- Speaker #0
La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît. Pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode des Lois naturelles. Aujourd'hui, nous allons nous intéresser aux femmes et aux hommes. et à leurs cycles, ces cycles qui rythment une bonne partie de notre vie depuis l'adolescence jusqu'à la ménopause. Ces cycles, et particulièrement le début avec la période des règles, peuvent parfois être vécus comme une contrainte qui nous est imposée par la vie à nous les femmes, une contrepartie bien lourde au privilège d'enfanter et de mettre au monde un bébé. Pourtant, une meilleure compréhension de nos cycles et de ce qui s'y joue chaque jour durant ces 28 jours nous permet de tirer profit de ce fonctionnement physiologique de s'adapter et de vivre en harmonie avec notre corps. La naturopathie offre beaucoup de techniques pour soutenir les femmes au cours de leur cycle, en fonction de leurs besoins, et notamment via une alimentation adaptée. Pour aborder cette question aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Marion Pézard. Marion est naturopathe, spécialiste de l'équilibre hormonal et de la fertilité. Elle est l'autrice de l'ouvrage « Reconnexion au cycle féminin » et l'hôte du podcast « Healthy Living » que je vous recommande chaleureusement. Son univers est doux et bienveillant et c'est une joie. de l'accueillir aujourd'hui pour une conversation inspirante sur l'équilibre hormonal des femmes. Bonjour Marion.
- Speaker #1
Bonjour Camille.
- Speaker #0
Merci pour ta présence, je suis ravie qu'on puisse enregistrer aujourd'hui.
- Speaker #1
Moi aussi, merci de m'inviter à parler de tous ces sujets passionnants.
- Speaker #0
Pour commencer un petit peu cet échange, et un petit peu comme pour poser les bases, est-ce que tu pourrais nous présenter, nous expliquer ce qui se passe au cours d'un cycle, du premier jour jusqu'à la fin ? Et puis, quelles sont les conséquences sur notre vie, sur notre humeur, sur notre énergie, un petit peu de façon générale ?
- Speaker #1
Oui, alors peut-être on en reparlera un petit peu après, mais déjà les cycles menstruels, si on se remémore nos jeunes années, ils n'arrivent pas d'un coup comme ça. Ils arrivent petit à petit. On a d'abord quelques saignements, ça y est, on a les premières règles, on appelle aussi la ménage, puis ça ne vient pas de manière très régulière. Et puis, c'est un peu comme une cloche, les cycles arrivent un petit peu tranquillement, puis ensuite, on a cette vie menstruelle et fertile, et puis ça rediminue petit à petit vers la ménopause. Comme je sais que c'est des sujets que tu veux qu'on aborde un petit peu après, je veux planter ce décor-là tout de suite, parce qu'on a tendance à voir la croissance et la décroissance, entre guillemets, de ces phases hormonales comme des choses négatives, alors qu'il n'en est rien et que ça fait partie d'un processus normal. ce qui peut expliquer qu'on n'ait pas les mêmes cycles à 15 ans, à 20 ans, à 50 ans, pour celles qui ont encore des cycles réguliers à 50 ans. Donc là, je te donne un exemple de cycle classique, un peu normé, à savoir que moi, je répète toujours qu'il n'y a pas vraiment de normes dans le corps humain et que chaque corps fait à sa manière et que chaque corps s'est trouvé aussi du confort dans l'inconfort. Et donc, ce n'est pas tellement une bonne idée de se dire qu'un cycle fait 28 jours et qu'on a vu le 14e jour, puisque c'est faux pour une grande partie des femmes. Il me semble, si je ne dis pas de bêtises, qu'il y a entre 10 et 15 % seulement des femmes qui ovulent au jour 14. Donc, ce qu'on nous a toujours appris dans les bouquins, ce n'est pas franchement la réalité. Donc, ce qui se passe d'un point de vue physiologique, c'est que le début du cycle, c'est les règles. On a souvent l'impression que c'est plutôt la fin, mais en fait, c'est ce moment un peu d'évacuation, de renouvellement. Et puis, on va avoir ensuite la phase folliculaire. Donc, pendant cette phase, on a le cerveau qui va envoyer un message aux ovaires. pour faire maturer un ovocyte. En fait, on a comme plein de petits œufs, les ovocytes dans les ovaires, qui maturent mois après mois. Et puis, à la fin, au moment de l'ovulation, le plus mature, le plus performant à ce moment-là va être expulsé pour créer l'ovulation. On choisit évidemment le plus performant parce que le but du corps humain, c'est la reproduction. Alors, on est évidemment OK avec le fait qu'on peut ne pas vouloir d'enfants dans sa vie et c'est tout à fait OK. Mais il faut garder en tête que le corps humain est fait pour la reproduction de l'espèce et que donc tout est mis en œuvre chaque mois pour pouvoir se reproduire. Après, on en parle. On fait bien ce qu'on veut, mais c'est comme ça que ça fonctionne. Donc du coup, cette phase folliculaire, comme son nom l'indique, elle va permettre de faire maturer un follicule parce que le cerveau va envoyer ce message, cette FSH aux ovaires pour que le follicule mature. Et puis les ovaires... En faisant maturer ce follicule, en fait, cette petite enveloppe autour du follicule va créer des oestrogènes qui vont être à destination de l'utérus et qui va lui-même pouvoir multiplier ses cellules pour créer comme un petit coussin un peu accueillant pour évidemment ce futur peut-être bébé. Donc il y a vraiment comme deux cycles en parallèle, et ça c'est important de s'en rendre compte parce que parfois on se dit « ah bah oui mais si j'ai plus d'utérus ou si j'ai ceci ou cela » , il y a vraiment un cycle qui se passe entre le cerveau et les ovaires et un cycle qui se passe entre les ovaires et l'utérus. Et donc, quand il y a des problématiques, il faut comprendre à quel niveau. Est-ce que c'est le cerveau qui n'envoie pas les infos ? Est-ce que c'est les ovaires qui ne les reçoivent pas ? Est-ce que c'est les ovaires qui ne produisent pas correctement ? Ou est-ce que c'est l'utérus qui ne reçoit pas ? Il y a plein d'étapes à creuser pour comprendre d'où vient le problème. Une fois que ce follicule a bien maturé, on arrive autour de la phase ovulatoire. Et donc, le follicule sera tellement mature que ça va créer une rétroaction dans le corps qui va déclencher de la LH. puis les oestrogènes arrivent à leur pic. quand les oestrogènes arrivent à leur pic, il va y avoir une montée de LH qui est l'hormone qui va déclencher l'ovulation. Donc tout ça, c'est des messages qui sont transmis dans le sang et que le cerveau va capter. Et donc, il va pouvoir faire le chef d'orchestre et envoyer les messages. Donc, il va envoyer ce fameux pic de LH pour déclencher l'ovulation. Là, c'est la phase ovulatoire. Il faut avoir en tête que l'ovocyte est valable à peu près 18 heures dans une journée. sa vie, en fait, quand l'ovulation a eu lieu, l'ovocyte peut être fécondé pendant 18 heures maximum. Donc, en réalité, la fertilité d'une femme se résoudrait à ça, à peu près ces 18 heures. Maintenant, la chose qui est intéressante, c'est que les spermatozoïdes, eux, peuvent vivre jusqu'à 5 jours dans les voies génitales féminines, à condition qu'il y ait une bonne glaire cervicale, peut-être qu'on en reparlera un petit peu tout à l'heure, cette fameuse glaire cervicale. Et donc ça, ça rajoute ces 5 jours à la fenêtre fertile des coupes. Donc, on a Merci. à peu près 5 jours de durée de vie des spermatos, à peu près 18, on va dire qu'en max 24 heures de la durée de vie de l'obocyte. Et donc, en fait, on est sur une petite semaine de fertilité pour chaque coup. Donc, petite parenthèse, mais ce conseil bien souvent donné par les gynécos de « faites l'amour un jour sur deux, ça va marcher » , bon, il faut faire l'amour un jour sur deux, mais sur la bonne semaine. Le reste du temps, ça ne sert strictement à rien, à part pour son plaisir et la connexion du couple, bien entendu, mais dans un projet de reproduction, en tout cas, c'est vraiment cette petite fenêtre qui est la phase fertile. Et ensuite, une fois que l'ovulation a eu lieu, s'il y a eu une fécondation, l'embryon va mettre 7 jours à descendre dans l'utérus et à s'installer dans la muqueuse de l'endomètre. Et puis, si jamais il n'y a pas eu, au bout de ces 7 jours, le cerveau va bien voir qu'il n'y a pas eu de fécondation, qu'il n'y a pas de bébé qui est en train de s'installer. Et donc, il va commencer à enclencher les règles. Donc, il y a ces 7 jours-là de phase luthéale. Et puis quand le cerveau va comprendre qu'il n'y a pas eu fécondation, il va faire chuter les hormones, l'oestrogène et la progestérone, puisque la progestérone s'est installée en deuxième partie de cycle, donc elle est présente en même temps que les oestrogènes. Et cette chute hormonale va déclencher les règles, qui sont en fait la muqueuse dans l'endomètre qui va se décrocher et s'évacuer par le vagin. Donc on a une première phase qui est vraiment sous l'influence des oestrogènes, et une deuxième phase qui est plutôt sous l'influence de la progestérone. Les oestrogènes vont permettre une belle ovulation, et la progestérone va permettre le maintien. de cet embryon si jamais il y a eu fécondation. Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que pour avoir une bonne progestérone en deuxième partie de cycle, il faut avoir bien ovulé. Parce que je n'ai pas précisé, mais quand l'ovulation a lieu, le petit follicule dont on parlait depuis le début, donc cette petite enveloppe, va rester en partie dans l'ovaire et former ce qu'on appelle le corps jaune. Et ce corps jaune, c'est lui qui va produire de la progestérone pour la deuxième partie du cycle. Donc en fait, si on a eu une ovulation un peu bif-bof, c'est bon, le corps a ovulé, mais c'était un peu limite, un peu pas top, le petit follicule ne sera pas très important, donc le corps jaune ne sera pas très important, et donc la progestérone aura du mal à être produite en deuxième partie de sa vie. Donc c'est vraiment cet équilibre-là qui est important, entre un bon fonctionnement de ces fonctions-là dont je parle, et puis aussi une bonne élimination des hormones, puisqu'il y a des moments dans le cycle où le corps doit dégrader les hormones dont il n'a plus besoin, et notamment après l'ovulation et à l'approche des règles. Et c'est évidemment dans nos vies de femmes les moments qui sont les plus charnières, où on peut se sentir un petit peu moins bien, parce que là, le foie va dégrader en métabolite les hormones dont on n'a plus besoin, les stocker dans la bile, et quand on mange notamment du gras, la bile est éjectée et transmise avec les sels pour être éliminée. Donc si jamais ces fonctions-là ne fonctionnent pas bien, on va se retrouver là aussi avec des difficultés hormonales. Voilà un peu pour le grand tableau.
