- Speaker #0
Bonjour à tous, je suis Frédéric Paul, guide conférencier et créateur des visites Le Visible et Invisible à Aix et en Provence, où j'aime montrer les détails devant lesquels on passe sans les voir. Et grâce à ce métier, j'ai rencontré de nombreuses personnes et j'ai voulu en mettre quelques-unes en avant. dans ce podcast Les Gendex, le podcast qui fait parler les Aixois. Ils peuvent être politiques, artistes, vivants ou morts, et vous les entendrez dans ce podcast. Je voudrais d'abord remercier Nicolas Barcelot, qui s'occupe de la vidéo, et Arthur Busson, qui s'occupe du son, car grâce à eux, en plus d'écouter ce podcast sur toutes les plateformes, vous pouvez aussi le regarder sur Spotify et sur YouTube. Aujourd'hui, je suis à la Fondation Vasarely. Cette fondation qui a été créée, inaugurée en 1976 à Aix-en-Provence. Et aujourd'hui, le directeur en est Pierre Vasarely, le petit-fils de Victor Vasarely. Depuis 2009, il est président. Et c'est lui qui est mon invité aujourd'hui. On va pouvoir parler de son grand-père, de la fondation. Que vous soyez assis sur votre canapé avec un chocolat chaud pour regarder cet épisode, ou bien que vous l'écoutiez en voiture ou en courant, Je vous souhaite une bonne écoute du podcast Légendex. Bonjour Pierre.
- Speaker #1
Bonjour Frédéric.
- Speaker #0
Merci de nous accueillir à la Fondation Vasarely. Vous êtes le petit-fils de Victor Vasarely et depuis 2009, vous êtes le président de la Fondation Vasarely. Qu'est-ce que ça représente pour vous, personnellement, d'avoir ce rôle ?
- Speaker #1
C'est une émotion toute particulière puisque, bon... On va paraphraser une bande dessinée, je suis né dedans. Et c'est vrai qu'avoir eu sa responsabilité depuis 2009, pour moi c'est quelque chose de très important. Il s'agit de poursuivre effectivement les idées très très généreuses de mes grands-parents qui ont décidé en fait dès les années 65-66. de lancer leur projet, leur programme de fondation. Donc depuis 2009, effectivement, je tâche de respecter à la lettre les statuts qu'ils ont déposés en 1971 et qui ont permis à cette fondation de devenir une institution reconnue d'utilité publique.
- Speaker #0
Vous travaillez pour la fondation depuis les années 80 ? Est-ce que votre grand-père vous avait préparé à ces fonctions ?
- Speaker #1
À préparer, j'ai déjà répondu à plusieurs reprises à cette question. C'est pire qu'une préparation, je dirais, que ça va jusqu'à un certain lavage de cerveau. Puisque des petits, des tout petits, des jeunes, des très jeunes, ils m'appelaient petit Pierre, lui et ma grand-mère. Petit Pierre était destiné de devenir un jour le directeur de la Fondation. De mes souvenirs de petit garçon, dix ans dirons-nous, je me rappelle effectivement de soirées où j'étais présenté ainsi. C'est vrai qu'après des études, dirons-nous généralistes, j'ai commencé à travailler à la Fondation en 1985, qui est décembre 1985, très exactement, en tant que salarié. Et donc j'ai pu ainsi me familiariser avec toutes les tâches administratives, artistiques qui pouvaient intéresser effectivement ce type de fondation. Je dirais que j'ai commencé mes premières visites guidées à l'âge de 15 ans alors que je n'étais pas du tout formé pour cela mais comme je m'ennuyais. à Sansoudler, à Gordes, l'été, certains après-midi, quand il y avait des groupes annoncés, français ou étrangers, avec mon anglais insuffisant, j'allais à la rencontre des groupes et je leur faisais visiter le château de Gordes, en racontant par le biais d'anecdotes ce que je comprenais de l'œuvre de Victor Vasarely.
- Speaker #0
Et là nous sommes aujourd'hui dans le bureau de Victor Vasarely qui est ouvert au public pour la première fois dans le cadre de l'exposition Dialogue avec vous. Qu'est-ce qu'il représente pour vous ce bureau ?
- Speaker #1
Il représente effectivement toute la partie créatrice de Victor Vasarely et je dois dire que depuis 2009, c'est avec beaucoup de frustration que je l'ai redécouvert puisqu'il manquait en grande partie les éléments qui l'agrémentaient, notamment un bureau réalisé en 10 exemplaires en aluminium brossé. et qui était le clou, dirons-nous, de ce bureau, avec au mur une dizaine, une quinzaine de scénographies des maîtres de Victor Vasarely, de Molinodi, en passant par Kandinsky, Léger, Braque, Albers. Et effectivement, ces œuvres étaient totalement... sorti de ce lieu. Et notre quête aura été effectivement de le reconstituer. Donc nous avons récupéré une partie de ces œuvres que nous présentions jusqu'à présent dans ce lieu un petit peu fermé. Nous attendons le retour prochain, je l'espère, de ce bureau. Mais il m'a semblé très important de pouvoir faire découvrir ce lieu par le prisme. d'artistes contemporains. Donc c'est très important pour moi de vouloir cet espace et de montrer comment justement ces artistes qui se présentent comme étant des artistes street urbains ou street artistes, ces trois artistes ont pu travailler à travers cet endroit qui est un petit peu particulier en termes... En termes de murs, aucun mur n'est véritablement droit. Il a fallu donc s'adapter et je dirais que c'est une parfaite réussite. Et je remercie vraiment la Fondation Renault pour l'art qui nous a mis en relation avec ces artistes et qui nous a permis de traiter dans des lieux un petit peu insolites de la Fondation, dont ce bureau, l'art d'aujourd'hui. Donc oui, c'est beaucoup d'émotion. que de donner à voir cet espace, mais aussi les autres, qui illustrent vraiment assez bien le travail que nous présentons. Ces trois artistes qui ont travaillé, tous les trois d'ailleurs, dans ce bureau, s'appellent Olivier Suiz, Sébastien Préchoux et Dorval, qui pour la première fois ont véritablement travaillé ensemble sur ce projet. d'exposition collective. Et donc, dans d'autres lieux, ils présentent leurs œuvres personnelles. Mais là, véritablement, chacun est intervenu à travers sa propre spécificité. Et je dirais que c'est harmonieux, mais ça permet effectivement de montrer comment trois jeunes artistes s'approprient un tel espace.
