- Speaker #0
La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît, pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! On entend souvent dire que pour être en bonne santé, il faut mettre plus de vivants dans notre assiette. C'est en tout cas ce que prône la naturopathie. Le cru a donc toute sa place dans notre assiette. Il est source d'énergie, de vitalité et de bien-être, mais soyons honnêtes, au-delà des carottes râpées, du concombre ou de la traditionnelle tomate mozza, on manque souvent vite d'idées. Alors, comment varier les plaisirs, découvrir de nouvelles saveurs et surtout intégrer facilement plus de fruits et de légumes crus dans notre quotidien, sans y passer non plus des heures ni transformer nos vies en plan de bataille alimentaire ? Pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir de recevoir Ariane, fondatrice de l'école de cuisine Les cRAWquantes. Ariane est une véritable pionnière de l'alimentation vivante. Elle a l'art de rendre la cuisine crue à la fois simple, savoureuse et joyeuse, et de montrer qu'il est possible d'en faire un allié santé du quotidien, surtout sans prise de tête. Bonjour Ariane.
- Speaker #1
Bonjour Camille. Merci pour cette belle présentation.
- Speaker #0
Avec plaisir. Merci à toi d'être présente dans le podcast, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui.
- Speaker #1
Pareil, ravie d'être là aussi.
- Speaker #0
Alors, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, expliquer aux auditeurs ton parcours et puis ce qui t'a mené à la cuisine et puis après à la création des cRAWquantes ?
- Speaker #1
Oui, il faut dire que j'ai un peu toujours été sensible à l'alimentation, je pense, de par mon histoire, mes parents, etc. Ma mère faisait des commandes groupées bio quand j'étais toute petite, parce qu'il n'y avait pas les magasins bio à l'époque. Voilà, mais le terreau était là. Et puis... En fait, c'est vraiment à un moment donné, à 25 ans, j'étais déjà végétarienne, sans gluten, je faisais du yoga, donc je Ausha pas mal de cases de la société. Puis à un moment, je me suis dit, mais attends, c'est pas possible. T'es censée, d'après ce que te dit la société, t'es un peu censée être au sommet de ta vitalité, au sommet de tout est possible de ta vie, etc. Et en fait, c'était pas du tout le cas, dans le sens où j'avais plein de petits symptômes qui m'empêchaient de fonctionner au quotidien. Et ce qui est presque... ennuyeux dans le sens où quand t'as... Alors attention, ça veut pas dire que c'est bien d'avoir des grosses pathologies, mais quand t'as une grosse maladie entre guillemets, t'as plus facilement des réponses, t'es plus facilement aidé par le corps médical. Alors que quand t'as plein de petits symptômes, ils savent pas t'aider. Quand t'as des migraines, la constipation, des insomnies, la phrenosite, etc., ça, y'a que la naturopathie qui en parle.
- Speaker #0
Oui, parce qu'en fait, on n'est pas dans la pathologie, en fait. On est quelque part dans ce qu'on pourrait après appeler la pré-pathologie. C'est ce qui mènera peut-être plus tard, sans réforme d'hygiène de vie, sans prise en considération de ces manifestations, peut-être à une pathologie. Donc il n'y a pas d'étiquette.
- Speaker #1
Exactement, mais en fait, c'est plus tard que je me suis rendue compte, en analysant tous ces symptômes, que ce n'est pas parce que la société n'en fait pas une maladie que ce n'était pas grave. Dans le sens où, en fait, si, j'avais un terrain qui était vraiment abîmé, ce qu'on appelle épuisé de naissance, donc vraiment peu peu d'énergie. Et du coup, je me suis dit, comment je fais pour récupérer cette énergie ? Et je me souviens, mais vraiment avec précision de ce jour, je pense qu'on doit être en mai ou juin en 2016, où je me suis posée avec mon ordinateur sur les genoux, j'ai commencé à faire des recherches frénétiquement sur Internet, parce que je suis très curieuse et que j'adore apprendre. Je suis tombée sur la vidéo d'Irene Grosjean, et son message était d'une fulgurance pour moi quand elle dit Si tu veux être vivant, mange vivant. J'étais vexée de ne pas y avoir pensé avant. Je pense que la majorité des gens qui s'intéressent à l'alimentation vivante connaissent Irène Grosjean et son message. Du coup, j'ai approfondi, j'ai creusé, je suis allée me nourrir aussi de plein d'autres sources. Je me suis mis tout de suite, c'était évident. J'ai arrêté de me poser des questions. J'ai vu des améliorations, parfois des choses du jour au lendemain, parfois des choses qui mettent plus de temps. Quand on a un profil de, comme je le disais, d'épuisé de naissance, ça met plus de temps. Donc, on déminéralisait, etc. Mais c'était incroyable. Et du coup, c'était plus fort que moi. Moi qui tergiversais depuis des années à me dire, je voudrais monter tel projet, tel projet. Je n'avais pas vraiment de job. J'enchaînais des missions parce que j'étais déjà entrepreneuse. Là, ça a été évident. Je me suis dit, OK, je donne déjà des cours. couture en l'occurrence, je vais faire des cours de cuisine. Il faut que je partage ça autour de moi, c'est tellement génial, je ne peux pas garder ça pour moi.
- Speaker #0
D'accord, c'est ce qui a donné naissance aux croquantes.
- Speaker #1
Oui, voilà.
- Speaker #0
Mais alors, tu peux nous dire un petit peu, parce que tu disais tout à l'heure que tu étais déjà végétarienne, j'imagine avec une alimentation plutôt de qualité biologique de par ta maman, mais finalement, ce n'était pas une alimentation qui t'amenait de la vitalité.
- Speaker #1
Non, clairement. Et aujourd'hui, ce que je vois, c'est bien entendu le fait que la majorité de ce qu'on mange est cuit, donc dévitalisé en quelque sorte. Et aussi, si vraiment on enlève bien entendu tous les aliments transformés, ultra transformés, qui sont évidemment à 89% mauvais pour la santé, pour moi, il y a quand même deux choses dans notre alimentation qui coincent vraiment, c'est les produits laitiers. et tout ce qui va être les graines, les céréales, etc. Pour moi, de ma vision, les produits laitiers, c'est fait pour les enfants, les bébés des animaux, même s'ils sont crus d'hyper bonne qualité, etc. Et les graines, c'est fait pour les oiseaux.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu entends par graines ?