- Speaker #0
Très clair, je te remercie. Je n'avais pas connaissance de cette petite phrase des gynécologues, faites l'amour un jour sur deux.
- Speaker #1
Ah oui ? En fertilité, c'est assez connu, c'est assez fréquent. Et alors évidemment, les premiers mois, pourquoi pas, ça peut être très plaisant et ce n'est pas censé être une contrainte de faire l'amour. Mais je pense qu'au bout de quelques mois, faire l'amour un jour sur deux, il y a un moment où on en a un peu ras-la-claque. Et c'est ce que les couples disent sur le long cours, c'est qu'ils se découragent et que ça peut venir aussi un peu abîmer ce lien, l'air de rien. La connexion intime dans un couple, elle doit être évidemment faite en plein consentement et elle doit être faite de son plein gré et avec un élan d'énergie vitale aussi. Et quand c'est un peu une contrainte, ça peut user le couple, l'albido du couple. Et si jamais on apprenait à observer son cycle, ce serait bien plus simple, en fait. Parce que les études ont montré que, dans la population générale, il y a à peu près 30% des couples qui passent par la PMA pour procréer. Et les analyses qui ont été faites par Sanziplan, qui représente la méthode de l'asymptothermie officielle aujourd'hui en francophonie, montrent qu'il n'y a que 10% des couples pratiquant l'asymptothermie qui n'ont pas eu d'enfant au bout d'un an. Donc, ça voudrait dire, alors c'est évidemment un peu de... de l'analyse de comptoir, mais ça pourrait vouloir dire qu'il y a à peu près une vingtaine de pourcents de gens qui arriveraient à procréer naturellement si on leur donnait des clés. Et là, je parle même pas d'optimiser le cycle ou quoi que ce soit, mais juste de savoir l'observer. C'est quand même dingue, parce qu'on apprend des trucs improbables à l'école, et jamais on apprend comment fonctionne le corps des femmes, et ça servirait aux femmes, mais aussi aux hommes, je pense.
- Speaker #0
Oui, oui, tout à fait. D'ailleurs... Moi, c'est ce que j'expliquais à mon mari, que c'était important que lui, il ait cette connaissance-là, même s'il m'a dit « c'est toi qui expliqueras aux filles » . Oui, mais non, c'est important. Moi, j'ai deux garçons, c'est important aussi qu'eux sachent parce qu'en fait, on est tous concernés par cette histoire. plus ou moins directement. Et est-ce que tu peux revenir, parce que là, tu nous as bien expliqué sur que la première phase du cycle était sous l'emprise des oestrogènes, la seconde sous l'emprise de la progestérone. Quelles conséquences ça a ? dans notre quotidien, on va dire. Comment on peut ressentir tout ça ?
- Speaker #1
Tu veux dire ressentir si on a suffisamment de chaque hormone ou juste l'effet de chaque hormone sur le reste du corps ?
- Speaker #0
Comment on peut se reconnecter justement à son corps, à ses cycles, pour être au plus proche de ses sensations ? Qu'est-ce qu'on devrait ressentir ? Par exemple, quelqu'un qui se dit « moi je ne sais pas » ou « j'ai toujours pris la pilule » ou « je ne sais pas reconnaître » . À quel moment j'ovule ? Oui, là, j'ai un peu mal au ventre. C'est vrai que là, à ce moment-là, j'ai quand même beaucoup plus faim.
- Speaker #1
Tu vois ce genre de sensation ? Les sensations à chacune des phases. Alors déjà, il faut quand même préciser que quand on est sous un contraceptif hormonal, donc des hormones de synthèse, on ne peut pas ressentir ces phases-là.
- Speaker #0
Alors,
- Speaker #1
je ne sais pas comment c'est possible, mais il y a des femmes qui me disent ressentir tout ça sous contraceptif. Alors, sous pilule, honnêtement, le cycle est mis vraiment… Il y a différents types de pilules, mais le cycle est mis sous silence. Le corps est un petit peu comme si on était dans un état de grossesse. En fait, il a bloqué tout ça. Donc, ça me paraît dingue de sentir ces cycles-là, mais je fais confiance aux femmes et à leurs ressentis. Quand on est sous un stérilet hormonal, certains ne bloquent pas complètement l'ovulation, mais vont avoir d'autres actions, comme éplissir la glaire pour ne pas laisser passer les spermatozoïdes, etc. Donc, peut-être un peu plus de ressenti sous un stérilet hormonal. En revanche, quand on est sans contraceptif, et de synthèse ou sous-stérilée en cuivre, là, on peut ressentir différentes phases. La phase la plus classique, la plus facile, entre guillemets, c'est le moment des règles. Mais il ne suffit pas de voir qu'il y a du sang qui, en fait, en réalité, est une muqueuse qui s'écoule. Ce qui est intéressant, c'est de regarder la couleur, de regarder l'épaisseur. Est-ce qu'il y a des caillots ? Est-ce que c'est assez liquide ? Est-ce que c'est rouge vif ? Ou est-ce que c'est un peu plus marron ? Et quelle est la quantité ? Tu vois, ça, c'est déjà des petites choses qu'on peut regarder pour se connecter à ce cycle-là. Et après, se demander comment on se sent. Il y a un exercice que je propose souvent aux femmes que j'accompagne, qui est tous les soirs de se faire un genre de petit body scan et de noter comment elles se sont senties dans la journée. Parce que quand on est dans nos quotidiens de fous, on ne se rend pas compte qu'on a eu mal à la tête la moitié de la journée, qu'on n'est pas allé à la selle de toute la journée, ou qu'on a passé la journée avec les mâchoires serrées. Et le soir, c'est important, je trouve pour moi, en allant se coucher, de se faire un peu se dérouler de la journée, de se dire comment je me suis sentie. Est-ce que je me sentis agacée ? Est-ce que je me sentis fatiguée ? Est-ce que j'ai eu mal quelque part ? Et ça, c'est déjà la première étape pour observer ce cycle-là. Parce que par exemple, pendant les règles, on peut se sentir plus fatigué, parce qu'on est quand même en train de perdre une partie de notre muqueuse utérine, donc ce n'est pas rien. On peut se sentir, on perd aussi un petit peu de fer, alors ce n'est pas monumental les quantités qu'on perd, à moins qu'on ait des règles extrêmement abondantes. Mais ça, ça peut jouer sur la fatigue. On peut avoir l'impression qu'on a un peu moins envie d'être tourné vers l'autre et un peu plus dans notre intérieur, dans notre grotte à nous. On peut avoir un petit peu plus d'appétit, ça permet de compenser aussi notamment ces carences en fer, enfin c'est pas ces carences mais ces petites pertes de fer qu'on peut avoir. Voilà et ça sans rendre compte c'est déjà une première étape en plus de juste observer ah j'ai mes règles, j'ai du sang, je mets une protection et ça je continue à faire ma vie. Donc ça, c'est l'étape la plus facile. La deuxième étape qu'on peut observer, c'est la phase ovulatoire, qui n'est pas si