- Speaker #0
Et comment on choisit les artistes, justement, pour rester dans le thème de Vasarely ?
- Speaker #1
Alors là, c'est une proposition qui m'a été faite par ce fonds, donc Renaud pour l'art. Et je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire, mais je tiens vraiment à remercier Karim Boukarcha, qui est le commissaire d'exposition et qui lui-même a choisi, a sélectionné ces trois artistes en fonction de ce projet, de cet hommage qui a été rendu. aux Los Angeles. Et donc, nous avons reçu ces artistes à plusieurs reprises. Nous les avons eus comme résidents dans nos appartements. Et ils sont venus peut-être 15 jours avant le vernissage pour vraiment s'approprier des lieux et travailler. Et comme toujours, comme souvent, le vernissage a pu se faire dans la demi-heure qui a suivi la fin des travaux. d'installation. Donc, vraiment, c'était une expérience tout à fait formidable que d'avoir ces artistes chez nous en résidence et qui ont, encore une fois, apporté une contribution incroyable et qui montre en quelque sorte aussi à quel point l'œuvre de Vasari est précurseur dans le... dans ce travail peut-être d'art de la rue, puisqu'une grande partie de son travail est dédiée à cette intervention de l'art dans la cité. Donc ce n'est pas moi qui le dis forcément, je ne suis pas forcément le mieux placé, mais ce sont ces artistes qui en parlent effectivement le mieux, en disant que dans leur jeunesse, ils ont eu toutes ces références, que ce soit des œuvres de Vasalli dans... Les raquettes de co, que ce soit les œuvres de Madrid dans les ouvrages de mathématiques ou de physique, et qui les ont profondément inspirées par rapport à leur travail.
- Speaker #0
Effectivement, parce que là on parle du Losange-Renaud, on ne l'a pas dit, mais il a créé le Losange-Renaud, le fameux, je crois que c'est 72 à 92, pendant une vingtaine d'années, qu'on connaît tous, qui était sur toutes les voitures dans les rues. Et en fait, Vasarely est quelqu'un de très présent dans l'espace public. Pour moi, je partage ma petite expérience. Quand j'étais enfant, c'était effectivement derrière les panneaux publicitaires. On avait des œuvres de Vasarely à Toulon, où j'habitais. Donc, c'est vraiment un artiste qu'on a eu sous les yeux, sans s'en rendre compte forcément.
- Speaker #1
Alors attention, il se revendiquait comme plasticien et non pas artiste. Mais c'est vrai qu'une grande partie de son œuvre, et c'est là où il se distingue de tous les autres artistes. de son époque. En fait, petit retour en arrière, Bazarili est le digne héritier du Bauhaus, et c'est vrai que l'école dont il a suivi les enseignements à Budapest, entre 1928 et 1930, cette école un petit peu déconcentrée du Bauhaus, qui s'appelait le Muhei, et qui signifie l'atelier en roi. Mais donc, c'est dès cette époque qu'il va effectivement s'intéresser à à la transition entre l'art et l'architecture. Et en fait, dès qu'il arrivera à Paris en 1930, et surtout au sortir de la guerre, lorsqu'il s'agira en France et en Europe de reconstruire, qu'il va décider de se battre contre ce qu'il appelait à l'époque les villes grises. Ces villes qui commençaient à pousser comme des champignons et qui pour lui poseraient à l'avenir des problèmes. parce qu'on va entasser effectivement des milliers de personnes dans des environnements qui sont privés de beau, et lui va vouloir combattre ces nuisances visuelles. Et c'est en fait le propos de cette fondation, même si au départ la fondation va être d'abord positionnée dans le château de Gordes, le musée didactique qu'il va inaugurer en 1970 et qui deviendra fondation Vasari en 1971. dès cette époque il a cette Cette idée de poursuivre un petit peu le discours qui a été mis en place par les professeurs du Bauhaus, de faire en sorte que les architectes, les urbanistes, les coloristes, les artistes, les étudiants, les professeurs, tous travaillent, les médecins, tous travaillent ensemble sur une redéfinition en quelque sorte de l'habitat. Et donc l'illustration en fait de cette fondation, ou plutôt... de ce centre architectonique à Aix-en-Provence, puisque c'est comme ça qu'il l'a dénommé au départ, était de dire on va montrer des propositions pour une architecture contemporaine, on va développer la monstration de ces projets, de ces études sur l'art et l'architecture pour permettre aux étudiants en architecture de réfléchir un petit peu sur cette notion d'intégration de l'art dans le domaine bâti. Donc tous ces éléments sont en fait l'essence même de la fondation.
