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Les Meneuses

#7 - Femmes de la tech : dépasser ses croyances limitantes pour évoluer dans sa carrière avec Olivia Lehmann (PMM et co-founder Didi)

#7 - Femmes de la tech : dépasser ses croyances limitantes pour évoluer dans sa carrière avec Olivia Lehmann (PMM et co-founder Didi)

36min |05/08/2024
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36min |05/08/2024
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Description

Dans cet épisode du podcast Les Meneuses je reçois Olivia Lehmann, PMM freelance et co-fondatrice de Didi. Elle débute sa carrière dans le marketing en Chine avant de découvrir la tech et le product à son retour en France. Depuis plus de 10 ans elle évolue dans le secteur et accompagne aujourd’hui les entreprises dans leurs enjeux product marketing en freelance.


Au cours de cet épisode Olivia parle de :

  • Son parcours dans la tech : entre peurs et réussites

  • Sa vision du product marketing et comment elle s’est lancée en freelance

  • L’importance du mentoring pour ne pas se sentir seule et évoluer dans sa carrière

  • La naissance de son projet Didi pour accompagner les femmes dans la tech


📕 On a cité dans l'épisode avec Olivia :


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Transcription

  • Olivia

    Je me suis dit, de toute façon, j'aurais jamais ce poste. Clairement, je ne rentre pas dans les critères. Et au final, j'ai eu ce poste. Et je me suis dit, mais en fait, il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas des critères, donc on ne va pas postuler. Souvent, derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Olivia Lehmann, PMM et cofondeuse de Didi. Elle te partage sa vision du Product Marketing, son engagement pour accompagner les femmes dans la tech, et de supers conseils pour ta carrière. Allez, installe-toi confortablement ! C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute ! Et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Salut Olivia, comment est-ce que tu vas ?

  • Olivia

    Salut Chloé, ça va très bien et toi ?

  • Chloé

    Ben écoute, ça va très bien aussi. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation pour le podcast. Je suis ravie d'être avec toi, une copine PMM et en plus qui fait de très belles choses. Mais je ne veux pas trop spoiler ce que tu vas nous raconter. Est-ce que tu peux te présenter pour commencer ?

  • Olivia

    Bien sûr et merci pour l'invitation. Je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc je suis Olivia Lehmann et je travaille dans le secteur du marketing depuis maintenant plus de 12 ans. Et en fait j'ai commencé ma carrière à l'étranger en Chine où j'ai vécu 5 ans et demi. Et j'ai eu différents postes au fil des années. En marketing j'ai eu des postes très opérationnels avec des volets lead gen, demand gen, grosses. Et ensuite j'ai basculé progressivement. vers des postes plus orientés autour du produit, parce que j'avais vraiment une appétence pour le produit et pour la tech. Et puis j'ai un gros volet international dans mon parcours, avec cette expérience que j'ai eue en Chine. Et aujourd'hui en fait je suis à mon compte en indépendante depuis presque un an et demi, et j'accompagne en fait des SaaS. et des entreprises de la tech sur des sujets de stratégie marketing pour développer tout simplement leur entreprise. Et en fait, j'endosse soit la casquette, on va dire, de PMM, soit la casquette plus head of marketing ou un petit peu des deux. Ça dépend un peu aussi du contexte et des enjeux de l'entreprise pour laquelle j'interviens. Et je suis cofondatrice de Didi, qui est une entreprise qui met en relation Des femmes qui travaillent dans le secteur de la tech avec des mentors du secteur pour se développer professionnellement.

  • Chloé

    Génial. Déjà, chapeau pour cette belle expérience. En 12 ans, tu en as fait pas mal de choses quand même. Et déjà, comment c'est ta carrière en Chine ? C'est assez original. On pourra en rediscuter et on va évidemment creuser Didi un petit peu après. Du coup, tu dis que tu avais un coup de cœur pour la tech et le product. Comment ça t'est venu de faire ça ?

  • Olivia

    En fait, c'était vraiment un peu par hasard parce que, comme je te disais, j'ai commencé à bosser en Chine en marketing. Et en fait, au départ, j'avais commencé à travailler en stage de fin d'études chez LVMH, entreprise dans le luxe. Et je m'étais toujours dit un peu, comme je pense beaucoup de femmes, Ouais, de toute façon, je vais travailler dans le marketing, dans la mode, dans le luxe, etc. Et puis au final, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Je travaillais pour un organisateur de salon, pour une agence de com, etc. Et en fait, quand je suis rentrée en France, en 2017, après cette expérience en Chine, c'est là que j'ai intégré une entreprise dans le secteur de la tech qui commercialise des solutions SaaS et du hardware. C'était un pur hasard. Je galérais à trouver un poste en rentrant en France parce que mon profil était trop international. pour la majorité des boîtes, donc, problématique française. Et en fait, je me suis retrouvée dans cette entreprise parce qu'ils étaient justement très intéressés par ce profil, parce qu'ils avaient des gros enjeux en Chine. Et je me suis dit, oulala, la tech, tout ça, bon, je ne connais pas trop, je ne sais pas, en tout cas, ça a l'air sympa, c'est une boîte internationale, peut-être que je vais nous plaire. Et en fait, je me suis retrouvée sur un poste de go-to-market campaign manager à l'époque et c'est là que j'ai commencé à toucher au product marketing. parce que j'ai été en charge notamment de lancer des produits et un gros gros projet autour d'un lancement pour les industriels du secteur de la mode. Et je me suis retrouvée à faire du messaging, à essayer de comprendre comment les solutions fonctionnaient, etc. Et c'est là où j'ai découvert justement tout l'enjeu, enfin les enjeux du secteur de la tech, son dynamisme aussi et le fait justement de creuser pour savoir ce que quelque chose fait, comment ça fonctionne derrière et en fait tout ce qui se passe derrière. Et en fait, je me suis rendue compte que j'adorais comprendre tout ça, tous les petits trucs. qui font, on va dire, un produit, qui font une solution. Donc, une fois que j'ai mis le pied dedans, je me suis dit, en fait, c'est plutôt sympa comme secteur. C'est hyper dynamique, il se passe plein de choses, il y a beaucoup de nouveautés. Et je me suis dit, en fait, je crois que je vais rester dans ce secteur d'activité.

  • Chloé

    J'aime beaucoup le... La comparaison, beaucoup de femmes disant Ah bon, je vais faire du marketing, de la mode. Et boum, tu découvres la tech. Et en fait, c'est très chouette. C'est très, très chouette. J'ai envie de s'y rester. Donc, c'est bien parce que c'est important, parce qu'on ne parle pas assez de la tech pour des profils de femmes. De toute façon, on le voit qu'il manque de femmes. Donc, c'est cool d'avoir ce retour-là d'expérience. Et tu as une super carrière, pas mal d'expérience. J'aimerais bien savoir quelles sont... tes plus beaux moments, tes plus belles réussites et à contrario, quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer et comment est-ce que tu as pu les appréhender ?

  • Olivia

    Alors moi, je pense que déjà, en fait, quand on parle de réussite, en fait, souvent derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur. C'est jamais gagné, on va dire, d'avance. Donc pour moi, il y a deux réussites que j'aime beaucoup partager. La première, c'est par rapport à décrocher un job auquel on ne croit absolument pas. A l'époque, après la première expérience que j'ai eue en rentrant en France dans cette entreprise de la tech, j'ai postulé au sein du groupe SAP, mais un peu comme ça, un peu à l'arrache, en me disant je postule, je verrai si mon profil y plaît Je me souviens encore même du premier rendez-vous avec la première RH que j'avais eue au téléphone qui m'avait dit Ah bah votre profil il est intéressant mais vous venez pas d'une entreprise concurrente, vous avez pas fait ci, vous avez pas fait ça, donc je sais pas si ça marchera. Donc en fait je suis sortie de là, je me suis dit bon bah de toute façon à mon avis j'aurai jamais ce poste. Clairement je rentre pas dans les critères et au final j'ai eu ce poste. Et je me suis dit mais en fait il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas en fait des critères, donc on ne va pas postuler. Et en fait, aujourd'hui, je le vois vraiment énormément autour de moi et aussi les certaines mentorées qu'on a chez Didi. Les femmes, elles sont clairement beaucoup plus sélectives quand elles font leurs recherches d'emploi. Et elles ont vraiment tendance à postuler que quand elles remplissent 100% d'une jobdesk, alors qu'en fait, les hommes, dès qu'ils cochent 60%, ils y vont. Moi, j'ai vraiment un conseil pour toutes ces femmes, c'est de se dire, mais cette boîte, elle me fait envie, ce poste, il me fait envie. j'y vais. Ce n'est pas parce que je ne remplis pas 100% des critères que je ne dois pas y aller. Let's go. Mais c'est ça, exactement. Il faut y aller et il ne faut pas avoir peur. Et la deuxième réussite, c'est aussi liée justement à une peur et une croyance limitante que j'avais, qui était non, je ne suis pas capable de parler en public, j'ai trop peur, je ne vais pas être bonne, je ne vais pas savoir maîtriser mon speech, etc. Ça a été un gros... axes de développement pour moi quand je travaillais en entreprise parce que j'ai eu plusieurs moments où on m'a demandé de faire des présentations en public. C'était un travail très difficile. J'ai fait notamment une formation là-dessus avec une personne d'ailleurs qui était incroyable qui s'appelle Aou. Vous pouvez la regarder sur les réseaux sociaux. C'est vraiment top ces formations qu'elle fait pour la prise de parole en public. Et à l'époque... Sur un de mes postes, j'avais une de mes managers qui m'a dit Olivia, tu vas aller présenter la roadmap produit à Stockholm en anglais devant les clients dans un mois et demi. Et j'ai fait Non, ce n'est pas possible. Je ne m'en sens pas capable. Mais non, pourquoi moi ? Mais je n'ai pas envie. Ok, Stockholm, c'est cool, je vais pouvoir voyager. Mais je ne suis pas légitime. Je me disais clairement. Et en fait, elle m'a poussée, poussée, poussée et je la remercie énormément. Parce qu'en fait, en me poussant, j'y suis allée, j'avais peur, mais je l'ai fait. Et en fait, je l'ai vécu vraiment comme une réussite. Parce que ça me paraissait tellement insurmontable que c'était une super réussite pour moi derrière. Et en fait, je pense que toutes les femmes qui sont là et qui se disent potentiellement peut-être que j'ai une croyance limitante ou je ne suis pas allée à hauteur pour quelque chose, il faut muscler cette confiance en soi et aussi essayer d'arrêter de se comparer avec d'autres personnes, de se dire qu'on ne va pas... pouvoir y arriver parce que et se mettre en fait tout simplement des barrières Et tu me parlais aussi de difficultés que j'ai pu rencontrer. Je pense que les difficultés dans le secteur de la tech, il y a énormément de femmes qui en rencontrent. Je pense que les principales, ça va être... Enfin, que j'ai pu rencontrer et que je rencontre même encore aujourd'hui en tant qu'indépendante, c'est un, le manque de reconnaissance et deux, trouver sa place dans un environnement qui est souvent très masculin. Le manque de reconnaissance, je pense que je l'ai encore de temps en temps. Je l'ai beaucoup moins qu'avant. Je le vois énormément chez certaines mentorées qu'on a chez Didi, mais aussi dans certaines missions sur lesquelles j'ai bossé ces derniers temps et avec des femmes avec lesquelles j'ai pu travailler. En fait, les femmes, on a un fonctionnement vraiment différent des hommes et on ne communique pas de la même façon. On va se mettre beaucoup moins en avant. On va... pas à savoir mettre en avant aussi nos réalisations, ce qu'on a fait, pour aller aussi chercher des promotions, alors que les hommes, eux, ils y vont, ils ne se poussent pas de questions. Donc en fait, c'est quelque chose qu'il faut apprendre aussi à travailler, c'est savoir aussi interagir dans cet environnement très masculin, et aussi mettre en avant beaucoup plus ce côté yang chez les femmes qui peuvent manquer justement de temps en temps. Et il faut apprendre à rendre visible son travail, et aussi savoir se mettre sur les bons sujets. Quelque chose que j'essaie vraiment de partager dans mon entourage et aussi avec les mentorés qu'on peut avoir chez Bidi.

  • Chloé

    J'ai l'impression que j'ai fait pas mal d'interviews jusqu'ici pour le podcast. Et ce sont des choses qui reviennent à chaque fois. La difficulté de trouver sa place dans un environnement masculin. La peur qui, du coup, bloque énormément de choses. C'est vrai que... dans notre société, dans comment les petites filles sont éduquées par rapport aux petits garçons. Il faut prendre moins de place, il faut parler moins fort. Et on voit en fait les résultats derrière sur la carrière et sur comment on ose appréhender ça. Toutes ces croyances limitantes qu'on se met, donc c'est important d'avoir des discours comme le tien, de pouvoir avoir ces conseils-là et de se dire Ok, on rencontre toutes à peu près ces mêmes choses. Et en fait, même si on a très peur, il faut oser et on en sera d'autant plus fiers derrière. Donc je pense que c'est important de pouvoir rabâcher, rabâcher, rabâcher ce message pour qu'on l'entende toutes. Parce que moi-même, je me reconnais à 100% dans ce que tu dis et c'est important de pouvoir partager ça. Je fais un mini break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. 2. Pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur mais je réalise tout, toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Tu me disais que oui, tu avais du mal, encore manque de reconnaissance sur certaines choses. En plus, tu viens dans des entreprises en proposant souvent du product marketing, un rôle qui n'est encore pas forcément toujours bien compris. J'aimerais bien que tu me partages ta vision du rôle de PMM et comment est-ce que dans les boîtes auxquelles tu vas. c'est appréhender ce rôle, est-ce que c'est plus compliqué que d'autres rôles ? J'aimerais bien avoir ton retour d'expérience sur ça.

  • Olivia

    En fait, moi je trouve que, enfin je pense que tu dois penser aussi la même chose, chacun a un peu sa définition du rôle du product marketing, et ça dépend vraiment aussi du contexte de l'entreprise, et surtout l'étape à laquelle en fait l'entreprise se trouve, qu'elle soit en early stage, qu'elle soit une scale-up, que ce soit une grosse boîte. Est-ce qu'il y a des volontés d'internationalisation ? Est-ce qu'on est à la recherche d'un product market fit ? En fonction des différentes étapes de l'entreprise, les enjeux ne sont pas les mêmes pour le product marketing. Donc, c'est assez difficile de lui attribuer un rôle et un job qui va être exact sur le papier dans tous les cas de figure. En fait, pour moi, le PMM, son rôle, c'est vraiment d'aider à répondre aux objectifs business de l'entreprise et de pouvoir favoriser l'adoption d'un produit, d'une offre par son marché. Et en fait, pour ça, il faut que le PMM, il comprenne le client, ses attentes, mais aussi qu'il soit en mesure de façonner toute cette valeur du produit ou de l'offre et que ça résonne. un maximum avec les clients qui vont être là sur le marché et qui vont se dire est-ce que je prends ou pas ce produit.

  • Chloé

    Ok, je suis bien d'accord. Pour le moment, moi, j'ai eu qu'une expérience de product marketing, mais avec tous les échanges et toutes les paires avec qui j'échange, en effet, je vois bien que le rôle est différent en fonction des entreprises. Aujourd'hui, tu l'appréhendes en tant qu'indépendante. Donc tu es à ton compte, qu'est-ce qui a motivé le fait de passer à ton compte ? D'ailleurs le marché s'est un peu resserré ces derniers mois, est-ce que tu le ressens ? Comment ça se passe d'être freelance en tant que

  • Olivia

    PME ? En fait j'ai travaillé plusieurs années dans des grandes boîtes et à un moment donné en réfléchissant un peu à ma carrière, à mon avenir professionnel dans ces entreprises, je ne m'y retrouvais plus vraiment, je passais beaucoup d'entretiens aussi. en externe à cette époque et je me disais mais qu'est ce que j'ai envie en fait est ce que j'ai besoin de changer d'entreprise est ce que j'ai besoin de changer de produits de solutions est ce que j'ai besoin de changer de poste et d'aller voir autre chose etc et en fait je ne savais pas vraiment et en fait en m'écoutant vraiment je me suis rendu compte que j'avais envie de faire plein de choses j'avais envie de me lancer dans un business d'un port d'épices d'ouvrir un resto au bord de la mer d'avoir une marque de bijoux et Je partais vraiment dans tous les sens, de faire du consulting en marketing, etc. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, attends Olivia, il faut juste que tu t'écoutes. En fait, clairement, aujourd'hui, ta voix, elle n'est peut-être pas dans une entreprise, elle n'est pas forcément en CDI, peut-être que tu as besoin d'explorer différentes choses. Et en fait, il faut aller tester. Donc en fait, je me suis dit, bon, ok, il faut que je teste, mais en fait, comment je vais faire pour tester ? sachant que j'avais été salariée pendant très très très longtemps et j'ai commencé en fait à en parler un petit peu autour de moi et les gens me disaient pourquoi tu testes pas des choses le soir tu bosses en full time il y a plein de gens qui font ça qui ont un double qui ont un autre projet je me suis dit attend j'ai une vie aussi à côté j'ai des choses à faire maintenant tu vois je peux pas tout faire et en fait à l'époque j'ai décidé de prendre un congé pour création d'entreprise car je me disais que potentiellement mes projets ou mon projet n'allait pas marcher. Et tu vois, encore une fois, je mettais des barrières. Et en même temps, j'adorais mon entreprise à l'époque. Et j'ai vraiment eu des super managers à l'époque qui ont été hyper à l'écoute et très bienveillants et qui m'ont vraiment encouragée en me disant Vas-y, fais-le, teste. Au pire, ça ne fonctionne pas. Tu n'as pas aimé, tu reviendras. Tu nous apporteras énormément de choses. Et ça se trouve, ça va marcher. Tu seras super contente. et ça sera génial. Et donc, pour moi, ça a été vraiment de, si tu veux, de me lancer à mon compte un espèce de choix, de me dire, j'ai envie de continuer à faire du market, j'aime toujours ça, donc je vais pouvoir le faire tout en pouvant tester d'autres choses. Et aujourd'hui, en fait, je suis super contente d'avoir cet équilibre entre le côté d'être indépendante, de pouvoir intervenir toujours dans des boîtes de la tech en product marketing et en marketing. et de pouvoir travailler sur des projets à impact, et notamment travailler sur Didi. C'est vraiment super. Et par rapport au fait que le marché se resserre ces derniers mois, je n'ai pas forcément cette impression aujourd'hui. Je vois surtout beaucoup de gens qui se lancent à leur compte, que ce soit en product marketing, en marketing ou autre. Je trouve ça super. Je pense que c'est juste qu'il y a une mutation sur les façons dont on travaille aujourd'hui et dont on interagit avec les entreprises.