- Speaker #1
Oui, alors c'est une bonne question. Moi, je fais un grand fourre-tout. Je mets dedans vraiment toutes les céréales, les pseudo-céréales, les oléagineux, les légumineuses, etc. parce que Ma vision des choses, et à chaque fois que je me pose des questions, je m'en remets à ça, c'est de me dire, ok, là dans la nature, si j'étais dans un endroit vraiment toute seule au beau milieu de la nature, comment est-ce que je me nourrirais ? Et jamais je tomberais sur un tas d'un kilo de riz ou de sarrasin cuit prêt à être dégusté. Si je tombe sur un champ, déjà il faut tomber sur un champ de riz, de maïs, j'en sais rien, ou un arbre avec des noix, etc. Ok, je vais manger 10 graines, mais c'est tout. Je vais aller manger autre chose de plus nutritif, moins pénible à décortiquer, etc.
- Speaker #0
Oui, tu parles aussi en termes de quantité.
- Speaker #1
Ben oui, on en mange beaucoup trop. Alors, je ne dis pas qu'il faut en manger zéro, mais d'après moi, on en mange 100 fois trop.
- Speaker #0
On en mange trop. Et tu peux revenir sur les produits laitiers ? Nous expliquer un petit peu ce qui est problématique selon toi ?
- Speaker #1
Vraiment, ma conception de tout ce que j'ai compris... bon déjà c'est juste pas fait pour nous il y a des hormones de croissance qui sont faites pour des animaux en croissance moi je sais que j'ai été biberonnée mais c'est pas la faute spécifiquement de mes parents moi j'adorais les produits laitiers et je buvais des litres et des litres de lait dans toute mon enfance je m'en souviens c'était l'époque tu te souviens de la publicité les produits laitiers sont nos amis c'est vraiment un sacré lobby pour la vie en plus pour la vie
- Speaker #0
Il y a quand même du lobbying derrière.
- Speaker #1
Je finissais les sachets de démental râpé au goûter. Bref, c'est hyper... Du coup, ça donne des physiologies exactement celles que j'ai. Maintenant, je comprends vraiment les physiologies aussi. Quand je les vois, je sais les analyser. C'est des personnes souvent grandes, fines et aussi qui ont de la peau blanche, qui ont peu de forme. Parce qu'en fait, ça fait pousser trop vite, tout d'un coup, toutes ces hormones de croissance qui ne sont pas bonnes pour nous. Et puis, on dit aussi beaucoup que tous les produits laitiers sont très mucogènes, donc ça crée du mucus. Donc, c'est tout ce qui fait, ce qui encrase et qui fait qu'on est enrhumé, etc. Voire plus, beaucoup en hiver. Oui,
- Speaker #0
oui, et très inflammatoire aussi au niveau de l'intestin.
- Speaker #1
Voilà, tout à fait. C'est addictif, etc.
- Speaker #0
Et puis... Pareil, je pense qu'en termes de quantité aussi, on est allé bien au-delà du raisonnable.
- Speaker #1
C'est ça, parce que moi, il y a des personnes avec qui je discute autour de l'alimentation ancestrale, etc., qui me disent « oui, mais bon, c'est normal de consommer des produits étiers » . Je finis ma phrase. Mais alors, OK, si tu es un nomade, que tu as des pâturages avec toi, que tu les transportes, ben, c'est... Voilà, que... Vous voyagez avec eux, ces animaux, ils vont se reproduire une fois dans l'année et tu vas tirer du lait très ponctuellement et ça va être sur quelques semaines et après il n'y en a plus.
- Speaker #0
Et puis c'est à la main.
- Speaker #1
Ben oui !
- Speaker #0
Tu sais, ça me fait penser, il y a quelques semaines, j'ai été dans une ferme avec mes enfants, avec mes filles, et une ferme qui est réputée, tu vois, pour le bien-être animal, tout ça, et on a vu un manège de traite. Voilà, je ne connaissais pas. Et franchement, ça m'a vraiment fait mal au cœur de voir ces vaches avec tous ces appareils de traite sur les pieds, et puis tu voyais qu'avec les hors-pattes, elles essayaient de les enlever. Et là, franchement, ça fait vraiment mal au cœur. Et tu te dis, alors que pourtant, le lait, il est vendu, c'est le lait de la ferme, il est de bonne qualité, les vaches sont en extérieur. Mais en fait, ça fait réfléchir. Une fois que tu te rends compte de ce que c'est et que ce n'est pas juste la bouteille de lait que tu as dans le frigo, mais pour ça, il faut se questionner.
- Speaker #1
Oui. Et alors, pour compléter ton histoire, je lui ai fait la même chose il n'y a pas longtemps. Et moi aussi, ce qui m'a perturbée, c'est de voir les bébévaux qui sont... extraits de leur mère et qui sont mis dans des espèces des niches, des niches géantes qui sont faites pour les veaux et qui ne peuvent pas téter leur mère. Et en fait, on récupère. Donc, l'éleveur récupère le lait et il donne le lait dans un espèce de seau biberon et ils ne peuvent pas téter leur mère. C'est horrible.
- Speaker #0
Franchement, moi, en plus, je donne encore le sein à mon bébé. Je trouve ça vraiment horrible. Pour revenir à l'alimentation vivante, j'aimerais que tu nous expliques, parce qu'il y a une distinction qu'on fait pour les aguerris du sujet, entre l'alimentation crue et l'alimentation vivante. Est-ce que tu pourrais un petit peu revenir sur cette distinction et aussi préciser vraiment les vertus et les bienfaits de l'alimentation vivante ? Qu'est-ce que ça nous apporte par rapport à du cru ?
