- Speaker #0
Bonjour à tous, bienvenue sur les quarts d'heure poitevin, le podcast comme ça l'indique dédié à tous les poitevins et poitevines. Ce podcast est toujours sponsorisé par le restaurant Maurice, 24 rue Carnot, donc je vous invite à découvrir ou à redécourir. Sans plus attendre, mon invité, j'ai l'honneur et l'honneur de plaisir d'accueillir Mahyar Monshipour. Est-ce que tu peux te présenter deux secondes succinctement s'il te plaît et ce que tu fais et qui tu es exactement ?
- Speaker #1
Bonjour, donc je m'appelle Mahyar Monshipour. Je suis un poitevins, le sujet, un français né en Iran et vivant à Poitiers depuis 1986, une quarantaine d'années. Aujourd'hui, je suis agent au ministère des Sports pour la boxe, particulièrement, mais ça peut changer, et le père d'une jeune fille de 14 ans, Chirine.
- Speaker #0
Ok, tu veux dire un peu plus tard ce que ça signifie exactement Chirine ? Ok, très bien. Merci beaucoup d'être là.
- Speaker #2
Yes, c'est parti.
- Speaker #0
Comment je dois t'appeler ? Je dois t'appeler à Monsieur Monshipour ?
- Speaker #1
Non, Mahyar . Mais si tu arrives à le prononcer.
- Speaker #0
Mahyar, c'est ça ?
- Speaker #1
Mahyar. Si on veut.
- Speaker #0
Ok, je vais essayer, je vais essayer. La première question qui vient à l'esprit spontanément, c'est... Ton parcours sportif, qu'est-ce qui t'a amené à suivre cette voie-là ?
- Speaker #1
Tout d'abord, j'ai découvert vraiment la pratique sportive, que ce soit à l'UNSS, à l'école, ou en club le soir, en associatif, en France. En Iran, je faisais de la natation. pour dans un club privé pour la sécurité puis on joue au foot dans la rue dans l'appartement ici j'ai donc j'ai découvert la pratique sportive associatif et j'étais plutôt bon en balle et puis en course à pied je suis venu vers la boxe très tardivement parce que ma fille ma famille craignait la pratique plus jolis tic J'ai commencé à 17 ans et demi. Et la boxe, pourquoi la boxe ? Deux raisons. Donc, en tant qu'immigré, me faire un nom, je me suis rendu compte que c'était une voile. Il y a deux voies, il n'y en a pas trois, quatre. Soit devenir sportif connu, reconnu. Zinedine Zidane, tout le monde oublie, sauf quelques exceptions, qu'il ait que ses parents viennent d'ailleurs, d'un Français comme un autre. Ou alors être très, très, très, très diplômé. Donc, je me suis dit que le sport, ça serait peut-être plus simple. Et puis la boxe, parce que c'est un sport d'homme. Il est un homme.
- Speaker #0
Ok, ok. Et donc, tu dis, tu as commencé tardivement ce sport. 17 ans, effectivement, c'est tard pour commencer un sport. Lors des premières séances, comment ça s'est passé ? Est-ce que c'était difficile ou tu te dis, c'est quelque chose que j'adore tout de suite ?
- Speaker #1
Non, je le savais. En fait, j'ai fait un peu de pratique boxe en cours d'EPS au collège Ronsard, où j'étais au collège. grâce à Thibaut Didry, un professeur de PES qui est un peu particulier. Il faisait du taekwondo, de l'aïkido, du kendo. Et il nous enseignait la boxe. J'ai bien aimé. Et quand j'ai commencé, donc très, très tardivement, à trois mois de mes 18 ans, l'année où j'étais en terminale, je savais que j'allais réussir.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
j'ai fait pour ça.
- Speaker #0
OK. C'est intéressant ça. Du coup, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce petit passage ? Qu'est-ce qui t'a permis de dire, ok, je vais réussir dans ce domaine-là ?