  • Chloé

    mais pour moi le marché se resserre pas forcément je pense qu'il y a une place vraiment pour tout le monde aujourd'hui génial et encore une fois cette peur que t'as réussi à dépasser bravo parce que je pense que c'est important de pouvoir le dire c'est pas facile beaucoup de monde ont envie de le faire et se sentent bloqués et du coup ça fait le parfait lien pour parler de Didi on en parle un petit peu... depuis le début, mais ce projet que tu mènes, c'est un projet pour les femmes dans la tech. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est, qu'est-ce qui t'a motivée à lancer ça et comment ça se passe aujourd'hui ?

  • Olivia

    Oui, bien sûr, avec plaisir. En fait, Didi, c'est vraiment né d'une discussion avec une de mes amies qui s'appelle Géraldine Henry, qui est aussi la cofondatrice de Didi. Quand je réfléchissais justement à me lancer à mon compte, j'avais 10 000 questions. Elle, ça faisait un moment déjà qu'elle s'était lancée. Donc en fait, en quelque sorte, on va dire qu'elle m'a mentorée sur ce sujet-là parce que j'avais vraiment 10 000 questions. Je me disais, je n'en suis pas capable, je ne peux pas le faire. Comment je vais changer ? C'est assez compliqué de changer de mentalité, de passer d'un esprit salarié à freelance, entrepreneur, etc. Donc elle m'a beaucoup mentorée, coachée sur ce sujet-là. Et elle, à l'époque, elle cherchait à rentrer dans le web 3, milieu hyper masculin aussi. Et elle n'y arrivait pas en fait, elle n'arrivait pas à casser les codes, etc. Et elle s'est dit, bon, peut-être que je pourrais trouver quelqu'un qui va me coacher sur le sujet ou qui va me mentorer. Et en fait, le projet, il est un peu venu de là où on s'est dit, mais en fait, le mentorat en France, ce n'est pas très développé. Et quand on regardait ce qui se faisait aux US, on s'est dit, mais aux US, c'est super développé. C'est super normal d'avoir un mentor ou d'avoir plusieurs mentors dans sa carrière. Tu as certaines grosses boîtes qui ont des programmes de mentoring en place dans leur entreprise. En France, c'est encore quand même très rare. Et en fait, plus on discutait de ce sujet, plus on s'est dit, mais attends, mais en fait, ça ferait trop sens. d'avoir un programme de mentoring justement dans la tech et pour les femmes, pour les aider à se développer. Parce qu'on s'est dit, mais attends, toutes les deux, on a bossé dans le secteur de la tech. Si on avait eu des mentors à certains moments donnés, ça nous aurait peut-être en fait vachement aidé sur certains sujets et certaines problématiques qu'on a eues. Et donc, on a commencé un petit peu comme ça. Et quand l'idée est venue et qu'elle a germé, on s'est dit, bon, vas-y, on va prendre le truc vraiment dans l'ordre. Donc, elle, elle est PM et moi, avec le background PMM, c'était un petit peu facile, on va dire, de démarrer là-dessus. On s'est dit, bon, on va faire une customer research. On avait des interviews, on avait un questionnaire, etc. On a regardé un peu ce qui se passait sur le marché en termes de concurrence potentielle. On a créé un messaging et en fait, on a lancé un programme test et on a commencé aussi à construire une offre. Donc, aujourd'hui, on en est vraiment justement sur la fin justement de ce programme test. On avait sélectionné cinq femmes qui voulaient être mentorées par cinq mentors. Et on est super contentes des résultats parce que déjà, on a eu 100% de satisfaction sur les matchings qu'on a fait entre mentors et mentorées. Et en fait, on se rend compte que les femmes qui ont été mentorées pendant ce programme test, elles nous disent mais ça a été une évolution en fait incroyable pour moi. Ça m'a permis... de réaliser des choses que je n'arrivais pas à réaliser et de prendre conscience aussi de certaines problématiques, barrières que je me mettais. Et en fait, tout simplement aussi de voir les choses différemment.

  • Chloé

    Je trouve ça vraiment intéressant parce que moi, je vois beaucoup typiquement des CEOs ou des fondateurs de boîtes qui parlent de mentoring et qui sont accompagnés, mais on en parle beaucoup moins pour... entre guillemets, les employés lambda, entre guillemets. Et c'est vrai que ça se voit beaucoup aux US et moins en France. Donc déjà, bravo pour ce lancement-là. D'ailleurs, j'ai un petit retour d'expérience. Tu l'as peut-être entendu d'une de tes bêta-testeuses qui a parlé de Didi lors de notre épisode pour les meneuses et elle a trouvé ça génial. Donc j'ai vraiment hâte de suivre la suite de vos aventures. de vos aventures avec Géraldine. Quelles sont vos ambitions pour ce projet ? Vous avez terminé cette phase de bêta-test. C'est quoi la suite ? Comment on va voir évoluer Didi dans les prochains mois ?

  • Olivia

    Notre ambition est assez simple. C'est vraiment de pouvoir aussi redéfinir le développement professionnel au-delà des murs de l'entreprise parce que l'entreprise a des choses à apporter mais il peut aussi se passer des choses en dehors de l'entreprise. Et c'est vraiment de pouvoir booster la carrière des femmes dans la tech avec un mentor. Donc qu'est-ce qu'on peut faire en fait avec un mentor ? On peut faire par exemple trois choses. Un, on peut explorer et clarifier justement des questionnements qu'on peut avoir sur sa carrière. On peut construire un plan d'action personnalisé et aussi concret. On peut obtenir des conseils expérimentés de son mentor, qui a été justement... peut-être à ta place, qui a vécu la même situation et qui peut te dire moi, j'ai réussi à faire ça et ça et à mettre ça en place Et les thématiques qu'on peut aborder justement en session de mentoring, c'est la négociation salariale, le développement de compétences, comment faire pour débloquer une promotion ou passer sur un poste plus de leadership ou tout simplement gagner en confiance. Il y a divers cas d'usage qui peuvent… être utilisée justement par du mentoring. Et on est super contentes parce qu'avec le programme test, on a eu vraiment des super retours, dont un qu'on adore, qui est, mais je ne me rendais pas compte à quel point ça m'a apporté, c'est vraiment de l'or en barre. C'était vraiment le verbatim, si tu veux, qui est ressorti. Donc, nos ambitions, c'est vraiment de pouvoir continuer à accompagner des femmes avec du mentoring, que ce soit... elles qui nous contactent, on va dire, pour qu'on leur trouve un mentor, ou bien aussi, on aimerait développer ça directement avec des entreprises, et donc passer aussi par DRH pour essayer de mettre en place ce type de programme dans leur entreprise.

  • Chloé

    Quel verbatim de ouf, ça a dû vous faire vraiment trop plaisir. Aujourd'hui, les mentors, c'est quel type de personnes ?

  • Olivia

    Il y a différents profils, en fait. On n'a pas voulu avoir justement juste... un type de profil. Par exemple, déjà, il y a des hommes, il y a des femmes, il y a les deux. Parce qu'en fait, certaines mentorées, quand on les rencontre et qu'on leur dit c'est quoi ton profil de mentor idéal, elles nous disent un homme, une femme. Certaines disent non, mais moi, je voudrais avoir un homme et avoir le son de cloche opposé. On essaie aussi d'avoir des mentors qui ont des personnalités différentes, des métiers différents, qui viennent de départements. différents. Autour de la moyenne d'âge, on est en... Enfin, je ne veux pas dire qu'il y a une moyenne d'âge, justement. C'est plutôt une tranche. On est entre 30 et 50 plus. Donc, on a un peu, voilà, tous les âges à ce niveau-là. Ce qui est important pour nous, c'est que la personne, elle l'est, elle a travaillé dans le secteur de la tech. Elle peut avoir changé, d'ailleurs, de carrière et de secteur parce qu'on a... une personne justement qui a travaillé pendant longtemps dans le secteur de la tech et maintenant qui est devenue coach. Donc, on a un peu tous les profils pour pouvoir justement s'adapter à tous les besoins des mentorés qu'on aura dans le futur avec Dizzy.

  • Chloé

    Super. Et je trouve ça bien de pouvoir avoir des hommes aussi parce qu'il faut avoir cette inspiration et toutes ces choses qu'ils osent faire et que nous, on n'ose pas forcément faire. Donc, super. et j'ai une question, donc t'es très attachée au développement des femmes dans la tech c'est quoi pour toi être une femme dans la tech ?

  • Olivia

    Alors, être une femme dans la tech je dirais que c'est à la fois un défi dans certaines situations mais c'est surtout une grande opportunité aujourd'hui, en tout cas je le vis comme ça de montrer aussi à une autre génération à une génération de femmes qui sont plus jeunes de leur montrer que c'est possible tout simplement. Parce que je pense qu'être une femme dans la tech, aujourd'hui, et aussi avec le parti pris que je prends avec Didi, c'est vraiment de me dire, on a la possibilité aussi de pouvoir inspirer d'autres femmes et de leur montrer que c'est possible de pouvoir naviguer dans ce secteur qui est super dynamique, où il y a plein de choses qui peuvent se passer, plein d'évolutions de carrière qui sont possibles. C'est vraiment pour moi une chance et une opportunité. Et c'est pour ça aussi qu'on a créé tout simplement Didi. C'est pour aider des femmes justement à prospérer dans le secteur.

  • Chloé

    Et du coup, quels sont les trois conseils que tu donnerais aux femmes qui veulent évoluer dans ce milieu, outre les inspirer et leur montrer qu'elles ont leur place ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Olivia

    Je leur dirais tout simplement de ne pas renoncer. parce qu'il y a 50% des femmes qui quittent la tech avant l'âge de 35 ans. Donc, c'est quand même un chiffre super alarmant. Et vraiment, mon conseil, c'est ça. Il ne faut pas renoncer. Il ne faut pas se dire, en fait, je vais aller dans un autre secteur parce que je serai mieux traité ou parce que ça sera plus simple ou parce que ci ou parce que ça. Si le secteur de la tech vous plaît, vous pouvez y rester. Il faut juste prendre un moment et se dire, qu'est-ce qui ne va pas ? qu'est-ce qui ne fonctionne peut-être pas pour moi aujourd'hui ? Quelles sont mes problématiques ? Est-ce que c'est des problématiques métiers, de compétences ? Ça peut être aussi lié au développement personnel, à la confiance en soi, etc. Donc, il ne faut pas avoir peur. Il faut peut-être prendre un moment et s'arrêter pour regarder, faire un peu un assessment et se dire qu'est-ce qui ne va pas ? Et peut-être qu'en fait, on a tout simplement besoin d'être mieux managé. d'être mentorée, d'être accompagnée par quelqu'un qui va pouvoir ouvrir un peu ce champ des possibles derrière et montrer qu'il y a d'autres possibilités aussi dans ce secteur. Donc, the conseil, appelez Didi pour être mentorée et pour vous aider.

  • Chloé

    Évidemment que s'il y a un besoin par rapport à ça, on sera là. Mais après, il y a aussi énormément de choses qui peuvent être faites au sein de l'entreprise. Et je pense que clairement, les managers, ils ont aussi un rôle à jouer vraiment là-dessus. C'est hyper important. Et en fait, souvent, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui prennent un poste pour prendre un poste. Parce que c'est plutôt le nom de la boîte qu'on veut avoir sur son CV, etc. Mais ils ne prennent pas assez à cœur le fait que le manager, c'est quand même hyper important. C'est une personne avec qui on va passer énormément de temps. Et je sais que c'est un conseil que je donne aussi souvent. C'est, mais est-ce que ton manager t'inspire ? Est-ce que tu as envie d'apprendre aux côtés de ton manager ? C'est quelque chose qui est hyper important.

  • Olivia

    Mais clairement, si tu n'es pas bien accompagnée ou s'il n'y a pas... Cet échange-là, cette confiance, cette inspiration-là, le manager, c'est quand même la personne qui doit t'aider à grandir et à construire ta carrière. Donc, super important. Et j'en parlais avec une CPO qui s'appelle Irène, qui va participer au Menez aussi, qui disait qu'en fait, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas forcément des talents féminins, qui ne sont pas forcément décelées. Et du coup... on ne va pas forcément miser sur ces personnes-là. Et en fait, le rôle du manager, c'est aussi de pouvoir aller miser sur ces personnes-là. Et on ne le dit pas assez, comme tu disais, il y en a qui ont envie d'aller dans des grosses boîtes et des belles boîtes, et ça, je peux le comprendre. Mais la personne qui va te manager, c'est quand même la personne qui va changer ton quotidien et même ton avenir. Donc, si tu n'es pas bien avec cette personne-là, il faut pouvoir penser à... à autre chose et donc un peu ouvrir ces chakras là donc très bon conseil et je suis 100% d'accord avec toi et en terme de conseil j'aimerais bien que tu me donnes ce que tu donnerais à Olivia d'il y a 10 ans je

  • Chloé

    pense que Olivia d'il y a 10 ans elle se disait clairement pas qu'elle allait en arriver là et qu'elle serait un jour indépendante et entrepreneur, je pense que clairement ce que je lui dirais c'est juste fais confiance à la vie et prépare-toi à vivre ta vie comme t'as envie de la vivre et de croire en tes envies et de suivre clairement tes rêves en fait c'est

  • Olivia

    trop beau je suis contente de voir que la Olivia d'il y a 10 ans il croyait pas forcément et de voir où tu en es aujourd'hui franchement c'est moi je trouve ça super inspirant très très contente de t'avoir et que tu puisses partager ton parcours et tout ce que tu fais et j'espère que dans 10 ans t'auras encore des choses merveilleuses à raconter que Didi aura accompagné des milliers de femmes en France et qu'il y aura moins de 50% de femmes qui quittent la tech un peu grâce à toutes ces actions là donc bravo à toi Est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    En ce moment, j'adore Jade Bonacolta, si je prononce bien son nom, qui travaille en marketing chez Google. Elle a une newsletter qui s'appelle The Quiet Reach, qui est vraiment super bien, qui est justement axée autour du développement personnel, même si elle travaille chez Google. Je la conseille franchement à tout le monde. j'adore aussi Sheryl Sandberg qui est l'ancienne CEO de Facebook, elle a écrit plusieurs livres et elle pousse justement les femmes en général à prendre leur place dans le monde et j'aime beaucoup ce qu'elle fait

  • Olivia

    De belles inspirations, je mettrai les liens de tout ça dans la description de l'épisode et pour finir j'aimerais bien savoir qui est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast.

  • Chloé

    Tu pourrais interviewer Géraldine Henry, qui est PM indépendante et qui est cofondatrice aussi de Didi. Elle a plein de choses à raconter. Et une de mes anciennes managers, Florence Gouard, qui d'ailleurs m'avait recrutée chez SAP Concur. Elle a un parcours super intéressant et ça a été une grande source d'inspiration pour moi.

  • Olivia

    Génial. Merci beaucoup pour ces partages. Et merci, Olivia, pour tous les conseils que tu as donnés. Vous pouvez suivre Olivia, évidemment, sur LinkedIn. On mettra le lien et toutes les informations sur Didi dans la description. Je pense que ça va en intéresser plus d'une. Et même aux hommes qui nous écoutent, si vous voulez être mentor, vous pouvez contacter donc

  • Chloé

    Olivia et merci pour tout merci beaucoup Chloé pour l'invitation et puis bah merci aussi pour tout ce que tu fais justement pour toutes ces femmes dans la tech c'est vraiment super bon bah on va changer les choses ouais, allez let's go ouais,

  • Olivia

    allez à bientôt salut Un grand merci pour ton écoute. On se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse. J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entoural pour faire un gros big up à notre meneuse du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie.