- Speaker #1
Oui, je vais commencer par là. l'idée c'est que J'aime bien présenter ça sous forme d'un thermomètre. On va visualiser un thermomètre. Et petit à petit, plus on va augmenter la température de cuisson, plus il va y avoir de dégradations de molécules, de nutriments, etc. Et donc, à partir de 42 degrés, c'est ce qu'on appelle les enzymes qui vont être détruites très vite. Dans les premiers degrés, elles ne perdurent pas. Les enzymes ont énormément de rôles, mais un de leurs rôles, les enzymes qui sont dans les aliments, elles aident notamment à la digestion. Donc quand on s'en dit « oui, je n'arrive pas à digérer le cru » , tu n'arrives plus à digérer le cru parce que tes intestins sont très abîmés, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas essayer d'abord. Et en plus, les aliments sont bien faits dans la nature. Donc on augmente encore un petit peu, ça va être toutes les vitamines. Par exemple, la vitamine C, au-delà de 65 degrés, il n'y en a plus. Il y en a d'autres, c'est avant, il y en a d'autres, c'est un peu plus au-dessus, mais généralement quand on arrive à 100°C il n'y a plus de vitamine Et puis, autour des 100 degrés, justement, il y a une précipitation des minéraux. Donc il y a beaucoup de minéraux, pas tous, heureusement, sinon on serait tous déminéralisés, mais qui redeviennent sous forme inorganique. Donc il y a trois formes des minéraux. Il y a les minéraux inorganiques, donc c'est ceux qui vont... Pardon, je tombe. C'est ceux qui vont de mon ballon. Les minéraux inorganiques, c'est ceux qui sont contenus dans la terre que les plantes transforment pour qu'on puisse les consommer. Donc à la base, c'est des cailloux, littéralement. Les minéraux organiques, c'est ceux qui sont contenus dans les plantes pour qu'on puisse les consommer. Il y a la forme colloïdale aussi, dont on ne va pas parler aujourd'hui. C'était juste pour refermer la parenthèse. Et puis après, bien sûr, quand on continue d'augmenter les températures, il y a aussi des problématiques avec les huiles qui deviennent trans, toutes les molécules de Maillard, etc. Donc, généralement, on a des aliments qui sont... Ce ne sont même plus vraiment des aliments, c'est complètement digitalisé. Et pour répondre à la deuxième partie de ta question, qui était...
- Speaker #0
Alimentation. Moi, je t'ai posé deux questions en même temps. Alimentation vivante et alimentation crue, quelle est la distinction ?
- Speaker #1
Alors, c'est vrai qu'on fait la distinction à l'intérieur du milieu, on va dire, ce qu'on a fait d'habitude. L'alimentation crue, c'est tout ce qui se mange cru. Et l'alimentation vivante, c'est tout ce qui peut repousser. Donc généralement, quand quelqu'un parle d'alimentation vivante, ça va être quelqu'un qui mange principalement végétal. Alors que quelqu'un qui parle d'alimentation crue, il peut inclure des produits animaux. Donc produits animaux, généralement, ça va être des œufs, du poisson, de la viande.
- Speaker #0
Tout simplement.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Et alors toi, tu as adopté cette alimentation, mais au quotidien, clairement, comment tu fais ?
- Speaker #1
ça l'est un secret dis-nous tout justement j'ai une image de l'autre jour en me disant il y a un peu les 4 saisons de l'alimentation vivante, au début c'est un peu la lune de miel donc on découvre, on fait plein de recettes originale, goûteuse, un peu complexe aussi. Et c'est super chouette, c'est un peu la fête. Et puis, juste après, c'est un peu la chute. Du genre, c'est trop compliqué, j'ai plus le temps, donc soit on lâche l'affaire, soit on mange des trucs à la croque. Très brut. Et puis, il y a la période encore derrière qui est vraiment l'hiver. Pas dans le sens... la saison hivernale, mais plus dans le sens, c'est le creux de la vague, où on se dit, ok, là, j'y arrive plus, ça ne rentre pas dans mon quotidien, mais bon, ça ne marche pas peu. Ce n'est pas que pour l'alimentation vivante que je dis, c'est pour tous les changements. Au final, c'est souvent comme ça, où tu te dis,
- Speaker #0
ce n'est pas fait pour moi.
- Speaker #1
C'est juste, je n'y arrive pas dans mon quotidien, j'aime bien, mais c'est compliqué, etc. Je n'ai pas les bons réflexes, je n'ai pas les habitudes. Et puis il y a un moment où tes symptômes y reviennent. où tu ne te sens pas très bien, où tu perds de l'énergie, où tu te dis « Ah mais en fait, il faudrait que j'y revienne, il faut que je trouve mon rythme. » Et là, tu t'y remets petit à petit, tu commences à trouver des solutions, tu finis par t'organiser, etc. Et au bout d'un moment, tu arrives à avoir une routine. C'est un peu ça que je vois. Mais en tout cas, il y a moyen de sauter les étapes, dans le sens où, moi en tout cas, je sais que j'ai pratiqué pendant des années et je suis passée par toutes ces étapes-là. Et aujourd'hui, j'ai vraiment mis en place une organisation qui permet au quotidien que ce soit fluide et simple et que ce soit quand même gourmand qu'il y ait du plaisir. Moi, je suis quelqu'un de très gourmand, donc s'il n'y a pas de plaisir, je m'ennuie.
- Speaker #0
Oui, je suis d'accord avec toi. C'est inhérent à la cuisine. La cuisine, l'alimentation, c'est le partage, la générosité. Il faut que ce soit un moment de plaisir. Je précise quand même que tu es maman d'un petit garçon de 3 ans, donc tu es quand même bien occupée par ailleurs. Oui. Tu n'as pas que la cuisine à faire ?
- Speaker #1
Voilà. J'ai un jardin, une maison pas finie.
- Speaker #0
Voilà. Alors, quelles sont tes principales astuces ? Comment tu fais ? Décris-nous un petit peu ton quotidien en cuisine.
- Speaker #1
Oui, alors, on va prendre une espèce de loupe et puis on va dézoomer petit à petit. Par exemple, mon organisation, il y a quelque chose que je fais, par exemple, à peu près une fois par mois. Une fois par mois, je vais prendre un moment et et faire batcher un petit peu. Par exemple, je vais me faire des crackers déshydratés. Je vais faire tremper, puis déshydrater mes graines. Donc ça va être, je ne sais pas moi, des amandes, des graines de courge par exemple, etc. Pourquoi est-ce qu'on fait ça ? C'est parce que le trempage rend beaucoup plus digeste, sans entrer dans les détails, mais ça rend beaucoup plus digeste l'assimilation de tout ce qui est contenu dans les oléagineux. Et après, on les déshydrate pour les conserver.
