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LES LOIS NATURELLES - Le podcast de la naturopathie holistique & de la santé naturelle

36- "Compléments alimentaires, alliés santé ou effet de mode ?" avec Tiphanie TUENI, Naturopathe

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53min |12/12/2024
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53min |12/12/2024
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Description

Le marché des compléments alimentaires explose, avec une croissance impressionnante et des rayons qui débordent de promesses santé. Mais qu’en est-il vraiment ? Sont-ils essentiels ou simplement un effet de mode ? Si on décide de se supplémenter, à quoi doit-on être vigilant ?


Dans cet épisode, Tiphanie TUENI, naturopathe, nous éclaire sur leur véritable rôle, leur efficacité, et la place qu’ils occupent en naturopathie. Un décryptage indispensable pour consommer en conscience et faire des choix éclairés.


Ressources mentionnées dans l'épisode:

Livre "Les interactions médicamenteuses" de Jean-Claude RODET et Alina MOYON, Dauphin éditions.

Pour consulter la déclaration d'un complément alimentaire: https://teleicare.dgccrf.finances.gouv.fr/Home/ConsulterAttestation


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


Si vous aimez le podcast Les Lois Naturelles, laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 ⭐ de préférence, ou un commentaire sur ApplePodcast. En plus de diffuser et valoriser mon travail, cela aide à faire connaître la naturopathie et la santé naturelle, afin de promouvoir une approche intégrative du bien-être et de la santé.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlet, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge. Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans notre épisode de la semaine, je vous partage un avis laissé par une auditrice sur Apple Podcast. Il s'agit de El Rey Jual. Quelle richesse d'enseignement, de partage et d'humanité. Merci de rendre la santé accessible à tous et de planter ses graines dans les consciences pour les générations futures. Merci beaucoup pour ce super avis. Sachez que vos retours me touchent toujours énormément et m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez, Prenez quelques secondes pour laisser un avis 5 étoiles de préférence sur Apple Podcast ou sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de permettre à Drôte de découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment. Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour vous parler d'un sujet qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre société, les compléments alimentaires. Ils remplissent les rayons des pharmacies et des parapharmacies, on ne peut plus passer à côté. Et pour cause, la taille du marché mondial des compléments alimentaires était évaluée en 2022 à 163,9 milliards de dollars et devrait croître de 9% de 2023 à 2030 pour affleurer les 300 milliards de dollars en 2030. Le marché français, quant à lui, représente un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros en 2022, affichant une croissance de 13% par rapport à l'année précédente. Bien sûr, le Covid a fortement impacté ce marché, qui connaît une augmentation de la demande de produits, notamment pour tout ce qui relève de la santé immunitaire et de la santé digestive. Et c'est même un marché, je dirais, qui est tributaire d'un effet de mode. Aujourd'hui, on parle énormément du collagène, cette protéine de structure composante de nos tissus de soutien. L'ampleur de ce marché n'est pas sans rappeler celui des laboratoires pharmaceutiques, même si évidemment, les chiffres ne sont pas dans les mêmes proportions. En 2022, le marché pharmaceutique mondial... avait atteint les 1482 milliards de dollars. Alors, que penser de tout cela ? Quel est vraiment l'intérêt des compléments alimentaires ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    quelle place la naturopathie, dont la méthodologie est causaliste, accorde-t-elle à ces produits ? Pour répondre à ces questions, j'ai la joie de recevoir Tiffany Tueny, naturopathe et spécialiste de ces questions, pour avoir rédigé son mémoire sur les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Tiffany ! Bonjour Camille ! Merci de me recevoir, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'accepter de... d'être interviewée dans mon podcast sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec joie.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais bien qu'on revienne sur quelque chose d'un petit peu terre à terre, mais j'aime bien qu'on commence par ça. La définition d'un complément alimentaire. Qu'est-ce que c'est qu'un complément alimentaire et en quoi il se différencie d'un médicament ou d'un aliment même ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais rebondir sur les chiffres que tu as partagés et comparer la teneur en nutriments d'une... pomme des années 1950 à une pomme de nos jours et peut-être qu'on verra un lien entre les chiffres croissants dans le monde des compléments alimentaires et celui plutôt décroissant dans les aliments qu'on mange. En 1914, une pomme contenait en moyenne 13,5 mg de calcium, 45 mg de phosphore, 4,6 mg de fer, 117 mg de potassium et 20, l'équivalent de 29 mg de magnésium. Aujourd'hui, Les années 90, quasiment aujourd'hui, on retrouve 7 mg de calcium, 7 mg de phosphore, quasiment 0,18 mg de fer, 115 mg de potassium et 5 mg de magnésium. Donc on est vraiment loin de l'alimentation dense en nutriments qu'on pouvait avoir à l'époque. Aujourd'hui, on peut quasiment dire qu'on est tous suralimentés et dénutris. Et peut-être qu'on pourrait faire un lien avec les chiffres. exponentielle du marché que tu as partagé, que ce soit à l'échelle mondiale ou à l'échelle française. Maintenant, pour répondre à ta question au sujet de la définition du complément alimentaire, elle a été définie dans le cadre de la directive du Parlement et du Conseil européen du 10 juin 2002 comme étant les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seul ou combiné. Ce qu'il faut retenir de cette définition, c'est qu'en fait, les compléments alimentaires sont une classe particulière d'aliments qui se distinguent du reste par le fait qu'ils apportent une dose quantifiable de nutriments, protéines, lipides, de micronutriments, vitamines, minéraux ou d'autres ingrédients, tels que les extraits de plantes, les produits de la ruche, etc. Donc, en conclusion, ils complémentent l'alimentation, mais ne se substituent pas à celle-ci. Donc, ils sont considérés comme des compléments alimentaires. comme des aliments. Et pour cette raison, ils ne nécessitent pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Justement, j'allais te poser la question. Alors, l'autorisation de mise sur le marché, elle vaut pour les médicaments. On le sait d'ailleurs,

  • Speaker #1

    on en a beaucoup parlé avec le Covid au sujet des vaccins.

  • Speaker #0

    Mais est-ce qu'il y a des obligations légales préalables pour les compléments alimentaires pour leur mise sur le marché ou alors il y a totale liberté ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a une obligation préalable en France. Les compléments alimentaires doivent faire l'objet d'une déclaration. Depuis 2002, il y a un cadre réglementaire propre aux compléments alimentaires, qui vise à garantir la sécurité de leurs usages. Ils sont soumis aux dispositions du droit alimentaire européen, donc le règlement du 25 octobre 2011, et aux règles spécifiques définies par la directive de 2002, transposées en droit français par le décret du 10 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. Ce décret-là, il impose une procédure d'enregistrement des compléments alimentaires auprès de la Direction générale de l'alimentation, la DGAL ex-DGCCRF, qu'on connaît mieux. Et chaque mois, ce sont environ 1100 déclarations qui sont reçues et traitées par la DGAL.

  • Speaker #0

    Alors, en quoi consiste cette déclaration ?

  • Speaker #1

    C'est très intéressant parce qu'en fait, on est en droit européen. Et qui dit droit européen dit transposition en droit français et également liberté des États membres pour faciliter la circulation des produits. Donc, il y a deux procédures. Selon que les ingrédients sont autorisés par la loi française ou non, mais conformes à la réglementation d'un autre État membre. Et c'est là qu'il faut faire attention. Donc, dans le premier cas, c'est-à-dire où la loi française autorise les ingrédients, il faut une simple déclaration. Concrètement, elle consiste... en la liste des ingrédients que va proposer le laboratoire dans ce produit et un modèle d'étiquetage, donc il doit partager l'étiquette de son produit avec la DGAL. La DGAL effectue un examen purement déclaratif sur la base des documents transmis par l'opérateur. En revanche, si on est dans l'hypothèse où l'ingrédient n'est pas autorisé par les textes de loi française, mais conforme à la réglementation d'un autre pays de l'Union européenne, la déclaration doit en outre fournir la preuve de la conformité des ingrédients à la législation de l'État membre en question, et ce, en vertu du principe de la libre circulation des biens et des marchandises et à la concurrence loyale. Donc, on pourrait se poser la question, est-ce que ce principe de la libre circulation prévaut sur les exigences de sécurité du consommateur ? Ensuite, la DGAL a... dispose de deux mois pour décider si le déclarant peut commercialiser le produit et en l'absence de réponse, ça vaut autorisation tacite de mise sur le marché. S'il y a un refus, il doit être motivé. Dans le second cas, c'est-à-dire l'hypothèse où un produit est autorisé dans un autre État membre et puis déclaré en France, s'il n'y a pas de refus de la part de la DGAL, ce produit sera désormais autorisé 12 mois après la déclaration sur le marché français et inscrit à la liste des substances autorisées. En revanche, le refus d'inscription entraîne la cessation de la commercialisation sur le marché français de tous les produits qui contiennent cet ingrédient qui n'est au final pas autorisé. Donc, qu'est-ce qu'on peut conclure de tout ça ? C'est qu'un laboratoire français aura un cahier des charges plus exigeant dans la majorité des cas qu'un... laboratoires situés à l'étranger. Et ça, ça peut être utilisé par les laboratoires justement à leur avantage pour avoir plus de souplesse dans les produits qu'ils décident de commercialiser.

  • Speaker #0

    Pour les laboratoires étrangers ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc ils n'ont pas leur siège social en France.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a un certain nombre en plus.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup, oui.

  • Speaker #0

    Pour les consommateurs, est-ce que ils ont moyen de vérifier que ces autorisations ont bien été respectées ? En tout cas, que ces procédures ont été respectées par les laboratoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Malgré que ce soit une simple déclaration, c'est quand même assez lourd administrativement. Donc c'est déjà un premier gage de sérieux de la part du laboratoire d'enregistrer un produit auprès de la DGAL. Donc justement, les consommateurs et les naturopathes d'ailleurs, pourraient vérifier que le produit a été enregistré s'ils vont sur le site du TELICARE, donc comme ça se prononce, T-E-L-E-I-C-A-R-E, et ils y trouveront tous les produits complémentaires. enregistrés après le 26 avril 2016. Avant cela, on était encore en format papier, donc il faut demander au laboratoire de communiquer la déclaration en question. Mais la plupart des produits étant reformulés, d'ailleurs à chaque reformulation, il faut une nouvelle déclaration, la plupart sont disponibles sur cette plateforme Télé-ICAR.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que finalement, on est quand même tributaire de la réglementation française qui peut être protectrice ou pas. Parce que je sais que... Ce qui est commercialisé par exemple aux États-Unis, on est souvent dans des proportions très différentes.

  • Speaker #1

    Ah, par rapport au dosage ?

  • Speaker #0

    Au dosage,

  • Speaker #1

    oui. Oui, d'ailleurs, c'est le cas par exemple pour la vitamine C. On connaît des personnes qui vont prendre plusieurs grammes par jour de vitamine C, n'en déplaisent leur rein. Mais effectivement, et justement, ça c'était un problème. C'est-à-dire que le dosage maximal pour chaque ingrédient, pour chaque vitamine, chaque minéral, pas été définies au niveau européen, d'ailleurs c'est un vide juridique on pourrait dire, l'Union européenne a renvoyé à chaque État membre la responsabilité d'établir ses limites maximales, autorisées dans ce qu'on appelle les apports journaliers ou apports recommandés.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une cohérence au niveau mondial entre ces apports ?

  • Speaker #1

    Non, clairement pas. Et regardez simplement les taux recommandés en vitamine D sont très variables d'un pays à l'autre. Par exemple, les normes canadiennes ne seront pas les mêmes que les normes françaises ou américaines.

  • Speaker #0

    Pourtant, c'est une vitamine qui est liposoluble et qu'il y a des risques de surdosage.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des risques de surdosage. Donc, il faut faire attention, clairement.

  • Speaker #0

    On a un petit peu digressé, mais j'avais envie de rajouter aussi que c'était quand même une conversation qui se déroulait entre deux anciennes juristes.

  • Speaker #1

    On pourrait.

  • Speaker #0

    Ça peut s'entendre. Exactement. Est-ce que toi, tu incites, peut-être pas directement les consommateurs, mais au moins les naturopathes, à procéder à ces vérifications sur les compléments alimentaires, vérifier qu'ils ont bien été déclarés ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est déjà un gage de sécurité par rapport à l'étiquetage, ce qu'on peut espérer trouver dans le complément qu'on va consommer. En revanche, cette déclaration, elle est... purement théorique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'analyse physique du contenu du complément. Et ce n'est qu'après la mise sur le marché que la DGAL organise un contrôle physique des compléments via les directions départementales en charge de la protection des populations. Donc, là encore, les laboratoires ont le choix, et s'ils ont les moyens, parce que c'est coûteux, d'effectuer des analyses de leurs produits. fini par un laboratoire tiers indépendant. Et ça, c'est vraiment, vraiment gage d'un laboratoire sérieux. Ce n'est pas le cas de tous les laboratoires parce que ça représente un coût, mais il y en a qui le font.

  • Speaker #0

    D'accord. Point intéressant, en tout cas, à connaître. Et je voudrais qu'on parle un petit peu de la composition des compléments alimentaires. Justement, il y a beaucoup de compléments qui se présentent sous forme de gélules. Et avant de rentrer même dans la comp......coup. composition des différents compléments, est-ce que tu peux nous parler de ces gélules, justement, de ces fameuses gélules ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, il ne faut pas oublier que la gélule, donc l'enveloppe du complément, compte quand même pour 25 à 30% du poids de la gélule. Donc il est important, surtout si on en consomme beaucoup, il y a des personnes qui consomment plusieurs dizaines de compléments par jour. Il est important de s'assurer que l'enveloppe est qualitative et de bonne qualité. Donc, exemple de toxicité, c'est surtout là qu'on veut faire attention, parce que... Si on commence à ingérer plusieurs milligrammes, voire grammes de produits et on fait l'objet de l'usage de solvants ou de choses toxiques, c'est pas bon. C'est en tous les cas ça. Ça ne respecte pas les préceptes de la naturopathie, notamment celui selon lequel il ne faut pas nuire. Donc, vous trouvez dans l'enveloppe de la gélule en général trois formes. Une forme végétale, une enveloppe en gélatine, qu'elle soit marine ou porcine ou bovine. Et le dernier ingrédient, c'est le pullulent ou pullulane. Donc, il y a trois types d'enveloppes, végétale, gélatine et pullulane. Commençons par l'enveloppe d'origine végétale. Il faut faire une distinction subtile entre ce qui est d'origine végétale et ce qui est 100% végétale. Et ça, je pense que vos auditeurs vont commencer à lire les étiquettes avec un petit peu plus d'attention. Donc d'origine végétale, c'est constitué, et je vais le dire qu'une fois, d'hydroxypropylméthylcellulose, HPMC. On le trouve également sous le nom de hypromélose, cellulose végétale, cellulose microcrystalline ou encore E464. Cette gélule d'origine végétale, puisqu'il s'agit de cellulose de pin, n'a de naturelle que son origine. Parce que le procédé de fabrication, pour finir avec une belle enveloppe transparente et brillante, nécessite quand même l'usage de solvants chimiques toxiques tels que le méthylène. le soude, l'oxyde de propylène. Ensuite, vous avez l'enveloppe 100% végétale. Là, on est sur du pullulent, qui est un polysaccharide provenant de la biofermentation de tapioca, qui fait intervenir une variété de levures, notamment oreo, basidium, pullulence. Et petit astérisque là-dessus, si vous partez sur des produits dans le domaine de la mycothérapie, donc les champignons thérapeutiques, Il faut savoir que souvent, les gélules vont forcément être en HPMC, donc d'origine végétale, et pas en pullulant à cause de l'utilisation de cette levure qui n'est pas compatible avec les champignons. Et au passage, il est intéressant de savoir que le pullulant, c'est le seul constituant végétal autorisé par la pharmacopée japonaise. Mais qui reste cher, c'est pour ça que seuls quelques laboratoires l'utilisent. Mais là encore, c'est un signe et un gage de qualité quand même. C'est-à-dire que... Le laboratoire qui va opter plutôt pour du pullulant que du HPMC est quand même un petit peu plus respectueux de la santé de la personne qui va l'ingérer au final. Ensuite, vous avez l'enveloppe à base de gélatine. Elles sont généralement fabriquées à partir des restes de l'industrie de la viande ou du poisson. D'origine animale, c'est de la gélatine qui provient de la peau de bœuf, de porc ou de poulet. Et d'origine marine, c'est de la gélatine issue de la peau des poissons. Donc, elle est éthiquement un petit peu plus acceptable. Parce qu'on ne va pas tout jeter de l'animal. Et la gélatine d'origine marine est accessoirement autorisée en bio. Donc voilà pour l'enveloppe. Maintenant, vos auditeurs savent tout.

  • Speaker #0

    Donc tu recommandes en numéro 1 l'enveloppe de pullulant.

  • Speaker #1

    Donc le pullulant en première intention. Après, il y a certains ingrédients pour lesquels on n'a pas le choix. On est obligé de passer par une enveloppe en gélatine marine, par exemple. C'est le cas pour les oméga-3 ou pour tous les compléments qui contiennent des huiles au final. Donc, soit des huiles essentielles ou un corps gras en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, donc quand même prêter une attention sur ce point-là.

  • Speaker #1

    C'est important, oui.

  • Speaker #0

    Donc, maintenant qu'on a vu la composition, en tout cas l'enveloppe du complément, notamment pour les gélules, est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus dans le détail de la composition ? nous parler peut-être d'éventuels additifs, excipients, qui pourraient être en plus du produit qu'on va rechercher quand on souhaite prendre un complément.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Tout comme l'enveloppe de la gélule, il faut faire attention à la qualité de ce qui se trouve dans la gélule. Donc, qu'il s'agisse des actifs ou des excipients, ils doivent être de la meilleure provenance possible ou en tous les cas, exemple de toxicité. L'idée, c'est d'avoir les bienfaits d'une plante, d'une vitamine, d'un minéral. sans en même temps s'intoxiquer, si on veut vraiment là encore respecter les préceptes de la naturopathie. Or là, il s'agit d'une appréciation qualitative. Et il faut savoir que la DGAL n'a aucun rôle quant au jugement de la qualité d'un produit. Est-ce que le produit sera biodisponible, c'est-à-dire bien assimilé par la personne qui va l'ingérer ? Est-ce que ce produit va sursolliciter les émonctoires ? Donc en naturopathie, les émonctoires sont les organes par lesquels le corps se débarrasse des... Des déchets, tout simplement. Tout simplement, c'est-à-dire le foie, l'intestin, les reins, les poumons, la peau. Donc voilà, il faut savoir qu'il y a certains compléments, si on en prend trop, ou certaines plantes. qui vont justement surstimuler les reins, par exemple, et ce sera délétère pour la personne. Et c'est là qu'il faut savoir apprécier la qualité des matières premières auxquelles ont recours les vendeurs choisis par les façonniers, auxquels font appel les laboratoires. Parce que le laboratoire, alors soit c'est un laboratoire fabricant, mais il faut savoir qu'il y en a très très peu, c'est vraiment rarissime. Mais la plupart du temps, les laboratoires feront appel à des façonniers. Et eux-mêmes, donc les façonniers, font appel à des vendeurs. Et les vendeurs, eux, se contentent d'acheter et de revendre des ingrédients. Et les façonniers peuvent soit proposer des formules clés en main, c'est-à-dire du prêt à vendre. C'est la raison pour laquelle on peut trouver beaucoup de formulations similaires entre laboratoires concurrents. Soit ils peuvent proposer du sur-mesure avec des formules innovantes. Donc ça peut être des formules qui ont été décidées, par exemple, par le comité scientifique du laboratoire. Et là, ça peut être intéressant. Il y a des synergies qui sont très, très intéressantes. Il faut aussi... Voir quelles sont les conditions de stockage, de maniement et d'expédition, la pertinence des synergies, une attention aux ingrédients non actifs, c'est-à-dire les agents de charge, les adjuvants, les excipients, les anti-agglomérants, les conservateurs. Alors j'espère que vos auditeurs n'ont pas pris la fuite parce qu'il y a de quoi perdre la tête et pour cause. Je vais vous donner un exemple. Prenez la vitamine C. Tout le monde quasiment prend de la vitamine C quand on voit. Aujourd'hui, il y a plus de 50% de la population française qui prend des compléments. La plupart, ce sont des femmes d'âge moyen de 45 ans, actives. Voilà, la vitamine C, ça peut donner l'énergie dont on peut manquer de temps à autre. Alors, si je vous dis, je vous présente une étiquette avec acérolamine, qu'est-ce que tu en conclus ?

  • Speaker #0

    Ben, potentiellement, pour être novice, pour faire la novice, je dirais qu'il y a... 1000 mg de vitamine C.

  • Speaker #1

    Voilà. Et c'est là l'écueil dans lequel il ne faut pas tomber en tant que consommateur justement. Donc typiquement, ce genre de complément, on va voir écrit en gros caractère acérola 1000. Il faut savoir que certes, il y a 1000 mg, mais de quoi ? D'acérola. Et de vitamine C, il y a environ 170 mg. Donc ça peut induire en erreur la personne qui va le consommer. Quelques conseils peut-être. pour que le consommateur ne soit pas perdu. Il peut poser plein de questions au laboratoire, il ne faut pas hésiter à leur poser des questions. Depuis combien de temps ils existent, par exemple ? Quel est leur cahier des charges ? Est-ce qu'ils ont été récemment rachetés par un autre laboratoire ? Et j'ai quelques préconisations, par exemple concernant les plantes. Il vaut mieux, en tous les cas pour ce qui est des plantes en gélules, privilégier l'extrait de plantes. qui va contenir des molécules titrées, c'est-à-dire dont le dosage a été mesuré, plutôt qu'une poudre d'œufs. Et encore, pourquoi pas prendre un mélange d'un extrait d'œufs et d'une poudre d'œufs pour avoir ce qu'on appelle l'effet totem, c'est-à-dire l'effet global sur la personne et non uniquement celui d'une molécule extraite de son contexte végétal. Pareil pour la mycothérapie. Alors là, en revanche, ça dépend de la manière dont sont fabriqués les produits, mais s'ils sont respectueux du champignon et de sa biologie. pendant le processus de fabrication, on pourrait se contenter d'une poudre. Il faut savoir que, par exemple, les champignons sont extrêmement complexes dans leur composition et que préserver le totem peut s'avérer, pourquoi pas, plus intéressant qu'extraire un seul actif.

  • Speaker #0

    Sur les champignons, c'est encore tout un monde à découvrir.

  • Speaker #1

    C'est tout un monde, oui. Ce sera peut-être l'objet d'un autre podcast.

  • Speaker #0

    Oui, j'aimerais en faire un sur la mycothérapie, justement. C'est très intéressant et je pense qu'il y a... L'avenir nous apprendra beaucoup de choses sur les champignons.

  • Speaker #1

    Vraiment, les champignons, ce trait d'union entre le monde végétal et le monde animal. Juste pour en revenir au contenu, je vais parler des vitamines et des minéraux parce que c'est un peu plus simple, contrairement aux plantes qui ont énormément de composants. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'Union européenne n'a toujours pas tranché la liste des allégations de santé qu'on peut attribuer aux plantes. C'est très complexe, le domaine de la phytothérapie. En revanche, pour les vitamines et les minéraux, c'est très simple. On a une liste de 13 vitamines et 17 minéraux autorisés par la directive européenne de 2002. Et l'annexe de cette directive dresse pour chaque vitamine et chaque minéral une liste de toutes les formes possibles. Donc, par exemple, pour en revenir à la vitamine C, vous pouvez la commercialiser sous forme d'acide ascorbique, qu'on connaît tous, de L-ascorbate de calcium, de L-ascorbate de sodium ou de potassium. ou de L-ascorbile cis palmitate, etc. Tout ça pour dire qu'il y a un éventail pour chaque vitamine et minéral et que... Dans cet éventail, vous trouverez la forme la plus cheap qui va là encore solliciter les reins et que vous allez peut-être sentir dans les urines. Moi, ce que je dis, c'est que ce n'est pas la peine de faire des urines onéreuses et fluo et qui sentent fort la chimie. Et vous aurez également comme forme autorisée une forme qui est beaucoup mieux assimilée, biodisponible, mais par contre beaucoup plus chère à la fabrication.

  • Speaker #0

    Finalement, quand on va acheter sa boîte de vitamine C, en fin de compte... Le consommateur lambda ne sait pas forcément quelle est la forme qu'il achète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et donc là, c'est intéressant de pourquoi pas avoir recours à des vitamines C qui font l'objet d'un label. Alors, il faut savoir que 90% de la vitamine C qu'on trouve sur le marché provient de maïs transgénique chinois.

  • Speaker #0

    J'ai envie.

  • Speaker #1

    Et donc, il y a certains labels qui vont garantir que cette vitamine C est issue de maïs sans OGM. Par exemple, les labels Calicé et Secure, qui vont être plus sûrs, plus safe qu'un simple acide ascorbique lambda.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Et je peux te donner un autre exemple. La vitamine B6, on la trouve majoritairement sous forme de chlorhydrate de pyridoxine, qui doit être convertie en forme active par le foie. Or, pour peu qu'on ait le foie qui rame, la conversion ne se fera pas. Donc oui, et ça c'est la forme ubiquitaire qu'on va trouver dans quasiment la majorité des compléments. Il existe une autre forme beaucoup plus intéressante, parce qu'elle est déjà active et assimilable, c'est la pyridoxine à 5 phosphates ou P5P. Par contre, elle, elle est beaucoup plus chère.

  • Speaker #0

    Et ça, dans la liste des ingrédients, on ne voit pas nécessairement, si ?

  • Speaker #1

    Non, alors justement, ce n'est pas une obligation et merci d'avoir soulevé ce point. Et d'ailleurs, c'est peut-être un écueil ou un vide juridique qui... pourrait être amené à évoluer de manière positive, c'est que le laboratoire, sur les tic-tacs, est obligé de mettre l'ingrédient, mais pas l'origine. Donc, vous pouvez simplement avoir un complément avec marqué vitamine C, mais on ne sait pas d'où ça vient. Ou magnésium, mais on ne sait pas quelle forme c'est. Et ça, c'est une question absolument à poser au laboratoire. Quelle est la forme du minéral ou de la vitamine en question, pour avoir une idée de sa qualité et de son assimilation derrière ?