  • Chloé

    Ciao !

Description

Dans cet épisode du podcast Les Meneuses je reçois Olivia Lehmann, PMM freelance et co-fondatrice de Didi. Elle débute sa carrière dans le marketing en Chine avant de découvrir la tech et le product à son retour en France. Depuis plus de 10 ans elle évolue dans le secteur et accompagne aujourd’hui les entreprises dans leurs enjeux product marketing en freelance.


Au cours de cet épisode Olivia parle de :

  • Son parcours dans la tech : entre peurs et réussites

  • Sa vision du product marketing et comment elle s’est lancée en freelance

  • L’importance du mentoring pour ne pas se sentir seule et évoluer dans sa carrière

  • La naissance de son projet Didi pour accompagner les femmes dans la tech


📕 On a cité dans l'épisode avec Olivia :


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Transcription

  • Olivia

    Je me suis dit, de toute façon, j'aurais jamais ce poste. Clairement, je ne rentre pas dans les critères. Et au final, j'ai eu ce poste. Et je me suis dit, mais en fait, il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas des critères, donc on ne va pas postuler. Souvent, derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Olivia Lehmann, PMM et cofondeuse de Didi. Elle te partage sa vision du Product Marketing, son engagement pour accompagner les femmes dans la tech, et de supers conseils pour ta carrière. Allez, installe-toi confortablement ! C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute ! Et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Salut Olivia, comment est-ce que tu vas ?

  • Olivia

    Salut Chloé, ça va très bien et toi ?

  • Chloé

    Ben écoute, ça va très bien aussi. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation pour le podcast. Je suis ravie d'être avec toi, une copine PMM et en plus qui fait de très belles choses. Mais je ne veux pas trop spoiler ce que tu vas nous raconter. Est-ce que tu peux te présenter pour commencer ?

  • Olivia

    Bien sûr et merci pour l'invitation. Je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc je suis Olivia Lehmann et je travaille dans le secteur du marketing depuis maintenant plus de 12 ans. Et en fait j'ai commencé ma carrière à l'étranger en Chine où j'ai vécu 5 ans et demi. Et j'ai eu différents postes au fil des années. En marketing j'ai eu des postes très opérationnels avec des volets lead gen, demand gen, grosses. Et ensuite j'ai basculé progressivement. vers des postes plus orientés autour du produit, parce que j'avais vraiment une appétence pour le produit et pour la tech. Et puis j'ai un gros volet international dans mon parcours, avec cette expérience que j'ai eue en Chine. Et aujourd'hui en fait je suis à mon compte en indépendante depuis presque un an et demi, et j'accompagne en fait des SaaS. et des entreprises de la tech sur des sujets de stratégie marketing pour développer tout simplement leur entreprise. Et en fait, j'endosse soit la casquette, on va dire, de PMM, soit la casquette plus head of marketing ou un petit peu des deux. Ça dépend un peu aussi du contexte et des enjeux de l'entreprise pour laquelle j'interviens. Et je suis cofondatrice de Didi, qui est une entreprise qui met en relation Des femmes qui travaillent dans le secteur de la tech avec des mentors du secteur pour se développer professionnellement.

  • Chloé

    Génial. Déjà, chapeau pour cette belle expérience. En 12 ans, tu en as fait pas mal de choses quand même. Et déjà, comment c'est ta carrière en Chine ? C'est assez original. On pourra en rediscuter et on va évidemment creuser Didi un petit peu après. Du coup, tu dis que tu avais un coup de cœur pour la tech et le product. Comment ça t'est venu de faire ça ?

  • Olivia

    En fait, c'était vraiment un peu par hasard parce que, comme je te disais, j'ai commencé à bosser en Chine en marketing. Et en fait, au départ, j'avais commencé à travailler en stage de fin d'études chez LVMH, entreprise dans le luxe. Et je m'étais toujours dit un peu, comme je pense beaucoup de femmes, Ouais, de toute façon, je vais travailler dans le marketing, dans la mode, dans le luxe, etc. Et puis au final, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Je travaillais pour un organisateur de salon, pour une agence de com, etc. Et en fait, quand je suis rentrée en France, en 2017, après cette expérience en Chine, c'est là que j'ai intégré une entreprise dans le secteur de la tech qui commercialise des solutions SaaS et du hardware. C'était un pur hasard. Je galérais à trouver un poste en rentrant en France parce que mon profil était trop international. pour la majorité des boîtes, donc, problématique française. Et en fait, je me suis retrouvée dans cette entreprise parce qu'ils étaient justement très intéressés par ce profil, parce qu'ils avaient des gros enjeux en Chine. Et je me suis dit, oulala, la tech, tout ça, bon, je ne connais pas trop, je ne sais pas, en tout cas, ça a l'air sympa, c'est une boîte internationale, peut-être que je vais nous plaire. Et en fait, je me suis retrouvée sur un poste de go-to-market campaign manager à l'époque et c'est là que j'ai commencé à toucher au product marketing. parce que j'ai été en charge notamment de lancer des produits et un gros gros projet autour d'un lancement pour les industriels du secteur de la mode. Et je me suis retrouvée à faire du messaging, à essayer de comprendre comment les solutions fonctionnaient, etc. Et c'est là où j'ai découvert justement tout l'enjeu, enfin les enjeux du secteur de la tech, son dynamisme aussi et le fait justement de creuser pour savoir ce que quelque chose fait, comment ça fonctionne derrière et en fait tout ce qui se passe derrière. Et en fait, je me suis rendue compte que j'adorais comprendre tout ça, tous les petits trucs. qui font, on va dire, un produit, qui font une solution. Donc, une fois que j'ai mis le pied dedans, je me suis dit, en fait, c'est plutôt sympa comme secteur. C'est hyper dynamique, il se passe plein de choses, il y a beaucoup de nouveautés. Et je me suis dit, en fait, je crois que je vais rester dans ce secteur d'activité.

  • Chloé

    J'aime beaucoup le... La comparaison, beaucoup de femmes disant Ah bon, je vais faire du marketing, de la mode. Et boum, tu découvres la tech. Et en fait, c'est très chouette. C'est très, très chouette. J'ai envie de s'y rester. Donc, c'est bien parce que c'est important, parce qu'on ne parle pas assez de la tech pour des profils de femmes. De toute façon, on le voit qu'il manque de femmes. Donc, c'est cool d'avoir ce retour-là d'expérience. Et tu as une super carrière, pas mal d'expérience. J'aimerais bien savoir quelles sont... tes plus beaux moments, tes plus belles réussites et à contrario, quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer et comment est-ce que tu as pu les appréhender ?

  • Olivia

    Alors moi, je pense que déjà, en fait, quand on parle de réussite, en fait, souvent derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur. C'est jamais gagné, on va dire, d'avance. Donc pour moi, il y a deux réussites que j'aime beaucoup partager. La première, c'est par rapport à décrocher un job auquel on ne croit absolument pas. A l'époque, après la première expérience que j'ai eue en rentrant en France dans cette entreprise de la tech, j'ai postulé au sein du groupe SAP, mais un peu comme ça, un peu à l'arrache, en me disant je postule, je verrai si mon profil y plaît Je me souviens encore même du premier rendez-vous avec la première RH que j'avais eue au téléphone qui m'avait dit Ah bah votre profil il est intéressant mais vous venez pas d'une entreprise concurrente, vous avez pas fait ci, vous avez pas fait ça, donc je sais pas si ça marchera. Donc en fait je suis sortie de là, je me suis dit bon bah de toute façon à mon avis j'aurai jamais ce poste. Clairement je rentre pas dans les critères et au final j'ai eu ce poste. Et je me suis dit mais en fait il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas en fait des critères, donc on ne va pas postuler. Et en fait, aujourd'hui, je le vois vraiment énormément autour de moi et aussi les certaines mentorées qu'on a chez Didi. Les femmes, elles sont clairement beaucoup plus sélectives quand elles font leurs recherches d'emploi. Et elles ont vraiment tendance à postuler que quand elles remplissent 100% d'une jobdesk, alors qu'en fait, les hommes, dès qu'ils cochent 60%, ils y vont. Moi, j'ai vraiment un conseil pour toutes ces femmes, c'est de se dire, mais cette boîte, elle me fait envie, ce poste, il me fait envie. j'y vais. Ce n'est pas parce que je ne remplis pas 100% des critères que je ne dois pas y aller. Let's go. Mais c'est ça, exactement. Il faut y aller et il ne faut pas avoir peur. Et la deuxième réussite, c'est aussi liée justement à une peur et une croyance limitante que j'avais, qui était non, je ne suis pas capable de parler en public, j'ai trop peur, je ne vais pas être bonne, je ne vais pas savoir maîtriser mon speech, etc. Ça a été un gros... axes de développement pour moi quand je travaillais en entreprise parce que j'ai eu plusieurs moments où on m'a demandé de faire des présentations en public. C'était un travail très difficile. J'ai fait notamment une formation là-dessus avec une personne d'ailleurs qui était incroyable qui s'appelle Aou. Vous pouvez la regarder sur les réseaux sociaux. C'est vraiment top ces formations qu'elle fait pour la prise de parole en public. Et à l'époque... Sur un de mes postes, j'avais une de mes managers qui m'a dit Olivia, tu vas aller présenter la roadmap produit à Stockholm en anglais devant les clients dans un mois et demi. Et j'ai fait Non, ce n'est pas possible. Je ne m'en sens pas capable. Mais non, pourquoi moi ? Mais je n'ai pas envie. Ok, Stockholm, c'est cool, je vais pouvoir voyager. Mais je ne suis pas légitime. Je me disais clairement. Et en fait, elle m'a poussée, poussée, poussée et je la remercie énormément. Parce qu'en fait, en me poussant, j'y suis allée, j'avais peur, mais je l'ai fait. Et en fait, je l'ai vécu vraiment comme une réussite. Parce que ça me paraissait tellement insurmontable que c'était une super réussite pour moi derrière. Et en fait, je pense que toutes les femmes qui sont là et qui se disent potentiellement peut-être que j'ai une croyance limitante ou je ne suis pas allée à hauteur pour quelque chose, il faut muscler cette confiance en soi et aussi essayer d'arrêter de se comparer avec d'autres personnes, de se dire qu'on ne va pas... pouvoir y arriver parce que et se mettre en fait tout simplement des barrières Et tu me parlais aussi de difficultés que j'ai pu rencontrer. Je pense que les difficultés dans le secteur de la tech, il y a énormément de femmes qui en rencontrent. Je pense que les principales, ça va être... Enfin, que j'ai pu rencontrer et que je rencontre même encore aujourd'hui en tant qu'indépendante, c'est un, le manque de reconnaissance et deux, trouver sa place dans un environnement qui est souvent très masculin. Le manque de reconnaissance, je pense que je l'ai encore de temps en temps. Je l'ai beaucoup moins qu'avant. Je le vois énormément chez certaines mentorées qu'on a chez Didi, mais aussi dans certaines missions sur lesquelles j'ai bossé ces derniers temps et avec des femmes avec lesquelles j'ai pu travailler. En fait, les femmes, on a un fonctionnement vraiment différent des hommes et on ne communique pas de la même façon. On va se mettre beaucoup moins en avant. On va... pas à savoir mettre en avant aussi nos réalisations, ce qu'on a fait, pour aller aussi chercher des promotions, alors que les hommes, eux, ils y vont, ils ne se poussent pas de questions. Donc en fait, c'est quelque chose qu'il faut apprendre aussi à travailler, c'est savoir aussi interagir dans cet environnement très masculin, et aussi mettre en avant beaucoup plus ce côté yang chez les femmes qui peuvent manquer justement de temps en temps. Et il faut apprendre à rendre visible son travail, et aussi savoir se mettre sur les bons sujets. Quelque chose que j'essaie vraiment de partager dans mon entourage et aussi avec les mentorés qu'on peut avoir chez Bidi.

  • Chloé

    J'ai l'impression que j'ai fait pas mal d'interviews jusqu'ici pour le podcast. Et ce sont des choses qui reviennent à chaque fois. La difficulté de trouver sa place dans un environnement masculin. La peur qui, du coup, bloque énormément de choses. C'est vrai que... dans notre société, dans comment les petites filles sont éduquées par rapport aux petits garçons. Il faut prendre moins de place, il faut parler moins fort. Et on voit en fait les résultats derrière sur la carrière et sur comment on ose appréhender ça. Toutes ces croyances limitantes qu'on se met, donc c'est important d'avoir des discours comme le tien, de pouvoir avoir ces conseils-là et de se dire Ok, on rencontre toutes à peu près ces mêmes choses. Et en fait, même si on a très peur, il faut oser et on en sera d'autant plus fiers derrière. Donc je pense que c'est important de pouvoir rabâcher, rabâcher, rabâcher ce message pour qu'on l'entende toutes. Parce que moi-même, je me reconnais à 100% dans ce que tu dis et c'est important de pouvoir partager ça. Je fais un mini break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. 2. Pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur mais je réalise tout, toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Tu me disais que oui, tu avais du mal, encore manque de reconnaissance sur certaines choses. En plus, tu viens dans des entreprises en proposant souvent du product marketing, un rôle qui n'est encore pas forcément toujours bien compris. J'aimerais bien que tu me partages ta vision du rôle de PMM et comment est-ce que dans les boîtes auxquelles tu vas. c'est appréhender ce rôle, est-ce que c'est plus compliqué que d'autres rôles ? J'aimerais bien avoir ton retour d'expérience sur ça.

  • Olivia

    En fait, moi je trouve que, enfin je pense que tu dois penser aussi la même chose, chacun a un peu sa définition du rôle du product marketing, et ça dépend vraiment aussi du contexte de l'entreprise, et surtout l'étape à laquelle en fait l'entreprise se trouve, qu'elle soit en early stage, qu'elle soit une scale-up, que ce soit une grosse boîte. Est-ce qu'il y a des volontés d'internationalisation ? Est-ce qu'on est à la recherche d'un product market fit ? En fonction des différentes étapes de l'entreprise, les enjeux ne sont pas les mêmes pour le product marketing. Donc, c'est assez difficile de lui attribuer un rôle et un job qui va être exact sur le papier dans tous les cas de figure. En fait, pour moi, le PMM, son rôle, c'est vraiment d'aider à répondre aux objectifs business de l'entreprise et de pouvoir favoriser l'adoption d'un produit, d'une offre par son marché. Et en fait, pour ça, il faut que le PMM, il comprenne le client, ses attentes, mais aussi qu'il soit en mesure de façonner toute cette valeur du produit ou de l'offre et que ça résonne. un maximum avec les clients qui vont être là sur le marché et qui vont se dire est-ce que je prends ou pas ce produit.

  • Chloé

    Ok, je suis bien d'accord. Pour le moment, moi, j'ai eu qu'une expérience de product marketing, mais avec tous les échanges et toutes les paires avec qui j'échange, en effet, je vois bien que le rôle est différent en fonction des entreprises. Aujourd'hui, tu l'appréhendes en tant qu'indépendante. Donc tu es à ton compte, qu'est-ce qui a motivé le fait de passer à ton compte ? D'ailleurs le marché s'est un peu resserré ces derniers mois, est-ce que tu le ressens ? Comment ça se passe d'être freelance en tant que

  • Olivia

    PME ? En fait j'ai travaillé plusieurs années dans des grandes boîtes et à un moment donné en réfléchissant un peu à ma carrière, à mon avenir professionnel dans ces entreprises, je ne m'y retrouvais plus vraiment, je passais beaucoup d'entretiens aussi. en externe à cette époque et je me disais mais qu'est ce que j'ai envie en fait est ce que j'ai besoin de changer d'entreprise est ce que j'ai besoin de changer de produits de solutions est ce que j'ai besoin de changer de poste et d'aller voir autre chose etc et en fait je ne savais pas vraiment et en fait en m'écoutant vraiment je me suis rendu compte que j'avais envie de faire plein de choses j'avais envie de me lancer dans un business d'un port d'épices d'ouvrir un resto au bord de la mer d'avoir une marque de bijoux et Je partais vraiment dans tous les sens, de faire du consulting en marketing, etc. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, attends Olivia, il faut juste que tu t'écoutes. En fait, clairement, aujourd'hui, ta voix, elle n'est peut-être pas dans une entreprise, elle n'est pas forcément en CDI, peut-être que tu as besoin d'explorer différentes choses. Et en fait, il faut aller tester. Donc en fait, je me suis dit, bon, ok, il faut que je teste, mais en fait, comment je vais faire pour tester ? sachant que j'avais été salariée pendant très très très longtemps et j'ai commencé en fait à en parler un petit peu autour de moi et les gens me disaient pourquoi tu testes pas des choses le soir tu bosses en full time il y a plein de gens qui font ça qui ont un double qui ont un autre projet je me suis dit attend j'ai une vie aussi à côté j'ai des choses à faire maintenant tu vois je peux pas tout faire et en fait à l'époque j'ai décidé de prendre un congé pour création d'entreprise car je me disais que potentiellement mes projets ou mon projet n'allait pas marcher. Et tu vois, encore une fois, je mettais des barrières. Et en même temps, j'adorais mon entreprise à l'époque. Et j'ai vraiment eu des super managers à l'époque qui ont été hyper à l'écoute et très bienveillants et qui m'ont vraiment encouragée en me disant Vas-y, fais-le, teste. Au pire, ça ne fonctionne pas. Tu n'as pas aimé, tu reviendras. Tu nous apporteras énormément de choses. Et ça se trouve, ça va marcher. Tu seras super contente. et ça sera génial. Et donc, pour moi, ça a été vraiment de, si tu veux, de me lancer à mon compte un espèce de choix, de me dire, j'ai envie de continuer à faire du market, j'aime toujours ça, donc je vais pouvoir le faire tout en pouvant tester d'autres choses. Et aujourd'hui, en fait, je suis super contente d'avoir cet équilibre entre le côté d'être indépendante, de pouvoir intervenir toujours dans des boîtes de la tech en product marketing et en marketing. et de pouvoir travailler sur des projets à impact, et notamment travailler sur Didi. C'est vraiment super. Et par rapport au fait que le marché se resserre ces derniers mois, je n'ai pas forcément cette impression aujourd'hui. Je vois surtout beaucoup de gens qui se lancent à leur compte, que ce soit en product marketing, en marketing ou autre. Je trouve ça super. Je pense que c'est juste qu'il y a une mutation sur les façons dont on travaille aujourd'hui et dont on interagit avec les entreprises.

