussite, essayer de transformer un peu le milieu du lubrifiant et de la vidange automobile et d'essayer d'arriver au même résultat. Je l'espère.

  • Speaker #0

    En gros, il y a des beaux challenges, que ce soit sur la piste ou dans l'entreprise.

  • Speaker #2

    Des challenges très ambitieux.

  • Speaker #0

    Vous êtes ambitieux. C'est bien. Il faut l'être pour être pilote, je pense. D'ailleurs, un autre qui est ambitieux, c'est ton fils, Andy. Andy Consani, qui vient d'être choisi par Mercedes pour faire partie du vivier de pilote. Tu dois être un père très fier.

  • Speaker #2

    très fier mais malheureusement ça rajoute encore plus de stress en fait ça c'est ma troisième brique c'est pour ça que j'ai pas d'enfant c'est beaucoup de stress et beaucoup de fierté parce que ce qu'il a fait bien entendu je l'ai aidé parce que sans moi il aurait pas pu faire tout ça mais sans son talent il en serait certainement pas là il a beaucoup de temps. talent et maintenant c'est à moi mon entourage de l'aider au mieux de le couvait au mieux et et de le faire évoluer grâce grâce à ce soutien de mercedes pour arriver on va dire au meilleur résultat le meilleur résultat je sais pas lequel ça peut être mais le meilleur résultat on va dire c'est le résultat où il sera le plus épanoui où il aura du bonheur à faire ce qu'il fait tous les jours

  • Speaker #0

    il a quel âge ?

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #0

    C'est jeune mais il est dans la même filière que Hamilton, que Anthony Lee.

  • Speaker #2

    Cette filière c'est Anthony Lee ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Mais après avant d'arriver au même succès d'Anthony Lee, il peut y avoir beaucoup de désillusions parce que le chemin il est très compliqué, il est très long, il n'y a pas que Andy sur ce chemin là, il y a beaucoup de Tréhond sur le même chemin. et il ne faut pas perdre de vue où il veut aller et c'est ça qui est très compliqué parce qu'il y a le stress de la piste, il y a le stress du résultat, il y a le stress de... pas le stress mais on va dire ça reste un petit garçon, il faut ménager le résultat sportif là où tu veux aller. Sans perdre de vue que tu dois grandir un peu normalement, même si c'est complètement anormal ce qu'il fait, parce que depuis qu'il a 14 ans et demi, il vit tout seul au Mans.

  • Speaker #0

    Il a une voiture sans permis alors que je m'étais juré de jamais lui acheter une voiture sans permis. Il se fait avancer tout seul, il vit tout seul. Donc là aussi, c'est beaucoup de stress parce que quand on entend tout ce qui peut se passer dans les villes, dans les rues, des agressions, de tout ça, laisser partir son fils tout seul à 800 kilomètres, c'est un peu fou. Mais c'est justement parce que je l'aime et que je crois à son potentiel que je le fais. Alors là aussi. Encore une fois, c'est du stress. C'est du stress de le voir en piste. C'est du stress de le voir tout seul. C'est du stress de ne pas l'accompagner au quotidien, même s'il y a des moyens de communication maintenant qui nous permettent d'être à côté, de le surveiller. Il y a de la géologue, il y a plein de choses. Mais on n'est pas là. On ne prend pas le petit déjeuner avec lui. On ne va pas lui faire un bisou le soir sur la tête quand il se couche ou pareil le matin quand on se réveille. Donc c'est stressant. aussi. Souvent, ça me fait culpabiliser aussi. Je me dis, s'il lui arrive quelque chose, je m'en voudrais toujours. Mais bon, c'est comme ça. Je lui fais confiance et j'espère qu'on va arriver à quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    On va suivre ça. On va suivre ça avec plaisir. Pour revenir maintenant sur Aix-en-Provence, est-ce que vous avez l'impression... Quand vous êtes sur la piste, que vous représentez cette ville d'Aix-en-Provence, vous représentez la France, vous représentez quelque chose, ou vous courez vraiment pour vous ?

  • Speaker #0

    Moi, honnêtement, je n'avais pas cette sensation-là. Je l'ai eue à partir du moment où on a eu un petit mot sympa de Madame Joissin. Et honnêtement, ce mot-là, ça m'a... Je ne suis pas très impliqué dans la vie politique, je ne suis pas très réseau. Mon associé Jean-Luc, il est très réseau, il est très proche de tout ça. Benjamin, il est très politique. Depuis qu'on se connaît, il a toujours eu au fond de lui des convictions politiques que je n'ai pas, ou en tout cas que je n'ai jamais mis comme ça sur une table, parce que c'est quelque chose qui n'est pas très important pour moi, en tout cas pas très palpable. mais après avoir eu ce petit message je me dis bon bah derrière nous quand même il ya des gens qui nous soutiennent au delà de notre famille de nos amis de nos sponsors il ya peut-être toute une ville qui derrière tout ça derrière notre aventure on nous soutient donc depuis ce petit message sympa sur les réseaux ouais je pense qu'on représente aix en provence oui non là

  • Speaker #2

    Non, pour rebondir sur ce que dit Robert, moi depuis toujours, j'ai une grande fierté de mon pays, de son histoire, de ses valeurs, depuis vers Saint-Gétorix jusqu'à aujourd'hui quelque part. Et moi je me sens, ma première responsabilité c'est de suivre tout cet héritage, toute cette histoire, être à la hauteur de toutes ces générations. C'est pas évident aujourd'hui parce qu'on est dans un pays qui décline, on peut dire ce qu'on veut, mais on n'est pas au summum de la gloire en ce moment de l'histoire mondiale. Mais j'ai toujours eu, mon casque il a toujours été bleu, blanc, rouge. Là je l'ai fait évoluer de mon design initial du bleu, blanc, rouge avec le coq que j'ai derrière et tout. Que j'avais derrière, je l'ai fait dériver sur les couleurs de Jules qui était mon ami et qui n'est plus là. Et c'est important aussi qu'il y ait toujours ces couleurs, qu'ils soient sur les circuits et qu'on transmette cette histoire. Et les valeurs de Jules aussi.

  • Speaker #1

    Jules Bianchi.

  • Speaker #2

    Bianchi qui nous a évoqués. Moi je pense toujours à lui et on pense toujours à lui puisqu'on était amis avec Robert et Stéphane et toute la bande qu'on était. Mais voilà, j'ai toujours porté le bleu blanc rouge, j'ai toujours chanté la marseillaise. À Jeddah, j'ai eu, on va dire, j'ai contacté le consul de France à Jeddah, en Arabie Saoudite. pour qu'il vienne voir la course, il est venu. C'était une fierté de faire retentir la Marseillaise en Arabie Saoudite dans la première course de GT de l'histoire d'un pays qui est en train d'émerger, qui est en train de montrer toute la puissance. Ça a été un voyage impressionnant. J'étais assez fier de chanter la Marseillaise devant un peuple qui découvre des nouvelles valeurs, qui s'ouvre au monde. Je crois vraiment côté universel de la France et Aix-en-Provence, on est quelque part, moi je suis beaucoup attaché à la vie de la cité. Quand Robert parle de politique, moi c'est au sens de la vie de la cité, au sens grec et noble du terme, on va dire. La politique aérie, c'est la politique des valeurs, et des gens qui font la ville, la ville qui fait les gens, ce qu'on disait tout à l'heure aussi. Et Aix, c'est une ville qui est assez incroyable parce qu'elle a une histoire, elle a une identité. On va dire que son premier magistrat, Madame le maire, elle puisse, qu'elle nous ait écrit ce mot de félicitation, moi ça m'a touché personnellement aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que Aix-Soix, en fait, c'est une départ de naissance. Toi Robert, tu es né à Aix, tu es un vrai Aix-Soix, tu es le seul Aix-Soix de nous trois, du coup. Tu es attaché à cette ville ?