compliquée. Alors malheureusement, quand on a des symptômes désagréables, on s'en rend un peu plus compte. Parfois, les femmes me disent « bah oui, j'ai mal en bas du ventre, parfois j'arrive même à identifier à droite ou à gauche, donc je sais que j'ovule » . Il faut savoir que ce n'est pas possible de prédire, alors à moins que vous fassiez une échographie à ce moment précis, ce n'est pas possible de prédire le jour exact de l'ovulation, même en symptothermie, quand on observe son cycle. Mais on a une petite fenêtre à deux, trois jours près. Pendant cette période ovulatoire, on va voir la fameuse glaire cervicale dont je parlais, qui est en fait une sécrétion qui est produite par les cellules sécrétantes du col de l'utérus et qui permettent, entre autres, de nourrir et de filtrer les spermatozoïdes. Donc le but, en fait, c'est de venir apporter quelque chose qui ressemble un peu à du blanc d'œuf cru, qui est assez liquide, assez aqueux, mais élastique. pour envelopper les spermatozoïdes, leur donner de la nourriture et leur permettre de survivre jusqu'à la rencontre avec l'ovocyte. Et ça, on peut se rendre compte qu'on n'est pas loin de l'ovulation parce qu'on peut sentir dans la culotte ou en s'essuyant aux toilettes qu'il y a quelque chose d'un peu plus liquide, d'un peu plus glissant. Le truc typique, c'est quand on s'essuie aux toilettes, on sent que ça glisse sur le papier. Bon voilà, alors là, sans rentrer dans les détails, quand on observe ça, c'est déjà qu'on a une glaire de très bonne qualité. il y a des femmes qui vont juste observer qu'il y a un petit peu peu de perte blanchâtre, ça peut ressembler un peu à du fromage frais ou quelque chose comme ça. Il y a d'autres femmes qui ne vont rien sentir du tout, mais qui vont par contre apprendre à venir toucher au niveau du col de l'utérus et voir qu'il s'ouvre un petit peu, qu'il s'abaisse, qu'il s'ouvre, qu'il se ramollit. Voilà, c'est des signaux à observer. Alors, on n'est pas obligé d'aller si loin dans le détail, mais déjà, cette glaire cervicale, en général, si on y prête un peu attention, on peut la voir. Après, autour de l'ovulation, on va avoir ce moment où, en général, On a beaucoup d'énergie, mais encore une fois, c'est des généralités. Tout le monde ne le ressent pas comme ça. Il y a des femmes qui vivent ce qu'on appelle le SPO, qui est un peu comme du SPM, mais autour de l'ovulation. Elles ne vont pas du tout se sentir au top de leur vie. Mais autour de l'ovulation, dans les grandes lignes, on a beaucoup d'énergie. On est en général pas mal tournées vers l'extérieur. On se sent assez rayonnante, assez sensuelle. On peut avoir un gros pic de libido. Voilà, ça, c'est des choses qui indiquent qu'on est autour de l'ovulation, en plus de l'observation de la glaire cervicale. Et puis les deux autres phases, on va un petit peu les définir. un peu plus par défaut parce que c'est entre les règles et l'ovulation ou entre l'ovulation et les règles. Mais dans les grandes lignes, les oestrogènes vont avoir un effet sur beaucoup de choses dans le corps. Je disais tout à l'heure que les oestrogènes produits par l'ovaire ont pour tissu cible l'endomètre, mais en fait pas que. Ils vont agir sur nos cheveux, ils vont agir sur notre peau, ils ont même des actions sur notre cerveau, sur notre niveau d'énergie, etc. Donc les oestrogènes, ça va être vraiment ces hormones qui vont nous créer une belle vascularisation de la peau, qui vont permettre de retenir le collagène. dans la peau, donc on va avoir une peau plus lumineuse, plus hydratée, plus repulpée en tout cas. On va en général avoir des cheveux un peu plus sympas à ce moment-là, on va avoir une belle énergie, on va être plus dans cette idée de travailler en groupe, de découvrir des nouvelles choses, voilà, c'est vraiment la phase un peu rayonnante, tu vois. Si on associe ça à la lune, parce que c'est souvent des associations qui sont faites, c'est l'idée de la lune montante, tu vois, elle est de plus en plus brillante, de plus en plus pleine et au moment de l'ovulation, elle est pleine de lune, quoi. Et puis après, la phase luthéale, c'est le moment où on va être un peu plus dans cette lune descendante. On va passer du moment de rayonnement à aller vers la nouvelle lune, c'est-à-dire une lune invisible qui est dans sa grotte, comme je disais tout à l'heure. Et là, la progestérone, ce qu'il faut savoir, c'est qu'elle va avoir tendance à nous ralentir. Donc elle peut ralentir pas mal de fonctions du corps, elle peut ralentir la circulation sanguine, elle peut ralentir le transit, elle peut ramollir certaines fonctions. C'est aussi pour ça qu'en début de grossesse, on va se retrouver un peu à plat. Parce qu'on a un gros changement. Nous qui sommes aussi dans une société qui valorise beaucoup plus le côté oestrogène en nous, là d'un coup on se retrouve avec une dose de progestérone assez élevée, d'oestrogène aussi, mais c'est vraiment la progestérone qui mène la danse pendant la grossesse. Et donc on va se sentir un peu ramolli, on peut avoir des remontées acides parce que le cardia, la petite porte qui ferme l'estomac va être un peu ramollie. Il y a plein de choses comme ça, vraiment plus sur le ralentissement. Et on va être plus dans ce côté introspectif, mais du coup, développer des capacités créatives qu'on n'avait pas forcément en première partie cycle, où on était un peu plus éparpillé, un peu plus à l'extérieur. Donc voilà, dans les grandes lignes, ce qu'on a tendance à ressentir. Moi, je trouve ça chouette de tenir comme un petit journal avec ce que je te disais, ces petits rendez-vous du soir. Mais il y a des femmes qui, par exemple, ne vont pas être bien sous oestrogène, parce qu'en fait, elles ont déjà tendance à être éparpillées, à en avoir un peu plein la tête. Et donc, ça va accentuer ce côté-là et qu'elles vont se trouver plutôt bien sous progestérone parce que ça va les apaiser. Après, c'est vrai que cette phase luthéale, c'est souvent le moment où il y a le fameux syndrome prémenstruel qui embête pas mal de femmes. Et on peut revenir en détail là-dessus, Signe, si tu le souhaites.
- Speaker #0
Oui, encore une fois, de toute façon, c'est les principes de la naturopathie, mais c'est toujours à individualiser. Mais c'était important, je trouvais, d'avoir un petit peu ces critères généraux, on va dire.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Et comment, par l'alimentation, on pourrait venir soutenir ces différentes phases ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont plus indiquées en début de cycle et inversement ? Est-ce que tu pourrais nous en parler ?