  • Chloé

    mais pour moi le marché se resserre pas forcément je pense qu'il y a une place vraiment pour tout le monde aujourd'hui génial et encore une fois cette peur que t'as réussi à dépasser bravo parce que je pense que c'est important de pouvoir le dire c'est pas facile beaucoup de monde ont envie de le faire et se sentent bloqués et du coup ça fait le parfait lien pour parler de Didi on en parle un petit peu... depuis le début, mais ce projet que tu mènes, c'est un projet pour les femmes dans la tech. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est, qu'est-ce qui t'a motivée à lancer ça et comment ça se passe aujourd'hui ?

  • Olivia

    Oui, bien sûr, avec plaisir. En fait, Didi, c'est vraiment né d'une discussion avec une de mes amies qui s'appelle Géraldine Henry, qui est aussi la cofondatrice de Didi. Quand je réfléchissais justement à me lancer à mon compte, j'avais 10 000 questions. Elle, ça faisait un moment déjà qu'elle s'était lancée. Donc en fait, en quelque sorte, on va dire qu'elle m'a mentorée sur ce sujet-là parce que j'avais vraiment 10 000 questions. Je me disais, je n'en suis pas capable, je ne peux pas le faire. Comment je vais changer ? C'est assez compliqué de changer de mentalité, de passer d'un esprit salarié à freelance, entrepreneur, etc. Donc elle m'a beaucoup mentorée, coachée sur ce sujet-là. Et elle, à l'époque, elle cherchait à rentrer dans le web 3, milieu hyper masculin aussi. Et elle n'y arrivait pas en fait, elle n'arrivait pas à casser les codes, etc. Et elle s'est dit, bon, peut-être que je pourrais trouver quelqu'un qui va me coacher sur le sujet ou qui va me mentorer. Et en fait, le projet, il est un peu venu de là où on s'est dit, mais en fait, le mentorat en France, ce n'est pas très développé. Et quand on regardait ce qui se faisait aux US, on s'est dit, mais aux US, c'est super développé. C'est super normal d'avoir un mentor ou d'avoir plusieurs mentors dans sa carrière. Tu as certaines grosses boîtes qui ont des programmes de mentoring en place dans leur entreprise. En France, c'est encore quand même très rare. Et en fait, plus on discutait de ce sujet, plus on s'est dit, mais attends, mais en fait, ça ferait trop sens. d'avoir un programme de mentoring justement dans la tech et pour les femmes, pour les aider à se développer. Parce qu'on s'est dit, mais attends, toutes les deux, on a bossé dans le secteur de la tech. Si on avait eu des mentors à certains moments donnés, ça nous aurait peut-être en fait vachement aidé sur certains sujets et certaines problématiques qu'on a eues. Et donc, on a commencé un petit peu comme ça. Et quand l'idée est venue et qu'elle a germé, on s'est dit, bon, vas-y, on va prendre le truc vraiment dans l'ordre. Donc, elle, elle est PM et moi, avec le background PMM, c'était un petit peu facile, on va dire, de démarrer là-dessus. On s'est dit, bon, on va faire une customer research. On avait des interviews, on avait un questionnaire, etc. On a regardé un peu ce qui se passait sur le marché en termes de concurrence potentielle. On a créé un messaging et en fait, on a lancé un programme test et on a commencé aussi à construire une offre. Donc, aujourd'hui, on en est vraiment justement sur la fin justement de ce programme test. On avait sélectionné cinq femmes qui voulaient être mentorées par cinq mentors. Et on est super contentes des résultats parce que déjà, on a eu 100% de satisfaction sur les matchings qu'on a fait entre mentors et mentorées. Et en fait, on se rend compte que les femmes qui ont été mentorées pendant ce programme test, elles nous disent mais ça a été une évolution en fait incroyable pour moi. Ça m'a permis... de réaliser des choses que je n'arrivais pas à réaliser et de prendre conscience aussi de certaines problématiques, barrières que je me mettais. Et en fait, tout simplement aussi de voir les choses différemment.

  • Chloé

    Je trouve ça vraiment intéressant parce que moi, je vois beaucoup typiquement des CEOs ou des fondateurs de boîtes qui parlent de mentoring et qui sont accompagnés, mais on en parle beaucoup moins pour... entre guillemets, les employés lambda, entre guillemets. Et c'est vrai que ça se voit beaucoup aux US et moins en France. Donc déjà, bravo pour ce lancement-là. D'ailleurs, j'ai un petit retour d'expérience. Tu l'as peut-être entendu d'une de tes bêta-testeuses qui a parlé de Didi lors de notre épisode pour les meneuses et elle a trouvé ça génial. Donc j'ai vraiment hâte de suivre la suite de vos aventures. de vos aventures avec Géraldine. Quelles sont vos ambitions pour ce projet ? Vous avez terminé cette phase de bêta-test. C'est quoi la suite ? Comment on va voir évoluer Didi dans les prochains mois ?

  • Olivia

    Notre ambition est assez simple. C'est vraiment de pouvoir aussi redéfinir le développement professionnel au-delà des murs de l'entreprise parce que l'entreprise a des choses à apporter mais il peut aussi se passer des choses en dehors de l'entreprise. Et c'est vraiment de pouvoir booster la carrière des femmes dans la tech avec un mentor. Donc qu'est-ce qu'on peut faire en fait avec un mentor ? On peut faire par exemple trois choses. Un, on peut explorer et clarifier justement des questionnements qu'on peut avoir sur sa carrière. On peut construire un plan d'action personnalisé et aussi concret. On peut obtenir des conseils expérimentés de son mentor, qui a été justement... peut-être à ta place, qui a vécu la même situation et qui peut te dire moi, j'ai réussi à faire ça et ça et à mettre ça en place Et les thématiques qu'on peut aborder justement en session de mentoring, c'est la négociation salariale, le développement de compétences, comment faire pour débloquer une promotion ou passer sur un poste plus de leadership ou tout simplement gagner en confiance. Il y a divers cas d'usage qui peuvent… être utilisée justement par du mentoring. Et on est super contentes parce qu'avec le programme test, on a eu vraiment des super retours, dont un qu'on adore, qui est, mais je ne me rendais pas compte à quel point ça m'a apporté, c'est vraiment de l'or en barre. C'était vraiment le verbatim, si tu veux, qui est ressorti. Donc, nos ambitions, c'est vraiment de pouvoir continuer à accompagner des femmes avec du mentoring, que ce soit... elles qui nous contactent, on va dire, pour qu'on leur trouve un mentor, ou bien aussi, on aimerait développer ça directement avec des entreprises, et donc passer aussi par DRH pour essayer de mettre en place ce type de programme dans leur entreprise.

  • Chloé

    Quel verbatim de ouf, ça a dû vous faire vraiment trop plaisir. Aujourd'hui, les mentors, c'est quel type de personnes ?

  • Olivia

    Il y a différents profils, en fait. On n'a pas voulu avoir justement juste... un type de profil. Par exemple, déjà, il y a des hommes, il y a des femmes, il y a les deux. Parce qu'en fait, certaines mentorées, quand on les rencontre et qu'on leur dit c'est quoi ton profil de mentor idéal, elles nous disent un homme, une femme. Certaines disent non, mais moi, je voudrais avoir un homme et avoir le son de cloche opposé. On essaie aussi d'avoir des mentors qui ont des personnalités différentes, des métiers différents, qui viennent de départements. différents. Autour de la moyenne d'âge, on est en... Enfin, je ne veux pas dire qu'il y a une moyenne d'âge, justement. C'est plutôt une tranche. On est entre 30 et 50 plus. Donc, on a un peu, voilà, tous les âges à ce niveau-là. Ce qui est important pour nous, c'est que la personne, elle l'est, elle a travaillé dans le secteur de la tech. Elle peut avoir changé, d'ailleurs, de carrière et de secteur parce qu'on a... une personne justement qui a travaillé pendant longtemps dans le secteur de la tech et maintenant qui est devenue coach. Donc, on a un peu tous les profils pour pouvoir justement s'adapter à tous les besoins des mentorés qu'on aura dans le futur avec Dizzy.

  • Chloé

    Super. Et je trouve ça bien de pouvoir avoir des hommes aussi parce qu'il faut avoir cette inspiration et toutes ces choses qu'ils osent faire et que nous, on n'ose pas forcément faire. Donc, super. et j'ai une question, donc t'es très attachée au développement des femmes dans la tech c'est quoi pour toi être une femme dans la tech ?

  • Olivia

    Alors, être une femme dans la tech je dirais que c'est à la fois un défi dans certaines situations mais c'est surtout une grande opportunité aujourd'hui, en tout cas je le vis comme ça de montrer aussi à une autre génération à une génération de femmes qui sont plus jeunes de leur montrer que c'est possible tout simplement. Parce que je pense qu'être une femme dans la tech, aujourd'hui, et aussi avec le parti pris que je prends avec Didi, c'est vraiment de me dire, on a la possibilité aussi de pouvoir inspirer d'autres femmes et de leur montrer que c'est possible de pouvoir naviguer dans ce secteur qui est super dynamique, où il y a plein de choses qui peuvent se passer, plein d'évolutions de carrière qui sont possibles. C'est vraiment pour moi une chance et une opportunité. Et c'est pour ça aussi qu'on a créé tout simplement Didi. C'est pour aider des femmes justement à prospérer dans le secteur.

  • Chloé

    Et du coup, quels sont les trois conseils que tu donnerais aux femmes qui veulent évoluer dans ce milieu, outre les inspirer et leur montrer qu'elles ont leur place ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Olivia

    Je leur dirais tout simplement de ne pas renoncer. parce qu'il y a 50% des femmes qui quittent la tech avant l'âge de 35 ans. Donc, c'est quand même un chiffre super alarmant. Et vraiment, mon conseil, c'est ça. Il ne faut pas renoncer. Il ne faut pas se dire, en fait, je vais aller dans un autre secteur parce que je serai mieux traité ou parce que ça sera plus simple ou parce que ci ou parce que ça. Si le secteur de la tech vous plaît, vous pouvez y rester. Il faut juste prendre un moment et se dire, qu'est-ce qui ne va pas ? qu'est-ce qui ne fonctionne peut-être pas pour moi aujourd'hui ? Quelles sont mes problématiques ? Est-ce que c'est des problématiques métiers, de compétences ? Ça peut être aussi lié au développement personnel, à la confiance en soi, etc. Donc, il ne faut pas avoir peur. Il faut peut-être prendre un moment et s'arrêter pour regarder, faire un peu un assessment et se dire qu'est-ce qui ne va pas ? Et peut-être qu'en fait, on a tout simplement besoin d'être mieux managé. d'être mentorée, d'être accompagnée par quelqu'un qui va pouvoir ouvrir un peu ce champ des possibles derrière et montrer qu'il y a d'autres possibilités aussi dans ce secteur. Donc, the conseil, appelez Didi pour être mentorée et pour vous aider.

  • Chloé

    Évidemment que s'il y a un besoin par rapport à ça, on sera là. Mais après, il y a aussi énormément de choses qui peuvent être faites au sein de l'entreprise. Et je pense que clairement, les managers, ils ont aussi un rôle à jouer vraiment là-dessus. C'est hyper important. Et en fait, souvent, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui prennent un poste pour prendre un poste. Parce que c'est plutôt le nom de la boîte qu'on veut avoir sur son CV, etc. Mais ils ne prennent pas assez à cœur le fait que le manager, c'est quand même hyper important. C'est une personne avec qui on va passer énormément de temps. Et je sais que c'est un conseil que je donne aussi souvent. C'est, mais est-ce que ton manager t'inspire ? Est-ce que tu as envie d'apprendre aux côtés de ton manager ? C'est quelque chose qui est hyper important.

  • Olivia

    Mais clairement, si tu n'es pas bien accompagnée ou s'il n'y a pas... Cet échange-là, cette confiance, cette inspiration-là, le manager, c'est quand même la personne qui doit t'aider à grandir et à construire ta carrière. Donc, super important. Et j'en parlais avec une CPO qui s'appelle Irène, qui va participer au Menez aussi, qui disait qu'en fait, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas forcément des talents féminins, qui ne sont pas forcément décelées. Et du coup... on ne va pas forcément miser sur ces personnes-là. Et en fait, le rôle du manager, c'est aussi de pouvoir aller miser sur ces personnes-là. Et on ne le dit pas assez, comme tu disais, il y en a qui ont envie d'aller dans des grosses boîtes et des belles boîtes, et ça, je peux le comprendre. Mais la personne qui va te manager, c'est quand même la personne qui va changer ton quotidien et même ton avenir. Donc, si tu n'es pas bien avec cette personne-là, il faut pouvoir penser à... à autre chose et donc un peu ouvrir ces chakras là donc très bon conseil et je suis 100% d'accord avec toi et en terme de conseil j'aimerais bien que tu me donnes ce que tu donnerais à Olivia d'il y a 10 ans je

  • Chloé

    pense que Olivia d'il y a 10 ans elle se disait clairement pas qu'elle allait en arriver là et qu'elle serait un jour indépendante et entrepreneur, je pense que clairement ce que je lui dirais c'est juste fais confiance à la vie et prépare-toi à vivre ta vie comme t'as envie de la vivre et de croire en tes envies et de suivre clairement tes rêves en fait c'est

  • Olivia

    trop beau je suis contente de voir que la Olivia d'il y a 10 ans il croyait pas forcément et de voir où tu en es aujourd'hui franchement c'est moi je trouve ça super inspirant très très contente de t'avoir et que tu puisses partager ton parcours et tout ce que tu fais et j'espère que dans 10 ans t'auras encore des choses merveilleuses à raconter que Didi aura accompagné des milliers de femmes en France et qu'il y aura moins de 50% de femmes qui quittent la tech un peu grâce à toutes ces actions là donc bravo à toi Est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    En ce moment, j'adore Jade Bonacolta, si je prononce bien son nom, qui travaille en marketing chez Google. Elle a une newsletter qui s'appelle The Quiet Reach, qui est vraiment super bien, qui est justement axée autour du développement personnel, même si elle travaille chez Google. Je la conseille franchement à tout le monde. j'adore aussi Sheryl Sandberg qui est l'ancienne CEO de Facebook, elle a écrit plusieurs livres et elle pousse justement les femmes en général à prendre leur place dans le monde et j'aime beaucoup ce qu'elle fait

  • Olivia

    De belles inspirations, je mettrai les liens de tout ça dans la description de l'épisode et pour finir j'aimerais bien savoir qui est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast.

  • Chloé

    Tu pourrais interviewer Géraldine Henry, qui est PM indépendante et qui est cofondatrice aussi de Didi. Elle a plein de choses à raconter. Et une de mes anciennes managers, Florence Gouard, qui d'ailleurs m'avait recrutée chez SAP Concur. Elle a un parcours super intéressant et ça a été une grande source d'inspiration pour moi.

  • Olivia

    Génial. Merci beaucoup pour ces partages. Et merci, Olivia, pour tous les conseils que tu as donnés. Vous pouvez suivre Olivia, évidemment, sur LinkedIn. On mettra le lien et toutes les informations sur Didi dans la description. Je pense que ça va en intéresser plus d'une. Et même aux hommes qui nous écoutent, si vous voulez être mentor, vous pouvez contacter donc

  • Chloé

    Olivia et merci pour tout merci beaucoup Chloé pour l'invitation et puis bah merci aussi pour tout ce que tu fais justement pour toutes ces femmes dans la tech c'est vraiment super bon bah on va changer les choses ouais, allez let's go ouais,

  • Olivia

    allez à bientôt salut Un grand merci pour ton écoute. On se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse. J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entoural pour faire un gros big up à notre meneuse du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie.