  • Speaker #0

    Clairement, je suis né à Aix. J'ai fait CP3 au Sacré-Cœur. J'ai travaillé au Mistral en tant que serveur. J'ai beaucoup d'amis sur Aix, beaucoup d'attaches.

  • Speaker #1

    Je sens qu'il y a des histoires.

  • Speaker #0

    Histoire au Mistral, c'est assez normal. Non, tu sais, quand je me promène dans Aix... Alors, avec la vieillesse, j'ai du mal, malheureusement, à me souvenir des prénoms de tout le monde. Sauf que j'ai un surnom, c'est Bob. On me connaît beaucoup comme ça, c'est Alexandre Vance. Et quand je suis avec des gens, que je me pointe avec des gens sur X, je leur dis toujours, dis direct ton prénom parce que je vais certainement faire la bise à quelqu'un. Je ne me rappelle plus son prénom. Donc, ne me mets pas dans une situation où je vais devoir...

  • Speaker #1

    Faire les présentations.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus comment tu t'appelles, désolé. Ouais, quand je me promène dans Hex, et c'est de plus en plus rare parce qu'avec nos boîtes, on n'a pas le temps d'aller papillonner, d'aller faire les boutiques. Mais quand je me promène encore sur Hex, je m'aperçois que je connais beaucoup de monde et que peut-être dans 10 ans, je pourrais faire de la politique aussi. Pourquoi pas ? Et toi,

  • Speaker #1

    tu n'es pas XOI ?

  • Speaker #2

    Je ne suis pas d'adoption, je suis né dans le sud de la France.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est Robert qui t'a fait aimer ex ?

  • Speaker #2

    Si je peux arriver, on ne connaissait pas à l'époque. Je suis arrivé en 2010. Donc moi, je suis né dans le sud de la France. J'ai vécu à La Réunion. J'ai beaucoup suivi mon père, qu'on déménageait pas mal par rapport à ses affaires. Donc je n'ai pas un attachement viscéral à un endroit, puisque j'ai toujours bougé, toujours déménagé. Mis à part peut-être Nevers, parce que Nevers, c'est mes origines. Je n'y ai jamais vécu, mais on retourne toujours. C'est la terre de... nos ancêtres on va dire donc attachés à la Nièvre et à Nevers et mais Hex ça fait depuis 2010 que j'y suis et c'est vrai qu'aujourd'hui je me verrais pas aller dans une autre ville en France parce qu'il y a une qualité de vie, il y a une histoire. Bon ce côté de ville du 18e j'aime beaucoup le 18e siècle voire le 17e quartier mazarin quand on se retrouve c'est un peu le marais de Hex. En fait c'est une ville qui est assez grande on a tout mais c'est une ville aussi humaine avec différents quartiers. C'est assez rare dans une ville de cette taille d'avoir différents quartiers, différentes identités, entre le quartier Mazarin, le quartier des Remparts, le cours Mirabeau. Il y a plein de petites ruelles, on se croit dans une ville un peu italienne. On l'appelle la Florence Provençale. Oui, et puis j'adore Florence, j'adore l'Italie. Et ce côté-là, quelque part, je suis toujours content, je bouge beaucoup par mon activité, je suis toujours content de retourner en ville, tout simplement. C'est un plaisir que j'ai toujours, de me promener sur le cours Mirabeau. d'aller me promener dans les ruelles, d'aller faire les boutiques, de voir la cathédrale, de voir la mairie, de voir la place des quatre dauphins, de voir tous ces endroits-là qui, voilà, on y est attaché, ses couleurs, son ambiance, ses marchés, ses cafés, ses fontaines, nos amis, évidemment, bien sûr, bien sûr, bien sûr. Mais du coup,

  • Speaker #1

    tu m'amènes tranquillement vers la dernière question, la question rituelle que je pose à la fin de ce podcast, c'est quel est votre endroit préféré d'Aix-en-Provence ?

  • Speaker #0

    vous deviez en choisir un non j'ai pas vraiment d'endroits préférés on va dire que le quartier mazarin il est pas mal que le cours mirabeau en fait je suis bien dans l'exemple dans tout aix en provence je suis je suis je suis très à l'aise et en fait c'est je sais pas si toi en tant que toulonais tu as connu ça mais J'ai connu moi à l'époque une forte rivalité entre Aix et Marseille. Et les Marseillais n'aimaient pas les Aixois, les Aixois n'aimaient pas les Marseillais.

  • Speaker #1

    Ça existe encore.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression un peu moins. Et ça je l'ai vraiment ressenti à l'époque. Et c'était fort à l'époque, c'était vraiment un climat fort. Les Marseillais on ne les voyait jamais sur Aix, les Aixois on ne les voyait jamais à Marseille. Maintenant ça a un peu changé. il y a toujours un peu ça mais beaucoup moins fort qu'à l'époque mais si tu veux par exemple moi quand je dois la marseille j'ai la boule au ventre je dis pas que je n'aime pas marseille Tu vois, je suis moins à l'aise, il y a plus de bouchons, il y a une population qui est moins agréable.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Quand Benjamin disait « la vie fait les gens » , Marseille a fait des gens qui sont peut-être trop éloignés d'Aix-en-Provence. Vu que je fais partie des gens d'Aix-en-Provence, quand j'arrive à Marseille, je suis un peu, pas perdu, mais déboussolé. Il faut faire un reset un peu.

  • Speaker #1

    Il faut se réadapter.

  • Speaker #0

    donc donc tu restes dans la rivalité quelque part tu es l'ancien génération qui est attaché à cette rivalité tu pas dans la rivalité mais je suis très à l'aise avec son province dans tous les lieux d'aix-en-provence dans tous les quartiers d'aix-en-provence et en effet dès que je sors de ma zone de confort donc dès que le sort d'aix-en-provence c'est plus difficile d'accord

  • Speaker #2

    Je finirais sur Aix, mais j'aime Marseille, j'aime son côté Marseille rebelle. Hier, je suis abonné au Virage, j'étais au Virage Sud. Hier, toujours ce mélange, ces couleurs, une ville cosmopolite où on voit le Pape. Ça peut paraître, c'est le seul peut-être club au monde où il y a eu un hommage aussi important sur le Pape. Cette phrase, en plus du Pape, « Je ne viens pas en France, je viens à Marseille » , j'adore ce côté provocateur, rébellion. Aix, ce n'est pas pareil. Aix, on va dire, c'est... C'est vrai qu'il y a un bruit, c'est accidenté, tout est accidenté. C'est une ville qui est presque à l'opposé de Aix, qui est une douceur de vivre à l'italienne. Je dirais les endroits, c'est un peu comme les villes italiennes. Moi j'adore Venise, je suis passionné par Venise aussi. On me dirait quel est ton endroit préféré de Venise ? Je dirais ça dépend des saisons. Et Aix, je dirais peut-être l'hiver. J'aime bien avoir la cathédrale, ce côté... Voilà un peu à la fin de la journée, les reflets de la lumière d'hiver sur la cathédrale, elle est magnifique. Le printemps, le printemps, j'aime bien, on verra la place des quatre dauphins, j'aime bien cet endroit-là, les beaux jours arrivent. L'été, je dirais le cour mirabeau, parce qu'on ne veut pas aller trop loin, il fait trop chaud, on va tout de suite sur le cour mirabeau sans trop réfléchir. Il y a l'ombre, il y a les brumisateurs. Et pour finir, l'automne, j'aime bien les couleurs d'automne, en haut du cours, vers la statue du roi René, là on voit tout ce côté. On voit les couleurs changer. Je dirais que la ville se vit à quatre saisons. J'aime vraiment les quatre saisons à Aix. Un peu comme à Venise.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel. Je me suis tombé sur un amoureux d'Aix-en-Provence. En tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. On va suivre avec attention cette saison de GT4 European Series. On vous souhaite tout le meilleur.