- Speaker #1
En fait, 92 Jeux Olympiques de Barcelone. Pour la première fois depuis 1979, la révolution islamique, trois Iraniens s'étaient qualifiés aux Jeux Olympiques en boxe. Parce qu'avant, c'était interdit pour des raisons religieuses et tout. Et ils n'ont pas été bons. Il y en a un qui avait été interdit de boxer par la délégation. Donc, il est rentré sur le ring sans gants. Moi, je suis arrivé en terminale septembre 92. Les copains me disaient, « Eh Maïar, vous les Iraniens, vous ne savez pas qu'il faut des gants pour boxer ? » Donc, moi, j'ai voulu un peu venger l'honneur. Quand je commence la boxe, je me fixe comme objectif à ce moment-là de faire les Jeux Olympiques d'Atlanta pour l'Iran. J'étais à deux doigts, c'est impossible en commençant trois ans et demi avant. J'étais à deux doigts, j'étais à deux doigts d'y aller. Et puis après, je suis passé au professionnel rapidement en 96. Et puis, j'étais allé crescendo.
- Speaker #0
Ok, ok, très bien. Et évidemment, c'est vrai que ta carrière est quand même significative et surtout un exemple. C'est quoi le meilleur moment justement dans ta carrière ?
- Speaker #1
Il y en a deux. Évidemment, on pensera à mon premier titre au Futuroscope, à 13 kilomètres de chez nous, le 4 juillet 2003, premier titre de champion du monde. Mais quand même, c'est la première fois où on me reconnaissait comme français. Le 18 mars 2002, à Clermont-Ferrand, quand je deviens champion de France, je me dis, tiens, tu es arrivé en 86, 2002, il a fallu du temps, mais maintenant tu es un français comme un autre. Et le deuxième est de moi.
- Speaker #0
Oui, oui. OK, d'accord. Et justement, peut-être que le fait d'en arriver là, est-ce que tu as un mentor qui t'a permis justement d'avoir cette niaxe et cet état d'esprit pour en arriver là ?
- Speaker #1
Il y a eu plusieurs personnes qui ont joué sur la boxe, sur la partie boxe. Donc, évidemment, le premier, Thibaut Didry, le prof de PS, qui m'a fait faire de la boxe à Ronsard. Philippe Mourou, le directeur de cabinet de Monsieur Monnory, qui est mon deuxième papa, qui a fait ma vie sportive, les championnats du monde au Futuroscope, professionnel, mon travail au conseil général. Et puis évidemment, pour la boxe purement en boxe, Mohamed Benhamma, l'entraîneur qui m'a suivi de 2000 à 2009, avec qui j'ai été six fois champion du monde, trois fois champion d'Europe, deux fois champion de France. dont le fils est l'un des meilleurs mondiaux aujourd'hui. C'est quelqu'un d'exceptionnel, humain. C'est trois personnes.
- Speaker #0
Ok, très bien. Ma question maintenant, c'est de me dire, j'essaie d'imaginer en fait, peut-être qu'il y a des gens qui peuvent se poser cette question-là, c'est quoi tes entraînements à l'époque pour en arriver là ?
- Speaker #1
Il y a eu plusieurs étapes. Les plus dures, c'était en début de carrière. Je commence la boxe à 17 ans et demi, à 18 ans moins, 3 mois. Et j'étais bon. J'étais futur champion du monde seulement 10 ans après. Donc moi, mes petits combats amateurs, je gagnais facilement haut la main. Donc très tôt, trop tôt, j'ai dû être confronté en boxe amateur à des gens de haut niveau. Mais je n'étais ni... outillé techniquement, ni outillé au niveau du club à Poitiers. Donc ça a été dur à un moment donné en milieu de carrière amateur. Et une fois que j'étais en place, j'ai tout gagné. Un, donc c'était facile, parce que quand tu gagnes, c'est le plaisir. Après, comment je faisais ? Moi, j'étais étudiant en STAPS et je n'avais pas de statut de haut niveau. Évidemment, je n'étais ni encore haut niveau, ni français. Donc je m'aménageais beaucoup d'entraînement. J'essayais quand même de suivre les cours. Et puis, il y avait aussi les cours de sport à la fac. C'était compliqué. Combiner tout ça quoi. Et je n'avais pas une thune, je n'avais pas un euro en poche. À l'époque, je le dis fièrement, je le raconte souvent aux Iraniens qui viennent ici, qui sont en difficulté. Je dis oui, moi, il y a 25 ans, je faisais le ménage chez l'habitant où j'avais une chambre et je n'avais même pas de quoi payer le loyer. Je faisais le ménage, je faisais les courses pour la dame, je lui faisais prendre son bain. La dame qui n'était pas tout à fait épileptique, pas indépendante. Donc, c'est des moments qui sont passés. Après, quand tu gravises les échelons, ça met du temps. Chez nous, c'est dur parce que ce n'est pas comme les sports olympiques. Quand tu es champion de France, par exemple, ou les sports d'équipe. L'équipe, il y a un club qui est autour de toi. Nous, c'est débrouille-toi. Mais bon, ça a été dur jusqu'au moment où je suis devenu champion d'Europe. Après, c'est plus simple.
