- Speaker #0
Bonjour, je suis Frédéric Paul, guide conférencier et créateur des visites de Visibles et Invisibles à Aix-en-Provence. J'adore faire visiter Aix-en-Provence aux habitants comme aux visiteurs de passage. J'aime leur montrer les détails que l'on croise. mais que l'on ne regarde pas. Ce métier de guide est merveilleux, car il me permet de rencontrer des gens de tous horizons et j'ai eu l'idée de donner la parole à certains en les interviewant dans un podcast. Bienvenue dans Légendex, le podcast qui fait parler les Aixois. Ce podcast se veut une galerie de portraits d'Aixois, célèbres ou non, qu'ils soient vivants ou morts, artistes, sportifs, entrepreneurs, politiques ou simples citoyens, tout le monde a sa place dans Légendex. Et pour ce neuvième épisode de la saison 2, j'ai la joie de recevoir quelqu'un qui se cache souvent derrière son appareil photo. Dans la famille Elie, je voudrais le frère. Après Bruno Elie, directeur du musée Grané que j'ai reçu dans mon dernier épisode, toujours en ligne, c'est Jean-Éric Elie, le photographe, qui a bien voulu se prêter au jeu des questions. Quatrième et dernier d'une dynastie de photographes qui a fait vivre le studio Elie de 1888 à 2023, il est aussi le gardien d'un patrimoine éthique. et que soit fabuleux. Deux millions de clichés qui racontent l'histoire de notre ville sur cette période et qui, grâce à l'association CEPIA, sont préservés et présentés lors d'expositions comme en ce moment à l'hôtel de Boadès. Que vous soyez tranquillement chez vous, en train de faire votre footing ou en voiture dans les embouteillages, je vous souhaite une bonne écoute de cette conversation passionnante avec Jean-Éric Elie. Bonjour Jean-Éric.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Après Bruno, il y a quelques semaines, j'ai enfin l'honneur de t'avoir comme invité.
- Speaker #1
J'ai vu ta photo avec mon frère sur ton site.
- Speaker #0
Et oui, et tu auras la tienne. Et je voulais mettre les choses un petit peu en place. Tu es photographe. La famille Elie, on en entend parler à Aix-en-Provence, notamment de cette famille de photographes, quatre générations. Depuis 1888, tu me dis si je me trompe ?
- Speaker #1
Tout à fait. Tout à fait. C'est la date à laquelle Henri a choisi d'aller dans cette voie. Il était imprimeur, il a continué un peu l'imprimerie de 1888 à 1903. Et en 1903, il s'installe au studio uniquement comme photographe. Alors que de 1888 à 1903, il continuait à être imprimeur et photographe.
- Speaker #0
et le studio s'installe directement dans le passage à gare.
- Speaker #1
En 1903.
- Speaker #0
Et donc ce fameux portail vert que l'on trouve dans le passage à gare et que tous les Aixois connaissent. Et donc sur quatre générations, la famille Elie va photographier la ville d'Aix. Pourquoi ça commence comme ça ?
- Speaker #1
Ce qui est extraordinaire, c'est que Harry, déjà au début du XXe siècle, va comprendre la valeur de la photographie. C'est-à-dire que la photographie, c'est l'éternité d'un instant. Et l'éternité d'un instant, c'est l'histoire, en fait. Les grandes ou les petites histoires. Donc déjà, à son époque, il a conscience de cela. D'ailleurs, il va écrire... ou réécrire, en tout cas répéter, il n'existera vraiment que ce qui a été photographié. Aujourd'hui avec Photoshop ou toute autre intelligence artificielle, je ne sais pas si c'est toujours valable. Mais enfin, il voulait dire par là que la photographie c'est le témoignage d'un moment, d'un instant de vie ou de lieu.
- Speaker #0
D'ailleurs, j'ai le souvenir d'une visite que tu m'avais fait au studio et où tu m'avais montré cette photo d'un événement quelconque autour de la rotonde qui se passe au siècle dernier. Et tu m'as dit, tu vois tous ces gens, ils ne sont plus là.
- Speaker #1
Ils ont disparu.
- Speaker #0
Ils ont disparu. Il n'y en a plus aucun qui est vivant.
- Speaker #1
C'est la magie. Au départ, lorsque je parlais de ça, je disais de la sorcellerie. Mais c'est un peu péjoratif. C'est plutôt de la magie. C'est la magie. Quand un être n'est plus là, il est toujours présent avec son image. Même dix, vingt ans, un siècle ou plus récemment. C'est magique. Moi j'ai toujours trouvé ça fascinant en fait.
- Speaker #0
Et c'est ce qui t'a amené à la photo ?