  • Speaker #2

    C'est gentil. Merci beaucoup Noé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et voilà, c'est ainsi que s'achève cet épisode des gens d'Aix. Et je remercie Benjamin Larrich et Robert Consagny de m'avoir reçu et d'avoir accepté cette interview. Je vous recommande pour ma part, en attendant la prochaine course, d'aller voir la vidéo du dernier tour de la course du Paul Ricard qui était exaltant. Robert et Benjamin seront au volant de leur voiture ce week-end pour la deuxième manche du championnat à Zandvoort au Pays-Bas. Et nous serons bien sûr derrière eux et leur souhaitons la victoire. et nous continuerons à les suivre toute la saison. Ce podcast est une initiative personnelle, bénévole et indépendante et le meilleur moyen de m'aider à le faire connaître et durer, c'est d'en parler autour de vous. Vous pouvez aussi liker et commenter sur les plateformes Apple Podcasts, Deezer ou Spotify afin de lui donner de la visibilité et de le faire connaître au plus grand nombre en remontant dans les propositions. Pour ma part, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'ici ce podcast et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode des Jean d'Aix. avec un invité qui, je suis sûr, va faire parler les Aixois.

Description

Dans cet épisode de Les Gens d'Aix, Frédéric Paul reçoit deux pilotes automobiles qui vont nous détailler leur parcours de passionnés et partager avec nous leur attachement à Aix-en-Provence.

Nous explorons aussi le monde du sport automobile, avec un focus sur les expériences de chacun dans le domaine du GT4 European Series. L'épisode dévoile les valeurs qui les animent, leur vision du sport et de la compétition, mais aussi les liens entre leur passion pour la course et leur fierté d'être Aixois.

Robert Consani, un Aixois pur et dur, nous parle de son enfance à Aix-en-Provence et de ses racines profondes dans la ville. Benjamin Lariche, quant à lui, nous livre son regard extérieur et son amour pour la ville, après s'y être installé en 2010.

Cet épisode nous invite à une balade à travers Aix-en-Provence, à la découverte des lieux, des saisons, et des émotions que cette ville inspire à ses habitants, tout en entrelaçant le sport automobile comme un fil conducteur. Une conversation riche, sincère et pleine d'énergie, à ne pas manquer !
Bonne écoute !


www.levisibleestinvisible.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    je suis Frédéric Paul, guide conférencier et créateur des visites Le Visible et Invisible à Aix et en Provence. Vous me connaissez comme guide dans les rues d'Aix et d'autres villes provençales que j'aime faire découvrir à mes visiteurs afin de leur montrer les détails que l'on croise mais que... l'on ne regarde pas. Ce métier me permet de rencontrer des gens de tout horizon et j'ai eu envie de donner la parole à certains. C'est ainsi qu'est née l'idée de ces interviews. Bienvenue dans le podcast Légendex, le podcast qui fait parler les Aixois. Ce podcast se veut une galerie de portraits d'Aixois plus ou moins connus, qu'ils soient vivants ou morts, qu'ils soient artistes, sportifs, entrepreneurs, politiques ou simples citoyens. Ils auront tous une place. dans les gens d'Aix. Et pour ce sixième épisode de la saison 2, j'ai décidé de me rapprocher d'un milieu que je connais bien et qui me passionne, le milieu du sport automobile. Le sport automobile fait partie du patrimoine français. Le premier Grand Prix de l'histoire s'est déroulé en France et d'ailleurs l'appellation Grand Prix a été reprise en anglais. La Provence a de nombreux circuits. Le Paul Ricard du Castellet est le plus connu et se visite Il y a aussi un circuit à proximité d'Aix-en-Provence, le circuit du Grand Sambuc à Vauvenargues. Le sport automobile à Aix, c'est aussi la course de côte de Saint-Antonin-sur-Bayon qui avait lieu le jeudi de l'ascension jusqu'en 1997. C'est un milieu particulier et très technique et j'ai pu aller à la rencontre de deux pilotes Aixois, Robert Consagny et Benjamin Lariche. Oui, deux invités pour le prix d'un. Pourquoi ? Parce qu'ils courent. ensemble sur la même voiture et font équipe sur des circuits européens en championnat GT4 European Series. Ils ont été vice-champions les deux dernières années et ont bien démarré cette saison, car après le premier meeting de deux courses qui a eu lieu mi-avril au circuit Paul Ricard du Castellet dans le Var, ils sont deuxièmes du classement général. En dehors de l'Audi R8 qu'ils partagent sur les pistes, ils sont tous deux entrepreneurs dans des milieux différents. Attachez vos ceintures, nous prenons la piste avec Benjamin. et Robert pour une interview sur les chapeaux de roue. Bonjour Robert,

  • Speaker #0

    bonjour Benjamin. Bonjour. Merci de me recevoir. C'est la première fois que j'ai deux invités sur ce podcast, mais c'est normal parce que vous partagez la même voiture. Vous courez ensemble en GT4 European Series, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça. On est un binôme maintenant depuis de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps ?

  • Speaker #3

    On roule ensemble depuis 2017. Je compte 8e saison, 9e saison même.

  • Speaker #0

    Vous êtes un vieux couple en saison.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Il fait des coups, parce qu'en GT4, les courses sont à deux pilotes avec un changement au milieu, c'est ça ?

  • Speaker #3

    C'est ça, on a des courses d'une heure avec un changement de pilote entre la 25e et 35e minute. C'est obligatoire, on ne peut pas s'arrêter avant, on ne peut pas s'arrêter après. Et on va dire qu'il y a six circuits différents dans le championnat avec deux courses par week-end. Donc au final, il y a douze courses sur six circuits différents. qui font le classement général et qui font le champion et le vice-champion. Comme ça fait deux fois d'affilée qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, vous avez été vice-champion deux fois d'affilée, donc cette année c'est la bonne ?

  • Speaker #3

    On espère. Jamais 203, mais comme on a déjà fait vice-champion de France, on a déjà fait vice-champion tous les deux. Je sais trois fois qu'on fait vice-champion.

  • Speaker #0

    Cette année, on compte sur nous pour le championnat. D'ailleurs ça a bien commencé cette année avec la première course, le premier meeting qui était au Castelet, où vous gagnez une des deux courses.

  • Speaker #2

    Oui, on a gagné la course 2, on a déjoué la malchance qu'on a historiquement sur le circuit à la maison. Donc super content parce qu'à chaque fois qu'on arrive au Castelet avec Benjamin, on se dit putain, qu'est-ce qui va encore nous arriver ? Et là maintenant, je pense que pour l'année prochaine, on pourra ne plus se le dire.

  • Speaker #3

    Non, c'est sûr que ça n'avait pas... Enfin, on était rapide. Et puis, à partir du samedi où ça compte, il arrivait, comme d'habitude, des malchances. Le capot qui s'ouvre en caïf sur les 10 minutes. Je fais un tour qui est très, très, très sévèrement annulé. Robert aussi. Et au final...

  • Speaker #2

    La mortisseur qui casse.