- Speaker #0
D'ailleurs cette fondation a été inaugurée en 1976 par Jacques Chirac, alors Premier ministre, et Madame Pompidou. Est-ce qu'on voit l'importance de Victor Vasarely à l'époque, et encore sûrement aujourd'hui, mais est-ce qu'il avait une relation comme ça avec les politiques ? Est-ce qu'il y avait quelque chose de cet ordre-là ?
- Speaker #1
Alors il avait une relation avec, je dirais, tout le milieu politique. Tout l'arc. On ne parlait pas d'arc républicain à l'époque, mais tout l'arc politique. Il était surtout connu pour être communiste, il ne l'a jamais caché, il l'a revendiqué. D'ailleurs, on trouvait très peu d'intellectuels de droite à l'époque. Mais c'est vrai que ça n'a pas empêché d'avoir avant tout une relation très forte avec le couple Pompidou, donc les deux couples étaient très amis. Et c'est vrai que le couple Pompidou, et surtout Madame Pompidou, va dès le départ infléchir, ou en tout cas amener un vent nouveau pour ce qui est de l'art contemporain. Puisqu'à présent, à l'époque, on ne parlait pas d'art contemporain, et c'est effectivement Claude Pompidou qui va amener dans la décoration de certains bureaux, de certains espaces de vie à l'Elysée. l'art contemporain, avec des interventions de Paulin, de Vasari, d'Armand. Mais je dirais que la relation va aller au-delà avec mes grands-parents, puisqu'il y aura souvent des rencontres à Gaulle. à l'époque, et c'est tout naturellement que le 5 juin 1970, Claude Pompidou viendrait inaugurer le musée didactique de Gordes, dans ce château restauré aux uniques frais de mes grands-parents, montrant effectivement son attachement avant tout, je dirais, non pas forcément pour l'artiste, mais en tout cas pour l'art contemporain. Et c'est vrai que c'était tout à fait étonnant, bon à l'époque j'étais vraiment très très gamin, mais d'avoir à l'époque inscrit dirons-nous, de l'art géométrique, de l'art contemporain, des formes géométriques très colorées, dans un château Renaissance, était pour beaucoup complètement inconcevable, complètement délirant. Était délirant également l'idée, délirante l'idée, de faire un musée dans un lieu, à l'époque, je vous le rappelle, le TGV n'existait pas, l'autoroute non plus, donc c'était complètement incroyable. D'imaginer un tel espace dans un village, on ne parlait pas encore du Luberon comme on en parle aujourd'hui, ou comme on en a parlé 10-15 ans auparavant, c'était un village complètement perdu. Et c'est vrai que pratiquement très rapidement, une fois que l'information a circulé, au bout de 2-3 ans, le musée avait un rythme de croisière de 35 à 45 000 visiteurs par an. tout à fait incroyable pour l'époque. Et c'est cette première partie, je ne sais pas si je réponds tout à fait à votre question, mais c'est cette première partie qui va inciter mes grands-parents à imaginer un autre lieu qui pourrait permettre justement de recevoir le vrai projet architectural, le vrai projet de la Fondation. Et donc c'est à partir de ce moment-là qu'il faudra trouver une ville, un village, où on pourrait positionner un bâtiment résolument contemporain, pour montrer l'œuvre monumentale, l'œuvre architecturée. Et à l'époque, il y aura plusieurs possibilités qui seront faites, offertes à Victor Vasarely, à savoir un petit village entre Cavaillon et Gordes, à Robion, dans une garigue. Mais bon, c'était déjà pour des préoccupations écologistes ou écologiques, ça n'a pas été possible, l'accès a été compliqué. Ensuite, le maire d'Avignon, qui n'avait pas forcément compris le propos a proposé une aile du Palais des Papes. Ça ne répondait pas du tout aux aspirations de l'artiste plasticien. Et puis ensuite, le maire de Marseille, Gaston Lefer, pas encore tout puissant, mais propose à Victor Vasalli 13 hectares alumini pour réaliser ce bâtiment au sein d'un ensemble qui serait... à l'époque vouée à la recherche, à l'enseignement. Et c'est là que, effectivement, le projet doit se mettre en place. Jusqu'au moment où l'humain d'Aix-en-Provence de l'époque, Félix Ciccolini, entend parler de ce projet et va aller voir Victor Vazali en lui disant écoutez, je vous propose le lieu dit du jas de Bouffon face à la montagne Sainte-Victoire pour réaliser ce lieu. Ça tombait parfaitement. Dans les préoccupations d'artistes, on était à 70 km de Gordes. Donc c'est très important de pouvoir faire cette relation et de pouvoir, pour les amateurs d'art, de son art, visiter Gordes le matin ou visiter Aix-la-Pamédie, ou l'inverse. Et donc c'est ainsi que ce bâtiment a pu être construit en l'espace de deux ans et demi, entre la première pierre posée le 14 décembre 1973. et l'inauguration le 14 février 1976. Donc il a fallu deux ans et demi de travaux pour le réaliser. Et donc c'était le complément effectivement idéal de ce musée didactique de Gordes.
- Speaker #0
Aujourd'hui, la fondation et le centre architectonique sont monuments historiques et musées de France. Qu'est-ce que ça change pour vous, pour la conservation et la transmission de la voie de Vasarely ?