- Speaker #0
Forcément, tu as une autorité qui vient s'installer, tu as une facilité. Après, tout roule en fait. OK, d'accord. Et aujourd'hui, peut-être, qu'est-ce que tu peux offrir comme conseil à une personne, à un jeune ou une jeune qui souhaiterait faire ce sport, qui souhaiterait exceller dans ce sport ?
- Speaker #1
Je ne peux pas avoir l'impression, mais comme c'est Monsieur, je le place. de vivre que par rapport à lui, mais j'aime beaucoup. Quand Mohamed me parlait, à chaque fois, je dis la même chose, la même phrase. Je leur dis, fais-le à fond, ne le fais pas. Donc, il y a deux choses, en fait. Donc, quand tu t'engages, fais-le à fond, qu'il n'y ait pas de regrets, quel que soit le niveau que tu arrives à atteindre, c'est ton maximum. Ne te dis pas, quand tu as 40 ans, j'aurais dû faire comme ci, comme ça. Et puis, deuxièmement, le plus important, là, c'est l'agent de l'État qui parle. C'est les études, les études, les études. Un client Mbappé, il y a des centaines, il y a 500 000, je crois même plus, 500 000 licenciés au foot. Il y en a 100 qui gagnent bien leur vie et 3-4 qui sont multimillionnaires.
- Speaker #0
Diplôme d'école. Oui, très important. On va quitter un petit peu le monde sportif.
- Speaker #1
aujourd'hui qu'est ce qui t'anime ma fille c'est vraiment le projet de ma vie la fille les les les les on va dire le devenir de notre société l'avenir pas pessimiste mais je suis un peu attentive voilà mais valait la question qu'est ce qui t'anime la réussite de ma fille ouais
- Speaker #0
Ce qui me fait tout de suite rebondir à cette question. Souvent, cette question, je la pose un peu plus tard, mais je m'en ai un petit peu abordé le sujet en intro. C'est quoi ta vision du monde aujourd'hui ?
- Speaker #1
Il y a plusieurs trucs. Je crois que je mourrai sans voter écologique. Les partis politiques, pour moi, ils sont vraiment pas bons. Mais j'ai peur pour l'avenir de l'humanité sur une planète où on est trop nombreux. On est en train de se bouffer et de détruire notre bien commun. Donc la vision, c'est une terre surpeuplée, la misère un peu partout, saisir la bonne moitié du monde, conserver ce qu'on a. Je suis très sensible, puisque j'en ai fait partie, sur la possibilité d'eux, et une fois qu'ils sont là, comment les faire vivre avec nous, des populations immigrées. Je suis un immigré, ça a été très iranien. Et ça a été très concret, très voulu, très... Conscient, conscient. La démarche d'intégration était consciente. Je ne me suis pas intégré comme ça par bonté divine. Apprendre la langue, respecter les traditions du pays d'accueil, respecter son histoire, essayer de vivre comme les autres. Voilà, c'est des choses qui m'animent. Voilà, l'avenir de la planète, l'avenir, donc un peu plus égoïstement, l'avenir de la France. Parce qu'encore une fois, je le dis sans arrêt, j'ai qu'une chose dans la vie, c'est ma fille. Je n'ai pas envie, elle a 14 ans, je n'ai pas envie qu'à 20 ans, elle soit en danger. en marchant dans cette rue qu'on connaît à Poitiers. C'est encore, tout va bien, mais ça se dégrade sans cesse. Et il faut une démarche consciente pour conserver. Voilà. Voilà ce qui m'anime un peu.