- Speaker #1
Non, ce qui m'a amené à la photo c'est qu'on avait un père très... on peut dire... à la fois absent et très présent, parce que ma mère le rendait présent mais aussi sa fonction nous fascinait. Donc tout petit on jouait au photographe, c'est-à-dire qu'on découpait des photos dans les magazines, on les mettait dans des des bassines d'eau et ensuite on les étend de lui. À la corde à linge, enfin sur une corde à linge. Bon, ça fait, pour moi ça a commencé comme ça. Après, bon, j'ai suivi un peu le cursus sur quatre frères Elie. Trois frères Elie ont fait le Art Classique Histoire de l'Art. Bon, et après, donc, je me suis dirigé vers la photo parce que, aussi, dans la famille, mon grand-père déjà disait ça, mon père encore plus, c'est Jean-Éric qui prendra la suite, etc. J'ai commencé par des photos très artistiques. Mon père m'a dit que c'était très bien, c'est-à-dire des pommes. J'avais fait une des premières photos professionnelles, c'était des pommes sur une table que j'avais mis trois heures à agencer. Il m'a dit que c'était bien. Mais j'ai bien compris que finalement, la photo la plus intéressante, c'est la photo de reportage. C'est la vie, la vie nid. Les instants, des gens, vous prenez une photo de 1900, 100 personnes, c'est pas mal. On peut voir l'évolution, l'urbanistique, etc. S'il y a des gens qui passent, même une photo banale, tout de suite ça devient encore plus intéressant. Donc c'est par les personnes, les gens qu'on photographie, qu'on témoigne d'une époque et d'un instant.
- Speaker #0
D'ailleurs, dans l'exposition qui a lieu en ce moment, l'ex de Cézanne, à l'hôtel de Bourdais, où nous sommes actuellement, il y a ces photos de personnages qui passent, notamment je pense à celle de l'église de la Madeleine, avec des personnages qui passent, et où justement tu mets en relation ces personnages avec des tableaux de Cézanne. C'est vraiment...
- Speaker #1
C'est beau, il y a... Il y a des personnages habillés, il y a des personnages nus, il y a des personnages photographiés en studio dans leur plus belle tenue. Donc oui, ça témoigne d'une époque et d'une mode vestimentaire, ou pas, selon les photos, d'une époque. Oui.
- Speaker #0
D'ailleurs, tu as commencé à faire de la photo à quelle époque ?
- Speaker #1
Professionnellement, en 77. J'avais 20 ans. Je suis né en 57.
- Speaker #0
On venait encore au studio se faire prendre en photo ? Oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Ça a duré jusqu'à quelle époque ça à peu près ?
- Speaker #1
Je pense que la profession a énormément changé dans les années 99-2000, c'est-à-dire avec l'avènement du numérique. Chacun pouvait faire des photos à n'importe quel moment avec un petit appareil numérique ou après avec des téléphones portables. Ça a énormément changé les choses. C'est-à-dire que là j'ai énormément de travail à faire avec les expos et si j'arrive à faire ce centre photo qui me tient vraiment à cœur, j'ai du boulot. Et je me suis dit après, dans mes vieux jours, j'écrirai comment on a tué ce métier. Parce qu'il y a plein de raisons qui interviennent pour la... La faim, mais en tout cas l'amoindrissement de métiers, c'est-à-dire combien aujourd'hui il y a des officines, enfin des magasins, j'aime pas le magasin, des studios de photos. qui perdurent rien qu'avec leur image. Parce que dans la tête des gens aussi, à partir d'une certaine époque, il y a la commercialisation des appareils photos qui est intervenue. Donc on disait on va chez le photographe. Le photographe c'était un vendeur d'appareils photos. pas de son métier, mais ce n'est pas du tout le même métier que de vivre de ces images, de ces prises de vue. Donc, du temps de mon grand-père, photographier la naissance, enfin, avant la naissance, le mariage, la naissance, la première communion, la deuxième communion, le mariage, ainsi de suite, jusqu'à quelquefois, jusqu'aux photos sur le lit de mort. mais tout ça ça c'est complètement réduit, puisque chaque fois il y a un oncle, un cousin qui vont en photo, donc ils font les photos, etc. Donc qu'est-ce qui reste maintenant pour un jeune photographe en studio ? C'est son talent pour les portraits. Mais est-ce que ceci suffit à faire vivre un studio ? Parce qu'il y a aussi d'autres choses, c'est-à-dire que maintenant chaque entreprise, chaque mairie, chaque conseil régional... conseil général à ces photographes employés. Oui. Parce que moi, non, c'était fini, mais mon grand-père travaillait pour la municipalité d'Aix. C'est-à-dire, il faisait appel aux photographes, photographiait les travaux, les nouvelles réalisations, etc. Tout ça, maintenant, c'est fini, c'est fait par des employés municipaux.
- Speaker #0
Et avec la presse aussi ?
- Speaker #1
La presse, oui, ça va rester, mais j'ai connu dans la presse… le métier de rédacteur écrit, donc rédacteur, et le métier de photoreporteur, photographe. Et à partir d'une certaine époque, qui correspond à peu près au numérique, on a dit aux rédacteurs, tenez un petit appareil photo, vous allez faire vos photos vous-même aussi. Donc, voilà, c'est-à-dire que, en plus, ça, je l'ai très mal pris, parce que ça voulait dire que ce n'était pas un métier, c'est-à-dire que n'importe qui est capable de faire une photo de presse où on montre... Qui, quoi, quand, comment et où ? Qui est la base du journalisme.