  • Chloé

    Ciao !

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Description

Dans cet épisode du podcast Les Meneuses je reçois Olivia Lehmann, PMM freelance et co-fondatrice de Didi. Elle débute sa carrière dans le marketing en Chine avant de découvrir la tech et le product à son retour en France. Depuis plus de 10 ans elle évolue dans le secteur et accompagne aujourd’hui les entreprises dans leurs enjeux product marketing en freelance.


Au cours de cet épisode Olivia parle de :

  • Son parcours dans la tech : entre peurs et réussites

  • Sa vision du product marketing et comment elle s’est lancée en freelance

  • L’importance du mentoring pour ne pas se sentir seule et évoluer dans sa carrière

  • La naissance de son projet Didi pour accompagner les femmes dans la tech


📕 On a cité dans l'épisode avec Olivia :


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Olivia

    Je me suis dit, de toute façon, j'aurais jamais ce poste. Clairement, je ne rentre pas dans les critères. Et au final, j'ai eu ce poste. Et je me suis dit, mais en fait, il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas des critères, donc on ne va pas postuler. Souvent, derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Olivia Lehmann, PMM et cofondeuse de Didi. Elle te partage sa vision du Product Marketing, son engagement pour accompagner les femmes dans la tech, et de supers conseils pour ta carrière. Allez, installe-toi confortablement ! C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute ! Et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Salut Olivia, comment est-ce que tu vas ?

  • Olivia

    Salut Chloé, ça va très bien et toi ?

  • Chloé

    Ben écoute, ça va très bien aussi. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation pour le podcast. Je suis ravie d'être avec toi, une copine PMM et en plus qui fait de très belles choses. Mais je ne veux pas trop spoiler ce que tu vas nous raconter. Est-ce que tu peux te présenter pour commencer ?

  • Olivia

    Bien sûr et merci pour l'invitation. Je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc je suis Olivia Lehmann et je travaille dans le secteur du marketing depuis maintenant plus de 12 ans. Et en fait j'ai commencé ma carrière à l'étranger en Chine où j'ai vécu 5 ans et demi. Et j'ai eu différents postes au fil des années. En marketing j'ai eu des postes très opérationnels avec des volets lead gen, demand gen, grosses. Et ensuite j'ai basculé progressivement. vers des postes plus orientés autour du produit, parce que j'avais vraiment une appétence pour le produit et pour la tech. Et puis j'ai un gros volet international dans mon parcours, avec cette expérience que j'ai eue en Chine. Et aujourd'hui en fait je suis à mon compte en indépendante depuis presque un an et demi, et j'accompagne en fait des SaaS. et des entreprises de la tech sur des sujets de stratégie marketing pour développer tout simplement leur entreprise. Et en fait, j'endosse soit la casquette, on va dire, de PMM, soit la casquette plus head of marketing ou un petit peu des deux. Ça dépend un peu aussi du contexte et des enjeux de l'entreprise pour laquelle j'interviens. Et je suis cofondatrice de Didi, qui est une entreprise qui met en relation Des femmes qui travaillent dans le secteur de la tech avec des mentors du secteur pour se développer professionnellement.

  • Chloé

    Génial. Déjà, chapeau pour cette belle expérience. En 12 ans, tu en as fait pas mal de choses quand même. Et déjà, comment c'est ta carrière en Chine ? C'est assez original. On pourra en rediscuter et on va évidemment creuser Didi un petit peu après. Du coup, tu dis que tu avais un coup de cœur pour la tech et le product. Comment ça t'est venu de faire ça ?

  • Olivia

    En fait, c'était vraiment un peu par hasard parce que, comme je te disais, j'ai commencé à bosser en Chine en marketing. Et en fait, au départ, j'avais commencé à travailler en stage de fin d'études chez LVMH, entreprise dans le luxe. Et je m'étais toujours dit un peu, comme je pense beaucoup de femmes, Ouais, de toute façon, je vais travailler dans le marketing, dans la mode, dans le luxe, etc. Et puis au final, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Je travaillais pour un organisateur de salon, pour une agence de com, etc. Et en fait, quand je suis rentrée en France, en 2017, après cette expérience en Chine, c'est là que j'ai intégré une entreprise dans le secteur de la tech qui commercialise des solutions SaaS et du hardware. C'était un pur hasard. Je galérais à trouver un poste en rentrant en France parce que mon profil était trop international. pour la majorité des boîtes, donc, problématique française. Et en fait, je me suis retrouvée dans cette entreprise parce qu'ils étaient justement très intéressés par ce profil, parce qu'ils avaient des gros enjeux en Chine. Et je me suis dit, oulala, la tech, tout ça, bon, je ne connais pas trop, je ne sais pas, en tout cas, ça a l'air sympa, c'est une boîte internationale, peut-être que je vais nous plaire. Et en fait, je me suis retrouvée sur un poste de go-to-market campaign manager à l'époque et c'est là que j'ai commencé à toucher au product marketing. parce que j'ai été en charge notamment de lancer des produits et un gros gros projet autour d'un lancement pour les industriels du secteur de la mode. Et je me suis retrouvée à faire du messaging, à essayer de comprendre comment les solutions fonctionnaient, etc. Et c'est là où j'ai découvert justement tout l'enjeu, enfin les enjeux du secteur de la tech, son dynamisme aussi et le fait justement de creuser pour savoir ce que quelque chose fait, comment ça fonctionne derrière et en fait tout ce qui se passe derrière. Et en fait, je me suis rendue compte que j'adorais comprendre tout ça, tous les petits trucs. qui font, on va dire, un produit, qui font une solution. Donc, une fois que j'ai mis le pied dedans, je me suis dit, en fait, c'est plutôt sympa comme secteur. C'est hyper dynamique, il se passe plein de choses, il y a beaucoup de nouveautés. Et je me suis dit, en fait, je crois que je vais rester dans ce secteur d'activité.

  • Chloé

    J'aime beaucoup le... La comparaison, beaucoup de femmes disant Ah bon, je vais faire du marketing, de la mode. Et boum, tu découvres la tech. Et en fait, c'est très chouette. C'est très, très chouette. J'ai envie de s'y rester. Donc, c'est bien parce que c'est important, parce qu'on ne parle pas assez de la tech pour des profils de femmes. De toute façon, on le voit qu'il manque de femmes. Donc, c'est cool d'avoir ce retour-là d'expérience. Et tu as une super carrière, pas mal d'expérience. J'aimerais bien savoir quelles sont... tes plus beaux moments, tes plus belles réussites et à contrario, quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer et comment est-ce que tu as pu les appréhender ?

  • Olivia

    Alors moi, je pense que déjà, en fait, quand on parle de réussite, en fait, souvent derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur. C'est jamais gagné, on va dire, d'avance. Donc pour moi, il y a deux réussites que j'aime beaucoup partager. La première, c'est par rapport à décrocher un job auquel on ne croit absolument pas. A l'époque, après la première expérience que j'ai eue en rentrant en France dans cette entreprise de la tech, j'ai postulé au sein du groupe SAP, mais un peu comme ça, un peu à l'arrache, en me disant je postule, je verrai si mon profil y plaît Je me souviens encore même du premier rendez-vous avec la première RH que j'avais eue au téléphone qui m'avait dit Ah bah votre profil il est intéressant mais vous venez pas d'une entreprise concurrente, vous avez pas fait ci, vous avez pas fait ça, donc je sais pas si ça marchera. Donc en fait je suis sortie de là, je me suis dit bon bah de toute façon à mon avis j'aurai jamais ce poste. Clairement je rentre pas dans les critères et au final j'ai eu ce poste. Et je me suis dit mais en fait il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas en fait des critères, donc on ne va pas postuler. Et en fait, aujourd'hui, je le vois vraiment énormément autour de moi et aussi les certaines mentorées qu'on a chez Didi. Les femmes, elles sont clairement beaucoup plus sélectives quand elles font leurs recherches d'emploi. Et elles ont vraiment tendance à postuler que quand elles remplissent 100% d'une jobdesk, alors qu'en fait, les hommes, dès qu'ils cochent 60%, ils y vont. Moi, j'ai vraiment un conseil pour toutes ces femmes, c'est de se dire, mais cette boîte, elle me fait envie, ce poste, il me fait envie. j'y vais. Ce n'est pas parce que je ne remplis pas 100% des critères que je ne dois pas y aller. Let's go. Mais c'est ça, exactement. Il faut y aller et il ne faut pas avoir peur. Et la deuxième réussite, c'est aussi liée justement à une peur et une croyance limitante que j'avais, qui était non, je ne suis pas capable de parler en public, j'ai trop peur, je ne vais pas être bonne, je ne vais pas savoir maîtriser mon speech, etc. Ça a été un gros... axes de développement pour moi quand je travaillais en entreprise parce que j'ai eu plusieurs moments où on m'a demandé de faire des présentations en public. C'était un travail très difficile. J'ai fait notamment une formation là-dessus avec une personne d'ailleurs qui était incroyable qui s'appelle Aou. Vous pouvez la regarder sur les réseaux sociaux. C'est vraiment top ces formations qu'elle fait pour la prise de parole en public. Et à l'époque... Sur un de mes postes, j'avais une de mes managers qui m'a dit Olivia, tu vas aller présenter la roadmap produit à Stockholm en anglais devant les clients dans un mois et demi. Et j'ai fait Non, ce n'est pas possible. Je ne m'en sens pas capable. Mais non, pourquoi moi ? Mais je n'ai pas envie. Ok, Stockholm, c'est cool, je vais pouvoir voyager. Mais je ne suis pas légitime. Je me disais clairement. Et en fait, elle m'a poussée, poussée, poussée et je la remercie énormément. Parce qu'en fait, en me poussant, j'y suis allée, j'avais peur, mais je l'ai fait. Et en fait, je l'ai vécu vraiment comme une réussite. Parce que ça me paraissait tellement insurmontable que c'était une super réussite pour moi derrière. Et en fait, je pense que toutes les femmes qui sont là et qui se disent potentiellement peut-être que j'ai une croyance limitante ou je ne suis pas allée à hauteur pour quelque chose, il faut muscler cette confiance en soi et aussi essayer d'arrêter de se comparer avec d'autres personnes, de se dire qu'on ne va pas... pouvoir y arriver parce que et se mettre en fait tout simplement des barrières Et tu me parlais aussi de difficultés que j'ai pu rencontrer. Je pense que les difficultés dans le secteur de la tech, il y a énormément de femmes qui en rencontrent. Je pense que les principales, ça va être... Enfin, que j'ai pu rencontrer et que je rencontre même encore aujourd'hui en tant qu'indépendante, c'est un, le manque de reconnaissance et deux, trouver sa place dans un environnement qui est souvent très masculin. Le manque de reconnaissance, je pense que je l'ai encore de temps en temps. Je l'ai beaucoup moins qu'avant. Je le vois énormément chez certaines mentorées qu'on a chez Didi, mais aussi dans certaines missions sur lesquelles j'ai bossé ces derniers temps et avec des femmes avec lesquelles j'ai pu travailler. En fait, les femmes, on a un fonctionnement vraiment différent des hommes et on ne communique pas de la même façon. On va se mettre beaucoup moins en avant. On va... pas à savoir mettre en avant aussi nos réalisations, ce qu'on a fait, pour aller aussi chercher des promotions, alors que les hommes, eux, ils y vont, ils ne se poussent pas de questions. Donc en fait, c'est quelque chose qu'il faut apprendre aussi à travailler, c'est savoir aussi interagir dans cet environnement très masculin, et aussi mettre en avant beaucoup plus ce côté yang chez les femmes qui peuvent manquer justement de temps en temps. Et il faut apprendre à rendre visible son travail, et aussi savoir se mettre sur les bons sujets. Quelque chose que j'essaie vraiment de partager dans mon entourage et aussi avec les mentorés qu'on peut avoir chez Bidi.

  • Chloé

    J'ai l'impression que j'ai fait pas mal d'interviews jusqu'ici pour le podcast. Et ce sont des choses qui reviennent à chaque fois. La difficulté de trouver sa place dans un environnement masculin. La peur qui, du coup, bloque énormément de choses. C'est vrai que... dans notre société, dans comment les petites filles sont éduquées par rapport aux petits garçons. Il faut prendre moins de place, il faut parler moins fort. Et on voit en fait les résultats derrière sur la carrière et sur comment on ose appréhender ça. Toutes ces croyances limitantes qu'on se met, donc c'est important d'avoir des discours comme le tien, de pouvoir avoir ces conseils-là et de se dire Ok, on rencontre toutes à peu près ces mêmes choses. Et en fait, même si on a très peur, il faut oser et on en sera d'autant plus fiers derrière. Donc je pense que c'est important de pouvoir rabâcher, rabâcher, rabâcher ce message pour qu'on l'entende toutes. Parce que moi-même, je me reconnais à 100% dans ce que tu dis et c'est important de pouvoir partager ça. Je fais un mini break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. 2. Pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur mais je réalise tout, toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Tu me disais que oui, tu avais du mal, encore manque de reconnaissance sur certaines choses. En plus, tu viens dans des entreprises en proposant souvent du product marketing, un rôle qui n'est encore pas forcément toujours bien compris. J'aimerais bien que tu me partages ta vision du rôle de PMM et comment est-ce que dans les boîtes auxquelles tu vas. c'est appréhender ce rôle, est-ce que c'est plus compliqué que d'autres rôles ? J'aimerais bien avoir ton retour d'expérience sur ça.

  • Olivia

    En fait, moi je trouve que, enfin je pense que tu dois penser aussi la même chose, chacun a un peu sa définition du rôle du product marketing, et ça dépend vraiment aussi du contexte de l'entreprise, et surtout l'étape à laquelle en fait l'entreprise se trouve, qu'elle soit en early stage, qu'elle soit une scale-up, que ce soit une grosse boîte. Est-ce qu'il y a des volontés d'internationalisation ? Est-ce qu'on est à la recherche d'un product market fit ? En fonction des différentes étapes de l'entreprise, les enjeux ne sont pas les mêmes pour le product marketing. Donc, c'est assez difficile de lui attribuer un rôle et un job qui va être exact sur le papier dans tous les cas de figure. En fait, pour moi, le PMM, son rôle, c'est vraiment d'aider à répondre aux objectifs business de l'entreprise et de pouvoir favoriser l'adoption d'un produit, d'une offre par son marché. Et en fait, pour ça, il faut que le PMM, il comprenne le client, ses attentes, mais aussi qu'il soit en mesure de façonner toute cette valeur du produit ou de l'offre et que ça résonne. un maximum avec les clients qui vont être là sur le marché et qui vont se dire est-ce que je prends ou pas ce produit.

  • Chloé

    Ok, je suis bien d'accord. Pour le moment, moi, j'ai eu qu'une expérience de product marketing, mais avec tous les échanges et toutes les paires avec qui j'échange, en effet, je vois bien que le rôle est différent en fonction des entreprises. Aujourd'hui, tu l'appréhendes en tant qu'indépendante. Donc tu es à ton compte, qu'est-ce qui a motivé le fait de passer à ton compte ? D'ailleurs le marché s'est un peu resserré ces derniers mois, est-ce que tu le ressens ? Comment ça se passe d'être freelance en tant que

  • Olivia

    PME ? En fait j'ai travaillé plusieurs années dans des grandes boîtes et à un moment donné en réfléchissant un peu à ma carrière, à mon avenir professionnel dans ces entreprises, je ne m'y retrouvais plus vraiment, je passais beaucoup d'entretiens aussi. en externe à cette époque et je me disais mais qu'est ce que j'ai envie en fait est ce que j'ai besoin de changer d'entreprise est ce que j'ai besoin de changer de produits de solutions est ce que j'ai besoin de changer de poste et d'aller voir autre chose etc et en fait je ne savais pas vraiment et en fait en m'écoutant vraiment je me suis rendu compte que j'avais envie de faire plein de choses j'avais envie de me lancer dans un business d'un port d'épices d'ouvrir un resto au bord de la mer d'avoir une marque de bijoux et Je partais vraiment dans tous les sens, de faire du consulting en marketing, etc. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, attends Olivia, il faut juste que tu t'écoutes. En fait, clairement, aujourd'hui, ta voix, elle n'est peut-être pas dans une entreprise, elle n'est pas forcément en CDI, peut-être que tu as besoin d'explorer différentes choses. Et en fait, il faut aller tester. Donc en fait, je me suis dit, bon, ok, il faut que je teste, mais en fait, comment je vais faire pour tester ? sachant que j'avais été salariée pendant très très très longtemps et j'ai commencé en fait à en parler un petit peu autour de moi et les gens me disaient pourquoi tu testes pas des choses le soir tu bosses en full time il y a plein de gens qui font ça qui ont un double qui ont un autre projet je me suis dit attend j'ai une vie aussi à côté j'ai des choses à faire maintenant tu vois je peux pas tout faire et en fait à l'époque j'ai décidé de prendre un congé pour création d'entreprise car je me disais que potentiellement mes projets ou mon projet n'allait pas marcher. Et tu vois, encore une fois, je mettais des barrières. Et en même temps, j'adorais mon entreprise à l'époque. Et j'ai vraiment eu des super managers à l'époque qui ont été hyper à l'écoute et très bienveillants et qui m'ont vraiment encouragée en me disant Vas-y, fais-le, teste. Au pire, ça ne fonctionne pas. Tu n'as pas aimé, tu reviendras. Tu nous apporteras énormément de choses. Et ça se trouve, ça va marcher. Tu seras super contente. et ça sera génial. Et donc, pour moi, ça a été vraiment de, si tu veux, de me lancer à mon compte un espèce de choix, de me dire, j'ai envie de continuer à faire du market, j'aime toujours ça, donc je vais pouvoir le faire tout en pouvant tester d'autres choses. Et aujourd'hui, en fait, je suis super contente d'avoir cet équilibre entre le côté d'être indépendante, de pouvoir intervenir toujours dans des boîtes de la tech en product marketing et en marketing. et de pouvoir travailler sur des projets à impact, et notamment travailler sur Didi. C'est vraiment super. Et par rapport au fait que le marché se resserre ces derniers mois, je n'ai pas forcément cette impression aujourd'hui. Je vois surtout beaucoup de gens qui se lancent à leur compte, que ce soit en product marketing, en marketing ou autre. Je trouve ça super. Je pense que c'est juste qu'il y a une mutation sur les façons dont on travaille aujourd'hui et dont on interagit avec les entreprises.

