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Podcast N°6 : Série Grands auteurs - Marshall McLuhan et la théorie des médias cover
Podcast N°6 : Série Grands auteurs - Marshall McLuhan et la théorie des médias cover
Les podcasts d'AUNEGe

Podcast N°6 : Série Grands auteurs - Marshall McLuhan et la théorie des médias

Podcast N°6 : Série Grands auteurs - Marshall McLuhan et la théorie des médias

06min |27/10/2025
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06min |27/10/2025
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Description

Cette série « grands auteurs » a pour finalité de faire découvrir des auteurs et leur thème de prédilection, qui ne figurent pas dans les ouvrages de la collections « grands auteurs » éditions EMS, quel que soit le champ disciplinaire.

Pour en savoir plus sur Marshall McLuhan et la théorie des médias, écoutez le podcast proposé par Laurence Saglietto, Professeur des universités à l'Université Côte d'Azur et par AUNEGe en collaboration avec IAE FRANCE.


Auteur : Laurence Saglietto

Type de podcast : vulgarisation de la recherche

Edition : 27 octobre 2025

Découvrir : le concept des podcasts AUNEGe

Crédits :

Musique : Guitar - Intro -Ident - Pixabay et The-northern - RedhatMike - Pixabay

Visuel : création originale AUNEGe à l'aide de contenus Freepick


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les podcasts d'AUNEGe en collaboration avec IAE France. Pour ce quatrième volet de la série Grands Auteurs, Sonia et Eddy vont vous parler de Marshall McLuhan et la théorie des médias.

  • Eddy

    Bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet assez pointu, mais passionnant, surtout pour les chercheurs en sciences de gestion et management.

  • Sonia

    Oui, on va parler de Marshall McLuhan. Est-ce que ses idées tiennent encore la route aujourd'hui ?

  • Eddy

    C'est la question. Comment sa pensé sur les médias nous aide à comprendre notre environnement numérique actuel avec l'IA, les réseaux sociaux, partout.

  • Sonia

    Pour ça, on s'appuie sur des textes académiques, des essais plus récents et bien sûr McLuhan lui-même.

  • Eddy

    L'objectif, c'est vraiment d'extraire les concepts clés de McLuhan qui peuvent, disons, décrypter les transformations, celles que ces technologies induisent sur nos perceptions, la société et surtout les organisations.

  • Sonia

    C'est ça. Comment ça résonne concrètement aujourd'hui dans le monde du management ?

  • Eddy

    Bon, alors le point de départ obligé, c'est le médium et le message.

  • Sonia

    Ah oui, le classique.

  • Eddy

    L'idée forte, c'est que la technologie elle-même, le médium, façonne nos interactions, nos structures, bien plus que le contenu qu'elle transporte.

  • Sonia

    Tout à fait.

  • Eddy

    Prenons un exemple actuel pour les organisations. L'arrivée massive de l'IA générative.

  • Sonia

    Oui.

  • Eddy

    Au-delà des textes ou des images qu'elle produit, comment l'outil IA, en lui-même, reconfigure les équipes ? Les compétences requises ? Voire le pouvoir dans l'organisation ?

  • Sonia

    C'est exactement ça, l'effet médium. Et c'est là que McLuhan est pertinent. Il nous dit, attention, ne vous focalisez pas que sur le quoi, le contenu.

  • Eddy

    Oui, sinon on rate l'essentiel.

  • Sonia

    On risque de manquer les bouleversements profonds, psychiques, institutionnels qu'un nouveau médium amène. Pour analyser les entreprises aujourd'hui, comprendre cet impact structurel, c'est fondamental.

  • Eddy

    Le comment finalement prime sur le quoi.

  • Sonia

    C'est ça.

  • Eddy

    Macluan évoquait aussi une "retribalisation" avec les médias électriques. On voit des choses qui font écho aujourd'hui, non ? Dans le numérique ?

  • Sonia

    Ah oui, clairement. La polarisation, les bulles d'infos, l'importance du groupe d'appartenance.

  • Eddy

    Certains analystes comme Andrey Mir parlent même de "post-littératie", de médias sociaux "néo-tribaux". Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Peut-être un glissement d'une culture du texte, linéaire, rationnelle, vers quelque chose de plus immédiat, plus émotionnel, qui favorise l'adhésion au groupe.

  • Sonia

    Ce qui est vraiment fascinant, c'est que ce n'est pas juste un retour en arrière, cette "retribalisation". C'est une forme nouvelle, hybride, post-littéraire, comme vous disiez.

  • Eddy

    Oui.