- Speaker #0
En fait, ce qu'on peut dire, c'est que les graines, elles ont ce qu'on appelle des antinutriments qui empêchent qu'elles germent, qu'elles poussent et qui perturbent l'assimilation et la digestion. Donc, c'est bien d'éliminer ça avant de les manger.
- Speaker #1
Oui, d'autant que dans l'alimentation vivante, il y en a partout. Moi, je les enlève au maximum, mais on en mange quand même un petit peu. Donc voilà, par exemple, des crackers, des graines activées et déshydratées. Mais je peux faire aussi des préparations que je vais fermenter. donc je peux me faire un lot de bocaux de lactofermentation, je peux me faire un lot de choses que je vais mettre à congeler, je peux me faire des petits steaks végétaux, des choses comme ça. Et puis, après, ça va plus être à la semaine. Moi, ce que j'aime bien faire à la semaine, c'est vraiment avoir des choses qui sont coupées à l'avance. Je peux préparer des légumes qui vont être coupés à l'avance, je peux les mettre sous vide. Ça marche très bien. Ça s'appelle Bokep, un petit système qui fonctionne très bien, qui met sous vide n'importe quel bocal en verre. Et puis après, j'aime bien aussi autour faire des petites sauces, avoir un petit pâté végétal, les choses comme ça, qui sont prêts à grignoter à l'avance. Oui,
- Speaker #0
ce qui ne te demande pas d'avoir trop de temps de préparation au moment du repas.
- Speaker #1
C'est ça. En fait, c'est super simple. On sort les aliments, on se fait des assiettes et on... En 10 minutes, c'est prêt.
- Speaker #0
Et tu es 100% alimentation crue ?
- Speaker #1
Non, je ne veux pas du tout mentir sur cet aspect-là en disant « il faut que vous mangez 100% cru, machin, et puis moi je le fais, donc faites comme moi » . Oui, bien sûr. Je pense que j'oscille entre 80 et 99 selon mes envies, les périodes, si je suis avec des proches, etc. Mais c'est ma ligne de conduite principale. C'est vraiment ce qui me fait le plus de bien. Même sans voir le long terme, quand je mets les aliments dans ma bouche, c'est ce qui me réjouit le plus. Je pense que maintenant, je sens, je vais être peut-être habituée au fait que, je ne sais pas comment dire ça, ça glisse sous le sol, c'est naturel, c'est fluide. On sent la vitalité des aliments, que parfois quand ça m'arrive de manger des choses plus cuites, je peux avoir plus de mal à le digérer, je le sens tout de suite.
- Speaker #0
Tu sais, ça me fait penser hier à mon grand désespoir. Mes enfants sont arrivés avec un burger le midi, offert très très gentiment par le papa d'une copine de ma fille. Donc, ils n'ont pas pu refuser. Ils s'en sont délectés, il faut dire la vérité. Mais quand même, mon fils, il me dit « je sens que ça me reste là » . Et moi, j'étais en train de manger des graines germées, je lui dis « bah, moi non » . C'était rigolo. Donc, je comprends tout à fait ce que tu es en train d'expliquer. Et puis, il y a une sensation de légèreté à la digestion.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et ce que tu décris, c'est super intéressant pour toutes celles qui peut-être ont déjà essayé l'alimentation vivante, qui oscillent et qui ont un peu du mal à y rester. c'est de noter aussi les sensations d'inconfort, des petits symptômes qui vont se révéler, de vraiment prendre un cahier, de les noter, de se dire « ok, ça je le relis à tel aliment, tel plat, etc. » Et du coup, pour les prochaines fois, de se dire « bah non, en fait, je ne veux plus faire ce choix-là pour moi parce que je sais que ça ne va pas me faire du bien. »
- Speaker #0
Exactement, revenir à son corps et revenir à ses sensations. Et c'est ça qui permet après d'aller dans un cercle vertueux sans être dogmatique ou se faire trop violence. mais tester des choses et puis après y revenir, être doux avec soi-même parce qu'on fait du mieux qu'on peut, ce n'est pas toujours évident. Je voudrais revenir avant qu'on rediscute un petit peu des objections qu'on pourrait faire sur l'alimentation crue, en tout cas de ce qu'on pourrait t'opposer. Est-ce que tu peux nous dire quelles étaient tes manifestations qui t'ont poussé à t'intéresser à ça ? Qu'est-ce que tu avais qui faisait que tu te disais non, je ne suis pas en pleine forme ?
- Speaker #1
Alors... Alors ça, je vous invite à faire tous l'exercice que j'ai fait à l'époque. C'était en 2017, je pense. À un moment donné, j'ai posé sur une feuille de papier tous les symptômes. Ce que j'appelle symptômes, ça peut être aussi des petites maladies. Je ne sais pas moi dire une. Un confort. Voilà. De noter tout ce que vous avez déjà ressenti au moins une fois dans votre vie sur une feuille. Moi, j'en avais noté au moins une centaine. Ça peut paraître énorme. mais je suis persuadée que tout le monde en a à peu près cette quantité-là. Et j'avais des problèmes, j'avais un transit vraiment bloqué, donc constipation. Du coup, quand t'as ça, t'as des migraines, c'est souvent lié avec de l'insomnie. J'avais énormément soif et je buvais, ça ne changeait rien, j'avais toujours aussi soif. J'avais de la frilosité, donc surtout aux extrémités. Qu'est-ce que je peux noter d'autre ? J'étais très blanche, très sensible au soleil. J'ai irrité d'une peau de rousse, mais pour moi, je n'ai plus du tout une peau de rousse maintenant. Oui,
- Speaker #0
tu as très bonne mine, d'ailleurs, je trouve. Les auditeurs ne te verront pas, mais tu es radieuse.
- Speaker #1
Qu'est-ce que je peux citer d'autre ? Après, des problèmes de peau, une légère myopie. C'est plein de trucs où tu dis... bon, ouais, bon, ok, c'est la vie, machin, c'est comme ça. Mais non !