  • Chloé

    mais pour moi le marché se resserre pas forcément je pense qu'il y a une place vraiment pour tout le monde aujourd'hui génial et encore une fois cette peur que t'as réussi à dépasser bravo parce que je pense que c'est important de pouvoir le dire c'est pas facile beaucoup de monde ont envie de le faire et se sentent bloqués et du coup ça fait le parfait lien pour parler de Didi on en parle un petit peu... depuis le début, mais ce projet que tu mènes, c'est un projet pour les femmes dans la tech. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est, qu'est-ce qui t'a motivée à lancer ça et comment ça se passe aujourd'hui ?

  • Olivia

    Oui, bien sûr, avec plaisir. En fait, Didi, c'est vraiment né d'une discussion avec une de mes amies qui s'appelle Géraldine Henry, qui est aussi la cofondatrice de Didi. Quand je réfléchissais justement à me lancer à mon compte, j'avais 10 000 questions. Elle, ça faisait un moment déjà qu'elle s'était lancée. Donc en fait, en quelque sorte, on va dire qu'elle m'a mentorée sur ce sujet-là parce que j'avais vraiment 10 000 questions. Je me disais, je n'en suis pas capable, je ne peux pas le faire. Comment je vais changer ? C'est assez compliqué de changer de mentalité, de passer d'un esprit salarié à freelance, entrepreneur, etc. Donc elle m'a beaucoup mentorée, coachée sur ce sujet-là. Et elle, à l'époque, elle cherchait à rentrer dans le web 3, milieu hyper masculin aussi. Et elle n'y arrivait pas en fait, elle n'arrivait pas à casser les codes, etc. Et elle s'est dit, bon, peut-être que je pourrais trouver quelqu'un qui va me coacher sur le sujet ou qui va me mentorer. Et en fait, le projet, il est un peu venu de là où on s'est dit, mais en fait, le mentorat en France, ce n'est pas très développé. Et quand on regardait ce qui se faisait aux US, on s'est dit, mais aux US, c'est super développé. C'est super normal d'avoir un mentor ou d'avoir plusieurs mentors dans sa carrière. Tu as certaines grosses boîtes qui ont des programmes de mentoring en place dans leur entreprise. En France, c'est encore quand même très rare. Et en fait, plus on discutait de ce sujet, plus on s'est dit, mais attends, mais en fait, ça ferait trop sens. d'avoir un programme de mentoring justement dans la tech et pour les femmes, pour les aider à se développer. Parce qu'on s'est dit, mais attends, toutes les deux, on a bossé dans le secteur de la tech. Si on avait eu des mentors à certains moments donnés, ça nous aurait peut-être en fait vachement aidé sur certains sujets et certaines problématiques qu'on a eues. Et donc, on a commencé un petit peu comme ça. Et quand l'idée est venue et qu'elle a germé, on s'est dit, bon, vas-y, on va prendre le truc vraiment dans l'ordre. Donc, elle, elle est PM et moi, avec le background PMM, c'était un petit peu facile, on va dire, de démarrer là-dessus. On s'est dit, bon, on va faire une customer research. On avait des interviews, on avait un questionnaire, etc. On a regardé un peu ce qui se passait sur le marché en termes de concurrence potentielle. On a créé un messaging et en fait, on a lancé un programme test et on a commencé aussi à construire une offre. Donc, aujourd'hui, on en est vraiment justement sur la fin justement de ce programme test. On avait sélectionné cinq femmes qui voulaient être mentorées par cinq mentors. Et on est super contentes des résultats parce que déjà, on a eu 100% de satisfaction sur les matchings qu'on a fait entre mentors et mentorées. Et en fait, on se rend compte que les femmes qui ont été mentorées pendant ce programme test, elles nous disent mais ça a été une évolution en fait incroyable pour moi. Ça m'a permis... de réaliser des choses que je n'arrivais pas à réaliser et de prendre conscience aussi de certaines problématiques, barrières que je me mettais. Et en fait, tout simplement aussi de voir les choses différemment.

  • Chloé

    Je trouve ça vraiment intéressant parce que moi, je vois beaucoup typiquement des CEOs ou des fondateurs de boîtes qui parlent de mentoring et qui sont accompagnés, mais on en parle beaucoup moins pour... entre guillemets, les employés lambda, entre guillemets. Et c'est vrai que ça se voit beaucoup aux US et moins en France. Donc déjà, bravo pour ce lancement-là. D'ailleurs, j'ai un petit retour d'expérience. Tu l'as peut-être entendu d'une de tes bêta-testeuses qui a parlé de Didi lors de notre épisode pour les meneuses et elle a trouvé ça génial. Donc j'ai vraiment hâte de suivre la suite de vos aventures. de vos aventures avec Géraldine. Quelles sont vos ambitions pour ce projet ? Vous avez terminé cette phase de bêta-test. C'est quoi la suite ? Comment on va voir évoluer Didi dans les prochains mois ?

  • Olivia

    Notre ambition est assez simple. C'est vraiment de pouvoir aussi redéfinir le développement professionnel au-delà des murs de l'entreprise parce que l'entreprise a des choses à apporter mais il peut aussi se passer des choses en dehors de l'entreprise. Et c'est vraiment de pouvoir booster la carrière des femmes dans la tech avec un mentor. Donc qu'est-ce qu'on peut faire en fait avec un mentor ? On peut faire par exemple trois choses. Un, on peut explorer et clarifier justement des questionnements qu'on peut avoir sur sa carrière. On peut construire un plan d'action personnalisé et aussi concret. On peut obtenir des conseils expérimentés de son mentor, qui a été justement... peut-être à ta place, qui a vécu la même situation et qui peut te dire moi, j'ai réussi à faire ça et ça et à mettre ça en place Et les thématiques qu'on peut aborder justement en session de mentoring, c'est la négociation salariale, le développement de compétences, comment faire pour débloquer une promotion ou passer sur un poste plus de leadership ou tout simplement gagner en confiance. Il y a divers cas d'usage qui peuvent… être utilisée justement par du mentoring. Et on est super contentes parce qu'avec le programme test, on a eu vraiment des super retours, dont un qu'on adore, qui est, mais je ne me rendais pas compte à quel point ça m'a apporté, c'est vraiment de l'or en barre. C'était vraiment le verbatim, si tu veux, qui est ressorti. Donc, nos ambitions, c'est vraiment de pouvoir continuer à accompagner des femmes avec du mentoring, que ce soit... elles qui nous contactent, on va dire, pour qu'on leur trouve un mentor, ou bien aussi, on aimerait développer ça directement avec des entreprises, et donc passer aussi par DRH pour essayer de mettre en place ce type de programme dans leur entreprise.

  • Chloé

    Quel verbatim de ouf, ça a dû vous faire vraiment trop plaisir. Aujourd'hui, les mentors, c'est quel type de personnes ?

  • Olivia

    Il y a différents profils, en fait. On n'a pas voulu avoir justement juste... un type de profil. Par exemple, déjà, il y a des hommes, il y a des femmes, il y a les deux. Parce qu'en fait, certaines mentorées, quand on les rencontre et qu'on leur dit c'est quoi ton profil de mentor idéal, elles nous disent un homme, une femme. Certaines disent non, mais moi, je voudrais avoir un homme et avoir le son de cloche opposé. On essaie aussi d'avoir des mentors qui ont des personnalités différentes, des métiers différents, qui viennent de départements. différents. Autour de la moyenne d'âge, on est en... Enfin, je ne veux pas dire qu'il y a une moyenne d'âge, justement. C'est plutôt une tranche. On est entre 30 et 50 plus. Donc, on a un peu, voilà, tous les âges à ce niveau-là. Ce qui est important pour nous, c'est que la personne, elle l'est, elle a travaillé dans le secteur de la tech. Elle peut avoir changé, d'ailleurs, de carrière et de secteur parce qu'on a... une personne justement qui a travaillé pendant longtemps dans le secteur de la tech et maintenant qui est devenue coach. Donc, on a un peu tous les profils pour pouvoir justement s'adapter à tous les besoins des mentorés qu'on aura dans le futur avec Dizzy.

  • Chloé

    Super. Et je trouve ça bien de pouvoir avoir des hommes aussi parce qu'il faut avoir cette inspiration et toutes ces choses qu'ils osent faire et que nous, on n'ose pas forcément faire. Donc, super. et j'ai une question, donc t'es très attachée au développement des femmes dans la tech c'est quoi pour toi être une femme dans la tech ?

  • Olivia

    Alors, être une femme dans la tech je dirais que c'est à la fois un défi dans certaines situations mais c'est surtout une grande opportunité aujourd'hui, en tout cas je le vis comme ça de montrer aussi à une autre génération à une génération de femmes qui sont plus jeunes de leur montrer que c'est possible tout simplement. Parce que je pense qu'être une femme dans la tech, aujourd'hui, et aussi avec le parti pris que je prends avec Didi, c'est vraiment de me dire, on a la possibilité aussi de pouvoir inspirer d'autres femmes et de leur montrer que c'est possible de pouvoir naviguer dans ce secteur qui est super dynamique, où il y a plein de choses qui peuvent se passer, plein d'évolutions de carrière qui sont possibles. C'est vraiment pour moi une chance et une opportunité. Et c'est pour ça aussi qu'on a créé tout simplement Didi. C'est pour aider des femmes justement à prospérer dans le secteur.

  • Chloé

    Et du coup, quels sont les trois conseils que tu donnerais aux femmes qui veulent évoluer dans ce milieu, outre les inspirer et leur montrer qu'elles ont leur place ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Olivia

    Je leur dirais tout simplement de ne pas renoncer. parce qu'il y a 50% des femmes qui quittent la tech avant l'âge de 35 ans. Donc, c'est quand même un chiffre super alarmant. Et vraiment, mon conseil, c'est ça. Il ne faut pas renoncer. Il ne faut pas se dire, en fait, je vais aller dans un autre secteur parce que je serai mieux traité ou parce que ça sera plus simple ou parce que ci ou parce que ça. Si le secteur de la tech vous plaît, vous pouvez y rester. Il faut juste prendre un moment et se dire, qu'est-ce qui ne va pas ? qu'est-ce qui ne fonctionne peut-être pas pour moi aujourd'hui ? Quelles sont mes problématiques ? Est-ce que c'est des problématiques métiers, de compétences ? Ça peut être aussi lié au développement personnel, à la confiance en soi, etc. Donc, il ne faut pas avoir peur. Il faut peut-être prendre un moment et s'arrêter pour regarder, faire un peu un assessment et se dire qu'est-ce qui ne va pas ? Et peut-être qu'en fait, on a tout simplement besoin d'être mieux managé. d'être mentorée, d'être accompagnée par quelqu'un qui va pouvoir ouvrir un peu ce champ des possibles derrière et montrer qu'il y a d'autres possibilités aussi dans ce secteur. Donc, the conseil, appelez Didi pour être mentorée et pour vous aider.

  • Chloé

    Évidemment que s'il y a un besoin par rapport à ça, on sera là. Mais après, il y a aussi énormément de choses qui peuvent être faites au sein de l'entreprise. Et je pense que clairement, les managers, ils ont aussi un rôle à jouer vraiment là-dessus. C'est hyper important. Et en fait, souvent, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui prennent un poste pour prendre un poste. Parce que c'est plutôt le nom de la boîte qu'on veut avoir sur son CV, etc. Mais ils ne prennent pas assez à cœur le fait que le manager, c'est quand même hyper important. C'est une personne avec qui on va passer énormément de temps. Et je sais que c'est un conseil que je donne aussi souvent. C'est, mais est-ce que ton manager t'inspire ? Est-ce que tu as envie d'apprendre aux côtés de ton manager ? C'est quelque chose qui est hyper important.

  • Olivia

    Mais clairement, si tu n'es pas bien accompagnée ou s'il n'y a pas... Cet échange-là, cette confiance, cette inspiration-là, le manager, c'est quand même la personne qui doit t'aider à grandir et à construire ta carrière. Donc, super important. Et j'en parlais avec une CPO qui s'appelle Irène, qui va participer au Menez aussi, qui disait qu'en fait, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas forcément des talents féminins, qui ne sont pas forcément décelées. Et du coup... on ne va pas forcément miser sur ces personnes-là. Et en fait, le rôle du manager, c'est aussi de pouvoir aller miser sur ces personnes-là. Et on ne le dit pas assez, comme tu disais, il y en a qui ont envie d'aller dans des grosses boîtes et des belles boîtes, et ça, je peux le comprendre. Mais la personne qui va te manager, c'est quand même la personne qui va changer ton quotidien et même ton avenir. Donc, si tu n'es pas bien avec cette personne-là, il faut pouvoir penser à... à autre chose et donc un peu ouvrir ces chakras là donc très bon conseil et je suis 100% d'accord avec toi et en terme de conseil j'aimerais bien que tu me donnes ce que tu donnerais à Olivia d'il y a 10 ans je

  • Chloé

    pense que Olivia d'il y a 10 ans elle se disait clairement pas qu'elle allait en arriver là et qu'elle serait un jour indépendante et entrepreneur, je pense que clairement ce que je lui dirais c'est juste fais confiance à la vie et prépare-toi à vivre ta vie comme t'as envie de la vivre et de croire en tes envies et de suivre clairement tes rêves en fait c'est

  • Olivia

    trop beau je suis contente de voir que la Olivia d'il y a 10 ans il croyait pas forcément et de voir où tu en es aujourd'hui franchement c'est moi je trouve ça super inspirant très très contente de t'avoir et que tu puisses partager ton parcours et tout ce que tu fais et j'espère que dans 10 ans t'auras encore des choses merveilleuses à raconter que Didi aura accompagné des milliers de femmes en France et qu'il y aura moins de 50% de femmes qui quittent la tech un peu grâce à toutes ces actions là donc bravo à toi Est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    En ce moment, j'adore Jade Bonacolta, si je prononce bien son nom, qui travaille en marketing chez Google. Elle a une newsletter qui s'appelle The Quiet Reach, qui est vraiment super bien, qui est justement axée autour du développement personnel, même si elle travaille chez Google. Je la conseille franchement à tout le monde. j'adore aussi Sheryl Sandberg qui est l'ancienne CEO de Facebook, elle a écrit plusieurs livres et elle pousse justement les femmes en général à prendre leur place dans le monde et j'aime beaucoup ce qu'elle fait

  • Olivia

    De belles inspirations, je mettrai les liens de tout ça dans la description de l'épisode et pour finir j'aimerais bien savoir qui est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast.

  • Chloé

    Tu pourrais interviewer Géraldine Henry, qui est PM indépendante et qui est cofondatrice aussi de Didi. Elle a plein de choses à raconter. Et une de mes anciennes managers, Florence Gouard, qui d'ailleurs m'avait recrutée chez SAP Concur. Elle a un parcours super intéressant et ça a été une grande source d'inspiration pour moi.

  • Olivia

    Génial. Merci beaucoup pour ces partages. Et merci, Olivia, pour tous les conseils que tu as donnés. Vous pouvez suivre Olivia, évidemment, sur LinkedIn. On mettra le lien et toutes les informations sur Didi dans la description. Je pense que ça va en intéresser plus d'une. Et même aux hommes qui nous écoutent, si vous voulez être mentor, vous pouvez contacter donc

  • Chloé

    Olivia et merci pour tout merci beaucoup Chloé pour l'invitation et puis bah merci aussi pour tout ce que tu fais justement pour toutes ces femmes dans la tech c'est vraiment super bon bah on va changer les choses ouais, allez let's go ouais,

  • Olivia

    allez à bientôt salut Un grand merci pour ton écoute. On se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse. J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entoural pour faire un gros big up à notre meneuse du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie.

  • Chloé

    Ciao !