- Speaker #1
Oui. Alors, il va de soi qu'une alimentation équilibrée, saine de saison, locale, bio, blablabla, je pense que tu répètes ça. Évidemment. Voilà, c'est super important. Petite particularité globale pour l'équilibre hormonal, il y a deux choses, deux trois choses, sur lesquelles je bataille un peu. La première, c'est les gens qui font la guerre au gras. Il faut savoir que nos hormones, en tout cas nos hormones gonadiques, elles sont produites à partir de cholestérol. Donc si vous avez un taux de cholestérol qui est bas, il n'y aura pas assez de matière première pour produire vos hormones. Donc vraiment, ne faites pas la guerre au gras et évidemment qu'il faut éviter les chips, les frites et la charcuterie. Mais il n'empêche qu'il n'y a pas que les huiles végétales qui sont de bon gras. Il faut avoir en tête quand même que les nutriments dans le règne animal sont plus assimilables et plus stables que dans le règne végétal. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas manger de manière végétale et être en bonne santé, ce n'est pas du tout mon propos. Mais ce qui veut dire surtout qu'il faut diversifier ses apports de bons gras. Donc typiquement, dans une alimentation omnivore, il faut avoir des produits de la viande, du poisson, des œufs. de temps en temps du fromage aussi de bonne qualité, et des apports végétaux qu'on va trouver par exemple dans les algues, dans les graines de lin, dans les graines de chia qui sont évidemment pré-trempées, voilà ces choses-là. Et quand on a une alimentation végétarienne ou végétalienne, pareil, il faut bien diversifier dans les aliments qu'on consomme, ces différents apports et aller les chercher un peu partout. Donc les bons gras c'est le premier truc et ça peu importe la phase du cycle. La deuxième chose, c'est que... C'est très important pour moi de ne pas stresser son corps. Je vais expliquer juste après le lien entre le stress et la progestérone. Mais je ne suis pas du tout fan de ces idées de jeûne intermittent, en tout cas quand on loupe le petit-déj. Et c'est vrai que c'est un truc contre lequel je bataille beaucoup parce qu'on entend très souvent parler que le jeûne intermittent, c'est bon pour la santé, en particulier pour les femmes qui ont des troubles inflammatoires. Donc là, on va retrouver toutes les femmes atteintes d'endométriose notamment. La problématique pour moi, c'est que dans nos sociétés, le dîner étant le moment où on se retrouve, où souvent on va boire un verre, on va être entre amis, etc., tout le monde loupe le petit-déj parce que c'est le repas un peu solitaire, où chacun est à son rythme. Le problème, c'est qu'on demande à la machine de démarrer sans avoir de carburant et que pour moi, ça représente un stress pour le corps. Et quand je dis pour moi, ce n'est pas que moi, c'est toutes les personnes, même du monde médical, qui travaillent sur les hormones. Donc ça, c'est un peu l'entonnoir à renverser, se dire au lieu de louper le petit-déj, d'avoir un déjeuner moyen un gros dîner, on va faire l'inverse. Si vous voulez faire un jeu d'intermittence, ce qui peut être très intéressant pour la santé, même pour les femmes, faisons-le à l'envers. Commençons par un bon petit-déj. Ma grand-mère, elle disait toujours « petit-déjeuner comme un roi, déjeuner comme un prince et dîner comme un pauvre » . Je pense que ce n'est pas la seule à dire cette phrase-là et je la répète assez souvent aujourd'hui. Et la troisième chose que j'ai en tête, c'est tout ce qui est excitant. Parce qu'en plus de ne pas prendre de petit-déj, bien souvent, on va dire « Non, non, moi je prends juste un café. » L'autre jour, j'étais allée faire une crise de sang et la dame... Une dame est arrivée et on lui dit « mais vous êtes à jeun ? » « Oui, oui, j'ai juste bu un café, mais sans sucre. » Et dans ma tête, je me disais « mais quand même, le café perturbe la glycémie. Le café va solliciter de l'adrénaline dans notre corps et l'adrénaline libère du glucose dans le sang. » Donc cette dame, si elle fait un test de la glycémie, en fait, elle n'est pas à jeun parce qu'il y a du sucre qui a été libéré par du glucagon. Donc ces tests vont être faussés juste parce qu'elle a bu un café, même s'il n'y a pas de sucre dedans. Et ça, c'est quelque chose sur lequel on est nombreux à avoir des avis divers, parce que oui, le café a un côté probablement antioxydant, etc. Mais tout ce qui est excitant, d'autant plus s'agir, ça risque de perturber là aussi les hormones, parce que ça va créer des hormones du stress, tout simplement, qui vont à l'encontre de l'équilibre de nos hormones gonadiques. Donc ça, c'est un peu les trois points sur lesquels je pense qu'il faut faire bien gaffe quand on cherche à manger pour soutenir ses hormones. Ensuite, il y a deux grandes choses qui vont être embêtantes dans l'équilibre hormonal. C'est un système digestif pas au top et un système nerveux un peu surexcité. Je l'expliquais tout à l'heure, on a des moments où il va falloir que le corps élimine les hormones et c'est le foie qui s'en occupe le transit, donc par les selles. Et là, c'est très important de prendre soin de son foie pour qu'il arrive à dégrader correctement les métabolites. Il va falloir ensuite prendre soin de son transit parce que si on a un transit ralenti, On va se retrouver avec des hormones, certes dégradées, mais qui stagnent et qui vont être réabsorbées dans le sang. Et ensuite, il faut prendre soin de son microbiote, parce qu'un microbiote déséquilibré ou un intestin poreux vont réintégrer automatiquement ces hormones. Et donc, on se retrouve avec une hyper-imprégnation, souvent oestrogénique. qui va créer tous ces symptômes désagréables, notamment ceux du SPM. Donc, des ballonnements, des gonflements, des envies de manger des bêtises, les seins gonflés, des petits boutons sur la peau, voilà. Toutes ces choses-là, c'est un signe que potentiellement, il peut y avoir un petit excès d'oestrogène. Alors après, elle est individualisée toujours. Mais donc, en prenant soin de son intestin, on évite tout ça. Ce qui veut dire qu'on va manger un maximum de bonnes fibres, des fibres douces, notamment sur les légumes cuits, des légumes cuits à la vapeur, des légumes cuits... à l'étouffer, et puis quelques fibres dures avec des crues d'ité pour avoir les bonnes vitamines, les bons minéraux. Mais c'est important de chouchouter son transit. C'est important de manger des gras, parce que comme on l'a vu, sans gras, il n'y a pas de bile qui est sécrétée. Or, c'est elle qui contient les hormones à éliminer. Donc, voilà, encore une fois, manger des bons gras, manger suffisamment de fibres. Moi, je donne toujours cette idée d'avoir la moitié de l'assiette en légumes et d'avoir toujours un peu de cru, un peu de cuit. Après, ça dépend des sensibilités de l'intestin de chacun, mais ça c'est un vrai sujet à apprendre à bras le corps. Il faut évidemment avoir une alimentation variée parce que tous ces mouvements hormonaux dans le corps demandent énormément de vitamines et de minéraux, du zinc, du magnésium, de la vitamine C, de la vitamine D, plein de choses comme ça. Donc c'est aussi pour ça que c'est important de manger varié et d'avoir des fruits et des légumes aussi crus parce que c'est là-dedans qu'on en trouve un maximum. Et puis l'autre chose qui va être importante, c'est, comme je le disais, de ne pas stresser son corps. Donc d'avoir une alimentation qui stabilise la glycémie parce que la glycémie instable est un stress. Et donc toujours commencer plutôt par les fibres et finir les repas par du sucré. Éviter le sucré au début de journée, éviter de sauter des repas, parce que ça, ça va créer du stress et il faut savoir que le corps est une machine de survie. Et donc si jamais il a une énergie limitée, il va toujours aller d'abord vers les fonctions vitales et laisser de côté les fonctions non vitales. La reproduction, donc le cycle menstruel, ce n'est pas une fonction vitale. Par contre, résister face à un stress, ça l'est. Et ce qui est intéressant, c'est qu'on a ce qu'on appelle la prégnénolone. On va, pour simplifier, dire que c'est la matière première qui permet à la fois de produire le cortisone, qui est l'hormone de stress, de réponse face au stress. L'adrénaline, c'est pour un stress rapide. Le cortisol, c'est pour un stress qui se prolonge. Donc, la prégnénolone, elle sert à la fois à produire le cortisol, mais elle sert aussi à produire la progestérone. Et donc, on comprend bien que le cortisol, hormone vitale, progestérone, pas vitale. Et donc, si jamais on a trop de stress, toute cette prégnénolone, elle va aller au cortisol et on va se retrouver avec des baisses de progestérone. Et c'est là aussi qu'on se retrouve avec un déséquilibre oestrogène-progestérone qui peut causer des troubles de la fertilité, mais aussi tout simplement des troubles liés au syndrome prémenstruel dont je parlais tout à l'heure. Donc pour ça, manger des bons gras, stabiliser sa glycémie, éviter de sauter les repas.