- Speaker #0
Je comprends, tout à fait. OK. Et justement, si tu devais, c'était une baguette magique aujourd'hui, tu devais modifier quelque chose pour justement aller dans le sens de tes propos, qu'est-ce que tu ferais ?
- Speaker #1
je ferai que dans les pays où ils ne vivent pas comme en eau en europe j'ai une théorie très personnel ans et c'est le climat il ya fait que l'europe et l'europe ailleurs et ailleurs et les quatre saisons c'est la pluie qui permet de cultiver et de d'élever donc c'est que en afrique dans les endroits il ya trop d'eau où il ya que des forêts y'a rien ou dans les endroits où c'est désertique en moyenne et rien là où il est où c'est désertique, que les gens puissent vivre de leur culture. Et aller. Déjà, qu'ils aient de quoi vivre. Qu'ils puissent rester chez eux. Et puis, tu es Dieu.
- Speaker #0
Ah oui ?
- Speaker #1
Tu es Dieu. Dieu, ce Dieu qui n'existe pas, nous fait beaucoup de mal. Et un des gros problèmes aujourd'hui, et ça va s'empirer, ce n'est que le début, souvent on le place... Le point de bascule à 1979 avec la révolution islamique en Iran, c'est déjà bien longtemps entrepris avec la création des frères musulmans en Égypte. tu es Dieu. Donc, déjà, si Dieu existait, que les gens, ils ne meurent pas de faim dans certains pays, et comme ils n'existent pas, c'est à nous de le faire, et tu es Dieu.
- Speaker #0
Ok, d'accord. C'est très dur du coup, pour vous. Mais c'est assumé. Ok, très bien. Aujourd'hui, on va revenir un petit peu sur Poitiers. Tu disais tout à l'heure, tu avais une crainte éventuellement, si jamais au niveau sécurité, ça se dégrade, parce que du coup, même si on est bien conscient, ne soyons pas défaitistes ni négatifs, mais il y a quand même quelques écarts dans notre ville. Qu'est-ce qu'il faudrait changer pour ça ?
- Speaker #1
Alors, je voyage beaucoup. Il ne faut pas aller chercher loin. Je voyage beaucoup. Des grandes villes, c'est souvent moins bien. C'est souvent beaucoup moins bien. Parfois, il y a des villes beaucoup plus petites que la nôtre. Pour un tiers, 30 000 habitants. Où l'insécurité existe. On est bien ici. On est bien. Mais par contre, ça, c'est un problème national. C'est donner le pouvoir aux policiers de sévir. Je suis le premier, je ne fais rien de mal. Mais si je parle au téléphone et les policiers vont dire « Maillard, on t'a vu dix fois, c'est fini maintenant. Tu es gentil avec moi. » Si je parle au téléphone en conduisant, je mets en danger des concitoyens. Je mets en danger une mère de famille, un petit gamin qui traverse. Il faut sévir, il faut me couper la tête. Je rigole, ça veut dire qu'on me met une amende de 135 euros, quatre points. Et si je recommence, moi, je reprends. La même chose pour le reste. Donc, dès que tu sors des lignes normales, tu mets les autres en danger, tu abîmes les biens des autres. Voilà, il faut sévir. Première chose, police. Évidemment, on le sait, mais on le dit souvent aujourd'hui. Et que la justice suive après. Ça, c'est demain. Ensuite, il y a l'éducation qui est à beaucoup plus long terme. C'est facile de le dire. Que ce soit les parents, l'école, éduquer les gens, on est là pour vivre ensemble, on n'est pas là pour s'embêter, on n'est pas là pour s'insulter, on n'est pas là pour se mettre en danger. Donc d'abord, la pression, la loi, j'aimais beaucoup quelqu'un qui, dans le monde sportif, à la Fédération Française de Boxe, il disait que les textes sont faits pour être appliqués, il ne faut pas les écrire. Donc faire appliquer la loi et après l'éducation. C'est d'abord faire appliquer la loi, parce que l'éducation, ça prend plus de temps.
- Speaker #0
Ok, c'est très clair et très juste, j'ai envie de dire.
- Speaker #1
C'est un avis, pas forcément injuste, un avis personnel.
- Speaker #0
Ok, très bien. Alors, on va prendre un sujet un peu plus léger. Aujourd'hui, sur Poitiers, c'est quoi le meilleur endroit que tu... Selon toi, c'est... C'est ta place, quoi.