- Speaker #0
Mais parce qu'aussi, on nous dit, tu sais, ça me fait penser à tous ces petits mots que tu peux ressentir pendant la grossesse. Tu en as peut-être eu. Oui, oui. On te dit, bon, c'est la grossesse, c'est comme ça, quoi. En fait, non, quand tu as les jambes trop lourdes, que tu n'arrives plus à dormir. Si on arrive à ce que tu sois bien pendant cette période, qui est quand même une période assez exceptionnelle de la vie, c'est quand même super. Donc, prendre un petit peu moins de poids, ne pas avoir de migraine, se sentir légère, ça change quand même la vie.
- Speaker #1
C'est sûr.
- Speaker #0
Tu parlais du transit. C'est intéressant parce que déjà, il faut quand même bien avoir en tête qu'un transit régulier, c'est à minima tous les jours, mais pas tous les deux ou trois jours. Et on ne fait pas souvent le lien avec la migraine.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Donc ça, c'est intéressant de le souligner.
- Speaker #1
Oui, juste avant, je rebondis sur ce que tu dis par rapport aux femmes, à leur cycle et tout, etc. Sur une vie, je veux dire, et pendant la période de grossesse, et aussi, tout le reste du temps, on ne parle jamais des SPM et des... Ou de blatigons. de l'endométriose qui est vraiment devenue monnaie courante aussi chez les femmes aujourd'hui. Et pour moi, il va falloir que je fasse quelque chose à ma hauteur pour changer les choses à ce niveau-là. Parce que moi, je m'en suis débarrassée et j'avais des gros SPM aussi à un moment donné de ma vie. Et ça change la vie. là je vais faire le pont avec les intestins, en fait c'est aussi simple que de dire que c'est dans la même zone. Généralement c'est lié aux intestins. Pour la grande majorité des femmes, elles ont des désordres intestinaux. Parce que quand il y a une inflammation qui est trop grosse au niveau des intestins, forcément ça touche les autres organes. Et donc ça va aussi mettre le bazar dans toute la sphère génitale féminine. Et donc ce qu'il faut savoir aussi par rapport aux migraines, c'est qu'il y a le nerf vague. qui lie les intestins à la sphère cérébrale. Et que donc, pendant des années, on a pensé que la direction était davantage de la tête vers les intestins. Aujourd'hui, on sait que c'est 80% l'inverse. L'inverse,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Et qu'en fait, quand on a généralement des émotions aussi, des états qui sont où on ne se sent pas très bien et on se dit « Ouais, je suis... » période compliquée, peut-être semi-dépression, etc., souvent, la majorité du temps, c'est lié à l'état intestinal.
- Speaker #0
On dit d'ailleurs que nous sommes gouvernés par nos bactéries.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Nos bactéries intestinales. Et on lit la dépression, notamment, beaucoup de la maladie de Parkinson aussi, qui trouve son origine dans les intestins. Donc oui, c'est le sujet. En tout cas, en naturopathie, c'est un organe qu'on chouchoute, on va dire.
- Speaker #1
Oui, et quand on sait qu'il y a, j'ai vu une stat récemment, qu'il y a la majorité des Français qui vont à la selle trois fois par semaine, c'est un peu flippant.
- Speaker #0
La France ne peut pas aller bien. Alors, pour revenir sur l'alimentation vivante, j'imagine qu'il y a des choses qu'on doit objecter assez régulièrement, du style, je vais avoir faim ou c'est refroidissant. Comment c'est, par exemple ? À l'heure où nous enregistrons, nous sommes au mois de septembre, mais on sent que déjà les assiettes commencent à se réchauffer un petit peu, à l'approche de l'hiver. Qu'est-ce que tu peux nous dire de tout ça ?
- Speaker #1
Oui, alors pour ce qui est au niveau de la faim et de l'appétit, c'est clair que si on mange que des légumes et des fruits qui sont très aqueux, Il y a des fruits qui sont plus denses, il y a des légumes qui sont plus denses. Donc, par exemple, les légumes racines, c'est plus dense, c'est moins aqueux, etc. Oui, là, du coup, déjà, on peut avoir faim, clairement. Et je connais des... Je n'aime pas trop ce terme parce que je n'aime pas les étiquettes, mais on va simplifier en disant des crudivores de par le monde qui ne mangent quasiment que végétal et qui, en fait, mangent toute la journée et des quantités énormes. Moi, je sais que ce n'est pas quelque chose qui me convient. Moi, j'essaie de manger juste ce qu'il faut, pas plus que ça. Et je n'ai pas envie de passer des heures à table, même si je suis gourmande. Donc, il faut aller chercher la satiété dans la densité des aliments. Et les aliments qui sont denses, ça va être principalement les protéines. Ça, on le sait. Même s'il ne faut pas en abuser non plus, parce qu'à un moment donné, ça peut être aussi inflammatoire, etc. Mais aller chercher des bonnes protéines végétales, tu parlais des graines germées, ça c'est un must. On peut manger d'énormes quantités de graines germées, c'est le meilleur moyen de consommer des graines pour le coup. C'est bourré d'acides aminés, de micronutriments, etc. Et les algues. Les algues et la spiruline qui n'est pas exactement une algue, mais on va pas rentrer dans les détails là. Mais pour moi, si on a des graines germées, des algues et de la spiruline quasi au quotidien dans son alimentation, on peut aller chercher du coup beaucoup plus facilement cette satiété grâce à l'apport protéique. Après, on peut manger quelques poignées d'oléagineux de temps en temps, mais il faut faire attention à toutes les recettes que vous trouvez sur Internet de raw food qui sont du coup pleines d'oléagineux, de noix de cajou qui ne sont même pas crues, etc. Venez chercher des recettes chez les croquantes si vous voulez en trouver bien d'abord. Et après, moi, je ne prône pas le végétalisme pour tous et pour tout le monde. en permanence. Je pense qu'on peut avoir des saisons, des périodes végétales et je pense qu'il y a des saisons où ce n'est pas propice. Et donc, manger des œufs, moi je suis au bord de la mer, je mange parfois un peu de poisson aussi, voilà. C'est ok et il faut le dire. Et après, la satiété sur les autres aliments, ça va être plutôt les fruits qui vont être plus denses et moins aqueux, par exemple la banane. Et puis dans les légumes, ça va être, on l'a dit, Tout à l'heure, tous les légumes racines, les choux aussi. Et puis, les matières grasses, bien sûr, apportent leur lot de...