- Speaker #0
pas mal de fibres, de choses comme ça. Et puis, on va avoir en première partie de cycle besoin plutôt de choses qui vont ancrer le corps, parce qu'on a cette tête qui peut fourmiller un peu, cette envie d'être toujours à droite, à gauche, à l'extérieur, etc. Donc, on va chercher à s'ancrer, avoir peut-être des légumes racines, avoir des bonnes céréales qui vont nous aider là-dessus. Autour de l'ovulation, c'est vraiment le moment d'aider à la détox des oestrogènes, puisque c'est là qu'ils vont commencer à être éliminés. Donc, on va pouvoir se faire des tisanes, notamment pour soutenir le foie, on va mettre du romarin, du citron. Si on est un barriere, on peut mettre de l'artichaut, mais ce n'est vraiment pas bon. Voilà, ce genre de petites choses. Et puis, en phase luthéale, on va faire très attention à tout ce qui est inflammatoire, en prévision des règles qui arrivent. Alors évidemment, on fait attention toute la vie aux choses inflammatoires, mais en particulier là, c'est le moment de réduire le café, d'éviter l'alcool, de faire attention à tout ce qui est gluten, produits laitiers. Alors ça, c'est des grandes généralités, mais il y a du gluten et des produits laitiers qui peuvent être très bénéfiques pour la santé. Il suffit de très bien les choisir, que ce soit plutôt des céréales anciennes, du levain naturel, des produits laitiers ou lait cru, entiers, fermiers. Il y a des manières de manger de tout, mais dans les grandes lignes, c'est ces choses-là qu'on va éviter. Le sucre, évidemment, j'en parle pas, mais qui est la pire des drogues et que pourtant on met dans le bec de nos tout-petits dès leur plus jeune âge, sans souci, alors qu'on ne leur donnerait pas de la cocaïne comme ça, mais on leur donne du sucre. Donc voilà, faire bien attention au sucre et toutes ces choses-là qui sont inflammatoires, en prévision des règles. Parce que des règles douloureuses, c'est principalement des mécanismes d'inflammation en corps qui sont dérégulés.
- Speaker #1
Super intéressant, ça appelle plein d'observations de ma part. La première, je voulais revenir sur ce que tu disais par rapport au petit déjeuner, au jeûne intermittent. Je pense qu'effectivement, beaucoup de principes naturopathiques, je n'aime pas dire règles parce que ce n'est pas vraiment des règles, mais en tout cas, on va dire des mesures d'hygiène de vie qui seraient bénéfiques. ne correspondent pas à une vie professionnelle qu'on nous impose un petit peu quelque part. Et donc effectivement, sauter le petit déjeuner, c'est plus confortable que sauter le repas du soir. Parce que le soir, on se retrouve souvent en famille, entre amis, ça peut être aussi des sorties. Et puis, au-delà de ça, il y a aussi un aspect dans la nourriture qui est très émotionnel. Et après une journée de travail, quelque part, on se récompense aussi avec des aliments. Et effectivement, cette idée du jeûne intermittent, ça peut être une bonne idée, mais plutôt le soir, comme tu l'as dit. Parce que c'est très important de démarrer avec un bon petit déjeuner. Mais voilà, quand on travaille... Après,
- Speaker #0
ça ne veut pas dire ne jamais dîner, ça veut dire peut-être alléger certains dîners. On peut très bien faire un repas en famille, mais adapter les assiettes. Tu sais, parfois, il y a des familles avec qui je propose un peu cette idée du bar à salade. Alors évidemment, on n'est pas non plus à créer tout un bar à salade chaque soir. Mais en fait, faire un petit peu des menus à la carte où sur la table, on a de la viande, on a des céréales, on a différents légumes crus cuits et que chacun compose un peu son assiette en fonction de ses besoins. Parce que c'est utopique d'imaginer qu'on peut tous, dans une famille, manger de la même manière parce qu'on n'a pas les mêmes besoins, on n'a pas les mêmes dépenses énergétiques. Et on est d'ailleurs une des seules cultures à faire des gros plats comme ça. Quand on regarde, je prends l'exemple, par exemple, des traditions mexicaines, il y a beaucoup de choses sur la table et chacun pioche. En Asie, c'est très souvent comme ça aussi. plein de petits condiments, plein de petites choses, et les gens piochent. Notre bœuf bourguignon, bon, tout le monde mange pareil. C'est vraiment cette idée-là d'ajuster. Après, il faut, je pense, qu'on arrive à se sortir de ce côté alimentation émotionnelle, parce que l'alimentation, c'est du carburant et ce n'est pas censé soutenir nos émotions. Donc ça, c'est un vrai biais de notre société, et puis beaucoup de choses, notamment dans le marketing alimentaire, jouent là-dessus. Mais peut-être que pour éviter ce côté-là, on peut réhabiliter les goûters, même. quand on est des grands grands grands enfants comme nous deux l'idée d'avoir un goûter c'est déjà de casser cette grande période sans manger entre le déjeuner et le dîner qui est quand même beaucoup plus longue que entre le petit déjeuner et le déjeuner à moins que vous commenciez le boulot à 4 heures du matin mais sinon voilà en général on a beaucoup plus de temps et le goûter c'est le moment où on a un pic naturel d'insuline dans le corps qu'on mange du sucre ou pas la glycémie va augmenter un petit peu et ensuite à la suite de ça les hormones du sommeil vont vont commencer à se mettre en route. Et nous, parfois, on est encore à 22 heures sur nos écrans, alors qu'en fait, dès 16-17 heures, notre corps, il se prépare pour après se reposer. Donc peut-être que c'est le moment d'avoir ces repas un petit peu plus émotionnels, un peu plus réconforts, ce qui permet d'arriver au dîner en ayant moins un appétit d'ogre, en fait. Et le goûter, du coup, c'est le moment où on peut manger un peu de sucre sans abîmer notre corps. Alors évidemment, on essaie toujours de stabiliser la glycémie avec d'abord des oléagineux, d'abord, par exemple, un fromage blanc pour que ça passe bien. des petites choses comme ça et on peut ajouter un peu de sucre avec du chocolat, avec des dates, avec des fruits frais, des choses comme ça. Donc ça c'est vraiment deux choses qui permettent de rééquilibrer un peu la donne. Et puis, le petit déjeuner, il faut prendre le temps. Et rien n'empêche que ce soit un chouette moment en famille. Mais c'est une question de prendre le temps. Et parfois, il faut se lever peut-être un tout petit peu plus tôt et se dire, on se fait des œufs brouillés en famille et c'est trop chouette, c'est un bon moment. Et chacun fait un peu le point sur sa journée. Puis après, on part faire notre petite vie. Rien n'oblige que ce soit le dîner, le moment convivial. Même si notre société nous l'impose un peu comme ça, on peut toujours changer un peu les règles. Et pour les gens qui n'ont vraiment pas le temps, il peut y avoir des petits déj' protéinés. hyper facile. On n'est pas obligé de se faire un brunch le dimanche tous les matins. C'est bête, mais des gens qui n'ont vraiment pas le temps, parce qu'après, on s'adapte à chaque personne, c'est le propre de la naturopathie comme tu le disais. Ça peut être deux tranches de pain complet au levain naturel, donc de bonne qualité, et dedans, une purée d'oléagineux, ou un houmous, ou un petit peu de fromage, et on embarque ça. Pour les gens qui sont amusants, on peut mettre une tranche de jambon, une tranche de saumon, et on peut très bien même manger ça sur la route, même si ce n'est pas l'idéal pour la mastication et la digestion. C'est toujours mieux ça que de partir le ventre vide.
- Speaker #1
Oui, on peut toujours arriver au travail et si c'est possible, manger à ce moment-là si vraiment on est trop pressé. Mais c'est vrai que c'est important d'en avoir conscience. Et ce que je voulais ajouter aussi, c'est qu'une fois qu'on a nourri notre corps comme il se doit, on a moins cette appétence vers du sucré. Le corps se rééquilibre naturellement quand on a satisfait ses besoins. Ça c'est important aussi de... de le souligner. Je voulais revenir sur ce que tu disais tout à l'heure par rapport au stress. Je trouve que ce n'est pas un sujet qui est évident parce que le corps peut être stressé sans forcément que la tête le ressente, dans le sens où j'imagine que forcément, tu dois avoir des personnes en consultation qui te disent « Non, je ne suis pas si stressée, ça va. » Et en fait, si, elles le sont. Quel conseil tu pourrais nous donner pour y voir un petit peu plus clair là-dessus ?
- Speaker #0
Il y a des choses toutes bêtes qu'on peut identifier dans son quotidien et qui clairement nous prouvent qu'on est dopé au cortisol. Le fait de toujours se dépêcher pour faire les choses. Tu vois, je vais vite lancer une machine, je fais pipi vite fait, j'arrive. Le fait, chose que moi je faisais dans mon ancienne vie, de se retenir de faire pipi tant qu'on n'a pas fini la tâche qu'on est en train de faire. C'est quand même faire passer au second plan un besoin primaire. C'est quand même dingue.