- Speaker #0
Parce que la photo, c'est qui qui disait qu'il faut aligner la main, l'œil et le cœur ?
- Speaker #1
Bien sûr. C'était... Peut-être Doisneau, non ?
- Speaker #0
Ou Cartier-Bresson,
- Speaker #1
je ne sais plus.
- Speaker #0
L'un des deux. Mais en tout cas, il y a cette idée-là. Prendre une photo, c'est pas...
- Speaker #1
C'est pas anodin.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
C'est-à-dire que, dans cette profession... Il y a une profession qui s'appelle les paparazzi, ce n'est pas du tout l'état d'esprit dans lequel les quatre générations Elie ont travaillé. Nous, on a toujours dit, une photo, ça se fait avec l'autre, avec celui que tu photographies. Parce que c'est à la fois, tu demandes et tu prends. Tu prends quelque chose, mais ce que tu prends, on te le donne. Ce n'est pas du tout pareil que le côté paparazzi.
- Speaker #0
Il y a peut-être une exception, il y a une photo de Churchill qui a été prise à la volée.
- Speaker #1
Oui, il y en a quelques-unes dans nos quatre générations. Moi-même, j'ai fait le paparazzi un jour, mais pas jusqu'au bout. Je vais le dire en fait aujourd'hui, puisque les chefs des services photo du Provençal à l'époque, je m'en fous, on me dit que Charleston est à Aix, à la librairie Goulard. Donc j'y vais et je la retrouve dans le rayon enfant de la librairie. Et avec mon anglais approximatif, je lui dis « est-ce que je peux vous faire une photo ? » Elle me dit « non, je ne préfère pas, d'une manière très gentille » . Donc je me suis dit « je suis dans un lieu privé, je ne peux pas faire de photo, puis elle ne veut pas, etc. » Je me suis dit quand même… Sharon Stone, donc je l'attends à la sortie de chez Goulard, et là, elle le sort maintenant la main avec son nouveau chevalier servant. Je fais une photo, et puis il remonte le cours Mirabeau, il passe dans le passage à gare, donc moi je passe par la rue, c'est quelle rue ? La rue parallèle, derrière les deux G.
- Speaker #0
On la retrouvera.
- Speaker #1
Peu importe. Et là... Sur la place du Palais, ils s'embrassent et je vois Sharon Son qui est toute ma tête à droite, à gauche, pas tranquille. Et je n'ai pas fait la photo. Parce que ça c'était leur intimité. Elle aurait peut-être valu encore plus que celle que j'avais faite où ils sortent maintenant la main sur le coméra beau. Mais je ne l'ai pas faite. Donc c'est peut-être la seule fois où j'ai fait le paparazzi de ma vie, et mal.
- Speaker #0
Au moins tu as conservé tes valeurs.
- Speaker #1
Oui, en plus j'ai fait mon travail parce que j'ai quand même ramené une photo pour le journal, mais correcte.
- Speaker #0
Et comment a évolué le métier du coup depuis, tu as un peu répondu déjà à cette question, mais depuis tes débuts jusqu'à aujourd'hui, quand aujourd'hui n'importe qui peut sortir son téléphone et prendre une photo, qu'est-ce qui te reste en fait ?
- Speaker #1
Le métier aussi, je le répète, a énormément changé au moment de l'avènement du numérique, puisqu'il y avait aussi dans le métier de photographe toute la partie laboratoire, développement, le choix du film. J'ai toujours comparé ce métier au métier des vignerons, un bon vin. Un bon vin, ça se fait avec plusieurs stades, c'est-à-dire le choix du cépage, le mûrissement, et le... le moment des vendanges, est-ce que c'est nocturne, est-ce que c'est tôt le matin, est-ce que bon... Il y a tout un processus magique qui intervient pour avoir à la fin un résultat. Un photographe c'était pareil, il avait le choix du film, soit Yves Bonnet, soit de la Tri-X, soit de la Plus X, soit de la HP5, etc. Faire noir et blanc, bon. Il y avait le choix du film. Après il y avait le choix du révélateur film. La prise de vue, bien entendu. Le choix du révélateur film, nous on se faisait nos bains nous-mêmes avec Rodol, Ougénedol, sulfite de soude, carbonate de soude, on avait une recette secrète, que j'ai toujours d'ailleurs. Ensuite, vous aviez le choix du révélateur papier, temps chaud, temps froid, qu'on se faisait aussi nous-mêmes. Le choix des papiers, papier temps chaud, temps froid, chamois, pas chamois. brillant, mat, bon. Et à la fin, vous aviez un résultat. Mais ce résultat, il était issu d'un métier avec plusieurs strates, plusieurs passages que je viens de vous dire. Avec le numérique, on a tous les mêmes pixels. Donc, après, on peut travailler sur les logiciels de photos divers. pour donner un style un peu plus personnel. Mais le grain, la valeur, etc. tous les mêmes pixels. Donc ça a tué ce métier artisanal, je dirais. Pas forcément d'art, d'artisan du métier. Donc avec aussi l'avènement maintenant des téléphones portables, il y a les fabricants... grandement améliorer le système parce qu'il y avait un savoir-faire aussi pour dégoucher un premier plan, pour accentuer les parties trop claires, etc. Maintenant, les logiciels qui sont dans les iPhones, pour ne pas les citer, corrigent ça pratiquement instantanément.