  • Speaker #0

    Mais c'est ce qui fait d'ailleurs que des fois, je ne sais pas si tu as déjà entendu ce type de conversation, mais tu as des gens qui disent Ah ben moi j'ai pris du magnésium, ça m'a fait vachement de bien ou même nous, enfin soi-même, tu prends une forme de magnésium, ça t'a reboosté et puis tu en prends une autre et en fait tu ne sens rien du tout. Ce qui fait que ce n'est à l'origine pas la même molécule en fin de compte. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc par rapport au magnésium, il faut savoir qu'il y a essentiellement deux formes. Cela peut expliquer pourquoi il y a des réactions aussi différentes entre les personnes. C'est surtout le magnésium en fait. Donc il y a une forme qui est inorganique, qu'on va trouver dans les eaux minérales par exemple, riches en minéraux de type épargne, contrex entre autres. Là ce sont deux minéraux qui sont ensemble, typiquement l'oxyde de magnésium par exemple. Et vous avez une forme organique. laquelle est mieux assimilée. On la trouve sous forme, par exemple, de bisglycinate ou de citrate de magnésium. Je vais quand même donner une liste, comme ça vos auditeurs sauront la différence. Les sels organiques de magnésium, ce sont les citrates, les malates, les glycérophosphates, les bisglycinate, essentiellement. Et chaque forme aura un intérêt, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais chaque forme aura un intérêt, par exemple, sur les crampes musculaires ou sur le système nerveux. Les formes inorganiques, qui ne sont pas bien assimilées, ce sont les bicarbonates, les carbonates lactate, oxyde, aspartate et chlorure. Le chlorure de magnésium qu'on préconise parfois en naturopathie, mais pas tant pour un apport en magnésium que pour vider l'intestin. Donc ça a son intérêt en début de refroidissement quand on lutte contre quelque chose. Donc c'est important de savoir ça et typiquement le magnésium marin qu'on trouve souvent en pharmacie, c'est une forme inorganique. Donc ça va accélérer le transit, tant mieux pour en cas de constipation, quoique en naturopathie on va toujours à la cause de la cause de la cause. Pour voir d'où vient cette constipation, mais le fait que le transit soit relancé, c'est que le corps veut s'en débarrasser. Donc voilà, j'attire l'attention de tes auditeurs là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens de ce que tu dis, c'est que veillez quand même à la forme. de la molécule avec laquelle on souhaite se supplémenter, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le premier point sur lequel il faudrait être vigilant lorsqu'on prend des compléments alimentaires. Je voulais donner un exemple, j'en parle un petit peu dans l'introduction, parce qu'on parle pas mal du collagène en ce moment. Et je me disais, est-ce que tous les collagènes se valent ? Est-ce qu'il vaut mieux privilégier un laboratoire qu'un autre ? En fait, comment, notamment quand un produit est à la mode comme celui-là, comment on peut se faire un petit peu un avis éclairé et savoir quel produit prendre ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question. Le collagène, a le vent en poupe depuis quelques années. Ça vient des États-Unis, comme souvent. Et voilà, il y a... Il y a pléthore de collagène sur le marché et il faut savoir distinguer un collagène de qualité d'un collagène un petit peu moins qualitatif. D'abord, il faut savoir quelle est l'origine de ce collagène. Est-ce qu'il est d'origine bovine, porcine ou marine ? On trouve même du collagène extrait de la membrane de coquille d'œuf. Comment distinguer un bon collagène d'un moins bon collagène ? Je conseillerais à tes auditeurs de partir sur un collagène ayant fait l'objet d'un brevet, qui va être une garantie de transparence sur l'origine de la matière première utilisée, les modalités d'extraction et d'hydrolyse du collagène. Les principaux fabricants brevetés sont Naticole, Peptan, Verisol, Cartidis par exemple. Et la transparence et la qualité des études menées sur ces produits sont un gage de qualité. Donc vous trouverez plusieurs marques de laboratoires qui proposent ces types de collagène. Après, quelle est l'origine du collagène ? Alors on dit que, par exemple, le collagène bovin sera plus intéressant pour les articulations. Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, parce que quand on opte pour un collagène hydrolysé sous forme de peptides, on a vraiment les plus petits blocs. pas forcément un collagène de type 1, 2 ou 3, il y en a 28 des types de collagène. Et le corps va savoir quoi en faire et quel type en faire selon ses besoins.

  • Speaker #0

    C'est l'intelligence du corps ?

  • Speaker #1

    C'est l'intelligence du corps.

  • Speaker #0

    Tu veux dire qu'en fait, il va puiser dans ce nouvel élément et le rerouter vers là où se situent ses besoins ?

  • Speaker #1

    Exactement. Que ce soit au niveau de l'élasticité de la peau, des cheveux, des os, des cartilages ? des articulations, même de la cellulite, de la souplesse tout simplement. C'est un produit qui a un effet assez ubiquitaire sur le corps, un effet assez systémique. Après, l'origine bovine, on l'a un petit peu écartée à cause de la vache folle. L'origine porcine, on l'écarte plutôt pour des motifs d'ordre religieux. Le collagène reste le collagène marin et il s'avère qu'en tous les cas, les études à ce jour... parce qu'il faut savoir que une vérité d'aujourd'hui peut être démentie demain. Ça a toujours resté humble. Ça, c'est vraiment important. En tous les cas, à ce jour, le collagène d'origine marine est considéré comme le mieux assimilé. Alors, vous verrez parmi ces collagènes brevetés du jargon un petit peu bizarre. On parle de dalton. En fait, c'est le poids moléculaire de ce collagène qui va nous donner une indication sur son assimilation. Et pour te donner un exemple, le bouillon d'os. qu'on peut trouver dans les potes au feu qu'on mangeait à l'époque où on prenait le temps de cuisiner, justement le collagène qu'on trouve dans ces plats-là ou dans le bouillon qu'on fait avec les restes du plat du dimanche, ont un poids moléculaire de 150 000 daltons. Alors que le collagène breveté, par exemple le Naticole, a un poids moléculaire de 2000 daltons. Donc ce jargon pour dire qu'il est beaucoup plus assimilé en fait, beaucoup plus petit, beaucoup plus léger et donc plus facilement assimilé par l'intestin humain en tous les cas.

  • Speaker #0

    il y aura toujours un intérêt à se supplémenter en collagène au-delà de l'alimentation dans ces cas-là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est comme pour les antioxydants. Il faut savoir qu'on ne peut pas, par exemple, remonter un bilan de stress oxydatif avec uniquement l'alimentation. Il faut avoir recours à des compléments. Par contre, il faut faire très attention. Là, j'ai divergé sur un autre sujet, mais là, c'est pareil pour le collagène. On peut en consommer avec l'alimentation, de la peau de... de poisson et encore vaut mieux faire attention à l'origine etc mais une supplémentation en collagène sera pertinente quoi qu'il arrive sachant que c'est une statistique un petit peu triste mais à partir de l'âge de 25 ans on produit moins 1,5 de collagène par an d'où le ressenti qu'on peut avoir à partir de 40 ans voilà un petit peu moins d'élasticité la gravité qui peut prendre le dessus donc oui c'est intéressant clairement de faire des cures mais Alors, et c'est là où c'est intéressant de le faire dans le cadre d'une cure de naturopathie, c'est qu'on ne va pas en prendre en continu. On va faire des cures, par exemple, sur trois mois. Alors, typiquement, le collagène, il faut le prendre au moins trois mois pour en ressentir les effets. On peut le prendre plus longtemps. Mais voilà, toujours respecter des fenêtres thérapeutiques où on fait des pauses. D'ailleurs, je recommande aux personnes qui nous écoutent de toujours faire des pauses quand elles sont en vacances, ou bien de les prendre 5 jours sur 7, ou par exemple 3 semaines sur 4, mais de faire des pauses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour ne pas que le corps s'habitue. Oui, pour ne pas que le corps s'habitue, pour le laisser un petit peu tranquille de temps en temps. Et puis, pour en revenir au collagène, mais ça vaut pour tous les compléments, c'est de favoriser un collagène qui n'a pas une liste très longue d'ingrédients. Parce que plus la liste est longue, plus on... peut se demander, et d'ailleurs plus les ingrédients ont des noms barbares et longs, que ce soit pour le collagène ou tout autre complément, il vaut mieux faire attention. C'est un des signes, je les appelle les drapeaux rouges, que je vous partagerai après, auxquels il faut faire attention. Donc par exemple, ce qu'on ne souhaite pas idéalement trouver, mais je risque de ne pas me faire beaucoup d'amis, mais dans le collagène, c'est des édulcorants, c'est des goûts artificiels, voilà. On trouve aujourd'hui du collagène qui n'a pas ces ingrédients-là. Il faut juste fouiller un petit peu.

  • Speaker #0

    Il faut faire ses propres recherches,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on s'interroge sur la place qu'on donne aux compléments alimentaires en naturopathie. Parce qu'en naturopathie, ce qui prévaut quand même, c'est l'hygiène de vie. On n'est pas là pour venir substituer aux médicaments des compléments alimentaires. Et pourtant, tu nous donnais en début d'épisode la valeur nutritionnelle d'une pomme. d'aujourd'hui et de celles comparées à il y a 80 ans. Donc on voit bien qu'il y a une différence énorme et qu'aujourd'hui, la valeur nutritionnelle des aliments n'est plus du tout la même que ce qu'elle était auparavant. Donc finalement, est-ce qu'il est nécessaire de se supplémenter en permanence ou est-ce qu'avec une alimentation naturopathique, dirais-je, on pourrait arriver à combler nos besoins journaliers ? Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Ça dépend de ce qu'on mange, comment c'est cultivé, si on a son propre potager, qu'on connaît la composition en minéraux de son sol, qu'on laisse la nature faire, qu'on ne va pas intervenir avec des pesticides et que sais-je. Mais aujourd'hui, si on vit en ville, comme nous, je pense qu'on ne peut malheureusement pas éviter. Par contre, il ne faut pas tomber dans les cueils, comme tu dis, justement. de remplacer son alimentation par des compléments. Et par exemple, aujourd'hui, on est assez impatient, on aime le fast-food, tout doit être, la livraison rapide, etc. Il ne faut pas qu'on devienne comme ces films de science-fiction où les gens se nourrissent avec une gélule et au cours du repas, ça change de goût. Il faut faire attention. Et pour répondre à ta question, en tous les cas dans le cadre de la cure de naturopathie, Le complément alimentaire vient vraiment à la fin. C'est pas ça qui va faire que... C'est-à-dire que prendre un complément, mais en même temps mal se nourrir, ça ne sert à rien. Le complément n'aura pas l'effet escompté. Donc il faut vraiment faire attention à ça. C'est très important. Et même j'attire l'attention de mes consoeurs et confrères naturopathes que c'est vraiment la clé de voûte, c'est l'hygiène de vie. Bien sûr. En même temps... Et pour avoir été au début de ma pratique assez hygiéniste, où je disais à mes clients de faire leur décoction, je ne sais pas moi, de racines de pissenlit et que l'observance n'était pas là. Voilà, le complément peut être effectivement hyper intéressant comme outil pour accompagner la personne dans sa démarche d'être en meilleure santé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la voie de l'équilibre,

  • Speaker #1

    comme souvent. Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a une question que moi je me suis pas mal posée au début de mes études de naturopathie, c'est que nous les naturopathes, on oriente vers des laboratoires qu'on ne trouve généralement que sur Internet, qu'on ne trouve pas en pharmacie ou parapharmacie. Et pourquoi ? Donc je te pose la question. Je ne sais pas si les auditeurs se la posent aussi, mais en tout cas moi je me la suis posée. Et je me suis dit, mais pourquoi ces laboratoires ne sont pas distribués ? Et pourquoi on va plutôt vers ces laboratoires, nous les naturopathes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'il y a des laboratoires qu'on peut dire entre guillemets plus naturaux qui vont s'adresser plus à des naturopathes qu'à des médecins par exemple, avec des synergies de plantes, etc. De ce que je sais, c'est que les laboratoires vendent directement sur Internet pour être sûrs, via leur site, pour être sûrs que le consommateur final a reçu le conseil d'un professionnel de santé. Et quand je dis sur Internet, ce que je ne veux pas dire, c'est Amazon typiquement, pour ne citer qu'eux. Donc il faut vraiment être sûr qu'on va acheter le complément sur le site du laboratoire en question. Après, pourquoi ils ne sont pas vendus en pharmacie ? Alors il y a certains labos de phyto, de micronut, micronutrition, phytothérapie, qu'on trouve en pharmacie. C'est un choix, c'est un choix de la part du laboratoire, parce que le labo sait que le pharmacien va quand même prendre une marge sur le produit qui sera vendu. Donc après, si le laboratoire veut respecter une certaine fourchette de prix, il peut simplement le vendre directement auprès d'eux. du consommateur ou en tous les cas se faire connaître auprès des naturopathes.

  • Speaker #0

    Oui, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Exactement.

  • Speaker #1

    Simplement, je pense, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Ceci étant dit, et je pense que tu dois avoir la même expérience que moi en cabinet, souvent les personnes pensent que parce qu'un complément alimentaire est vendu en pharmacie, c'est gage de sécurité et de qualité. Oui, tout à fait. Or, ce n'est pas tout le temps le cas. Et je te parlerai d'excipients à éviter qu'on trouve. Très souvent, dans les produits vendus en pharmacie, ce n'est pas parce qu'un produit est vendu en pharmacie que c'est gage de qualité. Voilà, pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu peux nous dire ce à quoi il faut faire attention, à quoi il faut être vigilant quand on veut prendre un complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a des ingrédients que j'appelle mes drapeaux rouges, qu'il faut éviter parmi les additifs légaux. Ils sont légaux, mais ils sont nocifs. On trouve parmi cela les excipients toxiques. les excipients douteux et ceux jugés à ce jour sans risque. Je tire ça de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'ANSM. Donc, je ne vais pas lister tous les excipients toxiques, on peut retrouver la liste sur Internet, mais je vais en citer quelques-uns, au moins parmi les plus délétères. Parmi les excipients toxiques, on va trouver le polysorbate 80 ou E433. C'est un émulsifiant, mais il faut savoir qu'il va... altérer la barrière intestinale. La barrière intestinale est en fait d'une couche très fine de cellules, les antérocytes, elle est très fragile. Et donc il y a énormément d'ingrédients qui vont venir la déranger, soit en créant ce qu'on appelle la porosité intestinale, donc en brisant l'intégrité de cette barrière, ce qui va faire que des choses vont entrer dans le sang qui ne devrait pas y être. Voilà, et donc typiquement le polysorbate 80, il va altérer cette barrière-là, qui est quand même notre immunité. Surtout,

  • Speaker #0

    on cherche souvent à restaurer en naturopathie, c'est souvent un de nos premiers axes de travail. Donc c'est dommage de venir l'altérer avec un complément alimentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, donc il faut vraiment faire attention à ce polysorbate 80. Et comme disait Hippocrate d'ailleurs, la santé et la maladie commencent dans l'intestin. Donc vraiment faire attention à ce qu'on avale. C'est pour ça que la gélule en HPMC, je ne suis pas fan, vraiment avec les solvants, etc. Un autre ingrédient donc excipient toxique, c'est la maltodextrine. Elle est, comme le polysorbate 80, elle est peu coûteuse et polyvalente. Elle est obtenue à partir de l'hydrolyse d'un amidon de blé ou de maïs génétiquement modifié, la plupart du temps, ou de ficule de pomme de terre. Et la maltodextrine, j'ai envie d'en parler parce qu'elle est très utilisée par les athlètes, pour l'endurance, pour la musculation. Et dans les compléments alimentaires, elle est utilisée comme agent de liaison. Il faut savoir que cette maltodextrine augmente la glycémie de manière assez radicale. Et là encore, comme le polysorbate 80, elle va altérer le microbiote. Là, on est plus sur les bactéries. Le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries qui habitent notre intestin. Tandis que le polysorbate 80 va plutôt affecter la barrière intestinale. Mais peu importe, dans les deux cas, c'est délétère. Et pour juste te donner une idée, la maltodextrine va augmenter l'adhésion de l'échiréchiacolie. à l'épithélium intestinal ou encore favoriser la survie des salmonelles. On peut facilement la remplacer par de la pectine. Et là encore, la liste des ingrédients est hyper intéressante et elle va permettre aux consommateurs de différencier les labos qualitatifs du reste. C'est ceux qui vont avoir un cahier des charges plus strict que ce que la loi impose et justement proposer des excipients. moins toxiques ou en tous les cas jugés sans risque plutôt que des excipients qu'on sait à ce jour qu'ils sont toxiques.

  • Speaker #0

    Tu sais que la maltodextrine on en trouve beaucoup dans les préparations pour nourrissons. Une réflexion qui me vient en t'écoutant aussi qu'on peut peut-être donner aux auditeurs c'est que à l'inverse d'un médicament où là peut-être on peut être un peu moins regardant sur la composition de la gélule ce genre de choses c'est que en fait on est dans la maladie et il y a toujours une appréciation bénéfice risque qui est faite. et qu'à ce moment-là, peut-être que le médicament est plus bénéfique que le risque engendré par la composition de la gélule. Alors que quand on prend un complément alimentaire, On n'est quand même pas encore dans la maladie. C'est un souci à titre préventif, un souci de rester en bonne santé. Et là, à mon sens, il importe d'être un peu plus vigilant sur ce qu'on va mettre dans notre intestin, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je te rejoins à 1000% là-dessus. On peut, en prenant un complément... je dis cheap, mais tout le monde me comprend, je pense, de piètre qualité, faire plus de mal que de bien, justement. Et là, la balance, elle peut être en faveur des ingrédients qui vont être au final délétères pour la santé. Et c'est un équilibre à trouver finalement entre respecter son portefeuille, parce que bon, certes, il y a certains compléments qui restent chers, et ne pas se faire du mal,

  • Speaker #0

    bien sûr. Est-ce que tu pourrais nous donner peut-être quelques listes des compléments un petit peu incontournables ? En tout cas, ceux dont on aurait le plus besoin, de façon générale, bien qu'il faille toujours individualiser dans une consultation en naturopathie, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Par exemple, pour en revenir aux vitamines et minéraux, alors il faut savoir que, et c'est bien que tu me poses la question, on est tous, en tant que population mondiale ou française, en tous les cas, carencés. Quasiment, que ce soit en vitamine D, en magnésium, en zinc, j'en ai sans doute oublié. Et on pourrait être tenté de prendre des compléments unitaires, c'est-à-dire avec un seul ingrédient. Mais il faut savoir que tout est équilibre, notamment pour les minéraux, il y en a qui sont antagonistes entre eux. Donc je dis ça par rapport au complexe de multivitamines et multiminéraux, il faut faire attention. Par exemple, un complexe qui va contenir du fer et du calcium, ça va s'annuler. Donc, ce ne sera pas très intéressant. Ce ne sera pas pertinent. La vitamine D, en naturopathie messatulcée, je pense, nous, on le préconise à un dosage journalier, à prendre le soir, parce que c'est pendant la nuit que les reins et le foie vont synthétiser cette vitamine D, la transformer. Donc là, on peut la prendre en unitaire. Le zinc, il a beaucoup d'antagonistes. pourrait le prendre en unitaire si c'est sous forme organique, loin du repas, mais ce n'est pas toujours toléré. Donc, en fait, il faut vraiment, finalement, je ne peux pas donner une réponse prête à porter, j'ai envie de dire. Oui, prête à ingérer pour toute la population. Il faut voir au cas par cas. Et il faut faire des cures ponctuelles, je pense, pour vraiment ne pas, en fait, combler une déficience ou en tous les cas une carence. qui va déséquilibrer quelque chose d'autre, d'un autre côté.

  • Speaker #0

    Oui, donc il faut toujours être vigilant.

  • Speaker #1

    Je pense,

  • Speaker #0

    oui. Et comme on le disait tout à l'heure, consulter son naturopathe pour être certain de ce qu'on fait et aussi qu'il nous aide dans le laboratoire vers lequel s'orienter.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Tout à fait, et ne pas hésiter à être curieux, à poser des questions, que ce soit à son naturopathe ou au laboratoire, ou voir les deux. parce que la transparence est très importante. Vraiment, gage de qualité là encore. J'aimerais revenir sur certains points qu'on a abordés, juste en guise de rappel. Tout d'abord, pour le consommateur. Vérifier le respect de la procédure de déclaration préalable sur le site de Télé-I, car c'est hyper important. Pour les naturopathes et même pour les personnes qui vont en prendre, adapter la prise à la personne qu'on a en face de nous, parce que le dosage ne sera pas le même en fonction de l'âge, du sexe, de la corporealité. faire attention si on a un traitement médical en cours, aux interactions. Et donc, par rapport aux interactions, je recommande vivement le livre du docteur Jean-Claude Rodet et Alina Moyon, intitulé Les interactions médicamenteuses, guide d'information disponible aux éditions Dauphin. Il est très complet et riche. Je ne vais pas parler dans les notes de l'épisode. Et en particulier... Un point sur lequel il faut être très vigilant, c'est en cas de prise d'anticoagulants. Et quand on prend des anticoagulants, il faut savoir qu'à côté, il ne faut pas prendre de curcuma, de marronnier, d'argousier, de schisandra, de bouleau, de reine des prés, de saule, bromélaïne, ginkgo biloba, d'ail, de fucus, d'oméga 3 ou de vitamine K2, pour ne citer que. Donc voilà, ça c'est uniquement pour les anticoagulants. D'autres choses que je ne recommande pas, légumise. S'il te plaît ! Par pitié, ils sont très riches en sucre. Ça fait vraiment, ça infantilise le consommateur. Non, on gommise. Au secours ! Le liposomal. Pourquoi le liposomal ? Il a le vent en poupe lui aussi. On en trouve partout. C'est simplement par principe de précaution. parce qu'on n'a pas le recul aujourd'hui. On va utiliser la technologie liposomale pour des vitamines hydrosolubles, par exemple la vitamine C, donc vitamine qui passe par les reins et l'excédent est rejeté par les reins. Mais là, le liposomale, il y a des découvertes récentes qui, par exemple, montrent que c'est une technologie qui va désactiver tous les macrophages du cœur humain, donc pas seulement les globules blancs, mais aussi les hépatocytes. Donc attention, c'est pas la peine. On sait que la vitamine C hydrosoluble est bien assimilée, donc pourquoi aller... D'accord. Le liposomal aussi, c'est quelque chose qui va court-circuiter le foie, donc qui va rentrer directement dans la cellule. Et moi, j'aime bien que le complément passe quand même par le foie, donc la douane, pour s'assurer qu'il sera bien assimilé ou en tous les cas que le corps en a bien besoin. Oui, que le corps en a besoin et que les excipients, s'il y en a qui ne sont pas très bons pour la santé, seront en tous les cas éliminés par le système. Pour les minéraux, donc ça je l'ai dit, privilégiez les sels minéraux organiques qui seront mieux assimilés. Pour la vitamine B9 et B12, favoriser les formes méthylées, donc le méthylfolate plutôt que l'acide folique, et la méthylcobalamine plutôt que la cyanocobalamine. Il faut savoir que les formes méthylées sont beaucoup plus chères.

  • Speaker #0

    Comme toujours.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est pour ça que c'est quand même un parti pris de la part d'un laboratoire de choisir l'acide folique et la cyanocobalamine, il faut le savoir. Ce sont des formes cheap. Pourquoi ? Je ne vais pas rentrer dans la technicité, mais c'est une histoire de recyclage de l'homocystine, et que ce n'est pas bon pour... par exemple pour le cœur notamment, d'avoir trop d'homocystine. Attention aux complexes multiminéraux, mais ça on l'a dit. Pourquoi pas favoriser les laboratoires qui présentent des certificats ISO et ne pas hésiter à être curieux vis-à-vis du laboratoire auquel on fait appel. Regardez de temps en temps le site Rappel Conso, qui va recenser les produits finis alimentaires ayant fait l'objet d'un rappel. Ça peut arriver. Regardez aussi quand vous faites vos courses dans les magasins bio, il y a souvent à la caisse... Un papier qui va mettre en évidence des compléments alimentaires qui auraient pu être appelés. Pensez à la coenzyme Q10 en cas de prise de statine. Parce qu'il faut savoir que les statines inhibent la synthèse de cette coenzyme Q10. Tout comme elles inhibent la synthèse du cholestérol. Et surtout, et je pense que c'est vraiment le point le plus important pour moi, c'est ne pas tomber dans l'écueil de l'allopathie verte. C'est-à-dire, il faut éviter toute stratégie. pansements. Et pour te donner une image un peu plus parlante, au lieu de camoufler une fuite en repeignant un mur, il faut aller voir d'où vient la fuite. Et ça, c'est l'art de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête quand on pense aux compléments alimentaires, c'est important.

  • Speaker #0

    Oui, on n'est pas du tout dans la même démarche que quand on prend un médicament. C'est la démarche causaliste, comme je disais en introduction, d'aller toujours rechercher la cause de la cause et donc la cause de la fuite.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de faire de l'antisymptomatique avec les compléments alimentaires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très riche, vraiment passionnant et je pense que vraiment, tu as soulevé des points importants. Et voilà, j'invite les auditeurs à être vigilants sur les compléments qu'ils pourraient se procurer. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin. vers une meilleure santé. À bientôt !

Description

Le marché des compléments alimentaires explose, avec une croissance impressionnante et des rayons qui débordent de promesses santé. Mais qu’en est-il vraiment ? Sont-ils essentiels ou simplement un effet de mode ? Si on décide de se supplémenter, à quoi doit-on être vigilant ?


Dans cet épisode, Tiphanie TUENI, naturopathe, nous éclaire sur leur véritable rôle, leur efficacité, et la place qu’ils occupent en naturopathie. Un décryptage indispensable pour consommer en conscience et faire des choix éclairés.