- Speaker #1
Premièrement, pour présenter notre ville, souvent je dis une ville tranquille, parfois trop tranquille, trop endormie. Mais en fait, il y a plein de trucs qu'il faut aller chercher, plein de trucs à faire. On ne me dira pas le contraire, c'est quand même, Poitiers se résume malheureusement au plateau. Le plateau est sympa à vivre. Tout s'y passe. Si j'étais étudiant, je n'en sais rien de La Rochelle, belle ville, très belle ville, mais si j'étais étudiant d'une autre ville et que je devais vivre quelques années à Poitiers, c'est ce que je leur dis, n'allez pas sur le campus, essayez d'être sur le plateau. Donc, sur le plateau, il ne faut pas aller chercher loin. La place du marché, qui a un côté sympathique. Aujourd'hui, l'ancien palais de justice, le palais des ducs d'Aquitaine, qui est devenu, grâce à l'aménagement public, est devenu une place magnifique. Animée par le privé, évidemment. Le public aménage, le privé anime. Les deux places, place du marché et ancien à l'aide du Gdañi.
- Speaker #0
Très bien. Je vais reprendre un petit peu de hauteur en rebondissant à ce que tu disais tout à l'heure. Si je vais te donner un tableau à compléter en choisissant l'époque que tu veux, les personnes que tu veux figurer dans ce tableau-là, la situation et l'endroit, tu choisirais ? Ça donnerait quoi, ce tableau ?
- Speaker #1
Là, tu me poses une colle. Alors, je dirais... Tiens. J'aurais aimé vivre à l'époque du dernier Ausha d'Iran et faire partie des décideurs de son époque. C'est quelqu'un qui était... Son père, qui est un simple Kazakh, un soldat, un simple capitaine d'armée, avec un coup d'État, il avait pris le pouvoir. Il a sorti l'Iran de la feudalité du Moyen-Âge. L'Iran est sorti du Moyen-Âge avant la Seconde Guerre mondiale. C'est une époque où les terres appartenaient aux seigneurs, les terres et leurs hommes. Il a sorti de l'Iran, il a construit des écoles. Ma grand-mère, mon père m'a raconté ça, est allée trois ans à l'école parce que son père, qui était un avant-gardiste, un architecte, a utilisé la loi faite par les Ausha, le père du chat. permettant parce que le clergé l'interdisait permettant aux jeunes filles d'aller à l'école j'aurais aimé être à l'époque peut-être de les achats ou de de son fils à cette époque-là et pouvoir intervenir voilà c'est ce tableau donc peut-être le père et le fils le l'avant-dernier chadiran et le dernier chadiran puis moi comme un porteur d'eau ou un ministre à côté excellent
- Speaker #0
et très original et très très beau à la fois On va bifurquer un petit peu sur les playlists que tu m'as envoyé. Je vais te mettre une musique et puis tu me dis ce que ça t'évoque, ce que tu en penses juste à la fin du morceau. On va commencer par la première.
- Speaker #1
La stupéfiante chanson de la chanson de la chanson organe des mondes Le dernier... La dernière phrase, pour y en débattre, il en est mort. Que soit éternel notre Iran. C'était l'hymne national, justement, c'est rigolo. Parfait. C'est l'hymne national avant 79. C'est cet hymne qui était joué, par exemple, quand il y avait une médaille mondiale ou une médaille olympique.
- Speaker #0
Excellent, excellent. OK. On va continuer dans les playlists.
- Speaker #1
vers les docks où le poids et l'ennui me courbe le dos souvent je le raconte tiens petite parenthèse il y a beaucoup d'arméniens qui ont réussi dans les affaires dans le monde entier Charles Aznavour est probablement l'arménien le plus connu dans le monde entier alors on ne se concentre pas parce qu'il était francophone qu'il habitait en France On a vu ce qui s'est passé pour ces funérailles en Arménie. L'un des Iraniens les plus connus, il n'est pas né en Iran, était d'origine arménienne. Là, je vais vous étonner parce que très peu de gens le savent. André Agassi. André Agassi s'appelle André Agassian. Son père s'appelait Mike Agassian. Il a amoindri son nom en Agassi. Son père a fait les Jeux Olympiques de Rome 1960 pour l'Iran en boxe. c'est pour ça qu'André est de Las Vegas. Après, il est venu passer au professionnel à New York. Ça n'a pas marché. Il est venu à Las Vegas. Il n'a pas été bon. Il n'a pas été bon. Il a été engagé par le César Spalast. OK. Donc,
- Speaker #0
voilà. Je ne savais pas. Donc,
- Speaker #1
un Arménien, peut-être l'Arménien le plus aimé, le plus connu au monde. Il y a notre Arménien, André Agassi, qui est peut-être le joueur de tennis le plus aimé.