- Speaker #0
Je prends des photos, j'ai l'impression d'être photographe.
- Speaker #1
Et après, il y a une autre chose, en ce qui me concerne, nous les élits, c'est que Finalement, on était les seuls, enfin, ou très peu, à avoir un appareil photo pour chaque fois être à la limite partout. Maintenant, dès qu'il se passe quelque chose, vous avez 10, 20, 30, 40 portables qui se tendent. Donc, quel est l'intérêt aujourd'hui de continuer ? Mais bon, je continue quand même parce que moi, je juge maintenant des événements historiques. La dernière date, c'était, on est tous charlis sur le Cambier-en-Beau. La ville était dehors, je ne pouvais pas ne pas y être. Ou le Covid, les rues désertes, ou les personnes masquées. Voilà, après, le reste...
- Speaker #0
La flamme olympique aussi.
- Speaker #1
La flamme olympique, bien sûr.
- Speaker #0
Le passage de la flamme. Là, tu viens de décrire quelque chose que la plupart des gens qui nous écoutent n'imaginent pas. prendre une photo, la faire développer. Aujourd'hui on fait la photo, on l'a sur l'écran, mais à l'époque, une époque pas si lointaine pourtant, il fallait attendre une semaine avant d'avoir fait la photo. avoir une photo et ça peut-être que les gens ne s'en rendent pas compte d'ailleurs est-ce que tu continues de temps en temps à faire des photos à l'argentique non non plus du tout ça me tenterai mais pour ça je pense que le le
- Speaker #1
fait de créer une vraie salle photo à Aix serait très bien il faudrait remettre un labo argentique expliquer aux plus jeunes j'ai eu dernièrement une jeune fille de 20 ans qui arrive avec un appareil argentique et je me dis qu'est-ce qu'on met dedans. Moi ça me semble fou parce que la moitié de mon expérience professionnelle je l'ai faite avec des pellicules. C'était des pellicules qu'on se chargeait nous-mêmes. C'est à dire on recevait des galettes de 120 mètres de film et dans le noir complet on chargeait 20 vues, 40 vues, la longueur d'un bras qu'on mettait ensuite dans une bobine et qu'on faisait l'amorce aussi pour... mettre le début du film dans le Leica à l'époque.
- Speaker #0
Moi je comprends ce que tu es en train d'expliquer, mais je pense qu'il y en a un pour qui tu parles chinois.
- Speaker #1
Il fallait griller 3-4 vues pour voir si ça avait bien pris de l'autre côté, parce que quelquefois ça pouvait ne pas être amorcé, et je faisais 36 vues ou 40 vues, puisque nous on changeait presque 40 vues, sur la même photo. C'est impressionnant.
- Speaker #0
Et du coup, tu viens de parler d'un centre de photos, parce qu'il faut le dire, le studio est fermé en
- Speaker #1
2023, c'est ça ?
- Speaker #0
21. 21, déjà ?
- Speaker #1
Déjà,
- Speaker #0
oui. 4 ans. Et du coup, aujourd'hui, il y a une association qui s'est montée pour la préservation de toutes ces photos. Il n'y a pas de successeur, tu es la dernière génération.
- Speaker #1
Pas de successeur, photographe. Après, il y a la fille de Bruno, qui est actuellement encore pour quelques mois conservateur du Musée Grenet, qui est le maître d'œuvre avec Denis Cloutagne de l'Expo Cézanne 2025.
- Speaker #0
Et qui a été mon dernier invité.
- Speaker #1
Voilà, en plus. Et qui a une fille qui s'appelle Marie, qui est conservatrice maintenant, puisqu'elle a réussi le concours de l'École du Lourdes. Et ce serait super qu'elle devienne la cinquième génération, qui ne serait pas une génération de photographes, mais de conservatrices et de transmetteuses. Ça serait génial.
- Speaker #0
Et donc cette association, elle s'appelle ?
- Speaker #1
CEPIA.
- Speaker #0
CEPIA.
- Speaker #1
Alors, C-E-P-I-A, parce qu'on a essayé de trouver une consonance avec un mot se rapprochant d'une technique photographique, c'est-à-dire le virage CEPIA. mais ça s'écrit SEPIA, nous c'est CE2PIA, ça veut dire Collectif Félié pour le patrimoine photographique et iconographique d'Aix. Bon, c'est une chose assez chistoselle pour y arriver. Donc le but de cette association, c'est d'arriver à créer un centre photo à Aix, avec bien sûr, parce qu'on a 2 millions de clichés bien sûr, donc il y a tous les négatifs, mais il y a aussi tous les appareils photo qu'on a conservés, donc ça peut être... aussi exposée dans ce centre. En plus, on vient de le dire, ce serait bien de faire des ateliers d'argentique, ce serait bien de faire des ateliers de numérique, bien sûr aussi, mais le but c'est que ces archives restent vivantes. Moi, pour qu'elles soient entreposées sur des étagères dans une bibliothèque, ça m'attriste.