  • Sonia

    Avec ses propres codes. L'immédiateté, une certaine émotivité, disons. À courte vue, Mir parle de "short-sighted emotionality".

  • Eddy

    D'accord.

  • Sonia

    Et potentiellement, oui, une érosion du raisonnement éthique plus posé, plus nuancé. Le risque, par exemple, d'un journalisme qui devient du "chournalisme", comme dit Mir.

  • Eddy

    La production de contenu à la chaîne, sans recul.

  • Sonia

    Voilà. Et ça, ça a des implications directes sur la communication des entreprises, en interne comme en externe.

  • Eddy

    Et il y a aussi l'idée des médias comme extension de nous-mêmes.

  • Sonia

    Oui, extension de nos sens, de notre système nerveux.

  • Eddy

    Alors, comment nos outils d'aujourd'hui, le smartphone greffé à la main ou l'IA, comment est-ce qu'ils nous étendent, spécifiquement dans un contexte organisationnel ?

  • Sonia

    Et quel nouvel équilibre ou déséquilibre ça crée entre nos sens nos capacités cognitives ?

  • Eddy

    Ça soulève des questions de surveillance, bien sûr. Le "super-panopticon" de Poster, cette idée qu'on s'auto-censure parce qu'on sait qu'on pourrait être surveillé numériquement. Les défis éthiques que soulève Cooper. La confidentialité des données, la désinfo, les risques de fraude. On pourrait presque analyser l'IA avec les lois des médias de McLuhan.

  • Sonia

    Ah oui, qu'est-ce que ça amplifie ? Qu'est-ce que ça rend obsolète ? Qu'est-ce que ça récupère du passé ? Et en quoi ça se renverse quand on le pousse à l'extrême ?

  • Eddy

    Exactement. Appliquer l'IA en entreprise, est-ce une extension de nos capacités ? Ou un nouveau vecteur de contrôle, de formatage ?

  • Sonia

    Et si on prend un peu d'hauteur ? McLuhan disait que l'instantanéité de l'information électrique, ou numérique aujourd'hui, s'attend à dissoudre les hiérarchies classiques, les pyramides basées sur la délégation lente de l'info.

  • Eddy

    L'information circule plus vite, plus largement.

  • Sonia

    Du coup, c'est l'autorité de la connaissance qui devient plus importante, car elle est plus accessible. Et l'automatisation, vue comme une extension de nos processus mentaux, elle transforme le travail en traitement d'infos quasi permanent.

  • Eddy

    Ce qui demande de nouvelles compétences.

  • Sonia

    Oui, ça rend l'adaptabilité une forme d'éducation plus générale, polyvalente, libérale au sens large, essentielle. Pour les managers, pour les employés. On est loin de l'hyperspécialisation de l'ère industrielle. Le management doit intégrer cette fluidité.

  • Eddy

    Il faut quand même nuancer un peu. L'idée d'un impact technologique uniforme subit passivement.

  • Sonia

    Bien sûr.

  • Eddy

    Arjun Appadurai, par exemple, nous rappelle qu'il y a toujours des résistances, des réappropriations culturelles. Le fameux village global n'est pas si homogène.

  • Sonia

    Non, effectivement.

  • Eddy

    Comment les cultures d'entreprises spécifiques, ou même les contextes nationaux, s'approprient, adaptent, voire détournent les outils numériques globaux ? L'action humaine, la culture, ça compte toujours.

  • Sonia

    Tout à fait. Et c'est pour ça qu'en conclusion, on peut dire que les cadres d'analyse de McLuhan, surtout le médium et le message et les extensions de l'homme, ça reste des outils intellectuels, des sondes comme il disait, très puissantes.

  • Eddy

    Pour aller voir sous la surface.

  • Sonia

    Exactement. Pour percevoir et analyser les effets profonds, souvent cachés, des technologies actuelles. Sur notre perception, sur l'organisation sociale, et donc par extension sur les pratiques de management.

  • Eddy

    Alors qu'est-ce qu'on en retient concrètement, nous, chercheurs en gestion ? McLuhan disait que l'artiste, par sa sensibilité aux formes nouvelles, agit un peu comme un système d'alerte précoce.

  • Sonia

    Oui, il perçoit les changements d'environnement liés à la technologie avant les autres.

  • Eddy

    Une sorte de radar.

  • Sonia

    C'est ça, et ça nous amène à une question clé pour nous. Dans notre environnement médiatique actuel si complexe, si rapide, qui joue ce rôle d'artiste, de navigateur pour les organisations ?

  • Eddy

    Bonne question !