  • Speaker #3

    La mortisseur qui casse et tout. Et ça reprend comme à chaque fois au Castellet. À chaque fois, il y a un problème comme ça qui sort de nulle part. alors que tout se passe bien. Et bon, on a finalement été reclassé parce qu'il y avait une erreur d'appréciation des commissaires de course sur la course 2. course une on finit sixième ce qui était pas mal en partant 12e avec ce problème de capot fermé bon la deuxième on la gagne bon l'impression que c'était tellement dur parce qu'en plus c'est bien pleuvoir ça s'est mis à sécher on n'a pas le réglage à la fin ça fait jouer à oui

  • Speaker #2

    ouais il faut voir le dernier pour c'est exceptionnel j'étais stressé comme jamais parce que c'est plus stressant de regarder son équipe et donc de regarder ben du bord de la piste que d'être dans la voiture. Donc, au final, je lui ai fait confiance et il nous a montré qu'on pouvait lui faire confiance. Donc, ça a été top. Je veux vraiment jouer sur un film.

  • Speaker #0

    76 millième de seconde. 76 millième de seconde, c'est là des... C'est là des plus petits écarts sur la ligne d'arrivée. C'est ça que j'étais,

  • Speaker #3

    même.

  • Speaker #0

    Oui. Il faut aussi dire qui était le deuxième pilote contre qui tu te battais, c'est Adrien David. Comme je dis, pour danser un tango, il faut être deux. Vraiment, c'était un beau tour.

  • Speaker #2

    C'était dur et on repart deuxième du classement, par trois points, je crois.

  • Speaker #0

    C'est un bon démarrage.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un très bon démarrage.

  • Speaker #2

    D'habitude, on fait beaucoup moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ce que je voulais dire, c'est l'un des meilleurs démarrages que vous ayez fait.

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. à part à Monza, mais il y a deux ans on gagne et puis la deuxième on crève, mais elle en finit au moins les deux ans. C'est le meilleur démarrage de saison.

  • Speaker #0

    Donc c'est la bonne.

  • Speaker #3

    Puis c'est vrai qu'Adrien David, pas mal aussi, c'est un bon pilote qui a battu dans toutes les catégories Isaac Hadjar. Donc c'est des pilotes qui ont la vingtaine, vingt-et-un. Isaac Hadjar, on va dire, on approche, moi je l'approche là. Il a battu Bortoletto, il a battu pas mal de pilotes, Colapinto, des pilotes de F2 qui ont gagné des courses. Malheureusement, il était dans la filière alpine, donc il n'a pas pu accéder à la F1 parce que c'était bouché de ce côté-là, depuis que Briator a repris la filière. Ça a été révolutionné et puis il n'a pas eu le volant qu'il aurait mérité. Et bon, ça prouve aussi que ce championnat, ce n'est pas un championnat de gentleman driver, c'est un championnat où il y a de jeunes pilotes qui arrivent. Il y avait le champion du monde de kart, Senna, Van...

  • Speaker #2

    Je pense que ça lui arrive les dires.

  • Speaker #3

    Il y a beaucoup de jeunes pilotes qui débarquent du championnat d'Angleterre de monoplace. C'est un championnat qui prend de l'ampleur. Il y a des jeunes pilotes et c'est bien parce qu'on a de l'expérience.

  • Speaker #2

    Ça fait du prestige. Et aussi la deuxième comparaison, c'est que dans notre team, il y a Grégory Guilvert qui est arrivé avec un autre coéquipier. Il a été, je crois, quatre fois champion de GT entre l'Europe et la France. et on l'a battu donc...

  • Speaker #3

    Et Paul Petit aussi qui a gagné le LMS avec Norman Natho en MP2 donc c'est vraiment un championnat qui prend de l'ampleur avec vraiment des pilotes qui sont de plus en plus jeunes, de plus en plus pros et ça fait plaisir de voir qu'on reste devant et on s'accroche bien aux premières places quoi et au podium.

  • Speaker #0

    Vous êtes quand même pas les vieux du plateau ?

  • Speaker #3

    Un petit peu par rapport au nouveau, nouvelle génération et...

  • Speaker #2

    En toute catégorie on est les vieux, après globalement on est en... encore jeune il ya beaucoup plus vieux que nous mais dans notre catégorie silver donc silver c'est la catégorie des pros et dans la catégorie des pros ont fait partie des mois des plus expérimentés on va dire pour ceux qui ne connaissent pas le gt4 c'est

  • Speaker #0

    des voitures vous roulez sur audi r8 c'est ça il ya des bmw aston martin alpin et georges toyota etc C'est ce genre de voiture-là. Et le prochain meeting, ce sera ce week-end, ce sera à Zandvoort, aux Pays-Bas, 16 au 18 mai. Qu'est-ce que vous pensez faire là-bas ?

  • Speaker #2

    On a l'avantage par rapport à d'autres de le connaître tous les deux, on a déjà roulé là-bas, je pense qu'on est plutôt à l'aise. Il n'y a pas de raison d'avoir de mauvaises surprises. Je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #3

    Non, mais je dis ça parce que j'ai laissé la place à Robert pour répondre parce que c'était notre deuxième course avec la Audi. On avait du mal puisqu'on a mis un an vraiment à comprendre la voiture, bien la développer, trouver les bons réglages. Et le deuxième meeting en 2021 avec l'Audi à Zandvoort était compliqué parce que c'est une piste qui est dans les dunes. Il y a du sable sur la piste, on est au bord de la mer du Nord. C'est un circuit à l'ancienne, avec les murs qui ne sont pas loin.

  • Speaker #2

    Étroite,

  • Speaker #3

    beaucoup de virages rapides.

  • Speaker #2

    King, donc c'est aussi dur d'apprécier comment passer dans ces virages-là, parce que c'est assez nouveau. Mais encore une fois, comme je l'ai dit, on a l'expérience de l'avoir déjà fait une fois. On a un peu galéré la première année. Je pense que cette année, ça devrait être beaucoup plus facile.

  • Speaker #3

    Beaucoup moins difficile plutôt, sans être présent que tu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'appui sur ces voitures ? Non. Ce ne sont pas des voitures à appui ?

  • Speaker #2

    En GT4, il n'y a pas beaucoup d'appui. C'est une voiture qui n'est pas trop aéro. il y en a un petit peu juste à l'arrière il y a un aileron sur l'arrière c'est sûr que si on supprime complètement l'aileron la voiture elle serait complètement inconduisible mais on a pu voir après plusieurs et plusieurs à plusieurs et plusieurs reprises avant changer l'angle de l'aileron ça changeait pas vraiment ni en vitesse de pointe ni en appui sur la voiture T'as pas trop d'incidence ? Pas trop.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, toi Robert, tu viens du rallye. Le rallye, c'est des courses sur route. Qu'est-ce qui t'a fait passer du rallye à la piste ?

  • Speaker #2

    Je ne viens pas directement du rallye. J'ai commencé par le karting. J'ai continué par le circuit en monoplace. Malheureusement, faute de budget, j'ai dû arrêter. J'ai recommencé dix ans plus tard, de nouveau par le karting, on va dire en tant que grand amateur. Puis là, je me suis lancé dans le rallye. Le rallye, j'ai eu une belle carrière, assez sympa au niveau européen. Puis les choses de la vie ont fait que je n'avais plus trop le temps de faire du rallye et peut-être plus les finances de faire ce sport qui est très coûteux. Et après une rencontre avec notre team manager Pascal Destemberg, on a monté un programme, j'ai trouvé Benjamin. Et c'est pour ça que depuis maintenant 9 ans,

  • Speaker #0

    on est ensemble. Et toi Benjamin, t'es passé par quel ?