- Speaker #0
Oui, oui. Excellent, on apprend des choses. C'est ça qui est plaisant. On enchaîne toujours sur les musiques.
- Speaker #1
on sert jean serge je vous ai sur la playlist j'ai mis les 3 4 selon moi les plus grands compositeurs et chanteurs français serge qui a j'en suis persuadé parce que on parle on est en plein dedans le parent juif avait fui l'europe de l'est j'ai l'impression que c'est Cette population ethnique religieuse a quelque chose de différent. Alors moi, je ne suis pas dans le peuple élu parce que Dieu n'existe pas. Ils ont quelque chose. Ce monsieur, il était énorme. J'ai dit Antissime, tout ce que vous voulez. J'aime beaucoup. Quand les Iraniens viennent chez moi, les trois, quatre que je vous ai montrés, je leur mets les playlists, notamment le playlist de Serge. Je les ai mis un jour toute la soirée.
- Speaker #0
Ok, ok, très bien. On va compter toujours du coup. Un autre monument aussi, évidemment. Qu'est-ce que ça vous évoque, notamment cette chanson ?
- Speaker #1
C'est un amour... a fait pour celle je crois un peu un peu en cachette en fait il me font penser à au roi de france qui avait où il y avait la reine les courtisanes la relation il avait pas mal en marseille la relation extra conjugale adultérine avec edith piaf et du public ça nous paraît impensable aujourd'hui aujourd'hui les présidents cachent leur maîtresse ou les chefs d'entreprise
- Speaker #0
Oui, au contraire, c'est l'opposé. C'est vrai que vu cette langue-là, c'est très marrant. J'en ai une autre, du coup, un peu plus récente, mais ça m'a surpris d'ailleurs un petit peu. Donc, je vais vous mettre ça.
- Speaker #1
jean-jacques goldman goldman un breton jean-jacques bas en fait j'ai eu la chance un jour jean-jacques goldman goldman un breton jean-jacques bas en fait j'ai eu la chance un jour jean-jacques goldman goldman un breton jean-jacques bas en fait j'ai eu la chance un jour jean-jacques goldman goldman un breton jean-jacques bas en fait j'ai eu la chance un jour jean-jacques par hasard ou l'expliquer un jour jean-jacques par hasard ou l'expliquer un jour jean-jacques par hasard ou l'expliquer l'expliquer la quelle écrit cette chanson un l'expliquer la quelle écrit cette chanson un l'expliquer la quelle écrit cette chanson un jour lui devant la télé pareil les jour lui devant la télé pareil les jour lui devant la télé pareil les pétards en train de manger il tombe qui était sage-femme, qui a accouché un enfant, qui est sorti sans respirer, sans pleurer. Et en fait, sur le reportage, je l'ai vu, pendant, je ne sais pas, plusieurs minutes, elle se bat, elle le claque, elle le machine, elle le met à l'envers, jusqu'à ce que l'enfant pleure et revive. Et j'aime beaucoup, en fait, il dit, mais qu'est-ce qu'elle a fait après ça ? Nous, on ne sauve pas des vies. Qu'est-ce qu'elle veut faire après ça ? Nous, on va prendre un café. Mais qu'est-ce qu'elle a écrit ? Tu sauves une vie, tu sauves la vie d'un gamin.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est des métiers extraordinaires. C'est ça, son nom même. OK, je vais mettre une autre musique. Du coup, là, tu es un petit peu dans l'émotion. J'ai peur que celui-là...
- Speaker #1
Ah bah, bah, voyez.
- Speaker #0
Je vais te mettre.
- Speaker #2
Ma soeur pour ta soeur pour nos soeurs.