  • Sonia

    Et surtout, comment nous, chercheurs en sciences de gestion et management, on peut cultiver cette sensibilité ? Cette attention aux formes médiatiques pour ne pas seulement analyser à prix coup, mais peut-être anticiper et aider les organisations à naviguer ces transformations, plutôt que de simplement les subir ?

  • Eddy

    À la prochaine.

  • Sonia

    Au revoir.

  • Eddy

    Au revoir.

Description

Cette série « grands auteurs » a pour finalité de faire découvrir des auteurs et leur thème de prédilection, qui ne figurent pas dans les ouvrages de la collections « grands auteurs » éditions EMS, quel que soit le champ disciplinaire.

Pour en savoir plus sur Marshall McLuhan et la théorie des médias, écoutez le podcast proposé par Laurence Saglietto, Professeur des universités à l'Université Côte d'Azur et par AUNEGe en collaboration avec IAE FRANCE.


Auteur : Laurence Saglietto

Type de podcast : vulgarisation de la recherche

Edition : 27 octobre 2025

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Musique : Guitar - Intro -Ident - Pixabay et The-northern - RedhatMike - Pixabay

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les podcasts d'AUNEGe en collaboration avec IAE France. Pour ce quatrième volet de la série Grands Auteurs, Sonia et Eddy vont vous parler de Marshall McLuhan et la théorie des médias.

  • Eddy

    Bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet assez pointu, mais passionnant, surtout pour les chercheurs en sciences de gestion et management.

  • Sonia

    Oui, on va parler de Marshall McLuhan. Est-ce que ses idées tiennent encore la route aujourd'hui ?

  • Eddy

    C'est la question. Comment sa pensé sur les médias nous aide à comprendre notre environnement numérique actuel avec l'IA, les réseaux sociaux, partout.

  • Sonia

    Pour ça, on s'appuie sur des textes académiques, des essais plus récents et bien sûr McLuhan lui-même.

  • Eddy

    L'objectif, c'est vraiment d'extraire les concepts clés de McLuhan qui peuvent, disons, décrypter les transformations, celles que ces technologies induisent sur nos perceptions, la société et surtout les organisations.

  • Sonia

    C'est ça. Comment ça résonne concrètement aujourd'hui dans le monde du management ?

  • Eddy

    Bon, alors le point de départ obligé, c'est le médium et le message.

  • Sonia

    Ah oui, le classique.

  • Eddy

    L'idée forte, c'est que la technologie elle-même, le médium, façonne nos interactions, nos structures, bien plus que le contenu qu'elle transporte.

  • Sonia

    Tout à fait.

  • Eddy

    Prenons un exemple actuel pour les organisations. L'arrivée massive de l'IA générative.

  • Sonia

    Oui.

  • Eddy

    Au-delà des textes ou des images qu'elle produit, comment l'outil IA, en lui-même, reconfigure les équipes ? Les compétences requises ? Voire le pouvoir dans l'organisation ?

  • Sonia

    C'est exactement ça, l'effet médium. Et c'est là que McLuhan est pertinent. Il nous dit, attention, ne vous focalisez pas que sur le quoi, le contenu.

  • Eddy

    Oui, sinon on rate l'essentiel.

  • Sonia

    On risque de manquer les bouleversements profonds, psychiques, institutionnels qu'un nouveau médium amène. Pour analyser les entreprises aujourd'hui, comprendre cet impact structurel, c'est fondamental.

  • Eddy

    Le comment finalement prime sur le quoi.

  • Sonia

    C'est ça.

  • Eddy

    Macluan évoquait aussi une "retribalisation" avec les médias électriques. On voit des choses qui font écho aujourd'hui, non ? Dans le numérique ?

  • Sonia

    Ah oui, clairement. La polarisation, les bulles d'infos, l'importance du groupe d'appartenance.

  • Eddy

    Certains analystes comme Andrey Mir parlent même de "post-littératie", de médias sociaux "néo-tribaux". Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Peut-être un glissement d'une culture du texte, linéaire, rationnelle, vers quelque chose de plus immédiat, plus émotionnel, qui favorise l'adhésion au groupe.

  • Sonia

    Ce qui est vraiment fascinant, c'est que ce n'est pas juste un retour en arrière, cette "retribalisation". C'est une forme nouvelle, hybride, post-littéraire, comme vous disiez.

  • Eddy

    Oui.

  • Sonia

    Avec ses propres codes. L'immédiateté, une certaine émotivité, disons. À courte vue, Mir parle de "short-sighted emotionality".

  • Eddy

    D'accord.