- Speaker #1
Quand tu te poses deux secondes pour te dire ça, tu te dis mince. C'est comme ne pas dormir parce que tu as autre chose à faire. Tu te dis, mais quand même, c'est quand même…
- Speaker #0
Là, on est quand même allé loin. Mais de manière assez strictale, ce n'est pas un fait. Oui, bien sûr, il ne s'agit pas de… Oui, on est allé un peu loin sur beaucoup de choses. Le fait d'être un peu… Se sentir un peu submergé par toutes les notifications qu'on reçoit dans tous les sens. Le fait d'avoir la mâchoire serrée, ça, c'est quelque chose, il suffit de l'identifier. Le fait de grincer des dents la nuit. même s'il peut y avoir d'autres causes, notamment microbiotales, mais ça c'est un signe aussi. Et puis quand on arrive, alors nous aux thérapeutes, et je pense que tu ressentiras la même chose, on arrive quand même à déceler chez les gens par des petites phrases, par des attitudes, par même leur posture, la manière dont ils se tiennent, la manière dont ils secouent les jambes quand ils sont assis, qu'ils ont besoin de toujours bouger, on arrive à identifier avec des petites choses comme ça que probablement il y a quand même un bon petit taux de cortisol, mais si vraiment on a face à nous quelqu'un où on ne comprend pas, et la personne se paraît très sereine. Il y a d'autres outils pour voir. Alors, on est formé en naturopathie, comme on a la même formation, je sais que toi aussi. On est formé à la prise de cou chinois, qui peut être un indicateur. Moi, j'aime beaucoup l'iridologie. Alors, quand je suis en visio, je ne peux pas forcément le faire, mais quand j'ai les gens sur place, l'iridologie peut donner beaucoup d'infos sur le niveau de stress et les stress vécus par la personne. On a parfois toute une liste de choses qu'on observe pour voir la vitalité de quelqu'un. Quelqu'un qui est dopé au cortisol a une vitalité quand même toujours un peu limitée. Donc ça peut se voir à l'éclat des yeux, à la poignée de main, à la manière dont se tiennent le visage, les cheveux. On le voit quand quelqu'un n'est pas bien. Ça, c'est des choses qu'on apprend à identifier. Et si vraiment il n'y a rien de tout ça qui fonctionne et qu'on a un médecin qui est un petit peu ouvert sur la prévention santé, et moi je me suis entourée de médecins avec qui je peux travailler en relais pour ça, il suffit de faire un dosage urinaire du cortisol libre sur urine de 24 heures. Et souvent, on a des belles surprises. Et tu vois, ça m'est arrivé quelques fois de pouvoir montrer à des femmes que là, en fait, le cortisol, il est complètement dans les choux. Ça veut dire que le corps n'arrive plus à en produire. Ça veut dire que très probablement, elles ont vécu un burn-out et elles ne se sont même pas rendues. route ou elles n'ont pas voulu se l'avouer. Et là, quand c'est la physiologie qui parle, bien souvent, il y a des petites crises de conscience. Donc voilà, ce n'est pas la chose que je fais en première intention, mais parfois, c'est nécessaire d'aller main dans la main avec un médecin, creuser ces sujets-là. parce qu'un taux de cortisol très haut, c'est quelqu'un qui a un grand, grand stress. Mais quand il est devenu vraiment à plat, souvent, c'est qu'il n'y a plus le jus pour envoyer. Et ça, c'est typique d'un burn-out. On a vraiment cette notion burn-in, burn-out qu'on peut voir sur ces analyses sanguines.
- Speaker #1
Oui, c'est bien quand on peut prendre le relais comme ça avec des analyses. Ça permet d'objectiver éventuellement et puis d'avoir une prise de conscience derrière. Je voudrais qu'on revienne un petit peu maintenant sur les phases de changement comme l'adolescence et la ménopause. Tu en as un petit peu parlé tout à l'heure en début de notre conversation. Alors effectivement, comme tu le disais, ça ne vient pas du jour au lendemain et ça ne s'arrête pas du jour au lendemain. Heureusement, ça vient progressivement. Mais que ce soit pour les jeunes filles et puis pour les femmes à cette période-là, qu'est-ce qui se joue ? On va peut-être en parler en deux temps différents. Et comment on pourrait soutenir ces périodes, notamment avec l'alimentation ?
- Speaker #0
Pour commencer, la puberté, c'est quelque chose qui se déclenche grâce à deux facteurs, la maturation du cortex cérébral et l'IMC. L'IMC, ce n'est pas forcément une mesure que j'affectionne particulièrement, mais en tout cas la masse grasse d'une jeune fille. C'est ces deux éléments-là qui permettent au corps de comprendre qu'ils peuvent enclencher... la ménage, donc les premières règles. Simplement, dans une idée de survie de l'espèce, et que si on n'a pas suffisamment de réserve, on ne va pas pouvoir donner vie et maintenir une grossesse pendant neuf mois, il faut avoir en tête que la grossesse, c'est l'un des efforts les plus demandeurs que le corps humain est capable de gérer. C'est l'équivalent en termes d'énergie que de courir un marathon chaque jour de la grossesse pendant neuf mois. Je vais quiconque au challenge. Voilà. Et que à La grossesse fait partie, avec l'adolescence, enfin la puberté, et la première année de vie d'un bébé, des trois périodes les plus demandeuses en énergie. Donc on voit un bébé, de sa naissance à ses un an, il a énormément évolué, grandi, appris de choses, et on ne se rend pas compte qu'à la puberté, c'est la même chose qui se joue, à la fois sur le corps physique, mais aussi sur le plan émotionnel. Et on a tendance un peu à les critiquer, nos ados, ils sont feignants, ils ne mangent que de la merde, mais en fait, il faut peut-être aussi un peu comprendre qui sont en train de vivre une... une phase d'énorme changement et les accompagner avec des bons nutriments, donc avec des repas qui soient bien composés pour qu'ils puissent répondre à tout ce dont ils ont besoin parce qu'il y a ces changements. Alors, on parle des filles là en particulier, mais ça peut arriver chez... Enfin, les hommes, les garçons aussi ont des gros changements à la puberté. Donc, il faut soutenir l'énergie et il faut, je pense, essayer au moins sur les repas pris à la maison parce que souvent, à cet âge-là, le midi, c'est à la cantine, à l'école. Il y a un goûter un peu cracra souvent avec les copains. pain à base de bonbons et de gâteaux. Donc voilà, au moins essayer de limiter la casse sur le petit-déj et le dîner et de proposer des bonnes habitudes à ce moment-là. Et peut-être l'astuce, ce serait de composer ça ensemble parce qu'autant un enfant n'est pas forcément à même de cuisiner, autant un ado peut dire « ton truc-là, je n'aime pas, ok, qu'est-ce que tu voudrais faire ? » L'idée des bols à composer, c'est encore une fois quelque chose qui peut être chouette avec des ados qui n'ont pas forcément envie de manger des légumes comme tout le monde. Mais voilà, c'est vraiment rééquilibrer ça. enfin équilibrer ces deux repas sur lesquels on a un petit peu le contrôle, faire super gaffe à la glycémie. Et après, sur le plan plutôt émotionnel, je pense que cette image d'une nuit, le fait d'être là pour pouvoir accueillir leurs émotions, qu'ils se sentent en sécurité, qu'ils n'aient pas de soucis à voler de leurs propres ailes, mais qu'ils sachent revenir auprès de leurs parents, ou pour les jeunes filles de leur mère, peut-être qu'elles sont plus à l'aise à parler de ces sujets-là avec leur mère. pour déverser et expliquer ce qui se passe. Parce que c'est compliqué d'aborder les sujets avec les ados et je pense que c'est important de l'aborder avant, en amont, avec les petites filles, sur ce qui se passe dans leur corps, ce que c'est que la puberté, etc. Déjà parce qu'elles arrivent beaucoup plus conscientes et beaucoup plus informées, donc ça ne va pas leur faire peur, ça ne va pas être un choc, etc. Je n'ai plus les chiffres en tête, mais l'association Règles élémentaires avait fait des études et c'était impressionnant le nombre de jeunes filles qui arrivaient. qui disaient être stressés par leurs règles, qui ne se sentaient pas à l'aise, qui ressentaient de la peur. Enfin, c'est dingue. Et ça, c'est vraiment un moment de subvention. Le problème, c'est qu'avec les ados, le dialogue n'est pas toujours hyper facile parce que c'est le moment où ils ont envie un peu de se distancer et de parler de règles avec leur mère. Ça peut les barber. Donc, autant anticiper ce sujet-là et que ces ados, au moment où ça arrive, sachent qu'en fait, on est le nid sécuritaire pour pouvoir entendre leurs messages et répondre à leurs questions. mais que le reste du temps, elles ont déjà eu les clés, donc elles peuvent voler un peu de leurs propres ailes. Voilà, ça c'est quelque chose dont je parle pas mal dans un e-book que j'ai créé sur la puberté. Et il y a plein de petites astuces, de petites choses, une petite pochette qu'on peut composer avec elles pour qu'elles aient tout ce qu'il faut sous la main sans avoir forcément besoin de demander, de se sentir mal à l'aise. Donc je pense que la préparation émotionnelle, c'est peut-être la première chose, l'information et la préparation émotionnelle. Et puis après, d'accompagner ce besoin en énergie qui est énorme à cette période-là et qui en fait conditionne aussi le bon déroulé des règles puisqu'on l'a vu, que la masse grasse permet de déclencher ces règles-là. Ce qui est important aussi de rappeler, parce que tu vois, j'ai déjà accompagné des ados et les mamans m'écrivaient après en me disant « mais en fait, elle n'a jamais réussi à rire que ça fait quatre mois, comment ça se fait ? » Ce n'est pas du tout régulier au début et c'est normal. C'est pour ça qu'il faut qu'elles soient bien préparées, qu'elles aient une petite pochette avec tout le nécessaire dans leur sac à dos, parce que le gros challenge de cette époque-là, c'est déjà qu'on n'aime pas trop se faire remarquer, qu'on n'a pas franchement envie de se trimballer avec des taches sur son pantalon, mais pourtant, ça peut arriver à peu près à n'importe quel moment. Donc voilà, c'est un peu ça les challenges de la puberté. Et au niveau alimentaire, vraiment, les deux conseils, ce serait ça. Ce serait d'équilibrer au maximum les repas qui sont pris à la maison et de stabiliser la glycémie autant que possible. Donc, encore une fois, en ne loupant pas le petit-déj ou en ne donnant pas un paquet de gâteaux à son enfant dans la voiture en allant à l'école.