Ressources mentionnées dans l'épisode:

Livre "Les interactions médicamenteuses" de Jean-Claude RODET et Alina MOYON, Dauphin éditions.

Pour consulter la déclaration d'un complément alimentaire: https://teleicare.dgccrf.finances.gouv.fr/Home/ConsulterAttestation


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlet, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge. Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans notre épisode de la semaine, je vous partage un avis laissé par une auditrice sur Apple Podcast. Il s'agit de El Rey Jual. Quelle richesse d'enseignement, de partage et d'humanité. Merci de rendre la santé accessible à tous et de planter ses graines dans les consciences pour les générations futures. Merci beaucoup pour ce super avis. Sachez que vos retours me touchent toujours énormément et m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez, Prenez quelques secondes pour laisser un avis 5 étoiles de préférence sur Apple Podcast ou sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de permettre à Drôte de découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment. Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour vous parler d'un sujet qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre société, les compléments alimentaires. Ils remplissent les rayons des pharmacies et des parapharmacies, on ne peut plus passer à côté. Et pour cause, la taille du marché mondial des compléments alimentaires était évaluée en 2022 à 163,9 milliards de dollars et devrait croître de 9% de 2023 à 2030 pour affleurer les 300 milliards de dollars en 2030. Le marché français, quant à lui, représente un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros en 2022, affichant une croissance de 13% par rapport à l'année précédente. Bien sûr, le Covid a fortement impacté ce marché, qui connaît une augmentation de la demande de produits, notamment pour tout ce qui relève de la santé immunitaire et de la santé digestive. Et c'est même un marché, je dirais, qui est tributaire d'un effet de mode. Aujourd'hui, on parle énormément du collagène, cette protéine de structure composante de nos tissus de soutien. L'ampleur de ce marché n'est pas sans rappeler celui des laboratoires pharmaceutiques, même si évidemment, les chiffres ne sont pas dans les mêmes proportions. En 2022, le marché pharmaceutique mondial... avait atteint les 1482 milliards de dollars. Alors, que penser de tout cela ? Quel est vraiment l'intérêt des compléments alimentaires ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    quelle place la naturopathie, dont la méthodologie est causaliste, accorde-t-elle à ces produits ? Pour répondre à ces questions, j'ai la joie de recevoir Tiffany Tueny, naturopathe et spécialiste de ces questions, pour avoir rédigé son mémoire sur les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Tiffany ! Bonjour Camille ! Merci de me recevoir, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'accepter de... d'être interviewée dans mon podcast sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec joie.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais bien qu'on revienne sur quelque chose d'un petit peu terre à terre, mais j'aime bien qu'on commence par ça. La définition d'un complément alimentaire. Qu'est-ce que c'est qu'un complément alimentaire et en quoi il se différencie d'un médicament ou d'un aliment même ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais rebondir sur les chiffres que tu as partagés et comparer la teneur en nutriments d'une... pomme des années 1950 à une pomme de nos jours et peut-être qu'on verra un lien entre les chiffres croissants dans le monde des compléments alimentaires et celui plutôt décroissant dans les aliments qu'on mange. En 1914, une pomme contenait en moyenne 13,5 mg de calcium, 45 mg de phosphore, 4,6 mg de fer, 117 mg de potassium et 20, l'équivalent de 29 mg de magnésium. Aujourd'hui, Les années 90, quasiment aujourd'hui, on retrouve 7 mg de calcium, 7 mg de phosphore, quasiment 0,18 mg de fer, 115 mg de potassium et 5 mg de magnésium. Donc on est vraiment loin de l'alimentation dense en nutriments qu'on pouvait avoir à l'époque. Aujourd'hui, on peut quasiment dire qu'on est tous suralimentés et dénutris. Et peut-être qu'on pourrait faire un lien avec les chiffres. exponentielle du marché que tu as partagé, que ce soit à l'échelle mondiale ou à l'échelle française. Maintenant, pour répondre à ta question au sujet de la définition du complément alimentaire, elle a été définie dans le cadre de la directive du Parlement et du Conseil européen du 10 juin 2002 comme étant les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seul ou combiné. Ce qu'il faut retenir de cette définition, c'est qu'en fait, les compléments alimentaires sont une classe particulière d'aliments qui se distinguent du reste par le fait qu'ils apportent une dose quantifiable de nutriments, protéines, lipides, de micronutriments, vitamines, minéraux ou d'autres ingrédients, tels que les extraits de plantes, les produits de la ruche, etc. Donc, en conclusion, ils complémentent l'alimentation, mais ne se substituent pas à celle-ci. Donc, ils sont considérés comme des compléments alimentaires. comme des aliments. Et pour cette raison, ils ne nécessitent pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Justement, j'allais te poser la question. Alors, l'autorisation de mise sur le marché, elle vaut pour les médicaments. On le sait d'ailleurs,

  • Speaker #1

    on en a beaucoup parlé avec le Covid au sujet des vaccins.

  • Speaker #0

    Mais est-ce qu'il y a des obligations légales préalables pour les compléments alimentaires pour leur mise sur le marché ou alors il y a totale liberté ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a une obligation préalable en France. Les compléments alimentaires doivent faire l'objet d'une déclaration. Depuis 2002, il y a un cadre réglementaire propre aux compléments alimentaires, qui vise à garantir la sécurité de leurs usages. Ils sont soumis aux dispositions du droit alimentaire européen, donc le règlement du 25 octobre 2011, et aux règles spécifiques définies par la directive de 2002, transposées en droit français par le décret du 10 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. Ce décret-là, il impose une procédure d'enregistrement des compléments alimentaires auprès de la Direction générale de l'alimentation, la DGAL ex-DGCCRF, qu'on connaît mieux. Et chaque mois, ce sont environ 1100 déclarations qui sont reçues et traitées par la DGAL.

  • Speaker #0

    Alors, en quoi consiste cette déclaration ?

  • Speaker #1

    C'est très intéressant parce qu'en fait, on est en droit européen. Et qui dit droit européen dit transposition en droit français et également liberté des États membres pour faciliter la circulation des produits. Donc, il y a deux procédures. Selon que les ingrédients sont autorisés par la loi française ou non, mais conformes à la réglementation d'un autre État membre. Et c'est là qu'il faut faire attention. Donc, dans le premier cas, c'est-à-dire où la loi française autorise les ingrédients, il faut une simple déclaration. Concrètement, elle consiste... en la liste des ingrédients que va proposer le laboratoire dans ce produit et un modèle d'étiquetage, donc il doit partager l'étiquette de son produit avec la DGAL. La DGAL effectue un examen purement déclaratif sur la base des documents transmis par l'opérateur. En revanche, si on est dans l'hypothèse où l'ingrédient n'est pas autorisé par les textes de loi française, mais conforme à la réglementation d'un autre pays de l'Union européenne, la déclaration doit en outre fournir la preuve de la conformité des ingrédients à la législation de l'État membre en question, et ce, en vertu du principe de la libre circulation des biens et des marchandises et à la concurrence loyale. Donc, on pourrait se poser la question, est-ce que ce principe de la libre circulation prévaut sur les exigences de sécurité du consommateur ? Ensuite, la DGAL a... dispose de deux mois pour décider si le déclarant peut commercialiser le produit et en l'absence de réponse, ça vaut autorisation tacite de mise sur le marché. S'il y a un refus, il doit être motivé. Dans le second cas, c'est-à-dire l'hypothèse où un produit est autorisé dans un autre État membre et puis déclaré en France, s'il n'y a pas de refus de la part de la DGAL, ce produit sera désormais autorisé 12 mois après la déclaration sur le marché français et inscrit à la liste des substances autorisées. En revanche, le refus d'inscription entraîne la cessation de la commercialisation sur le marché français de tous les produits qui contiennent cet ingrédient qui n'est au final pas autorisé. Donc, qu'est-ce qu'on peut conclure de tout ça ? C'est qu'un laboratoire français aura un cahier des charges plus exigeant dans la majorité des cas qu'un... laboratoires situés à l'étranger. Et ça, ça peut être utilisé par les laboratoires justement à leur avantage pour avoir plus de souplesse dans les produits qu'ils décident de commercialiser.

  • Speaker #0

    Pour les laboratoires étrangers ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc ils n'ont pas leur siège social en France.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a un certain nombre en plus.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup, oui.

  • Speaker #0

    Pour les consommateurs, est-ce que ils ont moyen de vérifier que ces autorisations ont bien été respectées ? En tout cas, que ces procédures ont été respectées par les laboratoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Malgré que ce soit une simple déclaration, c'est quand même assez lourd administrativement. Donc c'est déjà un premier gage de sérieux de la part du laboratoire d'enregistrer un produit auprès de la DGAL. Donc justement, les consommateurs et les naturopathes d'ailleurs, pourraient vérifier que le produit a été enregistré s'ils vont sur le site du TELICARE, donc comme ça se prononce, T-E-L-E-I-C-A-R-E, et ils y trouveront tous les produits complémentaires. enregistrés après le 26 avril 2016. Avant cela, on était encore en format papier, donc il faut demander au laboratoire de communiquer la déclaration en question. Mais la plupart des produits étant reformulés, d'ailleurs à chaque reformulation, il faut une nouvelle déclaration, la plupart sont disponibles sur cette plateforme Télé-ICAR.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que finalement, on est quand même tributaire de la réglementation française qui peut être protectrice ou pas. Parce que je sais que... Ce qui est commercialisé par exemple aux États-Unis, on est souvent dans des proportions très différentes.

  • Speaker #1

    Ah, par rapport au dosage ?

  • Speaker #0

    Au dosage,

  • Speaker #1

    oui. Oui, d'ailleurs, c'est le cas par exemple pour la vitamine C. On connaît des personnes qui vont prendre plusieurs grammes par jour de vitamine C, n'en déplaisent leur rein. Mais effectivement, et justement, ça c'était un problème. C'est-à-dire que le dosage maximal pour chaque ingrédient, pour chaque vitamine, chaque minéral, pas été définies au niveau européen, d'ailleurs c'est un vide juridique on pourrait dire, l'Union européenne a renvoyé à chaque État membre la responsabilité d'établir ses limites maximales, autorisées dans ce qu'on appelle les apports journaliers ou apports recommandés.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une cohérence au niveau mondial entre ces apports ?

  • Speaker #1

    Non, clairement pas. Et regardez simplement les taux recommandés en vitamine D sont très variables d'un pays à l'autre. Par exemple, les normes canadiennes ne seront pas les mêmes que les normes françaises ou américaines.

  • Speaker #0

    Pourtant, c'est une vitamine qui est liposoluble et qu'il y a des risques de surdosage.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des risques de surdosage. Donc, il faut faire attention, clairement.

  • Speaker #0

    On a un petit peu digressé, mais j'avais envie de rajouter aussi que c'était quand même une conversation qui se déroulait entre deux anciennes juristes.

  • Speaker #1

    On pourrait.

  • Speaker #0

    Ça peut s'entendre. Exactement. Est-ce que toi, tu incites, peut-être pas directement les consommateurs, mais au moins les naturopathes, à procéder à ces vérifications sur les compléments alimentaires, vérifier qu'ils ont bien été déclarés ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est déjà un gage de sécurité par rapport à l'étiquetage, ce qu'on peut espérer trouver dans le complément qu'on va consommer. En revanche, cette déclaration, elle est... purement théorique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'analyse physique du contenu du complément. Et ce n'est qu'après la mise sur le marché que la DGAL organise un contrôle physique des compléments via les directions départementales en charge de la protection des populations. Donc, là encore, les laboratoires ont le choix, et s'ils ont les moyens, parce que c'est coûteux, d'effectuer des analyses de leurs produits. fini par un laboratoire tiers indépendant. Et ça, c'est vraiment, vraiment gage d'un laboratoire sérieux. Ce n'est pas le cas de tous les laboratoires parce que ça représente un coût, mais il y en a qui le font.

  • Speaker #0

    D'accord. Point intéressant, en tout cas, à connaître. Et je voudrais qu'on parle un petit peu de la composition des compléments alimentaires. Justement, il y a beaucoup de compléments qui se présentent sous forme de gélules. Et avant de rentrer même dans la comp......coup. composition des différents compléments, est-ce que tu peux nous parler de ces gélules, justement, de ces fameuses gélules ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, il ne faut pas oublier que la gélule, donc l'enveloppe du complément, compte quand même pour 25 à 30% du poids de la gélule. Donc il est important, surtout si on en consomme beaucoup, il y a des personnes qui consomment plusieurs dizaines de compléments par jour. Il est important de s'assurer que l'enveloppe est qualitative et de bonne qualité. Donc, exemple de toxicité, c'est surtout là qu'on veut faire attention, parce que... Si on commence à ingérer plusieurs milligrammes, voire grammes de produits et on fait l'objet de l'usage de solvants ou de choses toxiques, c'est pas bon. C'est en tous les cas ça. Ça ne respecte pas les préceptes de la naturopathie, notamment celui selon lequel il ne faut pas nuire. Donc, vous trouvez dans l'enveloppe de la gélule en général trois formes. Une forme végétale, une enveloppe en gélatine, qu'elle soit marine ou porcine ou bovine. Et le dernier ingrédient, c'est le pullulent ou pullulane. Donc, il y a trois types d'enveloppes, végétale, gélatine et pullulane. Commençons par l'enveloppe d'origine végétale. Il faut faire une distinction subtile entre ce qui est d'origine végétale et ce qui est 100% végétale. Et ça, je pense que vos auditeurs vont commencer à lire les étiquettes avec un petit peu plus d'attention. Donc d'origine végétale, c'est constitué, et je vais le dire qu'une fois, d'hydroxypropylméthylcellulose, HPMC. On le trouve également sous le nom de hypromélose, cellulose végétale, cellulose microcrystalline ou encore E464. Cette gélule d'origine végétale, puisqu'il s'agit de cellulose de pin, n'a de naturelle que son origine. Parce que le procédé de fabrication, pour finir avec une belle enveloppe transparente et brillante, nécessite quand même l'usage de solvants chimiques toxiques tels que le méthylène. le soude, l'oxyde de propylène. Ensuite, vous avez l'enveloppe 100% végétale. Là, on est sur du pullulent, qui est un polysaccharide provenant de la biofermentation de tapioca, qui fait intervenir une variété de levures, notamment oreo, basidium, pullulence. Et petit astérisque là-dessus, si vous partez sur des produits dans le domaine de la mycothérapie, donc les champignons thérapeutiques, Il faut savoir que souvent, les gélules vont forcément être en HPMC, donc d'origine végétale, et pas en pullulant à cause de l'utilisation de cette levure qui n'est pas compatible avec les champignons. Et au passage, il est intéressant de savoir que le pullulant, c'est le seul constituant végétal autorisé par la pharmacopée japonaise. Mais qui reste cher, c'est pour ça que seuls quelques laboratoires l'utilisent. Mais là encore, c'est un signe et un gage de qualité quand même. C'est-à-dire que... Le laboratoire qui va opter plutôt pour du pullulant que du HPMC est quand même un petit peu plus respectueux de la santé de la personne qui va l'ingérer au final. Ensuite, vous avez l'enveloppe à base de gélatine. Elles sont généralement fabriquées à partir des restes de l'industrie de la viande ou du poisson. D'origine animale, c'est de la gélatine qui provient de la peau de bœuf, de porc ou de poulet. Et d'origine marine, c'est de la gélatine issue de la peau des poissons. Donc, elle est éthiquement un petit peu plus acceptable. Parce qu'on ne va pas tout jeter de l'animal. Et la gélatine d'origine marine est accessoirement autorisée en bio. Donc voilà pour l'enveloppe. Maintenant, vos auditeurs savent tout.

  • Speaker #0

    Donc tu recommandes en numéro 1 l'enveloppe de pullulant.

  • Speaker #1

    Donc le pullulant en première intention. Après, il y a certains ingrédients pour lesquels on n'a pas le choix. On est obligé de passer par une enveloppe en gélatine marine, par exemple. C'est le cas pour les oméga-3 ou pour tous les compléments qui contiennent des huiles au final. Donc, soit des huiles essentielles ou un corps gras en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, donc quand même prêter une attention sur ce point-là.

  • Speaker #1

    C'est important, oui.

  • Speaker #0

    Donc, maintenant qu'on a vu la composition, en tout cas l'enveloppe du complément, notamment pour les gélules, est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus dans le détail de la composition ? nous parler peut-être d'éventuels additifs, excipients, qui pourraient être en plus du produit qu'on va rechercher quand on souhaite prendre un complément.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Tout comme l'enveloppe de la gélule, il faut faire attention à la qualité de ce qui se trouve dans la gélule. Donc, qu'il s'agisse des actifs ou des excipients, ils doivent être de la meilleure provenance possible ou en tous les cas, exemple de toxicité. L'idée, c'est d'avoir les bienfaits d'une plante, d'une vitamine, d'un minéral. sans en même temps s'intoxiquer, si on veut vraiment là encore respecter les préceptes de la naturopathie. Or là, il s'agit d'une appréciation qualitative. Et il faut savoir que la DGAL n'a aucun rôle quant au jugement de la qualité d'un produit. Est-ce que le produit sera biodisponible, c'est-à-dire bien assimilé par la personne qui va l'ingérer ? Est-ce que ce produit va sursolliciter les émonctoires ? Donc en naturopathie, les émonctoires sont les organes par lesquels le corps se débarrasse des... Des déchets, tout simplement. Tout simplement, c'est-à-dire le foie, l'intestin, les reins, les poumons, la peau. Donc voilà, il faut savoir qu'il y a certains compléments, si on en prend trop, ou certaines plantes. qui vont justement surstimuler les reins, par exemple, et ce sera délétère pour la personne. Et c'est là qu'il faut savoir apprécier la qualité des matières premières auxquelles ont recours les vendeurs choisis par les façonniers, auxquels font appel les laboratoires. Parce que le laboratoire, alors soit c'est un laboratoire fabricant, mais il faut savoir qu'il y en a très très peu, c'est vraiment rarissime. Mais la plupart du temps, les laboratoires feront appel à des façonniers. Et eux-mêmes, donc les façonniers, font appel à des vendeurs. Et les vendeurs, eux, se contentent d'acheter et de revendre des ingrédients. Et les façonniers peuvent soit proposer des formules clés en main, c'est-à-dire du prêt à vendre. C'est la raison pour laquelle on peut trouver beaucoup de formulations similaires entre laboratoires concurrents. Soit ils peuvent proposer du sur-mesure avec des formules innovantes. Donc ça peut être des formules qui ont été décidées, par exemple, par le comité scientifique du laboratoire. Et là, ça peut être intéressant. Il y a des synergies qui sont très, très intéressantes. Il faut aussi... Voir quelles sont les conditions de stockage, de maniement et d'expédition, la pertinence des synergies, une attention aux ingrédients non actifs, c'est-à-dire les agents de charge, les adjuvants, les excipients, les anti-agglomérants, les conservateurs. Alors j'espère que vos auditeurs n'ont pas pris la fuite parce qu'il y a de quoi perdre la tête et pour cause. Je vais vous donner un exemple. Prenez la vitamine C. Tout le monde quasiment prend de la vitamine C quand on voit. Aujourd'hui, il y a plus de 50% de la population française qui prend des compléments. La plupart, ce sont des femmes d'âge moyen de 45 ans, actives. Voilà, la vitamine C, ça peut donner l'énergie dont on peut manquer de temps à autre. Alors, si je vous dis, je vous présente une étiquette avec acérolamine, qu'est-ce que tu en conclus ?

  • Speaker #0

    Ben, potentiellement, pour être novice, pour faire la novice, je dirais qu'il y a... 1000 mg de vitamine C.

  • Speaker #1

    Voilà. Et c'est là l'écueil dans lequel il ne faut pas tomber en tant que consommateur justement. Donc typiquement, ce genre de complément, on va voir écrit en gros caractère acérola 1000. Il faut savoir que certes, il y a 1000 mg, mais de quoi ? D'acérola. Et de vitamine C, il y a environ 170 mg. Donc ça peut induire en erreur la personne qui va le consommer. Quelques conseils peut-être. pour que le consommateur ne soit pas perdu. Il peut poser plein de questions au laboratoire, il ne faut pas hésiter à leur poser des questions. Depuis combien de temps ils existent, par exemple ? Quel est leur cahier des charges ? Est-ce qu'ils ont été récemment rachetés par un autre laboratoire ? Et j'ai quelques préconisations, par exemple concernant les plantes. Il vaut mieux, en tous les cas pour ce qui est des plantes en gélules, privilégier l'extrait de plantes. qui va contenir des molécules titrées, c'est-à-dire dont le dosage a été mesuré, plutôt qu'une poudre d'œufs. Et encore, pourquoi pas prendre un mélange d'un extrait d'œufs et d'une poudre d'œufs pour avoir ce qu'on appelle l'effet totem, c'est-à-dire l'effet global sur la personne et non uniquement celui d'une molécule extraite de son contexte végétal. Pareil pour la mycothérapie. Alors là, en revanche, ça dépend de la manière dont sont fabriqués les produits, mais s'ils sont respectueux du champignon et de sa biologie. pendant le processus de fabrication, on pourrait se contenter d'une poudre. Il faut savoir que, par exemple, les champignons sont extrêmement complexes dans leur composition et que préserver le totem peut s'avérer, pourquoi pas, plus intéressant qu'extraire un seul actif.

  • Speaker #0

    Sur les champignons, c'est encore tout un monde à découvrir.

  • Speaker #1

    C'est tout un monde, oui. Ce sera peut-être l'objet d'un autre podcast.

  • Speaker #0

    Oui, j'aimerais en faire un sur la mycothérapie, justement. C'est très intéressant et je pense qu'il y a... L'avenir nous apprendra beaucoup de choses sur les champignons.

  • Speaker #1

    Vraiment, les champignons, ce trait d'union entre le monde végétal et le monde animal. Juste pour en revenir au contenu, je vais parler des vitamines et des minéraux parce que c'est un peu plus simple, contrairement aux plantes qui ont énormément de composants. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'Union européenne n'a toujours pas tranché la liste des allégations de santé qu'on peut attribuer aux plantes. C'est très complexe, le domaine de la phytothérapie. En revanche, pour les vitamines et les minéraux, c'est très simple. On a une liste de 13 vitamines et 17 minéraux autorisés par la directive européenne de 2002. Et l'annexe de cette directive dresse pour chaque vitamine et chaque minéral une liste de toutes les formes possibles. Donc, par exemple, pour en revenir à la vitamine C, vous pouvez la commercialiser sous forme d'acide ascorbique, qu'on connaît tous, de L-ascorbate de calcium, de L-ascorbate de sodium ou de potassium. ou de L-ascorbile cis palmitate, etc. Tout ça pour dire qu'il y a un éventail pour chaque vitamine et minéral et que... Dans cet éventail, vous trouverez la forme la plus cheap qui va là encore solliciter les reins et que vous allez peut-être sentir dans les urines. Moi, ce que je dis, c'est que ce n'est pas la peine de faire des urines onéreuses et fluo et qui sentent fort la chimie. Et vous aurez également comme forme autorisée une forme qui est beaucoup mieux assimilée, biodisponible, mais par contre beaucoup plus chère à la fabrication.

  • Speaker #0

    Finalement, quand on va acheter sa boîte de vitamine C, en fin de compte... Le consommateur lambda ne sait pas forcément quelle est la forme qu'il achète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et donc là, c'est intéressant de pourquoi pas avoir recours à des vitamines C qui font l'objet d'un label. Alors, il faut savoir que 90% de la vitamine C qu'on trouve sur le marché provient de maïs transgénique chinois.

  • Speaker #0

    J'ai envie.

  • Speaker #1

    Et donc, il y a certains labels qui vont garantir que cette vitamine C est issue de maïs sans OGM. Par exemple, les labels Calicé et Secure, qui vont être plus sûrs, plus safe qu'un simple acide ascorbique lambda.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Et je peux te donner un autre exemple. La vitamine B6, on la trouve majoritairement sous forme de chlorhydrate de pyridoxine, qui doit être convertie en forme active par le foie. Or, pour peu qu'on ait le foie qui rame, la conversion ne se fera pas. Donc oui, et ça c'est la forme ubiquitaire qu'on va trouver dans quasiment la majorité des compléments. Il existe une autre forme beaucoup plus intéressante, parce qu'elle est déjà active et assimilable, c'est la pyridoxine à 5 phosphates ou P5P. Par contre, elle, elle est beaucoup plus chère.

  • Speaker #0

    Et ça, dans la liste des ingrédients, on ne voit pas nécessairement, si ?

  • Speaker #1

    Non, alors justement, ce n'est pas une obligation et merci d'avoir soulevé ce point. Et d'ailleurs, c'est peut-être un écueil ou un vide juridique qui... pourrait être amené à évoluer de manière positive, c'est que le laboratoire, sur les tic-tacs, est obligé de mettre l'ingrédient, mais pas l'origine. Donc, vous pouvez simplement avoir un complément avec marqué vitamine C, mais on ne sait pas d'où ça vient. Ou magnésium, mais on ne sait pas quelle forme c'est. Et ça, c'est une question absolument à poser au laboratoire. Quelle est la forme du minéral ou de la vitamine en question, pour avoir une idée de sa qualité et de son assimilation derrière ?