  • Sonia

    Et potentiellement, oui, une érosion du raisonnement éthique plus posé, plus nuancé. Le risque, par exemple, d'un journalisme qui devient du "chournalisme", comme dit Mir.

  • Eddy

    La production de contenu à la chaîne, sans recul.

  • Sonia

    Voilà. Et ça, ça a des implications directes sur la communication des entreprises, en interne comme en externe.

  • Eddy

    Et il y a aussi l'idée des médias comme extension de nous-mêmes.

  • Sonia

    Oui, extension de nos sens, de notre système nerveux.

  • Eddy

    Alors, comment nos outils d'aujourd'hui, le smartphone greffé à la main ou l'IA, comment est-ce qu'ils nous étendent, spécifiquement dans un contexte organisationnel ?

  • Sonia

    Et quel nouvel équilibre ou déséquilibre ça crée entre nos sens nos capacités cognitives ?

  • Eddy

    Ça soulève des questions de surveillance, bien sûr. Le "super-panopticon" de Poster, cette idée qu'on s'auto-censure parce qu'on sait qu'on pourrait être surveillé numériquement. Les défis éthiques que soulève Cooper. La confidentialité des données, la désinfo, les risques de fraude. On pourrait presque analyser l'IA avec les lois des médias de McLuhan.

  • Sonia

    Ah oui, qu'est-ce que ça amplifie ? Qu'est-ce que ça rend obsolète ? Qu'est-ce que ça récupère du passé ? Et en quoi ça se renverse quand on le pousse à l'extrême ?

  • Eddy

    Exactement. Appliquer l'IA en entreprise, est-ce une extension de nos capacités ? Ou un nouveau vecteur de contrôle, de formatage ?

  • Sonia

    Et si on prend un peu d'hauteur ? McLuhan disait que l'instantanéité de l'information électrique, ou numérique aujourd'hui, s'attend à dissoudre les hiérarchies classiques, les pyramides basées sur la délégation lente de l'info.

  • Eddy

    L'information circule plus vite, plus largement.

  • Sonia

    Du coup, c'est l'autorité de la connaissance qui devient plus importante, car elle est plus accessible. Et l'automatisation, vue comme une extension de nos processus mentaux, elle transforme le travail en traitement d'infos quasi permanent.

  • Eddy

    Ce qui demande de nouvelles compétences.

  • Sonia

    Oui, ça rend l'adaptabilité une forme d'éducation plus générale, polyvalente, libérale au sens large, essentielle. Pour les managers, pour les employés. On est loin de l'hyperspécialisation de l'ère industrielle. Le management doit intégrer cette fluidité.

  • Eddy

    Il faut quand même nuancer un peu. L'idée d'un impact technologique uniforme subit passivement.

  • Sonia

    Bien sûr.

  • Eddy

    Arjun Appadurai, par exemple, nous rappelle qu'il y a toujours des résistances, des réappropriations culturelles. Le fameux village global n'est pas si homogène.

  • Sonia

    Non, effectivement.

  • Eddy

    Comment les cultures d'entreprises spécifiques, ou même les contextes nationaux, s'approprient, adaptent, voire détournent les outils numériques globaux ? L'action humaine, la culture, ça compte toujours.

  • Sonia

    Tout à fait. Et c'est pour ça qu'en conclusion, on peut dire que les cadres d'analyse de McLuhan, surtout le médium et le message et les extensions de l'homme, ça reste des outils intellectuels, des sondes comme il disait, très puissantes.

  • Eddy

    Pour aller voir sous la surface.

  • Sonia

    Exactement. Pour percevoir et analyser les effets profonds, souvent cachés, des technologies actuelles. Sur notre perception, sur l'organisation sociale, et donc par extension sur les pratiques de management.

  • Eddy

    Alors qu'est-ce qu'on en retient concrètement, nous, chercheurs en gestion ? McLuhan disait que l'artiste, par sa sensibilité aux formes nouvelles, agit un peu comme un système d'alerte précoce.

  • Sonia

    Oui, il perçoit les changements d'environnement liés à la technologie avant les autres.

  • Eddy

    Une sorte de radar.

  • Sonia

    C'est ça, et ça nous amène à une question clé pour nous. Dans notre environnement médiatique actuel si complexe, si rapide, qui joue ce rôle d'artiste, de navigateur pour les organisations ?

  • Eddy

    Bonne question !

  • Sonia

    Et surtout, comment nous, chercheurs en sciences de gestion et management, on peut cultiver cette sensibilité ? Cette attention aux formes médiatiques pour ne pas seulement analyser à prix coup, mais peut-être anticiper et aider les organisations à naviguer ces transformations, plutôt que de simplement les subir ?