  • Speaker #3

    Moi j'ai commencé tard. Mes parents sont originaires de Nevers, donc j'étais sur les Grands Prix de France 92, je crois le premier, j'avais 5 ans, j'ai vu Senna rouler, Rost, et j'ai toujours été passionné par le sport auto. Je me levais à 5h du matin pour voir Schumacher, après Senna. J'étais passionné par ça, mais par contre j'ai commencé le karting tard. puisque j'ai suivi mon père qui allait travailler sur la Réunion. Sur l'île de la Réunion, pas trop de karting et tout, j'ai commencé à 14 ans, donc tard, vraiment tard. Et j'ai intégré ensuite, deux ans après avoir commencé le karting, le centre de formation de la Fédération Française du Sport Auto au Mans en 2005. J'ai fait ma première saison de Formule Campus en 2006, où j'ai roulé avec Charles Pic, qui a fait de la F1, Kevin Estre, toute cette génération de pilotes. En 2007, j'ai roulé en Formule Renault avec Jules Bianchi, qui a été champion de France cette année-là. J'ai fait trois années de monoplace, j'ai ensuite roulé en Formule 2, pendant deux saisons. Pareil, j'avais 23-24 ans, c'était compliqué d'aller jusqu'à la F1, c'était assez bouché, compliqué de réunir les budgets, ça devenait inaccessible, j'étais pas dans une filière, donc j'ai basculé sur le GT en 2012. avec championnat du monde de GT3, Porsche Cup et ensuite je suis parti sur le championnat de France de GT3 et le championnat de France de GT3 s'est transformé en championnat de France de GT4 avec une nouvelle catégorie qui s'est créée, beaucoup de voitures et on a roulé ensemble depuis 2017 et on est passé et on a roulé, on est en championnat d'Europe depuis 2021 on a fait 4 saisons en championnat de France pour basculer sur le championnat d'Europe

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait passer d'un championnat à l'autre ? C'est parce qu'on a déjà tout vu dans un championnat ?

  • Speaker #2

    C'est les circuits.

  • Speaker #3

    C'était aussi le championnat de France qui prenait un virage qui favorisait les pro-hams. C'était un professionnel avec un amateur. Il favorisait beaucoup ce format-là. Et nous, on va dire, pilotes pro, on était un peu isolés. On était 4 ou 5 à rouler. Ce n'était pas très excitant, on va dire. Donc on est parti sur le championnat d'Europe qui favorise la catégorie pro. On est 25-30 à peu près à rouler avec un niveau vraiment très performant. Ça a été difficile au début, mais moi je préfère viser le challenge que de faire des courses, on n'est pas beaucoup. Côté pro-âme, ce n'est pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Il y a combien de participants sur le championnat GT4 ?

  • Speaker #2

    Cette année, 42 je crois. 42 participants au Castellet.

  • Speaker #0

    42 voitures.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ça fait de belles grilles.

  • Speaker #2

    Ça fait du monde sur la piste, oui. Trouver un tour clair en... en séance d'essai chronométrie, c'est pas simple.

  • Speaker #0

    Oui c'est ça, plus il y a de monde et plus c'est compliqué. En Formule 1 ils sont une vingtaine, déjà ils ont du mal.

  • Speaker #3

    Dernièrement on roulait presque 60 tasses par an, on était 58 ou 59.

  • Speaker #2

    Après la différence qu'il y a entre des pilotes de Formule 1 et notre catégorie, en Formule 1 c'est que des pilotes professionnels qui savent rouler, et malheureusement trop souvent chez nous, en GT4, Euh... Lam... catégorie amateur peut faire rouler des pilotes qui débutent et qui ont des ailes ultra avancées et ces pilotes là ils n'ont pas vraiment l'expérience pas encore le côté physique qui leur permet d'être bien lucide dans la voiture et de tout analyser et regarder les rétros et souvent ces pilotes là peuvent nous gêner sur un tour parce qu'ils sont un peu perdus au milieu de 40 voitures et ils essayent déjà de survivre, donc on va dire que c'est leur cas de leur souci de ne pas le gêner.

  • Speaker #0

    Ce qu'on appelle des chicanes mobiles.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #0

    En dehors de la course, vous avez des activités. Toi, Benjamin, c'est...

  • Speaker #3

    Moi, en fait, on va dire, quand j'ai quitté la monoplace, j'ai voulu entreprendre parce que je savais que ça allait être compliqué de gagner vraiment ma vie, avoir un vrai salaire et pérenniser, on va dire, tout ça. via le sport automobile. Donc j'ai entrepris et j'ai créé mon enseigne de fitness, de salle de sport. Donc on a un réseau aujourd'hui de 14 salles. Et on s'est lancé, là on se lance dans la franchise, on a signé nos premiers franchisés. Et voilà, on a pour ambition d'ouvrir plus d'une centaine de clubs à horizon 2028-2029. Donc bon, c'est un... Je retrouve, on va dire, je retrouve un peu le niveau et l'exigence que... que je cherche de mon début de carrière, on va dire en sport auto en fait. Je retrouve cette exigence parce qu'aujourd'hui on est dans un marché qui est très concurrentiel avec du basic fit, du fitness park, vraiment des gros moyens qui sont mis sur le marché de fitness, un marché qui est en plein essor et on a des gros clubs qui font 1800, 2000 m², donc des grosses structures et il faut mettre on va dire le même niveau d'exigence, c'est vraiment le... Cibler le haut niveau, c'est pareil, c'est la même démarche que j'avais à l'époque en Formule Renault.

  • Speaker #0

    Et les salles que tu as, elles sont partout en France ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est ça. On a des salles qui sont réparties. On en a une à Aix-en-Provence, sur la montée d'Avignon, sur l'ex-cafétéria Casino qui est devenu Intermarché, à côté de la police municipale. Vos auditeurs et nos auditeurs, s'ils veulent venir, ils sont les bienvenus. Et on a aussi des clubs qui sont répartis entre la Corse, l'île de la Réunion, le nord de la France, l'Alsace, la région parisienne. Donc on a un peu pareil que le sport auto en fait. On était dans du set-up quelque part, trouver le réglage. Parce que je voulais vraiment des clubs qui étaient mixtes, qui s'adressaient à tout le monde, qui réunissaient à la fois des clients qui cherchaient le sport santé, la performance et le divertissement. Donc c'est des grosses structures avec un fitness qui correspond à chaque... type de client et pour arriver à cet équilibre qui nous donne aujourd'hui une mixité totale parce qu'on a plus de 50 000 adhérents sur le réseau, on a 50-50 hommes-femmes. Pour arriver à ce résultat, il a fallu faire beaucoup de réglages comme une voiture de course. Je retrouve le plaisir de régler, le plaisir d'aller chercher la performance, de parfois s'angoisser mais d'à fois de surpasser les difficultés. Je suis guidé par cette adrénaline de sportif. Je suis un pilote qui entreprend et pas un chef d'entreprise qui pilote.

  • Speaker #0

    Il y a des similitudes derrière ton bureau comme derrière ton volant.

  • Speaker #3

    Après, ce qui fait la différence, c'est vraiment le temps. C'est-à-dire qu'on va s'entraîner, bien sûr on va courir, on va s'entraîner tous les jours pour la course, mais la course c'est que trois jours. La qualif' c'est dix minutes, une course c'est une heure. Là, la réflexion est permanente. Peut-être un peu moins d'adrénaline, il y a moins de pics. Mais on va dire que c'est sur le long terme, c'est une vraie course d'endurance l'entrepreneuriat en fait. Et ça ne s'arrête jamais en fait, c'est le matin quand on se réveille, mais même on a déjà rêvé de ça et on y pense le soir sans dormant et on re-rêve de ça.

  • Speaker #0

    Je confirme.

  • Speaker #3

    Et voilà, c'est ça qui est excitant, c'est ce qu'on a connu, le sport de haut niveau et on va dire l'adrénaline. En plus c'est un sport quand même avec du risque, de l'adrénaline. Moi je recherche ça dans ma vie, ce n'est pas forcément évident. Mais voilà, ça aide à développer des projets, on va dire.

  • Speaker #0

    Pour après le risque, quand on est pilote ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #3

    la performance.