- Speaker #0
on va dire de densité nutritionnelle, mais en sachant que moi, je préfère aller chercher les aliments desquels on extrait de l'huile, donc manger des noix de coco, manger des olives et manger des avocats, plutôt que d'aller consommer de l'huile, parce qu'une fois que c'est extrait, pour moi, en fait, on a vite tendance à en mettre trop dans nos assiettes, et du coup, il peut vraiment y avoir un... Un phénomène qui va être à notre désavantage au niveau de la digestion des lipides, parce qu'il y en aura trop, surtout si on a mangé des fruits à côté dans le même repas, ça peut être très vite too much. Et du coup, c'est vrai que, par rapport à ce que tu disais, on me pose aussi beaucoup la question, ça revient beaucoup de « oui, mais l'alimentation chinoise ou ayurvédique, mon profil me dit qu'il ne faut pas que je mange de cru, etc. » Pour moi, ça, je n'y crois pas du tout. Pour moi, c'est une mésinterprétation. des textes anciens dans le sens où ça vient avec ce que je disais juste avant, c'est-à-dire qu'il y a des aliments qui vont crus, donc qui vont être denses, qui vont avoir un côté yang, donc réchauffant, et des aliments qui vont être yin, donc refroidissant. Et donc, si on te dit, il ne faut pas que tu manges cru, non, c'est une erreur, il ne faut juste pas que tu manges froid, il ne faut pas que tu manges refroidissant. Peut-être pour toi, il faut que tu ailles sur des aliments crus mais denses, quitte à réchauffer un peu.
- Speaker #1
Oui, voilà, tu peux nous en parler de ça. Parce que je pense que dans l'esprit de beaucoup de gens, on associe le cru à quelque chose de froid.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Déjà, on ne mange pas froid sorti du frigo. On mange à température ambiante, ça change quand même.
- Speaker #1
Ça, c'est intéressant déjà, parce que c'est quand même pas la même chose. Oui,
- Speaker #0
parce qu'à 4 ou 5 degrés, ça peut être désagréable. Pour le coup, c'est refroidissant.
- Speaker #1
Donc, ça va quand il fait chaud, mais en hiver, c'est moins agréable.
- Speaker #0
Exactement. Alors ? Sans réchauffer thermiquement, déjà il y a un truc très simple, c'est quand on met des épices dans un plat, déjà ça réchauffe, tout simplement. Et puis après il y a des techniques du genre faire des soupes crues, donc on va mettre dans un blender des aliments, et on va mettre de l'eau bouillante par-dessus, ou très chaude, on n'a pas besoin de mettre bouillante-bouillante, mais du coup en mixant, on va déguster la soupe tout de suite, et elle va être pile poil tiède à une température agréable. Après on peut faire un petit bain-marie. Moi, ce que je fais aussi, c'est de réchauffer les aliments au déshydrateur. Il faut le mettre à peu près une heure au déshydrateur, à 50 degrés à peu près. Et on peut manger un peu plus chaud livre. Après, comme on disait, on n'est pas dans le dogmatisme non plus. Nous, on se fait des soupes, des bouillons aussi l'hiver, tout en temps. C'est agréable.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et puis, il faut trouver aussi... L'idée de cet épisode, c'est de donner l'élan, de découvrir, de s'intéresser, de voir que ça peut être possible. d'intégrer des choses, des nouveautés, de tester. Forcément, après, chacun fait les choses à son rythme. Et puis, ce qui peut correspondre à l'un et peut-être plus compliqué pour l'autre. Moi, je dis toujours, le principal, c'est de revenir à ses sensations. Et parfois, ce qui va un temps, tu l'as dit tout à l'heure, qui est bon à une période de la vie, mais peut-être moins à une autre. Donc, toujours individualiser et être prof de la naturopathie.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
Je me posais la question s'il ne pouvait pas y avoir un petit effet détox quand tu commençais l'alimentation crue.
- Speaker #0
Bien sûr, au contraire, il y a carrément un effet détox. Mais c'est bien. Au début, ça peut être un peu perturbant. C'est pour ça que je ne recommande pas forcément d'y aller tout d'un coup, surtout si on a un profil un peu épuisé, comme le mien que j'ai décrit tout à l'heure. Plutôt frileux, plutôt longiligne, souvent un peu mince, etc. Il vaut mieux y aller petit à petit, en intégrer un peu petit à petit, jour après jour. Mais oui, bien sûr qu'il y a un côté détox, et au contraire, ça fait du bien. Et même, c'est des détox à des niveaux qu'on n'imagine pas forcément, dans le sens où moi, j'ai remarqué qu'en détoxinant vraiment mon corps, au niveau alimentaire, j'ai aussi nettoyé des émotions. Parce qu'on sait très bien que les émotions sont engrammées aussi dans nos organes. Par exemple, là. la colère dans le foie, la tristesse dans les poumons, la peur dans les reins, etc. Et que quand on travaille sur le nettoyage de ces émonctoires, donc on a dit le foie, les reins, les poumons, les intestins, etc. Et bien en fait, on nettoie aussi des vieilles émotions, des vieilles histoires, des choses qui sont engrammées dans nos tissus. Parfois, on n'en a même pas conscience. Quand ça se fait, on s'en rend compte plus tard. La difficulté ou la blessure vient à nous, on se dit « oh mais non, on n'a plus envie de réagir, ça nous passe au-dessus de la tête » .
- Speaker #1
C'est marrant, j'ai vachement changé en fait, maintenant.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, exactement.
- Speaker #1
Et comment ça peut se manifester, ces petits effets détox ?