  • Eddy

    À la prochaine.

  • Sonia

    Au revoir.

  • Eddy

    Au revoir.

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Description

Cette série « grands auteurs » a pour finalité de faire découvrir des auteurs et leur thème de prédilection, qui ne figurent pas dans les ouvrages de la collections « grands auteurs » éditions EMS, quel que soit le champ disciplinaire.

Pour en savoir plus sur Marshall McLuhan et la théorie des médias, écoutez le podcast proposé par Laurence Saglietto, Professeur des universités à l'Université Côte d'Azur et par AUNEGe en collaboration avec IAE FRANCE.


Auteur : Laurence Saglietto

Type de podcast : vulgarisation de la recherche

Edition : 27 octobre 2025

Découvrir : le concept des podcasts AUNEGe

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Musique : Guitar - Intro -Ident - Pixabay et The-northern - RedhatMike - Pixabay

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les podcasts d'AUNEGe en collaboration avec IAE France. Pour ce quatrième volet de la série Grands Auteurs, Sonia et Eddy vont vous parler de Marshall McLuhan et la théorie des médias.

  • Eddy

    Bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet assez pointu, mais passionnant, surtout pour les chercheurs en sciences de gestion et management.

  • Sonia

    Oui, on va parler de Marshall McLuhan. Est-ce que ses idées tiennent encore la route aujourd'hui ?

  • Eddy

    C'est la question. Comment sa pensé sur les médias nous aide à comprendre notre environnement numérique actuel avec l'IA, les réseaux sociaux, partout.

  • Sonia

    Pour ça, on s'appuie sur des textes académiques, des essais plus récents et bien sûr McLuhan lui-même.

  • Eddy

    L'objectif, c'est vraiment d'extraire les concepts clés de McLuhan qui peuvent, disons, décrypter les transformations, celles que ces technologies induisent sur nos perceptions, la société et surtout les organisations.

  • Sonia

    C'est ça. Comment ça résonne concrètement aujourd'hui dans le monde du management ?

  • Eddy

    Bon, alors le point de départ obligé, c'est le médium et le message.

  • Sonia

    Ah oui, le classique.

  • Eddy

    L'idée forte, c'est que la technologie elle-même, le médium, façonne nos interactions, nos structures, bien plus que le contenu qu'elle transporte.

  • Sonia

    Tout à fait.

  • Eddy

    Prenons un exemple actuel pour les organisations. L'arrivée massive de l'IA générative.

  • Sonia

    Oui.

  • Eddy

    Au-delà des textes ou des images qu'elle produit, comment l'outil IA, en lui-même, reconfigure les équipes ? Les compétences requises ? Voire le pouvoir dans l'organisation ?

  • Sonia

    C'est exactement ça, l'effet médium. Et c'est là que McLuhan est pertinent. Il nous dit, attention, ne vous focalisez pas que sur le quoi, le contenu.

  • Eddy

    Oui, sinon on rate l'essentiel.

  • Sonia

    On risque de manquer les bouleversements profonds, psychiques, institutionnels qu'un nouveau médium amène. Pour analyser les entreprises aujourd'hui, comprendre cet impact structurel, c'est fondamental.

  • Eddy

    Le comment finalement prime sur le quoi.

  • Sonia

    C'est ça.

  • Eddy

    Macluan évoquait aussi une "retribalisation" avec les médias électriques. On voit des choses qui font écho aujourd'hui, non ? Dans le numérique ?

  • Sonia

    Ah oui, clairement. La polarisation, les bulles d'infos, l'importance du groupe d'appartenance.

  • Eddy

    Certains analystes comme Andrey Mir parlent même de "post-littératie", de médias sociaux "néo-tribaux". Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Peut-être un glissement d'une culture du texte, linéaire, rationnelle, vers quelque chose de plus immédiat, plus émotionnel, qui favorise l'adhésion au groupe.

  • Sonia

    Ce qui est vraiment fascinant, c'est que ce n'est pas juste un retour en arrière, cette "retribalisation". C'est une forme nouvelle, hybride, post-littéraire, comme vous disiez.

  • Eddy

    Oui.

  • Sonia

    Avec ses propres codes. L'immédiateté, une certaine émotivité, disons. À courte vue, Mir parle de "short-sighted emotionality".

  • Eddy

    D'accord.

  • Sonia

    Et potentiellement, oui, une érosion du raisonnement éthique plus posé, plus nuancé. Le risque, par exemple, d'un journalisme qui devient du "chournalisme", comme dit Mir.