  • Speaker #2

    Le risque, à mon niveau, et je pense que Benjamin, c'est pareil, tu m'arrêtes si je dis une bêtise, mais tout est calculé, maîtrisé, il se peut qu'on... C'est une bêtise, mais on ne court pas après le risque. Je pense que le métier de pilote, ce n'est pas quelque chose qui est fait pour les inconscients. Je pense qu'un inconscient, ça ne peut pas fonctionner. Tout est maîtrisé, calculé, réfléchi. Et pour rebondir sur ce que disait Benjamin, la charge mentale, elle est très forte dans les meetings de course, mais très courte. alors que dans l'environnement du travail. Elle est vachement plus diffuse, elle est vachement plus longue, et vachement plus stressante, parce qu'en plus de la performance qu'on se doit à soi-même, on est aussi quand même le garant de nos salariés. On leur paye un salaire à la fin du mois, on nourrit des familles, et la vie de ça, et par rapport à tout ça, on se doit d'être bon, et on se doit de ne pas se manquer, parce que si on se manque, nous, on fait sortir de la route plein de familles donc ça c'est super important et pareil dans dans l'entrepreneuriat il faut pas faire des choses inconsidérées oui il faut prendre de temps en temps des paris impôts audacieux et c'est pareil dans le sport auto mais

  • Speaker #3

    il faut pas faire faut pas aller au casino quoi après je dirais que tu disais pas à ce qu'on court après les risques qui ont cours après la limite par contre c'est un peu la nuance C'est-à-dire qu'on connaît la limite, on essaie de la repousser, mais on en a très très conscience. Et tout à l'heure on parlait en off de Jeddah par exemple, j'ai expliqué que Jeddah par rapport à Pau ou Marrakech, les circuits en ville, il n'y a pas de trottoir, il n'y a pas de rail, et la seule limite c'est le mur. Parce que les vibreurs c'est juste de la peinture et c'est du bitume, et il faut se rapprocher du mur au maximum et on sait où il est le mur. Et on essaie de se rapprocher au plus près en fait, et c'est vraiment cette recherche de la limite. Quand vous faites un bon tour en qualif et que vous faites une pole, c'est vraiment cette adrénaline d'être allé chercher la limite, d'avoir maîtrisé, d'avoir été au maximum des possibilités, du potentiel de la voiture. Et c'est un peu ce que je recherche aussi dans l'entreprise, c'est-à-dire chercher, maximiser un potentiel. C'est vraiment ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Robert, tu disais carrément que l'adrénaline, le stress est plus grand dans l'entrepreneuriat que dans la voiture.

  • Speaker #3

    Je trouve aussi. Oui,

  • Speaker #2

    franchement. vachement plus grand, vachement plus long. Comme dit Benjamin, on a le stress du matin jusqu'au soir. Et le problème, c'est que ce stress-là, on l'embarque avec nous les week-ends de course.

  • Speaker #0

    On reste entrepreneur.

  • Speaker #2

    J'ai souvenir d'un week-end, c'était en Italie, je crois, Benjamin, il arrive une catastrophe, il y a une énorme fuite, une salle de sport complètement inondée. il peut pas faire exception de ça il est obligé de répondre au téléphone il est obligé de se soucier de où va aller sa salle de sport donc on peut pas dire bon écoutez les gars gérer je fais ma course et raccrocher et s'en foutre donc en plus du stress de la course il a le stress de sa salle de sport qui est en péril sous sous des mètres cubes d'eau donc ça c'est vachement difficile donc on va dire que le stress de l'entrepreneuriat on l'a tout le temps le week-end couramment quand je parle avec des amis on dit mais tu coupes jamais en vacances tu coupes pas banon mais on dit mais c'est trop bizarre ça te fait pas chier de ne pas débrancher ben justement non ça me ferait chier de débrancher quoi parce que c'est ma vie quoi le mon entreprise c'est ma vie tout tourne autour de mon entreprise donc je peux pas débrancher je peux pas nier ce qui se passe dans l'entreprise il faut que je sois concerné et que je sois au fait de ce qui se passe. Alors, je mets des process pour que rien ne se rapporte automatiquement et obligatoirement à moi ou à mes associés Stéphane et Jean-Luc. Stéphane qui est mon frère. Mais je veux être justement au courant de ce qui se passe, même en vacances. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'on n'a pas parlé de ton activité. Toi, tu vends des lubrifiants, Racing Lub.

  • Speaker #2

    Alors moi j'ai une société qui s'appelle Lesmo3, qui détient trois sites internet, RacingLube, Lubidiversal et MXLube. C'est une société qui a historiquement été créée par mon frère Stéphane. Je l'ai rejoint en 2015, si je ne dis pas de bêtises. Quand je l'ai rejoint, j'ai senti le potentiel qu'avait cette entreprise-là. Qui s'appelait à l'époque uniquement RacingLube. et je suis allé taper à la porte de jean luc notre troisième associé qui était à cette époque là directeur général de la chocolaterie puricard qui était anciennement mon associé dans une autre activité. Et Jean-Luc m'a rejoint dans cette aventure, et cette aventure n'a fait que grossir jusqu'à maintenant. On est une boîte où on est une trentaine de salariés, et Racing Lube, donc maintenant l'ESMO3, une société qui est spécialisée dans la distribution de produits lubrifiants. avec trois sites internet avec des vendeurs itinérants des vendeurs sédentaires et on distribue une cinquantaine de marques donc on continue à développer notre activité et on a déménagé l'année dernière donc ça aussi ça a été un gros challenge on a déménagé l'espace logistique l'index en provence à saint-remy-de-provence et petit clin d'oeil sympa on a nos entrepôts qui sont pile poil en face du mas ou frédéric mistral aîné parce que mayenne est la ville où est né frédéric mistral il est mal aussi d'ailleurs là bas donc c'est un petit clin d'oeil sympa maintenant qu'on a pu absorber ce déménagement qui a qui a pas été qui a pas été simple on continue à développer notre notre activité et Merci. On espère dans les années à venir un peu révolutionner le système de la distribution des produits lubrifiants et un peu essayer de copier la réussite à l'opneu et à travers leur réussite, essayer de transformer un peu le milieu du lubrifiant et de la vidange automobile et d'essayer d'arriver au même résultat. Je l'espère.

  • Speaker #0

    En gros, il y a des beaux challenges, que ce soit sur la piste ou dans l'entreprise.

  • Speaker #2

    Des challenges très ambitieux.

  • Speaker #0

    Vous êtes ambitieux. C'est bien. Il faut l'être pour être pilote, je pense. D'ailleurs, un autre qui est ambitieux, c'est ton fils, Andy. Andy Consani, qui vient d'être choisi par Mercedes pour faire partie du vivier de pilote. Tu dois être un père très fier.

  • Speaker #2

    très fier mais malheureusement ça rajoute encore plus de stress en fait ça c'est ma troisième brique c'est pour ça que j'ai pas d'enfant c'est beaucoup de stress et beaucoup de fierté parce que ce qu'il a fait bien entendu je l'ai aidé parce que sans moi il aurait pas pu faire tout ça mais sans son talent il en serait certainement pas là il a beaucoup de temps. talent et maintenant c'est à moi mon entourage de l'aider au mieux de le couvait au mieux et et de le faire évoluer grâce grâce à ce soutien de mercedes pour arriver on va dire au meilleur résultat le meilleur résultat je sais pas lequel ça peut être mais le meilleur résultat on va dire c'est le résultat où il sera le plus épanoui où il aura du bonheur à faire ce qu'il fait tous les jours

  • Speaker #0

    il a quel âge ?

  • Speaker #2

    15 ans.

  • Speaker #0

    C'est jeune mais il est dans la même filière que Hamilton, que Anthony Lee.