  • Speaker #0

    Mais c'est ce qui fait d'ailleurs que des fois, je ne sais pas si tu as déjà entendu ce type de conversation, mais tu as des gens qui disent Ah ben moi j'ai pris du magnésium, ça m'a fait vachement de bien ou même nous, enfin soi-même, tu prends une forme de magnésium, ça t'a reboosté et puis tu en prends une autre et en fait tu ne sens rien du tout. Ce qui fait que ce n'est à l'origine pas la même molécule en fin de compte. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc par rapport au magnésium, il faut savoir qu'il y a essentiellement deux formes. Cela peut expliquer pourquoi il y a des réactions aussi différentes entre les personnes. C'est surtout le magnésium en fait. Donc il y a une forme qui est inorganique, qu'on va trouver dans les eaux minérales par exemple, riches en minéraux de type épargne, contrex entre autres. Là ce sont deux minéraux qui sont ensemble, typiquement l'oxyde de magnésium par exemple. Et vous avez une forme organique. laquelle est mieux assimilée. On la trouve sous forme, par exemple, de bisglycinate ou de citrate de magnésium. Je vais quand même donner une liste, comme ça vos auditeurs sauront la différence. Les sels organiques de magnésium, ce sont les citrates, les malates, les glycérophosphates, les bisglycinate, essentiellement. Et chaque forme aura un intérêt, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais chaque forme aura un intérêt, par exemple, sur les crampes musculaires ou sur le système nerveux. Les formes inorganiques, qui ne sont pas bien assimilées, ce sont les bicarbonates, les carbonates lactate, oxyde, aspartate et chlorure. Le chlorure de magnésium qu'on préconise parfois en naturopathie, mais pas tant pour un apport en magnésium que pour vider l'intestin. Donc ça a son intérêt en début de refroidissement quand on lutte contre quelque chose. Donc c'est important de savoir ça et typiquement le magnésium marin qu'on trouve souvent en pharmacie, c'est une forme inorganique. Donc ça va accélérer le transit, tant mieux pour en cas de constipation, quoique en naturopathie on va toujours à la cause de la cause de la cause. Pour voir d'où vient cette constipation, mais le fait que le transit soit relancé, c'est que le corps veut s'en débarrasser. Donc voilà, j'attire l'attention de tes auditeurs là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens de ce que tu dis, c'est que veillez quand même à la forme. de la molécule avec laquelle on souhaite se supplémenter, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le premier point sur lequel il faudrait être vigilant lorsqu'on prend des compléments alimentaires. Je voulais donner un exemple, j'en parle un petit peu dans l'introduction, parce qu'on parle pas mal du collagène en ce moment. Et je me disais, est-ce que tous les collagènes se valent ? Est-ce qu'il vaut mieux privilégier un laboratoire qu'un autre ? En fait, comment, notamment quand un produit est à la mode comme celui-là, comment on peut se faire un petit peu un avis éclairé et savoir quel produit prendre ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question. Le collagène, a le vent en poupe depuis quelques années. Ça vient des États-Unis, comme souvent. Et voilà, il y a... Il y a pléthore de collagène sur le marché et il faut savoir distinguer un collagène de qualité d'un collagène un petit peu moins qualitatif. D'abord, il faut savoir quelle est l'origine de ce collagène. Est-ce qu'il est d'origine bovine, porcine ou marine ? On trouve même du collagène extrait de la membrane de coquille d'œuf. Comment distinguer un bon collagène d'un moins bon collagène ? Je conseillerais à tes auditeurs de partir sur un collagène ayant fait l'objet d'un brevet, qui va être une garantie de transparence sur l'origine de la matière première utilisée, les modalités d'extraction et d'hydrolyse du collagène. Les principaux fabricants brevetés sont Naticole, Peptan, Verisol, Cartidis par exemple. Et la transparence et la qualité des études menées sur ces produits sont un gage de qualité. Donc vous trouverez plusieurs marques de laboratoires qui proposent ces types de collagène. Après, quelle est l'origine du collagène ? Alors on dit que, par exemple, le collagène bovin sera plus intéressant pour les articulations. Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, parce que quand on opte pour un collagène hydrolysé sous forme de peptides, on a vraiment les plus petits blocs. pas forcément un collagène de type 1, 2 ou 3, il y en a 28 des types de collagène. Et le corps va savoir quoi en faire et quel type en faire selon ses besoins.

  • Speaker #0

    C'est l'intelligence du corps ?

  • Speaker #1

    C'est l'intelligence du corps.

  • Speaker #0

    Tu veux dire qu'en fait, il va puiser dans ce nouvel élément et le rerouter vers là où se situent ses besoins ?

  • Speaker #1

    Exactement. Que ce soit au niveau de l'élasticité de la peau, des cheveux, des os, des cartilages ? des articulations, même de la cellulite, de la souplesse tout simplement. C'est un produit qui a un effet assez ubiquitaire sur le corps, un effet assez systémique. Après, l'origine bovine, on l'a un petit peu écartée à cause de la vache folle. L'origine porcine, on l'écarte plutôt pour des motifs d'ordre religieux. Le collagène reste le collagène marin et il s'avère qu'en tous les cas, les études à ce jour... parce qu'il faut savoir que une vérité d'aujourd'hui peut être démentie demain. Ça a toujours resté humble. Ça, c'est vraiment important. En tous les cas, à ce jour, le collagène d'origine marine est considéré comme le mieux assimilé. Alors, vous verrez parmi ces collagènes brevetés du jargon un petit peu bizarre. On parle de dalton. En fait, c'est le poids moléculaire de ce collagène qui va nous donner une indication sur son assimilation. Et pour te donner un exemple, le bouillon d'os. qu'on peut trouver dans les potes au feu qu'on mangeait à l'époque où on prenait le temps de cuisiner, justement le collagène qu'on trouve dans ces plats-là ou dans le bouillon qu'on fait avec les restes du plat du dimanche, ont un poids moléculaire de 150 000 daltons. Alors que le collagène breveté, par exemple le Naticole, a un poids moléculaire de 2000 daltons. Donc ce jargon pour dire qu'il est beaucoup plus assimilé en fait, beaucoup plus petit, beaucoup plus léger et donc plus facilement assimilé par l'intestin humain en tous les cas.

  • Speaker #0

    il y aura toujours un intérêt à se supplémenter en collagène au-delà de l'alimentation dans ces cas-là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est comme pour les antioxydants. Il faut savoir qu'on ne peut pas, par exemple, remonter un bilan de stress oxydatif avec uniquement l'alimentation. Il faut avoir recours à des compléments. Par contre, il faut faire très attention. Là, j'ai divergé sur un autre sujet, mais là, c'est pareil pour le collagène. On peut en consommer avec l'alimentation, de la peau de... de poisson et encore vaut mieux faire attention à l'origine etc mais une supplémentation en collagène sera pertinente quoi qu'il arrive sachant que c'est une statistique un petit peu triste mais à partir de l'âge de 25 ans on produit moins 1,5 de collagène par an d'où le ressenti qu'on peut avoir à partir de 40 ans voilà un petit peu moins d'élasticité la gravité qui peut prendre le dessus donc oui c'est intéressant clairement de faire des cures mais Alors, et c'est là où c'est intéressant de le faire dans le cadre d'une cure de naturopathie, c'est qu'on ne va pas en prendre en continu. On va faire des cures, par exemple, sur trois mois. Alors, typiquement, le collagène, il faut le prendre au moins trois mois pour en ressentir les effets. On peut le prendre plus longtemps. Mais voilà, toujours respecter des fenêtres thérapeutiques où on fait des pauses. D'ailleurs, je recommande aux personnes qui nous écoutent de toujours faire des pauses quand elles sont en vacances, ou bien de les prendre 5 jours sur 7, ou par exemple 3 semaines sur 4, mais de faire des pauses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour ne pas que le corps s'habitue. Oui, pour ne pas que le corps s'habitue, pour le laisser un petit peu tranquille de temps en temps. Et puis, pour en revenir au collagène, mais ça vaut pour tous les compléments, c'est de favoriser un collagène qui n'a pas une liste très longue d'ingrédients. Parce que plus la liste est longue, plus on... peut se demander, et d'ailleurs plus les ingrédients ont des noms barbares et longs, que ce soit pour le collagène ou tout autre complément, il vaut mieux faire attention. C'est un des signes, je les appelle les drapeaux rouges, que je vous partagerai après, auxquels il faut faire attention. Donc par exemple, ce qu'on ne souhaite pas idéalement trouver, mais je risque de ne pas me faire beaucoup d'amis, mais dans le collagène, c'est des édulcorants, c'est des goûts artificiels, voilà. On trouve aujourd'hui du collagène qui n'a pas ces ingrédients-là. Il faut juste fouiller un petit peu.

  • Speaker #0

    Il faut faire ses propres recherches,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on s'interroge sur la place qu'on donne aux compléments alimentaires en naturopathie. Parce qu'en naturopathie, ce qui prévaut quand même, c'est l'hygiène de vie. On n'est pas là pour venir substituer aux médicaments des compléments alimentaires. Et pourtant, tu nous donnais en début d'épisode la valeur nutritionnelle d'une pomme. d'aujourd'hui et de celles comparées à il y a 80 ans. Donc on voit bien qu'il y a une différence énorme et qu'aujourd'hui, la valeur nutritionnelle des aliments n'est plus du tout la même que ce qu'elle était auparavant. Donc finalement, est-ce qu'il est nécessaire de se supplémenter en permanence ou est-ce qu'avec une alimentation naturopathique, dirais-je, on pourrait arriver à combler nos besoins journaliers ? Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Ça dépend de ce qu'on mange, comment c'est cultivé, si on a son propre potager, qu'on connaît la composition en minéraux de son sol, qu'on laisse la nature faire, qu'on ne va pas intervenir avec des pesticides et que sais-je. Mais aujourd'hui, si on vit en ville, comme nous, je pense qu'on ne peut malheureusement pas éviter. Par contre, il ne faut pas tomber dans les cueils, comme tu dis, justement. de remplacer son alimentation par des compléments. Et par exemple, aujourd'hui, on est assez impatient, on aime le fast-food, tout doit être, la livraison rapide, etc. Il ne faut pas qu'on devienne comme ces films de science-fiction où les gens se nourrissent avec une gélule et au cours du repas, ça change de goût. Il faut faire attention. Et pour répondre à ta question, en tous les cas dans le cadre de la cure de naturopathie, Le complément alimentaire vient vraiment à la fin. C'est pas ça qui va faire que... C'est-à-dire que prendre un complément, mais en même temps mal se nourrir, ça ne sert à rien. Le complément n'aura pas l'effet escompté. Donc il faut vraiment faire attention à ça. C'est très important. Et même j'attire l'attention de mes consoeurs et confrères naturopathes que c'est vraiment la clé de voûte, c'est l'hygiène de vie. Bien sûr. En même temps... Et pour avoir été au début de ma pratique assez hygiéniste, où je disais à mes clients de faire leur décoction, je ne sais pas moi, de racines de pissenlit et que l'observance n'était pas là. Voilà, le complément peut être effectivement hyper intéressant comme outil pour accompagner la personne dans sa démarche d'être en meilleure santé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la voie de l'équilibre,

  • Speaker #1

    comme souvent. Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a une question que moi je me suis pas mal posée au début de mes études de naturopathie, c'est que nous les naturopathes, on oriente vers des laboratoires qu'on ne trouve généralement que sur Internet, qu'on ne trouve pas en pharmacie ou parapharmacie. Et pourquoi ? Donc je te pose la question. Je ne sais pas si les auditeurs se la posent aussi, mais en tout cas moi je me la suis posée. Et je me suis dit, mais pourquoi ces laboratoires ne sont pas distribués ? Et pourquoi on va plutôt vers ces laboratoires, nous les naturopathes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'il y a des laboratoires qu'on peut dire entre guillemets plus naturaux qui vont s'adresser plus à des naturopathes qu'à des médecins par exemple, avec des synergies de plantes, etc. De ce que je sais, c'est que les laboratoires vendent directement sur Internet pour être sûrs, via leur site, pour être sûrs que le consommateur final a reçu le conseil d'un professionnel de santé. Et quand je dis sur Internet, ce que je ne veux pas dire, c'est Amazon typiquement, pour ne citer qu'eux. Donc il faut vraiment être sûr qu'on va acheter le complément sur le site du laboratoire en question. Après, pourquoi ils ne sont pas vendus en pharmacie ? Alors il y a certains labos de phyto, de micronut, micronutrition, phytothérapie, qu'on trouve en pharmacie. C'est un choix, c'est un choix de la part du laboratoire, parce que le labo sait que le pharmacien va quand même prendre une marge sur le produit qui sera vendu. Donc après, si le laboratoire veut respecter une certaine fourchette de prix, il peut simplement le vendre directement auprès d'eux. du consommateur ou en tous les cas se faire connaître auprès des naturopathes.

  • Speaker #0

    Oui, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Exactement.

  • Speaker #1

    Simplement, je pense, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Ceci étant dit, et je pense que tu dois avoir la même expérience que moi en cabinet, souvent les personnes pensent que parce qu'un complément alimentaire est vendu en pharmacie, c'est gage de sécurité et de qualité. Oui, tout à fait. Or, ce n'est pas tout le temps le cas. Et je te parlerai d'excipients à éviter qu'on trouve. Très souvent, dans les produits vendus en pharmacie, ce n'est pas parce qu'un produit est vendu en pharmacie que c'est gage de qualité. Voilà, pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu peux nous dire ce à quoi il faut faire attention, à quoi il faut être vigilant quand on veut prendre un complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a des ingrédients que j'appelle mes drapeaux rouges, qu'il faut éviter parmi les additifs légaux. Ils sont légaux, mais ils sont nocifs. On trouve parmi cela les excipients toxiques. les excipients douteux et ceux jugés à ce jour sans risque. Je tire ça de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'ANSM. Donc, je ne vais pas lister tous les excipients toxiques, on peut retrouver la liste sur Internet, mais je vais en citer quelques-uns, au moins parmi les plus délétères. Parmi les excipients toxiques, on va trouver le polysorbate 80 ou E433. C'est un émulsifiant, mais il faut savoir qu'il va... altérer la barrière intestinale. La barrière intestinale est en fait d'une couche très fine de cellules, les antérocytes, elle est très fragile. Et donc il y a énormément d'ingrédients qui vont venir la déranger, soit en créant ce qu'on appelle la porosité intestinale, donc en brisant l'intégrité de cette barrière, ce qui va faire que des choses vont entrer dans le sang qui ne devrait pas y être. Voilà, et donc typiquement le polysorbate 80, il va altérer cette barrière-là, qui est quand même notre immunité. Surtout,

  • Speaker #0

    on cherche souvent à restaurer en naturopathie, c'est souvent un de nos premiers axes de travail. Donc c'est dommage de venir l'altérer avec un complément alimentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, donc il faut vraiment faire attention à ce polysorbate 80. Et comme disait Hippocrate d'ailleurs, la santé et la maladie commencent dans l'intestin. Donc vraiment faire attention à ce qu'on avale. C'est pour ça que la gélule en HPMC, je ne suis pas fan, vraiment avec les solvants, etc. Un autre ingrédient donc excipient toxique, c'est la maltodextrine. Elle est, comme le polysorbate 80, elle est peu coûteuse et polyvalente. Elle est obtenue à partir de l'hydrolyse d'un amidon de blé ou de maïs génétiquement modifié, la plupart du temps, ou de ficule de pomme de terre. Et la maltodextrine, j'ai envie d'en parler parce qu'elle est très utilisée par les athlètes, pour l'endurance, pour la musculation. Et dans les compléments alimentaires, elle est utilisée comme agent de liaison. Il faut savoir que cette maltodextrine augmente la glycémie de manière assez radicale. Et là encore, comme le polysorbate 80, elle va altérer le microbiote. Là, on est plus sur les bactéries. Le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries qui habitent notre intestin. Tandis que le polysorbate 80 va plutôt affecter la barrière intestinale. Mais peu importe, dans les deux cas, c'est délétère. Et pour juste te donner une idée, la maltodextrine va augmenter l'adhésion de l'échiréchiacolie. à l'épithélium intestinal ou encore favoriser la survie des salmonelles. On peut facilement la remplacer par de la pectine. Et là encore, la liste des ingrédients est hyper intéressante et elle va permettre aux consommateurs de différencier les labos qualitatifs du reste. C'est ceux qui vont avoir un cahier des charges plus strict que ce que la loi impose et justement proposer des excipients. moins toxiques ou en tous les cas jugés sans risque plutôt que des excipients qu'on sait à ce jour qu'ils sont toxiques.

  • Speaker #0

    Tu sais que la maltodextrine on en trouve beaucoup dans les préparations pour nourrissons. Une réflexion qui me vient en t'écoutant aussi qu'on peut peut-être donner aux auditeurs c'est que à l'inverse d'un médicament où là peut-être on peut être un peu moins regardant sur la composition de la gélule ce genre de choses c'est que en fait on est dans la maladie et il y a toujours une appréciation bénéfice risque qui est faite. et qu'à ce moment-là, peut-être que le médicament est plus bénéfique que le risque engendré par la composition de la gélule. Alors que quand on prend un complément alimentaire, On n'est quand même pas encore dans la maladie. C'est un souci à titre préventif, un souci de rester en bonne santé. Et là, à mon sens, il importe d'être un peu plus vigilant sur ce qu'on va mettre dans notre intestin, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je te rejoins à 1000% là-dessus. On peut, en prenant un complément... je dis cheap, mais tout le monde me comprend, je pense, de piètre qualité, faire plus de mal que de bien, justement. Et là, la balance, elle peut être en faveur des ingrédients qui vont être au final délétères pour la santé. Et c'est un équilibre à trouver finalement entre respecter son portefeuille, parce que bon, certes, il y a certains compléments qui restent chers, et ne pas se faire du mal,

  • Speaker #0

    bien sûr. Est-ce que tu pourrais nous donner peut-être quelques listes des compléments un petit peu incontournables ? En tout cas, ceux dont on aurait le plus besoin, de façon générale, bien qu'il faille toujours individualiser dans une consultation en naturopathie, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Par exemple, pour en revenir aux vitamines et minéraux, alors il faut savoir que, et c'est bien que tu me poses la question, on est tous, en tant que population mondiale ou française, en tous les cas, carencés. Quasiment, que ce soit en vitamine D, en magnésium, en zinc, j'en ai sans doute oublié. Et on pourrait être tenté de prendre des compléments unitaires, c'est-à-dire avec un seul ingrédient. Mais il faut savoir que tout est équilibre, notamment pour les minéraux, il y en a qui sont antagonistes entre eux. Donc je dis ça par rapport au complexe de multivitamines et multiminéraux, il faut faire attention. Par exemple, un complexe qui va contenir du fer et du calcium, ça va s'annuler. Donc, ce ne sera pas très intéressant. Ce ne sera pas pertinent. La vitamine D, en naturopathie messatulcée, je pense, nous, on le préconise à un dosage journalier, à prendre le soir, parce que c'est pendant la nuit que les reins et le foie vont synthétiser cette vitamine D, la transformer. Donc là, on peut la prendre en unitaire. Le zinc, il a beaucoup d'antagonistes. pourrait le prendre en unitaire si c'est sous forme organique, loin du repas, mais ce n'est pas toujours toléré. Donc, en fait, il faut vraiment, finalement, je ne peux pas donner une réponse prête à porter, j'ai envie de dire. Oui, prête à ingérer pour toute la population. Il faut voir au cas par cas. Et il faut faire des cures ponctuelles, je pense, pour vraiment ne pas, en fait, combler une déficience ou en tous les cas une carence. qui va déséquilibrer quelque chose d'autre, d'un autre côté.

  • Speaker #0

    Oui, donc il faut toujours être vigilant.

  • Speaker #1

    Je pense,

  • Speaker #0

    oui. Et comme on le disait tout à l'heure, consulter son naturopathe pour être certain de ce qu'on fait et aussi qu'il nous aide dans le laboratoire vers lequel s'orienter.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Tout à fait, et ne pas hésiter à être curieux, à poser des questions, que ce soit à son naturopathe ou au laboratoire, ou voir les deux. parce que la transparence est très importante. Vraiment, gage de qualité là encore. J'aimerais revenir sur certains points qu'on a abordés, juste en guise de rappel. Tout d'abord, pour le consommateur. Vérifier le respect de la procédure de déclaration préalable sur le site de Télé-I, car c'est hyper important. Pour les naturopathes et même pour les personnes qui vont en prendre, adapter la prise à la personne qu'on a en face de nous, parce que le dosage ne sera pas le même en fonction de l'âge, du sexe, de la corporealité. faire attention si on a un traitement médical en cours, aux interactions. Et donc, par rapport aux interactions, je recommande vivement le livre du docteur Jean-Claude Rodet et Alina Moyon, intitulé Les interactions médicamenteuses, guide d'information disponible aux éditions Dauphin. Il est très complet et riche. Je ne vais pas parler dans les notes de l'épisode. Et en particulier... Un point sur lequel il faut être très vigilant, c'est en cas de prise d'anticoagulants. Et quand on prend des anticoagulants, il faut savoir qu'à côté, il ne faut pas prendre de curcuma, de marronnier, d'argousier, de schisandra, de bouleau, de reine des prés, de saule, bromélaïne, ginkgo biloba, d'ail, de fucus, d'oméga 3 ou de vitamine K2, pour ne citer que. Donc voilà, ça c'est uniquement pour les anticoagulants. D'autres choses que je ne recommande pas, légumise. S'il te plaît ! Par pitié, ils sont très riches en sucre. Ça fait vraiment, ça infantilise le consommateur. Non, on gommise. Au secours ! Le liposomal. Pourquoi le liposomal ? Il a le vent en poupe lui aussi. On en trouve partout. C'est simplement par principe de précaution. parce qu'on n'a pas le recul aujourd'hui. On va utiliser la technologie liposomale pour des vitamines hydrosolubles, par exemple la vitamine C, donc vitamine qui passe par les reins et l'excédent est rejeté par les reins. Mais là, le liposomale, il y a des découvertes récentes qui, par exemple, montrent que c'est une technologie qui va désactiver tous les macrophages du cœur humain, donc pas seulement les globules blancs, mais aussi les hépatocytes. Donc attention, c'est pas la peine. On sait que la vitamine C hydrosoluble est bien assimilée, donc pourquoi aller... D'accord. Le liposomal aussi, c'est quelque chose qui va court-circuiter le foie, donc qui va rentrer directement dans la cellule. Et moi, j'aime bien que le complément passe quand même par le foie, donc la douane, pour s'assurer qu'il sera bien assimilé ou en tous les cas que le corps en a bien besoin. Oui, que le corps en a besoin et que les excipients, s'il y en a qui ne sont pas très bons pour la santé, seront en tous les cas éliminés par le système. Pour les minéraux, donc ça je l'ai dit, privilégiez les sels minéraux organiques qui seront mieux assimilés. Pour la vitamine B9 et B12, favoriser les formes méthylées, donc le méthylfolate plutôt que l'acide folique, et la méthylcobalamine plutôt que la cyanocobalamine. Il faut savoir que les formes méthylées sont beaucoup plus chères.

  • Speaker #0

    Comme toujours.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est pour ça que c'est quand même un parti pris de la part d'un laboratoire de choisir l'acide folique et la cyanocobalamine, il faut le savoir. Ce sont des formes cheap. Pourquoi ? Je ne vais pas rentrer dans la technicité, mais c'est une histoire de recyclage de l'homocystine, et que ce n'est pas bon pour... par exemple pour le cœur notamment, d'avoir trop d'homocystine. Attention aux complexes multiminéraux, mais ça on l'a dit. Pourquoi pas favoriser les laboratoires qui présentent des certificats ISO et ne pas hésiter à être curieux vis-à-vis du laboratoire auquel on fait appel. Regardez de temps en temps le site Rappel Conso, qui va recenser les produits finis alimentaires ayant fait l'objet d'un rappel. Ça peut arriver. Regardez aussi quand vous faites vos courses dans les magasins bio, il y a souvent à la caisse... Un papier qui va mettre en évidence des compléments alimentaires qui auraient pu être appelés. Pensez à la coenzyme Q10 en cas de prise de statine. Parce qu'il faut savoir que les statines inhibent la synthèse de cette coenzyme Q10. Tout comme elles inhibent la synthèse du cholestérol. Et surtout, et je pense que c'est vraiment le point le plus important pour moi, c'est ne pas tomber dans l'écueil de l'allopathie verte. C'est-à-dire, il faut éviter toute stratégie. pansements. Et pour te donner une image un peu plus parlante, au lieu de camoufler une fuite en repeignant un mur, il faut aller voir d'où vient la fuite. Et ça, c'est l'art de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête quand on pense aux compléments alimentaires, c'est important.

  • Speaker #0

    Oui, on n'est pas du tout dans la même démarche que quand on prend un médicament. C'est la démarche causaliste, comme je disais en introduction, d'aller toujours rechercher la cause de la cause et donc la cause de la fuite.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de faire de l'antisymptomatique avec les compléments alimentaires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très riche, vraiment passionnant et je pense que vraiment, tu as soulevé des points importants. Et voilà, j'invite les auditeurs à être vigilants sur les compléments qu'ils pourraient se procurer. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin. vers une meilleure santé. À bientôt !

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Le marché des compléments alimentaires explose, avec une croissance impressionnante et des rayons qui débordent de promesses santé. Mais qu’en est-il vraiment ? Sont-ils essentiels ou simplement un effet de mode ? Si on décide de se supplémenter, à quoi doit-on être vigilant ?


Dans cet épisode, Tiphanie TUENI, naturopathe, nous éclaire sur leur véritable rôle, leur efficacité, et la place qu’ils occupent en naturopathie. Un décryptage indispensable pour consommer en conscience et faire des choix éclairés.


Ressources mentionnées dans l'épisode:

Livre "Les interactions médicamenteuses" de Jean-Claude RODET et Alina MOYON, Dauphin éditions.