  • Eddy

    La production de contenu à la chaîne, sans recul.

  • Sonia

    Voilà. Et ça, ça a des implications directes sur la communication des entreprises, en interne comme en externe.

  • Eddy

    Et il y a aussi l'idée des médias comme extension de nous-mêmes.

  • Sonia

    Oui, extension de nos sens, de notre système nerveux.

  • Eddy

    Alors, comment nos outils d'aujourd'hui, le smartphone greffé à la main ou l'IA, comment est-ce qu'ils nous étendent, spécifiquement dans un contexte organisationnel ?

  • Sonia

    Et quel nouvel équilibre ou déséquilibre ça crée entre nos sens nos capacités cognitives ?

  • Eddy

    Ça soulève des questions de surveillance, bien sûr. Le "super-panopticon" de Poster, cette idée qu'on s'auto-censure parce qu'on sait qu'on pourrait être surveillé numériquement. Les défis éthiques que soulève Cooper. La confidentialité des données, la désinfo, les risques de fraude. On pourrait presque analyser l'IA avec les lois des médias de McLuhan.

  • Sonia

    Ah oui, qu'est-ce que ça amplifie ? Qu'est-ce que ça rend obsolète ? Qu'est-ce que ça récupère du passé ? Et en quoi ça se renverse quand on le pousse à l'extrême ?

  • Eddy

    Exactement. Appliquer l'IA en entreprise, est-ce une extension de nos capacités ? Ou un nouveau vecteur de contrôle, de formatage ?

  • Sonia

    Et si on prend un peu d'hauteur ? McLuhan disait que l'instantanéité de l'information électrique, ou numérique aujourd'hui, s'attend à dissoudre les hiérarchies classiques, les pyramides basées sur la délégation lente de l'info.

  • Eddy

    L'information circule plus vite, plus largement.

  • Sonia

    Du coup, c'est l'autorité de la connaissance qui devient plus importante, car elle est plus accessible. Et l'automatisation, vue comme une extension de nos processus mentaux, elle transforme le travail en traitement d'infos quasi permanent.

  • Eddy

    Ce qui demande de nouvelles compétences.

  • Sonia

    Oui, ça rend l'adaptabilité une forme d'éducation plus générale, polyvalente, libérale au sens large, essentielle. Pour les managers, pour les employés. On est loin de l'hyperspécialisation de l'ère industrielle. Le management doit intégrer cette fluidité.

  • Eddy

    Il faut quand même nuancer un peu. L'idée d'un impact technologique uniforme subit passivement.

  • Sonia

    Bien sûr.

  • Eddy

    Arjun Appadurai, par exemple, nous rappelle qu'il y a toujours des résistances, des réappropriations culturelles. Le fameux village global n'est pas si homogène.

  • Sonia

    Non, effectivement.

  • Eddy

    Comment les cultures d'entreprises spécifiques, ou même les contextes nationaux, s'approprient, adaptent, voire détournent les outils numériques globaux ? L'action humaine, la culture, ça compte toujours.

  • Sonia

    Tout à fait. Et c'est pour ça qu'en conclusion, on peut dire que les cadres d'analyse de McLuhan, surtout le médium et le message et les extensions de l'homme, ça reste des outils intellectuels, des sondes comme il disait, très puissantes.

  • Eddy

    Pour aller voir sous la surface.

  • Sonia

    Exactement. Pour percevoir et analyser les effets profonds, souvent cachés, des technologies actuelles. Sur notre perception, sur l'organisation sociale, et donc par extension sur les pratiques de management.

  • Eddy

    Alors qu'est-ce qu'on en retient concrètement, nous, chercheurs en gestion ? McLuhan disait que l'artiste, par sa sensibilité aux formes nouvelles, agit un peu comme un système d'alerte précoce.

  • Sonia

    Oui, il perçoit les changements d'environnement liés à la technologie avant les autres.

  • Eddy

    Une sorte de radar.

  • Sonia

    C'est ça, et ça nous amène à une question clé pour nous. Dans notre environnement médiatique actuel si complexe, si rapide, qui joue ce rôle d'artiste, de navigateur pour les organisations ?

  • Eddy

    Bonne question !

  • Sonia

    Et surtout, comment nous, chercheurs en sciences de gestion et management, on peut cultiver cette sensibilité ? Cette attention aux formes médiatiques pour ne pas seulement analyser à prix coup, mais peut-être anticiper et aider les organisations à naviguer ces transformations, plutôt que de simplement les subir ?

  • Eddy

    À la prochaine.