- Speaker #1
Et puis, en faisant de la pédagogie, parce qu'ils grandissent, et même plus petits, mais quand on leur explique les choses, ils comprennent très bien. Et je trouve aussi, en les invitant à... à être au plus près de leur ressenti. Moi, j'ai un fils, il est ado. Il mange des grecs des fois avec ses copains. Et souvent, après, il a mal au ventre. Et il sait que c'est ça. Donc, ce n'est pas grave, il le sait. Il sait qu'aussi, il faut qu'il équilibre les choses derrière. Et je trouve que ça les responsabilise. Tu vois ? Complètement. C'est important parce qu'en naturopathie, c'est souvent ce qu'on dit. On est responsable de ses choix. Et grandir, c'est ça. Oui, mais je trouve aussi qu'on parle beaucoup, les choses ont beaucoup évolué, tu sais, sur la maternité, le postpartum, grâce aux réseaux sociaux notamment, il y a de plus en plus d'informations qui circulent et ça c'est une bonne chose. Mais je trouve que l'adolescence, on n'en parle encore pas beaucoup et qu'on gagnerait à mieux comprendre ce qui se joue à la fois pour nous, parents, tu vois, pour être mieux armés. bon c'est pas très joli comme terme, mais à même d'accueillir cette période, mais aussi pour... Pour les enfants qui grandissent, tu vois, qu'eux, ils comprennent que là, il se passe des choses dans leur corps et donc il y a des changements qui arrivent, c'est normal. Oui,
- Speaker #0
c'est normal, c'est sain parce qu'en fait, moi, ce que je répète, c'est qu'il n'y a rien de plus sain qu'un corps qui déclenche les premières règles. Ça veut dire que le corps est tellement bien qu'il est capable de se mettre en « difficulté » pendant neuf mois de grossesse parce que c'est une mise en difficulté du corps et qu'une naissance, c'est toujours un flirt entre la vie et la mort, même à notre époque aujourd'hui. C'est une mise en difficulté du corps d'une jeune fille. Et donc, si jamais les règles arrivent, c'est qu'elle est tellement en bonne santé que le corps est prêt à prendre soin de lui. Il est prêt. C'est important. Et oui, je pense que, comme tu le dis, on a beaucoup parlé de la maternité, de la parentalité, mais on ne parle pas des grands enfants. On ne parle que de quand on a un bébé. On ne parle pas de quand il dépasse un certain âge. On ne parle plus d'eux. Et c'est important de le faire. Et c'est pour ça, justement, dans les livres que j'ai écrits, dont je te parlais, il y a toute une partie qui est... pour les parents ou l'accompagnant parce que ce n'est pas forcément la maman et toute une partie qui est pour la jeune fille. Et donc, ça permet à la maman d'avoir les clés de pouvoir répondre aux questions que la jeune fille va peut-être se poser et à chaque fois avec un langage propre à chacune. Et oui, je pense que nous, il nous faut les clés sinon on ne peut pas expliquer.
- Speaker #1
Oui, et puis tu peux le mettre à disposition de ton enfant justement ce e-book. C'est ça qui est bien aussi pour qu'elle puisse s'en disposer toute seule. Justement, à cet âge-là, on a envie de faire un petit peu les choses par soi-même.
- Speaker #0
C'est ça, ouais.
- Speaker #1
Je pense que quand toutes ces femmes qui parlent de ces sujets-là, postpartum, elles auront des adolescents, à mon avis, elles s'attelleront à communiquer sur le sujet. Moi,
- Speaker #0
j'ai pas le sens. Oui, je pense. Il y a beaucoup de livres qui sont sortis. J'avais fait un épisode de podcast là-dessus avec tous les livres qu'on pouvait proposer justement aux jeunes filles, aux enfants, pour comprendre. Il y a notamment le petit illustré de l'intimité qui parle du corps des jeunes filles, du corps des garçons, du consentement, de plein de choses. Et il n'y avait pas, je pense, il y a encore quelques années, ces sujets-là. Là, c'est très accessible. Moi, j'ai même un livre pour les toutes petites qui s'appelle Luna et la ronde du monde ou quelque chose comme ça. Et c'est vraiment une histoire pour les toutes petites, mais qui explique ce côté cyclique chez les femmes. Et en fait, c'est en plantant des petites graines comme ça que le jour où elles sont à dos, ça leur paraîtra complètement normal parce qu'elles en auront toujours entendu parler.
- Speaker #1
Oui, complètement. Je mettrai les références de cet épisode dans les notes du podcast. Et alors, une fois que l'adolescence est passée, qu'on a vécu notre vie de femme, Alors... On ne va pas parler de la grossesse parce que ça mériterait un épisode en entier. Mais au moment de la ménopause, alors là, est-ce que tu peux nous dire ? Comment on peut envisager cette période du mieux possible ? Alors c'est pareil, ça mériterait tout un épisode en entier, mais je voulais quand même qu'on aborde rapidement la question.