Pour consulter la déclaration d'un complément alimentaire: https://teleicare.dgccrf.finances.gouv.fr/Home/ConsulterAttestation


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlet, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge. Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans notre épisode de la semaine, je vous partage un avis laissé par une auditrice sur Apple Podcast. Il s'agit de El Rey Jual. Quelle richesse d'enseignement, de partage et d'humanité. Merci de rendre la santé accessible à tous et de planter ses graines dans les consciences pour les générations futures. Merci beaucoup pour ce super avis. Sachez que vos retours me touchent toujours énormément et m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez, Prenez quelques secondes pour laisser un avis 5 étoiles de préférence sur Apple Podcast ou sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de permettre à Drôte de découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment. Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour vous parler d'un sujet qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre société, les compléments alimentaires. Ils remplissent les rayons des pharmacies et des parapharmacies, on ne peut plus passer à côté. Et pour cause, la taille du marché mondial des compléments alimentaires était évaluée en 2022 à 163,9 milliards de dollars et devrait croître de 9% de 2023 à 2030 pour affleurer les 300 milliards de dollars en 2030. Le marché français, quant à lui, représente un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros en 2022, affichant une croissance de 13% par rapport à l'année précédente. Bien sûr, le Covid a fortement impacté ce marché, qui connaît une augmentation de la demande de produits, notamment pour tout ce qui relève de la santé immunitaire et de la santé digestive. Et c'est même un marché, je dirais, qui est tributaire d'un effet de mode. Aujourd'hui, on parle énormément du collagène, cette protéine de structure composante de nos tissus de soutien. L'ampleur de ce marché n'est pas sans rappeler celui des laboratoires pharmaceutiques, même si évidemment, les chiffres ne sont pas dans les mêmes proportions. En 2022, le marché pharmaceutique mondial... avait atteint les 1482 milliards de dollars. Alors, que penser de tout cela ? Quel est vraiment l'intérêt des compléments alimentaires ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    quelle place la naturopathie, dont la méthodologie est causaliste, accorde-t-elle à ces produits ? Pour répondre à ces questions, j'ai la joie de recevoir Tiffany Tueny, naturopathe et spécialiste de ces questions, pour avoir rédigé son mémoire sur les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Tiffany ! Bonjour Camille ! Merci de me recevoir, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'accepter de... d'être interviewée dans mon podcast sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec joie.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais bien qu'on revienne sur quelque chose d'un petit peu terre à terre, mais j'aime bien qu'on commence par ça. La définition d'un complément alimentaire. Qu'est-ce que c'est qu'un complément alimentaire et en quoi il se différencie d'un médicament ou d'un aliment même ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais rebondir sur les chiffres que tu as partagés et comparer la teneur en nutriments d'une... pomme des années 1950 à une pomme de nos jours et peut-être qu'on verra un lien entre les chiffres croissants dans le monde des compléments alimentaires et celui plutôt décroissant dans les aliments qu'on mange. En 1914, une pomme contenait en moyenne 13,5 mg de calcium, 45 mg de phosphore, 4,6 mg de fer, 117 mg de potassium et 20, l'équivalent de 29 mg de magnésium. Aujourd'hui, Les années 90, quasiment aujourd'hui, on retrouve 7 mg de calcium, 7 mg de phosphore, quasiment 0,18 mg de fer, 115 mg de potassium et 5 mg de magnésium. Donc on est vraiment loin de l'alimentation dense en nutriments qu'on pouvait avoir à l'époque. Aujourd'hui, on peut quasiment dire qu'on est tous suralimentés et dénutris. Et peut-être qu'on pourrait faire un lien avec les chiffres. exponentielle du marché que tu as partagé, que ce soit à l'échelle mondiale ou à l'échelle française. Maintenant, pour répondre à ta question au sujet de la définition du complément alimentaire, elle a été définie dans le cadre de la directive du Parlement et du Conseil européen du 10 juin 2002 comme étant les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seul ou combiné. Ce qu'il faut retenir de cette définition, c'est qu'en fait, les compléments alimentaires sont une classe particulière d'aliments qui se distinguent du reste par le fait qu'ils apportent une dose quantifiable de nutriments, protéines, lipides, de micronutriments, vitamines, minéraux ou d'autres ingrédients, tels que les extraits de plantes, les produits de la ruche, etc. Donc, en conclusion, ils complémentent l'alimentation, mais ne se substituent pas à celle-ci. Donc, ils sont considérés comme des compléments alimentaires. comme des aliments. Et pour cette raison, ils ne nécessitent pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Justement, j'allais te poser la question. Alors, l'autorisation de mise sur le marché, elle vaut pour les médicaments. On le sait d'ailleurs,

  • Speaker #1

    on en a beaucoup parlé avec le Covid au sujet des vaccins.

  • Speaker #0

    Mais est-ce qu'il y a des obligations légales préalables pour les compléments alimentaires pour leur mise sur le marché ou alors il y a totale liberté ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a une obligation préalable en France. Les compléments alimentaires doivent faire l'objet d'une déclaration. Depuis 2002, il y a un cadre réglementaire propre aux compléments alimentaires, qui vise à garantir la sécurité de leurs usages. Ils sont soumis aux dispositions du droit alimentaire européen, donc le règlement du 25 octobre 2011, et aux règles spécifiques définies par la directive de 2002, transposées en droit français par le décret du 10 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. Ce décret-là, il impose une procédure d'enregistrement des compléments alimentaires auprès de la Direction générale de l'alimentation, la DGAL ex-DGCCRF, qu'on connaît mieux. Et chaque mois, ce sont environ 1100 déclarations qui sont reçues et traitées par la DGAL.

  • Speaker #0

    Alors, en quoi consiste cette déclaration ?

  • Speaker #1

    C'est très intéressant parce qu'en fait, on est en droit européen. Et qui dit droit européen dit transposition en droit français et également liberté des États membres pour faciliter la circulation des produits. Donc, il y a deux procédures. Selon que les ingrédients sont autorisés par la loi française ou non, mais conformes à la réglementation d'un autre État membre. Et c'est là qu'il faut faire attention. Donc, dans le premier cas, c'est-à-dire où la loi française autorise les ingrédients, il faut une simple déclaration. Concrètement, elle consiste... en la liste des ingrédients que va proposer le laboratoire dans ce produit et un modèle d'étiquetage, donc il doit partager l'étiquette de son produit avec la DGAL. La DGAL effectue un examen purement déclaratif sur la base des documents transmis par l'opérateur. En revanche, si on est dans l'hypothèse où l'ingrédient n'est pas autorisé par les textes de loi française, mais conforme à la réglementation d'un autre pays de l'Union européenne, la déclaration doit en outre fournir la preuve de la conformité des ingrédients à la législation de l'État membre en question, et ce, en vertu du principe de la libre circulation des biens et des marchandises et à la concurrence loyale. Donc, on pourrait se poser la question, est-ce que ce principe de la libre circulation prévaut sur les exigences de sécurité du consommateur ? Ensuite, la DGAL a... dispose de deux mois pour décider si le déclarant peut commercialiser le produit et en l'absence de réponse, ça vaut autorisation tacite de mise sur le marché. S'il y a un refus, il doit être motivé. Dans le second cas, c'est-à-dire l'hypothèse où un produit est autorisé dans un autre État membre et puis déclaré en France, s'il n'y a pas de refus de la part de la DGAL, ce produit sera désormais autorisé 12 mois après la déclaration sur le marché français et inscrit à la liste des substances autorisées. En revanche, le refus d'inscription entraîne la cessation de la commercialisation sur le marché français de tous les produits qui contiennent cet ingrédient qui n'est au final pas autorisé. Donc, qu'est-ce qu'on peut conclure de tout ça ? C'est qu'un laboratoire français aura un cahier des charges plus exigeant dans la majorité des cas qu'un... laboratoires situés à l'étranger. Et ça, ça peut être utilisé par les laboratoires justement à leur avantage pour avoir plus de souplesse dans les produits qu'ils décident de commercialiser.

  • Speaker #0

    Pour les laboratoires étrangers ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc ils n'ont pas leur siège social en France.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a un certain nombre en plus.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup, oui.

  • Speaker #0

    Pour les consommateurs, est-ce que ils ont moyen de vérifier que ces autorisations ont bien été respectées ? En tout cas, que ces procédures ont été respectées par les laboratoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Malgré que ce soit une simple déclaration, c'est quand même assez lourd administrativement. Donc c'est déjà un premier gage de sérieux de la part du laboratoire d'enregistrer un produit auprès de la DGAL. Donc justement, les consommateurs et les naturopathes d'ailleurs, pourraient vérifier que le produit a été enregistré s'ils vont sur le site du TELICARE, donc comme ça se prononce, T-E-L-E-I-C-A-R-E, et ils y trouveront tous les produits complémentaires. enregistrés après le 26 avril 2016. Avant cela, on était encore en format papier, donc il faut demander au laboratoire de communiquer la déclaration en question. Mais la plupart des produits étant reformulés, d'ailleurs à chaque reformulation, il faut une nouvelle déclaration, la plupart sont disponibles sur cette plateforme Télé-ICAR.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que finalement, on est quand même tributaire de la réglementation française qui peut être protectrice ou pas. Parce que je sais que... Ce qui est commercialisé par exemple aux États-Unis, on est souvent dans des proportions très différentes.

  • Speaker #1

    Ah, par rapport au dosage ?

  • Speaker #0

    Au dosage,

  • Speaker #1

    oui. Oui, d'ailleurs, c'est le cas par exemple pour la vitamine C. On connaît des personnes qui vont prendre plusieurs grammes par jour de vitamine C, n'en déplaisent leur rein. Mais effectivement, et justement, ça c'était un problème. C'est-à-dire que le dosage maximal pour chaque ingrédient, pour chaque vitamine, chaque minéral, pas été définies au niveau européen, d'ailleurs c'est un vide juridique on pourrait dire, l'Union européenne a renvoyé à chaque État membre la responsabilité d'établir ses limites maximales, autorisées dans ce qu'on appelle les apports journaliers ou apports recommandés.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une cohérence au niveau mondial entre ces apports ?

  • Speaker #1

    Non, clairement pas. Et regardez simplement les taux recommandés en vitamine D sont très variables d'un pays à l'autre. Par exemple, les normes canadiennes ne seront pas les mêmes que les normes françaises ou américaines.

  • Speaker #0

    Pourtant, c'est une vitamine qui est liposoluble et qu'il y a des risques de surdosage.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des risques de surdosage. Donc, il faut faire attention, clairement.

  • Speaker #0

    On a un petit peu digressé, mais j'avais envie de rajouter aussi que c'était quand même une conversation qui se déroulait entre deux anciennes juristes.

  • Speaker #1

    On pourrait.

  • Speaker #0

    Ça peut s'entendre. Exactement. Est-ce que toi, tu incites, peut-être pas directement les consommateurs, mais au moins les naturopathes, à procéder à ces vérifications sur les compléments alimentaires, vérifier qu'ils ont bien été déclarés ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est déjà un gage de sécurité par rapport à l'étiquetage, ce qu'on peut espérer trouver dans le complément qu'on va consommer. En revanche, cette déclaration, elle est... purement théorique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'analyse physique du contenu du complément. Et ce n'est qu'après la mise sur le marché que la DGAL organise un contrôle physique des compléments via les directions départementales en charge de la protection des populations. Donc, là encore, les laboratoires ont le choix, et s'ils ont les moyens, parce que c'est coûteux, d'effectuer des analyses de leurs produits. fini par un laboratoire tiers indépendant. Et ça, c'est vraiment, vraiment gage d'un laboratoire sérieux. Ce n'est pas le cas de tous les laboratoires parce que ça représente un coût, mais il y en a qui le font.

  • Speaker #0

    D'accord. Point intéressant, en tout cas, à connaître. Et je voudrais qu'on parle un petit peu de la composition des compléments alimentaires. Justement, il y a beaucoup de compléments qui se présentent sous forme de gélules. Et avant de rentrer même dans la comp......coup. composition des différents compléments, est-ce que tu peux nous parler de ces gélules, justement, de ces fameuses gélules ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, il ne faut pas oublier que la gélule, donc l'enveloppe du complément, compte quand même pour 25 à 30% du poids de la gélule. Donc il est important, surtout si on en consomme beaucoup, il y a des personnes qui consomment plusieurs dizaines de compléments par jour. Il est important de s'assurer que l'enveloppe est qualitative et de bonne qualité. Donc, exemple de toxicité, c'est surtout là qu'on veut faire attention, parce que... Si on commence à ingérer plusieurs milligrammes, voire grammes de produits et on fait l'objet de l'usage de solvants ou de choses toxiques, c'est pas bon. C'est en tous les cas ça. Ça ne respecte pas les préceptes de la naturopathie, notamment celui selon lequel il ne faut pas nuire. Donc, vous trouvez dans l'enveloppe de la gélule en général trois formes. Une forme végétale, une enveloppe en gélatine, qu'elle soit marine ou porcine ou bovine. Et le dernier ingrédient, c'est le pullulent ou pullulane. Donc, il y a trois types d'enveloppes, végétale, gélatine et pullulane. Commençons par l'enveloppe d'origine végétale. Il faut faire une distinction subtile entre ce qui est d'origine végétale et ce qui est 100% végétale. Et ça, je pense que vos auditeurs vont commencer à lire les étiquettes avec un petit peu plus d'attention. Donc d'origine végétale, c'est constitué, et je vais le dire qu'une fois, d'hydroxypropylméthylcellulose, HPMC. On le trouve également sous le nom de hypromélose, cellulose végétale, cellulose microcrystalline ou encore E464. Cette gélule d'origine végétale, puisqu'il s'agit de cellulose de pin, n'a de naturelle que son origine. Parce que le procédé de fabrication, pour finir avec une belle enveloppe transparente et brillante, nécessite quand même l'usage de solvants chimiques toxiques tels que le méthylène. le soude, l'oxyde de propylène. Ensuite, vous avez l'enveloppe 100% végétale. Là, on est sur du pullulent, qui est un polysaccharide provenant de la biofermentation de tapioca, qui fait intervenir une variété de levures, notamment oreo, basidium, pullulence. Et petit astérisque là-dessus, si vous partez sur des produits dans le domaine de la mycothérapie, donc les champignons thérapeutiques, Il faut savoir que souvent, les gélules vont forcément être en HPMC, donc d'origine végétale, et pas en pullulant à cause de l'utilisation de cette levure qui n'est pas compatible avec les champignons. Et au passage, il est intéressant de savoir que le pullulant, c'est le seul constituant végétal autorisé par la pharmacopée japonaise. Mais qui reste cher, c'est pour ça que seuls quelques laboratoires l'utilisent. Mais là encore, c'est un signe et un gage de qualité quand même. C'est-à-dire que... Le laboratoire qui va opter plutôt pour du pullulant que du HPMC est quand même un petit peu plus respectueux de la santé de la personne qui va l'ingérer au final. Ensuite, vous avez l'enveloppe à base de gélatine. Elles sont généralement fabriquées à partir des restes de l'industrie de la viande ou du poisson. D'origine animale, c'est de la gélatine qui provient de la peau de bœuf, de porc ou de poulet. Et d'origine marine, c'est de la gélatine issue de la peau des poissons. Donc, elle est éthiquement un petit peu plus acceptable. Parce qu'on ne va pas tout jeter de l'animal. Et la gélatine d'origine marine est accessoirement autorisée en bio. Donc voilà pour l'enveloppe. Maintenant, vos auditeurs savent tout.

  • Speaker #0

    Donc tu recommandes en numéro 1 l'enveloppe de pullulant.

  • Speaker #1

    Donc le pullulant en première intention. Après, il y a certains ingrédients pour lesquels on n'a pas le choix. On est obligé de passer par une enveloppe en gélatine marine, par exemple. C'est le cas pour les oméga-3 ou pour tous les compléments qui contiennent des huiles au final. Donc, soit des huiles essentielles ou un corps gras en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, donc quand même prêter une attention sur ce point-là.

  • Speaker #1

    C'est important, oui.

  • Speaker #0

    Donc, maintenant qu'on a vu la composition, en tout cas l'enveloppe du complément, notamment pour les gélules, est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus dans le détail de la composition ? nous parler peut-être d'éventuels additifs, excipients, qui pourraient être en plus du produit qu'on va rechercher quand on souhaite prendre un complément.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Tout comme l'enveloppe de la gélule, il faut faire attention à la qualité de ce qui se trouve dans la gélule. Donc, qu'il s'agisse des actifs ou des excipients, ils doivent être de la meilleure provenance possible ou en tous les cas, exemple de toxicité. L'idée, c'est d'avoir les bienfaits d'une plante, d'une vitamine, d'un minéral. sans en même temps s'intoxiquer, si on veut vraiment là encore respecter les préceptes de la naturopathie. Or là, il s'agit d'une appréciation qualitative. Et il faut savoir que la DGAL n'a aucun rôle quant au jugement de la qualité d'un produit. Est-ce que le produit sera biodisponible, c'est-à-dire bien assimilé par la personne qui va l'ingérer ? Est-ce que ce produit va sursolliciter les émonctoires ? Donc en naturopathie, les émonctoires sont les organes par lesquels le corps se débarrasse des... Des déchets, tout simplement. Tout simplement, c'est-à-dire le foie, l'intestin, les reins, les poumons, la peau. Donc voilà, il faut savoir qu'il y a certains compléments, si on en prend trop, ou certaines plantes. qui vont justement surstimuler les reins, par exemple, et ce sera délétère pour la personne. Et c'est là qu'il faut savoir apprécier la qualité des matières premières auxquelles ont recours les vendeurs choisis par les façonniers, auxquels font appel les laboratoires. Parce que le laboratoire, alors soit c'est un laboratoire fabricant, mais il faut savoir qu'il y en a très très peu, c'est vraiment rarissime. Mais la plupart du temps, les laboratoires feront appel à des façonniers. Et eux-mêmes, donc les façonniers, font appel à des vendeurs. Et les vendeurs, eux, se contentent d'acheter et de revendre des ingrédients. Et les façonniers peuvent soit proposer des formules clés en main, c'est-à-dire du prêt à vendre. C'est la raison pour laquelle on peut trouver beaucoup de formulations similaires entre laboratoires concurrents. Soit ils peuvent proposer du sur-mesure avec des formules innovantes. Donc ça peut être des formules qui ont été décidées, par exemple, par le comité scientifique du laboratoire. Et là, ça peut être intéressant. Il y a des synergies qui sont très, très intéressantes. Il faut aussi... Voir quelles sont les conditions de stockage, de maniement et d'expédition, la pertinence des synergies, une attention aux ingrédients non actifs, c'est-à-dire les agents de charge, les adjuvants, les excipients, les anti-agglomérants, les conservateurs. Alors j'espère que vos auditeurs n'ont pas pris la fuite parce qu'il y a de quoi perdre la tête et pour cause. Je vais vous donner un exemple. Prenez la vitamine C. Tout le monde quasiment prend de la vitamine C quand on voit. Aujourd'hui, il y a plus de 50% de la population française qui prend des compléments. La plupart, ce sont des femmes d'âge moyen de 45 ans, actives. Voilà, la vitamine C, ça peut donner l'énergie dont on peut manquer de temps à autre. Alors, si je vous dis, je vous présente une étiquette avec acérolamine, qu'est-ce que tu en conclus ?

  • Speaker #0

    Ben, potentiellement, pour être novice, pour faire la novice, je dirais qu'il y a... 1000 mg de vitamine C.

  • Speaker #1

    Voilà. Et c'est là l'écueil dans lequel il ne faut pas tomber en tant que consommateur justement. Donc typiquement, ce genre de complément, on va voir écrit en gros caractère acérola 1000. Il faut savoir que certes, il y a 1000 mg, mais de quoi ? D'acérola. Et de vitamine C, il y a environ 170 mg. Donc ça peut induire en erreur la personne qui va le consommer. Quelques conseils peut-être. pour que le consommateur ne soit pas perdu. Il peut poser plein de questions au laboratoire, il ne faut pas hésiter à leur poser des questions. Depuis combien de temps ils existent, par exemple ? Quel est leur cahier des charges ? Est-ce qu'ils ont été récemment rachetés par un autre laboratoire ? Et j'ai quelques préconisations, par exemple concernant les plantes. Il vaut mieux, en tous les cas pour ce qui est des plantes en gélules, privilégier l'extrait de plantes. qui va contenir des molécules titrées, c'est-à-dire dont le dosage a été mesuré, plutôt qu'une poudre d'œufs. Et encore, pourquoi pas prendre un mélange d'un extrait d'œufs et d'une poudre d'œufs pour avoir ce qu'on appelle l'effet totem, c'est-à-dire l'effet global sur la personne et non uniquement celui d'une molécule extraite de son contexte végétal. Pareil pour la mycothérapie. Alors là, en revanche, ça dépend de la manière dont sont fabriqués les produits, mais s'ils sont respectueux du champignon et de sa biologie. pendant le processus de fabrication, on pourrait se contenter d'une poudre. Il faut savoir que, par exemple, les champignons sont extrêmement complexes dans leur composition et que préserver le totem peut s'avérer, pourquoi pas, plus intéressant qu'extraire un seul actif.

  • Speaker #0

    Sur les champignons, c'est encore tout un monde à découvrir.

  • Speaker #1

    C'est tout un monde, oui. Ce sera peut-être l'objet d'un autre podcast.

  • Speaker #0

    Oui, j'aimerais en faire un sur la mycothérapie, justement. C'est très intéressant et je pense qu'il y a... L'avenir nous apprendra beaucoup de choses sur les champignons.

  • Speaker #1

    Vraiment, les champignons, ce trait d'union entre le monde végétal et le monde animal. Juste pour en revenir au contenu, je vais parler des vitamines et des minéraux parce que c'est un peu plus simple, contrairement aux plantes qui ont énormément de composants. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'Union européenne n'a toujours pas tranché la liste des allégations de santé qu'on peut attribuer aux plantes. C'est très complexe, le domaine de la phytothérapie. En revanche, pour les vitamines et les minéraux, c'est très simple. On a une liste de 13 vitamines et 17 minéraux autorisés par la directive européenne de 2002. Et l'annexe de cette directive dresse pour chaque vitamine et chaque minéral une liste de toutes les formes possibles. Donc, par exemple, pour en revenir à la vitamine C, vous pouvez la commercialiser sous forme d'acide ascorbique, qu'on connaît tous, de L-ascorbate de calcium, de L-ascorbate de sodium ou de potassium. ou de L-ascorbile cis palmitate, etc. Tout ça pour dire qu'il y a un éventail pour chaque vitamine et minéral et que... Dans cet éventail, vous trouverez la forme la plus cheap qui va là encore solliciter les reins et que vous allez peut-être sentir dans les urines. Moi, ce que je dis, c'est que ce n'est pas la peine de faire des urines onéreuses et fluo et qui sentent fort la chimie. Et vous aurez également comme forme autorisée une forme qui est beaucoup mieux assimilée, biodisponible, mais par contre beaucoup plus chère à la fabrication.

  • Speaker #0

    Finalement, quand on va acheter sa boîte de vitamine C, en fin de compte... Le consommateur lambda ne sait pas forcément quelle est la forme qu'il achète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et donc là, c'est intéressant de pourquoi pas avoir recours à des vitamines C qui font l'objet d'un label. Alors, il faut savoir que 90% de la vitamine C qu'on trouve sur le marché provient de maïs transgénique chinois.

  • Speaker #0

    J'ai envie.

  • Speaker #1

    Et donc, il y a certains labels qui vont garantir que cette vitamine C est issue de maïs sans OGM. Par exemple, les labels Calicé et Secure, qui vont être plus sûrs, plus safe qu'un simple acide ascorbique lambda.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Et je peux te donner un autre exemple. La vitamine B6, on la trouve majoritairement sous forme de chlorhydrate de pyridoxine, qui doit être convertie en forme active par le foie. Or, pour peu qu'on ait le foie qui rame, la conversion ne se fera pas. Donc oui, et ça c'est la forme ubiquitaire qu'on va trouver dans quasiment la majorité des compléments. Il existe une autre forme beaucoup plus intéressante, parce qu'elle est déjà active et assimilable, c'est la pyridoxine à 5 phosphates ou P5P. Par contre, elle, elle est beaucoup plus chère.

  • Speaker #0

    Et ça, dans la liste des ingrédients, on ne voit pas nécessairement, si ?

  • Speaker #1

    Non, alors justement, ce n'est pas une obligation et merci d'avoir soulevé ce point. Et d'ailleurs, c'est peut-être un écueil ou un vide juridique qui... pourrait être amené à évoluer de manière positive, c'est que le laboratoire, sur les tic-tacs, est obligé de mettre l'ingrédient, mais pas l'origine. Donc, vous pouvez simplement avoir un complément avec marqué vitamine C, mais on ne sait pas d'où ça vient. Ou magnésium, mais on ne sait pas quelle forme c'est. Et ça, c'est une question absolument à poser au laboratoire. Quelle est la forme du minéral ou de la vitamine en question, pour avoir une idée de sa qualité et de son assimilation derrière ?