- Speaker #1
Ça a été très important pour nous depuis 2009, parce qu'il s'est agi effectivement de se lancer dans un vaste programme de restauration. Le bâtiment, sans revenir sur une période un petit peu compliquée, mais le bâtiment était laissé un petit peu à l'abandon, même beaucoup. Aucune programmation, aucun projet d'avenir. Et il a fallu, en très peu de temps, mettre en place... avec nos partenaires institutionnels, un programme de restauration, d'abord au niveau du gros œuvre, parce que, je vous le rappelle, quand il pleuvait dehors, il pleuvait dedans. Ce n'est quand même pas terrible, ni pour les visiteurs, ni pour les œuvres d'art. Donc il a fait... Il a fallu effectivement engager ce programme avec un appel d'offres restreint auprès d'équipes d'architectes françaises et étrangères à partir de 2011-2012. Et le premier coup de pioche, si je puis dire, a été donné en 2013 avec l'année capitale européenne de la culture. Et ça a été très important, le fait que la Fondation soit intégrée dans ce programme à ce moment précis, ça a montré effectivement l'importance. que pouvait revêtir pour le territoire cette institution. Parce qu'effectivement, jusqu'à présent, on en restait toujours dans les mêmes histoires du passé. Le non-intérêt de toutes et tous des collectivités de l'État pour l'œuvre de Vasarely, pour ce bâtiment. Mais là, je dois dire que depuis 2009, avec cette nouvelle équipe, nous avons été soutenus vraiment par l'ensemble des collectivités territoriales, par l'État. et on... Toutes et tous sont revenus au sein du conseil d'administration, puisqu'effectivement ils sont tous une partie intégrante de notre fonctionnement. Et nous avons pu mettre en place cette politique de restauration, et qui a abouti à la fin 2013 à ce que le bâtiment soit classé monument historique. Comme vous le disiez tout à l'heure, que nous puissions ensuite, 6 ans et demi, 7 ans après, devenir Musée de France. Donc en thème de reconnaissance, c'est très important. ça montre effectivement que l'œuvre de Vasarely est importante de nouveau. Ça montre qu'au niveau du territoire, ça représente quelque chose également pour la ville, pour le département, la région, la métropole. Donc oui, ce sont deux éléments vraiment fondamentaux qui nous permettent de poursuivre les... les volontés de mes grands-parents.
- Speaker #0
Vous parliez de restauration, est-ce qu'il y a encore des projets de restauration en cours ou à venir ?
- Speaker #1
Oui, alors cette restauration au niveau du Grosse Oeuvre a représenté quand même un chiffre important, on parle quand même de 11 millions d'euros, où là, encore une fois, je remercie tous nos partenaires institutionnels, la Fondation ayant apporté un million sur ses fonds propres et grâce aux mécénats. mais donc on s'est attaché dirons-nous de 2013 à 2019 à quelques mois près nous tombions dans la période du Covid donc on a eu quelque part pas mal de chance mais on s'est attaché effectivement à reprendre les problèmes de déficience de la société les problèmes de chauffage, climatisation on a pu aussi restaurer quelques oeuvres qui étaient partie prenante de la construction qui donnaient notamment les grands verres Saint-Gobain qui donnent sur l'extérieur hum Mais il nous reste sur les 44 œuvres monumentales, on va dire une petite moitié d'œuvres à restaurer. Donc ça prend du temps, ça prend beaucoup de moyens, beaucoup d'énergie. J'ai parlé des aides des collectivités, de l'État. Nous cherchons aussi toujours des mécènes. Donc je vais me servir de notre entretien pour... pour passer ce message, effectivement, comme beaucoup de fondations reconnues d'utilité publique. La particularité de notre statut fait que nous soyons éligibles à la défiscalisation et que nous avons un travail auprès des entreprises grandes et petites pour montrer, encore une fois, que la fondation se trouve sur un territoire donné, que ce territoire Alors... a été choisi par Vasali. J'ai oublié de vous dire que par rapport à Gordes, l'importance du premier choix de ce musée didactique, c'est à Gordes qu'est né l'art cinétique. Donc c'est sur notre région. Donc ça c'est très important à partir de la petite maison que mes grands-parents avaient achetée dès 1950, avec un petit fenestron qui offre cette particularité que vu de l'intérieur, c'est un puits de lumière, vu de l'extérieur, c'est tout noir. L'opposition noir-blanc fera qu'ensuite, on débouchera. sur l'art optico-cinétique. Mais donc voilà, c'est un lieu véritablement régional, et comme beaucoup d'artistes, Vasalli sera complètement fasciné, complètement absorbé par cette luminosité de notre région. Gordes dans un premier temps, Aix ensuite, la relation à Cézanne dans les sous-bassements du bâtiment d'Aix, il va enfouir... dans le premier bloc de béton, un parchemin dans lequel il dira « De Cézanne à Vasarily nous serons dignes » , qui montre vraiment la filiation, comme beaucoup d'artistes à l'époque, il place effectivement Cézanne au plus haut inventeur de l'art moderne. C'est quelque chose de très fort, cet enracinement dans cette Provence, d'abord dans le Vaucluse, ensuite dans les Bouges-du-Rhône, qui fait que les entreprises, les collectivités sont toujours les bienvenues dans ce projet qui, rappelons-nous, est un projet personnel. à deux de mes grands-parents qui ont décidé effectivement de donner toute ou partie de leur fortune personnelle à cet objet d'intérêt public, à but non lucratif. Et donc c'est toute notre mission qui découle en quelque sorte de cette volonté que d'avoir effectivement créé cette institution.