- Speaker #1
Donc ça, c'est suite au décès de Marcia Amini, il y a trois ans maintenant, le temps passe, qui avait été arrêtée pour rien en fait, parce qu'elle avait le foulard là au lieu de l'avoir là. Donc ils le font tout le temps et puis parfois il y a des accidents. Ils embêtent, ils emmerdent les filles et les femmes. Et puis parfois il y a un accident, en fait elle a eu un malaise pendant l'arrestation parce qu'elle s'était fait frapper sur le trajet. Ils l'ont amenée en cachette et quelqu'un d'infiltré a transmis les... a transmis les images. En fait, ça a vu une explosion. Vous vous en rappelez, les révoltes qui ont duré six mois en Iran. Et Shervin Rajipour, c'est un chanteur iranien. Il est là-bas. Il n'est pas comme nous ici, tranquille. Il a écrit cette chanson qui est magnifique. On l'a traduit. En fait, il énumère les mots en Iran. Les mots, M-A-U-I. Les mots en Iran, ils disent pour vous, pour vous. Pour tout ça, qu'est-ce qu'on va faire ? Il a été arrêté, évidemment, là-bas. Tu peux pas parler des problèmes des gens. On n'est pas en France. Certains appellent une dictature, ils savent même pas ce que c'est une dictature.
- Speaker #0
C'est vrai que je rebondis un peu sur la musique parce que du coup, quand tu m'as envoyé la playlist, donc forcément, je connaissais pas cette chanson vraiment. Je suis allé sur YouTube la regarder et forcément, j'ai regardé les traductions.
- Speaker #1
Ah, voilà, t'as vu ?
- Speaker #0
Les transcriptions et...
- Speaker #1
Les mots, t'as vu ?
- Speaker #0
J'en ai pleuré. C'était très, très, très émouvant. C'était très, très beau. Et évidemment, toutes les musiques qu'on a mis là sur la playlist, elles vont dans le descriptif des vidéos, justement, pour que les gens puissent aller les chercher un petit peu aussi, si ça les intéresse. Et je rebondais sur ce que tu disais, le fait qu'on oublie, mais en France, en fait, on peut dire ce qu'on veut. On peut faire ce qu'on veut.
- Speaker #1
Quand j'entends des gens parler d'une dictature, mais aller dans une dictature, vivre quelques années, vous verrez. Quand on demande, je ne sais pas si c'est la solution, moi je ne suis pas un technicien, je ne suis ni sociologue et je ne sors pas de l'ENA. Mais quand on demande aux gens de travailler deux ans de plus, parce qu'on vit beaucoup plus longtemps, on ne peut pas travailler 40 ans et entre avant et après, être payé à rien faire pendant 50 ans ou 40 ans. Les gens, ils vont dans la rue, ils manifestent, mais... Venez voir en Iran. L'Iran n'est pas, ni le Madagascar, ni le Mali, ni, c'est pas un des pays, ni le Haïti, c'est pas l'un des pays les plus pauvres au monde, c'est au milieu. Les pays en développement, regardez comment vivent les retraités. Regardez quand nos mamans, quand elles prennent de l'âge, quand elles sont malades, les gens, ils vendent des biens immobiliers pour les soigner. Ici, on ne demande rien. Mais il faut regarder comment ça se passe ailleurs pour apprécier ce qu'on a.
- Speaker #0
C'est tellement vrai.
- Speaker #1
Et les Français l'ont perdu.
- Speaker #0
Tu penses qu'ils l'ont perdu ?
- Speaker #1
Ils ne savent même pas la chance qu'on a. Évidemment qu'il faut faire attention. On ne peut pas tout accepter. Mais travaille deux ans de plus pour conserver ce bien pour ton papa qui est à la retraite. Et que tes enfants travaillent deux ans de plus pour toi.
- Speaker #0
pas cherpillé au final.
- Speaker #1
Je n'ai rien, c'est gratuit, oui. J'ai un sou, je le raconte souvent aux gens. J'étais sur une agression importante et il a fallu me faire opérer de l'épaule. Madame étant, mon ex-femme étant, elle est fournie des chirurgiens en orthopédie, elle m'a dit, Hassan Ouab, c'est la star, l'une des stars, la star.