  • Speaker #2

    Cette filière c'est Anthony Lee ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Mais après avant d'arriver au même succès d'Anthony Lee, il peut y avoir beaucoup de désillusions parce que le chemin il est très compliqué, il est très long, il n'y a pas que Andy sur ce chemin là, il y a beaucoup de Tréhond sur le même chemin. et il ne faut pas perdre de vue où il veut aller et c'est ça qui est très compliqué parce qu'il y a le stress de la piste, il y a le stress du résultat, il y a le stress de... pas le stress mais on va dire ça reste un petit garçon, il faut ménager le résultat sportif là où tu veux aller. Sans perdre de vue que tu dois grandir un peu normalement, même si c'est complètement anormal ce qu'il fait, parce que depuis qu'il a 14 ans et demi, il vit tout seul au Mans.

  • Speaker #0

    Il a une voiture sans permis alors que je m'étais juré de jamais lui acheter une voiture sans permis. Il se fait avancer tout seul, il vit tout seul. Donc là aussi, c'est beaucoup de stress parce que quand on entend tout ce qui peut se passer dans les villes, dans les rues, des agressions, de tout ça, laisser partir son fils tout seul à 800 kilomètres, c'est un peu fou. Mais c'est justement parce que je l'aime et que je crois à son potentiel que je le fais. Alors là aussi. Encore une fois, c'est du stress. C'est du stress de le voir en piste. C'est du stress de le voir tout seul. C'est du stress de ne pas l'accompagner au quotidien, même s'il y a des moyens de communication maintenant qui nous permettent d'être à côté, de le surveiller. Il y a de la géologue, il y a plein de choses. Mais on n'est pas là. On ne prend pas le petit déjeuner avec lui. On ne va pas lui faire un bisou le soir sur la tête quand il se couche ou pareil le matin quand on se réveille. Donc c'est stressant. aussi. Souvent, ça me fait culpabiliser aussi. Je me dis, s'il lui arrive quelque chose, je m'en voudrais toujours. Mais bon, c'est comme ça. Je lui fais confiance et j'espère qu'on va arriver à quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    On va suivre ça. On va suivre ça avec plaisir. Pour revenir maintenant sur Aix-en-Provence, est-ce que vous avez l'impression... Quand vous êtes sur la piste, que vous représentez cette ville d'Aix-en-Provence, vous représentez la France, vous représentez quelque chose, ou vous courez vraiment pour vous ?

  • Speaker #0

    Moi, honnêtement, je n'avais pas cette sensation-là. Je l'ai eue à partir du moment où on a eu un petit mot sympa de Madame Joissin. Et honnêtement, ce mot-là, ça m'a... Je ne suis pas très impliqué dans la vie politique, je ne suis pas très réseau. Mon associé Jean-Luc, il est très réseau, il est très proche de tout ça. Benjamin, il est très politique. Depuis qu'on se connaît, il a toujours eu au fond de lui des convictions politiques que je n'ai pas, ou en tout cas que je n'ai jamais mis comme ça sur une table, parce que c'est quelque chose qui n'est pas très important pour moi, en tout cas pas très palpable. mais après avoir eu ce petit message je me dis bon bah derrière nous quand même il ya des gens qui nous soutiennent au delà de notre famille de nos amis de nos sponsors il ya peut-être toute une ville qui derrière tout ça derrière notre aventure on nous soutient donc depuis ce petit message sympa sur les réseaux ouais je pense qu'on représente aix en provence oui non là

  • Speaker #2

    Non, pour rebondir sur ce que dit Robert, moi depuis toujours, j'ai une grande fierté de mon pays, de son histoire, de ses valeurs, depuis vers Saint-Gétorix jusqu'à aujourd'hui quelque part. Et moi je me sens, ma première responsabilité c'est de suivre tout cet héritage, toute cette histoire, être à la hauteur de toutes ces générations. C'est pas évident aujourd'hui parce qu'on est dans un pays qui décline, on peut dire ce qu'on veut, mais on n'est pas au summum de la gloire en ce moment de l'histoire mondiale. Mais j'ai toujours eu, mon casque il a toujours été bleu, blanc, rouge. Là je l'ai fait évoluer de mon design initial du bleu, blanc, rouge avec le coq que j'ai derrière et tout. Que j'avais derrière, je l'ai fait dériver sur les couleurs de Jules qui était mon ami et qui n'est plus là. Et c'est important aussi qu'il y ait toujours ces couleurs, qu'ils soient sur les circuits et qu'on transmette cette histoire. Et les valeurs de Jules aussi.

  • Speaker #1

    Jules Bianchi.

  • Speaker #2

    Bianchi qui nous a évoqués. Moi je pense toujours à lui et on pense toujours à lui puisqu'on était amis avec Robert et Stéphane et toute la bande qu'on était. Mais voilà, j'ai toujours porté le bleu blanc rouge, j'ai toujours chanté la marseillaise. À Jeddah, j'ai eu, on va dire, j'ai contacté le consul de France à Jeddah, en Arabie Saoudite. pour qu'il vienne voir la course, il est venu. C'était une fierté de faire retentir la Marseillaise en Arabie Saoudite dans la première course de GT de l'histoire d'un pays qui est en train d'émerger, qui est en train de montrer toute la puissance. Ça a été un voyage impressionnant. J'étais assez fier de chanter la Marseillaise devant un peuple qui découvre des nouvelles valeurs, qui s'ouvre au monde. Je crois vraiment côté universel de la France et Aix-en-Provence, on est quelque part, moi je suis beaucoup attaché à la vie de la cité. Quand Robert parle de politique, moi c'est au sens de la vie de la cité, au sens grec et noble du terme, on va dire. La politique aérie, c'est la politique des valeurs, et des gens qui font la ville, la ville qui fait les gens, ce qu'on disait tout à l'heure aussi. Et Aix, c'est une ville qui est assez incroyable parce qu'elle a une histoire, elle a une identité. On va dire que son premier magistrat, Madame le maire, elle puisse, qu'elle nous ait écrit ce mot de félicitation, moi ça m'a touché personnellement aussi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que Aix-Soix, en fait, c'est une départ de naissance. Toi Robert, tu es né à Aix, tu es un vrai Aix-Soix, tu es le seul Aix-Soix de nous trois, du coup. Tu es attaché à cette ville ?

  • Speaker #0

    Clairement, je suis né à Aix. J'ai fait CP3 au Sacré-Cœur. J'ai travaillé au Mistral en tant que serveur. J'ai beaucoup d'amis sur Aix, beaucoup d'attaches.

  • Speaker #1

    Je sens qu'il y a des histoires.

  • Speaker #0

    Histoire au Mistral, c'est assez normal. Non, tu sais, quand je me promène dans Aix... Alors, avec la vieillesse, j'ai du mal, malheureusement, à me souvenir des prénoms de tout le monde. Sauf que j'ai un surnom, c'est Bob. On me connaît beaucoup comme ça, c'est Alexandre Vance. Et quand je suis avec des gens, que je me pointe avec des gens sur X, je leur dis toujours, dis direct ton prénom parce que je vais certainement faire la bise à quelqu'un. Je ne me rappelle plus son prénom. Donc, ne me mets pas dans une situation où je vais devoir...

  • Speaker #1

    Faire les présentations.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus comment tu t'appelles, désolé. Ouais, quand je me promène dans Hex, et c'est de plus en plus rare parce qu'avec nos boîtes, on n'a pas le temps d'aller papillonner, d'aller faire les boutiques. Mais quand je me promène encore sur Hex, je m'aperçois que je connais beaucoup de monde et que peut-être dans 10 ans, je pourrais faire de la politique aussi. Pourquoi pas ? Et toi,

  • Speaker #1

    tu n'es pas XOI ?