  • Speaker #0

    Mais c'est ce qui fait d'ailleurs que des fois, je ne sais pas si tu as déjà entendu ce type de conversation, mais tu as des gens qui disent Ah ben moi j'ai pris du magnésium, ça m'a fait vachement de bien ou même nous, enfin soi-même, tu prends une forme de magnésium, ça t'a reboosté et puis tu en prends une autre et en fait tu ne sens rien du tout. Ce qui fait que ce n'est à l'origine pas la même molécule en fin de compte. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc par rapport au magnésium, il faut savoir qu'il y a essentiellement deux formes. Cela peut expliquer pourquoi il y a des réactions aussi différentes entre les personnes. C'est surtout le magnésium en fait. Donc il y a une forme qui est inorganique, qu'on va trouver dans les eaux minérales par exemple, riches en minéraux de type épargne, contrex entre autres. Là ce sont deux minéraux qui sont ensemble, typiquement l'oxyde de magnésium par exemple. Et vous avez une forme organique. laquelle est mieux assimilée. On la trouve sous forme, par exemple, de bisglycinate ou de citrate de magnésium. Je vais quand même donner une liste, comme ça vos auditeurs sauront la différence. Les sels organiques de magnésium, ce sont les citrates, les malates, les glycérophosphates, les bisglycinate, essentiellement. Et chaque forme aura un intérêt, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais chaque forme aura un intérêt, par exemple, sur les crampes musculaires ou sur le système nerveux. Les formes inorganiques, qui ne sont pas bien assimilées, ce sont les bicarbonates, les carbonates lactate, oxyde, aspartate et chlorure. Le chlorure de magnésium qu'on préconise parfois en naturopathie, mais pas tant pour un apport en magnésium que pour vider l'intestin. Donc ça a son intérêt en début de refroidissement quand on lutte contre quelque chose. Donc c'est important de savoir ça et typiquement le magnésium marin qu'on trouve souvent en pharmacie, c'est une forme inorganique. Donc ça va accélérer le transit, tant mieux pour en cas de constipation, quoique en naturopathie on va toujours à la cause de la cause de la cause. Pour voir d'où vient cette constipation, mais le fait que le transit soit relancé, c'est que le corps veut s'en débarrasser. Donc voilà, j'attire l'attention de tes auditeurs là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens de ce que tu dis, c'est que veillez quand même à la forme. de la molécule avec laquelle on souhaite se supplémenter, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le premier point sur lequel il faudrait être vigilant lorsqu'on prend des compléments alimentaires. Je voulais donner un exemple, j'en parle un petit peu dans l'introduction, parce qu'on parle pas mal du collagène en ce moment. Et je me disais, est-ce que tous les collagènes se valent ? Est-ce qu'il vaut mieux privilégier un laboratoire qu'un autre ? En fait, comment, notamment quand un produit est à la mode comme celui-là, comment on peut se faire un petit peu un avis éclairé et savoir quel produit prendre ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question. Le collagène, a le vent en poupe depuis quelques années. Ça vient des États-Unis, comme souvent. Et voilà, il y a... Il y a pléthore de collagène sur le marché et il faut savoir distinguer un collagène de qualité d'un collagène un petit peu moins qualitatif. D'abord, il faut savoir quelle est l'origine de ce collagène. Est-ce qu'il est d'origine bovine, porcine ou marine ? On trouve même du collagène extrait de la membrane de coquille d'œuf. Comment distinguer un bon collagène d'un moins bon collagène ? Je conseillerais à tes auditeurs de partir sur un collagène ayant fait l'objet d'un brevet, qui va être une garantie de transparence sur l'origine de la matière première utilisée, les modalités d'extraction et d'hydrolyse du collagène. Les principaux fabricants brevetés sont Naticole, Peptan, Verisol, Cartidis par exemple. Et la transparence et la qualité des études menées sur ces produits sont un gage de qualité. Donc vous trouverez plusieurs marques de laboratoires qui proposent ces types de collagène. Après, quelle est l'origine du collagène ? Alors on dit que, par exemple, le collagène bovin sera plus intéressant pour les articulations. Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, parce que quand on opte pour un collagène hydrolysé sous forme de peptides, on a vraiment les plus petits blocs. pas forcément un collagène de type 1, 2 ou 3, il y en a 28 des types de collagène. Et le corps va savoir quoi en faire et quel type en faire selon ses besoins.

  • Speaker #0

    C'est l'intelligence du corps ?

  • Speaker #1

    C'est l'intelligence du corps.

  • Speaker #0

    Tu veux dire qu'en fait, il va puiser dans ce nouvel élément et le rerouter vers là où se situent ses besoins ?

  • Speaker #1

    Exactement. Que ce soit au niveau de l'élasticité de la peau, des cheveux, des os, des cartilages ? des articulations, même de la cellulite, de la souplesse tout simplement. C'est un produit qui a un effet assez ubiquitaire sur le corps, un effet assez systémique. Après, l'origine bovine, on l'a un petit peu écartée à cause de la vache folle. L'origine porcine, on l'écarte plutôt pour des motifs d'ordre religieux. Le collagène reste le collagène marin et il s'avère qu'en tous les cas, les études à ce jour... parce qu'il faut savoir que une vérité d'aujourd'hui peut être démentie demain. Ça a toujours resté humble. Ça, c'est vraiment important. En tous les cas, à ce jour, le collagène d'origine marine est considéré comme le mieux assimilé. Alors, vous verrez parmi ces collagènes brevetés du jargon un petit peu bizarre. On parle de dalton. En fait, c'est le poids moléculaire de ce collagène qui va nous donner une indication sur son assimilation. Et pour te donner un exemple, le bouillon d'os. qu'on peut trouver dans les potes au feu qu'on mangeait à l'époque où on prenait le temps de cuisiner, justement le collagène qu'on trouve dans ces plats-là ou dans le bouillon qu'on fait avec les restes du plat du dimanche, ont un poids moléculaire de 150 000 daltons. Alors que le collagène breveté, par exemple le Naticole, a un poids moléculaire de 2000 daltons. Donc ce jargon pour dire qu'il est beaucoup plus assimilé en fait, beaucoup plus petit, beaucoup plus léger et donc plus facilement assimilé par l'intestin humain en tous les cas.

  • Speaker #0

    il y aura toujours un intérêt à se supplémenter en collagène au-delà de l'alimentation dans ces cas-là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est comme pour les antioxydants. Il faut savoir qu'on ne peut pas, par exemple, remonter un bilan de stress oxydatif avec uniquement l'alimentation. Il faut avoir recours à des compléments. Par contre, il faut faire très attention. Là, j'ai divergé sur un autre sujet, mais là, c'est pareil pour le collagène. On peut en consommer avec l'alimentation, de la peau de... de poisson et encore vaut mieux faire attention à l'origine etc mais une supplémentation en collagène sera pertinente quoi qu'il arrive sachant que c'est une statistique un petit peu triste mais à partir de l'âge de 25 ans on produit moins 1,5 de collagène par an d'où le ressenti qu'on peut avoir à partir de 40 ans voilà un petit peu moins d'élasticité la gravité qui peut prendre le dessus donc oui c'est intéressant clairement de faire des cures mais Alors, et c'est là où c'est intéressant de le faire dans le cadre d'une cure de naturopathie, c'est qu'on ne va pas en prendre en continu. On va faire des cures, par exemple, sur trois mois. Alors, typiquement, le collagène, il faut le prendre au moins trois mois pour en ressentir les effets. On peut le prendre plus longtemps. Mais voilà, toujours respecter des fenêtres thérapeutiques où on fait des pauses. D'ailleurs, je recommande aux personnes qui nous écoutent de toujours faire des pauses quand elles sont en vacances, ou bien de les prendre 5 jours sur 7, ou par exemple 3 semaines sur 4, mais de faire des pauses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour ne pas que le corps s'habitue. Oui, pour ne pas que le corps s'habitue, pour le laisser un petit peu tranquille de temps en temps. Et puis, pour en revenir au collagène, mais ça vaut pour tous les compléments, c'est de favoriser un collagène qui n'a pas une liste très longue d'ingrédients. Parce que plus la liste est longue, plus on... peut se demander, et d'ailleurs plus les ingrédients ont des noms barbares et longs, que ce soit pour le collagène ou tout autre complément, il vaut mieux faire attention. C'est un des signes, je les appelle les drapeaux rouges, que je vous partagerai après, auxquels il faut faire attention. Donc par exemple, ce qu'on ne souhaite pas idéalement trouver, mais je risque de ne pas me faire beaucoup d'amis, mais dans le collagène, c'est des édulcorants, c'est des goûts artificiels, voilà. On trouve aujourd'hui du collagène qui n'a pas ces ingrédients-là. Il faut juste fouiller un petit peu.

  • Speaker #0

    Il faut faire ses propres recherches,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on s'interroge sur la place qu'on donne aux compléments alimentaires en naturopathie. Parce qu'en naturopathie, ce qui prévaut quand même, c'est l'hygiène de vie. On n'est pas là pour venir substituer aux médicaments des compléments alimentaires. Et pourtant, tu nous donnais en début d'épisode la valeur nutritionnelle d'une pomme. d'aujourd'hui et de celles comparées à il y a 80 ans. Donc on voit bien qu'il y a une différence énorme et qu'aujourd'hui, la valeur nutritionnelle des aliments n'est plus du tout la même que ce qu'elle était auparavant. Donc finalement, est-ce qu'il est nécessaire de se supplémenter en permanence ou est-ce qu'avec une alimentation naturopathique, dirais-je, on pourrait arriver à combler nos besoins journaliers ? Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Ça dépend de ce qu'on mange, comment c'est cultivé, si on a son propre potager, qu'on connaît la composition en minéraux de son sol, qu'on laisse la nature faire, qu'on ne va pas intervenir avec des pesticides et que sais-je. Mais aujourd'hui, si on vit en ville, comme nous, je pense qu'on ne peut malheureusement pas éviter. Par contre, il ne faut pas tomber dans les cueils, comme tu dis, justement. de remplacer son alimentation par des compléments. Et par exemple, aujourd'hui, on est assez impatient, on aime le fast-food, tout doit être, la livraison rapide, etc. Il ne faut pas qu'on devienne comme ces films de science-fiction où les gens se nourrissent avec une gélule et au cours du repas, ça change de goût. Il faut faire attention. Et pour répondre à ta question, en tous les cas dans le cadre de la cure de naturopathie, Le complément alimentaire vient vraiment à la fin. C'est pas ça qui va faire que... C'est-à-dire que prendre un complément, mais en même temps mal se nourrir, ça ne sert à rien. Le complément n'aura pas l'effet escompté. Donc il faut vraiment faire attention à ça. C'est très important. Et même j'attire l'attention de mes consoeurs et confrères naturopathes que c'est vraiment la clé de voûte, c'est l'hygiène de vie. Bien sûr. En même temps... Et pour avoir été au début de ma pratique assez hygiéniste, où je disais à mes clients de faire leur décoction, je ne sais pas moi, de racines de pissenlit et que l'observance n'était pas là. Voilà, le complément peut être effectivement hyper intéressant comme outil pour accompagner la personne dans sa démarche d'être en meilleure santé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la voie de l'équilibre,

  • Speaker #1

    comme souvent. Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a une question que moi je me suis pas mal posée au début de mes études de naturopathie, c'est que nous les naturopathes, on oriente vers des laboratoires qu'on ne trouve généralement que sur Internet, qu'on ne trouve pas en pharmacie ou parapharmacie. Et pourquoi ? Donc je te pose la question. Je ne sais pas si les auditeurs se la posent aussi, mais en tout cas moi je me la suis posée. Et je me suis dit, mais pourquoi ces laboratoires ne sont pas distribués ? Et pourquoi on va plutôt vers ces laboratoires, nous les naturopathes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'il y a des laboratoires qu'on peut dire entre guillemets plus naturaux qui vont s'adresser plus à des naturopathes qu'à des médecins par exemple, avec des synergies de plantes, etc. De ce que je sais, c'est que les laboratoires vendent directement sur Internet pour être sûrs, via leur site, pour être sûrs que le consommateur final a reçu le conseil d'un professionnel de santé. Et quand je dis sur Internet, ce que je ne veux pas dire, c'est Amazon typiquement, pour ne citer qu'eux. Donc il faut vraiment être sûr qu'on va acheter le complément sur le site du laboratoire en question. Après, pourquoi ils ne sont pas vendus en pharmacie ? Alors il y a certains labos de phyto, de micronut, micronutrition, phytothérapie, qu'on trouve en pharmacie. C'est un choix, c'est un choix de la part du laboratoire, parce que le labo sait que le pharmacien va quand même prendre une marge sur le produit qui sera vendu. Donc après, si le laboratoire veut respecter une certaine fourchette de prix, il peut simplement le vendre directement auprès d'eux. du consommateur ou en tous les cas se faire connaître auprès des naturopathes.

  • Speaker #0

    Oui, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Exactement.

  • Speaker #1

    Simplement, je pense, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Ceci étant dit, et je pense que tu dois avoir la même expérience que moi en cabinet, souvent les personnes pensent que parce qu'un complément alimentaire est vendu en pharmacie, c'est gage de sécurité et de qualité. Oui, tout à fait. Or, ce n'est pas tout le temps le cas. Et je te parlerai d'excipients à éviter qu'on trouve. Très souvent, dans les produits vendus en pharmacie, ce n'est pas parce qu'un produit est vendu en pharmacie que c'est gage de qualité. Voilà, pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu peux nous dire ce à quoi il faut faire attention, à quoi il faut être vigilant quand on veut prendre un complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a des ingrédients que j'appelle mes drapeaux rouges, qu'il faut éviter parmi les additifs légaux. Ils sont légaux, mais ils sont nocifs. On trouve parmi cela les excipients toxiques. les excipients douteux et ceux jugés à ce jour sans risque. Je tire ça de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'ANSM. Donc, je ne vais pas lister tous les excipients toxiques, on peut retrouver la liste sur Internet, mais je vais en citer quelques-uns, au moins parmi les plus délétères. Parmi les excipients toxiques, on va trouver le polysorbate 80 ou E433. C'est un émulsifiant, mais il faut savoir qu'il va... altérer la barrière intestinale. La barrière intestinale est en fait d'une couche très fine de cellules, les antérocytes, elle est très fragile. Et donc il y a énormément d'ingrédients qui vont venir la déranger, soit en créant ce qu'on appelle la porosité intestinale, donc en brisant l'intégrité de cette barrière, ce qui va faire que des choses vont entrer dans le sang qui ne devrait pas y être. Voilà, et donc typiquement le polysorbate 80, il va altérer cette barrière-là, qui est quand même notre immunité. Surtout,

  • Speaker #0

    on cherche souvent à restaurer en naturopathie, c'est souvent un de nos premiers axes de travail. Donc c'est dommage de venir l'altérer avec un complément alimentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, donc il faut vraiment faire attention à ce polysorbate 80. Et comme disait Hippocrate d'ailleurs, la santé et la maladie commencent dans l'intestin. Donc vraiment faire attention à ce qu'on avale. C'est pour ça que la gélule en HPMC, je ne suis pas fan, vraiment avec les solvants, etc. Un autre ingrédient donc excipient toxique, c'est la maltodextrine. Elle est, comme le polysorbate 80, elle est peu coûteuse et polyvalente. Elle est obtenue à partir de l'hydrolyse d'un amidon de blé ou de maïs génétiquement modifié, la plupart du temps, ou de ficule de pomme de terre. Et la maltodextrine, j'ai envie d'en parler parce qu'elle est très utilisée par les athlètes, pour l'endurance, pour la musculation. Et dans les compléments alimentaires, elle est utilisée comme agent de liaison. Il faut savoir que cette maltodextrine augmente la glycémie de manière assez radicale. Et là encore, comme le polysorbate 80, elle va altérer le microbiote. Là, on est plus sur les bactéries. Le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries qui habitent notre intestin. Tandis que le polysorbate 80 va plutôt affecter la barrière intestinale. Mais peu importe, dans les deux cas, c'est délétère. Et pour juste te donner une idée, la maltodextrine va augmenter l'adhésion de l'échiréchiacolie. à l'épithélium intestinal ou encore favoriser la survie des salmonelles. On peut facilement la remplacer par de la pectine. Et là encore, la liste des ingrédients est hyper intéressante et elle va permettre aux consommateurs de différencier les labos qualitatifs du reste. C'est ceux qui vont avoir un cahier des charges plus strict que ce que la loi impose et justement proposer des excipients. moins toxiques ou en tous les cas jugés sans risque plutôt que des excipients qu'on sait à ce jour qu'ils sont toxiques.

  • Speaker #0

    Tu sais que la maltodextrine on en trouve beaucoup dans les préparations pour nourrissons. Une réflexion qui me vient en t'écoutant aussi qu'on peut peut-être donner aux auditeurs c'est que à l'inverse d'un médicament où là peut-être on peut être un peu moins regardant sur la composition de la gélule ce genre de choses c'est que en fait on est dans la maladie et il y a toujours une appréciation bénéfice risque qui est faite. et qu'à ce moment-là, peut-être que le médicament est plus bénéfique que le risque engendré par la composition de la gélule. Alors que quand on prend un complément alimentaire, On n'est quand même pas encore dans la maladie. C'est un souci à titre préventif, un souci de rester en bonne santé. Et là, à mon sens, il importe d'être un peu plus vigilant sur ce qu'on va mettre dans notre intestin, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je te rejoins à 1000% là-dessus. On peut, en prenant un complément... je dis cheap, mais tout le monde me comprend, je pense, de piètre qualité, faire plus de mal que de bien, justement. Et là, la balance, elle peut être en faveur des ingrédients qui vont être au final délétères pour la santé. Et c'est un équilibre à trouver finalement entre respecter son portefeuille, parce que bon, certes, il y a certains compléments qui restent chers, et ne pas se faire du mal,

  • Speaker #0

    bien sûr. Est-ce que tu pourrais nous donner peut-être quelques listes des compléments un petit peu incontournables ? En tout cas, ceux dont on aurait le plus besoin, de façon générale, bien qu'il faille toujours individualiser dans une consultation en naturopathie, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Par exemple, pour en revenir aux vitamines et minéraux, alors il faut savoir que, et c'est bien que tu me poses la question, on est tous, en tant que population mondiale ou française, en tous les cas, carencés. Quasiment, que ce soit en vitamine D, en magnésium, en zinc, j'en ai sans doute oublié. Et on pourrait être tenté de prendre des compléments unitaires, c'est-à-dire avec un seul ingrédient. Mais il faut savoir que tout est équilibre, notamment pour les minéraux, il y en a qui sont antagonistes entre eux. Donc je dis ça par rapport au complexe de multivitamines et multiminéraux, il faut faire attention. Par exemple, un complexe qui va contenir du fer et du calcium, ça va s'annuler. Donc, ce ne sera pas très intéressant. Ce ne sera pas pertinent. La vitamine D, en naturopathie messatulcée, je pense, nous, on le préconise à un dosage journalier, à prendre le soir, parce que c'est pendant la nuit que les reins et le foie vont synthétiser cette vitamine D, la transformer. Donc là, on peut la prendre en unitaire. Le zinc, il a beaucoup d'antagonistes. pourrait le prendre en unitaire si c'est sous forme organique, loin du repas, mais ce n'est pas toujours toléré. Donc, en fait, il faut vraiment, finalement, je ne peux pas donner une réponse prête à porter, j'ai envie de dire. Oui, prête à ingérer pour toute la population. Il faut voir au cas par cas. Et il faut faire des cures ponctuelles, je pense, pour vraiment ne pas, en fait, combler une déficience ou en tous les cas une carence. qui va déséquilibrer quelque chose d'autre, d'un autre côté.

  • Speaker #0

    Oui, donc il faut toujours être vigilant.

  • Speaker #1

    Je pense,

  • Speaker #0

    oui. Et comme on le disait tout à l'heure, consulter son naturopathe pour être certain de ce qu'on fait et aussi qu'il nous aide dans le laboratoire vers lequel s'orienter.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Tout à fait, et ne pas hésiter à être curieux, à poser des questions, que ce soit à son naturopathe ou au laboratoire, ou voir les deux. parce que la transparence est très importante. Vraiment, gage de qualité là encore. J'aimerais revenir sur certains points qu'on a abordés, juste en guise de rappel. Tout d'abord, pour le consommateur. Vérifier le respect de la procédure de déclaration préalable sur le site de Télé-I, car c'est hyper important. Pour les naturopathes et même pour les personnes qui vont en prendre, adapter la prise à la personne qu'on a en face de nous, parce que le dosage ne sera pas le même en fonction de l'âge, du sexe, de la corporealité. faire attention si on a un traitement médical en cours, aux interactions. Et donc, par rapport aux interactions, je recommande vivement le livre du docteur Jean-Claude Rodet et Alina Moyon, intitulé Les interactions médicamenteuses, guide d'information disponible aux éditions Dauphin. Il est très complet et riche. Je ne vais pas parler dans les notes de l'épisode. Et en particulier... Un point sur lequel il faut être très vigilant, c'est en cas de prise d'anticoagulants. Et quand on prend des anticoagulants, il faut savoir qu'à côté, il ne faut pas prendre de curcuma, de marronnier, d'argousier, de schisandra, de bouleau, de reine des prés, de saule, bromélaïne, ginkgo biloba, d'ail, de fucus, d'oméga 3 ou de vitamine K2, pour ne citer que. Donc voilà, ça c'est uniquement pour les anticoagulants. D'autres choses que je ne recommande pas, légumise. S'il te plaît ! Par pitié, ils sont très riches en sucre. Ça fait vraiment, ça infantilise le consommateur. Non, on gommise. Au secours ! Le liposomal. Pourquoi le liposomal ? Il a le vent en poupe lui aussi. On en trouve partout. C'est simplement par principe de précaution. parce qu'on n'a pas le recul aujourd'hui. On va utiliser la technologie liposomale pour des vitamines hydrosolubles, par exemple la vitamine C, donc vitamine qui passe par les reins et l'excédent est rejeté par les reins. Mais là, le liposomale, il y a des découvertes récentes qui, par exemple, montrent que c'est une technologie qui va désactiver tous les macrophages du cœur humain, donc pas seulement les globules blancs, mais aussi les hépatocytes. Donc attention, c'est pas la peine. On sait que la vitamine C hydrosoluble est bien assimilée, donc pourquoi aller... D'accord. Le liposomal aussi, c'est quelque chose qui va court-circuiter le foie, donc qui va rentrer directement dans la cellule. Et moi, j'aime bien que le complément passe quand même par le foie, donc la douane, pour s'assurer qu'il sera bien assimilé ou en tous les cas que le corps en a bien besoin. Oui, que le corps en a besoin et que les excipients, s'il y en a qui ne sont pas très bons pour la santé, seront en tous les cas éliminés par le système. Pour les minéraux, donc ça je l'ai dit, privilégiez les sels minéraux organiques qui seront mieux assimilés. Pour la vitamine B9 et B12, favoriser les formes méthylées, donc le méthylfolate plutôt que l'acide folique, et la méthylcobalamine plutôt que la cyanocobalamine. Il faut savoir que les formes méthylées sont beaucoup plus chères.

  • Speaker #0

    Comme toujours.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est pour ça que c'est quand même un parti pris de la part d'un laboratoire de choisir l'acide folique et la cyanocobalamine, il faut le savoir. Ce sont des formes cheap. Pourquoi ? Je ne vais pas rentrer dans la technicité, mais c'est une histoire de recyclage de l'homocystine, et que ce n'est pas bon pour... par exemple pour le cœur notamment, d'avoir trop d'homocystine. Attention aux complexes multiminéraux, mais ça on l'a dit. Pourquoi pas favoriser les laboratoires qui présentent des certificats ISO et ne pas hésiter à être curieux vis-à-vis du laboratoire auquel on fait appel. Regardez de temps en temps le site Rappel Conso, qui va recenser les produits finis alimentaires ayant fait l'objet d'un rappel. Ça peut arriver. Regardez aussi quand vous faites vos courses dans les magasins bio, il y a souvent à la caisse... Un papier qui va mettre en évidence des compléments alimentaires qui auraient pu être appelés. Pensez à la coenzyme Q10 en cas de prise de statine. Parce qu'il faut savoir que les statines inhibent la synthèse de cette coenzyme Q10. Tout comme elles inhibent la synthèse du cholestérol. Et surtout, et je pense que c'est vraiment le point le plus important pour moi, c'est ne pas tomber dans l'écueil de l'allopathie verte. C'est-à-dire, il faut éviter toute stratégie. pansements. Et pour te donner une image un peu plus parlante, au lieu de camoufler une fuite en repeignant un mur, il faut aller voir d'où vient la fuite. Et ça, c'est l'art de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête quand on pense aux compléments alimentaires, c'est important.

  • Speaker #0

    Oui, on n'est pas du tout dans la même démarche que quand on prend un médicament. C'est la démarche causaliste, comme je disais en introduction, d'aller toujours rechercher la cause de la cause et donc la cause de la fuite.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de faire de l'antisymptomatique avec les compléments alimentaires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très riche, vraiment passionnant et je pense que vraiment, tu as soulevé des points importants. Et voilà, j'invite les auditeurs à être vigilants sur les compléments qu'ils pourraient se procurer. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin. vers une meilleure santé. À bientôt !

Description

Le marché des compléments alimentaires explose, avec une croissance impressionnante et des rayons qui débordent de promesses santé. Mais qu’en est-il vraiment ? Sont-ils essentiels ou simplement un effet de mode ? Si on décide de se supplémenter, à quoi doit-on être vigilant ?


Dans cet épisode, Tiphanie TUENI, naturopathe, nous éclaire sur leur véritable rôle, leur efficacité, et la place qu’ils occupent en naturopathie. Un décryptage indispensable pour consommer en conscience et faire des choix éclairés.


Ressources mentionnées dans l'épisode:

Livre "Les interactions médicamenteuses" de Jean-Claude RODET et Alina MOYON, Dauphin éditions.

Pour consulter la déclaration d'un complément alimentaire: https://teleicare.dgccrf.finances.gouv.fr/Home/ConsulterAttestation


C’est en transformant mon hygiène de vie, en particulier mon alimentation, que j’ai découvert toute l’énergie et la vitalité dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation, basée sur des habitudes saines, que je souhaite vous offrir. 💫


Je suis Camille LANGLET, naturopathe passionnée de santé naturelle et créatrice du podcast LES LOIS NATURELLES.


Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main : que vous soyez épuisé par le stress, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être, ou que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie en leur inculquant des habitudes de vie saines, et notamment une cuisine santé riche en fruits et légumes variés de saison.


À travers des épisodes en solo ou avec des invités experts et des témoignages inspirants, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Ensemble, nous aborderons des sujets comme la santé holistique, la relaxation, la gestion du stress, et comment intégrer une routine de santé intégrative dans votre quotidien.

Convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge, je consacre une partie de mon activité à accompagner les parents soucieux de guider leurs enfants, de la petite enfance à l’adolescence, vers une vie saine et équilibrée.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Les Lois Naturelles. Je suis Camille Langlet, naturopathe et fondatrice de ce podcast. C'est en transformant mon hygiène de vie, et particulièrement mon alimentation, que j'ai découvert toute l'énergie dont mon corps disposait. J'ai ainsi compris à quel point notre corps peut être puissant lorsqu'on lui donne ce dont il a besoin. Cette révélation a changé ma vie, et c'est cette même transformation que je souhaite vous offrir. Ce podcast s'adresse à toutes celles et ceux qui sont prêts à reprendre leur santé en main, que vous soyez fatigué de vous sentir constamment épuisé, que vous cherchiez à améliorer votre bien-être ou encore que vous souhaitiez offrir à vos enfants le meilleur départ possible dans la vie. A travers des épisodes en solo ou avec des invités experts, je vous montre comment la naturopathie peut vous aider à atteindre votre plein potentiel, tant sur le plan physique que sur tous les autres plans de l'être. Et comme je suis convaincue que les meilleures habitudes se cultivent dès le plus jeune âge. Je dédie une partie de mon activité aux parents soucieux d'accompagner leurs enfants, de la petite enfance à l'adolescence, vers une vie saine et équilibrée. Si vous êtes prêt à transformer votre vie ou celle de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Si vous aimez le podcast et que vous souhaitez soutenir les lois naturelles, n'oubliez pas de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute, 5 étoiles de préférence ou un commentaire sur Apple Podcast. Cela m'aide énormément à faire découvrir la naturopathie au plus grand nombre. Bonne écoute ! Avant de plonger dans notre épisode de la semaine, je vous partage un avis laissé par une auditrice sur Apple Podcast. Il s'agit de El Rey Jual. Quelle richesse d'enseignement, de partage et d'humanité. Merci de rendre la santé accessible à tous et de planter ses graines dans les consciences pour les générations futures. Merci beaucoup pour ce super avis. Sachez que vos retours me touchent toujours énormément et m'aident à faire grandir le podcast. Alors si vous aussi vous appréciez ce que vous entendez, Prenez quelques secondes pour laisser un avis 5 étoiles de préférence sur Apple Podcast ou sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de permettre à Drôte de découvrir les bienfaits de la naturopathie. Merci infiniment. Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour vous parler d'un sujet qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre société, les compléments alimentaires. Ils remplissent les rayons des pharmacies et des parapharmacies, on ne peut plus passer à côté. Et pour cause, la taille du marché mondial des compléments alimentaires était évaluée en 2022 à 163,9 milliards de dollars et devrait croître de 9% de 2023 à 2030 pour affleurer les 300 milliards de dollars en 2030. Le marché français, quant à lui, représente un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros en 2022, affichant une croissance de 13% par rapport à l'année précédente. Bien sûr, le Covid a fortement impacté ce marché, qui connaît une augmentation de la demande de produits, notamment pour tout ce qui relève de la santé immunitaire et de la santé digestive. Et c'est même un marché, je dirais, qui est tributaire d'un effet de mode. Aujourd'hui, on parle énormément du collagène, cette protéine de structure composante de nos tissus de soutien. L'ampleur de ce marché n'est pas sans rappeler celui des laboratoires pharmaceutiques, même si évidemment, les chiffres ne sont pas dans les mêmes proportions. En 2022, le marché pharmaceutique mondial... avait atteint les 1482 milliards de dollars. Alors, que penser de tout cela ? Quel est vraiment l'intérêt des compléments alimentaires ?

  • Speaker #1

    Et surtout,

  • Speaker #0

    quelle place la naturopathie, dont la méthodologie est causaliste, accorde-t-elle à ces produits ? Pour répondre à ces questions, j'ai la joie de recevoir Tiffany Tueny, naturopathe et spécialiste de ces questions, pour avoir rédigé son mémoire sur les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Tiffany ! Bonjour Camille ! Merci de me recevoir, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'accepter de... d'être interviewée dans mon podcast sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec joie.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, j'aimerais bien qu'on revienne sur quelque chose d'un petit peu terre à terre, mais j'aime bien qu'on commence par ça. La définition d'un complément alimentaire. Qu'est-ce que c'est qu'un complément alimentaire et en quoi il se différencie d'un médicament ou d'un aliment même ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais rebondir sur les chiffres que tu as partagés et comparer la teneur en nutriments d'une... pomme des années 1950 à une pomme de nos jours et peut-être qu'on verra un lien entre les chiffres croissants dans le monde des compléments alimentaires et celui plutôt décroissant dans les aliments qu'on mange. En 1914, une pomme contenait en moyenne 13,5 mg de calcium, 45 mg de phosphore, 4,6 mg de fer, 117 mg de potassium et 20, l'équivalent de 29 mg de magnésium. Aujourd'hui, Les années 90, quasiment aujourd'hui, on retrouve 7 mg de calcium, 7 mg de phosphore, quasiment 0,18 mg de fer, 115 mg de potassium et 5 mg de magnésium. Donc on est vraiment loin de l'alimentation dense en nutriments qu'on pouvait avoir à l'époque. Aujourd'hui, on peut quasiment dire qu'on est tous suralimentés et dénutris. Et peut-être qu'on pourrait faire un lien avec les chiffres. exponentielle du marché que tu as partagé, que ce soit à l'échelle mondiale ou à l'échelle française. Maintenant, pour répondre à ta question au sujet de la définition du complément alimentaire, elle a été définie dans le cadre de la directive du Parlement et du Conseil européen du 10 juin 2002 comme étant les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seul ou combiné. Ce qu'il faut retenir de cette définition, c'est qu'en fait, les compléments alimentaires sont une classe particulière d'aliments qui se distinguent du reste par le fait qu'ils apportent une dose quantifiable de nutriments, protéines, lipides, de micronutriments, vitamines, minéraux ou d'autres ingrédients, tels que les extraits de plantes, les produits de la ruche, etc. Donc, en conclusion, ils complémentent l'alimentation, mais ne se substituent pas à celle-ci. Donc, ils sont considérés comme des compléments alimentaires. comme des aliments. Et pour cette raison, ils ne nécessitent pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Justement, j'allais te poser la question. Alors, l'autorisation de mise sur le marché, elle vaut pour les médicaments. On le sait d'ailleurs,

  • Speaker #1

    on en a beaucoup parlé avec le Covid au sujet des vaccins.

  • Speaker #0

    Mais est-ce qu'il y a des obligations légales préalables pour les compléments alimentaires pour leur mise sur le marché ou alors il y a totale liberté ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a une obligation préalable en France. Les compléments alimentaires doivent faire l'objet d'une déclaration. Depuis 2002, il y a un cadre réglementaire propre aux compléments alimentaires, qui vise à garantir la sécurité de leurs usages. Ils sont soumis aux dispositions du droit alimentaire européen, donc le règlement du 25 octobre 2011, et aux règles spécifiques définies par la directive de 2002, transposées en droit français par le décret du 10 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. Ce décret-là, il impose une procédure d'enregistrement des compléments alimentaires auprès de la Direction générale de l'alimentation, la DGAL ex-DGCCRF, qu'on connaît mieux. Et chaque mois, ce sont environ 1100 déclarations qui sont reçues et traitées par la DGAL.

  • Speaker #0

    Alors, en quoi consiste cette déclaration ?

  • Speaker #1

    C'est très intéressant parce qu'en fait, on est en droit européen. Et qui dit droit européen dit transposition en droit français et également liberté des États membres pour faciliter la circulation des produits. Donc, il y a deux procédures. Selon que les ingrédients sont autorisés par la loi française ou non, mais conformes à la réglementation d'un autre État membre. Et c'est là qu'il faut faire attention. Donc, dans le premier cas, c'est-à-dire où la loi française autorise les ingrédients, il faut une simple déclaration. Concrètement, elle consiste... en la liste des ingrédients que va proposer le laboratoire dans ce produit et un modèle d'étiquetage, donc il doit partager l'étiquette de son produit avec la DGAL. La DGAL effectue un examen purement déclaratif sur la base des documents transmis par l'opérateur. En revanche, si on est dans l'hypothèse où l'ingrédient n'est pas autorisé par les textes de loi française, mais conforme à la réglementation d'un autre pays de l'Union européenne, la déclaration doit en outre fournir la preuve de la conformité des ingrédients à la législation de l'État membre en question, et ce, en vertu du principe de la libre circulation des biens et des marchandises et à la concurrence loyale. Donc, on pourrait se poser la question, est-ce que ce principe de la libre circulation prévaut sur les exigences de sécurité du consommateur ? Ensuite, la DGAL a... dispose de deux mois pour décider si le déclarant peut commercialiser le produit et en l'absence de réponse, ça vaut autorisation tacite de mise sur le marché. S'il y a un refus, il doit être motivé. Dans le second cas, c'est-à-dire l'hypothèse où un produit est autorisé dans un autre État membre et puis déclaré en France, s'il n'y a pas de refus de la part de la DGAL, ce produit sera désormais autorisé 12 mois après la déclaration sur le marché français et inscrit à la liste des substances autorisées. En revanche, le refus d'inscription entraîne la cessation de la commercialisation sur le marché français de tous les produits qui contiennent cet ingrédient qui n'est au final pas autorisé. Donc, qu'est-ce qu'on peut conclure de tout ça ? C'est qu'un laboratoire français aura un cahier des charges plus exigeant dans la majorité des cas qu'un... laboratoires situés à l'étranger. Et ça, ça peut être utilisé par les laboratoires justement à leur avantage pour avoir plus de souplesse dans les produits qu'ils décident de commercialiser.

  • Speaker #0

    Pour les laboratoires étrangers ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc ils n'ont pas leur siège social en France.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a un certain nombre en plus.

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup, oui.

  • Speaker #0

    Pour les consommateurs, est-ce que ils ont moyen de vérifier que ces autorisations ont bien été respectées ? En tout cas, que ces procédures ont été respectées par les laboratoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Malgré que ce soit une simple déclaration, c'est quand même assez lourd administrativement. Donc c'est déjà un premier gage de sérieux de la part du laboratoire d'enregistrer un produit auprès de la DGAL. Donc justement, les consommateurs et les naturopathes d'ailleurs, pourraient vérifier que le produit a été enregistré s'ils vont sur le site du TELICARE, donc comme ça se prononce, T-E-L-E-I-C-A-R-E, et ils y trouveront tous les produits complémentaires. enregistrés après le 26 avril 2016. Avant cela, on était encore en format papier, donc il faut demander au laboratoire de communiquer la déclaration en question. Mais la plupart des produits étant reformulés, d'ailleurs à chaque reformulation, il faut une nouvelle déclaration, la plupart sont disponibles sur cette plateforme Télé-ICAR.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que finalement, on est quand même tributaire de la réglementation française qui peut être protectrice ou pas. Parce que je sais que... Ce qui est commercialisé par exemple aux États-Unis, on est souvent dans des proportions très différentes.

  • Speaker #1

    Ah, par rapport au dosage ?

  • Speaker #0

    Au dosage,

  • Speaker #1

    oui. Oui, d'ailleurs, c'est le cas par exemple pour la vitamine C. On connaît des personnes qui vont prendre plusieurs grammes par jour de vitamine C, n'en déplaisent leur rein. Mais effectivement, et justement, ça c'était un problème. C'est-à-dire que le dosage maximal pour chaque ingrédient, pour chaque vitamine, chaque minéral, pas été définies au niveau européen, d'ailleurs c'est un vide juridique on pourrait dire, l'Union européenne a renvoyé à chaque État membre la responsabilité d'établir ses limites maximales, autorisées dans ce qu'on appelle les apports journaliers ou apports recommandés.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a une cohérence au niveau mondial entre ces apports ?

  • Speaker #1

    Non, clairement pas. Et regardez simplement les taux recommandés en vitamine D sont très variables d'un pays à l'autre. Par exemple, les normes canadiennes ne seront pas les mêmes que les normes françaises ou américaines.

  • Speaker #0

    Pourtant, c'est une vitamine qui est liposoluble et qu'il y a des risques de surdosage.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des risques de surdosage. Donc, il faut faire attention, clairement.

  • Speaker #0

    On a un petit peu digressé, mais j'avais envie de rajouter aussi que c'était quand même une conversation qui se déroulait entre deux anciennes juristes.

  • Speaker #1

    On pourrait.

  • Speaker #0

    Ça peut s'entendre. Exactement. Est-ce que toi, tu incites, peut-être pas directement les consommateurs, mais au moins les naturopathes, à procéder à ces vérifications sur les compléments alimentaires, vérifier qu'ils ont bien été déclarés ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est déjà un gage de sécurité par rapport à l'étiquetage, ce qu'on peut espérer trouver dans le complément qu'on va consommer. En revanche, cette déclaration, elle est... purement théorique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'analyse physique du contenu du complément. Et ce n'est qu'après la mise sur le marché que la DGAL organise un contrôle physique des compléments via les directions départementales en charge de la protection des populations. Donc, là encore, les laboratoires ont le choix, et s'ils ont les moyens, parce que c'est coûteux, d'effectuer des analyses de leurs produits. fini par un laboratoire tiers indépendant. Et ça, c'est vraiment, vraiment gage d'un laboratoire sérieux. Ce n'est pas le cas de tous les laboratoires parce que ça représente un coût, mais il y en a qui le font.

  • Speaker #0

    D'accord. Point intéressant, en tout cas, à connaître. Et je voudrais qu'on parle un petit peu de la composition des compléments alimentaires. Justement, il y a beaucoup de compléments qui se présentent sous forme de gélules. Et avant de rentrer même dans la comp......coup. composition des différents compléments, est-ce que tu peux nous parler de ces gélules, justement, de ces fameuses gélules ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, il ne faut pas oublier que la gélule, donc l'enveloppe du complément, compte quand même pour 25 à 30% du poids de la gélule. Donc il est important, surtout si on en consomme beaucoup, il y a des personnes qui consomment plusieurs dizaines de compléments par jour. Il est important de s'assurer que l'enveloppe est qualitative et de bonne qualité. Donc, exemple de toxicité, c'est surtout là qu'on veut faire attention, parce que... Si on commence à ingérer plusieurs milligrammes, voire grammes de produits et on fait l'objet de l'usage de solvants ou de choses toxiques, c'est pas bon. C'est en tous les cas ça. Ça ne respecte pas les préceptes de la naturopathie, notamment celui selon lequel il ne faut pas nuire. Donc, vous trouvez dans l'enveloppe de la gélule en général trois formes. Une forme végétale, une enveloppe en gélatine, qu'elle soit marine ou porcine ou bovine. Et le dernier ingrédient, c'est le pullulent ou pullulane. Donc, il y a trois types d'enveloppes, végétale, gélatine et pullulane. Commençons par l'enveloppe d'origine végétale. Il faut faire une distinction subtile entre ce qui est d'origine végétale et ce qui est 100% végétale. Et ça, je pense que vos auditeurs vont commencer à lire les étiquettes avec un petit peu plus d'attention. Donc d'origine végétale, c'est constitué, et je vais le dire qu'une fois, d'hydroxypropylméthylcellulose, HPMC. On le trouve également sous le nom de hypromélose, cellulose végétale, cellulose microcrystalline ou encore E464. Cette gélule d'origine végétale, puisqu'il s'agit de cellulose de pin, n'a de naturelle que son origine. Parce que le procédé de fabrication, pour finir avec une belle enveloppe transparente et brillante, nécessite quand même l'usage de solvants chimiques toxiques tels que le méthylène. le soude, l'oxyde de propylène. Ensuite, vous avez l'enveloppe 100% végétale. Là, on est sur du pullulent, qui est un polysaccharide provenant de la biofermentation de tapioca, qui fait intervenir une variété de levures, notamment oreo, basidium, pullulence. Et petit astérisque là-dessus, si vous partez sur des produits dans le domaine de la mycothérapie, donc les champignons thérapeutiques, Il faut savoir que souvent, les gélules vont forcément être en HPMC, donc d'origine végétale, et pas en pullulant à cause de l'utilisation de cette levure qui n'est pas compatible avec les champignons. Et au passage, il est intéressant de savoir que le pullulant, c'est le seul constituant végétal autorisé par la pharmacopée japonaise. Mais qui reste cher, c'est pour ça que seuls quelques laboratoires l'utilisent. Mais là encore, c'est un signe et un gage de qualité quand même. C'est-à-dire que... Le laboratoire qui va opter plutôt pour du pullulant que du HPMC est quand même un petit peu plus respectueux de la santé de la personne qui va l'ingérer au final. Ensuite, vous avez l'enveloppe à base de gélatine. Elles sont généralement fabriquées à partir des restes de l'industrie de la viande ou du poisson. D'origine animale, c'est de la gélatine qui provient de la peau de bœuf, de porc ou de poulet. Et d'origine marine, c'est de la gélatine issue de la peau des poissons. Donc, elle est éthiquement un petit peu plus acceptable. Parce qu'on ne va pas tout jeter de l'animal. Et la gélatine d'origine marine est accessoirement autorisée en bio. Donc voilà pour l'enveloppe. Maintenant, vos auditeurs savent tout.

  • Speaker #0

    Donc tu recommandes en numéro 1 l'enveloppe de pullulant.

  • Speaker #1

    Donc le pullulant en première intention. Après, il y a certains ingrédients pour lesquels on n'a pas le choix. On est obligé de passer par une enveloppe en gélatine marine, par exemple. C'est le cas pour les oméga-3 ou pour tous les compléments qui contiennent des huiles au final. Donc, soit des huiles essentielles ou un corps gras en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, donc quand même prêter une attention sur ce point-là.

  • Speaker #1

    C'est important, oui.

  • Speaker #0

    Donc, maintenant qu'on a vu la composition, en tout cas l'enveloppe du complément, notamment pour les gélules, est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus dans le détail de la composition ? nous parler peut-être d'éventuels additifs, excipients, qui pourraient être en plus du produit qu'on va rechercher quand on souhaite prendre un complément.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Tout comme l'enveloppe de la gélule, il faut faire attention à la qualité de ce qui se trouve dans la gélule. Donc, qu'il s'agisse des actifs ou des excipients, ils doivent être de la meilleure provenance possible ou en tous les cas, exemple de toxicité. L'idée, c'est d'avoir les bienfaits d'une plante, d'une vitamine, d'un minéral. sans en même temps s'intoxiquer, si on veut vraiment là encore respecter les préceptes de la naturopathie. Or là, il s'agit d'une appréciation qualitative. Et il faut savoir que la DGAL n'a aucun rôle quant au jugement de la qualité d'un produit. Est-ce que le produit sera biodisponible, c'est-à-dire bien assimilé par la personne qui va l'ingérer ? Est-ce que ce produit va sursolliciter les émonctoires ? Donc en naturopathie, les émonctoires sont les organes par lesquels le corps se débarrasse des... Des déchets, tout simplement. Tout simplement, c'est-à-dire le foie, l'intestin, les reins, les poumons, la peau. Donc voilà, il faut savoir qu'il y a certains compléments, si on en prend trop, ou certaines plantes. qui vont justement surstimuler les reins, par exemple, et ce sera délétère pour la personne. Et c'est là qu'il faut savoir apprécier la qualité des matières premières auxquelles ont recours les vendeurs choisis par les façonniers, auxquels font appel les laboratoires. Parce que le laboratoire, alors soit c'est un laboratoire fabricant, mais il faut savoir qu'il y en a très très peu, c'est vraiment rarissime. Mais la plupart du temps, les laboratoires feront appel à des façonniers. Et eux-mêmes, donc les façonniers, font appel à des vendeurs. Et les vendeurs, eux, se contentent d'acheter et de revendre des ingrédients. Et les façonniers peuvent soit proposer des formules clés en main, c'est-à-dire du prêt à vendre. C'est la raison pour laquelle on peut trouver beaucoup de formulations similaires entre laboratoires concurrents. Soit ils peuvent proposer du sur-mesure avec des formules innovantes. Donc ça peut être des formules qui ont été décidées, par exemple, par le comité scientifique du laboratoire. Et là, ça peut être intéressant. Il y a des synergies qui sont très, très intéressantes. Il faut aussi... Voir quelles sont les conditions de stockage, de maniement et d'expédition, la pertinence des synergies, une attention aux ingrédients non actifs, c'est-à-dire les agents de charge, les adjuvants, les excipients, les anti-agglomérants, les conservateurs. Alors j'espère que vos auditeurs n'ont pas pris la fuite parce qu'il y a de quoi perdre la tête et pour cause. Je vais vous donner un exemple. Prenez la vitamine C. Tout le monde quasiment prend de la vitamine C quand on voit. Aujourd'hui, il y a plus de 50% de la population française qui prend des compléments. La plupart, ce sont des femmes d'âge moyen de 45 ans, actives. Voilà, la vitamine C, ça peut donner l'énergie dont on peut manquer de temps à autre. Alors, si je vous dis, je vous présente une étiquette avec acérolamine, qu'est-ce que tu en conclus ?

  • Speaker #0

    Ben, potentiellement, pour être novice, pour faire la novice, je dirais qu'il y a... 1000 mg de vitamine C.

  • Speaker #1

    Voilà. Et c'est là l'écueil dans lequel il ne faut pas tomber en tant que consommateur justement. Donc typiquement, ce genre de complément, on va voir écrit en gros caractère acérola 1000. Il faut savoir que certes, il y a 1000 mg, mais de quoi ? D'acérola. Et de vitamine C, il y a environ 170 mg. Donc ça peut induire en erreur la personne qui va le consommer. Quelques conseils peut-être. pour que le consommateur ne soit pas perdu. Il peut poser plein de questions au laboratoire, il ne faut pas hésiter à leur poser des questions. Depuis combien de temps ils existent, par exemple ? Quel est leur cahier des charges ? Est-ce qu'ils ont été récemment rachetés par un autre laboratoire ? Et j'ai quelques préconisations, par exemple concernant les plantes. Il vaut mieux, en tous les cas pour ce qui est des plantes en gélules, privilégier l'extrait de plantes. qui va contenir des molécules titrées, c'est-à-dire dont le dosage a été mesuré, plutôt qu'une poudre d'œufs. Et encore, pourquoi pas prendre un mélange d'un extrait d'œufs et d'une poudre d'œufs pour avoir ce qu'on appelle l'effet totem, c'est-à-dire l'effet global sur la personne et non uniquement celui d'une molécule extraite de son contexte végétal. Pareil pour la mycothérapie. Alors là, en revanche, ça dépend de la manière dont sont fabriqués les produits, mais s'ils sont respectueux du champignon et de sa biologie. pendant le processus de fabrication, on pourrait se contenter d'une poudre. Il faut savoir que, par exemple, les champignons sont extrêmement complexes dans leur composition et que préserver le totem peut s'avérer, pourquoi pas, plus intéressant qu'extraire un seul actif.

  • Speaker #0

    Sur les champignons, c'est encore tout un monde à découvrir.

  • Speaker #1

    C'est tout un monde, oui. Ce sera peut-être l'objet d'un autre podcast.

  • Speaker #0

    Oui, j'aimerais en faire un sur la mycothérapie, justement. C'est très intéressant et je pense qu'il y a... L'avenir nous apprendra beaucoup de choses sur les champignons.

  • Speaker #1

    Vraiment, les champignons, ce trait d'union entre le monde végétal et le monde animal. Juste pour en revenir au contenu, je vais parler des vitamines et des minéraux parce que c'est un peu plus simple, contrairement aux plantes qui ont énormément de composants. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle l'Union européenne n'a toujours pas tranché la liste des allégations de santé qu'on peut attribuer aux plantes. C'est très complexe, le domaine de la phytothérapie. En revanche, pour les vitamines et les minéraux, c'est très simple. On a une liste de 13 vitamines et 17 minéraux autorisés par la directive européenne de 2002. Et l'annexe de cette directive dresse pour chaque vitamine et chaque minéral une liste de toutes les formes possibles. Donc, par exemple, pour en revenir à la vitamine C, vous pouvez la commercialiser sous forme d'acide ascorbique, qu'on connaît tous, de L-ascorbate de calcium, de L-ascorbate de sodium ou de potassium. ou de L-ascorbile cis palmitate, etc. Tout ça pour dire qu'il y a un éventail pour chaque vitamine et minéral et que... Dans cet éventail, vous trouverez la forme la plus cheap qui va là encore solliciter les reins et que vous allez peut-être sentir dans les urines. Moi, ce que je dis, c'est que ce n'est pas la peine de faire des urines onéreuses et fluo et qui sentent fort la chimie. Et vous aurez également comme forme autorisée une forme qui est beaucoup mieux assimilée, biodisponible, mais par contre beaucoup plus chère à la fabrication.

  • Speaker #0

    Finalement, quand on va acheter sa boîte de vitamine C, en fin de compte... Le consommateur lambda ne sait pas forcément quelle est la forme qu'il achète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et donc là, c'est intéressant de pourquoi pas avoir recours à des vitamines C qui font l'objet d'un label. Alors, il faut savoir que 90% de la vitamine C qu'on trouve sur le marché provient de maïs transgénique chinois.

  • Speaker #0

    J'ai envie.

  • Speaker #1

    Et donc, il y a certains labels qui vont garantir que cette vitamine C est issue de maïs sans OGM. Par exemple, les labels Calicé et Secure, qui vont être plus sûrs, plus safe qu'un simple acide ascorbique lambda.

  • Speaker #0

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Et je peux te donner un autre exemple. La vitamine B6, on la trouve majoritairement sous forme de chlorhydrate de pyridoxine, qui doit être convertie en forme active par le foie. Or, pour peu qu'on ait le foie qui rame, la conversion ne se fera pas. Donc oui, et ça c'est la forme ubiquitaire qu'on va trouver dans quasiment la majorité des compléments. Il existe une autre forme beaucoup plus intéressante, parce qu'elle est déjà active et assimilable, c'est la pyridoxine à 5 phosphates ou P5P. Par contre, elle, elle est beaucoup plus chère.

  • Speaker #0

    Et ça, dans la liste des ingrédients, on ne voit pas nécessairement, si ?

  • Speaker #1

    Non, alors justement, ce n'est pas une obligation et merci d'avoir soulevé ce point. Et d'ailleurs, c'est peut-être un écueil ou un vide juridique qui... pourrait être amené à évoluer de manière positive, c'est que le laboratoire, sur les tic-tacs, est obligé de mettre l'ingrédient, mais pas l'origine. Donc, vous pouvez simplement avoir un complément avec marqué vitamine C, mais on ne sait pas d'où ça vient. Ou magnésium, mais on ne sait pas quelle forme c'est. Et ça, c'est une question absolument à poser au laboratoire. Quelle est la forme du minéral ou de la vitamine en question, pour avoir une idée de sa qualité et de son assimilation derrière ?