- Speaker #0
C'est normal.
- Speaker #1
il faut et quand on voit les expos qu'on a faites les gens vous disent c'est émouvant il y a des réactions il n'y a qu'à voir qui redorent moi ça me touche beaucoup c'est à dire que ce sont des photos d'un temps passé mais qui touche toujours les gens soit un jour où j'étais inspiré j'ai trouvé cette phrase la photographie est une mémoire fixe qui a le pouvoir de les pouvoirs, de raviver les souvenirs, ou, et, d'inviter à l'imaginaire. C'est exactement ça la photo. C'est-à-dire si quelqu'un a vécu un moment qui est reproduit, qui est transmis par une photo, il va dire « Ah oui, je me souviens si j'étais là pour un moment de libération, etc. » Après, un jeune de 10, 12 ans, 15 ans, il n'était pas là. Donc il va voir le chat américain devant le palais, il va imaginer. Et puis il y a ceux qui étaient là et qui imaginent aussi. J'étais là, mais en fait, ils n'y étaient pas. Mais c'est ça la photo, c'est ça qui est génial.
- Speaker #0
Oui, d'ailleurs, tout à l'heure, en t'attendant, il y avait deux dames. J'étais dans l'expo et il y avait deux dames qui m'ont dit « Ah, mais là, on a dansé à Châteaunoir ! » et qui ont commencé à me raconter l'histoire de Châteaunoir. Mais c'est ça,
- Speaker #1
il faut le visiteur. Et donc, ça, ce sont les visiteurs. Mais après, qu'est-ce qui empêche dans ce sens-ci d'organiser des colloques avec des chercheurs, avec des historiens, avec des universitaires ? Faire des conférences, il faut que ce soit un lieu vivant, il ne faut pas que ce soit un lieu purement d'archives.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui manque pour créer ce centre ?
- Speaker #1
Un lieu, un lieu digne de ce nom. Là, la ville a eu la grande gentillesse de nous allouer le rez-des-chaussées de l'hôtel de Boadès, mais ce sont des salles d'exposition, c'est le temps de photos.
- Speaker #0
Oui, il faudrait plus d'espace.
- Speaker #1
plus d'espace et un lieu pérenne parce que j'ai même peur que ce lieu ne le soit pas.
- Speaker #0
Et on peut faire appel à des mécènes s'il y a quelqu'un qui nous écoute. Bien sûr. Il y a un lieu qui a envie d'aider. Bien sûr.
- Speaker #1
Un très très grand, gros mécène, s'il pouvait faire comme Maria Hoffmann a fait à Arles, je pourrais que ça se rémunère.
- Speaker #0
Peut-être qu'il nous écoute en ce moment et qu'il est en train de se dire « tiens » . Alors, tu parlais de 2 millions de clichés. C'est une estimation, je suppose, parce que vous n'avez pas compté le nombre. Parce qu'à un moment, quand je venais te voir au début, tu me parlais de 1 million. Et maintenant, c'est passé à 2 millions. Donc, est-ce qu'on est sûr de 2 millions ? Est-ce que ça peut être plus ?
- Speaker #1
Sûr de 2 millions, non. Non. Un million ça semble un peu faible, donc il faudrait compter un par un, mais c'est mission impossible. Oui, des plaques de verre c'est facile à compter une par une, mais quelquefois, à un moment donné, le classement était fait dans des boîtes de papier photo 24-30 qui étaient séparées de 1 à 30 jours, 30 et 31 étant dans le même jour. Si on regarde ces boîtes par le dessus maintenant, les rouleaux, c'était des rouleaux de films à la date, à chaque jour. Ce sont d'une épaisseur incroyable. Donc il faudrait compter chaque vue de chaque film. Ça semblait possible. Mais si on calcule... Moi, je me suis amusé à dire, bon, mais par jour, on faisait aller entre... 10 et 20 reportages par jour. Mettons, mon père était assez économe en prise de vue. Mais mettons qu'on fasse 5-6 photos multipliées par 15, coupons-les en 2, donc ça fait, si je calcule bien ce que je vous ai dit, 90 photos par jour, multipliées par 365, puisqu'on ne s'arrêtait pas de travailler les jours fériés ou les dimanches. Faisent les calculs sur X années, c'est incroyable.
- Speaker #0
C'est énorme.