- Speaker #0
Pour ancrer un peu plus la fondation aujourd'hui dans le... dans le paysage culturel, patrimonial et que ce soit. Vous organisez des événements, il y a des ateliers pour les enfants, il va y avoir le 20 décembre cette visite à la bougie, avec des lampes de poche, à laquelle je viendrai bien sûr. Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, la Fondation est assez implantée, ou est-ce qu'il y a encore un travail à faire ?
- Speaker #1
Vous le disiez tout à l'heure, par rapport à cette année 2009, Enfin... qui va tout changer, en fait, puisque depuis ce moment, on va avoir un gros travail autour de la médiation culturelle. Donc, ce sera important, effectivement, de réinvestir des lieux d'éducation, des lieux de formation. Donc, tout ce qui est visible, prévisible, dirons-nous, comme les expositions, cette exposition en est une, celle de Claire Bazzarelli, on n'en a pas encore parlé. au rez-de-chaussée, mais non seulement c'est Claire Vasarely, ma grand-mère, mais c'est aussi une artiste qui pendant 30 ans a œuvré dans l'ombre de son mari comme artiste, qui va tout arrêter en 1959 pour se consacrer à l'œuvre de son mari. Donc j'incite les ex-foises et autres personnes à venir décoller cette exposition jusqu'au 15 février 2026. Elle a été aussi la cheville ouvrière de cette fondation, mais euh Pour la programmation de la Fondation, c'est effectivement la médiation, c'est effectivement des concerts que nous organisons, des conférences. Nous recevons ce soir même Bernard Blisteyn qui va poursuivre son cycle de conférences sur justement le pourquoi de cette Fondation et cette cité polychrome du bonheur. Nous avons reçu les ATP avec du théâtre, le ballet prêt-le-jocage avec le guide. La Fondation n'est pas un mausolée. La Fondation est un lieu de rencontre, de recherche. et c'est dans ça qu'elle est peut-être différente des autres institutions. Le fait qu'elle soit privée est un faux problème, c'est souvent quelque chose qui m'est renvoyé un petit peu, oui mais la Fondation est privée, la Fondation est privée, ça n'empêche pas d'avoir effectivement des interventions, encore une fois dans le domaine de l'éducation, de la formation, on a eu l'année passée. une magnifique collaboration avec le centre pénitentiaire de Luynes. Ça ne se fait pas forcément auprès des enfants malades des hôpitaux d'Aix-en-Provence, auprès de Montpérin. Que ce soit dans les murs ou hors les murs, nous avons cette vocation à intervenir et à montrer qu'on est là. On n'a pas besoin d'être forcément municipal, départemental, régional. On est tous là à la fois. Et ça, c'est important. Alors effectivement, vous évoquiez cette soirée. Alors non pas la bougie, puisqu'il est interdit de faire rentrer des bougies, des vraies bougies. Mais en tout cas, on pourra venir avec sa lampe torche ou avec son téléphone et on aura ces petites bougies à LED qui permettront d'avoir une vision un petit peu différente de la Fondation. Une vision de la nuit, ce sera de 18h30 à 21h30, 22h. Et c'est vrai que c'est un aspect un petit peu différent, qui se pratique ailleurs, que nous avons déjà réalisé par le passé, mais qui est très intéressante pour avoir une autre perception, encore une fois, de l'œuvre de l'artiste. Donc ce sont des choses que nous multiplions depuis très très longtemps. Je n'ai pas évoqué l'aspect aussi éducation avec l'école de la seconde chance de Marseille avec laquelle nous collaborons. Mais c'est très important d'ouvrir nos portes à des publics. Je parlais de publics empêchés tout à l'heure, mais là, des publics pour qui l'art, ce n'est pas pour eux. Ce n'est pas pour lui. Je trouve ça fantastique et on réussit notre... Paris, quand on reçoit une quinzaine de jeunes qui sont en échec scolaire, qui viennent souvent de Marseille, d'Aix-en-Provence, et qui, pour la première fois, franchissent la porte d'un musée, et c'est tout à fait remarquable ou encourageant de se dire que ces jeunes, je vous assure, posent des questions souvent les plus pertinentes. Et on se demande, sans faire de... Le grand discours, mais qu'est-ce qu'on a fait en France pour que depuis 40 ans, 50 ans, on en soit là ? Parce que des moyens, il en existe. Mais quand on voit qu'effectivement, toute une frange de la population n'a pas pu avoir accès à la culture, c'est quelque chose que nous faisons et je pense qu'il doit être reconnu, parce que c'est la vocation de tous les lieux culturels que d'avoir ce type de démarche. C'est pour ça qu'on prend beaucoup de plaisir, je pense, à faire ce qu'on fait.
- Speaker #0
Je vais revenir à quelque chose d'un peu plus personnel, parce que vous m'avez posé la question, au-delà du personnage public qui était Victor Zazaredi, qu'est-ce qu'il représentait pour vous, pour votre famille ? Est-ce que vous avez un souvenir privé, une anecdote à partager ?