Description

Dans cet épisode du podcast Les Meneuses je reçois Olivia Lehmann, PMM freelance et co-fondatrice de Didi. Elle débute sa carrière dans le marketing en Chine avant de découvrir la tech et le product à son retour en France. Depuis plus de 10 ans elle évolue dans le secteur et accompagne aujourd’hui les entreprises dans leurs enjeux product marketing en freelance.


Au cours de cet épisode Olivia parle de :

  • Son parcours dans la tech : entre peurs et réussites

  • Sa vision du product marketing et comment elle s’est lancée en freelance

  • L’importance du mentoring pour ne pas se sentir seule et évoluer dans sa carrière

  • La naissance de son projet Didi pour accompagner les femmes dans la tech


📕 On a cité dans l'épisode avec Olivia :


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Transcription

  • Olivia

    Je me suis dit, de toute façon, j'aurais jamais ce poste. Clairement, je ne rentre pas dans les critères. Et au final, j'ai eu ce poste. Et je me suis dit, mais en fait, il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas des critères, donc on ne va pas postuler. Souvent, derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Olivia Lehmann, PMM et cofondeuse de Didi. Elle te partage sa vision du Product Marketing, son engagement pour accompagner les femmes dans la tech, et de supers conseils pour ta carrière. Allez, installe-toi confortablement ! C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute ! Et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Salut Olivia, comment est-ce que tu vas ?

  • Olivia

    Salut Chloé, ça va très bien et toi ?

  • Chloé

    Ben écoute, ça va très bien aussi. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation pour le podcast. Je suis ravie d'être avec toi, une copine PMM et en plus qui fait de très belles choses. Mais je ne veux pas trop spoiler ce que tu vas nous raconter. Est-ce que tu peux te présenter pour commencer ?

  • Olivia

    Bien sûr et merci pour l'invitation. Je suis ravie d'être là aujourd'hui. Donc je suis Olivia Lehmann et je travaille dans le secteur du marketing depuis maintenant plus de 12 ans. Et en fait j'ai commencé ma carrière à l'étranger en Chine où j'ai vécu 5 ans et demi. Et j'ai eu différents postes au fil des années. En marketing j'ai eu des postes très opérationnels avec des volets lead gen, demand gen, grosses. Et ensuite j'ai basculé progressivement. vers des postes plus orientés autour du produit, parce que j'avais vraiment une appétence pour le produit et pour la tech. Et puis j'ai un gros volet international dans mon parcours, avec cette expérience que j'ai eue en Chine. Et aujourd'hui en fait je suis à mon compte en indépendante depuis presque un an et demi, et j'accompagne en fait des SaaS. et des entreprises de la tech sur des sujets de stratégie marketing pour développer tout simplement leur entreprise. Et en fait, j'endosse soit la casquette, on va dire, de PMM, soit la casquette plus head of marketing ou un petit peu des deux. Ça dépend un peu aussi du contexte et des enjeux de l'entreprise pour laquelle j'interviens. Et je suis cofondatrice de Didi, qui est une entreprise qui met en relation Des femmes qui travaillent dans le secteur de la tech avec des mentors du secteur pour se développer professionnellement.

  • Chloé

    Génial. Déjà, chapeau pour cette belle expérience. En 12 ans, tu en as fait pas mal de choses quand même. Et déjà, comment c'est ta carrière en Chine ? C'est assez original. On pourra en rediscuter et on va évidemment creuser Didi un petit peu après. Du coup, tu dis que tu avais un coup de cœur pour la tech et le product. Comment ça t'est venu de faire ça ?

  • Olivia

    En fait, c'était vraiment un peu par hasard parce que, comme je te disais, j'ai commencé à bosser en Chine en marketing. Et en fait, au départ, j'avais commencé à travailler en stage de fin d'études chez LVMH, entreprise dans le luxe. Et je m'étais toujours dit un peu, comme je pense beaucoup de femmes, Ouais, de toute façon, je vais travailler dans le marketing, dans la mode, dans le luxe, etc. Et puis au final, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Je travaillais pour un organisateur de salon, pour une agence de com, etc. Et en fait, quand je suis rentrée en France, en 2017, après cette expérience en Chine, c'est là que j'ai intégré une entreprise dans le secteur de la tech qui commercialise des solutions SaaS et du hardware. C'était un pur hasard. Je galérais à trouver un poste en rentrant en France parce que mon profil était trop international. pour la majorité des boîtes, donc, problématique française. Et en fait, je me suis retrouvée dans cette entreprise parce qu'ils étaient justement très intéressés par ce profil, parce qu'ils avaient des gros enjeux en Chine. Et je me suis dit, oulala, la tech, tout ça, bon, je ne connais pas trop, je ne sais pas, en tout cas, ça a l'air sympa, c'est une boîte internationale, peut-être que je vais nous plaire. Et en fait, je me suis retrouvée sur un poste de go-to-market campaign manager à l'époque et c'est là que j'ai commencé à toucher au product marketing. parce que j'ai été en charge notamment de lancer des produits et un gros gros projet autour d'un lancement pour les industriels du secteur de la mode. Et je me suis retrouvée à faire du messaging, à essayer de comprendre comment les solutions fonctionnaient, etc. Et c'est là où j'ai découvert justement tout l'enjeu, enfin les enjeux du secteur de la tech, son dynamisme aussi et le fait justement de creuser pour savoir ce que quelque chose fait, comment ça fonctionne derrière et en fait tout ce qui se passe derrière. Et en fait, je me suis rendue compte que j'adorais comprendre tout ça, tous les petits trucs. qui font, on va dire, un produit, qui font une solution. Donc, une fois que j'ai mis le pied dedans, je me suis dit, en fait, c'est plutôt sympa comme secteur. C'est hyper dynamique, il se passe plein de choses, il y a beaucoup de nouveautés. Et je me suis dit, en fait, je crois que je vais rester dans ce secteur d'activité.

  • Chloé

    J'aime beaucoup le... La comparaison, beaucoup de femmes disant Ah bon, je vais faire du marketing, de la mode. Et boum, tu découvres la tech. Et en fait, c'est très chouette. C'est très, très chouette. J'ai envie de s'y rester. Donc, c'est bien parce que c'est important, parce qu'on ne parle pas assez de la tech pour des profils de femmes. De toute façon, on le voit qu'il manque de femmes. Donc, c'est cool d'avoir ce retour-là d'expérience. Et tu as une super carrière, pas mal d'expérience. J'aimerais bien savoir quelles sont... tes plus beaux moments, tes plus belles réussites et à contrario, quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer et comment est-ce que tu as pu les appréhender ?

  • Olivia

    Alors moi, je pense que déjà, en fait, quand on parle de réussite, en fait, souvent derrière une réussite, il y a toujours une difficulté ou une peur. C'est jamais gagné, on va dire, d'avance. Donc pour moi, il y a deux réussites que j'aime beaucoup partager. La première, c'est par rapport à décrocher un job auquel on ne croit absolument pas. A l'époque, après la première expérience que j'ai eue en rentrant en France dans cette entreprise de la tech, j'ai postulé au sein du groupe SAP, mais un peu comme ça, un peu à l'arrache, en me disant je postule, je verrai si mon profil y plaît Je me souviens encore même du premier rendez-vous avec la première RH que j'avais eue au téléphone qui m'avait dit Ah bah votre profil il est intéressant mais vous venez pas d'une entreprise concurrente, vous avez pas fait ci, vous avez pas fait ça, donc je sais pas si ça marchera. Donc en fait je suis sortie de là, je me suis dit bon bah de toute façon à mon avis j'aurai jamais ce poste. Clairement je rentre pas dans les critères et au final j'ai eu ce poste. Et je me suis dit mais en fait il faut arrêter de penser qu'on ne remplit pas en fait des critères, donc on ne va pas postuler. Et en fait, aujourd'hui, je le vois vraiment énormément autour de moi et aussi les certaines mentorées qu'on a chez Didi. Les femmes, elles sont clairement beaucoup plus sélectives quand elles font leurs recherches d'emploi. Et elles ont vraiment tendance à postuler que quand elles remplissent 100% d'une jobdesk, alors qu'en fait, les hommes, dès qu'ils cochent 60%, ils y vont. Moi, j'ai vraiment un conseil pour toutes ces femmes, c'est de se dire, mais cette boîte, elle me fait envie, ce poste, il me fait envie. j'y vais. Ce n'est pas parce que je ne remplis pas 100% des critères que je ne dois pas y aller. Let's go. Mais c'est ça, exactement. Il faut y aller et il ne faut pas avoir peur. Et la deuxième réussite, c'est aussi liée justement à une peur et une croyance limitante que j'avais, qui était non, je ne suis pas capable de parler en public, j'ai trop peur, je ne vais pas être bonne, je ne vais pas savoir maîtriser mon speech, etc. Ça a été un gros... axes de développement pour moi quand je travaillais en entreprise parce que j'ai eu plusieurs moments où on m'a demandé de faire des présentations en public. C'était un travail très difficile. J'ai fait notamment une formation là-dessus avec une personne d'ailleurs qui était incroyable qui s'appelle Aou. Vous pouvez la regarder sur les réseaux sociaux. C'est vraiment top ces formations qu'elle fait pour la prise de parole en public. Et à l'époque... Sur un de mes postes, j'avais une de mes managers qui m'a dit Olivia, tu vas aller présenter la roadmap produit à Stockholm en anglais devant les clients dans un mois et demi. Et j'ai fait Non, ce n'est pas possible. Je ne m'en sens pas capable. Mais non, pourquoi moi ? Mais je n'ai pas envie. Ok, Stockholm, c'est cool, je vais pouvoir voyager. Mais je ne suis pas légitime. Je me disais clairement. Et en fait, elle m'a poussée, poussée, poussée et je la remercie énormément. Parce qu'en fait, en me poussant, j'y suis allée, j'avais peur, mais je l'ai fait. Et en fait, je l'ai vécu vraiment comme une réussite. Parce que ça me paraissait tellement insurmontable que c'était une super réussite pour moi derrière. Et en fait, je pense que toutes les femmes qui sont là et qui se disent potentiellement peut-être que j'ai une croyance limitante ou je ne suis pas allée à hauteur pour quelque chose, il faut muscler cette confiance en soi et aussi essayer d'arrêter de se comparer avec d'autres personnes, de se dire qu'on ne va pas... pouvoir y arriver parce que et se mettre en fait tout simplement des barrières Et tu me parlais aussi de difficultés que j'ai pu rencontrer. Je pense que les difficultés dans le secteur de la tech, il y a énormément de femmes qui en rencontrent. Je pense que les principales, ça va être... Enfin, que j'ai pu rencontrer et que je rencontre même encore aujourd'hui en tant qu'indépendante, c'est un, le manque de reconnaissance et deux, trouver sa place dans un environnement qui est souvent très masculin. Le manque de reconnaissance, je pense que je l'ai encore de temps en temps. Je l'ai beaucoup moins qu'avant. Je le vois énormément chez certaines mentorées qu'on a chez Didi, mais aussi dans certaines missions sur lesquelles j'ai bossé ces derniers temps et avec des femmes avec lesquelles j'ai pu travailler. En fait, les femmes, on a un fonctionnement vraiment différent des hommes et on ne communique pas de la même façon. On va se mettre beaucoup moins en avant. On va... pas à savoir mettre en avant aussi nos réalisations, ce qu'on a fait, pour aller aussi chercher des promotions, alors que les hommes, eux, ils y vont, ils ne se poussent pas de questions. Donc en fait, c'est quelque chose qu'il faut apprendre aussi à travailler, c'est savoir aussi interagir dans cet environnement très masculin, et aussi mettre en avant beaucoup plus ce côté yang chez les femmes qui peuvent manquer justement de temps en temps. Et il faut apprendre à rendre visible son travail, et aussi savoir se mettre sur les bons sujets. Quelque chose que j'essaie vraiment de partager dans mon entourage et aussi avec les mentorés qu'on peut avoir chez Bidi.

  • Chloé

    J'ai l'impression que j'ai fait pas mal d'interviews jusqu'ici pour le podcast. Et ce sont des choses qui reviennent à chaque fois. La difficulté de trouver sa place dans un environnement masculin. La peur qui, du coup, bloque énormément de choses. C'est vrai que... dans notre société, dans comment les petites filles sont éduquées par rapport aux petits garçons. Il faut prendre moins de place, il faut parler moins fort. Et on voit en fait les résultats derrière sur la carrière et sur comment on ose appréhender ça. Toutes ces croyances limitantes qu'on se met, donc c'est important d'avoir des discours comme le tien, de pouvoir avoir ces conseils-là et de se dire Ok, on rencontre toutes à peu près ces mêmes choses. Et en fait, même si on a très peur, il faut oser et on en sera d'autant plus fiers derrière. Donc je pense que c'est important de pouvoir rabâcher, rabâcher, rabâcher ce message pour qu'on l'entende toutes. Parce que moi-même, je me reconnais à 100% dans ce que tu dis et c'est important de pouvoir partager ça. Je fais un mini break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. 2. Pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur mais je réalise tout, toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Tu me disais que oui, tu avais du mal, encore manque de reconnaissance sur certaines choses. En plus, tu viens dans des entreprises en proposant souvent du product marketing, un rôle qui n'est encore pas forcément toujours bien compris. J'aimerais bien que tu me partages ta vision du rôle de PMM et comment est-ce que dans les boîtes auxquelles tu vas. c'est appréhender ce rôle, est-ce que c'est plus compliqué que d'autres rôles ? J'aimerais bien avoir ton retour d'expérience sur ça.

  • Olivia

    En fait, moi je trouve que, enfin je pense que tu dois penser aussi la même chose, chacun a un peu sa définition du rôle du product marketing, et ça dépend vraiment aussi du contexte de l'entreprise, et surtout l'étape à laquelle en fait l'entreprise se trouve, qu'elle soit en early stage, qu'elle soit une scale-up, que ce soit une grosse boîte. Est-ce qu'il y a des volontés d'internationalisation ? Est-ce qu'on est à la recherche d'un product market fit ? En fonction des différentes étapes de l'entreprise, les enjeux ne sont pas les mêmes pour le product marketing. Donc, c'est assez difficile de lui attribuer un rôle et un job qui va être exact sur le papier dans tous les cas de figure. En fait, pour moi, le PMM, son rôle, c'est vraiment d'aider à répondre aux objectifs business de l'entreprise et de pouvoir favoriser l'adoption d'un produit, d'une offre par son marché. Et en fait, pour ça, il faut que le PMM, il comprenne le client, ses attentes, mais aussi qu'il soit en mesure de façonner toute cette valeur du produit ou de l'offre et que ça résonne. un maximum avec les clients qui vont être là sur le marché et qui vont se dire est-ce que je prends ou pas ce produit.

  • Chloé

    Ok, je suis bien d'accord. Pour le moment, moi, j'ai eu qu'une expérience de product marketing, mais avec tous les échanges et toutes les paires avec qui j'échange, en effet, je vois bien que le rôle est différent en fonction des entreprises. Aujourd'hui, tu l'appréhendes en tant qu'indépendante. Donc tu es à ton compte, qu'est-ce qui a motivé le fait de passer à ton compte ? D'ailleurs le marché s'est un peu resserré ces derniers mois, est-ce que tu le ressens ? Comment ça se passe d'être freelance en tant que

  • Olivia

    PME ? En fait j'ai travaillé plusieurs années dans des grandes boîtes et à un moment donné en réfléchissant un peu à ma carrière, à mon avenir professionnel dans ces entreprises, je ne m'y retrouvais plus vraiment, je passais beaucoup d'entretiens aussi. en externe à cette époque et je me disais mais qu'est ce que j'ai envie en fait est ce que j'ai besoin de changer d'entreprise est ce que j'ai besoin de changer de produits de solutions est ce que j'ai besoin de changer de poste et d'aller voir autre chose etc et en fait je ne savais pas vraiment et en fait en m'écoutant vraiment je me suis rendu compte que j'avais envie de faire plein de choses j'avais envie de me lancer dans un business d'un port d'épices d'ouvrir un resto au bord de la mer d'avoir une marque de bijoux et Je partais vraiment dans tous les sens, de faire du consulting en marketing, etc. Et en fait, à un moment donné, je me suis dit, attends Olivia, il faut juste que tu t'écoutes. En fait, clairement, aujourd'hui, ta voix, elle n'est peut-être pas dans une entreprise, elle n'est pas forcément en CDI, peut-être que tu as besoin d'explorer différentes choses. Et en fait, il faut aller tester. Donc en fait, je me suis dit, bon, ok, il faut que je teste, mais en fait, comment je vais faire pour tester ? sachant que j'avais été salariée pendant très très très longtemps et j'ai commencé en fait à en parler un petit peu autour de moi et les gens me disaient pourquoi tu testes pas des choses le soir tu bosses en full time il y a plein de gens qui font ça qui ont un double qui ont un autre projet je me suis dit attend j'ai une vie aussi à côté j'ai des choses à faire maintenant tu vois je peux pas tout faire et en fait à l'époque j'ai décidé de prendre un congé pour création d'entreprise car je me disais que potentiellement mes projets ou mon projet n'allait pas marcher. Et tu vois, encore une fois, je mettais des barrières. Et en même temps, j'adorais mon entreprise à l'époque. Et j'ai vraiment eu des super managers à l'époque qui ont été hyper à l'écoute et très bienveillants et qui m'ont vraiment encouragée en me disant Vas-y, fais-le, teste. Au pire, ça ne fonctionne pas. Tu n'as pas aimé, tu reviendras. Tu nous apporteras énormément de choses. Et ça se trouve, ça va marcher. Tu seras super contente. et ça sera génial. Et donc, pour moi, ça a été vraiment de, si tu veux, de me lancer à mon compte un espèce de choix, de me dire, j'ai envie de continuer à faire du market, j'aime toujours ça, donc je vais pouvoir le faire tout en pouvant tester d'autres choses. Et aujourd'hui, en fait, je suis super contente d'avoir cet équilibre entre le côté d'être indépendante, de pouvoir intervenir toujours dans des boîtes de la tech en product marketing et en marketing. et de pouvoir travailler sur des projets à impact, et notamment travailler sur Didi. C'est vraiment super. Et par rapport au fait que le marché se resserre ces derniers mois, je n'ai pas forcément cette impression aujourd'hui. Je vois surtout beaucoup de gens qui se lancent à leur compte, que ce soit en product marketing, en marketing ou autre. Je trouve ça super. Je pense que c'est juste qu'il y a une mutation sur les façons dont on travaille aujourd'hui et dont on interagit avec les entreprises.