  • Speaker #0

    Mais c'est ce qui fait d'ailleurs que des fois, je ne sais pas si tu as déjà entendu ce type de conversation, mais tu as des gens qui disent Ah ben moi j'ai pris du magnésium, ça m'a fait vachement de bien ou même nous, enfin soi-même, tu prends une forme de magnésium, ça t'a reboosté et puis tu en prends une autre et en fait tu ne sens rien du tout. Ce qui fait que ce n'est à l'origine pas la même molécule en fin de compte. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Donc par rapport au magnésium, il faut savoir qu'il y a essentiellement deux formes. Cela peut expliquer pourquoi il y a des réactions aussi différentes entre les personnes. C'est surtout le magnésium en fait. Donc il y a une forme qui est inorganique, qu'on va trouver dans les eaux minérales par exemple, riches en minéraux de type épargne, contrex entre autres. Là ce sont deux minéraux qui sont ensemble, typiquement l'oxyde de magnésium par exemple. Et vous avez une forme organique. laquelle est mieux assimilée. On la trouve sous forme, par exemple, de bisglycinate ou de citrate de magnésium. Je vais quand même donner une liste, comme ça vos auditeurs sauront la différence. Les sels organiques de magnésium, ce sont les citrates, les malates, les glycérophosphates, les bisglycinate, essentiellement. Et chaque forme aura un intérêt, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais chaque forme aura un intérêt, par exemple, sur les crampes musculaires ou sur le système nerveux. Les formes inorganiques, qui ne sont pas bien assimilées, ce sont les bicarbonates, les carbonates lactate, oxyde, aspartate et chlorure. Le chlorure de magnésium qu'on préconise parfois en naturopathie, mais pas tant pour un apport en magnésium que pour vider l'intestin. Donc ça a son intérêt en début de refroidissement quand on lutte contre quelque chose. Donc c'est important de savoir ça et typiquement le magnésium marin qu'on trouve souvent en pharmacie, c'est une forme inorganique. Donc ça va accélérer le transit, tant mieux pour en cas de constipation, quoique en naturopathie on va toujours à la cause de la cause de la cause. Pour voir d'où vient cette constipation, mais le fait que le transit soit relancé, c'est que le corps veut s'en débarrasser. Donc voilà, j'attire l'attention de tes auditeurs là-dessus.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens de ce que tu dis, c'est que veillez quand même à la forme. de la molécule avec laquelle on souhaite se supplémenter, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est le premier point sur lequel il faudrait être vigilant lorsqu'on prend des compléments alimentaires. Je voulais donner un exemple, j'en parle un petit peu dans l'introduction, parce qu'on parle pas mal du collagène en ce moment. Et je me disais, est-ce que tous les collagènes se valent ? Est-ce qu'il vaut mieux privilégier un laboratoire qu'un autre ? En fait, comment, notamment quand un produit est à la mode comme celui-là, comment on peut se faire un petit peu un avis éclairé et savoir quel produit prendre ?

  • Speaker #1

    Très, très bonne question. Le collagène, a le vent en poupe depuis quelques années. Ça vient des États-Unis, comme souvent. Et voilà, il y a... Il y a pléthore de collagène sur le marché et il faut savoir distinguer un collagène de qualité d'un collagène un petit peu moins qualitatif. D'abord, il faut savoir quelle est l'origine de ce collagène. Est-ce qu'il est d'origine bovine, porcine ou marine ? On trouve même du collagène extrait de la membrane de coquille d'œuf. Comment distinguer un bon collagène d'un moins bon collagène ? Je conseillerais à tes auditeurs de partir sur un collagène ayant fait l'objet d'un brevet, qui va être une garantie de transparence sur l'origine de la matière première utilisée, les modalités d'extraction et d'hydrolyse du collagène. Les principaux fabricants brevetés sont Naticole, Peptan, Verisol, Cartidis par exemple. Et la transparence et la qualité des études menées sur ces produits sont un gage de qualité. Donc vous trouverez plusieurs marques de laboratoires qui proposent ces types de collagène. Après, quelle est l'origine du collagène ? Alors on dit que, par exemple, le collagène bovin sera plus intéressant pour les articulations. Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, parce que quand on opte pour un collagène hydrolysé sous forme de peptides, on a vraiment les plus petits blocs. pas forcément un collagène de type 1, 2 ou 3, il y en a 28 des types de collagène. Et le corps va savoir quoi en faire et quel type en faire selon ses besoins.

  • Speaker #0

    C'est l'intelligence du corps ?

  • Speaker #1

    C'est l'intelligence du corps.

  • Speaker #0

    Tu veux dire qu'en fait, il va puiser dans ce nouvel élément et le rerouter vers là où se situent ses besoins ?

  • Speaker #1

    Exactement. Que ce soit au niveau de l'élasticité de la peau, des cheveux, des os, des cartilages ? des articulations, même de la cellulite, de la souplesse tout simplement. C'est un produit qui a un effet assez ubiquitaire sur le corps, un effet assez systémique. Après, l'origine bovine, on l'a un petit peu écartée à cause de la vache folle. L'origine porcine, on l'écarte plutôt pour des motifs d'ordre religieux. Le collagène reste le collagène marin et il s'avère qu'en tous les cas, les études à ce jour... parce qu'il faut savoir que une vérité d'aujourd'hui peut être démentie demain. Ça a toujours resté humble. Ça, c'est vraiment important. En tous les cas, à ce jour, le collagène d'origine marine est considéré comme le mieux assimilé. Alors, vous verrez parmi ces collagènes brevetés du jargon un petit peu bizarre. On parle de dalton. En fait, c'est le poids moléculaire de ce collagène qui va nous donner une indication sur son assimilation. Et pour te donner un exemple, le bouillon d'os. qu'on peut trouver dans les potes au feu qu'on mangeait à l'époque où on prenait le temps de cuisiner, justement le collagène qu'on trouve dans ces plats-là ou dans le bouillon qu'on fait avec les restes du plat du dimanche, ont un poids moléculaire de 150 000 daltons. Alors que le collagène breveté, par exemple le Naticole, a un poids moléculaire de 2000 daltons. Donc ce jargon pour dire qu'il est beaucoup plus assimilé en fait, beaucoup plus petit, beaucoup plus léger et donc plus facilement assimilé par l'intestin humain en tous les cas.

  • Speaker #0

    il y aura toujours un intérêt à se supplémenter en collagène au-delà de l'alimentation dans ces cas-là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est comme pour les antioxydants. Il faut savoir qu'on ne peut pas, par exemple, remonter un bilan de stress oxydatif avec uniquement l'alimentation. Il faut avoir recours à des compléments. Par contre, il faut faire très attention. Là, j'ai divergé sur un autre sujet, mais là, c'est pareil pour le collagène. On peut en consommer avec l'alimentation, de la peau de... de poisson et encore vaut mieux faire attention à l'origine etc mais une supplémentation en collagène sera pertinente quoi qu'il arrive sachant que c'est une statistique un petit peu triste mais à partir de l'âge de 25 ans on produit moins 1,5 de collagène par an d'où le ressenti qu'on peut avoir à partir de 40 ans voilà un petit peu moins d'élasticité la gravité qui peut prendre le dessus donc oui c'est intéressant clairement de faire des cures mais Alors, et c'est là où c'est intéressant de le faire dans le cadre d'une cure de naturopathie, c'est qu'on ne va pas en prendre en continu. On va faire des cures, par exemple, sur trois mois. Alors, typiquement, le collagène, il faut le prendre au moins trois mois pour en ressentir les effets. On peut le prendre plus longtemps. Mais voilà, toujours respecter des fenêtres thérapeutiques où on fait des pauses. D'ailleurs, je recommande aux personnes qui nous écoutent de toujours faire des pauses quand elles sont en vacances, ou bien de les prendre 5 jours sur 7, ou par exemple 3 semaines sur 4, mais de faire des pauses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour ne pas que le corps s'habitue. Oui, pour ne pas que le corps s'habitue, pour le laisser un petit peu tranquille de temps en temps. Et puis, pour en revenir au collagène, mais ça vaut pour tous les compléments, c'est de favoriser un collagène qui n'a pas une liste très longue d'ingrédients. Parce que plus la liste est longue, plus on... peut se demander, et d'ailleurs plus les ingrédients ont des noms barbares et longs, que ce soit pour le collagène ou tout autre complément, il vaut mieux faire attention. C'est un des signes, je les appelle les drapeaux rouges, que je vous partagerai après, auxquels il faut faire attention. Donc par exemple, ce qu'on ne souhaite pas idéalement trouver, mais je risque de ne pas me faire beaucoup d'amis, mais dans le collagène, c'est des édulcorants, c'est des goûts artificiels, voilà. On trouve aujourd'hui du collagène qui n'a pas ces ingrédients-là. Il faut juste fouiller un petit peu.

  • Speaker #0

    Il faut faire ses propres recherches,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on s'interroge sur la place qu'on donne aux compléments alimentaires en naturopathie. Parce qu'en naturopathie, ce qui prévaut quand même, c'est l'hygiène de vie. On n'est pas là pour venir substituer aux médicaments des compléments alimentaires. Et pourtant, tu nous donnais en début d'épisode la valeur nutritionnelle d'une pomme. d'aujourd'hui et de celles comparées à il y a 80 ans. Donc on voit bien qu'il y a une différence énorme et qu'aujourd'hui, la valeur nutritionnelle des aliments n'est plus du tout la même que ce qu'elle était auparavant. Donc finalement, est-ce qu'il est nécessaire de se supplémenter en permanence ou est-ce qu'avec une alimentation naturopathique, dirais-je, on pourrait arriver à combler nos besoins journaliers ? Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Ça dépend de ce qu'on mange, comment c'est cultivé, si on a son propre potager, qu'on connaît la composition en minéraux de son sol, qu'on laisse la nature faire, qu'on ne va pas intervenir avec des pesticides et que sais-je. Mais aujourd'hui, si on vit en ville, comme nous, je pense qu'on ne peut malheureusement pas éviter. Par contre, il ne faut pas tomber dans les cueils, comme tu dis, justement. de remplacer son alimentation par des compléments. Et par exemple, aujourd'hui, on est assez impatient, on aime le fast-food, tout doit être, la livraison rapide, etc. Il ne faut pas qu'on devienne comme ces films de science-fiction où les gens se nourrissent avec une gélule et au cours du repas, ça change de goût. Il faut faire attention. Et pour répondre à ta question, en tous les cas dans le cadre de la cure de naturopathie, Le complément alimentaire vient vraiment à la fin. C'est pas ça qui va faire que... C'est-à-dire que prendre un complément, mais en même temps mal se nourrir, ça ne sert à rien. Le complément n'aura pas l'effet escompté. Donc il faut vraiment faire attention à ça. C'est très important. Et même j'attire l'attention de mes consoeurs et confrères naturopathes que c'est vraiment la clé de voûte, c'est l'hygiène de vie. Bien sûr. En même temps... Et pour avoir été au début de ma pratique assez hygiéniste, où je disais à mes clients de faire leur décoction, je ne sais pas moi, de racines de pissenlit et que l'observance n'était pas là. Voilà, le complément peut être effectivement hyper intéressant comme outil pour accompagner la personne dans sa démarche d'être en meilleure santé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la voie de l'équilibre,

  • Speaker #1

    comme souvent. Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a une question que moi je me suis pas mal posée au début de mes études de naturopathie, c'est que nous les naturopathes, on oriente vers des laboratoires qu'on ne trouve généralement que sur Internet, qu'on ne trouve pas en pharmacie ou parapharmacie. Et pourquoi ? Donc je te pose la question. Je ne sais pas si les auditeurs se la posent aussi, mais en tout cas moi je me la suis posée. Et je me suis dit, mais pourquoi ces laboratoires ne sont pas distribués ? Et pourquoi on va plutôt vers ces laboratoires, nous les naturopathes ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai qu'il y a des laboratoires qu'on peut dire entre guillemets plus naturaux qui vont s'adresser plus à des naturopathes qu'à des médecins par exemple, avec des synergies de plantes, etc. De ce que je sais, c'est que les laboratoires vendent directement sur Internet pour être sûrs, via leur site, pour être sûrs que le consommateur final a reçu le conseil d'un professionnel de santé. Et quand je dis sur Internet, ce que je ne veux pas dire, c'est Amazon typiquement, pour ne citer qu'eux. Donc il faut vraiment être sûr qu'on va acheter le complément sur le site du laboratoire en question. Après, pourquoi ils ne sont pas vendus en pharmacie ? Alors il y a certains labos de phyto, de micronut, micronutrition, phytothérapie, qu'on trouve en pharmacie. C'est un choix, c'est un choix de la part du laboratoire, parce que le labo sait que le pharmacien va quand même prendre une marge sur le produit qui sera vendu. Donc après, si le laboratoire veut respecter une certaine fourchette de prix, il peut simplement le vendre directement auprès d'eux. du consommateur ou en tous les cas se faire connaître auprès des naturopathes.

  • Speaker #0

    Oui, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Exactement.

  • Speaker #1

    Simplement, je pense, pour éviter un intermédiaire supplémentaire. Ceci étant dit, et je pense que tu dois avoir la même expérience que moi en cabinet, souvent les personnes pensent que parce qu'un complément alimentaire est vendu en pharmacie, c'est gage de sécurité et de qualité. Oui, tout à fait. Or, ce n'est pas tout le temps le cas. Et je te parlerai d'excipients à éviter qu'on trouve. Très souvent, dans les produits vendus en pharmacie, ce n'est pas parce qu'un produit est vendu en pharmacie que c'est gage de qualité. Voilà, pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu peux nous dire ce à quoi il faut faire attention, à quoi il faut être vigilant quand on veut prendre un complément alimentaire ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a des ingrédients que j'appelle mes drapeaux rouges, qu'il faut éviter parmi les additifs légaux. Ils sont légaux, mais ils sont nocifs. On trouve parmi cela les excipients toxiques. les excipients douteux et ceux jugés à ce jour sans risque. Je tire ça de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'ANSM. Donc, je ne vais pas lister tous les excipients toxiques, on peut retrouver la liste sur Internet, mais je vais en citer quelques-uns, au moins parmi les plus délétères. Parmi les excipients toxiques, on va trouver le polysorbate 80 ou E433. C'est un émulsifiant, mais il faut savoir qu'il va... altérer la barrière intestinale. La barrière intestinale est en fait d'une couche très fine de cellules, les antérocytes, elle est très fragile. Et donc il y a énormément d'ingrédients qui vont venir la déranger, soit en créant ce qu'on appelle la porosité intestinale, donc en brisant l'intégrité de cette barrière, ce qui va faire que des choses vont entrer dans le sang qui ne devrait pas y être. Voilà, et donc typiquement le polysorbate 80, il va altérer cette barrière-là, qui est quand même notre immunité. Surtout,

  • Speaker #0

    on cherche souvent à restaurer en naturopathie, c'est souvent un de nos premiers axes de travail. Donc c'est dommage de venir l'altérer avec un complément alimentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, donc il faut vraiment faire attention à ce polysorbate 80. Et comme disait Hippocrate d'ailleurs, la santé et la maladie commencent dans l'intestin. Donc vraiment faire attention à ce qu'on avale. C'est pour ça que la gélule en HPMC, je ne suis pas fan, vraiment avec les solvants, etc. Un autre ingrédient donc excipient toxique, c'est la maltodextrine. Elle est, comme le polysorbate 80, elle est peu coûteuse et polyvalente. Elle est obtenue à partir de l'hydrolyse d'un amidon de blé ou de maïs génétiquement modifié, la plupart du temps, ou de ficule de pomme de terre. Et la maltodextrine, j'ai envie d'en parler parce qu'elle est très utilisée par les athlètes, pour l'endurance, pour la musculation. Et dans les compléments alimentaires, elle est utilisée comme agent de liaison. Il faut savoir que cette maltodextrine augmente la glycémie de manière assez radicale. Et là encore, comme le polysorbate 80, elle va altérer le microbiote. Là, on est plus sur les bactéries. Le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries qui habitent notre intestin. Tandis que le polysorbate 80 va plutôt affecter la barrière intestinale. Mais peu importe, dans les deux cas, c'est délétère. Et pour juste te donner une idée, la maltodextrine va augmenter l'adhésion de l'échiréchiacolie. à l'épithélium intestinal ou encore favoriser la survie des salmonelles. On peut facilement la remplacer par de la pectine. Et là encore, la liste des ingrédients est hyper intéressante et elle va permettre aux consommateurs de différencier les labos qualitatifs du reste. C'est ceux qui vont avoir un cahier des charges plus strict que ce que la loi impose et justement proposer des excipients. moins toxiques ou en tous les cas jugés sans risque plutôt que des excipients qu'on sait à ce jour qu'ils sont toxiques.

  • Speaker #0

    Tu sais que la maltodextrine on en trouve beaucoup dans les préparations pour nourrissons. Une réflexion qui me vient en t'écoutant aussi qu'on peut peut-être donner aux auditeurs c'est que à l'inverse d'un médicament où là peut-être on peut être un peu moins regardant sur la composition de la gélule ce genre de choses c'est que en fait on est dans la maladie et il y a toujours une appréciation bénéfice risque qui est faite. et qu'à ce moment-là, peut-être que le médicament est plus bénéfique que le risque engendré par la composition de la gélule. Alors que quand on prend un complément alimentaire, On n'est quand même pas encore dans la maladie. C'est un souci à titre préventif, un souci de rester en bonne santé. Et là, à mon sens, il importe d'être un peu plus vigilant sur ce qu'on va mettre dans notre intestin, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je te rejoins à 1000% là-dessus. On peut, en prenant un complément... je dis cheap, mais tout le monde me comprend, je pense, de piètre qualité, faire plus de mal que de bien, justement. Et là, la balance, elle peut être en faveur des ingrédients qui vont être au final délétères pour la santé. Et c'est un équilibre à trouver finalement entre respecter son portefeuille, parce que bon, certes, il y a certains compléments qui restent chers, et ne pas se faire du mal,

  • Speaker #0

    bien sûr. Est-ce que tu pourrais nous donner peut-être quelques listes des compléments un petit peu incontournables ? En tout cas, ceux dont on aurait le plus besoin, de façon générale, bien qu'il faille toujours individualiser dans une consultation en naturopathie, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Par exemple, pour en revenir aux vitamines et minéraux, alors il faut savoir que, et c'est bien que tu me poses la question, on est tous, en tant que population mondiale ou française, en tous les cas, carencés. Quasiment, que ce soit en vitamine D, en magnésium, en zinc, j'en ai sans doute oublié. Et on pourrait être tenté de prendre des compléments unitaires, c'est-à-dire avec un seul ingrédient. Mais il faut savoir que tout est équilibre, notamment pour les minéraux, il y en a qui sont antagonistes entre eux. Donc je dis ça par rapport au complexe de multivitamines et multiminéraux, il faut faire attention. Par exemple, un complexe qui va contenir du fer et du calcium, ça va s'annuler. Donc, ce ne sera pas très intéressant. Ce ne sera pas pertinent. La vitamine D, en naturopathie messatulcée, je pense, nous, on le préconise à un dosage journalier, à prendre le soir, parce que c'est pendant la nuit que les reins et le foie vont synthétiser cette vitamine D, la transformer. Donc là, on peut la prendre en unitaire. Le zinc, il a beaucoup d'antagonistes. pourrait le prendre en unitaire si c'est sous forme organique, loin du repas, mais ce n'est pas toujours toléré. Donc, en fait, il faut vraiment, finalement, je ne peux pas donner une réponse prête à porter, j'ai envie de dire. Oui, prête à ingérer pour toute la population. Il faut voir au cas par cas. Et il faut faire des cures ponctuelles, je pense, pour vraiment ne pas, en fait, combler une déficience ou en tous les cas une carence. qui va déséquilibrer quelque chose d'autre, d'un autre côté.

  • Speaker #0

    Oui, donc il faut toujours être vigilant.

  • Speaker #1

    Je pense,

  • Speaker #0

    oui. Et comme on le disait tout à l'heure, consulter son naturopathe pour être certain de ce qu'on fait et aussi qu'il nous aide dans le laboratoire vers lequel s'orienter.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, tout à fait. Tout à fait, et ne pas hésiter à être curieux, à poser des questions, que ce soit à son naturopathe ou au laboratoire, ou voir les deux. parce que la transparence est très importante. Vraiment, gage de qualité là encore. J'aimerais revenir sur certains points qu'on a abordés, juste en guise de rappel. Tout d'abord, pour le consommateur. Vérifier le respect de la procédure de déclaration préalable sur le site de Télé-I, car c'est hyper important. Pour les naturopathes et même pour les personnes qui vont en prendre, adapter la prise à la personne qu'on a en face de nous, parce que le dosage ne sera pas le même en fonction de l'âge, du sexe, de la corporealité. faire attention si on a un traitement médical en cours, aux interactions. Et donc, par rapport aux interactions, je recommande vivement le livre du docteur Jean-Claude Rodet et Alina Moyon, intitulé Les interactions médicamenteuses, guide d'information disponible aux éditions Dauphin. Il est très complet et riche. Je ne vais pas parler dans les notes de l'épisode. Et en particulier... Un point sur lequel il faut être très vigilant, c'est en cas de prise d'anticoagulants. Et quand on prend des anticoagulants, il faut savoir qu'à côté, il ne faut pas prendre de curcuma, de marronnier, d'argousier, de schisandra, de bouleau, de reine des prés, de saule, bromélaïne, ginkgo biloba, d'ail, de fucus, d'oméga 3 ou de vitamine K2, pour ne citer que. Donc voilà, ça c'est uniquement pour les anticoagulants. D'autres choses que je ne recommande pas, légumise. S'il te plaît ! Par pitié, ils sont très riches en sucre. Ça fait vraiment, ça infantilise le consommateur. Non, on gommise. Au secours ! Le liposomal. Pourquoi le liposomal ? Il a le vent en poupe lui aussi. On en trouve partout. C'est simplement par principe de précaution. parce qu'on n'a pas le recul aujourd'hui. On va utiliser la technologie liposomale pour des vitamines hydrosolubles, par exemple la vitamine C, donc vitamine qui passe par les reins et l'excédent est rejeté par les reins. Mais là, le liposomale, il y a des découvertes récentes qui, par exemple, montrent que c'est une technologie qui va désactiver tous les macrophages du cœur humain, donc pas seulement les globules blancs, mais aussi les hépatocytes. Donc attention, c'est pas la peine. On sait que la vitamine C hydrosoluble est bien assimilée, donc pourquoi aller... D'accord. Le liposomal aussi, c'est quelque chose qui va court-circuiter le foie, donc qui va rentrer directement dans la cellule. Et moi, j'aime bien que le complément passe quand même par le foie, donc la douane, pour s'assurer qu'il sera bien assimilé ou en tous les cas que le corps en a bien besoin. Oui, que le corps en a besoin et que les excipients, s'il y en a qui ne sont pas très bons pour la santé, seront en tous les cas éliminés par le système. Pour les minéraux, donc ça je l'ai dit, privilégiez les sels minéraux organiques qui seront mieux assimilés. Pour la vitamine B9 et B12, favoriser les formes méthylées, donc le méthylfolate plutôt que l'acide folique, et la méthylcobalamine plutôt que la cyanocobalamine. Il faut savoir que les formes méthylées sont beaucoup plus chères.

  • Speaker #0

    Comme toujours.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est pour ça que c'est quand même un parti pris de la part d'un laboratoire de choisir l'acide folique et la cyanocobalamine, il faut le savoir. Ce sont des formes cheap. Pourquoi ? Je ne vais pas rentrer dans la technicité, mais c'est une histoire de recyclage de l'homocystine, et que ce n'est pas bon pour... par exemple pour le cœur notamment, d'avoir trop d'homocystine. Attention aux complexes multiminéraux, mais ça on l'a dit. Pourquoi pas favoriser les laboratoires qui présentent des certificats ISO et ne pas hésiter à être curieux vis-à-vis du laboratoire auquel on fait appel. Regardez de temps en temps le site Rappel Conso, qui va recenser les produits finis alimentaires ayant fait l'objet d'un rappel. Ça peut arriver. Regardez aussi quand vous faites vos courses dans les magasins bio, il y a souvent à la caisse... Un papier qui va mettre en évidence des compléments alimentaires qui auraient pu être appelés. Pensez à la coenzyme Q10 en cas de prise de statine. Parce qu'il faut savoir que les statines inhibent la synthèse de cette coenzyme Q10. Tout comme elles inhibent la synthèse du cholestérol. Et surtout, et je pense que c'est vraiment le point le plus important pour moi, c'est ne pas tomber dans l'écueil de l'allopathie verte. C'est-à-dire, il faut éviter toute stratégie. pansements. Et pour te donner une image un peu plus parlante, au lieu de camoufler une fuite en repeignant un mur, il faut aller voir d'où vient la fuite. Et ça, c'est l'art de la naturopathie.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête quand on pense aux compléments alimentaires, c'est important.

  • Speaker #0

    Oui, on n'est pas du tout dans la même démarche que quand on prend un médicament. C'est la démarche causaliste, comme je disais en introduction, d'aller toujours rechercher la cause de la cause et donc la cause de la fuite.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de faire de l'antisymptomatique avec les compléments alimentaires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très riche, vraiment passionnant et je pense que vraiment, tu as soulevé des points importants. Et voilà, j'invite les auditeurs à être vigilants sur les compléments qu'ils pourraient se procurer. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi Camille.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Rejoignez la communauté des lois naturelles en vous abonnant au podcast et découvrez comment mettre en place des changements simples mais puissants dans votre quotidien. Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à prendre rendez-vous pour une consultation en naturopathie où je vous accompagnerai personnellement dans votre démarche de santé naturelle. Ensemble, nous explorerons comment la naturopathie peut transformer votre bien-être et celui de votre famille. Pour prendre rendez-vous, contactez-moi directement via mon compte Instagram lesloisnaturelles ou envoyez-moi un mail à l'adresse suivante lesloisnaturelles.com Je serai ravie de vous accompagner sur votre chemin. vers une meilleure santé. À bientôt !

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