- Speaker #1
C'était un grand bonhomme, mais je mettrais du temps avant de me rendre compte. Un grand bonhomme déjà par la taille, pour sa génération, il faisait plus d'un mètre quatre-vingt. mais il avait une prestance, ça je ne me rendais pas compte. Mais c'est vrai que ça m'a été rapporté, quand on voit des films de l'époque. Mais en tout cas, ce dont je me souviens, c'est quand il rentrait dans une salle, il en imposait. Vous savez, il vous parlait, criait, les gens s'arrêtaient net. Et effectivement, il imposait un respect évident. mais il y a ce côté qui parfois a pu être décrit comme étant aussi un aspect hautain quand on arrive quelque part comme ça mais ce que je retiens c'est que c'était quelqu'un de profondément simple avant tout comme son épouse généreux et qui a tout fait pour arriver à ses fins dans le sens où de leur vivant à tous les deux, c'est important de les associer vraiment De façon étroite, de leur vivant, leur combat n'aura eu de cesse que de se donner les moyens de créer une fondation, seule, c'est important, sans le soutien de quiconque, pour ne pas avoir ensuite à devoir répondre de quoi que ce soit auprès de partenaires privés ou institutionnels. Donc c'est cette image d'indépendance. De simplicité, alors ça je me rendais compte quand j'allais passer mes vacances à Gordes, au Hanné-sur-Marne, en tant que petit garçon ou adolescent ou jeune homme, où les soirs c'était une vie très simple, une cuisine un peu au style de hongroiserie faite par ma grand-mère, qui faisait qu'au bout d'une journée de travail harassante, il ne connaissait pas les jours de repos, les week-ends, les vacances. Donc, que ce soit à Ney ou à Gordes, c'était vraiment du boulot, du boulot, du boulot, mais c'était une passion avant tout. Mais ils avaient besoin de se retrouver tous les deux, de se reposer, de se coucher pas trop tard, parce que le lendemain matin, il fallait recommencer. Et souvent, le lendemain matin, c'était après un petit déjeuner, prit tôt le matin, la toilette, le petit jogging à 8h30, 9h45, c'était déjà sur la table de l'atelier, travailler jusqu'à 11h, 11h30. Après, c'était la lecture de la presse locale, nationale. Après, c'était le déjeuner, toujours à 13h, qui se terminait à 13h30. Après, une petite sieste. Et après, le retour à l'atelier, 14h15 jusqu'à 18h30. Là, il jouait au billard seul, parfois, quand j'étais là avec lui, bien évidemment. Ou alors, échec, partie d'échec, contre le problème qui lui était posé par le France Soir du Jour, le quotidien. où là, ils ne pouvaient pas... d'inné s'il n'avait pas résolu son problème d'échec. Donc c'était une vie encore une fois de souvenirs d'adolescent. Je n'ai pas connu mon grand-père quand il était jeune où là c'était effectivement différent. Mais c'était une vie consacrée effectivement au travail, à la constitution de cette fondation, à la réalisation de ces musées à Pécs, à Hongrie, à sa ville natale et à Budapest. à son Vasari Center à New York, à son Vasari Center à Oslo, même si ce dernier ne verra pas le jour, tous ces projets, ils les mèneront de front tous les deux. Et donc c'est ça que je retiens. C'est effectivement ces gens qui sont toujours en quête. Avec aussi la petite anecdote, deux anecdotes, c'est le fait que le soir, parfois, il était obligé de sortir, notamment pour assister au vernissage de ses œuvres, et ça l'enquiquinait, ça l'emmerdait. Parce qu'il savait très bien que le lendemain matin, il fallait se lever. Et que donc, ça serait peut-être plus dur de se lever à 7h du matin ou 6h30, en se couchant à 1h, 2h du matin, que s'il se couchait à 10h. Donc c'était cette notion. Et puis l'autre anecdote, l'autre mot un petit peu humoristique, mais pour lui et qui révèle en fait tout son travail, toute sa vie de créateur, c'est que cette formule qu'il avait, c'était de dire que son travail, c'était 99% de transpiration et 1% de création. Et il se réservait bien sûr le 1%. Et donc c'est tout le principe de son travail avec ses assistants qui ressort, comment il va effectivement former. des jeunes artistes ou des jeunes personnes, jeunes hommes, jeunes femmes, à travailler à ses côtés, à réaliser ce qu'il appelait à l'époque ses programmations et faire en sorte qu'il sera des plus productifs. Tout en justifiant son travail, j'incite également les gens à lire ou relire ses écrits, puisque très tôt il va faire des déclarations. Il va dire que, par exemple, en 1947, que la peinture de Chevalet est morte, et qu'il faut que les artistes travaillent avec les matériaux de leur temps, de leur époque. Il va dire qu'il préfère envoyer en 1948, 1949, 40 hectachromes ou diapositives au Japon pour être projetés sur les murs, plutôt que d'envoyer des tableaux qui risquent d'arriver en mauvais état, ou de ne pas revenir du tout. Donc c'est à la fois le vasalli utopiste, communiste et le vasalli visionnaire.
- Speaker #0
Pragmatique on pourrait dire.