  • Chloé

    mais pour moi le marché se resserre pas forcément je pense qu'il y a une place vraiment pour tout le monde aujourd'hui génial et encore une fois cette peur que t'as réussi à dépasser bravo parce que je pense que c'est important de pouvoir le dire c'est pas facile beaucoup de monde ont envie de le faire et se sentent bloqués et du coup ça fait le parfait lien pour parler de Didi on en parle un petit peu... depuis le début, mais ce projet que tu mènes, c'est un projet pour les femmes dans la tech. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est, qu'est-ce qui t'a motivée à lancer ça et comment ça se passe aujourd'hui ?

  • Olivia

    Oui, bien sûr, avec plaisir. En fait, Didi, c'est vraiment né d'une discussion avec une de mes amies qui s'appelle Géraldine Henry, qui est aussi la cofondatrice de Didi. Quand je réfléchissais justement à me lancer à mon compte, j'avais 10 000 questions. Elle, ça faisait un moment déjà qu'elle s'était lancée. Donc en fait, en quelque sorte, on va dire qu'elle m'a mentorée sur ce sujet-là parce que j'avais vraiment 10 000 questions. Je me disais, je n'en suis pas capable, je ne peux pas le faire. Comment je vais changer ? C'est assez compliqué de changer de mentalité, de passer d'un esprit salarié à freelance, entrepreneur, etc. Donc elle m'a beaucoup mentorée, coachée sur ce sujet-là. Et elle, à l'époque, elle cherchait à rentrer dans le web 3, milieu hyper masculin aussi. Et elle n'y arrivait pas en fait, elle n'arrivait pas à casser les codes, etc. Et elle s'est dit, bon, peut-être que je pourrais trouver quelqu'un qui va me coacher sur le sujet ou qui va me mentorer. Et en fait, le projet, il est un peu venu de là où on s'est dit, mais en fait, le mentorat en France, ce n'est pas très développé. Et quand on regardait ce qui se faisait aux US, on s'est dit, mais aux US, c'est super développé. C'est super normal d'avoir un mentor ou d'avoir plusieurs mentors dans sa carrière. Tu as certaines grosses boîtes qui ont des programmes de mentoring en place dans leur entreprise. En France, c'est encore quand même très rare. Et en fait, plus on discutait de ce sujet, plus on s'est dit, mais attends, mais en fait, ça ferait trop sens. d'avoir un programme de mentoring justement dans la tech et pour les femmes, pour les aider à se développer. Parce qu'on s'est dit, mais attends, toutes les deux, on a bossé dans le secteur de la tech. Si on avait eu des mentors à certains moments donnés, ça nous aurait peut-être en fait vachement aidé sur certains sujets et certaines problématiques qu'on a eues. Et donc, on a commencé un petit peu comme ça. Et quand l'idée est venue et qu'elle a germé, on s'est dit, bon, vas-y, on va prendre le truc vraiment dans l'ordre. Donc, elle, elle est PM et moi, avec le background PMM, c'était un petit peu facile, on va dire, de démarrer là-dessus. On s'est dit, bon, on va faire une customer research. On avait des interviews, on avait un questionnaire, etc. On a regardé un peu ce qui se passait sur le marché en termes de concurrence potentielle. On a créé un messaging et en fait, on a lancé un programme test et on a commencé aussi à construire une offre. Donc, aujourd'hui, on en est vraiment justement sur la fin justement de ce programme test. On avait sélectionné cinq femmes qui voulaient être mentorées par cinq mentors. Et on est super contentes des résultats parce que déjà, on a eu 100% de satisfaction sur les matchings qu'on a fait entre mentors et mentorées. Et en fait, on se rend compte que les femmes qui ont été mentorées pendant ce programme test, elles nous disent mais ça a été une évolution en fait incroyable pour moi. Ça m'a permis... de réaliser des choses que je n'arrivais pas à réaliser et de prendre conscience aussi de certaines problématiques, barrières que je me mettais. Et en fait, tout simplement aussi de voir les choses différemment.

  • Chloé

    Je trouve ça vraiment intéressant parce que moi, je vois beaucoup typiquement des CEOs ou des fondateurs de boîtes qui parlent de mentoring et qui sont accompagnés, mais on en parle beaucoup moins pour... entre guillemets, les employés lambda, entre guillemets. Et c'est vrai que ça se voit beaucoup aux US et moins en France. Donc déjà, bravo pour ce lancement-là. D'ailleurs, j'ai un petit retour d'expérience. Tu l'as peut-être entendu d'une de tes bêta-testeuses qui a parlé de Didi lors de notre épisode pour les meneuses et elle a trouvé ça génial. Donc j'ai vraiment hâte de suivre la suite de vos aventures. de vos aventures avec Géraldine. Quelles sont vos ambitions pour ce projet ? Vous avez terminé cette phase de bêta-test. C'est quoi la suite ? Comment on va voir évoluer Didi dans les prochains mois ?

  • Olivia

    Notre ambition est assez simple. C'est vraiment de pouvoir aussi redéfinir le développement professionnel au-delà des murs de l'entreprise parce que l'entreprise a des choses à apporter mais il peut aussi se passer des choses en dehors de l'entreprise. Et c'est vraiment de pouvoir booster la carrière des femmes dans la tech avec un mentor. Donc qu'est-ce qu'on peut faire en fait avec un mentor ? On peut faire par exemple trois choses. Un, on peut explorer et clarifier justement des questionnements qu'on peut avoir sur sa carrière. On peut construire un plan d'action personnalisé et aussi concret. On peut obtenir des conseils expérimentés de son mentor, qui a été justement... peut-être à ta place, qui a vécu la même situation et qui peut te dire moi, j'ai réussi à faire ça et ça et à mettre ça en place Et les thématiques qu'on peut aborder justement en session de mentoring, c'est la négociation salariale, le développement de compétences, comment faire pour débloquer une promotion ou passer sur un poste plus de leadership ou tout simplement gagner en confiance. Il y a divers cas d'usage qui peuvent… être utilisée justement par du mentoring. Et on est super contentes parce qu'avec le programme test, on a eu vraiment des super retours, dont un qu'on adore, qui est, mais je ne me rendais pas compte à quel point ça m'a apporté, c'est vraiment de l'or en barre. C'était vraiment le verbatim, si tu veux, qui est ressorti. Donc, nos ambitions, c'est vraiment de pouvoir continuer à accompagner des femmes avec du mentoring, que ce soit... elles qui nous contactent, on va dire, pour qu'on leur trouve un mentor, ou bien aussi, on aimerait développer ça directement avec des entreprises, et donc passer aussi par DRH pour essayer de mettre en place ce type de programme dans leur entreprise.

  • Chloé

    Quel verbatim de ouf, ça a dû vous faire vraiment trop plaisir. Aujourd'hui, les mentors, c'est quel type de personnes ?

  • Olivia

    Il y a différents profils, en fait. On n'a pas voulu avoir justement juste... un type de profil. Par exemple, déjà, il y a des hommes, il y a des femmes, il y a les deux. Parce qu'en fait, certaines mentorées, quand on les rencontre et qu'on leur dit c'est quoi ton profil de mentor idéal, elles nous disent un homme, une femme. Certaines disent non, mais moi, je voudrais avoir un homme et avoir le son de cloche opposé. On essaie aussi d'avoir des mentors qui ont des personnalités différentes, des métiers différents, qui viennent de départements. différents. Autour de la moyenne d'âge, on est en... Enfin, je ne veux pas dire qu'il y a une moyenne d'âge, justement. C'est plutôt une tranche. On est entre 30 et 50 plus. Donc, on a un peu, voilà, tous les âges à ce niveau-là. Ce qui est important pour nous, c'est que la personne, elle l'est, elle a travaillé dans le secteur de la tech. Elle peut avoir changé, d'ailleurs, de carrière et de secteur parce qu'on a... une personne justement qui a travaillé pendant longtemps dans le secteur de la tech et maintenant qui est devenue coach. Donc, on a un peu tous les profils pour pouvoir justement s'adapter à tous les besoins des mentorés qu'on aura dans le futur avec Dizzy.

  • Chloé

    Super. Et je trouve ça bien de pouvoir avoir des hommes aussi parce qu'il faut avoir cette inspiration et toutes ces choses qu'ils osent faire et que nous, on n'ose pas forcément faire. Donc, super. et j'ai une question, donc t'es très attachée au développement des femmes dans la tech c'est quoi pour toi être une femme dans la tech ?

  • Olivia

    Alors, être une femme dans la tech je dirais que c'est à la fois un défi dans certaines situations mais c'est surtout une grande opportunité aujourd'hui, en tout cas je le vis comme ça de montrer aussi à une autre génération à une génération de femmes qui sont plus jeunes de leur montrer que c'est possible tout simplement. Parce que je pense qu'être une femme dans la tech, aujourd'hui, et aussi avec le parti pris que je prends avec Didi, c'est vraiment de me dire, on a la possibilité aussi de pouvoir inspirer d'autres femmes et de leur montrer que c'est possible de pouvoir naviguer dans ce secteur qui est super dynamique, où il y a plein de choses qui peuvent se passer, plein d'évolutions de carrière qui sont possibles. C'est vraiment pour moi une chance et une opportunité. Et c'est pour ça aussi qu'on a créé tout simplement Didi. C'est pour aider des femmes justement à prospérer dans le secteur.

  • Chloé

    Et du coup, quels sont les trois conseils que tu donnerais aux femmes qui veulent évoluer dans ce milieu, outre les inspirer et leur montrer qu'elles ont leur place ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Olivia

    Je leur dirais tout simplement de ne pas renoncer. parce qu'il y a 50% des femmes qui quittent la tech avant l'âge de 35 ans. Donc, c'est quand même un chiffre super alarmant. Et vraiment, mon conseil, c'est ça. Il ne faut pas renoncer. Il ne faut pas se dire, en fait, je vais aller dans un autre secteur parce que je serai mieux traité ou parce que ça sera plus simple ou parce que ci ou parce que ça. Si le secteur de la tech vous plaît, vous pouvez y rester. Il faut juste prendre un moment et se dire, qu'est-ce qui ne va pas ? qu'est-ce qui ne fonctionne peut-être pas pour moi aujourd'hui ? Quelles sont mes problématiques ? Est-ce que c'est des problématiques métiers, de compétences ? Ça peut être aussi lié au développement personnel, à la confiance en soi, etc. Donc, il ne faut pas avoir peur. Il faut peut-être prendre un moment et s'arrêter pour regarder, faire un peu un assessment et se dire qu'est-ce qui ne va pas ? Et peut-être qu'en fait, on a tout simplement besoin d'être mieux managé. d'être mentorée, d'être accompagnée par quelqu'un qui va pouvoir ouvrir un peu ce champ des possibles derrière et montrer qu'il y a d'autres possibilités aussi dans ce secteur. Donc, the conseil, appelez Didi pour être mentorée et pour vous aider.

  • Chloé

    Évidemment que s'il y a un besoin par rapport à ça, on sera là. Mais après, il y a aussi énormément de choses qui peuvent être faites au sein de l'entreprise. Et je pense que clairement, les managers, ils ont aussi un rôle à jouer vraiment là-dessus. C'est hyper important. Et en fait, souvent, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui prennent un poste pour prendre un poste. Parce que c'est plutôt le nom de la boîte qu'on veut avoir sur son CV, etc. Mais ils ne prennent pas assez à cœur le fait que le manager, c'est quand même hyper important. C'est une personne avec qui on va passer énormément de temps. Et je sais que c'est un conseil que je donne aussi souvent. C'est, mais est-ce que ton manager t'inspire ? Est-ce que tu as envie d'apprendre aux côtés de ton manager ? C'est quelque chose qui est hyper important.

  • Olivia

    Mais clairement, si tu n'es pas bien accompagnée ou s'il n'y a pas... Cet échange-là, cette confiance, cette inspiration-là, le manager, c'est quand même la personne qui doit t'aider à grandir et à construire ta carrière. Donc, super important. Et j'en parlais avec une CPO qui s'appelle Irène, qui va participer au Menez aussi, qui disait qu'en fait, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas forcément des talents féminins, qui ne sont pas forcément décelées. Et du coup... on ne va pas forcément miser sur ces personnes-là. Et en fait, le rôle du manager, c'est aussi de pouvoir aller miser sur ces personnes-là. Et on ne le dit pas assez, comme tu disais, il y en a qui ont envie d'aller dans des grosses boîtes et des belles boîtes, et ça, je peux le comprendre. Mais la personne qui va te manager, c'est quand même la personne qui va changer ton quotidien et même ton avenir. Donc, si tu n'es pas bien avec cette personne-là, il faut pouvoir penser à... à autre chose et donc un peu ouvrir ces chakras là donc très bon conseil et je suis 100% d'accord avec toi et en terme de conseil j'aimerais bien que tu me donnes ce que tu donnerais à Olivia d'il y a 10 ans je

  • Chloé

    pense que Olivia d'il y a 10 ans elle se disait clairement pas qu'elle allait en arriver là et qu'elle serait un jour indépendante et entrepreneur, je pense que clairement ce que je lui dirais c'est juste fais confiance à la vie et prépare-toi à vivre ta vie comme t'as envie de la vivre et de croire en tes envies et de suivre clairement tes rêves en fait c'est

  • Olivia

    trop beau je suis contente de voir que la Olivia d'il y a 10 ans il croyait pas forcément et de voir où tu en es aujourd'hui franchement c'est moi je trouve ça super inspirant très très contente de t'avoir et que tu puisses partager ton parcours et tout ce que tu fais et j'espère que dans 10 ans t'auras encore des choses merveilleuses à raconter que Didi aura accompagné des milliers de femmes en France et qu'il y aura moins de 50% de femmes qui quittent la tech un peu grâce à toutes ces actions là donc bravo à toi Est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    En ce moment, j'adore Jade Bonacolta, si je prononce bien son nom, qui travaille en marketing chez Google. Elle a une newsletter qui s'appelle The Quiet Reach, qui est vraiment super bien, qui est justement axée autour du développement personnel, même si elle travaille chez Google. Je la conseille franchement à tout le monde. j'adore aussi Sheryl Sandberg qui est l'ancienne CEO de Facebook, elle a écrit plusieurs livres et elle pousse justement les femmes en général à prendre leur place dans le monde et j'aime beaucoup ce qu'elle fait

  • Olivia

    De belles inspirations, je mettrai les liens de tout ça dans la description de l'épisode et pour finir j'aimerais bien savoir qui est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast.

  • Chloé

    Tu pourrais interviewer Géraldine Henry, qui est PM indépendante et qui est cofondatrice aussi de Didi. Elle a plein de choses à raconter. Et une de mes anciennes managers, Florence Gouard, qui d'ailleurs m'avait recrutée chez SAP Concur. Elle a un parcours super intéressant et ça a été une grande source d'inspiration pour moi.

  • Olivia

    Génial. Merci beaucoup pour ces partages. Et merci, Olivia, pour tous les conseils que tu as donnés. Vous pouvez suivre Olivia, évidemment, sur LinkedIn. On mettra le lien et toutes les informations sur Didi dans la description. Je pense que ça va en intéresser plus d'une. Et même aux hommes qui nous écoutent, si vous voulez être mentor, vous pouvez contacter donc

  • Chloé

    Olivia et merci pour tout merci beaucoup Chloé pour l'invitation et puis bah merci aussi pour tout ce que tu fais justement pour toutes ces femmes dans la tech c'est vraiment super bon bah on va changer les choses ouais, allez let's go ouais,

  • Olivia

    allez à bientôt salut Un grand merci pour ton écoute. On se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse. J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entoural pour faire un gros big up à notre meneuse du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie.

  • Chloé

    Ciao !

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