- Speaker #1
C'est incroyable. Un jour il faudrait y arriver, c'est mon rêve que tout soit comptabilisé, scanné, un par un et classé.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses que ton regard photographique a été influencé par le regard de tes prédécesseurs ? Est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'on peut dire qu'il y a une patte
- Speaker #1
Eli ? Oui, je pense. C'est-à-dire qu'on en a parlé tout à l'heure, on n'a jamais été paparazzi, on a toujours travaillé avec les gens qu'on photographie. Donc il y a déjà ça, il y a déjà cette confiance. Ensuite, il y a cette idée que chaque Eli a eue, ça c'est sûr, de travailler pour le futur. C'est-à-dire, chaque fois qu'on fait une photo, je peux te donner un exemple. Un jour, il y a Jospin qui vient à Aix. Donc, il descend la rue Gasson-Saporta avec la cathédrale en fond, etc. Il y avait un photographe de l'AFP, il devait avoir 21 mm, il était à 10 cm, il faisait sa tête déformée, etc. Au bout d'un moment, je me suis énervé, j'ai dit, mais, il est à Aix, donc il faut qu'on voit Jospin, qu'on voit la cathédrale, qu'on voit les gens autour. qu'on voit tout ce qui se passe autour. C'est ça une photographie. Elle doit décrire un moment donné où, quand, si une horloge c'est encore mieux, comment, avec qui. C'est ça. Et ça, c'est élien, je peux te dire. Il n'y a qu'à voir la photo qui est exposée aujourd'hui sur le feu de Sainte-Victoire, la photo de mon père. où il n'a pas pris de risque de se faire brûler, mais on voit la Sainte-Victoire, on voit les flammes, la fumée, on voit les pompiers, on voit le Canadair, on voit tout. Et souvent, lorsqu'on parle de l'anniversaire de Sainte-Victoire, l'anniversaire de la date commémorative plutôt de l'incendie de Sainte-Victoire, C'est cette photo qui sort. C'est pas celle où les gars étaient devant avec les pompiers parce qu'on voyait pas où c'était. Elle n'est pas située. C'est ça.
- Speaker #0
C'est un peu la tragédie grecque. Le lieu, l'espace, le temps. Voilà, c'est ça. Il y a quelque chose de tragique dans la photo quelque part.
- Speaker #1
C'est pour ça que je suis très sensible, alors que je ne suis pas un spécialiste de la danse, à ce que fait Prej Lokaïch actuellement. C'est extraordinaire. à bientôt Il y a l'espace, il y a le moment, il y a le son, il y a tout. C'est pour ça que c'est un grand chorégraphe.
- Speaker #0
Et imagine que tu n'es qu'une photo. À sauver. Est-ce que tu arriverais à choisir une photo et ce serait laquelle ?
- Speaker #1
Ça c'est dur.
- Speaker #0
Je sais.
- Speaker #1
Non, j'essaierais de tout sauver. Ça c'est un peu comme si on te demandait, tu as plusieurs enfants, lequel tu préfères ? Oui,
- Speaker #0
je sais.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Et une photo dont tu es fier ?
- Speaker #1
Fier ? Je suis heureux de l'avoir faite. C'était le concert de Miles Davis, je crois que c'était à Mirama ou à Nîmes, je ne me souviens plus. Miles Davis était un trompettiste de jazz qui jouait avec un micro. accroché sur sa trompette, un micro radio. Donc il se baladait de Ausha droite, droite à gauche, et en bas il y avait la meute, le groupe de photographes qui suivait à gauche, à droite. Bon, et au bout d'un moment, moi, ça m'a gonflé, j'ai dit moi je reste au milieu et puis je ferai quand il passera. Et là, il vient, il se met juste, bon, il était sur une scène assez haute, au-dessus de moi, Et il reste... il reste, c'est-à-dire pour moi il m'a donné cette photo. Et ça c'est un grand moment parce que j'avais un zoom ingénieux à l'époque, je me souviens. Et j'en ai fait trois, donc la première à 70, c'était un zoom 70-210. Deuxième à 125 et le dernier à 210 et c'est celle-là la bonne, c'est-à-dire plein cadre avec sa transpiration, etc. Et c'est un moment magique qui m'a fait penser à... Toute la modestie à la photo du Che Guevara. J'ai entendu un jour l'interview de Corda qui disait qu'en fait il devait faire les photos officielles du discours de... Comment il s'appelait ? Final Castro. Final Castro, et c'était sur une terrasse. Donc Castro fait son discours et tout, et à un moment il cite le Che. Donc la foule en bas crie le Che, le Che, donc... Les gens qui étaient au premier rang de ces cartes, et le Tché arrive, et il dit, j'ai vu ses planches contact, il a fait deux photos, et il dit, la deuxième j'ai eu un moment de recul, quand j'ai vu le regard, etc. Et j'ai eu exactement la même sensation avec Mazévis. Moi en plus j'adore le jazz, pour moi c'était une star. Quand j'ai vu ses yeux à travers ses lunettes noires, j'ai eu ce choc. Et là, on sait qu'on a fait une bonne image. Enfin, il a fallu, parce que c'était encore un drange antique, il a fallu développer le film et elle était bonne. Tu l'as développé le soir même ? Après il y a plein d'histoires aussi, Charles Traîné. Charles Traîné c'est la plus grande peur de ma vie parce que à l'époque les photocouleurs, donc c'était le Provençal qui voulait faire des articles en été sur les vedettes dans le pays d'Aix. Donc Charles Traîné avait une maison dans le pays d'Aix. Donc je vais chez lui et il me dit... vous en faites qu'une et à cette époque les photo couleurs c'était de l'hectachrome de la diapositive, un demi diaph' de Descartes vous êtes cramé pas bon mais il m'a dit vous en faites qu'une et en plus il met en scène la photo quand je dis que ça ne s'est plus avec les autres, là c'est lui qui pratiquement l'a faite il me dit moi je me mets là au coin de la piscine, vous vous mettez là et vous me faites la photo les bras et tout, il fait une foute. et donne cette photo, mais en plein contre-jour, soleil contre-jour, etc. Je ne sais plus ce que j'ai fait, j'ai diaphragmé très méchamment, j'ai quand même balancé un petit coup de flash pour déboucher les hommes parce qu'il était à contre-jour et tout. Tant que je n'ai pas développé l'hectare, j'ai tremblé. Et il m'avait dit une chose assez marrante, je m'en souviendrai toujours, Je me dis parce que dans les... dans les comités de rédaction, après on regarde quand il y en a 30, 40, ils choisissent, ils parlent et tout, et puis ils choisissent la moins bonne. J'ai bien d'accord avec vous, souvent. Un œil de photographe n'est pas forcément l'œil d'un rédacteur en chef.