- Speaker #1
Pragmatique mais surtout visionnaire qui avant Pompidou-Mest, avant l'ouvre-lance, va faire ses propres expériences en France ou à l'étranger pour dire qu'il veut donner à voir au plus grand nombre et qu'il crée des structures. en fait pour se substituer par exemple à d'autres personnes, structures ou états. Donc voilà, quelqu'un qui sera profondément généreux, qui sera profondément, non pas dans l'esthétisme comme on aura pu lui reprocher à une époque, mais dans son souhait, encore une fois, de donner à voir au plus grand nombre et de faire descendre l'art dans la rue. Donc toutes ces notions qu'il y a aujourd'hui sont vraiment très... très basique, un petit peu tarte à la crème, lui va les avoir dans les années 50-60. Mais bien sûr, toujours en se revendiquant du Baos qui va vraiment le formater, le façonner.
- Speaker #0
Et si vous deviez définir ce que c'est qu'être l'héritier de Vasarely en trois mots, quel serait-il ?
- Speaker #1
Ah oui, je sais ! Alors, le premier, c'est la joie de vivre. Un mot. Oui,
- Speaker #0
on va l'accepter.
- Speaker #1
Le deuxième, c'est le plaisir. Ça s'y rattache un petit peu, mais bon. Et la troisième, c'est... Et là, ça sera un mot. C'est la simplicité. Parce que... Parce que tout cela, mes grands-parents, comme mon père et comme ma mère, me l'ont inculqué. Ce sera plutôt ma mère, dès le départ, puisque à l'époque, s'appeler Valérie n'était pas forcément très facile. Alors moi, j'ai joué sur plusieurs choses. D'abord, mes parents étaient divorcés, donc je vivais en région parisienne. Donc j'étais un petit peu loin de Paris, et toute cette folie, l'ambiance... qui touchait mes grands-parents et mon père aussi à l'époque. Et puis, j'avais, comme j'ai aujourd'hui, ma carte d'identité qui me permet d'avoir un nom magnifiquement hongrois, Vasarely, avec le H et le I, et qui faisait que très peu de personnes disaient « Vasarely, ce n'est pas comme l'artiste » . Et je disais « Non, ce n'est pas comme l'artiste, tu vois, il y a un H et un I » . Et donc... C'est vrai que j'ai beaucoup fait abstraction de tout ça, parce que d'abord ce n'était pas moi, ce n'était pas moi l'artiste, et donc d'aucune façon je pouvais me considérer comme quelqu'un d'extraordinaire. Et puis ensuite, ben voilà. Quand je les voyais travailler, vivre au quotidien, j'ai su après coup, effectivement, quand je voyais défiler les grands hommes politiques français et étrangers, les grands commissaires d'exposition, les grands directeurs de galeries, ou tous ces journalistes qui venaient du monde entier l'interviewer, il doit bien y avoir une raison. Mais voilà, encore une fois, c'était lui. pas quelqu'un, encore une fois, qui se comportait de la pire des manières, au contraire. C'est quelqu'un, encore une fois, de très simple. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question, et puis peut-être une chose par rapport à Aix-en-Provence et par rapport à mes deux fils, Hugo et Théo, qui eux, je pense, étaient beaucoup plus atteints que moi, puisqu'ils s'appelaient Vasarely et ils habitaient Aix-en-Provence. Et donc c'était... immédiat pour eux qu'on fasse le rapprochement entre la fondation, ce grand bâtiment, cette deuxième maison du FADA qui se trouvait à Aix-en-Provence, et puis eux en tant que jeunes garçons, et plus tard en tant qu'étudiants et jeunes adultes. Mais j'ai essayé aussi, avec mon épouse Caroline, de leur inculquer les mêmes notions. Encore une fois, nous, on est là pour porter un discours magnifique, généreux. pour poursuivre quelque chose qui est absolument incroyable. Et voilà.
- Speaker #0
Et si vous vous projetez, comment vous voyez, comment vous imaginez le rôle de la Fondation dans ce système culturel, et que ce soit pour l'art contemporain, pour l'architecture, en France et dans le monde ?
- Speaker #1
Oui, heureusement que vous avez rajouté France-Monde, France-Europe. Mais effectivement, la Fondation a noué un partenariat très important en 2019 avec le Centre Pompidou. Et nous sommes en train de renouveler notre collaboration, qui voit notre institution recevoir tous les ans une grande exposition d'été en collaboration avec le Centre. nous avons créé aussi cette année le Centre Européen de Recherche et de Ressources sur l'Art Optico-Cinétique et qui a pour vocation de repositionner la Fondation sur un axe culturel, scientifique très important. Donc en collaboration avec des universités françaises, européennes. Nous avons eu la semaine dernière à Marseille, dans le cadre de ce CROC. comme ça que nous l'appelons, un premier symposium qui a fait intervenir des chercheurs, des scientifiques du Centre Pompidou, mais aussi un ancien président de l'Université de Berlin du design, qui est venu apporter sa pierre à l'édifice. La Fondation, c'est ça, c'est maintenant, c'est depuis quelque temps déjà, mais c'est maintenant et dans le futur, ce lieu qui doit poursuivre Merci. effectivement, les recherches entreprises. Le discours très volontariste, très généreux de Victor Vasarely, d'ouverture, l'exposition, encore une fois ici, en est une des illustrations. L'année prochaine, c'est important, nous allons fêter les 50 ans d'inauguration du centre d'Aix-en-Provence, nous allons fêter les 120 ans également de la naissance de Victor Vasarely et nous allons fêter aussi les 50 ans de... l'inauguration du musée Vasarely de Pech, en Hongrie. Donc là, autant d'actions, de collaborations avec la Hongrie, mais aussi avec d'autres acteurs européens, puisque l'œuvre de Vasarely est incontestablement européenne et internationale. Dans le cadre d'une exposition organisée par le Centre Pompidou à la Fondation en 2021-22. On suit l'exposition Sud-Est, Sud pour Amérique du Sud et Est pour Europe de l'Est, où nous avions tous les grands artistes présents dans les collections du Centre Pompidou, exposés à la Fondation. Ces artistes qui sont venus à Paris dès les années 50 parce que Victor Vasarely était présent. On peut citer les Soto, les Cruz Diez, les Vardanega. les Boteaux, les... des quoi encore... Tous ces artistes qui ont constitué, en quelque sorte, ce creuset, ou en tout cas ce groupe autour de la guerrière de Nils René, qui fera que Vasalys sera le chef incontesté, incontestable de... de ce courant, de ce mouvement qui est présent en fait dans tous les pays. Et c'est dans ça qu'effectivement c'est le pôle numéro un, dirons-nous, en France, à tout le moins. Il existe en Allemagne ou aux Etats-Unis des espaces consacrés eux aussi à des courants pas forcément similaires, mais des courants artistiques très importants. Mais là il se trouve qu'en France, c'est la Fondation Vasarely. Donc on se doit d'avoir un positionnement très fort, et c'est grâce à nos partenaires français et étrangers que nous pourrons au mieux développer nos activités. Je rappelle que ce soir nous aurons une magnifique présentation par Bernard Blistel, ancien directeur du Centre Pompidou, une présentation sur ce qu'est la Fondation Vasarely et ce centre architectonique qui s'appelait par moment par Victor Vasarely la cité polychrome du bonheur.