  • Sonia

    Au revoir.

  • Eddy

    Au revoir.

Description

Cette série « grands auteurs » a pour finalité de faire découvrir des auteurs et leur thème de prédilection, qui ne figurent pas dans les ouvrages de la collections « grands auteurs » éditions EMS, quel que soit le champ disciplinaire.

Pour en savoir plus sur Marshall McLuhan et la théorie des médias, écoutez le podcast proposé par Laurence Saglietto, Professeur des universités à l'Université Côte d'Azur et par AUNEGe en collaboration avec IAE FRANCE.


Auteur : Laurence Saglietto

Type de podcast : vulgarisation de la recherche

Edition : 27 octobre 2025

Découvrir : le concept des podcasts AUNEGe

Crédits :

Musique : Guitar - Intro -Ident - Pixabay et The-northern - RedhatMike - Pixabay

Visuel : création originale AUNEGe à l'aide de contenus Freepick


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les podcasts d'AUNEGe en collaboration avec IAE France. Pour ce quatrième volet de la série Grands Auteurs, Sonia et Eddy vont vous parler de Marshall McLuhan et la théorie des médias.

  • Eddy

    Bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet assez pointu, mais passionnant, surtout pour les chercheurs en sciences de gestion et management.

  • Sonia

    Oui, on va parler de Marshall McLuhan. Est-ce que ses idées tiennent encore la route aujourd'hui ?

  • Eddy

    C'est la question. Comment sa pensé sur les médias nous aide à comprendre notre environnement numérique actuel avec l'IA, les réseaux sociaux, partout.

  • Sonia

    Pour ça, on s'appuie sur des textes académiques, des essais plus récents et bien sûr McLuhan lui-même.

  • Eddy

    L'objectif, c'est vraiment d'extraire les concepts clés de McLuhan qui peuvent, disons, décrypter les transformations, celles que ces technologies induisent sur nos perceptions, la société et surtout les organisations.

  • Sonia

    C'est ça. Comment ça résonne concrètement aujourd'hui dans le monde du management ?

  • Eddy

    Bon, alors le point de départ obligé, c'est le médium et le message.

  • Sonia

    Ah oui, le classique.

  • Eddy

    L'idée forte, c'est que la technologie elle-même, le médium, façonne nos interactions, nos structures, bien plus que le contenu qu'elle transporte.

  • Sonia

    Tout à fait.

  • Eddy

    Prenons un exemple actuel pour les organisations. L'arrivée massive de l'IA générative.

  • Sonia

    Oui.

  • Eddy

    Au-delà des textes ou des images qu'elle produit, comment l'outil IA, en lui-même, reconfigure les équipes ? Les compétences requises ? Voire le pouvoir dans l'organisation ?

  • Sonia

    C'est exactement ça, l'effet médium. Et c'est là que McLuhan est pertinent. Il nous dit, attention, ne vous focalisez pas que sur le quoi, le contenu.

  • Eddy

    Oui, sinon on rate l'essentiel.

  • Sonia

    On risque de manquer les bouleversements profonds, psychiques, institutionnels qu'un nouveau médium amène. Pour analyser les entreprises aujourd'hui, comprendre cet impact structurel, c'est fondamental.

  • Eddy

    Le comment finalement prime sur le quoi.

  • Sonia

    C'est ça.

  • Eddy

    Macluan évoquait aussi une "retribalisation" avec les médias électriques. On voit des choses qui font écho aujourd'hui, non ? Dans le numérique ?

  • Sonia

    Ah oui, clairement. La polarisation, les bulles d'infos, l'importance du groupe d'appartenance.

  • Eddy

    Certains analystes comme Andrey Mir parlent même de "post-littératie", de médias sociaux "néo-tribaux". Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Peut-être un glissement d'une culture du texte, linéaire, rationnelle, vers quelque chose de plus immédiat, plus émotionnel, qui favorise l'adhésion au groupe.

  • Sonia

    Ce qui est vraiment fascinant, c'est que ce n'est pas juste un retour en arrière, cette "retribalisation". C'est une forme nouvelle, hybride, post-littéraire, comme vous disiez.

  • Eddy

    Oui.

  • Sonia

    Avec ses propres codes. L'immédiateté, une certaine émotivité, disons. À courte vue, Mir parle de "short-sighted emotionality".

  • Eddy

    D'accord.

  • Sonia

    Et potentiellement, oui, une érosion du raisonnement éthique plus posé, plus nuancé. Le risque, par exemple, d'un journalisme qui devient du "chournalisme", comme dit Mir.