- Speaker #0
C'est sûr. Et une photo que tu aimerais faire ? S'il y avait une photo, là, tu...
- Speaker #1
Une photo que j'aimerais faire ? Oui,
- Speaker #0
que tu aurais aimé faire, que tu aurais rêvé.
- Speaker #1
Elle est dure. C'est une photo humaniste où le monde serait meilleur. Mais c'est dur, c'est dur de dire ça.
- Speaker #0
Eh oui.
- Speaker #1
De dire ça, et quand on voit ce qui se passe aujourd'hui...
- Speaker #0
Surtout dans cette période, c'est sûr.
- Speaker #1
Non, mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'en 2025, on en soit toujours au point. Romagnon a attaqué les autres parce qu'ils avaient le feu, après ça a été les épices, après le pétrole, maintenant c'est les territoires aussi. L'homme n'a pas tellement évolué.
- Speaker #0
Hélas.
- Speaker #1
Donc une photo qui dise l'humanité heureuse et tranquille, ce serait la plus belle image qu'on pourrait faire du monde. Mais bon, je ne crois pas que je la ferais de mon vivant. Malheureusement.
- Speaker #0
On va espérer que ça arrive vite.
- Speaker #1
Voilà, espérons-le, finissons sur nos notes positives.
- Speaker #0
Et avec l'association Cepia, comment tu aimerais qu'on se souvienne du studio Elie ?
- Speaker #1
Comme des témoins de leur temps. Parce que ce que je dis souvent, on dit oui mais c'est à Aix, donc sous-entendu c'est réduit, c'est fait à Aix. Mais l'exemple que je donne toujours, je dis dans les années 60, il y avait la mode, c'était la mini-jupe. Donc des filles qui se baignent, qui trempent les jambes en mini-jupe dans la fontaine d'eau chaude, c'est une photo exoise. C'est une photo nationale, ou même d'époque sociologique, de mode et d'histoire. Donc je dis, peut-être avec beaucoup de prétention, mais notre travail dépasse les frontières d'ex.
- Speaker #0
Oui, j'en suis certain. Donc,
- Speaker #1
témoigne de leur temps, puisqu'il y a eu presque trois siècles, puisque 1888 à 2025, ça fait trois siècles.
- Speaker #0
Et la question que je pose à tous mes invités, c'est la dernière question, c'est quel est l'endroit que tu préfères à Aix ?
- Speaker #1
L'endroit que je préfère Alex, ça a changé un peu au cours de mes âges.
- Speaker #0
J'imagine.
- Speaker #1
Mais il y a un endroit que j'adore et encore plus après avoir fait cet expo, c'est-à-dire moi j'y passe tous les jours devant puisque j'habite au pied du Montaiguais, c'est le pont des Trois-Sautés, c'est magique le pont des Trois-Sautés. Et c'est encore un lieu secret. Oui,
- Speaker #0
il n'y a plus de gens qui vont. Il y a peu,
- Speaker #1
bon il faut descendre un peu les pentes. on va pas dire à bouillte mais un peu raide et après on se retrouve là, on est vraiment hors du temps, hors de tout j'adore cet endroit, après,
- Speaker #0
après bon la place des clave d'auphine ça me va, ça me va très bien et c'est vrai qu'on se trouve hors du temps,
- Speaker #1
hors du milieu la place des clave d'auphine aussi elle est magique parce qu'il y a Même s'il y a tant de voitures maintenant, plus de gens au pont des Trois-Sautés, il y a toujours ce cliquetis de l'eau, il y a aussi la magie. Oui. Puis tout le soir.
- Speaker #0
D'ailleurs, ce n'était finalement pas la dernière question, quel est le lieu qui a le plus changé à
- Speaker #1
Aix ? A Aix ?