- Speaker #0
C'est un bel avenir en perspective. Et on arrive à la fin de cet entretien. J'ai une dernière question. Ce n'est peut-être pas la plus facile parce que c'est la question rituelle. Quel est votre lieu préféré à Aix-en-Provence, le lieu où vous aimez aller vous ressourcer ?
- Speaker #1
Sur le long terme, puisque je suis à Aix depuis 1981, ce n'est pas le lieu qui va être peut-être le plus excitant pour beaucoup. Mais c'est celui qui m'arrache encore de très très beaux souvenirs. J'ai habité pendant très longtemps dans le centre-ville, rue Van Loo, cours Sextius et avant rue Célonie. Et j'ai toujours été très matinal. Et le lieu qui m'a permis vraiment tous les jours, pendant une... bonne vingtaine d'années de me ressourcer, de prendre un certain plaisir, eh bien, c'est le café Lutermal. Il se trouve sur le Cours Extus. Intersection entre le Cours Extus et la rue des Cordeliers. Alors, pourquoi Lutermal ? Parce que, à 6h25, pétante, j'étais donc à ma table de café à prendre mon petit café au lait, à l'époque, avec mon petit croissant ou pain au chocolat, et je lisais la presse locale, nationale. Et j'entendais au même moment, eh bien, tous les ex-sois du quartier, la personne qui travaille dans le nettoiement, qui venait donc au comptoir et qui parlait un petit peu des anecdotes. Et donc, c'était pour moi le meilleur moment pour commencer ma journée.
- Speaker #0
La vie ex-soise.
- Speaker #1
La vie de quartier, la vie ex-soise, et puis la vie internationale, puisque je lisais aussi la presse. Et puis j'avais l'habitude, je commençais toujours à l'époque par le Provençal, le Médional, l'équipe, Libération, Le Monde. Et puis après, en fonction du jour, le canard enchaîné. les magazines, et tout cela, c'était un grand plaisir, parce que j'étais en capacité ensuite, effectivement, de pouvoir faire ma journée. Donc, je ne serais pas à des autres lieux aussi beaux les uns que les autres, ou aussi intéressants, mais c'est vrai que ça, ça évoque pour moi quelque chose de très fort, au niveau de ce quartier que j'ai beaucoup aimé, puisqu'on a quitté le centre-ville, on a quitté Aix-en-Provence aussi, mais c'était effectivement ces moments un petit peu... peu vraie du début de l'année qui m'ont beaucoup apporté.
- Speaker #0
Merci beaucoup Pierre et longue vie à la Fondation Vasarely.
- Speaker #1
Merci. Pas décevant cette réponse du tableau.
- Speaker #0
Très bien, moi j'ai adoré. Ça change. En général, j'ai la montagne de sa victoire ou le cours Mirabeau.
- Speaker #1
Un petit peu de charbon. Très bien. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Et voilà, c'est ainsi que s'achève cet épisode. des gens d'Aix à la Fondation Vasarely. Je remercie Pierre Vasarely pour son accueil, surtout dans ce lieu aussi prestigieux du bureau de Victor. Et puis la Fondation Vasarely, vous l'avez vu, c'est un acteur majeur aujourd'hui du patrimoine et de la culture aixoise. J'espère que vous aurez envie de venir visiter cette exposition, mais aussi de venir à la soirée le samedi 20 décembre à la bougie, où je serai d'ailleurs, j'espère qu'on se croisera. Si vous avez aimé cet épisode, vous pouvez le commenter, le liker, aussi bien sur les plateformes que sur les réseaux sociaux, Instagram et Facebook. C'est ce qui me permet d'être un peu plus visible. Vous pouvez aussi le partager à vos amis, qu'ils aiment l'art optique ou non. Et puis, nous, on se retrouve bientôt pour un prochain épisode des Gendex. Et c'est un épisode qui, j'en suis sûr, va faire parler les exos.