  • Eddy

    La production de contenu à la chaîne, sans recul.

  • Sonia

    Voilà. Et ça, ça a des implications directes sur la communication des entreprises, en interne comme en externe.

  • Eddy

    Et il y a aussi l'idée des médias comme extension de nous-mêmes.

  • Sonia

    Oui, extension de nos sens, de notre système nerveux.

  • Eddy

    Alors, comment nos outils d'aujourd'hui, le smartphone greffé à la main ou l'IA, comment est-ce qu'ils nous étendent, spécifiquement dans un contexte organisationnel ?

  • Sonia

    Et quel nouvel équilibre ou déséquilibre ça crée entre nos sens nos capacités cognitives ?

  • Eddy

    Ça soulève des questions de surveillance, bien sûr. Le "super-panopticon" de Poster, cette idée qu'on s'auto-censure parce qu'on sait qu'on pourrait être surveillé numériquement. Les défis éthiques que soulève Cooper. La confidentialité des données, la désinfo, les risques de fraude. On pourrait presque analyser l'IA avec les lois des médias de McLuhan.

  • Sonia

    Ah oui, qu'est-ce que ça amplifie ? Qu'est-ce que ça rend obsolète ? Qu'est-ce que ça récupère du passé ? Et en quoi ça se renverse quand on le pousse à l'extrême ?

  • Eddy

    Exactement. Appliquer l'IA en entreprise, est-ce une extension de nos capacités ? Ou un nouveau vecteur de contrôle, de formatage ?

  • Sonia

    Et si on prend un peu d'hauteur ? McLuhan disait que l'instantanéité de l'information électrique, ou numérique aujourd'hui, s'attend à dissoudre les hiérarchies classiques, les pyramides basées sur la délégation lente de l'info.

  • Eddy

    L'information circule plus vite, plus largement.

  • Sonia

    Du coup, c'est l'autorité de la connaissance qui devient plus importante, car elle est plus accessible. Et l'automatisation, vue comme une extension de nos processus mentaux, elle transforme le travail en traitement d'infos quasi permanent.

  • Eddy

    Ce qui demande de nouvelles compétences.

  • Sonia

    Oui, ça rend l'adaptabilité une forme d'éducation plus générale, polyvalente, libérale au sens large, essentielle. Pour les managers, pour les employés. On est loin de l'hyperspécialisation de l'ère industrielle. Le management doit intégrer cette fluidité.

  • Eddy

    Il faut quand même nuancer un peu. L'idée d'un impact technologique uniforme subit passivement.

  • Sonia

    Bien sûr.

  • Eddy

    Arjun Appadurai, par exemple, nous rappelle qu'il y a toujours des résistances, des réappropriations culturelles. Le fameux village global n'est pas si homogène.

  • Sonia

    Non, effectivement.

  • Eddy

    Comment les cultures d'entreprises spécifiques, ou même les contextes nationaux, s'approprient, adaptent, voire détournent les outils numériques globaux ? L'action humaine, la culture, ça compte toujours.

  • Sonia

    Tout à fait. Et c'est pour ça qu'en conclusion, on peut dire que les cadres d'analyse de McLuhan, surtout le médium et le message et les extensions de l'homme, ça reste des outils intellectuels, des sondes comme il disait, très puissantes.

  • Eddy

    Pour aller voir sous la surface.

  • Sonia

    Exactement. Pour percevoir et analyser les effets profonds, souvent cachés, des technologies actuelles. Sur notre perception, sur l'organisation sociale, et donc par extension sur les pratiques de management.

  • Eddy

    Alors qu'est-ce qu'on en retient concrètement, nous, chercheurs en gestion ? McLuhan disait que l'artiste, par sa sensibilité aux formes nouvelles, agit un peu comme un système d'alerte précoce.

  • Sonia

    Oui, il perçoit les changements d'environnement liés à la technologie avant les autres.

  • Eddy

    Une sorte de radar.

  • Sonia

    C'est ça, et ça nous amène à une question clé pour nous. Dans notre environnement médiatique actuel si complexe, si rapide, qui joue ce rôle d'artiste, de navigateur pour les organisations ?

  • Eddy

    Bonne question !

  • Sonia

    Et surtout, comment nous, chercheurs en sciences de gestion et management, on peut cultiver cette sensibilité ? Cette attention aux formes médiatiques pour ne pas seulement analyser à prix coup, mais peut-être anticiper et aider les organisations à naviguer ces transformations, plutôt que de simplement les subir ?

  • Eddy

    À la prochaine.

  • Sonia

    Au revoir.

  • Eddy

    Au revoir.

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