  • Speaker #2

    Je ne suis pas d'adoption, je suis né dans le sud de la France.

  • Speaker #1

    Et est-ce que c'est Robert qui t'a fait aimer ex ?

  • Speaker #2

    Si je peux arriver, on ne connaissait pas à l'époque. Je suis arrivé en 2010. Donc moi, je suis né dans le sud de la France. J'ai vécu à La Réunion. J'ai beaucoup suivi mon père, qu'on déménageait pas mal par rapport à ses affaires. Donc je n'ai pas un attachement viscéral à un endroit, puisque j'ai toujours bougé, toujours déménagé. Mis à part peut-être Nevers, parce que Nevers, c'est mes origines. Je n'y ai jamais vécu, mais on retourne toujours. C'est la terre de... nos ancêtres on va dire donc attachés à la Nièvre et à Nevers et mais Hex ça fait depuis 2010 que j'y suis et c'est vrai qu'aujourd'hui je me verrais pas aller dans une autre ville en France parce qu'il y a une qualité de vie, il y a une histoire. Bon ce côté de ville du 18e j'aime beaucoup le 18e siècle voire le 17e quartier mazarin quand on se retrouve c'est un peu le marais de Hex. En fait c'est une ville qui est assez grande on a tout mais c'est une ville aussi humaine avec différents quartiers. C'est assez rare dans une ville de cette taille d'avoir différents quartiers, différentes identités, entre le quartier Mazarin, le quartier des Remparts, le cours Mirabeau. Il y a plein de petites ruelles, on se croit dans une ville un peu italienne. On l'appelle la Florence Provençale. Oui, et puis j'adore Florence, j'adore l'Italie. Et ce côté-là, quelque part, je suis toujours content, je bouge beaucoup par mon activité, je suis toujours content de retourner en ville, tout simplement. C'est un plaisir que j'ai toujours, de me promener sur le cours Mirabeau. d'aller me promener dans les ruelles, d'aller faire les boutiques, de voir la cathédrale, de voir la mairie, de voir la place des quatre dauphins, de voir tous ces endroits-là qui, voilà, on y est attaché, ses couleurs, son ambiance, ses marchés, ses cafés, ses fontaines, nos amis, évidemment, bien sûr, bien sûr, bien sûr. Mais du coup,

  • Speaker #1

    tu m'amènes tranquillement vers la dernière question, la question rituelle que je pose à la fin de ce podcast, c'est quel est votre endroit préféré d'Aix-en-Provence ?

  • Speaker #0

    vous deviez en choisir un non j'ai pas vraiment d'endroits préférés on va dire que le quartier mazarin il est pas mal que le cours mirabeau en fait je suis bien dans l'exemple dans tout aix en provence je suis je suis je suis très à l'aise et en fait c'est je sais pas si toi en tant que toulonais tu as connu ça mais J'ai connu moi à l'époque une forte rivalité entre Aix et Marseille. Et les Marseillais n'aimaient pas les Aixois, les Aixois n'aimaient pas les Marseillais.

  • Speaker #1

    Ça existe encore.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression un peu moins. Et ça je l'ai vraiment ressenti à l'époque. Et c'était fort à l'époque, c'était vraiment un climat fort. Les Marseillais on ne les voyait jamais sur Aix, les Aixois on ne les voyait jamais à Marseille. Maintenant ça a un peu changé. il y a toujours un peu ça mais beaucoup moins fort qu'à l'époque mais si tu veux par exemple moi quand je dois la marseille j'ai la boule au ventre je dis pas que je n'aime pas marseille Tu vois, je suis moins à l'aise, il y a plus de bouchons, il y a une population qui est moins agréable.

  • Speaker #1

    Attention !

  • Speaker #0

    Quand Benjamin disait « la vie fait les gens » , Marseille a fait des gens qui sont peut-être trop éloignés d'Aix-en-Provence. Vu que je fais partie des gens d'Aix-en-Provence, quand j'arrive à Marseille, je suis un peu, pas perdu, mais déboussolé. Il faut faire un reset un peu.

  • Speaker #1

    Il faut se réadapter.

  • Speaker #0

    donc donc tu restes dans la rivalité quelque part tu es l'ancien génération qui est attaché à cette rivalité tu pas dans la rivalité mais je suis très à l'aise avec son province dans tous les lieux d'aix-en-provence dans tous les quartiers d'aix-en-provence et en effet dès que je sors de ma zone de confort donc dès que le sort d'aix-en-provence c'est plus difficile d'accord

  • Speaker #2

    Je finirais sur Aix, mais j'aime Marseille, j'aime son côté Marseille rebelle. Hier, je suis abonné au Virage, j'étais au Virage Sud. Hier, toujours ce mélange, ces couleurs, une ville cosmopolite où on voit le Pape. Ça peut paraître, c'est le seul peut-être club au monde où il y a eu un hommage aussi important sur le Pape. Cette phrase, en plus du Pape, « Je ne viens pas en France, je viens à Marseille » , j'adore ce côté provocateur, rébellion. Aix, ce n'est pas pareil. Aix, on va dire, c'est... C'est vrai qu'il y a un bruit, c'est accidenté, tout est accidenté. C'est une ville qui est presque à l'opposé de Aix, qui est une douceur de vivre à l'italienne. Je dirais les endroits, c'est un peu comme les villes italiennes. Moi j'adore Venise, je suis passionné par Venise aussi. On me dirait quel est ton endroit préféré de Venise ? Je dirais ça dépend des saisons. Et Aix, je dirais peut-être l'hiver. J'aime bien avoir la cathédrale, ce côté... Voilà un peu à la fin de la journée, les reflets de la lumière d'hiver sur la cathédrale, elle est magnifique. Le printemps, le printemps, j'aime bien, on verra la place des quatre dauphins, j'aime bien cet endroit-là, les beaux jours arrivent. L'été, je dirais le cour mirabeau, parce qu'on ne veut pas aller trop loin, il fait trop chaud, on va tout de suite sur le cour mirabeau sans trop réfléchir. Il y a l'ombre, il y a les brumisateurs. Et pour finir, l'automne, j'aime bien les couleurs d'automne, en haut du cours, vers la statue du roi René, là on voit tout ce côté. On voit les couleurs changer. Je dirais que la ville se vit à quatre saisons. J'aime vraiment les quatre saisons à Aix. Un peu comme à Venise.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel. Je me suis tombé sur un amoureux d'Aix-en-Provence. En tout cas, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. On va suivre avec attention cette saison de GT4 European Series. On vous souhaite tout le meilleur.

  • Speaker #2

    C'est gentil. Merci beaucoup Noé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Et voilà, c'est ainsi que s'achève cet épisode des gens d'Aix. Et je remercie Benjamin Larrich et Robert Consagny de m'avoir reçu et d'avoir accepté cette interview. Je vous recommande pour ma part, en attendant la prochaine course, d'aller voir la vidéo du dernier tour de la course du Paul Ricard qui était exaltant. Robert et Benjamin seront au volant de leur voiture ce week-end pour la deuxième manche du championnat à Zandvoort au Pays-Bas. Et nous serons bien sûr derrière eux et leur souhaitons la victoire. et nous continuerons à les suivre toute la saison. Ce podcast est une initiative personnelle, bénévole et indépendante et le meilleur moyen de m'aider à le faire connaître et durer, c'est d'en parler autour de vous. Vous pouvez aussi liker et commenter sur les plateformes Apple Podcasts, Deezer ou Spotify afin de lui donner de la visibilité et de le faire connaître au plus grand nombre en remontant dans les propositions. Pour ma part, je vous remercie d'avoir écouté jusqu'ici ce podcast et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode des Jean d'Aix. avec un invité qui, je suis sûr, va faire parler les Aixois.

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