- Speaker #0
C'est très intéressant, ça, il y a une loi, comment elle s'appelle ? Ça va me revenir. Bon, c'est pas grave, ça me reviendra peut-être après. Donc, il y a une loi qui dit que, il y a plein de lois dans l'univers, il n'y a pas que la loi de la pesanteur, qui dit qu'en fait, quand on commence à mettre dans notre corps quelque chose qui n'est pas adapté, je prends l'exemple de la cigarette, par exemple. Quand on commence à fumer, on va énormément tousser, on va avoir beaucoup de symptômes, le corps, il va faire du rejet. Mais à force de continuer, quand on s'entête, qu'on va absolument se mettre à fumer pour faire comme les amis, les copains, le corps, il va arrêter, il va se mettre en mode sourdine. Tu sais, comme quand tu mets ton téléphone en mode silencieux, il va se mettre en mode sourdine parce qu'en fait, ça lui demande trop d'énergie d'envoyer tout le temps ses symptômes. Et si tu te mets du coup du jour au lendemain à arrêter de fumer, tu vas aussi avoir à nouveau des symptômes pour... refaire sortir ces toxines qui sont dans ton corps. Donc ça peut être de l'atout, mais ça peut être autre chose. Et ça, je ne sais plus comment s'appelle cette loi, ça m'en reviendra peut-être plus tard. Mais du coup, c'est hyper intéressant de se dire mais en fait, si on ressent des symptômes désagréables, ce n'est pas forcément que c'est mauvais. Voilà, que c'est mauvais, qu'on est malade, entre guillemets, qu'on a chopé. Moi, je n'y crois pas à tout ça. Mais ça peut être... Et c'est très souvent le cas quand on fait une détox, que c'est l'entrée et la sortie de tolérance. Qu'on est en train de faire une sortie de tolérance et que du coup, on refait des symptômes pour faire sortir ces matières à l'intérieur de nous.
- Speaker #1
Au contraire, ce sont plutôt des manifestations de vitalité de l'organisme.
- Speaker #0
Tout à fait. Parce que quelqu'un qui n'est jamais malade, jamais, jamais, jamais, ça peut être aussi inquiétant. Et on a vu aussi souvent que les personnes qui étaient... qui déclarait d'un seul coup des cancers en stade 1, 2, 3, etc., ce sont des personnes qui ne sont pas malades depuis des années parce que le corps n'a plus la vitalité de se faire des symptômes.
- Speaker #1
Alors, qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui a une alimentation, on va dire classique, et qui souhaiterait en tout cas intégrer une part de crues plus importante dans son assiette, sans toutefois avoir trop de manifestations désagréables, par quoi tu l'inviterais à commencer ?
- Speaker #0
À ajouter d'abord. Ajouter beaucoup avant de retirer. Alors, quand même, retirer tous les produits industriels, ultra transformés, etc. Et puis, ce que je recommande principalement, c'est qu'une fois qu'on a enlevé tous les aliments ultra transformés, ça va être d'ajouter plutôt que d'enlever. Donc, ajouter, par exemple, en début de repas, manger autant de fruits qu'on a envie. Sauf si c'est trop refroidissant, on peut manger une carotte à la croque, etc. Des crudités, qu'elles soient des légumes, des fruits, des crudités. Ajouter, si on peut aussi, des jus de légumes. On sait que c'est aussi excellent pour la reminéralisation, la détoxination, etc. Et ajouter, moi ce que j'adore, c'est les graines germées aussi. On en a parlé, les graines germées, pour moi c'est un must. Et puis si on n'a pas envie de les faire soi-même, en plus on peut les acheter, ça se trouve facilement au magasin bio. ajouter, ajouter petit à petit. Et puis au bout d'un moment, le corps va naturellement, avec le temps, avoir moins envie de tous ces aliments qui sont trop cuits, qui sont trop loin de notre physiologie, etc. Le palais va changer, le goût va changer, la sensibilité va changer, l'instinct va changer, parce qu'on a un instinct aussi alimentaire. Et là, du coup, à ce moment-là, ça vaut le coup, petit à petit, de peut-être aller chercher à prendre des nouvelles recettes, changer davantage son quotidien.
- Speaker #1
Ça, c'est très vrai que les goûts changent. Quand on teste de nouvelles choses, je pense que le corps apprécie. Il y a une évolution qui se fait, ça, c'est indéniable. Est-ce que je me posais la question, parce que tu sais, moi, j'ai quatre enfants, et alors, bon, ils sont familier de toutes ces choses-là, mais...
- Speaker #0
c'est quand même pas le lot de tout le monde. Donc,
- Speaker #1
qu'est-ce que tu pourrais proposer d'un peu ludique ou qui pourrait, en tout cas, les amener vers une alimentation crue ?
- Speaker #0
Alors, avec mon fils, j'ai pas mal expérimenté. Alors, déjà, le plus simple, c'est les fruits. Tous les enfants aiment les fruits. Ça,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Donc, donnez-leur les fruits qu'ils aiment, en quantité qui leur convient. Pas de restrictions là-dessus. vous pouvez mettre un panier de fruits dans votre cuisine en libre-service pour qu'ils puissent en manger quand ils ont un petit creux. Voilà, ça c'est vraiment la chose la plus simple qu'on peut faire. Et après, moi pour moi, il faut les emmener en cuisine avec nous. Et ça, c'est vraiment... J'adore aussi la pédagogie, etc. Comment est-ce qu'on élève des enfants ? Je m'intéresse énormément à ça. Et donc, j'ai toujours fait participer mon fils à la vie de la maison et aussi en cuisine. Et du coup, il adore ça. Et il y a un instrument que je vous invite vraiment à vous procurer. Je fais une micro-parenthèse. Pour moi, si vous voulez vous mettre un peu plus à l'alimentation vivante, ce n'est pas la peine d'acheter des gros blenders à 600 euros, etc. Pour moi, il y a trois instruments vraiment essentiels. C'est un grand couteau de chef, pour pouvoir vraiment couper facilement des légumes. Il faut apprendre les découpes avec, pour ne pas se couper les doigts. Un petit blender, pas un gros, un petit pour faire des sauces, des petites quantités de smoothies, des pâtés, etc. Et le troisième, celui dont je vous voulais parler juste avant, c'est un spiraliseur. Un spiraliseur, ça ressemble un peu à un pêle-pomme, mais ce n'est pas un pêle-pomme. On peut mettre quasiment n'importe quel légume. dedans et ça va faire des spaghettis de légumes. Et ça, c'est hyper ludique, même avec les adultes, à chaque fois que j'en reçois du monde à la maison. Ah, mais qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? Tiens, prends le spiraliseur. Oh, mais c'est génial, j'adore, moi aussi j'en veux un, c'est trop bien. Donc ça plaît à tout le monde, les enfants, ils adorent ça. Et puis, voilà, après, faire avec les enfants, c'est hyper important pour leur montrer qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur, pour leur donner, en fait, envie. ça paraît tout bête, vous l'avez peut-être déjà entendu, mais c'est juste une évidence. Une fois qu'on l'a pratiqué, on se rend compte que ça leur donne beaucoup plus envie. Moi, après, pour ces repas d'école, j'ai des petits emporte-pièces où parfois je fais des petites découpes dans des légumes en forme d'étoiles ou de cœurs. Je suis mignonne. Et ce que j'ai remarqué en discutant aussi avec beaucoup de mamans, c'est que les enfants préfèrent les choses brutes et peu travaillées. peu transformé. Et généralement, quand je fais des choses où on n'arrive plus à reconnaître le légume ou le fruit, ça donne beaucoup moins envie. Et ça aussi, j'ai eu plein de mamans qui m'ont confirmé la même chose. Donc limite, mon fils préfère manger les espèces de petits morceaux qui restent quand on fait les spaghettis de légumes. Plutôt que de manger les spaghettis. Mais c'est pas grave, il m'a aidée à les faire quand même.