- Speaker #0
L'une des stars de l'épaule, il ne fait que les épaules. Ok,
- Speaker #1
d'accord.
- Speaker #0
À Angers, donc je vais chez la star dans une clinique privée en hôpital du jour. Le top du top, je me fais opérer et puis je vais au règlement. Et la dame, elle me dit, il y a un truc à régler. 72 euros, 76 ou 72 sur un truc d'anesthésie. J'ai dit, waouh, dans quel pays on est ? Non, mais ne vous inquiétez pas, peut-être que... la mutuelle, j'ai dit, mais madame, tu me fais opérer dans une clinique privée par la star française de son action, vous ne me demandez rien. Vous savez, il y en a d'autres qui s'en plaignent. Il faut parfois faire des stages de six mois aux gens dans les pays en voie de développement pour revenir apprécier ce qu'on a.
- Speaker #1
C'est un... Oui, ça demande à réfléchir. Ça demande à réfléchir énormément. Écoute, je pense que c'était le mot de la fin. En tout cas, je vais te donner encore une dernière question éventuellement pour clôturer notre podcast. Aujourd'hui... On est dans un monde très connecté où les réseaux sociaux ont une ampleur assez conséquente. C'est quoi ton avis sur le sujet d'ailleurs ? Tu penses que les réseaux sociaux sont quelque chose de bénéfique ou au contraire c'est quelque chose de…
- Speaker #0
top, puisque c'est un flux d'informations. Il faut juste on en parle, je le vois, dans les écoles, dans les centres culturels, ils essayent d'apprendre aux jeunes de choisir leurs sources, de comprendre, de passer. se faire avoir par n'importe quoi. C'est une chance. Deux exemples encore. Je vais en donner deux. Moi, je suis né en 75, révolution islamique en 79. J'étais petit, je n'ai pas connu l'avant. Je découvre l'Iran d'avant grâce à mon père qui a une bibliothèque à lui tout seul et grâce à des images qu'on revoit. Quand Khomeini, celui qui a fait la révolution à l'État de Khomeini, qui était quelques années en exil en France, quand il est rentré en Iran, et nous on déteste cet avion qui les est ramenés il faut la voir cette image il revient après 20 ans d'exil il va prendre le pouvoir il est dans un avion Air France aménagé affrété et il y a un journaliste français qui dit quel est votre sentiment ? il dit rien Cette image, elle est forte pour un gamin iranien, un jeune iranien de 20 ans, pour dire, regarde, celui qui a mis dans la mouise ton pays, il rentrait, il ne dit rien. Il fait au moins semblant, il dit, je suis content de revenir, j'ai envie d'aider mon pays. Il ne dit rien. Voilà, ça j'adore. Et de l'autre côté, encore une fois, c'est bien, ça nous réveille. De l'autre côté, j'ai un souvenir très précis. Je crois qu'il s'appelait Merabe, le policier qui s'est fait tuer, massacrer devant les bureaux de Charlie Hebdo lors des attentats. des ignobles informaticiens de Daesh avaient fait des montages et trois, quatre jours après, ils se sont fait tuer. Imaginez ça. sa fiancée, certainement une fiancée, une copine, et sa maman découvre cet ignoble montage. Ils avaient montré, donc, ces informaticiens, ils disaient, mais non, regardez, c'est des sionistes qui l'ont machiné, il est à Dubaï, dans une boîte de nuit. C'est une ancienne photo avec un montage. Vous voyez ? Il faut vraiment maîtriser. C'est un sacré outil de... d'information. Personnellement, si tu sais chercher, tu peux. Sauf que tu es une mine d'or. Et puis, le flux d'informations qui peut venir, mais il faut être éduquable.
- Speaker #1
On en revenait à l'éducation du coup. Ok. Très bien. Monsieur Monchibourg, merci beaucoup d'avoir participé à notre podcast et d'avoir joué le jeu. Et puis, évidemment, on va diffuser sur YouTube et sur Spotify, Deezer et compagnie cet épisode. Et encore une fois, merci et à très bientôt. J'espère. Et j'espère que... que ça te dit de revenir pour un deuxième épisode.
- Speaker #2
Ça serait avec grand plaisir en tout cas pour nous. Merci, avec plaisir. Merci, merci beaucoup.