- Speaker #0
On peut le voir dans les photos d'ailleurs.
- Speaker #1
Les Allées Provençales en fait, le Texas Mirabeau.
- Speaker #0
Le Texas Mirabeau, oui.
- Speaker #1
C'était un lieu industriel d'abord, ensuite de petites maisons individuelles, etc. Là, c'est devenu un quartier d'immeubles. Ça a complètement changé. On préférait que ce soit une architecture beaucoup plus moderne, beaucoup plus originale. Parce que finalement, à part le pavillon noir qui a été très critiqué, le GTP, enfin le pôle culturel et le conservatoire, tout le reste est assez classique. Mais ça y est, c'est englobé dans la ville. Oui,
- Speaker #0
maintenant c'est devenu...
- Speaker #1
Une ville, c'est des rajouts, quelquefois on dit des verrues, je me souviens de la tour rouge, la première. construction de Cécius Mirabeau qui faisait scandale, maintenant elle est englobée, plus personne n'y pense. Mais c'est un peu la réalité d'une ville, c'est-à-dire qu'au départ la nouveauté choque, puis finalement après ça devient du banal.
- Speaker #0
Et ça a été la même chose pour le quartier Mazarin à son époque, il y a eu des choses qui ont choqué.
- Speaker #1
Oui, mais le quartier Mazarin n'a pas trop changé.
- Speaker #0
Non, mais... Du coup, l'actualité de ces pièces et l'exposition Lex de Cézanne, qui a lieu jusqu'à ?
- Speaker #1
Jusqu'au 31 octobre.
- Speaker #0
31 octobre.
- Speaker #1
Et la chose intéressante, c'est qu'on peut visiter l'expo dans plus de 200 langues. Vous avez un QR code à l'entrée de l'exposition, qui vous permet d'avoir toutes les légendes,
- Speaker #0
tous les chapitres.
- Speaker #1
toutes les landes.
- Speaker #0
Et donc, l'entrée, 5 euros. Et donc les horaires d'ouverture c'est ?
- Speaker #1
10h, 13h, 14h, 19h. Mais on dit, les entrées sont acceptées une demi-heure avant, parce qu'il faut une heure pour visiter et pour en libérer le personnage.
- Speaker #0
Et ça en vaut vraiment le coup, moi j'invite tout le monde à venir voir cette exposition, qui permet de mieux comprendre la ville de Cézanne et les peintures que l'on voit au musée Granet.
- Speaker #1
Et c'est ça. ce qui s'est passé, au moins de la vie de Cézanne, mais jusqu'à nos jours.
- Speaker #0
Oui, oui. Et une idée de la prochaine exposition ou pas encore ?
- Speaker #1
Alors, je crois que l'an prochain, c'est les 200 ans de l'invention de la photographie. Parce que finalement, la date n'est pas très précise. Mais la première photo de Niepce serait donc 1826. Donc, ce serait le bicentenaire de l'invention de la photo. Enfin, oui, l'invention de la première photographie. Donc, je réfléchis là-dessus. Bon, mais après, il faut voir.
- Speaker #0
Il faut voir qu'est-ce qu'on peut montrer.
- Speaker #1
Année d'élection, il y a plein de choses qui vont rentrer en jeu.
- Speaker #0
En tout cas, je te remercie pour cet accueil et pour avoir été mon invité. Et je souhaite longue vie à Sepia.
- Speaker #1
Merci de m'avoir écouté avec tant de patience.
- Speaker #0
Merci beaucoup. A bientôt, Jean-Éric.
- Speaker #1
A bientôt.
- Speaker #0
Et c'est ainsi que s'achève cet épisode des gens d'Aix. Un grand merci à Jean-Éric Elie de m'avoir fait confiance et d'avoir témoigné à mon micro. Grâce à lui et à ses prédécesseurs, Aix conserve de précieuses archives photographiques. Vous pouvez bien sûr, même si vous n'êtes pas un riche mécène, adhérer ou faire un don à l'association Sepia. C'est E de P I A qui se bat pour la préservation de notre mémoire collective. Si cette conversation vous a touché, appris quelque chose, fait sourire ou simplement vous fait un moment agréable, alors parlez-en autour de vous. C'est le bouche à oreille qui fait vivre ce podcast. Il suffit d'un partage, à un ami, un collègue, un passionné de photos, ou à quelqu'un qui aime profondément X. Les gens d'X est un projet personnel, indépendant et entièrement bénévole. Vous pouvez vraiment m'aider à le faire connaître. Un commentaire, un like ou 5 petites étoiles sur Spotify, Deezer ou Apple Podcast, chaque geste compte. C'est ce qui permet au podcast de remonter dans les recommandations. Et puis j'aimerais aussi vous dire sur mes réseaux sociaux, les gens d'ex, sur Instagram ou sur Facebook, une phrase qui vous est restée, une anecdote, une émotion, un souvenir que l'épisode a réveillé. Dites-le en commentaire ou venez en discuter avec moi. Merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Et à très bientôt pour un nouvel épisode avec un invité qui, je vous le promets, va faire parler les Aixois.