- Speaker #1
Oui, puis après, ils sont tellement fiers aussi de pouvoir montrer le plat qu'ils ont préparé. Donc ça, ça compte aussi énormément.
- Speaker #0
C'est super.
- Speaker #1
Bon, il fallait absolument qu'on parle de quelque chose avant qu'on termine cet épisode. Ce sont tes fromages. Parce que oui, tu fais du fromage. Est-ce que tu peux nous raconter ça ?
- Speaker #0
Exactement. Alors, c'est rigolo. Vraiment, quand j'ai découvert l'alimentation vivante, un des premiers trucs que j'ai réalisés, c'est de me dire, mais attends, mais il y a... beaucoup trop d'oléagineux dans cette alimentation. Et du coup, j'ai vite compris que la meilleure façon de les consommer, c'était déjà de les faire tremper, mais aussi de les faire fermenter. Et donc, je me suis intéressée au fromage végétaux. Donc, j'ai écumé tous les livres, tout l'Internet possible et imaginable pour vraiment aller voir ce qui se faisait. Parce que quand j'investis quelque chose, moi, c'est toujours, j'y vais à fond. Et du coup, j'ai passé six mois dans ma cuisine à faire. plein de tests, à faire fermenter tous les oléagineux possibles avec des combinaisons rigolotes, parce que je voulais aussi mimer certains fromages qu'on a l'habitude de manger. Et au bout de six mois, à faire énormément de tests, à faire des apéros avec des copains, etc., j'ai sorti un livre, donc c'était en 2019, qui s'appelle Fromage végétaux et cru. Et de ma connaissance, ça fait six ans qu'il est sorti, de ma connaissance, il y a... toujours pas de livre qui peut être équivalent à celui-là parce que tous les autres, il y a toujours des produits, des espèces de farine amidonnée, ou alors des fromages qui sont cuits. Mais pour moi, du coup, qui enlèvent tout l'intérêt du fromage parce que même un fromage laitier de vache ou de chèvre ou quoi, si on doit en manger, il faut que ce soit du lait cru. On évite le pasteurisé. Donc là, c'est pareil. Pour moi, si je fais des fromages végétaux, il faut qu'ils soient crus. pour qu'il y ait tous les bénéfices des enzymes, de toutes les petites bactéries qui se sont développées, etc. Et donc, j'ai développé plus d'une vingtaine de recettes de fromages végétaux, certains qui sont très faciles, certains qui sont un peu plus sophistiqués pour les jours de fête. Et c'est réalisable beaucoup plus facilement que des fromages laitiers. Si vous avez déjà testé de faire des fromages laitiers, ça prend plusieurs semaines, voire plusieurs mois à affiner, on peut le faire à la maison. Les fromages végétaux, moi j'en ai qui sont instantanés. Et la plupart qui affinent, c'est une semaine à 10 jours. Très intéressant. Donc, c'est rapide et on peut le faire avec plein, plein, plein d'oléagineux. J'ai limité au maximum l'usage des noix de cajou parce qu'elles ne sont pas crues. Donc, on utilise plein d'autres noix, des amandes, des tournesols, des choses beaucoup plus locales.
- Speaker #1
Ça, ça attise ma curiosité. Je n'ai jamais testé. Donc, je pense que je vais me procurer ce livre incessamment sous peu. Je mettrai bien sûr tout ça dans les notes de l'épisode. Alors, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de tes activités pour que les auditeurs sachent tout ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. je suis beaucoup active sur Instagram, donc arrobase les croquantes, voilà. Et j'ai une chaîne YouTube aussi où je partage des recettes, d'autres conseils aussi, parce que je forme aussi des personnes à en faire leur métier, et notamment j'accompagne aussi pas mal de naturopathes entre autres qui veulent compléter leur activité avec le cru, ce qu'on appelle la cruzine. Voilà. Donc il y a pas mal d'infos sur ces deux réseaux-là. J'ai un site internet et il y a aussi ce livre-là que j'ai auto-édité qui est dispo dans n'importe quelle librairie aujourd'hui en francophonie.
- Speaker #1
Alors, je précise juste que les croquantes, c'est C-R-A-W.
- Speaker #0
Tout à fait. C'est un peu nouveau parce que raw, ça veut dire cru en anglais. Exactement.
- Speaker #1
C'est une très bonne idée d'ailleurs. Eh bien, merci beaucoup Ariane.
- Speaker #0
Eh bien, c'est moi qui te remercie Camille, avec grand plaisir.
- Speaker #1
Merci pour tous tes partages.
- Speaker #0
À bientôt. À bientôt.
- Speaker #1
Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram, Les Lois Naturelles, et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. À très vite dans le prochain épisode. Prenez soin de vous.