- Speaker #0
Oui, au moins les grands changes. Les grandes librairies. Ce qu'il faut avoir en tête déjà, c'est que cette décroissance hormonale, donc je parlais de cette cloche avec les hormones qui s'installent petit à petit, qui sont stables et qui décroissent petit à petit, elle peut commencer dès la trentaine. Et donc il y a beaucoup de femmes qui ont autour de 35, entre 35 et 40 ans, déjà des premiers symptômes sans se rendre compte que c'est ça. Alors attention, ça ne veut pas dire qu'on n'est plus fertile, mais ça veut dire qu'en fait la progestérone commence à chuter, puisque la première hormone qui va chuter, c'est la progestérone. Donc là, on va avoir l'impression d'avoir des règles beaucoup plus régulièrement, des cycles raccourcis, et on va sentir peut-être plus de symptômes liés à l'hyper-oestrogénie, c'est ce dont je parlais tout à l'heure, notamment le syndrome prémenstruel. Donc ça, c'est un premier signal que la pré-ménopause, périménopause, ça veut dire retour de la ménopause, s'approche et qu'on est déjà un petit peu dedans. Et je pense que le premier conseil, ce serait d'apprendre à observer son cycle tant qu'on est dans cette période menstruelle et fertile pour qu'on sache au moment de la ménopause. Parce que bien souvent, dès qu'il y a le premier petit inconfort de la ménopause, on va nous mettre sous pilule ou sous hormones de synthèse et puis en fait, on ne saura même pas in fine si on est ménopausé ou pas parce qu'on n'aura plus prise sur ça. Donc apprendre à observer son cycle, c'est chouette, parce que si on sait observer l'ovulation et qu'on voit quand est-ce qu'on a nos règles, on va voir cette phase de progestérone qui se raccourcit, et on va savoir que c'est ça, et on va pouvoir à ce moment-là soutenir, notamment avec des plantes, la progestérone. Et puis dans un second temps, ça va être les oestrogènes qui vont diminuer, donc là, petit à petit, les cycles vont se ré-espacer, on va en avoir de moins en moins, et on attend d'avoir un an sans règles, sans saignement lié à des règles, parce qu'on peut saigner pour d'autres raisons, pour déclarer la ménopause. acté. Et là, quand les oestrogènes vont chuter, en général, on va moins sentir tous ces symptômes du USPM, puisqu'en fait, ça va se rééquilibrer à peu près avec la progestérone qui reste. Mais c'est là qu'on peut avoir un peu plus des symptômes de bouffée de chaleur, de sueur nocturne, de choses comme ça, parce que, aussi, c'est très lié à l'équilibre des surrénales. Et il y a même, d'ailleurs, des jeunes femmes très jeunes qui ont des problèmes de bouffée de chaleur, et c'est lié à l'équilibre des surrénales. Donc dans ces moments-là, il va falloir, pareil, je regarde un peu où on est de stress, où en sont les réserves d'énergie, travailler avec des plantes adaptogènes par exemple, des choses comme ça. Ce qui est important d'un point de vue alimentaire, c'est d'avoir en tête que le métabolisme, il ralentit quand on avance en âge et que donc on ne digère plus aussi bien, on n'a plus besoin d'aussi gros apports nutritionnels. Donc on va réduire un peu les céréales, peut-être aller vers des céréales plus légères, on va ajouter du cru et des enzymes digestives autant que possible. possible, notamment avec de la lactofermentation, des choses comme ça, parce que les enzymes digestives s'amenuisent plus on avance en âge, donc on va avoir plus de difficultés à digérer. Les protéines, on va aussi essayer d'aller vers des protéines plus légères, plus douces à digérer, comme des poissons, plutôt qu'un gros centre-côte, ou des protéines végétales. Il y a ces petits changements-là à faire, et la chose à ne pas négliger aussi, c'est de rester en mouvement. parce que ça, c'est la clé, le fait de garder du muscle. Ça va permettre de stabiliser la glycémie, ça va permettre de garder en vitalité et notamment quelque chose qu'on n'aurait pas pensé faire plus jeune, mais qui est le fait de porter des poids, de soulever des charges. Alors évidemment, on n'est pas obligé d'aller au crossfit pour autant, mais l'idée, c'est ça, c'est de rester en mouvement, de garder cette activité-là, de garder une glycémie bien stable parce que bien souvent, on a plus de mal à se retrouver dans son alimentation à ce moment-là et on va avoir beaucoup plus un bec sucré. en avançant en âge. Ça arrive chez plein de femmes qui me disent « j'ai jamais été sucrée, mais alors là, je reprends des petits gâteaux tout le temps » . Donc voilà, bien garder cet équilibre alimentaire. Et puis, il y a aussi tout le volet émotionnel. On ne va pas pouvoir trop s'étendre sur le sujet parce que, comme tu disais, ce serait un épisode à la fin du tiers. Mais c'est souvent le moment où les enfants quittent le nid, le moment où il faut se réinventer dans sa vie de couple, dans sa vie de femme, où on a l'impression de ne plus avoir de grands projets comme celui de la maternité, qui est en effet un projet très prenant. Et à l'inverse, si on regarde avec un autre œil, c'est aussi l'âge de la femme sage, celle qui, dans les tribus, initialement, accompagnait les femmes plus jeunes. Et c'est super important parce qu'on a ce rôle-là de la femme sage et qu'on peut, pour la première fois depuis des années et des années, penser à soi et mettre en place les projets qui nous concernent, sans forcément avoir à gérer des enfants. Donc, c'est important de le garder d'un bel œil et de savoir retrouver ce nouveau souffle. Et il y a plein de bouquins très intéressants là-dessus. Il y a une phrase qui dit, je pense qu'on clura bien ce sujet-là, que lors de ses premières règles, la femme découvre les règles. Pendant sa vie menstruelle, elle l'expérimente et qu'elle l'incarne vraiment au moment de la ménopause, au moment où elle devient cette femme sage. Donc, voilà, toutes les étapes sont liées et ont un... un but super important pour nous individuellement, mais aussi collectivement,
- Speaker #1
je trouve. Donc, bilan, se reconnecter à ses cycles, à son corps, ça ne peut qu'être bénéfique et enrichissant pour soi-même.
- Speaker #0
Oui, à chaque étape. À la puberté, pour sentir peut-être quand est-ce que les règles arrivent et comprendre un peu quel est le rythme de notre cycle, etc. En phase menstruelle et fertile, pour la fertilité, puis pour rééquilibrer les hormones, parce qu'il faut avoir en tête que nos hormones ne servent pas que Merci. au cycle et qu'elles permettent de protéger énormément de fonctions. Pour n'en donner qu'une, les oestrogènes protègent le système cardiovasculaire, par exemple. Donc c'est super important d'avoir des hormones équilibrées, de ne pas être sous hormones de synthèse toute sa vie, sinon on se prive aussi de cette protection-là. Et puis à la ménopause, pour voir où on en est et pouvoir, pareil, garder son équilibre et adapter les routines, les plantes, etc. à chaque étape de la périménopause puis de la ménopause.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais peut-être une ou deux plantes à nous recommander ?
- Speaker #0
Pour quelles ?
- Speaker #1
Au cours du cycle, on va dire. Tu vois peut-être une première partie de cycle et une en deuxième partie. Ou je ne sais pas, une de tes plantes préférées, celle que tu utilises le plus.
- Speaker #0
Ok. Il y a des plantes adaptogènes que j'aime beaucoup et il y en a pour chaque phase de la vie. Mais je vais te parler de la Chwaganda qui est une plante que moi j'aime beaucoup parce qu'elle aide dans les transitions de vie. Elle aide beaucoup à stabiliser et apaiser le système nerveux. Et elle a ce côté régulateur qu'on retrouve aussi sur l'équilibre hormonal. Donc la chouaganda, ça peut être une très belle plante à utiliser. Plutôt en gélules parce que je trouve que la poudre n'est pas très bonne, mais après, c'est très personnel. La plante qu'on connaît à quasiment chaque étape de la vie d'une femme, c'est les feuilles de framboisier, bien sûr, dont on entend souvent parler en fin de grossesse parce qu'elle a cet effet un peu de tonifié l'utérus. Et elle est très reminéralisante aussi, donc on dit qu'elle pourrait favoriser le... Elles vont dérouler de l'accouchement en ayant des contractions qui soient efficaces et qui du coup fassent avancer le travail. Mais elle a aussi cette fonction de régulation tout au long du cycle. Elle n'aura pas exactement la même action si on la prend en gémothérapie ou en infusion. En gémo, elle va plutôt booster les ovaires. Là où en infusion, elle va vraiment avoir un côté plus équilibrant hormonal qui va aussi dynamiser, tonifier l'utérus. Et puis une autre dont on aurait moins l'idée. par rapport aux hormones et au cycle menstruel, c'est la mauve qui a pour fonction de favoriser les sécrétions du corps. Et donc, pour des femmes qui ont du mal à observer leur glaire cervicale, ça peut être très chouette de prendre des infusions de mauve, en tout cas, sur toute la phase pré-ovulatoire et ovulatoire du cycle. Après, il y en aurait des milliers, mais voilà quelques-unes sans danger et qui peuvent plaire à peu près au plus grand nombre.
- Speaker #1
Super, merci. Alors, Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas encore et qui te découvriraient grâce à cet épisode, est-ce que tu peux nous dire en deux mots, nous présenter tes accompagnements et puis nous dire si on veut travailler avec toi, comment on peut faire et où on peut suivre tes activités ?
- Speaker #0
Carrément. Alors, on peut me suivre sur Instagram, marion.lcleaving, c'est là que je recentre un petit peu toutes mes différentes activités. Tu l'as dit tout à l'heure, j'ai écrit un livre, Reconnexion au cycle féminin, j'anime et je produis le podcast LCLiving depuis 2018. En parallèle, j'ai une activité de consultation avec un accompagnement holistique sur six mois pour toutes les personnes qui souhaitent retrouver du confort dans leur vie, que ce soit lié aux hormones, au cycle menstruel, mais aussi à la digestion, au stress, etc. Et puis, j'ai aussi à côté des programmes en ligne et des e-books qui sont disponibles. On a parlé du e-book sur la puberté, il y en a un sur l'alimentation hormonale aussi et un programme en ligne, notamment Healthy Cycle. comprendre un peu comment fonctionnent les hormones et pouvoir cheminer soi-même dans l'équilibre hormonal et la reconnaissance en cycle. Donc voilà, tout ça est partagé sur mon compte Insta et toutes les actus se trouvent là-bas. C'est peut-être le meilleur endroit pour me retrouver.
- Speaker #1
Bien sûr, je mettrai tout ça dans les notes de l'épisode. Je te remercie beaucoup Marion pour tous tes partages.
- Speaker #0
Merci Camille, à très vite.
- Speaker #1
À bientôt. Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram. les lois naturelles et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. A très vite dans le prochain épisode, prenez soin de vous.